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CONSEILLER LA MÈRE
Module n° 5
Edité avec le soutien de l’OMS
INTRODUCTION .......................................................................................................................................................... 1
Vous avez appris précédemment comment traiter l’enfant et comment aider la mère à
poursuivre le traitement à domicile. Dans de nombreux cas, l’alimentation doit être
évaluée et la mère doit être conseillée sur l’alimentation de l’enfant.
Pour tous les enfants qui rentrent chez eux, vous devez conseiller la mère quand revenir pour
les visites de suivi et aussi lui enseigner les trois règles de la prise en charge à domicile
notamment quand elle doit revenir immédiatement pour des soins supplémentaires pour son
enfant.
Les recommandations sur les ALIMENTS, les LIQUIDES et QUAND REVENIR sont
énumérées au tableau CONSEILLER LA MÈRE.
OBJECTIFS DE L’ENSEIGNEMENT
* conseiller la mère sur les trois règles de la prise en charge à domicile (augmenter
les liquides, maintenir l’alimentation et quand revenir immédiatement).
* expliquer à la mère :
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En suivant ces étapes, vous vous concentrerez surtout sur :
Bien que le professionnel de santé puisse se sentir pressé, il doit prendre le temps de
conseiller la mère de manière pertinente. Il a appris les techniques de communication tout
au long de ce cours. Lorsqu’il donne des conseils à la mère, il doit utiliser plusieurs
techniques de communication apprises pendant l’évaluation et le traitement de l’enfant.
Il doit par exemple poser à la mère des questions dont les réponses lui permettront de
savoir comment elle nourrit son enfant. Il doit ensuite écouter attentivement les réponses
de la mère afin de pouvoir lui donner des conseils en rapport avec sa situation.
Il doit féliciter la mère quand elle utilise de bonnes pratiques alimentaires et lui expliquer
les choses qui doivent être modifiées. Il convient d’utiliser des termes simples que la mère
comprend. Enfin il pose des questions de vérification pour s’assurer que la mère a compris
les instructions pour soigner son enfant à domicile.
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1.0. RECOMMANDATIONS POUR L’ALIMENTATION
Cette partie du module explique les conseils énumérés dans le tableau CONSEILLER
préalablement adaptés au contexte du pays. Ces conseils sont énumérés en colonnes
représentant 4 groupes d’âge. Le professionnel de santé doit connaître tous les conseils sur
l’alimentation, mais n’aura pas à les expliquer tous à chaque mère. Il posera des questions
sur la nourriture donnée à l’enfant. Ensuite, il ne donnera que les conseils nécessaires selon
l’âge et l’état de l’enfant.
Les conseils sur l’alimentation concernent l’enfant aussi bien quand il est malade qu’en
bonne santé. Quand ils sont malades, les enfants n’ont guère d’appétit. Pourtant il faut leur
offrir les divers aliments recommandés pour leur âge, aussi souvent que recommandé,
même s’ils ne consomment qu’une petite quantité à chaque repas. Après la maladie, une
bonne alimentation aide à reprendre du poids et à prévenir la malnutrition. Quand l’enfant
se porte bien, une bonne alimentation aide à prévenir la maladie et à assurer une bonne
croissance.
Les consultations lors de la maladie d’un enfant offrent une occasion de conseiller la mère
sur le régime alimentaire de l’enfant aussi bien pendant sa maladie que lorsqu’il est en
bonne santé.
Jusqu'à 6
mois Le meilleur régime alimentaire d’un enfant
depuis la naissance jusqu’à 6 mois est
l’allaitement maternel exclusif. Cela signifie
que l’enfant se nourrit exclusivement de lait
Allaiter au sein aussi souvent et aussi maternel sans aucun autre aliment, tel que l’eau
longtemps que l’enfant le réclame, jour et ou tout autre liquide supplémentaire (à
nuit, au moins 8 fois par 24 heures. l’exception des médicaments et vitamines, en
Ne pas donner d’autres aliments ou cas de besoin). Remarque : Si d’autres liquides
liquides tels que l'eau, la verveine, le lait, le ou d’autres aliments sont déjà donnés,
jaune d'œuf, le miel, etc… conseiller selon les indications de la partie 3.1
Seulement si l’enfant est âgé de plus de ce module.
de 4 mois et qu’il ne prend pas
suffisamment de poids : Allaiter l’enfant de 0 à 6 mois aussi souvent
- Ajouter des aliments de complément et aussi longtemps qu’il le réclame, jour et
épais et enrichis (énumérés dans la nuit. Cela représente en général au moins 8
colonne 6 à 12 mois) fois en 24 heures.
- Donner ces aliments 1 ou 2 fois par jour
après l’allaitement au sein à la cuillère Les avantages de l’allaitement maternel sont
ou au verre (50 ml soit 4 cuillerées à décrits ci-après.
soupe).
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Le lait maternel contient exactement les éléments nutritifs dont le nourrisson a
besoin. Il contient :
- des protéines ;
- des graisses qui sont la principale source d’énergie. Parmi les graisses il faut citer
les acides gras insaturés tels que les acides arachidonique et linoléique qui sont
particulièrement importants pour le développement cérébral, oculaire et, aussi
pour la myélinisation ;
- du lactose, scindé par la lactase en galactose, sucre fondamental pour la
croissance cérébrale ;
- des vitamines A, B et C : La teneur est en général suffisante pour couvrir les
besoins du nourrisson. Le moyen le plus efficace, le moins risqué et le moins
onéreux pour prévenir les carence en vitamines des enfants nourris au sein reste
l’amélioration de l’alimentation des mères allaitantes voire leur apporter une
supplémentation vitaminique ;
- du fer : le fer du lait maternel a une meilleure biodisponibilité que celui des autres
laits (coefficient d’absorption de 70 % contre 30 % pour le lait de vache et les laits
de substitution) grâce à la présence de la lactoferrine.
Ces éléments nutritifs sont plus facilement absorbés s’ils viennent du lait maternel que
d’un autre lait.
Le lait maternel contient la quantité d’eau nécessaire au nourrisson, même dans les
pays chauds et secs.
Le lait maternel protège l’enfant contre les infections grâce aux anticorps. Un
nourrisson n’est pas en mesure de combattre une infection aussi énergiquement qu’un enfant
plus âgé ou qu’un adulte. A travers le lait maternel, les capacités de la mère à combattre
l’infection sont transmises au nourrisson. Les nourrissons allaités exclusivement au sein
risquent moins d’avoir la diarrhée et de mourir de cette maladie ou d’une autre infection.
Les nourrissons allaités ont également moins de risques d’avoir une pneumopathie, une
méningite ou une infection de l’oreille que les nourrissons non allaités au sein.
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Avant l’âge de 6 mois, il est préférable de ne rien donner d’autre à l’enfant que le lait
maternel. Par exemple, ne pas donner de lait de vache, de lait de chèvre, des laits de
substitution, des céréales ou des boissons supplémentaires telles que verveine, miel, huile,
jaune d’oeuf, jus de fruit ou eau. Les raisons sont les suivantes :
REMARQUE : Pour les enfants âgés de plus de 4 mois qui ne gagnent pas
suffisamment de poids ou dont le poids stagne, donner les aliments de
complément.
La plupart des bébés n’ont pas besoin d’aliments complémentaires avant l’âge de 6 mois.
En effet, le lait maternel demeure l’aliment idéal et couvre tous leurs besoins. Mais les
nourrissons qui ne gagnent pas suffisamment de poids ont besoin d’aliments de
complément dès l’âge de 4 mois.
A partir de l’âge de 4 mois, des aliments de complément ne seront offerts que si l’enfant
ne prend pas suffisamment de poids ou que son poids stagne. Il est primordial de
continuer à allaiter aussi souvent que l’enfant le réclame, jour et nuit. La mère doit
cependant offrir les aliments de complément 1 ou 2 fois par jour après la tétée afin que les
aliments ne remplacent pas le lait maternel. Ces aliments doivent être donnés à la cuillère
ou au verre (50 ml soit environ 4 cuillerées à soupe).
Voir la liste de ces aliments dans le tableau CONSEILLER pour le groupe d’âge de 6 à 12
mois. Dès l’âge de 6 mois, tous les enfants doivent recevoir des aliments de
complément, épais et nutritifs.
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1.2. RECOMMANDATIONS POUR L’ENFANT ÂGÉ DE 6 MOIS À 12 MOIS
Par ailleurs, l’enfant doit recevoir une portion adéquate servie dans un plat individuel.
Une «portion adéquate» signifie que l’enfant ne veut plus d’aliments après
l’alimentation active. (voir sur le tableau CONSEILLER les portions recommandées à
titre indicatif pour chaque tranche d’âge).
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LES ALIMENTS DE COMPLÉMENT
Les aliments de complément adéquats sont ceux qui sont riches en énergie, en protéines et
en autres éléments nutritifs et disponibles localement. Dans certaines régions, par exemple,
on trouve des céréales pour faire des bouillies épaisses additionnées d’huile ou de beurre, de
lait ou fromage, œufs, légumes, légumineuses, viande, poulet ou poisson. Si l’enfant reçoit
du lait de vache ou tout autre lait de substitution, ces liquides et ces autres boissons doivent
être offerts dans un verre, pas dans un biberon.
* Les aliments appropriés sont énumérés dans les recommandations pour l’alimentation
au tableau CONSEILLER et sont décrits ci-dessous :
* Ces préparations doivent être enrichies avec 1 cuillerée à café d’huile ou de beurre pour
les apports énergitiques et l’un au moins des aliments suivants pour les apports en
protéines :
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1.3. RECOMMANDATIONS POUR L’ENFANT ÂGÉ DE 12 MOIS À 2 ANS
De 12 mois
A 2 ans Pendant cette période, la mère doit
continuer à allaiter l’enfant aussi souvent
qu’il le réclame et lui donner aussi des
aliments de complément nutritifs et
introduire des aliments du repas familial
Allaiter au sein aussi souvent que l’enfant le
réclame.
enrichi. La variété et la quantité doivent
être augmentées. Les aliments du repas
◆ Donner 3 repas principaux par jour. familial doivent prendre une place
- Le petit déjeuner familial doit être enrichi* et importante dans le régime alimentaire de
accompagné d‘un verre de lait sucré (100 ml) l’enfant. Ils doivent être coupés en petits
- midi et soir : Plat familial enrichi* servi dans une morceaux pour que l’enfant puisse les
assiette individuelle : 250 ml (3/4 de bol) manger facilement. La ration de l’enfant
◆ et donner 2 goûters par jour entre les repas
doit être servie dans un bol ou une assiette
principaux : individuels. Insister sur l’alimentation
- 1 verre de lait sucré ou du fromage ou un yaourt
active.
sucré ou du lait caillé et :
- du pain avec de l’huile, du beurre, de la Donner à manger à l’enfant 5 fois par jour
confiture, du miel, ou
- Rghaif, Chfenj, ou des biscuits : 3 repas principaux et 2 goûters et si
possible, donner en plus des fruits de
◆ et Donner des fruits de saison (nature ou sous
forme de jus). saison sous forme de jus ou nature.
Harira, couscous, tajines de viande, de poisson ou de poulet et/ou de légumes, pâtes, riz,
semoule, soupe de légumes, légumineuses (lentilles, pois-chiches ou haricots blancs en
sauce), etc.
- Donner tous les éléments du plat familial, environ 250 ml (soit 3/4 de bol), servis
dans un plat individuel.
- La ration de l’enfant doit être enrichie (voir modalités d’enrichissement des aliments
de complément à la page précédente).
- Le matin, insister sur l’importance du petit déjeuner. L’enfant doit partager le repas
familial et recevoir en supplément un petit verre (100 ml) de lait sucré.
- L’enfant doit être aidé et encouragé durant ses repas.
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2. Exemples de goûters :
3. Exemples de fruits :
Donner si possible en plus, des fruits de saison sous forme de jus ou nature tels que :
orange, mandarine, banane, pomme, poire...
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1.4. RECOMMANDATIONS POUR L’ENFANT ÂGÉ DE 2 ANS ET PLUS
- Donner tous les éléments du plat familial, environ 300 ml (soit 1 bol), servis
dans un plat individuel.
- La ration de l’enfant doit être enrichie (voir modalités d’enrichissement des
aliments de complément à la page précédente).
- Le matin, insister sur l’importance du petit déjeuner. L’enfant doit partager
le repas familial et recevoir en supplément un petit verre (100 ml) de lait
sucré.
- L’enfant doit être aidé et encouragé durant ses repas.
3. Donner si possible en plus, des fruits de saison sous forme de jus ou nature.
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1.5. RECOMMANDATIONS SPÉCIALES POUR L’ENFANT CLASSÉ
DIARRHÉE PERSISTANTE ÂGÉ DE 6 MOIS OU PLUS.
L’enfant ayant une diarrhée persistante peut éprouver des difficultés à digérer le lait autre
que le lait maternel (intolérance au lactose). La quantité doit en être temporairement
diminuée dans son régime. Il doit prendre davantage de lait maternel si possible et autres
aliments pour compenser cette diminution (voir encadré). Les laits fermentés sont
particulièrement recommandés en cas de diarrhée persistante en raison de leur teneur
réduite en lactose.
Recommandations pour l’alimentation d’un enfant avec une DIARRHÉE PERSISTANTE âgé de 6 mois
ou plus
● S’il est encore allaité au sein, allaiter plus fréquemment et plus longtemps, jour et nuit.
Continuer à donner d’autres aliments appropriés selon l’âge de l’enfant. La mère doit
également donner une supplémentation en oligoéléments et en multivitamines chaque jour
durant 14 jours. Donner à l’enfant plus de liquides (plan A).
Il convient de revoir l’enfant ayant une diarrhée persistante 7 jours plus tard pour une visite
de suivi. D’autres instructions pour l’alimentation sont décrites dans le module “Suivi des
soins”.
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EXERCICE A
Cet exercice consiste à répondre à des questions sur les conseils d’alimentation.
1. Ecrire «V» si l’énoncé est Vrai. Ecrire «F» s’il est Faux.
c.___ Une bouillie de céréales très légère est un aliment de complément nutritif.
d.___ L’enfant de 3 ans doit être nourri 5 fois par jour avec des aliments du repas
familial et autres aliments nutritifs.
e.___ L’enfant de 5 mois doit être nourri au sein chaque fois qu’il le réclame jour
et nuit.
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4. Etudes de cas :
Cas 1: Khaïra
Khaïra a 9 mois. Elle est classée POIDS NORMAL, PAS D’ANÉMIE. Elle est encore
nourrie au sein. Son régime alimentaire est composé de soupe de légumes, d’eau et d’une
bouillie de céréales épaisse mélangée avec de l’huile. Combien de fois par jour Khaïra doit-
elle être nourrie avec ces aliments ?
Cas 2 : Smaïl
Smaïl a 15 mois. Il est classé POIDS NORMAL et PAS D’ANÉMIE. Il est encore nourri
au sein mais prend aussi divers aliments, dont du riz avec des petits morceaux de viande,
des légumes, des fruits et du yaourt. Comment la mère peut-elle savoir si elle donne une
ration adéquate à son enfant ?
Cas 3 : Reda
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2.0. ÉVALUER L’ALIMENTATION DE L’ENFANT
Evaluation de l’alimentation des enfants qui :
* ont moins de 2 ans ; ou
* sont classés DIARRHEE PERSISTANTE ; ou
* sont classés INSUFFISANCE PONDÉRALE ; ou
* sont classés ANÉMIE ; ou
* ont une cassure de la courbe de poids.
Pour évaluer l’alimentation, poser à la mère les questions qui se trouvent dans la partie
supérieure du tableau CONSEILLER ainsi qu’en bas de la fiche de prise en charge intégrée
de l’enfant malade. Ces questions aident le professionnel de santé à se renseigner sur
l’alimentation habituelle de l’enfant sain et de l’enfant malade. L’évaluation de l’alimentation
permet d’explorer les 3 axes principaux :
- L’allaitement maternel ;
- Les aliments de complément ;
- L’alimentation au cours de la maladie.
DEMANDER :
➢ Allaitez-vous l’enfant ?
- Combien de fois pendant 24 h ?
- Avez-vous des difficultés ou des problèmes pour allaiter ?
➢ Est-ce que l’enfant consomme d’autres aliments ou liquides ?
- Quels aliments ou liquides ?
- Combien de fois par jour?
- Quelle quantité lui donnez-vous à chaque repas ?
- L’enfant reçoit-il sa ration personnelle ? Est-elle enrichie ?
- Finit-il sa ration ?
- Si aliment autre que le lait, préciser la consistance (légère ou épaisse).
- Qui nourrit l’enfant ?
- Comment donnez-vous à manger à l’enfant ? (au biberon, à la cuillère et/ou au verre,
dans une assiette ou un bol individuel ?)
➢ Pendant cette maladie, avez-vous modifié l’alimentation de votre enfant ?
- Si oui, comment ?
Distinguer les bonnes habitudes alimentaires de celles qui doivent être modifiées. Se référer
éventuellement aux recommandations pour l’alimentation selon l’âge de l’enfant au tableau
CONSEILLER. Si la réponse n’est pas claire, poser une autre question. Si, par exemple, la
mère d’un enfant classé INSUFFISANCE PONDÉRALE dit que les portions sont «assez
grandes», on peut demander :
«Quand l’enfant a fini de manger, est-ce qu’il en veut encore ?».
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EXERCICE A REPONSES COURTES
Quelle est la question du cadre «Évaluer l’alimentation de l’enfant» qu’il faut poser pour se
renseigner sur l’alimentation active ?
Quelles sont les questions à poser pour savoir si l’enfant est nourri au biberon ?
Comparer les réponses à cet exercice avec celles indiquées à la fin de ce module.
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3.0. IDENTIFIER LES PROBLÈMES D’ALIMENTATION
Il est essentiel de bien évaluer l’alimentation pour pouvoir identifier tous les problèmes
d’alimentation avant de donner des conseils.
D’après les réponses de la mère aux questions d’alimentation, identifier les différences
entre l’alimentation actuelle de l’enfant et l’alimentation recommandée. Ces différences
constituent des problèmes d’alimentation. Quelques exemples de problèmes d’alimentation
sont énumérés ci-dessous.
Un enfant de 3 mois reçoit de l'eau Un enfant de 3 mois ne doit être nourri qu'au lait
sucrée et du lait maternel. maternel et ne doit recevoir aucun autre aliment
ou liquide.
Un enfant de 2 ans n'est alimenté que 3 Un enfant de 2 ans doit recevoir 5 repas par jour :
fois par jour. 2 goûters entre les repas, ainsi que 3 repas
principaux par jour.
Un enfant de 8 mois est encore nourri Un enfant de 8 mois, doit recevoir en plus de sein,
exclusivement au sein. des portions adéquates d'aliments de complément
enrichis 3 fois par jour.
Un enfant de 5 mois reçoit 5 tétées par Un enfant de 5 mois doit être allaité à la demande
jour selon un horaire précis. (au moins 8 fois par 24 heures, jour et nuit).
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Outre les différences entre l’alimentation actuelle et l’alimentation recommandée, les
réponses de la mère peuvent révéler d’autres problèmes, comme par exemple :
* Allaitement difficile
Il se peut que la mère mentionne n’être pas très à l’aise pendant l’allaitement ou bien
que l’enfant semble avoir des difficultés à téter. Dans ce cas, le professionnel de
santé doit évaluer l’allaitement comme décrit au tableau NOURRISSON. Il se peut
que la position de l’enfant et la prise du sein puissent être améliorées.
Il faut éviter d’utiliser des biberons, ils sont souvent sales et des bactéries s’y
multiplient facilement. Le liquide qui reste dans le biberon peut se gâter et rancir. Si
l’enfant boit ce liquide, il peut tomber malade. De plus, sucer une tétine peut
perturber le désir de l’enfant de prendre le sein.
Les jeunes enfants ont souvent besoin d’être encouragés et aidés à manger. Si un
jeune enfant se nourrit tout seul, ou s’il mange directement dans la même assiette
que ses frères et soeurs, il peut ne pas manger à sa faim. En demandant : «Qui nourrit
l’enfant et comment ?», le professionnel de santé peut savoir si l’enfant est
activement encouragé à manger.
Pendant une maladie, l’enfant a parfois moins d’appétit ou est nourri différemment.
Certains perdent complètement l’appétit pendant leur maladie. Ils doivent cependant
être encouragés à manger les aliments recommandés pour leur âge, aussi souvent
que possible, même s’ils n’en mangent pas beaucoup. Si possible, leur offrir les
aliments nutritifs qu’ils préfèrent afin de stimuler leur appétit.
Parfois la mère mentionne qu’elle donne uniquement un seul type d’aliment complémentaire
comme le riz à son enfant.
- Un seul aliment n’apporte pas à l’enfant tous les nutriments dont il a besoin.
Il faut donc varier les aliments offerts à l’enfant.
- Enrichir les aliments avec du beurre ou de l’huile et de la viande, du poulet,
du poisson, du jaune d’œuf, du lait ou fromage ou des légumineuses.
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2. Alimentation trop diluée (consistance légère)
La dilution fait que les aliments apportent moins d’énergie et peut causer la malnutrition,
par exemple : bouillie de céréales légère ou bouillon de légumes.
- Rappeler aux mères que les aliments épais riches en énergie sont
nécessaires à la croissance des jeunes enfants.
Les mères donnent rarement des aliments riches en vitamine A. En effet, au Maroc la
carence en vitamine A est fréquente chez les enfant de moins de 5 ans (40,9 %*).
- Les mères doivent être encouragées à donner des fruits ou des légumes à
chair jaune (courge, carotte, abricot…) ou des feuilles vertes (persil,
mauve…), ou du jaune d’œuf, ou du foie qui sont riches en vitamine A pour
protéger l’enfant contre les maladies et assurer une bonne croissance et une
bonne vision.
Les mères donnent rarement des aliments riches en fer. En effet, au Maroc l’anémie par
carence en fer est fréquente chez les enfants de moins de 5 ans (33 %**).
- Les mères doivent être encouragées à donner dans la mesure du possible des
viandes rouges (foie, viande de bœuf), des légumineuses (lentilles), ainsi que
des feuilles vertes (épinards, blettes, mauve…) qui sont riches en fer pour
protéger l’enfant contre l’anémie. D’autre part, conseiller d’éviter de boire
du thé avec les repas (en effet le thé empêche l’absorption du fer et devrait
être pris au moins deux heures après le repas).
Certaines mères pensent que leur lait n’est pas assez abondant pour satisfaire les besoins de
leur enfant de moins de 6 mois.
- Renforcer la confiance de la mère en lui assurant qu’elle produit assez de
lait pour son enfant et que ce lait est excellent. Lui suggérer de mettre
l’enfant au sein plus fréquemment, l’y laisser plus longtemps le jour et la
nuit.
Sur la fiche de prise en charge intégrée de l’enfant malade, à côté des questions sur
l’alimentation se trouve le cadre «Problèmes d’alimentation». Noter dans ce cadre tout
problème d’alimentation détecté. Les conseils à la mère porteront sur ces problèmes.
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EXEMPLE
Voici une partie de la fiche de prise en charge intégrée de l’enfant malade pour un enfant de
4 mois classé POIDS NORMAL et PAS D’ANÉMIE.
ÉVALUER L’ALIMENTATION si l’enfant a moins de 2 ans ou est classé DIARRHÉE PERSISTANTE, Problème d’alimentation :
INSUFFISANCE PONDÉRALE ou ANÉMIE ou si cassure de la courbe de poids.
* Allaitement maternel
• Allaitez-vous l’enfant au sein ? Oui ✓ Non ____. Si oui, combien de fois en 24 heures ? _5_ Fois.
insuffisant
• L’enfant consomme-t-il d’autres aliments et liquides ? Oui ✓ Non ____ * Autre lait (lait de
Si oui, quels aliments ou quels liquides ? Lait de vache vache)
Combien de fois par jour ? 3 Fois.
Quelle quantité lui donnez-vous à chaque repas ? 150 ml
* Biberon
L’enfant reçoit-il sa propre portion ? Oui ____ Non ____ Enrichie ? Oui ____ Non ____
Finit-il sa ration ? Oui ✓ Non ____
Si aliment autre que le lait, consistance ? Epaisse ____ Légère ____
Qui fait manger l’enfant ? La mère Et comment ? au biberon
• Pendant sa maladie, avez-vous modifié l’alimentation de votre enfant ? Oui ____ Non ✓
Si oui, comment
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4.0. CONSEILLER LA MÈRE SUR LES PROBLÈMES D’ALIMENTATION
Cette partie du module porte sur la troisième section du tableau CONSEILLER. Etant donné
que le professionnel de santé a clairement identifié les problèmes d’alimentation, il limite
ses conseils à l’essentiel.
Si les habitudes alimentaires sont correctes, et qu’il n’existe aucun problème, féliciter la
mère pour ses bonnes pratiques d’alimentation. L’encourager à nourrir son enfant de façon
variée et équilibrée qu’il soit malade ou en bonne santé.
Si l’enfant est sur le point de passer dans un autre groupe d’âge impliquant des
recommandations différentes sur l’alimentation, expliquer les nouvelles recommandations.
Par exemple, si l’enfant a presque 6 mois, expliquer quels sont les aliments de complément
adéquats et quand commencer à les offrir.
Si les habitudes alimentaires selon l’âge de l’enfant ne sont pas correctes, réexpliquer ces
recommandations, conseiller la mère en conséquence. En outre :
➢ Engorgement :
● Ce qu’il ne faut pas faire : mettre le sein au repos (risque de mastite ou d’abcès du sein).
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➢ Infection mammaire :
Elle est favorisée par l’engorgement et les crevasses.
● Lymphangite :
- Appliquer des compresses d’alcool ;
- Donner un antibiotique antistaphylococcique ;
- Donner un antalgique (paracétamol : 1 comprimé à 500 mg trois fois par jour) ;
- Suspendre l’allaitement du côté malade, extraire le lait et le jeter.
➢ Mamelons rétractés :
- Renforcer la confiance de la mère en elle-même et lui expliquer que la succion exercée par
le bébé contribuera à l’étirement des mamelons ;
- Expliquer à la mère qu’une prise correcte du sein impose la prise d’une grande partie de
l’aréole et non pas uniquement celle du mamelon ;
- Montrer à la mère comment étirer le mamelon avant chaque tétée (à la main, au tire-lait ou
à l’aide d’une seringue de 10 cc).
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➢ Insuffisance lactée :
- S’assurer qu’il s’agit réellement d’une insuffisance lactée : la prise de poids est le meilleur
indicateur d’une quantité de lait suffisante.
- Si l’analyse de la courbe de poids montre soit une stagnation ou une cassure, il s’agit d’une
insuffisance lactée vraie : en plus du lait maternel, introduire un lait de substitution (si âge
inférieur à 4 mois) ou des aliments de complément (si âge de 4 mois ou plus). Donner ces
aliments à la cuillère ou au verre.
- Conseiller la mère sur les éventuelles erreurs d’allaitements (nombre de tétées insuffisant,
mauvaise position, mauvaise prise de sein, etc).
Si un enfant âgé de moins de 6 mois, reçoit des aliments ou des liquides autres que le lait
maternel, l’objectif est de revenir progressivement à l’allaitement exclusif au sein. Suggérer
des tétées plus fréquentes et plus longues, jour et nuit. Alors que l’allaitement au sein
progresse, la mère doit réduire peu à peu l’autre lait ou les autres aliments. Etant donné
l’importance de ce changement dans le régime alimentaire de l’enfant, expliquer à la mère
qu’elle doit revenir 7 jours plus tard.
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➢ Si la mère nourrit l’enfant au biberon :
- Recommander de remplacer le biberon par un verre.
- Montrer à la mère comment utiliser un verre pour
nourrir son enfant.
Pour préparer le lait de vache : dans le cas où l’âge de l’enfant est inférieur à 4 mois
commencer par le couper avant de le faire bouillir avec de l’eau potable de la manière
suivante :
Le verre est préférable au biberon. Il est plus facile à nettoyer et son emploi ne perturbe pas
le réflexe de succion. Pour nourrir un bébé au verre :
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➢ Si l’enfant se nourrit mal, conseiller à la mère :
- De s’asseoir avec l’enfant et de l’encourager à
manger.
- De donner à l’enfant une ration adéquate et enrichie
dans une assiette ou dans un bol individuel.
Cette mère nourrit activement Cet enfant doit rivaliser avec ses
son enfant. frères et soeurs et peut ne pas
avoir assez d’aliments.
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➢ Si l’enfant se nourrit mal pendant une maladie,
conseiller à la mère :
- D’allaiter au sein plus fréquemment et plus
longtemps, si possible.
- D’offrir des aliments faciles à manger, variés,
appétissants et préférés par l’enfant pour l’encourager
à manger le plus possible, et lui donner des petits
repas fréquents.
- De désobstruer le nez de l’enfant si son nez bouché
l’empêche de manger.
- Dire à la mère que l’appétit sera meilleur quand
l’enfant ira mieux.
Bien que, souvent, les enfants aient peu d’appétit quand ils sont malades, ils doivent être
encouragés à manger les types d’aliments conseillés pour leur âge, aussi souvent que
recommandé. Pour encourager l’enfant à manger, lui offrir les aliments nutritifs qu’il
préfère. Offrir fréquemment de petites portions (6 à 7 repas par jour). Après la maladie, un
bon régime alimentaire aide à compenser la perte de poids et à prévenir la malnutrition.
Donner 1 repas supplémentaire par jour durant 2 semaines au moins après la guérison
(période de convalescence).
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EXERCICE B
Cet exercice consiste à identifier les problèmes d’alimentation et les conseils appropriés
dans les cas décrits ci-dessous.
Aucun des cas ne nécessite un transfert. Le professionnel de santé a posé des questions pour
évaluer l’alimentation. Lire les informations sur l’alimentation notées sur la fiche de prise
en charge intégrée. Ensuite, décrire les méthodes d’alimentation correctes, le(s) problème(s)
d’alimentation et les conseils pertinents sur l’alimentation.
ÉVALUER L’ALIMENTATION si l’enfant a moins de 2 ans ou est classé DIARRHÉE PERSISTANTE, Problème d’alimentation :
INSUFFISANCE PONDÉRALE ou ANÉMIE ou si cassure de la courbe de poids.
• Allaitez-vous l’enfant au sein ? Oui ✓ Non ____. Si oui, combien de fois en 24 heures ? _5_ Fois.
• L’enfant consomme-t-il d’autres aliments et liquides ? Oui ✓ Non ____
Si oui, quels aliments ou quels liquides ? Lait de vache
Combien de fois par jour ? 1 Fois.
Quelle quantité lui donnez-vous à chaque repas ? 90 ml
L’enfant reçoit-il sa propre portion ? Oui ✓ Non ____ Enrichie ? Oui ____ Non ____
Finit-il sa ration ? Oui ✓ Non ____
Si aliment autre que le lait, consistance ? Epaisse ____ Légère ____
Qui fait manger l’enfant ? La mère Et comment ? au biberon
• Pendant sa maladie, avez-vous modifié l’alimentation de votre enfant ? Oui ____ Non ✓
Si oui, comment
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2. Un enfant de 15 mois est classé INSUFFISANCE PONDÉRALE. L’enfant mange
dans la même assiette que ses 3 frères et soeurs et parfois n’obtient pas beaucoup
d’aliments.
• Allaitez-vous l’enfant au sein ? Oui ____ Non ✓ . Si oui, combien de fois en 24 heures ? _ _ Fois.
• L’enfant consomme-t-il d’autres aliments et liquides ? Oui ✓ Non ____
Si oui, quels aliments ou quels liquides ? Plat familial, tagine + légumes
Combien de fois par jour ? 3 Fois.
Quelle quantité lui donnez-vous à chaque repas ? Un petit verre
L’enfant reçoit-il sa propre portion ? Oui ____ Non ✓ Enrichie ? Oui ____ Non ✓
Finit-il sa ration ? Oui ____ Non ____
Si aliment autre que le lait, consistance ? Epaisse ____ Légère ____
Qui fait manger l’enfant ? Mange à lui seul avec ses frères dans la même assiette Et comment ?
• Pendant sa maladie, avez-vous modifié l’alimentation de votre enfant ? Oui ____ Non ✓
Si oui, comment
Quel(s) (est) sont le(s) problème(s) d’alimentation que vous avez identifié(s) ?
27
3. Un enfant de 24 mois est classé PAS DE SIGNE GENERAL DE DANGER, PAS
DE DÉSHYDRATATION, DIARRHÉE PERSISTANTE, PAS D’ANGINE,
ANEMIE et POIDS NORMAL.
ÉVALUER L’ALIMENTATION si l’enfant a moins de 2 ans ou est classé DIARRHÉE PERSISTANTE, Problème
INSUFFISANCE PONDÉRALE ou ANÉMIE ou si cassure de la courbe de poids. d’alimentation :
• Allaitez-vous l’enfant au sein ? Oui ___ Non ✓ . Si oui, combien de fois en 24 heures ? ___ Fois.
• L’enfant consomme-t-il d’autres aliments et liquides ? Oui ✓ Non ____
Si oui, quels aliments ou quels liquides ? Lait de vache + 3 repas familaux
Combien de fois par jour ? 8 Fois.
Quelle quantité lui donnez-vous à chaque repas ? Un petit verre et demi
L’enfant reçoit-il sa propre portion ? Oui ✓ Non ____ Enrichie ? Oui ____ Non ✓
Finit-il sa ration ? Oui ____ Non ____
Si aliment autre que le lait, consistance ? Epaisse ✓ Légère ____
Qui fait manger l’enfant ? Assisté par la maman dans un plat individuel Et comment ?
• Pendant sa maladie, avez-vous modifié l’alimentation de votre enfant ? Oui ____ Non ✓
Si oui, comment
Quel(s) (est) sont le(s) problème(s) d’alimentation que vous avez identifiés ?
28
4. Un enfant de 11 mois est classé POIDS NORMAL et PAS D’ANÉMIE. Il est
principalement nourri au sein et reçoit une bouillie de céréales légère, deux fois par
jour. Il ne prend pas de biberon. Pendant la maladie, sa mère a arrêté la bouillie de
céréales et a donné plus de lait maternel. La mère pense que les enfants de moins
d’un an n’ont pas besoin d’aliments en plus du lait maternel. Les aliments dont
dispose la famille sont : lait de vache, pain, semoule, huile, légumes, fruits et de
temps en temps du poisson et des oeufs.
La fiche de prise en charge intégrée de l’enfant malade pour cet enfant se trouve
à la page suivante. Noter le(s) problème(s) d’alimentation dans le cadre approprié
au recto de la fiche.
Ensuite, plier le bord de la fiche vers l’arrière et écrire les conseils au verso.
29
VIERGE
Date : Numéro de SMI : Nom de l’examinateur :
PRISE EN CHARGE INTÉGRÉE DES MALADIES DE L’ENFANT ÂGÉ DE 2 MOIS À 5 ANS
Nom et prénom : Age : Poids : kg Température : °C
DEMANDER : Quels sont les problèmes de l’enfant ? Première visite ? Visite de suivi ?
EVALUER (entourer tous les signes présents) CLASSER
RECHERCHER LES SIGNES GÉNÉRAUX DE DANGER
● Incapable de boire ou de prendre le sein ● Léthargique ou inconscient
L’ENFANT TOUSSE-T-IL OU A-T-IL DES DIFFICULTÉS RESPIRATOIRES ? Oui ___ Non ___
● Depuis combien de temps ? Jours ● Compter les respirations par minute.
● Y’a -t-il un contage tuberculeux récent ? respirations par minute. Respiration rapide ?
● Rechercher un tirage sous-costal.
Persistant ?
Pâteux ?
VÉRIFIER SI L’ENFANT A UN PROBLÈME DE GORGE
● Fièvre : antécédents/chaud au toucher ● Vérifier si la gorge est rouge
température de 38°C ou plus ● Regarder s’il y a des taches blanchâtres
ÉVALUER L’ALIMENTATION si l’enfant a moins de 2 ans ou est classé DIARRHÉE PERSISTANTE, Problèmes
INSUFFISANCE PONDÉRALE ou ANÉMIE ou si cassure de la courbe de poids. d’alimentation :
● Allaitez-vous l’enfant au sein ? Oui ____ Non ____ Si oui, combien de fois en 24 heures ? ____ Fois.
31
TRAITER
Revu pour visite de suivi nécessaire le : N’oubliez pas de transférer tout enfant
classé MALADIE TRÈS GRAVE même
Pour la (es) classification (s) :
s’il n’a pas d’autre classification grave
Examen :
Traitement :
Examen :
Revenir pour une visite de suivi nécessaire le : ____
Expliquer à la mère les 3 règles de la prise en charge à domicile :
Plus de liquides : ____
Maintien de l’alimentation : ____
Quand revenir immédiatement : ____
Vaccins administrés aujourd’hui : __________________________
Vitamines administrées aujourd’hui : ____
Traitement : Conseils pour l’alimentation : _____________________________
32
4.2. UTILISER DE BONNES TECHNIQUES DE COMMUNICATION
Lorsqu’il donne des conseils à la mère, le professionnel de santé doit utiliser de bonnes
techniques de communication :
FÉLICITER : Il est quasiment certain que la mère prodigue des soins utiles à son
enfant comme, par exemple, l’allaitement. Féliciter la mère pour une
action utile qu’elle accomplit. Veiller à ce que les félicitations soient
sincères et ne féliciter la mère que pour des actions qui aident
effectivement l’enfant.
VÉRIFIER Poser des questions pour savoir ce que la mère a compris et si elle
LA COMPRÉ- a besoin d’explications complémentaires. Eviter de poser des
HENSION DES questions suggestives (c’est-à-dire des questions suggérant la
INSTRUCTIONS : bonne réponse) et les questions auxquelles elle peut répondre
seulement par oui ou non.
33
EXERCICE A REPONSES COURTES
Donner des aliments à teneur élevée en énergie et en éléments nutritifs par rapport
au volume.
2. La mère d’une fillette de 8 mois dit que son enfant prend normalement un lait de
substitution au verre environ 5 fois par jour et des céréales 3 fois par jour. La mère
a sevré son enfant il y a 1 mois quand elle a dû reprendre son travail qui l’oblige à
rester loin de l’enfant, 10 heures par jour ouvrable. L’alimentation de l’enfant n’a
pas changé pendant sa maladie. Quels commentaires appropriés doit utiliser le
professionnel de santé pour conseiller la mère ? (Cocher les commentaires
appropriés.)
___ b. C’est bien que l’enfant mange comme d’habitude pendant sa maladie.
___ d. Votre enfant doit être nourri plus souvent. Essayez de lui donner de la
bouillie de céréales, 5 fois par jour.
___ e. Les céréales sont très bonnes pour votre enfant. Ajoutez à la bouillie un peu
d’huile et quelques légumes ou des lentilles écrasés, ou des petits morceaux de
viande. Ce sera encore mieux pour votre enfant.
3. Le professionnel de santé parle avec la mère d’un enfant de 15 mois qui est sevré.
L’enfant est classé DIARRHÉE PERSISTANTE. Il prend d’habitude deux fois du
lait de vache et 1 repas familial tous les jours. Son alimentation n’a pas changé
pendant la diarrhée. Quels sont les conseils appropriés à donner à la mère (Cocher
les commentaires appropriés.)
___ a. Vous avez raison de nourrir votre enfant pendant la diarrhée. Il a besoin de
s’alimenter pour conserver ses forces.
34
___ b. Votre enfant devrait manger davantage chaque jour. Essayez de lui donner
3 repas composés des aliments du repas familial et 2 goûters entre les repas.
___ d. Votre enfant digère mal le lait de vache et c’est sans doute pourquoi la
diarrhée dure depuis si longtemps.
___ e. Donnez à votre enfant du yaourt au lieu du lait (jusqu’à la visite de suivi
dans 7 jours). Ou donnez seulement la moitié de la quantité de lait et une plus
grande quantité des aliments du repas familial, enrichi, pour compenser la
quantité de lait que vous n’aurez pas donné.
35
4.3. UTILISER UNE CARTE DE CONSEILS POUR LA MÈRE
Chaque mère peut recevoir une carte de conseils qui lui rappellera le calendrier de
vaccination et quels aliments et liquides elle doit donner à l’enfant sain ou malade et quand
elle doit revenir voir le professionnel de santé. La carte de conseils pour la mère contient du
texte et des dessins illustrant les principaux éléments des conseils. Cette carte a été intégrée
dans le carnet de santé de l’enfant.
Chaque professionnel de santé a reçu une carte de conseils pour la mère avec le matériel
pédagogique du programme de formation. Cette carte est reproduite dans l’annexe de ce
module.
Etudier pendant quelque instants “la carte de conseils pour la mère” donnée dans ce
programme de formation. La carte reflète des conseils concernant les aliments, les liquides
et les signes dictant le retour immédiat à la formation sanitaire. Elle contient également des
conseils et cite les liquides appropriés au traitement de la diarrhée et rappelle le calendrier
de vaccination.
«La carte de conseils pour la mère» est utile pour plusieurs raisons :
- Elle rappelle au professionnel de santé les points importants des conseils à donner à
la mère en ce qui concerne, les vaccinations, les aliments, les liquides et quand
revenir.
- Elle rappelle à la mère ce qu’elle doit faire quand elle revient chez elle.
- La mère peut montrer cette carte aux autres membres de la famille ou du quartier
si bien que de nombreuses personnes apprendront les messages.
Lors de l’examen de «la carte de conseils pour la mère» avec une mère :
1. Tenir la carte de façon que la mère puisse voir facilement les illustrations ou la laisser
tenir la carte elle-même.
2. Expliquer chaque illustration et la montrer pendant les explications. Cela aide la mère
à se rappeler ce que les illustrations représentent.
3. Montrer du doigt les informations appropriées pour la mère. Par exemple, montrer
les conseils sur l’alimentation selon l’âge. Montrer les signes dictant le retour
immédiat à la formation sanitaire. Si l’enfant a la diarrhée, montrer sur les
illustrations du ou des liquide(s) appropriés à administrer. Rappeler la date de la
prochaine vaccination nécessaire.
36
4. Observer la mère pour voir si elle est soucieuse ou perplexe. Dans ce cas,
l’encourager à poser des questions.
5. Demander à la mère de dire à sa façon ce qu’elle devra faire chez elle. L’encourager
à se servir de la carte pour se rappeler.
6. Lui donner la carte à emporter à la maison. Lui suggérer de la montrer aux autres
membres de la famille.
Si le professionnel de santé ne peut pas obtenir une quantité suffisante de cartes pour
toutes les mères, quelques exemplaires doivent être gardés à la formation sanitaire à titre
d’exemples.
37
EXEMPLE
Dans cet exemple, l’animateur évalue l’alimentation puis conseille la mère . Il montre les
techniques de communication et utilise une carte de conseils pour la mère. L’enfant, dans
cet exemple, s’appelle Yahya. Il a 8 mois et ne présente aucun signe général de danger.
Il est classé :
Le participant doit signaler à l’animateur quand il est prêt pour la démonstration. Pendant la
démonstration, noter les informations sur la fiche ci-dessous. Inscrire tout problème
d’alimentation détecté. Noter sur la fiche les conseils donnés pour l’alimentation.
DEMANDER et ÉCOUTER
FÉLICITER, le cas échéant
EXPLIQUER en utilisant des termes simples et en donnant uniquement des conseils
appropriés
VÉRIFIER LES INSTRUCTIONS
ÉVALUER L’ALIMENTATION si l’enfant a moins de 2 ans ou est classé DIARRHÉE PERSISTANTE, Problème
INSUFFISANCE PONDÉRALE ou ANÉMIE ou si cassure de la courbe de poids. d’alimentation :
● Allaitez-vous l’enfant au sein ? Oui ____ Non ____ Si oui, combien de fois en 24 heures ? ____ Fois.
38
EXERCICE C
Cet exercice comprend deux jeux de rôle sur l’étude de l’alimentation et les conseils.
LA MÈRE : Essayez d’adopter le comportement d’une mère dans une situation réelle. Par
exemple, la mère peut être embrouillée, timide, inquiète ou anxieuse de partir. Elle reçoit un
document contenant les détails de l’alimentation de l’enfant et son âge, ainsi que des
suggestions sur son comportement.
Jeu de rôle :
Jawad est un petit garçon de 15 mois qui ne présente aucun signe de danger, classé PAS DE
SIGNE GÉNÉRAL DE DANGER, PAS DE DÉSHYDRATATION, DIARRHÉE
PERSISTANTE, PAS D’ANGINE, INSUFFISANCE PONDÉRALE et PAS D’ANÉMIE.
Jawad n’a pas d’autre classification. Sa mère a appris comment administrer la solution SRO,
selon le Plan A. Pendant le jeu de rôle, le professionnel de santé évalue l’alimentation et
donne des conseils à la mère sur l’alimentation.
ÉVALUER L’ALIMENTATION si l’enfant a moins de 2 ans ou est classé DIARRHÉE PERSISTANTE, Problème
INSUFFISANCE PONDÉRALE ou ANÉMIE ou si cassure de la courbe de poids. d’alimentation :
● Allaitez-vous l’enfant au sein ? Oui ____ Non ____ Si oui, combien de fois en 24 heures ? ____ Fois.
● L’enfant consomme-t-il d’autres aliments et liquides ? Oui ____ Non ____
Si oui, quels aliments ou quels liquides ? ____________________________________________
Combien de fois par jour ? ____ Fois.
Quelle quantité lui donnez-vous à chaque repas ? ____________________
L’enfant reçoit-il sa propre portion ? Oui ___ Non ___ Enrichie ? Oui ___ Non ___
Finit-il sa ration ? Oui ___ Non __
Si aliment autre que le lait, consistance ? Epaisse ____ Légère ____
Qui fait manger l’enfant ? ______________________________ Et comment ? ______________
● Pendant sa maladie, avez-vous modifié l’alimentation de votre enfant ? Oui ____ Non ____
Si oui, comment
39
Conseils pour l’alimentation :
a. Est-ce que le professionnel de santé a posé toutes les questions nécessaires pour
évaluer l’alimentation de Jawad ? Est-ce qu’il a terminé l’évaluation de
l’alimentation avant d’identifier les problèmes d’alimentation et de donner des
conseils ?
b. Est-ce que le professionnel de santé a félicité la mère de manière appropriée pour les
bonnes pratiques alimentaires ? Lesquels ?
e. Est-ce que le professionnel de santé a donné des conseils en rapport avec la situation
de l’enfant ?
40
f. Est-ce que les conseils étaient corrects et complets en rapport avec l’âge de l’enfant
et des problèmes identifiés ?
41
5.0. CONSEILLER LA MÈRE SUR LES 3 REGLES DE LA PRISE EN
CHARGE A DOMICILE
Quand un enfant est malade, il perd des liquides en raison de la fièvre, de la respiration
rapide ou de la diarrhée. L’enfant se sentira mieux et conservera ses forces s’il boit des
liquides supplémentaires pour prévenir la déshydratation. La consommation de liquides
supplémentaires est particulièrement importante chez les enfants qui ont la diarrhée ; ils
doivent recevoir des liquides selon le Plan A ou B, comme indiqué au tableau TRAITER.
Les mères qui allaitent leurs enfants doivent offrir le sein plus fréquemment.
Les conseils sur les liquides sont récapitulés dans le cadre ci-dessous. Donner ces conseils
à chaque mère qui ramène son enfant malade à la maison SAUF si elle a déjà reçu de
nombreuses instructions et pourrait se sentir confuse si on lui donne d’autres conseils, ou si
elle a déjà appris le Plan A.
* MAINTENIR L’ALIMENTATION :
Un enfant malade à besoin d’un apport énergétique plus important pour accélérer le
processus de la guérison et éviter les pertes de poids. Souvent, l’enfant malade manque
d’appétit. Pour vaincre cette contrainte, il faut donner des aliments épais et enrichis
fractionnés en 6 à 7 petits repas par jour.
Une fois l’enfant guéri, il faudra lui donner un repas suplémentaire par jour pendant 2
semaines.
La diète préconisée auparavant chez les enfants avec diarrhée, régime au riz et/ou aux
carottes avec arrêt de toute alimentation lactée est fortement déconseillée car déséquilibrée
et pauvre en énergie.
42
* QUAND REVENIR IMMÉDIATEMENT
Il est essentiel d’expliquer à la mère les signes pour lesquels l’enfant doit revenir
immédiatement. Ces signes sont enseignés dans le module “Identifier le traitement”, et
également dans cette partie de ce module. L’existence de ces signes signifie que des soins
supplémentaires sont nécessaires pour traiter une maladie grave.
Conseiller à la mère de revenir immédiatement si l’enfant présente l’un des signes suivants :
Tout enfant malade qui : ● Est incapable de boire ou de téter.
● Devient plus malade.
● Développe une fièvre.
Utiliser la carte de conseils pour la mère pour apprendre les signes indiquant à la mère quand
revenir immédiatement. Utiliser des termes locaux que la mère comprend. La carte de
conseils pour la mère est composée de texte et de dessins. Montrer les signes dont la mère
doit se souvenir. Ne pas oublier de vérifier la compréhension des instructions données à la
mère.
43
6.0. EXPLIQUER À LA MÈRE QUAND REVENIR A LA
FORMATION SANITAIRE
Chaque mère qui retourne chez elle avec son enfant, doit savoir en plus des signes qui
imposent de revenir immédiatement à la formation sanitaire, quand elle doit revenir voir le
professionnel de santé. Soit :
- pour une VISITE DE SUIVI nécessaire après un nombre de jours précis (par
exemple, pour vérifier l’amélioration de l’état de l’enfant grâce à l’antibiotique)
Dans le module “Identifier le traitement” il est expliqué que certains problèmes nécessitent
un suivi après un nombre précis de jours. Par exemple, LA PNEUMOPATHIE avec ou sans
SIFFLEMENT, LA DYSENTERIE, L’INFECTION AIGUË DE L’OREILLE ET LA
ROUGEOLE AVEC COMPLICATIONS nécessitent un suivi pour être sûr que le
traitement fait effet. LA DIARRHÉE PERSISTANTE nécessite un suivi pour s’assurer que
le régime alimentaire modifié est appliqué par la mère et qu’il est efficace. D’autres
problèmes, tels que : L’ANGINE, TOUX OU RHUME, PAS DE PNEUMPATHIE, PAS
DE SIFFLEMENT, PAS DE DESHYDRATATION; INFECTION BACTÉRIENNE PEU
PROBABLE nécessitent un suivi seulement si le problème persiste.
A la fin de la visite de l’enfant malade, il faut expliquer à la mère quand elle doit revenir
pour le suivi. Parfois l’enfant doit être revu pour plusieurs problèmes. Dans ce cas, indiquer
à la mère la toute première date précise à laquelle elle doit revenir. Lui indiquer également
une date plus rapprochée pour une VISITE CONDITIONNELLE, (si la fièvre persiste au
bout de 2 jours).
44
Le tableau CONSEILLER indique au bout de combien de jours la mère doit revenir pour le
suivi de certains problèmes.
EXPLIQUER A LA MERE QUAND REVENIR A LA FORMATION SANITAIRE
➢ VISITE DE SUIVI NÉCESSAIRE
Demander à la mère de revenir pour une visite de suivi dans le plus court des délais mentionnés pour
les problèmes de l’enfant.
Expliquer à la mère quand revenir pour la prochaine vaccination selon le calendrier national et pour la
prochaine prise de vitamine D et/ou de vitamine A ainsi que pour le prochain examen systématique.
ANÉMIE 14 jours
- Si l’enfant est pâle, le revoir 14 jours plus tard pour donner davantage de Fer.
Les visites de suivi des problèmes d’alimentation seront programmées le jour des séances
d’éducation nutritionnelle si la formation sanitaire offre régulièrement des sessions
particulières pour les conseils d’alimentation. Si de telles séances ne sont pas offertes,
programmer une visite individuelle pour les conseils d’alimentation. Le professionnel de
santé devra connaître les problèmes d’alimentation de l’enfant, les modifications
recommandées et le poids de l’enfant. Ces informations peuvent être notées sur la fiche du
patient sur une feuille spéciale ou sur le carnet de santé.
45
6.2. PROCHAINE VISITE SYSTÉMATIQUE
● La naissance
● L’âge de 6 mois
● L’âge de 9 mois
● L’âge de 12 mois
● L’âge de 2 ans
● L’âge de 3 à 4 ans
● L’âge de 5 à 10 ans
● L’âge de 10 à 18 ans.
46
EXERCICE A REPONSES COURTES
Quels sont les signes indiquant que l’enfant doit être ramené immédiatement ?
Quels sont les signes indiquant que l’enfant doit être ramené immédiatement ?
Quels sont les signes pour lesquels l’enfant doit être ramené immédiatement ?
47
4. Un enfant de 5 mois classé pas de SIGNE GÉNÉRAL DE DANGER, PAS DE
DÉSHYDRATATION, PAS D’ANGINE, INSUFFISANCE PONDÉRALE et
ANÉMIE. Il n’a pas de fièvre, mais une légère pâleur palmairer et un poids faible.
Le professionnel de santé a trouvé un problème d’alimentation. L’enfant
est principalement nourri avec un lait de substitution, trop dilué, donné au biberon.
Le professionnel de santé a enseigné à la mère comment préparer correctement le
lait de substitution et à le donner dans un verre. Il a aussi donné des conseils à la
mère sur les aliments de complément.
Quels sont les signes pour lesquels l’enfant doit être ramené immédiatement ?
48
EXERCICE D
LA MÈRE : Essayez d’adopter le comportement qu’aurait la mère dans une situation réelle.
Par exemple, la mère peut être confuse, timide, inquiète ou anxieuse de partir. Une carte sera
fournie indiquant la maladie de l’enfant, son âge, son régime alimentaire et d’ autres
informations.
Jeu de rôle :
Kawtar a 2 ans et 2 mois. Sa fiche de prise en charge intégrée se trouve à la page suivante.
Elle est classée PAS DE SIGNE GÉNÉRAL DE DANGER, PAS D’ANGINE, INFECTION
AIGUË DE L’OREILLE, INSUFFISANCE PONDÉRALE et PAS D’ANÉMIE.
49
Conseils pour l’alimentation :
4. Est-ce que les conseils sur les ALIMENTS étaient complets et corrects en fonction de
l’âge et des problèmes d’alimentation de l’enfant ?
5. Est-ce que les conseils sur les LIQUIDES étaient complets et corrects ?
6. Est-ce que les conseils sur QUAND REVENIR étaient complets et corrects ? Est-ce
que les signes indiquant le retour immédiat ont été expliqués ?
8. Si la réponse à une question ci-dessus est Non, qu’aurait-il été possible de mieux faire?
Se tenir prêt à formuler des suggestions.
50
Date : Numéro de SMI : Nom de l’examinateur :
PRISE EN CHARGE INTÉGRÉE DES MALADIES DE L’ENFANT ÂGÉ DE 2 MOIS À 5 ANS
Nom et prénom : Age : Poids : kg Température : °C
DEMANDER : Quels sont les problèmes de l’enfant ? Première visite ? Visite de suivi ?
EVALUER (entourer tous les signes présents) CLASSER
RECHERCHER LES SIGNES GÉNÉRAUX DE DANGER
● Incapable de boire ou de prendre le sein ● Léthargique ou inconscient
L’ENFANT TOUSSE-T-IL OU A-T-IL DES DIFFICULTÉS RESPIRATOIRES ? Oui ___ Non ___
● Depuis combien de temps ? Jours ● Compter les respirations par minute.
● Y’a -t-il un contage tuberculeux récent ? respirations par minute. Respiration rapide ?
● Rechercher un tirage sous-costal.
Persistant ?
Pâteux ?
VÉRIFIER SI L’ENFANT A UN PROBLÈME DE GORGE
● Fièvre : antécédents/chaud au toucher ● Vérifier si la gorge est rouge
température de 38°C ou plus ● Regarder s’il y a des taches blanchâtres
ÉVALUER L’ALIMENTATION si l’enfant a moins de 2 ans ou est classé DIARRHÉE PERSISTANTE, Problèmes
INSUFFISANCE PONDÉRALE ou ANÉMIE ou si cassure de la courbe de poids. d’alimentation :
● Allaitez-vous l’enfant au sein ? Oui ____ Non ____ Si oui, combien de fois en 24 heures ? ____ Fois.
51
TRAITER
Revu pour visite de suivi nécessaire le : N’oubliez pas de transférer tout enfant
classé MALADIE TRÈS GRAVE même
Pour la (es) classification (s) :
s’il n’a pas d’autre classification grave
Examen :
Traitement :
Examen :
Revenir pour une visite de suivi nécessaire le : ____
Expliquer à la mère les 3 règles de la prise en charge à domicile :
Plus de liquides : ____
Maintien de l’alimentation : ____
Quand revenir immédiatement : ____
Vaccins administrés aujourd’hui : __________________________
Vitamines administrées aujourd’hui : ____
Traitement : Conseils pour l’alimentation : ______________________________
52
7.0. CONSEILS À LA MÈRE SUR SA PROPRE SANTÉ
Lors de la visite d’un enfant malade, écouter les problèmes que la mère peut avoir. La mère
peut avoir besoin d’un traitement ou besoin d’être transférée en raison de ses propres
problèmes de santé.
➢ Si elle a un problème aux seins (tel que l’engorgement, crevasse du mamelon, infection
du sein), la soigner ou la référer pour traitement.
- à la planification familiale.
- aux conseils sur la prévention des maladies sexuellement transmissibles et du SIDA
53
EXERCICE E
L’animateur du cours dirigera une discussion de groupe sur les problèmes d’alimentation,
localement observés pendant la session clinique précédente.
- Est-ce que les grands problèmes locaux d’alimentation ont été décrits dans ce module ?
Sinon, quels sont les autres problèmes observés ?
- Est-ce que les recommandations pour les problèmes locaux d’alimentation sont faciles
à suivre ? Si la réponse est non, quels autres conseils peuvent être donnés pour améliorer
l’alimentation et en faciliter l’application par les mères ?
54
ANNEXE :
● Allaiter au sein ausssi souvent et aussi ● Allaiter au sein aussi souvent et aussi longtemps ● Allaiter au sein aussi souvent que ● Allaiter au sein aussi souvent et aussi
longtemps que l’enfant le réclame, que l’enfant le réclame, jour et nuit. l’enfant le réclame. longtemps que l’enfant le réclame.
jour et nuit, au moins 8 fois par 24 ● et donner systématiquement des aliments ● Donner 3 repas principaux par jour :
● Donner 3 repas principaux par jour.
heures. de complément épais et enrichis. - Le petit déjeuner familial doit être
Ne pas donner d’autres aliments ou - 3 fois par jour, avec allaitement au sein ; - Le petit déjeuner familial doit être enrichi* et accompagné d’un verre de
liquides tel que l’eau, la verveine, le lait, enrichi* et accompagné d’un verre de lait sucré (100 ml)
le jaune d’oeuf, le miel, etc. - 5 fois par jour, si pas d’allaitement au
sein. lait sucré (100 ml) - Midi et soir plat familial enrichi* servi
dans une assiette individuelle : ration de
● Donner avec une cuillère 120 ml à 180 ml - Midi et soir plat familial enrichi* servi 300 ml (1 bol).
(1/2 bol) de l’un des aliments de dans une assiette individuelle : ration de
250 ml (3/4 de bol) ● et Donner 2 goûters par jour entre les
complément suivants :
- Bouillie de semoule de blé épaisse et enrichie ; ● et Donner 2 goûters par jour entre les repas principaux :
- Soupe de légumes variés à base de pomme repas principaux : - 1 verre de lait sucré ou du fromage ou un
yaourt sucré ou du lait caillé,
57
de terre épaisse et enrichie ; - 1 verre de lait sucré ou du fromage ou un
- Purée de pomme de terre enrichie. - et du pain avec de l’huile, du beurre, de la
yaourt sucré ou du lait caillé, confiture, du miel, ou
● Pour enrichir la portion de l’enfant, ajouter : - et du pain avec de l’huile, du beurre, de - Rghaif, chfenj, ou des biscuits.
- Une cuillèrée à café d’huile ou de beurre et la confiture, du miel, ou
l’un des aliments suivants. - Rghaif, chfenj, ou des biscuits. ● et Donner des fruits de saison (nature ou
- 5 cuillérées à café de lait en poudre ou 100 ● et Donner des fruits de saison sous forme de jus)
ml de lait frais (un verre à thé) ; (nature ou sous forme de jus).
- Une portion de fromage à tartiner ; ● Enrichir la portion de l’enfant comme décrit ● Enrichir la portion de l’enfant comme
- Un jaune d’oeuf ; dans la colonne 6 mois à 12 mois. décrit dans la colonne 6-12 mois.
● Varier autant que possible l’alimentation ● Variez autant que possible l’alimentation
- Viande ou foic ou poulet ou poisson ;
- 1/2 verre de légumineuses cuites. de l’enfant. del’enfant.
sein OU
58
● remplacer ce lait par des produits laitiers
épais enrichis*
- Donner à boire plus fréquemment.
- Donner un repas supplémentaire à l’enfant pendant S’il présente une S’il y a du sang
2 semaines au moins après l’arrêt de la diarrhée. respiration difficile dans les selles
ou une respiration
rapide ou un
Vaccination sifflement
● Vacciner l’enfant contre les 7 maladies cibles : Tuberculose, Hépatite B,
Dyphtérie, Tétanos, Coqueluche, Poliomyélite et Rougeole.
● Pour protéger correctement votre enfant, respecter les 5 rendez-vous
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