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Hassenzahl
Berg Raven Hassenzahl
Berg Raven Hassenzahl

Environnement

I Raven
Environnement
Un panorama exhaustif de l’environnement Un matériel pédagogique adapté
Cette première édition en français du manuel de cours De nombreux cas pratiques et exercices laissent
très complet de Peter H. Raven, Linda R. Berg et David M. une large part à la réflexion personnelle de l'étudiant.
Hassenzahl, guide l'étudiant dans les questionnements Une iconographie abondante et toute en couleurs

I
environnementaux actuels et dresse un tableau illustre et appuie le propos. En marge du texte, un
complet des réponses qu'offre la science. Les fonde-

Berg
lexique explique les notions importantes.
ments théoriques et expérimentaux des sciences envi-
ronnementales sont exposés en détail avant d'engager
l'étudiant à une réflexion approfondie autour de Les traducteurs
problèmes concrets.
Marie-Pascale Colace est ingénieur écologue
au CNRS, au Laboratoire d’écologie alpine (LECA)
Une approche transdisciplinaire
de Grenoble.
Cet ouvrage explore les problèmes environnementaux

Environnement
Anne Hancock est titulaire d’un Master en littéra-
sous l’angle des interactions et interconnexions anthro-
ture anglaise de l’Université Strathclyde à Glasgow
po-environnementales. Son approche transdisciplinaire
et d’un diplôme de traductrice-interprète de
assure un balayage exhaustif des phénomènes et des
l’Université de Toulouse.
facteurs en jeu : il fait appel à l’écologie des commu-
nautés et des écosystèmes, à l’écologie fonctionnelle, à Guy Lemperiere est docteur ès Sciences, a été
la biogéographie, à la bioclimatologie, mais aussi au droit professeur associé à l'Université Joseph Fourier de
de l’environnement, à la démographie, à la géographie de Grenoble et est actuellement directeur de recherche
la santé, etc. à l'IRD (Institut de Recherche pour le
Développement) à l'île de la Réunion.

a Une vue panoramique des problèmes environnementaux


actuels.
a Un traitement pluridisciplinaire du sujet.
a Des exercices pour réfléchir et approfondir la question.
a Une iconographie abondante pour illustrer un propos
clair.
a Un lexique, tout au long du texte, définit les termes
essentiels.
Conception graphique : Primo&Primo®

ISBN : 978-2-8041-5891-0

www.deboeck.com
illu : © D.R.

BERGENVI
Sommaire

Préface VII
Introduction IX

1 Introduction aux sciences de l’environnement et au développement durable 1 PREMIÈRE PARTIE


2 Droit de l’environnement, économie et éthique 24

3 Écosystèmes et énergie 48 DEUXIÈME PARTIE


4 Écosystèmes et organismes vivants 66
5 Les écosystèmes et l’environnement physique 90
6 Les principaux écosystèmes du monde 119
7 Santé humaine et toxicologie environnementale 150

8 Changements démographiques 177 TROISIÈME PARTIE


9 Aborder les problèmes démographiques 203
10 Le monde urbain 224

11 Combustibles fossiles 245 QUATRIÈME PARTIE


12 L’énergie nucléaire 271
13 Les énergies renouvelables et la maîtrise de l’énergie 297

14 L’eau, une ressource limitée 324 CINQUIÈME PARTIE


15 Le sol et ses ressources 355
16 Les minerais : une source non renouvelable 376
17 Préserver la diversité biologique de la planète 399
18 Les ressources des terres émergées 429
19 Les ressources alimentaires : un défi pour l’agriculture 459

20 La pollution atmosphérique 488 SIXIÈME PARTIE


21 Le changement climatique global 525
22 La pollution de l’eau 550
23 Le dilemme des pesticides 581
24 Les déchets solides et les déchets dangereux 604

25 Le monde de demain 634 SEPTIÈME PARTIE

I – Révisions de chimie élémentaire 655 ANNEXES


II – La représentation graphique 660
III – Modèles et modélisations 662

GLOSSAIRE 664 INDEX 673 TABLE DES MATIÈRES 680

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Préface

Ce manuel a pour but d’initier les étudiants de 1re et 2e année afin d’obtenir les données les plus récentes disponibles.
à l’environnement, que leur matière principale soit une Les professeurs comme les étudiants tireront profit de ce
matière scientifique ou pas. Bien qu’utile pour tous, la livre car les problèmes et tendances environnementaux
6e édition d’Environnement convient particulièrement aux changent en permanence.
étudiants se destinant à l’enseignement, au journalisme, La 6e édition d’Environnement est étayée par les méthodes
aux sciences politiques, et au commerce, mais aussi aux et les enseignements de plusieurs domaines différents
matières scientifiques. Nous partons du principe que nos tels que la biologie, la géographie, la chimie, la géologie,
étudiants ont peu de connaissance en science environne- la physique, l’économie, la sociologie, la gestion des
mentale. Les concepts et processus écologiques importants ressources naturelles, le droit, et la politique. Parce que
sont donc présentés de manière simple et directe. la science environnementale fait est un domaine inter-
Le concept global de durabilité de l’environnement disciplinaire, cet ouvrage convient aux cours de science
n’a jamais été aussi important en matière de science envi- environnementale proposés dans des départements divers,
ronnementale qu’aujourd’hui. On retrouve le thème de la entre autre ceux de la biologie, la géologie, la géographie,
durabilité, thème principal de ce manuel, tout au long du et l’agriculture.
texte. Pourtant, plus nous apprenons sur l’environnement,
plus nous nous apercevons que les interactions entre les
différents composants de l’environnement sont nombreuses Un mot sur les auteurs
et complexes. Par conséquent, un des principaux thèmes
d’Environnement est les systèmes environnementaux. Peter H. Raven, un des botanistes les plus éminents au
Comprendre comment un changement dans un compo- monde, a consacré plus de trois décennies à la conservation
sant affecte les autres processus, lieux, et organismes est et à la biodiversité, en tant que Président du Missouri Bota-
un élément indispensable pour gérer les problèmes actuels, nical Garden (Jardin Botanique du Missouri) à St Louis, où
éviter que d’autres problèmes apparaissent, et améliorer le il a développé une institution mondialement reconnue
monde dans lequel nous vivons. d’exposition horticole, d’enseignement et de recherche.
Dès les premières pages, nous familiarisons les étudiants Décrit par le magazine Time comme un « héro pour la
avec les problèmes environnementaux actuels (problèmes planète », le professeur Raven promeut la recherche à
de différentes ampleurs et pour lesquels il est difficile de travers le monde pour protéger les espèces menacées et il
trouver des solutions simples). Nous commençons par est un des principaux défenseurs de la conservation et de
examiner les bases scientifiques, historiques, éthiques, l’environnement durable.
gouvernementales et économiques de la science environ- Le Professeur Raven est le président du National Geogra-
nementale. Ceci apporte aux étudiants une base théorique phic Society’s Commitee for Research and Exploration
qu’ils peuvent ensuite appliquer au reste des sujets abordés (comité pour la recherche et l’exploration de l’associa-
dans ce manuel. Nous étudions ensuite les principes écolo- tion géographique nationale) et l’ancien président de
giques de base qui gouvernent le monde naturel et exami- l’American Association for the Advancement of Science
nons comment les humains affectent l’environnement de (Association américaine pour les progrès de la science).
nombreuses façons. Les derniers chapitres examinent en Il a reçu de nombreux prix et récompenses, y compris la
détail les répercussions des activités humaines, y compris la prestigieuse National Medal of Science (Médaille Natio-
surpopulation, la production et la consommation d’énergie, nale de la Science) en 2001, (la plus grande récompense
l’épuisement des ressources naturelles et la pollution. aux États-Unis en matière de réussite scientifique), le prix
Bien qu’en présentant ces problèmes nous évitons un international Japonais de la biologie (Japan’s International
optimisme injustifié, nous essayons d’éviter les prédictions Priza for Biologie), le Prix environnemental de l’Institut de
catastrophiques que les médias nous présentent tous les la Vie, le prix Volvo de l’environnement (Volvo Environ-
jours. Au lieu de cela, nous encourageons les étudiants à ment Prize), le prix Tyler pour la réussite environnemen-
jouer un rôle actif et positif pour faire face aux défis envi- tale (Tyler Prize for Environmental Achievement), et le
ronnementaux d’aujourd’hui et de demain. Prix de l’environnement Sasakawa (Sasakawa Environment
Des recherches minutieuses ont été effectuées pour Prize). Il a également dirigé les associations Guggenheim
chaque chapitre, et des efforts soutenus ont été produits et Mac Arthur.

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VIII Préface

Le Professeur Raven a passé sa thèse de doctorat à l’accent sur la gestion, l’interprétation, et la transmission
l’Université de Californie à Los Angeles, après avoir terminé des doutes et incertitudes. Le professeur Hassenzahl a
son travail de premier cycle à l’Université de Berkeley en passé les vingt dernières années à s’intéresser à la gestion
Californie. environnementale dans une perspective de systèmes, dans
des domaines aussi variés que les déchets nucléaires, le
Linda R. Berg est un professeur primé et un auteur changement climatique, les produits chimiques toxiques,
de manuels. Elle a obtenu à l’université du Maryland une et la santé publique. Il est titulaire d’un B.A. en Science
Licence d’enseignement scientifique, une Maîtrise en bota- Environnementale et Paléontologie qu’il a obtenu à l’uni-
nique, et un doctorat en physiologie végétale. Ses recher- versité de Californie à Berkeley, et d’un Ph. D (doctorat) en
ches étaient centrées sur les implications évolutionnaires Science, Technologie et Politique environnementale qu’il
des voies biosynthétiques des stéroïdes dans différents a obtenu à l’université de Princeton.
organismes. Dernièrement elle s’est intéressée aux Ever- Le Dr Hassenzahl est président du département d’études
glades de Floride. environnementales à l’université du Nevada, Las Vegas,
Auparavant, le professeur Berg a enseigné à l’université où il a reçu le prix de l’UNLV Foundation Distinguished
du Maryland, College Park, pendant 17 ans, et enseigne Teaching Award, ainsi que celui de Chercheur émérite,
au St Petersburgh College en Floride depuis 10 ans. Elle a Enseignant émérite, et de Contribution de Services hors
donné des cours d’initiation en sciences de l’environne- pairs du College Greenspun des affaires urbaines. Parmi
ment, biologie, et botanique, à des milliers d’étudiants et a ses nombreuses publications académiques on trouve un
reçu un grand nombre de récompenses pour son enseigne- manuel sur les analyses de risques qui est largement utilisé.
ment et ses services. Elle est aussi la lauréate de nombreux Il travaille au service du conseil de société pour les analyses
prix nationaux et régionaux, parmi lesquels celui du de risques et représente l’UNLV au Conseil des doyens et
National Science Teachers Association Award for Innova- directeurs de l’environnement. Avant sa carrière acadé-
tions in College Teaching (Prix national de l’association mique, le professeur Hassenzahl a travaillé dans le privé
des professeurs de science pour les innovations appor- en tant que directeur environnemental dans un moulin
tées à l’enseignement supérieur), le Nation’s Capital Area à papier, et dans le public comme inspecteur pour le Bay
Disabled Student Services Award (Prix des services rendus Area Air Quality Management District (à San Francisco).
aux étudiants handicapés), et le Washington Academy
of Sciences Award in Univesity Science Teaching (Prix de
l’académie des sciences pour l’enseignement supérieur Remerciements
scientifique de Washington).
Au cours de sa carrière en tant qu’écrivain scienti- L’élaboration et la réalisation d’Environnement ont nécessité
fique professionnel, le professeur Berg a écrit ou coécrit une certaine interaction et collaboration entre les auteurs,
plusieurs éminents manuels scientifiques universitaires. mais également entre les auteurs et leur entourage familial
Son style reflète sa manière d’enseigner et son amour de et professionnel. Nous sommes tout à fait reconnaissants
la science. de la participation et des encouragements précieux que
nous ont apportés nos éditeurs, collègues de travail, et
David M. Hassenzahl est un spécialiste dans le étudiants. Nous avons également envers nos familles une
domaine des analyses de risques dont la renommée est dette de reconnaissance pour leur compréhension, leur
internationale. Ses recherches se concentrent sur l’inté- soutien, et leurs encouragements alors que nous nous
gration des renseignements et des expertises scientifiques démenions pour effectuer les révisions en temps voulu et
dans les décisions publiques, en mettant particulièrement respecter les échéances.

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Introduction

Il ne se passe pas une journée sans que ne soit relaté, dans humaines et sociales (droit de l’environnement, démogra-
l’actualité, un fait ayant un rapport proche ou lointain avec phie, géographie de la santé, problèmes alimentaires…)
l’environnement, qu’il s’agisse de faits divers ou majeurs, traités dans les chapitres 2, 7, 8, 9, 10 et 19, des ressources
relayés ou non par les médias de toutes natures. Si l’environ- naturelles et environnementales renouvelables et non-
nement, sa défense, sa préservation, suscitent engouement renouvelables traitées dans les chapitres 11 à 16 et 18, et
et vocations, il est beaucoup plus délicat de lui trouver une enfin des risques naturels et technologiques traités dans les
place dans les programmes d’enseignements de quelque chapitres 20 à 24. Chaque chapitre est doté de paragraphes
niveau que ce soit, ce qui laisse parfois libre champ à des de rappels et de questions d’actualité.
lavages de cerveau hélicotractés « tous publics », comme ce Certains chapitres ont fait l’objet d’adaptations car le
fut le cas récemment pour ce qui restera comme une série contenu original était trop orienté vers le public états-
de beaux clichés, pâle remake d’une œuvre trop peu connue unien et certaines références étaient hors contexte euro-
de F. F. Coppola. péen voire obsolètes, car relevant de l’administration Bush.
La parution d’un ouvrage de synthèse sur l’environne- Néanmoins, un long travail d’adaptation de l’ensemble
ment par contre, même s’il constitue toujours un évène- des chapitres est nécessaire pour les futures éditions qui ne
ment intéressant, passera, quant à lui, totalement inaperçu, manqueront pas de s’échelonner dans les années à venir.
surtout lorsque cet ouvrage est destiné à un public de Il en va de même pour toutes les rubriques concernant
généralistes, lycéens, étudiants ou professionnels de divers l’actualité environnementale et qui nécessiteront un effort
niveaux, comme c’est très souvent le cas lorsqu’il s’agit de mise à jour constant.
d’aborder les problèmes environnementaux dans toute leur Cette introduction est également une occasion de rendre
complexité. Néanmoins, les professionnels de l’information hommage à des précurseurs en matière d’enseignement et
seraient bien inspirés de s’en doter : ils éviteraient des confu- de recherche en sciences environnementales dans le monde
sions de genres voire des erreurs de sémantique, comme par francophone : P. Duvignaud de l’Université de Bruxelles,
exemple, la trop fameuse confusion ou plutôt l’amalgame B. Tissier, J. Vigneron, R. Vié-Le-Sage et Y. Dewolf de l’Uni-
entre environnement et écologie, ce dernier terme étant versité Paris VII, avec qui nous avons pu collaborer dans
d’ailleurs employé ad nauseam selon l’expression de certains ce qui était le premier Département d’Environnement en
collègues sociologues, tout comme son alter ego « biodiver- France, devenu ensuite Unité de Formation en Environ-
sité ». Victimes de leur réussite, les questions environnemen- nement puis Institut Universitaire Professionnalisé, relayé
tales sombrent parfois, dixit un autre collègue écologue du par des formations similaires à Lyon et Marseille. On ne
CNRS, dans un « écologisme mystico-gélatineux ». peut que vanter les mérites de ces collègues dont les travaux
L’ouvrage de Peter H. Raven, Linda R. Berg et David M. remontent au début des années soixante-dix, leurs voix et
Hassenzahl, intitulé Environnement, délivre quant à lui, en leurs messages étant restés sans écho pendant de longues
25 chapitres, un aperçu de la science de l’environnement années avant d’être enfin entendues et que l’on voit se
ou plutôt des sciences environnementales qui se déclinent développer des formations à vocation environnementale.
en champs inter- ou transdisciplinaires autour du triptyque Le terme « environnement » est d’ailleurs devenu tellement
sciences biologiques-sciences humaines-sciences économi- incontournable que certains laboratoires et certaines forma-
ques, que l’on retrouve dans chacun des chapitres à partir tions qui ne pratiquent pas l’interdisciplinarité l’affichent
de l’approche systémique privilégiée par les auteurs et qui sans souci de cohérence ou de déontologie. Je ne peux
leur permet de s’affranchir des barrières monodisciplinaires terminer cette introduction sans rendre un hommage sous
encore trop souvent en cours en Europe francophone. On forme de clin d’œil à K. Day qui dirige l’École de Sciences
peut alors identifier quatre grands thèmes, relevant des Environnementales à l’Université d’Ulster à Coleraine et qui
sciences biologiques (écologie des communautés et des a longtemps constitué, pour moi, la référence en la matière :
écosystèmes, écologie fonctionnelle, écologie des pertur- nous avons pu, ensemble, nous affranchir des frontières
bations, écologie de la conservation, biogéographie, biocli- disciplinaires, linguistiques, politiques, certes au détriment
matologie, écologie chimique, écologie moléculaire… si si de nos carrières, mais pour mieux apprécier comme ce mot
ça existe, moins médiatisée que sa cousine la cuisine molé- est riche de sens.
culaire, mais bel et bien répandue dans des revues presti-
gieuses), traités dans les chapitres 3 à 6 et 17, des sciences Les traducteurs

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Introduction aux sciences
de l’environnement
et au développement
durable
(l’huile des moteurs, les déchets animaux
des jardins, les engrais des terrains de
golf). Comme Las Vegas pompe la majo-
rité de son eau potable dans le lac Mead,
l’apport d’eaux de ruissellement polluées
dans ce lac nécessite plus de traitements
pour la rendre potable.
Le transport urbain est un système d’une
complexité similaire et, les routes étant
goudronnées, des changements dans ce
système ont un impact sur le système
« eau ». La qualité de l’air de Las Vegas est
Las Vegas, Nevada. de plus en plus mauvaise car un nombre
La ville de Las Vegas est un système complexe croissant de voitures et de camions
où interagissent de nombreux sous-systèmes Approvisionner en eau une ville en expan-
parcourent des distances de plus en plus
qui englobent la population, l’eau, sion nécessite de faire des compromis entre
les transports, le climat. (John Hicks/Corbis)
grandes. Les constructions participent à la
les éléments d’un réseau (ou système), de
pollution de l’air car la poussière s’envole
sources, de désirs, de besoins et les prio-
des surfaces sans couvert végétal. Les

O
rités. La majeure partie de l’eau utilisée à Las
couches d’inversion thermique piègent ces
n est souvent surpris d’ap- Vegas provient des chutes de neige sur les
polluants, qui peuvent s’accumuler dans
prendre qu’à l’origine, c’est montagnes voisines et sur les montagnes
l’atmosphère pendant des jours.
l’eau qui attirait les gens à Rocheuses, situées à des centaines de kilo-
Las Vegas (« Les Prairies » mètres. Le Nevada est en concurrence avec Le réchauffement climatique menace égale-
en Espagnol). Las Vegas était située à d’autres états pour l’eau du fleuve Colorado. ment Las Vegas. Des modèles climatiques
l’emplacement d’une source artésienne Au Nevada, les zones urbaines rivalisent prévoient des températures plus élevées
qui a attiré les Paiutes du sud saisonniè- avec les zones rurales pour la ressource en et moins de chutes de neige au sud-ouest
rement et ce, pendant des siècles. Dans eau. Des associations écologistes s’inquiè- des États-Unis durant les prochaines décen-
les années 1600, des voyageurs sur le tent pour les organismes vivants qui dépen- nies. Ce qui aura pour effet d’augmenter les
chemin de Santa Fé ont commencé à faire dent de l’eau que l’on pourrait pomper. Ce besoins en air conditionné (une consomma-
halte à Las Vegas. La première implanta- problème n’a rien de nouveau : le pompage tion d’énergie majeure) et en eau. Il faudra
tion a commencé au début du XXe siècle de la nappe phréatique a déjà menacé une comprendre les interactions du système
quand la compagnie des chemins de fer a sous-espèce de petit poisson du désert que entre la croissance de la population, le
indiqué qu’il y avait de l’eau à Las Vegas. l’on trouve seulement dans le Devil’s Hole, climat régional, les transports, l’utilisation
Un aquifère profond fut découvert et une un petit bassin situé à environ 145 km au de l’eau et les besoins en énergie pour bâtir
petite ville commença à se développer. nord-ouest de Las Vegas. En 1976, la Cour des projets efficaces.
suprême des États-Unis a décrété que les
Las Vegas a grandi lentement jusqu’à ce Par ailleurs, Las Vegas est un excellent endroit
poissons avaient un « droit à l’eau », un
que le barrage Hoover soit construit sur le pour développer des solutions innovantes.
premier cas entrant dans le cadre de la loi
fl euve Colorado à 48 km en direction du Un grand système photovoltaïque commer-
américaine sur les espèces menacées.
sud-est, pour produire de l’électricité et cial est en construction aux environs de la
approvisionner en eau la Californie et l’Ari- Las Vegas ne reçoit que 100 mm de préci- ville de Boulder. Les casinos les plus récents
zona. Le barrage fournit à Las Vegas une pitations environ chaque année, mais comportent des éléments d’architecture
quantité d’eau considérable. Vers 1935, celles-ci tombent souvent si rapidement écologiques pour optimiser la consommation
la ville et ses alentours, qui constituent que les inondations engendrées posent d’énergie et réduire la consommation d’eau.
la vallée de Las Vegas, ont commencé problème. Les inondations, qui causent Certains lotissements essaient d’éviter
à se développer rapidement. Avec plus la mort de personnes et provoquent des l’étalement urbain qui a dominé la région
de 1,5 million d’habitants, la vallée est dégâts matériels, sont aggravées par les et plusieurs maisons à « énergie zéro » ou
confrontée à de nombreux problèmes surfaces goudronnées. Le sol goudronné « maisons passives » ont été construites.
d’environnement et constitue un exemple étant imperméable, l’eau ruisselle le long Las Vegas représente une sorte de labora-
pour lequel résoudre des problèmes envi- des rues et des trottoirs au lieu de s’infil- toire du développement urbain durable : les
ronnementaux nécessite une analyse des trer dans le sol. Les eaux de ruissellement solutions qui sont efficaces là-bas seront
systèmes impliqués (voir photo). transportent des polluants dans le lac Mead appliquées dans le monde entier. ■
1

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2 1. Introduction aux sciences de l’environnement et au développement durable

Les impacts de l’homme sur l’environnement


OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE

• Définissez la pauvreté.
• Distinguez les pays très développés, les pays en développement et les pays les moins avancés.

Parmi les millions d’espèces qui habitent sur Terre, une seule
espèce – l’Homo sapiens – a de très grandes capacités intel-
lectuelles. Cette compétence propre à l’homme lui a permis
de s’aventurer dans l’espace. Le programme spatial nous a
apporté des bénéfices majeurs dont une vue de la Terre prise
de l’espace qui montre le caractère unique de notre planète
dans le système solaire (Figure 1.1)
La Terre est remarquablement conçue pour la vie. L’eau,
qui est à la fois un élément important de la composition
interne des organismes et un facteur externe de l’environ-
nement dont dépend la vie, recouvre les trois-quarts de la
planète. La température de la Terre est favorable à la vie, car
elle n’est ni trop chaude comme sur Mercure et Venus, ni
trop froide comme sur Mars et les planètes plus éloignées.
Nous recevons une quantité modérée de lumière solaire
suffisante pour permettre la photosynthèse qui subvient
aux besoins de presque toutes les formes de vie qui existent
sur Terre. Notre atmosphère apporte à notre planète diffé-
rents gaz dont l’oxygène et le dioxyde de carbone, néces-
saires aux organismes vivants. Sur Terre, le sol se développe
Figure 1-1 • La planète Terre. sur la roche apportant ainsi le support et les minéraux indis-
La planète Terre, support de la vie, pensables aux plantes. Les montagnes qui se sont érigées
et le soleil suppléent à six besoins grâce à des processus géologiques et qui s’érodent ensuite sur des périodes très
essentiels : l’air, l’eau, la nourriture, longues, affectent les tendances climatiques, apportent des minéraux et sont
l’énergie, le logement et les vêtements.
Cependant la Terre est un espace fini
un réservoir d’eau douce, sous forme de glace et de neige. Ces réserves fondent
et ses ressources sont limitées. ensuite et s’écoulent vers les plaines pendant les mois plus chauds. Les lacs et
(The Image Bank/Getty Images) les étangs, les rivières et les ruisseaux, les marécages et les nappes phréatiques
alimentent en eau douce les organismes terrestres.
Les ressources naturelles abondantes de la Terre ont servi de toile de fond à
l’évolution d’une multitude d’espèces vivantes. La vie existe sur Terre depuis
environ 3,8 milliards d’années. Bien qu’à l’origine la Terre fût inhospitalière
selon des critères modernes, elle apportait néanmoins les matériaux bruts et
l’énergie nécessaires pour que les premières formes de vie puissent apparaître
et s’adapter. Certaines de ces premières cellules ont évolué au cours du temps
pour devenir des organismes pluricellulaires – les premières plantes, les premiers
animaux et les premiers champignons. Aujourd’hui plusieurs millions d’espèces
vivent sur notre planète. Un échantillon représentatif de la diversité biologique
de la Terre comprend par exemple les bactéries intestinales, les paramécies, les
champignons vénéneux, les cicadelles, les figuiers de barbarie, les hippocampes,
les cornouillers, les scalaires, les marguerites, les moustiques, les pins cembro, les
ours polaires, les singes-araignées et les martins-pêcheurs (Figure 1.2).
Il y a environ 100 000 ans (une bagatelle par rapport à une histoire terrestre
de 4,5 milliards d’années) une étape importante commença avec l’apparition
de l’homme en Afrique. De grands cerveaux et la capacité de communi-
quer ont fait de l’espèce humaine une réussite. Au cours du temps, les êtres
humains se sont considérablement multipliés, se sont dispersés à travers
toute la planète et par leur présence et leurs technologies, ils ont eu un
impact grandissant sur l’environnement. Ces technologies ont rendu nos
vies meilleures de diverses manières, du moins pour ceux d’entre nous qui
vivons dans des pays très développés.
En même temps, tout porte à croire que nous courons vers une catastrophe
environnementale.

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Les impacts de l’homme sur l’environnement 3

Figure 1-2 • Un martin-pêcheur prend son envol après


avoir plongé et capturé un poisson dans un étang.
(photographié en Malaisie).
Notre planète grouille de vie mais nous ne savons toujours pas
quelle partie du monde vivant est nécessaire à notre survie.
(Soo Wee Ming/UNEP/Still Pictures/PeterArnold, Inc.)

Aujourd’hui l’espèce humaine est l’agent le plus important des changements envi-
ronnementaux de notre planète. Avec notre population qui ne cesse de s’accroître,
nous épuisons les ressources de notre planète. Nous transformons les forêts, les
prairies et les déserts, pour satisfaire nos besoins et nos désirs et nous consommons
des quantités toujours plus grandes de ressources naturelles abondantes, certes mais
limitées, comme les terres arables, une eau saine et un air respirable. Nous éliminons
des milliers et des milliers d’espèces uniques en détruisant ou en modifiant leur
habitat. Nous avons de plus en plus de preuves selon lesquelles les changements
climatiques d’origine anthropique mettent l’environnement naturel en danger.
Ce livre expose les problèmes environnementaux majeurs que les hommes ont
engendrés. Il propose différentes façons d’aborder ces problèmes tout en insistant
sur le fait que chaque « solution » risque d’apporter des problèmes supplémen-
taires. Il explique surtout pourquoi nous devons diminuer l’impact de l’homme sur
notre planète. Nous ne pouvons pas nous permettre d’ignorer l’environnement,
car nos vies ainsi que celle des générations futures en dépendent.

Un nombre croissant d’êtres humains


La figure 1.3 représente environ 440 millions de personnes. C’est une photo satel-
lite, prise de nuit, sur laquelle figurent les États-Unis, le Mexique et le Canada. Les
minuscules points lumineux représentent les villes, alors que les mégapoles, comme
New York, situées le long de la côte nord-est sont vivement éclairées.
Le plus gros problème d’environnement qui fait le lien entre tous les
autres, est le grand nombre d’habitants illustré par cette photo. D’après
l’Organisation des Nations unies (ONU), en 1950 seulement 8 villes dans le
monde dépassaient les 5 millions d’habitants, la plus grande étant New York

Figure 1-3 • Image satellite de l’Amérique du Nord prise


de nuit.
Cette image permet de localiser les plus grandes villes et centres
urbains du Canada, des États-Unis et du Mexique.
(Earth Imaging/Stone/Getty Images)

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4 1. Introduction aux sciences de l’environnement et au développement durable
7 avec 12,3 millions d’habitants. En 2005, la plus grande ville du monde,
Tokyo, au Japon, comptait 35 millions d’habitants et les 10 plus grandes
6
villes du monde totalisaient 179,4 millions d’habitants (voir le tableau 10.1).
En 1999, la population mondiale a passé le seuil significatif des 6 milliards
d’êtres humains. Ce chiffre est non seulement énorme, mais en plus notre
5 population s’est considérablement agrandie en très peu de temps.
En 1960, la population n’était que de 3 milliards d’habitants (Figure 1.4).
Population humaine

4 En 1975 on est passé à 4 milliards de personnes et à 5 milliards en 1987. Plus de


(millions)

6 milliards d’habitants vivent actuellement sur notre planète et consomment


des quantités énormes de nourriture et d’eau, utilisent beaucoup d’énergie et
3
de matières premières et produisent beaucoup de déchets.
Bien que de sérieux engagements aient été pris par la plupart des pays pour
2 réguler les naissances, nous ne devons pas nous attendre à un changement rapide
du taux de croissance de la population. Le XXIe siècle comptera des milliards de
1 personnes supplémentaires. Donc, même si nous restons attentifs au problème
de la surpopulation et même si nos solutions sont efficaces, les décennies à venir
risquent d’être assombries par des catastrophes. Pour beaucoup de gens, les condi-
1800 1900 2000 tions de vie risquent de se détériorer considérablement.
Année Presque une personne sur quatre dans le monde vit dans une pauvreté
extrême (Figure 1.5).
Figure 1-4 • La population humaine en
chiffres depuis 1800 jusqu’à nos jours. Une des mesures de la pauvreté est la perception d’un revenu par personne
Il a fallu des milliers d’années pour que et par jour de moins de 2 $, en dollars américains, calculé avec le pouvoir
la population atteigne un milliard d’achat qu’il autorise. En utilisant cette mesure, nous voyons que presque
d’individus (1800) mais seulement 130 ans 3,5 milliards de personnes (c’est-à-dire presque la moitié des habitants de la
pour qu’elle en atteigne 2 (1930). 30 ans planète) vivent actuellement en-dessous de ce seuil de pauvreté. Sont associés
pour en atteindre 3 (1960) puis 15 ans pour
en atteindre 4 (1975), 12 ans pour atteindre à la pauvreté, une espérance de vie courte, l’analphabétisme, un mauvais accès
5 milliards et 12 autres années pour aux services de santé, à l’eau potable et à une alimentation équilibrée. D’après
atteindre 6 milliards d’habitants (1999). l’ONU, plus de 800 millions de personnes consomment moins de 80 % de la
(Population Reference Bureau) ration alimentaire recommandée par jour (en calories).
La population mondiale se stabilisera peut-être d’ici la fin du XXIe siècle, si
Pauvreté : situation dans laquelle l’on en croit les efforts actuels développés par les programmes de régulation
des personnes ne peuvent subvenir des naissances. Les démographes de l’ONU ont remarqué une baisse du
à leurs besoins les plus essentiels taux de fécondité dans le monde entier, atteignant actuellement une moyenne
en nourriture, vêtements, logement, d’environ 3 enfants par famille. On prévoit que le taux de fécondité va conti-
éducation et santé. nuer à baisser dans les prochaines décennies. Des experts en démographie ont
fait des estimations diverses de la population mondiale à la fin du XXIe siècle
qui passerait de 7,7 milliards à 10,6 milliards, estimations basées sur la vitesse
de décroissance du taux de fécondité.
Personne ne sait si la Terre pourra supporter tant de monde indéfiniment.
Parmi les tâches que nous devons accomplir, nous devrons nourrir une popu-
lation mondiale considérablement plus grande que la population actuelle et
cela sans détruire les ressources naturelles de la planète qui nous fait vivre. La
qualité de vie de nos enfants et de nos petits enfants dépendra dans une large
mesure de notre capacité à atteindre ce but.

Le fossé entre les pays riches et les pays pauvres


D’une manière générale, les pays sont divisés entre pays riches (« les nantis »)
et pays pauvres (« les démunis »). On qualifie les pays riches de pays très
développés ou pays industrialisés.
Les États-Unis, le Canada, le Japon et une grande partie de l’Europe, qui
représentent 19 % de la population mondiale, sont des pays très développés.
Parmi les pays émergents figurent la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Afrique du
Sud, le Maroc.

Figure 1-5 • Un bidonville à Mumbai (Bombay), Inde.


Beaucoup de gens vivent dans une extrême pauvreté.
Une tendance associée à la pauvreté est le déplacement de ces populations
vers les zones urbaines. On assiste à un accroissement de ces populations
à la périphérie des grandes villes. (Jerry Cooke/Photo Researchers, Inc.)

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Population, ressources et environnement 5

Les pays en développement (ou pays en voie de développement–PED) Pays très développés : pays
et les pays les moins avancés (PMA) font en général référence à tous les pays reposant sur des systèmes industriels
ne faisant pas partie des pays industrialisés ou émergents. Comme exemples complexes, avec un taux de croissance
de pays en développement, nous avons le Mexique, la Turquie et la Thaïlande de la population faible et un revenu
tandis que le Bengladesh, le Mali, l’Éthiopie et le Laos, font partie des PMA. par habitant élevé.
La main-d’œuvre non qualifiée à bon marché est abondante dans les PMA, en
revanche les capitaux pour l’investissement sont rares. L’économie de la plupart des Pays émergents : pays dont le revenu
PMA est basée sur l’agriculture avec bien souvent seulement un ou quelques types par habitant est inférieur à celui des
de cultures. En conséquence, une mauvaise récolte ou une valeur marchande infé- pays très développés mais qui vivent
rieure de cette récolte sur le marché mondial deviennent catastrophique pour leur une croissance économique rapide
économie. La famine, les maladies et l’illettrisme sont courants dans les PMA. et dont le niveau de vie converge
vers celui des pays très développés.
RÉVISIONS
Pays en développement (PED) :
1. Qu’est-ce que la pauvreté ?
pays ayant un niveau moyen
2. Qu’est-ce qu’un pays très développé ? Un pays émergent ? Un pays en développement ? Les PMA ? d’industrialisation et un revenu
par habitant inférieur à celui des pays
très développés.
Population, ressources et environnement
Pays les moins avancés (PMA) :
OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE pays ayant un faible niveau
• Distinguez surpopulation et surconsommation. d’industrialisation, un très fort taux
de fécondité, un très fort taux
• Décrivez les trois principaux facteurs qui déterminent l’impact de l’homme sur l’environnement.
de mortalité infantile et un revenu
par habitant très bas (en comparaison
Les rapports entre la croissance de la population, l’utilisation de ressources natu-
avec celui des pays très développés).
relles et la dégradation de l’environnement sont complexes. Dans ce chapitre et
dans les chapitres suivants, nous aborderons en détail la gestion des ressources
et des problèmes environnementaux, mais nous allons pour l’instant prendre
en considération deux généralisations utiles : (1) les ressources indispensables
à la survie d’un individu sont minimes, mais une population s’accroissant
rapidement (comme dans les pays émergents) a tendance à surexploiter et à
réduire les terres arables, les forêts et les autres ressources naturelles d’un pays
(Figure 1.6a). (2) Dans les pays très développés, les besoins en ressources par
individu sont grands, bien supérieurs à ceux nécessaires à sa seule survie. Pour
satisfaire leurs désirs, plutôt que leurs besoins essentiels, beaucoup de gens des
pays riches épuisent les ressources et dégradent l’environnement parce qu’ils
sont des consommateurs excessifs (Figure 1.6b).

Les différents types de ressources


Lorsque l’on étudie l’impact de l’homme sur l’environnement, il est important Figure 1-6 • La consommation
de distinguer les ressources naturelles renouvelables et non renouvelables. des ressources naturelles.

(a) Une famille indienne typique et l’ensemble de ses biens, village (b) Une famille nord-américaine typique avec tous ses biens,
d’Ahaura en Inde. La rapide croissance de la population des pays Pearland Texas. Les populations des pays très développés
émergents entame leurs ressources naturelles même si les besoins consomment une part disproportionnée des ressources naturelles.
individuels sont faibles. (Peter Ginter/Material World) (Peter Ginter &Peter Menzel/Material World)

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6 1. Introduction aux sciences de l’environnement et au développement durable

Les ressources
(Figure 1.7) Les ressources naturelles non
naturelles renouvelables, dont les minerais (comme
l’aluminium, l’étain et le cuivre) et les combus-
tibles fossiles (le charbon, le pétrole et le gaz
naturel) sont présents en quantités limitées et
s’épuisent à force d’être exploitées. Les processus
Ressources naturelles renouvelables Ressources naturelles naturels ne peuvent reconstituer les ressources
• Énergie solaire directe non renouvelables non renouvelables dans une période de temps
• Énergies éolienne, des marées, • Minerais (or, étain) raisonnable à l’échelle humaine. Il faut, par
des courants • Minerais non-métalliques
• Sols fertiles (sel, phosphates, pierre) exemple, des millions d’années pour que les
• Air pur • Combustibles fossiles combustibles fossiles se forment.
• Eau douce (charbon, pétrole, gaz naturel)
• Diversité biologique
En plus de la population d’un pays, plusieurs
(forêts, cultures vivrières, pêcheries) autres facteurs ont une incidence sur la manière
dont les ressources non renouvelables sont utili-
Figure 1-7 • Les ressources naturelles. sées, comme l’efficacité du procédé d’extraction
Les ressources non renouvelables sont et de traitement des ressources ainsi que la quantité nécessaire ou consommée
remplacées à une échelle de temps géologique par les différents groupes. Aux États-Unis et dans d’autres pays développés, les
et leur stock diminue avec leur exploitation.
Les ressources renouvelables, dérivées gens ont tendance à consommer la plupart des ressources non renouvelables
de l’énergie solaire, sont remplacées dans de la Terre. Et pourtant, il est indéniable que les réserves de ressources non
un laps de temps relativement court renouvelables sont limitées et qu’elles seront tôt ou tard épuisées. D’ici là, les
(voir chapitres suivants). progrès technologiques trouveront peut-être un substitut aux ressources non
renouvelables. Ralentir le taux de croissance de la population et la consomma-
tion nous fera gagner du temps pour mettre au point de telles alternatives.
Voici quelques exemples de ressources renouvelables : les arbres, les
poissons, les terres arables et l’eau douce. La nature renouvelle ces ressources
assez rapidement (cela peut prendre des jours comme des décennies) et nous
pouvons les utiliser aussi longtemps que nous ne les surexploitons pas à court
terme. Dans les pays en développement, les forêts, les zones de pêche et les
terres agricoles sont des ressources renouvelables particulièrement importantes
car elles nourrissent la population. En effet, beaucoup de personnes des pays
en voie de développement sont des agriculteurs qui subviennent juste à leurs
propres besoins et à ceux de leurs familles.
La croissance rapide de la population entraine la surexploitation des
ressources renouvelables. Par exemple, un grand nombre de personnes pauvres
est obligé de cultiver des terres peu propices à l’agriculture – comme les flancs
des montagnes ou les forêts tropicales humides. Même si cette méthode est
une solution provisoire pour répondre aux besoins alimentaires, à long terme,
elle ne marchera pas car lorsque ces terres seront prêtes à être cultivées, leur
productivité agricole baissera rapidement et une dégradation importante de
l’environnement apparaîtra. Ainsi, les ressources renouvelables ne sont que
potentiellement renouvelables. Elles doivent être utilisées de manière durable
– de façon à ce qu’elles aient le temps de se reconstituer.
Les répercussions de la croissance de la population sur les ressources natu-
relles sont particulièrement critiques dans les pays émergents et en développe-
ment. Leur croissance économique est liée à l’exploitation de leurs ressources
naturelles, souvent comme produits d’exportation vers les pays très développés.
Les pays en développement sont contraints de choisir entre l’exploitation de
leurs ressources naturelles pour subvenir à court terme aux besoins de leurs
populations croissantes (pour payer la nourriture ou rembourser les dettes) et
la possibilité de garder ces ressources pour les générations futures.
Il est important de noter que la croissance économique et le développement
des États-Unis et d’autres pays développés ont épuisé (et parfois détruit) toutes
leurs ressources. La croissance économique continue des pays industrialisés
repose maintenant sensiblement sur l’importation de ressources en provenance
des pays en développement.

La consommation des ressources


La consommation consiste en l’utilisation par l’homme de matériaux et d’énergie.
C’est un acte économique et social, qui donne au consommateur un sentiment

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Population, ressources et environnement 7

d’identité ainsi qu’un certain prestige aux yeux des autres. Les médias, y compris le
monde de la publicité, font la promotion de la consommation comme un moyen
pour atteindre le bonheur. On nous encourage à dépenser et à consommer.
Les habitants des pays très développés sont des consommateurs excessifs et
gaspilleurs ; leur consommation des ressources est largement disproportionnée
par rapport au nombre d’habitants. Un enfant unique, né dans un pays développé
comme les États-Unis, a un impact plus important sur l’environnement et sur la
diminution des ressources que 12 enfants et plus, nés dans un pays en développe-
ment. De multiples ressources naturelles sont utilisées afin de fournir aux pays très
développés des voitures, de l’air conditionné, des couches jetables, des téléphones
portables, des lecteurs de DVD, des ordinateurs, des vêtements, des journaux, des
chaussures de sport, des meubles, des bateaux et autres « conforts de la vie ». Et
pourtant, de tels biens de consommation représentent une petite fraction de la
totalité des matériaux et de l’énergie nécessaires à la fabrication et la distribution
de ces biens. D’après le Worldwatch Institute, une institution privée de recherche
basée dans la ville de Washington, les Américains consomment à eux seuls presque
10 milliards de tonnes de matériaux chaque année. La consommation dispro-
portionnée des ressources par les États-Unis et les autres pays développés a une
incidence sur les ressources naturelles et l’environnement égale, voire supérieure,
à celle de l’explosion démographique des pays en développement.

Surpopulation et surconsommation
Un pays est surpeuplé si le niveau de besoin en ressources essentielles provoque des
dégâts sur l’environnement. En comparant l’impact de l’homme sur l’environne-
ment dans les pays émergents et en développement et dans les pays très développés,
nous constatons qu’un pays peut être surpeuplé de deux manières. Il y a surpopu- Surpopulation : situation dans
lation lorsque l’environnement est dégradé parce qu’il y a trop de personnes, même laquelle trop de personnes vivent
si elles ne consomment que peu de ressources par individu. La surpopulation est le dans une zone géographique donnée.
problème actuel de plusieurs pays émergents et en développement.
À l’opposé, la surconsommation est le résultat du mode de vie orienté vers Surconsommation : situation qui
la consommation des pays très développés. Les répercussions de la surconsom- se produit lorsque chaque individu
mation sur l’environnement sont les mêmes que celles de la surpopulation, c’est-à- d’une même population consomme
dire la pollution et la dégradation de l’environnement. Beaucoup de pays riches une part trop grande des ressources
et développés, y compris les États-Unis, souffrent de surconsommation : les pays de la planète.
très développés représentent seulement 20 % de la population mondiale et pourtant, ils
consomment sensiblement plus de la moitié des ressources mondiales.
D’après le World Watch Institute, les pays très développés sont responsables
de la consommation de la plupart des ressources :
• 86 % de l’aluminium utilisé.
• 76 % du bois récolté.
• 68 % de l’énergie produite.
• 61 % de la viande consommée.
• 42 % de l’eau consommée.
Ces pays génèrent également 75 % de la pollution et des déchets du monde entier.

Empreinte écologique Mathis Wackernagel, spécialiste en sciences de


l’environnement a développé le concept d’empreinte écologique pour aider les
gens à se représenter la quantité de nature qu’ils utilisent. D’après Wackernagel,
chaque personne a une empreinte écologique, c’est-à-dire qu’une quantité
moyenne de terre productive, d’eau douce et d’océan est indispensable pour
fournir continuellement à cette personne nourriture, bois, énergie, eau, loge-
ment, moyens de transport et pour éliminer ses déchets. D’après le rapport « 2002
Living Planet » produit par les scientifiques du WWF (World Wildlife Fondation),
du Programme des Nations unies pour l’environnement et d’autres organisa-
tions, la Terre a une surface d’environ 11,4 milliards d’hectares biologiquement
très productifs. Si l’on divise cette superficie par la population mondiale, on
attribue à chaque personne environ 1,9 hectare utilisables. Comme l’empreinte
écologique moyenne est de 2,3 hectares par personne, cela signifie que nous,

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8 1. Introduction aux sciences de l’environnement et au développement durable
les êtres humains, avons une dette
écologique – nous avons dépassé notre
quota ! Nous pouvons observer autour
de nous les résultats à court terme :
destruction des forêts, dégradation des
Inde États-Unis
terres arables, perte de diversité biolo-
(a) Dans les pays émergents comme l’Inde, il faut environ un hectare pour répondre aux gique, stocks de poissons en baisse
besoins en ressources d’une personne. Dans un pays très développé comme les États-Unis, dans les océans et pénuries d’eau
l’empreinte écologique d’un individu est de 10 hectares. locales. Si nous ne nous préoccupons
pas sérieusement de notre consomma-
tion de ressources naturelles, les pers-
pectives à long terme sont potentielle-
ment désastreuses. Dans certains pays
tels que l’Inde et le Niger, l’empreinte
Inde États-Unis écologique moyenne est inférieure à
un hectare. Aux États-Unis l’empreinte
(b) La surface de cinq terres serait écologique moyenne est d’environ 9,6
nécessaire si chaque individu dans le monde hectares. Si les 6,4 milliards d’habitants
avait le niveau de consommation de notre planète avaient le même style
d’un américain moyen.
de vie et le même niveau de consom-
mation que l’Américain moyen, et en
Figure 1-8 • Empreintes écologiques.
supposant qu’il n’y ait aucun change-
ment technologique, nous aurions besoin de quatre planètes supplémentaires
de la même taille que la Terre (Figure 1.8).
Comme de plus en plus de pays émergents ou en développement augmen-
tent leur croissance économique et améliorent leur niveau de vie, de plus en
plus de personnes dans ces pays achètent des biens de consommation. On vend
à présent plus de voitures neuves par an en Asie qu’aux États-Unis et qu’en
Europe occidentale réunis. Ces nouveaux consommateurs ne consomment
peut-être pas à un niveau aussi élevé que le consommateur moyen d’un pays
très développé, mais leur consommation a de plus en plus d’impacts négatifs
sur l’environnement. Par exemple, la pollution de l’air causée par le trafic auto-
mobile dans les agglomérations des pays émergents est épouvantable et empire
chaque année. Nous perdons des millions de dollars à cause des problèmes de
santé liés à la pollution de l’air dans ces villes. Un des défis de notre société
est de fournir aux nouveaux consommateurs des pays émergents et en déve-
loppement (ainsi qu’à nous même) des moyens de transports qui polluent et
consomment moins.

Le modèle IPAT
Lorsque vous ouvrez le robinet pour vous brosser les dents le matin vous ne
vous demandez probablement pas d’où provient l’eau, ou encore quelles sont
les conséquences sur l’environnement lorsque l’on pompe cette eau dans une
rivière ou dans des nappes souterraines. De la même façon, la plupart des
citoyens nord américains ne se demandent pas d’où provient l’énergie qui
leur permet d’allumer la lumière ou de démarrer leur véhicule. Nous ne nous
rendons pas compte que tous les composants des produits que nous utilisons
tous les jours viennent de la Terre, ni que ces matériaux sont un jour ou l’autre
restitués à la Terre, et la plupart du temps mis en décharge.
Il est difficile d’évaluer ces impacts de l’homme sur l’environnement. On les
estime en se basant sur les trois facteurs les plus importants pour déterminer
ces impacts anthropiques (I) :
• La population (P).
• Le niveau de vie, qui est une mesure de la consommation ou de la
quantité des ressources utilisées par chacun (A).
• Les répercussions sur l’environnement (besoins en ressources et déchets
produits) des technologies utilisées pour produire et consommer ces
ressources (T).

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Population, ressources et environnement 9

Ces facteurs sont reliés de la manière suivante :


I = P × A × T.
En sciences, un modèle est une affirmation formelle qui décrit le fonction- Modèle : c’est une représentation
nement d’un processus. Le modèle IPAT, qui a été proposé en premier par le d’un système ; le modèle le décrit
biologiste Paul Ehrich et le physicien John Holdren en 1970, montre la relation tel qu’il existe et permet de prévoir
mathématique qui existe entre les impacts sur l’environnement et les facteurs comment il se comportera
qui les déterminent. Par exemple, pour évaluer l’impact environnemental des dans son ensemble si l’on modifie
émissions de dioxyde de carbone (CO2) des véhicules à moteur, il faut multi- l’une de ses parties.
plier la population P par le nombre de voitures par personne (A ou consom-
mation par personne) par la moyenne annuelle d’émissions de CO2 par année
(impact technologique T). Ce modèle démontre que même si l’efficacité des
véhicules à moteur augmente et que le développement de technologies plus
propres réduiront la pollution et la dégradation de l’environnement, une dimi-
nution plus importante sera obtenue si par ailleurs la consommation globale
de la population et la consommation par habitant sont aussi contrôlées.
Bien qu’elle soit utile, l’équation IPAT doit être interprétée avec précaution, en
partie parce que souvent, nous ne comprenons pas tous les impacts d’une techno-
logie spécifique sur l’environnement. Les véhicules motorisés sont responsables non
seulement du réchauffement de la planète à cause des émissions de CO2, mais égale-
ment de la pollution de l’air (les gaz d’échappement), de la pollution de l’eau (l’huile
de moteur et l’antigel jetés n’importe où), de la baisse de l’ozone stratosphérique (due
aux fuites de gaz réfrigérants des climatiseurs) et des déchets solides (abandon des
carcasses de voitures dans les décharges). Actuellement, il existe environ 600 millions
de véhicules à moteur sur la planète et ce chiffre continue à augmenter.
Les trois facteurs de l’équation IPAT sont toujours en évolution. La consom-
mation d’une ressource particulière peut augmenter, tandis que les progrès
technologiques peuvent diminuer l’impact environnemental de cette augmen-
tation de la consommation.
La mode et les choix des consommateurs peuvent avoir une incidence sur l’envi-
ronnement. Aux États-Unis, la consommation moyenne des nouvelles voitures 60
et des 4×4, fourgonnettes et camionnettes est passée de 10,7 litres aux 100 km Litres aux cent
en 1988 à 11,5 litres aux 100 km en 2001, en partie à cause de la popularité des
40
4×4. Leur consommation est de 29 % supérieure à celle des voitures et ils rejettent
entre 30 à 75 % de gaz en plus. L’apparition récente de voitures hybrides comme
la Honda Insight et la Toyota Prius donne l’espoir d’augmenter les économies de 20
carburant à condition que ces voitures aient du succès (Figure 1.9). De telles
modes et incertitudes limitent l’utilité de l’équation IPAT pour les prédictions
0
à long terme. Hybride Hybride Hybride
L’équation a de l’intérêt parce qu’elle aide à identifier ce que nous ne savons Toyota Honda Ford
pas ou ne comprenons pas de la consommation et de ses répercussions sur Prius Civic Escape
l’environnement. Le Conseil scientifique de l’académie des sciences améri- Ville Autoroute
caine a distingué les sujets de recherches que nous devons aborder, comme par
exemple : quels sont les produits de consommation les plus nocifs pour l’envi- Figure 1-9 • Voitures hybrides.
ronnement ? Dans notre société, quels sont les groupes qui perturbent le plus Nombre de miles parcourus avec 1 gallon
l’environnement ? Comment pouvons-nous changer les activités de ces groupes d’essence, en ville et sur autoroute pour
trois modèles hybrides disponibles en 2007.
qui perturbent l’environnement ? Il nous faudra des années pour aborder de
tels sujets, mais les réponses à ces questions devraient aider les décideurs des
gouvernements et les chefs d’entreprises à élaborer des politiques permettant
de changer les modes de consommation d’une manière responsable pour l’envi-
ronnement. Notre but ultime devrait être de réduire notre consommation et
de faire en sorte que nos habitudes actuelles n’empêchent pas les générations
futures d’utiliser et de jouir des richesses de notre planète.

RÉVISIONS
1. Quel rapport y a-t-il entre la croissance de la population et la diminution des ressources
naturelles ?
2. Quelle différence y a-t-il entre la surpopulation et la surconsommation ?
3. Que démontre le modèle IPAT ?

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10 1. Introduction aux sciences de l’environnement et au développement durable
1. Il est à noter que les Américains
distinguent le développement durable
Le développement durable
d’un point de vue environnemental OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE
(les ressources naturelles) avec l’expression
« environmental sustainability », • Définissez le développement durable, d’un point de vue environnemental.
du développement durable d’un point
de vue économique « sustainable • Comparez la description faite par Garrett Hardin de la tragédie des biens communs au Moyen
development ». Ceci pour faire Âge avec les biens collectifs mondiaux d’aujourd’hui.
la différence pour les opposants
à la croissance qui soutiennent qu’il n’y • Décrivez brièvement ce qu’est le développement économique durable1.
a pas de développement durable possible
si l’économie continue à fonctionner sur Le développement durable est l’un des concepts les plus importants de ce
le modèle actuel. Il n’existe qu’un seul
terme en français pour désigner ces deux
texte. La durabilité implique que les hommes puissent gérer indéfiniment les
concepts : « développement durable ». ressources naturelles sans que les stress qu’ils font subir aux milieux naturels
indispensables à la vie (comme des sols fertiles, l’eau et l’air) n’engendrent une
dégradation de l’environnement. Quand les biens et services rendus par les
écosystèmes sont utilisés de façon pérenne, les besoins actuels de l’humanité sont
Développement durable : satisfaits sans que cela ne constitue une menace pour le bien-être des générations
capacité de répondre aux besoins futures. Le développement durable s’applique à plusieurs niveaux, individuel,
actuels de l’humanité en ressources communautaire, régional, national et mondial. (Nous examinerons à nouveau
naturelles sans compromettre le développement durable au chapitre 25.)
la capacité des générations futures Le développement durable repose en partie sur les idées suivantes :
à répondre aux leurs.
• Nous devons prendre en considération les répercussions de nos actes sur la
santé et le bien-être de toutes les espèces vivantes et des milieux naturels.
• Les ressources de la Terre ne sont pas illimitées. Nous devons vivre de
manière à laisser aux ressources renouvelables, comme l’eau douce, le
temps de se régénérer en vue des besoins futurs.
• Nous devons comprendre le coût pour l’environnement et pour la
société des produits que nous consommons.
• Nous devons tous nous sentir responsables du développement durable.
De nombreux experts des problèmes environnementaux pensent que la société
ne prend pas en compte la durabilité lorsque nous nous comportons ainsi :
• Nous utilisons les ressources non renouvelables, telles que les combus-
tibles fossiles, comme si elles étaient inépuisables.
• Nous utilisons les ressources renouvelables, comme l’eau douce et les
forêts, trop vite pour qu’elles aient le temps de se renouveler naturel-
lement (Figure 1.10).
• Nous polluons l’environnement avec des toxines, comme s’il pouvait
les absorber indéfiniment.
• La taille de la population continue à
croître sans tenir compte du fait que
la capacité de la Terre à nous nourrir
et à absorber nos déchets est limitée.
Si nous ne contrôlons pas ces
activités, elles peuvent provoquer
une catastrophe environnementale,
menaçant les ressources de la Terre à
un point tel qu’il serait impossible de
rétablir la situation.
À première vue, les solutions parais-
sent faciles. Pourquoi ne pas tout
simplement stopper la surconsomma-
tion, la croissance de la population
et la pollution ? La réponse est que
de nombreux facteurs écologiques,
sociétaux et économiques compli-
quent ces solutions. Notre mauvaise
Figure 1-10 • Au Canada, un bûcheron abat le dernier arbre dans une coupe à blanc.
compréhension du fonctionnement
L’exploitation forestière a détruit de nombreux habitats d’organismes forestiers et accéléré de la nature et des conséquences des
l’érosion dans les zones de fortes pentes. (Topham/The Image Works) choix de l’homme sur celle-ci, explique

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Le développement durable 11

pourquoi les problèmes de développement durable sont difficiles à résoudre. Les


effets des nombreuses interactions entre l’environnement et les hommes sont
inconnus ou difficiles à prévoir et, dans l’ensemble, nous ne savons pas si nous
devons prendre des mesures pour remédier à ces problèmes avant de les avoir
mieux compris.

Développement durable et tragédie des biens communs


Garrett Hardin (1915-2003) était professeur d’écologie humaine à l’Uni-
versité de Californie. Il a écrit au sujet du dilemme entre l’homme et l’en- Figure 1-11 • Garrett Hardin
vironnement (Figure 1.11). En 1968, il a publié dans la revue Science un (Photographie de Vic Cox).
essai classique, « La tragédie des biens communs ». Dans cet essai, il soutient
que notre incapacité à résoudre plusieurs problèmes environnementaux est le Biens collectifs mondiaux ou bien
résultat d’une lutte entre le bien-être individuel à court terme et la préservation publics mondiaux : ce sont
de l’environnement à long terme et le bien-être de la société. les éléments de notre environnement
Hardin s’est servi des prés communaux pour illustrer cette lutte. Dans l’Europe disponibles pour tous mais dont
médiévale, les habitants d’un village partageaient les prés communaux, appelés aucun individu en particulier n’est
les communaux, et chaque éleveur pouvait y faire paître ses bêtes. Plus un responsable – l’atmosphère, l’eau
éleveur amenait d’animaux dans les communaux, plus il en tirait profit. Lorsque douce, les forêts, la faune et la flore
tous les éleveurs du village apportaient tous leurs animaux, les communaux et les zones de pêche des océans
étaient détruits et le village entier en souffrait. Ainsi, les usagers détruisaient (ou ressources halieutiques).
inévitablement les communaux dont ils dépendaient.
Hardin a dit que la propriété privée était l’une des solutions pour empêcher
la destruction des communaux, car lorsque chaque individu possédait une
ENVIRONEWS
parcelle de terrain, il était dans son intérêt de protéger sa terre du surpâturage. Les toits verts
Une deuxième solution préconisée par Hardin, était que l’État possède et gère
Un toit complètement ou partiellement recouvert
de telles ressources. En effet, l’État peut imposer des règles aux usagers de ces
de végétation et de terre est connu sous le nom de
ressources et par conséquent les protéger.
toit vert. Également appelés toits écologiques, les
Depuis sa publication en 1968, l’article de Hardin a fait l’objet d’un grand
toits verts ont plusieurs avantages d’un point de vue
nombre de recherches. Dans l’ensemble, les spécialistes sont d’accord sur le fait
environnemental. D’une part, les plantes et la terre
que la dégradation des biens communs autogérés s’est parfois produite dans
sont des isolants efficaces, réduisant ainsi les frais
le passé et se produit encore parfois aujourd’hui. Cependant, de nombreux
de chauffage en hiver et ceux de climatisation en été.
spécialistes pensent qu’une telle destruction n’est pas inévitable – c’est-à-dire
Le mini-écosystème du toit filtre les polluants de l’eau
qu’il est possible de gérer de manière durable les ressources communes sans
de pluie et réduit la quantité d’eau de ruissellement
privatisation (propriété privé) ou sans ingérence de l’État.
des orages évacuée par les égouts. Dans les zones
Si l’on passe de l’échelle locale à l’échelle régionale, puis mondiale, gérer
urbaines, les toits verts fournissent un habitat à la
les ressources de façon durable devient de plus en plus difficile. Dans notre
faune et la flore, même en haut de bâtiments élevés.
monde actuel, la métaphore de Hardin est particulièrement parlante au niveau
Une ville avec plusieurs toits verts fournit des refuges
mondial. Ces biens communs du monde moderne, que l’on appelle parfois
temporaires aux oiseaux et aux insectes migrateurs
biens collectifs mondiaux ou biens publics mondiaux, connaissent
pour traverser la ville sans danger. Les toits verts
actuellement de plus en plus de problèmes environnementaux. (Cf. l’analyse
peuvent aussi servir à faire pousser des légumes et des
du déclin des zones de pêche au chapitre 19).
fruits ou être un lieu de repos pour les personnes vivant
Aucun individu, aucune juridiction, aucun pays ne possède les biens collec-
ou travaillant dans le bâtiment. Les toits verts permet-
tifs mondiaux, ils sont donc susceptibles d’être surexploités. Bien que peu de
tent aux systèmes urbains de se rapprocher davantage
gens tirent profit de leur exploitation, chacun sur Terre doit en payer le coût
des systèmes naturels qu’ils ont remplacés.
environnemental.
On peut ajouter des toits verts à des bâtiments exis-
Le monde a besoin de politiques juridiques et économiques efficaces pour
tants, mais il est souvent plus facile et moins coûteux
éviter la dégradation à court terme de nos biens collectifs mondiaux et pour
de les installer sur des bâtiments neufs. Les toits verts
assurer la pérennité de nos ressources naturelles. Il n’existe pas de solutions
modernes, qui sont conçus pour supporter le poids
rapides, car les solutions aux problèmes environnementaux ne sont pas aussi
supplémentaire des plantes et du sol, sont faits de
simples ou immédiates que les solutions aux problèmes locaux. La majeure partie
plusieurs couches qui maintiennent la terre en place
des maux qui pèsent sur l’environnement est inextricablement liée à d’autres
et empêchent les racines des plantes de traverser le
problèmes persistants, comme la pauvreté, la surpopulation, les injustices sociales
toit. Ils drainent le trop-plein d’eau, évitant ainsi les
– problèmes qui dépassent les compétences d’un seul pays. Le grand nombre de
débordements. Actuellement, Chicago dans l’Illinois
personnes impliquées pour organiser, définir les limites et faire appliquer les lois
est la ville américaine avec la plus grande surface de
complique la mise au point d’accords internationaux pour gérer les biens publics
toits verts. L’un des plus grands toits verts des États-
collectifs. Les différences culturelles et économiques des participants rendent
Unis se trouve sur l’usine de la compagnie Ford Motor
encore plus difficile la possibilité de trouver des solutions.
à Dearborn dans le Michigan.
Manifestement, toutes les populations, toutes les entreprises et tous les
gouvernements doivent encourager un sens très fort de la responsabilité

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12 1. Introduction aux sciences de l’environnement et au développement durable
partagée pour prendre soin de notre planète. La coopération et un engagement
à un niveau international sont essentiels si nous voulons réduire la pauvreté,
stabiliser la démographie et préserver notre environnement et ses ressources
pour les générations futures.

Des projets internationaux pour le développement durable


En 1992, les représentants de la plupart des pays du monde se sont rencontrés
à Rio de Janeiro (Brésil) pour le premier sommet de l’histoire sur l’environne-
ment et le développement. Les pays participant à cette conférence des Nations
unies examinèrent les problèmes d’environnement communs à l’ensemble des
pays : pollution et détérioration de l’atmosphère et des océans, diminution de
la biodiversité et destruction des forêts.
De plus, les participants adoptèrent le programme Action 21(nommé Agenda 21
par les pays anglophones), un plan d’action pour concilier le développement
économique au XXIe siècle, en particulier dans les pays pauvres, et la protection
de l’environnement.
Un développement économique Les objectifs d’un développement économique durable sont de réussir
durable : c’est un développement à améliorer les conditions de vie de tout le monde tout en maintenant un
économique qui répond aux environnement sain, sans surexploiter les ressources naturelles et sans générer
besoins des générations actuelles trop de pollution. Trois facteurs entrent en interaction pour promouvoir le
sans compromettre la capacité développement durable, ce sont des décisions respectueuses de l’environne-
des générations futures à répondre ment, des décisions économiquement viables et des décisions socialement
aux leurs. équitables (Figure 1.12).
Il faudra de nombreux changements dans des domaines tels que la politique,
la démographie, l’agriculture, l’industrie, l’économie et la gestion de l’énergie
pour appliquer avec efficacité les principes du développement durable au
développement économique. L’Agenda 21 préconisait 2 500 actions pour
répondre à nos problèmes les plus urgents d’environnement, de santé et de
société.
À de rares exceptions près, nous avons fait peu de progrès pour améliorer la
qualité de vie des plus démunis ou pour résoudre les problèmes d’environne-
Choix ment les plus graves avec l’application de la convention de Rio. En réalité,
environnementaux le monde continue à fonctionner comme il l’a toujours fait. Beaucoup
judicieux de gouvernements ont négligé les priorités écologiques sérieuses pour se
pencher vers d’autres défis comme le terrorisme et l’aggravation des tensions
internationales. Pendant ce temps, les scientifiques ont multiplié les avertisse-
ments sur les enjeux environnementaux importants comme le dérèglement
climatique planétaire.
En dépit du manque de changements significatifs au niveau inter-
national depuis le Sommet de la Terre de 1992, on a réalisé un grand
Développement nombre de progrès importants aux niveaux nationaux ou locaux.
durable De nombreux pays ont promulgué des lois plus strictes sur la
pollution de l’air, y compris sur l’élimination des carburants conte-
nant du plomb.
Plus de 100 pays ont créé des commissions de développe-
ment durable. Des entreprises qui encouragent des prati-
Choix
Choix sociaux ques commerciales respectueuses de l’environnement
économiques
équitables se sont regroupées pour former le « World Business
viables
Council for Sustainable Development ».
La Banque mondiale, qui fait des prêts aux pays émer-
Figure 1-12 • Le développement durable.
Les prises de décisions environnementales gents et en développement, a investi 8,5 milliards de dollars dans un projet
judicieuses ne menacent pas l’environnement de développement durable à l’échelle internationale.
et n’épuisent pas les ressources naturelles.
Des décisions économiquement viables RÉVISIONS
prennent en compte tous les coûts y compris
les coûts sociétaux et environnementaux à long 1. Qu’est-ce que le développement durable ?
terme. Les choix sociaux équitables reflètent
les besoins de la société et garantissent 2. Qu’est-ce que la « tragédie des biens communs » ?
un partage équitable des coûts et bénéfices
entre tous les groupes. 3. Comment le concept de développement durable incorpore-t-il les principes d’un environnement
durable ?

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Les sciences de l’environnement 13

Les sciences de l’environnement


OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE
• Définissez les sciences de l’environnement et décrivez brièvement le rôle des écosystèmes
dans les sciences de l’environnement.
• Présentez dans ses grandes lignes les étapes de la méthode scientifique.
• Distinguez le raisonnement déductif du raisonnement inductif.

Les sciences de l’environnement englobent les nombreuses problématiques Les sciences de l’environnement :
interdépendantes liées à la population humaine, aux ressources naturelles de études interdisciplinaires des relations
la Terre et à la pollution de l’environnement. Les sciences de l’environnement entre l’homme, les autres organismes
combinent les informations qui proviennent de plusieurs disciplines, comme vivants et l’environnement abiotique.
la biologie, la géographie, la chimie, la géologie, la physique, l’économie, la
sociologie, la démographie, l’anthropologie culturelle, la gestion des ressources
naturelles, l’agriculture, l’ingénierie, le droit, la politique et la déontologie.
L’écologie, branche de la biologie qui étudie les relations étroites entre les
organismes et leurs milieux, est une discipline fondamentale des sciences de
l’environnement (Figure 1.13).
Les chercheurs en sciences de l’environnement essaient d’établir les principes
généraux du fonctionnement des écosystèmes. Ils utilisent ces principes pour
trouver des solutions aux problèmes de l’environnement : des solutions basées
autant que possible sur une connaissance scientifique. Comme les problèmes de
l’environnement sont généralement complexes, nous ne pouvons les comprendre
dans leur globalité. On demande souvent aux chercheurs en sciences de l’envi-
ronnement de proposer un consensus avant qu’ils aient complètement compris
le système qu’ils étudient. Par conséquent, ils font souvent des recommandations
qui s’appuient sur des probabilités plutôt que sur des réponses précises.
Beaucoup des problèmes environnementaux dont nous parlons dans ce livre
sont très sérieux. Mais les sciences de l’environnement ne sont pas qu’une liste
« désespérante et obscure » de problèmes, doublée de sombres prédictions pour
le futur. Au contraire, ses objectifs et les nôtres en tant qu’individus et citoyens
du monde, sont d’identifier, de comprendre et de résoudre les problèmes que
notre société a générés. De gros efforts ont été faits, mais il faudra en faire
encore davantage pour résoudre les problèmes du monde actuel.

Les systèmes de la Terre et les sciences de l’environnement


L’un des aspects les plus passionnants des sciences de l’environnement et
de beaucoup d’autres domaines scientifiques est de comprendre comment les
systèmes qui sont constitués de plusieurs parties interactives fonctionnent en
tant que totalité. Las Vegas, mentionné dans l’introduction de ce chapitre, est
un système urbain qui est lui-même composé de systèmes plus petits, comme
les transports, le système d’adduction et de traitement de l’eau. Ces systèmes plus
petits sont liés et interagissent à l’intérieur du système urbain général.
L’approche systémique fournit une vision large des processus globaux, par oppo-
sition avec une étude du détail des parties ou des étapes individuelles. Un agent de
la circulation à Las Vegas peut être tout à fait habitué au fonctionnement particu-
lier des feux tricolores à une intersection donnée, mais cette connaissance ne se
traduit pas automatiquement par une compréhension du système des transports
dans toute la ville. Ainsi, l’approche systémique aide les scientifiques à mieux
comprendre une problématique, ce qui ne serait pas évident en étudiant séparé-
Figure 1-13 • L’écologie en action.
ment les différents composants d’un système. Un botaniste effectue des observations
De même, des problèmes surgissent si on ne pense pas en termes de système. Si dans la forêt tropicale au Costa Rica.
par exemple une entreprise décide de brûler de l’huile usagée pour éviter qu’elle (Stephen Ferry)
ne coule dans la nappe phréatique, elle transpose la pollution de la nappe phréa-
tique vers l’air. Une analyse des systèmes demanderait aux cadres de la compagnie
de réfléchir aux échanges entre les deux méthodes d’élimination des déchets et,
ce qui est encore plus important, aux alternatives qui permettraient d’éviter de
produire de l’huile usagée.

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14 1. Introduction aux sciences de l’environnement et au développement durable
Les écologues utilisent souvent des modèles pour décrire les interactions au sein
même des systèmes environnementaux et entre ces différents systèmes.
Beaucoup de ces modèles sont des simulations informatiques qui représen-
tent l’effet général de facteurs en compétition pour décrire un milieu naturel en
termes numériques. Les modèles nous aident à comprendre comment la situation
présente s’est développée à partir du passé ou comment prévoir le cours futur des
évènements. Les modèles génèrent également des questions supplémentaires sur
les problèmes environnementaux. (L’annexe III comprend une introduction sur
la création des modèles.)
Un système naturel constitué d’une communauté d’organismes et de son
environnement physique est connu sous le nom d’écosystème. Dans les écosys-
tèmes, des processus biologiques (comme la photosynthèse) interagissent avec
des processus chimiques et physiques pour modifier la composition des gaz
de l’atmosphère, transférer l’énergie solaire aux organismes vivants, recycler
les déchets et répondre de façon réversible à des changements environnemen-
taux. Les écosystèmes naturels sont à la base de notre concept d’environnement
durable.
Les écosystèmes sont organisés dans des systèmes de plus en grands qui interagis-
sent (cf. chapitre 3). A un niveau global se trouvent les systèmes de la planète Terre
qui comprennent le climat, l’atmosphère, la terre, les zones côtières et l’océan. Par
l’approche systémique, les écologues tentent de comprendre comment les acti-
vités humaines sont en train d’altérer des paramètres environnementaux globaux,
comme la température, la concentration en dioxyde de carbone de l’atmosphère,
la couverture végétale des terres, les taux de nitrates dans les zones côtières et le
déclin des stocks de poissons dans l’océan.
De nombreux écosystèmes sont dans état stable ou plus précisément dans un
équilibre dynamique, dans lequel le taux de changement dans une direc-
tion est le même que celui de la direction opposée. Une rétroaction se produit
quand un changement dans une partie d’un système entraîne un changement
dans une autre partie. La rétroaction peut être négative ou positive. Dans une
boucle de rétroaction négative, le changement d’un facteur quelconque
déclenche une réponse qui contre ou inverse le facteur modifié. Un mécanisme
de rétroaction négative fonctionne pour maintenir un système non perturbé
dans un équilibre dynamique. Prenons l’exemple des poissons d’une mare. Si le
nombre de poissons augmente, la nourriture disponible pour tous diminue et
alors, il y a moins de poissons qui survivent ; ainsi leur population décline.
Dans une boucle de rétroaction positive, le changement d’un facteur quel-
conque déclenche une réponse qui intensifie le facteur changeant. Une boucle de
rétroaction positive conduit à un changement plus important du facteur initial.
Une boucle de rétroaction positive peut être très dérangeante pour un système déjà
perturbé. Par exemple, la fonte de la glace polaire et des glaciers entraîne une absorp-
tion plus importante de chaleur solaire par la zone terrestre exposée, ce qui conduit
à une fonte encore plus rapide. Comme vous le verrez tout au long de ce texte, de
nombreux mécanismes de rétroaction agissent sur l’environnement naturel.

La science en tant que processus


Une évaluation scientifique rigoureuse est la clé pour trouver des solutions
efficaces à n’importe quel problème d’environnement. Il est important de
comprendre clairement ce qu’est la science et ce qu’elle n’est pas. La plupart des
gens considèrent la science comme un corpus de savoirs – une collection de faits
sur le monde naturel et une recherche des rapports entre ces faits. Cependant, la
science est aussi un processus dynamique, une façon systématique d’examiner le
monde naturel. Les scientifiques cherchent à réduire la complexité apparente de
notre monde à des lois scientifiques générales (aussi appelées lois naturelles).
Ces lois scientifiques sont ensuite utilisées pour faire des prédictions, résoudre
des problèmes, ou apporter de nouvelles idées.
Les scientifiques recueillent des données objectives, C’est-à-dire les informa-
tions avec lesquelles ils travaillent. Les données sont le fruit de l’observation et
de l’expérimentation et sont ensuite analysées ou interprétées. Les conclusions

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Les sciences de l’environnement 15

sont déduites des données disponibles et ne sont pas basées sur la foi, l’émotion,
ou l’intuition.
Les scientifiques publient leurs conclusions dans des revues scientifiques, tandis
que d’autres chercheurs examinent et critiquent leur travail. La répétabilité des
résultats est une condition scientifique indispensable pour qu’ils soient validés.
Les observations et les expériences doivent fournir des résultats consistants que
d’autres chercheurs peuvent retrouver s’ils répètent les mêmes expérimentations.
La vérification des résultats par d’autres scientifiques permet de révéler la moindre
incohérence dans ces résultats ou leur interprétation, et de discuter de ces erreurs
ouvertement. Ainsi, la science s’auto-corrige au fil du temps.
En science, il n’y a pas de vérité
absolue ni d’accord universel sur quoi
que ce soit (Figure 1.14).
La science est une entreprise en
évolution permanente et, en prin- La communauté scientifique
cipe, les nouvelles idées doivent être est divisée entre ceux qui disent
réévaluées compte tenu des nouvelles que ce produit est dangereux et
découvertes. Les chercheurs ne préten- ceux qui disent qu’il ne l’est pas.
dent jamais connaître la « réponse
définitive » à quoi que ce soit, car la
compréhension scientifique évolue
sans cesse. Cela ne doit pas, néan-
moins, nous empêcher d’utiliser les
travaux scientifiques actuels pour
prendre des décisions relatives à
l’environnement. Bien trop souvent,
les gouvernements et les entreprises
n’agissent pas, au final, car il n’existe
pas de réponse définitive.
Figure 1-14 • Quand les scientifiques
L’incertitude ne signifie par pour autant que les conclusions scientifiques se mettent-ils d’accord ?
sont sans fondements. Il existe une preuve évidente que l’exposition à la Pourquoi les scientifiques ne sont-ils jamais
fumée du tabac provoque des cancers du poumon. Nous ne pouvons pas d’accord avec certitude sur ce qu’ils étudient ?
affirmer que tous les fumeurs développeront un cancer du poumon, mais (Mischa Richter/Cartoonbank.com)
cette incertitude ne signifie pas pour autant qu’il n’existe pas de corrélation
entre le fait de fumer et le cancer du poumon. En l’état actuel des choses,
nous disons que les fumeurs présentent plus de risques de développer un
cancer du poumon.
Plusieurs champs des activités et des réalisations humaines ne sont pas scien-
tifiques. Ainsi les principes éthiques ont souvent un fondement religieux et les
principes politiques reflètent les systèmes sociaux. Cependant, les lois scien-
tifiques ne proviennent pas de la religion ou de la politique, mais du monde
physique qui nous entoure. Que vous le vouliez ou non et en dépit des lois que
nous pouvons voter l’interdisant, si vous lâchez une pomme, elle tombera. La
science a pour but de découvrir et de mieux comprendre les lois générales qui
gouvernent le monde naturel.

La méthode scientifique L’ensemble des procédés que les scientifiques


utilisent pour répondre à des questions ou résoudre des problèmes est appelé
méthode scientifique (Figure 1.15). Bien qu’il existe plusieurs versions de Méthode scientifique : méthode
la méthode scientifique, elle se déroule dans l’ensemble en six étapes : par laquelle un scientifique aborde un
problème, en formulant une hypothèse
1. Reconnaître une question ou un fait inexpliqué dans le monde naturel.
et en la testant ensuite, au moyen
Une fois qu’un problème est reconnu, des recherches sont effectuées dans des
d’une expérience.
ouvrages de littérature scientifique en rapport avec le sujet afin de déterminer
ce que l’on connaît déjà sur le problème (recherche bibliographique).
2. Formuler une hypothèse, ou une déduction scientifique pour expliquer le
problème. Une bonne hypothèse consiste à prévoir quelque chose qui
peut être soit confirmé, soit rejeté. La même preuve factuelle est souvent
utilisée pour formuler plusieurs hypothèses possibles ; chacune d’entre
elles doit être vérifiée.

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16 1. Introduction aux sciences de l’environnement et au développement durable

Identifier le problème 3. Concevoir et procéder à une expérience pour tester


ou la question non résolue les hypothèses. Pour mener une expérience, il faut
recueillir des données en procédant à des obser-
vations et à des mesures minutieuses. En science,
la majorité de la créativité implique l’élaboration
Développer des hypothèses
d’expériences qui font le tri entre les hypothèses
pour expliquer le problème concurrentes. Le procédé ne prouve jamais rien,
au contraire il permet de rejeter certaines hypo-
thèses en compétition jusqu’à ne garder que la
plus plausible d’entre elles.
4. Analyser et interpréter les données pour en tirer
Concevoir et réaliser des expériences
pour tester les hypothèses une conclusion. Est-ce que la preuve correspond
à la prédiction exposée dans l’hypothèse ? Ce
Non: rejet/révision des Oui : continuer les essais afin qui signifie, est-ce que les données confirment
hypothèses et recommencer de vérifier les hypothèses ou réfutent l’hypothèse ? Est-ce que l’hypothèse
doit être modifiée ou rejetée selon les données
Analyser et interpréter les données
pour aboutir à des conclusions analysées ?
5. Partager les nouvelles connaissances avec d’autres
Les hypothèses sont-elles conformes à la réalité ?
scientifiques. Les articles publiés dans les revues
ou les livres scientifiques et les informations
D’autres scientifiques testent
les hypothèses avec des présentées lors des conférences permettent à
Les nouvelles connaissances
amènent de nouvelles questions voies de recherche différentes d’autres scientifiques de recommencer l’expé-
des voies originales
rience ou de concevoir de nouvelles expériences
Partager les nouvelles connaissances qui permettront de vérifier ou de réfuter la
avec d’autres scientifiques
recherche.
Figure 1-15 • Les étapes de la méthode Bien que la méthode scientifique soit habituellement décrite comme une
scientifique succession d’événements linéaires, la science est rarement aussi directe ou aussi
Les étapes de base de la méthode scientifique.
nette que la méthode scientifique le suggère. Une science satisfaisante implique
Le travail scientifique procède rarement
de manière aussi linéaire. une certaine créativité dans la reconnaissance des questions, la formulation
d’hypothèses et la conception d’expériences. La connaissance scientifi que
avance grâce aux essais et aux erreurs. Beaucoup d’idées créatrices n’abou-
tissent pas, et il y a souvent des inversions ou des changements de direction
temporaires pendant que le savoir progresse. La connaissance scientifique se
développe souvent de façon hasardeuse, avec « la réponse défi nitive » qui
émerge lentement des détails peu clairs et parfois contradictoires.
La recherche scientifique est souvent présentée de façon incorrecte dans les
médias comme « des faits nouveaux » qui viennent juste d’être découverts.
Plus tard, des « faits nouveaux » supplémentaires qui remettent en cause la
validité de l’étude d’origine sont rapportés.
Si on était amené à lire les écrits sur lesquels de tels rapports médiatiques sont
basés, on trouverait que des chercheurs ont tiré des conclusions provisoires de
leurs données. La science progresse de l’incertitude à moins d’incertitude et
non pas de certitude à plus de certitude. La science s’auto-corrige sans cesse,
même si elle ne « prouve » jamais rien.

Groupe témoin et variables des protocoles expérimentaux Le plus


souvent, plusieurs facteurs ont une influence sur les phénomènes que nous
voulons étudier. Chaque facteur qui a une influence sur un phénomène est
une variable. Pour évaluer les différentes hypothèses concernant une variable
donnée, nous devons maintenir constantes toutes les autres variables pour
qu’elles ne nous entraînent pas sur de fausses pistes. Pour tester une hypothèse
à propos d’une variable, deux sortes d’expériences sont menées en parallèle.
Dans le groupe expérimental, nous modifions la variable choisie d’une manière
connue. Dans le groupe témoin (ou contrôle), nous ne modifions pas cette
variable. Pour le reste, les deux groupes sont identiques. Nous nous posons
alors la question suivante : « Quelle est la différence, s’il y en a une, entre les
résultats des deux groupes ? ». N’importe quelle différence est due à l’influence
de la variable, car toutes les autres variables sont restées les mêmes. Le plus gros
travail en sciences de l’environnement consiste à élaborer des groupes témoins
en réussissant à isoler une seule variable parmi l’ensemble des variables.

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Glossaire

Agglomération urbaine : noyau d’une région urbanisée qui Biome : vaste territoire caractérisé par des conditions clima-
se compose de plusieurs villes voisines, ou mégalopoles et tiques, pédologiques, par des plantes et des animaux simi-
leurs banlieues environnantes. laires quelque soit sa situation dans le monde.

Agriculture durable : méthodes agricoles qui maintiennent Biosphère : enveloppe de la terre comprenant tous les orga-
la productivité des sols et un équilibre écologique sain tout nismes vivants.
en ayant des impacts à long terme minimes.
Boues primaires et secondaires : ce sont les solides qui
Agroforesterie : utilisation conjointe de techniques agricoles subsistent lorsque les traitement des eaux usées est terminé.
et forestières sur une même zone afin d’améliorer la qualité
Brise-vent : haies ou rideaux d’arbres réduisant l’impact du
des sols.
vent, donc l’entrainement possible de particules de sol, limi-
Albédo : fraction d’énergie incidente réfléchie par une tant ainsi l’érosion dans les zones agricoles.
surface.
Capacité de charge (k) : nombre maximum d’individus d’une
Amplification biologique : augmentation de la de produits espèce donnée qu’un environnement particulier peut faire
chimiques toxiques comme les PCB, les métaux lourds et vivre pendant une période indéfinie, en supposant qu’il n’y
certains pesticides dans les tissus d’organismes situés au ait aucun changement dans l’environnement.
niveau supérieur des réseaux trophiques.
Capacité de charge (k) : nombre maximum d’individus
Aquaculture : élevage d’organismes aquatiques (poissons, d’une espèce donnée qu’un environnement particulier peut
coquillages, et algues) pour la consommation humaine. faire vivre pendant une période indéfinie, en supposant qu’il
n’y ait aucun changement dans l’environnement.
Aquifère : roches poreuses ou fissurées dans lesquelles l’eau
peut s’infiltrer, s’accumuler et circuler. Ce mot désigne à la Capacité de charge : nombre maximum d’individus d’une
fois les roches et l’eau qu’elles contiennent. espèce donnée qu’un environnement particulier peut faire
vivre pendant une période indéfinie, en supposant qu’il n’y
Augmentation de l’effet de serre : réchauffement supplé-
a aucun changement dans l’environnement.
mentaire produit par des niveaux croissants de gaz qui absor-
bent les radiations infrarouges. Capital naturel : ensemble ressources de la planète et
processus qui maintiennent entretiennent les organismes
Bassin versant (ou bassin hydrographique) : territoire
vivants, l’homme inclus.
associé à une rivière et regroupant toutes les surfaces sur
lesquelles ruissellent, s’infiltrent et courent toutes les eaux Cellule solaire photovoltaïque : tranche ou film fin de
qui alimentent cette rivière. matériaux à l’état solide, comme le silicone ou l’arséniure
de gallium, qui est traité par certains métaux pour générer
Biens collectifs mondiaux ou bien publics mondiaux :
de l’électricité (c’est-à-dire un flux d’électrons) quand ils
ce sont les éléments de notre environnement disponibles
absorbent l’énergie solaire.
pour tous mais dont aucun individu en particulier n’est
responsable – l’atmosphère, l’eau douce, les forêts, la faune Charbon : combustible solide noir, composé essentiellement
et la flore et les zones de pêche des océans (ou ressources de carbone, d’eau et de traces d’éléments que l’on trouve
halieutiques). dans la croûte terrestre ; il a été formé à partir des restes de
plantes qui vivaient il y a des millions d’années.
Bioaccumulation : accumulation d’une substance toxique
persistante comme certains pesticides dans le corps d’un Chauffage solaire actif : système permettant d’utiliser
organisme, souvent dans les tissus adipeux. l’énergie solaire dans lequel une série de collecteurs absorbe
l’énergie solaire ; des pompes et ventilateurs, répartissent la
Biologie de la Conservation : étude scientifique de la
chaleur accumulée.
manière dont les hommes ont un impact sur les organismes
et du développement des moyens de protection de la diver- Chauffage solaire passif : système permettant d’utiliser
sité biologique. l’énergie solaire, sans avoir besoin de machines distribuant
la chaleur collectée.
Biomasse : matière végétale, comprenant également les fibres
non digérées dans les excréments des animaux et utilisée Chimie verte : branche de la chimie dans laquelle les procédés
comme combustible. de fabrication de produits chimiques commercialement

664

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Glossaire 665

importants sont conçus différemment afin de réduire de Culture : idées et coutumes d’un groupe de personnes à une
manière significative leurs impacts négatifs sur l’environ- période donnée ; la culture, qui est transmise de génération
nement. en génération, évolue au fil du temps.

Chlorofluorocarbures : composés organiques de carbone, Cycle de l’azote : circulation terrestre de l’azote à partir de
chlore et fluor, fabriqués par l’homme et qui avaient de l’environnement vers les organismes vivants et retour vers
nombreuses applications industrielles et commerciales mais l’environnement.
furent interdits car ils attaquent la couche d’ozone stratos-
Cycle de l’eau : circulation terrestre de l’eau à partir de l’envi-
phérique.
ronnement vers des organismes vivants et retour vers l’en-
Climat : caractéristiques moyennes du temps qu’il fait à un vironnement.
endroit pendant plusieurs années.
Cycle du carbone : circulation globale du carbone, de l’envi-
Combustible fossile : dépôts de combustibles dans l’écorce ronnement vers les organismes vivants et retour vers l’en-
terrestre, composés des restes (fossiles) d’organismes préhis- vironnement.
toriques qui ont existé il y a des millions d’années. Le
Cycle du phosphore : circulation terrestre du phosphore à
charbon, le pétrole et le gaz naturel sont les trois types de
partir de l’environnement vers des organismes vivants et
combustibles fossiles.
retour vers l’environnement.
Combustible synthétique : combustible liquide ou gazeux
Cycle du soufre : circulation terrestre du soufre à partir de
qui est synthétisé à partir du charbon ou d’autres ressources
l’environnement vers des organismes vivants et retour vers
naturelles qui existent déjà et utilisé en remplacement du
l’environnement.
pétrole ou du gaz naturel.
Cycles des éléments : circulation d’éléments minéraux essen-
Combustion sur lit fluidifié : technologie dans laquelle du
tiels de l’environnement vers les organismes et vice versa.
charbon concassé est mélangé à du calcaire pour neutraliser
les composés soufrés acides produits pendant la combustion Danger : condition qui a un pouvoir de nuisance.
et produire un charbon propre.
Décharge contrôlée (ou centre d’enfouissement tech-
Commensalisme : association bénéfique pour un organisme, nique) : procédé le plus utilisé pour se débarrasser des
le commensal, tandis que l’autre, l’hôte, n’en tire aucun déchets solides dans un site au sol étanchéifié, où les déchets
profit et n’en souffre pas. sont compactés et enterrés sous une couche de terre peu
profonde.
Communauté : association naturelle de toutes les populations
de différentes espèces qui vivent et interagissent, au même Déchets municipaux : ce sont tous les déchets collectés
moment, dans un même milieu. par les municipalités : les ordures ménagères, les déchets
des bureaux, du commerce, de l’artisanat, des écoles, des
Compétition : interaction entre des organismes qui se dispu-
hôpitaux, des prisons, des bibliothèques et d’autres établis-
tent les mêmes ressources (comme la nourriture ou l’espace
sements commerciaux et institutionnels.
vital) dans un écosystème.
Déchets non municipaux : déchets générés par l’industrie,
Concentration cancérigène : estimation de l’augmentation
l’agriculture et l’exploitation minière.
attendue de cancer associée à l’augmentation de l’exposition
d’un sujet à un produit chimique. Déforestation : coupe temporaire ou permanente de grandes
étendues forestières pour l’agriculture ou d’autres usages.
Consommation durable : utilisation des biens et des services
qui satisfont les besoins humains de base et améliorent la Dégradation des sols : processus naturel ou anthropique qui
qualité de vie mais qui minimisent l’utilisation des ressources diminue la fertilité et la productivité des sols.
pour qu’elles soient disponibles pour les générations futures.
Demande biochimique en oxygène (DBO) : quantité
Consommation : utilisation par l’homme de matériaux et d’oxygène nécessaire aux micro-organismes pour qu’ils
d’énergie ; en général, les personnes des pays développés décomposent les déchets biologiques en dioxyde de carbone,
sont des consommateurs excessifs. en eau et en minéraux.

Contours naturels des champs : culture utilisant les contours Démographie : branche appliquée de la sociologie qui traite
naturels des champs. des statistiques démographiques et fournit des renseigne-
ments sur les populations de différents pays ou groupes de
Corridor biologique ou trame verte : zone protégée qui assure
personnes.
une continuité biologique entre des milieux naturels isolés.
Densité d’énergie : quantité d’énergie contenue à l’intérieur
Coupe à blanc : mode d’exploitation du bois qui consiste à
d’un volume ou d’une masse donnés d’une source d’énergie.
couper tous les arbres d’un secteur forestier, ne laissant que
L’essence a une densité d’énergie plus élevée que le bois sec,
les souches.
qui a son tour, a une densité d’énergie plus élevée que le
Croissance démographique exponentielle : croissance accé- bois humide.
lérée de la population qui se produit quand des conditions
Dépôt acide : type de pollution atmosphérique dans laquelle
optimales permettent un taux de reproduction constant sur
l’acide tombe de l’atmosphère sur le sol ou les végétaux sous
une période donnée.

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forme de précipitations (précipitations acides) ou sous forme Durabilité de l’environnement : capacité à satisfaire les
de particules acides sèches. besoins actuels de l’humanité sans compromettre la capacité
des générations futures à satisfaire les leurs.
Dépôts acides : les émissions de dioxyde de soufre et de
dioxyde d’azote réagissent avec la vapeur d’eau de l’atmos- Eaux de surface : précipitations qui circulent à la surface de
phère pour former des acides qui retombent à la surface sous la terre et qui ne s’infiltrent pas dans le sol.
forme de dépôts secs ou humides.
Eaux grises : eaux qui ont déjà été utilisées dans des usages
Désert : biome dans lequel le manque de précipitations limite la relativement peu polluants, comme les douches, les lave-
croissance des végétaux ; on trouve des déserts aussi bien dans vaisselle et lave-linge ; les eaux grises ne sont pas potables
des régions tempérées que dans des régions subtropicales. mais peuvent être réutilisées pour les toilettes, les usines ou
le lavage des voitures.
Désertification : dégradation accélérée de zones agricoles ou
forestières tropicales en zones infertiles et désertiques. Écologie de la restauration : étude des conditions histo-
riques de dégradation d’un écosystème par l’homme, avec
Désertification : dégradation de zones agricoles fertiles, de
pour but de le restaurer dans un état le plus proche possible
prairies ou de forêts tropicales sèches en désert stérile.
de son état d’origine.
Dessalement/désalinisation : élimination du sel de l’eau de
Écologie : étude des interactions entre organismes et des rela-
mer ou de l’eau saumâtre.
tions des organismes avec leur environnement abiotique.
Développement compact : aménagement de villes dans
Économie d’énergie : réduction de la consommation d’énergie
lesquelles les immeubles d’habitations sont proches des
en évitant son gaspillage.
magasins et des lieux de travail, tous étant reliés par des
transports publics. Écosystème d’eau stagnante : masse d’eau douce entourée
de terre et qui ne circule pas ; un lac ou un étang.
Développement durable : développement économique
qui satisfait les besoins d’aujourd’hui sans compromettre Écosystème d’eau vive : écosystème d’eau douce, comme
la capacité des générations futures à satisfaire leurs propres une rivière ou un ruisseau, dans lequel l’eau circule selon
besoins. un courant.

Développement durable : capacité de répondre aux besoins Écosystème : ensemble des êtres vivants (biocénose) et du
actuels de l’humanité en ressources naturelles sans compro- milieu naturel dans lequel ils vivent (biotope), constituant
mettre la capacité des générations futures à répondre aux une unité écologique équilibrée.
leurs.
Écotoxicologie : étude des agents de contamination dans
Développement économique : expansion, dans l’économie la biosphère, y compris leurs effets nocifs sur les écosys-
d’un gouvernement, considérée par la majorité comme étant tèmes.
le meilleur moyen d’améliorer le niveau de vie.
Effet aérosol : rafraîchissement atmosphérique qui se produit
Diversité biologique : nombre et variétés des organismes au moment et à l’endroit où la pollution aérosol est la plus
de la planète. grande.

Diversité biologique : nombre, variété et variabilité des orga- Effet global de distillation : processus par lequel les
nismes terrestres ; elle a trois composantes : diversité géné- produits chimiques volatiles s’évaporent de la terre
tique, richesse spécifique, et diversité écosystémique. jusqu’aux tropiques et sont transportés par les courant
aériens à des latitudes plus élevées où ils se condensent et
Dôme de poussière : dôme d’air chaud et pollué par des parti-
retombent sur le sol.
cules, qui recouvre une zone urbaine.
Efficacité énergétique : mesure de la fraction d’énergie
Domestication : procédé consistant à apprivoiser des animaux
utilisée par rapport à l’énergie totale disponible d’une source
sauvages ou à adapter des plantes sauvages pour le bénéfice
donnée.
des populations humaines ; la domestication change très
nettement les caractéristiques de l’organisme domestiqué. El Niño (ENSO) : réchauffement périodique à grande échelle
des eaux de surface de l’est de l’océan Pacifique tropical,
Drainage minier acide ou exhaures acides : pollution provo-
altérant temporairement les schémas de circulation atmos-
quée quand de l’acide sulfurique et des substances dissoutes
phérique et océanique.
dangereuses comme le plomb, l’arsenic et le cadmium, s’écou-
lent des mines dans les lacs et les cours d’eau environnants. Énergie éolienne : énergie électrique ou mécanique obtenue
par les courants d’air de surface provoqués par le réchauffe-
Drainage minier acide : pollution provoquée quand de l’acide
ment solaire de l’air.
sulfurique et des substances dissoutes dangereuses comme le
plomb, l’arsenic et le cadmium, s’écoulent des mines de charbon Énergie géothermique : utilisation de l’énergie de l’intérieur
et de métaux dans les lacs et cours d’eau environnants. de la terre pour le chauffage ou la production d’électricité.

Droit de conservation : accord légal qui protège les forêts ou Énergie hydraulique : forme d’énergie renouvelable qui
autres propriétés appartenant à des particuliers du dévelop- produit de l’énergie mécanique ou de l’électricité à partir
pement urbain pendant un nombre d’années précis. de l’écoulement ou de la chute de l’eau.

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Glossaire 667

Énergie marémotrice : forme d’énergie renouvelable qui Extraction par fusion : processus pendant lequel on fait
se sert du flux et du reflux des marées pour produire de fondre le minerai à des températures très élevées pour séparer
l’électricité. les impuretés du métal fondu.

Environnement benthique : fond de l’océan qui s’étend de Facteur dépendant de la densité : facteur environnemental
la zone intertidale jusqu’aux abysses océaniques. dont les effets sur une population varient quand la densité
de population change.
Épidémiologie : étude des effets de produits chimiques toxi-
ques et des maladies sur les populations humaines. Facteur indépendant de la densité : facteur environne-
mental qui a une incidence sur la taille d’une population
Épuisement d’une nappe : prélèvement de l’eau souterraine
mais qui n’est pas influencé par les changements de la
plus rapide que le temps nécessaire au rechargement de la
densité de population.
nappe par les pluies ou la fonte des neiges.
Feedback négatif (boucle de rétroaction négative) :
Érosion des sols : processus par lequel un sol est éliminé.
situation dans laquelle un changement d’une condition
Espace naturel sauvage (ou wilderness) : aux États-Unis, déclenche une réponse qui agit contre ou inverse la condi-
c’est un espace protégé dans lequel aucun développement tion changée.
d’origine anthropique n’est autorisé.
Feedback positif (boucle de rétroaction positive) : situa-
Espèce en voie d’extinction : espèce confrontée à des menaces tion dans laquelle le changement d’une condition provoque
qui peuvent la faire disparaître en très peu de temps. une réponse qui intensifie la condition changée.

Espèce invasive : espèce étrangère qui se développe rapide- Flux d’énergie : passage de l’énergie en sens unique à travers
ment dans une nouvelle région ou elle n’a pas de préda- un écosystème.
teurs, de parasites ou de ressources limitées qui auraient pu
Forçage radiatif : capacité d’un gaz à affecter l’équilibre entre
contrôler sa population dans son habitat d’origine.
l’énergie qui entre et celle qui sort de l’atmosphère terrestre ;
Espèce menacée : espèce dont la population a baissé au point mesurée en unités de puissance par unité de surface, en
qu’elle peut être en voie d’extinction. général en Watts par mètre carré (w/m²).

Espèce-clé : espèce qui exerce une profonde influence sur une Force de Coriolis : influence de la rotation de la Terre, qui a
communauté, au-delà de celle attendue de par son abon- tendance à faire tourner les fluides (air et eau) vers la droite
dance relative. dans l’hémisphère Nord et vers la gauche dans l’hémisphère
Sud.
Estuaire : masse d’eau côtière, entourée en partie par la terre,
donnant sur la pleine mer et bénéficiant d’un grand apport Forêt décidue tempérée : biome forestier que l’on trouve
d’eau douce d’une rivière. dans les régions caractérisées par un climat tempéré et des
précipitations modérées.
Eutrophisation artificielle : déséquilibre d’un écosystème
aquatique dû à un excès de nutriments (nitrates, phos- Forêt ombrophile tropicale : biome forestier luxuriant et
phates) provenant des activités humaines. Il se traduit par riche en espèces que l’on trouve dans les régions caractérisées
une croissance excessive des algues et une diminution de par un climat très chaud et très humide toute l’année.
l’oxygène dissous.
Forêt sempervirente tempérée : biome peuplé de conifères
Évolution : changements génétiques qui se produisent au fur avec un climat frais, des brouillards épais et des précipita-
et à mesure des générations et par lesquels une espèce se tions abondantes.
modifie. L’évolution explique beaucoup de schémas (combi-
Friche industrielle urbaine : zone urbaine composée
naisons de caractères) de taxons observés dans la nature.
d’usines à l’abandon, d’entrepôts et de terrains résidentiels
Exploitation à ciel ouvert : extraction de minerais et qui sont peut-être contaminés à cause de leur utilisation
d’énergie effectuée près de la surface de la terre, en reti- passée.
rant d’abord la terre, le sous-sol et l’excédent de la couche
Gaz à effet de serre : gaz qui absorbe les rayons infrarouges ;
rocheuse (c’est-à-dire les morts-terrains).
le dioxyde de carbone, le méthane, l’oxyde nitreux, les chlo-
Exploitation à ciel ouvert : extraction des minerais et des rofluorocarbures et l’ozone troposphérique sont tous des gaz
ressources en énergie situées près de la surface de la Terre à effet de serre.
en retirant d’abord le sol, le sous-sol et la strate rocheuse
Gaz naturel : mélange d’hydrocarbures gazeux riches en énergie
supérieure.
(essentiellement du méthane) que l’on trouve souvent avec
Exploitation souterraine : extraction de minerais et des dépôts de pétrole, dans la croûte terrestre.
d’énergie à partir de gisements souterrains profonds.
Génie génétique : manipulation de gènes en prenant par
Exploitation souterraine : extraction des minerais et des exemple un gène spécifique d’une cellule d’une espèce et
ressources en énergie à partir de gisements souterrains en le plaçant dans une cellule d’une espèce étrangère où il
profonds. s’exprime.

Extinction : élimination d’une espèce de la surface de la Gestion de la faune et de la flore sauvages : application
Terre. des principes de conservation pour gérer les espèces sauvages

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668 Glossaire

et leur habitat, pour le bien de l’homme ou celui des autres L’expansion des banlieues : patchwork de zones construites
espèces. et non construites à la périphérie des villes ; la densité de
population y est faible.
Gestion intégrée des déchets : combinaison des meilleures
techniques de gestion des déchets dans un programme La désintégration radioactive : elle s’accompagne d’une
consolidé, pour prévenir leur production ou les éliminer le émission de particules énergétiques ou de rayonnements, à
plus efficacement possible. partir d’un noyau atomique instable ; elle est constituée de
particules alpha chargées positivement, de particules bêta
Gyres : grands systèmes de courants circulaires dans l’océan,
chargées négativement et de rayonnements électromagné-
qui couvrent souvent tout un bassin océanique.
tiques gamma hautement énergétiques.
Horizons des sols : couches horizontales révélant l’organisa-
La fission : réaction provoquée lorsque le noyau d’un atome
tion des sols, depuis la surface jusqu’à la roche-mère.
lourd, percuté par un neutron, l’absorbe puis se divise en
Îlot de chaleur urbain : chaleur accumulée localement dans deux fragments plus petits. Cette réaction dégage une très
une zone densément peuplée. grande quantité d’énergie et émet d’autres neutrons.

Incinération en four à lit fluidisé : grand four qui brûle La fusion : au cours de cette réaction, deux noyaux atomi-
tous les déchets excepté les objets incombustibles comme ques légers fusionnent pour former un noyau atomique plus
les réfrigérateurs. lourd, en dégageant une énorme quantité d’énergie.

Inégalité des sexes : concept social qui a pour résultat que La prédation : c’est la consommation d’une espèce, la proie,
les femmes n’ont pas les mêmes droits, opportunités, ou par une autre, le prédateur.
privilèges que les hommes.
La réutilisation : elle permet d’économiser les matières
Insécurité alimentaire : condition entraînant une faim chro- premières des articles usagés, en les réutilisant plusieurs
nique et la malnutrition pour une population donnée. fois.

Insécurité alimentaire : situation durant laquelle les gens Labour raisonné : pratique culturale consistant à laisser au sol
souffrent de faim chronique et de malnutrition. les rémanents de la récolte précédente, ce qui le protège de
l’érosion jusqu’à l’installation de la culture suivante.
Intrusion d’eau salée : remontée de l’eau de mer dans une
nappe d’eau douce située près du littoral, provoquée par Le recyclage : il permet d’économiser les matières premières
l’épuisement de l’aquifère. L’intrusion d’eau salée se produit des articles usagés, en les transformant en de nouveaux
également dans les parties du globe proches du niveau de la produits.
mer, à cause de la montée du niveau des eaux.
Les déchets de faible activité à vie courte (catégorie A) :
Inversion de température : modification de la répartition ce sont des solides, des liquides ou des gaz faiblement
normale de la température dans l’atmosphère qui résulte radioactifs qui émettent des radionucléides de période infé-
d’une couche d’air froid emprisonnée temporairement près rieure à 30 ans.
du sol par une couche plus chaude située au-dessus.
Les déchets de faible ou moyenne activité à vie longue
Justice environnementale : droit de chaque citoyen, (catégorie B) : ce sont des solides faiblement ou moyen-
quel que soit son âge, son sexe, sa race, sa classe sociale, nement radioactifs mais dont la durée de vie, beaucoup
sa nationalité ou d’autres facteurs, à une protection adéquate plus longue, exige une solution de gestion adaptée à cette
contre les risques et nuisances environnementaux. contrainte.

Kelp : « Kelp » est un mot anglais servant à désigner différentes Les déchets de haute activité à vie longue (catégorie C) :
espèces de grandes algues ou algues dites « géantes ». En ce sont des solides, des liquides ou des gaz extrêmement
français, on tend à réserver le mot kelp pour désigner les radioactifs, qui contiennent une proportion importante de
algues géantes des côtes nord-américaines du Pacifique, radionucléides à vie longue.
néo-zélandaises ou sub-antarctiques qui forment de vérita-
Les sciences de l’environnement : études interdisciplinaires
bles forêts sous-marines, depuis le fond de la mer jusqu’à la
des relations entre l’homme, les autres organismes vivants
surface, généralement dominées par l’espèce Macrocystis pyri-
et l’environnement abiotique.
fera ou par Nereocystis luetkaena. Le mot kelp peut alors dési-
gner en français, soit l’algue elle-même, soit le milieu naturel Lutte biologique : méthode de lutte utilisant des agents de
particulier formé par les peuplements d’algues géantes. contrôle naturels de ravageurs tels que des parasites, des
prédateurs, des agents pathogènes.
L’énergie nucléaire : énergie libérée par la fission ou la fusion
nucléaire. Maîtrise de l’énergie : utiliser moins d’énergie pour accomplir
une tâche donnée en utilisant, par exemple, une nouvelle
L’éthique environnementale examine les valeurs morales
technologie.
permettant aux humains de choisir comment se comporter
face à l’environnement naturel. C’est l’ensemble des valeurs Maquis, garrigue et chaparral : biomes méditerranéens
appliquées prenant en considération la base morale de la aux hivers doux et humides et aux étés chauds et secs ;
responsabilité environnementale et la limite de cette respon- la végétation est essentiellement composée d’arbustes à
sabilité. feuilles petites, épaisses et persistantes et de petits arbres.

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Glossaire 669

Ces écosystèmes sont dénommés maquis sur terrains siliceux Pauvreté : situation dans laquelle les gens ne peuvent satisfaire
et garrigue sur terrains calcaires. Le chaparral est un biome leurs besoins de base comme une nourriture adaptée, des
analogue existant en Californie. vêtements, un abri, une éducation ou des soins de santé
appropriés.
Mégalopoles : villes de plus de 10 millions d’habitants.
Pauvreté : situation dans laquelle des personnes ne peuvent
Mégapole : ville de plus de 10 millions d’habitants
subvenir à leurs besoins les plus essentiels en nourriture,
Méthode scientifique : méthode par laquelle un scientifique vêtements, logement, éducation et santé.
aborde un problème, en formulant une hypothèse et en la
Pays émergents : pays dont le revenu par habitant est inférieur
testant ensuite, au moyen d’une expérience.
à celui des pays très développés mais qui vivent une crois-
Micro-irrigation : méthode d’irrigation qui réduit au sance économique rapide et dont le niveau de vie converge
minimum l’utilisation de l’eau. Elle coule au goutte-à-goutte vers celui des pays très développés.
directement vers les racines des plantes par des tuyaux percés
Pays en développement (PED) : pays ayant un niveau
de minuscules trous.
moyen d’industrialisation et un revenu par habitant infé-
Minerai : roche contenant en proportion notable des minéraux rieur à celui des pays très développés.
utiles et exploitables pour l’industrie.
Pays les moins avancés (PMA) : pays ayant un faible niveau
Minéral : corps inorganique simple ou composé, solide à d’industrialisation, un très fort taux de fécondité, un très fort
température ordinaire, constituant les roches de l’écorce taux de mortalité infantile et un revenu par habitant très bas
terrestre. (en comparaison avec celui des pays très développés).

Modèle : c’est une représentation d’un système ; le modèle le décrit Pays très développés : pays reposant sur des systèmes indus-
tel qu’il existe et permet de prévoir comment il se comportera triels complexes, avec un taux de croissance de la population
dans son ensemble si l’on modifie l’une de ses parties. faible et un revenu par habitant élevé.

Monoculture : simplification écologique dans laquelle une seule Paysage : région spatialement hétérogène qui comprend
espèce de plante est cultivée sur une grande superficie. plusieurs écosystèmes connectés.

Morts-terrains : appelés aussi stériles de recouvrement, ce Persistance : caractéristique de certains produits chimiques
sont les terrains et roches stériles qui recouvrent un gisement qui sont extrêmement stables et qui peuvent mettre des
utile de minerais. années à se décomposer sous des formes plus simples par le
biais de processus naturels.
Mutualisme : relation symbiotique facultative dont les deux
partenaires tirent profit. Perturbateur du système endocrinien : produit chimique
qui imite ou interfère avec le système endocrinien chez
Nappe d’eau souterraine : réserve d’eau douce située sous
l’homme et d’autres animaux.
la surface de la Terre, stockée dans un aquifère.
Pesticide à large spectre : pesticide qui élimine, en plus
Niche écologique : ensemble formé des adaptations d’un
du nuisible, un grand nombre d’organismes dont des auxi-
organisme, de son utilisation des ressources et du mode de
liaires.
vie auquel il est adapté.
Pétrole : mélange d’hydrocarbures : liquide épais, de couleur
Niveau trophique : position d’un organisme dans la chaîne
jaune ou noire, inflammable, que l’on trouve dans la croûte
trophique, déterminée selon ses relations alimentaires.
terrestre. Il s’est formé à partir des restes d’organismes aqua-
Norme de rejet : elle définit la concentration maximale d’un tiques microscopiques.
polluant, qui peut être rejeté dans les effluents d’une station
Phéromone : substance naturelle produite par les animaux
d’épuration, d’une usine, ou d’une autre installation.
pour stimuler une réponse chez d’autres membres de la
Ozone : gaz bleu clair qui est à la fois un polluant dans la couche même espèce.
inférieure de l’atmosphère (troposphère) et un composant
Pic pétrolier : Connu également sous le terme de « pic
essentiel qui fait écran aux rayons UV dans la couche supé-
d’Hubbert » en référence au géologue américain qui l’a
rieure de l’atmosphère (stratosphère).
inventé. Il s’agit du niveau auquel la production mondiale
Paradigme : la compréhension généralement acceptée de la pétrolière a atteint un maximum ; d’après certaines estima-
manière dont un aspect du monde fonctionne. tions, le pic pétrolier a déjà été dépassé.

Parasitisme : relation symbiotique entre deux organismes Pièges structuraux : structures géologiques souterraines qui
dont l’un, le parasite, vit aux dépens de l’autre, l’hôte, mais ont tendance à retenir le pétrole ou le gaz naturel, s’il est
sans entraîner systématiquement sa mort. présent.

Parties pour million : nombre de molécules d’une substance Pile à combustible : appareil qui convertit directement
particulière trouvées dans un million de molécules d’air, l’énergie chimique en électricité, sans avoir à produire de
d’eau ou d’un autre matériau ; abréviation ppm. la vapeur et utiliser une turbine et un générateur ; la pile à
combustible a besoin de l’hydrogène stocké dans un réser-
Pâturages : terres gérées extensivement pour y faire paître
voir ou d’une autre source et de l’oxygène de l’air.
du bétail.

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670 Glossaire

Plaine d’inondation : zone qui borde le lit mineur d’une est concentrée par des miroirs ou des lentilles, soit pour
rivière et qui peut être inondée. chauffer un conduit rempli de fluide, soit pour faire tourner
un moteur Stirling.
Plan d’occupation des sols : prise de décision concernant
les meilleures utilisations des terrains inexploitées dans une Productivité primaire brute (PPB) : quantité totale
région donnée. d’énergie photosynthétique que les plantes capturent et
assimilent pendant une période donnée.
Plasma germinatif : matériel animal ou végétal qui peut être
utilisé pour la reproduction. Productivité primaire nette (PPN) : productivité après la
soustraction des pertes de la respiration. La PPN correspond
Points chauds de biodiversité : zones de terre relativement
à la quantité de biomasse trouvée, en plus de celle utilisée
restreintes qui contiennent un nombre exceptionnel d’es-
par la respiration cellulaire d’une plante. La PPN représente
pèces endémiques et qui sont menacées par les activités
le taux auquel cette matière organique est incorporée dans
humaines.
les tissus de la plante pour sa croissance.
Polluant atmosphérique primaire : substance dangereuse,
Produit toxique : produit chimique dont les effets sont
comme la suie ou le monoxyde de carbone, qui est émise
néfastes pour la santé.
directement dans l’atmosphère.
Pronataliste : personne favorable à la croissance démogra-
Polluant atmosphérique secondaire : substance dange-
phique.
reuse qui se forme dans l’atmosphère quand un polluant
atmosphérique primaire réagit avec des substances que l’on Pyramide des âges : nombre et proportion des personnes de
trouve naturellement dans l’atmosphère ou avec d’autres chaque classe d’âge dans une population.
polluants atmosphériques.
Rayons infrarouges : Rayons à longueurs d’onde supérieures
Polluants atmosphériques dangereux : polluants atmos- à celles de la lumière visible, mais inférieures à celles des
phériques qui sont potentiellement dangereux et peuvent ondes radio ; la majeure partie de l’énergie absorbée par la
faire encourir des risques sanitaires à long terme aux terre rayonne sous forme de rayons infrarouges qui peuvent
personnes qui vivent et travaillent près d’usines chimiques, être absorbées par les gaz à effet de serre.
d’incinérateurs ou d’autres établissements qui les produisent
Rayons ultraviolets : partie du spectre électromagnétique
ou les utilisent.
ayant des longueurs d’onde juste inférieures à la lumière
Pollution de l’eau : tout changement physique ou chimique visible.
de l’eau ayantun effet négatif sur la santé de l’homme ou
Récupération de l’eau : eaux usées traitées qui sont réutili-
d’autres organismes.
sées pour l’irrigation, dans les procédés de fabrication qui
Pollution diffuse : polluants qui pénètrent dans les masses ont besoin d’eau de refroidissement et pour la restauration
d’eau sur de grandes superficies et non par un seul point des marais ou la recharge des nappes.
d’entrée.
Recyclage des ressources : processus qui consiste à retirer
Pollution ponctuelle : pollution de l’eau, souvent relative- tout matériau (soufre ou métaux, par exemple) des sources
ment immédiate, qui provient d’une source bien identifiée. de pollution ou des déchets solides et de les vendre sous
forme de produits commercialisables.
Population : groupe d’individus d’une même espèce qui vivent
dans la même zone géographique au même moment. Réduction à la source : technique de gestion des déchets
selon laquelle les produits sont conçus et fabriqués pour
Population : ensemble des individus d’une même espèce
diminuer le volume des déchets solides et la quantité de
coexistant, en même temps, dans un même milieu.
déchets dangereux dans le flux des déchets solides.
Prairies tempérées : prairies présentes sous des latitudes
Régulation naturelle : mode de gestion d’un parc qui consiste
caractérisées par des étés chauds, des hivers froids. Les préci-
à laisser la nature suivre son cours, en effectuant toutefois
pitations sont inférieures à celles du biome de forêt décidue
des actions correctives si nécessaire pour adapter les milieux
tempérée.
naturels aux changements provoqués par l’expansion des
Principe de précaution : idée selon laquelle aucune action activités humaines.
ne devrait être entreprise et aucun produit introduit quand la
Réseau trophique : représentation des chaînes trophiques qui
science ne peut pas se prononcer et que des risques inconnus
relient tous les organismes dans un écosystème.
peuvent exister.
Réserves minérales : gisements de minerais bien identifiés, dont
Prise accessoire : poissons, mammifères marins, tortues de
l’extraction est actuellement économiquement rentable.
mer, oiseaux de mer et autres animaux attrapés par mégarde
lors d’une pêche commerciale. Réserves mondiales de céréales : quantités de riz, blé, maïs
et autres céréales, provenant des récoltes précédentes et esti-
Procédé de fabrication durable : procédé basé sur la réduc-
mées au début d’une nouvelle récolte.
tion des déchets industriels.
Ressource limitante : toute ressource environnementale qui,
Production d’électricité thermique solaire : moyen
parce qu’elle est peu abondante ou à des niveaux défavora-
de production d’électricité dans lequel l’énergie solaire
bles, restreint la niche écologique d’un organisme.

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Glossaire 671

Ressources minérales : tout gisement de minerais non décou- Succession primaire : installation et changement de la
vert ou tout gisement connu de minerai pauvre dont l’extrac- composition en espèces, ou composition spécifique, au
tion n’est pas économiquement rentable actuellement. cours du temps, dans un environnement qui n’a jamais
été peuplé.
Richesse spécifique : nombre d’espèces présentes dans une
communauté. Succession secondaire : changement dans la composition des
espèces se produisant après une perturbation et détruisant
Risque : la probabilité qu’un effet nocif particulier résulte d’une
la végétation existante ; le sol est déjà présent.
exposition ou d’une condition.
Surconsommation : situation qui a lieu lorsque chaque indi-
Rotation des cultures : alternance de cultures sur le même
vidu d’une population consomme une trop grosse quantité
champ pendant plusieurs années.
de ressources.
Ruissellement stable : fraction du ruissellement des préci-
Surconsommation : situation qui se produit lorsque chaque
pitations facilement utilisée par l’homme, sur laquelle on
individu d’une même population consomme une part trop
peut compter chaque mois.
grande des ressources de la planète.
Ruissellement : circulation superficielle de l’eau des précipi-
Surface libre d’une nappe : partie supérieure de la zone
tations (dont la neige fondue) vers les rivières, les lacs, les
saturée d’une nappe.
zones humides et enfin l’Océan.
Surpâturage : destruction de la végétation due à un nombre
Salinisation : accumulation progressive de sel dans un sol,
excessif d’herbivores sur une superficie donnée et qui
résultant parfois de méthodes d’irrigation mal adaptées.
empêche les plantes de se régénérer.
Sanctuaire marin national : écosystème marin protégé afin
Surpopulation : situation dans laquelle trop de personnes
de diminuer l’impact des activités anthropiques et de préserver
vivent dans une zone géographique donnée.
les ressources naturelles ainsi que les sites historiques.
Survie : probabilité qu’un individu donné, dans une popula-
Savane : prairie tropicale avec des peuplements arborés ou
tion, survivra jusqu’à un âge précis.
arbustifs très dispersés.
Sylviculture durable : utilisation et gestion des écosystèmes
Sélection naturelle : processus par lequel les individus les
de la forêt de telle façon qu’elle subvienne aux besoins des
mieux adaptés (ceux qui possèdent une combinaison de
générations actuelles sans compromettre la capacité des
caractères génétiques mieux adaptés aux conditions envi-
générations futures à utiliser les forêts.
ronnementales) sont d’avantage susceptibles de survivre et
de se reproduire, augmentant ainsi leur proportion dans la Symbiose : toute relation intime ou association entre les
population. membres de deux espèces différentes, ou plus. Elle inclut le
mutualisme, le commensalisme et le parasitisme.
Séquestration du carbone : stockage permanent du carbone
qui a été produit lors de la fabrication d’énergie utilisable à Taïga (ou forêt boréale) : région de l’hémisphère Nord située
partir de combustibles fossiles. juste au sud de la toundra et constituée de forêts de conifères
(tels que pins, épicéas et sapins).
Services d’un écosystème : importants bénéfices environ-
nementaux que les écosystèmes fournissent, comme par Tarifs basés sur les économies d’eau : système de tarifica-
exemple un air pur, une eau pure et potable, un sol fertile tion de la fourniture d’eau du robinet qui récompense les
permettant de faire pousser des cultures. consommateurs utilisant moins d’eau. Les prix sont moins
élevés pour une consommation d’eau jusqu’à un certain
Services du planning familial : services qui permettent aux
volume, puis ils augmentent proportionnellement aux
hommes et aux femmes de limiter le nombre d’enfants, qui
volumes consommés.
garantissent les droits de santé de l’individu et améliorent
leur qualité de vie ainsi que celle de leurs enfants. Taux de croissance (c) : taux de changement de taille d’une
population, exprimé en pourcentage par an.
Services écosystémiques : bénéfices environnementaux
fournis par les écosystèmes comme la qualité de l’eau, de Taux de mortalité infantile : nombre d’enfants de moins
l’air ou des sols. de 1 an décédés, pour 1 000 naissances.

Simplicité volontaire : style de vie qui implique de vouloir Taux global de fertilité : nombre moyen d’enfants par
et dépenser moins. femme.

Smog photochimique : brume orange foncé formée par des Taux intrinsèque d’accroissement : croissance expo-
réactions chimiques entre lumière solaire, oxydes d’azote nentielle d’une population qui a lieu dans des conditions
et hydrocarbures. idéales.

Sol : couche la plus externe de la croûte terrestre qui sert de Tectonique des plaques : étude des processus par lesquels
support aux végétaux, aux animaux et aux micro-organismes les plaques lithosphériques se déplacent au dessus de l’asthé-
terrestres. nosphère.

Stratosphère : couche de l’atmosphère située juste au-dessus Terril : colline de cailloux provenant des morts-terrains d’une
de la troposphère. exploitation à ciel ouvert.

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672 Glossaire

Test des coliformes fécaux : test de qualité de l’eau pour Vents dominants : vents de surface principaux qui soufflent
déceler la présence de bactéries fécales, qui indique également plus ou moins continuellement.
la probabilité de présence d’autres organismes pathogènes.
Ville durable : ville dont l’environnement est durable, l’éco-
Toundra : dans le grand Nord, biome dénué d’arbres et nomie forte, avec un sens social et culturel communautaire ;
composé de plaines marécageuses couvertes de lichens et de les villes durables améliorent le bien-être des générations
petites plantes comme les mousses ; les hivers y sont rudes actuelles et futures des citadins.
et très froids et les étés extrêmement courts.
Vision de l’environnement : vision du monde qui nous aide
Toxicité aiguë : effets négatifs qui se produisent sur une période à comprendre comment l’environnement fonctionne, notre
courte à la suite d’une exposition à un produit toxique. place dans l’environnement, et les comportements bons ou
mauvais pour l’environnement.
Toxicité chronique : effets négatifs qui se produisent quelques
temps après une exposition à un produit toxique ou après une Vision écologiste : compréhension de notre place dans le
longue exposition à celui-ci. monde basée sur l’harmonie avec la nature, un respect spiri-
tuel de la vie, et la croyance que les humains et toutes les
Toxicologie : étude des effets de produits chimiques toxiques
autres espèces ont une valeur égale.
sur la santé humaine.
Vision occidentale : compréhension de notre place dans le
Traitement primaire : première étape du traitement des eaux
monde, basée sur la supériorité de l’homme et sa domination
usées qui permet de retirer le sable par filtration, les graisses
de la nature, l’utilisation illimitée des ressources naturelles
par flottaison et les matières en suspension par décantation.
et une croissance économique pour gérer une industrie en
Traitement secondaire : traitement biologique des eaux expansion.
issues du traitement primaire, qui permet de décomposer
Vitesse de croissance démographique : baisses ou augmen-
les composés organiques en suspension. Le traitement secon-
tations potentielles à venir basées sur l’échelle actuelle des
daire réduit la demande biochimique en oxygène de l’eau.
âges d’une population.
Traitement tertiaire : méthodes avancées de traitement des
Vitesse de croissance démographique : potentiel des
eaux usées qui sont parfois employées après les traitements
augmentations ou diminutions futures d’une population
primaires et secondaires.
basé sur l’échelle des âges actuelle.
Troposphère : couche de l’atmosphère la plus proche de la
Zone intertidale : zone de balancement des marées, partie
surface de la Terre.
située entre la ligne du rivage à marée haute et la ligne du
Trou d’ozone stratosphérique : destruction accélérée de rivage à marée basse.
l’ozone dans la stratosphère par la production anthropique
Zone néritique : partie de l’environnement pélagique qui
de produits chimiques contenant du chlore et du brome.
recouvre le fond de l’océan, de la côte jusqu’à 200 m de
Un développement économique durable : c’est un déve- profondeur.
loppement économique qui répond aux besoins des géné-
Zone océanique : partie de l’environnement pélagique qui
rations actuelles sans compromettre la capacité des généra-
recouvre le fond de l’océan à des profondeurs supérieures
tions futures à répondre aux leurs.
à 200 m.
Urbanisation : processus au cours duquel les personnes démé-
Zone sous le vent : condition de sécheresse, souvent à une
nagent de plus en plus des zones rurales pour se concentrer
échelle régionale, que l’on trouve sur le côté sous le vent d’un
dans des villes très peuplées.
massif montagneux ; le passage de l’air humide au-dessus des
Utilisation durable de l’eau : c’est une façon raisonnée montagnes retire la quasi totalité de l’humidité de l’air.
d’utiliser les ressources en eau qui préserve les fonctions
Zones humides d’eau douce : terres que l’eau douce peu
essentielles du cycle de l’eau et les écosystèmes dont dépen-
profonde recouvre pendant au moins une partie de l’année ;
dent les hommes aujourd’hui et dans le futur.
les zones humides ont un sol caractéristique et une végéta-
Utilisation durable des sols : utilisation raisonnée des tion qui tolère la présence de l’eau.
ressources des sols sans réduction de la fertilité pour les
Zones humides : milieux très variés, ordinairement recou-
générations futures.
verts d’une faible profondeur d’eau, pendant tout ou partie
Valeur limite d’un polluant : concentration maximale auto- de l’année, avec des sols caractéristiques et une végétation
risée pour un polluant particulier dans l’eau potable. hydrophile.

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INDEX

Abeilles 78 Archéobactéries 69 Brunisols 374


Absorbeur à chaux 610, 632 Architecture verte 242 Bruntland 35
Acide 658, 659 Argile 361, 374 Bt 596
Acide aminé 460 Aridisol-solisol 363
aminé essentiel 460 Aspirateur à insectes 581 Calcin 617
Acidité du sol 362 Assainissement individuel 575 Calotte glaciaire 99
Acteur rationnel 38 Asthme 519 Camouflage 80
Action politique 18 Atmosphère 51, 101 Capacité de charge 457, 636, 652
Adaptation 67 Atoll 140 Capital naturel 41
Adaptations défensives Atome 655, 657 Carbone 545
des animaux 80 de carbone 657 Carnivores 57
des plantes 79 Audubon 25, 27 Carrière 380
ADN 78 Autotrophes 56 Carson 30
Aérosols 99 CECA 28
Agence pour la Protection Bactéries 69 CEE 28
de l’Environnement (EPA) 36 Baie 48 Cellule solaire photovoltaïque 302,
Agent pathogène 553 de Chesapeake 135 322
Agglomération urbaine 227 Baleines 58 Centre d’enfouissement technique
Agriculture 6 Banque de graines 420 632
à faible consommation 477 Banque mondiale 12 de déchets toxiques 628
biologique 478 Barre de contrôle 275 Chaîne
de précision 643 Bassin alimentaire 58
de subsistance 446, 465, 486 hydrographique 327 trophique 57
durable 477, 487 versant 97, 328 Changement climatique 527, 531,
industrialisée 486 Biens collectifs mondiaux 11 544, 546, 548, 549, 644
industrielle 465 Biens publics mondiaux 11 global 532, 541, 543, 548
itinérante sur brûlis 465 Bioaccumulation 588, 602 Chaparral 126
pour l’exportation 447 Bioaccumuler 158 Charbon 248
Agro-écosystème 479 Biocentrisme 44 bitumineux 250
Agroforesterie 373, 374 Bioconcentrer 158 sous-bitumineux 250
Albédo 100 Biodégradable 608 Chauffage solaire actif 300, 322
Alfisol-luvisol 363 Biodiversité 400, 640 passif 299, 322
Alizés 104 Biogaz 304 Chef Sealth 45
Amartya Sen 464 Biologie de la conservation 416, 427 Chimie verte 566, 567, 628, 632
Aménagement du territoire 432 Biomasse 61, 303, 304, 305, 322 Chimiosynthèse 55
Ammonification 94 Biome 120 Chlore 572, 579
Amplification biologique 588, 602 Biomes méditerranéens 126 Chlorofluorocarbure 507, 522
Analyse du risque 18 Bioprospection 392 Chlorophylle 54
Andosol 364 Bioremédiation 627 Circuit primaire 276
Anole brun 81 Biosphère 51 secondaire 276
vert 82 Boucle de rétroaction tertiaire 276
Antarctique 58 négative 14, 181 Circulation atmosphérique 103
Anthracite 250 positive 14 Clean air act 502, 503, 504, 522
Anthropocentrisme 25, 44 Boue primaire 580 Clean Water Act 453, 578, 580
Aquaculture 483, 487 secondaire 574, 580 Climat 108, 120
Aqueduc Brassage d’automne 134 CNUED 35
récupération de l’eau 336 Brise-vent 372, 374 CO2 532, 533, 541, 544
Aquifère 338, 352 Bronchite chronique 498, 522 Cœur du réacteur 275
nappe 328 Brown 85 Coévolution 75
673

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674 Index

Cogénération 258, 3,18, 323 Coût marginal Dépérissement 512


Colbert 24 de pollution 38 Dépôt acide 98, 254, 510, 511, 512,
Collecte d’un organisme 413 de réduction 39 514, 523, 543, 548
Combustible Cowles 73 Désertification 128, 374, 450, 458
fossile 92, 247 Crash démographique 182 Déserts 126
synthétique 266 Croissance Désintégration radioactive 273
Combustion sur lit fluidifié 255 démographique exponentielle Dessalement 347
Commensalisme 77 180 Dessalinisation 347
Commoner 30 logistique 181 Détritivores 57
Communauté 49 naturelle 179 Deutérium 272
pionnière 72 Culture Devall 44
biologique 71 en bandes 371 Développement
en terrasses 371 compact 234
Compétition 80
intermédiaire 466 durable 10, 35, 635, 642, 652
Composé
itinérante 465, 486 économique durable 12
chimique 657
itinérante sur brûlis 446 « raisonné » 32
organique volatile 495
multiple 643 Déversoir d’orage 564
Compostage 611, 612
génétiquement modifiées Dilatation thermique 533, 548
Comprehensive Environmental (OGM) 473 Diminution de la couche d’ozone
Response, Compensation and Cuve 276 543
Liability Act (CERCLA) 625 Cycle Dioxine 622, 632
Concentration de l’azote 93 Dispersion 179
de CO2 544 de l’eau 97 Distillation 348
magmatique 379, 397 des éléments 360 Diversité
Condenseur 275 du carbone 91 biologique 400, 406, 427, 640,
Conférence de Stockholm 33 du phosphore 94 642, 652
Conservation 33 du silicate de carbone 92 culturelle 642
ex situ 417, 427 du soufre 95 écosystémique 400
in situ 417, 427 biogéochimiques 91 génétique 400, 402, 427, 467
Consommateurs Cyclones 111 Dôme
primaires 57 tropicaux 110 de poussière 233
secondaires 57 de sel 259
Consommation 6, 635, 652 Darwin 68 Domestication 467, 486
durable 648, 649, 653 Débroussaillant 584 Dorst 30
Continuum d’une rivière 133 Décharge contrôlée 632, 606, 607 Downing 87
Contrôle génétique 595 Déchet dangereux 619, 620, 621, Drainage minier acide 252, 382
Contrôle intégré 597 625, 627 Droit de conservation 442, 457
Convention de Bâle 631, 632 Déchets 40 Durabilité de l’environnement 635,
Convention de Berne 34 de faible activité 652
Convention de Stockholm sur à vie courte (catégorie A) 286
les polluants organiques de faible ou moyenne activité Eau 1
à vie longue (catégorie B) 287 d’égout 551, 554
persistants 602, 603
de haute activité à vie longue de surface 334
Convention sur la diversité
(catégorie C) 287 grise 350, 354
biologique 423
municipaux 605, 606, 611, souterraine 337
Convention sur le Commerce
612, 632 stagnante 133
International des Espèces
non municipaux 605, 632 usée 551
Menacées de Faune et de Flore solides 605, 606, 610 vive 132
423 Décomposeurs 57 Eaux de surface 327
Corrélation Déforestation 408, 441 Echelle des pH 510, 523
négative 660, 661 Dégradation des sols 450, 458, 475, Écodéveloppement 33
positive 660, 661 486 Écologie 49
Corridor biologique 439, 457 Demande biochimique en oxygène de la restauration 418, 427
Couche d’ozone 507, 508 (DBO) 551, 579 industrielle 396, 398
Couleurs d’avertissement 80 Dématérialisation 395, 398, 614 Économie 37
Coupe à blanc 441, 457 Démographie 189 Écosystème 14, 51, 56, 72, 90, 230,
Coupe de jardinage 440 êtres humains 3 587
Coupe d’ensemencement 441 Dendrobates 80 d’eau vive 132
Coupe sélective 439 Dénitrification 94 industriel 396
Courants de surface océaniques 105 Densité d’énergie 246 aquatiques 131

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Index 675

d’eau stagnante 133 Érosion 374 Fonte des glaces 533


marins 137 des sols 365, 643 Forçage radiatif 528, 548
Écotone 85 du littoral 455 Force de Coriolis 104
Écotoxicologie 167 Espace naturel sauvage 434 Forêt
Edgar Shaw 581 Espace sauvage 457 boréale 122, 448
Éducation du public 18 Espèce 49 décidue tempérée 124
Effet endémique 406 ombrophiles 129
aérosol 529, 548 Loi sur les espèces menacées sempervirentes tempérées 123
de serre 491, 528, 548, 644, 653 427 tempérées luxuriantes 123
global de distillation 516, 523 en voie d’extinction 405, 427 tropicale humide 445
lisière 85 invasive 411, 435 tropicale sèche 445
Efficacité énergétique 247 menacée 405 Formule chimique 658
Ehrlich 30 Espèces-clés 84 Fragmentation de l’habitat 486, 476
Électricité thermique solaire 300 Estuaire 48, 97, 136 Franklin Delano Roosevelt 637
Électrofiltre 610, 632 Étangs 133 Friche
Électrolyse 314, 323 Étape industrielle urbaine 232
Électron 655 de transition 194 minière 385
de valence 657 industrielle 194 Fringillidés 68
Électron de valence 657 post-industrielle 194 Fusion 272, 293
Élément chimique 655 préindustrielle 194 du cœur 281
Élément minéral 460 Éthique 24, 43
Élevage Eucaryotes 69 Galápagos 55
de bétail 447 Europe centrale et de l’est 42 Galerie plongeante 381
nomade 466, 486 Eutrophe 552, 579 Garrigue 126
Élévation du niveau des mers 533 Eutrophisation 551, 552, 579 Gaspillage 7
El Niño 107 artificielle 553, 579
Gause 83
Émigration 179 Évaluation 18
Gaz
Émission de CO2 529, 542, 543, Évaporation 379
à effet de serre 521, 527, 548
545 Everglades 145
de houille 267
Émission de gaz à effet de serre 546 Évolution 67
de pétrole liquéfié 258
Emphysème 498, 522 Exosphère 103
naturel 249
Empreinte écologique 7 Expansion des banlieues 237
Gazéification du charbon 267
Enceinte de confinement 276 Exploitation
Générateur de vapeur 275
Énergie 52, 56 à ciel ouvert 251, 380
Génétique 587
cinétique 52 des arbres 439
Génétiquement modifié 603
éolienne 303, 306, 322 forestière commerciale 446
Génie génétique 472, 486
géothermique 311, 322 souterraine 252, 380
Extinction Génome 69
hydraulique 304, 307, 322
marémotrice 311, 313, 322 de fond 404, 427 Gestion
nucléaire 272 de masse 404, 427 de la faune et de la flore
potentielle 52 Extraction par fusion 381 sauvage 424, 428
solaire 100 Extrapolation 165 des animaux migrateurs 425
solaire directe 298 des organismes aquatiques
solaire indirecte 303 Feedback 531, 548 426
ENSO 107 Fabiani 32 du carbone 545
Entropie 54 Fabrication durable 398 durable de l’eau 550
Environmental impact statements 36 Failles 113 intégrée des déchets 619, 632
Environnement Faim Chronique 205 Glissement de terrain 114
abiotique 49 Famine 462, 486 Glucides 460
benthique 138 Feedback Graphe 660
biotique 49 négatif 531, 548 Groupe témoin 16
pélagique 141 positif 548 Gyres 105
Épicentre du tremblement de terre Feux de forêt 119
113 Filtre épurateur 254 Habitat 81
Épidémiologie 164 Fission 272 Haeckel 49
Équateur 103 nucléaire 275 Hardin
Équation chimique 658 Fixation de l’azote 93 Garrett Hardin 11
Équilibre dynamique 14 Fleuves 133 Hawaï 116
Équilibre naturel 66 Fluoration 572 Hayes 31
Ernest Rutherford 271 Fongicide 582, 584 Herbes marines 138

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676 Index

Herbicide 582, 602 Lacs 133 Mégalopole 227


non sélectif 584 tempérés 134 Mégapole 646, 653
sélectif 584 Victoria 87 Mercure 560
Herbivores 57 Washington 19 Mésosphère 102
Hétérotrophes 57 La Niña 108 Méthane 260
Histogramme 661 Large spectre d’action 602 Méthode scientifique 15
Horizon A 358, 374 Larrère 30 Micro-crédits 220
Horizon B 358, 374 Las Vegas 1 Micro irrigation 349
Horizon C 358, 374 Lave 115 Minerai 377, 378, 397
Horizon E 358, 374 Leopold 29 non métallique 378
Horizon O 358, 374 Lester R. Brown 636 pauvre 378, 397
Hormones 159 Liaison riche 378, 397
Houille grasse 250 chimique 657 Minéral 377
Humus 357 hydrogène 326 Mississipi 90
Hydrates de gaz 267 Lignite 250 Mitch 111
Hydrocarbure 491, 521 Limon 361, 374 Modèle
Hydrogène 314 Liquéfaction houillère 267 climatique 530
Hydrosphère 51 Liste des priorités nationales IPAT 9
Hypertension 560 des sites Superfund 626 Molécule 657, 658
Hypoxie 557 Lithosphère 52 d’eau 658
Littoral 454 polaire 326
Illuviation 358 Lixiviat 606 Mollisol-calcosol 363
Îlot de chaleur urbain 233 Lois Molluscicide 584
Immigration 179, 639 naturelles 14 Monde durable 635
Impact scientifiques 14 Monoculture 438, 457, 466, 487, 586
de l’homme sur l’océan 143 sur les espèces menacées 421 Morcellement de l’habitat 406
humain sur les récifs coralliens Louisiane 90 Morin 30
141 Loup 66, 85 Mort-terrain 380, 397
Incinérateur Loutre de mer 87 Moyen Âge 24
à combustible dérivé Lutte Muhammad Yumus 221
des déchets 610 autocide 595 Muir 27
à lit fluidisé 610, 632 biologique 593, 594, 603 Mutations 69
modulaire 610 intégrée 603 Mutualisme 76
Incinération 609, 610 intégrée contre les parasites 643 Mycorhiza 360
Injection en profondeur 629 pour la survie 67 Mycorhizes 76
Inondations 1
Insecticide 582, 602 MacArthur 84 Naess 44
Insécurité alimentaire 205, 642, 653 Mâchefer 611 Nafis Sadik 637
Insémination artificielle 419 Magma 115 Nanotechnologies 621
Intrusion d’eau salée 333 Magnification biologique 158 Nappe
Inversion de température 495, 521 Magnuson Fishery Conservation Act captive 329
Ion 361, 658, 659 482 d’eau souterraine 328
Irradiation 603 Maladie phréatique 97
des aliments 599 émergente 153 National Environmental Policy Act 36
Isotope 272, 657 en recrudescence 154 National Pollutant Discharge
Mangroves 136 Elimination System (NPDES)
Journée de la Terre (Earth Day) 31 Maquis 126 578
Justice environnementale 629, 630, Marais 48 Neige marine 142
631, 632 Marais d’eau douce 135 Nelson 31
Marais salés 136 Nématicide 584
Katrina 90 Marée Neutron 655
Kelp 139 noire 263 Niche
Kobe 115 rouge 169 écologique 81
Kofi Annan 218 Margaret Mead 652 fondamentale 81
Krill 58 Mario Molina 507 réelle 81
Kwashiorkor 459 Marsh 25 Nil 87
Matière Nitrification 94
Labour antiérosif 643 organique 558 Niveau
Labour raisonné 370 particulaire 490, 521 de vie 8
Lac oligotrophe 552 particulaire solide 490 trophique 57

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Index 677

Nombre Perturbateur endocrinien 559, 591, par les matières en suspension


de masse 655 603 (MES) 555
de masse A 272 Perturbation endocrinienne 603 ponctuelle 562, 579
Norman Myers 408 Pesticide 582, 584, 589, 591, 592, sonore 234
Norme de rejet 580 599, 601, 602 thermique 561, 579
Northridge 115 à faible spectre d’action 582 Polyculture 467, 486
Nouvelle-Orléans 90 à large spectre 582 Polymère 608
Numéro de première génération 582 Population 49, 178, 638, 639
atomique 655 de seconde génération 582 Prairies tempérées 125
atomique Z 272 Pétrole 249, 257 Précipitations 1, 535, 536
Nutriment minéral 556 PH 659 Prédation 78
Phéromone 594, 603 Préservationnisme 27, 29
Océan 105, 137 Photodégradable 608 Prétraitement 573
Oligotrophe 579 Photosynthèse 54, 91, 100, 141 Prévention de la production
Omnivores 57 Phytoplancton 58, 131 des déchets 613
ONU 33 Phytoremédiation 386, 627 Principe
Orbite 657 Pic pétrolier 261 de précaution 172
Organic food production Act 478 Pierce 45 de sécurité inhérente 625
Organisme Pile à combustible 314, 322 Prise accessoire 482, 487
Éthique et spirituelle Pinatubo 116 Procaryotes 69
des organismes 403 Pinchot 26 Processus hydrothermal 379, 397
de conservation 421 Plaine d’inondation 329, 353 Production de CO2 545, 549
Osmose inverse 348, 353 Plancton 131 Productivisme 29
Productivité
Ouragans 111 Plan
primaire 121
Oxisol-brunisol 364 de conservation des habitats
primaire brute (PPB) 61
Oxyde 378 423
primaire nette (PPN) 62
d’azote 491, 521 d’occupation des sols 236
Produit chimique inorganique 559
de carbone 491, 521 énergétique global 645
Produit intérieur brut 41
de soufre 491, 521 Planning familial 222, 639
Pronatalistes 217
Ozone 492, 496, 505 Plantes épiphytes 77
Protection de la nature 24, 27
Plasma germinatif 468
Protéine 460
PAC 28 Plastique 608
Protistes 69, 70
Paludisme 585 Plomb 559
Protocole
Pandémie 155 Pneu 609
de Carthage sur la biosécurité
Parasitisme 77 Podzosols 374 474
Parc Point chaud de biodiversité 408 de Kyoto 547
national 25, 27, 32 stratégie mondiale de Montréal 508
naturels 32 de la conservation 427 Proton 655
Partage des ressources 84 Pôles 103 Puit minier 380
Particule subatomique 655 Polluant atmosphérique Purification de l’eau potable 571
Parties par million 527, 559 dangereux 492, 521 Pyramide
Pasteurisation froide 599 Polluant atmosphérique de biomasse 61
Pathogènes 602 primaire 490, 521 d’énergie 61
Pâturage 449, 457 Polluant atmosphérique de nombres 61
Paul Crutzen 507 secondaire 490, 521 des âges 196, 202
Pauvreté 4, 636, 637, 639, 652 Polluant organique persistant (POP) écologique 60
Paysage 51 602, 603
Pays Pollution 8, 38, 414 Quantité optimale de pollution 38
émergents 4 atmosphérique 489, 496, 498, Quarantaine 596, 603
en développement 5 500, 501, 515, 516, 517, 519,
en voie de développement– 521 Rachitisme 459
PED 5 biotique 411 Radiation
industrialisés 4 de l’eau 551, 565, 569, 576, adaptative 408
les moins avancés (PMA) 5 577, 579 infrarouge 299
très développés 4 des eaux souterraines 567 ionisante 283
PCB 622, 632 des océans 143 Radioactivité 272
Pêche 63 diffuse 563, 579 Radioisotope 657
Perche du Nil 88 par les matières en suspension Radon 520, 521, 523
Permafrost 121, 535 554, 579 Raisonnement déductif 17

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678 Index

Raisonnement inductif 17 Ruisseau 132 Surpâturage 449, 458


Ravageur 592, 597, 598 Ruissellement 97 Surpopulation 7
Rayon stable 339 Surproduction 67
infrarouge 528, 548 urbain 564 Sylviculture 438
ultraviolet 505, 522 Sylviculture durable 438, 457
Réaction chimique 658 Sable 361, 374 Symbiose 75
Reboisement 525 Sables asphaltiques 266 Symbole chimique 655
Réchauffement Safe Drinking Water Act 577, 580 Syndrome des édifices hermétiques
climatique 60 Saisons 101 518
de l’air 109 Salinisation 374 Systèmes 13
Recherche des sources bactériennes des sols 368 fermé 53
554 Salinité 131 ouvert 53
Récif Sanctuaires marins nationaux 142
corallien 139, 140 Saprophages 57
Tableau périodique 655
frangeant 140 Sarasin 27
Tables de survie 188
Récupération de vapeur 502, 522 Savane 128
Taïga 122
Recyclage 393, 398, 617, 618 Savane arbustive 447
Tapis roulant océanique 106, 531
des ressources 255 Schistes bitumeux 267
Taux
Recycler 614, 615 Sciences de l’environnement 13
Réduction à la source 613, 632 Scories 381 de fertilité de remplacement
Refuse Act 577 Sédimentation 379, 397 193
Règnes du vivant 69 Sélection naturelle 67, 69 de mortalité 179
Régulation naturelle 436 Sen 37 de natalité 179
Rendisols 374 Séquestration du carbone 545 Tchernobyl 282
Reproducteur différentiel 68 Service Technique de l’insecte stérile 603
Réseau séparatif 564 des écosystèmes 86, 401, 430 Tectonique des plaques 112
Réserves 32 écosystémique 475, 641, 653 Tempêtes tropicales 111
génétique 401 Sessions 44 Temps 108
minérale 388 Sherwood Rowland 507 de doublement 193
mondiale de céréales 462, 486 Silicose 252 Terre 2
naturelle nationale 437 Smog 493 agricole 451
Réservoir hydrothermal 311 industriel 493, 521 agricole de premier ordre 451
Résistance 587 photochimique 98, 494, 521 Terril 252, 380, 397
environnementale 181 Sol 356, 374 Territoire
génétique 586, 602 Soleil 55, 100 non urbanisé 430
Ressource, Conservation, Sommet de la Terre 12 rural 430
and Recovery Act 579 Source Test des coliformes fécaux 554, 579
Ressource Conservation immobile 492 Théo Colborn 591
and Recovery Act (RCRA) 625 mobile 492 Théorie 17
Respiration cellulaire 54, 91, 460, Spectre d’action étroit 602 unifiée de l’évolution 68
551 Spodosol-podzosol 363 Thermodynamique 53
Ressource 5, 71 Stabilité des communautés 86 Thermosphère 102
limitante 82 Stegner 29
Thoreau 25
minérale 388 Stephen Pacala 525
Tilman 87
naturelles non renouvelables 6 Stratégie mondiale de la conservation
Tornade 109
renouvelables 6 423
Toundra
terrestre 639, 642 Stratification thermique 134
alpine 121
Retenue Stratosphère 102, 492, 505, 521
Stress environnementaux 76 arctique 121
barrage 344
Réutilisation 393, 398, 614 Structure électronique 657 Tour aéroréfrigérante 276
Révolution verte 469, 486 Subduction 93, 112 Tourbillon circumpolaire 507, 522
Richesse spécifique 85, 121, 400, Substance radioactive 561 Toxicité
401 Succession aiguë 161
Rivière 132 écologique 72 chronique 161
Robert Angus Smith 510 primaire 72 Toxicologie 161, 164
Robert Socolow 525 secondaire 73 Toxines 79
Rodenticide 582, 584, 602 Sulfure 378 Traité international sur les ressources
Rojstaczer 62 Superfund Program 626 génétiques végétales,
Roosevelt 26, 29 Surconsommation 7, 648, 649, 653 l’alimentation et l’agriculture
Rotation des cultures 370, 374 Surexploitation 412 469

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Index 679

Traitement UIPN 28 World Business Council for


biologique des polluants UNESCO 28, 32 Sustainable Development 12
dangereux 627 Urbanisation 225 WWF 7
de l’eau potable 572 Utilisation durable des sols 365 Yellowstone 26, 73
des eaux usées urbaines 573 Utilitarisme Yosemite 27
primaire 573, 580 Utilitariste 25, 41
secondaire 574, 580 Vagues sismiques 113 Zonation
tertiaire 574, 580 Variabilité 67 dans les océans 137
Traité sur l’Antarctique 390 dépendante 660 verticale 130
Transfert d’embryon 419 indépendante 660 Zone
Transition démographique 194 Vents 103 humide 452
Transpiration 97 d’est polaires 104 intertidale 137
Tremblements de terre 112 dominants 104 limnétique 134
Tritium 272 d’ouest 104 littorale 452
Tropicales 129 Ville durable 239, 646, 647 néritique 142
Troposphère 102, 492, 505, 521 Vision océanique 142
Trou écologiste 44 profonde 134
d’ozone 548 occidentale 44 humide d’eau douce 135
d’ozone stratosphérique 506, Vitamine 460 sous le vent 109
522 Vitrification 289 urbaine 1
Tsunami 114 tampon 32
Turbine 275 Wackernagel 7 Zooplancton 131
Turricule 359 Wilderness 457 Zooxanthelles 76, 139
Typhons 111 Willy Brant 638

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Table des matières

PREMIÈRE PARTIE Réussite de la législation environnementale américaine 37


Économie et environnement 37
1 Introduction aux sciences de l’environnement Stratégies économiques pour le contrôle de la pollution 39
et au développement durable 1 Eléments critiques sur l’économie de l’environnement 41
Ressources naturelles, environnement
Les impacts de l’homme sur l’environnement 2
et produit intérieur brut 41
Un nombre croissant d’êtres humains 3
Éthique, valeurs et vision de l’environnement 43
Le fossé entre les pays riches et les pays pauvres 4
Éthique et environnement 43
Population, ressources et environnement 5
Visions du monde centrées sur l’humain (anthropocentrée)
Les différents types de ressources 5 et visions du monde centrées sur la vie (biocentrée) 44
La consommation des ressources 6 CAS DE FIGURE Problèmes environnementaux
Surpopulation et surconsommation 7 en Europe centrale et de l’est 42
Le modèle IPAT 8
Le développement durable 10 DEUXIÈME PARTIE
Développement durable et tragédie des biens communs 11
Des projets internationaux pour le développement durable 12 3 Écosystèmes et énergie 48
Les sciences de l’environnement 13 Qu’est-ce que l’écologie ? 49
Les systèmes de la Terre et les sciences de l’environnement 13 L’énergie de la vie 52
La science en tant que processus 14 Le premier principe de la thermodynamique 53
Aborder les problèmes d’environnement 18 Le second principe de la thermodynamique 53
Travailler ensemble 21 La photosynthèse et la respiration cellulaire 54
CAS DE FIGURE Le lac Washington 19 Le flux d’énergie dans les écosystèmes 56

2 Droit de l’environnement, économie et éthique


Producteurs, consommateurs et décomposeurs 56
24 Le flux d’énergie : qui mange qui dans les écosystèmes ? 57
Les premiers textes 24 Les pyramides écologiques 60
Les premières remises en question 25 Productivité d’un écosystème 61
Des parcs et des associations pour préserver la nature 26 CAS DE FIGURE La vie sans Soleil 55
Vers une internationalisation de la protection CAS DE FIGURE Comment les hommes ont affecté
de la nature 27 le réseau trophique de l’Antarctique 58
28
4 Écosystèmes et organismes vivants
La protection au milieu du XXe siècle
Les années-charnières 1960-1970 29 66
Le mouvement environnemental à la fin du XXe siècle 31 L’évolution : comment les populations changent
La conférence de Stockholm et le PNUE, avec le temps 67
les premières initiatives communautaires 33 La sélection naturelle 67
Le recours au conservationnisme 35 Évolution de la diversité biologique : les domaines
Rio et les engagements européens 35 et les règnes du vivant 69

680

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Table des matières 681

Les communautés biologiques


Successions écologiques : comment les communautés
71
6 Les principaux écosystèmes du monde 119

changent avec le temps 72 Les principaux biomes terrestres 120


Succession primaire 72 La toundra : les plaines froides et marécageuses

Succession secondaire 73 du grand Nord 121

Les interactions entre les organismes 75 La taïga : les forêts septentrionales de conifères 122

La symbiose 75 Les forêts sempervirentes tempérées : des forêts


tempérées luxuriantes 123
La prédation 78
La forêt décidue tempérée 124
La compétition 80
Les prairies tempérées 125
Niche écologique 81
Les biomes méditerranéens : des fourrés d’arbustes à feuilles
Ressources limitantes 82
persistantes et de petits arbres 126
Exclusion compétitive et partage des ressources 83
Les déserts 126
Les espèces-clés 84
Les savanes : des prairies tropicales 128
La richesse spécifique 85
Les forêts ombrophiles tropicales : des forêts équatoriales
La richesse spécifique, les services des écosystèmes
luxuriantes 129
et la stabilité des communautés 86
Zonation verticale : répartition de la végétation
CAS D’ÉTUDE La richesse spécifique du lac Victoria 87 sur les montagnes 130

5 Les écosystèmes et l’environnement


Les écosystèmes aquatiques 131
Les écosystèmes d’eau douce 132
physique 90 Les estuaires : là où l’eau douce et l’eau salée

Le cycle de la matière à l’intérieur des écosystèmes 91 se rencontrent 136


Le cycle du carbone 91 Les écosystèmes marins 137
Le cycle de l’azote 93 Interactions entre zones de vie et hommes 145
Le cycle du phosphore 94 CAS D’ÉTUDE Les Everglades 145

7 Santé humaine et toxicologie


Le cycle du soufre 95
Le cycle de l’eau 97
Radiation solaire 99 environnementale 150
Changements de température selon la latitude 100 Santé humaine 151
Changements de température selon les saisons 100 Problèmes de santé dans les pays développés 151
L’atmosphère 101 Problèmes de santé dans les pays en développement 152
Les couches de l’atmosphère 102 Maladies émergentes et en recrudescence 153
La circulation atmosphérique 103 Pollution environnementale et maladies 156
Les océans 105 Persistance, bioaccumulation et amplification biologique
Schémas de circulation dans l’océan 105 des agents de contamination environnementaux 157
Brassage vertical de l’eau de l’océan 106 Perturbateurs du système endocrinien 158
Interactions de l’océan avec l’atmosphère 107 Déterminer les répercussions de la pollution
Temps et climat 108 environnementale sur la santé 161
Les précipitations 109 Les enfants et l’exposition aux produits chimiques 163
Les tornades 109 Identifier les substances responsables du cancer 164
Les cyclones tropicaux 110 Mélanges chimiques 166
Processus planétaires internes 112 Écotoxicologie : effets des produits toxiques
Les tremblements de terre 112 sur les communautés et les écosystèmes 167
Les volcans 115 Prise de décision et incertitude : une estimation
CAS D’ÉTUDE Grandes répercussions humaines des risques 170
sur les cycles biogéochimiques 98 Coûts et bénéfices de l’analyse des risques 171

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682 Table des matières

Le principe de précaution 172 Politiques gouvernementales et fertilité 213


Estimation des risques écologiques 172 La politique controversée de la Chine en matière
Point de vue équilibré sur les risques 173 de planning familial 214
CAS DE FIGURE L’éradication mondiale de la polio 153 Pressions démographiques sévères de l’Inde 215
CAS DE FIGURE Pandémies de grippe dans le passé Structure de la jeunesse au Mexique 215
et dans l’avenir 154 Le défi démographique au Nigeria 216
CAS DE FIGURE L’océan et la santé humaine 168 Préoccupations démographiques en Europe 216
Atteindre la stabilisation démographique 219
TROISIÈME PARTIE CAS DE FIGURE Les objectifs de développement
du millénaire 217
8 Changements démographiques 177 CAS DE FIGURE Les programmes de micro-crédits 220

Principes d’écologie des populations


Densité de population 178
178
10 Le monde urbain 224

Comment la taille des populations change-t-elle ? 179 Population et urbanisation 225


Croissance démographique maximale 180 Caractéristiques de la population urbaine 226
Résistance environnementale et capacité de charge 181 Tendances de l’urbanisation 227
Facteurs ayant une incidence sur la taille La ville en tant qu’écosystème 230
d’une population 182 Phoenix, Arizona : étude à long terme
Facteurs dépendants de la densité 182 d’un écosystème urbain 231
Densité-dépendance et cycles d’explosion ou de chute Problèmes environnementaux associés
des populations 183 aux zones urbaines 232
Facteurs indépendants de la densité 186 Planification de l’utilisation du sol en milieu
Stratégies de reproduction 186 urbain 235
Survie 188 Transports et développement urbain 236
La population humaine 189 L’expansion des banlieues 237
Chiffres actuels de la population 190 Rendre les villes plus durables 238
Prévoir les effectifs futurs de la population 190 CAS DE FIGURE Curitiba, Brésil 240

Données démographiques par pays 192 CAS DE FIGURE Architecture verte 242

Étapes démographiques 193


Pyramide des âges des pays 196 QUATRIÈME PARTIE

Données démographiques des États-Unis


Histoire de l’immigration aux États-Unis 200
198
11 Combustibles fossiles 245
Sources d’énergie et consommation 246
CAS DE FIGURE Dynamique prédateur/proie sur l’île Royale 184
Les combustibles fossiles 247
CAS DE FIGURE L’immigration aux États-Unis 199
Comment les combustibles fossiles se sont-ils formés ? 248

9 Aborder les problèmes démographiques 203


Le charbon 249
Réserves de charbon 251
Population et qualité de vie 204 Exploitation minière du charbon 251
Population et faim chronique 205 Les problèmes de sécurité associés au charbon 252
Les répercussions économiques d’une croissance
Impacts de l’exploitation minière sur l’environnement 252
démographique continue 207
Impacts environnementaux de la combustion
Réduire le taux de fertilité totale 208 du charbon 254
Culture et fertilité 208 Faire du charbon un combustible moins polluant 254
Le statut social et économique des femmes 210 Le pétrole et le gaz naturel 257
Services du planning familial 211 Prospection du pétrole et du gaz naturel 259

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Table des matières 683

Réserves de pétrole et de gaz naturel 260 Production d’électricité thermique solaire 300
Demande et approvisionnement pétroliers mondiaux 262 Cellules solaires photovoltaïques 302
Impacts du pétrole et du gaz naturel Énergie solaire indirecte 303
sur l’environnement 262 Énergie de la biomasse 304
Combustibles synthétiques et autres possibilités Énergie éolienne 306
de combustibles fossiles 266 Énergie hydraulique 307
Impacts environnementaux des combustibles Autre énergie solaire indirecte 310
synthétiques 268
Autres sources d’énergies renouvelables 310
CAS DE FIGURE Le refuge national arctique de la faune
Énergie géothermique 311
et de la flore 264
Énergie marémotrice 313

12 L’énergie nucléaire 271


Solutions technologiques à la production
d’énergie 313
Introduction aux réactions nucléaires 272 Hydrogène et piles à combustible 314
Atomes et radioactivité 272 Tendances de la consommation d’énergie
La fission nucléaire 273 et économie 316
Comment produit-on de l’électricité à partir de la fission Technologies de maîtrise de l’énergie 317
nucléaire ? 275 Énergie propre :
Les réacteurs à neutrons rapides (RNR) ou surgénérateurs une perspective systémique 321
et le combustible MOX 276 CAS DE FIGURE Le barrage des Trois Gorges 309
Les avantages et les inconvénients
de l’énergie nucléaire 278
CINQUIÈME PARTIE
L’électricité produite avec l’énergie nucléaire
est-elle bon marché ? 279
Le coût de construction d’une centrale nucléaire 280
14 L’eau, une ressource limitée 324

L’énergie nucléaire peut-elle diminuer la dépendance L’importance de l’eau 325


énergétique au pétrole ? 281 Les propriétés de l’eau 326
Les questions de sécurité Le cycle de l’eau et nos réserves d’eau douce 327
dans les centrales nucléaires 281 Usages de l’eau et problèmes de ressources 329
Three Mile Island 282 L’excès d’eau 329
Tchernobyl 282 Le manque d’eau 332
Le lien entre l’énergie nucléaire et les armes nucléaires 284 Problèmes d’eau aux États-Unis et au Canada 334
Les déchets radioactifs 286 Les eaux de surface 334
Les déchets radioactifs de faible et moyenne activité Les eaux souterraines 337
à vie courte 288 Les problèmes d’eau dans le monde 339
Les déchets liquides radioactifs de haute activité 288 L’eau et les changements climatiques 340
En France : la loi Bataille et les lois de juin 2006 290 Les problèmes d’eau potable 340
Le démantèlement des centrales nucléaires 292 Croissance démographique et problèmes d’eau 340
La fusion, énergie nucléaire du futur ? 293 Le partage des ressources en eau 341
L’avenir de l’énergie nucléaire 294 La gestion de l’eau 343
CAS D’ÉTUDE Yucca Mountain, Nevada 290 Assurer un approvisionnement durable en eau 344
Économiser l’eau 348
13 Les énergies renouvelables et la maîtrise Diminuer le gaspillage de l’eau dans l’agriculture 348
de l’énergie 297 Réduire le gaspillage de l’eau industrielle 349
Réduire le gaspillage d’eau du robinet 350
L’énergie solaire directe 298
CAS DE FIGURE Les inondations de 1993 331
Chauffage des bâtiments et de l’eau 299

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684 Table des matières

15 Le sol et ses ressources 355


Des technologies de pointe pour l’exploitation minière
Comment augmenter les approvisionnements
392

Qu’est-ce que le sol ? 356


en minerais ? 393
Les facteurs pédogénétiques 356
Trouver des substituts aux minerais 393
Composition des sols 356
Les économies de minerais 393
Les horizons des sols 358
CAS DE FIGURE Copper Basin, dans le Tennessee 384
Organismes du sol 358
ASSURER LE DÉFI Les écosystèmes industriels 396
Cycles des éléments 360

17 Préserver la diversité biologique


Les principaux types de sols et leurs propriétés 361
Acidité du sol 362
Principaux types de sols 363 de la planète 399
Problèmes liés aux sols 365 Diversité biologique 400
L’érosion des sols 365 Pourquoi nous avons besoin des organismes vivants 400
Carences minérales 367 Espèces éteintes et en voie d’extinction 403
Salinisation des sols 368 Espèces en voie d’extinction et espèces menacées 405
Désertification 369 Où la baisse de la diversité biologique pose-t-elle
Restauration et conservation des sols 370 le plus de problèmes ? 408
Labour raisonné 370 Causes anthropiques du danger d’extinction
Rotation des cultures 370 des espèces 409
Cultures en bandes, en terrasses 371 Biologie de la conservation 416
Maintien de la fertilité des sols 371 Protéger les habitats 417
Mise en valeur des sols 372 Restaurer les habitats endommagés ou détruits 418
Agroforesterie 373 Zoos, aquariums, jardins botaniques et banques
CAS DE FIGURE L’American Dust Bowl de graines 419
ou région semi-désertique 366 Organismes de conservation 421
Politiques et lois de conservation 421

16 Les minerais : une source Plans de conservation des habitats 423


Politiques et lois de protection internationales 423
non renouvelable 376
Gestion de la faune et de la flore sauvages 424
Présentation des minerais 377
Gestion des animaux migrateurs 425
Répartition et formation des minéraux 379
Gestion des organismes aquatiques 426
Comment trouver les minerais, les extraire et les traiter 380
VOUS POUVEZ CHANGER QUELQUE CHOSE La baisse de la diversité
Impact environnemental de l’exploitation biologique 406
des minerais 381 CAS D’ÉTUDE Grenouilles en voie de disparition 414
Exploitation minière et environnement 382
Impacts environnementaux du raffinage des minerais 383
La restauration des terrains miniers 385 18 Les ressources des terres émergées 429
Les minerais : une perspective internationale 387
Les usages des terres 430
L’utilisation des minerais dans le monde 387
Les usages des terres dans le monde 430
Répartition contre consommation 388
Les usages des terres aux États-Unis 431
Allons-nous manquer de minerais essentiels ? 388
Espaces sauvages, parcs et réserves naturels 434
Augmenter l’offre en minerais 389
Les parcs nationaux américains 435
Localiser et exploiter de nouveaux gisements 389
Les réserves naturelles nationales 437
Les minerais en Antarctique 390
Les forêts 437
Les minerais de l’Océan 390
La sylviculture 438

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Table des matières 685

La déforestation 441 SIXIÈME PARTIE


Forêts : les tendances aux États-Unis 442
Le devenir des forêts tropicales 445
20 La pollution atmosphérique 488
Forêts boréales et déforestation 448
L’atmosphère comme ressource 489
Pâturages et terres agricoles 449
Types et sources de pollution atmosphérique 489
Dégradation des pâturages et désertification 449
Principales classes de polluants atmosphériques 490
Le devenir des pâturages des États-Unis 450
Sources de pollution atmosphérique extérieures 492
Les terres agricoles 451
Pollution atmosphérique urbaine 493
Zones humides et zones littorales 452
Les effets de la pollution atmosphérique 498
Le littoral 454
Pollution atmosphérique et santé humaine 498
Conservation des ressources terrestres 456
Contrôler la pollution atmosphérique
ÉTUDE DE CAS La forêt nationale de Tongass 444
aux États-Unis 500
Contrôler les polluants atmosphériques 501
19 Les ressources alimentaires : Loi pour un air propre (the Clean air act) 502
un défi pour l’agriculture 459 Autres moyens d’améliorer la qualité de l’air 504
La réduction de l’ozone dans la stratosphère 505
Alimentation et nutrition 460
Causes de la réduction de la couche d’ozone 507
L’alimentation humaine 460
Conséquences de la réduction de la couche d’ozone 507
Les problèmes de nutrition dans le monde 461
Faciliter la reconstitution de la couche d’ozone 508
Les famines 462
Dépôts acides 510
Maintenir les réserves de céréales 462
Mesurer l’acidité 510
Pauvreté et nourriture : rendre la nourriture accessible
aux pauvres 463 Comment les dépôts acides se développent-ils ? 511
Les incidences économiques et politiques Effets des dépôts acides 511
sur la nutrition humaine 464 La politique sur les dépôts acides 514
Les principales formes d’agriculture 465 Faciliter le rétablissement après les dépôts acides 514
Les défis de la production de cultures et de bétail 467 La pollution atmosphérique dans le monde 515
Les conséquences de la domestication sur Transport de la pollution atmosphérique
la diversité génétique 467 sur de longues distances 516
Augmenter les rendements des cultures 469 Pollution atmosphérique intérieure 517
Augmenter les rendements du bétail 471 Pollution atmosphérique intérieure et épidémies
d’asthme 519
Génie génétique 472
Fumée de tabac en intérieur 519
Les impacts environnementaux de l’agriculture 475
Le radon 520
Les cultures des terres infertiles 476
CAS DE FIGURE Efforts pour réduire l’ozone dans le sud
Les solutions aux problèmes agricoles 477
de la Californie 495
Agriculture durable 477
CAS D’ÉTUDE Pollution atmosphérique à Pékin
Rendre l’agriculture de subsistance durable
et dans la ville de Mexico 496
et plus productive 479
Les pêcheries dans le monde 479
Problèmes et défis pour l’industrie de la pêche 480
21 Le changement climatique global 525

Pollution de l’océan et détérioration des habitats 482 Introduction au changement climatique 526

Aquaculture : élevages de poissons 483 Les causes du changement climatique global 527

CAS D’ÉTUDE La révolution verte 469 D’autres polluants rafraîchissent l’atmosphère 529

VOUS POUVEZ CHANGER QUELQUE CHOSE Les régimes Développer et utiliser les modèles climatiques 530
végétariens 484 Changement climatique extrême et imprévisible 531

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686 Table des matières

Effets du changement climatique global


Fonte des glaces et élévation du niveau des mers
532
533
23 Le dilemme des pesticides 581
Qu’est-ce qu’un pesticide ? 582
Changements dans les régimes des précipitations 535
Les pesticides de première et seconde générations 582
Conséquences sur les organismes 536
Les principales familles d’insecticides 583
Effets sur la santé humaine 540
Les principales familles d’herbicides 583
Effets sur l’agriculture 540
Les principales familles de fongicides 584
Implications internationales du changement
climatique global 541 Avantages et inconvénients des pesticides 584

Liens entre le changement climatique global, la diminution Avantage : la lutte anti-vectorielle 585
de la couche d’ozone et les dépôts acides 543 Avantage : la protection des cultures 585
Se préoccuper du changement climatique 544 Inconvénient : apparition de résistance génétique 586
Atténuation du changement climatique global 544 Inconvénient : déséquilibres dans les écosystèmes 587
Adaptation au changement climatique 546 Inconvénient : persistance, bioaccumulation

Efforts internationaux pour réduire les émissions et amplification biologique 588


de gaz à effet de serre 546 Inconvénient : mobilité dans l’environnement 588
CAS D’ÉTUDE Impacts dans les régions fragiles 534 Risques pour la santé humaine 590
Effets à court terme des pesticides 590

22 La pollution de l’eau
Effets à long terme des pesticides 591
550 Les pesticides comme perturbateurs endocriniens 591
Les différents types de pollution de l’eau 551 Solutions alternatives aux pesticides 592
Les eaux usées 551 Méthodes culturales pour le contrôle des ravageurs 592
Les agents pathogènes 553 Lutte biologique 593
La pollution par les matières en suspension 554 Phéromones et hormones 594
Nutriments minéraux des plantes aquatiques Lutte autocide 595
et des algues 556 Contrôle génétique 595
Les matières organiques 558 Mesures de quarantaine 596
Les produits chimiques inorganiques 559 Contrôle intégré : une approche systémique 597
La pollution thermique 561 Traitement et irradiation des denrées 598
La qualité de l’eau aujourd’hui 562 Législation européenne relative aux pesticides 599
Pollution d’origine agricole 563
Production et utilisation de pesticides interdits 601
Pollution des effluents urbains 563
Importation de denrées traitées avec des pesticides
Pollution de l’eau d’origine industrielle 565
interdits 601
La pollution des eaux souterraines 567
L’interdiction globale des polluants organiques
La pollution de l’eau dans différents pays 569 persistants 602
Améliorer la qualité de l’eau 571 CAS DE FIGURE Développement économique et pesticides
Purification de l’eau potable 571 en Amérique centrale 589
Le traitement des eaux usées urbaines 573 CAS DE FIGURE Avantages et Inconvénients du Bt 596
L’assainissement individuel 575
Des lois pour contrôler la pollution de l’eau
Une loi sur l’eau potable : le « Safe Drinking
576
24 Les déchets solides et les déchets
dangereux 604
Water Act » 577
Une loi sur la dépollution de l’eau : Les déchets solides 605
le « Clean Water Act » 578 Les différents types de déchets solides 605
Des lois pour protéger les eaux souterraines 578 Se débarrasser des déchets solides 606
CAS D’ÉTUDE La chimie verte 566 Produire moins de déchets 612

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Table des matières 687

Réduire la quantité des déchets : la réduction à la source 613 Conseil n° 2 : Protéger et restaurer les ressources terrestres 639
La réutilisation des produits 614 Conseil n° 3 : Fournir une alimentation adaptée à tout le
Recycler les matériaux 615 monde 642
La gestion intégrée des déchets 619 Conseil n° 4 : Réduire le changement climatique 644
Les déchets dangereux 619 Conseil n° 5 : Concevoir des villes durables 646
Les différents types de déchets dangereux 620 Changer les attitudes et les pratiques individuelles 648
La gestion des déchets dangereux 625 Rôle de l’éducation 650
Justice environnementale 629 Quel monde voulons-nous ? 650
Justice environnementale et problèmes éthiques 630 ÉTUDE DE CAS Djakarta, Indonésie 646
Mandater la justice environnementale au niveau fédéral 631
Justice environnementale et gestion internationale ANNEXES
des déchets 631
1 – Révisions de chimie élémentaire 655
ÉTUDE DE CAS Le laboratoire national d’Hanford 623
2 – La représentation graphique 660
3 – Modèles et modélisations 662
SEPTIÈME PARTIE

25 Le monde de demain
GLOSSAIRE 664
634
INDEX 673
Vivre dans un monde durable 635
Vivre de manière durable : un plan d’action 636
Conseil n° 1 : Éliminer la pauvreté et stabiliser la population
humaine 636

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I I
I I

Hassenzahl
Berg Raven Hassenzahl
Berg Raven Hassenzahl

Environnement

I Raven
Environnement
Un panorama exhaustif de l’environnement Un matériel pédagogique adapté
Cette première édition en français du manuel de cours De nombreux cas pratiques et exercices laissent
très complet de Peter H. Raven, Linda R. Berg et David M. une large part à la réflexion personnelle de l'étudiant.
Hassenzahl, guide l'étudiant dans les questionnements Une iconographie abondante et toute en couleurs

I
environnementaux actuels et dresse un tableau illustre et appuie le propos. En marge du texte, un
complet des réponses qu'offre la science. Les fonde-

Berg
lexique explique les notions importantes.
ments théoriques et expérimentaux des sciences envi-
ronnementales sont exposés en détail avant d'engager
l'étudiant à une réflexion approfondie autour de Les traducteurs
problèmes concrets.
Marie-Pascale Colace est ingénieur écologue
au CNRS, au Laboratoire d’écologie alpine (LECA)
Une approche transdisciplinaire
de Grenoble.
Cet ouvrage explore les problèmes environnementaux

Environnement
Anne Hancock est titulaire d’un Master en littéra-
sous l’angle des interactions et interconnexions anthro-
ture anglaise de l’Université Strathclyde à Glasgow
po-environnementales. Son approche transdisciplinaire
et d’un diplôme de traductrice-interprète de
assure un balayage exhaustif des phénomènes et des
l’Université de Toulouse.
facteurs en jeu : il fait appel à l’écologie des commu-
nautés et des écosystèmes, à l’écologie fonctionnelle, à Guy Lemperiere est docteur ès Sciences, a été
la biogéographie, à la bioclimatologie, mais aussi au droit professeur associé à l'Université Joseph Fourier de
de l’environnement, à la démographie, à la géographie de Grenoble et est actuellement directeur de recherche
la santé, etc. à l'IRD (Institut de Recherche pour le
Développement) à l'île de la Réunion.

a Une vue panoramique des problèmes environnementaux


actuels.
a Un traitement pluridisciplinaire du sujet.
a Des exercices pour réfléchir et approfondir la question.
a Une iconographie abondante pour illustrer un propos
clair.
a Un lexique, tout au long du texte, définit les termes
essentiels.
Conception graphique : Primo&Primo®

ISBN : 978-2-8041-5891-0

www.deboeck.com
illu : © D.R.

BERGENVI

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