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68 Chapitre III Compléments sur les séries entiéres La série formelle T étant la série réciproque de S , en appliquant le théor’me de Schur (Théoréme ITI.1.4) on trouve que pour tout n¢ N* ; Pour tout a € C, comme T' est une série formelle de valuation 1, par définition de la composition des séries formelles : sam (Sm ke exp(or) = Sian Pays Ekomi* |= m=0 m=l kom a k m=-1 pkom a a kK =14+ 05 (3 iiteoa) xt. Ek NE nem) On reconnait pour tout k € N* Végalité: = ko1 Ba y aml gk-m 1 y k-1 an gecion . (a +k) 1 ; (m — 1)! (k ~ m)! ~é-1! kn (k—1)! Nous en déduisons finalement l’égalité formelle : oo kd exp(aT) = 14) SEN ye k=l . Le rayon de convergence de la série formelle exp(a X) étant +oo, et celui de T étant 1/e, d’aprés le théoréme IJI.1.2, on a pour tout z € C tel que lz|< 1f/e ona légalité + exp (@F(2)) = 1+ > aor i . = Cette égalité est vraie aussi si |z| <@, auquel cas y = f(z) = F(z). Exercice 6 : Soit a ¢ C. Montrer que l’équation y = a + (1/2)(y? — lz définit, pour z et y—a assez petits, y = f(z) de fagon unique, et que f(z) mt Prouver, pour z assez, petit : fe) =0 oe (a +? -9"] a. m= ta Les cas a= 1 ou a= —1 s’avérent particuliers ; étudions les d’abord. Si a = 1, Péquation s’écrit aussi (y— 1) (1 — (1/2)(y+1)z) =0. Pour z HY1 Composition et réversion 69 donné, 1 est solution, et si z 4 0, il y a une seule autre solution —1+ 2/z On voit done que f = 1, puisque si |z| < 1/2, la seule solution y telle que ly-1]) <2 est 1. Si a= —1, léquation s’écrit (y +1) (1 - (1/2)(y— 1) z) = 0, et on voit que f=-l. La formule de l’énoncé est bien vérifiée dans les deux cas, puisque pour tout am-t m € Nt, le polynéme yee (x? —1)™ est divisible par (X —1)(X +1) = (X?-1). Supposons maintenant a? 4 1. Soit S la série formelle: _ 2x — X?42aXta?-1" et T= Day X* sa réciproque (val =1). Soit A=S/X, ona: ken: 11 2] An3 ((X +a)?-1) . En appliquant la formule de réversion de Lagrange on trouve que pour tout keN*: -atry=ie (X+a)?-1)") _ ay = Ce(T) = 7 Cri | | 3 = 1 11 «det 2 4y\k =k oi aXe T [(xrar-yi] dot: ako} a) r=) (ar ges (@-94],) La série formelle S est une fraction rationnelle de valuation 1, et son rayon de convergence A. n’est pas nul; d’aprés le théoréme III1.5, le rayon de convergence R’ de sa réciproque T , n’est pas nul non plus. Comme T(0) = 0, il existe r’ € ]0,R’], tel que pour tout z € C tel que lel 0 tel que f admette un prolongement analytique g,, sur l’ensemble @BU{zeEC| |z—20| 1 tel que f se prolonge en une fonction g: {z €C | |z| << R} 4 C qui soit analytique. N.B. Le théoréme 2 de l’appendice 4 permet d’affirmer que si f est analytique sur le disque ouvert de centre a et de rayon R, alors le rayon de convergence de la série de Taylor de f en a est au moins R. Le lecteur remarquera que ce résultat est faux pour les fonctions analytiques réelles: la fonction Arc tg est analytique sur R mais le rayon de convergence de sa série de Taylor en 0 est 1. Pour tout a€€ et r>0 la boule ouverte {z € C | |z ~a| 0, montrons que si B(zo.70) 0 Blz1,71) £, alors Pouvert B(zo,r9) N B(z1,71) ND n’est pas vide. En effet, on peut supposer zp # 2, , et dans ce cas, le segment ouvert ]zo, 21[, qui est inclus dans % , coupe aussi l’intersection des disques ouverts B(zo,10) et Blzi,ri). Soient g.o.r9 :®U B(2o,70) > C et gz, : BUB(21,71) + C deux prolonge- ments analytiques de f dans les conditions de I’6noncé. Les fonctions 925,ro et gz,.r, coincident sur avec f , donc entre elles, et si B(zp,ro)B(z1, 71) n’est pas vide, d’aprés ce que nous avons remarqué, les fonctions gz5,r5 , Gz,r, et f coincident sur Vouvert non vide B(zo,70) 1 B(z1,71) ND ; nous en déduisons, d’aprés le principe du prolongement analytique, que gza,r9. et Yxr, coincident sur Vouvert connexe (car convexe) B(zo,ro) N B(zi,71)- Deux fonctions analytiques g25,r. et gz,,r, coincident done toujours sur Vintersection de leur domaines de définition. Notons E ensemble des couples (2,ro) € U x R} tels qu’il existe sur @U B(zo,ro) une extension analytique de f , unique car @U B(zp,ro) est connexe, notée gp.z9 Sur Pouvert D = (J %U B(z9,79) on peut (zo.ro)EE définir une application g: D — C , dont la valeur en z est la valeur commune en z des fonctions 9:,,r), telles que z € DU B(z,ro). Cette application prolonge f, car si z € , toutes les applications gz,7. ont pour valeur f(z) en z. Cette application est analytique, car si z € D, il existe (20,79) € E 72 Chapitre TI Compléments sur les séries entiéres tel que z € BN B(z,7ro), et g coincide sur ’ouvert BOB(z,7o) contenant z, avec la fonction analytique 925.7, (I'analycité est une propriété locale). Si Pouvert D contient U, ce qui est le cas dans les conditions de l’énoncé, alors il contient D. Soit d est la distance du compact Bau complémentaire de D, qui est fermé; on sait que d >0. Il est clair que B(0,1+d) Cc D, et par conséquent qu’on peut bien prolonger f en une fonction analytique sur un disque ouvert de rayon > 1, ce qu’il fallait démontrer. Exercice 6 : Soit S = San X” € C{X} de rayon too. Pour z € C, on pose f(z) = 7 anz™. n=0 a) Soit 7 > 0. On suppose : (WeEC) |2| 0 on pose sup Re(f( 2) = B(r). Montrez que si laler a) — 0,alors S= ao. ro+t00 c) Soit p(z) = exp (3@) . On suppose que, pour tout ¢ > 0 il existe K >0 tel que (¥z¢C) |y(z)| < Ket!#l. Montrer que y est constante. a) D’aprés le théoréme III-1.1, pour tout n € N et tout r > 0, ona Pégalité : Qranr? =f f(re®yei" Fag. —7 En reprenant la démonstration de ce théoréme, on voit facilement aussi que pour tout r >0 et tout n€N*, ona: [terete a0 = 3 ame [. citmin ago, m>0 done par conjugaison : TP ccasyniniopagen / Free? da =0. -7 Nous en déduisons que pour tout n € N*, et tout r>0: 2Qranr” =2f" Re (f(r et?) ei"? da . UL Notions sur le logarithme complexe 73 Comme pour tout z¢C tel que |2| 0, posons g(z) = f(z)-B(r). On peut appliquer 4 la fonction 9g, qui est bien somme d’une série entiére de rayon +00, les résultats du @). Nous en déduisons que pour tout n¢ N* ; 7” |an| = -2 (Re(ao) - B(r)) . d’ot pour tout n€ N* et pour tout r>0: Br) = Re (ao) (1) 0<|a,| <2 i On peut en déduire que si B(r)/r —+ 0, alors (Vn €N*) ay =0, est ate a-dire que S' est constante. c) Pour tout <¢ > 0 ilexiste K >0 tel que pour tout ze€C : le(z)| = lexp (£(z))| = exp (Re (f(2))) = K exp (e |2|) 5 et par conséquent : Re(f(z)) < Log (K) +¢ |z| . On voit done que pour tout r > 0, Bir) = Log(K)+e7r. D’apres la majoration (1) du 6), pour tout r > 0 et tout ne N”: lanl < 2 beak ter Re (ao) ; Si n> 1, en faisant tendre r vers +00, nous en déduisons a, = 0. Pour n=1, en faisant tendre r vers l’infini, nous en déduisons, |a;| = 2¢ ; mais comme cette inégalité est vraie pour tout > 0, nous obtenons finalement ja,| = 0. La série formelle S est donc constante ; les fonctions ¥ et ¢ sont par conséquent. constantes. 74 Chapitre HI Compléments sur les séries entiéres § 111.3 NOTIONS SUR LE LOGARITHME COMPLEXE Exercice 2: Soit pe N, p=3. Pour k € [0,p— 1], on pose N-1 . 1 - oN) = DT EFI (NeEN*). a) Utiliser le logarithme principal pour démontrer, en posant w=e*/P que : on(N) = a(N) + 1 = +— (y+Log(pN +k) + De (Tog (L—w))} , 7 (: g(pN +k) + ow (Log (1 = w")) ral ot p(N) wee 0, ¥ désignant la constante d’Euler. 00 b) Mettre les expressions ainsi trouvées sous forme réelle. m a) Pour tout r € [1,p—1], la formule (2) du §IIL.5 nous donne l’égalité: wm —Log (1 —w") = an et par conséquent : a1 3 St = Stu (Log (t -w))= 5° 2 ( r=1 m=1 virmaanre) . (e1))r pri On sait que si m = k +1 mod p, alors Sy w'™ =p,etsi m# r=0 pol k+1mod p, S wi-(4+1)r = 0. Nous en déduisons l’égalité: r=0 co bmkei Pp —1 Se= eo t= mal ol beta = 1 si p divise m—(k +1), et bma41 =O sinon. Par définition ona: REND 5 p 1 7 . +1 P Sp = lim ae : ee Nooo mai Dans cette somme les indices qui sont congrus & & +1 modulo p sont k+1, qui est le plus petit puisque le précédent serait k +1—p <0, k+1+p, etc, K+1+(N—1)p. On voit done que: N-1 kiN ktNp i P 1 ; 1 = ——~— - —j)= N)- =). Sk ie, (s k+1ltnp > *) vm, (on ) x 2) m=1 mal TIL.3 Notions sur le logarithme complexe 75 Comme d’autre part : m=1 kAN Dy (S 2) —Log(k+ Np) > 7, m nous en déduisons : pox(N) — Log(k+ Np) > 9+ Sky ce qu’il fallait démontrer. 4) La suite (o%(N))wens étant & valeurs réelles, on voit que pour tout ke N*, S, a une partie imaginaire nulle. Pour tout r € [1,p—1], o peut écrire: l-w —etinr/p — Qi sin(nr/p)el77/? . Comme sin(ar/p) > 0, et —x/2< ar/p—x/2 < 7/2, nous en déduisons : —Log (1 —w") = —Log (2 sin(xr/p)) —i (wr/p— 1/2) « Comme 5S, est réel, on obtient: pol 5 = Sha (Log — a) = Fn, ns rai ral ot pour tout k € [0,p—1] et pour tout ré [1,p—-1]: Une = “ox EAD) fn) om CD) (2-8). On remarque que ug,r = Ukp-r- Si p est pair, p= 2q, on a done: q-1 Se = the $2 Uke » r=1 et si p est impair, p = 2q+1, alors: Se = 23 uke . rai 76 Chapitre IIT Compléments sur les séries entiéres Exercice 4 : Soit a et b deux entiers naturels, avec 1 < @ = pour 1 o ~a) 1 fayr an (¢) est sommable. En calculant sa somme S$ de deux k b k>0, ne2 maniéres différentes, on obtient l’égalité : 5-5 &G) -Se(§)" 0 (ged) k>0,n: b) Posons w = e#i7/°, On a Pégalité: b-1 So (64 = 1 Log (4 - ¢) = Le )Log (1-w") . Cee \ {1h Notons S’ cette somme; en utilisant la formule (2) du §II1.5, nous obtenons : 6 SAS wen EE (enue) mat pat m= \F=0 Si m est congru a 0 modulo 6 le terme de la somme intérieure vaut b/m, si m. est congru A —a, c'est —b/m., et sinon le terme est nul. On remarque que TIL4 Fonctions usuelles dans le champ complexe 77 puisque 1 0. On voit donc que: ras oe WO 2\kb b= a) On comparant avec les égalités trouvées précédemment on remarque que: S = —(a/d) S", c’est-a-dire : S=-2 S* (C4 1)bog (1-4) , S€un\{1} ce qu'il fallait démontrer. c) Lasomme S' étant évidemment réelle, il est inutile de calculer la partie imaginaire de la somme, qui est nécessairement nulle. On a: b-1 5S! = S7(u™ - 1)Log(1-4") , r=1 ot w = eit/h précédent : . Pour tout r € [1,b— 1], on trouve comme dans l’exercice Log (1 —w") = Log (2 sin (w/b) +i (mr/b — 2/2) , et: w*" —1=cos(2aar/b) —1+isin(2rar/d) . Nous en déduisons : an Tv dl 1 {(1 — cos (27 ar/b) Log (2 sin (r/b)) + sin (2 ar/b)(xr/b— 2/2)} . t a 6 x ii §111.4 FONCTIONS USUELLES DANS LE CHAMP COMPLEXE Exercice 1: | Montrer, pour tout z € C, les inégalités suivantes : je? -1, 0 il existe c € ]0,r{ tel que: e” — 1 = re*, et par conséquent pour tout z€C: el 1 al ell, Pinégalité étant stricte si z #0. Exercice 2 : Montrer que si -t 0. L’inégalité est vérifiée si, et seulement si: |sin az|? sh?xy < |sin w2|” ch®ay , ce qui s’écrit : (chPay — cos* az) sh?xy = (sh?xy + sin? wx) ch?ay , soit enfin : 0 < cos’ arsh?ry + sin? rx ch?ay . L’inégalité est done toujours vraie si y > 0. Exercice 3 : Calculer les parties réelle et imaginaire des nombres suivants, oit ze€€ et z=x+iy, avec (z,y) ER’. a) z*,on zEL et a=atib (a et b réels), par exemple ib. 6) Arcsinz,ob ze€T.m Rappelons que L=C\R_,et T=C\{eeR| |x| > 1}. @) Posons z = pe'?, ot p> 0 et 6 €|—m,n[. Par définition: 2° = exp (a Log (z)) = exp((a + i 6)(i6 + Log p)) = = exp (aLog p — b@) exp(i (pLogp +a8)) . On a done: Re(z*) = exp (a Log p — 66) cos (bLogp +a) . et: Im (z°) = exp(aLog p — b8) sin (bLogp +48) Rappelons enfin que : + ¥y p= fur+y? et O=Arg(x+iy) =2Arctg | —————]. ° atyerye On obtient donc l’égalité : Re(z*) = exp (: Log (2 + y2) — 2b Arete (<==) x ct a2 + y? ote +y? x COs (; Log (2? + y”) + 2a Arctg (<=) ; 80 Chapitre III Compléments sur les séries entiéres et: Im (z*) = exp (: Log (x? + y*) - 2bAretg ( u(r, y) peut étre prolongée par continuité sur C = R? ; on vérifie que si {z| > 1, la valeur du prolongement par continuité de u en (z,0) est: u(z,0) = Arcsin (serch) = Arcsin (3) = sen(c) + : Enfin, puisque y = cosu shv , nous obtenons : = Argsh ( ——"___ ] = args ( 22 | wees (bss) ee (8's Remarquons que si y # 0, on pouvait aussi écrire: Ltarty?+ J(L—2?)?+2(14 a7) y? +4] . Cela nous permet de voir que pour x fixé, |z| 21: v =sen(y) Argch 1 ven) Argch (=v +2? + |1- i) = Argeh(|z|) , et: u(asy) —> Arg ch (le) - yoo IJ est. donc clair que la fonction y n’a pas de prolongement continu. Exercice 4: Pour 2 €C, calculer lorsqu’ils sont définis : Argth(thz) ; Arctg(tgz) ; Argsh(shz) ; Arcsin (sin z) et faire un dessin. @ 82 Chapitre ITI Compléments sur les séries entiéres eEtude de la fonction Arg th (th z) . Le domaine de définition de la fonction th est: D = C\i(nZ + 1/2). Supposons que @ et 6 soient deux éléments de D tels que tha = th. En réduisant au méme dénominateur on obtient : 0 =shachb—chashb=sh(a—6) ; nous en déduisons que tha = thd si, et seulement si, il existe k ¢ Z tel que b=atikn. Soit z=a+iy€ D, ov (x,y) €R?. Comme thz = th(z), le complexe thz ne peut étre réel, que si (3k € Z) 2-2 = 2iy =ikr; Ventier k est nécessairement pair, puisque z € D ; en posant k = 2p on obtient : z=a+ipx dou thz=the. On voit donc que thz peut étre réel, mais qu’alors thz = tha € ]—1,1[. Cela signifie que pour tout z € D, thz € T. Le domaine de définition de la fonction Argth(thz) est donc aussi D. On trouve facilement que la dérivée de la fonction z ++ Argth(thz) ~ z est identiquement nulle; cette fonction est done constante sur chacune des bandes connexes Dy = {(x,y) € R?| —1/2+ka T! et sh: 1/4 Do sont bijectives et réciproques l'une de Pautre. On trouvera ci-dessous une figure illustrant cette propriété. On a représenté des arcs paramétrés z++ sh(x#+iy), ol x décrit R, et y prend certaines valeurs dans ]~7/2,7/2(, et des arcs yo sh(x +iy), ot y décrit ]-n/2,/2[, et @ prend certaines valeurs dans R. IIh4 Fonctions usuelles dans le champ complexe 85 Pour tout z=a+iy€ Do, ot (z,y) ER x |—m/2,7/2[, on a légalité: sh(x+iy) =chz cosy+she siny . Quand varie dans R et que y est fixe dans |—7/2,7/2[, le complexe shz décrit une branche hyperbole ; quand on fait varier y on obtient un faisceau d’hyperboles. Quand x est fixe et que y décrit l'intervalle ]—1/2,7/2[, le complexe shz décrit une demi-ellipse, et quand on fait varier x on obtient un faiscean d’ellipses. Puisque la fonction sh est analytique, c’est une repré- sentation conforme ; la différentielle de cette fonction en un point est une similitude directe du plan complexe; deux courbes qui se coupent & angle droit sont transformées en courbes qui se coupent & angle droit; c’est la raison pour laquelle les deux faisceaux de courbes sont orthogonaux. Etude de la fonetion Are sin (sin z) . Pour tout z € C, ona sin z = —ishiz, et par conséquent, sinz est dans T =-~iT’ si, et seulement si, x = Re(z) n’est pas de la forme 7/2+k7, 00 k& €Z. Le domaine de définition de la fonction Arcsin étant T, on voit que la fonction z++ Arcsin (sinz) est définie sur D’ =i D. Pour tout ze D’, alors iz € D et par définition de la fonction Arcsin : Arcsin (sin z) = Arcsin (~ish (iz)) = ~iArgsh(sh(iz)) . On peut aussi calculer directement la valeur de cette fonction. Si = r+iy, et que -n/2+ka0 et 0€]—m,7[. Ona Log(z) = (Logp) +18 dou: 2* = exp (a Log (z)) = exp ((aLog p — 68) + i(bLogp+a)) . 86 Chapitre IIIT Compléments sur les séries entiéres On voit done que 2° EL si, et seulement si, (bLogp+a0) ¢a+2nZ. Si Je complexe z vérifie cette condition, il existe un unique entier k tel que (bLog p+ a6) — 2k € |—7,7x[ ; on a alors par définition: Log (2) = (aLog p — 60) +i (bLog p + a6 — 2k) = aLog (z) — 2ikm . Si b A 0, ensemble A, est le complémentaire de l'image des parties de spirales logarithmiques, d’équations polaires : (8) = ODOM | Ge l—aal , le paramétre k décrivant Z. Si le réel a est rationnel, ces morceaux de spirales sont tous sur la méme spirale logarithmique et A, est le complé mentaire dans 1 de l'image de cette spirale. On trouvera ci-dessous une figure représentant le cas ob a =e et b= 10. On remarquera que le point 1 n’est jamais dans A, puisque son argument est = 0. NN 6) On suppose z € A,. En reprenant les notations précédentes : (2) = exp (BLog (2%)) = exp (J aLog (z) — 218 km) = 2°" exp (—2iBkn) . Le nombre complexe exp(—i@k7) n’est en général pas 1, sauf bien sir si Hk est entier. Les complexes (z*)* et z% sont donc en général différents. TIL5 Un théoréme d’Abel 87 On peut remarquer que si (bLog p + a8) € |—7,7[, ce qui est vrai si z est assez proche de 1, alors k=0 et (z7)8 = 274, On peut de maniére analogue comparer (z9)" et 29, si z © Ag, en échangeant les rdles de a et de @. Les trois fonctions z > (z9)*, 2 29, et z+ (z*)® sont analytiques sur l'ensemble A, Ag qui est de maniére évidente un ouvert de L, et par conséquent un ouvert de C. Elles coincident au voisinage de | , donc elles coincident sur la composante connexe de 1 dans Vouvert A, N Ag. § 11.5 UN THEOREME D'ABEL Exercice 2 : Ehdier sur leur cercle d’incertitude I's les séries entiéres suiv- OBR sn 1\"] on De » Dle- (+4) = 6) SoAtecos (= =) 2" (00) e) Soe" sin (a Yn +n 41) merce 1 A YAS 2, avec m=z n+1 kel | g) les séries entiéres qui représentent Arcsinz, ou Arctgz.™ ni/Logn n? +1 ment de a, /an41 en fonction de u=1/n. Pour tout n ¢ N* ona: a) Posons pour tout n € N*, a, = . Cherchons un développe- Qn (ntl)?+1 on Log (n) any m+l nti\ bog(n+ On obtient : —bog(n+1)_, _ Log (i+ 1/n) 1 co(2), Log (7) Log (n) nLogn n et par conséquent : Log(n) _ “1/2 1 Toga py 7 +) 7 =140(4) . 88 Chapitre III Compléments sur les séries entiéres On trouve alors facilement : 1 1 at -14+2+0(2) ; Ont) n a Cela prouve que le rayon de convergence de la série Sla, X" est 1, et que la suite (a,) est décroissante 4 partir d’un certain rang. Comme a, — 0, n—00 nous pouvons en déduire que pour tout z €U, z #1, la série Jap z" est convergente (voir séries semi-convergentes). Par contre la série S ay n’est 2 VLogn —+ +00. La série entiére n—00 . n as convergente, puisque Nad, = ——— Pp gente, puisgi n= ad n’est. donc pas convergente en 1. 1\" 6) Pour tout n € N* posons a, = e—{ 1+ *) . On sait que cette suite de réels est décroissante de limite nulle (proposition II.3.1 du tome 2 du cours). Nous en déduisons que la série }> a, 2” est convergente pour tout z € U, z #1 (voir séries semi-convergentes). En calculant un développement limité i . e Fi fe en 1/n, on obtient aussi an ~ Rn On voit donc que la série >a, 2* est divergente en 1, et par conséquent que le rayon de convergence de la série entitre Ja, X" est 1. c) Pour tout n € N* posons a, = Arccos ( ) . Pour tout n € n=+1 Nt, on a 0 < an < 7/2, et cosan = (1 +n-%)-*. Nous en déduisons : 2 sin?(an/2) = 1—(1+n-*)"1 ~ n-®, et par conséquent : an ~ V2n7~2/?, Le rayon de convergence de la série entire Tay X” est donc 1, et la série La, 2” est divergente en 1, puisque 0 a, 2" est convergente pour z = 1 si, et seule- ment si, a > 1. La série entitre > ap 2’ n=2 est somme de deux séries entiéres : oy oo 1 2p aoe © et Tae Laer » rie = TILS Un théoréme d’Abel 89 La suite des coefficients étant dans les deux cas réelle décroissante de limite nulle, il est clair que ces deux séries entiéres sont convergentes en tout z € U, z#1. Ilenest donc de méme pour la série Yran 2”. e) Pour tout n€N posons: an = sin(m /n? +n +1). On obtient : 1/3 4 1 1 1 1 (a) moo andi)? an (14545) wnt zto(2), doi: 3 (-1) 3n Gn = sin by = (—1)" sin x (bp — n) ~ Le rayon de convergence de la série entitre > a, X” est donc 1. En poursuivant: le calcul qui nous a permis d’établir le développement. (1) , On trouverait : — lia 1 bnant ait ia tolaa) > ot a €R. On en déduit facilement : 1 a 1 ~1)" a, = sin (by -n) = 7 +S +0(5). (-1)" aq = sin (by =m) = +S +0() (-1)" 3n absolument convergente. La série entitre S>c,2” est. convergente pour tout. (-)" z €U; la série entiére Us pour tout z € U, z # —1, et divergente pour z = —1. La série entiére a, 2” est donc convergente pour tout z € U, z # —1, et divergente pour z=-l. On peut donc écrire, pour tout n EN, a, = +n , oi lasérie Se, est n 1 i = in (-z)” est semi-convergente JS) Pour tout n € N* posons: Sn 1 1 L = =—(1t¢s¢...4-). on td war ( rote te . Log nr. aaa os On sait que ay, ~ En ; le rayon de convergence de la série entitre }> a, X" n est donc 1, et la série SJ a,, z” est divergente pour z = 1. La suite (a,) est réelle positive de limite nulle ; montrons directement qu'elle est décroissante. Pour tout n€ N* : 1 1 _ 2 =—, (M4 I) ay ~ (42) ang = 90 Chapitre III Compléments sur les séries entiéres et par conséquent : 1 n+l (n+ 1) (@n — Gat) = +@ny1 > 0. La suite (@,) est donc bien positive décroissante de limite nulle. La série Lan 2” est done semi-convergente en tout z€U, z #1. g) La série de Taylor en 0 de la fonction Arcsin est la série formelle Veeng1 X?"+1, of a1 =1 et pour tout ne N*: _ “3-..:(n-1) 1 (2n)! Qnt1l 2-4-...-2n Qn 41227(n1)?* On sait que le rayon de convergence de la série entire S>a2n41X?"*! est 1, En utilisant la formule de Stirling (cours tome 2, §IX.1) : ninn"e "V2rn, on trouve: 1 (2n)??e-2" V4an 1 1 In+1 Pane "Ian ~ Intl Van’ A241 ~ On voit que la série azn41 est absolument convergente, et par conséquent que la série }> aan41 z2"+) est normalement convergente sur le disque fermé {zeC| |z) <1}. A) Pour tout z€C, |z| <1 ona: ee (ayn Ent Arctgz = A 22nt = y S* —_(_ 2?) * tres Lona | ) n=0 n=0 Comme la suite n+ 1/(2n + 1) est positive décroissante de limite nulle, on voit que la série entidre associée & la fonction Arc tg est semi-convergente en tout z€U tel que —2* #1, ie. entout z€U, zf#i et z#-i ; cette série entiére est divergente en ces deux points de U. Le rayon de convergence est done 1. Exercice 3: 1 Soit S = > a, X" avec a = 5 si n= 3? (pEN*), an = n=l 1 > si mn = 2x 3? (pe N*) et a, = 0 dans les autres cas. TLS Un théoréme d’Abel 91 Montrer que Rey(S) = 1 et que sur U ensemble € des points de convergence et ensemble U\@ sont tous deux denses dans Ue La suite (@,) étant bornée, le rayon de convergence la série entiére }7 a, X” est 21. Pour tout p € N*, on observe que: 23” P cn ae » Sage(—1) = Sran(-)" = DEVE y Se Lt n=l qi ¢@ oid q=l q Cette suite étant divergente, on en déduit que la série Joa, 2" est divergente pour z = —1, et par conséquent que le rayon de convergence de la série entitre Sla,X” est 1. Soit z € U fixé, si la série }7 a, 2” est convergente, alors la série }7 bp(z) , pal ou pour tout pEN*;: ps bp(z) = = — , p Pp est aussi convergente, et de méme somme (sommation par paquets). Mon- trons que la réciproque est vraie. Pour tout n > 3 notons p(n) le plus grand entier p> 0 tel que 3? 3 arte notons aussi: n tr(z)= >> am2™ m=3rin) On observe que pour tout n > 3, |ra(z)| = x27, ou T(z) 20. Pour tout n= 3 ona l’égalité: ghar pln)1 Same = rule) + SD tmz =rale)+ 3 bale) m= m=1 q=l Pour tout z €U, lasérie >a, 2" est done bien convergente si, et seulement si, la série S by(z) Vest. pel Supposons que z soit de la forme ei2ln/3* ,ou le Z et KEN. On obtient pour tout pe N*: j-gP-* ok ei PAG BP Ad bp(2) = —{— - —— et par conséquent bp(2) = 0 si p> k. Les séries Dyan 2” et S>bp(z) sont donc convergentes. L’ensemble des rationnels de la forme 1/3*, ot 1 € Z 92 Chapitre III Compléments sur les séries entiéres et k € N*, étant partout dense dans R, l’ensemble des éléments de U considérés ici est dense dans U. Supposons que z soit de la forme ef 2!40=/3 oy Le Z et REN. On obtient pour tout pe N*: eh 2D e by(z) = ——__— — pz) z Z P—k.D (QL 1) Pour tout p > k, 3?-*(2i +41) est un entier impair, et par conséquent pour tout p> k, bp(z) = —2/p. Les séries SY ap z” et 57 b,(z) sont donc toutes les deux divergentes. L’ensemble des rationnels de la forme (2/+1)/3* étant partout dense dans R, lensemble des éléments de U considérés ici, est partout dense dans U. Ce qui précéde prouve que les ensembles @ et U\€ sont tous les deux partout denses dans U. Exercice 5 : Soit S = La, X" € C[[X]] telle que la série }> |an| diverge. a) On suppose que @ € (2 ) (dott Rey(S) = 1) et que la famille de fonctions de y, (S(rei¥) converge uni- Josrct formément vers une fonction g(y) sur [& quand rS1. Mon- trer que la série entiére }°a, 2" converge uniformément dans @={ze€| |el<1}. 6) On suppose an n&co o(2 ) oa encore Rey(S) =1), et: IM ER | (¥zEC), ll <1 |S@)| 0, et telle que pour tout mE N et tout n=m, |na,| anein?. n=mt1 D'aprés ce qui précéde, il existe une suite décroissante de réels (vm) de limite nulle telle que pour tout n =m et tout peER: [Rn(P)| < Um - Soit z €@, posons z = pel”, oh O m +1, ona Pégalité (transformation d’ Abel) : N N SS anz"= Sp" Rn-aly) - Pale) = n=mtl n=mtl N-1 =0™"" Bale) — p% Rv(e)— YD (o"— p™) Ral), n=mt1 94 Chapitre III Compléments sur les séries entiéres dot: >» ay 2" =p Ren (ip) — > (e" = p**1) Raly) - n=m+1 n=m+l On obtient alors la majoration : Yo n=m4t1 ~ <= ump™ + ums Yo (p= ph!) = 2m p™! < 2m n=m+1 Cela prouve que la série 37 aq 2" est uniformément convergente sur @ 6) La suite (na,) est supposée ici bornée; soit K €R tel que pour tout né€N,nlan| ag et hI on considére la série 7 ay bn . Montrer que cette série converge nel on si les conditions suivantes sont satisfaites: 1) la suite ( ) Va est bornée, 2) la série 37 |b, — On4il Vn est convergente et 3) OLS Un théoréme d’Abel 95 jim, bn vn = 0. (=1)Pat( va) Application : Montrer que la série entigre > 2” est, convergente en tout point du cercle d’incertitude I's , mais qu’elle n’est absolument convergente en aucun point de ce cercle. m Nous poserons pour la commodité aq =0. Pour tout N > 2, on a Pégalité : N N N21 Q) Sanba = Solon —on=1) bn = > on (bu — bat) + on by - n=l n=L n=1 D'aprés les hypothéses : Et comme pour tout née N* : a On (bn — Ont) = Vain —ba)vn, la série Son (bn — bagi) est absolument convergente. Nous en déduisons que la série S> an by est convergente et que : oo SY an bp = n=] co on (bn — bn) - t (—1)Ent(ve) Application: Etude de la série entigre S> — Xx nei nm Tl est clair que le rayon de convergence de cette série entiére est 1, et qu’elle nest absolument convergente aucun point du cercle d’incertitude, puisque pour tout n>1: (pe) | a nm ~ n- Montrons maintenant que pour tout 6 € R,, cette série entiére est convergente en z=el%, Supposons d’abord e!® #1. Posons pour tout n> 0: 4, =< Oe n a,=e"? et 96 Chapitre HIT Compléments sur les séries entiéres On peut convenir ag = bo) = 0. On sait que la suite (o,) est dans ce cas bornée. On en déduit facilement o,b, —+ 0. Montrons que la n—00 série J |b, — bn4il est convergente ; nous pourrons en déduire que la série Yon (bn — On4i) est absolument convergente et, en utilisant légalité (1), en déduire que la séric > an by est convergente. Pour tout entier n >0 ona: 1 bn = bngal == (bn ~ Oneal = sauf si n est de la forme n =p? — 1, auquel cas: 1 a 1 2 1 lon — bn +S aad SB On voit donc que la série }> {b, — 6x41] est convergente ct que: 1 1 2 2 Viel? (ay) opt Le n>0 wok PHl/ TP po? D’apreés ce qui a été dit plus haut, la séric }>anb, est convergente. ¢ Supposons maintenant e!? = 1. Pasons pour tout n > 0 On = (-1)E*(V*) et bp = = On convient a9 = bp = 0. Majorons la suite (o,). Pour tout p€ N* on pose tp = op2_1. On obtient : (pti)? -1 Spit tp= D(H) = (1)? ((p+ 1)? -p*) = (-1 2p +1). kop Nous en déduisons : Bp42 — Bp = (—1)P**(2p+ 3) + (—-1)P(2p + 1) = 2(-1)P*7, 4, et pour tout k > 0, topy. = 2k; » &4 = —5, et pour tout k>1, to, = Pot x = a9 = on trouve aussi 22 —2k-1. Soit maintenant n > 0 et p entier tel que p? 0. La série Tan by est donc convergente. em Exercice 8 : (exemple de Pringsheim): soit b; = 1 et 6, = pour nLogn n22. Pour néN*,si 2% bn. Prouver pour m>1: oie ott dx 1 0(—1)"Cy, et an convergent. b) Montrer que la série $7 Jan — an41| converge. c) Vérifier que la série entire }> a, 2” est de rayon 1 et que tout point de U est un point de semi-convergence. m 1 4) La fonction x++ ———, définie sur |1, +00[, étant continue et stricte- «Log ment décroissante, pour tout mn = 2 on a l’encadrement : 1 1: quel atti dx < 1 =C,: yn = ZLOGL , nlogn ~™! d’autre part : gine get gee" de 4 1 1 1 m. > = _ . [. pLogs os OER 2m Log? * I"*1 (m+ 1) Log2 Nous obtenons donc, pour tout m > 1, l’encadrement : gett 0(—1)™Log(1+1/m) est semi- convergente; d'aprés linégalité (1), la série SX(-1)"C,, est aussi semi- convergente. Pour N < N* notons m(N) le plus grand entier naturel m tel que 2" < N . Pour tout N > 1, on peut écrire: yb x = Yat Yaa n= n=1 n=aom(ny m(N)-1 fatto m(N)-1 => | YS altw= YS Curenton, m=0 n=2™ m=0 ot: N sv = y On» naan) Montrons sv =— 0 ; nous pourrons alors en déduire que la série Tay, est Noo semi-convergente, puisque m(N) von. co. Pour tout N >0 ona: N-00 N = YS m= Grn » naz) SE Ey, namin) Is] = 7 | NLS Un théoréme d’Abel 99 Comme la série }>(—-1)"C, est convergente, C,, —+ 0, et par conséquent ona bien sy Par 0, ce quiil fallait démontrer. 00 6) Pour tout n> 1 on a Pégalité: l@n — nea] = bn — batt > sauf s’il existe un entier m tel que n = 2™ — 1, et dans ce cas: Jan ~ Oni] = bn + bag1 = ba — dng + 2 bom . Ona pour tout m2 1, ym = et par conséquent la série JT bom om 1 27 mLog 2" est convergente. Comme la série J> (by bn +1) est aussi convergente, puisque 7” bn —> 0, on en déduit que la série 7 Jan ~ @nyi| est convergente. n00 c) Pour tout n = 2, ona |an| = , et par conséquent le rayon de 1 nLogn convergence de la série >a, X" est 1. On sait aussi que la série Say 2" est convergente si z = 1. Pour tout z € U, z #1, on sait que la suite om =1+2z2+...+2" est bornée. Comme d’autre part a, —+ 0, et que n-¥00 la série }> |an — dn41| est convergente, nous pouvons appliquer le Théor’me TX.4.2 (III) du tome 2. La série }> a, 2" est donc convergente. Lasérie >a, 2” est donc convergente en tout. z € U, mais n’est absolument convergente en aucun z €U. Exercice 10: a) Soit_ a € R*. Montrer que la suite (n-'*) | diverge. b) En déduire que la série }> nel ae diverge, en s’aidant du calcul mn un équivalent de n-i* —(n —1)-!* pour n— 00. N c) Montrer que la suite (= ah) est bornée. n=1 Ne d) A Vaide dune transformation d’Abel, montrer que la série 1 = converge. x ritiaLogn . a) Remarquons d’abord que par définition n~'* = exp (ia Log n) , et par conséquent que pour tout n € N, ni® © U. Supposons nie — 1 100 Chapitre HT Compléments sur les séries entiéres (L € U d’aprés ce qui précéde). Pour tout entier k € N’ on a alors (kn)-'* —+ L, d’ot k7'* = 1, soit encore aLogk € 27Z. On aurait n—00 alors par exemple 3. Q. C'est impossible car s’il existait deux entiers o 3 Logs == , on aurait l’égalité 3% = 2? , ce qui est Log2 ¢ exclu. La suite (n7'*)_,, n’a donc pas de limite. p> 0 et ¢>0 tel que 6) Pour tout n = 2 ona: ® — (mn —1)-!¢ = nt# (1 — exp(—iaLog (1 —1/n))) . En calculant un développement limité en 1/n, on obtient facilement : + i@ exp (—iaLog (I~ 1/n)) =1 +S + un, ot un € O (1/n?), On peut alors écrire: -ia_ ia ie = (WA ta I La série Dunn i® est absolument convergente; la suite (n7'%) n’ayant pas de limite, la série 37 (n“i* — (n — 1)7'%) est divergente ; nous pouvons en déduire que la série Tn-“ 4H) est divergente (a £6). Le lecteur remarquera qu’il serait insuffisant d’utiliser la relation de com- paraison : -ia nie (Aye ane: pour déduire de la divergence de la série > (ni? — (n — 1)~'2), la diver- gence de la série S>n7"+ti@) | puisque ces séries ne sont pas & termes positifs (ou toutes les deux réelles et de signe fixe). c) Posons pour tout N ¢ N*: N N= ya tal . n=l En reprenant les notations du 0), on trouve pour tout N > 2 N -iaSy = ta Son OH) = ja NA ie TIS Un théoréme d’Abel 101 La série Su; n7'* étant absolument convergente, et la suite (N~'*) étant bornée, la suite (Sw) est bornée (a #0). @ La suite (Sp) étant bornée, et la suite (sax) étant décroissante de 7 limite nulle, on en déduit que la série > est convergente. nitleLog n Exercice 11: (théoréme de Picard, 1893): Soit S$ = SSa,X” € C[[X]] de rayon 1. Pour e€ € J0,1[, soit K. l’enveloppe convexe de Pensemble {1} U (0,1 —), ot B(0,1 —«) désigne le disque fermé de centre O et de rayon 1—€ (c’est-a-dire le plus petit ensemble convexe contenant 1 et @(0,1—«)). On suppose la série >a, semi-convergente. Montrer que, pour tout € € ]0, 1[, la série entiére }> a, z” converge uniformément sur K..— Notons A l’enveloppe convexe de {1}UG(0,1—<) ; c’est un compact inclus dans l'ensemble 2(0,1)U{1} (2(0,1) est la boule ouverte de centre O et de rayon 1), et il existe une constante K telle que pour tout z=x+iye A, ly < K(Q1—a). Montrons qu'il existe un récl C = 0 tel que pour tout zeA, |l-z|<=C(1-|al). Siz=xz+iyeA: =(l-2)(l+2-KQ-2 ). Soit a € ]0,1[ tel que pour tout x € Ja,l[, 1+2-K(l—2z) 21. La 1 — 2) fonction 21> fat est définie et continue, donc majorée sur le compact — |2] An{z=z+iy|2> ag. Ona bien sir r, —> 0. Posons kent meson) aussi, pour tout n €N et pour tout ze A: Ralz)= SO an z* k=nt1 Pour tout n € N, pour tout z¢ A et pour tout N >n,ona: N N N-1 > ag zt = > (rena — re) ZF = ty 2” — SO re (2 - AH) — ry 2 , kant ken et par conséquent (en faisant tendre N vers oo): 2 Ra(2) = tn 2"— (1-2) So reek. ken Nous en déduisons que pour tout n € N, et pour tout z € A (on suppose z #1 pour que les séries soient convergentes) : co 7 [Ra (2) < |rnl lel”+11 — 21 So red lel < [ral 2!" +O = lel) So tral de® k=n kan Comme |rn| —+ 0, il existe une suite décroissante de limite mulle, (En)nen ; owe telle que (Vn € N) |r,| < e,- Ona alors pour tout n EN: |Rn(z)| a, 2" est uniformément convergente sur l'ensemble A. Exercice 12 : I] (théoreme de Féjér) : Soit S = >a, X" € C[[X]] dont le rayon HLS Un théoréme d’Abel 103 de convergence est 1. On suppose que la série Son Jan|? con- verge, et que S(t) —> 1 (LEC). Montrer que la série Tan teR, 1 converge et a pour somme |. = Pour tout k € N*, pour tout p< k, et pour tout z € C, nous noterons: k k Rorl2)= Yo anz” et Sk(z2)= So ane”. n=p+1 n=0 Soit pour tout k € N*, r_ =1—(1/k). Montrons S(rx) — Sila) —> 0. En effet, pour tout k ¢ N* et tout N > k, on a l’inégalité (Schwarz) : We N N Wp yoy? ne 2 ren Blea rt= So val = ( So mie?) (32) n=k+1 n=k+1 n=k+1 nsk+1 Nous en déduisons (en faisant tendre N vers l’infini) : . ba W279 rn 1/2 |Seu) - Sem)| = ( Yin ls?) ( > ) n=k+1 n=k+1 Le deuxiéme facteur du produit est borné, puisque pour tout & € N* : 20 rm 1 palkth) 1 ys ck. 0, ot aussi en utilisant la limite de 5: $,(r,) —> L. Majorons maintenant, pour k € N* et. p nin) : n=ptl n=ptl n=p+l n=ptl dot: 1 & r(ba \re & V2 eS 172 z » n |@n| < zk ( ‘) ( s n on) <= ( y n in") : n=ptl n=1 n=ptl n=ptl Posons pour tout p € N* : a 1/2 2 Ep= ( > n lanl ) : n=ptl La suite (€,) est de limite nulle, et pour tout k € N* et tout p< k, [Rp,k(1) ~ Roa(re)| < Ep Nous avons maintenant les moyens de conclure. Pour tout k € N*, et tout p 0, ilexiste un entier p tel que ép < e/2;V'entier p étant main- tenant fixé, on voit que Sp(1)—Sp(rx),—+ 0 ; il existe done un entier N > p 00 tel que pour tout k = N, |Sp(1) —Sp(re)| <¢/2. Pour tout & = N ona alors : [Se(1) ~ Sere) = |Fp.e(1) — Role)! + Sp) — Sp(re)| < ep +e/2 0, ot par conséquent, daprés ce qui précéde, SKC) nb oo La série 3° ay est donc convergente et de somme 1. n=o Exercice 17 (séries lacunaires) : On utilise les notations habituelles: = {z€C| |z| <1}, G={zrEC| |2| <1} et U={eE€| fel=1}. TLS Un théoréme d’Abel 105 I a) Soit 4 € N*. Pour w € ©, on pose: yy(w) = sow tu) Vérifier que si [w| < 1 et w #1, ona |y)(w)| <1; et que (1) =1. Soit 2 un ouvert de C contenant SU{1}. Montrer qu'il existe < réel > 0 tel que 1e ya({zEC| |z] <1 +e}) Cc 2. b) Soit a €J0,1[ et Uy =BU{zeC€| |z—1] 0 est choisi vérifiant la condition écrite au a). c) Soit (pe) et (qx) deux suites strictement croissantes dans N* telles que (Vk > 1) Age > (A+1)p%, of A est un entier = 2 fixé. On suppose: (Vk) (pe < 2 < qx) > Gn = 0. Mon- Pe (AF1) Pe trer (Wwe) |wl San(gaw))"= So bnw™ n=0 m=0 pour tout &. Pe d) En déduire, si s,,(z) = 3° an 2”, que la suite (sp,) converge n=0 uniformément sur tout compact dans un voisinage convenable de 1. II a) Soit (px)ken- une suite strictement croissante d’entiers, et (dk)ken- une suite de complexes. On suppose que pour tout 1 k= 1, Pe > (1 + x) Pk, et que le rayon de convergence de la série entiére lacunaire Va X?* est 1. On pose pour tout k>o z€@, f(z) = SD d_z?*. Montrer: V@ € U, il n’existe pas R30 de prolongement analytique fg de f & un ensemble du type DUVe, 0 Vg ={zEC| |z—- fl 0. b) Etudier le cas particulier f(z) = e722" . Verifier qu'elle k 106 Chapitre LIT Compléments sur les séries entiéres satisfait & toutes les conditions précédentes (avec quelle valeur de 2), et cependant que f, considérée comme fonction des deux variables réeiles x = Re(z) et y = Im(z) est telle que toutes ses dérivées partielles de tous ordres par rapport & (x,y) se pro- longent par continuité & @ (ce que l'on traduit en abrégé par: “ f est de classe @© sur D”). = a |L+2] al+ lel a) Pour tout z € € ona |y,(z)| = |e/ = Jz] » On voit donc que si |z| < 1 alors |)(z)| < 1. On ne peut avoir ’égalité |p)(z)| =1, que si |z| =1 et [1+ 2] =1+|z|], donc quesi z =1 (1 et z doivent étre R-colinéaires et de méme sens). L’application y, : C + C étant continue, 1(Q) est un ouvert qui contient yy '(@U {1}). D’aprés ce qui précéde De vx'(2). Soit € la distance du compact & au complémentaire de ex 1(Q) (c'est un fermé); on sait que € est la distance d'un élément de % an complémentaire de yy 1({2), et par conséquent ¢ > 0. On a alors: {ze€C| Jz|<1t+e}c py'(Q), ce qu'il fallait démontrer. 6) Liensemble yy1(U1) est un ouvert, et siz € yy '(U1), alors ext) € U, ; on peut donc bien composer les fonctions analytiques ~) : ~y MU)A U, et f : U; +C; la composée, F, est une fonction analytique (propriété ANS). L’ouvert. Uy contient @U {1}. On peut done appliquer A Uy ce qui a été démontré dans a) pour l’ouvert $2: il existe un réel ¢ > O tel que {zEC| jz] <1+e} c w'(4). La fonction F étant analytique sur la boule ouverte {z €C | |z|<1+e}, on sait que le rayon de convergence 20 de sa série de ‘Taylor en 0, notée S> bm z™, est = 1+e (Appendice 4, m=0 Théoréme 2). c) Calculons la série de Taylor en O de la fonction analytique F’. Pour tout z€%,ona y)(z) €H et par conséquent : = Yon (PY - SRE (I) TLS Un théoréme d’Abel 107 On a donc |’égalité entre séries formelles : 0 a fn = ™ Ata Yin x™ =H (F) xr m=0 Nous en déduisons que pour tout me N : n\ an bam Fe ( 4) me (nR)eEm ott Em = {(n,h) © N? | hs neth+An=m} (on remarquera qu'il s’agit bien d’un ensemble fini). Soit maintenant k € N et w eC, jw) <1+¢. Ona légalité suivante (entre sommes finies) : ra Bcian /n) sane Sem (eate) -ovs ()ee- n=0h=0 “s xe n\ dn im * i ae m=0 \ (nner, ot El, = {(n,h) EN? [n= ppeth=sneth+rAn =m}. On constate Ef, C Em. Montrons que si (n,h) € (Em \ Ej,), pour m <= (A+ 1) px, alors ap, = 0 ; cela démontrera légalité : ") os xs =m, (sR Bi, (i ” et par conséquent : Pe (A+1) Pe Yan (ew) = SO baw. n=0 m=0 Si (n,h) € (Em \ Ef,), alors n> pg , et comme: Ansh+An=ms (A+ 1) PK < AG, on en déduit p,

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