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Hg Sole EYROLLES SOMMAIRE BIT Rom eeu Réduire notre consommation énergétique, voila l'objectif premier de ces derniéres années, bien ancré aujourd'hui dans la conscience collective comme dans celle des gouvernants. Consommer moins d’énergie pour le chauffage et notre confort de vie, et ainsi épargner notre planéte, devient une impéra- tive obligation. Moins de consommation se traduit chez la majorité d’entre nous par le réflexe de plus disolation, mais, incontestablement, une bonne performance thermique ne peut se limiter & poser une couche diisolant plus Spaisse. Lessentiel est de garantir que cet isolant reste durablement efficace, ‘Comment? En découvrant létanchéité a lair des batiments a travers ces pages.Vous comprendrez comment lair, par sa capacité de transfert calorifique ‘comme par sa capacité de condensation, va avoir une consommation mais aussi sur la durée de vie de votre batiment, et tellement dlautres impacts insoupgonnes. neidence forte sur votre Historique Les origines dela méthode de mesure ~ Dit {sion grand public Contexte Contexte environnemental - Orientations politiques ~ Evolutions réglementaires Notions de thermique et de physique du bitimene Les voies de transfert calorifique Etanchéits alr des enveloppes bities Incérée des enveloppes étanches ~ Les pra tiques constructives avant la RT 2012 ~ Le label BBC Effinergie et la RT 2012 - Lévo lution des pratiques constructives induites par la RT 2012 Conception et optimisation énergétique —Les dificultés en réalisation - Cot ouvrage se veut une sensibilisation a Pétanchéité a Fai Les techniques de mesure Ltanchéité & Var en rénovation Environnement réglementaire - Lintérde du diagnostic avane travaux = Travaux et Etanchéité a Yair des réseaux aérau- ‘Objectif ~ Les techniques de mesures - Constat - Les évalutions incontournables = Contrale Perspectives d'avenir Les labels de fa RT 2012 - La RT 2020 Geanchéité des enveloppes et des réseaux = Impact sur le marché immobilier & court cet long termes cet un guide indispensable pour intégrer celle-ci dans une vision globale lors de la conception des batis. Desting a fous les professionnels du batiment comme a tous les candidats a lacte de construire, permettra de s'affranchir des inconvenients de Vair qui traverse nos batiments (hors systeme de ventilation) en y portant reméde. Enrichi de vidéos, mentionnées par des flashes codes A toutes les étapes importantes, il offre des bases solides pour aborder Sere ee ea a rep wurw.editions-eyrolles.com Le guide | de ’étanchéité a l’air Dans la collection Efficacité énergétique du batiment La thermographie du batiment, D. Pajani, Le batiment 6 énergie positive, A. Garnier, Jean-Claude SCHERRER Le guide de l’étanchéité a air EYROLLES SS Groupe Eyrolles 61, bd Saint-Germain 75240 Paris Cedex 05 www.editions-eyrlles.com Malgré le soin qu'ont apporté auteur et l'éditeur a identification des ayants droit de toutes les illus- trations figurant dans louvrage, il ¢e peut que certaines images alent été incorrectement attribuées, Lediteur remercie par avance les lecteurs qui voudront bien le lui signaler pour qu'il régularise les autorisations. En application de la loi du 11 mars 1967, il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement le présent ‘ouvrage, sur quelque support que ce soit, sans autorisation de léditeur ou du Centre Francais d'Exploitation du Droit de Copie, 2, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris, © Groupe Eyrolles, 2013, ISBN :978-2-212-13585-4 Amon épouse, qui a su étre la quand le destin vacilait. Remerciements La qualité d'un ouvrage ne vaut que par la relecture attentive et les remarques judicieuses faites par des personnes compétentes. Ma premidre pensée a Bernard Flament, docteur en énergétique de Ecole des Mines de Paris, maitre de conférences a l'Institut national des sciences appliquées de Strasbourg, responsable des formations diingénieur en genie climatique. Fidéle a son dévouement quasi légendaire, le temps qu’ a consacré a ce guide n’a d'équivalence que la qualité et la pertinence de ses commentaires. Qu'il en soit tres sincérement remercié. instar de Bernard Flament, John Pinon ingénieur de bureau d'études, belge mais orrain 'adoption, «et mesureur autorisé par le ministére en charge dela construction a fat profitercelvre de sa solide expérience dans le domaine de la perméabilté a air des batiments et des réseaux aérauliques. Mes remerciements sont aussi un encouragement persévérer dans le partenariat qui nous unit. Mes remerciements encore a tout le personnel des entreprises Afordex et Abatherm, dont j'apprécie ‘chaque jour la compétence et le dévouement, et tout particuliarement a Angélique Sage, ingénieure en mécanique énergétique, si souvent mise & contribution, toujours avec le sourire. Sans oublier Marie Neff, ingénieure thermicienne, qui nous guide dans la découverte de la mesure de perméabilité a air des réseaux aérauliques depuis son arrivée parmi nous. Et comment ne pas remercier Christian Hugel, Odysseus Films Productions, dont humour a agrémenté les milliers de kilometres que nous avons partagés a foccasion du tournage d'un film sur tétancheité a air des batiments, tournage dont le présent ouvrage présente de petites sequences gracieusement offertes, © 2013 Eyrolles. apyright Sommaire INTRODUCTION. co 1] HISTORIQUE... 2) CONTEXTE —— 8] NOTIONS DE THERMIQUE ET DE PHYSIQUE DU BATIMENT. 4| ETANCHEITE A LAIR DES ENVELOPPES BATIES. 5] LETANCHEITE AL'AIR EN RENOVATION. 6| ETANCHEITE A LAIR DES RESEAUX AERAULIQUES. 7| PERSPECTIVES D'AVENIR.. 7 ANNEXES eee - GLOSSAIRE._--_-_— i INDEX 10 2 “4 2 uw ug a2 Ms spyright © 2013 Eyrolles. Table des matiéres INTRODUCTION... — 1| HISTORIQUE... —— LES ORIGINES DE LA METHODE DE MESURE DIFFUSION GRAND PUBLIC... i 2| CONTEXTE. I 7 CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL....—. a ORIENTATIONS POLITIQUES. EVOLUTIONS REGLEMENTAIRES. a NOTIONS DE THERMIQUE ET DE PHYSIQUE DU BATIMENT LES VOIES DE TRANSFERT CALORIFIQUE 7 | ETANCHEITE A L'AIR DES ENVELOPPES BATIES.. aco LINTERET DES ENVELOPPES ETANCHES, LES PRATIQUES CONSTRUCTIVES AVANT LA RT 2012, — LE LABEL BBC EFFINERGIE ETLART 2012 LEVOLUTION DES PRATIQUES CONSTRUCTIVES INDUITES PAR LA RT 2012 CONCEPTION ET OPTIMISATION ENERGETIQUE, LES DIFFICULTES EN REALISATION, — LES TECHNIQUES DE MESURE _ as LETANCHEITE A LAIR EN RENOVATION. —— ENVIRONNEMENT REGLEMENTAIRE... oe LINTERET DU DIAGNOSTIC AVANT TRAVAUX. 7 a = TRAVAUX ET RECEPTION... tt 6| ETANCHEITE A L'AIR DES RESEAUX AERAULIQUES.....— OBJECTIF. a _ LES TECHNIQUES DE MESURES Ss CONSTAT. Ss ss LES EVOLUTIONS INCONTOURNABLES, CONTROLE wo Hs a spyright © 2013 Eyrolles. 7| PERSPECTIVES D’AVENIR..... LESLABELS DELART 2012... ne LART 2020 : ETANCHEITE DES ENVELOPES ET DES RESEAUX IMPACT SUR LE MARCHE IMMOBILIER A COURT TERME ET A LONG TERME. "7 17 118 ANNEXES 2c pence UD ANNEXE A - LES PRINCIPAUX DEFAUTS D'ETANCHEITE ANNEXE B - LES PATHOLOGIES DES ENVELOPPES LIEES ALEXCES DE PERMEABILITE A LAIR. ANNEXE C - LE RISQUE PATHOLOGIQUE LIE ALETANCHEITE A LAIR DES ENVELOPPES. GLOSSATRE. oneness INDEX .onvoemnnnnne nnn 120 Introduction ‘Aux ges préhistoriques, les cavernes constituaient 'abri naturel de nos trés lointains ancétres contre les aléas climatiques. Au fildes millénaires est apparu un habitat construit, passant du stade de hutte aux batiments d'aujourd’hui, avec un fil conducteur permanent, la recherche du confort. ‘Sans chauffage puis avec, sans eau puis avec, sans électricité puis avec, nos constructions ont beau- coup bénéficié des progrés techniques. La derniére évolution radicale est en cours depuis prés d'un demi-siécle, cherchant a faire accéder lensemble de la population a un confort généralisé et compa- tible avec les moyens économiques dont elle dispose. Au centre de cet objectif, réduire les dépenses d’énergie qui sont par définition éternellement répétitives. En supplément, le premier choc pétrolier a donné une autre alerte :ci,en plus du codt, "énergie pour notre confort venait a tre rationnée, comment réagirions-nous ? En nous faisant la guerre, cest léternelle distraction de Vespéce humaine. Comme les guerres font le bonheur de quelques-uns et le malheur de tous les autres, peut-étre pouvons-nous chercher a retarder sa survenue ? Peut-étre. Gaspillons moins de cette précieuse manne, et parta- geons-{a mieux. Le batiment est en premidre ligne d'une telle révolution, d'autant plus que réduire la consommation & son niveau n'est pas mission impossible. Le choc salutaire de 1973, en éveillant les consciences, s'est traduit par le début d’apparition de nouvelles orientations, et tout d'abord Uisolation des enveloppes. Qui n'a pas entendu parler depuis cette époque de 'intérét d'isoler les batiments 2A contrario,quia entendu parler de la condition qui permet cet isolant d’étre durablement performant ? Une méme réponse par un seul et méme mot a deux questions opposées : personne. Quelle est donc cette mystérieuse condition, tapie dans fombre depuis des décennies ? Peut-étre allez-vous la découvrir en feuilletant ces pages, et son intérét essentiel que plus personne ne devrait ignorer. Catte mystérieuse condition, dans laquelle nous baignons tous depuis la premiére minute de notre naissance, c'est lair. Quel lien entre lair qui nous enveloppe, que nous respirons, et les performances des isolants de nos maisons ? Découvrons-le, mais non sans avoir dit un grand merci aux pionniers de Uécologie écologique ~ celle qui ignore les clivages politiques ~ aux signataires du protocole de Kyoto, a ceux qui ont cherché a le mettre en ceuvre, aux acteurs du Grenelle de tenvironnement, et un aussi grand merci a tous ceux qui, dans leur pratique quotidienne, traduisent dans la réalité concréte impact de cet élément sur notre confort et notre environnement économique. Dans les années 2005-2007, parler d'étanchéite a lair des batiments a nos concitoyens revenait & leur parler de la face cachée de Pluton, du moins pour une écrasante majorité dlentre eux. Et ceux qui devinaient que la question n’était pas ordre astronomique répondaient invariablement « je suis bien isolé » ou « je ne veux pas mourir étouffé chez moi ». Pourtant personne rignore le désagrément causé par les courants d'air ni intuitivement leur conséquence sur la consommation de chauffage. Mais de la Alimaginer mesurer les courants dair, ily a un grand pas a franchir. Ce pasa été franchi. Par quels mots s'exprimer pour transmettre la compréhension, en absence d'un mot unique ? Perméabilité & (air ou étanchéité a Vir? Actuellement, nous sommes dans une dualité d'expression ‘qui complique la compréhension. La perméabilité représente lair qui traverse encore lenveloppe aprés sa finition (hors débit de ventilation), tétanchéite caractérise davantage Fair qui ne passe plus suite ‘aux travaux réalisés. Peut-6tre un jour parlerons-nous d’aérotransfert comme nous commengons & parler d'infittrométrie? Dans un langage plus réglementaire, la perméabilité a Cair caractérise la sensibilité de 'enveloppe aux écoulements aérauliques parasites indépendants du systéme de ventilation. Plus simplement, c'est ensemble des flux d'air qui traversent lenveloppe, hors air dit hygiénique lié a la ventilation, sous traction d'une différence de pression entre l'intérieur et lextérieur du batiment. Allons-nous parler d'aérotransfert hygiénique contre aérotransfert parasite ? Les différences de pression provoquant ces aGrotransferts cont générées par les phénomanes moteurs que sont le vent, le tirage thermique et le fonctionnement de ventilateurs (ventilation mais aussi hottes de cuisines ou hottes techniques dans les batiments industriets). Cet ouvrage se veut une sensibilisation a étanchéite a lair des enveloppes baties au moment ot ‘S'amorce un virage décisif dans les performances thermiques des batiments. Pendant prés de qua- rante années, taccent a été mis exclusivement sur isolation, oubliant les autres voies de transferts calorifiques. Le conditionnement de Yensemble de nos concitoyens est impressionnant, lidée méme que d'autres voies de déperdition puissent étre en jeu leur est totalement étrangére. Le label BBC Effinergie 2005 a induit le début d'un long processus d’évolution des connaissances, concernant les professionnels, les médias et le grand public. Exempt de toute démonstration de type scientifique ou pseudo-scientifique, ce livre se veut avant tout accessible A tous, déroulant un large panorama de 'étancheiteé & lair des batiments au regard des connaissances actuelles. Les évolutions réglementaires a venir vont progressivement améliorer encore les performances, en paralléle de 'évolution des pratiques de conception, de réalisation et de qualité des équipements. Partie intégrante des caractéristiques des batiments a basse consommation d'énergie, Vétancheite a air doit cependant s'intégrer dans une réflexion globale sur la conception de ces constructions. Cest le voeu que nous formons. 1| Historique Les origines de la méthode de mesure Dans la seconde moitié de la décennie 1970-1980 est apparue aux Etats-Unis une démarche tendant & comprendre limportance des flux d'air aléatoires a travers les enveloppes des batiments, avec la volonté de les mettre en évidence puis les quantifier. Aprés la compréhension du réle des isolants, c¥était Le début d'une prise en considération de la perméabilité a fair comme facteur de consommation énergétique et des moyens de la mesurer et de la localiser. Les travaux ont été menés dans ce sens a luniversité de Berkeley en Californie, en partenariat avec tune université suédoise, en particulier sous timpulsion de Max Sherman. Les travaux en Amérique du Nord Aprés la mise au point de cette technique mettant en évidence ce que chacun suspectait, le gaspillage énergétique par les « courants d'air », son développement a bénéficié de la volonté du gouvernement canadien de diffuser au maximum cette nouvelle connaissance. Ainsi la Société canadienne d'hypo- ‘thaques et de logement (SCHL) a 6t6 amenée a publier sur Internet des travaux successifs, avec lavan- ‘tage d'étre en langue francaise. Notre prise de conscience personnelle doit beaucoup a ces publications ouvrant un champ de potentialités de connaissances @ approfondir, eu égard a 'absence de prise en compte de l'étancheité a lair dans nos constructions. La diffusion vers Europe En 1969, Paul Simons revient des Etats-Unis avec un ventilateur dans ses bagages, ot crée Blower Door Gmbh dans la région de Hanovre. En quelques années, tallemagne voit se dvelapper un marché de la mesure, nombre de professionnels apparaissant dés le début des années 1990 La definition des critéres techniques de la certification Passivhaus a bénéficié de Vexistence de pos- sibilités de mesure, et les mesureurs ont benéficié de ce projet pour voir le marché se développer. Progressivement, cette technique siest étendue a d'autres pays européens, d'abord ceux d'Europe du Nord (Suéde, Danemark, Grande Bretagne), mais aussi Autriche, Suisse puis méme Espagne et Portugal avant de se diffuser en France a partir de 2006 malgré les réticences et les freins mis son développement. Les travaux francais De manidre surprenante, la France n'est pas restée a l'écart de cette évolution, avec des premidres études au Centre technique de 'équipement de Lyon dés le milieu des années 1980. Ces études, menées dans le cadre de recherches publiques, n'ont pas trouvé d’écho dans les milieux de la construction. Elles ont amené diverses publications, en particulier sur les logements collectifs. Ces travaux ont eu le mérite d'apporter une vision de l'état réel du bati en France sur ce sujet, méme sicelane siest pas traduit de manidre concrete sur les chantiers. Diffusion grand public ‘Sans coordination aucune, et en toute ignorance des évolutions réglementaires a venir, quelques entreprises dispersées sur le territoire national se sont orientées vers la mesure de perméabilité & Lair des batiments entre mi-2008 et mi-2006. A cété d'un bureau d'étude et de deux diagnostiqueurs immobiliers, qui espéraiont une extension d'activité leur pratique principale, une premidre entreprise cconsacrée exclusivement a cette activité de mesure voyait le jour a Mulhouse en juillet 2006. Le pari de cette entreprise était audacieux, en absence de toute connaissance sur le sujet dans les mmilieux du batiment et d’une absence totale de marché existant. Aprés six mois sans aucun chiffre dlattaire, une rencontre fortuite avec le président du Conseil regional diAlsace, le defunt Adrien Zeller, homme de vision et de conviction, s'est finalisée par une proposition de réaliser un bilan avec mesures de perméabilité a lair des batiments d'un lycée de Saverne. Construit a tepoque od M. Zeller était premier magistrat de la ville, une opération de changement du syste de chauffage était en projet, les chaudiéres a gaz remplacées par un chauffage A plaquettes ‘en bois. Temps calculé de retour sur investissement, plus d'un demi-siécle. Le résultat de lensemble des mesures réalisées a fait effet d'une bombe, en démontrant que la priorité devait étre le traitement des défauts des envelopes et non le replacement d'un systéme de pro- duction énergétique par un autre dés lors que le besoin restait inchangé, et, de plus, sans possibilité dlamortissement de l'investissement. Verité d'autant plus évidente que le chauffage au bois nientrainait pas de réduction des émissions de CO,, ce qui pourtant était (un des objectifs de ce projet. A partir de ce moment, lintérat de ces mesures a commencé & se diffuser, en particulier auprés des collectivités. Cependant, c'est fa conjonction de la création d'entreprises de mesure et de décisions politiques qui a fait éclore en peu d'années ce qu'il faut bien appeler une révolution dans le monde du batiment. Nous verrons plus loin importance essentielle quiont joué la création du Collectif Effinergie et les travaux du Grenelle de environnement. a 2| Contexte Tout le monde connait aujourd'hui le contexte qui a favorisé les évolutions actuelles. Le role des médias yest essentiel, en diffusant trés largement le caractére dramatique de divers événements clima~ tiques et en le rapportant au réchauffement de la planéte. Lequel est mis en relation directe avec les emissions de gaz @ effet de serre. Si ces mots, gaz a effet de serre, sont connus, leur signification Vest beaucoup moins. De quoi s'agit-il ? D'une maniare schématique, effet de serre se résume en Un effet miroir concernant la part du rayonnement solaire réfléchi par la terre et les acéans, renvoyé dans 'atmosphére puis retourné a nouveau vers le sol plutét que de partir dans espace cosmique. Plus simplement encore, cest une diminution de la part de rayonnement solaire renvoyé par réflexion dans espace. Et trés probablement cet effet miroir est d0 a une accumulation croissante d'éléments, gazeux dans notre atmosphere provenant de activité humaine, seul facteur variable perceptible & aune d'une échelle de temps courte. Certaines conséquences sont indiscutables, comme la fonte des calottes glaciaires polaires et son cortége d’élévation du niveau des mers. La modification des courants marins et augmentation de evaporation par augmentation de la température des océans est la cause quasi certaine de la fré- quence et de intensité plus importante des phénomeénes cycloniques. Les périodes plus prolongées de Sécheresse sur de grandes étendues comme le Sahara peuvent aussi avoir la méme origine, Léchelle d'une vie humaine est petite pour que toutes ces probabilités soient d'absolues certitudes. Mais un autre facteur est une certitude, 'augmentation de la population mondiale et, pour une grande partie dientre elle, de son niveau de vie. Et qu'est (augmentation du niveau de vie d'une population si ce est une augmentation de sa consommation d'énergie ? Ceci dit, et quelle que soit importance des réserves mondiales d'énergie fossile, chaque métre cube de gaz et chaque baril de pétrole extraits réduisent les reserves. La raréfaction certaine de ces formes d'énergie, (augmentation de la demande et la compétition entre usage énergétique et usage comme matiére premiare vont se conorétiser par tne réponse simple, e renchérissement dans un premier temps puis les guerres pour définir le partage dans un délai qui risque de ne pas étre celui des calendes grecques. Nos sociétés dites évoluées fonctionnent dans un autisme absolu. Et si au niveau de nos sociétés lau- tisme est la régle il est encore plus au niveau de chacun des individus qui les composent. Prisonniers de instant et sans vision & long terme, nous sommes tous un peu responsables d'une consommation souvent inutile mais moteur du systéme de développement dans lequel nos sociétés se sont engagées. depuis lexné siécle. Nos descendants proches ou plus lointains auront a s'adapter a état de la planéte

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