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1. Compréhension et production orales 50 points (Lettres et sciences humaines) Vous allez entendre deux fois un enregistrement sonore de 15 minutes environ. Vous écouterez une premiére fois enregistrement. Concentrez-vous sur le document. Vous étes invité(e)s 2 prendre des notes. Vous aurez ensuite 3 minutes de pause. Vous écouterez une deuxiéme tois I'enregistrement. Vous aurez alors 1 h 00 pour préparer votre intervention. Cette intervention se fera en 3 parties + présentation du contenu du document sonore + développement personnel a partir de la problématique exposée dans la consigne + débat avec le jury. A. MONOLOGUE SUIVI : PRESENTATION DU DOCUMENT Vous devez présenter, en § 10 minutes, le contenu du document. Reprenez l'ensemble des informations et points de vue exprimés dans un ordre et selon une structure logique et efficace. B. MONOLOGUE SUIVI : POINT DE VUE ARGUMENTE Vous étes un des invités d'une table ronde sur le théme « Les sports médiatisés sont-ils victimes de leur succds ? » Vous présentez vos idées et exemples en 10 minutes environ, de maniére fluide et élaborée C. EXERCICE EN INTERACTION : DEBAT Dans cette partie, vous étes invité a défendre, préciser ou nuancer votre point de vue et a faire vous-méme progresser le débat en questionnant votre interlocuteur ou en, éagissant a ses propos. Cette partie n’est pas a préparer. 2. Compréhension et production écrites 50 points PES Same LALUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE Lisez les documents suivants. Document 1 | De la seience A la politique Grace a la glace extraite des péles, on sait que le globe fut parfois plus chaud qu'aujourd'hui, souvent plus froid, mais que ces variations ont fidélement suivi celles de la concentration en gaz carbonique (C02). Or depuis la révolution industrielle, au milieu du XIXe siécle, la teneur en CO2 de atmosphere ne cesse de croitre et dépasse désormais toute référence historique. Ces découvertes, corroborées par les forages des sédiments marins et I'étude d'autres gaz & effet de serre comme le méthane, conduisirent les Nations unies a créer en 1988 le Groupe dexperts intergouvernemental sur 'évolution du climat (GIEC). Grace a l'examen de la littérature scientifique, le GIEC a pour mission de présenter au monde [état actuel des | connaissances. Entre son premier rapport, publié en 1990, et le cinquiéme, achevé en 2013, il | affiche ses conclusions avec un degré de probabilité de plus en plus élevé : « L'influence de "homme sur le systéme climatique est clairement établie (...). Pour limiter le changement climatique, il faudra réduire notablement et durablement les émissions de gaz a effet de serre (GES). » En s‘appuyant sur des modélisations, le GIEC présente un constat des évolutions récentes et, surtout, des projections pour les décennies a venir en fonction de quatre scénarios d'émissions de gaz a effet de serre. L’hypothése la plus pessimiste — pas de véritable effort de réduction — prédit d'ici a 2100 des températures supérieures denviron 4 °C a échelle du globe et d'environ 6°C sur les terres émergées ; autant dire le chaos. Méme les scénarios médians ne peuvent garantir une stabilisation & moyen terme. Seule Ihypothése optimiste permettrait de contenir la hausse de température globale au-dessous de 2°C, un seuil a ne pas dépasser et, préférablement, a ne jamais atteindre. Mais Vhypothése optimiste suppose que on réduise sans tarder les émissions et les raméne & néant en deux ou trois générations. Officiellement, tous les Etats partagent cet impératif depuis le Sommet de la Terre de Rio, en 1992, et I'adoption de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Pourtant, depuis cette ode mondiale a la sauvegarde de la planéte, la situation n’a cessé de s'aggraver. En 2013, le total des rejets de CO2 dépassait 35,3 milliards de tonnes, contre 23 milliards de tonnes en 1990. Entre 1980 et 2011, le « forgage anthropique » (la part du réchauffement li¢e aux activités humaines) a doublé avec emergence de nouveaux pays industrialisés et 'augmentation de la population. 26 Le climat apparait comme un multiplicateur des déséquilibres, des inégalités et des menaces que subissent les plus pauvres. Aridité, ouragans, déréglement de la mousson : le Sud subit déja les effets des changements sans avoir connu les bénéfices du développement. En Afrique, le désert avance dans les zones sahéliennes, tandis que 620 millions de personnes n'ont toujours pas accés a I'électricité. Une responsabilité colossale revient aux pays développés, et en particulier aux Etats-Unis. Lorigine principale du déréglement tient a utilisation du charbon, du pétrole et du gaz. Et pourtant, en 2013, les subventions publiques allouées aux combustibles fossiles représentaient 480 milliards d'euros, soit plus de quatre fois la somme de celles accordées aux énergies renouvelables. Face un tel défi, la logique du rapport de forces entre nations devient inopérante ; mais le chemin de la coopération reste escarpé. Aprés le refus du Sénat américain de ratifier le protocole de Kyoto, en 1997, puis le fiasco de Copenhague, en 2009, la conférence de Paris a 6t6 minutieusement préparée en misant sur des déclarations volontaires : les « contributions prévues déterminées au niveau national». A la mi-octobre, 148 pays représentant 87 % des émissions avaient présenté leur feuille de route. Parmi les gros pollueurs ne manquaient que les contributions de I'lran et l'Arabie saoudite. Chacun se présente comme ambitieux : la Chine envisage d'atteindre son pic d’émissions en 2030 ; Union européenne promet des rejets de GES en baisse de 40 % en 2030 par rapport & 1990 ; les Etats-Unis annoncent - 26 % en 2025 ar rapport a 2005. Pour obtenir un accord universel qui puisse entrer en vigueur a partir de 2020, la stratégie de la présidence francaise se résumait a éviter les questions qui fachent. Un grand flou demeure quant lobjectif global de réduction, a la définition d'un pic mondial d’émissions, aux mécanismes de contréle... La taxation des transports maritimes ou aériens reste taboue. Et la réflexion sur un mode de production qui pousse 'humanité vers 'abime attendra Certains pays, comme les Etats-Unis, Allemagne ou les émirats du Golfe, ne pourront jamais effacer les traces quiils ont laissées dans [atmosphere ; leur «dette climatique » est insoutenable. Les nations du Sud escomptaient donc de leur part une compensation financiére afin de pouvoir accéder & un développement sans carbone, en sautant I'étape mortifére des énergies fossiles. Mais lobjectif de 100 milliards de dollars par an consacrés a cette fin tarde & trouver des bailleurs. La préparation de cette 21¢ conférence se caractérise par le réle croissant qu'y jouent les multinationales, avec un credo : le droit du commerce doit toujours primer sur ambition sociale et environnementale. Et les ditigeants qui viendront plaider la main sur le coeur pour un accord sur le climat négocient dans 'ombre t'instauration d'un grand marché transatlantique (GMT) qui vise @« garantir un environnement économique ouvert, transparent et prévisible en matiére d'énergie et un accas illimité et durable aux matiéres premiéres ». Le risque serait de laisser filer le temps en misant sur des solutions chimériques ou marginales, comme la géo-ingénierie, qui vise a fixer davantage de carbone dans le sol ou a limiter le rayonnement solaire. Les pays d'Europe du Nord ont ouvert une voie nouvelle en s'engageant dés le début des années 1990 dans la « taxation carbone >. Ils ont obtenu une réduction importante des gaz @ effet de serre sans renoncer a leur prospérité en débloquant les crédits nécessaires pour améliorer lefficacité énergétique des transports ou des batiments et pour développer les énergies renouvelables. Mais celles-ci ne permettront pas de faire face a une demande croissante, car elles buteront sur la raréfaction des métaux indispensables aux installations éoliennes ou solaires. La voie du « réduire, réutiliser, recycler » conduit & repenser la consommation en fondant la qualité de vie sur d'autres critéres que l'accumulation. La Convention sur la protection de la couche d'ozone est devenue en 2009 le premier traité de histoire A connaitre une ratification universelle ; la sauvegarde du climat requiert une mobilisation collective non moins ambitieuse. Diaprés le Monde Diplomatique, décembre 2015 Document 2 Le pic de consommation de charbon de la Chine salué comme un tournant dans la bataille contre le changement climatique. Selon des économistes chinois et britanniques experts du climat, la bataille mondiale contre le changement climatique vient de passer un cap historique avec le pic de consommation de charbon de la Chine, Ceci pourrait étre un jalon significatif dans le cours de I'Anthropocane, cet ge que nous traversons, oti tractivité humaine domine environnement. La Chine est le plus gros pollueur mondial, et a plus que triplé sa consommation de charbon de 2000 a 2013, émettant des milliards de tonnes de dioxyde de carbone, qui fait que le climat se réchauffe. Mais cette consommation a atteint son pic en 2014, beaucoup plus t6t que prévu, puis a commencé a baisser. Ceci est une tendance durable, et pas seulement un incident de parcours, et c'est da a des changements majeurs dans | “économie chinoise ainsi qu‘a la lutte contre la pollution du gouvernement chinois. La lutte contre le changement climatique et pour en éviter les dégats sévéres, étendus et irréversibles prédits par les scientifique est souvent percue comme trop difficile. Méme l'accord signé a Paris en décembre n’est pas suffisant pour maintenir élévation des températures en dessous de 2°, seuil limite, et les objectifs de cet accord devront étre révisés a la hausse. Mais selon 'équipe d'économistes qui a produit cette analyse, cet événement en Chine va entrainer d'autres nations a suivre exemple. Les progrés de la Chine indiquent que ses émissions totales de C02 commenceront & baisser avant 2025, en avance par rapport a sa cible officielle de 2030. Le pic d'utilisation du charbon est trés significatif, mais il faudra une réduction mondiale beaucoup plus significative dans sa consommation pour stabiliser le climat mondial. Si on veut atteindre robjectif des 2°C, il faudra que la consommation de charbon s'arréte complétement dans tous les pays du monde dici 2035. Une série de changements profonds et a long terme est en train de se produire en Chine, ce qui signifie que la baisse de la consommation de charbon de ce pays est une tendance permanente. L'un de ces changements concere la baisse de la croissance, de 9-10% a environ 6%, et le passage de lindustrie lourde a l'industrie hi-tech et aux services, beaucoup moins dépendants de énergie. Un autre facteur crucial est un tournant pris par la politique des dirigeants chinois, décidés a s'attaquer la pollution de lair et de l'eau qui rendent difficile la vie de nombre de leurs concitoyens. Liémergence de la Chine comme puissance mondiale ces denigres décennies est importante aussi, ainsi que le sens de son propre intérét. En clair, la Chine sent qu'elle a de nouvelles responsabilités, mais surtout le changement climatique la conceme au plus haut point, et le probleme de l'eau en particulier. Les grands fleuves chinois viennent de I'Himalaya, et ce qui arrive & I'Himalaya et A ses glaces est absolument crucial pour la Chine. Le changement climatique est en effet un phénoméne qui concerne essentiellement eau. Antoine Benté, Synthéses pour le FLE, Juillet 2016 Document 3 ‘A quoi s'engagent les Etats-Unis a Paris 7 Les Etats-Unis ont rejoint 185 pays en s'engageant a réduire leurs émissions de CO2 et dautres gaz effet de serre, a développer de nouvelles fagons den atténuer les impacts et d'aider les communautés humaines a devenir plus résistantes face au changement climatique. Que se proposent exactement les Etats-Unis pour honorer leurs engagements? Ils se sont engagés a réduire leurs émissions de gaz a effet de serre de 26 & 28% par rapport aux niveaux de 2005, diici a 2025, en faisant leur maximum pour atteindre 28%. Ceci impliquerait un frein sur, entre autres gaz, le dioxyde de carbone, le méthane, loxyde nitreux, le perfluorocarbone, qui contribuent tous au réchauffement de la planéte ‘Comment y parviendront-ils ? Le pays s'est déja engagé dans la voie de la réduction de ses émissions, il s'agit maintenant c'étre plus efficace dans la maniére d'utiliser énergie en tout, de la construction aux véhicules, aux machines a laver et aux téléphones mobiles, en utilisant une proportion plus importante d'énergies alternatives comme le solaire ou l'éolien, et en développant de meilleures technologies de stockage de I'énergie, ainsi que de capture, de stockage et de recyclage du dioxyde de carbone. Tout ceci pourra étre effectué gréce & une combinaison de lois, de réglementations et diincitations — selon le bon vouloir du. Congrés et des tribunaux — comprenant par exemple une réglementation dans le cadre du Clean Air Act (loi sur lair propre) qui forcerait les centrales électriques a réduire leurs émissions de CO2 ; d'autres part il est question de subventions et diincitations fiscales pour encourager fortement le développement des sources d'énergie renouvelables. Le secteur de lélectricité est aujourd'hui responsable de 31% des émissions des EU. Un effort pour aménager le systme d'approvisionnement afin quil int&gre mieux les sources intermittentes comme le solaire et l'éolien serait une grande avancée, tout comme le développement de meilleures techniques de stockage de énergie. Jusquici les efforts accomplis ont engagé les Etats-Unis sur la voie d'une réduction de 17% de leurs émissions par rapport aux niveaux de 2005, dici 2020. Pour atteindre le nouvel objectif fixé pour 2025, il va falloir doubler la cadence. Voici les secteurs clés pour réduire les émissions Les standards d'économie de carburant : les transports comptent pour 27% des émissions totales des EU. Le gouvernement américain a instauré dés 1975 des normes pour l'industrie automobile, qui limitent la consommation des véhicules, sous peine de pénalités. Ces normes sont en cours de révision, Le Département de Energie prépare des mesures pour réduire les émissions grace a des normes déconomie d’énergie appliquées aux équipements et appareils électriques et aux batiments commerciaux et résidentiels. Des normes existent déja, mais elles seront renforcées. 31% des émissions de gaz a effet de serre proviennent de la production d'électricité, qui aux Etats-Unis repose sur les carburants fossiles, surtout le gaz naturel et le charbon. Le Plan pour une Electricité Propre dans le cadre du Clean Air Act fixe des objectifs par état pour réduire la pollution par le CO2, tout en laissant les états proposer leurs propres plans pour atteindre ces objectifs. Il est probable que cette stratégie réduira la dépendance de ce secteur au charbon, qui est le combustible le plus polluant. Malheureusement ce Plan pour une Electricité Propre a déja rencontré 'opposition du Congrés et des tribunaux. Le Secrétaire d'Etat John Kerry a en outre déclaré a la COP 21 que les Etats-Unis vont doubler leur contribution aux investissements destiner a aider les pays en voie de développement a faire face au changement climatique, pour passer a 861 millions de dollars, Philippe Geniés, Synthéses pour le FLE, Décembre 2015 EPREUVE ECRITE Vous faites partie de I'équipe rédactionnelle du journal étudiant de votre campus, et vous avez été chargé d’écrire un article a propos du changement climatique et des mesures prises pour le combattre. Rédigez cet article en utilisant les éléments du dossier fourni et vos connaissances personnelles, en adoptant un style approprié et un ton convaincant. (700 mots minimum) Llusage de dictionnaires monolingues frangais/frangais est autorisé. NOM DU CANDIDAT NOTE /50

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