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Université Aboubakr Belkaid

Faculté de technologie
Département d’Architecture

Theorie de projet 6

CHAPITRE 03:
LES ELEMENTS DE LA FORME ET DE L’ESPACE
ARCHITECTURAL

Présentée par: Mme Zermout Ratiba, Maitre assistante A,

Année 2020/2021
La forme

 En architecture, la forme peut être


appréhendée de trois manières
 par le volume ,la structure, l’espace.
Dialogue de la forme
Forme/systeme
Forme/système/composition/
conception
 Dans L'art d'édifier (1442-52), Alberti met en valeur
la "puissance de l'esprit", "tout l'art et toute la
compétence d'édifier" de l'architecte-bâtisseur
qui lui permet d'assembler et d'ajuster les
"partitions" (les parties) en un seul "corps" (le
tout).
 Pour lui l'architecture doit être harmonieuse pour
imiter l'essence même de la nature. À la suite de
Vitruve, il pense que pour imiter la nature, il faut
imiter l'humain.
Forme/système/composition/
conception
 construire dans sa tête avant de construire
dans le réel est un processus dans lequel le
penser et le faire deviennent synonymes.
 Paul Valéry (1894) vante la puissance
modélisatrice du disegno léonardien en tant
que "dessin à dessein".
Theorie de la forme/renaissance

 Entre 1928 à 1959, les Congrès Internationaux


d'Architecture Moderne (CIAM) favorisent le
développement du Mouvement Moderne qui se
transforme progressivement en un Style
international dont les édifices multiples ne sont
plus réalisés par les maîtres, mais par des suiveurs.
Des principes similaires de (co)conception sont
appliqués à tous les édifices, quelques soient le
contexte historique et géographique dans lesquels
ils s'implantent
Theorie de la forme/renaissance

 À la fin des années 1950, C'est à cette époque


que naissent la cybernétique et la théorie de
l'information et de la communication
parallèlement à l'émergence d'une culture de
masse qui met en valeur la production, la
consommation et l'information. Les
nombreux théoriciens de l'architecture
tentent d'ailleurs de (re)lier architecture et
informatique
Theorie de la forme/renaissance
 Au début du XIX e siècle, le mot composition devient
courant pour désigner ce qui serait appelé aujourd'hui
conception.
 En pleine période historicisante, c'est la guerre entre le
néoclassicisme et le style néogothique. Les formes sont
transférées à de nouveaux types d'édifices ce qui amène
à une dévaluation de celles-ci.
 Dans la plupart des cas, les édifices sont constitués d'une
structure dont les matériaux se diversifient et évoluent,
sur laquelle une enveloppe ornementées est juxtaposée.
L'enveloppe est distinguée de la structure primaire.
La forme

 Le vocabulaire français ne dispose que d’un


terme englobant, alors que d’autres langues
comme l’anglais utilisent plusieurs vocables
comme form ou shape, qui distinguent la
forme structurelle de la forme perceptible.
Forme structuration matière/espace

 Le Corbusier considère le volume dans sa


célèbre définition « l’architecture est le jeu
savant, correct et magnifique des volumes
sous la lumière ».
 Pour Bruno Zevi, l’architecture consiste avant
tout en l’art de l’espace, soit la configuration
du vide défini par les murs.
La forme structure de la matière
C’est la vision traditionnelle
de la forme comme objet,
comme sculpture.
Dans ce cas, l’espace est
passif, résiduel et sert de
fond à la matière.
La structuration se fait
uniquement par critère
constructif. L’architecture est
réduite à son aspect
sculptural.
La forme structure de l’espace
Elle définit les formes
architecturales comme une
structuration de l’espace
interne (l’espace extérieur
étant lui aussi un dedans), la
matière devient passive, elle
est usée, creusée par
l’espace expansif
La notions d’élements

 Dans le livre Forme et déformation d’Alain


Borie, la notion d’élément est appréhendée à
travers une représentation du rapport
espace/matière transcrit dans les catégories
élémentaires de la géométrie : éléments
linéaires, planaires (surfaces), volumiques.
La notions d’élements
Les élement de la forme

 La définition du système morphologique repose sur


un double découpage de la forme architecturale :
 d’abord en éléments premiers organisés entre eux par
des relations,
 puis en niveaux constitutif.
 Christian Norberg-Schulz découpe la nature des
éléments premiers :
 en éléments de masse,
 cellules d’espaces et
 surfaces délimitantes.
Elements primaire de la forme

 L'architecture étant pour Le Corbusier "une


pure création de l'esprit" (1923), il rappelle les
architectes" que "les formes primaires sont
les belles formes parce qu'elles se lisent
clairement", que les surfaces sont les
"accusatrices et les génératrices" et que le
plan est le "générateur" de celles-ci.
Elements primaire de la forme

 Ce qui est simple est dès lors beau. L'approche


rationnelle qui sous-tend le modernisme ne
concerne pas uniquement l'esthétique, elle
écarte le vécu et réduit le matériau de
l'architecture aux lignes droites, aux
parallèles, aux angles droits, aux volumes
purs, aux horizontales et aux verticales.
Génération de la forme Principe de base: du Point au Volume

VOLUME: Dimension visuelle de la forme


Les formes primaires

Les formes simples, Servent a fixer les idées. elles sont l’œuvre de l’homme
le reste est proche de la nature (formes libres) .

Quand le triangle est allongé, il permet


de
renforcer une direction. Le mouvement débute du
bas vers le haut (c’est-à-dire de
l’horizentale
calme, en équilibre, vers cette forte poussée
verticale ou en profondeur), comme si le ici
donne
naissance dans le mouvement vers là-bas.
STABLE---------- MOUVEMENT.
Le triangle est une forme géométrique active:
la
direction verticale s’impose d’elle même est
confère un mouvement ascendant, la direction
horizontale reste comme un repère amorphe.
TRIANGLE = ACTIVITE
LE CERCLE

Symbole du cosmos, du soleil,


symbole de religion; symbole de
l’infini il ne possède ni début ni fin.
Signe de la perfection. Malgré qu’il
n’y a pas de repère dans un cercle ni
d’angle, une verticale et une
horizontale (optique) passant par le
milieu (centre) sont des segments
privilégiés. Ces segments
permettent de diviser le cercle

CERCLE = REPOS
L’ELLIPSE
Forme trouble est instable, elle n’a
pas de centre mais elle se referme sur
soi à la recherche d'un
centre,
contrairement à une parabole. Elle
fuit le centre et pourtant elle garde
son intégrité de forme achevée.
Elle est l’unique structure
formelle qui intrigue; car elle
donne L image d'un mouvement
et impose l'arrêt.
LE CARRE
L’égalité des cotes entraine l’absence de tensions, la neutralité de la
figure, ni statique, ni dynamique. Cette notion de surface neutre conduit
directement à celle d’un espace ou d’un signe objectif qui ne suppose pas une
interprétation
C’est la forme la plus stable,
équilibré. Avec ses quatre
angles droits, ses quatre cotés
égaux, il symbolise les quatre
dimensions correspondantes
aux points cardinaux.

Le carré peut alors être le support idéal d’une information objective puisqu’il
n’oriente pas le lecteur et ne lui propose que sa neutralité spécifique.
Relations entre élements

Les éléments définis comme figures


s'assemblent et se déclinent selon :
 le type de relations (les relations de
positionnement entre les éléments)
 la nature des opérations effectuées dans la
mise en relation des éléments (modalité)
comme addition, division, déformation, etc.
(effectuées lors de la conception).
Relations entre élements

 Deux familles de relations sont d’une part les


relations spatiales entre les éléments, qui
sont des relations de positionnement comme
la proximité, l’obéissance, l’intégration, et
d’autre part les modalités qui président aux
opérations de composition qui ordonnent les
éléments entre eux. Il s’agit principalement
de l’addition, la division, la déformation.
Ordre/composition /relation élements

 Ce cours est extrait et traduit du livre «


Architecture, form, space & order » de
Francis. D.K. Ching (2007), traite de
principes qui peuvent être utilisés pour
créer de l'ordre dans une composition
architecturale.
L’ordre / composition

 L’ordre ne se réfère pas simplement à la


régularité géométrique, mais plutôt à une
condition dans laquelle chaque partie d'un
tout est correctement disposée par rapport à
d’autres parties et à sa fonction de manière à
produire un arrangement harmonieux.
Les axes

 Un axe, essentiellement
linéaire a des qualités de
longueur et de direction, et
induit le mouvement et
favorise les vues le long de
son chemin
 Pour sa définition, un axe doit
être terminé à ses deux
extrémités par une forme ou
un espace significatif
La symétrie

 Une condition symétrique


nécessite l'arrangement
équilibré de modèles
équivalents de forme et
d'espace sur les côtés opposés
d’une ligne de séparation ou
d’un plan, ou autour d'un
centre ou d’un axe.

 La symétrie bilatérale
 La symétrie radiale
La symetrie
L’hierarchie

 de hiérarchie implique que, dans la plupart


des compositions architecturales, voire
toutes, il existe de réelles différences entre
leurs formes et leurs espaces. Ces différences
reflètent le degré d'importance de ces formes
et de ces espaces, ainsi que les rôles
fonctionnels, formels et symboliques qu'ils
jouent dans l'organisation.
L’hierarchie

 Cet accent visuel peut


être obtenu en dotant
la forme :
 - Une taille
exceptionnelle (1)
 - Une forme unique (2)
 - Une situation
stratégique (3)
L’hierarchie

Hiérarchie par
Hiérarchie par la Hiérarchie par emplacement
forme
taille
Le rythme

 Le rythme se réfère à tout mouvement


caractérisé par une répétition structurée
d’éléments ou de motifs à intervalles
réguliers ou irréguliers.
repetition
Relation spatiales
NOTION DE POSITIONNEMENT
Cette notion désigne le premier type de rapport existant entre éléments formels. Il est
essentiellement de nature topologique.
Qu’est ce la topologie?
C’est une branche des mathématique qui étudie la géométrie de situation, les propriétés de
l’espace, synonyme = géométrie
Les espaces topologiques forment le socle conceptuel permettant de définir les notions de
limite de continuité et de voisinage. Nous distinguerons cinq types de positionnement:
Inclusion
NOTION DE MODALITE DE RAPPORT ENTRE ELMENTS
NOTION D’OBEISSANCE

Cette notion est le deuxième type de rapport entre les éléments architecturaux elle
est essentiellement un rapport de nature géométrique. « on pourrait dire que l’
idée d’ obéissance est celle de la participation
géométrique d’une forme a une autre, et qu’une forme obéit a une autre forme
lorsqu’elle se définit partiellement ou totalement par rapport a un élément
géométrique d’une autre forme »

Types d’ obéissance
Obéissance par centralisation (convergence des
axes)
Obéissance par parallélisme (parallélisme des
axes)
NOTION D’OBEISSANCE

Obéissance par axialisation

Obéissance par tangence

Obéissance par perpendicularité


NOTION D’ INTÉGRATION

Cette notion constitue le troisième et dernier type de rapport entre éléments formels
que nous évoquerons ici. Le rapport d’ intégration est celui qui existe entre un
élément architectural et la totalité de l’objet architectural dont il fait partie. Plus
exactement, c’est la relation entre deux ou plusieurs éléments architecturaux sous
l’angle de leur aptitude a former un tout plus ou moins cohérent.
Les modalités d’ intégration les plus répondues

Intégration par répétition


NOTION D’ INTÉGRATION

Intégration par subordination

Intégration par unification


NOTION DE MODALITE DE RAPPORT ENTRE ELMENTS

Nous appellerons modalités, l’ état formel des éléments entrainé par leur
mise en rapport. Suite à une mise en rapport d’ éléments entre eux on
distingue 3 cas :

Intégrité, l’ élément formel n’est pas modifié


par sa mise en rapport avec un autre élément
(rapport de désobéissance)

La déformation, l’ élément formel subit


une certaine transformation résultant de la
nécessité d’ établir certain rapport avec
l’élément (désobéissance partielle de l’
élément).
NOTION DE MODALITE DE RAPPORT ENTRE ELMENTS

L’articulation. L’ élément formel est mis en


rapport avec un autre élément par l’
intermédiaire d’un troisième élément qui leur
sert de jonction. Il y a création d’un élément
nouveau
La Composition

La composition architecturale obéit à des règles très strictes. Elle doit


être enfin portée par une grande idée, par un grand parti.
c’est la logique d’articulation des
figures
 entre elles. Ladoit
La composition préservation de l’intégrité
tenir compte des signifiante
assemblages de l’élément
« figure » demande
complexes une logique
organisées par desd’articulation qui dépasse
décisions multiples la stricte a
conformément
nécessité
une fonctionnelle.
règle de jeu.
La détermination des éléments et des modalités de leur
assemblage précède leur arrangement au sein d’un
espace géographiquement unique. Le processus de composition
doit assurer une structuration compatible avec l’addition.
Composition

Eléments composants Modalité d’assemblage


La Composition
LE MODULAIRE

Il repose sur la répétition d’un module de base.


L’origine du module:
•Le module est issu du mode constructif et/ou du matériau de
construction.
•Le module est choisi par l’architecte pour un ordre esthétique,
spirituel,...
La Composition

LE MODULAIRE

Entre 1-2, 1-3: une juxtaposition


simple
Entre 3-4, 1-4: une juxtaposition avec
glissement
Entre 4-5: un éloignement
Le 6 par rapport au reste: une
soustraction
Entre le 5-7: une superposition
La Composition
LA COMPOSITION TRAMEE
On appelle trame un réseau géométrique plan ou spatial destiné à
coordonner les parties au tout d’une composition
C’est une répétition modulaire d’ entités spatiales. Elle est caractérisée par la
régularité et la continuité des éléments qui la composent.
La Composition

LA COMPOSITION CENTRALISEE OU CENTREE


Pour son côté formel cette organisation exige des volumes dominants tel
que la sphère , cylindre, cône, cube, pyramide, les volumes pourvus d’un axe
de symétrie.
Elaboration d’un espace central et dominant autour duquel des espaces
secondaires sont groupés, c’est une organisation stable ou l’espace
central devient unifiant et généralement régulier dans sa forme.
La Composition
L’organisation radiale

C ‘est une forme de combinaison entre la centralité et la


linéarité. Le centre est l’origine du toute la
composition et /où viennent des espaces se greffés
aux axes pour se rayonner, Néanmoins il est important
de signaler :
Les problèmes d’orientation.
Des espaces souvent « résiduels » entre les ailes
Orientation confuse : dans quelle aile on se trouve ?
Une composition qui reste isolée par rapport à son
environnement. Aucune possibilité de raccordement.
La Composition
La composition linéaire

L’organisation linéaire est certes la plus fréquente et la plus simple (c’est-à-


dire non complexe) des compositions ; c’est une organisation qui perd la notion
du centre et d’équidistance ; car elle est disposée le long d’un axe.
Les espaces « servis » viennent se greffer à son mouvement.
La linéarité offre un mouvement entre deux droites parallèles ou avec de
légères déformations pour mieux mettre en évidence la largeur, ou
l’objet de face (frontal).

Série d’espaces liés à


travers un espace Série d’espaces reliés entre eux Linéarité sans homogénéité
distinct
La Composition
composition avec organisation regroupée

Regroupement Regroupement a Regroupement


tout au long d’un configuration intériorisé
cheminement centrée
Relation forme / contexte

 Dans « Notes on the Synthesis of Form, » l'auteur


Américain Christopher Alexander définit : La forme
est la solution au problème. Le contexte définit,
délimite le problème.
 Dans ces termes, le contexte rassemble sans nuances
l'ensemble des conditions qui contraignent la
forme.
 De plus, Alexander caractérise la dynamique qui
rassemble la forme et le contexte par une relation
qu'il nomme bonne adaptation.
Relation forme / contexte

Il existe 5 types de rapports entre la forme


architecturale avec le contexte.
Selon CH.Norbert Schulz:
Rapport geometrique
Rapport numerique
Relation forme / contexte

Selon Alain Borie


Relation forme / contexte
-Rapport de Production :
Il enracine tout objet architectural dans son contexte. Les formes apparaissent comme des
produits du contexte dans laquelle elles se trouvent. Les formes sont considérées comme
enveloppe de l’espace. L’espace lui-même étant déterminé par une inscription sociale ou
des dictées économiques. 
Rapport de référence :
La forme entretient des rapports de références avec une autre forme ou idées et qu’il est
impossible d’expliquer l’apparition d’une forme sans se référer à son ou à ses modèles. Le
modèle est une référence à imiter ou à reproduire, comme le modèle du peintre. Mais il est
progressivement devenu le résultat de cette imitation. Le modèle est alors cette fois une
image – une représentation – établie à partir d'un objet. Modéliser, c'est construire un
système de représentation qui facilite l'identification et la définition des problèmes. Henri 
Raymond « Habitat, modèles culturels et architecture » souligne l’importance des «
modèles culturels » (et non seulement celle des « pratiques sociales » pour expliquer les
formes de l’habitat).

Rapport de signification : 
Lecture des formes architectures ou urbaines. Différences entre l’influence du contexte sur
ces formes, mais des formes en tant que signe sur leur contexte.
Caractere de la forme

 On classe la forme architecturale en deux


principes : le mégaron et le labyrinthe.
 Les formes et les directions de ces deux types
donnent des effets spatiaux différents.
Caractere de la forme

 Le principe mégaron : élabore une forme


élémentaire, autonome, minimale, un volume
unique, continu, statique.
 Il possède une flexibilité plutôt interne et néglige le
déplacement et le contexte extérieur.
 Le mégaron est un volume centripète. Les
éléments qui le constituent s’agglomèrent depuis un
extérieur prédéterminé qui constitue l’enveloppe de
départ d’un processus de composition qui s’oriente
vers le centre (répond à la forme de terrain).
Caractere de la forme
 Le principe labyrinthe est considéré comme une forme
résultante, extensible, organique, un volume articulé,
discontinu qui demande plusieurs points de vue pour en avoir
une bonne compréhension.
 Il favorise le déplacement et le contexte extérieur.
 Le labyrinthe est un volume centrifuge. Les parties qui le
composent s’agglomèrent et se déploient à partir d’un
centre.
 Celui-ci constitue le véritable noyau du processus de
composition qui s’oriente vers l’extérieur.
 Cette composition engendre un dynamisme qui donne une
impression de mouvement
Caractere de la forme

Structure contenant Structure fragmentée


Privilégie un point de vue, la distance Plusieurs points de vue, la proximité
Centripète, arrêt, statique Centrifuge, mouvement, dynamisme
Volume unique, continu Volume articulé, discontinu
Forme élémentaire, minimale, Forme résultante, extensible,
autonome organique

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