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CONSTRUCTION PARASISMIQUE

EN BETON ARME
1. Le matériau
2. Observations post-sismiques
3. Notions générales
4. Les différents types de structures
5. Dalles et diaphragmes
6. Le coefficient de comportement
7. Les éléments secondaires
Patricia BALANDIER pour DDE de la Martinique -
1
SECQUIP
Taiwan 1999

2
Kobé, 1995

3
1. LE MATERIAU BETON ARME
• Béton
• Armatures
• ADHERENCE BETON – ARMATURES

4
BETON
Défauts:
• Résistance à la traction négligeable
• Comportement fragile
• Rapport résistance / masse volumique
faible
Qualités:
• Bonne résistance en compression
• Grand éventail de qualités obtenues en
jouant sur les composants.
5
ARMATURES
• Apportent la résistance en traction et la
ductilité nécessaires au bon comportement
sous séisme.
• Ductilité par l’emploi de nuances dont
l’élasticité est limitée.
• Ductilité par le choix des sections et de la
mise en œuvre.

6
BETON ARME
• Les cycles de déformation anélastiques entraînent
une réduction de la rigidité et de la résistance des
éléments de béton armé, notamment du fait de la
dégradation irréversible de l’adhérence acier –
béton. Cet affaiblissement est particulièrement
sensible en ce qui concerne la résistance aux
efforts tranchants, les ruptures correspondantes
prenant alors très généralement le caractère de
ruptures fragiles.
• Ainsi toutes les dispositions prises pour assurer la
dissipation d’énergie dans la structure deviennent
inopérantes.
7
Adhérence béton – armatures
• Pour une bonne adhérence le béton doit être
visqueux au moment de sa mise en œuvre, et
non liquide… et encore moins « rallongé » d’eau.
• Vibrer le béton pour qu’il se mette en place
correctement.
• Respecter les règles d’enrobage du BAEL!
• Pas de barres lisses.
• Pour une section totale équivalente, plutôt plus
de barres de moindre diamètre.
• Béton, armatures… et rien d’autre!
8
Béton non vibré: manque de matière
et d’enrobage

9
Déchets divers: manque de matière
et d’enrobage

10
Corrosion aciers mal enrobés

11
Reprise de bétonnage: zone de rupture fragile

12
2. OBSERVATIONS POST-SISMIQUES
(Ce que l’on veut éviter)
• Les constructions en béton armé ont payé un lourd
tribu lors des séismes majeurs du XX° siècle.
• En général parce qu’elles étaient conçues avec les
« audaces » de géométrie permises par les
qualités du matériau sous charge statiques,
en omettant la problématique des charges
horizontales cycliques et la désagrégation du
matériau qui en découle.
• La problématique est encore aggravée par le non-
respect des règles d’exécution et les tricheries sur
le matériau.
• Problématique de la qualité des liaisons des 13

éléments préfabriqués.
Rupture pour
mauvaise
qualité des
matériaux
(Ceyhan 1998 )
• Ici rupture en
compression du béton
de mauvaise
composition (dosage,
agrégats)
• Et armatures non
ductiles 14
Désagrégation de mauvais bétons
(Gujarat 2001)

15
EFFONDREMENT TOTAL DES CONSTRUCTIONS
MANQUANT DE DUCTILITE (Kalamata)

16
Rupture fragile
de portiques de
béton armé
(Arménie)
• Conception
incorrecte des
armatures

17
Dislocation des éléments préfabriqués (Adana 1998 )

18
3. NOTIONS GENERALES
Ce que l’on recherche: de la ductilité
Accepter des déformations postélastiques pour
assurer la sécurité d’ensemble tout en
maîtrisant les coûts de chantier
• Notion d’éléments principaux et secondaires
• Notion de zone critique
• Notion de confinement
• Notion de pièces comprimées et fléchies
• Spécifications pour les matériaux béton et acier
• Spécifications de forme des éléments de la structure.
19
3.1. ELEMENTS PRINCIPAUX /
ELEMENTS SECONDAIRES
• PS-92 - §11.11:
• Eléments principaux: interviennent dans la
résistance aux actions sismiques d’ensemble ou dans
la distribution de ces actions au sein de l’ouvrage.
• Eléments secondaires: n’apportent pas de
contribution significative à la résistance aux actions
sismiques d’ensemble ou à leur distribution.
Les sollicitations dues aux déformations d’origine
sismique doivent être négligeables vis-à-vis des
sollicitations d’autre origine. Leur liaison mécanique
aux autres éléments de la structure doit néanmoins
être efficace. 20
3.2. LES ZONES CRITIQUES
• PS-92 - §11.121 :
• On désigne par zone critique toute partie
d’un élément structurel principal dans
laquelle des concentrations de
déformations ou de sollicitations sont
susceptibles de se produire.
• Elles sont définies et localisées par les PS-
92 pour chaque type de structure.
21
Imperial Valley 1979 pieds de poteaux

22
NŒUD D’OSSATURE

23
3.3. LE CONFINEMENT
• PS-92 - §11.122 :
• On désigne par béton confiné un volume de béton
pourvu d’armatures transversales disposées de
façon à s’opposer au gonflement du matériau sous
l’effet des contraintes de compression ainsi qu’au
flambement des armatures (longitudinales).
• Le confinement a une incidence positive sur la
courbe contrainte – déformation du béton.
• Les PS-92 décrivent les armatures de confinement
(§ 11.32)
24
Non confinement du béton (Imperial Valley 1979)

25
Kobé béton
armé confiné:
comportement
ductile

26
Taiwan, confinement par les armatures

27
Taiwan chantier viaduc confinement

28
3.4. PIECES COMPRIMEES OU FLECHIES?
• PS-92 - §11.124: h
Plus grande inertie b
Section de l’élément
• Si h >ou= 4b, la pièce est considérée comme un mur.
• Si h < 4b, la pièce est considérée comme un poteau.
• Si l’effort normal réduit est élevé (effort normal rapporté à
la section et à la résistance caractéristique du béton > 0,17):
pièce comprimée.
• Si l’effort normal réduit maximum est faible
(< ou = 0,07) et h< ou =l/4 : pièce fléchie.
• Si l est la longueur de l’élément, lorsque h >l/4, la
pièce est dite « courte ». 29
Fléchi / comprimé

30
SEISME IZMIT RUPTURE POTEAU COURT
En général, faible ductilité des pièces cisaillées.

31
3.5. SPECIFICATIONS CONCERNANT LES
MATERIAUX: LE BETON
• PS-92 - §11.121:
• Matériau béton et comportement ductile:
Pour les éléments principaux, le béton doit avoir une
résistance fc28 au moins égale à 22 Mpa et au plus
égale à 45 Mpa (pour les éléments secondaires
aucune disposition particulière n’est retenue).
• Pour les bétons de résistance supérieure à 45 Mpa
dont les comportements sous grandes déformations
cycliques seraient mal connus: justification
scientifique d’équivalence des précautions prises.
• Les valeurs du modules d’élasticité doivent être
conformes à celles fixées par le BAEL. 32
3.5. SPECIFICATIONS CONCERNANT LES
MATERIAUX: LES ACIERS
• PS-92 - §11.122:
• Matériau acier et comportement ductile:
Pour les éléments principaux, les armatures
pour béton armé doivent être à haute
adhérence, avec une limite d’élasticité
spécifiée inférieure ou égale à 500 MPa.
L’allongement total relatif sous charge
maximale spécifiée doit être supérieur ou
égal à 5%.
33
3.6. FORME DES ELEMENTS DE LA
STRUCTURE
• La conception ductile d’une structure en béton
armé doit éviter:
– La création de pièces courtes sollicitées
principalement au cisaillement;
– Les charges axiales élevées sur les pièces fléchies
(augmenter les sections)
– En général éviter les concentrations de contraintes
(changements brutaux de sections, mauvaise
répartition des raideurs…).
34
4. LES DIFFERENTS TYPES DE
STRUCTURES
• 4.1. Ossatures coulées en place
• 4.2. Voiles coulés en place
• 4.3. Structures mixtes portiques-voiles
• 4.4. Structures poteaux-dalles
• 4.5. Structures travaillant en console verticale
• 4.6. Précontainte et construction parasismique
• 4.7. Béton armé léger
• 4.8. Ossatures préfabriquées
• 4.9. Panneaux porteurs préfabriqués
• 4.10. Coques 35
4.1. LES OSSATURES
COULEES EN PLACE
• Dispositions générales
• Zones critiques
• Poteaux
• Poutres
• Panneaux de remplissage

36
4.1.1. DISPOSITIONS GENERALES

• Comportement global
• Armatures, considérations générales
• Armatures longitudinales
• Armatures transversales
• Section des pièces, excentricités
• Zones critiques

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COMPORTEMENT D’ENSEMBLE
• Leur flexibilité latérale peut amener des
déformations importantes sous séisme en
cas de structures élancées. Dans ce cas,
on sera amené à raidir par systèmes
mixtes portiques et voiles.
• Rechercher un degré d’hyperstaticité
élevé et un dimensionnement en capacité
favorisant de préférence la formation des
rotules plastiques par flexion dans les
poutres (pas de portées trop courtes).
38
ARMATURES DES OSSATURES:
CONSIDERATIONS GENERALES
• Armatures longitudinales: nécessaires à la
résistance aux efforts normaux ou de flexion.
• Armatures transversales: nécessaires à la
résistance aux efforts tranchants et au
confinement du béton.
• Adhérence acier - béton: vulnérable aux
renversements d’efforts. La perte d’adhérence,
irréversible, est particulièrement sensible dans les
nœuds et zones d’assemblage. Les conditions
d’ancrage et de recouvrement doivent être
étudiées et réalisées avec soin.
39
San Fernando 1971

40
SPECIFICATIONS POUR LES
ARMATURES LONGITUDINALES
• PS-92 - §11.31 :
• Continuité des armatures longitudinales:
recouvrement ou tout autre procédé dont il est établi
qu’il n’entraîne pas la fragilisation de l’armature.
• Coudes et crochets interdits dans toutes les pièces
comprimées ou parties comprimées des pièces
fléchies (coude à 90°autorisé pour certaines
nécessités: liaison avec semelle, ancrages
d’extrémités dans la partie confinée en évitant la
poussée au vide…).
• N-B: l’UBC proscrit explicitement toute soudure des
armatures transversales sur les barres longitudinales 41
RECOUVREMENT ET ANCRAGE
DES BARRES LONGITUDINALES
• PS-92 - §11.313 :
• Hors zones critiques: longueurs à majorer de 30%
• Dans les zones critiques: longueurs à majorer de
50% (Si possible, éviter les recouvrements en
zone critique)
• Les armatures transversales doivent respecter
l’efficacité des coutures résultant de la
transmission des efforts entre les barres
longitudinales.

42
Coudes et crochets

Crochets interdits Coudes à 90° tolérés

43
Crochets 90° et recouvrement
zone critique

44
Ancrage des poutres aux extrémités,
solutions évitant les coudes dans la
zone critique (EC8)

45
SPECIFICATIONS POUR LES
ARMATURES TRANSVERSALES
• PS-92 - §11.32 :
• Continuité des cadres, cerces, épingles assurée par
coudes d’angle au centre à 135°.
• Zones critiques: retour rectiligne du cadre vers le
centre d’au moins 10 diamètres.
• Chaque barre longitudinale comprimée doit être
maintenue par des barres transversales s’opposant à
son flambement.
• Les premières armatures transversales doivent être
disposées à 5 cm maximum du nu de l’appui ou de
l’encastrement.
46
Armatures transversales
conditions de continuité 47
DIMENSIONS MINIMALES DES SECTIONS
• PS-92 - §11.331 :
• b et h > 25 cm
• S > 625 cm2
• Âme des poutres > 15 cm

48
Positions et
dimensions relatives
des poteaux et
poutres
• PS-92 - §11.332 :
• Excentricité maximum des
axes de 1/8 de la largeur
de la pièce d’appui.
• Prise en compte dans les
calculs des moments
résultants des excentricités
49
4.1.2. LES ZONES CRITIQUES
• Les nœuds des portiques subissent des
efforts alternés élevés qui peuvent
détruire l’adhérence du béton et de
l’acier.
• Leur volume doit être fretté pour lui
donner une bonne ductilité en donnant
la « priorité » au poteau.
• Leur résistance doit être supérieure à
celle des éléments qu’ils relient.
50
• PS-92 - §11.34 :

51
Amélioration des performances des
nœuds d’ossature par le béton de fibres
• Le ferraillage des zones critiques est complexe et
leur bétonnage difficile.
• L’usage de bétons de fibres à 100 kg/m3
permettrait de supprimer les armatures
transversales des nœuds et améliorerait
l’adhérence du béton sur les barres de 40%.
• L’expérimentation (US) montre que ce type de
nœuds est plus ductile, plus rigide et plus
résistant que les nœuds frettés et reporte la
dégradation du béton armé hors de la zone
critique ainsi traitée.
52
Nœud ductile en béton de fibres

• Nœud ductile en béton de fibres d’acier


(d’après C.H. Henager – US) 53
Géométrie des nœuds d’ossature
• Les excentrements et sections très différentes sont à éviter
pour une bonne ductilité de la zone critique.

54
Cas des pièces courtes
• PS-92 - §11.36 :
• L < 4h section
• Poteaux courts ou bridés, mais aussi consoles,
poutres et parois fléchies dans leur plan.
• Les pièces courtes sont considérées comme
zones critiques sur toute leur longueur.
• Leurs armatures doivent ainsi être conçues
selon les règles des zones critiques sur toute
leur hauteur.
55
Section courte
• La création de ce
type de section
courte travaillant en
cisaillement, pour un
effet architectural,
est difficile à gérer
techniquement pour
un comportement
ductile sous
sollicitations
alternées.
56
4.1.3. LES POTEAUX
• Les poteaux doivent pouvoir fléchir sur toute leur
hauteur.
• L’ensemble des poteaux d’une même structure doit
avoir une même raideur sur un même niveau et
une réduction de raideurs éventuelles vers les
étages élevés très progressive (éviction des
accumulations de charges localisées importantes).
• Les poteaux courts sont à éviter car résistant mal à
l’effort tranchant auquel ils doivent résister.
• La ductilité des poteaux augmente avec leur
section (abaissement de l’effort normal réduit)
57
Armatures des poteaux
• Spécifiées par les PS-92

58
Poteau traité en
zone critique
sur toute sa
hauteur

59
San Fernando 1971 Frettage par cerces

60
Northridge parking

61
Northridge poteaux bridés par la rampe

62
Poteau bridé frettage correct

63
ROTULE PLASTIQUE EN PIED DE POTEAU

• La formation de cette rotule béton confiné


dans les armatures, ne compromet pas la
stabilité de l’immeuble

64
Emeryville,
Californie
• Armatures de poteaux
préfabriquées:
– Raccords entre étages
(UBC: recouvrement
dans le tiers central)
– Réservations pour les
poutres
– Toute hauteur traitée
comme zone critique
65
4.1.4. LES POUTRES
• Respecter le principe poteau fort – poutre
faible.
• b > ou = 25 cm (PS-92)
• b > ou = 20 cm (EC8)
• h si possible < 4 b (stabilité latérale)
• Poutres courtes: zone critique sur toute la
longueur.

66
Armatures des poutres
• Spécifiées par les PS-92

67
Favoriser les
rotules
plastiques dans
les poutres de
forte inertie
verticale
• Travaux de
Bertero et Popov

68
4.1.5. PANNEAUX DE REMPLISSAGE
EN MACONNERIE
• PS-92 - §12.224 :
• Les panneaux pris en compte pour la modélisation
sont les panneaux pleins.
• Commentaire: « Le comportement des
constructions concernées apparaît comme aléatoire.
On ne dispose pas à l’heure actuelle d’éléments
expérimentaux suffisamment complets pour
permettre l’étude rationnelle de ces bâtiments … Il
est déconseillé de réaliser de la sorte des bâtiments
de plus de 3 ou 4 niveaux »
69
Poussée au vide
due aux panneaux
de remplissage

70
Remplissages
partiels
• Le remplissage partiel
des panneaux entre les
éléments d’ossature crée
un problème de tronçon
court qui doit être traité.

71
Dispositions constructives pour les
remplissages en maçonnerie
• PS-92, § 12-2242 :
• Les dispositions applicables sont celles des
maçonneries chaînées (§ 12-222).
• Attention portée sur les poteaux bridés par un
panneau partiel: pièce courte à traiter comme
telle (§11.36).
• Si un panneau non plein est pris en compte
pour la modélisation, les encadrements doivent
être dimensionnés pour les sollicitations
résultantes.
72
Caracas 1967 remplissage
ossature

73
Création d’une section courte
par un panneau partiel

74
Poteau bridé
• Attention aux
remplissages
partiels s’ils
contraignent
des éléments
principaux

75
Mexico 1985
• Exemple de
remplissages
de maçonnerie
améliorés par
des croix en
BA

76
San Francisco, contreventement a
posteriori d’une ossature BA

77
4.2. LES VOILES COULES EN PLACE
• Structure rigide qui limite les déplacements
relatifs des planchers
• Sollicitations dans les zones critiques créant
moins de vulnérabilité que pour les nœuds
d’ossatures
• En cas de terrain meuble, ISS non négligeable
• La fissuration des voiles n’entraîne pas la perte
de portance et l’effondrement
• Ductilité nettement plus faible que celle des
portiques, mais résistance mécanique élevée
78
Facteurs de ductilité des voiles (1)
• Minimiser la contrainte axiale:
– Dimensionner les voiles généreusement (20
cm et plus)
– Réduire la portée des planchers (5m maxi)

• Renforcer les extrémités


des voiles (poteaux,
retours d’angles), bon
également dans le
domaine élastique.
79
Facteurs de ductilité des voiles (2)
• Ne pas faire porter les voiles par des
poutres ou des dalles (interdit par l’EC8)
• Couler voiles et planchers en même
temps (coffrage tunnel) pour éviter les
reprises de bétonnage en haut des
voiles.
• Superposer les ouvertures pour créer
des trumeaux de pleine hauteur.
• Utiliser un système de voiles croisés,
d’hyperstaticité élevée.
80
Géométrie des voiles de béton armé
selon les PS-92
• Dimensions: PS-92 - §11.41
– Epaisseur minimale 15 cm
– Largeur minimale 4 épaisseurs
• Zones critiques : PS-92 - §11.42
– La base sur une hauteur d’étage
– Pour h jusqu’à largeur des trumeaux
ET
– Chaque niveau de changement notable de section
de coffrage
81
Zone critique

• Cisaillement de la
zone critique d’un
voile de béton armé

82
Chaînage des voiles selon les PS-92
• PS-92 - §11.43 en Fe E 500
• Vertical: à chaque extrémité, chaque
ouverture, chaque intersection de plancher à
plancher avec recouvrements d’étage à étage.
• Horizontal: continus à la périphérie de tous les
planchers.
• Linteaux: ancrés de 50 diamètres.
• Zone courante: 4 HA 10, cadres de 6 espacés
de 10 cm maximum.
• Zone critique: 4 HA 12, cadres de 6 espacés
de 10 cm maximum. 83
Chaînage des voiles de béton armé
• Localisation et nature

84
Chaînage des voiles
• Localisation en élévation
• Changement de section justifiant une zone
critique

85
Armature des voiles
• L’EC8, les AFPS 90 et l’UBC recommandent
l’armature orthogonale des deux faces avec
renforcement des extrémités et la liaison des deux
faces par des étriers ou des épingles.
• Les PS-92 recommandent seulement la vérification
des contraintes et le respect du DTU 23.1

86
Eclatement d’un voile

87
San Fernando
1971
cisaillement
voile

88
FONCTIONNEMENT DES VOILES COUPLES
• Dans le cas où les
voiles transversaux
sont interrompus
(ex: couloir central)
la rigidité
d’ensemble est
réduite, mais si les
allèges sont conçues
pour plastifier, la
dissipation d’énergie
par le système fait
chuter le niveau de
contraintes dans les
voiles. 89
Voiles couplés
par des allèges
(Anchorage 1964)
• Le rendement aurait été
amélioré si les linteaux
avaient été armés pour
plastifier

90
4.3. LES STRUCTURES MIXTES
POTEAUX ET VOILES
• L’association dans
le plan de voiles
et portiques
permet
d’optimiser les
qualités des deux
systèmes et de
créer des espaces
plus importants
que par l’usage
de voiles
seulement.
91
Déformations sous actions horizontales
• Les portiques ont une déformation d’ensemble
d’éléments cisaillés: plus faible aux étages supérieurs
• Les voiles une déformation de console verticale: plus
faible aux étages inférieurs
• L’association des deux apporte une raideur qui limite
les déplacements relatifs entre les planchers.

92
Bilan de l’interaction voiles - portiques
• Dans un premier temps, les voiles, plus rigides,
reprennent la presque totalité des charges sismiques et les
déformations restent faibles.
• Avec l’apparition de zones plastifiées sur les voiles, un
report de charges se fait sur les portiques dont la ductilité
permet une dissipation d’énergie importante.
• La période propre du système s’allonge permettant la
sortie du système d’un éventuelle résonance avec le sol.

93
4.4. LES STRUCTURES
POTEAUX-DALLES
• L’absence de poutre rend plus délicate la liaison
ductile effective entre le poteau et la dalle: pas d’effet
de portique.
• Il serait souhaitable d’améliorer la ductilité d’ensemble
en ajoutant des voiles de contreventement, des
poutres de rive et en tout état de cause il faut fretter
de façon dense la poutre noyée dans la dalle au
voisinage de la tête de poteau et la zone critique du
poteau.
• Il serait néanmoins préférable d’éviter ce
système constructif en zone de sismicité élevée.
94
Poteau Dalle Izmit

95
SEISME DE LOMA PRIETA
POTEAUX-DALLE

96
SEISME DE LOMA PRIETA

• Détail

97
RUINE CARACTERISTIQUE D’UN REZ-DE-CHAUSSEE
POTEAUX DALLE NON CONTREVENTE

98
4.5. LES STRUCTURES TUBULAIRES
L’ossature « en
voiles ajourés » de
ces IGH forme un
tube travaillant
globalement en
console verticale,
à la différence des
ossatures à effet
de portique.
99
Fonctionnement des structures tubulaires
• Les structures tubulaires ont été conçues à l’origine
pour limiter les déplacements relatifs des planchers
sous les effets du vent.
• Les parois du tube sont rigides, les poteaux largement
dimensionnés sont rapprochés et les poutres sont des
poutres – allèges qui doivent présenter une bonne
ductilité dans les étages bas.
• Dans le cas de plastification des poutres – allèges un
délestage peut se faire sur les poteaux d’angle qui
doivent donc être renforcés.

100
4.6. LA PRECONTRAINTE ET LA
CONSTRUCTION PARASISMIQUE
• En général utilisée pour le franchissement
• Les ruptures éventuelles concernent les
supports ou les liaisons entre éléments et
pas les pièces précontraintes
• Résistance élevée et contention des fissures
éventuelles par la précontrainte
• La très faible ductilité implique de bien
estimer les charges sismiques réelles
possibles sur le site.
101
Améliorer la ductilité d’une pièce précontrainte
Pour améliorer la ductilité du béton
précontraint, il convient d’ajouter des
armatures passives (non précontraintes).

Elles réduisent également la


dégradation du béton sous
charges cycliques
102
Chute de précontrainte post-sismique
• Même après plastification, on observe une
récupération élastique due à la précontrainte.
• Les réparations sont néanmoins délicates, et la
remise en tension en général impossible.
• Il faut préférer la précontrainte axiale, si possible
avec plusieurs câbles.
• Dans les rotules plastiques, la chute de
précontrainte peut atteindre 70%
• Les gaines des aciers de précontrainte doivent
être injectées: l’adhérence améliore la ductilité et
réduit les variations de précontrainte pendant les
secousses (vulnérabilité accrue des ancrages).
103
La précontrainte et les PS-92
• PS-92 – § 11.6
• Zones d’ancrage
– Si précontrainte par pré-tension: hors des nœuds et aussi
éloignées que possible des possibles rotules plastiques
– Si précontrainte par post-tension: vérifier le confinement de
qualité (notamment par cadres fermés enveloppant toute la
section)

• Nœuds
– Les armatures de précontrainte traversant les nœuds
doivent être réparties entre les parties inférieures et
supérieures des poutres de manière à assurer un
confinement convenable de ces dernières, dans la mesure
ou le ferraillage passif n’y pourvoit pas. 104
Coefficient de comportement
des ossatures précontraintes
• PS-92 – § 11.63
• Se déduit de celui de la même ossature en
béton armée avec coefficients
multiplicateurs d’ajustement compris entre 1
et 0,3 (à justifier)
• A défaut de justification, le coefficient est
égal à 0,3.

105
4.7. LE BETON ARME LEGER
• Moins performant que le béton armé ordinaire
– Moindre rigidité
– Fluage plus élevé
– Résistance et ductilité des poteaux moindre (fretter plus)
– Détérioration plus rapide de l’adhérence
– Plus résistant = plus fragile
• Avantages
– Masse volumique plus faible
– Amortissement anélastique plus élevé (10 à 40%)
– Ductilité des poutres en flexion élevée (+ 15 à 30%)
• Conclusion
– Eviter pour les éléments porteurs
– Utiliser pour les grands franchissements (rigidité de forme)
106
– Limiter la résistance en compression
4.8. LES OSSATURES
PREFABRIQUEES
• Précontraintes ou non
• Importance prépondérante de la qualité des
liaisons pendant les séismes (néanmoins moins
bonnes que pour les portiques coulés en place)
– Recouvrement et soudage des armatures
– Brochage
– Soudage de platines solidaires
(Soudage par cordons continus et pas par points)

107
Liaisons des structures préfabriquées

108
Poutre préfabriquée zone critique

109
Liaison par armatures en attente

110
4.9. LES PANNEAUX
PORTEURS PREFABRIQUES
• Grands panneaux implantés selon plan
orthogonal, soubassement coulé en place.
• Système rigide, nécessitant des portées de
dalles pas trop importantes pour qu’elles
constituent des diaphragmes rigides
(amélioré par dalle armée rapportée coulée
en place et ancrée dans les chaînages).

111
Panneaux préfabriqués

112
Dissipation d’énergie par les systèmes
à panneaux préfabriqués (1)
• Les joints entre
panneaux, soumis à des
efforts de cisaillement
élevé peuvent être
organisés pour dissiper
une partie de l’énergie
sismique sans préjudice
pour la stabilité
d’ensemble.

• Joints horizontaux
113
Dissipation d’énergie par les systèmes à
panneaux préfabriqués (2)
• Joints verticaux ductiles

114
Dissipation d’énergie par les systèmes à
panneaux préfabriqués (3)
• Joints verticaux à glissement
• (25% d’amortissement par frottement et pas de dégradation)

115
4.10. LES COQUES
• Poids réduit pour volume utile donné
• Transmission de l’énergie par l’ensemble de la
matière
• Eviter les porte-à-faux importants
• Relative flexibilité permet adaptation aux
tassements (raidir les rives pour limiter le
phénomène)
• Les courbures marquées et les doubles
courbures ont un meilleur comportement
116
Liaisons avec les éléments rigides
• Faible ductilité en
raison de la faible
épaisseur: éviter les
concentrations de
contraintes en
adoptant des
variations d’épaisseur
progressives aux
jonctions avec les
éléments rigides
117
Coques sur niveau
potentiellement flexible
• Contreventer le niveau pour éviter les
concentrations de contraintes en tête de poteaux

118
5. DALLES ET DIAPHRAGMES
• PS-92 – § 11.5
• Chaînage périphérique continu d’au moins
3 cm2 de section
• Chaînage au croisement de chaque palée
de contreventement avec le plancher d’au
moins 1,5 cm2 de section, et
– 0,28L si contreventement par voiles
– 0,50L si contreventement par portiques
(L = largeur chaînée)

119
Attention à la qualité des liaisons mécaniques

120
6. LE COEFFICIENT DE
COMPORTEMENT
• PS-92 – § 11.7
• Soit obtenu par méthode scientifiquement établie,
soit défini en fonction de la classe de régularité
de la structure (PS-92 - § 6.61).
• Un tableau est donné à titre indicatif pour les
structures en béton armé avec quelques réserves
qui sont précisées et renvoient au § 6.33 qui
traite en général du coefficient de comportement.

121
Coefficient de comportement
des différentes structures en
BA

122
Compatibilité des déformations des voiles
• Contrôle de cohérence entre q retenu et l’aptitude à
déformation non linéaire des voiles: déplacement calculé
supérieur au déplacement élastique pour tous les niveaux.
• En l’absence de vérification, si H<28m, on peut retenir les
valeurs forfaitaires minorées suivantes.

123
7. LES ELEMENTS DE STRUCTURE
DITS SECONDAIRES
• PS-92 – § 11.9
• Vérification de la continuité mécanique des
ferraillages des poutres, poutrelles, dalles et
extrémités de poteaux (sur une hauteur = H de la
section).
• Espacement du frettage des poteaux limité :
(12 φL ou 0,5 b de la section ou 30 cm).
• Conditions de chaînage des murs secondaires,
localisés comme pour les murs de structure PS,
sauf pour les chaînages verticaux qui ne sont pas
obligatoires aux intersections des murs
secondaires. 124
Courbes contraintes-déformations
ossature béton armé
• A gauche avant renforcement
• A droite ductilité améliorée après renforcement

125

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