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Année scolaire [2019/2020]


EXPOSE
ETHIQUE
Supervisé par: Dr JULES MVETIMBO TAMBO
THEME

ETHIQUE ET CULTURE
⮚ MOUNCHIGAM RAMATOU

⮚ SONFACK RAVELIE NADIA

⮚ NGA HORTENSE FLEUR

⮚ NOUTSA FRANCK

⮚ FEITON WINNIE

⮚ ISSA MAHAMAT
❑ Introduction générale

❑ Chapitre1: généralités sur les notions d’éthique et culture


d’entreprise

I- Ethique, concepts et notions


II- Culture organisationnelle ( dimension et caractéristique)
III- Ethique et culture d’entreprise

❑ Chapitre 2: Pratique de l’éthique et de la culture


d’entreprise

I- Selon le model Japonais


II- Cas des USA
III- Pratique de l’éthique et la culture d’entreprise dans l’environnement
camerounais

❑ Conclusion générale
INTRODUCTION GENERALE
La recherche du profit surtout dans un environnent concurrent tend à
faire naitre chez les individus les comportement malsains. Ces comportements
contribuent à entacher la confiance qui régit les affaires et dans certaines
circonstances; elles sont à l’origine de crises financiers à l’instar de ceux
d ’ENRON; EADS;PARMALAT etc... En son temps, ADAM SMITH soutenait
que nous ne pouvons attendre notre diner ni de la bienveillance du boucher; ni de
la charité du boulanger, mais seulement de la considération qu’à chacun d’eux
de son intérêt. Ces propos étaient révélateurs de la tendance qu’a les individus à
rechercher le profit au détriment de la moral, comportement légitimé au XVI
siècle. Cette absence de considération de l’autre dans la pratique des affaires a
impulsé l’instauration de l’éthique dans les années.
Chapitre1:Généralités sur l’éthique et la
culture d’entreprise

I. Ethique, concepts et notions.


a) Définition

l’éthique vient du mot grec « ethikos » qui signifie « moral » et


« ethos » qui signifie « meurs »; il se défini comme une disposition personnelle
à agir selon les vertus afin de prendre la bonne décision dans la situation
donnée. Dans la même lancé; l’éthique peut se définir comme un ensemble de
principes et règles explicites définissants le mode de conduite au sein d’un
groupe.
b. Ethique et notions associées

❑ Ethique et morale

Les mots « morale » et « éthique » se rapportent à la sphère des valeurs et des principes moraux. Sont-
ils synonymes? Ont-ils des significations distinctes? Différentes écoles de pensée existent sur cette question.
Pour certains penseurs, « morale » et « éthique » ont la même signification : le premier provient du mot latin
mores et le second du mot grec êthos qui, tous les deux, signifient « mœurs ».
Pour d'autres, ces termes prennent des sens différents et ne sont pas équivalents. Au Québec, notamment, une
distinction s'est imposée :
La morale réfère à un ensemble de valeurs et de principes qui permettent de différencier le bien du mal, le juste
de l'injuste, l'acceptable de l'inacceptable, et auxquels il faudrait se conformer.
• « Ce que j'ai fait en dénonçant le harcèlement dont j'ai été témoin est conforme à la morale. »
• « La morale demande de redonner à chacun ce qui lui revient de droit. »
L'éthique, quant à elle, n'est pas un ensemble de valeurs ni de principes en
particulier. Il s'agit d'une réflexion argumentée en vue du bien-agir. Elle propose
de s'interroger sur les valeurs morales et les principes moraux qui devraient orienter
nos actions, dans différentes situations, dans le but d'agir conformément à ceux-ci.
La réflexion éthique peut se faire à différents niveaux, certains plus fondamentaux et
d'autres plus pratiques. Elle se divise ainsi en différents champs.

Comme la médecine, la psychologie ou la chimie, l'éthique est une discipline


complexe comprenant différents champs. Les principaux sont l'éthique appliquée,
l'éthique normative et la méta-éthique (ou éthique fondamentale).
Les champs de l'éthique

l'éthique l'éthique Méta éthique


normative appliquée
La méta-éthique,
Elle regroupe les On le désigne ainsi ou éthique théorique, porte sur
travaux philosophiques qui pour traduire l'importance des questions beaucoup plus
développent, analysent ou accordée aux situations abstraites que l'éthique
évaluent de manière critique concrètes, et non parce qu'il appliquée et l'éthique
différentes conceptions de la s'agirait « d'appliquer » des normative. Le préfixe « méta »
morale. On la nomme ainsi du théories morales à des problèmes signifie « au-delà de ». Il est
fait que ces travaux portent sur particuliers. Il regroupe des écrits souvent utilisé pour désigner
le contenu – donc sur la « théoriques sur les problèmes en des discours de second ordre,
substance » – de la morale, et question, mais inclut aussi une comme dans « métalangage »
prennent position sur des pratique, qui s'exerce (langage permettant de décrire
questions normatives, c'est-à- principalement au sein de d'autres langages) ou « méta-
dire sur ce qui « doit être » en comités d'éthique. Ceux-ci sont analyse » (analyse portant sur
matière d'action humaine. généralement créés par des des résultats d'analyses de
Trois approches dominent en institutions (universitaires, données). De la même façon,
éthique normative : l'éthique gouvernementales, médicales, l'expression « méta-éthique »
conséquentialiste , l'éthique professionnelles, etc.) et sont des renvoie entre autres à une
déontologique et l'éthique de lieux de délibération à caractère analyse philosophique du
la vertu. décisionnel ou consultatif. discours éthique et de ses
présupposés épistémologiques
b. Ethique et notions associées

 Ethique et Ddéontologie

Le terme « déontologie » vient du grec deontos, qui veut dire « devoir ». Dans son sens courant, il
renvoie aux obligations que des personnes sont tenues de respecter dans leur travail.
Il peut s'agir de travailleurs d’une même profession, comme les enseignants ou les ingénieurs; de personnes au
service d’un même employeur, comme les employés de la fonction publique du Québec; de gens exerçant des
fonctions professionnelles semblables, comme les élus municipaux; ou encore de travailleurs d’un même secteur,
comme le milieu des affaires.
Les obligations partagées par un groupe reflètent des valeurs ou des principes jugés fondamentaux. On les
consigne parfois dans un code de déontologie, aussi appelé « morale professionnelle ». Bien que la déontologie
soit très présente dans divers milieux professionnels, beaucoup de travailleurs ne sont pas encadrés par des
codes.
Les codes, généralement fixés par les ordres professionnels, exercent deux fonctions principales : protéger le
public et préserver la réputation des travailleurs. Ces deux valeurs sont menacées lors d’une infraction à un code.
Un premier exemple : les rapports sexuels entre médecin et patient
Rémi souffre de problèmes cardiaques et vit une grande détresse. Il se confie à la docteure Paquet, sa
cardiologue, et trouve réconfort auprès de celle-ci, à qui Rémi lui plaît beaucoup. Elle lui propose d'ailleurs de le
fréquenter à l'extérieur de l’hôpital. Il refuse poliment, car il n'a pas envie de développer une relation personnelle
avec son médecin. Mais elle insiste et il finit par accepter, de peur qu'un refus nuise à la qualité de son suivi
médical. Après un souper au restaurant lors duquel Rémi est visiblement mal à l’aise, elle lui fait comprendre
qu'elle désire qu’il devienne son amant.

La docteure Paquet contrevient ici au Code de déontologie des médecins[Lien externe]. Il prévoit que le médecin
doit s'abstenir d’abuser de la relation professionnelle pour avoir des rapports sexuels avec son patient (article
22).
Un second exemple : la confiance entre le planificateur financier et
son client

Suzanne a un peu d'argent de côté. Elle consulte monsieur Guérin, planificateur financier et représentant
en épargne collective. Elle l’informe qu'elle ne connaît rien du tout en matière de placements. Celui-ci lui vante sans
ménagement sa stratégie de gestion de portefeuilles. Il lui assure que les fonds de placement qu'il lui propose lui
donneront un bon rendement et qu'elle n’a rien à craindre en lui confiant son argent. Il omet toutefois de l’informer
que le capital investi dans ces fonds n’est pas garanti, et qu’en cas de fluctuation des marchés il est possible qu'elle
perde de l'argent.

Monsieur Guérin contrevient à une de ses obligations professionnelles, énoncée dans le Code de déontologie de la
Chambre de la sécurité financière[Lien externe]. Celui-ci stipule qu'il doit exposer à sa cliente de façon complète et
objective la nature, les avantages et les inconvénients de ce qu'il lui propose et s'abstenir de donner des
renseignements incomplets (article 13).

En commettant une infraction à son code de déontologie, monsieur Guérin s'expose à des sanctions
Dans les deux exemples précédents, nos personnages ne semblent pas se
rendre compte qu'ils font chacun face à un dilemme éthique. Dans leur cas, ce
dilemme est d'emblée tranché par leur code de déontologie, mais ce n'est pas
toujours le cas!

Dans les débats contemporains, il est souvent question de dilemmes


éthiques ou moraux, qu'on appelle aussi « conflits de valeurs ». Il s'agit de
situations où les valeurs et les principes entrent en opposition et rendent les
décisions difficiles.
c. Les enjeux de l’ éthique

L’éthique est une réflexion en amont de l’action. Ces enjeux de la situation pour
déterminer la meilleure façon d’agir sans nécessairement impliquer une dimension
prescriptive en rapport avec l’acteur. L’individu semble être profondément influencé par les
comportements de ceux environnants. L’éthique de l’entreprise fait appel à une politique et à
des normes (parfois écrites) qui définit la manière dont les personnes doivent se conduire au
sein d’une organisation. L’entreprise adopte elle-même un ensemble de valeurs qui
définissent la conduite de ses employés.

L’éthique individuelle se rapporte à ce que chacun recherche : il s’agit de valeurs dont


une personne hérite en grandissant. Chacun possède sa propre conception du bien et du mal :
tout individu est façonné par son éducation, son milieu familial et son environnement social.
Ainsi, toute éthique d’entreprise est enracinée dans sa culture propre et n’a de sens qu’à
travers elle.
II. Culture organisationnelle
c. Définition
Le concept de culture d’entreprise est devenu très populaire à partir des années quatre-
vingt et beaucoup d’écrits ont insisté sur son importance dans le succès des entreprises. La littérature
en culture organisationnelle voit l’entreprise comme le moyen et le résultat de l’interaction sociale.

selon SCHEIN; elle se définie comme un « modèle de postulats élémentaires, inventés par
un groupe donné, découverts ou développés en vue de résoudre ses problèmes d’adaptation externe
et interne, et qui ont été jugés suffisamment efficaces pour être enseignés à de nouveaux membres
en tant que procédure adéquate pour percevoir, penser et ressentir face aux problèmes posés ». En
somme, la culture organisationnelle est un ensemble complexe de valeurs, de croyances, de
symboles, de pratiques qui définissent la manière dont une entreprise réalise ses activités. C’est une
manière spécifique à l’entreprise de répondre à ses problèmes.
Chaque organisation a une culture. Parfois cette culture peut être fragmentée et difficile à percevoir.
Dans d’autres cas, au contraire, la culture est très forte, cohésive et clairement perçue aussi bien par les employés
que par ceux qui se trouvent à l’extérieur de l’entreprise.
d. Enjeux et dimensions de la culture d’entreprise
La culture organisationnelle est un concept clé pour étudier le comportement éthique. Qu’elle soit forte
ou faible, la culture a une profonde influence sur les employés. Elle touche tous les aspects de la vie
quotidienne : système de promotion, de décision, attitude au travail. Depuis le début des années quatre-vingt, on
reconnaît que les entreprises tout comme les individus ont des personnalités et que la culture joue un rôle
important dans la vie des membres de l’entreprise.

La culture remplit plusieurs fonctions dans l’entreprise

Elle délimite les frontières de l’entreprise, c’est-à-dire qu’elle crée une distinction entre une
organisation et les autres ;
Elle permet de transmettre une certaine identité à ces membres, ce qui facilite la notion d’implication à quelque
chose de plus large que la recherche de l’intérêt personnel. Elle peut donc contribuer à augmenter la stabilité du
système social ;
Elle est un mécanisme de contrôle qui permet de guider et de façonner les attitudes et les comportements des
employés.
d. Enjeux et dimensions de la culture d’entreprise
DEAL et KENNEDY considèrent qu’une forte culture organisationnelle comprend les cinq éléments
qui sont :
• une philosophie largement partagée ;
• la vision du personnel comme ressource fondamentale ;
• des leaders et héros charismatiques ;
• des rites et des cérémonies ;
• des attentes claires à des propos de la direction de l’organisation.

Quand ces caractères sont présents, la culture joue un rôle décisif dans le fonctionnement de
l’organisation. Elle se traduit chez ses membres par un fort sentiment d’appartenance et une affirmation de leur
identité propre par opposition aux autres organisations. Ainsi, toute éthique d’entreprise est enracinée dans sa
culture propre et n’a de sens qu’à travers elle.
Apres cela une question se pose : Une forte culture est-elle toujours une bonne chose ?

L’éthique peut être au cœur de la culture d’entreprise mais les mythes, symboles, rites et coutumes qui
construisent cette culture peuvent aller à l’encontre de l’éthique. Par nature, une forte culture assujettit la
responsabilité individuelle, cette dernière laissant la place à la responsabilité collective.
d. Enjeux et dimensions de la culture d’entreprise
L’éthique d’une entreprise regroupe un ensemble de procédures, de règles qui lui permet d’agir. La
culture est la manière de penser de l’entreprise : elle concerne la manière dont les choses ont été faites, elle
n’explique pas pourquoi. Le lien éthique-culture apparaît quand l’organisation traverse une crise : pour changer
de culture, il faut nécessairement parler d’éthique. Seule la réflexion éthique permet de savoir pourquoi les
choses sont faites.
La culture n’est pas un état, elle évolue en permanence parce qu’elle constitue un processus
d’apprentissage continu de l’organisation qui se construit au fur et à mesure des réactions de l’entreprise face
aux situations nouvelles qu’elle rencontre.
o La notion de climat éthique : le modèle de développement moral de KOHLBERG
La distinction entre climat éthique et culture d’entreprise.
Le climat éthique d’une organisation est une entité complexe, il est en fait, une partie de la culture globale d’une
organisation.
Le climat est un élément ou une manifestation de la culture organisationnelle et est enraciné dans le système de valeurs de
l’entreprise. Dans l’entreprise, le climat éthique est fondé sur les perceptions que les membres ont des normes
organisationnelles (procédures et pratiques) relatives au comportement éthique. Plus précisément, il s’agit des aspects du
climat de travail qui déterminent ce qui constitue un comportement éthique au travail.
d. Enjeux et dimensions de la culture d’entreprise
Le modèle de développement moral de Kohlberg
Il modélise l'aptitude progressive des individus à se dissocier mentalement d’un point de vue égocentrique
pour adopter le point de vue d’un autre. La capacité morale de juger se développe de l’enfance au stade adulte
selon un modèle invariant.
 Niveau A — niveau pré conventionnel
Le bien et le mal sont déterminés en fonction des besoins physiques ou d’événements extérieurs et non en
fonction de personnes ou de normes.
Stade 1 : punition et obéissance.
Stade 2 : intérêt et échange.
• Niveau B — niveau conventionnel
La moralité des actions se mesure selon leur conformité avec des rôles sociaux positifs et reconnus. On est
respectueux de l’ordre conventionnel et des attentes des autres.
Stade 3 : attentes et relations interpersonnelles et mutuelles.
Stade 4 : système social et conscience.
 Niveau C — niveau post-conventionnel
La moralité des actions se mesure à l’aide de principes, normes ou devoirs supposés généralisables à tous.
Stade 5 : contrat social et droits individuels.
Stade 6 : principes éthiques universels

Les facteurs qui affectent les comportements individuels dans l’organisation.


Ces facteurs sont résumes dans ce schéma :
III. ETHIQUE ET CULTURE ORGANISATIONELLE

Avant de ressortir le lien entre l’ethique et la culture, il faut noter de prime à bord l’éthique
a trois niveaux :

• Le niveau personnel

• Le niveau de groupe

• Le niveau de nos aspirations

On se souvient d’avoir définit l’éthique comme un ensemble de règles relatifs, implicite ou


non qui sont à la base de la conduite d’un individu ou groupe d’individus. Il nous revient
directement que l’éthique professionnelle est l’ensemble des principes et des valeurs qui orientent la
conduite d’une organisation et détermine son comportement vis-à-vis de ses principaux partenaires.
Comme il nous parait essentiel de ressortir le lien entre ce concept et celui de la culture qui est la
manière de penser de l’entreprise : elle concerne la manière dont les choses ont été faites, elle
n’explique pas pourquoi. Le lien éthique-culture apparaît quand l’organisation traverse une crise :
pour changer de culture, il faut nécessairement parler d’éthique. Seule la réflexion éthique permet
de savoir pourquoi les choses sont faites.
III. ETHIQUE ET CULTURE ORGANISATIONELLE

La culture n’est pas un état, elle évolue en permanence parce qu’elle


constitue un processus d’apprentissage continu de l’organisation qui se construit au
fur et à mesure des réactions de l’entreprise face aux situations nouvelles qu’elle
rencontre.
L’éthique peut être au cœur de la culture d’entreprise ; les mythes, symboles, rites
et coutumes qui construisent cette culture peuvent aller à l’encontre de l’éthique.
Par nature, une forte culture assujettit la responsabilité individuelle, cette dernière
laissant la place à la responsabilité collective.
Chapitre II: Pratique de l’éthique et la
culture d’entreprise

I. Le model Japonais.
1. La culture japonaise des entreprises
Elle a été formée sous l’influence du Bouddhisme, du Confucianisme et du Shintoïsme.
Ce sont des religions qui ont favorisé le développement de l’esprit de groupe et de l’harmonie
ainsi que le sens du pragmatisme.

 Le Bouddhisme

C’est une religion qui est née en Inde au VIème siècle av. J.C. Elle s’est transmise en
Chine au IIème siècle av. J.C puis au Japon au VIème siècle de notre ère où elle s’est
rapidement développée au travers de plusieurs écoles.
Elle a beaucoup influencé la culture et la conscience du peuple japonais notamment avec le
Bouddhisme zen basé sur deux notions philosophiques fondamentales ;

• L’impermanence des choses c’est-à-dire que selon la loi de cause à effet de la nature, rien n’existe
éternellement. Le monde change continuellement.
• Le vide qui renvoie à l’absence complète des choses substantielles puisque tout se transforme.

Les japonais voient donc le monde sous son aspect dynamique et concret. Par ailleurs, la
notion de vide a contribué à établir l’idée de non-affirmation de soi et donc a favorisé la culture de
l’esprit de groupe.

Dans les entreprises, cette philosophie se reflète par la méthode du Kaizen, une amélioration continue
des produits, des méthodes de travail et des processus de décision.
 Le Confucianisme

C’est une religion naturelle née au Japon et dont les principes reposent sur la notion de pur et
d’impur. Le respect de la nature et la valeur de la pureté ont inspiré aux Japonais l’importance de tenir
propre son environnement. D’où la célèbre méthode managériale des 5S considérée comme la base
indispensable à la réussite des entreprises ;

-SEIRI Tri
-SEITON Rangement
-SEISO Nettoyage
-SEIKETSU Propreté
-SHITSUKE Discipline

Autrement dit, un atelier sale et mal rangé ne pourra pas faire de la qualité ni réaliser une bonne
productivité.
 Le Shintoïsme

C’est une doctrine philosophique et morale sur la voie éthique que l’homme doit suivre afin
de faire régner la paix. Elle a été fondée en Chine au VIème siècle av. J.C par Confucius (551-449 av.
J.C) et introduite au Japon vers le VIème siècle de notre ère.
Elle est basée sur les principes d’humanité et de respect ; les dirigeants gouvernent avec humanité le
peuple qui, en contrepartie, les respecte en se conformant à la hiérarchie sociale. Ainsi, le pays (la
société voire l’entreprise) reste en paix.
2. Ethique de l’entreprise japonaise
La formalisation éthique dans les entreprises nipponnes peut être décrite comme
un instrument d’identification sociale (appartenance à un groupe) et d’internationalisation c’est-à-dire une
incorporation des valeurs du groupe dans son propre système de valeurs.
Les principes éthiques sont donc considérés comme un fondement de la réussite. Ils comprennent des
valeurs traditionnelles telles que la loyauté envers l’entreprise, le dévouement et l’accomplissement de soi.
L’accent est mis sur la collectivité et la contribution à la nation comme on le retrouve dans le
credo de grand nombre d’entreprises japonaises
3. Incidence de l’éthique et la culture sur le développement
des entreprises ; Cas de HONDA

Les entreprises japonaises comme toute organisation économique sont


inscrites dans un univers mondialisé. Mais il est indéniable que sur bien des aspects, la culture des
entreprises nipponnes est imprégnée de certains comportements et de multiples influences
philosophiques dont la patience, l’humilité, le rapport au temps, la dimension collective, le respect des
traditions et le sens du concret.
Ces comportements ont contribués à bâtir la réputation du meilleur
constructeur de moteurs du monde ; HONDA MOTOR COMPANY LTD, qui est une multinationale
japonaise et cela se reflète dans ses revenus sans cesse croissant depuis sa création en Octobre 1946.
Année Revenu en million de Revenu net en million Actif total en million de
dollars de dollars dollars

2005 77 851 4 376 83 853


2009 100 112 1 370 118 189
2012 100 941 2 820 149 616
2016 121 190 2 860 151 303
2018 138 250 9 534 174 143
Par ailleurs ; HONDA fait preuve de créativité et d’innovation au fil des années ; ses
produits sont originaux et différents.
Il convient également de souligner le respect de l’environnement dont
fait preuve la société notamment par son engagement écologique intégral qui
consiste à préserver l’environnement global pour les générations à venir grâce
aux efforts de l’entreprise pour minimiser son empreinte écologique comme le
traduit le slogan de sa filiale canadienne ; « Un ciel bleu pour nos enfants ».
II. Le Model américain
En dépit de toute l'histoire philosophique et théologique qui a relié l'éthique à
l'économie, l'éthique des affaires comme champ de recherche est véritablement né aux États-Unis à
la fin des années 1960. Nous avons identifié trois périodes dans l'évolution de l'éthique des affaires
aux États-Unis: (1) les prolégomènes d'un intérêt porté à l'éthique dans le milieu des affaires
américain (1961-1976); (2) l'effervescence d'une préoccupation éthique dans les grandes entreprises
américaines (1977-1990); (3) l'instrumentalisation de l'éthique supportée par l'appareil gouvernemental
(1991-2002). À travers ces trois périodes, nous ferons ressortir l'apport des recherches les plus
marquantes en éthique des affaires, qu'elles aient adopté une perspective descriptive, normative ou
analytique.

 les prolégomènes d'un intérêt porté à l'éthique dans le milieu des affaires
américain (1961-1976) :

Les premières publications en éthique des affaires sont américaines. Puis, arrive l'un des
premiers scandales d'importance dans le milieu des affaires américain. Le scandale Goodrich (1968)
portait sur la fraude réalisée dans les tests de laboratoire portant sur des freins devant équiper des
chasseurs de l'Air Force américaine
L'éthique semble pénétrer nombre de cultures organisationnelles
aux États-Unis, force est de constater que la résistance envers l'éthique se
fait également sentir. Quoi de mieux que le jeu comme cadre de
référence, si l'on veut évacuer, d'un coup de plume, les responsabilités
éthiques des entreprises . Dans "Is Business Bluffing Ethical?" (1968),
Albert Z. Carr traite de la prétention que les affaires ne constitueraient
qu'un "jeu". Si, demande Carr, les affaires ne sont qu'une sorte de jeu de
poker et que les joueurs connaissent les règles du jeu et que le bluff fait
partie du jeu, est-il éthique de bluffer dans ce contexte? Le bluff est-il
plus qu'une tromperie, ou une forme de mensonge qu'il nous faut éviter?
Carr conclut que les affaires fonctionnent comme un jeu, que les règles
sont encadrées légalement et le but du jeu n'est que le profit.
 SECONDE PÉRIODE. L'EFFERVESCENCE D'UNE
PRÉOCCUPATION ÉTHIQUE DANS LES GRANDES
ENTREPRISES AMÉRICAINES (1977-1990)

Durant cette seconde période, les codes d'éthique deviennent de plus en plus "à la
mode". Les codes d'éthique dans les entreprises américaines sont, pour un bon nombre, apparus
au début des années '70. En 1980, l'Opinion Research Corporation effectue une série
d'entrevues auprès de gestionnaires d'entreprises et portant sur les codes d'éthique. Un bon nombre
(58%) avaient un code depuis quatre ans ou moins. Ronald Berenbeim (1988) publie une étude
sur les codes d'éthique d'entreprise. À partir des données disponibles présentées dans ces codes, il
observe que dans 51% des cas, le code a été créé dans une période précédente qui s'étale entre
3 et 9 ans. Dans près de 29% des cas, la période est beaucoup plus longue (entre 10 et 19 ans).
Les codes d'éthique des entreprises américaines semblent être, en bonne partie, apparus dans la
période 1975-1985.

Durant cette période, l'éthique des affaires commence de plus en plus à se référer aux
théories éthiques traditionnelles pour fonder son discours.
 SECONDE PÉRIODE. L'EFFERVESCENCE D'UNE
PRÉOCCUPATION ÉTHIQUE DANS LES GRANDES
ENTREPRISES AMÉRICAINES (1977-1990)

Pendant cette temps, Peter French (1979) se demande quel est exactement le
statut moral de l'entreprise , en s'arrêtant à la structure de décision interne de
l'entreprise. Puisqu'une personne a un centre de décision, il fallait considérer l'entreprise
de la même manière, si on veut qu'elle se qualifie pour être une "personne morale".
Pour Goodpaster et Matthews (1982), une entreprise peut et même devrait avoir une
conscience parce que ses processus de prise de décision peuvent démontrer à la fois de
la rationalité et du respect. Ni les forces du marché ni la réglementation
gouvernementale ne peuvent pousser les entreprises à prendre des décisions qui sont en
accord avec la moralité et ce, sur la plupart des préoccupations d'ordre moral. C'est
pourquoi les auteurs concluent qu'une entreprise devrait avoir une conscience.
 TROISIÈME PÉRIODE. L'INSTRUMENTALISATION DE L'ÉTHIQUE
SUPPORTÉE PAR L'APPAREIL GOUVERNEMENTAL (1991-2002)

Dans une étude publiée en 2002 (N=108), McKendall, DeMarr et Jones-Rikkers


font état que l'adoption de programmes de conformité éthique (telle qu'elle est
encouragée par les "Federal Sentencing Guidelines") ne réduit pas les violations aux
lois. Les entreprises qui faisaient partie de l'échantillon étaient parmi les 1000 plus
grandes entreprises américaines (en fonction de leurs chiffres de ventes annuelles). Les
auteurs suggèrent que les programmes d'éthique peuvent même être utilisés pour des
raisons de relations publiques, afin d'améliorer l'image corporative et de tenter d'éviter la
condamnation résultant d'actions illégales. Ils concluent que les programmes de
conformité éthique ne rencontrent souvent pas leurs objectifs, précisément parce qu'ils ne
traitent pas des causes des comportements illégaux ou non-éthiques. Ils suggèrent que
les pratiques de conformité éthique auront un impact sur le type de violations qui seront
spécifiquement discutées dans les codes d'éthique. Ainsi, la plupart des codes d'éthique
interdisent les comportements qui peuvent diminuer les profits corporatifs, tels la
corruption et les contributions politiques illégales, les conflits d'intérêts et la mauvaise
utilisation des actifs corporatifs
III. Perception de l’environnent camerounais
a. La nécessité de l’éthique dans l’environnement Camerounaise

La montée de l’éthique dans les entreprises camerounaises semble être


une tendance profonde que l’entreprise ne peut négliger au risque d’être
fortement pénalisée. Elle va essayer par ses actions de satisfaire cette exigence
nouvelle par l’introduction des préoccupations éthiques dans son système de
gouvernance.
 Au niveau interne: Informer et respecter ses salariés, adopter une certaine
déontologie au niveau de la gestion des ressources humaines.

 Au niveau externe: moraliser les rapports avec les fournisseurs, les sous-
traitants, respecter un code de bonne conduite, bannir les pratiques
frauduleuses et ne plus abuser de sa puissance
b. PRATIQUE DE L’ETHIQUE DANS LES
ENTREPRISES CAMEROUNAISES
La matérialisation de l’éthique dans les entreprises camerounaises porte sur plusieurs
champs:
Nous retenons, dans le cadre de cette réflexion, les deux dimensions que sont l’entreprise
citoyenne et la responsabilité sociale de l’entreprise, sans occulter les autres aspects, tels la
culture d’entreprise, le développement durable. L’intensification du rôle de l’éthique dans la
gouvernance est matérialisée par deux faits:
• La réalité de la citoyenneté de l’entreprise: l’entreprise a considéré sa politique de ressource d’abord
comme une aventure humaine. Toutes les ressources sont égales devant l’emploi ; On assiste à
l’émergence dans les entreprises camerounaises à un mode de management fondé sur des valeurs
éthiques, mais qui n’oublient pas la contrainte de rentabilité. Ce comportement en entreprise citoyenne
améliore son image de marque, lui permet de se différencier par rapport à la concurrence, de mobiliser le
personnel…
• la responsabilité sociale: Ce programme mis en œuvre par les entreprises se résument en une
série d’actions et d’efforts menés en direction des parties prenantes et s’articulent autour de
deux règle majeures :
b. PRATIQUE DE L’ETHIQUE DANS LES
ENTREPRISES CAMEROUNAISES

- Le principe de bénéfice mutuel: avec pour conviction fondamentale de croire


à la création des valeurs à long terme pour les parties prenantes.

- Le principe d’éthique d’entreprise et de bonne gouvernance: dans lequel


l’entreprise s’appuie au respect des normes exigeantes de conduite et d’intégrité
dans l’exercice des activités
En somme, l’observation de réalité
des entreprises camerounaise montre que
la conciliation des impératifs du
développement durable et de l’éthique est
une réalité vécue, mais pas toujours
évidente. Pour certains, l’éthique
constituerait une nouvelle mode
managériale, un concept de circonstance.
Pour d’autres, le développement durable
est le fondement même de cette éthique,
un creuset de la promotion de l’entreprise
et, par conséquent, un gage de
construction de la compétitivité.
E
Questions

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