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Table des matières

1 QUELQUES RAPPELS FONDAMENTAUX 3


1 AXIOME DU CHOIX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Formulation 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Formulation 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2 QUELQUES THÉORÈMES UTILES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.1 Théorème de la limite monotone d’une suite dans R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.2 Théorème des valeurs intermédiaires dans R, une version plus simple, mais équivalente à
la version originale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.3 Théorème de Bolzano-Wieirstrass dans R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.4 Théorème des bornes atteintes dans R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.5 Théorème de Fermat sur la dérivation dans R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.6 Théorème de Rolle dans R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.7 Théorème des accroissements finis dans R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

1
INTRODUCTION
Généralement certains analystes dits "intuitionistes" font des constructions ou des prédictions qui semblent
évidentes ou intuitives, pourtant il n’en est rien. Par exemple, on trouve des expressions de la forme :
Pour n = 0, on a ε1 = ...
Pour n = 1, on a ε1 = ...
Pour n = 2, on a ε2 = ...
..
.

On construit ainsi une suite εn n∈N telle que...
Dans ce travail, nous allons proposer une preuve de quelques théorèmes usuels d’analyse élémentaire, utilisant
l’axiome du choix.

DELI ZRA ROLAND, ©octobre 2023 2


1

QUELQUES RAPPELS
FONDAMENTAUX

1 AXIOME DU CHOIX

Axiome du choix

Formulation 1

Soit I un ensemble non vide et Ai i∈I une famille d’ensembles non vide. Alors il existe une application


Ai telle que ∀i ∈ I, ϕ Ai ∈ Ai .
 S 
ϕ : Ai , i ∈ I −→
i∈I
Formulation 2

Tout produit d’ensembles non vides est non vide.

2 QUELQUES THÉORÈMES UTILES


Pour plus d’originalité, nous allons énoncer et démontrer tous les théorèmes qui nous seront utiles.

2.1 Théorème de la limite monotone d’une suite dans R

Énoncé
Soit un une suite numérique convergente et de limite ℓ. Soit m ∈ R.

n∈N
On suppose que ∀n ∈ N, m ⩽ un . Alors m ⩽ ℓ.

Preuve
Soit un une suite numérique convergente et de limite ℓ. Soit m ∈ R.

n∈N
On suppose que ∀n ∈ N, m ⩽ un .

3
Montrons que m ⩽ ℓ.
Raisonnons par l’absurde. On suppose que ℓ < m. Alors m − ℓ > 0.
Comme la suite un n∈N converge vers ℓ, alors par définition,


∀ε > 0, ∃Nε ∈ N ∀n ∈ N\{0, 1, · · · , Nε }, |un − ℓ| < ε

Pour ε = m − ℓ, il existe N ∈ N tel que ∀n ∈ N\{0, 1, · · · , N }, |un − ℓ| < m − ℓ.


Comme N + 1 > N , alors |uN +1 − ℓ| < m − ℓ.
Comme ℓ < m ⩽ uN +1 , alors

|uN +1 − ℓ| = uN +1 − ℓ = uN +1 − m + (m − ℓ) ⩾ m − ℓ

D’où m − ℓ ⩽ uN +1 − m + (m − ℓ) < m − ℓ,


c’est-à-dire m − ℓ < m − ℓ,
c’est-à-dire 1 < 1. −→ ←− Contradiction.
Donc m ⩽ ℓ.

2.2 Théorème des valeurs intermédiaires dans R, une version plus simple, mais
équivalente à la version originale

Énoncé
Soient a et b deux réels tels que a < b. Soit h : [a, b] −→ R une fonction continue sur [a, b].
On suppose h(a) < 0 et h(b) > 0. Alors il existe c ∈]a, b[ tel que h(c) = 0.

Preuve
Soient a et b deux réels tels que a < b.
Soit h : [a, b] −→ R une fonction continue sur [a, b].
On suppose h(a) < 0 et h(b) > 0.
Montrons qu’il existe c ∈]a, b[ tel que h(c) = 0.

On pose A = s ∈]0, b − a[ h [a, a + s[ ⊂] − ∞, 0[ et B = s ∈]0, b − a[


   
h [a, a + s[ ̸⊂] − ∞, 0[
On pose ensuite s1 = sup A et s2 = inf B.
D’une part, on a s1 ⩽ s2 car ∀(x, y) ∈ A × B, x ⩽ y par continuité de h.
Comme s1 = sup A, alors ∀ε > 0, h [a, a + s1 + ε[ ̸⊂] − ∞, 0[.


C’est-à-dire ∀ε > 0, s1 + ε ∈ B.
C’est-à-dire ∀ε > 0, s2 ⩽ s1 + ε.
1
Ainsi, ∀n ∈ N∗ , s1 ⩽ s2 ⩽ s1 + .
n
 
1 1
Comme ∀n ∈ N , s2 ⩽ s1 +

et la suite s1 + converge vers s1 , alors d’après le théorème
n n n∈N∗
de la limite monotone, s2 ⩽ s1 .
Et par suite s1 = s2 .
s1
Par caractérisation de la borne supérieure, ∀n ∈ N\{0; 1}, s1 − ∈ A et par continuité de h,
n
∀s ∈ A, ∃δs > 0 s + δs ∈ A.   h
h s1 h h
Il en résulte que ∀n ∈ N\{0; 1}, h a, a + s1 − ⊂] − ∞, 0[ et h a, a + s1 ̸⊂] − ∞, 0[
n

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h  h h
s1 h s1 h h s1
c’est-à-dire ∀n ∈ N\{0; 1}, h a, a+s1 − ⊂]−∞, 0[ et h a, a+s1 − ∪ a+s1 − , a+s1 ̸⊂]−∞, 0[
n n n
h  h h
s1 h s1
c’est-à-dire ∀n ∈ N\{0; 1}, h a, a + s1 − ⊂] − ∞, 0[ et h a + s1 − , a + s1 ̸⊂] − ∞, 0[
n n
 
s1 h s1 h
c’est-à-dire ∀n ∈ N\{0; 1}, h a + s1 − < 0 et ∃tn ∈ a + s1 − , a + s1 tel que h(tn ) ⩾ 0
n  n 
s1
Il en résulte que s1 ∈ / A, c’est-à-dire s1 ∈ B, et ∀n ∈ N\{0; 1}, h a + s1 − < 0.
  n
s1
Comme h est continue et la suite a + s1 − converge vers a + s1 , alors la suite
n n∈N\{0;1}
  
s1 
converge vers h a + s1 : c’est la continuité séquentielle.

h a + s1 −
n n∈N\{0;1}
    
s1 s1 
Comme ∀n ∈ N\{0; 1}, h a + s1 − < 0 et la suite h a + s1 − converge vers h a + s1 ,

n n n∈N\{0;1}
alors d’après le théorème de la limite monotone, h a + s1 ⩽ 0.

 
Comme la suite tn n∈N\{0;1} converge vers a + s1 et h est continue, alors la suite h tn converge

n∈N\{0;1}
vers h(a + s1 ) : c’est la continuité séquentielle 

Comme ∀n ∈ N\{0; 1}, h(tn ) ⩾ 0 et la suite h tn converge vers h(a + s1 ), alors d’après le
n∈N\{0;1}
théorème de la limite monotone, h a + s1 ⩾ 0.


Finalement,
h(a + s1 ) = 0

Prendre c = a + s1 .

2.3 Théorème de Bolzano-Wieirstrass dans R

Énoncé
Toute suite numérique bornée admet une sous-suite convergente.

Preuve
Soient α et β deux réels tels que α < β. Soit un n∈N une suite numérique telle que ∀n ∈ N, α ⩽ un ⩽ β.


Le symbole ∼
= mis entre deux ensembles traduira l′ équipotence et pour un intervalle fermé et borné I,

long(I) désignera la longueur de I et centre(I) désignera le centre de I.


On définit successivement les ensembles et les les applications suivants :
n   o
A := x ∃a ∈ R ∃b ∈ R (a < b) et x = (a, b)

intervalle : A −→ P(R)
(a, b) 7−→ [a, b]

inferieur : N −→ P(N)

n 7−→ k ∈ N | k ⩽ n

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partition : A −→ P A
(   )
a+b a+b
(a, b) 7−→ a, , ,b
2 2


contenance : A −→ P N

(a, b) 7−→ n ∈ N un ∈ [a, b]


infini : A −→ P P(R)
(a, b) 7−→ x ∈ partition(a, b) contenance(x) ∼

=N
n o
A1 := x ∈ A contenance(x) ∼
=N

Soit x ∈ A1 . infini(x) ̸= ∅.
En effet, si infini(x) = ∅, alors pour tout y ∈ partition(x), contenance(y) est fini, et comme
[
contenance(x) = contenance(y)
y∈partition(x)

alors contenance(x) serait fini comme réunion de deux ensemble finis, ce qui est contradictoire
puisque contenance(x) ∼= N ( par définition de A1 et puisque x ∈ A1 )

L’axiome du choix assure l’existence d’une application :


— ϕ : infini(x), x ∈ A1 −→ infini(x) telle que ∀x ∈ A1 , ϕ infini(x) ∈ infini(x).
 S 
x∈A1

— ψ : P N −→ N telle que ∀x ∈ P N , ψ x ∈ x.
  

On définit récursivement et successivement les suites Yn n∈N et Zn n∈N par :


 
 
— Y0 = (α, β) et pour tout n ∈ N, Yn+1 = ϕ infini Yn .
 
— Z0 = N et pour tout n ∈ N, Zn+1 = contenance Yn \ inferieur ψ Zn .


   
On considère la suite numérique uψ(Zn ) . Puisque la suite intervalle Yn est une suite
n∈N n∈N
décroissante pour l’inclusion, alors
pour tout n ∈ N,
 
n o   β − α
.

uψ(Zk ) , k ∈ N et k ⩾ n ⊂ intervalle Yn et long intervalle Yn =
  2n
Il en résulte que la suite uψ(Zn ) est de Cauchy, elle est alors convergente (car R est complet)
n∈N  
 
et sa limite est la même que celle de la suite centre intervalle Yn .
n∈N

2.4 Théorème des bornes atteintes dans R

Énoncé
Une fonction continue sur un intervalle fermé et borné est bornée et atteint ses bornes.

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Preuve
Soient a et b deux réels tels que a < b. Soit f : [a, b] −→ R une fonction continue.
Montrons qu’il existe (m, M ) ∈ R2 tels que ∀s ∈ [a; b], m ⩽ f (s) ⩽ M .
Raisonnons par l’absurde, supposons qu’un tel couple de réels n’existe pas, alors l’un moins des deux com-
posantes n’existe pas, sans nuire à la généralité, on suppose qu’il n’existe pas de majorant.
Alors pour tout entier naturel n, il existe sn ∈ [a, b] tel que f (sn ) ⩾ n. On construit ainsi une suite sn

n∈N
bornée ( par a et b ).
D’après le théorème de Bolzano-Wieirstrass, on peut extraire une sous-suite sϕ(n) convergente vers un

n∈N
réel ℓ ∈ [a, b].  
Comme f est continue et la suite sϕ(n) converge vers ℓ, alors la suite converge vers

n∈N
f sϕ(n)
n∈N
f (ℓ) : c’est la continuité séquentielle.
On pose N0 = E f (ℓ) + 1. Alors N0 ∈ R et f (ℓ) < N0 .


Pour tout n ∈ N\{0, 1, · · · , N0 }, f sϕ(n) ⩾ ϕ(n) ⩾ n > N0 ,




c’est-à-dire Pour tout n ∈ N\{0, 1, · · · , N0 }, N0 < f sϕ(n) .




D’après le théorème de la limite monotone, N0 ⩽ f (ℓ).


D’où f (ℓ) < f (ℓ). −→ ←− Contradiction.
Ce qui achève la preuve.

2.5 Théorème de Fermat sur la dérivation dans R

Énoncé
La dérivée d’une fonction f , continue sur un intervalle ouvert et borné I, dérivable en un point θ de I et
possédant un extremum local en θ, s’annule en θ.

Preuve
Soient a et b deux réels tels que a < b.Soit θ ∈]a, b[. Soit f :]a, b[−→ R une fonction dérivable en θ.
On suppose que f admet un extremum local en θ.
Montrons que f ′ (θ) = 0
Sans nuire à la généralité, on suppose que f admet un minimum local en θ.
Alors il existe un réelδ strictement
 positif tel 
que ]θ −δ, θ + δ[⊂]a, b[ et ∀t ∈]θ − δ, θ + δ[, f (t) ⩾ f (θ).
δ δ
Soit n ∈ N∗ . Alors f θ + − f θ ⩾ 0 et f θ −
 
− f θ ⩾ 0.
n n
D’où    
δ  δ 
f θ− −f θ f θ+ −f θ
n n
⩽0⩽
δ δ

n n
     
δ  δ 
f θ − − f θ f θ + − f θ
n n
Puisque f est dérivable en θ, alors les suites  et  sont
   
 
 δ   δ 

n n∈N∗ n n∈N∗
convergentes et convergent toutes deux vers f ′ (θ).
Par le théorème de la limite monotone,
f ′ (θ) ⩽ 0 ⩽ f ′ (θ)

Donc f ′ (θ) = 0.

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2.6 Théorème de Rolle dans R

Énoncé
La dérivée d’une fonction f , continue sur un intervalle fermé et borné I, dérivable sur l’intérieur de l’intervalle
I et à valeurs égales aux extrémités de l’intervalle I, s’annule sur l’intérieur de l’intervalle I.

Preuve
Soient a et b deux réels tels que a < b. Soit f : [a, b] −→ R une fonction continue sur [a, b] et dérivable sur
]a, b[.
On suppose que f (a) = f (b).
Montrons qu’il existe ρ ∈]a, b[ tel que f ′ (ρ) = 0
Par le théorème des bornes atteintes, il existe deux éléments ρ1 et ρ2 de [a, b] tels que
∀t ∈ [a, b], f (ρ1 ) ⩽ f (t) ⩽ f (ρ2 ). On distingue alors les cas suivants :
 
a+b
☞ Si f (ρ1 ) = f (ρ2 ), alors f est constante sur ]a, b[ et donc f ′ = 0.
2
☞ Si f (ρ1 ) < f (ρ2 ) alors au moins l’un des éléments ρ1 et ρ2 de [a, b] n’est pas dans l’ensemble {a, b}
puisque le contraire entrainerait f (ρ1 ) = f (ρ2 ).
— Si ρ1 ∈
/ {a, b}, alors ρ1 ∈]a, b[ et il en résulte que ρ1 est un minimum local de f sur ]a, b[. Par le
théorème de Fermat, f ′ (ρ1 ) = 0.
— Si ρ2 ∈
/ {a, b}, alors ρ2 ∈]a, b[ et il en résulte que ρ2 est un maximum local de f sur ]a, b[. Par le
théorème de Fermat, f ′ (ρ2 ) = 0.

2.7 Théorème des accroissements finis dans R

Énoncé
Soient a et b deux réels tels que a < b. Soit f : [a, b] −→ R une fonction continue sur [a, b] et dérivable sur
f (b) − f (a)
]a, b[. Alors il existe τ ∈]a, b[ tel que = f ′ (τ ).
b−a

Preuve
Soient a et b deux réels tels que a < b. Soit f : [a, b] −→ R une fonction continue sur [a, b] et dérivable sur
]a, b[.
f (b) − f (a)
Montrons qu’il existe τ ∈]a, b[ tel que = f ′ (τ ).
b−a
f (b) − f (a)
On considère l a fonction g : [a, b] −→ R, x 7−→ t − f (t).
b−a
g hérite de la dérivabilité
 de f sur ]a,
 b[.  
f (b) − f (a) f (b) − f (a)
b − f (b) = − f (b) − f (a) + f (b) − f (a) = 0. Par
 
g(a) − g(b) = a − f (a) −
b−a b−a
le théorème de Rolle, il existe τ ∈]a, b[ tel que g ′ (τ ) = 0.
f (b) − f (a)
Il en résulte alors l’existe dans ]a, b[ d’un élément τ vérifiant = f ′ (τ ).
b−a

DELI ZRA ROLAND, ©octobre 2023 8

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