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Service de La Santé Naturelle
Service de La Santé Naturelle
20 14:37
© 2020 BioSanté Éditions
Rue du Lion-d’Or 1 – 1003 Lausanne, Suisse
ISBN : 978-2-8399-3043-7
guérir naturellement
Le guide pratique pour vaincre 23 maladies
de notre temps
Annie Casamayou
Naturopathe, journaliste
et auteur de nombreux livres
sur la santé naturelle.
Dr Jean-Jacques Dewitte
Médecin homéopathe, acupuncteur, phytothérapeute et
aromathérapeute, le Dr Dewitte a pratiqué ces disciplines pendant
30 ans avant de se consacrer à la transmission d’un savoir fondé
sur une compréhension globale de l’individu impliquant son être
profond et son corps lors de toute maladie.
Dr Patrick Lemoine
Médecin psychiatre, Alexandra Ochando
docteur en neurosciences, Docteur en pharmacie et
Patrick Lemoine a dirigé une rédactrice web santé, spécialisée
équipe de 14 psychiatres à en phytothérapie et nutrition.
la Clinique Lyon-Lumière.
Dr Thierry Schmitz
Dr Eric Ménat Médecin généraliste diplômé de
Médecin homéopathe, nutri- l’université de Louvain, confé-
tionniste et phytothérapeute, rencier, directeur pédagogique
spécialiste du cancer et des d’une école de naturopathie en
infections froides, il est aussi Belgique, il se passionne pour les
enseignant à la faculté de différentes approches alternatives
médecine de Paris XIII. de la santé depuis plus de 25 ans.
J’ai longtemps pensé que mon médecin était une sorte de super-
héros. Qu’il était capable de connaître sur le bout des doigts toutes
les solutions efficaces. Les traitements qu’il a appris à la Faculté,
bien sûr… mais aussi les dernières découvertes scientifiques sur les
micro-nutriments qui guérissent… ou les remèdes traditionnels
pratiqués avec succès aux quatre coins du monde.
Mais lorsque mon état de santé a commencé à se dégrader, ce
n’est pas ce que j’ai observé. J’ai mis du temps à comprendre
pourquoi – et ce temps perdu m’a coûté cher. Mais j’ai fini par
apprendre comment les choses se passent dans la vraie vie.
Pour tous les problèmes de santé, il existe un véritable océan
de remèdes efficaces… mais aucun thérapeute, aussi compétent
soit-il, ne peut tous les maîtriser.
Personne au monde n’est capable, seul, de vous donner toutes
les solutions efficaces contre la maladie, que ce soit le diabète,
Alzheimer, la fatigue chronique, le cancer, l’obésité, l’insomnie,
la lombalgie, la dépression, l’hypertension, etc.
Croire le contraire, comme je l’ai fait, c’est prendre un véritable
risque pour sa santé. Car pouvez-vous vous permettre de passer
à côté du remède de grand-mère qui réglera pour de bon vos
douleurs digestives ou vos problèmes de peau ?
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Xavier Bazin
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Et si c’était la thyroïde ?
par le Dr Philippe Veroli 79
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Parmi ces médiateurs de l’inflammation, les plus importants sont l’interleukine 1, l’interleukine 6 et
le TNF alpha (Tumor Necrosis Factor alpha).
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Arthritis Rheumatol. 2015 ; 67
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Atherosclerosis. 2016 ; 245 : 82-7
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Ann Rheum Dis. 2015 Jan, 14
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Xenœstrogènes : composés synthétisés par l’industrie qui miment l’effet des œstrogènes naturels
produits par notre corps.
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Graisses trans : reportez-vous au chapitre sur l’alimentation.
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Livre « Guérir » de David Servan-Schreiber.
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Lee I. M., Physical Activity and Cancer Prevention-Data from Epidemiologic Studies, Med Sci Sports
Exerc., 2003, 35(11): 1823-7.
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www.association-ressource.org
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La dégénérescence de votre
cerveau n’est pas programmée
(7 conseils anti-Alzheimer)
PAR LE DR GEORGES VAN SNICK
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Diminuez l’inflammation
L’inflammation chronique silencieuse entraîne dans le cerveau la
formation de protéines dites « bêta-amyloïdes » censées défendre
le système nerveux contre ces agressions. Quand l’inflammation
est chronique, ces protéines vont finir par « encrasser » le cerveau
et être parmi les origines de la maladie d’Alzheimer.
La prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (tels l’aspirine
et l’ibuprofène) pourrait offrir une certaine protection contre
la maladie d’Alzheimer, mais sans preuve formelle. Il existe de
nombreux anti-inflammatoires naturels à privilégier. Ils sont très
efficaces et sans effets secondaires. On peut citer par exemple le
curcuma, l’harpagophytum, les oméga-3…
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Le ginkgo biloba
La dose de 120 à 240 mg par jour d’extrait de ginkgo standardisé
a montré son efficacité. Plusieurs études, menées en double-
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L’huile d’onagre
L’Oenothera biennis (huile d’onagre) a montré après le ginko un
effet important sur la maladie d’Alzheimer. Cette huile riche en
acide gamma-linolénique, en acide linolénique et en vitamine C
présente une action anti-inflammatoire reconnue. Un dosage
moyen de 2 g par jour semble efficace.
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Hericium erinaceus
Ce champignon a la capacité d’agir à la fois sur le physique, sur
le mental et sur les fonctions cognitives.
Concernant l’amélioration des performances physiques, ses prin-
cipaux constituants, notamment les polysaccharides, sont très
efficaces pour réduire la fatigue ; cet effet a été confirmé par des
études en 2015.
Son action sur les fonctions cognitives est due aux polysaccha-
rides qui agissent sur la mémoire, l’apprentissage et l’attention.
L’hericium est étudié comme traitement adjuvant des maladies
neurodégénératives. Une récente étude a démontré que le traite-
ment à base d’Hericium erinaceus a entraîné une augmentation
de la production de lipoxine A4 dans le cerveau ; elle permet de
freiner le processus inflammatoire qui accélère la progression de
la maladie d’Alzheimer.
Huperzia serrata
Concernant les neurotransmetteurs et notamment l’acétylcho-
line, seul un extrait de cette plante chinoise semble présenter une
action nette sur ce neurotransmetteur.
On extrait d’Huperzia serrata (Qian Ceng Ta) un alcaloïde, l’hu-
perzine A. Selon des études contrôlées et randomisées réalisées
en Chine, l’extrait améliore la mémoire, les fonctions cognitives
et les comportements des personnes atteintes de la maladie
d’Alzheimer. Au cours d’une étude clinique, on a pu noter une
amélioration significative après huit semaines chez les sujets qui
utilisaient l’huperzine A par rapport au placebo. L’huperzine A
agirait en limitant la destruction de l’acétylcholine. Son action
est plus spécifique et plus longue dans le temps que les inhibiteurs
médicamenteux de cholinestérase (donepezil et tacrine).
Cette plante protège également les neurones de la toxicité des
glutamates. Lors des études (dont la durée variait entre 8 et
12 semaines), les patients prenaient un total de 400 µg d’huper-
zine A par jour (divisé en deux doses de 200 µg).
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Le Bacopa monnieri
Cette plante indienne est couramment utilisée pour traiter les
troubles nerveux, troubles de la mémoire, mais aussi les troubles
psychologiques ou mentaux. En Chine, le bacopa est reconnu
comme tonique. Les principes actifs sont principalement des
flavonoïdes, du calcium, phosphore, fer, et de l’acide ascorbique.
Cette plante accroît la synthèse protéique dans l’hippocampe
responsable en partie de la mémoire à long terme. Elle agit
également sur la transmission nerveuse et a des fonctions
antioxydantes sur le cerveau. La dose quotidienne recommandée
est de 300 mg d’extrait par jour.
La vinpocétine
Cette molécule provient d’une plante : la petite pervenche. Elle
améliore la mémoire, l’oxygénation et l’utilisation du glucose
cérébral. Elle ralentit l’évolution de la maladie d’Alzheimer. Son
mécanisme d’action n’est pas encore élucidé, mais la dose utilisée
est de 5 à 10 mg 3 fois par jour.
Centella asiatica
L’action de cette plante est multiple. Elle agit sur la microcircula-
tion et présente également une activité antioxydante. Le dosage
classique journalier recommandé est de 3 fois 600 mg par jour
d’un extrait sec.
L’éleuthérocoque
Efficace contre l’instabilité émotionnelle, la diminution de la
puissance musculaire, la diminution de la résistance à l’effort et la
diminution de la vitesse de réaction. Cette plante forestière asso-
ciée au magnésium permettra une amélioration de la situation.
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L’acétyl-L-carnitine
Ce composé, fait d’acide acétique et de L-carnitine, se forme
naturellement dans le cerveau. Il augmente l’action du
neurotransmetteur acétylcholine et possède des effets antioxydants.
Des études sur 1400 sujets, avec 500 à 1000 mg d’acétyl-L-carnitine
3 fois par jour, montrent des résultats modestes sur les capacités
cognitives chez les personnes atteintes de la maladie. D’autres
études montrent un effet bénéfique sur la mémoire, la performance
et le comportement des patients atteints de la maladie d’Alzheimer.
La tolérance aux doses thérapeutiques est bonne, à l’exception de
nausées et dépression.
De nombreuses études sur l’acétyl-L-carnitine montrent son
efficacité. L’acétyl-L-carnitine est nécessaire à la régénération
cellulaire dans le cerveau, le cœur, le foie et le système nerveux
périphérique. L’acétyl-L-carnitine est la forme active de la
L-carnitine. Elle facilite le transport des acides gras dans les
mitochondries, centrale énergétique des cellules, et les transforme
en énergie et en muscles.
La choline
Ce nutriment essentiel est classé dans le groupe des vitamines B.
De nombreuses recherches ont lieu sur la supplémentation de
choline dans la maladie d’Alzheimer comme précurseur d’acétyl-
choline. La concentration en choline et ses métabolites ne semble
pas augmentée dans le cerveau par la supplémentation orale.
Un dosage de 3 fois 500 mg par jour semble néanmoins être effi-
cace dans cette indication et donne des résultats cliniques.
Le diméthylaminoéthanol (déanol)
Cette substance naturelle, apparentée à la choline, augmente la
formation d’acétylcholine au niveau cérébral.
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La lécithine de soja
L’utilisation de la lécithine de soja permet d’augmenter les niveaux
d’acétylcholine. Elle est très intéressante pour Alzheimer.
La lécithine est un phospholipide. Elle est notamment composée
de deux molécules : phosphatidylcholine et phosphatidylsérine.
Cependant, les effets sur la fonction cognitive sont peu marqués.
La phosphatidylcholine est le constituant majeur de la lécithine,
il contient de la choline et favorise la synthèse d’acétylcholine.
Rappelons-le, l’acétylcholine est le neuromédiateur impliqué
dans les mécanismes de la mémoire. Il a fait ses preuves d’action
sur la mémoire dans la maladie d’Alzheimer. Le dosage classique
dans les études cliniques est de 2 g en une dose.
La phosphatidylsérine est un autre constituant de la lécithine.
Cette composante essentielle de la membrane des cellules est le
principal phospholipide du cerveau. Normalement, le cerveau
en produit en quantité suffisante mais certaines conditions chez
les gens âgés, comme la démence et la dépression, sont associées
à une déficience. Des études contrôlées montrent que la prise
de suppléments de phosphatidylsérine au début de la maladie
améliore les fonctions cognitives, l’humeur et le comportement.
Les études ne rapportent aucun effet secondaire sur six mois. Le
dosage utilisé dans les études est de 300 mg par jour au total,
divisé en trois doses.
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Le magnésium
Un supplément de magnésium aurait théoriquement un effet sur
la protéine tau. Il est important de rappeler qu’une alimenta-
tion saine, non restrictive et non carencée est importante. Les
traitements contre l’hypoglycémie par carence et le diabète sont
essentiels. Les vitamines aident contre les processus oxydatifs et
le métabolisme de radicaux libres.
Le cacao
Les fèves du cacao contiennent des quantités importantes de
polyphénols, molécules antioxydantes. On trouve de 1,5 à 3 %
de théobromine dans la fève de cacao. L’effet est euphorisant et
stabilisateur de l’humeur.
La mélatonine
La mélatonine a prouvé in vitro (et seulement in vitro) sa capacité
à prévenir les effets de l’amyloïde sur la mort cellulaire. Selon une
étude, la mélatonine est efficace pour soigner l’insomnie liée à
la maladie d’Alzheimer. Les données actuelles sont insuffisantes
pour justifier l’utilisation à grande échelle de la mélatonine chez
tous les patients atteints d’Alzheimer.
La vitamine A
Des taux sanguins élevés de vitamine A et E sont associés à des
taux importants de performance de la mémoire.
Le bêta-carotène
Il appartient à la famille des caroténoïdes. C’est un pigment que
l’on trouve dans les végétaux à pulpe orangée. Les carottes, les
abricots, les pêches, la mangue, la citrouille et la pomme de terre
douce en renferment de bonnes quantités. On trouve également
du bêta-carotène dans la plupart des légumes verts. Dans le cas de
ces légumes, le pigment orangé est dissimulé par le pigment vert
de la chlorophylle. Le bêta-carotène exerce deux rôles principaux
dans l’organisme : il peut d’abord être transformé en vitamine A,
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La vitamine E
Un supplément de vitamine E à raison de 2000 UI par jour diminue
les troubles de la mémoire dans les premiers stades de la maladie.
La vitamine E est antioxydante. Elle est requise en quantités
appréciables pour neutraliser les effets nocifs des radicaux libres.
Compte tenu des nombreuses sources de pollution et de leur relation
avec les radicaux libres, la vitamine E est nécessaire en quantité
beaucoup plus grande que celle officiellement recommandée.
La vitamine C
L’action antioxydante de la vitamine C à 500 mg par jour devrait
théoriquement limiter les dégâts d’une oxydation excessive res-
ponsable en premier plan de la cascade amyloïde. La vitamine C
est une autre vitamine importante. Son rôle principal est d’assu-
rer la formation du collagène, un constituant important du tissu
conjonctif. Cette vitamine est également utile pour mieux résister
au stress, pour tonifier le système immunitaire, pour mieux lutter
contre les infections, pour prévenir certains types de cancer et
pour lutter contre le vieillissement prématuré. On peut prendre
500 à 1000 mg de vitamine C par jour.
Le sélénium
C’est un oligo-élément impliqué dans la lutte de l’organisme
contre les radicaux libres. Il fait partie d’une enzyme antioxy-
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La vitamine B6 (pyridoxine)
La prise de pyridoxine de 50 à 200 mg par jour diminue le taux
sanguin d’homocystéine. Cette vitamine est impliquée de diverses
façons dans la lutte contre le vieillissement prématuré. Elle per-
met notamment de protéger le système cardiovasculaire contre
une accumulation élevée d’homocystéine, une substance domma-
geable aux artères pouvant conduire à l’athérosclérose.
La vitamine B9
Dans le traitement de l’hyperhomocystéinémie, 0,5 à 5 mg/jour
sont utilisés ; contre le stress oxydatif, la dose peut monter à
10 mg par jour
La vitamine B12
La prise de vitamine B12 à raison de 0,5 mg/jour en association
avec l’acide folique (vitamine B9) 0,5 à 5 mg par jour et la pyri-
doxine (vitamine B6) réduit les taux sanguins d’homocystéine.
Les probiotiques
Ils peuvent offrir une solution sûre et efficace pour freiner le
déclin physiologique en améliorant les fonctions immunitaires et
intestinales.
La prise quotidienne de Bifidobacterium lactis permet une
amélioration du transit intestinal et un renforcement de l’immunité.
En particulier, des différents aspects de l’immunité à médiation
cellulaire, comme la production de cytokines, la phagocytose et
l’activité anti-tumorale NK (natural killer) ainsi qu’une meilleure
réponse des anticorps contre les antigènes étrangers.
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Hypertension :
Les meilleurs réflexes naturels
PAR LE DR PHILIPPE VEROLI
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Potassium
Groupe d’aliments Exemples
mg(mmol)/100 kcal
Epinards, laitue,
Légumes verts
1,500 (38) salade romaine,
à feuilles
chou, chou frisé
Tomates,
concombres,
Légumes / Fruits 1,200 (30) courgettes,
aubergines,
citrouille
Carottes, radis,
Légumes racines 975 (25) navets, rutabaga,
oignons
Haricots blancs,
petits pois, haricots
Légumes secs 500 (13)
verts, pois chiches,
soja
Pommes, oranges,
Fruits 430 (11) bananes, abricots,
raisins, fraises
Pommes de terre,
Tubercules 400 (10) patates douces,
ignames
Lait entier et
Lait/Yaourt 350 (9)
écrémé, yaourt
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Et le régime méditerranéen ?
Proche du régime DASH, le régime méditerranéen a pour base un
apport abondant en fruits et légumes, légumineuses et céréales,
auxquels s’ajoutent des produits laitiers fermentés (yaourts et
fromages de chèvre et brebis), de l’huile d’olive et des fruits à
coque (amandes, noix, noisettes). La consommation de viande
est modérée, complétée par des œufs et des produits de la mer. Ce
régime semble aujourd’hui le meilleur modèle alimentaire pour
rester en bonne santé.
Une très récente étude parue en mai 2016 indique que la consom-
mation de pommes de terre plus de 4 fois par semaine (qu’elles
soient cuites, bouillies, sautées ou en purée) est liée à un risque
d’hypertension accru de 11 à 17 %, et consommer à la place des
légumes verts 1 fois par jour est associé à un risque réduit de 7 %.
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La vitamine D
Outre son importance immense pour une bonne santé générale,
de nombreuses études épidémiologiques établissent un lien entre
le déficit en vitamine D et l’augmentation des maladies cardio-
vasculaires. Sur un modèle murin, des chercheurs ont récemment
démontré qu’une carence en vitamine D contribue au développe-
ment de l’hypertension artérielle et à une athérosclérose accélérée.
Un déficit durable en vitamine D facilite la rigidification progres-
sive des artères.
Une autre étude a montré qu’une augmentation des concentra-
tions de 25-(OH)-D était effectivement associée chez l’homme à
une diminution de la PA systolique (PAS) et à un risque réduit
d’HTA. Chaque augmentation de 10 % de la concentration de
25-(OH)-D, est associée à une baisse de 0,29 mmHg de la PAD,
de 0,37 mmHg de la PAS et de 8,1 % du risque d’HTA.
Les spécialistes de la vitamine D conseillent de contrôler son
taux sanguin pour le maintenir systématiquement au-dessus de
75 nmol/l, et de préférence à au moins 100 nmol/l. À défaut de
dosage, prenez au minimum 1000 UI par jour de vitamine D,
et jusqu’à 4 000 UI si vous ne vous exposez pas au soleil.
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Le magnésium
Une supplémentation peut faire baisser la PA de 2 à 4 mmHg
(la supplémentation en magnésium est contre-indiquée en cas
d’insuffisance rénale). Les besoins en magnésium (450 mg par
jour) n’étant pas assurés pour au moins 20 % de la population,
un complément de 300 à 600 mg (en 3 prises) est nécessaire pour
obtenir un effet significatif sur les chiffres tensionnels.
La vitamine C
Elle contribue à maintenir une PA normale. Une supplémentation
de 500 mg par jour peut faire baisser la PA systolique de 4 mmHg.
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La co-enzyme Q10
Élément essentiel dans la production d’énergie par la cellule,
cet antioxydant fait baisser la PAS de 17 mmHg et la PAD de
10 mmHg à la dose de 200 mg par jour sur 8 semaines.
La L-arginine
Cet acide aminé permet la production d’oxyde nitrique (NO) par
les parois des vaisseaux sanguins. Le NO provoque une dilatation
des vaisseaux par relâchement de leur couche musculaire lisse,
ce qui contribue à abaisser la pression artérielle. La posologie
proposée est de 1 g pr jour.
Le pycnogénol
(extrait d’écorce de pin des Landes)
Puissamment antioxydant, il ralentit le processus du vieillissement
artériel en luttant contre l’inflammation chronique (100 à 200 mg
par jour).
L’ail
Son effet hypotenseur a été confirmé par de nombreuses études.
Manger 1 à 2 gousses d’ail par jour peut faire baisser la PAS de
10 mmHg et la PAD de 9 mmHg (des comprimés d’extrait d’ail vieilli
à la dose de 960 mg/j permettent d’obtenir les mêmes résultats).
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Et si c’était la thyroïde ?
PAR LE DR PHILIPPE VEROLI
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Le protocole de supplémentation
– Iode
Un adulte peut prendre sans risque 150 µg d’iode par jour et se
mettre ainsi à l’abri d’un déficit.
– Le sélénium
Comme l’iode, le sélénium est plus concentré dans la thyroïde
que dans tous les autres organes du corps.
Il est indispensable à la production des hormones thyroïdiennes
et à la transformation de T4 en T3. Chez les personnes âgées, la
diminution de la conversion de T4 en T3 est souvent due à une
insuffisance en sélénium. Une déficience en sélénium aggrave les
effets d’une déficience en iode sur le fonctionnement de la thyroïde.
Les apports journaliers recommandés (AJR) sont de 75 µg, mais
ils varient en fait de 20 à 200 µg selon l’âge et l’activité physique.
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La thyroïdite d’Hashimoto
Cette maladie doit son nom au médecin japonais qui en fit la
première description en 1912. C’est actuellement la première
cause d’hypothyroïdie dans la population. 5 à 10 fois plus
fréquente chez la femme que chez l’homme, elle débute le plus
souvent de façon discrète et son diagnostic n’est posé qu’après
plusieurs mois ou années d’évolution. Il s’agit d’une maladie
auto-immune dont on ne connaît pas la cause mais qui évolue
inexorablement vers une destruction de la thyroïde et donc une
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Le Coleus forskohlii
Cette plante, traditionnellement utilisée par la médecine ayur-
védique pour traiter un grand nombre de problèmes de santé,
contient de la forskoline qui accroît la production d’hormones
thyroïdiennes et stimule leur libération.
Cette stimulation de la thyroïde expliquerait que la forskoline
favorise la perte de poids.
Les effets antidépresseurs du Coleus forskohlii pourraient être liés
à une normalisation de la fonction thyroïdienne, la dépression
étant l’une des caractéristiques courantes de l’hypothyroïdie.
Dose recommandée : 200 à 400 mg par jour d’extrait standardisé
titré à 10 % de forskoline.
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La Lévothyroxine (T4)
C’est la T4, c’est-à-dire la pro-hormone qui ne sera active qu’après
sa transformation en hormone T3. C’est le médicament prescrit en
première intention. Votre médecin adaptera la posologie selon les
résultats des dosages de TSH et de T4 libre après 5 à 6 semaines de
traitement à posologie constante, car l’effet maximal de la T4 n’est
obtenu qu’après plusieurs semaines de traitement.
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La liothyronine (T3)
C’est la T3 libre, c’est-à-dire la seule hormone active. Son action est
très rapide et sa demi-vie est courte (24 heures). La posologie est à
adapter en fonction des résultats des dosages sanguins de TSH et
T3L. Elle est utilisée surtout quand un effet rapide et transitoire est
souhaité, mais aussi dans les cas de conversion périphérique insuffi-
sante de T4 en T3 ou comme traitement d’appoint dans le traitement
des résistances périphériques aux hormones thyroïdiennes.
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Mise en garde
• Tous ces médicaments sont puissants ; ils sont très efficaces
mais peuvent être dangereux s’ils sont mal pris. Ils doivent
toujours être prescrits et surveillés par un médecin.
• L’excès de poids sans hypothyroïdie n’est pas une indica-
tion au traitement par hormones thyroïdiennes.
• Les effets du traitement substitutif ne sont pas immédiats. Ils
nécessitent un délai de 15 jours à un mois après le début du
traitement. Il en est de même pour les signes d’intolérance.
Vous ne devez pas en modifier vous-même les posologies
sans en parler à votre médecin.
• Il est indispensable de bien prendre votre traitement thy-
roïdien et de ne jamais l’arrêter par vous-même, même
(surtout !) si vous vous sentez-mieux.
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Le soir
Plusieurs études ont montré que la prise de lévothyrox au cou-
cher, comparée à une prise matinale, permet d’obtenir une TSH
beaucoup plus basse (et plus stable) et des taux sanguins de T4 et
T3 très supérieurs. Il semblerait que l’absorption intestinale de la
lévothyroxine soit meilleure la nuit.
Cette notion est méconnue des médecins qui, par habitude,
prescrivent presque toujours la thyroxine le matin (un bon
équilibre peut quand même être atteint lorsque les conditions de
la prise médicamenteuse demeurent stables au fil des semaines, en
prenant sa pastille au même moment avant, pendant ou après le
repas). Si vous êtes dans ce cas, vous pouvez essayer de changer
l’horaire de la prise de lévothyroxine si vous le souhaitez. Pour
cela, c’est simple : vous avez pris votre comprimé le matin à jeun ;
le soir même, le plus tard possible, vous reprenez le même dosage
et les jours suivants vous prendrez votre comprimé au coucher.
Attention : Si vous prenez une association de T4 et de T3, il est
conseillé de prendre la T4 le soir et la T3 le matin puisque celle-ci
agit rapidement et a une demi-vie brève.
La surveillance du traitement
L’objectif de tout traitement thyroïdien est de rétablir le méta-
bolisme tissulaire. Les hormones thyroïdiennes ont besoin de
plusieurs semaines pour exercer un effet visible, et il faut compter
un bon mois pour voir s’atténuer les symptômes d’hypothyroïdie.
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Cholestérol :
et s’il fallait le faire grimper ?
ENTRETIEN AVEC LE DR MICHEL DE LORGERIL
PAR ANNIE CASAMAYOU
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mais elle n’est pas du tout une conséquence inévitable de l’âge. Bien
sûr, la maladie se déclare le plus souvent chez les personnes âgées,
mais c’est parce que les os ont alors été affaiblis par de nombreuses
années d’alimentation inadaptée et de manque d’activité physique.
Ce qui est vrai, c’est que l’os devient plus fragile avec l’âge. Le
pic de masse osseuse est atteint à la fin de l’adolescence. Puis une
nouvelle phase commence, à partir de 30-35 ans, caractérisée par
une perte osseuse lente et régulière d’environ 5 % tous les dix ans.
La ménopause est ensuite une vraie rupture chez la femme, avec
une perte de densité minérale osseuse qui s’accélère (1,6 % par
an). Elle se poursuit ensuite à un rythme plus lent… jusqu’à
75 ans, un âge où elle s’accélère à nouveau.
En moyenne, les femmes perdent environ 40 % de leur masse
osseuse au cours de leur vie (les hommes 25 %). Cela veut dire que,
sans alimentation ou activité adaptée, les os des femmes fondent
quasiment de moitié entre l’adolescence et la fin de leur vie !
C’est dire s’il est important de connaître les bonnes habitudes à
prendre pour éviter l’ostéoporose… ou la traiter. Cela commence
par une bonne santé de vos os.
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Les hormones
• La vitamine D (plus qu’une vitamine, c’est une véritable
hormone) : elle favorise l’absorption intestinale du calcium
et sa fixation sur l’os.
• La parathormone : secrétée par les glandes parathyroïdes, elle
facilite aussi l’absorption intestinale du calcium en améliorant
la synthèse de la vitamine D ; elle stimule aussi directement les
ostéoblastes (les cellules qui construisent l’os).
• La calcitonine : synthétisée par la thyroïde, elle diminue le
calcium dans le sang et favorise sa fixation sur l’os.
• Les hormones sexuelles : à la puberté, la stimulation hor-
monale est déterminante pour assurer le capital osseux.
• Les œstrogènes : ils exercent un puissant effet protecteur sur
l’os, chez l’homme comme chez la femme.
Les minéraux
• Le calcium : on le sait, c’est l’élément constitutif indis-
pensable de l’os. Il doit être apporté en permanence par
l’alimentation pour permettre son renouvellement.
• Le magnésium : on en parle moins, mais c’est un autre
élément constitutif indispensable de l’os. Il stimule les
ostéoblastes et inhibe les ostéoclastes. Il facilite aussi l’ab-
sorption du calcium et sa fixation sur l’os (tout comme celle
du phosphore).
• Le phosphore : ce constituant de l’os empêche la perte osseuse.
Son métabolisme est étroitement lié à celui du calcium.
109
Les vitamines
• La vitamine C : essentielle à la formation du collagène sur
lequel se fixe le calcium. Elle contribue à accroître la den-
sité minérale osseuse et améliore les marqueurs biologiques
du renouvellement osseux.
• La vitamine B6 : elle participe à la synthèse du collagène,
qui forme la trame osseuse.
• La vitamine K : elle facilite la fixation du calcium sur le
collagène de l’os.
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111
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113
Par l’alimentation
La prévention de l’ostéoporose repose essentiellement sur un bon
équilibre alimentaire qui respecte un bon équilibre entre les ali-
ments acides et alcalins (l’équilibre acido-basique). De ce point de
vue, le régime méditerranéen est le plus indiqué.
En effet, l’alimentation de type occidental moderne (riche en
viande, sucre et céréales raffinées) produit une « acidose » lors-
qu’elle n’est pas compensée par des apports en potassium (apporté
surtout par les fruits et légumes). Dans ce cas, pour compenser
l’acidité, l’organisme doit alors puiser dans les réserves de cal-
cium, qu’il va trouver… dans les os ! Il faut un apport en protéines
au minimum 2 fois par jour (midi et soir) car l’organisme ne stocke
pas les acides aminés qu’ils contiennent et dont il a besoin pour
reconstruire l’os en permanence.
Plusieurs aliments spécifiques contribuent à prévenir l’ostéo-
porose. Parce qu’ils sont riches en calcium, en vitamine D, en
protéines ou en antioxydants, ces aliments naturels renforcent
efficacement le capital osseux.
114
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116
117
118
La vitamine D
Une déficience en vitamine D est un facteur majeur connu d’ostéo-
porose. Or le déficit en vitamine D ne peut être évité que grâce à une
supplémentation systématique (sauf si vous vivez sous les tropiques).
119
La vitamine K2
Une supplémentation en vitamine K2 et en vitamine D3 chez la
femme ménopausée atteinte d’ostéoporose améliore la densité
minérale osseuse.
Cette vitamine a l’immense avantage de fixer le calcium sur les
os tout en protégeant vos artères de ce calcium. Par rapport à
la vitamine K1, la vitamine K2 MK-7 a l’avantage d’être mieux
assimilée par l’organisme. On en trouve en quantité dans le natto
(aliment fermenté japonais), mais il est difficile de s’en procurer.
Heureusement, plusieurs laboratoires commercialisent de la
vitamine K2 : prenez-en 45 à 90 µg par jour.
120
La DHEA
La perte de densité minérale osseuse qui survient à la méno-
pause semble être due, au moins en partie, à la chute du taux
de DHEA qui diminue de plus de 60 % à cette période de la vie.
Maintenir un niveau optimal de DHEA permettrait de ralentir
la perte osseuse. En cas d’analyse sanguine révélant un niveau
abaissé de DHEA, on peut proposer une dose quotidienne de
25 mg chez la femme et de 50 mg chez l’homme. Demandez
conseil à votre médecin.
La mélatonine
Les données concernant l’effet de la mélatonine sur la santé
osseuse sont encore préliminaires mais encourageantes.
Des effets positifs ont été constatés in vitro et chez l’animal.
Dans une étude publiée en 2014, des chercheurs ont donné à des rats
âgés de 22 mois (l’équivalent de 60 ans pour un homme) de la méla-
tonine ou un placebo, pour une période de 10 semaines (l’équivalent
de 6 ans chez l’homme). Résultats : les os du fémur étaient plus gros,
plus forts et plus denses dans le groupe mélatonine.
1
http://www.bmj.com/content/336/7636/126
121
122
Intolérances alimentaires :
ce n’est pas dans la tête !
PAR LE DR ÉRIC MÉNAT
123
1986, il publie un livre qui fait référence sur les relations entre
HLA et rhumatologie au moment même où il commence à s’in-
téresser aux liens entre alimentation et maladies auto-immunes
rhumatismales (les polyarthrites).
124
1
Pour en savoir plus, reportez-vous à mon livre « La diététique anti-constipation » aux éditions Thierry
Souccar.
125
126
qui ont des migraines « depuis toujours » (même principe que pour
la constipation ci-dessus) avaient des intolérances alimentaires. J’ai
reçu des patients qui avaient des migraines parfois très invalidantes
depuis plus de 30 ans, et après un ou deux mois d’exclusions ali-
mentaires, ces migraines avaient disparu à plus de 90 % !
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128
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Légumes
Basilic, blette, carotte, céleri, citronnelle,
Ail, artichaut, asperge, aubergine,
coriandre, courge, courgette, endive,
betterave, brocoli, champignon, chicorée,
épinard, gingembre, haricot vert, igname,
chou de Bruxelles, chou-fleur, chou,
laitue, luzerne, menthe, navet, olive,
échalote, fenouil, inuline, maïs, oignon
origan, panais, patate douce, persil,
(toutes les variétés), pissenlit, poireau,
poivron rouge, pomme de terre, potiron,
pois mange-tout, poivron vert, haricot
pousses de bambou, coeur de palmier,
mungo.
taro, thym, tomate…
130
Légumineuses
Fèves de soya, haricots rouges,
lentilles, petits pois, pois chiches.
Céréales
Amarante, arrow-root, avoine, millet,
Blé, seigle et orge sous toutes
polenta, quinoa, riz, sarrasin, sorgho, tapioca.
leurs formes (mais surtout cuits au four)
Pain 100 % farine d’épeautre. Pâtes et
et consommés en grande quantité.
biscottes faites à partir de ces farines.
Produits laitiers
Lait (vache, chèvre, brebis), crème, crème
Lait sans lactose, boisson d’amande,
glacée, desserts à base de lait, poudre de
d’avoine, de chanvre, de noix de coco,
lait, yogourt.
de riz. Fromages à pâte dure (cheddar,
Fromage à pâte molle, non affiné (cot-
suisse), brie, camenbert. Sorbet
tage, mascarpone, ricotta).
Fruits
Abricot, cerise, kaki, mangue, melon Banane, bleuet, canneberge, cantaloup,
d’eau, nectarine, poire, pastèque, pêche, citron, fraise, framboise, fruit de la passion,
pomme, prune. Sources concentrées de kiwi, mandarine, mûre, pamplemousse,
fruits, fruits en conserve dans leur jus, papaye, raisin, rhubarbe. Attention aux
grande portion de fruits, fruits séchés, jus fruits séchés, à consommer en petites
de fruits. Noix de cajou et pistaches quantités.
Sucres
Sucre de table, miel, sirop de glucose-
fructose, fructose, sirop de maïs à haute
teneur en fructose.
Édulcorants : sorbitol (420), mannitol (421),
isomalt (953), maltitol (965), xylitol (967)
et tous les aliments qui en contiennent
(bonbons et chewing-gum sans sucres).
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132
Temps de
Type de Durée des
réaction
symptômes symptômes
(après ingestion)
Allergie type 1
Réactions cutanées,
respiratoires, oe- De quelques heures à
1 s à 30 min
dème et risque de 2 jours
choc anaphylactique
Allergie type 2
Maladies chroniques,
Hypersensibilité
Allergie type 3
maladies auto-
immunes, troubles
3hà3j intestinaux, Plusieurs jours
migraines,
troubles du
comportement.
133
Cette barrière doit filtrer tout ce qu’on mange et qui doit nous
nourrir, nous apporter les nutriments indispensables au fonction-
nement de nos cellules. Et en même temps, elle ne doit pas faire
entrer n’importe quoi.
Or, cette muqueuse fait au total 300 m² de surface, mais seu-
lement quelques microns d’épaisseur puisqu’elle est constituée
d’une seule couche de cellules qu’on appelle les entérocytes.
Cette muqueuse plus fine qu’un filtre à café est d’autant plus fra-
gile que les entérocytes ont une durée de vie très courte, seulement
6 jours. Il faut donc constamment renouveler cette muqueuse afin
qu’elle soit opérationnelle. Ce sont ainsi 20 à 50 millions de cel-
lules qui meurent et doivent être remplacées chaque minute dans
l’intestin grêle et 2,5 millions dans le côlon !
Lorsqu’elle est agressée par de la fermentation, des médicaments,
des aliments nocifs ou même par un excès de fibres irritantes,
cette muqueuse a donc du mal à être toujours parfaitement
imperméable. Des « trous » provisoires peuvent être décelés sur
les 300 m² de surface de notre intestin et ces altérations de la
muqueuse peuvent donc laisser passer des molécules qui n’au-
raient pas dû entrer dans le sang !
C’est ce qu’on appelle l’hyperperméabilité intestinale ou HPI (en
anglais, le leaky gut syndrom).
Ce phénomène est fréquent et c’est une des principales causes des
allergies alimentaires de type 3, ces hypersensibilités que vous
appeliez « intolérance » – au gluten ou à d’autres aliments – avant
de lire ce dossier.
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2
Pour plus d’informations, vous pouvez visiter le site http://www.foodintolerances.org/
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3
Par exemple : « Cuisinez gourmand sans gluten, sans lait, sans œufs » de Valérie Cupillard ou « Recettes
gourmandes sans gluten, lait, œufs, 100 % végétales » d’Eve-Claire Pasquier.
4
« Plus jamais mal au ventre avec le régime Fodmaps » de Pierre Nys aux éditions Leducs.
143
Le délicat diagnostic
J’espère que vous avez compris qu’il n’y avait aucun débat autour
de la réalité scientifique des « intolérances alimentaires ». Il ne
s’agit pas d’une mode ou d’une lubie de certains malades ou soi-
gnants. Personne ne peut contester que de nombreuses personnes
5
Teoliance prémium (Thérascience) ou Ergyphilus confort (Nutergia) ou Lactos pectrum si selles très
molles (Le Stum).
6
Quantaflore, qui offre le meilleur rapport qualité-tolérance-prix (Phytoquant).
7
Quantaphylle (Phytoquant) ou Chlorophylle Magnésienne (Phytomance).
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Cancer : le traitement
beaucoup trop simple !
ENTRETIEN AVEC LE DR LAURENT SCHWARTZ
PAR ANNIE CASAMAYOU
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Guérir le diabète…
sans médicament
PAR LE DR ÉRIC MÉNAT
J’ai été frappé très tôt dans mes études par la gravité potentielle du
diabète. Mes stages hospitaliers m’ont conduit dans un service de
chirurgie vasculaire où on opérait beaucoup de personnes ayant
des troubles de la circulation artérielle des membres inférieurs.
J’ai alors vu trop souvent des patients amputés d’une ou deux
jambes à cause du diabète. Pour un jeune étudiant en médecine,
voir un patient assis sur son lit en train de prendre son petit
déjeuner avec ses 2 prothèses de jambes posées au pied du lit, ça
marque, croyez-moi !
Est-ce pour cela que très tôt j’ai eu envie d’étudier la nutrition ?
Sans doute. Mais surtout, mon parcours m’a permis de comprendre
qu’on pouvait éviter ces conséquences désastreuses chez les patients
diabétiques et je peux dire qu’après 30 ans de consultations médi-
cales, aucun de mes patients diabétiques n’a jamais été amputé.
Non pas que je sois meilleur médecin qu’un autre, mais parce
que j’ai eu la chance, par ma pratique, de rencontrer des patients
motivés qui voulaient vraiment s’investir dans leur guérison.
Car je n’ai pas peur de l’affirmer : le diabète est une maladie
qu’on connaît bien et qu’on sait soigner sans avoir recours à des
médicaments, à condition de mettre en place cette prise en charge
suffisamment tôt et d’avoir des patients motivés pour se soigner et
changer leur hygiène de vie.
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Aliment IG
Bière 110
Glucose 100
Soda 90
Pomme de terre au four 90
Pain blanc (baguette) 90
Riz et blé soufflé 85
Corn Flakes 80
Chips 80
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Pain campagne 72
Pastèque 75
Barre chocolatée 70
Pomme de terre à l’eau 70
Sucre blanc 70
Maïs 70
Confitures 70
Riz blanc 60
Banane 60
Jus d’orange industriel 65
Pain complet 55
Pâtes 50
Riz complet ou basmati 50
Pâtes complètes 45
Pain au son 45
Boulghour 45
Petits pois 40
Raisin 40
Jus d’orange frais 40
Haricots rouges 40
Quinoa 35
Pomme/Poire 35
Carottes crues 35
Haricots verts 30
Lentilles 30
Chocolat noir > 72% 22
Fructose 20
Vous constatez que le pain blanc est encore plus rapide que le
sucre blanc et on comprend mieux, à la lecture de ce tableau,
pourquoi le diabète est aussi fréquent. La majorité des aliments
industriels modernes sont des sucres très rapides et quand on
157
sait qu’un sucre rapide va créer dans les 2 heures qui suivent sa
consommation, des fringales souvent incontrôlables favorisant
ainsi un grignotage permanent, on comprend pourquoi les jeunes
consomment autant d’aliments et boissons sucrées et pourquoi
on trouve des DT2 avant 20 ans ! Sans parler de l’augmentation
vertigineuse de l’obésité.
Que ce soit pour un diabète, une obésité ou simplement pour
rester en bonne santé, il est conseillé de consommer plutôt les
aliments d’index glycémique inférieur ou égal à 50 et de limiter
au maximum les autres.
En termes de quantité, les spécialistes nous disent régulièrement
que 50 % des calories que nous mangeons devraient être appor-
tées par des glucides. Mais cette règle concerne uniquement les
sujets sains qui pratiquent une activité physique régulière.
Car vous devez savoir que les glucides n’ont qu’un seul intérêt
pour le fonctionnement de l’organisme : leur apport calorique.
Ce dernier n’est pas inutile, car sans cette énergie, il est difficile de
mener une vie normale. Mais on devrait consommer uniquement
les calories que l’on dépense réellement.
Cela veut dire que si vous êtes sportif, vous aurez intérêt à
consommer plus de glucides (les coureurs du tour de France
mangent 1 kilo de pâtes par jour). Mais si vous êtes plutôt séden-
taire, alors il sera préférable de réduire significativement votre
consommation de glucides, même les lents !
158
Mais il faut bien manger et ne pas avoir faim sinon, adieu les
bonnes résolutions. C’est pourquoi il est important d’augmenter
la consommation de légumes, mais aussi de protéines maigres.
En voici les grandes lignes :
Le déjeuner parfait
• 1 assiette de crudités avec 1 vinaigrette à l’huile d’olive
• 1 bonne portion de protéines maigre (poisson, volaille)
• des légumes à volonté avec des aromates et un peu d’huile
d’olive
• 1 fruit ou 1 compote ou 2 carrés de chocolat noir > 80 %
Collation
Des fruits sous toutes les formes, frais, cuits ou oléagineux,
mais en évitant les fruits séchés bien trop sucrés
Le dîner type
• soupe ou salade
• 100 g de céréales complètes +/- 100 g de légumes secs
• 1 cuillère à soupe d’huile riche en oméga-3 (colza, lin)
• du poisson (sardines en particulier) ou galette de soja ou un
peu de fromage
• de la compote ou fruit et/ou yaourt
159
160
Gymnema Sylvestris
Elle est surtout utile dans les premières phases du diabète. Son
premier effet est de réduire l’appétence pour le goût sucré en
agissant sur les papilles gustatives, mais pour cela, il faut prendre
la plante directement dans la bouche. C’est ainsi qu’elle est utilisée
en médecine ayurvédique depuis plus de 2500 ans.
Mais elle est aussi active directement sur le diabète grâce à d’autres
principes actifs comme l’acide gymnémique. On choisira donc des
gélules de Gymnema Sylvestris titré en acide gymnémique. 1 gélule
avant les 3 repas, éventuellement à ouvrir dans la bouche.
Garcinia Cambodgia
C’est une de mes plantes préférées dans le diabète, car elle est
aussi intéressante dans la prévention des cancers.
Son action est multiple sur les troubles métaboliques. Elle aide
à contrôler l’obésité, les triglycérides, le cholestérol et donc le
diabète. Elle doit être titrée à 60 % en hydroxycitrate, son principe
actif. Prendre 1 à 2 gélules avant les 3 repas.
161
Ginseng
Le ginseng a de nombreuses propriétés et c’est avant tout un très
bon stimulant physique et intellectuel. C’est d’abord pour ces rai-
sons qu’il faut l’utiliser. Son action dans le diabète est modérée,
mais si on est fatigué ou si on a besoin d’être stimulé, la prise de
gélules de ginseng pourra participer à la réduction du taux de
sucre dans le sang. Prendre 2 à 3 gélules de ginseng le matin et le
midi. Attention à ses effets secondaires à type de nervosité ou de
palpitations.
Cannelle
Voilà encore une plante (ou plutôt une écorce) qui présente de
nombreuses propriétés. Elle est antioxydante, antibactérienne
avec un effet d’assainissement de l’intestin très intéressant en cas
de dysbiose.
Elle est aussi antidiabétique ! Son effet est moins spectaculaire que
les plantes ci-dessus, mais reste tout de même utile. Les études
montrent que la consommation régulière de 1 à 3 g de cannelle
permet de réduire les taux de sucre dans le sang. Pour ma part,
je la prescris surtout en poudre pour parfumer les plats. Si on
l’aime, elle donnera un bon goût aux laitages ou aux compotes et
évitera l’utilisation du sucre. Que des bénéfices !
Si on ne l’aime pas, il est toujours possible de l’utiliser en gélules :
2 gélules 2 fois par jour en moyenne.
Fenugrec
Les graines de fenugrec ont montré un effet antidiabétique en amé-
liorant l’action de l’insuline et en diminuant l’absorption des sucres.
162
Mais en même temps, elle peut augmenter l’appétit chez des per-
sonnes convalescentes. Il faudra donc se méfier de cet effet si on
est en surpoids.
Malgré tout, 1 g de graines de fenugrec améliore la glycémie en
réduisant l’insulinorésistance.
Cette plante pourra donc être associée aux précédentes si nécessaire.
Feuilles d’olivier
Je terminerai cette liste non exhaustive de plantes actives par les
feuilles d’olivier. Elles sont surtout connues et utilisées en cas
d’hypertension. Mais si on choisit des extraits de feuilles d’olivier
titrées en oleuropéine, on aura le double effet sur la tension et le
diabète. C’est pourquoi je prescris cette plante à mes patients qui
présentent les deux pathologies : hypertension et diabète.
À elles seules, les feuilles d’olivier peuvent être insuffisantes, mais
intégrées dans une prise en charge globale comme je l’ai décrit
dans les pages précédentes, elles ont toute leur place.
Posologie minimale : 1 gélule titrée à 20 % en oleuropéine avant
les 3 repas.
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Réguler la progestérone
La progestérone est un progestatif, c’est-à-dire qu’il maintient la
grossesse (gestation). Cette hormone a également pour fonction
de s’opposer aux effets potentiellement toxiques des œstrogènes.
C’est aussi l’hormone de la sérénité. Sa présence permet de
renforcer la circulation, soutenir la thyroïde et la surrénale
dans la gestion du stress, de fluidifier le sang, d’améliorer la
libido (détente, calme), normaliser le sucre, prévenir les cancers
féminins, transformer la graisse en énergie, stimuler les os…
Ainsi, même à la ménopause, souffrir de l’un de ces maux voudra
dire que vous manquez de progestérone ou que votre taux
d’œstrogènes est relativement trop haut par rapport à celui de votre
progestérone. Cet état est surtout fréquent avant la ménopause
ou lorsque les règles réapparaissent malgré la ménopause mais
aussi durant les premières années de la ménopause.
Sa carence est souvent associée à une insuffisance surrénale
qui, en temps normal, devrait prendre le relais de sa sécrétion.
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La glande surrénale
Elle est essentielle car, à la ménopause, elle prend le relais de la sécré-
tion des œstrogènes et progestérone. Si elle ne fonctionne pas bien,
ce relais sera inefficace. Elle est toujours impliquée, donc à traiter
171
La testostérone
Ce n’est pas une glande mais une hormone aussi nécessaire chez
la femme. Elle protège le cerveau, les muscles, les os, le cœur et
déclenche le désir charnel. Si insuffisante, on observe une baisse
de libido, de force musculaire, une hypersensibilité, une dépres-
sion, une fragilité émotionnelle…
On traite avec :
Tribulus : pour la perte du désir sexuel (en petite quantité, 20 %).
Elle améliore aussi la dépression avec hyper émotivité
Maca : relance la libibo
Mucuna : contre la dépression dopaminergique
Avoine : pour l’hypothyroïdie et la reminéralisation
La thyroïde
Il est fréquent que la thyroïde soit déjà en insuffisance avant la
ménopause. Cette dernière ne fera alors que l’aggraver ou la révé-
ler au grand jour !
À suspecter en cas de dépression avec manque d’entrain, froid
aux extrémités, apathie, métabolisme et digestion ralentis, consti-
pation, prise de poids, baisse de libido, crampes, hypotension
artérielle et bouffées de chaleur. Elle accompagne presque tou-
jours une surrénale faible qu’il faudra alors aussi traiter.
172
On utilise :
Fucus : pour l’iode
Ashwaganda : cette adaptogène calme aussi les insomnies
Avoine : si insomnie, peau sèche et déminéralisation.
L’hypophyse
Reliée au cerveau, elle harmonise les messages hormonaux. Or,
les hormones sont souvent affaiblies à la ménopause et l’hypo-
physe suractive ces glandes en les épuisant encore plus.
L’hypophyse doit donc être calmée à partir des structures céré-
brales : le traitement vise alors à diminuer l’impact des messages
cérébraux souvent issus de notre inconscient. Les cétones issues des
huiles essentielles sont des remèdes clés pour ce type de traitement.
On choisira parmi ces huiles : la sauge officinale, l’hysope offi-
cinale, le romarin ABV, Lavandula spica, carum carvi, menthe
poivrée… À très petites doses et sous le contrôle d’un médecin
et aromathérapeute, elles vont aussi réguler le foie et la diges-
tion. Elles sont en fait détoxifiantes et nettoient les connexions
nerveuses encombrées. On y associera aussi les plantes à activité
nerveuse (voir plus loin).
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2) Bouffées de chaleur
EPS sauge sclarée + Mélilot ou EPS Houblon + alfalfa (à privilégier en
cas d’excès d’androgènes entraînant irritabilité, peau grasse, pilosité…)
ou Fytogénon F du Labo. Décola (2 comprimés par jour, 5j/7).
Gémo Ménos du Labo. La Royale (contient framboisier, airelle,
pin) : 7 gouttes matin et soir, 3 semaines sur 4.
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Grand classique de la vie intime, rares sont les femmes à ne pas avoir
connu les désagréments d’une cystite ou d’une mycose vaginale.
Un duo infernal qui affecte autant la flore vaginale qu’intestinale
et qui a une fâcheuse tendance à la récidive. Essentiellement traités
à coup d’antibiotiques, ces problèmes pourraient pourtant dispa-
raître naturellement grâce à ce simple protocole naturel.
C’est ce qui a conduit Hélène dans mon cabinet, il y a quelques
mois. Hélène est amoureuse. À 55 ans, elle vit à nouveau le grand
amour… avec son ex-mari, dont elle était séparée depuis plus
de dix ans. Elle me confie que tout va bien, sauf sur un point :
à chaque fois qu’ils ont un rapport intime, elle a une infection
urinaire. Elle souffre alors de brûlures et de douleurs à la miction,
ses urines peuvent parfois être troubles et malodorantes. Elle a en
permanence envie d’uriner alors qu’elle ne fait, selon ses propres
termes, « que trois gouttes ». Elle ressent également une pesanteur
dans le bas-ventre et une grande fatigue. Voilà en effet le tableau
clinique d’une cystite. Heureusement me dit-elle, elle n’a jamais
eu de sang dans les urines, ni de fièvre.
Ce qui la préoccupe, c’est qu’elle n’arrive pas à s’en sortir. À chaque fois,
elle fait un ECBU et prend des antibiotiques prescrits par son médecin.
Ils sont efficaces sur l’instant, mais dès qu’elle les arrête, ça repart.
Et en prime, ajoute-t-elle, « depuis que je prends des antibiotiques
régulièrement, j’ai une mycose vaginale, traitée par un antifongique,
mais qui ne disparaît pas non plus. C’est la double peine ! ».
181
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183
Et si c’était la ménopause ?
Hélène n’est pas encore ménopausée mais présente tous les signes
d’une préménopause bien installée et d’une baisse hormonale.
Ses cycles sont très irréguliers, elle n’a ses règles que tous les deux
ou trois mois et pour quelques jours seulement. Elle me dit avoir
parfois de petites bouffées de chaleur, mais surtout souffrir de
sécheresse cutanée et vaginale. Cela la gêne d’ailleurs pendant les
rapports sexuels et elle est facilement irritée. La baisse locale des
œstrogènes, au niveau de la vulve et du vagin, modifie l’hydra-
tation des muqueuses qui deviennent plus sèches, plus sensibles
et facilement irritables. C’est un premier facteur favorisant
l’apparition de troubles urogénitaux. Mais ce n’est pas tout : les
œstrogènes jouent surtout un rôle déterminant dans le maintien
de l’équilibre du microbiote intime, vulvaire et vaginal.
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1
In vivo activity of terpinen-4-ol, the main bioactive component of Melaleuca alternifolia Cheel (tea
tree) oil against azole-susceptible and -resistant human pathogenic Candida species, BMC Infect Dis.
2006 ; 6 : 158. Comparison of Microdilution and Disc Diffusion Methods in Assessing the in vitro
Activity of Fluconazole and Melaleuca alternifolia (Tea Tree) Oil Against Vaginal Candida Isolates, Jour-
nal of Chemotherapy, Volume 14, Issue 5, January 2002, pages 465-472
186
2
Idem
187
pas une bonne chose car les bactéries stagnent dans les intestins,
ce qui est propice aux infections urinaires. Quant aux diarrhées
– qui sont en réalité ce qu’on appelle de « fausses diarrhées »,
consécutives à plusieurs jours de constipation –, elles témoignent
d’une muqueuse intestinale irritée, inflammatoire et très proba-
blement perméable.
Voici donc ce que je propose à Hélène pour rétablir sa santé
intestinale :
• Faire une cure de probiotiques spécifiques pour la can-
didose, contenant une souche de Lactobacillus helveticus.
Cette souche de probiotique inhibe la prolifération et l’ad-
hérence du Candida albicans dans tout le tube digestif. Elle
en prendra 1 gélule tous les matins à jeun pendant 2 mois.
• Lutter contre l’inflammation en prenant 1 g par jour
pendant 2 mois de Boswellia serrata, une résine tradi-
tionnellement utilisée en Inde et en Chine pour ses vertus
anti-inflammatoires, notamment au niveau intestinal,
aujourd’hui confirmées par les études scientifiques3.
• Restaurer sa muqueuse intestinale avec de la glutamine, un
acide aminé dont les cellules intestinales se nourrissent. Elle
en prendra 3 g par jour en 2 prises pendant 4 mois minimum.
• Revoir son alimentation. Hélène est un bec sucré, comme
elle aime à le dire. Sans aller jusqu’à une diète anticandida,
je lui recommande d’éviter tous les sucres raffinés, la
confiture, le miel, les pâtisseries et biscuits dont elle raffole.
Elle devra aussi limiter sa consommation de fruits à un par
jour et privilégier de petites portions de céréales complètes,
de préférence sans gluten comme le sarrasin. Je lui conseille
aussi de limiter la consommation de produits laitiers,
susceptibles de favoriser la dysbiose et l’inflammation
des intestins. En cas de cystites, elle évitera tout ce qui est
acidifiant ou irritant comme les aliments épicés, le vinaigre,
3
Joos S, Rosemann T, et al. Use of complementary and alternative medicine in Germany - a survey
of patients with inflammatory bowel disease. BMC Complement Altern Med. 2006 May 22 ; 6 : 19.
188
4
Kranjčec B, Papeš D, Altarac S. D-mannose powder for prophylaxis of recurrent urinary tract infec-
tions in women : a randomized clinical trial. World J Urol. 2013 Apr 30.
5
Di Martino P, Agniel R, David K, et al. Reduction of Escherichia coli adherence to uroepithelial
bladder cells after consumption of cranberry juice : a double-blind randomized placebo-controlled
cross-over trial. World J Urol 2006 ; 24 : 21-27.
6
Ofek I, Goldhar J, Zafriri D, et al. Anti-Escherichia coli adhesin activity of cranberry and blueberry
juices. N Engl J Med 1991 ; 324 : 1599.
189
190
191
192
193
Le son de riz
Depuis fort longtemps, le son de riz est considéré comme un trai-
tement efficace de la constipation par les Chinois. Il serait même
plus efficace que le son de blé. C’est en outre une vraie pépite
nutritionnelle. Il est de plus en plus facile à trouver (marque :
Secret de Meunière, par exemple).
L’idéal serait de consommer de 1 à 2 cuillerées à soupe par jour.
Mais les quantités nécessaires varient beaucoup d’une personne
à une autre. Commencer cet apport de fibres progressivement
194
Le son d’avoine
Sa nature est un peu différente du son de blé ou de riz. Ses fibres
sont solubles. Avec l’eau, il forme une espèce de gel qui joue le
rôle d’émollient et d’épaississant. Il est particulièrement utile en
cas d’intestins fragiles. Il peut être alterné avec le son de riz. On
l’utilise de la même manière et aux mêmes posologies.
Graines de lin
La graine de lin est utilisée comme substance médicinale dans la
pharmacologie chinoise pour traiter la constipation. Son muci-
lage concentré en pectine explique en partie son effet laxatif.
De nature neutre, d’action douce, le lin peut être utilisé dans la
majorité des cas et des personnes. Pour l’adulte, il faut prendre
1 c à soupe (environ 10 g) de graines de préférence, écrasées ou
broyées grossièrement (mais pas réduites en poudre fine) avec un
verre d’eau tiède. Prendre de 1 à 3 fois par jour. Comme la graine
est riche en acides gras polyinsaturés, elle doit être fraîchement
broyée pour éviter que ces lipides ne rancissent. On peut conser-
ver les graines broyées une semaine au réfrigérateur.
195
Le sésame
Qu’il soit blanc ou noir, le sésame humidifie les intestins et favo-
rise l’évacuation des selles. Il joue le rôle de lubrifiant. Il est donc
surtout intéressant en cas de selles sèches ou quand la défécation
est difficile. Le blanc se contente de lubrifier les intestins, alors
que le noir nourrit le Jing des reins (la vitalité de base) et le sang
du foie, simultanément. Réduire à l’état de farine des graines
de sésame. Les mélanger à un peu de miel pour faire une pâte
semi-liquide. En prendre 2 c. à café 2 fois par jour. Cette recette
ne convient pas pour les gens ayant des mucosités chroniques
(rhinite, sinusite ou bronchite chronique par exemple).
Le pignon de pin
C’est un des aliments-médicaments de la pharmacologie chinoise.
Comme la graine de lin et de sésame, c’est un laxatif doux, res-
pectueux des intestins. Il ne force pas les intestins et n’entraîne
pas d’accoutumance. Il humidifie le gros intestin et favorise l’éva-
cuation des selles. Un moyen simple de profiter de ses propriétés
est de bien mastiquer et avaler 20 g d’un mélange à parts égales de
pignons, de graines de sésame et de noix (si elles ne provoquent
pas d’allergie), à la fin de chaque repas (midi et soir). Ce mélange
apporte aussi de bonnes graisses et a un impact favorable de
la cholestérolémie. Par ailleurs, c’est aussi un fortifiant de la
mémoire pour les personnes âgées et les étudiants. Le pignon de
pin peut être utilisé aussi tous les matins dans un gruau à base de
patate douce, de sésame noir et de riz.
La noix
Elle fait partie avec le sésame noir, le lin et le pignon de pin, des
graines oléagineuses et laxatives clés de la diétothérapie chinoise.
Comme ses consœurs, elle lubrifie les intestins. Sa particularité est
qu’elle tonifie en même temps le Yang des reins. C’est un des rares
aliments à tonifier la Yang des reins sans assécher et aggraver la
constipation. Elle est idéale pour la constipation de la personne
196
âgée souffrant d’un vide de Yang (frilosité, fatigue, teint terne, pré-
férence pour les boissons chaudes, urines claires et abondantes)
ou de la femme souffrant d’un vide de sang (lèvres, langue, ongles
et teint pâles, cheveux secs et cassants, oligoménorrhée…) et de
Qi (fatigue, essoufflement, voix faible, extrémités froides…). Pour
la constipation, soit on consomme la noix crue, soit sous forme
de gruau avec du riz basmati complet ou de la patate douce, soit
on utilise 500 g de noix et de sésame noir que l’on fait légèrement
sauter à sec dans une poêle quelques petites minutes. On concasse
le tout et on prend 1 à 2 c. à café matin et soir sur un ventre vide,
avec un tout petit peu de miel si on le souhaite.
La prune
Les vertus modérément laxatives de la prune sont connues depuis très
longtemps. Sa teneur en fibres est relativement importante, compa-
rée à celle des autres fruits frais. Mais cette relative richesse en fibres
n’explique pas tout. La prune contient en effet d’autres substances qui
stimulent le transit intestinal. Elle contient tout d’abord du sorbitol,
un sucre-alcool qui stimule le fonctionnement de la vésicule biliaire et
qui, incomplètement assimilé, contribue à stimuler le transit intestinal.
Enfin, on note par ailleurs la présence de diphénylisatine, un composé
de la famille des indols (une substance phytochimique qui est présente
dans certains légumes), ayant un effet légèrement laxatif. Qu’elle soit
crue ou cuite, la prune conserve ses vertus : ses fibres seront simplement
attendries par la cuisson, ce qui garantit une meilleure tolérance. Le
pruneau trempé dans l’eau durant toute la nuit constitue très certaine-
ment un excellent moyen simple de profiter des vertus de cet aliment.
Boire un verre d’eau avec le pruneau.
La banane
Il y a une multitude de manières de l’utiliser pour traiter la consti-
pation. La plus simple est de consommer 2 à 3 bananes crues par
jour, mais bien mûres. En cas de traitement de « choc », on peut
aller jusqu’à 2 bananes 2 à 3 fois par jour. Boire un verre d’eau
tiède avec la banane.
197
La pomme
Une pomme en début de repas, 15 minutes avant de commencer
si possible, est un moyen simple de prévenir la constipation
chronique.
La patate douce
Pour un traitement de « choc » (mais il reste doux pour les intes-
tins et modéré), il faut consommer 120 g de patate douce, à jeun,
matin et soir. Boire un verre d’eau avec la patate douce.
L’épinard
Il est idéal de le faire sauter à l’huile de sésame noir.
La pomme de terre
C’est surtout sous forme de jus qu’elle sera efficace. Il suffit de
boire le jus de 100 à 150 g de pomme de terre, avant les repas de
midi et du soir, sur un ventre vide, pour traiter les constipations
opiniâtres. On peut ajouter un peu d’eau tiède et un soupçon de
miel. Si la constipation n’est pas trop sévère ou s’il y a un début
de régulation, on peut diminuer la quantité de pomme de terre de
50 à 100 g.
198
Le miel
On peut tout simplement prendre 2 cuillerées à café de miel
diluées dans l’eau chaude, au réveil à jeun. On alors on mélange
bien 30 g de graines de sésame noir bien écrasées dans 180 g
de miel liquide et on consomme 2 c. à café, sur un ventre vide,
le matin. On peut diluer cette préparation dans un peu d’eau
chaude. Ma seule réserve est que nos patients consomment déjà
trop de sucre et qu’il faut éviter de leur ajouter une autre portion
de glucides simples dans leur ration alimentaire. Donc à n’utiliser
qu’avec parcimonie.
Le café
S’il est pris ponctuellement, le café est un laxatif efficace. Mais
les grands buveurs de café sont souvent constipés. On pense
que les intestins fabriquent une forme d’accoutumance au café
qui entraîne une paresse encore plus importante, comme cela se
passe avec beaucoup de médicaments laxatifs. De plus, la caféine
étant diurétique, elle perturbe l’équilibre des liquides organiques
au niveau de l’intestin, favorisant ainsi un assèchement, donc un
durcissement des selles, et par conséquent plus de difficultés à les
expulser. L’abstention de café, pour ceux qui le peuvent, serait sage.
La châtaigne
Difficile à digérer et tiédissante, elle est contre-indiquée en cas
de constipation avec stagnation de Qi : borborygmes, flatulences,
ballonnements…
199
Le thé fort
Concentré ou en grande quantité, le thé est un astringent,
il traite la diarrhée ou la dysenterie. Il est contre-indiqué en cas de
constipation chronique.
La goyave
C’est un fruit remarquable en cas de diarrhée ou dysenterie
chroniques. Il agit comme un astringent sur le gros intestin.
Donc, il est contre-indiqué en cas de constipation et de flatulences.
200
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202
203
La prostatite aiguë
II s’agit d’une inflammation de la prostate qui augmente de
volume. Son origine officielle est de type infectieux. Elle se soigne
grâce à des antibiotiques et antalgiques. Les symptômes sont une
pesanteur dans le bas ventre et des douleurs sourdes.
La prostatite chronique
Elle se caractérise par des douleurs pelviennes chroniques avec
des signes urinaires et une dysfonction sexuelle. Elle peut être
bactérienne ou non bactérienne, inflammatoire ou non inflam-
matoire.
L’adénome prostatique
Il s’agit d’une tumeur bénigne de la prostate qui augmente en
volume et qui empêche d’uriner correctement, mais avec des
envies fréquentes la nuit et avec une sensation de vidange incom-
plète, miction goutte à goutte, jet affaibli et besoin de forcer pour
commencer à uriner. Des complications sont possibles (infections
urinaires, hématurie, blocage vésical avec anurie). C’est l’une des
pathologies les plus fréquentes chez l’homme après 50 ans.
La tuberculose prostatique
C’est une localisation extra-pulmonaire de la maladie qui reste
très rare.
Le cancer prostatique
C’est le cancer le plus fréquent chez l’homme de plus de 50 ans ; il
représente avec le cancer broncho-pulmonaire la deuxième cause
de décès par cancer chez l’homme dans les pays dits développés.
204
205
ces conditions ainsi que sa récente mise en retraite altérèrent peu à peu
sa confiance en lui, engendrant une dépression plus ou moins latente.
Il venait en plus de consulter un urologue sur les conseils de son
médecin traitant qui le pressait d’agir, compte tenu de son âge, et
d’effectuer soit une ablation totale soit de « gratter sa prostate » !
206
207
1
Déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes et en cas d’obstruction des voies biliaires et si pro-
blème de thyroïde et si traitement.
208
L’oignon
Riche en zinc et silice, il est décongestionnant.
La bruyère
D’une grande aide si une cystite est associée au trouble de la prostate.
La busserole
Elle est anti-inflammatoire des voies urinaires qui souffrent sou-
vent pendant une hypertrophie.
Le séquoia
Il équilibre les fonctions prostatiques, aide à lutter contre le vieil-
lissement sexuel.
Le Serenoa
Repens ou sabal serrulata (fruit du saw palmetto, le palmier-scie)
est un inhibiteur de la 5-alpha-réductase, il réduit également les
contractions des muscles de la vessie et du sphincter qui provoquent
l’envie d’uriner. Il est riche en zinc et enzyme AGE et en bêta-sitostérols.
209
Le prunier d’Afrique.
Il a trois principes actifs :
• Des phytostérols (bêta-sistérols) : anti-inflammatoires qui
bloquent la formation de prostaglandines (PG) qui ont tendance
à s’accumuler dans la prostate en cas d’hypertrophie bénigne.
• Des terpènes pentacycliques aux effets anti-œdème et
décongestionnants.
• Des esters féruliques qui contrôlent indirectement l’activité
de la testostérone.
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Les probiotiques
L’utilisation de probiotiques semble intéressante. En effet, diverses
études ont prouvé l’effet bénéfique des probiotiques sur l’amélioration
de l’intégrité de la barrière intestinale, sur l’amélioration de
l’immunité locale et le contrôle des bactéries pathogènes. De plus,
certains probiotiques ont montré leur capacité à stimuler la motricité
intestinale (effet prokinétique). Toutefois, les études évaluant l’effet des
probiotiques dans la prise en charge de Parkinson sont rares. Notez
qu’une étude randomisée de 2016 montre que la consommation de
lait fermenté contenant diverses souches de probiotiques améliore
la constipation chez les personnes souffrant de Parkinson. Malgré
la faiblesse des études, les probiotiques peuvent être une stratégie
positive dans la maladie de Parkinson en raison de leur capacité
228
Les prébiotiques
Les prébiotiques sont des fibres solubles non digérées (FOS, GOS) qui
stimulent la croissance ou l’activité de bactéries amies. En atteignant
le côlon, les prébiotiques sont métabolisés – entre autres par les
bifidobactéries – en acides gras volatils tels que le butyrate. Ces acides
gras volatils sont essentiels pour l’intégrité de la paroi intestinale et la
régulation immunitaire de la muqueuse intestinale. Les prébiotiques ont
montré également des effets positifs sur l’immunité et sur la motricité
intestinale. De plus, ils ont la capacité d’augmenter le BDNF (brain-
derivedneurothrophic factor), important pour la neuroprotection et
la plasticité cérébrale. Étonnamment, malgré les preuves scientifiques
de l’effet des prébiotiques sur les troubles intestinaux, l’immunité
et la protection du cerveau, ils restent peu étudiés dans la maladie
de Parkinson. Cela est d’autant plus étonnant que des études ont
clairement montré dans la maladie de Parkinson une diminution de la
production d’acides gras volatils et qu’une publication récente a mis
en évidence un effet protecteur de l’administration de butyrate (acide
gras volatil) dans la maladie.
229
La co-enzyme Q10
Il devient scientifiquement évident que le stress oxydatif et
la dysfonction des mitochondries contribuent fortement à la
pathophysiologie de la maladie de Parkinson. La co-enzyme
Q10, un puissant protecteur de la mitochondrie, est réduite de
façon importante dans les cellules du cerveau d’un Parkinsonien.
L’administration de co-enzyme Q10 dans la maladie de Parkinson
a montré des effets variables et peu significatifs. Une explication
de ce manque d’efficacité pourrait venir du fait que, depuis peu
seulement, on a pu démontrer que sa forme réduite (ubiquinol-10)
a réellement un effet neuroprotecteur et non pas sa forme oxydée
(ubiquinone-10). Une autre explication suggérée dans une étude
230
231
Le Mucuna muriens
Une autre alternative est la prise de Mucuna muriens, provenant
d’une graine d’Amazonie. C’est une variété de haricot qui pousse
sous les tropiques. Il contient une bonne concentration de lévo-
232
233
pas dans tous les pays. Une alternative serait d’adjoindre de l’extrait
de thé vert qui est un polyphénol, également inhibiteur de la décar-
boxylase (comme la benserazide ou le carbidopa). Son adjonction
au mucuna pourrait augmenter sa biodisponibilité. Quoi qu’il en
soit, pour ces traitements symptomatiques même naturels, il serait
judicieux de les établir avec un neurologue (ou avec son accord) afin
qu’il gère cliniquement l’efficacité et la tolérance du traitement.
Bien entendu, il est possible de combiner ces plantes avec des
traitements classiques afin de réduire les doses de médicaments.
234
Neuroprotecteurs
Un certain nombre de substances ont la capacité de nourrir et
protéger les cellules du cerveau contre les toxines, le stress oxyda-
tif et la neuro-inflammation. Ces produits se sont montrés utiles
dans la prise en charge de la maladie de Parkinson. Il s’agit prin-
cipalement de :
• La DHA, 800 mg par jour (exemple DHA 200 de Bionutris).
On peut éventuellement l’associer avec de l’uridine mono-
phosphate, 150 à 250 mg, 1 à 2 fois par jour avec de la
nourriture.
• L’Ubiquinol 200 mg/j (exemple
: Ultra Q10 ubiquinol
100 mg de Nutrixeal) ;
• La curcumine 500 mg 2 fois par jour (exemple : Curcuma
actif 2 de Nutrixeal)
D’autres polyphénols comme le resvératrol, l’extrait de thé vert
ou la quercétine sont également intéressants. Ne pas oublier que le
235
236
237
• La grossesse ;
• Le tabagisme passif et actif ;
• Une hernie hiatale (quand un bout d’estomac vous rentre
dans le diaphragme) ;
Certains aliments peuvent aussi déclencher les reflux gastriques
comme :
• La nourriture grasse ou frite ;
• Le chocolat ;
• Les boissons alcoolisées ;
• Les sodas ;
• Le citron ;
• Le café ;
Et parmi les médicaments :
• Les alpha-bloquants ;
• Les antiallergiques ;
• Les antidouleurs ;
• Les antidépresseurs ;
• Les anti-inflammatoires ;
• Les somnifères.
Voilà pourquoi, si vous souffrez de RGO, il ne faut pas hésiter
à en parler avec votre médecin et lui demander de réviser vos
prescriptions à l’occasion.
238
239
1
https://www.revmed.ch/RMS/2005/RMS-31/30614
2
https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/24324-L-Helicobacter-Pylori-bacte-
rie-responsable-ulceres-Histoire-d-une-des-grandes-decouvertes-la-medecine-moderne
240
3
https://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_2775406/fr/infection-par-helicobacter-pylori-chez-l-
adulte-la-has-precise-les-actes-de-diagnostic-et-les-modalites-de-traitement
241
Un parasite invisible
Selon Lyudmila Boyanova, professeure de microbiologie à l’univer-
sité de Sofia et auteure d’un ouvrage entier sur cette bactérie4, 70 à
80 % des infections dues à Helicobacter pylori ne donnent lieu à
aucun symptôme. Il est donc impossible de dire s’il y a infection ou
pas, ce qui entraîne un fort risque d’ulcère ou de cancer du système
digestif.
Toutefois une mauvaise digestion et des remontées acides trop
fréquentes doivent mettre la puce à l’oreille. D’ailleurs, le test
par ingestion d’urée au carbone 13 est remboursé par la Sécu-
rité sociale à 65 % 5. À cause de sa résistance de plus en plus
importante aux antibiotiques, la solution phytothérapeutique
reste indiquée. N’hésitez pas à en parler avec votre médecin ou
consultez notre encadré (cf. le cocktail qui sauve votre estomac).
4
https://www.caister.com/helicobacter-pylori
5
https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/ct-3810_helikit_.pdf
242
6
https://acpinternist.org/archives/2019/01/a-defense-of-proton-pump-inhibitors.htm
7
https://www.ansm.sante.fr/S-informer/Points-d-information-Points-d-information/
Pres-de-16-millions-de-personnes-ont-eu-une-prescription-d-inhibiteurs-de-la-pompe-a-protons-
IPP-en-2015-en-France-Point-d-Information
8
https://www.snfge.org/sites/default/files/SNFGE/Bibliotheque_scientifique/reflux_gastro-oeso-
phagien_snfge-cregg_2017.pdf
243
• Anxiété ;
• Insomnie ;
• Déprime, voire dépression, dues au déséquilibre bactérien
de votre deuxième cerveau qu’est l’intestin.
Autant dire que les médecins suisses, très sérieux sur les sujets de
santé publique, ont dressé un tableau encore plus noir de la prise
des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP)9.
Les patients traités, comparés aux non-traités ont :
• 23 % d’infections digestives ;
• 17 % d’infections respiratoires ;
• 23 % de fractures ;
• 12 % de troubles métaboliques (hypomagnésémies, déficit
en vitamine B12) ;
• 16 % de néphrites interstitielles ;
• 12 % de cancers ;
Ce à quoi il faut ajouter, selon les meilleurs spécialistes améri-
cains qui y ont consacré un article l’année dernière10 :
• Dépendance ;
• Maladies rénales ;
• Augmentation des risques d’infarctus ;
• Augmentation des risques de perdre la tête (la démence,
catégorie dont la maladie d’Alzheimer fait partie).
Ces spécialistes, d’habitude circonspects sur les dangers des
médicaments, ont trouvé leurs propres résultats « quelque peu pré-
occupants ». Ça en dit long sur l’inutilité et la dangerosité des IPP.
9
https://www.revmed.ch/RMS/2015/RMS-N-485/Inhibiteurs-de-la-pompe-a-protons-IPP-peut-
etre-pas-si-inoffensifs-que-cela
10
Brisebois S, Merati A, Giliberto JP. Proton pump inhibitors : Review of reported risks and contro-
versies. Laryngoscope Investig Otolaryngol. 2018 Oct 19 ; 3 (6) : 457-462. doi : 10.1002/lio2.187.
eCollection 2018 Dec.
244
11
Salehi M, Karegar-Borzi H, Karimi M, Rahimi R.Medicinal Plants for Management of Gastroesopha-
geal Reflux Disease : A Review of Animal and Human Studies. Journal of Alternative Complementary
Medicine. 2017 Feb ; 23 (2) : 82-95. doi : 10.1089/acm.2016.0233.
245
12
Hosseinkhani A, Lankarani KB, Mohagheghzadeh A, Long C, Pasalar M. An Evidence-based Review
of Medicinal Herbs for the Treatment of Gastroesophageal Reflux Disease (GERD). Current Drug Dis-
covery Technology 2018 ; 15 (4) : 305-314. doi : 10.2174/1570163814666171010113517.
246
247
248
249
250
251
- 20 ml HV de calophylle
- 25 ml HV de noyaux d’abricot
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- 10 ml d’HV de calophylle
- 12 ml d’HV de noyaux d’abricot
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37,2° le matin
Prenons le cas où c’est la progestérone qui domine : la femme
est alors ralentie, fatiguée, peu active et parfois déprimée.
En effet, selon les statistiques, il y a un peu plus de tentatives
de suicide et malheureusement de suicides « réussis » avant les
règles et beaucoup moins après. Il y a aussi plus d’hospitalisa-
tions avant qu’après les règles et en cas de dépression chronique,
les scores augmentent régulièrement entre J14 (ovulation) et
J28 (menstruations) pour diminuer entre J1 et J14. Quel pourrait
être le mécanisme de cette dépression brève autour des règles ?
La réponse tient dans le titre d’un film : 37,2° le matin !
Il faut savoir que nous avons tous un thermostat dans la tête qui
entraîne une augmentation de la température de notre corps le
matin, environ une à deux heures avant le réveil et ce jusqu’à environ
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1
Eyes Movments Desensitization and Reprocessing pour Désensibilisation et Reprogrammation par les
Mouvements des Yeux
265
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Un peu d’histoire
Francine Shapiro est une psychologue née en 1948 à New-
York. Un triste jour, on lui découvre un cancer ; elle n’a que
trente ans. Selon la légende, le diagnostic lui aurait été assené
sans précaution. Un beau jour, alors qu’elle se promenait
dans un parc et qu’elle était en proie à de fortes angoisses,
elle a machinalement laissé son regard balayer le paysage. Elle
a alors ressenti un grand soulagement de son anxiété. Elle a
alors conçu sa méthode et l’a testée à l’hôpital des Vétérans,
à Palo Alto, en Californie, au sein de l’Université de Stanford,
là-même où j’avais été chercheur quelques années plus tôt.
Connaissant bien le type de maladies que l’on y traite chez les
anciens combattants du Vietnam et me rappelant à quel point
nous étions démunis devant la détresse de ces personnes, je
dois avouer que je suis impressionné qu’elle ait choisi un lieu
aussi difficile pour ses premières études.
Histoire vraie
René a 64 ans. Ce chef de chantier déclare fièrement qu’il n’a
« jamais pris un jour d’arrêt de travail de sa vie ». Il adore Aurélien,
son petit-fils âgé de 12 ans. Celui-ci, dans le feu d’une amitié
enfantine, a donné sa médaille de baptême à un petit camarade.
267
268
Comment ça marche ?
L’EMDR dérive en partie de l’hypnose et unifie psychana-
lyse, thérapies cognitives et comportementales avec quelques
emprunts à la Daseins analyse. Cette technique aurait proba-
blement enchanté Sigmund Freud car elle permet de traiter ce
qu’il appelait la névrose actuelle aujourd’hui nommée syn-
drome de stress post-traumatique. Il s’agit de faire revivre le
traumatisme de la manière la plus sécure mais aussi la plus
réaliste, la plus sensorielle possible (utilisation des cinq sens),
afin que le cerveau puisse enfin faire son travail de digestion.
C’est pendant le sommeil que le cerveau traite l’information,
surtout au cours du sommeil paradoxal (rêves), qui doit être
téléchargée comme un message Internet depuis le cerveau émo-
tionnel jusqu’au cerveau rationnel. C’est pour cette raison que
nous rêvons souvent pendant plusieurs nuits de nos ennuis,
parfois sous forme de cauchemars.
Les anciens parlaient de rêves traumatolytiques (littéralement :
« qui détruisent le traumatisme »), ce qui était exact car ces rêves
traduisent l’effort de l’esprit pour « intégrer » le traumatisme.
Lorsque ce sont toujours les mêmes cauchemars qui reviennent
nuit après nuit, c’est que cette digestion échoue malgré les efforts
du cerveau ; c’est sans doute le même mécanisme pour les flash-
backs qui sont aussi une tentative du traumatisé de revivre
son traumatisme pour l’intégrer, l’élaborer avant de l’archiver.
Là encore, si les souvenirs trop vivants, trop intrusifs se
répètent, c’est que le processus de cicatrisation spontanée ne
fonctionne pas. On peut dire que la pièce jointe (traumatisme)
est trop lourde et que le mail ne passe pas, d’où le bug et le fait
269
270
Technique
L’EMDR consiste à placer le sujet dans un état de conscience
modifiée et à lui faire revivre séquence par séquence son ou ses trau-
matismes tout en lui faisant travailler alternativement les deux lobes
cérébraux, droit et gauche, soit en suivant le doigt du thérapeute,
une baguette ou un point sur un écran, soit en lui tapotant alternati-
vement la face externe des genoux, soit en lui faisant entendre un son
à droite et à gauche toujours de manière séquentielle. L’important
est que les deux hémisphères soient stimulés de manière alterna-
tive. Il est stupéfiant de constater comme les personnes revivent leur
traumatisme. Ainsi, une jeune femme que j’ai traitée pour les suites
d’un braquage me disait : « Lorsque le jour de l’attaque du magasin,
j’ai déposé à la police, j’ai été incapable de dire quel type d’armes
ils utilisaient et si leur cagoule était percée ou non au niveau de la
bouche… Maintenant que j’ai tout revu en détail, je sais : ils avaient
des carabines à canons sciés et la cagoule n’était pas percée. »
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L’hérédité en cause ?
Dans 50 à 60 % des cas, on constate des antécédents dans la
famille proche. On parle alors de la migraine comme d’une
maladie à caractère familial. À ce jour, aucune étude ne montre
un gène responsable de la migraine, les experts pensent toutefois
qu’il existe des gènes non spécifiques conférant une susceptibilité
héréditaire. Cette susceptibilité entraînerait des particularités
biochimiques, électriques et vasculaires qui abaissent le seuil
de résistance à la migraine. Ainsi de multiples facteurs envi-
ronnementaux (alimentation, habitat, hygiène de vie…) sans
conséquence chez un sujet normal déclenchent une crise chez le
patient prédisposé.
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Les massages
Si possible, se faire faire des massages relaxants et de la réflexologie
plantaire. Vous pouvez aussi pratiquer des automassages ou utiliser
des outils de massage en bois que l’on trouve dans les boutiques spé-
cialisées. Vous pouvez aussi vous faire des massages du cuir chevelu.
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Consulter un ostéopathe
Il est important de vérifier l’état du rachis cervical pour éviter
les blocages et de faire faire un bilan postural. Les séances
d’ostéopathie peuvent être accompagnées de visites chez le
podologue pour contrôler la voûte plantaire.
281
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Surpoids :
les 4 techniques inattendues
PAR XAVIER BAZIN
Cela peut paraître fou, mais la nature a tout prévu pour vous
empêcher de prendre des kilos en trop.
Je ne parle pas des « rondeurs », ces petites « réserves natu-
relles » que votre corps peut choisir de stocker en prévision
de coups durs. Un peu de graisse sous la peau n’a rien de
malsain, surtout lorsqu’elle est répartie harmonieusement sur
l’ensemble du corps (et si vous voulez mon avis, elle n’a rien
d’inesthétique non plus !).
Ce que votre corps est programmé pour éviter, c’est l’excès de
graisse dite « viscérale », au niveau du ventre. Et pour cause :
ce qu’on appelle familièrement la « bedaine » est associée à un
risque accru de diabète et de mort prématurée par maladie
cardiaque.
Pour préserver votre santé (et votre silhouette), votre corps
a une arme secrète : la sensation de faim. S’il estime que vos
réserves de graisse sont suffisantes, il vous envoie un signal de
« satiété », et vous perdez l’envie de manger.
Ce « thermostat » est très efficace. Lorsqu’il fonctionne
correctement, vous n’avez pas à vous préoccuper de votre
poids. C’est pourquoi des personnes conservent le même poids,
à 2 kilos près, pendant des dizaines d’années… sans jamais
faire le moindre effort !
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296
1
Nolan J. M. et al., « Risk factors for age-related maculopathy are associated with a relative lack of
macular pigment ». Exp. Eye research, janvier 2007, DOI : 10.1016/j.exer.2006.08.016
297
2
A. Krigel et coll., « Light-Induced Retinal Damage Using Different Light Sources, Protocols and
Rat Strains Reveals LED Phototoxicity ». Neuroscience, 2016, http://dx.doi.org/10.1016/j.neuros-
cience.2016.10.015.
3
Kaushik S et al. « Dietary glycemic index and the risk of age-related macular degeneration. », Am J Clin
Nutr, 2008, DOI : 10.1093/ajcn/88.4.1104
298
4
Seddon JM et al. « Association between C-reactive protein and age-related macular degeneration. »
JAMA, février 2004, DOI : 10.1001/jama.291.6.704
5
Seddon JM et al., « Evaluation of plasma homocystein and risk of age-related macular degeneration. »
Am J Ophtalmol, janvier 2006, doi : 10.1038/srep10585
6
De Jong PT, et al. « Associations between Aspirin Use and Aging Macula Disorder », The European Eye
Study. Ophthalmology, septembre 2011, DOI : 10.1016/j.ophtha.2011.06.025
299
300
7
Sangiovanni JP et al., « Omega-3 long chain polyunsaturated fatty acid intake and 12-y incidence of
neovascular age-related macular degeneration and central geographic atrophy : AREDS report 30, a
prospective cohort study from the age-related eyes disease study », Am J Clin Nutr, décembre 2009,
DOI: 10.3945/ajcn.2009.27594
301
6) Prendre de l’astaxanthine
Une étude sur des rats suggère que l’astaxanthine (une autre
xanthophylle) atténue efficacement les lésions rétiniennes tout en
protégeant les photorécepteurs de la dégénérescence9.
Une autre étude indique que la prise quotidienne de 6 mg d’as-
taxanthine améliore l’acuité visuelle, même chez des sujets en
bonne santé10.
8
San Giovanni JP et al., « The relationship of dietary carotenoids and vitamin A, E and C intake with age-re-
lated macular degeneration in a case-control study », AREDS report n°22. Arch. Ophtalm, septembre 2007,
DOI : 10.1001/archopht.125 .9.1225
9
Tso MO et al. « Method of retarding and ameliorationg central nervous system and eye damage »,
Board of trustees of the University of Illinois USA, 1996.
10
Yuan JP et al., « Potential health promoting effects of astaxanthin : a high value carotenoid mostly
from microalgae », Mol Nutr Food Res, 2011, DOI : 10.1002/mnfr.201000414
302
Gopinath B et al., « Dietary flavonoids and the prevalence and 15-y incidence of age-related macular
11
303
La vitamine C
Normalement en forte concentration dans l’humeur aqueuse
et l’épithélium de la cornée, la vitamine C aide à absorber les
radiations ultraviolettes susceptibles de créer des dommages et
à protéger l’épithélium pigmentaire de la rétine des agressions
par les radicaux libres.
La vitamine C permet de régénérer la vitamine E et exerce de
plus un rôle très important dans la protection de la fonction
endothéliale. Sources de vitamines C : les fruits frais (myrtille,
mûre, airelle, goyave, citron, kiwi, orange, grenade…), mais
aussi les légumes (oseille, poivron, chou, épinard, fenouil,
blette, asperge, pomme de terre, carotte, radis, laitue, cresson,
pourpier, oignon), ainsi que les herbes aromatiques (persil,
coriandre, thym, ciboulette, origan).
L’apport nutritionnel recommandé (ANR) en vitamine C est fixé
à 60 mg par jour.
Les vitamines B
De faibles niveaux de vitamines B sont associés à un risque
accru de DMLA et de perte de la vision chez les personnes
âgées12. Dans une étude publiée en 2008, l’administration quo-
tidienne de 2,5 mg d’acide folique, 50 mg de vitamine B6 et 1
mg de vitamine B12, pendant 7 ans, à un collectif de plus de
5000 femmes âgées de 40 ans et plus, a permis de réduire le
Rochtchina E et al., « Elevated serum homocystein, low serum vitamin B12, folate, and age related
12
macular degeneration : The Blue Mountains Eye Study », Am J Ophtalmol., février 2007, DOI :
10.1016/j.ajo.2006.08.032
304
La vitamine D
Un taux sanguin élevé de vitamine D protégerait de la DMLA14.
On sait en effet que la vitamine D possède des propriétés
anti-inflammatoires et que l’inflammation est impliquée dans
la pathogénie de la DMLA. Compte-tenu de la fréquence des
déficits en vitamine D, la supplémentation est à mon sens
indispensable (au moins 2000 UI par jour).
Une alimentation riche en légumes verts et fruits frais, oléagineux,
huiles d’olive et de colza, poisson et céréales complètes (alimenta-
tion méditerranéenne) devrait vous apporter tous les nutriments
utiles pour prévenir la DMLA. Toutefois, la DMLA est l’une
des quelques maladies où la supplémentation en antioxydants,
en plus de l’alimentation habituelle, a un effet largement
prouvé15.
13
Christen WG. et al., « Folic acid, pyridoxine, and cyanocobalamin combination treatment and
age-related macular degeneration in women : the Women’s Antioxidant and Folic Acid Cardiovascular
Study », Arch Intern Med, février 2009.
Parekh N et al. « Association between vitamin D and age-related macular degeneration in the Third
14
National Health and Nutrition Examination Survey, 1988 through 1994 », Arch Ophtalmol, mai 2007,
DOI : 10.1001/archopht.125.5.661
15
Age-Related Eye Disease Study Research group, « A randomized, placebo-controlled, clinical trial
of high-dose supplementation with vitamins C and E, beta carotene and zinc for age-related macular
degeneration and vision loss », AREDS reports n° 8. Arch Ophtalmol, 2001.
305
16
Mares-Perlman JA, « Association of zinc and antioxydant nutrients with age-related maculopathy »,
Arch Ophtalmol, 1996.
17
Sandstead H, et al. « Dietary phytate, zinc and hidden zinc deficiency », J Trace Elem Med Biol, 2014,
DOI : 10.1016/j.jtemb.2014.08 .011
306
Le ginkgo biloba
Les feuilles de ginkgo biloba, prolifique en Corée du Sud,
contiennent deux constituants (flavonoïdes et terpénoïdes) qui
possèdent des propriétés antioxydantes. On pense que ceux-ci
peuvent aider à ralentir la progression de la DMLA.
Deux essais de petite taille ont suggéré un effet bénéfique possible du
gingko biloba sur la vision : à la posologie de 40 à 80 mg trois fois
par jour, il serait susceptible au bout de six à huit semaines d’amé-
liorer de façon significative la vision lointaine des sujets atteints de
DMLA. Son efficacité a été aussi rapportée au cours de la cataracte20.
18
Newsome DA et al. « Oral zinc in macular degeneration », Arch Ophtalmol 1988 .
19
H. Murase, et al, « The Effects of Brazilian Green Propolis against Excessive Light-Induced Cell
Damage in Retina and Fibroblast Cells ». Evidence-Based Complementary and Alternative Medicine,
http://dx.doi.org/10.1155/2013/238279
20
Lebuisson, D.A. et al., « Treatment of senile macular degeneration with Ginkgo biloba extract : A
preliminary double-bind drug vs.placebo study », Presse Med, 1986.
307
Le safran
Doté de propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires, le safran
améliore la capacité des cellules rétiniennes à réagir à la lumière
chez les sujets présentant une DMLA débutante (à la dose de
20 mg par jour pendant 90 jours)23.
Les effets bénéfiques du safran sont attribués à l’un de ses principes
actifs, la crocine, antioxydant dérivé des caroténoïdes.
21
Scharrer, A et al., « Anthocyanosides in the treatment of retinopathies », Klin Monatsbl Augenheikld Beih, 1981.
22
Mian, E. et al., « Anthocyanosides and the walls of microvessels : Further aspects of the mechanism
of action of their protective in syndromes due to abnormal capillary fragility », Minerva med, 1977.
Falsini B et al., « Influence of saffron supplementation on retinal flicker sensitivity in early age-related
23
308
Traitement immunobiologique
par les Sérocytols®
Il s’agit d’une immunothérapie à dose homéopathique.
Les Sérocytol® sont produits en Suisse où ils sont disponibles en
pharmacie sur prescription médicale.
Le principe actif de ces médicaments biorégulateurs est
constitué d’anticorps (immunoglobulines) équins obtenus après
immunisation par des extraits de tissus ou organes constituant
des antigènes. L’administration répétitive de faibles doses de ces
immunoglobulines induirait une régulation des organes cibles.
Dans un travail publié en 2006, 42 patients atteints de DMLA
ont été suivis pendant 4 ans. Vingt-deux patients (12 DMLA
atrophiques et 10 DMLA exsudatives) ont reçu le traitement
classique, alors que 20 patients (10 DMLA atrophiques et
10 DMLA exsudatives) ont reçu un traitement par sérocytols
en plus du traitement classique. Au terme des quatre années de
suivi, la diminution de l’acuité visuelle était moins importante
dans le groupe traité par sérocytols et l’évolution morphologique
générale au niveau de la rétine était jugée favorable pour 70 % des
patients traités par sérocytols versus 22 % chez les patients ayant
uniquement reçu le traitement standard. Aucun effet secondaire
local ou général n’était observé pendant les quatre années de
traitement par sérocytols24.
24
Mauget-Faÿsse M, et al., « The use of tissue antisera (Serocytol®) in age-related macular dehenera-
tion. » Geneva Foundation for Medical Education and Research., août 2006.
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Pour Big Pharma, il suffit donc d’avoir les KOL dans sa poche
pour dominer le système. Et de nos jours, il est très facile pour
Big Pharma de manipuler les KOL !
Pour une raison simple : aucun médecin ne peut « faire carrière »
sans être financé par l’industrie pharmaceutique. Car pour
devenir un « ponte », il faut faire de la recherche scientifique.
Mais pour faire de la recherche scientifique, il faut avoir des
financements – cela coûte cher !
Et comme l’État et les institutions publiques n’ont quasiment plus
d’argent pour la recherche, les médecins chercheurs sont obligés
de se tourner vers… l’industrie !
C’est comme ça que Big Pharma crée de toutes pièces des « pontes »
qui lui seront redevables toute leur vie.
Puis, pour s’assurer de leur totale « loyauté », Big Pharma passe
avec eux des « contrats de consulting » bien juteux, cela va sans
dire.
Mais ce n’est pas la seule explication. Il y a aussi des raisons
structurelles qui font que vous êtes mal informés – voire
franchement désinformés.
Pas étonnant quand on sait que même la recherche scientifique
est elle-même corrompue.
Pour mettre un médicament sur le marché, l’industrie pharmaceu-
tique teste son produit par des « essais cliniques », sur des patients.
Problème, ces essais sont désormais manipulés de bout en bout :
« Les essais cliniques chez les malades, tous financés et organisés
sans contrôle extérieur par les firmes, ne peuvent, à 300 millions
d’euros pièce, être négatifs.
Aussi sont-ils, dans la coulisse, TOUS, TOUJOURS, falsifiés,
à toutes les étapes, dopés, élagués, lissés, brossés, astiqués,
vernissés ou parfois enterrés lorsqu’ils ne sont pas sauvables,
de façon à donner l’image la plus idyllique possible du nouveau
médicament » (Pr Even).
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1
https://www.lanutrition.fr/loeil-de-thierry-souccar/la-moitie-des-etudes-scientifiques-gangrenees-
par-les-lsponsorsr
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plinés pour vous mettre à l’ombre juste avant que votre peau ne
commence à rougir !
Elles veulent en rester à un message simple : « protégez-vous,
surtout entre 11 h et 16 h ». Leur priorité est de vous éviter de
prendre un coup de soleil… et tant pis si vous passez à côté des
effets thérapeutiques éblouissants du soleil !
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Polyphénols Riz
59, 211, 231, 234-235, 293, 303 70, 115, 131, 156-157, 197, 200, 278
Pomme Sel
69, 131, 157, 194, 198, 207, 278 66-68, 72, 83-84, 111, 117-118,
122, 243, 323
Pomme de terre
59, 69, 71, 115, 130, 156, 198, 278, Sésame
304, 326 118, 196,-198, 254-255
Potassium Son d’avoine
68-69, 111, 114, 119 195
Prune Son de riz
131, 197 194
Radis blanc chinois Sucre
198 22, 36, 44, 70, 129, 131, 140, 152,
154-164, 169, 184, 188-189, 206, 234,
Régime cétogène 243, 263, 277, 286, 289, 322-323, 326
152, 226-227, 234
Thé
Régime hypotoxique 115, 159, 182, 189, 200, 206, 211,
124, 126 231, 235, 253, 303
Régime méditerranéen Tomate
71, 114, 225 41, 69, 85, 115, 130, 189, 210, 277
Mode de vie
330
Supplémentations
(vitamines, oligo-éléments, neuromédiateurs…)
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Sélénium Vitamine E
51, 60-61, 81, 84-85, 175, 210, 303 51, 60, 77, 86, 303-304, 306
Vitamine A Vitamine K
59 110, 115
Phytothérapie
Alchémille Busserole
170, 175-176, 178-179 209
Ashwaganda Cannelle
(Withania somnifera) 136, 162, 179, 190-191, 200
88, 173
Cassis (Ribes Nigrum)
Boswellia 30
(Boswellia Serrata)
Centella asiatica
28-29, 136, 188
56
Bourgeon de framboisier
Curcuma (Curcuma longa)
et d’airelle
29, 52, 136-137, 144, 246
169
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333
Salsepareille Yam
170, 174 170, 176, 179
Sauge sclarée
169, 176, 178-179, 252, 314
Homéopathie
Lachésis Sépia
178 177
Huiles essentielles
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