You are on page 1of 23

__________________________________________________________________________________

Session : Automne-Hiver 2020-2021


Semestre : S1 Corrigé Série 4 :
Section : A
Module 6 : Analyse Mathématique Dérivabilité et applications

Enseignant : Amale LAHLOU

Exercice 1 : Calculer les dérivées des fonctions suivantes sans déterminer le domaine de
définition :
𝑥 1
𝑓1 (𝑥) = ln |𝑥 2 − 𝑒 2𝑥 tan ( )| 𝑓2 (𝑥) = tan ( )
2 √𝑥 2 − 2
3 1
𝑓3 (𝑥) = (1 + 𝑥 2 )𝑥 𝑓4 (𝑥) = 𝑥|𝑥|
2
Solution 1 : Calculons les fonctions dérivées des fonctions suivantes :
• Soit la fonction définie par :
𝑥
𝑓1 (𝑥) = ln |𝑥 2 − 𝑒 2𝑥 tan ( )|.
2
Pour tout 𝑥 du domaine de dérivation de 𝑓1 on a :
2 2𝑥 𝑥 ′
(𝑥 − 𝑒 tan ( 2))
𝑥 ′
𝑓1′ (𝑥) = (ln |𝑥 2 − 𝑒 2𝑥 tan ( )|) = 𝑥
2 𝑥 2 − 𝑒 2𝑥 tan (2)
𝑥 𝑒 2𝑥 𝑥
2𝑥 − 2𝑒 2𝑥 tan (2) − 2 (1 + tan2 (2))
= 𝑥
𝑥 2 − 𝑒 2𝑥 tan (2)

• Soit la fonction définie par :


1
𝑓2 (𝑥) = tan ( ).
√𝑥 2 − 2
Pour tout 𝑥 du domaine de dérivation de 𝑓2 on a :

1 1 −𝑥 1
𝑓2′ (𝑥) = ( ) (1 + tan2 ( )) = (1 + tan2 ( ))
√𝑥 2 − 2 √𝑥 2 − 2 (𝑥 2 − 2)√𝑥 2 − 2 √𝑥 2 − 2
• Soit la fonction définie par :
3 3 ln(1+𝑥 2 )
𝑓3 (𝑥) = (1 + 𝑥 2 )𝑥 = 𝑒 𝑥
Alors 𝑓3 est clairement définie sur 𝐷𝑓3 = ℝ, de plus elle est dérivable sur ℝ car c'est la
composée des fonctions dérivables. De plus, pour tout 𝑥 ∈ ℝ on a :

1 / 23
Filière des Sciences Économiques et Gestion Corrigé Série 4 : Dérivabilité et applications

3 ln(1+𝑥 2 ) ′ 3 ln(1+𝑥 2 )
𝑓3′ (𝑥) = (𝑒 𝑥 ) = (𝑥 3 ln(1 + 𝑥 2 ))′ 𝑒 𝑥
3 2)
= ((𝑥 3 )′ ln(1 + 𝑥 2 ) + 𝑥 3 (ln(1 + 𝑥 2 ))′ )𝑒 𝑥 𝑙𝑛(1+𝑥
2𝑥 3 2
= (3𝑥 2 ln(1 + 𝑥 2 ) + 𝑥 3 2
) 𝑒 𝑥 𝑙𝑛(1+𝑥 )
1+𝑥
2
2𝑥 3 2
= (3 ln(1 + 𝑥 2 ) + 2
) 𝑥 2 𝑒 𝑥 𝑙𝑛(1+𝑥 )
1+𝑥
2𝑥 2 3
= (3 ln(1 + 𝑥 2 ) + 2
) 𝑥 2 (1 + 𝑥 2 )𝑥
1+𝑥

• Soit la fonction définie sur ℝ par :


1 2
1 𝑥 𝑥≥ 0
𝑓4 (𝑥) = 𝑥|𝑥| = {2
2 1
− 𝑥2 𝑥< 0
2
Pour tout 𝑥 ∈ ℝ⋆ on a :
𝑥 𝑥> 0
𝑓4′ (𝑥) = {
−𝑥 𝑥> 0
𝑓4 est même dérivable au point 0 (𝑓4′ (0) = 𝑓𝑔′ (0) = 𝑓𝑑′ (0) = 0) et ∀ 𝑥 ∈ ℝ. 𝑓4′ (𝑥) = |𝑥|.
Exercice 2 : Déterminer les réels 𝑎 et 𝑏 pour que la fonction suivante soit dérivable au point 1.

𝑓(𝑥) = {√𝑥2 0≤𝑥≤1


𝑎𝑥 + 𝑏𝑥 + 1 𝑠𝑖𝑛𝑜𝑛
𝑓 est-elle dérivable à l’origine ?
Solution 2 :
Soit la fonction définie sur ℝ par :

𝑓(𝑥) = {√𝑥2 0≤𝑥≤1


𝑎𝑥 + 𝑏𝑥 + 1 𝑠𝑖𝑛𝑜𝑛
Déterminons les réels 𝑎 et 𝑏 pour que 𝑓 soit dérivable au point 1. La fonction dérivée de 𝑓 est
donnée par :
1
′ (𝑥) 0<𝑥<1
𝑓 = {2√𝑥
2𝑎𝑥 + 𝑏 𝑥 > 1 𝑜𝑢 𝑥 < 0
Comme 𝑓′ admet une limite à droite et une limite à gauche au point 1, alors 𝑓 est dérivable au
point 1 si est seulement si :
lim− 𝑓(𝑥) = lim+ 𝑓(𝑥) = 𝑓(1)
{𝑥→1 ′ 𝑥→1
lim− 𝑓 (𝑥) = lim+ 𝑓 ′ (𝑥)
𝑥→1 𝑥→1

Si et seulement si,

FSJES - Agdal M6 – Analyse Mathématique 2 / 23


Filière des Sciences Économiques et Gestion Corrigé Série 4 : Dérivabilité et applications

lim √𝑥 = lim+ (𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 1) = 𝑓(1) = 1


𝑥→1− 𝑥→1
{ 1
lim = lim+(2𝑎𝑥 + 𝑏)
𝑥→1− 2√𝑥 𝑥→1

si et seulement si,
1
1=𝑎+𝑏+1 𝑎+𝑏 =0 𝑎=
{1 ⟺{ 1⟺{ 2
= 2𝑎 + 𝑏 2𝑎 + 𝑏 = −1
2 2 𝑏=
2
Autre méthode : Pour que la fonction 𝑓 soit dérivable au point 1 il faut qu'elle soit continue au
point 1, c'est-à-dire,
lim (𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 1) = lim− √𝑥 = 1
𝑥→1+ 𝑥→1

𝑖. 𝑒. , 𝑎 + 𝑏 + 1 = 1. Donc pour que 𝑓 soit dérivable au point 1 on doit avoir nécessairement :


𝑎 + 𝑏 = 0 ⇔ 𝑏 = −𝑎. Sous cette condition (i.e., 𝑏 = −𝑎) la fonction 𝑓 s'écrit sous la forme :

𝑓(𝑥) = {√𝑥2 0≤𝑥≤1


𝑎𝑥 − 𝑎𝑥 + 1 𝑠𝑖𝑛𝑜𝑛
Le fait que 𝑓 soit dérivable en 1 est équivalent à écrire :
𝑓(𝑥) − 𝑓(1) 𝑓(𝑥) − 𝑓(1) (𝑎𝑥 2 − 𝑎𝑥 + 1) − 1 √𝑥 − 1
lim+ = lim+ ∈ ℝ ⇔ lim+ = lim− ∈ℝ
𝑥→1 𝑥−1 𝑥→1 𝑥−1 𝑥→1 𝑥−1 𝑥→1 𝑥 − 1

𝑎𝑥(𝑥 − 1) 𝑥−1 1 1
⇔ lim+ = lim− ∈ ℝ ⇔ lim+𝑎𝑥 = lim− ∈ℝ⇔𝑎=
𝑥→1 𝑥−1 𝑥→1 (𝑥 − 1)(√𝑥 + 1) 𝑥→1 𝑥→1 √𝑥 + 1 2

On conclut alors que 𝑓 est dérivable au point 1 pour


1 1
𝑎= 𝑒𝑡 𝑏 = − .
2 2
Étudions maintenant la dérivabilité de 𝑓 à l'origine :
lim+ 𝑓(𝑥) = lim+ √𝑥 = 0
{𝑥→0 ′ 𝑥→0
lim− 𝑓 (𝑥) = lim− (𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 1) = 1
𝑥→0 𝑥→0

Comme
lim 𝑓(𝑥) ≠ lim− 𝑓(𝑥)
𝑥→0+ 𝑥→0

Alors, 𝑓 n'est pas continue en 0 et par suite 𝑓 est non dérivable en ce point.
Exercice 3 : La fonction définie sur ℝ+ par 𝑓(𝑥) = sin2(√𝑥) est-elle dérivable à droite de
l’origine.
2
Solution 3 : Soit la fonction 𝑓(𝑥) = sin2 (√𝑥) = (sin(√𝑥)) définie sur ℝ+ . Étudions la
dérivabilité de 𝑓 à droite de l'origine. On remarque tout d'abord que 𝑓 est bien continue à droite
de l'origine, en effet :

FSJES - Agdal M6 – Analyse Mathématique 3 / 23


Filière des Sciences Économiques et Gestion Corrigé Série 4 : Dérivabilité et applications

lim 𝑓(𝑥) = 0 = 𝑓(0).


𝑥→ 0+

Pour la dérivabilité à droite de 𝑓 au point 0, on doit calculer la limite du taux d'accroissement.


2
𝑓(𝑥) − 𝑓(0) sin2(√𝑥) sin2 (√𝑥) sin(√𝑥)
lim+ = lim+ = lim+ 2 = lim ( ) =1
𝑥→ 0 𝑥 𝑥→ 0 𝑥 𝑥→ 0
(√𝑥) 𝑥→ 0+ √𝑥
𝑠𝑖𝑛(𝑡)
car, lim = 1.
𝑡→ 0 𝑡

D'où, 𝑓 est dérivable au point 0 et 𝑓𝑑′ (0) = 1.


Autre méthode : comme la fonction 𝑓 est continue au point 0 et la fonction dérivée donnée
par: (N.B. : sin(2𝑡) = 2 sin(𝑡) cos(𝑡))

2 ′ 2 cos(√𝑥) sin(√𝑥) 𝑠𝑖𝑛(2√𝑥)


𝑓 ′ (𝑥) = ((sin(√𝑥)) ) = =
2√𝑥 2 √𝑥
admet une limite à droite de 0 :
𝑠𝑖𝑛(2√𝑥) 𝑠𝑖𝑛(𝑡)
lim+𝑓 ′ (𝑥) = lim+ = lim+ =1
𝑥→ 0 𝑥→ 0 2√𝑥 𝑡→ 0 𝑡
alors,
𝑓𝑑′ (0) = lim+𝑓′(𝑥) = 1.
𝑥→ 0

Exercice 4 : Que peut-on dire de la fonction dérivée 𝑓′ d’une fonction 𝑓 définie sur ℝ si 𝑓 est
impaire ? si 𝑓 est paire ? si 𝑓 est périodique ? que peut-on dire des réciproques ?
Solution 4 : Montrons que si une fonction 𝑓 est paire (resp. impaire, périodique), alors sa
fonction dérivée est impaire (resp. paire, périodique). Puis examinons les réciproques. On
supposera que si 𝑥 ∈ 𝐷𝑓′ ⊆ 𝐷𝑓 alors (−𝑥) ∈ 𝐷𝑓′ .
Supposons qu'une fonction 𝑓 est paire alors, 𝑓(−𝑥) = 𝑓(𝑥). En dérivant cette égalité on obtient
𝑓′(−𝑥) = −𝑓′(𝑥), c'est-à-dire, la fonction 𝑓′ est impaire. La réciproque reste vraie.
Supposons qu'une fonction 𝑓 est impaire alors, 𝑓(−𝑥) = −𝑓(𝑥). En dérivant cette égalité on
obtient 𝑓′(−𝑥) = 𝑓′(𝑥), c'est-à-dire, la fonction 𝑓′ est paire.
La réciproque est fausse : soit 𝑓(𝑥) = 𝑥 3 + 2. Il est clair que 𝑓′(𝑥) = 3𝑥 2 est paire alors que 𝑓
n'est pas impaire.
Supposons qu'une fonction 𝑓 est périodique de période 𝑇 alors, 𝑓(𝑥 + 𝑇) = 𝑓(𝑥). En dérivant
cette égalité on obtient (𝑓(𝑥 + 𝑇))′ = (𝑥 + 𝑇)′𝑓′(𝑥 + 𝑇) = 𝑓′(𝑥), c'est-à-dire, la fonction 𝑓′
est périodique de période 𝑇.
La réciproque est fausse : soit 𝑓(𝑥) = 𝑥 + cos(𝑥). Il est clair que 𝑓′(𝑥) = 1 − sin(𝑥) est
périodique de période 2𝜋 alors que 𝑓 n'est n'est pas périodique.
Exercice 5 : Déterminer les réels 𝑎 et 𝑏 pour que la fonction 𝑓 soit dérivable sur ℝ ∶
𝑥 3 − 3𝑥 − 10 𝑥≥3
𝑓(𝑥) = {
(𝑎𝑥 2 + 𝑏)3 𝑥<3

FSJES - Agdal M6 – Analyse Mathématique 4 / 23


Filière des Sciences Économiques et Gestion Corrigé Série 4 : Dérivabilité et applications

Solution 5 : Soit la fonction définie sur ℝ par :


𝑥 3 − 3𝑥 − 10 𝑥≥3
𝑓(𝑥) = {
(𝑎𝑥 2 + 𝑏)3 𝑥<3
Déterminons les réels 𝑎 et 𝑏 pour que la fonction 𝑓 soit dérivable sur ℝ. Il est clair que 𝑓 est
dérivable sur les intervalles ] − ∞, 3[ 𝑒𝑡 ]3, +∞[. En effet, la restriction de 𝑓 à chacun de ces
intervalles est dérivable (polynôme). La fonction dérivée de 𝑓 est donnée par :
3𝑥 2 − 3 𝑥>3
𝑓 ′ (𝑥) = {
6𝑎𝑥(𝑎𝑥 2 + 𝑏)2 𝑥<3
Reste à expliciter la dérivabilité de 𝑓 au point 3. Comme 𝑓′ admet une limite à droite et une
limite à gauche au point 3, alors 𝑓 est dérivable au point 3 si est seulement si :
lim− 𝑓(𝑥) = lim+ 𝑓(𝑥) = 𝑓(3)
{𝑥→3 ′ 𝑥→3
lim− 𝑓 (𝑥) = lim+ 𝑓 ′ (𝑥)
𝑥→3 𝑥→3

si et seulement si,
lim (𝑎𝑥 2 + 𝑏)3 = lim+(𝑥 3 − 3𝑥 − 10) = 𝑓(3) = 8
𝑥→3− 𝑥→3
{
lim− 6𝑎𝑥(𝑎𝑥 2 + 𝑏)2 = lim+(3𝑥 2 − 3)
𝑥→3 𝑥→3

si et seulement si,
1
(9𝑎 + 𝑏)3 = 8 9𝑎 + 𝑏 = 2 𝑎 =
{ ⟺{ ⟺{ 3
18𝑎(9𝑎 + 𝑏)2 = 24 3𝑎 = 1
𝑏 = −1
1
Donc 𝑓 est dérivable sur ℝ si et seulement si 𝑎 = 3 et 𝑏 = −1.

Exercice 6 : Les fonctions suivantes sont-elles dérivables sur leurs domaines de définition :

(𝑥 − 2)2 𝑥≥2 𝑥2
𝑓1 (𝑥) = { 𝑓2 (𝑥) = |2 − |𝑥 + 1|| 𝑓3 (𝑥) =
2𝑥 + 1 𝑥<2 sin(√𝑥)
Solution 6 : Étudions la dérivabilité des fonctions suivantes sur leurs domaines de définition.
• Soit la fonction définie sur ℝ par :
(𝑥 − 2)2 𝑥≥2
𝑓1 (𝑥) = {
2𝑥 + 1 𝑥<2
Il est clair que la fonction 𝑓 est dérivable sur les intervalles ] − ∞ ,2[ et ]2, +∞ [ (car la
restriction de 𝑓 à chaque intervalle est dérivable). Reste à examiner la dérivabilité de 𝑓 au point
2. On remarque que :
lim 𝑓1 (𝑥) = lim−(2𝑥 + 1) = 5
𝑥→2− 𝑥→2
{
lim 𝑓1 (𝑥) = lim+ (𝑥 − 2)2 = 0
𝑥→2+ 𝑥→2

Comme, lim 𝑓1 (𝑥) ≠ lim+ 𝑓1 (𝑥) alors 𝑓 n'est pas continue au point 2 et par suite non
𝑥→2− 𝑥→2
dérivable en ce point. La fonction 𝑓2 n'est pas donc dérivable sur son domaine de définition.

FSJES - Agdal M6 – Analyse Mathématique 5 / 23


Filière des Sciences Économiques et Gestion Corrigé Série 4 : Dérivabilité et applications

Remarque : surtout, il ne faut pas écrire :


𝑓𝑔′ (2) = lim− 𝑓1 ′(𝑥) 𝑒𝑡 𝑓𝑑′ (2) = lim+ 𝑓1 ′(𝑥)
𝑥→2 𝑥→2

• Soit la fonction définie sur ℝ par :


𝑓2 (𝑥) = |2 − |𝑥 + 1||
On a :
1−𝑥 −1 ≤ 𝑥 ≤ 1
|2 − (𝑥 + 1)| 𝑥+1≥0 |1 − 𝑥| 𝑥 ≥ −1 𝑥−1 𝑥>1
𝑓2 (𝑥) = { ={ ={
|2 + (𝑥 + 1)| 𝑥+1<0 |3 + 𝑥| 𝑥 < −1 𝑥+3 −3 ≤ 𝑥 ≤ −1
−𝑥 − 3 𝑥 < −3
Il est clair que la fonction 𝑓2 est dérivable sur les intervalles ] − ∞, −3[, ] − 3, −1[, ] − 1,1[ et
]1, +∞[ (car 𝑓2 coïncide avec des fonctions dérivables). La fonction dérivée de 𝑓2 est donnée
par :
−1 −1 < 𝑥 < 1
1 𝑥>1 −1 𝑥 ∈ ]−∞, −3[ ∪ ]−1,1[
𝑓2′ (𝑥) = { ={
1 −3 < 𝑥 < −1 1 𝑥 ∈ ]−3, −1[ ∪ ]1, +∞[
−1 𝑥 < −3
Reste à étudier la dérivabilité aux points -3, -1 et 1. On remarque tout d'abord que 𝑓2 est continue
en ces points puisque :
lim 𝑓2 (𝑥) = lim + 𝑓2 (𝑥) = 𝑓2 (−3)
𝑥→−3− 𝑥→−3

lim 𝑓2 (𝑥) = lim+ 𝑓2 (𝑥) = 𝑓2 (−1)


𝑥→−1− 𝑥→−1

lim 𝑓2 (𝑥) = lim+ 𝑓2 (𝑥) = 𝑓2 (1)


𝑥→1− 𝑥→1

Comme en outre 𝑓′ admet une limite à droite et une limite à gauche en chaque point alors,
𝑓2′ 𝑔 (−3) = lim − 𝑓2′ (𝑥) = −1
𝑥→−3
{ ′
𝑓2 𝑑 (−3) = lim + 𝑓2′ (𝑥) = 1
𝑥→−3

𝑓2′𝑔 (−1) = lim− 𝑓2′ (𝑥) = 1


𝑥→−1
{
𝑓2′ 𝑑 (−1) = lim+ 𝑓2′ (𝑥) = −1
𝑥→−1

𝑓2′𝑔 (1) = lim− 𝑓2′ (𝑥) = −1


𝑥→1
{
𝑓2′ 𝑑 (1) = lim+ 𝑓2′ (𝑥) = 1
𝑥→1

Puisque,
𝑓2′𝑔 (−3) ≠ 𝑓2′ 𝑑 (−3), 𝑓2′𝑔 (−1) ≠ 𝑓2′ 𝑑 (−1) 𝑒𝑡 𝑓2′ 𝑔 (1) ≠ 𝑓2′ 𝑑 (1)

Alors 𝑓2 n'est pas dérivable aux points -3, -1 et 1. La fonction 𝑓2 n'est donc pas dérivable sur
son domaine de définition.
• Soit la fonction définie sur ℝ⋆+ par :

FSJES - Agdal M6 – Analyse Mathématique 6 / 23


Filière des Sciences Économiques et Gestion Corrigé Série 4 : Dérivabilité et applications

𝑥2
𝑓3 (𝑥) = .
sin(√𝑥)
Il est clair que la fonction 𝑓3 est continue et dérivable sur ℝ⋆+ et on a :
𝑥2
2𝑥 sin(√𝑥) − cos(√𝑥)
2√𝑥 4𝑥 sin(√𝑥) − 𝑥√𝑥 cos(√𝑥)
𝑓3′ (𝑥) = =
sin2(√𝑥) 2 sin2 (√𝑥)
Remarque : On peut prolonger par continuité la fonction 𝑓3 sur ℝ⋆+ puisque,
𝑥2 √𝑥
lim+ 𝑓3 (𝑥) = lim+ = lim+ 𝑥 √𝑥 = 0
𝑥→0 𝑥→0 sin(√𝑥) 𝑥→0 sin(√𝑥)
On peut de même prolonger par continuité la fonction 𝑓3′ sur ℝ⋆+ puisque,
4𝑥 sin(√𝑥) − 𝑥√𝑥 cos(√𝑥)
lim+ 𝑓3′ (𝑥) = lim+
𝑥→0 𝑥→0 2 sin2 (√𝑥)
2
1 (√𝑥)
= lim+ (4 sin(√𝑥) − √𝑥 cos(√𝑥)) = 0
𝑥→0 2 sin2 (√𝑥)

Exercice 7 : Les fonctions suivantes sont-elles de classe 𝒞 1 sur ℝ+ :


𝑥𝑥 𝑥>0 2
𝑓1 (𝑥) = { 𝑓2 (𝑥) = {𝑥 ln(𝑥) 𝑥>0
1 𝑥=0 1 𝑥=0
Solution 7 : Les fonctions suivantes sont-elles de classe 𝒞 1 sur ℝ+ .
• La fonction définie sur ℝ+ par :
𝑥𝑥 𝑥>0
𝑓1 (𝑥) = {
1 𝑥=0
peut s'écrire sous la forme :
𝑥 ln(𝑥)
𝑓1 (𝑥) = {𝑒 𝑥>0
1 𝑥=0
Il est clair que la fonction 𝑓1 est de classe 𝒞 1 sur ]0, +∞[ puisque la restriction de 𝑓1 à cet
intervalle est la composée de deux fonctions de classe 𝒞 1 sur cet intervalle. Commençons par
étudier la continuité de 𝑓1 à l'origine. Comme
lim 𝑓1 (𝑥) = lim+ 𝑒 𝑥 ln(𝑥) = 𝑒 0 = 1 = 𝑓1 (0)
𝑥→0+ 𝑥→0

(Puisque lim+ 𝑥 ln(𝑥) = 0) alors 𝑓1 est continue sur ℝ+ . Étudions maintenant la dérivabilité de
𝑥→0
𝑓1 à l'origine. Calculons pour cela la limite du taux d'accroissement :
𝑓1 (𝑥) − 𝑓1 (0) 𝑒 𝑥 ln(𝑥) − 1
lim+ = lim+
𝑥→0 𝑥−0 𝑥→0 𝑥
0
C'est une Forme Indéterminée 0, appliquons la règle de l'Hospital :

FSJES - Agdal M6 – Analyse Mathématique 7 / 23


Filière des Sciences Économiques et Gestion Corrigé Série 4 : Dérivabilité et applications


(𝑒 𝑥 ln(𝑥) − 1) (1 + ln(𝑥))𝑒 𝑥 ln(𝑥)
lim+ = lim = −∞
𝑥→0 (𝑥)′ 𝑥→0+ 1
Car
lim ln(𝑥) = −∞ 𝑒𝑡 lim 𝑥 ln(𝑥) = 0
𝑥→0+ 𝑥→0+

Donc 𝑓1 n'est pas dérivable à droite au point 0 et par suite elle n'est pas dérivable sur ℝ+ . 𝑓1
n’est pas de classe 𝒞 1 sur ℝ+ .
• Soit la fonction définie sur ℝ+ par :
2
𝑓2 (𝑥) = {𝑥 ln(𝑥) 𝑥>0
1 𝑥=0
Il est clair que la fonction 𝑓2 est de classe 𝒞 1 sur ]0, +∞[ puisque la restriction de 𝑓2 à cet
intervalle est le produit de deux fonctions de classe 𝒞 1 sur cet intervalle et on a :
∀ 𝑥 > 0 𝑓2′ (𝑥) = 2𝑥 ln(𝑥) + 𝑥.
Commençons par étudier la continuité de 𝑓2 à l'origine :
lim 𝑓2 (𝑥) = lim+𝑥 2 ln(𝑥) = lim+ 𝑥(𝑥 ln(𝑥)) = 0 = 𝑓2 (0)
𝑥→0+ 𝑥→0 𝑥→0

(puisque lim+ 𝑥 ln(𝑥) = 0) alors 𝑓2 est continue sur ℝ+ .


𝑥→0

Étudions maintenant la dérivabilité de 𝑓2 à l'origine. Calculons pour cela la limite du taux


d'accroissement :
𝑓2 (𝑥) − 𝑓2 (0) 𝑥 2 ln(𝑥)
lim = lim+ = lim+ 𝑥 ln(𝑥) = 0
𝑥→0+ 𝑥−0 𝑥→0 𝑥 𝑥→0

Donc 𝑓2 est dérivable à droite de 0 et par suite elle est dérivable sur ℝ+ . Et comme la fonction
dérivée 𝑓2′ admet une limite à droite de 0 :
lim 𝑓2′ (𝑥) = lim+ (2𝑥 ln(𝑥) + 𝑥) = 0 = 𝑓2′ (0)
𝑥→0+ 𝑥→0

alors, 𝑓2′ est continue à droite de l'origine et par suite continue sur ℝ+ . On conclut que 𝑓2 est
de classe 𝒞 1 sur ℝ+ .
Exercice 8 : Déterminer les réels 𝑎, 𝑏 et 𝑐 pour que la fonction 𝑓 soit de classe 𝒞 2 sur ℝ :
𝑒𝑥 𝑥<0
𝑓(𝑥) = { 2
𝑎𝑥 + 𝑏𝑥 + 𝑐 𝑥≥0
Solution 8 : La fonction définie sur ℝ par :
𝑒𝑥 𝑥<0
𝑓(𝑥) = { 2
𝑎𝑥 + 𝑏𝑥 + 𝑐 𝑥≥0
est de classe 𝒞 2 sur ℝ puisque la restriction de 𝑓 à chacun des deux intervalles ] − ∞, 0[ et
]0, +∞[ est de classe 𝒞 2 . On a :
𝑒𝑥 𝑥<0 𝑒𝑥 𝑥<0
𝑓 ′ (𝑥) = { 𝑒𝑡 𝑓 ′′ (𝑥) = {
2𝑎𝑥 + 𝑏 𝑥>0 2𝑎 𝑥>0

FSJES - Agdal M6 – Analyse Mathématique 8 / 23


Filière des Sciences Économiques et Gestion Corrigé Série 4 : Dérivabilité et applications

Déterminons les réels 𝑎, 𝑏 et 𝑐 pour que la fonction 𝑓 soit de classe 𝒞 2 sur ℝ, i.e., 𝑓, 𝑓' et 𝑓′'
soient continues à l'origine.
• 𝑓 est continue en 0 :
lim 𝑓(𝑥) = lim− 𝑓(𝑥) = 𝑓(0) ⟺ 𝑐 = 1
𝑥→0+ 𝑥→0

• 𝑓′ est continue en 0 :
lim 𝑓 ′ (𝑥) = lim− 𝑓 ′ (𝑥) = 𝑓 ′ (0) ⟺ 𝑏 = 1
𝑥→0+ 𝑥→0

• 𝑓′′ est continue en 0 :


lim 𝑓′′(𝑥) = lim− 𝑓′′(𝑥) = 𝑓′′(0) ⟺ 2𝑎 = 1
𝑥→0+ 𝑥→0
1
En conclusion, pour que 𝑓 soit de classe 𝒞 2 sur ℝ il faut et il suffit que 𝑎 = 2 , 𝑏 = 1, 𝑐 = 1.

Exercice 9 : Calculer les limites en appliquant la définition de la dérivé ou la règle de


l’Hospital : 𝑎, 𝑏 > 0
1
ln(1 + 𝑥) 𝑒𝑥 − 1 sin(𝑥) 𝑎𝑥 + 𝑏𝑥 𝑥
lim lim lim lim ( )
𝑥→0 𝑥 𝑥→0 𝑥 𝑥→0 𝑥 𝑥→0 2
2𝑥 − 1 (1 + 𝑥)𝑛 − 1 cos(𝑥) ln(1 + 𝑒 𝑥 )
lim lim lim𝜋 𝜋 lim
𝑥→0 𝑥 𝑥→0 2𝑥 𝑥→+∞ 𝑥
2 𝑥−2
𝑥→

2𝑥
lim
𝑥→+∞ 𝑥4
Solution 9 :
ln(1+𝑥) 0
• lim = "0" 𝐹. 𝐼.
𝑥→0 𝑥

1
(ln(1 + 𝑥))′ ln(1 + 𝑥)
lim = lim+ 1 + 𝑥 = 1 ⟹ lim =1
𝑥→0 (𝑥)′ 𝑥→0 1 𝑥→0 𝑥
ln(1 + 𝑥) − ln(1 + 0) 𝑓(𝑥) − 𝑓(0)
lim = lim = 𝑓 ′ (0) = 1
𝑥→0 𝑥−0 𝑥→0 𝑥−0
1
𝑓 ′ (𝑥) = (ln(1 + 𝑥))′ = 𝑒𝑡 𝑓 ′ (0) = 1
1+𝑥
𝑒 𝑥 −1 0
• lim = "0" 𝐹. 𝐼.
𝑥→0 𝑥

(𝑒 𝑥 − 1)′ 𝑒𝑥 𝑒𝑥 − 1
lim = lim+ = 𝑒 0 = 1 ⟹ lim =1
𝑥→0 (𝑥)′ 𝑥→0 1 𝑥→0 𝑥
𝑒𝑥 − 1 𝑒 𝑥 − 𝑒0 𝑓(𝑥) − 𝑓(0)
lim = lim = lim = 𝑓 ′ (0) = 1
𝑥→0 𝑥 𝑥→0 𝑥−0 𝑥→0 𝑥−0
𝑓 ′ (𝑥) = (𝑒 𝑥 ) = 𝑒 𝑥 𝑒𝑡 𝑓 ′ (0) = 𝑒 0 = 1
sin(𝑥) 0
• lim = "0" 𝐹. 𝐼.
𝑥→0 𝑥

FSJES - Agdal M6 – Analyse Mathématique 9 / 23


Filière des Sciences Économiques et Gestion Corrigé Série 4 : Dérivabilité et applications

(sin(𝑥))′ cos(𝑥) sin(𝑥)


lim ′
= lim = cos(0) = 1 ⟹ lim =1
𝑥→0 (𝑥) 𝑥→0 1 𝑥→0 𝑥
sin(𝑥) − sin(0) 𝑓(𝑥) − 𝑓(0)
lim = lim = 𝑓 ′ (0) = 1
𝑥→0 𝑥−0 𝑥→0 𝑥−0
𝑓 ′ (𝑥) = (sin(𝑥))′ = cos(𝑥) 𝑒𝑡 𝑓 ′ (0) = cos(0) = 1
1 𝑎𝑥 +𝑏𝑥
𝑎𝑥 +𝑏 𝑥 𝑥 1 𝑎𝑥 +𝑏 𝑥 ln( )

2
lim ( ) = lim exp (𝑥 ln ( )) = lim exp ( )
𝑥→0 2 𝑥→0 2 𝑥→0 𝑥

𝑎𝑥 + 𝑏 𝑥 ′ (𝑎 𝑥 + 𝑏 𝑥 )′
(ln ( )) ln(𝑎) 𝑎 𝑥 + ln(𝑏) 𝑏 𝑥 ln(𝑎) + ln(𝑏)
2 𝑎 𝑥 + 𝑏𝑥
lim = lim = lim = = ln(√𝑎𝑏)
𝑥→0 (𝑥)′ 𝑥→0 1 𝑥→0 𝑎𝑥 + 𝑏 𝑥 2

Puisque (𝑎 𝑥 )′ = (𝑒 𝑥𝑙𝑛(𝑎) ) = ln(𝑎) 𝑒 𝑥𝑙𝑛(𝑎) = ln(𝑎) 𝑎 𝑥 et 𝑎, 𝑏 > 0
1
𝑎𝑥 + 𝑏𝑥 𝑥
⟹ lim ( ) = 𝑒 ln(√𝑎𝑏)
𝑥→0 2
𝑎𝑥 + 𝑏 𝑥 𝑎𝑥 + 𝑏 𝑥 𝑎0 + 𝑏 0
ln ( ) ln ( ) − ln ( ) 𝑓(𝑥) − 𝑓(0)
2 2 2
lim = lim = lim = 𝑓 ′ (0) = ln(√𝑎𝑏)
𝑥→0 𝑥 𝑥→0 𝑥−0 𝑥→0 𝑥−0
𝑎 𝑥 + 𝑏 𝑥 ′ ln(𝑎) 𝑎 𝑥 + ln(𝑏) 𝑏 𝑥 ln(𝑎) + ln(𝑏)
𝑓 ′ (𝑥) = (ln ( )) = 𝑒𝑡 𝑓 ′ (0) = = ln(√𝑎𝑏)
2 𝑎𝑥 + 𝑏𝑥 2
2𝑥 −1 0
• lim = "0" 𝐹. 𝐼.
𝑥→0 𝑥

(2𝑥 − 1)′ ln(2) 2𝑥 2𝑥 − 1


lim = lim = ln(2) ⟹ lim = ln(2)
𝑥→0 (𝑥)′ 𝑥→0 1 𝑥→0 𝑥
2𝑥 − 1 2𝑥 − 20 𝑓(𝑥) − 𝑓(0)
lim = lim = lim = 𝑓 ′ (0) = ln(2)
𝑥→0 𝑥 𝑥→0 𝑥−0 𝑥→0 𝑥−0
𝑓 ′ (𝑥) = (2𝑥 )′ = ln(2) 2𝑥 𝑒𝑡 𝑓 ′ (0) = ln(2)
(1+𝑥)𝑛 −1 0
• lim = "0" 𝐹. 𝐼.
𝑥→0 2𝑥

((1 + 𝑥)𝑛 − 1)′ 𝑛(1 + 𝑥)𝑛−1 𝑛 (1 + 𝑥)𝑛 − 1 𝑛


lim = lim = ⟹ lim =
𝑥→0 (2𝑥)′ 𝑥→0 2 2 𝑥→0 2𝑥 2
(1 + 𝑥)𝑛 − 1 1 (1 + 𝑥)𝑛 − (1 + 0)𝑛 1 𝑓(𝑥) − 𝑓(0) 1 ′ 𝑛
lim = lim = lim = 𝑓 (0) =
𝑥→0 2𝑥 2 𝑥→0 𝑥−0 2 𝑥→0 𝑥−0 2 2
𝑓 ′ (𝑥) = ((1 + 𝑥)𝑛 )′ = 𝑛(1 + 𝑥)𝑛−1 𝑒𝑡 𝑓 ′ (0) = 𝑛
cos(𝑥) 0
• lim𝜋 𝜋 = "0" 𝐹. 𝐼.
𝑥→ 𝑥−
2 2

(cos(𝑥))′ − sin(𝑥) 𝜋 cos(𝑥)


lim𝜋 𝜋 = 𝑥→
lim𝜋 = − sin ( ) = −1 ⟹ lim𝜋 𝜋 = −1
𝑥→ (𝑥 − 2) ′ 1 2 𝑥→ 𝑥 −
2 2 2 2

FSJES - Agdal M6 – Analyse Mathématique 10 / 23


Filière des Sciences Économiques et Gestion Corrigé Série 4 : Dérivabilité et applications

𝜋 𝜋
cos(𝑥) cos(𝑥) − cos (2 ) 𝑓(𝑥) − 𝑓 ( 2) 𝜋
lim𝜋 𝜋 = lim𝜋 𝜋 = lim𝜋 𝜋 = 𝑓 ′ ( ) = −1
2
2 𝑥−2 𝑥−2 𝑥−2
𝑥→ 𝑥→ 𝑥→
2 2

𝜋 𝜋
𝑓 ′ (𝑥) = (cos(𝑥))′ = − sin(𝑥) 𝑒𝑡 𝑓 ′ ( ) = − sin ( ) = −1
2 2
ln(1+𝑒 𝑥 ) ∞
• lim = "∞" 𝐹. 𝐼.
𝑥→+∞ 𝑥

𝑒𝑥
(ln(1 + 𝑒 𝑥 ))′ 𝑥 1 ln(1 + 𝑒 𝑥 )
lim lim 1 + 𝑒 = lim −𝑥 =1 ⟹ lim =1
𝑥→+∞ (𝑥)′ 𝑥→+∞ 1 𝑥→+∞ 𝑒 +1 𝑥→+∞ 𝑥
2𝑥 ∞
• lim =∞ 𝐹. 𝐼.
𝑥→+∞ 𝑥 4

(2𝑥 )′ ln (2) 2𝑥
lim = lim
𝑥→+∞ (𝑥 4 )′ 𝑥→+∞ 4 𝑥 3
(2𝑥 )′ ln (2) 2𝑥
lim = lim
𝑥→+∞ (𝑥 3 )′ 𝑥→+∞ 3 𝑥 2
(2𝑥 )′ ln (2) 2𝑥
lim = lim
𝑥→+∞ (𝑥 2 )′ 𝑥→+∞ 2 𝑥
(2𝑥 )′ 2𝑥 2𝑥
lim = lim ln(2) = lim ln(2) 𝑒 𝑥 ln(2) = +∞ ⟹ lim = +∞
𝑥→+∞ (𝑥)′ 𝑥→+∞ 1 𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥4
Exercice 10 : Montrons que :
1. Montrer que l’équation 𝑥 3 − 3𝑥 + 1 = 0 ne possède qu’une seule solution réelle dans ]1,2[.
𝜋
2. L’équation cos(𝑥) = 𝑥 admet une et une seule solution dans l’intervalle ]0, 2 [.
3. L’équation 𝑒 −𝑥 = 𝑥 admet une et une seule solution dans l’intervalle ℝ.
Solution 10 :
• Montrons que l'équation 𝑥 3 − 3𝑥 + 1 = 0 ne possède qu’une seule solution réelle dans
]1,2[. Pour cela, considérons la fonction 𝑓(𝑥) = 𝑥 3 − 3𝑥 + 1 qui est clairement définie et
continue sur ℝ. Et comme,
lim 𝑓(𝑥) = −1 𝑒𝑡 lim− 𝑓(𝑥) = 3
𝑥→1+ 𝑥→2

En appliquant le Théorème des Valeurs Intermédiaires, on déduit que l'équation 𝑓(𝑥) = 0


admet au moins une solution dans ℝ. En outre, pour tout 𝑥 ∈ ℝ, on a 𝑓 ′ (𝑥) = 3(𝑥 2 − 1) > 0,
i.e., la fonction 𝑓 est strictement croissante sur ]1,2[ d'où l’unicité dans ]1,2[ de la racine de
l'équation.
𝜋
• Montrons que l'équation cos(𝑥) = 𝑥 admet une et une seule solution dans l'intervalle]0, 2 [.
Pour cela, considérons la fonction 𝑓(𝑥) = cos(𝑥) − 𝑥 qui est clairement définie et
𝜋
continue sur ℝ et en particulier sur [0, 2 ] . Et comme,
𝜋 −𝜋 𝜋
𝑓(0) × 𝑓 ( ) = 1 × ( ) = − < 0.
2 2 2

FSJES - Agdal M6 – Analyse Mathématique 11 / 23


Filière des Sciences Économiques et Gestion Corrigé Série 4 : Dérivabilité et applications

en appliquant le Théorème des Valeurs Intermédiaires, on déduit que l'équation 𝑓(𝑥) = 0 admet
𝜋 𝜋
au moins une solution dans]0, 2 [. En outre, pour tout 𝑥 ∈ ]0, 2 [on a 𝑓′(𝑥) = −(sin(𝑥 ) +
𝜋
1) < 0, i.e., la fonction 𝑓 est strictement décroissante sur ]0, 2 [ d'où l'unicité de la solution
𝜋
dans ]0, 2 [.

• Montrons que l'équation 𝑒 −𝑥 = 𝑥 admet une et une seule solution dans l'intervalle ℝ. Pour
cela, considérons la fonction 𝑓(𝑥) = 𝑒 −𝑥 − 𝑥 qui est clairement définie et continue sur ℝ.
Et comme,
lim 𝑓(𝑥) = +∞ 𝑒𝑡 lim 𝑓(𝑥) = −∞
𝑥→−∞ 𝑥→+∞

𝐸n appliquant le Théorème des Valeurs Intermédiaires, on déduit que l'équation 𝑓(𝑥) = 0


admet au moins une solution dans ℝ. En outre, pour tout 𝑥 ∈ ℝ, on a 𝑓′(𝑥) = −(𝑒 −𝑥 + 1) <
0, i.e., la fonction 𝑓 est strictement décroissante sur 𝑅 d'où l’unicité dans ℝ de la racine de
l'équation.
Exercice 11 : Calculer les dérivées 𝑛𝑖𝑒̀ 𝑚𝑒 des fonctions suivantes :
1 1
𝑓1 (𝑥) = 𝑓2 (𝑥) = ln(𝑥) 𝑓3 (𝑥) =
𝑎𝑥 + 𝑏 𝑥
𝑓4 (𝑥) = (2𝑥 + 3)𝑛+2 𝑓5 (𝑥) = (1 − 2𝑥)𝑛 (𝑥 2 + 3) 𝑓6 (𝑥) = (𝑥 3 + 2𝑥 + 3)𝑒 −𝑥
Solution 11 : Déterminions les dérivées 𝑛𝑖𝑒̀ 𝑚𝑒 des fonctions suivantes :
• Soient 𝑎, 𝑏 ∈ ℝ, 𝑎 ≠ 0. La fonction rationnelle définie par :
1
𝑓1 (𝑥) = = (𝑎𝑥 + 𝑏)−1 .
𝑎𝑥 + 𝑏
𝑏
est de classe 𝒞 ∞ sur ℝ − {− 𝑎}.
(0)
𝑓1 (𝑥) = 𝑓1 (𝑥) = (𝑎𝑥 + 𝑏)−1
𝑓1′ (𝑥) = (−1)𝑎(𝑎𝑥 + 𝑏)−2
𝑓1′′ (𝑥) = (−1)(−2)𝑎2 (𝑎𝑥 + 𝑏)−3 = (−1)2 2! 𝑎2 (𝑎𝑥 + 𝑏)−3
(3)
𝑓1 (𝑥) = (−1)(−2)(−3)𝑎3 (𝑎𝑥 + 𝑏)−4 = (−1)3 3! 𝑎3 (𝑎𝑥 + 𝑏)−4
On remarque que :

(𝑘) (−1)𝑘 𝑘! 𝑎𝑘
𝑓1 (𝑥) = ∀𝑘 ∈ ℕ
(𝑎𝑥 + 𝑏)𝑘+1
Démonstration par récurrence :
Vérification : pour 𝑛 = 0,
(0) 1
𝑓1 (𝑥) = (−1)0 0! 𝑎0 (𝑎𝑥 + 𝑏)1 = = 𝑓(𝑥) (𝑣𝑟𝑎𝑖𝑒)
𝑎𝑥 + 𝑏
Hypothèse de récurrence : On suppose que la propriété est vraie à l'ordre n :

FSJES - Agdal M6 – Analyse Mathématique 12 / 23


Filière des Sciences Économiques et Gestion Corrigé Série 4 : Dérivabilité et applications

(𝑛) (−1)𝑛 𝑛! 𝑎𝑛
𝑓1 (𝑥) = .
(𝑎𝑥 + 𝑏)𝑛+1
Démonstration : On montre que la propriété est vraie à l'ordre (𝑛 + 1) :

(𝑛+1) (−1)𝑛+1 (𝑛 + 1)! 𝑎𝑛+1


𝑓1 (𝑥) = .
(𝑎𝑥 + 𝑏)𝑛+2
(𝑛+1) ′
𝑓1 (𝑥) = (𝑓 (𝑛) ) (𝑥) = (−1)𝑛 𝑛! 𝑎𝑛 (−1)(𝑛 + 1)𝑎(𝑎𝑥 + 𝑏)−(𝑛+1)−1
(−1)𝑛+1 (𝑛 + 1)! 𝑎𝑛+1
= (−1)𝑛+1 (𝑛 + 1)! 𝑎 𝑛+1 (𝑎𝑥
+ 𝑏) −(𝑛+2)
=
(𝑎𝑥 + 𝑏)𝑛+2
Conclusion :

(𝑛) (−1)𝑛 𝑛! 𝑎𝑛
𝑓1 (𝑥) = ∀ 𝑛 ∈ ℕ.
(𝑎𝑥 + 𝑏)𝑛+1
• La fonction 𝑓2 (𝑥) = ln(𝑥) 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑒 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 𝒞 ∞ sur ℝ⋆+ .
(0)
𝑓2 (𝑥) = 𝑓2 (𝑥) = ln(𝑥)
1
𝑓2′ (𝑥) = = 𝑥 −1
𝑥
En posant 𝑎 = 1 et 𝑏 = 0 dans la fonction précédente, on remarque que 𝑓2′ (𝑥) = 𝑓1 (𝑥) =
(0)
𝑓1 (𝑥). D'où, ∀ 𝑛 ∈ ℕ⋆

(𝑛) (𝑛−1) (−1)𝑛−1 (𝑛 − 1)!


𝑓2 (𝑥) = 𝑓1 (𝑥) =
𝑥𝑛
1
• La fonction 𝑓3 (𝑥) = 𝑥 est de 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 𝒞 ∞ sur ℝ⋆ .. En posant 𝑎 = 1 et 𝑏 = 0 dans la fonction
𝑓1 , on remarque que 𝑓3 (𝑥) = 𝑓1 (𝑥). D'où, ∀ 𝑛 ∈ ℕ
(𝑛) (𝑛) (−1)𝑛 (𝑛)!
𝑓3 (𝑥) = 𝑓1 (𝑥) =
𝑥 𝑛+1
• Le polynôme 𝑓4 (𝑥) = (2𝑥 + 3)𝑛+2 est de classe 𝒞 ∞ sur ℝ
(0)
𝑓4 (𝑥) = 𝑓4 (𝑥) = (2𝑥 + 3)𝑛+2
𝑓4′ (𝑥) = 2(𝑛 + 2)(2𝑥 + 3)𝑛+1
𝑓4′′ (𝑥) = 22 (𝑛 + 2)(𝑛 + 1)(2𝑥 + 3)𝑛
(3)
𝑓4 (𝑥) = 23 (𝑛 + 2)(𝑛 + 1)𝑛(2𝑥 + 3)𝑛−1
Par induction on a pour tout entier 𝑘 tel que 0 ≤ 𝑘 ≤ 𝑛 + 2 ∶
(𝑘)
𝑓4 (𝑥) = 2𝑘 (𝑛 + 2)(𝑛 + 1) ⋯ (𝑛 + 2 − (𝑘 − 1))(2𝑥 + 3)𝑛+2−𝑘
ou encore,

(𝑘) (𝑛 + 2)!
𝑓4 (𝑥) = 2𝑘 (2𝑥 + 3)𝑛+2−𝑘
(𝑛 + 2 − 𝑘)!

FSJES - Agdal M6 – Analyse Mathématique 13 / 23


Filière des Sciences Économiques et Gestion Corrigé Série 4 : Dérivabilité et applications

et pour tout entier 𝑘 ≥ 𝑛 + 3 on a :


(𝑘)
𝑓4 (𝑥) = 0.
Démonstration par récurrence :
Vérification : pour 𝑘 = 0,

(0) (𝑛 + 2)!
𝑓4 (𝑥) = 20 (2𝑥 + 3)𝑛+2−0 = (2𝑥 + 3)𝑛+2 = 𝑓(𝑥)
(𝑛 + 2 − 0)!
Hypothèse de récurrence : On suppose que la propriété est vraie à l'ordre 𝑘 ≤ 𝑛 + 2 ∶

(𝑘) (𝑛 + 2)!
𝑓4 (𝑥) = 2𝑘 (2𝑥 + 3)𝑛+2−𝑘
(𝑛 + 2 − 𝑘)!
Démonstration : On montre que la propriété est vraie à l'ordre (𝑘 + 1) ≤ 𝑛 + 2 ∶

(𝑘+1) (𝑛 + 2)!
𝑓4 (𝑥) = 2𝑘+1 (2𝑥 + 3)𝑛+1−𝑘
(𝑛 + 1 − 𝑘)!

(𝑘+1) (𝑘) ′ (𝑛 + 2)!


𝑓41 (𝑥) = (𝑓4 ) (𝑥) = 2𝑘 2(𝑛 − 𝑘 + 2)(2𝑥 + 3)𝑛+2−𝑘−1
(𝑛 − 𝑘 + 2)!
(𝑛 + 2)! (𝑛 − 𝑘 + 2) (𝑛 + 2)!
= 2𝑘+1 (2𝑥 + 3)𝑛+1−𝑘 = 2𝑘+1 (2𝑥 + 3)𝑛+1−𝑘
(𝑛 − 𝑘 + 2)! (𝑛 + 1 − 𝑘)!
Conclusion :

(𝑘) (𝑛 + 2)!
∀ 𝑘 ≤ 𝑛 + 2, 𝑓4 (𝑥) = 2𝑘 (2𝑥 + 3)𝑛+2−𝑘
(𝑛 + 2 − 𝑘)!
(𝑘)
∀ 𝑘 > 𝑛 + 2, 𝑓4 (𝑥) = 0
• Soit la fonction définie sur ℝ par :
𝑓5 (𝑥) = (1 − 2𝑥)𝑛 (𝑥 2 + 3) = ℎ(𝑥)𝑔(𝑥)
où ℎ(𝑥) = (1 − 2𝑥)𝑛 𝑒𝑡 𝑔(𝑥) = 𝑥 2 + 3. Il est clair que la fonction 𝑓5 est de classe 𝒞 ∞ sur ℝ
(car c'est le produit de deux fonctions de 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 𝒞 ∞ sur ℝ). Sachant d'une part que pour tout
entier 𝑘 ∈ ℕ, on a
2𝑥 𝑠𝑖 𝑘 = 1
𝑔(𝑘) (𝑥) = {2 𝑠𝑖 𝑘 = 2
0 𝑠𝑖 𝑘 ≥ 3
et d'autre part
(0)
ℎ5 (𝑥) = ℎ5 (𝑥) = (1 − 2𝑥)𝑛
ℎ5′ (𝑥) = (−1)2𝑛(1 − 2𝑥)𝑛−1
ℎ5′′ (𝑥) = (−1)2 22 𝑛(𝑛 − 1)(1 − 2𝑥)𝑛−2
(3)
ℎ5 (𝑥) = (−1)3 23 𝑛(𝑛 − 1)(𝑛 − 2)𝑛(1 − 2𝑥)𝑛−3
Par induction on a pour tout entier 𝑘 tel que 0 ≤ 𝑘 ≤ 𝑛 :

FSJES - Agdal M6 – Analyse Mathématique 14 / 23


Filière des Sciences Économiques et Gestion Corrigé Série 4 : Dérivabilité et applications

(𝑘)
ℎ5 (𝑥) = (−)𝑘 2𝑘 𝑛(𝑛 − 1)(𝑛 − 2) ⋯ (𝑛 − (𝑘 − 1))(1 − 2𝑥)𝑛−𝑘
ou encore,
(𝑘) 𝑛!
ℎ5 (𝑥) = 2𝑘 (−1)𝑘 (1 − 2𝑥)𝑛−𝑘
(𝑛 − 𝑘)!
et pour tout entier 𝑘 ≥ 𝑛 + 1 on a :
(𝑘)
ℎ5 (𝑥) = 0.
Utilisons la formule de Leibnitz, soit 𝑛 ∈ ℕ⋆
𝑛 𝑛
(𝑛)
𝑓5 (𝑥) = ∑ 𝐶𝑛𝑘 ℎ(𝑛−𝑘) (𝑥)𝑔(𝑘) (𝑥) = ∑ 𝐶𝑛𝑘 ℎ(𝑛−𝑘) (𝑥)𝑔(𝑘) (𝑥)
𝑘=0 𝑘=0

et alors pour tout 𝑛 ≥ 2 on a :


(𝑛)
𝑓5 (𝑥) = 𝐶𝑛0 ℎ(𝑛) (𝑥)𝑔(𝑥) + 𝐶𝑛1 ℎ(𝑛−1) (𝑥)𝑔′(𝑥) + 𝐶𝑛2 ℎ(𝑛−2) (𝑥)𝑔′′(𝑥)
2𝑛−2 (−1)𝑛 𝑛(𝑛 − 1)
= 2𝑛 (−1)𝑛 (𝑥 2 + 3) + 𝑛2 2𝑛−1 (−1)𝑛−1 (1 − 2𝑥)2𝑥 + 2𝑛(𝑛 − 1)(1 − 2𝑥)2
2
= 2𝑛 (−1)𝑛 (𝑥 2 + 3) + 2𝑛 𝑛2 (−1)𝑛−1 𝑥(1 − 2𝑥) + 2𝑛 − 2𝑛2 (𝑛 − 1)2 (−1)𝑛 (1 − 2𝑥)2
Pour les cas particuliers 𝑛 = 1 on a :
𝑓5′ (𝑥) = −6𝑥 2 + 2𝑥 − 6.
• Soit la fonction définie sur ℝ par :
𝑓6 (𝑥) = (𝑥 3 + 2𝑥 + 3)𝑒 −𝑥 = ℎ(𝑥)𝑔(𝑥)
où ℎ(𝑥) = 𝑥 3 + 2𝑥 + 3 et 𝑔(𝑥) = 𝑒 −𝑥 . Il est clair que la fonction 𝑓6 est de classe 𝒞 ∞ sur ℝ
(car c'est le produit de deux fonctions de classe 𝒞 ∞ sur ℝ). Ensuite, sachant que pour tout entier
𝑘 ∈ ℕ, on a
3𝑥 2 + 2 𝑠𝑖 𝑘 =1
ℎ(𝑘) (𝑥) = {6𝑥 𝑠𝑖 𝑘 =2
6 𝑠𝑖 𝑘 =3
0 𝑠𝑖 𝑘 ≥4
et
𝑔(𝑘) (𝑥) = (−1)𝑘 𝑒 −𝑥 ,
Utilisons la formule de Leibnitz, soit 𝑛 ∈ ℕ⋆
𝑛 𝑛
(𝑛)
𝑓6 (𝑥) = ∑ 𝐶𝑛𝑘 ℎ(𝑘) (𝑥)𝑔(𝑛−𝑘) (𝑥) = 𝑒 −𝑥 ∑(−1)𝑛−𝑘 𝐶𝑛𝑘 ℎ(𝑘) (𝑥)
𝑘=0 𝑘=0

et alors pour tout 𝑛 ≥ 3 on a :


(𝑛)
𝑓6 (𝑥) = 𝑒 −𝑥 [(−1)𝑛 𝐶𝑛0 ℎ(𝑥) + (−1)𝑛−1 𝐶𝑛1 ℎ′(𝑥) + (−1)𝑛 − 2𝐶𝑛2 ℎ′′(𝑥) + (−1)𝑛−3 𝐶𝑛3 ℎ(3) (𝑥)]

FSJES - Agdal M6 – Analyse Mathématique 15 / 23


Filière des Sciences Économiques et Gestion Corrigé Série 4 : Dérivabilité et applications

𝑛(𝑛 − 1) 𝑛(𝑛 − 1)(𝑛 − 2) (3)


= 𝑒 −𝑥 (−1)𝑛 [ℎ(𝑥) − 𝑛ℎ′(𝑥) + ℎ′′(𝑥) − ℎ (𝑥)]
2 6
𝑛(𝑛 − 1) 𝑛(𝑛 − 1)(𝑛 − 2)
= 𝑒 −𝑥 (−1)𝑛 [𝑥 3 + 2𝑥 + 3 − 𝑛(3𝑥 2 + 2) + 6𝑥 − 6]
2 6
= 𝑒 −𝑥 (−1)𝑛 [𝑥 3 + 2𝑥 + 3 − 𝑛(3𝑥 2 + 2) + 3𝑛(𝑛 − 1)𝑥 − 𝑛(𝑛 − 1)(𝑛 − 2)]
= 𝑒 −𝑥 (−1)𝑛 [𝑥 3 − 3𝑛𝑥 2 + (2 + 3𝑛(𝑛 − 1))𝑥 + 3 − 2𝑛 − 𝑛(𝑛 − 1)(𝑛 − 2)]
Pour les cas particuliers 𝑛 = 1,2 on a :
𝑓6′ (𝑥) = −𝑒 −𝑥 (𝑥 3 − 3𝑥 2 + 2𝑥 + 1)
𝑓6′′ (𝑥) = 𝑒 −𝑥 (𝑥 3 − 6𝑥 2 + 8𝑥 − 1)
Exercice 12 : Calculer les dérivées 𝑛𝑖̀è𝑚𝑒 des fonctions suivantes :
1 𝑎 𝑏
𝑓1 (𝑥) = (𝐼𝑛𝑑. : 𝑐𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙𝑒𝑟 𝑎, 𝑏 ∈ ℝ 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑞𝑢𝑒 𝑓1 (𝑥) = + )
𝑥2 −1 𝑥−1 𝑥+1
𝑥2 𝑎 𝑏 𝑐
𝑓2 (𝑥) = 3
(𝐼𝑛𝑑. : 𝑐𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙𝑒𝑟 𝑎, 𝑏 ∈ ℝ 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑞𝑢𝑒 𝑓2 (𝑥) = + 2
+ )
(1 + 𝑥) 1 + 𝑥 (𝑥 + 1) (𝑥 + 1)3

Solution 12 : Déterminons les dérivées 𝑛𝑖̀è𝑚𝑒 des fonctions suivantes :


1
La décomposition de la fonction rationnelle 𝑓1 (𝑥) = 𝑥 2 −1 en éléments simples est donnée par:

1 1 1
𝑓1 (𝑥) = = − .
𝑥2 − 1 2(𝑥 − 1) 2(𝑥 + 1)2
En effet, en écrivant 𝑓1 sous la forme
𝑎 𝑏
𝑓1 (𝑥) = +
𝑥−1 𝑥+1
et en développant, on trouve :
(𝑎 + 𝑏)𝑥 + (𝑎 − 𝑏)
𝑓1 (𝑥) =
𝑥2 − 1
1 1
D'où 𝑎 + 𝑏 = 0 𝑒𝑡 𝑎 − 𝑏 = 0 i.e., 𝑎 = 2 𝑒𝑡 𝑏 = − 2. Ensuite, par induction, il est facile
d'établir que :
1 (𝑛) (−1)𝑛 𝑛! 1 (𝑛) (−1)𝑛 𝑛!
( ) = 𝑒𝑡 ( ) = .
𝑥−1 (𝑥 − 1)𝑛+1 𝑥+1 (𝑥 + 1)𝑛+1
D'après la linéarité de la dérivée :

(𝑛) 1 1 (𝑛) 1 1 (𝑛) (−1)𝑛 𝑛! 1 1


𝑓1 (𝑥) = ( ) − ( ) = ( − )
2 𝑥−1 2 𝑥+1 2 (𝑥 − 1)𝑛+1 (𝑥 + 1)𝑛+1
• La décomposition de la tion rationnelle
𝑥2
𝑓2 (𝑥) =
(1 + 𝑥)3

FSJES - Agdal M6 – Analyse Mathématique 16 / 23


Filière des Sciences Économiques et Gestion Corrigé Série 4 : Dérivabilité et applications

en éléments simples est donnée par :


1 2 1
𝑓2 (𝑥) = − + .
1 + 𝑥 (1 + 𝑥)2 (1 + 𝑥)3
En effet, en écrivant 𝑓2 sous la forme
𝑎 𝑏 𝑐
𝑓2 (𝑥) = + +
1 + 𝑥 (1 + 𝑥)2 (1 + 𝑥)3
et en développant, on trouve
𝑎𝑥 2 + (2𝑎 + 𝑏)𝑥 + 𝑎 + 𝑏 + 𝑐
𝑓2 (𝑥) = .
(1 + 𝑥)3
D'où
𝑎 = 1, 2𝑎 + 𝑏 = 0,, 𝑎+𝑏+𝑐 = 0
𝑖. 𝑒.,
𝑎 = 1, 𝑏 = −2 𝑒𝑡 𝑐 = 1.
Ensuite, remarquons que :
1 1 ′ 1 1 1 ′′
− = ( ) 𝑒𝑡 = ( ) ,
(1 + 𝑥)2 1+𝑥 (1 + 𝑥)3 2 1+𝑥
1 1
on déduit donc que les dérivées d'ordre 𝑛 de (1+𝑥)2
et (1+𝑥)3
sont liées à la dérivée d'ordre 𝑛
1
de . Par induction, il est facile d'établir :
1+𝑥
(𝑛)
1 (−1)𝑛 𝑛!
( ) = .
1+𝑥 (1 + 𝑥)𝑛+1
On conclut alors que :
(𝑛)
1 (𝑛)
1 ′ 1 (𝑛+1) (−1)𝑛+1 (𝑛 + 1)!
( ) = − (( ) ) = − ( ) = −
(1 + 𝑥)2 1+𝑥 1+𝑥 (1 + 𝑥)𝑛+2
(−1)𝑛 (𝑛 + 1)!
= .
(1 + 𝑥)𝑛+2
De même,
(𝑛)
1 (𝑛)
1 1 ′′ 1 1 (𝑛+2) 1 (−1)𝑛+2 (𝑛 + 2)!
( ) = (( ) ) = ( ) =
(1 + 𝑥)3 2 1+𝑥 2 1+𝑥 2 (1 + 𝑥)𝑛+3
(−1)𝑛 (𝑛 + 2)!
= .
2(1 + 𝑥)𝑛+3
Enfin, il en résulte que :

(𝑛) 1 (𝑛) 1 (𝑛)


1 (𝑛)
𝑓2 (𝑥) =( ) − 2( ) +( )
1+𝑥 (1 + 𝑥)2 (1 + 𝑥)3

FSJES - Agdal M6 – Analyse Mathématique 17 / 23


Filière des Sciences Économiques et Gestion Corrigé Série 4 : Dérivabilité et applications

(−1)𝑛 𝑛! 2(−1)𝑛 (𝑛 + 1)! (−1)𝑛 (𝑛 + 2)!


= − +
(1 + 𝑥)𝑛+1 (1 + 𝑥)𝑛+2 2(1 + 𝑥)𝑛+3
ou encore,

(𝑛) (−1)𝑛 𝑛! 1
𝑓2 (𝑥) = 𝑛+3
× ((1 + 𝑥)2 − 2(𝑛 + 1)(1 + 𝑥) + (𝑛 + 2)(𝑛 + 1)) .
(1 + 𝑥) 2
Exercice 13 : Montrer que la fonction 𝑓(𝑥) = 𝑒 −𝑥 − 𝑥 est bijective de ℝ vers ℝ, sa fonction
réciproque 𝑓 −1 est deux fois dérivable sur ℝ, puis calculer 𝑓 −1 (1), (𝑓 −1 )′ (1), et (𝑓 −1 )′′ (1).
Solution 13 : La fonction 𝑓(𝑥) = 𝑒 −𝑥 − 𝑥 est clairement définie, continue et dérivable sur ℝ.
Comme 𝑓 ′ (𝑥) = −(𝑒 −𝑥 + 1) < 0 alors 𝑓 et strictement décroissante sur ℝ et par suite 𝑓 est
une bijection de ] − ∞, +∞[= ℝ vers ] lim 𝑓(𝑥) , lim 𝑓(𝑥) [=] − ∞, +∞[= ℝ. Comme 𝑓
𝑥→+∞ 𝑥→−∞
est en fait de classe 𝒞 sur ℝ, sa fonction réciproque 𝑓 −1 l'est aussi sur son domaine de

définition 𝐷𝑓−1 = ℝ. On sait que


1
(𝑓 −1 )′(𝑥) =
𝑓 ′ [𝑓 −1 (𝑥)]
et en dérivant on obtient :

[𝑓 ′ [𝑓 −1 (𝑥)]] −𝑓 ′′ [𝑓 −1 (𝑥)] × (𝑓 −1 )′ (𝑥)
(𝑓 −1 )′′ (𝑥) = − ′ −1(𝑥) 2 =
(𝑓 [𝑓 ]) (𝑓 ′ [𝑓 −1 (𝑥)])2
𝑓 ′′ [𝑓 −1 (𝑥)] 1 𝑓 ′′ [𝑓 −1 (𝑥)]
= − ′ −1 = −
(𝑓 [𝑓 (𝑥)])2 𝑓 ′ [𝑓 −1 (𝑥)] (𝑓 ′ [𝑓 −1 (𝑥)])3
Calculons 𝑓 −1 (1), (𝑓 −1 )′(1) 𝑒𝑡 (𝑓 −1 )′′(1) ∶
𝑓(0) = 1 ⇔ 𝑓 −1 (1) = 0
1 1 1
(𝑓 −1 )′(1) = = =−
𝑓 ′ [𝑓 −1 (1)] 𝑓 ′ (0) 2
𝑓 ′′ [𝑓 −1 (1)] 𝑓 ′′ (0) 1 1
(𝑓 −1 )′′ (1) = − ′ −1 3
= − 3 = − 3
=
(𝑓 [𝑓 (1)]) (𝑓 ′ (0)) (−2) 8

Exercice 14 : En appliquant le Théorème des Accroissements Finis à des fonctions


particulières, montrer que pour tout 𝑥 ≥ 0, on a :
𝑥
≤ ln(1 + 𝑥) ≤ 𝑥 𝑥 ≤ 𝑒𝑥 − 1 ≤ 𝑥𝑒 𝑥
1+𝑥
𝑥
≤ arctan(𝑥) ≤ 𝑥
𝑥2 +1
Solution 14 : Application du Théorème des Accroissements Finis.
• La fonction 𝑓(𝑥) = ln(1 + 𝑥) est de classe 𝒞 ∞ sur son domaine de définition ] − 1, +∞ [,
en particulier continue sur [0, 𝑥] ⊂ ] − 1, +∞[ (avec 𝑥 > 0) et dérivable sur ]0, 𝑥[. On peut
donc lui appliquer le Théorème des Accroissements Finis : ∃ 𝑐 ∈ ]0, 𝑥[ tel que :
𝑓(𝑥) − 𝑓(0) = (𝑥 − 0)𝑓′(𝑐).

FSJES - Agdal M6 – Analyse Mathématique 18 / 23


Filière des Sciences Économiques et Gestion Corrigé Série 4 : Dérivabilité et applications

Sachant que
1
𝑓 ′ (𝑐) =
1+𝑐
on a,
𝑥
ln(1 + 𝑥) =
1+𝑐
Ainsi, le point vérifiant le théorème est :
𝑥
𝑐= − 1 ∈ ]0, 𝑥[, 𝑥 > 0.
ln(1 + 𝑥)
Comme 0 < 𝑐 < 𝑥 alors, 1 < 𝑐 + 1 < 𝑥 + 1 et on déduit que :
1 1 1 ln(1 + 𝑥)
< < 1⇒ < < 1.
1+𝑥 1+𝑐 1+𝑥 𝑥
et puisque 𝑥 > 0, on conclut que :
𝑥
< ln(1 + 𝑥) < 𝑥.
1+𝑥
On a l'égalité des trois expressions au point 𝑥 = 0. D'où :
𝑥
∀𝑥 ≥ 0, ≤ ln(1 + 𝑥) ≤ 𝑥.
1+𝑥
• La fonction 𝑓(𝑥) = 𝑒 𝑥 est de classe 𝒞 ∞ sur son domaine de définition ℝ, en particulier
continue sur [0, 𝑥] (avec 𝑥 > 0) et dérivable sur ]0, 𝑥[. On peut donc lui appliquer le
Théorème des Accroissements Finis : ∃ 𝑐 ∈ ]0, 𝑥[ tel que :
𝑓(𝑥) − 𝑓(0) = (𝑥 − 0)𝑓′(𝑐).
Sachant que 𝑓′(𝑐) = 𝑒 𝑐 on a, 𝑒 𝑥 − 1 = 𝑥𝑒 𝑐
Ainsi, le point vérifiant le théorème est :
1
𝑐 = ln (𝑒 𝑥 − ).
𝑥
Comme 0 < 𝑐 < 𝑥 alors, 1 < 𝑒^𝑐 < 𝑒^𝑥 𝑒𝑡 𝑥 < 𝑥𝑒^𝑐 < 𝑥𝑒^𝑥. En remplaçant 𝑥𝑒 𝑐 par 𝑒 𝑥 −
1 on trouve : 𝑥 < 𝑒 𝑥 − 1 < 𝑥𝑒 𝑥 . On a l'égalité des trois expressions au point 𝑥 = 0. D'où :
∀𝑥 ≥ 0, 𝑥 ≤ 𝑒 𝑥 − 1 ≤ 𝑥𝑒 𝑥 .
• La fonction 𝑓(𝑥) = arctan(𝑥) est de classe 𝒞 ∞ sur son domaine de définition ℝ, en
particulier continue sur [0, 𝑥] (avec 𝑥 > 0) et dérivable sur ]0, 𝑥[. On peut donc lui
appliquer le Théorème des Accroissements Finis : ∃ 𝑐 ∈ ]0, 𝑥[ 𝑡el que :
𝑓(𝑥) − 𝑓(0) = (𝑥 − 0)𝑓′(𝑐).
Sachant que
1
𝑓 ′ (𝑐) =
1 + 𝑐2
on a,

FSJES - Agdal M6 – Analyse Mathématique 19 / 23


Filière des Sciences Économiques et Gestion Corrigé Série 4 : Dérivabilité et applications

𝑥
𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛(𝑥) = .
1 + 𝑐2
Comme 0 < 𝑐 < 𝑥 𝑎lors, 1 < 1 + 𝑐 2 < 1 + 𝑥 2 et par suite,
𝑥 𝑥
2
< < 𝑥.
1+𝑥 1 + 𝑐2
𝑥
En remplaçant par arctan(𝑥) on trouve :
1+𝑐 2
𝑥
< arctan(𝑥) < 𝑥
1 + 𝑥2
On a l'égalité des trois expressions au point 𝑥 = 0. D'où :
𝑥
≤ arctan(𝑥) < 𝑥.
1 + 𝑥2
Exercice 15 : Montrer que si 𝑎 < 𝑏 alors,
𝑏−𝑎 𝑏−𝑎
< arctan(𝑏) − arctan(𝑎) < .
1 + 𝑏2 1 + 𝑎2
En déduire que l’on a :
𝜋 3 2 𝜋 1
− < arctan ( ) < −
4 13 3 4 6
Solution 15 :
• La fonction 𝑓(𝑥) = arctan(𝑥) est de classe 𝒞 ∞ sur son domaine de définition ℝ, en
particulier continue sur [𝑎, 𝑏] (avec 𝑎, 𝑏 ∈ ℝ et 𝑎 < 𝑏) et dérivable sur ]𝑎, 𝑏[. On peut donc
lui appliquer le Théorème des Accroissements Finis : ∃𝑐 ∈ ]𝑎, 𝑏[ tel que :
𝑓(𝑏) − 𝑓(𝑎) = (𝑏 − 𝑎)𝑓′(𝑐).
1
Sachant que 𝑓 ′ (𝑐) = 1+𝑐 2 on a,
1
arctan(𝑏) − arctan(𝑎) = (𝑏 − 𝑎)
1 + 𝑐2
Comme 𝑎 < 𝑐 < 𝑏 alors, 1 + 𝑎2 < 1 + 𝑐 2 < 1 + 𝑏 2 et par suite,
𝑏−𝑎 1 𝑏−𝑎
2
< 2
<
1+𝑏 1+𝑐 1 + 𝑎2
𝑏−𝑎
En remplaçant 1+𝑐 2par (arctan(𝑏) − arctan(𝑎)) on trouve :

𝑏−𝑎 𝑏−𝑎
< arctan(𝑏) − arctan(𝑎) < .
1 + 𝑏2 1 + 𝑎2
2
- Posons 𝑎 = 3 et 𝑏 = 1. Comme

𝑏−𝑎 1 𝑏−𝑎 3 𝜋
= , = 𝑒𝑡 arctan(1) =
1 + 𝑏2 6 1 + 𝑎2 13 4
Alors,

FSJES - Agdal M6 – Analyse Mathématique 20 / 23


Filière des Sciences Économiques et Gestion Corrigé Série 4 : Dérivabilité et applications

𝜋 2 3
16 < − arctan ( ) <
4 3 13
et par suite,
𝜋 3 2 𝜋 1
− < arctan ( ) < −
4 13 3 4 6
Exercice 16 : Montrer que :
|𝑥|3
∀𝑥 ∈ ℝ |sin(𝑥) − 𝑥| ≤
6
∀𝑥, 𝑦 ∈ ]−∞, 1] |𝑒 𝑥 − 𝑒 𝑦 | ≤ 𝑒|𝑥 − 𝑦|

2 2 2
∀𝑥, 𝑦 ∈ ℝ |𝑒 −𝑥 − 𝑒 −𝑦 | ≤ √ |𝑥 − 𝑦|
𝑒

Solution 16 : Soit le théorème suivant : Considérons deux fonctions 𝑓 et 𝑔 définies et continues


sur un intervalle [𝑎, 𝑏], (𝑎 < 𝑏) et dérivables sur ]𝑎, 𝑏[. On suppose que :
∀ 𝑥 ∈ ]𝑎, 𝑏[ |𝑓 ′ (𝑥)| ≤ |𝑔′(𝑥)|
Alors, pour tout 𝑥 ∈ [𝑎, 𝑏] on a :
|𝑓(𝑥) − 𝑓(𝑎)| ≤ |𝑔(𝑥) − 𝑔(𝑎)|.
Appliquons cette inégalité aux fonctions suivantes :
1 2
𝑓1 (𝑥) = cos(𝑥) 𝑒𝑡 𝑔1 (𝑥) = 𝑥
2
qui sont bien de classe 𝒞 ∞ sur ℝ en particulier sur l'intervalle [0, 𝑥] avec 𝑥 > 0 (ou bien sur
[𝑥, 0] avec 𝑥 < 0). On a :
𝑓1′ (𝑥) = −𝑠𝑖𝑛(𝑥) 𝑒𝑡 𝑔1′ (𝑥) = 𝑥.
Comme |𝑠𝑖𝑛(𝑥)| ≤ |𝑥| alors|𝑓1′ (𝑥)| ≤ |𝑔1′ (𝑥)|. D'où,
|𝑓1 (𝑥) − 𝑓1 (0)| ≤ |𝑔1 (𝑥) − 𝑔1 (0)|
Autrement dit,
𝑥2
|cos(𝑥) − 1| ≤ ,
2
Appliquons maintenant cette inégalité aux fonctions suivantes :
𝑥3
𝑓2 (𝑥) = sin(𝑥) − 𝑥 et 𝑔2 (𝑥) = qui sont de classe 𝒞 ∞ sur ℝ en particulier sur l'intervalle
6
[0, 𝑥] avec 𝑥 > 0.

1
On a : 𝑓2′ (𝑥) = cos(𝑥) − 1 𝑒𝑡 𝑔2′ (𝑥) = 𝑥^2.
2
1
Comme | cos(𝑥) − 1| ≤ 2 𝑥 2 alors |𝑓2′ (𝑥)| ≤ |𝑔2′ (𝑥)|. D'où,

|𝑓2 (𝑥) − 𝑓2 (0)| ≤ |𝑔2 (𝑥) − 𝑔2 (0)|,

FSJES - Agdal M6 – Analyse Mathématique 21 / 23


Filière des Sciences Économiques et Gestion Corrigé Série 4 : Dérivabilité et applications

Autrement dit,
|𝑥|3
|sin(𝑥) − 𝑥| ≤ ,
6
• Soit la fonction 𝑓(𝑥) = 𝑒 𝑥 qui est définie, continue et dérivable sur ℝ (même de classe
𝒞 ∞ sur ℝ) en particulier sur l'intervalle [𝑦, 𝑥], 𝑥, 𝑦 ∈ ℝ, 𝑦 < 𝑥. Donc, le Théorème des
Accroissements Finis appliqué à 𝑓 sur l'intervalle [𝑦, 𝑥] donne, ∃ 𝑐 ∈ ]𝑦, 𝑥[ tel que :
𝑓(𝑥) − 𝑓(𝑦) = (𝑥 − 𝑦)𝑓′(𝑐)
Comme 𝑓′(𝑥) = 𝑒 𝑥 alors, ∃ 𝑐 ∈ ]𝑦, 𝑥[ tel que :
𝑒 𝑥 − 𝑒 𝑦 = (𝑥 − 𝑦)𝑒 𝑐
Par passage à la valeur absolue, on obtient :
|𝑒 𝑥 − ey | = |𝑥 − 𝑦|𝑒 𝑐
Puisque 𝑦 < 𝑐 < 𝑥 ≤ 1 alors 𝑐𝑙𝑒𝑞1 et par suite 𝑒 𝑐 ≤ 𝑒. Ainsi,
∀ 𝑥, 𝑦 ∈] − ∞, 1], |𝑒 𝑥 − 𝑒 𝑦 | ≤ |𝑥 − 𝑦|𝑒.
Autre méthode : D'après l'Inégalité des Accroissements Finis on a :
∀ 𝑥, 𝑦 ∈] − ∞, 1], |𝑓(𝑥) − 𝑓(𝑦)| ≤ |𝑥 − 𝑦| max |𝑓′(𝑐)|
𝑐∈]−∞,1]

i.e.,
∀ 𝑥, 𝑦 ∈] − ∞, 1], |𝑒 𝑥 − 𝑒 𝑦 | ≤ |𝑥 − 𝑦| max |𝑒 𝑐 |
𝑐∈]−∞,1]

Or,
max |𝑒 𝑐 | ≤ 𝑒.
𝑐∈]−∞,1]

D'où, ∀ 𝑥, 𝑦 ∈ ] − ∞, 1]
|𝑒 𝑥 − 𝑒 𝑦 | ≤ 𝑒|𝑥 − 𝑦|.
2
• Soit la fonction 𝑓(𝑥) = 𝑒 −𝑥 qui est définie, continue et dérivable sur ℝ (même de
classe 𝒞 ∞ sur ℝ) en particulier sur l'intervalle [𝑦, 𝑥], 𝑥, 𝑦 ∈ ℝ, 𝑦 < 𝑥. Donc, le Théorème
des Accroissements Finis appliqué à 𝑓 sur l'intervalle [𝑦, 𝑥] donne, ∃ 𝑐 ∈ ]𝑦, 𝑥[ tel que :
𝑓(𝑥) − 𝑓(𝑦) = (𝑥 − 𝑦)𝑓′(𝑐)
2
Comme 𝑓′(𝑥) = −2𝑥𝑒 −𝑥 alors, ∃ 𝑐 ∈ ]𝑦, 𝑥[ tel que :
2 2 2
𝑒 −𝑥 − 𝑒 −𝑦 = −2(𝑥 − 𝑦)𝑐𝑒 −𝑐 .
Par passage à la valeur absolue, on obtient :
2 2 2
|𝑒 −𝑥 − 𝑒 −𝑦 | = 2|𝑥 − 𝑦||𝑐|𝑒 −𝑐 .
2
Étudions le sens de variation de la fonction 𝑔(𝑥) = 𝑥𝑒 −𝑥 :

2 √2
𝑔′ (𝑥) = 0 ⇔ 𝑔′ (𝑥) = (1 − 2𝑥 2 )𝑒 −𝑥 = 0 ⇔ 𝑥 = ±
2

FSJES - Agdal M6 – Analyse Mathématique 22 / 23


Filière des Sciences Économiques et Gestion Corrigé Série 4 : Dérivabilité et applications

√2
Comme 𝑔′ (± ) = 0 et 𝑔′ change de signe de part et d'autre de ces points, alors 𝑔 présente
2
√2 1 2
des extremums absolus en ces points. Il est facile de voir que le point ( 2 , 2 √𝑒) est un

Maximum absolu de 𝑔 d'où,

√2 1 2
∀ 𝑥 ∈ ℝ, 𝑔(𝑥) ≤ 𝑔 ( ) = √
2 2 𝑒

2 1 2
Ainsi, |𝑐|𝑒 −𝑐 ≤ 2 √𝑒 et par suite,

2 2 2
|𝑒 −𝑥 − 𝑒 −𝑦 | ≤ √ |𝑥 − 𝑦|.
𝑒

Autre méthode : D'après l'Inégalité des


Accroissements Finis on a :
∀ 𝑥, 𝑦 ∈ ℝ, |𝑓(𝑥) − 𝑓(𝑦)| ≤ |𝑥 − 𝑦| max |𝑓′(𝑐)| .
𝑐∈ℝ

i.e.,
2 2 2
∀ 𝑥, 𝑦 ∈ ℝ , |𝑒 −𝑥 − 𝑒 −𝑦 | ≤ |𝑥 − 𝑦| max|−2𝑐𝑒 𝑐 |
𝑐∈ℝ

D'après ce qui précède,

2 2
max | − 2𝑐𝑒 𝑐 | ≤ √
𝑐∈ℝ 𝑒

D'où, ∀ 𝑥, 𝑦 ∈ ℝ

2 2 2
|𝑒 −𝑥 − 𝑒 −𝑦 | ≤ √ |𝑥 − 𝑦|.
𝑒

FSJES - Agdal M6 – Analyse Mathématique 23 / 23

You might also like