Srarroh t 858
ISRAELITES
EN ROUMANIE
Ewwaxvzn CREZZULESCO
Aces get pana Ra
ONATIUS
saxovanr
PARIS
DENTU, LIDRAIRE-fDITEUR
17-19, oxnenie o’oRLiANs. PALAIS-ROVAL
1879
9 [= 42h} [499)
7 pagII n'est pas de question qui ait sté plus souvent
traitée que la question des Isradlites en Roumsnio.
On composerait unebibliothequeavectes volumes,
le brochures, les mémoires qu’on a derits sur 6°
siyot depuis dix ans.
Pourquo} revonir, apros tant autres, sur une
‘question qui a déjt fatigué Mattontion de l'Europe
‘ceidentale?
Pourquoi une rock
Ne duvons-nous pas eraindre que tout ait
‘quo la matiane ne soit épnisée ?
nous a pars, au contraire, que le grand 1
bre des éerits publiés sur co sujet avait pas dé~
truit les causes d'erreur et laissit encore obseur unt
probléme qui no présente aujourd’hui tant de difi-
cults que parce que nos adversaires n'ont
¢ligé pour les amonceler autour de Ii
i nous a paru que opinion publique en Europe,
‘uninstant ameutde contr: la Roumanie, eomningsit
rw apr lant de brochures?
A dil, ot‘a rompre cette teamo derrours habiloment ourdis,
dans laquelle on Vavait si savamment enveloppée.
L'sutour de ce travail acru quo le moment était op-
portun,qu'lfllat profterdecerevirement@'opinion,
qui éait enfin possible de faire pénétver le jour
‘dans co labyrinthedorrours ot de prjugis ot ls ad
vvorgaires do la nationalité roumaine se sont effoross
si longtemps de fare la nuit.
Ayant ou Chonneur do roprésenter autrofois lo
Gouvernement roumain, & Paris, ayant toujours
gardéavee I socilé francais, dopiis ett époque,
‘dos tuations dont il s*honaryiteroit eonnattre état
ae opinion en Franco; il ponse quo eetto opinion
aL favorable & la Rowmanie, etquela Francs ne
rmande qu’ tre éclairée et a voir disparate jus~
‘quan dernidres traces dorsconts malentondis. eat
Aeflacer cos malentendus que autour do eos pass
selforee aujourd'hui, comme il compte travailer
constamment, dans les limites do son pouvoir, &
ressorvor los lions qui unissent la Rowrnapie aux
nations sours de [Oocidont.
Test permis aussi despsérer que co n'est pout-8tre
point une cavre vaino & tonter quo de réunir, au
{ant que possible, commo en un seul faiscean, lex
idées justes et manjuéos dan caraetire vraiment
pratique, qui so sont, & Vhoure quill ost, ddgagéos
de cot important dat.
LBs
ISRAELITES
EN ROUMANIE
1
Lo railé do Boeln restora dans Phistote comme
Vacte diplomatique povt-dtre lo plus important du
discnouvitme siglo, non pas tant par co qui a
Atabli que par ee quil a indiqué et sous entendu,
Wa quelquofois preset, le plus souvent. éhouché
seulement, la solution de eats foule de questions
dont Pansemblo st ean sous 16 nom do Question
Orient; il a end des Etats, dlimité de nouvelles
provinces, ddeoups des territoins, nsparti les po=
Pulations enlre sonverains, assign leur tiche &
hacano des granuos puissincos intressées, bow
loversé In carte de Pempive ottoman, tranché son~
‘worninemont les questions draco ot do nationalits
enflammé los espérancos des uns, wit les spi=
ralions dos autres, formé definiivement cetaines
aqoestions, en a. This d'autres pendantes ot en a
‘ouvert de nowvlls.
Silo traité do Berlin avait horné son custo at
voelement do questions terrtorales ct adiinis~tee
tratives, il ne se distinguerat pas sensiblement des
cles fntornationaux qui Font prdosdé. Mais les
plénipotentiaires qui se sont réunis, le 1 juin 1878,
dans ka grande salle du palais Radziwil, & Berl
‘ont ayi, sous certains rapports, en novalours. Ils ne
‘3 sont pas contentés de tranchor des questions
‘considérdes jusquo-ia eomme d'un intévdt européen
questions do frontibres, questions militares, finan
cidree ou adminiatratives, Hs ont estimé que cor
tins principos soeianx dont Vapplication sincere
nw encore été faite que dans les plus eivilisés des
Flats de POccident, devaient dvenir parties inté
‘grants du droit dos gens.
Depuis longues années, dans la plapart des
teaités la bert religious, lgalitscivile ot poli=
Lique, étaient considérées comme du rossort. des
ligislations porticulidres; chaque Etat niglait & sa
guise, solon sus convonanoes, ott
es prijugés, ses menurs, sas tr
tions auxquelle il admettait tlle on tlle eatigorio
le eitoyens ou do sujets 2 participer aux. avan-
tages do la vie civilo ot politique, Il y avait Ia une
sorte de tradition diplomatique.
Lo traité do Berlin a dérogé & otto trsdition.
Sans quill y edt peuttre parti pris de la part de
plusiours dentro eux & ect dard, los plénipoton=
liaires européens ont accompli en quelque sorte un
‘acto rivolulionnaire ; ils ont érigé on systimo, et
ost Ih que se trouve l'innovation capital introduite
par eax, que Pégalilé civile ot politique, ainsi que
la libertéreligionse, étaient tonto principes d'un
intérét international et que tout Etat, aspirant 2
venir nin membre do Ia grande famille curo~
péenne, devait sy soumettre.
Tl nvest_ pas un esprit libéral en Europe qui ne
soit prét & applaudir la générouse initiative dos
‘membres du Congris. On peut méme affirmer, «i
pparadoxal quo cola semble, que ceux mémes des
gouvernements contre lesquels eas clauses parais=
sent dirigées auroient (té les derniers,sils avaient
eu voix dulibérative au Congrés, a refuser leur
consentemont ot Tour approbation. Les prineipes
‘proclames dans lo tsité de Berlin ont un earactane
trop généralemont humain, pour n’atre pas insérés
‘dans ce code du droit des gens qu tous les peuples
jgnes de T'pithite do civilisés néclamont. comme
lone patrimoine commun,
‘Mais cociétant bien élabli,n'estil pas permis de
domander si application des principos a été faite
vue tout Ie disoornement ot touto la maturité que
clare Vimpostance de la mate?
1s le début do ee travail nous nous troavons en
présence d'un grand obstacle, calui contre lequel
rows auton le plus Tutter: Europe occidentale-o5
ne connat quo ts imparaitoment In notion rage
‘maine son iso, seameearcosisijtions, Cesk
4%-¢e qui rend surtout not tach andae, La proses
content ordinary des informations prises les
questions of es inkéls dos grandes nations de
"Orident sont on jon Ian est pas domme on co
qui soncesne es petits Blats da Faient de Bumopo,
Quand il soto cos driers, tops souvent ces
dlopnées vazves ow mmo complitement errndes,
rocuelies ta te et sane ancun eepitentiqne,
encombrent les colonnes des journnn ot lin
etaier opinion plign, ne servent qu’ Taro,
ignorance des fits eat um don dil qui pore
soo, cous qui sy tionent,d'agie avon niatuton
dans totes los questions, de trouver simp ce qu
est complexe detrancher sans ménagoment aucun
dks neeuds qui voudraient. ste: denoués avee
prcautionsles plus diate, eninda marche droit
4 but, sons ep phoccuper dos oblate, puigu'on
ne ls ronnatt pas.
Catt fgnorance a done dn mrvolous avane
tages pour cenx dont ello simp Fouvre, mais
faut avouerquele a do tribes inconyénents pour
celui quien est a victim. La Roumanie no snl
aque trop anjour hui eo qui Ii en eo done pas
‘tre aussi connue quo ls pays du eent de ME
rope.
Gest ce quiexplique comment, sans tenir compte
sullsamment ni du pass ni du preent de co
oe
apron eteg ber oa
a eda aea
nours ow Vexercice des dilérntos professions ot in-
dusties, dans quelque lcalité que ce sit »
Voila qui eet parfuit; mais voyonsdonccoqu'ilya
au fond de cette disposition contenu dans I trait,
Ty tne commationen bonne forme adresse
Jn Roumanie Pavoir & mo T do eonsti=
tution do 1808, article a
« La qualité de Roumain s'woquier, se conserve,
tse pord apr les rele deeming par les lis
ives. Les dangers de rite ebvdtin pourent souls
obtenirla naturalisation. »
Par consequent, on vertu dort 7, le catholique
roumain, le Luthéien, le calvniste pouvaient ob
tenie Findigénat aussi bien quo le chien da ¥
orthodox.
ui done art, 7 exeluatsl de Vindigénat ? fo mae
suman ete ui.
‘Quant au musulman, Pexclusion était toute plo
tonique, attendu quiln'y a pas et qu'il n'y a jama
ede Tures qui aint établi leur demeure en Rou
Liant 7 ait done divigé uniquement contre le
{uif. —T1 nous est impossible de Tenia ot Part. 4
du traitéde Berlin n'e pas d'autso object que do
Placer le juif de Roumanio sous la provction de
TBurvpe; ilsemble avoir été sugaginé aux hautes
‘puissanees contractantos par Vinlluenos de TAlianee
tirade izes,
‘Nous croyons avoir posé la que
aves notots,
are
on tot ca ies aah ont ett apport
iT rame enc dan lo dco que
Tevaeraie dl Ronnie Soloed
ie prutlogi de its communs cre il
‘hme mus lanbrpley ne ron rat out
St non dro, sane pe ole Lule
wat
m
Mais, avant d'entrer dans le fond méme du débat,
i est uno objection que nous sommes obligé do re
fuler, cai estimpossible quello ne se présente pas
inmnédiatement a Tesprit de nos adversairos, soit
ignorants, sot malintentionnés.
La Roumanie, nous diract-on, n'est pas le seul
tat anquel le Congeia do Borin ait cru dovoir
tudresser ses hats logons de tolrance relgiouse
‘Pega civil ML a adress Tos mémes enseigne~
tent dan art oe Dugas; dae lv. 9
ct 62 aux Ture; dans Vart, 27 sux Monténégrins;
dana Var. 35 aux Snbos. Droit vient done que ni
1a Turquie, nila Serbo, ni la Bulga ile Mon~
‘énégro, n'ont fait ontendre avean murmure de
rméeontentement, et que vous sculs, Roumains,
‘ous protestce conlre les exigenes les plus impe-
rionges du droit moderne?
Cola tient & co qu'il n'y @ anoune posts entre la—10—
situation dela Turynie, de la Serkio, dela Bulgaro,
du Monténégro et colle dol Roumania par rapport
AT elément israslite, qui encore une fois est seul en
cause.
Dans Ix Tunjuio d’Rurope ot I principauté do
Balgario, i existe environ 100,000 Tsradites pour
six millions Whabitants, soit un pour eent on Ser
Dio 1,200 Tsrasites souloment sur 4,200,000 habi-
tant, soit, un pour mille; dans le Monténégro la
population juive se réluit A quelques fndividuis; en
Roumanic, sur cing millions habitants, il y a
‘cuellement plus 400,000 juisc'est-2-diro plus
de 4 pour 12; of Ip flot do Tinyasion juivo anonto
toujours; mais nous reviendrans plus loin sur cette
‘considération,
Mfouteailloursremarquer, quant la prineipauts
de Bulgarie, qu'on créant un nouvel Etat, PEuropo
avait le drait el lo dovoir do lai imposer certaines
‘maximes de gouvernemont qui fussent de nature
‘&mottre immédiatement les institutions de Ia nou=
velle prineipauté en harmonie avec le droit pa
européen et, quant 2 la Turquie, la tutelle exeneso
Aepais un quart de site par TBurope sur Vempinw
‘olloman antorisit les plénipotontiares du Con—
4gFes& Ini rappeler que les poéjugsis d'un aur age
dlevaiont définitivoment dieparattry do ses cols, si
elle voulit sincdremont enlrer dans Ie eonoert des
nations civiliséos, ou plutt si alle oulait sérieuse~
‘ment subsistr ef durer.
n=
La Ronmanie ro trouvaitello dans une situation
analogue celled la Bulzayio, a elle de empire
ture?
‘Non, Itt roumain n'a pas été end au Congres
dh Berlin, comme I'Btat bulgero; jl rooouyné en
fait son autonomie depuis 18H6; it possbd dopuis
4800, une canstitation ebertte constitution est plus
Uérala que elle de Ia plupart des ats dont Tes
roprésentants ont signg Facto du 48 juillet 1878.
‘Quo Fon compare les institutions rpumaines, non pas
‘yx insitytions doa plupast des Btatslialtroples,
Rosse, Torquie Serb Bulgarie,earalorsavantoge
en nolry faveur, sous Je rapport libra, srait top
vidont; mais qu'on Tes compare méme avos ellos
dos Elats occidentaux qui passent avee raison pour
rmarebor 8 Ia ta doa civilisation, ef Von versa que
nous nvaurons pas & rougie de ce paral,
La pros est ansi libro on Rourpanie qp'en Ane
elotarre ; les droita do niunion t «association s'y
pratiquont aussi fcilomont qu’a Berne on Gontve;
entre les eiloyens de Ia prinipaut
‘yémo égalit ovant Ia loiet devant
leseitayens do la République francaise; os ni lec-
loralosy sont au moins ani libérales qu’en Maio
‘ou on Fgiquo; etl esnine'aotor qu'il n'esata
chez nous ni avstecratio comme en Antriche, wi
classe privlégiée comme en Allomagne ?
Pout-il done etre question, a propos dela Row
‘manio, do Ini impor lo maxims dun det publicsie
qutlle pratique avee beaucoup plus de fermeté que
Ja plupart des Etats qui en réclament le respect?
Le Roumain a-til besoin de receveir des legons de
civilisation, au méme titre que cortaines populations
de Europe orientale moins accessibles aux progris
‘modernes?
‘On no saurait nier tout cela. Nous entendons nos
adversaies eux-mémes avouer que la Roumanie est
le pays le plus libre du monde, t roconnate qu'elle
‘est en Orient comme un spéeimen des nations les
plus civilisées de POccident; mais ils ajoutent aussi-
{tot : « Pourquoi perséeutez-vous les Isrudites? »
‘ce qui veut dire : « Pourquoi waceordez-vous pas
en bloc Vindigénat a quatre cont mille strangers
dont la plupart ne savent pas un mot de votre lan
gue, et qui se soucient do votre patric autant que
Vouvrier chinois de San-Franeisco se soucie du pa
villon étoilé dos Etats-Unis? »
Pounuai??
Nous allonsessayord difier complitement nosad-
versairessur ce sujet; maisauparavant nous croyons
devoir user d'un droit qui a tonjours été considéré
‘comme sacré pour les pouples comme pour les ind
vidus, quand ilsont 6témis en cause, du droit de la
défense, en nous permottant de prisenter aver
fence, mais aussi en toute liberté quelques ob-
servations aux puissants signataines du traits do
Berlin, et de leur demander, en particulier, si
‘mais, chez aucun peuple de Europe, on a mis en
oar
olla, a natuvalisation
pratique, eur une grande écholl, la nat
fen masse de populations venues révomment de
‘ranger par containes de mille?
w
Lor Boosted x, om da Roysue ai
des tbs Bsanigus, quer Tnaites do oo
inv jnotd ons ests ci ot piu
Lind Bacondld sun dponate de pono
Gh, Sa clrroyance et all quy de 14, ind
tates era in danguea Tifton
Sie east curr Cagle eoepson:
omondoeat gowvrné pa deft alte P=
or que we Timagieit eaux dont To ne
ong ps danse cols, Cla dla mg
Uesimedo i Rass, ql at later de "Europe
za gn oy i an
in picpoge agents Cale pute seoltion
tuts propa et bree en Alla, o8 do ai
dhs aoa Ment une sone foie pts cons-
rae qu in promi, ale vein dont un
Soup do jur pemnst ino aux your do Ia
Grandoe d nto mgr; eben
tow qb apie se dvlopetelle? Sos Js
auoyioo du ji ay dane Aeragte, ot 6s
te monopole peer compl de tote Tes chales
eatenayes
Ainsi penrait on 4844 Jord Renconstiold, qui
n'dlait alors quo M. Disratli, prédisant, a vingt=
six ans do distance, Vitmmenso explosion de TAL-
Jomogne, qui devait aboutir en janvior 4871 aw
couronnement de Temperoar Guillaume dans lo
palais de Louis XIV, solon les préditions de eo
Dénétrant esprit, sous les auspices du jut Aujour~
hui, lod Beaconsfild a donnéa lAngleterreTile
de Chypre, sans brdler ne once de poudre, et, oo
uiost plus étonnant, il a assuré & otnpine des
Indos, malgré la diplomatio russe, sos fronttros
scientifiques on plein Afghanistan, Gos réqultats
a2tandioses de sa haute portée politique le mottent
hors de pair parmi ses coneitoyens. Mais quo lord
Denconsfiold veuillo bien sintersogor Iui-méme, et
faire wn retour, parla ponsée, vers le passé, et il ro=
connattra quo M. Disraéline serait jamais deyenu le
premier ministrede la Reine, si son honorable pire,
Isradlte de race ot do religion, no s'tait pas
verliau protestantisme. Qu'lsonge que, dans la Ii
bro Anglotore, les Isralites,jasqu’en 1846, nront
pitexorcer Jes fonctions munisipales, parce qu'il ne
pouvaiont préter sorment sur lee 39 anticless quo
leurs doles n'ont 6 nssimilées a collos des disc
ent, des disenters, st odcux & VEtico établio,
qu‘en 1848; quo jusqu’s cole époque les mariages
centro lsradlites n'étaent pastoconnus par la loi; quo
M. Lionel de Rothschild aété la ouze ans do suit,
do 1847 4 1858, député par Ia cts do Londres cans
-—s-
yous cscupr on sige aox communes parce
Alle pour, hcsase de ea rlign, 6 enfor.
sera Ot At qui, oot Thc importa
Te pls ajount encore 878, ls ues
larger tn ryt, sign, than, ley sont
inion au Trades? = eon ds
scl estes dapis a lorinteseaation
de 1688; oI. Grandorelagne no comple qin
hie seston pet niin sar
Ye nilions abitnts; quant & Tanda se
avert alone ni quo 6 eat,
‘Netpit tara do onset quo Angltre
ne donno pint Feemple do mesures lavas
vel vot inponr Pauper?
Cnt iste posit du Congr, omne
ext hottie ep non mcs que M. Tisai
quoiqe'l a amas eet i Sit, Pere,
tiie te fort cots des aout, nous
hows prs i yun aplog ental
feral ql y prendre mie pst que bon
tn onal iis d Charles Prraul
(tak poo denn ania pate do Fre
cetem-va don Pai un pint Oren
Lach de rita tt elato pir pat,
bisa sec leur ups doe In saved 8 of
Malian, lv nui, ndcarnment pote
uta dan lapis do Son Alea, Le pins
Tooter tlle esol at ad
en soarint:« Chor monies, peur vous Dror—10—
quo en'ai aucun pijugé contre juifs, jominvite
mof-méme A dinor chez vous, pour demain. » Le
‘consul rougit, et, apres un silence, dit au prineo
« Allosss, dopuis plusieurs années, je suis protos—
tant; car si Sais rests salto, le gouvernement
prossicn nem’eit jamais nommé consul. » Leprines,
fort sétieux d'ordinaire, fail 8 ce coup perdre u
pon desa gravite
Test vrai que, dis 1848 (ceat-A-diro vingL ob
lun ans avant cet entretion humoristiquo), los juifs
‘ont été admis, en Prusso, & Mégalits civile et poli-
tique; mais cette réforme a 6té proclamée au milion
ds barricades de mars, of jamais pout tro un ou
vernement régulier ne Tet accomplie, sil n'y elt
‘46 contraint par Vinsurrection vietoriouse. Bt, tou
lefois, comme les maurs sont toujours plus farls
que les lois, les Israditos ont pu conquérir dos
sidgos au Reichstag et au Reichsrath, ils n’ont'pa
rompre la barriére qui les séparv do ka soviet; ils
sont tout-puissants, en Prusseet en Allemagne, par
4a Banque, par la Bourse et parla Presse; mais on
ne pout sempichor do constator qu'il existe eneare
lune grande réserve dans les relations intimes et so»
cioles entre les adoptes des deux cultes. Il n'y a pas
encore dix ans, un savant. diatingué, Jalfo, Phisto-
rien des papes, so donnait la mort, poussé ou dé
sospoir par les injustices et par los passo-droit,
dont il était la vietime a cause do son origine
isradlite,
93929
-7-
Au reste, M. de Bismarck, avec le grand sens
pratique qui le earactsrise toujours, a réeervé tres
neltement, au sein méme du Congres, nous devons
le reconnailre et en tanirle plus geand compte, les
roils de la Ronmanie, en co qui concarne le mode
stitution Ie principe porlant que Ya diintion de
religion no formora pour personno, en Roumanio,
‘un obstacle & aqquistion of & Pexercice des droits
civile ot politiques, Mois il ne détermine nullement
le mode de naturalisation dos Isralites.
Ro effet, dans 1a sfance du 10 juillet 1878,
protocole 47 du Congrts, M. Desprez, socond pli
hipotentiare de France, reconnaisail. que 1a si=
tuation dos Isradlites on Roumanio ost inditor—
tminée, sous le rapport do Ia nationalité, et par
conséquent que lour nationalits eat en question,
M. le comte do Launay, second plénipotentia
{talie, proposa, d'aatre part, quo tous les Ieradlites
ddo Roumnanie qui aYappartenaiont yas 2 une natio~
nalité rangtre aoquissent de ploin droit la nstio~
nalité roumaine.
# Cait, dit M. Booresco, dans un mémoire pu~
Dis tout réoemment, fixer le mode application du
principe énonoé par Vart. 4. Le Congrés, hourou-
somont pour Ta Roumanio, s6 retusa & entree dans
celta voie, of lo prince do Bismarck, en signalant fos
Inconvénients quil y aurait & modiller las résolu~Zips
tions aid adopts, ojoata cate phrase. roman
squab
«Test ndossaire que le Congr oppose outs
tenlativo de rovenie su le fond. »
Le fond do In question stat done deja jug et
admis, quand M. de Laanay proposa son amonde~
mont. Comment état? Dana lo sons, éideme
ment, dolanidaction de Past 4, qui os conteairo
‘ala suggestion faite pale sceandpinipotontiaire
ition. On odinttait, par conséquent, le principo
sans adintiro lo mode d'exéeution propos le choi
do co modo tat lass6 au pays intéasss.
Tin Autrchs, los uit wont été autorisés & pose
sédor Ia terro qu’en 1860, et leur situation socile,
There actual, ne diftxe pos sensiblement de
calle dolours coreigionnaires allemand. Le come
Androsey sail aussi ion que nous quo, la se
, 4 Vienne comme i Pest, lutte ave la viello
frstoratio autichienne ov magyar do lax, de
faste ot méme defers hautaino, ell en constitu
‘as moins un monde part, aves loguel Ie hour
feois de bonne race allemand, Ie propristairs libro
dota valve do Ie Theiss, descendaot légitime des
compagnons «Attila, no vout ni frayer, ni avoir
rion do commun.
On soit dillenrs quo M. le comto Andrassy,
grand chancelior do Tempe austro-hongrois, ne
contostonullement & la Roumanfe le droit de régler
lo mode do naturalisation des Iseaéites. Co fait a
—9-
4 bien établi dans wine déclaration faite devant,
la Chambre dos députés de Roumanie par M. Joan,
Brotiano, président cu consol, le 9 mars 4879.
M, dean Bratiano s'est expeim ainsi:
«On a encote dit que jai fait des promesses aa
comto Andrassy’; que j'ai pris envers ui des enga~
sgoments dans la quostion isradlite.
+ Quiconque connall fe comte Andrassy ne pourra
cxoiro quil ait jamais dt parilla chose. Sos adver
saires mmo reconnaissont que cst le plus parfait
gontloman purmi ls diplomats de 'Europe. M. le
come Andeassy ne peut pas alllemer ce qui n'est
pas. Jo no mo suis jamais entretonu avec Ini de la
question isradlte, de fagon a prendre dos engage~
ments onvers lui. Au contraire, Ie comto Andrassy
n'a dit an jour quo, si certaines puisances ne te-
nnalent_ pus compts des diffcultés do la question
isradlito chez nous, Iui qui, en qualitS de woisin,
connait mioux les circonstances, il comprenait et
apprécinit cos difficaltcs, Jo navais done besoin de
prendre ancon engagement, puisque le comte An=
rassy tit d'uccorlavee moi sur ens difficult que
présente la question israit. »
M. Bratiano exprimait bion Ia pensée du comte
Andrassy, puisque PAntriche na fait aucuno ob-
jection quand il stst agi do eeomnattre immediate
‘mont Findépendance do notre pays.
En ce qui concorne Mali, eailleurs ai sympa
Uique aux Roumains, on peut rogrotior que soe-w
représentants au Congnis sient peat-atr trp vite
‘ublié en cette circonstanee que leur nation sortait
4 psine de In pétiode Wenfantiment, ot que, dans
Rome méme, i existe encore un quarter qui porte
Tonom de Ghotto, ot eat confinge et entasse il
2'ya pas bionlonges années encore, une poputation
do vértables paras; si 'honorablo M. Corti avait
bien vou, destives de a Spré,ramonor un instant
0 ponsée vers ls rives du Tibro, co retour vers los
choses de sa patrie Fett sans douts rend plas i
dlulgent pour les agissements dane nation sur,
reeonsitug hor, ol qui n'a éehappe qu’an prix do
{ant defforts otde sacrifices la domination tarque,
Mest juste cependant de reconnattr, et nous lo
constotons avee une vive saisaction,quily a aus,
en Halo, des hommes 4°Etatéminents qu ont ap
Précié sainement tn situation of qui se sont portes
nos défensours. M, le marquis Pepoli, ani ro
Viclor-Emmenuel et un des fondateurs do Punits
italienne, dans ta séance du aénat du 17 fétier 1879,
‘est exprimé on oes tormes:
« Nous ne devons pas trop insstr. La consti
tion romaine des dispositions spialos sur eet
matin, lisonsaux Roumainste temps do rformee
4a constitution. Ce n’estpas nots infiger un voto
de dance ce peuple. On doit maintenant recone
nattre Ia Rouranie, I sera temps aprie do rompre
Jes relations s ello n'appique pas le treité do Bors
Jin. En exercant uno presion, non rendrions plas
aie
dite la tAche du einen Chats. La. preson
nous frat padre Tedtime ot eynptie de la
a qin de jf Wet ps on Rare we
usin agi, ne uton ce Le alot
‘emt hc. oti
det par toe prints por es, Lo ff epp=
ivtamd ia evens per Parr Tt ina
inn pl ego rote. Lan Retain son
cependant ion intentions a Tégad de Ténan-
cipton. Nous ne devon pas nous der” deo
Rovmnioe; nous dvons ir [Auto gl a
immiiatet ronal Roane.
Tat ene etts utc a pin Gorchako!
aque dane Tos dtbetons rls & la question
irate, franchementrepudé tol sublortage,
ct que son langoge cs partemont cafe 3
Tatitade edo von gouvernement covers To
jas.
Nous tions dan le prtacole wt 8; « Le prince
Goro ent que la action dco ale
(Calo 24, rola bt Serb) ne s'epplique
fartout aux Ieradie. S ne tagit que del
ies ralgsnn, lo fins Concha! dae