‘14dme ANNEE. — N° 78 Mardi 30 septembre 1975
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reals CexDsAltion | ryy 5 69-08-16 & 27 » OLOP, $200-60~ ALGER
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tin ee sae Syancement redrese ajouter ‘0 dinar, Tarif dax tusertona 18 éinare 10 le.
JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE: ET POPULAIRE
CONVENTIONS ET ACCORDS INTERNATIONAUX — LOIS, ORDONNANCES ET DECRETS,
ARRETES, DECISIONS, CIRCULAIRES, AVIS, COMMUNICATIONS ET ANNONCES
(Traduction francaise)
ee
SOMMAIRE
LOIS ET ORDONNANCES
ORDONNANCE N° 75-58 DU 26 SEPTEMBRE
1975 PORTANT CODE CIVIL p. 818eT ST ELT
818
UE ALGERIENNE 30 septembre 1975
LOIS ET, ORDONNANCES
ne tchenee,
Ordonnance n* 75-58 du 26 septembre 1975 portant code clk,
AU NOM DU PEUPLE,
Le Chet du Gouvernement, Président du Conseil des ministresy
Sur Je rapport du minisire de la justice, garde des soeaux,
Vu tes ordonnances n** 65-162 du 10 juillet 1965. ot 70-53
du 18 @joumada T1890 correspondant su 21 juillet 1070
portant constitution du Gouvernement 5
‘Le consell des ministres entendu,
Ordon
iva r
DISPOSITIONS GENBRALES
; ‘TTR I
DES EFFETS ET DE L/APPLICATION, DES LOIS
‘Article 16, = La Jol régit toutes les miatiétes auxquelles
ze rapporte Ja lettre ou Vesprit de Tune de sea dispositions,
kn Tabsence dune disposition ‘Idgale, Je Juge ge prononte
selon Tea principes “di drolt musuiman et, a défaut, selon
is coulume
Le che échéant, il # recours au dtoit naturel et aux régies
de Pequits.
Art, 2. — La Jol ne dispose que pour Tavenit | alle n'e point
eretter sétonctt, La lol ne peut étre abrogéé que par une lol
Posterieure ddletane expressement som abrogation.
‘outefols, Yebrogation peut ausal #re Impilcite lorsque
In nouvelle lol cantient, une disposition incompatible avec celle
dp ia loi entésleure ou Pégletsente une matiére précédemment
Fégle par oethe durhléce,
Art, $, — Gaut dlspodttion spelale, Jes délals sont calculte
apres Te culendrier grégorien,
Arh 4 — Les lols promulguées sont exéoutoires sur le
tarritolre de la Feepublique algérienne démocratique et populatre,
P partir de leur pubitoation aut Journal officiel de 1a République
Aigérlanne démooratique et popuinire,
Elles cont, obligatotres 8 Alger, un jour trang apris, leur
publication et partout ailleurs datis Vétetiiue de cheque datra,
Yin jour franc ay Ye Journal officiel de la République
igérietina deinperatique et ‘dopulaire qui les vbdtlent, soit
parvenu eu chef-lieu de cette daira.
La date do cachet de ta inira apposée sur le Journal
officiel de 1a République algérienne démocratique et populaird,
en fait fol
‘Att, 8, -- Ges ioe de pause ét de eDtete obllgent cous ou
qui habitent te verritotre.
Chapitze T
Des confilts de ols dans te temps
‘Ast. 6. — Les Jolt relatives & la captelt# wapgitquuat &
towes les personnes qui remplissent les conditions prévued.
Lorequiune personne ayant Ie capacité furidique aux termes
de Tancienne lol, devient incapable @aprés fa lol nouvelle,
Cette incapacite niaffecte pas les actes antérieurement accemplis
par elle.
Art, 7, — Les nouvellts dlipesitions tétichaht la procéduré
sappliquent ‘mmédtatement, Toutefois, en matiére de prescrip~
flop, es régles concernant le point de départ, la suspension
te Timerruption, sont celles determinées per’ Tencienne lot
Pour toule la période autérieure & [entrée en vigueur doe
Rouvelles dispositions
hen est de méme en ce qui conceme les délais de procédure,
Art, 8. — Les preuves préconstituées sont soumises & 18 lot
en vigueur, au moment od ia preuve est établie ou au moment
‘of elle aurait ef étre ¢tablle.
Chapttre I
Dee confilts de lols dans Vespace
Art, @ — En cas de conflit de lols, 1a lot algérienne est
compétente pour qualifier la catégorle & nquelle appartient
He rapport de, arolt, objet du lee, en vue de determiner
‘Att, 10. — Les lols concernant Wétat et Is capacité des
personnes, régissent les Algérienle ménie résidant en pays
Efanger, ‘Toutefols, st Tune Ges parties, dans une transaction
ordre ‘pecitiaire conclue éB Algérie ‘et devant y produlre
sed effets, se trouve @tre un éteanger incapable et que cette
fneapatite golt Ie fait dune cause obscure qui ne peut tre
facilement déoelée, cette owune n'a pas d'effet sur sn capacité
et in valldité dela transection, Les personnes morales
Gtrangéres, sOclétés, Atsociations, fondations ou autres qui
exercent une activité en Algérie, sont soumises & la loi
algérienne,
‘Axt, 11, — Leg cotditions relatives & la vaildité du mariage
sont técleé par ta Jot nationale de chacun des dewx conjoints,
‘Ath 12. — Les effets du mariage, y compris caux qui
concernent le patrimoine, sont soumis a Is lot nationale
@u mari, au moment dé is conclusion du mariage.
La diséotution est soumive & la lot nationale a® Vépoux,
au moment de Tacte introductif d'instance,
Ark. 13, — Dans Jes cas prévus par les articles 12 et 18,
ui Tun Ges deux cohjoints est Algérien, au moment de ls
ConElUHON J iaflagé, 1h lol algérienne’ est cule applicable,
aut ence qui concerne is capacité de se marier.
‘Art, 14. — Lobligation ulimentaire entre parents est Hxle
par la lol nationale du débiteur.
‘Art, 16. — Les régles de fonds en matitre ‘administration
légale, de curatelle et autres institutions de protectian des
ineapables et des absents, sont déterminées par 1s lot nationale
de la personne & protéger.
. 16, — Las successions, téstantents eb autres Hons
4 cause de mort, soni régis ‘par Ja lol nationale a de cus,
Gu testateur ow du dispossnt au moment du
‘Toutafolh, 1h forme cu teflametls et recle par la Ibt
‘patlonidle tu tstatédr, ad moment du testament ou pat Ie
fol gu feu oa le testament s é:4 dimbli. Ten est de midme
do ia forthe des Autres dispositions a huss do Mott.
Art. 2, — ta possession, In proptietd et 1¢s autres droits
réels. sont soumis, pour ce’ qui est des immeubles, & 16 lot
Je in siUation de Yimmenble et pour ce qui est des meubles,
n't teu ,epyvalt le eube, eu mone ‘ob siest
prodult lo cayse aul a fait scquérir ou perdre Ix poisessl0A,
{in propriété ou les autres droits réels.
Agt, 18 — Les obligations contractuelles sont résies par
ta foi du leu od Je contrat a é conclu, & moins que
les parties ne conviennent qu'une autre lot sere appliqués.
‘Toutefols, les contrats relatifs & des immeubles sont soumis
An lol de ia situation de Timmeuble.
‘Art 49, — Les actes entre vits sont soumis, quant & leur
forms, & Ya tol du leu ol us ont été accomplis. Tis peuvent
Sire dgalemen, soumis & Ia Jol nationale commune aux parties.
‘Art, 20, — Les obligations non contractuetles sont, soumises
ala tol de [Btoe sur le terriolve duquel sc produit le fait
Réadrateur de obligation.
‘Toutefois, lorequil s'agit d'une obligation née un fait
aommageable, ia dispasition de .Valinéa précédent n'est Das
appliques aux faits qui se sont produits & Vétranger et dus,
Quoique iielies Pepzés te lot étrangere, sont considers
‘comme Uettes par 1a lol algérienne.30 septembre 1975
Art, 91, <- Les dispositions qu! précédent ne_s'appliquent
quo iorsqui n’en est pas autrement disposé par une lot
apécinle ou par une convention imternationale en vigueur
fen Algérie,
Arh 22. — un cas de pluralité de nationslités, le juge
‘applique la nationalite effective,
‘Toutefols, la lol algérienne est appliquée si Ia personne
Préeente, en méme temps, is nationalité algérienne, au regard
do VAigérle et, une autre nationalité, au regard d'un ou
do plusieurs Etats etrangers.
Hn oas dapatridie, ia loi & appliquer est déterminée par
Je juge.
‘Art, 23, — Lorsque les dispositions qu! précédent renvolent
fu droit’ d'un Etat dans lequel existent plusieurs aystemes
Jurtdiques, le systeme a appliquer est determiné par le droit
interne de cet Etat.
Aft 24. — L'application de Ia Jot étrangére, en vertu des
arliclés précédents, est exclue si elle est contraire & Yordre
Public ou aux bonnes movurs en Algérie,
rms 1
DES PERSONNES PHYSIQUES ET MORALES
Chapitre T
Des personnes physiques
Art, 25. — La personnaiité commence avec 1a nalssance
accomplie de Venfant vivant et fine par Ia mort,
Leenfant congu Joult des drotts civils & la conditién qui
naisse vivant,
Art, 28, — La nalssance et le décés sont établis par ies
registres & oe destinés,
A défaut do cetfe preuve ou si I'inexactitude des indications
contenues dans les registres est établie, Ia preuve peut, étre
fournie par tous autres moyens dans les formes prévues
ar Is Jol aur état civil.
Art. 27. — Le tenue des registres de natssances ot décds
et lea déclarations y relatives, est réglementée par ta lol
sur Vétat elviL
‘Art, 28, — Toute personne doit avoir un nom et un ou
plusieurs prénoms. Le nom d'up homme s‘étend & ses enfants,
‘Les prénoms doivent étre de consonance algérienne ; i! peut
fen étre autrement pour les enfants nés de parents sppartenant
‘8 une confession non musulmane,
‘Art, 29, — Liaequisition et le changement de nom sont régis
ar is loi relative A état clvi,
Art, 30. — La natlonallté algérienne est réglementés par
Je code de In nationalite,
Art, 31. — La disparition et absence sont soumises sux
Prescriptions. du drolt de la famille.
Art. 3% — La famille est constituée des parents de la
personne. Sont parentes entre elles ies personnes ayant -un
auteur commun,
‘Art. 33. — La parenté en ligne directe est celle qu! existe
entre ascendants et descendants.
La parenté en ligne collatérale est celle qui existe entre
personnes ayant un auteur commun, sans que l'un descende
do Tautre,
‘Art. 34. — En ligne directe, le degré de parenté est ealculé
fen remontant vers V'auteur commun et en comptant chaque
arent, &-'exclusion de l'auteur. En ligne collatérale, on remon-
te du descendant & Vascendant commun, pulr on descend jusqu’a
Yautre descendant, Tout parent, & Vexclusion de Taueur
‘commu.., compte pour un degre.
Art, 35, — Les parents de I'un des deux conjoints sont
tea aliiés do Yautre conjoint, dans la méme ligne et au meme
"JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE
819
Art, 96, — Le domicile de tout Algérien est le leu oh se
trouve son habitation principale. A défaut, la résidence
hhabituelle en tient lieu,
Art, 37, — Le lieu od 1a personne exerce son commerce
ou $& profession, est considéré comme un domicile spécial
our les affaires qui se rapportent & ce commence ot & cette
profession,
Art, $8, — Le mineur, Minterdlt, le disparu et Tabsent ont
our domicile celui de leur représentant légal.
Toutefols, le mineur qui a attelnt 18 ans et les personnes
qui lul sont assimilées, ont un domicile propre, pour tout
ce qui a trait aux actes qu’lls sont légalement capables
accomplir,
‘Art, 39, — On peut élire un domicile spécial pour Yexéeutlon
dun acte juridique déterminé,
Lidleetion de domicile dott étre prouvée par écrit. Le domfetle
uu pour Pexécution d'un acte juridique sera considéré comme
domicile pour tout ce qui s6 rattache A cet acte, ¥ compris
Ia procédure de Yexécution foreée, & moina que Yélection
ne soit expressément limitée & certains actes déterminés.
Art, 49, — Toute personne majeure jouissant de ses facultés
mentales' et n’ayant pas ét6 interdite, est pleinement capable
our I'exercice de ses droits clvils.
La majorité est fixée & 19 ans révolus.
Art, 41, — Llexeroice d'un drolt est considéré comme abusit
dans les cas suivants :
f Meu dans Jo seul but de nuire & eutrul,
— 81 tend & ta satisfaction d'un intérét dont importance
est_minime par rapport au préjudice qui en résulte
our autrul,
— ll tend & tn satistaotion d'un intérét Mictte,
Art, 42. — Le personne dépourvue do discernement & cause
de son jeune age ou par suite de sa fatblesse desprit ou
de oa démence, n'a pas le capacité d'exercer sea droits clvils.
Est réputé dépourvu de discernement, Yenfant qui n'a pas
atteint Tage de seize ans,
Art, 48. — Celul qui a atteint Vage de dlsoe
sans étre majeur, de méme que celui qul a atteint sa majorité,
tout en étant prodigue ou frappé dimbécilité, ont une capacité
Umitée eonformément aux prescriptions de la Iol.
Art, 44. — Ceux qui sont compidtement ou partiellement
Ancapables, ‘sont soumis, selon le cas, au régime de Yadmi-
istration’ Yégale, de la tutelle ou de la curatelle dans les,
conditions et conformément aux rogles prescrites par Ia lol
Art, 45, — Nul ne pout renoncer & sa eapacité ou en modifier
4es" conditions.
Art. 48, — Nul ne peut renoncer @ sa liberté individuelle,
Art. 47, — Celul qui subit une atteinto iilicite & des droits
tnherents & sa personnalité, peut en demander la cessation
et Ja réparation du préjudice qui en sera résulté,
Art, 48, — Celul dont le droit A Yusege d'un nom eat
injustement contesté ou dont le nom a été indament porté
Per un autre, peut demander la cassation de ce fait et a
réparation du préjudice subl,
Chapttre 1
Des personnes morales
Axt, 49, — Les personnes morales sont :
— YEtat, 1a wilaya, 1a commune,
— les Stablissements et offices publics dans les conditions
determinées par la loi,
— Jes entreprises soctallstes et les coopératives, les associations
et tout groupement auxquels Ja lol accorde Ia 7: ounallié
morale,“820 JOURNAL OFFICIEL DE LA
REPUGLIQUE ALGERIENNE 30 acptembre 1975
Art. 60. —: La personne morale Joulty-dans les lmites
aéterminees par la lol, de tous les droits, & Vexclusion ie
ceux qui sont propres ‘A la personne physique,
Elle @ notamment :
— un patrimoine,
— une capacité dans les limites déterminées dans Yacte
constitutif ou établies pai la loi,
—un domicile qui est le Meu od se trouve Je sidge de
son administration. Les sociéiés dont le siége social
se trouve a l’étranger et qui exercent en Algérie, sont
repuvees, au regard de la lot interne, avoir leur siége
ven Alger'e,
— un représentant pour exprimer sa volonté,
— le droit diester en justice,
Art, 51. — La lol détermine dans quelles conditions les
établisements et organismes étatiques économiques et sociaux,
les gouvernements, ‘els que les associations et coopérativas,
euvent se constituer et acquérir la personnallté juridique
ou Ia perdre,
Art, 52, — Sous réserve des dispositions spéclales applicables
aux établissements & caractére administratif et aux entreprises
soclalistes, Etat, en cas de participation directe & des rapports
de droit civil, est representé par le ministre des finances,
LIVRE It
DES OBLIGATIONS ET DES CONTRATS
TITRE I
DES SOURCES DE LOBLIGATION
‘Chapitre T
De Ia tol
Art, 53, — Les obligations qui découlent directement et
luniquement de la lol, sont régies par les dispositions légales
qui les ont établies,
Chapitre 1
Du contrat
Section I
Dispositions préliminaires
Art. 54. — Le contrat est une convention par laquelle
‘une ou plusieurs personnes s‘obligent, envers une ou plusieurs
‘autres, & donner, @ faire ou a ne ‘pas faire quelque chose.
Art, &. — Le contrat est synallagmatique ou bilatéral,
lorsque les contractants sobligent réciproquement les uns
envers les autres.
Art. 56. —"T1 est unilatéral lorsque une ou plusieurs
personnes sont obligées envers une ou plusieurs autres,
sans que de la part de ces. derniers, il y ait diengagement.
Art. 67, — Il est commutatif lorsque chacune des parties
Sengage & donner ou & faire une chose qui est regardee
comme V'équivalent de ce qu‘on lui donne ou de ce quon fait
pour elle
Lorsque T’équivalent consiste dans la chance de gain ow
de perte pour chacune des parties, daprés un événement
incertain, 1e contrat est aléatoire,
Art. 58. — Le contrat, titre onéreux, est celul qui assujettit
chacune des parties A donner ow a faire quelque chose,
Section Tr
Des conditions du contrat
43 — Du consentement,
Art. 59. — Le contrat se forme dés que les parties ont
échengé ‘urs volontés concordantes, sans préjudice des dispo-
sitions i. ves,
Art, 60. —- On peut déclarer sa volonté verbalement, par
écrit ou par les signes généralement en usage ou encore
Par une conduite telle qu’elle ne laisse aucun doute sur
la veritable intention de son auteur.
La déclaration de volonté peut étre tacite lorsque la lol
ou les parties n'exigent pas quelle. soit expresse,
Art, 61, — Une déclaration de volonté produit son effet
és queelie parvient & la connaissance de son destinataire.
Celui-el sera répuié avoir pris connaissance de Ia déclaration
des sa réception, a moins de preuve contraire,
Art, 62. — Si auteur de la déclaration décéde ou devient
incapable avant que celle-el ne produise son effet, la déclaration
est es: pas moins efficace au moment ol elle parvient
‘8 la connaissance de son destinataire, 4 moins que le contraire
ne résulte de la déclaration de volonté ou de la nature
des choses,
Art, 63. — Lorsqu'un délal est fixé pour acceptation,
Vauteur de Yottre est U6 par son offre Jusqw’a Texplration
de ce délai,
La fixation du délal peut
résulter impiicitement des
} circonstances ou de la nature de Iaffaire.
Art. 64 — 81, en séance contractuelle, une oftre est faite
une personne ‘présente, sans fixation de délal pour l'accep-
tation, Tauteur de Yoffre est délié si Vacceptation n'a pas
eu immediatement, I en est de méme si Toffre est faite
de personne & personne au moyen du téléphone ou de tout
watre moyen similaire,
Toutetdis, le contrat est éonclu, méme st Tacceptation
rest_pas immédiate, lorsque, dans’ Vintervalle entre Yoffre
et Vacceptation, rien n'indique que Vauteur de Votfre Vait
rétractée, pourvu que 1a déclaration de Yacceptation ait leu
avant que la séance contractuelle ne prenne fin,
‘Art. 65. — Lorsque les parties ont exprimé leur accord sur
tous Jes points essentiels du contrat et ont réservé de s'entendre
ar Is suite sur des points de détails, sans stipuler que faute
d'un tel accord, le contrat serait sans effet, ce contrat est
reputé conclu, ies points de détail seront alors, en cas de
litige, déterminés par le tribunal, conformément Ala nature
de Taffaire, aux prescriptions de ia lol, & Tusage et & réquite,
Art, 68. — Lacceptation qui modifle offre ne vaut que
comme une offre nouvelle,
Art. .67. — Sauf convention ou disposition contraire, le
contrat entre absents est réputé conclu dans le lieu et au
‘moment od auteur de Toftre a pris connaissance -de
Yaceeptation,
Liauteur de Yoftre est réputé avoir eu connaissance de
Yacceptation dans le eu et au moment ov Tacceptation lus
est parvenue.
Art, 68, — Lorsque l'auteur de Yoffre ne devait pas, en raison
solt de ia mature de Yaffaire, soit des usages du commerce,
soit d'autres circonstances, s'attendre & une acceptation expresse,
le contrat est réputé conclu si loffre n'a pas é1é refuse
dans un délai convenable. L'absence de réponse vaut accep-
tation lorsque Voffre se rapporte a des relations d'affaires
deja existantes entre les parties ou lorsqu’elle est seulement
dans Vintérét de son destinataire.
Art. 69. — En matiére d'enchéres, le contrat n'est formé
‘que par Vadjudication prononcée. Lienchére s'éveint dés qu'une
surenchére, méme nulle, est émise.
Art. 10. — Liacceptation dans un contrat d'adhésion résulte
de Yadhésion dune partie a un projet réglementaire que Yautre
Gtablit sans en permettre la discussion.
Art, 71. — La convention par laquelle les parties ou l'une
dielles promettent de conclure dans Vavenir un contrat déver-
miné, n'a d'effet que si les points essentiels du contrat
envisagé et le délat dans lequel ce contrat doit étre conclu,
sont précisés.
Lorsque la toi subordonne 1a conclusion du contrat &
Yobservation d'une certaine forme, celle-ci s'applique également
& la convention renfermant la promesse de contracter,30 septembre 1975
JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUGLIQUE ALGE!
Art, 72, — Lorsque Ia partie qui s'est obligée lure
‘un contrat sy feluse, le tribunal peut; & 1a demande de rautre
partie, si les conditions requises pour la conclusion de co
Zontrat sont réuniee notamment celles relatives a is forme
endre une décision qui vaut contrat,
‘Art, 3. — Loreque 1e contrat est conclu par vole de
representation, on doit prendre en consideration, non le
etsonne du represente, mais celle du representant. en ce
Gal concerne Jes vices du consentement ou les effets attaché
fu fait que Yon aursit connu que Ton surait dQ necessal-
Tement connaltze certaines elrconstances speciaies.
‘Toutetols, lorsque Je représentant est un mandataire qui agit
suivant les instructions précises de son mandant, celui~.
pe peut Invoquer Fignorance par son mandataire es circons-
ances qu'il devalt nécessairement connaltre.
Art, 1% — Le contrat conclu par Je raprésentant dais
ea limites de ses pouvolrs au nom du represente, engendre
Jes droits et obligations directement au profi; du represente
et contre tu.
‘Art, 15 — Lorsqu'au moment de 1s conclusion du contra
te contractant ne s'est pas fait connalire comme représentazt,
Je contrat ne produit ses effets an profit du représenté
fou contre ful que si celui avec lequel le représentant contracie
Gevalt nécessalrement connaitre le rapport de représentation.
ou ei était indifférent au tiers do traiter avec fun ou Y'autre
‘Art, 16. — Si le représentent et te tiers avec Jequel 0 a
eoniraoté ont ignore, au moment de la conclusion du contrat,
Yextinetion du rapport de représentation, les effets du conirai
prennent naissence dans le petrimoine du représenté ou de
ses ayants cause.
Art, 71, — Sous réservo des dispositions contraires de la tot
‘commerce, mil ne peut, au nom
Tatifier Je contrat.
‘Art, 18. — Toute personne est capable de contracter & moins:
‘quelle ne solt déctarée totalement ou partiellement incapable
en vertu de Is fol,
‘Art, 1. — En ce gui concerne les régles de capacité des
mineurs, ‘interdits judiciaires et tgaux et autres incapables,
HI est fait application des dispositions prévues & cat effet
par le code de Je famille.
‘Art, 60, — Lorsquun individu est sourd-muet. sourd-aveugle
ou aveugie-muet et quil ne peut, par sulle de cette infurmtté,
Qxprimer ca volonte, le tribunal peut iu) nommer un conseli
Sadlclaire pour fassiater dans les actes od son intérét Vexige
Est snnulable tout acte pour lequel assistance d'un conseit
fuaiciaire a te decidee, sl a été, accompli par la personne
Pourrue de consell fudiclaire, sans assistance de ce conset!
Posterierement & la transcription de la décision prononyant
assistance,
‘Art, 81.‘— Liannulation du contrat peut étre demandée par
ta partie qui,'au moment de le conclure, a commis une erreur
‘essenitelle.
‘Art, 82, — Llerreur est easentielle lorsque se gravité atteint
un degré tel que, & cette erreur n’avalt pas été commuse,
Ia pare qui west trompée waurait pas conclu le contrat.
‘Verreur est exentielle potammen
— torsqu’etle porte sur une qualité de Ia chose que Jes parties
ont consideree comme -substantielle ou qui dott ire
orsiderée comme telie, eu égard aux conditions dans
Yeaquelles le contrat a’ été conclu et & In bonne foi
‘qui dott régner dans les affaires,
—loraqu’elle porte sur Fidentité ou sur une des quailtés
do la personne avec qui Von onniracte, # cette identite
fou cewe qualité est Ie cause principale ayant détermine
Ia conclusion du contre
‘Act, 83, — A défaut de disposition légale contraire, Perreur
de droit entraine Tannulabiiite du contrat, si elle rempiit
Yes conditions de Verreur de fait, conformément aux articles
81 ot 82,
ie 821
Art. 04. — De stmpies erreurs de caloul ou ¢e plume
Arattecrent pas la validité du contrat; elles doivent etre
‘corrigees,
Art 85, — La partie gut est vletime d'une errcur ne peur
‘sen prevalom d'une fagon contraire aux régles de la bonne for
Ehe teste notamment obligée par le contrac qu'elle ® enten
‘eunciure, st autre pare se declare prée & lexecuter.
‘Art, u6, — Le contrat peut @tre annulé pour cause de dot
lotaque les manteuvres pratiquéss par s'une des parties ou
par soo eepreeentant, ant éle wlies que, sans ces mancmuvres,
Fautre partie n'aurait pes contracts
Le silence intentionnel de I'une des parties au sujet d'un fait
oa dune modaiite, constliue ua dol quand i est prouvé que
te contrat nvauraii pas été conclu, si Vautre partie en avait
eu “counazssance,
Art, 67, — La partie qui est victime du dol dun ters
ne peut demander Vanuulation du contrat, que si est etabit
que Yeurre partie a connu ou da nécestairement connattre
fe dol.
Art. n8, — Le contrat est annulable pour cause de violence,
si Tune des parties @ contracté sous Vempire d'une erainte
Tondee que Iu) aurait inspire sans droit, Yautre partie,
‘ba srainte est réputée fondée lorsque la partie qui Tinvoque
devase croire, daprés les circonstances, qu’tun danger grave er
imminent ia menacait elle-méme, ou Tun de ses proches,
dang st vie, sa personne, son honmeur ou ses biens.
Dahs Vappréciation de Ia contrainte, i) est tenu compte
au sexe, de Vége, de la condition sociale et de In sunté
de ia victime, ainsl que de toutes les autres circonstances
susceptibles @infiner sur sa gravite, A
‘Art, 29, — Lorsque Ia violence est exercée par un tiers,
Ja Vietime “ne peut demander Tannulaiion du contrat qué
siiestetapil que Yautre partie en avait ou devalt nécessairement
fen avoir connaissance.
‘Art, 90. — S{ les obligations de un des contractants sont
hors de toute proportion avec Tavantage qu'il retire du contrat
fou avec les obligations de 'autre contractant et sl est établi
gue Is partie lesée n’p conclu Je contrat que par suite de
Texploliation par autre parite de sa légereté notoire ou
dune pasion effrénee, Je juge peut, sur la demande du
Contractant 1éeé, annulér fe contrat ou réduire tes obligations
do ce contractant,
tion tendant & cst effet dott, sous peine dirrecevabllits,
ttre intentée dans le délai dun’ an & partir do la date
au contrat.
‘Lorsqu'll sagit d'un controt & tre onéreux, Yautre partie
peut évitar Tection en annulation en offrant de verser un
opyrment que Te Jago seconnalice wultaant pour réparer
is lesion.
Art, 91, — Warticle 90 est applicable sans préjudice
es dispositions spéclales relatives A la lésion dans certains
contrat.
$11 — De Poblet.
Art, 92. — Les choses futures et certaines peuvent étre
objet d'une obligation.
Cependant, tonte convention sur 1a, succession d'une personne
vivante, est auile, meme si elle est faite de son consentement,
sau dans les cas prevus par 1a loi.
Art 63, — SI Vobligation @ pour objet une chose impossible
fn Soi, le contrat est radicalement nul.
Art, 4. — Si Voblet de obligation n'est pas un corps:
certain, si doit, sous peine de nullite, étre déterminé quant
gon espice et quant a sa quotite,
‘Toutefcis, 11 suffit que Vobset solt déterminé quant & son
espece. si le contrat fournit le moyen d’en préciser 1a quotité.
‘A detaut de convension sur Tx qualité ou si colle-cl ne peut
dre determine pat Tusage ou par toute autre circonstance,
lp debiteur dol; fournir une chose de qualité moyenne.822 ; SOURNAL OFFICIEL DE LA
REPUBLIQUE ALGERIENNE 30 septembre 1975
Art, 95, — Lobligation ayant pour objet une somme d'argent
ne porte que sur la somme numérique énoncée au contrat,
indépendamment de toute augmentation ou diminution de la
valeur do la monnale au moment du paiement,
Art, 96. — Le contrat est nul st objet est contraire
a Yordre public ou aux bonnes meeurs,
Art, 97. — Le contrat est nul lorsqu'on s‘oblige sans cause
ow pour une cause contraire & Yordre public ou aux bonnes
moours,
Art, 98. — Toute obligation est présumée avolr une cause
licite, tant que le contraire n'est pas prouvé,
La cause exprimée dans le contrat est considérée comme
vraie jusqu’apreuve contraire, Lorsque la preuve de la
simulation de la cause est admlnisirée, i incombe & celui
aqui soutient que Yobligation a une autre cause licite, de la
rouver,
4 TIT — De Ia numité du contrat.
Art, 99, — Lorsque 1a lol recohnalt & Tun des contractants
le droit de faire annuler le contrat, autre contraciant ne
peut pas se prévaloir de ce drolt,
Art, 100, — Le droit de faire annuler le contrat s'éteint
par 1a confirmation expresse ou tacite.
La confirmation rétroagit & 1a date du contrat,
réjudice des droit des tiers.
sans
Art, 101. — Si le droit de faire annuler le contrat n'est pas
invoqué, iI se presorit par dix ans.
Ce délat court, en cas @incapacité, du Jour de I cessation
de cette incapacité, en cas derreur ou de dol, du jour ob
lis ont, été découverts, en cas de violence, du’ jour ‘oi elle
8 cessé, Toutefols, Yannulation ne peut plus étre invoquée
pour cause derreur, de dol ou de violence, lorsque, depuis
Ja conclusion du contrat, quinge ans se sont écoulés,
Art. 102. — Lorsque le contrat est trappé de nullité absolue,
cette nullité peut etre invoquée par toute personne intéressée
et méme prononcée office par le tribunal. Elle ne peut
disparaitre par confirmatian,
action en nullité se preserit par quinze ans, & partir
de la conclusion du contrat,
Art, 108. — Lorsque Je contrat est nul ou annulé, les parties
sont restituées dans T'état ob elles se trouvalent auparavant.
‘Si cette restitution est impossible, elles peuvent étre indemnisées
@'une maniére équivalente.
Toutefols, lorsque le contrat d'un incapable est _annulé
f raison de son incapacité, Vineapable n’est obligé de restituer
‘que Ja valeur du profit quill a retiré de exécution du contrat.
Art. 104, — Lorsquune partie du contrat est, nulle ou
‘annulable, cette partie est seule frappée de nullité, & moins
quill ne ‘soit établi que le contrat niaurait pas été conclu
sans la partie qui est nulle ou annulable, auquel cas le contrat
est nul pour Je tout.
Art. 105. — Lorsqu'un contrat nul ow annulable répond
aux conditions existence d'un autre contrat, i vaut comme
tel sil y a leu d'admetire que sa conclusion, & ce titre,
8 616 voulue par les parties.
Section
Des effets du contrat
‘Art, 108, — Le contrat fait la lol des parties. 1 ne peut
etre révoqué, ni modifié que de leur consentement mutuei
‘ou pour les causes prévues par la lot
Art, 107, — Le contrat doit étre exécuté conformément,
4 son contenu, et de bonne fol
Ui oblige le contractant, non seulement & ce qui y est
exprimé, mais encore & tout ce que Ia loi, Tusage et Yemuics
considérent comme une sulte nécessaire de ce contrat d'aprés
a nature de Fobltyation,
Toutefols, lorsque, par sulte d'événements exceptionnels,
Imprevisibles et ayant un caractére de générailté, Vexécution
de Vobligation contractuelle, sans devenir impossible, devient
exeessivement onéreuse, de fagon & menacer le débiteur
dune perte exorbitante, le Juge peut, sulvant les circonstances
et apres avoir pris en considération les intéréts des parties,
réduire, dans une mesure raisonnable, obligation devenue
excessive, Toute convention contraire est ‘nulle,
Art, 108, — Sous réserve des régles relatives & 1a succession,
Je contrat produit effet enire les parties et leurs ayants cause,
titre universel, & moins qu’il ne résulte ‘de la nature de
Yaffaire ou d'une disposition Iégale, que le contrat ne produit
point deffer a Végard des ayants cause, A titre universel.
Art. 109, — Les obligations et droits personnels créés par
des contrats relativement @ une chose qui s été tranamise
lultérleurement& des ayants cause, & titre particulier, nese
transmettent & ces derniers, en méme temps que la chose,
que forsqu'lls en sont des’ éléments essentiels, et que les
fayants cause en ont eu connaissance lors de la’ transmission
de cette chose.
Art, 110, — Lorsque le contrat se forme par adhéston,
le juge peut, si le contrat contient des clauses Iéonines,
‘modifier ‘ces ‘clauses ou en dispenser Ia partie adhérente
ft cela, conformément aux régles de I'équité, Toute convention
contraire est null
Art, J11. — Lorsque les termes du contrat sont clairs, on ne
peut sen écarter, pour rechercher, par vole d'nterprétation,
Quelle a été 1a volonté des parties.
Lorsqu'll_y # llew A interprétation, on dolt rechercher
quelle eté Intention commune des ‘parties, sans sarréter
au gens littéral des termes, en tenant compte de Ia nature
de Yaffaire, ains! que de la loyauté et de la canflance devant
fexister entre les contractants d'aprés les usages admis dans
Jes affaires
Art, 112, — Le doute sinterpréte au profit du débiteur.
Toutefois, "interprétation des clauses obscures d'un contrat
@adhésion ‘ne doit point préjudicier & la partie adhérente,
Art. 118. — Le contrat n’oblige point les tiers, mais il peut
faire naltre des droits & leur profit.
Art. 114. — Celul qui adresse au public une promesse
do ters n’oblige point le tiers. 11 est tenu-d'indemniser Vautre
contractant, si le tiers refuse de s'engager. Tl peut, toutefals,
sexonérer de robligation dindemniser en effectuant la pres
tation & laquelle 1! s'est oblige.
Au cas ob Je tiers accepte engagement, son acceptation
ne produit deffet que du jour ob elle est donnée, a moins
quill ne résuite de son intention, expresse ou tacite, qu'elle
doit rétroagir au jour de 1a convention.
Art, 118, — Celui qui promet au public une récompense
en échange d'une prestation déterminée, est tenu de la payer
f@ celui qui a accompli la prestation, alors meme que celui-ci
aurait agi sans aucune considération de la promesse de
récompense 6u sans en avoir eu connaissance.
Lorsque le promettant n'a pas fixé de délai pour Vexéoution
dela prestation, il peut révoquer sa promesse par un avis,
‘au publle, sans’ toutefois que cette révocation pulsse
Getter a'vegard de celui qui a deja exécuté la prestation.
Le droit de réclamer 1a récompense doit étre exercé, sous
peine de dechéance, dans le délal de six mois, & partir
e la publication de T'avis de révocation,
Art, 116, — On peut stipuler, en son propre nom, au profit
d'un ‘ers. lorsqu‘on a un intérét personnel, matériel ou moral,
‘A Texéoution de Vobligation stipulee.
Par Tesfet_de la stipulation et sauf convention contraire,
rs béneficlaire a
Sest engasé a exéourer Ia st
Te palement, Le debiteur
exceptions résuitant du contrat,
peut ul en’ récla
‘au bénéficiaire ies
Le stipulanyp
prestation au
du contrat que Texéc
par ce demier.
2 moing quit ne résilte
one peut en tre demandée queArk 17. oe Le stipntant pent, A Vexclusion de see extant
qi. de ops eritlera ‘et & mens que ce ne solr, epntraire
Feaprit “du contrat, revoquer Ia stipulation juaqu’a ce que je
Deneficlaire ‘ait aéelare au aébiveur ou au stipulant, vouloir
‘en profiter,
auf convention cgntralre, exprasse ou tacite, egtte révacation
ne litre pas le débiteur envers Je stipulant, Cenui-ci pent
AMibsiltuer ‘su ters un autre Denéficlaire, ou s'appiquer &
Iu-miéme te benéflce de ropération:
Art 118, — Le stipulation pour autru! peut interventr av
Profit de personnes gy @iaxijutions fusurse, aussi bien qu'en
faveur de personnes oW institutions won déterminées, au
moment du contrat, pourvu qu’elles solent déierminables au
moment of le ountrat dolt produire sas effets, em vertu de
a supulation.
Section 1V
De Ia dissolution du contrat
Arb, 119, — Dans les contrats synallagmatiques, lorsqu'une des
parties n'exécute pas son obligation, Tautre partie peut, apres
avoir mis Je dapiieur en demeure, réclamer Vexeousion du
Contras oy an demander Ia régclusion avec réparation du
prejudice, dang les deux cas, el y a Neu.
Le jugs pout sscorder un dela! au déhiteur suivant les
clreonatances, Ti peut ausst roinler Ja demande en résoigtion,
Toraque Ie -manquement & T'ablugation ne presente que pra
diimportanee pat rapport & Yensemble de la prestation promise,
‘Art, 120, — Les parties peuvent oonvenir qu'en cas d'inexé:
‘ution des obliyations découlant dy cantrat, celul-ci sera
Teall, Qe plein droit, d’a que les conditions prevues oor
ja" clause se trouvent réallsées et sans que Je tribunal puisse
‘eroplcher ‘ou relarder Ia rupture du contrat. Cette clause
Jaluge substster In néoessite dune mise en demeure dont
Ye dial, @ défeut de fixation par les pariies oontractantes,
est déverminé suivant usage,
Art, 181, — Dans las oontrate synallagmatiques, af lobligation
est dielnte par suite d'unpossibllité dextoution, les obligations
‘corréiatives sont également eteintes et le contrat est résaluy
de plein droit.
‘Art, 193, ~ Lorsque le contrat’ ost_résolu, les parties sont
reauivuees dans état of elles se trouvalent auparavant, Bi ceite
Testitusign est impossible, le tribunal peut allover une
réparaciaa.
Ark 133. — Dang les contrats synatlagmatiques, si les
bligations ‘correspondan‘es sont exigtbles, chacun des ‘contrac~
fants peut retuser aexécuter sop obligation aj Yautre n'exéoute
as Is #lenne.
enapitre IT
De Taste dommagenble
Bection T
De Ia resvousadilite du foit personnel
‘Art 1% — Tout tat quelconaue dg homme qu! eaust
a “Gurys tin dommage, oblige cetul par Ia fayie duguel 1 est
frive, 8 le reparer.
Art. 136, — Uineapabla est oblige da ses actes dammaxeables,
orsqu'll # agi aves discernement,
‘Toutetols, en cas de dommage cnusé par ‘ane personne privée
de discernement, le Juge peut. 1 cetfe personne w'a pas de
Fepondamt qu si Ig vietinie ne peut pas obtepir reparation
Ge celu-cl, condamnet auteur du dommage & une Indemnite
Gquitable, en consideration do le situation des parties.
‘Art, 126, — Lorsque plusfeurs personnes sony responsabies
run tal dommageable, elies cont obligees solldairement & ta
Feparation cu dommage, La. responsabilité est partagée entre
files par parts egaies, & moins que le fuge n’ait fixé Ie part
de chacune dans Fobligu:ion de réparer.
‘Ark 121, — A defau de disposition 1égate ou conventionnelle,
éshappe A obligation de reparer 1e dommage, celal qui prouve
Gue ce dommage. provient dune cause qui oe peut Iti etre
pute rl gue ie eas fori ou de fap aioe, I tau
dels viouime ou celie dun ters,
BLA ARPUBLIQUE ALGERIRNNE
Ast 198, ~ West pan responsable eplul qu! on ces de
Migitime défeuse de sa perenne ou de sex biens ou dp ie
personne qu des blens un vere cause un dommage sutras,
sang dépassop ia mesure néveseatra & carte defense Le pas.
échéant, i est tenu a une reparation fixee par le Juxe.
‘Art, 129. — Los fonetionnaires ot agents publieg ne sant pas
personnellement respansablas dpe aotes par Jesgucis tls ontsen:
tun dommage & autru sls ont acrompl) ces acies en exéoution
dforares regus dan “supirieur, ordroy aueaune 1h evan!
Ast, 180, ~ Onlul qui cause un dommage & autral pow
faviter un plus grand dommage qui 1e menace ou qu! menace
4p tes, west ten que de Je réppration due le luge axe
equutable,
Art, 131, — Lo juge determine, conformément aux disposttions
de Varlicie 182, wou en tenant compte des oirconatanoes
tendiue de is fénuration du préjydlce éprauvé par Ie victime
‘1 n'est pas possible, lore du jugement, da determiner
Vétendue de la reparation dune fagon définitive, te suse
peut réserver ale vietime le droit de demander, dans un del
Geermmé, une réevaluation du aiontant de la réparation.
Art, 42. — Le juge détermine Je mote de is rénaration
G'aprég leg clreongtances, La rénerauion peut éire réparie
fen plusieurs termes ou étep- allouée sous forme do renta ;
ing ces deux eas, le debit peut xe asirent & fourcit
os sGretés
‘La reparation consute en une somme d'argent. Toutefois,
Ja demande de la victime, le jiige peut, selon les elreonstances
ordonner la reparation du dommuge par in remise drs choses
dans leur état gutérieur ou par Tacoomplissement dune
eertaine prostation ayant un rapport avee Yacte icite,
‘Ast, 139, — Liaction en reparation sp preserit per quinze ans,
& partir du jour ob ‘arte dommageable = 616 commis,
Section 11
De la responsabilite du foit daytrut
Ast, 184. — Quiconque est tenu. en vertu de 1s lol ou dune
convention, dexercer “la survelllance sur une personne qui,
@ raison de sa minorlié ou de son état mental qu physique,
8 besoin d'tre surveillée, est obligé de réparer le dommage
‘Que eélte personne cause & un Usra par son acte dommageable.
Gorte obligation existe quand blen méme Yauteur de l'acte
dommageable serait privé de diseemement,
Ark IS. — Le ptre et, aprds san décts, la mere sont
responsibies des dummaces causés pur leurs enfants mineurs
Ambitant aveo eux ; les -ensergnants, Sdueateurs ef os artisans
‘sont esponsabjes Qu dommave gause par leurs léves et
apprentis pendant le tempa eu'la sunt save leur aurvelliance.
Toutefois, 1a responsabilité eivile de VEtat est substituee &
calle des onsulgnante et éducateurs.
Gelut aul est tenu doxercer la survelilance peut éoheorer
fa la responsabilité en prouvant quil a saiistait & aan devolr
de surveillance ou que le dommage se serait prodult, méme
Si la sirvelllance avall 416 exeroée avec Ie diligence requise.
Le commettant est responsable du dommage
cause’ yar Facto lite de aon repose, loreque cet sete
a ete accompll par celul-el dans Vewereice ou & occasion
de oes fonctions,
Le Hen de préposition existe, méme lorsque je commettant
wa’ pas ed Ih liberte do oholslr sen prepass. du moment
quil a cur Tot un pouvoir effectit de surveillance et de
direction.
Art. 197, — La personne responseble du fait d'autrul 2 un
recours ‘contre ‘T'auteur du dommage dans lag Umitea oa
eluicei est responsable de ce dommage.
‘Section TI
De la responsabuiite du jait des choses
Art, 128 — Toute personne quia la garde d'une choto
fe: qui exerce sur elle UN pouvoir dusage, do direction et de
controle, est presumée responsable et doit répundre du dommage
auielle & oeetes
824
JOUHWAL OFFICIEL DE LA RérsuLIQes ALCAAlLKlE
30 septembre 1975
Le gardien de Ia chose est exonéré de catte responsabilité
sil administre ia preuve que le dommage est dQ a une cause
qui ne pouvait normalement prévoir, tels Ie fait de la victime,
le fait du tiers, Ie cas fortult ou la force majeure.
Art, 139, — Celul qui a 1a garde d'un animal, alors méme
quil n’en serait pas propriétaire, est. responsable 'du dommage
causé par cet animal, méme a celul-cl s'est égaré ou échappe,
& moins que le gardien ne prouve que Taccident est di
‘une cause qui ne peut lui étre imputée.
Art, 140, — Celut qui détient, & un titre quelcongue, tout
ou partie ‘de Timmeuble ou des’biens mobiliers, dans lesquels
lun incendie a pris naissance, nest responsable, vis-A-vis des
ers des dommages causés par cet incendie, que sll est prouve
que incendie doit étre imputé a sa faute ou & ln faute
ddes personnes dont il est responsable.
Le propriétaire d'un batiment est responsable du dommage
causé par sa ruine, méme partielle, & moins quil ne prouve
que Taccident n'est dQ, ni & un défaut dentretien, nf a la
votusté, ni & un vice de sa construction.
Celut qui est menseé d'un dommage pouvant provenir du
batiment, a le droit d'exiger du propriétaire que celul-c! prenne
lec mesures nécessaires pour prévenir le danger ; faute par
Je propriétaire d'y procéder, ll peut se faire autoriser par
Je tribunal & prendre ces mesures aux frais du propriétaire,
Chapitre 1V
Des quast contrats
Section T
De Yenrichissement sans cause
Art, 141, — Celut qui, de bonne fol, a retiré un profit
du travail ‘ou de la chose d'autrui, sans tine cause qui justifie
co profit, est tenu d'indemniser celul aux dépens duquel
i sest enrich dans Ia mesure ot i profité de son fait
ou de sa chose,
Art, 142, — Laction en restriction de Yenrichissement sans
cause, se prescrit’ par dix ans, @ compter du jour oX a, partie
Msée a eu connaissance de ‘son droit & restitution et, dans
tous les cas, par .quinze ans, & parlir du jour of Je droit
® pris nalssance.
Section 11
Du paiement de Vindd
Art, 143, — Celul qui a requ, & titre de paiement, une
prestation qu! ne lui était pas due, est obligé de la restituer.
‘Toutefols, 1] n’ y a lieu A restitution lorsque celul qui a payé
savait qu'il’ n'y était pas obligé, & moins quil ne fOt incapable,
‘ou quil malt payé sous Yempire de la contrainte.
‘Ari 44, — Ty @ leu @ la restitution de l'indd, lorsque
le paiement a éié fait en exécution d'une obligation dont
Ia cause ne s'est, pas réalisée ou d'une obligation dont la cause
& cessé dexister,
Art. 145, — Ce qui n’est d0 qu’ terme, ne peut éire exigé
avant 1'échéance du terme, mals co qui a été payé d'avance
ne peut étre répété encore que le débiteur ignorat le terme,
Dans ce dernier cas, le débiteur a le droit de réclamer, dans
les limites de son préjudice, Yenrichissement que ce paiement
anticipé aurait procuré au créancier.
Art, 46, — Tl n'y 0 pag Meu & restitution de Vind, lorsque
le paiement eat effectué par une personne autre que le gébiteu
si le créancier, en conséquence de ce paiement, s'est. dépouilié
de bonne fol’ de son titre, sest privé des garantics de. sa
eréance ou a lalssé prescrire son action contre le vériiab!
débiteur. Celul-el doit, dans ce cas, indemniser le tiers qui
a effectué le palement,
Art, 147, — Si celui qui a regu V'nda est de bonne fol,
fi nest tenu de restituer que ce qu'il a regu.
Bill est de mauvaise fol, il est tenu de restituer, en outro,
les profits qu'il a tirés ou qui a négliges de tirer de ia
chose indiment regue depuis le jour du paiement ou le jour
fot il est devenu de mauvaise foi,
Dans tous Jes eas, cel! qui a recu V'ndd est tenu de restituer
les fruits @ partir'du jour de la demande en justice.
Art, 148, — Si celul qui a regu Vind est incapable de
soobliger par coutrat, i mest tenu que dans a mesure de
‘son enrichissement,
Art, 149, — Llactlon en répétition de Y'indd se preserit
par dix ans, a compter du jour ot celui qui a payé Tinda
8 eu connaissance de son droit de répétitio et, dans tous
les cas, par quinge ans & partir du Jour ol ce droit a pris
raissance,
Section TIT
De la gestion d'affaires
Art, 150, — ly a gestion d'affaires lorsqu'une personne,
sans y etre obligée, assume sclemment la gestion de V'affaire
‘une autre personne pour le compte de celle-cl,
Art, 151, — La gestion existe alors méme que le gérant
aurait geré Yaffaire dautrua en méme temps qu'il goccupalt
de sa propre atfaire, & raison d'une comnexité entre les deux
affaires, teile que chacune d'elles ne peut étre gérée séparément
de Yautre,
‘Art, 152, — Les régies du mandat s'appliquent st te maitre
de Vaffaire a ratife Topération accomplie par le gérant.
Art, 158, — Le gérant doit continuer te travail quill a
commencé, jusqu’a ce que le mattre de Yaffaire soit en mesure
ay procéder lul-méme. 1 doit aussi, dés quill le pourra,
aviser de son intervention, le maitre de Yaffaire.
Art 154. — Le gérant doit apporter a Ja gestion Ia diltgence
arun bon pére de famille. 1 répond de sa faute ; mais le juge
peut rédulre le montant’ des réparations dues & raison de Ia
faute du gérant, si les circonsiances. justifient cette réduction.
Si le gérant @ délégué & une autre personne tout ou partie
de Vaffaire dont il s'est chargé, il répond des actes de son
aélégué, sans préjudice, du recours que le maitre ‘peut direc-
tement exercer contre ce dernier.
Sil y a plusieurs gérants d'une méme affalre, ils sont
solidairement responsables.
Art, 155, — Le gérant est tenu des mémes obligations
que le mandataire, quant A la restitution de ce quil a regu
ar suite de la gestion et de Ia reddition des comptes.
Art. 156, — En cas de décts du gérant, ses héritiers se
trouvent tenus des mémes obligations que celles des héritiers
du mandataire, conformement & Yarticle 589, alinéa 2,
En cas de décés du mattre de Yaffaire, le gérant demeure
tenu envers les heritiers des mémes obligations que celles
dont i était tenu envers leur auteur.
Art, 187, — Le gérant est considéré comme représentant
Je maitre’ de Ta‘faire, si a agi en bon pire de famille,
alors que Je résultat poursuivi n’aurali pas été réalisé.
Le maitre de Vaffaire dott alors exécuter les obligations
contractées pour son compte par le gérant, dédommager celui-ci
des engagements qu'il a pris, lui rembourser toutes les dépenses
nnécessuires cu utiles justifies par les circonstances et Yindem-
nniser du préjustice qu'il a subi par suite de cette gestion,
Le gérant n'a droit & aucune rémunération pour son travail,
‘@ moins que ce travail ne rentre dans Vexercice de sa profession.
Art, 185, — Si le gérant n'est pas eapable de sobliger par
contrat, il n'est responsable de sa gestion que dans la mesure
de Venrichissement qu'il en a retiré, & moins que sa respon
sabilité ne réculte dun fait iette.
Le maitre de Taffsire, méme s'il n'a pas la capacité de
sobliger par contrat, endourt une responsabilité entiére.
Art, 150. — L’aotion résultant de la gestion d'affaire, se
presorit par dix ans, & compter du jour ol chaque partie
& eu connaissance de son droit ct, dans tous les cas, par
Guinve ans, a compter du jour ott le droit a pris naissance.
TITRE
DES EFFETS DE LOBLIGATION
art 160, — fest contraint d'exécuter
obligation
‘Foutetois, Yexécution d'une obligation naturelle ne peut pas
etre exigee.
Le débiteur son30 septembre 1975
JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE
825
Art. 161. — TL appartient au juge de décider, en Yabsence
‘un texte, sil existe une obligation naturelle.
En aucun eas, Yobligation naturelle ne saurait étre contraire
& Yordre public.
Art. 162. — Le débiteur ne peut se faire restituer ce dont
41 stest volontairement acquitte dans le but dexécuter une
obligation naturelte
Art, 163. — obligation naturelle peut servir de cause
A une obligation civile
CChapitre
De Yexécution en nature
Art. 164, — Le débiteur est contraint, lorsqu’ll a été mis
fen demeure conformément aux articles 180 et 161, d'exécuter
fen nature son obligation, si cette execution est possible
‘Art. 165. — Sous réserve des régles relatives & Is publicité
fonclére, Vobligation de transférer la propriété ou un autre
drolt réel a pour effet de transtérer, de plein droit, Ia propriété
fou le droit réel, si objet de Yobligation est un corps certain
appartenant au débiteur.
Art, 166, — Si Vobligation de transférer un droit réel a pour
objet une chose déterminée seulement quant A son genre,
le droit n'est transféré que st la chose est individualisee,
Si le débiteur n'exécute pas son obligation, le oréancier
peut, aprés autorisation du fuge, acquérir, aux frais du débiteur,
lune ‘chose de méme genre. Tl peut également exiger 1a valeur
de la chose, sans préjudice de son droit & reparation,
Art. 167. — Lobligation do transférer un droit réel comporte
celle de livrer la chose et de la conserver Jusqu’a la livraison.
Art. 168. — Lorsque Je débiteur, tenu d'une obligation
de faire, comportant celle de livrer ‘une chose, ne livre pas
cette chase apres avoir été mis en demeure, les risques
sont & sa charge, alors méme quis étaient avant la mise
en demeure & la charge du eréancier.
Toutefois, tes risques ne passent pas au débiteur, malgré
la mise en demeure, s'il établit que Ia chose eOt également
perl chez le créancier, st elle Tul avait été livrée, & moins
gue le débiteur n’alt accepté de prendre & sa charge les cas
fortuits,
Les risques de 1a chose volée demeurent, toutefois, & Ia
charge du voleur, de quelque mantére que ia chose ait péri
on alt été perdue.
‘Art, 169. — Lorsque la convention ou 1a nature de obligation
exigent que Vobligation de faire solt exécutée par le débiteur
Dersonnellement, le créancier peut refuser que Texéoution solt
effectuée par une autre personne.
Art, 170, — En cas d'inexécution d'une obligation de faire
par le debiteur, le créancler peut obtenir du juge autorisation
de faire exécuter Yobligation aux frals du débiteur, si cette
exécution est possible.
Art. 171, — Lorsque 1a nature de Yobligation le permet,
Ja sentence du Juge peut, dans les obligations de faire,
tenir Meu de titre, sous réserve des dispositions légales et
réglementaires,
‘Art. 172. — Le débiteur d'une obligation de faire, qui est tenu
en méme temps de conserver la chose, de Yadministrer od
@agir avec prudence dans lexécution de son obligation, est
Uperé gill apporte & Vexéeution de celle-ci la diligence “d'un
bon pére de famille, alors méme que le résultat voulu n'a pas
et obtena, sauf disposition ou convention contraite.
Dans tous les cas, le débiteur demeure responsable de son
dot ou de sa faute lourde.
Art, 173. — Si le débiteur contrevient & une obligation
de.ne pas faire, le créancier peut demander la suppression
de'ce quia te’ fait en contravention & obligation, 1! peut
obienir de la justice Tautorisation de proceder Iul-méme &
cette suppression aux frais du débiteur,
Art, 174. — Lorsgue Yexécution en nature n'est possible
‘ou opportune. que si le débiteur Yaccompllt lul-méme, le
créancler peut obtenir un Jugement condamnant le débiteur
& exécuter son obligation, sous peine dune astreinte,
Si le fuge trouve que Je montant de I'sstreinte est insuffisante
pour vauicre la résistance du débiteur, i peut laugtfienter
chaque fois qui Jugera utile de le faire,
Art. 175. — Lorsque VexGoution en nature est obtenue ou
lorsque le débiteur persiste dans son refus d'exécuter, le juge
fixe le montant de Tindemnité que le débiteur aura payer,
fen tenant compte du préjudice subl par le eréancier et de
Vattitude injustifiée du débiteur.
Chapltre Ir
De Yexécution par équivalent
Art, 176. — Si Yexécution en nature devient impossible,
le débiteur est condamné a réparer le préjudice subl du fait
de Tinexéeution de son obligation, & moins qu'il ne solt établi
que Timpossibilite de Yexéeution provient dune cause qui
ne peut lui étre imputée, Tl en est de méme, en cas de retard
dans lexéeution de son obligation,
Art. 177. — Le fuge peut réduire 1e montant de 1a réparation
fou méme ne point Vaccorder, si le eréancier a, par sa faute,
contribué a créer le préjudice ou & laugmenter,
Art, 178, — Tl peut étre convenu que le débiteur prenne
sa charge les risques du cas fortuit ou de force majeure.
TL peut également étre convenu que le débiteur soit déchargé
e toute responsabilité pour Inexécution de Vobligation contrac-
tuelle, sauf celle qui nait de son dol ou de sa taute lourde.
Le débiteur peut, toutefols, stipuler quil sera exonéré ‘do Is
responsabilité résultant du dol ou de le taute lourde commise
par les personnes dont il se sert pour Vexécution de son
obligation.
Est nulle toute clause exonérant de 1a responsabilité
aélictuele,
Art. 179, — Sauf disposition contraire, la réparation n'est
‘due que si le débiteur est mis en demeure,
‘Art, 180. — Le débiteur est constitué en demeure, solt par
sommation ou par acte équivalent, solt par vole pastale
de la maniére prévue au présent code, soit par effet
d'une convention stipulant que le débiteur sera constitué
en demeure par la seule échéance du terme, eans besoin
d'une autre formalité.
Art, 181, — La mise en demeuro n'est pas nécessalre dans
Jes cas suivants :
— st Yexécution de Yobligation devient impossible ou sans
intérét par le fait du débiteur,
— a1 Tobjet de Yobligation est une indemnité due
d'un fait dommageable,
— si Vobjet de obligation est 1a restitution d'une chose que
le débiteur sait avoir ét6 volée ou d'une chose qu'il avalt
en connaissance de cause, indtment recue,
— Si le débiteur déclare par écrit quill nventend pas extcuter
‘son obligation.
Art, 162: — Le juge fixe le montant de Ia réparation,
sil nia pas été déterminé dans le contrat ou par lala
La réparation couvre les pertes subles par le créancier
et les gains dont 11 a été privé, & condition que ce solt In suite
normale de Tinexécution de Yobligation ou du retard dans
Yexécution. La suite normale comprend le préjudice qu't
nrétalt pas raisonnablement au pouvoir du créancier d'éviter.
Toutefots, s'il s'agit d'une obligation contractuelle, le débiteur
qui n'a pas commis de dol ou de faute lourde, mest tenu
que du oréjudice qui a pu normalement étre prévu' au moment
au contrat,
‘Art, 188. — Les parties peuvent fixer davance le montant
dela répaation, soit dans le contrat, soit dans un acte ultérieur.
Dans 2e cas, ‘les dispositions des articles 176 & 181 sont
applicaties.
Art, 184, — La réparation fixée par Ia convention n'est pas
due ai le débiteur établit que le eréancler n'a point subl
de préjudice.
raison