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SC Poséance 1 - 13oct22
SC Poséance 1 - 13oct22
FINANCIERS
Supervision ACPR*
prudentielle et
résolution
Agréments
Introduction
I – Missions
II – Organisation
III – Exercice des Missions et Pouvoirs
IV – Médiation
V – Coopération AMF-ACPR
VI – Action à l’international
L’AMF est issue de la fusion de la Commission des Opérations de Bourse (COB), du Conseil des marchés financiers
(CMF) et du Conseil de discipline de la gestion financière (CDGF).
L’organigramme
Le Président
Le Collège
La Commission des sanctions
Le Secrétaire général et les Services
Les Commissions consultatives
Médiateur
Collège : 16 membres
Article 13 de la Constitution: les commissions permanentes compétentes des deux assemblées doivent préalablement
être consultées concernant la nomination à la Présidence de l’AMF sur proposition du Président de la République.
Commissions
Commissions consultatives
• Organisation et fonctionnement du marché spécialisées Commission des sanctions
Commission 1
• Activités de compensation, conservation, règlement-livraison Marie-Hélène Tric Présidente
Commission 2
• Activités de gestion financière Commission 3 Première section Deuxième section
• Opérations et information financières des émetteurs Marie-Hélène Tric (Pt) Jean Gaeremynck (Pt)
• Epargnants Comité des indemnités et Edwige Belliard Didier Guérin
des rémunérations Bernard Field Sandrine Elbaz-Rousso
Bruno Gizard Christophe Lepitre
Commission Climat et finance durable Anne Le Lorier Sophie Schiller
Comité d’audit Ute Meyenberg Lucien Millou
DIRECTION DES RELATIONS AVEC LES DIRECTION DE LA GESTION DIRECTION DES DIRECTION DES EMETTEURS ET DIRECTION DIRECTION DES ENQUETES ET DES CONTROLES
EPARGNANTS D’ACTIFS MARCHES DES AFFAIRES COMPTABLES
Le directeur général du Trésor, ou son représentant, siège au Collège mais sans voix délibérative
✓ deux conseillers à la Cour de cassation désignés par le premier président de la Cour de cassation ;
✓ six membres désignés, en raison de leur compétence financière et de leur expérience, par le ministre chargé de l'économie après
consultation des organisations représentatives des entreprises cotées et professionnels du secteur financier;
✓ deux représentants des salariés actionnaires désigné par le ministre de l'économie après consultation des organisations syndicales et des
associations représentatives.
Son président est élu, à la majorité, par les membres de la Commission. La Commission des sanctions est renouvelée par moitié tous les 30 mois. La
durée du mandat de ses membres est de 5 ans à partir de la date de la première réunion de la Commission. Ce mandat est renouvelable une fois.
Le Directeur général du Trésor, ou son représentant, siège également à la Commission des sanctions, sauf lors des délibérations (modification
possible avec la loi PACTE)
En pratique, la Commission des sanctions est organisée en deux sections de six membres chacune
▪ Au niveau national: Décision du Conseil Constitutionnel EADS, 18 mars 2015: les articles L. 465-1 et L. 621-15 du code monétaire et
financier méconnaissent le principe de nécessité des délits et des peines, garanti par l’article 8 de la Déclaration des droits de l’homme et du
citoyen.
▪ que les articles L. 465-1 et L. 621-15 du code monétaire et financier tendent à réprimer les mêmes faits et que les dispositions contestées
définissent et qualifient de la même manière le manquement d’initié et le délit d’initié ;
▪ que ces deux répressions aboutissent au prononcé de sanctions qui ne sont pas de nature différente ;
▪ que les poursuites et sanctions prononcées relèvent toutes deux des juridictions de l’ordre judiciaire
❑ Le principe
▪ Interdiction, dans la loi, des doubles poursuites, cad: Si l’action publique a été « mise en mouvement », l’AMF ne peut pas notifier
des griefs, et, inversement, si l’AMF a notifié des griefs, l’action publique ne peut pas être « mise en mouvement »
❑ Les Services
✓ Les délibérations du Collège sont préparées et mises en œuvre par les services de l’AMF.
✓ Richesse des métiers de provenance et variété de profils :
▪ salariés de droit public et salariés de droit privé ;
▪ issus du monde de la finance, du chiffre et du droit (90% du personnel) ;
▪ fonctionnaires détachés (10%) ;
▪ effectifs : 470 collaborateurs, plafonnés à 485 ETPT.
❑ Les membres des commissions consultatives échangent et donnent leur avis afin d’aider l’AMF à
conduire sa réflexion et à forger sa doctrine au regard des évolutions des produits, des structures
de marché et de l’environnement juridique et réglementaire, tant sur le plan national
qu’international. Les commissions sont consultées sur des projets de textes ou des sujets
réglementaires qui semblent émerger.
Règlementer
Professionnels
Produits
d’épargne Autoriser fournissant des
services
collective
d’investissement
III-2 Surveiller III-1
Sanctionner
L’AMF régule les intermédiaires financiers autorisés à fournir des services d’investissement ou des conseils en
investissements financiers (établissements de crédit autorisés à fournir des services d’investissement, entreprises
d’investissement, sociétés de gestion de portefeuille, conseillers en investissements financiers, démarcheurs).
L'AMF définit les règles d’organisation et de bonne conduite auxquelles sont soumis les professionnels autorisés à
fournir des services d'investissement.
Les prestataires de services d’investissement autres que les sociétés de gestion de portefeuille
Les prestataires de services d'investissement (PSI), autres que les sociétés de gestion de portefeuille, sont des
entreprises d'investissement et des établissements de crédit ayant reçu un agrément pour fournir des services
d'investissement.
Après avis de l’AMF, l’agrément est délivré par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) qui tient à jour
la liste des prestataires agréés. Les règles prudentielles auxquelles sont soumis les PSI sont de la compétence de l’ACPR.
En 2021, 708 (contre 657 en 2019) sociétés de gestion de portefeuille ; environ 400 prestataires de services d’investissement; 5 914 (contre 5 747en
2019) conseillers en investissements financiers et 64 (contre 59 en 2019) conseillers en investissements participatifs.
F . P r i ou re t – S c i e nc es P o - R é g u l at io n d e s M a r c h és F i n a n cier s - S é a n c e 1 - 1 3 o c t o b re 2 2
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III-1. Les prestataires de services d’investissement (2/2)
L’AMF agrée les sociétés de gestion de portefeuille. Pour cela, elle examine la compétence et l’honorabilité de
leur(s) dirigeant(s) et les moyens qu’il(s) met(tent) en oeuvre pour mener
à bien leur activité.
Elle délivre les cartes professionnelles aux responsables de la conformité chargés du contrôle interne des services
d’investissement des prestataires de services d’investissement et des
sociétés de gestion de portefeuille (RCCI).
L'AMF agrée les associations professionnelles chargées de la représentation collective, de la défense des droits et
des intérêts des conseillers en investissements financiers et contrôle ces conseillers en investissements financiers.
L'AMF surveille enfin les démarcheurs agissant pour le compte des sociétés de gestion.
L’Autorité des marchés financiers autorise la création et la commercialisation des placements collectifs.
Elle vérifie notamment l'information délivrée dans les documents réglementaires et les communications à
caractère promotionnel.
L’AMF surveille les produits agréés pendant toute leur durée de vie. Elle vérifie leur conformité à la
réglementation et veille à la qualité de l’information diffusée auprès des investisseurs (rapports annuels, lettres
d’information ou documents publicitaires).
S'agissant des produits complexes (fonds à formule, etc.), l'Autorité veille à ce que les spécificités des produits et
leurs conséquences soient clairement présentées aux épargnants.
11 768 fonds étaient commercialisés en 2021 (légère hausse / 2019) représentant un encours de 1 979 milliards d’euros
L’AMF autorise au préalable les opérations financières et surveille l'information diffusée par les sociétés cotées.
- égalité d’accès à l’information
- qualité de l’information produite par les sociétés cotées
Ces sociétés ont l'obligation d'informer le public de leurs activités, de leurs résultats et de leurs opérations
financières .
L’AMF veille à ce que les sociétés cotées en bourse communiquent le plus tôt possible au public, par un
communiqué de presse, toute information significative susceptible d’avoir un impact sur les cours de bourse.
Elle contrôle, par ailleurs, le respect de l’obligation de publication dans les délais réglementaires, des rapports
financiers .
L’AMF publie en outre chaque année un rapport et formule des recommandations sur le gouvernement d’entreprise
et la remuneration des dirigeants des sociétés cotées.
Veiller à la Autorisation préalable par l’AMF des opérations financières qui s’adressent
protection de au public et/ou diluent les actionnaires des sociétés cotées.
1 l’épargne investie
en instruments En 2021 : 45 introductions en bourse, 43 décisions de conformité sur des
financiers offres publiques
Veiller à la bonne
information des Surveillance de l’information délivrée au marché, y compris en dehors du
2
investisseurs cadre d’une opération financière.
Veille active sur les situations qui pourraient nuire au bon fonctionnement
Veiller à la des marchés :
protection de
3 l’épargne investie => Distorsions d’information , rumeurs…
en instruments => Modalités pratiques (calendrier notamment) des opérations financières
financiers
=> Lacunes d’information
L’offre au public (≠ d’une offre publique, qui s’adresse à tous les actionnaires et seulement à ceux-ci d’une
société cotée) de titres financiers est constituée par l’une des opérations suivantes (Art. L.411-1 du Code
Monétaire et Financier, qui renvoie à l’article 2 d) du Règlement européen Prospectus):
OFFRE AU 1. « Une communication adressée sous quelque forme et par quelque moyen que ce soit à des personnes
PUBLIC présentant une information suffisante sur les conditions de l’offre et sur les titres à offrir, de manière à
mettre un investisseur en mesure de décider d’acheter ou de souscrire ces titres financiers;
2. Un placement de titres financiers par des intermédiaires financiers »
Régulation financière proportionnée : Ne constitue pas une offre au public, une offre qui s’adresse
(sollicitation, et pas uniquement souscription) :
• Uniquement à des investisseurs qualifiés
• A un nombre restreint d’investisseurs (groupe de personnes, autres que des investisseurs qualifiés,
dont le nombre est inférieur à 150 (article D.411-4 du COMOFI)
Pour les opérations significatives (dilution > à 20% depuis le 21 juillet 2017)
ADMISSION de • Actions résultant de la conversion ou de l’échange d’autres titres financiers
nouveaux titres • Augmentations de capital réservées , y compris equity lines
Les seuils d’offre • Depuis le 21 juillet 2018 ( précédemment, le seuil était à 5 M€) :
au public • Offres > à 8 M€
L’approbation par l’AMF d’un prospectus atteste que l’AMF a vérifié si le document est
3C Complet et Compréhensible, et si les informations qu’il contient sont Cohérentes
CHAMP : les Une IP est « une information à caractère précis qui n’a pas été rendue publique, qui
informations concerne, directement ou indirectement, un ou plusieurs émetteurs, ou un ou plusieurs
* MAR: Règlement UE n°596/2014 du 16
privilégiées (IP) instruments financiers, et qui, si elle était rendue publique, serait susceptible d’influencer
de façon sensible le cours des instruments financiers ou le cours d’instruments financiers
qui lui sont liés. »
avril 2014
MODALITES : la ➢ Les médias sociaux ne sont pas considérés comme un vecteur de diffusion effective et
diffusion intégrale de l’information => pas de diffusion d’IP (information privilégiée) sans CP
effective et (communiqué de presse)
➢ Obligation étendue à Euronext Growth et Euronext Access depuis MAR* (EEV 2016),
intégrale
OBLIGATIONS
LIEES : listes ➢ Obligation de tenir des listes d’initiés horodatées,
d’initiés et ➢ Obligation de déclarer à l’AMF les IP dont la diffusion a été différée
déclarations à
l’AMF
↘ Recommandation sur l’utilisation des médias sociaux ↘ Recherche des causes en interaction avec la
▪ Vérification de l’égalité d’accès à l’information Direction de la Surveillance des marchés :
▪ Vérification de l’absence de rumeur ▪ Marché (ordres);
correspondant à une IP ▪ Information (rumeurs, presse…)
▪ Notes d’analystes
L’AMF exerce une surveillance, quels que soient les lieux de transaction (marché réglementé, plateforme alternative, gré
à gré) ou la nationalité des contreparties, sur :
• les actions de sociétés cotées et les dérivés de ces actions ;
• les titres de créances (obligations, etc.) ;
• les warrants et certificats ;
• les dérivés de crédits et de matières premières.
Les équipes de l’AMF analysent au quotidien les opérations réalisées sur les marchés. Elles s’appuient pour ce faire sur
les comptes rendus de transactions collectés, sur l’actualité des émetteurs et sur les déclarations d’opérations suspectes.
En 2021, la surveillance de l’AMF a intégré 119 milliards (contre 23 milliards en 2019) de déclarations d’ordres et de transaction, dont l’analyse
automatisée a généré 118 demandes d’informations complémentaires.
En 2021, 1280 déclarations d’opérations suspectes à l’AMF (nb stable / 2019), le tiers provenant des homologues étrangers de l’AMF
L'AMF définit les principes d'organisation et de fonctionnement que doivent respecter les entreprises de marché,
(comme Euronext Paris qui organise les transactions sur les marchés des actions, des obligations et des produits
dérivés), les systèmes de règlement-livraison et les dépositaires centraux (comme Euroclear France).
L'AMF approuve également les règles des chambres de compensation (comme Clearnet) qui centralise chaque jour
les transactions et détermine les conditions d'exercice de leurs adhérents.
Elle délivre une carte professionnelle aux responsables de la surveillance des opérations, du contrôle des membres
et du contrôle déontologique qui exercent dans ces infrastructures.
Les missions de contrôle concernent les professionnels de marché (sociétés de gestion de portefeuille, entreprises
d’investissement et établissements de crédit prestataires de services d’investissement), les infrastructures de
marché (NYSE Euronext, les systèmes multilatéraux de négociation, tels que Alternext, le Marché libre ou
Powernext Derivatives, les chambres de compensation, le dépositaire central, etc.) et les conseillers en
investissements financiers ainsi que leurs associations professionnelles.
Nouveauté 2018 : contrôles « SPOT » thématiques lancés simultanément chez 5 acteurs en vue d’une synthèse
publique
Enquêtes
De même, lorsque l’AMF constate une possible infraction aux règles qui encadrent les marchés, elle ouvre une
enquête afin d’identifier les auteurs d’éventuelles infractions boursières, qu’elles soient le fait d’une société cotée,
d’un investisseur particulier ou institutionnel, ou d’un professionnel du marché.
En 2021, 47 rapports de contrôles ont été envoyés, 37 enquêtes terminées, avec 18 notifications de griefs. 4 dossiers ont été transmis au Parquet
National Financier dans le cadre de la procedure d’aiguillage.
Contrôles
L’objectif est de vérifier le respect des règles professionnelles applicables aux professionnels régulés par l’AMF (PSI, SGP, CIF, entreprises de marché,
chambre de compensation, dépositaire central…)
Ouverture contrôle :
• Ordre de mission délivré par le Secrétaire général précisant l’identité du chef de mission et l’objet du contrôle pour les contrôles.
Enquêtes Concernent principalement les comportements caractérisant un abus de marché (manquement d’initié, manipulation de cours et
diffusion de fausses informations).
Mais peuvent également concerner tous autres manquements au RGAMF commis par les professionnels régulés par l’AMF, les sociétés cotées ou
toutes autres personnes morales ou physiques visées par les textes.
Ouverture Enquête :
• Décision d’ouverture prise par le Secrétaire Général pour les enquêtes, suivie d’un ordre de
➢ Décision de poursuivre
➢ Décision de ne pas poursuivre
➢ Transmission à une autre autorité compétente
Un rapport est systématiquement rédigé à la suite d’une enquête ou d’un contrôle. Il indique si les faits relevés
peuvent constituer des infractions boursières ou des manquements aux règles d’organisation ou de bonne
conduite
Le rapport est transmis au Collège de l’AMF qui détermine s’il y a lieu d’ouvrir une procédure de sanction. Dans
ce cas, le dossier est transmis à la Commission des sanctions qui instruit le dossier et décide de la sanction à
prononcer.
Pour les abus de marché, avant son envoi à la Commission des sanctions de l’AMF, le dossier est transmis au
Parquet national financier (PNF) afin de choisir, entre la voie pénale et la voie administrative, la mieux à même
de réprimer les faits reprochés (dispositif d’aiguillage).
Les contrôles et les enquêtes sont encadrés par la loi et le règlement général de l’AMF. Ils sont menés dans le
respect d’une charte qui précise des principes de bonne conduite que les enquêteurs et inspecteurs de l’AMF
doivent appliquer, mais également les comportements attendus des personnes sollicitées au cours des
investigations.
Les sanctions prévues par les textes varient en fonction des catégories de personnes mises en cause et de la
nature des faits qui leur sont reprochés: avertissement, blâme, interdiction à titre temporaire ou définitif de
l'exercice de tout ou partie des services fournis, retrait temporaire ou définitif de la carte professionnelle.
Si la sanction est pécuniaire, les sommes peuvent aller jusqu’à €100 million ou le décuple du montant des profits
éventuellement réalisés. Les sommes sont versées au Trésor public ou au fonds de garantie auquel est affilié le
professionnel condamné.
En 2021, 57 accords de transaction ont été homologués ; des sanctions pécuniaires ont été prononcées pour un total de 8 M€, ainsi que des
sanctions disciplinaires.
En 2021, 19 décisions de sanction ont été rendues avec des sanctions pécuniaires pour un total cumulé de 61 M € contre (7,2M€ pour 44
sanctions en 2019).
F.Priouret – Sciences Po - Régulation des Marchés Financiers - Séance 1 - 13 octobre 22 41
IV – Le dispositif de médiation
Pour venir en aide aux investisseurs non professionnels, l'AMF met à la disposition des particuliers et des
associations son service de la médiation. La médiation résout, à l’amiable, les litiges pouvant survenir entre les
investisseurs et leurs intermédiaires ou sociétés cotées.
Les différends portent sur tous les domaines de compétence de l’AMF : condition de commercialisation des
produits financiers, information donnée aux investisseurs, exécution des ordres (délais et contenu), problèmes de
gestion de portefeuille, etc.
Le pôle commun :
➢ L’AMF est compétente sur la commercialisation des instruments financiers (actions, obligations, SICAV, …) et
l’ACPR est compétente sur la commercialisation des produits bancaires et assurantiels (assurance-vie, livrets
bancaires…);
➢ L’AMF est compétente sur les réseaux bancaires et les conseillers et l’ACPR est compétente sur les courtiers
en assurances, les sociétés d’assurance, les intermédiaires en opérations de banque;
➢ Nécessité d’une étroite coordination car tous ces produits et canaux de distribution sont substituables les
uns aux autres, et d’une régulation homogène des acteurs et des produits quelle que soit l’enveloppe.
➢ Importance d’assurer une veille sur la publicité et sur les pratiques commerciales des acteurs
✓Board of Supervisors ESMA (organe décisionnaire composé des Présidents des régulateurs de
l’UE)
- L’European Securities and Markets Authority réunit les régulateurs des marchés financiers des États membres de l’Union Européenne. Cette
autorité contribue à la création de normes et de pratiques communes en matière de réglementation et de surveillance.
l’AMF :
❑ Participe aux travaux des groupes de l’ESMA,
❑ Adopte les guidelines de l’ESMA,
❑ Echange régulièrement avec ses collègues , notamment dans le cadre des OWG (Operating Working Groups),
La finance durable
✓ Accompagner les entreprises dans la mise en œuvre de la taxonomie européenne et contribuer à la mise en place des standards de
reporting de durabilité.
✓ S’assurer du caractère effectif et crédible de la transition des marchés financiers et soutenir les efforts de la Place pour financer la
transition vers une économie neutre en carbone.
✓ Favoriser le développement de labels et de standards adaptés.
2021 a confirmé la sortie de crise accompagnée d’un retour des introductions en bourse, des niveaux des valorisations
d’actifs record, une persistance du regain d’appétit des particuliers pour l’investissement en bourse et un dynamisme
renouvelé de la gestion collective. L’inflation contenue, maintenant des taux réels à des niveaux négatifs, soutenait le
financement des États et des entreprises. L’invasion de l’Ukraine par la Russie, a sonné le glas de cette période très
favorable et profondément altéré les économies et les systèmes financiers.
Les marchés de matières premières (énergie, grains, métaux) ont constitué le premier vecteur de tension. Le poids
conséquent de la Russie et de l’Ukraine sur des marchés qui étaient déjà sous pression fin 2021, s’est traduit par une
remontée des cours multipliés par deux voire trois durant les premières semaines du conflit. Conséquence immédiate de
cette volatilité, les appels de marge ont atteint des niveaux inédits pour des participants de marchés essentiellement non
financiers, faisant peser le doute sur leur capacité à les honorer, comme en a témoigné la première fermeture du marché
du Nickel en 145 ans d’existence et l’annulation de l’ensemble des transactions réalisées le 8 mars 2022
L’inflation a atteint des niveaux records : + 8,6 % sur un an aux États-Unis et + 8,1 % dans la zone euro en mai 2022. Hors énergie et
alimentation, elle s’établit à 3,8 % en zone euro et atteint même 6 % aux États-Unis. Ces niveaux, laissant craindre une évolution durable
substantiellement au-dessus de l’objectif des 2 %, ont poussé les banques centrales à accélérer la mise en œuvre de la normalisation
monétaire en actant la fin des mesures d’assouplissement quantitatif, par la fin des achats nets d’actifs, et de la politique de taux
extrêmement bas. Ainsi, après deux hausses des taux directeurs initiées par la Réserve fédérale américaine (Fed) dès le début de l’année
2022, et une troisième hausse historique de 75 points de base (pb) annoncée en juin 2022, la Banque centrale européenne (BCE) a
également été conduite à modifier sa stratégie et annoncer deux hausses de taux, 25 pb en juillet et au minimum 25 bp en septembre, en
plus de l’arrêt du programme d’achats d’urgence pandémique annoncé au printemps (avec toutefois, le maintien du réinvestissement
intégral des tombées qui permet le maintien de l’encours global).
Les normalisations, dont le durcissement est anticipé par les marchés, se sont immédiatement traduites par une remontée des taux
nominaux : l’écart entre les taux souverains à 10 ans italien et allemand s’est ainsi sensiblement creusé, pour atteindre 250 pb à la mi-juin
2022, soit plus du double du niveau qui prévalait à la mi-2021, reflétant les craintes d’une fragmentation des conditions de financement au
sein de la zone euro. L’annonce par la BCE d’une souplesse dans le réinvestissement des actifs acquis dans le cadre du programme d’achats
ainsi que la conception d'un nouvel instrument anti-fragmentation a permis à ce stade de détendre les marchés.
SOURCES EUROPÉENNES :
- directives, règlements, et règlements délégués de l’UE
- RTS, guidelines de l’ESMA
Sources nationales :
- Code Monétaire et Financier (par exemple, pouvoirs de l’AMF, notion d’offre au public…)
- Règlement Général de l’AMF, Instructions de l’AMF, publications de doctrine de l’AMF : guides, recommandations…
- droit des sociétés (code de commerce, par exemple sur le domaine des autorisations nécessaires et modalités de réalisation
des augmentations de capital)
- droit des obligations : pour les contrats émis sur les marchés
- droit des biens : qui peut concerner certains produits (notamment fonds d’investissements)