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290 N° 6 - 7/2003 Code du travail Revue Fidafrica L
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CHAPITRE V : EXÉCUTION ET SUSPENSION Art. 15.5. ~ Est nulle de plein droit la suspension ne peut avoir pour effet de
DU CONTRAT DE TRAVAIL toute clause d'un contrat portant interdic­ proroger le terme du contrat initialement
tion pour le travailleur d'exercer une ac­ prévu.
Art. 15,1. ~ Le règlement intérieur est
tivité quelconque à l'expiration du con­ Dans le cas de maladie, les indemnités
établi par le chef d'entreprise sous ré­
serve de la communication dont il est fait
trat. pr~vues à l'alinéa précédent peuvent être ']
versées par le service médical inter-entre­
mention au troisième alinéa du présent Art. 15.6. - L'employeur doit procu­
prises auquel adhère l' employeur, à l'aide
article. Son contenu est limité exclusive­ rer le travail convenu au lieu convenu. Il
de fonds provenant de la participation de r l
ment aux rèi:les relati ves à l'organisation ne peut exiger un travail autre que celui
technique, du travail à la discipline et aux prévu au contrat, sauf cas d'urgence ou de
ses adhérents, !J
prescriptions concernant l'hygiène et la péril et pour une tâche temporaire. Dans les trois derniers cas, J'employeur
sécuri té, nécessaires à la bonne marche de n'est pas tenu de maintenir une rémunéra­
Toute modification substantielle du con­
l'entreprise. tion.
trat de travail requiert l'accord du salarié.
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Toutes les autres clauses qui viendraient Art. 15.10.-Les droits des travailleurs
Art. 15.7. - Il est interdit à l'employeur
à y figurer, notamment celles relatives à mobilisés sont garantis, en tout état de
d'infliger des amendes ou une double
la rémunération, sont considérées comme cause, par la législation en vigueur.
~anction pour la même faute.
nulles de plein droit, sous réserve des
dispositions de l'article 32.4 du présent Art. 15.8. - Le contrat est suspendu, Art.lS.lI. - Lorsqu'en raison de dif­
Code. ficultés économiques graves, ou d'événe­
notamment:
ments imprévus relevant de la force ma­
Avant de le mettre en vigueur le chef a) en cas de fermeture de l'établisse­
jeure, le fonctionnement de l'entreprise
d'entreprise doit communiquer le règle­ ment par suite du départ de l'employeur
est rendu économiquement ou matériel­
ment intérieur aux délégués du personnel sous les drapeaux ou pour une période
lement impossible, ou particulièrement
s'il en existe, et à l'inspecteur du Travail obligatoire d'instruction militaire;
difficile, l'employeur peut décider de la
et des Lois sociales qui peut exiger le b) pendantla durée du service militaire
retrait ou la modification des dispositions
suspension de tout ou pa(tie de son acti­ f )
du travailleur et pendant les périodes obli­ vité.
contraires aux lois et règlements en vi­ gatoires d'instruction militaire auxquel­
gueur. La décision indique la durée de la mise
Les' modalités de communication, de
dépôt et d'affichage du règlement inté­
les il est astreint;
c) pendant la durée de l'absence du
travailleur, en cas de maladie dûment
en chômage technique ainsi que les com­
pensations salariales éventuellement pro­
posées aux salariés.
! J

rieur, ainsi que le nombre de travailleurs constatée par un médec!n agréé dans d,es
de l'entreprise au-dessus duquel l' exis­ ha mise en chômage technique pronon­
conditions déterminées par décret, durée
tence de ce règlement est obligatoire sont cée pour une durée déterminée peut être r )
limitée à six mois ; ce délai peut être' J
fixés par décret. ' renouvelée. 1

prorogé jusqu'au remplacement du tra­


En tout état de cause, la mise en chô­
Art. 15.2, ~ Les modifications appor­ vailleur ;
tées au règlement intérieur ainsi que toute
instruction nouvelle générale et penna­
nente, quellequ'en soit la forme, émanant
d) pendant la période de détention pré­
ventive du travailleur motivée par des
raisons étrangères au service et lorsqu'elle
mage technique ne peut être imposée au
salarié, en une ou plusieurs fois, pendant
plus de deux mois au cours d'une même
Il
période de douze mois. Passé le délai de
est connue de l'employeur, dans la limite

Il
de la direction et relative aux matières qui deux mois, le salarié a la faculté de se
sont du domaine du règlement intérieur de six mois;
considérer comme licencié. Avant ce dé­
sont soumises aux mêmes conditions de e) pendant les permissions exception­ lai, il conserve le droit d~ démissionner.
communication d'affichage et de dépôt nelles pouvant être accordées, par l'em­
L'inspecteur du Travail et des Lois so­
que le règlement intérieur déjà établi. ployeur, au travailleur à l'occasion d' évé­
ciales est informé sans délai de toute r1
Art. 15.3. ~ Dans les limites de son
nements familiaux touchant directement
décision de mise en chômage technique l 1
son propre foyer;
contrat, le travailleur doit toute son acti­ ou de son renouvellemen't,
f) pendant les périodes de chômage tech­
vité professionnelle à J'entreprise. Il doit
nique prévues à l'Article 15.11 ci-des­ CHAPITRE VI : RUPTURE
notamment fournir le travail pour lequel
sous. DU CONTRAT DE TRA VAIL
r j
il a été embauché, l'exécuter lui-même et
avec soin. Art. 15.9. - Dans les trois premiers Art. 16.1. ~ Pendant la période d'essai
cas, l'employeur est tenu de verser au
Art', 15. 4. ~ Sauf convention con­ fixée sans fraude ni abus, le contrat de
trair~, il lui est loisible d'exercer en de­
travailleur, dans la limite normale de préa­ travail peut être rompu librement sans t]
vis, une indemnité égale au montant de sa préavis et sans que l'une ou l'autre des
hors (le son temps detravail, toute activité
rémunération pendant la durée de l'ab­ parties puisse prétendre à indemnités.
à cat'~lctère professionnel non susceptible
de concurrencer l' entrepris~ ou de nuire à
la bqnne exécution des services conve­
sence.
Si le contrat est à durée déterminée, la
limite de préavis à pren'dre en considéra­
Art. 16.2. ~ Le contrat de travail à
durée déterminée cesse dans les condi­
ri
nus. , tions prévues au chapitr~ IV du présent
tion est celle fixée pour les contrats à
titre. '
durée indéterminée. Dans ce dernier cas,

[JRlcfWATERHOUSE[aJPERS
Fidafrica
1 [1
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li
[1 Revue Fièfafrica Code du travail N° 6 - 7/2003 291

Art. 16.3. - Le contrat de travail à pecteur du Travail et des Lois sociales du tionner expressément le motif allégué par
r 1 l'employeur.
durée indéterminée peut toujours cesser ressort participe à cette réunion.
par la volonté du sai arié. Il peut cesser par Constitue un licenciement pour motif Le montant des dommages-intérêts est
la volonté de l'employeur qui dispose économique, le licenciement opéré par un fixé compte tenu, en général, de tous les
[1 J'UII motif légitime. l:11I[JluYl:UI t:1l raison d'une suppression éléments qui peuvent justifier l'existence
ou transformation d'emploi, consécuti­ t:t délt:l1l1iut:r l' étt:lILllIt: du [Jléjlldict: causé
Art. 16.4. - La résiliation du contrat de
ve,s notamment À des mutations technolo­ et notamment;
travail est subordonnée à un préavis donné
giques, à Ullt: restructuration ou à des a) lorsque la responsabilité incombe au
par la partie qui prend l'initiative de la
1 ,] difficultés économiques de nature à com­ travailleur, du préjudice subi par l'em­
rupture. En l'absence de conventions col­
promettre l'activité et l'équilibre de l' en­ ployeur en raison de l'inexécution du con­
lectives, un décret détermine les condi­
treprise. trat dans la limite de six mois de salaire;
tions et la durée du préavis, compte tenu,
Il notamment, de la durée du contrat et des
catégories professionnelles.
Art. 16.8. - Le chef d'entreprise doit
adresser aux délégués du personnel et à
b) lorsque la responsabilité incombe à
l'employeur, des usages, de la nature des
La partie qui prend l'initiative de la l'inspecteur du travail et des Lois socia­ services engagés, de l'ancienneté des ser­
rupture du contrat doit notifier par écrit sa les, huit jours au moins avant la réunion vices, de l'âge du travailleur, et des droits
décision à l'autre. Lorsque l'initiative prévue à l'article précédent, un dossier acquis à quelque titre que ce soit. Dans ce
r 1
émane de "employeur, cette notification précisant les causes du licenciement pro­ cas, le juge ne peut, sauf décision spécia­
doit être motivée. jeté, les critères retenus, la liste du per­ lement motivée en ce qui concerne J'im­
sonnel à licencier et la date du licencie­ portance toute particulière du préjudice
1 j Art. 16.5. - Pendant la durée du délai
ment. subi ou de la faute commise par l'em­
de préavis, l'employeur et le travailleur ployeur, accorder des dommages et inté­
sont tenus au respect de toutes les obliga­ Art. 16.9. - L'inspecteur du Travail et rêts supérieurs à une année de salaire.

Il tions réciproques qui leur incombent.


En vue de la recherche d'un autre em­
ploi, le travailleur bénéficie, pendant la
des Lois sociales signe avec les parties le
procès-verbal de la réunion.
Il s'assure, avant le licenciement, du
Même par décision spécialement moti­
vée, les dommages et intérêts ne peuvent
dépasser dix-huit mois de salaire.
durée du préavis, d'un jour de liberté par respect de la procédure prescrite par le Ces dommages-intérêts ne se confon­
semaine, pris, à son choix, globalement présent Code et des critères fixés par le dent ni avec l'indemnité pour inobserva­
1 ]
ou heure par heure, payé à plein salaire. chef d'entreprise. tion du délai de préavis, ni avec l'indem·
La partie à l'égard de laquelle ces obli­ En cas de non-respect de la procédure nité de licenciement.
gations ne sont pas respectées ne peut se ou des critères fixés, l'inspecteur du Tra­

Il voir imposer aucun délai de préavis, sans


préjudice des dommages-intérêts qu'elle
vail et des Lois sociales le notifie par écrit
au chef d'entreprise.
Art. 16.12. - Dans tous les cas où la
rupture du contrat n'est pas imputable au
travailleur, y compris celui de force ma­
peut demander. La défaillance de l'inspecteur du Tra­
jeure, une indemnité de licenciement,
vail et des Lois sociales ou des délégués
Art. 16.6. - Toute rupture de contrat à fonction de la durée de service continu
r1 durée indéterminée, sans préavis ou s~ns
du personnel ne fait pas obstacle à la
dans l'entreprise. est acquise au travailleur
poursuite de la procédure.
que le délai de préavis ait été intégrale­ ou à ses héritiers.
ment observé, emporte obligation, pour la Art. 16.10. - Lorsqu'intervient le li­
Il partie responsable, de verser à l'autre
partie une indemnité dont le montant cor­
respond à la rémunération et aux avanta­
cenciement de plus d'un travailleur pour
motif économique, le chef d'entreprise
Le taux de cette indemnité, la durée de
service continu y ouvrant droit et les
modalités de son attribution sont fixés par
remet à l'inspecteur du travail et des Lois décret dans le silence ou l'absence des
ges de toute nature dont aurait bénéficié sociales, trois exemplaires du dossiercom­ conventions collectives.
le travai Ileurdurant le délai de préavis qui plet de la décision prise.
r 1 Art. 16.13. - Les parties ne peuvent
n'a pas été effectivement respecté.
Art. 16.11. - Toute rupture abusive du renoncer à l'avance au droit de se préva­
Cependant, la rupture de contrat peut
contrat donne lieu à dommages-intérêts. loir des règles relatives au licenciement.
intervenir sans préavis en cas de faute
lourde, sous réserve de l'appréciation de Les licenciements effectués sans motif Néanmoins, les parties ont la faculté de
la juridiction compétente, en ce qui con­ légitime ou en violation des dispositions convenirde ruptures négociées du contrat
cerne la gravité de la faute. de l'article 4 du présent Code, ou, pour les de travail qui, sous réserve des disposi­
[] Art. 16.7. - Le chef d'entreprise qui
licenciements économiques collectifs,
sans respect de la procédure requise ci­
tions de, l'alinéa ci-dessous, ne peuvent
être remises en cause que dans les condi­
envisage d'effectuer un licenciement pour dessus ou pour un faux motif, sont abu­ tions du droit civil.
motif économique de plus d'un travailleur sifs. Lorsque ces ruptures font partie d'une
cloit organiser avant l'application de sa
fJ décision une réunion d'information et
La juridiction compétente constate
l'abus par une enquête sur les causes et les
opération de réduction des effectifs pour
motif économique, elles doivent être, au
d'explication avec les délégués du per­ circonstances de la rupture du contrat. En même titre que les licenciements, annon­

n sonnel qui peuvent se faire assister de


représentants de leurs syndicats. L'ins-
cas de licenciement, le jugement doit men· cées lors de la réunion d'information et
d'explication.

n PRICEWATERHOUSE(ÇoPERS
Fid{~frica
1

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292 N° 6 - 7/2003 Code du travail Revue Fidafrica

Art. 16.14. - A l'expiration du contrat, cas, le contrat doit être constaté par un Des dérogations peuvent toutefois être
l'employeur doit remettre au travailleur, écrit, ou une lettre d'embauche, mention­ accordées, dans des conditions fixées par
sous peine de dommagcs-int61'êts, un GAr nant la durée du travail. Des hr.nres com­ décret. en raison de la nature particulière
tificat de travail indiquant exclusi vement plémentaires peuvent être accomplies dans de l'activité professionnelle.
la date de son entrée, celie de sa sortie, la des conditions et limites prévues par dé­
Art. 22.3. - Le repos cles jeunes tra­
nature et les dates des emplois successi­ cret.
vailleurs âgés de moins dp. r1ix.hnit Rns
vement occupés.
Art. 21.3. - Des décrets déterminent doit avoir une durée minimale de douze
Ce certificat est exempt de tous droits de les modalités d'application des disposi­ heures consécutives.
timbre et d'enregistrement, même s'il
tions de l'article précédent et fixent no­
contient la formule "libre de tout engage­ Art. 22.4. - Les conditions dans les­
tamment:
ment" ou toute formule ne constituant ni quelles s'effectue le travail de nuit, en
1° La répartition des heures de travail particulier les garanties spécifiques exi­
obligation ni quittance.
sur les jours de la semaine;
gées par la nature de ce travail, sont fixées
Art. 16.15. - La cessation de l'entre­ 2° Les conditions dans lesquelles les par décret.
prise, sauf en cas de force majeure, ne employeurs peu vent déroger à la règle de
dispense pas l'employeur de respecter les l' horaire collectif et pratiquer des horai­ CHAPITRE III: TRAVAIL
règles établies au présent chapitre. La res individualisés; DES FEMMES ET DES ENFANTS [j
faillite et la liquidation judiciaire ne sont 3° S'il Ya lieu et pour certaines profes­
pas considérées comme des cas de force Art. 23.1. - La nature des travaux
sions, le nombre d'heures de présence au
majeure. interdits aux femmes, aux femmes en­
poste de travail réputé être équivalant à
ceintes et aux enfants est déterminée dans
quarante heures ou à deux-mille quatre
les conditions fixées par décret.
f J
TITRE II cents heures de travail effectif;
CONDITIONS DE TRAVAIL 4° Les cas et les conditions, notamment Art. 23.2. - L'employeur ne doit pas
de rémunération majorée, dans lesquels prendre en considération l'état de gros­ [ j
CUAI'ITRE PREMIER: DURÉE DU TRAVAIL peuvent être accomplies des heures sup­ sesse d'une femme pour refuser de l'em­
plémentaires ; baucher ou résilier son contrat de travail
Art. 21.1. - La durée et l'horaire de au cours d'une période d',essai.

il
travail sont fixés par l'employeur dans le 5° Les cas et les conditions dans les­
quels des interruptions collecti ves de tra­ Dans les emplois où un certificat médi­
respect des règles édictées par le présent
vail peuvent donner lieu à une augmenta­ cal est requis pour être' embauché, la
Code et des textes pris pour son applica­
tion ultérieure de la durée du travail afin femme enceinte peut présenter un dossier
tion. La durée ,et l' horaire de travail sont
de compenser ces pertes d'activité, les incomplet si certains examens normale­
affichés sur les lieux de travail et commu­
niqués à l'inspecteur du Travail et des heures ainsi récupérées n'étant pas consi­ ment prescrits se révèlent dangereux pour r j
dérées comme des heures supplémentai­ sa santé ou celle de l'embryon. Les exa­
Lois sociales.
res ; mens non effectués sont. reportés après
Art. 21.2. - Dans tous les établisse­ 6° Les conditions dans lesquelles les l'accouchement. r
1
ments soumis au présent Code, à l' excep­ négociateurs sociaux peuvent conclu,re l
tion des établissements agricoles, la du­
Art. 23.3. - Sauffaute lourde de l'in­
des Accords de modulation instaurant, en téressée ou impossibilité de maintenir le
rée normale du travail des personnels, fonction des fluctuations saisonnières pré­ contrat pour une raison étrangère à la
quels que soient leur sexe et leur mode de
rémunération, est fixée à quarante heures
visibles de l'activité des entreprises, une
répartition inégale des heures de travail
grossesse ou à l'accouchement, il est in­ rj
terdit à l'employeur de licencier une
par semaine. Cette durée peut être dépas­ normales sur les diverses périodes de l' an­ femme pendant sa grossesse ainsi que
sée par application des règles relati ves née, les périodes de moindre acti vi té étant pendant les douze semaines qui suivent
aux équivalences, aux heures supplémen­ compensées par des périodes de plus l'accouchement. .
taires, à la récupération des heures de grande activité;
travail pere/ues et à la modulation. Si un licenciement est notifié dans l' igno­
7° Les limites dans lesquelles peuvent rance de la grossesse de l'intéressée, la
Dans les établissements agricoles et as­ être accomplies des heures supplémentai­
similés. la e/urée normale du travail des res.
femme enceinte peut, dans un délai de
quinze jours à compter de la notification
{j
personnels, quels que soient leur sexe et
de son licenciement, justifier de son état
leur mode de rémunération, est fixée à CHAPITRE II: TRAVAIL DE NUIT
par ûn certificat médical. Le licenciement
deux mille quatre-cents heures par an,
Art. 22.1. - Les heures pendant les­ se trouve annulé de ce fait sauf s'il est f]
Cette durée peut être dépassée par appli­
quelles le travail est considéré comme prononcé pour l'un des motifs justifiant,
cation c1es règles relatives aux équivalen­
travail de nuit sont fixées dans des condi­ par application de l'alinéa précédent, la
ces, aux heures supplémentaires et à la
récupération des heures de travail per­
dues,
tions déterminées par décret.

Art. 22.2. - Le travail de nuit est inter­


rupture du contrat de travail.
Art. 23.4. - Toute femme enceinte
f]
[
Un\) durée de travail inférieure à la du­ dit pour les jeunes travailleurs âgés de dont l'état a été constat~ médicalement
rée tiormale peut être stipulée dans le moins de dix-huit ans. peut rompre son contrat. de travail sans
cadrd du travail à temps partiel. Dans ce préavis et sans avoir de c~ fait à payer une

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Revue Fidafrica Code du travail N°6 - 7/2003 293

indemnité de rupture du contrat. La même Art. 23.9. - L'inspecteur du Travail et ladie professionnelle, les périodes de re­
r 1
faculté est offerte à la mère pendant la des Lois sociales peut requérir l'examen pos des femmes en couches prévues par
période d'allaitement définie à l'article des femmes et des enfants par un médecin l'article 23.5 du présent Code et, dans une
23.7 du présent Code. agréé en vue de vérifier si le travail dont limite de six mois, les absences pour ma­
ils sont chargés n'excède pas leurs forces. ladies dûment constatées par un médecin
Art. 23.5. - AI' occasion de son accou­
Cette réquisition est de droit à la demande agréé.
chement, et sans que cette interruption de
des intéressés. Sont décomptés, sur les bases indiquées
r 1 service puisse être considérée comme une
La femme ou l'enfant ne peut être main­ ci-dessus, les serviceseffectués sans con·
1 j cause de rupture du contrat, toute femme
tenu dans un emploi ainsi reconnu au gés correspondant pour le compte du
a le droit de suspendre son travail pendant
desslls de ses forces et doit être affecté à même employeur quel que soit le lieu de
quatorze semaines consécutives dont huit
un emploi convenable. Si cela n'est pas l'emploi.

i 1
semaines postérieures à la délivrance;
cette suspension peut être prolongée de
trois semaines en cas de maladie dûment
possible, le contrat doit être résilié avec
paiement des indemnités de préavis et de
licenciement, s'il y a lieu.
Art. 25.4. - Dans la limite dedixjours,
ne peuvent être déduites de la durée du
constatée et résultant de la grossesse ou congé acquis les permissions exception­
des couches. CHAPITRE IV : REPOS nelles accordées au travailleur à l'occa­
Si l'accouchement a lieu avant la date HEBDOMADAIRE ET JOURS FÉRIÉS sion d'événements familiaux touchant di­
présumée, la période de suspension· du rectement son propre foyer. Les congés
contrat de travail est prolongée jusqu'à Art. 24.1. - Le repos hebdomadaire est spéciaux accordés en sus des jours fériés
épuisement des quatorze semaines sans obligatoire. Il est au minimum de vingt­ peuvent, au contraire, être déduits à moins
[ 1 quatre heures consécutives. Il a lieu en
préjudice de la prolongation prévue à l' ali­ qu'ils n'aient fait l'objet d'une récupé­
néa précédent. principe le dimanche. ration ou d'une compensation sous quel­
En tout état de cause, aucun licencie­ Les modalités d'application du présent que forme que ce soit.
ment ne peut être signifié ou prendre effet article, notamment les professions pour Les dispositions relatives au régime des
1 )
pendant la période du congé de maternité. lesquelles et les conditions dans lesquel­ congés payés, notamment en ce qui con­
A la fin des périodes de suspension de les le repos peut exceptionnellement et cerne l'aménagement dU, congé, le calcul
contrat, la femme salariée est réintégrée pour des motifs nettement établis, soit de l'allocation de congé et les permis­
( 1 dans son emploi. être donné par roulement ou collective­ sions exceptionnelles sont fixées par voie
ment d'autres jours que le dimanche, soit réglementaire.
Al·t. 23.6. - Dès 1e troisième mois de sa être suspendu par compensation de cer­
grossesse, la femme a droit, dans la limite taines fêtes rituelles ou locales, sont fixées Art. 25.5. - Le droit pour un salarié de
des tarifs des formations sanitaires admi­ par voie réglementaire. prendre effectivement son congé s'ouvre
r 1 après une durée de service effectif égale à
nistratives, au remboursement des soins
médicaux en rapport avec l'état de gros­ Art. 24.2. - La liste et le régime des un an.
sesse ou les couches. jours fériés sont déterminés par décret. Le
jour de la fête nationale et le 1er mai, fête Art. 25.6. - Le congé doit effective­
r 1 Pendant la période des quatorze semai­ ment être pris dans les douze mois après
du travail, sont fériés, chômés et payés.
nes et sans préjudice de la prolongation l'embauche ou le retour du précédent
prévue à l'article 23-5 alinéa premier, elle CHAPITRE V: CONGÉS PAYÉS congé.
a également droit à une allocation de
r ] L'ordre et les dates de départ en congé
maternité égale au salaire qu'elle perce­ Art. 25.1. - Sauf disposition plus favo­
rable des conventions collectives ou du sont fixés par l'employeur compte tenu
vait au moment de la suspension de son
des nécessités du service et, dans la me­
contrat. contrat individuel, le travailleur acquiert
droit au congé payé, à la charge de l'em­ sure du possible, des désirs du salarié.
[ J
Ces prestations sont à la charge de la Chaque salarié doi t être informé au moins
Caisse Nationale de Prévoyance Sociale ployeur, à raison de deux jours ouvrables
par mois de service effectif, sauf en ce qui quinze jours à l'avance de ses dates de
qui établit à cet effet un compte de gestion congé.
concerne les travailleurs de moins de dix­
[l alimenté par les cotisations d'employeur.
Art. 23.7. - Pendant une période de
huit ans qui ont droit à deux jours et deux
dixièmes.
Pour tenir compte des variations saison­
nières d'activité, les conventions dollec­
quinze mois à compter de la naissance de tives peuvent déterminer les périodes de
l'enfant, la mère a droit à des repos pour Art. 25.2. - La durée annuelle du congé l'année pendant lesquelles les travai lieurs
[] allaitement. La durée totale de ces repos
ne peut excéder une heure par journée de
défini à l'article précédent est augmentée
de deux jours ouvrables après quinze ans
devront prenlire leur congé.

d'ancienneté dans la même entreprise, de Art. 25.7. - Avec l'accord du salarié,


travail.
quatre jours après vingt ans, de six jours le congé peut être fractionné à condition
Art. 23.8. - Les enfants ne peuvent après vingt-cinq ans et de huit jours après que le salarié bénéficie d'un repos d'au
être employés dans une entreprise, même trente ans. ' moins quatorze jours consécutifs. jours
comme apprentis, avant J'âge de quatorze de repos hebdomadaire ou jours fériés
ans, sauf dérogation édictée par voie ré­ Art. 25.3. - Pour le calcul de la durée éventuels compris.
fl glementaire. du congé acquis, ne sont pas déduites les
absences pour accident du travail ou ma­
Pour les salariés employés hors de leur
lieu de recrutement, les délais de route ne

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294 N° 6 - 7/2003 Code du travail Revue Fidafrica u
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sont pas pris en compte dans la durée mini­ 1° Du lieu de la résidence habituelle au S'il use d'une voie ou d'un transport
male de repos ininterrompu. Ces délais ne lieu d'emploi ; plus économique, il ne peut prétendre
viennent augmenter que la plus longue de 2° Du lieu d'emploi au lieu de la rési­ qu'au remboursement des frais engagés.
leurs périodes de congé ainsi fractionné. dence habituelle: Les délais de transport ne sont pas com­
Art. 25.8. - L'employeur doit verser - en cas d'expiration du contrat à durée pris dans la durée maximum du contrat
au tra vailleur, pendant toute la durée du déterminée; telle qu'elle est prévue à J'article 14.4 du
congé, une allocation au moins égale aux - en cas de résiliation du contrat lorsque présent Code.
salaires et aux divers éléments de rému­ le travailleur a acquis droit au congé dans Art. 26.5. - A défaut de convention
nération définis 11 l'ilrr.icle :11.7. Cette les conditions de l'article 25.9 ; contraire, le travailleur qui use d'une voie
allol:atioll est versée au travailleur nu en UlW dt! rupture du ,ontrat du fait de et de moyens de tnmsport moins r~pidc:,~
moment de son départ en congé. l'employeur ou à la suite d'une faute que ceux régulièrement choisis par l'em­
Jourde de celui-ci ; ployeur ne peut prétendre, de ce fait, à des
Art. 25.9. - Lorsque le contrat de travail
prend fin avant que le salarié n'ait pu pren­ - en cas de rupture du contrat due à un délais de route plus longs que ceux prévus
dre effectivement ses congés, une indem­ cas de force majeure; pour la voie et les moyens normaux.
3° Du lieu d'emploi au lieu de résidence S'il use d'une voie ou de moyens plus
nité calculée sur la base des droits à congé
acquis aujour de l'expiration du contrat doit
lui être versée à titre de compensation.
habituelle, et vice-versa, en cas de congé
normal. Le retour sur le lieu d'emploi
rapides, il continue à bénéficier, en plus
de la durée du congé proprement dit, des

n'est dû que si le contrat n'est pas venu à délais qui auraient été nécessaires avec
Art. 25.10. - Les travailleurs engagés expiration avant la date de fin de congé et l'usage de la voie et des moyens choisis
à l'heure ou à lajournée pourune occupa­ si, à cette date, le travailleur est en état de par l'employeur.
tion temporaire, perçoivent une indem­ reprendre son service.
nité compensatrice de congé payé en même Art. 26.6. - Le travailleur qui a cessé
Toutefois, le contrat de travail ou la con­ son service peut exiger auprès de son
temps que le salaire acquis, au plus tard à vention collective peut I?révoir une dur~
la l'in de la dernière journée de travail. ancien employeur, ses droits en matière
minimum de séjour du travailleur. Le mon­
Cette indemnité est égale au douzième de congé, de voyage et de transport dans
tant des frais de transport, aller et retour,
de la rémunération acquise au cours de un délai maximum d'une année à compter
incombant à l'entreprise est proportionné!
cette période. de la cessation de travail chez ledit em­
au temps de service du travailleur.
ployeur. Toutefois, les frais de voyage ne
Art. 25.11. -.Les travailleurs des entre­ Art. 26.2. - Lorsque le contrat de tra­ sont payés par l'employeur qu'en cas de
prises de travail temporaire visées à l'article vail est résilié pour des causes autres que déplacement effectif du travailleur.
1lA qui sont appelés à exécuter leur travail
au service d'entreprises utilisatrices perçoi­
celles visées à l'article précédent ou par la
faute lourde du travailleur, le montant des
Art. 26.7. - Les dispositions du pré­
sent chapitre ne peuvent être un obstacle
rj
vent, à l'issue de chaque mission, une in­ frais de transport, aller et retour, incom·
demnité compensatrice de congé égale au à l'application de la réglementation sur
bant à l'entreprise est proportionnel au
douzième de la rémunération totale perçue les conditions d'admission et de séjour
temps de service du travailleur. des étrangers.
au cours de la mission.
Toutefois, dans le cas où leur mission a Art. 26.3 - La classe de passage et le Le travailleur a le droit d'exiger le ver­
dépassé douze mois, ils ont droit à des poids des bagages sont déterminés par la sement en espèces du montant des frais de
congés effectifs dans les conditions pré­ situation occupée par l'employé dans l' en­ rapatriement à la charge de "employeur. r-.J
treprise, suivant la stipulation de la Conven­ dans les limites du cautionnement qu'il ( -
vues au présent chapitre.
tion collective ou, à défaut, suivant les rè­ justifie avoir versé.
L'indemnité compensatrice de congés
gles adoptées par l'employeur à l'égard de
payés ou les congés effectifs, selon le cas,
sont à la charge de l'entreprise de travail
temporaire.
son personnel ou suivant les usages locaux.
li est tenu compte dans tous les cas, des
CHAPITRE VII : OEUVRES SOCIALES

Art. 27.1. - Est considérée comme


il'
l,

charges de famille pour le calcul du poids économat, toute organisation où l'em­


Art. 25.12. - En dehors des cas prévus des bagages. ployeur pratique, directement ou indirec­
aux articles ci-dessus, est nulle et de nul tement, la vente ou la cession de mar­
effet toute convention prévoyant l'octroi Art. 26.4. - Sauf stipulations contrai­
res, les voyages et les transports sont chandises aux travailleurs de J'entreprise
d'une indemnité compensatrice en lieu et pour leurs besoins personnel s et normaux.
effectués par une voie 'et des transports
place du congé.

CHAPITRE VI: VOYAGES ET TRANSPORTS


normaux au choix de l'employeur.
Le travailleur qui use d'une voie et de
Les économats sont admis sous la triple
condition:
[J
moyens de transport plus coûteux que a) que les travailleurs ne soient pas obli­
Art. 26.1. - Sous réserve des disposi­ gés de s'y fournir;
tions prévues à l'article 26.6, sont à la charge
de l'employeur les frais de voyage du tra­
ceux régulièrement choisis ou agréés par
l'employeur n'est défrayé par l'entreprise
qu'à concurrence des frais occasionnés
b) que la vente des marchandises y soit
faite exclusivement au comptant et sans
il
vaill~ur, de son conjoint et de ses enfants
par la voie et les moyens régulièrement bénéfice;

il
mineprs vivant habituellement avec lui ainsi
choisis.
que Irs frais de transport de leurs bagages:

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II

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