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Archaeonautica

Dendrochronologie des épaves de navires antiques de


Méditerranée
Frédéric Guibal

Abstract
On the basis of samples collected over the last twenty-five years during excavations carried out in Frenal Mediterranean coastal
waters and during the annual campaigns of reopened, already excavated sites, the dendrochronological study of eighteen
wrecks of ancient ships dated from their cargo, the equipment on board and the coins, to be from between the 2nd century BC
and the middle of the 5th century AD has enabled twenty-nine site rnean chronologies representative of twelve Mediterranean,
mid-European and alpine tree species to be built up. Although floating on a dendrochronological point of view because they
have not yet been correlated with master chronologies, these chronologies partially cover the period extending from the
beginning of the 3rd century BC to the middle of the 5th century AD
The analysis of several tree ring series from different parts of the same wreck often reveals the optimal use of wood. This is
illustrated by the fact that several timbers corne from the same tree.
The difficulties met in crossdating site chronologies could be due to the sometimes limited representativeness οf certain means
because of the small number of samples of which they consist, of the insufficient overlap between site chronologies and the
different geographical origins of the timber used.

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Guibal Frédéric. Dendrochronologie des épaves de navires antiques de Méditerranée. In: Archaeonautica, 14, 1998.
Construction navale maritime et fluviale. Approches archéologique, historique et ethnologique. pp. 303-308 ;

doi : 10.3406/nauti.1998.1222

http://www.persee.fr/doc/nauti_0154-1854_1998_act_14_1_1222

Document généré le 13/06/2016


Dendrochronologie des épaves

de navires antiques de méditerranée

Frédéric Guibal

Abstract : On the basis ofsamples collected over the last twenty-five years dunng excavations carried out in Frenai Mediterranean coastal
waters and during the annual campaigns of reopened, already excavated sites, the dendrochronological study ofeighteen wrecks ofancient
ships datedfrom their cargo, the equipment on board and the coins, to befrom between the 2nd century BC and the middle ofthe 5th cen-
tury AD has enabled twenty-nme site rnean chronologies représentative of twelve Mediterranean, mid-European and alpine tree species
to be built up. Although floating on a dendrochronological point ofview because they hâve not yet been correlated with master
chronologies, thèse chronologies partially cover the period extending from the beginning ofthe 3rd century BC to the middle of the 5th century
AD
The analysis ofseveral tree ring séries from différent parts ofthe same wreck often reveals the optimal use ofwood. This is illustrated by
the fact that several timbers corne from the same tree.
The difficulties met in crossdating site chronologies could be due to the sometimes limited representativeness οf certain means because of
the small number ofsamples ofwhich they consist, ofthe insufficient overlap between site chronologies and the différent geographical ori-
gins ofthe timber used.

INTRODUCTION Lorsque l'écorce demeure en place sur les échantillons ou


lorsque l'élimination de celle-ci n'a entraîné aucune perte de
Basée sur la variation interannuelle de la largeur des cernes parmi les plus périphériques, l'année d'abattage de
cernes des végétaux ligneux soumis à des climats qui sont le l'arbre peut être précisée. Dans les cas où l'équarrissage subi
moteur de cette variation et imposent à la végétation une par la bille a éliminé quelques cernes proches de l'écorce, un
phase d'activité et une phase de repos lors d'une même intervalle d'abattage peut être avancé.
année, la dendrochronologie s'efforce d'identifier des Le succès de la datation d'échantillons de bois par
séquences de cernes similaires sur plusieurs échantillons l'analyse dendrochronologique passe par la satisfaction de trois
pour pouvoir dater ceux-ci de façon absolue ou relative selon exigences :
que l'élément de comparaison est une chronologie de - Analyse d'un ensemble d'une douzaine d'échantillons
référence ou non. L'élaboration d'une référence est basée sur afin de pouvoir les interdater et les inclure dans une
l'identification de séquences de cernes caractéristiques chronologie moyenne garante d'un signal caractéristique d'un
communes à des séries partiellement synchrones recueillies sur environnement local dans lequel le facteur individuel (arbre) est
des arbres vivants pour lesquels l'année de formation du atténué.
dernier cerne est connue, et sur des pièces de bois de plus en plus - Présence d'un nombre de cernes supérieur à 60 afin de
anciennes, manufacturées ou non1. disposer d'un signal interannuel suffisamment riche et
original pour éviter toute reproductibilité dans le temps.
- Disponibilité d'une chronologie de référence
1. M. G. L. Baillie, Tree-Ring Dating, 1982 ; F. H. S. Schweingruber, Tree représentative de la même essence et de la même région climatique.
Rings, Basics, 1988. Du fait des exigences écologiques propres à chaque essence,

Archaeonautica, vol. 14, 1998. © CNRS EDITIONS, 1999


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sise chronologique la plus solide possible. Pour une essence


donnée, il importe de prélever sur une quinzaine de pièces au
moins afin de construire des moyennes représentatives pour
les principales essences identifiées. Les prélèvements sont
ensuite effectués en fonction de problématiques variées dans
lesquelles entrent en compte réparations et remplois,
destinées à mieux connaître l'histoire du navire, sans nuire à
l'intérêt muséographique de la coque.
Les pièces de forte section ne garantissent pas des séries
de cernes longues; de fait, des sujets qui ont poussé dans
d'excellentes conditions stationnelles présentent des largeurs
annuelles moyennes élevées et ne peuvent offrir un nombre
de cernes suffisant. Un examen attentif de toutes les sections
transversales visibles est nécessaire pour évaluer le nombre
de cernes qu'offrent les pièces. Le type de débit et
l'emplacement de la pièce selon le rayon de la bille conditionnent
souvent celui-ci. Parfois, la partie la plus épaisse d'une même
pièce est moins intéressante que d'autres plus étroites ; tel est
le cas des varangues qui doivent être prélevées sur leurs bras
plutôt que sur leur talon en raison de l'altération de la
concentricité des cernes à hauteur de l'embranchement qui
fausserait les mesures (fig. 1).
Les sections transversales obtenues par sciage fournissent
les meilleurs échantillons car elles garantissent une bonne
cohérence de la structure du tissu ligneux et permettent de
réaliser des séries de mesures sur des rayons différents.
À moins qu'elles ne proviennent d'arbres ayant poussé
dans des conditions très favorables et ayant été abattus à un
stade juvénile, les pièces maîtresses axiales (quille, carlingue,
Fig. 1 : Relation entre la localisation du prélèvement sur une varangue étrave, étambot, massif d'emplanture) et les pièces de
et la qualité de l'échantillon. membrure offrent la quasi-totalité des cernes du tronc et peuvent
Relation between thè floor timber sampling location and sample quahty. fournir des séries longues. Généralement débitées par un
sciage des billes sur dosse, les pièces du bordé et du vaigrage
sont d'un intérêt variable selon la largeur moyenne annuelle
les tentatives de comparaison interspécifiques (hétérocon- des cernes et selon l'éloignement du centre anatomique ;
nexion) se soldent fréquemment par des échecs ; en Europe souvent débitées dans des essences résineuses soumises à des
et à basse altitude, seules les confrontations menées entre le conditions de croissance difficiles dans les régions
pin d'Alep, le pin pignon et le pin mésogéen2, entre les montagnardes ou collinéennes des régions méditerranéenne et
chênes caducifoliés et le châtaignier, entre les chênes caduci- périphériques, elles offrent de longues séries de cernes.
foliés et l'orme, donnent des résultats positifs. Désormais bien connue des archéologues et historiens de
l'art, la dendrochronologie est largement utilisée comme
méthode objective de datation3 pour dater des pièces de bois
PRELEVEMENTS en chêne, hêtre, sapin, mélèze en Europe océanique et
continentale. Dans ces régions où les référentiels sont nombreux,
Les pièces susceptibles d'offrir le plus grand nombre de l'archéologie navale fait appel à la dendrochronologie pour
cernes doivent être prélevées en priorité afin d'acquérir dater des embarcations d'un passé plus ou moins lointain,

2. F. Guibal, Comparative Analysis, 1992, p. 136. 3. L. Langouet, P. R. Giot, La datation du passé, 1992.

Construction navale maritime et fluviale


DENDROCHRONOLOGIE DES ÉPAVES DE NAVIRESANTIQUES DE MÉDITERRANÉE 305

tels, par exemple, la cogue de Brème4, les épaves de deuxième type d'intervention fait, depuis 1991, l'objet
Blackwater5, Graveney6, Sholme7, Slufter8, la Mary Rose9. d'opérations annuelles sur des épaves localisées dans un secteur
Dans ce type d'étude, la période de construction du bateau géographique donné (rade de Marseille, îles d'Hyères, golfe
estimée d'après l'année d'abattage des arbres connue par la de Fos. . . ) et homogènes sur le plan chronologique (ier s. av. J.-
dendrochronologie permet de préciser la durée de C, Bas-Empire) afin d'affronter dans de meilleures
navigation du bateau dont la date du dernier mouvement est conditions les problèmes liés aux diversités de provenances et de
attestée par la cargaison qui renseigne aussi sur son lieu périodes. Les chronologies spécifiques couvertes par chaque
d'embarquement. Les difficultés que ne manquent pas épave ont été reportées sur le diagramme de la figure 3. À
d'entraîner l'ignorance du lieu de construction des navires et a l'exception de l'épave Arles II dont quelques virures de
fortiori celle de la provenance géographique des arbres chêne ont été datées sur des chronologies du nord-est de la
utilisés pour leur construction sont, dans le nord-ouest de France et du sud-ouest de l'Allemagne11, toutes les
l'Europe, limitées en raison du nombre et des performances chronologies stationnelles présentées sont flottantes; elles sont
élevés des référentiels. En outre, pour des essences pour reportées sur l'échelle chronologique en fonction de
lesquelles un véritable réseau médio-européen de référentiels l'information délivrée par la cargaison, le matériel de bord et les
est disponible (ex. chêne caducifolié), il est même parfois monnaies. N'y figurent pas les chronologies obtenues à partir
possible de préciser l'aire géographique des arbres utilisés et, d'essences telles que l'aune glutineux, le peuplier ou le noyer,
consécutivement, les chantiers de construction potentiels rencontrés sur la membrure de Plane I (aune, peuplier) et
sous réserve d'une éventuelle importation de bois. Dramont E (noyer) car ces essences sont plus influencées par
En région méditerranéenne où les référentiels sont dans les conditions édaphiques que par les conditions climatiques
leur phase initiale de développement10, leur construction est interannuelles12 et, de plus, n'ont généralement fourni que
en partie réalisée à l'aide de séries de cernes représentatives des séries très courtes.
de navires au sein d'un processus itératif dans lequel la Les difficultés à synchroniser des moyennes stationnelles
dendrochronologie permet de mieux connaître l'histoire des peuvent avoir plusieurs causes :
navires et ces derniers contribuent à l'avancement des - Bâties sur un faible nombre d'échantillons, ces
référentiels. moyennes ne sont pas représentatives d'un environnement
Consécutivement, le pourcentage de succès des tentatives régional.
de datation en région méditerranéenne est, toutes périodes - Les chevauchements entre chronologies stationnelles ne
confondues, largement inférieur à celui du nord-ouest de sont pas assez longs.
l'Europe. - Les pièces proviennent d'arbres ayant poussé dans des
conditions bioclimatiques trop différentes.
Jusqu'à présent, seules deux épaves ont pu être
RESULTATS synchronisées : il s'agit des bordés de pin sylvestre des épaves Esterel et
Jeaumegarde Β (fig. 4). Selon toute probabilité, les pins qui
Les échantillons sont récoltés d'une part sur des épaves en ont été utilisés pour la réalisation de ces virures ont poussé
cours de fouille, d'autre part sur des vestiges de coques dans des conditions bioclimatiques similaires. La différence
d'épaves connues dans le cadre du programme de notée sur les années terminales ne traduit pas des phases de
prospection thématique Dendrochronologie et dendromorphologie mise en place différentes mais reflète plutôt le type de débi-
des épaves antiques de Méditerranée dirigé par M. Patrice tage de la bille. Au cours de ce programme, l'importance
Pomey (Centre Camille Jullian et Recherches d'Antiquités qualitative et quantitative du matériel analysé a aussi fourni une
Africaines, UMR 6573, CNRS, Aix-en-Provence) (fig. 2). Ce masse d'informations sur les modalités d'utilisation du bois
dans la construction navale antique. L'observation fréquente
de vestiges d'écorce sur des éléments de membrure (épaves
4. J. Bauch, Die Bauzeit, 1969. Plane I, Madrague de Giens, Jeaumegarde B) témoigne de
5. A. Farrell, M. G. L. BAiLLiE,The Use of Dendrochronology, 1976. l'utilisation d'un matériau à l'état vert dont l'élasticité accrue
6. J FLETCHER,Tree-Ring Studies, 1978. permet une plus grande maniabilité lors de la mise en place
7. M. Millett, S. McGRAiL,The Halshome Logboat, 1987.
8. J. Adams, A. F. L. van Holk, T. J. Maarleved, Dredgers, 1990.
9. M. C. Bridge, Tree-Ring Studies, 1996. 11. F. Guibal, First Dendrochronological, 1992, p. 154.
10. F. Guibal, Dendrochronologie, 1992. 12. Y. Trenard, La datation, 1988, p. 358.

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SAINT-RAPHAËL
Dramont i-E

Camarat 2

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Fig. 2: Carte de répartition des sites. (Dessin M. Rival, CNRS-Centre Camille Jullian).
Distribution map. (Drawing M. Rival, CNRS-Centre Camille Jullian).

des pièces. Enfin, la synchronisation des séries de cernes


révèle une optimisation de l'emploi du bois par de nombreux
débitages issus de la même bille, comme en témoignent la
serre 6003 et l'allonge 637 de l'épave de la Madrague de
Giens (fig. 5).

REMERCIEMENTS

Les épaves citées dans ce texte ont été accessibles et


échantillonnées grâce à l'aide de D. Colis, C. Descamps,
A. Hesnard, A. Illouze, J.-P. Joncheray, L. Long, M. Moerman,
P. Pomey, Cl. Santamaria, S. Ximénès et leurs équipes ; le
programme de prospection thématique Dendrochronologie et
dendromorphologie des épaves antiques de Méditerranée
reçoit le soutien financier du ministère de la Culture; que
tous trouvent ici l'expression de mes remerciements les plus
vifs.

Construction navale maritime et fluviale


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-300 500
I années

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CAMARATD

filli Τ-Π TITAN

\ . I . il mélèze G3 sapin
GZ£] épicéa ISS3 Pln sylvestre
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ι—— chêne r^Vl pin noir

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Γ///////////1 BSSSS orme >;■ .·;· .1 pin de Bosnie
' ^% ' V' ' S Π JEAUMEGARDEB LXN1 frêne ■H pin d'Alep
CAVEAUXI V77A chêne-hège QSÎSS9 pin maritime
PLANIERIH
■ ■ ■ ■ ■ Π PLANE I
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POINTE
DE
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■*J »V « > ■'> ■*.* «*■> «I CALANQUE DE L'ANE I

ARLES

PORT-VENDRES III
PORT-VENDRESV

I I années
-300 500
Fig. 3: Chronologies moyennes spécifiques des épaves antiques du littoral méditerranéen français.
Spécifie mean chronologies from antique shipwrecks located along the French Mediterranean coast.

Archaeonautica, vol. 14, 1998. © CNRS ÉDITIONS, 1999


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largeur
(1/1 00mm)

6003 Serre
300 -,-200

JEAUMKJARDEB
637 Allonge

JEAUMEGARDED

Fig. 4: Synchronisme des courbes représentatives des épaves Esterel et Fig. 5: Synchronisme d'une serre et d'une allonge de l'épave de la
Jeaumegarde B. Madrague de Giens: identité de provenance (même bille).
Visual agreement between Esterel and Jeaumegarde Β wrecks. Madrague de Giens shipwreck. Visual agreement between a stringer and a
futtock: both pièces corne from the same trunk.

BIBLIOGRAPHIE

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1988, La datation par la dendrochronologie.
Remarques complémentaires, Histoire et
Mesure, III-3, p. 313-358.

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