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فٍ حًض انهُذسوكهىسَك .
كهًبد انجحث :رآكم ،فىالر ،رثجُظ ،حًض انكجشَزُك ،وحًض انهُذسوكهىسَكdicyclohexyldisulfude،
Abstract
This work includes a physicochemical study of the inhibition of the corrosion of soft
extra steel in a sulfuric acid medium 0,5mol / l by the use of an organic compound the
disulfudedicyclohexyl noted DCHDS. To have the inhibitory action of this compound on the
corrosion of steel we used the weight loss measurements, the electrochemical impedance and
polarization curves.
The results obtained by the methods show that DCHDS effectively inhibits corrosion of
steel S9Mn28K in . Several settings made are affected on the inhibitory
efficiency such as concentration, temperature and immersion time.
The study of polarization curves shows the mixed nature of our inhibitor, and that
the adsorption of the molecule of this compound on the metal surface is done according to the
Langmuir isotherm. However the negative values of the standard free energy adsorption
( ) the spontaneity of the reaction
The comparative study of the inhibitory efficacy of DCHDS compound on the corrosion
of steel S9Mn28K in both acidic ( and ) shows that inhibition in sulfuric
acid more efficient in hydrochloric acid.
Les résultats obtenus par les méthodes montrent que le DCHDS inhibe efficacement la
corrosion de l’acier S9Mn28K dans . Plusieurs paramètres ont une influence sur
l’efficacité inhibitrice à savoir : la concentration, la température et le temps d’immersion.
L’étude des courbes de polarisation indique le caractère mixte de notre inhibiteur et que
l’adsorption de la molécule de ce composé sur la surface métallique se fait selon l’isotherme
de Langmuir. En revanche les valeurs négatives de l’énergie libre standard d’adsorption
( ) montrent la spontanéité de la réaction.
Ce travail est pour satisfaire la soif d’une femme qui m’a toujours poussé et
encouragé pour faire de moi une étoile dans le ciel : a … ma mère que Dieu nous la
garde;
A mon père pour tous ses efforts, pour le bien de notre famille à qui je souhaite une
longue et joyeuse vie.
A mes frères.
A la mémoire de mon frère Abdelatif, disparu très jeune,
A ma cousine, A mes cousins et leurs épouses.
A mes chers neveux et nièces : Aridj, Ahmed, Soujoud, Bailassen, Chaima.
A toute la famille SAIGAA.
A mes amies proches.
A mes camarades de la promotion 2015 /2016.
A tous mes enseignants qui m’ont aidé et orienté durant mes années d’études
surtout (Boukhedena, Benahmed, Bouguessa).
A tous ceux que j'estime, et à tous ceux qui me connaissent.
REMERCIMENTS
Je ne peux entamer cette thèse, sans exprimer toute ma gratitude et mes sincères
remerciements à Dieu, le tout puissant, qui grâce à lui j’ai pu réaliser cet humble
travail.
Je tiens à remercier Mme HADJAR Sameh pour l’aide fournie à la réalisation d’une
partie de ce travail malgré ses occupations.
A tous les enseignants qui m’ont accompagnés tout le long de mon cursus scolaire et
universitaire jusqu’aux jours d’aujourd’hui (Gouassmia, Bouguessa, Benahmed,
Boukhdana, Kalla, Lakhel, Boudhiba, Zitouni, Boumajout, Hadjar, …).
A mes parents, qui sans leur aide surtout morale, ce travail ne serait pas arrivé à
bout.
A mes chers frères et sœurs pour leurs encouragements.
Table de matière
Au cours des dernières années, le domaine de la corrosion a connu une très large
expansion elle s’oriente de plus en plus vers l’élaboration de molécules organiques non
toxiques, non polluantes et stables. En matière de protection, les inhibiteurs organiques
constituent un moyen original pour lutter contre la corrosion des métaux en milieu agressif.
Les composés contenant des liaisons insaturées et /ou des atomes polaires comme
l’oxygène (O), l’azote (N) et le soufre (S), sont souvent de bons inhibiteurs de la corrosion
des métaux, en particulier, l’acier en milieu acide, leur mode d’action a fait l’objet de
plusieurs travaux [1-3]. Les études effectuées dans ce domaine montrent que la plupart de
ces composés agissent par adsorption à la surface du métal et que ce mode d’action
dépend entre autre de la nature et de la charge superficielle du métal, du type agressif
de l’électrolyte et de la structure chimique des inhibiteurs [4,5].
C’est dans ce cadre, que vient ce travail qui s’intéresse à l’étude de l’action inhibitrice
de dicyclohexyle disulfide d’un acier au carbone S9Mn28K dans deux milieux acides
différents tel que l’acide sulfurique 0,5 mol/l et l’acide chlorhydrique 1M.
1
Introduction
sulfurique 0,5M. Ces techniques nous ont permis de déterminer l’efficacité inhibitrice de
notre inhibiteur, son mode d'action ainsi que certains paramètres propres à la corrosion.
Les deux premiers chapitres sont consacrés à une étude bibliographique sur
l’inhibition de la corrosion et les différentes méthodes d’évaluation de la corrosion que
nous avons utilisées dans le présent travail.
A la fin nous avons clôturé cette étude par une conclusion générale.
2
Référéncé bibliographiqué
3
Chapitre I Généralités sur la corrosion
Chapitre 1
Généralités sur la corrosion
4
Chapitre I Généralités sur la corrosion
La corrosion chimique est l’attaque directe du métal par son environnement. Ce type de
corrosion se développe dans une solution non électrolyte ou sur action des gazeux (d' ,
et ). Lorsque le réactif est gazeux ou cette corrosion se produit à haute température, elle
est alors appelée : Corrosion sèche ou corrosion à haute température [3,4].
La lutte contre cette forme de corrosion est à l’heure actuelle essentiellement d’ordre
biologique, elle est réalisée par injection de produits bactéricides dans les milieux corrosifs
[5].
En tenant compte de la forme et des sites de l’attaque, les principaux types de corrosion
sont regroupés en deux grandes familles : la corrosion généralisée et la corrosion localisée
(Fig I.2).
5
Chapitre I Généralités sur la corrosion
6
Chapitre I Généralités sur la corrosion
Cette forme de corrosion s’effectue dans quelque point de surface d’un matériau, les
chercheurs ont subdivisé ce type de corrosion sous plusieurs types :
Corrosion galvanique
C'est une des formes les plus courantes de corrosion en milieu aqueux, est due à la
formation d’une pile électrochimique entre deux matériaux dans laquelle une des électrodes
(l’anode) se consomme au bénéfice de l’autre (la cathode) qui reste intacte (Fig I.5).
Elle se produit quand les métaux protégés par un film d’oxyde mince comme l'aluminium
et ses alliages et les aciers inoxydables sont mis en contact avec un milieu aqueux (pour un
pH voisin de la neutralité) contenant les halogénures, notamment le chlorure (Fig I.6).
7
Chapitre I Généralités sur la corrosion
Corrosion érosion
La corrosion par érosion affecte de nombreux matériaux (aluminium, acier...), elle est due
à l’action conjointe d’une réaction électrochimique et d’un enlèvement mécanique de la
matière, elle est souvent favorisée par l’écoulement rapide d’un fluide (Fig I.7).
Corrosion Caverneuse
Corrosion intergranulaire
Cette forme de corrosion se manifeste par une attaque localisée aux joints de grains du
matériau. L'hétérogénéité au niveau du joint de grain et l'existence d’un milieu corrosif jouant
le rôle d’électrolyte représentent deux conditions pour développer cette forme de corrosion
(Fig I.8).
8
Chapitre I Généralités sur la corrosion
Corrosion sélective
Comme son nom l'indique, ce mode de corrosion se traduit par la dissolution sélective de
l'un des éléments de l'alliage si celui-ci est homogène, ou de l'une des phases si l'alliage est
polyphasé.
Corrosion fatigue
9
Chapitre I Généralités sur la corrosion
Bien que les formes de corrosion citées précédemment soient diverses, les mécanismes
de base de la corrosion d’un matériau métallique, en milieu aqueux, ont la même origine qui
est de nature électrochimique.
Ces mécanismes résultent d’un ensemble de réactions qui se produisent à l’interface
métal - solution et qui mettent en jeu des électrons et des espèces chimiques. Ces réactions
électrochimiques peuvent être décrites de la façon simplifiée suivante:
Corrosion du métal,
Immunité du métal,
Passivité du métal,
Recouvrement du métal par un composé minéral.
Les phénomènes de la corrosion dépendent d'un grand nombre de facteurs et ils peuvent
être classés en quatre groupes principaux :
Concentration du réactif
Teneur en oxygène
pH du milieu
10
Chapitre I Généralités sur la corrosion
Température
Pression
Composition de l’alliage
Procédés d’élaboration
Impureté
Traitement thermique
Traitement mécanique
Etat de surface
Forme des pièces
Emploi d’inhibiteur
Procédés d’assemblage
Vieillissement
Tensions mécaniques
Modification des revêtements protecteurs
La vitesse de corrosion d’un métal dans un milieu corrosif dépend à la fois des
caractéristiques de deux paramètres la température et le pH, ces deux paramètres ont une
influence directe sur la vitesse de corrosion, et une influence indirecte à travers la phase
aqueuse (eau de condensation, eau de production). Les conditions de flux, le film formé à la
surface du métal et la pression ont une influence directe à travers la pression partielle du
[15,16].
11
Chapitre I Généralités sur la corrosion
Le transport des réactifs vers l'interface et des produits de réaction vers l'électrolyte est de
nature à modifier la cinétique des réactions électrochimiques en changeant la concentration
des espèces et donc le potentiel d'équilibre. Les conditions hydrodynamiques fixent les
vitesses de réactions en contrôlant le transport de matière par l’établissement d'une couche
limite de diffusion des espèces, appelée couche de Nernst, ce qui explique l'importance de
l'agitation de l'électrolyte lors des essais de corrosion en laboratoire [16].
I.1.7.4. La salinité
Les chlorures sont des ions agressifs, souvent à l’origine de corrosions localisées, leur
présence en solution s’accompagne d’effets complémentaires, d’une part, leur concentration
locale induit une acidification du milieu et d’autre part, la salinité a une influence sur la
conductivité du milieu aqueux [17].
On doit agir sur quelques paramètres physico-chimiques, tels que le pH, le dégazage, le
pouvoir oxydant et l’emploi d’additifs chimiques à faible concentration, c’est le cas des
inhibiteurs.
I.1.8.3. Protection par inhibiteurs de corrosion
Un inhibiteur de corrosion est une substance chimique qui, lorsqu’elle est ajoutée en
petite quantité à un milieu, diminue efficacement la vitesse de corrosion du métal.
12
Chapitre I Généralités sur la corrosion
Ils peuvent agir sur le métal en modifiant son état de surface ou en intervenant sur les
réactions anodiques ou cathodiques, ils forment une couche mono moléculaire sur le métal en
créant une barrière avec le milieu extérieur.
I.2.1. Introduction
L'utilisation des inhibiteurs pour protéger les métaux et les alliages contre la corrosion est
une pratique courante. Les composés organiques ont montré une efficacité d’inhibition
significative. Néanmoins, leur utilisation est limitée à cause de leurs effets polluants, leur coût
et parce qu’ils sont non biodégradables, ces soucis ont orienté les recherches vers l'utilisation
des composés organique comme agents anticorrosion qui sont écologiques et inoffensifs.
I.2.2.1. Historique
Tout comme pour bien d’autres domaines, il est difficile de déterminer l’origine exacte de
l’inhibition considérée comme une technologie à part. Néanmoins, il y a quelques décennies,
il a été observé que le dépôt calcaire formé à l’intérieur des conduites transportant certaines
eaux naturelles protégeait cette conduite ; plutôt que d’améliorer sans cesse la résistance à la
corrosion des conduites en agissant directement sur ces dernières, il s’avère plus pratique
d’ajuster les concentrations minérales des solutions transportées, qui sont à l’origine des
dépôts calcaires «protecteurs». En 1945, on comptait moins de 30 articles traitant de
l’inhibition. Dans un article de 1948, Waldrip se référait à un rapport datant de 1943 au sujet
de sa discussion concernant la protection contre la corrosion des puits de pétrole [20].
De nombreux articles concernant l’inhibition de la corrosion ont été rédigés durant la période
couvrant 1945 à 1954 : ceux-ci traitaient entre autres de l’inhibition dans les domaines de
l’aviation, des chaudières, des circuits de refroidissement, des moteurs diesel, des sels de
déneigement, des raffineries de pétrole, des pétroliers….
Les articles publiés durant cette période témoignent d’un grand développement technologique
en matière d’inhibition. Durant les quarante dernières années, un nombre croissant de
13
Chapitre I Généralités sur la corrosion
résumés, d’articles et autres ouvrages évoquant ce sujet a été recensé : au total, en 1970, 647
articles traitant de l’inhibition sont dénombrés [21].
I.2.2.2. Définition
Les inhibiteurs de corrosion constituent un moyen de lutte original contre la corrosion des
métaux. L’originalité vient du fait que le traitement anticorrosion ne se fait pas sur le métal
lui-même mais par l’intermédiaire du milieu corrosif [22].
Un inhibiteur est une substance qui retarde la corrosion lorsqu’elle est ajoutée à un
environnement en faible concentration [24].
Les inhibiteurs de corrosion sont utilisés dans plusieurs domaines d’applications tels que :
Le traitement des eaux (eaux sanitaires, eaux des procédés industriels, eaux de
chaudières, etc.) ;
L'industrie du pétrole : forage, extraction, raffinage, stockage et transport.
Les peintures où les inhibiteurs de corrosion sont des additifs assurant la protection
anticorrosion des métaux [26].
14
Chapitre I Généralités sur la corrosion
Il existe plusieurs façons de classer les inhibiteurs de corrosion. Généralement, ils sont
classés en fonction de leur domaine d’application, de la formulation des produits (inhibiteur
organique, inhibiteur inorganique), de la réaction électrochimique inhibée (inhibiteur
cathodique, inhibiteur anodique ou mixte), ou du mécanisme réactionnel mis en jeu
(adsorption et/ou formation d’un film) [24, 27-29]. Néanmoins, cette classification n’est pas
tout à fait adéquate car un même inhibiteur peut présenter à la fois des caractéristiques propres
à chaque groupe de classement [19].
Les molécules organiques sont promises à un développement plus que certain en termes
d’inhibiteurs de corrosion : leur utilisation est actuellement préférée à celle des inhibiteurs
inorganiques pour des raisons d’écotoxicité essentiellement. Les inhibiteurs organiques sont
généralement constitués de sous-produits de l’industrie pétrolière [30]. Ils possèdent au moins
un centre actif susceptible d’échanger des électrons avec le métal, tel l’azote, l’oxygène, le
phosphore ou le soufre. Les groupes fonctionnels usuels, permettant leur fixation sur le métal
sont (Fig I.10) :
15
Chapitre I Généralités sur la corrosion
Les inhibiteurs minéraux sont utilisés en milieu neutre/alcalin mais rarement en milieu
acide. Ce sont souvent leurs produits de dissociation (anion ou cation) qui sont efficaces en
tant qu’inhibiteurs de corrosion. Parmi les anions inhibiteurs, on trouve les chromates, les
phosphates, les molybdates, les nitrates, les nitrites, les silicates, etc.… et parmi, les cations
inhibiteurs on trouve essentiellement les ions et Les inhibiteurs minéraux sont de
moins en moins utilisés en raison de leur toxicité. Leur emploi se limite à certains systèmes en
circuit fermé [25, 27, 28].
Les inhibiteurs de corrosion peuvent aussi être classés en fonction de leur mode d’action
électrochimique. On distingue alors [32] : les inhibiteurs anodique, cathodique ou mixte
(regroupant alors les deux premières propriétés). L’inhibiteur de corrosion forme une couche
barrière sur la surface métallique, qui modifie les réactions électrochimiques en bloquant soit
les sites anodiques (siège de l’oxydation du métal), soit les sites cathodiques (siège de la
réduction de l’oxygène en milieu neutre aéré ou siège de la réduction du proton H+ en milieu
acide) (Fig I.11).
Figure. I.11 : Formation des couches barrières interférant avec les réactions
électrochimiques, dans le cas d’une étude en milieu acide [23, 30]
Le mécanisme d’action d’un inhibiteur peut être considéré sous deux aspects :
16
Chapitre I Généralités sur la corrosion
De plus, le mécanisme d’action d’un inhibiteur peut subir des variations en fonction des
caractéristiques du milieu, notamment le pH.
Le mécanisme d’inhibition est très complexe et n’a pas pu être expliqué par aucune
théorie unique. A présent, il en existe quelques-unes qui expliqueraient l’action des
inhibiteurs.
Dans ce type de milieu, la surface de nombreux métaux peut être considérée comme
exempte de toute couche protectrice (oxyde, hydroxyde). Cependant, il ne faut pas oublier
qu’elle peut être recouverte plus ou moins uniformément d’hydrogène atomique adsorbé, et,
au cours du temps, de couches de produits de corrosion insolubles dans le milieu acide
considéré. Les mécanismes décrits ci-après négligent le plus souvent la présence de toute
couche superficielle préexistante [33,34]. Dans les milieux acides, les inhibiteurs les plus
fréquemment utilisés sont des molécules de type organique. Ces inhibiteurs agissent d’abord
par adsorption à la surface des métaux avant même d’intervenir dans les processus
réactionnels de corrosion pour en diminuer la vitesse.
a) Liaison électrostatique
Les caractéristiques d’une telle liaison vont dépendre de la charge de la surface et de celle
de l’inhibiteur.
Charge de la surface:
Elle est directement liée au potentiel de charge nulle du métal ( ) : à ce potentiel, il n’y
a pas de double couche ionique à la surface du métal, la charge de celui-ci est nulle, et
17
Chapitre I Généralités sur la corrosion
l’attraction coulombienne n’existe pas. La charge, positive ou négative, portée par un métal,
est d’autant plus importante que l’on s’éloigne de vers des potentiels respectivement
positifs ou négatifs [35].
Charge de l’inhibiteur:
L’inhibiteur peut exister sous forme moléculaire ou sous forme ionique dans le milieu
corrosif. La forme ionique peut résulter de la dissociation de la molécule ou de sa protonation.
L’adsorption électrostatique des molécules non dissociées dépend de leur polarisabilité
(moment dipolaire), une molécule non polaire ne pouvant s’adsorber électrostatiquement.
L’adsorption d’ions (en général des anions) sur une surface métallique, modifie la charge
de celle-ci et peut faciliter l’adsorption d’ions inhibiteurs (en général des cations). Ce
mécanisme explique certains phénomènes de synergie observés lorsque plusieurs inhibiteurs
sont utilisés conjointement. Ainsi, l’adsorption d’ions –
facilite celle d’ammoniums
quaternaires [36].
Une caractéristique importante de l’adsorption électrostatique est sa «quasi réversibilité ».
Un inhibiteur agissant de cette façon pourra toujours être désorbé par élévation de
température, lavage énergique de la surface, etc.
b) Liaison chimique
Une telle liaison s’effectue par l’intermédiaire d’un centre actif de la molécule
d’inhibiteur. Ce centre se comportera par exemple comme un donneur d’électrons vis-à-vis
d’un atome métallique de la surface (doublet électronique libre sur l’atome d’azote) [37]. Le
paramètre important est alors la densité électronique autour du centre qui peut contribuer à
renforcer l’effet donneur d’électrons de ce centre actif (exemple de l’atome d’azote), donc
renforcé la liaison de covalence entre atome donneur et atome métallique. Pour la même
raison, on explique que les amines cycliques sont en règle générale de meilleurs inhibiteurs
que les amines aliphatiques. Les principaux centres actifs sont les atomes N, S, P, O.
18
Chapitre I Généralités sur la corrosion
Au contraire de ce qui a été dit dans le cas des espèces organiques chargées
électriquement, l’efficacité de l’adsorption des molécules organiques neutres tend à être
maximale au voisinage du potentiel de charge nulle :
Les composés organiques insaturés (à double ou triple liaison) sont porteurs d’électrons
capables de créer des liaisons avec les atomes métalliques. Ces liaisons se feront
préférentiellement avec une surface métallique chargée positivement. La présence d’une
liaison insaturée peut donc être très favorable à l’efficacité inhibitrice d’une molécule
organique en milieu acide, puisque celle-ci peut alors s’adsorber indifféremment sur une
surface chargée positivement (électrons π) ou négativement (cation). (Exemple : amines
aromatiques, qui se trouvent en solution sous forme RNH3 (R : noyau aromatique) [40].
d) Complexes de surface
19
Chapitre I Généralités sur la corrosion
e) Liaison hydrogène
Une liaison hydrogène peut contribuer à l’adsorption d’une molécule d’inhibiteur sur une
surface métallique recouverte d’une couche d’oxyde. Ce mécanisme est donc à envisager en
milieu pas trop acide [40].
20
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[41] N. Hackerman, E.M. McCafferty, Proc. 5th International congress on metal corrosion,
Tokyo, 1972.
[42] C. Fiaud, S. Bensarsa, I Des Aulnois, M. Tzinmann, Brit. Corr. J., 22, 109, 1987.
23
Chapitre II Méthodes et procédures expérimentales
Chapitre 2
Méthodes et procédures expérimentales
II.1. Introduction
Lorsque les phénomènes de corrosion sont plus complexes où nécessite l'utilisation d'un
très grand nombre de méthodes expérimentales pour estimer le taux de corrosion et estimer
l'action de l’inhibiteur utilisé [1].
Dans ce chapitre a pour but de présenter les méthodes et les techniques expérimentales à
utiliser dans le cadre de cette étude.
Les méthodes d’étude des inhibiteurs de corrosion sont celles de la corrosion d’une
manière générale. Ces méthodes peuvent être électrochimiques ou non électrochimiques.
Parmi ces méthodes on peut citer :
II.2.1. Méthode gravimétrique
Elle consiste à exposer des échantillons de surface ( ) dans un milieu corrosif maintenue
à température constante pendant un temps ( ), et à mesurer la différence de masse des
échantillons avant et après chaque essai. La vitesse de corrosion est donnée par la
relation suivante :
II.1
II.2
24
Chapitre II Méthodes et procédures expérimentales
Avec et sont les vitesses de corrosion de l’échantillon après immersion dans la
solution respectivement sans et avec inhibiteur.
Les méthodes électrochimiques peuvent être classées selon deux groupes distincts : les
méthodes stationnaires et les méthodes non-stationnaires dites transitoires.
Cette technique simple apporte des informations préliminaires sur la nature des
processus se produisant à l’interface métal/électrolyte (figure II.1). Il est référé par rapport à
une électrode au calomel saturé. est un indicateur qualitatif de l’état de corrosion d’un
substrat métallique dans un milieu électrolytique. Cette mesure permet également de connaître
la durée d’immersion minimale nécessaire à l’établissement d’un état stationnaire
indispensable pour le tracé des courbes de polarisation, et des diagrammes d’impédance
électrochimique[4].Les courbes de la figure suivante illustrent les différents cas.
25
Chapitre II Méthodes et procédures expérimentales
(a) : Le potentiel devient plus cathodique, il y a formation d’un film protecteur, dit film
depassivation,
(b) : Destruction de l’oxyde métallique, le potentiel devient de moins en moins noble,
(c) : Passivation apparaissant après un début d’attaque,
(d) : Disparition d’un film protecteur préexistant à l’immersion.
Si l’inhibiteur est à caractère mixte, aucune indication n’est donnée par la faible variation
de potentiel [5].
b) Courbes de polarisation
Cette méthode permet aussi de déterminer d’une façon précise les paramètres
électrochimiques d’un métal au contact d’un électrolyte à savoir : la vitesse instantanée de
corrosion , le potentiel de corrosion , les pentes de Tafel, la résistance de
polarisation , les courants limites de diffusion. Elle donne des mesures rapides et sa mise
en œuvre est relativement simple. La description détaillée du mode de détermination de
et a été présentée par A. CARPANI et all [6]. Pour déterminer expérimentalement ces
paramètres électrochimiques, une présentation logarithmique de la densité de courant est en
général préférable, car elle met en évidence la relation linéaire entre le logarithme de la
densité de courant.
D'un point de vue cinétique, deux modes de contrôle sont à distinguer selon l'étape
réactionnelle limitant [7]:
26
Chapitre II Méthodes et procédures expérimentales
Le transport de charges à l'interface métal/électrolyte (cinétique d’activation pure),
Le transport de masse de l'espèce électro active ou des produits de réaction (cinétique
de diffusion pure),
Cinétique mixte (activation + diffusion).
Détermination de par la méthode d'extrapolation des droites de Tafel
Les courbes de polarisation des réactions contrôlées par l'activation suivant la loi de
Butler- Volmer d’un processus hétérogène (cas de la corrosion) :
[ ] II.3
Où :
: densité de courant,
: densité de courant de corrosion,
: les coefficients de transfert de charges anodique et cathodique.
II.4
Figure II.2 : Détermination des paramètres électrochimiques à partir des droites de Tafel
27
Chapitre II Méthodes et procédures expérimentales
II.5
II.6
Soit :
28
Chapitre II Méthodes et procédures expérimentales
Ces techniques stationnaires restent toutefois insuffisantes pour caractériser des
mécanismes complexes, mettant en jeu plusieurs étapes réactionnelles et ayant des cinétiques
caractéristiques différentes (ce qui est le cas lors des processus d’inhibition). L’utilisation des
techniques transitoire devient alors indispensable.
Figure II.4 : Graphe de Nyquist d'un circuit RC parallèle (réaction d’activation pur).
30
Chapitre II Méthodes et procédures expérimentales
Avantages
a) Principe
La voltammétrie cyclique à variation linéaire de potentiel est une méthode
électrochimique classique qui permet d’étudier les phénomènes intervenant à l'interface
électrode-électrolyte. Elle consiste à appliquer à l'électrode de travail une tension triangulaire
variant linéairement en fonction du temps entre deux valeurs extrêmes (Ec et Ea). Soit :
II.12
Où Ei est le potentiel initial et v la vitesse de variation du potentiel. Les courbes intensités
potentiel obtenues, appelées voltammogrammes, sont caractéristiques du système étudié.
31
Chapitre II Méthodes et procédures expérimentales
Grâce à ces courbes, on obtient des informations sur le mécanisme réactionnel et on peut
accéder aux paramètres cinétiques de la réaction en faisant varier la vitesse de variation du
potentiel, la température et la concentration des espèces électroréactives en solution. En effet,
une réaction électrochimique se produisant à la surface d'une électrode est en général une
réaction complexe qui résulte de plusieurs étapes (transport de matière, adsorption, transfert
de charge,…). La cinétique globale du processus électrochimique sera évidemment gouvernée
par l'étape la plus lente. Lorsqu'une réaction de transfert de charge a lieu à la surface de
l’électrode, le voltammogramme présente un pic, positif dans le cas d'une oxydation, négatif
pour une réduction. Les caractéristiques du pic, c'est-à-dire sa position ( ) et son intensité
( ), permettent de distinguer les cas simples de transfert de charge réversible ou
irréversible modifiés par les phénomènes de diffusion ou d'adsorption [12].
32
Chapitre II Méthodes et procédures expérimentales
b) Critères d’analyse et discrimination des différents systèmes en voltamétrie [13]
Les caractéristiques de la courbe (I, E) résultante dépendent du mécanisme réactionnel
des espèces électroactives en présence.
L’évolution des pics cathodiques et anodiques pouvant apparaitre sur l’allure du
voltamogramme en fonction de la vitesse de balayage peuvent renseigner sur ce mécanisme.
Si est une droite passant par l’origine des axes de coordonnées, la réaction à
l’électrode au potentiel de pic est un transfert de charge contrôlé par diffusion.
Si est une courbe de cavité tournée vers l’axe des intensités du courant, le
transfert de charge est affecté par un processus d’adsorption.
Si est une courbe de cavité tournée vers l’axe des vitesses de balayage, le
phénomène à l’électrode comporte une réaction chimique associée au transfert de charge.
Si est une droite de pente nulle, la réaction à l’électrode n’est rapide ou
de pente non nulle et égale à -30/α n (mV), il s’agit d’un transfert lent.
Si est une courbe et une droite ceci implique que le
processus est semi-rapide. Dans ce cas, on note pour un processus régit par la diffusion, le
courant de pic est proportionnel à la concentration analytique de l’espèce électroactive.
II.3. Procédure expérimentale
Dans le cadre de cette étude le matériau utilisé est un acier au carbone extra doux noté
S9Mn28K. Largement utilisé dans plusieurs secteurs de l’industrie à savoir : tôle pour
carrosserie, feuillards, quincaillerie, pièce de forage, outils pour usinage ordinaire.
La composition chimique est donne comme suit (pourcentage massique) dans le tableau II.1.
Elément C Si Mn S P Fe
33
Chapitre II Méthodes et procédures expérimentales
échantillons ont été lavés avec l’acétone, puis rincés avec de l'eau distillée. Puis on sèche les
plaques à l’aire libre.
II.3.5.1. Appareillage
34
Chapitre II Méthodes et procédures expérimentales
Les tests électrochimiques ont été mettre en œuvre dans une cellule à double paroi en
verre de forme cylindrique. La cellule est maintenue, par l’intermédiaire d’un bain
thermostaté, elle est surmontée d’un couvercle rodé, ce dernier est percé de cinq orifices rodés
permettant le passage, en position fixe et reproductible, des électrodes de travail ET, de
référence ER et auxiliaire ou contre électrode CE.
Electrode de travail : Dans cette étude notre électrode de travail est un acier au
carbone, la surface métallique est assuré par le soudage à l’étain d’un fil de cuivre, recouvert
d’une gaine isolante, à la face arrière de l’échantillon, par la suite nous l’avons enrobé dans
une résine à froid, de manière à ne laisser exposer au milieu corrosif que la surface de la
section droite de l’échantillon. La surface active de l’électrode de travail étant de .
(Fig II.9)
35
Chapitre II Méthodes et procédures expérimentales
Electrode de référence : L’électrode de référence utilisée est une électrode au
calomel saturée schématisée par la séquence électrochimique (Fig II.10), Hg (l) /Hg2Cl2(s)
/KCl(s).Celle-ci présente de par rapport à l’électrode standard d’hydrogène.
Electrode auxiliaire : L’électrode auxiliaire ou la contre électrode utilisée est une
plaque en platine de forme carrée.
36
Référence bibliographique
37
Référence bibliographique
38
Chapitre III Résultats et discussions
Chapitre 3
Résultats et discussions
III.1. Introduction
Les recherches actuelles s’orientent de plus en plus vers l’élaboration des inhibiteurs de
corrosion obtenus à partir des molécules organique non toxiques, stables et qui constituent un
moyen satisfaisant de protection contre la corrosion métallique. La majorité des inhibiteurs
utilisés en milieu acide sont des composés organiques contenant des hétéroatomes tels que
l’azote, le soufre et l’oxygène [1,2].
Ce chapitre est concentré principalement sur l’étude expérimentale de dicyclohéxyle
disulfide contre la corrosion, de présenter ses performances anti corrosives lors de la
protection de l’acier au carbone. L’étude des phénomènes de corrosion, et plus généralement
la gravimétrie qui est une méthode ancienne de mesure directe, et les méthodes
électrochimiques stationnaires (courbe de polarisation) et transitoires (impédance
électrochimique) et la voltammétrie cyclique. L’étude est réalisée dans un milieu acide
sulfurique 0,5M en présence de l’inhibiteur, à différentes concentrations et à différentes
températures. Dans un premier temps, nous étudions la protection apportée par le
dicyclohéxyle disulfide par la mesure des pertes de masse. Cette méthode est caractérisée
par sa mise en œuvre simple ne nécessitant pas un appareillage important. Ensuite, nous
avons réalisé des mesures électrochimiques stationnaires afin d’extraire les paramètres
électrochimiques et obtenir des courbes de polarisation. Les mesures d’impédance
électrochimiques ont été réalisé afin d’étudier le processus qui peut se produire à l’interface
entre le métal et l’inhibiteur organique. Certaines valeurs thermodynamiques du processus
d’activation et d’adsorption ont également été calculées afin de déterminer le mode
d’action de cet inhibiteur.
III.2. Résultats et discussions
Dans cette 1ère partie de l’étude, nous avons effectué des mesures gravimétriques de
l’acier S9Mn28K en milieu en l’absence et en présence de différentes
concentrations en DCHDS. L’efficacité inhibitrice est déterminée après 5 h d'immersion, à
des températures de 20, 30 et 40°C à l’aide d’un bain thermostaté. La valeur de l’efficacité
39
Chapitre III Résultats et discussions
inhibitrice donnée est la moyenne de trois essais effectués dans les mêmes conditions pour
chaque concentration. Elle est donnée par la relation suivante:
III.1
40
Chapitre III Résultats et discussions
D’après ces résultats nous remarquons que la vitesse de corrosion ( ) diminue tandis
que l’efficacité inhibitrice croît avec l’augmentation de la concentration, et atteint une valeur
maximale de en présence d’une concentration de en DCHDS à
température 20°C. D’autre part ( ) croit également avec la température, mais prend des
valeurs inférieures à des concentrations élevés en inhibiteur. Ce qui nous permet de constater
que l'efficacité inhibitrice augmente lorsque la température diminue. Cependant, cette
évolution est plus marquée pour les plus fortes concentrations en inhibiteur.
100
95
90
85
Efficacité (%)
80
75
70
20°C
65 30°C
40°C
60
55
0,0000 0,0002 0,0004 0,0006 0,0008 0,0010
Concetration (M)
41
Chapitre III Résultats et discussions
8
20°C
7 30°C
40°C
2
5
42
Chapitre III Résultats et discussions
95
90
Efficacité % 85
80
3h
4h
75
5h
6h
D’autres auteurs Shriver et Ishtiaque ont expliqué que la diminution de l'inhibition après
une longue période d'immersion peut être attribuée à l'épuisement des molécules inhibitrices
disponibles dans la solution en raison de la formation chélate entre le fer et l'inhibiteur ligand
[5, 6]. A partir de ces observations, nous pouvons conclure que le composé DCHDS présente
de très bonnes propriétés inhibitrices pour l'acier S9Mn28K dans une solution acide
sulfurique 0,5M.
43
Chapitre III Résultats et discussions
III.2.2. Etude électrochimique
-450
blanc
-5
-460 5.10 M
-4
1.10 M
-470 -4
5.10 M
-3
-480 1.10 M
Potentiel (mV)
-490
-500
-510
-520
-530
Figure III.4 : Suivi du potentiel en circuit ouvert de l’acier S9Mn28K immergé dans la
solution en l'absence et en présence de différente concentration de l’inhibiteur.
III.2
Tableau III.3 : Paramètres de la corrosion de l’acier dans le milieu agressif H2SO4 0,5M
contenant les différentes concentrations en inhibiteurs DCHDS.
(%)
0 505,8 22,69 0,4201 89,1 72,2 -
-1
logi (mA/cm )
2
-2
-3
blanc
-5
5.10 M
-4
-4 1.10 M
-4
5.10 M
-3
-5 1.10 M
45
Chapitre III Résultats et discussions
D’après la figure III.5 et le tableau III. 3, nous remarquons qu’en présence de l’inhibiteur :
La densité de corrosion ( ) diminue avec l’augmentation de la concentration en
DCHDS. Cette diminution est due de l’effet de blocage des sites actifs sur la surface
métallique par les molécules adsorbées du composé DCHDS [7].
L’addition du composé DCHDS modifie légèrement les valeurs de .
Les pentes de droite de Tafel cathodique et anodique ainsi que les potentiels de corrosion
sont modifiée, d’où, le composé DCHDS peut être classé comme des inhibiteurs mixtes
en milieu acide [8-10].
L’efficacité inhibitrice (IE) augmente avec la concentration de l’inhibiteur et atteint
approximativement à .
Les résultats obtenus par le tracé des courbes de polarisation, sont en bonne concordance
avec ceux obtenus par les mesures gravimétriques.
III.2.2.3. Spectroscopie d’impédance électrochimique (S.I.E)
III.3
46
Chapitre III Résultats et discussions
Tableau III.4 : Paramètres impédancemétriques de la corrosion de l’acier dans
sans et avec addition de différentes concentration en inhibiteurs DCHDS.
T C Rs Rtc Cdl EI
(°C) (M) (Ω.cm2) (Ω.cm2) (mF.cm-2) (%)
250
20°C blanc
-5
5.10
-4
200 1.10
-4
5.10
-3
1.10
150
-Zi (ohm.cm )
2
100
50
Le Circuit électrique équivalent (CEE) employé pour ce système est présenté sur la figure
III.7.
47
Chapitre III Résultats et discussions
Les résultats de cette méthode obtenus sous forme de diagrammes de Nyquist, ne sont pas de
demi-cercles parfaits. Ceci est dû à l’hétérogénéité des systèmes électrochimiques résultant de
la qualité de la couche formée sur l’acier. Nous constatons une augmentation de la taille de la
boucle capacitive avec la concentration des inhibiteurs [11]. Ce phénomène peut être attribué
au processus de transfert de charges. Ce résultat traduit clairement l’influence des inhibiteurs
organiques sur le processus à l’interface acier / milieu acide.
D’après la figure III.6 et le tableau III. 4, nous pouvons faire les remarques suivantes:
48
Chapitre III Résultats et discussions
III.2.2.4. Voltammétrie cyclique
L’oxydation d’une électrode de Fer en solution aqueuse d’acide sulfurique 0,5 M est
représentée sur la figure III.8 (solution à blanc). On constate que l’oxydation est caractérisée
par un seul pic anodique qui apparaît à -0,41 V/ECS (figure III.8) et qui correspond à la
dissolution du Fer métallique en Fe+2 par réaction (1).
(1)
Au cours du balayage aller un seul pic cathodique apparaît à -0,76 V/ECS indiquant la
réduction de l’acide sulfurique. Les mêmes observations sont notées lors du balayage retour
des potentiels.
60 blanc
-5
5.10 M
-4
Dencité de courant (mA.cm )
40 1.10 M
2
-4
5.10 M
-3
20 1.10 M
-20
-40
-60
Potentiel (mV)
Figure III.8 : Voltammogramme cyclique de l’acier dans H2SO4 0,5M en présence de
l’inhibiteur DCHDS à différentes concentrations à 200C.
49
Chapitre III Résultats et discussions
d'acide chlorhydrique et à 90°C dans les solutions d'acide sulfurique [16]. De plus, lors de
l’usinage mécanique (découpes, forages, perçages,…), des échauffements locaux, dus en
grande partie aux frottements des surfaces au niveau des pièces usinées ou des outils de
coupe, sont constatés. Ces élévations de température peuvent avoir une incidence
importante sur la formation du film inhibiteur. La température constitue en effet l'un des
facteurs qui peuvent modifier simultanément le comportement des inhibiteurs et des
substrats dans un milieu agressif donné [17]. L’augmentation de la température
favoriserait ainsi la désorption de l'inhibiteur ainsi qu'une rapide dissolution des composés
organiques ou des complexes formés, provoquant ainsi un affaiblissement de la résistance à la
corrosion de l’acier [18].
L’influence de la température sur l’efficacité des inhibiteurs en milieu acide, a fait l’objet
de nombreuses publications. Gomma [19] a étudié l’effet de la température sur l’efficacité de
plusieurs inhibiteurs de corrosion utilisés soit pour la protection de l’acier (en présence des
acides tartrique et/ou malique dans l’intervalle 35-55°C, soit pour la protection du cuivre par
le benzotriazole dans l’acide sulfurique dans l’intervalle 30-65°C [20]. Ces deux études ont
révélé une diminution du pouvoir protecteur de l’inhibiteur avec une augmentation de la
température. Chetouani et coll. [21] ont abouti aux mêmes constatations lors de leurs essais
sur l’action inhibitrice de composés organiques de type bipyrazolique et de dérivés de la
pyridazine [22] sur la corrosion du fer en milieu acide dans l’intervalle de température 20-
80°C.
En 1965, Radovici propose un classement des inhibiteurs reposant sur la comparaison des
énergies d’activation obtenues en leur présence ( ) ou non ( ) [23]. Il distingue :
50
Chapitre III Résultats et discussions
Afin d’analyser l’effet de la température sur l’efficacité inhibitrice de la molécule étudiée
(DCHDS), nous avons tracé les courbes de polarisation et celles de la spectroscopie
d’impédance électrochimique dans sans et avec addition du composé DCHDS,
dans la plage de température (20- 50°C). La figures III.9 illustre l’effet de la température sur
les courbes de polarisation cathodiques et anodiques et Les diagrammes de Nyquist en milieu
en l’absence et en présence de du composé DCHDS. Pour les autres
concentrations, le même effet est observé et les courbes sont modifiées de la même manière
(annexe1).
0,5
2,0 (a) (b)
0,0
1,5
-0,5
1,0
-1,0
0,5
log i (mA/cm ) -1,5
0,0
log i(mA/cm )
-2,0
2
-0,5 -2,5
-1,0 -3,0
-1,5 -3,5
20°C 20°C
-2,0 -4,0
30°C 30°C
-2,5 40°C -4,5 40°C
50°C -5,0 50°C
-3,0
-600 -550 -500 -450 -400
-650 -600 -550 -500 -450 -400 -350
Potentiel (mV)
Potentiel (mV)
Les valeurs des efficacités inhibitrices ainsi que celles des paramètres
électrochimiques associées à la corrosion de l’acier dans sans et avec addition
de l’inhibiteur à différentes concentrations et à différentes températures sont
rassemblées dans le tableau III.5.
51
Chapitre III Résultats et discussions
Tableau III.5 : Influence de la température sur les paramètres électrochimiques de
l’acier en milieu 0,5 M sans et avec l’ajoute de différente concentration de
l’inhibiteur (DCHDS)
) (%)
0 505,8 22,69 0,4201 89,1 72,2 -
488,4 226,37 0,08 79,1 111,6 80,96
20
486,7 363,79 0,0632 102,3 109,6 84,96
491,2 375,95 0,0367 91,8 97,9 91,26
500 528,11 0,0293 125,8 112,5 93,03
0 492,8 14,99 0,6467 39,1 77,9 -
470,4 75,64 0,2013 44,3 87,8 68,87
30
452,1 82,93 0,1361 66,1 125,9 78,95
450 93,63 0,1181 60,4 105,6 81,74
444,6 136,38 0,0962 73,6 118 85,12
0 470 12,8 0,6925 52,6 116,9 -
478,4 60,81 0,2512 97 104,9 63,73
40
480,1 68,98 0,2106 89,8 118,6 69,59
474,5 82,54 0,1701 120,2 154 75,44
470,6 90,45 0,158 76,5 89,8 77,18
0 484,3 31,77 0,7864 60,3 62 -
488,5 45,47 0,4516 92,5 79,9 42,57
50
489,1 58,71 0,4075 134,7 107,9 48,18
493,6 71,69 0,2106 83,8 74,6 73,22
495,5 73,78 0,1813 53,2 41,2 76,95
52
Chapitre III Résultats et discussions
Pour toutes les concentrations du composé DCHDS, ( ) croit également avec la
température, mais prend des valeurs inférieures à celles de ( ) dans la solution
acide seule.
Lorsque le composé DCHDS est ajouté au milieu corrosif à la même concentration
( ), il conserve toujours une bonne efficacité, quel que soit la température
considérée.
Le potentiel de corrosion de l’acier (Ecorr) est peu modifié par l’accroissement de la
température de 20 à 50°C dans sans et avec inhibiteur.
D’après les résultats obtenus par les courbes de polarisation on remarque qu’il y’a une
bonne concordance entre ces résultats et les résultats obtenus par la méthode
gravimétrique.
Les valeurs des paramètres électrochimiques obtenues par S.I.E sont réunies dans le tableau
III.6.
25 250
(a) 20°C (b) 20°C
30°C 30°C
20 40°C 200 40°C
50°C 50°C
15
150
-Zi (ohm.cm )
-Zi (ohm.cm )
2
10
100
5
50
0
0
53
Chapitre III Résultats et discussions
Tableau III.6 : Influence de la température sur les paramètres électrochimiques de
l’acier en milieu 0,5 M sans et avec l’ajoute de différente concentration de
l’inhibiteur (DCHDS) obtenues par SIE.
T C Rs Rtc Cdl EI
2 -2
(°C) (M) (Ω.cm ) (Ω.cm2) (mF.cm ) (%)
III.4
54
Chapitre III Résultats et discussions
Où est l’énergie d’activation, est la densité de courant de corrosion obtenue à partir
des courbes de polarisations, A est le facteur pré-exponentiel d’Arrhenius.
La figure III.11 représente la variation du logarithme de la densité de courant en fonction
de l’inverse de la température. Cette variation est une droite pour les différentes
concentrations sans et avec inhibiteur. Nous pouvons donc calculer les énergies d’activation
en absence et présence des inhibiteurs à partir de la relation d’Arrhenius.
0,0
-0,5
-1,0
ln i (mA/cm2)
-1,5
-2,0
blanc
-2,5 5.10-5M
1.10-4M
-3,0 5.10-4M
1.10-3M
-3,5
1/T (K-1)
55
Chapitre III Résultats et discussions
Tableau III.7 : Les énergies d’activations Ea pour la dissolution de l’acier dans la
solution acide en absence et en présence des à différentes concentrations du composé
DCHDS
Concentration
(M)
0 16,20
44,98
50,91
46,59
49,56
D’après les résultats du tableau III.7. Nous pouvons remarquer que les valeurs d’Ea pour
les solutions en présence d’inhibiteurs sont plus élevées que ceux de leur absence. A partir de
ces résultats, il est évident que l'ajout d'un inhibiteur modifie les valeurs de l'énergie
d'activation apparente.
Les inhibiteurs organiques agissent généralement par adsorption sur la surface du métal.
La connaissance du type d’adsorption et la détermination des grandeurs thermodynamiques
caractérisant cette adsorption aide souvent à élucider le mode d’action de ces inhibiteurs. Pour
cela, la valeur du taux de recouvrement de la surface du métal par l’inhibiteur adsorbé θ, est
définie par la relation suivante :
III.5
56
Chapitre III Résultats et discussions
Où :
et sont les densités de courant de l’acier, en absence et en présence d’inhibiteur
respectivement.
0,0014
20°C
0,0012 30°C
40°C B
0,0010 50°C C
D
Equation y = a + b*x
Plot B
E
Weight No Weighting
0,0008 Intercept 1,0275E-5 ± 1,66882E-6 1,7141
Linear Fit of Sheet1
Slope
B
1,07085 ± 0,00297 1,1
C/
Linear Fit
Residual Sum of Squares
Pearson's r
of Sheet11,02685E-11
0,99999
B
0,0006 Linear Fit of Sheet1
R-Square(COD) 0,99998
C
Adj. R-Square 0,99998
Linear Fit of Sheet1 B
0,0004 Linear Fit of Sheet1 D
Linear Fit of Sheet1 B
Linear Fit of Sheet1 E
0,0002
0,0000
57
Chapitre III Résultats et discussions
0,9
0,8
0,7
0,6
20°C
30°C
0,5 40°C
50°C
0,4
-0,1
-0,2
-0,3
-0,4
ln
-0,5
-0,6
-0,7
20°C
30°C
-0,8
40°C
-0,9 50°C
58
Chapitre III Résultats et discussions
-8,0
-8,5
-9,0
ln[C(1-)/]
-9,5
-10,0
-10,5 20°C
30°C
-11,0 40°C
50°C
-11,5
0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9
Figure III.15 : Isotherme d’adsorption de Frumkin de l’acier S9Mn28K dans 0,5 M
en présence du DCHDS à différentes température.
Les coefficients de corrélation (R2) ont été utilisés pour choisir l'isotherme la plus
représentative (Tableau III.8).
Tableau III.8 : Les valeurs de coefficient de corrélation (R2) obtenus par les isothermes
de Langmuir, Temkin, Freundlich et Frumkin à différentes températures.
59
Chapitre III Résultats et discussions
III.2.6. Les paramètres thermodynamiques d’adsorption
III.10
III.11
courbe.
Ce mode d'adsorption est souvent rencontré dans le cas des inhibiteurs de la corrosion des
métaux en milieu acide [34, 35]. Les grandeurs thermodynamiques K et , obtenues à
partir des isothermes d'adsorption sont groupées dans le tableau III.9.
Les valeurs des pentes excédant l’unité peuvent s’expliquer par le fait qu’une molécule de
l’inhibiteur objet de cette étude occupe plusieurs sites actifs [36-38] (pente supérieure à 1).
Les valeurs des paramètres thermodynamique ont alors été calculées à partir du modèle de
Langmuir modifié [37-39].
III.12
Les valeurs de ont été calculées a différente température par la relation suivant :
III.13
60
Chapitre III Résultats et discussions
proches de ou plus négatives impliquent un transfert de charges entre les
molécules organiques et la surface métallique (chimisorption)[41, 42]. Les valeurs de
calculées dans le tableau III.9 sont voisines de -40 kJ. mol-1, montre que notre inhibiteur est
chimisorbé sur la surface métallique. En plus l’action inhibitrice du composé DCHDS peut
être encore due à des interactions électrostatiques entre leurs molécules chargées et le métal
chargé (adsorption physique). Cette conclusion est soutenue par le fait que le pouvoir
inhibiteur de ces composés diminue sensiblement à haute température [43-45].
III.14
-37,5
-38,0
-38,5
-39,0
-39,5
290 295 300 305 310 315 320 325
T (K)
61
Chapitre III Résultats et discussions
Tableau III.9 : Paramètre thermodynamique du produit DCHDS en milieu 0,5
M pour différentes températures
Temp K
(°C) (M-1) (kJ.mol-1) (kJ.mol-1) (kJ.mol-1.K-1)
20 106610 -37,97
30 58240 -37,74
40 64085 -39,23 -42,18 -0,014
50 17571,43 -37,02
III.15
62
Chapitre III Résultats et discussions
La valeur de calculée à partir de l’équation de Vant’Hoff sont égale à
, confirme le caractère exothermique de l’adsorption sur la surface métallique, et que les
molécules organiques sont physisorbés sur la surface métallique. La valeur obtenue par les
deux méthodes est en bon accord. En plus la valeur de déduite est égale à
et très proche de celle obtenue précédemment (Tableau III.9).
11,8
11,6 y = 5313,1x-6,4
2
R = 0,898
11,4
11,2
11,0
10,8
Ln K
10,6
10,4
10,2
10,0
9,8
9,6
0,00310 0,00315 0,00320 0,00325 0,00330 0,00335 0,00340
-1
1/T (K )
63
Chapitre III Résultats et discussions
100
95
90
Efficacité (%)
85
80
75
Méthode gravimétrique
Courbe de polarisation
70 Impédance électrochimique
Figure III.18 : Variation de l’efficacité inhibitrice de la corrosion de l’acier obtenue par les
trois méthodes.
Le tableau III.10 regroupe les valeurs de l’efficacité inhibitrice des trois méthodes, on
remarque que l’efficacité inhibitrice augmente avec l’augmentation de la concentration. Nous
constatons qu’il y a un bon accord entre les valeurs de l’efficacité inhibitrice déterminées par
gravimétrie, courbe de polarisation et celle issues des mesures d’impédance.
Tableau III.10 : L’efficacité inhibitrice obtenue par les trois méthodes à différente
concentration du composé DCHDS
64
Chapitre III Résultats et discussions
III.4. Calculs théoriques
III.4.1. Généralité
Plusieurs travaux ont été réalisés afin de corréler l’effet des substituant à l’efficacité
inhibitrice des molécules organiques à base de pyridines [56, 57], d’anilines [58], d’amines
aliphatiques [59], de thiophènes [60], d’acides benzoïques [61].
Une relation quantitative a été proposée par Donahue et Nobe [62,63] reliant l’efficacité
inhibitrice et la constante de Hammet qui est une mesure de l’aptitude d’un substituant à
augmenter ou à diminuer la densité électronique sur un site donné à partir d’une structure
cyclique.
Deux différentes approches ont été utilisées pour le développement du QSAR dans le
domaine de l’inhibition de la corrosion par les composés organiques [66]. La première est une
approche empirique pour laquelle chaque groupe fonctionnel de la molécule inhibitrice
contribue d’une façon unique, indépendante et additive à l’inhibition de la corrosion. La
deuxième approche est une approche semi-empirique. Les différents descripteurs de la
molécule, à savoir la HOMO, la LUMO et le moment dipolaire μ, déterminés par la
mécanique quantique sont corrélés avec l’efficacité inhibitrice.
Dans cette partie, les calculs théoriques des différents paramètres ont été faites en se
basant sur la théorie de la fonctionnelle de la densité (DFT) au niveau B3lyp/3-21g(d)
implémenté dans le logiciel gaussien.
Etant donné que le mécanisme d’inhibition de la corrosion des métaux en milieu acide
par des composés organiques dépend de nombreux facteurs [67] tels que : le nombre de
centres d'adsorption, le mode d'interaction avec la surface métallique, la taille et de la
structure moléculaire [68], et afin de donner plus d’interprétations aux résultats
expérimentaux, différents paramètres quantiques à savoir : EHOMO, ELUMO, ΔE = EHOMO -
ELUMO (Gap) , le moment dipolaire (μ) ont été calculés.
65
Chapitre III Résultats et discussions
Par définition, ELUMO (l’énergie de la première orbitale moléculaire inoccupée) est
souvent associée à l’aptitude de la molécule à donner des électrons. Une grande valeur de
l’énergie HOMO facilite la tendance de la molécule à céder des électrons à des espèces
acceptrices d’électrons possédant des orbitales moléculaires inoccupées dont le niveau
énergétique est bas. Au contraire, EHOMO (l’énergie de la plus haute orbitale moléculaire
occupée) indique l’aptitude de la molécule à accepter des électrons. Une faible valeur de
ELUMO signifie que la molécule accepte certainement des électrons. ΔE = EHOMO -ELUMO est
l’énergie minimum nécessaire pour exciter un électron dans une molécule. Par conséquent,
une faible valeur de ΔE se traduit par une efficacité inhibitrice importante [69-72].
66
Chapitre III Résultats et discussions
LUMO HOMO
Figure III.19 : Répartition de la densité HOMO et LUMO du DCHDS.
67
Référence bibliographique
68
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71
Chapitre IV Etude comparative du pouvoir inhibiteur du dicyclohéxyle disulfide
dans deux milieux acides différents
Chapitre 4
Etude comparative du pouvoir inhibiteur du dicyclohéxyle disulfide dans
deux milieux acides différents
IV.1. Introduction
72
Chapitre IV Etude comparative du pouvoir inhibiteur du dicyclohéxyle disulfide
dans deux milieux acides différents
0,6
0,5
blanc
0,1
0,0
40 80 120 160 200 240
Temps d'immersion (min)
73
Chapitre IV Etude comparative du pouvoir inhibiteur du dicyclohéxyle disulfide
dans deux milieux acides différents
peut remarquer également que l'efficacité d'inhibition était stable jusqu'à la période d'étude de
240 min. Ceci indique que la couche protectrice formée sur la surface de l’acier est stable et
adhérente.
100
90
80
Efficacité inhibitrice (%)
70
60
50
40
1h
30
2h
20
3h
4h
10
Le tableau IV. 1 montre que l'efficacité inhibitrice du composé DCHDS augmente avec le
temps d'immersion. L'augmentation de l'inhibition jusqu’à 180 min indique la forte capacité
d’adsorption du composé DCHDS sur la surface de l’acier, cela est dû à la formation d’une
couche protectrice. Après 180 min, l'efficacité inhibitrice diminue avec l’augmentation du
temps d’immersion. Cette diminution peut être expliquée par l’absence de la couche inactive
sur la surface de l’acier avec l’augmentation du temps d’immersion.
Efficacité inhibitrice %
Concentration (M) 1h 2h 3h 4h
0 - -
74
Chapitre IV Etude comparative du pouvoir inhibiteur du dicyclohéxyle disulfide
dans deux milieux acides différents
Le potentiel de l’électrode de travail (ET) atteint sa stabilité après une attente de 30 mn;
les mesures peuvent alors être effectuées.
0
log i (mA/cm )
2
-1
-2 blanc
-5
5.10 M
-4
-3
1.10 M
-4
5.10 M
-3
1.10 M
-4
-600 -550 -500 -450 -400 -350
Potentiel (mV)
IV.1
75
Chapitre IV Etude comparative du pouvoir inhibiteur du dicyclohéxyle disulfide
dans deux milieux acides différents
densités ont été déterminées par extrapolation des droites cathodiques et anodiques de
Tafel au potentiel de corrosion.
IV.2
76
Chapitre IV Etude comparative du pouvoir inhibiteur du dicyclohéxyle disulfide
dans deux milieux acides différents
100
95 EIicorr
EIRp
90
Efficacité inhibitrice (%)
85
80
75
70
65
60
55
50
0,0000 0,0002 0,0004 0,0006 0,0008 0,0010
Concentration (M)
Ces résultats montrent que les efficacités inhibitrices estimées par polarisation
potentiodynamique et par polarisation linéaire sont en très bon accord.
77
Chapitre IV Etude comparative du pouvoir inhibiteur du dicyclohéxyle disulfide
dans deux milieux acides différents
150
HCl 20°C blanc
-5
5.10
-4
1.10
-4
5.10
100 -3
1.10
-Zi (ohm.cm )
2
50
0 50 100 150
2
Zr (ohm.cm )
78
Chapitre IV Etude comparative du pouvoir inhibiteur du dicyclohéxyle disulfide
dans deux milieux acides différents
0 5,1118 - -
0,7856 0,8463 84,63
0,5882 0,8849 88,49
0,3226 0,9369 93,69
0,1065 0,9792 97,92
0 2,8424 - -
1,2449 0,5620 56,20
0,6536 0,7701 77,01
0,3268 0,8225 82,25
0,2525 0,9112 91,12
79
Chapitre IV Etude comparative du pouvoir inhibiteur du dicyclohéxyle disulfide
dans deux milieux acides différents
100
90
80
Efficacité (%)
70
60
Milieu H2SO4
Milieu HCl
50
0,0000 0,0002 0,0004 0,0006 0,0008 0,0010
Concentration (mol/l)
80
Chapitre IV Etude comparative du pouvoir inhibiteur du dicyclohéxyle disulfide
dans deux milieux acides différents
1
H2SO4 0,5M 1 HCl 1M
0
0
-1
log i (mA/cm )
logi (mA/cm )
2
2
-1
-2
-3 -2 blanc
blanc -5
-5 5.10 M
5.10 -4
-4 -4
-3
1.10 M
1.10 -4
-4 5.10 M
5.10 -3
-3 1.10 M
-5 1.10
-4
-560 -540 -520 -500 -480 -460 -440 -600 -550 -500 -450 -400 -350
0 505,8 0,4201 -
488,4 0,0800 80,96
486,7 0,0632 84,96
491,2 0,0367 91,26
500 0,0293 93,03
0 490,3 0,3797 -
472 0,1504 60,39
498 0,1093 71,21
537,6 0,0652 82,83
535,6 0,0373 90,18
81
Chapitre IV Etude comparative du pouvoir inhibiteur du dicyclohéxyle disulfide
dans deux milieux acides différents
dans les mêmes conditions que précédemment. Les issus de cette étude sont rassemblés dans
le tableau IV.6.
Les diagrammes d’impédance sont constitués d’une seule boucle correspondant à la
résistance de transfert de charges. Nous constatons que cette résistance de transfert de charges
augmente avec l’addition du composé DCHDS dans les deux milieux corrosifs. La capacité de
la double couche diminue avec la concentration (Tableau IV.6). Cette diminution de la
capacité de la double couche ( ) est associée à l’adsorption des molécules organiques sur la
surface de l’acier [8]. En effet, plus l’inhibiteur s’adsorbe, plus l’épaisseur du dépôt organique
augmente et plus la capacité de la double couche diminue.
150
250
H2SO4 0,5 M blanc HCl 1M blanc
-5 -5
5.10 5.10
-4 -4
200 1.10 1.10
-4 -4
5.10 5.10
-3 100 -3
1.10 1.10
-Zi (ohm.cm )
150
-Zi (ohm.cm )
2
2
100 50
50
0
0
0 50 100 150
0 50 100 150 200 250
2
2
Zr (ohm.cm ) Zr (ohm.cm )
82
Chapitre IV Etude comparative du pouvoir inhibiteur du dicyclohéxyle disulfide
dans deux milieux acides différents
0 19,1 2,332 -
66,82 0,7525 71,42
117,5 0,6064 83,74
200,3 0,3558 90,46
239,4 0,3323 92,02
0 22,44 1,120 -
80,5 0,8072 72,17
99,2 0,401 77,38
102,5 0,1955 78,93
138,6 0,0871 83,81
Les valeurs du taux de recouvrement de surface (θ) sont présentées graphiquement selon
l’isotherme d’adsorption de Langmuir. La courbe Cinh/θ en fonction de la concentration en
inhibiteur est linéaire, cela montre que l’adsorption du composé DCHDS sur la surface de
l’acier en milieu et suit l’isotherme d’adsorption de Langmuir (Fig.IV.10).
83
Chapitre IV Etude comparative du pouvoir inhibiteur du dicyclohéxyle disulfide
dans deux milieux acides différents
1,2
H2SO4
1,0 HCl
Cinh 0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
Les calculs de l’énergie libre et les valeurs de la constante d'équilibre (K) sont déjà
expliqués en détails dans l’étude des mesures de polarisation (chapitre III.2.5). Les données
thermodynamiques obtenues pour DCHDS, en utilisant l'isotherme d'adsorption sont données
dans le tableau IV. 7.
84
Chapitre IV Etude comparative du pouvoir inhibiteur du dicyclohéxyle disulfide
dans deux milieux acides différents
85
Référence bibliographique
86
Conclusion générale
Suite à notre investigation nous nous sommes parvenu aux résultats suivants :
1 30°C
Log i (mA/cm )
2
-1
-2
blanc
-5
5.10 M
-4
1.10 M
-3 -4
5.10 M
-3
1.10 M
-560 -540 -520 -500 -480 -460 -440 -420 -400 -380
Potentiel (mV)
1 40°C
0
log i(mA/cm )
2
-1
blanc
-2 -5
5.10 M
-4
1.10 M
-4
5.10 M
-3
-3 1.10 M
1
50°C
0
-1
log i (mA/cm )
2
-2
-3
blanc
-5
5.10 M
-4
-4 1.10 M
-4
5.10 M
-3
-5 1.10 M
-Zi (ohm.cm )
2
40
30
20
10
-10 0 10 20 30 40 50 60 70 80
2
Zr (ohm.cm )
80
40°C blanc
-5
70 5.10
-4
1.10
60 -4
5.10
-3
1.10
50
-Zi (ohm.cm )
2
40
30
20
10
0 10 20 30 40 50 60 70 80
2
Zr (ohm.cm )
60
50°C blanc
-5
5.10 M
50 -4
1.10 M
-4
5.10 M
40 -3
1.10 M
-Zi (ohm.cm )
2
30
20
10
0 10 20 30 40 50 60
2
Zr (ohm.cm )