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COURS DE GEOLOGIE GENERALE

"savoir sur quoi on marche et comprendre ce qu’on voit"

Classe d’Ingénieurs 1ère année/TS


(Année 2023-2024)

Dr. Kra
21/03/2024
(DFR STeRMi-INP-HB)
FORMATION
 Enseignant-Chercheur au Département de Formation et de
Recherche en Sciences de la Terre et des Ressources Minières (DFR
STeRMi) de l’Institut National Polytechnique HOUPHOUET -BOIGNY
de Yamoussoukro (INP-HB).
 Ph.D. of Geology, China University of Petroleum, Qingdao, China
 Master of Geology, University Félix Houphouët Boigny Abidjan ,
Ivory Coast
 Bachelor of Geology, University Félix Houphouët Boigny Abidjan ,
Ivory Coast
 Bachelor of Environmental science and Management, University
Nangui Abrogoua, Abidjan

21/03/2024 Pr KOFFI Gnammytchet Barthélémy (Dpt ST 2


eRMi-INP-HB)
PUBLICATIONS
• Yang, Y., Kra, K.L., Qiu, L., Yang, B., Ahmed, K.S., Koua, K.A.D., Qiao, Y., Habulashenmu, Y., 2023. Elaborated porosity and high-quality reservoirs in deeply buried
coarse-grained sediment: insight of the sublacustrine sandy conglomerates in the Eocene Shehejie Formation (Es4), Dongying Subbasin, Bohai Bay Basin, China.
Applied Sciences. DOI: 10.3390/app13031347
• Kra, K.L., Qiu, L., Yang, Y., Yang, B., Shola, K., Camara, M., Melaine, E., 2022. Depositional and diagenetic control on conglomerate reservoirs: An example from
the fourth member of Shahejie formation in the Lijin Sag, Bohai Bay Basin, east China. Journal of Petroleum Science and Engineering 218, 110913.
• Kra, K.L., Qiu, L., Yang, Y., Yang, B., Ahmed, K.S., Camara, M., Khan, D., Wang, Y., Kouame, M.E., 2022a. Sedimentological and diagenetic impacts on
sublacustrine fan sandy conglomerates reservoir quality: An example of the Paleogene Shahejie Formation (Es4s Member) in the Dongying Depression, Bohai
Bay Basin (East China). Sedimentary Geology 427, 106047.
• Yang, Y, Kra, K.L., Qiu, L., Yang, B., Dong D., Wang, Y., Khan, D., 2022. Impact of sedimentation and diagenesis on deeply buried sandy conglomerate reservoirs
quality in nearshore sublacustrine fan: A case study of lower Member of the Eocene Shahejie Formation in Dongying Sag, Bohai Bay Basin (East China).
Sedimentary Geology. https://doi.org/10.1016/j.sedgeo.2022.106317
• Ahmed, K.S., Liu, K., Fan, Y., Kra, K.L., Harouna, M., Liu, J., Ntibahanana, M., Salim, M.Z., Pidho, J.J., Kouame, M.E., Moussa, H.A., Ahmed, H.A., 2022. Pyrite
Dissolution in the Cretaceous Yogou Formation of the Niger ( Chad ) Basin : Implications for Basin Evolution under a Rift Tectonic Setting.
https://doi.org/10.1021/acsomega.2c03027
• Yang, B., Qiu L., Yang Y., Kra K L, Dong T. Khan, D., 2022. Sedimentary processes and depositional characteristics of coarse-grained subaqueous fans along steep
slopes in a lacustrine rift basin: A case study from the Dongying Depression, Bohai Bay Basin, China. Acta Geologica Sinica. DOI: 10.1111/1755-6724.14994
• Shola, K., Liu, K., Moussa, H., Liu, J., Abba, H., Kra, K L, 2022. Assessment of petroleum system elements and migration pattern of Borno (Chad) Basin,
northeastern Nigeria. Journal of Petroleum Science and Engineering, 208: 109505
• Khan, D., Qiu, L., Liang, C., Mirza, K., Kashif, M., Yang, B., Kra, K.L., Wang, Y., Li, X., 2022. Formation and Distribution of Different Pore Types in the Lacustrine
Formation and Distribution of Different Pore Types in the Lacustrine Calcareous Shale : Insights from XRD, FE-SEM, and Low-Pressure Nitrogen Adsorption
Analyses. ACS Omega 2022, ACS Omega 2022, 7 (12), 10820-10839.
• Ahmed, K.S., Liu,K., Paterne, M.A., Kra, K.L., Kuttin, A.A.-A.,Malquaire, K.P.R. and Ngum, K.M.M.-A, 2020. Anatomy of Eastern Niger Rift Basin with Specific
References of Its Petroleum Systems. International Journal of Geosciences 11, 305-324
• Khan, D., Qiu, L., Liang, C., Mirza, K., Rehman, S.U., Han, Y., Hannan, A., Kashif, M., Kra, K.L., 2022. Genesis and Distribution of Pyrite in the Lacustrine Shale :
Evidence from the Es3x Shale of the Eocene Shahejie Formation, Zhanhua. ACS Omega https://doi.org/10.1021/acsomega.1c05874
• Xu J, Camara M, Liao H, Guo H, Kra K L, Liu J., 2020. Comparison of the effect of poly (N -vinyl caprolactam) and poly (N-isopropyl acrylamide) trimers on the
stability of hydrated Na-montmorillonite : A molecular dynamics study. Polymers and Polymer Composites. DOI: 10.1177/0967391120935249

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eRMi-INP-HB)
PUBLICATIONS
CONFERENCES
35th IAS sedimentology conference Prague (Czech Republic), 21-27 June 2021 (Oral
Presenter).
2019 International Academic Forum of Shandong Province for Students of "Oil and gas -
Energy@future Scientist" China University of Petroleum (Qingdao, East China), July 16th-
19th, 2019, (Oral Presenter)

MEMBERSHIP
• Member of the International Association of Sedimentologists (IAS)
• Member of AAPG
• Member of Sigma Xi

Pr KOFFI Gnammytchet Barthélémy (Dpt


21/03/2024 4
STeRMi-INP-HB)
SOMMAIRE

Chapitre 1. GENERALITES

Chapitre 2. STRUCTURE ET COMPOSITION DE L’UNIVERS

Chapitre 3. PLANETE TERRE

Chapitre 4. OBJETS GEOLOGIQUES

Chapitre 5. PHENOMENES GEOLOGIQUES

5
CHAPITRE 1 : GENERALITES

1.1- DEFINITION ET OBJECTIFS


La Géologie, formée de deux mots grecs (géo = Terre et logos =
Sciences)
Géologie = science de la Terre

Elle étudie les matériaux qui la constituent, les processus qui


agissent sur eux et les organismes qui y ont habité.

La géologie tente de retracer l’évolution de la Terre depuis sa


naissance il y a 4,56 milliards d’années et d’expliquer
l’ensemble des processus qui modèlent sans cesse sa surface.
6
1.2- INTERETS DE LA GEOLOGIE

 Intérêt scientifique : Connaissance de l’histoire de la


Terre depuis sa formation et tentatives de prévision de son
avenir.

 Intérêt économique : Extraction des matières premières


minérales, énergétiques et les matériaux de construction ;

 Intérêt technologique : Connaissance en géologie pour la


construction des ouvrages d’arts, d’infrastructures du
génie civil …
 Intérêt sécuritaire : Etude et de prévision des risques et
catastrophes naturelles (Séismes, éruption volcaniques,
inondations, glissements de terrains, etc.). 7
1.3- LES BRANCHES DE LA GEOLOGIE
La géologie comporte plusieurs branches :

• La pétrographie : l’étude des roches.


• La minéralogie : l’étude des minéraux qui constituent les roches.
• La cristallographie : l’étude des propriétés de la matière cristalline.
• La volcanologie : l’étude des volcans.
• La sédimentologie : l’étude des processus d’érosion suivie du
transport et du dépôt des sédiments.
• La stratigraphie : l’étude des couches de roches sédimentaires;
• La paléontologie : l’étude des fossiles.
• La tectonique : étude des déformations ayant affecté des terrains
géologiques postérieurement à leur formation.
• La géochimie : Étude de la répartition des éléments et des lois de
leur comportement chimique dans les constituants de la Terre. 8
1.3- LES BRANCHES DE LA GEOLOGIE
• La géophysique : l’utilisation des méthodes de la physique pour
l’étude de la Terre.
• La géomorphologie : l’étude de la forme et de l’évolution du relief à
la surface de la Terre.
• La géographie : l’étude descriptive des paysages.
• La planétologie est une branche récente de la géologie qui s’occupe
de l’étude de la géologie des planètes.

Les applications pratiques (géologie appliquée) comporte, entre autres,


la géologie pétrolière, la métallogénie, l’hydrogéologie, la géologie de
l’ingénieur, la géotechnique, ….
9
1.4- METHODES DE LA GEOLOGIE

Une étude géologique classique passe par plusieurs étapes :

• Etude sur le terrain : reconnaissance de la région, récolte


d’échantillons, levés de cartes, prise de mesures …..

• Etude au laboratoire (analyse des échantillons), au bureau ou


devant un micro-ordinateur (étude des photos aériennes et satellites,
étude de documents existants, interprétation des mesures faites sur le
terrain).

• Rédaction du rapport géologique détaillé sur l’étude qui a été


réalisée qui abouti à la confection de cartes géologiques.

10
1.5- LES PRINCIPES DE LA GEOLOGIE

La géologie est basée sur deux principes ou théories :

• Le principe de l’Uniformitarisme : le présent est la clé du passé


dans l’interprétation des phénomènes géologiques.

• La théorie de la tectonique des plaques : la surface de la Terre est


constituée de plaques rigides qui sont en mouvement les uns par
rapport aux autres. La plupart des phénomènes géologiques (séismes,
volcanisme, formation des chaînes de Montagnes …) sont expliqués
dans le cadre de cette théorie.

11
CHAPITRE 2 : L’UNIVERS
2.1- GENERALITES
 Quelques définitions
– L’univers : ensemble de tout ce qui existe. On l'appelle également le
Cosmos ou l'Espace lorsqu'on parle du milieu extraterrestre ;
– La cosmologie : étude de la structure, de l’origine et de l’évolution
de l’univers ;
– L’astronomie : science des corps célestes (mot relatif au ciel).

 Les distances dans l’Univers


• L’unité astronomique (UA) : unité de distance à l’intérieur du système
solaire. 1UA = distance Terre – Soleil (~ 150 millions de km).

• L’année-lumière (al) : distance parcourue en un an par la lumière dans


le vide, soit 9461,10 milliards de km.

12
2.2- LES COMPOSANTES DE L’UNIVERS

2.2.1- Le système solaire

Il est composé de 5 types d’objets :


 le Soleil ;
 les planètes ;
 les planètes naines ;
 les petits corps
 les satellites.

13
Le Système solaire (échelle non respectée)
2.2- LES COMPOSANTES DE L’UNIVERS

2.2.1- Le système solaire


a. Le Soleil

Description Etoile
Taille 1,4 million de km, soit environ
110 fois la taille de la terre

Masse 2 x 1030 kg ou environ 333 000


masses terrestres

Période orbitale 250 millions d’années

Centre de l’orbite Centre de la voie lactée

14
2.2- LES COMPOSANTES DE L’UNIVERS

2.2.1- Le système solaire


a. Le Soleil
Etoile composée de 75 % d’hydrogène et 25 % d’hélium.
• Il représente à lui seul 99,80 % de la masse totale du système solaire.
• Il tourne sur lui-même avec une période de 27 jours environ.
Il comprend :
 une zone dite radiative avec un cœur où les réactions nucléaires
transforment les ions hydrogène en hélium ; cœur et zone radiative
représentent 98 % de la masse du Soleil ;
 une zone dite convective, plus externe.
Tous les autres objets de ce système lui tournent autour.
 T° à la surface du Soleil : ~ 6000°C.
 T° au centre : 15000000°C.
15
2.2- LES COMPOSANTES DE L’UNIVERS

Structure du soleil (Laurent Emmanuel et al) 16


2.2- L’UNIVERS ET SES COMPOSANTES
b. Les planètes
Une planète est un corps céleste qui :
• est en orbite autour du Soleil ;
• a une masse suffisante pour que sa gravité le maintienne en équilibre
hydrostatique, sous une forme presque sphérique ;
• a éliminé tout corps susceptible de se déplacer sur une orbite proche.

Système solaire = 8 planètes divisées en 02 catégories selon leurs


compositions, leurs tailles et leurs distances au Soleil.
• Les planètes telluriques ou rocheuses : Mercure, Vénus, la Terre et
Mars. Elles sont proches du Soleil et sont de petites tailles.
• Les planètes géantes ou gazeuses : Jupiter, Saturne, Uranus et
Neptune.

Ces 02 catégories de planètes sont séparées par une ceinture des


astéroïdes, composée de petits corps rocheux.
17
2.2- L’UNIVERS ET SES COMPOSANTES
b. Les planètes

21/03/2024 18
2.2- L’UNIVERS ET SES COMPOSANTES
c. Les planètes naines
Une planète naine est un corps céleste qui :
• est en orbite autour du Soleil,
• a une masse suffisante pour que sa gravité le maintienne en équilibre
hydrostatique;
• n'a pas éliminé tout corps susceptible de se déplacer sur une orbite
proche;
• n'est pas un satellite.

Le système solaire est composé de 5 planètes naines. Il s’agit de (selon


l’ordre décroissant de la taille) de : Eris, Pluton, Makemake, Haumea
situés dans la ceinture de Kuiper et Cérès dans la ceinture des
astéroïdes.
19
2.2- L’UNIVERS ET SES COMPOSANTES
d. Les petits corps du système solaire
Ils sont localisés dans trois zones précises :
 la ceinture des astéroïdes (entre Mars et Jupiter à 2,8 UA du Soleil)
 la ceinture de Kuiper (de 35 UA jusqu’à plusieurs centaines d’UA)
 le nuage d’Oort (entre 50 000 et 100 000 UA).

Les comètes et les météorites sont des petits corps qui sont issues de
ces trois ceintures d’objets.
 Les objets de la ceinture des astéroïdes sont des corps rocheux.
 Les objets de la ceinture de Kuiper et du nuage d’Oort sont des
corps de glace.
 Les comètes sont des astres formés d’un noyau solide composé
essentiellement de glace.

20
2.2- L’UNIVERS ET SES COMPOSANTES
e. Les satellites
• Un satellite naturel est corps qui tourne autour d’une planète. La
plupart des planètes possèdent des satellites naturels.

• On connaît actuellement (année 2020) environ 620 satellites naturels


dans le système solaire.

• Le satellite de la Terre est la Lune. Celle-ci serait née d’une collision


gigantesque de la Terre avec un objet de la taille de Mars. La
violence de la collision a projeté des matériaux dans l’espace qui se
sont agglomérés pour former notre satellite.
21
2.2- L’UNIVERS ET SES COMPOSANTES
e. Les satellites (naturels)
Voici la liste des six planètes du système solaire qui ont des
satellites.
 Terre : la Lune.
 Mars : Phobos et Deimos.
 Jupiter : Io, Europe, Ganymède, Callisto.
 Saturne : principaux satellites : Mimas, Encelade, Téthys, Dioné,
Rhéa, Titan, Hypérion, Japet, Phœbé.
 Uranus : principaux satellites : Ariel, Umbriel, Titania, Obéron,
Miranda.
 Neptune : Triton.
22
NB: Mercure et Venus n’ont pas de satellites.
2.2- L’UNIVERS ET SES COMPOSANTES
f. Sedna

L'agence spatiale des Etats-Unis a annoncé avoir découvert en


2004, une autre planète du système solaire : SEDNA

De diamètre mesure entre 1180 et 2360 km, Sedna est une


énorme boule de glace et de roches évoluant actuellement à 13
milliards de kilomètres du Soleil. Ce n'est cependant pas le
premier objet du même type que l'on découvre dans ce territoire
des confins du système solaire appelé le nuage de Oort.

NB : l'Union astronomique internationale n’a pas encore adopté


23
SEDNA comme planète du système solaire.
2.2- L’UNIVERS ET SES COMPOSANTES
e. Schéma récapitulatif des composantes du système solaire

Les objets du système solaire 24


2.2- L’UNIVERS ET SES COMPOSANTES
2.2.2- L’espace interstellaire

 Interstellaire : se situe ou se produit entre les étoiles.


 Milieu interstellaire : matière qui, dans une galaxie, remplit
l'espace entre les étoiles et se fond dans le milieu intergalactique
environnant.
 Composition : mélange de gaz (ionisés, atomiques et
moléculaires), de rayons cosmiques et de poussières.
 Types de gaz : hydrogène (70% en masse, 90% en nombre
d'atomes) et hélium (28% en masse, 9% en nombre d'atomes).

25
2.2- L’UNIVERS ET SES COMPOSANTES
2.2.3- Les étoiles
Une étoile est une sphère de gaz très chaud (75 % Hydrogène et 25 %
Hélium), au cœur de laquelle se produisent des réactions nucléaires qui
en font une source de lumière et de chaleur.
Les étoiles se situent en dehors du système solaire, dans le domaine
interstellaire.

• L’étoile la plus proche de la terre, après le Soleil, est Proxima du


Centaure située à 4,22 al de nous.
• L’étoile la plus brillante du ciel, après le soleil, s’appelle Sirius. Elle
est située à 8,2 al du Soleil.
26
2.2- L’UNIVERS ET SES COMPOSANTES
2.2.3- Les nébuleuses
Une nébuleuse est un amas de gaz et de poussières interstellaires . (75%
Hydrogène, 23 % Hélium, 2 % autres éléments chimiques +
poussières). Les nébuleuses sont pour la plupart des lieux de formation
d’étoiles. On distingue :
• Les nébuleuses gazeuses composées de trois classes :
 Les nébuleuses à émission, qui émettent de la lumière grâce à des
étoiles chaudes qui se trouvent à l’intérieur de la nébuleuse ;
 Les nébuleuses à réflexion qui brillent parce qu’elles
réfléchissent la lumière d’une étoile qui est située en son
voisinage.
 Enfin, les nébuleuses obscures masquent (cachent) la lumière des
étoiles situées derrière elle par rapport à la Terre.

27
2.2- L’UNIVERS ET SES COMPOSANTES

• Les nébuleuses planétaires et restes de supernovae


Une étoile en fin de vie expulse la matière qui formait l’étoile sous
forme de nébuleuses. Les étoiles meurent de deux façons différentes
selon leur masse initiale.

• Les étoiles qui ont une masse égale ou inférieure à celle du Soleil
expulsent la matière progressivement à la fin de leur vie. Il se
forme alors autour du reste de l’étoile une nébuleuse qu’on appelle
nébuleuse planétaire ;

• Les étoiles qui ont masse supérieure à 3 fois la masse du Soleil


explosent en fin de vie. Ces explosions s’appellent supernovae.

28
2.2- L’UNIVERS ET SES COMPOSANTES

• Les nébuleuses planétaires et restes de supernovae


Une étoile en fin de vie expulse la matière qui formait l’étoile sous
forme de nébuleuses. Les étoiles meurent de deux façons différentes
selon leur masse initiale.

• Les étoiles qui ont une masse égale ou inférieure à celle du Soleil
expulsent la matière progressivement à la fin de leur vie. Il se
forme alors autour du reste de l’étoile une nébuleuse qu’on appelle
nébuleuse planétaire ;

• Les étoiles qui ont masse supérieure à 3 fois la masse du Soleil


explosent en fin de vie. Ces explosions s’appellent supernovae.

29
2.2- L’UNIVERS ET SES COMPOSANTES

30
2.2- L’UNIVERS ET SES COMPOSANTES

2.2.4- Les galaxies – amas – superamas


Tous les objets que nous venons de citer se regroupent dans l’Univers
en ensembles qu’on appelle : galaxies. Une galaxie est donc un vaste
ensemble d’étoiles et de matières interstellaires qui sont liés par gravité.
Selon leur forme, on distingue trois grands types de galaxies :

• Les galaxies spirales sont des systèmes en forme de disque aplati et


représentent plus de 80 % des galaxies connues. Notre Galaxie (la
Voie Lactée) est une galaxie spirale.

• Les galaxies elliptiques de forme elliptique, représentent 15 % de


l’ensemble des galaxies connues.

• Les galaxies irrégulières n’ont pas de formes géométriques bien


définies et sont rares. Elles représentent 5 % de l’ensemble des
galaxies 31
2.2- L’UNIVERS ET SES COMPOSANTES

 Les amas de galaxies


Les galaxies se regroupent au sein des amas par dizaine, voire des
milliers. Notre Galaxie fait partie d’un amas composé d’une quarantaine
de galaxies appelé : Groupe local.
Ce groupe comprend notre Galaxie, la grande Galaxie d’Andromède, la
galaxie du Triangle, les deux Nuages de Magellan (galaxies satellites de
la notre)

 Les superamas de galaxies


Les amas de galaxies semblent se regrouper en structures plus grandes
appelées superamas de galaxies. Le superamas à laquelle appartient le
Groupe Local s’appelle Superamas Local ou Superamas de la
Vierge.

32
2.2- L’UNIVERS ET SES COMPOSANTES

En résumé :

• La Terre appartient au système solaire.

• Le système solaire fait partie de la Galaxie ou Voie Lactée.

• La Voie Lactée fait partie du Groupe local de galaxies.

• Le Groupe local fait partie du Superamas local (ou Superamas

de la Vierge).

• Le Superamas local fait partie de l’Univers.

• L’Univers est composé de Superamas.


33
2.2- L’UNIVERS ET SES COMPOSANTES

34
CHAPITRE 3 : LA TERRE

3.1- HISTOIRE DE LA TERRE


3.1.1. Echelle des temps géologiques

35
ECHELLE DES TEMPS GEOLOGIQUES

36
3.1.1. Echelle des temps géologiques

La stratigraphie étudie de l’agencement dans l’espace et dans le


temps des couches géologiques (ou strates).

L’étage géologique est essentielle la division de base : il s’agit


d’une unité chrono-stratigraphique définie à partir d’une coupe de
référence,

le stratotype est caractérisé par un ensemble de critères


paléontologiques, lithologiques ou structuraux de valeur
universelle (d’après Pomerol & al, 2005).

Pour dater les évènements intervenus durant la longue histoire de la


Terre, on utilise une échelle des temps géologiques, aussi appelée
« charte stratigraphique ».
37
3.1.1. Echelle des temps géologiques
Cette échelle fait correspondre des couches (ou des ensembles de
couches) géologiques d’origine sédimentaire, à des intervalles de
temps :
 Un étage est défini par rapport à un affleurement type. Le nom
de l’étage est le plus souvent dérivé d’un lieu géographique (par
exemple, le campanien)
 Plusieurs étages forment une série ou une époque (par
exemple, le crétacé supérieur)
 Plusieurs séries ou époques forment un système ou période
(par exemple, le crétacé)
 Plusieurs systèmes ou périodes forment un érathème ou ère
(par exemple, le mésozoïque)
 Plusieurs ères forment un éonothème ou éon (Hadéen, archéen,
Protérozoïque et Phanérozoïque).
38
3.1.1. Echelle des temps géologiques

39
CHAPITRE 3 : LA TERRE

3.1- HISTOIRE DE LA TERRE


3.1.2. Les grands événements géologiques
 Ère Primaire:
 les continents étaient tous regroupés dans un super continent: la
Pangée.
 L’Afrique et l’Amérique se touchaient. L’Océan Atlantique
n’existait pas encore.

 Ère Secondaire : Période géologiquement calme, l’assemblage


continental commence à se modifier. Progressivement la Théthys se
ferme.

 Ère Tertiaire : Grande activité tectonique : l’Afrique se déplace et


entre en collision avec l’Europe provoquant l’apparition de la
chaîne Alpine. 40
CHAPITRE 3 : PLANETE TERRE

3.1- HISTOIRE DE LA TERRE


3.1.3. La chute des météorites
Au cours de sa formation la Terre a subi d’intenses bombardements de
météorites et de comètes.
 Pendant la période d’accrétion au tout début, ces bombardements
ont apporté les matériaux qui ont constitué la Terre, y compris
l’eau et le carbone, bases de la future vie.

 Le dégazage interne par les volcans a participé à la création de


l’atmosphère et des océans.

 Les chutes de météorites sont souvent impliquées dans les


processus d’extinctions d’espèces. C’est le cas de l’extinction du
41
Crétacé – Tertiaire des Dinosaures.
3.1- HISTOIRE DE LA TERRE

Assemblage continental à la fin de l’ère


primaire

Metor Cratere (Arizona, USA). Age 3 000 ans.


Diamètre du cratère: 1300 métres provoqué
par la chute d’une météorite de 20 mètres de
21/03/2024 42
diamètre.
CHAPITRE 3 : PLANETE TERRE

3.2- GEOSPHERES OU ENVELOPPES EXTERNES


3.2.1. L’Atmosphère
 Composition chimique

L’atmosphère est constituée d’environ 78% d’Azote, 21% d’Oxygène,


et 1% d’Argon, de CO2, d’Ozone (O3), etc.

43
 Structure verticale

Cinq (5) couches qui sont


du haut vers le bas :

 l’exosphère

 la thermosphère

 la Mésosphère

 la stratosphère

 la Troposphère.
44
 Structure verticale (de haut vers le bas)
 L’exosphère
Dans cette zone, l’hélium et l’hydrogène y sont prépondérants. Les
molécules se comportent librement. Certaines s’échappent même dans
l’espace.

 La thermosphère
La limite supérieure de la thermosphère appelée thermopause se situe
à environ 700 km d’altitude. Dans la partie supérieure de la
thermosphère appelée Ionosphère, le O2 moléculaire absorbe les
rayons UV de courte longueur d’onde. Il en résulte donc une
augmentation de la température avec l’altitude.

 La mésosphère
La mésosphère a pour limite supérieure la mésopause située à environ
85 km d’altitude. La température y décroit avec l’altitude à cause de la
rareté de l’air et aussi de l’éloignement du sol. 45
 Structure verticale (de haut vers le bas)
 La stratosphère
La limite supérieure de la stratosphère est à environ 50 km d’altitude et
se nomme la stratopause.
La température augmente avec l’altitude car celle-ci est réchauffée par
l’absorption des rayons U.V. provenant du soleil par la couche
d’ozone appelée ozonosphère.
 La troposphère.
La limite supérieure la troposphère appelée tropopause est à une
altitude moyenne à 10 Km.
La troposphère contient 80 à 90% de la masse totale de l’air et la quasi-
totalité de la vapeur d’eau.
3.2.2. L’Hydrosphère
Cette enveloppe s’étend à environ 8 km au-dessus des chaînes de
montagnes jusqu’à près de 11 km de profondeur au niveau des fosses
océaniques. Elle comprend de l’eau sous forme liquide (océan, mer,
lac, fleuve, rivière…) et solide (calotte polaire, glacier). 46
 Atmosphère terrestre et effet de serre

21/03/2024 47
3.3 - SURFACE DU GLOBE TERRESTRE
3.3.1- Caractéristiques
globales

48
3.3 - SURFACE DU GLOBE TERRESTRE
3.3.2- Notion de Géoïde et d’ellipsoïde
 Le Géoïde est la forme réelle de la
surface terrestre, légèrement aplatie
aux pôles et bosselée selon les
continents. Le géoïde modélise une
surface où tous les points subissent le
même effet de la gravitation.

 L'ellipsoïde modélise la forme de


notre globe. Elle ne modélise pas notre
relief.

49
3.4 - STRUCTURE INTERNE DU GLOBE TERRESTRE
3.4.1. Méthodes d’investigations
La Terre est constituée d’une série de couches concentriques de propriétés
chimiques et/ou physiques différentes : les Géosphères.
Les connaissances actuelles de la structure interne de la terre ont diverses sources.

 les méthodes d’investigations directes :


 Les forages : les plus profondes sont de 15 km, d’où nécessité d’étude
indirecte.
 les méthodes d’investigations indirectes :
 la tomographie sismique : mesure du temps de parcours des ondes
sismiques émises lors de tremblements (naturels ou artificiellement créés )
dont l’interprétation permet de déduire la nature des roches et les
grandes structures géologiques à l'intérieur de la Terre.

Les vitesses des ondes sismiques varient suivant la rigidité (ou la densité) du
milieu traversé:
o Elles sont lentes dans les liquides (1,5 km/s dans l'eau liquide);
o et plus rapides dans les solides (Les vitesses augmentent proportionnellement à
la densité des roches). 50
3.4 - STRUCTURE INTERNE DU GLOBE TERRESTRE
3.4.1. Méthodes d’investigations
 les méthodes d’investigations indirectes :
Un séisme artificiel est créé grâce à un camion vibreur (ou des
explosifs) pour créer des ondes sismiques qui aideront à comprendre la
structure interne des plaques.

51
CAMION VIBREUR
3.4 - STRUCTURE INTERNE DU GLOBE TERRESTRE
3.4.1. Méthodes d’investigations
 les méthodes d’investigations indirectes :

52
CAMION VIBREUR
3.4.2- Composition chimique

Clarke (1924) a montré que les huit (8) éléments chimiques les plus
importants (prépondérants) dans la croûte sont:

Proportion des éléments chimiques 53


dans la croûte terrestre
On constate que parmi ces 8 éléments les plus importants, deux (2)
sont plus abondants.
Ce sont « l’oxygène et le silicium ». Ces deux éléments vont se lier
pour former l’anion Silicate ou tétraèdre de silice (SiO4) 4- qui est
le motif élémentaire des minéraux silicatés, d’où l’abondance des
minéraux silicatés ou silicates.

SUESS a proposé de nommer par:


- SIAL, la croûte continentale en raison de son abondance en SIlicium
(Si) et ALuminium (Al);
- SIMA, la croûte océanique ou le manteau à cause de l’abondance en
SIlicium et MAgnésium;
54
- NIFE, le noyau à cause de son abondance en NIckel et en FEr.
3.4.3. Structure selon la composition chimique
On distingue trois parties principales : la croûte, le manteau et le noyau.

a) La croûte ou écorce terrestre : est divisée en deux parties :


 La croûte continentale qui s’étend de 30 à 70 km et représente 30%
de la croûte terrestre. Elle est également divisée en deux (2) parties:
o La croûte continentale supérieure (ccs) formée de granite et
métamorphiques (gneiss) acides. Elle est également
appelée croûte sialique, granitique, ou granito-gneissique;
o et la croûte continentale inférieure (cci) composée de gneiss,
de migmatites et d’intrusions de basaltes.
Les deux croûtes sont séparées par la «discontinuité de CONRAD»
qui marque un contraste de densité entre les deux milieux.

 La croûte océanique (ou SIMA) qui est épaisse de 8 à 10 km et


représente 70% de la croûte. C’est le plancher des océans. Sa
composition est basaltique. 55
b) Le manteau
Il est séparé de la croûte terrestre sus-jacente par la «discontinuité de
MOHOROVICIC (MOHO)». Il est constitué de roches ultrabasiques et
divisé en deux (2) parties qui sont le manteau supérieur (MS) et le
manteau inférieur (MI).
b1. Le manteau supérieur (MS) est divisé en quatre (4) parties notées
MS1, MS2, MS3, MS4.
 La couche MS1 est rigide;
 Les couches MS2, MS3, MS4 sont ductiles
Ces deux parties sont séparées par une discontinuité sismique appelée «Low
Velocity Zone» (LVZ).

B2. Le manteau inférieur qui a propriétés d’un solide rigide s’étend


environ entre 670 et 2900 km de profondeur et est séparé du noyau externe
par la «discontinuité de GUTENBERG».

56
c) Noyau externe (noyau)
Il est composé essentiellement de Fer (86% Fe, 12% S, 2% Ni).
Il a un comportement pseudo-liquide bien que solide, car ne transmet
pas les ondes S. Il est séparé du noyau interne sous-jacent à 5100 km
par la «discontinuité de Lehmann ».

d) Noyau interne (graine)


Il est solide et rigide et est essentiellement métallique car constitué de
fer et nickel (80% Fe et 20% Ni).

57
3.4.3. Structure selon la composition chimique

21/03/2024 Pr KOFFI Gnammytchet Barthélémy (Dpt ST 58


eRMi-INP-HB)
3.4.3. Structure selon la composition chimique

21/03/2024 Pr KOFFI Gnammytchet Barthélémy (Dpt ST 59


eRMi-INP-HB)
Récapitulatif

 Croûte continentale supérieure (ccs) Vp = 5,6 à 6 km/s et d = 2,7.


 Croûte continentale inférieure (cci) Vp = 7 km/s et d = 2,8 - 3.
 Manteau supérieur (MS)
 MS1 est solide et rigide (Vp= 8 km/s et d=3,4);
 MS2 est solide et ductile (Vp= 7,8 km/s et d=3,4);
 MS3 est solide et ductile (Vp= 8,5 km/s et d=3,5);
 MS4 est solide et ductile (Vp= 10 km/s et d=4).
 Manteau inférieur (MI) Vp=11 à 14 km/s et d=4,5 à 6
 Noyau externe (noyau) Vp= 8 à 10,5 km/s et d=10 à 11,8
 Noyau interne (graine) Vp=11 km/s et d=12 60
3.4.4. Structure selon les propriétés sismiques
La sismologie établi par interprétation des données fournies par les sismographes
lors des enregistrements de séismes. En simplifiant, la vitesse de propagation des
ondes sismiques est fonction du module d’élasticité et densité du milieu traversé.

61
3.4.4. Structure selon les propriétés sismiques
Selon ces propriétés, on distingue la lithosphère, l’asthénosphère et la
mésosphère. Cette division en couches sismiques de la structure interne du
globe est à la base de la théorie de la tectonique des plaques.
a) Lithosphère
Elle est constituée de la croûte terrestre et de la première couche rigide du
manteau supérieur (MS1).
Lithosphère = croûte terrestre (CC ou CO) + MS1.
Elle est solide et rigide.

b) Asthénosphère
Elle est formée des couches MS2, MS3, MS4 du manteau supérieur. Elle est
ductile.
Asthénosphère = MS2 + MS3 + MS4.
c) Mésosphère terrestre
Elle équivaut au manteau inférieur. Dans cette partie, les roches sont
fortement comprimées et elles possèdent une rigidité considérable, même si
la température est très élevée. 62
21/03/2024 63
64
Chapitre 4. LA GEODYNAMIQUE INTERNE
INTRODUCTION
La géodynamique interne concerne tous les phénomènes qui se
déroulent à l’intérieur du globe terrestre. Ces phénomènes se
manifestent à la surface de la terre sous la forme de :
• volcanisme,
• séisme,
• sources chaudes (geysers),
• Magnétisme,
• et sous la forme de mouvements des plaques terrestres.

Ce sont surtout les mouvements des plaques, les séismes et les


volcans qui vont être étudiés dans ce cours.

65
4.1- LA TECTONIQUE DES PLAQUES
4.1.1- Origine des mouvements de plaques

La terre est composée de plaques qui se déplacent sous l’effet des


courants de convection. Ces courants sont le moteur de sa dynamique
21/03/2024 66
interne. Ce sont eux qui fracturent la croûte en plaques et les déplacent.
4.1- LA TECTONIQUE DES PLAQUES
4.1.1- Origine des mouvements de plaques
Pourquoi les plaques tectoniques se déplacent-t-elles à la surface du
globe?

03 Phénomènes principaux :

 Accumulation de chaleur par Fusion partielle Entraînement

les courants de convection =


fusion locale et
affaiblissement;

 Entraînement par effet


mécanique de frottement;

 Rupture de la croute = Dorsale.


21/03/2024 67
4.1.2- Types et nombre de plaques tectoniques
La surface du globe est formée de plaques océaniques et plaques
continentales. Ces plaques se déplacement les unes par rapport aux
autres avec une vitesse de l'ordre du cm/an.

68
4.1- LA TECTONIQUE DES PLAQUES
4.1.3- Répartition des plaques à la surface du globe terrestre
On note de nos jours, 16 plaques tectoniques selon le modèle
NUVEL-1 (DE Metz).
Ce sont:

1. Pacifique; 2. Eurasie; 3. Afrique; 4. Antarctique;

5. Inde; 6. Australie; 7. Amérique du nord; 8. Amérique

du sud; 9. Nazca; 10. Philippines; 11. Arabie;

12. COCOS; 13. Caraïbes; 14. Scotia; 15. Juan de Fuca;


69
16

21/03/2024 Pr KOFFI Gnammytchet Barthélémy (Dpt ST 16


70
eRMi-INP-HB)
4.1.4- La dérive des continents
Une succession géologique présente en Inde centrale (-370 Ma à -175
Ma) présentant une succession caractéristique (faciès glaciaire,
charbons, dépôts de sel, roches clastiques rouges, basaltes,..) a été
retrouvée en Afrique du Sud, en Australie, en Amérique du Sud et plus
tard en Antarctique.
Comment expliquer que cette succession soit présente sur des
continents séparés actuellement de plusieurs milliers de kilomètres ?
Alfred Wegener (1912) s'appuya sur les travaux de l'autrichien
Eduard Suess qui avait suggérer que lors du dépôt de cette séquence,
l'ensemble des continents étaient rassemblés en un super continent le
Gondwana et que les parties manquantes s'étaient enfoncées dans les
océans.
Wegener a démontré qu’après le dépôt de la "séquence
gondwanienne", les continents ont dérivés vers leur position actuelle.
71
4.1.4- La dérive des continents
Wegener s'appuya sur des observations, notamment:
 La complémentarité du tracé des côtes occidentales d'Afrique et
orientales d'Amérique du Sud ainsi que la disposition des
ensembles de roches d'âges supérieurs ou inferieurs à ‐ 2000 Ma;

Continuité des structures


géologiques de part et
d’autre de l’atlantique
72
4.1.4- La dérive des continents
 La répartition de certaines fossiles (faunes et flores) de part et d’autre
de l’atlantique.

Situation actuelle des continents et des La solution de Wegener


fossiles de reptiles et de végétaux. 73
4.1- LA TECTONIQUE DES PLAQUES
4.1.5- Les mouvements relatifs des plaques lithosphériques
 Les frontières divergentes : dorsales
C’est l’écartement en sens opposé de deux points situés chacun sur
une plaque.

Les dorsales sont les lieux où la croûte est moins épaisse avec
accrétion de matière venant du magma. 74
4.1.5- Les mouvements relatifs des plaques lithosphériques
 Les frontières convergentes: zones de subduction
C’est le rapprochement de deux points situés chacun sur une plaque
avec disparition de matière qui retourne dans le magma et possibilité
de création de chaîne de montagne.

Types de subductions :

 CO ‐ CO

 CO‐CC)

 CC‐CC

75
4.1.5- Les mouvements relatifs des plaques lithosphériques
 Les frontières transformantes: zones de coulissage
Les mouvements des plaques à leur niveau se traduisent par des
coulissages horizontaux réalisée au niveau de failles. Les deux
plaques se déplacent en sens inverse de part et d'autre de ces failles
qualifiées de transformantes.

76
4.1.5- Les mouvements relatifs des plaques lithosphériques
 Répartition des types de frontières entre plaques

77
4.1.6- La formation des océans

Elle se fait en 04 étapes :

78
4.1.6- La formation des océans

79
4.1.7- Notions de marge

On distingue 02 types de marges : Actives et passives

80
4.2- LE VOLCANISME
4.2.1- Les sources de volcans
Il y a 3 phénomènes et 3 sortes principales de volcans:
1. Extension: cassure et une faille gigantesque apparaît au milieu de
l’océan. Le magma remonte et s’engouffre entre les 2 plaques : c’est une
dorsale . Ce sont des volcans sous marin;
2. Compression: une plaque en affronte une autre et glisse dessous. Au
contact il y a friction, fusion de la roche et apparition d’un volcan. Ce
volcanisme de subduction est explosif. Ex.: Montagne Pelée en
Martinique;
3. Perforation: une plaque est perforée en son milieu par la puissance du
magma : ce sont les volcans de points chauds. Ex.: La fournaise à La
Réunion dans l’Océan Indien, Hawaï dans l’Océan Pacifique.
L’ensemble de ces phénomènes dépendent des mouvements du magma
existants sous la croûte. Il y a environ 1000 volcans actifs à la surface du
globe. 81
4.2- LE VOLCANISME
4.2.1- Les sources des volcans
Les 3 types ou l’on observe la présence de volcans et où l'on mesure des
séismes correspondent à des frontières de plaques :
- les dorsales océaniques
- les fosses océaniques
- les chaines de montagne.
Ces 3 frontières limitent les plaques. Ce sont des zones géologiquement
actives.

82
4.2- LE VOLCANISME
4.2.2- Grandes formes de volcanisme

 Explosif :
Mont Saint Helens (mai
1981)

 Effusif :
Hawai (noël 2000)

83
4.2- LE VOLCANISME
4.2.3- Matériaux rejetés par les volcans
 Matériaux liquides
La lave est composée du point de vue chimique de silice, de silicates de sodium, de
calcium, de fer, d’aluminium, etc.
La fluidité de la lave au moment de l’émission dépend de la proportion de gaz qui s’y
trouve, de sa température, mais surtout de sa composition chimique.
Il y a deux types de laves: les laves fluides et les laves très visqueuses.

 Matériaux solide
Les projections solides ou éjecta ou pyroclastites sont des fragments de différentes
tailles projetés dans l’atmosphère suite à l’explosion. Ce sont :
- les cendres diamètre <4 mm (forme consolidée : cinérites)
- les lapilli 4mm <diamètre <30 mm (forme consolidée : tufs)
- les blocs ou bombes > 30 mm (forme consolidée : brèches) 84
 Matériaux gazeux
Les émanations de gaz se produisent pendant les phases d’éruption qui
débutent par la formation d’une colonne de fumée.
Cependant, en périodes d’accalmie, on observe souvent des dégagements
gazeux appelés fumerolles.
Parmi les composants chimiques les plus fréquents, on retrouve l’eau,
hydrogène, azote, chlore, monoxyde de carbone, etc.
On appelle mofettes les fumerolles composées essentiellement de gaz
carbonique.

En fonction de la proportion relative de fluide, de gaz et de solide émis par


les volcans, On distingue les différents types de volcans suivants: vulcanien;
Strombolien; Hawaiien; Peléen et doméen. 85
Strombolien

Classification des volcans en fonction des matériaux rejetés


86
87
4.3- SÉISMES OU TREMBLEMENT DE TERRE
4.3.1- Généralités
 Un séisme, c’est une secousse (ou une succession de secousses)
plus ou moins violente du sol due au relâchement

 Un séisme provoque le glissement de deux compartiments de


terrain le long d’une faille avec la libération instantanée de toute
l’énergie accumulée.

 Lorsqu’un séisme se produit, il y a émission ou propagation


d’ondes dans toutes les directions.

 On appelle hypocentre (foyer) le point à l’intérieur de la terre


(sous l’écorce terrestre) à partir duquel un séisme se déclenche et
épicentre, la zone de la surface terrestre située au-dessus du foyer
d'un tremblement de terre.
88
ligne isoséiste

* Foyer (hypocentre): le lieu dans le plan de faille où se produit


réellement le séisme (zone où l'énergie se libère)
* épicentre: le point à la surface terrestre à la verticale du foyer
(maximum d'activité sismique) 89
4.3.2- Effets d’un séisme

L’effet d’un séisme est double.


 D’une part, les vibrations atteignent la surface terrestre et déplacent
tous les constituants, provoquant des modifications topographiques
(ondes de surface).

 D’autre part, les vibrations se propagent à l’intérieur de la terre et


peuvent atteindre la surface terrestre très loin de l’épicentre après
avoir subi les phénomènes de réflexion et réfraction (ondes de
volume).

90
4.3.3- Sismogrammes
Ce sont les enregistrements obtenus par les sismographes.

91
4.3.4- Classification des séismes
Les séismes peuvent être classés d’une part, en fonction de la
profondeur de leur foyer, et d’autre part, en fonction de leur origine.
 Classification en fonction de la profondeur du foyer : on a :
 les séismes superficiels (SS) (profondeur < 100 km);
 les séismes intermédiaires (SI) (100 km < profondeur< 300
km);
 les séismes profonds (SP) (300 km < profondeur < 700 km).

 Classification en fonction de leur origine: on a :


 les séismes tectoniques : les plus fréquents et dangereux;
 les séismes volcaniques: Ils présentent surtout l’intérêt
d’annoncer des éruptions volcaniques;
 les séismes artificiels: provoqués par certaines activités les
hommes (le pompage des fluides profonds; l’extraction
minière souterraine; et les explosions souterraines de bombe
atomique. 92
4.3.5- Mesure ou quantification des séismes
La quantification des séismes se fait en tenant compte de deux (2)
notions bien distinctes qui sont d’une part, «l’intensité» et d’autre
part, «la magnitude».

 L’intensité indique les effets d’un séisme à un endroit donné. C’est


l’ampleur des dégâts qui est appréciée, ainsi que la perception qu’a
eue la population. Elle est exprimée en chiffres romains et elle est
subjective.

 La magnitude d’un séisme mesure l’énergie libérée lors du séisme.


La magnitude dite de Richter est basée sur la mesure de
l’amplitude maximale des ondes sismiques sur un sismogramme.

93
(Charles Francis Richter, 1935)
Description Magnitude Effets Fréquence

Micro < 2,0 Micro tremblement de terre, non ressenti. 8000 par jour

Très mineur 2,0-2,9 Généralement non ressenti mais détecté/enregistré. 1000 par jour

Mineur 3,0-3,9 Souvent ressenti mais causant rarement des dommages. 49000 par an

Secousses notables d'objets à l'intérieur des maisons, bruits d'entrechoquement.


Léger 4,0-4,9 6200 par an
Dommages importants peu communs.

Peut causer des dommages majeurs à des édifices mal conçus dans des zones
Modéré 5,0-5,9 800 par an
restreintes. Cause de légers dommages aux édifices bien construits.

Peut être destructeur dans des zones allant jusqu'à 180 kilomètres à la ronde si
Fort 6,0-6,9 120 par an
elles sont peuplées.

Majeur 7,0-7,9 Peut provoquer des dommages sévères dans des zones plus vastes. 18 par an

Peut causer des dommages sérieux dans des zones à des centaines de kilomètres
Important 8,0-8,9 1 par an
à la ronde.

1 tous les 20
Exceptionnel > 9,0 Dévaste des zones de plusieurs milliers de kilomètres à la ronde.
ans

94
4.3.6- Caractéristiques des ondes sismiques
Les ondes provoquées par les séismes se répartissent en deux (2) grandes
familles. Ce sont:
- les ondes de volume ou de fond;
- et les ondes de surface.

 Ondes de fond ou de volume


Ce sont celles qui se propagent à l’intérieur de la terre et qui peuvent être
enregistrées en plusieurs points du globe loin de l’épicentre. On en distingue
deux (2) types que sont:
 les ondes P (primaires) ou ondes longitudinales ou de compression se
déplacent en créant successivement des zones de compression et de
dilatation dans leur direction de propagation. Elles se propagent dans tous
les milieux (solide, liquide, gazeux).

 les ondes S (secondaires) aussi appelées ondes transversales ou de


cisaillement modifient les matériaux traversés perpendiculairement à leur
sens de propagation. Elles ne se propagent que dans les milieux solides.
95
96
 Ondes de surface - ondes longues (L).

Ce sont celles qui se propagent dans la croûte terrestre et qui causent tous les
dommages associés aux séismes.
On les subdivise en deux (2) types:
 Les ondes de love (l) sont aussi des ondes de cisaillement comme les ondes
S.
 Les ondes de Rayleigh (R) ont un mouvement plus complexe. A leur
passage, le déplacement du sol se fait selon une ellipse. Ce qui constitue à
la fois un mouvement vertical et horizontal.

97
 Comparaison de vitesses entres les ondes sismiques
 Suite à un séisme artificiel ou naturel, les ondes sismiques ne se
propagent pas toutes à la même vitesse, suivant le milieu qu’elles
traversent. Cela a permis d’évaluer le contenu de la terre par
l’examen des courbes temps-distance parcourue.

 A un temps t, l’onde P est plus rapide que l’onde S qui est plus
rapide que les ondes L.

 La vitesse des ondes de fond est fonction de la densité des matériaux


traversés. De plus, ces ondes de fond se propagent plus vite lorsque
la rigidité du matériau est élevée.

 L’ensemble de ces connaissances a permis de montrer que la


structure interne de la terre est répartie en plusieurs enveloppes
successives appelées «géosphères internes».
98
Détection
des séismes
• stations réparties

99
4.3.7- Les sources et répartition des Séismes

Les volcans, à l’exception de ceux de milieu de continent, se localisent principalement


100
dans les fosses de subduction et liées à des zone de forte activités sismiques.
4.3.8- Les sources et répartition des volcans

Les volcans, à l’exception de ceux de milieu de continent, se localisent principalement


dans les fosses de subduction et liées à des zone de forte activités sismiques. 101
4.3.9- Quelques effets du volcanisme et des séismes

Photo 1: le tsunami.
Pendant la subduction, des mouvements sismiques violents se produisent au contact des
plaques. Il arrive qu’une se soulève ou s’effondre brusquement provoquant des vagues énormes
qui peuvent parcourir des milliers de km à très grande vitesse et en submergeant les côtes.

Photo 2: les coulées de laves.


La lave se répand sur les flancs du volcan et recouvre terrains et habitations. Les explosions
peuvent projeter des cendres à grandes distances et détruire toute vie ( Pompéi , Montagne
Pelée )
Photo 3: vivre au pied du volcan.
Les cendres sont extrêmement riches en sels minéraux et rendent les terrains d’une fertilité
incomparable.
21/03/2024
Quelques soient les dangers, les hommes s’installent. 102
4.4- MAGNETISME TERRESTRE
4.4.1- Les preuves de la Théorie de la tectoniques des plaques par
Vine et Matthews (1963)
 Le magnétisme fossile et la datation des sédiments
En tout point du globe, une aiguille aimantée s’oriente selon une
direction bien définie. Sa direction est parallèle aux longitudes, ces
lignes immatérielles qui relient le pôle Nord au pôle sud.

La Terre se comporte comme un aimant gigantesque avec un


barreau d’aimant en son centre et présentant deux pôles
magnétiques (On appelle dipôle l’axe de ce
barreau).

Dans le cas de la Terre, les pôles magnétiques ne sont donc pas


superposés aux pôles géographiques, qui, eux, correspondent à
l’axe de rotation de la Terre. En conséquence une boussole
n’indique
21/03/2024
pas le nord géographique mais le nord magnétique.103
4.4.1- Les preuves de la Théorie de la tectoniques des plaques

 Caractéristiques du champ magnétique terrestre


Le champ magnétique est positif dans l’hémisphère Nord où les
lignes de champ rentrent dans la Terre, il est négatif dans
l’hémisphère Sud où les lignes de champ en sortent.

L’hypothèse actuelle sur


l’origine du champ magnétique
est la suivante : Le noyau
externe, liquide métallique
serait le siège actuel de
courants hydrodynamiques
engendrant des courants
électriques provoquant à leur
tour un champ magnétique.
21/03/2024 104
4.4.2- Les preuves du magnétisme terrestre par B. Brunhes (1906)
et M. Matuyama (1929)
 Magnétisme rémanent des roches
Certaines roches contiennent des minéraux ferromagnésiens qui
s’aimantent dans un champ magnétique et en conserve la mémoire.
Le plancher océanique est formé de basalte qui s’aimante au moment
de leur formation et conservent ainsi la mémoire du champ
magnétique terrestre du moment de leur mise en place (B. Brunhes,
1906) . Il émet aussi l’hypothèse le champ magnétique terrestre
s’inverse parfois au cours des temps géologiques.

En 1929, le japonais M. Matuyama ajoute une notion temporelle à


ces
inversions. Il date diverses coulées de laves et conclut à l’existence
d’inversions multiples à travers les temps géologiques (plusieurs
dizaines).
21/03/2024 105
4.4.2- Les preuves du magnétisme terrestre par B. Brunhes (1906)
et M. Matuyama (1929)

21/03/2024 106
4.4.2- Les preuves du magnétisme terrestre par Vine, Matthews &
Morlay
Vine, Matthews et Morlay (1960) ont apporté
la preuve est l'existence de bandes magnétiques parallèles de part et
d’autre de la dorsale.
N.B.: l'âge des roches du
plancher océanique augmente
parallèlement de part et
d'autre de l'axe de la dorsale,
en rapport également avec les
anomalies magnétiques.

Schéma des hypothèses de formation des bandes magnétiques parallèles de part des
21/03/2024 107
d'autre de la dorsale.
4.4.2- Les du magnétisme terrestre par Vine, Matthews & Morlay

21/03/2024 108
4.5- LES SOURCES CHAUDES
4.5.1- Définitions

Une source chaude est une source dont l'eau qui sort du sol est
chauffée par un processus géothermique. Il y a des sources chaudes
sur tous les continents, ainsi qu'au fond des mers.

Si l'eau pénètre en profondeur, elle va se réchauffer au contact des


roches chaudes à cause du « gradient géothermique ».

On appelle « geyser » une source chaude dont l'eau bouillante et la


vapeur jaillissent sous pression.

21/03/2024 109
4.5- LES SOURCES CHAUDES
4.5.2- Utilisations thérapeutiques
Les eaux chaudes sont souvent très chargées en minéraux, du simple
calcium au lithium, parfois même du radium.

La coutume populaire, ainsi que des propriétés médicales avérées,


font de ces sources des destinations populaires, et des lieux pour des
centres de soins (réhabilitation, handicaps divers).

4.5.3- Infections liées aux sources chaudes


• Le naegleria fowleri une amibe vivant dans les réseaux d'eaux et
sols chauds peut être la cause de méningites;
• L’Acanthamoeba pourrait aussi se diffuser via les sources
chaudes.
• la bactérie Legionella fait partie de la flore aquatique, par
conséquent celle-ci est présente dans de nombreuses sources
21/03/2024 110
d'eaux douces chaudes
CHAPITRE 5 : OBJETS GEOLOGIQUES

5.1- LES MINERAUX


a) Définitions
Un minéral est espèce chimique naturelle se présentant le plus souvent
sous forme de solide avec une structure atomique ordonnée (cristal).

b) Classification des minéraux (critères variables)


En fonction de la nature des radicaux anioniques présents dans
l’assemblage des minéraux, ceux-ci se divisent en huit groupes qu’on
regroupe en deux grandes familles :
• Les minéraux non silicatés : ce sont les minéraux où le silicium
n’entre pas dans la structure;
• Les minéraux silicatés : ils constituent 9/11 des matériaux qui
existent.
111
112
5.2- LES ROCHES

5.2.1- Définitions
 La Pétrologie : science qui traite de l’étude de l’origine, de
l’occurrence, de la structure et de l’histoire des roches de l’écorce
terrestre. Cette étude se fait à plusieurs niveaux :
 Description par observation directe : macroscopie et
microscopie des roches. C’est le domaine de la Pétrographie.
 Analyse par la détermination de la composition élémentaire
des constituants des roches au moyen de toutes les méthodes
d’analyse modernes.
 Génétique par la recherche du mode de formation des roches,
domaine de la Pétrogenèse qui fait largement appel aux sciences
expérimentales.
 Roche : assemblage de minéraux. 113
5.2.2- Classification des roches
5.2.2.1- Classification générale (selon leur mode de fabrication)

 Roche magmatique qui résultent de la solidification de magmas


fondus à haute température (700° à 1500°).

 Roches métamorphiques formées sans fusion à partir de


roches préexistantes (roches mères), essentiellement par
recristallisations dues à des élévations de température et de pression
en profondeur.

 Roches sédimentaires : formées à la surface de la croûte terrestre


sous les effets combinés ou non de l’altération des roches
préexistantes, de l’érosion, du transport et de la diagenèse sous des
températures et pressions relativement faibles.
114
5.2.2- Classification des roches
5.2.2.2- Classification des roches magmatiques
Les classifications les plus utilisées sont celles basées sur :
 le lieu de mise en place des roches magmatiques
(granulométrie ou texture de la roche);
 la composition minéralogique ;
 la composition chimique.
Classification selon le lieu de mise en place:
 les roches Plutoniques : qui cristallisent en profondeur au sein de
la lithosphère.
 les roches Volcaniques (Laves) : solidifiées à la surface de la
lithosphère.
 les roches Périplutoniques / Hypovolcaniques /
Hydrothermales : formées à mi-profondeur. 115
5.2.2- Classification des roches
5.2.2.2- Classification des roches magmatiques

 Classification selon la composition chimique de la roche


Selon la composition chimique (et de la couleur), on distingue :
 Les roches felsiques (fel = feldspaths et sique : silice), issues de
magmas visqueux riches en silicium (Si) et en aluminium (Al).
Les principaux minéraux sont clairs (quartz et feldspaths).
Exemple : Granite, rhyolite, syénite.

 Les roches mafiques (ma = magnésium et fiques = fer) issues de


magmas très fluides enrichis en fer (Fe) et en magnésium (Mg).
Les principaux minéraux sont foncés (pyroxènes et amphiboles).

 Les roches ultramafiques : ce sont les roches qui sont


composées essentiellement de minéraux mafiques. Exemple :
péridotite, pyroxénite. 116
5.2.2- Classification des roches
5.2.2.2- Classification des roches magmatiques

 Classification basée sur la teneur en silice SiO2

On peut ainsi distinguer :


 Les roches acides : SiO2 > 65 % : granites et rhyolites.
 Les roches intermédiaires : 52 % < SiO2 < 65 % : andésites
et diorites.
 Les roches basiques : 45 % < SiO2 < 52 % : basaltes et
gabbros.
 Les roches ultrabasiques : SiO2 < 45 % : péridotites et
dunites

117
5.2.2- Classification des roches
5.2.2.2- Classification des roches magmatiques

 Classification en fonction des minéraux constitutifs


Cette classification est basée sur l’incompatibilité existant
entre le quartz et les feldspathoïdes, et représentée par deux
triangles équilatéraux ayant une base commune (Streckeisen).

 Les sommets du triangle supérieur sont occupés par le


quartz (Q), les feldspaths alcalins (A) et les plagioclases (P).

 Les sommets du triangle inférieur sont occupés par les


feldspaths alcalins (A), les plagioclases (P) et les
feldspathoïdes (F).

118
119
Classification des
roches magmatiques
Riche en silice
en fonction de la
teneur en silice et
Quartz
ACIDE

de la nature des
feldspaths
Roches acides Roches basiques
Granite, Rhyolite, Basalte, Gabbro,
Trachyte, etc. Tonalite, etc.

Feldspath Feldspath
BASIQUE

riche en K : Feldspath, avec K, Na, Ca riche en Ca :


Alcalin Plagioclase

Roches de grande profondeur riche en Mg,et Fe


Péridotites
ULTRA BASIQUE

Pauvre en silice
Feldspatoïdes 120
Classification de Hamilton et al (1974)
Position schématique des principales roches magmatiques en fonction
de leur composition minéralogique et la coloration des roches.

121
122
Exercice : Une analyse géochimique de 3 roches donne les résultats suivants :
Quartz Musco Biotite Feldspath Feldspath Grenat Amph. Foïde Autres
vite (Orthose) (plagioclase) s
R1 40 3% 5% 10% 20% 0,5. 2% 0,2% …
R2 28% 2% 4% 22% 24% 1% 7% 0,5% …
R3 15% 3% 5% 35% 10% 8% 7% 0,3% …
R4 10% 5% 8% 40% 15% 4% 6% 0,6% …
1- Méthodologie de détermination d’une roche
a) Utiliser le losange de Streckeisen avec sommets à minéraux essentiels Q + Fk + Pl + Foïde
 Si Q >> Foïde choix du triangle supérieur Q + Fk + Pl ;
 Si Q << Foïde choix du triangle inférieur Foïde + Fk + Pl.
b) Ramener les proportions des éléments du triangle choisi à 100%

c) Mesurer chaque côté du triangle (normalement équilatéral). Si les mesures sont


différentes pour des raisons quelconques, en tenir compte pour placer les points.

d) On obtient un seul point si les calculs sont corrects. Ce point étant situé dans un
cadran, il détermine le nom de la roche. Ex. : Granite monzonitique.

NB. : Parmi les éléments accessoires, on va adjoindre le nom de celui qui a la plus
123
grande proportion à celui de la roche. Ex. : Granite monzonitique à Amphibole.
5.2.2- Classification des roches
5.2.2.2- Classification des roches magmatiques (Récapitulatif)
Catégories Principaux types de roches
Claires Sombres
Plutoniques - granites diorites
granodiorite gabbros
ROCHES MAGMATIQUES

- syenites péridotites

Filoniennes (dykes, sills) - micro gabbros, dolérites.


Volcaniques
• Projections Granulométrie croissante
- cendres - lapillis - scories - blocs -
bombes
Claires Sombres
rhyolites, trachytes, andésites, basaltes,
• Coulées
Perlites,
obsidiennes
124
Quelques exemples de roches magmatiques

Rhyolite: on observe un Obsidienne Tonalite : on observe des


faciès de roche fondue (refroidissement brutal cristaux bien visibles de
avec des éléments dans l’eau ): aucun feldspath (blanc brillant),
cristallisés plus ou moins cristal visible, on observe biotite ( noir ) et de quartz
visibles. un faciès de verre. (blanc terne, gras)

21/03/2024 125
5.2.2- Classification des roches
5.2.2.3- Classification des roches sédimentaires

Les roches sédimentaires proviennent de l’accumulation et la


consolidation de sédiments. On les classe en trois types : roches
détritiques (clastiques), chimiques et biochimiques.
 Les roches détritiques proviennent de l’accumulation de débris
de roches pré-existantes. Exemple : Grès, shale.
 Les roches chimiques proviennent de la précipitation de
composés chimiques.
Exemple : les évaporites (le sel).
 Les roches biochimiques proviennent de l’accumulation de
débris d’origine organique. Exemple : le charbon.
126
5.2.2- Classification des roches
5.2.2.3- Classification des roches sédimentaires
Principaux types de roches
Meubles Consolidées
Blocs, cailloux, sables Conglomérats, Grossières
grès, arkose,
grauwackes,
ROCHES SEDIMENTAIRES

quartzite
Détritiques
Vases, limons, loess, Argilites, pélites,
argiles ardoises, schistes Fines

- Carbonatées: calcaire, dolomie, craie


- siliceuses: silex, diatomies, radiolites, jaspe
Chimiques et
- carbonées: tourbe, lignite, charbon, pétrole
biochimiques
- salines: gypse, anhydrite, barytine, sel gemme
- phosphatées, ferrugineuse, etc.
- Latérite et bauxites
Résiduelles
- argiles d’altération (terra rossa), paléosols 127
Quelques exemples de roches sédimentaires

1 2

1. Poudingue: gros blocs arrondis et agglomérés.

2. Grès: grains moyen agglomérés.

3. Pélite : grains fins agglomérés

21/03/2024 3 128
5.2.2- Classification des roches
5.2.2.4- Classification des roches métamorphiques

En fonction de l’élévation de la température et/ou de la pression,


on distingue plusieurs types de métamorphisme dont les plus
importants sont le métamorphisme de contact et le métamorphisme
régional.
 Le métamorphisme de contact (thermométamorphisme) se produit
autour d'une intrusion magmatique où les roches sédimentaires se
transforment en des roches métamorphiques appelées : cornéennes.

 Le métamorphisme régional (thermodynamométamorphisme) est


caractérisé par des températures élevées et des pressions fortes. Il est
lié à la formation des chaînes de montagnes et donne naissance aux
roches cristallophylliennes. 129
5.2.2- Classification des roches
5.2.2.4- Classification des roches métamorphiques
Catégories Principaux types de roches
Origine sédimentaire Origine magmatique
* Le sens des flèches: intensité croissante du Acide (granite, Basique
degré de métamorphisme rhyolite) (basalte,
gabbro)
Métamorphisme général

ardoise, schiste Porphyroïdes Chloritites


ROCHES METAMORPHIQUES

micaschiste, Leptinites Prasinites


gneiss orthogneiss Amphibolites
granulites Éclogites
Grès, quartzites Granulites
Calcaire, dolomies pyroxénites
Marnes:
micaschiste calcifère
Prasinite
Amphibolite
pyroxénite

- cornéennes
- schistes tâchetés
ta. de
ntact

- skarns 130
Quelques exemples de roches métamorphiques

Schiste vert à chlorite et grenats Eclogite à grenats Micaschiste à staurotides

Schiste bleue à glaucophane Migmatite Leptynite


21/03/2024 131
Chapitre 6 : CYCLE DES ROCHES

La géodynamique externe a pour objet, l’étude de tous les


phénomènes qui se déroulent à la surface du globe terrestre, en
termes de cycle des roches.
 Dans le cycle des roches, le magma occupe une position
centrale : il en est le point de départ et le point d'arrivée du
cycle.
 La première phase du cycle est constituée par la cristallisation
du magma, un processus qui conduit à la formation des roches
magmatiques.
 A la surface, les roches magmatiques s'altérèrent et se
décomposent en grains individuels qui sont transportés par l'eau,
la glace et le vent pour former des sédiments qui, par processus
de diagenèse se transforme progressivement en roches
sédimentaires. 132
Chapitre 6 : CYCLE DES ROCHES

 L'enfouissement de ces roches sédimentaires implique des


changements de la température et de la pression ambiante qui les
transforment alors en roche métamorphique.

 L’érosion des roches métamorphiques et des roches sédimentaires


produira aussi des sédiments et éventuellement des roches
sédimentaires.

 Le retour au magma par la fusion des roches boucle le cycle.

133
CYCLE DES ROCHES

134
CYCLE DES ROCHES

Le cycle des roches (d’après www.usgs.gov, modifié) 135

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