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Les différents systèmes PV

2.1

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(haute puissance) 128
Systèmes autonomes hors réseau

 Systèmes sites isolés fil du soleil

Réservoir de
stockage

Application principale : pompage.

129
2. Concevoir et dimensionner
Systèmes autonomes hors réseau

 Systèmes sites isolés avec stockage


batteries Distribution en
continu
(12, 24 48 volts)

Distribution en
alternatif
(230 volts)
Réversible (chargeur)

Règles de mise en œuvre : Groupe électrogène ou autre


générateur AC Eventuel
guide UTE C15-712-2

Applications principales : Électrification habitat, télécommunication, signalisation routière, etc…

130
2. Concevoir et dimensionner
Systèmes PV raccordés réseau
en Injection totale ou excédentaire

3 cas possibles :
Vente en totalité
• Vente de surplus sous obligation d’achat ou sur
• Vente sous le marché libre (TURPE à payer)
obligation d’achat
(P < 100 kWc) • P < 3 kWc : cession gratuite à Enedis des kWh
et de la responsabilité d’équilibre (TURPE à
• Vente selon AO payer)
• Contrat de • P > 3 kWc : cession gratuite des kWh à un
raccordement / fournisseur avec désignation d’un responsable
contrat AOA d’équilibre (TURPE à payer) source : CRER, adaptation

131
2. Concevoir et dimensionner
Systèmes PV raccordés réseau
en Autoconsommation sans injection

Si P < 36 kVA  Convention d’Auto-consommation (CACSI)

Si P > 36 kVA  Convention de raccordement + convention d’exploitation

Dans les 2 cas, bridage des onduleurs…

sources : CRER, adaptation


http://www.enedis.fr/sites/default/files/Enedis-FOR-RAC_43E.pdf

132
2. Concevoir et dimensionner
Systèmes PV raccordés réseau
Vente en totalité

Champ PV

Onduleur

Protections DC

Protections AC
Disjoncteur

Disjoncteur

Compteur
(Linky si P < 36 kVA)
Compteur (Linky si P < 36 kVA)

 La vente totale nécessite :


– Un nouveau point de raccordement (travaux, coût)
Courant continu – Un nouvel abonnement
Courant alternatif
Réseau de distribution  Les compteurs Linky font office de contrôle de
puissance et comptage

133
2. Concevoir et dimensionner
Systèmes PV raccordés réseau
Injection de surplus (donc Autoconsommation)

Champ photovoltaïque

Onduleur

Protections DC
Protections AC

Limite de concession
Disjoncteur

Compteur
(Linky si P < 36 kVA)
 La vente de surplus nécessite :
– Un remplacement du compteur par un Linky
(gratuit), si nécessaire

Courant continu
Réseau de distribution Courant alternatif
Réseau de distribution

134
2. Concevoir et dimensionner
Systèmes PV raccordés réseau
autoconsommation avec stockage
avec ou sans vente du surplus

Champ PV

Protections AC
Onduleur

Organe de
Interrupteur
déconnection
sectionneur ou point de
mesure
d‘équilibrage

Limite de concession
Disjoncteur

Compteur
(Linky si P < 36 kVA)
 La présence de stockage et la vente de
surplus nécessite :
– Un remplacement du compteur par un Linky
(gratuit)
– Attention: l’injection sur le réseau depuis les
Courant continu batteries n’est pas autorisée
Réseau de distribution Courant alternatif
Réseau de distribution

135
2. Concevoir et dimensionner
Systèmes PV raccordés réseau
Autoconsommation
 Autoconsommation : une nouvelle sémantique
 « Taux d’autoconsommation (TAC) » : valeur en % mesurant la part de la production PV
autoconsommée sur site sur la production totale
 « Taux d’autoproduction (TAP) » : valeur en % mesurant la part de l’électricité
consommée sur le site provenant du générateur PV sur la consommation totale
 « Taux de couverture » : valeur en % de la part de l’électricité PV produite sur la
consommation totale (postes consommateurs)
Les taux peuvent être : journalier, mensuel et annuel

Exemple d’un restaurant scolaire équipé d’un générateur de 9 kWc en Autoconsommation


sans stockage, avec vente du surplus
• Consommation annuelle ≈ 41 150 kWh /an (des postes consommateurs)
• Production PV ≈ 9 470 kWh/an
• Production PV autoconsommée ≈ 8 500 kWh/an (simulation dynamique)
• TAC ≈ 8 500 / 9 470 = 89 %
• TAP ≈ 8 500 / 41 150 = 20,6 %
• Taux de couverture : 9 470 / 41 150 ≈ 23 %

136
2. Concevoir et dimensionner
Systèmes PV raccordés réseau
en Autoconsommation
 Exemple du restaurant scolaire

Injection
réseau
20%

TAC
80%
137
2. Concevoir et dimensionner
Schéma équivalent et repérage des composants

1 5 1
5

2 2

4 2
2 4
3
2 3

Schéma synoptique GPVR monophasé ≤ 6kVA Schéma synoptique GPVR triphasé > 6kVA
138
2. Concevoir et dimensionner
Les différents types 2.2
d’implantation

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(haute puissance) 139
Implantation du PV sur bâtiment

Définition des Critères généraux d’implantation selon l’annexe 2 de


l’arrêté du 6 octobre 2021 :
Une installation photovoltaïque respecte les critères généraux d’implantation
lorsqu’elle remplit l’une des conditions suivantes :

 1.1. Le système photovoltaïque est installé sur une toiture d’un bâtiment ou d’un
hangar ou sur une ombrière et le plan du système photovoltaïque est parallèle au plan
des éléments de couverture environnants;

 1.2. Le système photovoltaïque est installé une toiture plate d’un bâtiment ou d’un
hangar ou sur une ombrière plate (pente inférieure à 5 %);

 1.3. Le système photovoltaïque remplit une fonction d’allège, de bardage, de brise-


soleil, de garde-corps, d’ombrière, de pergolas ou de mur-rideau.

140
2. Concevoir et dimensionner
Implantation du PV sur bâtiment
Exemple de surimposition sur tuiles
Ex. respect des « Critères Généraux d’implantations »
 Simplicité de mise en œuvre
 Adaptables à une grande variété de toitures
 Conservation de la couverture existante
 Solution économique
 Bonne ventilation des modules Exemple de surimposition sur bacs en acier
 Pas de reprise d’étanchéité en périphérie mais
attention aux traversées du plan de la couverture
(pattes d’ancrage, câblage)  Risque défaut
d’étanchéité, même si réduit
 Apporter du soin aux pattes d’ancrage (DTU) ou opter
pour le lestage des supports (terrasse), mais attention
au poids/m²: Vérification des charges admissibles Exemple de pose sur châssis terrasse
(Calculs, Reprise de charge)
 Bon recul sur la fiabilité Exemple de pose sur bacs lestés
 Risque incendie réduit
 Absence d’ATEC.

141
2. Concevoir et dimensionner
Systèmes Intégrés Au Bâti
(éléments rigides,…)
Exemple d’intégration « I.A.B. »

 Les modules assurent la double fonction, production


d’électricité + étanchéité (associé au système d’intégration)
 Bonne intégration architecturale & esthétique
 Défauts de planimétrie nettement plus visibles qu’avec une
tuile  reprise de la planimétrie
 Fixation des modules sur platelage complémentaire ou
profilés
 Reprises d’étanchéité à soigner !!
 Soin particulier à apporter à la ventilation sous couverture
 Plusieurs ATEC disponibles

142
2. Concevoir et dimensionner
Systèmes intégrés Au Bâti
« éléments souples, membranes d’étanchéité »
Membrane souple sur « bac zinc »

 Eléments souples sur bacs


 Produit : silicium amorphe
 Intégration esthétique & architecturale
 Nécessité de répondre aux exigences du bâtiment
 Reprises d’étanchéité périphériques spécifiques selon systèmes Membrane souple sur « bac alu »
 Ventilation réduite
 Attention cheminement des câbles

 Membranes d’étanchéité
 Produit : silicium amorphe
 Intégration esthétique & architecturale, mais souvent très
grandes surfaces
 Nécessité de répondre aux exigences du bâtiment
 Reprises d’étanchéité spécifiques selon les systèmes
 Métier d’étancheur
 Ventilation réduite
 Attention cheminement câbles

143
2. Concevoir et dimensionner
Autres implantations au bâti éligibles I.A.B.

 Brise soleil (devant vitrage)


 Le système assure lui-même la double fonction !
 Limitation des apports solaires dans le bâtiment
 Montage aisé sans reprise d’étanchéité
 Fixation des modules sur des rails & supports
Hiver Eté
 Aspect esthétique du montage « casquette »
 Élément de communication

 Bardage / mur rideau


 Intégration architecturale
 Fixation aisée des modules sur des châssis ou
profilés métalliques
 Élément de communication
 Pertes énergétiques par rapport à l’optimum
(-30% environ) mais bon tirant d’air vertical de
ventilation ! (attention contrainte sécurité
incendie)

144
2. Concevoir et dimensionner
Autres implantations au bâti éligibles I.A.B

 Allèges
 intégration architecturale
 Filtrage de la lumière
 Mêmes exigences que les vitrages standards (propriétés
thermiques, mécaniques et phoniques)
 Pertes énergétiques (-30% par rapport à l’optimum)
 Solution onéreuse

 Verrières
 Bonne intégration architecturale
 Filtrage de la lumière
 Mêmes exigences que les vitrages standards ( propriétés
thermiques, mécaniques et phoniques)
 Solution onéreuse

145
2. Concevoir et dimensionner
Autres implantations (bacs d’étanchéité sous les
modules)
Exemples de pose (ancien ISB)

 Bacs en acier assurant l’étanchéité


 Fixation des modules sur profils & crochets
 Reprises d’étanchéité à soigner (abergements)
 Nécessité d’une bonne planéité (sous-calage)
 Surveiller la zone d’aération sous les modules
photo GIORDANO
 Précautions sur le cheminement des câbles (protection
UV, cisaillement, maintien hors des courants des bacs)
 Plusieurs ATEC disponibles (bacs acier)
 Attention : plusieurs systèmes ont été proposés avec
bacs ou sous-couches en plastique présentant de
nombreux défauts d’étanchéité (dilatation,
vieillissement) et risques
d’incendie)  nombreux SAV

146
2. Concevoir et dimensionner
Autres implantations
Exemples de pose sur châssis terrasse

 Simplicité de mise en œuvre


 Adaptable aux toitures terrasse
 Solution économique
 Très bonne ventilation des modules
 Pas de reprise d’étanchéité en périphérie
 Beaucoup de recul sur la fiabilité
 Apporter du soin aux pattes d’ancrage (DTU) ou opter photo GIORDANO

pour le lestage des supports (Poids !!)


 Vérification des charges admissibles (calculs, RC)
 Plusieurs ATEC disponibles

AUTAN SOLAIRE

147
2. Concevoir et dimensionner
Situation actuelle – Arrêté du 6 octobre 2021

Définition des Critères d’intégration paysagère selon l’annexe 2 de


l’arrêté du 6 octobre 2021 :
Une installation photovoltaïque respecte les critères d’intégration paysagère
lorsqu’elle respecte l’ensemble des conditions suivantes :
 1.1. Le système photovoltaïque est installé sur la toiture d’un bâtiment ou d’un hangar. Les
modules photovoltaïques remplacent les éléments de couverture traditionnel et assurent la
fonction d’étanchéité du toit.
 1.2. Le système photovoltaïque est installé sur une toiture inclinée de pente comprise entre
10 et 75°.
 1.3. Les modules photovoltaïques réalisent l’étanchéité par chevauchement ou par
emboîtement.
 1.4. Le système photovoltaïque fait l’objet d’un avis technique favorable délivré par la
commission d’experts dédiée aux procédés photovoltaïques, adossée au Centre scientifique
et technique du bâtiment (CSTB). Celui-ci est en vigueur à la date de demande complète de
raccordement.
 1.5. Le système photovoltaïque recouvre au moins 80 % de la surface de toiture, déduction
faite des pénétrations de toiture (cheminées, sorties de toiture, fenêtres de toit, etc.).
148
2. Concevoir et dimensionner
Procédés répondant aux critères de l’intégration
paysagère
SUNSTYLE : ATEC 21/20-70_V1 EDILIANS – Tuiles et Ardoises PV : ATEC 21/15-50_V2

EDILIANS – FAG 10 Solaire : ATEC 21/20-74_V1 SYSTOVI – V-SYS intégré : ATEC 21/16-61_V2

149
2. Concevoir et dimensionner
Autres installations : Châssis fixe ou mobile

Hors arrêté

Châssis fixe au mur


 Simplicité de mise en œuvre
 Adaptable sur terrasse / dalle / sol
 Solution économique
 Excellente ventilation des modules
Châssis mobile au sol
 Beaucoup de recul sur la fiabilité
 Apporter du soin aux ancrages (DTU) ou opter pour le lestage
des supports
 Productivité : jusqu’à 30% en + pour châssis mobile (tracker)
150
2. Concevoir et dimensionner
Principe de 2.3
dimensionnement

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(haute puissance) 151
Couple
2.3.1
Onduleur/chaines PV

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(haute puissance) 152
Principe Dimensionnement Modules - Onduleurs

 Critères généraux..  Dimensionnement électrique »


 Taille et orientation des toitures ? de l’onduleur à réaliser en
 Ombrage possible ? adéquation avec :
 Local technique possible ou pas ? Accessibilité • Puissance du champ PV,
des onduleurs ? • Tension Uocmax des chaines PV
 Longueur des circuits DC restant sous tension en • Plage de tension MPPT
cas de coupure d’urgence ? • Courant maxi du champ PV
 Puissance de l’installation ? (Impp stc)
 Nécessité de fournir de l’énergie réactive au • Températures extrêmes choisies:
ex. -10 et +70°C en général
réseau ?
 Coût de chaque configuration ?
– Calepinage physique
– Câblage et appareillage DC et AC, Onduleurs

153
2. Concevoir et dimensionner
Principe Dimensionnement modules-onduleurs

154
2. Concevoir et dimensionner
2.3.2
Evaluation du
productible

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(haute puissance) 155
Evaluation du productible

 Le choix onduleur/modules doit être fait pour être


précis dans l’évaluation du productible

 Connaissance du site
 Localité, coord. GPS
 Orientation/inclinaison
 Relevé de masque/modélisation

 Utilisation de logiciel/calculateur gratuit ou payant


selon le niveau de précisions recherché
156
2. Concevoir et dimensionner
Evaluation du productible : ordre de grandeur

Production  Irradiation
[kWh/kWc] [kWh/m²]
A 750 1 000
A
900 1 200
B B
1 050 1 400
C
C 1 125 1 500
D
D 1 275 1 700
E
E 1 425 1 900
En ISB
Moyenne de l’ensoleillement annuel en France
(orientation et inclinaison optimum) en kWh/m² par an (PR = 0,75)
157
2 : Concevoir et dimensionner
Evaluation du productible

 Ordre de grandeur du facteur de correction par rapport à l’optimum


OUEST SUD-OUEST SUD SUD-EST EST

0° 0,91 0,91 0,91 0,91 0,91

19° 0,89 0,95 0,99 0,95 0,89

30° 0,86 0,96 1 0,96 0,86

45° 0,80 0,93 0,97 0,93 0,80

60° 0,73 0,86 0,90 0,86 0,73

90° 0,55 0,64 0,65 0,64 0,55

Site : St Hilaire de Riez, France (lat 46,1 N)


Source : JP LOUINEAU

158
2 : Concevoir et dimensionner
Evaluation du productible

 Le Performance Ratio :
 Le PR relie l’énergie brute du rayonnement solaire
incident exploitable par le champ PV et la quantité
d’énergie électrique livrable au réseau

 Le PR prend en compte l’ensemble des pertes du


GPVR :
 y compris les ombrages
 Dans la plupart des calculateurs, il n’intègre pas
les pertes entre les onduleurs et le point de
livraison

Eélectrique en sortie d’onduleur en kWh/an


PR =
Ei solaire incidente dans le plan des capteurs en kWh/m².an x Pc (kWc)

Attention: le PR n’a pas d’unité, la formule ci-dessus n’est conforme en dimension qu’en assimilant le
« kWh/m²/an » au « nombre d’heures/an à 1000W/m² »

159
2 : Concevoir et dimensionner
Evaluation du productible

 Ordre de grandeurs de valeurs du PR


 D’ après les observations et mesures, le PR annuel moyen varie de
l’ordre 0,65 à 0,85 en France

 Un PR de 0,65 peut se rencontrer si:


 Ombrage important
 Forte dispersion de Pc dans les modules
 Modules peu ventilés
 Onduleurs mal dimensionnés
 Câbles sous dimensionnés
 Etc…

 Un PR de 0,85 peut se rencontrer si :


 Aucun ombrage
 Très bonne qualité des produits, adaptés aux conditions locales
 Bon dimensionnement
 Module sur châssis (ventilés)
 Etc…

160
2 : Concevoir et dimensionner
Evaluation du productible par la méthode du PR

 Méthode valable en première approche, pour un projet simple

Exemple : Base de
données gratuite
disponible en ligne – outil
AUTOCALSOL développé
par l’INES

Source : https://autocalsol.ressources.ines-solaire.org/

161
2 : Concevoir et dimensionner
Evaluation du productible par la méthode du PR

 Méthode valable en première approche, pour un projet simple

2. Estimation du PR associé au projet : compris entre 0,6 et 0,8 selon les pertes attendues

3. Calcul de la production estimée d’énergie :

E(KWh/an) ≈ Pc (kWc) x Ei (kWh/m².an) x PR

Ex :
25 kWc à Nantes, toit orienté plein sud incliné à 30°, pas d’ombrage, système intégré en toiture
correctement dimensionné avec des produits de qualité
Ei ≈ 1 388 kWh/m²/an
PR ≈ 0,72
Alors E(kWh/an) ≈ 25 x 1 388 x 0,72 ≈ 25 000 kWh/an  Productivité ≈ 1 000 kWh/kWc/an

162
2 : Concevoir et dimensionner
Evaluation précise du productible

 Exercice sur TD 36-100

163
2 : Concevoir et dimensionner
Evaluation du productible par logiciel spécialisé

 De nombreux calculateurs sont disponibles


Logiciels payants (liste non exhaustive)
 PVSyst, PVSol, SolarPro, Archelios, …

Logiciels gratuits (liste non exhaustive)


 Retscreen (Gouvernement du Canada)
http://www.rncan.gc.ca/energie/logiciels-outils/7466
 PVGis ( Joint Research Centre – Commission Européenne)
http://re.jrc.ec.europa.eu/pvgis/apps4/pvest.php?lang=fr&map=europe
 Calsol (institut National de l’Energie Solaire)
http://ines.solaire.free.fr/pvreseau_1.php

Calculateurs en ligne
 De plus en plus disponibles sur les sites Web des fabricants, vendeurs, bureaux d’études, instituts de
recherche, etc…

A projet PV équivalent, différents calculateurs peuvent afficher des résultats différents (écarts parfois supérieurs à 10%)

164
2 : Concevoir et dimensionner
Evaluation du productible par logiciel spécialisé
 Principales différences possibles entre les logiciels professionnels
• Base de données météorologiques • Base de données produits
 Origine, fiabilité, représentativité, méthode de mesure…  Représentativité du marché
 Précision géographique  Possibilité d’évolution (saisie manuelle,
mise à jour)
 Possibilité d’évolution (saisie manuelle)

 Gestion des ombrages  Divers


 Modélisation et calcul sur ombrage lointain  Convivialité d’utilisation (prise en main,
langue, interface, etc..)
 Modélisation et calcul sur ombrage proche, décomposition du champ PV
 Rapidité de calcul
 Qualité visuelle des rendus et
 Précision du paramétrage de la modélisation technique des projets interprétation des résultats
 Possibilité d’intervenir sur des paramètres précis (IAM, NOCT, chute de tension,  Prix, mise à jour, aide en ligne, manuel
mismatch, etc….) d’utilisation, etc…
 Algorithmes de calcul (précision, pas temporel, etc…)

Chaque outil dispose de ses propres avantages, inconvénients et limites !

L’expérience en PV de l’utilisateur est essentielle pour un usage correct des logiciels et pour l’interprétation de
leurs résultats

165
2 : Concevoir et dimensionner
Evaluation du productible par logiciel spécialisé
 Pourquoi connaître l’incertitude de production d’un GPVR ?
 Le photovoltaïque : un nouveau produit financier


 Sommes très importantes mises en jeu

 Durée d’observation économique de 20 ans (définie


par les clauses des contrats d’achat et non par la durée
de vie des systèmes!)

 Nécessité pour les investisseurs d’évaluer les risques et


garanties

 La notion d’incertitude sur une valeur


 L’incertitude (en %) permet d’évaluer la probabilité
que le résultat réel soit inférieur au résultat calculé

 Dans un calcul de productible, le résultat peut être


présenté sous forme de distribution de probabilité
Gaussienne dont l’écart type est lié à l’incertitude du
calcul

166
2. Concevoir et dimensionner
Evaluation du productible : ce qu’il faut retenir

Pour une modélisation précise du fonctionnement/productible d’un générateur PV:


 Travail de relevé sur site rigoureux
 Parfaite connaissance des produits utilisés
 Parfaite maîtrise des logiciels utilisés (ne pas aller vers trop complexe si toutes les hypothèses de calcul
ne sont pas comprises!)
 Expérience solide en PV

Pour une optimisation des performances énergétiques des systèmes :


 Conception soignée et optimisée
 Sélection des produits (technologie, qualité, rendement, dispersion, etc…)
 Conception, choix technologique sur l’optimisation des principales pertes (Ombrage, mismatch,
température, IAM correction…)

Pour une interprétation correcte des résultats issus d’une modélisation:


 Capacité à évaluer la pertinence du résultat (expérience de l’utilisateur)
 Estimation de l’incertitude du calcul
 Présentation des résultats dans une « fourchette » (une valeur précise de productible à la virgule près
n’a aucun sens!)

IAM : incidence Angle Modifier, dépend du type de verre en face avant: verre normal, verre anti-reflet, etc)

167
2 : Concevoir et dimensionner
Protection des biens 2.4
et des personnes

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(haute puissance) 168
Généralités
2.4.1
Défauts d’isolement

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(haute puissance) 169
Protection des biens et des personnes

Rappels Spécificités PV Réponses spécifiques PV


 Impossibilité d’interrompre le  Régime de terre comparable à des polarités
isolées ou indépendantes de la terre
générateur
 Matériel spécifique PV (Normes Produits)
 Tension DC élevée  Tenue au courant Isc
 Courant continu  Arc électrique  IP2X
difficile à interrompre  Double isolation
 Isc à peine supérieur (+10%) à Impp  Formation des intervenants
 Isc et Impp variable selon  Habilitation électrique
éclairement (norme NF-18-510)
 TST possible si Udc < 60V (sur un module seul ;
par ex. pour refaire un connecteur)

Calibrage de protection impossible !

170
2. Concevoir et dimensionner
Régime de terre : Côté AC

AGCP
Réseau domestique Réseau distribution
BT/HT

Poste de transformation
(20 000 V / 400 V)

RA = = RB

Une polarité est raccordée à la Terre


Ce schéma de liaison à la terre (SLT)
(le Neutre au poste de transformation EDF)
permet une protection
Les masses sont raccordées à la Terre différentielle qui déclenche au
 Terre locale créée lors de l’installation premier défaut d’isolement.
électrique C15-100 Il s’agit du régime …T T

171
2. Concevoir et dimensionner
Régime de Terre : côté DC

AGCP

Onduleur BT/HT

NE JAMAIS TOUCHER


DELIBEREMENT UNE POLARITE

CPI*

Côté DC :
Isolation galvanique entre les polarités DC et les masses avec mise à la terre des masses
 Le régime de terre est dit à «potentiel flottant » pour la protection des personnes.
 La mise à la terre des masses participe à la détection d’un défaut d’isolation et à la protection des personnes.

ERREUR de l’intervenant : En cas de contact avec un conducteur actif, l’intervenant est protégé (impédance élevée entre les
terres et les polarités).

S’il y a déjà un défaut, l’intervenant peut être soumis à une tension qui peut atteindre plusieurs centaines de volts danger
d’électrisation.
*Le CPI est systématiquement intégré à l’onduleur

172
2. Concevoir et dimensionner
Régime de terre : côté DC

AGCP

Onduleur BT/HT

Les connexions et les


canalisations doivent avoir
une isolation renforcée et
être fiables dans le temps.
CPI

Côté DC :
Isolation galvanique entre les polarités DC et les masses avec mise à la terre des masses
 Les masses sont mises à la terre pour la protection contre les surtensions.
 Matériel spécifique au PV supportant Iscmax et Uocmax et à isolation double ou renforcée
 Mise en œuvre soignée et durable
Premier défaut ; Impossible d’éteindre le générateur !
 L’onduleur détecte et prévient le défaut grâce au CPI.
Une intervention de dépannage doit être déclenchée immédiatement car en cas de 2ème défaut…
…risques de dommages graves !
173
2. Concevoir et dimensionner
Vérification défaut d’isolement (1/4)
Mesure Uoc
Il n’y a pas de défaut d’isolement, si : sur chaines
sur ond.
• Uoc est égal au Uoc modules x Nm. central

• Et si U+/T et U-/T sont égales à 0 V (ou voisines de zéro)

Il y a un défaut d’isolement, si :
• La somme de U+/T et U-/ T est égale à la tension entre le + et le -. crédit : JP Louineau

Ici, il y a un défaut
entre le 2ème et le
3ème module (en
partant de la gauche).
U+ U-

Source : manuel de service SUNNY TRIPOWER STP15-


17TL-10-SG-fr-10W.pdf, page 30 et 31
T
174
2. Concevoir et dimensionner
Vérification défaut d’isolement (2/4)

Si 0 défaut …..

• Lorsque l’on connecte un


voltmètre comme ci-dessous
(U+/T ou U-/T),
• On observe une tension qui
va baisser depuis environ
Uoc/2 pour atteindre 0 V ….si
il n’y a pas de défaut à la
terre ! (tension initiale due à
l’effet capacitif du générateur
PV)

175
2. Concevoir et dimensionner
Date
Vérification défaut d’isolement (3/4)

Si il y a un défaut…..

• Lorsque l’on connecte un


voltmètre comme ci-dessous
(U+/T ou U-/T),
• on observe une tension qui
va baisser pour atteindre une
tension égale au nombre de
modules entre la polarité et
le défaut.

176
2. Concevoir et dimensionner
Date
Vérification défaut d’isolement (4/4)

Quelles chaines ont un défaut d’isolement ?

DC1 DC2 DC3

700V

300V

0V

- 400V

DC1 DC2 DC3

Source : KACO formation KACO onduleur 26052015.pptx

177
2. Concevoir et dimensionner
Protection des modules contre 2.4.2
ombrage et surintensités
Choix des câbles DC

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(haute puissance) 178
Diode by-pass contre les effets d’ombrage

Une cellule ou un module à l’ombre devient récepteur qui va chauffer et entraîner


une perte de production (ou pire encore)…

RAPPEL DIODE
10V 10V 10V
0,5V Blocage Passage

+ R -
U U

Phénomène ‘Hot spot’


(point chaud)

Schéma équivalent d’un module


179
2. Concevoir et dimensionner
Protection nécessaires contre les surintensités

 Problème de surintensité lié au courant inverse

IRM : valeur assignée de l’éventuel dispositif de protection contre les surintensités ou


encore, tenue en courant inverse du module (Valeur fournie par le fabricant)

Protection de chaque chaîne et sur chaque polarité par fusible ou


disjoncteur suivant la C15-712
180
2. Concevoir et dimensionner
Choix des protections contre les surintensités
Etape 1 : Nombre Maximal de chaînes en parallèle
sans protection (Ncmax)
Etape 2 : Nombre Maximal de chaînes en parallèle
par dispositif de protection (remarque : en général
si la configuration nécessite la mise en œuvre de
fusibles, le meilleur choix technique est de protéger
chaque string par son fusible)
Etape 3 : Dimensionnement des dispositifs de
protection (Fusible)
Etape 4 : Courant admissible des câbles de chaînes
PV
Choix des protections associées

Etape 5 : Courant admissible des câbles de groupe


PV
Choix des protections associées
Etape 6 : Courant admissible du câble principal PV

181
2. Concevoir et dimensionner
Choix des protections contre les surintensités

Détermination des fusibles de chaines Etape 1 : Nombre Maximal de chaînes en parallèle


Règle : UTE 15-712-1 Exemple TD 10000TL sans protection
Nombre de
chaines utilisées 1 Etape 2 : Nombre Maximal de chaînes en
par MPPT
Ncmax ≤ 1 + 16 A / 8,64 parallèle par dispositif de protection (en
1 A;
général si la configuration nécessite la
Clacul de Ncmax ≤ 2,85
Ncmax ≤ 1 + Irm/IscSTC
Nc max*
donc 2 chaines max en //
mise en œuvre de fusibles, le meilleur
sans protection choix technique est de protéger chaque
Nécessité de NON, car on a 1 chaine
fusible ? par MPPT, donc pas de string par son fusible)
(OUI/NON) nécessité de fusible DC.
Calcul de Iscmax = Ki x IscSTC
sans objet Etape 3 : Dimensionnement des dispositifs de
Iscmax (chaine) Avec Ki = 1.25
Calcul de Npmax ≤ protection (Fusible)
2 Np max** 0,5 x (1 + Irm/Iscmax )
sans objet

3
Détermination
1,1 x Iscmax ≤ In ≤ Irm sans objet Etape 4 : Courant admissible des câbles de chaînes
In***
→ se reporter aux fiches PV, Choix des protections associées
Calibres adaptés mises à disposition sans objet
(Fusibles gPV) Etape 5 : Courant admissible des câbles de groupe
PV, Choix des protections associées
Etape 6 : Courant admissible du câble principal PV

182
2. Concevoir et dimensionner
Choix des fusibles de chaines

 Règle
Signification Règles Où trouver sa valeur ?
1,1 x Iscmax ≤ In ≤ Irm
d’après § 8.1.2, Tableau 5 -
Calibre du fusible, intensité max que peut
UTE15-712 Fiche technique de
In supporter la protection pendant un temps
(se référer à la fusibles gPV
illimité
documentation constructeur
si In indiqué)
Courant max en court-circuit d’un module, Iscmax = Ki x IscSTC Annexe D.2 du guide UTE
Iscmax
chaine, générateur PV Avec Ki = 1.25 C15-712-1

Valeur assignée de l’éventuel dispositif de


protection contre les surintensités
intégrée au module.
Le module est testé à une valeur ITEST = En général, Irm = 16 A
Fiche technique du
Irm 135% x Irm pendant 2 heures selon la (autour de 16 A pour de
module PV
norme NF EN 61730-2. nombreux modules actuels)

La norme NF EN 50380 définit Ir  Irm


correspondant à la tenue en courant
inverse du module pendant 8 heures.

183
2. Concevoir et dimensionner
Choix des câbles : Iz (intensité admissible)

 Règle
• Dimensionnement des câbles prend en compte le choix du dispositif de
protection des modules (fusible ou pas)
• Tableau 6 et 7 pour les courants admissibles des câbles de chaines et
câble de groupe (UTE 15-712-1 juillet 2013 8.1.3/8.16)
• Iz doit tenir compte du facteur de correction f = f1 x f2 x f3 (mode de
pose, nb de circuits, température ambiante, type de câble) pour obtenir
Iz’ (avec Iz’ = Iz/F) – (« F » peut être renommé « k », par ex avec doc. Schneider électrique)

source : cable Nexans, TD100kWc

184
2. Concevoir et dimensionner
Choix des câbles DC : Iz
 Règle traduite schématiquement
Avec :
Iscmax = 1,25 x Iscstc,
In : calibre du fusible de
chaine,
I2 : courant
conventionnel de
fonctionnement du
fusible

 Utilisation possible de logiciels labellisés


 Doc de référence : C15-105 (Guide pratique choix section de
conducteurs et dispositifs de protection pour installations BT)

185
2. Concevoir et dimensionner
Respect chute de tension DC

 Règle (réf §11.2 - UTE 15-712- 1 juillet 2013):

La chute de tension maximale autorisée entre les modules PV et entrée onduleur (chute de tension
cumulée : chaine + câble de groupe + câble principal) ne doit pas dépasser 3% à Imppstc avec tension
système prise à Umppstc.
Il est recommandé de limiter à 1% de façon à limiter les pertes d’énergie

 Calcul de la chute de tension dans un câble de longueur L (m), de section S (mm²) parcouru par un
courant Imppstc :
ΔU = 2 x ρ x L / S x Imppstc avec ρ = résistivité électrique du câble (0,023 pour le cuivre)

Exemple TD :
10000TL 20000TL
L7 50 m 50 m
4 x Imppchaine = 4 x 8,12
Impp stc _principal Imppchaine = 8,12 A
A= 32,48 A
0,023 x 2 x 50 m / 6 mm² 0,023 x 2 x 50 m / 6 mm²
Rc = 0,023 x 2 x L / S
= 0,038 Ω = 0,383 Ω
ΔU = Rc x Impp_principal 0,38 x 8,12 A = 3,1 V 0,383 x 32,48 = 12,43 V
Chute de tension (%)
100 x 3,1 / 616 V = 0,5 % 100 x 12,43 / 678 = 1,81 %
= 100 x ΔU / Umpp stc
Chute de tension < 3% OK OK, mais > à 1%

186
2. Concevoir et dimensionner
Respect chute de tension AC

 Règle : La chute de tension maximale autorisée entre les bornes AC de l’onduleur et le


point de livraison (NFC 14-100) est de 3% à puissance nominale des onduleurs.
Il est recommandé de limiter cette chute à 1% de façon à limiter les pertes d’énergie.
Règles :
Définitions § 5-52- 525 Chutes de tension-
NFC 15-100 (p.248 )
Chute de tension (cas général) :
u = b x ( x L/S x cosϕ +λ x sinϕ) x Ib
u (V) Chute de tension
Plus particulièrement en PV :
u = b x ( x L/S x cosϕ) x Ib
b = 1 pour le triphasé
b Coefficient
b = 2 pour le mono
 (Ωmm²/m) Résistivité des conducteurs en service normal Cu :  = 0,023 Ωmm²/m ; Al :  = 0,037 Ωmm²/m
L (m) Longueur simple de la canalisation
S (mm²) Section des conducteurs en mm²
λ Réactance linéique des conducteurs
Pour site PV : cosϕ = 1 et sinϕ = 0 (d’où la formule
cosϕ Facteur de puissance
simplifiée de u au dessus)
Correspond au IACmax du (des) onduleur(s) ou 1,1 x
Ib (A) Courant d’emploi In (nominal)
(§ 8.2.2 – UTE 15-712-1)
𝛥u (%) Chute de tension relative 𝛥u = 100 x u/U0
U0 (V) Tension entre phase et neutre 230 V

187
2. Concevoir et dimensionner
Choix des parafoudres
2.4.3
Boucle d’induction

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(haute puissance) 188
Coups de foudre

Coup de foudre direct

Coup de foudre indirect,


mais pas sans effets…

Des niveaux d’énergies différentes


=
Des performances matériels différentes

189
2. Concevoir et dimensionner
Coups de foudre : Différents effets

Illustration: citel
Une installation PV n’accroît pas le risque foudre, mais une mauvaise mise en œuvre
de l’installation peut entraîner des conséquences coûteuses.

190
2. Concevoir et dimensionner
Effets de la foudre et dispositifs de protection

Effets Risques Conséquence Protection


Direct : Milliers d’Ampère • Destruction de tout • Paratonnerre pour canaliser la foudre
µ seconde matériel (électrique ou • Parafoudre type 1 pour limiter les différences de
Impact de non), incendie,…
foudre potentiels entre polarités/phase/neutre/ terre
• Energie très grande à
écouler

Indirect : Boucle • Surtension importante • Limiter la surface des boucles entre polarités,
d’induction aux bornes de la boucle. phase, terre : Les câbles doivent cheminer
Champ magnétique Rupture de l’isolant
magnétique jointivement
(loi de Maxwell- électrique. Destruction:
Faraday) onduleur, module, câbles • Parafoudre type 2 pour limiter la DDP entre
polarités /masses/terre

Indirect : Différence de • Rupture de l’isolant • Liaison équipotentielle des masses


potentiel entre les électrique • Raccordement des masses à la terre
Différence de masses/terres • Electrisation de
potentiel entre • Interconnexion des terres
elec l’intervenant
les • « Remontée de terre » • Parafoudre type 2
masses/terres

191
2. Concevoir et dimensionner
Champ magnétique et boucle induction

COMMENT SE PROTEGER :
1. Réduire les boucles d’induction dans tous les cas ! Imposé par la norme
2. Parafoudres obligatoires dans certains cas selon la norme
3. Liaisons équipotentielles des masses obligatoires

+_

Mauvais câblage Bon câblage


(entre polarités) (entre polarités)

192
2. Concevoir et dimensionner
Choix des parafoudres côté DC

 Méthode selon UTE 15-712-1 juillet 2013, section 13

1. Déterminer si le parafoudre est nécessaire


a) Calcul des longueurs d’antenne
b) Calcul de la longueur critique en fonction du niveau kéraunique du site
c) Décision de placer ou non un parafoudre en fonction de son caractère
obligatoire ou non
2. Choix du parafoudre
a) Calcul de Uocmax
b) Calcul de Iscmax
c) Choix du parafoudre en fonction des règles (présentées ci-après)
i. Choix de Ucpv
ii. Choix de Up
iii. Choix de Iscpv
iv. Nature du parafoudre Type II avec disconnecteur thermique

193
2. Concevoir et dimensionner
Choix des parafoudres côté DC

1. Parafoudre DC type 2 obligatoire si : NFC15-712


– L’installation est équipée d’un paratonnerre Tableau 9 § 13.2.2.1
– La longueur des câbles DC dépasse la longueur critique fonction de:
• La zone de foudroiement
• La nature du bâtiment
Locaux d’habitation Centrale de production au BâtimentsTertiaires/Indust
Type d’installation
individuelle sol riels/Agricoles
Lcrit (en m) 115/Ng 200/Ng 450/Ng
L ≥ Lcrit Parafoudre(s) obligatoire(s) côté DC (2)

L < Lcrit Parafoudre(s) non obligatoire(s) côté DC (1)


Note 1 : L’utilisation de parafoudres peut également être nécessaire pour la protection d’installations PV dont le
coût et l’indisponibilité peuvent être critiques.
Note 2 : La mise en œuvre de parafoudres peut ne pas être indispensable dans le cas où tous les câbles DC sont
protégés par des enveloppes métalliques assurant un écran réduisant les effets électro magnétiques.
NB: le parafoudre doit être installé en priorité à proximité de l’onduleur.

194
2. Concevoir et dimensionner
Choix des parafoudres côté DC

 Calcul de L critique :

L = Lc1 + Lc2 + Lc3


En cas de plusieurs onduleurs, la longueur à considérer est la
somme de toutes les longueurs L par onduleur
– Exemple: Ng (Ng = Nk/10) = 4 (Sud-Est de la France)
Lcrit = 115/4 = 28,75 m si locaux d’habitation individuels
– Parafoudres DC obligatoires si L ≥ 28,75 m
 Le parafoudre se pose en priorité à proximité de l’onduleur
(c’est l’appareil le plus fragile/couteux)

Si la distance entre le parafoudre et le champ PV est supérieure à 10m


Et si la tension de protection du parafoudre (Up) au niveau de l’onduleur est
inférieure à la moitié de la tension de tenue au choc du module (Uw module)
Alors il est pas nécessaire d’ajouter un parafoudre près du champ PV (section 13.3.2
UTE 15-712-1 juillet 2013).

Up ≤ ½ x Uw  2ème parafoudre non nécessaire

195
2. Concevoir et dimensionner
Uw : Surtension supportée par les appareils

 Le rôle d’un parafoudre est de limiter la tension aux bornes d’un appareil à une tension non
destructrice (Uw), lors de l’avènement de surtensions destructrices de plusieurs kV
 En absence d’indication, le tableau 10 du Guide C15712-1 §13.3.2.4 indique la tension assignée
de tenue au choc Uw des appareils en fonction de sa tension maximale supportée en régime
permanent Umax ou Uocmax.
Tension maximale Uw Uw Matériel PV
que supporte le
Module PV de convertiseur
système PV
classe A (double
Umax ≤ à
isolation)
Matériel divers
100 V 1500 V
2500 V Catégorie
150 V 2500 V (appareillage type II, Un= Uw Exemple
exigence minimum) 230/400V
300 V 4000 V
matériel sensible tel que PC, informatique, TV,
I 1500 V
600 V 6000 V 4000 V HiFi, Vidéo, Alarme…

1000 V 8000 V 6000 V II 2500 V Appareil électrodomestique, outils portatifs…

III 4000 V Armoire, canalisation et appareil de distribution

IV 6000 V Compteur EDF, parafoudre, matériel industriel…

En aucun cas un parafoudre AC ne peut être utilisé sur la partie DC

196
2. Concevoir et dimensionner
Choix des parafoudre côté DC

 Règle
Signification Règles Où trouver sa valeur ?
Ucpv ≥ Uocmax du générateur PV Fiche technique du
Ucpv Tension max de régime permanent
d’après § 13.3.2.6 - UTE 15-712-1 parafoudre
Niveau de protection d’un
parafoudre. Tension crête aux bornes Up parafoudre < 0,8 x Uw* Fiche technique du
Up
du parafoudre pendant le passage du d’après § 13.3.2.4 - UTE 15-712-1 parafoudre
courant nominal de décharge In
Courant nominal de décharge d’un
parafoudre (valeur crête du courant
de forme d’onde 8/20µ que le In ≥ 5 kA pour Type II Fiche technique du
In parafoudre peut écouler 20 fois). In
d’après § 13.3.2.1 - UTE 15-712-1
parafoudre
supérieur à la valeur exigée procurera
une durée de vie plus longue au
parafoudre.
Courant de tenue en court-circuit Iscpv ≥ Iscmax du générateur PV Fiche technique du
Iscpv
d’un parafoudre d’après § 13.3.2.6 - UTE 15-712-1 parafoudre
*Uw : tension assignée de
tenue aux chocs (valeurs
données dans le Tableau 10,
§ 13.3.2.4, UTE 15-712 )

197
2. Concevoir et dimensionner
Choix des parafoudre côté DC

 Règle

Matériel/câblage/chaine avec Choix Parafoudre


tension système 1 000V

Uw tension de tenue au
choc (modules PV, classe A) 8 000 V

Uw onduleur 6 000 V 2 200 V pour Up (< 0,8 X Uw)

600 V pour Ucpv (> Ucomax)

Ucomax (1,2 x Uocstc) 360 V


source : JP Louineau

198
2. Concevoir et dimensionner
Choix des parafoudre côté DC

 Règle
In doit être > à 5kA

199
2. Concevoir et dimensionner
Fin de vie du parafoudre et Organe de coupure
associé
 En fin de vie, le parafoudre peut rester ouvert, ou fermé et alors mettre le champ en
court-circuit.
 Le phénomène existe en AC et DC, mais l’extinction de l’arc pose un problème particulier en DC
 La protection de découplage intégrée au parafoudre se généralise. Il faut s’en assurer !
 La protection de découplage intégrée est limitée à une valeur
– Côté DC : condition Iscwpv du parafoudre > Iscmax du générateur PV
– Côté AC : un disjoncteur ou fusible (type Gg) en amont dont le calibre In est inférieur à la valeur spécifiée.

Exemple et principe de déconnexion du parafoudre PV en cas d’emballement thermique :


Etat initial Déconnexion Extinction de Interruption du
l’arc électrique court-circuit

Source : www.dehn.fr

200
2. Concevoir et dimensionner
Choix des parafoudres côté AC

 Méthode selon UTE 15-712-1 juillet 2013, section 13

1. Déterminer si le parafoudre est nécessaire


a) Consulter la carte kéraunique
b) Décision de placer ou non un parafoudre en fonction de son caractère
obligatoire ou non

2. Choix du parafoudre
a) Choix du parafoudre en fonction des règles (présentées diapos suivantes)
i. Choix de Ue
ii. Choix de Up
iii. Choix de In
iv. Nature du parafoudre Type II avec disconnecteur thermique

201
2. Concevoir et dimensionner
Choix des parafoudres côté AC
Rappel C15-100 article 443
Ng ≤ 2,5 Ng ≥ 2,5
Nk ≤ 25 Nk ≥ 25

L’analyse du risque comporte trois étapes :


1) évaluation du niveau d'exposition du site aux
surtensions de foudre F
2) évaluation des conséquences des
perturbations sur les matériels et la sécurité des
personnes G
3) résultat de l’analyse.
Ng = Nk / 10
202
2. Concevoir et dimensionner
Choix des parafoudres côté AC

 Règle
Où trouver sa
Définitions Règles
valeur ?
230 V ou 400 V selon mono ou Fiche technique du
Ue Tension assignée d’emploi
triphasé parafoudre
Niveau de protection d’un
Up parafoudre < 0,8 x Uw*
parafoudre. Tension crête aux
Fiche technique du
Up bornes du parafoudre pendant le
d’après § 13.3.2.4 – UTE 15- parafoudre
passage du courant nominal de
712-1
décharge In
Courant nominal de décharge d’un
parafoudre (valeur crête du courant
In > 5 kA pour Type II
de forme d’onde 8/20µ que le
Fiche technique du
In parafoudre peut écouler 20 fois). In
d’après § 13.3.2.1 - UTE 15- parafoudre
supérieur à la valeur exigée
712-1
procurera une durée de vie plus
longue au parafoudre.
*Uw : tension assignée de tenue aux chocs (valeurs données dans le Tableau 10, § 13.3.2.4, UTE 15-712 )

203
2. Concevoir et dimensionner
Pour aller plus loin…

 Documentations de référence :
• Guide ADEME : Protection contre les effets de la foudre dans les
installations faisant appel aux énergies renouvelables
• Guide C15-443 : Protection des installations électriques basse tension
contre les surtensions d'origine atmosphérique ou dues à des manœuvres
- Choix et installation des parafoudres.
• Guide C61-740 : Parafoudres basse tension et Parafoudres pour
applications spécifiques incluant le courant continu - Partie 52: Principes
de choix et d’application - Parafoudres connectés aux installations
photovoltaïques.
• Guide C15-712 : Installations photovoltaïques raccordées au réseau public
de distribution – Partie 13 : Protection contre les surtensions d’origine
atmosphérique ou dues à des manœuvres.

204
2. Concevoir et dimensionner
Choix inter-sectionneurs, 2.4.4
disjoncteurs AC et câbles AC
Respect des chutes de tension

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(haute puissance) 205
Choix inter-sectionneur DC / disjoncteur AC

 Les inter-sectionneurs DC doivent satisfaire aux conditions suivantes :

Règles : § 8.1.2 , § 8.1.4 -


Définition
UTE 15-712-1 ;
Tension assignée
Ue (V) Ue ≥ Uocmax champ PV
d’emploi
Courant assigné
Ie (V) Ie ou In ≥ Iscmax champ PV
d’emploi

 Attention au « derating » en fonction de la température ambiante

206
2. Concevoir et dimensionner
Choix disjoncteur AC

 Les disjoncteurs AC doivent satisfaire aux conditions suivantes :


Définitions Règles : § 8.2 - UTE 15-712-1 et Art.433 - NFC 15-100
Tension assignée
Ue (V) 230 V ou 400 V en général
d’emploi

Courant assigné
Ie (A)
d’emploi

Pouvoir de
Icu (A) Icu ≥ 3 kA
coupure
Sensibilité du
Sensibilité dispositif 30 mA : applications domestiques (en général)
DDR différentiel 300 mA : applications industrielles (en général)*
(§ 7.4.3 UTE 15 712-1)
résiduel
Courbe C (onduleur étant considéré comme une installation courante)
type A ou AC (en régime TT). (§ 7.4.3 UTE 15-712-1)
Type
Pour les locaux d’habitation, un DDR à immunité renforcée est nécessaire.

 Attention au derating en fonction de la température ambiante


* 300mA autorisé en domestique si la ligne est dédiée uniquement à un onduleur car l'onduleur n'est pas
considéré comme un terminal (à condition que la prise de terre soit adaptée (<166 ohms)
207
2. Concevoir et dimensionner
Respect chute de tension AC

 Règle : La chute de tension maximale autorisée entre les bornes AC de l’onduleur et le


point de livraison (NFC 14-100) est de 3% à puissance nominale des onduleurs.
Il est recommandé de limiter cette chute à 1% de façon à limiter les pertes d’énergie.
Règles :
Définitions § 5-52- 525 Chutes de tension-
NFC 15-100 (p.248 )
Chute de tension (cas général) :
u = b x ( x L/S x cosϕ +λ x sinϕ) x Ib
u (V) Chute de tension
Plus particulièrement en PV :
u = b x ( x L/S x cosϕ) x Ib
b = 1 pour le triphasé
b Coefficient
b = 2 pour le mono
 (Ωmm²/m) Résistivité des conducteurs en service normal Cu :  = 0,023 Ωmm²/m ; Al :  = 0,037 Ωmm²/m
L (m) Longueur simple de la canalisation
S (mm²) Section des conducteurs en mm²
λ Réactance linéique des conducteurs
Pour site PV : cosϕ = 1 et sinϕ = 0 (d’où la formule
cosϕ Facteur de puissance
simplifiée de u au dessus)
Correspond au IACmax du (des) onduleur(s) ou 1,1 x
Ib (A) Courant d’emploi In (nominal)
(§ 8.2.2 – UTE 15-712-1)
𝛥u (%) Chute de tension relative 𝛥u = 100 x u/U0
U0 (V) Tension entre phase et neutre 230 V

208
2. Concevoir et dimensionner
Choix des câbles AC : Iz

 Doc de référence : C15-105 (Guide pratique choix


section de conducteurs et dispositifs de protection
pour installations BT (AC et DC))

 Utilisation possible de logiciels « CAO électrique »


 CanacoBT, Trace software : elec calc, XLPro3
calcul, LISE PV

 Utilisation possible de logiciels fabricants


 Nexans Easycalc

Source : http://www.nexans.fr/eservice/France-fr_FR/navigate_321336/Nexans_EASYCALC.html

209
2. Concevoir et dimensionner
Sécurité des
2.4.5
travaux en hauteur

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(haute puissance) 210
« Sécurité & installations EnR »

 Identification a priori des risques


A l’occasion de travaux en toiture
 Opération de montage manuel d’objet lourds
ou encombrants
 Exécution de travaux en hauteur sur toiture
 Couverture en matériaux fragiles
 Présence d’amiante
 Présence de canalisation : gaz ou autre fluide
 Proximité d’ouvrage électrique sous tension
 Présence d’antennes GSM et de faisceaux
hertziens
 Conditions atmosphériques…

211
2. Concevoir et dimensionner
« Sécurité & installations EnR »

 Matériel et équipements de sécurité appropriés


On distingue :
1. Les équipements de protection collective, tels que :
 garde-corps
 platelage sur trémie
 dispositifs de recueil rigides
 dispositifs de recueil souples
 échafaudages fixes
 échafaudages roulants
 nacelles – PEMP

212
2. Concevoir et dimensionner
« Sécurité & installations EnR »

 Matériel et équipements de sécurité appropriés

2. Les équipements de protection individuelle :


 Casque avec jugulaire
 Chaussures de sécurité
 Gants de protection
 Harnais de sécurité
 Lunettes de sécurité
 Protecteurs auditifs

213
2. Concevoir et dimensionner
« Sécurité & installations EnR »

 Matériel et équipements de sécurité appropriés

3. les dispositifs de protection individuels ou collectifs :


 Longe et absorbeur d’énergie
 Stop chute
 Dispositif de verrouillage individuel
 Perche d’accrochage
 Ligne de vie temporaire
 Point d’ancrage de toiture
 Coiffe de vanne & robinet
 Ceinture porte outils
214
2. Concevoir et dimensionner
« Sécurité & installations EnR »

 Mode opératoire d’une intervention en toiture


1. D’abord : évaluer les risques de l’accessibilité
2. Ensuite : évaluer les risques du cheminement et ceux de
l’emplacement et de l’espace de travail
3. Enfin : évaluer les risques de l’intervention en y intégrant
l’outillage, les objets ou les matériaux à utiliser ainsi que les
conditions atmosphériques du moment

215
2. Concevoir et dimensionner
« Sécurité & installations EnR »

 Le choix des moyens de protection :


1. Privilégier la protection collective par l’utilisation de :
 plan de travail assurant la sécurité des intervenants
 garde-corps de rive
 échafaudage de pied
 échafaudage roulant
 plate-forme élévatrice mobile de personne

2. Recours à la protection individuelle :


 Quand la protection collective se révèle techniquement difficile
 Quand l’intervention est ponctuelle et de très courte durée ; dans ce cas
l’intervenant ne doit jamais rester seul
 Pour palier des risques résiduels, notamment au cours des opérations de
montage, indépendamment de la protection collective qui reste obligatoire

216
2. Concevoir et dimensionner
« Sécurité & installations EnR »

 Recommandations aux installateurs EnR


1. Volet organisationnel
 Disposer d’une « check-list » pour évaluer les risques
 Délivrer les habilitations et autorisations de conduite nécessaires
 Programmez le contrôle périodique des équipements et dispositifs de protection
individuelle et collective
 Mettre à jour, autant que de besoin, le document unique

2. Volet technique
 A chaque nouvelle installation mettre en place des points d’ancrage offrant toutes
garanties, notamment pour les interventions ultérieures
 Idéalement, disposer d’un anémomètre de poche pour mesurer la vitesse du vent
 Doter chaque intervenant d’un dispositif de verrouillage individuel permettant la
consignation électrique

217
2. Concevoir et dimensionner
« Sécurité & installations EnR »

 Recommandations aux installateurs EnR


3. Volet humain
 Former les intervenants à la sécurité des travaux en hauteur
 Former les intervenants au montage des échafaudages
 Former et certifier les intervenants à la conduite en sécurité des engins de
manutention
 Former et habiliter les intervenants pour la sécurité des travaux à
proximité d’ouvrages électriques

218
2. Concevoir et dimensionner
« Sécurité & installations EnR »

Attention !
 Une échelle est un moyen d’accès et pas un poste de travail
 Une échelle portable doit être appuyée et reposer sur des
supports stables et résistants afin de demeurer immobile
 Pour qu’elle ne puisse ni glisser ni basculer en cours
d’utilisation, l’échelle portable doit aussi être fixée ou
maintenue en place au moyen de tout dispositif
antidérapant
 Les utilisateurs d’échelles doivent respecter le principe des
trois points d’appui

219
2. Concevoir et dimensionner
« Sécurité & installations EnR »

Attention !
 Une plateforme élévatrice mobile de
personne – PEMP – n’est pas un
moyen d’accès
 La manœuvre d’une PEMP ne doit
être confiée qu'à des opérateurs
titulaires d’un CACES : Certificat
d’aptitude à la conduite en sécurité
 Deux intervenants sont nécessaires

220
2. Concevoir et dimensionner
« Sécurité & installations EnR »

Attention !
 Le montage d’un échafaudage
ne peut être exécuté que par
du personnel ayant reçu une
formation spécifique

 Un échafaudage ne peut être


démonté ou sensiblement
modifié que sous la direction
d’une personne compétente

221
2. Concevoir et dimensionner
Organiser la mise en œuvre
et la mise en service
3

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(haute puissance) 222
Généralités
3.1

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(haute puissance) 223
Généralités - Visite Technique
 Evaluer le gisement solaire
 Localité
 Exposition
 Relevé de masque
 Raccordement électrique
 Mono/triphasé
 Type de raccordement (type 1ou 2)
 Mesure de la prise de terre existante
 Environnement du comptage existant et futur (eau, gaz, type de pièce …)
 Evaluer les distances et cheminement des câbles
 Etat de la toiture
 Planéité
 Type de tuile
 Présence de pare pluie
 Etanchéité à l’air (RT 2012)

224
3 - Mise en œuvre
Evaluation des risques sur chantier

Rappel : Principaux risques lors des installations :


 ??????????
 Travaux en hauteur (Chute au travers de toiture fragile
(amiante-ciment)
 Chutes (mauvais positionnement, état vétuste du
matériel/outillage, manutention charge trop lourdes,
caniveaux, regards)
 Choc à la tête (structures au sol), Chute des objets
 Conditions climatiques extrêmes
 Manutention de charges lourdes
 Passage d’engins divers (levage, camion, etc.)
 Risques électriques (courant DC et AC)
 Électrisation pouvant aller jusqu’à l’électrocution
 Flash, brûlures, chutes
 Effets de la foudre

225
3 - Mise en œuvre
Evaluation des risques sur chantier

 Pour les opérations de pose, d’entretien et de maintenance, il faut faire une « étude »
des risques selon :
• Emplacement des panneaux (hauteur, etc.)
• Solidité du site d’implantation (renfort à prévoir de la structure porteuse:
toiture, etc…)
• Accès au site et différents postes de travail (escalier, échelles, etc.)
• Lignes BT à proximité
• Circulation
• Equipements à utiliser (rallonges électriques, groupes électrogènes,
onduleurs (encombrements et poids).
• Météo, notamment le vent

226
3 - Mise en œuvre
Protection électrique des intervenants
(installateurs et exploitants)
 En situation d’intervention
 Respect des procédures d’installation
 Utilisation d’E.P.I électriques (gants isolants, écran facial)
 Utilisation de matériel de sécurité (outils isolants, V.A.T 1000 VAC /1400
VDC, pince ampèremétrique, banderoles de signalisation,…)

227
3 - Mise en œuvre
Structures, modules,
onduleurs, câbles, MLT et
3.2
étiquetage

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(haute puissance) 228
Mise en œuvre Structures

Avant de poser, vérifier que la structure support est compatible avec :


 charges admissibles : obligation d’étude structures
 éléments porteurs : béton, bois, tôles d’acier nervurées (bac acier)
 complexe d’étanchéité
 pente de la toiture-terrasse
 isolant et support d’étanchéité (classe de compressibilité de l’isolant thermique...)

Avant de poser, vérifier que la structure PV est compatible avec les conditions spécifiques
du site d’implantation :
 zone climatique (région de vent, zone de neige), zone sismique
 climat de plaine ou de montagne
 atmosphères extérieure et intérieure
 destination du bâtiment
 hauteur du bâtiment

229
3 - Mise en œuvre
Mise en œuvre Structures

Les points clés


 Respect des conditions d’emploi (vent, etc.)  durabilité / assurabilité
 Respect des notices de montage et soin à la pose : conjuguer « durée de
vie » avec « vitesse de montage »
 Respect des lests (masse), haubans, visseries/boulonneries préconisés
 Respect de la nature des matériaux (ex. inox si bord de mer)
 Respect des couples de serrage
 Port du casque, gants pour éviter blessures graves (ex : angles coupants
des structures métalliques)

Mise en place
fixation
permanente
pour filet garde-
corps

crédit : JP Louineau

230
3 - Mise en œuvre
Mise en œuvre Modules

Synthèse des notices de montage (applicable à presque tous les modules) :

 Les garanties ne s’appliquent que si on respecte une notice de montage

 Ne jamais marcher sur les modules, on ne pose rien sur un module


 Ne jamais tirer un module par ses câbles
 Ne jamais percer le cadre d’un module, mais utiliser les alésages prévus
 Ne jamais démonter une boite de jonction « usine »
 Ne jamais poser si conditions météos avec grand vent ou forte pluie
 Ne jamais déconnecter en charge

Cavalier de fixation
spécial pour assurer
la liaison
équipotentielle (entre
cadre module et
structure alu)

crédit : JP Louineau

231
3 - Mise en œuvre
Mise en œuvre Modules

Synthèse des notices de montage (applicable à presque tous les modules)

 Les garanties ne s’appliquent que si on respecte une notice de montage :


 Toujours fixer par 4 fixations et aux emplacement prévus
 Toujours Boite de jonction vers le haut ou oblique (sauf indication autre du
fabricant)
 Toujours utiliser des matériaux compatibles entre eux (pour éviter toute
corrosion du matériau le moins noble : ex. cuivre « mange » l’aluminium)
 Toujours prévoir espace de ventilation sous les modules
 Toujours assurer l’écoulement de l’eau
 Toujours prévoir la liaison équipotentielle (SLT)
 En général, prévoir les fusibles si plus de 2 chaines en //

232
3 - Mise en œuvre
Mise en œuvre Modules

 La position des modules PV en « portrait » ou « paysage » a un


impact sur la production en cas d’ombrage en bas de champ PV

Production
égale à 75%
Aucune de Pc
production

Source : energie plus


233
3 - Mise en œuvre
Mise en œuvre Câblage DC

 Schéma de calepinage en toiture

crédit : Solewa

Pose des rallonges


avec étiquetage
avec plan de
calepinage en
main...pour ensuite
poser les modules
(ici 920 modules de
305 Wc
crédit : JP Louineau crédit : JP Louineau

234
3 - Mise en œuvre
Mise en œuvre Câblage DC

 Consulter le plan de calepinage électrique

235
3 - Mise en œuvre
Mise en œuvre Connecteurs débrochables

 Matériel de connexion Respect impératif des instructions de


montage et connexion
• Simplement enfichable (pas de raccord à vis, pas de soudure)
• Protégé contre les projections d’eau (IP 65 à minima)
• Protection contre les contacts directs
• Tension continue max. 1000 V
• Courant max. 20 – 30 A
• Câbles résistants aux UV
• Matériel de même marque impératif, même type, sauf si certificat
de compatibilité par organisme certificateur agréé (TUV)

236
3 - Mise en œuvre
Mise en œuvre Connecteurs débrochables
 Matériel de connexion : Outillage indispensable

50% matériel + 50%


savoir-faire

237
3 - Mise en œuvre
Mise en œuvre Câblage DC

Matériel et nature des câbles DC

• Câble mono-conducteur 4, 6, 10, 16, 25, 35, 50, 70, 95, 120, 150, 185 et 240 mm²
• Classe II
• Résistant aux UV (conduit, autocollant, étiquettes)
• Résistant à l’humidité
• Températures extérieures (-40°C à 90°C) – 120°C pendant 20 000h
• Robuste mais flexible Norme câbles :
• Tension assignée 1 000 V DC à 1 500 V DC (selon installation) ………………………
• Résistant au feu – sans halogène ………………………
• Courbure maxi : 4 à 5 fois le diamètre extérieur ………………………
• Durée de vie > 25 ans ………………………
………………………

238
3 - Mise en œuvre
Mise en œuvre Câblage DC
 Matériel et nature des câbles DC

Source : Photovoltaïc Solar PV1-F-Cable

239
3 - Mise en œuvre
Mise en œuvre Câblage DC

 Règles de câblage
▪ Câbles à fixer correctement par le biais d’attaches résistantes
aux UV
▪ Absence de boucle d’induction (protection contre la foudre et
les surtensions)
▪ Marquage indispensable de tous les câbles
▪ Cheminement jointif des câbles mono-conducteurs et liaison
équipotentielle
▪ Ne pas dépasser le rayon de courbure maxi (5 fois le diamètre, crédit : JP Louineau
Système de fixation
en général)
des connecteurs sur le
▪ Câbles sans contact avec angle saillant de structures rail, évitant des
connecteurs dans le
 Connection des modules entre eux courant du bac acier
▪ En journée, la connexion se fait sous tension
▪ Dès 2 modules en série (ex. First Solar série 4 – 90 W), on
dépasse 120 V. Tension réputée dangereuse en DC
▪ L'ouverture d’une chaine en charge, pendant la journée,
conduit à un arc électrique, avec altération partielle ou totale
d’un connecteur  les connecteurs devront être changés
▪ Câble conforme au guide C32-502 (C2, Classe 2, température
admissible à l'âme de 90°C) crédit : JP Louineau

240
3 - Mise en œuvre
Mise en œuvre câblage DC

Comment connecter les modules entre eux pour une connexion durable ?
 Assurer que les connecteurs sont pleinement engagés
 Vérifier le serrage des connecteurs (presse-étoupes)
 Ne jamais pendre les connecteurs dans l’eau, le sol, la poussière
 Ne pas déconnecter/reconnecter plus de 10 fois
 Ne jamais tirer les câbles par les connecteurs (ne doivent pas être tendus) Crédit : A. Farcot

 Les boites de jonction doivent supporter uniquement le poids du câble du module et son voisin
 Ne pas mettre une chaine en court-circuit

Marquage rallonge
de chaine ond 1,
chaine 3
(6 onduleurs au
total / 280 kWc

Crédit : J.P louineau


crédit : JP Louineau

241
3 - Mise en œuvre
Mise en œuvre Câblage DC / AC

 Matériel – accessoire de câblage


• Chemins de câble fermés (de préférence pour la protection contre les UV,
intempéries, protection contre surtension)
• Si chemins de câble plastiques, doivent être résistants aux UV
• Crosse pour les traversées de toiture (pour éviter les infiltrations d’eau)
• Attaches de câbles résistantes aux UV
• MLT des chemins de câble métallique

Chemin de câble mis à


la terre + liaison EP
vers onduleur Chemin de câble tôle
perforée avec couvercle

crédit : JP Louineau

242
3 - Mise en œuvre
Mise en œuvre Coffret DC

 Exemple de coffret DC Mise en


place des
Coffret DC avec 22 chaines + fusibles de chaine fusibles

crédit : JP Louineau

crédit : JP Louineau

Départ vers onduleurs centralisé 500


kVA – serrage clé dynamométrique
crédit : JP Louineau

243
3 - Mise en œuvre
Pose et configuration onduleurs

 Lire les plans d’implantation


 Lire les notices de montage

Le montage doit permettre :


 Lecture facile des informations d’affichage
 Maintenance (accessibilité)
 longue durée de vie des équipements (fixation pérenne,
ventilation adéquate, protection contre les intempéries, même
si IP65, etc…) crédit : JP Louineau

 Application de la garantie des équipements (respect des


consignes de montage du fabricant)

Ne pas oublier de laisser les embouts-caches


connecteurs non utilisés

crédit : JP Louineau
crédit : JP Louineau

244
3 - Mise en œuvre
Pose et configuration onduleurs

Autres points clés sur la pose des onduleurs


 Assurer leur bonne ventilation (condition principale de durée de vie)
 Placer à l’ombre (pas de rayonnement solaire direct)
 Pose au sol (avec hauteur suffisante, dégâts des eaux …)

Pose en quinconce

Source : Solewa

245
3 - Mise en œuvre
Mise en œuvre câblage AC

 Respect des plans de câblage

246
3 - Mise en œuvre
Mise en œuvre câblage AC

 Respect règles de câblage /


cheminement des câbles
 Embouts de câblage nécessaires
 Câbles fixés avec espace suffisant
pour dilatation thermique
 Presse-étoupes serrés
 Couverture spéciale pour les
connecteurs non utilisées
 Fossé sablé (pas de pierres dans les
tranchées)
 Profondeur > 0,5 m

Ne pas oublier de laisser les embouts-caches


connecteurs non utilisés
crédit : JP Louineau
Câble AC sur chemin de câble treillis et
câblage DC sous goulotte fermée (chaines
DC par encore connectées

crédit : JP Louineau
247
3 - Mise en œuvre
Les conducteurs PE et la liaison EP (1/4)
RAPPEL ELECTRIQUE: on parle couramment de « mise à la terre » pour évoquer plusieurs circuits actifs et
passifs distincts pour lesquels il est important de bien comprendre les fonctions respectives:

 LES CONDUCTEURS DE PROTECTION (appelés conducteurs PE) :


 Ne concerne que la partie AC des circuits (en PV et en distribution classique)
 En fonction du Schéma de Liaison à la Terre (TT, TN, IT..) un conducteur de protection PE est nécessaire
ou pas  sa fonction sera d’évacuer à la terre un éventuel courant de défaut généré par une défaillance
interne d’un appareil raccordé au circuit: il s’agit donc d’un conducteur actif !!
 Sections calculées en fonction des courants de défaut potentiel et calibrage des protections envisagées
(par ex, le courant différentiel en régime TT si protection par DDR, le courant de déclenchement d’un
disjoncteur magnéto thermique dans le cas d’une protection directe en régime TN, etc….
 Le conducteur PE est en pratique un fil avec isolant de couleur Vert/Jaune, circulant dans le même câble
ou même conduit que les conducteurs actifs

 LA LIAISON EQUIPOTENTIELLE (appelée liaison EP)


 Concerne les parties AC et DC des installations, notamment PV
 Elle permet d’assurer dans toute circonstance l’équipotentialité (maintient au même potentiel
électrique) des masses métalliques de l’ensemble des composants de l’installation, y compris côté DC et
côté AC.
 Liaison EP réalisée dans une section suffisante (6 mm² pour le PV) permettant d’assurer la continuité de
la liaison dans le temps

248
3 - Mise en œuvre
Les conducteurs PE et la liaison équipotentielle
 LA MISE A LA TERRE DES CONDUCTEURS PE ET DE LA LIAISON EP
 Chaque site doit disposer d’une prise de terre unique et conforme (valeur de la prise de
terre inférieure à 100 Ohms, présence d’une barrette de coupure, etc…)
 Conducteurs PE et liaison EP (pour tous les circuits électriques du site) doivent être
raccordés à la prise de terre unique :
– conducteurs PE : pour évacuer à la terre les courants de défaut,
– liaison EP: pour assurer un potentiel électrique nulle (E = 0 V) de l’ensemble des masses métalliques.
 Chaque liaison (PE et EP) peut être raccordée individuellement à la prise de terre, ou par le
biais d’un répartiteur de terre, par exemple installé dans le TGBT ou à proximité, qui
rassemble l’ensemble des conducteurs PE et des liaisons EP, puis qui est raccordé par un fil
unique vers la barrette de coupure (dans ce cas, la section doit être conforme aux 2
fonctions!)
 Valeur de terre adaptée à la sensibilité du différentiel (et inversement)

249
3 - Mise en œuvre
Liaisons EP et conducteurs PE : sections (3/4)

LES SECTIONS DES CABLES MIS EN ŒUVRE POUR ASSURER LES FONCTIONS
DE PROTECTION DOIVENT RESPECTER LES REGLES SUIVANTES

 LIAISON EQUIPOTENTIELLE SUR CIRCUIT PV  6 mm2 minimum, câble isolé


(16 mm2 si câble nu)
 Raccordement des cadres PV modules, des structures porteuses, des
carcasses onduleurs, de l’ensemble des autres parties métalliques
(chemin de câble, coffrets, etc..)
 ATTENTION AU REGLES SPECIFIQUES EN CAS D’UTILISATION DE
PARAFOUDRE DC/AC (sections et règles des 50 cm)

 CONDUCTEURS DE PROTECTION SUR CIRCUIT AC  calcul de section au


cas par cas

250
3 - Mise en œuvre
Liaisons EP et conducteurs PE : sections (4/4)
 Sections minimales du conducteur PE liées à la section du conducteur de phase associé

251
3 - Mise en œuvre
Mise œuvre Liaisons équipotentielles (EP)

Pose des liaisons équipotentielles des masses métalliques


 Mise à la terre des cadres des modules et leur structure métallique
 Mise à la terre des chemins de câbles métalliques (via liaison équipotentielle)
 Masse de l’onduleur reliée avec 6 mm² minimum (Cu), conducteur de protection au niveau de
l’onduleur
 Raccordement des parafoudres dans les coffrets DC

Attention :
les conducteurs cuivre nu ne doivent
pas cheminer au contact des parties
en aluminium

Conducteurs PE et
liaisons EP dans
armoire AC 280 kVA
source : JP Louineau

252
3 - Mise en œuvre
Liaisons équipotentielles : mise en œuvre
 Nombreux systèmes de mise à la terre disponibles

253
3 - Mise en œuvre
Mise œuvre Liaisons équipotentielles (EP)

Attention à ne pas créer de boucle d’induction !

Mauvais câblage Bon câblage


(boucle d’induction entre Polarité et masse
polarité et masse) cheminent jointivement
Source : SER-COPRE

254
3 - Mise en œuvre
Mise œuvre Liaisons équipotentielles (EP)

Section cuivre
6 mm² minimum V/J
(16 mm² recommandé)

Peut être
remplacé par des
griffes
homologuées

255
3 - Mise en œuvre
Attention aux couples électrolytiques !

Source : SER-COPREC

256
3 - Mise en œuvre
Photos MALT et traitement boucle de champ

257
3 - Mise en œuvre
Mise en œuvre des parafoudres AC et DC

 Mise en œuvre suivant guide C61-740-52

258
3 - Mise en œuvre
Signalisation et étiquetage

DC AC
Sur les
extrémités des
canalisations DC Coupure
à minima, sur la Production photovoltaïque
Attention face avant des photovoltaïque
câbles courant coffrets DC et
continu sous tension des boites de Coupure réseau de
jonction distribution Vente totale
NFC 14 100
AGCP

NFC 15 100
Câbles DC. et AC (tenant
et aboutissant avec
repérage des polarités
pour les câbles DC.)

Vente du surplus
A l’intérieur des =
coffrets DC
À proximité des Sectionnement général-
connecteurs, installations photovoltaïques
sectionneurs-
Ne pas manœuvrer fusibles, Coupure urgence
en charge parafoudres sortie onduleur
débrochables ..
Coupure urgence
entrée onduleur

259
3 - Mise en œuvre
Essais, réception, dossier 3.3
technique et contractuel

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(haute puissance) 260
Protocoles Vérifications / Essais CEI 62446-1

L’objectif principal est d’analyser l’installation afin de vérifier qu’elle réponde aux attentes en
terme de :
• Production d’énergie
• Durabilité de performance
• Sécurité des biens et des personnes

 Chronologie des vérifications et essais


1. Effectuer un contrôle visuel général
2. Vérifier la solidité de la pose des équipements
3. Vérifier le serrage de toutes les connexions
4. Effectuer les Examens et Essais sur les circuits AC selon norme IEC 60364-6 (résistance de la
terre, résistance d’isolement des armoires)
5. Effectuer les Examens et Essais sur le circuit DC et AC selon EN 62446-1
6. Configurer et démarrer l’onduleur (avec alimentation de l’onduleur côté DC ou AC selon
marque d’onduleur)
7. Test de découplage

261
3 - Mise en œuvre
Protocoles Vérifications / Essais CEI 62446-1

Examens : contrôle visuel Essais : mesures

Côté DC Côté AC
Inspection visuelle avant les Essais
selon IEC 62446 selon IEC 60364 et 62446
Conception selon UTE15-712, choix des Continuité de la mise à la
Essais Catégorie 1
équipements terre de protection
Présence protection côté DC et AC contre
Continuité de la mise à la Test de résistance
chocs électriques, défaut d’isolement,
terre de protection d'isolement Riso
surintensité, MLT, foudre
Moyens de sectionnement des Essai de polarité et Essai Impédance de la boucle ZL
équipements Tension circuit ouvert UOC Résistance de terre
Etiquetage et identification (câbles, Essai courant opérationnel
Rotation des phases
onduleurs, arrêt de sécurité) ou ISC
Installation selon les recommandations du Essai de résistance à
fabricant l’isolation Riso
Essai fonctionnel
Pas de dommages visuels (onduleur en service)
Essais Catégorie 2
Courbe I-V,
Installation complète
Contrôle avec camera à
infrarouge, et autres tests

262
3 - Mise en œuvre
Réception statique et dynamique

 On veillera à ce que la réception comprenne les 2 étapes « statique » et


« dynamique » :

1. Réception statique : inspection visuelle


a) Présence des protections DC, AC, MLT, moyens de sectionnements
b) Etiquetage / identifications
c) Contrôle de qualité de mise en œuvre (conformité aux normes et doc. fabricants
d) Présence documentation technique complète

2. Réception « dynamique »
a) Essais catégorie 1
• Côté DC : Continuité terre/PE, pôlarités, Uoc, Riso
• Côté AC : mesure terre, continuité PE, etc.
• Essai fonctionnement onduleur (mesure/relevés PDC, PAC, rendement onduleur, Eclairement, vérif
courant chaines, etc.
b) Essais catégorie 2 (selon taille des installations) : Caméra IR + courbe I-V

263
3 - Mise en œuvre
Dossier technique et contractuel
L’installateur doit expliquer le mode d’exploitation en se basant sur une documentation complète, à
fournir au maitre d’ouvrage. Son contenu est défini dans la norme CEI EN 62446-1, article 4.

La documentation minimale doit garantir que les données systèmes clés sont disponibles pour le
client, bureau de contrôle ou un technicien de maintenance.

Contenu à minima de la Documentation


Données système, concepteur, installateur
Schéma(s) de câblage global et détaillé
Informations synthétiques sur les modules, chaines, onduleurs, coffrets
Fiches techniques complètes des produits & certificats de conformité
Conception mécanique (plan implantation de tous les composants, tranchées, accès au site.)

Système d’urgence, sécurité


Manuels d’exploitation, maintenance, garanties produits
Rapport d’Essai : Résultats des Essais et données de mise en service

264
3 - Mise en œuvre
Mise en service (programme des essais)

 Importance de la « checklist »
avant la mise en service

 Conséquence : onduleurs grillés,


claqués, fusibles endommagés,
cartes électroniques grillées,
accident corporel, etc.

265
3 - Mise en œuvre
Procédure d’intervention : Mise en service / arrêt

 A la mise en service, action sur inter DC, puis disjoncteur AC.

 Arrêt des installations, on coupe l’AC


en premier pour éviter les arcs électriques

266
3 - Mise en œuvre
La maintenance
des installations
4

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(haute puissance) 267
Indicateurs de suivi 4.1
Systèmes de suivi

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(haute puissance) 268
Généralités

La maintenance est le prolongement naturel


de l’activité d’installation.

Elle nécessite d’acquérir des compétences


différentes et de disposer de moyens autres.

L’activité maintenance oblige également à


rédiger des contrats….

La maintenance se conduit sur une


installation réceptionnée, sans réserve…
sinon faire état des lieux, avant de
contracter
Maintenir pour :
1. Assurer la sécurité des biens et des
personnes
2. Assurer la production attendue
Source : EDF
269
4 : Maintenance
Indicateurs de suivi

Indicateurs de suivi :
 Productible (kWh/kWc) :
comparaison avec études ou autres centrales à proximité (évaluation du PR) : valeur
typique PR > 70 à 80 %

Eélectrique en sortie d’onduleur en kWh/an


PR =
Ei solaire incidente dans le plan des capteurs en kWh/m².an x Pc (kWc)

 Disponibilité d'une centrale électrique :


(ratio : temps de production / temps avec E > 50 W/m²), normalement > 99 %.
Elle peut être affectée par : Qualité / disponibilité des onduleurs, systèmes de
monitoring, dimensionnement des fusibles série, réglage des relais de protection
(différentiels, surcharge) et la qualité du réseau (tension, fréquence, black-out)
Selon UTE 15-712-1 §7.3
270
4 : Maintenance
Système de suivi à distance

Catégorie de Suivi / Monitoring : du plus simple au plus complet


 Vérification simple de l’onduleur en lisant les valeurs sur l'écran
 Paramètres clés de l'onduleur (P, V, I) disponibles en ligne - Données environnementales
(T°, Irrad) peuvent être enregistrées en local
 Surveillance à distance ex. par modem GSM (Istring, Pond, compteurs)
 Contrôle par réseau public

271
4 : Maintenance
Système de suivi à distance

Suivi des installations : selon taille des systèmes et souhait maitre d’ouvrage.
• I-Checker : Vérifie seulement le courant sur 24 heures
Applicable pour DC et AC, surveille un ou plusieurs onduleurs  envoi message, si
aucune intensité présente sur 24 heures, fournit une alarme acoustique et / ou
optique; très simple et pas cher, installé près du compteur.

• WEB-Log : Surveillance informatique avec fonction d'avertissement basée


sur Internet
Irradiation, puissance, énergie, rendement énergétique et autres données,
(enregistrement et traitement des données onduleurs dans la base de données
centrale

 Surveillance du système PV à partir de presque n'importe quel endroit dans le


monde !

Source : METEOCONTROL

272
4 : Maintenance
Système de suivi à distance

Suivi des installations, il permet de :

 Détecter les pannes (ex. panneaux brisés, câbles défectueux, vol)


 Détecter de l'ombrage si pertes de puissance à horaires réguliers
 Reconnaître l'emplacement des défauts
 Reconnaître les causes de défaut et la responsabilité (arrêt à cause de défaillance du
réseau)
 Envoyer des alarmes automatiquement
 Enregistrer les événements et des commandes externes (réduction de puissance à
distance ou changement de facteur de puissance)
 Calculer le ratio de performance (si mesure irradiation et énergie produite)

273
4 : Maintenance
Système de suivi à distance – exemple d’exploitation

Expliquer la situation ?
• L’onduleur 3.2 fonctionne à 50 % de sa puissance par rapport aux autres de même puissance
et l'effet dure en permanence toute la journée

La moitié des chaînes sont défectueuses ou déconnectées ou onduleur dont 1 des 2


MPPT est défaillant. Source : RENAC

274
4 : Maintenance
Gamme de maintenance
Contrat de maintenance
4.2
Outillage

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(haute puissance) 275
Actions de maintenance

1. Points « sécurité des personnes et des biens »


• Contrôle visuel des parties accessibles (câbles, boites, connexions)
• Recherche des points chauds éventuels sans démontage (caméra I.R)
• Recherche des bruits anodins (ventilateur d’onduleurs, etc.)
• Vérification absence de corrosion
• Vérification des liaisons équipotentielles
• Test de la fonction coupure d’urgence, test dispositif différentiels
• Test dispositif de coupure pour intervention des services de secours
• Présence / état de l’identification / étiquetage des composants
• Contrôle de la disponibilité des dossiers de plans de l’installation PV à jour

Selon UTE 15-712-1 §7.3


276
4 : Maintenance
Actions de maintenance

2. Points « fonctionnement / performance »


• Nettoyage des modules PV
• Vérification de l’onduleur
• Vérification du maintien des conditions initiales de l’environnement des modules
PV
• Vérification des mises à la terre fonctionnelles
• Vérification du maintien des conditions d’exploitation des locaux et du maintien
de leur destination initiale
• Dépoussiérage
• et…Analyse du monitoring / suivi à distance : PR, Disponibilité

Selon UTE 15-712-1 §7.3


277
4 : Maintenance
Contrat de maintenance

Exemple de gamme de maintenance : peu de maintenance…mais indispensable


Maintenance – Check list
 Onduleur
En continu  Via le système de surveillance et d'un système de signalisation de défaut automatique
 PR
 Inspection visuelle
 Éliminer les salissures : nettoyage les panneaux avec de l'eau distillée - pas de
tous les 6 mois Modules PV détergents
 Vérifiez si les panneaux sont bien fixés
 DC câblage  Inspection visuelle pour des dommages
tous les 12 mois
 AC câblage  Contrôle de jointure

 Inspection visuelle pour vérifier présence d’humidité ou d’insectes


Boitiers de mise
tous les 12 mois  Vérifier les fusibles, les parafoudres, les points de fixation et les câbles
en parallèle
 Serrage des vis

 Inspection visuelle pour des dommages superficiels, ou surchauffe


tous les 12 mois Onduleurs
 Nettoyage des filtres

 Mesures selon IEC 62446 (Isc, Usc, Riso …)


tous les 3-4 ans Mesures
 Test de relais de protection (transformateur, appareillage)
Défauts suspectés Panneaux  I-V Courbe, analyses thermographiques
Après les orages Parafoudre  Indicateur de contrôle

278
4 : Maintenance
Contrat de maintenance

Contenu type d’un contrat de maintenance

• Objet/adresse/caract. installations
• Télésurveillance
• Visites sur site (interventions, gamme de maintenance)
• Remplacement de matériel
• Délais d’interventions
• Rapports (interventions et bilan annuel)
• Limites des prestations
• Durée / entrée en vigueur
• Prix et révision
• Annexes : dossier technique

Sources : SOLARPERF et JP LOUINEAU

279
4 : Maintenance
Contrat de maintenance

Sources : SOLARPERF et JP LOUINEAU

280
4 : Maintenance
Contrat de maintenance

Sources : SOLARPERF et JP LOUINEAU

281
4 : Maintenance
Interventions

Information / communication / planning


• Déclenchement intervention suite à défaut détecté grâce au suivi
à distance ou appel du maitre d’ouvrage
• Démarrage intervention selon contrat de maintenance en cours
ou sur devis

Conditions d’intervention
• Autorisation d’intervention (notion de responsabilités)
• Garanties contractuelles (2 ans, 5 ans)
• Pièces et main d’œuvre
• Production d’un rapport d’intervention

282
4 : Maintenance
Généralités

Liste des outils et instruments de mesure / contrôle


Outils communs pour les côtés DC et AC
• Boite à outils électriciens (outils isolés)
• Pinces ampèremétriques 1000 V AC-DC (40 A-100 A)
• Multimètres AC-DC 1000 V (cordons IP2X)
• Caméra Infra-rouge
• Mégohmètre
• Mesureur de terre
• Testeur d’installation AC (Chauvin Arnoux CA6117) …Sans oublier le
• EPI électriciens dossier technique
complet des
• Ordinateur portable, smartphone pour hotline fabricant installations
• …
283
4 : Maintenance
Généralités

Liste des outils et instruments de mesure / contrôle

Testeur d’installation AC
• Continuité
• Résistance
• Isolement
• Mesure de terre, impédances de boucle, différentiels type A
et AC.
• Mesure de tension, fréquence, courant via une pince,
puissance active, harmoniques et rotation de phase.

284
4 : Maintenance
Généralités

Liste des outils et instruments de mesure / contrôle

Outils spécifiques au côté DC PV

• Instrument de mesures pour les tests/essais IEC 62446 (essais catégorie 1)


• Analyseur de courbe I-V avec solarimètre (avec manuel)
• Instrument complet (Essais IEC 62446 + courbe I-V) – essais cat 1 et 2.
• Testeur côté DC et AC (permet la mesure rendement onduleur)

285
4 : Maintenance
Généralités

KIT COMPLET :
Ensemble d’instruments
pour :

• réaliser les tests


IEC62446 (catég. 1)
et
• mesurer les courbes I-V

Ex : PV200 (Seaward)

286
4 : Maintenance
Défauts les plus courants
Thermographie infra-rouge
4.3
Analyseur de courbe

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(haute puissance) 287
Défauts les plus courants

• Défauts modules : modules très sales, défaut d’isolement, diodes by-pass


claquées passantes, eau dans les boites de jonction, délamination, ombrages
végétation ou objet
• Défaut câblage : défaut d’isolement, câbles rongés, connecteur « cramés »,
échauffement connexion/bornier, court-circuit dans coffret (nid d’insectes)
• Défauts fusibles DC : grillés, mauvais contact
• Défaut parafoudres : court-circuit, fin de vie
• Défaillance onduleurs : cartes électroniques, totale ou par MPPT

• …Monitoring défaillant

288
4 : Maintenance
Défauts sériels

• Défaut sériel sur modules (boite de jonction)


• Incendie boitier de connexion (sériel fabricant)
• Défaut de conception fabrication (SCHEUTEN – SOLAR FABRIK)
• Sinistre de 2ème génération sur SCHEUTEN (carte VITAL SOLUTION)

289
4 : Maintenance
Thermographie Infra-rouge

Procédure d’examen panneau par caméra I.R


Permet de détecter des variations de température
inhabituelles dans les modules PV en fonctionnement.
Ces variations peuvent indiquer des problèmes tels que :
• Cellules en polarisation inverse (réceptrice)
• Défaillance des diodes de dérivation (bypass)
Les tests IR sont
• Défaillance des liaisons soudées,
largement utilisés en
• Mauvaises connexions phase « Essais »
• Autres conditions qui conduisent à un fonctionnement
également
à température localement élevée : chaines non
connectées, modules non connectés, nids d’oiseaux ou On peut combiner
de guêpes sous module, etc. courbes I-V et photos
I.R
Source : SOLARPERF

290
4 : Maintenance
Thermographie Infra-rouge

Procédure d’essai (selon CEI 62446-1 §.7.3.2 )


• Le panneau est en fonctionnement (présence Impp).
• E > 400 W/m² (stable) dans le plan des panneaux (idéalement >
600 W/m² pour s’assurer qu’il y ait suffisamment de courant
pour engendrer des différences de T°perceptibles
• Photographier coté face avant en général (et face arrière si
possible)
• Lors de l'examen, caméra et opérateur ne doivent pas
projeter d’ombres sur la surface examinée
• Examiner (photographier) chaque module du panneau, en Caméra au
faisant particulièrement attention aux diodes, boîtes de
poing ou sur
jonction, aux raccordements inter-modules
drône

Source : SOLARPERF

291
4 : Maintenance des installations GPVR
Thermographie Infra-rouge

Interprétation
• Augmentation légère de température jugée « normale » :
• Autour et sur la boite de jonction (car moins de
refroidissement par l’arrière)
• Gradient de température sur les bords, les étiquettes,
les supports de modules
• Augmentation de température locale jugée « anormale »
• Plus de 20 à 30°d’écart par rapport au reste d’un
module ou d’un panneau (résistance série, disparité
de cellule, cellule avec micro-fissures, etc.)
• Diodes chaudes (bypass) : donc passante, rechercher
les raisons évidentes : ombrage, salissures sur
modules ou alors module défaillant

Source : SOLARPERF

292
4 : Maintenance
Thermographie Infra-rouge

Interprétation

Photo avec caméra grand angle montée sur un drone Source : SOLARPERF

293
4 : Maintenance
Analyseur de courbe I-V

Mesure de courbe I-V


Matériel : Analyseur de courbe avec solarimètre (TRITEC
TRIKA, Seaward, Solmetric, HT, etc.)

Procédure :
• Programmer l’appareil avec les caractéristiques, type et le
nombre de modules de la chaine
source : JP Louineau
• Installation PV en circuit ouvert, chaine raccordée à
l’appareil
• Mesure d’éclairement dans le plan du panneau PV (cellule
de même technologie que les modules en essai)
• Mesure de température des modules
• Lancement du tracé de la courbe (si E > 400 W/m²)
source : JP Louineau

294
4 : Maintenance
Analyseur de courbe I-V

• ???????
Exploitation des résultats
• Affichage sur appareil ou sur PC
• Exploitation des résultats si E >
400 W/m²
• Comparaison de la puissance
mesurée, ramenée aux
conditions STC avec la valeur
assignée du module/chaine.
• Ok si écart de puissance,
intensité, tension dans la plage
de tolérance fabricant et en
tenant compte de la précision de
l’équipement d’essai

Source : JP LOUINEAU

295
4 : Maintenance
Date
Analyseur de courbe I-V

• ???????
Exemple de résultat

Source : JP LOUINEAU

296
4 : Maintenance
Date
Diagnostic de défaut selon la caractéristique I-V

 En cas de défaut
de performance, il
est possible
d’utiliser un

HUAWEI – Photon magazine


HUAWEI – Photon magazine
analyseur de
générateur
permettant de
Panneau sale au niveau d’une ou plusieurs cellules Panneau avec verre cassé
tracer la courbe I-
V des strings.
 Selon la forme de
la courbe, un

HUAWEI – Photon magazine

HUAWEI – Photon magazine


diagnostic peut
être posé sur
l’origine du défaut.
Disparité des courants des modules en série Panneau avec ombrage

297
4 : Maintenance
Défauts rares : le « P. I. D. » (Potential Induced
Degradation)
PID : Phénomène apparu en 2008
 Le PID ou Dégradation Induite par le Potentiel
 se caractérise par la dégradation progressive des
performances (jusqu’à 70%) des modules
photovoltaïques, à base de silicium cristallin, due à la
présence d'un courant électrique induit au cœur même
du module, ou courant de fuite entre les cellules et le
verre, l’EVA et surtout cadre qui est mis à la terre.

Faraz EBNEALI 2012


peut conduire à l’apparition d’un défaut d’isolement
détecté par l’onduleur, voir à la disjonction du
disjoncteur différentiel avec un onduleur sans Panneau avec verre cassé
transformateur d’isolement. Dégradation due au PID – abaissement du facteur de forme FF

ELIOSYS

OMRON
Photo en Electroluminescence avant et après dépistage du "PID"
Courant du fuite vers le cadre, dû au PID
T°: ≈ 50°C ; Hr: ≈50%; Durée: 100h

298
4 : Maintenance
Défauts rares : le « P. I. D. » (Potential Induced
Degradation)
 Il peut d’abord être réversible (polarisation du module), puis irréversible (électro-
corrosion) si le phénomène n’est pas traité, conduisant successivement à la
dégradation de la couche conductrice des cellules, au jaunissement et à la perte du
pouvoir adhésif de l’encapsulant (EVA), puis à la délamination avec infiltration Court-circuit de la
d’humidité. jonction p-n
 Il est aggravé par l’humidité et la température, ainsi que par la tension élevée des dans la cellule
systèmes PV et l’usage généralisé des onduleurs sans transformateur d’isolement.

ELIOSYS
 La méthode la plus simple pour
éviter le PID est de mettre la Jaunissement de
polarité négative DC à la terre, l’encapsulant
mais cela est incompatible avec

ELIOSYS
les règles de sécurité des
systèmes et l’utilisation
d’onduleurs sans transformateur

OMRON
d’isolement.
 Il existe des systèmes permettant de réduire l’effet PID (systèmes internes à Délamination
l’onduleur, PIDBox externe insérée entre les modules et l’onduleur, modules « PID

ELIOSYS
Free » avec encapsulant plus isolant.

299
4 : Maintenance
Divers : Base de Données PhotoVoltaïques

 Bdpv.fr
 Gratuit
 15 000 installations en France
 60 MWc (60 000kWc)
 Fiche personnalisée
 Estimation de la production (PVGis)
 Comparaison à l’estimation
 Comparaison aux centrales voisines
 Statistiques régionales et nationales

Enregistrement et comparaison entre


années, mois, installations voisines…

Source : www.bdpv.fr

300
4 : Maintenance
Modifications majeures d’installations – Attention à
la procédure administrative

 Il n’est pas autorisé de changer les modules sans raisons valables :


destruction partielle, sécurité, risque incendie.
 La dépose préventive de l’installation doit être demandée par un tiers
habilité (assurance, expert...) du fait des risques liés à l’utilisation des
modules (exception pour les modules SCHEUTEN pour lesquels la facture
d’installation et les numéros de série suffisent).
Dans ce cas, il est impératif de :
 Informer EDF OA, par lettre Recommandée avec Accusé de Réception,
 Ne pas faire varier la puissance crête initiale de +/- 10%,
 Ne pas modifier les conditions d’intégration du contrat d’achat

Plus d’informations : https://www.edf-oa.fr/sites/default/files/uploads/contributeur/destruction_ou_depose_v4.pdf

301
4 : Maintenance
Modifications majeures d’installations – Attention à
la procédure administrative

302
4 : Maintenance

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