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MATIERE A FAIRE ARCHITECTURE

Archive - pavillion

Hjerl Hede

Northside festival - pavillion

Aarhus School of Archi-


tecture - Rooftop pavillion

Projet d’école - Canal de l’Ourcq

Une école pour Guayas


L’évidence pas si évidente qui se cache entre les
lignes, derrière les méandres de nos projections,
derrière les ratures, l’encre bleue, derrière les yeux
étonnés, fatigués parfois, curieux, éblouis aussi.
L’idée qui jaillit de la main, du bout des doigts qui se
pose sur le papier. C’est toujours comme ça que tout
commence. Sur un bout de feuille. En silence. Un si-
lence fébrile. Un pêle-mêle de croquis qui s’affron-
tent. La première matérialité d’une architecture qui
quelques secondes auparavant n’existait pas en-
core. Des croquis d’observation qui aident à prendre
le temps de comprendre, de regarder sans survol-
er. C’est aussi hiérarchiser, telle une appréhension
première et révélatrice de l’espace, de l’architecture,
des gens aussi, de la vie en somme. Une main qui par-
le pour nous quand on a pas les mots. Une trace de ce
que l’on a pu penser, du foisonnement de nos idées.
ERASMUS DANEMARK: 1 AN A AARHUS SCHOOL OF ARCHITECTURE

“Studio 2D believes that design activity and con-


struction process should be closely linked. We do
not educate builders, but architects who can think
constructionally and work critically, and we believe
bodily experience with materials and construction
to be important, if architects are to be equipped
for tackling the present and future problems in the
world. We cultivate the architect’s skills and imag-
ination by placing the act of construction at the
center of design education. Just as design leads
to construction, so does construction lead to de-
sign. The inter-relation between drawing, building,
and making is critically employed in the studio,
from schematic design to construction details. [...]
Studio 2D engages in collaborative, full size con-
structions for the long-term benefit of society.
Each member of the studio should be willing to
undertake focused, collaborative work and engage
with the workshops as a site of creative encounter.
[...] Studio 2D is first and foremost project driven.
Thematic investigations, technological questions,
and historical threads therefore emerge from the
projects themselves. Since projects often take place
over several semesters, collaboration is under-
stood as working within a group as well as working
with groups that come before and after you. Proj-
ects are developed through seminar discussions,
material experimentation, extensive drawing and
re-drawing, and meetings with tutors and clients.”

https://aarch.dk/en/
Projet d’un pavillon d’archives pour les travaux du studio _ bois (chêne)
Aarhus School of Architecture
Détail de la base d’un poteau de l’ossature
Itérations et étude du matériau
The Archive: a collaborative proj-
ect alongside co-students (studio 2D)

A space to archive and exhibit our work completed


within studio 2D _ also an exploration into small
scale tectonic solutions (oak and paper cord).

Un projet destiné à être construit puis exposé/


utilisé dans l’école d’architecture. Des lignes fines,
des détails précis et travaillés, et une volonté d’ex-
poser, à travers une construction présente dans
l’école, les techniques de construction apprises au
cours du semestre. Des techniques, des détails et
des idées, adaptées ce programme de pavillon d’ar-
chivage, comme l’utilisation de corde pour mainte-
nir serrés les éléments des verticaux des poteaux.

Des poteaux composés de 4 éléments ver-


ticaux, afin de permettre à des éléments
horizontaux de s’y insérer élégamment.

Les morceaux de bois: du chêne, écarrie à l’atelier


bois, lissé, coupé droit, précisément. Sauf pour cer-
tains, pour lesquelle nous avons laissé apparente
l’écorce et le fil irrégulier. Pour laisser apparent
le matériau d’origine. Pour révéler et souligner
les transformations que nous lui avons imposées.
Photo du pavillon des archives, utilisé pour exposer les
travaux d’étudiants lors du rendu de fin de semestre
Sheep House_Projet de bergerie/construction expérimentale à Hjerl Hede, Danemark
Sheep House: a collaborative project
alongside co-students (studio 2D)

All timber sourced in the region from


a small local sawmill _ roof shin-
gles split by us, by hand, from red
spruce felled in surrounding forest.
Shingles station_site de production des tavaillons, Hjerl Hede

C’est à Hjerl Hede, un musée


à ciel ouvert dans l’ouest du
Danemark, à 1h de route de
Aarhus, que les étudiants
de notre studio se sont re-
trouvés pendant 6 semaines
réparties dans l’année, pour
continuer la conception
et la construction d’une
“bergerie”, qui sert en réalité
de programme à une con-
struction expérimentale ,
c’est-à-dire qui nous permet
de tester et mettre en peuvre
nos idées et techniques de
consctruction à l’échelle 1.
La particularité
du studio étant
d’utiser des
matériaux locaux,
tels que du granit
de Bornholm,
ou bien du bois
d’épicéa rouge
et du chêne de
forêts proches.
Du mélèze massif
pour les cadres de
la grange, cultivé
et coupé (dans
une scierie à va-
peur) à Hjerl Hede.
Détail de la base granite/bois de la base d’une poteau Du chêne massif pour les
joints critiques où l’eau et les
charges lourdes doivent être
traitées. Montage des pieds en
chêne. De l’écorce de bouleau
comme alternative durable à
une barrière d’eau standard.

L’écorce permet aux fibres de


chêne de respirer et de sécher
d’un côté, mais empêche l’eau
de monter du granit vers la se-
melle de chêne de l’autre côté.
Nous avons repris un projet commencé par
des étudiants l’année précédente. Certains
choix avaient bien sûr déjà été faits, il s’agis-
sait donc de continuer un projet en respect-
ant ces décisions, en apprenant des étudi-
ants eux-mêmes, tout en nous permettant
de contribuer à la suite de la conception.

Passer des jours, des semaines, des mois,


au contact d’un seul matériau, le bois. De
l’abre au tavaillon. Apprendre du matériau,
un matériau vivant, se familiariser avec,
développer certaines techniques pour
manier les outils, se protéger, protéger
les autres. Etre efficace tout en apprenant
et en développant sa curiosité et son in-
stinct. La réppétition de gestes. Appren-
dre en expliquant. Comprendre en doutant.

Travailler en équipe. Vivre ensemble. Tra-


vailler et imaginer directement sur site.

Un projet pour lequel “penser architec-


ture, manger architecture, dormir ar-
chitecture” s’impose naturellement, et
cette fois comme un épanouissement.
Photos de la production de tavaillons sur site
‘Hand above shingles’_croquis
Projet de pavillon démontable pour le festival de musique de Northside, Danemark
Photo argentique d’une réunion du studio sur l’avancée du projet

Détails d’assemblage de la base des poteaux à la structure horizontale du plancher_coupe et axonométrie


La question de la construc-
tion d’un pavillon, de son
démontage puis ré-assem-
blage sur le site du festival
de musique de Northside.
Un design et un système
constructif qui doivent
donc s’adapter à deux con-
traintes qui sont l’adapt-
abilité à un terrain boisé et
irrégulier, et la démontabil-
ité. Un pavillon en bois sur
plusieurs niveaux , ayant
pour but d’être un point de
repère, un espace marqueur
et singulier. L’utilisation
de tissu et réutilisation de
panneaux publicitaires en
plastique, pour produire
des jeux de lumière avec
les éclairages du festival.
Mock-up space, lieu de conception et construction du pavillon pour le festival
Aarhus School of Architecture
Photos de détails du projet fini
Projet d’école le long du canal de l’ourq, Pantin
C’est le projet d’une école
de 16 classes, avec un
gymnase, sur une par-
celle située le long du
canal de l’Ourcq, juste à
côté du Centre National
de la Danse de Pantin. Un
niveau de RDC libéré, po-
reux, et un seul étage de
classes/interclasses. Une
école qui forme un angle,
orientée sur les deux rues
qui bordent le terrain, à
l’épaisseur travaillée par
un patio dans l’angle, et
des jeux de retraits qui
permettent l’existence
d’espaces extérieurs et
de vues multipliées pour
les enfants. Un gymnase
sous l’étage de classe,
côté canal. L’histoire
d’un projet qui con-
struit du plein au-des-
sus d’un immense vide.
Un RDC libre de toute
classe, en lien direct
avec la cour et la par-
tie haute du gymnase
entièrement vitrée.

Un demi semestre de ré-


flexion à la main, d’encre
sur calques, des calques
qui se succèdent et
s’additionnent chaque
semaine, qui se super-
posent pour redessin-
er à l’identique ce qui
fonctionne et changer ce
qui marche moins bien.
Détail de l’enveloppe: façade Coupes nord-sud, dans l’aile ouest et l’aile sud
Coupe perspective

N
Projet de pavillon en bois pour l’inauguration de l’école d’architecture
Aarhus School of Architecture
Notion de flexibilité: confrontation au besoin de
changement et d’adaptation, impliquant une pos-
sible situation d’expansion/changement. Volonté
de gagner le contrôle de notre espace, avec l’ob-
ligation d’une connaissance extrême des détails.
Capacité à revenir à sa forme d’origine, mais il
faut être prudent : chercher trop d’adéquation
peut conduire à une absence totale d’adéquation.

Projet de pavillon : comment nous avons


abordé le fait de “ concevoir en construi-
sant “ et donc la flexibilité de la conception
pour permettre le processus de construction.
Programme : un pavillon en bois pour
qu’un éventuel DJ puisse venir jouer.
Quelle utilisation après ? Utilisé par les étudi-
ants pour y travailler, manger, faire une pause
? Exposition des travaux des étudiants ?
Une structure
de plancher-
conséquente, à plu-
sieurs niveaux, pour
permettre à toute
idée d’être réalisable
pendant la construc-
tion. Cette struc-
ture du sol nous a
en effet permis une
certaine flexibilité
quant à la prise de
décision concernant
le design de la partie
supérieure du pavil-
lon. Ayant commencé
la construction pen-
dant la conception,
la structure déployée
devait permettre une
relative flexibilité,
mais uniquement
durant le temps de
la construction. Le
pavillon lui-même
permet une diversi-
té des usages, tous
réfléchis en amont,
et qui ont tous fait
l’objet d’un choix, et
non justement d’une
incapacité à faire ce
choix. La flexibilité ici
résulte de la méthode
de conception, plus
que du programme.

Axonométrie éclatée des éléments structurels du pavillon


Le design final de
ce pavillon est le ré-
sultat direct de son
processus de con-
struction et de con-
ception. Un plancher
composé de plusieurs
plateformes placées
à différentes hau-
teurs pour fabriquer
des assises, des ap-
puis. Créer des lieux,
dans un espace. Une
superstructure beau-
coupe plus légère, qui
vient définir l’espace,
apporter de l’ombre,
permet l’affirmation
de ce nouveau pa-
villon en bois dans
l’environnement
neuf, en béton, de
la toute nouvelle
école d’architecture.
Sur cette terrasse vide
de tout, ce pavillon
pour devenir un lieu
- but, un espace que
les étudiants peuvent
expérimenter, s’ap-
proprier. Un pavillon
qui permet à cette
terrasse de faire sens,
été comme hiver, qui
joue de la lumière,
sculpte le paysage.
Projet de construction d’une école en Equateur, province de Matapalo_stage chantier (5 semaines)
Association Une école pour Guayas, 2019
Photos de l’école en construction dans la province de Matapalo
enduit posé et charpente en bois en cours d’installation

J’ai fait partie de l’association «  Une école pour


Guayas  » qui regroupe chaque année une trentaine
d’étudiants en deuxième année à l’ENSAPLV, pour
récolter des fonds dans le but d’effectuer ce voy-
age humanitaire durant l’été. Au cours de l’été 2019,
pendant 5 semaines, nous sommes partis en Equa-
teur pour y construire une école (stage ouvrier).
C’est dans ces conditions particulières (pays
étranger, dans une région très pauvre d’équateur,
avec des conditions de vie minimum)
que j’ai découvert l’univers du chantier, son
organisation matérielle et humaine, par mon
implication directe et physique sur le terrain.
Cette expérience est en réalité la dernière
étape d’un long processus de conception de
l’école: nous n’avions que très peu d’informations
concernant le terrain, les attentes des
h a b i t a n t s .

Mélange à la main du ciment, du sable et de l’eau pour faire le béton


Les témoignages des années précédentes
nous ont grandement aidés, et c’est
principalement à partir de ces retours que
nous avons réfléchi ensemble au projet:
une école composée de deux classes,
séparées par un interclasse ou-
vert, avec un toit à double
pans (du fait du climat équatorien:
permettre la ventilation et protéger
des pluies violentes). Des fondations
à la peinture, nous avons tout réalisé
nous-mêmes, avec l’aide
précieuse des villageois.
Croquis de mise en oeuvre du béton: banch-
es en bois autour des armatures métalliques

Photos d’étapes du chantier: haut, mise


à niveau et lissage du sol en béton, cen-
tre, construction des murs en parpaings,
bas, peinture de la façade extérieurs
Photos des enfants du village dans lequel nous avons construit l’école

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