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BIBLIOTHEQUE GRECQUE VULGAIRE TOME VL LES EXPLOITS DE BASILE DIGENIS ACRITAS EPOPEE BYZANTINE PUBLIEE D'APRES LE MANUSCRIT. DE GROTTA-FERRATA PAR EMILE LEGRAND PROFESSECR A L'ECOLE NATIONALE DES LANGUES ORIENTALES. . SECONDE EDITION REVUE ET CORRIGEE PARIS LIBRAIRIE ORTENTALE ET AMERICAINE J. MAISONNEUVE, EDITEUR 6, REE pe wézIéNES ET RUE wananE, 20 (¥10) 4902 PRINCIPALES PUBLICATIONS D'EMILE LEGRAND Legrand (Emile) Professene 4 [Ecole des Langues Orientules Vivantes GRAMMAIRE GRECQUE MODERNE, suivie di Panorama de la Grave d'ALE bri Sovrsos, Paris, ISX, in-8.. br. de 11 et 320 pp. -~ Chrestomathie Greeque moderne par Emile Lrenaxp et Hubert Peewor. Paris, 1 beau vol, in-X br. Wir — Nonveau dictionnaire gree moderne-frangais et frangsis zree-moderne, contenant les termes de la langue parlée’ et de la langue é-rite, Paris, 2 vol. in-32, rel., de 180! pp. 20 fe = Binuiornieve oni g. Tome 1. Paris, 188, in-¥ br, de xXx et 338 pp, CQUE VULGAI + Podme Spanéas sim sively. Conseils de Salomon a con fils Reboan ? ‘iu pécheur. — Poeme de Micnet. Guyca~ sur son emprisonne- ment sur sivele. — Potmes de Tavonone ixopiome. — Belthandras et Chyysantza. — Prise de Constantinople par les Tures peste de Bho des, podme de Geangillas. — Le Sacrifice Abralam, "- 1/Histoire de Su/anne de Mancos Depnanaxas uliglecty de Zale. = Tistoire im et Margarona. — Vie du grand stint Nicolas par Throtozitos Moxoscuto- Lkos. -= Treniblement dv terce de Céphalonie par Ui. Annarws 10 sep- tembee 1937) — Binuiotnieur eRecues. vuLGame, Tome IL Paris. 1881. ins br, de evn et 399 pp. 20 fr. = La Messe de THlomme sans SGuetion de ta Jouvencelly Formulaire médical de Jean Srarm Darbe. — Histoire de Suzanne (six sie —Poesies erotiques en dialvcte de Crypre, — Apocopos de Mencanis, Poome sur la mort de Michel Limbona par Agtuine Boriovi . — L'Eeurie par Neoruyro= Ties, — Voyages en Russie par le moine Cyrille 1545 Histoire de Michet le brave, par Georges Pacaseng. — Histoire de Valachi par Marine 11-16 rophile, tragedie par Georges Cuonrat as: — Pinrsornive oREcWUE veLGamE. Tome HL Paris, I81, ind br. XLvi0 et US pp. 20 fr, Le Jardia des Graces par Constant n Daroxrits, — Voyage de Davoxtiis en Crimée. — Investiture du prince Jean Maurovordaio, ils de Nicolas ravontér par Darosers. — Mission en Ethiopie par lv meme, ~ De de In Dacle \ime.-- Fables de Davoxtes, — Conqudte d par les Tures en 1715, de Mantuos og Jastsa. — Poome relatif aw corsaire amhros Cavvonis, 1787, —- Conqucte ile la Chine par les Tartares, relation covite par le palviavehe Cunwsaxrne Novanas, | = Binotakur crrcuve voreame. Tome LV. Epistolaire zree ou Recueil de lettres aidressées pour la’ plapart a Chrysanthe Notaras, patriarche de Jerusalem, par lex princes de Valachie et de Moklavie (681-1730). Paris, 1888, in-¥ br., xxn-287 pp. 20 fr. — Binuiorubece crecoue voLGainE. Tome V. La guerre de Troie, poeme du xIv° ‘sidcle, en vers octosyllabes. par CoxstaNtiN Herwosiacos, publié ‘pres Tes'mss, de Leide ot de Panis. Paris, 1800, Ins hn., x9 pp 20 tr. — Biniotneece crecute vurcsine. Tome VI. Les Exploits de Basile Digé- nix Acritas. Epopée Byzantine publico Waprés le monument de Grotta- Ferrota, 2° édition revue et corrigée. Paris, 1902, in? broché. 20 fr. — Binuiotniare Grecgre vurcan:. Tome VIL. Reeneil de documents srecs, concernant les relations du patriareat de Jerusalem ayer la Roumanie 1560-1728,. Paris, 1902, in-8" broeh 40. Tr. BIBLIOTHEQUE GRECQUE VULGAIRE TOME VI LES EXPLOITS be. BASILE DIGENIS ACRITAS LES EXPLOITS DE BASILE DIGENIS ACRITAS EPOPEE BYZANTINE PUBLIGE D'APRES LE MANUSCRIT DE GROTTA-FERRATA PAR EMILE LEGRAND PROFESSECR A LECOLR NATIONALE DES LANGUES ORIENTALES + SECONDE EDITION REVUE ET CORRIGEE PARIS LIBRAIRIE ORIENTALE ET AMERICAINE J. MAISONNEUVE, EDITEUR 6, RUE DE MéziéAES ET RUE MADAME, 26 (v18) 1902 TAREMLETHRION KPHTHE BIBAIOBHKH 17182 A MA CHERE PETITE NIECE BeRTHE, Jai le vif plaisir de te dédier ce livre comme un faible témoignage de mon affection pour toi. Je te prie, toute- fois, de ne considérer que le sentiment qui m’engage & inscrire ton nom en téte de ces pages ; car je n’ai malheu- reusement pas a t'offrir une wuvre qui soit plus en har- monie avec les qualités d’dme et de ceur, d’esprit et d'intelligence qui font de toi une femme si véritable- ment accomplie. Tout ce qui est beau, soit dans les arts, soit en littéra- ture, a le don de te passionner; ton godt est toujours irréprochable, ton jugement rapide et sir. Le sens pra- tique ne te fait jamais défaut. Rien n’égale la magie de ton style. Un simple billet de toi est toujours un petit chef-d’wuvre d’enjouement et de gentillesse, de grace et d’élégance : c’est toi tout entiére. Tu ne Uengoues pas des choses frivoles qui attirent la foule, dont les sots forment la majorité. Tu ne te laisses pas influencer, mais tu examines froidement, tu te prononces, et tes appréciations sont toujours mar- quées au cachet d’une absolve rectitude. Dois-je parler de l’affection aussi tendre que dévouée vI DEDICACE dont tu ne cesses de me donner des preuves? Des atlen- tions délicates dont tu m’entoures? Du tact exquis que tu apportes dans les prévenances de toute sorte que tu Vingénies & inventer pour m'étre agréable? Je me console, en te voyant prés de moi, de n’avoir pas eu d’enfants ; et je remercie Dieu de me donner, par toi, une part de bonheur plus grande que je n’aurais jamais osé l’espérer. Paris, mercredi 44 mai 1902. PREFACE Quan, en 1875, Constantin Sathas et moi, nous publiames Les exploits de Digénis Acritas *, nous avions la conviction, corroborée par le silence ou l'absence des catalogues, que cette épopée byzantine nous avait été uniquement conservée dans le manuscrit recueilli par Sabbas Joannidis, au monas- tére de Souméla, et offert par lui a I'Ecole hellénique de Trébizonde. Nous étions dans l'erreur. Notre livre, pour lequel la critique ne fit pas preuve d'une tendresse exagérée *, eut du moins le mérite de stimuler les recherches et d’attirer sur cette épopée l’attention des savants qui pensent, comme nous, que les productions des écrivains byzantins ne sont pas toutes dépourvues d’intérét. On ne tarda pas & acquérir la certitude que non seulement le po’me d'Acritas avait da étre fort répandu dans le monde grec, 4. Forme le tome VI de ma Collection de monuments pour servir a Vétude de la langue néo-hellénique. Nouvelle série. — Le texte de la version tré- bizondienne a été réimprimé, en 1887, & Constantinople, d'aprés notre édition par Sabbas Ioannidis, en un volume petit in-8* de 16 et 208 pages. 2. Voir Constantin Paparrigopoulos dans le journal athénien Alov du 21 aoftt 1875; Spiridion Lambros, ‘Abivatoy (IV, 1875), pp. 173-189; Guillaume ‘Wagner, Litterar. Centralblatt, 1816, p. 16, ete., etc. vit PREFACE, mais encore qu'il avail fait éclore des imitations en dehors des frontitres helléniques '. De plusieurs cdtés on annonga, presque simultanément, Texistence de divers manuscrits. Parmi ceux qui furent alors signalés, il en est deux au moins dont on ignore actucllement le sort, mais qu'il ne faut peut-dtre pas désespérer de retrouver quelque jour. Nous voulons parler de ceux que Constantin Dapontes (en religion frére Césaire) avait entre les mains dans les der- niéres années du xvi’ sidcle, alors qu'il vivail retiré au monastére de Xiropotamos. Il nous en a laissé la descrip- tion dans un de ses ouvrages encore inédit et intitulé: Livre des Régnes (BiGhos Bastherav). L’honneur d’avoir le premier fait connaitre le passage de Dapontés revient & Manuel Gédéon. Cet érudit en fit unc copie qu'il envoya & la Bibliotheque du Parlement hellé- nique, a Athénes, ou nous pames la consulter, lors de notre séjour dans cette ville, en 1879. Un an plus tard, Spiridion Lambros publia ces vers de frére Césaire dans l'introduction de ses Romans grecs *. Nous les lui empruntons : "Emi cig Basthelas vou Fcoy 6 dorpeuopsvos Bastheins 6 Avyeviis Anoiens Exxouspdvos * aovksives 6 naxigas v9u Fray vod Mist 1, Voir Alexandre Vesselovski, Viestnik Evropy, avril 1815, et Russische Revue, Vi (4875), pp. 539-370; et Alfred Rambaud, La Russie épique (Paris, 1876, in-8), pp. 42 . On grossira aiséiment ces deux notes a aide de Yexcellent ouvrage de K. Krumbacher, Geschichte der Byzantinischen Litte- ratur (premiére édition), p. 417. 2, Collection de Romans grecs en langue vulgaire et en vers publiés pour la premiére fois d'aprés les manuscrits de Leyde et d’Oxrford (Paris, 1880, in-8°), p. xcix-c. PREFAC Ix poeta h pve soy ual Govhy, 209 xupiou * 5 zou els thy Kannaio: o a pperieahs,“Miighna0s es shy bvopastay "Ava 88 yuan so no eS popeoricn 5 edyevts Bastdantn Exp 5, oy clay Ouyaston, y Bdouveny viyse wea. erika 10 xxiv) adcd mobs 207 Ber Eypasa6! "Ava 3, Way 1 09 VIET Hgéarats Byos ve 72% nandcvo desir wal Bs xallion els aed Kal, 5%: dyevvi ine 20 Elpivn Ovopsabyxe x2) piene ach xai ch Eig Exelvou 905 dudpel “ tarogha vo moldy dlvae wal wacatden, Bos Rlasuaare, kyaon yur 25 Alvar Bi6ho xallauvd ded 7 Bua xbddes, ra ats dopayabls a9, wes mepedyst Dies Abe Days cb a8? aisb, yb elxovoryoag riby dydaayalinuicwy ay ath dtyi0s Co bx} onpe ats rrsnysvo * wy 203 udle Méyou Eye, | o08 Dayo a elves 3 ds deze Réyous 3 a8 zo TOA 30 Suaxohoedge nonkeviy als shy 303 aah chy bndbeswy ade Kat Da ae wal Gdn, xa! Zesty dy Ey bx 9201 vi thy suvldzw nah whch, GEhe ps esyovey tony 5 everiay, x PREFACE Xapke's voy arapnadoSgoy 88 énod cov svapndon, AO dx -nohd Srkgopo x: ona en wig. Voici Ja traduction de ce passage aussi littérale que possible : Sous son régne (de l'empereur Romain) vécut un preux, le célébre Basile Digénis Acritas. Son pére était sultan d’Egypte. Sa mére était chrétienne et servante du Seigneur. Son aieul régnait en Cappadoce, il était chrétien et se nommait Andronic. Anne, sa femme, remarquablement belle, appartenait & une famille noble et de sang impérial. Ils avaient cing fils et pas de fill aussi priaient-ils Dieu nuit et jour de leur en accorder une. Quand Anne fut enceinte, Andronic donna ordre aux astrologues et aux sages de se réunir chez lui pour tirer "horoscope de Tenfant. Ils prédirent que ce serait une fille pourvue d’une grande intelligence et douée d'une extréme beaulé; que l’émir d'Egypte Venléverait, qu'il changerait de religion et se ferait chrélien. Cependant Andronie fit batir un beau palais, desting a servir de demeure al'enfant durant ses jeunes années. La fille naquit donc et fut baptisée. On la nomma Irene, et, aprés qu’on Tedt sevrée, on la placa dans le palais. C’est elle qui fut la mére du vaillant Basile. L'histoire d'Acritas est trés étendue, mais inléressante, douce comme miel. Elle forme un volume de huit a dix feuilles et contient tous ses hauts faits. J’en ai vu deux sortes d’exemplaires : les uns avec des miniatures représentant les exploits du héros, et d'autres sans enluminures. Le poéme se divise en huit livres; il est recherché et trés difficile trouver. En téte de chaque livre, il y a cing vers qui en résument le contenu, Tous les exemplaires sont manuscrits; je n’en ai vu aucun d'imprimé. L’ouvrage, ace qu'il parait, n'a pas été mis sous presse. On a imprimé £rotocritos, Susanne, Erophile et d'autres productions littéraires analogues; c'est dommage qu'on ail négligé den faire autant pour Acritas. Si Dieu me préte vie, je veux mettre ce récit en vers et 'envoyer aussit6t & Venise. Bienheureux l'im- primeur qui 'imprimera, il en retirera honneur et profit. Comme on vient de le voir, Dapontés connaissait deux especes de manuscrits, les uns illustrés, les autres non. Il PREFACE x1 proposait de versifier cette histoire d'Acritas et de la faire imprimer a Venise. Spiridion Lambros est d'avis ‘ que les mots Héhw p2 ot pour ve shy soviésio xa) adzby ne peuvent signifier autre chose, sinon que Dapontés voulait mettre le potme en vers rimés, et qu’on ne saurait en conclure qu'il n’edt vu que des récits en prose. Ce qui semble militer en faveur de l’opinion exprimée par le savant grec, c'est que, d'apres Dapontes, en téte de chacun des huit livres, figurait un sommaire en cing vers, Il n'est guaére vraisemblable que Yauteur ett ainsi résumé un texte en prose. Il faut reconnaitre, cependant, que expression stvsovgyia, employée par Dapontes, nim- plique aucunement l'idée de rime. Aussi est-il permis d’hé ter, surtout lorsqu’on sait qu'il existe réellement une Histoire d’Acritas en prose. Le D* Mordimann a déclaré & Sabbas Toannidis en avoir vu une pareille a Constantinople *. II est regrettable que ce savant ne se soit pas montré plus expli- cite. I] serait fort & désirer que l'on fat plus amplement ren- seigné sur l'existence de ce texte. En 4880, Spiridion Lambros publia dans ses Romans grecs 7 un remanicment de l’épopée acritique exécuté dans la seconde moitié du xvi siécle par un hiéromoine de Chios nommé Ioxace, Pérnirais. Ce remaniement, qui comprend 3,094 vers rimés, se recommande surtout par sa valeur linguistique. On y trouve, en effet, de nombrouses traces du dialecte parlé dans Tile oa le versificateur était né ct habilait. Nous ne pen- 1, Romans grecs, etc. p. ct. 2. Voir p. 10 de la préface de l'édition d'Acritas par Sabbas Toannidis. Démétrius P. Paschalis annonce (190!) comme étant sous presse une para~ phrase en prose de l'épopée acritique, d’aprés un manuscrit découvert & Andros. 3. Pages 111-237, x PREFACE sons pas que ce texte puisse étre d'un grand secours au point de yue critique. Spiridion Lambros & émis l'opinion que le manuscritn® 24 de Lincoln College (Oxford), qui lui a fourni ce remaniement du potme dAcritas est peut-ttre un autographe d'lgnace Pétritzis. Il n’était pas possible alors (en 4880) d’avoir une certitude absolue & cet égard. Il n’en est plus de méme au- jourd’hui; car on connait plusieurs manuscrits copiés par Pétritzis. IIs ont été décrits par A. Papadopoulos-Kéra- meus, dans le premier volume de sa Bibliotheca hiero- solymitana (Pétersbourg, 1891, in-8°). Ce sont les n° 447, 449, 430 et 464 de la bibliothéque du patriarcat gree ortho- doxe de Jérusalem. Le n° 447 (Ouorages de Georges Cores- sius, ete.) porte la souscription suivante : ews, ABTS ancrndlou 26, bik -yersds ‘lyvasiou povkyjou Mszetxtn 70d Xtov. Le manuscrit d’Oxford, qui contient le potme d’Acritas, a été achevé le 25 novembre 1670 '. Tis demoxn) Un autre remaniement de I'épopée acritique fut publié, en 1881, par Antoine Miliarakis, d’aprés un manuscrit décou- vert & Andros, en 1878, par Constantios Pliziotis, évéque de Stavropol ?. Ce manuscrit a été copié au xvi’ sidcle, et, selon toutes probabilités, la version qu'il contient n'est pas plus ancienne. Elle est divisée en dix livres et nous offre le poeme dans son intégrité. Elle comprend 4,778 vers. Le titre l’at- tribue & un personnage du nom d’Eustarue, quil’a dédié & son ami Manuel. Faut-il voir dans cet Eustathe l'auteur méme 1. Romans grecs, etc., pp. 236-237. 2, Basiheros A: ‘Axpleas, Eromorta Butaveivh, vis Sexdens Exxroveacrnpibas xask vd éy "Avipp yzipdypazoy (Athénes, 1881, in-8*), 16 et 166 pages, 1 feuillet et 2 pages de fac-similés. PREFACE xu de celle épopée, ou simplement un remanicur? C'est une question qu’il est actuellement impossible de résoudre. On ne sera fixé A cet égard que le jour ot l'on trouvera une version différente de celle d’Andros, mais portant, comme elle, le nom d’Eustathe. : Celui qui a remanié la version d’Andros ne s'est pas borné & de simples retouches linguistiques pour rajeunir Vidiome soit de original, soit d'un remaniement plus ancien, Il a pris & tache de délayer, parfois sans ajouter Yombre d'une idée nouvelle. Voici un ou deux exemples de ces paraphrases. Version de Grotta-Ferrata (ch. v1, vers 130-432) : ‘Ms Bt ody Gneorpbyero, Et pENov Eedvouy « Einav, olurelanaey, adaov pe shy aia, Tha tags ys Und Inpdy Bowbavan, » La version de Trébizonde (page 144) a un vers de plus. Voici maintenant le remaniement d’Andros : ‘Qsky widws dv bydpiter, dxdyn Roundy dodvony + « gobs, & dollpone, aby 2 dy bbiasoes, 207, oluteignaoy, abou pe chy 4Uav » pay pb dehags wovayh 's shy Eonpov exadcny, Sash pb sedyouy ve Ongik nal ck nou! "g sby vonoy 7 hk onapstouy, 05 Oogels, adevea, why ub Sits. » nov Du vers 432 de la version de Grotta-Ferrata (1731 de celle de Trébizonde), le remanicur de la version d’Andros a fait trois vers exécrables. Autre exemple. Prenons l’épisode de la premidre chasse de Basile Digénis Acritas. Nous marquons d'un astérisque les vers dont les correspondants ne se trouvent ni dans la ver- sion de Trébizonde, ni dans celle de Grotta-Ferrata : xv PREFACE by cou AaBisy 68 thy éxadptoy coy yuvasedded Rapnpdy cov Koveraysivey ve, xa vbv vidy cov ’Axgteny, wks 8 2x robs kyodpoug sou, ndye ve xuvnyhon . o Tepdue (Ghorator danpa ex tov pourérwy, wal. ray dnosdausry els ch peyéda bpn, dnb panpdley Bhimousr oxknpivara dgnoddue + delve cbse miSnzay pdea and cov My yor 10 dpoevixk nal Onduxk werk werydhng tohyns. Gnod mndody péoa dnd tb Ska0s, "Tt elvan ads *gedyouy xa rpeyour yedyopa, Bey evéxouy ele cobs xdurous; "Kal mugeulc 6 (eiog cov Réyer pds voy "Axoleny * « Bastdete, xagdla pov, Odo éyd épiv ae * 1B ‘adeh dpxoddes Abyoursas, xul droros the vurirg *avBpeunudvog Meyeran dn’ Shoug sods dvbpdnous. Tidy 20 fa68ty cov xpdenaov, xa) rb anal cou dges* *apnodida. Bby clyay Suvachy pb vd anally ve gy * Glyas va Wiis Veda gpunrty nak aktov anaivou. » Si, d'un autre cété, l'on se reporte au remaniement d'Ignace Pétritzis, on s'apergoit que celui-ci a travaillé sur un texte se rapprochant beaucoup de la version d’Andros, si toutefois il ne lui était pas identique. Les vers marqués d’un astérisque reparaissent chez Pétritzis, sous la forme suivante (vers 1341-1314) : Adyen mpdg tov murépa tou + « 2” ely’ abth xal yopedouv xa els th Spm xa Bouvds Bdoxouveaty wal éedouy ; » AL sou + « uid pov, 4 Bovis; Apxoiides ely’ dyples why wh opdans ele adcag, dr ely’ mohk vBpeles. » La langue dont se sert le remanieur d’Andros est fort vul- gaire et détonne singulitrement a coté de celle des vers ou lambeaux de vers de la version qu'il avait sous les yeux et qu'il a conservés. Ainsi ce vers de laversion de Grotta-Ferrata (V, 116), qui est identique dans celle de Trébizonde (vers 1714), PREFACE xy veal vip dy0d xallebdorses &y sf yun of aplog. est devenu dans la version d’Andros (vers 2603) dorian iospodpeatey by 39 vousl of spiny. Je ne connais rien de plus choquant ni de plus fastidieux qu'un pareil macaronisme. Ajoutons & cela que le remanieur d’Andros ne comprend Pas toujours le texte qu'il a sous les yeux. Ainsi, dans le Passage cité ci-dessus (vers 17), Constantin dit A son neveu Basile : Prends ta massue et laisse-li ton épée. Ce & quoi le remanicur ajoute une insanilé (vers 18) : 11 n'est pas possible que, avec une Epée, un ours prenne la fuite. n'a pas saisi le sens du vers (Grotta-Ferrata, TV, 444): dourads obx En Enawvesty nodepely perk Figeus, Puis, renchérissant encore, il met dans la bouche de Cons- tantin un vers que celui-ci ne doit pas prononcer, car il est une réflexion du poéte, ct ce vers nous apporte I’écho men- songer et d’un vers que le remanicur a négligé de rendre et de celui qu'il n’a pas compris : elvan va IB OaSpa goucdy nal dEvoy Exatvoy, Quand on aborde la lecture de l'épopée acritique, soit dans Ja version de Trébizonde, soit dans celle de Grotta-Ferrata, on est frappé d'une particularité rythmique, dont Yoreille se trouve tout d'abord déconcertée. On sait, en effet, que la regle du vers politique de quinze syllabes exige des accents Sur les syllabes paires. Dans le premier hémistiche, l'accent est facultatif sur les syllabes 2 et 4, mais il est obligatoire sur la 6° ou Ja 8*, non sur chacune elles a la fois ; dans le second hémistiche, l'accent est obligatoire sur |; la sixiéme xvT PREFACE syllabe, facultatif sur la deuxidme et la quatriéme. Tl résulte de cette accentuation une monotonie que l'on essayerait yainement de se dissimuler. L’auteur de I’épopée acrilique avait da en étre désagréablement affecté. Fai disloqué ce grand niais d’alexandrin, disait de Ini-méme Victor Hugo. Notre podte, lui aussi, avait youlu disloquer. Il conserve bien les accents sur les syllabes 6 ou 8, dans le premicr hémistiche ; sur la syllabe 6, dans le second. L’existence du vers est & ce prix. Mais, pour les autres syllabes, il se donne libre carriére. Sil respecte parfois les vieilles régles, il ne se géne pas non plus pour les violer. Apparaissent alors des troisitmes et des cin- quitmes syllabes accentuées. Mais le moule oi se coule le vers national grec est d'une solidité 2 toute épreuve. Ti élait impossible de Je briser. Le peuple ignorant et illettré avait rendu ce rythme indestructible en l'adoptant pour chanter ses joies et ses douleurs. Une telle innovation, était done condam- née d'avance d périr en naissant. Qui sait méme si elle n'a pas nui au succes de I’euvre? En tout cas, cette tentative reste, croyons-nous, un exemple isolé dans la podsic byzantine. Ces entorses que le podte avait volontairement données au rythme, le remanicur d'Andros s'est appliqué a les redresser. En voici des exemples : Le vers 919 de la version de Trébizonde nal hy gobepdy Bivapsy exstvou chy peyddiny devient dans la version d’Andros (vers 145 zal thy peyalny Sovapiy Thy pobepey éxetvay. Le vers 924 de la version de Trébizonde ribg thy Pagina Eollazey navdlor 007 PREFACE XVI devient dans celle d’Andros (vers 4458) : 00 tenou. Eghase shy Dhara nad yop) Il arrive que, pour atteindre le but qu'il poursuit, le rema- nieur d'Andros ne recule pas devant les plus monstrueux solécismes. Qu’on en juge! La version de Trébizonde écrit (vers 938) dy pby af debe yergt clye sods Bo dpxous. Celle d’Andros corrige ainsi (vers 1473) : tye wis Oho dpxrous |! ahs thy Sebuko s00 Hi 7: 11 était si facile d’éerire : elye wos 340 perous, ou méme, plus conformément a la langue dont se sert le remanieur : Je pourrais multiplier les exemples Ceux-ci suffiront. La version d’Andros parait dériver de celle de Trébizonde. Passons maititenant & Ja version que nous publions. Le manuscrit de Grotta-Ferrata qui nous a conservé V'épopée acritique est un chartaceus petit in-4° (21 cenli- métres de hauteur sur 44 de largeur), copié au xiv‘ sidcle, ct, si l'on en juge par I'éeriture, trés probablement dans I’Italic méridionale. Il se compose actuellement de 79 feuillets; il est revétu d'une demi-reliure moderne, avec coins, en cuir de Russie brunatre. Les plats sont en toile chagrinée d'un 2 ‘xVI PREFACE violet foncé, et sur le dos on a frappé en lettres d'or cette inscription : BIBL. CRYPT. ‘A la marge inférieure du premier feuillet, recto, figure un cachet & I’encre bleue, dans le pourtour duquel on lit ces deux mots : BIBAIO@HKH KPYNTO®EPPHE, et au milieu cette cote tracée & la plume : Z. a. XLIV. A la marge supérieure du dernier feuillet reparait le méme cachet, avec cette autre cote : Z. 6. V. Les feuillets 4 recto & 73 recto sont occupés par ’épopée acrilique. Au verso du feuillet 73 commence une version du poéme parénétique connu sous le nom de Spanéas et dont voici les sept premiers vers : Tpagat ual ariyor days wal vovlesias Neyo: [r08] "AdeBiou Koyynvod x05 paxagiou éxetvov, x0 bytas peythou els gpévnsty xal adveaw navrolay, pbc bv 200 mplyxenas uily xal Kopynviy pnxpélley, Eyyovey dvea edsebots Anyds 209 ‘Poyspla, ai ebyevods al xparaiod peyHhou zponawdy/0y, chy Expepoy 9h Burud Smaven sh dnyara. Spiridion Lambros avait donné, dans I'Introduction de ses Romans grecs, une analyso détaillée du manuscrit de Grotta-Ferrata. La lecture de ce résumé substantiel du podme avait vivement intéressé Nicolas Politis, qui se pro- posait dds lors de publier un important recueil de chansons populaires se rattachant 2 ce que Sathas a appelé le Cycle acritique. Il s’en entretint avec son ami Lambros et, d’un commun aécord, ils s’adresstrent au R. P. Antoine Rocchi, bibliothécaire de l'abbaye de Grotta-Ferrata, pour le prier de faire exécuter & leurs frais une copie de I'épopée. Or, par une singulidre coincidence, il advint que, de mon cdlé, jfavais aussi songé & publier ee précieux monument dapres le manuscrit de Grotta-Ferrata. Je fis demander le prét du yolume par I'intermédiaire de notre Ministdre des Affaires PREFACE xIX étrangtres. Au bout de quelques semaines, je fus informé que le R. P. Rocchi faisait procéder 4 Vexécution de la copie sollicitée par nosamis d’Athénes. J’en écrivis & Politis, qui, aprds s’étre entendu avec Lambros, me répondit qu’ils renongaient en ma faveur & la publication. Enfin, dans le courant de mars 4887, le manuscrit me parvint & Paris. Je m’empressai de le transcrire intégralement. La tache lait facile, car la conservation du volume est assez bonne et Vécriture trés lisible. Ma copie terminée, Jean Psicani cut Yextréme obligeance de m’aider a Ja collationner sur V'original, comme en fait foi la note suivante, qu'il écrivit de sa main a la dernitre page de mon manuserit : 36 Legrand. Te nagabihape e Txgirra-Pepodzag [Bihiobxn, se 7 6. “(waheds a) 2. a. KLTV (xvas ub pb ob rypago xa oye Gude wipape vb Unavéa, Basrodex jepirpago wm. Exouye 3 Tegrend civviypage, “Eras nep- vain 6 ore Houya, quhina xa) coed. Hagia, pve pan 1887. Woydgns. En 1880, Spiridion Lambros déclarait avoir de bons motifs pour croire que e’était d'aprés le manuscrit de Grotta-Ferrata que Joseph Miller, professeur & l'université de Turin, avait songé & publier le po’me d’Acrilas. L’opinion de Lambros a 6té confirmée depuis lors par le Pére Antoine Rocchi, & la page 469 de son Catalogue des manuscrits de Grotta-Ferrata, paru en 1883, of ildéclare que Joseph Miiller avait copié ce texte multis abhine annis. Je crois devoir ajouter que, lors de mon séjour 4 Turin, en 4879, Miller me confia pendant quelques minutes sa copie de xx PREFACE V’épopée acritique. Mais, de cette copie entrevue plutot que vue, il ne m’était rien resté dans la mémoire sinon quelle débutait par un argument en vers de douze syllabes. A Vépoque ot Guillaume Wagner fut chargé, par le Sénat de Hambourg, d'une mission en Italie, afin d'y recueillir des textes en grec vulgaire, Joseph Miiller lui fit cadcau de sa copie de l’épopée acritique. Elle devait figurer dans le vaste recueil dont le savant allemand projetait la publication. Mais, une mort prématurée ayant enlevé Wagner au cours méme de son voyage littéraire dans la péninsule ', Joseph Miller réclama sa copie & M™* Wagner ct l'obtint sans difficulté. Depuis une dizaine d’années, cette copie sommeillait pai- siblement et n’avait point fait parler delle. Mais, il y a quelques mois, le bruit se répandit que son possesseur s’en était de nouveau dessaisi. On assurait méme que, cette fois-ci, elle allait strement voir le jour. Puisse ce dernier renseignement étre l'expression de la yérité! Deux éditions ne seront pas de trop Pour une couvre si remarquable a tant d'égards. Quoi qu’il en soit, tous ces on-dit m’ont déterminé & ne pas retarder davantage la publication de cette épopée. Si je me trouvais dans l’obli m de me prononcer sur Lage de Ja version de Grotta-Ferrala, j'avoue que je ne serais pas médiocrement embarrassé. Si & la langue du Spandas, que j'ai publié en t¢te du tome I de cette Bibliotheque grec- que vulgaire, je compare celle de I’épopée acritique (version de Grolta-Ferrata), je trouve que celle-ci se rapproche da- vantage de lancien grec. Si le Spancas est du xu" siécle, l'Acritas pourrait bien ¢tre du onziéme. Mais, qu’on veuille bien ne pas s'y méprendre, ce n'est pas une opinion basée sur des faits que j'exprime ici; car le terme de comparaison daté fait défaut, et un’ purisme relatif peut fort bien n’ttre qu'arlificicl. 4, Il mourut 4 rhépital international de Naples le 13 avril 1880. PREFACE ‘XxI Nous pensons pourtant que la version de Grotta-Ferrata est antéricure a celle de Trébizonde, et cette derniére & celle d’Andros. La yersion de Grotta-Ferrata se distingue encore de toutes les autres par une incontestable supériorité de com- position. On n’y trouve pas de longueurs. Le style est cou- lant, simple et naturel. Les images riantes ct gracicuses n'y sont pas rares. Le pittoresque s'y montre en maints endroits, ct dans plus d'une page on sent passer un soufile de véritable poésie. L’épopée acritique, telle que nous la donne le manus- crit de Grotta-Ferrala, est sans contredit Ie plus beau poeme que nous possédions en grec médiéval. Sous le rapport de la correction du texte, le manuscrit de Grotta-Ferrata est infiniment au-dessus de celui de Trébizonde. Si quelque lecteur s’armant de patience veut bien se livrer, Pour quelques pages prises au hasard, un travail de colla- tion entre les deux textes, il se convaincra que, dans plus d'un cas, le Sphinx seul aurait pu trouver la solution des rébus dont l'ignorance d'un remanieur ou la négligence d'un copiste a semé la version trébizondienne. arguments que l’on pourrait invoquer & l'appui de la version de Grotta-Ferrata sur celle de Trébizonde, il en est un que nous fournit le texte lui-méme. Nous lisons, en effet, dans le quatri¢me chant (vers 974 et sui- vants), que l'empereur Basile, Pheurenz Basile, le grand triomphateur, celui qui a emporté avec lui dans le tombeau la gloire impériale, divigeant alors une expédition contre les Perses et se trouvant non loin des lieux ot vivait Acrilas, avait voulu voir I'héroique gardien des frontidres de son empire. Nous ne saurions dire s'il s'agit en ce passage de Basile le Macédonien ou de Basile le Bulgaroctone; mais le nom de Basile a disparu de la version trébizondienne pour faire place 4 celui de Romain. On peut choisir entre Romain Lécapéne, Romain Argyros et Romain Diogéne. Ce qu'il importe de faire observer, c'est que cette substitution a été faite, soit par un XXII PREFACE remanieur, soit par un copiste, en vue de rajeunir le poeme et de lui donner un regain d’actualité'. Nous formerons un vou en terminant cette préface, c'est de voir prochainement publier Ja version en prose de I'Hlis- toire d’Acritas signalée par le D' Mordtmann & Sabbas Joan- nidis, ou la paraphrase promise par D. P. Paschalis. Fontenay-le-Marmion, le 1¢* janvier 1892. Paris, le 14 mai 1902. 4. Sion tient compte de la chronologie de l'épopée, on est obligé d’admettre que ni Basile le Macédonien (8617-886), ni Basile le Bulgaroctone (916-1025) vont pu voir Digénis Acritas. Mais il n’en est pas de méme de Romain Lé- capéne. BAXIAEIOY AIFENOYE AKPITOY AOTOI OKTQ BAXIAEIOY -AITENOYE AKPITOY AOTOE HPLTOS caivo} nat spéreaia Eyed udy 2 Fir 3 cpropdnapos Augizoy Basthelov, 5 dvBpevordsau <2 yervarorseny, 300 iy laydv Eyovsas map ood ds Bdoo, ce z xararponbsavtos nian Supl thy Babuhdva, Xaghiwrty ce Oh "Appeviay <2 ual cy Kannadont so "Audow ce wal tb Tkdvy Se, Th meghenuoy wal pbya whospov Eo, 10 36 duvasdy ce nat narwzupopévor, shy “Aynugay Deyo v2 xa wioxy Spiovny, x Th nag Wdaasay wallunardeas. Anhdsw sor yg cs adr0d mpaters dont, &s cloyaoazo by 56 nagive: Bie, 13 nds nodeystks Suvarods xal dvdpetous vacenvinae xsi riven t% Ingle, Ejov suvepyodoay ce 20d thy “735 Terne. 1 manque dans le manuseri 4. Aprés éyxiyioy, il y avait un mot assez long que Ion ne peut plus lire et quia da étre effaced desscin. Je supplée 2, que réclament Ie sens et la mesure du vers. — 10, xxt07; ‘0%. re BIBLIOTHEQUE GRECQUE VULGAIRE wal. Ocorixon vig kxarapayicoy. wah civ deyyfhov Aux wn dayaryehor, 20 xv AMozinuy xak peydhov papripwr, eobbpwy ze cay xavevbokoratoy, 3 orpurndécou xa r05 vigwyns dx, toi nolvdbhov yevaioy Tewpyiau, wah Qauparoupyod xxl wdocupes paptipoy 25 eBakordsov Anunspiov, mposrécov 03 Basthetou xal xadynua uat whéos 05 yxonntod ey cols Smevavetors *Ayagnyoig ve nal wols “Tepanh Dustors Bapbipors cols MussGaey ds adres. as 30 "Hy dunpis cBv edyeviy mhovardearos sx6don, qpoviieets ve péroyos nai dvdpeiag els Expos, ones, A2R& Eavllic, de 03 pédas os AV Sy sax0y, o70op07, doy dort ob ever edge Elyev bgpbdty nenavby xaanep nemheypevor, 33 Béunx yopyov, dxidover, whalers Eswrns yoy, s féBov Eavérerdey by day 105 mposdnoy, bs xunaptsawy Euvostoy thy Huxley Exo, clnep dy vig Vadby adcby elubvs douxdvan * aby rodrots dxucdpayoy chy loyby xenon pévos, AO xall Exkorny ixyddater ele Onplov wohéuous, rohuny neater shy aired nal dvizelay Oavystor, bs Oadya naar mpodxerco cle adcby xallopiar, Acwby 88 mpltyya népnvey ele rods véous H déka. 22, My a dans Voriginal vipuvoc. — 40, xadexdsrry, — 43. mpdyyx. 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T3 Adsoucy nicav Onagkey fvexey vis gihsaens * . ? se ens ar. 4 BIBLIOTHEQUE GRECQUE VULGAIRE Coy ph mpotinianse bus chy Mehery oas, av. Bdehphy Chedoare, ceva pov, chy Wlay - GntMWere werk onoudiig els dvkopusw cadens * 3 ody, Vavodaay Sbeale pnrtoa inte shevou + 80 nal viv xackpay shy duty diideabe nail naxphay, ek solo od moulante walls Opty Onéeyov. » 0% 88 adv Axodzavees, arevitavees ex Ballous, wal Baxpboy xaxiBpoyor of wévee yeyovdres, BAM ous npsentpnovse 105 kneMicly onovdatws, bo TabTns, 85 « ds ant Moper, Myorces, opaydyey Ais tery entnowy x2 yovre 795 dpdu0y, auvenoudvous tyovses Odiyous expartbeas * xal. windy dpedazarvces, Grvou yh xopes Bh Bowydwy pepiov Epllxzay tk gousaiica, 90 cls chy whersoipay civ Bewrhy Fy Aboxohoy xadoios * xal pangiey meCedzavees ffx vas Biyhas eDpov, Be Gropvisews adrov Bezems Syypdigny, i ‘you nipoattket, Iinany repbs oY dyunpav wh Ex ay BE xa pevos FeO! n4}03 208 Yobvou, O25 * 95 ppusouoddejzoy, © xinde 23705 naplewrsa whit ivBady Bvirhov. 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BASILE DIGENIS ACRITAS. CH. I n 275 odx ay els ob ov pds nore elyere mopeubfivas * dep’ 05 88 odx Scbyouey, xahig ve 7) xauyiiow. 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BASILE DIGENIS ACRITAS. CH. IL Ei) 6 Gyrhons ys pbs gis tie sis Veoyvorias, ag TAH S, os wats Tis Doyrsyads xapdias, Gagtors yevopas Bop’ wal neceeve h nazahoySousvos yoratiavais év ta Yesey /? 260 Kai and céce tipbaco ris 6309 edep: nah curxevacas muvee tuepioy ywosth aiawy dybere 4 $levais calzov, wal. ny whos auviigyeco suyyerOy Kai iy Weiv tty dpwra Symep elyov of Bio - z adzis Pvdoy els 76 xovbodudwv, ag chy ebony, 265 xpaviisas yp & unods bx vis elaiille pbvos ah Gdngua dxbmzay ty Sbp0s bx xapBizs « uw Bbs wor Réyor, a3dvsoU2, 34s peor soy Saxcy Na oh atevaryyol duémepnoy Fryov magn dhayysvoy * 270 ds aod ho psMovawy hyis of dx 899, Sodozt. BASILE DIGENIS ACRITAS. CH. 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