Professional Documents
Culture Documents
Course contents
Table des matières
1 SÉANCE 5 - CONCLUSION DE L'AXE : L'INFORMATION DEVENUE INSTANTANÉE....................................3
1.1 INTRODUCTION ..........................................................................................................................................3
1.2 I. L'INFORMATION INSTANTANÉE ..................................................................................................................4
1.3 II. AUDIENCE ET CONCURRENCE : CONCURRENCE ET PUBLICITÉ : L’AUDIENCE ET LES MÉDIAS ..............................4
1.4 L’AUDIENCE AU CŒUR DES MÉDIAS...............................................................................................................5
1.5 III. LA SPECTACULARISATION DE L’INFORMATION : L’EXEMPLE DU FAIT DIVERS ...................................................6
1.6 LE FAIT DIVERS EST-IL UNE INFORMATION ? ...................................................................................................6
1.7 LE FAIT DIVERS EST-IL UNE INFORMATION ? ...................................................................................................7
1.8 LE FAIT DIVERS EST-IL UNE INFORMATION ? ...................................................................................................7
1.9 LE FAIT DIVERS EST-IL UNE INFORMATION ? ...................................................................................................8
1.10 IV. L’INFOBÉSITÉ : QUAND TROP D’INFORMATION TUE L’INFORMATION ...............................................................8
1.11 SYNTHÈSE .................................................................................................................................................9
2 GLOSSAIRE...................................................................................................................................................10
3 NOTES ..........................................................................................................................................................11
4 CRÉDITS .......................................................................................................................................................11
1 Séance 5 - Conclusion de l'axe : l'information devenue instantanée
1.1 Introduction
1.1.1 Résumé
De la naissance de l’imprimerie jusqu’à la révolution numérique aujourd'hui (qui est loin d'être terminée),
la place de l’information et notre rapport aux médias ont été totalement bouleversés. Plusieurs éléments
de cette révolution (ou, plutôt, de ces révolutions techniques successives) sont particulièrement
intéressants. Nous les étudierons en conclusion de cet axe.
D'abord, nous verrons en quoi notre rapport au temps de l’information a été profondément bousculé avec
des nouvelles instantanées. Nous étudierons ensuite comment la publicité, en tant que mode de
financement, et la concurrence entre médias ont placé l’audience (l'audimat) en tête des préoccupations
médiatiques. Puis nous réfléchirons à la spectacularisation de l’information, notamment avec la place
toujours plus grande accordée aux faits divers. Enfin, nous expliquerons le concept d’« infobésité » et
verrons pourquoi « trop d’information tue l’information », selon l’expression populaire.
1.1.3
Premier constat : la temporalité de l’information a évolué. Nous vivons maintenant dans une société de
l’information immédiate.
« Chaque étape de la révolution médiatique, caractéristique de la transformation des sociétés
contemporaines, est marquée par une accélération de l’information : après l’émergence de la presse de
masse (fin XIXe siècle), c’est à la radio puis à la télévision d’y contribuer au XXe siècle. Toutefois, ni la radio
ni la télévision ne bouleversent les logiques d’information établies avant leur apparition. […]
Le développement incessant des moyens, notamment techniques (puissance des ondes, couverture
nationale, améliorations matérielles, allongement de la diffusion…), débouche sur une mutation
essentielle : l’information, longtemps quotidienne, tend à l’instantanéité. Plus que sa nature, c’est sa
temporalité qui se transforme, de telle sorte que, dès les années 1960, une fois le système tri-médiatique
établi, une distribution des rôles s’opère : la radio annonce les nouvelles, la télévision les montre, la presse
écrite les commente. »
Christian Delporte, historien, « Quand l’info devient instantanée », 20 octobre 2016 (mis à jour le 13 mars
2019), site de l’INA.
Page 1/3
Au fur et à mesure de leur développement, les médias se sont vus dans l'obligation de mesurer et
d'augmenter leur audience pour plusieurs raisons. D’une part, ils se financent soit partiellement, soit
entièrement par la publicité : les publicitaires choisissent d'investir dans les médias les plus diffusés en
achetant, parfois très cher, des créneaux publicitaires. D’autre part, la mesure de l’audience permet aux
professionnels des médias de mieux connaître les attentes du public et d’adapter leurs contenus.
Page 3/3
Pour les médias audiovisuels, on s’est contenté pendant longtemps de sondages. Ces enquêtes
déclaratives permettent d’affiner le profil de l’auditeur ou du téléspectateur, mais demeurent peu fiables.
S’agissant de la radio, la première enquête en France date de 1949 à l’intention des stations et
publicitaires. Pour la télévision française, ces sondages se développent à partir de 1961. En 1985, on crée
l’institut Médiamétrie alors que l’audiovisuel se privatise. Entreprise spécialisée dans la mesure de
l’audience, elle fonctionne à partir d’un panel de foyers représentatifs des Français. Médiamétrie
s’intéresse d’abord à l’audimat des télévisions puis des radios (1986). À partir de 2000, l’entreprise mesure
également les audiences des sites Internet au moyen de logiciels.
L’entreprise française Médiamétrie est spécialisée dans la mesure de l’audience des médias en France.
L’entreprise française Médiamétrie est le symbole de la mesure de l’audience des médias en France.
Lisez les quatre premiers paragraphes et le paragraphe 48 de l'article de Régine Chaniac, « L'audience, un
puissant artefact », Hermès, La Revue, 2003/3, n°37, pp. 35-48.
Le fait divers n’est pas une information de qualité. Il est sciemment mis en valeur pour que les citoyens
○ ne soient pas bien informés et donc critiques.
○ Le fait divers plaît parce qu’il est simple à comprendre et fait appel à l’émotion.
○ Les faits divers sont une information de société et permettent de se questionner sur la société.
Le fait divers n’est pas une information de qualité, il est sciemment mis en valeur pour que les citoyens
○ ne soient pas bien informés et donc critiques.
○ Le fait divers plaît parce qu’il est simple à comprendre et fait appel à l’émotion.
○ Les faits divers sont une information de société et permettent de se questionner sur la société.
○ Les faits divers sont une information de société et permettent de se questionner sur la société.
Le fait divers n’est pas une information de qualité, il est sciemment mis en valeur pour que les citoyens
○ ne soient pas bien informés et donc critiques.
Le fait divers n’est pas une information de qualité, il est sciemment mis en valeur pour que les citoyens
○ ne soient pas bien informés et donc critiques.
○ Le fait divers plaît parce qu’il est simple à comprendre et fait appel à l’émotion.
○ Les faits divers sont une information de société et permettent de se questionner sur la société.
Page 1/3
Le sociologue Edgar Morin déplorait déjà en 1984 :
« Il est étonnant que l’on puisse déplorer une surabondance d’informations. Et pourtant, l’excès étouffe
l’information quand nous sommes soumis au déferlement ininterrompu d’événements sur lesquels on ne
peut méditer parce qu’ils sont aussitôt chassés par d’autres événements. Ainsi au lieu de voir, de percevoir
les contours, les arêtes de ce qu’apportent les phénomènes, nous sommes comme aveuglés dans un nuage
informationnel ».
Page 2/3
Le terme « infobésité » est entré dans le Larousse en 2018. Ce mot-valise contractant l’information et
l’obésité désigne la surcharge informationnelle reçue par un individu. Il faut dire que l’humanité a produit
plus d’information durant ces trente dernières années qu’en cinq mille ans d’écrits. Et ce volume double
tous les 4 ans ! Il y a donc un excès d’information que les individus ne peuvent traiter. L’information
disponible est devenue un handicap à la connaissance et à l’analyse car il y a saturation.
Page 3/3
L’information étant trop riche, beaucoup d’individus renoncent à l’analyse et au temps de la lecture. Selon
Faites vous-même l’expérience avec trois exemples. Tapez trois termes et relevez le nombre de pages
en français et le temps mis par Google pour les trouver.
1.11 Synthèse
Audience
Mesure du nombre total d’individus effectivement touchés par un contenu médiatique : presse, radio,
télévision ou Internet. Il s’agit là d’un aspect quantitatif. L’audience est aussi la détermination, par des
enquêtes ou des sondages, de la composition du public de ce média. Cet aspect est ici qualitatif. Ainsi, une
radio s’adressant à un public jeune attirera des publicitaires de produits à destination de ce public
(marques, produits de consommation).
Faits divers
Titre de la ressource
4 Crédits
Titre de la ressource
Pages 1 et 11 : Image : Sarinyapinngam, Surcharge informationnelle. CC0. iStock Getty Images Plus
Page 3 : Image : Xavier Ternisien, Sites internet, Médiamétrie va durcir ses règles sur le co-branding (photo), 31 Octobre 2012, Le
Monde. Source https://www.lemonde.fr/economie/article/2012/10/31/sites-internet-mediametrie-va-durcir-ses-regles-sur-le-co-
branding_1783836_3234.html
La nature de l’information n’a pas changé : la presse de masse écrite avait déjà inventé les grandes
catégories de l’information (information internationale, politique nationale, fait divers, culture, interview,
grand reportage, etc.) Ces genres ont peu évolué, la radio et la télévision les ayant surtout adaptés au
format audiovisuel.
En revanche, la radio et la télévision ont changé la temporalité avec l’instantané, souvent traduit par des
informations en direct. Naturellement, l’apparition des réseaux sociaux et le développement des nouvelles
annoncées sur Internet ont renforcé cette instantanéité.
Chaque média joue un rôle bien précis : « la radio annonce les nouvelles, la télévision les montre, la presse
écrite les commente », comme l’écrit Christian Delporte.
Or, on constate qu’Internet fait les trois à fois : annoncer, montrer, commenter mais dans une perspective
beaucoup plus horizontale, moins descendante ou hiérarchisée que les médias traditionnels.
Exercice 2 - Page 6
Définissez le terme « audience ». Pourquoi la mesure-t-on ?
Rédigez votre réponse au brouillon puis comparez-la à celle qui est proposée.
On peut définir l’audience comme la mesure du nombre total d’individus effectivement touchés par un
contenu médiatique : presse, radio, télévision ou Internet. Il s’agit là d’un aspect quantitatif. L’audience est
aussi la détermination, par des enquêtes ou des sondages, de la composition du public de ce média. Cet
aspect est ici qualitatif. Ainsi, une radio s’adressant à un public jeune attirera des publicitaires de produits
à destination de ce public (marques, produits de consommation).
Certains médias sont tributaires de leur capacité à attirer un public-cible des publicitaires afin de se
financer. Cela est d’autant plus vrai pour les médias considérés comme gratuits, comme des sites Internet
ou les journaux gratuits distribués dans les transports, à la sortie du métro, par exemple. Même lorsque
les médias sont financés par le public (redevance, subventions), on considère que l’audience donne une
légitimité à leurs contenus.
Exercice 3 - Page 6
Reliez ces citations de spécialiste sur les faits divers à leur critique, positive ou négative, de la
place du fait divers dans l’information.
« En mettant l'accent sur les faits divers, en remplissant ce temps rare avec du vide, du rien ou
du presque rien, on écarte les informations pertinentes que devrait posséder le citoyen pour
exercer ses droits démocratiques ».
Pierre Bourdieu, sociologue
○ Le fait divers plaît parce qu’il est simple à comprendre et fait appel à l’émotion.
○ Les faits divers sont une information de société et permettent de se questionner sur la société.
Le fait divers n’est pas une information de qualité, il est sciemment mis en valeur pour que les citoyens
○ ne soient pas bien informés et donc critiques.
○ Le fait divers plaît parce qu’il est simple à comprendre et fait appel à l’émotion.
● Les faits divers sont une information de société et permettent de se questionner sur la société.
Bravo, vous avez bien compris cette citation de la chercheuse Claire Sécail.
Exercice 5 - Page 7
Reliez ces citations de spécialiste sur les faits divers à leur critique, positive ou négative, de la
place du fait divers dans l’information.
« Sur les chaînes nationales, on constate que le fait divers l'emporte parce que l'émotion prime
sur l'analyse: à peu près tout ce qui paraît complexe est banni de l'information télévisée ».
Christine Ockrent, journaliste.
● Le fait divers plaît parce qu’il est simple à comprendre et fait appel à l’émotion.
○ Les faits divers sont une information de société et permettent de se questionner sur la société.
Le fait divers n’est pas une information de qualité, il est sciemment mis en valeur pour que les citoyens
○ ne soient pas bien informés et donc critiques.
Le fait divers n’est pas une information de qualité, il est sciemment mis en valeur pour que les citoyens
○ ne soient pas bien informés et donc critiques.
○ Le fait divers plaît parce qu’il est simple à comprendre et fait appel à l’émotion.
● Les faits divers sont une information de société et permettent de se questionner sur la société.
Les faits divers sont une information de société et permettent de se questionner sur la société.