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Royaume du Maroc Ministère de la Santé

PRISE EN CHARGE INTEGREE


DES MALADIES DE L’ENFANT

CONSEILLER LA MÈRE
Module n° 5
Edité avec le soutien de l’OMS

Adapté pour le Maroc


Organisation Mondiale de la Santé /UNICEF
Edition 2002
TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION .......................................................................................................................................................... 1

1.0. RECOMMANDATIONS POUR L’ALIMENTATION ..................................................................... 3


1.1. RECOMMANDATIONS DEPUIS LA NAISSANCE JUSQU’A 6 MOIS ...................................... 3
1.2. RCOMMANDATIONS POUR L’ENFANT AGE DE 6 MOIS A 12 MOIS .................................. 6
1.3. RECOMMANDATIONS POUR L’ENFANT AGE DE 12 MOIS A 2 ANS ................................ 8
1.4. RECOMMANDATIONS POUR L’ENFANT AGE DE 2 ANS ET PLUS .................................. 10
1.5. RECOMMANDATIONS SPECIALES POUR L’ENFANT CLASSE DIARRHEE
PERSISTANTE AGE DE PLUS DE 6 MOIS ........................................................................................... 11
EXERCICE A .......................................................................................................................................................... 12

2.0. ÉVALUER L’ALIMENTATION DE L’ENFANT ............................................................................ 14


EXERCICE À RÉPONSES COURTES ....................................................................................................... 15

3.0. IDENTIFIER LES PROBLÈMES D’ALIMENTATION ............................................................... 16

4.0. CONSEILLER LA MÈRE SUR LES PROBLÈMES D’ALIMENTATION ........................ 20


4.1. DONNER DES CONSEILS PERTINENTS ................................................................................................ 20
EXERCICE B .......................................................................................................................................................... 26
4.2. UTILISER DE BONNES TECHNIQUES DE COMMUNICATION .............................................. 33
EXERCICE À RÉPONSES COURTES ....................................................................................................... 34
4.3. UTILISER UNE CARTE DE CONSEILS POUR LA MÈRE ............................................................. 36
EXEMPLE : JEU DE RÔLE .............................................................................................................................. 38
EXERCICE C .......................................................................................................................................................... 39

5.0. CONSEILLER LA MÈRE SUR LES TROIS RÈGLES DE LA PRISE EN CHARGE


À DOMICILE ........................................................................................................................................................ 42

6.0. EXPLIQUER À LA MÈRE QUAND REVENIR A LA FORMATION SANITAIRE .... 44


6.1. VISITE DE SUIVI ................................................................................................................................................ 44
6.2. PROCHAINE VISITE SYSTEMATIQUE ................................................................................................. 46
EXERCICE À RÉPONSES COURTES ....................................................................................................... 47
EXERCICE D .......................................................................................................................................................... 49

7.0. CONSEILLER LA MÈRE SUR SA PROPRE SANTÉ .................................................................... 53


EXERCICE E ........................................................................................................................................................... 54

ANNEXE : CARTE DE CONSEILS POUR LA MÈRE ................................................................................ 55


TABLEAU RECAPITULATIF DES TERMES LOCAUX UTILISES
PAR LES AGENTS DE SANTE ET LA POPULATION AU NIVEAU
DES WILLAYAS D’AGADIR ET DE MEKNES
AGADIR MEKNES
1 Boit difficilement 1 Üô°ûj ¢TQó≤«e Üô°ûj ¢TQó≤«e
2 AÉŸG ¢TRhó«e
2 Convulsions 1 Ö«¨«c Ö«¨«c
2 Ö°ü©à«c
3 Devient plus malade 1 ∫É◊G ¬«∏Y OGR ∫É◊G ¬«∏Y OGR
2 ∫É◊G ¢SÓa ójRG ¢Vôe OGR

4 Diarrhée 1 ∫É¡°SE’G ∫É¡°SE’G


2 ájQÉL ¢TôµdG ájQÉL ¢TôµdG
3 ∂«∏MG

5 Fièvre 1 áfÉî°ùdG áfÉî°ùdG


2 »ª◊G »ª◊G

6 Respiration rapide 1 áé¡ædG è¡æ«c


2 áHQõdÉH ¢ùØæà«c áHQõdÉH ¢ùØæà«c

7 Respiration difficile 1 ¢ùØæàdG áHƒ©°U áé¡ædG


2 ¢ùØæàj ¢TQó≤«e ¢ùØæàj ¢TQó≤«e

8 Rougeole 1 ¿hôªMƒH ¿hôªMƒH

9 Sang dans les selles 1 êhôÿG ‘ ΩódG ΩódG ¬«a êhôÿG


2 øe OGôµ°SQG
3
10 Sifflement 1 ôØ°ü«c ôØ°ü«c
respiratoire 2 …hõ«c …hõ«c

11 Toux 1 áëµdG áëµdG


2 áÑëµdG á∏©°ùdG
3 䃰SƒJ
12 Tuberculose 1 ájôdG ájôdG
2 Qó°üdG Qó°üdG
3 π°ùdG
INTRODUCTION

Vous avez appris précédemment comment traiter l’enfant et comment aider la mère à
poursuivre le traitement à domicile. Dans de nombreux cas, l’alimentation doit être
évaluée et la mère doit être conseillée sur l’alimentation de l’enfant.

Pour tous les enfants qui rentrent chez eux, vous devez conseiller la mère quand revenir pour
les visites de suivi et aussi lui enseigner les trois règles de la prise en charge à domicile
notamment quand elle doit revenir immédiatement pour des soins supplémentaires pour son
enfant.

Les recommandations sur les ALIMENTS, les LIQUIDES et QUAND REVENIR sont
énumérées au tableau CONSEILLER LA MÈRE.

OBJECTIFS DE L’ENSEIGNEMENT

Ce module décrit et permet d’apprendre à :

* évaluer l’alimentation de l’enfant.

* identifier les problèmes d’alimentation.

* conseiller la mère sur les problèmes d’alimentation.

* conseiller la mère sur les trois règles de la prise en charge à domicile (augmenter
les liquides, maintenir l’alimentation et quand revenir immédiatement).

* expliquer à la mère :

- quand revenir pour les visites de suivi nécessaires,


- quand revenir pour les vaccinations.
- quand revenir pour la prochaine prise de vitamine D et de vitamine A.
- quand revenir pour la prochaine pesée si l’enfant a moins de deux ans.
- quand revenir pour les prochains examens systématiques.

* conseiller la mère sur les règles d’hygiène alimentaire et générale

* conseiller la mère sur sa propre santé

1
En suivant ces étapes, vous vous concentrerez surtout sur :

* les conseils pertinents à donner à chaque mère,

* l’utilisation de bonnes techniques de communication,

* l’utilisation d’une «carte de conseils pour la mère» comme outil de


communication.

Bien que le professionnel de santé puisse se sentir pressé, il doit prendre le temps de
conseiller la mère de manière pertinente. Il a appris les techniques de communication tout
au long de ce cours. Lorsqu’il donne des conseils à la mère, il doit utiliser plusieurs
techniques de communication apprises pendant l’évaluation et le traitement de l’enfant.

Il doit par exemple poser à la mère des questions dont les réponses lui permettront de
savoir comment elle nourrit son enfant. Il doit ensuite écouter attentivement les réponses
de la mère afin de pouvoir lui donner des conseils en rapport avec sa situation.

Il doit féliciter la mère quand elle utilise de bonnes pratiques alimentaires et lui expliquer
les choses qui doivent être modifiées. Il convient d’utiliser des termes simples que la mère
comprend. Enfin il pose des questions de vérification pour s’assurer que la mère a compris
les instructions pour soigner son enfant à domicile.

2
1.0. RECOMMANDATIONS POUR L’ALIMENTATION

Cette partie du module explique les conseils énumérés dans le tableau CONSEILLER
préalablement adaptés au contexte du pays. Ces conseils sont énumérés en colonnes
représentant 4 groupes d’âge. Le professionnel de santé doit connaître tous les conseils sur
l’alimentation, mais n’aura pas à les expliquer tous à chaque mère. Il posera des questions
sur la nourriture donnée à l’enfant. Ensuite, il ne donnera que les conseils nécessaires selon
l’âge et l’état de l’enfant.

Les conseils sur l’alimentation concernent l’enfant aussi bien quand il est malade qu’en
bonne santé. Quand ils sont malades, les enfants n’ont guère d’appétit. Pourtant il faut leur
offrir les divers aliments recommandés pour leur âge, aussi souvent que recommandé,
même s’ils ne consomment qu’une petite quantité à chaque repas. Après la maladie, une
bonne alimentation aide à reprendre du poids et à prévenir la malnutrition. Quand l’enfant
se porte bien, une bonne alimentation aide à prévenir la maladie et à assurer une bonne
croissance.

Les consultations lors de la maladie d’un enfant offrent une occasion de conseiller la mère
sur le régime alimentaire de l’enfant aussi bien pendant sa maladie que lorsqu’il est en
bonne santé.

1.1. RECOMMANDATIONS DEPUIS LA NAISSANCE JUSQU’À 6 MOIS

Jusqu'à 6
mois Le meilleur régime alimentaire d’un enfant
depuis la naissance jusqu’à 6 mois est
l’allaitement maternel exclusif. Cela signifie
que l’enfant se nourrit exclusivement de lait
Allaiter au sein aussi souvent et aussi maternel sans aucun autre aliment, tel que l’eau
longtemps que l’enfant le réclame, jour et ou tout autre liquide supplémentaire (à
nuit, au moins 8 fois par 24 heures. l’exception des médicaments et vitamines, en
Ne pas donner d’autres aliments ou cas de besoin). Remarque : Si d’autres liquides
liquides tels que l'eau, la verveine, le lait, le ou d’autres aliments sont déjà donnés,
jaune d'œuf, le miel, etc… conseiller selon les indications de la partie 3.1
Seulement si l’enfant est âgé de plus de ce module.
de 4 mois et qu’il ne prend pas
suffisamment de poids : Allaiter l’enfant de 0 à 6 mois aussi souvent
- Ajouter des aliments de complément et aussi longtemps qu’il le réclame, jour et
épais et enrichis (énumérés dans la nuit. Cela représente en général au moins 8
colonne 6 à 12 mois) fois en 24 heures.
- Donner ces aliments 1 ou 2 fois par jour
après l’allaitement au sein à la cuillère Les avantages de l’allaitement maternel sont
ou au verre (50 ml soit 4 cuillerées à décrits ci-après.
soupe).

3
Le lait maternel contient exactement les éléments nutritifs dont le nourrisson a
besoin. Il contient :

- des protéines ;
- des graisses qui sont la principale source d’énergie. Parmi les graisses il faut citer
les acides gras insaturés tels que les acides arachidonique et linoléique qui sont
particulièrement importants pour le développement cérébral, oculaire et, aussi
pour la myélinisation ;
- du lactose, scindé par la lactase en galactose, sucre fondamental pour la
croissance cérébrale ;
- des vitamines A, B et C : La teneur est en général suffisante pour couvrir les
besoins du nourrisson. Le moyen le plus efficace, le moins risqué et le moins
onéreux pour prévenir les carence en vitamines des enfants nourris au sein reste
l’amélioration de l’alimentation des mères allaitantes voire leur apporter une
supplémentation vitaminique ;
- du fer : le fer du lait maternel a une meilleure biodisponibilité que celui des autres
laits (coefficient d’absorption de 70 % contre 30 % pour le lait de vache et les laits
de substitution) grâce à la présence de la lactoferrine.

Ces éléments nutritifs sont plus facilement absorbés s’ils viennent du lait maternel que
d’un autre lait.

Le lait maternel contient la quantité d’eau nécessaire au nourrisson, même dans les
pays chauds et secs.

Le lait maternel protège l’enfant contre les infections grâce aux anticorps. Un
nourrisson n’est pas en mesure de combattre une infection aussi énergiquement qu’un enfant
plus âgé ou qu’un adulte. A travers le lait maternel, les capacités de la mère à combattre
l’infection sont transmises au nourrisson. Les nourrissons allaités exclusivement au sein
risquent moins d’avoir la diarrhée et de mourir de cette maladie ou d’une autre infection.
Les nourrissons allaités ont également moins de risques d’avoir une pneumopathie, une
méningite ou une infection de l’oreille que les nourrissons non allaités au sein.

L’allaitement au sein contribue au développement d’une bonne relation entre la mère


et l’enfant.

L’allaitement protège la santé de la mère. Après l’accouchement, l’allaitement aide


l’utérus à revenir à sa taille normale, minimise le saignement et prévient l’anémie.
L’allaitement réduit également le risque de cancer des ovaires et de cancer du sein chez la
mère.

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Avant l’âge de 6 mois, il est préférable de ne rien donner d’autre à l’enfant que le lait
maternel. Par exemple, ne pas donner de lait de vache, de lait de chèvre, des laits de
substitution, des céréales ou des boissons supplémentaires telles que verveine, miel, huile,
jaune d’oeuf, jus de fruit ou eau. Les raisons sont les suivantes :

- si l’enfant reçoit d’autres aliments ou liquides, il prend moins de lait maternel ;


- les autres aliments ou liquides peuvent contenir des germes provenant de l’eau; des
biberons ou autres ustensiles. Ces germes peuvent causer des infections ;
- les autres aliments ou liquides peuvent être trop dilués et ainsi entraîner la malnutrition du
nourrisson ;
- les autres aliments ou liquides peuvent contenir une quantité insuffisante de vitamines;
- le fer provenant du lait de vache ou de chèvre est difficilement assimilé ;
- le nourrisson peut présenter une allergie aux protéines du lait de vache ;
- l’enfant peut avoir des difficultés à digérer le lait animal qui peut causer la diarrhée, des
éruptions et autres symptômes. La diarrhée peut devenir persistante.

L’allaitement maternel exclusif donne à l’enfant la meilleure chance de croissance


normale et saine.

REMARQUE : Pour les enfants âgés de plus de 4 mois qui ne gagnent pas
suffisamment de poids ou dont le poids stagne, donner les aliments de
complément.

La plupart des bébés n’ont pas besoin d’aliments complémentaires avant l’âge de 6 mois.
En effet, le lait maternel demeure l’aliment idéal et couvre tous leurs besoins. Mais les
nourrissons qui ne gagnent pas suffisamment de poids ont besoin d’aliments de
complément dès l’âge de 4 mois.

➢ Seulement si l’enfant est âgé de plus de


4 mois et qu’il ne prend pas suffisamment
de poids :

- Ajouter des aliments de complément épais


et enrichis (énumérés dans la colonne 6 à 12 mois)

- Donner ces aliments 1 ou 2 fois par jour après


l’allaitement au sein à la cuillère ou au verre
(50 ml soit 4 cuillerées à soupe).

A partir de l’âge de 4 mois, des aliments de complément ne seront offerts que si l’enfant
ne prend pas suffisamment de poids ou que son poids stagne. Il est primordial de
continuer à allaiter aussi souvent que l’enfant le réclame, jour et nuit. La mère doit
cependant offrir les aliments de complément 1 ou 2 fois par jour après la tétée afin que les
aliments ne remplacent pas le lait maternel. Ces aliments doivent être donnés à la cuillère
ou au verre (50 ml soit environ 4 cuillerées à soupe).

Voir la liste de ces aliments dans le tableau CONSEILLER pour le groupe d’âge de 6 à 12
mois. Dès l’âge de 6 mois, tous les enfants doivent recevoir des aliments de
complément, épais et nutritifs.

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1.2. RECOMMANDATIONS POUR L’ENFANT ÂGÉ DE 6 MOIS À 12 MOIS

De 6 mois à A partir de l’âge de 6 mois, le lait maternel


12 mois à lui seul ne satisfait plus les besoins
nutritionnels nécessaires à une croissance
harmonieuse de l’enfant. La mère doit
toutefois continuer à allaiter l’enfant au
sein aussi souvent qu’il le réclame. Entre
◆ Allaiter au sein aussi souvent et aussi
longtemps que l’enfant le réclame, jour
l’âge de 6 et 12 mois, l’enfant doit recevoir
et nuit. une quantité progressivement croissante
d’aliments de complément épais et
◆ et donner systématiquement des
aliments de complément épais et
nutritifs. Ces aliments sont appelés
enrichis*. aliments de complément ou aliments de
sevrage car ils complètent le lait maternel. A
◆ 3 fois par jour, avec allaitement au sein;
12 mois, les aliments de complément sont la
◆ 5 fois par jour, si pas d’allaitement au sein. principale source d’énergie. Les aliments
appropriés sont énumérés au tableau
Donner avec une cuillère 120 ml à 180 ml
(1/2 bol) de l’un des aliments de CONSEILLER
complément suivants :
Si l’enfant est allaité, il doit recevoir des
- Bouillie de semoule de blé épaisse et
enrichie* aliments de complément 3 fois par jour. S’il
n’est pas allaité, les aliments de complément
- Soupe de légumes variés à base de doivent être donnés 5 fois par jour. Donner
pomme de terre épaisse et enrichie*
également du lait dans un verre, si possible.
- Purée de pomme de terre enrichie* Cependant, le lait de vache ou autre lait de
substitution n’est pas aussi approprié que le
lait maternel.

Il est essentiel de nourrir activement l’enfant. Nourrir activement signifie encourager


l’enfant à se nourrir. Tant qu’il ne peut se nourrir lui-même, la mère ou une autre
personne (un frère ou une soeur plus âgé, le père ou la grand-mère) doit s’asseoir avec
lui pendant les repas et l’aider à mettre la cuillère dans sa bouche. L’enfant ne doit pas
rivaliser avec ses frères et soeurs pour des aliments placés sur une assiette commune. Il
doit recevoir sa propre ration.

Par ailleurs, l’enfant doit recevoir une portion adéquate servie dans un plat individuel.
Une «portion adéquate» signifie que l’enfant ne veut plus d’aliments après
l’alimentation active. (voir sur le tableau CONSEILLER les portions recommandées à
titre indicatif pour chaque tranche d’âge).

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LES ALIMENTS DE COMPLÉMENT

Les aliments de complément adéquats sont ceux qui sont riches en énergie, en protéines et
en autres éléments nutritifs et disponibles localement. Dans certaines régions, par exemple,
on trouve des céréales pour faire des bouillies épaisses additionnées d’huile ou de beurre, de
lait ou fromage, œufs, légumes, légumineuses, viande, poulet ou poisson. Si l’enfant reçoit
du lait de vache ou tout autre lait de substitution, ces liquides et ces autres boissons doivent
être offerts dans un verre, pas dans un biberon.

* Les aliments appropriés sont énumérés dans les recommandations pour l’alimentation
au tableau CONSEILLER et sont décrits ci-dessous :

- Bouillie de semoule de blé épaisse et enrichie,


- Soupe de légumes variés (avec de la pomme de terre) épaisse et
enrichie,
- Purée de pomme de terre enrichie.

* La quantité à donner est de 150 à 180 ml (soit 1/2 bol).

* Ces préparations doivent être enrichies avec 1 cuillerée à café d’huile ou de beurre pour
les apports énergitiques et l’un au moins des aliments suivants pour les apports en
protéines :

- 4 cuillerées à café rases de lait en poudre reconstitué avec 100 cc d’eau


(soit l’équivalent d’un petit verre), ou un petit verre de lait frais, ou une
portion de fromage à tartiner (ou autres); ou
- un jaune d’oeuf; ou
- un morceau de la taille d’une noix : de viande, de foie, de poulet ou de
poisson; ou
- 1/2 petit verre de légumineuses cuites.

* RECOMMANDATIONS POUR ENRICHIR LES ALIMENTS DE COMPLÉMENT OU LES PLATS FAMILIAUX


- Une cuillerée à café d’huile ou de beurre.
et
l’un des autres aliments suivants :
- Quatre cuillerées à café de lait en poudre ou 100 ml de lait frais (un petit verre).
- Une portion de fromage à tartiner.
- Un jaune d’oeuf.
- un morceau de la taille d’une noix de viande, de foie, de poulet, de poisson.
- 1/2 petit verre de légumineuses cuites.

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1.3. RECOMMANDATIONS POUR L’ENFANT ÂGÉ DE 12 MOIS À 2 ANS

De 12 mois
A 2 ans Pendant cette période, la mère doit
continuer à allaiter l’enfant aussi souvent
qu’il le réclame et lui donner aussi des
aliments de complément nutritifs et
introduire des aliments du repas familial
Allaiter au sein aussi souvent que l’enfant le
réclame.
enrichi. La variété et la quantité doivent
être augmentées. Les aliments du repas
◆ Donner 3 repas principaux par jour. familial doivent prendre une place
- Le petit déjeuner familial doit être enrichi* et importante dans le régime alimentaire de
accompagné d‘un verre de lait sucré (100 ml) l’enfant. Ils doivent être coupés en petits
- midi et soir : Plat familial enrichi* servi dans une morceaux pour que l’enfant puisse les
assiette individuelle : 250 ml (3/4 de bol) manger facilement. La ration de l’enfant
◆ et donner 2 goûters par jour entre les repas
doit être servie dans un bol ou une assiette
principaux : individuels. Insister sur l’alimentation
- 1 verre de lait sucré ou du fromage ou un yaourt
active.
sucré ou du lait caillé et :
- du pain avec de l’huile, du beurre, de la Donner à manger à l’enfant 5 fois par jour
confiture, du miel, ou
- Rghaif, Chfenj, ou des biscuits : 3 repas principaux et 2 goûters et si
possible, donner en plus des fruits de
◆ et Donner des fruits de saison (nature ou sous
forme de jus). saison sous forme de jus ou nature.

1. Exemples de plat familial :

Harira, couscous, tajines de viande, de poisson ou de poulet et/ou de légumes, pâtes, riz,
semoule, soupe de légumes, légumineuses (lentilles, pois-chiches ou haricots blancs en
sauce), etc.

- Donner tous les éléments du plat familial, environ 250 ml (soit 3/4 de bol), servis
dans un plat individuel.
- La ration de l’enfant doit être enrichie (voir modalités d’enrichissement des aliments
de complément à la page précédente).
- Le matin, insister sur l’importance du petit déjeuner. L’enfant doit partager le repas
familial et recevoir en supplément un petit verre (100 ml) de lait sucré.
- L’enfant doit être aidé et encouragé durant ses repas.

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2. Exemples de goûters :

Le goûter doit comporter :


Un produit laitier telqu’un verre de lait sucré ou de lait caillé, ou du yaourt ou du fromage
accompagnés de pain avec de la confiture, du miel, du beurre, de l’huile d’olive, ou
d’argane, ou de “Rghaif” ou “chfenj” ou des biscuits.

3. Exemples de fruits :

Donner si possible en plus, des fruits de saison sous forme de jus ou nature tels que :
orange, mandarine, banane, pomme, poire...

Les rations adéquates et l’alimentation enrichie et active (encourager l’enfant à manger)


demeurent des facteurs importants d’une alimentation saine .

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1.4. RECOMMANDATIONS POUR L’ENFANT ÂGÉ DE 2 ANS ET PLUS

De 12 mois A cet âge l’enfant doit prendre 3 repas par


A 2 ans jour, composés des aliments variés du
repas familial enrichi (environ 300 ml soit
1 bol). Il doit, en plus, recevoir deux fois
par jour des goûters ou autres aliments
◆ Donner 3 repas principaux par jour. nutritifs faciles à donner entre les repas. Des
- Le petit dejeuner familial doit être enrichi* exemples sont donnés dans le tableau
et accompagné d‘un verre de lait sucré (100 ml) CONSEILLER ci-contre.
- Midi et soir : Plat familial enrichi* servi dans
une assiette individuelle : 300 ml (1 bol) - Donner également des fruits de saison
◆ et donner 2 goûters par jour entre les repas
(nature ou sous forme de jus).
principaux :

- 1 verre de lait sucré ou du fromage ou un yaourt


- Varier autant que possible l’alimentation de
sucré ou du lait caillé et : l’enfant.
- du pain avec de l’huile, du beurre, de la
confiture, du miel, ou
- Rghaif, Chfenj, ou des biscuits 1. Exemples de plat familial : harira,

couscous, tajines de viande, de poisson ou
et Donner des fruits de saison
(nature ou sous forme de jus) de poulet et ou de légumes, légumineuses,
pâtes, riz, semoule, soupe de légumes, etc.
- Variez autant que possible
l’alimentation de l’enfant.

- Donner tous les éléments du plat familial, environ 300 ml (soit 1 bol), servis
dans un plat individuel.
- La ration de l’enfant doit être enrichie (voir modalités d’enrichissement des
aliments de complément à la page précédente).
- Le matin, insister sur l’importance du petit déjeuner. L’enfant doit partager
le repas familial et recevoir en supplément un petit verre (100 ml) de lait
sucré.
- L’enfant doit être aidé et encouragé durant ses repas.

2. Exemples de goûters : un verre de lait sucré ou de lait caillé, ou du yaourt


ou du fromage accompagnés de pain, de rghaif, ou chfenj ou de biscuit avec
de la confiture, du miel, du beurre ou de l’huile d’olive ou d’argane, ou du
“Rghaif”ou “chfenj”.

3. Donner si possible en plus, des fruits de saison sous forme de jus ou nature.

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1.5. RECOMMANDATIONS SPÉCIALES POUR L’ENFANT CLASSÉ
DIARRHÉE PERSISTANTE ÂGÉ DE 6 MOIS OU PLUS.

L’enfant ayant une diarrhée persistante peut éprouver des difficultés à digérer le lait autre
que le lait maternel (intolérance au lactose). La quantité doit en être temporairement
diminuée dans son régime. Il doit prendre davantage de lait maternel si possible et autres
aliments pour compenser cette diminution (voir encadré). Les laits fermentés sont
particulièrement recommandés en cas de diarrhée persistante en raison de leur teneur
réduite en lactose.

Recommandations pour l’alimentation d’un enfant avec une DIARRHÉE PERSISTANTE âgé de 6 mois
ou plus
● S’il est encore allaité au sein, allaiter plus fréquemment et plus longtemps, jour et nuit.

● Si l’enfant consomme un autre lait :


- remplacer ce lait en augmentant l’allaitement au sein OU
- remplacer ce lait par des produits laitiers fermentés, tels que du yaourt, du lait caillé OU
- remplacer la moitié de ce lait par des aliments épais enrichis*.

● Donner à boire plus fréquement.


● Donner un repas supplémentaire à l’enfant pendant 2 semaines au moins après l’arrêt de la diarrhée.

Continuer à donner d’autres aliments appropriés selon l’âge de l’enfant. La mère doit
également donner une supplémentation en oligoéléments et en multivitamines chaque jour
durant 14 jours. Donner à l’enfant plus de liquides (plan A).

Il convient de revoir l’enfant ayant une diarrhée persistante 7 jours plus tard pour une visite
de suivi. D’autres instructions pour l’alimentation sont décrites dans le module “Suivi des
soins”.

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EXERCICE A

Cet exercice consiste à répondre à des questions sur les conseils d’alimentation.

1. Ecrire «V» si l’énoncé est Vrai. Ecrire «F» s’il est Faux.

a.___ Les enfants malades doivent avoir moins à manger

b.___ L’enfant de 3 mois doit être nourri exclusivement au lait maternel.

c.___ Une bouillie de céréales très légère est un aliment de complément nutritif.

d.___ L’enfant de 3 ans doit être nourri 5 fois par jour avec des aliments du repas
familial et autres aliments nutritifs.

e.___ L’enfant de 5 mois doit être nourri au sein chaque fois qu’il le réclame jour
et nuit.

2. En absence de tout problème de croissance pondérale, à partir de quel âge on recommande


d’introduire des aliments de complément en plus de l’allaitement au sein ?

3. Enumérez deux aliments de complément nutritifs, disponibles localement.

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4. Etudes de cas :

Cas 1: Khaïra

Khaïra a 9 mois. Elle est classée POIDS NORMAL, PAS D’ANÉMIE. Elle est encore
nourrie au sein. Son régime alimentaire est composé de soupe de légumes, d’eau et d’une
bouillie de céréales épaisse mélangée avec de l’huile. Combien de fois par jour Khaïra doit-
elle être nourrie avec ces aliments ?

Cas 2 : Smaïl

Smaïl a 15 mois. Il est classé POIDS NORMAL et PAS D’ANÉMIE. Il est encore nourri
au sein mais prend aussi divers aliments, dont du riz avec des petits morceaux de viande,
des légumes, des fruits et du yaourt. Comment la mère peut-elle savoir si elle donne une
ration adéquate à son enfant ?

Cas 3 : Reda

Reda a 15 mois. Il est classé PAS DE DÉSHYDRATATION, DIARRHÉE


PERSISTANTE, POIDS NORMAL et PAS D’ANÉMIE. Il a été sevré il y a 3 mois et boit
du lait de vache depuis ce temps. Il consomme également divers aliments du repas familial,
environ 3 fois par jour et deux goûters. Quels sont les conseils du professionnel de santé
pour le régime alimentaire de Reda durant la diarrhée persistante ?

Quand Reda doit-il revenir pour une visite de suivi ?

Lorsque l’exercice est terminé, discuter les réponses avec un animateur

L’animateur dirigera un exercice pratique sur les conseils pour l’alimentation.

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2.0. ÉVALUER L’ALIMENTATION DE L’ENFANT
Evaluation de l’alimentation des enfants qui :
* ont moins de 2 ans ; ou
* sont classés DIARRHEE PERSISTANTE ; ou
* sont classés INSUFFISANCE PONDÉRALE ; ou
* sont classés ANÉMIE ; ou
* ont une cassure de la courbe de poids.

Toutefois, si la mère a déjà reçu de nombreuses instructions thérapeutiques et est surchargée


de conseils, l’évaluation de l’alimentation et les conseils à la mère peuvent être reportés
à la prochaine visite.

Pour évaluer l’alimentation, poser à la mère les questions qui se trouvent dans la partie
supérieure du tableau CONSEILLER ainsi qu’en bas de la fiche de prise en charge intégrée
de l’enfant malade. Ces questions aident le professionnel de santé à se renseigner sur
l’alimentation habituelle de l’enfant sain et de l’enfant malade. L’évaluation de l’alimentation
permet d’explorer les 3 axes principaux :
- L’allaitement maternel ;
- Les aliments de complément ;
- L’alimentation au cours de la maladie.

➢ Evaluer l’alimentation de l’enfant s’il a moins de 2 ans ou s'il


est classé : DIARRHEE PERSISTANTE ou INSUFFISANCE
PONDERALE ou ANEMIE ou s'il y a cassure de la courbe
de poids.
Poser des questions sur l’alimentation habituelle de l’enfant et sur son alimentation durant cette
maladie. Comparer les réponses de la mère aux Recommandations pour l’alimentation selon l’âge de
l’enfant dans le cadre ci-dessous.

DEMANDER :
➢ Allaitez-vous l’enfant ?
- Combien de fois pendant 24 h ?
- Avez-vous des difficultés ou des problèmes pour allaiter ?
➢ Est-ce que l’enfant consomme d’autres aliments ou liquides ?
- Quels aliments ou liquides ?
- Combien de fois par jour?
- Quelle quantité lui donnez-vous à chaque repas ?
- L’enfant reçoit-il sa ration personnelle ? Est-elle enrichie ?
- Finit-il sa ration ?
- Si aliment autre que le lait, préciser la consistance (légère ou épaisse).
- Qui nourrit l’enfant ?
- Comment donnez-vous à manger à l’enfant ? (au biberon, à la cuillère et/ou au verre,
dans une assiette ou un bol individuel ?)
➢ Pendant cette maladie, avez-vous modifié l’alimentation de votre enfant ?
- Si oui, comment ?

Distinguer les bonnes habitudes alimentaires de celles qui doivent être modifiées. Se référer
éventuellement aux recommandations pour l’alimentation selon l’âge de l’enfant au tableau
CONSEILLER. Si la réponse n’est pas claire, poser une autre question. Si, par exemple, la
mère d’un enfant classé INSUFFISANCE PONDÉRALE dit que les portions sont «assez
grandes», on peut demander :
«Quand l’enfant a fini de manger, est-ce qu’il en veut encore ?».

14
EXERCICE A REPONSES COURTES

Quels sont les enfants malades dont on doit évaluer l’alimentation ?

Quelle est la question du cadre «Évaluer l’alimentation de l’enfant» qu’il faut poser pour se
renseigner sur l’alimentation active ?

Quelles sont les questions à poser pour savoir si l’enfant est nourri au biberon ?

Comparer les réponses à cet exercice avec celles indiquées à la fin de ce module.

15
3.0. IDENTIFIER LES PROBLÈMES D’ALIMENTATION

Il est essentiel de bien évaluer l’alimentation pour pouvoir identifier tous les problèmes
d’alimentation avant de donner des conseils.

D’après les réponses de la mère aux questions d’alimentation, identifier les différences
entre l’alimentation actuelle de l’enfant et l’alimentation recommandée. Ces différences
constituent des problèmes d’alimentation. Quelques exemples de problèmes d’alimentation
sont énumérés ci-dessous.

ALIMENTATION ACTUELLE ALIMENTATION RECOMMANDÉE


DE L'ENFANT

Un enfant de 3 mois reçoit de l'eau Un enfant de 3 mois ne doit être nourri qu'au lait
sucrée et du lait maternel. maternel et ne doit recevoir aucun autre aliment
ou liquide.

Un enfant de 2 ans n'est alimenté que 3 Un enfant de 2 ans doit recevoir 5 repas par jour :
fois par jour. 2 goûters entre les repas, ainsi que 3 repas
principaux par jour.

Un enfant de 8 mois est encore nourri Un enfant de 8 mois, doit recevoir en plus de sein,
exclusivement au sein. des portions adéquates d'aliments de complément
enrichis 3 fois par jour.

Un enfant de 5 mois reçoit 5 tétées par Un enfant de 5 mois doit être allaité à la demande
jour selon un horaire précis. (au moins 8 fois par 24 heures, jour et nuit).

Un enfant de 12 mois reçoit une Un enfant de 12 mois doit recevoir une


alimentation principalement à base de alimentation nutritive et variée. Les repas doivent
céréales. être enrichis avec de l’huile ou du beurre et de la
viande ou du poisson ou du poulet ou du fromage
ou des légumineuses.

Un enfant de 18 mois a son Un enfant malade doit manger et téter plus


alimentation réduite en cas de maladie fréquemment pendant la maladie et doit recevoir
un repas supplémentaire pendant au moins deux
semaines une fois guéri.

16
Outre les différences entre l’alimentation actuelle et l’alimentation recommandée, les
réponses de la mère peuvent révéler d’autres problèmes, comme par exemple :

* Allaitement difficile

Il se peut que la mère mentionne n’être pas très à l’aise pendant l’allaitement ou bien
que l’enfant semble avoir des difficultés à téter. Dans ce cas, le professionnel de
santé doit évaluer l’allaitement comme décrit au tableau NOURRISSON. Il se peut
que la position de l’enfant et la prise du sein puissent être améliorées.

* Utilisation d’un biberon

Il faut éviter d’utiliser des biberons, ils sont souvent sales et des bactéries s’y
multiplient facilement. Le liquide qui reste dans le biberon peut se gâter et rancir. Si
l’enfant boit ce liquide, il peut tomber malade. De plus, sucer une tétine peut
perturber le désir de l’enfant de prendre le sein.

* Absence d’encouragement à se nourrir

Les jeunes enfants ont souvent besoin d’être encouragés et aidés à manger. Si un
jeune enfant se nourrit tout seul, ou s’il mange directement dans la même assiette
que ses frères et soeurs, il peut ne pas manger à sa faim. En demandant : «Qui nourrit
l’enfant et comment ?», le professionnel de santé peut savoir si l’enfant est
activement encouragé à manger.

* Alimentation difficile pendant la maladie

Pendant une maladie, l’enfant a parfois moins d’appétit ou est nourri différemment.
Certains perdent complètement l’appétit pendant leur maladie. Ils doivent cependant
être encouragés à manger les aliments recommandés pour leur âge, aussi souvent
que possible, même s’ils n’en mangent pas beaucoup. Si possible, leur offrir les
aliments nutritifs qu’ils préfèrent afin de stimuler leur appétit.

PRINCIPAUX PROBLÈMES D’ALIMENTATION RENCONTRES AU MAROC :

1. Alimentation non variée :

Parfois la mère mentionne qu’elle donne uniquement un seul type d’aliment complémentaire
comme le riz à son enfant.

- Un seul aliment n’apporte pas à l’enfant tous les nutriments dont il a besoin.
Il faut donc varier les aliments offerts à l’enfant.
- Enrichir les aliments avec du beurre ou de l’huile et de la viande, du poulet,
du poisson, du jaune d’œuf, du lait ou fromage ou des légumineuses.

17
2. Alimentation trop diluée (consistance légère)

La dilution fait que les aliments apportent moins d’énergie et peut causer la malnutrition,
par exemple : bouillie de céréales légère ou bouillon de légumes.
- Rappeler aux mères que les aliments épais riches en énergie sont
nécessaires à la croissance des jeunes enfants.

3. Insuffisance d’aliments riches en vitamine A

Les mères donnent rarement des aliments riches en vitamine A. En effet, au Maroc la
carence en vitamine A est fréquente chez les enfant de moins de 5 ans (40,9 %*).
- Les mères doivent être encouragées à donner des fruits ou des légumes à
chair jaune (courge, carotte, abricot…) ou des feuilles vertes (persil,
mauve…), ou du jaune d’œuf, ou du foie qui sont riches en vitamine A pour
protéger l’enfant contre les maladies et assurer une bonne croissance et une
bonne vision.

4. Insuffisance d’aliments riches en fer.

Les mères donnent rarement des aliments riches en fer. En effet, au Maroc l’anémie par
carence en fer est fréquente chez les enfants de moins de 5 ans (33 %**).
- Les mères doivent être encouragées à donner dans la mesure du possible des
viandes rouges (foie, viande de bœuf), des légumineuses (lentilles), ainsi que
des feuilles vertes (épinards, blettes, mauve…) qui sont riches en fer pour
protéger l’enfant contre l’anémie. D’autre part, conseiller d’éviter de boire
du thé avec les repas (en effet le thé empêche l’absorption du fer et devrait
être pris au moins deux heures après le repas).

5. Quantité insuffisante de lait maternel

Certaines mères pensent que leur lait n’est pas assez abondant pour satisfaire les besoins de
leur enfant de moins de 6 mois.
- Renforcer la confiance de la mère en lui assurant qu’elle produit assez de
lait pour son enfant et que ce lait est excellent. Lui suggérer de mettre
l’enfant au sein plus fréquemment, l’y laisser plus longtemps le jour et la
nuit.

Sur la fiche de prise en charge intégrée de l’enfant malade, à côté des questions sur
l’alimentation se trouve le cadre «Problèmes d’alimentation». Noter dans ce cadre tout
problème d’alimentation détecté. Les conseils à la mère porteront sur ces problèmes.

*- Enquête régionale sur la carence en vitamine A, Ministère de la Santé, 1998.


**- Enquête nationale sur la carence en fer, Ministère de la Santé, 1996.

18
EXEMPLE

Voici une partie de la fiche de prise en charge intégrée de l’enfant malade pour un enfant de
4 mois classé POIDS NORMAL et PAS D’ANÉMIE.

ÉVALUER L’ALIMENTATION si l’enfant a moins de 2 ans ou est classé DIARRHÉE PERSISTANTE, Problème d’alimentation :
INSUFFISANCE PONDÉRALE ou ANÉMIE ou si cassure de la courbe de poids.
* Allaitement maternel
• Allaitez-vous l’enfant au sein ? Oui ✓ Non ____. Si oui, combien de fois en 24 heures ? _5_ Fois.
insuffisant
• L’enfant consomme-t-il d’autres aliments et liquides ? Oui ✓ Non ____ * Autre lait (lait de
Si oui, quels aliments ou quels liquides ? Lait de vache vache)
Combien de fois par jour ? 3 Fois.
Quelle quantité lui donnez-vous à chaque repas ? 150 ml
* Biberon
L’enfant reçoit-il sa propre portion ? Oui ____ Non ____ Enrichie ? Oui ____ Non ____
Finit-il sa ration ? Oui ✓ Non ____
Si aliment autre que le lait, consistance ? Epaisse ____ Légère ____
Qui fait manger l’enfant ? La mère Et comment ? au biberon
• Pendant sa maladie, avez-vous modifié l’alimentation de votre enfant ? Oui ____ Non ✓
Si oui, comment

L’animateur dirigera un jeu de rôle (cas Yahia) sur l’évaluation de l’alimentation.


Les observateurs noteront les problèmes d’alimentation sur
la fiche de prise en charge.

19
4.0. CONSEILLER LA MÈRE SUR LES PROBLÈMES D’ALIMENTATION

Cette partie du module porte sur la troisième section du tableau CONSEILLER. Etant donné
que le professionnel de santé a clairement identifié les problèmes d’alimentation, il limite
ses conseils à l’essentiel.

4.1. DONNER DES CONSEILS PERTINENTS

Si les habitudes alimentaires sont correctes, et qu’il n’existe aucun problème, féliciter la
mère pour ses bonnes pratiques d’alimentation. L’encourager à nourrir son enfant de façon
variée et équilibrée qu’il soit malade ou en bonne santé.
Si l’enfant est sur le point de passer dans un autre groupe d’âge impliquant des
recommandations différentes sur l’alimentation, expliquer les nouvelles recommandations.
Par exemple, si l’enfant a presque 6 mois, expliquer quels sont les aliments de complément
adéquats et quand commencer à les offrir.

Si les habitudes alimentaires selon l’âge de l’enfant ne sont pas correctes, réexpliquer ces
recommandations, conseiller la mère en conséquence. En outre :

➢ Si la mère signale qu’elle a des difficultés à allaiter


au sein, évaluer l’allaitement.
(Voir EVALUER, CLASSER, ET TRAITER
LE NOURRISSON). Si nécessaire, montrer à la
mère la bonne position pour l’allaitement et la
bonne prise du sein.

La bonne position et la bonne prise du sein pour


l’allaitement sont décrits dans le module «Prise en
charge intégrée du nourrisson malade». Si la mère a un
problème de sein, tel qu’un engorgement, une infection
du sein ou des mamelons rétractés, ou une insuffisance
lactée, la prendre en charge ou l’adresser à toute autre
personne habilitée à le faire.

➢ Engorgement :
● Ce qu’il ne faut pas faire : mettre le sein au repos (risque de mastite ou d’abcès du sein).

● Ce qu’il faut faire :

- Renforcer la confiance de la mère en elle-même ;


- Donner à téter fréquemment ;
- Si le nourrison est incapable de téter, extraire le lait soit à la main soit à l’aide d’un tire-lait
ou autre technique ;
- Avant la tétée stimuler le réflexe ocytocique de la mère : appliquer une compresse chaude
sur les seins ou prendre une douche chaude ou stimuler la peau du sein et du mamelon et
masser l’aréole pendant au moins 10 minutes ;
- Après la tétée appliquer une compresse froide sur le sein ;
- Prendre un antalgique contre la douleur (paracétamol : 1 comprimé à 500 mg trois fois par
jour).

20
➢ Infection mammaire :
Elle est favorisée par l’engorgement et les crevasses.

● Lymphangite :
- Appliquer des compresses d’alcool ;
- Donner un antibiotique antistaphylococcique ;
- Donner un antalgique (paracétamol : 1 comprimé à 500 mg trois fois par jour) ;
- Suspendre l’allaitement du côté malade, extraire le lait et le jeter.

● Abcès du sein et mastite :


- Suspendre l’allaitement du côté malade, extraire le lait et le jeter ;
- Drainage chirurgical et antibiotiques.

➢ Mamelons rétractés :

- Renforcer la confiance de la mère en elle-même et lui expliquer que la succion exercée par
le bébé contribuera à l’étirement des mamelons ;
- Expliquer à la mère qu’une prise correcte du sein impose la prise d’une grande partie de
l’aréole et non pas uniquement celle du mamelon ;
- Montrer à la mère comment étirer le mamelon avant chaque tétée (à la main, au tire-lait ou
à l’aide d’une seringue de 10 cc).

Technique d’étirement des mamelons à l’aide d’une seringue

PREMIERE ETAPE Couper au rasoir le long de


cette ligne.

DEUXIEME ETAPE Insérer le piston depuis


l’extrémité tronquée

TROISIEME ETAPE La mère tire doucement le


piston

21
➢ Insuffisance lactée :

- S’assurer qu’il s’agit réellement d’une insuffisance lactée : la prise de poids est le meilleur
indicateur d’une quantité de lait suffisante.
- Si l’analyse de la courbe de poids montre soit une stagnation ou une cassure, il s’agit d’une
insuffisance lactée vraie : en plus du lait maternel, introduire un lait de substitution (si âge
inférieur à 4 mois) ou des aliments de complément (si âge de 4 mois ou plus). Donner ces
aliments à la cuillère ou au verre.
- Conseiller la mère sur les éventuelles erreurs d’allaitements (nombre de tétées insuffisant,
mauvaise position, mauvaise prise de sein, etc).

➢ Si l’enfant est âgé de 4 à 6 mois et qu’il est allaité exclusivement au sein et


qu’il ne prend pas suffisamment de poids, donner des aliments de complément 1
à 2 fois par 24 h, après la tétée, à la cuillère ou au verre.

➢ Si l’enfant a moins de 6 mois et consomme un autre lait ou d’autres aliments :

- Renforcer la confiance de la mère en lui assurant


qu’elle peut produire tout le lait dont l’enfant a
besoin.
- Suggérer de mettre l’enfant au sein plus fréquemment,
de l’y laiser plus longtemps, le jour comme la nuit, et
de réduire progressivement l’autre lait ou les autres
aliments.
- Si la consommation d’un autre lait doit continuer,
conseiller à la mère :
- D’allaiter au sein autant que possible, y compris la
nuit.
- De s’assurer que le lait de substitution est approprié
pour cet enfant.
- De s’assurer que ce lait est préparé correctement, de
façon hygiénique et est donné en quantité appropriée.
- De finir, dans l’heure, le lait préparé.

Si un enfant âgé de moins de 6 mois, reçoit des aliments ou des liquides autres que le lait
maternel, l’objectif est de revenir progressivement à l’allaitement exclusif au sein. Suggérer
des tétées plus fréquentes et plus longues, jour et nuit. Alors que l’allaitement au sein
progresse, la mère doit réduire peu à peu l’autre lait ou les autres aliments. Etant donné
l’importance de ce changement dans le régime alimentaire de l’enfant, expliquer à la mère
qu’elle doit revenir 7 jours plus tard.

Dans certains cas, il est malheureusement impossible d’augmenter le nombre de tétées ou


de revenir à l’allaitement exclusif au sein (par exemple, si la mère n’a jamais allaité, si elle
doit être loin de l’enfant pendant longtemps ou si elle ne peut pas allaiter pour des raisons
majeures). Dans ces cas, la mère doit préparer correctement le lait de vache ou autre lait de
substitution et le faire boire dans l’heure qui suit la préparation pour éviter qu’il ne se gâte.
Il est primordial d’utiliser la quantité correcte d’eau propre bouillie pour diluer le lait.

22
➢ Si la mère nourrit l’enfant au biberon :
- Recommander de remplacer le biberon par un verre.
- Montrer à la mère comment utiliser un verre pour
nourrir son enfant.

Pour préparer le lait de vache : dans le cas où l’âge de l’enfant est inférieur à 4 mois
commencer par le couper avant de le faire bouillir avec de l’eau potable de la manière
suivante :

- durant le premier mois de la vie : mettre 1/2 eau + 1/2 lait.


- A partir et jusqu’à la fin du 2ème mois : mettre 1/3 eau + 2/3 lait
- A partir et jusqu’à la fin du 3ème mois : mettre 1/4 eau + 3/4 lait.
- A partir du 4ème, le lait sera donné en entier.
- Ne pas oublier d’ajoutez 5 g de sucre (1 cuillerée à café) pour 100 ml
de lait.

Le verre est préférable au biberon. Il est plus facile à nettoyer et son emploi ne perturbe pas
le réflexe de succion. Pour nourrir un bébé au verre :

- le bébé est assis ou quasiment assis sur les genoux de la mère.


- approcher un petit verre des lèvres du bébé. Soulever le verre de façon que
le liquide touche légèrement les lèvres du bébé qui ouvre alors la bouche.
- un bébé de poids faible à la naissance prend le lait dans sa bouche avec sa
langue.
- un bébé né à maturité ou plus âgé suce le lait et en perd un peu.
- ne pas verser le lait dans la bouche du bébé. Tenir seulement le verre près
de ses lèvres et le laisser prendre le lait lui-même.
- quand le bébé a assez pris, il ferme la bouche et ne prend plus rien.

23
➢ Si l’enfant se nourrit mal, conseiller à la mère :
- De s’asseoir avec l’enfant et de l’encourager à
manger.
- De donner à l’enfant une ration adéquate et enrichie
dans une assiette ou dans un bol individuel.

Cette mère nourrit activement Cet enfant doit rivaliser avec ses
son enfant. frères et soeurs et peut ne pas
avoir assez d’aliments.

24
➢ Si l’enfant se nourrit mal pendant une maladie,
conseiller à la mère :
- D’allaiter au sein plus fréquemment et plus
longtemps, si possible.
- D’offrir des aliments faciles à manger, variés,
appétissants et préférés par l’enfant pour l’encourager
à manger le plus possible, et lui donner des petits
repas fréquents.
- De désobstruer le nez de l’enfant si son nez bouché
l’empêche de manger.
- Dire à la mère que l’appétit sera meilleur quand
l’enfant ira mieux.

Bien que, souvent, les enfants aient peu d’appétit quand ils sont malades, ils doivent être
encouragés à manger les types d’aliments conseillés pour leur âge, aussi souvent que
recommandé. Pour encourager l’enfant à manger, lui offrir les aliments nutritifs qu’il
préfère. Offrir fréquemment de petites portions (6 à 7 repas par jour). Après la maladie, un
bon régime alimentaire aide à compenser la perte de poids et à prévenir la malnutrition.

Donner 1 repas supplémentaire par jour durant 2 semaines au moins après la guérison
(période de convalescence).

➢ Revoir tout problème d’alimentation après 7 jours

25
EXERCICE B

Cet exercice consiste à identifier les problèmes d’alimentation et les conseils appropriés
dans les cas décrits ci-dessous.

Aucun des cas ne nécessite un transfert. Le professionnel de santé a posé des questions pour
évaluer l’alimentation. Lire les informations sur l’alimentation notées sur la fiche de prise
en charge intégrée. Ensuite, décrire les méthodes d’alimentation correctes, le(s) problème(s)
d’alimentation et les conseils pertinents sur l’alimentation.

1. Un enfant de 2 mois est classé POIDS NORMAL et PAS D’ANÉMIE. Sa mère


a commencé à le nourrir au lait de vache à l’aide d’un biberon et pense le sevrer
bientôt. Elle pense que l’enfant gagnera du poids s’il est nourri au lait de vache
plutôt qu’au lait maternel.

Décrire brièvement les problèmes d’alimentation dans le cadre situé à droite de


la fiche.

ÉVALUER L’ALIMENTATION si l’enfant a moins de 2 ans ou est classé DIARRHÉE PERSISTANTE, Problème d’alimentation :
INSUFFISANCE PONDÉRALE ou ANÉMIE ou si cassure de la courbe de poids.
• Allaitez-vous l’enfant au sein ? Oui ✓ Non ____. Si oui, combien de fois en 24 heures ? _5_ Fois.
• L’enfant consomme-t-il d’autres aliments et liquides ? Oui ✓ Non ____
Si oui, quels aliments ou quels liquides ? Lait de vache
Combien de fois par jour ? 1 Fois.
Quelle quantité lui donnez-vous à chaque repas ? 90 ml
L’enfant reçoit-il sa propre portion ? Oui ✓ Non ____ Enrichie ? Oui ____ Non ____
Finit-il sa ration ? Oui ✓ Non ____
Si aliment autre que le lait, consistance ? Epaisse ____ Légère ____
Qui fait manger l’enfant ? La mère Et comment ? au biberon
• Pendant sa maladie, avez-vous modifié l’alimentation de votre enfant ? Oui ____ Non ✓
Si oui, comment

Que fait la mère correctement en ce qui concerne l’alimentation de l’enfant ?

Quels conseils donner sur l’alimentation (d’après les problèmes identifiés) ?

26
2. Un enfant de 15 mois est classé INSUFFISANCE PONDÉRALE. L’enfant mange
dans la même assiette que ses 3 frères et soeurs et parfois n’obtient pas beaucoup
d’aliments.

Décrire brièvement les problèmes d’alimentation dans le cadre situé à droite de la


fiche.
ÉVALUER L’ALIMENTATION si l’enfant a moins de 2 ans ou est classé DIARRHÉE PERSISTANTE, Problème
INSUFFISANCE PONDÉRALE ou ANÉMIE ou si cassure de la courbe de poids. d’alimentation :

• Allaitez-vous l’enfant au sein ? Oui ____ Non ✓ . Si oui, combien de fois en 24 heures ? _ _ Fois.
• L’enfant consomme-t-il d’autres aliments et liquides ? Oui ✓ Non ____
Si oui, quels aliments ou quels liquides ? Plat familial, tagine + légumes
Combien de fois par jour ? 3 Fois.
Quelle quantité lui donnez-vous à chaque repas ? Un petit verre
L’enfant reçoit-il sa propre portion ? Oui ____ Non ✓ Enrichie ? Oui ____ Non ✓
Finit-il sa ration ? Oui ____ Non ____
Si aliment autre que le lait, consistance ? Epaisse ____ Légère ____
Qui fait manger l’enfant ? Mange à lui seul avec ses frères dans la même assiette Et comment ?
• Pendant sa maladie, avez-vous modifié l’alimentation de votre enfant ? Oui ____ Non ✓
Si oui, comment

Que fait la mère correctement en ce qui concerne l’alimentation de l’enfant ?

Quel(s) (est) sont le(s) problème(s) d’alimentation que vous avez identifié(s) ?

Quels conseils donner sur l’alimentation ?

27
3. Un enfant de 24 mois est classé PAS DE SIGNE GENERAL DE DANGER, PAS
DE DÉSHYDRATATION, DIARRHÉE PERSISTANTE, PAS D’ANGINE,
ANEMIE et POIDS NORMAL.

Décrire brièvement les problèmes d’alimentation dans le cadre situé à droite de la


fiche.

ÉVALUER L’ALIMENTATION si l’enfant a moins de 2 ans ou est classé DIARRHÉE PERSISTANTE, Problème
INSUFFISANCE PONDÉRALE ou ANÉMIE ou si cassure de la courbe de poids. d’alimentation :

• Allaitez-vous l’enfant au sein ? Oui ___ Non ✓ . Si oui, combien de fois en 24 heures ? ___ Fois.
• L’enfant consomme-t-il d’autres aliments et liquides ? Oui ✓ Non ____
Si oui, quels aliments ou quels liquides ? Lait de vache + 3 repas familaux
Combien de fois par jour ? 8 Fois.
Quelle quantité lui donnez-vous à chaque repas ? Un petit verre et demi
L’enfant reçoit-il sa propre portion ? Oui ✓ Non ____ Enrichie ? Oui ____ Non ✓
Finit-il sa ration ? Oui ____ Non ____
Si aliment autre que le lait, consistance ? Epaisse ✓ Légère ____
Qui fait manger l’enfant ? Assisté par la maman dans un plat individuel Et comment ?
• Pendant sa maladie, avez-vous modifié l’alimentation de votre enfant ? Oui ____ Non ✓
Si oui, comment

Que fait la mère correctement en ce qui concerne l’alimentation de l’enfant ?

Quel(s) (est) sont le(s) problème(s) d’alimentation que vous avez identifiés ?

Quels conseils donner sur l’alimentation ?

Une fois l’exercice terminé, discuter les réponses avec un animateur.

28
4. Un enfant de 11 mois est classé POIDS NORMAL et PAS D’ANÉMIE. Il est
principalement nourri au sein et reçoit une bouillie de céréales légère, deux fois par
jour. Il ne prend pas de biberon. Pendant la maladie, sa mère a arrêté la bouillie de
céréales et a donné plus de lait maternel. La mère pense que les enfants de moins
d’un an n’ont pas besoin d’aliments en plus du lait maternel. Les aliments dont
dispose la famille sont : lait de vache, pain, semoule, huile, légumes, fruits et de
temps en temps du poisson et des oeufs.

La fiche de prise en charge intégrée de l’enfant malade pour cet enfant se trouve
à la page suivante. Noter le(s) problème(s) d’alimentation dans le cadre approprié
au recto de la fiche.

Ensuite, plier le bord de la fiche vers l’arrière et écrire les conseils au verso.

29
VIERGE
Date : Numéro de SMI : Nom de l’examinateur :
PRISE EN CHARGE INTÉGRÉE DES MALADIES DE L’ENFANT ÂGÉ DE 2 MOIS À 5 ANS
Nom et prénom : Age : Poids : kg Température : °C
DEMANDER : Quels sont les problèmes de l’enfant ? Première visite ? Visite de suivi ?
EVALUER (entourer tous les signes présents) CLASSER
RECHERCHER LES SIGNES GÉNÉRAUX DE DANGER
● Incapable de boire ou de prendre le sein ● Léthargique ou inconscient

● Vomit tout ce qu’il consomme ● Convulse actuellement

● A eu des convulsions durant la maladie actuelle

L’ENFANT TOUSSE-T-IL OU A-T-IL DES DIFFICULTÉS RESPIRATOIRES ? Oui ___ Non ___
● Depuis combien de temps ? Jours ● Compter les respirations par minute.
● Y’a -t-il un contage tuberculeux récent ? respirations par minute. Respiration rapide ?
● Rechercher un tirage sous-costal.

● Regarder et écouter le stridor.

● Regarder et écouter le sifflement.

L’ENFANT A-T-IL LA DIARRHÉE? Oui ___ Non ___


● Depuis combien de temps ? Jours ● Evaluer l’état général de l’enfant. L’enfant est-il.
● Ses selles contiennent-elles du sang ? Léthargique ou inconscient ?
Agité et irritable ?
● Regarder si les yeux sont enfoncés.

● Offrir à boire à l’enfant. L’enfant :

Est-il incapable de boire ou boit-il difficilement ?


Est-il assoiffé, boit-il avidement ?
● Pincer la peau de l’abdomen de l’enfant. Le pli cutané est-il :

Persistant ?
Pâteux ?
VÉRIFIER SI L’ENFANT A UN PROBLÈME DE GORGE
● Fièvre : antécédents/chaud au toucher ● Vérifier si la gorge est rouge
température de 38°C ou plus ● Regarder s’il y a des taches blanchâtres

● A-t-il mal à la gorge ? ● Rechercher des adénopathies sous-maxillaires douloureuses

L’ENFANT A-T-IL UN PROBLÈME D’OREILLE ? Oui ___ Non ___


● A-t-il des douleurs d’oreille ? ● Regarder si du pus coule d’une oreille.
● Y a-t-il un écoulement d’oreille ? ● Palper l’arrière de l’oreille pour détecter un gonflement

Si oui, depuis combien de temps ? Jours douloureux.


L’ENFANT A-T-IL DE LA FIÈVRE ? (antécédents/chaud au toucher/température de 38°C ou plus) Oui ___ Non ___
● Depuis combien de temps ? Jours ● Existe-t-il un signe général de danger ?
● Si depuis 5 jours ou plus, la fièvre a-t-elle été ● Observer et rechercher une fontanelle bombée.

présente tous les jours ? ● Observer et rechercher une raideur de nuque.

● Y’a -t-il un contage tuberculeux récent ? ● Rechercher les signes de ROUGEOLE :

● L’enfant a-t-il eu la rougeole au cours - Éruption rougeoleuse généralisée et


des 3 derniers mois ? - L’un de ces signes: toux, écoulement nasal, ou yeux rouges.
Si l’enfant a actuellement la rougeole ou l’a eue ● Regarder dans la bouche pour détecter les ulcérations.
au cours des 3 derniers mois : ● Regarder s’il y a du pus qui coule des yeux.
PUIS RECHERCHER LES SIGNES DE MALNUTRITION ET D’ANÉMIE
● Rechercher les signes d’amaigrissement visible et sévère.
● Rechercher les oedèmes au niveau des 2 pieds.

● Déterminer le poids pour l’âge.

Faible ____ Normal ____


● Rechercher la pâleur palmaire

Pâleur palmaire sévère ? Légère ?


VERIFIER SI L’ENFANT N’A PAS D’AUTRES PROBLEMES :
VÉRIFIER L’ÉTAT VACCINAL Entourer les vaccinations et les vitamines à faire aujourd’hui. Prochaine vaccination le :
_______________
____ _____ _____ _____
(Âge en mois)
BCG DTC1 DTC2 DTC3 Prochaine prise de
______ _____ ______ _____ _____________ vitamine D :
Polio 0 Polio 1 Polio 2 Polio 3 Antirougeoleux _______________
______ _____ _____ (Âge en mois)
HB1 HB2 HB3 Prochaine prise de
vitamine A :
VÉRIFIER L’ÉTAT DE SUPPLEMENTATION EN VITAMINES D _______________
VITAMIE D : 1ère prise ___ 2ème prise ___ VÌTAMINE A : 1ère prise ___ 2ème prise ___ 3ème prise ___ (Âge en mois)

ÉVALUER L’ALIMENTATION si l’enfant a moins de 2 ans ou est classé DIARRHÉE PERSISTANTE, Problèmes
INSUFFISANCE PONDÉRALE ou ANÉMIE ou si cassure de la courbe de poids. d’alimentation :
● Allaitez-vous l’enfant au sein ? Oui ____ Non ____ Si oui, combien de fois en 24 heures ? ____ Fois.

● L’enfant consomme-t-il d’autres aliments et liquides ? Oui ____ Non ____


Si oui, quels aliments ou quels liquides ? _______________________________________________
Combien de fois par jour ? ____ Fois.
Quelle quantité lui donnez-vous à chaque repas ? ____________________
L’enfant reçoit-il sa propre portion ? Oui ___ Non ___ Enrichie ? Oui ___ Non ___
Finit-il sa ration ? Oui ___ Non __
Si aliment autre que le lait, consistance ? Epaisse ____ Légère ____
Qui fait manger l’enfant ? ______________________________ Et comment ? _________________
● Pendant sa maladie, avez-vous modifié l’alimentation de votre enfant ? Oui ____ Non ____
Si oui, comment

31
TRAITER

Revu pour visite de suivi nécessaire le : N’oubliez pas de transférer tout enfant
classé MALADIE TRÈS GRAVE même
Pour la (es) classification (s) :
s’il n’a pas d’autre classification grave

Examen :

Traitement :

Date de la prochaine visite de suivi nécessaire


éventuellement :

Revu pour visite de suivi nécessaire le :

Pour la (es) classification (s) :

Examen :
Revenir pour une visite de suivi nécessaire le : ____
Expliquer à la mère les 3 règles de la prise en charge à domicile :
Plus de liquides : ____
Maintien de l’alimentation : ____
Quand revenir immédiatement : ____
Vaccins administrés aujourd’hui : __________________________
Vitamines administrées aujourd’hui : ____
Traitement : Conseils pour l’alimentation : _____________________________

Revoir dans 7 jours pour problème d’alimentation : ____


Date de la prochaine visite de suivi nécessaire
éventuellement : Ne pas oublier de faire le bilan pour tout enfant
présentant un contage tuberculeux récent.

32
4.2. UTILISER DE BONNES TECHNIQUES DE COMMUNICATION

Lorsqu’il donne des conseils à la mère, le professionnel de santé doit utiliser de bonnes
techniques de communication :

DEMANDER L’importance de bien poser des questions pour évaluer l’alimentation


ET ECOUTER : de l’enfant a déjà été expliquée. L’écoute attentive des réponses
permet de connaître les soins que la mère donne déjà à l’enfant. Elle
permet également de connaître ce qu’elle fait bien et ce qui demande
à être modifié.

FÉLICITER : Il est quasiment certain que la mère prodigue des soins utiles à son
enfant comme, par exemple, l’allaitement. Féliciter la mère pour une
action utile qu’elle accomplit. Veiller à ce que les félicitations soient
sincères et ne féliciter la mère que pour des actions qui aident
effectivement l’enfant.

CONSEILLER : Donner uniquement les conseils en rapport avec la situation de la mère


pour le moment. Utiliser des termes que la mère comprend. Si
possible, montrer des dessins ou des objets réels pour aider les
explications. Par exemple, montrer la quantité de liquide dans un
verre ou autre récipient.

Expliquer toutes les mauvaises pratiques que la mère peut avoir


utilisées. Pour corriger les mauvaises habitudes, être clair mais aussi
veiller à ne pas culpabiliser la mère ou à lui faire penser qu’elle est
incompétente. Expliquer pourquoi la pratique est mauvaise pour la
santé de l’enfant.

VÉRIFIER Poser des questions pour savoir ce que la mère a compris et si elle
LA COMPRÉ- a besoin d’explications complémentaires. Eviter de poser des
HENSION DES questions suggestives (c’est-à-dire des questions suggérant la
INSTRUCTIONS : bonne réponse) et les questions auxquelles elle peut répondre
seulement par oui ou non.

Exemples de bonnes questions de vérification : «Quels aliments


donnerez-vous à l’enfant ?» «Combien de fois par jour ?». Si la
réponse de la mère n’est pas claire, poser une autre question de
vérification. Féliciter la mère si elle a bien compris les instructions,
ou clarifier vos conseils en cas de besoin.

33
EXERCICE A REPONSES COURTES

1. Comment formuler le conseil suivant en termes plus simples ?

Donner des aliments à teneur élevée en énergie et en éléments nutritifs par rapport
au volume.

2. La mère d’une fillette de 8 mois dit que son enfant prend normalement un lait de
substitution au verre environ 5 fois par jour et des céréales 3 fois par jour. La mère
a sevré son enfant il y a 1 mois quand elle a dû reprendre son travail qui l’oblige à
rester loin de l’enfant, 10 heures par jour ouvrable. L’alimentation de l’enfant n’a
pas changé pendant sa maladie. Quels commentaires appropriés doit utiliser le
professionnel de santé pour conseiller la mère ? (Cocher les commentaires
appropriés.)

___ a. Vous devriez encore allaiter l’enfant.

___ b. C’est bien que l’enfant mange comme d’habitude pendant sa maladie.

___ c. Vous avez raison d’utiliser un verre au lieu d’un biberon.

___ d. Votre enfant doit être nourri plus souvent. Essayez de lui donner de la
bouillie de céréales, 5 fois par jour.

___ e. Les céréales sont très bonnes pour votre enfant. Ajoutez à la bouillie un peu
d’huile et quelques légumes ou des lentilles écrasés, ou des petits morceaux de
viande. Ce sera encore mieux pour votre enfant.

3. Le professionnel de santé parle avec la mère d’un enfant de 15 mois qui est sevré.
L’enfant est classé DIARRHÉE PERSISTANTE. Il prend d’habitude deux fois du
lait de vache et 1 repas familial tous les jours. Son alimentation n’a pas changé
pendant la diarrhée. Quels sont les conseils appropriés à donner à la mère (Cocher
les commentaires appropriés.)

___ a. Vous avez raison de nourrir votre enfant pendant la diarrhée. Il a besoin de
s’alimenter pour conserver ses forces.

34
___ b. Votre enfant devrait manger davantage chaque jour. Essayez de lui donner
3 repas composés des aliments du repas familial et 2 goûters entre les repas.

___ c. Le lait de vache est très mauvais pour votre enfant.

___ d. Votre enfant digère mal le lait de vache et c’est sans doute pourquoi la
diarrhée dure depuis si longtemps.

___ e. Donnez à votre enfant du yaourt au lieu du lait (jusqu’à la visite de suivi
dans 7 jours). Ou donnez seulement la moitié de la quantité de lait et une plus
grande quantité des aliments du repas familial, enrichi, pour compenser la
quantité de lait que vous n’aurez pas donné.

3. Un professionnel de santé vient de conseiller à la mère d’un enfant de 5 mois qui ne


grossit pas de commencer à offrir des aliments de complément. Les premières et
deuxièmes colonnes ci-dessous indiquent les premières questions de vérification
posées par le professionnel de santé et les réponses de la mère. Ecrire, dans la
troisième colonne, une autre question de vérification en vue de mieux savoir ce que
la mère a appris sur la façon de nourrir son enfant correctement.

1ère question de vérification Réponse de la mère 2ème question de vérification

Quels sont les bons aliments à Des aliments épais et nutritifs


donner à votre enfant?

Combien de fois donnez-vous Quand il aura faim


les aliments de complément à
votre enfant ?

Comparer les réponses à cet exercice


aux réponses indiquées à la fin de ce module.

35
4.3. UTILISER UNE CARTE DE CONSEILS POUR LA MÈRE

Chaque mère peut recevoir une carte de conseils qui lui rappellera le calendrier de
vaccination et quels aliments et liquides elle doit donner à l’enfant sain ou malade et quand
elle doit revenir voir le professionnel de santé. La carte de conseils pour la mère contient du
texte et des dessins illustrant les principaux éléments des conseils. Cette carte a été intégrée
dans le carnet de santé de l’enfant.

Chaque professionnel de santé a reçu une carte de conseils pour la mère avec le matériel
pédagogique du programme de formation. Cette carte est reproduite dans l’annexe de ce
module.

Etudier pendant quelque instants “la carte de conseils pour la mère” donnée dans ce
programme de formation. La carte reflète des conseils concernant les aliments, les liquides
et les signes dictant le retour immédiat à la formation sanitaire. Elle contient également des
conseils et cite les liquides appropriés au traitement de la diarrhée et rappelle le calendrier
de vaccination.

«La carte de conseils pour la mère» est utile pour plusieurs raisons :

- Elle rappelle au professionnel de santé les points importants des conseils à donner à
la mère en ce qui concerne, les vaccinations, les aliments, les liquides et quand
revenir.

- Elle rappelle à la mère ce qu’elle doit faire quand elle revient chez elle.

- La mère peut montrer cette carte aux autres membres de la famille ou du quartier
si bien que de nombreuses personnes apprendront les messages.

Lors de l’examen de «la carte de conseils pour la mère» avec une mère :

1. Tenir la carte de façon que la mère puisse voir facilement les illustrations ou la laisser
tenir la carte elle-même.

2. Expliquer chaque illustration et la montrer pendant les explications. Cela aide la mère
à se rappeler ce que les illustrations représentent.

3. Montrer du doigt les informations appropriées pour la mère. Par exemple, montrer
les conseils sur l’alimentation selon l’âge. Montrer les signes dictant le retour
immédiat à la formation sanitaire. Si l’enfant a la diarrhée, montrer sur les
illustrations du ou des liquide(s) appropriés à administrer. Rappeler la date de la
prochaine vaccination nécessaire.

36
4. Observer la mère pour voir si elle est soucieuse ou perplexe. Dans ce cas,
l’encourager à poser des questions.

5. Demander à la mère de dire à sa façon ce qu’elle devra faire chez elle. L’encourager
à se servir de la carte pour se rappeler.

6. Lui donner la carte à emporter à la maison. Lui suggérer de la montrer aux autres
membres de la famille.

Si le professionnel de santé ne peut pas obtenir une quantité suffisante de cartes pour
toutes les mères, quelques exemplaires doivent être gardés à la formation sanitaire à titre
d’exemples.

Les animateurs dirigeront un jeu de rôle en deux étapes :


1ère étape : Evaluation de l’alimentation et identification des problèmes
2ème étape : Conseils sur l’alimentation
Les observateurs noteront les problèmes d’alimentation et les conseils
sur la fiche de prise en charge.

37
EXEMPLE
Dans cet exemple, l’animateur évalue l’alimentation puis conseille la mère . Il montre les
techniques de communication et utilise une carte de conseils pour la mère. L’enfant, dans
cet exemple, s’appelle Yahya. Il a 8 mois et ne présente aucun signe général de danger.
Il est classé :

PAS DE SIGNE GÉNÉRAL DE DANGER


TOUX OU RHUME, PAS DE PNEUMOPATHIE, PAS DE SIFFLEMENT :
PAS D’ANGINE
INFECTION BACTÉRIENNE PEU PROBABLE
POIDS NORMAL et PAS D’ANÉMIE.

Le participant doit signaler à l’animateur quand il est prêt pour la démonstration. Pendant la
démonstration, noter les informations sur la fiche ci-dessous. Inscrire tout problème
d’alimentation détecté. Noter sur la fiche les conseils donnés pour l’alimentation.

Remarquer les techniques de communication utilisées par l’animateur :

DEMANDER et ÉCOUTER
FÉLICITER, le cas échéant
EXPLIQUER en utilisant des termes simples et en donnant uniquement des conseils
appropriés
VÉRIFIER LES INSTRUCTIONS
ÉVALUER L’ALIMENTATION si l’enfant a moins de 2 ans ou est classé DIARRHÉE PERSISTANTE, Problème
INSUFFISANCE PONDÉRALE ou ANÉMIE ou si cassure de la courbe de poids. d’alimentation :
● Allaitez-vous l’enfant au sein ? Oui ____ Non ____ Si oui, combien de fois en 24 heures ? ____ Fois.

● L’enfant consomme-t-il d’autres aliments et liquides ? Oui ____ Non ____


Si oui, quels aliments ou quels liquides ? ____________________________________________
Combien de fois par jour ? ____ Fois.
Quelle quantité lui donnez-vous à chaque repas ? ____________________
L’enfant reçoit-il sa propre portion ? Oui ___ Non ___ Enrichie ? Oui ___ Non ___
Finit-il sa ration ? Oui ___ Non __
Si aliment autre que le lait, consistance ? Epaisse ____ Légère ____
Qui fait manger l’enfant ? ______________________________ Et comment ? ______________
● Pendant sa maladie, avez-vous modifié l’alimentation de votre enfant ? Oui ____ Non ____
Si oui, comment

Conseils donnés pour l’alimentation :

Conseils pour l’alimentation :

Revoir dans 7 jours pour problème d’alimentation : ___________

38
EXERCICE C

Cet exercice comprend deux jeux de rôle sur l’étude de l’alimentation et les conseils.

LE PROFESSIONNEL DE SANTÉ : Posez les questions indiquées sur la fiche de prise en


charge intégrée pour étudier l’alimentation. Identifiez et enregistrez les problèmes
d’alimentation. Notez les conseils à donner sur l’alimentation. Ensuite, conseillez la mère
sur l’alimentation en utilisant de bonnes techniques de communication. Utilisez la section
ALIMENTS sur la carte de conseils pour la mère. Ne pas hésiter à se référer au tableau
CONSEILLER, en cas de besoin.

LA MÈRE : Essayez d’adopter le comportement d’une mère dans une situation réelle. Par
exemple, la mère peut être embrouillée, timide, inquiète ou anxieuse de partir. Elle reçoit un
document contenant les détails de l’alimentation de l’enfant et son âge, ainsi que des
suggestions sur son comportement.

LES OBSERVATEURS : Observez le jeu de rôle et enregistrez les informations sur la


fiche. Se tenir prêt à répondre aux questions indiquées dans le module.

Jeu de rôle :

Jawad est un petit garçon de 15 mois qui ne présente aucun signe de danger, classé PAS DE
SIGNE GÉNÉRAL DE DANGER, PAS DE DÉSHYDRATATION, DIARRHÉE
PERSISTANTE, PAS D’ANGINE, INSUFFISANCE PONDÉRALE et PAS D’ANÉMIE.
Jawad n’a pas d’autre classification. Sa mère a appris comment administrer la solution SRO,
selon le Plan A. Pendant le jeu de rôle, le professionnel de santé évalue l’alimentation et
donne des conseils à la mère sur l’alimentation.

ÉVALUER L’ALIMENTATION si l’enfant a moins de 2 ans ou est classé DIARRHÉE PERSISTANTE, Problème
INSUFFISANCE PONDÉRALE ou ANÉMIE ou si cassure de la courbe de poids. d’alimentation :
● Allaitez-vous l’enfant au sein ? Oui ____ Non ____ Si oui, combien de fois en 24 heures ? ____ Fois.
● L’enfant consomme-t-il d’autres aliments et liquides ? Oui ____ Non ____
Si oui, quels aliments ou quels liquides ? ____________________________________________
Combien de fois par jour ? ____ Fois.
Quelle quantité lui donnez-vous à chaque repas ? ____________________
L’enfant reçoit-il sa propre portion ? Oui ___ Non ___ Enrichie ? Oui ___ Non ___
Finit-il sa ration ? Oui ___ Non __
Si aliment autre que le lait, consistance ? Epaisse ____ Légère ____
Qui fait manger l’enfant ? ______________________________ Et comment ? ______________
● Pendant sa maladie, avez-vous modifié l’alimentation de votre enfant ? Oui ____ Non ____
Si oui, comment

39
Conseils pour l’alimentation :

Revoir dans 7 jours pour problème d’alimentation : ___________

Après le jeu de rôle, discutez les questions suivantes :

a. Est-ce que le professionnel de santé a posé toutes les questions nécessaires pour
évaluer l’alimentation de Jawad ? Est-ce qu’il a terminé l’évaluation de
l’alimentation avant d’identifier les problèmes d’alimentation et de donner des
conseils ?

b. Est-ce que le professionnel de santé a félicité la mère de manière appropriée pour les
bonnes pratiques alimentaires ? Lesquels ?

c. Est-ce que le professionnel de santé a identifié tous les problèmes d’alimentation de


Jawad ?

b. Quels sont ces problèmes d’alimentation de l’enfant Jawad ?

e. Est-ce que le professionnel de santé a donné des conseils en rapport avec la situation
de l’enfant ?

Y’avait-il certains conseils qui n’étaient pas pertinents ? Si oui, lesquels

40
f. Est-ce que les conseils étaient corrects et complets en rapport avec l’âge de l’enfant
et des problèmes identifiés ?

g. Est-ce que le professionnel de santé s’est exprimé en termes clairs et simples ?

h. Quelles questions de vérification a-t-il posé ? S’agissait-il de bonnes questions de


vérification ? Si les réponses étaient incorrectes ou incomplètes, est-ce que le
professionnel de santé a clarifié ses conseils ?

41
5.0. CONSEILLER LA MÈRE SUR LES 3 REGLES DE LA PRISE EN
CHARGE A DOMICILE

* AGMENTER LES LIQUIDES :

Quand un enfant est malade, il perd des liquides en raison de la fièvre, de la respiration
rapide ou de la diarrhée. L’enfant se sentira mieux et conservera ses forces s’il boit des
liquides supplémentaires pour prévenir la déshydratation. La consommation de liquides
supplémentaires est particulièrement importante chez les enfants qui ont la diarrhée ; ils
doivent recevoir des liquides selon le Plan A ou B, comme indiqué au tableau TRAITER.

Les mères qui allaitent leurs enfants doivent offrir le sein plus fréquemment.

Les conseils sur les liquides sont récapitulés dans le cadre ci-dessous. Donner ces conseils
à chaque mère qui ramène son enfant malade à la maison SAUF si elle a déjà reçu de
nombreuses instructions et pourrait se sentir confuse si on lui donne d’autres conseils, ou si
elle a déjà appris le Plan A.

* MAINTENIR L’ALIMENTATION :

Un enfant malade à besoin d’un apport énergétique plus important pour accélérer le
processus de la guérison et éviter les pertes de poids. Souvent, l’enfant malade manque
d’appétit. Pour vaincre cette contrainte, il faut donner des aliments épais et enrichis
fractionnés en 6 à 7 petits repas par jour.
Une fois l’enfant guéri, il faudra lui donner un repas suplémentaire par jour pendant 2
semaines.
La diète préconisée auparavant chez les enfants avec diarrhée, régime au riz et/ou aux
carottes avec arrêt de toute alimentation lactée est fortement déconseillée car déséquilibrée
et pauvre en énergie.

AUGMENTER LES LIQUIDES ET MAINTENIR L’ALIMENTATION

➢ Conseiller à la mère d’augmenter la consommation de liquides et de


maintenir l’alimentation pendant toute maladie

POUR L’ENFANT DIARRHÉIQUE :


➢ L’administration des liquides supplémentaires peut sauver la vie de l’enfant diarrhéique. Administrer les
liquides selon le Plan A ou le Plan B du tableau TRAITER L’ENFANT.

POUR TOUT ENFANT MALADE :


➢ Allaiter au sein plus fréquemment et pendant plus longtemps éventuellement.
➢ Augmenter les liquides. Par exemple, donner de la soupe légère de légumes, des yaourts liquides, des jus de
fruits non sucrés ou de l’eau potable.
➢ Maintenir l’alimentation en donnant des petits repas enrichis 6 à 7 fois par jour et encourager l’enfant à bien
manger. Après la guérison, donner un repas supplémentaire par jour pendant 2 semaines.

42
* QUAND REVENIR IMMÉDIATEMENT

Il est essentiel d’expliquer à la mère les signes pour lesquels l’enfant doit revenir
immédiatement. Ces signes sont enseignés dans le module “Identifier le traitement”, et
également dans cette partie de ce module. L’existence de ces signes signifie que des soins
supplémentaires sont nécessaires pour traiter une maladie grave.

Cette section du cadre QUAND REVENIR est très importante.

QUAND REVENIR IMMÉDIATEMENT

Conseiller à la mère de revenir immédiatement si l’enfant présente l’un des signes suivants :
Tout enfant malade qui : ● Est incapable de boire ou de téter.
● Devient plus malade.
● Développe une fièvre.

Si l’enfant est classé TOUX OU RHUME, PAS DE ● La respiration est rapide.


PNEUMOPATHIE, PAS DE SIFFLEMENT, revenir également si: ● La respiration est difficile.
● Apparition du sifflement .

Si l’enfant a la diarrhée, revenir également si : ● Les selles contiennent du sang.


● L’enfant boit difficilement.

Utiliser la carte de conseils pour la mère pour apprendre les signes indiquant à la mère quand
revenir immédiatement. Utiliser des termes locaux que la mère comprend. La carte de
conseils pour la mère est composée de texte et de dessins. Montrer les signes dont la mère
doit se souvenir. Ne pas oublier de vérifier la compréhension des instructions données à la
mère.

43
6.0. EXPLIQUER À LA MÈRE QUAND REVENIR A LA
FORMATION SANITAIRE

Chaque mère qui retourne chez elle avec son enfant, doit savoir en plus des signes qui
imposent de revenir immédiatement à la formation sanitaire, quand elle doit revenir voir le
professionnel de santé. Soit :

- pour une VISITE DE SUIVI nécessaire après un nombre de jours précis (par
exemple, pour vérifier l’amélioration de l’état de l’enfant grâce à l’antibiotique)

- pour la prochaine VISITE SYSTEMATIQUE : examen systématique, vaccination


de l’enfant ou de pesée ou de prise de vitamine D ou A.

6.1. VISITE DE SUIVI

Dans le module “Identifier le traitement” il est expliqué que certains problèmes nécessitent
un suivi après un nombre précis de jours. Par exemple, LA PNEUMOPATHIE avec ou sans
SIFFLEMENT, LA DYSENTERIE, L’INFECTION AIGUË DE L’OREILLE ET LA
ROUGEOLE AVEC COMPLICATIONS nécessitent un suivi pour être sûr que le
traitement fait effet. LA DIARRHÉE PERSISTANTE nécessite un suivi pour s’assurer que
le régime alimentaire modifié est appliqué par la mère et qu’il est efficace. D’autres
problèmes, tels que : L’ANGINE, TOUX OU RHUME, PAS DE PNEUMPATHIE, PAS
DE SIFFLEMENT, PAS DE DESHYDRATATION; INFECTION BACTÉRIENNE PEU
PROBABLE nécessitent un suivi seulement si le problème persiste.

A la fin de la visite de l’enfant malade, il faut expliquer à la mère quand elle doit revenir
pour le suivi. Parfois l’enfant doit être revu pour plusieurs problèmes. Dans ce cas, indiquer
à la mère la toute première date précise à laquelle elle doit revenir. Lui indiquer également
une date plus rapprochée pour une VISITE CONDITIONNELLE, (si la fièvre persiste au
bout de 2 jours).

44
Le tableau CONSEILLER indique au bout de combien de jours la mère doit revenir pour le
suivi de certains problèmes.
EXPLIQUER A LA MERE QUAND REVENIR A LA FORMATION SANITAIRE
➢ VISITE DE SUIVI NÉCESSAIRE

Demander à la mère de revenir pour une visite de suivi dans le plus court des délais mentionnés pour
les problèmes de l’enfant.

➢ PROCHAINE VISITE SYSTÉMATIQUE

Expliquer à la mère quand revenir pour la prochaine vaccination selon le calendrier national et pour la
prochaine prise de vitamine D et/ou de vitamine A ainsi que pour le prochain examen systématique.

Si l’enfant a Revenir pour une visite Revenir pour une visite


de suivi nécessaire de suivi conditionnelle
dans : dans :

DESHYDRATATION SEVERE traitée à la formation sanitaire 1 jour

PNEUMOPATHIE avec SIFFLEMENT 2 jours


PNEUMOPATHIE sans SIFFLEMENT 2 jours
SIFFLEMENT 2 jours
DYSENTERIE 2 jours
ROUGEOLE AVEC COMPLICATION(S) 2 jours
INFECTION BACTERIENNE PEU PROBABLE si fièvre persiste 2 jours
ANGINE si fièvre persiste 2 jours
INFECTION AIGUË DE L’OREILLE 2 jours

DESHYDRATATION MODEREE si pas d’amélioration 7 jours


DIARRHÉE PERSISTANTE 7 jours
TOUX ou RHUME, PAS DE PNEUMOPATHIE, PAS DE SIFFLEMENT si pas d’amélioration 7 jours
PAS DE DESHYDRATATION si pas d’amélioration 7 jours
PROBLÈME D’ALIMENTATION 7 jours
INSUFFISANCE PONDERALE 7 jours

ANÉMIE 14 jours

Il convient de noter les diverses dates de suivi :

- Si l’enfant a un problème d’alimentation et que le professionnel de santé a recommandé


de modifier le régime alimentaire, le revoir 7 jours plus tard afin de vérifier si la mère
a bien appliqué les modifications recommandées. En cas de besoin, donner d’autres
conseils.

- Si l’enfant est pâle, le revoir 14 jours plus tard pour donner davantage de Fer.

- Si l’enfant a une INSUFFISANCE PONDÉRALE, une autre visite de suivi est


nécessaire 7 jours plus tard pour peser l’enfant, réévaluer les méthodes d’alimentation et
donner d’autres conseils nécessaires, indiqués au tableau CONSEILLER.

Les visites de suivi des problèmes d’alimentation seront programmées le jour des séances
d’éducation nutritionnelle si la formation sanitaire offre régulièrement des sessions
particulières pour les conseils d’alimentation. Si de telles séances ne sont pas offertes,
programmer une visite individuelle pour les conseils d’alimentation. Le professionnel de
santé devra connaître les problèmes d’alimentation de l’enfant, les modifications
recommandées et le poids de l’enfant. Ces informations peuvent être notées sur la fiche du
patient sur une feuille spéciale ou sur le carnet de santé.

45
6.2. PROCHAINE VISITE SYSTÉMATIQUE

Rappeler à la mère la date de la prochaine visite et l’inscrire sur le carnet : examen


systématique, vaccination, prise de vitamine D ou A, sauf si la mère est déjà surchargée de
conseils et doit, dans tous les cas, revenir bientôt. Par exemple, si une mère doit se rappeler
la fréquence d’administration d’un antibiotique, les instructions pour un autre problème, et
une visite de suivi 2 jours plus tard, il ne faut pas donner d’information sur la visite
systématique prévu dans un mois.

A noter qu’afin de promouvoir un développement somatique et psychomoteur


harmonieux de l’enfant, le Ministère de la Santé a élaboré un carnet de santé pour
l’enfant où doivent être repporteés les résultats des examens systématiques fait à :

● La naissance
● L’âge de 6 mois

● L’âge de 9 mois

● L’âge de 12 mois

● L’âge de 2 ans

● L’âge de 3 à 4 ans

● L’âge de 5 à 10 ans

● L’âge de 10 à 18 ans.

46
EXERCICE A REPONSES COURTES

1. Un enfant de 3 ans reçoit un antibiotique pour PNEUMOPATHIE sans sifflement.


L’enfant n’a pas d’autre problème nécessitant une visite de suivi. Il n’a pas de fièvre.

Quand faut-il demander à la mère de revenir pour une visite de suivi ?

Quels sont les signes indiquant que l’enfant doit être ramené immédiatement ?

2. Un enfant de 6 mois est traité pour DYSENTERIE, PAS D’ANGINE et


INFECTION AIGUË DE L’OREILLE. Il a de la fièvre.

Quand faut-il demander à la mère de revenir pour une visite de suivi ?

Quels sont les signes indiquant que l’enfant doit être ramené immédiatement ?

3. Un enfant de 3 mois a un problème d’alimentation. Il reçoit du lait de vache en plus


du lait maternel. Le professionnel de santé a conseillé à la mère d’augmenter
l’allaitement au sein et de diminuer progressivement le lait de vache. L’enfant est
classé PAS DE SIGNE GÉNÉRAL DE DANGER, TOUX OU RHUME, PAS DE
PNEUMOPATHIE, PAS DE SIFFLEMENT et PAS D’ANGINE. Il n’a pas de
fièvre.

Quand faut-il demander à la mère de revenir pour une visite de suivi ?

Quels sont les signes pour lesquels l’enfant doit être ramené immédiatement ?

47
4. Un enfant de 5 mois classé pas de SIGNE GÉNÉRAL DE DANGER, PAS DE
DÉSHYDRATATION, PAS D’ANGINE, INSUFFISANCE PONDÉRALE et
ANÉMIE. Il n’a pas de fièvre, mais une légère pâleur palmairer et un poids faible.
Le professionnel de santé a trouvé un problème d’alimentation. L’enfant
est principalement nourri avec un lait de substitution, trop dilué, donné au biberon.
Le professionnel de santé a enseigné à la mère comment préparer correctement le
lait de substitution et à le donner dans un verre. Il a aussi donné des conseils à la
mère sur les aliments de complément.

Quand faut-il demander à la mère de revenir pour une visite de suivi ?

Quels sont les signes pour lesquels l’enfant doit être ramené immédiatement ?

Après la première visite de suivi, quel suivi supplémentaire est nécessaire ?

Comparer les réponses à cet exercice


avec celles indiquées à la fin de ce module.

48
EXERCICE D

Cet exercice consiste à démontrer tout le processus illustré au tableau CONSEILLER :


Evaluation de l’alimentation, identification des problèmes d’alimentation, conseils sur les
aliments, les liquides et quand revenir.

LE PROFESSIONNEL DE SANTÉ: Evaluez l’alimentation, identifiez les problèmes


d’alimentation et conseillez la mère sur les aliments, les liquides et quand revenir. Utilisez
de bonnes techniques de communication. Utilisez la fiche de prise en charge intégrée de
l’enfant malade, fournie avec cet exercice. Utilisez également la carte de conseils pour la
mère.

LA MÈRE : Essayez d’adopter le comportement qu’aurait la mère dans une situation réelle.
Par exemple, la mère peut être confuse, timide, inquiète ou anxieuse de partir. Une carte sera
fournie indiquant la maladie de l’enfant, son âge, son régime alimentaire et d’ autres
informations.

LES OBSERVATEURS : Ecoutez et observez attentivement. Sur la fiche de prise en charge


intégrée fournie avec cet exercice, inscrivez les réponses aux questions sur l’alimentation et
tout problème d’alimentation. Notez si les questions sur l’alimentation sont posées, si les
conseils sont corrects et complets, et si de bonnes techniques de communication sont
utilisées. Se tenir prêt à discuter les questions posées à la page suivante.

Jeu de rôle :

Kawtar a 2 ans et 2 mois. Sa fiche de prise en charge intégrée se trouve à la page suivante.
Elle est classée PAS DE SIGNE GÉNÉRAL DE DANGER, PAS D’ANGINE, INFECTION
AIGUË DE L’OREILLE, INSUFFISANCE PONDÉRALE et PAS D’ANÉMIE.

Le professionnel de santé a déjà appris à la mère comment assécher l’oreille et a donné un


antibiotique pour l’infection de l’oreille. Maintenant, il doit étudier l’alimentation et donner
des conseils à la mère sur les ALIMENTS, les LIQUIDES et QUAND REVENIR.
ÉVALUER L’ALIMENTATION si l’enfant a moins de 2 ans ou est classé DIARRHÉE PERSISTANTE, Problème
INSUFFISANCE PONDÉRALE ou ANÉMIE ou si cassure de la courbe de poids. d’alimentation :
● Allaitez-vous l’enfant au sein ? Oui ____ Non ____ Si oui, combien de fois en 24 heures ? ____ Fois.
● L’enfant consomme-t-il d’autres aliments et liquides ? Oui ____ Non ____
Si oui, quels aliments ou quels liquides ? ____________________________________________
Combien de fois par jour ? ____ Fois.
Quelle quantité lui donnez-vous à chaque repas ? ____________________
L’enfant reçoit-il sa propre portion ? Oui ___ Non ___ Enrichie ? Oui ___ Non ___
Finit-il sa ration ? Oui ___ Non __
Si aliment autre que le lait, consistance ? Epaisse ____ Légère ____
Qui fait manger l’enfant ? ______________________________ Et comment ? ______________
● Pendant sa maladie, avez-vous modifié l’alimentation de votre enfant ? Oui ____ Non ____
Si oui, comment

49
Conseils pour l’alimentation :

Revoir dans 7 jours pour problème d’alimentation : ___________

Questions à discuter après le jeu de rôle :


1. Est-ce que toutes les questions nécessaires ont été posées au sujet de l’alimentation de
l’enfant ? Est-ce que le professionnel de santé a terminé l’évaluation de l’alimentation
avant d’en identifier les problèmes et de donner des conseils ?

2. Est-ce que la mère a été félicitée pour ce qu’elle a bien fait ?

3. Quels sont, le cas échéant, les problèmes d’alimentation identifiés ?

4. Est-ce que les conseils sur les ALIMENTS étaient complets et corrects en fonction de
l’âge et des problèmes d’alimentation de l’enfant ?

5. Est-ce que les conseils sur les LIQUIDES étaient complets et corrects ?

6. Est-ce que les conseils sur QUAND REVENIR étaient complets et corrects ? Est-ce
que les signes indiquant le retour immédiat ont été expliqués ?

7. Est-ce que le professionnel de santé a posé les questions de vérification appropriées ?

8. Si la réponse à une question ci-dessus est Non, qu’aurait-il été possible de mieux faire?
Se tenir prêt à formuler des suggestions.

50
Date : Numéro de SMI : Nom de l’examinateur :
PRISE EN CHARGE INTÉGRÉE DES MALADIES DE L’ENFANT ÂGÉ DE 2 MOIS À 5 ANS
Nom et prénom : Age : Poids : kg Température : °C
DEMANDER : Quels sont les problèmes de l’enfant ? Première visite ? Visite de suivi ?
EVALUER (entourer tous les signes présents) CLASSER
RECHERCHER LES SIGNES GÉNÉRAUX DE DANGER
● Incapable de boire ou de prendre le sein ● Léthargique ou inconscient

● Vomit tout ce qu’il consomme ● Convulse actuellement

● A eu des convulsions durant la maladie actuelle

L’ENFANT TOUSSE-T-IL OU A-T-IL DES DIFFICULTÉS RESPIRATOIRES ? Oui ___ Non ___
● Depuis combien de temps ? Jours ● Compter les respirations par minute.
● Y’a -t-il un contage tuberculeux récent ? respirations par minute. Respiration rapide ?
● Rechercher un tirage sous-costal.

● Regarder et écouter le stridor.

● Regarder et écouter le sifflement.

L’ENFANT A-T-IL LA DIARRHÉE? Oui ___ Non ___


● Depuis combien de temps ? Jours ● Evaluer l’état général de l’enfant. L’enfant est-il.
● Ses selles contiennent-elles du sang ? Léthargique ou inconscient ?
Agité et irritable ?
● Regarder si les yeux sont enfoncés.

● Offrir à boire à l’enfant. L’enfant :

Est-il incapable de boire ou boit-il difficilement ?


Est-il assoiffé, boit-il avidement ?
● Pincer la peau de l’abdomen de l’enfant. Le pli cutané est-il :

Persistant ?
Pâteux ?
VÉRIFIER SI L’ENFANT A UN PROBLÈME DE GORGE
● Fièvre : antécédents/chaud au toucher ● Vérifier si la gorge est rouge
température de 38°C ou plus ● Regarder s’il y a des taches blanchâtres

● A-t-il mal à la gorge ? ● Rechercher des adénopathies sous-maxillaires douloureuses

L’ENFANT A-T-IL UN PROBLÈME D’OREILLE ? Oui ___ Non ___


● A-t-il des douleurs d’oreille ? ● Regarder si du pus coule d’une oreille.
● Y a-t-il un écoulement d’oreille ? ● Palper l’arrière de l’oreille pour détecter un gonflement

Si oui, depuis combien de temps ? Jours douloureux.


L’ENFANT A-T-IL DE LA FIÈVRE ? (antécédents/chaud au toucher/température de 38°C ou plus) Oui ___ Non ___
● Depuis combien de temps ? Jours ● Existe-t-il un signe général de danger ?
● Si depuis 5 jours ou plus, la fièvre a-t-elle été ● Observer et rechercher une fontanelle bombée.

présente tous les jours ? ● Observer et rechercher une raideur de nuque.

● Y’a -t-il un contage tuberculeux récent ? ● Rechercher les signes de ROUGEOLE :

● L’enfant a-t-il eu la rougeole au cours - Éruption rougeoleuse généralisée et


des 3 derniers mois ? - L’un de ces signes: toux, écoulement nasal, ou yeux rouges.
Si l’enfant a actuellement la rougeole ou l’a eue ● Regarder dans la bouche pour détecter les ulcérations.
au cours des 3 derniers mois : ● Regarder s’il y a du pus qui coule des yeux.
PUIS RECHERCHER LES SIGNES DE MALNUTRITION ET D’ANÉMIE
● Rechercher les signes d’amaigrissement visible et sévère.
● Rechercher les oedèmes au niveau des 2 pieds.

● Déterminer le poids pour l’âge.

Faible ____ Normal ____


● Rechercher la pâleur palmaire

Pâleur palmaire sévère ? Légère ?


VERIFIER SI L’ENFANT N’A PAS D’AUTRES PROBLEMES :
VÉRIFIER L’ÉTAT VACCINAL Entourer les vaccinations et les vitamines à faire aujourd’hui. Prochaine vaccination le :
_______________
____ _____ _____ _____
(Âge en mois)
BCG DTC1 DTC2 DTC3 Prochaine prise de
______ _____ ______ _____ _____________ vitamine D :
Polio 0 Polio 1 Polio 2 Polio 3 Antirougeoleux _______________
______ _____ _____ (Âge en mois)
HB1 HB2 HB3 Prochaine prise de
vitamine A :
VÉRIFIER L’ÉTAT DE SUPPLEMENTATION EN VITAMINES D _______________
VITAMIE D : 1ère prise ___ 2ème prise ___ VÌTAMINE A : 1ère prise ___ 2ème prise ___ 3ème prise ___ (Âge en mois)

ÉVALUER L’ALIMENTATION si l’enfant a moins de 2 ans ou est classé DIARRHÉE PERSISTANTE, Problèmes
INSUFFISANCE PONDÉRALE ou ANÉMIE ou si cassure de la courbe de poids. d’alimentation :
● Allaitez-vous l’enfant au sein ? Oui ____ Non ____ Si oui, combien de fois en 24 heures ? ____ Fois.

● L’enfant consomme-t-il d’autres aliments et liquides ? Oui ____ Non ____


Si oui, quels aliments ou quels liquides ? _________________________________________________
Combien de fois par jour ? ____ Fois.
Quelle quantité lui donnez-vous à chaque repas ? ____________________
L’enfant reçoit-il sa propre portion ? Oui ___ Non ___ Enrichie ? Oui ___ Non ___
Finit-il sa ration ? Oui ___ Non __
Si aliment autre que le lait, consistance ? Epaisse ____ Légère ____
Qui fait manger l’enfant ? ______________________________ Et comment ? ___________________
● Pendant sa maladie, avez-vous modifié l’alimentation de votre enfant ? Oui ____ Non ____
Si oui, comment

51
TRAITER

Revu pour visite de suivi nécessaire le : N’oubliez pas de transférer tout enfant
classé MALADIE TRÈS GRAVE même
Pour la (es) classification (s) :
s’il n’a pas d’autre classification grave

Examen :

Traitement :

Date de la prochaine visite de suivi


nécessaire éventuellement :

Revu pour visite de suivi nécessaire le :

Pour la (es) classification (s) :

Examen :
Revenir pour une visite de suivi nécessaire le : ____
Expliquer à la mère les 3 règles de la prise en charge à domicile :
Plus de liquides : ____
Maintien de l’alimentation : ____
Quand revenir immédiatement : ____
Vaccins administrés aujourd’hui : __________________________
Vitamines administrées aujourd’hui : ____
Traitement : Conseils pour l’alimentation : ______________________________

Revoir dans 7 jours pour problème d’alimentation : ____


Date de la prochaine visite de suivi
nécessaire éventuellement : Ne pas oublier de faire le bilan pour tout enfant
présentant un contage tuberculeux récent.

52
7.0. CONSEILS À LA MÈRE SUR SA PROPRE SANTÉ

Lors de la visite d’un enfant malade, écouter les problèmes que la mère peut avoir. La mère
peut avoir besoin d’un traitement ou besoin d’être transférée en raison de ses propres
problèmes de santé.

➢ Donner des conseils à la mère sur sa propre santé

➢ Si la mère est malade, la soigner ou la référer pour assistance.

➢ Si elle a un problème aux seins (tel que l’engorgement, crevasse du mamelon, infection
du sein), la soigner ou la référer pour traitement.

➢ Lui conseiller de bien se nourrir pour entretenir sa force et sa santé.

➢ Vérifier l’état vaccinal de la mère et lui faire un vaccin antitétanique, si nécessaire.

➢ S’assurer qu’elle a accès :

- à la planification familiale.
- aux conseils sur la prévention des maladies sexuellement transmissibles et du SIDA

53
EXERCICE E
L’animateur du cours dirigera une discussion de groupe sur les problèmes d’alimentation,
localement observés pendant la session clinique précédente.

Les questions suivantes seront discutées :

- Est-ce que les grands problèmes locaux d’alimentation ont été décrits dans ce module ?
Sinon, quels sont les autres problèmes observés ?

- Est-ce que les recommandations pour les problèmes locaux d’alimentation sont faciles
à suivre ? Si la réponse est non, quels autres conseils peuvent être donnés pour améliorer
l’alimentation et en faciliter l’application par les mères ?

54
ANNEXE :

“CARTE DE CONSEILS POUR LA MÈRE”


(En français et en arabe)
VIERGE
Ministère de la Santé Recommandations pour l’alimentation (enfant malade et enfant sain) Royaume du Maroc
De la naissance à 6 mois de 6 mois à 12 mois de 12 mois à 2 ans 2 ans et plus

● Allaiter au sein ausssi souvent et aussi ● Allaiter au sein aussi souvent et aussi longtemps ● Allaiter au sein aussi souvent que ● Allaiter au sein aussi souvent et aussi
longtemps que l’enfant le réclame, que l’enfant le réclame, jour et nuit. l’enfant le réclame. longtemps que l’enfant le réclame.
jour et nuit, au moins 8 fois par 24 ● et donner systématiquement des aliments ● Donner 3 repas principaux par jour :
● Donner 3 repas principaux par jour.
heures. de complément épais et enrichis. - Le petit déjeuner familial doit être
Ne pas donner d’autres aliments ou - 3 fois par jour, avec allaitement au sein ; - Le petit déjeuner familial doit être enrichi* et accompagné d’un verre de
liquides tel que l’eau, la verveine, le lait, enrichi* et accompagné d’un verre de lait sucré (100 ml)
le jaune d’oeuf, le miel, etc. - 5 fois par jour, si pas d’allaitement au
sein. lait sucré (100 ml) - Midi et soir plat familial enrichi* servi
dans une assiette individuelle : ration de
● Donner avec une cuillère 120 ml à 180 ml - Midi et soir plat familial enrichi* servi 300 ml (1 bol).
(1/2 bol) de l’un des aliments de dans une assiette individuelle : ration de
250 ml (3/4 de bol) ● et Donner 2 goûters par jour entre les
complément suivants :
- Bouillie de semoule de blé épaisse et enrichie ; ● et Donner 2 goûters par jour entre les repas principaux :
- Soupe de légumes variés à base de pomme repas principaux : - 1 verre de lait sucré ou du fromage ou un
yaourt sucré ou du lait caillé,

57
de terre épaisse et enrichie ; - 1 verre de lait sucré ou du fromage ou un
- Purée de pomme de terre enrichie. - et du pain avec de l’huile, du beurre, de la
yaourt sucré ou du lait caillé, confiture, du miel, ou
● Pour enrichir la portion de l’enfant, ajouter : - et du pain avec de l’huile, du beurre, de - Rghaif, chfenj, ou des biscuits.
- Une cuillèrée à café d’huile ou de beurre et la confiture, du miel, ou
l’un des aliments suivants. - Rghaif, chfenj, ou des biscuits. ● et Donner des fruits de saison (nature ou
- 5 cuillérées à café de lait en poudre ou 100 ● et Donner des fruits de saison sous forme de jus)
ml de lait frais (un verre à thé) ; (nature ou sous forme de jus).
- Une portion de fromage à tartiner ; ● Enrichir la portion de l’enfant comme décrit ● Enrichir la portion de l’enfant comme
- Un jaune d’oeuf ; dans la colonne 6 mois à 12 mois. décrit dans la colonne 6-12 mois.
● Varier autant que possible l’alimentation ● Variez autant que possible l’alimentation
- Viande ou foic ou poulet ou poisson ;
- 1/2 verre de légumineuses cuites. de l’enfant. del’enfant.

Alimentation de l’enfant durant la maladie Alimentation de l’enfant durant la convalescence


- Maintenir le sein et allaiter plus longtemps et plus fréquemment ; - Donner un repas supplémentaire par jour pendant 2 semaines au moins.
- Donner plus de liquides ;
- Donner 6 à 7 repas par jour (variés et préférés).
CARTE DE CONSEILS POUR LA MERE Amener l’enfant immédiatement à la formation sanitaire
Pour l’enfant diarrhéique
Amener tout enfant malade
Pour éviter la déshydratation, donner en plus des
aliments après chaque selle liquide un verre de
l’un des liquides suivants :
- Soupe de légumes légère
- Jus de fruits non sucrés
- Yaourt liquide
- SRO
- Eau potable S’il devient plus
Alimentation de l’enfant âgé de plus de 6 mois et malade
qui a une diarrhée persistante : S’il développe S’il est incapable
- S’il est encore allaité au sein allaiter plus de la fièvre de boire
fréquemment et plus longtemps, jour et nuit.
- Si l’enfant consomme un autre lait :
● remplacer ce lait en augmentant l’allaitement au

sein OU

58
● remplacer ce lait par des produits laitiers

fermentés, tels que le yaourt, du lait caillé OU


● Remplacer la moitié de ce lait par des aliments

épais enrichis*
- Donner à boire plus fréquemment.
- Donner un repas supplémentaire à l’enfant pendant S’il présente une S’il y a du sang
2 semaines au moins après l’arrêt de la diarrhée. respiration difficile dans les selles
ou une respiration
rapide ou un
Vaccination sifflement
● Vacciner l’enfant contre les 7 maladies cibles : Tuberculose, Hépatite B,
Dyphtérie, Tétanos, Coqueluche, Poliomyélite et Rougeole.
● Pour protéger correctement votre enfant, respecter les 5 rendez-vous

suivants de vaccinations durant sa première année de vie.


1. 2. 3. 4. 5.
Naissance 1 lois et demi 2 mois et demi 3 mois et demi 9 mois
BCG DTC 1 DTC 2 DTC 3 Rougeole S’il est incapable
Polio 0 Polio 1 Polio 2 Polio 3 - de téter
HB1 HB2 - - HB3
áë°üdG IQGRh ¢VôŸG ádÉM ‘ hGC áë°üdG ádÉM ‘ πØ£dG ájò¨J á«Hô¨ª`dG áµ∏ªª`dG
ô¡°ûdG øe 24 ÌcÉC a 24 ô¡°ûdG ¤GE 12 ô¡°ûdG øe 12 ô¡°ûdG ¤GE 6 ô¡°ûdG øe 6 ô¡°ûdG ¤GE IO’ƒdG øe

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(GQÉ¡fh Ó«d Ωƒ«dG ‘ äGôe 8 øe ÌcCG)

60
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hCG ÖFGQ Ö«∏M hCG äQƒZƒ«H ôNB’G Ö«∏◊G ‹óÑà°SEG ●

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.(Ü) óѵdG ÜÉ¡àdGh ¿hôªMƒH ,π∏°ûdG


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(5) (4) (3) (2) (1)


™°SÉàdG ô¡°ûdG ∞°üfh ô¡°TGC áKÓK ∞°üfh øjô¡°T ∞°üfh ô¡°T OÉjOR’G
¿hôªMƒHá«bÉæÿG ,óѵdG ,ÉjÒàaódGá«bÉæÿG ,óѵdG ,ÉjÒàaódGá«bÉæÿG ,óѵdG ,ÉjÒàaódG π°ùdG
IóMGh áæ≤M 3 ºbQ áæ≤◊G 2 ºbQ áæ≤◊G 1 ºbQ áæ≤◊G IóMGh áæ≤M
ó˘˘ Ñ˘ ˘µ˘ ˘ dG Üɢ˘ ˘¡˘ ˘ à˘ ˘ dG (Ü) óѵ˘dG Üɢ¡˘à˘dG (Ü) óѵ˘dG Üɢ¡˘à˘dG
(Ü) øY ™æàeG GPGE
3 ºbQ áæ≤◊G 2 ºbQ áæ≤◊G 1 ºbQ áæ≤◊G
π∏°ûdG π∏°ûdG π∏°ûdG π∏°ûdG

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