You are on page 1of 25

Financial Accounting Theory and

Analysis Text and Cases 12th Edition


Schroeder Test Bank
Visit to download the full and correct content document:
https://testbankdeal.com/download/financial-accounting-theory-and-analysis-text-and-
cases-12th-edition-schroeder-test-bank/
Financial Accounting Theory and Analysis Text and Cases 12th Edition Schroeder Test Bank

Chapter 2

Multiple Choice

1. Which early accounting theorist was among the first to express the view that all changes in the
value of assets and liabilities should be reflected in the financial statements?
a. A. C. Littleton
b. John Canning
c. William Paton
d. DR Scott

Answer c

2. Which of the following economists most influenced the views of DR Scott?


i. Thorstein Veblen
ii. John Hicks
iii. Karl Marx
iv. John Smith

Answer a

3. Which of the following is not one of DR Scott’s hierarchy of accounting postulates and
principles?
a. Orientation postulate.
b. The principles of truth and fairness.
c. The materiality principle
d. The principles of adaptability and consistency.

Answer c

4. Which of the following organizations published the monograph titled A Tentative Statement of
Accounting Principles Affecting Annual Corporate Reports?
a. SEC
b. AAA
c. AIA
d. NAA

Answer b

5. Which of the following organizations published the monograph titled A Statement of Accounting
Principles?
a. SEC
b. AAA
c. AIA

18

Visit TestBankDeal.com to get complete for all chapters


d. NAA

Answer c

6. Who was the author of Accounting Research Study No. 1, The Basic Postulates of Accounting?
a. Robert Sprouse
b. Maurice Moonitz
c. Alvin Jennings\
d. Thomas Hatfield

Answer b

7. Which of the following is not an approach to accounting theory as categorized by Statement on


Accounting Theory and Theory Acceptance?
a. Classical,
b. Neoclassical
c. Decision usefulness
d. Information economics.

Answer b

8. What is the objective of financial reporting?


a. Provide information that is useful to management in making decisions.
b. Provide information that clearly portrays nonfinancial transactions.
c. Provide information about the reporting entity that is useful to present and potential equity
investors, lenders, and other creditors.
d. Provide information that excludes claims to the resources.

Answer c

9. Under Statement of Financial Accounting Concepts No. 8, confirmatory value is an ingredient of


the primary quality of
Relevance Faithful representation
a. No No
b. No Yes
c. Yes Yes
d. Yes No

Answer d

10. Which of the following is considered a constraint by Statement of Financial Accounting Concepts
No. 8?
a. Cost
b. Conservatism

19
c. Timeliness
d. Verifiability

Answer a

11. Under Statement of Financial Accounting Concepts No. 8, which of the following is an ingredient
of the primary quality of relevance?
a. Neutrality
b. Completeness
c. Understandability
d. Verifiability

Answer b

12. Under Statement of Financial Accounting Concepts No. 8, which of the following is an ingredient
of the primary quality of faithful representation?
a. Understandability
b. Verifiability
c. Predictive value
d. Materiality

Answer b

13. Under Statement of Financial Accounting Concepts No. 8, the ability through consensus of
measures to ensure that information represents what it purports to represent is an example of the
concept of
a. Relevance
b. Verifiability
c. Faithful representation
d. Feedback value

Answer c

14. Under Statement of Financial Accounting Concepts No. 8, which of the following relates to both
relevance and reliability?
a. Timeliness
b. Materiality
c. Predictive value
d. Neutrality

Answer a

15. Under Statement of Financial Accounting Concepts No. 8, which of the following is not a
qualitative characteristic associated with faithful representation?

20
Another random document with
no related content on Scribd:
16510 Mais oultre ne se voet extendre;
Car pour sa bouche ne voet vendre
Son boef pour manger le perdis.
Ce nous dist dieus pour essampler:
‘Cil qui voet tour edifier,
Primer doit son acompte faire
Q’il ait du quoy dont poet paier
Des propres biens sanz aprompter,
Pour acomplir tout son affaire:
Car s’il commence sanz parfaire,
Les gentz dirront de luy contraire,
16521 Pour ce qu’il prist a commencer
Ce qu’il ne pot a bon chief traire.’
Lors m’est avis meulx valt a taire
Qe grant oultrage a desmener.
Selonc l’effect de ceste aprise
Iceste file bien s’avise
Q’en son hostel nient plus expent
Mais ce q’a resoun luy suffise;
Car tiel excess fuit et despise
16530 Dont suit poverte au finement:
Si molt avera lors molt enprent,
Du poy petit mesurement;
Ensi par ordre se devise,
Noun pas au ventre soulement,
Ainz au commun du povre gent,
Ses biens departe en tiele guise.
Ore dirra la descripcioun de la
vertu de Mesure par especial.
Par ce que vous ay dit dessure
Savoir poetz, bonne est Mesure,
Du quelle naist si bonne orine,
16540 Dont corps et alme en droite cure
Sont en santé. Qui bien se cure
De leur phisique et discipline,
Qe bonne et seine est leur covine
Trois choses nous en font doctrine:
Primerement sainte escripture,
Et puis nature a ce s’acline,
Si fait la beste salvagine
Et tout mondeine creature.
Qui l’escriptures voldra lire,
16550 Que les doctours firont escrire,
Notablement trover porroit,
Qe du manger om doit despire
Oultrage, et la mesure eslire
Que par resoun suffire doit.
Nature auci voet q’ensi soit,
Car pour regarder bien au droit,
Des tous les bestes q’om remire
L’omme ad la bouche en son endroit
Et plus petit et plus estroit,446
16560 Pour ce que poy luy doit suffire.
Nature auci se tient content,
Qant om la paist petitement,
Du poy volt estre sustenue,
Car lors vit elle longuement;
Et s’om la paist trop plainement,
Legierement s’est abatue.
Trestoutes bestes soubz la nue
Deinz soy mesure ont contenue,
Sicomme nature leur aprent:
16570 Puisque si fait la beste mue,
La resonnable trop se mue
Qant se paist oultragousement.

Ore dirra de les cink files queles


naiscont de la vertu de Chasteté, dont
la primere ad noun Bonnegarde, contre
le vice de Fornicacion.
Encontre Leccherie frelle
Une autre vertu bonne et belle
Dieus de sa grace y ordina,
Et a Resoun donna ycelle,
Dont puet defendre la querelle
De l’Alme, et puis si la nomma
Dame Chasteté, quelle enfanta
16580 Cink files: mais q’amys serra
A la primere dammoiselle,
Ja fornicacioun ne fra;
Car ceste ensi le gardera
Qu’il ja vers autre ne chancelle.
Iceste file Bonneguarde447
Estroitement les cynk sens garde,
Siq’ils ne devont forsvoier;
L’oraille n’ot, ne l’oill reguarde,
Ne bouche parle par mesgarde,
16590 Ne nees delite en odourer,
Ne main mesprent au foltoucher,
Du quoy le cuer font enticer
Au folpenser deinz son einzgarde;
Ce sont le forain officer,
Qui du malfaire ou mal lesser
La char font hardie ou couarde.
Les cynk sens par especial,
Ce sont ly porte et fenestral,
Par queux le deable y est entrant
16600 A l’alme par si fort estal
Qe molt sovent le resonnal
En bestial vait destournant:
Mais saint Jerom te vait disant,
Qe jammais deable ert pourpernant
La tour du cuer judicial,
Si Bonnegarde y soit devant
Pour garder que tout ferm tenant
Soient du chastel ly portal.
Ly saint Apostre nous defent
16610 De parler leccherousement;
Car le parler de ribaldie
Corrumpt les bonnes mours sovent:
De tiel soufflet molt tost s’esprent
Le fieu de chalde Leccherie.
Pour ce la bouche de folie
Si Bonneguarde bien ne guie
En ce q’a son office appent,
Le cuer s’assente en sa partie,
Si tret la char en compaignie,
16620 Dont ils sont ars ensemblement.
Quel es, ytiel ert ta parole,
Honeste ou laide ou sage ou fole,
Car ce dont cuers habonde al hure
S’en ist plustost de bouche et vole:
Ce tesmoignont de leur escole
Le philosophre et l’escripture.
Mais Bonnegarde bien s’en cure,
Sa lange ne laist pas sanz cure,
N’ad point la goule chanterole
16630 Pour dire ou chanter de luxure,
Ainz de resoun q’est au dessure
La lange tient comme en gayole.
Du chose que n’est pas a faire
Sanz emparler om se doit taire,
Ce dist Senec, dont m’est avis
Q’om doit du leccherouse affaire
De bouche clos scilence attraire,
Et guarder soy par tiel devis
Qe ses paroles et ses ditz
16640 Soient d’onesteté toutditz:
Car qui de si fait essamplaire
Se voet garder, je truis escris,
Qe grant honour luy est promis
En ciel, u tout honour repaire.
El main du lange est vie et mort,
Dont sages est qui s’en remort,
Si q’il sa lange poot danter.
La bouche souffle a malvois port,
Qant des folditz fait son report;
16650 Car ce voit om, que par souffler
Le fieu tantost estenceller
Commence, et si continuer
Sufflant voldra, lors a plus fort448
La flamme esprent; ensi parler
Du mal les mals fait enticer,
Et donne as vices le support.
Senec te dist que ta parole f. 93
Du vanité ne du frivole
Ne soit. Enten, tu foldisour:
16660 Dieus dist, du quanque l’en parole
Om doit compter a celle escole,
U q’il ert mesmes auditour:
Lors croy je bien que cil lechour,
Qui meulx quide ore en fol amour
Queinter ses ditz, dont se rigole,
Perdra l’esploit de son labour,
Qant ly chançons se tourne en plour
Et toute ardante ert la carole.
De folparler te dois retraire;
‘Mieulx valt,’ ce dist ly sage, ‘a taire
16671 De folparler, car par cela
Sovent avient folie maire.’
De ce nous fist bon essamplaire
Uluxes, qant il folparla
A Circes et a Calipsa;
Du folparler les enchanta,
Dont leur fesoit folie faire;
Auci, qant il les rescoulta,
Des lour fols ditz tant assota
16680 Q’il du resoun ne savoit gaire.
Pour ce luy covient abstenir
Du folparler et foloïr,
Qui selonc Bonnegarde vit;449
Car s’il l’oraille voet overir,
Au paine se porra coverir,
Qu’il chasteté sovent n’oblit.
Qui les chançons en mer oït
De les Sereines, s’esjoÿt,
Qe tout le cuer le font ravir;
16690 Mais soubz cela du mort soubit,
Qant il meulx quide estre a bon plit,
En halte mer luy font perir.
Auci covient guarder la veue,
Car l’oill q’au folregard se mue
Sovent reporte au cuer dammage:
David, qant passa par la rue,
Des fols regartz son cuer englue
Voiant la beauté du visage
Du Bersabé, dont fist folage:
16700 Auci Paris ne fist que sage,
Qant vist Heleine, q’ert venue
En l’isle presde son rivage;
Pour l’oill lessa le cuer en gage,
Trop fuist l’eschange chier vendue.
Pour ce bon est q’om s’aparaille
De bien garder l’oill et l’oraille;
Car si le deable overt les voit,
Un dart y tret en repostaille,
Dont fiert le cuer par tiele entaille,
16710 Tanque Resoun tout morte y soit:
Et lors l’attorne a son endroit,
Et dist au main, ‘Tastetz tout droit,
C’est suef et moll que je te baille,
Fai ce que l’omme faire doit’:
Ensi la sote gent deçoit,
Qant Bonnegarde lour defaille.
Quintiliens uns sages clercs
Dist que les oils, qant sont overtz,
As vices sont la halte voie,
16720 Dont vont au cuer tout au travers,
Et tost ruer luy font envers,
Et les vertus tollont envoie.
He, quel meschief cel oil emploie,
Par folregard qant se desploie
Et du prodhomme fait pervers!
Pour ce, sique ton oil bien voie,
Du Bonnegarde le convoie,
Car l’oil de l’omme est molt divers.
Ce dist le prophete Ysaïe,
16730 ‘La mort parmy no fenestrie
Entre et desrobbe no mesoun’;
C’est par les oils qui l’en mesguie.
Pour ce te dist le fils Marie,
Qe si ton oil te soit feloun,
Hostetz le sanz aresteisoun:
‘Meulx valt,’ ce dist a bon resoun,
‘Avoec un oil entrer en vie
Q’ove tout deux oils estre en prisoun
D’enfern, u flambent ly tisoun
16740 Du fieu q’exteindre ne puet mie.’
Saint Job disoit q’il asseurance
Ot pris par ferme covenance
Avoec ses oils, q’il du virgine
Ou d’autre femme remembrance
Ne duist avoir par l’aqueintance450
De leur regard en sa poitrine.
De son essample et sa doctrine
Savoir poons que la covine
Des oils enportont grant nuisance;
16750 Du cuer esmovent la racine,
Dont vait la char a sa ruine,
Qant n’ad du vertu la substance.
‘Tourne ton oill,’ David disoit,
‘Siqu’il la vanité ne voit,’
La quelle tout le corps fait vain:
Car dieus le dist par tiel endroit,
Qe si l’oill vil et obscur soit,
Le corps ert obscur et vilain,
Et si l’oill soit tout clier et sain,
16760 Le corps du clareté tout plain
Sicomme lanterne luire doit,
Pour l’alme conduire au darrein
Vers ciel le halt chemin certain
En la presence dieu toutdroit.
Encore falt a regarder,
Qui chasteté voldra garder,
De fuïr fole compaignie,
C’est soule ove sole acompaigner:
De ce nous faisoit essampler
16770 Amon, qui par sa grant folie
De sa sorour faisoit s’amie,
Et la pourgust du leccherie,
Soulaine qant la pot trover;
Par ce q’ert sole fuist honie,
Si du soulein s’estoit fuïe,
Ja n’eust eeu tiel encombrer.
Ly bon Joseph bien s’en fuï,
Qant par son mantell le saisi
La dame qui rovoit s’amour:
16780 La guerre en son fuiant venqui;
Pour ce meulx valt fuïr ensi,
Dont l’en poet estre venqueour,
Q’attendre et estre combatour,
Dont l’en soit vencu sanz retour
Par force du fol anemy.
Fuïr t’en puiss a ton honour,
Mais cil q’attent en cel estour,
Miracle s’il n’en soit hony.451
Sicomme du paste ly levains
16790 Attrait a son savour les pains,
Et comme la poire q’est purrie
Corrompt les autres que sont sains,
Et comme l’ardant charbons soulains
Un moncell d’autres enflambie,
Tout ensi fole compaignie
Les autres tret a sa folie
Et des courtois les fait vilains;
Pour ce je vous consaille et prie,
Vous qui voletz honneste vie,
Fuietz le sort des tieux compains.
16801 Nous d’une estoille ensi lison,
Q’est appellé cuer du lion,
La quelle est froide de nature,
Mais pour ce q’elle en le giroun
Du solaill vait tout enviroun,
S’eschalfe et art; et par figure
Ensi fait l’omme de luxure
Par compaignie et envoisure.
David te dist en sa leçon,
16810 ‘Ove l’omme saint pren ta demure,
Car cil q’ove l’omme mal demure
Estre ne poet si malvois noun.’
Encontre tous autres pecchés
Resistetz fort et combatez
Pour veintre la temptacioun;
Mais cy endroit ne resistez,
Ce dist l’apostre, ‘En tous degrés
Fuietz la fornicacioun’:
Ne te mette au probacioun,
16820 Ainz sanz avoir dilacioun
Du compaignie tost fuietz,
Qe t’alme en ait salvacioun:452
Retien ceste enformacioun
Du Bonnegarde, et t’en gardetz.
Ore dirra de la seconde file de
Chasteté, quelle ad noun Virginité,
contre le vice de Stupre.
Encontre Stupre le pecché
Est la seconde file née
Du Chasteté par droit descente,
La quelle ad noun Virginité;
Si est de pure netteté,
16830 Sur toutes autres la plus gente453
De son fait et de son entente.
C’est celle qui de sa jovente
Toutdis ovesque Chasteté
Converse et toute se presente
A dieu, qui jammais ne s’assente
Au char du fait ne du pensée.
Iceste file ensi confite
A la tresfine margarite
Est en trois choses resemblable:
La piere est blanche et bien petite,
16841 Si ad vertu dont molt profite;
Au quoy la vierge est concordable,
Q’ad blanche vie et amiable,
Du cuer petit et resonnable
D’umilité, dont est parfite;
De sa vertu molt est vaillable, f. 94
Qant mesmes dieu est entendable
De l’onourer pour sa merite.
Et d’autre part, ce m’est avis,
16850 Virginité par droit devis
L’en porra raisonnablement
Resembler a la flour de lys,
Quelle ad cink fuilles bien assis
Ove trois grains dorrez finement:
Le fuil primer au corps appent,
Dont n’est corrupt ascunement,
Ne donne au char ses foldelitz;
Le fuil seconde au cuer s’extent,
Qe le penser tout purement
16860 Sustient sanz foldesir toutdis.
Ly cuers q’a ceste vertu pense
Deinz soy jammais ne contrepense
Q’eschanger vuille son estage;
Car saint Jerom ce nous ensense,
Si dist, ‘Poy valt la conscience,
Qant vierge pense au mariage’:
Par tiel penser, par tiel corage
16868 Virginité se desparage;
Car bon overeigne qui commence,
S’il n’en parfait trestout l’overage,
N’est droitz q’il ait plain avantage,
Qant il n’en met la plaine expense.
Le tierce fuil c’est humbleté,
Qui bien s’acorde a chasteté;
Car saint Bernard ce vait disant,
Qe molt est belle l’unité
D’umblesce et de virginité;
Car ne puet estre a dieu plesant
Virginité q’est orguillant,
16880 Nient plus que s’om te meist devant
Viande bonne et savourée
En un vessel ord et puiant:
Ja n’en fuissietz si fameillant,454
Qe tout n’en serretz abhosmé.
Mais nostre dame en sa manere
De l’un et l’autre fuist plenere,
Humblesce avoit et fuist virgine:
Pour ce fuist faite la dieu mere,
Et par vertu de dieu le pere
16890 Virginité fuist enterine.
C’estoit la flour de lis divine455
De fuil, de fruit et de racine,
Dont dieux faisoit sa chamberere,
Et en la gloire celestine,
Pour faire y nostre medicine,
La fist planter et belle et chere.
De les trois fuilles cy devant
Conté vous ai, mais ore avant
Au quarte fuil frai mon retour,
16900 Q’est du vergoigne apparisant;
Et puis du quinte fuil suiant,
Q’ad la verdure de paour.
Vergoigne hiet tout fol amour,
Les ditz n’ascoulte du lechour,
Ainz tout foldit et folsemblant,
Ou soit secret ou soit clamour,
Sa face enrougist du colour,
Et s’en retrait de meintenant.
Les vierges serront vergoignouses,
16910 Auci serront et paourouses;
Car el vessel q’est frel et vein
Portont les fleurs tant preciouses,
Dont au fin serront gloriouses,
Si la fleur gardent saulf et sein;
Mais si la fleur flestre au darrein,
Lors tout perdront et flour et grein,
Dont ont esté laboriouses:
Ly fiebles q’aler doit longtein,
S’il n’ait dont supponer ou mein,
16920 Les voies sont plus perillouses.
Pour ce ly vierges q’est flori
Doit vergoigne et paour auci
En sa main destre toutdis prendre
Pour suppoer le corps de luy;
Et s’il par cas soit assailly,
Du tiel bastoun se doit defendre.
Ce nous fait saint Ambroise entendre,
Qe vierges doit avoir cuer tendre,
Dont du legier soit esbahi:
Vierge en ses chambres doit attendre,
Q’aillours ne laist sa flour susprendre,
16932 Dont son chapeal soit deflory.
Qui pert son virginal honour,
De son chapeal deschiet la flour,
Q’est sur trestoutes blanche et mole;
Meulx valsist estre enclos de tour,
Q’es champs pour faire tiel atour
Du violette ou primerole,
Par quoy sa flour de lys viole.
16940 Riens valt dancer a la carole,
Dont puis covient ruer en plour:
Qant piere hurte a la viole,
Ou l’ostour luite au russinole,
Savoir poetz q’ad le peiour.
La femme fieble a l’omme fort,
Ou soit a droit ou soit a tort,
Sa force ne puet resister,
Ainz son delit et son desport
Souffrir l’estuet sanz nul desport,
16950 Si soule la porra trover.
Pour ce ne doit pas soule aler
La vierge, car ly proverber
Dist, ‘Way soulein q’est sanz resort
Du compaignie, car aider
N’est autre, qant vient encombrer,
Luy puet pour faire ascun confort.’
Jacob de s’espouse Lya
Ot une file a noun Dyna,
La quelle pure vierge estoit:
16960 Avint que la pucelle ala
Pour regarder les gens de la
En terre estrange, u demorroit;
Mais pour ce que souleine estoit,
Sichen, qui sa beauté veoit,
De son amour enamoura,
Dont la ravist et desflouroit:
Mais si ses chambres bien gardoit,
Ja Sichen ne l’eust fait cela.
Virginité n’est bien florie,
16970 Si ly deux fuil ne soient mie,
Vergoigne et paour ensement.
Vergoigne et paour ot Marie,
Qant l’angre de la dieu partie
La dist, ‘Ave!’ soulainement:
C’estoit la dame voirement
Q’ot les cink fuilles plainement
El fleur de virginale vie,
Ove les trois grains certainement;
Dont vous dirray, oietz comment,
16980 Des ces trois grains quoi signefie.
Trois fourmes sont de dieu amer,
Ce sont les grains dont vuil parler,
Au fin que vierge soit parfit:
Car vierge doit tout au primer
D’entendement sanz folerrer
Amer son dieu, q’est son eslit,
Et si se dolt ou s’esjoÿt,
D’entier voloir sanz contredit
Tendra l’amour sanz retourner:
16990 N’est pas amy qui tost oublit,
Ainçois du tout son espirit
Luy doit cherir et mercier.
Tieux sont les grains dont est parfait
La flour; si vierge ensi les ait,
Lors rent a dieu son droit paiage;
Et autrement, s’ensi ne vait,
Tout est en vein que vierge fait,
Car plus ne valt le pucellage
Qe lampe exteignte sanz oillage;
17000 Dont ly cink fole au mariage
Au port entrer furont desfait,
Mais l’autre cink, qui furont sage,
Et d’oille avoiont l’avantage,
Entreront y sanz contreplait.
Mais pour compter tout au final,
Trois causes sont en general
Pour exciter l’umanité
D’amer l’estat q’est virginal:
Primerement c’est un causal
17010 Pour la tresfine bealté,
La seconde est pour la bonté,
Et la tierce est pour digneté:
Ce sont ly cause principal
Q’om doit amer virginité;
De chascun point en son degré
Vous dirray par especial.
Ly sages dist en sa doctrine:
‘O comme perest et belle et fine
La flour du virginal endroit!’
17020 Auci Jerom de ce diffine,
Si dist que belle est la virgine
Comme robe blanche, en quelle om voit
Legierement si tache y soit.
C’est la beauté que dieus amoit
Et la retint de sa covine,
Qant prendre nostre char venoit:
Dont m’est avis amer l’en doit
L’estat que si bell eslumine.
De la bonté ce nous devise
17030 Jerom, qui dist en ceste guise,
Q’estat du vierge est purement
Offrende a dieu et sacrefise,
Qant om le gart du bonne enprise;
Dont grant loer au fin reprent.
De saint Jehan l’experiment
Avoir porrons que d’autre gent
Virgine est de plus halte assisse;456
Car il porta resemblement f. 95
Al Aigle, qui plus haltement457
17040 Vola de la divine aprise.
De tous les saintz q’om doit nommer
Estoit Jehans plus familier458
Et plus privé de son seignour:
Apocalips doit tesmoigner
Qe vierges doit plus halt monter459
Et d’autres plus avoir l’onour;
Q’en halt le ciel superiour
Devant le throne dieu maiour
Ly vierge devont assister,
17050 Et pour la grant bonté de lour
L’aignel de dieu par tout entour
S’en vont suiant pour luy loer.
L’aignel de dieu sanz departie
En blanches stoles sanz partie
Ly vierge vont suiant toutdis,
Ly quel de sa bonté complie
A faire leur honeur se plie
Ove trois coronnes de grant pris,
Q’il portont sur le chief assis:
17060 Virginité dont m’est avis
Sur tous estatz se glorifie;
De sa beauté dieus fuist suspris,
De sa bounté le paradis
Est nostre, quoy que nuls endie.
Virginité, qui bien la meine,
Fait l’alme digne en son demeine;
Car saint Gregoire vait disant,
Qe cil qui vit en char humeine
Et contre char sa char restreine,
17070 Si q’a sa char n’est obeissant,
Est as bons angres comparant:
Et plus le loe encore avant
Du digneté q’est plus halteine.460
Le Genesis vait tesmoignant
Qe l’alme vierge est resemblant
Au magesté q’est sovereine.
Ambroise ce vait demandant:
‘Qui porroit estre meulx vaillant
De luy q’est de son Roy amé,
17080 Et de son jugge ferm, constant,
En juggement, le poeple oiant,
Sanz nul errour est apprové,
Et est sur ce saintefié
De dieu, q’en ad la poesté
Sur toute rien que soit vivant?’
C’est plus ne meinz en verité
Qe l’ordre de virginité,
Qui toutz les autres vait passant.
Un Emperour jadis estoit
17090 Q’om Valentinian nomoit;
Cil avoit oitante auns compliz:
Sovent fortune luy donnoit
Victoire, et qant om en parloit461
Pour luy loer, il n’en tint pris,
Ainz dist q’assetz plus ot enpris
De ce q’il un soul anemys
Vencu de sa bataille avoit,
Qe du tout autre a son avis;
C’estoit sa char q’il ot soubmis,
17100 Dont sa loenge demenoit.
Virginité molt valt en soy;
Essample avons du viele loy:
Ce parust qant le poeple hebreu
Les Madians ove leur desroy
Trestout venquiront au tournoy;
Car Moÿses, qui s’est pourveu,
Commanda lors que tost veeu
Soit toute femme qui parcru
Fuist de la Madiane foy,
17110 Et les corruptes en tout lieu
Fuissont occis en l’onour dieu,
Mais les virgines laissa coy.
Ce dist Gilbert en son sermoun:
‘Virginité sanz mal feloun
Est de sa char la pes entiere
Et des pecchés redempcioun,
Princesse et dame de resoun,
Sur toutes vertus la primere.’
Ce dist Jerom en la matiere:
17120 ‘Jadis ly Prince et l’Emperere
Par les Cités tout enviroun
Donneront voie ove liée chiere
A la virgine belle et chere,
Pour l’onour de si noble noun.’
Seint Ciprian en son escript
Virginité ensi descrit,
Q’elle est la flour de sainte eglise
Et l’ornement bon et parfit
Del grace du saint espirit,
17130 Overaigne bonne sanz reprise;
Si est en dieu l’ymage assisse,
Que n’est corrupte ne malmise,
Soverein amour, soverein delit,
Dont l’alme q’est de tiele aprise
Les angres passe en mainte guise,
Et a dieu mesmes s’associt.
Ore dirra de la tierce file de
Chasteté, la quelle ad noun
Matrimoine, contre le vice de Avolterie.
Encontre Avolterie vile
Ad Chasteté sa tierce file,
Que Matrimoine est appellée:
17140 La loy Canoun, la loy Civile
Diont q’elle est bonne et gentile
En quatre pointz dont est doé,
D’auctorité, de digneté,
Du sainteté, d’onesteté,
Ces quatre pointz deinz soi compile;
Dont sa vertu est honouré
Du bonne gent et molt amé
Solonc l’agard de l’evangile.
D’auctorité notablement
17150 Dieus ordina primerement
En paradis le mariage
D’Adam et d’Eeve no parent,
Qui lors estoiont innocent,
Tant comme furont en cel estage,
Mais puis, qant firont cel oltrage,
Dont nous avint mortiel damage,
Encore en terre nequedent
Du viele loy du viel usage
Les patriarcs, q’estoiont sage,
17160 L’estat gardoiont voirement.
Auctorité solempne avoit,
Qant mesmes dieu le confermoit;
Grant digneté y ot auci,
Qant ly fils dieu nestre voloit
En mariage tant benoit:
Soubz cel habit trestout covery
Le rançoun et le bien, par qui
Nous rechata del anemy,
Qe ly malvois ne s’aparçoit.
17170 Dont m’est avis pensant ensi
Qe Matrimoine est establi
De molt treshonourable endroit.
Du sainteté sanz contredit
Le Matrimoine est auci dit
Un sacrement du grant vertu,
Par sainte eglise q’est confit;
Dont signefie a son droit plit
Le marier q’est avenu
De sainte eglise et de Jhesu,
17180 C’est entre la bonne alme et dieu,
L’amour pourporte q’est parfit.
Si Matrimoine est bien tenu,
Saint est l’estat, car en tout lieu
Est sacré du saint espirit.
Qui Matrimoine voet cherir,
D’onesteté ne poet faillir,
Car mariage fin, loyal,
Nous enfranchist sanz nous blemir
Solonc nature a no plesir
17190 De faire le fait natural,
Q’est autrement pecché mortal;
Et plus encore especial
Nous fait merite deservir,
L’estat qant matrimonial
Solonc la loy judicial
Volons par loyalté tenir.
Trois autrez pointz om poet noter,
Par quoy fait bon a marier.
Le primer est pour compaignie;
17200 En Genesi l’en puet trover,
Qant dieus vist Adam soul estier,
Lors dist que bon ne serroit mie
L’omme estre soul en ceste vie,
Et pour ce dieus de faire aïe
Fist femme a l’omme associer.
Ce que dieus fist nous signefie,
Qui la puet avoir bien norrie
Bon est de femme acompaigner.
La cause q’est seconde apres,
17210 Dont l’en tient mariage pres,
C’est pour estraire en no nature
Des fils et files tiel encress,
Dont dieus leur creatour ades
Soit loez de sa creature:
Ensi tesmoigne l’escripture,
Qant homme et femme en lour figure
De dieu primer estoiont fetz,
Dieus dist, ‘Crescetz en vo mesure,
Empletz la terre d’engendrure,
17220 Dont femme doit porter le fes.’
La tierce cause en son aprise
L’apostre dist, dont femme ert prise:
C’est q’om doit bien espouse prendre,
Qant il ne puet par autre guise
Garder son corps en sa franchise
Sanz leccherie de mesprendre.
Ce sont les pointz, tu dois entendre, f. 96
Qe Matrimoine font comprendre;
Et qui le prent de tiele enprise,
17230 Et multeplie de son gendre
Des fils ou files q’il engendre,
Molt est l’estat de belle assise.
Cil qui bien vit en la manere,
Il doit relinquir piere et mere,
Et adherder sanz variance
A sa muler, et tenir chiere;
Ne la lerra de sa costiere,
Car dieus en fist celle ordinance.462
Lors qant om soul du bienvuillance
17240 Prent une espouse a sa plesance
Et covoitise est a derere,463
Dieu prent en gré la concordance;
Mais qant argent fait l’alliance,
Ne sai quoy dire en la matiere.
Par Matrimoine, q’est divin,
De la voisine et le voisin
L’en solait prendre mariage
Par bon amour loyal et fin,
Sanz covoitise ou mal engin
17250 Ou de richesce ou de brocage:
Mais ore est tourné cel usage,
Car bon et bel et prous et sage,
S’il ait ne terre ne florin,
Combien q’il soit de halt parage,
Trop porra faire long estage,
Ainçois q’amour luy soit enclin.
Om dist, ‘Tant as tant vals, et tant
Vous aime’; et c’est du meintenant
Entre les gens coustume et us,
17260 Si tu n’es riche et bien manant,
Combien que soietz avenant
Du corps et riche des vertus,
Pour ce ne serras retenus;
Ainz uns vilains q’est mal estrus,
Q’est des richesces habondant,
Qant tu as meinz et il ad plus,
Il ert amez et tu refuz;
J’en trai le siecle en mon garant.
Mais tiel contract q’est fait pour gain
17270 N’est mariage, ainz est bargain,
Non pour le corps mais pour l’avoir:
Pres s’entrasseuront main au main,
Mais trop en est le cuer longtain464
Pour bien amer du franc voloir;
Ainz pour l’amour de beal Manoir,
Ou pour grant somme a rescevoir,
L’en prent plus tost pute ou vilain,
Qant om les voit richesce avoir,
Qe celly qui l’en sciet du voir
Estre des bonnes mours tout plain.
17281 Comme fol qui sa folie enprent
Et fol l’achieve, ensi qui prent
Le mariage sanz amour:
Richesce om voit faillir sovent,
Mais bon amour certainement
De sa vertu ne falt nul jour;
Om puet bien estre conquerrour
Par ses vertus de tout honour,
Mais tout l’avoir q’au siecle appent
17290 Ne puet conquerre la menour
Des vertus, mais de sa vigour
L’orr ad les cuers au temps present.
Q’ensi prent femme, plus que cire,

You might also like