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Manuel d’évaluation
unauté européenne Office humanitaire de la Communauté européenne Office humanitaire de la Comm

de l’aide humanitaire
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E C H O
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Ta b l e d e s m a t i è re s

Préface 3
Introduction 6

PARTIE I – HISTORIQUE ET FONCTIONNEMENT DE ECHO


1. La création de ECHO et son développement
1.1. L’origine de ECHO 9
1.2. La Déclaration de Madrid 10
1.3. Le Règlement concernant l’aide humanitaire 11
1.4. Les liens entre l’aide d’urgence, la réhabilitation
et le développement (LRRD) 12
1.5. La sécurité du personnel humanitaire 13
1.6. Les questions de genre 13

2. Le fonctionnement de ECHO
2.1. Organisation 15
2.2. Les ressources financières de ECHO 15
2.3. ECHO et la relation de partenariat 16
2.4. Les plans globaux et les opérations ponctuelles 16
2.5. Le comité d’aide humanitaire 17

QUE RETENIR ? 18

PARTIE II – L’ÉVALUATION TELLE QUE ECHO LA PRATIQUE


3. Base réglementaire et théorique
3.1. Base réglementaire 19

1
3.2. Définition, principes et objectifs de l’évaluation 20
3.3. Typologie des évaluations 21
3.4. L’ évaluateur 22
3.5. Les termes de référence (TOR) 23

4. La mise en œuvre des évaluations


4.1. L’unité « Evaluation » de ECHO 25
4.2. La programmation des évaluations 25
4.3. Méthode de travail 26
4.4. Le pilotage d’une évaluation 27
4.5. Le rapport d’évaluation 29
4.6. Diffusion et rétroaction des résultats des évaluations 29

QUE RETENIR ? 31

PARTIE III – OUTILS MÉTHODOLOGIQUES


5. Termes de référence type pour l’évaluation
d’une opération d’aide humanitaire 33
6. Termes de référence type pour l’évaluation
d’un plan global humanitaire 41
7. Questionnaire à l’usage de l’évaluateur 49

PARTIE IV – ANNEXES
8. Glossaire 61
9. Règlement (CE) nº 1257/96 du Conseil du 20 juin 1996
concernant l’aide humanitaire 65
10. La Déclaration de Madrid 81

2
«Un homme qui a commis une erreur
et ne la corrige pas
commet une autre erreur.»
Confucius

«T he important thing is to
not stop questioning.»
A. Einstein
Préface

ECHO a publié en 1996 un premier manuel d’évaluation qui constituait


la base méthodologique pour les évaluations effectuées par l’Office huma-
nitaire de la Communauté européennne. Ce manuel a été diffusé largement
dans le monde humanitaire et notamment parmi les partenaires de ECHO
et les Etats membres de l’Union européenne. Il a suscité des débats et des
échanges d’informations et d’idées.
En tant qu’important donateur, ECHO a toujours voulu promouvoir le
développement de la culture de l’évaluation de l’aide humanitaire. Ce souci
a mis en évidence l’intérêt de ses partenaires pour ce domaine en constan-
te évolution et la nécessité d’inclure l’évaluation des résultats et la
réflexion qui en découle dans les relations de partenariat.
ECHO souhaite que cette nouvelle version du « Manuel d’évaluation de l’ai-
de humanitaire » soit pour tous ceux qui l’utiliseront un outil et une aide
efficace dans l’accomplissement de leur tâche.

ECHO
Unité « Evaluation »
1999

3
I n t ro d u c t i o n

> Le présent manuel est une version révisée du précédent qui avait été
publié en 1996. Il tient compte :
- de l’expérience acquise par ECHO dans le domaine de l’évaluation,
- du Règlement du Conseil concernant l’aide humanitaire1,
- de la Communication de la Commission sur les liens entre l’aide d’ur-
gence, la réhabilitation et le développement (LRRD) 2,
- de la Communication de la Commission sur l’intégration des questions
de genre dans la coopération au développement 3 et du Règlement du
Conseil relatif à l’intégration des questions d’égalité des sexes dans la
coopération au développement 4,
- du document de travail de la Commission relatif à la sécurité du per-
sonnel humanitaire et à l’espace humanitaire 5,
- des Communications de la Commission en matière d’évaluation 6,
- du guide sur « L’évaluation des programmes de dépenses de L’U.E. »7

> Ce manuel est destiné à tous ceux qui travaillent dans le domaine de
l’aide humanitaire : le personnel de ECHO, ses partenaires, les Etats
membres et quiconque est intéressé par l’évaluation de l’aide humani-
taire.

> Etant donné qu’il existe de nombreux ouvrages de théorie dans le do-
maine de l’évaluation, ce manuel a été conçu comme un outil pratique.

5
> Il est structuré de la manière suivante :

- La partie I décrit l’historique de la création de ECHO et son dévelop-


pement. Elle décrit également de manière brève le fonctionnement de
l’Office.
- La partie II présente l’évaluation telle qu’elle est pratiquée à ECHO, sa
base réglementaire et théorique. Elle décrit également comment les
évaluations sont mises en œuvre par ECHO.
- La partie III contient trois outils méthodologiques : deux modèles type
de termes de référence et un questionnaire à l’usage de l’évaluateur.
- La partie IV contient le Règlement nº1257/96 du Conseil du 20 juin
1996 concernant l’aide humanitaire, la Déclaration de Madrid du
14 décembre 1995, ainsi qu’un glossaire des termes utilisés le plus
couramment par ECHO dans le domaine de l’évaluation.

6
1
Règlement (CE) N° 1257/96 du Conseil du 20 juin 1996 concernant
l’aide humanitaire, JO L 163 du 2.7.1996. Voir partie IV, chapitre 9.

2
Communication de la Commission au Conseil et au Parlement européen sur
les liens entre l’aide d’urgence, la réhabilitation et le développement, COM
(96) 153 final/2 du 13.11.1996.

3
Communication de la Commission au Conseil et au Parlement européen sur
l’intégration des questions de genre dans la coopération au développe-
ment, COM (95) 423 final du 18.9.1995.

4
Règlement (CE) N° 2836/98 du 22 décembre 1998 relatif à l’intégration
des questions d’égalité des sexes dans la coopération au développement,
JO L 354 du 30.12.1998.

5
Document de travail de la Commission relatif à la sécurité du personnel
humanitaire et à l’espace humanitaire, SEC (98) 797 final du 14.5.1998.

6
Evaluation - Initiatives concrètes pour favoriser la diffusion des meilleures
pratiques au sein de la Commission, SEC (96) 59 du 8.5.1996 et le Guide
des bonnes pratiques pour la gestion de la fonction d’évaluation, SEC (99)
62 du 14.1.1999.

7
L’évaluation des programmes de dépenses de L’U.E. : Guide. Evaluation ex-
post et intermédiaire ; 1ère édition ; janvier 1997. Commission Européennne -
XIX/02

7
Partie I »
His t ori q ue et fon cti on n ement d e E C H O

O
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tori
His
1 > La création de ECHO
et son développement
1 . 1 . L’ o r i g i n e d e E C H O

> Les grandes crises des années ‘90 – Irak, Bangladesh, Afrique, ex-URSS,
Albanie, ex-Yougoslavie – ont exigé un effort soutenu et sans précédent
de la part des donateurs et des organismes de secours. La Commission
européenne a joué un rôle prépondérant dans cet effort global et a
voulu tirer les leçons des expériences et des difficultés rencontrées dans
la gestion de ces crises.

> Initialement, une grande partie de ces difficultés était liée au manque
d’adaptation des moyens et des structures de la Commission européenne
aux nouvelles exigences. Dans un souci de résoudre ce problème, la
Commission a institué avec effet au 1er mars 1992, un service spéciali-
sé chargé de gérer tous les aspects de son aide humanitaire d’urgence.
Ce service, appelé « Office Humanitaire de la Communauté Européenne »
(ECHO), est « chargé de gérer les actions humanitaires au bénéfice des
populations de l’ensemble des pays tiers affectées par des catastrophes
naturelles ou des événements exceptionnels et qui requièrent une
réponse rapide et/ou la mise en œuvre de procédures accélérées ».

> La création de ECHO devait permettre :


– de concentrer sous une même responsabilité administrative assurant
l’unité de gestion, l’expertise nécessaire pour faire face aux situations
d’urgence et de mettre en place les procédures appropriées ;
– d’accroître la présence de la Communauté sur le terrain à travers le
développement d’une capacité d’intervention à différents stades :
identification des besoins, mobilisation d’équipes et de matériel d’in-
tervention, suivi et contrôle, évaluation ex-post ;

9
– d’améliorer la coordination avec les Etats membres, les autres dona-
teurs, les organisations non-gouvernementales (ONG) et les agences
internationales spécialisées en favorisant notamment, d’une part, les
opérations combinées et, d’autre part, l’établissement de contrats-
cadres ;
– de faciliter la mobilisation des ressources nécessaires en cas de crise
de grande ampleur.

> A travers la création de ECHO, la Commission voulait également aug-


menter la visibilité de l’Union européenne en donnant une meilleure
information à l’opinion publique européenne et aux pays tiers sur son
action en matière d’assistance humanitaire.

> Les compétences de l’Office couvrent :


– l’aide humanitaire d’urgence aux populations des pays tiers ;
– l’aide alimentaire d’urgence aux pays tiers ;
– la mobilisation des secours et équipes d’intervention ;
– la prévention et la préparation aux désastres ;
– la coordination, l’information, les finances et les affaires juridiques.

1.2. La Déclaration de Madrid

> Des représentants de l’Union européenne, du gouvernement des Etats-


Unis, des institutions des Nations Unies, de la Croix-Rouge et d’ONG euro-
péennes et américaines, réunis le 14 décembre 1995 lors d’un sommet
humanitaire, ont rédigé une déclaration de principes et d’options pour
l’action humanitaire, connue sous le nom de «Déclaration de Madrid».

10
> Cette Déclaration rappelle les préoccupations des signataires à l’égard
des crises humanitaires et lance un appel à la communauté internatio-
nale afin qu’elle œuvre avec détermination à la solution des situations
de crise, tout en respectant les principes d’indépendance et d’impartia-
lité de l’aide humanitaire. Cette dernière ne doit jamais servir de sub-
stitut à l’action politique.

> Le sommet a réaffirmé qu’il reste engagé à soulager le sort des victimes
de catastrophes naturelles ou provoquées par l’homme partout où cela
est possible, en particulier à nourrir et à abriter les nécessiteux, à orga-
niser les soins médicaux et à réunir les familles séparées.

> Le texte intégral de la Déclaration de Madrid figure dans la partie IV


chapitre 10 du présent manuel.

> ECHO intègre dans ses interventions les préoccupations et principes


émis dans la Déclaration de Madrid. Le respect de ces préoccupations et
principes doit être pris en compte lors des évaluations.

1 . 3 . L e R è g l e m e n t c o n c e r n a n t l ’ a i d e h u m a n i t a i re

> Le 20 juin 1996 le Conseil des Ministres de la Communauté européenne


a adopté le Règlement nº 1257/96 concernant l’aide humanitaire.

> Ce Règlement, entré en vigueur le 5 juillet 1996, constitue la base léga-


le de la plupart des actions de ECHO dans le domaine de l’aide humani-
taire.

11
> Le texte intégral du Règlement concernant l’aide humanitaire figure
dans la partie IV chapitre 9 du présent manuel. Il décrit les objectifs et
orientations générales de l’aide humanitaire, les modalités de son exé-
cution et les procédures de sa mise en œuvre.

1 . 4 . L e s l i e n s e n t re l ’ a i d e d ’ u rg e n c e ,
la réhabilitation et le développement (LRRD)

> La Communication de la Commission au Conseil et au Parlement euro-


péen sur les liens entre l’aide d’urgence, la réhabilitation et le dévelop-
pement stipule que « l’aide humanitaire essaiera autant que possible de
tenir compte des objectifs de développement à plus long terme et de
s’y conformer ». L’aide humanitaire doit se baser sur les capacités
locales, renforçant les mécanismes de réaction et les institutions. L’un
des principes fondamentaux consiste à prendre toutes les mesures pos-
sibles pour éliminer la dépendance des populations à l’égard de l’aide
humanitaire dans le but de leur permettre d’atteindre l’autosuffisance.

> Le Règlement du Conseil du 20 juin 1996 concernant l’aide humanitaire,


tient compte de la nécessité de créer des liens entre l’aide d’urgence, la
réhabilitation et le développement en considérant que « l’assistance
humanitaire peut constituer un préalable à des actions de développe-
ment ou de reconstruction et que, par conséquent, elle doit couvrir toute
la durée d’une situation de crise et ses suites; que dans ce contexte, elle
peut intégrer des éléments de réhabilitation à court terme afin de faci-
liter l’arrivée à destination de secours, de prévenir l’aggravation des
effets de la crise et de commencer à aider les populations affectées à
retrouver un degré minimal d’autosuffisance ».

12
1.5. La sécurité du personnel humanitaire

> La Commission (ECHO) a présenté le 14 mai 1998 un document de tra-


vail relatif à la sécurité du personnel humanitaire et à l’espace huma-
nitaire. Il s’agit d’un premier document sur ce sujet qui contient une
analyse de la question ainsi que des recommandations.

> Le domaine de la sécurité du personnel humanitaire doit encore être


approfondi. Cette problématique doit toutefois être prise en compte,
dès maintenant, lors des évaluations.

1 . 6 . L e s q u e s t i o n s d e g e n re

> Suite aux conclusions de la Conférence mondiale sur la population


(le Caire, 1994) et de la 4ème Conférence des Nations Unies sur les
femmes (Pékin, 1995), les services de la Commission européenne ont
décidé d’intégrer les questions de genre dans l’ensemble de leurs pro-
grammes et actions.

> Dans sa Communication sur l’intégration des questions de genre dans la


coopération au développement, la Commission a souligné la nécessité
d’agir contre les obstacles à l’égalité des sexes et de garantir que tous
les programmes et politiques intègrent une démarche dans cet esprit.

> Le Règlement (CE) nº 2836/98 du Conseil relatif à l’intégration des ques-


tions d’égalité des sexes dans la coopération au développement est confor-
me à cette stratégie d’intégration de la dimension hommes-femmes.

13
> Ces questions doivent également être prises en compte par ECHO dans
ses interventions et doivent être analysées lors des évaluations de l’ai-
de humanitaire.

14
2 > Le fonctionnement de ECHO
2 . 1 . O rg a n i s a t i o n

> ECHO est un service spécialisé de la Commission qui dépend directement


du membre de la Commission responsable du Développement et de l’Aide
Humanitaire.

> L’Office est chargé de tâches opérationnelles telles que la gestion et le


suivi des interventions humanitaires et de tâches horizontales telles
que la stratégie, l’évaluation, les finances, l’information, les relations
avec les organisations non-gouvernementales et la coordination opéra-
tionnelle.

> ECHO a son siège à Bruxelles.

> ECHO a des correspondants qui travaillent dans pratiquement tous les
pays bénéficiaires de l’aide humanitaire. Ils assurent une coordination
entre le siège, les partenaires et les autorités locales et supervisent, sur
le terrain, les activités d’aide humanitaire gérées par ECHO.

2 . 2 . L e s re s s o u rc e s f i n a n c i è re s d e E C H O

> ECHO est un des plus grands bailleurs de fonds d’aide humanitaire du
monde.

> La grande majorité des opérations humanitaires est financée par le bud-
get général de la Communauté européenne. Des opérations entreprises
en faveur des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) peuvent
être financées également au titre du protocole financier de la
Convention de Lomé IV – FED (art. 254), intitulé : aide d’urgence aux
pays ACP.

15
2 . 3 . E C H O e t l a re l a t i o n d e p a r t e n a r i a t

> ECHO confie la mise en œuvre de l’aide humanitaire à des partenaires :


– Agences spécialisées des Nations Unies : Haut Commissariat pour les
réfugiés (HCR), Programme Alimentaire Mondial (PAM), le Fonds des
Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), l’Organisation Mondiale de la
Santé (OMS), l’Agence pour les réfugiés palestiniens au Proche-Orient
(UNRWA) ;
– Organisations non-gouvernementales (ONG) ;
– Organisations de la famille de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge :
Comité International de la Croix-Rouge (CICR), Fédération internatio-
nale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR),
sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

> Les relations entre ECHO et ses partenaires sont régies par un Contrat
Cadre de Partenariat (CCP). A ce jour, plus de 150 organisations non-
gouvernementales, organisations internationales et agences onusiennes
ont signé ce Contrat Cadre.

2.4. Les plans globaux et les opérations ponctuelles

> ECHO utilise les plans globaux dans la plupart de ses interventions
humanitaires. L’article 15 du Règlement nº 1257/96 du Conseil concer-
nant l’aide humanitaire définit les objectifs des plans globaux qui sont
« destinés à fournir un cadre cohérent d’action dans un pays ou une
région déterminée où la crise humanitaire est, notamment du fait de
son ampleur et de sa complexité, de nature à perdurer ».

16
> Les plans globaux contiennent généralement une série d’opérations
confiées à différents partenaires.

> Dans les cas où la nécessité d’un plan global n’apparaît pas, la possibi-
lité de recourir à des opérations ponctuelles, pour faire face à des
besoins ad-hoc, subsiste.

2 . 5 . L e c o m i t é d ’ a i d e h u m a n i t a i re

> L’article 17 du Règlement nº 1257/96 du Conseil définit la composition,


les compétences et les procédures de travail du comité d’aide humani-
taire (CAH).

> Ce comité, présidé par un représentant de la Commission et composé


des représentants des Etats membres, formule un avis sur les proposi-
tions qui lui sont présentées par ECHO.

> Tous les ans, le comité est saisi par ECHO des orientations générales de
l’action humanitaire à mener au cours de l’année à venir.

> Des questions d’intérêt général concernant l’aide humanitaire sont pré-
sentées et discutées avec les Etats membres.

> Le comité est informé également du programme de travail de ECHO dans


le domaine de l’évaluation.

17
QUE RETENIR ?

> ECHO, Office Humanitaire de la Communauté Européenne, est l’un des plus
importants bailleurs de fonds du monde en matière d’aide humanitaire.

> Le mandat de la Communauté européenne en matière d’aide humanitaire


a été défini par le Règlement (CE) nº 1257/96 du Conseil du 20 juin 1996.

> ECHO travaille en partenariat avec des ONG, les organisations de la Croix
Rouge, les agences spécialisées des Nations Unies ; leurs relations sont
régies par un Contrat Cadre de Partenariat (CCP).

> Le plan global est le principal instrument de programmation de ECHO.

> Le comité d’aide humanitaire (CAH) formé de représentants des Etats


membres, formule un avis sur les propositions qui lui sont présentées
par ECHO.

18
Partie II »
L' é va lu ati on tel l e q ue ECHO l a p r at i q u e

e
l a pra ti q u
e ECHO
lle qu
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uati
val
L'é
3 > Base réglementaire et théorique
3 . 1 . B a s e r é g l e m e n t a i re

Le Règlement nº1257/96 concernant l’aide humanitaire mentionne l’éva-


luation dans ses articles 4, 18 et 19. :

– l’article 4 stipule que « les aides de la Communauté [...] peuvent, en


outre, financer les études préparatoires de faisabilité des actions huma-
nitaires ainsi que l’évaluation de projets et plans humanitaires ».
– l’article 18 stipule que « la Commission procède régulièrement à des éva-
luations d’actions d’aide humanitaire financées par la Communauté en
vue d’établir si les objectifs visés par ces actions ont été atteints et en
vue de fournir des lignes directrices pour améliorer l’efficacité des
actions futures ». La Commission soumet au comité d’aide humanitaire
« un résumé [...] des évaluations réalisées qui pourraient, le cas
échéant, être examinées par celui-ci ». Les rapports d’évaluation sont
d’ailleurs à la disposition des Etats membres qui le demandent. Et à la
demande des Etats membres, la Commission peut, avec la participation
de ceux-ci, procéder à des « évaluations portant sur les résultats des
actions et plans humanitaires de la Communauté ».
– l’article 19 spécifie que le rapport annuel de la Commission au Parlement
européen et au Conseil inclut, en outre, « une synthèse des évaluations
externes effectuées, le cas échéant, à propos des actions spécifiques ».

3.2. Définition, principes et objectifs de l’évaluation

> La définition de l’évaluation la mieux adaptée à ECHO pourrait être la


suivante : l’évaluation est un examen indépendant et objectif de la per-

19
tinence, l’efficacité, l’efficience, l’impact et la viabilité d’une interven-
tion humanitaire, afin d’en tirer les leçons.

> Les objectifs essentiels de l’évaluation sont :


– améliorer la gestion des interventions afin d’avoir une utilisation
optimale des fonds et autres ressources ;
– tirer des enseignements de l’expérience afin d’améliorer les résultats
des interventions ;
– répondre à l’obligation de rendre des comptes et améliorer la trans-
parence.

> Les grandes questions-clés de l’évaluation sont :


– La pertinence : appréciation des objectifs d’une intervention, et en
particulier de la justification des objectifs par rapport aux problèmes
et aux besoins.
– L’efficacité : degré de réalisation des objectifs d’une intervention.
– L’efficience : qualité économique de la transformation des moyens en
réalisations et résultats.
– L’impact : effets qui peuvent être attribués à une intervention.
– La viabilité : permanence des effets recherchés d’une intervention
après son arrêt.

> L’évaluation est un outil qui doit permettre de mettre à profit les leçons
tirées des expériences antérieures. Avant d’être un outil de contrôle,
elle doit faciliter la prise de décision. Elle fait partie intégrante du pro-
cessus de décision.

20
> Une évaluation n’est pas :
– une étude scientifique : l’étude scientifique est le résultat de
recherches qui permettent d’étendre la somme des connaissances
humaines. Elle se limite généralement à une discipline spécialisée.
– un audit : l’audit s’attache principalement à vérifier la légalité et la
régularité de la mise en œuvre des ressources d’un programme. L’audit
couvre traditionnellement la vérification des comptes financiers.
– un suivi (monitoring) : le suivi sur le terrain constitue un processus
continu qui accompagne l’exécution du programme, afin de corriger
tout écart par rapport aux objectifs opérationnels. Le suivi génère
souvent des données qui peuvent être utilisées dans les évaluations.

3 . 3 . Ty p o l o g i e d e s é v a l u a t i o n s

ECHO se concentre sur les trois types d’évaluations suivants :


- Evaluation ex-ante : analyse d’une situation qui décrit et quantifie les
problèmes dans un domaine particulier, définit les objectifs et examine
le caractère approprié des mesures a adopter ainsi que les moyens à
mettre en œuvre. Une évaluation ex-ante doit proposer des indicateurs
pouvant être utilisés pour apprécier le succès d’une intervention. Ce type
d’évaluation est réalisé sur le terrain soit par le partenaire soit par le
personnel opérationnel de ECHO ou par des consultants externes manda-
tés par les unités opérationnelles de ECHO.
- Evaluation intermédiaire : analyse d’une intervention réalisée pendant
sa mise en œuvre, se concentrant sur la pertinence des objectifs opéra-
tionnels eu égard aux objectifs généraux ainsi que sur des questions
relatives à la gestion et à la mise en œuvre de l’intervention, et décri-
vant les réalisations et les effets initiaux sur la base des données dis-

21
ponibles. Ce type d’évaluation est effectué par des évaluateurs externes
mandatés par ECHO.
- Evaluation ex-post : évaluation effectuée après la fin d’une interven-
tion. Ce type d’évaluation permet d’apprécier les résultats et l’impact et
de tirer les enseignements d’une intervention. Elle est également effec-
tuée par des évaluateurs externes mandatés par ECHO.

3 . 4 . L’ é v a l u a t e u r

> La qualité d’une évaluation dépend, essentiellement, des capacités pro-


fessionnelles de l’évaluateur. Le choix d’un évaluateur est d’une impor-
tance primordiale pour ECHO.

> Les facteurs suivants interviennent dans sa sélection :


– expérience opérationnelle dans le domaine de l’aide humanitaire ;
– expertise et expérience dans le domaine de l’évaluation de l’aide
humanitaire ;
– indépendance par rapport aux parties prenantes ;
– capacité de travailler dans des zones à risques ;
– capacité de travailler dans des délais rapides .

> Ces caractéristiques, liées à des qualités de bon sens, d’impartialité et


d’intégrité donnent au travail d’évaluation sa crédibilité et sa qualité.

> Les évaluations intermédiaires et ex-post de ECHO sont effectuées par


des consultants externes indépendants.

22
3 . 5 . L e s t e r m e s d e r é f é re n c e ( T O R )

> Les termes de référence délimitent le travail à effectuer par l’évaluateur,


les questions à traiter et le calendrier. Ils permettent aux commandi-
taires de définir leurs besoins et à l’évaluateur de comprendre claire-
ment ce qui est attendu du travail à entreprendre. Des termes de réfé-
rence bien définis sont d’une importance cruciale.

> Les domaines suivants doivent, notamment, être couverts par les termes
de référence :
– la motivation de l’évaluation ;
– les utilisations et utilisateurs futurs de l’évaluation ;
– la description de l’intervention à évaluer ;
– la portée de l’évaluation ;
– les principales questions d’évaluation ;
– les méthodologies à suivre pour la collecte et l’analyse des données ;
– le plan de travail, la structure organisationnelle et le budget ;
– les critères de sélection des évaluateurs externes ;
– la structure prévue pour le rapport final d’évaluation ;

> Deux modèles type de termes de référence, l’un pour l’évaluation d’une
opération d’aide humanitaire et l’autre pour l’évaluation d’un plan global,
figurent dans la partie III chapitres 5 et 6 du présent manuel.

23
4 > La mise en œuvre des évaluations
4 . 1 . L’ u n i t é « E v a l u a t i o n » d e E C H O

> ECHO s’est doté d’une unité dont la responsabilité unique est l’évalua-
tion. Sa position dans la structure organisationnelle de ECHO est indé-
pendante. Toutefois, elle travaille en étroite collaboration avec les ser-
vices opérationnels de ECHO.

> Les tâches principales de cette unité sont les suivantes :


- programmation, préparation et organisation des évaluations ;
- veiller à la bonne application de la méthodologie d’évaluation, à
son adaptation et à son développement ;
– gestion et mise à jour d’une base de données relative aux consultants
et firmes spécialisées dans le domaine de l’évaluation de l’aide huma-
nitaire ;
– analyse et diffusion des résultats des évaluations et suivi de leur prise
en compte dans les interventions de ECHO.

> L’unité « Evaluation » effectue les évaluations intermédiaires et ex-post.

4 . 2 . L a p ro g r a m m a t i o n d e s é v a l u a t i o n s

> Les évaluations pratiquées par ECHO portent, généralement, sur les plans
globaux dans leur ensemble. Toutefois des opérations ponctuelles ou des
opérations faisant partie des plans globaux sont également évaluées.
De plus, des évaluations thématiques et sectorielles sont aussi effectuées.

25
> Chaque année un programme indicatif d’évaluation est établi à l’initia-
tive de l’unité « Evaluation » de ECHO pour l’année en cours. Il est éven-
tuellement complété en cours d’année.

> La décision d’effectuer une évaluation peut être prise, de façon non
limitative, pour les raisons suivantes :
– un problème quelconque apparaît dans la mise en œuvre d’une inter-
vention ;
– le besoin apparaît de faire le point au sujet de problématiques tou-
chant le domaine de l’aide humanitaire telles que les questions de
genre ou la sécurité du personnel humanitaire ;
– la nécessité d’analyser le fonctionnement des instruments de ECHO tel
que le Contrat Cadre de Partenariat (CCP).

4.3. Méthode de travail

> ECHO a mis au point et développé sa propre méthode d’évaluation de


ses interventions (opérations ou plans globaux). Cette méthode corres-
pond à ses besoins et à son style de travail. Elle est caractérisée sur-
tout par sa souplesse : toute aide humanitaire financée par ECHO, y
compris les activités de prévention et de préparation aux catastrophes,
peut être l’objet d’une évaluation.

> La méthode d’évaluation de ECHO est basée sur les grandes questions-
clés de l’évaluation : la pertinence, l’efficacité, l’efficience, l’impact et
la viabilité.

26
> Ces questions-clés ont été intégrées dans deux modèles type de termes
de référence. L’un concerne l’évaluation d’opérations et l’autre l’évalua-
tion de plans globaux. Ces modèles type sont repris dans la partie III
du présent manuel. Ils sont adaptés à chaque évaluation.

> Parallèlement, un questionnaire détaillé et structuré conformément aux


modèles type de termes de référence a été élaboré. Ce questionnaire est
également repris dans la partie III du présent manuel. Il est destiné à
aider l’évaluateur dans son travail. Son contenu a un caractère indica-
tif et non limitatif.

> La méthode que l’évaluateur doit suivre pour répondre à tous les points
des termes de référence est décrite dans les termes de référence.
Elle inclut, habituellement, l’analyse de documents, l’observation des
effets sur le terrain et l’interview de personnes impliquées dans une
intervention.

4.4. Le pilotage d’une évaluation

L’unité « Evaluation » de ECHO assure le pilotage de l’évaluation :

– Les termes de référence (TOR) sont établis par l’unité « Evaluation ».


Les termes de référence type sont adaptés à chaque évaluation.

– Le choix du consultant s’effectue en fonction des caractéristiques spé-


cifiques à chaque évaluation et notamment en fonction de sa connais-
sance du terrain des opérations, de son expertise des secteurs à évaluer
et de ses connaissances linguistiques spécifiques.

27
– L’information des parties concernées sur la mise en œuvre d’une éva-
luation est faite par l’unité « Evaluation » de ECHO. Cette information
consiste en l’envoi des TOR et du CV du consultant aux parties prenantes
à l’évaluation : l’unité opérationnelle concernée de ECHO, d’autres ser-
vices de la Commission s’il y a lieu, les partenaires qui ont mis en œuvre
les interventions évaluées, le correspondant de ECHO sur le terrain et la
délégation de la Commission.

– L’évaluation commence par un briefing au siège de ECHO qui réunit l’uni-


té « Evaluation », le consultant, le desk géographique de ECHO et d’autres
services de la Commission s’il y a lieu. Cette réunion permet au consul-
tant de clarifier tout doute éventuel quant à la portée de sa mission.

– L’unité « Evaluation » assure que la délégation de la Commission et le


correspondant de ECHO sur le terrain apportent leur aide au bon dérou-
lement de la mission d’évaluation. Le consultant doit en référer à l’uni-
té « Evaluation » s’il rencontre des problèmes qui ne peuvent être réso-
lus sur place.

– Après la fin de sa mission sur le terrain, le consultant transmet à ECHO


un projet de rapport qui est diffusé au sein de l’Office, aux services de
la Commission concernés et au partenaire.

– L’unité « Evaluation » de ECHO coordonne et dirige la réunion de


debriefing au cours de laquelle l’évaluateur présente le projet de rap-
port aux parties prenantes à l’évaluation. Le partenaire évalué est invité
à participer, à ses frais, à la réunion de debriefing.

28
– La diffusion du rapport final d’évaluation est faite par l’unité
« Evaluation » à toutes les parties concernées.

4.5. Le rapport d’évaluation

> Le rapport d’évaluation est un outil de travail qui n’a de valeur pour
ECHO que s’il reflète l’opinion indépendante de l’évaluateur. Le plus
grand souci de ECHO est de respecter cette indépendance.

> Si le partenaire évalué ne peut marquer son accord sur le contenu du


rapport, il a la possibilité de faire ses remarques par écrit. Celles-ci
seront annexées au rapport et en feront partie intégrante.

> Le rapport doit répondre scrupuleusement à tous les points des termes
de référence. Il doit être écrit dans un langage non-académique et
direct et suivre une structure type.

> Le rapport doit contenir un résumé qui reprend les idées-clés que
l’évaluateur souhaite transmettre. Il doit être rédigé de telle manière qu’il
puisse être compris sans que l’on doive se référer au reste du rapport.

4 . 6 . D i f f u s i o n e t r é t ro a c t i o n d e s r é s u l t a t s
des évaluations

> Le rapport d’évaluation est diffusé :


- au personnel de ECHO ;

29
- au partenaire ;
– à la délégation de la Commission concernée ;
– au correspondant de ECHO ;
– aux autres services de la Commission concernés ;
– à toute personne qui en fait la demande.

> Les données qui ont été obtenues en confidentialité doivent figurer sur
une page séparée du reste du rapport et ne sont pas diffusées hors des
services de la Commission.

> Dans les rapports qui sont diffusés hors des services de la Commission,
les noms de personnes physiques sont rendus illisibles.

> Conformément à l’article 19 du Règlement concernant l’aide humanitaire,


la Commission soumet après chaque exercice budgétaire, un rapport
annuel au Parlement et au Conseil qui inclut notamment une synthèse des
évaluations externes effectuées.

> Le comité d’aide humanitaire est régulièrement informé des travaux


effectués par ECHO dans le domaine de l’évaluation.

> La rétroaction des conclusions et recommandations des évaluations est


une phase importante dans le processus décisionnel. Elle est assurée
notamment par la prise en compte, par les services opérationnels de
ECHO, des résultats des évaluations lors de l’élaboration des plans glo-
baux et autres opérations d’aide humanitaire.

30
Q u e re t e n i r ?

> L’évaluation est un examen indépendant et objectif de la pertinence,


l’efficacité, l’efficience, l’impact et la viabilité d’une intervention huma-
nitaire, afin d’en tirer les leçons.

> L’évaluation est un outil qui doit permettre de mettre à profit les leçons
tirées des expériences antérieures. Avant d’être un outil de contrôle,
elle doit faciliter la prise de décision. Elle fait partie intégrante du pro-
cessus de décision.

> Les questions-clés de l’évaluation de l’aide humanitaire sont : la perti-


nence, l’efficience, l’efficacité, l’impact et la viabilité.

> Une évaluation n’est pas :


– une étude scientifique
– un audit
– un suivi

> ECHO s’est doté d’une unité dont la responsabilité unique est
l’évaluation.

31
Partie III »
Outi l s mét ho d o l o g i q u es

s
logique
o
éthod
ils m
Out
5 > Termes de référence type
pour l’évaluation d’une
opération d’aide humanitaire
Te r m e s d e r é f é re n c e
pour l’évaluation de l’opération d’aide humanitaire
au ........................

ECHO/EVA-/ B7-210/........

Nom de la société : .........


Nom du consultant : .........

1. Opération à évaluer
Nom du partenaire : ................
N° du contrat d’opération : ........
Montant : ........................EURO

2. Introduction

3. Rôle du consultant
L’évaluation de l’aide humanitaire constitue une tâche très importante
pour la Commission européenne non seulement en raison des sommes
considérables consacrées à cette activité, mais également en raison du
souci constant d’améliorer le travail humanitaire et d’utiliser au mieux les
crédits qui lui sont consacrés.
Pendant le déroulement de la mission, tant sur le terrain que lors de la
rédaction du rapport, le consultant devra faire preuve de bon sens et d’in-
dépendance de jugement. Il fournira des réponses précises et directes à
tous les points des termes de référence en évitant d’utiliser un langage
théorique et académique.

33
4. Buts de l’évaluation
Les buts poursuivis par la présente évaluation sont les suivants :
4.1 Analyse de l’opportunité et du degré de réalisation de l’opération ;
4.2 Analyse du degré d’accomplissement des objectifs poursuivis et de
l’efficacité des moyens mis en œuvre ;
4.3 Quantification de l’impact de l’opération ;
4.4 Analyse du rôle joué par ECHO dans le processus décisionnel ainsi que
des autres activités dont les services de la Commission sont respon-
sables ;
4.5 Vérification de la visibilité de ECHO tant parmi les bénéficiaires de
l’aide que parmi les partenaires et les autorités locales ;
4.6 Examen du lien entre urgence – réhabilitation – développement ;
4.7 Vérification du respect des principes énoncés dans la Déclaration de
Madrid ;
4.8 Etablissement de recommandations précises et concrètes pour amélio-
rer l’efficacité des opérations futures.

5. Objectifs spécifiques de l’évaluation


5.1 Brève description de l’opération à évaluer et de son contexte : les
besoins identifiés, la situation politique et socio-économique et les
activités éventuelles de préparation aux catastrophes.
5.2 Analyse de la pertinence des objectifs de l’opération, du choix des
bénéficiaires et de la stratégie utilisée par rapport aux besoins iden-
tifiés.
5.3 Examen de la coordination et de la cohérence :
- entre les interventions de ECHO, son partenaire, les autres donateurs
et opérateurs internationaux et les autorités locales ;
- entre les interventions de ECHO et les éventuelles interventions

34
d’autres services de la Commission. Les projets identifiés seront
décrits avec leur montant et les éléments de l’aide.
5.4 Analyse de l’efficacité, en termes quantitatifs et qualitatifs.
5.5 Le rapport coût-efficacité de l’opération.
5.6 Analyse de l’efficience de la mise en œuvre de l’opération portant sur :
- la planification et la mobilisation de l’aide ;
- la capacité opérationnelle du partenaire ;
- la stratégie déployée ;
- les activités prévues pour la mise en œuvre de l’opération : person-
nel, logistique, comptabilité, respect des habitudes locales, choix
des bénéficiaires, etc. ;
- la gestion de l’entreposage des marchandises et des installations ;
- la qualité et les quantités de marchandises et de services mis en
œuvre et leur correspondance avec les spécifications contractuelles
(y compris les conditions d’emballage, l’origine des marchandises et
le prix) ;
- les systèmes de contrôle et d’auto-évaluation mis en place par le
partenaire.
5.7 Analyse de l’impact.
Cette analyse devrait inclure, notamment, les éléments suivants :
- contribution à la réduction des souffrances humaines ;
- création de dépendance vis-à-vis de l’aide humanitaire ;
- effets de l’aide humanitaire sur l’économie locale ;
- effets sur les revenus de la population locale ;
- effets sur la santé et les habitudes nutritionnelles ;
- effets sur l’environnement ;
- effets des programmes humanitaires sur les « capacity-building »
locales.

35
5.8 Analyse de la visibilité de ECHO.
5.9 Analyse de l’intégration des questions de « genre » (analyse sociale,
économique et culturelle de la situation des femmes et des hommes)
dans l’intervention.
5.10 Analyse des mesures prises pour assurer la sécurité du personnel
humanitaire tant expatrié que local : moyens de communication mis
à leur disposition, mesures de protection spécifiques, plan d’évacua-
tion d’urgence.
5.11 Vérification du respect des principes énoncés dans la Déclaration de
Madrid.
5.12 Examen de la viabilité de l’opération et notamment de l’opportuni-
té de mettre en place des politiques de développement et/ou de
coopération pouvant se substituer à l’aide humanitaire.
5.13 Formulation de recommandations sur le futur de l’opération, sur les
besoins de type humanitaire qui pourraient faire l’objet d’un finan-
cement communautaire et avis sur les conséquences d’un arrêt éven-
tuel du financement de ECHO.
5.14 Formulation des « leçons apprises » dans le cadre de cette évaluation.

6. Méthode de travail
Pour l’accomplissement de sa tâche, le consultant utilisera l’information
disponible à ECHO, auprès de ses correspondants sur le terrain, dans les
autres services de la Commission, auprès de la délégation de la
Commission sur place, auprès des partenaires de ECHO au siège et sur le
terrain, auprès des bénéficiaires de l’aide ainsi qu’auprès des autorités
locales et des organisations internationales.
Le consultant analysera l’information récoltée et la synthétisera dans un
rapport cohérent répondant aux objectifs de l’évaluation.

36
7. Etapes de la mise en œuvre
7.1 Briefing à ECHO avec le personnel concerné pendant ....... jours et
mise à disposition de l’ensemble des documents nécessaires à l’éva-
luation ;
7.2 Briefing avec la délégation de la Commission à........................ ;
7.3 Mission sur place : le consultant travaillera en étroite collaboration
avec la délégation de la Commission sur place, le correspondant de
ECHO, le partenaire de ECHO, les autorités locales, les organisations
internationales et d’autres donateurs s’il y a lieu ;
7.4 Le consultant consacrera le premier jour de sa mission sur place à
des discussions préliminaires et préparatoires avec le correspondant
de ECHO et le partenaire de ECHO sur place ;
7.5 Le dernier jour de la mission sur place sera consacré à une discus-
sion avec le correspondant et le partenaire de ECHO sur les observa-
tions découlant de l’évaluation ;
7.6 Le projet de rapport (en .... exemplaires) sera envoyé à l’unité
« Evaluation » de ECHO à Bruxelles .... jours avant sa présentation et
sa discussion lors du debriefing ;
7.7 Remise du rapport final qui prendra en compte les remarques éven-
tuelles soulevées lors du debriefing.

Une visite au siège du ou des partenaires sera effectuée selon les besoins
avant ou après la mission sur le terrain.

8. Consultant
La présente évaluation sera réalisée par un consultant possédant une
bonne expérience dans le domaine humanitaire et de son évaluation, et
acceptant de travailler dans des zones à risques. Une solide expérience

37
dans les domaines..... est également requise. La connaissance de la
langue..... est obligatoire.

9. Calendrier
L’évaluation aura une durée de.... jours, dont.... jours sur place. Elle débu-
tera le.......... et prendra fin le......... avec la remise du rapport final.

10. Rapport
10.1 L’évaluation donnera lieu à l’établissement d’un rapport, rédigé en
français ou en anglais, d’une longueur maximum de .... pages y
compris le résumé de l’évaluation qui devra figurer en tête du rap-
port.
10.2 Le rapport d’évaluation est un outil de travail extrêmement impor-
tant pour ECHO. Le format de rapport, mentionné ci-dessous, sera
donc strictement respecté.
10.2.1 Page de couverture
- titre du rapport de l’évaluation : « ....(opération, partenaire,
pays, secteur ) » ;
- période de l’évaluation ;
- nom de l’évaluateur ;
- mention indiquant que le rapport a été établi à la demande de la
Commission européenne, qu’il a été financé par celle-ci et que les
commentaires s’y trouvant reflètent uniquement l’avis du consul-
tant.
10.2.2 Table des matières
10.2.3 Résumé
- nom du partenaire ;
- but de l’opération évaluée ;

38
- numéro du contrat d’opération ;
- pays de l’opération ;
- durée de l’opération ;
- but et durée de l’évaluation ;
- méthode utilisée : documents analysés, visites réalisées, pro-
gramme des entretiens, etc. ;
- principales conclusions et recommandations par ordre de priorité
(maximum de 4 pages).
10.2.4 Le corps principal du rapport décrira la méthodologie utilisée et
sera structuré conformément aux objectifs spécifiques formulés au
point 5 ci-dessus.
10.2.5 Annexes
- liste des personnes interviewées et des sites visités ;
- termes de référence ;
- abréviations ;
- carte géographique des lieux des opérations.
10.3 Si le rapport contient des informations confidentielles émanant de
parties autres que les services de la Commission, celles-ci figure-
ront dans une annexe séparée.
10.4 Le rapport doit être écrit dans un langage non-académique et
direct.
10.5 Chaque rapport sera établi en .... exemplaires et remis à ECHO.
10.6 Le rapport devra être accompagné de son support informatique
(sur disquette) sous la forme de Word 6.0 ou d’une version plus
récente.

39
6 > Termes de référence type
pour l’évaluation d’un
plan global d’aide humanitaire
Te r m e s d e r é f é re n c e
pour l’évaluation du plan global humanitaire de ECHO en
..........................

ECHO/EVA-/B7 – 210/.............

Nom de la société : ................


Nom du consultant : ...............

1. Plan global à évaluer


Pays ou région : ................
Période couverte : ..............
Secteurs à évaluer : ............
Décision : .......................
Montant : ........................EURO

2. Introduction

3. Rôle du consultant
L’évaluation de l’aide humanitaire constitue une tâche très importante
pour la Commission européenne non seulement en raison des sommes
considérables consacrées à cette activité, mais également en raison du
souci constant d’améliorer le travail humanitaire et d’utiliser au mieux les
crédits qui lui sont consacrés.
Pendant le déroulement de la mission, tant sur le terrain que lors de la
rédaction du rapport, le consultant devra faire preuve de bon sens et d’in-
dépendance de jugement. Il fournira des réponses précises et directes à
tous les points des termes de référence en évitant d’utiliser un langage
théorique et académique.

41
4. Buts de l’évaluation
Les buts poursuivis par la présente évaluation sont les suivants :
4.1 Analyse de l’opportunité et du degré de réalisation du plan global
humanitaire en faveur de.........., dans les secteurs mentionnés au
point 1. ;
4.2 Analyse du degré d’accomplissement des objectifs poursuivis et de
l’efficacité des moyens mis en œuvre ;
4.3 Quantification de l’impact du plan global ;
4.4 Analyse du rôle joué par ECHO dans le processus décisionnel ainsi que
des autres activités dont les services de la Commission sont respon-
sables ;
4.5 Vérification de la visibilité de ECHO tant parmi les bénéficiaires de
l’aide que parmi les autorités locales et les partenaires ;
4.6 Examen du lien entre urgence-réhabilitation-développement ;
4.7 Vérification du respect des principes énoncés dans la Déclaration de
Madrid ;
4.8 Etablissement de recommandations précises et concrètes permettant
l’élaboration d’un nouveau plan global en faveur de ............ et l’amé-
lioration de l’efficacité des interventions futures. Ces recommanda-
tions devraient être établies par secteur d’aide identifié et elles
devraient être justifiées.

5. Objectifs spécifiques de l’évaluation


5.1 Brève description du plan global et analyse de son contexte : la situa-
tion politique et socio-économique, les besoins humanitaires et les
capacités locales pour y répondre.
L’analyse de la situation actuelle du pays, en termes politiques et
socio-économiques, devra inclure une vue d’ensemble permettant d’y

42
situer le plan global financé par ECHO. Cette analyse devra être tant
quantitative que qualitative et contenir des informations sur diffé-
rents secteurs de l’économie tels les politiques sociales et écono-
miques en vigueur, les niveaux de revenus et leur répartition au sein
de la population, politiques sanitaire et médicale, l’accès à la nour-
riture, etc.
La deuxième partie de l’analyse du contexte devra être consacrée à
l’identification des groupes vulnérables et leur répartition dans le
pays ainsi qu’à l’estimation des besoins par catégorie.
L’analyse devra aussi permettre d’apprécier la capacité des pouvoirs
publics et de la population à faire face aux problèmes mis en évidence.
5.2 Analyse de la pertinence des objectifs du plan global, du choix des
bénéficiaires et de la stratégie utilisée par rapport aux besoins iden-
tifiés.
5.3 Examen de la coordination et de la cohérence pour chacun des sec-
teurs considérés avec :
- les autres donateurs, les opérateurs sur le terrain ainsi que les auto-
rités locales ;
- les interventions éventuelles d’autres services de la Commission
dans la zone avec des projets similaires ou en relation avec le plan
global évalué. Les projets identifiés seront décrits avec leur montant
et les éléments de l’aide ;
5.4 Analyse de l’efficacité en termes quantitatifs et qualitatifs pour cha-
cun des secteurs.
5.5 Le rapport coût-efficacité doit être mis en évidence sur base, notam-
ment, des éléments quantitatifs tels que définis au point 5.4.
5.6 Analyse de l’efficience de la mise en œuvre du plan global portant
sur :

43
- la planification et la mobilisation de l’aide ;
- la capacité opérationnelle des partenaires ;
- la stratégie déployée ;
- les principaux éléments de la mise en œuvre du plan global tels que :
personnel, logistique, comptabilité, respect des habitudes locales,
choix des bénéficiaires, etc. ;
- la gestion de l’entreposage des marchandises et des installations ;
- la qualité et les quantités de marchandises et de services mis en
œuvre et leur correspondance avec les spécifications contractuelles
(y compris les conditions d’emballage, l’origine des marchandises et
le prix) ;
- les systèmes de contrôle et d’auto-évaluation mis en place par les
partenaires.
5.7 Analyse de l’impact du plan global. Cette analyse devrait inclure,
notamment, les éléments suivants :
- contribution à la réduction des souffrances humaines ;
- création de dépendance vis-à-vis de l’aide humanitaire ;
- effets de l’aide humanitaire sur l’économie locale ;
- effets sur les revenus de la population locale ;
- effets sur la santé et les habitudes nutritionnelles ;
- effets sur l’environnement ;
- conséquences des programmes humanitaires sur les « capacity-
building » locales.
5.8 Analyse de la visibilité de ECHO.
5.9 Analyse de l’intégration des questions de « genre » (analyse sociale,
économique et culturelle de la situation des femmes et des hommes)
dans l’intervention.
5.10 Analyse des mesures prises pour assurer la sécurité du personnel
humanitaire tant expatrié que local : moyens de communication

44
mis à leur disposition, mesures de protection spécifiques, plan
d’évacuation d’urgence.
5.11 Vérification du respect des principes énoncés dans la Déclaration
de Madrid.
5.12 Examen de la viabilité du plan global et notamment de l’opportuni-
té de mettre en place des politiques de développement et/ou de
coopération pouvant se substituer à l’aide humanitaire.
5.13 Sur base des résultats obtenus lors de la réalisation de la présente
évaluation, le consultant formulera des recommandations opération-
nelles sur les besoins de type humanitaire qui pourraient faire l’objet
d’un financement communautaire. Ces recommandations peuvent cou-
vrir, si nécessaire, des domaines autres que celui de l’humanitaire, tels
le développement ou la coopération.
5.14 Formulation des «leçons apprises» dans le cadre de cette évaluation.

6. Méthode de travail
Pour l’accomplissement de sa tâche, le consultant utilisera l’information
disponible à ECHO, auprès de ses correspondants sur le terrain, dans les
autres services de la Commission, auprès de la délégation de la
Commission sur place, auprès des partenaires de ECHO au siège et sur le
terrain, auprès des bénéficiaires de l’aide ainsi qu’auprès des autorités
locales et des organisations internationales.
Le consultant analysera l’information récoltée et la synthétisera dans un
rapport cohérent répondant aux objectifs de l’évaluation.

7. Etapes de la mise en œuvre


7.1 Briefing à ECHO avec le personnel concerné pendant ....... jours et
mise à disposition de l’ensemble des documents nécessaires à l’éva-
luation ;

45
7.2 Briefing avec la délégation de la Commission à........................ ;
7.3 Mission sur place : le consultant travaillera en étroite collaboration
avec la délégation de la Commission sur place, le correspondant de
ECHO, avec les partenaires de ECHO, les autorités locales, les organi-
sations internationales et les autres donateurs ;
7.4 Le consultant consacrera le premier jour de sa mission sur place à
des discussions préliminaires et préparatoires avec le correspondant
de ECHO et les partenaires de ECHO sur place ;
7.5 Le dernier jour de la mission sur place sera consacré à une discus-
sion avec le correspondant et les partenaires de ECHO sur les obser-
vations découlant de l’évaluation ;
7.6 Le projet de rapport (en .... exemplaires) sera envoyé à l’unité
« Evaluation » de ECHO à Bruxelles ..... jours avant sa présentation et
sa discussion lors du debriefing ;
7.7 Remise du rapport final qui prendra en compte les remarques éven-
tuelles soulevées lors du debriefing.

Une visite au siège des partenaires sera effectuée selon les besoins avant
ou après la mission sur le terrain.

8. Consultants
La présente évaluation sera réalisée par une équipe d’experts possédant
une bonne expérience dans le domaine de l’aide humanitaire et de son
évaluation et acceptant de travailler dans des zones à risques. Une solide
expérience dans les domaines spécifiques de l’évaluation qui lui a été confiée
et de la zone géographique où elle se déroule est également requise.
La connaissance de la langue..... est obligatoire.
Cette équipe d’experts, dirigée par ................, sera composée de .........

46
personnes responsables, chacune d’elles, des secteurs indiqués ci-après :
Secteur ....................... : M. ...................., chef d’équipe
Secteur ....................... : M. ....................
Secteur ....................... : M. ....................

9. Calendrier
L’évaluation aura une durée de.... jours, dont.... jours sur place. Elle débu-
tera le.......... et prendra fin le......... avec la remise du rapport final.

10. Rapport
10.1 L’évaluation donnera lieu à l’établissement d’un rapport, rédigé en
français ou en anglais, d’une longueur maximum de .... pages y com-
pris le résumé de l’évaluation qui devra figurer en tête du rapport.
10.2 Le rapport d’évaluation est un outil de travail extrêmement impor-
tant pour ECHO. Le format de rapport, mentionné ci-dessous, sera
donc strictement respecté.
10.2.1 Page de couverture
- titre du rapport de l’évaluation : « ..... (plan global, partenaires,
pays, secteurs) » ;
- période de l’évaluation ;
- noms des évaluateurs ;
- mention indiquant que le rapport a été établi à la demande de la
Commission européenne, qu’il a été financé par celle-ci et que les
commentaires s’y trouvant reflètent uniquement l’avis du consultant.
10.2.2 Table des matières
10.2.3 Résumé
- noms des partenaires ;
- but du plan global évalué ;

47
- numéro de la décision ;
- pays du plan global ;
- durée du plan global ;
- but et durée de l’évaluation ;
- méthode utilisée : documents analysés, visites réalisées, pro-
gramme des entretiens, etc. ;
- principales conclusions, recommandations et « leçons apprises »
par ordre de priorité, se suffisant à elles-mêmes (maximum de
4 pages).
10.2.4 Le corps principal du rapport décrira la méthodologie utilisée et
sera structuré conformément aux objectifs spécifiques formulés au
point 5 ci-dessus.
10.2.5 Annexes
- liste des personnes interviewées et des sites visités ;
- termes de référence ;
- abréviations ;
- carte géographique des lieux des opérations.
10.3 Si le rapport contient des informations confidentielles émanant de
parties autres que les services de la Commission, celles-ci figure-
ront dans une annexe séparée.
10.4 Le rapport doit être écrit dans un langage non-académique et
direct.
10.5 Chaque rapport sera établi en .... exemplaires et remis à ECHO.
10.6 Le rapport devra être accompagné de son support informatique
(sur disquette) sous la forme de Word 6.0 ou d’une version plus
récente.

48
7 > Questionnaire
à l’usage de l’évaluateur
Contexte :

> Analyse de la situation politique et socio-économique du pays qui


explique la situation d’urgence que l’opération ou le plan global doit
essayer de résoudre et les raisons pour lesquelles il a été décidé de four-
nir une aide humanitaire.
Dans le cas d’une évaluation de plan global, cette analyse devra être
plus large que pour une opération : outre une analyse quantitative et
qualitative commune aux deux types d’évaluation, elle devra contenir
des informations sur différents secteurs de l’économie tels les politiques
sociales et économiques en vigueur, les niveaux de revenus et leur
répartition au sein de la population, les politiques sanitaire et médicale,
l’accès à la nourriture, etc.

> Evaluation des besoins. Dans le domaine de l’aide humanitaire, l’éva-


luation des besoins est pratiquement identique à la définition des pro-
blèmes. C’est pourquoi cette évaluation doit permettre de déterminer
quels étaient et quels sont les besoins réels de combien de personnes
et dans quelle région. Il faut également savoir qui a fait l’évaluation
des besoins : le partenaire, les autorités locales ou des organisations
locales (pour les opérations médicales, hôpitaux ou autres établisse-
ments de santé) et sur quelles bases. Est-ce que, par exemple, les per-
sonnes ou les institutions bénéficiaires ont pris part au processus de
définition de leurs besoins ? Il s’agit là d’une question très importante
notamment pour les actions de préparation aux catastrophes, étant
donné que la participation des communautés peut être un élément cru-
cial pour le succès de l’intervention. Pour certains types de besoins,
comme par exemple l’équipement spécialisé ou la réhabilitation, on doit

49
avoir la preuve qu’une évaluation technique appropriée a été faite et
savoir qui l’a réalisée.

> Capacités de réaction. Toute intervention d’aide humanitaire devrait


s’appuyer sur la capacité locale de répondre aux situations de crise.
Il convient donc d’examiner le niveau et le type d’aide apportée par les
autorités et la population locales aux victimes, ainsi que la préparation
et la vulnérabilité du pays à un type donné de catastrophe, qu’elle soit
naturelle ou causée par l’homme.

Pertinence :

> Objectifs. L’analyse des objectifs doit permettre de déterminer si ceux-


ci étaient/sont valides en fonction de l’évaluation des besoins, surtout
si l’intervention a commencé assez tardivement. S’agit-il d’une inter-
vention nouvelle ou de la poursuite d’une intervention ?

> Ciblage. Comment les personnes ou les institutions bénéficiaires (par


exemple hôpitaux ou écoles) ont-elles été déterminées ? Le ciblage des
bénéficiaires a-t-il été global ou des groupes cibles ont-ils été déter-
minés et dans ce cas, selon quels critères ? Le choix des bénéficiaires
est-il justifié par rapport aux besoins identifiés ?

> Stratégies. Les stratégies utilisées étaient-elles appropriées à l’inter-


vention : durée de l’intervention, système de distribution, mode de
transport, activités de formation, participation de la communauté.

50
C o o rd i n a t i o n , c o h é re n c e e t c o m p l é m e n t a r i t é :

Il convient d’examiner si l’intervention évaluée est cohérente, coordonnée


et complémentaire avec les interventions actuelles ainsi qu’avec les inten-
tions dans un futur proche, d’autres bailleurs de fonds tels que les Etats
membres, les Etats-Unis, la Banque mondiale, les agences des Nations
unies ou d’autres services de la Commission. Quel est le lien entre l’inter-
vention humanitaire et les autres politiques mises en place par les ser-
vices de la Commission (LRRD) ?
Il convient également d’examiner la coordination sur le terrain : quelles
sont les relations entre les partenaires et les autorités locales et les par-
tenaires ou contractants locaux ? Les partenaires travaillent-ils en coordi-
nation avec les agences des Nations unies ou des ONG internationales
œuvrant dans la région ? Les partenaires ont-ils un contact direct avec les
bénéficiaires finaux ? Quelles sont les relations entre les partenaires et la
délégation de la Commission et/ou le correspondant de ECHO ? Finalement
il y a lieu d’examiner la coordination de l’intervention avec les autorités
locales pendant la mise en œuvre.

Efficacité :

> Réalisations. On peut citer comme exemples de réalisations, la distri-


bution de x tonnes de maïs ou l’établissement de x centres nutritionnels.

> Résultats. Les résultats de l’intervention doivent être mesurés tant en


termes de qualité que de quantité. Par exemple, l’aide a-t-elle été four-
nie à temps, était-elle adéquate et a-t-elle été distribuée aux bénéfi-
ciaires prévus en quantité prévue ? Pour les projets de préparation aux

51
catastrophes (mais pas uniquement pour ceux-ci) il est particulière-
ment important de mesurer le degré de création de structures, par
exemple, en termes de capacité de gestion au niveau local, qui est sou-
vent une condition préalable à la réduction de la vulnérabilité.

> Contraintes. Toute contrainte, échappant au contrôle du partenaire, qui


a empêché la réalisation des objectifs, devrait être identifiée, par
exemple la compétence des autorités locales, des partenaires ou des
sous-contractants locaux chargés de l’exécution. Y a-t-il eu des pro-
blèmes de corruption ou de sécurité qui ont entravé l’exécution de
l’opération ?

Rapport coût-efficacité :

L’analyse du rapport coût-efficacité d’une intervention s’effectue en com-


parant son coût avec le coût d’autres façons d’atteindre les mêmes objec-
tifs. Comme il est difficile de faire cette analyse au niveau global d’une
intervention d’aide humanitaire, un exercice réaliste de coût-efficacité se
limite donc à ses composantes tels les lots de nourriture ou de médica-
ments distribués, les moyens de transport, etc.

Efficience :

> Mobilisation. Date de livraison au point d’entrée (prévue/réelle) et


temps nécessaire à la distribution aux bénéficiaires ainsi que tout retard
dans l’exécution de ces activités.

52
> Capacité opérationnelle du partenaire. Le partenaire a-t-il déjà l’ex-
périence de l’exécution d’opérations de ce type et/ou dans cette région ?
Le bureau sur le terrain a-t-il reçu du siège de la documentation utile
à son travail, telle que manuels médicaux, logistiques, administratifs et
financiers, ainsi que des instructions ?

> Personnel. Le partenaire a-t-il suffisamment ou trop de personnel


(aussi bien local qu’expatrié) ? Ce personnel est-il efficace ? Quel est le
niveau de salaire du personnel local et que représente-t-il par rapport
au niveau local ? Quel est le niveau de salaire du personnel expatrié par
rapport au personnel expatrié d’autres ONG ? Le personnel expatrié est-
il familier avec les coutumes et la culture locales, par exemple connaît-
il la langue locale ? Le personnel local et expatrié a-t-il les qualifica-
tions professionnelles correspondant au travail ?

> Organisation de l’opération sur le terrain. Comment l’opération est-


elle organisée sur le terrain ? Y a-t-il une représentation sur le terrain
à titre permanent ou à court terme ? Le partenaire a-t-il à sa disposi-
tion l’équipement de communication et l’équipement logistique néces-
saire ? L’organisation sur le terrain est-elle à même de prendre les déci-
sions immédiates nécessitées par la situation ou doit-elle attendre les
décisions venant du siège ?

> Evaluation du stockage, de la manutention des marchandises et du


système d’enregistrement. Quels sont les systèmes d’enregistrement
utilisés pour la réception des marchandises et la gestion des stocks ?
Utilise-t-on des formulaires appropriés ? Des mesures de sécurité sont-
elles prévues et sont-elles appropriées ?

53
> Installations de stockage. Où les marchandises sont-elles stockées
(magasins, containers, etc.) ? A qui appartient l’installation de stocka-
ge ? L’installation de stockage est-elle appropriée pour le type et la
quantité de marchandises ? Y a-t-il eu des pertes dues à un mauvais
stockage (trop chaud, trop humide, à l’air libre, présence de parasites) ?
Le rapport coût-efficacité du stockage était-il bon ? Quels sont le
niveau et la durée des réserves ?

> Adéquation, qualité et quantité du produit. Les produits/services


étaient-ils adéquats compte tenu du régime et des coutumes alimen-
taires du pays ? Les produits/services étaient-ils conformes aux spécifi-
cations du contrat en ce qui concerne le type, le contenu et la qualité ?
La qualité était-elle conforme aux normes ? La date de péremption
était-elle respectée ? Quelle était la quantité de marchandises livrées et
quelle était la quantité réelle de marchandises distribuées aux points
de distribution intermédiaire et finale ? L’adéquation, la qualité et la
quantité des produits doivent être vérifiées avec les bénéficiaires.

> Emballage. Les produits étaient-ils emballés de manière adéquate et


conforme aux spécifications ou y a-t-il eu des pertes dues à un mauvais
emballage ?

> Etiquetage et marquage. Les produits étaient-ils étiquetés et marqués


de manière adéquate ?

> Achat des produits et transport. Comment a eu lieu l’achat des biens
et des services, et à quel coût ? Quel était le lieu d’origine des mar-
chandises ? L’approvisionnement a-t-il eu lieu conformément aux procé-

54
dures de passation des marchés ? Comment le transport des marchan-
dises a-t-il été organisé ? A quel coût ? Le transport a-t-il été conforme
à l’offre ? Le mode de transport utilisé était-il le plus rentable ou le plus
pratique compte tenu de la situation ?

> Distribution. Durée de la distribution ? Dates d’entrée des marchan-


dises dans les entrepôts, de distribution intermédiaire et de distribu-
tion finale ? Le temps réel doit être mis en regard du temps prévu.

> Système de distribution. Quel système de distribution a été organisé


entre le point d’entrée et la distribution finale ? Quels étaient les
niveaux de distribution (par exemple hôpitaux – patients) ? Quel était
le système d’enregistrement pour les bénéficiaires ? Ce système était-il
efficace ? Les questions de genre ont-elles été prises en compte ?

> Répartition des coûts. Les bénéficiaires ont-ils dû payer pour l’aide ou
les services reçus, par exemple dans le cas d’actions médicales ? Si oui,
comment l’institution concernée impute-t-elle ces montants ?

> Suivi. Le partenaire a-t-il instauré un système de suivi pour l’exécution


des activités et ce système était-il efficace ? A quel niveau se situe le
suivi ? Par exemple, dans les actions médicales, le partenaire a-t-il suivi
la distribution jusqu’au bénéficiaire final, c’est-à-dire le patient ? Le
partenaire a-t-il suivi correctement la distribution de l’aide ? Le parte-
naire a-t-il suivi la gestion du stockage des marchandises de manière
adéquate ?

55
> Auto-évaluation. Le partenaire a-t-il instauré un système d’auto-
évaluation ? Ce système comprend-il la mesure de l’efficience et de
l’impact ? Si oui, quels étaient les indicateurs d’impact ? L’analyse d’im-
pact prend-elle en compte les questions de genre ?

> Contrôle. Le partenaire a-t-il instauré des mesures de contrôle effi-


caces, par exemple des stocks ou de la qualité des marchandises ? Les
systèmes de contrôle financier sont-ils appropriés et transparents ?

> Rapport. Le partenaire a-t-il respecté ou respecte-t-il les exigences du


contrat en matière de rapports, par exemple les rapports financiers et
narratifs ? Ceux-ci contiennent-ils des informations suffisantes sur les
progrès de l’exécution des activités et les résultats ? Sont-ils analy-
tiques ?

> Perspectives pour le futur. Quelles sont les intentions du partenaire


pour le futur après la fin du contrat avec ECHO ? Envisage-t-il de deman-
der la poursuite de l’action, de rechercher le financement d’autres
bailleurs de fonds, de se retirer ou de confier l’opération aux autorités
locales ou à d’autres intéressés ?

Impact de l’aide de ECHO :

L’analyse d’impact permet de déterminer si l’opération ou le plan global a


contribué à modifier la situation par rapport à celle qui existait avant l’in-
tervention. Par exemple, l’intervention a-t-elle contribué à diminuer les
taux de malnutrition, de morbidité et de mortalité, par exemple par l’aug-

56
mentation de la teneur en calories de l’alimentation ou par la vaccina-
tion ? Une intervention peut également avoir un impact sur le marché
local, régional ou national, de sorte qu’il convient d’en examiner l’effet sur
l’approvisionnement et les prix des biens produits au niveau local ou
régional. Une intervention se traduit souvent aussi par des avantages tan-
gibles ou intangibles ainsi que par des désavantages tangibles ou intan-
gibles qui n’étaient pas prévus. Ceux-ci peuvent être difficiles à quanti-
fier, mais ils devraient néanmoins être analysés. Un impact positif pour-
rait être l’amélioration de la capacité de gestion des partenaires locaux et
des autorités locales leur permettant de mieux faire face aux catastrophes,
qu’elles soient naturelles ou causées par l’homme. On peut citer comme
exemples d’inconvénients, la dégradation de l’environnement local causée
par la déforestation pour le chauffage domestique ou le mécontentement
dû au fait que la population locale estime que les réfugiés sont mieux trai-
tés qu’eux-mêmes. Dans le cas d’aide alimentaire massive et/ou à long
terme, une analyse d’impact peut également prendre en compte les
mesures visant à prévenir la dépendance à long terme de l’aide. Pour les
projets de préparation aux catastrophes, l’indicateur d’impact le plus
important serait le niveau de vulnérabilité, qui devrait être réduit à la
suite de l’intervention. Dans la plupart des cas, il sera difficile à mesurer
car cette réduction peut être un processus à long terme. Mais, il s’agit d’un
élément qu’il convient d’étudier et de discuter car il constitue le fonde-
ment même du projet.

Visibilité :

Un aspect important de l’évaluation consiste à examiner la visibilité dont


jouissent les interventions financées par ECHO tant parmi les bénéficiaires

57
de l’aide humanitaire que parmi les partenaires et les autorités locales.
Le partenaire a-t-il pris des mesures pour que chacun sache que les acti-
vités étaient financées par l’Union européenne ? Le logo de ECHO était-il
clairement visible sur : les marchandises, les camions, les entrepôts, les
locaux etc. ? Les autorités et la population locale étaient-elles conscientes
de la présence et de la contribution de ECHO ? Comment le rôle et la pré-
sence de ECHO étaient-ils perçus par la population ?

Q u e s t i o n s d e g e n re :

Ces questions ont-elles été prises en compte de manière appropriée lors


de la conception du plan global ou de l’opération et de sa mise en œuvre ?

S é c u r i t é d e s t r a v a i l l e u r s h u m a n i t a i re s :

Est-ce que l’intervention prévoyait les situations d’urgence, telles que des
mesures d’évacuation, des équipements de sécurité ou de communication
pour le personnel. Quelles sont les mesures prises pour assurer la sécuri-
té du personnel humanitaire tant expatrié que local ? Quels sont les
moyens de communication mis à leur disposition ? Un plan d’évacuation
d’urgence est-il prévu ?

Viabilité :

La question est de savoir si les effets de l’intervention vont perdurer après


la suppression de l’aide extérieure. Dans le cas d’activités de préparation

58
aux catastrophes, la viabilité est naturellement une question cruciale.
Il est important d’examiner cet aspect, notamment, lorsque l’intervention a
eu pour but d’encourager l’autosuffisance, c’est-à-dire une réponse active
des déplacés ou des réfugiés à leur propre situation. De même, les actions
de réhabilitation peuvent comporter un élément de viabilité.
D’autres facteurs de viabilité pourraient par exemple comprendre la création
de mécanismes de coordination qui continuent à fonctionner après la fin de
l’intervention.
Il s’agit également de déterminer dans quelle mesure le terrain a été pré-
paré pour passer au développement et/ou à la coopération pouvant se
substituer à l’aide humanitaire.

59
Partie IV »
Annex es
xes
Anne
8 > Glossaire
Aide humanitaire
Intervention qui permet de faire face aux besoins de base d’une popula-
tion victime d’une catastrophe naturelle ou causée par l’homme en four-
nissant, selon les besoins, les soins de santé, l’approvisionnement en eau,
la sanitation, la nutrition, l’alimentation, les abris.

Analyse coût-efficacité
Technique visant à calculer le rapport entre le coût et les effets de l’inter-
vention, permettant de comparer les différentes façons d’atteindre l’objectif.

Besoins
Problèmes socio-économiques de la population cible que l’intervention
vise à résoudre.

Cohérence
Liaison utile entre les différents moyens et activités pour ce qui concerne, en
particulier, la division des tâches et l’utilisation des avantages comparés.

Efficacité
Degré de réalisation des objectifs d’une intervention.

Efficience
Qualité économique de la transformation des moyens en réalisations et en
résultats.

Evaluation
Examen indépendant et objectif de la pertinence, l’efficacité, l’efficience,
l’impact et la viabilité d’une intervention humanitaire, afin d’en tirer les
leçons.

61
Impact
Terme général pour décrire les effets d’une intervention. Il faut distinguer
l’impact opérationnel (réalisations), l’impact initial (résultats) et l’impact
à plus long terme (conséquences).

Indicateur
Caractéristique ou attribut d’une intervention pouvant être mesuré en vue
d’évaluer les effets de celle-ci. Un indicateur peut être quantitatif ou qua-
litatif.

Intervention
Terme générique qui comprend l’ensemble des mesures prises pour faire
face à un besoin humanitaire (plan global ou opération ponctuelle).

Moyens
Ressources humaines, matérielles et financières investies dans la mise en
œuvre d’une intervention.

Objectifs
Les effets escomptés d’une intervention. Il faut distinguer les objectifs
généraux (effets escomptés d’une intervention exprimés en termes de
conséquences), les objectifs opérationnels (effets escomptés d’une inter-
vention exprimés en termes de réalisations) et les objectifs spécifiques
(effets escomptés d’une intervention exprimés en termes de résultats).

Pertinence
Appréciation des objectifs d’une intervention et en particulier de la justi-
fication des objectifs par rapport aux problèmes et aux besoins.

62
Population cible
Bénéficiaires escomptés (individus, groupes, etc.) d’une intervention.

Rapport d’évaluation
Document dans lequel l’évaluateur répond aux questions qui figurent dans
les termes de référence.

Réalisations
Biens et services produits par une intervention.

Rétroaction
Exploitation dans le processus de décision des informations provenant de
l’évaluation.

Situation d’urgence
Situation qui met en péril l’existence de personnes dont les ressources
immédiates ne sont pas suffisantes pour faire face à leurs besoins de base.

Termes de référence (TOR)


Document définissant les travaux à accomplir par l’évaluateur, les ques-
tions à traiter et le calendrier. Les termes de référence permettent aux
commanditaires de l’évaluation de définir leurs besoins et à l’évaluateur
de comprendre clairement les travaux à entreprendre.

Viabilité
Permanence des effets recherchés d’une intervention après son arrêt.

63
9 > Règlement (CE) n° 1257/96
du Conseil du 20 juin 1996
concernant l’aide humanitaire
LE CONSEIL DE L’UNION EUROPÉENNE,
vu le traité instituant la Communauté européenne, et notamment son
article 130 W,
vu la proposition de la Commission (1),
statuant conformément à la procédure prévue par l’article 189 C du traité (2)
considérant que les populations en détresse, victimes de catastrophes
naturelles, d’événements tels que les guerres et les conflits ou d’autres
circonstances extraordinaires comparables, ont le droit de recevoir une
assistance humanitaire internationale lorsqu’il s’avère qu’elles ne peuvent
être efficacement secourues par leurs propres autorités ;
considérant que les actions civiles de protection des victimes de conflits
ou de circonstances exceptionnelles comparables relèvent du droit inter-
national humanitaire et que, par conséquent, il convient de les intégrer
dans l’action humanitaire ;
considérant que l’assistance humanitaire comporte non seulement la mise
en œuvre des actions de secours immédiates afin de sauver et de préser-
ver des vies humaines dans des situations d’urgence ou de posturgence,
mais aussi la mise en œuvre d’actions visant à faciliter ou permettre le
libre accès aux victimes et le libre acheminement de cette assistance ;
considérant que l’assistance humanitaire peut constituer un préalable à
des actions de développement ou de reconstruction et que, par consé-
quent, elle doit couvrir toute la durée d’une situation de crise et de ses
suites ; que, dans ce contexte, elle peut intégrer des éléments de réhabi-

1
JO n°C 180 du 14.07.1995, p.6.
2
Avis du Parlement européen du 30 novembre 1995 (JO n°C 339 du
18.12.1995, p.60), position commune du Conseil du 29 janvier 1996 (JO
n°C 87 du 25.03.1996, p. 46) et décision du Parlement européen du 21
mai 1996 (JO n°C 166 du 10.06.1996).

65
litation à court terme afin de faciliter l’arrivée à destination de secours,
de prévenir l’aggravation des effets de la crise et de commencer à aider
les populations affectées à retrouver un degré minimal d’autosuffisance ;
considérant qu’il convient tout particulièrement d’agir au niveau de la pré-
vention des catastrophes afin de garantir une préparation préalable aux
risques qui en découlent ; qu’il y a lieu, par conséquent, de mettre en
place un système d’alerte et d’intervention approprié ;
considérant, par conséquent, qu’il convient d’assurer et de renforcer l’ef-
ficacité et la cohérence des dispositifs communautaires, nationaux et
internationaux de prévention et d’intervention destinés à répondre aux
besoins créés par des catastrophes naturelles ou causées par l’homme ou
par des circonstances extraordinaires comparables ;
considérant que l’aide humanitaire dont l’objectif n’est autre que la pré-
vention et l’allégement de la souffrance humaine est octroyée sur la base
de la non-discrimination des victimes pour des raisons raciales, ethniques,
religieuses, de sexe, d’âge, de nationalité ou d’appartenance politique et
qu’elle ne saurait être guidée par ou subordonnée à des considérations de
nature politique ;
considérant que les décisions d’aide humanitaire doivent être prises de
façon impartiale en fonction exclusivement des besoins et de l’intérêt des
victimes ;
considérant que la mise en œuvre d’une étroite coordination, tant au
niveau de la décision que sur le terrain, entre les États membres et la
Commission, constitue la base de l’efficacité de l’action humanitaire de la
Communauté ;
considérant que, dans le cadre de sa contribution à l’efficacité de l’aide
humanitaire au niveau international, la Communauté doit s’efforcer de
collaborer et se coordonner avec des pays tiers ;

66
considérant qu’il y a lieu, en outre, dans le même but, d’établir les critères
de coopération avec les organisations non gouvernementales, les orga-
nismes et les organisations internationales spécialisées dans le domaine
de l’aide humanitaire ;
considérant qu’il faut préserver, respecter et encourager l’indépendance et
l’impartialité des organisations non gouvernementales et des autres insti-
tutions humanitaires dans la mise en œuvre de l’aide humanitaire ;
considérant qu’il y a lieu de favoriser, dans le domaine humanitaire, la col-
laboration des organisations non gouvernementales des États membres et
d’autres pays développés avec des organisations semblables existantes
dans les pays tiers concernés ;
considérant que, en raison des caractéristiques propres à l’aide humani-
taire, il convient d’établir des procédures efficaces, souples, transparentes
et, chaque fois que nécessaire, rapides pour la prise de décisions concer-
nant le financement des actions et projets humanitaires ;
considérant qu’il y a lieu de fixer les modalités d’exécution et de gestion
de l’aide humanitaire de la Communauté financée par le budget général
des Communautés européennes, les actions d’aide d’urgence prévues par
la quatrième convention ACP-CE, signée à Lomé le 15 décembre 1989,
modifiée par l’accord portant modification de ladite convention, signé à
Maurice le 4 novembre 1995, restant régies par les procédures et les
modalités établies par ladite convention,
A ARRÊTÉ LE PRÉSENT RÈGLEMENT:

67
CHAPITRE I

Objectifs et orientations générales de l’aide humanitaire

Article premier
L’aide humanitaire de la Communauté comporte des actions non discrimi-
natoires d’assistance, de secours et de protection en faveur des popula-
tions des pays tiers, notamment les populations les plus vulnérables et en
priorité celles des pays en développement, victimes de catastrophes natu-
relles, d’événements d’origine humaine, tels que les guerres et les conflits,
ou de situations et circonstances exceptionnelles comparables à des cala-
mités naturelles ou causées par l’homme, et ceci durant le temps néces-
saire pour faire face aux besoins humanitaires résultant de ces différentes
situations.
Cette aide comporte aussi des actions de préparation préalable aux risques
ainsi que des actions de prévention de catastrophes ou circonstances
exceptionnelles comparables.

Article 2
Les actions d’aide humanitaire visées à l’article 1er ont notamment pour
objectif:
a) de sauver et préserver des vies dans les situations d’urgence et de post-
urgence immédiate et à l’occasion de catastrophes naturelles ayant entraî-
né des pertes de vies humaines, des souffrances physiques et psycho-
sociales ainsi que des dégâts matériels majeurs ;
b) d’apporter l’assistance et le secours nécessaire aux populations affec-
tées par des crises plus durables découlant particulièrement des
conflits ou des guerres, ayant provoqué les mêmes effets que ceux visés

68
au point a), notamment lorsqu’il s’avère que ces populations ne pour-
raient pas être secourues suffisamment par leurs propres autorités ou
en l’absence de toute autorité ;
c) de contribuer au financement de l’acheminement de l’aide et de son
accès à ses destinataires par tous les moyens logistiques disponibles et
par la protection des biens et du personnel humanitaires, à l’exclusion
des actions ayant des implications de défense ;
d) de développer les travaux de réhabilitation et de reconstruction,
notamment d’infrastructure et d’équipements, à court terme, en étroi-
te association avec les structures locales, afin de faciliter l’arrivée de
secours, de prévenir l’aggravation des effets de la crise et de commen-
cer à aider les populations affectées à retrouver un degré minimal d’au-
tosuffisance prenant en compte, lorsque cela est possible, les objectifs
de développement à long terme ;
e) de faire face aux conséquences des déplacements de populations (réfu-
giés, personnes déplacées et rapatriées) consécutifs à des catastrophes
naturelles ou causées par l’homme ainsi que mener à bien les actions
de rapatriement et d’aide à la réinstallation dans leur pays d’origine
lorsque sont réunies les conditions prévues par les conventions inter-
nationales en vigueur ;
f) de garantir une préparation préalable aux risques de catastrophes natu-
relles ou de circonstances exceptionnelles comparables et d’utiliser un
système d’alerte rapide et d’intervention approprié ;
g) d’appuyer des actions civiles de protection en faveur des victimes de
conflits ou circonstances exceptionnelles comparables, conformément
aux conventions internationales en vigueur.

69
Article 3
Les aides de la Communauté visées aux articles 1, 2 et 4 peuvent finan-
cer l’achat et la fourniture de tout produit ou matériel nécessaires à la
mise en œuvre des actions humanitaires, y compris la construction des
logements ou des abris pour les populations concernées, les dépenses
liées au personnel externe, expatrié ou local, engagé dans le cadre de ces
actions, le stockage, l’acheminement, international ou national, l’appui
logistique et la distribution des secours, ainsi que toute autre action
visant à faciliter ou permettre le libre accès aux destinataires de l’aide.
Elles peuvent aussi financer toute autre dépense directement liée à l’exé-
cution des actions humanitaires.

Article 4
Les aides de la Communauté visées aux articles 1er et 2 peuvent, en outre,
financer:
- les études préparatoires de faisabilité des actions humanitaires ainsi que
l’évaluation de projets et plans humanitaires,
- les actions de suivi des projets et plans humanitaires,
- à petite échelle et, lorsqu’il s’agit de financement pluriannuel, avec
caractère dégressif, les actions de formation et les études concernant
l’action humanitaire,
- les dépenses visant à mettre en exergue le caractère communautaire de
l’aide,
- les actions de sensibilisation et d’information ayant pour objet d’ac-
croître la connaissance de la problématique humanitaire, notamment de
l’opinion publique européenne ainsi que celles des pays tiers où la
Communauté finance des actions humanitaires importantes,
- les actions de renforcement de la coordination de la Communauté avec

70
les États membres, d’autres pays tiers donateurs, les organisations et
institutions internationales humanitaires, les organisations non gouver-
nementales ainsi que les organisations représentatives de ces dernières,
- les actions d’assistance technique nécessaires à la mise en œuvre des
projets humanitaires, y compris l’échange de connaissances techniques
et d’expériences entre organisations et organismes humanitaires euro-
péens ou entre ceux-ci et ceux des pays tiers,
- les actions humanitaires de déminage y compris la sensibilisation des
populations locales à l’égard des mines antipersonnel.

Article 5
Le financement communautaire au titre du présent règlement prend la
forme d’aides non remboursables.
Les opérations visées au présent règlement sont exonérées d’impôts, de
taxes, de droits et de droits de douane.

CHAPITRE II

Modalités d’exécution de l’aide humanitaire

Article 6
Les actions d’aide humanitaire financées par la Communauté peuvent être
mises en œuvre soit à la demande d’organismes et organisations interna-
tionales ou non gouvernementales, d’un État membre ou du pays tiers
bénéficiaire, soit à l’initiative de la Commission.

71
Article 7
1. Les organisations non gouvernementales pouvant bénéficier d’un finan-
cement communautaire pour la mise en œuvre des actions prévues par
le présent règlement doivent répondre aux critères suivants:
a) être constituées en organisations autonomes sans but lucratif dans
un État membre de la Communauté selon la législation en vigueur
dans cet État ;
b) avoir leur siège principal dans un État membre de la Communauté ou
dans les pays tiers bénéficiaires de l’aide de la Communauté, ledit
siège devant constituer le centre effectif de toutes les décisions rela-
tives aux actions financées au titre de ce règlement. À titre excep-
tionnel, ce siège peut se situer dans un autre pays tiers donateur.
2. Pour déterminer si une organisation non gouvernementale est suscep-
tible d’avoir accès au financement communautaire, les éléments sui-
vants sont pris en considération:
a) sa capacité de gestion administrative et financière ;
b) sa capacité technique et logistique par rapport à l’action envisagée ;
c) son expérience dans le domaine de l’aide humanitaire ;
d) les résultats des actions précédentes mises en œuvre par l’organisa-
tion concernée, notamment avec financement communautaire ;
e) sa disposition à participer, en cas de besoin, au système de coordi-
nation établi dans le cadre d’une action humanitaire ;
f) sa capacité et sa disponibilité à développer la coopération avec les
acteurs humanitaires et les communautés de base dans les pays tiers
concernés ;
g) son impartialité dans la mise en œuvre de l’aide humanitaire ;
h) le cas échéant, son expérience précédente dans le pays tiers concer-
né par l’action humanitaire en cause.

72
Article 8
La Communauté peut aussi financer les actions humanitaires mises en
œuvre par des organismes et organisations internationales.

Article 9
La Communauté peut également, lorsque cela s’avère nécessaire, financer
des actions humanitaires mises en œuvre par la Commission ou par des
organismes spécialisés des États membres.

Article 10
1. Afin de garantir et de renforcer l’efficacité et la cohérence des disposi-
tifs communautaires et nationaux d’aide humanitaire, la Commission
peut prendre toute initiative utile pour promouvoir une étroite coordi-
nation entre ses activités et celles des États membres, autant au niveau
des décisions que sur le terrain. À cette fin, les États membres et la
Commission entretiennent un système d’informations réciproques.
2. La Commission veille à ce que les actions humanitaires financées par la
Communauté soient coordonnées et cohérentes avec celles des organi-
sations et organismes internationaux, en particulier ceux qui font par-
tie du système des Nations unies.
3. La Commission s’efforce de développer la collaboration et la coopéra-
tion de la Communauté et des pays tiers donateurs dans le domaine de
l’aide humanitaire.

Article 11
1. La Commission fixe les conditions d’allocation, de mobilisation et de
mise en œuvre des aides visées par le présent règlement.
2. L’aide n’est exécutée que si le bénéficiaire respecte ces conditions.

73
Article 12
Tout contrat de financement conclu au titre du présent règlement prévoit
notamment que la Commission et la Cour des comptes peuvent procéder à
des contrôles sur place et au siège des partenaires humanitaires selon les
modalités habituelles définies par la Commission dans le cadre des dispo-
sitions en vigueur, en particulier celles du règlement financier applicable
au budget général des Communautés européennes.

CHAPITRE III

Procédures de mise en œuvre des actions humanitaires

Article 13
La Commission décide des interventions d’urgence pour un montant ne
dépassant pas 10 millions d’écus.
Sont considérées comme nécessitant une intervention d’urgence, les
actions:
- répondant à un besoin humanitaire immédiat et non prévisible, lié à des
catastrophes naturelles ou causées par l’homme, de caractère soudain,
telles que les inondations, les tremblements de terre et les conflits
armés, ou les situations comparables,
- limitées, dans le temps, à la réponse à cette situation d’urgence non
prévisible ; les fonds correspondants couvrent la réponse aux besoins
humanitaires visés au premier tiret pour une période ne dépassant pas
six mois, prévue par la décision de financement.
Pour les actions répondant à ces conditions et qui dépassent 2 millions
d’écus:

74
- la Commission arrête sa décision,
- elle informe par écrit les États membres dans un délai de quarante-huit
heures,
- elle rend compte de sa décision lors de la prochaine séance du comité,
en justifiant notamment le recours à la procédure d’urgence.
La Commission, agissant selon la procédure prévue à l’article 17 para-
graphe 3 et dans les limites de l’article 15 paragraphe 2, deuxième tiret,
décide la poursuite des actions prises selon la procédure d’urgence.

Article 14
La Commission est chargée de l’instruction, de la décision et de la ges-
tion, du suivi et de l’évaluation des actions visées au présent règlement,
selon les procédures budgétaires et autres en vigueur, et notamment celles
prévues au règlement financier applicable au budget général des
Communautés européennes.

Article 15
1. La Commission, agissant selon la procédure prévue à l’article 17 para-
graphe 2:
- décide le financement communautaire des actions de protection
visées à l’article 2 point c) dans le cadre de la mise en œuvre de l’ac-
tion humanitaire,
- adopte les règlements d’application du présent règlement,
- décide des interventions directes de la Commission ou du financement
des interventions des organismes spécialisés des États membres.
2. La Commission, agissant selon la procédure prévue à l’article 17 para-
graphe 3:
- approuve des plans globaux, destinés à fournir un cadre cohérent

75
d’action dans un pays ou une région déterminée où la crise humani-
taire est, notamment du fait de son ampleur et de sa complexité, de
nature à perdurer, ainsi que leurs enveloppes financières. Dans ce
contexte, la Commission et les États membres examinent les priorités
à accorder dans le cadre de la mise en œuvre de ces plans globaux,
- décide des projets d’un montant supérieur à 2 millions d’écus sans
préjudice de l’article 13.

Article 16
1. Il sera procédé une fois par an au sein du comité visé à l’article 17 à
un échange de vues, sur la base d’une présentation par le représentant
de la Commission, des orientations générales de l’action humanitaire à
mener au cours de l’année à venir et à un examen de la problématique
générale de la coordination des actions communautaires et nationales
d’aide humanitaire, ainsi que de toute question générale ou spécifique
relative à l’aide communautaire dans ce domaine.
2. La Commission soumet aussi au comité visé à l’article 17 des informa-
tions relatives à l’évolution des instruments de gestion des actions
humanitaires, y compris le contrat-cadre de partenariat.
3. Le comité visé à l’article 17 est informé également des intentions de la
Commission en ce qui concerne l’évaluation des actions humanitaires et
éventuellement de son calendrier de travail.

Article 17
1. La Commission est assistée par un comité composé des représentants
des États membres et présidé par le représentant de la Commission.
2. Lorsqu’il est fait référence à la procédure définie au présent paragraphe,

76
le représentant de la Commission soumet au comité un projet des
mesures à prendre. Le comité émet son avis sur ce projet dans un délai
que le président peut fixer en fonction de l’urgence de la question en
cause. L’avis est émis à la majorité prévue à l’article 148 paragraphe 2
du traité pour l’adoption des décisions que le Conseil est appelé à
prendre sur proposition de la Commission. Lors des votes au sein du
comité, les voix des représentants des États membres sont affectées de
la pondération définie à l’article précité. Le président ne prend pas part
au vote.
La Commission arrête les mesures envisagées lorsqu’elles sont
conformes à l’avis du comité.
Lorsque les mesures envisagées ne sont pas conformes à l’avis du comi-
té, ou en l’absence d’avis, la Commission soumet sans tarder au Conseil
une proposition relative aux mesures à prendre. Le Conseil statue à la
majorité qualifiée.
Si, à l’expiration d’un délai d’un mois à compter de la saisine du Conseil,
celui-ci n’a pas statué, les mesures proposées sont arrêtées par la
Commission.
3. Lorsqu’il est fait référence à la procédure définie au présent paragraphe,
le représentant de la Commission soumet au comité un projet des
mesures à prendre. Le comité émet son avis sur ce projet, dans un délai
que le président peut fixer en fonction de l’urgence de la question en
cause. L’avis est émis à la majorité prévue à l’article 148 paragraphe 2
du traité pour l’adoption des décisions que le Conseil est appelé à
prendre sur proposition de la Commission. Lors des votes au sein du
comité, les voix des représentants des États membres sont affectées de
la pondération définie à l’article précité. Le président ne prend pas part
au vote.

77
La Commission arrête des mesures qui sont immédiatement applicables.
Toutefois, si elles ne sont pas conformes à l’avis émis par le comité, ces
mesures sont aussitôt communiquées par la Commission au Conseil. Dans
ce cas, la Commission diffère l’application des mesures décidées par elle
d’un délai d’un mois à compter de la date de la communication.
Le Conseil, statuant à la majorité qualifiée, peut prendre une décision
différente dans le délai prévu à l’alinéa précédent.

Article 18
1. La Commission procède régulièrement à des évaluations d’actions d’ai-
de humanitaire financées par la Communauté en vue d’établir si les
objectifs visés par ces actions ont été atteints et en vue de fournir des
lignes directrices pour améliorer l’efficacité des actions futures. La
Commission soumet au comité un résumé, comprenant aussi les statuts
des experts engagés, des évaluations réalisées qui pourraient, le cas
échéant, être examinées par celui-ci. Les rapports d’évaluation sont à
la disposition des États membres qui le demandent.
2. À la demande des États membres, la Commission peut, avec la partici-
pation de ceux-ci, également procéder à des évaluations portant sur les
résultats des actions et plans humanitaires de la Communauté.

Article 19
Après chaque exercice budgétaire, la Commission soumet un rapport
annuel au Parlement européen et au Conseil comprenant le résumé des
actions financées au cours de l’exercice.
Le résumé contient notamment des informations concernant les acteurs
avec lesquels les actions humanitaires ont été mises en œuvre.
Le rapport inclut également une synthèse des évaluations externes effec-

78
tuées, le cas échéant, à propos des actions spécifiques.
La Commission informe les États membres, au plus tard dans un délai d’un
mois après sa décision et sans préjudice de l’article 13, des actions
approuvées avec indication de leurs montants, nature, populations béné-
ficiaires et partenaires.

Article 20
La Commission présentera trois ans après l’entrée en vigueur du présent
règlement, au Parlement européen et au Conseil, une évaluation d’en-
semble des actions financées par la Communauté dans le cadre du présent
règlement, assortie de suggestions concernant l’avenir du présent règle-
ment et, en tant que de besoin, de propositions de modifications à lui
apporter.

Article 21
Le présent règlement entre en vigueur le troisième jour suivant celui de
sa publication au Journal officiel des Communautés européennes.

Le présent règlement est obligatoire dans tous ses éléments et directe-


ment applicable dans tout État membre.
Fait à Luxembourg, le 20 juin 1996.
Par le Conseil Le président P. BERSANI

Journal officiel nº L 163 du 2.07.1996 p. 1 – 6

79
10 > La Déclaration de Madrid
Les soussignés, dirigeants et représentants des principales agences
humanitaires et donateurs réunis ce 14 décembre 1995 en un sommet
humanitaire,

rappellent que :

1.1 En réponse aux besoins sans cesse croissants, l’assistance humanitaire


globale a suivi une évolution exponentielle au cours des cinq dernières
années pour dépasser aujourd’hui les quatre milliards de dollars. On
estime qu’en 1994, 45 millions de personnes dépendaient de l’assis-
tance humanitaire. Toutefois, il est clair que l’aide humanitaire n’est ni
une solution ni la panacée à des crises qui sont principalement provo-
quées par l’homme. C’est le cas au Rwanda et en Bosnie, mais aussi
dans de nombreuses autres parties du monde comme l’Afghanistan, le
Nord de l’Irak, le Liberia et le Sierra Leone, le Tadjikistan et le Soudan ;

1.2 Conformément à nos compétences et mandats respectifs, nous res-


tons engagés à soulager le sort des victimes de catastrophes provo-
quées par l’homme ou de catastrophes naturelles lorsque et où nous
le pouvons, et à soutenir et encourager les initiatives locales et
régionales pour remédier à ces crises. Nous porterons assistance en
particulier pour protéger et nourrir les victimes, organiser des abris,
assurer les soins et conseils médicaux et réunir les familles. Nous
veillerons à coordonner nos interventions entre elles et avec celles de
nos partenaires afin d’être le plus efficace possible pour limiter les
souffrances ;

81
1.3 Depuis la fin de la guerre froide, le monde est déchiré par quelque
cinquante conflits armés. Un grand nombre de civils ont été et sont
brutalement assassinés, blessés ou forcés de fuir leur foyer, et ce à
une échelle sans précédent depuis que La Charte des Nations unies a
été signée. Ceux qui ne peuvent fuir ou ne savent où aller ont connu
des souffrances indicibles et eu leur vie brisée, et dans de nombreux
cas, leur existence rendue plus fragile encore. Les principes fonda-
mentaux du droit humanitaire international ont souvent été bafoués ;
les droits de l’homme continuent à être foulés aux pieds dans de
nombreuses régions du monde ;

1.4 Trop souvent, les causes des catastrophes humanitaires sont profon-
dément enracinées dans les injustices sociales et économiques qui
existent au sein des nations et entre celles-ci. Les luttes de pouvoir,
la mauvaise gestion et la concurrence pour de maigres ressources sont
également la cause d’une misère terrible largement répandue, de la
surpopulation et des inégalités sociales ;

1.5 L’action des organisations humanitaires est régie par les principes
d’humanité, d’impartialité, de neutralité et d’indépendance ;

Nous en appelons à la communauté internationale dans son ensemble


pour :

2.1 que se manifeste la volonté de mener une action décisive pour


résoudre les situations de crise et ne pas utiliser l’aide humanitaire
comme substitut de l’action politique. L’indépendance et l’impartiali-
té de l’aide humanitaire doivent être pleinement reconnues et res-

82
pectées. Ce principe est indispensable pour sauver des vies dans des
situations de crise.

2.2 que soit mis au point un système global de prévention des crises.
La détermination et la volonté politique sont nécessaires pour abor-
der les causes directes et indirectes des conflits et autres situations
humanitaires d’urgence. Une première alerte doit entraîner une
action immédiate.

2.3 que l’assistance au développement bénéficie d’un engagement nou-


veau et créatif. Les crises sont aggravées par la diminution actuelle
du montant de l’aide au développement à un moment précisément
où il devrait être accru pour réduire la gravité des crises humani-
taires. La pauvreté entraîne la vulnérabilité et force les gens à
mettre au point des stratégies de survie qui peuvent encore renfor-
cer les crises. Par conséquent le risque de crise s’accroît et celles-ci
n’en sont que plus terribles lorsqu’elles éclatent.

2.4 que soit organisée une campagne globale contre la faim qui touche
une personne sur sept sur terre. La sécurité alimentaire est un des
thèmes à aborder vu l’importance particulière que la nourriture a
dans les ménages ruraux pauvres dans les pays en voie de dévelop-
pement. Il faut non seulement assurer une production alimentaire et
un approvisionnement adéquat mais aussi un accès à des prix abor-
dables pour les couches les plus pauvres de la population. Il en va
de même pour l’approvisionnement en eau potable propre.

83
2.5 que l’on accorde une plus grande importance et un soutien aux
mesures de préparation, particulièrement pour les catastrophes
naturelles. La réticence à financer des initiatives locales, à mettre
sur pied des programmes de préparation et à encourager l’autonomie
locale peut non seulement être la cause de souffrances humaines
lorsque la crise éclate mais elle entraînera également des coûts plus
élevés pour les victimes et pour les donateurs.

2.6 que l’on accorde des moyens pour apporter assistance et trouver des
solutions politiques également aux nombreuses crises « oubliées »
qui ne font pas les gros titres de l’actualité internationale ou qui en
disparaissent rapidement. Ces crises, comme les autres, menacent la
survie de millions de personnes et peuvent déstabiliser des régions
entières.

2.7 que des mesures soient prises de toute urgence pour que les civils
ne soient plus délibérément pris pour cible dans les conflits actuels.
Des atrocités telles que la purification ethnique, la torture et le viol
sont devenus dans de nombreux cas des instruments et des objectifs
de guerre, au mépris flagrant du droit humanitaire international.
Toutes les parties au conflit doivent être considérées comme res-
ponsables. L’impunité pour les crimes contre l’humanité doit cesser.
Le tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie et pour le
Rwanda doit pouvoir mener à bien sa mission, en vue de l’établisse-
ment d’un tribunal pénal international permanent pour punir les
génocides, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité.

84
2.8 que des mesures soient prises pour répondre aux besoins spécifiques
en matière de protection et d’assistance des millions de personnes
qui ont fui à l’intérieur de leur propre pays en raison d’un conflit. Des
principes directeurs doivent être définis afin d’améliorer leur situa-
tion et de sauvegarder leur droit à la sécurité physique et matérielle.
Nous soutenons également la mise en place par les Nations unies de
moyens améliorés permettant d’empêcher les violations des droits de
l’homme en cas de conflit interne. En outre, le droit des réfugiés de
chercher asile et de l’obtenir dans d’autres pays afin d’échapper aux
persécutions dont ils font l’objet doit être maintenu.

2.9 qu’une attention soit accordée sans délai aux besoins et à la pro-
tection de toutes les victimes, en priorité ceux des femmes, des
enfants et des personnes âgées, qui constituent invariablement la
grande majorité des victimes des conflits armés. Le rôle primordial
des femmes doit être reconnu et leur importance doit être réaffirmée
dans la planification, la gestion et la distribution de l’aide comme
étant le meilleur moyen de garantir que celle-ci parvienne aux plus
vulnérables. Leur santé en tant qu’êtres donnant la vie doit être sys-
tématiquement prise en considération.

Les enfants, en particulier, ne doivent pas être privés de leur foyer


et de leur famille, de leur droit à la vie, à une bonne santé physique
et psychologique, à l’éducation ainsi qu’à une existence pacifique.

2.10 que des ressources restent disponibles pour relever le défi de la


reconstruction de sociétés détruites par la guerre, consolider ainsi
un règlement de paix et empêcher que les graines de désastres

85
futurs ne soient semées. Les liens entre l’aide humanitaire et l’aide
au développement doivent être consolidés et la capacité locale de
réaction doit être renforcée. La reconstruction porte non seulement
sur les réseaux d’adduction d’eau, les ponts et les routes mais aussi
sur la société civile : démobilisation des soldats et remise en état
du système judiciaire, de l’administration, du système éducatif et
des services sociaux. Il faut trouver des mécanismes souples pour
mieux financer des opérations de réhabilitation d’urgence. En même
temps, les secours doivent être gérés efficacement afin de réduire
progressivement l’aide humanitaire dès que la période d’urgence est
terminée, pour passer ensuite rapidement à d’autres formes d’assis-
tance.

2.11 que tous les intéressés respectent le caractère humanitaire et apo-


litique de notre travail, ainsi que nos mandats respectifs, nous don-
nent un accès total à tous ceux qui sont dans le besoin, assurent la
sécurité du personnel humanitaire et nous garantissent des niveaux
de financement plus sûrs. A cet égard, nous réaffirmons notre pré-
occupation et notre engagement au niveau international. Les res-
sources de la solidarité humaine sont considérables, mais le fatalis-
me et l’érosion de la compassion sont des menaces réelles. Les gou-
vernements et les dirigeants doivent reconnaître que, dans un
monde de plus en plus interdépendant, les objectifs essentiels de
paix et de sécurité mondiales de toute nation ne peuvent être
atteints que par une action internationale concertée.

86
Les signataires de la Déclaration de Madrid :

> Brian Atwood


(administrateur de l’USAID)
> Carol Bellamy
(directeur exécutif de l’Unicef)
> Catherine Bertini
(directeur exécutif du Programme alimentaire mondial)
> Emma Bonino
(membre de la Commission européenne chargé de l’aide humanitaire)
> Agostinho Jardim Gonçalves
(président du comité européen de liaison des organisations
non gouvernementales – CLONG)
> Peter Hansen
(secrétaire général adjoint des Nations unies
chargé des questions humanitaires)
> Sadako Ogata
(Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés)
> Doris Schopper
(présidente de Médecins sans Frontières)
> Cornelio Sommaruga
(président du Comité international de la Croix-Rouge)
> Julia Taft
(présidente d’InterAction US)

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Tél. : +32.2/299.22.55
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Fax : +32.2/299.11.73
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Internet : http://www.europa.eu.int/comm/echo
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