CHAPITRE B
ELEMENTS DU TRACE
B.1 INTRODUCTION
B.1.1 Eléments de conception
Plusiours paramétres influent sur le choix de empl
cement horizontal et vertical d'une route. Le plus im-
portant estla vitesse de base, une vitesse choisie pour
les besoins de la conception dans le but <'équilibrer
les ékéments géométriques d'une route. Il s'agit de la
vitesse oftrant le maximum de sécurité qui peut éte
maintenue sur un troncon de route donné lorsque la
‘itculation et les conditions météorologiques sont t
les que seules les caractéristiques géométriques de la
route priment. On discute du choix de la vitesse de
base a la section A7.2
La classification est un élément de conception. On dé-
termine ia classe laquelle appartient chaque route
‘en fonction de environnement (rural ou urbain), de sa
fonction (autoroute, artére, collectrice ou locale), du
proflen travers (& chaussées séparées ou a chaussée
Unique) et dela vitesse de base. Le chapitre A traite co
Point d'une facon plus-deétailée,
a topographie est un facteur important qui infiue sur
letracé en plan ot le profil en long puisqu'un relief acci-
dente restraint souvent le choix de I'emplacement de
laroute et des éléments de conception. Un terrain plat
a pou deffats sur les caractéristiques de conception
gtométrique mais pourrait influer considérablement
sur la conception du systéme de drainage.
“Pusieurs caractéristiques geométriques dépendent
es conditions climatiques. Par exemple, lors de
Préparation du tracé en plan, il faut teni compte du cli-
‘mat qui influe sur le choix d'un versant ou de l'autre
une vallée ou d'une chaine de montagnes. Selon les,
conditions atmosphériques, il faut songer a protégerla
route. Les avalanches représentent une contrainte
supplémentaire. Si emplacement de la route est pro-
pice aux amoncellements de neige, uniprofil en long
fn remblai plut6t qu'en déblal conviendra davantage,
Lacirculation est un élément de conception dontil faut
Tenir compte et pour cette raison, on doit recueilir
toutes les données pertinentes. Les débits courants et
Brojetés sont habituellement exprimés en termes de
débit dujour moyen annuel ou DJ.M.A, oubien en ter-
‘mes de débit horaire de base. Les variations saison.
rigres peuvent éire significatives, particulérement si
les routes ob ily aura un fort pourcentage de circul
tion caractére récréatit. La composition de la circula-
tion, c'est-d-dire le pourcentage de voitures et de ct
mions, contribue & déterminer si besoin o:
=
zg | | * ot >
oe =
xo)
x9]
or
{aya ues asznk
Juin 1987
B28taux augmente plus rapidement si la décélération du
‘amion type est supérieure a 15 km/h. Celle-ci est ac-
ceptable, du point de vue de la sécurité routiére,
comme critére de réduction maximale pour un eamion
uicircule sur une pente sans voie auxiiaire. La figure
£B4.1.9a montre la longueur de la pente en fonction de
Giférentes réductions de vitesse sur des déclivités
données. Ce graphique est tracé a partir des courbes.
de vitesses des camions dans les pentes,
Les courbes de vitesses des camions dans les pentes,
en fonction de la distance indiquée dans la figure
8.41.38, servent & prédire la performance du camion
‘ype. Elles supposent un camion type ayant un rapport
masse-puissance de 200 9/W et sont aussi utlisées
our déterminer la longueur requise pour la voie aux
lie. La figure 8 4.1.36 lustre également un exemple
basé sur une réduction de vitesse de 15 km/h. Une dé-
clvité moyenne reliant les points miligu des deux seg-
‘ments reciignes de la courbe verticale permet d'obte-
‘ic la valeur approximative de la pente d'une courbe
vericale parabolique.
Les voies auxiiaires pour véhicules lents commencent
‘ormatement oj le camion type est sujet & une reduce
lion de: 15 km/h par rapport da vitesse au 85e centile.
Ua longueur d'une voie auxiliire pour vehicules lents
se calcul en supposant des réductions de vitesse in-
fieures a 15 km/h pour créer un équilibre optimal en-
lteles bénélices et les codts. Une telle voie aura idéa-
lement une longueur minimale de 500 métres pour
ermettre exécution compléte d'une manoeuvre de
tpassement. On doit aménager avant cette voie
‘aviiaire un raccord en biseau s'élargissant dans un
rapport minimal de 25:1,
Une voie auxiiire pour véhicules lonts devrait se ter-
miner la 0d le camion type atteint une vitesse égale ou
supérieue la vitesse pour laquelle cette vole a été
amorcée, donc un peu aprés le sommat de la courbe
vertcale. La distance de visibiité y est souvent res-
twointe. On la vértie donc et la voie auxilaire sera pro-
longée, sicela est n&cessaire, jusqu'au point ol la dis-
tance de visibité d'anticipation est respectée en
fonction d'une hauteur dobjet nulle,
‘Nest recommandé de prévoir un biseau de raccorde-
‘ment pour permettre insertion de la cieculation de la
‘vole auxiliare dans la voie principale. La longueur sou-
Ihaitable du biseau est déterminge 4 laide de 'équa-
‘ion suivante: L= 0,6 VI, 08
L = longueur du biseau (m);
V = vitesse de base (km/h)
4 = largeur de la voie auxiisie pour véhicules
lens (n),
La fgure 8 4.1.30 comprend un exemple d'application
es graphiques pour déterminer l'emplacement des
exrémites dune voie auxiliare pour véhicules lents.
Lalargour minimale d'une voie auxiiaire pour véhicu-
les lents est de 3,3 métres bien qu'une largeur de 3,7
‘mates soit préférable surtout lorsque la largeur de
eccotement est minimale (1,5 matre). Un accotement
pleine largeur permet aux véhicules lents de dépas-
ser aisément les véhicules stationnés ou en panne.
Si plusieurs voies auuliaies se suivent 4 intervalles
approchés, elles sont combines en une seule voie
Continue afin de réduire les mouvernents sur la voie
principale
8.4.1.4 Voies de dépassement
8.4.1.4.1 Besoins et justifications
Le dépassement de véhicules lents sur des routes ru:
rales @ deux voies, surtout aux endroits oi le relief est
accidenté, peut aire restreint dans les situations sui-
vantes
+ les distances réduites de visibiité horizontale et ver-
ticale;
+ le debit de circulation élevé qui ne laisse pas sutti-
samment de créneaux
+ les longues distances entre les agglomérations et le
fort pourcentage de circulation directe en été qui oc
Casionnent des files etincitont les conducteurs a cir-
Culer le plus vite possible.
Le conducteur sirite souvent de ne pouvoir dépassar
Sur les routes rurales & deux voies. Les possibilités de
‘dépassement sont surtout limitées par la distance de
visibilté mais aussi parla circulation en direction oppo-
sée. Les caractéristiques suivantes rendent le dépas-
sement difficile
+ relief onduleux ou accidente ;
+ agglomérations clairsemées ;
+ une forte proportion de longs parcours a vitesse éle-
+ un débit de circulation assez élevé pour limiter Ié dé
assement mais trop faible pour justilier I'slargisse-
‘ment des voies
Ces conditions se retrouvent sur plusieurs routes en
terrain accidenté ou onduleux. On peut quand méme
faciiter le dépassement en aménageant des voies
‘auxilaires pour véhicules lents.
Ces voies sont efficaces pour alléger la circulation en
montée. Hl reste quand méme de longs trongons de
chaussée en terrain plat qui n'ont pas de-voie supplé-
mentaire. Dans ces zones, le dépassement ne peut se
faire que de la fagon habituelle, c'est-a-dire que le vé-
hicule qui dépasse doit empidter surla voie de circul
tiom en sens inverse.
Plus le débit de circulation augmente, plus les oré-
‘eaux sont courts et moins ils sont frequents dans le
flot de circulation en sens inverse, Le conducteur @
done moins d'occasions de dépasser en sécurité. Le
dépassement devient plus dangereux, insatisfaction
du conducteur augmante de méma que le taux dace
dent. Tous ces facteurs ont mené au développement
du concept de dépassement assure,
8.4.1.4.2 Oépassement assuré
La possibilté de dépassement dépend uniquement de
la distance de visibité, Le dépassement assuré tient
‘compte de la circulation en sens contraice qui emp
che le dépassement malgré une distance de visibilté
adéquate. Les dépassements assurés sont toujours,
‘moins nombreux que les possibillés de dépassement
et diminuent a mesure que le débit de circulation aug-
mente.
Le dépassement assuré est défini comme la condition
0 un automobilste peut en dépasser un autre, en sé-
Curite, sans étre restreint par la vsibilité ou la eircula
tion en sens contraire. Lorsque le dépassement as-
suré est de prés de 30%, on approche du niveau de
service B qui peut étre considéré comme critére pour
la construction de voies de dépassement
Jun 1987 B298.4.1.4.3 Conception des voies de
dépassement
Les contraintes économiques et Tinsatistaction des
conducteurs influent sur la fréquence accepiable des
voles de dépassement. On peut toutetois calmer los
usagers en les avertissant aTfavance que, par exer
ple, la prochaine voie de dépassement est & 5 kiomé-
tres
Toujours dans le but de satstaire les conducteurs, les
voies de dépassement doivent éte Iréquentes. Une
seule voie de dépassement surun rongon de route de
50 kilometres, par exemple, est insutisante
Poude recherches ont porté sur le niveau dinsatisfac-
tion ressenti par les conducteurs mais une étude en
particulier (rlérence numéro 23) a reveléplusiours 6
sults intéressants. Lorsquls étaient foreés de suvee
es vehicules lents sur une distance de 8 kilometres
(ou moins, prés de 35% das conducteurs ont dépassé
{en zone interdite, Catte valonté de faire une manoeu-
vee risquée et ilégate révéle un haut degré dinsats
faction.
Les voies de dépassement sont géométriquement
semblables aux voies auxilaires pour véhicules lents
mais elles sont aménagées sur des sections de route
felatvement planes. En régle générale, un intervalle
de 10 4 25 kilometres entre chaque voie de dépasse-
ment assure suffisamment do possibilites de dépasse-
ment.
emplacement des voies de dépassement sur un
trongon de route est choisi en fonction du maximum
Gavantages a en retirer: possitltés de dépassement
dans les courbes norzontales et en mantée et tedue-
tion des coits parce que 'on évte es coupes deroc et
les rembiais élevés,
Une voie de dépassement de 1,5 8 2,0 iométres est
suffisamment longue pour permattre & une file de véhi-
cules derrire un vehicule lent dele dépasser et de se
disperser.
8.4.1.5 Rampes de détresse
Une rampe de détresse, un embranchement escarpé
fen montée et non pavé, permet aux véhicules incon-
trdlables descendant une pente raide de ralentir et
darréter. L'action de la pesantour et de la résistance
dde5 pneus roulant sur la surface de gravier ou de terre
Produit a décélération. Les rampes de détresse sont
généralement erficaces ; elles reduisent les blessures
Causées par un accident et empéchent les lourds dé-
gts matériels,
Lorsque le relief ne permet pas d'aménager une
rampe de détresse du cété droit d'une route, i faut la
construire du c6té gauche. Dans ce cas, le conducteur
‘ui a perdu la maliise de son véhicule doit prendre le
risque de causer plus de dommages en coupant a ci-
ulation en direction oppose pour atteindre la rampe.
Plusieurs routes en pente raide n'ont pas de rampe de
détresse, car ' acquisition de propriété, les cOdts ou ia
topographie ne permettent pas d'en aménager. Un lt
d'arrét de gravier peut la remplacer.
Un lt d'arrét de gravier est une voie de détresse com.
posée d'une forme remplie dune épaisseur détermi-
née de gravier tamisé. La force de trottement des
roues et du chassis dans le gravier, en plus de effet
de la gravitation en montée, font ralentir un véhicule
dont le conducteur a perdu la maitse.
La figure 8.4.1.5 illustre un modele courant de lit d'ar-
ret de gravier.
B30
Juin 1987
La largeur du it d'arrét de gravier est habituellement
de 6,0 metres et son épaisseur de 450 millimetres, La
longueur requise pour la rampe de détresse dépend
de son profil, de celui de la route et du véhicule type.
Dans les cas extrmes (lorsque la vitesse atteint 160
mm/h), une rampe de détresse sans déclvité doit me-
‘surer 300 métres et é peu prés 180 métres sielle a une
ponte de 20%
B.4.2 Courbes verticales
8.4.2.1 Configuration et choix
Laparabole vertcale sert& tracer les courbes vertica-
les. Elle est positionnée de telle fagon que les mesu-
res de base peuvent étre prises horizontalement et,
verticalement. On parle de courbes saillantes (ou con-
vvexes) et rentrantes (ou concaves) selon leur orienta-
tion,
La parabole a la propriété suivante: le taux de change-
ment de déclvité par rapport a la longueur est cons:
tant. Pour cette raison, la distance de visibilté dont
dispose un conducteur circulant dans une courbe sail+
lante est constante tout le long de la courbe. Un
deuxiéme avantage de la courbe parabolique est
quelle est aussi beaucoup plus facile & calculer que
toute autre courte.
Puisque le taux de changement de décivité est cons:
tant par rapport & la longueur, cette propriété est uti-
sée pour déterminer a longueur de la courbe. La lon-
gueur d'une section de courbe mesurée
orizontalement qui présente une déclivité de 1% est
tune constante pour la courbe appelée coefficient K.
Celui-ci exprime 'adoucissement d'une courbe ; plus
le coetticient K est élev8, plus la courbe est douce. De
la méme facon, le rayon est une mesure d’adoucisse-
ment d'une courbe circulaire, K est négatif pour les
courbes saillantes et posit pour les courbes rentran-
tes. K est égal 4 la longueur L d'une: courte mesurée
norizontalement, divisée par le changement de pente
sur la longueur de la courbe.
Des gabarits, donnent, pour fins de conception, les
Ccoetficients K standards pour les courbes verticales. I
est commode, lorsque c'est possible, dutiliser un des
coefficients K’standards pour la conception. Ce sont
les suivants : 4, §, 8, 10, 12, 15, 18, 20, 25, 30, 95, 40,
45, 50, 60, 70, 80, 80, 100, 120, 180, 180, 200, 230,
250 et 306,
8.4.2.2 Courbes verticales saillantes et
distances de visibilité d'arrét
La section 8.2.2 explique la méthode de calcul de la
distance minimale de visibilté d'arrét et le tableau
8.2.2a indique les valeurs de conception pour cha:
une des vitesses de base.
‘Au moment od un abjet apparait dans une courbe sail-
lante, la ligne de visée, tracée & partir de 'oeil du con-
ucteur jusqu’au sommat de obstacle, est tangen-
tielle a la courbe, La courbe devrait étre sutfisamment
douce pour que la distance entre le conducteur et
obstacle soit au moins égale 4 la distance minimal
de visibilté d'arrét. La valeur minimale de K est done
{onction de la distance minimale de visibilté d'arrét, de
la hauteur de 'osil du conductaur et de la hauteur de
obstacle sur le revétement.Figure B.4.1.5
Modéle de lit d’arrét de gravier
‘auche de fondaton
e gaver
i graver
La hauteur de l'oeil est établie a 1,05m, hauteur qui
‘corespond @ celle de la plupart des conducteurs,
isque dans Ia plupart des cas un wehicule doit arrd-
{orpouren éviter un autre devant li surla route, on uti
fee la hauteur des feux arridres pour mesurer la dis-
tance minimale de visibiité d'arrét, Le minimum Fégal,
‘adoplé pour la conception, est de 380 mm, Pour les
routes a faible debit, par contre, on utilise une hauteur
obstacle de 150 mm, comme on peut le voir Ala sec-
tion H9.42,
{est souhaitable que le conducteur puisse voir le re-
volomant lorsqu'on caleule fa distance de visibilté
antcipation; dans ce cas, la hauteur d'obstacle est
rule,
Pouries courbes oi la lonqueur dela courbe excéde:
Stance de visibilitd g'arrét-an caleuTe K de Ta fagon
Ssance ce vsibité dare
sovari
a
= 20h = VRE
0 Vesta distance de visibilté o'arrt;
‘hy est la hauteur de l'oeil du conducteur ;
‘hy est la hauteur obstacle.
Pourles courbes oi la longueur de la courbe est infé
feure dla distance de visite ¢'arré
la fagon suivante:
2V- 200 vb, + viz}
oe AP
ob Voth, hy sont comme cidessus:
As la difference algébique de décivtb
Le tableau 8.4.22 donne ls valeurs de courbe vert.
eal saan pour les distances minimales de visits
‘fan données dans le tableau 8.2.20 04 la longueut
doa courbe est gai ou supérieure ala cstance m
imate de visite Samrat
couche de fondaton
couche de fondaton
B.4.2.3 Courbes verticales rentrantes et
distance de visibilité d’arrét*
La section 8.2.2 explique la méthode de calcul de la
Gistance minimale de visibiité d'arét et le tableau
8.2.2a donne les valeurs de conception pour chacune
des vitesses de base.
Une courte rentrante doit étre suffisamment douce
Pour permettre au faisceau lumineux des phares d'un
véhicule d'éclairer une distance au moins égale a la
istance minimale de visibilté d'arrét. On suppose que
la hauteur des phares au-dessus du sol est de 0,6 met
que le faisceau luminoux des phares torme un angle
de I vers le haut. Les distances minimales de visibiité
farrét se calculent a l'aide de cos eritéres. Lorsque la
Gistance de visibiité d'arrét est gale ou inférieure a ta
longueur de la courbe, on calcule K de la fagon sue
vante
ve
Ke OTs Stara)
0d Vest la distance minimale de visibiité o'ar-
at
‘n? est la hauteur des phares ;
& est langle vers le haut du faisceau lumi-
rneux des phares.
Le tableau 8.4.2.3 donne les valeurs des courbes ver-
ticales rentrantes basées sur le citére des phares
our que la longueur de la courbe soit agale ou supe:
Tieure a la distance minimale de visibilite ¢'arrét.
Lorsque la distance minimale de visibilits darét est
supérieure a la longueur de la courbe, on calcule la
courbure verticale de la fagon suivante
2Y- 200 (hy + Stan x)
K 200 ty Stan 2)
0% Vest la distance minimale de visibiité a'ar-
et;
vuin 1867 B 31
de grave de 260mmthy ost la hauteur des phares ;
est langle vers le haut du faisceau
lumineux des phares :
A. est la différence algébrique de déclvite
Lorsque I'éclairage de la voie publique est adéquat,
notamment en milieu urbain, le critére des phares ne
s'applique pas. puisque le conducteur peut voir plus
loin que ce qu’éclairent les phares. Dans ces condi-
tions, on peut avoir des courbes plus raides et le con-
fort devient le critére qui limite les valeurs. Le confort
des passagers est exprimé mathématiquement par
rapport a l'accélération radiale au bas d'une courbe
rentrante. Un maximum de 0,3 m/s? d'accélération ra
diale est acceptable. Les coefficients K minimaux cor.
respandants pour chacune des vitesses de base sont
calculés grace & la formule suivante :
ve
380 od V est la vitesse présumée en ken/h,
Le tableau 8.4.2.3 indique également les valeurs du
Coefficient K pour les courbes rentrantes basées surle
critére de confor.
Ces demiers costficients conviennent an milieu urbain
our des endraits tels que les passages inférieurs qui
Sont, pour des raisons de propriété et d'accés, aussi
courts que possible,
Tableau B.4.2.2
Courbe verticale saillante en
fonction de la distance minimale de
visibilité d’arrét
y ne
L = longueur de la courbe verticale, (m)
§ - distance minimale de visibilté d'arrét, (mn)
Los
‘hy «hauteur de l'oeil du conducteur : 1,05 m
hg hauteur de obstacle
A - diférence algébrique des pentes, (%)
“
Na
distance
mminimate
vitesse sailie
de base darét—— minimale K
(km/h) (my) (my)
40 45 4
50 5 7
60 85 18
70 r10 2
20 140 8
90 170 55
100 200 70
110 220 85
120 240 105
130 260 120
“Len métres ne devrait pas étre inférioure 8 ta vitesse
de base en kilometres par heure,
B32 sun 1987
8.4.2.4 Courbes verticales saillantes et
distance de visibilité de dépassement
Les critéres et les valeurs de conception concernant ia
distance: de visite de dépassement sont discutés,
dans la section 8.2.3.
Pour mesurer la distance de visibilté de dépassement
‘sur une courbe verticale, on trace une ligne de visée
tangentielle & la courbe qui relie oeil du conducteur
du véhicule qui dépasse au tolt du véhicule qui
ten sens inverse. On suppose la hauteur de l'oeil du
‘conducteur é 1,05 metre et on évalue la hauteur du vé>
hicule venant en sens inverse a 1,0 métre.
Pour les courbes dont la longueur est supérieure a la
‘distance de visibilté, on détermine K de la fagon sui-
vante
2 ve
= BOWh + VRP
ob est
ment
‘hy est la hauteur de l'oeil du conducteur
‘ha est la hauteur du véhicule en sens in-
verse,
istance de visibiité de dépasse-
* Pour les courbes dent la tongueur est inférieure a la
distance de visibilté de dépassement, on determine K
de la fagon suivante
2 2Y~ 200(VM + ving
2a Me
0G Vi hy, fp sont comme ci-dessus ;
a ‘est la difference algébrique de dé-
lvits
Lorsque la hauteur dé l'oeil du conducteur et la hau-
teur du véhicule qui roule en sens inverse sont respec:
tivement de 1,05 et 1,30 métre, les formules ci-dessus
deviennent :
ve
K= g37
lorsque la longueur de la courte est supérieure
la distance de vsibiits
et
2v._ 997
Kea Ae
lorsque la longueur de la ecourbe est inféioure
ala distance de visibiité
Le tableau 8.4.2.4 sera déterminer ie cooticiont K en
fonction des valeurs minimales de vsibilte de dépas-
sement
llevest pas courant de concevoir une courbe verticale
sailante respectant la distance de visibité de dépas-
sement adequate, car 'aménagement de cette courbe
fentainerait un écrétement trop important & des costs
excessifs, On peut prévoir une distance de visibiité de
épassement lorsque la vitesse de base est élovée ot
ue ia déclvité varie pou
8.4.2.5 Courbes verticales saillantes et
distance de visibilité d'anticipation
En général, la longueur minimale d'une courbe sail
lante, ou coetticient K, est choisie pour repondre aux
critéres de distance minimale’de visibiite d'arrétet elle
convient dans la plupart des cas. A certains endrotts, iTableau 8.4.2.3
Courbe verticale rentrante en fonction de la distance minimale de visibilité
Marrét
‘ance minimale
vitesse de base de visibilité a'arrét
*- tongueur de la courbe vertcale, (m)
S = distance minimale de visibilté d'arrét, (m)
tos
hauteur des phares : 0,6 m
langle du faisceau des phares vers le haut depuis
Fe plan du véhicuie y
A - différence aigébrique des pentes, (2%)
at
imum,
(ken/h) (m) en fonetion des phares en fonction du contort
“0 5 7 4
50 65 4 6
60 85 20 10
70 110 25 15
80 140 30 20
90, 170 40 20
100: 200 50 25
110 220 55. 2B
120 240 60 30
130 260 65
‘L en mores ne devrait pas étre intércure 4 la vitesse de base en kilométres par heute (accéleration centipate de 0,3 m/s).
peut dire nécessaire de prévoir une plus longue dis-
lance de visibilté et de prendre en consideration la
stance de visibilté ¢'anticipation,
‘Voici quelques-unes des conditions qui peuvent exiger
‘une plus longue distance de visibiité : la zone précé:
dant une sortie c‘autoroute, un carrefour situé prés
Tableau B.4.2.4 00 _
Courbe verticale saillante en
fonction de la distance minimale de
visibilité de dépassement
distance minimale coefficient K
vitesse de visibilité de saillie
de base de dépassement (valeur arrondie)
(km/h) om) (mm)
50 340) 125
60 420, 180
70 480 245
80 580 335,
90 620 410
100 680 495,
110 740 585
120 800 685
190 860 730
une courbe saillante, la fin d'une voie aunilaire pour
vehicules lents, interruption d'une voie, une courbe
saillante suivie d'une courbe horizontalo, une entrée
d'autoroute et une ouverture dans un terte-plein. On
suppose la hauteur de 'oeil 1,05 métre pour mesurer
la distance de visibilité d'anticipation, La hauteur
obstacle devra étre choisie en fonction des condi-
tions. Dans une zone précédant une sortie d'autoroute
‘ou & proximité d'une voie interrompue, le conducteur
doit woir le revétement ; la hauteur d'obstacle est done:
nulle, Dans d'autres cas, comme aux carrefours, la
hauteur d obstacle peut tre égale a la hauteur des
feux arriéres, soit 380 mm.
B.4.3 Elements de conception
8.4.3.1 Eléments généraux
En plus des normes et les recommandations concer-
rant les déciivités et lps courbes verticales diseutées
dans les sections 8.4.1 et 8.4.2, de nombreux autres
éléments doivent étre pris en consideration lors de la
conception du profil en long. Quelques étéments gé-
rnéraux sont abordés ci-dessous ; les cas particuliers
seront couverts dans les sections suivantes,
Une déciivité douce avec des changements progres:
sifs, en harmonie avec la classe de route et le type de
relief, est préférable un tracé comportant de nom:
breuses cassures et de courts trongons en pente
Les courbes verticales appliquées a de petits change-
ments de pente requiérent des coatficients K beau-
B33
Jun 1987coup plus élevés que coux mentionnés aux tableaux
8.4.22 et 8.4.2.3. La longueur minimale en metres
‘est pas intérieure a la vitesse de base en kilometres,
Al heure, Par exemple, sila vitesse de base est 100,
km/h, la longueur dela courbe verticale est c'au
‘Moins 100 metres.
(On doit éviter les profs on « montagnes russes » oud
«depressions cachées »
Un protiien dos d'ane (deux courbes verticales dans la
meme direction séparées par un court trongon rect
{gne) est 4 éviter, partculigrement dans une dépres-
Sion 00) on peut avoir une we complete du profi
Un carrefour plan situé sur une route dont la pente va
de modérée a élevée devrait id6alement avoir une dé
livité réduite sur toute son étendue. Un tel change:
‘ment de profil est avantageux pour les véhicules qui
font un virage ou s‘arrétent et permet de réduire les ris+
ques d'accident.
Sur les trongons qui ont une bordure, la déciivité longi
tudinale minimale souhaitable est de 0,5%. Dans les
zones de transition en dévers, il est parfois impossible
avoir cette déclvité minimale. Dans.ce cas, le tron
‘gon de déclivité longitudinale inférieure & 0,5% devrait
tre aussi court que possible.
On doit accorder une attention particuliére aux raccor-
ements de dévers dans une courbe verticale afin de
S'assurer que l'on maintient la courbure minimale re-
quise sur toute la largeur du revétement. Le profil du
Bord de la chaussée peut avoir une courbure plus pro-
noncée que celle de l'axe de rotation du dévers requis
‘pat la transition Il est done nécessaire de vérifior les
eux protils de bordure de la chaussée et de les ajus-
ter pour maintenir la courbure verticale minimale,
B43.2 Sécurité
Des études ont démontré une corélation entre Ia sé
Ccurté ete profilen long. Les courbes salantes et re
trantes, particuiérement en descente, semblent plus
propices aux accidents surtout & cause des variations
Se vitesse. Les véhicules lents présentent un danger
‘en moniée puisqu'lls étalent la courbe de distribution
se vitasse alors que ce sont les vehicules plus rapides
‘Qu sont le plus souvent impliqués dans des collisions
fen descent abrupte. Ces situations. s'aggravent au
bas ot au sommet des courbes verticales od la visibi-
te est restreinte,
Les normes de conception de cette section tiennent
compte, dans la mesure du possible, des facteurs
rmentionnés ci-dessus. Par exemple, la pente maxi-
‘male de 3% dans des conditions topographiques nor
‘males pour la plupart des routes quiont une vitesse de
base de 100 km/h ouplus concorde avec les résultats
études menées dans plusieurs pays qui ont démon-
‘6 une augmentation du taux d'accident sur des pen-
tes dont la déclvité est supérieure & 3%
Les voies auxliaizes pour véhicules fonts sont just-
‘ides du point de vue de la capacité dune route,
comme on I'a vu a la section 8.4.1.3, mais aussi du
point de vue de la sécurité.
Les voies de dépassement dont nous avons discuté
‘dans la section B.4.1.4 améliorent la fois le niveau de
service et le niveau de sécurité. Lorsqu'll se forme un
peloton de véhicules derriére un véhicule lent, des
Conducteurs deviennent impatients et essaient de dé-
passer sans avoir une distance de visibiité sutisante
ce qui met les autres usagers de la route et eux
mémes en danger. Une intégration bien étudibe des
voies de dépassement peut améliorar cette situation.
B34 Juin 1987
B.4.3.3 Coutbes verticales et drainage
longitudinal
Lorsque 'on a une section de route sans bordure od
eau de ruissellement s'accumule dans des fossés la
téraux, il ny @ fi limite minimale de pente ni limite
maximale de courbure verticale.
Sur les chaussées avec bordure oi l'eau de pluie est