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HISTOIRE DE LA GUERRE MECANISEE ET DES ENGINS MILITAIRES
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PeNriar)
MAI 1940
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Renseignements : CARAKTERE - 306, avenue du Prado - 13008 Marseille - FRANCE / Tél: 04 91 41 83 03
www.caraktere.comEdito Batailles & Blindés n° 25
Et voli un nouveau cap de passé pour
jana eave los mae. Gun Go chemin en) Les véhicules blindés italiens 1910-43 (ait ein)
poscoutu depuis cit fnravenbre 2003,
faa alan oer lo Regio Eset dispose do ébiules de combat Bindés dle début du XX" ste
Kkosques | La ligne édltorile du magazine Out lechae Rome va aes prod et vie dae autonvallouee snl qv des canons automoteur dont caine
Seat affinge pour eisser place 0. plus ‘modils serot do veritable uss tchiquos. Catto seconde at dire par donot étude va nous cone
Copératonnel ‘et humsin les_ aspects Siles wanes de ces mates, tout en abordoat ievement Torgerson et emob de ces Woupes macansses 94
techniques étant watés dans « Trucks & ‘our dla Seconds Guere monde,
“Tanks magazine »), la densité des artes
Set accrue, tandis que la misa en page
Sest modernisée, que les cartes se sont
tacsousronuases me peceeseree 221) 0 0} A
~+¥
Prdersaur dane co domain
ages : sans compter avec toujours pis de
photos incites, de plans ot ce profs
Ensemble, nous avons parcouu des miirs
‘do blométes, epontenties pistes dos deserts
Fbyene, roulantal'ombre des épaseesforsts
Bidlorusses ou nous ayant un chemin au.
‘uavers du bocage noimand. De la Grande
uote & calle du Gofe, nombre do betiles
‘itanesques oude simples escarmouches ont
été racontées, études, dsséqudes, le pls
‘souvent possible de meritre « vivente »,
‘en s'eopuyant suc des temoignages. Je ne
Te cochera pas, le succts de la revue est
tun immense suet de satistection pour moi
{anti est vei que, méme sje sus ettechs &
‘tous les tres ave nous puns, « Batales
& Blinds » reste de loin mon péteré, mon,
‘chouchou. Et maintenant?
(Oh, maintenant, nous pourons nous ater
la et fare le magazine tous es deux mois, en
nous sort Qos tout cs est ps 3 ma
ions nial re gos, os nena Organon en
essorndscun ila chance encoder. a . ,
cspersamte cen Tae dares fevese. Organisation des unités et tactiques de combat
“le roves, oe nest ne franc nile dol.
Crest un rapport env lo satisecton at le En complémen de atc technique tritant dela nissanc at du diveloppement du Sherman « Cab » publé
projet », mois Tidée me plat ben, alors dans te numeo.7 ge « Trucks & Tanks mogarna », nous voUs proposens de dour Tas tectquss et Ios
See soe ce eeeieteey ae cues empl de ces engins au travers dune etude sgnee Ludowe Fort,
rendez-vous dle ruméro 26 qui pasa 00
‘conor de été, Au programme ? Une nouvel
‘augmentation dela pagination (sans hausse
‘e pix) qui deviait me permette de vous Gy S zi
Sat cee en 3 +2 wraquenviors ——) Ts sibes se Baris allay
vantage mais aopétezvous 8 ete
‘ues surpris par la prochaine mouture de ‘issue doa tatale do Si Rezgh es foros da Axe sont corraita de lavr le sége do Tobrouk. Eos sone
Baal & Blinds »! hostile snag un certain nombre slmants Senet
La chevauchée fantastique de la 7. Panzer Division
commandée par Erwin Rommel en mai 1940 est
entrée dans les annales de l'histoire militaire comme
6tant un chef d/ceuvre de maitrise tactique. Les
carnets du futur « Renard du désert » laissent croire
que, jusau’a la contre-attaque britannique dans le
secteur d’Arras, l'opération fut une balade militaire,
Sill est vrai que les chars allemands vont parfois
réaliser des étapes de 70 kilométres sans étre
inquiétés, le premier jour de l'offensive sera plutdt
difficile. Il contraste singuliérement avec la suite du
parcours de I'unité, dont la rapidité de la progression
lui vaudra le surnom de « division fantéme ».
ies postions
a miandanel ore eoaae’ Atlee ot {Semoone dant pure semaes, ls obturation ov ban ur aon. Cae opr sant on
eames an a {linia tes en qelques tones pa nombre Chistorens sre ques os révaiene toteggurrant ences pout
Sots deta guava onAteqar Nord
Vari Kat
ae Combattre dans les « Tanks » dela Grande Guerre
‘inl 08 |
sous tae Lorsque Yon évoque la nassance des « Tanks » et leu premiers combets, bien souvent ls Hommes. qui
servant leur bord sont purment
{que fon s'y intros.
‘longuaut de jounse surat
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“Taiopio "04 91.79 11 63
‘votbcaretre com
Les photograpties présentées il sont exiles une sete de clchés ios e 18 jl 1988 en Normandie
coma 04098397 er un reporter de quere bitannque, le Sergeant Laing de "AFPU ou Army Film and Photographie Unit
al se lagondes e'époque pécione que lo engins vicblos sont de chare Cromwalascomblde pou operation
rg a pn eet at *Goodscod » ot quils appartonnent& la Gvorde Armoured Divison. Ou’ an et: rSeloment?
eeeiarremreeneey Dans Bataille & Blindés n° 26 Les Tiger de la S01 en Tunisie !
“Semin net 2A ii
vpn oteLES VEHICULES BLINDES ITALIENS
Par Daniele Guglielmi
Traduit de l'italien par David Zambon
‘Les vehicules blindés
ar]
+
(Suite et fin)
Précurseur dans ce domaine, le Regio Esercito dispose de
véhicules de combat biindés dés le début du XX" siécle.
Outre les chars, Rome va aussi produire et utiliser des auto-
mitrailleuses ainsi que des canons automoteurs dont certains
modéles seront de véritables réussites techniques. Cette
seconde et derniére partie de notre étude va nous conduire
sur les traces de ces matériels, tout en abordant brisvement
organisation et I'emploi de ces troupes mécanisées au cours
de la Seconde Guerre mondiale.
baa
1910
-< weme sco cocument pore parts la mention dune ABA1, Sag en real dun prototype de
FautomaliouseTL37 AS els sua base du carton A837 cqupé dune teurele ouverte armed
‘canon Breds 35 de orm et dune mialese Breda 38 de im Liunique exemplar conta est envoyé
tnvtique du Nord durant 66 1041 an Go fae subi es test mai i st prd lors Tun combat conte
{es woupes brtanniques, au mos de novembre. Le production de eat engin. queue peu radio parle
Sue, roprond seulement en 10¢4 pour le comp de a Repunbice Scie Kafana, poet alors nom
Satomaiause ASE.
¥ Somovento N42 da 7518 prt are Ire & up ui tatenno. Par rapport aux précentes versions de
ce canon autonoteur, fe chassis a6 ralongée ain daccuelr e moteur & essence, ps pussant, rtd
a fadoncion de ates suppiémertaes. Les tations destnées ax jerycans, sues Nancs de a case,
Sontraremert ulisees car eet staton expose le e vehicle aux isques cincendeHormis I'emploi des exemplares ayant
survécu ala Promiére Guerre mondiale,
parfois modemisés, les années 20 et
30 ne connaissent pas de production
fen masse de véhicules blindés. Ceci
peut daileurs paraite étrange, étant
ddonné quill s‘agit d'un matériel simple
2 assembler et aisé & entretenir, t que
les automitraluses sont idéales dans
les opérations de conquéte et de pac
fication au sein des colonies aticsines.
Les différents modéles réalisés durant
Ventre-deux-guertes sont la Terni
= 12 exemplates par la suite désignés
‘Modell Tipol puis Libia- et la Fiat 611
2 6 roues et double poste de conduite,
construite en 5 exemplaires armés de
‘mitalleuses et § autres armés d'un
canon de 37/40 ; cette derniére étent
destinge dans un premier temps & la
Police métropoiitaine puis au Regio
Ezercito en Afrique orientale.
Malgré une certaine expérience
fen matiére d'automitraileuses, les
Italiens développent leurs nouveaux
modéles avec une étrange lenteur
Deux des prototypes les plus pro-
metteurs sont préts en 1939 ; tres
praches I'un de l'autre, ils sont des-
tings & Armée pour le premier et & la
Police coloniale pour le second. Peu
aprés, le projet est unifié, réunissant
ainsi les meileures caractéristiques
dde chaque modele tout en y ajoutent
les modifications requises par les
militares. En mars 1940, las forces
‘armées transalpines donnent leur
‘approbation définitive. Abandonnant
ses dénominations —_provisoiras
d'ABM 1 et AB 6, le nouveau véhi-
cule porte le nom d'AB40, c'est.
dire une automitralleuse adoptée en
1940. L'armement est constitué de 2
mitraleuses Breda 38 de 8mm mon-
‘tes en tourelle et d'une troisiéme
‘arme du méme type installée & War
tigre de la casemate. Les premiéres
‘ABAO de série sortent des usines en
mars 1941. La production n’atteindra
jamais les quotas mensuels prévus, au
point que certaines unités devant en
recevoir n’en auront en tout et pour
tout que quelques exemplaires... Et
encore avec un retard conséquent |
Dans le _méme temps, adoption
d'une tourelle plus haute, malheureu-
‘sement toujours monoplece, est enté-
finde. Cette detniére est armée d'un
canon Breda 35 de 20mm et d'une
ritrailleuse coaxiale Breda 38.
Une des cares
sutomiraouses A840
ona, i eprésentde
fans a version draisine,
fmploybe en Yougosie
fen 1042. Larmement
‘omprend toujours os
trols mialbeuses Breda
28.6 dm dorigine ras
fest ase qulpee dun
propeteur sure cote do
[tour oe chasse
Bees areniew et
bosteeur de roves en
Gostnes 8 augment ta
‘apacke de remage en,
fers curgence Les roves
fqupées de meumatques
sontiranspores a Manes,
Se case et peuvent re
Insaées rapidement
(Cu Museum
¥ Les premibes
(ques dun canon do
20mm caneervert our
‘denomination ABAD et
Fadi sur ieee rit (au
las angins se se) do la
ease. Cot explo
Sppartent la Pola
Ges promos ener en
{ton surl ont nodJ CAMIONETTA SPA.VIBERTI AS.42
“SAHARIANA" DESERTICALes usines Fiat, qui assemblent ces
modéles, avertssent les autorités
miftaires que cette version pose des
pproblemes de poids mais le nouveau
modéle recusille d’excellents suf
frages auprés des unités et celuic,
desotmais appelé ABA 1, voit sa pro:
duction augmenter progressivement.
Modeme, cette automitralleuse est
équipée de particularitésmécani-
ques «haut de gamme» comme
ses quatre roves mottices & direction
Indépendante et son double poste de
pilotage. En outre, les deux roves de
secours placées sur les cotés de la
cease faciltant le franchissement des
obstacles verticoux. Presque toutes
les AB41 sont équipées d'un poste-
radio & moyenne portée RF 3M dont
antenne est incinable et extensible
foréce des brins supplémentaires.
Dotée de réelles qualités, I'AB41 pré-
sente toutefois quelques défauts dont
certains restaront sans solution. Les
quipages se plaignent notamment de
la top longue distance de freinage,
des commandes de conduite ariére
peu pratiques, du manque de venti
tion du poste de combat, de absence
d'une arme antiagrienne ~ sur ce point
Jes équipages trouveront des solutions
ad hoc = et du mengue de visiilté
sur les cétés une fois les portions
fermés. Quelques améiiorations sont
‘éalisées en cours de production : les
véhicules qui sortent d'usine en 1943
dieposent en effet de 8 attaches pour
jerrycans d'eau ou de carburant, de
‘grenades fumigénes dont la mise &
feu peut se feire depuis V'intérieur de
automitralleuse, d'un coffre pour y
stocker les obus de réserve et, enfin,
d'un silencieux divisé en quatre cylin:
des. Quelques véhicules dérivés
‘sont étudiés dans le méme temps,
mais seules les camionnettes armées
‘ASA2 « Sahariona », dépourvues de
blindage, seront produites en série.
La plupart des AB41 sont ventilées
‘au sein des unités de reconnaissance
de la Cavalerie ou aux régiments de
‘Bersagliri appartenant aux divisions
biindées ; rappelons que, bien que
le corps des Bersaglieri appertienne
8 Tinfanterie, il posséde une longue
tradition, dont l'une des caractéris-
tigues est la grande mobilité de ses
"Y Aodl 1942. Un peloton c'ttomtralleuses ABA) progresse dans es endues planes du der.
gypen septertnonal, peu avant a seconde baalle dE Alameln qu corrals forces de
Axo @ se reer on craton da Lbyo pus dela Tris. Le vehicula de gaucho est squpé
‘une mialeuse Breda 38 en poston aaéienne, aménagement pars exécie par cetains
‘auipanes de ces automaraeuses,
‘AUSSME
troupes. Crest sur le front africain
‘que l'emploi de ces véhicules est
lo plus intense, entre le mois d'oc-
tobre 1941 et la reddition finale
fen Tunisie, en mai 1943. D'autres
théatres d'opérations voient aussi
‘son utilisation, comme I'Albanie, la
Corse, la Yougoslavie, la Grace ainsi
‘que le territoire métropolitain. Au
début du mois de septembre 1943,
624 AB (sur 644 commandées)
aveiont été liviées. A noter que quel-
‘ques AB40 et 41 ont été produites
‘en version draisine car destinées & la
surveillance des lignes de chemin de
fer des territoires occupés.
‘4 ceteautoraratouse
Abst a cwcapurse
‘Ia Lita. Le
‘amoutage aston vos
sombre Les pneuratiues
sont. ype Lt
Spicement mis au pont
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thedres operations. Les
alkane et etrs
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LES CANONS AUTOMOTEURS
(Malgré quelques succés obtenus surles
champs de bataile, les chars moyens
algnés par les armées du Duce aff
chent leurs limites face & leurs homolo-
(ues allés. En 1941, alors que de nou-
veaux modéles de chars sont étudiés,
sens méme parler des chars lourds, les
autorités militaices. romaines.approu-
vent la mise au point d'un canon auto-
moteur ou Semovente da 75/18 des-
tind aux unités d’artilrie des divisions
bilindées. Produit 8 60 exemplaires sur
la caisse du M13/40 puis & 162 autres
sur base de M14/81, le Semovente
est bien accueil per la troupe. Melgré
uelques lacunes, on peut le cons
dérer comme réussi, méme dans un
rle antichar, d’autant quien ce qui
conceme ce’ demier, engin dispose
d'un obus perforant ordinaire et de
doux projectiles & charge creuse (EP
et EPS). Dans certains cas, seule la
présence de Semoventi permet aux
troupes italiennes de résister & la supé-
Tiorité de l'adversaire. Toutefois, le
personnel déplore de lourdes pertes
& couse du blindage limité et de lo
nécessité de combattre avec les écou:
tiles ouvertes en raison de l'absonco
d'un systéme d'évacuation des gaz
igsus de la chambre de ti. Les succes
engrangés sur le terrain par ce type
‘engin motivent les ingénieurs dans
la poursuite des programmes sur base
de M42. D’autant qu'avec les résultats
positifs recueills au sein des unités
G'arilerie, les Semoventi cétoient
désormais les chars dans les betailons
blindés. La nouvelle version réalisée 3
partir du M42 est assemble avant le 8
LES VEHICULES BLINDES ITALIENS
septembre 1943 & 205 exemplares. La
‘machine est armée du canon de 75/18,
tandis que 75 exemplaires emportent
le tout nouveau canon de 75/34.
Un autre automoteur, dont les préro-
(atives sont avant tout la lutte anti-
char, est développé 2 partir du canon
de 90/53 sur la caisse du M14/41 ;
produit & uniquement 30 exemplaires,
il est trop lent et lourd pour pouvoir
etre employé en Afrique du Nord ou
sur le front oriental. II terminera sa
courte carritre en Sicile, en juillet
1943, en combattant invasion anglo-
‘américaine. Son armemant est excel
lent mais le véhicule souttre d'une
protection trés.insuffisente. L'autre
point négatf conceme la lenteur de sa
rmise en batterie, étant donné que les
munitions et léquipage doivent étre
‘vansportés sur d'autres engins,
En definitive, les meilloures réalisa-
tions itaiennes en matiére de chars
restent las Semovent! et Vindustria
nationale développe ainsi une nou-
velle série baptisée M43 ~ initial
ment connue comme 42L - caracté-
risée par une caisse élargie qui rend
le compartiment de combat plus
spacieux ; en outre, la mécanique
fest améliorée ot quelques plaques do
blindage sont soudées et non plus
rivetées ou boulonnées, offrant &
Véquipage une meileure protection
fet une robustesse accrue. Le premier
modéle est armé du puissant canon
de 105/25, développé spécialement
pour cet engin. Des 30 exemplaires
livrés au Regio Esercito & partir du
mois de mai 1943, 4 soront détruits
dans les combats menés conte les
Allemands autour de Rome.SEMOVENTE DA 75/18 SU SCAFFI M40
‘ether Canc Saale & Bind, 200COLONIALE
AS37
i
AUTOPROTETTOLES TROUPES MOBILES EN ITALIE
En 1939, la plus grande partie de Iin-
fanterie italenne ne dispose d'aucun
moyen de transport propre et le comps
des Bersagier, dont la moblité est la
caractéristique essontille, se trouve
dans une période de transition, comp-
tant douze régiments dont une partie
seulement est motorisde et équipée
darmes d enpui modernes. L’entrée en
‘querre de tale, au mois de juin 1940,
nepporte aucune améloration sensible
‘quant & cette situation du point de vue
{du matériol en dotation ou das tacti-
ques d'emploi des unités en premibres
lignes. En rogle générale, les régiments
de Bersagieri sont insérés au sein
des divisions blindées et « rapides »
(colere) tandis que le reste de lin-
fanterie dispose de pou de moyens
de transport. Pour les déplacements
mejeurs, il est alors nécessaire de
faire appel aux services divisionnsires
ui, le plus souvent, sont débordés et
ne peuvent répondre aux demandes.
Diaileurs, un détal issu de la nomen-
lature militar italenne de I'époque
fen dt long sur cette situation puisque
quelques divisions d'infanterio ago
vent le dénomination « d’autotrans-
portables » (autorraspertabil, signi-
fiant ainsi que I'unité 2 été préparée
2 utiiser des moyens de transport &
‘moteur ! Comme sila chosa requérait
un personnel et un commandement
spécialement entraings... Les autres
‘troupes mobiles sont constituées des
unités blindées et de le Cavaerie
dont la situation est généralement
meilleure, méme si la production des
véhicules et de l’armement n'atteint
pas les objectifs espérés.
En 1941, Ietfort de motorisation du
Regio Esercito s'accroit sensblement
mais la dispersion des unités et les
portes enrogistrées dans les premigres
‘actions de guerre empéchent Rome de
pileinement profiter. Le théatre nord
aicain, aprés la grave défaite subie
‘au début de année 1911, apparte son
lot de victoires ot de défaitesdans les
‘opérations conjointerent menées avec
Valié germanique. Une grande mobilté
fest fondementale sur ce théétre d’opé-
rations et les troupes de I’Axe cher-
cchent & suppléer leurs carences on
matigre de motorisation en utilisent
tun grand nombre de véhicules cap-
‘turds su ennemi
‘finde comiblerleslacunesitaliennes en
matidre de transports bindés destinés &
Vinfanterie et eux unités de reconnais-
‘sence, quelques modéles apparaissent
fen 1942, is sont réalisés sur la base
de camions. L'AS37 « Protetto » (ou
S37 « Scudato » ou « Autoprotetto »
‘S37, léger et consbuit @ 150 exem-
plaires, est le premier d'entre eux. Suit
bientot le Fiat 655 NM « Protetto »
(ou « Scudéato »), plus lourd, constrit
2-110 unités. Méme si leur mobilté
fest médiocre, surtout en tout-terrain,
les troupes opérant dens les Balkans
anprécientI'arrivée de ces véhicules qui
‘arantissent un minimum de protection
‘ux colonnes motorisées régulgrement
attaquées par les partisans. Devant
le manque de véhicules produits en
‘série, toujours insuffisants en terme
de quantits, certains camions italiens
‘ou étrangers sont eux aussi modifiés
par les ateliers de campagne qui y ins
tallent des plaques de biindage et des
‘mitraleuses. A ce propos, il feut noter
‘qu’en Afrique du Nord et orientale,
des véhicules blindés bricolés ad hoc
avaient dja 6t6 utiisés. Enfin, pour lour
part, les autocanons continuent a éure
‘employés méme si seulement un petit
nombre posséde un minimum de pro-
tection face aux projectiles des armes
légores ot aux éclats d’obus. Outre les
vieux madéles de 75, 76 et 102mm
modernisés, les camions lourds Lancia
ft Breda sont aussi équipés du canon
de 90/53 & emploi polyvalent.
LES NOUVEAUTES DE L’ANNEE 1943
La pénurie da matiéres premiéres
utée & la confusion dans les choix
des autorités miitaires et des indus-
triels ralentissent considérablement
la production des véhicules blindés et
le développement de nouveeux pro-
jets. Les prototypes sont si pléthori-
‘ques quis gaspilent d'importantos
ressources, Pour s'en convaincte, il
suffirit de citer las differents types
de chars moyens et lourds, les semi-
cchenillés armés de canons, les che-
nillettes de transport, les transports
de troupes et de munitions blindés,
les canons automoteurs antiaériens,
les chars lance-flammes at les véhi-
‘cules de récupération destinés aux
ateliers de réparations mécanique.
Et, de fait, peu de ces engins par-
viennent jusqu’a la production en
série, Au printemps 1943, quelques
‘Galisations intéressantes voient tout
de méme le jour, approuvées par les
autorités militares apres une longue
série d’ 6preuves et de tests.
<< Transport de woupes
‘Autopoteto S37
Le indage protege
Fequpage composé de
hut Rormes. Pe adaplé
a progression en teu
‘drmonire a conta
paratement adap 8
Fesearte des cons
‘ame gun nombre variable
de mivatouses Breda 30
td Sm ou de Greda 37
(9030 de Om,
¥¥ ce vile bins
‘Autopoteto 537 employe
fen Yougosavo1on 1043
ft t6 un fae
ftammes amos et de
plaques de bindage de
fotecton pour Téqupage
Ueceamoutage ost
compose detaches veros
ttmarron de grandes
fimensions se fn jaune
‘sable Ani potégs et
lames, ces eng se
‘eyelet preoux ders
les zones nfestees do
partisans,Parmi les dérivés de AB41, AB43
est le plus promettour. Servie par
quatre hommes d'équipage, cette
automitralleuse est dotée’ d'une
tourelle large et basse qui accueille
tun canon de 47/40, une mitrailleuse
coaxiale Breda 38 et une autre du
méme type & usage antiaérien. Les
essais conclus durant l'été 1943
donnent toute satisfaction quand
armistice intervient. Les Allemands
préféreront la réalisation d'une ver
sion améliorée de V AB41, I'AB41/43
fou AB43 qui, malgré sa dénomina-
tion, n'a que peu de points com:
rmuns avec son homonyme armée du
canon de 47/40. Un autre modéle
d’automitralleuse est représenté par
la Lancia « Lince » (« Lynx »), ins-
piré du Dingo Scout Car britannique.
Cette machine ne sera_produite
qu'eprés le 8 septembre 1943,
Ala fin du printemps 1943, les nou:
eaux canons automoteurs M42 da
75/34 et MA3 da 105/25 integrent
les unités opérant sur le sol métro:
politain. Le char lourd P40 connatt
quant & lui une gestation bien plus
longue. La version finale, ermée d'un
canon de 75/34 et d'une mitraillouse
Breda 38, directement inspirée du T-
34 sovitique, est préte pour eodt
1943, trop tard pour équiper les deux
premiers bataillons de chars lourds
avant l'armistice. Les unités dotées
de blindés lourds et de canons auto-
moteurs de 75 et 105mm auraient
d0 étre protégées par des Semoventi
antiaérions 42, une sorte de
Flakvierling & la « sauce italienne »
fobtenue en montant une tourelle
ouverte armée de 4 canons /sotta
Fraschini de 20/70, mais "unique
prototype réalisé ne débouchera sur
rien de concret.
Une autre réalisation italienne inté-
ressante est représentée par le canon
automoteur lourd ou Semovente
pesante de 149/40, élaboré sur la
base de la caisse modifiée du char
P40 et des organes mécaniques du
M42. Malgré le poids et la masse de
engin, la mise en batterie dela pidce
s'effectue en moins de trois minutes
grace & la présence d'un affot
tepliable muni de socs d'ancrage.
Apres avoir brillamment passé les
Spreuves imposées par les commis
sions techniques italiennes, l'unique
prototype ‘en godt 1943
mais armistice intervient avant la
production. L’exemplaire est alors
Ccapturé par les Allemands et expédié
fen Allemagne pour évaluation,
Parmi les blindés d'origine étrangere
fentrés en service au sein du Regio
Esercito, Von peut citer les Panzer Ill
Ausf. N et IV Ausf. G ainsi que les
Canons automoteurs StuGe ill Aust.
G allemands, recus au mois de mai
1943 de la part des SS et réunis dans
la 1 Divisione Corazata Camicie
Neve « M » (rebaptisée & partit du 31
juillet 1943 136° Divisione Corazzata
« Centauro iI») cantonnée autour de
Rome. Les chars francais sont aussi
présents sous la forme de 124 Renault
R35 et 32 Somua $35; les premiers
sont envoyés en Sicile et les seconds
fen Sardaigne afin de renforcer las
défenses destinées & repousser un
€ventuel débarquement allié. Deux
chars lourds B1-bis sont soumis &
de longs essais et 64 tracteurs che-
nillés Renault UE sont utilisé pour le
transport de munitions.
Semoverte Ws da 10528,
permet d observer le
ante de camoutoge
‘oct par
‘manvfacires tasennes
tnt te pints eee
Bente ba mane dune
‘imension et dans un sxe
‘erica Las Somovent
assembles sur base
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‘Baledsjoguen 1045,
<4 Prototype du char
& rapde » Saherano,
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essence ees pussant
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‘és de Romo. En 104%,
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de pieces de rechange.
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Jun 1940. Bien que i
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‘and city #31"
‘Reggimento Fantera
Carita; envoyes en
Sie, is partpérent a
défense cee ors dos
operations de 1043,
‘Coll Zane
Du point de vue des nomenclatures, la
‘nouveauté la plus importante concerne
insertion des canons automoteurs de
75118 et de 75/34 dans les batailons
de chars moyens afin d’en augmenter
la puissance de feu en attendant I'ar-
rive de chars plus modernes, lissant
les canons automoteurs de’ 105/25
‘ux unités d'artllre
U'EMPLO! DES BLINDES ITALIENS.
Les premiers biindés sont utilisés en
Libya en 1911-12, mame s'il s’agit,
surtout de bricolages directement
effectués surle terrain Ades finsd’ex-
érimentation. Durant la Premiére
Guerre mondiale, automitralle
et autocanons démontrent le poten
tel de ce genre de matériels. Dans
les années qui suivent, les automi-
trallleuses sont utilisées en Albanie,
en Libye et... méme en Chine ov, &
Vinstar d'autres puissances occiden-
tales, IItalie entretient un comptoir
commercial autogéré |
Les chars de combet, eux, appa
raissent & partir de 1925 en Libye
et en Afrique orientale avec les
Les VEHICULES BLINDES ITALIENS
Fiat 3000, avant tout pour des
motifs de propagende. Les chars
tepides recoivent leur baptéme
du fou en Somalie, en 1934, et
sont employés pendant Ia guerre
d'Espagne jusqu'en 1939. IIs
participent aussi eux opérations
dans la Sarre et & l'occupation
de I’Albanie ainsi qu’& de nom-
breuses mancouvres. Toutefois,
il manque & ces engins de vérita-
bles opérations contre des chars
fennemis, ce qui nest jamais
advenu, sauf en de rares occa-
sions, en Espagne. Cette lacuna
n'a done pas permis de se rendre
compte de linfériorité du matériel
national face aux nouveaux modéles
étrangers.
Paralilement & la progression du
développement des. blindés, 'on
emegistre une évolution dans les
tactiques d'emploi, parfois inspi
rées de démonstrations effectuées
dans les pays étrangers auxquelles
des officiers italions participent en
tant qu’observateurs. Avec le début
du second confit mondial, méme
si tale maintient un statut da
eutralité pendant quelques mois,
les actions d’éclat menées par les
‘troupes blindées allemandes et,
dans le méme temps, les défoites
emregistrées par celles des Armées,
Polonaise, francaise et britannique,
stimulent la production et la distr
bution de chars et d’engins qui en
sont dérivés. En revanche, Iassimila-
tion des nouvelles doctrines d'emploi,
‘avec utilisation en masse de véhicules
binges, bian coordonnée avec Iinfan-
terie, le Génie, l'Artilrie et Aviation
se fait avec lenteur, comme dans
beaucoup d'autres pays, ailleurs,
LA SECONDE GUERRE MONDIALE
OU LE TEMPS DES VERITES
Lomploi des unités biindées so fait
des I'entrée en guerre de Italie, c'est-
2.die le 10 juin 1940. Les opérations
contre la France voient la participation
de quelques compagnies équinées de
chars L3 qui ne donnent pas satisfac-
tion, enregistrant 2u passege leurs
premigres pertes. Les chars moyens.
onnaissent leurs premidres actions
de guerre en aovt 1940, en Somalie,
puis en Libye, avec les M11 puis avec
les M13. Et las résultats sont désas-
treux... En effet, aprés quelques com-
bats sporadiques contre les troupes
du Commonwealth et une premire
Victoire itaienne, le vent tourne. Et,
fen espace de quelques mois, des
centaines de machines sont ainsi por-
dues, la plupert & le suite d'ennuis,
mécaniques, du manque de pices
détachées, des pénuries de carbu-
ent ou tout implement abendon-
inées intactes aux mains de I'ennemi
Das L3 et M13 sont aussi employés
durant les campagnes de Gréce et de
Yougosiavie ; et 18 encore, les pertes
fen hommes comme en matériel sont
sensibles, notamment 8 cause des
erreurs de commandement.
Les M13 passent alors de facon stan-
dardisée dans les premiers échelons
tancis que les L3 sont relégués dans
les unités de deuxiéme ligne. L'arivée
fen Attigue du Nord des divisions bln
dées « Ariote» puis « Littorio» et
«Centauro» ~ cette dernidre avec
quelques unités seulement - permet
do reprendre| offensive et de récupérer
lune grande partie du terrain perdu.
Les troupes italiennes sont désormais,
‘expérimentéos et mioux commandéesEn oute, elles peuvent maintenant
compter sur l'appui des troupes
‘mandes dont le commandant, un cer
tain Erwin Rommel, ne reste pas sur la
défensive et met un point d'honneur
2 surprendie les Britanniques grace &
de longues marches et d audacieuses
mancouvres. U’arivée des Semoventi
de 75/18 dans les unités ¢'atillere,
‘au début de 'année 1942, donne pour
a part d'excellents résultats. Les pr:
riers chars légers L6 font eux aussi
leur apparition sur le sol aticain mais
ils montrent rapidement leurs limites
contre des adversaires bien équipés.
Toujours en Afrique du Nord, les petits
canons automoteurs L40 connaissent
tun peu plus de succas tandis que
les automitraileuses AB41 sont tes
appréciées. Enfin, d’ autres unités bli
ddées se trouvent cantonnées dans les
territoies occupés dont la France et
la Corse, la Yougoslavie, la Gréce et
les tles de la Mer Epée, en tant que
garnisons ou avec des prérogatives
antiguésilas.
Le cimanche 22 juin 1941, les
‘Allemands —lancent —_opération
«Barbarossa », invasion de l'Union
Soviétique. Le 10 juillet, les forma.
tions itaiennes rogroupées au soin du
CSIR (Corpo di Spedizione Italiano in
Russia) entament leur transfert vers la
Russie par le biais de convois ferro
visires. Das le 11 aodt, les premiers
combats impliquant des Italiens écla-
tent & l'Est. Le composonte blindée
du corps expéditionnaire est faible
voire symbolique avec 60 chars légers
1 jusqu’en jullet 1942. A partir de
cette date, ARMIR (Armata Mtaliana
in Russia) englobe le CSIR et recoit de
nombreux renforts dont 19 Semoventi
L40 de 47/32 et 55 chars légers
16/40. Ces engins sont employés
dans I'appui de infenterie et se mon-
‘rant utiles contre un ennemi cépourv
d'armes lourdes et de moyens biindés.
Ala fin 1942, les troupes du
ppositionnent sur le Don mais roffen-
sive lancée par les Soviétiques, le 11
décembre, paralllement & encer
clement de Stalingrad, engage dure-
mont los troupes itaionnes qui, apres
avoir vaillamment résisté & de nom-
bbreux assauts, doivent abandonner
leurs positions le 19 décembre. Les
Trensalpins commencent alors une
longue et tragique retraite, subissant
des pertes trés lourdes en hommes
fet en matériel. La totaité des engins
blindés disparat. En février 1943 aura
lieu le rapatriement des survivants.
Apids les lourdes défaites sur les
fronts afticain et russe ainsi que le
débarquement anglo-américain on.
‘Sicile débouchant sur la chute du fas-
cisme, le 25 juillet, les forces armées
italiennes se trouvent plongées dans
_ Fermation de chars M1443 en Argue du Nor. Les insigns tachques apparaesent sure
Casco oa toute, Les canons do 47/32 sont on elvan mismave Le moteur diesel dos MN,
IMi3 el 14 est compas mas ne dose pas dune pusence sutisante c'est done laquement
‘qu'une version 8 essence, da
Ins chars et les canons automtours M42
‘he Archive of Modem Corti 015860,
‘hen meiloutesprestalons. ext Gveloppee ato den squiper
lune crise profonde. En secret, les ins-
tances politiques et militares du pays
négocient avec ennemi et armistice
est prociamé le 8 septembre 1943.
Tout & coup, les troupes italennes so
‘rouvent sens ordre précis. Méme les
‘Allemands sont surpris. N’ayant tou-
tofois pas l'intontion dabandonner la
péninsule itelienne aux Alliés, ceux-ci
réagissent promptement en prenant le
contréle des centies névralgiques du
pays. Quelaues unités italiennes les
affrontent avec courage mais llas sont
rapidement enéanties ou contraintes &
la reddition. Des blindés italiens sont
Uutiisés contre leurs anciens alliés @ la
passe de la Futa, 8 Piombino, & Parme
et surtout & Rome. Le combat ne peut
Ccependant pas s'étemiser ot les sol
dats italiens doivent se rendre, cor
tains parvenant néanmoins & fuir vers
le Sud ou & se cacher en attendant
le début de la guerre des partisens.
A. Léquipage gun
‘Semovente Met da 9053
pose pure ghotoprape
te veste de creat rts
‘Bpandve état cern
Aue protige aussi bien
iu oid quo des Names
fnas dinconde. Le
‘Semovente 1a en ation
en Sle, peu avantle
Sebarqvoment ais en
Jule 1949, afbce un
amoutage & doux tons.
‘ecu vhs enema
Sueanon ten de 908,
Bit averach> Lun des premiers
examples du Serovents
x «camarads »
‘llemands parson
écupage, en atique
de quate bates
spportent une pussanee
supprmentave aux unites
aria sui, six anes
indées, Les lets de
camoutage ees patins
erechange, aussi uses
pour renter bndoge,
‘apparent claeemeni
“AUSSME
¥ chacmnsiss
abandonné dans le désen
‘ennambre inset st
rs pantonrant erate
fen étatde marche une
veces en epaaton,
Ala ste des premiers
Tes ongins ederses, us
de protections de orune
font eur appartin, sores,
ie «systems D» aul
agent en pace os
patie do cheno o de
ies clspestis destngs &
transporter des ory
ie carburant ou ea
potable cos demiers
‘dine col anche,
‘ta mogealemande
csortues. Le canon de
47132, den Sun mode
ution, possbde de
ones prostatns,
‘comme depasse a pane
‘The Archive of Mader
Cont £05409
Les « Légions » se retrouvent ors
divisées : qui de choisir a Repubblica
Sociale telana (ASH de Mussolini, qui
de poursuivee la lutte aux cotés' des
‘Allemands en Italie du Nord ou dans
les tenitoires occupés ou bien qui de
s’engager avec le gouvernement provi-
soire du Sud aux c6tés des Aliés ?
La ASI réussit& s'emperer de quelques
chars et canons automoteurs mais, au
final, ce cont les Allemands qui uti
sent en masse les blindés, ordonnant
mame la poursuite de la production
des meilleurs modéles. Certains sont
~améliorés comme I'AB43 ou encore le
Semovente M43 de 76/46. Au Sud,
fn revanche, aucun véhicule blindé
rest envoyé au feu, malgré de nom:
breux exemplaires & disposition,
QUELOUES CONSIDERATIONS
Les résuitats obtenus par les troupes
biindées itaiennes sur les différents
théétres d'opérations sont inégaux. Les
premiéres opérations en Afrique orien:
tale et en Afrique du Nord puis en Gréce,
hormis & de rares exceptions, sont un
échec. Le mangue d'entraineent des
équipages, de fiabilté des matérels et
surtout les carences au niveau du com:
rmandement entrainent des pertes plus
que sensibles. Mais les experiences
vécues et Iarivée des nouveaux maté
Fiels amdliorent Ia situation, tant et si
bien que, @ la fin de t'année 1941 et
pendant une grande partie de 1942, les
succés remportés par les taliens sont
importants mame face & des adver.
soites plus nombreux et mieux équipés.
Les VEHICULES BLINDES ITALIENS
a
Certes, la présence des Allemands &
leurs cOtés lou @ été dune side pré-
cieuse, ne serait-ce qu’au niveau du
moral, mais les victoires engrengées
sans "aide dracte de 'alié germanique
démontrentla velour des tankistestran-
selpins. I rest pas rere qu'en confion:
tant les documents d’époque rédigés
paar adversaire l'on se rende compte
Qu'une défeite britannique sttribuée
ux troupes allemandes est en fait &
mettre au crédit des Italions,
‘Au terme des campagnes d'Afrique,
les troupes bindées donnent le meileur
delles-mémes malgré approche dune
défeite qui s‘annonce inéluctable, Dans
les Balkans, les opérations de ratissage
Contre les partisans sont dures, vio-
lentes ot sanglantes, les unités bindées
étant souvent engagées. Dans les ter
tires francais occupés, la présence de
chars et de véhicules bindés contibue
2 maintenir ordre public. Sur le front
oriental, les chars sont peu nombreux
ft surtout inadaptés aux conditions
difficles de ce théatre d'opérations.
Les distances & parcourir y sont impor-
tantes, hiver rigoureux et la puissance
de 'Aimée rouge va crescendo. Les
corences logistiques, jamais résolves,
cconcerent surtout le manque de véhi-
cules tout-terrain de ravitalement, de
remorques pout le transport des engine
chenilés et de piéces de rechange,
Les unités reconstituées en métio-
ppole en 1943 devaient constituer un
tensemble composé de personnel exé=
rimenté et bien entrainé, équipé da
‘matériel de bonne qualité, mais inve-
sion allée, Varmistice et les combats
contre les Alemands ont réduit cos
efforts 8 néant.eT
10 mal 1940, Rommet ouvre Le BAL A L’Ouest ! il
10 mai 1940
ROMMEL
ouvre le bal a l'Ouest !
Par Hugues WenkinLa chevauchée fantastique de la 7. Panzer-Division commandée par Erwin Rommel
en mai 1940 est entrée dans les annales de I’histoire militaire comme étant un chef
d'couvre de maftrise tactique. Les carnets du futur « Renard du désert » laissent
croire que, jusqu’a la contre-attaque britannique dans le secteur d’ Arras, I'opération
fut une balade militaire. S'il est vrai que les chars allemands vont parfois réaliser
des étapes de 70 kilométres sans étre inquiétés, le premier jour de l’offensive sera
plutét difficile. Il contraste singuliérement avec la suite du parcours de I'unité, dont
la rapidité de la progression lui vaudra le surnom de « division fantome ».
in Romme tun gare
Hier rie
‘Sion danse ao une
pure ea As ocr ont
{tar ce pom ter cos tame
mort son expres ot rege
pluses eget pu, Cane
feat oe le pai coe
manda ewe son be «eta
‘rou » Oaantonve-dncgare,
trent sedge son rer opus
tse compe gu sv nly it
aamlaes our ever Go er
daw ve tev ot 90 29
Geos capgine eo Ene put
th Atte Nod, 8 emmogeo
the some exe Se Socsnats
Son ode tnssgroments 1 ports
son aopuel Le dan son tt
prone pots 8 chun Tos ut
esc psa don fae conane
icons dds oro,
Carer ie pnd sain,
cE. booms pro at
istratlon de ar caves
DES MEMOIRES INCOMPLETES
‘Apres Iattentat de juillet 1944 contre
Hitler, Rommel est accusé de haute
trahison et « suicidé » par la Gestapo.
‘Sa famille sait que ses archives consti-
tuent un véritable teésor et qu'il feut
les préserver & tout prix, Son fis,
Manfred, et son épouse font tout ce
{ui est en leur pouvoir pour les cache.
Dans le chaos qui régne au moment
de la chute du Il. Reich, ce n’est pas
chose eisée et les données qui nous
sont parvenues sont incomplates.
Eles ont été collationnées per Sir Basil
Liddell Hart dans un ouvrage intitulé
« La guerre sans haine » pubié aoras-
guerre, Les tiois premiers jours de
mai 1940 y sont laconiquement évo-
qués par Rommel : « Dans le secteur
assigné & ma division, 'ennemi avait
depuis des mois préperé des obstacles
de toutes sortes. Toutes les routes
et les chemins forestiors avaient été
coupés par des barricades fixes et
des mines avaient creusé de profonds
cratires dans les routes princivales.
Cependant, fa plupart des barricades
étaient iaissées sans défense par les
troupes belges ; c'est ainsi que reres
Jurent les endroits ot ma division dut
subir des coups o'arrét prolongés.
Nous pimes éviter beaucoup de ces
barricades en passant & cOté ou en
ppronant des routes letérales. » Aa lec-
ture de ce témoignage, jusqu‘au matin
du 13 mai 1940 ot elle passela Meuse
fen force & proximité de Dinant, on a
dans les vaées des Ardennes belges &
la recherche d'un ennemi & se mettre
sous la dent, Pourtant, cette unité
fatteint pas les objectifs qui lui sont
‘assignés le premier jour de offensive,
2 savoir franchir la rividre Ourthe
Dans son livre sur la Blitzkrieg, Karl
Heinz Fisher nous met en garde contre
le caractre quelque peu parangon du
futur « Renard du Désert » qui ne pho-
‘tographie que ses victoites mais jamais,
ses retraitas. Aussi, un esprit curieux
est en droit de se poser la question
mais que s'estit donc réellement
passé au cours das deux premiers
jours de la campagne ? Liddell Hart
s'est seulement attaché & présenter
les camets du Genevalfelimarschall
fen les replacant en perspective dans
le cadre des campagnes. étutides.
Un autre historien, le commendant
Georges Hautecler, de Armée belge,
2 quant & lui eu Ia volonté de fouiller
les archives conservées par Manfred
Rommel, et son analyse nous donne
lune vision beaucoup plus mitigée do
la réalté : dans les faits, la 7. Panzer
Division eut beaucoup plus de fil &
retordre qu'il n'y parat pour franchir le
massif ardennais.
LE TEMPS DES INCOMPREHENSIONS
Du fait de sa superficie réduite, en
cas d'agression par des troupes
motorisées, la Belgique ne peut guére
jouer sur la profondeur stratégique.
A inverse par exemple de l'Union
Soviétique, elle n’a que peu d'espace
2 échanger contrele temps nécessaire
2 la mise en place de son dispositi.
En outre, peu désiteuse de participer
‘au confit larvé puis ouvert qui oppose
‘es puissants voisins, ele ne peut en
‘aucune manigre se montrer favorable
2 Yun des deux camps ; il est alors
hhors de question pour elle de forti-
fier sa frontiére avec Allemagne ou
bien la France. Bruxelles décide donc
de mettre en place une stratégie qui
secrifierait la partie du pays située &
st de la Meuse, région peu peuplée
et essentiollement couverte de patu-
rages et de denses foréts.
4 Eoin Rome! et
‘bertieatnan mn Go
erated von Barut, 1
Ge a7. Panzer Dion,
fssstent aun ercce
‘matin dy 8 mal 1940 quand
‘quera aeurs un ger
‘ontetemps au début de
Tottensive 8 (Ouest
undosarchi iach
Les anes colectives
Tintntre des Chsseours
(ue de wells MG 0a
Siemans recupertes
tors de rami do
rovorbre 1918 Lourdes
‘néeosetont un camer:
{cascon do mivaioueo
four Gre wanspanees
(Chassours ardennais
Marche-en-Famenne+)
> Les chassoursanten-
‘a sont sans aucun outs
‘es soldts eto. Unke
Tmieux équipge de de
beige la maj do son
aningent ext reontee
armies rues enfants
‘u pays Cardonne Is
cannazzent done prt
tement i tein ot ee
‘ont avee pugnacté |
{ems de lure pert.
‘Musso des
‘Chasseur arden
Marche-en Famenne
> cette moto tet ae
feria lal est
tise au sein de Tare
beige pour des missions
de eion, Pout la r0on-
teance, fs sfe-cars
FW 10002 sort pus
‘props.
Musee ces
Chasseur arden
Morene-on Famenne
10 mai 1940, Rommet ouvee Le BAL A L’ Ouest !
Cette zone correspond au massif arden-
ais et la région liégeoise. Coupée de
nombreuses vallées enceissées, tre
versée par de rares routes, la province
du Luxombourg belge se préte natu-
rellement a la défensive. Seufe le zone
de Lidge, comportant des industries
lourdes, est protégée par une double
ceinture de forts enterrés derritre le
canal Albert ; ouvrage du génie chil
‘2uquel on a d’aileurs donné un px
militaire puisque sa rive néerlandaise
est plus basse que la rive belga, ce qui
offre aux défenseurs une profondeur
de champ pour régler leurs trs.
Pour gagner le temps nécessaire 8
la mobilisation et & la montée en
ligne des unités, un corps d’élte est
Constitué. Sa mission est de détendre
les Ardennes avant de se replier des
due les positions sur la Meuse et le
canal Albert seront occupées. Le
Contingent est massivement recruté
sur piace, parmi les enfants du pays.
Pour pouvoir se replier rapidement, la
Division de Chasseurs Ardennais, forte
de trois régiments, est _motorisée.
‘Avec une portion de Ia 1° Division de
Cavalerie, elle constitue le roupement
(pour Keyaerts, du nom du général
Qui le commende). Les sept batailons
de la Division sont déployés sur un
front de 85 kilometres, entre Habay-
laNewve, au Sud, occupée par le 1*
Régiment, et Troisponts, au Nord,
position du 3°. Le secteur central est
Quant a lui aux mains du 2° Régiment.
I n'y a pas d'appuis car Vartilerie 3
416 atfectée au Nord, derriére le canal
Albert, pour étayer la 7* Division d'in-
fanterie. Le reste du groupement K,
constitué par la cavalaie, occupe une
position de recuel sur Ourthe. Autent
dire que le dispositit des. chasseurs
est été ot quill n'est on réalté qu’un
Chapelet de points
dappui. Les sol
dats qui les occu-
pent sont charges
do procéder 3 dos
destructions retar-
datrices et de se
replier d'Est en
‘Ouest sur la Meuse,
entre Huy et Engis.
LArmée _belge
‘compte utiiser 8
Blin rendement ses
unites o'éite, prati-
‘quement les seules 2 étre entidrement
‘motorisées, pour participer & la défense
des zones priottares de son territir
Aussi, les ordres sontils clas : les
Uunités doivent rechercher les engage-
‘ments par feux éloignés afin de réduire
leur taux o attrition.
En avant, sur la frontiére, une série de
postes de quet est chargée de donner
Fralarme et de rejoindse le gros des
‘troupes. Entre les deux, ily a ce qu’on
‘appelle une zone étanche. Ils‘agit d'un
obstacle de 45 kilometres de long at de
200 metres de large, courant le long
de la frontiére avec I’Alemagne, formé
arbres préts a dtr abattus et de four-
reaux de mines n’attendant que la mise
2 feu. Albert Morsomme nous décrt le
disposi: « d’importents réseaux de
destruction sont préparés, des puits de
‘mines sont forés aux carrefours impor
tants, dans les piles des ponts, dans fa
‘magonnerie des tunnels, sur les routes
escarées. Un plan d’obstruction est
ressé, les arbres sont marqués pour
dre absteus en cas dalerte. is ser
viront & reterder Ja progression de
ennemi. Les bois sont dénombrés et
les wroncs repérés. Le moment venu,
(on les emploiera @ la construction de
chicanes. Aux endroits découverts oi)
les valées s‘éargissent, un réseau de
‘mines sere dissimulé sous le gazon. »
Cette zone rest volontairement pas
deéfendue ; elle ne sert qu’a gagner du
temps pour permettre eux chasseurs
de procéder aux destructions prévues
et 8 se repli
(On laura compris, la Belgique ne veut
absolument pes étre entreinée dans
la guerre malgré elle. La straégie
defensive est gardée secréte tent
pour I'Allemagne que pour la Frence.
1 faut attendee qu'un avion, avec &
sson bord des plans dinvasion hit:
riens, s'écrase sur le teritoire belge
pour que le doute ne soit plus permis.
bien que, le 14 mars 1940, le plan
prévoyant abandon des Ardennes
fet des destructions est transmis. au
général Gamelin qui le désapprowve.
La ligne Maginot peut ee prise &
rovers si cette partie du tertore belge
vest pas défendue. C'est pourquoi
Vétat-major général francais demande
2 son homologue bruxellois de tem-
porairement prolonger la défense du
massif boisé. Vincennes essuie un
rofus car il n'y a pas de réserves dis-
pponibles pour eopuyer la Division de
Chasseurs Ardennais qui, toute seule,
est incapable de tenir 85 kilometres