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‘14dme ANNEE. — N° 78 Mardi 30 septembre 1975 re slp CaN AS perl LE Lin abyic! «ee Ys eis : nls 1 2 bY! Skyy, ob! ne igh ihe mon Tas 30 DA 0 DA wpa 100 Da 1,966 28, Av. A, Benbarnk - ALGER reals CexDsAltion | ryy 5 69-08-16 & 27 » OLOP, $200-60~ ALGER 7, O88 dinar. Baition orm t ta, traduation, 7 130 dinar — Numéro des "dinar, Les tables sont fournics. gratuitement aux abonnés. Pridre de foindre les Garniéres tin ee sae Syancement redrese ajouter ‘0 dinar, Tarif dax tusertona 18 éinare 10 le. JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE: ET POPULAIRE CONVENTIONS ET ACCORDS INTERNATIONAUX — LOIS, ORDONNANCES ET DECRETS, ARRETES, DECISIONS, CIRCULAIRES, AVIS, COMMUNICATIONS ET ANNONCES (Traduction francaise) ee SOMMAIRE LOIS ET ORDONNANCES ORDONNANCE N° 75-58 DU 26 SEPTEMBRE 1975 PORTANT CODE CIVIL p. 818 eT ST ELT 818 UE ALGERIENNE 30 septembre 1975 LOIS ET, ORDONNANCES ne tchenee, Ordonnance n* 75-58 du 26 septembre 1975 portant code clk, AU NOM DU PEUPLE, Le Chet du Gouvernement, Président du Conseil des ministresy Sur Je rapport du minisire de la justice, garde des soeaux, Vu tes ordonnances n** 65-162 du 10 juillet 1965. ot 70-53 du 18 @joumada T1890 correspondant su 21 juillet 1070 portant constitution du Gouvernement 5 ‘Le consell des ministres entendu, Ordon iva r DISPOSITIONS GENBRALES ; ‘TTR I DES EFFETS ET DE L/APPLICATION, DES LOIS ‘Article 16, = La Jol régit toutes les miatiétes auxquelles ze rapporte Ja lettre ou Vesprit de Tune de sea dispositions, kn Tabsence dune disposition ‘Idgale, Je Juge ge prononte selon Tea principes “di drolt musuiman et, a défaut, selon is coulume Le che échéant, il # recours au dtoit naturel et aux régies de Pequits. Art, 2. — La Jol ne dispose que pour Tavenit | alle n'e point eretter sétonctt, La lol ne peut étre abrogéé que par une lol Posterieure ddletane expressement som abrogation. ‘outefols, Yebrogation peut ausal #re Impilcite lorsque In nouvelle lol cantient, une disposition incompatible avec celle dp ia loi entésleure ou Pégletsente une matiére précédemment Fégle par oethe durhléce, Art, $, — Gaut dlspodttion spelale, Jes délals sont calculte apres Te culendrier grégorien, Arh 4 — Les lols promulguées sont exéoutoires sur le tarritolre de la Feepublique algérienne démocratique et populatre, P partir de leur pubitoation aut Journal officiel de 1a République Aigérlanne démooratique et popuinire, Elles cont, obligatotres 8 Alger, un jour trang apris, leur publication et partout ailleurs datis Vétetiiue de cheque datra, Yin jour franc ay Ye Journal officiel de la République igérietina deinperatique et ‘dopulaire qui les vbdtlent, soit parvenu eu chef-lieu de cette daira. La date do cachet de ta inira apposée sur le Journal officiel de 1a République algérienne démocratique et populaird, en fait fol ‘Att, 8, -- Ges ioe de pause ét de eDtete obllgent cous ou qui habitent te verritotre. Chapitze T Des confilts de ols dans te temps ‘Ast. 6. — Les Jolt relatives & la captelt# wapgitquuat & towes les personnes qui remplissent les conditions prévued. Lorequiune personne ayant Ie capacité furidique aux termes de Tancienne lol, devient incapable @aprés fa lol nouvelle, Cette incapacite niaffecte pas les actes antérieurement accemplis par elle. Art, 7, — Les nouvellts dlipesitions tétichaht la procéduré sappliquent ‘mmédtatement, Toutefois, en matiére de prescrip~ flop, es régles concernant le point de départ, la suspension te Timerruption, sont celles determinées per’ Tencienne lot Pour toule la période autérieure & [entrée en vigueur doe Rouvelles dispositions hen est de méme en ce qui conceme les délais de procédure, Art, 8. — Les preuves préconstituées sont soumises & 18 lot en vigueur, au moment od ia preuve est établie ou au moment ‘of elle aurait ef étre ¢tablle. Chapttre I Dee confilts de lols dans Vespace Art, @ — En cas de conflit de lols, 1a lot algérienne est compétente pour qualifier la catégorle & nquelle appartient He rapport de, arolt, objet du lee, en vue de determiner ‘Att, 10. — Les lols concernant Wétat et Is capacité des personnes, régissent les Algérienle ménie résidant en pays Efanger, ‘Toutefols, st Tune Ges parties, dans une transaction ordre ‘pecitiaire conclue éB Algérie ‘et devant y produlre sed effets, se trouve @tre un éteanger incapable et que cette fneapatite golt Ie fait dune cause obscure qui ne peut tre facilement déoelée, cette owune n'a pas d'effet sur sn capacité et in valldité dela transection, Les personnes morales Gtrangéres, sOclétés, Atsociations, fondations ou autres qui exercent une activité en Algérie, sont soumises & la loi algérienne, ‘Axt, 11, — Leg cotditions relatives & la vaildité du mariage sont técleé par ta Jot nationale de chacun des dewx conjoints, ‘Ath 12. — Les effets du mariage, y compris caux qui concernent le patrimoine, sont soumis a Is lot nationale @u mari, au moment dé is conclusion du mariage. La diséotution est soumive & la lot nationale a® Vépoux, au moment de Tacte introductif d'instance, Ark. 13, — Dans Jes cas prévus par les articles 12 et 18, ui Tun Ges deux cohjoints est Algérien, au moment de ls ConElUHON J iaflagé, 1h lol algérienne’ est cule applicable, aut ence qui concerne is capacité de se marier. ‘Art, 14. — Lobligation ulimentaire entre parents est Hxle par la lol nationale du débiteur. ‘Art, 16. — Les régles de fonds en matitre ‘administration légale, de curatelle et autres institutions de protectian des ineapables et des absents, sont déterminées par 1s lot nationale de la personne & protéger. . 16, — Las successions, téstantents eb autres Hons 4 cause de mort, soni régis ‘par Ja lol nationale a de cus, Gu testateur ow du dispossnt au moment du ‘Toutafolh, 1h forme cu teflametls et recle par la Ibt ‘patlonidle tu tstatédr, ad moment du testament ou pat Ie fol gu feu oa le testament s é:4 dimbli. Ten est de midme do ia forthe des Autres dispositions a huss do Mott. Art. 2, — ta possession, In proptietd et 1¢s autres droits réels. sont soumis, pour ce’ qui est des immeubles, & 16 lot Je in siUation de Yimmenble et pour ce qui est des meubles, n't teu ,epyvalt le eube, eu mone ‘ob siest prodult lo cayse aul a fait scquérir ou perdre Ix poisessl0A, {in propriété ou les autres droits réels. Agt, 18 — Les obligations contractuelles sont résies par ta foi du leu od Je contrat a é conclu, & moins que les parties ne conviennent qu'une autre lot sere appliqués. ‘Toutefols, les contrats relatifs & des immeubles sont soumis An lol de ia situation de Timmeuble. ‘Art 49, — Les actes entre vits sont soumis, quant & leur forms, & Ya tol du leu ol us ont été accomplis. Tis peuvent Sire dgalemen, soumis & Ia Jol nationale commune aux parties. ‘Art, 20, — Les obligations non contractuetles sont, soumises ala tol de [Btoe sur le terriolve duquel sc produit le fait Réadrateur de obligation. ‘Toutefois, lorequil s'agit d'une obligation née un fait aommageable, ia dispasition de .Valinéa précédent n'est Das appliques aux faits qui se sont produits & Vétranger et dus, Quoique iielies Pepzés te lot étrangere, sont considers ‘comme Uettes par 1a lol algérienne. 30 septembre 1975 Art, 91, <- Les dispositions qu! précédent ne_s'appliquent quo iorsqui n’en est pas autrement disposé par une lot apécinle ou par une convention imternationale en vigueur fen Algérie, Arh 22. — un cas de pluralité de nationslités, le juge ‘applique la nationalite effective, ‘Toutefols, la lol algérienne est appliquée si Ia personne Préeente, en méme temps, is nationalité algérienne, au regard do VAigérle et, une autre nationalité, au regard d'un ou do plusieurs Etats etrangers. Hn oas dapatridie, ia loi & appliquer est déterminée par Je juge. ‘Art, 23, — Lorsque les dispositions qu! précédent renvolent fu droit’ d'un Etat dans lequel existent plusieurs aystemes Jurtdiques, le systeme a appliquer est determiné par le droit interne de cet Etat. Aft 24. — L'application de Ia Jot étrangére, en vertu des arliclés précédents, est exclue si elle est contraire & Yordre Public ou aux bonnes movurs en Algérie, rms 1 DES PERSONNES PHYSIQUES ET MORALES Chapitre T Des personnes physiques Art, 25. — La personnaiité commence avec 1a nalssance accomplie de Venfant vivant et fine par Ia mort, Leenfant congu Joult des drotts civils & la conditién qui naisse vivant, Art, 28, — La nalssance et le décés sont établis par ies registres & oe destinés, A défaut do cetfe preuve ou si I'inexactitude des indications contenues dans les registres est établie, Ia preuve peut, étre fournie par tous autres moyens dans les formes prévues ar Is Jol aur état civil. Art. 27. — Le tenue des registres de natssances ot décds et lea déclarations y relatives, est réglementée par ta lol sur Vétat elviL ‘Art, 28, — Toute personne doit avoir un nom et un ou plusieurs prénoms. Le nom d'up homme s‘étend & ses enfants, ‘Les prénoms doivent étre de consonance algérienne ; i! peut fen étre autrement pour les enfants nés de parents sppartenant ‘8 une confession non musulmane, ‘Art, 29, — Liaequisition et le changement de nom sont régis ar is loi relative A état clvi, Art, 30. — La natlonallté algérienne est réglementés par Je code de In nationalite, Art, 31. — La disparition et absence sont soumises sux Prescriptions. du drolt de la famille. Art. 3% — La famille est constituée des parents de la personne. Sont parentes entre elles ies personnes ayant -un auteur commun, ‘Art. 33. — La parenté en ligne directe est celle qu! existe entre ascendants et descendants. La parenté en ligne collatérale est celle qui existe entre personnes ayant un auteur commun, sans que l'un descende do Tautre, ‘Art. 34. — En ligne directe, le degré de parenté est ealculé fen remontant vers V'auteur commun et en comptant chaque arent, &-'exclusion de l'auteur. En ligne collatérale, on remon- te du descendant & Vascendant commun, pulr on descend jusqu’a Yautre descendant, Tout parent, & Vexclusion de Taueur ‘commu.., compte pour un degre. Art, 35, — Les parents de I'un des deux conjoints sont tea aliiés do Yautre conjoint, dans la méme ligne et au meme "JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE 819 Art, 96, — Le domicile de tout Algérien est le leu oh se trouve son habitation principale. A défaut, la résidence hhabituelle en tient lieu, Art, 37, — Le lieu od 1a personne exerce son commerce ou $& profession, est considéré comme un domicile spécial our les affaires qui se rapportent & ce commence ot & cette profession, Art, $8, — Le mineur, Minterdlt, le disparu et Tabsent ont our domicile celui de leur représentant légal. Toutefols, le mineur qui a attelnt 18 ans et les personnes qui lul sont assimilées, ont un domicile propre, pour tout ce qui a trait aux actes qu’lls sont légalement capables accomplir, ‘Art, 39, — On peut élire un domicile spécial pour Yexéeutlon dun acte juridique déterminé, Lidleetion de domicile dott étre prouvée par écrit. Le domfetle uu pour Pexécution d'un acte juridique sera considéré comme domicile pour tout ce qui s6 rattache A cet acte, ¥ compris Ia procédure de Yexécution foreée, & moina que Yélection ne soit expressément limitée & certains actes déterminés. Art, 49, — Toute personne majeure jouissant de ses facultés mentales' et n’ayant pas ét6 interdite, est pleinement capable our I'exercice de ses droits clvils. La majorité est fixée & 19 ans révolus. Art, 41, — Llexeroice d'un drolt est considéré comme abusit dans les cas suivants : f Meu dans Jo seul but de nuire & eutrul, — 81 tend & ta satisfaction d'un intérét dont importance est_minime par rapport au préjudice qui en résulte our autrul, — ll tend & tn satistaotion d'un intérét Mictte, Art, 42. — Le personne dépourvue do discernement & cause de son jeune age ou par suite de sa fatblesse desprit ou de oa démence, n'a pas le capacité d'exercer sea droits clvils. Est réputé dépourvu de discernement, Yenfant qui n'a pas atteint Tage de seize ans, Art, 48. — Celul qui a atteint Vage de dlsoe sans étre majeur, de méme que celui qul a atteint sa majorité, tout en étant prodigue ou frappé dimbécilité, ont une capacité Umitée eonformément aux prescriptions de la Iol. Art, 44. — Ceux qui sont compidtement ou partiellement Ancapables, ‘sont soumis, selon le cas, au régime de Yadmi- istration’ Yégale, de la tutelle ou de la curatelle dans les, conditions et conformément aux rogles prescrites par Ia lol Art, 45, — Nul ne pout renoncer & sa eapacité ou en modifier 4es" conditions. Art. 48, — Nul ne peut renoncer @ sa liberté individuelle, Art. 47, — Celul qui subit une atteinto iilicite & des droits tnherents & sa personnalité, peut en demander la cessation et Ja réparation du préjudice qui en sera résulté, Art, 48, — Celul dont le droit A Yusege d'un nom eat injustement contesté ou dont le nom a été indament porté Per un autre, peut demander la cassation de ce fait et a réparation du préjudice subl, Chapttre 1 Des personnes morales Axt, 49, — Les personnes morales sont : — YEtat, 1a wilaya, 1a commune, — les Stablissements et offices publics dans les conditions determinées par la loi, — Jes entreprises soctallstes et les coopératives, les associations et tout groupement auxquels Ja lol accorde Ia 7: ounallié morale, “820 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUGLIQUE ALGERIENNE 30 acptembre 1975 Art. 60. —: La personne morale Joulty-dans les lmites aéterminees par la lol, de tous les droits, & Vexclusion ie ceux qui sont propres ‘A la personne physique, Elle @ notamment : — un patrimoine, — une capacité dans les limites déterminées dans Yacte constitutif ou établies pai la loi, —un domicile qui est le Meu od se trouve Je sidge de son administration. Les sociéiés dont le siége social se trouve a l’étranger et qui exercent en Algérie, sont repuvees, au regard de la lot interne, avoir leur siége ven Alger'e, — un représentant pour exprimer sa volonté, — le droit diester en justice, Art, 51. — La lol détermine dans quelles conditions les établisements et organismes étatiques économiques et sociaux, les gouvernements, ‘els que les associations et coopérativas, euvent se constituer et acquérir la personnallté juridique ou Ia perdre, Art, 52, — Sous réserve des dispositions spéclales applicables aux établissements & caractére administratif et aux entreprises soclalistes, Etat, en cas de participation directe & des rapports de droit civil, est representé par le ministre des finances, LIVRE It DES OBLIGATIONS ET DES CONTRATS TITRE I DES SOURCES DE LOBLIGATION ‘Chapitre T De Ia tol Art, 53, — Les obligations qui découlent directement et luniquement de la lol, sont régies par les dispositions légales qui les ont établies, Chapitre 1 Du contrat Section I Dispositions préliminaires Art. 54. — Le contrat est une convention par laquelle ‘une ou plusieurs personnes s‘obligent, envers une ou plusieurs ‘autres, & donner, @ faire ou a ne ‘pas faire quelque chose. Art, &. — Le contrat est synallagmatique ou bilatéral, lorsque les contractants sobligent réciproquement les uns envers les autres. Art. 56. —"T1 est unilatéral lorsque une ou plusieurs personnes sont obligées envers une ou plusieurs autres, sans que de la part de ces. derniers, il y ait diengagement. Art. 67, — Il est commutatif lorsque chacune des parties Sengage & donner ou & faire une chose qui est regardee comme V'équivalent de ce qu‘on lui donne ou de ce quon fait pour elle Lorsque T’équivalent consiste dans la chance de gain ow de perte pour chacune des parties, daprés un événement incertain, 1e contrat est aléatoire, Art. 58. — Le contrat, titre onéreux, est celul qui assujettit chacune des parties A donner ow a faire quelque chose, Section Tr Des conditions du contrat 43 — Du consentement, Art. 59. — Le contrat se forme dés que les parties ont échengé ‘urs volontés concordantes, sans préjudice des dispo- sitions i. ves, Art, 60. —- On peut déclarer sa volonté verbalement, par écrit ou par les signes généralement en usage ou encore Par une conduite telle qu’elle ne laisse aucun doute sur la veritable intention de son auteur. La déclaration de volonté peut étre tacite lorsque la lol ou les parties n'exigent pas quelle. soit expresse, Art, 61, — Une déclaration de volonté produit son effet és queelie parvient & la connaissance de son destinataire. Celui-el sera répuié avoir pris connaissance de Ia déclaration des sa réception, a moins de preuve contraire, Art, 62. — Si auteur de la déclaration décéde ou devient incapable avant que celle-el ne produise son effet, la déclaration est es: pas moins efficace au moment ol elle parvient ‘8 la connaissance de son destinataire, 4 moins que le contraire ne résulte de la déclaration de volonté ou de la nature des choses, Art, 63. — Lorsqu'un délal est fixé pour acceptation, Vauteur de Yottre est U6 par son offre Jusqw’a Texplration de ce délai, La fixation du délal peut résulter impiicitement des } circonstances ou de la nature de Iaffaire. Art. 64 — 81, en séance contractuelle, une oftre est faite une personne ‘présente, sans fixation de délal pour l'accep- tation, Tauteur de Yoffre est délié si Vacceptation n'a pas eu immediatement, I en est de méme si Toffre est faite de personne & personne au moyen du téléphone ou de tout watre moyen similaire, Toutetdis, le contrat est éonclu, méme st Tacceptation rest_pas immédiate, lorsque, dans’ Vintervalle entre Yoffre et Vacceptation, rien n'indique que Vauteur de Votfre Vait rétractée, pourvu que 1a déclaration de Yacceptation ait leu avant que la séance contractuelle ne prenne fin, ‘Art. 65. — Lorsque les parties ont exprimé leur accord sur tous Jes points essentiels du contrat et ont réservé de s'entendre ar Is suite sur des points de détails, sans stipuler que faute d'un tel accord, le contrat serait sans effet, ce contrat est reputé conclu, ies points de détail seront alors, en cas de litige, déterminés par le tribunal, conformément Ala nature de Taffaire, aux prescriptions de ia lol, & Tusage et & réquite, Art, 68. — Lacceptation qui modifle offre ne vaut que comme une offre nouvelle, Art. .67. — Sauf convention ou disposition contraire, le contrat entre absents est réputé conclu dans le lieu et au ‘moment od auteur de Toftre a pris connaissance -de Yaceeptation, Liauteur de Yoftre est réputé avoir eu connaissance de Yacceptation dans le eu et au moment ov Tacceptation lus est parvenue. Art, 68, — Lorsque l'auteur de Yoffre ne devait pas, en raison solt de ia mature de Yaffaire, soit des usages du commerce, soit d'autres circonstances, s'attendre & une acceptation expresse, le contrat est réputé conclu si loffre n'a pas é1é refuse dans un délai convenable. L'absence de réponse vaut accep- tation lorsque Voffre se rapporte a des relations d'affaires deja existantes entre les parties ou lorsqu’elle est seulement dans Vintérét de son destinataire. Art. 69. — En matiére d'enchéres, le contrat n'est formé ‘que par Vadjudication prononcée. Lienchére s'éveint dés qu'une surenchére, méme nulle, est émise. Art. 10. — Liacceptation dans un contrat d'adhésion résulte de Yadhésion dune partie a un projet réglementaire que Yautre Gtablit sans en permettre la discussion. Art, 71. — La convention par laquelle les parties ou l'une dielles promettent de conclure dans Vavenir un contrat déver- miné, n'a d'effet que si les points essentiels du contrat envisagé et le délat dans lequel ce contrat doit étre conclu, sont précisés. Lorsque la toi subordonne 1a conclusion du contrat & Yobservation d'une certaine forme, celle-ci s'applique également & la convention renfermant la promesse de contracter, 30 septembre 1975 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUGLIQUE ALGE! Art, 72, — Lorsque Ia partie qui s'est obligée lure ‘un contrat sy feluse, le tribunal peut; & 1a demande de rautre partie, si les conditions requises pour la conclusion de co Zontrat sont réuniee notamment celles relatives a is forme endre une décision qui vaut contrat, ‘Art, 3. — Loreque 1e contrat est conclu par vole de representation, on doit prendre en consideration, non le etsonne du represente, mais celle du representant. en ce Gal concerne Jes vices du consentement ou les effets attaché fu fait que Yon aursit connu que Ton surait dQ necessal- Tement connaltze certaines elrconstances speciaies. ‘Toutetols, lorsque Je représentant est un mandataire qui agit suivant les instructions précises de son mandant, celui~. pe peut Invoquer Fignorance par son mandataire es circons- ances qu'il devalt nécessairement connaltre. Art, 1% — Le contrat conclu par Je raprésentant dais ea limites de ses pouvolrs au nom du represente, engendre Jes droits et obligations directement au profi; du represente et contre tu. ‘Art, 15 — Lorsqu'au moment de 1s conclusion du contra te contractant ne s'est pas fait connalire comme représentazt, Je contrat ne produit ses effets an profit du représenté fou contre ful que si celui avec lequel le représentant contracie Gevalt nécessalrement connaitre le rapport de représentation. ou ei était indifférent au tiers do traiter avec fun ou Y'autre ‘Art, 16. — Si le représentent et te tiers avec Jequel 0 a eoniraoté ont ignore, au moment de la conclusion du contrat, Yextinetion du rapport de représentation, les effets du conirai prennent naissence dans le petrimoine du représenté ou de ses ayants cause. Art, 71, — Sous réservo des dispositions contraires de la tot ‘commerce, mil ne peut, au nom Tatifier Je contrat. ‘Art, 18. — Toute personne est capable de contracter & moins: ‘quelle ne solt déctarée totalement ou partiellement incapable en vertu de Is fol, ‘Art, 1. — En ce gui concerne les régles de capacité des mineurs, ‘interdits judiciaires et tgaux et autres incapables, HI est fait application des dispositions prévues & cat effet par le code de Je famille. ‘Art, 60, — Lorsquun individu est sourd-muet. sourd-aveugle ou aveugie-muet et quil ne peut, par sulle de cette infurmtté, Qxprimer ca volonte, le tribunal peut iu) nommer un conseli Sadlclaire pour fassiater dans les actes od son intérét Vexige Est snnulable tout acte pour lequel assistance d'un conseit fuaiciaire a te decidee, sl a été, accompli par la personne Pourrue de consell fudiclaire, sans assistance de ce conset! Posterierement & la transcription de la décision prononyant assistance, ‘Art, 81.‘— Liannulation du contrat peut étre demandée par ta partie qui,'au moment de le conclure, a commis une erreur ‘essenitelle. ‘Art, 82, — Llerreur est easentielle lorsque se gravité atteint un degré tel que, & cette erreur n’avalt pas été commuse, Ia pare qui west trompée waurait pas conclu le contrat. ‘Verreur est exentielle potammen — torsqu’etle porte sur une qualité de Ia chose que Jes parties ont consideree comme -substantielle ou qui dott ire orsiderée comme telie, eu égard aux conditions dans Yeaquelles le contrat a’ été conclu et & In bonne foi ‘qui dott régner dans les affaires, —loraqu’elle porte sur Fidentité ou sur une des quailtés do la personne avec qui Von onniracte, # cette identite fou cewe qualité est Ie cause principale ayant détermine Ia conclusion du contre ‘Act, 83, — A défaut de disposition légale contraire, Perreur de droit entraine Tannulabiiite du contrat, si elle rempiit Yes conditions de Verreur de fait, conformément aux articles 81 ot 82, ie 821 Art. 04. — De stmpies erreurs de caloul ou ¢e plume Arattecrent pas la validité du contrat; elles doivent etre ‘corrigees, Art 85, — La partie gut est vletime d'une errcur ne peur ‘sen prevalom d'une fagon contraire aux régles de la bonne for Ehe teste notamment obligée par le contrac qu'elle ® enten ‘eunciure, st autre pare se declare prée & lexecuter. ‘Art, u6, — Le contrat peut @tre annulé pour cause de dot lotaque les manteuvres pratiquéss par s'une des parties ou par soo eepreeentant, ant éle wlies que, sans ces mancmuvres, Fautre partie n'aurait pes contracts Le silence intentionnel de I'une des parties au sujet d'un fait oa dune modaiite, constliue ua dol quand i est prouvé que te contrat nvauraii pas été conclu, si Vautre partie en avait eu “counazssance, Art, 67, — La partie qui est victime du dol dun ters ne peut demander Vanuulation du contrat, que si est etabit que Yeurre partie a connu ou da nécestairement connattre fe dol. Art. n8, — Le contrat est annulable pour cause de violence, si Tune des parties @ contracté sous Vempire d'une erainte Tondee que Iu) aurait inspire sans droit, Yautre partie, ‘ba srainte est réputée fondée lorsque la partie qui Tinvoque devase croire, daprés les circonstances, qu’tun danger grave er imminent ia menacait elle-méme, ou Tun de ses proches, dang st vie, sa personne, son honmeur ou ses biens. Dahs Vappréciation de Ia contrainte, i) est tenu compte au sexe, de Vége, de la condition sociale et de In sunté de ia victime, ainsl que de toutes les autres circonstances susceptibles @infiner sur sa gravite, A ‘Art, 29, — Lorsque Ia violence est exercée par un tiers, Ja Vietime “ne peut demander Tannulaiion du contrat qué siiestetapil que Yautre partie en avait ou devalt nécessairement fen avoir connaissance. ‘Art, 90. — S{ les obligations de un des contractants sont hors de toute proportion avec Tavantage qu'il retire du contrat fou avec les obligations de 'autre contractant et sl est établi gue Is partie lesée n’p conclu Je contrat que par suite de Texploliation par autre parite de sa légereté notoire ou dune pasion effrénee, Je juge peut, sur la demande du Contractant 1éeé, annulér fe contrat ou réduire tes obligations do ce contractant, tion tendant & cst effet dott, sous peine dirrecevabllits, ttre intentée dans le délai dun’ an & partir do la date au contrat. ‘Lorsqu'll sagit d'un controt & tre onéreux, Yautre partie peut évitar Tection en annulation en offrant de verser un opyrment que Te Jago seconnalice wultaant pour réparer is lesion. Art, 91, — Warticle 90 est applicable sans préjudice es dispositions spéclales relatives A la lésion dans certains contrat. $11 — De Poblet. Art, 92. — Les choses futures et certaines peuvent étre objet d'une obligation. Cependant, tonte convention sur 1a, succession d'une personne vivante, est auile, meme si elle est faite de son consentement, sau dans les cas prevus par 1a loi. Art 63, — SI Vobligation @ pour objet une chose impossible fn Soi, le contrat est radicalement nul. Art, 4. — Si Voblet de obligation n'est pas un corps: certain, si doit, sous peine de nullite, étre déterminé quant gon espice et quant a sa quotite, ‘Toutefcis, 11 suffit que Vobset solt déterminé quant & son espece. si le contrat fournit le moyen d’en préciser 1a quotité. ‘A detaut de convension sur Tx qualité ou si colle-cl ne peut dre determine pat Tusage ou par toute autre circonstance, lp debiteur dol; fournir une chose de qualité moyenne. 822 ; SOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE 30 septembre 1975 Art, 95, — Lobligation ayant pour objet une somme d'argent ne porte que sur la somme numérique énoncée au contrat, indépendamment de toute augmentation ou diminution de la valeur do la monnale au moment du paiement, Art, 96. — Le contrat est nul st objet est contraire a Yordre public ou aux bonnes meeurs, Art, 97. — Le contrat est nul lorsqu'on s‘oblige sans cause ow pour une cause contraire & Yordre public ou aux bonnes moours, Art, 98. — Toute obligation est présumée avolr une cause licite, tant que le contraire n'est pas prouvé, La cause exprimée dans le contrat est considérée comme vraie jusqu’apreuve contraire, Lorsque la preuve de la simulation de la cause est admlnisirée, i incombe & celui aqui soutient que Yobligation a une autre cause licite, de la rouver, 4 TIT — De Ia numité du contrat. Art, 99, — Lorsque 1a lol recohnalt & Tun des contractants le droit de faire annuler le contrat, autre contraciant ne peut pas se prévaloir de ce drolt, Art, 100, — Le droit de faire annuler le contrat s'éteint par 1a confirmation expresse ou tacite. La confirmation rétroagit & 1a date du contrat, réjudice des droit des tiers. sans Art, 101. — Si le droit de faire annuler le contrat n'est pas invoqué, iI se presorit par dix ans. Ce délat court, en cas @incapacité, du Jour de I cessation de cette incapacité, en cas derreur ou de dol, du jour ob lis ont, été découverts, en cas de violence, du’ jour ‘oi elle 8 cessé, Toutefols, Yannulation ne peut plus étre invoquée pour cause derreur, de dol ou de violence, lorsque, depuis Ja conclusion du contrat, quinge ans se sont écoulés, Art. 102. — Lorsque le contrat est trappé de nullité absolue, cette nullité peut etre invoquée par toute personne intéressée et méme prononcée office par le tribunal. Elle ne peut disparaitre par confirmatian, action en nullité se preserit par quinze ans, & partir de la conclusion du contrat, Art, 108. — Lorsque Je contrat est nul ou annulé, les parties sont restituées dans T'état ob elles se trouvalent auparavant. ‘Si cette restitution est impossible, elles peuvent étre indemnisées @'une maniére équivalente. Toutefols, lorsque le contrat d'un incapable est _annulé f raison de son incapacité, Vineapable n’est obligé de restituer ‘que Ja valeur du profit quill a retiré de exécution du contrat. Art. 104, — Lorsquune partie du contrat est, nulle ou ‘annulable, cette partie est seule frappée de nullité, & moins quill ne ‘soit établi que le contrat niaurait pas été conclu sans la partie qui est nulle ou annulable, auquel cas le contrat est nul pour Je tout. Art. 105. — Lorsqu'un contrat nul ow annulable répond aux conditions existence d'un autre contrat, i vaut comme tel sil y a leu d'admetire que sa conclusion, & ce titre, 8 616 voulue par les parties. Section Des effets du contrat ‘Art, 108, — Le contrat fait la lol des parties. 1 ne peut etre révoqué, ni modifié que de leur consentement mutuei ‘ou pour les causes prévues par la lot Art, 107, — Le contrat doit étre exécuté conformément, 4 son contenu, et de bonne fol Ui oblige le contractant, non seulement & ce qui y est exprimé, mais encore & tout ce que Ia loi, Tusage et Yemuics considérent comme une sulte nécessaire de ce contrat d'aprés a nature de Fobltyation, Toutefols, lorsque, par sulte d'événements exceptionnels, Imprevisibles et ayant un caractére de générailté, Vexécution de Vobligation contractuelle, sans devenir impossible, devient exeessivement onéreuse, de fagon & menacer le débiteur dune perte exorbitante, le Juge peut, sulvant les circonstances et apres avoir pris en considération les intéréts des parties, réduire, dans une mesure raisonnable, obligation devenue excessive, Toute convention contraire est ‘nulle, Art, 108, — Sous réserve des régles relatives & 1a succession, Je contrat produit effet enire les parties et leurs ayants cause, titre universel, & moins qu’il ne résulte ‘de la nature de Yaffaire ou d'une disposition Iégale, que le contrat ne produit point deffer a Végard des ayants cause, A titre universel. Art. 109, — Les obligations et droits personnels créés par des contrats relativement @ une chose qui s été tranamise lultérleurement& des ayants cause, & titre particulier, nese transmettent & ces derniers, en méme temps que la chose, que forsqu'lls en sont des’ éléments essentiels, et que les fayants cause en ont eu connaissance lors de la’ transmission de cette chose. Art, 110, — Lorsque le contrat se forme par adhéston, le juge peut, si le contrat contient des clauses Iéonines, ‘modifier ‘ces ‘clauses ou en dispenser Ia partie adhérente ft cela, conformément aux régles de I'équité, Toute convention contraire est null Art, J11. — Lorsque les termes du contrat sont clairs, on ne peut sen écarter, pour rechercher, par vole d'nterprétation, Quelle a été 1a volonté des parties. Lorsqu'll_y # llew A interprétation, on dolt rechercher quelle eté Intention commune des ‘parties, sans sarréter au gens littéral des termes, en tenant compte de Ia nature de Yaffaire, ains! que de la loyauté et de la canflance devant fexister entre les contractants d'aprés les usages admis dans Jes affaires Art, 112, — Le doute sinterpréte au profit du débiteur. Toutefois, "interprétation des clauses obscures d'un contrat @adhésion ‘ne doit point préjudicier & la partie adhérente, Art. 118. — Le contrat n’oblige point les tiers, mais il peut faire naltre des droits & leur profit. Art. 114. — Celul qui adresse au public une promesse do ters n’oblige point le tiers. 11 est tenu-d'indemniser Vautre contractant, si le tiers refuse de s'engager. Tl peut, toutefals, sexonérer de robligation dindemniser en effectuant la pres tation & laquelle 1! s'est oblige. Au cas ob Je tiers accepte engagement, son acceptation ne produit deffet que du jour ob elle est donnée, a moins quill ne résuite de son intention, expresse ou tacite, qu'elle doit rétroagir au jour de 1a convention. Art, 118, — Celui qui promet au public une récompense en échange d'une prestation déterminée, est tenu de la payer f@ celui qui a accompli la prestation, alors meme que celui-ci aurait agi sans aucune considération de la promesse de récompense 6u sans en avoir eu connaissance. Lorsque le promettant n'a pas fixé de délai pour Vexéoution dela prestation, il peut révoquer sa promesse par un avis, ‘au publle, sans’ toutefois que cette révocation pulsse Getter a'vegard de celui qui a deja exécuté la prestation. Le droit de réclamer 1a récompense doit étre exercé, sous peine de dechéance, dans le délal de six mois, & partir e la publication de T'avis de révocation, Art, 116, — On peut stipuler, en son propre nom, au profit d'un ‘ers. lorsqu‘on a un intérét personnel, matériel ou moral, ‘A Texéoution de Vobligation stipulee. Par Tesfet_de la stipulation et sauf convention contraire, rs béneficlaire a Sest engasé a exéourer Ia st Te palement, Le debiteur exceptions résuitant du contrat, peut ul en’ récla ‘au bénéficiaire ies Le stipulanyp prestation au du contrat que Texéc par ce demier. 2 moing quit ne résilte one peut en tre demandée que Ark 17. oe Le stipntant pent, A Vexclusion de see extant qi. de ops eritlera ‘et & mens que ce ne solr, epntraire Feaprit “du contrat, revoquer Ia stipulation juaqu’a ce que je Deneficlaire ‘ait aéelare au aébiveur ou au stipulant, vouloir ‘en profiter, auf convention cgntralre, exprasse ou tacite, egtte révacation ne litre pas le débiteur envers Je stipulant, Cenui-ci pent AMibsiltuer ‘su ters un autre Denéficlaire, ou s'appiquer & Iu-miéme te benéflce de ropération: Art 118, — Le stipulation pour autru! peut interventr av Profit de personnes gy @iaxijutions fusurse, aussi bien qu'en faveur de personnes oW institutions won déterminées, au moment du contrat, pourvu qu’elles solent déierminables au moment of le ountrat dolt produire sas effets, em vertu de a supulation. Section 1V De Ia dissolution du contrat Arb, 119, — Dans les contrats synallagmatiques, lorsqu'une des parties n'exécute pas son obligation, Tautre partie peut, apres avoir mis Je dapiieur en demeure, réclamer Vexeousion du Contras oy an demander Ia régclusion avec réparation du prejudice, dang les deux cas, el y a Neu. Le jugs pout sscorder un dela! au déhiteur suivant les clreonatances, Ti peut ausst roinler Ja demande en résoigtion, Toraque Ie -manquement & T'ablugation ne presente que pra diimportanee pat rapport & Yensemble de la prestation promise, ‘Art, 120, — Les parties peuvent oonvenir qu'en cas d'inexé: ‘ution des obliyations découlant dy cantrat, celul-ci sera Teall, Qe plein droit, d’a que les conditions prevues oor ja" clause se trouvent réallsées et sans que Je tribunal puisse ‘eroplcher ‘ou relarder Ia rupture du contrat. Cette clause Jaluge substster In néoessite dune mise en demeure dont Ye dial, @ défeut de fixation par les pariies oontractantes, est déverminé suivant usage, Art, 181, — Dans las oontrate synallagmatiques, af lobligation est dielnte par suite d'unpossibllité dextoution, les obligations ‘corréiatives sont également eteintes et le contrat est résaluy de plein droit. ‘Art, 193, ~ Lorsque le contrat’ ost_résolu, les parties sont reauivuees dans état of elles se trouvalent auparavant, Bi ceite Testitusign est impossible, le tribunal peut allover une réparaciaa. Ark 133. — Dang les contrats synatlagmatiques, si les bligations ‘correspondan‘es sont exigtbles, chacun des ‘contrac~ fants peut retuser aexécuter sop obligation aj Yautre n'exéoute as Is #lenne. enapitre IT De Taste dommagenble Bection T De Ia resvousadilite du foit personnel ‘Art 1% — Tout tat quelconaue dg homme qu! eaust a “Gurys tin dommage, oblige cetul par Ia fayie duguel 1 est frive, 8 le reparer. Art. 136, — Uineapabla est oblige da ses actes dammaxeables, orsqu'll # agi aves discernement, ‘Toutetols, en cas de dommage cnusé par ‘ane personne privée de discernement, le Juge peut. 1 cetfe personne w'a pas de Fepondamt qu si Ig vietinie ne peut pas obtepir reparation Ge celu-cl, condamnet auteur du dommage & une Indemnite Gquitable, en consideration do le situation des parties. ‘Art, 126, — Lorsque plusfeurs personnes sony responsabies run tal dommageable, elies cont obligees solldairement & ta Feparation cu dommage, La. responsabilité est partagée entre files par parts egaies, & moins que le fuge n’ait fixé Ie part de chacune dans Fobligu:ion de réparer. ‘Ark 121, — A defau de disposition 1égate ou conventionnelle, éshappe A obligation de reparer 1e dommage, celal qui prouve Gue ce dommage. provient dune cause qui oe peut Iti etre pute rl gue ie eas fori ou de fap aioe, I tau dels viouime ou celie dun ters, BLA ARPUBLIQUE ALGERIRNNE Ast 198, ~ West pan responsable eplul qu! on ces de Migitime défeuse de sa perenne ou de sex biens ou dp ie personne qu des blens un vere cause un dommage sutras, sang dépassop ia mesure néveseatra & carte defense Le pas. échéant, i est tenu a une reparation fixee par le Juxe. ‘Art, 129. — Los fonetionnaires ot agents publieg ne sant pas personnellement respansablas dpe aotes par Jesgucis tls ontsen: tun dommage & autru sls ont acrompl) ces acies en exéoution dforares regus dan “supirieur, ordroy aueaune 1h evan! Ast, 180, ~ Onlul qui cause un dommage & autral pow faviter un plus grand dommage qui 1e menace ou qu! menace 4p tes, west ten que de Je réppration due le luge axe equutable, Art, 131, — Lo juge determine, conformément aux disposttions de Varlicie 182, wou en tenant compte des oirconatanoes tendiue de is fénuration du préjydlce éprauvé par Ie victime ‘1 n'est pas possible, lore du jugement, da determiner Vétendue de la reparation dune fagon définitive, te suse peut réserver ale vietime le droit de demander, dans un del Geermmé, une réevaluation du aiontant de la réparation. Art, 42. — Le juge détermine Je mote de is rénaration G'aprég leg clreongtances, La rénerauion peut éire réparie fen plusieurs termes ou étep- allouée sous forme do renta ; ing ces deux eas, le debit peut xe asirent & fourcit os sGretés ‘La reparation consute en une somme d'argent. Toutefois, Ja demande de la victime, le jiige peut, selon les elreonstances ordonner la reparation du dommuge par in remise drs choses dans leur état gutérieur ou par Tacoomplissement dune eertaine prostation ayant un rapport avee Yacte icite, ‘Ast, 139, — Liaction en reparation sp preserit per quinze ans, & partir du jour ob ‘arte dommageable = 616 commis, Section 11 De la responsabilite du foit daytrut Ast, 184. — Quiconque est tenu. en vertu de 1s lol ou dune convention, dexercer “la survelllance sur une personne qui, @ raison de sa minorlié ou de son état mental qu physique, 8 besoin d'tre surveillée, est obligé de réparer le dommage ‘Que eélte personne cause & un Usra par son acte dommageable. Gorte obligation existe quand blen méme Yauteur de l'acte dommageable serait privé de diseemement, Ark IS. — Le ptre et, aprds san décts, la mere sont responsibies des dummaces causés pur leurs enfants mineurs Ambitant aveo eux ; les -ensergnants, Sdueateurs ef os artisans ‘sont esponsabjes Qu dommave gause par leurs léves et apprentis pendant le tempa eu'la sunt save leur aurvelliance. Toutefois, 1a responsabilité eivile de VEtat est substituee & calle des onsulgnante et éducateurs. Gelut aul est tenu doxercer la survelilance peut éoheorer fa la responsabilité en prouvant quil a saiistait & aan devolr de surveillance ou que le dommage se serait prodult, méme Si la sirvelllance avall 416 exeroée avec Ie diligence requise. Le commettant est responsable du dommage cause’ yar Facto lite de aon repose, loreque cet sete a ete accompll par celul-el dans Vewereice ou & occasion de oes fonctions, Le Hen de préposition existe, méme lorsque je commettant wa’ pas ed Ih liberte do oholslr sen prepass. du moment quil a cur Tot un pouvoir effectit de surveillance et de direction. Art. 197, — La personne responseble du fait d'autrul 2 un recours ‘contre ‘T'auteur du dommage dans lag Umitea oa eluicei est responsable de ce dommage. ‘Section TI De la responsabuiite du jait des choses Art, 128 — Toute personne quia la garde d'une choto fe: qui exerce sur elle UN pouvoir dusage, do direction et de controle, est presumée responsable et doit répundre du dommage auielle & oeet es 824 JOUHWAL OFFICIEL DE LA RérsuLIQes ALCAAlLKlE 30 septembre 1975 Le gardien de Ia chose est exonéré de catte responsabilité sil administre ia preuve que le dommage est dQ a une cause qui ne pouvait normalement prévoir, tels Ie fait de la victime, le fait du tiers, Ie cas fortult ou la force majeure. Art, 139, — Celul qui a 1a garde d'un animal, alors méme quil n’en serait pas propriétaire, est. responsable 'du dommage causé par cet animal, méme a celul-cl s'est égaré ou échappe, & moins que le gardien ne prouve que Taccident est di ‘une cause qui ne peut lui étre imputée. Art, 140, — Celut qui détient, & un titre quelcongue, tout ou partie ‘de Timmeuble ou des’biens mobiliers, dans lesquels lun incendie a pris naissance, nest responsable, vis-A-vis des ers des dommages causés par cet incendie, que sll est prouve que incendie doit étre imputé a sa faute ou & ln faute ddes personnes dont il est responsable. Le propriétaire d'un batiment est responsable du dommage causé par sa ruine, méme partielle, & moins quil ne prouve que Taccident n'est dQ, ni & un défaut dentretien, nf a la votusté, ni & un vice de sa construction. Celut qui est menseé d'un dommage pouvant provenir du batiment, a le droit d'exiger du propriétaire que celul-c! prenne lec mesures nécessaires pour prévenir le danger ; faute par Je propriétaire d'y procéder, ll peut se faire autoriser par Je tribunal & prendre ces mesures aux frais du propriétaire, Chapitre 1V Des quast contrats Section T De Yenrichissement sans cause Art, 141, — Celut qui, de bonne fol, a retiré un profit du travail ‘ou de la chose d'autrui, sans tine cause qui justifie co profit, est tenu d'indemniser celul aux dépens duquel i sest enrich dans Ia mesure ot i profité de son fait ou de sa chose, Art, 142, — Laction en restriction de Yenrichissement sans cause, se prescrit’ par dix ans, @ compter du jour oX a, partie Msée a eu connaissance de ‘son droit & restitution et, dans tous les cas, par .quinze ans, & parlir du jour of Je droit ® pris nalssance. Section 11 Du paiement de Vindd Art, 143, — Celul qui a requ, & titre de paiement, une prestation qu! ne lui était pas due, est obligé de la restituer. ‘Toutefols, 1] n’ y a lieu A restitution lorsque celul qui a payé savait qu'il’ n'y était pas obligé, & moins quil ne fOt incapable, ‘ou quil malt payé sous Yempire de la contrainte. ‘Ari 44, — Ty @ leu @ la restitution de l'indd, lorsque le paiement a éié fait en exécution d'une obligation dont Ia cause ne s'est, pas réalisée ou d'une obligation dont la cause & cessé dexister, Art. 145, — Ce qui n’est d0 qu’ terme, ne peut éire exigé avant 1'échéance du terme, mals co qui a été payé d'avance ne peut étre répété encore que le débiteur ignorat le terme, Dans ce dernier cas, le débiteur a le droit de réclamer, dans les limites de son préjudice, Yenrichissement que ce paiement anticipé aurait procuré au créancier. Art, 46, — Tl n'y 0 pag Meu & restitution de Vind, lorsque le paiement eat effectué par une personne autre que le gébiteu si le créancier, en conséquence de ce paiement, s'est. dépouilié de bonne fol’ de son titre, sest privé des garantics de. sa eréance ou a lalssé prescrire son action contre le vériiab! débiteur. Celul-el doit, dans ce cas, indemniser le tiers qui a effectué le palement, Art, 147, — Si celui qui a regu V'nda est de bonne fol, fi nest tenu de restituer que ce qu'il a regu. Bill est de mauvaise fol, il est tenu de restituer, en outro, les profits qu'il a tirés ou qui a négliges de tirer de ia chose indiment regue depuis le jour du paiement ou le jour fot il est devenu de mauvaise foi, Dans tous Jes eas, cel! qui a recu V'ndd est tenu de restituer les fruits @ partir'du jour de la demande en justice. Art, 148, — Si celul qui a regu Vind est incapable de soobliger par coutrat, i mest tenu que dans a mesure de ‘son enrichissement, Art, 149, — Llactlon en répétition de Y'indd se preserit par dix ans, a compter du jour ot celui qui a payé Tinda 8 eu connaissance de son droit de répétitio et, dans tous les cas, par quinge ans & partir du Jour ol ce droit a pris raissance, Section TIT De la gestion d'affaires Art, 150, — ly a gestion d'affaires lorsqu'une personne, sans y etre obligée, assume sclemment la gestion de V'affaire ‘une autre personne pour le compte de celle-cl, Art, 151, — La gestion existe alors méme que le gérant aurait geré Yaffaire dautrua en méme temps qu'il goccupalt de sa propre atfaire, & raison d'une comnexité entre les deux affaires, teile que chacune d'elles ne peut étre gérée séparément de Yautre, ‘Art, 152, — Les régies du mandat s'appliquent st te maitre de Vaffaire a ratife Topération accomplie par le gérant. Art, 158, — Le gérant doit continuer te travail quill a commencé, jusqu’a ce que le mattre de Yaffaire soit en mesure ay procéder lul-méme. 1 doit aussi, dés quill le pourra, aviser de son intervention, le maitre de Yaffaire. Art 154. — Le gérant doit apporter a Ja gestion Ia diltgence arun bon pére de famille. 1 répond de sa faute ; mais le juge peut rédulre le montant’ des réparations dues & raison de Ia faute du gérant, si les circonsiances. justifient cette réduction. Si le gérant @ délégué & une autre personne tout ou partie de Vaffaire dont il s'est chargé, il répond des actes de son aélégué, sans préjudice, du recours que le maitre ‘peut direc- tement exercer contre ce dernier. Sil y a plusieurs gérants d'une méme affalre, ils sont solidairement responsables. Art, 155, — Le gérant est tenu des mémes obligations que le mandataire, quant A la restitution de ce quil a regu ar suite de la gestion et de Ia reddition des comptes. Art. 156, — En cas de décts du gérant, ses héritiers se trouvent tenus des mémes obligations que celles des héritiers du mandataire, conformement & Yarticle 589, alinéa 2, En cas de décés du mattre de Yaffaire, le gérant demeure tenu envers les heritiers des mémes obligations que celles dont i était tenu envers leur auteur. Art, 187, — Le gérant est considéré comme représentant Je maitre’ de Ta‘faire, si a agi en bon pire de famille, alors que Je résultat poursuivi n’aurali pas été réalisé. Le maitre de Vaffaire dott alors exécuter les obligations contractées pour son compte par le gérant, dédommager celui-ci des engagements qu'il a pris, lui rembourser toutes les dépenses nnécessuires cu utiles justifies par les circonstances et Yindem- nniser du préjustice qu'il a subi par suite de cette gestion, Le gérant n'a droit & aucune rémunération pour son travail, ‘@ moins que ce travail ne rentre dans Vexercice de sa profession. Art, 185, — Si le gérant n'est pas eapable de sobliger par contrat, il n'est responsable de sa gestion que dans la mesure de Venrichissement qu'il en a retiré, & moins que sa respon sabilité ne réculte dun fait iette. Le maitre de Taffsire, méme s'il n'a pas la capacité de sobliger par contrat, endourt une responsabilité entiére. Art, 150. — L’aotion résultant de la gestion d'affaire, se presorit par dix ans, & compter du jour ol chaque partie & eu connaissance de son droit ct, dans tous les cas, par Guinve ans, a compter du jour ott le droit a pris naissance. TITRE DES EFFETS DE LOBLIGATION art 160, — fest contraint d'exécuter obligation ‘Foutetois, Yexécution d'une obligation naturelle ne peut pas etre exigee. Le débiteur son 30 septembre 1975 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE 825 Art. 161. — TL appartient au juge de décider, en Yabsence ‘un texte, sil existe une obligation naturelle. En aucun eas, Yobligation naturelle ne saurait étre contraire & Yordre public. Art. 162. — Le débiteur ne peut se faire restituer ce dont 41 stest volontairement acquitte dans le but dexécuter une obligation naturelte Art, 163. — obligation naturelle peut servir de cause A une obligation civile CChapitre De Yexécution en nature Art. 164, — Le débiteur est contraint, lorsqu’ll a été mis fen demeure conformément aux articles 180 et 161, d'exécuter fen nature son obligation, si cette execution est possible ‘Art. 165. — Sous réserve des régles relatives & Is publicité fonclére, Vobligation de transférer la propriété ou un autre drolt réel a pour effet de transtérer, de plein droit, Ia propriété fou le droit réel, si objet de Yobligation est un corps certain appartenant au débiteur. Art, 166, — Si Vobligation de transférer un droit réel a pour objet une chose déterminée seulement quant A son genre, le droit n'est transféré que st la chose est individualisee, Si le débiteur n'exécute pas son obligation, le oréancier peut, aprés autorisation du fuge, acquérir, aux frais du débiteur, lune ‘chose de méme genre. Tl peut également exiger 1a valeur de la chose, sans préjudice de son droit & reparation, Art. 167. — Lobligation do transférer un droit réel comporte celle de livrer la chose et de la conserver Jusqu’a la livraison. Art. 168. — Lorsque Je débiteur, tenu d'une obligation de faire, comportant celle de livrer ‘une chose, ne livre pas cette chase apres avoir été mis en demeure, les risques sont & sa charge, alors méme quis étaient avant la mise en demeure & la charge du eréancier. Toutefois, tes risques ne passent pas au débiteur, malgré la mise en demeure, s'il établit que Ia chose eOt également perl chez le créancier, st elle Tul avait été livrée, & moins gue le débiteur n’alt accepté de prendre & sa charge les cas fortuits, Les risques de 1a chose volée demeurent, toutefois, & Ia charge du voleur, de quelque mantére que ia chose ait péri on alt été perdue. ‘Art, 169. — Lorsque la convention ou 1a nature de obligation exigent que Vobligation de faire solt exécutée par le débiteur Dersonnellement, le créancier peut refuser que Texéoution solt effectuée par une autre personne. Art, 170, — En cas d'inexécution d'une obligation de faire par le debiteur, le créancler peut obtenir du juge autorisation de faire exécuter Yobligation aux frals du débiteur, si cette exécution est possible. Art. 171, — Lorsque 1a nature de Yobligation le permet, Ja sentence du Juge peut, dans les obligations de faire, tenir Meu de titre, sous réserve des dispositions légales et réglementaires, ‘Art. 172. — Le débiteur d'une obligation de faire, qui est tenu en méme temps de conserver la chose, de Yadministrer od @agir avec prudence dans lexécution de son obligation, est Uperé gill apporte & Vexéeution de celle-ci la diligence “d'un bon pére de famille, alors méme que le résultat voulu n'a pas et obtena, sauf disposition ou convention contraite. Dans tous les cas, le débiteur demeure responsable de son dot ou de sa faute lourde. Art, 173. — Si le débiteur contrevient & une obligation de.ne pas faire, le créancier peut demander la suppression de'ce quia te’ fait en contravention & obligation, 1! peut obienir de la justice Tautorisation de proceder Iul-méme & cette suppression aux frais du débiteur, Art, 174. — Lorsgue Yexécution en nature n'est possible ‘ou opportune. que si le débiteur Yaccompllt lul-méme, le créancler peut obtenir un Jugement condamnant le débiteur & exécuter son obligation, sous peine dune astreinte, Si le fuge trouve que Je montant de I'sstreinte est insuffisante pour vauicre la résistance du débiteur, i peut laugtfienter chaque fois qui Jugera utile de le faire, Art. 175. — Lorsque VexGoution en nature est obtenue ou lorsque le débiteur persiste dans son refus d'exécuter, le juge fixe le montant de Tindemnité que le débiteur aura payer, fen tenant compte du préjudice subl par le eréancier et de Vattitude injustifiée du débiteur. Chapltre Ir De Yexécution par équivalent Art, 176. — Si Yexécution en nature devient impossible, le débiteur est condamné a réparer le préjudice subl du fait de Tinexéeution de son obligation, & moins qu'il ne solt établi que Timpossibilite de Yexéeution provient dune cause qui ne peut lui étre imputée, Tl en est de méme, en cas de retard dans lexéeution de son obligation, Art. 177. — Le fuge peut réduire 1e montant de 1a réparation fou méme ne point Vaccorder, si le eréancier a, par sa faute, contribué a créer le préjudice ou & laugmenter, Art, 178, — Tl peut étre convenu que le débiteur prenne sa charge les risques du cas fortuit ou de force majeure. TL peut également étre convenu que le débiteur soit déchargé e toute responsabilité pour Inexécution de Vobligation contrac- tuelle, sauf celle qui nait de son dol ou de sa taute lourde. Le débiteur peut, toutefols, stipuler quil sera exonéré ‘do Is responsabilité résultant du dol ou de le taute lourde commise par les personnes dont il se sert pour Vexécution de son obligation. Est nulle toute clause exonérant de 1a responsabilité aélictuele, Art. 179, — Sauf disposition contraire, la réparation n'est ‘due que si le débiteur est mis en demeure, ‘Art, 180. — Le débiteur est constitué en demeure, solt par sommation ou par acte équivalent, solt par vole pastale de la maniére prévue au présent code, soit par effet d'une convention stipulant que le débiteur sera constitué en demeure par la seule échéance du terme, eans besoin d'une autre formalité. Art, 181, — La mise en demeuro n'est pas nécessalre dans Jes cas suivants : — st Yexécution de Yobligation devient impossible ou sans intérét par le fait du débiteur, — a1 Tobjet de Yobligation est une indemnité due d'un fait dommageable, — si Vobjet de obligation est 1a restitution d'une chose que le débiteur sait avoir ét6 volée ou d'une chose qu'il avalt en connaissance de cause, indtment recue, — Si le débiteur déclare par écrit quill nventend pas extcuter ‘son obligation. Art, 162: — Le juge fixe le montant de Ia réparation, sil nia pas été déterminé dans le contrat ou par lala La réparation couvre les pertes subles par le créancier et les gains dont 11 a été privé, & condition que ce solt In suite normale de Tinexécution de Yobligation ou du retard dans Yexécution. La suite normale comprend le préjudice qu't nrétalt pas raisonnablement au pouvoir du créancier d'éviter. Toutefots, s'il s'agit d'une obligation contractuelle, le débiteur qui n'a pas commis de dol ou de faute lourde, mest tenu que du oréjudice qui a pu normalement étre prévu' au moment au contrat, ‘Art, 188. — Les parties peuvent fixer davance le montant dela répaation, soit dans le contrat, soit dans un acte ultérieur. Dans 2e cas, ‘les dispositions des articles 176 & 181 sont applicaties. Art, 184, — La réparation fixée par Ia convention n'est pas due ai le débiteur établit que le eréancler n'a point subl de préjudice. raison

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