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108 Chapitre II Compléments sur les séries entiéres d) Soit K une partie compacte de {w € C | |w] < 1+ ¢} qui est un voisi- Q41) pe nage de 1 ; la convergence de la suite de fonctions bm w™ est uni- m=0 forme sur A. I est clair d’aprés l’égalité prouvée dans le c), que la conver- Pi gence de Ia suite de fonctions sp,(z) = 5° aq 2 est uniforme sur Pensemble na y(K) . Il nous suffit done de prouver que y)(K) est un voisinage (compact) de 1. Autrement dit, il faut prouver que l’équation en w: z= w* (47) a au moins une solution dans K , pour tout z dans un voisinage convenable de 1. En posant w = expu, on est ramené & démontrer que l'équation en 1 u: z= exp(Au) (43"*) | @ au moins une solution dans exp~1(K) (qui est un voisinage de 0), pour tout z dans un voisinage convenable de eat 1+expx . 1. La série formelle exp (AX) (432°) —1 étant de valuation 1 et. de rayon de convergence +00, nous pouvons appliquer le théoréme III.1.5 (existence d’une série formelle réciproque de rayon de convergence > 0). IL existe done bien un voisinage V de 1 tel que pour tout z < V, P’équation 1+expu 2 nage de 0). L’ensemble y,(K) est donc bien un voisinage (compact) de z=exp(Au) ( ) a au moins une solution dans exp~!(K) (voisi- Pe 1, sur lequel la convergence de la suite de fonctions s,,(z) = }> a, 2” est a=0 uniforme. I a) On considére ici une série formelle “lacunaire”: 37> dy X?*, ot (De)eew REN est une suite d’entiers strictement croissante, dont le rayon de convergence est 1. On fait Phypothése qu’il existe un entier 4 € N* tel que pour tout k € N*, Apes: > (A+ 1) pe. On veut démontrer qu’il est impossible d’étendre la fonction analytique f(z) = 5c dyz?*, définie sur , en une fonction REN analytique définie sur un ouvert contenant @ et le complexe @ € U. Il est clair que si ce résultat est vrai pour # = 1, il est vrai pour tout Se U: il suffit de remplacer Ja série formelle lacunaire 57d, X?* par la série formelle lacunaire de méme rayon de convergence 7 dy GP* XP* . On introduit la fonction y) , et on pose pour tout nEN, a, =0 si n n’est pas l'un des pg et dn = dy sin = pe. Supposons que la fonction analytique es o Yo an 2" = So de z?*, définie sur @, puisse étre prolongée en une fonction n=0 k=0 analytique définie sur un ouvert. contenant @ et {1} (hypothése 9%), il ILS Un théoréme d’Abel 109 existera alors un réel @ > 0 et une suite (Ga)nen tels que les hypothéses du I b) soient vérifiées ; nous reprendrons les notations du [ 6). En posant pour tout k EN, gx = Petr, On voit que les hypothéses du I c) sont aussi vérifiées: pour tout k EN, Age > (A+1) pp et pour tout KEN, si Pk << Qe = Pry, alors a, = 0. D’aprés le I d), nous pouvons en déduire que si ’hypothése 9 était vraie, la Pe suite s,,(z) = >> a, 2” serait uniformément convergente dans un voisinage =0 n= de 1. Pour N = po, soit k(N) le plus grand entier k tel que p, =< N. Il est évident que k(N) Note" Pour tout N > po, on voit que: 00 Sone = So an n=0 n=0 N Tl est done clair que la suite de fonctions: }7 a, 2” est uniformément con- n=0 vergente dans un voisinage de 1. Cela implique que le rayon de convergence de la série Say 2" est > 1, ce qui est en contradiction avec I’hypothése. On peut done conclure qu’on ne peut étendre la fonction analytique 37 an 2” @ aucun ouvert contenant strictement 2. ) Posons pour tout KEN py = 2*. Les hypotheses faites sur \ dans le a) 1 sont vérifiées si, et seulement si, 2 > 1+ x soit, puisque AE N*, A> 2. Le rayon de convergence de la série entiére est bien 1, car: 1/2" ks? -K/ (ey = 1. La fonction analytique : A ot/2 ok La) = et ™, k=O est indéfiniment C-dérivable sur @, et pour tout p€N et tout z€ QM on a: F(z) = Soak OF 1) OF pt ryerh? av On voit facilement que ces séries de fonctions sont uniformément convergentes sur 9, et par conséquent que pour tout p€N, la fonction f®) , définie sur 110 Chapitre III Compléments sur les séries entiéres @, est la restriction & & d’une fonction continue @ + C. En utilisant le théoréme I de l'Appendice 4, on voit que la fonction f est de classe @° sur DH, et que toutes ses dérivées partielles admettent un prolongement. continu, HC. Exercice 19 : Un exemple de série entiére de rayon 1 qui posséde exactement un point de convergence sur U. Cet exemple est di & Lusin et Sierpinski. a) Pour m € N*, on définit ®,(X) € C[X] et gm: R ainsi: Oy(X) = "EO XAs (Hp © R) onl) = Bulel®). Démontrer : —t OT 2 vi = zim. (vee [=.2]) lnm (e)| = =m En déduire : Qke 2 Vip €R) Ske [0,m-1 im { y-——)|=om. (Wp eR) 3k e [0,m 11 fon (v at) |= 2m b) Pour me N*, soit %p(X) € C[X] ainsi défini: -1 Tn(X) =" XE By (e-2itex/m) x), k=0 mend que Yon écrit 32 Amg X?. q=0 Verifier: (Vg € [0,m?—1]) |Amgl=1- c) On construit la série formelle $= > a, X® ainsi: ay =0 ; nso mat puis, si on pose gm = S> k* pour m entier = 2, (Vg € ca 1 [0,m?-1]]) ac4 = Tai Am, Autrement dit, pour chaque m = 2 on développe =e Ynu(X) et on met bout A bout les tranches successives, ce qui donne S$ (cela réussit car le degré de la m-iéme tranche est om +m? —1 = om4, —1). Vérifier que a, — 0, que le rayon de convergence de S est 1, et que la série entiére définie par S diverge en tout z €U. d) Soit alors T la série formelle T=(1-X) (Sax") = Xba XX”. n=0 Montrer que T' est de rayon 1, que la série entigre }> b, 2” HL Un théoréme d’Abel 111 converge en z= 1 et diverge en tout ze U\ {1}. e) S’inspirer du d) pour construire une série formelle V de rayon 1, qui converge en des points C1,.... G» (p € Nt), éléments de U donnés A l’avance, mais qui diverge pour tout z € U\ {Q1,---5 Gp a) Pour tout m € N* et tout y €]0,7] : mat ime i eime 1 ~1yo/28in(m ¢/2 gm(e) = > eke — Sn = gi (ml o/2 (m ¢/2) k=0 ev—i sin(y/2) La fonction sin étant concave sur [0, 7/2], on a les inégalités : 2 (vz € [0,7/2]) -c XPD (oP KX) — k=0 m-1 ‘m-1 m?-1 _ xem (= crnerint) _ Ss y en2inkr/m | xp. k=0 p=0 (Ak) EE, 112 Chapitre III Compléments sur les séries entiéres ot E, désigne l'ensemble des couples d’entiers naturels (h,k) tels que h < m,k 0, il existe donc un et un seul entier m = 2 tel que om = Yn X) « mn V™ \ OS mae ¥™ Comme la suite |a,| est d’aprés ce qui précéde majorée par 1, on en déduit que le rayon de convergence de la série entire S> a, X” est 21. Montrons que la série Soa, 2" est divergente en tout z= e¥ €U (cela prouvera aussi que le rayon de convergence est 1). Pour m > 2 donné, soit & € [0,m—1] tel que (cf. a): _2kr\| om e(y-= ))=2-. Considérons la somme partielle : Ont (+L) m=1 Sm = SS amel"®. n=omtkm Si om tkm0, b, =a, —@n-1. Pour tout N ¢ N* ona donc: N N Yb" = Solan — ani) = an - n=0 n=l 20 lest clair que ay -—> 0, et par conséquent que la série 5 by 1" est. con- ee nao vergente de somme 0. Le rayon de convergence de la série }> by, X" est donc > 1. Montrons que la série de fonctions > 6, 2” est divergente en tout z= el? € U\{1} . Cela démontrera aussi que le rayon de convergence de la série formelle 36, X" est exactement 1. Pour tout N €N* on a l'égalité: N N N-1 So wel™ = San — ay shel? = So age (1) pay ele n=0 n=l n=l Comme ayelN¥ —. 0, et que (1—e'*) # 0, les séries ane”? et 00 Sb, ei" sont de méme nature, donc divergentes toutes les deux. La série Sh,e'"% est donc bien divergente. e) Considérons la série formelle : T= oon" =[l@-» x i=l n=0 Posons : P Pp P(X) = [[(G- X) = Shae x". i=1 k=0 On a l’égalité entre séries formelles : Yoonx™ = 7 Aan | X™, m=0 m=0 \(k.n)EEm 114 Chapitre HI Compléments sur les séries entiéres ot pour tout m2 0, En = {(k,n)€N? | k+n=met k ope, (kn) Em Pour tout MéN ona l’égalité: (Sex) (Sear) - cee) x", n=0 m=0 \(k,ne Ey, ot Ef, = {(k,n)EN? | k+n=metkM}, est vide si m M ona: Pp \din| = ys Jou] lan] S ear41 ys lol = ener D lor! - k=0 (&N)E(En\ Ei) (k.n)€ (Emm \ En) Pour tout z € U, on a donc: M+p Mtp P xs dy, z™| = s dy 2) = DEM+1 S las : m=0 jm=M+1 k=0 On en déduit : Mt+p M ( S on | — Plz) x (= an *) wa m=0 n=l On voit donc que si z est l’un des zéros de P,, c’est-a-dire l'un des ¢; , la série ~ ¥ cm 2™ est convergente ct de somme nulle, et que si z € U n’est pas 2ér0 m=0 20 & de P, alors la série }> c,2z™ est divergente comme la série }> ay 2” m=0 m=0 Chapitre IV SERIES DE FOURIER §IV.1 GENERALITES Exercice 1: Soit f € £}(U) telle que f\jo,2x] soit monotone par morceauc, i.e. que pour p€ N* et (a0, a1,.-.,@p) convenables, 0 = ap < a1 <<... R. Posons pour tout i € [0,p—1] et pour tout nEN: cn Osh +4 tin = [ fi(t) cosntdt et vin = | fi(t) sin nt dt . a a Il suffit de démontrer que pour tout ¢ € [0,p—1], win € O(2) et a vin € O(4), puisque pour tout ne N*: nao io LS af = = Yomi et bul = =D Mia - i1=0 i=0 Pour tout i € [0,p—1], et tout nm € N, on peut appliquer le théoréme VIL7.2 (formule (7)) du tome 2 du cours, sur Vintervalle [a;,a;41] , la fone- tion f; étant monotone sur cet intervalle. I] existe done un réel € € [a4, 41] tel que: $1 € Oi pT f[ filt) cos nt dt = f.las) [ cos ntdt + fila4) [ cos ntdt . Ou ai = 116 Chapitre IV Séries de Fourier On obtient alors facilement, pour tout n € N*, la majoration : Imaal = = (oa) + laa ID - On obtiendrait de méme, pour tout ne N* : 2 [Pinl <7 (Felor)| + Lalarni))) - Pour tout i€ [0,p—1], ona bien up € O(4) et un € O(4), ce noo neo qu’il fallait démontrer. Exercice 4 : Soit (ba)nen+ une suite de R, pour laquelle on ait A> 0 tel que (Yn) bp < A/n. On suppose (bn) décroissante. Montrer qu'il existe M > 0 tel que: (ve eR) (WNEN*) 0 un réel fixé, mais dont nous déterminerons la valeur plus tard. Soit N € N* fixé. Supposons 0 < « < a/N. Comme pour tout y = 0, |sin y| < y, on voit que: | N N Soba sinna} < Sobana sANes Aa. n=1 n=1 Supposons maintenant x > a/N. Il existe un entier p tel que p < (a/x) < p+1, et d’aprés Phypothése, 0 < p< N. On peut écrire: N P N Yon sina = Soba sinna+ SO ba sinnz. n=l Te =1 n=ptl On peut majorer la valeur absolue de la premiére somme (éventuellement vide) par le méme procédé que celui utilisé ci-dessus : PB > 6,, sin na] 1 spAr by sin nx In=ptl 2bpis bye | 2An | DAR * Sin (7/2) r (tlt a On obtient done pour tout N € N* ct pour tout zx € [0,7] Pinégalité: N on > bp sin na} | Comme 7 est antipériode de la fonction sin, on obtient : moa(f) = nol pn/n n=l prin = >/ ; (@ + 20) sn( 0) a9 - Y/ ; (+ CRN) inn 0) a8 . h=0° h=0" dot finalement : aC) sin(n@ +kn)dé. balf) = + x rr [f (0+28=) -f(0+(2k+1)")| sin(n 0) dd . Pour tout @ € [0,7/n], sin n@ = 0, et puisque la fonction f est décroissante sur ]0,2z[, pour tout k €[0,n—1] et tout @ € ]0,7/n[, ona: (042k) —F (0+ @k4+1)") 20. On voit done que pour tout néN*, b,(f) 20. Exercice 8 : Soit f € £}(U), pour tout « € R et tout n € N* on pose: 1 n Sxl) = 5 0(F) + Y7 (ax(f) cos ka + dx (f) sin kx), k=l (Série de Fourier de f). Montrer que pour tout 2 € R fixé: S,(z) € O(Logn).= n—oe Par définition des coefficients de Fourier de f , pour tout z € R et pour tout néN*, ona Pégalité: n 26 Sal) =f (3 +32 (cos kt cos kz +sin ke sin &2)) f(Dae ke 7 = 1 7 Pf Gite ke -1)) f(t)dt. Posons pour tout n<¢ N*, et tout @€ R (noyau de Dirichlet) : n Dy(0) = 5 + Yo cos be. k=1 IV.1 Généralités 119 La fonction D, est de classe @™ , paire et 2 7-périodique. On trouve facile- ment que pour tout 6 € ]0,2a[ : sin(n + 1/2)0 Dal) = 2 sin (6/2) On obtient encore, puisque D, et f sont 2a-périodiques et que Dn est paire: Sale) = 2 [ote -9 s0ar= 2% Dalu) fle w)du= = 2 fDalu) fle —wau = if’ Dr (u)(f(@ — u) + f(a +u)) du. Soit M un majorant de |f| (périodique bornée). Pour tout n € N* et pour tout re R: «2 M isatail = 2M f iDycuyl de On sait que: (vx €]O,x[) 2/w —1 ; les séries S7|a,(f)/” et SD lon (F)|? sont donc convergentes, ce qu’il fallait démontrer. annexe : Pour tout a € ]0, 1[ 00 1 ~* cos rdz = —————_. , f COS 2I(a) cos too © et: | x sin ade = 57) ina *® IV.1 Généralités 121 Soit D={ze€C | Re(z) > 0}. Pour tout A € D l’intégrale: 00 10) -[ eget, 0 est absolument convergente (au voisinage de 0 et de +o0). De plus, comme Pintégrale : +00 +00 = [ te“! 42-1 dé = -[ ettrdt, JO oO est uniformément convergente par rapport 4 4 sur tout ensemble de la forme {z€C | Re(z) =e}, oi € > 0, par dérivation sous le signe somme par rapport & la variable complexe , on voit que la fonction A + I(A) est C-dérivable sur D, et que pour tout A€ D: +00 [ ete dt 0 Nous en déduisons que pour tout € D : -At too +00, 4eyy — | & a _¢& At pa-1 gy . _& roy=[ ; “|. 3 f eter tde=—F 10) . On voit alors que la fonction A+ A F(A) a une C-dérivée nulle sur D et est par conséquent constante sur D, de valeur I(1) = ['(a). Nous avons donc démontré que pour tout A € D =: (1) TQ) = [ere rat= aera). Soit D = {z EC | Re(z) = 0}\ {0}. L’intégrale I(A) est aussi convergente pour tout 4 € D ; en effet, pour tout y € R*, Pintégrale: $00 ray) = [ ete eorl dt, est absolument convergente en 0 et semi-convergente au voisinage de +oo . Montrons que A+ I(A) est continue sur D. Soit a ¢ Rt, pour tout A€ D on a Pégalité : “ 400 1a)= [ eremraes f eter l de. 0 a La premiére intégrale est normalement convergente sur D . La fonction: a an [ ete! de 0. 122 Chapitre IV Séries de Fourier est done continue sur D. D’autre part, pour tout \€ BD : +00 ent +o 1 te [ e Attar dts [=e] + [3 Sat 2 7 a a a a AO et pod +00 ae =X 0 | wa +00 gt ~ L’intégrale [ Pyar dt étant normalement convergente pour 4 € D, nous 400 en déduisons que la fonction 44 I et ¢°-1 de est continue sur D. La fonction ++ I(A) est done continue sur D. La fonction A+ A~® étant continue sur ensemble L qui contient BD, nous en déduisons que Pégalité (1) reste vraie sur D. En particulier: +00 I(i) -{ evi tget dt =i-* F(a) =e? F(a) , 0 [oss £9"! dt = cos(a-n/2) F(a) , oO +00 [ (sin) £°~! dt 0 En remplacant dans les formules ci-dessus a par 1— a qui appartient aussi a4 Vintervalle }0,1[, on obtient : et =sin(ax/2) Pa). [es t)t- dt = sin(ar/2) PU — a), 0 et +00 | (sin t) t-* dt = cos(an/2) (1 — a). 0 Enfin, en appliquant la formule des compléments (cours tome 2, § IX.6): (veeC\Z) Mzyra-z)= sin z * nous obtenons : soo ey, — MSin(an/2) _ . f (cost) #8 dt = Fey sinna > DF (a)eos(an/2) ° IV.2 Formule de Parseval 123 poe a, cos(am/2) ii | (sint)* dt = T(a)sintra 21 (a)sin(an/2) ’ ce qu'il fallait démontrer. §1V.2 FORMULE DE PARSEVAL Exercice 1 : En s’appuyant sur le théoréme IV.2.1, donner une nouvelle dé- monstration du théoreme d’approximation de Weierstrass (cf. tome 2, théoréme XII4.2): “si (a,b) € R®, a 0 il existe donc un polynéme P tel que pour tout t © [0,7], |g(t) — P(t)| < €. Posons, pour tout x € [a,b], Q(x) = P(r (x — a)/(b—)). L’application Q est polynomiale, et il est clair que pour tout x € [a,b], |f(z) — Q(x)| < €. La propriété est done vraie pour tous a et b réels, a 0, d’aprés le théoréme IV.4.2 il existe un polynéme trigonométrique g tel que pour tout « € R, |F (x) — g(x)| < ¢/2 ; en particulier, pour tout x € [0,7], |f(z) — g(x)| < €/2. La fonction f étant a valeurs réelles, cette majoration est encore vraie en remplagant g par sa partie réelle h, qui est un polyndéme trigonométrique & valeurs réelles. Le polynéme trigonométrique h, & valeurs réelles, est développable en série entitre au voisinage de 0 ; le rayon de convergence est R = +00, et h coincide sur R avec la somme de sa série entitre en 0, dont les coefficients sont tous réels. Il existe donc une suite de fonctions polynomiales a valeurs réelles, (Pp)nen, telle que Ph wb A, uniformément sur lintervalle [0,7] ; en particulier, il existe une fonction polynomiale P telle que pour tout z € [0,7], |h(x) — P(x)| < ¢/2. Cette fonction polynomiale P est telle que pour tout 2 € [0,7] : lf(x) — P(®)| = |F(2) — Alz)| + |A(z) - P@)| 0, il existe un entier N tel que pour tout n 2 N et tout. m= N, on ait: |r — wf ce Cela signifie: 2 ul (k) — ul) < 2? 5 ~ kez a fortiori, pour tout ke Z, [ul (k) — u™(k)| 0, d’aprés ce qui précéde, il existe un entier N tel que pour tout n= N, tout m= N, et tout KEN: i 2 YS [ue
    |ui")(a) -v(k)| u,pelh? , kaon Pour tout n¢N Vapplication S,, est continue et 2 7-périodique. On vérifie facilement que pour tout k € N, si |k| , ce(Sp) = 0. On a done: a2 1/2 In—#60f= (Shs -atsn) ={ Slee? kek lki>n Comme la famille (ux|")zer est sommable, on en déduit : w= FSa)llp —0- L'image de €°(U) par # est donc dense dans l’espace vectoriel normé P(Z,C). Exercice 4 : a) Vérifier que la série trigonométrique yz 228 nzz Logn plement sur R, la convergence étant uniforme sur tout ensemble (n, 2% —m], avec 0< 4 <7, et lasomme g étant donc continue sur R\2rZ. b) Montrer que cependant il n’existe aucune f € £}(U) dont la série du a) soit la série de Fourier. Lebesgue a méme prouvé converge sim- quill n’existe aucune f : R + C localement intégrable au sens de Lebesgue et 2x-périodique dont la série du a) soit la série de Fourier. m 126 Chapitre IV Séries de Fourier a) D’aprés la proposition IV.1.2, avec bp = 6) = 0, by = pour tout. 1 Logn sin 20 sp converge uniformément nan Loan sur tout ensemble [7,22 — 1], avec 0< <7, et sasomme g est continue sur R\ 27Z. Comme pour tout ne N, et tout @€2xZ, sinn@ =0, on n 22 et a, =0 pour tout n, la séri in nd voit que la série de fonetions > = Togn t Simplement convergente sur R ned b) S'il existait une fonction f € £}(U) dont la série de Pénoncé soit la série de Fourier, d’aprés le théoreme IV.2.2 (relation de Parseval), la série z— serait convergente, ce qui n'est pas le cas. nz2 Log’ n §1V.3. PREMIERE ETUDE DE LA CONVERGENCE PONCTUELLE Exercice 1 : Développer en série de Fourier la fonction f :R > R, 27- 2 périodique, définie sur [—a,2] par f(x) =1- =. En déduire SS Saoae Sa nein? 4 (Qn- nant On obtient : Penne Ef (iB) Hed (#8) -F Stat ‘. e Pour tout n € Z* une primitive de la fonction t > ( - 5) eit! est de 7 la forme t+ P,(¢)e7!”*, ot Py est une fonction polynomiale & coefficients complexes de degré 2. Ona: aren(f) =f Feat = [Pale] = Ay" (Pala) ~ Palm) - Tl nous suffira donc de déterminer la partie impaire de P, , c’est-A-dire en définitive le coefficient du terme de degré 1. Posons Pa = an X?+bp X+¢n 3 on doit vérifier : x2 Tin (a, X? + by X + en) + (Zan X + bn) =1~ =H. IV.3 Premiére étude de Ia convergence ponctuelle 127 On trouve: 2an 2 —s ct hh = Qn = — =, 7 inn in n2 2 dot pour tout ne Z* : (-1)"2bae _ 2(-1)""! = men? elf) = On vérifie que: (Wne2") enlf)=alh), ce qui était attendu, puisque f est a valeurs réelles. Nous en déduisons que pour tout ne N*: 4(-1)""1 . — an(f) = calf) + GF) = ASG et bal f) =i (calf) ~ Gal) = Comme f(r) = f(—m) = 0, la fonction f est continue, 2 7-périodique, et de classe €1 par morceaux. On peut donc appliquer le théoréme IV.3.2: la série de Fourier de f converge normalement sur R vers f. En particulier, en posant «=m on obtient: a(-pe Ge nl Pour x =0 on obtient: - =1 k=l Enfin la relation de Parseval s’écrit : 7 4 mf foPat= 4+ On en déduit aprés un calcul facile: 20 vaek n=1 128 Chapitre IV Séries de Fourier Exercice 3 : Développer en série de Fourier les fonctions suivantes, 2-pério- diques et définies sur [—7, 7] par les formules indiquées : a) f(x) =0 si re [-7,0], f(z) =2 si ce [0,2/2], f(z) =0 si x € ]x/2,n]. 4) f(z) =0 si re [-7,0]), f(x) =2(n-2) si x € [0,7]. En sig & (DE _ déduire 3) —— = 9 (2k+1)3 32° ¢) f(z) =1—2/a si x € [0,0] avec O> 2a (Qk 19 = nr = ie t aie En admettant les égalités (cf. exercice 1): n=l on trouve; C 1\A1 15 a Li apap ('-a)Da-85-5- > ara 24) 2 nt ~ 16 90 ~ 96 On peut en déduire l’égalité: ier Wr won (he et Ee(lii)Z]-2 s (2k-15 8 96] 32° 130 Chapitre IV Séries de Fourier 6) Pour tout n€Z ona elf) = 75 [ t(n— the i"'de On trouve ¢o(f) = 72/12. Pour 2 € Z*, une primitive de la fonction t 4 t(x —t)ei?* est de la forme t+ (ant? + bnt+cn)e™"!. On doit avoir: sin (an X* + ba X +n) + (20nX +bn) = 1X — X?, 1 _2an—m _ -2+ing | bn _ neti in’ ™ in “ein n3 Nous en déduisons : 1 (= 1 (-2+ing)t 1 a om 2a 2 3 n ni n o en(f) = Apres calcul, on trouve : calf) = mse), a dot pour tout ne N*: an(f) = Says) et oa) = S(" -1) n On voit qu’ici la fonction f est continue et de classe &! par morceaux; sa série de Fourier converge donc uniformément vers f. Pour tout x € {0,7 on a par conséquent l’égalité : ad (-1)* 41 (-1)" . a -a(r-2)= x (a cane + 2 sinna) - 12 n=1 Pour « = 7/2: on trouve que ((—1)" + 1) cosn 7/2 est égal & 0 sin est impair et & 2(—1)* si n =2k; on trouve que ((-1)"—1) sinn 1/2 est égal & 0 si n est pair et & 2(-1)* si n=2k—1. On obtient donc: 2 ie row 2 1) 67 =e me eee 4 we N Nous savons que (cf. exercice 1): cur 1g (-1 aa =a: IV.3 Premiére étude de la convergence ponctuelle 131 Cela nous permet de vérifier |’égalité trouvée dans le a): yu us t(2+E)-5 rak-1p 24° 66 32° La fonction f étant & valeurs réelles, on a pour tout n € N* (cf. a)): in = len f)P + len FP? = 2en(f) conf) = pcalF) =i balf) on HOD _ Lape aN) L’égalité de Parseval s’écrit donc aussi: Hf roa #5 De (oad +00) « 1 Lf az f Pons f P(t)? dt = A 41 A f242(-1)" | 4(2—2(-1)" ToS y CB ee) - nt nr? nb Comme : on obtient ici: On en déduit : x me fd 1 1 cs _ k= 18 © 8 \60 144 8x90/ 8 720 960° c) La fonction f étant paire nous pouvons appliquer la Remarque 1 du § IV.1: pour tout née N* 6,(f) =0, et pour tout nEeN: an(f) = 2 f (- *) cosnt dt . a Seki . . On trouve ao(f) = —. Pour tout n € N*, par intégration par parties on 7 trouve: 7 t\sinnt]* 1 fe. 1 — cos(an) 3 amtn= |(1-£) n ta ) nnd) =e 132 Chapitre IV Séries de Fourier La fonction f étant continue et de classe @! par morceaux, elle est somme de sa série de Fourier, la convergence étant uniforme sur R. Pour tout « €R on a done: a, 2 Al-coslan =-+— Le costan) cos(nx) . a 7a a n fe) = 52+ On a ici: 1 2, 1 fe t,o af.) a4 x vol a-= f (:-+) a=2 frau 5. L’égalité de Parseval s’écrit ici : w+ yi cos(an))? 1 4 soit encore: mae +2 Coeweny (1 = cos(an))* nel nf Cette égalité, vraie pour tout a € ]0,z[, est vérifiée par continuité pour a =m (lasérie de fonctions de a est normalement convergente sur R). On retrouve alors l’égalité : Sows 4 96° cx @k=1)' 96 d) La fonction f est ici impaire. En appliquant la Remarque 1 du § IV.1 on trouve a,(f) =0 pour tout n€N, et pour tout ne N* : bn(f) = . f tsinntdt. Par intégration par parties on obtient : Tah _ [-: cosntl" 5 if cosntdt = -Seesina) sin(na) 2 n nm n La fonction f est de classe €' par morceaux mais elle n’est pas continue (en @ et —a@ sur [- ™ a] ). En posant ae (ct f impaire 2 7-pério- dique), ona f(a) = = 5 la +0) + f(a@—0)), et de méme aux autres points IV.3 Premiére étude de la convergence ponctuelle 133 de discontinuité. Avec cette convention, d’aprés le théor’me de Dirichlet, on a pour tout ce R Pégalité: fe = 2 (aoe ~ 2282) singna) n? n n=l 1" 2, 1 [%.,_ a af rel a- 2 fra-s, Pégalité de Parseval s’écrit ici: Comme : , 2 sinna a cos na n? n . Cette égalité, vraie pour tout a € ]0,7/[, est vérifiée par continuité pour a = m (lasérie de fonctions de a est normalement convergente). On retrouve alors l’égalité : e) La fonction f est ici paire. En appliquant la Remarque 1 du § IV.1, on trouve On(f) =0 pour tout n € N*, et pour tout neN: an(f) = osnidt . 2a? On obtient ao(f) = a et par intégration par parties pour tout n¢ N°: ysinnt]™ 2 f* Fan(s) = (PS -=f tsinnede, 2 n Io do nt cosnt]™ 1 f™ (-1)" ~"Ean(f) = [1S] +E f cosntdé = —1-—— . On trouve finalement, pour tout n € N* : (-1 an(f) =4 2 La fonction f est ici continue et de classe @! par morceaux; elle est donc somme de sa série de Fourier, la convergence étant uniforme sur R. On a par conséquent pour tout x € [—7, 7] l’égalité: 127? (=1)" : =p cosne . 134 Chapitre IV Séries de Fourier Pour <= 0 on retrouve l’égalité : > (yp! _« aw 12? et pour «=m Végalité: On a ici: 2 4 x xf F(t)? dt = 2 fea-F. Lrégalité de Parseval s’écrit donc ici ( f est paire et a valeurs réelles) : oo 16 toh 5 she 4x4 9 ale On retrouve l’égalité : Exercice 5 : Soit ze C\Z. a) Développer en série de Fourier la fonction 2--périodique f: RC telle que pour tout ¢€ [-7,7], f(t) —tsintz. 6) En faisant t = 7 dans le développement précédent et en utili- sant la formule (3) de exemple 3, retrouver le développement w de qui est donc valable Vz eC \Z.— sin? mz = f(—n), elle est On constate que la fonction f est paire; comme f(r continue, 2 7-périodique et de classe 6! par morceaux. a) Comme f est paire, pour tout n € N*, b,(f) = 0, et pour tout n EN: 2 f* 1" att =2 [ tain tz cosntat = + [ t(sin (z + n)t +sin(z —n)t) de. T IV.3 Premiére étude de la convergence ponctuelle 135 Par intégration par parties (z ¢ Z ), on obtient : T On (f) = _ [ jane + cools +) Vfl cose — 0) 4 a , dot: an(f) = = (-1)""T cos m( 7 On obtient finalement : n [Sin mz 1 1 22 cos xz a= Cur [BEG + hy) BSF]. En particulier : Qsin tz 2cos wz ag(f) = ——- - ——.. (f) = 3 ; La fonction f étant continue de classe €! par morceaux, elle est somme de rie de Fourier, la convergence étant uniforme sur R. En particulier, pour tout t € [—a, a], on a Pégalité: . 1 = tsin tz = golf) + La cos nt . 6) Pour t = 7, on obtient : wsin wz = _sinmz cos mz > sin 7z 1 od 4 22 008 72 Te z a \@ont Gane)? ae |- n=l En divisant par sin mz ct en utilisant la formule (3) de Pexemple 3, c’est- a-dire l’égalité : eo 1 22 reotgrz==+ aa, n=l on trouve : T= 1 ~ eer . 1 +cotg az 1 Tm cotg 7: “Te aro oat @+ny eres Baz) 136 Chapitre IV Séries de Fourier dot: — 1 m (14 cote? nz) = a +5 ‘CezaF =a G wm) , n= et finalement, pour tout z€C\Z : 2 w 1 ates x —nye* sin’az A (z-n) Exercice 8 : On donne un rée] C > 0. Pour n € N’, soit +00 5 a= f FF og ¢ MMF Ve gy 0 sin x Montrer que lim J, existe, et calculer cette limite. = na On a légalité: h=> pe ees cos 2 (n+ Dz g, . ‘= sin x En faisant le changement de variable u = x--ka dans chacune des intégrales on obtient : oo . . In = Y(-DF eo Ok f oF cosy ARAN gy, GS 5 sin u doi, en posant v= 2u: Jy = 1 °F owe sin(n +1/2)v dv mee fs 08 (0/2) w]ay soit encore en utilisant le noyau de Dirichlet Dy, 1 2m n= tree fe Soit f la fonction 27-périodique telle que pour tout v € [0,27 : 2 cos (v/2) Dalv) dv . e ©? cos (v/2) - flv) = ipo IV.3 Premiére étude de la convergence ponctuelle 137 Cette fonction n’est pas continue en 0 mais elle est de classe 6! par mor- ceaux. Pour tout n ¢ N* et tout zc R, on a Pégalité: en sie) =2 [0 Dale Hat. En particulier pour 2 = 0 on obtient: 20 Sul f)(0) = = ["* (0) Da(-v) av = ‘2a = pee [ o-©*/? 00§(v/2) Da(v) dv = Jn « oO D’aprés le théoréme de Dirichlet : I ~ L4+e"O" 2 2 fO+0)+f(Q7-0) oe l-e OS™ on (On ; ou (SE). Exercice 10: Soit N un entier = 3. Trouver une série trigonométrique y An cosnN@ dont la somme ¢(4) soit telle que r = ¢(6) nso soit une équation polaire, dans le repére canonique de R? eucli- dien canonique, du polygone régulier & N cétés de centre O ct dont (1,0) est un sommet. m L’équation polaire du premier cdté du polygone, c’est-a-dire pour des valeurs de @ dans l’intervalle [0,27/N], est : (0%) =e (q) rcos(6—-—) = ww): wi S\N La fonetion y doit done étre la fonction continue 27-périodique, telle que pour tout @ € {0,27/N] on ait: Posons pour tout c ¢R, f(x) = y(x/N), la fonction f est continue 27- périodique, de classe ‘@! par morceaux; elle est donc égale A la somme de sa série de Fourier, la convergence étant uniforme sur R. Comme f est de plus paire, pour tout z € R on a Pégalité: f(z) = pant!) + Sarl) cos nx . n=l 138 Chapitre IV Séries de Fourier Nous en déduisons, pour tout 6 R : (8) = 5 a0(f) +S an(f) cos nO. n= Pour tout x € [0,7] on a légalité: On a donc pour tout neN: an(f) =2 cosntdt . Exercice 11 : On donne a € ©\Z. Soit f: R > C la fonction 2 7-périodique égale A re '®* sur (0,22. a) Développer f en série de Fourier. En déduire: (Wz € J0,27() _sinag Ga fsin(atn)je | sin(a—n)r @Q) m= +a atn ' aon)" et oo cos ar cos (a+r cos (a = n) 2 Qt, r= —— ——— + — |] - (2) reotgan z +> ( aan + aon n=1 6) Prouver que (2) reste vraie siz = 0. m a) Par définition, pour tout n € Z : i an 1 * at -int 1 [erilatn)t =— 2 “mt d¢~= — | —___— = olf) ae J, ee az |-ifarn)], _ esre_f ele™ sin ra an atn alatn) * La fonction f n'est pas continue mais elle est de classe &' par morceaux ; d’aprés le théoréme de Dirichlet, elle est la somme de sa série de Fourier pour tout x € ]0,27[. Ona donc, pour tout z € ]0,2n[ légalité: jongin ga [1 Ga/eit® erine 1 ier _ a4 + a) e T ( x atn a-n IV.3 Premiére étude de la convergence ponctuelle 139 Nous en déduisons : So 7 eifatn)2 — gila-n)e 2 —— +——] . @ (Sata) Jette égalité est vraie aussi en remplacant a par —a, soit: Hier 2 /gi(-atn) 2 qe-ier i(atn)z 3 = + —_ 4+ (3) sin TQ ~— (oS =) n=l En faisant la somme (2) + (3) et en divisant par 2i, on trouve: a atn a-n qa Sat ws poe ees) / n=1 En faisant la différence (2) — (3) et en divisant par 2 on trouve: cosar CG fcos(atn)r cos(a—n)x (4) nootgma = ——= + > + —————— ] . a oo atn aan b) D’aprés le théoreme de Dirichlet, pour x = 0 la série de Fourier de la fonction f converge vers: f(O+0)+f(0-0) f(O+O)FF(27-0) Ite 7 iy. DB cos TA. Nous en déduisons : iar ei cos ta =e sin wa ay 1 - 7 a S4\atn an)’ dod: weotg Ta = x “+ s : + Bros Sa \atnoa La formule (4) est donc bien vérifiée pour «= 0. On pent remarquer que: 1 2a rt ==+) —— ncotg ma 3 Aa a ce qui est la formule (3) du IV.3. 140 Chapitre IV Séries de Fourier Exercice 13: Soit ae RY. a) Montrer que f: R-R, 1 Ss 1 iH —_——_+____ "Bye +2 [aera est continue 2 7-périodique. 6) Développer f en série de Fourier. c) En déduire l’expression de la fonction f au moyen de fonctions usuelles, m a) On voit que la série de fonctions continues dont la somme est f est. normalement convergente sur tout compact dans R ; la fonction f est donc continue. Pour tout t ER on a Pégalité: oe EJ l L f= i aepaganae t Leon n=0 On voit done que : oo co 1 1 hall ai Ge! * ear Gs2@e! ~ = 1 = 1 “Lae +L ayer =F). La fonction f est donc 2 1-périodique. 6) La fonction f étant paire, pour tout k € N*, b.(f) = 0. Pour tout kEN: ax(f)= +f 410) cos keat La série de fonctions dont la somme est f étant normalement convergente sur Vintervalle [—7,7], on a Pégalité: ™cos ktdt <<. f* cos ktdt [7 cos ktdt rau(f) =" @+e 1D [avis 2 | ara IV.3 Premiére étude de la convergence ponctuelle 141 Par changement de variable, comme 27 est période de la fonction cos, on obtient : ‘ne ™ cos kt dt +f 22 cog ktdt +> [eee kt d wap = et Spang PHP | SS niane OTE _ [* cos ktdt + [3 ktdt + *° cos kt dt fo a +t? oo OF +t? G+ Ht? On obtient donc finalement, pour tout k €N : if) 1 f*%cos ktdt 1 f*°cos (ak) da: a, == a —aearee * oo @+# ~ an}. +a? Nous avons déja rencontré cette intégrale: tome 2, § VIII, exercice 19. On a Pégalité : “ak 1 7 ax(f) = So merek = a Comme a > 0, il est clair que la série }> |a,(f)| est convergente. Comme d’autre part f est continue, d’aprés le théoréme IV.3.1, nous pouvons af- firmer que la série de Fourier de f converge uniformément sur R vers la fonction f . Nous obtenons donc, pour tout z € R, Pégalité: a-ak f(s) = “a cos (Ke) = ¢) Exprimons f A Paide des fonctions usuelles ; pour tout xéR : f(z) = a4 za (ete ike ai Srerak nite _ 2a 2a rast 1 ease eee 1 et eit ~ Fa bo: we ete (+a 73) . On obtient : L(x) 1 2 a n(l+z e5)- 1 -1 _ sha n(z oT) - eee Exercice 15: Soit a ERI, CE Rt et f: RC, 2n-périodique et telle que (¥(u, v) € R?) [f(u) — f(v)| = C |u—v|*. s 2 2) 1/2 a) Pour n € N*, on pose pp = (lent + |e-n(F)I ) . Jus- 142 Chapitre IV Séries de Fourier tifier ’application & f de la relation de Parseval. En déduire : 7 Ufa + A) — F@~ A)? da = 4 Sp sin? nh. “" n=l So a RT Ly 2 we Piha lot nin eS, aa n=1t2r-1 D Wele-17%) ° ¢) En déduire: si a > 5 , alors (vx € R) f(x) = eo(f) + x len(f) ei" + con(f) enim] , sans utiliser le théoréme de Dirichlet, la convergence étant nor- L male sur R. Que dire pour 0< as 3 a) Il est clair que l’application f est continue. Pour tout h € R, con- sidérons application g,: R>C, 2+ f(x +h) — f(a —h) ; il s’agit d'une fonction continue 4 laquelle on peut appliquer la relation de Parseval. On obtient ainsi : xf. [Flat hy ~ fla n)P de =D fenton)? nez Or pour tout n € Z, on a l’égalité: en(9n) = 2 “yer metma—z f” f(t— he imtae . nGh, an |, e an Jy! Par changement de variable, et en utilisant le fait que l’intégrale d'une fonc- tion 2 1-périodique est la méme sur tout intervalle de longueur 27 , on ob- tient : inh evimh x [roear x [feet ae = 24 sinh en(N), &n(ga) = doi: len(gn)|? = 4 sin? (nh) len AP? - IV.3 Premiére étude de la convergence ponctuelle 143 On obtient donc: x [ire +h) — f(a—h)P? dx = 4 S-sin®(nh) (len AP +len(f)P) = n>0 =4 5 6} sin?(nh) . n>0 b) En utilisant I'hypothése faite sur f on obtient : . 450 p2 sin®(nh) < x f C? 2h)?" dx = 0? 2A) , n>d ‘cul t en particulier pour tout v € N*, en posant h = sent? 2a 2. af nT 27 4 Yooh si (Soar) $C rae - n>0 A fortiori: - 2 ine (OT 9 me 4 YD oh sin® (SG) $C ras 420-1 et comme pour tout ne N, si 2”! 9 me 2 SO ae n=1+2V-! Appliquons linégalité de Schwarz : 2" 2 2 Y nee ( s r) -( S ?)x > A) aoe, ns1¢2e-1 na1¢2"-3 n=14p2e— d’ot finalement ; > pon voit que la série }* p,, est convergente. Or pour tout n € N*, len(f)L< en et le-n(f)| < pn - On voit done que la série Se, (f)| + 144 Chapitre IV Séries de Fourier |e-n(f)| est convergente. D’aprés le théoréme [V.3.1, comme la fonction f est continue, la série de Fourier de f converge normalement sur R vers la fonction f. Exercice 16 : (Convergence au sens de Cesara): Pour n éN ot 2 ¢R, soit nol sala) = 37 A** ot K,(2) =2 © So sula). kaon ” 0 a) Calculer (n +1) Anyi —Kp et en déduire l’expression de Kn: 1 sin? n(x/2) n sin?(x/2) (prolongée par continuité en les xz € 2x Z). K,(2) = 6) Prouver que (* Ka) est une unité approchée (of. définition x au début du § IV.2). c) Soit f : R + C, 27-périodique et: continue. Pour n € N*, on pose: (vz ER) o,(z)= ae (Sol) + Si(z) +... + Sa(x)) , ot S,(2) = wl. + Slain cos kr +b, (f) sin kz) . Prouver que on(. Ef f(z —t) Kngi(t) dé et en déduire que la suite de fonctions (¢,) converge uniformément vers f sur R. Montrer qu’on retrouve ainsi le théoréme de Weierstrass trigonométrique. = a) On trouve pour tout + é€R et tout ne N*: (a +1) Kn4i(z) — 2 Kn(2) = n(x) - Cette égalité est encore vraie pour n = 0, en convenant: Ko(x) = 0, puisque K,(x) = so(t) = 1. On a évidemment s,,(z) = 2D,(x), ot D,, est le noyau de Dirichlet (cf. démonstration du théoréme IV.3.4). On a donc pour tout c¢27Z et tout n EN, Pégalité: sin (Qn + 1}(0/2) | (n +1) Knyi(z) sin («/2) nKy(2) = snl) = IV.3 Premiére étude de la convergence ponctuelle 145 Pour z¢27rZ fixé, posons pour née N : _ sin? n(x/2) ~sin?’(x/2) ” On vérifie que uo = 0 = 0- K(x), et que pour tout néN : ting) —t = sin?(n + 1)(2/2) —sin? n(x/2) _ cos nz —cos(n+ 1) a _ iii sin?(x/2) 9 sin? (2/2) ~ 2 sin(x/2) sin (2n +.1)(2/2) = ) Sin en FAKE) 1)K, —nK,(z) . 2 sin®(z/2) (n+ 1) Knyi(z) — 2 Kn(z) Nous en déduisons que pour tout « ¢27Z, et tout neN: sin? n(/2) (1) nKn(z) = tn = sin’(2/2) © Comme la fonction K,, est un polynéme trigonométrique, elle est continue. 6) 1) D’aprés légalité (1), il est clair que pour tout n € N*, la fonction K,, est & valeurs réelles positives. C’est aussi une fonction continue et 27- périodique. 2) Pour tout n € N on sait que: f 8n(z) dz = ” Dal) de = 2m, =" -—" Wott pour tout n EN : pb pe [ Ky(e)de= 2° [ sg (v)da = 27. 7 n fzod-* 3) Soit e>0 (e <7). Pour tout z € [—7,7]\]-¢,¢[ ona: 1 Os Kile) < ay ° On voit done que la suite de fonctions (K,,) converge uniformément vers 0 sur Pensemble [-7, 7] \]-e,€[. 1 La suite (—— Ky, est donc une unité approchée. an nen 146 Chapitre IV Séries de Fourier c) Par définition, pour tout z € R, et pour tout n€N, on a l’égalité: a Pp a Sn(z) = SO ca(fel** = 5— r0( ene) dt = = Da xf. = if F(t) Dala 8) dt . 1 ~ i | Manta —t)dt = Par conséquent : 1 < aml (e-4) onl) = ay De Sele) = 5 ff Tt = ge [FO Kale Hat, Les fonctions f et Kn 41 Gtant continues ct 2 7-périodiques, on obtient en- core, en faisant le changement de variable @ = x —¢ dans l’intégrale: Lp on(t) = 5 [se — 8) Kua (8) 40 . En utilisant le fait que A, est paire, on obtient finalement : 1 fe. 1 sf7, ott) = 5 f fe) Kantddet se [He Knsiltide- 1 ™ 1 ™ =x [tet oKnnas © [ Ke-oKaloar= oe ~ 3p [U@- 9+ Fe +8) Kenta. (1) o Pour tout x €R et pour tout n € N, on a done légalité: on(e) — fe) = gf (Me 8) + He +1) —2/(o)) Kuanlt at Notons M un majorant de |f|. Soit ¢ > 0, comme f est uniformément continue sur R, il existe a > 0 (a < m) tel que pour tout z € R et tout t€]0,al, [f(ce—t)+ f(c+t) -2f(x)| 0 il existe un réel a > 0, tel que pour tout < € D, et tout t € ]O,a[, [f(e-th+f(xt+t)—2f(zx)| < €. Sice n’était pas le cas, il existerait un réel ¢ > 0 et pour tout n © N* un réel z, € D et un réel 4, €]0,1/n[, tels que |f(an — tn) + (an + tn) ~ 2 f(an)| = €. Comme D est compacte, on pourrait extraire de la suite (7) une suite (ta, )ken, convergente vers un élément a € D. On aurait alors: Kling ~ tog) + Fling + ton) ~ 2 Flog) —> Fa) + F(a) —2F(a) =, ce qui est contradictoire. Le lecteur se gardera de confondre Phypothése faite ici sur f, avec lhypothése “la restriction de f & D est continue”, qui est équivalente 4 I’hypothése “la restriction de f & D est uniformément continue” ; hypothéses toutes les deux insuffisantes. Remarque 2: En reprenant encore l’égalité (1) et le raisonnement qui suit, mais cette fois pour « € R fixé, on voit que si: fet+)+fe-) 2h, alors o;,(z) — f(x). Exercice 17 : a) Soit une suite (Ag)ken dans C. On pose : (VkKEN) Le = 1 fn pad (Mot Ai +--+ Ak). od An = > Aj- On suppose trou- j=0

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