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I I
Hassenzahl
Berg Raven Hassenzahl
Berg Raven Hassenzahl
Environnement
I Raven
Environnement
Un panorama exhaustif de l’environnement Un matériel pédagogique adapté
Cette première édition en français du manuel de cours De nombreux cas pratiques et exercices laissent
très complet de Peter H. Raven, Linda R. Berg et David M. une large part à la réflexion personnelle de l'étudiant.
Hassenzahl, guide l'étudiant dans les questionnements Une iconographie abondante et toute en couleurs
I
environnementaux actuels et dresse un tableau illustre et appuie le propos. En marge du texte, un
complet des réponses qu'offre la science. Les fonde-
Berg
lexique explique les notions importantes.
ments théoriques et expérimentaux des sciences envi-
ronnementales sont exposés en détail avant d'engager
l'étudiant à une réflexion approfondie autour de Les traducteurs
problèmes concrets.
Marie-Pascale Colace est ingénieur écologue
au CNRS, au Laboratoire d’écologie alpine (LECA)
Une approche transdisciplinaire
de Grenoble.
Cet ouvrage explore les problèmes environnementaux
Environnement
Anne Hancock est titulaire d’un Master en littéra-
sous l’angle des interactions et interconnexions anthro-
ture anglaise de l’Université Strathclyde à Glasgow
po-environnementales. Son approche transdisciplinaire
et d’un diplôme de traductrice-interprète de
assure un balayage exhaustif des phénomènes et des
l’Université de Toulouse.
facteurs en jeu : il fait appel à l’écologie des commu-
nautés et des écosystèmes, à l’écologie fonctionnelle, à Guy Lemperiere est docteur ès Sciences, a été
la biogéographie, à la bioclimatologie, mais aussi au droit professeur associé à l'Université Joseph Fourier de
de l’environnement, à la démographie, à la géographie de Grenoble et est actuellement directeur de recherche
la santé, etc. à l'IRD (Institut de Recherche pour le
Développement) à l'île de la Réunion.
ISBN : 978-2-8041-5891-0
www.deboeck.com
illu : © D.R.
BERGENVI
Sommaire
Préface VII
Introduction IX
Ce manuel a pour but d’initier les étudiants de 1re et 2e année afin d’obtenir les données les plus récentes disponibles.
à l’environnement, que leur matière principale soit une Les professeurs comme les étudiants tireront profit de ce
matière scientifique ou pas. Bien qu’utile pour tous, la livre car les problèmes et tendances environnementaux
6e édition d’Environnement convient particulièrement aux changent en permanence.
étudiants se destinant à l’enseignement, au journalisme, La 6e édition d’Environnement est étayée par les méthodes
aux sciences politiques, et au commerce, mais aussi aux et les enseignements de plusieurs domaines différents
matières scientifiques. Nous partons du principe que nos tels que la biologie, la géographie, la chimie, la géologie,
étudiants ont peu de connaissance en science environne- la physique, l’économie, la sociologie, la gestion des
mentale. Les concepts et processus écologiques importants ressources naturelles, le droit, et la politique. Parce que
sont donc présentés de manière simple et directe. la science environnementale fait est un domaine inter-
Le concept global de durabilité de l’environnement disciplinaire, cet ouvrage convient aux cours de science
n’a jamais été aussi important en matière de science envi- environnementale proposés dans des départements divers,
ronnementale qu’aujourd’hui. On retrouve le thème de la entre autre ceux de la biologie, la géologie, la géographie,
durabilité, thème principal de ce manuel, tout au long du et l’agriculture.
texte. Pourtant, plus nous apprenons sur l’environnement,
plus nous nous apercevons que les interactions entre les
différents composants de l’environnement sont nombreuses Un mot sur les auteurs
et complexes. Par conséquent, un des principaux thèmes
d’Environnement est les systèmes environnementaux. Peter H. Raven, un des botanistes les plus éminents au
Comprendre comment un changement dans un compo- monde, a consacré plus de trois décennies à la conservation
sant affecte les autres processus, lieux, et organismes est et à la biodiversité, en tant que Président du Missouri Bota-
un élément indispensable pour gérer les problèmes actuels, nical Garden (Jardin Botanique du Missouri) à St Louis, où
éviter que d’autres problèmes apparaissent, et améliorer le il a développé une institution mondialement reconnue
monde dans lequel nous vivons. d’exposition horticole, d’enseignement et de recherche.
Dès les premières pages, nous familiarisons les étudiants Décrit par le magazine Time comme un « héro pour la
avec les problèmes environnementaux actuels (problèmes planète », le professeur Raven promeut la recherche à
de différentes ampleurs et pour lesquels il est difficile de travers le monde pour protéger les espèces menacées et il
trouver des solutions simples). Nous commençons par est un des principaux défenseurs de la conservation et de
examiner les bases scientifiques, historiques, éthiques, l’environnement durable.
gouvernementales et économiques de la science environ- Le Professeur Raven est le président du National Geogra-
nementale. Ceci apporte aux étudiants une base théorique phic Society’s Commitee for Research and Exploration
qu’ils peuvent ensuite appliquer au reste des sujets abordés (comité pour la recherche et l’exploration de l’associa-
dans ce manuel. Nous étudions ensuite les principes écolo- tion géographique nationale) et l’ancien président de
giques de base qui gouvernent le monde naturel et exami- l’American Association for the Advancement of Science
nons comment les humains affectent l’environnement de (Association américaine pour les progrès de la science).
nombreuses façons. Les derniers chapitres examinent en Il a reçu de nombreux prix et récompenses, y compris la
détail les répercussions des activités humaines, y compris la prestigieuse National Medal of Science (Médaille Natio-
surpopulation, la production et la consommation d’énergie, nale de la Science) en 2001, (la plus grande récompense
l’épuisement des ressources naturelles et la pollution. aux États-Unis en matière de réussite scientifique), le prix
Bien qu’en présentant ces problèmes nous évitons un international Japonais de la biologie (Japan’s International
optimisme injustifié, nous essayons d’éviter les prédictions Priza for Biologie), le Prix environnemental de l’Institut de
catastrophiques que les médias nous présentent tous les la Vie, le prix Volvo de l’environnement (Volvo Environ-
jours. Au lieu de cela, nous encourageons les étudiants à ment Prize), le prix Tyler pour la réussite environnemen-
jouer un rôle actif et positif pour faire face aux défis envi- tale (Tyler Prize for Environmental Achievement), et le
ronnementaux d’aujourd’hui et de demain. Prix de l’environnement Sasakawa (Sasakawa Environment
Des recherches minutieuses ont été effectuées pour Prize). Il a également dirigé les associations Guggenheim
chaque chapitre, et des efforts soutenus ont été produits et Mac Arthur.
VII
Le Professeur Raven a passé sa thèse de doctorat à l’accent sur la gestion, l’interprétation, et la transmission
l’Université de Californie à Los Angeles, après avoir terminé des doutes et incertitudes. Le professeur Hassenzahl a
son travail de premier cycle à l’Université de Berkeley en passé les vingt dernières années à s’intéresser à la gestion
Californie. environnementale dans une perspective de systèmes, dans
des domaines aussi variés que les déchets nucléaires, le
Linda R. Berg est un professeur primé et un auteur changement climatique, les produits chimiques toxiques,
de manuels. Elle a obtenu à l’université du Maryland une et la santé publique. Il est titulaire d’un B.A. en Science
Licence d’enseignement scientifique, une Maîtrise en bota- Environnementale et Paléontologie qu’il a obtenu à l’uni-
nique, et un doctorat en physiologie végétale. Ses recher- versité de Californie à Berkeley, et d’un Ph. D (doctorat) en
ches étaient centrées sur les implications évolutionnaires Science, Technologie et Politique environnementale qu’il
des voies biosynthétiques des stéroïdes dans différents a obtenu à l’université de Princeton.
organismes. Dernièrement elle s’est intéressée aux Ever- Le Dr Hassenzahl est président du département d’études
glades de Floride. environnementales à l’université du Nevada, Las Vegas,
Auparavant, le professeur Berg a enseigné à l’université où il a reçu le prix de l’UNLV Foundation Distinguished
du Maryland, College Park, pendant 17 ans, et enseigne Teaching Award, ainsi que celui de Chercheur émérite,
au St Petersburgh College en Floride depuis 10 ans. Elle a Enseignant émérite, et de Contribution de Services hors
donné des cours d’initiation en sciences de l’environne- pairs du College Greenspun des affaires urbaines. Parmi
ment, biologie, et botanique, à des milliers d’étudiants et a ses nombreuses publications académiques on trouve un
reçu un grand nombre de récompenses pour son enseigne- manuel sur les analyses de risques qui est largement utilisé.
ment et ses services. Elle est aussi la lauréate de nombreux Il travaille au service du conseil de société pour les analyses
prix nationaux et régionaux, parmi lesquels celui du de risques et représente l’UNLV au Conseil des doyens et
National Science Teachers Association Award for Innova- directeurs de l’environnement. Avant sa carrière acadé-
tions in College Teaching (Prix national de l’association mique, le professeur Hassenzahl a travaillé dans le privé
des professeurs de science pour les innovations appor- en tant que directeur environnemental dans un moulin
tées à l’enseignement supérieur), le Nation’s Capital Area à papier, et dans le public comme inspecteur pour le Bay
Disabled Student Services Award (Prix des services rendus Area Air Quality Management District (à San Francisco).
aux étudiants handicapés), et le Washington Academy
of Sciences Award in Univesity Science Teaching (Prix de
l’académie des sciences pour l’enseignement supérieur Remerciements
scientifique de Washington).
Au cours de sa carrière en tant qu’écrivain scienti- L’élaboration et la réalisation d’Environnement ont nécessité
fique professionnel, le professeur Berg a écrit ou coécrit une certaine interaction et collaboration entre les auteurs,
plusieurs éminents manuels scientifiques universitaires. mais également entre les auteurs et leur entourage familial
Son style reflète sa manière d’enseigner et son amour de et professionnel. Nous sommes tout à fait reconnaissants
la science. de la participation et des encouragements précieux que
nous ont apportés nos éditeurs, collègues de travail, et
David M. Hassenzahl est un spécialiste dans le étudiants. Nous avons également envers nos familles une
domaine des analyses de risques dont la renommée est dette de reconnaissance pour leur compréhension, leur
internationale. Ses recherches se concentrent sur l’inté- soutien, et leurs encouragements alors que nous nous
gration des renseignements et des expertises scientifiques démenions pour effectuer les révisions en temps voulu et
dans les décisions publiques, en mettant particulièrement respecter les échéances.
Il ne se passe pas une journée sans que ne soit relaté, dans humaines et sociales (droit de l’environnement, démogra-
l’actualité, un fait ayant un rapport proche ou lointain avec phie, géographie de la santé, problèmes alimentaires…)
l’environnement, qu’il s’agisse de faits divers ou majeurs, traités dans les chapitres 2, 7, 8, 9, 10 et 19, des ressources
relayés ou non par les médias de toutes natures. Si l’environ- naturelles et environnementales renouvelables et non-
nement, sa défense, sa préservation, suscitent engouement renouvelables traitées dans les chapitres 11 à 16 et 18, et
et vocations, il est beaucoup plus délicat de lui trouver une enfin des risques naturels et technologiques traités dans les
place dans les programmes d’enseignements de quelque chapitres 20 à 24. Chaque chapitre est doté de paragraphes
niveau que ce soit, ce qui laisse parfois libre champ à des de rappels et de questions d’actualité.
lavages de cerveau hélicotractés « tous publics », comme ce Certains chapitres ont fait l’objet d’adaptations car le
fut le cas récemment pour ce qui restera comme une série contenu original était trop orienté vers le public états-
de beaux clichés, pâle remake d’une œuvre trop peu connue unien et certaines références étaient hors contexte euro-
de F. F. Coppola. péen voire obsolètes, car relevant de l’administration Bush.
La parution d’un ouvrage de synthèse sur l’environne- Néanmoins, un long travail d’adaptation de l’ensemble
ment par contre, même s’il constitue toujours un évène- des chapitres est nécessaire pour les futures éditions qui ne
ment intéressant, passera, quant à lui, totalement inaperçu, manqueront pas de s’échelonner dans les années à venir.
surtout lorsque cet ouvrage est destiné à un public de Il en va de même pour toutes les rubriques concernant
généralistes, lycéens, étudiants ou professionnels de divers l’actualité environnementale et qui nécessiteront un effort
niveaux, comme c’est très souvent le cas lorsqu’il s’agit de mise à jour constant.
d’aborder les problèmes environnementaux dans toute leur Cette introduction est également une occasion de rendre
complexité. Néanmoins, les professionnels de l’information hommage à des précurseurs en matière d’enseignement et
seraient bien inspirés de s’en doter : ils éviteraient des confu- de recherche en sciences environnementales dans le monde
sions de genres voire des erreurs de sémantique, comme par francophone : P. Duvignaud de l’Université de Bruxelles,
exemple, la trop fameuse confusion ou plutôt l’amalgame B. Tissier, J. Vigneron, R. Vié-Le-Sage et Y. Dewolf de l’Uni-
entre environnement et écologie, ce dernier terme étant versité Paris VII, avec qui nous avons pu collaborer dans
d’ailleurs employé ad nauseam selon l’expression de certains ce qui était le premier Département d’Environnement en
collègues sociologues, tout comme son alter ego « biodiver- France, devenu ensuite Unité de Formation en Environ-
sité ». Victimes de leur réussite, les questions environnemen- nement puis Institut Universitaire Professionnalisé, relayé
tales sombrent parfois, dixit un autre collègue écologue du par des formations similaires à Lyon et Marseille. On ne
CNRS, dans un « écologisme mystico-gélatineux ». peut que vanter les mérites de ces collègues dont les travaux
L’ouvrage de Peter H. Raven, Linda R. Berg et David M. remontent au début des années soixante-dix, leurs voix et
Hassenzahl, intitulé Environnement, délivre quant à lui, en leurs messages étant restés sans écho pendant de longues
25 chapitres, un aperçu de la science de l’environnement années avant d’être enfin entendues et que l’on voit se
ou plutôt des sciences environnementales qui se déclinent développer des formations à vocation environnementale.
en champs inter- ou transdisciplinaires autour du triptyque Le terme « environnement » est d’ailleurs devenu tellement
sciences biologiques-sciences humaines-sciences économi- incontournable que certains laboratoires et certaines forma-
ques, que l’on retrouve dans chacun des chapitres à partir tions qui ne pratiquent pas l’interdisciplinarité l’affichent
de l’approche systémique privilégiée par les auteurs et qui sans souci de cohérence ou de déontologie. Je ne peux
leur permet de s’affranchir des barrières monodisciplinaires terminer cette introduction sans rendre un hommage sous
encore trop souvent en cours en Europe francophone. On forme de clin d’œil à K. Day qui dirige l’École de Sciences
peut alors identifier quatre grands thèmes, relevant des Environnementales à l’Université d’Ulster à Coleraine et qui
sciences biologiques (écologie des communautés et des a longtemps constitué, pour moi, la référence en la matière :
écosystèmes, écologie fonctionnelle, écologie des pertur- nous avons pu, ensemble, nous affranchir des frontières
bations, écologie de la conservation, biogéographie, biocli- disciplinaires, linguistiques, politiques, certes au détriment
matologie, écologie chimique, écologie moléculaire… si si de nos carrières, mais pour mieux apprécier comme ce mot
ça existe, moins médiatisée que sa cousine la cuisine molé- est riche de sens.
culaire, mais bel et bien répandue dans des revues presti-
gieuses), traités dans les chapitres 3 à 6 et 17, des sciences Les traducteurs
IX
O
rités. La majeure partie de l’eau utilisée à Las
couches d’inversion thermique piègent ces
n est souvent surpris d’ap- Vegas provient des chutes de neige sur les
polluants, qui peuvent s’accumuler dans
prendre qu’à l’origine, c’est montagnes voisines et sur les montagnes
l’atmosphère pendant des jours.
l’eau qui attirait les gens à Rocheuses, situées à des centaines de kilo-
Las Vegas (« Les Prairies » mètres. Le Nevada est en concurrence avec Le réchauffement climatique menace égale-
en Espagnol). Las Vegas était située à d’autres états pour l’eau du fleuve Colorado. ment Las Vegas. Des modèles climatiques
l’emplacement d’une source artésienne Au Nevada, les zones urbaines rivalisent prévoient des températures plus élevées
qui a attiré les Paiutes du sud saisonniè- avec les zones rurales pour la ressource en et moins de chutes de neige au sud-ouest
rement et ce, pendant des siècles. Dans eau. Des associations écologistes s’inquiè- des États-Unis durant les prochaines décen-
les années 1600, des voyageurs sur le tent pour les organismes vivants qui dépen- nies. Ce qui aura pour effet d’augmenter les
chemin de Santa Fé ont commencé à faire dent de l’eau que l’on pourrait pomper. Ce besoins en air conditionné (une consomma-
halte à Las Vegas. La première implanta- problème n’a rien de nouveau : le pompage tion d’énergie majeure) et en eau. Il faudra
tion a commencé au début du XXe siècle de la nappe phréatique a déjà menacé une comprendre les interactions du système
quand la compagnie des chemins de fer a sous-espèce de petit poisson du désert que entre la croissance de la population, le
indiqué qu’il y avait de l’eau à Las Vegas. l’on trouve seulement dans le Devil’s Hole, climat régional, les transports, l’utilisation
Un aquifère profond fut découvert et une un petit bassin situé à environ 145 km au de l’eau et les besoins en énergie pour bâtir
petite ville commença à se développer. nord-ouest de Las Vegas. En 1976, la Cour des projets efficaces.
suprême des États-Unis a décrété que les
Las Vegas a grandi lentement jusqu’à ce Par ailleurs, Las Vegas est un excellent endroit
poissons avaient un « droit à l’eau », un
que le barrage Hoover soit construit sur le pour développer des solutions innovantes.
premier cas entrant dans le cadre de la loi
fl euve Colorado à 48 km en direction du Un grand système photovoltaïque commer-
américaine sur les espèces menacées.
sud-est, pour produire de l’électricité et cial est en construction aux environs de la
approvisionner en eau la Californie et l’Ari- Las Vegas ne reçoit que 100 mm de préci- ville de Boulder. Les casinos les plus récents
zona. Le barrage fournit à Las Vegas une pitations environ chaque année, mais comportent des éléments d’architecture
quantité d’eau considérable. Vers 1935, celles-ci tombent souvent si rapidement écologiques pour optimiser la consommation
la ville et ses alentours, qui constituent que les inondations engendrées posent d’énergie et réduire la consommation d’eau.
la vallée de Las Vegas, ont commencé problème. Les inondations, qui causent Certains lotissements essaient d’éviter
à se développer rapidement. Avec plus la mort de personnes et provoquent des l’étalement urbain qui a dominé la région
de 1,5 million d’habitants, la vallée est dégâts matériels, sont aggravées par les et plusieurs maisons à « énergie zéro » ou
confrontée à de nombreux problèmes surfaces goudronnées. Le sol goudronné « maisons passives » ont été construites.
d’environnement et constitue un exemple étant imperméable, l’eau ruisselle le long Las Vegas représente une sorte de labora-
pour lequel résoudre des problèmes envi- des rues et des trottoirs au lieu de s’infil- toire du développement urbain durable : les
ronnementaux nécessite une analyse des trer dans le sol. Les eaux de ruissellement solutions qui sont efficaces là-bas seront
systèmes impliqués (voir photo). transportent des polluants dans le lac Mead appliquées dans le monde entier. ■
1
• Définissez la pauvreté.
• Distinguez les pays très développés, les pays en développement et les pays les moins avancés.
Parmi les millions d’espèces qui habitent sur Terre, une seule
espèce – l’Homo sapiens – a de très grandes capacités intel-
lectuelles. Cette compétence propre à l’homme lui a permis
de s’aventurer dans l’espace. Le programme spatial nous a
apporté des bénéfices majeurs dont une vue de la Terre prise
de l’espace qui montre le caractère unique de notre planète
dans le système solaire (Figure 1.1)
La Terre est remarquablement conçue pour la vie. L’eau,
qui est à la fois un élément important de la composition
interne des organismes et un facteur externe de l’environ-
nement dont dépend la vie, recouvre les trois-quarts de la
planète. La température de la Terre est favorable à la vie, car
elle n’est ni trop chaude comme sur Mercure et Venus, ni
trop froide comme sur Mars et les planètes plus éloignées.
Nous recevons une quantité modérée de lumière solaire
suffisante pour permettre la photosynthèse qui subvient
aux besoins de presque toutes les formes de vie qui existent
sur Terre. Notre atmosphère apporte à notre planète diffé-
rents gaz dont l’oxygène et le dioxyde de carbone, néces-
saires aux organismes vivants. Sur Terre, le sol se développe
Figure 1-1 • La planète Terre. sur la roche apportant ainsi le support et les minéraux indis-
La planète Terre, support de la vie, pensables aux plantes. Les montagnes qui se sont érigées
et le soleil suppléent à six besoins grâce à des processus géologiques et qui s’érodent ensuite sur des périodes très
essentiels : l’air, l’eau, la nourriture, longues, affectent les tendances climatiques, apportent des minéraux et sont
l’énergie, le logement et les vêtements.
Cependant la Terre est un espace fini
un réservoir d’eau douce, sous forme de glace et de neige. Ces réserves fondent
et ses ressources sont limitées. ensuite et s’écoulent vers les plaines pendant les mois plus chauds. Les lacs et
(The Image Bank/Getty Images) les étangs, les rivières et les ruisseaux, les marécages et les nappes phréatiques
alimentent en eau douce les organismes terrestres.
Les ressources naturelles abondantes de la Terre ont servi de toile de fond à
l’évolution d’une multitude d’espèces vivantes. La vie existe sur Terre depuis
environ 3,8 milliards d’années. Bien qu’à l’origine la Terre fût inhospitalière
selon des critères modernes, elle apportait néanmoins les matériaux bruts et
l’énergie nécessaires pour que les premières formes de vie puissent apparaître
et s’adapter. Certaines de ces premières cellules ont évolué au cours du temps
pour devenir des organismes pluricellulaires – les premières plantes, les premiers
animaux et les premiers champignons. Aujourd’hui plusieurs millions d’espèces
vivent sur notre planète. Un échantillon représentatif de la diversité biologique
de la Terre comprend par exemple les bactéries intestinales, les paramécies, les
champignons vénéneux, les cicadelles, les figuiers de barbarie, les hippocampes,
les cornouillers, les scalaires, les marguerites, les moustiques, les pins cembro, les
ours polaires, les singes-araignées et les martins-pêcheurs (Figure 1.2).
Il y a environ 100 000 ans (une bagatelle par rapport à une histoire terrestre
de 4,5 milliards d’années) une étape importante commença avec l’apparition
de l’homme en Afrique. De grands cerveaux et la capacité de communi-
quer ont fait de l’espèce humaine une réussite. Au cours du temps, les êtres
humains se sont considérablement multipliés, se sont dispersés à travers
toute la planète et par leur présence et leurs technologies, ils ont eu un
impact grandissant sur l’environnement. Ces technologies ont rendu nos
vies meilleures de diverses manières, du moins pour ceux d’entre nous qui
vivons dans des pays très développés.
En même temps, tout porte à croire que nous courons vers une catastrophe
environnementale.
Aujourd’hui l’espèce humaine est l’agent le plus important des changements envi-
ronnementaux de notre planète. Avec notre population qui ne cesse de s’accroître,
nous épuisons les ressources de notre planète. Nous transformons les forêts, les
prairies et les déserts, pour satisfaire nos besoins et nos désirs et nous consommons
des quantités toujours plus grandes de ressources naturelles abondantes, certes mais
limitées, comme les terres arables, une eau saine et un air respirable. Nous éliminons
des milliers et des milliers d’espèces uniques en détruisant ou en modifiant leur
habitat. Nous avons de plus en plus de preuves selon lesquelles les changements
climatiques d’origine anthropique mettent l’environnement naturel en danger.
Ce livre expose les problèmes environnementaux majeurs que les hommes ont
engendrés. Il propose différentes façons d’aborder ces problèmes tout en insistant
sur le fait que chaque « solution » risque d’apporter des problèmes supplémen-
taires. Il explique surtout pourquoi nous devons diminuer l’impact de l’homme sur
notre planète. Nous ne pouvons pas nous permettre d’ignorer l’environnement,
car nos vies ainsi que celle des générations futures en dépendent.
Les pays en développement (ou pays en voie de développement–PED) Pays très développés : pays
et les pays les moins avancés (PMA) font en général référence à tous les pays reposant sur des systèmes industriels
ne faisant pas partie des pays industrialisés ou émergents. Comme exemples complexes, avec un taux de croissance
de pays en développement, nous avons le Mexique, la Turquie et la Thaïlande de la population faible et un revenu
tandis que le Bengladesh, le Mali, l’Éthiopie et le Laos, font partie des PMA. par habitant élevé.
La main-d’œuvre non qualifiée à bon marché est abondante dans les PMA, en
revanche les capitaux pour l’investissement sont rares. L’économie de la plupart des Pays émergents : pays dont le revenu
PMA est basée sur l’agriculture avec bien souvent seulement un ou quelques types par habitant est inférieur à celui des
de cultures. En conséquence, une mauvaise récolte ou une valeur marchande infé- pays très développés mais qui vivent
rieure de cette récolte sur le marché mondial deviennent catastrophique pour leur une croissance économique rapide
économie. La famine, les maladies et l’illettrisme sont courants dans les PMA. et dont le niveau de vie converge
vers celui des pays très développés.
RÉVISIONS
Pays en développement (PED) :
1. Qu’est-ce que la pauvreté ?
pays ayant un niveau moyen
2. Qu’est-ce qu’un pays très développé ? Un pays émergent ? Un pays en développement ? Les PMA ? d’industrialisation et un revenu
par habitant inférieur à celui des pays
très développés.
Population, ressources et environnement
Pays les moins avancés (PMA) :
OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE pays ayant un faible niveau
• Distinguez surpopulation et surconsommation. d’industrialisation, un très fort taux
de fécondité, un très fort taux
• Décrivez les trois principaux facteurs qui déterminent l’impact de l’homme sur l’environnement.
de mortalité infantile et un revenu
par habitant très bas (en comparaison
Les rapports entre la croissance de la population, l’utilisation de ressources natu-
avec celui des pays très développés).
relles et la dégradation de l’environnement sont complexes. Dans ce chapitre et
dans les chapitres suivants, nous aborderons en détail la gestion des ressources
et des problèmes environnementaux, mais nous allons pour l’instant prendre
en considération deux généralisations utiles : (1) les ressources indispensables
à la survie d’un individu sont minimes, mais une population s’accroissant
rapidement (comme dans les pays émergents) a tendance à surexploiter et à
réduire les terres arables, les forêts et les autres ressources naturelles d’un pays
(Figure 1.6a). (2) Dans les pays très développés, les besoins en ressources par
individu sont grands, bien supérieurs à ceux nécessaires à sa seule survie. Pour
satisfaire leurs désirs, plutôt que leurs besoins essentiels, beaucoup de gens des
pays riches épuisent les ressources et dégradent l’environnement parce qu’ils
sont des consommateurs excessifs (Figure 1.6b).
(a) Une famille indienne typique et l’ensemble de ses biens, village (b) Une famille nord-américaine typique avec tous ses biens,
d’Ahaura en Inde. La rapide croissance de la population des pays Pearland Texas. Les populations des pays très développés
émergents entame leurs ressources naturelles même si les besoins consomment une part disproportionnée des ressources naturelles.
individuels sont faibles. (Peter Ginter/Material World) (Peter Ginter &Peter Menzel/Material World)
Les ressources
(Figure 1.7) Les ressources naturelles non
naturelles renouvelables, dont les minerais (comme
l’aluminium, l’étain et le cuivre) et les combus-
tibles fossiles (le charbon, le pétrole et le gaz
naturel) sont présents en quantités limitées et
s’épuisent à force d’être exploitées. Les processus
Ressources naturelles renouvelables Ressources naturelles naturels ne peuvent reconstituer les ressources
• Énergie solaire directe non renouvelables non renouvelables dans une période de temps
• Énergies éolienne, des marées, • Minerais (or, étain) raisonnable à l’échelle humaine. Il faut, par
des courants • Minerais non-métalliques
• Sols fertiles (sel, phosphates, pierre) exemple, des millions d’années pour que les
• Air pur • Combustibles fossiles combustibles fossiles se forment.
• Eau douce (charbon, pétrole, gaz naturel)
• Diversité biologique
En plus de la population d’un pays, plusieurs
(forêts, cultures vivrières, pêcheries) autres facteurs ont une incidence sur la manière
dont les ressources non renouvelables sont utili-
Figure 1-7 • Les ressources naturelles. sées, comme l’efficacité du procédé d’extraction
Les ressources non renouvelables sont et de traitement des ressources ainsi que la quantité nécessaire ou consommée
remplacées à une échelle de temps géologique par les différents groupes. Aux États-Unis et dans d’autres pays développés, les
et leur stock diminue avec leur exploitation.
Les ressources renouvelables, dérivées gens ont tendance à consommer la plupart des ressources non renouvelables
de l’énergie solaire, sont remplacées dans de la Terre. Et pourtant, il est indéniable que les réserves de ressources non
un laps de temps relativement court renouvelables sont limitées et qu’elles seront tôt ou tard épuisées. D’ici là, les
(voir chapitres suivants). progrès technologiques trouveront peut-être un substitut aux ressources non
renouvelables. Ralentir le taux de croissance de la population et la consomma-
tion nous fera gagner du temps pour mettre au point de telles alternatives.
Voici quelques exemples de ressources renouvelables : les arbres, les
poissons, les terres arables et l’eau douce. La nature renouvelle ces ressources
assez rapidement (cela peut prendre des jours comme des décennies) et nous
pouvons les utiliser aussi longtemps que nous ne les surexploitons pas à court
terme. Dans les pays en développement, les forêts, les zones de pêche et les
terres agricoles sont des ressources renouvelables particulièrement importantes
car elles nourrissent la population. En effet, beaucoup de personnes des pays
en voie de développement sont des agriculteurs qui subviennent juste à leurs
propres besoins et à ceux de leurs familles.
La croissance rapide de la population entraine la surexploitation des
ressources renouvelables. Par exemple, un grand nombre de personnes pauvres
est obligé de cultiver des terres peu propices à l’agriculture – comme les flancs
des montagnes ou les forêts tropicales humides. Même si cette méthode est
une solution provisoire pour répondre aux besoins alimentaires, à long terme,
elle ne marchera pas car lorsque ces terres seront prêtes à être cultivées, leur
productivité agricole baissera rapidement et une dégradation importante de
l’environnement apparaîtra. Ainsi, les ressources renouvelables ne sont que
potentiellement renouvelables. Elles doivent être utilisées de manière durable
– de façon à ce qu’elles aient le temps de se reconstituer.
Les répercussions de la croissance de la population sur les ressources natu-
relles sont particulièrement critiques dans les pays émergents et en développe-
ment. Leur croissance économique est liée à l’exploitation de leurs ressources
naturelles, souvent comme produits d’exportation vers les pays très développés.
Les pays en développement sont contraints de choisir entre l’exploitation de
leurs ressources naturelles pour subvenir à court terme aux besoins de leurs
populations croissantes (pour payer la nourriture ou rembourser les dettes) et
la possibilité de garder ces ressources pour les générations futures.
Il est important de noter que la croissance économique et le développement
des États-Unis et d’autres pays développés ont épuisé (et parfois détruit) toutes
leurs ressources. La croissance économique continue des pays industrialisés
repose maintenant sensiblement sur l’importation de ressources en provenance
des pays en développement.
d’identité ainsi qu’un certain prestige aux yeux des autres. Les médias, y compris le
monde de la publicité, font la promotion de la consommation comme un moyen
pour atteindre le bonheur. On nous encourage à dépenser et à consommer.
Les habitants des pays très développés sont des consommateurs excessifs et
gaspilleurs ; leur consommation des ressources est largement disproportionnée
par rapport au nombre d’habitants. Un enfant unique, né dans un pays développé
comme les États-Unis, a un impact plus important sur l’environnement et sur la
diminution des ressources que 12 enfants et plus, nés dans un pays en développe-
ment. De multiples ressources naturelles sont utilisées afin de fournir aux pays très
développés des voitures, de l’air conditionné, des couches jetables, des téléphones
portables, des lecteurs de DVD, des ordinateurs, des vêtements, des journaux, des
chaussures de sport, des meubles, des bateaux et autres « conforts de la vie ». Et
pourtant, de tels biens de consommation représentent une petite fraction de la
totalité des matériaux et de l’énergie nécessaires à la fabrication et la distribution
de ces biens. D’après le Worldwatch Institute, une institution privée de recherche
basée dans la ville de Washington, les Américains consomment à eux seuls presque
10 milliards de tonnes de matériaux chaque année. La consommation dispro-
portionnée des ressources par les États-Unis et les autres pays développés a une
incidence sur les ressources naturelles et l’environnement égale, voire supérieure,
à celle de l’explosion démographique des pays en développement.
Surpopulation et surconsommation
Un pays est surpeuplé si le niveau de besoin en ressources essentielles provoque des
dégâts sur l’environnement. En comparant l’impact de l’homme sur l’environne-
ment dans les pays émergents et en développement et dans les pays très développés,
nous constatons qu’un pays peut être surpeuplé de deux manières. Il y a surpopu- Surpopulation : situation dans
lation lorsque l’environnement est dégradé parce qu’il y a trop de personnes, même laquelle trop de personnes vivent
si elles ne consomment que peu de ressources par individu. La surpopulation est le dans une zone géographique donnée.
problème actuel de plusieurs pays émergents et en développement.
À l’opposé, la surconsommation est le résultat du mode de vie orienté vers Surconsommation : situation qui
la consommation des pays très développés. Les répercussions de la surconsom- se produit lorsque chaque individu
mation sur l’environnement sont les mêmes que celles de la surpopulation, c’est-à- d’une même population consomme
dire la pollution et la dégradation de l’environnement. Beaucoup de pays riches une part trop grande des ressources
et développés, y compris les États-Unis, souffrent de surconsommation : les pays de la planète.
très développés représentent seulement 20 % de la population mondiale et pourtant, ils
consomment sensiblement plus de la moitié des ressources mondiales.
D’après le World Watch Institute, les pays très développés sont responsables
de la consommation de la plupart des ressources :
• 86 % de l’aluminium utilisé.
• 76 % du bois récolté.
• 68 % de l’énergie produite.
• 61 % de la viande consommée.
• 42 % de l’eau consommée.
Ces pays génèrent également 75 % de la pollution et des déchets du monde entier.
Le modèle IPAT
Lorsque vous ouvrez le robinet pour vous brosser les dents le matin vous ne
vous demandez probablement pas d’où provient l’eau, ou encore quelles sont
les conséquences sur l’environnement lorsque l’on pompe cette eau dans une
rivière ou dans des nappes souterraines. De la même façon, la plupart des
citoyens nord américains ne se demandent pas d’où provient l’énergie qui
leur permet d’allumer la lumière ou de démarrer leur véhicule. Nous ne nous
rendons pas compte que tous les composants des produits que nous utilisons
tous les jours viennent de la Terre, ni que ces matériaux sont un jour ou l’autre
restitués à la Terre, et la plupart du temps mis en décharge.
Il est difficile d’évaluer ces impacts de l’homme sur l’environnement. On les
estime en se basant sur les trois facteurs les plus importants pour déterminer
ces impacts anthropiques (I) :
• La population (P).
• Le niveau de vie, qui est une mesure de la consommation ou de la
quantité des ressources utilisées par chacun (A).
• Les répercussions sur l’environnement (besoins en ressources et déchets
produits) des technologies utilisées pour produire et consommer ces
ressources (T).
RÉVISIONS
1. Quel rapport y a-t-il entre la croissance de la population et la diminution des ressources
naturelles ?
2. Quelle différence y a-t-il entre la surpopulation et la surconsommation ?
3. Que démontre le modèle IPAT ?
Les sciences de l’environnement englobent les nombreuses problématiques Les sciences de l’environnement :
interdépendantes liées à la population humaine, aux ressources naturelles de études interdisciplinaires des relations
la Terre et à la pollution de l’environnement. Les sciences de l’environnement entre l’homme, les autres organismes
combinent les informations qui proviennent de plusieurs disciplines, comme vivants et l’environnement abiotique.
la biologie, la géographie, la chimie, la géologie, la physique, l’économie, la
sociologie, la démographie, l’anthropologie culturelle, la gestion des ressources
naturelles, l’agriculture, l’ingénierie, le droit, la politique et la déontologie.
L’écologie, branche de la biologie qui étudie les relations étroites entre les
organismes et leurs milieux, est une discipline fondamentale des sciences de
l’environnement (Figure 1.13).
Les chercheurs en sciences de l’environnement essaient d’établir les principes
généraux du fonctionnement des écosystèmes. Ils utilisent ces principes pour
trouver des solutions aux problèmes de l’environnement : des solutions basées
autant que possible sur une connaissance scientifique. Comme les problèmes de
l’environnement sont généralement complexes, nous ne pouvons les comprendre
dans leur globalité. On demande souvent aux chercheurs en sciences de l’envi-
ronnement de proposer un consensus avant qu’ils aient complètement compris
le système qu’ils étudient. Par conséquent, ils font souvent des recommandations
qui s’appuient sur des probabilités plutôt que sur des réponses précises.
Beaucoup des problèmes environnementaux dont nous parlons dans ce livre
sont très sérieux. Mais les sciences de l’environnement ne sont pas qu’une liste
« désespérante et obscure » de problèmes, doublée de sombres prédictions pour
le futur. Au contraire, ses objectifs et les nôtres en tant qu’individus et citoyens
du monde, sont d’identifier, de comprendre et de résoudre les problèmes que
notre société a générés. De gros efforts ont été faits, mais il faudra en faire
encore davantage pour résoudre les problèmes du monde actuel.
sont déduites des données disponibles et ne sont pas basées sur la foi, l’émotion,
ou l’intuition.
Les scientifiques publient leurs conclusions dans des revues scientifiques, tandis
que d’autres chercheurs examinent et critiquent leur travail. La répétabilité des
résultats est une condition scientifique indispensable pour qu’ils soient validés.
Les observations et les expériences doivent fournir des résultats consistants que
d’autres chercheurs peuvent retrouver s’ils répètent les mêmes expérimentations.
La vérification des résultats par d’autres scientifiques permet de révéler la moindre
incohérence dans ces résultats ou leur interprétation, et de discuter de ces erreurs
ouvertement. Ainsi, la science s’auto-corrige au fil du temps.
En science, il n’y a pas de vérité
absolue ni d’accord universel sur quoi
que ce soit (Figure 1.14).
La science est une entreprise en
évolution permanente et, en prin- La communauté scientifique
cipe, les nouvelles idées doivent être est divisée entre ceux qui disent
réévaluées compte tenu des nouvelles que ce produit est dangereux et
découvertes. Les chercheurs ne préten- ceux qui disent qu’il ne l’est pas.
dent jamais connaître la « réponse
définitive » à quoi que ce soit, car la
compréhension scientifique évolue
sans cesse. Cela ne doit pas, néan-
moins, nous empêcher d’utiliser les
travaux scientifiques actuels pour
prendre des décisions relatives à
l’environnement. Bien trop souvent,
les gouvernements et les entreprises
n’agissent pas, au final, car il n’existe
pas de réponse définitive.
Figure 1-14 • Quand les scientifiques
L’incertitude ne signifie par pour autant que les conclusions scientifiques se mettent-ils d’accord ?
sont sans fondements. Il existe une preuve évidente que l’exposition à la Pourquoi les scientifiques ne sont-ils jamais
fumée du tabac provoque des cancers du poumon. Nous ne pouvons pas d’accord avec certitude sur ce qu’ils étudient ?
affirmer que tous les fumeurs développeront un cancer du poumon, mais (Mischa Richter/Cartoonbank.com)
cette incertitude ne signifie pas pour autant qu’il n’existe pas de corrélation
entre le fait de fumer et le cancer du poumon. En l’état actuel des choses,
nous disons que les fumeurs présentent plus de risques de développer un
cancer du poumon.
Plusieurs champs des activités et des réalisations humaines ne sont pas scien-
tifiques. Ainsi les principes éthiques ont souvent un fondement religieux et les
principes politiques reflètent les systèmes sociaux. Cependant, les lois scien-
tifiques ne proviennent pas de la religion ou de la politique, mais du monde
physique qui nous entoure. Que vous le vouliez ou non et en dépit des lois que
nous pouvons voter l’interdisant, si vous lâchez une pomme, elle tombera. La
science a pour but de découvrir et de mieux comprendre les lois générales qui
gouvernent le monde naturel.
Agglomération urbaine : noyau d’une région urbanisée qui Biome : vaste territoire caractérisé par des conditions clima-
se compose de plusieurs villes voisines, ou mégalopoles et tiques, pédologiques, par des plantes et des animaux simi-
leurs banlieues environnantes. laires quelque soit sa situation dans le monde.
Agriculture durable : méthodes agricoles qui maintiennent Biosphère : enveloppe de la terre comprenant tous les orga-
la productivité des sols et un équilibre écologique sain tout nismes vivants.
en ayant des impacts à long terme minimes.
Boues primaires et secondaires : ce sont les solides qui
Agroforesterie : utilisation conjointe de techniques agricoles subsistent lorsque les traitement des eaux usées est terminé.
et forestières sur une même zone afin d’améliorer la qualité
Brise-vent : haies ou rideaux d’arbres réduisant l’impact du
des sols.
vent, donc l’entrainement possible de particules de sol, limi-
Albédo : fraction d’énergie incidente réfléchie par une tant ainsi l’érosion dans les zones agricoles.
surface.
Capacité de charge (k) : nombre maximum d’individus d’une
Amplification biologique : augmentation de la de produits espèce donnée qu’un environnement particulier peut faire
chimiques toxiques comme les PCB, les métaux lourds et vivre pendant une période indéfinie, en supposant qu’il n’y
certains pesticides dans les tissus d’organismes situés au ait aucun changement dans l’environnement.
niveau supérieur des réseaux trophiques.
Capacité de charge (k) : nombre maximum d’individus
Aquaculture : élevage d’organismes aquatiques (poissons, d’une espèce donnée qu’un environnement particulier peut
coquillages, et algues) pour la consommation humaine. faire vivre pendant une période indéfinie, en supposant qu’il
n’y ait aucun changement dans l’environnement.
Aquifère : roches poreuses ou fissurées dans lesquelles l’eau
peut s’infiltrer, s’accumuler et circuler. Ce mot désigne à la Capacité de charge : nombre maximum d’individus d’une
fois les roches et l’eau qu’elles contiennent. espèce donnée qu’un environnement particulier peut faire
vivre pendant une période indéfinie, en supposant qu’il n’y
Augmentation de l’effet de serre : réchauffement supplé-
a aucun changement dans l’environnement.
mentaire produit par des niveaux croissants de gaz qui absor-
bent les radiations infrarouges. Capital naturel : ensemble ressources de la planète et
processus qui maintiennent entretiennent les organismes
Bassin versant (ou bassin hydrographique) : territoire
vivants, l’homme inclus.
associé à une rivière et regroupant toutes les surfaces sur
lesquelles ruissellent, s’infiltrent et courent toutes les eaux Cellule solaire photovoltaïque : tranche ou film fin de
qui alimentent cette rivière. matériaux à l’état solide, comme le silicone ou l’arséniure
de gallium, qui est traité par certains métaux pour générer
Biens collectifs mondiaux ou bien publics mondiaux :
de l’électricité (c’est-à-dire un flux d’électrons) quand ils
ce sont les éléments de notre environnement disponibles
absorbent l’énergie solaire.
pour tous mais dont aucun individu en particulier n’est
responsable – l’atmosphère, l’eau douce, les forêts, la faune Charbon : combustible solide noir, composé essentiellement
et la flore et les zones de pêche des océans (ou ressources de carbone, d’eau et de traces d’éléments que l’on trouve
halieutiques). dans la croûte terrestre ; il a été formé à partir des restes de
plantes qui vivaient il y a des millions d’années.
Bioaccumulation : accumulation d’une substance toxique
persistante comme certains pesticides dans le corps d’un Chauffage solaire actif : système permettant d’utiliser
organisme, souvent dans les tissus adipeux. l’énergie solaire dans lequel une série de collecteurs absorbe
l’énergie solaire ; des pompes et ventilateurs, répartissent la
Biologie de la Conservation : étude scientifique de la
chaleur accumulée.
manière dont les hommes ont un impact sur les organismes
et du développement des moyens de protection de la diver- Chauffage solaire passif : système permettant d’utiliser
sité biologique. l’énergie solaire, sans avoir besoin de machines distribuant
la chaleur collectée.
Biomasse : matière végétale, comprenant également les fibres
non digérées dans les excréments des animaux et utilisée Chimie verte : branche de la chimie dans laquelle les procédés
comme combustible. de fabrication de produits chimiques commercialement
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importants sont conçus différemment afin de réduire de Culture : idées et coutumes d’un groupe de personnes à une
manière significative leurs impacts négatifs sur l’environ- période donnée ; la culture, qui est transmise de génération
nement. en génération, évolue au fil du temps.
Chlorofluorocarbures : composés organiques de carbone, Cycle de l’azote : circulation terrestre de l’azote à partir de
chlore et fluor, fabriqués par l’homme et qui avaient de l’environnement vers les organismes vivants et retour vers
nombreuses applications industrielles et commerciales mais l’environnement.
furent interdits car ils attaquent la couche d’ozone stratos-
Cycle de l’eau : circulation terrestre de l’eau à partir de l’envi-
phérique.
ronnement vers des organismes vivants et retour vers l’en-
Climat : caractéristiques moyennes du temps qu’il fait à un vironnement.
endroit pendant plusieurs années.
Cycle du carbone : circulation globale du carbone, de l’envi-
Combustible fossile : dépôts de combustibles dans l’écorce ronnement vers les organismes vivants et retour vers l’en-
terrestre, composés des restes (fossiles) d’organismes préhis- vironnement.
toriques qui ont existé il y a des millions d’années. Le
Cycle du phosphore : circulation terrestre du phosphore à
charbon, le pétrole et le gaz naturel sont les trois types de
partir de l’environnement vers des organismes vivants et
combustibles fossiles.
retour vers l’environnement.
Combustible synthétique : combustible liquide ou gazeux
Cycle du soufre : circulation terrestre du soufre à partir de
qui est synthétisé à partir du charbon ou d’autres ressources
l’environnement vers des organismes vivants et retour vers
naturelles qui existent déjà et utilisé en remplacement du
l’environnement.
pétrole ou du gaz naturel.
Cycles des éléments : circulation d’éléments minéraux essen-
Combustion sur lit fluidifié : technologie dans laquelle du
tiels de l’environnement vers les organismes et vice versa.
charbon concassé est mélangé à du calcaire pour neutraliser
les composés soufrés acides produits pendant la combustion Danger : condition qui a un pouvoir de nuisance.
et produire un charbon propre.
Décharge contrôlée (ou centre d’enfouissement tech-
Commensalisme : association bénéfique pour un organisme, nique) : procédé le plus utilisé pour se débarrasser des
le commensal, tandis que l’autre, l’hôte, n’en tire aucun déchets solides dans un site au sol étanchéifié, où les déchets
profit et n’en souffre pas. sont compactés et enterrés sous une couche de terre peu
profonde.
Communauté : association naturelle de toutes les populations
de différentes espèces qui vivent et interagissent, au même Déchets municipaux : ce sont tous les déchets collectés
moment, dans un même milieu. par les municipalités : les ordures ménagères, les déchets
des bureaux, du commerce, de l’artisanat, des écoles, des
Compétition : interaction entre des organismes qui se dispu-
hôpitaux, des prisons, des bibliothèques et d’autres établis-
tent les mêmes ressources (comme la nourriture ou l’espace
sements commerciaux et institutionnels.
vital) dans un écosystème.
Déchets non municipaux : déchets générés par l’industrie,
Concentration cancérigène : estimation de l’augmentation
l’agriculture et l’exploitation minière.
attendue de cancer associée à l’augmentation de l’exposition
d’un sujet à un produit chimique. Déforestation : coupe temporaire ou permanente de grandes
étendues forestières pour l’agriculture ou d’autres usages.
Consommation durable : utilisation des biens et des services
qui satisfont les besoins humains de base et améliorent la Dégradation des sols : processus naturel ou anthropique qui
qualité de vie mais qui minimisent l’utilisation des ressources diminue la fertilité et la productivité des sols.
pour qu’elles soient disponibles pour les générations futures.
Demande biochimique en oxygène (DBO) : quantité
Consommation : utilisation par l’homme de matériaux et d’oxygène nécessaire aux micro-organismes pour qu’ils
d’énergie ; en général, les personnes des pays développés décomposent les déchets biologiques en dioxyde de carbone,
sont des consommateurs excessifs. en eau et en minéraux.
Contours naturels des champs : culture utilisant les contours Démographie : branche appliquée de la sociologie qui traite
naturels des champs. des statistiques démographiques et fournit des renseigne-
ments sur les populations de différents pays ou groupes de
Corridor biologique ou trame verte : zone protégée qui assure
personnes.
une continuité biologique entre des milieux naturels isolés.
Densité d’énergie : quantité d’énergie contenue à l’intérieur
Coupe à blanc : mode d’exploitation du bois qui consiste à
d’un volume ou d’une masse donnés d’une source d’énergie.
couper tous les arbres d’un secteur forestier, ne laissant que
L’essence a une densité d’énergie plus élevée que le bois sec,
les souches.
qui a son tour, a une densité d’énergie plus élevée que le
Croissance démographique exponentielle : croissance accé- bois humide.
lérée de la population qui se produit quand des conditions
Dépôt acide : type de pollution atmosphérique dans laquelle
optimales permettent un taux de reproduction constant sur
l’acide tombe de l’atmosphère sur le sol ou les végétaux sous
une période donnée.
forme de précipitations (précipitations acides) ou sous forme Durabilité de l’environnement : capacité à satisfaire les
de particules acides sèches. besoins actuels de l’humanité sans compromettre la capacité
des générations futures à satisfaire les leurs.
Dépôts acides : les émissions de dioxyde de soufre et de
dioxyde d’azote réagissent avec la vapeur d’eau de l’atmos- Eaux de surface : précipitations qui circulent à la surface de
phère pour former des acides qui retombent à la surface sous la terre et qui ne s’infiltrent pas dans le sol.
forme de dépôts secs ou humides.
Eaux grises : eaux qui ont déjà été utilisées dans des usages
Désert : biome dans lequel le manque de précipitations limite la relativement peu polluants, comme les douches, les lave-
croissance des végétaux ; on trouve des déserts aussi bien dans vaisselle et lave-linge ; les eaux grises ne sont pas potables
des régions tempérées que dans des régions subtropicales. mais peuvent être réutilisées pour les toilettes, les usines ou
le lavage des voitures.
Désertification : dégradation accélérée de zones agricoles ou
forestières tropicales en zones infertiles et désertiques. Écologie de la restauration : étude des conditions histo-
riques de dégradation d’un écosystème par l’homme, avec
Désertification : dégradation de zones agricoles fertiles, de
pour but de le restaurer dans un état le plus proche possible
prairies ou de forêts tropicales sèches en désert stérile.
de son état d’origine.
Dessalement/désalinisation : élimination du sel de l’eau de
Écologie : étude des interactions entre organismes et des rela-
mer ou de l’eau saumâtre.
tions des organismes avec leur environnement abiotique.
Développement compact : aménagement de villes dans
Économie d’énergie : réduction de la consommation d’énergie
lesquelles les immeubles d’habitations sont proches des
en évitant son gaspillage.
magasins et des lieux de travail, tous étant reliés par des
transports publics. Écosystème d’eau stagnante : masse d’eau douce entourée
de terre et qui ne circule pas ; un lac ou un étang.
Développement durable : développement économique
qui satisfait les besoins d’aujourd’hui sans compromettre Écosystème d’eau vive : écosystème d’eau douce, comme
la capacité des générations futures à satisfaire leurs propres une rivière ou un ruisseau, dans lequel l’eau circule selon
besoins. un courant.
Développement durable : capacité de répondre aux besoins Écosystème : ensemble des êtres vivants (biocénose) et du
actuels de l’humanité en ressources naturelles sans compro- milieu naturel dans lequel ils vivent (biotope), constituant
mettre la capacité des générations futures à répondre aux une unité écologique équilibrée.
leurs.
Écotoxicologie : étude des agents de contamination dans
Développement économique : expansion, dans l’économie la biosphère, y compris leurs effets nocifs sur les écosys-
d’un gouvernement, considérée par la majorité comme étant tèmes.
le meilleur moyen d’améliorer le niveau de vie.
Effet aérosol : rafraîchissement atmosphérique qui se produit
Diversité biologique : nombre et variétés des organismes au moment et à l’endroit où la pollution aérosol est la plus
de la planète. grande.
Diversité biologique : nombre, variété et variabilité des orga- Effet global de distillation : processus par lequel les
nismes terrestres ; elle a trois composantes : diversité géné- produits chimiques volatiles s’évaporent de la terre
tique, richesse spécifique, et diversité écosystémique. jusqu’aux tropiques et sont transportés par les courant
aériens à des latitudes plus élevées où ils se condensent et
Dôme de poussière : dôme d’air chaud et pollué par des parti-
retombent sur le sol.
cules, qui recouvre une zone urbaine.
Efficacité énergétique : mesure de la fraction d’énergie
Domestication : procédé consistant à apprivoiser des animaux
utilisée par rapport à l’énergie totale disponible d’une source
sauvages ou à adapter des plantes sauvages pour le bénéfice
donnée.
des populations humaines ; la domestication change très
nettement les caractéristiques de l’organisme domestiqué. El Niño (ENSO) : réchauffement périodique à grande échelle
des eaux de surface de l’est de l’océan Pacifique tropical,
Drainage minier acide ou exhaures acides : pollution provo-
altérant temporairement les schémas de circulation atmos-
quée quand de l’acide sulfurique et des substances dissoutes
phérique et océanique.
dangereuses comme le plomb, l’arsenic et le cadmium, s’écou-
lent des mines dans les lacs et les cours d’eau environnants. Énergie éolienne : énergie électrique ou mécanique obtenue
par les courants d’air de surface provoqués par le réchauffe-
Drainage minier acide : pollution provoquée quand de l’acide
ment solaire de l’air.
sulfurique et des substances dissoutes dangereuses comme le
plomb, l’arsenic et le cadmium, s’écoulent des mines de charbon Énergie géothermique : utilisation de l’énergie de l’intérieur
et de métaux dans les lacs et cours d’eau environnants. de la terre pour le chauffage ou la production d’électricité.
Droit de conservation : accord légal qui protège les forêts ou Énergie hydraulique : forme d’énergie renouvelable qui
autres propriétés appartenant à des particuliers du dévelop- produit de l’énergie mécanique ou de l’électricité à partir
pement urbain pendant un nombre d’années précis. de l’écoulement ou de la chute de l’eau.
Énergie marémotrice : forme d’énergie renouvelable qui Extraction par fusion : processus pendant lequel on fait
se sert du flux et du reflux des marées pour produire de fondre le minerai à des températures très élevées pour séparer
l’électricité. les impuretés du métal fondu.
Environnement benthique : fond de l’océan qui s’étend de Facteur dépendant de la densité : facteur environnemental
la zone intertidale jusqu’aux abysses océaniques. dont les effets sur une population varient quand la densité
de population change.
Épidémiologie : étude des effets de produits chimiques toxi-
ques et des maladies sur les populations humaines. Facteur indépendant de la densité : facteur environne-
mental qui a une incidence sur la taille d’une population
Épuisement d’une nappe : prélèvement de l’eau souterraine
mais qui n’est pas influencé par les changements de la
plus rapide que le temps nécessaire au rechargement de la
densité de population.
nappe par les pluies ou la fonte des neiges.
Feedback négatif (boucle de rétroaction négative) :
Érosion des sols : processus par lequel un sol est éliminé.
situation dans laquelle un changement d’une condition
Espace naturel sauvage (ou wilderness) : aux États-Unis, déclenche une réponse qui agit contre ou inverse la condi-
c’est un espace protégé dans lequel aucun développement tion changée.
d’origine anthropique n’est autorisé.
Feedback positif (boucle de rétroaction positive) : situa-
Espèce en voie d’extinction : espèce confrontée à des menaces tion dans laquelle le changement d’une condition provoque
qui peuvent la faire disparaître en très peu de temps. une réponse qui intensifie la condition changée.
Espèce invasive : espèce étrangère qui se développe rapide- Flux d’énergie : passage de l’énergie en sens unique à travers
ment dans une nouvelle région ou elle n’a pas de préda- un écosystème.
teurs, de parasites ou de ressources limitées qui auraient pu
Forçage radiatif : capacité d’un gaz à affecter l’équilibre entre
contrôler sa population dans son habitat d’origine.
l’énergie qui entre et celle qui sort de l’atmosphère terrestre ;
Espèce menacée : espèce dont la population a baissé au point mesurée en unités de puissance par unité de surface, en
qu’elle peut être en voie d’extinction. général en Watts par mètre carré (w/m²).
Espèce-clé : espèce qui exerce une profonde influence sur une Force de Coriolis : influence de la rotation de la Terre, qui a
communauté, au-delà de celle attendue de par son abon- tendance à faire tourner les fluides (air et eau) vers la droite
dance relative. dans l’hémisphère Nord et vers la gauche dans l’hémisphère
Sud.
Estuaire : masse d’eau côtière, entourée en partie par la terre,
donnant sur la pleine mer et bénéficiant d’un grand apport Forêt décidue tempérée : biome forestier que l’on trouve
d’eau douce d’une rivière. dans les régions caractérisées par un climat tempéré et des
précipitations modérées.
Eutrophisation artificielle : déséquilibre d’un écosystème
aquatique dû à un excès de nutriments (nitrates, phos- Forêt ombrophile tropicale : biome forestier luxuriant et
phates) provenant des activités humaines. Il se traduit par riche en espèces que l’on trouve dans les régions caractérisées
une croissance excessive des algues et une diminution de par un climat très chaud et très humide toute l’année.
l’oxygène dissous.
Forêt sempervirente tempérée : biome peuplé de conifères
Évolution : changements génétiques qui se produisent au fur avec un climat frais, des brouillards épais et des précipita-
et à mesure des générations et par lesquels une espèce se tions abondantes.
modifie. L’évolution explique beaucoup de schémas (combi-
Friche industrielle urbaine : zone urbaine composée
naisons de caractères) de taxons observés dans la nature.
d’usines à l’abandon, d’entrepôts et de terrains résidentiels
Exploitation à ciel ouvert : extraction de minerais et qui sont peut-être contaminés à cause de leur utilisation
d’énergie effectuée près de la surface de la terre, en reti- passée.
rant d’abord la terre, le sous-sol et l’excédent de la couche
Gaz à effet de serre : gaz qui absorbe les rayons infrarouges ;
rocheuse (c’est-à-dire les morts-terrains).
le dioxyde de carbone, le méthane, l’oxyde nitreux, les chlo-
Exploitation à ciel ouvert : extraction des minerais et des rofluorocarbures et l’ozone troposphérique sont tous des gaz
ressources en énergie situées près de la surface de la Terre à effet de serre.
en retirant d’abord le sol, le sous-sol et la strate rocheuse
Gaz naturel : mélange d’hydrocarbures gazeux riches en énergie
supérieure.
(essentiellement du méthane) que l’on trouve souvent avec
Exploitation souterraine : extraction de minerais et des dépôts de pétrole, dans la croûte terrestre.
d’énergie à partir de gisements souterrains profonds.
Génie génétique : manipulation de gènes en prenant par
Exploitation souterraine : extraction des minerais et des exemple un gène spécifique d’une cellule d’une espèce et
ressources en énergie à partir de gisements souterrains en le plaçant dans une cellule d’une espèce étrangère où il
profonds. s’exprime.
Extinction : élimination d’une espèce de la surface de la Gestion de la faune et de la flore sauvages : application
Terre. des principes de conservation pour gérer les espèces sauvages
et leur habitat, pour le bien de l’homme ou celui des autres L’expansion des banlieues : patchwork de zones construites
espèces. et non construites à la périphérie des villes ; la densité de
population y est faible.
Gestion intégrée des déchets : combinaison des meilleures
techniques de gestion des déchets dans un programme La désintégration radioactive : elle s’accompagne d’une
consolidé, pour prévenir leur production ou les éliminer le émission de particules énergétiques ou de rayonnements, à
plus efficacement possible. partir d’un noyau atomique instable ; elle est constituée de
particules alpha chargées positivement, de particules bêta
Gyres : grands systèmes de courants circulaires dans l’océan,
chargées négativement et de rayonnements électromagné-
qui couvrent souvent tout un bassin océanique.
tiques gamma hautement énergétiques.
Horizons des sols : couches horizontales révélant l’organisa-
La fission : réaction provoquée lorsque le noyau d’un atome
tion des sols, depuis la surface jusqu’à la roche-mère.
lourd, percuté par un neutron, l’absorbe puis se divise en
Îlot de chaleur urbain : chaleur accumulée localement dans deux fragments plus petits. Cette réaction dégage une très
une zone densément peuplée. grande quantité d’énergie et émet d’autres neutrons.
Incinération en four à lit fluidisé : grand four qui brûle La fusion : au cours de cette réaction, deux noyaux atomi-
tous les déchets excepté les objets incombustibles comme ques légers fusionnent pour former un noyau atomique plus
les réfrigérateurs. lourd, en dégageant une énorme quantité d’énergie.
Inégalité des sexes : concept social qui a pour résultat que La prédation : c’est la consommation d’une espèce, la proie,
les femmes n’ont pas les mêmes droits, opportunités, ou par une autre, le prédateur.
privilèges que les hommes.
La réutilisation : elle permet d’économiser les matières
Insécurité alimentaire : condition entraînant une faim chro- premières des articles usagés, en les réutilisant plusieurs
nique et la malnutrition pour une population donnée. fois.
Insécurité alimentaire : situation durant laquelle les gens Labour raisonné : pratique culturale consistant à laisser au sol
souffrent de faim chronique et de malnutrition. les rémanents de la récolte précédente, ce qui le protège de
l’érosion jusqu’à l’installation de la culture suivante.
Intrusion d’eau salée : remontée de l’eau de mer dans une
nappe d’eau douce située près du littoral, provoquée par Le recyclage : il permet d’économiser les matières premières
l’épuisement de l’aquifère. L’intrusion d’eau salée se produit des articles usagés, en les transformant en de nouveaux
également dans les parties du globe proches du niveau de la produits.
mer, à cause de la montée du niveau des eaux.
Les déchets de faible activité à vie courte (catégorie A) :
Inversion de température : modification de la répartition ce sont des solides, des liquides ou des gaz faiblement
normale de la température dans l’atmosphère qui résulte radioactifs qui émettent des radionucléides de période infé-
d’une couche d’air froid emprisonnée temporairement près rieure à 30 ans.
du sol par une couche plus chaude située au-dessus.
Les déchets de faible ou moyenne activité à vie longue
Justice environnementale : droit de chaque citoyen, (catégorie B) : ce sont des solides faiblement ou moyen-
quel que soit son âge, son sexe, sa race, sa classe sociale, nement radioactifs mais dont la durée de vie, beaucoup
sa nationalité ou d’autres facteurs, à une protection adéquate plus longue, exige une solution de gestion adaptée à cette
contre les risques et nuisances environnementaux. contrainte.
Kelp : « Kelp » est un mot anglais servant à désigner différentes Les déchets de haute activité à vie longue (catégorie C) :
espèces de grandes algues ou algues dites « géantes ». En ce sont des solides, des liquides ou des gaz extrêmement
français, on tend à réserver le mot kelp pour désigner les radioactifs, qui contiennent une proportion importante de
algues géantes des côtes nord-américaines du Pacifique, radionucléides à vie longue.
néo-zélandaises ou sub-antarctiques qui forment de vérita-
Les sciences de l’environnement : études interdisciplinaires
bles forêts sous-marines, depuis le fond de la mer jusqu’à la
des relations entre l’homme, les autres organismes vivants
surface, généralement dominées par l’espèce Macrocystis pyri-
et l’environnement abiotique.
fera ou par Nereocystis luetkaena. Le mot kelp peut alors dési-
gner en français, soit l’algue elle-même, soit le milieu naturel Lutte biologique : méthode de lutte utilisant des agents de
particulier formé par les peuplements d’algues géantes. contrôle naturels de ravageurs tels que des parasites, des
prédateurs, des agents pathogènes.
L’énergie nucléaire : énergie libérée par la fission ou la fusion
nucléaire. Maîtrise de l’énergie : utiliser moins d’énergie pour accomplir
une tâche donnée en utilisant, par exemple, une nouvelle
L’éthique environnementale examine les valeurs morales
technologie.
permettant aux humains de choisir comment se comporter
face à l’environnement naturel. C’est l’ensemble des valeurs Maquis, garrigue et chaparral : biomes méditerranéens
appliquées prenant en considération la base morale de la aux hivers doux et humides et aux étés chauds et secs ;
responsabilité environnementale et la limite de cette respon- la végétation est essentiellement composée d’arbustes à
sabilité. feuilles petites, épaisses et persistantes et de petits arbres.
Ces écosystèmes sont dénommés maquis sur terrains siliceux Pauvreté : situation dans laquelle les gens ne peuvent satisfaire
et garrigue sur terrains calcaires. Le chaparral est un biome leurs besoins de base comme une nourriture adaptée, des
analogue existant en Californie. vêtements, un abri, une éducation ou des soins de santé
appropriés.
Mégalopoles : villes de plus de 10 millions d’habitants.
Pauvreté : situation dans laquelle des personnes ne peuvent
Mégapole : ville de plus de 10 millions d’habitants
subvenir à leurs besoins les plus essentiels en nourriture,
Méthode scientifique : méthode par laquelle un scientifique vêtements, logement, éducation et santé.
aborde un problème, en formulant une hypothèse et en la
Pays émergents : pays dont le revenu par habitant est inférieur
testant ensuite, au moyen d’une expérience.
à celui des pays très développés mais qui vivent une crois-
Micro-irrigation : méthode d’irrigation qui réduit au sance économique rapide et dont le niveau de vie converge
minimum l’utilisation de l’eau. Elle coule au goutte-à-goutte vers celui des pays très développés.
directement vers les racines des plantes par des tuyaux percés
Pays en développement (PED) : pays ayant un niveau
de minuscules trous.
moyen d’industrialisation et un revenu par habitant infé-
Minerai : roche contenant en proportion notable des minéraux rieur à celui des pays très développés.
utiles et exploitables pour l’industrie.
Pays les moins avancés (PMA) : pays ayant un faible niveau
Minéral : corps inorganique simple ou composé, solide à d’industrialisation, un très fort taux de fécondité, un très fort
température ordinaire, constituant les roches de l’écorce taux de mortalité infantile et un revenu par habitant très bas
terrestre. (en comparaison avec celui des pays très développés).
Modèle : c’est une représentation d’un système ; le modèle le décrit Pays très développés : pays reposant sur des systèmes indus-
tel qu’il existe et permet de prévoir comment il se comportera triels complexes, avec un taux de croissance de la population
dans son ensemble si l’on modifie l’une de ses parties. faible et un revenu par habitant élevé.
Monoculture : simplification écologique dans laquelle une seule Paysage : région spatialement hétérogène qui comprend
espèce de plante est cultivée sur une grande superficie. plusieurs écosystèmes connectés.
Morts-terrains : appelés aussi stériles de recouvrement, ce Persistance : caractéristique de certains produits chimiques
sont les terrains et roches stériles qui recouvrent un gisement qui sont extrêmement stables et qui peuvent mettre des
utile de minerais. années à se décomposer sous des formes plus simples par le
biais de processus naturels.
Mutualisme : relation symbiotique facultative dont les deux
partenaires tirent profit. Perturbateur du système endocrinien : produit chimique
qui imite ou interfère avec le système endocrinien chez
Nappe d’eau souterraine : réserve d’eau douce située sous
l’homme et d’autres animaux.
la surface de la Terre, stockée dans un aquifère.
Pesticide à large spectre : pesticide qui élimine, en plus
Niche écologique : ensemble formé des adaptations d’un
du nuisible, un grand nombre d’organismes dont des auxi-
organisme, de son utilisation des ressources et du mode de
liaires.
vie auquel il est adapté.
Pétrole : mélange d’hydrocarbures : liquide épais, de couleur
Niveau trophique : position d’un organisme dans la chaîne
jaune ou noire, inflammable, que l’on trouve dans la croûte
trophique, déterminée selon ses relations alimentaires.
terrestre. Il s’est formé à partir des restes d’organismes aqua-
Norme de rejet : elle définit la concentration maximale d’un tiques microscopiques.
polluant, qui peut être rejeté dans les effluents d’une station
Phéromone : substance naturelle produite par les animaux
d’épuration, d’une usine, ou d’une autre installation.
pour stimuler une réponse chez d’autres membres de la
Ozone : gaz bleu clair qui est à la fois un polluant dans la couche même espèce.
inférieure de l’atmosphère (troposphère) et un composant
Pic pétrolier : Connu également sous le terme de « pic
essentiel qui fait écran aux rayons UV dans la couche supé-
d’Hubbert » en référence au géologue américain qui l’a
rieure de l’atmosphère (stratosphère).
inventé. Il s’agit du niveau auquel la production mondiale
Paradigme : la compréhension généralement acceptée de la pétrolière a atteint un maximum ; d’après certaines estima-
manière dont un aspect du monde fonctionne. tions, le pic pétrolier a déjà été dépassé.
Parasitisme : relation symbiotique entre deux organismes Pièges structuraux : structures géologiques souterraines qui
dont l’un, le parasite, vit aux dépens de l’autre, l’hôte, mais ont tendance à retenir le pétrole ou le gaz naturel, s’il est
sans entraîner systématiquement sa mort. présent.
Parties pour million : nombre de molécules d’une substance Pile à combustible : appareil qui convertit directement
particulière trouvées dans un million de molécules d’air, l’énergie chimique en électricité, sans avoir à produire de
d’eau ou d’un autre matériau ; abréviation ppm. la vapeur et utiliser une turbine et un générateur ; la pile à
combustible a besoin de l’hydrogène stocké dans un réser-
Pâturages : terres gérées extensivement pour y faire paître
voir ou d’une autre source et de l’oxygène de l’air.
du bétail.
Plaine d’inondation : zone qui borde le lit mineur d’une est concentrée par des miroirs ou des lentilles, soit pour
rivière et qui peut être inondée. chauffer un conduit rempli de fluide, soit pour faire tourner
un moteur Stirling.
Plan d’occupation des sols : prise de décision concernant
les meilleures utilisations des terrains inexploitées dans une Productivité primaire brute (PPB) : quantité totale
région donnée. d’énergie photosynthétique que les plantes capturent et
assimilent pendant une période donnée.
Plasma germinatif : matériel animal ou végétal qui peut être
utilisé pour la reproduction. Productivité primaire nette (PPN) : productivité après la
soustraction des pertes de la respiration. La PPN correspond
Points chauds de biodiversité : zones de terre relativement
à la quantité de biomasse trouvée, en plus de celle utilisée
restreintes qui contiennent un nombre exceptionnel d’es-
par la respiration cellulaire d’une plante. La PPN représente
pèces endémiques et qui sont menacées par les activités
le taux auquel cette matière organique est incorporée dans
humaines.
les tissus de la plante pour sa croissance.
Polluant atmosphérique primaire : substance dangereuse,
Produit toxique : produit chimique dont les effets sont
comme la suie ou le monoxyde de carbone, qui est émise
néfastes pour la santé.
directement dans l’atmosphère.
Pronataliste : personne favorable à la croissance démogra-
Polluant atmosphérique secondaire : substance dange-
phique.
reuse qui se forme dans l’atmosphère quand un polluant
atmosphérique primaire réagit avec des substances que l’on Pyramide des âges : nombre et proportion des personnes de
trouve naturellement dans l’atmosphère ou avec d’autres chaque classe d’âge dans une population.
polluants atmosphériques.
Rayons infrarouges : Rayons à longueurs d’onde supérieures
Polluants atmosphériques dangereux : polluants atmos- à celles de la lumière visible, mais inférieures à celles des
phériques qui sont potentiellement dangereux et peuvent ondes radio ; la majeure partie de l’énergie absorbée par la
faire encourir des risques sanitaires à long terme aux terre rayonne sous forme de rayons infrarouges qui peuvent
personnes qui vivent et travaillent près d’usines chimiques, être absorbées par les gaz à effet de serre.
d’incinérateurs ou d’autres établissements qui les produisent
Rayons ultraviolets : partie du spectre électromagnétique
ou les utilisent.
ayant des longueurs d’onde juste inférieures à la lumière
Pollution de l’eau : tout changement physique ou chimique visible.
de l’eau ayantun effet négatif sur la santé de l’homme ou
Récupération de l’eau : eaux usées traitées qui sont réutili-
d’autres organismes.
sées pour l’irrigation, dans les procédés de fabrication qui
Pollution diffuse : polluants qui pénètrent dans les masses ont besoin d’eau de refroidissement et pour la restauration
d’eau sur de grandes superficies et non par un seul point des marais ou la recharge des nappes.
d’entrée.
Recyclage des ressources : processus qui consiste à retirer
Pollution ponctuelle : pollution de l’eau, souvent relative- tout matériau (soufre ou métaux, par exemple) des sources
ment immédiate, qui provient d’une source bien identifiée. de pollution ou des déchets solides et de les vendre sous
forme de produits commercialisables.
Population : groupe d’individus d’une même espèce qui vivent
dans la même zone géographique au même moment. Réduction à la source : technique de gestion des déchets
selon laquelle les produits sont conçus et fabriqués pour
Population : ensemble des individus d’une même espèce
diminuer le volume des déchets solides et la quantité de
coexistant, en même temps, dans un même milieu.
déchets dangereux dans le flux des déchets solides.
Prairies tempérées : prairies présentes sous des latitudes
Régulation naturelle : mode de gestion d’un parc qui consiste
caractérisées par des étés chauds, des hivers froids. Les préci-
à laisser la nature suivre son cours, en effectuant toutefois
pitations sont inférieures à celles du biome de forêt décidue
des actions correctives si nécessaire pour adapter les milieux
tempérée.
naturels aux changements provoqués par l’expansion des
Principe de précaution : idée selon laquelle aucune action activités humaines.
ne devrait être entreprise et aucun produit introduit quand la
Réseau trophique : représentation des chaînes trophiques qui
science ne peut pas se prononcer et que des risques inconnus
relient tous les organismes dans un écosystème.
peuvent exister.
Réserves minérales : gisements de minerais bien identifiés, dont
Prise accessoire : poissons, mammifères marins, tortues de
l’extraction est actuellement économiquement rentable.
mer, oiseaux de mer et autres animaux attrapés par mégarde
lors d’une pêche commerciale. Réserves mondiales de céréales : quantités de riz, blé, maïs
et autres céréales, provenant des récoltes précédentes et esti-
Procédé de fabrication durable : procédé basé sur la réduc-
mées au début d’une nouvelle récolte.
tion des déchets industriels.
Ressource limitante : toute ressource environnementale qui,
Production d’électricité thermique solaire : moyen
parce qu’elle est peu abondante ou à des niveaux défavora-
de production d’électricité dans lequel l’énergie solaire
bles, restreint la niche écologique d’un organisme.
Ressources minérales : tout gisement de minerais non décou- Succession primaire : installation et changement de la
vert ou tout gisement connu de minerai pauvre dont l’extrac- composition en espèces, ou composition spécifique, au
tion n’est pas économiquement rentable actuellement. cours du temps, dans un environnement qui n’a jamais
été peuplé.
Richesse spécifique : nombre d’espèces présentes dans une
communauté. Succession secondaire : changement dans la composition des
espèces se produisant après une perturbation et détruisant
Risque : la probabilité qu’un effet nocif particulier résulte d’une
la végétation existante ; le sol est déjà présent.
exposition ou d’une condition.
Surconsommation : situation qui a lieu lorsque chaque indi-
Rotation des cultures : alternance de cultures sur le même
vidu d’une population consomme une trop grosse quantité
champ pendant plusieurs années.
de ressources.
Ruissellement stable : fraction du ruissellement des préci-
Surconsommation : situation qui se produit lorsque chaque
pitations facilement utilisée par l’homme, sur laquelle on
individu d’une même population consomme une part trop
peut compter chaque mois.
grande des ressources de la planète.
Ruissellement : circulation superficielle de l’eau des précipi-
Surface libre d’une nappe : partie supérieure de la zone
tations (dont la neige fondue) vers les rivières, les lacs, les
saturée d’une nappe.
zones humides et enfin l’Océan.
Surpâturage : destruction de la végétation due à un nombre
Salinisation : accumulation progressive de sel dans un sol,
excessif d’herbivores sur une superficie donnée et qui
résultant parfois de méthodes d’irrigation mal adaptées.
empêche les plantes de se régénérer.
Sanctuaire marin national : écosystème marin protégé afin
Surpopulation : situation dans laquelle trop de personnes
de diminuer l’impact des activités anthropiques et de préserver
vivent dans une zone géographique donnée.
les ressources naturelles ainsi que les sites historiques.
Survie : probabilité qu’un individu donné, dans une popula-
Savane : prairie tropicale avec des peuplements arborés ou
tion, survivra jusqu’à un âge précis.
arbustifs très dispersés.
Sylviculture durable : utilisation et gestion des écosystèmes
Sélection naturelle : processus par lequel les individus les
de la forêt de telle façon qu’elle subvienne aux besoins des
mieux adaptés (ceux qui possèdent une combinaison de
générations actuelles sans compromettre la capacité des
caractères génétiques mieux adaptés aux conditions envi-
générations futures à utiliser les forêts.
ronnementales) sont d’avantage susceptibles de survivre et
de se reproduire, augmentant ainsi leur proportion dans la Symbiose : toute relation intime ou association entre les
population. membres de deux espèces différentes, ou plus. Elle inclut le
mutualisme, le commensalisme et le parasitisme.
Séquestration du carbone : stockage permanent du carbone
qui a été produit lors de la fabrication d’énergie utilisable à Taïga (ou forêt boréale) : région de l’hémisphère Nord située
partir de combustibles fossiles. juste au sud de la toundra et constituée de forêts de conifères
(tels que pins, épicéas et sapins).
Services d’un écosystème : importants bénéfices environ-
nementaux que les écosystèmes fournissent, comme par Tarifs basés sur les économies d’eau : système de tarifica-
exemple un air pur, une eau pure et potable, un sol fertile tion de la fourniture d’eau du robinet qui récompense les
permettant de faire pousser des cultures. consommateurs utilisant moins d’eau. Les prix sont moins
élevés pour une consommation d’eau jusqu’à un certain
Services du planning familial : services qui permettent aux
volume, puis ils augmentent proportionnellement aux
hommes et aux femmes de limiter le nombre d’enfants, qui
volumes consommés.
garantissent les droits de santé de l’individu et améliorent
leur qualité de vie ainsi que celle de leurs enfants. Taux de croissance (c) : taux de changement de taille d’une
population, exprimé en pourcentage par an.
Services écosystémiques : bénéfices environnementaux
fournis par les écosystèmes comme la qualité de l’eau, de Taux de mortalité infantile : nombre d’enfants de moins
l’air ou des sols. de 1 an décédés, pour 1 000 naissances.
Simplicité volontaire : style de vie qui implique de vouloir Taux global de fertilité : nombre moyen d’enfants par
et dépenser moins. femme.
Smog photochimique : brume orange foncé formée par des Taux intrinsèque d’accroissement : croissance expo-
réactions chimiques entre lumière solaire, oxydes d’azote nentielle d’une population qui a lieu dans des conditions
et hydrocarbures. idéales.
Sol : couche la plus externe de la croûte terrestre qui sert de Tectonique des plaques : étude des processus par lesquels
support aux végétaux, aux animaux et aux micro-organismes les plaques lithosphériques se déplacent au dessus de l’asthé-
terrestres. nosphère.
Stratosphère : couche de l’atmosphère située juste au-dessus Terril : colline de cailloux provenant des morts-terrains d’une
de la troposphère. exploitation à ciel ouvert.
Test des coliformes fécaux : test de qualité de l’eau pour Vents dominants : vents de surface principaux qui soufflent
déceler la présence de bactéries fécales, qui indique également plus ou moins continuellement.
la probabilité de présence d’autres organismes pathogènes.
Ville durable : ville dont l’environnement est durable, l’éco-
Toundra : dans le grand Nord, biome dénué d’arbres et nomie forte, avec un sens social et culturel communautaire ;
composé de plaines marécageuses couvertes de lichens et de les villes durables améliorent le bien-être des générations
petites plantes comme les mousses ; les hivers y sont rudes actuelles et futures des citadins.
et très froids et les étés extrêmement courts.
Vision de l’environnement : vision du monde qui nous aide
Toxicité aiguë : effets négatifs qui se produisent sur une période à comprendre comment l’environnement fonctionne, notre
courte à la suite d’une exposition à un produit toxique. place dans l’environnement, et les comportements bons ou
mauvais pour l’environnement.
Toxicité chronique : effets négatifs qui se produisent quelques
temps après une exposition à un produit toxique ou après une Vision écologiste : compréhension de notre place dans le
longue exposition à celui-ci. monde basée sur l’harmonie avec la nature, un respect spiri-
tuel de la vie, et la croyance que les humains et toutes les
Toxicologie : étude des effets de produits chimiques toxiques
autres espèces ont une valeur égale.
sur la santé humaine.
Vision occidentale : compréhension de notre place dans le
Traitement primaire : première étape du traitement des eaux
monde, basée sur la supériorité de l’homme et sa domination
usées qui permet de retirer le sable par filtration, les graisses
de la nature, l’utilisation illimitée des ressources naturelles
par flottaison et les matières en suspension par décantation.
et une croissance économique pour gérer une industrie en
Traitement secondaire : traitement biologique des eaux expansion.
issues du traitement primaire, qui permet de décomposer
Vitesse de croissance démographique : baisses ou augmen-
les composés organiques en suspension. Le traitement secon-
tations potentielles à venir basées sur l’échelle actuelle des
daire réduit la demande biochimique en oxygène de l’eau.
âges d’une population.
Traitement tertiaire : méthodes avancées de traitement des
Vitesse de croissance démographique : potentiel des
eaux usées qui sont parfois employées après les traitements
augmentations ou diminutions futures d’une population
primaires et secondaires.
basé sur l’échelle des âges actuelle.
Troposphère : couche de l’atmosphère la plus proche de la
Zone intertidale : zone de balancement des marées, partie
surface de la Terre.
située entre la ligne du rivage à marée haute et la ligne du
Trou d’ozone stratosphérique : destruction accélérée de rivage à marée basse.
l’ozone dans la stratosphère par la production anthropique
Zone néritique : partie de l’environnement pélagique qui
de produits chimiques contenant du chlore et du brome.
recouvre le fond de l’océan, de la côte jusqu’à 200 m de
Un développement économique durable : c’est un déve- profondeur.
loppement économique qui répond aux besoins des géné-
Zone océanique : partie de l’environnement pélagique qui
rations actuelles sans compromettre la capacité des généra-
recouvre le fond de l’océan à des profondeurs supérieures
tions futures à répondre aux leurs.
à 200 m.
Urbanisation : processus au cours duquel les personnes démé-
Zone sous le vent : condition de sécheresse, souvent à une
nagent de plus en plus des zones rurales pour se concentrer
échelle régionale, que l’on trouve sur le côté sous le vent d’un
dans des villes très peuplées.
massif montagneux ; le passage de l’air humide au-dessus des
Utilisation durable de l’eau : c’est une façon raisonnée montagnes retire la quasi totalité de l’humidité de l’air.
d’utiliser les ressources en eau qui préserve les fonctions
Zones humides d’eau douce : terres que l’eau douce peu
essentielles du cycle de l’eau et les écosystèmes dont dépen-
profonde recouvre pendant au moins une partie de l’année ;
dent les hommes aujourd’hui et dans le futur.
les zones humides ont un sol caractéristique et une végéta-
Utilisation durable des sols : utilisation raisonnée des tion qui tolère la présence de l’eau.
ressources des sols sans réduction de la fertilité pour les
Zones humides : milieux très variés, ordinairement recou-
générations futures.
verts d’une faible profondeur d’eau, pendant tout ou partie
Valeur limite d’un polluant : concentration maximale auto- de l’année, avec des sols caractéristiques et une végétation
risée pour un polluant particulier dans l’eau potable. hydrophile.
680
Les interactions entre les organismes 75 La taïga : les forêts septentrionales de conifères 122
Données démographiques par pays 192 CAS DE FIGURE Architecture verte 242
Réserves de pétrole et de gaz naturel 260 Production d’électricité thermique solaire 300
Demande et approvisionnement pétroliers mondiaux 262 Cellules solaires photovoltaïques 302
Impacts du pétrole et du gaz naturel Énergie solaire indirecte 303
sur l’environnement 262 Énergie de la biomasse 304
Combustibles synthétiques et autres possibilités Énergie éolienne 306
de combustibles fossiles 266 Énergie hydraulique 307
Impacts environnementaux des combustibles Autre énergie solaire indirecte 310
synthétiques 268
Autres sources d’énergies renouvelables 310
CAS DE FIGURE Le refuge national arctique de la faune
Énergie géothermique 311
et de la flore 264
Énergie marémotrice 313
Pollution de l’océan et détérioration des habitats 482 Introduction au changement climatique 526
Aquaculture : élevages de poissons 483 Les causes du changement climatique global 527
CAS D’ÉTUDE La révolution verte 469 D’autres polluants rafraîchissent l’atmosphère 529
VOUS POUVEZ CHANGER QUELQUE CHOSE Les régimes Développer et utiliser les modèles climatiques 530
végétariens 484 Changement climatique extrême et imprévisible 531
Liens entre le changement climatique global, la diminution Avantage : la lutte anti-vectorielle 585
de la couche d’ozone et les dépôts acides 543 Avantage : la protection des cultures 585
Se préoccuper du changement climatique 544 Inconvénient : apparition de résistance génétique 586
Atténuation du changement climatique global 544 Inconvénient : déséquilibres dans les écosystèmes 587
Adaptation au changement climatique 546 Inconvénient : persistance, bioaccumulation
22 La pollution de l’eau
Effets à long terme des pesticides 591
550 Les pesticides comme perturbateurs endocriniens 591
Les différents types de pollution de l’eau 551 Solutions alternatives aux pesticides 592
Les eaux usées 551 Méthodes culturales pour le contrôle des ravageurs 592
Les agents pathogènes 553 Lutte biologique 593
La pollution par les matières en suspension 554 Phéromones et hormones 594
Nutriments minéraux des plantes aquatiques Lutte autocide 595
et des algues 556 Contrôle génétique 595
Les matières organiques 558 Mesures de quarantaine 596
Les produits chimiques inorganiques 559 Contrôle intégré : une approche systémique 597
La pollution thermique 561 Traitement et irradiation des denrées 598
La qualité de l’eau aujourd’hui 562 Législation européenne relative aux pesticides 599
Pollution d’origine agricole 563
Production et utilisation de pesticides interdits 601
Pollution des effluents urbains 563
Importation de denrées traitées avec des pesticides
Pollution de l’eau d’origine industrielle 565
interdits 601
La pollution des eaux souterraines 567
L’interdiction globale des polluants organiques
La pollution de l’eau dans différents pays 569 persistants 602
Améliorer la qualité de l’eau 571 CAS DE FIGURE Développement économique et pesticides
Purification de l’eau potable 571 en Amérique centrale 589
Le traitement des eaux usées urbaines 573 CAS DE FIGURE Avantages et Inconvénients du Bt 596
L’assainissement individuel 575
Des lois pour contrôler la pollution de l’eau
Une loi sur l’eau potable : le « Safe Drinking
576
24 Les déchets solides et les déchets
dangereux 604
Water Act » 577
Une loi sur la dépollution de l’eau : Les déchets solides 605
le « Clean Water Act » 578 Les différents types de déchets solides 605
Des lois pour protéger les eaux souterraines 578 Se débarrasser des déchets solides 606
CAS D’ÉTUDE La chimie verte 566 Produire moins de déchets 612
Réduire la quantité des déchets : la réduction à la source 613 Conseil n° 2 : Protéger et restaurer les ressources terrestres 639
La réutilisation des produits 614 Conseil n° 3 : Fournir une alimentation adaptée à tout le
Recycler les matériaux 615 monde 642
La gestion intégrée des déchets 619 Conseil n° 4 : Réduire le changement climatique 644
Les déchets dangereux 619 Conseil n° 5 : Concevoir des villes durables 646
Les différents types de déchets dangereux 620 Changer les attitudes et les pratiques individuelles 648
La gestion des déchets dangereux 625 Rôle de l’éducation 650
Justice environnementale 629 Quel monde voulons-nous ? 650
Justice environnementale et problèmes éthiques 630 ÉTUDE DE CAS Djakarta, Indonésie 646
Mandater la justice environnementale au niveau fédéral 631
Justice environnementale et gestion internationale ANNEXES
des déchets 631
1 – Révisions de chimie élémentaire 655
ÉTUDE DE CAS Le laboratoire national d’Hanford 623
2 – La représentation graphique 660
3 – Modèles et modélisations 662
SEPTIÈME PARTIE
25 Le monde de demain
GLOSSAIRE 664
634
INDEX 673
Vivre dans un monde durable 635
Vivre de manière durable : un plan d’action 636
Conseil n° 1 : Éliminer la pauvreté et stabiliser la population
humaine 636
I I
I I
Hassenzahl
Berg Raven Hassenzahl
Berg Raven Hassenzahl
Environnement
I Raven
Environnement
Un panorama exhaustif de l’environnement Un matériel pédagogique adapté
Cette première édition en français du manuel de cours De nombreux cas pratiques et exercices laissent
très complet de Peter H. Raven, Linda R. Berg et David M. une large part à la réflexion personnelle de l'étudiant.
Hassenzahl, guide l'étudiant dans les questionnements Une iconographie abondante et toute en couleurs
I
environnementaux actuels et dresse un tableau illustre et appuie le propos. En marge du texte, un
complet des réponses qu'offre la science. Les fonde-
Berg
lexique explique les notions importantes.
ments théoriques et expérimentaux des sciences envi-
ronnementales sont exposés en détail avant d'engager
l'étudiant à une réflexion approfondie autour de Les traducteurs
problèmes concrets.
Marie-Pascale Colace est ingénieur écologue
au CNRS, au Laboratoire d’écologie alpine (LECA)
Une approche transdisciplinaire
de Grenoble.
Cet ouvrage explore les problèmes environnementaux
Environnement
Anne Hancock est titulaire d’un Master en littéra-
sous l’angle des interactions et interconnexions anthro-
ture anglaise de l’Université Strathclyde à Glasgow
po-environnementales. Son approche transdisciplinaire
et d’un diplôme de traductrice-interprète de
assure un balayage exhaustif des phénomènes et des
l’Université de Toulouse.
facteurs en jeu : il fait appel à l’écologie des commu-
nautés et des écosystèmes, à l’écologie fonctionnelle, à Guy Lemperiere est docteur ès Sciences, a été
la biogéographie, à la bioclimatologie, mais aussi au droit professeur associé à l'Université Joseph Fourier de
de l’environnement, à la démographie, à la géographie de Grenoble et est actuellement directeur de recherche
la santé, etc. à l'IRD (Institut de Recherche pour le
Développement) à l'île de la Réunion.
ISBN : 978-2-8041-5891-0
www.deboeck.com
illu : © D.R.
BERGENVI