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Solution Manual:
https://testbankpack.com/p/solution-manual-for-software-engineering-a-
practitioners-approach-8th-edition-pressman-maxim-0078022126-
9780078022128/
1. How does software differ from the artifacts produced by other engineering
disciplines?
Software is developed, not manufactured. Software does not wear out. Most
software is custom built, not assembled out of components.
3. Explain what is wrong with the notion that computer software does not
need to evolve over time.
Answer (Section1.1):
Voici ce qui me fut conté, par une amie à cheveux blancs qui
s’est retirée à la campagne et fait apprendre le catéchisme à des
enfants barbouillés. Il est bon de dire que cette femme n’est pas plus
croyante que moi ; le catéchisme n’est donc que l’occasion
d’enseigner la morale commune, enfin de débarbouiller les esprits.
Flèche de tout bois, tous les travaux avec un seul outil, c’est la loi de
campagne. Je transcris maintenant l’histoire.
Un enfant de vagabonds, fixés pour un temps dans les Creutes,
qui sont des grottes de ce pays-là, fait retentir un jour la sonnette.
« Que veux-tu, petit homme ? » — « Je veux qu’on m’apprenne ma
prière et mon catéchisme. » C’était le jour ; il prend place. On lui
apprend le signe de la croix. « A quoi que ça sert ? » Discours.
« C’est le signe de Jésus mis en croix pour avoir enseigné l’égalité,
la justice, l’amour, le pardon des injures. Le signe est pour rappeler
ces choses, dans le moment où l’on va se laisser emporter par la
colère, ou la vengeance, ou la haine, ou le mépris. C’est comme si
l’esprit du Juste mis en croix venait alors au secours. » Enfin tout ce
que peut dire du signe de la croix quelqu’un qui n’en use point.
Une semaine passe. On s’entretient de la colère, toujours à
propos du catéchisme. Et l’un des enfants, assez prompt à
remarquer les faiblesses d’autrui, de dire : « C’est Michel (ce petit
vagabond) qui est coléreux. Hier, il poursuivait André, tenant dans sa
main une grosse pierre, et disant : je te tiens, tu n’iras pas jusqu’à ta
maison. Mais voilà (se moquant), voilà qu’il s’arrête tout à coup, et,
avec sa pierre, fait le signe de la croix, et jette sa pierre, disant à
André qu’il n’aie pas peur, et qu’il peut rentrer chez lui. »
J’avais traversé des étendues neigeuses, où l’on ne voyait pas la
trace d’une voiture, je chauffais mes pieds au feu, et j’entendais
cela. Tolstoï a saisi toutes ces harmonies. Le petit vagabond n’était
plus revenu ; ainsi l’histoire n’avait pas de suite. Il se fit donc un
silence, et tous les dieux passèrent.
Il faut déjà une science profonde pour comprendre que les
passions, et leurs preuves si vives, dépendent des mouvements du
corps, et que, pour dénouer la colère, il suffit de dénouer les poings.
Mais qui croira, au premier moment, qu’il est plus maître de sa main
que de sa pensée ? C’est pourtant ainsi. N’essayez point d’abord
d’être juste en pensée à l’égard de votre ennemi, mais desserrez
vos dents d’abord, ouvrez vos mains, pliez les genoux, inclinez la
tête. Car la vie s’étrangle elle-même, avant d’étrangler l’autre. Et
c’est ainsi, par gymnastique d’abord, que la pensée réduit les
passions ; alors seulement les idées reprennent leur sens humain.
Mais, si l’effet est visible, les causes sont naturellement cachées. De
là cette croyance, vieille comme le Temps, que des gestes rituels
évoquent l’esprit de vérité, et qu’il vient du dehors comme l’ange. Et
voilà le miracle, essentiellement ; car il est vrai qu’un geste change
tout. Si tu veux concevoir la paix, pose d’abord tes armes.
XXVI
DES SIGNES
Noël n’est pas un soir ni une fin. Noël est une aurore et un
commencement. Cette messe est à minuit et célèbre un enfant.
Cependant l’hiver a commencé ; la neige ensevelit l’automne ; les
arbres montrent leurs squelettes dépouillés ; le vent du nord
descend sur la terre. Mais l’œil voit d’autres signes ; le ciel se creuse
par ces légères architectures de la forêt ; la lumière est comme
délivrée ; la neige double le ciel. Sur les bourgeons du marronnier
j’ai touché une sève visqueuse. Les astronomes de leur côté
mesurent ce solstice traînant ; le soleil a fini de descendre. Ainsi tous
les signes s’accordent, et la jeune Espérance est fêtée justement
quand il faut.
Les anciens peuples avaient tous des danses réglées qui
figuraient les choses du ciel et les saisons ; c’est ainsi qu’ils se
souvenaient ; c’est ainsi qu’ils se persuadaient eux-mêmes. On dit
souvent là-dessus que ces danses figuraient la mythologie ; mais je
suis assuré au contraire que la mythologie fut un commentaire de
ces danses, qui premièrement exprimèrent le rapport de l’homme à
la nature des choses, tout à fait de la même manière que le chant
des oiseaux raconte le printemps. Ainsi l’ancien culte fut d’abord en
action, et absolument vrai. C’est de là que les hommes prirent leurs
idées. Je veux bien que penser ce soit, selon un mot connu, se
retenir d’agir ; mais je dirais plutôt que penser c’est s’arrêter de
danser, ou bien regarder danser. Car il faut un objet à nos pensées
comme telles ; il faut un autre monde, solide comme le monde,
image du monde, et autre que le monde. La première contemplation
fut danse, et la première réflexion fut contemplation de la danse.
Pensez-y avec suite. On ne peut compter sans les noms de
nombre ; mais comment nommer les nombres avant d’avoir
compté ? Cherchez d’un autre côté ; le nombre fut sans doute une
abstraction de la danse, et autrefois sacré, comme la danse.
Le détail échappe. Mais posons seulement que l’accord des
signes fut toujours adoré. On peut comprendre alors cette
mythologie universelle, où la forme humaine représente une partie
ou un aspect de la nature inanimée. Si la danse est la plus ancienne
vérité, tout s’explique ; et aussi comment l’ordre de la nature fut
naturellement exposé sous la forme d’un récit légendaire. La
légende fit la première explication de la danse. Comment expliquer
autrement ce sens des mythes, qui se retrouve et se redouble
jusque dans leurs derniers replis ? La fête fut d’abord juste, non
moins juste que le chant des oiseaux. Elle exprima l’ordre universel.
Les récits que l’on en tira furent gouvernés par ces gestes
infaillibles ; aussi n’y a-t-il pas une faute dans ces métaphores qui
furent les anciens dieux. Personne, ou presque, ne remarque que
les poèmes sont régulateurs à la fois et révélateurs de nos
sentiments ; mais tous l’éprouvent. Encore bien moins remarque-t-on
que les mythes sont les régulateurs à la fois et les révélateurs de
nos pensées ; mais aussi ceux qui éprouvent cet accord dans le
moment de la prière sont transportés si violemment par cette beauté
inexplicable, qu’ils sont disposés alors à accorder beaucoup et
même tout à la théologie raisonneuse. Toutefois cette théologie elle-
même convient que celui qui prend le mythe pour vrai en ses
apparences, et qui adore directement et simplement les images, est
plus près du vrai que les docteurs. Mais celui qui comprendrait que
la prière est une parfaite perception de la nature et de l’homme
ensemble serait encore plus près des dieux.
XXVII
NOËL