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B Synthèse BH
B Synthèse BH
Présentation du cours
2 parties
A. Notes du cours théorique (+/- 400 pages recto/verso):
- Comprennent les « power point » (2 par pages) présentés au cours
- Suffisant pour réussir l’examen (étude sur un seul type de support!)
- Peuvent être complétées par des livres de références
Examen
Fin du premier quadrimestre
Examen écrit :
-à questions ouvertes (longues et courtes)
-à questions à choix multiple
Les exemples de questions seront proposés:
-Pendant le cours
-A la fin du cours
Objectifs
L'objectif est de comprendre les rôles et fonctions des principaux acteurs et voies
métaboliques impliqués dans les différentes voies de communications intercellulaires
(les hormones, les cytokines, les médiateurs et les neuromédiateurs) ainsi qu'au sein
d'organes spécifiques (appareil digestif, foie, reins). Le même objectif sera poursuivi pour
le système sanguin (majoritairement érythrocytes et thrombocytes).
Informations « supplémentaires » et détaillées qui nécessitent des prérequis en
-biochimie générale
-chimie organique
-biologie
-physiologie humaine
-pathologie
-histologie
Base fondamentale des cours:
-Pharmacologie
-Chimie médicale
1
-…Chimie pharmaceutique
Soulignés en bleu :
termes de bioch
humaine
Les médocs à retenir
sont ds le cours de
pharmacologie.
Le pharmacien est
concerné par l’analyse
du patient, pathologie,
ainsi que les médocs et
le suivi
2
Chap1. Rappel des différentes voies métaboliques
Chap à lire, pas à l’exam !
→Imprimer les slides 2 par 2 (80p) + schéma bioch générale
1. Période alimentaire
3
Une consommation excessive en sucre génère un excès de graisse et tissu adipeux.
VLDL a un rôle majeur de stockage des graisses au nv du tissu adipeux.
Les protéines ne sont pas seulement des sources de stockage d’AA mais jouent un rôle
majeur ds la structure des muscles et la contraction.
4
Le foie est l’organe central pour mettre du glucose ds la circu.
Seul le foie peut mobiliser le glycogène. Attention, le glycogène muscu n’est pas équipé
des enz nécessaires à la glycogénolyse.
Si le jeûne se prolonge, on rentre ds la conso des prot, ce n’est pas terrible, car ces prot
jouent un rôle majeur ds les muscles→ faiblesse musculaire
L’insuline est la seule hormone capable de faire chuter la glycémie, alors que toutes les
autres hormones stimulent la libération de glucose ds la circu sg.
Le foie est l’organe central pour remettre du glucose ds la circulation ! (chap5)
1. Principe
Cell émettrice - messagers (communication intercell) - cell réceptrice
La notion d’hormone vient du grec hormao qui signifie « j'excite, je mets en route ». Il
s’agit de substances libérées par des organes spécifiques qui entraînent certaines cellules
à entreprendre ou interrompre une activité.
2. Les messagers
Un grand nombre de messagers ont été découvert. Ils n’ont pas tous les mêmes
propriétés que les hormones classiques. La notion de médiateur a été introduite.
Classification des différents messagers :
- Les hormones classiques
- Les hormones locales
- Les médiateurs
- Les cytokines
- Les neurotransmetteurs
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a) Hormones classiques
Formées par une glande spécialisée (glande endocrine).
Libérées dans le sang.
Après la libération: action au niveaux de récepteurs d’un organe spécifique.
Ce processus est appelé « activité endocrine » (du grec endo= à l’intérieur; krinein =
secréter).
Exemple:
Cellules β des ilots de Langerhans du
pancréas qui sécrètent l’insuline
dans la circulation sanguin
(endocrine).
Contrairement à la partie exocrine
du pancréas qui produit des
enzymes digestives dans le
duodénum (exocrine).
c) Les médiateurs
Substances qui ne sont pas déversées dans le sang mais qui agissent directement:
- Sur les cellules voisines: activité paracrine (ex. synapse).
- Sur elle-même: activité autocrine.
NB. Il y a des regroupements: l’histamine décrite comme médiateur peut avoir des effets
endocrines lorsqu’elle provoque un choc anaphylactique.
d) Les cytokines
Outre les médiateurs et les hormones, l'organisme utilise pour s'adapter à son
environnement un certain nombre de messagers qui sont des facteurs de croissance,
d'involution et de défense de son intégrité, c'est-à-dire de son immunité.
Les cytokines ont une action soit autocrine, c'est-à-dire qu'elles agissent sur la cellule
sécrétrice elle-même, soit paracrine, c'est-à-dire qu'elles agissent sur les cellules voisines
de celles qui les ont sécrétées, soit endocrine, c'est-à-dire qu'elles agissent à distance
6
après avoir été véhiculées par le sang. Leur action autocrine et paracrine prédomine sur
leur effet endocrine qui s'observe surtout en cas d'hypersécrétion.
On retrouve parmi les cytokines: les interleukines, les chémokines, la famille des TNF, les
interférons, les facteurs de croissance hématopoïétiques et les facteurs de croissance
non hématopoïétiques. (voir immuno)
e) Les neurotransmetteurs
Sécrétés à l’extrémité d’un neurone dans la fente synaptique où ils vont transmettre
l’information aux neurones suivants. Il s’agit d’une activité paracrine (une activité
autocrine peut exister lors de la stimulation d’un récepteur présynaptique).
Pour rappel, dans le système nerveux, la transmission est donc double: électrique et
chimique (synapse).
Ainsi, pour être considéré comme un neurotransmetteur, une molécule doit répondre à
plusieurs critères. Elle doit être produite à l'intérieur d'un neurone, retrouvée dans ses
boutons terminaux, relâchée à l'arrivée d'un potentiel d'action et doit produire un effet
sur le neurone post-synaptique. Après son émission, elle doit être désactivée
rapidement.
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Synapse chimique neurone-neurone
Rappel physio :
Ex de neurotransmetteur : acétylcholine
Au nv du bouton terminal du neurone émetteur :
- Mitochondries qui fournissent l’E
- Vésicules synaptiques contenant les NT
Les NT qui sont libérées par exocytose au nv de la fente synaptique vont soit
- Exciter des rc post-synaptiques pour transférer le message ds le neurone
récepteur
- Exciter l’auto-rc = activité autocrine qui permet une autorégulation
Recapture du neurotransmetteur en état ou un métabolite (ex : choline).
Transmission synaptique
Les grandes étapes de la transmission synaptique sont la synthèse, l’excrétion, la fixation
et l’inactivation.
▪ Synthèse :
Les neurotransmetteurs classiques sont synthétisés localement dans le bouton terminal
de l'axone. Les précurseurs de ces petites molécules sont transformés en
neurotransmetteurs actifs grâce à un ou plusieurs enzymes localisés dans l'axone. C'est
le cas de la choline acétyltransférase qui combine la choline avec l'acétyl coenzyme A
pour produire l'acétylcholine.
La taille beaucoup plus importante des neuropeptides, comme les opioïdes endogènes
par exemple, les obligent pour leur part à être synthétisés dans le corps cellulaire, là où
se trouve les organites cellulaire nécessaires pour assembler les acides aminés.
▪ Excrétion :
La plupart des vésicules contenant les neurotransmetteurs sont attachées à des
éléments du cytosquelette non loin des zones actives où elles fusionneront avec la
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membrane. L'entrée massive de calcium qui accompagne l'arrivée du potentiel d'action
dans le bouton terminal va générer une cascade de réactions qui aboutira au
détachement des vésicules et à leur migration rapide vers la zone active. L'exocytose des
vésicules les amène à se fondre avec la membrane du bouton terminal, puis à se
refermer vers l'intérieur, prêtes à être remplies à nouveau de neurotransmetteurs.
▪ Inactivation :
Les neurotransmetteurs brisent leur lien avec les récepteurs et retournent dans la fente
synaptique où ils doivent être inactivés pour que cesse leur effet. Les
neurotransmetteurs peuvent être inactivés par l'un, ou une combinaison, des moyens
suivants : la simple diffusion hors de la fente synaptique ; la dégradation par un enzyme
présent dans la fente, comme l'acétylcholinestérase qui brise l'acétylcholine en choline
et en acétate ; le neurotransmetteur est repris par le bouton terminal (c'est le cas avec la
dopamine, la sérotonine ou la noradrénaline) ; enfin, les astrocytes peuvent enlever les
neurotransmetteurs de la fente synaptique.
9
À la jonction neuromusculaire, l’acétylcholine
est synthétisée dans le cytoplasme de la
terminaison nerveuse à partir de l’acétylCoA et
de la choline. Environ la moitié de cette choline
vient de la choline recaptée par la terminaison
nerveuse après hydrolyse de l’acétylcholine par
l’acétylcholinestérase dans la fente synaptique.
Plusieurs milliers de molécules d’acétylcholine
sont ainsi stockées par vésicule synaptique.
Ainsi, seules les cellules qui possèdent le récepteur adéquat sont activées.
10
Les hormones ne doivent pas exercer leurs effets sur toutes les cellules, mais de façon
sélective sur certains organes ou tissus. La sélectivité d’action d’une hormone réside
donc dans l’expression sélective de récepteurs au niveau des cellules cibles:
La détermination des cellules qui expriment les récepteurs d’une hormone donnée se
fait très tôt au cours du développement. Mais la répartition des récepteurs peut varier
au cours du temps
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a) 4 grands types de rc
▪ Les récepteurs enzymes:
Récepteurs membranaires qui sont des enzymes qui deviennent actifs après liaison de
l’hormone .
Exemple: récepteur à l’insuline (récepteur à activité tyrosine kinase: transfert de
phosphate sur tyrosine).
La même hormone peut avoir des effets différents suivant le type de cellule-cible. Ainsi,
une élévation de la concentration en second messager AMPc peut avoir des effets
opposés suivant le type de cellule.
Dans la cellule musculaire lisse, une élévation de la concentration d’AMPc entraîne une
contraction; en revanche, elle entraîne une relaxation dans la cellule cardiaque…
Mais, à l’intérieur d’une même cellule, une élévation d’AMPc produit toujours le même
effet, quelle que soit l’hormone ayant provoqué cette élévation de concentration.
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Importance de l’amplification du signal :
Le processus de transduction du signal est également important parce qu’il amplifie le
signal hormonal. Une seule molécule d’hormone se lie à son récepteur; elle est en
mesure d’activer un grand nombre de molécules effectrices qui amplifient l’effet de cet
hormone…
4. Hormones et métabolisme
Fondamentalement, les hormones agissent en influençant le métabolisme.
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5. Structure chimique des hormones
Classement en fct de la structure de base des hormones
Pour l’ensemble des hormones, on peut distinguer trois structures de bases différentes:
1. Les hormones peptidiques (hydrophiles);
2. Les hormones stéroïdes (lipophiles);
3. Les hormones dérivés d’acides aminés (hydrophiles, à l’exception de la
thyroxine).
Les prostaglandines et l’acide rétinoïque font exception à ce classement.
Stockage:
Après quelques modifications qui peuvent survenir dans le RE ou l’appareil de Golgi,
l’hormone peptidique est stockée dans des vésicules intracellulaires.
Sécrétion:
Au signal attendu, souvent une élévation de la concentration du calcium intracellulaire,
le contenu de la vésicule se déverse dans le sang.
Transport sanguin:
Grâce à leur caractère hydrophile, elles sont solubles dans le plasma où elles peuvent
atteindre leur cellule-cible où elles agissent au niveau de récepteurs membranaires.
Dégradation:
Certaines sont dégradées dans le plasma sanguin par des peptidases. Beaucoup sont
dégradées dans les reins, où elles sont filtrées, réabsorbées par les cellules tubulaires
puis dégradées dans ces cellules (comme l’albumine).
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Différentes classes de stéroïdes :
Biosynthèse:
Dans des glandes endocrines spécialisées (cortisol dans les corticosurrénales, hormones
sexuelles dans les ovaires ou testicules). Le précurseur commun est le cholestérol qui est
formé avant tout dans le foie, mais qui peut être synthétisé en partie dans les glandes
endocrines.
Transport sanguin:
En raison de leur caractère lipophile, elles ne peuvent se solubiliser dans le plasma. C’est
pourquoi il existe des protéines spéciales de transport de ces hormones. Ce sont des
protéines solubles qui fixent par certains de leur acides aminés à chaîne latérale
hydrophobe (isoleucine, phénylalanine, etc.) les hormones lipophiles.
Pour beaucoup d’hormones, il existe des transporteurs spécifiques. Par exemple: la
transcortine, spécifique et très affine du cortisol. Mais souvent, c’est l’albumine, avec
une plus faible affinité qui sert de transporteur non spécifique.
Mode d’action:
Après s’être séparée de sa protéine de transport, elle diffuse dans la membrane de la
cellule pour former un complexe avec son récepteur intracellulaire.
Dégradation:
Métabolisation dans le cadre de réactions de biotransformation hépatique puis
conjugaison (sulfate, glucuronyl) avant d’être excrétée par les reins ou les intestins.
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c) Les hormones dérivés d’acides aminés
Dérivés d’acides aminés, souvent la tyrosine
-Les autres hormones dérivées d’acides aminés (exemple: adrénaline) sont hydrophiles
et se lient à des récepteurs membranaires qui influencent les voies métaboliques
intracellulaires.
C
O
O
H
A
c
i
d
er
ét
i
n
oï
qu
e
17
6. Les hormones dans l’organisme
Toutes les cellules de l’organisme doivent probablement produire quelques médiateurs.
Seules les cellules de quelques tissus glandulaires spécialisés sécrètent les hormones
classiques. Ce sont les glandes endocrines.
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On peut distinguer:
1. Les glandes endocrines qui sont régulées par le système nerveux central:
-Leur sécrétion se modifie au cours du développement et du temps.
-Leur sécrétion est sous la dépendance du système hypothalamo-hypophysaire.
Thyroïdes et parathyroïdes
Thyroïde: hormones thyroïdiennes et la
calcitonine par les cellules C (régule le
métabolisme calcique).
Pancréas
Ilots de Langerhans produisent 4 hormones:
l’insuline par le cellules β, le glucagon par les
cellules α. Mais aussi la somatostatine et le
polypeptide pancréatique (PP).
Tube digestif
Production d’une série de médiateurs:
Estomac: gastrine, histamine, somatostatine.
Duodénum et jéjunum: somatostatine, sécrétine, Cholécystokinine (CCK),
gastrointestinal inhibitory peptide (GIP), etc.
L’iléon sécrète la somatostatine.
Glandes surrénales
Médullosurrénale: catécholamine= adrénaline et noradrénaline.
Corticosurrénale: corticostéroïdes et minéralocorticoïdes (aldostérone).
Gonades et placenta
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Testicules: testostérone dans les cellules de Leydig.
Ovaires: estrogènes et, deuxième partie du cycle, progestagènes.
Placenta: grossesse= œstrogènes, progestagènes et gonadotrophine chorionique
humaine (hCG).
L'antéhypophyse
= est d'origine ectodermique (donc n'appartient pas au système nerveux), est constituée
de cellules endocrines qui libèrent les cellules hypophysaires sous le contrôle de
l’hypothalamus.
3) A ce niveau, les neurohormones stimulent les récepteurs présents sur les cellules
endocrines.
Le neurone hypothalamique va
stimuler le 1er capillaire au nv
de l’hypothalamus.
Il ya 2 syst portes : 1er syst porte
hypothalamo-hypophysaire
arrive au nv des capillaires de
l’hypophyse. Les
neurohormones sont libérées à
cet endroit pour stimuler
l’adénohypophyse. Celle-ci
envoie les hormones ds la circu
sg→ organisme
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Neurohypophyse
L'hypophyse se divise en deux lobes : l'adénohypophyse en avant (comprenant
l'antéhypophyse) et la neurohypophyse en arrière.
Important à noter
21
Tableaux importants des hormones sécrétées par les 2 lobes de l’hypophyse
Antéhypophyse :
Contrôle par l’hypothalamus par
- Libérine = releasing hormone (accélérateur)
- Statine = inhibiting hormone (frein)
22
Schéma résumé
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Régulation de l’axe hypothalamo-hypophysaire
Régulation de l'activité de l'axe hypothalamo-hypophysaire (HH) est indispensable afin
que le système ne s'emballe. Le « freinage » de l’axe HH est réalisé par les hormones
périphériques qui exercent un rétrocontrôle négatif (inhibiteur) sur l'hypothalamus et
parfois sur l'hypophyse.
2 intérêts majeurs :
- l’arrêt de l’effet des hormones sur l’organe cible
- l’arrêt du rétrocontrôle négatif puisque la concentration passe sous le seuil
critique. Donc retour à l’état initial
Représentation d’une rétroaction inhibitrice. Cette rétroaction est exercée par les
hormones périphériques sur les neurones sécréteurs hypothalamiques et sur les cellules
endocrines adénohypophysaires (antéhypophyse).
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▪ Ex du stress et le cortisol :
Le stress stimule l’hypothalamus, celui-ci libère de la CRH qui stimule l’adénohypophyse.
L’adénohypophyse libère de l’ACTH qui stimule les surrénales. Celles-ci libèrent le
cortisol qui calme le stress. Comme synth d’une grande qt de cortisol, boucle de
rétroaction inhibitrice qui stoppe l’adénohypophyse ou l’hypothalamus.
▪ Hormone de croissance
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B. Mécanisme d’action des hormones
Attention, retenir les exceptions, par ex il existe des canaux ioniques sur les membrane
et aussi intracell (canaux ioniques sur le RE activés par IP3).
1. Les rc enzymes
La famille des récepteurs-enzymes regroupe des récepteurs comportant une activité
enzymatique associée, activée par la liaison du ligand.
Ils possèdent un site de liaison extracellulaire (au ligand) et l’activité catalytique du côté
cytoplasmique.
- L’activité enzymatique associée est le plus souvent de type tyrosine-kinase =
phosphorylation de résidus tyrosine.
- Des récepteurs à activité guanylate cyclase existent aussi= cyclise GTP en GMPc +
PPi (pyrophosphate).
a) Tyrosine-kinase
Les tyrosine kinases constituent une famille
d'enzymes très importante dans l'organisme
eucaryote. Ces molécules ont en commun la
propriété de phosphoryler un résidu tyrosine (à
partir d’ATP: transfert de groupement
phosphate). Cette méthode est une méthode
d'activation ou d'inactivation de certaines voies
enzymatiques au sein de la cellule.
Ainsi, les hormones et facteurs de croissance qui agissent via les récepteurs
membranaires couplés à une activité tyrosine kinase sont généralement impliqués dans
les processus de croissance et de division cellulaire (exemple: insuline, insulin-like growth
factor 1, epidermal growth factor).
26
Les protéines kinase sont nombreuses et présentent des différences structurales si bien
qu'il est possible d'inhiber spécifiquement celles qui sont liées à tel ou tel facteur de
croissance, par exemple.
Activation du rc tyrosine-kinase
Après liaison d’une hormone (insuline) au niveau du site de liaison, le récepteur est
activé. L’activité tyrosine-kinase est stimulée dans la partie intracytoplasmique du
récepteur.
- L’enzyme commence par phosphoryler, à partir d’ATP, des tyrosines situées sur
sa propre chaîne. Il s’agit d’une autophosphorylation!
- Ensuite, des protéines intracellulaires sont également phosphorylées. Ces
protéines phosphorylées peuvent ensuite propager l’effet de l’hormone.
La phosphorylation d’une enz peut avoir 2 effets : activation ou inh.
Ex de rc à activités tyrosine-kinase
- Rc insuline qui compte 2 domaines transmembranaires
- Monomères : cible des EGF = Epidermal Growth factor ; PDGF = Platelet Derived
Growth Factor ; VEGF = Vascular Endothelial Growth Factor ; FGF =Fibroblaste
Growth Factor ; nerve growth factor (NGF). Donc cible facteurs de croissance.
Intérêt pharmacologique
Tant les récepteurs que les groupes intracytoplasmiques de cette classe font l’objet de
nombreuses recherches en vue de développer de nouveaux médicaments.
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- une anomalie morphologique du chrm 22(raccourcissement)= chrm de
Philadelphie.
- Une anomalie fctionelle : translocation donne le gène BRC-ABL codant pour la prot
BCR-ABL ayant une activité
tyro-kin non liée à un rc.
Donc phosphorylation
excessive et non régulée ds la
cell→ croissance exagérée→
dvlp de cancer.
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On peut également renforcer (potentialiser)
les effets du NO en inhibant les
phosphodiestérases qui inactivent le GMP
cyclique formé. L'inhibition de cette
inactivation entraîne une élévation de la
concentration de GMPc et de ses effets
vasodilatateurs (érection).
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Exemple: Le récepteur nicotinique de l'acétylcholine.
Les récepteurs couplés aux protéines G n’exercent pas d’effet direct sur les canaux
ioniques ou sur les enzymes. En fait, ils activent une protéine informative appelée
protéine G, laquelle amorce alors toute une série de signaux en cascade impliquant
diverses enzymes. Les récepteurs liés aux protéines G sont ainsi appelés parce que leur
activité nécessite la présence de guanosine diphosphate (GDP) qui est phosphorylée
pour donner la guanosine triphosphate (GTP).
a) Le récepteur
Il se caractérise:
- Sept hélices transmembranaires.
30
- L’extrémité N-terminale du récepteur est extracellulaire alors que la C-terminale
est intracellulaire.
- Chacun des sept segments transmembranaires est hydrophobe et de forme
hélicoïdale.
31
Un récepteur couplé aux protéines G au repos (1) est activé par la liaison d'un agoniste
spécifique (2). Le changement de conformation du complexe agoniste-récepteur, induit
par cette liaison, permet l'activation de l'échange du GDP par du GTP et donc l'activation
de la protéine-G hétérotrimérique (sous-unités Gα et Gβ/γ) intracellulaires (3) qui vont
aller réguler l'activité de divers effecteurs (4) membranaires ou cytosoliques. Le
déclenchement de l'activité phosphatase, intrinsèque à la sous-unité Gα entraîne la
réassociation des sous-unités Gα et Gβ/γ (5) et le retour à l'état initial (1).
32
3. Gαo (« o » pour other = autre) des protéines Go, parmi lesquelles on peut
distinguer des protéines Gp, Gk, GCa.
- Gp qui modulent l'activité de la phospholipase C. Il s'agit en général d'une
activation, mais une inhibition par stimulation de certains récepteurs
muscariniques a été démontrée.
- Gk qui modulent l'ouverture des canaux potassiques
- GCa qui modulent l'ouverture des canaux Ca2+.
4. Gαq active la phospholipase C.
Pour info :
La toxine de la coqueluche (Bordetella pertussis) inhibe la protéine Gαi, ce qui tend à
augmenter la production d'AMPcyclique, ce qui perturbe les fonctions cellulaires et
participe aux atteintes alvéolaires et à la toux sévère.
Les deux principaux enzymes qui sont les cibles principales des protéines G sont:
- L’adénylate cycle qui synthétise l’AMPc à partir d’ATP. Cet AMPc constitue un
signal de faim (ou de stress) qui active la protéine kinase A (PKA) qui elle-même
influence différentes enzymes-clés du métabolisme.
- La phospholipase C qui hydrolyse le phosphatidyl inositol diphosphate et génère
d’une part: diacylglycérol (DAG) et, d’autre part, l’inositol triphosphate (IP3). L’IP3
entraîne une libération de calcium à partir du RE! Cet augmentation de calcium
constitue le signal.
33
Adénylate cyclase et AMPc
L’adénylate cyclase catalyse la réaction de formation de l’adénosine monophosphate
cyclique (AMPc), qui est le second messager produit, à partir de l’adénosine
triphosphate (ATP).
Qexam : expliquer les fct et mécanismes dues à l’activation d’un RCPG couplé à prot
Gαs.
Dégradation de l’AMPc
La durée de vie de l'AMPc dans le cytoplasme est courte car il est inactivé par les
phosphodiestérases en 5-AMP inactif. L'inhibition des phosphodiestérases prolonge la
durée de vie et l'activité de l'AMPc.
34
Cela entraîne donc une élévation de la consommation en AMPc et notamment, une
stimulation de la néoglucogenèse (excitation par apport de glucose au cerveau).
O O
CH3 H
H3C H3C
N N
N N
N N
O N O N
CH3 CH3
caféine théophylline
Pour information
La toxine responsable du choléra occasionne une
activation continue de l’adénylate cyclase. Ceci se
traduit par une sécrétion excessive d’ions par les cellules
épithéliales de l’intestin (entérocytes), suivit d’une perte
d’eau importante, ce qui provoque les diarrhées.
D’autres récepteurs se couplent à une protéine Gαq, dont la sous-unité αq amorce une
chaîne de signaux. Celle-ci implique l’activation ou la désactivation de la phospholipase C
qui est une enzyme membranaire.
35
Effet du DAG :
Etant une molécule lipophile, le diacylglycérol reste enfoui dans la membrane
plasmique dès l’instant où il est formé. Sur place, le DAG active également la protéine-
kinase C (PKC).
La protéine kinase C est dès lors activé par la calcium et le DAG.
Effet de IP3 :
L’IP3 est une molécule hydrophile, soluble dans le cytoplasme.
Ce messager a pour mission de mobiliser le calcium (libération de calcium dans le
cytoplasme) à partir de ses lieux de stockage dans le réticulum endoplasmique. Pour ce
faire, il se lie à un récepteur et ouvre les canaux à ions calcium.
Le calcium libéré constitue un troisième messager qui active la protéine kinase C ( C car
dépendante du Calcium), conjointement avec le DAG. Cette protéine kinase C
phosphoryle des protéines qui seront soit activées, soit inhibées.
36
Le Ca : 3ème second messager
Cette libération de calcium est décisive dans le cas d’un grand nombre de fonctions
cellulaires, comprenant en cela la contraction des muscles lisses et du muscle cardiaque,
les sécrétions par les glandes exocrines et la libération de neurotransmetteurs ou
d’hormones.
A titre d'exemple, l'effet α1-vaso-constricteur de la noradrénaline fait intervenir la PLC.
Les ions calcium ainsi déversés ont également la possibilité de se lier à une protéine
avide de calcium, la calmoduline. Le complexe calcium-calmoduline fonctionne comme
un modulateur allostérique activateur de diverses protéines.
La troponine, que l’on trouve dans le muscle cardiaque et squelettique fait partie des
calmodulines.
37
4. Les rc intracellulaires
De tels récepteurs sont de toute première importance en ce qui concerne la régulation
de la transcription des gènes.
Pour pouvoir les atteindre, les messagers chimiques se trouvent obligés de passer la
membrane plasmique. En raison de son caractère lipophile, ces messagers traversent la
membrane plasmique et interagissent:
- soit avec le récepteur présent dans le cytoplasme (récepteurs cytoplasmiques) et
c'est le complexe messager-récepteur qui pénètre dans le noyau et se lie au DNA,
- soit avec le récepteur présent dans le noyau (récepteurs nucléaires) et c'est le
complexe formé qui interagit avec le DNA.
Concerne:
Dérivés du cholestérol: testostérone,
estradiol, progestérone, cortisone,
aldostérone, la vitamine D.
Les hormones thyroïdiennes.
Les rétinoïdes.
a) Rc cytoplasmiques intracell
1. Le récepteur se trouve dans le cytoplasme et y attend le ligand. Il est sous forme
inactive lié à une protéine de choc thermique: HSP90 (heat shock protein 90).
Cette néosynthèse demande du temps. Les hormones lipophiles ne sont donc pas
appropriées pour une régulation à court terme, mais plutôt pour une action à long
terme!
Pour information:
Les récepteurs des estrogènes sont un exemple de
récepteurs à stéroïdes intracellulaires.
Ceux-ci servent de cibles à un médicament
anticancéreux, le tamoxifène (NOLVADEX®): effet
anti-estrogénique au niveau de certains organes,
en particulier le sein, et un effet estrogénique au
niveau de l'endomètre et de l'os, sans doute par
38
l'intermédiaire d'autres métabolites. Il est utilisé dans le traitement des cancers du sein
estrogénodépendants.
b) Rc nucléaires PPARs
Les récepteurs nucléaires PPARs (Peroxisome proliferator-activated receptors) sont des
membres de la famille des récepteurs nucléaires hormonaux.
- Trois isotypes de PPARs sont connus, chacun ayant des profils d’expression et des
fonctions distinctes : PPAR-α, PPAR-β et PPAR-.
- Ces récepteurs sont naturellement activés par les acides gras et leurs dérivés tels
que les prostaglandines et les leucotriènes.
- Ils jouent un rôle important dans le métabolisme des acides gras, l’inflammation
et le développement embryonnaire.
Les récepteurs PPAR-α sont principalement activés par les prostaglandines et les
leucotriènes. Ils sont surtout exprimés dans le foie (mais sont aussi présents dans
quelques autres organes) et ont comme ligands pharmacologiques les fibrates
(exemple : fénofibrate, etc.) une classe de médicaments hypolipidémiants dont le
mécanisme d’action moléculaire restait encore inconnu jusqu’il y a peu.
Les récepteurs PPAR-γ sont surtout exprimés dans le tissu adipeux (mais aussi dans
l’intestin et dans les macrophages) et ont comme ligands pharmacologiques les
thiazolidinediones (TZDs), encore appelées glitazones (pioglitazone, Actos®;
rosiglitazone), une classe de médicaments antidiabétiques oraux connus pour augmenter
spécifiquement la sensibilité à l’insuline.
39
Les récepteurs PPAR-β, exprimés dans tous les tissus (ubiquitaires), sont les moins bien
connus parmi cette famille de récepteurs nucléaires et aucun ligand pharmacologique
spécifique utilisé comme médicament ne leur est connu jusqu’à présent. Ils pourraient
cependant jouer un rôle dans la modulation de l’inflammation et donc de
l’athérosclérose.
1. Le métabolisme énergétique
On peut distinguer 2 situations différentes:
- Phase absorptive: après un repas, un flux de substances nutritives est déversé
dans l’organisme. Mise à profit pour assurer les biosynthèses et faire les réserves.
- Phase post-absorptive: un certain temps après le repas, l’organisme doit utiliser
ces substances qu’il a stockées.
a) Phase absorptive
Juste après un repas: Mise à profit pour
assurer les biosynthèses et constituer les
réserves.
40
Rappel schéma chap1 :
b) Phase post-absorptive
Longtemps après un repas: les concentrations de diverses substances nutritives
diminuent dans le plasma, principalement le glucose. Il faut maintenir sa concentration
plasmatique entre 0.7 et 0.9 g/l.
Rôles:
- Dégradation du glycogène hépatique (glucose
passe dans la circulation);
- Néoglucogenèse hépatique (les réserves en
glycogène dans le foie sont limitées à 24h =>
synthèse de glucose à partir d’autres substrats);
- Lipolyse: le foie a besoin d’énergie et de
NADH/H+pour la néoglucogenèse => lipolyse des
tissus adipeux et libération d’acides gras avec β-
oxydation hépatique.
41
Effet glucagon :
- dégradation tissu adipeux → libération AG libres dégradés par β-oxydation→
énergie.
- Glycogénolyse et néoglucogenèse pour fournir du glucose→ maintient de la
glycémie.
Adrénaline:
- Intervient dans le stress aigu.
- Effets analogues à ceux du glucagon (en particulier sur le métabolisme glucidique).
Glucocorticoïdes:
- Entraînent une élévation de la glycémie.
- Non pas par des mécanismes directs mais par l’induction de gènes.
Hormones thyroïdiennes:
- Régulent aussi à long terme le métabolisme énergique.
- Dans la perspective d’une croissance et d’une différentiation des cellules.
42
2. L’insuline et le diabète
a) Principe général
Seule hormone capable de diminuer la concentration
sanguine en glucose.
Elle agit au niveau du foie, des muscles et des tissus
adipeux en réponse à une hyperglycémie (période
post-prandiale).
La compréhension du mode d’action de l’insuline
intéresse le médecin et le pharmacien (diabète:
prévention et traitement).
b) Biosynthèse
La biosynthèse de l’insuline s’effectue dans les
cellules β du pancréas endocrine, qui représentent
80% des cellules des ilôts de Langerhans (découverts
en 1868 par le biologiste allemand Paul Langerhans 1847-1888).
43
Les hormones produites par les îlots de Langerhans sont secrétées directement dans la
circulation sanguine par au moins 4 types de cellules:
- L'insuline est produite par les β (65-80% des îlots)
- Le glucagon est produit par les α (15-20%)
- La somatostatine est produite par les δ (3-10%)
- Les polypeptides pancréatiques par les cellules PP (1%)
44
L’insuline est une hormone peptidique
contenant 51 acides aminés.
Elle est constituée de deux chaînes A et B, liées
par 2 ponts disulfures. Un troisième pont
disulfure se trouve au sein de la chaîne A.
45
Intérêt du peptide C en clinique:
Le peptide C est sécrété conjointement avec l’insuline (endogène). Il peut dès lors être
dosé comme marqueur de sécrétion endogène d’insuline par le pancréas.
L’insuline exogène donné chez les diabétiques ne possède pas ce peptide C associé. Par
conséquent, on peut ainsi connaître le taux restant de sécrétion d’insuline endogène
chez des diabétiques sous insuline.
Sécrétion d’insuline:
50 Unités d’insuline sont sécrétées par jour. La réserve totale d’insuline dans le pancréas
est de 250 Unités (soit 10 mg).
NB. L’Unité d’insuline correspond à une mesure biologie de son activité qui représentait
la méthode de dosage de l’insuline avant son dosage radio-immunologique.
Cellules-cibles:
Toutes les cellules de l’organisme qui contribuent à la diminution de la glycémie =
muscles – tissus adipeux – foie.
Glycoprotéine composée:
-de 2 chaînes α extracellulaires
-de 2 chaînes β transmembranaires
1 molécule d’insuline se lie sur chaque chaîne α. Il s’en suit une autophosphorylation
(des chaînes β), grâce à leur activité tyrosine-kinase.
46
2.c) Effets de l’insuline
47
GLUT-4 ds les muscles et tissu adipeux, ils Au nv du foie et pancréas, le GLUT-2 est
sont transloqués au nv de la membrane déjà au nv membranaire (pas besoin
par les vésicules. Cela est permis par la d’insuline) et permet la baisse de la
présence d’insuline qui stimule les rc glycémie.
permettent la translocation et donc
l’intégration du glucose.
1) Biosynthèse des acides gras est augmentée dans le foie: le glucose est transformé en
graisse via :
- activation de la pyruvate déshydrogénase (transformation du pyruvate en Acétyl-CoA)
- activation de l’acétyl-CoA carboxylase (utilise l’acétyl-CoA et le transforme en malonyl-
CoA)
- voie des pentoses-phosphates fonctionne de façon accrue (dû à l’augmentation du
glucose-6-phosphate)
• Augmentation de NADPH/H+
• Augmentation de la biosynthèse des acides gras pour former les
triglycérides, incorporés dans les VLDL.
2) Dans les tissus adipeux, la lipoprotéine lipase est activée. Elle dégrade les VLDL. Il y a
ensuite activation de la biosynthèse des triglycérides.
48
Effet de l’insuline sur le métabo protéique :
L’insuline stimule la capture des acides aminés par les cellules et la biosynthèse des
protéines au niveau musculaire.
→schéma p. suivante
49
d) Dégradation de l’insuline
Temps de demi-vie : le temps qu’il faut pour que 50% de la molécule soit dégradée.
50
3. Le glucagon
a) Principe général
= « Antagoniste de l’insuline »
Il maintient la glycémie entre les repas
Il agit au niveau du foie, première ligne de la
néoglucogenèse, où se trouvent les récepteurs au
glucagon.
(vs insuline qui agit au niveau du foie, muscles et
adipocytes)
b) Biosynthèse
51
2.c) Effets du glucagon
Rôles majeurs:
Maintien de la glycémie au cours du jeûne:
1. Stimulation de la dégradation du glycogène hépatique (via ↑ AMPc et
phosphorylation de la glycogène phosphorylase (activée)).
2. Stimulation de la néoglucogenèse hépatique (via ↑ AMPc et phosphorylation de
la fructose-1,6-biphosphatase (activée)).
Production accrue de glucose par le foie
Cellules-cibles:
Ses effets ne peuvent être obtenus que dans le foie
En effet, le glycogène se trouve aussi dans le muscle mais il est exclusivement réservé
aux besoins locaux du tissu musculaire.
La néoglucogenèse s’effectue aussi dans les reins et l’intestin, mais ces organes
n’exportent pas le glucose.
52
d) Dégradation du glucagon
Temps de demi-vie: 5 minutes
Dégradation dans le foie, principalement.
4. L’adrénaline
a) Principe général
Sécrétée par les glandes médullosurrénales lors de stress aigu.
Cette hormone entraîne une sorte de situation d’alarme de l’organisme (fight or flight).
Importance pour le médecin et le pharmacien (nombreux médicaments intéressent les
récepteurs).
Adrénaline = épinéphrine
b) Biosynthèse
La biosynthèse de l’adrénaline s’effectue dans la glande médullosurrénale (au centre).
Elle est aussi produite en faible concentration dans le cerveau.
53
La partie cortex sécrète les hormones corticoïdes (minéralocorticoïdes, glucocorticoïdes)
et sexuelles (androgène, œstrogène) par stimulation via ACTH (axe hypothalamo-
hypophysaire).
Part médullaire synth les catécholamines : norépinephrine et épinéphrine.
54
1) L-DOPA OH OH
La tyrosine hydroxylase est l’enzyme limitante tétrahydrobioptérine
OH
de cette voie de biosynthèse.
NADPH/H+ NADP+
Elle hydroxyle la tyrosine en L-
Dihydroxyphénylalanine (L-DOPA). L’enzyme a
CH2 CH2
besoin de tétrahydrobioptérine (H4BPt) Tyrosine hydroxylase
comme co-enzyme donneur d’hydrogène. HOOC CH HOOC CH
2) Dopamine OH OH
La L-DOPA décarboxylase décarboxyle la L-DOPA OH OH
pour générer la dopamine.
Cette enzyme est relativement peu spécifique.
CO2
Elle est également responsable de la biosynthèse
de la sérotonine et de l’histamine. CH2 CH2
L - a m i n o a c id e
Dans les neurones dopaminergiques de la HOOC CH d é c a rb o x y la se CH2
substance noire (système extrapyramidal), la NH2 NH2
dopamine est le produit final de biosynthèse!
Dans la médullosurrénale, la voie continue…
L -D o p a D o p a m in e
!!Dopamine est impliquée ds des maladies telles
que Parkinson.
O
H
O
H V
i
tam
in
eC
3) Noradrénaline O
H
O
H
La voie continue… dans la médullosurrénale et dans
O
2
certaines extrémités nerveuses (la noradrénaline est
également un neuromédiateur): une β-hydroxylase
-h
ydr
oxy
la
se HCO
H
hydroxyle la dopamine en noradrénaline (préfixe C
H2
D
op
ami
ne N
or
adr
éna
li
n e
OH
4) Adrénaline
OH OH
Dans la médullosurrénale et dans le cerveau,
existe une enzyme supplémentaire: la N- OH
SAM
méthyltransférase qui transfère un groupement
méthyle sur la noradrénaline pour la H C OH
transformer en adrénaline (grâce à la SAM, S- H C OH
N-méthyltransférase
CH2
adénosyl-méthionine).
CH2 NH
NH2 CH3
Noradrénaline Adrénaline
55
L-Dopa, dopamine, adrénaline et noradrénaline sont des OH
catécholamines: elles possèdent dans leur structure un noyau
catéchol! O
La dopamine n’est pas sécrétée par la glande médullosurrénale, mais avant tout dans le
système nerveux central comme neuromédiateur.
Le récepteur α1 est couplé à une protéine G agissant par l’intermédiaire de l’IP 3/DAG qui
élève la concentration intracellulaire en calcium => contraction des muscles lisses.
Les récepteurs β sont couplés à une protéine G stimulante qui agit sur l’adénylate cyclase
en entraînant une élévation d’AMPc.
56
Les récepteurs α2
- sont le plus souvent présynaptiques. Ils inhibent la sécrétion de la noradrénaline
par la noradrénaline elle-même (autorégulation) par l’intermédiaire d’une
protéine G inhibitrice qui entraîne une diminution de la concentration en AMPc.
- Il existe aussi des récepteurs postsynaptiques qui activent la contraction et
l’agrégation plaquettaire.
1. Effets métaboliques :
Via le sous-type β2: foie et muscles (AMPc ↑), comme le glucagon.
- Mise à la disposition de substances énergétiques dans le sang: glucose!
- Foie et muscle: Dégradation du glycogène et néoglucogenèse
- Synthèse d’ATP… source d’énergie au muscle pour la fuite
57
5. Effet utérin via le sous-type β2 : relaxation des
muscles utérine
58
Importance des sous-types de récepteurs adrénergiques en pharmacologie :
Les médoc ciblent les rc pour traiter certaines pathologies (asthme, tension, surpoids,…)
59
Les cellules chromaffines sont dépolarisées => exocytose d’adrénaline et de
-
noradrénaline.
Le neuromédiateur agissant entre les neurones préganglionnaires et les cellules
chromaffines est l’acétylcholine.
d) Dégradation de l’adrénaline
La dégradation des catécholamines fait intervenir principalement deux enzymes : la
catéchol-O-méthyltransférase (COMT) cytoplasmique et la monoamine oxydase (MAO)
localisée sur la membrane externe des mitochondries.
La catéchol-O-méthyltransférase (COMT) est spécifique des catécholamines, elle réalise
une méthylation d'un des deux groupements hydroxyle du noyau catéchol,
préférentiellement en position 3.
O H O H
La COMT (catéchol-O-méthyl-transférase)
O H O C H 3
cytoplasmique catalyse une réaction de transfert
S A M d’un groupement méthyl à partir de la SAM (S-
adénosyl-méthionine), sur l’hydroxyle en ortho
H C O H
H C O H du groupement catéchol. Le produit s’appelle
C O M T C H
C H 2 2
métanéphine.
N H N H
C H 3
C H 3
A d r é n a lin e M é ta n é p h r in e
OCH3 OCH3
CH3
M é ta n é p h r in e A ld é h y d e
3 -m é th o x y -4 -h y d r o x y -
m a n d é liq u e
On distingue une MAO-A et une MAO-B selon leur activité préférentielle pour diverses
amines:
- La MAO-A inactive préférentiellement la sérotonine, la noradrénaline et, dans
une moindre mesure la dopamine
- La MAO-B inactive principalement la dopamine.
60
OH
Action combinée de ces deux processus
OH
enzymatiques:
La méthylation (via COMT) peut précéder OH
MAO
le mécanisme de désamination (via MAO) COMT OH
H C OH
ou inversement! CH2
Le produit de dégradation combiné est OH
NH
dans l’aldéhyde 3-méthoxy-4-hydroxy OCH3
CH3
H C OH
mandélique. C
O H
H C OH
L’aldéhyde déshydrogénase L’aldéhyde COMT
CH2 MAO
formé par la MAO est oxydé en acide
NH OH
vanillyl-mandélique: l’acide 3-méthoxy-4-
CH3 OCH3
hydroxy-mandélique.
Cet acide est le produit final de la
dégradation des catécholamines qui est H C OH
excrété dans l’urine. C
O H
OH OH
Aldéhyde
OCH3 OCH3 3-méthoxy-4-hydroxy-
mandélique
U r in e
H C OH H C OH
A ld é h y d e
C d ésh y d ro g én ase
C
O H O OH
A ld é h y d e A c id e
3 -m éth o x y -4 -h y d r o x y - 3 -m éth o x y -4 -h y d r o x y -
m a n d é liq u e m a n d é liq u e
o u a c id e
v a n illy l- m a n d é liq u e
(V M A )
Importance en pharmaco
Les inhibiteurs de la COMT prolongent et renforcent les effets des catécholamines.
- L'entacapone et la tolcapone sont des inhibiteurs de la catéchol-O-méthyl
transférase; ils freinent ainsi le métabolisme de la dopamine et prolongent son
action. Ils sont utilisés comme agents antiparkinsoniens.
Les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) inhibent cette réaction et sous leur
influence la teneur des tissus en monoamines s'élève.
- Les inhibiteurs de la MAO-B (la sélégiline et la rasagiline), responsable de la
dégradation de la dopamine, sont utilisés comme agents antiparkinsoniens.
- Les inhibiteurs sélectifs de la MAO-A, responsable de la dégradation de la
noradrénaline et de la sérotonine sont utilisés comme antidépresseurs. L'IMAO-A
commercialisé en Belgique est le moclobémide dont l'effet antidépresseur serait
équivalent à celui de la fluoxétine mais apparaîtrait plus rapidement. .
61
e) L’adrénaline comme médicament d’urgence
Adrénaline en thérapeutique
1. L'épinéphrine (adrénaline) peut être utilisée pour le traitement en urgence du choc
anaphylactique ou d'une réaction allergique grave provoqué par une libération
d’histamine caractérisé par une chute de la pression artérielle. Des ampoules
préfabriquées et une seringue auto-injectable à usage intramusculaire sont disponibles.
- L’adrénaline peut augmenter la fréquence cardiaque et la force de contraction
cardiaque (effets β1), accroître les résistances périphériques vasculaires (effet α1)
et dilater les bronches (effet β2).
- Les effets indésirables principaux sont une stimulation exagérée des récepteurs α
et β-adrénergiques, avec tachycardie et hypertension, surtout en cas
d’administration intraveineuse et de doses élevées.
Médullosurrénale et pathologies
1) Excès de sécrétion d’adrénaline= phéochromocytome
Un phéochromocytome est une affection tumorale souvent bénigne mais parfois
maligne.
Cette tumeur se développe à partir des cellules chromaffines de la médullo-surrénale.
Cette tumeur est exceptionnelle, mais touche des patients relativement jeunes (20-50
ans). Son caractère malin est encore plus rare, mais redoutable, avec l'émission de
métastases hépatiques et osseuses.
Dans 90% des cas pourtant, l'affection est curable chirurgicalement. Dans 10% des cas, la
tumeur est maligne et peut s'intégrer dans le cadre d'une néoplasie endocrinienne
multiple.
Le phéochromocytome n'est la cause que de 0,5% des hypertension artérielle.
5. Les glucocorticoïdes
a) Principe général
Ce sont des stéroïdes sécrétés par les glandes
corticosurrénales.
Ils permettent à l’organisme d’adapter le
métabolisme à une situation de stress de longue
durée= stress chronique.
Ils influencent particulièrement le métabolisme des
glucides (d’où leur nom) et assurent la production de
glucose.
Très important en thérapeutique anti-inflammatoire
et en tant qu’agents immunosupresseurs
b) Biosynthèse
Ils sont synthétisés dans la zone fasciculée des corticosurrénales à partir du cholestérol
sous la dépendance de l'ACTH hypophysaire .
Le cholestérol provient du foie. Il est transporté par les LDL et pénètre dans la
corticosurrénale.
63
Schéma tuyau : biosynthèse de toutes les hormones dérivées du cholestérol
1.
C h o le stéro l P re g n é n o lo n e 1 7 -O H -P re g n én o lo n e D e h y d ro e p ian d ro s te ro n e
(D H E A )
P ro g e sté ro n e 1 7 -O H -P ro g e stéro n e A n d ro s té ro n e
C o rtico s té ro n e C o rtiso l
E stra d io l
E stro n e
E strio l
A ld o sté ro n e
1 . 2 0 ,2 2 h y d ro x y la se (N A D P H /H + )
64
La synth de cortisol n’est pas permanente, car suit un rythme circadien : sécrétion en fct
de la période de la journée. Principalement le matin pour être éveillé, ensuite la synth va
diminuer en fin de journée.
L’admin du cortisol exogène se fait le matin !
Le cortisol gère, entre autres, le stress mais son horloge est très différente de celle de
l'adrénaline. Le cortisol est synthétisé de façon complexe, à partir de l'hypothalamus qui
produit le CRH, lequel est véhiculé jusqu'à l'hypophyse où il stimule la sécrétion d'ACTH
puis, à travers les glandes corticosurrénales, celle du cortisol. La sécrétion de CRH,
d’ACTH et de cortisol suit un rythme circadien très remarquable.
glucocorticoïdes
Les effets des glucocorticoïdes sont complexes. Ils régulent plus de 100 gènes.
65
1.c) Récepteur des glucocorticoïdes et transduction du signal
Les glucocorticoïdes libres sont lipophiles =>
action via des récepteurs cytoplasmiques
66
Effet permissif: l’effet glucocorticoïde entraîne une induction des enzymes clés de la
néoglucogenèse. Ceux-ci sont activés par l’adrénaline ou le glucagon, ce qui entraîne une
libération de glucose dans la circulation sanguine.
Protéines
Les acides aminés sont des substrats de la néoglucogenèse. Dans les tissus
périphériques, l’effet glucocorticoïde se traduit par une protéolyse activée
(majoritairement au niveau des muscles) et une inhibition de la biosynthèse des
protéines. Ceci entraîne une augmentation de la concentration en acides aminés dans le
plasma qui pourront être utilisés dans le foie pour la néoglucogenèse.
• Stimulation du catabolisme protéique (protéolyse):
• « Fonte musculaire »
Dans le foie, le groupement aminé des acides aminés, inutile pour la néoglucogenèse est
converti en urée.
• Augmentation de l’urée dans le plasma et dans l’urine
• Bilan azoté négatif (excrétion azotée > ingestion azotée)
Lipides
Par induction augmentée des enzymes-cibles, le cortisol facilite l’effet lipolytique des
catécholamines dans les tissus adipeux.
• Augmentation de la lipolyse
• Elévation de la concentration en acides gras libres (avec dépôts… voir
Syndrôme de Cushing)
• Catabolisme des acides gras par le foie (b-oxydation) pour fournir de
l’énergie et du NADH/H+ nécessaires à la néoglucogenèse
• Formation de corps cétoniques
67
2. Inhibition du facteur nucléaire kB (NF-kB) :
• Effets immunosuppresseurs :
Les glucocorticoïdes associés à leur récepteur induisent l’expression du gène I-kB
(protéine inhibitrice liée à NF-kB).
Les glucocorticoïdes associés à leur récepteur se lient au NF-kb et empêchent son action
(stimulation de la production des cytokines).
- Blocage de synthèse de cytokines indispensables pour la prolifération et la
différentiation des cellules du système immunitaire.
- Mise en repos du système immunitaire.
Rétrocontrôle par le SI :
68
Effets minéralocorticoïdes :
Certains glucocorticoïdes comme le cortisol possèdent une action « minéralcorticoïde »
en se fixant sur le récepteur à l’aldostérone.
C’est seulement à forte dose que le cortisol possède ce type d’effet « aldostérone-like »:
-Rétention de sodium
-Elévation du volume sanguin
→Oedème et hypertension
69
3.c) Transport sanguin des glucocorticoïdes
Les glucocorticoïdes sont lipophiles
- Transportés dans le sang par des protéines
- Plus de 90% sont transportés par une protéine spécifique: la transcortine
- Le reste est transporté par l’albumine
glucuronique ou un sulfate HO
11 17 OH
CH2OH
21
C O
HO 17
11 OH
Glucuroconjugaison
Sulfoconjugaison
HO
70
Il y a un rétrocontrôle négatif par les concentrations élevées de glucocorticoïdes sur la
sécrétion de CRH et d’ACTH.
f) Corticothérapie
Les glucocorticoïdes sont utilisés comme médicaments pour leur propriétés anti-
inflammatoires et immunosuppressives. Ils ont de nombreuses indications:
- Insuffisance surrénale primaire (provoquée par une lésion des glandes
surrénales) ou secondaire (due à une lésion hypophysaire ou hypothalamique):
=>l'hydrocortisone est le traitement de choix; dans l'insuffisance surrénale
primaire, on y associe souvent un minéralocorticoïde, p. ex. la fludrocortisone qui
peut être prescrite en préparation magistrale (p. ex. 0,1 mg par jour).
71
Effet de la glucocorticothérapie sur la régulation hypothalamo-hypophysaire:
Après un traitement chronique:
Le cortisol exogène bloque par rétrocontrôle la production d’ACTH par l’antéhypophyse.
- Les corticosurrénales ne sont plus activées
- Les corticosurrénales sont au repos
- Risque d’atrophie des corticosurrénales
- En cas d’arrêt brusque de traitement, risque d’insuffisance corticosurrénale (il
faut le temps qu’elles se remettent à fonctionner)
- Risque de décès… Remède: diminuer progressivement la dose de corticoïdes
exogènes pour permettre aux corticosurrénales de reprendre une activité.
a) Principe général
72
b) Biosynthèse
I I
Il existe 2 hormones thyroïdiennes:
H
-La tri-iodo-thyronine (T3) 3 3 '
-
O O C C C O O H
-La tyroxine (tétra-iodothyronine) (T4) H 2 5 5 '
N H 3 +
I
Elles dérivent de la tyrosine: I
Glandes thyroïdes :
Les glandes sont formés de « follicules ».
Un follicule est formé par des cellules
épithéliales (cellules folliculaires) entourant
une lumière.
Dans cette lumière se trouve la
thyréoglobuline, stockée sous forme de
substance colloïde (qui ressemble à une
colle).
A la thyréoglobuline permet la synthèse des
hormones thyroïdiennes.
3 étapes de synthèse :
Production des hormones thyroïdiennes:
100 µg/jour.
1. Capture des ions d’iodure des cellules épithéliales et leur transport vers la
lumière.
2. Biosynthèse de la thyréoglobuline dans les cellules épithéliales. Elle est versée
dans la lumière.
3. Fabrication des hormones thyroïdiennes liées à la thyréoglobuline (elles sont
lipophiles et ne peuvent être stockées à l’état libre!).
Elles sont stockées dans la colloïde et sécrétées en cas de besoin: sécrétion.
73
Etape 1 : capture de l’I- ds la thyroïde = piège à iode
L’iode nécessaire est captée sous forme d’ions iodure (I-) grâce à une pompe à iodure
ATP dépendante uniquement présentes dans les cellules épithéliales folliculaires.
Il s’agit donc d’un transport actif.
Les ions iodures ne peuvent traverser la membrane de façon passive. L’avantage est que
les ions iodures ne peuvent pénétrer que dans les cellules qui possèdent à leur surface
cette pompe!
-T3 se forme à partir d’un résidu mono-iodotyrosine (MIT) et d’un résidu di-iodotyrosine
(DIT)
-T4 se forme à partir de deux résidus di-iodotyrosine
74
Pour information→ à lire
Les thiourées bloquent les peroxydases nécessaire à l’étape 1 et 3 en inhibant ces
peroxydases, ils s'opposeraient à l'oxydation de l'iodure et aux réactions de couplage
MIT/DIT pour donner T3 et T4. C’est le cas du propylthiouracile (PROPYLTHIOURACILE ®) et
du thiamazol (STRUMAZOL®).
Ils sont utilisés pour traiter les hyperthyroïdies, c'est-à-dire les états
d'hyperfonctionnement de la glande thyroïde conduisant à une production excessive de
T4 et T3. Cet état s'observe dans la maladie de Basedow et lorsqu'il existe un ou plusieurs
nodules thyroïdiens hyperfonctionnels.
La maladie de Basedow, appelée aussi maladie de Graves, ne résulte pas, dans la quasi-
totalité des cas, d'une hyperstimulation de la thyroïde par la TSH, mais de sa stimulation
par des auto-anticorps de type IgG. Ces immunoglobulines se fixent sur les récepteurs de
la TSH et, en les activant, augmentent la synthèse de T3 et de T4. Ils favorisent également
la croissance thyroïdienne, d'où l'existence d'un goître. L'augmentation de la production
de T3 et de T4 freine le complexe hypothalamo-hypophysaire et entraîne une chute
importante de la sécrétion de TSH. La diminution de la concentration plasmatique de TSH
est un bon marqueur de cette hyperthyroïdie.
75
c) Activités physiologiques et moléculaires des hormones
thyroïdiennes
Comparaison T3 et T4
La thyroïde synthétise nettement plus de T4 que de T3 (le rapport des concentrations
plasmatiques est d’environ 20 pour 1)
La demi-vie de T3 est d’un jour. Celle de T4 est d’une semaine… Donc on utilise T4 en
traitement substitutif
76
3.c) Transport sanguin des hormones thyroïdiennes
Les hormones thyroïdiennes lipophiles sont transportées dans le plasma majoritairement
par une protéine spécifique:
La TBG (thyroxine binding globulin)*.
L’albumine peut également lier T3 et T4.
77
f) Pathologies thyroïdiennes: aperçu
Les pathologies thyroïdiennes sont fréquentes mais peuvent être bien contrôlées…
Il faut distinguer:
- Les pathologies au cours desquelles une sécrétion des hormones thyroïdiennes
est encore normal (goitre simple par carence iodée).
- Les pathologies qui s’accompagnent d’hyper ou d’hypofonctionnement de la
thyroïde.
Définition du goitre :
Un goitre est une hypertrophie de la glande thyroïde, quelle
qu'en soit la nature.
Un goitre « simple » est une hypertrophie du corps thyroïde, de
nature bénigne, non inflammatoire, sans dysthyroïdie : les
cancers, thyroïdites, hyper et hypothyroïdies sont donc exclus
de cette définition, mais ces affections s'accompagnent
généralement de goitre (voir les textes sur ces différentes
pathologies) et peuvent compliquer un goitre « simple ».
Traitement:
- Les thiourées restent le traitement de base de l’hyperthyroïdie dans la maladie de
Graves-Basedow (70 à 80% des patients avec une hyperthyroïdie):
propylthiouracile ou thiamazol.
- Chirurgie thyroïdienne.
- Prévention des lésions ophtalmologiques dues à l'exophtalmie.
Hypothyroïdie :
Signe caractéristique: concentration élevée en thyréotrophine (TSH)
La cause en est essentiellement une atteinte de la glande thyroïde (hypothyroïdie
primaire), les hypothyroïdies secondaires et la résistance aux hormones thyroïdiennes
étant beaucoup plus rares.
Hypothyroïdie primaire
- carence chronique en iode
- thyroidite auto-immunitaire (dont la thyroïdite de Hashimoto)
- cause iatrogène (thyroïdectomie au radioiode)
- maladie infiltrative (sarcoïdose, amyloïdose, hémochromatose ...)
- trouble enzymatique de la thyroïde (génétique)
Hypothyroïdie secondaire
- insuffisance hypophysaire
79
- lésion hypothalamique
- déficit en TRH
Hypothyroidie et Crétinisme :
Le crétinisme est une maladie due au manque, d'origine congénitale, d'hormones
thyroïdiennes. Ses symptômes sont un développement physique et mental arrêté, une
dystrophie des os et des pièces molles, et un
métabolisme basique diminué. C'est la forme
congénitale de l'insuffisance thyroïdienne…
80
81
D. Les hormones gastro-intestinales
1. Principe
La sécrétion des sucs digestifs ainsi que celle d’HCl doivent être régulées: Il y a deux
grands types de régulation: hormonale et nerveuse.
Régulation nerveuse:
Peut agir encore plus rapidement aux situations changeantes.
Le système parasympatique joue le rôle essentiel, via son neurotransmetteur:
l’acétylcholine.
L’acétylcholine a des effets ralentisseurs sur de nombreuses fonctions de l’organisme
(permettant ainsi la digestion des aliments).
Le nerf vague, via l’acétylcholine a un rôle stimulant de la digestion. Ainsi,
l’acétylcholine stimulent les fonctions qui accélèrent la digestion: sécrétion d’HCl ou
d’enzymes digestifs.
Les hormones du tractus digestif sont presque exclusivement des peptides d’une masse
moléculaire inférieure à 10kDa. Beaucoup sont aussi des neuromédiateurs du SNC.
On peut grossièrement les classer en deux groupes: Celles qui agissent sur l’estomac et
celles qui agissent sur le duodénum, foie et pancréas.
82
a) Gastrine
Produite dans les cellules G (à gastrine) de l’antre gastrique et de la muqueuse
duodénale.
b) Histamine
Produite dans les mastocytes de l’ensemble
de l’organisme (médiateur). Dans le tube
digestif: produite par les cellules ECL
(entérochromaffines-like).
c) Somatostatine
= impliqué ds inhibition générale de la
sécrétion gastrique
a) Sécrétine
Produite dans les cellules S (à sécrétine)
de l’épithélium duodénal et jéjunal.
Comme son nom l’indique, elle stimule
la production de suc pancréatique et de
bicarbonate par les cellules
canaliculaires pancréatiques (cellules
des canaux excréteurs).
- Alcalinisation du bol acide.
- Production de mucine
également augmentée
(protection de la muqueuse).
84
b) Cholécystokinine
Produite dans les cellules I de l’épithélium
duodénal et jéjunal.
Deux effets importants:
- Dans le pancréas: augmente la
quantité d’enzymes secrétés.
- Au niveau de la vésicule biliaire:
augmente la contraction de la
musculature et donc la vidange de la
vésicule (et des sels biliaires).
GIP
Le GIP (Gastric inhibitory peptide également connu sous le nom de glucose-dependent
insulinotropic peptide) est un peptide de 42 acides aminés produit au niveau du
duodénum et du jéjunum de l’intestin grêle (cellules K).
85
GLP-1
Le GLP-1 ou glucagon-like peptide-1 est un polypeptide à effet anorexigène constitué de
30 acides aminés, sécrété par le tractus digestif, principalement l'iléon et le colon.
Les dipeptidyl dipeptidases sont des enzymes, des hydrolases, qui détachent un
dipeptide (2 acides aminés) de la terminaison aminée d'un polypeptide. On en distingue
plusieurs types selon leur spécificité vis-à-vis des protéines. Cette spécificité dépend de
la nature des acides aminés présents de part et d'autre de l'endroit du clivage.
Intérêts pharmacologiques
L’effet insulinotrope de ces hormones n’est observé qu’en présence de concentrations
de glucose égales ou supérieures à la normoglycémie.
- Les incrétines sont donc des potentialisateurs de l’effet glucose et n’ont pas
d’effet sur la sécrétion d’insuline en l’absence de ce nutriment.
- Intérêt dans le diabète de type 2.
86
2. Les gliptines sont des médicaments qui inhibent la dipeptidyl peptidase-4 ou DPP-
4. L'inhibition de la DPP-4 entraîne une augmentation importante de la
concentration de GLP-1 et de GIP. C’est le cas du sitagliptine.
4. La leptine
La leptine est en fait une cytokine (adipokine) produite et sécrétée dans la circulation
sanguine par les adipocytes (via le gène ob). La leptine est la première hormone à avoir
été identifiée dans le tissu adipeux.
Elle semble pénétrer dans le cerveau, agir au niveau de récepteurs au sein de
l’hypothalamus et entraîne une inhibition de la sécrétion de neuropeptide Y (qui a pour
rôle d’entraîner la sensation de faim et de prise de nourriture).
Différents types de récepteurs sont actuellement identifiés comme liant la leptine et lui
permettant d'exercer ses effets. Ces récepteurs ont été trouvés dans de nombreux
tissus, et dans le cerveau.
a) Équilibre hydro-électrolytique
Les mouvements de l’eau et des électrolytes sont liés :
-Un changement de concentration des électrolytes conduit constamment à un
changement du contenu en eau et réciproquement.
-Le sodium, l’eau (et en partie le potassium) sont régulés par des hormones.
87
-Les autres électrolytes dépendent de la régulation du sodium car ils dépendent de
pompes communes avec le sodium.
Réguler le sodium = réguler une grande partie des électrolytes.
Absorption du sodium:
Tube digestif, grâce à l’alimentation (NaCl)
Excrétion du sodium:
Au niveau des reins, fortement régulé par différentes hormones…
Absorption du potassium:
Dans l’alimentation.
Excrétion du potassium:
90% par les reins. Après filtration glomérulaire, on observe une réabsorption tubulaire.
Mais il existe surtout une sécrétion active de potassium dans le tubule distal. Cela
permet de pouvoir encore excréter le potassium, même en cas de filtration glomérulaire
limitée.
88
- Régulation à moyen terme: par les reins, sous l’influence de l’excrétion de sodium
et de l’aldostérone. L’aldostérone stimule la réabsorption de sodium en échange
d’une excrétion de potassium dans l’urine.
- ANP (peptide atrial natriurétique) est la seule hormone capable de faire baisser
la tension artérielle. Il augmente l’excrétion de sodium.
- ADH (hormone antidiurétique) est la seule qui n’agisse pas sur les électrolytes,
mais directement sur la quantité d’eau réabsorbée…
89
Au nv des néphrons, il ya les échanges ioniques et organiques (ex : glucose).
Biosynthèse
Hormone peptidique constituée d’une chaîne de 28 acides aminés comprenant deux
cystéines reliées par un pont disulfure intra-chaîne.
La biosynthèse s’effectue dans les cellules des myocytes des oreillettes lors de leur
distension (suggérant une augmentation de volume => nécessité de faire chuter la
tension…)
90
Effets moléculaires et physio : baisse de la tension artérielle
L’ANP se lie à un récepteur membranaire qui possède une activité guanylate cyclase.
Ces récepteurs se trouvent sur les reins et dans la musculature lisse des vaisseaux.
91
c) Angiotensine II et système rénine-angiotensine
L’angiotensine II est un peptide qui est le produit d’une cascade de réactions qui
commencent avec l’intervention de la rénine.
Le système rénine-angiotensine régule la pression artérielle:
Il diminue l’excrétion sodée et hydrique
=> augmente le volume sanguin et la pression artérielle…
Biosynthèse de l’angiotensine II
L'angiotensinogène, inactif, produit par le
foie circule dans le sang.
L’angiotensinogène est hydrolysé par la
rénine, une endopeptidase produite par les
cellules de l'appareil juxta-glomérulaire
rénal. Le produit formé est l’angiotensine I,
inactive (constituée de 10 aa).
L'angiotensine II (8 acides aminés) est alors
formé par le clivage de l'angiotensine I par
l'enzyme de conversion de l’angiotensine ou
ECA (qui coupe donc 2 acides aminés).
L’angiotensine II peut agir au niveau de ses
récepteurs AT1 et AT2.
La rénine est synth par l’appareil juxtaglomérulaire= amas de cells (vertes) autour de
l’artériole afférente, près de la capsule de Bauwman.
92
Les récepteurs AT1 sont couplés par
l'intermédiaire des protéines G (élévation de la
concentration en calcium via IP3/DAG).
Présents au niveau du cœur et des muscles
lisses vasculaires. La stimulation des récepteurs
AT1 est responsable de la plupart des effets de
l'angiotensine II, notamment la
vasoconstriction.
Ses effets :
Vasoconstriction, surtout artériolaire (notamment rénal)
10-40x plus vasoconstrictive que l’adrénaline.
→Élévation rapide mais de courte durée de la pression artérielle.
Activation:
Différents facteurs qui expriment une diminution du volume plasmatique (hypovolémie)
- Barorécepteurs présents dans la paroi des artérioles afférentes des glomérules
sensibles à l’hypovolémie.
- Stimulation des récepteurs b1 adrénergiques des cellules juxtaglomérulaires.
- La prostaglandine E2, jour un rôle important dans la vascularisation rénale.
- Certains médicaments…anesthésiques généraux, diurétiques.
Inhibition :
Différents facteurs qui expriment une augmentation du volume plasmatique
- Barorécepteurs présents dans la paroi des artérioles afférentes des glomérules
sensibles à l’hypertension.
93
- L’ANP, témoigne d’une augmentation du volume liquidien dans l’oreillette.
- L’angiotensine II peut exercer une rétro-inhibition.
- Les fibres parasympathiques vagales (acétylcholine).
- Certains médicaments: les ß-bloqueurs et les anti-inflammatoires non stéroïdiens.
94
appelés inhibiteurs de la rénine. De nouveaux inhibiteurs de la rénine actifs par voie
buccale ont été mis sur le marché, en particulier l'aliskiren.
d) Aldostérone
Agit avec l’angiotensine II
Il s’agit du minéralcorticoïde le plus important formé dans la corticosurrénale.
Son rôle principal est de favoriser la rétention de sodium et, par conséquent, de
maintenir constant les volumes de liquide extracellulaire (plasmatique).
De plus, c’est la seule hormone qui intervient dans la régulation des mouvements du
potassium!
Biosynthèse
Synth ds la zone glomérulée de la corticosurrénale
95
Aldostérone a l’activité minéralocorticoïde la plus importante
Cibles principales :
Cellules épithéliales tubulaires rénales
au niveau du tube contourné distal
1. Sodium
Elle active les canaux sodium de la membrane des cellules épithéliales tubulaires.
Elle augmente la production de ces canaux « sodium » (effet sur les gènes).
Favorise la réabsorption de sodium (et d’eau par conséquent)
2. Potassium
Seule hormone capable de stimuler l’excrétion de potassium !
Elle favorise l’incorporation de molécules de Na+/K+-ATPase dans la membrane des
cellules épithéliales tubulaires: le sodium est réabsorbé tandis que les ions potassium
sont excrétés. En outre, des protons sont expulsés par la Na+/H+ ATPase.
96
Na +
ATP
H+
4.
Na +
2.
1. Na +
AR ATP
+
K
3.
A+R
Aldostérone
(A)
Dégradation de l’aldostérone
Comme tous les stéroïdes: Inactivation par le foie avec glucurocongugaison ou
sulfoconjugaison => élimination par les reins (et la bile en moindre quantité).
97
Syndrome de Conn
Hyperaldostéronémie primaire sv due à une tumeur
Conséquence: une rétention d'eau consécutive à une rétention de sodium, et une fuite
de potassium.
Signes cliniques :
- Hypertension
- Troubles du rythme cardiaque (hypokaliémie)
- Tétanie
- L’excrétion exagérée de protons peut entraîner une alcalose métabolique
Insuffisance corticosurrénale
L’insuffisance corticosurrénale touche la production des minéralocorticoïdes,
glucocorticoïdes et androgènes surrénaliens.
Néanmoins, les effets les plus menaçant, de façon aiguë, sont les effets du déficit en
aldostérone avec une fuite d’eau et de sodium! L'insuffisance surrénalienne aiguë peut
être fatale par collapsus vasculaire sur pertes majeures de sel.
98
- Action directe des électrolytes sur la surrénale
Plasmatiques :
- Aldostérone :
- Rénine plasmatique (RP) :
Epreuves dynamiques :
-stimulation par l’ATCH
-stimulation par régime sans sek
-stimulation par l’orthostatisme
99
e) Hormone antidiurétique (ADH)
Hormone qui contrôle l’excrétion d’eau au niveau rénal.
Elle est libérée par la post-hypophyse.
Biosynthèse
La vasopressine ou hormone antidiurétique (AVP, arginine-vasopressine ou ADH,
Antidiuretic hormone) est une hormone peptidique cyclique synthétisée par les noyaux
supraoptique et paraventriculaire de l'hypothalamus et libérée par l'hypophyse
postérieure.
La vasopressine est un polypeptide comportant neuf acides aminés, dont les deux
groupements cystéine (le 1 et le 6) sont reliés par un pont disulfure.
(structure proche de l’ocytocine)
100
Effets rénal via rc V2 :
Effet rénal sur la dernière part du tube rénal= tube collecteur
Au niveau du tube collecteur, le récepteur V2 est couplé par une protéine G à
l'adénylcyclase.
101
Effets vasculaire via les rc V1 :
A doses plus élevées que celles qui sont nécessaires pour entraîner une rétention d'eau,
l‘ADH entraîne une vasoconstriction (d’où le nom vasopressine).
La concentration plasmatique de vasopressine peut être suffisante pour augmenter les
résistances périphériques et la pression artérielle.
La diminution du flux sanguin cutané chez le fumeur serait la conséquence de
l'augmentation de la sécrétion de vasopressine sous l'influence de la nicotine.
Inhibition :
Par l’ANP et l’alcool
- L’alcool inhibe la sécrétion d’ADH
- Diurèse accrue
- La « gueule de bois » est la conséquence de cette perte massive d’eau qui doit
être compensée!
Le diabète insipide
Le diabète insipide est dû
-Soit à un déficit d’ADH: diabète insipide hypothalamo-hypophysaire
-Soit à un déficit de récepteurs rénaux (V2): diabète insipide néphrogénique
Conséquence:
Augmentation importante de la diurèse (polyurie) qui peut atteindre… 20 litres d’urine
par jour, d’une urine hypotonique insipide (sans goût)
Soif permanente!
Traitement:
Le diabète insipide hypothalamo-hypophysaire: administration d’un dérivé d’ADH.
L'analogue le plus utilisé est la desmopressine. Etant un polypeptide, elle est mal
absorbée par le tube digestif.
→On l'administre par voie nasale ou injectable (Minirin spray®).
102
Pour info: Autres utilisations de la desmopressine (Minirin® )
2. Calcium et phosphate
Avantage
Dispose d’une réserve non négligeable, le tissu osseux, qui peut être utilisée à court
terme:
-pour capter le calcium et le phosphate de la circulation
-pour recharger la circulation en calcium et en phosphate
103
a) Métabolisme phosphocalcique
Trois hormones régulent le métabolisme phosphocalcique et maintiennent les
concentrations de calcium et de phosphate dans le sang:
b) Parathormone
L'hormone parathyroïdienne ou
parathormone ou PTH est sécrétée par les
glandes parathyroïdes. Elle régule le
métabolisme calcique en agissant au niveau
de l'os, du rein et de l'intestin.
Biosynthèse
La parathormone est synthétisée par les glandes
parathyroïdes à partir d'une chaîne polypeptidique de
115 acides aminés (préprohormone) qui, par hydrolyses
successives, conduit à la PTH active formée de 84 acides
aminés.
104
Effets : élévation de la calcémie
Les cellules cibles de la calcémie sont d’abord les ostéoclastes qui participent à la
résorption osseuse, c’est-à-dire la dégradation de la trame osseuse qui constitue une
réserve de calcium et de phosphate. Le calcium et le phosphate restent associés => la
concentration libre de calcium sanguin ne varie pas dans un premier temps.
La parathormone agit aussi sur les cellules épithéliales rénales. Elle augmente
l’excrétion de phosphate, si bien que la concentration du calcium ionisé libre dans le
sang augmente finalement…
3. Activation du calcitriol:
Pour compléter le tout, la parathormone active dans les reins la calcitriol qui augmente
dans l’organisme aussi bien le calcium que le phosphate… L’effet du calcitriol est
prolongé parce qu’il s’agit d’une hormone stéroïde (via gènes).
105
3) Faible nv de Ca ds le sang→ activation des parathyroïdes → synth de PTH
2) PTH va chercher le Ca ds l’os sous forme de phosphate de Ca via activité indirect des
ostéoclastes →P est excrété au nv urinaire alors que le Ca est résorbé
1) Augmentation de C de Ca ds le sang→ augm de la calcémie
2) Trop de Ca, les cells C au nv de la thyroïde vont produire de la calcitonine= inh les
ostéoclastes + augm la fixation de Ca des os.
c) Calcitriol
Recherche du Ca ds l’alimentation…
Les formes actives de la vitamine D sont le calcifédiol et surtout le calcitriol.
Le calcitriol est une hormone stéroïde produite par le rein. Sa biosynthèse s’effectue au
cours d’une véritable odyssée entre différents organes, en partant du cholestérol.
C’est en cas d’insuffisance solaire que des signes de carences, réalisant un rachitisme
chez l’enfant, peuvent s’observer…
Biosynthèse
La formation de calcitriol se déroule dans trois organes différents:
→Le foie, la peau, de nouveau le foie et puis les reins
Le transport sanguin entre les organes s’effectue via une globine
106
1) Foie :
+ double liaison 7-8 du cholestérol
2) Peau :
Ouverture du noyau B grâce aux rayons du soleil
107
3) Retour ds le foie
4) Rein
108
Il induit notamment la synthèse de protéines appelées calbindines qui favorisent
l'absorption digestive du calcium en augmentant son passage à travers le cytosol, du pôle
apical au pôle basal.
Pathologies
Un déficit de calcitriol se traduit chez l’enfant par un rachitisme.
Un déficit de calcitriol se traduit chez l’adulte par une ostéomalacie
Conséquence:
↓ Calcémie ↑ PTH circulante, dégradation osseuse
109
important de fractures, principal danger, notamment les fractures du col du fémur, du
poignet et les fractures de la colonne vertébrale.
→Traitements: hormonaux, biphosphonates.
d) Calcitonine
Effet inverse !
Hormone peptidique relativement moins importante sécrétée par la thyroïde, en
réponse à une hypercalcémie.
Biosynthèse
La calcitonine est une hormone
polypeptidique constituée de 32 acides
aminés, comportant un cycle réalisé par
un pont disulfure entre les molécules de
cystéine situées en 1 et 7.
Elle est sécrétée par les cellules
parafolliculaires C de la glande thyroïde.
Médocs
110
F. Croissance
- Somatotropine ou GH
- Hormones thyroïdiennes
- Androgènes
- Facteurs de croissance
▪ Facteurs de croissance hématopoïétiques (EPO, TPO, GSF, GM-GSF)
▪ Facteurs de croissances non hématopoïétiques
Seront abordés dans cette partie les hormones ainsi que l’EPO, facteur de croissance
hématopoïétique important.
Les autres facteurs de croissance seront abordés dans le chapitre consacré aux
cytokines…
a) Principe
L'hormone de croissance ou somatotropine, est synthétisée et libérée par l'anté-
hypophyse.
Son action s’effectue en grande partie par l’intermédiaire de peptides synthétisés par le
foie, les somatomédines.
Elle a une action à différents niveaux (métabolisme, anabolisant au niveau des os et
muscles, etc…)
Elle est sous le contrôle de l’hypothalamus. La somatostatine inhibe sa synthèse et la
somatolibérine (GHRH) stimule sa synthèse.
111
b) Biosynthèse
L'hormone de croissance ou somatotropine,
somatotrophine est synthétisée et libérée par l'anté-
hypophyse.
C'est un polypeptide de 191 acides aminés comportant
deux ponts disulfures.
112
Actions directes sur le métabolisme :
Par la somatotrophine elle-même
Les autres tropines induisent leur action par l’intermédiaire d’autres hormones
périphériques.
Actions « nécessaires » à la croissance:
- Stimulation de la synthèse protéique indispensable à la formation des tissus: la
capture de glucose et d’acides aminés est stimulée en synergie avec l’insuline.
- Augmentation de la mobilisation des substances énergétiques (glucose et acides
gras: génération d’ATP).
▪ Lipolyse ↑
▪ Néoglucogenèse ↑
▪ Effet « diabétogène »: hyperglycémie
113
- A cause de leurs analogies avec l’insuline, on les appelle aussi:
« facteurs de croissance insuline-like » ou IGF (insulin like growth factor)
Il favorise aussi l'incorporation de glucose, d'acides aminés et de sulfate dans les cellules.
d) Régulation
Stimulation, GHRH (somatolibérine) :
La sécrétion de l'hormone de croissance est stimulée par la GHRH (growth hormone
releasing hormone) ou somatolibérine, sécrétée par l'hypothalamus.
Cette sécrétion est stimulée par l’hypoglycémie, via un récepteur neuronal au glucose.
Au cours du sommeil, la sécrétion de GH est fortement élevée…
=> Nous grandissons plus la nuit, au cours du repos.
114
Pour information: Test de stimulation au GHRH
L'injection IV de 1 µg/kg de GHRH provoque dans les deux heures qui suivent l'élévation
de la GH (à un niveau situé entre 20 et 60 ng/ml). Cette épreuve permet de faire la
distinction entre un trouble hypophysaire ou hypothalamique.
Pathologies
Gigantisme et acromégalie= production de GH
augmentée
-Gigantisme : cartilages de conjugaison ne sont pas
soudés (enfants)→ croissance exagérée mais
harmonieuse.
-Acromégalie : cartilages de conjugaison soudés →
croiss des os longs bloquée + épaississement des
extrémités des membres du crâne
115
Nanisme= malformation congénitale de l’hypophyse→ prod diminuée de GH.
Traitement par admin de GH :
Initialement, elle était obtenue à partir d'extraits d'hypophyses humaines récupérées de
cadavres (peu de temps après la mort), mais ces extraits hypophysaires ont entraîné la
transmission d'une maladie neurologique à virus lent, de type Creutzfeldt-Jakob. Les
progrès du génie génétique ont permis l'obtention d'une hormone de croissance en
principe dépourvue de ce risque.
GH et dopage
Les hormones de croissance permettent de jouer sur la morphologie du sportif dans les
disciplines où la taille et la musculature est déterminante. En RDA l'hormone de
croissance était administrée très tôt dans la formation du sportif (dès l'âge de 14).
Effets secondaires !! (augmentation des os de la mâchoire…)
116
2. Hormones thyroïdiennes
Voir précédemment…
Rôles:
- Métabolisme énergétique
- Croissance: elles stimulent la production de GH!
- Développement du nouveau-né
Déficit entraîne des troubles du développement et de la maturation du système
nerveux central (crétinisme).
Dépistage chez le nouveau-né de dysfonctionnement thyroïdien.
3. Androgènes
Voir chap suivant…
Rôles :
- Responsables de l’apparition des caractères sexuels secondaires à la puberté
- La testostérone joue un rôle majeur dans la croissance:
▪ Stimule le développement musculaire et pileux caractéristiques de la
morphologie masculine.
▪ Stimule la biosynthèse des protéines (majoritairement le muscle)
indispensable dans la poussée de croissance de puberté, aussi bien chez le
garçon que chez la fille!
▪ Impliquée dans de nombreux cas de dopage...
GSF)
Les 2 principaux à retenir : EPO et TPO
a) EPO : érythropoïétine
Facteur de croissance hématopoïétique.
Responsable de la croissance des globules rouges:
En cas d’hypoxie (altitude), l’organisme tente
d’augmenter la fourniture d’oxygène en
augmentant le nombre de globules rouges.
L’EPO sécrétée par le rein stimule la formation de
nouveaux érythrocytes dans la moelle osseuse.
L'érythropoïétine augmente également la
synthèse d'hémoglobine.
Des cells souches hématopoiétiques se trouvent des cells progenitries myeloides. Celles-
ci peuvent être précurseurs de diff cells circulantes : erythrocytes, erythroblastes,
plaquettes, basophiles, eosinophiles, basophiles, mastophiles, neutrophiles, les
macrophages et cells dendritiques.
117
Les cells progénitrices lymphoïdes génèrent les lymphocytes T et B
Toutes ces synth passent par des cells intermédiaires activees par des cytokines→ rôle ds
l’immunité.
Ds la moelle, les errythroblastes vont proliferer grâce à l’EPO !
Biosynthèse
L'érythropoïétine, est une glycoprotéine, qui
existe sous différentes isoformes se
différenciant essentiellement par leur degré de
glycosylation.
L'érythropoïétine endogène est synthétisée:
- chez le foetus par le foie.
- chez l'adulte essentiellement par les
cellules péritubulaires et les cellules
endothéliales des capillaires du rein.
Effets physio
→ EXAM : rôle majeur du rein
L’EPO est un facteur de croissance hématopoïétique:
- Stimule la prolifération des érythroblastes dans la mœlle osseuse.
- Augmentation du nombre de réticulocytes (jeunes érythrocytes) et du nombre
d’érythrocytes dans le sang.
En cas d’hypoxie:
Augmentation de concentration d’EPO (par un facteur 1000…).
Augmentation important de nouveaux érythrocytes dans la moelle osseuse.
L'érythropoïétine augmente également le la synthèse d'hémoglobine.
Applications médicales
Le rein possède une fonction endocrine indispensable: production de rénine, calcitriol
et d’EPO.
En cas d’insuffisance rénale: anémie rénale due à une formation déficitaire
d’érythrocytes (consécutive à une ↓ EPO).
L'érythropoïétine (obtenue par génie génétique) est indiquée dans le traitement des
anémies rénales.
Elle est aussi utilisée pour traiter les anémies après une perte importante de sang, après
chimiothérapie, lors d'une intervention chirurgicale, par exemple, ou encore pour
constituer une réserve de sang en vue d'une intervention chirurgicale (dons autologues).
La prévention de l'anémie du nouveau-né prématuré est une indication possible de
l'érythropoïétine.
118
EPO et dopage
L'érythropoïétine est utilisée d'une manière
illicite par certains sportifs pour augmenter le
nombre de leurs globules rouges, ce qui élève
l'hématocrite* (Au-delà de 50%, risque de
sang visqueux), et favoriser l'oxygénation
tissulaire lors d'efforts extrêmes.
Epo en traitement
L'érythropoïétine biosynthétique (époétine alpha: EPREX®, époétine bêta:
NEORECORMON®) obtenue par génie génétique est identique à l'érythropoïétine
humaine. Ainsi, sa composition en acides aminés et glucides est identique à celle de
l'érythropoïétine endogène humaine isolée des urines de patients anémiques.
La NESP (novel erythropoiesis stimulating protein) est la RhuEPO la plus connue, et est
connue aussi sous le nom de Darbepoétine alpha (ARANESP®). Elle diffère de l'epoetine
par la substitution de cinq acides aminés permettant l'assemblage de cinq chaînes
glycosylées au lieu de trois.
- En raison de sa plus grande teneur glucidique, la darbepoétine alfa a une demi-
vie plus longue (sa demi-vie d'élimination étant d'environ 21 heures) que celle de
l’EPO et par conséquent une plus grande activité in vivo. Malgré ces modifications
moléculaires, la darbépoétine alfa conserve sa spécificité très étroite pour le
récepteur de l’érythropoïétine. Néanmoins, le NESP a une vitesse de liaison avec
le récepteur à l’EPO (EPOR) inférieure à celle de l’EPO.
- En pratique, l'utilisation de la NESP ne nécessite qu'une injection hebdomadaire
(voire moins) contre plusieurs pour l'epoetine.
119
Le CERA (Continuous erythropoietin receptor activator) est une molécule
d'érythropoïétine à laquelle est insérée une longue chaîne protéique, doublant
quasiment son poids (méthoxy polyéthylène glycol-epoetin beta).
Sa demi-vie est très allongée, permettant une injection mensuelle.
Autres dérivés non peptidique sont été dvlp avec structure plus simple.
b) TPO : Thrombopoïétine
« TPO est aux plaquettes sanguines ce qu’est l’EPO aux GR »
Biosynthèse
La thrombopoïétine, est une autre glycoprotéine, dont les premiers 155 acides aminés
sont communs avec l’EPO.
La TPO endogène est synthétisée par le foie et les reins.
Effets physio
Le TPO est un facteur de croissance hématopoïétique:
- stimule la formation de plaquettes sanguines.
- Stimule la prolifération de leurs précurseurs (les mégacaryocytes).
En synergie avec les autres facteurs hématopoïétiques, elle stimule aussi la prolifération
des autres lignées. Son administration entraîne essentiellement une augmentation du
nombre des plaquettes sanguines.
Applications médicales
Comme médicament pour permettre l'augmentation des taux de plaquettes des patients
présentant une thrombopénie.
Du TPO recombinant…
Des protéines recombinantes (TPO recombinant) ont été développées et ont montré une
efficacité dans les cas de thrombopénies. Néanmoins, ces protéines étaient cependant
particulièrement immunogènes, entraînant la formation d'anticorps dirigés contre la
thrombopoïétine native. Un risque de thrombopénie paradoxal a ainsi été observé.
G. Reproduction
Dans le domaine de la reproduction, les hormones principales sont:
- Hormones sexuelles responsables de l’apparition des caractères sexuels
secondaires :
• Les estrogènes et gestagènes*
• Les androgènes*
- La prolactine (rôle dans la lactation)
- L’ocytocine (rôle dans l’accouchement et les contractions utérines).
*Toutes les hormones qu’elles soient mâles ou femelles, sont présentes aussi bien chez
l’homme que chez la femme. Ce qui distingue les sexes, c’est d’avantage la
concentration et les proportions respectives de ces hormones…
121
1. Estrogènes et gestagènes: hormones sexuelles féminines
a) Régulation
La production et la libération des hormones
sexuelles est régulée par une gonadolibérine
ou GnRH (Gonadotropin Releasing Hormone),
décapeptide synthétisée par l’hypothalamus.
FSH, LH
1.
Cholestérol Pregnénolone 17-OH-Pregnénolone Dehydroepiandrosterone
(DHEA)
Corticostérone Cortisol
Estradiol
Estrone
Estriol
Aldostérone Cortisone
122
Chez la femme :
b) Transport sanguin
Les estrogènes (et les androgènes) sont transportés dans le sang:
- 98% sous forme liée à leur protéine de transport: SBP (sexual hormone binding
protein).
- 2% à l’état libre, actifs biologiquement.
La progestérone est transportée par la transcortine, protéine qui transporte aussi le
cortisol.
Voir activité prothrombotique des progestatifs.
123
c) Effets des estrogènes
Retenir les molécules !
Récepteurs
Les effets des estrogènes résultent de leur
interaction avec des récepteurs nucléaires qui
agissent par l'intermédiaire des « éléments de
réponses estrogéniques » (ERE), conduisant à
des modifications de la transcription de
certains gènes et à la synthèse des protéines
correspondantes.
Modulateurs des rc :
SERM pour Selective Estrogen Receptor Modulators, ou modulateurs sélectifs des
récepteurs des estrogènes. Les conséquences de l'inhibition des récepteurs
estrogéniques diffèrent également selon qu'il s'agit de récepteurs hypothalamo-
hypophysaires ou périphériques.
124
2 types d’effets des estrogènes
1. Les caractères sexuels
À la puberté : les estrogènes interviennent dans le développement des caractères
sexuels primaires et secondaires (utérus, trompe, vagin, glande mammaire, seins) et
modifient la morphologie générale avec répartition gynoïde du tissu adipeux et
amincissement du derme.
A l’âge adulte: participe au bon fonctionnement du vagin, de l’utérus et du col utérin
(lors du cycle menstruel).
2. Effets généraux
Osseux :
Favorise la minéralisation osseuse !
Freine la croissance des os longs:
-c’est pourquoi les jeunes filles s’arrêtent de grandir pendant la puberté
-ils sont utilisés à forte dose pour freiner la croissance de jeunes filles dont la taille risque
d'être excessive.
Ils s'opposent au développement de l'ostéoporose et c'est une des raisons de leur
prescription après la ménopause.
Cardiovasculaire :
Réduisent la fréquence des accidents cardio-vascu, coronaropathies et infar du
myocarde !
Cet effet bénéfique s'expliquerait par une diminution des lipoprotéines LDL et une
augmentation des HDL mais aussi par une vasodilatation.
Prise de poids
Favorise la rétention de Na+ et eau => prise de poids
125
d) Effets des gestagènes OH
l’ovule. Estradiol
phénol
Le saignement normal de la fin du cycle est lié à une chute
CH
de concentration en progestérone. 3
C
O
e) Cycle menstruel
Le cycle menstruel commence à la puberté et se termine à la ménopause par
épuisement des follicules ovariens et par augmentation de résistance des follicules
ovariens à l'action des gonadotrophines.
Ce cycle est souvent de 28 jours sous nos latitudes, mais ce chiffre ne constitue qu'une
moyenne commode (28 jours = 4 semaines) et ne représente ni la moyenne, ni le mode
de sa distribution dans le monde.
126
- Dans l’ovaire, en même temps: croissance folliculaire et maturation de l’ovule
(dans le follicule).
- A la fin de cette phase: ovulation: libération de l’ovule dans la trompe de fallope.
Phase sécrétoire :
- Dans l’ovaire: le follicule de Graaf vidé de son contenu s'affaisse et se plisse, c'est
le follicule déhiscent qui va se transformer en corps jaune. Le corps jaune
commence à produire de la progestérone et des estrogènes.
• Si l’ovule est fécondé: Nidation dans l’utérus commence au 6ème jour de la
phase sécrétoire.
• Si l’ovule n’est pas fécondé: les règles vont apparaître (phase menstruelle):
exfoliation de la muqueuse utérine (règles).
127
Retenir aromatase !
128
f) Effets de la pilule
Dans certaines conditions, la prise d'un progestatif seul sans éthinylestradiol peut avoir
un effet contraceptif. Les progestatifs utilisés comme contraceptifs sont la
noréthistérone, le lynestrénol, la norgestrienone, le lévonorgestrel, la
médroxyprogestérone (per os ou en IM: 3 mois de traitement).
L'association d'un estrogène et d'un progestatif est utilisée dans deux indications
principales :
-traitement substitutif d'une déficience.
-moyen contraceptif*: Il s’agit des contraceptifs les
plus utilisés.
129
empêche le développement du follicule. L'arrêt de la prise de l'estroprogestatif provoque
une chute de l'imprégnation hormonale, partiellement responsable de la menstruation.
T
esto
sté
ron
e
La testostérone est également synthétisée en faible quantité par
l'ovaire et le cortex surrénal. -
5 -ré
duc
tase
O
H
T
esto
sté
ron
e
notamment de type 2, présente au niveau du tractus
urogénital mâle. En inhibant sélectivement la transformation -
5 -ré
duc
tase
O
H
de la testostérone en dihydrotestostérone, il laisse intact
l'effet de la testostérone sur la force musculaire et la libido, et F
ina
sté
rid
e
a) Régulation
la GnRH provoque la sécrétion hypophysaire (par des cellules glandulaires de
l'antéhypophyse) des gonadotrophines:
-La FSH (Follicle Stimulating Hormone)
130
-la LH (Luteinizing Hormone)
Identiques chez la femme. Néanmoins, la sécrétion est pulsatile mais moins que chez la
femme.
131
La déhydroépiandrostérone ou DHEA est sécrétée O
132
3. Biosynthèse et catabolisme des hormones sexuelles
a) Biosynthèse
C h o le sté ro l P re g n é n o lo n e 1 7 -O H -P re g n é n o lo n e D e h y d r o e p i a n d r o s te r o n e
(D H E A )
P ro g e sté ro n e 1 7 -O H -P ro g e sté ro n e A n d r o s té r o n e
C o r t i c o s té r o n e C o rtiso l
E s t r a d io l
E stro n e
E strio l
A ld o sté ro n e C o rtiso n e
Les hormones sexuelles proviennent du cholestérol.
Les trois groupes principaux d’hormones se distinguent par leur nombre de carbones:
- Gestagènes: 21C
- Androgènes: 19C
- Estrogènes: 18C
Progestérone
La synthèse de la progestérone se fait à partir du cholestérol, en passant par la
prégénolone.
Cholestérol
HO
CH
3
C
O
Prégénolone
HO
CH
3
C
O
Progestérone
133
Testostérone
La prégénolone peut donner la progestérone et la 17-a-hydroxy-prégénolone.
la 17-a-hydroxy-prégénolone se convertit en DHEA qui se transforme spontanément en
androstènedione. Celle-ci est convertie via la 17-b-déshydrogénase en testostérone.
CH3
C
O
Prégénolone
HO
CH3
CH3
17--hydroxyprégénolone Progestérone (21C) C
O
C
O
OH
O
HO
CH3
OH
HO O
Androstènedione (19C) O
Testostérone (19C) OH
Estrogène
Molécule aromatique !
Les androgènes sont les précurseurs des estrogènes.
Grâce à une enzyme importante en thérapeutique*,
l’aromatase (forme un cycle aromatique), l’androgène
est aromatisé.
*Il existe des inhibiteurs de la synthèse d’estrogènes:
ils inhibent l’aromatase. Exemple: Létrozole ou
Fémara®, indiqué dans le traitement du cancer du sein.
134
b) Catabolisme
Comme toutes les hormones sexuelles:
Glucuro ou sulfoconjugaison hépatique
- Elimination rénale importante.
- Elimination par la bile (faible) avec cycle entérohépatique (résorption dans
l’intestin).
Catabolisme et gynécomastie
En cas de lésion hépatique ou de cirrhose alcoolique:
- Les estrogènes ne sont plus métabolisés
- Accumulation
- Signe de féminisation chez l’homme (augmentation du volume des
seins et perte de la pilosité masculine au niveau abdominal)
135
4. Prolactine
La prolactine est une hormone constituée d'une chaîne
polypeptidique de 198 acides aminés avec 3 ponts disulfure
(structure proche de l’hormone de croissance).
a) Régulation
Retenir la régulation particulière : régulée
négativement par la dopamine
La libérine hypothalamique est la somatolibérine.
La statine est la dopamine.
b) Effets de la prolactine
Fonction principale:
Préparation, pendant la grossesse, de la glande mammaire pour la lactation et
stimulation de la lactation après la naissance.
136
Pour info : prolactine et modulateurs en thérapeutique
5. Ocytocine
=hormone du plaisir très étudiée !
L’ocytocine est une hormone peptidique formée de 9 acides aminés avec un pont
disulfure qui constitue une cystine (structure proche de l’ADH).
Elle est synthétisée par la post-hypophyse. Elle agit au niveau de l’utérus (contraction
lors de l’accouchement) et des glandes mammaires (facilite la vidange de la glande
mammaire lors de la tétée)
a) Régulation
Un stimulus pour la sécrétion de l’ocytocine est la dilatation du col utérin au cours de
l’accouchement.
137
b) Effets
H. Cytokines
Les cytokines sont la source de nbreux médoc et causes de bc de pathologies.
1. Propriétés générales
Outre les médiateurs (voir chapitre suivant) et les hormones, l'organisme utilise pour
s'adapter à son environnement un certain nombre de messagers qui sont des facteurs
de croissance, d'involution et de défense de son intégrité, c'est-à-dire de son immunité.
On peut les désigner sous le terme général de cytokines:
Il s'agit de molécules peptidiques, glycosylées ou non, solubles, synthétisées plus
ou moins spécifiquement par certaines cellules.
Leur action autocrine et paracrine prédomine sur leur effet endocrine qui s'observe
surtout en cas d'hypersécrétion.
1) Les sources :
Les cytokines sont sécrétées par plusieurs types cellulaires. Les hormones quant à elles
sont majoritairement sécrétées par un seul type de cellule spécialisée et localisée.
2) Les cibles :
Les cellules principalement ciblées par les cytokines sont nombreuses et incluent les
cellules hématopoïétiques (on parle de pléïotropie), alors que dans le cas des hormones,
celles-ci sont plus spécifiques de leurs cellules cibles.
138
3) Les activités :
Les cytokines ont un large spectre d’activité. Il existe même une forte redondance:
diverses cytokines ont le même effet. Quant aux hormones, elles ont essentiellement
une activité propre et spécifique (une hormone, des effets propres).
Par ailleurs, dans l’organisme, aucune cytokine ne travaille pour elle seule. Il s’agit
toujours d’une action collective de plusieurs cytokines qui fonctionnent de façon
additive, synergique ou antagoniste.
2. Classification
Les interleukines:
Il s'agit de cytokines regroupées sous cette terminologie sans parenté biochimique ni de
fonction, mais classée par commodité au gré des découvertes.
Elles agissent principalement entre des leucocytes (globules blancs) et jouent un rôle
dans l’immunité spécifique et dans l’immunité non spécifique.
Les chémokines:
Le terme chimiotactines, en anglais chemokines, contraction de « chemotactic cytokine
», désigne les cytokines qui jouent un rôle dans le chimiotactisme (recrutement des
cellules immunitaires dans le foyer inflammatoire) et l'adhésion des éléments figurés du
sang, notamment les leucocytes, à l'endothélium et à la matrice extracellulaire. Certaines
interleukines comme l’IL-8 font partie de ce groupe.
Les interférons:
Produites par les cellules du système immunitaire de la plupart des animaux pour se
défendre d'agents pathogènes tels les virus, bactéries, parasites et cellules tumorales.
139
Les facteurs de croissance non hématopoïétique:
Assurent le renouvellement et la différenciation d’autres types cellulaires (que ceux de
l’hématopoïèse):
Fibroblast Growth Factor (FGF), le Platelet Derived Growth Factor (PDGF), le Vascular
Endothelial Growth Factor (VEGF), le Nerve Growth Factor (NGF), le Glial cell line-Derived
NeurotrophicFfactor (GDNF), le Transforming Growth Factor (TGF), l'Epidermal Growth
Factor (EGF), le Keratinocyte Growth Factor (KGF), etc.
3. Effets moléculaires
Les cytokines présentent des modes d'action relativement similaires :
1. l'activation de récepteurs membranaires, constitués de deux sous-unités, l'une
servant à la fixation de la cytokine correspondante et l'autre, intracellulaire, à la
transduction du signal;
3. une action nucléaire au niveau du génome, modifiant soit la réplication du DNA (cycle
cellulaire), soit sa transcription en RNA et en protéines correspondantes, responsables
des effets.
Après la pénétration d’un corps étranger, les cellules de l’immunité « non spécifique »
deviennent actives et produisent des cytokines qui jouent un rôle important dans le
processus de défense immédiat:
- Interférons
- Les cytokines initiateurs de la phase aiguë de l’inflammation: TNF-α, IL-1 et IL-6
- Les chémokines
a) Les interférons
//covid :
La plupart des cellules de l'organisme, lorsqu'elles sont envahies par des virus,
notamment les virus à RNA, libèrent en présence de facteurs de croissance, des
interférons α et β qui sont des polypeptides d'environ 160 acides aminés.
140
Les interférons de type I, α et β, ont une activité
antivirale. Ils protègent les cellules contre les
infections virales en induisant la synthèse de
diverses protéines, notamment des enzymes qui
inhibent la réplication virale.
Utilisés comme médicament // médoc contre
covid.
▪ De type II ou Interféron γ (IFN-γ) sécrété par les cellules T activées et les cellules
NK (concernent l’immunité spécifique).
Retenir leur rôle important ds certaines pathologies : cause de choc septique, réaction
inflammatoire, coagulation.
Donc rôle ds les maladies qui ont une composante inflammatoire et immunologique :
maladie de Crohn (inflammation intestinale), artériosclérose, polyarthrite rhumatoïde et
psoriasis.
Médoc anti-TNF-α :
-Thalidomide: diminue la production de TNFα, in vitro et in vivo (utilisée érythème
noueux lépreux (maladie de Hansen), aphtoses sévères, lupus érythémateux.
Récemment la thalidomide s'est aussi montrée efficace, à une posologie élevée, 800
mg/jour, dans le traitement du myélome multiple sans que l'on connaisse son
mécanisme d'action)
-Neutralisation du TNF par des récepteurs solubles: Les récepteurs solubles du TNF
lorsqu'ils sont administrés au malade fixent le TNF endogène et l'empêchent d'agir. Le
médicament agissant comme récepteur soluble est l'étanercept (enbrel®). Il est utilisé
dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde, de certains psoriasis et de la
spondylarthrite ankylosante.
L'Interleukine-2 a été appelée initialement TCGF (T cell growth factor) parce qu'elle
entraîne une maturation et une prolifération des lymphocytes T, majoritairement de
façon autocrine. L'IL-2 stimule également la croissance et l'activité cytolytique des
cellules NK (natural killer) et la maturation des lymphocytes B et la synthèse d'anticorps.
142
Interféron de type II ou gamma
L'interféron γ ou de type II est aussi appelé interféron immunitaire car il est sécrété par
les lymphocytes T de type CD4+, par les lymphocytes T de type CD8+ et les cellules NK.
Il protège les cellules contre les infections virales. Il stimule l'activité phagocytaire des
macrophages, leur permettant de tuer les cellules tumorales, etc..
TNF-β
Contrairement au TNF-α, ne provoque pas d’effets systémiques. Action
immunomodulatrice locale (lymphocytes T activés).
Les cellules sanguines matures ont une courte durée de vie et doivent être renouvelées
en permanence. Ce renouvellement s'appelle l'hématopoïèse. Il s'effectue dans le foie
143
au cours du développement embryonnaire, ensuite dans l'os en développement et enfin
dans la moelle osseuse.
Dans la moelle osseuse, il existe des cellules souches pluripotentes qui ont deux
caractéristiques : s'autorenouveler et se différencier. Les cellules pluripotentes donnent
naissance à des cellules précurseurs ou progéniteurs :
- les cellules myéloïdes progénitrices, à l'origine des érythrocytes, des plaquettes,
des basophiles, des éosinophiles, des neutrophiles et des monocytes
- les cellules lymphoïdes progénitrices qui donnent les lymphocytes B et T
- les cellules NK (natural killers).
a) Le VEGF
Rôle du VEGF ds angiogenèse
L'angiogénèse représente l'ensemble des mécanismes cellulaires et moléculaires qui
concourent à la formation de nouveaux capillaires sanguins par bourgeonnement de
vaisseaux préexistants en réponse à une stimulation.
Elle joue un rôle déterminant dans la croissance tumorale et le développement des
métastases. Au-delà d'un certain volume, la tumeur a besoin d'une circulation sanguine
144
qui lui apportera l'oxygène et les nutriments nécessaires à son développement. Les
cellules tumorales elles-mêmes sécrètent les facteurs angiogéniques (le principal: VEGF).
Par ailleurs, la formation de nouveaux vaisseaux peut permettre aux cellules cancéreuses
de se disséminer en passant dans la circulation (métastase).
=> Intérêt de la recherche de produits anti-angiogéniques.
Modulateurs du VEGF
VEGF agissent sur rc VEGF-1 et VEGF-2 à
activité tyrosine kinase présents sur les cells
endothéliales. Produit un effet mitogène et
angiogénique.
Sur le schéma, le VEGF se fixe à VEGF-2 ayant
une activité tyrosine kinase→ survie des cells
endothéliales, migration et prolifération par
diff types de seconds messagers (voie raf,
mapk ou pi3k,…)
On peut soit bloquer le rc VEGF ou l’activité tyrosine kinase par pls médocs :
- Le bevacizumab (AVASTIN®) est un anticorps monoclonal anti-VEGF utilisé dans le
traitement du cancer colorectal métastatique.
- Le sunitinib (SUTENT®) est un inhibiteur de la transduction des signaux produits
par l'activation de récepteurs à tyrosine kinases par différents agonistes comme
le VEGFR-2 qui interviennent dans la prolifération tumorale. C’est un médicament
orphelin utilisé dans le traitement des tumeurs stromales gastro-intestinales et de
cancers du rein, avancés et/ou métastasés.
- Le sorafenib (NEXAVAR®) est un produit du même type que le sunitinib. Il est
utilisé dans le traitement du carcinome rénal ou hépatique métastasé.
145
b) L’EGF
L'EGF (Epidermal Growth Factor), facteur de croissance
épidermique, est un polypeptide de 53 acides aminés. Il
agit sur le récepteur EGFR, récepteur tyrosine kinase et
a des effets nucléaires.
I. Médiateurs
1. Propriétés générales
// avec les cytokines :
Les médiateurs sont des messagers comme les hormones.
Contrairement aux hormones, ils agissent localement:
- Cellules voisines: action paracrine
- Elles-mêmes: action autocrine
Diff avec les cytokines : au nv de la structure chimique. Ils sont soit dérivés d’un AG, aa
ou peptide.
Médiateurs abordés :
-Les eicosanoïdes (prostaglandines, leucotriènes et thromboxanes)
-Le platelet activating factor (PAF)
146
-Le monoxyde d’azote (NO)
-L’histamine
-La bradykinine.
2. Eicosanoïdes
Ce sont des dérivés d’AG de 20 C retrouvé ds l’alimentation (huiles végétales, animales).
Les AG sont soit stockés sous forme de triglycérides ds tissu adipeux ou constituent les
phospholipides membranaires. Ds ces phospholipides, se trouvent les phospholipases
qui libèrent les AG→ dégradation par diff enz (voir + loin).
Alimentation variée:
Huiles végétales*
Huiles animales **
Huiles d'animaux marins ***
Phospholipides membranaires
Phospholipases
Acide dihomo--linolénique*
Acide arachidonique**
Acide eicosapentaènoïque***
Epoxydes
-Leucotriènes: série 4**- série 5*** -Prostaglandines
-HETEs -Thromboxanes
-Lipoxines
-Hépoxylines série 1* - série 2** - série 3***
1
COOH Chaîne
Chaîne
20
147
L’acide arachidonique est un acide gras essentiel, majoritaire chez les mammifères. Il
comporte 20 atomes de carbone, 4 doubles liaisons, la première étant placée sur le
carbone 6 de la chaîne ω (par rapport au groupe méthyle terminal) => acide gras ω-6.
COOH
A
c
i
deg
r
asW
-6
Chez le mammifère, l’acide arachidonique (4 doubles liaisons) est le précurseur essentiel
majoritaire des eicosanoïdes et plus spécifiquement de la série 2 des prostaglandines
(PGs2) et du thromboxane A2 (2 liaisons) et les leucotriènes (LTs4: 4 doubles liaisons).
Il provient directement des apports alimentaires ou dérive de l’acide linoléique, un acide
gras polyinsaturé essentiel à 18 atomes de carbone.
Acide linoléique
18 1
H3C COOH
14
L’acide linoléique est également le précurseur d’un autre acide gras polyinsaturé à 20
atomes de carbone, l’acide dihomo-γ-linolénique (3 doubles liaisons), lui-même
précurseur de la série 1 des prostaglandines (PGs1) et du thromboxane A1 (TXA1) (1
double liaison)
1
1
COOH
COOH
20
20
15 16
148
polyinsaturé (acide arachidonique, acide dihomo-g-linolénique et acide 5,8,11,14,17-
eicosapentaènoïque).
AG libéré peut entrer dans 2 voies différentes : la voie des cyclooxygénases (COX) et la
voie des lipoxygénases (LOX).
- Les cyclooxygénases catalysent la production des prostaglandines D2, E2, F2a, ainsi
que de la prostacycline (PGI2) et du thromboxane A2.
- La 5-lipoxygénase génère les leucotriènes (Les 12- et 15-lipoxygénases génèrent
respectivement les hépoxylines et les lipoxines)
Membrane phospholipids
Phospholipase A2
Arachidonic acid
5-Lipoxygenase Cyclooxygenases (-1 and -2)
thromboxane
Biosynthèse
Pas savoir les structures mol
Comprendre les voies et cibles des médoc AINS !
149
Cyclooxygénase= réaction oxydation (ajout OH) + cyclisation
Indice 2 : il reste 2 doubles liaisons à la fin de la réaction.
150
-TXA2: thromboxane synthase (plaquettes);
-PGI2: prostacycline synthsase (endothélium vasculaire);
-PGE2, PGD2 et PGF2a: différentes isomérases et réductase.
Acide arachidonique
COOH
13
Cyclooxygénases
2 O2
O COOH
Prostaglandine G2
O (PGG2)
O OH
16
O COOH
Prostaglandine H2
O (PGH2)
OH
17
Prostaglandine I2
(PGI2) Prostacycline Thromboxane
synthase synthase
COOH Thromboxane A2
(TXA2)
O
COOH
O
Isomérase Isomérase O
Réductase OH
OH
OH
12
18
Prostaglandine D2 Prostaglandine E2
(PGD2) (PGE2)
OH O
COOH Prostaglandine F2
COOH
(PGF2)
OH
O
OH COOH OH
OH
19
OH 21
OH
20
151
-COX-3 : constitutive, serait essentiellement présente dans le cerveau. Il s’agit d’une
isoforme de la COX-1.
152
Première génération: Rofécoxib (Vioxx®) et Célécoxib (Celebrex®)
Seconde génération: Valdécoxib (Bextra®) et Etoricoxib (Arcoxia®)
Permet de lutter contre les ulcères, car pas effet sur COX-1. Problème : COX-2 prod un
anti-agrégant plak naturel→ augm du risque de thrombose, déplacement de l’équilibre !
Différents sous-types de rc :
153
Balance THA2-PGI2 :
En cas de saignement, il faut fermer le vaisseau→ vasoC par THA2
Dans les conditions normales, PGI2 produite→ vasoD.
donc il faut un équilibre des 2.
154
- L'acide docosahexaénoïque (22:6; DHA) ou acide cervonique
Les acides EPA et DHA peuvent être synthétisés par l'organisme humain à partir de
l'acide ALA, mais seulement en faible quantité. En pratique, le taux de DHA ne varie donc
guère en cas d'apport augmenté en ALA.
Cette observation est actuellement expliquée par le fait que le composé thrombogène
de la série 2 formé par les plaquettes sanguines stimulées, le thromboxane A 2, est
remplacé par un composé inactif ou peu actif, le thromboxane A3, lorsque les acides gras
essentiels ingérés par ces hommes proviennent majoritairement d’huile d’animaux
marins d’eaux froides.
155
En revanche, la prostaglandine I2 (PGI2) ou prostacycline et son équivalent de la série 3, la
prostaglandine I3 (PGI3), ont des propriétés similaires. Elles inhibent l’activation et
l’agrégation plaquettaire et diminuent ainsi les risques thrombotiques…
→Importance de la balance w6/w3 dans une alimentation !
156
c) Voie des lipoxygénases: leucotriènes
Même principe que cyclooxygénases. On part de l’A. arachidonique, mais on garde 4
doubles liaisons ! On obtient des produits qui sont oxydés. Les leukotriènes peuvent
êtres associés à des dérives peptidiques= peptidoleukotriènes.
157
Biosynthèse
PG vient de prostate et leucotriène des leucocytes.
OOH
COOH
LTA4
Le premier produit formé via la 5-lipoxygénase est le LTC4 synthase LTA4 hydrolase
(HPETE: 5-hydroperoxy-eicosatétraènoïque).
OH OH OH
COOH
COOH
Glu
LTC4
-glutamyltranspeptidase
- Le LTB4 OH
OH
COOH
158
LT sont des bronchoC puissant, plus que l’histamine, donc rôle ds la crise d’asthme.
d) Effet de l’aspirine
QEXAM : expliquer les effets de l’aspirine sur base des médiateurs de l’A.
arachidonique
COOH
À faibles doses (80 à 150 mg/jour pour un adulte), elle inhibe irréversiblement et
préférentiellement la cyclooxygénase plaquettaire (COX-1) et réduit ainsi la production
de thromboxane qui favorise l'agrégation plaquettaire tout en respectant, au moins
partiellement, la cyclooxygénase endothéliale responsable de la synthèse des PGE et
PGI2 qui inhibent l'agrégation plaquettaire.
La plaquette étant une cellule anucléée, il n'y a pas de synthèse de nouvelles enzymes. Il
faut donc attendre la synthèse de nouvelles plaquettes (10 jours) pour qu’elles
159
redeviennent fonctionnelles. L'effet anti-agrégant plaquettaire et la prolongation du
temps de saignement induit par l'aspirine s'expliquent par l'inhibition préférentielle de la
cyclooxygénase plaquettaire.
a) Biosynthèse
La synthèse de NO s'effectue à partir de la L-arginine grâce à la NO-synthase, enzyme
héminique dont la structure ressemble à celle du cytochrome P-450.
3 sous-types de NO synthase
-Les NO-synthases de type I et III sont constitutives. Elles sont présentes spontanément
dans les cellules endothéliales (eNOS) et les neurones (nNOS). Elles sont activées par le
complexe Ca2+/calmoduline et entraînent une libération de NO immédiate et de courte
durée.
-La NO-synthase inductible de type II, appelée iNOS, apparaît dans les macrophages, les
neutrophiles et les hépatocytes sous l'influence de cytokines, notamment l'interleukine-
1, du TNFα, de l'interféron γ et de lipopolysaccharides. L'induction de cette NO-synthase
par effet génomique nécessite un délai de plusieurs heures mais la NO-synthase induite
est immédiatement active après sa synthèse, en absence de calcium, et entraîne une
161
libération prolongée et très importante de NO. Sa synthèse est inhibée par les
glucocorticoïdes.
b) Effets
Le NO diffuse à travers les membranes et pénètre
dans toutes les cellules voisines de celles qui le
libèrent.
c) Thérapeutique
Donne pas du gaz NO, car instable, mais utilise médoc donneurs de NO.
Plusieurs médicaments comportant un ou plusieurs groupes NO dans leur molécule sont
susceptibles de les libérer dans l'organisme : le nitroprussiate de sodium, la molsidomine
et la linsidomine et les dérivés nitrés (nitroglycérine et dinitrate d'isosorbide).
- Utilisés dans l’angine de poitrine comme vasodilatateur.
162
- Calme la douleur instantanément (diffusion du gaz), lorsqu’administrés sous
forme sublinguale ou en spray.
5. Endothélines
Structure protéique !
Les endothélines sont des polypeptides formés d'une chaîne de 21 acides aminés
comportant deux ponts disulfures reliant des molécules de cystéine.
Une augmentation des endothélines plasmatiques peut être observée au cours des
hypertensions artérielles, l'infarctus du myocarde, l'insuffisance cardiaque, la maladie de
Raynaud. + hypertension pulmonaire!
a) Biosynthèse
Leur formation s'effectue à partir de
prépropeptides, la préproendothéline, qui sont
hydrolysés par des endopeptidases en pro-
endothélines (39 acides aminés) qui, sous
l'influence de l'enzyme de conversion des
endothélines, enzyme à zinc, donnent les
endothélines.
b) Effets
L'ET-1 est relâchée par l'endothélium et agit, en
raison de sa courte demi-vie:
-d'une façon paracrine sur les cellules
musculaires lisses;
-et de façon autocrine sur l'endothélium vasculaire.
163
situés sur les fibres vasculaires lisses qui se contractent par activation de la
phospholipase C (voir Récepteurs membranaires), il y a vasoconstriction et un effet
mitogène.
Type B :
-présents au niveau des fibres vasculaires lisses : leur activation donne une
vasoconstriction;
-présents au niveau des cellules endothéliales : leur activation conduit à la libération de
monoxyde d'azote (NO), et de prostacycline qui, entre autres effets, entraînent une
vasodilatation.
C'est l'effet vasoconstricteur qui est prédominant.
=>Une dysrégulation de cette balance est donc observée dans certaines situations
physiopathologiques où il y a une augmentation de la production de l'ET-1. Ainsi, les taux
d'ET-1 corrèlent en particulier avec l'hypertension artérielle pulmonaire.
c) Thérapeutique
Compte tenu des effets le plus souvent néfastes des endothélines, on recherche
actuellement des inhibiteurs de leur synthèse, en particulier des inhibiteurs de l'enzyme
de conversion des endothélines, et des antagonistes spécifiques de leurs récepteurs.
164
Le bosentan (TRACLEER®) et le sitaxentan (THELIN®) sont
des antagonistes des récepteurs de l’endothéline
utilisés dans le traitement de certaines formes
d’hypertension artérielle pulmonaire.
Le bosentan est un antagoniste des récepteurs de type
A et B de l'endothéline I, ETA et ETB (ET pour
endothélines) mais il a une affinité environ 50 fois plus
importante pour les récepteurs de type A que pour ceux
de type B.
6. Histamine
L'histamine est un médiateur (amine biogène)
qui intervient dans la sécrétion gastrique et
joue un rôle dans les processus inflammatoires.
Elle est avant tout responsable de la réaction
allergique (vasodilatation).
a) Biosynthèse
Dérivé d’un aa : histidine par décarboxylation.
165
b) Effets
Récepteurs
Retenir rc H1 et H2 !
3. Par effet central, une augmentation de la vigilance : l'inhibition de cet effet stimulant
par les antihistaminiques H1 qui traversent la
barrière hémato-encéphalique explique leur effet
sédatif.
166
2. Une vasodilatation, via l’AMPc, mais l'effet vasodilatateur H2 est plus lent à s'établir
et plus durable que l'effet H1.
c) Histamine et allergie
L'allergie est une réaction anormale, inadaptée, exagérée et excessive du système
immunitaire de l'organisme, consécutive à un contact avec une substance étrangère (le
plus souvent) à l'organisme (l'allergène). Il s'agit de substances qui sont habituellement
bien tolérées, mais considérées à tort comme dangereuses par nos cellules.
7. Bradykinine et kallidine
Voir enz de conversion de angiotensine et ses inh→ entrainent toux sèche
inflammatoire !
Bradykinine et kallidine appartiennent au groupes des kinines.
Elles sont impliquées dans les processus inflammatoires.
a) Biosynth
//enz de conversion
Les kinines sont formées dans le plasma en plusieurs
étapes:
1. Les kininogènes (peptides) se détachent de l’α2-
marcoglobuline, une protéine plasmatique.
2. Hydrolyse du kininogène par des protéases,
notamment la kallikréine génère les kinines.
3. Les kinines à leur tour sont transformées en
bradykinine (peptide à 9c) et kallidine (peptide à 10c).
167
b) Effets
L’importance des kinines dans le développement de l’inflammation (et ses signes
cardinaux) a été reconnue récemment. Elles sont libérées dans différentes réactions
inflammatoires (allergie, infection).
c) Métabolisation
Kinidase a une structure proche de l’enz de
conversion de l’angiotensine !
J. Neuromédiateurs
1. Propriétés générales
Les neuromédiateurs sont des substances chimiques libérées par les neurones agissant:
-sur d'autres neurones (synapse-synapse) ou
-sur d'autres types de cellules (comme les cellules musculaires, une glande).
168
a) La synapse
Les neuromédiateurs sont libérés au niveau des synapses. La synapse désigne une zone
de contact fonctionnelle qui s'établit entre deux neurones, ou entre un neurone et une
autre cellule (cellules musculaires, récepteurs sensoriels...).
b) La synapse chimique
L'influx nerveux est transmis le long d'un neurone sous la forme de potentiel d'action.
Au niveau d'une synapse chimique, l'information change de nature : elle est transmise
par une libération de neurotransmetteurs dans l'espace intersynaptique.
Jonction neuromusculaire :
169
Activation des rc membranaires
•les récepteurs ionotropiques (canaux ioniques) qui sont
des protéines-canal s'ouvrant pour générer un courant
ionique.
Médiateurs et leurs rc
Rc présynaptiques
Leur stimulation module la libération du médiateur lui-même. Ils sont appelés
autorécepteurs car ils modulent la libération du médiateur qui les active.
-D'autres l'augmentent:
Le récepteur β2 de la noradrénaline.
170
Arrêt de l’effet
Pour éviter que la stimulation du neurone postsynaptique se prolonge indéfiniment,
deux systèmes éliminent la molécule de l'espace intersynaptique :
-La dégradation, qui met en jeu des enzymes spécifiques qui vont métaboliser le
neurotransmetteur, mettant fin à son effet sur le neurone postsynaptique exemple: la
monaminooxydase MAO issue des synthèses mitochondriales ;
En général les deux sont associés. Dans le cas de l'acétylcholine, une dégradation limitée
est suivie d'une recapture de la choline qui sera utilisée pour resynthétiser l'acétylcholine
2. Neuromédiateurs excitateurs
Rappels système nerveux :
On distingue traditionnellement le système nerveux central (encéphale et moelle
épinière) et le système nerveux périphérique.
a) Acétylcholine
L'acétylcholine (Ach) est le premier neurotransmetteur découvert.
Synapse parasympa qui arrive à effecteur est plus courte que celle orthosympa
Biosynthèse
172
Ach provient du couplage de l’acétyl-CoA + choline ds les neurones via acétylcholine
transférase. Ach est alors libéré ds la fente synaptique.
Pour info :
La toxine botulinique est un inhibiteur de la libération d'acétylcholine. La toxine
botulique est une toxine sécrétée par Clostridium botulinum, la bactérie responsable du
botulisme (toxi-infection alimentaire généralement contractée lors de la consommation
de conserves et responsable de paralysies musculaires). La toxine botulique est utilisée en
injections locales à faible dose pour provoquer des paralysies musculaires ciblées
(muscles du front par exemple) afin d'atténuer temporairement les rides (pendant 2 à 3
mois). La toxine botulinique est l'un des poisons les plus violents connus à ce jour. La LD50
a été mesurée à 1ng/kg. 1mg de toxine pure suffirait à causer la mort de 30 à 40 milliard
de souris => utilisation « potentielle » guerre biologique.
Récepteurs et effets
Leur effets :
Augmentation de la sécrétion gastrique (via M1)
Au niveau du cœur: diminution de la fréquence cardiaque et des contractions (M2)
Cellules musculaires lisses de l’intestin, des yeux, des bronches, de l’uretère et de
glandes: stimulation via le récepteur M3
- augmentation du péristaltisme intestinal
- myosis (contraction de la pupille)
- bronchoconstriction
- Augmentation du tonus de l’uretère
Vaisseaux sanguins: L’acétylcholine stimule la libération de NO => vasodilatation
173
2) Les récepteurs nicotiniques
Stimulés par la nicotine. Présents dans la membrane post-synaptique des neurones
ganglionnaires du SNPS et du SNO, ainsi que la plaque motrice des muscles striés.
Rc canaux formés de 5 sous-unités qui lient 2 mol Ach→ ouverture du canal permettent
de faire rentrer le Na et Ca→ modif polarité de la cell→ exocytose.
Cela permet activation des neurones post-ganglionnaires ou contraction des muscles
striés.
174
Dégradation de l’Ach
L’acétylcholine est inactivée par
l’acétylcholine estérase qui la transforme
en acétate et choline.
La choline est recaptée par la cellule
nerveuse par des récepteurs spécifiques.
Thérapeutique
Q.exam : si un personne prend un
antagoniste cholinergique ou
cholinolytique quelles sont les effets sur
le cœur (voir schéma des effets).
b) Glutamate
L'acide glutamique (qui, par perte d'un proton, donne le
glutamate), en favorisant la pénétration de sodium et de
calcium dans la cellule, a un effet activateur (excitant).
Biosynthèse
A partir de l’acide α-cétoglutarique qui joue un rôle important dans le cycle du citrate
175
Rc et effets
176
Le glutamate intervient en favorisant l'entrée de sodium et de calcium dans la cellule et
favorise la transmission synaptique au niveau du système nerveux central.
Remarque :
Le glutamate de sodium est utilisé dans l'industrie alimentaire où il est ajouté à divers
aliments comme exhausteur de goût (MSG).
L'origine du syndrome du restaurant chinois caractérisé par une rougeur brutale du
visage et du thorax, des douleurs thoraciques avec nausées, a été attribuée,
probablement à tort, à la prise de quantité excessive de glutamate, utilisé comme additif
alimentaire.
3. Neuromédiateurs inhibiteurs
a) Glycine
La glycine ou glycocolle, est un acide aminé présent dans tous les COOH
tissus de l'organisme. Au niveau du système nerveux central, elle
joue le rôle de neurotransmetteur et de neuromodulateur. H
N
2
Rc et effets
Elle agit sur deux types de récepteurs :
-Les récepteurs canaux spécifiques de structure
pentamérique, perméables aux ions Cl-. Elle favorise
leur ouverture et a un effet hyperpolarisant et ainsi
une inhibition.
177
Modulateurs
La strychnine est un antagoniste de la glycine, elle n'est plus utilisée en thérapeutique,
mais peut être à l'origine d'intoxication car elle est utilisée comme taupicide.
Cette intoxication se traduit par une hyperréactivité au stimuli, une hyper-réflectivité et
une hypertonie musculaire.
Son antidote est une benzodiazépine comme le diazépam qui, en agissant sur les
récepteurs GABA et non glycine, diminue l'excitabilité.
Biosynthèse
Le GABA est une amine biogène provenant du
glutamate grâce à l’action du glutamate
décarboxylase.
Rc et effets
Le GABA exerce ses effets par l'intermédiaire de
deux types de récepteurs :
le récepteur GABA-A et GABA-B.
Des récepteurs GABA-C ont été décrits récemment.
GABA-A et GABA-C sont des récepteurs ionotropiques.
GABA-B est un récepteur métabotropique.
Rc GABA-A :
Sous la dénomination de récepteur GABA-A, on
désigne un complexe macromoléculaire qui, en plus
des sites de fixation du GABA, comporte des sites de
fixation des benzodiazépines, des barbituriques, de
certains stéroïdes.
Rc GABA-A et thérapeutique :
Ainsi, une particularité du récepteur GABA-A est d'être modulé allostériquement par
d'autres récepteurs qui favorisent ou inhibent l'effet du GABA.
Rc GABA-B :
Il existe deux types de récepteurs GABA-B,
GABA-B R1 et GABA-B R2, présents sous
forme de dimères et liés aux protéines G.
Ils sont présynaptiques et
postsynaptiques.
179
L'activation des récepteurs GABA-B postsynaptiques module l'ouverture de canaux
potassium, ce qui entraîne une sortie de potassium intracellulaire et par conséquent une
hyperpolarisation membranaire. Leur rôle en physiologie et pathologie est assez mal
connu mais leur stimulation entraîne une relaxation des muscles squelettiques.
Rc GABA-C :
On peut les considérer comme une sous-classe de récepteurs GABA-A, c'est-à-dire de
récepteurs canaux laissant entrer des ions chlorure lorsqu'ils sont activés. Ils ont été
décrits essentiellement au niveau de l'hippocampe et de la rétine.
a) Noradrénaline
Biosynth
180
Rc et effets
Rc adrénergiques
On distingue deux types de récepteurs: α et β
Ces deux types de récepteurs se divisent eux-mêmes en α1, α2 et β1, β2 et β3.
b) Dopamine
Les neurones dopaminergiques
se trouvent avant tout dans la
substance noire du
mésencéphale!!!
181
Biosynth
Catécholamine synthétisée à partir de la tyrosine
OH OH OH OH
OH
OH OH OH
OH
CH 2 CH 2 CH 2 H C OH
H C OH
HOOC CH HOOC CH CH 2 CH 2
CH 2
NH 2 NH 2 NH 2 NH
NH 2
CH 3
T y r o s in e L -D o p a D o p a m in e N o r a d r é n a lin e A d r é n a lin e
Rc et effets
Les effets de la dopamine sont variés, ce qui n’est pas étonnant vu la variété des sous-
types de récepteurs: D1 à D5, tous couplés à une protéine G.
Effets périphériques :
A doses faibles la dopamine entraîne des effets périphériques spécifiques :
-Vasodilatation rénale, mésentérique, coronaire et cérébrale (par effet sur les récepteurs
D1) favorisant un abaissement de la pression artérielle.
-Diminution de la réabsorption tubulaire de Na+ (D2).
-Diminution de la libération de rénine et d'aldostérone.
-Inhibition de la motilité gastroduodénale, probablement par l'intermédiaire d'une
inhibition de la sécrétion de la motiline qui est un polypeptide formé de 22 acides
aminés.
-Nausées et vomissements par stimulation de la zone chémoréceptrice qui, bien que
centrale, peut être atteinte par voie périphérique, sans nécessiter la traversée de la
barrière hémato-encéphalique.
Effets centraux :
Les effets des médiateurs dont ceux de la dopamine sur le système nerveux central sont
complexes et il n'est pas possible d'en donner une description précise.
182
Sur le plan anatomique, on distingue trois principales structures dopaminergiques :
-le faisceau mésocorticolimbique, allant de la partie ventrale du tegmen au Noyau
accumbens, jouant un rôle dans les émotions et où prédominent les récepteurs de type
D3.
-le faisceau nigrostrié allant de la Substantia nigra au striatum (corps strié), intervenant
dans le contrôle des mouvements, où prédominent les récepteurs de type D1 et D2 et qui
est altéré en cas de maladie de Parkinson.
-le faisceau tubéro-infundibulaire situé au niveau hypothalamo-hypophysaire,
intervenant dans la sécrétion de prolactine et où prédominent les récepteurs de type D2.
Pathologies
Maladie de Parkinson :
La lésion caractéristique de la maladie de
Parkinson est une lésion des neurones
dopaminergiques de la substance noire.
-Déficit en dopamine dans le corps strié
(mouvement)
-Symptômes de la maladie de Parkinson:
diminution de la mobilité (jusqu’à l’akinésie),
raideur et tremblement.
Schizophrénie :
Associée à un excès de dopamine. Elle est traité par des neuroleptiques qui antagonisent
la dopamine (halopéridol, etc.).
183
Effets secondaires (des neuroleptiques typiques): signes de la maladie de Parkinson…
c) Sérotonine
La sérotonine ou 5-hydroxytryptamine (5-HT) est une amine connue depuis une
cinquantaine d'années.
On la trouve:
Dans tout le SNC.
Dans les cellules entéro-chromaffines du tube digestif.
Dans les plaquettes.
H
N
2
HO
5
-
h
y
d
ro
x
y
t
ry
p
t
a
m
i
ne
N
H
184
Biosynth
NH3+
COO-
C
Indole Tryptophane
N
H
Tryptophane hydroxylase
NH3+
COO-
C
H
HO
N 5-hydroxytryptophane
H
5-hydroxytryptophane
décarboxylase CO2
NH2
CH2
HO
5-hydroxytryptamine
N
H
Synth de la mélatonine :
La transformation de la sérotonine en mélatonine, s'effectue essentiellement dans la
glande pinéale ou épiphyse. Elle comporte aussi deux étapes :
1. Acétylation de la fonction amine par la N-acétyl transférase qui conduit à la N-acétyl-
sérotonine.
185
H2N
HO
5-hydroxytryptamine
N
H
H3C
O
HN
HO
N-acétyl-5-hydroxytryptamine
N
H
H3C
O
HN
H3CO Mélatonine
N
H
Rc et effets
Les récepteurs de la sérotonine sont classés en 7 groupes 5-HT1, 5-HT2, 5-HT3, 5-HT4, 5-
HT5, 5-HT6 et 5-HT7, chaque groupe pouvant avoir des sous-classes A, B etc.
De plus, certains récepteurs comme les 5-HT1A et 5-HT1B sont surtout présynaptiques et
modulent la libération de sérotonine mais la plupart sont postsynaptiques.
Les récepteurs sérotoninergiques sont liés aux protéines G selon diverses modalités,…
sauf le récepteur 5-HT3 qui est un récepteur canal qui, à l'état ouvert, est perméable
aux cations sodium et potassium.
186
La sérotonine provoque soit une vasoconstriction par effet 5-HT2, soit une
vasodilatation…
-La migraine est une maladie familiale caractérisée par des accès itératifs de céphalées
où les phénomènes vasomoteurs et la sérotonine jouent un rôle déterminant. Dans la
première phase initiale, il y a une vasoconstriction des vaisseaux crâniens, et dans la
deuxième phase douloureuse, une vasodilatation des vaisseaux crâniens. Cette
vasodilatation est réduite par des médicaments vasoconstricteurs.
2) Mobilité intestinale
La sérotonine augmente la mobilité intestinale en stimulant la libération d’acétylcholine
(stimulation des récepteurs 5-HT4 et 5-HT3) : chez l'homme, injectée par voie
intraveineuse, elle augmente la motilité du duodénum et de l'intestin grêle.
3) Nausée et vomissements
La sérotonine a également un effet émétisant par stimulation des récepteurs 5-HT3:
canaux ioniques. Ces récepteurs sont présents, notamment, au niveau des terminaisons
vagales du tube digestif et au niveau d'une zone cérébrale, l'Area postrema
(chemoreceptor trigger zone), qui est accessible à la sérotonine circulante périphérique.
Leur stimulation déclenche des nausées et des vomissements, et les antagonistes 5-HT3
(ondansétron: zofran®) sont utilisés pour éviter les vomissements provoqués par certains
traitements antinéoplasiques
Parfois, les chercheurs se rendent compte qu’une cible particulière n’est pas aussi
importante dans telle maladie qu’on ne le croyait au départ…
Le métoclopramide antagonise également le récepteur 5-hydroxytryptamine (5-HT3)
187
Développement d’antagonistes 5-HT3 fut lancée: l’ondansétron (zofran®), du granisétron
(kytril®) et du tropisétron (novaban®).
N N
H3C
H3C
Ondansétron
Effets centraux :
Les effets de la sérotonine au niveau du système nerveux central sont nombreux et
complexes, encore mal connus mais d'une importance considérable sur le plan
pharmacologique car de nombreux médicaments agissent par son intermédiaire.
Rappel chipha :
Dans les années 30, on établit la structure O OH O N
Caractéristiques du LSD :
188
-C’est un dérivé semi synthétique de l'acide lysergique.
-Le LSD, qui agit à des doses de 1 à 2 microgrammes (µg) par kilo de poids, est le plus
puissant hallucinogène connu.
-La molécule comporte un noyau indole, comme celle de nombreux autres
hallucinogènes (tryptamines, psilocybine, harmaline etc.) mais il est surmonté ici de deux
autres cycles communs à tous les dérivés hallucinogènes issus de l'acide lysergique.
-Des substituants variés conduisent à des molécules aux effets proches mais c'est le LSD
25 qui est le plus puissant de tous les dérivés connus.
Dégradation
-Désamination oxydative de la chaîne aminée
latérale sous l'influence de la monoamine
oxydase (de type A), ce qui conduit au 5-
hydroxy-indol-acétaldéhyde qui est ensuite
oxydé en acide 5-hydroxy-indol-acétique (5-
HIAA) que l'on trouve dans les urines à des
quantités normalement inférieures à 10 mg/24
h.
-Conjugaison du groupe OH en 5 par l'acide
glucuronique ou le sulfate.
Intérêts en pharmacologie
De très nombreuses substances agissent sur la sérotonine de façon directe ou indirecte
avec des indications très variables suivant les récepteurs impliqués. Ces produits seront
détaillés dans des cours de pharmacologie et de chimie pharmaceutique.
On retrouve notamment:
189
-Des sérotoninomimétiques directs dont l'effet principal est la stimulation directe des
récepteurs sérotoninergiques, sont des agonistes des récepteurs 5-HT1D (agents
antimigraineux: « -triptans ») et des récepteurs 5-HT1A (anxiolytiques: buspirone).
-Des sérotoninomimétiques indirects agissent par l'intermédiaire de la sérotonine
endogène en augmentant sa synthèse, ou en inhibant sa recapture (antidépresseurs de
type fluoxétine) ou son catabolisme (inhibiteurs de MAO-A: Moclobémide)
-Des antagonistes de la sérotonine :
• Antagonistes 5-HT2 comme agents antipsychotiques atypiques (clozapine,
olanzapine, etc.)
• Antagonistes 5-HT3 comme agents antiémétiques: « -sétron » (ondansétron, etc.)
d) Opioïdes endogènes
Ce sont des peptides qui agissent comme neuromédiateurs, neurohormone ou
modulateurs d’autres neuromédiateurs.
La morphine mime les effets des opïoïdes endogènes…
On distingue 3 groupes:
-enképhaline et dynorphine: présentes dans le SNC
-β-endorphine: formée dans les régions où surviennent les douleurs (lors d’une
amputation violente d’un membre, etc…)
(endorphine vient du mot « morphine » et « endogène »).
Rc et effets
3 types :
-Les récepteurs µ : grande affinité pour la β-endorphine, l’enképhaline et les
médicaments opioïdes (dérivés de la morphine)
-Les récepteurs δ : affinité particulière pour la dynorphine
-Les récepteurs k (kappa) : affinité particulière pour l’enképhaline
Ce sont des récepteurs couplés aux protéines G inhibitrice. Pour chacun de ces 3 types
de récepteurs, il a été démontré l'existence de plusieurs sous-types.
Les premières endorphines ont été découvertes par John Hughes et Hans Kosterlitz dans
le cerveau d'un cochon. Ils appelèrent celles-ci enképhalines (du grec egkephalos: dans la
tête).
D'après une étude, il a été démontré que ces récepteurs opiacés provoquaient chez les
mammifères des sensations de plaisir.
Une expérience consistait à présenter à un rat une petite pédale qui en l'actionnant
transmettait une décharge électrique activant ces récepteurs. Le rat actionne tout
d'abord la pédale par hasard, puis rapidement l'animal comprend et appuie de plus en
plus fréquemment, jusqu'à ne plus se nourrir et finit par mourir.
Libérées en forte quantité, elles peuvent créer un sentiment d'euphorie. Les coureurs de
fond parlent même d'extase suite aux libérations importantes d'endorphines résultant
de leurs gros efforts. Une sensation proche de la prise de drogue à la différence que les
endorphines sont toujours bénéfiques pour l'organisme.
e) Opioïdes exogènes
Morphine
Très clairement la pharmacologie des récepteurs aux opiacés est issue d'une bonne
connaissance des propriétés pharmacodynamiques de la morphine très vite classées par
le thérapeute en effets bénéfiques:
analgésie, inhibition de la motricité intestinale et des secrétions
et effets indésirables:
dépression respiratoire, effet sur l'humeur, dysphorie, dépendance physique, tolérance.
Agonistes des rc µ
De nombreux produits, essentiellement utilisés pour leurs propriétés analgésiantes et/ou
anesthésiantes, ont été obtenues en simplifiant progressivement les structures
chimiques. Tous ces produits présentent une forte affinité pour le(s) récepteur(s) m
(péthidine, méthadone, etc.). Tous ces agonistes sont aujourd'hui classés en
pharmacologie clinique en fonction de leur puissance relative analgésiante (par rapport à
la morphine), leur degré d'induction de dépression respiratoire et leur pouvoir
psychomimétique ou psychodysleptique.
191
Chap3. Absorption digestive
Rappels : lire les dia, pas à l’exam !
Chap4. Le sang
A. Intro
Volume sanguin total de l’homme adulte: 5 à 6 litres (8% poids)
Le sang joue plusieurs rôles fondamentaux:
1) Transport :
- De l’oxygène et du CO2
- Des substances alimentaires (de l’intestin aux organes)
- Hormones et ions
- Produits de métabolisation (au foie, aux reins et poumons)
3) Immunité :
- Immunité spécifique (lymphocytes et anticorps)
- Immunité non spécifique (système du complément, monocytes, granulocytes
neutrophiles)
Les ions bicarbonates et les ions sodium ont un effet tampon qui contribue à maintenir
le pH du sang entre 7,35 et 7,45.
193
Les concentrations de Na+, Ca2+ et Cl- sont plus élevées dans le plasma que dans les
cellules. C’est le contraire pour K+, Mg2+ et PO42-.
prot
194
Si excès de viande et poisson, augm du cata d’ac nucléique endogène (cancer), défaut de
sécrétion tubulaire ou lors d’une insuffisance rénale.
En pH physio, l’ac urique est sous forme d’urates !
Régime anti-goutte :
Créatinine : marqueur de la fct rénale, son augm est le signe d’une insuffisance rénale.
195
La créatine est un AA synth àpt Arg et Gly et apportée par l'alimentation, notamment la
viande et le poisson.
Elle se retrouve principalement au niveau des muscles.
La phosphocréatine (PC) ou phosphate de créatine est une molécule de créatine
phosphorylée sous l’action de l’enzyme CPK (créatine phosphokinase) riche en énergie.
Contraction muscu :
Génération ATP par 3 voies :
- Interaction ADP et créatine-P
- Respi cell aérobie
- Respi cell anaérobie
La créatine est prise en complément alimentaire par certains sportifs, mais bénéfice que
pour les efforts de courte durée ! Elle n’améliore pas les sport endurance, car besoin de
respi cell. Prudence ds leur utilisation, car augm du tx de créatinine ds le sg→ marqueur
d’insuff rénale, donc diagno erroné !
Créatine phosphokinase (CPK) : enz qui assure le transfère d’un groupe -P sur la créatine
Elle existe sous 3 formes :
- CPK-BB : ds le cerveau
- CPK-MB : ds le cœur
- CPK-MM : ds les muscles
Donc présente ds les endroits où il ya forte demande en énergie.
CPK sg est faible, car enz agit ds les tissus !
Si présence ds le sg, il ya un dégât tissulaire (cœur, muscle, cerveau). Augm de CPK sg
peut être lié à infar myocarde (type MB), atteinte musculaire (type MM), atteinte des
méninges (type BB).
196
La créatinine : déchet métabo de la créatine et créatine-P
Le glucose
Chez le sujet normal à jeun, la glycémie est comprise entre 0,7 et 0,9 g/l.
Après un repas riche en glucides, elle peut s’élever jusqu’à 1,2 à 1,3 g/l mais doit revenir
à la normale à jeun après 2 heures.
197
Il existe dans le plasma environ une centaine de protéines différentes. La concentration
des protéines totales est de 60 à 80 g/l. Elles représentent la plus grande partie des
substances dissoutes dans le plasma.
Les protéines plasmatiques peuvent être
séparées en cinq familles:
- l’albumine (60%)
- les α1 – globulines (4%)
- les α2 – globulines (8%)
- les β – globulines (12%)
- les γ – globulines (16%)
198
Pour α2 globulines : retenir que dosage sg entre 5-11g/L, mais ce tx peut diminuer si
dénutrition, fuite rénale, hémolyse, insuff hépatique et déficit congénital.
On obs une augm du tx en cas de syndrome inflammatoire ou néphrotique.
a) Constituants cellulaires
1) Globules rouges ou hématies ou érythrocytes (à peu près 99 %). Ces corpuscules sont
sans noyau ni organelles, donc ne sont pas des cellules proprement dites. Ils contiennent
l'hémoglobine. Leur durée de vie est de 120 jours.
2) Leucocytes ou globules blancs (0,2 %), qui servent dans le système immunitaire à
détruire les agents infectieux. Les leucocytes sont un ensemble hétéroclites de cellules :
-les granulocytes ou polynucléaires (neutrophiles, éosinophiles, basophiles),
-les lymphocytes (B: fabriquent les anticorps, Tcytotoxiques/Thelper/Tsuppresseur),
-les monocytes et macrophages (fonction de phagocytose).
199
3) Thrombocytes ou plaquettes sanguines ou plaquettes (0,6 - 1,0 %). Ce sont des
fragments de cytoplasme dépourvus de noyau provenant de leurs précurseurs, les
mégacaryocytes (cellules géantes de la moelle osseuse).
Plak dure 10j et jouent un rôle majeur ds la coagulation !
Formation des plak : maturation du mégacaryocyte qui cède des fragments de son
cytoplasme (plak)
b) Formules sanguines
Hémogramme : donne des info sur les éléments figurés du sg
Hémoglobine varie selon sexe et âge. Femme enceinte : cas particulier (11g/dl), car
hémodilution du vol circulant pour alimenter le fœtus.
Hématocrite : vol de GR/vol de sg tot
VGM est un indicateur d’anémie
CCMH : C massique d’hémoglobine contenue ds vol de GR
TCMH : masse moy hémoglobine ds un GR
200
Numérotation des lignées blanches:
Numérotation plaquettaire :
2) Les cellules souches pluripotentes qui ne peuvent pas produire un organisme entier.
Dans l'embryon de cinq à sept jours, il existe un amas de cellules (masse cellulaire
interne) capables de produire pratiquement tous les tissus sauf le placenta. Elles ne
peuvent donc plus produire un embryon viable. On dit que ces cellules sont
pluripotentes. Ces cellules sont aussi appelées cellules souches embryonnaires.
3) Les cellules souches multipotentes : présentes dans l’organisme adulte, elles sont à
l’origine de plusieurs types de cellules différenciées mais qui conservent leur capacité à
s'auto-renouveler. La moelle osseuse et le sang du cordon ombilical sont
particulièrement riches en cellules souches adultes. Les cellules hématopoïétiques des
mammifères, par exemple, donnent des globules rouges, des plaquettes, des
lymphocytes T ou B, des macrophages, mais elles ne peuvent pas donner des cellules
musculaires.
4) Les cellules souches unipotentes ne peuvent produire qu'un seul type cellulaire (tout
en s'auto-renouvelant) comme la peau, foie, muqueuse intestinale, testicule. Certains
organes, tels que le cœur et le pancréas, ne renferment pas de cellules souches et n’ont
donc aucune possibilité de régénération en cas de lésion.
202
• Les monocytes (gros leucocytes à noyau excentré) sont issus de monoblastes,
eux-mêmes transformés en promonocytes. Ils se forment très rapidement
dans la moelle osseuse (environ 24 heures), séjournent 2 à 3 jours dans le sang
puis passent dans les tissus ou ils se modifient pour devenir des macrophages.
• Les lymphocytes issus des lymphoblastes ne deviennent fonctionnels qu'après
leur passage dans les tissus lymphoïdes : moelle osseuse pour les LB
(lymphocytes B), thymus pour les LT.
B. Erythrocytes
1. Généralités
Ne sont pas des cellules au sens stricte car il leur manque le noyau.
Leur tâche principale est d’assurer le transport de l’oxygène et de l’anhydride
carbonique des poumons aux tissus périphériques et vice-versa.
Un érythrocyte parcourt 400 km durant sa vie…
La liaison au gaz s’effectue grâce au constituant le plus important, la protéine
d’hémoglobine qui confère aux érythrocytes et aux sang total leur couleur rouge.
203
-Portent à leur surface les antigènes des groupes sanguins.
204
Cet érythroblaste se transforme en réticulocytes après l'expulsion du noyau : quelques
fragments d'ARN et des mitochondries donnent un aspect un peu bleuté au cytoplasme.
Ils confèrent au réticulocyte un aspect réticulé (petits filets)
Enfin, l'hématie caractéristique.
205
a) Absorption et transport
La vitamine B12 doit se lier au facteur intrinsèque (FI),
produit dans les cellules bordantes de l’estomac.
Qd on la consomme, elle se lie à la prot R de la salive→
empêche la dégradation de vit B12 ds milieu acide de
l’estomac.
Le complexe formé migre dans l’intestin grêle.
b) Réaction dépendante de la
vit B12
La vitamine B12 sert de co-enzyme à la synthèse de
méthionine à partir d’homocystéine grâce à un transfert
d’un groupement méthyl provenant de l’acide méthyl-
tétrahydrofolique qui se transforme en acide
tétrahydrofolique (THF) qui est la forme active de l’acide
folique .
c) Carence en vitB12
- Carence en THF actif
- Altération de l’érythropoïèse
- Anémie mégaloblastique
Cette dernière est une diminution du nombre de globules rouges produits qui doivent
cependant continuer à assurer le transport de tout l’oxygène nécessaire. La conséquence
en est que les globules rouges moins nombreux (anémie) deviennent plus gros
(mégaloblastique). Ce type de déficit et d’anomalie des globules rouges est appelé
anémie mégaloblastique.
Elle s’observe aussi lors de carence en acide folique.
206
Si la cause de l’anémie mégaloblastique est un déficit en vit. B 12, on appelle ça anémie
pernicieuse. Outre l’anémie mégaloblastique, la carence en vit. B12 entraîne également
des perturbations neurologiques qui ne sont pas observées lors de carence en acide
folique (ce qui permet de faire la différence).
Chez l’homme sain, une carence en vit. B12 est rare. On observe plus souvent un déficit
en facteur intrinsèque qui peut avoir différentes causes: gastrite chronique atrophique
(cellules bordantes lésées par des autoanticorps), gastrectomie (ablation d’une partie ou
de la totalité de l’estomac).
Une faible acidité de l’estomac peut altérer la sécrétion de facteur intrinsèque. Donc la
prise d’oméprazole peut conduire à déficit de facteur intrinsèques.
207
a) Glycolyse anaérobie
Glycolyse anaérobie mais production d’une seule molécule d’ATP (au lieu de 2 en
conditions normales)
Rôle du 2,3-biphosphoglycérate :
- Pas suffisant pour permettre la formation d’un ATP lors du passage au 3-
phosphoglycérate.
- Alors que normalement il se forme 2 ATP par molécule de glucose au cours de la
glycolyse anaérobie, il ne se forme plus qu’un seul ATP dans la glycolyse
anaérobie de l’érythrocyte.
- Modifie l’affinité du GR pour O2
208
La molécule de 2,3-biphosphoglycérate a une propriété particulière:
La liaison de l'oxygène est affectée par le 2,3-diphosphoglycérate, qui diminue l'affinité
de l'hémoglobine pour l'oxygène.
Inhibiteur allostérique: Il modifie la structure spatiale de l’hémoglobine qui ne sait plus
fixer l’oxygène.
L’oxygène est relâché au bénéfice du tissu!
209
5. Le glutathion
Dans l’érythrocyte, des radicaux libres (anions superoxydes) peuvent se former, par
exemple lors de l’oxydation spontanée de l’hémoglobine (Fe2+) en méthémoglobine
(Fe3+).. qui ne devrait pas avoir lieu…
Les anions superoxydes peuvent réagir entre eux grâce à la superoxyde dismutase et
former du peroxyde d’hydrogène.
210
Récap des mécanismes de protection des GR :
1. Glutathion comme donneur d’hydrogène pour les réductions protectrices contre les
oxydations.
2. La glutathion réductase et le NADPH/H+ pour la régénération du glutathion réduit à
partir du glutathion oxydé.
3. La superoxyde dismutase pour l’élimination des radicaux superoxyde.
4. La glutathion peroxydase et la catalase pour l’élimination du peroxyde d’hydrogène.
211
c) Rôle et mode d’action glutathion
Le glutathion est réducteur grâce à son groupement thiol:
2 molécules de glutathion peuvent céder 2 électrons et 2 atomes d’hydrogène à une
autre substance oxydée.
Il se forme un dimère oxydé de glutathion avec un pont disulfure grâce à la glutathion
peroxydase
d) Altération du système
Favisme : le nom provient des crises hémolyse suite à la prise
de fève pd Antiquité, c’est un déficit en glucose-6P-
déshydrogénase.
-Une des maladies héréditaires les plus fréquentes
-100 millions de personne (40% en Sardaigne!)
-↓ NADPH/H+
-Pas de régénération de la forme réduite de glutathion
-Lésions des membranes des érythrocytes par les radicaux libres
-Anémie hémolytique sévère
Déficit en glucose-6P-déshydrogénase n’est pas tjrs signe de
maladie ! En fct de la sévérité du déficit on observe : des crises
d’anémie aigue ou des crise d’anémie chronique.
212
Facteurs déclenchant la crise :
- « Stress oxydant » : L'agression oxydante (infection, absorption de certains
médicaments comme l’aspirine, ingestion de fèves) entraîne un surplus de
mécanismes oxydatifs, qui ne sont plus contrôlés à l'intérieur du globule rouge.
Chaque variante de déficit en G6PD ne réagira pas de la même manière en
présence d'une agression: toutes les substances médicamenteuses dites toxiques
en cas de déficit en G6PD ne seront pas dangereuses chez tous les sujets
déficitaires. Elles sont cependant toutes à éviter, car la tolérance de chaque sujet
est imprévisible et ne peut pas encore être testée.
- Ingestion de fèves
- Médocs : sulfamidés antibactériens et hypoglycémiants, primaquine, aspirine…
HO
H 3C O
CH3
CH3
OH OH
O O
HO CH O HO CH O
C C
H2 H2
HO OH O O
213
C. Hémoglobine
1. Généralités
L’hémoglobine représente 88% du volume
des érythrocytes.
On peut estimer à 3 x 108 le nombre de
molécules d’hémoglobine et à 30 pg leur
masse dans un érythrocyte.
La concentration en hémoglobine dans le
sang est en moyenne de 12-16 g/dl chez la
femme et de 13-17 g/dl chez l’homme.
La fonction de l’hémoglobine:
-transport de l’oxygène et du CO2.
-maintien du pH sanguin grâce à son pouvoir tampon.
214
2. Structure moléculaire
Molécule en forme de balle.
Constituée de 4 sous-unités.
Chaque sous-unité contient une chaîne peptidique de globine liée à un groupement
hème (noyau porphyrie).
Les sous-unités sont maintenues ensemble par des interactions ioniques et hydrophobes
et par des liaisons hydrogènes.
P
o
rp
hy
r
in
og
è
ne
a) Molécule d’hème H
2
C
porphyrinogène. H H
N N
C
H
Pour former une porphyrie, le porphyrinogène acquiert des 2
chaînes latérales. H
C
H
C
H
3
H
Les doubles liaisons lui confèrent une coloration rouge. C
CCH
2
H
C
3
N N
H
C
(liaisons datives, non covalentes). 4 des liaisons sont établies 3
C
C
H
3
b) Molécule de globine
La chaîne peptidique de la globine peut avoir une des structures primaires:
α, β, γ ou δ.
215
Une molécule d’hémoglobine possède 4 chaînes, dont deux sont toujours des chaînes α
et les autres chaînes sont de type β, γ ou δ.
3. Biosynthèse
La biosynthèse de l’hémoglobine s’effectue majoritairement dans la moelle osseuse, au
sein des cellules précurseurs des érythrocytes (erythroblastes).
En effet, l’érythrocyte mature ne contient plus d’organelles (mitochondries et noyau) =>
il perd la capacité de synthétiser de l’hémoglobine.
Une petite quantité d’hémoglobine est également synthétisée dans le foie.
a) Synth de l’hème
1) Au sein de la mitochondrie :
Formation du δ-aminolévulinate à partir de succinyl-CoA (cycle de Krebs) et de glycine.
cycle du citrate
COO-
O
+
-
OOC C C C + H 3N C H
H2 H2 S CoA
H
Su ccinyl-C oA G lycine
O
-
OOC C C C
H2 H2 C NH2
H2
-am in olévulinate
216
Saturnisme:
Chez un patient intoxiqué par le plomb (tuyauteries en plomb ou de l'écaillage des
peintures au plomb), on observe une accumulation de δ-aminolévulinate dans le plasma
et dans le sang.
Ensuite :
-Formation de la préuroporphyrinogène linéaire à partir de 4 molécules de
porphobilinogène.
-Cyclisation du préuroporphyrinogène
linéaire par déshydratation en
uroporphyrinogène III (noyau
tétrapyrrolique).
-L’ uroporphyrinogène III se transforme en
coproporphyrinogène III par 4
décarboxylations.
217
b) Régulation de la synth de l’hème
La quantité d’hème synthétisée à un instant donné dépend de trois mécanismes de
régulation différents :
Les porphyries sont des affections caractérisées par la formation, dans l'organisme, de
quantités massives de porphyrines. En effet, il y a accumulation de précurseur en amont
de l’enzyme inhibée ou déficitaire.
- Le signe commun des porphyries est la présence de porphyrines dans l'urine
(porphyrurie) et dans les fèces: elles prennent une coloration rougeâtre
anormale. Certains de ces états sont dus à des intoxications, d'autres constituent
de véritables maladies essentielles.
- Les précurseurs de l’hème s’accumulent dans les tissus,
en particulier la peau qui devient hypersensible à la
lumière: Risque de photodermatite (atrophie de la
peau).
- Formation de vésicules et parfois de nécroses graves à
la lumière.
- Des troubles neurologiques et des douleurs
abdominales peuvent être observés.
218
Les porphyries peuvent être la conséquence d’un déficit d’une de ces 8 enzymes
intervenants dans la biosynthèse de l’hème.
Petites anecdotes :
-La maladie a donné lieu aux légendes sur les vampires
-Vincent van Gogh : on suppose qu'il traversait une crise de porphyrie (atteinte
neurologique) lorsqu'il s'est coupé l'oreille droite pour la donner à une prostituée.
219
d) Synth de la globine
Les chaînes peptidiques sont synthétisées au niveau des ribosomes.
Comment se fait la « jonction » entre les chaînes peptidiques et l’hème?
L’hème quitte la mitochondrie pour rejoindre la chaîne de globine et former un
monomère d’hémoglobine.
Quatre monomères s’assemblent pour former une molécule tétramérique
a) Absorption du Fe
Nous ingérons quotidiennement 10 à 20 mg de fer.
Seulement 1 mg est absorbé (soit 5 à 10 %). Dans le cas de carence en fer, le taux
d’absorption peut atteindre 40%!
Dans l’alimentation, le fer se trouve sous la forme de fer ferrique (Fe3+) qui est mal
absorbé.
- Il est réduit en fer ferreux (Fe2+) par des réducteurs comme la vitamine C ou des
groupements –SH d’acides aminés comme la cystéine.
- Alors survient l’absorption.
- Dans les entérocytes de la muqueuse intestinale, le Fe2+ est oxydé en Fe3+ par la
céruloplasmine.
220
- Le Fe3+ est libéré dans le sang. Une partie reste dans les entérocytes et se lie à
une apoferritine pour constituer la ferritine = réservoir de fer. Ainsi, si
l’organisme a besoin de Fer ultérieurement, la ferritine muqueuse (= ferritine des
cellules intestinales) peut être mobilisée.
Céruloplasmine
La ferroxidase ou ferroxydase est le nom officiel de la céruloplasmine.
Il s'agit d'une glycoprotéine de la classe des oxydoréductases, donc une enzyme. C'est
également une protéine de transport : elle transporte 90 % du cuivre du sang (Cette
molécule transporte 7 à 8 ions par molécule). Cette enzyme est aussi impliquée dans le
métabolisme du fer avec comme cofacteur le cuivre selon la réaction suivante :
4 Fe2+ + 4 H+ + O2 <=> 4 Fe3+ + 2 H2O
Apoferritine-ferritine
La ferritine, protéine de réserve du fer, joue un rôle clé dans le métabolisme de celui-ci.
Son aptitude à séquestrer le fer lui donne une double fonction de détoxification du fer et
de réserve. La concentration de ferritine sérique est le reflet des réserves tissulaires
directement mobilisables.
Des carences en fer entraînent une diminution de ferritine plasmatique.
=> Diagnostic de carence en fer.
b) Transport du Fe
Le transport du fer dans le sang est assuré par la transferrine: glycoprotéine formée dans
le foie.
Les ions Fe3+ quittent les entérocytes et se lient à l’apo-transferrine pour former une
molécule de transferrine.
221
La transferrine appartient aussi au groupe des protéines de la phase aiguë de
l’inflammation « négative »: au cours des réactions inflammatoires, sa concentration
diminue dans le plasma.
c) Stockage du Fe
Par ferritine et hémosidérine
Une fois liée à son récepteur spécifique au niveau de la
membrane plasmique des hépatocytes, le complexe récepteur-transferrine est
internalisé.
A l’intérieur de la cellule, le complexe se dissocie.
- Le fer se lie alors à l’apoferritine pour former la ferritine hépatique.
- L’apotransferrine est à nouveau libérée dans la circulation.
222
La ferritine est la principale forme de stockage du Fer.
=> Sa concentration plasmatique représente l’état de
saturation des stocks en fer (une carence en fer se
traduit par une diminution de ferritine plasmatique).
d) Fe et alimentation
Le fer est présent dans l’organisme en très petite
quantité : 4-5 g chez l’homme et 2,5 g chez la
femme.
Le fer apporté par l’alimentation est plus ou moins
bien absorbé.
On en distingue deux sortes :
- le fer héminique présent dans l'hémoglobine et la myoglobine c'est à dire dans le
sang de la viande et les poissons, bien absorbé par l’organisme (10 à 30 % est
absorbé).
- le fer non héminique qui se trouve dans les céréales, les légumes secs, les fruits,
les légumes et les produits laitiers. Il est peu disponible: seuls 1 à 5 % est absorbé.
223
De tous les aliments minéraux, le fer est celui dont la satisfaction des besoins
physiologiques par les apports alimentaires soulève le plus de difficultés.
Remarques:
L’absorption du fer dépend aussi de la nature du repas et de présence dans le repas de
substances qui favorisent ou freinent l’utilisation du fer par l’organisme ; ainsi la
vitamine C stimule l’absorption du fer alors que le thé, le café et certaines fibres
alimentaires gênent son absorption.
Les grands buveurs de thé peuvent avoir une anémie…
Les tannates présents dans le thé et le café forment des complexes insolubles avec les
sels de fer et en diminuent leur biodisponibilité.
e) Récap du métabo du Fe
224
f) Carences en Fe
1) Carence d’apport (manque dans l’alimentation).
2) Carence due à des pertes sanguines (par exemple, un saignement discret mais
prolongé d’un ulcère gastrique. La femme lors de ses règles).
Lorsque les besoins en fer ne sont pas satisfaits apparaît une carence en fer qui peut
avoir de nombreuses conséquences sur la santé.
- La plus connue est l’apparition d’une anémie (par carence en fer ou ferriprive) qui
doit être traitée.
- D’autres conséquences moins visibles de la carence en fer sont une capacité
physique réduite à l’effort, une fatigabilité, une diminution des performances
intellectuelles, une moindre résistance aux infections et des perturbations au
cours de la gestation.
Anémie ferriprive
Anémie chronique, d'évolution chronique et insidieuse, par carence en fer
(déperdition, augmentation des besoins ou défaut d'apport et/ou d'absorption)
Lorsque les réserves en fer sont épuisées, l’hémoglobine ne peut plus être synthétisée.
Or c’est l’hémoglobine qui donne la couleur aux érythrocytes et qui est le constituant
majeur (80%).
- Les érythrocytes sont hypochromes (peu colorés): c’est-à-dire contenant peut
d’hémoglobine.
- Les érythrocytes sont microcytaires: la taille des hématies (VGM: Volume
globulaire moyen < 80 femtolitres ou μm³) est inférieure à la norme!
Etiologie/ causes :
1) Saignements chroniques au niveau
• Tractus digestif :
- Œsophage: varices œsophagiennes
225
estomac: hernie hiatale, ulcère gastro-duodénal, tumeur gastrique,
-
gastrite, angiodysplasie, maladie de Ménétrier
- grêle: angiodysplasie duodénale, ankylostomiase, Meckel
- voies biliaires: lithiase cholédocienne, ampullome vatérien
- côlon: tumeur colique, angiodysplasie colique, diverticulose, polype
- rectum: angiodysplasie, tumeur, hémorroïdes, ulcérations
thermométriques
• Appareil génital féminin : ménorragies, cancer, fibrome
Examens biologiques:
-Anémie (< 10 g/dl chez la femme, < 12 g/dl chez l'homme): microcytaires, hypochromes
-Fer sérique abaissé,
-Ferritinémie abaissée (le meilleur test d'évaluation des réserves),
-Transferrine augmentée: capacité de fixation de la transferrine augmentée,
-Recherche de sang dans les selles.
Conduite à tenir :
-Démarche étiologique (essentielle), bien évaluer une étiologie apparemment évidente
(hémorroïdes, hémorragies gynécologiques peu abondantes non corrigées par un
traitement substitutif) .
-Transfusion.
-Sels ferreux, idéalement associé à de l'acide ascorbique (augmente l'absorption).
Disponible par voie intramusculaire en cas de malabsorption.
g) Trop de Fe : hémochromatose
Maladie génétique grave due à une hyperabsorption digestive entraînant une
accumulation du fer dans l'organisme, en particulier dans le foie (risque de cirrhose), la
peau, les testicules, le cœur, les articulations et le pancréas (risque de diabète).
On observe:
-Une augmentation de la concentration du fer sérique.
-Augmentation du coefficient de saturation de la transférrine (supérieur à 45 % pouvant
atteindre 80 à 100 %).
-La ferritine plasmatique est augmentée proportionnellement à l'intensité de la
surcharge en fer de l'organisme.
226
Traitement:
Le traitement est représenté par les saignées régulières de volume et de périodicité
adaptés à l'importance de la surcharge en fer. Le but est la normalisation de la
ferritinémie et de la saturation de la transferrine.
h) L’hepcidine
Hone peptidique prod par le foie et qui bloque le passage de Fe au nv des entérocytes
vers la circu sanguine.
Hepcidine bloque la ferroporine : internalisation du transporteur ds l’entérocyte.
227
5. Transport de l’oxygène
L’oxygène est peu soluble dans l’eau et nécessite de ce fait un transporteur:
l’hémoglobine.
Une molécule d’hémoglobine est constituée de 4 hèmes et possède donc 4 sites de
liaisons pour l’oxygène.
La liaison est réversible : à haute pression en oxygène (poumons), l’hémoglobine se
charge en oxygène. Lorsque la pression partielle est basse (tissus), elle libère l’oxygène.
a) Fixation de l’O2
La liaison de l’oxygène à l’ion Fe2+ est une oxygénation, non pas une oxydation
=> Elle ne modifie pas la valence du fer!!!
228
l'hémoglobine cherche donc à capturer de l'oxygène); à pH bas et quand l'oxygène est
rare, la forme T est privilégiée et l'hémoglobine relâche l'oxygène.
229
Dans le muscle en exercice, on a le tableau suivant:
-glycolyse, cycle de Krebs et chaîne respiratoire
fonctionnent à plein régime.
-le pH diminue (production d’acide lactique, de protons, de
bicarbonate à partir du CO2).
-la libération de CO2 est augmentée, ainsi que la
production de chaleur (chaîne respiratoire).
-le 2,3 biphosphoglycérate est augmenté.
Décalage de la courbe de saturation vers la droite afin de
faciliter la libération d’oxygène.
6. Transport du CO2
Bien que le CO2 ait une solubilité 20x supérieure à celle de l’oxygène, ceci ne suffit pas à
assurer son cheminement dans le sang sous forme exclusivement dissoute.
Au nv des poumons
Le bicarbonate dissous dans le plasma est transporté aux poumons. Là, le CO2 doit être
reformé pour être expiré.
=> Cela s’effectue au sein des érythrocytes.
Le bicarbonate pénètre dans l’érythrocyte en échange d’un Cl-. Il se forme l’acide
carbonique spontanément (réaction équilibrée).
230
Finalement, l’acide carbonique est transformé en CO2 + H2O grâce à l’anhydrase
carbonique.
La désoxyhémoglobine est une base plus forte (capte plus facilement les protons) que
l’oxyhémoglobine :
- Dans les tissus
Production accrue de proton => nécessite un système tampon.
Au sein des tissus, l’Hb cède ses oxygènes. Elle se trouve sous forme désoxyhémoglobine
et peut donc jouer ce rôle de tampon.
- Dans les poumons
231
L’hémoglobine se charge en oxygène. Elle a tendance à libérer ses protons. Ceux-ci sont
repris par le bicarbonate (HCO3-) pour former l’acide carbonique (H2CO3) qui peut, sous
l’influence de l’anhydrase carbonique, générer du CO2 et de l ’eau.
an
y
hr
a
se
c
ar
b
on
i
qu
e
H
C
O- +
+H H
C
O H
2O
+C
O
2
3 23
o
x
y
hé
mo
g
l
ob
i
ne
a) Hb inactives
Les formes inactives de l’hémoglobine: carboxyhémoglobine et méthémoglobine
Carboxyhémoglobine
Le monoxyde de carbone ou CO se fixe sur l’hémoglobine de la même façon que
l’oxygène.
Il a une affinité 300 x > à celle de l’oxygène.
- Il déplace l’oxygène de sa liaison avec l’hémoglobine.
- La carboxyhémoglobine est inapte au transport de l’oxygène
Symptômes:
-20-30% de CO-Hb: céphalées, vertiges, troubles de la conscience
-40% de CO-Hb: dyspnée, perte de conscience
-60-70% de CO-Hb: mort par asphyxie interne
232
Traitement:
Soustraire le patient de l’atmosphère contenant le CO et mise sous oxygène (au besoin
en chambre d’oxygénothérapie hyperbare: OHB). On essaye de déplacer le CO au profit
de O2.
Méthémoglobine
Pour transporter l’O2, Hb doit avoir le Fe2+. L’oxydation du Fe2+ en Fe3+ peut survenir
spontanément pour former de la méthémoglobine incapable de transporter l’oxygène.
b) Hb anormales
Les hémoglobines anormales: déficit génétique atteignant la globine
233
Exemple 1: drépanocytose ou anémie falciforme
La drépanocytose n’est pas une maladie rare. Elle
atteint particulièrement les populations d’origine
africaine (chaque année 300 000 enfants africains
naissent atteints de cette anomalie génétique): une
des maladies génétiques les plus répandues dans le
monde!
L’observation d’un frottis sanguin montre des
hématies inhabituelles en forme de faucille.
-Au nv moléculaire :
Modif allèle S responsable de la structure β de l’Hb :
remplacement de l’ac glutamique par valine.
L’HbS (hémoglobine S pour Sickle-cell disease, dénomination anglaise de la maladie) a
une forme linéaire, elle est insoluble ds la forme désoxygénée et cristallise facilement=
forme de faucille.
-Au nv génétique :
Chromosome 11 porteur du gène de la drépanocytose. Il s’agit d’un allèle récessif, donc
besoin de 2 copies pour que l’individu dvlp la maladie (homozygote).
Si les parents sont hétérozygotes : chez les enfants il ya soit 50% hétérozygotes (S/A),
25% homozygote sans le gène muté (A/A), 25% homozygote du gène muté (S/S)
-Symptômes :
Peuvent apparaître dès l'âge de six mois. Les manifestations aiguës habituelles de la
drépanocytose sont de 3 ordres :
• Crise vaso-occlusives : des caillots bouchent une artère, ce qui entraîne des
douleurs intenses et brutales dans une partie du corps (fréquemment mains,
pieds, hanches, abdomen).
• Anémie hémolytique : les globules rouges des drépanocytaires sont de forme
anormale (l'hémoglobine S est en effet moins soluble que l'hémoglobine normale
(hémoglobine A)), elle se polymérise, précipite, et déforme les hématies. Celles-ci
234
prennent une forme de faux, et sont arrêtées par le filtre que représente la rate,
où elles sont détruites. Cette destruction entraîne une baisse du nombre
d'hématies et donc une anémie régénérative.
• Infections : elles sont plus fréquentes chez les drépanocytaires.
-Classifications:
Chaque individu possède: 2 gènes qui codent pour la β-globine. 4 gènes qui codent pour
l'α-globine.
On distingue:
• La β-thalassémie correspond à la diminution de la fabrication de la chaîne de
globines bêta.
• La β-thalassémie homozygote, appelée également anémie de Cooley,
thalassémie majeure.
• La β-thalassémie hétérozygote ou thalassémie mineure, syndrome de Rietti-
Greppi-Micheli
• L’α-thalassémie correspond à défaillance de synthèse des chaînes d'une protéine
particulière : la globine alpha
235
existe quatre gènes alpha. Selon que l'anomalie touche un ou plusieurs de ces quatre
gènes, la maladie a une expression plus ou moins intense. Il existe donc des a-
thalassémies bénignes ressemblant à une forme de b-thalassémie (thalassémie
hétérozygote). Il existe également des a-thalassémies plus graves dont l'évolution est
fatale, surtout chez le fœtus.
9. Dégradation de l’hémoglobine
2 endroits diff :
-Syst phagocytaire mononucléaire de la rate, foie et moelle
-Foie
a) Etape 1
b) Etape 2
=Formation de la bilirubine !
236
c) Etape 3
=Transport bilirubine ds le sg
d) Etape 4
Dans les sinusoïdes hépatiques, le complexe albumine-
bilirubine se dissocie.
Au sein du foie, la bilirubine est glucuroconjugée
(deux fois) par l’acide glucuronique (grâce à la
glucuronyl-transférase).
Il se forme la bilirubine-diglucuronide.
Cette bilirubine conjugée est appelée bilirubine
directe.
e) Etape 5
= Sécrétion dans la bile et l’intestin
Cycle entéro-hépatique
La plus grande partie des produits de dégradation est
excrétée. Cependant, une petite partie est absorbée par l’intestin et effectue un cycle
entéro-hépatique.
237
f) Ictère ou jaunisse
Correspond à la coloration jaune des téguments (peau et muqueuses) due à
l'accumulation de bilirubine dans le plasma (> 1 mg/dl de bilirubine totale).
L'ictère peut être plus ou moins intense, mais lorsqu'il débute il est uniquement visible
au niveau des conjonctives de l'œil (« blanc » de l'œil).
Remarque: La bilirubine étant lipophile, elle passe la barrière hématoencéphalique!
Causes
-Une destruction augmentée de l’hémoglobine (hémolyse).
-Un métabolisme ralenti de la bilirubine dans le foie (par exemple, dans le cas de cirrhose
hépatique).
-Une sécrétion de la bile perturbée (calculs biliaires).
Ictère du nv-né
Cela est fréquent et sans conséquence chez le nouveau-né car il possède un très grand
nombre de globules rouges contenant de l'hémoglobine F (fœtale), globules qui doivent
être remplacés par des globules chargés d'hémoglobine A (adulte).
Le foie n'a parfois pas encore bien développé son équipement enzymatique pour
transformer toute la bilirubine libre.
Dans certaines circonstances, l’ictère peut être grave et dangereux au plan neurologique
particulièrement → La bilirubine est lipophile et passe dans le SNC.
Trait : le nv né est exposé à des UV fluo qui dégradent la bilirubine accumulée. Transfo
de la bilirubine cutanée en métabo éliminés par les reins et foie.
Les photodérivés sont des isomères stables « lumirubine ».
1. Système ABO
Les antigènes du système ABO = glycoprotéines.
Ce sont les extrémités des chaînes
oligosaccharidiques qui sont déterminantes pour
les groupes antigéniques!
239
C’est bien l’extrémité de ces oligosaccharides qui va déterminer l’antigène :
Répartition ds la population
-les groupes A et O qui sont les plus fréquents ( +/- 40% chacun)
-Le groupe B a une fréquence de +/- 15%
-Le groupe AB a une fréquence de +/- 5%
240
Production d’Ac
L’organisme crée des Ac automatiquement dirigés
contre l’Ag qu’on ne possède pas.
Ex :
-Groupe A possède AgA, prod des Ac antiB
-Groupe O n’a pas Ag, prod des Ac antiA et B
-Groupe AB possède AgA et B, prod aucun Ac.
Cette prod Ac détermine si une personne peut
sonner son sang à une autre.
2. Système Rhésus
Le système rhésus a été découvert chez le singe Rhésus, d’où son nom.
Il existe 3 antigènes du complexe Rhésus: C, D et E.
C’est l’antigène D le plus important.
-Présence de l’antigène D = Rhésus positif (Rh+) donc pas prod Ac anti-D
-Absence de l’antigène D = Rhésus négatif (Rh-) donc prod Ac anti-D
Anticorps
!!! Les AcD ne se forment pas automatiquement, mais seulement si contact avec des GR
type Rhésus+. Ce sont des immunoglobulines G qui peuvent passer le placenta.
Ce contact peut se produire dans 2 cas:
-après transfusion erronée de globules rouges Rh+ à un sujet Rh-
-au cours d’une grossesse d’un fœtus Rh+ chez une mère Rh-
Premier enfant :
1) Mère est Rh-
2) Le père est Rh+. Cas ou l’enfant est Rh+
241
3) Il est possible qu’un peu de sang avec les globules rouges Rh+ du fœtus pénètre dans
la circulation maternelle. => la mère fabrique des anticorps anti-D. Ces anticorps sont
peu nombreux et de type IgM pour commencer. Type IgM ne passe pas le placenta !
→Aucun problème pour l’enfant.
Deuxième enfant :
1) Si la mère a de nouveau un enfant Rh+.
2) Les anticorps produits sont plus nombreux et de type IgG => passent le placenta =>
destruction des globules rouges chez le fœtus => nécessite une exsanguino-transfusion in
utero, car anémie chez enfant.
Cette technique remplace une grand partie du sg in utéro.
Auj on utilise plutôt des injections intraveineuses d’immunoglobulines anti-D qui
détruisent les GR transmis par l’enfant avant la prod d’Ac par la maman.
Transfusion et compatibilité
Une transfusion échouera si des anticorps rencontrent des cellules présentant les
antigènes correspondants. Une réaction immunologique (agglutination et hémolyse) se
déclencherait alors très rapidement pour détruire ces cellules.
Les conséquences peuvent aller d'une transfusion inefficace sans signe clinique, à une
réaction clinique légère (angoisse, frisson), grave (choc, hémoglobinurie, insuffisance
rénale), ou dramatique (choc, coagulation intravasculaire disséminée*) conduisant au
décès.
Faire ex Q.exam !
-Groupe O : donneur universel, car n’a pas d’Ag. Il possède des Ac contre A et B, donc ne
peut pas recevoir de A,B ou AB, il ne reçoit que de O !
-Groupe AB n’a pas d’Ac, donc peuvent recevoir de tout le monde.
-Rh+ a AgD mais pas prod Ac anti-D, donc peut donner à la fois à Rh+ et –
-Rh- prod des Ac anti-D qui réagissent avec AgD Rh+, donc ne peut donner qu’à lui-
même.
242
E. Thrombocytes/ plaquettes
On en compte 150 000 à 300 000 par µl de sang. Ils
jouent un rôle central dans l’hémostase.
Il ne s’agit pas de cellules mais de fragments
anucléés (sans noyau) dérivés de mégacaryocytes,
cellules-précurseurs situées dans la moëlle osseuse
→ par la Mégacaryocytopoïèse.
Les mégacaryocytes restent dans la moëlle osseuse tout près des vaisseaux nourriciers.
Ils glissent leurs prolongements entre les fentes des cellules endothéliales de ces
vaisseaux. Des fragments cellulaires se détachent alors des prolongements et donnent
naissance aux plaquettes. Celles-ci possèdent tous les constituants du cytoplasme des
mégacaryocytes mais n’ont pas de noyau.
Ensuite elles peuvent être stockées ds la rate ou combler une brèche ds un vaisseau.
La rate est à la fois le lieu de réserve et de dégradation des plaquettes.
Durée de vie pak : 10-12j.
243
Il s’agit de protéines proagrégantes (facteur de von Willebrand – vWF- , fibronectine…),
de facteurs de coagulation (facteur V, facteur XIII) ainsi que de facteurs de croissance
(PDGF, TGFβ, EGF…).
1. Introduction
Lorsque le système vasculaire est lésé, une série de processus cellulaires et biochimiques
se mettent en place afin d’obturer la brèche et d’assurer le contrôle de l’hémorragie. Ce
mécanisme vital de défense est appelé hémostase.
244
3) La fibrinolyse (ou lyse du caillot) ; destruction enzymatique du caillot (48-72h).
Rem : les temps données sont pour une personne saine, ca peut changer si pathologie ;
-formation rapide du caiollot= risque thrombose
-formation lente= risque d’hémorragie.
L’ensemble de ces processus est étroitement régulé par la mise en œuvre d’un système
très complexe d’activateurs et d’inhibiteurs, permettant à l’hémostase de se développer
au foyer même de la brèche vasculaire sans extension à distance.
De plus, lors d’une lésion vasculaire, les cellules endothéliales saines non activées
proches du site de lésion empêchent l’activation des plaquettes et des facteurs de
coagulation et limitent donc la progression du thrombus.
Les propriétés des cellules endothéliales varient donc en fonction de leur état
d’activation :
b) Plaquettes
Elles présentent une structure très particulière qui leur
permettent d’assurer leurs fonctions d’adhésion à
l’endothélium, de sécrétion et d’auto-agrégation.
246
L’appareil contractile de la plaquette assure le maintien de sa forme discoïde au repos
ainsi que ses mouvements et changements de forme à l’état activé.
c) Le facteur de VWB
Il est synthétisé et stocké par les cellules endothéliales au sein des corps de Weibel-
Palade ou par les plaquettes dans les granules α, avant d’être libéré dans la circulation
sanguine.
Il permet l’adhésion des plaquettes aux cellules endothéliales activées ou au sous-
endothélium par l’intermédiaire du récepteur plaquettaire GP Ib/IX.
d) Le fibrinogène
Permet liaison des plak entre elles.
C’est une protéine soluble synthétisée par le foie. Il s’agit du substrat final de la cascade
de la coagulation qui est transformé en fibrine par la thrombine.
247
a) Vasoconstriction
Suite à la brèche vasculaire, il y a immédiatement une vasoconstriction réduisant le
diamètre du vaisseau et ralentissant le flux sanguin. Ceci permet une réduction des
pertes de sang et une stase circulatoire favorisant la mise en œuvre des différentes
étapes de l’hémostase.
Cette vasoconstriction est induite par un réflexe des cellules musculaires lisses mais
aussi par le système nerveux autonome sympathique innervant les structures
vasculaires.
Elles est entretenue ou accrue par les nombreuses substances sécrétées par les cellules
endothéliales ou les plaquettes activées telles que la sérotonine, l’endothéline ou le
TXA2.
b) Adhésion plaquettaire
Condition normale : plak circulent librement sans interactions avec cells vaisseaux.
Lésion vascu : , les plaquettes adhèrent au sous-endothélium hautement thrombogène
(collagène).
248
c) Activation plaquettaire
Chgmt de forme+ activation métabo des plak.
Initialement les plak sont discoïdes et deviennent sphériques une fois activées avec
pseudopodes qui s’étalent sur la surface vasculaire
Les plak ont des rc spécifiques : les principaux activateurs sont ADP, thrombine, TXA2,
l’adrénaline ou la sérotonine.
249
Présence d’acide arachidonique ds la membrane
des plak : celui-ci est métabolisé par la
phospholipase A2 pour aboutir à la formation de
-PGI2, un agent vasodilatateur, dans les cellules
endothéliales
-TXA2, un agent vasoconstricteur et proagrégant,
dans les plaquettes.
Le flip-flop membranaire :
Les phospholipides membranaires, chargés négativement, constituent 80% des lipides
membranaires. Ils (notamment la phosphatidyl-sérine) sont situés au niveau du feuillet
interne lorsque la plaquette est au repos. Lors de l’activation plaquettaire, les
thrombocytes peuvent inverser leur membrane de sorte que ces phospholipides
s’exposent vers l’extérieur et deviennent disponibles pour la fixation des facteurs de la
coagulation intervenant ds l’hémostase secondaire.
d) L’agrégation plaquettaire
Le fibrinogène crée des ponts adhésifs interplaquettaires en se fixant, en présence de
calcium, à son récepteur plaquettaire spécifique, les glycoprotéines GP IIb-IIIa. Ce
phénomène est appelé agrégation plaquettaire et résulte en la formation du clou
plaquettaire.
L’hémostase primaire obtenue par le clou plaquettaire est fragile et temporaire. Elle
doit être consolidée par le système de coagulation (hémostase secondaire) via la
génération d’un réseau protéique de fibrine qui réalise ainsi une hémostase
permanente.
250
-Implique 4 facteurs: les cellules endothéliales, les plaquettes, le facteur de von
Willebrand et le fibrinogène.
-Lorsque l’endothélium est lésé (exposition du collagène), il y a vasoconstriction du
vaisseau endommagé.
-Les plaquettes adhèrent au sous-endothélium (collagène) grâce complexe vWF-GP Ib/IX
( = adhésion plaquettaire). Donc liaison des plak via le facteur de vwb.
-Elles changent de forme et libèrent de nombreuses molécules favorisant l’amplification
du phénomène (ADP, TXA2, sérotonine) (= activation plaquettaire).
-Elles se lient ensuite entre elles grâce au fibrinogène et aux glycoprotéines GPIIb/IIIa
pour former le clou plaquettaire (= agrégation plaquettaire).
-Le clou plaquettaire est ensuite consolidé par l’hémostase secondaire.
a) Facteurs de coagulation
La coagulation sanguine implique une série de réactions dans lesquelles, une pro-
enzyme inactive est convertie en une forme active qui active ensuite la pro-enzyme
suivante. Ce phénomène se réalise en cascade, c’est-à-dire qu’à chaque étape, il y a
augmentation du nombre de molécules d’enzyme impliquées.
251
Les protéases à sérine
Elles possèdent un site actif protéolytique,
comportant notamment un résidu sérine (d’où leur
nom protéases à sérine), qui reste masqué tant que
la protéine n’est pas activée. L’activation consiste
en une hydrolyse partielle de la molécule
démasquant le site actif. Le facteur activé acquiert
ainsi la capacité d’activer un autre facteur lors de
réactions enzymatiques en cascade.
Rappel vitK :
La vitamine K est une des quatre vitamines liposolubles (A, D, E et K). Elle possède un
noyau naphtoquinone sur lequel sont fixés un groupement méthyle et une chaîne latérale
isoprénoïde. On distingue la vitamine K1 (phylloquinone) d’origine végétale et la vitamine
K2 (ménaquinone) d’origine bactérienne suivant la chaîne latérale.
252
La vitamine K intervient dans la gamma-carboxylation postraductionnelle de la chaîne
latérale des résidus d’acides glutamiques de la partie N-terminale des précurseurs des
protéases à sérine. Celle-ci est catalysée par une carboxylase vitamine K-dépendante
dans le réticulum endoplasmique des hépatocytes.
Le foie synth les facteurs de coagulation vit K dépendants : facteur 2, 7, 9, 10, prot C et S.
Si foie détruit (trop alcool,…) ou déficit en vit K, le foie ne synth plus à 100% les facteurs
de coagulation vit K dépendant→ risque d’hémorragie !
Les cofacteurs
-Les facteurs Va et VIIIa sont dépourvus d’activité enzymatique mais ont un rôle
potentialisateur des interactions enzymatiques en intervenant dans deux complexes
enzymatiques: le complexe tenase intrinsèque (FIXa/FVIIIa) et le complexe
prothrombinase (FXa/FVa). Bien que synthétisés au niveau du foie, ces facteurs ne sont
pas vitamine K-dépendants.
-Le facteur tissulaire est une protéine transmembranaire exprimée de façon inductible
par les cellules endothéliales activées et de façon constitutive par les cellules sous-
endothéliales, les fibroblastes et les cellules musculaires lisses. Il est ainsi exposé aux
protéines procoagulantes lors d’une lésion vasculaire. En tant que récepteur du FVIIa,
leur liaison déclenche le processus de coagulation en formant le complexe tenase
extrinsèque (FT/FVIIa).
Le fibrinogène
Rôle à la fois ds hémostase 1re et 2re
Le fibrinogène, synthétisé par l’hépatocyte, joue le rôle de substrat sans activité
enzymatique ou catalytique propre. Polypeptide de six chaînes identiques deux à deux
(Aα, Bβ et γ), reliées par des ponts disulfures, il constitue le substrat final de la
coagulation qui est hydrolysé par la thrombine en fibrine.
253
b) Les phospholipides plaquettaires
Les phospholipides constituent une surface catalytique permettant l’activation des
facteurs procoagulants. La fixation aux phospolipides membranaires de l’enzyme
protéolytique, de son substrat et de son cofacteur favorise leurs interactions.
254
2 voies d’activation : intrinsèque et extrinsèque. L’extrinsèque est plus rapide et
significative que l’autre.
255
Activation voie intrinsèque :
256
Formation du polymère de fibrine :
Dimère de fibrine
stabilisé par le facteur
XIII : forme liens
covalents entre
glutamine et lysine.
257
b) Le modèle cellulaire de la cascade de coagulation
258
Etape1 : initiation
→ A lieu ds endothélium
Cette étape est déclenchée par activation d’une cell endothéliale qui exprime le facteur
tissulaire. Le F7 (activé ou non) se lie au facteur tissulaire → complexe ténase
extrinsèque→ il active le F10 en F10a. Celui-ci prod des ptites qt de thrombines sur la
surface de la cell endothéliale. Cette thrombine est indispensable à l’activation des plak,
F5 et F8 lors de la phase d’amplification.
Etape 2 : amplification
→ A lieu ds les plak
Les plak adhèrent au sous-endothélium exposé (collagène). Cette adhésion active les
plak localisées ds les cells endothéliales exprimant le facteur tissulaire. Les ptites qt de
thrombine amplifient l’activation des plak en se liant aux rcPAR→ activation totale des
plak adhérant au sous-endothélium→ elles changent de forme → libération du F5 et F8
(le 8 lié au facteur de vwb). La thrombine active le F5 et F8 en F5a et F8a qui permet de
former le complexe ténase intrinsèque et prothrombinase.
Étape 3 : propagation
Les plak ont changé de forme et les complexes ténase intrinsèque et prothrombinase
sont à la surface des plak activées.
Le F9 peut être activé pd la phase d’initiation par le complexe facteur tissulaire-F7 au nv
des cells endothéliales. Le F9 migre à la surface des plak activées.
Le F9 peut aussi être converti en F9a par le F11a qui a été directement activité par la
thrombine. Le F9a forme le complexe ténase intrinsèque avec le F8→ ce complexe active
le F10 qui se lie au F5a→ forme le complexe prothrombinase prod une grande qt de
thrombine qui hydrolyse le fibrinogène (de l’hémostase 1re) afin de former un réseau
protéique de fibrine. Ce réseau est consolidé par le F13→ forme le caillot fibrino-
plaquettaire.
259
c) Système de régulation de la cascade de coagulation
Un système complexe de régulation de la cascade de la coagulation est mis en œuvre
afin de limiter l’extension du caillot et d’éviter la diffusion à distance de la
fibrinoformation.
3 voies inhibitrices de coagulation :
-l’antithrombine III
-la voie de la protéine C
-l’inhibiteur de la voie du facteur tissulaire.
Tenase extrinsèque Tenase intrinsèque
FVIIa FIXa AT III/héparane sulfate
FT FIX FIXa FVIIIa
Membrane Membrane
Ca2+ Ca2+
TFPI
Prothrombinase
FXa
FVa
Membrane
FX FXa Ca2+ FXa FX
Prothrombine Thrombine
Protéine S
260
-L’inhibiteur de la voie du facteur tissulaire (TFPI, tissue factor pathway inhibitor)
circule dans le plasma et inactive le complexe FT/FVIIa via un mécanisme dépendant du
FXa. En effet, il se lie au FXa et le complexe TFPI/FXa formé inhibe le complexe TF/FVIIa.
6. La fibrinolyse
Lorsque l’hémostase est terminée, il est nécessaire
d’éliminer le caillot mais également de prévenir de
son extension afin d’éviter l’occlusion de la lumière
vasculaire.
Activateurs
L’enzyme centrale de la fibrinolyse est la plasmine. Elle provient d’un précurseur
plasmatique inactif, le plasminogène, glycoprotéine d’origine hépatique.
Le plasminogène possède une grande affinité pour la fibrine et s’y fixe avant d’être clivé
en plasmine par le t-PA (activateur tissulaire du
plasminogène) ou l’urokinase (u-PA, activateur
urinaire du plasminogène).
La plasmine, ainsi formée localement, clive la
fibrine en différents fragments, les produits de
dégradation de la fibrine et les D-dimères. Ceux-
ci sont emportés dans le plasma et épurés dans
le foie par les macrophages.
261
Les inhibiteurs
Il existe également différents inhibiteurs de la fibrinolyse: l’α2-antiplasmine et le PAI-1.
-L’α2-antiplasmine est une glycoprotéine d’origine hépatique qui neutralise la plasmine
circulante non liée à la fibrine. Il s’agit de la principale molécule à activité anti-plasmine.
-L’inhibiteur de l’activateur du plasminogène
de type 1 (PAI-1) est une glycoprotéine
synthétisée par les cellules endothéliales qui
inhibe le t-PA et l’u-PA, liés ou non à la fibrine,
par la formation d’un complexe covalent.
262
des liens covalents entre les monomères de fibrine. Le TAFI réduit le nombre de sites de
liaison accessibles au plasminogène et au t-PA à la surface du caillot. L’activation de TAFI
par la thrombine ralentit donc la fibrinolyse en diminuant la production locale de
plasmine.
1. Introduction
Les graisses qui proviennent de l’alimentation (exogènes) et les lipides synthétisés par le
foie et les tissus adipeux (endogènes) doivent être transportés entre les différents
organes et tissus pour leur stockage et leur utilisation.
Comme les lipides sont insolubles en milieu aqueux, il faut une solution pour le
transport dans le plasma sanguin.
Solution au problème = association des lipides à des protéines sous forme de complexes
macromoléculaires solubles : LIPOPROTEINES
Les principaux lipides sont les acides gras, les triglycérides, le cholestérol et les
phospholipides.
b) Les lipides
Les lipides des lipoprotéines ont une origine exogène
(apports alimentaires) ou endogènes (synthèse dans le foie).
263
Les lipides sont indispensables aux cellules comme précurseurs dans de nombreuses
biosynthèse (lipides membranaires, hormones stéroïdes) ou comme source d’énergie.
AG essentiels indispensables ds l’alimentation, car non synth par organisme : ω3, ω6=
AG insaturés.
Cholestérol
Compose les membranes cells et précurseur des mol stéroïdiennes : cortisol, cortisone,
aldostérone, hones sex (progestérone, estrogène, testostérone).
Une part du chole est d’origine alimentaire : œufs, produits laitiers gras, viandes.
La plupart du chole est cependant prod par l’organisme
La synth a lieu principalement ds le foie : débute par 3 mol acétyl-CoA→ HMG-CoA→
mévalonate par la HMG-CoA réductase. Cette enz est la cible d’un
hypocholestérolémiant : le groupe des statines !
Cette synth est régulée par les apports en chole venant des
lipoprot plasma
Son catabolisme a lieu exclusivement ds les cells hépatiques :
cholestérol→ acide biliaire.
Triglycérides
Sont formés par estérification d’une molécule de glycérol par 3 molécules d’acides gras.
La biosynthèse des TG plasmatiques a lieu à 3 endroits:
264
-Entérocytes: la lipase pancréatique hydrolyse les TG alimentaires dans la lumière
intestinale et libère les acides gras et les 2-monoglycérides qui sont réabsorbés par
l’entérocyte où ils sont réestérifiés en TG et exportés dans la circulation associés aux LP
d’origine intestinale.
Phospholipides
Ils sont des constituants indispensables des membranes.
Ce sont essentiellement des lécithines (phosphatidylcholines) et des sphingomyélines.
La biosynthèse des phospholipides est hépatique (de novo) ou intestinale (par
resynthèse à partir des phospholipides alimentaires ou des phospholipides biliaires
réabsorbés).
c) Les apolipoprotéines
Rôles :
-Contribuent à la structure des lipoprot
-Régulent une activité enz
-Constituent des ligands pour des rc.
9 types : AI, AII, AIV, B, CI, CII, CIII, D et E
Elles sont synth ds le foie et intestin grêle et leur sécrétion est régulée
265
-Sécrétion intestinale est contrôlée par l’apport de lipides exogènes
-Sécrétion hépatique est contrôlée par la biosynthèse endogène des TG et du cholestérol
!!! Apo E et D peuvent être synth ds des organes différents.
ApoA-I
-la protéine principale des HDL.
-est synthétisée dans les cellules de de l’intestin grêle et du foie.
-est un activateur de la LCAT responsable de l’estérification du cholestérol plasmatique.
-joue un rôle très important dans le retour du cholestérol des tissus vers le foie.
ApoB
-constituant majeur des lipoprotéines à basse densité.
-est nécessaire à la sécrétion dans le plasma des lipoprotéines riches en TG venant de
l’intestin et du foie.
-2 formes distinctes dans le plasma: apoB48 et apoB100.
• l’apoB48 est synthétisée dans la muqueuse intestinale pour former les
chylomicrons riches en TG.
• l’apoB100 est synthétisée dans le foie et incorporée dans les VLDL. Les LDL, qui
dérivent des VLDL, possèdent aussi l’apoB100.
Ces deux formes (B-48 et B-100) proviennent de la transcription d’un même gène
mais l’ARNm subit une modification spécifique par « édition » de l’ARNm.
-l’apoB possède près de son extrémité carboxy-terminale un site qui lui permet d’être
reconnue par les récepteurs (récepteurs des LDL) présents à la surface des cellules
hépatique.
266
→l’augmentation de l’apo B plasmatique est corrélée à une augmentation du risque
d’athérosclérose.
ApoC-II
-protéine des chylomicrons et les VLDL (LP de basse densité).
-lors de la dégradation des VLDL, elle est transférée vers les HDL.
-active la lipoprotéine lipase (LPL) qui hydrolyse les triglycérides plasmatiques pour
permettre l’utilisation des acides gras par les tissus.
ApoE
-protéine des chylomicrons, les VLDL et les HDL.
-elle se lie à un récepteur des apoE dans le foie : reconnaissance des LP par les cellules
267
d) Les enzymes
Certaines enzymes font partie intégrante des lipoprotéines plasmatiques et jouent un
rôle prépondérant dans leur métabolisme:
La LCAT (lécithine-cholestérol-acyl-transférase) :
-estérification du cholestérol par transfert d’un acide gras d’un phospholipide.
-est associée aux HDL
-Fct en présence de l’apoA-I
268
Composition lipidique et protéique moyenne des lipoprotéines :
a) Rôle du foie
-Fait partie intégrante du métabolisme des lipoprotéines plasmatiques.
-Facilite la digestion et l’absorption des lipides en produisant la bile qui contient le
cholestérol et des sels biliaires sont synthétisés dans le foie de novo ou par recapture des
LP (exogène).
-A des systèmes enzymatiques actifs pour la synthèse et l’oxydation des acides gras et
pour la synthèse des TG et des PL (endogène).
-Est capable de transformer les acides gras en corps cétoniques.
Corps cétoniques libérés ds circu sg puis capté par cell cible pour reconvertir en acétyl-
CoA→ respiration cell.
269
3 organes principaux du métabo des lipides : intestins, le foie et tissu adipeux
Dans la circulation: la LPL activée par l’apoCII, hydrolyse les TG en acides gras et glycérol
qui seront utilisés à des fins énergétiques ou stockés.
Lors de la lipolyse, la taille des chylomicrons est fort réduite : chylomicrons résiduels
(remnants) constitués d’apoB-48 et E. Ainsi, ils seront captés par les hépatocytes par le
récepteur LRP.
IDL
-Les lipoprotéines de densité intermédiaire (IDL) sont des intermédiaires métaboliques
dans la lipolyse plasmatique des VLDL.
-Une partie des IDL est captée par le foie via les récepteurs aux LDL capables de se lier à
l’apoB-100 et l’apoE.
-A l’état physiologique (= en conditions normales) il y a très peu d’IDL dans la circulation
en raison de leur captation rapide ou de leur conversion en LDL.
270
d) Métabo des LDL
-sont issues du catabolisme vasculaire des VLDL hépatiques
-lipoprotéines plus petites riches en esters de cholestérol
-demi-vie plasmatique : plusieurs jours
-leur apoB-100 peut être reconnue par tous les LDLR présents sur les tissus.
→ les LDL sont internalisées par un mécanisme d’endocytose dans les cellules.
-la régulation des récepteurs aux LDL par le cholestérol intracellulaire est un facteur
déterminant de la cholestérolémie.
-elles sont très riches en cholestérol (60-70% des lipides) et riches en protéines (25%).
-apoplipoprotéine présente : essentiellement l’apoB-100.
Elles peuvent être oxydées : reconnues par rc scavenger des macrophages et cell ML, ils
ne sont pas régulés par le contenu intracell en cholestérol→ risque surcharge si
accumulation→ plaque d’athérome.
Elles sont riches en cholestérol (40% des lipides) et en phospholipides (50% des lipides)
et sont composés pour moitié de protéines (apo + enzymes) (50% de masse totale).
apoplipoprotéine présente : essentiellement l’apoAI
!!Les HDL ne contenant que l’apo AI exerce des effets protecteurs sur l’athérosclérose;
alors que celles contenant l’apoAI et l’apoAII n’ont pas d’effet.
271
Schéma récap du métabo des lipoprotéines :
f) Autres lipoprotéines
Il existe 2 sous-fractions de HDL dans le plasma (HDL2 et HDL3 avec des densités
intermédiaires).
4. Résumé-conclusion
273
Chap5. Le foie
A. Introduction
Le foie pèse 1,5 kg et joue un rôle central. Voici ses fonctions :
-Mtn de l’équilibre métabolique et physio : capte les nutriments et transfo pour les
stocker et distribuer ds l’organisme. Lieu de biosynth de lipide, prot, glucides
-Détoxification : transfo des mol toxiques en mol plus hydrophiles (ex : bilirubine,
stéroïdes, alcools et médoc)
-Lieu de biosynthèse des prot plasmatiques, facteurs de coagulation et nbreuses
hormones : si insuff hépatique, on a des problèmes de coagulation !
-Organe de stockage de vitamines, risque de carence si insuff hépatique
-Défense immunitaire : les macrophages du foie= cells de Kupffer
B. Anatomie et physiologie
Le foie est une glande div en 2 part : lobe
G et D
En dessous du lobe D, vésicule biliaire
Le foie est en-dessous du diaphragme
2 vascularisations :
-Art hépatique provenant du TC apporte le sang riche en oxygène= 25% du débit entrant
-Système porte (sg veineux) qui apporte les substances abs ds le tractus digestif= 75% du
débit entrant.
Le sang traverse le filtre hépatique et rejoint le cœur par la
veine sus-hépatique.
274
Les lobules ont des formes hexagonales= travées cellulaires = hépatocytes.
Les hépatocytes sont en travée radiaire autour d’une veine centrale= veine centro-
lobulaire/ tubulaire.
Entre les travées, il ya les sinusoïdes
2 contre-courant !
-Le sang s'écoule depuis l'espace porte à travers les sinusoïdes vers
les veines centro-lobulaires
-La bile s'écoule depuis les hépatocytes centraux vers la périphérie
et sera collectée par les canaux biliaires dans les espaces portes.
275
Il existe aussi:
-Cellules de Kupffer qui sont des macrophages du foie. Ces cellules jouent un rôle dans
l’immunité non spécifique.
-Cellules de Ito, localisées dans l’espace de Disse qui interviennent dans le métabolisme
de la vitamine A et dans la synthèse du collagène.
-En outre, on retrouve des cellules vasculaires (endothéliales) et nerveuses, comme dans
tous les tissus.
C. Foie et métabolisme
276
b) Métabo des lipides
Phase abs : mise en réserve des lipides
Les chylomicrons court-circuitent le foie → tissus périphériques utilisateurs. Seuls les AG
non utilisés vont rentrer ds le foie→ transfo en lipoprot plasma→ circulent librement ds
le sang pour assimilation par les tissus de l’organisme.
Les AG peuvent être utilisés :
-soit pour former du TAG (triacylglycérol)
-soit pour former les phospholipides membranaires
-soit pour être incorporés dans les VLDL et expédiés à la périphérie (tissus adipeux)
Le cholestérol est synth à 90% ds le foie= 1g/j et circule librement ds le sg sous forme
conjuguée à la bile
Phase post-abs : à jeun, les acides gras sont fournis par d’autres organes, dégradés dans
le foie par b-oxydation et en partie transformés en corps cétoniques destinés aux tissus
extra-hépatiques.
Les acides aminés en excès peuvent être biotransformés avec libération d’ammoniac qui
se déroule dans le cadre du cycle de l’urée au sein du foie.
277
Phase post-abs :
Si les acides aminés ne sont pas mis en réserve, ils servent de substrat énergétique.
Les protéines commencent à se dégrader, en particulier dans le muscle.
-Les acides aminés glucoformateurs régénèrent du glucose (néoglucogenèse).
-Les acides aminés cétogènes génèrent des corps cétoniques.
Méthanol= alcool frelaté, sa consommation est mortelle/ lésions sévères, il s’agit d’alcool
transformé.
1. Absorption d’alcool
Abs rapide, mais la vitesse est impactée par diff paramètres :
-Absorption digestive rapide.
-Les boissons alcoolisées chaudes (vin chaud) ou contenant du CO 2 (vin mousseux) sont
encore plus rapidement absorbées.
-Un estomac vide accélère l’absorption… Un estomac abondant, surtout riche en lipide
ralentit l’absorption.
-Le pic de concentration sanguine d’éthanol s’observe 60 à 90 minutes après ingestion…
-L’alcool est rapidement réparti dans l’organisme: principalement dans le cerveau et les
muscles (peu dans le tissu osseux et le tissu adipeux).
278
1) Oxydation en acétaldéhyde (éthanal) grâce à l’alcool déshydrogénase (ADH) avec le
NAD+ comme coenzyme. L’acétaldéhyde est ensuite oxydé en acide acétique grâce à une
aldéhyde déshydrogénase.
2) Au besoin, l’éthanol peut être oxydé par le système microsomal MEOS (microsomal
ethanol oxydizing system) dépendant du cytochrome P450 en présence de NADPH +. Ce
système permet d’augmenter de 10% l’éthanol oxydé. Il se développe lorsque l’on boit
régulièrement de l’alcool.
→L’acide acétique est ensuite transformé en acétyl-CoA par l’acétate thiokinase…
Remarques
Cette dégradation suit une cinétique d’ordre 0 : la vitesse de d’oxydation est
indépendante de la quantité d’alcool prise et est constante de 0.15g / litre /heure.
Il existe une alcool déshydrogénase gastrique : lors d’un repas, le séjour de l’alcool dans
l’estomac est prolongé, ce qui se traduit par une dégradation plus importante que lors de
279
la prise d’alcool à jeun. Avec des aliments, il se diffuse en 1 à 3 heures dans le sang. À
jeun, il est assimilé en moins de 30 minutes.
3. Effets de l’alcool
280
Etat d’ivresse dépend de la qt alcool absorbée :
b) A long terme
Cirrhose du foie, problèmes liés à intoxication avec certains médoc
281
Le catabolisme de l’alcool conduit à la formation d’acétyl-CoA au sein du foie qui peut,
en cas de consommation chronique, être transformé en acides gras stockés sous forme
de TG.
Or, l’alcool inhibe également la sécrétion de lipoprotéines
• Les lipides synthétisés ne sont pas libérés dans la
circulation mais restent dans les hépatocytes!
• Stéatose modérée (5% des hépatocytes touchés)
• Foie gras (50% des hépatocytes touchés)
Ces lésions sont réversibles si la prise d’alcool est arrêtée
La fibrose :
Si l’intoxication par l’éthanol se poursuit, une réaction
immune peut se produire au cours de laquelle les
cellules d’Ito sont activées par des cytokines et se
transforment en fibroblastes.
Ceux-ci commencent à produire des protéines de la
matrice extracellulaire (surtout du collagène) qui se
déposent entre les lobules (encore intactes).
Cirrhose : irréversible !
Si l’intoxication par l’éthanol se poursuit encore la cirrhose hépatique
se développe:
La nécrose des cellules hépatiques altère l’architecture régulière des
lobules hépatiques et entraîne une insuffisance fonctionnelle
hépatique manifeste cliniquement.
L’accentuation de la fibrose entraîne une hypertension portale qui va
retentir sur tout le système porte en particulier sur les veines oesophagiennes avec
possibilité d’hématémèse (rejet de sang par la bouche), ascite (présence de liquide à
l'intérieur de la cavité abdominale) et de varices abdominales.
Les lésions de la cirrhose ne sont plus réversible => seule une transplantation peut
permettre la survie
282
Signes cliniques de la cirrhose :
Au nv du pancréas : pancréatite
Les enzymes pancréatiques (lipase, trypsine, chymotrypsine) sont produits normalement
sous forme de zymogènes inactifs dans les cellules des acini du pancréas (exogène). Ils
sont sécrétés puis transformés dans le duodénum afin d’éviter l’autodigestion.
Sous l’effet de l’alcool, ils peuvent être activés et transformés dans ces cellules
sécrétrices (au lieu du duodénum!)
Elles peuvent alors entraîner un processus d’autodigestion.
Epilepsie alcoolique :
Des crises comitiales surviennent fréquemment chez l'alcoolique, c'est la première cause
de crise d'épilepsie après 20 ans ; il existe différents types de crise.
- les crises au cours du sevrage;
283
- les crises contemporaines d'une intoxication aiguë massive;
- les crises secondaires à un autre antécédent neurologique notamment traumatique;
- les crises survenant au cours d'une encéphalopathie;
- enfin, l'alcoolisme chronique peut induire la survenue de crise généralisée tardive; c'est
l'épilepsie alcoolique proprement dite. Avant de s'arrêter à ce diagnostic il faudra
toujours rechercher une cause favorisante autre (contusion, hématome sous-dural,
néoplasie).
Encéphalopathie de Wernicke
due à déficit en thiamine (vit B1) à cause de la dénutrition importante.
Phase de début : aggravation des troubles digestifs (nausées-vomissements), altération
de l'état général avec amaigrissement souvent important,...
Phase d'état : 3 ordres de signes neurologiques sont associés à des degrés variables :
des troubles psychiques : confusion mentale, quelquefois ralentissement idéomoteur
avec hypersomnie.
troubles de la marche : marche instable, déséquilibre.
signes oculaires : nystagmus : symptôme fréquent précoce.
La pellagre
Il s'agit d'un syndrome carentiel complexe dont la carence en vitamine PP (acide
nicotinique) est un facteur essentiel ; c'est une complication rare de l'éthylisme
chronique favorisée par une dénutrition importante. Le diagnostic est uniquement
clinique avec une symptomatologie qui associe :
- une confusion mentale progressive;
- une rigidité extrapyramidale très importante;
- des signes digestifs : vomissements, mais surtout diarrhée chronique;
- des signes cutanés.
Polyneuropathie
Elle est secondaire à un mécanisme mixte de toxicité lié à l'éthylisme chronique et
surtout de carence nutritionnelle en particulier polyvitaminique (B 1, B2, PP). Elle touche
environ 10% des alcooliques.
Dans la forme habituelle, il s'agit d'une polyneuropathie sensitivomotrice d'installation
chronique, mais on peut observer une décompensation aiguë à l'occasion d'une infection
intercurrente, une diète alimentaire
4. Alcool et grossesse
La consommation d'alcool par la mère pendant la grossesse est une cause fréquente de
malformations congénitales, de perturbations du développement et de la croissance,
ainsi que de troubles du comportement. Le syndrome fœtal alcoolique entraîne pour
l'enfant des dommages graves inguérissables.
284
5. Traitements
2. L'ivresse pathologique
Le traitement peut faire appel aux neuroleptiques (sédatifs): tiapride
3. Coma éthylique
Le coma éthylique nécessite une prise en charge en milieu hospitalier avec surveillance
des différents paramètres (pouls, tension, respiration), remplissage vasculaire avec
rééquilibration hydroélectrolytique, apport vitaminique.
Le tiapride (un neuroleptique du groupe des benzamides) est utilisé dans des états
d'agitation psychomotrice, p. ex. comme traitement adjuvant dans des cures de sevrage
éthylique.
285
6. Intoxication par l’éthylène glycol
Présent ds l’antigel, liquide sucré attirant pour les enfants, animaux…
Toxicité en cas ingestion : mm mécanisme de dégradation de l’éthanol sauf que produit
final= acide oxalique qui provoque de la tachycardie et respi saccadée. Cristallisation de
l’ac oxalique ds les reins ce qui est mortel !
2c à soupe nécessaire pour être mortel !
286
E. Le foie comme usine de production
2. Le cholestérol
Plus de 90% de la biosynthèse de cholestérol a lieu dans le foie, soit environ 1 g/jour.
3. La bile
En tant que glande la plus important de l’organisme, le foie assure la production de bile
500 à 1000 ml/jour qui contient notamment les sels biliaires (glycocholate et
taurocholate) et du cholestérol.
4. Différentes hormones
-Angiotensinogène (clivé en angiotensine I par la rénine d’origine rénale)
-Kininogène (clivé par les kallicréines plasmatiques en kinines)
-Somatomédines (produites sous l’effet de la GH)
-Calciférol (le foie est responsable de certaines de ses étapes)
5. Créatine
La créatine est formée dans le foie puis envoyée dans la circulation sanguine aux
muscles. Elle sert de réserve d’énergie sous forme de créatine-phosphate dans le
muscle.
En cas d’exercice physique (et risque d’anaérobie), la créatine-phosphate stockée se
dégrade en créatine avec production d’une molécule d’ATP, ce qui permet au muscle de
continuer de fonctionner en anaérobie.
287
Elle est cyclisée de façon spontanée (non enzymatique) en créatinine, produit de déchet
excrété par les reins. C’est un paramètre de la fonction rénale.
1. Organe de stockage
Le foie a un rôle de stockage pour de nombreuses substances et quelques métaux. Ce
point est important pour la compréhension des maladies hépatiques.
Ce stockage est en défaut en cas de lésions hépatiques (cirrhose du foie).
A l’inverse, il existe une série de maladies de surcharge, au cours desquelles trop de
substances sont stockées dans le foie.
2. Organe de défense
Le foie peut être impliqué directement dans les processus immunitaires: si des bactéries
ou des débris cellulaires (érythrocytes vieillis) arrivent au foie, les macrophages actifs
(cellules de Kupffer), présents dans les sinusoïdes, peuvent les dégrader.
1. Biotransformation
Rendre les composés lipophiles plus hydrophiles afin de faciliter leur élimination au nv
rénal.
Si pas d’excrétion, alors accumulation des métabolites= toxiques !
Principal site de biotransfo : microsomes (fragments des membranes du RE) du foie, car
le foie a un débit très important : 1,5L/min.
Les hépatocytes ont aussi bc enz qui peuvent dégrader les médoc.
288
a) Phase 1 : fonctionnalisation
La plupart des médicaments sont oxydés par des enzymes de la famille des cytochromes
P450.
Mais d’autres sont également responsables de réactions de phase I :
•les monooxygénases à flavine qui s’attaquent aux amines primaires, secondaires et
tertiaires, ainsi qu’aux dérivés organiques soufrés ;
•les monoamine-oxydases, qui métabolisent les amines neurotransmetteurs, et
possèdent un rôle mineur dans le métabolisme des médicaments (voir MAO-A et MAO-
B);
•les alcool et aldéhyde déshydrogénases ;
•les estérases et les amidases.
b) Phase 2 : conjugaison
But : rendre encore plus hydrophile la mol
La phase II comporte les réactions de conjugaison, soit par
•l'acide glucuronique: glucuronoconjugaison catalysée par la UDP-glucuronyltransférase
289
L’acide glucuronique ainsi transféré peut se fixer sur un atome d’oxygène (O-
glucuronides), un atome d’azote (N-glucuronides) ou un atome de carbone (C-
glucuronides).
•le sulfate: sulfoconjugaison catalysée par des sulfotransférases;
•la glycine: glycoconjugaison catalysée par des acylases;
•le méthyle: catalysée par des méthyltransférases;
•l'acétate: acétylation catalysée par des N-acétyl transférases
•le glutathion: par la glutathion-S-transférase (important pour certains carcinogènes)
Ictère du nv-né
Cela est fréquent et sans conséquence chez le nouveau-né car il possède un très grand
nombre de globules rouges contenant de l'hémoglobine F (fœtale), globules qui doivent
être remplacés par des globules chargés d'hémoglobine A (adulte).
Le foie n'a parfois pas encore bien développé son équipement enzymatique* pour
transformer toute la bilirubine libre.
La conjugaison de la bilirubine à l'acide D-glucuronique est l'étape fondamentale du
catabolisme de la bilirubine.
-Défaut temporaire de maturation de la glucuronyl transférase hépatique.
-Accumulation de bilirubine libre.
Pour info :
La maladie de Crigler-Najjar se manifeste dès les premières heures de vie par un ictère
intense à bilirubine non conjuguée qui place d'emblée le nouveau-né atteint sous le risque
de développer une encéphalopathie bilirubinique gravissime. La maladie de Crigler-
Najjar est rare, et son incidence moyenne semble voisine de 1 pour 106 naissances :
environ 70 observations ont été publiées à ce jour.
On distingue deux types de maladie de Crigler-Najjar selon la réponse de
l'hyperbilirubinémie non conjuguée au traitement inducteur par le phénobarbital
(inducteur enzymatique):
type I ne répond pas au traitement et les enfants doivent rester sous photothérapie 10 à
12 heures par jour jusqu'à une éventuelle transplantation hépatique.
type II, le phénobarbital entraîne une diminution importante de l'hyperbilirubinémie
mettant ainsi l'enfant à l'abri des complications neurologiques (à la condition de
poursuivre ce traitement indéfiniment).
290
La maladie de Gilbert est une affection fréquente (incidence 3 % à 8 % dans la population
générale). Il s'agit plus d'un trait que d'une maladie car cette affection ne se traduit que
par des poussées ictériques survenant surtout lors d'épisodes infectieux et/ou de périodes
de jeûne.
2. Excrétion biliaire
Par les reins: substances hydrosolubles
Par la bile: substances liposolubles et fonctionnalisées (rendues plus hydrosolubles)
-Elles seront évacuées par l’intestin
-Voie utilisée après glucurono-sulfoconjugaison par la bilirubine, la plupart des hormones
stéroïdes mais aussi par les métaux lourds et de nombreux médicaments (source de
surdosage en cas de mauvais fonctionnement hépatique)!
291
On reconnait la diminution significative de la quantité d’albumine, ce qui traduit une
capacité limitée de synthèse par le foie. En revanche, les b- et surtout les g-globulines
sont en concentration plus élevée, car elles sont produites par d’autres cellules que les
hépatocytes et le foie ne peut plus les dégrader de façon suffisante.
-Albumine : Cette perturbation entraîne des conséquences plus tardives. En effet, elle a
une demi-vie plasmatique longue (15-19 jours). L’hypo-albuminémie est une
caractéristique d’une maladie hépatique chronique avancée. Comme cette protéine
majoritaire joue un rôle prédominant dans le niveau de pression osmotique, sa
diminution entraîne celle de la pression osmotique avec apparition d’oedèmes, voire
d’ascite.
*En ce qui concerne les enzymes hépatiques, on étudie l’activité de ces enzymes. Il s’agit
de valeurs de référence dont les limites peuvent varier d’un laboratoire à l’autre et
surtout, en fonction des méthodes de dosage utilisées.
292
Les substances excrétées dans la bile ne peuvent plus être
acheminées normalement et peuvent refluer dans le sang
-Augmentation de bilirubine conjugée
-Les acides biliaires en concentration augmentée solubilisent la
phosphatase alcaline et le g-glutamyl transpeptidase
(présentes dans les membranes plasmatiques des hépatocytes).
Les activités de ces enzymes (reflétant leur concentration
plasmatique) sont dès lors augmentées.
Le foie n’est pas l’unique source d’activité des phosphatases alcalines: elles sont
particulièrement abondante dans le tissu osseux.
Activité élevée chez l’enfant en croissance.
Valeurs normales:
< 160 U/I chez l’adulte
< 700 U/I chez l’enfant en croissance
La g-glutamyl-transpeptidase: g-GT
Le foie n’est pas l’unique source d’activité de la g-GT: elles est particulièrement
abondante dans le tissu rénal (tubules rénaux).
C’est l’indicateur le plus sensibles des altérations des voies biliaires:
En effet, dans le foie, la g-GT est surtout liée aux cellules épithéliales des canaux biliaires
-soumise en premier aux variations des concentrations en acides biliaires
-valeurs augmentées en cas de cholestase
Valeurs normales:
< 25 U/I
Peut s’élever jusqu’à 300 U/I en cas de cholestase
3. Exploration de la cytolyse
Les paramètres les plus importants pour le diagnostic des maladies hépatiques sont les
enzymes intracellulaires.
293
- Les enzymes membranaires comme la phosphatase alcaline et la g-GT sont
sensibles à la concentration en acides biliaires dans les canalicules biliaires. Ils
peuvent être solubilisés en cas de cholestase et sécrétés => activité augmente.
- La pseudo-cholinestérase est une enzyme sécrétée => son activité diminue en cas
de diminution de biosynthèse hépatique.
- Les enzymes intracellulaires ne se trouvent pas normalement dans le sang. Leur
concentration augmente dans le plasma en cas de cytolyse hépatique (lésions
hépatocytaires aiguës: hépatites (quelles que soient leur origine), lésions
toxiques (surdosage de médicaments comme le paracétamol), choc
traumatique, etc….
294
Table des matières
Présentation du cours...................................................................................................1
2 parties............................................................................................................................ 1
Examen ............................................................................................................................. 1
Objectifs ........................................................................................................................... 1
Importance de la bioch humaine ..................................................................................... 2
295
2. Régulation de la sécrétion gastrique ................................................................... 82
3. Régulation de la sécrétion pancréatique et biliaire ............................................. 84
4. La leptine .............................................................................................................. 87
E. Eau, électrolytes et éléments minéraux .................................................................. 87
1. Sodium, potassium et eau.................................................................................... 87
2. Calcium et phosphate ........................................................................................ 103
F. Croissance .............................................................................................................. 111
1. Somatotropine ou Growth Hormone (GH) ........................................................ 111
2. Hormones thyroïdiennes ................................................................................... 117
3. Androgènes ........................................................................................................ 117
4. Facteurs de croissance hématopoïétiques (EPO, TPO, GSF, GM-GSF) .............. 117
G. Reproduction ......................................................................................................... 121
1. Estrogènes et gestagènes: hormones sexuelles féminines ............................... 122
2. Androgène: hormones sexuelles mâles ............................................................. 130
3. Biosynthèse et catabolisme des hormones sexuelles ....................................... 133
4. Prolactine ........................................................................................................... 136
5. Ocytocine ........................................................................................................... 137
H. Cytokines ............................................................................................................... 138
1. Propriétés générales .......................................................................................... 138
2. Classification ...................................................................................................... 139
3. Effets moléculaires ............................................................................................. 140
4. Cytokines de l’immunité non spécifique............................................................ 140
5. Cytokines de l’immunité spécifique ................................................................... 142
6. Facteurs de croissance hématopoïétique .......................................................... 143
7. Facteurs de croissance non hématopoïétique................................................... 144
I. Médiateurs ............................................................................................................ 146
1. Propriétés générales .......................................................................................... 146
2. Eicosanoïdes ....................................................................................................... 147
3. Platelet activating factor (PAF) .......................................................................... 160
4. Monoxyde d’azote (NO) ..................................................................................... 161
5. Endothélines ...................................................................................................... 163
6. Histamine ........................................................................................................... 165
7. Bradykinine et kallidine ...................................................................................... 167
J. Neuromédiateurs................................................................................................... 168
296
1. Propriétés générales .......................................................................................... 168
2. Neuromédiateurs excitateurs ............................................................................ 171
3. Neuromédiateurs inhibiteurs............................................................................. 177
4. Neuromédiateurs à action complexe ................................................................ 180
297
3. Les différentes étapes de l’hémostase primaire ............................................... 247
4. Les partenaires de l’hémostase secondaire....................................................... 251
5. Les différentes étapes de l’hémostase secondaire............................................ 254
6. La fibrinolyse ...................................................................................................... 261
7. Le rôle central de la thrombine.......................................................................... 262
G. Structure et métabolisme des lipoprotéines plasmatiques .................................. 263
1. Introduction ....................................................................................................... 263
2. Structure des lipoprotéines plasmatiques ......................................................... 263
3. Métabolisme des lipoprotéines ......................................................................... 269
4. Résumé-conclusion ............................................................................................ 273
299