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ELEMENTS DE MEDECINE

TRADITIONNELLE AFRICAINE ET DE
PHYTOTHERAPIE

Par Prof. Dr. KAMBU OSCAR

octobre 2019
PLAN

• INTRODUCTION
• PARCOURS DE LA MM
• SYSTEMES DES SOINS DE SANTE DANS LE
MONDE
• ELTS DE MTRA
• ELTS DE PHYTOTHERAPIE
• CONCLUSION
• QLQ MONOGRAPHIES
INTRODUCTION
0.1.DEFINITIONS DE QUELQUES
CONCEPTS

• Eléments ?
• Médecine traditionnelle ?
• Phytothérapie ?
• Tradition ?
• Culture ?
Eléments
Quelques aspects de la MTRA et de la
phytothérapie
Tradition
Transmission à travers les siècles des
connaissances, des opinions, des croyances, des
usages, pratiques par la parole ou par écrit.
• Ensemble de notions, méthodes, pratiques
relatives au passé ainsi transmises de
génération en génération oralement ou par
écrit (tradition médicale, tradition juive,
tradition africaine,…).
Culture
• Ensemble de connaissances acquises,
ensemble de aspects intellectuels qui
conditionne la vie d’un peuple, d’une
civilisation, d’un pays, voire d’un continent
(culture yombe, luba, téké, yaka,…).
MTRA
• pratique médicale explicable ou non basée sur
la foi et les croyances, transmise des
générations en génération, utilisant à des fins
médicinales des plantes, des parties
d’animaux et des minéraux et des thérapies
spirituelles pour soigner, poser le diagnostic et
prévenir les maladies.
• pratique médicale locale, héritée de nos
ancêtres ,s’exerçant selon les us et coutumes.
Phytothérapie

traitement par les plantes médicinales


02. ETAT DE LA QUESTION

• Que savez vous de la MTR?


• Que reprochez vous de la MTR ?
• Quels sont les avantages de la MTR ?
• Comment faire pour lever les zones d’ombre
et Rendre utile la PMT?
• Que faire pour résoudre l’équation tradition
modernité
• Recherches transculturelles; brassage de
culture; résolution de l’équation tradition-
modernité
03. BUTS ET OBJECTIFS
03.1. BUTS
• Amener les prestataires du secteur de la santé
publique formés à l’occidental à utiliser au mieux
ce que la médecine traditionnelle recèle de
valable en ressources, en pratiques et en recettes
médicamenteuses dans le cadre des soins de
santé primaire.
• Amener les acteurs de santé à améliorer leur
prestation en s’appuyant sur l’art de guérir local.
02. BUTS ET OBJECTIFS

03.2. OBJECTIF GLOBAL

• L’apprenant doit à la fin de la leçon être


capable de s’approprier la pratique médicale
traditionnelle et de s’en référer au cours de sa
profession ; car faisant partie de son
patrimoine, de sa culture et de sa tradition.
03 .3. OBJECTIFS SPECIFIQUES

• Appliquer l’art d’écouter et de créer des


conditions psychologiques favorables pour les
malades et la communauté,

• Appliquer la disponibilité pour le malade afin


d’humaniser les soins de santé (physique, social
et mentale),

• Rédiger des projets dans le domaine de la santé


en tenant compte des traditions médicales
locales.
04. RAISONS SOUTENANT SON
INTEGRATION
• Il s’agit de la volonté de l’OMS et de ses
membres ;
• Plus ou moins 80% de la population africaine
recourent à la médecine traditionnelle
• Il ya suffisamment des connaissances, des
écrits et des moyens pour étudier et mettre à
profit la MTRA.
04. RAISONS SOUTENANT SON
INTEGRATION
• pratiques actuelles des guérisons dites
spirituelles de manière différentes de celles de
la médecine occidentale ou scientifique.
• L’existence à l’heure actuelle, des
pharmacopées traditionnelles dans certains
pays africains, la présence des textes des lois
réglementant la pratique médicale
traditionnelle,
04. RAISONS SOUTENANT SON
INTEGRATION
• Son impact actuel et son efficacité face à
certaines maladies, devant lesquelles la
médecine moderne reste inopérante
• Elle constitue, de fois un frein face à certains
programmes de santé publique ou un blocage
à la prestation de la médecine moderne
• En fin l’intérêt thérapeutique des plantes
médicinales n’est plus à démontrer en terme
de production des médicaments
05. DIFFICULTES DE L’ACCEPTATION
OU INTEGRATION DE MTR
• Pratique médicale souvent mal comprise et
mal perçue,
• Problème lié à la compréhension, à
l’interprétation et à l’application des concepts
utilisés par ces deux médecines,
• Les différences quant aux statuts
professionnels et sociaux font également
partie des préjugés dont souffre la MTR.
0.6. POINTS D’INTERSECTION ET DE
DISTINCTION DE 2 ARTS DE GUERIR

MTR malade(homme) MM

approche approche
socioculturelle (guérison) scientifique
07. CARACTERISTIQUES DE DEUX
ARTS DE GUERIR
07.1. Médecine conventionnelle
• L’art de guérir hérité de la colonisation
• Il est basé sur la rationalité et non sur « la foi
et la croyance »
• S’appuie sur une législation très rigoureuse
• Soutenu par les apports de la science et de la
technologie
• Doté des structures de fonctionnement bien
organisées
• Il est dit officiel, conventionnel, scientifique,
moderne, très sécurisant, très efficace,
recourant à un système de pharmacovigilance
bien organisé, mais moins adapté au contexte
socioculturel africain
07.2. Médecine traditionnelle

• L’art de guérir hérité de nos ancêtres

• Il est basé sur les aspects physiques, moraux et


spirituels de l’existence.il est donc holistique

• Recours à des moyens tangibles et non tangibles


selon la tradition et les coutumes
• coupé des apports de la science et de la
technologie.

• Pas de structures de fonctionnement


organisées, tout se traite chez le praticien

• Efficace, moins sécurisant, limité, mais mieux


adapté au contexte socioculturel africain
08. QUESTION MAJEURE

1)Pourquoi l’existence de plusieurs arts de


guérir traditionnels et /ou pourquoi l’existence
de l’art de guérir traditionnel à coté de l’art de
guérir moderne ?
• MTRA = Pratique médicale liée à la culture
• Il existe plusieurs cultures traditionnelles
• Chaque peuple ou individu porte le stigmate
de sa culture traditionnelle à laquelle il est lié
• La conception et la compréhension même de
la maladie, diffère selon les cultures, les
sociétés,…
I. PARCOURS DE LA MM
• Deux grandes périodes de l’histoire sont prises
en compte pour expliquer comment la MM a
évolué au fil du temps:

 La préhistoire
 L’histoire
I.1. LA PERIODE PREHISTORIQUE

• La prise en charge médicale était basée


essentiellement sur les croyances aux forces
surnaturelles.
• Pour lutter contre diverses forces qui
l’assaillent, il fait foi à ses croyances (magie,
sorcellerie), recourt aux ancêtres et aux dieux
d’où différents cultes.
• Il existait donc une catégorie des personnes
capables d’entrer en contact avec les forces
surnaturelles et de négocier la guérison des
malades.
• Il s’agissait des prêtres- médecins et des
magiciens dont le rôle était de fois confondu
dans un seul personnage car l’un ou l’autre
pouvait assurer simultanément les rites
religieux et la pratique médicale. Les malades
devaient pour certain cas dormir dans le
temple pour y être traité.
I.2. LA PERIODE HISTORIQUE

I.2.1. l’antiquité
• On compte 3 civilisations : Egyptienne,
Grecque et Romaine.
• La pharmacopée utilisée ici fait appel aux
plantes et substances antidémoniaques, c’est
à dire substances à propriétés magiques,
La médecine égyptienne
• Elle demeure une science des signes
• D’où est tiré la théorie de la signature ou de
similitude (à chaque maladie correspond un
signe dans la nature pour la traiter).
I.2.2. Le moyen âge
• Le diagnostic des maladies est posé sur base
des auscultations du pouls, de la couleur des
urines, de l’aspect et du goût.
Le traitement repose sur trois axes :
• Mesure hygiéno-diététique
• Traitement médical par les plantes
• Chirurgie
I.2.3. La renaissance
• On introduit l’esprit cartésien (tout ce qui
n’est pas vérifiable est à rejeter). On assiste à
une mise en doute de toutes les anciennes
conceptions et croyances héritées des anciens
maitres car tout doit être vérifié et vérifiable.
I.2.4. Le temps moderne et l’époque
contemporaine
• La perception et la prise en charge des
maladies et des malades deviennent plus
claires avec les travaux de Louis Pasteur et le
développement des autres sciences :
pharmacologie, biologie, physique, chimie,
technologie, biochimie, physiologie et les
sciences médicales. La pratique médicale
devient réellement scientifique.
• Ce que l’on peut retenir de cette note
historique ;
• La science est tributaire de l’époque et des
hommes qui la pratiquent. Ce qui est vrai
aujourd’hui peut devenir faux demain et
inversement (génération spontanée, Galilée ;
la terre tourne effectivement autour du
soleil).C’est pourquoi, nous devons continuer
à rêver, à imaginer et créer, si nous voulons
améliorer davantage la qualité de notre vie.
• La plupart de dimensions de l’homme rejetées
parce que non vérifiables, ont refait surface
pendant la période contemporaine par la
création de nouvelles disciplines comme la
parapsychologie qui étudie les phénomènes
paranormaux de l’homme.
• L’homme utilise certaines de ses dimensions
pour produire certains phénomènes qui
semblent paranormaux pour le commun de
mortels.
• C’est le cas par exemple de la perception extra
sensorielle(PES) : télépathie (communication
sans support matériel), clairvoyance.
Beaucoup d’autres zones d’ombre liées à la
MTR sont bien élucidées et parfois prises en
compte grâce à l’évolution de la science et de
la technologie.
• L’influence des courants de pensées : la
culture la plus forte étouffe la plus faible, sans
toute fois l’annuler complètement.
• Nous pouvons affirmer que nous ne sommes
pas le seul(Afrique) à disposer d’un système
de soins de santé traditionnel, tout le reste du
monde en dispose aussi. Ce qui change, c’est
la dénomination ; médecine parallèle,
médecine complémentaire, médecine
alternative.
Chap. II. QUELQUES SYSTEMES DES
SOINS DE SANTE A TRAVERS LE
MONDE
II.1. Acupuncture
Le terme acupuncture est issu de deux mots
latins : acus (aiguille ou épingle) et
punctura(piqûre).
• Principe
• Le corps de l’homme est traversé par une
énergie ou force vitale qui circule dans le
corps par la voie des méridiens ou zones de
prédilection de l’acupuncture. La maladie
correspond donc à un déséquilibre de cette
énergie qu’il faudra rétablir pour retrouver la
santé en la manipulant à partir des points
d’acupuncture à l’aide des aiguilles
• . Les aiguilles insérées à la surface de la peau à
des points précis, stimulent les points
d’acupuncture et par conséquent rétablissent
l’énergie initialement perturbée et donc la
guérison.
• l’acupuncture permet de traiter, souvent en
complémentarité avec d’autres pratiques, une
variété de « déséquilibres » liés, entre autres, aux
systèmes musculosquelettique (arthrite,
tendinite, bursite),
• respiratoire (bronchite, asthme), gastro-
intestinal ( diarrhée), nerveux (dépression,
stress), etc. Elle contribue aussi à soulager
divers maux courants (mal de tête, rhume,
nausées), mais elle ne saurait guérir certaines
maladies graves ni pallier des déficiences
génétiques.
• II. 2. Ayurveda
• L’Ayurveda qui signifie « science de la vie »
• Principes fondamentaux
• L’Ayurveda est basé sur le principe qui stipule ;
l’univers entier (macrocosme) + le corps
humain (microcosme) =1= unité de la vie
• Les deux ; l’univers et le corps humain sont
formés de cinq éléments à savoir : la terre,
l’eau, le feu, l’air et l’espace. L’état d’équilibre
de ces éléments dans le corps humain amène
la bonne santé et le déséquilibre la maladie.
II.3. YOGA
• Le yoga est une science traditionnelle
indienne qui aide l’individu à harmoniser ou à
mieux coordonner son corps et son esprit en
lui permettant de conserver la tranquillité
d’esprit et un plus grand calme à l’état
conscient.
• C’est peut être la méthode la plus sûre et
simple dont on puisse se servir pour
promouvoir la santé mentale, prévenir et
traiter différents troubles psychiques et
psychosomatiques.
Plusieurs techniques sont utilisées dans la pratique de
Yoga. La plus importante est le Yoga intégral.
Les méthodes de Yoga intégral comprennent :
• Le Yama ou amélioration de son comportement social
• Le niyama ou amélioration de son comportement
personnel
• Les postures physiques
• Les techniques respiratoires
• La maitrise des organes de sens
• La contemplation ou concentration
• La méditation
• L’accession à la supra conscience.
• En combinant les trois éléments de Yoga intégral,
à savoir les postures physiques, les exercices
respiratoires et la méditation, on a observé une
diminution des neuro- hormones et de leurs
enzymes et une augmentation du cortisol
plasmatique.
• On peut donc en déduire que, la pratique
régulière de Yoga peut promouvoir la tranquillité
d’esprit et augmenter la résistance au stress.
II.5. Réflexothérapie

• C’est un système des soins de santé très


complexe qui part du principe qui stipule que ;
chaque partie du corps est représentée en
miniature à un endroit déterminé du pied, des
mains, des oreilles, du dos, de face ou des
yeux appelé zones réflexes. Après une
maladie, une période de stress ou à la suite
des blessures, l’énergie vitale se trouve
bloquée et le corps est en déséquilibre.
• La stimulation de la zone réflexe
correspondante par le massage permet de
traiter l’organe en faisant intervenir les
glandes endocrines dont les hormones
sécrétées vont agir au niveau de l’organe
malade et cela permet de traiter les
perturbations, de rétablir et d’entretenir
l’équilibre entre corps et esprit, et ainsi
d’amener à la guérison.
II.6. L’hydrothérapie
• C’est un système des soins de santé universel, vieux
comme le monde : il consiste à employer de l’eau sous
toutes ses formes, et de toutes les manières possibles
comme moyen de prise en charge.
Les applications :
• Les bains, Les enveloppes chaudes ou froides
• Les compresses chaudes ou froides ou par l’alternance
• Les affusions, Les frictions
• Les douches par l’intermédiaire d’un jet
• La marche dans la neige ou la rosée
• L’inhalation de vapeur d’eau, Irrigation du colon
• Le lavement, L’eau pris comme boisson
Principes de base
• Un corps en santé possède assez de chaleur pour
accomplir différentes tâches. Au contraire,
lorsqu’il y a maladie, le sang est encrassé et une
mauvaise circulation s’instaure.
• L’hydrothérapie par l’utilisation du froid ou du
chaud ou l’alternance des deux, permet de
donner un coup de pouce à la nature pour une
période limitée afin que l’organisme retrouve son
autonomie. L’hydrothérapie améliore notre
capacité d’adaptation qui permet de mieux
résister aux maladies.
II.7. Chromothérapie

• C’est un système vieux comme le monde. C’est


une méthode d’harmonisation et d’aide à la
guérison des maladies par les couleurs. Les
couleurs correspondent à des vibrations ayant
des vitesses, des longueurs d’onde, des
rythmes différents. Elles exercent une
influence physique, psychique et émotionnelle
dont nous ne sommes généralement pas
conscients. Elles nous conduisent soit à la
maladie soit à la guérison.
II.9. LA MEDECINE ANTHROPOSOPHIQUE

• C’est une approche médicale fondée sur une vision du


monde humaniste qui intègre les dimensions
matérielles et spirituelles de l’homme.
• Les médecins anthroposophes sont d’abord des
médecins dûment formés et autorisés à pratiquer leur
profession suivant une législation moderne.
• Selon les anthroposophes, l’être humain est formé de 4
éléments ou corps à la fois différents et indissociables :
• Corps physique,
• Corps ethérique (force de vie),
• Corps astral (sentiment et sensation),
• Corps égotique (le moi, esprit conscient).
La maladie serait issue des déséquilibres entre ces 4
constituants de l’homme. Elle est basée sur 3 types
d’énergie suivant 3 systèmes physiologiques qui sont
constamment en relation dynamique les uns les autres :
• Système neurosensoriel commandé par la pensée,
• Système métabolique, commandé par la volonté
• Système respiratoire circulatoire, commandé par le
sentiment
L’homme peut donc être malade ou peut se guérir par sa
pensée, sa volonté et ses sentiments et qu’il y aurait une
corrélation entre l’homme et son environnement.
II.10. L’IMPOSITION DES MAINS

• C’est un moyen de prise en charge, qui peut


s’accompagner des rituels et de symbolisme.
Cette technique consiste à imposer les mains sur
une partie bien déterminée du corps du malade
en vue de lui transmettre l’énergie guérisseuse.
• Cette Imposition des mains peut se faire sur
différentes parties du corps en fonction de quoi
souffre le malade.
A savoir:
• Imposition des mains sur la tête,
• Imposition des mains sur les oreilles,
• Imposition des mains sur le cou,
• Imposition des mains sur le nombril,
• Imposition des mains sur le dos.
• Imposition des mains sur les genoux
• Imposition des mains sur les jambes
• Imposition des mains sur la colonne vertébrale
• Imposition des mains sur le ventre, etc.
II.14. HOMEOPATHIE

• C’est une technique de prise en charge


consistant à administrer, en quantité
infinitésimale, des substances qui, absorbées
en doses élevées, produisent des symptômes
analogues à ceux des maladies traitées. C’est
donc un traitement des maladies par le
semblable.
Le principe fondamental de l’homéopathie est
que ;
• Toute substance capable de provoquer chez
un individu sain un nombre de symptômes est
susceptible de guérir un sujet malade
présentant un ensemble de symptômes
semblables.
• L’homéopathie a une vision holistique du malade
et soigne l’affection dont il souffre en même
temps aux niveaux physique, affectif et mental.
Elle vise à restaurer l’équilibre perdu du malade à
ces trois niveaux en stimulant et en renforçant
son mécanisme de défense.
• Elle consiste également à diminuer
progressivement la dose d’une substance
médicamenteuse jusqu’à la dose infinitésimale
dans le but de renforcer sa sphère d’action et
réduire ses effets toxiques.
II.15. ALLOPATHIE

• Le terme allopathie, du grec signifie : Allos :


autres, différent et pathos : souffrance
• L’allopathie est une méthode thérapeutique qui
fait appel à des remèdes provoquant dans
l’organisme des effets contraires à ceux que
produit la maladie.
• L’allopathie est critiquée par les acteurs de
l’homéopathie par le fait qu’elle prend plus en
compte la maladie que le malade, avec utilisation
des substances toxiques à des doses pouvant être
dangereuses.
• Cette utilisation est justifiée par le fait qu’il
tienne compte de la balance bénéfice / risque.
Pour soigner une maladie, on administre une
substance active apportant un bénéfice
normalement supérieur au risque d’effet
secondaire. La dose thérapeutique doit être
inferieure au seuil de toxicité.
II.16. LA PHYTOTHERAPIE

• C’est un système universel consistant à traiter


les maladies par les plantes. Elle fait partie des
médecines parallèles ou des médecines dites
douces.
II.17. LE RIRE OU LE SOURIRE

• C’est un moyen de prise en charge non


négligeable car il entraine un apaisement et
permet de calmer les tensions internes et
externes. Autrement dit, il permet de contrôler le
stress.
• Il est clairement démontré que le rire (avoir un
cœur joyeux) est l’un des moyens incontestables
(relaxation, respiration profonde, exercice
physique, détente,…) pour vaincre le stress.
II.18. Le chamanisme

• C’est une pratique centrée sur la médiation


entre les êtres humains et les esprits de la
surnature(les âmes du gibier, les morts du
clan, les âmes des enfants à naitre, les âmes
des malades à ramener à la vie…).
• Le pratiquant du chamanisme s’appelle
chamane. Le chamane incarne le rôle de gérer
sa communauté.
Principe du chamanisme :

• Le chaman est un être complexe, il est à la foi


guérisseur, prêtre, médecin, sorcier, magicien, devin,
pasteur etc.
• Il existe en fait de la polyvalence dans ces attributions.
Et celles-ci s’effectue dans un cadre rituel bien précis.
Elles varient d’une région à l’autre, mais aussi d’une
époque à l’autre. Le chamane a le rôle d’entrer en
contact avec le monde invisible pour acquérir des
directives ou informations pour la survie de sa
communauté et également en cas de maladie, négocier
la guérison.
II.20.Musicothérapie

• technique de prise en charge des maladies et


des malades en se servant du pouvoir du son
dégagé par les instruments de musique.
• Le pouvoir du son de la musique n’est rien
d’autre que de l’énergie qui circule au travers
les ondes avec des fréquences et des
longueurs d’ondes bien précises. Cette énergie
va frapper le subconscient et produire un effet
attendu selon l’orientation donnée.
CHAP.III. ELEMENTS DE MEDECINE
TRADITIONNELLE
III.1.DEFINITIONS DES CONCEPTS
UTILISES
• La médecine traditionnelle
Selon l’OMS, la médecine traditionnelle se rapporte
aux pratiques, méthodes, savoirs et croyances
explicables ou non en matière de santé, transmis de
génération en génération et qui impliquent l’usage
à des fins médicales de plantes, de parties
d’animaux et de minéraux, de thérapies spirituelles,
de techniques et d’exercices manuels pour soigner,
diagnostiquer et prévenir les maladies .
• Praticien traditionnel de santé : personne
reconnue par la communauté où elle vit
comme apte à dispenser des soins de santé en
se servant de produits végétaux, animaux ou
minéraux ainsi que certaines méthodes
basées sur le contexte socioculturel.
• Phytothérapeute : toute personne reconnue
par la communauté où elle vit comme étant
apte à dispenser des soins de santé grâce à
l’emploi des plantes, substances ou drogues
végétales.
• Herboriste : toute personne qui connait,
récolte, conserve et vend des plantes
médicinales.
• Accoucheuse traditionnelle (sage femme) :
toute personne reconnue par la communauté
où elle vit comme étant apte à assister une
femme qui accouche et à lui prodiguer des
soins traditionnels appropriés.
• Rebouteux ou rebouteur : toute personne
reconnue par la communauté où elle vit
comme étant apte à dispenser des soins de
santé traditionnels en cas de traumatisme
physique (fractures, luxations).

• Naturaliste : toute personne reconnue par la


communauté où elle vit comme étant apte à
dispenser des soins de santé grâce à des
substances naturelles autres que végétales.
• Chirkinésithérapeute : celui qui soigne principalement
avec la main nue ou armée d’instruments de massage
ou par des modifications sur le corps afin de donner ou
de rendre aux parties malades ou blessées leurs
fonctions.

• Phlébotomiste : celui qui soigne principalement en


recourant aux techniques de saignée (ventouse).

• Médicodroguiste : celui qui connait l’usage et vend des


substances médicinales autres que les plantes
médicinales.
• Ostéothérapeute : celui qui soigne les fractures.
III.2. PARCOURS DE LA MEDECINE
TRADITIONNELLE
III. 3. QUELQUES CROYANCES SUR
LESQUELLES EST FONDEE LA MTRA

• La médecine traditionnelle est fondée sur les


croyances en rapport avec les cinq éléments
essentiels suivants ; la vie, la santé, la maladie et
l’homme.
• En effet, ce qui fait la différence entre les pensées et
leur mise en pratique est le fait que la conception, le
vécu, la maitrise, la compréhension de ces éléments
diffèrent d’une culture à l’autre, d’un individu à
l’autre et parfois chez le même individu selon les
circonstances.
Pour la médecine traditionnelle africaine :

• La vie est considérée comme l’union


harmonieuse du corps, des sens, de l’esprit et de
l’âme.
On ne peut donc pas dissocier le corps de l’esprit,
des sens et de l’âme.
On dit que la médecine traditionnelle est
holistique, globalisante : elle prend l’homme dans
toutes ses dimensions (physique, mentale, sociale
et spirituelle).D’où la permanence des aspects
tangibles et non tangibles dans la pratiques de cette
médecine.
• La santé est considérée comme une association
intime du bien-être physique, mental, social et
spirituel.

• La maladie est considérée comme un


déséquilibre entre les éléments qui définissent la
vie et la santé. Elle a des causes naturelles et non
naturelles. La maladie ne menace pas seulement
le bien-être du malade mais aussi de sa famille,
de son entourage et de sa communauté.
• L’homme est considéré comme un tout et
indivisible. Il est à la fois matériel et spirituel ;
d’où la grande différence en ce qui concerne la
prise en charge du malade et de la maladie,
car il faut protéger le corps et l’esprit (rites,
incantation, danses,…).
Environnement constitue pour l’africain et
aujourd’hui pour l’homme un facteur clé pour la
qualité de vie d’un individu et donc aussi dans la
prise en charge des maladies (milieu de vie,
milieu de travail,…).
• Mais pour la médecine traditionnelle
africaine, on distingue un environnement
matériel ou physique et un environnement
spirituel ou invisible peuplé des esprits des
vivants, des morts, des dieux, des anges, …
dont il faut tenir compte dans la prise en
charge du malade et de la maladie.
III.4. QUELQUES CARACTERISTIQUES
MTRA

III.4.1. Elle est holistique ou globalisante ;


La médecine traditionnelle prend l’homme dans
toutes ses dimensions. A la prise en charge
matérielle (médicaments,…), elle associe les
aspects spirituels (prières, incantations, rites,
danses, chants,…).La prise en charge concerne
donc l’homme total et non l’homme fragmenté.
On dit qu’il s’agit d’une prise en charge
globalisante.
III.4.2. Du profil du Praticien traditionnel de santé ;
• C’est un individu doué des connaissances les plus
larges possibles, d’un savoir-faire, d’un savoir-être,
d’une certaine expertise en matière de prise en charge
et aussi doué d’un pouvoir pour servir de médiateur
entre la sphère terrestre et la sphère sacrée
(invisible).Il doit être reconnu par sa communauté de
base et être capable de créer des conditions
psychologiques et environnementales favorables pour
le malade et la communauté notamment par sa
disponibilité, par l’écoute, par son rituel et son
accoutrement. Le praticien traditionnel est un acteur
polyvalent, il pose le diagnostic, il prépare le
médicament, il instaure et exerce lui-même le
traitement.
III.4.3. C’est une médecine des relations ;
Ces relations se manifestent à plusieurs
niveaux notamment :
III.4.4. Du mode de diagnostic ;
• Deux types de causes vont être recherchés du fait de la
relation entre le monde visible et invisible. Il s’agit des
causes dites naturelles et celles dites non naturelles. La
chose la plus importante n’est pas la découverte des
causes, mais plutôt la réponse aux deux questions
suivantes : pourquoi et comment.
• Le pourquoi :
• Ex : pourquoi pierre et pas Paul ? Pourquoi les choses
ont marché en défaveur de Pierre et pas de Paul.
• Le comment : Comment cela est-il arrivé ? On peut se
dire qu’il est tombé malade parce qu’il a pris la femme
d’autrui,
III.4.7. C’est une médecine à la fois populaire et
spécialisée avec ses limites mais adaptée aux
contextes socio-culturels du milieu

• Populaire : parce que chaque africain connaît au


moins une recette, une tisane ou une pratique
pour se soigner ou encore un rituel pour se
protéger (prière ou autre geste).

• Spécialisée : car il y a de pratiques qui ne sont
faites que par les initiés (voir les points III.1. et
III.4.6.).
III.4.8. Du traitement
III.4.8.1. Traitement préventif
• La MTRA est fondée sur la foi et les croyances

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