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SYSTEME NATIONAL DE

RETRAITE DES TRAVAILLEURS


SALARIES

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La présente communication se propose de présenter le
système national de retraite des travailleurs salariés.

Elle s’articule autour de quatre (3) parties :

• La première partie traite des principes fondamentaux


caractérisant le système national de retraite (Aperçu
historique) ;
• La seconde partie concerne la présentation du système
national de retraite ;
• La troisième partie se rapporte à la Présentation de
l’organisation de la CNR ;

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Notions générales

Toute société doit se pencher sur le problème de la protection sociale de la


population âgée. Dans le passé cette responsabilité retombait sur la famille
et la communauté, cela est encore vrai dans une certaine mesure.
Dès la fin du dix-neuvième siècle, nombre de pays ont mis en place des
dispositifs visant à protéger les personnes âgées. A l'heure actuelle, grâce
aux progrès réalisés depuis la seconde guerre mondiale, peu nombreux sont
les pays qui sont dépourvus d'un régime de prestations de vieillesse.
L'objectif commun des régimes de pensions de vieillesse est de garantir un
revenu minimum aux personnes âgées, par le versement de prestations qui
représentent la quasi-totalité de leur revenu.
Presque partout dans le monde, les régimes de prestations de vieillesse
sont la méthode couramment appliquée afin d'assurer un niveau de vie
acceptable à la population âgée. Les prestations de vieillesse sont les plus
importantes parmi les prestations sociales, non seulement sur le plan
économique et financier mais également du point de vue psychologique et
politique.

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- I. - PRINCIPES FONDAMENTAUX DU
SYSTEME NATIONAL DE RETRAITE

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APERCU HISTORIQUE

• L’assurance vieillesse n’a été instituée pour l’ensemble des


salariés qu’en 1953 ;.

• 1956: Institution de l’assurance vieillesse pour les travailleurs


non salariés (indépendants). Mise en œuvre qu'en 1958 et
constitue au départ l’unique branche de ce régime particulier.

• 1983: Refonte fondamentale du système de retraite au travers


notamment de l’uniformisation des prestations et de
l’unification administrative dans le fonctionnement.

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– L'UNIFORMISATION des avantages et des conditions d’accès aux
prestations (identiques pour tous les bénéficiaires avec des
particularités propres aux travailleurs indépendants).

– L'UNICITE DE FINANCEMENT : avec l’institution d’un taux global


unique de cotisation destiné à couvrir toutes les dépenses de sécurité
sociale. Ce taux est réparti par fraction entre les différentes branches.

– L'UNIFICATION DE L’ORGANISATION ET DE LA GESTION : Par


la création de caisses nationales compétentes par branches.

– LE RELEVEMENT GENERAL DU NIVEAU DES PRESTATIONS


Qui atteint les standards les plus élevés.

– UNE TUTELLE UNIQUE : Ministère chargé de la sécurité sociale.

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• II – PRESENTATION DU SYSTEME DE
RETRAITE

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I- Fondements du système de retraite
Les principes sur la base desquels a été construit le système de
retraite actuel puisent leur source dans les textes fondamentaux et
organiques du pays (Charte Nationale, Statut Général du Travailleur) en
vigueur durant les années 1980, qui imposaient:
Une égalité entre les travailleurs au travers d’un système unique ;
Une retraite dont le niveau ne s’éloigne pas de la dernière
rémunération perçue par le travailleur avant la mise en retraite.
Le système de retraite repose sur une base assurancielle. Il est
financé par les cotisations des employeurs et des travailleurs auxquelles
s’ajoute une contribution de l’Etat. Il fonctionne selon le mode de la
répartition à savoir que les cotisations des travailleurs en activité
supportent la charge des pensions de ceux qui ont été admis en retraite.

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• Le système national de retraite actuellement en vigueur a été institué
par la loi n° 83-12 du 02 juillet 1983 entrée en application à
compter du 1er janvier 1984.

D’importantes modifications au plan des conditions d’octroi


et du niveau des avantages ont été introduites à quatre
reprises par :

• le décret législatif n°94-10 du 26 mai 1994 instituant la retraite


anticipée ;
• l’ordonnance n° 96-18 du 06 juillet 1996
• l’ordonnance n° 97-13 du 31 mai 1997
• la loi n° 99-03 du 22 mars 1999

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Au plan des bénéficiaires :

La couverture est totale puisqu’elle comprend


tous les travailleurs salariés sans aucun égard
au secteur d’activité y compris les travailleurs
à domicile ou occupés par des particuliers.

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AU PLAN DE L’AGE

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AGE D’ADMISSION
A PENSION ET AGE DE LA RETRAITE

AGE D’ADMISSION AGE DE LA RETRAITE


A PENSION

L’âge minimal à partir duquel les


assurés remplissent les L’âge auquel un travailleur cesse
conditions pour obtenir une d’exercer une activité
pension de vieillesse normale rémunératrice régulière et
substantielle à la suite de son
C’est le facteur clé qui influence vieillissement
le plus souvent la retraite
proprement dite

La retraite peut avoir lieu avant ou après


l’admission au bénéfice d’une pension en fonction
de la situation du marché de l’emploi, chômage ou
pénurie de main-d’oeuvre
CRITERES GENERAUX POUR LA FIXATION
DE L’AGE D’ADMISSION A PENSION
COMPENSATION POUR INVALIDITE A UN AGE
SERVICES RENDUS ET AVANCE
DROIT AU REPOS
A un certain âge, le
A un certain âge, le
travailleur voit ses capacités
travailleur est en droit de
physiques et mentales
jouir d’un repos justifié
réduites

Au delà de ces deux critères,


il y a également des considérations
Démographiques, Sociales, Economiques, Financières
FACTEURS INFLUENCANT
L’AGE D’ADMISSION A PENSION

Les considérations
économiques et financières
constituent souvent des
facteurs décisifs

L’âge normal d’admission à


pension est en général 60
ans ou moins, cet âge étant
Le coût du financement
plus élevé dans les pays
industrialisés que dans les
pays en développement
Plus l’âge d’admission à
pension est bas, plus le nombre
de bénéficiaires est élevé et
plus le régime coûte cher
Au plan de la condition d’âge :

L’âge légal de la retraite est fixé à 60 ans pour les salariés.

Le système comporte de nombreux assouplissements


de cette condition avec des réductions pour des
catégories particulières à l’exemple des femmes, des
moudjahidine, ou pour certaines professions
(mineurs), ainsi que pour la retraite proportionnelle.

• La condition d’âge est supprimée lorsque le


travailleur est moudjahid et peut bénéficier d’une
pension à 100 % ou s’il est atteint d’une invalidité
totale et définitive ou encore s’il a accompli 32 années
d’activité.

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Depuis 1997, de nouveaux assouplissements sont été introduits en
matière d’âge puisque désormais, le travailleur salarié peut à sa
demande exclusive, prendre sa retraite :

 sans condition d’âge : s’il réunit trente deux (32) ans de services effectifs
et de cotisations;

 proportionnelle : sous réserve de réunir la double condition des


cinquante (50) ans et vingt (20) ans d’activité. Ces deux conditions sont
réduites chacune de cinq (5) ans pour la femme travailleuse qui peut
ainsi demander une pension proportionnelle dès lors qu’elle a atteint
l’âge de quarante cinq (45) ans et réunit quinze (15) ans d’activité.

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Au plan des avantages servis :
A/ Droits directs
Validation de chaque année d’assurance au taux de 2,5%
du salaire soumis à cotisation de sécurité sociale pour
les travailleurs salariés;

Salaire de référence : salaire moyen des 05 dernières


années ou les cinq années ayant donné lieu à la
rémunération la plus élevée au cours de la carrière de
l’intéressé (e) ;

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– Les années de participation à la lutte de Libération
Nationale sont comptées double et validées à 3,5%
par an ;

– Taux de remplacement : maximum 80% (100%


moudjahidine) ;

– Montant minimum : 75 % du SNMG pour les


pensionnés n’ayant pas la qualité de Moudjahid et
2,5 fois le SNMG pour le Moudjahid ;

– Montant maximum : 15 fois le SNMG ;

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• Majoration pour conjoint à charge : 2500DA/mois ;

• Revalorisation des pensions tous les ans avec effet


du 1er mai. Le taux est fixé par arrêté du Ministre
chargé de la sécurité sociale sur proposition du
conseil d’administration de la caisse concernée.

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• L’octroi d’une indemnité complémentaire à compter du 1er janvier 2006 au profit des retraités anciens salariés dont la
pension est d’un montant inférieur à 10 000 DA par mois et d’une indemnité complémentaire pour les titulaires d’une
allocation de retraite dont le taux variera de 10 à 50 % selon le montant de l’allocation.
• Instauration d’un seuil minimum pour les allocations de retraite (3 500 DA) et d’une majoration exceptionnelle de 5% pour
les pensions et allocations de retraite déjà liquidées au 31-12-2008 dont le montant net servi n’excède pas les 11 000 DA.
• Revalorisation exceptionnelle des pensions et allocations de retraite dont la date d’effet est antérieure au 1 er janvier 2012.
Ordonnance N°12-03 du 20 Rabie El Aouel 1433 correspondant au 13 février portant loi de finances complémentaire 2012.

• Relèvement du seuil d’exonération de l’impôt sur le revenu global (IRG),


pour les retraités dont le montant de la pension de retraite est inférieur à
20 000 DA. Cette mesure a été appliquée en juillet 2008. Par ailleurs, les
retraités dont le montant du revenu est compris entre 20 000 DA et
40 000 DA bénéficient à compter du 1er janvier 2010, d’un abattement sur
l’IRG. Cet abattement est dégressif et varie de 80% pour un revenu
mensuel compris entre 20 000 DA et 25 000 DA, à 10% pour un revenu
compris entre 35 000 DA et 40 000 DA.

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Allocations de retraite
Lorsqu’un travailleur ne remplit pas la condition de
travail requise, il peut bénéficier d’une allocation de
retraite s’il justifie de 20 trimestres d’activité au
moins. Le bénéficiaire d’une allocation de retraite
n’ouvre pas droit au relèvement au minimum.

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Durée d’activité
Le travailleur doit avoir accompli au moins quinze (15) années dont la
moitié ayant donné lieu à un travail effectif et à un versement de
cotisations de sécurité sociale.

La législation en vigueur prévoit un certain nombre d’assimilations à


des périodes d’activité, telles que :

– les périodes indemnisées au titre des assurances-maladie,


maternité, invalidité, chômage, retraite anticipée et accidents du
travail;
– la période de service national;

– la période de participation à la guerre de libération nationale, etc...

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Pensions et allocations d’ayants-droit

En cas de décès d’un titulaire d’une pension de retraite


directe ou d’un travailleur en activité, chacun des
ayants-droit peut bénéficier d’une pension de reversion,
à savoir :

• Le conjoint survivant ;

• Les enfants à charge ;

• Les ascendants à charge.

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- Montant des Pensions des Ayants droit :

Le montant des pensions d’ayants-droit est calculé sur la


base de la pension directe du de-cujus ou de celle découlant
des droits acquis au moment du décès.

• Le montant global des pensions des ayants droit ne peut


être supérieur à 90% du montant de la pension du decujus.

Les allocations de retraite sont reversées aux ayants –


droit dans les mêmes conditions que les pensions de
retraite.

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Le montant de chaque pension d’ayant droit est fixé comme
suit:
 Lorsqu’il n’existe ni enfants ni ascendants, le montant du conjoint seul est
de 75 % du montant de la pension du de cujus;
 Conjoint + un autre ayant droit (enfant ou ascendant): 50 % pour le
conjoint et 30 % pour l’autre ayant droit;
 Conjoint + deux ou plusieurs ayants droit (enfants ou ascendants ou les
deux à la fois): 50% pour le conjoint, les autres ayants droit, se partagent
à parts égales 40 % du montant de la pension du de cujus;
 Lorsqu’il n’existe pas de conjoint, les autres ayants droit se partagent une
pension égale à 90% du montant de la pension du de cujus, dans la limite
d’un maximum fixé à:
 45 % quand l’ayant droit est un enfant;
 30 % quand l’ayant droit est un ascendant.

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Le montant total des pensions des ayants droit ne peut être
supérieur à 90% du montant de la pension du de cujus.
Lorsque le total de ces pension dépasse ce pourcentage, il est
procédé à une réduction proportionnelle de chacune des
pensions.

Les taux précédents, sont révisés au fur et à mesure


qu’intervient une modification du nombre des ayants- droit.

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Retraite anticipée :

• Les dispositions relatives à la retraite anticipée


n’étaient initialement applicables qu’aux salariés du
secteur économique susceptibles de perdre leur emploi de
façon involontaire pour raison économique et dans le cadre
soit, d’une compression d’effectifs soit, d’une cessation
légale de l’activité de l’employeur.

• Ces dispositions ont été par la suite étendues aux


travailleurs des institutions et administrations publiques.

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Autres avantages :

L’amélioration de la qualité des prestations constitue


pour la Caisse Nationale des Retraites l’une des
principales préoccupations contenues dans tous ses
programmes d’actions.

• Une cellule d’écoute et de communication chargée de la


prise en charge des doléances des assurés sociaux est
mise en place au niveau de chaque agence CNR de
wilaya ;

• Ouverture de structures d’accueil et d’orientation des


retraités et/ou des travailleurs. Ces centres sont
implantés dans des communes éloignées du chef lieu de
wilaya à forte densité d’assurés sociaux ou dans les
grandes agglomérations où l’agence connaît un
engorgement notable.
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• Aide et assistance à domicile : dans le cadre de
l’humanisation des relations avec les retraités et à
l’initiative du ministère du travail et de la sécurité
sociale la C.N.R à lancé à compter du deuxième
semestre 2003 en direction de certaines catégories de
retraités une action dite d’aide et assistance à domicile
qui consiste à aller au delà de la simple relation
administrative – sécurité sociale – bénéficiaires.

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FINANCEMENT

 Le système national de retraite repose sur une base


assurantielle et contributive avec versement des cotisations
et fonctionne par répartition.

 Les recettes proviennent essentiellement des cotisations


versées par les employeurs et les assurés sociaux ainsi que
des revenus des fonds placés.

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Les cotisations

 Elles sont assises sur le salaire soumis à cotisation de


sécurité sociale.

 Taux : 18,25 % dont :

11 % employeur+ 0,50% œuvres sociales et


6,75 % Travailleur

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Gestion :

La réorganisation administrative de 1985 a confié à une


Caisse Nationale Unique (C.N.R) la gestion du système
unifié de retraite.

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- Statut juridique

 La Caisse Nationale des Retraites est un


établissement public à gestion spécifique, régi par les lois
applicables en la matière.

 Le siège de la Caisse Nationale des Retraites est sis,


Rue Hassen BENAAMANE – BIRMANDREIS / ALGER.

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Missions de la CNR :

Elles sont fixées par l’article 9 du décret N°: 92-07 du 07 janvier


1992.

Organisation et fonctionnement :

- Organisation interne :

L’organisation de la CNR repose sur une large décentralisation


(déconcentration en réalité puisque les agences n’ont pas la
personnalité juridique et ne sont pas dotées de l’autonomie
financière).

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FONCTIONNEMENT ADMINISTRATIF :

Les organes essentiels chargés d’assurer le fonctionnement


de la caisse sont:

• ... Le Conseil d’Administration;


• ... Le Directeur Général;
• ... L’agent chargé des Opérations
Financières

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