LAAs SECTS
ALLEZ... EVANGELISEZ
Par Ia Puissance de JESUS
John Wimber
et Kevin SpringerTABLE DES MATIERES
Preface dVédition anglaise
Remerciements
Présentation du lore
Chapitre
Chapitre
Chapitre
Chapitee
Chapitre
Chapitre
Chapitre
Chapitre
Chapitre
Le royaume de Diew
Rencontres de puissance
Evangélisation de puissance
Le rendez-vous divin
Signes et prodiges, et vision du monde
Les couvtes de Jésus
Signes et prodiges
ddans Méglse primitive
Liétape suivante
Revétus de puissance par
Esprit Saint
Chapitre 10 «Que vais je faire?»
Appendices
A. Signes et prodiges dans Phistoire de VEzlise
1B Signes et prodiges au vingtidme sitele
u
13
»
4s
101
us
Ls
139
155
161
179PREFACE
Mon mari, David Watson, aujourd'hui décéde, se serait réjoui
de vor e live sortir de presse. JeV'entends encore qui pressit John
‘Wimber d'érire un te livre, iors de la visite que nous fimes chez
John en 1983
Crest en 1980, au retour de une des visites annuelles que David
faisait au Fuller Theological Seminary, & Pasadena en Californie,
{que ai, pour la premiére fots,entendu mentionner John Wimber.
David et son équipedirgeaient des séminairs sur le renouveau dans
PEglise et ’€vangélisation, pour les étudiants en matrse et en doc-
tora. Il trouvait toujours enrichissant ce temps passé A Fuller, mais
je vis, lors de son retour cette année-la, qu'il stat de toute évi-
‘dence passé quelaue chose de nouveau et de particuligrement impor
ant. {1 était sienthousiaste dans le récit qu'il me fit de sa visi
‘une étonnante éalise et & son pasteur, John Wimber. Ce n’ét
{que sous la pression qu'il avait acepié de rendre visite a oete és,
parce que son emploi du temps a Fuller était toujours tes chargé
tne lassait guére de place & autre chose. Pavais quelque appré-
hhension en Pentendant me parler de ce nouvel ami qu'il sai fait.
Je ne savais pas trop oit cela nous ménerait.J'éals aussi un peu
Jalouse, David se rendit compte que ses nouvelles jtsient un froid !
Plus tard, John et sa femme Carol nous rendirent visite & York
(dans le nord de’ Angleterre, ob David était pasteur de la paroisse
anglicane de St Michacl-le-Belfry), Tl €aient accompagnés dune
quipe eta pu voir Dieu air de fagon spectaclae. J'en fus toute
retournée, ce qui me surprit car je pensais avoir une assez grande
‘apacité a penetrer dans toutes les choses nouvelles que Esprit f
salt, Je me souviens d'une fois ol, assise sur un bane de Méalise,
‘au début d'un cult, j'avals pre + « Seigneur, ene sas pas sij'appre-
le tut cela, C'est tellement désordonnéet plot effrayant. De plus
‘a risque de bouleverser tout ce qui se passe & St Michael. » LeS
‘:neur me répondit : « Ek bien, Anne, moi ga me plait, Cest moi
{ui suis responsable de St Michael et agiral comme bon me semn-
ble. » J'ai demandé pardon et imploré de P'aide pour mon éoi
tesse attitude, prenant conscience de ce que j'avais fail éteindre
Esprit Saint
‘Meme lorsque David et moi avons rendu visite & 'église Vineyard
«et que nous avons passé dix jours peins de joe avee John et Carol,
1Jai batailé avec 'Esprit. I avait Var de faire des choses extraor-
dinaires et de vouloir que ’y participe t J tas wes heureuse de laisser
«autres poser les mains sur les malades et les voir guéis, mais pour
ce qui est d'y participer moi-méme, j'aurais voulu etre & des mil-
Tiers de kilometres. Ce qui compliquait tout, c'est que David jouis-
sait de chaque minute et partciait, plein de joie. Ma foi pour croire
vraiment en la puissance de Dieu dans des domaines ot je n'avais
aucune expérience était mise ’épreuve mais, comme John l'érit
‘dans ce livre méme, « les miracles se produisent quand nous réali-
sons notre propre inaptitude ».
Des réactions négatives précédent souvent le mouvement de
1PEsprit de Dieu sous des formes nouvelles. Moise n'avait pas envie
@alleraffronter Pharaon, mais a suite des événements a, de fagon
spectaculaire, mis en évidence la puissance de Dieu, Gédéon eat
‘uds sceptique et craintif quand Dieu Pappel, et il faut deux mira-
cles pour le persuader d'accepter. Méme Ia vierge Marie se posa,
des questions quand ange Gabriel lui apporta la nouvelle dela con-
ception miraculeuse d'un fils en son sein, Il est Evident que les is
ciples étaient anxieux & Vidée d'avoir & nourrir le cing mille per-
sommes avee cing pains et deux petits poissons 1 Les pharisens, con
‘rontés &la puissance de Dieu se manifestant dune Fagon nowwelle
dans la vie et le ministére de Jésus, ont permis & la tradition et &
leurs intérets personnels de devenir des armes contre I'Esprit, Diet
n'est pas opposé aux réactions humaines, mais il nous faut, en fia
de compte, reconnaitre sa souveraineté.
‘Je soubaite que ce live puisse aider un grand nombre d’enfants
de Diew & voir dans le ministre miraculenx de Jésus la maniére dont
Dieu s'y est pris pour apporter la vie dans le monde. L'Esprit Saint
désire mettre en Evidence la puissance de l'amour de Dieu
aujourd'hui tout aussi ardemment qu'il le désiait & 'époque de
Jésus. Apprenons & maitriser nos peurs et nos raetions jusqu’a ce
{que nous puissions dire : « Me voisi, Seigneur, sers-toi de mol ».
ANNE WATSON
REMERCIEMENTS
De nombreuses personnes ont contribué la rédaction de ce livre,
par leur soutien dans la préreet par leurs suggestions, Tout q'abord,
ie tiens & remercier mon guide, partenaireet ami, C. Peter Wagner,
‘qui ne m’a pas seulement fait connaitre la croissance de I'élise,
‘ais aussi église dans le monde entier. Il m'aurait été impossible
«rite ce livre, sans son encouragement et sa perspicacité. Je suis
‘également reconnsissant pour le regretté George Ladd dont P'ceuvre
pionniére su le royaume de Dien constitue le ondement théologt-
ue de I’évangélisation par la puissance de Jésus.
‘Le corps enseignant de la School of World Mission du Fullet Theo
logical Seminary (Département d'études missionnaires de la faculté
de théologie Fuller) a soutenu financiérement et encourage le cours
intitulé + «Le miraculeux et la croissance de I’église», cours dans
Tequel a &¢ dlaborée et développée une bonne part du contenu de
ce livre.
‘Un merci tout spécial & Suzanne Springer, la femme de mon co-
auteur, et a Kevin Perotta, eédacteur en chef de Pastoral Renewal,
‘qui ont consacré de nombreuses heures a lire, commenter et corti
ser les premiéres chauches. Leurs corrections et suggestions ont gran-
ddement contribué & la valeur de ce livre.
Mais, par dessus tout, je veux remercer le Seigneur Tésus pour
son @uvre de grice dans ma vi. Il m’a révélé toujours plus son
royaume et sa compassion, en dit de mes nombreux manquements
et Echecs. A Tui soient la'glore, la bénédiction et la louange.
‘A moins de mention prsie dune autre version, foues le tations bibiques
ect ition raga sont fates parc dela nouvel version Segond revsse
‘ela Bibl,PRESENTATION DU LIVRE
Depuis 1981, "xi, en compagnie du professeur C. Peter Wagner,
ddonné un cours inttulé « MC : $10 — Le miraculeux et la ero
sance de 'éaise » & Ia School of World Mission du Fuller Theolo-
gical Seminary, & Pasadena, Californie. La majeure partie de ce
liveea pour base les documents et les expériences de ce cours, ainsi
‘que mes experiences de pasteur de la Vineyard Christian Felows-
hip d’Anaheim, en Californie.
‘Vous remarquuerez que je décris le fondement del'évangélisation
de puissance? comme une expérience a ia fois seriptuaire et per~
sonnelle du miraculeux. L’Beriture doit toujours ére la source &
Je fondement principal de notre pratique. Mais c'est notre expérience
dela veritésripturaire qui lui donne vie, en la faisant pénétrr 18s
profondément dans nos cwurs,
Les expériences décrites dans ces pages ont eu pour théatre les
salles de clase du Fuller Seminary, des rassemblements dominicaux,
des conférences en Grande Bretagne et dans tous les Etats-Unis,
Jarue ou des avions. Il en résulte que le cceur du live est un ense-
sgnement seripturaire sur les signes et les prodizes,tandis que des
témoignages personnels (les miens et ceux d'autres) aideront &
démontrer et illustrer Menseignement.
‘Mon but et mon soubait sont de fournir une nouvelle perspec-
tive sur des connaissances anciennes une nouvelle compréhension
des récitsbibliques concernant le surnaturel et de leur application
dans notre monde actuel. La plupart des récitsbibliques qui seront
cites seront sans doute bien conus du leceur. C'est leur appica-
ton qui sera nouvelle,
‘Accetégard, mon co-auteur, Kevin Springer, et moi-méme avons
rencontré une dfficulté: nous ne pouvons, dans un livre, Yous con-
‘due au travers d’atlits ol vous feriez Pexpérience de ce que nous
décrivons, C'est la un probleme de premiere importance, comme
eel net an tue fe Paton ign decelerate
regan lat quel franas mal spore sms vt pis fase one ee
‘Ennai fslegge abn Wie a decngpe af erreon ele cons
fangs de plane » 9m pena, ae eran Ge pusance "=
"Pon Menor, Rau 96 Apa deexpreian pow ecu au «Ty
‘rede pusance dont atic la paterites Aan Tippet (a ate. 30
{item dee eengson de pane edn cepa se cape), page
"‘vous le verrez, parce que c'est la mise en ceusve des choses que Christ
a faites y compris les signes et les prodiges qui devrait faire partie
de la vie chrétienne normale.
4Jene pense pas qu’ll suffise aux chrétiens de rassemibler des ren
seignements, de comprendre de nouveaux fait, ni méme de chan.
ger d’opinion en ce qui concerne le miraculeux dans les Ecritures,
si cela ne modifie pas leur fagon de vivee, L’objectl de toute notre
connaissance est de faire experience du royaume de Dieu et de con-
tribuer & son avancement + et c'est lb le deuxiéme but de ce livre
Cresta-dire que nous voulons vous aider apprendre de nouvelles
pratiques et les appliquer a votte maniére de vivre votre vie chré
‘ienne, en particulier dans Mexercioe de lévangélisation personnel,
‘Bien qu'l sit plus difficile dy arriver par un livre, nous don-
rons de nombreuses illustrations et beaucoup "indications prat
‘ques pour vous permettre de mettre vous-méme en pratique Pense
snement donne.
LLorsque les disciples ont questionné Jésus sur leur échec son suosts|
chasse un démon qui tourmentat un jeune gnrgon depuis de nom
Dreuses années, il leur a donné une réponse toute simple : « C'est,
cause de voure petite foi», divi, « «si vous avee dela foi comme
un grain de moutarde, vous diez A cette montagne : Transporte
toi d'ici, et elle se transportera ; rien ne vous sera impossible, »
(Matthiew 17.20)
a foi, a pls petite quantié possible de foi, c'est probablement
la condition préalable I plus importante pour connaltre la puis
sance de Dieu avjourd’hul. Jespere que ce livre aidera a ajouter
cette minuscule étincelle de foi, de sorte que Dieu pussetranspor-
ter de hautes montagnes par votre intermédiaire.
JOHN WIMBER
Yorba Linda, Californie
Juin 1985,
1
LE ROYAUME DE DIEU
Tout a commencé en 1962.
‘étais tout nouvellement convert et jallas asister & mon pre
smier culte, Impatient de voir ce que Dieu ast faire pendant a réu-
non, j'étais aussi tres naif : je n'avais que rarement assisté a des
serves religieux avant ma conversion.
Jem'érais fabriqué une image idéale dela vied église, construite
A partir de quelques semaines seulement de grapillage biblique, si
‘en que je n"erals pas du tout préparé a ce qui mattendait. avais
tablé sur une préparation au combat spiritual ain d'etre armé pour
propager le royaume de Dieu. J'avais imaginé les chrétiens se ras
Ssemblant pour chanter et prier,recevant un encouragement ou une
‘exhortation trés des Beritures, puis se dispersant dans toute cette
région de la Californie pour accompli des guérisons spectaculai-
res, chasser des esprits démoniaques, faire face aux autorités mau
‘vases du monde spirituel. Puis, pensals-je, nous reviendions plus
tard dans la journée, entourés de nouveaux convertis, rapportant
le réct de grands miracles, débordant de joie et louant Dieu. Ma
vision sortait tout droit du livre des Actes,
En fait, j'ai bien vite découvert que la plupart des chrétens ne
se rassemblent pas pour se préparer & la bataille contre Satan et
conquer des teritoites pour Jésus. Is aiment parler dela bataile.
Ts prient en général pour la victoire. Leurs chants et leurs prédica-
tions parlent de la nécessité que fe royaume de Dieu s’étende; ils
pleurent méme pour cela. Pus ils rentrent chez eux pour vivre des
vies tranquilles, loin des champs de bataille. La doctrine chrétienne
u's défendent avec tant d’acharnement se trouve circonscrite part
Jes affaires, Ja famille et les loisrs. En y réfléchssant maintenant,
8aprés ce premier service religieux j'avais eu impression avoir té
sgrugé, parce que moi j'éais entré dans larmée de Christ afin de
faire Ses couvres.
Lorsque jem’ ais convert & peine une semaine plus tot, un inc:
ent oublié depuis longtemps m'était revenu a la mémoire. Je
‘evoyais un homme-sandivich qui déambulait dans les rues du cen
ire ville & Los Angeles. Le panneau de devant portait : « Je suis
fou pour Christ »et celui de derrire : « De qui &tes-vous le fou ? »
Je me suis revu en train de me moquer de eet homme encore un
iunatique religieux arpentant les routes, avais- pensé al"époque.
‘Que! étrange souvenir ! Pourtant Christ me parla avec beaucoup
de puissance par ce moyen. II me dit que je devais moi aussi re
pret a ttre fou pour lui. Je devais obéir & tout ce qu'il me drat
de Faire quel qu’en soit le prix, financiérement, émotionnellement
ou physiquement
‘Crest ainsi que débuta une relation malaisée avec P'église,rela-
tion quia toujours été tout la fois une bénédiction et un défi, Une
bbénédiction parce que l'ésise est lendroit oi Jésus gouverne ; un
Aéfi parce que fort peu de chrétiens moi-méme y compris pendant
de nombreuses années comprennent I"évangile du royaume de Dieu.
Le choc et la déception de ce premier service religieux sont peut
{tre une raison pour laquelle je ne me suis jamais totalement satis-
fait de la vie typique des églises évangéliques. (Qu'on ne s'y
séprenne : je suis un chrétien évangélique engage et reconnaissant
ppour le riche heritage dont j'ai bénéficié au cours des années.)
‘Toutefois, la raison fondamentale de mon impatience 4 "égard
de Péaise est probablement lige & mon passé. Venant du Midwest,
‘au carur des Etats-Unis, mes parents s'éaient établis en Califor:
nie, et j'ai grandi a Anaheim, dans le région ui est maintenant
Disneyland. Flevé dans une famille sans Dieu depuis quatre géné-
rations, a ge de vingt-neuf ans je n’avais appartenu & aucune élise.
Je n'évoluais pas au sein d'une culture chrétienne, et celle-i ne fa-
Sait pas partie de mes valeurs, J"étais un homme du monde.
‘Au début de mon adolescence, mon seul et unique but état la
musique. C'est cette époque la que j'ai d&buté dans le monde de
la musique professionnelle. Jal commencé avec des groupes locaux
du comté d’Orange, pour m’engager parla sute dans des groupes
‘qui circulsient a 'échelon national et quelques-uns qui ont méme
attire attention intemationale. Vers 1962, ma carriére était en plein
cessor. Je travaillas avec plusieurs groupes, entre autres un groupe
de spectacle de Las Vegas et un groupe de rock appelé les Righ-
teous Brothers.
4
Par contre, ma vie personnelle parait& la dérive. Nous étions
smariés depuis sept ans, ma femme Carol et moi, et nous avions trois
‘enfants. Mon style de vie ait pas favorable dun mariage stable
ft peu aprés la naissance de notre toisiéme enfant, Carol s'éait
séparée de moi. Le divorce semblat imminent.
Cette séparation me brisale coeur et c'est alors que j’ai commence
a chercher Diew & ma facon. Un matin, je sus parti dans le désert
‘pour voir le lever du solel,espérant une expérience religieuse. ai
‘ommencé & examiner ma vie, ce qui ne fit qu'accroitre mon abat-
{ement. BientOt je me sus retrouvé en larmes. Puls je me suis mis
Aerier: « Oh, Dieu, situ es lt viens & mon aide. »
Je suis rentré hotel, embarrassé et dérouté « Ressaiss-toi »,
ne cessas-je de me répéier), pour y re accueil par un message
dlisant que ma femme désirait me parler. "ai appelé Carol au té-
phone et elle ma demandé de passer la chercher; elle voulait don-
ner encore une chance notre mariage. Jai tout natuellement pensé
que état lexaucement de ma prie.
[Nous finimes par retourner nous installer en Californie. Nos pro-
blames de couple étaient encore Ia, mais je n'avais pas arrété de
parler avee Dieu, Pew apés, je devaisassisier un office religieux
Carol, qui avait été élevée dans la religion catholique, pensait que
nous devions nous remarier dans I'élise catholique. C'est ainsi que
Pane de mes rares expriences lise avant ma conversion fut notre
clzémonie de remariage. (Nous avons alors promis de ne plus jamais
employer le mot divorce, Nous avons tent parole.)
‘Une deuxiéme experience de service religieux suivit de prés la céré-
smonie de remariage. Javais commencé une recherche de Dieu plus
sériense mais j'éais encore un incroyant. Je ne compris rien & ce
service, sans doute parce que j'étais un joueur de jazz profession-
rel — um hippie avant Pheure— qui ne connaissait rien du chris
tianisme ni aucune religion instituée. Le prédicateur se servt dun
langage plein de jargon, de termes techniques et d'une diction afTec-
tée (pour moi cela n’avait aucun sens); Ia musique, chantée de tout
‘crur, état abominable ; les gens me considéraient de fagon étrange
ils étaient mal & Maise parce que je furais et ils reagissaient de facon
hostile & mes jurons, Je venaistroubler leurs vies. Ils n'étaient pas
A Paise avec ma présence parmi eux, moi non plus. Ce ne fut pas
une rencontre agréable.
En dépit de cette expérience, Carol et moi sommes devenus des
ccrétiens engages, peu de temps aprés, au travers de l'étude bil
‘que d’un groupe de maison. La patience, la chaleur et la sincérité
de celui qui était responsable du groupe, jointes ma soif de Dieu,
1sfirent en moi une bréche pour la gree de Diew, comme dans une
pastéque bien mae,
En dépit encore une fois des carences et des imperfections de
elise, jesus retourné & de nombreux services et sus enfin devena
‘membre de "églse. Au cours des sept années suivantes, j'ai amené
des centanes de personnes la foi en Chis, je suis deven pasteur
assistant en 1970, puis pasteur associé, A ce moment-la nous avions
4e nouveaux locaux pour accuilie toutes les personnes qui sient
ajoutées & Tassemblée
Malgré mes suceés de pasteu, je restais mal & I'aise, je sentais
toujours un hiatus entre experience des premiers disciples, quand
ils repandaient Mévangile du royaume de Dieu, et Pexperience de
‘mon assemble.
Je inis par lasser mes activités pastorales (histoire que jeracon-
terai plusen détails plus lin), mais ma relation malaisée avec 'élse
continua, Javais toujours ce sentiment d’@tre roulé quand jallais
4 Véalise, comme si favais consacré ma vie & quelque chose qui
meta refuse
‘J'ai alors commencé & apprendre ce qu'est le royaume de Diew,
et Péalise — toute ma vie chrétienne, en fait — prit un sens tout
nouveau, Désormais, je ne redoute pius les dimanches matins. ls
sont ce que, dans la naiveté de ma jeunesse, j'avais préevu qu'ils
ddevaient etre: des rassemblements palptants ol le peuple de Dieu
est formé pour aller précher et démontrerI'évangile.
Ce ive vous raconte les éléments clef de ma croissance, qui ont
conduit & des changements dans I'élise dont je suis actuellement
le pasteur, la Vineyard Christian Fellowship dAnaheim en Cal
fornie. Tandis que les signes et les prodiges sont ce que de nom.
Dreux visiteurs remarquent dans notre vie elise, experience et
la.comprehension que j'ai moi-méme de ces signes ct prodiges ven
nent dune recherche su le royaume de Dieu — ct non d'une soit
de surnaturel. Je vais présenter dans ce chapitr les clefsbibliques,
ct théologiques pour connate es sines tle prodiges de nos jours,
le fondement du combat contre Satan et la raison dy entrer.(1)
Un royaume politique
Lévangile que Jésus préchait état la bonne nowvelle du royaume
de Dieu. Christ proclamait: « Le temps est accompli tle royaume
‘de Diew est proche. Repentez-vous, et croyez. a bonne nowvelle. »
(Mare 1.15) Que voulait dire pout Christ et pour ses auditeurs le
terme. foyaume de Dieu » ? Au travers des paraboles — et de leurs
interpretations qui, le plus souvent, étaient données aux disciples
6
en privé — Christ transforma ce que I'on comprenait généralement
{de son temps au sujet du royaume de Diew. Pour nous permettre
‘de comprendre ce qu’entendaient les Juifs du premier sil, il nous
faut tout dabord considérer ce que Ancien Testament dit du
royaume de Dieu.
‘Au cours de leur histoire, les Juifs avaient, la majeure partie du
temps, véeu sous la domination de nations cruelles. Le décin avait
‘commence aprés le oj David, avec la division d’sradl entre ls royal
‘mes du nord et du sud aprés la mort de Salomon. Les Juifs ont
alors commencé 8 penser & un jour a venir ol Dieu restauerait les
bénédictions davidiques dantan
(Crest cette époque qu’ apparut le concept du Jour du Seigneur,
Les prophtes ont cré¢ cette expression, par laquelle le peuple com:
‘prenait que Dieu alli établir un royaume militate. Ils cherchaient
Te salut dans un royaume nationalist et géographique ibéré des rois
‘rrangers, Ils recherchaient un empire comme « au bon vicux
temps » du roi David.2) Mais ce concept avait une autre facet,
le revers du salut tant le jugement, lejugement des nations mais
aussi d'Israél (voir Amos 1).
[Apras la dispersion des dix tribus du nord et la captivté babylo-
rienne des tribus du sud, apparut 'attente de la réalistion du Jour
dda Seigneur (Psaume 126). Sous Zorobabel, descendant de David,
les gens pensérent que le royaume serait enfin établl. Mais avec la
dlisparition de Zorobabel, leurs aspirations furent anéanties. Pour
tant ils ne cessérent attendre Pint — le Messie — qui les con-
‘uirait ala puissance politique par le moyen de la Force militaire.
‘Voila done ce qui semble avoir été Pattente générale des Juifs
‘a’époate de Christ, et c'est en fonction de ces eritéres qu’ils com-
Drenaient ses propos au sujet du royaume. Le chapite six de’évan-
file de Jean va tout a fait dans ce sens. La foule voulait que Jésus
‘evienne leur roi (verset 15). Les disciples eux-mémes, tout en ayant
véou plusieurs années avec Iu, soupiraient aprés cela (Actes 1.6)
En résumé, les prophttes ont présenté le royaume de Dieu — oe
cu’ils appelaient le Jour du Seigneur — comme wn royaume ter-
restre, peuple de Juifs. Ce n’éait pas un royaume spirtuel ¢t un
autre monde : était le reve du nationalisme juif.()
Pris entre deux siteles
Mais cette opinion concernant le royaume de Dieu n'étalt pas la
seule & prévaloir aux jours de Christ. Durant la période intetesta-
mentaie (depuis environ 200 avant Jésus Christ jusqu’a 'époque
du Nouveau Testament), période durant laquelle a été écrite
1la litérature dite apocalyptique(), le terme « royaume de Diew »
scquit un usage és répandu, Tout comme dans Ia notion de Jour
‘du Seigneur, Vespérance y jouait un grand rdle, mais elle renfer-
‘ait une nouvelle signification. L'spérance des prophizes ait fon-
«dée sur un royaume historique et politique. Les auteurs apocalyp-
liques quant eux voyaient venir la fin du sigsl présent, accompa
‘gnée de la création par Dieu d'un monde nouveau dans lequel
setaient détruits le mal, les cémons, la maladie et la mort.(5)
(On voyait le « siécle présent » comme dominé par Satan. Cette
de etait nde des teribles persécutions inligées par Antiochus Epi-
phane, roi de Syrie de 175 & 164 avant Jésus Christ, lequeltenta
‘héllniser les Juifs, provoquant la révolte des Maceabées. Les Juifs
atiribuaient un tel enfer sur tere & un désordre cosmigue.
Dans le live pseudépigraphique des Jubilées, au chapitre 28, le
site venir (VAge d'Or) est introduit par Dieu iui-méme(6}et con
trecarre les maux perpéttés par Satan, qui y est présenté comme
Je gouverneur ’un contre-royaume du mal. Le bien triomphe. On
y trouve en abondance guérisons et expulsions de démons.
Le royaume dans le Nouveau Testament
‘ésus défendait aussi ces points de vue. IL s'est servi des termes
de I’Ancien Testament et de la période inter-estamentaire comme
‘. Néanmoins, nombre entre eux fren,
rapidement le pas, is passérent de autre bord = ils devinrent par
ticipants de la grace divine. Une rencontre de puissance se produi-
‘sant chez un chrétien, en présence de non-chrétions, ouvria ces der-
riers de manigre surnaturele & Pévangile du oyaume de Diet
1fallut explication du phénoméne donnée par Pierre pour con-
1énebreix de ce qui transeende fa raison et dais Tequel
Hous perdons le coniréle de la situation, Des Evénements qui
‘ants et cause de peut, parce quis sortent du commun — en parti-
ulier quand une puissance sprituelle entre en jeu.
‘La premitre fois que a fait experience dune rencontre de puis-
sance semblable & celle décrte@ la Pentecbte, jen ai été extreme
‘ment irité et Fache contre Dieu. C'tat le jour dela Téte des meres,
en 1975, et'avaisinvité un jeune homme & parler pour la rencon-
‘We du soir de 'éatise dont je n'étais que tout récemment devenu
le pasteur, la Vineyard Christian Fellowship d?Anaheim en Cal
fotnie, Ce jeune homme ait issu du mouvement des « Jesus peo-
pile», ui etait développe en Californie a Ia fin des années 60 et
fu début des années 70, et (comme je Pavais entend die) on pou-
‘ait attendre a tout quand il parlat.J'avais de apprehension &
Son éeaed, mais je sentais que Dieu voulait quand méme qu'il parle.
Dieu eat servi de lui pour amener des chrétiens & une expérience
rafraichissante de I'Esprit Saint et il ne fasait aucun doute pour
moi que Massemblée avait besoin d'un renouvean spirituel, Je
imempresse de souligner que demander a ce jeune homme de par~
ler allat &'encontre de mon instinct pastoral normal. Je prenais
tree au sérieus Pavertissement selon lequel un pasteur doit prote-
ger son troupea, Mais ce jour a,j senais que c’etait ce que Dieu
‘oulait, Je devais m’en ten & ma décision, quel qu'en soit le prix.
Son ardeur & accepter de parler ne fit qu’augmenter mon appr
hension. Qu'allat-it dire ? Qu'alaitil faire a mon églse ? Le Sei
‘meur me rappela doucement : « A qui appartient cette église ? »
Ce fameux soir, il donna son témoignage, un réit puissant de
la grice de Dew. A mesure qu’l parla, je me dtendais. n'y avait
rien d’étrange li-dedans, pensais-e.
Pi i fit quelque chose que je n’avais jamais vu faire jusque
li dans un rassemblement d'églse. Il acheva son témoignage sur
‘esmots -« Eh bien, voilé mon témojgnage. Maintenant, cette elise
offense PEsprit Saint depuis longtemps tiles éteint. Aussallons-
fous Maviter & Venie exercer son ministére. » Nous avons tous
attend. L’sr se chargea d'attente et anxidte
U dit alors : « Viens, Esprit Saint. » Et i vin!
a‘me faut rappeler ii que nous n'éions pas une élise « pente-
cOtiste » ayant Pexpérience ou la comprehension du genre de cho-
ss qui commencérent a se produire a ce moment. Ce qui se passa
re pouvait étre le fruit ua comportement acquis.)
Des gens sont tombés a terre. D’autes, qui ne royaient pas aux
langues, ont parléen langues a haute voix. Le prédicateur se dépla-
‘ait au miliew de la foule, priant pour des personnes qu tombaient
Alors immédiatement et Sur lesquelles PEsprit Saint testa
Fétaisabasourdi ! Je n’avais, pendant tout ce temps, qu'une pen
se: « Dieu, tite-moi de la. »'A la suite de cet évenement, nous
avons perdu des membres de église et mon équipe drigeante ait
‘extrémementindisposée. La nuit qui suivit je ne pus dormir. Au
contrat, j'ai passé mon temps & parcours les Ecritures, la rechr
che du verse « Viens, Esprit Saint», que en’ai jamais pa rowver.
Vers 4h30,j'éais encore plus indisposé que durant la reunion,
Puis je me suis souvenu davoit lu dans le Journal de John Wesley
la description d"événements similares, Je sus alé voir dans mon
garage, jy ai trouvé un carton plein de livres sur les révels et les
revivalists, et je me suis mis lire. Mai déeouvert que notre expé-
rience ala Vineyard Christian Fellowship n'éait pas exceptionnelle
des gens comme John et Charles Wesley, George Whitefield, Charles
Finney et Jonathan Edwards avait tous vu des phénoménes sem-
blables au cours de leur minister. Vers 6h, j'avais trouvé au moins
dix exemples de phénoménes similares dans Phistoire del'élise. (7)
Par exemple, le 24 mai 1739, John Wesley écrivit dans son
Journal
Messiurs Hall, Hinching, Ingham, Whitefield, Hutching
et mon frére Charles étaient presents & notre fte d'amour
A Fetter Lane, ainsi qu'une soixantaine de nos fréres. Vers
trois heures du matin, alors que nous continuions prer avec
instance, la puissance de Dieu vint pulssaroment Sur nous,
au point que beaucoup crigrent dune joie exultante et que
beaucoup tombérent par terre, Dés que nous nous Fimes un
eu remis dela stupeur et de ’étonnement devant la présence
de sa Majesté, nous nous éridmes d'une seule voi: « Nous
te louons 6 Dieu, nous Feconnaissons que tu es Seigneur. >
Sal alors demandé & Diew assurance que cela venait bien de lui,
‘que c état quelque chose que Iu et non "homme ou Satan faisait
avai &peine pri cette pire que le téléphone retentt. Tom Supe,
pasteur & Denver dans le Colorado et un bon ami, mappelait. Je
Iu ai raconté ce qui stat passé la nuit préctdente et ia répondy
‘que était de Dieu, « Ces exactement ce qui s'est passé au debut
«du révell des Jesus People. Beaucoup de gens ont ete sauvés, »
38
Cette conversation fu rés significative parce que Tom éait un
émoin erédible.Jen'avais mot-méme qu'entendu parler de ces cho-
ses Tom les avait vécues.
Pendant les quelques mois suivants, des phénoménes surnatures|
continuérent a se produire, souvent Sans invitation et sans étre le
moins du monde encourages. Is se produisaient spontanément. Une
vie nouvelle entrait dans notre élise. Tous ceux qui avaient été tou-
ches par I'Esprit Saint et s'y étaient soumis qu'ls soient combés 8
terre, quis alent commencé a trembler, qu’ls sient resiés rts sien
ceux et tranquiles ou qu'lsaiemt parlé en langues acceptrent expe
rience t pensérent que e'éait merveilleux et que cela les amenait
plus prés de Dieu. Mais, ce qu est plus important, lapriere, la lec»
ture des Ecrtures, le souei des autres et I'amour de Dieu ont tous
augmenté(8)
'Nos jeunes ont commencé & parcourir la ville & la recherche de
personnes & évangéisr et pour lesquelesprier. Un événement dont
FFentendis parler illusre bien ce qui s'est souvent produit ces jours-
1a. Un jour, un groupe de nos jeunes s'adressa & un incon sur
un parking. Trés vite ils en vinrent & prier pour lui et il omba
terre. Quand i se eleva, Minconnu s'éait convert. 1 est mainte
nant membre de notre elise.
‘Un réveil avait élatéen ce mois de mai et, dés septembre, nous
avions baptise plus de sept cents nouveaux converts. Ise peut qu'l
¥yait eu jusqu’’ mille sept cents nouveaux convertis pendant cette
Période de trois mois et demi, J'tais un expert en croissance de
Pélise, mais je n’avais jamais vu une telle évangsisaion
Des rencontres de puissance dans élise, dans le cas présent contre
« la bienséancecivilisée », nous ont lancés dans un revel total. Ce
‘que je considérais comme « ordre » dans une église du ving
‘ibelen'éait pas ce que les chrétiens connaissaient dans 'élise du
Nouveau Testament
AL aut cependant faire attention. 1 serait faux de penser que le
“angie ordre t organisation permettrait & Esprit Sant un
‘plus grande berté d'action, alors qu'un excts d’ordte le paralyse-
ral, Un opdre bien congu est nécessaire pour que P'éplise se déve-
“Top jusqu'’ sa mature et accomplise son rle. L'église et un
‘organise, un corps vivant. Un cadavre est hautement organist,
mais il est mort aucun esprit ne Phabite, Nombre d'assemblées sont
comme des cadavres: elles sont bien organisées, mais manquent
“Mela vie de Christ. D'autre part, une amie unicellulaire, qui man-
“Ge certes organisation et de complenité, peut posséder ia vie mais
‘ne peut pas aoccomplir stand chose. Des groupes de pide et d'autres
‘organisations chrétiennes qui rejettent la nécessité d'un
»responsable ressemblent souvent & des amibes = ils sont doués de
vie mais ne pouvent pas faire grand chose
‘Ce que Dieu veut, est un corps vivant, oi Esprit Saint est libre
agit le corps est ordonne de tlle sorte qu'il peut aezomplr beau
coup. Ce corps est trés complexe, parce que objectt de 'évangé-
lisation et du dssipult est un processus compligué. Cependaat, une
_Sede ce process que ordre de Diy none ne 0 a
Ti arrive pas jetsef notte ordre pour pouvoir &abi
tes = =
(Craindre fa puissance de Diew
Actes 5.12.16 nous relate une autre réponse la rencontre de puis-
‘ance: Ia peur. Ce passage commence par : « Beaucoup de signes
{et de prodiges se faisaient au milieu di peuple par les mains des
apdtres. » A Jérusalem, les apotres se rencontraient tous les jours
dlans le temple au portique de Salomon, et la puissance de Dieu
vvenait. A1'époque, «le peuple es louait hautement. » Mais on cra
‘gnait aussi les disciples; on les craignait parce que le peuple savait
‘que Dieu éait avec eux. « Personne parm les autres n'osat se join-
dre a eux », dit 'Beriture
Aujourd’hul, nombre d’églises sont a ce point sécularisées —
sme profans que la sot environnante ne se soucie pas entrer
dans leu locaux et n'y songe méme pas. En fail, le monde voit
souvent P'église comme une organisation de plus Qui a besoin de
som aide, Je repoisfréquemment des lettres de socétés commerci
les spéctalisées pour lever des fonds, moffrant de lever de argent
‘pour notre église. Pour beaucoup, iéglise est une institution inef-
Ficace qui a besoin de 'avs experts — moyennant finances, bien
sir.
Dans le Nouveau Testament, ceux qu étaient étrangers a éslise
avaient peur parce qu'il ne savaient pas ce qui leur arriverat ls
‘se mélaient aux chrétens. Mls pouvaien étre consumés par Ia pu
‘ance de Dieu ; leurs péchéscachés pouvaient re révelés une sué-
rison pouvait venir sur eux ; des démons pouvaient&re expulsés,
Dans sa lertre aux Corinthiens concernant le bon usage des dons,
Paul les invite & s'attendre & des rencontres de puissance
Siddonc, dans une assemblée de I'Bglise entire, tous parlent
cn langues, et qu’l survienne de simples auteurs ou des non-
royants, ne dirontils pas que vous ées fous ? Mais si tous
prophétsent, et qu'il survienne quelque non-»
Son visage devint gris comme la cendre. « I faut que nous par-
lions » bégaya-til,
L’avion dans lequel nous étions était un gros porteu, de ceux
qui ont un petit bar au pont supérieur. Tandis que jele suivais dans
les escaliers, je fus conscient de ce que Esprit me parlait encore
tune fois. « Dis-lui que s'il ne se détourne pas de son aduléze, je
vais le reprendre. >
‘Terrible ! Je n’avais ren soubaité d"autre qu’un vol plaisant et
paisibe jusqu’a New York, et voila que je me trouvais assis an bar
@'un avion, avec un homme que je n'avais jamais vu de ma ve,
dont je ne Savais pas encore le nom, sur le point de lui dite que
Die alata reprenrela vie sina ps saison avec une
Nous avons prs place dans un silence tendu, Pendant un instant,
i me dévisagea d'un air soupgonneux, pus il demands : « Qui vous
a dit ce nom ? » « C'est Diew », avje laché. Seta trop ébranlé
‘pour réNéchir un moyen plus éégant d'entrer dans le sujet en déten-
‘dant atmosphere.
«C'est Dieu qui vous Ma dit ?» 11 avait presque crié sa ques-
tion, tant il était choqueé par ce que je venais de dire.
“« Oui, répondis-je en prenant une profonde inspiration, il m’a
aussi dit de vous dite . que si vous ne renoncez pas &cete relation
adultre, il va vous reprendre la vie. »
‘Je m'armai de courage pour faire face une réaction dont j'&ais
cettain qu'elle serait agressive et pene de colt. Mais, mon grand.
soulagement, an moment méme ott je lui parlais sa défensive
scroula et son cceur fondit. Il me demanda, d'une voix outTée
et désespérée : « Que dois-je faire ? »
Jeme retrouvais enfin en terrain conn, Je Ii ai expligué ce que
signifiait se repentir et croire en Christ, puis je 'ai invité & prier
avec moi. Les mains jointes et latte inclinée, je commensal le
conduire dans une simple pritre : « O Dieu... »
‘Te ne pus aller plus loin, La conviction de péché qui s’était accu
smulée en Iu sembla exploser. Il élata en sangots et cia: « O Die,
Je regrete tant...» et se langa dans une repentance des plus déc
antes que j'aie jamais entendues.
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11 Gait impossible, dans un liew si resteint, de garder secret ce
ui se passat. En peu de temps, touts les personnes présentes dans
Te bar éaient intimement au courant de la condition de péché pas-
sée de cet homme et de sa présente contrition, Meme les hotesses
accompagnaient de leurs larmes !
(Quand il et fini de prier et retrouvé son calme, nous avons parlé
tun peu de ce qui venait de lui arrive.
“La raison pour laquelle j'éais si irrté quand vous avez men-
sionné ce nom, expliqua-til, ait que ma femme était asise dans
Te sige juste 4 cOté de moi. Je ne voulais pas qu'elle entende.
‘Je sus qu'il nallait pas apprécier ce que jallas Iu dre ensuite
‘cI va vous falloir Ie lui dire. »
« Vous eroyez ? réponditil fablement. Quand ? »
‘ Avtant le faire tout de suite » dis-je avec douceut.
est bien compréhensible que la perspective d'avoir se confes-
ser sa femme Fait quelque peu intimidé, mais il ne parvint pas
voir d’alternative, Je 'al done suivi & nouveau dans ls escaliers
‘ex nous sommes revenus & nos places.
Le bruit de lavion ne me permit pas d'entendre leur conversa-
tion, mais je pouvais voir a réaction d’eahissement de sa femme,
‘non seulement a la confession de son infidelité, mais aussi a son
ret dela maniére dont un étranger assis de Pautre eOté de Vallée
avait été envoyé par Dieu pour le mettre en garde contre les consé-
‘quences de son péché. Les yeux agrandis d'étonnement (et peut-
tre de terreur 1), elle dévisagea tout d’abord son mari, puis moi-
‘méme, puis A nouveau son mar et revint a moi, au fur et mesure
{que se dévoilait Pétonnant récit A la fin, "homme conduisit sa
femme & accepter Christ, 1a dans P'avion
Nous n'avons guére eu le temps de parler notre descente de
tavion & New York. Ils ne possédaient pas de Bible, alors je leur
ai donné la mienne. Puis nous avons pris chacun notre chemin.
Cet événement peut sembler inhabituel — voire étrange — et
Pourtant je pourrais décrre des centaines d'autres événements sem-
‘lables tires tant de ma propre expérience que de celle de person-
nes que je connais. Pappele ce genre de rencontre évangelisation
de puissance et je eros que ce fut un des moyens d'évangélisation
les plus efficaces de I église primitive.(1) De plus, la présence d’une
évangélisation de puissance apparait dans les périodes de grande
‘expansion missionnaire et de enouveau, tout au long de "histoire
de T'église (voir Appendice A).
‘Ce que jentends par une €vangdlisation de puissance est une pré-
sentation de 'évangile qui est rationnelle, mais quien méme temps
‘anscende la raison. L'explication de évangile se fait par une
a‘démonstration de la puissance de Dieu au travers de signes et de
prodiges. L’évangélisation de puissance est une présentation de
‘Pevangile, spontanée, inspirée par Esprit e evétue de sa puissance
Lévangelisation de puissance est cette évangelisation qui est pr
céde et sous-tendue de manifestations surnaturelles de ia présence
de Dieu,
Par ces rencontres surnatureles, les personnes font Pexpérience
de la présence et de la puissance de Dieu. Cela se fat le plus sou
vent au travers de paroles de connaissance (comme e fut le cas pour
homme dans I’avion), de guérisons, de prophéties ou de délivran-
‘es desprits mauvais. Dans évangélisation de puissance, la resis
tance & Vévangile est vaincue par la démonstration de la puissance
ste Dieu au travers d’événements surnaturels, et la réceptvité aux
exigences de Christ est généralement trés élevée,
Nous sommes, pour beaucoup, méfiants en entendant parler de
YYemploi dune connalssance surnaturelle d'un péche personnel dans
évangélisation, Ceci prouve combien le christianisme des socites
‘cidentaes s'est loigné des expériences qui alent des fait jour
naliers aux temps du Nouveau Testament, Pourtant si Pévangél-
‘ation de puissance est un type normal d'évangelisation et ies chré
tiens occidentaux n'en font que rarement lexpérience, cette exclu
sion ne peut que se refléter dans les résultats de'nos efforts
evangélisation,
Qui évangétise qui?
Les églises chrétiennes sontlles, de nos jours, eficaces dans
Vevangelisation ? Jésus cit a ses disciples :« La moisson est grande,
mais iy a peu d’ouvriers » (Matthieu 9.37). Durant ces quince der
nigres années, le nombre des ouvriers dans les missions intérieures
{et etrangéres) s'est acru en Occideat, en particulier parm les évan-
séliques. (Nous ferions erreur en pensant que seus es missionnai-
es oules responsables chrétiens plein cemps sont les « ouvrers »
‘que Christ recherchait au chapitee neuf de Matthieu, Tout chretien,
‘st appelé ala moisson. Cependant, toue croissance numérique des
‘uvriers professionnels sans croissance cozrespondante dela mois-
son, monire que le déclin du chrstianisme dans Ia culture occiden-
tale est dd a-un autre facteur.)
Des mouvements d'évangélsation comme Campus pour Chis,
les Navigateurs, les Groupes Bibliques Universitaires et d'innom”
brables groupes évangéliques dénominationnels sont plus actifs,
Pheure actuelle qu’ils ne ont et€ de toute leur histoire, et ils ont
des effectfs croissants. Bien qu'il y ait toujours besoin de
8
davantage d’ouvrers I n'y a jamais eu dans ce site une époque
‘ol autant d’ouvriers ont culivé les champs.
En considérant Iaceroissement des activités d'évangéisation de
‘es dernires années, on pourrait s'attendre & une vie d'église amé-
Tiorée. L’un des indicateurs du niveau de vie d'église (et indiecte-
rent de Tefficacité des efforts dl évangélistion) est la fréquenta-
tion a Péglise. En Angleterre, moins de dix pour cent de la popula-
tion fréquente alse une fois par semaine, Aux Etats-Unis — pays
{qui n'est pas aussi séoularist que Angleterre — la participation
aux églises est bien plus levee.*
On estime en général que quarante-deux pour cent de Ia popula
tion des Etats-Unis assiste & un service religieux au cours d'une
Semaine normale et soixante-huit pour cent sont inscrits comme
‘membres dune église. Pourtant ces chifres représentent une ten
dance réguigre la baisse sur les quinze derniéres années.)
Fait encore plus sgnificatif, ceux qui se prétendent chrtiensn’ont
‘pas une vie qui témoigne Pune authentique conversion ayant un
impact sur leur milieu, Voici ce que dit, ce suet, auteur Joseph
Bayly :« Je ne pense pas qu'aucun observateur discuterat le fait
aque la sousculture protestante évangélique a &t€ envahie par les
valeurs dela société ameéricaine en général. Si le taux des divorces
‘a connu tn aceroissement dans la société en général, ils'estégale-
‘ment aceru chez les protestants évangdliques.. (is) suivent un
Schéma similaire (8 celui de la population générale] dans le choix
‘de leur programme de télévision, dans leur materialise et dans es
fauires evolutions cultrelles de la societé. »@) En fait, sion se réfere
{des études récents menées pat le National Opinion Research Cen-
ter, le pourcentage des personnes mariées qui ont divore¢ ou se sont
‘séparéesIégalement est plus élevé chez les protestants américains
‘que dans la population en général (4)
‘George Gallup a é€ plus mordant dans ses observations sur le
niveau de la vie chrtierne aux Etats-Unis, dans son rapport « La
religion en Amérique en 1984 ». Il ert: « Sila religion gagne en
‘importance chez les Ameériains, la moralité, pou sa part, perd du
“Ma, Fs, aii nd ee ons Ae
{S"Saciogos som fracuoméer entre exohgues, protean et eangaawes
= Got lon, ups pln 3 tm wo epee rr
seein Tse Mo ono, cate 28 yout a temple une os
‘2% Bramgtguss wr 20 00, entre 90 et 92 vont & és une Fis
ry(errain...Ily a fort peu de différence de comportement entre ceux
ui ont un contact avec I’élise et ceux qui n'en ont pas, et ce sur
lun grand nombre de points, parmi lesquels le mensonge, la fraude
et les petits larcins. »
11 pourrait y avoir autres explications pour ces observations et
statistiques décourageantes. Elles pourraient, par exemple, indiquet
due le monde est plus efficace dans son ‘évangélisation’ des chré-
tiens que ceux-ei ne le sont dans Iévangélisation du monde. En
autres termes il se peut que les statistiques mettent plutot en
Tumie les tendances& la sécularisation dans 'église, ce qui ne cor-
‘espond pas ncessirement une mie en accusation de nos mo:
rune mane ps significative, ces chiles pouraintindguer
Ggalenet gus le probe ne ps tam dan kr methods que das
letmessage “on pre fréquement un angle de pce bon
tsatche >, etrainant fa aisance de cretins fables ute em,
nent pas devant Tes ataguespesuases et pulsanes du mone
Se crois qu'il sage d'un probe grave; nombre de chicas ne
compreneat ya ou nesaven pas coment tans Pevangle
du royaume de Dieu. : ~ eltvenes
‘enen déduis pas que toutes les méthodes d'évangélisation ocei-
dental évangéliquesSoient inefficaces. Des dénominations comme
Fraliance Chrétienne et Missionnaire, I'Egise des Nazaréens et les
Baptiste, qui s'opposent en général aux dons charismatiques, ont
fait Vexpérience dune croissance impressionnante ces dernigres
années. Mais 'échelle mondiale, on estime que soixante-dix pour
cent de la croissance des églses, toutes églises confondues, est le
fait de groupes pentecbtistes et charismatiques,
Les études de programmes spévifiques sont de meilleurs indica-
teurs de Iefficacté des méthodologies évangéliques occidentales.
Dans I'édition de janvier-fevtier 1977 de Church Growth America
(Croissance de M'églse en Amérique), le docteur Win Arm fit un
reportage sur divers programmes, parmi lesquels « Here's Life Ame-
rica » de Campus pour Christ — programme de contact médiati-
ue et t8léphonique. A propos de I'éelise méthodiste libre de West
Morris Street & Indianapolis dans Indiana, laquelle avait parti-