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LES INSTRUMENTS DE LA

FINANCE ISLAMIQUE
Préparé par: Fatma SNOUSSI
INTRODUCTION
La finance islamique est fondée sur les principes de la loi
islamique, la charia, et cherche à transmettre une vision de
justice, d'équité et de transparence. La finance islamique se
distingue de la finance conventionnelle par la mise en avant
d'idée d'éthique et de morale islamique en puisant leurs sources
dans la révélation divine, dans la sunna (tradition prophétique) et
dans les pratiques économiques et financières à l'époque du
prophète Mahomet. Elle est notamment fondée sur l'interdiction
de l'intérêt et la responsabilité sociale de l'investissement. Elle se
caractérise par des instruments spécifiques et differents aux
autres instruments de fiancement

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PLAN

1. Les conditions générales de financement islamique

2. Les instruments de financement par participation

3. Les autres instruments de financement islamique

4. Conclusion

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LES CONDITIONS GÉNÉRALES DE
FINANCEMENT ISLAMIQUE
 Les banques islamiques accordent des financements pour toutes les activités excepté celles liées à
l’alcool, à l’élevage de porc, à la production d’armes, à la spéculation financière et toutes autres activités
illicites ou prohibées par la Charia. En sus de ces activités écartées du financement islamique, la BIS
jusqu’en 2006 pour des raisons stratégiques n’intervenait pas non plus dans les secteurs de l’agriculture et
de la pêche.
 En plus des conditions classiques de prêt qui sont : la rentabilité financière, la solvabilité, les banques
islamiques tiennent beaucoup à la valeur sociale du projet surtout en termes de création d’emploi,
d’impacts économiques… pour instruire une demande de prêt les banques islamiques exigent aussi la
présentation de documents certifiés allant du bilan au business plan mais aussi des garanties quelques
fois.
 Les banques islamiques tiennent surtout à la rentabilité des projets présentés car leur rémunération
dépend de cette rentabilité. Elles exigent souvent des taux de rentabilité très élevés pouvant atteindre 25
%. D’où l’exigence d’un dossier de demande de crédit très solide renforcé par une étude de projet
complet. Dans le cadre de financement de projets, la rémunération de banque est fixée par négociation
entre le promoteur et le banquier et porte sur la répartition du bénéfice futur. Les crédits octroyés sont en
général du court ou moyen terme et rarement du long terme.
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LES INSTRUMENTS DE FINANCEMENT PAR
PARTICIPATION

MOUDHARAB • commandite simple


A
MOUSHARAK • la participation
A

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MOUDHARABA
 C’est une opération sous forme de commandite simple, une association
à but lucratif matérialisée par un contrat entre la banque (Rabb al maal)
et un ou groupe d’entrepreneurs (Moudarib).

 Dans cette opération, la banque est le seul pourvoyeur de fonds tandis


que le ou les promoteurs n’apportent que de l’industrie et/ou leur savoir
faire. Cependant, il peut arriver que l’on demande à l’entrepreneur de
participer au capital dans le but de pousser ce dernier à s’impliquer
davantage dans le projet.
 Dans une opération de Moudaraba, la responsabilité de la bonne
conduite et la gestion du projet reposent sur les épaules de
l’entrepreneur (Moudarib). La banque évite de s’immiscer dans la
gestion du projet sauf si l’entrepreneur le souhaite. Toutefois dans la
pratique, la banque désigne un ou plusieurs experts chargés de suivre le
déroulement du projet grâce au plan de développement présenté par le
promoteur.

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 En général dans une opération de Moudaraba, la banque fournit 75 %
à 95 % des fonds et cela par tranches selon la planification indiquée
dans le contrat.

 Concernant les bénéfices, une clé de répartition est fixée suite aux
négociations entre les deux parties. La rémunération de la banque
varie entre 40 % et 55 % des bénéfices nets. En cas de faillite, la
banque supporte les pertes financières et le promoteur ne subira que
des coûts d’opportunité c’est-à-dire son temps et ses efforts.
Cependant si la faillite est due à une négligence ou une faute de
gestion de l’entrepreneur, celui-ci devra assumer sa part de
responsabilité.

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MOUSHERAKA
 Le Mousharaka est un contrat de financement qui part du même principe que la Moudaraba, seulement ici
on est dans le cas d’une association qui ressemble souvent à une société de fait. Le Mousharaka est un
contrat de partenariat entre deux ou plusieurs parties en général entre une institution financière et un ou
groupe d’entrepreneurs où chaque partie doit réaliser un apport soit en numéraire ou en nature.
 Les associations par Mousharaka peuvent revêtir la forme d’une société anonyme et jouir de tous les
droits en tant que telle. Dans cette opération toutes les parties prenantes sont associées à la gestion du
projet sauf en cas de refus de l’une d’elles d’y prendre part. La rémunération des associés est basée sur les
bénéfices et le partage se faire au prorata des apports. De même les pertes sont supportées par chaque
associé en fonction de sa participation. Aussi les associés sont rémunérés pour les fonctions qu’ils
assument dans la conduite du projet et cela indépendamment de la répartition générale des bénéfices.

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On distingue plusieurs types de Mousharaka, mais à
notre niveau nous ne parlerons que du Mousharaka
de durée indéterminée et de Mousharaka dégressif.
Le contrat de Mousharaka de durée indéterminée est
une prise de participation pure et simple de la
banque dans une société et elle demeure actionnaire
tant que le projet fonction normalement.

Le contrat de Mousharaka dégressif est un prêt participatif où le remboursement se fait selon un plan défini dans le contrat.
A l’échéance, la banque cède ses parts à l’entrepreneur et se retire complètement du projet au bénéfice de ce dernier. Un
contrat de Mousharaka respect dans toutes ses lignes les règles du droit contractuel et islamique et est soumis aux mêmes
conditions que le contrat de Moudaraba. Le Mousharaka peut s’appliquer aux activités du commerce, de l’industrie et de
l’agriculture. Les banques islamiques du Soudan utilisent cette technique de financement dans le milieu agricole, elles
fournissent aux paysans tous les outils, les semences, les engrais, le carburant… A la vente des récoltes les fermiers
empochent 30 % et les 70 % restant sont répartis entre la banque et le cultivateur selon les termes du contrat

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LES AUTRES INSTRUMENTS DE FINANCEMENT ISLAMIQUE

LE MOUREBAHA

IJARA OU CREDIT BAIL

IJARA WA IKTINA OU LOCATION DE VENTE

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LE MOUREBAHA
Le Mourabaha est un contrat de vente entre une banque islamique et un
client de la banque. Le client donne l’ordre à la banque d’acquérir pour
son compte un actif et s’engage dans un contrat à racheter le bien au prix
de revient avec une marge de bénéfice revenant à la banque. Cette marge
est déterminée à la suite de négociations entre la banque et le client
donneur d’ordre. Le calcul de cette marge se fait sur la base de la même
formule de calcul que le taux d’intérêt. Le contrat de Mourabaha ne porte
que sur des actifs existant au moment de la signature du contrat. Le
Mourabaha fait intervenir la banque sur deux terrains, d’abord elle
identifie et signe un contrat d’achat avec le fournisseur et en suite signe
un contrat de vente avec son client (le donneur d’ordre).

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Ijara ou crédit-bail

L’équivalent de l’opération de leasing ou de crédit bail dans la finance


islamique est l’Ijara. La différence ici n’est qu’une question de terminologie et
elle est aussi liée au fait que les banques islamiques ne financent pas les actifs
en rapport avec des activités prohibées par la Sharia’a (matériel de production
d’alcool).

Le circulaire n°36 du 13 Septembre 2007 de la banque central du Maroc, dans


son article 1 donne la définition suivante : « On entend par Ijara, tout contrat
selon lequel un établissement de crédit met, à titre locatif, un bien meuble ou
immeuble, identifié et propriété de cet établissement, à la disposition d’un
client pour un usage autorisé par la loi.»

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Ijara Wa iktina ou location vente

L’Ijara wa iktina est un contrat de crédit bail au même titre


que l’Ijara cité ci-dessus, la seule différence est que le
locataire s’engage dès le départ à racheter le bien à la fin du
contrat. Dans cette opération, les loyers payés servent à la
fois de rémunération à la banque mais aussi de marge
bénéficière.

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L’Istisna La vente Salam

La vente Salam obéi aux mêmes règles que le contrat


d’Istisna, mais dans le contrat de vente Salam les
L’Istisna est une opération semblable au
Mourabaha, mais ici le contrat porte sur un bien
paiements sont exigés d’avance. En d’autres termes le
qui doit être fabriqué ou construit. Exemple : la client doit libérer une partie ou la totalité des fonds
Sénélec a besoin d’un modèle spécifique de avant que la banque ne passe la commande du bien
turbine, elle s’adresse à la BIS avec laquelle elle objet du contrat.
signe un contrat d’Istisna.

L’avantage de cette opération c’est que le client se met


d’une certaine manière à l’abri des risques de taux et de
Cette opération peut prendre la forme du système change que la banque devra assumer le cas échéant en
anglais du “Build operate and transfer” (BOT) libérant les fonds d’avance.
dans le cas où l’on décide d’étaler les paiements
sur une longue période.

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CONCLUSION
Elle lie plus étroitement la rentabilité financière d'un
investissement avec les résultats du projet concret
associé. L’islam interdit les transactions tant civiles que
commerciales faisant recours à l'intérêt (ribâ) ou à la
spéculation (maysir). Toutefois, les mécanismes utilisés
dans la pratique reviennent souvent à rémunérer le
prêteur.
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MERCI POUR VOTRE
ATTENTION

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