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Inflation Factsheet FR
Inflation Factsheet FR
développement
Abstract
The recent studies about economic integration have underlined that during the eighties the main regional agreements
aimed at importing institutions or credibility in economic policy more than at increasing intrazone trade. Franc Zone African
Countries have had an institutional cooperation for more than thirties years and have developed this cooperation during
the recent years. In the light of this experience, the present paper shows the issues at state and the limits of this new form
of integration. It also studies why in Africa the institutional cooperation may be prerequisite of trade integration.
Résumé
Les travaux les plus récents sur l'intégration économique ont souligné que de nombreux accords régionaux passés dans
les années quatre-vingt visent plus à importer des règles institutionnelles ou de la crédibilité en matière de politique
économique qu'à développer les échanges intra-zone.
A travers l'expérience de coopération institutionnelle mise en œuvre depuis plus de trente ans par les pays africains de la
zone franc, et qui a connu un nouveau souffle ces dernières années, le présent article montre les enjeux et les limites de
cette nouvelle forme d'intégration ; il étudie aussi pourquoi en Afrique la coopération institutionnelle est sans doute un
préalable à l'intégration commerciale.
Guillaumont Patrick, Guillaumont Jeanneney Sylviane. L'intégration économique : un nouvel enjeu pour la zone franc. In:
Revue d'économie du développement, 1e année N°2, 1993. L'économie politique de l'intégration régionale. pp. 83-112;
doi : https://doi.org/10.3406/recod.1993.879
https://www.persee.fr/doc/recod_1245-4060_1993_num_1_2_879
un nouvel enjeu
Sylviane Patrick
Guillaumont-Jeanneney,
Guillaumont, cerdi
de sacu.
fleuve
trale
du
Union
C'est
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Sud
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Les
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Trois
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Communauté
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observations
Etats
de
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l'Ouest
forment
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Afrique
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I'ufm.
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l'Afrique
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Union
de
lal'Afrique
zep
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cen¬
ver¬
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du
de
età
pour la majorité d'entre eux parmi les plus faibles du monde, et les difficul¬
tés qu'ils rencontrent pour pénétrer les marchés extérieurs peuvent justifier
de protéger certaines activités. L'intégration régionale peut alors être
considérée africaines
économies comme une et étape
à leur utile,
ouverture
voireultérieure
nécessaire,sur
auledéveloppement
marché mondial.
des
européenne.
américain
même4.
1 . numéro.
3.2. F.Pour
alale
E. ;Foroutan
Berg,
anase
la: Association
signification
Intégration
: Association
(1 992), latino-américaine
tableau
des
économique
des
sigles,
Nations
3, p.
voir
42.
enn.deAfrique
de
1 l'Asie
. libre-échange
du l'Ouest
de Sud-Est; : ;mcca
problèmes
cee : Communauté
Marché
et stratégies,
commun
économique
dans
centre-
le
:
L'intégration économique : un nouvel enjeu pour la zone franc 85
l'Ecole
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1 (cilss)
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internationale
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africain
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(eier),
Séné¬
l'Or¬
86 Patrick et Sylviarie Guillaumont
Togo
de
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unions
leur
3.2.1.; monnaie
1986,
laafricaines.
indépendance
L'umoa
Les
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seul
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des
Burkina,
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(1Côte-d'lvoire,
991a).
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L'intégration économique : un nouvel enjeu pour la zone franc 87
de l'intégration
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de
part,
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de
la
88 Patrick et Sylviane Guillaumont
Les treize Etats africains de la zone franc sont réunis en deux unions
monétaires distinctes : I'umoa et l'Union des Etats membres de la beac.
Dans chaque union, la monnaie unique est émise par une Banque cen-
optimal
quement
manière
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dans
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L'intégration économique : un nouvel enjeu pour la zone franc 89
voient
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en
deux
les 1avoirs
988,
4.
1.au
2.
3.monnaies
explicitement
Sifranc
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les
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français
deux
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31
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2,2
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S. (art.
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20
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se
lorsque
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pré¬
ces
lesà
90 Patrick et Sylviane Guillaumont
donc rempli sa mission, on ne peut toutefois nier que les pays de la zone
franc aient connu dans les années soixante-dix une croissance excessive
de leur masse monétaire, qui pour les principaux pays de la beac s'est
prolongée dans la première moitié de la décennie suivante1.
Cette expansion monétaire est la conséquence de la hausse (à un
moment ou à un autre) du prix des principaux produits exportés par les
pays de la zone franc (café, cacao, palmier à huile, arachide, coton, ura¬
nium, phosphate, pétrole, diamant...). Le boom des produits primaires
qui, dans les années soixante-dix, s'est accompagné d'un accès facile aux
financements internationaux, a conduit les pays de la zone franc, comme
de nombreux autres pays en développement, en s'endettant à l'extérieur,
à accroître massivement leurs dépenses budgétaires, gonflant les effectifs
de la fonction publique, mettant en œuvre de vastes programmes d'inves¬
tissements
nalisant leurs
publics,
industries.
multipliant les établissements publics et parfois natio¬
été 1979
de dans
1 . Ainsi
I'umoa
à 1985).
entre
de 29
1 973
% etetdans
1 978la lezone
tauxbeac
de croissance
de 25 % (oùannuelle
elle demeure
moyenne
encore
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moyenne
monétaire
de 20 %a
L'intégration économique : un nouvel enjeu pour la zone franc 91
plus rapide que l'inflation française et, compte tenu du rattachement des
francs cfa au franc français, les taux de change réels se sont appréciés et
les balances des paiements courants fortement déséquilibrées1. Tôt ou
tard dans les années quatre-vingt, les Etats de la zone franc ont été
contraints à mettre en œuvre des programmes d'ajustement.
dilution urbaines
classes des préférences
scolarisées
» n'ait
en pu
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s'exercer
d'une
pleinement.
extension La
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coopéra¬
dans
2.
1 . AL'élaboration
partir de 1 989
des à nouveaux
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1 990aà été
la beac.
confiée aux gouverneurs des Banques centrales.
94 Patrick et Sylviane Guillaumont
septembre
d'Etat
1. des
Le pays
1projet
992francophones
par
d'unification
les ministres
enduoctobre
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la zone
des
1 992.
franc
affaires
et aétabli
reçu un
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M. Kebafavorable
Mbaye dea été
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approuvé
des chefs
en
96 Patrick et Sylviane Guillaumont
II / Coopération institutionnelle
et intégration commerciale
visent
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depuis
créée
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de
région.
l'Afrique
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Les
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certes
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1966.
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1973,
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l'Union
Togo)
institutionnelle
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l'Afrique
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Communauté
forment
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à l'intégration commerciale :
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S.aparticulier
1993.
Guiliaumont
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991
J.desétudes
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1991.
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numéro
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deà de
la
:
L'intégration économique : un nouvel enjeu pour la zone franc 99
Or, dans les années soixante et plus encore dans les années soixante-
dix, avec la brutale amélioration de leurs termes d'échange, la plupart
des pays africains ont bâti de vastes projets agricoles et des industries de
substitution à l'importation dont les coûts de production sont supérieurs
aux coûts mondiaux et qui ne peuvent survivre que grâce à une forte pro¬
tection vis-à-vis de l'extérieur. Quant aux avantages à attendre des éco¬
nomies d'échelle liées à l'élargissement des marchés à la dimension d'une
région, ils sont limités par la petite taille de la majorité des économies
africaines. A cette inefficience des productions de biens, s'ajoutent les
coûts élevés de transport et de communication entre pays africains, dus
aux infrastructures peu développées ou mal entretenues, et les coûts éle¬
vés de transaction lorsque ces pays ont des systèmes de change hétéro¬
gènes, en raison de l'absence ou du mauvais fonctionnement des cham¬
bres de compensation. Dès lors, la création de zones de libre-échange en
Afrique comporte un risque important de renchérissement des coûts
d'approvisionnement.
D'autre part, comme beaucoup d'activités créées en Afrique sont de
même nature (biens de consommation intermédiaire et biens de consom¬
mation finale peu sophistiqués), le risque de faillite d'entreprises est
élevé. Ce risque est particulièrement évident lorsque la zone recouvre des
pays dont certains ont un taux de change fixe et d'autres un taux de
change flexible (cas de la cedeao ou de la zep). La dépréciation rapide du
taux de change réel dans certains pays peut mettre brutalement en cause
la compétitivité d'une large part de l'industrie des autres pays. L'ampleur
de ce risque est illustrée par les conséquences au cours des dernières
années de la dépréciation de la naira (Nigeria) par rapport au franc cfa
sur le marché officiel et plus encore sur le marché parallèle des devises :
cette dépréciation met en difficulté l'industrie de plusieurs pays de la zone
franc là où la fraude douanière rend la protection commerciale illusoire,
autrement dit réalise de facto pour les échanges informels la zone de
libre-échange.
Dans ces conditions, quel a pu être l'impact des unions monétaires
sur l'application des accords commerciaux ?
inégalement
Cette solidarité
dotés ets'est
développés.
clairement manifestée dans la ceao où le fonds
communautaire de développement (fcd) reçoit des pays exportateurs
l'équivalent de la perte de recettes douanières qui résulte pour les pays
importateurs de la substitution de la taxe de coopération régionale aux
taxes à l'importation. Le fcd dédommage les pays importateurs pour
les deux tiers de cette perte, tandis que le tiers restant est affecté au
financement de projets de production communautaires. D'autre part,
les différents Etats de la Communauté ont souscrit, en proportion de
leur pib, à un Fonds de solidarité et d'intervention pour le déve¬
loppement économique communautaire (fosidec) dont le principal
objet est de fournir une garantie pour des prêts bancaires en faveur de
projets industriels. L'objet prioritaire de ces Fonds est de permettre le
financement de projets industriels dans les pays les moins dévelop¬
pés de la Communauté, de manière à compenser leur handicap structu¬
rel. Il n'existe
I'udeac où la pas
solidarité
pour le entre
moment
Etats
de est
mécanismes
traditionnellement
équivalentsmoins
dans
affirmée.
Cependant, au cours du temps, le premier et le troisième effets favo¬
rables de l'union monétaire ont eu tendance à s'atténuer. Si la réduc¬
tion des coûts de transaction par la monnaie unique demeure pour les
paiements en espèces, il a souvent été remis en cause pour les paie¬
ments par voie bancaire en raison de l'illiquidité de nombreuses ban¬
ques des deux unions qui bloquent les transferts. L'application des
mécanismes de compensation mis en place dans la ceao a posé de plus
en plus de problèmes. Les versements compensatoires des pertes de
recettes douanières par les pays exportateurs ne sont pas toujours effec¬
tifs, notamment depuis que les Etats de la communauté connaissent des
problèmes aigus de finances publiques. La définition et la réalisation de
projets rentables situés dans les pays les moins industrialisés de la
Communauté se sont révélées très difficiles. En fin de compte, les
L'intégration économique : un nouvel enjeu pour la zone franc 101
Il est positif tant pour l'ensemble des produits (6,7 %) que pour les
seuls produits
monétaire de la
manufacturés
zone franc (3,8
a dû
%) exercer
et semble
un montrer
effet favorable
que le sur
régime
les
modèle utilisé est un modèle de gravité qui explique les importations (ou
les exportations) exprimées en logarithmique d'un échantillon de 53 pays
en développement (dont 19 africains) à l'égard de 95 partenaires. Les
variables explicatives représentent la dimension des pays (pays de
l'échantillon et pays partenaires), la distance, l'existence d'une langue
commune, l'appartenance à un même ensemble commercial régional, le
caractère
Deux conclusions
africain ou non
intéressantes
du pays considéré.
ressortent de cette étude. Le caractère
du l'impact
défini
elle
développement
tence
africain
eu commerce
résulte
1 .d'accords
à simulé
L'étude
partir
espéré
d'une
des
intra-africain
correspond
citée
hors
régionaux
variables
simulation
surAfrique
comporte
le commerce
au
structurelles.
entre
dans
alors
du
commerce
uncommerce
certains
lemême
autre
intra-africain.
commerce
Cette
résultat
que
réel
deintra-africain
ces
ceconclusion
manifeste
total
modèle
mis
pays.en
desLe
plutôt
avant
inclut
àpays
nous
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que
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dans
neparaît
du
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serait
selon
les
les
modèle
auteurs,
discutable
accords
variables
pas
lequel
inférieure
appliqué
selon
enleexplicatives
dans
Afrique
commerce
laquelle
laaux
aumesure
n'ont
potentiel
pays
lal'exis¬
intra-
part
pas
où
en
L'intégration économique : un nouvel enjeu pour la zone franc 103
coopération
L'hypothèse
institutionnelle
présentée maintenant
en zone franc
est devraient
que les nouvelles
exercer un
formes
effet posi¬
de la
a) Coopération institutionnelle
et progrès de productivité
gration.
1 . examinées
Nous ne traitons
par J. pas
Coussy
ici directement
et Ph. Hugon
des (sous
relations
la direction
entre lesde)
politiques
(1 992).d'ajustement et l'inté¬
104 Patrick et Sylviane Guillaumont
b ) Coopération institutionnelle
et assainissement des finances publiques
apporter leur soutien financier à ces opérations dont le coût est sans com¬
mune mesure avec la capacité financière des Etats africains. D'autre part,
la privatisation des entreprises publiques, comme on l'a vu plus haut,
pourrait être facilitée par la définition d'une législation et d'une jurispru¬
dence claires et modernes, dans le domaine du droit des entreprises.
Les Etats africains de la zone franc ne peuvent plus accroître les effec¬
tifs de la fonction publique, en absorbant automatiquement les diplômés
d'entre
de l'enseignement
eux. Ils devront
supérieur
nécessairement
comme celase doter
se faitdeencore
concours
dansdeplusieurs
recrute¬
ment sélectifs. Ils devront d'autre part améliorer l'efficacité de leur admi¬
nistration et redéployer les effectifs dans les domaines (notamment de
l'éducation et de la santé) où les besoins sont encore très largement insa¬
tisfaits. Dans cette perspective apparaît bien l'intérêt des projets régio¬
naux de formation, voire de recyclage, des cadres de la fonction
publique.
Le troisième domaine impératif de la réforme est celui de la fiscalité.
Il est essentiel qu'une part moins importante des impôts soit assise sur le
commerce extérieur, de manière d'abord à accroître la compétitivité des
économies et, en fin de compte, à permettre la réalisation des unions
douanières. Il convient donc de redéfinir la législation fiscale, mais
106 Patrick et Sylviane Guillaumont
En conclusion
et centrale.
fiscalo-douanière
de
d'importation.
l'Union
3.2.1. Cf.
Banque
La marge
(dont
son
Coopération
article
mondiale,
lapour
préférentielle
valeur
dans
lesrégionale
ajoutée
Etats
Division
le même
proposée
membres
locale
etdenuméro
ajustement
l'industrie
est
de au
pourI'UDEAC,
deles
minimum
lastructurel
etrevue,
échanges
l'énergie,
octobre
p.de: 47.
programme
30
dedépartement
1991.
%)
produits
est dede
manufacturés
25deréforme
%l'Afrique
des droits
de àla
occidentale
l'intérieur
politique
normaux
L'intégration économique : un nouvel enjeu pour la zone franc 107
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112 Patrick et Sylviane Guillaumont
RÉSUMÉ
Les travaux les plus récents sur l'intégration économique ont souligné que de
breux accords régionaux passés dans les années quatre-vingt visent plus à import
trente ans par les pays africains de la zone franc, et qui a connu un nouveau souff
dernières années, le présent article montre les enjeux et les limites de cette no
ABSTRACT
The recent studies about economic integration have underlined that during the ei
policy more than at increasing intrazone trade. Franc Zone African Countries hav