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Antonio Damasio : Le Raisonnement en dehors des

domaines personnel et social

Antonio Damasio est né en 1944 à Lisbonne et est donc


contemporain et âgé aujourd’hui de 78 ans. Il est médecin,
professeur en neurologie, en neurosciences et en psychologie.
Il est par ailleurs directeur dans l’institut pour l’étude neurologique
de l’émotion. C’est donc un homme de science. Aussi, je vais plutôt
m’atteler à la tâche de décrire ce qu’est la neurosciences.
Donc, selon la définition du Larousse, c’est l’étude du
fonctionnement et de la structure du système nerveux.
Le terme apparaît en 1960 mais, depuis la Renaissance, il existe
des travaux sur l’étude du système nerveux.
Même Hippocrate en -400 environ avait déjà découvert les rôles du
cerveau.
On peut aussi nommer les travaux de Descartes à ce sujet au
XVIIème siècle.
Également marquant, on perçoit un essor avec la découverte de la
bioélectricité au XVIIIème siècle par entre autres Luigi Galvani.
Mais finalement c'était et c’est encore d’abord une branche de la
médecine et pas de la philosophie. Il semble tout de même que l'on
puisse lier ce texte de Damasio au positivisme du XIXème siècle
pour lequel tout est explicable par la science.
Ce texte justement est issu de L’Erreur de Descartes La raison des
émotions écrit en 1995.
Plus précisément, on a ici la page 260 qui s’ouvre sur le chapitre Le
raisonnement en dehors des domaines personnel et social.
Les thèmes sont les suivants : Le rôle des émotions, les prises de
décisions…

Maintenant, on peut débuter une analyse linéaire du texte. L’extrait


s’ouvre sur un début général pour après se pencher en profondeur
sur tous les mécanismes. Les Lignes 1 à 7 mettent en place un
exemple, celui de l’écureuil. Très simplement, lorsque celui-ci est
en danger ou attaqué, ici par un chat, il n’a pas besoin d’un
raisonnement poussé pour fuir. C'est un réflexe de survie qui le
pousse à agir sans même réfléchir. Son explication est la suivante,
la survie à recours à l’économie de temps pour “survivre”. Ce sont
des mécanismes instinctifs qui permettent d'être le plus performant.
Ces mécanismes ont toujours existé et évoluent pour s’adapter
avec pour but la survie et donc ils tendent vers le bien-être et
l’absence de souffrances. c’est la sélection naturelle qui fonctionne
ainsi, on conserve les systèmes qui fonctionnent et on encourage à
toujours en trouver des nouveaux. Car les êtres vivants deviennent
de plus en plus complexes. Tout ça, c'est donc l’adaptation.
D’un point de vue évolutif, Damasio dit qu’il y a d’abord eu les
prises de décisions concernant la régulation biologique
fondamentale (nécessaire à la survie) puis celles qui concernent les
domaines personnel et social et enfin symbolique et abstrait.
Mais selon lui, elles sont interdépendantes pour la mise en œuvre
de l'ensemble de ces systèmes.

Le prochain chapitre se nomme L’Aide de l’émotion pour le meilleur


ou pour le pire et le titre est parfaitement explicite puisque Damasio
va peser les avantages et inconvénients des émotions.
En premier lieu, il dit que nos stratégies de raisonnement sont
imparfaites et que tout est plus compliqué qu’on le pense. Il est vrai,
pour sûr, que les mécanismes de notre corps sont nécessaires pour
assister notre raison mais il y a certains signaux qui peuvent
perturber notre raisonnement et créer des dysfonctionnements.
Il prend maintenant l’exemple de l’avion et de la voiture.
Rapidement, si l'on pose la question à n'importe qui sur quel
véhicule est le plus dangereux entre la voiture et l’avion, presque
tout le monde répondra l’avion alors qu’il est prouvé qu’il y a bien
plus d’accident en voiture qu’en avion et beaucoup plus de morts
par an. Premièrement, cette erreur est due au biais à l’usage. Si
l'on a plus peur de l’avion c’est parce qu’on y est moins habitué.
Mais donc, ici, nos sens nous trompent. on ne fait pas le choix
correct pour notre survie. En fait, on pourrait croire que cela
démontre que les émotions ne sont pas utiles, ce qui irait à
l’encontre de la thèse de Damasio, mais à l’inverse, cela prouve
que les émotions peuvent influencer notre jugement. Donc,” les
pulsions biologiques peuvent influencer le processus de décision.”
C’est une sorte de thèse bien que, dans le texte, il y a nombres
implications dans la thèse et cette thèse serait bien réductive.
Cette thèse répondrait à la problématique: est ce que les émotions
peuvent influencer nos prises de décisions ?
On peut également noter autre chose dans cet exemple, il est vrai
que le choix est mauvais mais si on le fait c’est quand même pour
notre survie.
A présent, il prend un nouvel exemple qui illustre l'intérêt de ne pas
avoir de mécanismes de marqueurs somatiques.
C’est l’exemple d’un patient à lésion préfrontale médiane qui n’a
donc pas ces mécanismes de marqueurs somatiques. Un jour, il
conduit sa voiture sur la route gelée et glissante et devant lui, une
personne, dans sa voiture, dérape et tombe dans le fossé. Lui,
n’ayant aucun marqueurs somatiques, n’est en rien perturbé par la
situation ou empathique ce qui lui permet de continuer son chemin
sans problème.
Pour lui, il a été avantageux de ne pas avoir ces marqueurs, il n’a
eu ni peur ni compassion. Donc on conclut que ceux-ci peuvent être
nuisibles.
Damasio continue avec encore un autre exemple avec le même
patient. Cette fois il va montrer les limites de la démarche purement
rationnelle et donc l'intérêt des marqueurs somatiques.
Donc cette même personne avec une lésion préfrontale médiane
doit, dans l’exemple, choisir une date pour son prochain
rendez-vous or elle ne peut choisir entre deux dates que lui
propose le médecin, en l'occurrence Damasio. Habituellement,
notre mécanisme de marqueurs somatiques nous aurait fait
ressentir de la gêne ou de l'embarras à prendre une décision
pendant tant de temps. En fait, on aurait associé la perte de temps
à un marqueur de temps négatif et on aurait choisi au hasard ou
par intuition.
Mais alors nous ne sommes pas plus avancé, les marqueurs
somatiques sont bénéfiques et nuisibles? WTF :)
Damasio a une réponse à celà. C’est quelque chose de courant en
biologie.
Il donne comme exemple le monoxyde d’azote qui est toxique mais
qui est également un neurotransmetteur qui permet l'acheminement
des signaux entre les cellules nerveuses. Ou, un deuxième
exemple, le glutamate qui est lui aussi un neurotransmetteur qui
permet aux cellules nerveuses d’en stimuler une autre. Or, lorsque
les cellules nerveuses sont endommagées (infarctus) elles libèrent
du glutamate ce qui provoque l’excitation excessive des cellules
nerveuses et conduit à leur mort.
Donc une nouvelle question se pose qui serait plus pertinente :
Quelle est la nature et l’ampleur du marquage somatique selon la
situation ?
Damasio développe un exemple argumentatif, celui du pilote de
ligne. Celui-ci, en faisant atterrir son avion, ne doit surtout pas
laisser ses émotions le perturber sinon il y aurait des risques de
perte de contrôle mais il doit également percevoir des émotions qui
lui permettent de juger ses objectifs globaux ( atterrir,la survie des
passagers et de lui-même, responsabilité…)
Trop ou trop peu d’émotions peut être désastreux.
Voici un nouvel exemple, celui d’un chef d’orchestre dont on
observe le système nerveux et les marqueurs somatiques lors de
l'atterrissage de son avion, lorsqu’il dirige l’orchestre et lorsqu'il
écoute l'enregistrement de ce qu’il a joué avec l’orchestre.
Lorsqu’il fait atterrir son avion, il n’a aucune accélération du rythme
cardiaque alors que lors de la direction de l'orchestre et l'écoute de
l'enregistrement il a un fort marquage somatique et l’on convient
que l'écoute ne demande aucun effort physique.
Donc, il conclut que le mécanisme de marqueurs somatiques est
nécessaire à la faculté de raisonnement mais n’est pas suffisant. Il
faut aussi des capacités logiques. Il faut des processus en plus
,avant, pendant et après la phase de marqueurs somatiques.
Mais quels sont ces processus?
il retourne à une réflexion plus large. Devant une décision, on a un
afflux de connaissances lié à la situation qui nous vient et celui-ci
est accompagné de commentaires verbaux (ce sont les mots et
phrases qui permettent de savoir que votre esprit entend)
Le processus passe par la création continuelle de combinaisons
d’images et on appelle celà Le Générateur de Diversité et c’est
accompli par les structures préfrontales.
Le générateur de diversité se base sur les connaissances relatives
à la situation et aux actions possiblements engendrées.
Les connaissances sont classées et ce classement permet une
rapide prise de décision parmi tout ce qui est envisageable.
L’existence de ce classement dans notre esprit permet de trouver
rapidement une option.
Selon Damasio, pour faire ce passage en revue, on fait deux
choses :
1. s’appuyer sur les mécanismes de bases de l’attention qui
permettent de maintenir une image mentale dans notre
conscience, de former une image distincte.
2. s’appuyer sur le mécanisme de mémoire de travail qui permet
de maintenir des images distinctes de manière relativement
prolongée. En fait, le cerveau doit pouvoir réitérer l’image.

Il vient alors une nouvelle problématique : Qu’est ce qui peut bien


pousser les mécanismes de base de l’attention et de la mémoire à
entrer en action?
Et sa thèse : C’est la recherche des objectifs fondamentaux

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