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Test Bank for Earth System History 4th Edition by Stanley

and Luczaj ISBN 1429255269 9781429255264


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Earth System History, 4th Edition, by Steven M. Stanley and John A. Luczaj

Test Bank, Chapter 05

1. (A) Sedimentary feature(s) that provide(s) detailed information about ancient streams
choked with sediment is/are known as preserved
A) deposits of halite and gypsum.
B) petroleum and natural gas.
C) bar of gravel and sand.
D) deposits of lakes and lagoons.
Ans: C

2. __________ is loose sediment that contains organic matter and accumulates because of
contact with the atmosphere instead of under water.
A) Nodule
B) Humus
C) Caliche
D) Soil
Ans: D

3. In soils, humus is destroyed by combining with


A) topsoil.
B) caliche.
C) oxygen.
D) aluminum.
Ans: C

4. In Nebraska, Oligocene and Miocene beavers lived in soil features called


A) nodules of caliche.
B) oxisoils.
C) fossil burrows.
D) unconformities.
Ans: C

Page 1
5. Evidence of freshwater lake deposits in geologic history does not come from
A) sediment grain size differences.
B) close association with marine sediments.
C) fish and other freshwater fossils.
D) associated river sediments.
Ans: B

6. The lithified, unsorted, heterogeneous material deposited by ancient glaciers is called


A) till.
B) tillite.
C) moraine.
D) outwash.
Ans: B

7. The alternating layers of coarse and fine sediment that typically accumulate in glacial
lakes are called
A) moraines.
B) outwashes.
C) dropstones.
D) varves.
Ans: D

8. Among coarse-grained deposits of ancient deserts and arid basins, the sedimentary
structure called __________ is characteristic of sand dunes.
A) debris flows
B) braided stream deposits
C) trough cross-stratification
D) varves
Ans: C

9. Most alluvial fans include broad deposits of coarse, cross-stratified sediments laid down
in a complex network of channels, which originate in
A) sand dunes.
B) debris flows.
C) playa lakes.
D) braided streams.
Ans: D

Page 2
10. A key characteristic of meandering streams that is NOT a key characteristic of braided
streams is
A) the development and preservation of multiple channels.
B) occurrence in gently sloping terrain far from uplands.
C) that they are overloaded or choked with sediments.
D) transportation of mostly gravel and sand and very little silt or clay.
Ans: B

11. Meandering river sediments that accumulate inside of a river bend form a __________
deposit.
A) backswamp
B) flood plain
C) point-bar
D) natural levee
Ans: D

12. In the coarse-to-fine vertical sequence in meandering stream deposits, the __________
lie above the point-bar deposits.
A) channel deposits
B) flood plain sediments
C) natural levee deposits
D) channel gravels
Ans: B

13. Many preserved sedimentary cycles of meandering stream deposits are actually partial
cycles because of
A) deep cutting by a younger channel.
B) sinking or subsiding relative to surrounding terrain.
C) the change from meandering to braiding channels.
D) the development of natural levees.
Ans: A

14. Sedimentary deposits in front of a moraine, which consist of well-stratified layers of


gravel, cross-bedded sand, and mud, are called
A) outwash.
B) tillite.
C) dropstones.
D) varves.
Ans: A

Page 3
15. __________ beds, which consist largely of sand and silt, are nearly horizontal, except
where they are locally cross-bedded.
A) Delta-front
B) Delta-plain
C) Prodelta
D) Distributary channels
Ans: B

16. As a delta progrades, deposits of the __________ will lie directly on top of deposits of
the prodelta.
A) delta-plain
B) prodelta
C) delta-front
D) distributary channels
Ans: C

17. In a river-dominated delta, the site of functioning distributary channels is called the
A) active lobe.
B) abandoned lobe.
C) bird-foot delta.
D) river-dominated delta.
Ans: A

18. __________ are waves and shallow currents that flow along the coast and sweep sand
parallel to the shoreline.
A) Barrier island-lagoon complexes
B) Longshore currents
C) Tidal deltas and tidal flats
D) Deltaic cycles
Ans: B

19. An example of a depositional environment found along the shores of lagoons is a


A) barrier island-lagoon complex.
B) tidal delta.
C) tidal flat.
D) river-dominated delta.
Ans: C

Page 4
20. When a barrier island-lagoon complex progrades, ___________ deposits are formed on
top of sediments of the lagoon.
A) barrier beach
B) tidal-flat and marsh
C) tidal delta
D) tempestite
Ans: B

21. The pile of reef debris that has fallen from the steep, wave-swept reef front is called
A) a reef flat.
B) patch reefs.
C) a talus.
D) an atoll.
Ans: C

22. A typical coral atoll emerges as the


A) associated volcano rises from the sea floor.
B) volcano becomes extinct and starts to subside.
C) volcano violently resumes eruptions.
D) oceanic plate subsides and with it, the volcanic island.
Ans: D

23. Knobby, intertidal structures formed by cyanobacteria are called


A) stromatolites.
B) patch reefs.
C) organic reefs.
D) carbonate platforms.
Ans: A

24. The uppermost layer of a complete, river-dominated deltaic cycle is composed of


sediments formed in the __________ environment.
A) prodelta
B) delta-front
C) delta-plain
D) marsh
Ans: D

Page 5
25. Sandy storm-produced beds in quiet-water shelf deposits are called
A) tidal deltas.
B) talus.
C) tempestites.
D) turbidites.
Ans: C

26. ___________ occur in lagoons behind elongate reefs.


A) Patch reefs
B) Barrier reefs
C) Fringing reefs
D) Atolls
Ans: A

27. Cooling of seawater in contact with the atmosphere increases the concentration of
dissolved
A) carbonic acid.
B) calcium carbonate.
C) cyanobacteria.
D) clay minerals.
Ans: A

28. A graded bed formed by the flow of dense sediment-charged water moving down a
slope into deeper water is known as a
A) turbidite.
B) turbidity current.
C) calcareous ooze.
D) pelagic sediment.
Ans: A

29. Above depths of 4000 meters, the dominant low-latitude sediment on the sea floor is/are
A) calcareous ooze.
B) siliceous ooze.
C) reef talus.
D) turbidites.
Ans: A

Page 6
30. The position of the major deep-sea fans of the world is dependent on the
A) depth of the abyssal plain.
B) slope of the continental rise.
C) location of submarine canyons.
D) proximity to a major desert area.
Ans: C

Page 7
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V

Le 29 août [1841, à Paris]. [46] — Vous voulez que j’écrive mes


impressions, que je revienne à l’habitude de retracer mes journées :
pensée tardive, mon ami, et néanmoins écoutée. Le voilà ce
mémorandum désiré, ce de moi à vous dans le monde, comme vous
l’avez eu au Cayla : charmante ligne d’intimité, sentier des bois,
mené jusque dans Paris. Mais je n’irai pas loin dans le peu de jours
qui me restent ; rien que huit jours et le départ au bout. Ce point de
vue final m’attriste immensément, et je ne sais voir autre chose.
Comme le navigateur au terme de la mer Vermeille, je ne puis m’ôter
de là. O ma traversée de six mois, si étrange, si diverse, si belle et
triste, si dans l’inconnu, qui m’a tant accrue d’idées, de vues, de
choses nouvelles qui ont laissé tant à dire et à décrire ! Mais je n’ai
pas tenu de journal. Qui devait le lire ? Que penser à faire si
quelqu’un ne se plaît à ce que l’on fait ? Sans cet intérêt ma pensée
n’est qu’une glace sans tain. Du temps de Maurice, je réfléchissais
toutes choses ; c’était par lui, associé à mon intelligence, frère et ami
de toutes mes pensées. Un signe de désir, un mot de dilection,
suffisaient pour me faire écrire à torrents. Qu’il était influent sur moi
et que l’influence était belle ! Je ne sais à quoi la comparer : au vin
de Xérès, qui vivifie, exalte, sans enivrer.
[46] Cahier déjà imprimé dans les Reliquiæ, 1855.

Ce soir, je me retrouve un peu sous ces impressions que je


croyais perdues ; mais, je vous l’ai dit, je ne saurais parler que du
malade, pauvre jeune homme qui ne se doute pas de l’intérêt qu’il
m’inspire et du mal qu’il me fait en toussant. O vision si triste et si
chère ! D’où vient cela, d’où vient qu’il est des souffrances qu’on
aime ? dites, Jules, vous qui expliquez tant de choses à mon gré. Le
grand M. de vis-à-vis vous a trouvé bien aimable ; vous étiez en
verve ce soir, mais, plus ou moins, votre conversation abonde
d’esprit, d’éclat, de mouvement. Elle monte, s’étend, se joue dans
mille formes, sous une forme inattendue, magnifique feu d’artifice.
« Le beau parleur ! » a dit ce grand monsieur, en saluant la Baronne
qui a confirmé d’un sourire, ajoutant : « Ne croyez pas qu’il pense
tout ce qu’il dit. » C’était sans doute au sujet de saint Paul, et pour
écarter le soupçon d’hérésie que vous avez encouru en discourant
mondainement sur cet apôtre. Que je voudrais aussi ne pas vous
croire ! Bonne nuit ; je vais dormir, je vais chercher mes songes gris
de perle. Et à propos, pourquoi a-t-on ri lorsque j’ai comparé les
vôtres au son de la trompette ? Il y a donc là-dessous quelque
signification singulière, de ces sous-entendus de langage que je
n’entends pas ? Ce qui m’arrive souvent. On donne dans le monde
de doubles sens aux choses les plus simples, et qui n’est pas averti
s’y trompe. Quand je vois rire, allons, je suis au piége ; cela me
donne à penser, mais rien qu’un moment par surprise. A quoi bon
s’arrêter sur des complications ?
La charmante m’a dit : Nous causerons demain. Ce qui promet
d’intimes confidences. Quand les sources d’émotions ont coulé,
quand le cœur est plein, c’est sa façon d’en annoncer l’ouverture.
Nous causerons demain. Nous nous embrassons là-dessus.
Chacune va à son sommeil et je ne sais si on attend le jour pour
causer. Une tête agitée fait bien des révélations à son oreiller.

1er septembre ou dernier août, je ne sais ni ne m’informe du jour.


— Ce vague de date me plaît comme tout ce qui n’est pas précisé
par le temps. Je n’aime l’arrêté qu’en matière de foi, le positif qu’en
fait de sentiments : deux choses rares dans le monde. Mais il n’a
rien de ce que je voudrais. Je le quitte aussi sans en avoir reçu
d’influence, ne l’ayant pas aimé, et je m’en glorifie. Je crois que j’y
perdrais, que ma nature est de meilleur ordre restant ce qu’elle est,
sans mélange. Seulement j’acquerrais quelques agréments qui ne
viennent peut-être qu’aux dépens du fond. Tant d’habileté, de
finesse, de chatterie, de souplesse, ne s’obtiennent pas sans
préjudice. Sans leur sacrifier, point de grâces. Et néanmoins je les
aime, j’aime tout ce qui est élégance, bon goût, belles et nobles
manières. Je m’enchante aux conversations distinguées et sérieuses
des hommes, comme aux causeries, perles fines des femmes, à ce
jeu si joli, si délicat de leurs lèvres dont je n’avais pas idée. C’est
charmant, oui, c’est charmant, en vérité (chanson), pour qui se
prend aux apparences ; mais je ne m’en contente pas. Le moyen de
s’en contenter quand on tient à la valeur morale des choses ? Ceci
dit dans le sens de faire vie dans le monde, d’en tirer du bonheur, d’y
fonder des espérances sérieuses, d’y croire à quelque chose. Mmes
de *** sont venues ; je les ai crues longtemps amies, à entendre
leurs paroles expansives, leur mutuel témoignage d’intérêt, et ce
délicieux ma chère de Paris ; oui, c’est à les croire amies, et c’est
vrai tant qu’elles sont en présence, mais au départ, on dirait que
chacune a laissé sa caricature à l’autre. Plaisantes liaisons ! mais il
en existe d’autres, heureusement pour moi.
… Ce que je ne comprends pas dans cette femme, c’est qu’elle
ait pu s’attacher à ce Mirabeau que vous nous avez dépeint. Mais
l’a-t-elle cru ce qu’il est ou est-il bien ce qu’on en dit ? Le monde est
si méchant, on s’y plaît tant à faire des monstruosités ! Il y a aussi de
véritables monstres d’hommes. Quoi qu’il en soit du docteur
irlandais, il ne voit pas un malade en danger qu’il ne lui parle d’un
prêtre, et il est lui-même exact observateur des lois de l’Église.
Accordez cela avec sa réputation. Pourquoi encore, avec tant
d’audace, paraît-il timide et embarrassé devant nous trois, comme
M. William ? Il rougit autant et son regard rentre encore plus vite.
Est-ce là ce fougueux Jupiter [47] ? Je n’y connais rien peut-être :
oui, l’énigme du monde est obscure pour moi. Que d’insolubles
choses, que de complications ! Quand mon esprit a passé par là,
quand j’ai longé ces forêts de conversations sans trouée, sans issue,
je me retire avec tristesse, et j’appelle à moi les pensées religieuses
sans lesquelles je ne vois pas où reposer la tête.
[47] Un peu plus tard, il m’est venu des idées plus
étendues sur cet homme très peu connu, profond et
fermé.
(Note du Ms.)

Qu’alliez-vous faire dimanche à Saint-Roch ? Était-ce aussi pour


vous y reposer ? On a fait bien des investigations là-dessus. Peine
perdue. Que découvrir sur l’incompréhensible ? Dieu seul vous
connaît. Oui, vous êtes un palais labyrinthe, un dérouteur, et, sans
ce côté qui vous liait à Maurice, et où luit pour moi la lumière dans
les ténèbres, je ne vous connaîtrais pas non plus ; vous me feriez
peur. Et cependant vous avez l’âme belle et bonne, honnête,
dévouée, fidèle jusqu’à la mort, une vraie trempe de chevalier, et ce
n’est pas seulement au dedans.

Le 3. — J’ai commencé Delphine, ce roman si intéressant, dit-on.


Mais les romans ne m’intéressent guère, jamais ils ne m’ont moins
touchée. Est-ce par vue du monde et du fond qui les produit, ou par
étrangeté de cœur ou par goût de meilleures choses ? Je ne sais,
mais je ne puis me plaire au train désordonné des passions. Il y a
dans cet emportement quelque chose qui m’épouvante comme les
transports du délire. J’ai peur, horriblement peur de la folie, et ce
dérangement moral qui fait le roman en détruit le charme pour moi.
Je ne puis toucher ces livres que comme à des insensés, même
l’Amour impossible. De tous les romanciers, je ne goûte que Scott. Il
se met, par sa façon, à l’écart des autres et bien au-dessus. C’est un
homme de génie et peut-être le plus complet, et toujours pur. On
peut l’ouvrir au hasard, sans qu’un mot corrupteur étonne le regard
(Lamartine). L’amour, chez lui, c’est un fil de soie blanche dont il lie
ses drames. Delphine ne me paraît pas de ce genre. Le peu que j’ai
vu présage mal, et j’y trouve un genre perfide : c’est de parler vertu,
c’est de la mener sur le champ de bataille en épaulettes de capitaine
pour lui tirer, sous les yeux de Dieu, toutes les flèches de Cupidon.
Mme de Staël ne cesse de faire mal et de prêcher bien. Que je
déteste ces femmes en chaire et avec des passions béantes ! Cela
se voit dans les romans, et on dit aussi dans le monde : le grand
roman ! On m’en ouvre chaque jour quelques pages. Étranges
connaissances ! Est-ce bon ? Peut-être pour l’étendue des idées,
pour l’intelligence des choses. J’observe sans attrait, sans me lier à
rien, et cette indépendance d’esprit préserve de mauvaise atteinte.
Journée variée comme la température, ciel de salon, gris et bleu,
traversé de vapeurs brillantes. Ces teintes de la vie, qui les pourrait
peindre ? Ce serait un joli tableau et que je donnerais à faire à M.
William, l’artiste idéal. Je lui crois beaucoup de rêverie dans l’âme, et
l’amour passionné du beau, une nature tendre, ardente, élevée, qui
présage l’homme de marque. J’apprécie fort M. William sur ce que je
vois et sur ce que vous dites, vous, le jugeur. Mais surtout j’aime
cette candeur de cœur que vous dites encore d’un charme si rare
dans le monde. Vous l’aviez trouvée aussi à Maurice. Tout me
ramène à lui, je lui fais application de toute belle chose. Combien je
regrette que M. William ne l’ait pas connu et qu’il n’ait pas fait son
portrait ! Nous y perdons trop. Quelle ressemblance ! comme ce
beau talent eût saisi cette belle tête !
Je reviens de la rue Cherche-Midi, mon chemin d’angoisses.
Hélas ! que cette maison indienne m’est triste, et cependant il y a
quelque chose qui fait que j’y vais : il y a sa femme, toute couverte à
mes yeux de ce nom. Plus rien à dire.
Soirée musicale, artiste italien, grands chants et chansonnettes,
le tout d’heureux effet sur ma chère malade, qui est, au demeurant,
facilement contente. Aussi je me méfie un peu de ses jugements, qui
ne sont que des sensations bienveillantes. Elle perçoit par le cœur,
et cette transposition de facultés…

Le 8. — Il est mort, le jeune malade, hier soir à onze heures. Il


est mort ! Je savais qu’il allait mourir ; j’avais toujours cette pensée
devant moi comme un fantôme, et me voilà interdite. Oh ! toujours la
mort nous étonne, et celle-ci soulève en moi tant de souvenirs
accablants ! Le genre de maladie, cette belle tête, les détails que j’ai
recueillis sur sa bonté, sa douceur, son attrayant, ce je ne sais quoi
de certaines natures à magnétiser tout le monde, l’affection de son
valet de chambre, sa fin chrétienne et pieuse : tout cela est d’une
ressemblance touchante. Je voudrais être la sœur de Charité qui a
reçu son dernier soupir. Que de fois j’ai rêvé d’être sœur de Charité,
pour me trouver auprès des mourants qui n’ont ni sœur ni famille !
Leur tenir lieu de ce qui leur manque d’aimant, soigner leurs
souffrances et tourner leur âme à Dieu, oh ! la belle vocation de
femme ! J’ai souvent envié celle-là. Mais ni celle-là ni une autre :
toutes seront manquées. Il manque beaucoup de ne se vouer à rien.
Il semble que le bonheur soit dans l’indépendance, et c’est le
contraire.

Le 10. — On a renvoyé Delphine, avant que je l’aie achevé de


lire. Je n’en suis pas fâchée. Les livres, c’est cependant ma passion
intellectuelle ; mais qu’il en est peu de mon goût, ou que j’en connais
peu ! Ainsi des personnes. On n’en rencontre que bien rarement qui
vous plaisent. Vous et Maurice êtes toujours mes préférés. Je vous
vois au-dessus de tout ce que je vois. Vous êtes les deux hommes
qui me contentez le plus pleinement l’esprit. Oh ! s’il ne vous
manquait une chose ! et qu’en cela je souffre et souvent ! Chaque
fois qu’il en est question, on fait après votre départ le relevé de vos
principes et de vos paroles avec un blâme d’autant plus pénible que
je ne puis pas l’écarter. Bien loin de là, je le donne dans ma
conscience. La conscience agit souvent à contre-cœur. Non, je ne
puis entendre des choses qui lui font mal et qui vous font tort. J’ai
entendu quelqu’un vous traiter de fou à ce sujet. Vous vous
aventurez, dit-on, étrangement dans les questions religieuses. Je ne
vous les vois pas aborder que je n’éprouve les transes de cette mère
d’un fils aveugle, lancé sur l’Océan. Pardon de la comparaison, mon
cher Jules, je la reprends. Certes, vous ne manquez pas de vue,
hormis de celle de la foi.

Le 16. — Rien que la date. J’écrirai demain. Cœur triste ce soir


et tête lasse.
Le 17. — Ce que j’aurais dit hier, je ne le dis pas aujourd’hui. Je
vous ai vu, nous avons causé, cela suffit au dégagement du cœur, à
la délivrance de la tête, ce poids fatigant de sentiments et de
pensées que nul autre que vous ne pouvait recevoir. Me voilà
soulagée, mais je souffre de ce que j’ai mis au jour.
… O fin de tout ! fin de toutes choses et toujours des plus chères,
et sans cause connue souvent pour les sentiments du cœur, que par
je ne sais quel dissolvant qui s’y mêle. En s’unissant, il entre le grain
de séparation. Cruelle déception pour qui croyait aux affections
éternelles ! Oh ! que j’apprends ! mais la science est amère.
… Qui me restera ? Vous, ami de bronze. J’ai toujours cherché
une amitié forte et telle que la mort seule la pût renverser, bonheur
et malheur que j’ai eu, hélas ! dans Maurice. Nulle femme n’a pu ni
ne le pourra remplacer ; nulle, même la plus distinguée, n’a pu
m’offrir cette liaison d’intelligence et de goûts, cette relation large,
unie et de tenue. Rien de fixe, de durée, de vital dans les sentiments
des femmes ; leurs attachements entre elles ne sont que de jolis
nœuds de rubans. Je les remarque, ces légères tendresses, dans
toutes les amies. Ne pouvons-nous donc pas nous aimer
autrement ? Je ne sais ni n’en connais d’exemple au présent, pas
même dans l’histoire. Oreste et Pylade n’ont pas de sœurs. Cela
m’impatiente quand j’y pense, et que vous autres ayez au cœur une
chose qui nous y manque. En revanche, nous avons le dévouement.
Une belle voix, la seule agréable que j’aie entendue de ces voix
des rues de Paris, si misérables et boueuses. L’abjection de l’âme
s’exprime en tout.
… En général, nous sommes bien mal élevées, ce me semble, et
tout contrairement à notre destinée. Nous qui devons tant souffrir, on
nous laisse sans force ; on ne cultive que nos nerfs et notre
sensibilité, et en sus la vanité ; la religion, la morale pour la forme,
sans la faire passer comme direction dans l’esprit. Cela fait mal à
voir, pauvres petites filles !
Le 22. — Rien ne me choque plus rudement que l’injustice, que
j’en sois ou non l’objet. Je souffre d’une manière incroyable rien qu’à
voir donner raison à un enfant qui a tort et vice versâ. Le moindre
renversement de la vérité me déplaît. Cette susceptibilité est-elle un
défaut ? Je ne sais. Personne ne m’a jamais avertie de rien. Mon
père m’aime trop pour me juger, pour me trouver aucune
imperfection. Il faut un œil ni trop loin ni trop près pour bien
distinguer une âme et voir ses défauts. Vous, Jules, êtes à parfaite
distance pour me voir et ce qui me manque. Il doit me manquer
beaucoup. Je veux vous demander cela avant de nous quitter ; je
veux avoir vos observations que je tiendrai comme une preuve de
votre affection. On se doit de perfectionner ce qu’on aime. On le
veut, on en parle même mal ou mal à propos…

Le 27. — Écrire des lettres de deuil, en lire et concerter avec ce


pauvre M. de M…, qui n’en peut plus à lui seul sous tant d’affaires et
de peines, c’est mon emploi de temps et de cœur depuis quelques
jours, aux dépens de mon Mémorandum. La mort de M. de Sainte-
M… accroît tellement le poids des peines de notre affligé, que je
demeure tant que je puis auprès de lui comme aide ou diversion.
Bien souvent je surprends des larmes dans ses yeux, qu’il détourne
de sa femme pour ne pas se trahir. Le terrible secret, qu’une mort
dans le cœur vis-à-vis du cœur que cette mort doit frapper ! Marie
est incapable en ce moment de supporter un tel coup. Je ne sais
tout ce qu’on peut craindre pour elle à cette annonce, même en
meilleur état de santé. Que deviendra-t-elle en apprenant qu’elle a
perdu son père, si bon, si aimable, si digne d’être aimé ? Tout ce
qu’il y avait en lui d’attachant va la saisir éperdument comme les
étreintes d’un fantôme. Elle en aura des épouvantes de tendresse,
ne verra que de quoi se désoler et se trouver, par cette mort, la plus
malheureuse des filles. Au fond, elle tenait à son père, et ce fond est
si excellemment tendre ! Elle n’a jamais méconnu les qualités
distinguées de son père, son élévation d’âme, de cœur,
d’intelligence. L’homme rare par tous ces endroits ! Par sa droiture
de principes, sa raison forte, son amabilité, sa religion éclairée.
J’aimais cette piété franche, gaie, vive, toute militaire, l’homme des
camps dans le service de Dieu, et que la foi avait entièrement
dompté. Maurice me l’avait dit, et je l’ai vu de près. Il avait dû y avoir
là un Othello, un caractère fort et terrible. Certains traits de violence
l’attestent et le trahissaient encore quelquefois ; mais en général cet
homme était si contenu, que, pour qui le connaissait, c’était un bel
exemple de la puissance morale. Et puis, qu’il était bon, doux, facile
à vivre ! C’est là, dans son intérieur, dans ce coin sans draperie, qu’il
se faisait bien voir, et de façon à se faire aimer beaucoup. Il
m’appelait sa fille, et je lui donnais aussi bien tendrement le nom de
père. Hélas ! que sert de multiplier ses affections ? C’est se préparer
des deuils. Je regrette bien profondément M. de Sainte-M… Sa
mémoire me sera toujours en vénération et pieuse tendresse,
comme un saint aimé.

Le 2 octobre. — Au retour de notre pose au Palais-Royal, je me


repose dans ma chambre et dans le souvenir de notre entretien. Une
femme a dit que l’amitié, c’était pour elle un canapé de velours dans
un boudoir. C’est bien cela, mais hors du boudoir, pour moi, et haut
placé sur un cap, par-dessus le monde. Cette situation à part de tout
me plaît ainsi.

Le 3. — Détournée hier sur mon cap. Je ne reprends mon journal


que pour le clore, n’ayant plus liberté d’écrire en repos. C’est
dimanche aujourd’hui ; heureusement j’ai puisé du calme et de la
force à l’église, pour soutenir un assaut accablant.
VI

[1842, à Rivières.] — Je n’écris plus depuis quelque temps, mais


il est des jours qu’on ne veut pas perdre, et je veux retrouver celui-ci
si rempli d’émotions et de larmes. O puissance des lieux et des
souvenirs ! C’est ici, c’est à R… qu’il était venu souvent dans les
vacances, joyeux étudiant, bondissant dans les prés, franchissant
les cascades avec les enfants du château. Nous avons rappelé ce
temps et parlé de lui, intimement et sans fin, avec cette bonne,
tendre et parfaite Mme de R… qui pleurait. Qu’il m’avait tardé de la
voir pour ce que nous venons de faire, parler de Maurice ! Il y a pour
moi là dedans une jouissance de douleur, un bonheur dans les
larmes inexprimable. Mon Dieu, que j’ai peu vécu parmi les vivants
aujourd’hui ! Et ce qui m’a fort touchée encore, c’est de voir une
caisse où il y a son nom, une caisse de collége où il mettait des
livres de moitié avec le petit G…, précieusement conservée en ce
souvenir à R…, on m’en a demandé le don. Il y a de ces simples
choses qui pénètrent l’âme.
Ouvert par hasard un album où j’ai trouvé la mort de Maurice,
mort répandue partout. J’ai été bien touchée de la trouver là, sur ces
pages secrètes, dans un journal de jeune fille, dans un fond de
cœur : hommage inconnu et le plus délicat qui soit offert à Maurice.
Que cette parole est vraie : il était leur vie ! Tous ceux qui nous ont
compris la diront. Il est de ces existences, de ces natures de cœur
qui fournissent tant à d’autres qu’il semble que ces autres en
viennent. Maurice était ma source ; de lui me coulait amitié,
sympathie, conseil, douceur de vivre par son commerce intellectuel
si doux, par ce de lui en moi qui était comme le ferment de mes
pensées, enfin l’alimentation de mon âme. Ce grand ami perdu, il ne
me faut rien moins que Dieu pour le remplacer.
Espérer ou craindre pour un autre est la seule chose qui donne à
l’homme le sentiment complet de sa propre existence.

[31 décembre, au Cayla.] — C’était ma coutume autrefois de finir


l’année mentalement avec quelqu’un, avec Maurice. A présent qu’il
est mort, ma pensée reste solitaire. Je garde en moi ce qui s’élève
par cette chute du temps dans l’éternité. Un dernier jour, que c’est
solennellement triste !
TABLE

Pages.
Avertissement I
Journal d’Eugénie de Guérin 1
I (15 novembre 1834-13 avril 1835) 3
II (14 avril-5 décembre 1835) 59
III (mars-mai 1836) 105
IV (mai-juin 1837) 119
V (26 janvier-19 février 1838) 143
VI (19 février-3 mai 1838) 161
VII (3 mai-29 septembre 1838) 199
VIII (10 avril-25 mai 1839) 247
IX (21 juillet 1839-9 janvier 1840) 275
X (9 janvier-19 juillet 1840) 327
XI (26 juillet-29 août 1840) 391
XII (1er novembre-31 décembre 1840) 409
Fragments 419

PARIS. — IMPRIMERIE DE J. CLAYE, RUE SAINT-BENOIT, 7.


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MADAME SWETCHINE
JOURNAL DE SA CONVERSION, MÉDITATIONS ET PRIÈRES. 1
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PARIS. — J. CLAYE, IMPRIMEUR, 7 RUE SAINT-BENOIT.


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