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Documents des Laboratoires de

Géologie, Lyon

Le Haut-Atlas central (Maroc). Stratigraphie et paléontologie du Lias


supérieur et du Dogger inférieur. Dynamique du bassin et des
peuplements
Driss Sadki

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Sadki Driss. Le Haut-Atlas central (Maroc). Stratigraphie et paléontologie du Lias supérieur et du Dogger inférieur. Dynamique
du bassin et des peuplements. In: Documents des Laboratoires de Géologie, Lyon, n°142, 1996. Le Haut-Atlas central
(Maroc). Stratigraphie et paléontologie du Lias supérieur et du Dogger inférieur. Dynamique du bassin et des peuplements. pp.
3-245;

https://www.persee.fr/doc/geoly_0750-6635_1996_mon_142_1_1789

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Abstract
This study of the Toarcian, the Aalenian and the Bajocian of Central High Atlas is introduced by the
presentation of the geographical and geological frontiers and by a detailed historical account of
previous studies.
An analysis of eight sets of carefully selected cross-sections is the mainstay of the work. In the thick
series of the centre of the Basin, the outcrops to the east of Rich have provided a noteworthy reference
cross-section with its 250 metres of thickness where 110 fossil beds have been listed allowing 12
horizons grouped into 10 subzones and 5 zones to be recognised. Three sets of cross-sections
(Talghemt, Aberdouz, Bou Dahar) illustrate the reduction in thickness and the particular nature of the
fauna observed on the ridges situated in the middle of the Basin. On the northern margin the cross-
sections in the surroundings of Bou Ouchène and the south of Midelt show the importance of the gaps
and the irregular sedimentation of the Upper Lias and the Lower Bajocian above the Pliensbachian
carbonate platforms.
The geological history of the region can be traced from these observations and their analysis.
The dynamics of the basin during the Lias and the basal Dogger is reconstructed with an emphasis on
the importance of the discontinuities, some of which are classical (end of the Lotharingian, the
Pliensbachian, and the Aalenian-Bajocian) and others which are brought into evidence during this work
(ante-Gradata, ante-Speciosum, Opalinum, post-Bradfordensis, post-Concavum, post-Laeviuscula).
The characteristics of the fauna distribution are placed precisely into different types of environment
(margins, ridges, deep zones) : noteworthy alternations between Mesogean and N.W. European fauna
are observed in the Aalenian-Bajocian transition.
A biostratigraphical succession adapted to the High Atlas is established for the Toarcian, Aalenian and
Bajocian. In these last two stages, 12 fauna associations (horizons) have been distinguished.
Data on the paleogeographical distribution of the Ammonoids during the Lias and the Dogger are
collected. The fauna of the Aalenian and the Bajocian are treated with particular attention.
The paleontological study is based on the following families and sub-families : Grammoceratinae,
Graphoceratinae, Hammatoceratinae, Sonniniidae, Bradfordiinae, Strigoceratidae, Otoitidae and
Stephanoceratidae). The features of the different genus have been presented in a clear and precise
way. Three new species have been given a name and six others left as open nomenclature.

Résumé
Cette étude du Toarcien, de l'Aalénien et du Bajocien du Haut-Atlas central débute par la présentation
du cadre géographique et géologique et par un historique détaillé des études antérieures.
Le travail repose sur l'analyse de huit ensembles de coupes judicieusement choisies. Dans les séries
épaisses du centre du Bassin, les affleurements à l'Est de Rich ont fourni une coupe de référence
remarquable avec ses 250 m de puissance où 110 niveaux fossilifères ont été inventoriés permettant
de reconnaître 12 horizons groupés en 10 sous-zones et 5 zones. Trois ensembles de coupes
(Talghemt, Aberdouz, Bou Dahar) illustrent les réductions d'épaisseur et les particularités des faunes
observées sur les rides situées au milieu du Bassin. Sur la bordure nord, les coupes des environs de
Bou Ouchène et du Sud de Midelt montrent l'importance des lacunes et l'irrégularité de la
sédimentation du Lias supérieur et du Bajocien inférieur au-dessus des plates-formes carbonatées du
Lias moyen.
Ces observations de terrain et leur analyse permettent d'élaborer l'histoire géologique de la région.
La dynamique du bassin au cours du Lias et de la base du Dogger est reconstituée en soulignant
l'importance des discontinuités, les unes classiques (fin du Lotharingien, du Pliensbachien et de
l'Aaléno-Bajocien), les autres mises en évidence au cours de ce travail (ante-Gradata, ante-
Speciosum, Opalinum, intra-Bradfordensis, post-Convum, post-Laeviuscula).
Les caractéristiques de la répartition des faunes sont précisées dans les différents types
d'environnement (bordures, rides, zones profondes) ; des alternances remarquables entre faunes
mésogéennes et NW européennes sont observées au passage Aalénien-Bajocien.
Une succession biostratigraphique adaptée au Haut-Atlas est établie pour le Toarcien, l'Aalénien et le
Bajocien. Dans ces deux derniers étages 12 associations fauniques (horizons) ont été distinguées.
Des données sur la répartition paléogéographique des ammonoïdés au cours du Lias et du Dogger
sont rassemblées. Les faunes de l'Aalénien et du Bajocien sont traitées avec une attention particulière.
graphocératinés, hammatocératinés, sonniniidés, bradfordiinés, strigocératidés, otoitidés et
stéphanocératidés. Les caractères des différents genres ont été présentés de façon claire et précise. Trois
espèces nouvelles ont été nommées, six autres laissées en nomenclature ouverte.
LE HAUT-ATLAS CENTRAL (MAROC)

STRATIGRAPHIE ET PALÉONTOLOGIE

DU LIAS SUPÉRIEUR

ET DU DOGGER INFÉRIEUR

DYNAMIQUE DU BASSIN ET DES PEUPLEMENTS

par

Driss SADKI
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la

Serge Elmi
Responsable français de l'action 94-822

Adresse de l'auteur : D. Sadki, Université Cadi Ayyad, Faculté des Sciences et Techniques,
B.P. 523, Beni Mellal, Maroc.

4
TABLE DES MATIÈRES

pages

Avant-propos .................................................................................................................... 13
Résumé ............................................................................
. ................................................. 17
Abstract ............................................................................................................................
18

Première Partie - CADRE GÉNÉRAL DE L'ÉTUDE 19

A. Préambule ....................................................................................................................
19
B. But de l'étude ...............................................................................................................
19
C. Cadre géographique .................................................................................................... 20
I. Les Atlas du Maroc .......................................................................................................20
II. Le Haut-Atlas ..............................................................................................................
20
1. Le Haut-Atlas occidental ........................................................................................ 20
2. Le Massif ancien du Haut-Atlas de Marrakech ...................................................... 20
3. Le Haut-Atlas central et le Haut-Atlas oriental ...................................................... 21
4. L'Atlas saharien et le jbel Grouz ............................................................................ 22
D. Cadre géologique ......................................................................................................... 22
I. Aperçu géologique ........................................................................................................22
II. Organisation des dépôts ............................................................................................... 22
III. Aperçu structural ........................................................................................................
24
E. Historique des recherches géologiques ...................................................................... 25
I. Historique général .........................................................................................................
25
1. Les précurseurs et la période des explorations géologiques ................................... 25
2. La
2.1.période
Les travaux
des synthèses
de J. Bourcart
régionales
..............................................................................
.......................................................................
26
2.2. Les travaux de G. Choubert ......................................................................
. ..... 27
2.3. Les travaux de G. Dubar ................................................................................. 27
3. Les travaux de 1950 à 1970 .................................................................................... 28
3.1. Les travaux de R. du Dresnay ......................................................................... 28
3.2. Autres travaux .........................................................
. ....................................... 30
4. Travaux postérieurs à 1970 .....................................................................................30
4. 1 . Les travaux américains ....................................................................................
30
4.2. Les travaux suisses ..........................................................................................
31
4.3. Les travaux allemands .....................................................................................32
4. Echinides .................................................................................................................
34
5. Gastéropodes et Bivalves ......................................................................................... 34
6. Algues, Polypiers et Spongiaires ............................................................................. 35

Deuxième Partie - STRATIGRAPHIE : DESCRIPTION DES COUPES 37

A. Introduction .................................................................................................................. 37
I. Situation des coupes étudiées ........................................................................................ 37
II. Nomenclature et abréviations utilisées ........................................................................ 38
III. Schéma zonal ............................................................................................................
.. 39
B. Les séries épaisses du centre du bassin ...................................................................... 41
I. Région de Rich .................................................................... . .........................................
41
1. Situation ...................................................................................................................
41
2. Travaux antérieurs ................................................................................................... 42
3. Lithostratigraphie ........... . .........................................................................................
42
4. Description de la coupe-type ................................................................................... 43
5. Chronostratigraphie ................................................................................................. 45
6. Données des autres groupes fauniques .................................................................... 51
6.1. Brachiopodes .... ...............................................................................................
51
6.2. Bivalves ........................................................................................ : ......
. ...........53
6.3. Gastéropodes ................................................................................................... 55
6.4. Bélemnites ....................................................................................................... 55
6.5. Nannofossiles calcaires ........ . ..........................................................................
55
7. Conclusion ..................................................... . .........................................................
55
II. Région d'Outarbat ........................................................................................................ 58
1. Situation ...................................................................................................................
58
2. Description. ....................... ...................... .................................................................
58
2.1. Unité inférieure (A) ......................................................................................... 58
2.2. Unité médiane (B) ........................................................................................... 58
2.3. Unité supérieure (C) ................................ . .......................................................
59
3. Conclusion ..................................................... ............................
. .............................
61
III. Région de Tizi N'Zou ................................................................................................. 61
1. Situation ...................................................................................................................
61
2. Description ......................................... ............................
. ........
.................................
61
3. Conclusion ............................... ................................................................................
62
IV. Conclusion sur les séries épaisses du centre du bassin ...................... . .......................
62
C. Les séries réduites des rides internes ......................................................................... 64
I. Ride de Talghemt .......................................................................................................... 64
1. Situation ..................................................................................................................
64
2. Travaux antérieurs ................................................................................................... 65
3. Description ..................................................................................... .........................65
3.1. Coupe A .......................................................................................................... 65
3.2. Coupe B ........................................................................................................... 65
3.3. Coupe C ........................................................................................................... 66
3.4. Coupe D ......... . .........................
. ......................................................................
66
3.5. Coupe E ........................................................................................................... 68
3.6. Observations complémentaires . ...................................................................... 70
4. Conclusion ............................................................... . ..............................................
70

6
II. Ride d'Aberdouz ......................................................................................................... 71
1. Coupe de Ait Hattab-Tazarine ................................................................................ 71
1.1. Situation ..........................................................................................................
71
1.2. Description ...................................................................................................... 71
2. Coupe de Michlifène ............................................................................................... 73
2.1. Situation ............................................................................................
. ............. 73
2.2. Description ...................................................................................................... 73
3. Coupe complémentaire : Ait Yaddou ..................................................................... 75
3.1. Situation ..........................................................................................................
75
3.2. Description ...................................................................................................... 75
4. Conclusion sur la ride d'Aberdouz ......................................................................... 75
III. Jbel Bou Dahar ........................................................................................................... 76
1. Situation ..................................................................................................................
76
2. Travaux antérieurs ................................................. . .................................................
76
3. Description ..............................................................................................................
76
4. Conclusion ............................................................
. ..................................................79
IV. Conclusion sur les séries réduites des rides internes ................................................. 79
D. Les séries de la bordure nord du bassin .................................................................... 80
I. Sud de Midelt .................................................................................................................
80
1. Coupe de Aïn Outat ................................................................................................. 81
1.1. Situation et travaux antérieurs ........................................................................ 81
1.2. Description ...................................................................................................... 81
1 .2. 1 . Carbonates de type plate-forme (unité A) ............................................... 81
1 .2.2. Niveaux réduits (unité B) ........................................................................ 83
1 .2.3 Séries marneuses (unité C) ....................................................................... 84
1.2.4. Calcaire corniche (unité D) ..................................................................... 84
1.3. Conclusion ...................................................................................................... 84
2. Coupe en aval de Foum Ikis ................................ . ................................................... 85
2.1. Situation ..........................................................................................................
85
2.2. Description ...................................................................................................... 86
2.2. 1 . Carbonates de type plate-forme (unité A) ............................................... 86
2.2.2 Niveaux réduits (unité B) ......................................................................... 86
2.2.3 Séries marneuses (unité C) ....................................................................... 87
2.3. Conclusion ...................................................................................................... 87
3. Coupe de Kasbat Rilo ............................................................................................. 87
3.1. Situation ..........................................................................................................
87
3.2. Lithostratigraphie ............................................................................................ 88
3.3. Chronostratigraphie ......................................................................................... 88
3.4. Données des brachiopodes .............................................................................. 88
3.5. Données des échinides .................................................................................... 90
3.6. Conclusion .......................................................................................
. .............. 90
II. Région de Bou Ouchène .............................................................................................. 90
1. Situation ..................................................................................................................
91
2. Travaux antérieurs ................................................................................................... 91
3. Description ..............................................................................................................
92
3.1. Carbonates de type plate-forme (unité A) .............................................. . ........ 92
3.2. Niveaux réduits (unité B) ................................................................................ 93
3.2.1. Terme inférieur ....................................................................................... 94
3.2.1.1. Coupe A ........................................... . ..............................................
94

7
3.2.1.2. Coupe B ....................................................................................
. ..... 96
3.2. 1.3. Coupe C ..........................................................................................
96
3.2.1.4. Coupe complémentaire ........................................................... . ....... 96
3.2.2. Terme médian .........................................................................................97
3.2.2.1. Coupe A ..........................................................................................
97
3.2.2.2. Coupe B ..........................................................................................
97
3.2.3. Terme supérieur ...............................................................................
....... 98
3.2.3.1. Coupe B ..........................................................................................
98
3.2.3.2. Coupe C ..........................................................................................
98
3.2.4. Conclusion sur les niveaux réduits ......................................................... 98
3.3. Séries marneuses (Unité C) ............................................................................. 99
4. Conclusion .................................................
.............................................................88
III. Extension vers le Sud du niveau réduit de la zone à Laeviuscula ............................. 100
IV. Conclusion sur les séries de la bordure nord du bassin ............................................. 101

Troisième Partie - DYNAMIQUE DU BASSIN


ET DYNAMIQUE DES PEUPLEMENTS D' AMMONOÏDES 103

A. Dynamique du bassin : Variations de faciès, discontinuités sédimentaires,


interprétation ....................................................................................................................103
I. Introduction ...................................................................................................................
103
II. Les discontinuités sédimentaires .................................. . ..............................................103
1. Discontinuités du Lias inférieur et moyen .............................................................. 105
1.1. Discontinuité «lotharingienne» ....................................................................... 105
1.2. Discontinuité post-pliensbachienne ................................................................ 105
2. Discontinuités du Lias supérieur et de la base du Dogger ...................................... 107
2.1. Discontinuité ante-Gradata ............................................................................. 107
2.2. Discontinuité post-Speciosum ........................................................................ 107
2.3. Evénements de la zone à Opalinum ................................................................ 107
2.4. Discontinuité intra-Bradfordensis ................................................................... 108
2.5. Discontinuité post-Concavum .. ....................................
................................... 109
2.6. Discontinuité post-Laeviuscula ....................................................................... 110
III. La dynamique sédimentaire et ses causes (eustatisme ou tectonique ?) .................... 110
B. Dynamiques des peuplements d' Ammonoïdes de l' Aalénien supérieur et du Bajocien
inférieur .............................................................................................................................
111
I. Introduction.. .................................................................................................................
111
II. Les différents types d'environnements ........................................................................ 112
1 . Les zones hautes ......................................................................................................112
1.1. Les zones de bordure du bassin ...................................................................... 112
1.2. Les rides ..........................................................................................................
112
2. Les zones profondes ................................................................................................ 113
III. Répartition géographique des faunes d'Ammono'ides ................................................ 113
1. Composition ..... ...
....................................................................................................
113
1.1. Sur les zones hautes .............................................. ..........................................113
1.1.1. Faunes des zones à Concavum et à Discites ........................................... 113
1 .2. Dans les gouttières ........ . .................................................................................
1 14
1.2.1. Faunes des zones à Concavum et à Discites ........................................... 114
1 .2.2. Faunes de la zone à Laeviuscula ............................................................. 115
2. Taille .......................................................................................................................
115

8
IV. Fluctuation des peuplements d'Ammonoïdes au passage Aalénien-Bajocien ........... 1 15
V. Conclusion ...................................................................................................................
117

Quatrième Partie - SUCCESSION BIOSTRATIGRAPHIQUE


ET APPROCHE PALÉOBIOGÉOGRAPHIQUE 1 19

A. I.Succession
Introduction
biostratigraphique
...................................................................................................................
....................................................................................
119
II. Biostratigraphie du Domérien supérieur et du Toarcien ............................................. 119
1 . Domérien supérieur ................................................................................................. 119
1.1. Zone à Emaciatum .......................................................................................... 119
2. Toarcien...................................................................................................................
120
2.1. Toarcien inférieur ............................................................................................ 120
2.1.1. Zone à Polymorphum .............................................................................. 1 20
2. 1.2. Zone à Levisoni ....................................................................................... 121
2.2. Toarcien moyen ............................................................................................... 121
2.2.1. Zone à Bifrons ......................................................................................... 121
2.2.2. Zone à Gradata ........................................................................................ 121
2.3. Toarcien supérieur ........... ................................................................................
122
2.3. 1 . Zone à Bonarellii .....................................................................................122
2.3.2. Zone à Speciosum ................................................................................... 122
2.3.3. Zone à Meneghinii .................................................................................. 122
2.3.4. Zone à Aalensis ....................................................................................... 123
III. Biostratigraphie de l'Aalénien et du Bajocien ............................................................ 123
1. Aalénien ..................................................................................................................
123
1.1. Zone à Opalinum ............................................................................................. 1 24
1.1.1. Sous-zone à Opalinum ............................................................................ 124
1.1.2. Sous-zone à Comptum ............................................................................ 132
1 .2. Zone à Murchisonae ........................................................................................ 1 32
1.2. 1. Sous-zone à Murchisonae ....................................................................... 132
1 .2.2. Sous-zone à Bradfordensis ...................................................................... 1 32
1.3. Zone à Concavum ........................................................................................... 133
1.3.1. Sous-zone à Concavum ........................................................................... 133
1.3.1.1. Horizon I .........................................................................................
133
1.3.1.2. Horizon II ........................................................................................
134
1.3.2. Sous-zone à Limitatum ........................................................................... 134
1.3.2.1. Horizon III ......................................................................................134
1.3.2.2. Horizon IV ...................................................................................... 134
2. Bajocien inférieur ....................................................................................................1 35
2.1. Zone à Discites ................................................................................................135
2.1.1. Sous-zone à Aspera ................................................................................ . 136
2.1.2. Sous-zone à Discites ............................................................................... 137
2.2. Zone à Laeviuscula ......................................................................................... 1 37
2.2. 1 . Sous-zone à Ovalis .................................................................................. 1 38
2.2. 1.1. Horizon à Ovalis ............................................................................. 138
2.2.1.2. Horizon à Adicrum ......................................................................... 138
2.2.2. Sous-zone à Laeviuscula ......................................................................... 139
2.2.2.1. Horizon à Trigonalis ....................................................................... 1 39
2.2.2.2. Horizon à Laeviuscula .................................................................... 139

9
2.3. Zone à Sauzei ................................................................................................... 140
2.3.1. Sous-zone à Kumaterus ........................................................................... 140
2.3.2. Sous-zone à Propinquans ......................................................................... 141
2.3.3. Sous-zone à Hebridica ............................................................................. 141
2.4. Zone à Humphriesianum ................................................................................. 142
2.4. 1 . Sous-zone à Romani ................................................................................ 142
2.4.2. Sous-zone à Humphriesianum ................................................................. 142
2.4.3. Sous-zone à Blagdeni ......................................................... . .................... 142
3. Bajocien supérieur ? ................................................................................................ 142
B. Approche
I. Introduction
paléobiogéographique
...................................................................................................................
................................................................................
143
II. Le Lias .........................................................
. .......
. ........................................................
143
1. Pliensbachien ...........................................................................................................
143
2. Toarcien ...................................................................................................................
144
III. Le Dogger ...................................................................................................................
145
1. Considérations générales ......................................................................................... 145
2. Distribution des faunes d'ammonoïdes .................................... . .............................. 145
2.1. Zone à Opalinum ............................................................................................. 145
2.2. Zone à Murchisonae ........................................................................................ 145
2.3. Zones à Concavum et à Discites ...................................................................... 146
2.4. Zone à Laeviuscula et à Sauzei ....................................................................... 147
2.6. Zone à Humphriesianum et ? Bajocien supérieur ........................................... 148
IV. Conclusion ..................................................................................................................
148

Cinquième Partie - PALÉONTOLOGIE 149

A. Introduction ..................................................................................................................
149
B. Description paléontologique ........................................................................................ 150
I. Super-famille HILDOCERATACEAEHYATT ............................................................ 150
1. Famille Hildoceratidae HYATT ............................................................................. 150
1.1. Sous-famille Grammoceratinae BU CKMAN ................................................. 150
Genre Asthenoceras BUCKMAN ..................................................................... 150
Genre Fontannesia BUCKMAN ....................................................................... 150
Fontannesia aurita BUCKMAN .................................................................. 15 1
Fontannesia sp. A ......................................................................................... 151
Fontannesia sp. B ......................................................................................... 152
Fontannesia montillanensis LINARES & SANDOVAL ............................. 152
Fontannesia aff. despecta BUCKMAN ........................................................ 153
Genre Newmarracarroceras HALL .................................................................. 153
Newmarracarroceras clarkei (CRICK) ....................................................... 153
2. Famille Graphoceratidae BUCKMAN ................................................................... 154
2.1. Sous-famille Graphoceratinae BUCKMAN .................................................. 154
Genre Graphoceras BUCKMAN ...................................................................... 154
Graphoceras pulchrum (BUCKMAN) ........................................................ 154
Graphoceras v-scriptum BUCKMAN ......................................................... 155
Graphoceras formosum BUCKMAN .......................................................... 155
Graphoceras limitatum BUCKMAN ........................................................... 156
Genre Ludwigella BUCKMAN ......................................................................... 157
Ludwigella cornu BUCKMAN .................................................................... 157

10
Genre Toxolioceras BUCKMAN ...................................................................... 157
Toxolioceras mundum BUCKMAN ............................................................. 157
Toxolioceras incisum BUCKMAN .............................................................. 158
Toxolioceras inclusum (BUCKMAN) .......................................................... 158
Genre Hyperlioceras BUCKMAN .................................................................... 159
Hyperlioceras gr. discites (WAAGEN) ....................................................... 159
Hyperlioceras curvicostatwn BUCKMAN .................................................. 160
Genre Braunsina BUCKMAN .......................................................................... 160
Braunsina contorta BUCKMAN ................................................................. 161
Braunsina sp. 1 .............................................................................................
161
3. Famille Hammatoceratidae BUCKMAN ............................................................... 161
3. 1 . Sous-famille Hammatoceratinae BUCKMAN ............................................... 161
Genre Pseudammatoceras ELMI ...................................................................... 162
Pseudammatoceras diadematoides (MAYER) ............................................ 162
Pseudammatoceras sp. 1 .............................................................................. 163
Genre Euaptetoceras BUCKMAN .................................................................... 163
Euaptetoceras amplectens (BUCKMAN) .................................................... 164
Genre Eudmetoceras BUCKMAN .................................................................... 164
Eudmetoceras gr. eudmetum BUCKMAN ............ . ......................................
164
Eudmetoceras sp ...........................................................................................
165
Eudmetoceras flexuosum (ELMI) ............................................................ ..... 165
Genre Rhodaniceras ELMI ............................................................................... 165
Rhodaniceras prosphues (BUCKMAN) ...................................................... 166
Rhodaniceras dubari nov. sp ........................................................................ 166
Rhodaniceras sp. B .......................................................................................
167
4. Famille Sonniniidae BUCKMAN ........................................................................... 168
4.1. Les formes macroconques ............................................................................... 168
4.2. Les formes microconques ................................................................................ 169
4.3. Description de quelques espèces de Sonniniidés ............................................ 170
Genre Fissilobiceras BUCKMAN .................................................................... 170
Fissilibiceras pleydelliforme nov. sp ........................................................... 170
Genre Shirbuirnia BUCKMAN ........................................................................ 171
Shirbuirnia oviformis (DORN) ..................................................................... 171
Genre Witchellia BUCKMAN .......................................................................... 172
Witchellia romanoides (DOU VILLE) .......................................................... 172
Witchellia say ni HAUG ................................................................................ 172
Witchellia gelasina (BUCKMAN) ............................................................... 173
Witchellia connata (BUCKMAN) ................. . ...................................
. .......... 173
Witchellia pavimentaria (BUCKMAN) ....................................................... 174
Witchellia patefactor BUCKMAN ............................................................... 174
Witchellia plena (BUCKMAN) .................................................................... 175
Genre Papilliceras BUCKMAN ........................................................... . ........... 175
Papilliceras arenatum (QUENSTEDT) ....................................................... 175
Genre Sonninia BAYLE .................................................................................... 176
Sonninia propinquans (BAYLE) .................................................................. 176
Genre Dorsetensia BUCKMAN ............................................................ . .......... 176
Dorsetensia subtecta BUCKMAN ............................................................... 176

11
II. Super-famille HAPLOCERATACEAE ZITTEL ......................................................... 177
1. Famille Haploceratidae ZITTEL ........................................................................... 177
1.1. Sous-famille Bradfordiinae CALLOMON .................................................... 1 77
Genre Praeoppelia WESTERMANN .............................................................. 177
Praeoppelia gracililobata (VACEK)......................................................... 178
Praeoppelia subplicatella (VACEK).......................................................... 178
Praeoppelia richensis SADKI .................................................................... 179
«Praeoppelia» concava nov. sp .................................................................. 179
Genre Bradfordia BUCKMAN ....................................................................... 180
Bradfordia renzi SAPUNOV ...................................................................... 180
Genre Toxamblyites BUCKMAN .................................................................... 180
Toxamblyites densicostatus STURANI ...................................................... 180
Genre Poecilomorphus BUCKMAN ............................................................... 181
Poecilomorphus cycloides (d'ORBIGNY) ................................................. 181
Poecilomorphus umbilicatus BUCKMAN ................................................. 182
2. Famille Strigoceratidae BUCKMAN .................................................................... 182
Genre Hebetoxyites BUCKMAN ..................................................................... 1 82
Hebetoxyites mouterdei FERNANDEZ-LOPEZ ........................................ 1 82
Genre Cadomoceras MUNIER-CHAMAS ..................................................... 183
Cadomoceras ellipticum BUCKMAN ........................................................ 1 83
3. Famille Oppeliidae DOU VILLE ........................................................................... 183
3. 1 . Sous-famille Clydonioceratinae BUCKMAN ............................................... 1 83
Genre Clydonioceras BLAKE ......................................................................... 183
«Clydonioceras» aff. avus (ARKELL) ....................................................... 184
III. Super-famille STEPHANOCERATACEAENEUMAYER ....................................... 1 84
1 . Famille Otoitidae MASCKE .................................................................................. 1 84
Genre Docidoceras BUCKMAN ..................................................................... 184
Docidoceras wysogorskii (PRINZ) ............................................................. 184
Genre Emileites BUCKMAN .......................................................................... 185
Emileites malenotatus BUCKMAN ............................................................ 1 85
Genre Emileia BUCKMAN ............................................................................. 1 86
Emileia polyschides (WAAGEN) ............................................................... 186
Genre Trilobiticeras BUCKMAN ................................................................... 187
Trilobiîiceras sp ..........................................................................................
187
Genre Otoites MASCKE .................................................................................. 1 87
Otoites contractus (SOWERBY) ................................................................ 187
Oto ites pauper WESTERMANN ............................................................... 188
Otoites fortis WESTERMANN .................................................................. 189
2. Famille Stephanoceratidae NEUMAYER .............................................................. 189
Genre Skirroceras MASCKE ........................................................................... 189
Skirroceras leptogyrale BUCKMAN .......................................................... 189
Genre Zemistephanus Me LE ARN ................................................................... 1 90
Zemistephanus sp .........................................................................................
190

CONCLUSION GÉNÉRALE 193

Références bibliographiques ........................................................................................... 195


Liste des figures ...............................................................................................................
223
Planches ............................................................................................................................
225

12
AVANT-PROPOS

Il m'est plus difficile d'écrire quelques pages pour un avant-propos qu'un chapitre de
géologie ou de paléontologie. Pourtant, au terme de la rédaction de cette thèse, je réalise combien
ce travail doit à ceux qui m'ont orienté, guidé, accompagné dans cette carrière universitaire.
Que ces pages soient reçues auprès de la communauté scientifique des géologues comme une
contribution, faible peut-être, à l'histoire vivante de notre planète.

C'est auprès de Monsieur l'abbé R. Mouterde que j'ai appris les bases de la biostratigraphie
et de la paléontologie. Arrivant d'un D.E.A. en géologie appliquée, il n'a pas hésité à me confier
le matériel que lui et ses élèves avaient collecté. Il m'a guidé sur le terrain, me faisant une totale
confiance. Puis, lors de mon second séjour en France, sa grande disponibilité, ses conseils et son
irremplaçable connaissance des ammonites du Jurassique m'ont été extrêmement bénéfiques.
Je souhaite que ce travail ne le déçoive pas et qu'il l'accepte comme un témoignage de ma
reconnaissance et de ma fidélité.

Monsieur le Professeur S. Elmi a également été un «maître» à qui je dois beaucoup. Par son
expérience et sa rigueur dans l'analyse et l'interprétation, il m'a guidé et orienté. Il a su
m 'encourager et parfois même me bousculer pour que je vienne à bout de ma rédaction. Il a freiné
mon «insatiable appétit» de tout faire... de tout dire... Sa grande connaissance du Jurassique de
l'Afrique du Nord et des problèmes paléontologiques et paléogéographiques m'ont été un précieux
soutien.
Je suis heureux de lui témoigner aujourd'hui toute ma reconnaissance et je le remercie pour
la sollicitude qu'il a toujours manifestée à mon égard.

Monsieur R. du Dresnay est pour tous les géologues marocains de ma génération le maître
incontesté. Il connaît le Maroc, aussi bien géologique que culturel, mieux que nous tous. Il n'a
jamais hésité à aborder les problèmes de fond... ajoutant un complément ici, redressant une erreur
là... Il m'a fait bénéficier de sa très large documentation et de ses conseils.
Je lui exprime ici toute ma reconnaissance et je tiens à lui dire combien sa présence au jury
me fait plaisir et m 'honore.

Madame C. Ruget a su, au milieu de ses activités multiples, me réserver le temps nécessaire
poursuivre mon travail, me faisant profiter de sa grande expérience sur les milieux de sédimentation
et les renouvellements de faunes. Elle m'a toujours encouragé dans les moments difficiles ; qu'elle
trouve ici le témoignage de ma reconnaissance aussi bien pour l'encadrement scientifique qu'elle
a assuré, que pour l'accueil et l'aide qu'elle m'a réservés.

Parmi les membres du jury, qui m'ont fait l'honneur et l'amitié de juger mon travaille veux
dire spécialement à Monsieur le Professeur N. Morton et à Monsieur le Professeur G. Pavia ma
reconnaissance pour leurs conseils et leurs critiques au cours des colloques et des «working groups»
auxquels j'ai participé avec eux.

13
Il m'est impossible en quelques mots d'exprimer tout ce que je leur dois.

Messieurs M. Boutakiout et M. Bouabdelli me font l'honneur de venir juger mon travail. Je


les remercie très vivement de s'intéresser à mes recherches. Il est vrai que M. Boutakiout est un
ancien de la «Catho» et de l'Université Claude Bernard de Lyon et que M. Bouabdelli est un
collègue et compagnon du Département de Géologie de Marrakech ; ce sont des liens que l'on ne
peut oublier.

Monsieur le Recteur de l'Université Cadi Ayyad de Marrakech, M. Knidiri, et Monsieur le


Doyen de la Faculté des Sciences de cette université, A. Mokhlisse, ont de multiples façons facilité
l'avancement de mon travail aussi bien pendant mes années d'enseignement à Marrakech qu'en
autorisant mon détachement en France. Qu'ils soient assurés de ma très respectueuse gratitude pour
leur aide et leurs encouragements.

Je sais gré à mes collègues de l'Université Cadi Ayyad de Marrakech et en particulier ceux
du Département de Géologie de m 'avoir permis de délaisser pendant quelques temps mes fonctions
de maître-assistant pour pouvoir achever ma thèse en France. Après quatre années passées loin
d'eux, je vais me retrouver à nouveau à leur côté, pour travailler à la formation des nouvelles
générations. Jem'a
collaboration ne été
saurais
très utile.
oublier tous les techniciens et chauffeurs de cette Université dont la

M'a été aussi très précieux le soutien du Ministère de l'Energie et des Mines avec le Directeur
de la Géologie Monsieur M. Bensaïd et le Chef de la Division de la Géologie générale Monsieur
M. Dahmani. Je ne saurais oublier également l'aide des Services géologiques régionaux, en
particulier celui de Midelt avec ses délégués Messieurs Touggant et A. Fadile.

Mes séjours sur le terrain dans cette dure région du Haut-Atlas n'auraient pas pu se réaliser
sans l'aide et la compréhension des gouverneurs des différentes provinces et la collaboration
efficace ou souvent l'accueil des Caïds et des Cheikhs de villages chez lesquels nous avons passé
d'inoubliables veillées. Que tous soient remerciés pour la délicatesse de leur hospitalité.

Toute ma gratitude s'adresse également à mes collègues géologues du Maroc, en particulier


à ceux qui font partie de l'équipe lyonnaise.

C'est à la «Catho» de Lyon que j'ai passé un grand nombre d'années pour ma formation.
C'est là que j'ai rencontré une vraie famille scientifique, une équipe prête à tout instant à vivre les
stress et les joies de la recherche. Je n'oublierai jamais ces moments «historiques» comme la
préparation du Jubilé de l'abbé Mouterde ou encore la publication des Cahiers scientifiques de
l'Université Catholique.
J.P. Nicollin a été le compagnon de chaque jour. Au-delà du travail scientifique, c'est son
amitié que j'ai particulièrement appréciée. Je ne saurais oublier aussi celle de mes autres col¬
lègues : B. Caloo, M. Corna, J.L. Dommergues et P. Haenel.
C'est également auprès de Mesdames J. N'Guyen (photographies), N. Michelin et S. Gregot
(secrétariat), Mme Lapicorey, Mr et Mme Rogemont, Mme Fiole, Mme Faisant, Mr Sorgus et Mr.
N'Guyen et de nombreuses autres personnes de la Catho, que j'ai trouvé une aide efficace et une
amicale compréhension.

Pendant mon séjour à Lyon, j'ai bénéficié d'aides matérielles et scientifiques du Départe¬
ment des Sciences de la Terre de l'Université Claude Bernard de Lyon I. A travers les dirigeants

14
de ses divers laboratoires, c'est à tous mes collègues français et étrangers de cette université et à
tous ses enseignants que je voudrais dire un amical et chaleureux merci.

C'est au sein de différentes universités de France et d'Europe que j 'ai trouvé les spécialistes
qui ont accepté de déterminer mes faunes et de discuter des problèmes de sédimentologie,
paléontologie, paléoécologie, paléobiogéographie ou autres. A l'Université Claude Bernard de
Lyon I, Mrs. Y. Alméras (pour les brachiopodes), R. Combémorel (pour les bélemnites), P. Bernier
(pour les microfaciès) ; à l'Université de Rome, Mme S. Conti (pour les gastéropodes), à
l'Université de Budapest, Mr. I. Szent (pour les bivalves).
Que tous soient vivement remerciés pour leur aide et leur disponibilité.

Enfin comment terminer cet avant-propos et entamer ce mémoire, sans y associer tous ceux
qui me sont chers. Mon épouse Khadija qui m'est un soutien de tout instant et qui partage avec moi
les moments difficiles ; je ne peux que lui témoigner ma grande admiration pour son calme pendant
cette période critique où l'on a été tous les deux en pleine rédaction. Ma fille Sarah qui a vu le jour
pendant l'achèvement de ce travail et dont les sourires nous ont encouragés. Ma mère et mon père
qui m'ont toujours aidé et à qui je dois tout ; mes frères et ma soeur pensent toujours à moi, mes
beaux parents dont la compréhension a facilité l'achèvement des deux thèses. Aussi je réserve une
place particulière au reste de la famille et à tous mes amis marocains, en particulier à mon frère très
cher Abdeladim ainsi qu'à sa charmante petite famille.

15
RÉSUMÉ

Cette étude du Toarcien, de l' Aalénien et du Bajocien du Haut-Atlas central débute par la
présentation du cadre géographique et géologique et par un historique détaillé des études
antérieures.
Le travail repose sur l'analyse de huit ensembles de coupes judicieusement choisies. Dans
les séries épaisses du centre du Bassin, les affleurements à l'Est de Rich ont fourni une coupe de
référence remarquable avec ses 250 m de puissance où 1 10 niveaux fossilifères ont été inventoriés
permettant de reconnaître 12 horizons groupés en 10 sous-zones et 5 zones. Trois ensembles de
coupes (Talghemt, Aberdouz, Bou Dahar) illustrent les réductions d'épaisseur et les particularités
des faunes observées sur les rides situées au milieu du Bassin. Sur la bordure nord, les coupes des
environs de Bou Ouchène et du Sud de Midelt montrent l'importance des lacunes et l'irrégularité
de la sédimentation du Lias supérieur et du Bajocien inférieur au-dessus des plates-formes
carbonatées du Lias moyen.
Ces observations de terrain et leur analyse permettent d'élaborer l'histoire géologique de la
région.
La dynamique du bassin au cours du Lias et de la base du Dogger est reconstituée en
soulignant l'importance des discontinuités, les unes classiques (fin du Lotharingien, du Pliensba-
chien et de l'Aaléno-Bajocien), les autres mises en évidence au cours de ce travail (ante-Gradata,
ante-Speciosum, Opalinum, intra-Bradfordensis, post-Convum, post-Laeviuscula).
Les caractéristiques de la répartition des faunes sont précisées dans les différents types
d'environnement (bordures, rides, zones profondes) ; des alternances remarquables entre faunes
mésogéennes et NW européennes sont observées au passage Aalénien-Bajocien.
Une succession biostratigraphique adaptée au Haut-Atlas est établie pour le Toarcien,
l'Aalénien et le Bajocien. Dans ces deux derniers étages 12 associations fauniques (horizons) ont
été distinguées.
Des données sur la répartition paléogéographique des ammonoidés au cours du Lias et du
Dogger sont rassemblées. Les faunes de l'Aalénien et du Bajocien sont traitées avec une attention
particulière.
L'étude paléontologique a porté sur les familles ou sous-familles suivantes : grammocéra-
tinés, graphocératinés, hammatocératinés, sonniniidés, bradfordiinés, strigocératidés, otoitidés et
stéphanocératidés. Les caractères des différents genres ont été présentés de façon claire et précise.
Trois espèces nouvelles ont été nommées, six autres laissées en nomenclature ouverte.

17
ABSTRACT

This study of the Toarcian, the Aalenian and the Bajocian of Central High Atlasis introduced
by the presentation of the geographical and geological frontiers and by a detailed historical account
of previous studies.
An analysis of eight sets of carefully selected cross-sections is the mainstay of the work. In
the thick series of the centre of the Basin, the outcrops to the east of Rich have provided a noteworthy
reference cross-section with its 250 metres of thickness where 110 fossil beds have been listed
allowing 12 horizons grouped into 10 subzones and 5 zones to be recognised. Three sets of cross-
sections (Talghemt, Aberdouz, Bou Dahar) illustrate the reduction in thickness and the particular
nature of the fauna observed on the ridges situated in the middle of the Basin. On the northern
margin the cross-sections in the surroundings of Bou Ouchène and the south of Midelt show the
importance of the gaps and the irregular sedimentation of the Upper Lias and the Lower Bajocian
above the Pliensbachian carbonate platforms.
The geological history of the region can be traced from these observations and their analysis.
The dynamics of the basin during the Lias and the basal Dogger is reconstructed with an
emphasis on the importance of the discontinuities, some of which are classical (end of the
Lotharingian, the Pliensbachian, and the Aalenian-Bajocian) and others which are brought into
evidence during this work (ante-Gradata, ante-Speciosum, Opalinum, post-Bradfordensis, post-
Concavum, post-Laeviuscula).
The characteristics of the fauna distribution are placed precisely into different types of
environment (margins, ridges, deep zones) : noteworthy alternations between Mesogean and N. W.
European fauna are observed in the Aalenian-Bajocian transition.
A biostratigraphical succession adapted to the High Atlas is established for the Toarcian,
Aalenian and Bajocian. In these last two stages, 12 fauna associations (horizons) have been
distinguished.
Data on the paleogeographical distribution of the Ammonoids during the Lias and the
Dogger are collected. The fauna of the Aalenian and the Bajocian are treated with particular
attention.
The paleontological study is based on the following families and sub-families :
Grammoceratinae , Graphoceratinae , Hammatoceratinae , Sonniniidae, Bradfordiinae,
Strigoceratidae , Otoitidae and Stephanoceratidae ). The features of the different genus have been
presented in a clear and precise way. Three new species have been given a name and six others left
as open nomenclature.

18
PREMIÈRE PARTIE

CADRE GÉNÉRAL DE L'ÉTUDE

A. PRÉAMBULE

Après un travail de thèse de 3ème cycle, limité à l'étude comparative de quelques gisemen
du Bajocien inférieur, choisis dans le Haut-Atlas central, le SE de la France et le Portugal (D. Sadk
1984), notre souci était d'entreprendre une étude plus approfondie et réalisée uniquement dans
Haut- Atlas marocain. Dès le début de nos recherches, deux possibilités se sont présentées : so
effectuer une étude très détaillée dans un secteur géographiquement limité, en faisant appel au
techniques de la stratigraphie, de la sédimentologie et de l'analyse structurale ; soit entreprend
une monographie classique sur un vaste territoire, en utilisant seulement les méthodes traditionne
les de la stratigraphie.

En fait, la nature et la multiplicité des problèmes auxquels nous avons été confrontés, no
ont amenés à nous inspirer de l'un et de l'autre de ces deux cheminements. C'est ainsi que nou
avons jugé utile d'entreprendre, d'abord, des études générales sur le Lias et le Dogger afin d
comprendre la géométrie de notre bassin, son évolution et ses particularités. Ensuite, nous nou
sommes penchés sur l'analyse détaillée d'un certain nombre de coupes, essentiellement celles d
la base du Dogger (Aalénien supérieur et Bajocien inférieur).

B. BUT DE L'ÉTUDE

Les travaux réalisés jusqu'ici sur le Jurassique du Haut-Atlas central (voir historique) son
extrêmement divers : les uns portent sur la stratigraphie ou sur la paléontologie ; d ' autres s ' intègren
dans des analyses tectono-sédimentaires, dans un cadre de cartographie régionale, dans de
Cette analyse basée principalement sur les faunes d'ammonites (et parfois sur d'autres groupes tels
que brachiopodes, bivalves, gastéropodes, bélemnites et foraminifères) permettra de proposer un
cadre zonal et de dégager des éléments de paléobiogéographie et de paléoécologie. Ces résultats
reposent sur l'analyse paléontologique des différents groupes d'ammonites dont certains feront
l'objet d'une étude systématique ;
- de présenter une synthèse générale sur l'évolution des dépôts du Lias-Dogger en mettant
en corrélation les changements de faciès et les lacunes stratigraphiques au moyen d'une documen¬
tation largement fondée sur des datations par ammonites. Ceci nous permettra de retracer les
principaux traits de la dynamique sédimentaire et d'apporter des données nouvelles sur l'impor¬
tance et la succession des différentes phases embryonnaires de la tectogenèse atlasique.

C. CADRE GÉOGRAPHIQUE

I. LES ATLAS DU MAROC

Situé à l'extrémité occidentale de l'Afrique du Nord, le Maroc fait partie de la marge


méditerranéenne du continent africain. L'histoire géologique de ce pays a façonné le territoire en
éléments structuraux caractérisant ainsi les principaux domaines définis par A. Michard (1976).
Les chaînes atlasiques (fig. 1), constituent l'un de ces grands domaines. Elles sont limitées au Nord
parle Domaine Rifain, à l'Ouest parle Domaine Mésétien et au Sud par le Domaine Anti-atlasique
et les confins sahariens.
Dans le Domaine Atlasique (sensu du Dresnay, 1979), on reconnaît quatre parties (fig. 1) :
l'Avant-Pays du Rif et le Moyen-Atlas au Nord, les Hauts Plateaux à l'Est et le Haut-Atlas au Sud.
C'est dans la partie centrale de ce dernier domaine que se situe la présente étude.

II. LE HAUT-ATLAS

Dans sa partie marocaine il est classique de reconnaître, dans le Haut-Atlas, cinq unités (fig.
1) qui se succèdent d'Ouest en Est. Leur distinction est basée à la fois sur leur situation
géographique et sur leur évolution paléogéographique.

1. le Haut-Atlas occidental

Cette unité constitue la terminaison ouest de la chaîne. Elle est située sur la marge atlantique
et s'étend vers l'Est jusqu'au Jbel Toubkal. C'est une série de bassins qui, au cours du Jurassique,
recevaient une sédimentation d'obédience atlantique (cf. bassin de Haha in G. Choubert & A.
Faure-Muret, 1960-62) sans communication avec les sillons marins du Haut-et du Moyen-Atlas
orientés sur la Téthys méditerranéenne (R. du Dresnay, 1988).

2. le Massif ancien du Haut-Atlas de Marrakech

Ce massif a joué le rôle d 'un seuil limitant, à l'Ouest, les transgressions atlantiques et, à l'Est,
les influences mésogéennes. Il est constitué essentiellement par des terrains précambriens et
paléozoïques et séparé du Haut-Atlas occidental par le couloir triasique d'Argana.

20
Méditerranée

WMÊÊÊÈm

250 km

Fig. 1 - Situation du Haut-Atlas au sein du Domaine atlasique du Maroc


(d'après M. Monbaron et al. , 1990 ; légèrement modifié).
1 : Comblement récent ; 2 : Formations charriées du Rif ; 3 : Couverture tabulaire des Hamadas ; 4 :
Mésozoïque ; 5 : Socle paléozoïque ou précambrien.

3. le Haut-Atlas central et le Haut-Atlas oriental

Sur le plan géologique et de l'évolution structurale, le Haut-Atlas central et le Haut-Atlas


oriental constituent une seule unité, alors que sur le plan géographique, il est classique de les
distinguer.
Si la plupart des auteurs s'accordent pour fixer géographiquement la limite occidentale du
Haut-Atlas central vers les vallées de Rdat et de l'Imini (E. Roch, 1950 ; A. Michard, 1976) ou au
niveau du méridien de Telouet (G. Couvreur, 1 98 1 ), en revanche, sa limite orientale reste fluctuante
au gré des auteurs. Pour certains, elle correspond soit à la transversale d'Anouale, au départ du
chaînon du Mechkakour-Matarka (G. Choubert & J. Marcais, 1952) soit au méridien de Talsint (E.
Roch, 1950). Pourd'autres, cette limite passerait par la vallée du Ziz (A. Michard, 1976) ou encore
plus à l'Ouest au niveau des plateaux des lacs (F. Joly, 1952 ; G. Couvreur, 1988). Dans tous les
cas, le cadre géologique et l'évolution tectono-sédimentaire de cette partie de la chaîne ne montrent
aucun indice permettant de trancher entre les deux unités. Aussi, dans ce travail nous considérons
comme Haut-Atlas central, la partie de la chaîne qui s'étend depuis le Massif ancien jusqu'au bord
ouest du massif de Tamlelt. Toutefois, nous respecterons, dans le texte, les désignations prises par
les auteurs afin d'éviter toute ambiguïté.

21
4. L'Atlas saharien et le Jbel Grouz

C'est un vaste bassin qui a subi une évolution tectono-sédimentaire à peu près comparable
à celle du Haut-Atlas central dont il est séparé par le massif de Tamlelt. Il se prolonge vers l'Est
dans le territoire algérien (Monts des Ksour) et montre une direction sensiblement SSW-NNE,
différente de celle W-E des unités précédentes (et du Jbel Grouz).

D. CADRE GÉOLOGIQUE

I. APERÇU GÉOLOGIQUE

Le Haut-Adas constitue une chaîne intracontinentale (A. Michard, 1976 ; M. Mattauer étal.,
1977) caractérisée par un substratum à matériel paléozoïque et par une couverture d'âge essentiel¬
lement jurassique inférieur et moyen. Le socle affleure parfois très largement : dans le massif d'El
Bour (appelé couramment le Mougueur), dans le Bou Dahar et plus à l'Est dans le Tamlelt.

Cette future chaîne constitue, au Mésozoïque, un domaine marin ouvert vers l'Est en
direction de la Téthys méditerranéenne, mais elle peut subir épisodiquement des influences
occidentales pacifiques et arabiques (cf. paléobiogéographie). Il est fermé à l'Ouest par la dorsale
du massif hercynien central, qui l'isole du domaine atlantique en voie de création. Pendant ses
stades initiaux, le Haut-Atlas se comportait comme une zone faible en voie de distension à la marge
nord du bâti africain (S. Elmi, 1978). Il a été le siège d'une dislocation et d'une cicatrisation plus
précoce que les sillons septentrionaux (S. Elmi, 1978). Sa structuration et la nature des sédiments,
déposés aussi bien dans l'espace que dans le temps, sont tout à fait caractéristiques d'un bassin de
type «rift», mais d'un rift avorté (R. du Dresnay, 1975).

Lors des premiers stades du rifting s'individualisait une auge limitée par trois zones stables
(fig. 1) : le bloc de la Haute-Moulouya et des Hauts-Plateaux au Nord, le Craton saharien au Sud
et le massif ancien du Haut-Atlas de Marrakech à l'Ouest. En revanche, la partie centrale a été, au
cours du Jurassique, le siège d'une instabilité tectonique qui s'est manifestée par des saccades
successives et hétérochrones (D. Sadki, 1991). Cela se traduit d'abord par l'effondrement du bassin
en demi-grabens (blocs basculés) affaissés soit vers le Nord, soit vers le Sud. Par la suite, les
mouvements distensifs vont être réactivés épisodiquement pour engendrer une mosaïque de petits
bassins organisés en dépôt-centres, évoluant ensuite en ombilics (ou gouttières), séparés ou relayés
par des zones hautes (rides ou charnières). Cette disposition dynamique est attestée par la mise en
place, sur les bordures et les rides internes, de dépôts minces à faciès relativement moins profonds,
alors que certaines parties du centre du bassin étaient le réceptacle d'épaisses accumulations de
sédiments pouvant atteindre localement plus de 8 000 mètres d'épaisseur (M. Studer & R. du
Dresnay, 1980). Les figures 2A et 2B, empruntées respectivement à R. du Dresnay (1979) et à J.E.
Warme (1988), illustrent les caractéristiques de la distribution différentielle des sédiments et
montre l'opposition entre les dépôts des zones stables et ceux du centre du bassin. Le schéma publié
parR. du Dresnay (1977-87, p. 91, fig. 4.15) exprime plus clairement les fortes épaisseurs du centre
du bassin.

II. ORGANISATION DES DÉPOTS

L'analyse de la figure 2A, complétée par l'apport de nos propres observations (D. Sadki,
1991), montre que la succession verticale et la répartition des dépôts pendant le Lias-Dogger
peuvent être résumées comme suit :

22
fin di Juras- Fin da Jnr&s
siqie loyen siqie aoyea
Batkonien Bajocien
A&léniei
Toarciei
Lias lojei
Baiociei
iSiiéiariea
(Lias iaférieir
Uléniea
Hettangiea et
îoarcien Trias sapériear
Faciès côtiers pei profonds
Doiériei (oa de plateforie)
Carixien
Lotnariagien
(Siiéisrieo
supériear)
Sinenriea Faciès interiédiaires
iafériear faciès da centre des bassias (oa de bordare de plateforie:
(faciès plis profonds) crête, seail, raptire de peate)

NORTH COITIIUTU BIOS SOUTH

10EIZ0IS

- km
VE-xa
oniu M0UII6 , niPOïiTis, mm
StHIKI BOILMM

Fig. 2 A - Diagrammes schématiques des dépôts jurassiques du domaine des chaînes atlasiques
(plus particulièrement dans le Haut-Atlas central) (d'après R. du Dresnay, 1979).
Fig. 2 B - Coupe transversale tectono-sédimentaire à travers les dépôts jurassiques
du Haut-Atlas central (d'après J.E. Warme, 1988).

Au-dessus des sédiments clastiques et évaporitiques du Trias, viennent les assises du Lias
inférieur formées de dolomies et de calcaires massifs puis celles, beaucoup plus variées, du Lias
moyen. Sur les bordures du bassin, les dépôts du Pliensbachien appartiennent encore à un domaine
de plate-forme carbonatée littorale alors que, dans les parties centrales, le faciès indique des
conditions relativement plus profondes avec des calcaires mieux lités et des interbancs marneux
plus importants, dès le Carixien et parfois même dès le Sinémurien supérieur, ce qui indique la
différenciation du sillon haut-atlasique.

23
A partir du Toarcien inférieur et jusqu'à la fin du Bajocien inférieur (zone à Humphriesia-
num), la sédimentation change brusquement et devient nettement plus marneuse.
En outre, pendant cette période, surtout au cours de l'Aalénien et du Bajocien inférieur, les
variations de faciès et d'épaisseur sont plus spectaculaires que durant l'épisode calcaire du Lias
inférieur et moyen. Le plus souvent, des bancs calcaires se développent au détriment des sédiments
marneux. Ces calcaires peuvent former, selon le milieu de dépôt, soit de simples dalles (dalles à
«Cancellophycus») en bas de paléopentes sédimentaires, soit des bancs massifs (parfois à algues
et à spongiaires) constituant les dépôts réduits des zones d'articulation, soit d'épaisses accumula¬
tions contenant une faune récifale sur les plates-formes adjacentes.
La fin de cette étape est marquée par le développement d 'épaisses assises de calcaires, à faune
périrécifale, formant des corniches et dont l'âge pourrait être déjà bajocien supérieur.

III. APERÇU STRUCTURAL

Dans le Haut-Atlas (fig. 3), la couverture mésozoïque se présente en larges synclinaux,


occupés généralement par des dépôts du Dogger, séparés par des «arêtes» ou rides très étroites à
coeur triasique ou liasique.

PN HFC PS
N ___ BN
ZFN- ---
S
ZFS
10km

200 km
40kl

Fig. 3 A - Coupe interprétative illustrant l'hypothèse d'une faille de détachement à pendage nord sous
le Haut-Atlas, au Jurassique (d'après Warme, 1988).
PN : plate-forme nord ; BN : bassin nord ; HFC : haut fond central ; PS : plate-forme sud ; ZFN : zone de faille
nord atlasique ; ZFS : zone de faille sud atlasique.
Fig. 3 B - Bloc diagramme illustrant, au cours de la distension triasique, la réactivation des principa¬
les discontinuités mécaniques héritées (d'après E. Laville & A. Piqué, 1991).
HAC : bassin du Haut-Atlas central ; MA : bassin du Moyen-Atlas ; 1 : «ceinture orogénique-est
marocaine» ; 2 : «zone transformante paléozoïque».

24
Certains auteurs (J. Chorowicz et al., 1982 ; R. Bemasconi, 1983), considèrent ces «arêtes»
comme des «anticlinaux» éjectifs qui ne constituent pas des plis et qui n'ont jamais eu de char¬
nière ; leur formation résulterait de tectoniques superposées faisant intervenir uniquement des
failles. En revanche, E. Laville et al. (1991) les regardent comme des plis anticlinaux souvent
érodés jusqu' au Lias.
Ces rides sont structurées le long d'accidents présentant trois directions principales N 50°
E, N 90° E et N 120° E, héritées du réseau tardi-hercynien, déterminant la forme losarigique des
sous-bassins (L.U. de Sitter , 1952 ; R. du Dresnay, 1975 ; M. Mattauer et al., 1977 ; E. Laville,
1988). Pour expliquer la géométrie caractéristique en « S » de ces petits bassins (fig. 3), E. Laville
(1985, 1988) et E. Laville & B. Fedan (1989) proposent un modèle qui associe de multiples relais
compressifs et distensifs de décrochements induisant ainsi des sous-bassins de type «pull-apart».
En revanche, J.E. Warme (1988), envisage un modèle de blocs faillés en demi-grabens, séparés par
des failles normales greffées sur une fracture majeure du socle (fig. 3A). En fait, les deux
hypothèses ne sont peut être pas incompatibles.
Ces rides ont été signalées, pour la première fois, par G. Dubar en 1938 pour l'Aaléno-
Bajocien. Elles se sont manifestées également à plusieurs reprises au Sinémurien (J. Jenny, 1988)
et au Bathonien (M. Monbaron, 198 1 , 1988 ; J. Jenny et al., 198 1) et leur genèse a donné naissance
à des controverses. Certains auteurs les attribuent à des phases de compression (G. Dubar, 1943 ;
G. Dubar & R. Mouterde, 1978b ; M. Studer, 1980a ; M. Studer & R. du Dresnay, 1980 ; J. Jenny,
1984, 1988) ; d'autres les lient à une distension (I. Evans & C.G. Kendall, 1977 ; M. Monbaron,
1980, 1988 ; J. Jenny et al., 1981 ; R. Bemasconi, 1983). Une autre explication paraît plus
convaincante : elle est donnée par E. Laville (1985, 1988) et E. Laville & B. Fedan (1989) qui, selon
le mécanisme évoqué ci-dessus, envisagent une association de structures synchrones en compres¬
sion et en distension engendrant ainsi des bassins losangiques en transtension.

E. HISTORIQUE DES RECHERCHES GÉOLOGIQUES

Nous présenterons l'historique des recherches géologiques réalisées dans le Haut-Atlas


central, en deux parties. D'une part celles ayant trait à la géologie générale et, d'autre part, celles
qui se rapportent uniquement à la paléontologie ; ce qui permettra au lecteur, désirant se procurer
des renseignements d'ordre paléontologique réalisés dans ce domaine, de s'y référer directement.
Nous respecterons l'orthographe initiale des auteurs en mettant entre guillemets les noms de lieu
et de vocabulaire géologique.

I. HISTORIQUE GÉNÉRAL

L'historique que nous allons tenter d'établir comporte, d'une façon globale, les différentes
recherches géologiques effectuées sur le Jurassique du Haut-Atlas central, principalement sur le
Lias et le Dogger. Pour les travaux antérieurs à 1970, nous nous sommes inspirés, pour une part,
des données de la bibliographie analytique établie par P. Morin (1965, 1970).

1. Les précurseurs et la période des explorations géologiques

Contrairement aux autres régions du Maroc, le Haut-Atlas central a été longtemps inacces¬
sible aux géologues. Il n'a été abordé que tardivement, vers le début du siècle, et les premiers
renseignements furent apportés par des itinéraires de reconnaissance.

25
P. Termier et R. Douvillé (1912), apportent pour la première fois des données sur la région
des Hauts Plateaux entre Bou-Denib et la «Mlouya». Ils mentionnent la présence de l'Aalénien et
du Toarcien supérieur probable. Par ailleurs, G.J. Painvin (1913) met en évidence le Lias moyen
et le Toarcien inférieur à faciès néritique et le Toarcien supérieur et l'Aalénien, de caractère
«bathyal» à ammonites, recueillies entre Rich et «Nezala». Plus tard R. Abrard signale, dans la
région de Rich, une faune d'haipocératidés du Toarcien (1922) et reconnaît, pour la première fois,
la présence du Domérien à Spiriferina pinguis (1923).

Le secteur parcouru par la route de Midelt à Ksar-es-Souk (Errachidia) a fait ensuite, l'objet
de diverses notes. J. Barthoux (1924) définit, dans le Jbel Ayachi, un Toarcien et un Aalénien
fossilifères et le Jurassique continental rouge. Plus au Sud, il signale la présence du Domérien, puis
celle du Lias supérieur. En 1925, au cours d'une excursion dans le Jbel Ayachi, J. Celerier & A.
Charton (1925) recueillent une faune à Arietites décrite et figurée par F. Daguin (1926). Ceci a
permis de prouver l'existence certaine du Sinémurien dans le Haut-Atlas, alors que seul le Lias
supérieur et l'Aalénien y étaient reconnus auparavant.

La présence de faunes de brachiopodes, de lamellibranches et de «Perisphinctes biplex» (à


Midelt même) ont permis à P. Russo (1926) d'affirmer l'extension du Jurassique moyen et
supérieur dans la vallée de la Haute Moulouya. Ensuite, P et L. Russo (1928) apportent des
modifications à certaines des attributions données par J. Barthoux (1924), en caractérisant, dans la
région entre Midelt et Rich, l'Aalénien à Ludwigia murchisonae, Ludwigia aff. concava , L. opa-
lina ? et Harpoceras fallax. L'étude de ce secteur est repris par P. Fallot et E. Roch (1932) qui
donnent la description de plusieurs coupes avec d'abondantes faunes leur permettant de constater
déjà des variations de faciès.

A l'Ouest du Djebel Bou Dahar, F Daguin (1927) a étudié une faune d'ammonites qui lui
permet d'affirmer la présence du Toarcien inférieur, du Toarcien supérieur (incomplet) et des
couches de base de l'Aalénien. D'autre part, N. Menchikoff (1936), décrit pour la première fois les
faciès récifaux de ce massif et donne une liste de faunes qui lui permet de leur attribuer un âge
domérien.

2. La période des synthèses régionales

Vers les années 1930, l'activité géologique fut ordonnée autour du levé de cartes géologiques
provisoires, accompagnées de monographies régionales. L'établissement de ces cartes était alors
partagé par territoires. Celui de Ouaouizarth et de Dadès fut étudié par J. Bourcart et E. Roch, celui
du Tadla, par J. Bourcart, celui du Haut-Atlas de Midelt par G. Dubar et celui de Rich et Boudnib
par G. Choubert et G. Dubar.

2.1. Les travaux de J. Bourcart

Dans une première reconnaissance, J. Bourcart (1931), place la séparation du Haut-Atlas et


du Moyen-Atlas au niveau du synclinal crétacé de la vallée de l'oued El-Abid. Il décrit (1934) leur
structure en cuvettes et en brachyanticlinaux, dont le coeur est occupé par des gabbros doléritiques
du Trias. Il signale également la présence de silts dans la série du Lias ou du Dogger de Azrar-Fal.
La coupe levée à Aït-Ishaq (1935), lui révèle un Lias et un Dogger aux faciès marins
relativement profonds. Cette coupe prolongée jusqu'à la limite du versant saharien (1936a), lui
permet de conclure que les gabbros logés dans les anticlinaux sont postérieurs au Dogger.

26
Après une série de coupes levées en bordure de l'Atlas de Beni Mellal (1936b), il met en
évidence, surtout au Bajocien, une diminution de profondeur du Nord vers le Sud et l'existence à
cette époque d'un massif primaire émergé au Sud.
En 1942a, il établit la carte géologique d'exploration du territoire autonome du Tadla au
1/200 000 avec sa notice explicative (1942b). Celle-ci comporte une description des différents
terrains où les niveaux dolomitiques sont attribués à des étages différents, alors qu 'ils appartiennent
en réalité au Lias inférieur. Il souligne le caractère chevauchant de la faille du Tadla à la limite nord
du Haut-Atlas. Il mentionne en particulier la présence, dans la région de Bou-Ouchène, d 'une faune
mélangée d'ammonites aaléniennes et bajociennes dont l'inteiprétation sera modifiée ultérieure¬
ment (G. Dubar & R. Mouterde, 1978b ; D. Sadki et al., 1989).
J. Bourcart et E. Roch (1942a) établissent aussi la carte géologique provisoire, avec sa notice
explicative (1942b), des régions d'Ouaouizarth et de Dadès au 1/200 000.
En 1952, J. Bourcart, propose d'intégrer dans le Haut-Atlas central, la région montagneuse
traversée par le cours supérieur de l'Oued El-Abid et de son affluent l'Asif n'Ahansal, considérée
souvent comme Moyen Atlas méridional.

2.2. Les travaux de G. Choubert

Dans le Haut-Atlas oriental, G. Choubert (1937) établit une stratigraphie étayée par des
ammonites du Lias moyen et du Lias supérieur. Il reconnaît aussi (1938a) un Dogger puissant qui
présente une uniformisation progressive des faciès et oppose (1938b) le Bajocien à faciès marneux
de la fosse du Haut-Atlas, aux dépôts des Hauts-Plateaux à sédimentation peu profonde dont le
caractère devient, dès le début du Bathonien, néritique et uniforme dans les deux régions.
En 1952, dans le livret-guide de l'excursion A 34, il donne un aperçu sommaire de la bordure
nord du Bou-Dahar et décrit les affleurements jurassiques de la région de Talsinnt avec de
nombreuses listes de faunes déterminées par G. Termier.
Avecla participation de G. Dubar et J. Hindermeyer (1956), il établit, sans notice explicative,
la carte géologique au 1/200 000 du Haut-Atlas au Nord de Ksar Es Souk et de Bou Dnib.
Dans le livre à la mémoire de P. Fallot, G. Choubert et A. Faure-Muret (1960-62) présentent
une esquisse générale de l'évolution des chaînes du Haut-Atlas et du Moyen-Atlas au cours des
temps secondaires et tertiaires, dans laquelle sont évoquées l'histoire stratigraphique du domaine
atlasique, l'évolution des dépôts et leurs relations avec l'orogenèse atlasique. Chaque période est
illustrée par une carte paléogéographique.

2.3. Les travaux de G. Dubar

C'est à G. Dubar que nous devons l'essentiel de nos connaissances sur le Haut-Atlas central.
Il fut le premier à présenter les grands traits stratigraphiques et structuraux de la couverture
jurassique de ce vaste domaine. En outre il a donné des cartes géologiques qui sont aujourd'hui de
la plus grande utilité. Leur caractéristique est une bonne précision stratigraphique fondée sur des
données paléontologiques. Son œuvre scientifique est largement détaillée dans une notice nécro¬
logique établie par R. Mouterde, D. Brice et R. du Dresnay (1979). On trouvera ci-dessous
l'historique détaillé de ses travaux sur le Haut-Atlas.
En 1932, il présente une étude qui complète celle de P. Fallot et E. Roch (1932) et comporte
des coupes bien datées, du Lias et du Dogger au Sud de Midelt et sur la route de Rich.
En 1934, il publie des coupes relevées sur le flanc nord du Haut-Atlas de Midelt dont les
principaux faciès, lacunes et variations d'épaisseurs sont précisés.
En 1 936, il établit la succession des différentes zones du Lias et de la base du Dogger du Haut-
Atlas de Midelt. La parenté des faunes du Lias inférieur avec celle de l'Italie et des Alpes

27
autrichiennes ainsi que les différences avec les espèces d'Angleterre et de l'Est de la France sont
mentionnées.
En 1938, le premier, il signale l'existence de rides, coïncidant avec les principaux plis de
l'Atlas et qui ont affecté, à l'Aalénien supérieur, le fond du sillon atlasique et dont le rôle s'est
poursuivi au début et vers le milieu du Bajocien. Leur étude a été reprise ultérieurement par M.
Studer & R. du Dresnay (1980) qui les relient à une compression horizontale dès le Lias supérieur.
En 1939, il établit la carte géologique provisoire au 1/200 000 du Haut-Atlasde Midelt dont
la notice explicative réalisée en 1943 a été perdue pendant la guerre, puis réimprimée et diffusée
seulement en 1949.
En 1950, il décrit les fissures qui affectent les calcaires récifaux domériens de Bou-Dahar
dont il dresse la faune, à brachiopodes et à ammonites, qui s'étend du Toarcienmoyen à l'Aalénien
moyen.
A l'occasion du 19ème congrès géologique international d'Alger, de 1952, il publie le livret-
guide de l'excursion A 34 du Haut-Atlas. Ce fascicule, qui dépasse largement le cadre d'un simple
guide d'itinéraires, résume les principales connaissances géologiques sur la région. Le compte
rendu général des excursions du congrès présenté en 1954, complète le livret-guide et précise, grâce
aux faunes récoltées, les connaissances stratigraphiques et paléontologiques. Aux séances du
congrès (1952-54), il présente la succession des faunes d'ammonites du Lias inférieur et moyen
qu'il compare à celle de l'Italie et de l'Europe occidentale. AvecR. Mouterde (1952-54), il publie
la succession des faunes d 'ammonites du Bajocien inférieur, récoltées dans la région de Kerrando-
Gourrama et insiste sur les variations de faciès, d'épaisseurs et les lacunes qui affectent à cette
période le reste du Haut-Atlas.
En 1961a, il donne la succession des hildocératidés du Pliensbachien de la région de Rich.
Dans le livre à la mémoire de P. Fallot (1960-62), il présente une synthèse détaillée sur
l'évolution des dépôts sédimentaires du domaine atlasique au cours des temps liasiques, appuyées
par des schémas paléogéographiques. Cette étude sera complétée, en collaboration avec R.
Mouterde, pour le Lias moyen (1978a) et l'Aalénien (1978b).
Dubar et al. (1971), présentent la coupe d'Almou Abtouri qui s'étend depuis le Domérien
supérieur jusqu'au Bajocien inférieur. Les différentes zones classiques étaient reconnues, mais un
schéma zonal plus fin était difficile à établir ou à comparer avec les successions européennes. Les
auteurs signalent aussi la coupe de Kerrando-Gourrama qui montre, comme la précédente, la
superposition des couches à Sonninia , Witchellia et Bradfordia aux couches à graphocératidés.

3. Les travaux de 1950 à 1970

A partir des années 1950, paraissent diverses notes parmi lesquelles celles de R. du Dresnay
occupent une place primordiale.

3.1. Les travaux de R. du Dresnay

Ses travaux dans le Haut-Atlas oriental et dans tout le domaine atlasique marocain, sont
d'une importance fondamentale pour la connaissance du Jurassique marocain.

A l'occasion du 194mc congrès géologique international d'Alger, de 1952, R. du Dresnay


(1952-54), expose la structure géologique du Haut-Atlas oriental. Il montre que le Jurassique
correspond à une puissante série calcaire avec des horizons marneux au Lias supérieur et au
Bajocien. Il compare également la disposition des plis en losange avec celle décrite aux environs
de Rich parL.U. de Sitter (1952). Les affleurements du Lias inférieur de cette région avec leur faune
hArnioceras , Arietites et Brachiopodes du type de Sicile ou du Hierlatz sont décrits en 1957a. La

28
coupure stratigraphique, située entre les dépôts du Sinémurien-Lotharingien inférieur et ceux du
Pliensbachien, est décrite en 1957b et les caractères de la transgression du Lias supérieur sont
analysés en 1958.
Avec D. Mongin (1962), il décrit une faune de lamellibranches de caractère littoral, voire
saumâtre, qui indique l'existence d'un épisode transgressif à la base de la série marno-calcaire du
Bathonien du Jbel Klakh.
En 1962-63, il présente l'histoire du Lias et du Dogger du Haut-Atlas oriental envisagée sous
l'angle de l'évolution sédimentaire. Le rôle des épisodes transgressifs, des lacunes de sédimenta¬
tion, des variations de faciès ainsi que leurs conséquences paléogéographiques sont soulignés. Un
essai d'explication des phénomènes de dolomitisation est tenté.
En 1962-64, il décrit et passe en revue les lacunes et les interruptions de sédimentation
observées dans les dépôts du Jurassique inférieur et moyen de la partie orientale du domaine
atlasique. La signification de ces phénomènes et leurs conséquences stratigraphiques sont envisa¬
gées.
La présence d'ammonites et l'étude des surfaces de discontinuités lui permettent (1963b, c,
d) de donner une interprétation nouvelle du Jurassique moyen et de sa stratigraphie au Djebel Klakh.
En outre, il met en évidence, dans cette zone de transition entre les faciès des Hauts-Plateaux et du
sillon atlasique, les phénomènes de sédimentation périrécifale et de dolomitisation qui leur ont
succédé en précisant également l'histoire sédimentaire du Lias et du Dogger dans le reste du Haut-
Atlas.
En 1965, il décrit les phénomènes sédimentaires qui se placent à la base des dépôts des
marnes à pholadomyes et qui traduisent un hiatus de sédimentation qu'il a rapproché des
phénomènes d'instabilité sédimentaire reconnus pendant la même période (zone à Subfurcatum)
en Europe et en d'autres points de la Mésogée.
Dans la synthèse stratigraphique et structurale du massif du Bou Dahar (J. Agard & R. du
Dresnay, 1965), l'âge et la paléogéographie des formations récifales sont précisés alors que les
caractéristiques du Lias supérieur et du début de Dogger sont présentées.
En 1971a, il donne la succession des dépôts jurassiques dans les sillons profonds atlasiques
et dans les Hauts-plateaux. Il montre ainsi que pendant l' Aalénien et le Bajocien, la sédimentation
n'est pas la même dans ces deux domaines et que la rupture de pente qui les sépare, correspond à
une ride jalonnée au Sud par des récifs bien développés contemporains des dépôts des «calcaires
à Cancellophycus» et en partie de ceux des «marnes à Posidonies».
Il a porté une attention particulère sur le développement et l'extension des phénomènes
récifaux du Jurassique des chaînes atlasiques et particulièrement ceux du Lias (1971b, 1976a, 1975-
77). Les différents types morphologiques sont distingués, leur répartition géographique et leurs
positions stratigraphiques sont précisées. Leur contenu faunistique est présenté avec détail et la
relation avec le bâti structural est établie (1972a). Parmi les principaux événements récifaux dans
le domaine atlasique marocain, on retiendra les bioconstructions, essentiellement à spongiaires, du
Lias inférieur, l'édification des plates-formes de nature récifale au Lias moyen et à l'Aaléno-
Bajocien et les formations récifales, moins étendues, au Jurassique moyen et supérieur. La portée
de ces phénomènes dans les reconstitutions paléogéographiques et leur impact dans les recherches
métallogéniques sont soulignés.
En 1972b, il décrit les faciès des dépôts carbonatés, caractérisant les milieux peu profonds,
intercotidaux et supracotidaux, du Lias inférieur dans lesquels il signale la présence de structures
en teepees qui seront analysées ultérieurement (P. Burri etal.y 1973 ; R. du Dresnay, 1976b, 1976c).
Lors du congrès de sédimentologie de Nice (1975), il donne une analyse fondamentale de
l'influence de l'héritage tardi-hercynien et de la tectonique contemporaine sur la mise en place des
dépôts jurassiques dans le Haut-Atlas. Il compare le sillon atlasique d'Afrique du Nord à la Mer
Rouge.

29
Une synthèse sur l'évolution des sédiments jurassiques du domaine des chaînes atlasiques
est présentée en 1979. Elle montre les différents cycles sédimentaires du Jurassique pour les trois
types de faciès (faciès du centre des sillons, faciès de plate-forme et faciès intermédiaires). Une
version en langue anglaise, avec des données fauniques et un schéma des différentes étapes de
l'évolution du bassin depuis le Trias à l'actuel, est exposée en 1977-1987.
La présence de faunes d'ammonites d'origine «arabique» dans le Dogger du Haut-Atlas,leur
localisation (1963c,e , 1964, 1965, 1969; R. du Dresnay & P. Kuntz, 1964), l'historique de leur
découvertes (1964) et leur répartition paléogéographique sont analysées (R. du Dresnay et al.,
1986 ; R. du Dresnay in R. Enay et al., 1987).

3.2. Les autres travaux

M. Benzaquen (1963) a réalisé une étude stratigraphique, pétrographique et sédimentologi-


que de la bordure septentrionale de l'Atlas de Beni Mellal. Une étude tectonique et un essai de
reconstitution de l'histoire géologique de la région sont établis. Un fait important est à retenir dans
ce travail; il s'agit de la lacune du cycle du Lias supérieur - Dogger qui affecte cette partie de l'Atlas,
alors qu'un régime marin est développé au SE, dans le centre du bassin.

D. Bazin (1968) étudie de façon détaillée la stratigraphie et les phénomènes sédimentaires


de la ride liasique du Tizi-n-Firest ; il en déduit l'environnement paléogéographique et met en
évidence l'installation d'un haut-fond avec lacunes de sédimentations et formation de récifs isolés.
Le rôle de ce paléorelief est mis en liaison avec les phénomènes de minéralisations. Une étude
similaire a été réalisée par M. Leblanc (1968) dans le Jbel Bou-Arhous situé plus à l'Est.

4. Les travaux postérieurs à 1970

Depuis les années 1970, les recherches sur le Jurassique du Haut-Atlas central ont été
dominées essentiellement par les travaux des équipes américaines, suisses et allemandes. Plusieurs
notes sont publiées et diverses thèses inédites sont soutenues. Les travaux des nationaux ont
cependant pris le relai à partir des années 1980.
4.1. Les travaux américains

A partir de l'étude des séquences sédimentaires observées dans la vallée du Ziz, I. Evans et
al. (1974), présentent une reconstitution des paléoenvironnements pour le Jurassique inférieur et
le Jurassique moyen et ils estiment que la répartition des sédiments n'est liée à aucune activité
tectonique. Toutefois, dans l'analyse des dépôts carbonatés de-type estran du Jurassique inférieur
de la partie occidentale du Haut-Atlas central, C.J. Burgess et C.W. Lee (1978), admettent que la
sédimentation est contrôlée par d'anciens accidents orientés ENE-WSW.
En 1977, I. Evans et C.G. Kendall analysent les séries jurassiques qui constituent les
différentes parties du bassin (centre du bassin, talus et bordures) et proposent un modèle sur
l'origine et l'évolution de la fosse. En outre, I. Evans et al. (1977), examinent les rythmes
sédimentaires des dépôts du Pliensbachien supérieur et du Toarcien inférieur de la vallée du Ziz et
les expliquent par des variations climatiques.
En 1981, R.G. Stanley, décrit les séries aaléno-bajociennes de la région de Rich et propose
un modèle pour l'installation des récifs en pinacles dans cette partie centrale du bassin dont l'étude
avait été présentée antérieurement par J.E. Warme et al. (1975).
Plus récemment J.E. Warme (1988), présente une synthèse sur la dynamique tectono-
eustatique du bassin, basée sur des travaux réalisés essentiellement le long de la transversale
Midelt-Errachidia. Le commentaire et le détail de ces analyses sont exposés par J.E. Warme et al.
(1988).
30
4.2. Les travaux suisses

Les géologues suisses qui travaillaient en coopération au Service de la carte géologique du


Maroc ont effectué le levé de cartes géologiques au 1/100 000 dans le Haut-Atlas central. Deux
cartes ont été publiées ; il s'agit des feuilles Azilal (J. Jenny, 1985, 1988) et Beni Mellal (M.
Monbaron, 1985). Les feuilles Zawayat Ahançal (J.A. Jossen), Tounfit (M. Studer), Rich Nord
(Y.A. Brechbiihler) et Rich Sud (R. Bemasconi), sont en cours d'impression. L'établissement de
ces cartes a donné naissance à la publication d'articles et à la réalisation de mémoires de thèse (M.
Studer, 1980a ; R. Bemasconi, 1983 ; Y.A. Brechbiihler, 1984). Dans ces mémoires, la plupart des
aspects géologiques qui caractérisent les régions étudiées ont été abordés. En outre, M. Studer
(1980a) a défini, dans la région de Tounfit-Tirrhist, six formations lithostratigraphiques et cette
nomenclature a été adoptée par Y.A. Brechbiihler (1984) et par R. Bemasconi (1983) ; ce dernier
a donné leur équivalent en domaine de plate-forme (fig. 4).

Les principaux articles publiés par l'équipe suisse, se rapportent à des aspects structuraux ou
pétrographiques (J.P. Schaer & F. Peroz, 1976 ; J.P. Schaer, 1987 ; M. Studer, 1980a-b ; J. Jenny,
1983), à des analyses tectono-sédimentaires (M. Studer & R. du Dresnay, 1980 ; M. Monbaron,
1981 ; J. Jenny, 1984 ; J. Jenny et al., 1981 ; Y.A. Brechbiihler et al., 1988), à la chronologie de
l'orogenèse atlasique (M. Monbaron, 1982, 1988), à des études micropaléontologiques (M.
Septfontaine, 1984 ; E. de Kaenel, 1990) ou à des recherches sur les gisements de dinosauriens (M.
Monbaron, 1978, 1979, 1983 ; M. Monbaron & P. Taquet, 1981 ; J. Jenny & J.A. Jossen, 1982).

R. Bemasconi (1983) - Haut-Atlas de Rich


Etages M.Tounfit-Tirrhist
A. Studer (1980a)
Bassin Plate - forme

Formation détritique
BATHONIEN rouge et verte d'Ancmzi ? Formation d'Anemzi ? 1<8 gs» Argilites
- à gypse
ç® 2 Grès et conglomérats
'•oag Calcaires à polypiers
BAJOŒN Calcaires et dolomies
S» Marnes et oolithiques à polypiers
Marnes et Marno-calcaircs
AALENIEN co ________________
Mamo-calcaircs et coraux
d'Agoudim
e3
jO Mames grises Mames grises
TOARCIEN
Grès calcaires et Mames
gréseuses de Tagoudite Grès calcaires de Tagoudite
Calcaires et dolomies
Alternance calcaréo-mameusc Alternance calcareo- massifs à Opisoma
DOMERIEN
de l'Ouchbis mameuse de l'Ouchbis
CARIXIEN
Calcaires lités de l'Aberdouz Calcaires lités de l'Aberdouz
SINEMURIEN Dolomies et Calcaires Dolomies et calcaires
massifs d'Idikel massifs d'Idikel
HETTANGIEN ?

Fig. 4 - Formations lithostratigraphiques adoptées pour le Haut-Atlas central

31
4.3. Les travaux allemands

G. Seufert (1988), envisage trois phases, déjà décrites et commentées par R. du Dresnay
(1975), pour caractériser l'évolution du Haut-Atlas pendant le Jurassique. Une phase de distension
qui a entraîné, au Lias, la formation d'un fossé avec transport des sédiments carbonatés de plate¬
forme, sous forme de turbidites, dans le bassin et installation de récifs en bordures. La seconde
phase se matérialise, au Dogger, par des dépôts carbonatés de plate-forme qui s 'étendent dans toute
la région, surmontés par des sédiments rouges. La troisième phase se traduit, du Jurassique
supérieur au Paléocène, par une subsidence, sans activité tectonique importante.

R. Brede & W. Heinitz (1986) mettent en évidence les relations structurales et l'histoire
tectonique le long de la transversale Midelt-Errachidia.

V. Jacobshagen (1988), présente un ouvrage où plusieurs auteurs analysent les principaux


traits de l'histoire tectono-sédimentaire et volcanique du système atlasique marocain depuis le
Trias à l'actuel.

4.4. Autres travaux

Dans l'Atlasde Beni Mellal, J.P. Rolley, a repris le travail de M. Benzaquen (1963). Il a décrit
(1973) les biseaux des dépôts du Lias supérieur, avec diminution de puissance vers le NE, sur des
paléoreliefs du Lias moyen. Il a, par ailleurs, établi (1978) la carte géologique au 1/200000 du Haut-
Atlas d'Afourer.

Dans ses «Eléments de Géologie marocaine», A. Michard (1976) présente les différents
aspects géologiques du Haut-Atlas, en s 'appuyant sur les travaux effectués antérieurement.

E. Laville (1981), met en évidence le rôle des décrochements dans le mécanisme de


formation des bassins haut-atlasiques. Pour expliquer la structure de ces bassins, il propose un
modèle (1985), différent du type classique de bassin pull-apart, qui montre une association de plis,
intrusions et décrochements en plusieurs relais compressifs et distensifs de décrochements. Ce
modèle qui s'oppose à celui proposé par J.E. Warme (1988), a été discuté dans plusieurs articles
dont on trouvera les références dans E. Laville & B. Fedan (1989).

A. Fadile (1987) effectue le levé cartographique au 1/100 000 de la feuille Imilchil, ce qui
lui permet de tracer l'évolution tectono-sédimentaire de cette partie du bassin.

A. Souhel (1987), apporte des données nouvelles sur la dynamique sédimentaire des
«Couches rouges intercalaires» de l'Atlas de Beni Mellal.

L'analyse stratigraphique et sédimentaire des dépôts du Lias-Dogger de la bordure nord du


Haut-Atlas central, nous a permis (D. Sadki et al., 1989) de présenter une esquisse de l'histoire
géologique de se secteur pour la période considérée. En outre, l'étude des variations de faciès et les
discontinuités de sédimentation qui affectent l'ensemble du bassin à cette même période (D. Sadki,
1991), nous a conduit à retracer les principaux traits de la dynamique sédimentaire et d'apporter
des données nouvelles sur l'importance et la succession des différentes phases embryonnaires de
la tectogenèse atlasique.

32
II. HISTORIQUE PALÉONTOLOGIQUE

1. Ammonites

F. Daguin (1926) étudie et figure la faune à ariétites récoltée au voisinage du sommet d


Djebel Ayachi par J. Celerier et A. Charton (1925).

G. Dubar (1961b) donne une description détaillée avec figuration de quelques Protogra
moceras et Fuciniceras du Pliensbachien inférieur ; il crée une nouvelle espèce (P. mellahensé)
une nouvelle variété de P. ? isseli var. zouensis . Il décrit également (1961c) six espèces du Lia
inférieur dont l'une appartient à un nouveau genre (Bouhamidoceras zizense) apparenté au
juraphyllitidés.
Avecla collaboration de R. Mouterde (1978b), il décrit quelques genres et espèces à affinit
mésogéennes du Lias moyen du Haut-Atlas de Midelt. La part la plus importante est réservée au
hildocératidés.

R. Du Dresnay (1963a), décrit et figure quelques éodocératidés, polymorphitidés, dactyl


cératidés et hildocératidés du Jbel Bou-Rharraf (Haut-Atlas oriental), permettant la mise e
évidence du Carixien et la présence de niveaux à faunes condensées.

Des descriptions paléontologiques d'ammonites sont également données dans certain


thèses d'étudiants marocains :
K. Benshili (1980) réalise une étude paléontologique sur les faunes d'ammonites récolté
par R. du Dresnay dans le Toarcien supérieur, l'Aalénien et la base du Bajocien inférieur de Jb
Bou-Dahar.
K. El Hariri (1990), présente une étude stratigraphique et paléontologique des terrains d
Lias moyen au Bajocien inférieur des régions de Bou-Ouchène, Tizi n'Zou et Talghemt. La part
systématique comporte l'analyse de plusieurs espèces d'ammonites du Toarcien supérieur et d
l'Aalénien.

Pour notre travail de thèse de 3ème cycle, nous avons présenté une étude stratigraphique
paléontologique de quelques gisements du Bajocien inférieur du Haut-Atlas marocain, du Portug
et du SE de la France (D. Sadki, 1984).
L'étude des genres Bradfordia etPraeoppelia (haplocératacés) de l'Aalénien supérieur et d
Bajocien inférieur du Haut-Atlas marocain et du Portugal (D. Sadki, 1988a), nous a amené
proposer un schéma évolutif des deux groupes et à discuter l'origine probable des bradfordiiné
En outre, nous avons analysé ( 1 990) les derniers grammocératinés et les derniers hammatocératiné
du Bajocien inférieur du Haut-Atlas central en insistant sur le rôle biostratigraphique que peut joue
le groupe des hammatocératinés au niveau des corrélations. Par ailleurs, l'analyse de la composi
tion des peuplements d'ammonoïdés au passage Aalénien-Bajocien nous a permis (D. Sadki & S
Elmi, 1991) de montrer que la distribution de ces organismes aussi bien horizontale que vertica
dépend de la physiographie du bassin et donc de la dynamique tectono-sédimentaire.

2. Brachiopodes

G. Dubar (1931), donne une description sans figuration de térébratules et de zeillerie


L. Roussette (1960, 1961) décrit et figure des brachiopodes provenant du Dogger du Djebel
Msedrid (Haut-Atlas de Midelt). En 1 965, elle présente une importante monographie sur les faunes
de brachiopodes du Dogger du domaine atlasique.
En 1969, elle étudie des térébratules pliciligates provenant du Toarcien du Jbel Tamejjot
(Haut-Atlas de Midelt) et des fentes à remplissage post-domérien du massif de Bou Dahar. Elle
décrit également des espèces en partie nouvelles des genres Pseudogibbirhynchia (1973a) et
Prionorhynchia (1973b), rhynchonellacés du Toarcien et de l'Aalénien inférieur ainsi que trois
espèces de S tolmorhynchia du Toarcien (1974) du Haut-Atlas central et oriental.

D. Sadki et Y. Alméras (1991), présentent la succession biostratigraphique et l'analyse


paléontologique des brachiopodes aaléno-bajociens de la région de Rich. L'étude des brachiopodes
du Bajocien inférieur du Sud de Midelt, nous a conduit (Y. Alméras & D. Sadki, 1992) à des
précisions biostratigraphiques et à la mise en évidence du phénomène de miniaturisation dans ce
groupe.

3. Foraminifères et Nannofossiles calcaires

Dans une monographie devenue classique L. Hottinger (1967), a décrit les grands lituolidés
de la plate-forme du Lias marocain ; mais faute d'étude systématique sur le terrain et d'étalonnage
stratigraphique, leur utilisation biochronologique est difficile. En revanche, M. Septfontaine
(1984), établit une bonne échelle biostratigraphique fondée sur le phylum des orbitopsellidés et une
corrélation entre les biozones de foraminifères et les étages du Lias. En outre, l'analyse des relations
entre ces microorganismes, les milieux de dépôts et l'évolution sédimentologique, lui permet
(1986) de proposer un modèle de distribution des populations dans leur contexte paléogéographique
et paléosédimentaire au Carixien.

L'étude des foraminifères contenus dans les dépôts du Jurassique inférieur et moyen de
l'Atlas de Beni Mellal par G. Sossipatrova et I. Rahhali (1974), permet de préciser l'évolution de
quelques genres et met en évidence six associations biostratigraphiques permettant de dater le Lias
et le Dogger.

E. de Kaenel (1990), présente une étude biostratigraphique fondée sur les nannoflores
calcaires conservées dans les formations du Jurassique inférieur et moyen du Haut-Atlas central.

4. Echinides

J. Lambert (1933, 1937), décrit et figure des espèces d'échinides recueillies par G.Dubar qui
fournit les coupes stratigraphiques et les indications de leur gisements (1933, 1937).

M.L. Petitot (1959), donne une révision d'ensemble sur la faune d'échinides en partant des
échantillons déterminés par Lambert ou récoltés par d'autres auteurs.

5. Gastéropodes et Bivalves

G. Dubar (1948) présente un important ouvrage consacré à la description de la faune récifale


(gastéropodes et bivalves) du Pliensbachien de Bou-Dahar.

En 1966, R. Bourrouilh étudie les gastéropodes du Lias inférieur et moyen récoltés par du
Dresnay qui fournit les données stratigraphiques (1966). Les espèces étudiées ne sont pas
comparables à celles, d'âge pliensbachien, étudiées par Dubar (1948) ci-dessus.

34
6. Algues, Polypiers et Spongiaires

G. Dubar et D. Le Maitre signalent la présence, dans les calcaires du Lias inférieur et moyen
(1935a) et dans le Bajocien (1936) de solénopores (algues) et de spongiomorphides (polypiers),
dont la description et la figuration sont présentées ultérieurement (G. Dubar & Le Maitre,
1935b ; D. Le Maitre, 1937).

L. Beauvais (1977) donne les caractères biostratigraphiques, écologiques et paléogéographi¬


ques de la faune corallienne du Lias marocain et principalement celle du domaine atlasique. Les
affinités géographiques des genres et des espèces avec d'autres bassins sont discutées, et leur
importance paléoclimatique et géodynamique est évoquée.

R. du Dresnay, G. et H. Termier (1978) analysent les plus anciens lyssakides (spongiaires),


découverts dans le Lias inférieur et parfois dans le Lias moyen du Haut-Atlas marocain. Des espèces
et des genres nouveaux sont créés, leur position stratigraphique est précisée et leur milieu de dépôt
est discuté.

35
DEUXIÈME PARTIE

STRATIGRAPHIE

DESCRIPTION DES COUPES

A. INTRODUCTION

I. SITUATION DES COUPES ÉTUDIÉES

En raison de la grande étendue du domaine étudié, les coupes ne seront pas décrites selon
un ordre géographique rigoureux, mais regroupées d'après la nature de leurs faciès. Nous suivrons
donc un ordre logique en tenant compte de l'évolution des séries par rapport à leur situation
physiographique dans le bassin. La configuration du bassin haut-atlasique central est celle d'un
sillon marin bordé, au Nord comme au Sud, par deux zones résistantes correspondant aux plate¬
formes nord et sud. Ce sillon est par ailleurs structuré selon une mosaïque de petits bassins
(dépocentres, gouttières ou omblics) relayés par des zone hautes ou rides internes. En général, les
dépocentres occupent les vastes synclinaux, en revanche les rides internes constituent les
anticlinaux actuels. Pour distinguer en partie les dépôts du Lias moyen des zones hautes, Dubar et
R. Mouterde (1978a) ont utilisé la notion de «faciès mixtes». Ultérieurement R. Du Dresnay (1979)
a généralisé cette nomenclature par l'utilisation de «faciès intermédiaires».

Selon ce schéma, nous analyserons (fig. 5) d'abord les coupes présentant les faciès les plus
profonds, situés dans le centre du bassin (Rich, Outarbat, Tizi n'Zou). Leur épaisseur et la
succession continue de leur faune font de ces coupes des séries de référence pour les comparaisons.
Nous analyserons ensuite les séries réduites, à faciès moins profond situées, d 'une part, sur les rides
internes (Aberdouz, Talghemt, Bou Dahar) et, d'autre part, sur la bordure nord du bassin (Sud de
Midelt, Bou Ouchène). Pour certaines de ces coupes, il sera utile, pour mieux comprendre la
dynamique sédimentaire, d'intégrer les données relatives au Toarcien et à son substratum
pliensbachien.

Pour faciliter les comparaisons, nous avons adopté en partie la nomenclature lithostratigra-
phique établie, dans la région de Tounfit-Tirrhist, par M. Studer (1980a) dont nous avons donné
plus haut le tableau de répartition (fig. 4).

37
Fig. 5 - Carte géologique schématique
et localisation
du Haut-Atlas
des secteurscentral
étudiés.
(d'après R. du Dresnay, 1987)
a : Jurassique moyen (Dogger) ; b : Jurassique inférieur carbonate (Lias et comprenant le Trias = bordures
du bassin et emplacement des rides internes) ; c : socle paléozoïque.
1 : région de Rich ; 2: région d'Outarbat ; 3 : région de Tizin'Zou ; 4 : ride de Talghemt ; 5 : ride
d'Aberdouz ; 6 : Jbel Bou Dahar ; 7 : Sud de Midelt ; 8 : région de Bou-Ouchène.

II. NOMENCLATURE ET ABRÉVIATIONS UTILISÉES

Chaque coupe est désignée par un code de 2 ou 3 lettres, abréviation de son nom. Exemple
la coupe de Tizi n'zou sera indiquée par le code Tz. Dans certains cas, une ou deux coupes
complémentaires sont levées dans la même localité ; leur code comprendra en outre une lettre en
majuscule pour les distinguer. Exemple de la coupe de Bou-Ouchène où trois coupes ont été
levées ; elles seront désignées par les codes Bou-A, Bou-B et Bou-C.
Chaque banc sera désigné par le code de la coupe suivie d'un numéro en chiffre arabe qui
indique sa position.
La succession stratigraphique sera toujours décrite du bas vers le haut. Par ailleurs, dans les
tableaux de distribution des ammonites, la présence d'une forme très voisine sera représentée par
le signe «0» au lieu de «*»
Les figurés et symboles utilisés dans les colonnes stratigraphiques sont représentés dans la
figure 6.

38
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27
23 24 25 28 29 30 31

Fig . 6 - Figurés et symboles utilisés dans les colonnes stratigraphiques.


1 : calcaires en bancs minces ; 2 : calcaires massifs ; 3 : calcaires oolithiques ; 4 : calcaires à oolithes
ferrugineuses ; 5 : calcaires argileux ; 6 : marno-calcaires ; 7 : marnes tendres ; 8 : marnes schisteuses ;
9 : marnes à plaquettes ; 10 : dolomies ; 1 1 : dolérites ; 12 : argilites du Trias ; 13 : niveau lenticulaire; 14 :
discontinuité ; 15 : laminites parallèles ; 16 : stratifications obliques ; 17 : accident siliceux ; 18 : algues ;
19 : oncholite ; 20 : terriers ; 21 : Zoophycos ; 22 : ammonite ; 23 : bélemnite ; 24 : bivalve ; 25 : bivalve à
test épais ; 26 : gastéropode ; 27 : brachiopode ; 28 : échinide ; 29 : polypier ; 30 : entroque ; 3 1 : foramini-
fère ; Etage (E. ET. ETA.) ; zone (Z) ; sous-zone (S.Z.) ; horizon (H) ; niveau (niv.) ; Bifrons (Bi) ; Gradata
(Gr) ; Bonarelli (Bo) ; Speciosum (Sp) ; Meneghinii (Me) ; Aalensis (Aa) ; Opalinum (Op) ; Murchisonae
(Mu) ; Concavum (Co) ; Discites (Di) ; Laeviuscula (La) ; Sauzei (Sa) ; Humphriesianum (Hu).

III. SCHEMA ZONAL

La succession des zones d'ammonites utilisées dans ce travail (fig. 7) est celle généralement
admise en Europe occidentale (R. Mouterde et al ., 1971), sauf pour le Domérien et le Toarcien.
Pour le premier étage, nous avons utilisé la zonation établie en Andalousie par J.C. Braga et al.
(1984) et utilisée en Afrique du Nord par plusieurs auteurs (S. Elmi, 1986 ; B. Ouahhabi, 1986 et
K. Benshili, 1989). Pour le Toarcien nous avons adopté la succession établie par S. Elmi (1986)
en Oranie puis reprise par K. Benshili (1989) dans le Moyen Atlaset enfin réactualisée par S. Elmi
<2/-(1991). La figure 7 donne une comparaison entre l'échelle biostratigraphique adoptée et celle
de l'Europe occidentale selon la dernière proposition du Groupe Français d'étude du Jurassique
(Poitiers, 1991). Pour l' Aalénien et le Bajocien inférieur, nos observations permettent d'utiliser des
sous-zones et localement des horizons dont les corrélations sont très précises.

39
ZONES NW ZONATION ADOPTEE
ETAGES SOUS -
ETAGES EUROPEENNES ZONES Sous -
zones HORIZONS
Blagdeni
Humphriesianum Humphriesianum Humphries.
Romani
Hebridica
Propinquans Sauzei Propinquans
Kumaterus
BAJOCIEN
inférieur Laeviuscula Laeviuscula
Laeviuscula Laeviuscula Trigonalis
Ovalis Adicrum
Ovalis
Discites Discites Discites
Aspcra
supérieur Concavum Concavum Limitatum
Concavum
AALENIEN moyen Bradfordensis
Murchisonae Murchisonae Bradfordensis
Murchisonae
inférieur Opalinum Opalinum Comptum
Opalinum
Aalensis Aalensis
Pseudoradiosa Meneghinii
supérieur
Dispansum Speciosum
Thouarsense Bonarellii
TOARCIEN Variabilis Gradata
moyen
Bifrons Bifrons
inférieur Serpentinus Levisoni
Tenuicostatum Polymorphum
Spinatum Emaciatum
Doméricn Algovianum
Margaritatus Celebratum
PLIENSBACH
Davoei Davoei
Carixien Ibex Ibex
Jamesoni Jamesoni
Raricostatum Raricostatum
supérieur
SINEMURIEN Oxynotum Oxynotum
Lotharingien Obtusum Obtusum

Fig. 7 - Zonation adoptée pour le Haut-Atlas central et corrélation


avec celle proposée pour l'Europe du NW par le Groupe Français d'Etude du Jurassique (1991).

40
B. LES SÉRIES ÉPAISSES DU CENTRE DU BASSIN

Ces séries occupent généralement le coeur des vastes synclinaux situés à l' intérieur du bass
(fig. 5). Leur remplissage est constitué généralement par un matériel du Lias supérieur et de la ba
du Dogger. Leur étude sera limitée aux seuls terrains de l' Aalénien et du Bajocien inférieur. No
analyserons en premier lieu la série marneuse du secteur situé entre Kerrando et Gourrama (KG
que nous avons prise comme coupe de référence. Elle nous a fourni une faune abondante qui no
a permis d'établir un cadre biostratigraphique complet et précis pour l 'Aalénien supérieur et
Bajocien inférieur.

I. RÉGION DE RICH

La région de Rich constitue un dépocentre qui s'inscrit dans un grand sous-bassin (fig.
limité au Nord par la ride de Tillicht et au sud par la plate-forme méridionale sur laquelle
développent des faciès récifaux (R.G. Stanley, 1981).

1. Situation

D'excellentes sections de l 'Aalénien et du Bajocien inférieur affleurent le long de la rou


qui relie Rich à Beni Tadjit. Celles qui sont analysées dans ce travail, sont situées (fig. 8) à 20 k
à l'Est de la ville de Rich, sur le flanc sud du synclinal perché du Jbel Bou Kendill, à une dizai
de kilomètres de la bifurcation de la route secondaire Kerrando-Gourrama et de l'ancienne rou
Kerrando-Errachidia (Ksar Es Souk). Nous présenterons ici une coupe qui représente la synthè
de plusieurs profils.

% rà Gourrama

j. Assamcur
' RICHjJJ7 ---- Kendiii

' Kerrando
7!

m C?.
2. Travaux antérieurs

Des descriptions générales des terrains jurassiques du Haut-Atlas de Rich ont été faites par
P. Fallot & E. Roch (1932), D. Bazin (1968), R.G. Stanley (1981) et R. Bernasconi (1983). Les
études détaillées du secteur situé entre Kerrando et Gourrama, ont permis de préciser la stratigra¬
phie des assises aaléno-bajociennes (G. Dubar & R. Mouterde, 1952-54 ; D. Sadki, 1984 ; D. Sadki
et al., 1986 ; D. Sadki & Y. Alméras, 1991).

3. Lithostratigraphie

Dans le secteur de Rich, les dépôts du Lias supérieur et de la base du Dogger, montrent des
faciès similaires à ceux décrits plus au NW par M. Studer (1980a), dans la région de Tounfit-
Tirrhist, et appartiennent donc à la Formation des «Marnes et marno-calcaires d' Agoudim» de cet
auteur. Un premier découpage lithostratigraphique fut réalisé par R.G. Stanley (1981) qui avait
subdivisé les dépôts aaléno-bajociens du secteur concerné en cinq unités. Ultérieurement, R.
Bernasconi (1983), en reprenant la nomenclature de M. Studer, avait découpé la Formation
d'Agoudim en deux membres. Nous distinguerons ici trois unités lithostratigraphiques superpo¬
sées et définies par M. Studer (1980a). Leur contenu faunistique est distinct. Leur âge est bien
établi, au moins pour le membre inférieur (fig. 9).

Tounfit - Tirrhist Rich Rich Rich


(M. Studer, 1980a) (R. Bernasconi, 1983) R.G. Stanley, 1981) découpage proposé
Unité E Membre supérieur
Formation Membre supérieur Unité D Membre médian
d'Agoudim Unité C
Membre inférieur Unité B
Unité A Membre inférieur

Fig. 9 - Comparaison entre le découpage lithostratigraphique adopté pour les dépôts du Lias supérieur
etde la base du Dogger de la région de Rich avec ceux établis par M. Studer (1980a), R.G. Stanley (198 1)
et R. Bernasconi (1983).

Le membre inférieur, qui représenterait l'équivalent de celui de Bernasconi, regroupe les


unités A et B de Stanley. Il se caractérise par une prédominance des marnes qui admettent
Intercalation de quelques rares bancs décimétriques de calcaires et qui contiennent une faune
hémipélagique abondante. Il est bien daté grâce aux nombreuses ammonites qui donnent un âge qui
s'étend depuis le Toarcien moyen jusqu'au Bajocien inférieur (zone à Sauzei). Sa limite supérieure
est marquée par une barre calcaire (KG 95, fig. 10), épaisse de 5 m environ. Ce niveau repère qui
correspond à l'Unité B de Stanley, a été considéré par cet auteur (1981) ainsi que par J.E. Warme
(1988) comme marquant la limite entre l' Aalénien et le Bajocien. En fait, comme nous le verrons
dans le paragraphe chronostratigraphie, ce niveau se place plus haut, au sommet de la zone à Sauzei.
Le membre médian (Unités C et D de Stanley) se distingue du précédent par ses bancs
calcaires plus nombreux et plus épais, ainsi que par sa faune essentiellement benthique à
brachiopodes, gastéropodes, polypiers et foraminifères. Il est d'abord marneux et très peu
fossilifère à la base, puis il s'enrichit de plus en plus en carbonates pour donner une morphologie
bien caractéristique le différenciant du membre inférieur.

42
Le membre supérieur (Unité E de Stanley), forme une falaise de calcaire massif appelée
«corniche», montrant à intervalles réguliers une série spectaculaire d'intumescences à faune de
milieu récifal ou épirécifal (polypiers, échinodermes, bivalves et brachiopodes). Ces protubéran¬
ces ou pinacles récifaux, ont été décrites par J.E. Warme et al. en 1975.
Les membres médian et supérieur sont mal datés et semblent débuter au sommet du Bajocien
inférieur.
Dans ce travail, nous nous limiterons uniquement à l'étude de la partie supérieure du membre
inférieur qui s'étend de l'Aalénien moyen au Bajocien inférieur; les couches sous-jacentes étant
masquées par les alluvions.

4. Description de la coupe-type

Dans l'ensemble, les asssises aaléno-bajociennes sont représentées par une épaisse série
monotone essentiellement marneuse (fig. 10), entrecoupée par de minces bancs calcaires dont le
pendage varie de 30° à 40° vers le Nord. Les marnes et les calcaires ont généralement une couleur
grise. L'épaisseur des marnes varie de 0,5 à 10 m ; mais leur puissance devient plus forte et peut
atteindre 20 m dans la partie supérieure (sous-zones à Propinquans et à Hebridica de la zone à
Sauzei). Les bancs calcaires sont par contre plus minces (5 à 20 cm). Toutefois, certains niveaux
montrent des épaisseurs plus importantes (5 m) et peuvent servir de repères dans la topographie.
Ils se situent dans la zone à Murchisonae (KGR 5 et KGR 17), à la base de la zone à Concavum
(KG 5), à la base (KG 77) et au sommet (KG 95) de la zone à Sauzei.
Les marnes sont généralement tendres mais, dans certains niveaux, elles peuvent se
présenter sous forme schisteuse avec intercalations de petites plaquettes calcaires. C'est notam¬
ment le cas des dépôts du sommet de la zone à Concavum (sous-zone à Limitatum) et de la partie
inférieure de la zone à Discites.
Certains niveaux calcaires placés dans la zone à Murchisonae (KGR 1 7) et à la base de la zone
à Concavum (KG 5) montrent des Zoophycos, raison pour laquelle certains auteurs (R. du Dresnay,
1971a) dénomment leur équivalent «Calcaires à Cancellophycus» et leur attribuent même un sens
lithostratigraphique en les considérant comme formation (G. Choubert, 1956).
En lame mince, la texture des calcaires est généralement homogène. Ce sont des micrites ou
biomicrites (mudstones à wackestones), quelquefois argileuses contenant du quartz silteux
disséminé. Ils renferment des traces de bioturbation, des pellets, de la pyrite, des spicules de
spongiaires, des fragments d' échinodermes et des microfilaments que l'on peut mettre en liaison
avec les posidonomyes observées dans certains niveaux.
La faune est riche et variée : ammonites, bélemnites, brachiopodes, bivalves, gastéropodes
et foraminifères. La macrofaune est généralement conservée sous-forme, de moules internes
pyriteux dans les marnes, calcaires dans les bancs calcaires. Leur taille est généralement petite, sauf
dans les niveaux calcaires où les quelques ammonites qui ont pu être récoltées montrent une taille
relativement plus grande.
L'ensemble de ces caractères correspond donc à ceux d'une série hémipélagique. Cette
sédimentation d'apparence monotone est en réalité perturbée localement par la présence de bancs
calcaires inhabituels dans ce type d'environnement. Il s'agit de niveaux lenticulaires à stratifica¬
tions obliques, de texture packstone à grainstone, à matériel organogène et que nous interprétons
comme dépôts de chenaux. Ces paléochenaux se rencontrent à différents niveaux de la série :
+ le premier (KGR 5), se place dans la zone à Murchisonae et renferme de nombreux débris
et fragments d'organismes benthiques (oursins, radioles, brachiopodes, bivalves, terriers).
+ le second (KG 77), se situe à la base de la zone à Sauzei (sous-zone à Kumaterus), comporte
une forte concentration monospécifique de brachiopodes rapportés à Rhactorhynchia distracta
(WAAGEN). Ces rhynchonellidés de milieux de plate-forme, montrent un tri et présentent des

43
r
VO
09
so
Adicram /
85 nt
OVALIS
1t-f
LAEVIUSCULA Ovalis to
OO
0\ //
Ju.
"B" VI so to
to
DISCITES -U O xni
"A" V >>W JSO HEBRIDCA
34
IV
32
30
28 VO o
LIMTATUM m 26
24
22 so
OO
18
n 16 SAUZEI
CONCAVUM 14
12
OC C-v
OO xn
CONCAVUM I CTV
PROPINQUANS
R20
R22
R26 s
OO to
00 o
XI -O 0
R18 "-oO r
KUMATERUS
•sj
R14 72
MURCHISONAE BRADFORDENSI 70
R12 Laeviu 68
RIO 66
R8 64
LAEVIUSCULA Trigonalis
R6 LAEVIUSCULA 62
31.Ôq' O Oe ■o es <■* OTQ*»n M ■a &' G n a <6 5" ■1 <fcx *2.S" s D. <6 Srt" !T
4
coquilles déformées ou à valves dissociées. Ainsi, ces dépôts de calcaire bioclastique, remaniés et
resédimentés dans un environnement hémipélagique, attestent de leur allochtonie. L'origine de ce
matériel, doit être recherchée sur la frange septentrionale de la plate-forme à faciès récifaux qui à
l'époque aaléno-bajocienne était située juste au sud du sous-bassin de Rich. D'ailleurs, l'état de
conservation des fossiles indique qu'ils ont été arrachés de leur support et transportés jusqu'au lieu
de leur enfouissement.
+ enfin, le dernier niveau du sommet de la série (KG 95) qui correspond à l'Unité B de
Stanley présente des stratifications obliques ainsi qu'une base ravinante. C'est une oomicrosparite
(packstone) avec des oolithes irrégulières dont les nucléi sont des intraclastes. Certaines montrent
une structure radiaire et présentent parfois une, deux ou trois couches concentriques. Le quartz
authigène est peu abondant et présente des sections hexagonales. Les débris variés d'organismes
sont souvent micritisés à leur surface. Par sa nature, ce niveau rappelle le premier paléochenal de
la zone à Murchisonae ; toutefois il en diffère par son amplitude (7 m).
A côté des ces perturbations sédimentaires, placées respectivement dans la sous-zone à
Bradfordensis (zone à Murchisonae), à la base de la zone à Sauzei (sous-zone à Kumaterus) et à
son sommet, il convient de mentionner aussi la présence, dans la sous-zone à Limitatum (zone à
Concavum), d'un niveau calcaire (KG 25), épais de 20 cm et tapissé d'une pellicule d'oxyde de
fer. Les niveaux marneux qui l'encadrent et notamment celui qui le surmonte (KG 26), sont
remarquables par leur richesse exceptionnelle en faunes d'ammonites.

5. Chronostratigraphie

Les ammonites, présentes dans certains bancs calcaires mais surtout abondantes dans les
niveaux marneux montrent une richesse et une diversité qui permettent de présenter un découpage
chronostratigraphique fin et précis pour l'Aalénien supérieur et le Bajocien inférieur.
Les dépôts de la partie inférieure (R5 à R26) de la coupe (fig. 1 1) n'ont livré qu'une faune
peu abondante permettant seulement d'identifier la sous-zone à Bradfordensis (zone à Murchiso¬
nae) : Brasilia baylei BUCK., B. similis BUCK., B. pinguis BUCK., B. aff. gigantea BUCK.,
Ludwigia aff. agria BUCK., L. nodata BUCK., L. attenuata BUCK., L. aff. subrudis BUCK. Les
hammatocératinés sont représentés par quelques Planammatoceras , des Pseudammatoceras et
notamment P. diadematoides (MAY.) récoltés dans les niveaux supérieurs en association avec des
Euaptetoceras et Rhodaniceras. Les érycitinés sont représentés par des Ambersites et des Malla-
daites. Les premiers bradfordiinés, récoltés à la base, montrent des formes qui rappellent les
Praeoppelia mais dont la section est très plate. Notons que certains bancs, surtout les niveaux
marneux, sont remarquables par leur contenu faunique caractérisé essentiellement par la présence
d'éléments à affinité méditerranéenne ; les graphocératidés sont rares ou absents. Cette particula¬
rité est bien exprimée dans les dépôts des zones à Concavum et à Discites (fig. 12) qui permettent
de montrer l'existence d'une alternance cyclique de faunes qui s'expriment tantôt par la prédomi¬
nance de peuplements d'origine NW européenne («séquences» I, III, V), tantôt par l'abondance
massive des éléments à affinité méditerranéenne («séquences» II, IV, VI). L'étude détaillée de ces
fluctuations sera abordée dans un chapitre consacré à la composition des faunes en relations avec
la dynamique sédimentaire.
Les dépôts de la «séquence» I (KG 5 - KG 10) sont attribués à la partie inférieure de la sous-
zone à Concavum. Ils se caractérisent par la présence de nombreu xGraphoceras auxquels sont
associés quelques Pseudammatoceras diadematoides (MAY.) déjà présents dans la zone à
Murchisonae. Le reste de la faune est composé d'autres hammatocératinés et de rares Fontannesia ,
Bradfordia et Praeoppelia.
Les dépôts de la «séquence» II (KG 1 1 - KG 21) appartiennent à la partie supérieure de la
sous-zone à Concavum. Ils se distinguent parla rareté des graphocératidés ; mais en revanche ils

45
*-
rudis
-- -
*
cornu Bradfordia
*-
concaVum*-
*
CONCAVUM
Ludwigel a
Graphoceras
at enuata Ludwigel a
*
aff.subrudis
*
diadematoides *-R
Euapte oceras *-
hodaniceras
4m Ludwigel a
Ludwifel a
*-
nodata
Pseudam atoceras similis pinguis aff.
Brigasnitleia
g* Mal daites
Ambersites Vacekia
*
sp.
Ludwigel a
*
Brasil a Brasilia
* *
MURCHISONAE "
"Pseudam atoceras
-Asthenoceras baylei Ludwigel a
aegrotus
Planm atoceras
* *
Brasilia
Praeop elia
*Ambersites *
- Brasil a
21 OS) o K* r*-2.5*" e o" s a «C/l £0 3 3 o j? VI & Oc CA N ©S Z< ?&9 a r> cr 55" © s &3 ft
a &3 S <tk<B. O S Q.« W F
-fc» o\
CONCAVUM DISCITES
CONCAVUM LIMTTATUM "A BM
I m T IV VI
7 9 11 1315 17 1921 23 25 27 2931 33 3537 39 41 43 45

...Lr

Haplopleuroceras
Hap.
Eudmct.
Haplopleuroceifes
»* Euaptetoceras
PseudammaUjccras
inaequalicosXatumif*
»Asthenoperas
masticoôensis*
». »*♦G.
. "Pseudammatoccras"
Gijaphoceras
Rtyodaniceras
Mplladaites
-t-
G.
(ludwigella)
i; Planammatoceras
t:sp*_
:praphoceras
amalthciformcQ-
subspinatum*—
(Ludwigella)
4»»'Graphoceras
4>- sp.kiin
»pertinax
1concavupi
—-Haplopieuroceras??
»dubari
Graphoceras
limitatjimQ
pulchrjim»
»*—
»G:
*-4
cqrnu
Gtaphoceras
<£«l4-
4iIt
■$diadematoides
»:; —
jZurcheria*—
Eudmetoceras
(Ludwigella)
+■I Eudmetoceras
*»Euaptctoceras
G.formosum&
(Ludwigella)
Q1» 1v-scriptui
rude
sp.Q1»0klimakomphâlumQ
Asp. Q»B0 Ambcrotes
» -frRhodanicera
ij»•.....
» »* Eudmetdceras
» »»Eudmetocer4s
4ii»
•■ Haploplfcuroceras
> sp.
0*M
-+Ha
*Euaptctoceras
Eudmetoceras
Euaptetoceras
flefcuosum
-*Rhodaniceras
»itflopleurc
lfcurocera
_ - -%»eudmetom
4eximium
infcmensis
Euaptetoceras
amplectens
m prosphues

apcrtumfl-
H.H.(Torôlioceras)
(Tpxolioceras)inciium
H. (Toxoiioceras) inclusion *
H. {Toxoiioceras) jnundumîi Hyperlioceras curvicostatum*
Breunsina semilens
Braufisina
» *Brajinsina
<■ft contorta
#e- » » » 4 Fontannesia aurita
Fontannesia sp.j > » -4> Fontannesia
Fontafenesia luculenta | ♦Fontannesia despecta
Fontannesia sp. B*
Fontannesia montillaneniis *- % Fontannesia explanata
Euhoploceras*- » »; » »
E&hoploceias dcùninans»: * Euhoplo. modestum
■Nannoceras sp. 4* -H- -0- »■» »♦
: Nannoceras aannonujrphum £
Doc$doceras wysogorsfcii
DocidOceras
* sp.+- * *+Docuk>cerasPraeoppejia"
perfectpm
» »iTrilobiticeras 0 i ■4*- -*r Trilobiticeras trilobitoides *
* Bradford, platyomphala Praeoppelia
♦ »concata
i »Bradfordia Bradfordia cos ta ta
* Bradfordia liomphala Pro toecotraustes
<

Praestrigites *-
:

Fig. 12 - Distribution des ammonites au passage Aalénien (zone à Concavum) - Bajocien


(zone à Discites) dans la région de Rich.

47
sont marqués par une faune dominée par des Fontannesia , des Eudmetoceras et par des Euapte-
toceras. Les Haplopleuroceras sont aussi abondants et les haplocératacés (Bradfordia et Prùes-
trigites) sont peu fréquents.
Les dépôts de la «séquence» III (KG 22 - KG 29), comportent de nombreux graphocératidés
indiquant la partie inférieure de la sous-zone à Limitatum. Les formes les plus anciennes, attribués
à G. (L.) limitatum s'écartent un peu du type et montrent une costulation moins coudée. Les
hammatocératinés sont représentés par de rares Euaptetoceras, Eudmetoceras , Rhodaniceras et
les érycitinés par des Haplopleuroceras et formes voisines ainsi que par quelques individus
attribués aux Zurcheria: Les grammocératinés montrent quelques Fontannesia et Asthenoceras et
les haplocératacés sont représentés par de rares Bradfordia. C'est dans cette «séquence» que nous
avons rencontré les premiers Docidoceras et les premiers sonniniidés.
Les dépôts de la «séquence» IV (KG 30 - KG 35), montrent quelques Graphoceras
appartenant à des espèces déjà rencontrées dans la «séquence» précédente et indiquent donc la
partie supérieure de la sous-zone à Limitatum. Toutefois, la faune la plus abondante est représentée
par quelques Euaptetoceras, des Eudmetoceras , mais surtout par des Rhodaniceras du groupe de
prosphues BUCK. Dans cette «séquence», les Haplopleuroceras sont aussi bien représentés alors
que les Asthenoceras sont rares. Les Fontannesia montrent diverses espèces et les sonniniidés sont
représentés par des Euhoploceras et des Nannoceras, les otoïtidés par des Trilobiticeras et les
haplocératacés par quelques Bradfordia et Praestrigites.
Les dépôts de la «séquence» V (KG 36 - KG 41), comportent de nombreux graphocératidés
déjà présents dans les «séquences» III et IV. La principale caractéristique est l'apparition des
premiers Hyperlioceras (Toxolioceras) de la base de la zone à Discites (sous-zone inférieure).
Parmi les hammatocératinés, nous avons rencontré des Euaptetoceras , des Eudmetoceras et des
Rhodaniceras déjà présents dans la «séquence» précédente. Les érycitinés montrent quelques
exemplaires appartenant aux Haplopleuroceras et formes voisines ainsi que de rares specimens
attribués au genre Zurcheria. Parmi les grammocératinés, quelques exemplaires de «Fontannesia»
et d' Asthenoceras. Les sonniniidés sont représentés par des Euhoploceras et des Nannoceras. Le
reste de la faune comprend de rares specimens de Docidoceras, Trilobiticeras, Protoecotraustes
et Praestrigites.
Les dépôts de la «séquence» VI (KG 42 à KG 49), montrent un changement total de la
composition faunique. Parmi les derniers graphocératidés, seuls sont représentés de très rares
exemplaires d 'Hyperlioceras. En revanche les sonniniidés deviennent très abondants. Les otoïti¬
dés sont représentés par quelques Trilobiticeras et les haplocératacés montrent quelques exemplai¬
res de Bradfordia, un Protoecotraustes sp. VACEK(1 886, pl. IX, fig. 13) et deux Praestrigites sp.
Le contenu faunique de cette «séquence» caractérise la sous-zone supérieure de la zone à Discites.
La rythmicité des faunes observée dans les zones à Concavum et à Discites semble
disparaître à partir des dépôts de la sous-zone supérieure de la zone à Discites qui présentent une
dominance marneuse de plus en plus marquée. Au-dessus la faune récoltée dans presque tous les
niveaux montre des éléments, connus à la fois dans les domaines NW européen et méditerra¬
néen ; elle permet d'identifier les zones à Laeviuscula et à Sauzei.
Les dépôts de la zone à Laeviuscula (fig. 13) ont livré des ammonites qui permettent
d'identier
attribuée à une
la sous-zone
partie inférieure
à Laeviuscula.
appartenant à la sous-zone à Ovalis et une partie supérieure
La faune récoltée dans les niveaux de la sous-zone à Ovalis (KG 50 à KG 66), permet de
distinguer deux horizons :
+ un horizon inférieur à Ovalis (KG 50 à KG 57) caractérisé par l'apparition des premiers
Fissilobiceras attribués à F. pleydelliforme sp. nov., des premiers Maceratites. [M. costulatus
BUCK., M. moisyi (BRAS.)] et des premiers Pelekodites [P. zurcheri (DOUV.)]. A côté de ces
sonniniidés, nous avons récolté des Trilobiticeras, des Emileites, deux Praeoppelia subplicatella

48
DISCITES LAEVIUSCULA
"B " OVAUS LAEVIUSCULA
VI Ovalis Adicrum Trigonalis
45 46 48 50 52 ntrn
54 56 58 60 62 64 66 68
ItHM I1U1UUMI
Itmi
Ihim wmwmumwtummuwmmui
mmUUmUUH
MtlVmumumt mummmumut
*uuusuvmnmu\ lUmiVU
Vmum
mmm
vmum
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lUimUUl
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Itummsl
llUmimH
mumumuuu ummumitumi lUmHU
fcummumumtM mmtm
mmuu
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mitmivmut
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mumtVlStHt
|u« mumumm mmmnmtvvvi
vMts\si: Hmm
ts imn

iflaplopleuioceraS
Hyperlioceras
-* Hyperliéceras
-* curvicostatum
-! -+■
Zurcheria cf. ubaldi +* Zurcheri
-GNewmarracarroceraS
Fontannesia clarckei 0-

j
-*-*Asthenôceras
-*-* Euhopltjceras
-*Hannoceras -* Euhoploceras adicrum
—* Nannocèras nannomorpHum
Fissilobjceris *— + —* — -+■
■++-*
—* Fissilobiceras
Fissilobiceras
pfeydelliforme
fissilobatum
;

Fissilobicera cf. franconicum


Shirbuirnia
* trigonalisFissilobiceras
*-*cf.- gingens
:

Witchellia
Shirbuirnia
Witche|lia
roûianoides*-
Witchellia
cjviformis
sayniQ-
*-
* -e- -e

Witchellia
Witchellia
Witchellia
Witchellia
Witchcllia
pavimentà
gelas
conrç
laev
plç

Witchellia pâ
jSonninia*- » Witchellia
» -+-j platy
Sonniniijugifera*-
Sonniniacorrugata* Sonniniacarinodif
—+-+-!
;

Maceratitps *-
Maceratites morèyi*-
-Maceratites costulalus •
Maceratites àurifer 0- Maceratites friinimus *
Pelekodités *- -+- -OMaceratit
» ♦ ■—
Pclekcxjlitcs zurchcri
Pelekodites l4u\i * Pelekodites pelekusQ- -0:

-+—+- -*T rilobiticeras Pelekodites


Pelek(xlites
shlumbere
♦Trilobitiqeras trilobitoidesl
-*Tiilobiticcras ciicki
-+ -! -+—
Emileites*-;
Ehiileites
— «h — *-malenottus*—*-
Emileites liebi 0
Eitiileites catamorphus Q-
Otoites douvillei
Otoites Q-
*-
|i

Frogdenites +-
-Praeoppelia-i:— +-+-
Mollisteph4nu
: Albarracinites
*- *-
:

! *Praeoppelia jubplicatella *Praeoppelia sp. 2


Praeoppelia richensis Bradfordia ■
:

Bradfordia costata
Bradfordia helénae* Bradfordia praeradia
Bradfordia rènzi*-
-*Praestngjtes
„ i ToxamblyJtes
: *
.
(VACEK),
indice semble
et quelques
être absente.
spécimens de Bradfordia, d'Hebetoxyites et d'Asthenoceras. L'espèce-
+ un horizon supérieur à Adicrum (KG 58 à KG 61) dont les éléments les plus caractéristi¬
ques sont : Euhoploceras adicrum (WAAG.) et Fissilobiceras fissilobatum (WAAG.). Les
otoïtidés sont très abondants (Trilobiticeras cricki PARS., Emileites malenotatus BUCK.) ; en
revanche les haplocératacés ne sont représentés que par quelques exemplaires de Bradfordia ,
Hebetoxyites et Toxamblyites. A côté de cette faune typique de la sous-zone à Ovalis, il est

SAUZEI
LA KUMATERUS PROPINQUANS HEBRIDICA
XI XII XIII
72 74 77 80 81 84 7777777777777777777717
86 89 90 91 92 94
77777777777 7777777777 mnmui
7777771
******
ntae f*tr*< rt 7777777777777777777777777]
***************** *****
44***44***44****4
U**UJ**ii}*fiUt*iUl> rft*t*ir*{r({*iftt/*f****f
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iu mu mu mu* **uj * nîUiiïUi ********** ***********
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****** **ttu*ttu*(tu**t*ux
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tiUtt nu» nu>
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nssilobiceras
Witchcllia
—H»-
Sonninia':
* Sonninia carinodiscat
0 —0 — 0 Sonninja simulans
0- Sonninia ïelix
Papilliceras * -*Sonninia propinquans
-* Maceratitps * Dorsetensia hebndica
*NÏaceratites
*Maceratitescostulatujs
aurifer
-OMaccratitcs macer
;

-* Pclckoditcs
Pelûkodites shlumbergeri
-+ Pelekodites cryçinus *Pclck(xlilcs sulcalus
:

* Pclckoditcs dundricnsis
j

Nannina**-*Nannina undifcra -*Nannina pinguis


Emileites
:

Otoites
!

Otoitcs contractus*
-* Emilcia
*dmileia bulligcra
■*-*Frogdenites
* —* —+ —+- -* Labyrinyhoccras
0- *Liabvrinthoccras mansclcii:
:

* Labyrinthocerafc intricatum
-*Kumatostçphan us
;

* Kumatoslephartus kumatcrus
*Kumatostephanus pcrjucundus

* Gerzcnites antiquus -+ Normannitcs


:

*Normannitcs kialagvikcnsis
■* Bradfordia
■*w>Praeoppelia
»* Protoecotraustcs
H» -* spinigcr
- -* Toxamblyites
I

-*T;oxamblyitcs paviai
Toxamblyitesj dcnsicostatus +-
* Lissoccras depcjriti
; ;

♦ Stcgoxyites
-♦Strigoceras
0 Sthjgoceras strigifcr
-* Cadomoccras
* Cadomoceras costellatum

Fig. 14 - Distribution des ammonites de la zone à Sauzei dans la région de Rich.

50
intéressant de souligner la présence, dans le premier niveau (KG 58) de cet horizon, de deux
exemplaires d 'Hyperlioceras. Ce niveau se distingue par sa richesse exceptionnelle en ammonites
(400 ex.).
Les ammonites récoltées dans les dépôts de la sous-zone à Laeviuscula permettent d'iden¬
tifier également deux horizons :
+ un horizon inférieur à Trigonalis (KG 62 à KG 69), dans lequel nous avons rencontré les
premières S hirbuir nia (Sh . trigonalis BUCK.,5/1. oviformis BUCK.) et les premières Witchellia.[W.]
romanoides (DOUV.) et W. say ni (HAUG)] ainsi que l'apparition de S. jugifera (WAAG.). Les
premiers Frogdenites ont été récoltés dans cet horizon.
+ un horizon supérieur à Laeviuscula (KG 70 à KG 73) où abondent les Witchellia mais
également les otoïtidés et les haplocératacés. L'espèce indice à été identifiée dans le niveau KG
72
Les dépôts de la zone à Sauzei (fig. 14) s 'étendent à partir du niveau KG 74. Ils se distinguent
par la forte puissance des niveaux marneux. Leur contenu faunistique permet d'identifier trois
sous-zones :
+ sous-zone à Kumaterus (KG 74 à KG 83) dont les premiers niveaux ont fourni des
Labyrinthoceras, des Kumatostephanus, des Gerzenites ainsi que de nombreux sonniniidés et
haplocératacés.
+ sous-zone à Propinquans (KG 84 à KG 86) où l'espèce indice est relativement abondante.
+ sous-zone à Hebridica (KG 89 à KG 92) où la faune est dominée par quelques sonniniidés,
mais surtout par les Haplocératacés.

6. Données des autres groupes fauniques

6.1. Brachiopodes

La région de Rich a livré des brachiopodes aaléno-bajociens, essentiellement des zeillerii¬


dés, récoltés dans les niveaux marneux. Leur découverte dans cette partie centrale du bassin semble
constituer une exception dans la répartition spatiale de ces organismes sous le contrôle des
conditions physiographiques elles-mêmes déterminées par la paléogéographie (D. Sadki & Y.
Alméras, 1992). Leur succession biostratigraphique (fig. 15) a été établie et montre une coupure
faunique nette entre la faune des zones à Concavum et à Discites d'une part et celle de la zone à
Laeviuscula d'autre part.
Les zones à Concavum et à Discites sont caractérisées par la prédominance de zeilleriidés
appartenant à Rugitela hughesi (DAV.)et à Zeilleria cf. truncatella (ROTH.). Ces deux espèces
sont accompagnées, dans la zone à Concavum, par de rares exemplaires d'Acanthothiris oligocan-
tha BRAN., d'A tenuispina WAAG. et de Lophrothyris contracta BUCK..
Exception faite d ' Acanthothiris tenuispina WAAG. déjà présente dans la zone à Concavum,
la zone à Laeviuscula montre un renouvellement de la faune de brachiopodes. Les espèces sont
représentées par Monsardithyris cortonensis (BUCK.), Monsardithyris sp. cf. M. loubensis ALM.
et MOUL. ainsi que par Zeilleria cf. truncatella (ROTH.). Rhactorynchia distracta (WAAG.)
constitue l'espèce la plus abondante. Elle apparaît au sommet de la zone à Laeviuscula (quelques
individus dans le niveau KG 70), puis elle forme une lumachelle dans le niveau KG 77 de la sous-
zone à Kumaterus (zone à Sauzei).
Enfin deux coquilles ayant la morphologie de Rugitela hughesi (DAV.)ont été trouvées dans
la sous-zone à Laeviuscula (KG. 62) et au sommet de la zone à Sauzei (KG 86 et KG 92).
L'ensemble des zeilleriidés citées ci -dessus ont été récoltés dans les niveaux marneux. Leurs
coquilles, fréquemment de petite taille, parfois déformées par le poids des sédiments se déposant
rapidement, sont mal conservées; leur test est usé ou souvent absent. Les moules internes érodés

51
Rugitela cf. hughesi
Zeilleria cf. truncalella
M Acanthothiris oligocantha
2
M M
Z x Acanthothiris tenuispina
u
z oN ON 3 Lophrothyris contracta
ON n O
05 >
M Loboidothyris sp.
DO X Z Monsardithyris cortonensis
Xfi
Monsardithyris cf. loubensis
Rhactorhynchia distracta
HEB XH 90
92 •

PROPI

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86
84
82
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78
77
74
76
72
70
68
66
64
62
60
58
56
54
52
50
48
46
19
18
16
14
12
10
11 + •
f
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# #
+ #
*
• • • f •
# *
# •

Fig. 15 - Distribution des brachiopodes de l'Aalénien supérieuret du Bajocien inférieur


dans la région de Rich.

52
et striés indiquent même des phénomènes de remaniement (reélaboration et transport d'unités
sédimentaires déjà déposées avec brachiopodes déjà fossilisés). Toutesces observations traduisent
un déplacement important du matériel à partir de milieux aux conditions drastiques correspondant
aux pentes situées au pied des plates-formes (fig. 16, situation A). Les zeilleriidés à lophophore très
développé (Rugitela) semblaient les mieux adaptés à cet environnement.
Une interprétation particulière doit être faite pour le niveau calcaire KG 77 de la sous-zone
à Kumaterus (zone à Sauzei), qui renferme la lumachelle à Rhactorhynchia distracta , rhynchonel-
lidé de plate-forme, parfois lié aux faciès récifaux et épirécifaux.
Le test de ces brachiopodes est renforcé par de fortes côtes. Les coquilles sont souvent
déformées ou leurs valves sont dissociées ; elles montrent un fort tri (86 % d'individus adultes ou
encore immatures contre 14 % de coquilles jeunes). Le transport et le remaniement de ces
brachiopodes semblent ainsi avoir été plus important que dans le cas des zeilleriidés. On peut alors
envisager pour R. distracta un biotope sur la plate-forme méridionale, au voisinage des construc¬
tions récifales, dans un milieu aéré et riche en apports trophiques (fig. 16, situation B).

NORD SUD

RICH

y//
// s/ / *'/
/Vy y / /i

Fig. 16 - Biotopes des brachiopodes aaléno-bajociens de la région de Rich


(in D. Sadki & Y. Alméras, 1992).
1 : marnes et calcaires à Zoophycos ; 2 : constructions récifales ; 3 : plate-forme méridionale ; 4 : faciès
continental ; A : environnement à zeilleriidés ; B : environnement à Rhactorhynchia distracta.

6.2. Bivalves

Les bivalves déterminés par I. Szent (Université de Budapest), subissent au cours du temps
une diminution à la fois de la diversité et de la densité (fig. 17). La faune est dominée par des
Palaeonucula indiquant des environnements pauvres en oxygène. D'autres formes fouisseuses
telles les Trigonia, les Astarte et les Nicaniella se rencontrent sporadiquement et apparaissent
surtout dans la zone à Concavum avec des formes non fixées supposées pseudoplanctoniques telles

53
BIVALVES GASTERC)PODES
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66
64
62
60
58
52
48
46
45
44
42
40
38
36
34
32
28
26
24
22
21
620
82 2o3110 etn0?n1 du1 Bajocien
56
54
50
19
16
18
14
12
11
10 des
1l bivalves
1 inférieur
1 1 et des
7 l dans
?gastéropodes
i 1 la région
1 i dede l'Aalénien
Rich.
1 21 341o supérieur
13421 4123 1?2 1

54
les Bositra. Celles ci sont remarquablement abondantes au sommet de la zone à Concavum et
principalement dans le niveau KG 34.

6.3. Gastéropodes

Les gastéropodes, analysés par S. Conti (Univ. Rome), montrent (fig. 17) une distribution
inverse de celle des bivalves. Leur densité et leur diversité augmentent au fur et à mesure qu'on
s'élève dans la série. Cela est remarquablement illustré dans la partie supérieure de la zone à
Discites et dans la zone à Laeviuscula où la sédimentation devient nettement marneuse alors qu ' elle
était à dominante argilo-calcaire dans les niveaux sous-jacents (zone à Concavum et base de
Discites).

6.4. Bélemnites

Les bélemnites sont très rares, parfois absentes dans les niveaux des zones à Murchisonae
et à Concavum ainsi qu'à la base de la zone à Discites (sous-zone inférieure). Elles deviennent
abondantes et diversifiées à partir de la sous-zone supérieure de la zone à Discites où la
sédimentation devient nettement marneuse (fig. 18). Leur étude par Combémorel (Univ. Claude
Bernard, Lyon I), a permis d'identifier des Holcobelus, des Belemnopsis ainsi que certaines formes
qui rappellent les Pachyteuthis. Le niveau KG 84 a fourni un rostre d'une espèce nouvelle de
bélemnopseidés déjà rencontrée en fragments seulement dans le Bajocien des Béni Snassen
(Maroc oriental) (B. Ouahhabi et L. Boudchiche, thèses d'Etat en cours) et de Digne (Alpes de
Haute Provence). Cette forme qui, par sa morphologie, rappelle les duvaliidés du Crétacé en diffère
par son sillon ventral situé du même côté que le siphon.
6.5. Nannofossiles calcaires

Les nannofossiles calcaires ont fait l'objet d'un travail de thèse (E. de Kaenel, 1990) dont
nous donnons ici le tableau de répartition (fig. 19) dont la stratigraphie repose sur nos données
personnelles. Les numéros d'échantillons sont ceux de E. de Kaenel et ne correspondent pas dans
le détail à notre numérotation.

7. Conclusion

Les dépôts de l'Aalénien et du Bajocien inférieur de la région de Rich correspondent à ceux


d'un sillon hémipélagique à faciès relativement calcaire à la base (zone à Concavum et base de la
zone à Discites), devenant essentiellement marneux au fur et à mesure qu'on s'élève dans la série
(du sommet de la zone à Discites à la zone à Sauzei). Cette tendance traduit donc une mégaséquence
d'ouverture avec enfoncement et approfondissement pendant la période considérée. L'environne¬
ment est celui d'un ombilic profond où la mise en place des dépôts a été sous la dépendance d'un
contrôle tectonique et éventuellement eùstatique.
En effet, au cours de la zone à Murchisonae et à la base de la zone à Sauzei (horizon à
Kumaterus), un enfoncement aurait provoqué une accentuation des pentes dont l'existence est mise
en évidence parles dépôts chenalisés des niveaux KGR 5 et KG 77. Cette nouvelle physiographie
aurait favorisé le développement de courants transportant du matériel depuis la plate-forme
méridionale vers le centre du bassin où se seraient formés d'abord le chenal de la zone à
Murchisonae et ensuite la lumachelle à R. distracta à la base de la zone à Sauzei. A partir de ce
dernier événement et au cours de cette même zone, la région de Rich enregistre un grand
développement du faciès marneux auquel succède à nouveau un enfoncement brutal responsable

55
sa« Holcobelus sp.
O
z
M >7 m x: Belemnopsis apiciconus
ON NMS M Belerr inopsis sp.
3
N M oE(X >• Belemnopsidé nov. Gen,
PQ »—1
z ? Pachyteuthis sp. nov. sp.
M Trançons et phragmocônes
indéterminables
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M 810
6

9 1 à 2 exemplaires quelques exemplaires 000 plusieurs exemplaires

Fig. 18 - Distribution des bélemnites de l'Aalénien supérieur et du Bajocien inférieur


dans la région de Rich.

56
Zones d'ammonites CONCAV DISCITEÎ LAEVIUSCULA SAUZEI
Sous - zones Limitatat "A" "B" Ovalis Laeviusc Sauzei
N° Echantillons 72 73 74 75 7677 787980 8182 83 84 8586 87 88 89 90 9192 93 94959697
Abondance C C M CF C F C C M
Préservation M M M MM M MM M P
A. cylindratus R R R R F F R
C M M M M M F
A. auctum
B. depravatus F R R
B. dubium MM F F R
B. erismatum R R
B. intermedium MM MM R F M R
B. novum R R MR R R
B. pusillum F R
Calyculus
C. cavus spp. R R
R R R
C. crassus R F F R R
C. magharensis MF R F R R F R R
C. oraniensis R R
C. superbus R R R R R
Cyclage. aff. margerelii MR
M M M M
R R M M F
C.D. margerelii
constans R R R R
D. criotus R R R R R R R R R
D. ignotus R R R R R R
D. striatus F F F F F F F F
D. patulus R R R R
R hauffii
L. gallicus R R
R F R R R R
L. lanceolatus M M R R
L. primitivus R
L. sigillatus R R R R R R
L. veterenus M F R
R. incompta F F
S. comptus R R
R F F R R F R
T.S. punctulata
endtiense R
T. tiziense R R R
T. patulus R F R
V. stradneri
quadriarculla R R
R R R F
W. atlansis F
W. contracta F R F F F F F R
W. veiata F R F F R R F R R
Z. erectus F
B. occlusum R
W. frequens R F R F F R
Biscutum aft B. planum R R
W. barnesae F R F R
.

W. britannica R R F R
W. manivitae R R F
Crepidolithus sp. indct. R R R
D. grassei R R
L. crucicentralis R R
P. escaigii R R R
W. fossacincta R R

Fig. 19 - Distribution stratigraphique des nannofossiles calcaires de l'Aalénien supérieur


et du Bajocien inférieur dans la région de Rich (d'après E. de Kaenel, 1990).
"+ Abondance (estimation pour l'abondance totale des coccolithes par champ de vue) : C (commun) = 2-10
+spécimens
Diversitépar
(estimation
vision ; pour
M (modéré)
l'abondance
= 1-2despécimens
chaque espèce
par vision
par champ
; F (faible)
de vue)= :1 Cspécimen
(commun)pour
= 1-5
5-20
spécimens
visions.
par vision ; M (modéré) = 1 spécimen pour 2-10 visions ; F (faible) = 1 spécimen pour 20-50 visions ; R (rare)
= 1 spécimen pour 50-100 visions.
+ Préservation (conservation des nannofossiles) : M (modéré) = les spécimens montrent un peu de dissolution
et/ou de recristallisation. L'identification des espèces est toujours possible ; P (pauvre) = les spécimens
montrent une dissolution et/ou une recristallisation importante. L'identification de l'espèce n'est pas toujours
possible".

57
de la mise en place de la barre calcaire (KG 95) qui est formée par un grainstone oolithique, à
bioclastes abondants et à stratifications obliques. A cet enfoncement succède un lent comblement
avec des dépôts marneux à la base et de plus en plus calcaires au sommet, correspondant aux
membres médian et supérieur de la Formation d ' Agoudim. Ces deux derniers membres constituent
ainsi une mégaséquence négative du type klupfélien se traduisant par la disparition des faunes
hémipélagiques au profit des faunes néritiques.
Le contrôle eustatique est plus difficile à mettre en évidence. Il serait probablement à
l'origine de la discontinuité de la sous-zone à Limitatum (Aalénien supérieur), de la rythmicité des
faunes observées dans les zones à Concavum et à Discites, de l'uniformisation des peuplements
méditerranéens et NW européens à partir de la sous-zone supérieure de la zone à Discites et de la
richesse exceptionnelle en faune d'ammonites de certains niveaux marneux (KG 24, KG 26, KG
38, KG 58).
La richesse et la diversité des faunes d'ammonites à également permis d'établir la présence
des différentes zones et sous-zones de l'Aalénien supérieur et du Bajocien inférieur et d'identifier
des horizons au sein de la zone à Laeviuscula.

II. RÉGION D'OUTARBAT

1. Situation

La coupe étudiée se situe à environ 90 km à vol d'oiseau au SW de Midelt, sur la terminaison


occidentale du Jbel Aberdouz (x = 498,3 ; y = 168,7, feuille au 1/100 000 Tounfit). Elle a été levée
sur la partie orientale du plateau d'Azarhar 1rs (fig. 20), depuis le ravin situé en contrebas de la piste
automobile qui relie Outarbat à Bou Azmou et Imilchil, jusqu'à un Ksar en ruine.

2. Description

Dans la région d'Outarbat, l'Aalénien correspond à une série subsidente formée, à la base,
de marnes bleuâtres dans lesquelles s'intercalent des calcaires argileux gris-foncé à patine brun-
ocre. Au-dessus de ces marnes, la coupe étudiée (fig. 21) montre la superposition de trois grandes
unités :

2.1. Unité inférieure (A)

Cette unité constitue le rebord du plateau d'Azarhar 1rs. Elle est formée par plusieurs
centaines de mètre de calcaire compact en bancs épais, de teinte bleu-noir à patine plus ou moins
ocre. Ces calcaires peuvent être assez continus, mais le plus souvent, à la partie supérieure, ils sont
délités en boules ou en gros blocs arrondis. Les ammonites sont virtuellement absentes ; la faune
est composée essentiellement par du benthos comprenant des bivalves et des gastéropodes. Cette
unité ne peut être datée avec précision en raison de l'absence de marqueur biostratigraphique.

2.2. Unité médiane (B)

Elle se distingue de la précédente par un changement dans la lithologie et dans la composition


faunique. Sa base est soulignée par une surface durcie comprenant des ammonites aplaties de la
sous-zone à Limitatum [Graphoceras pulchrum (BUCK.), Graphoceras sp., Docidoceras sp.].
Contrairement à la précédente, cette unité est constituée par une alternance régulière, rapprochée,
de marnes schisteuses et de calcaire argileux (0,10 - 1 m) de couleur gris sombre et dégageant une

58
odeur fétide au choc. La macrofaune est constituée essentiellement par des éléments nectobenthi-
ques (ammonites) et de quelques bivalves et gastéropodes [ Discohelix cf. subequalis (d'ORB.),
Amphitrochus subduplicatus (d'ORB.)]. Notons que la pyritisation est plus fréquente dans les
niveaux argilo-schisteux et que les ammonites, présentes uniquement à la base de l'unité, sont
conservées le plus souvent à l'état de moules internes calcaires, rarement à l'état de moules
pyriteux dans les tours internes : Graphoceras pulchrum BUCK., G. formosum BUCK., G. v -
scriptum BUCK., G. (L.) limitation BUCK., Euaptetoceras sp. et Rhodanicerasprosphues BUCK.
Cette faune indique la sous-zone à Limitatum.

Fig. 20 - Localisation de la coupe d'Outarbat.

2.3. Unité supérieure (C)

Cette unité est constituée par une série marneuse dilatée, entrecoupée par des bancs calcaires,
peu épais dans les termes inférieurs (0,15 - 0,30 m) et plus développés au sommet (0,5 m). Cette
organisation affecte également les niveaux marneux dont l'épaisseur est réduite mais variable à la
base (0,4 - 7 m), alors qu'elle est très puissante au sommet (30 m). La faune, essentiellement
pyriteuse et de petite taille, est constituée par des ammonites mal conservées indiquant la zone à
Laeviuscula (horizons à Adicrum et à Trigonalis) : Fissilobiceras sp., Sonninia intumescens
TORN., Maceratites moisyi (BRASIL), Emileites malenotatus BUCK., Frogdenites sp., Albarra-
cinites sp., Bradfordia (lokastelia) helenae (RENZ), Hebetoxyites incongruens BUCK. Le reste
de la faune est constitué de rares bivalves, de quelques gastéropodes [Amberleya (Eucyclus ?) sp.
et formes indéterminables] et de fragments et rostres de bélemnites appartenant au genre
Holcobelus. Notons que dans cette unité la faune d'ammonoïdés comporte de nombreux Phyllo-
ceras , absents dans l'unité précédente et que les brachiopodes sont virtuellement absents.
L'ensemble de ces caractéristiques rappelle celui des dépôts aaléno-bajociens décrits précéde-
ments dans la région de Rich.

59
Ou41

Ou39

IS m

Ou37

bJ
Ou35
Ou33

Ou29
Ou27
Ou25

Ou21

Ou 19

Ou 17
Oul5
Oul3

Fig. 21 - Coupe stratigraphique de la région d'Outarbat.

60
3. Conclusion

Les séries de l'Aalénien et du Bajocien inférieur de la région d'Outarbat, montrent une


organisation séquentielle dont les différents termes traduisent une évolution qu'on peut résumer
en trois stades :
+ Les dépôts de l'unité inférieure, caractérisés par leur faciès essentiellement carbonaté,
correspondent à une sédimentation développée dans un environnement de plate-forme externe
située sur une ride très large formant un plateau peu profond.
+ Les dépôts de l'unité médiane, sont séparés de ceux de l'unité précédente par une surface
durcie à ammonites de la sous-zone à Limitatum (Aalénien supérieur). Son faciès argilo-calcaire
et sa faune pélagique dominante traduisent l'installation d'une vasière qui s'est développée dans
un dépocentre par suite d'un effondrement ou d'une élévation du niveau marin. La couleur sombre
de la roche, sa nature argileuse, son odeur fétide, la présence de pyrite et l'absence d'organismes
benthiques, témoignent d'un environnement où la sédimentation s'est effectuée dans des milieux
mal oxygénés.
+ Les dépôts de l'unité supérieure, caractérisés par leur épaisse accumulation marneuse et
par leur faune de nature pyriteuse de petite taille, traduisent un stade de maturation du sous-bassin
d'Outarbat par substitution du stade dépocentre qui évolue en ombilic profond par suite d'une
rupture d'équilibre entre subsidence et sédimentation.

III. RÉGION DE TIZI N'ZOU

Cette région fait partie du premier sous-bassin individualisé entre la plate-forme nord et la
ride du Jbel Masker située au Sud. Les dépôts du Lias-Dogger présentent une évolution depuis des
termes de calcaires argileux appartenant au Toarcien moyen et supérieur, vers des termes plus
calcaires parfois riches en Zoophycos du Bajocien inférieur en passant par les sédiments marneux
de l'Aalénien.
Nous présentons ici les résultats stratigraphiques qui se rapportent aux terrains de l'Aalénien
et du Bajocien inférieur que nous analysons en détail.

1. Situation

La coupe étudiée est située (fig. 22) à l'Est de Tounfit au Sud du village de Tizi n'Zou. Elle
a été levée le long d'un ravin sur la rive gauche de l'oued Ansegmir.

2. Description

Le Toarcienmoyen et supérieur affleure au Sud du village de Tizi n'Zou, le long de l'oued


Ansegmir. Ce Toarcien est formé essentiellement de calcaires argileux de couleur noire, riches en
ammonites sous-forme de moules internes également calcaires. Ces ammonites sont écrasées et
aplaties dans le sens de la stratification ; ce qui témoigne d'une compaction notable.
Au-dessus de ces calcaires argileux (fig. 23) les dépôts sont plus tendres, formés par des
marnes entrecoupées par des assises calcaires d'épaisseur décimétrique. La faune est constituée
essentiellement par des ammonites pyriteuses indiquant l'Aalénien et la base du Bajocien inférieur.
Le reste de la faune est composé de bivalves (Bositra ).
Les niveaux de la zone à Opalinum (TZ 1 à TZ 1 1) ont été identifiés grâce à la présence de
Leipceras. Ceux de la zone à Murchisonae (TZ 12 à TZ 24) ont fourni, à la base, des Ancolioceras

61
Ti/.i n'Zou

• wmOUNHT Imechimene

2km

Fig. 22 - Localisation de la coupe de Tizi n'Zou.

et des Luchvigia et, au sommet, des Brasilia. A côté de ces graphocératidés, notons la présence des
Ambersites, de quelques Euaptetoceras et Spinammatoceras.
Au-dessus, les mauvaises conditions d'affleurement n'ont pas permis d'identifier la zone à
Concavum. Cependant dans un petit affleurement, situé dans un affluent à l'Ouest de l'oued
principal, des marnes et calcaires à Zoophycos ont fourni des Toxolioceras, Euhoploceras,
quelques hammatocératinés, un Praestrigites et une Zurcheria de la zone à Discites.

3. Conclusion

Les dépôts du Toarcien de la région de Tizi n'Zou montrent une sédimentation argilo-
calcaire et une faune essentiellement nectobenthique (ammonites) associée à quelques pectinidés
indiquant un environnement de vasière. Les niveaux sus-jacents datés de l'Aalénien et de la base
du Bajocien inférieur (zone à Discites), montrent une sédimentation différente, essentiellement
marneuse à faune d'ammonites pyriteuses. Ces caractères traduisent donc le développement, à
partir de la zone à Opalinum , d 'un environnement d 'ombilic dont 1 ' installation est plus précoce que
dans la région d'Outarbat où ce type d'environnement s'est établi tardivement à partir du Bajocien
inférieur.

IV. CONCLUSION SUR LES SÉRIES ÉPAISSES DU CENTRE DU BASSIN

Les différentes coupes étudiées appartiennent aux séries épaisses du centre du bassin. Elles
se caractérisent par leur faciès essentiellement marneux, par leur forte épaisseur et par leur richesse
en faunes d'ammonites. La sédimentation marneuse peut se présenter sous deux types de faciès qui
se succèdent généralement dans le temps.

62
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DISCITES Toxolioceras *
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A la base, ce sont des alternances argilo-calcaires à stratonomie très rapprochée et à faune
essentiellement à ammonites et à pectinidés ; le benthos est apparemment absent. Les ammonites
sont conservées à l'état de moules internes calcaires de taille relativement grande. Les caractères
lithologiques et le contenu faunistique traduisent l'existence de vasières installées dans des
dépocentres précédemment créés par suite de la dislocation de la plate-forme initiale. Ce type
d'environnement a été rencontré dans les dépôts du Toarcien (Tizi n'Zou), de l' Aalénien supérieur
et de la base du Bajocien inférieur (Rich, Outarbat).
Les dépôts superposés correspondent, en revanche, à d'énormes épaisseurs de marnes
admettant de rares intercalations calcaires. Leur faune est constituée d'ammonites pyriteuses de
petite taille, de bélemnites, de rares madréporaires isolés, gastéropodes et bivalves ; les «posido-
nomyes» sont parfois très abondantes dans certains niveaux. Les brachiopodes font défaut dans ce
type de sédiments à l'exception de ceux récoltés dans la région de Rich. L'ensemble de ces
caractéristiques traduit des faciès du type hémipélagique appartenant à un environnement
d'ombilic. Ces conditions ont été rencontrées à partir des dépôts de la zone à Opalinum à Tizi
n'Zou, à partir de ceux de la sous-zone " B " de la zone à Discites à Rich et à partir de la zone à
Laeviuscula à Outarbat. Cette hétérochronie traduit donc le jeu différentiel des différents sous-
bassins.
Par ailleurs les environs de Rich constituent la région-clé pour l'établissement du cadre
biostratigraphique régional ; nous l'avons prise comme référence pour les différentes zones et
sous-zones de l'Aalénien supérieur et du Bajocien inférieur.
Les principales discontinuités et les différentes perturbations sédimentaires identifiées dans
ces séries épaisses, se traduisent par le creusement de chenaux dans lesquels seront mis en place
des matériaux transportés à partir des zones hautes adjacentes. Elles ont été reconnues dans les
dépôts de la zone à Murchisonae, à la base de la sous-zone à Kumaterus et au sommet de la zone
à Sauzei de la région de Rich. On note aussi, dans la même région, l'existence de surfaces durcies
ou ferrugineuses à accumulation d'ammonites de la sous-zone à Limitatum.

C. LES SÉRIES RÉDUITES DES RIDES INTERNES

Les rides internes du centre du bassin haut-atlasique forment les anticlinaux actuels qui
bordent les dépocentres correspondant aux larges synclinaux. Les séries développées sur ces rides
se caractérisent par leur faible puissance et surtout par l'extrême réduction des assises aaléno-
bajociennes, par la présence de lacunes, par des perturbations sédimentaires et par les variations
des faciès et des épaisseurs. L'ensemble de ces phénomènes est lié aux manifestations tectoniques
contemporaines de la sédimentation jurassique.
Mis à part le paléorelief de Bou Dahar à substratum constitué par des dépôts carbonatés de
type plate-forme interne d'âge pliensbachien, le Lias moyen des rides est constitué par des
alternances marno-calcaires à ammonites.

I. RIDE DE TALGHEMT

1. Situation

Au col (Tizi) de Talghemt (fig. 24), sur la route nationale n° 21 qui relie Midelt à Errachidia
(Ksar es Souk), affleurent des dépôts du Lias moyen, du Lias supérieur et de la base du Dogger que
nous étudierons ci-dessous.

64
7
r $
<&.'$ Vers Errachidia

Fig. 24 - Localisation des coupes étudiées (A, B, C, D et E) au col de Talghemt


sur le plan schématique donné par G. Dubar (1932) ; complété vers l'Ouest.

2. Travaux antérieurs

Les premières données géologiques concernant la région de Talghemt, remontent à J.


Barthoux (1924) puis à P. Fallot & E. Roch (1932). Des précisions stratigraphiques ont été fournies
par G. Dubar (1932, 1937, 1952), G. Dubar & R. Mouterde (1978a) et ultérieurement par K. El
Hariri (1990). Des coupes synthétiques ont été données par Y.A. Brechbiihler (1984). Les travaux
d'élargissement de la route, offrent de bonnes conditions d'affleurements et permettent d'apporter
des données nouvelles et détaillées pour la limite Lias moyen-Lias supérieur.

3. Description

La série du Lias-Dogger du Col de Talghemt présente des coupes partielles affectées par des
failles et montrant des variations de faciès et d'épaisseurs. Une succession complète ne peut être
dressée en raison de petits accidents qui affectent la série.

3.1. Coupe A

Actuellement le Domérien moyen est visible au SE du col (fig. 24, en A), dans un
compartiment entre failles le long de la route de Rich et dans un petit ravin au Nord. Ce Domérien,
qui correspond au niveau 6 de Dubar (1932), est formé de bancs calcaires à interlits argileux
affectés de glissements synsédimentaires (slumps) déjà mentionnés par P. Fallot & E. Roch (1932)
et G. Dubar & R. Mouterde (1978a). La faune comporte de rares ammonites indiquant la zone à
Algovianum : Protogrammoceras meneghinii BON. et Protogrammoceras sp.

3.2. Coupe B (= TT1)

Les couches du passage Domérien supérieur - Toarcien affleurent le long de l'ancien tracé
de la route (fig. 24, en B). Elles présentent le même type de faciès que ceux du Domérien moyen,

65
sans toutefois être affectées par les figures de contournements. Ce sont des alternances marno-
calcaires (coupe TT 1 , fig. 25) dont les niveaux marneux deviennent de plus en plus développés vers
le sommet. Ces alternances peuvent être attribuées à la Formation calcaréo-marneuse de l'Ouchbis
(M. Studer, 1980a). La faune est conservée dans les niveaux calcaires et comporte quelques
bivalves, mais surtout des ammonites à l'état de moules internes calcaires. Les bancs Td-B 8 à Td-
B 28 correspondent à la zone à Emaciatum du Domérien supérieur. En revanche, le banc Td-B 30,
qui montre encore le même faciès calcaire, a fourni la première faune d'ammonites du Toarcien
inférieur (sous-zone à Mirabile, zone à Polymorphum).
Au-dessus de ces niveaux calcaires se développe une épaisse série de marnes feuilletées,
admettant localement des passées turbiditiques, que nous attribuons à la Formation de Grès
calcaires et Marnes gréseuses de Tagoudite (M. Studer, 1980a). La base des marnes a livré
Eodactylites simplex (FUC.) de la sous-zone à Mirabile, des brachiopodes (Amphiclinodonta) et
une microfaune abondante et variée représentée par des foraminifères et des ostracodes.

3.3. Coupe C

Les dépôts du Toarcien moyen et supérieur peuvent être suivis le long d'un petit ravin, aux
environs de la maison forestière (fig. 24, en C) située au Sud de la route. Ils ont été décrits par G.
Dubar (1932, niveau 10) puis par K. El Hariri (1990). A la différence des sédiments essentiellement
marneux du Toarcien inférieur, ces dépôts sont constitués par des marnes entrecoupées de bancs
calcaires contournés ; ils correspondent à la partie basale du membre inférieur de la Formation
d'Agoudim (M. Studer, 1980a). La faune d'ammonites, quoique rare, permet d'identifier le
Toarcien moyen et supérieur :
+ la partie inférieure correspond à la zone à Bifrons dont les premiers niveaux ont fourni
quelques ammonites de la sous-zone à Sublevisoni (Hildoceras sublevisoni FUC. ; H. lusitanicum
MEIST.). Au dessus, les bancs marneux de la sous-zone à Bifrons n'ont fourni que quelques
exemplaires d '//. bifrons (BRUG.).
+ La partie moyenne, plus calcaire, correspond à la zone à Gradata [Phymatoceras aff.
pulchrum MER., Phymatoceras sp., Peronoceras sp., Merlaites sp., Pseudomercaticeras (Cras -
siceras)! aff. gradatum (MER.), Polyplectus discoides ZIET.].
+ La partie supérieure montre un développement de faciès marneux et correspond au
Toarcien supérieur grâce à la présence de rares Pseudogrammoceras.

3.4. Coupe D (= TT2)

Des indications complémentaires sur la partie supérieure post-toarcienne, peuvent être


fournies par une coupe levée au Nord du col (coupe TT2, fig. 26), le long de la route secondaire
qui mène vers le relais de télévision, juste à l'Ouest de la bifurcation de cette route et de la route
nationale (fig. 24, en D).
Le Toarcien supérieur marneux affleure du côté nord de la route. Le niveau (Td-E 1 0) a fourni
de très nombreuses ammonites pyriteuses indiquant la zone à Speciosum : Osperlioceras
beauliziense (MON.), Osperlioceras sp., Polyplectus discoides (ZIET.), Hammatoceras praefal-
lax MON., H. aff. porcarellense MER., Hammatoceras sp., ainsi que de très nombreux Phylloce-
ras et surtout des Lytoceras.
Ces marnes sont coiffées par une barre de calcaire noir (Td-El 1) qui montre localement un
aspect chaotique et qui se présente sous forme de lambeaux alignés le long d'un accident. Son
épaisseur est réduite, mais elle peut se développer localement.
La seule faune recueillie dans cette barre est constituée de quelques bivalves, polypiers et
bélemnites canaliculées. Comme l'avait souligné Dubar (G. Dubar, 1932, 1938, 1943-49 ; G.

66
Dubar & R. Mouterde, 1978b) par comparaison aux séries réduites situées sur les rides inter
sur la bordure nord du bassin que nous étudierons ci-après, la présence de bélemnites canali c
indique la zone à Laeviuscula du Bajocien inférieur. Ainsi cette barre doit être attribuée au Baj
inférieur pour des raisons lithologiques et paléontologiques. Nous sommes donc en présence
importante lacune qui englobe au moins la partie sommitale du Toarcien supérieur et
l'Aalénien.

TT1

\S555SS
\\ \

\\\\\\\\

EodactyKtes simplex FUC.;


-s.-— -A Foraminïères
Lingulina
Ostracodestenera
(Ogmoconcha
(Lenticulina
; Vaginulinagottingensis
sp.triangula
; Polycope
; Pseudonodosaria
mg.sp.)
Lenticuina ; Lsp.)
inaequistriata mg. Planularia ; Marginulinagr.

TdB30 .■r ' ' -----


Ëodactylites mirabile
(Murleyiceras) afl. gyrate
(FUC.)
BUCK.
; E pseudocommune
; Juraphyllites libertus
FUC. GEMM.
; Palarpites
_ sp. ; HiWaKes_
TdB28 _" NeoSoceratoidas gr. hoffmani (GEMM.) ; LioceratokJes sp. ; Paltarpites? sp.
TdB26 ■jwtecr-" Tauromenlceras cf. nerfnum (FUC.) : T. occidentale DUB. ; Tauromenlceras sp. ; Lytocera» sp.
TdB24 Lioceratoides sp. ; Lytoceras ; Pectinidé
TdB22
TdB20 Atractites sp.
TdB18 Tauromenlceras occidentale DUB.
TdB16 Emaciaticeras gracile? (FUC.) ; Tauromeniceras sp.
Tauromenlceras nerinum (FUC.)
TdB14 CanavariazancleanaUC.)
TdB12
Emaciaticeras emaciatum (CAT.) ; Emaciaticeras sp. ; Lioceratoides lorioli (BET.) ; Phylloceras s
La série se poursuit par une cinquantaine de mètres de marnes apparemment sans fossiles
et se termine par des barres de plus en plus calcaires bioclastiques à faune benthique (oursins,
radioles, bivalves et brachiopodes). L' âge de la partie inférieure marneuse (Td-E12 à Td-E 22) ne
peut être donné en raison de l'absence de marqueur biostratigraphique. En revanche, la partie
supérieure (Td-E 23 à Td-E 27), plus calcaire, livre une faune benthique avec des brachiopodes
identiques à ceux de Flilo indiquant la zone à Humphriesianum : Burmirhynchia termierae
ROUSS., Rugitela praebullata ROUSS., Stiphrothyris (?) mouterdei ALM. et SAD. Ainsi, par ses
caractères lithostratigraphiques, cette série, marneuse à la base et de plus en plus calcaire à faune
benthique vers le sommet, correspond aux «couches de Flilo» de l'Unité C que nous avons défini
sur la bordure nord du bassin. Elle correspond aussi au membre supérieur de la Formation
d'Agoudim (M. Studer, 1980a).
Le niveau supérieur de la série (Td-E 27) qui semble l'équivalent de la barre calcaire Td-D
1 1 qui sera décrite dans la coupe suivante (TT3) correspondrait au calcaire corniche.

3.5. Coupe E(=TT3)

Au-dessus de la série décrite dans la coupe C, les mauvaises conditions d'affleurement ne


permettent pas de suivre la suite de la succession. Cependant un peu plus au Sud, de l'autre côté
de l'oued (fig. 24, en E), affleurent à nouveau des marnes verdâtres entrecoupées par des bancs
calcaires (coupe TT3, fig. 26) qui correspondent aux «couches de Flilo». Au-dessus, des bancs
calcaires qui correspondent aux calcaires corniches. Les premiers de ces bancs, forment une barre
(Td-D 1 1) épaisse de 3 à 4 mètres constituée par des calcaires verdâtres, bioclastiques, riches en
faune benthique de bivalves (plagiostomes et pholadomyes), quelques oursins (notamment des
petits cidaridés et un Stomechinus daguini (LAMB.), de nombreuses radioles, des bryozoaires
ainsi que des brachiopodes de grande taille (Burmirhynchia termierae ROUSS. et Flabellothyris
sp.). Après quelques mètres de marnes, un mince niveau calcaire riche en radioles d'oursins a
fourni quelques térébratules et des Stiphrothyris (?) mouterdei ALM. et SAD. La série devient
ensuite très marneuse, admettant localement des bancs décimétriques de calcaires à faune
néritique. Le niveau Td-D 17 a fourni une coquille de brachiopode de grande taille qui ressemble
à Burmirhynchia moulani ALM. ; le niveau supérieur Td-D 19 ne contient que des tests d'ostréidés.
L'âge de ces bancs à faune benthique qui correspondent aux «niveaux à plagiostomes» de
G. Dubar (1932) a été plusieurs fois discuté. Au début G. Dubar (1932, p. 580), sur la base de
l'ensemble de la faune, pensait plutôt au Bajocien supérieur, à l'exception des oursins qui
semblaient plutôt de l'Aalénien. Par comparaison avec la faune à échinides du Sud de Midelt, J.
Lambert (1933, p. 9-10) attribue ces niveaux au Dogger. Selon M.L. Petitot (1959, p. 149) les
oursins (Plegiocidaris tingitana LAM. et Rhabdocidaris major COT.) sont du Bathonien.
Les brachiopodes que nous avons récoltés et qui ont été étudiés par Y. Alméras permettent
de préciser l'âge de ces niveaux. Les premiers bancs Td-D 1 1 et Td-D 13 possèdent une faune
identique à celle de Kasbat Flilo, située au Sud de Midelt (Y. Alméras & D. Sadki, 1992) et
appartiennent au sommet du Bajocien inférieur (zone à Humphriesianum). Les niveaux supérieurs
(Td-D 17) ont, par contre, fourni une coquille qui ressemble à Burmirhynchia moulani ALM.,
foime connue dans les niveaux à Thambites d'Arabie (Y. Alméras, 1987) du Bajocien supérieur.
Le sommet de cette série est coiffé par les couches rouges qui affleurent au fond du vallon
et qui reposent en discordance sur le Toarcien et sur les différents termes du Dogger. Elles sont
représentées par des marnes à gypse, des grès et des conglomérats qui renferment des restes
d'ossements de vertébrés. Cette série continentale correspondrait donc à la Formation détritique
rouge et verte d'Anemzi (M. Studer, 1980a) attribuée au Bathonien (M. Studer, 1980a; M.
Monbaron, 1980).

68
TT3

TdD19
w .
TT2 2
w
c/5-i

,
7.W
u
o TdD17
TdE27 é
Calcaire corniche m<
©

TdE25 45 m

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TdE17 40 m

£
S
TdE15
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£m
TdE13 Calcaire
TdDll corniche
<
CD

TdEll 3C/3cC
Osperlioceras beauUziense (MON.) §
TdEIO Osperlioceras sp. ; Polypleclus discoïdes (ZIET.)
I". Hammatoceras praefallax MON. Uûi<OH
I'. H. aff. porcarellense MER. ; Hammatoceras sp.
Lytoceras ; Phylloceras
'

Fig. 26 - Colonnes stratigraphiques des coupes TT2 et TT3 du col de Talghemt.

69
3.6. Observations complémentaires

Si on se dirige vers le Sud, l'équivalent des dépôts du Lias supérieur et de la base du Dogger
décrits ci-dessus, montre des variations de faciès et d'épaisseur. Ainsi une coupe rapide et non
détaillée que nous avons réalisée au Jbel Akrabou, situé à environ deux kilomètres au Sud du col
de Talghemt, permet d'observer la succession suivante : au-dessus d'une série marneuse à
ammonites pyriteuses renfermant des Pleydellia de la zone à Aalensis (Toarcien supérieur),
reposent des calcaires dolomitisés, d'une centaine de mètres d'épaisseur, en gros bancs métriques
et contenant des coraux, des bryozoaires et des échinodermes. Cette masse calcaire considérée
comme récif parR. du Dresnay (1971b, 1979) puis par Y. A. Brechbiihler (1984) est interprétée par
J. E. Warme (1988) comme un olistolite géant mis en place entre les dépôts marneux du Toarcien
supérieur et ceux du Bajocien inférieur. Au dessus, les marnes et calcaires renferment d'abord des
niveaux à bélemnites canaliculées de la zone à Laeviuscula puis des bancs à faune benthique
équivalents des «Couches de Rilo» vues précédemment au col de Talghemt.

4. Conclusion

Les dépôts du Domérien de la région de Talghemt correspondent à ceux d'une plate-forme


externe avec alternances marno-calcaires à ammonites attribuées à la Formation de l'Ouchbich (M.
Studer, 1980a). Au cours du Domérien moyen, la sédimentation est fortement perturbée par les
phénomènes de glissements synsédimentaires (slumps) témoignant de l'instabilité tectonique de
la région pendant cette époque. En revanche, pendant le Domérien supérieur les dépôts enregistrent
une certaine accalmie qui se traduit par une sédimentation plus calme.
Le passage de la sédimentation à dominante calcaire du Lias moyen vers la sédimentation
plus marneuse du Lias supérieur s'effectue graduellement. De plus le premier banc à Eodactylites
(Td-B 30, coupe TT1) de la zone à Polymorphum (équivalent mésogéen de la zone européenne à
Tenuicostatum) présente encore un faciès calcaire identique à celui des niveaux à Emaciaticeras
du Domérien supérieur. Ce premier niveau calcaire qui marque la base du Toarcien semble être
constant et montre une grande répartition géographique : Maroc : Haut-Atlas (G. Dubar, 1943-49;
G. Dubar & R. Mouterde, 1978a), Moyen-Atlas septentrional (H. Termier, 1936 ; G. Colo,
1961 ; K. Benshili, 1989), Béni Snassen (B. Ouahhabi, 1986) ; Algérie : Atlas saharien (S. Elmi
et al., 1974) ; Portugal (R. Mouterde, 1967).
Les dépôts du Toarcien montrent des épaisseurs réduites par rapport à ceux du même âge
déposés dans les sillons. Ces dépôts se présentent sous deux types de faciès : ceux du Toarcien
inférieur, attribués à la Formation de Tagoudite (M. Studer, 1980a), contiennent des plaquettes
gréseuses de nature turbiditique traduisant des saccades tectoniques ; ceux du Toarcien moyen et
supérieur, correspondant à la base du Membre inférieur de la Formation d'Agoudim, admettent de
minces intercalations calcaires dont l'importance et l'épaisseur sont plus marquées dans la zone
à Gradata.
Les faibles épaisseurs des sédiments toarciens sont liées à la position de Talghemt sur une
ride interne du centre du bassin. Cette position explique aussi la lacune importante qui affecte le
sommet du Toarcien supérieur, l'Aalénien et la partie basale du Bajocien inférieur, ainsi que la
présence de la barre conglomératique de la zone à Laeviuscula. Les dépôts superposés, d'abord
marneux puis les calcaires à faciès néritique, traduisent ainsi une séquence de comblement de type
klupfélien.

70
II. RIDE D'ABERDOUZ

En partant de la bordure nord du bassin haut-atlasique, le Jbel Aberdouz constitue la


deuxième ride anticlinale après celle du Jbel Masker. De part et d'autre de cette ride, les
dépocentres forment les larges synclinaux, d'Anemzi au Nord et de Taribant au Sud, dont le coeur
est formé par les couches du Dogger.
L'importance paléogéographique du Jbel Aberdouz a été signalée pour la première fois par
G. Dubar (1938) dans son article sur la formation de rides de l'Aalénien et du Bajocien du Haut-
Atlas de Midelt ; M. Studer (1980a) a confirmé ce rôle.
Nous présentons ici trois coupes de la ride (fig. 27), levées d'Est en Ouest, montrant des
variations de faciès et d'épaisseurs.

1. Coupe de Ait Hattab-Tazarine

1.1. Situation

Cette coupe est située (fig. 27, situation A) entre les villages de Ait Hattab et de Tazarine.
Elle a été levée au Nord de la piste reliant les deux localités, suivant la montée du Jbel Hafoum.

Ait Ali Oussou

Tazarine1
Ait Hattab»
Tabouarbit

\\IS****• y

Jebel

Fig. 27 - Localisation des coupes étudiées sur la ride d'Aberdouz.


A : Ait Hattab-Tazarine ; B : Michlifène ; C : Ait Yaddou.

1.2. Description

La base des dépôts du Lias supérieur (fig. 28-A) est formée par des marnes et argiles
silteuses, de couleur brun-vert, entrecoupées par des plaquettes gréso-calcaires de 1 à plus de 20

71
é

Kumatostephanus sp.. Gerzenites é


sp.. Sonninia sp., Strigoceras sp.
Otoites sp.

50m

20 m

40 m d ebouhe ABU)
"S Cîraphoceratidcs

50m
50 m d cbouhcs

80m

Fig. 28 - Colonnes stratigraphiques des coupes étudiées sur la ride d'Aberdouz.


A : Ait Hattab - Tazarine ; B : Michlifène ; C : détail des niveaux réduits de la coupe B.

72
cm de puissance. Les plaquettes gréseuses montrent un granoclassement vertical, des stratifi
tions obliques, des laminations planes parallèles et parfois des «ripple-marks». Ces structures
dimentaires sont donc caractéristiques d'une sédimentation par courants de turbidités. Cette sé
est très pauvre en fossiles ; nous y avons récolté deux Harpoceras sp.t en mauvais état
conservation, appartenant vraisemblablement au Toarcien inférieur. En outre par ses caractér
tiques lithostratigraphiques, nous pensons pouvoir attribuer cette série à la Formation des G
calcaires et Marnes gréseuses de Tagoudite, définie par M. Studer (1980a).

Au-dessus des marnes et grès calcaires, se développe une importante série très peu fossilif
formée par des marnes schisteuses de couleur brun roux, entrecoupées par des petits bancs calcai
avec un faible pendage vers le Nord. Leur épaisseur est généralement décimétrique, mais p
atteindre parfois 1 m de puissance.

Dans la partie inférieure, nous avons récolté d'abord de très rares Crassiceras, Merlaite
Peronoceras de la zone à Gradata (Toarcien moyen) ; puis des Pleydellia de la zone à Aalen
(Toarcien supérieur).

Les dépôts de l' Aalénien sont constitués par des marnes schisteuses. Leur base, traversée
un filon de dolérite, a fourni quelques Leioceras de la zone à Opalinum. Une mince barre calca
située à 80 m au dessus du filon a livré quelques empreintes de graphocératidés de la zon
Concavum. La série se poursuit par des marnes et mamo-calcaires, développés sur presque 150
d'épaisseur. Leur partie supérieure a fourni Otoites sp., Kumatostephanus sp., Gerzenites
Sonninia sp. et Strigoceras sp. de la zone à Sauzei (Bajocien inférieur).

2. Coupe de Michlifène

2-.1. Situation

La coupe a été levée au Nord de l'oued Tazarine, le long d'un grand ravin situé à 1 km
l'Ouest du village de Michlifène (fig. 27, situation B).

2.2. Description

Cette coupe (fig. 28-B) se caractérise principalement par une réduction d'épaisseur d
dépôts de l' Aalénien et du Bajocien inférieur pro parte. Ces réductions s'accompagnent
variations latérales de faciès ; les couches du Dogger sont redressées à la verticale.
A la base, nous retrouvons les marnes et plaquettes gréseuses attribuées à la Formation
Tagoudite du Toarcien inférieur. Au-dessus, les dépôts du Toarcien moyen et supérieur montr
des marnes schisteuses à faible pendage vers le NW et comparables à celles décrites pour la cou
précédente.
Une première différence apparaît au-dessus des dépôts toarciens. Il s'agit d'une ba
calcaire, non observée dans la coupe de Aït Hattab-Tazarine, épaisse de 20 m et redressée à
verticale. Elle renferme des rognons de silex (chailles), ainsi que des spongiaires. L'âge de ce
bame ne peut être établi avec certitude en raison de l'absence de marqueur biostratigraphiq
Cependant, elle surmonte les marnes du Toarcien supérieur et par comparaison avec la ride de T
rat, ils citent «Lioceras » gr. opalinum (REIN.), Tmetoceras scissum (BEN.) et des hammatocéra-
tidés, faune indiquant la zone à Opalinum. La position stratigraphique de cette barre fait penser
également à celle de la masse récifale située au Jbel Akrabou (Sud de Talghemt) que nous avons
décrite précédemment.
Après une lacune de visibilité, due à la présence d'éboulis qui s'étendent sur 50 m
d'épaisseur, des argilites rouges affleurent sur 20 mètres ; elles furent attribuées au Trias par M.
Studer (1980a). Elles sont surmontées par une deuxième barre calcaire épaisse de 5 mètres (fig. 28-
C), constituée par des bancs calcaires à allure conglomératique mais sans autres éléments
étrangers. L'épaisseur des bancs varie de 15 à 80 cm :
+ banc AB 1 : calcaire gris-bleu (30 cm). Sa partie inférieure est riche en structures algaires.
La faune est conservée sous forme de moules internes noirâtres et comprend quelques gastéropodes
(Cirrus ? sp.et formes indéterminables) mais surtout des ammonites brisées et parfois disposées
verticalement : Toxolioceras mundum (BUCK.), Toxolioceras sp., Braunsina aspera BUCK., B.
cf. rotabilis BUCK., Braunsina sp. à ornementation proche de Graphoceras (Ludwigella )
limitation BUCK., Euaptetoceras sp., Docidoceras limatum (POMP.), Euhoploceras sp. Cette
faune indique la zone à Discites du Bajocien inférieur.
+ banc AB 2 : calcaire bioclastique massif (30 cm), de couleur gris bleu à patine rousse. A
sa base : Toxolioceras sp. et Braunsina sp.
+ bancs AB 3 et AB 4 : deux bancs calcaires, respectivement de 15 et 20 cm d'épaisseur,
séparés par un joint de 5 cm formé par des calcaires argileux. Dans le banc AB 3, nous avons ré¬
colté : Toxolioceras aff. walkeri (BUCK.), Toxolioceras sp., Braunsina aff. contorta BUCK. ; cette
faune indique également la zone à Discites.
+ banc AB 5 : calcaire bioclastique compact de 20 cm de puissance, surmonté par un niveau
de calcaire argileux, épais également de 20 cm. Les fossiles sont très rares ; seul un otoïtidé
indéterminable a été récolté.
+ banc AB 7 : calcaire bioclastique gris-bleu (50 cm). Il se caractérise par une forte
concentration en rostres de bélemnites canaliculées, absentes dans les niveaux précédents. Parmi
les nombreuses ammonites récoltées, nous avons identifié : Fissilobiceras aff. ovalis (QUENST.),
Fissilobiceras sp., Witchellia aff. romanoides (DOUV.), Witchellia sp., Maceratites sp Emileites
malenotatus BUCK., Emileites sp., Trilobiticeras cricki (PARSONS), Lytoceras sp. A côté de
cette faune qui caractérise la sous-zone à Ovalis, nous avons récolté également des Hyperlioceras
sp. et des Braunsina sp., formes généralement considérées comme indiquant la zone à Discites.
Cependant à Rich où la série est plus dilatée, nous avons identifié des Hyperlioceras dans la sous-
zone à Ovalis ; de ce fait nous considérons que, puisque le genre Hyperlioceras peut persister
jusqu'à
zone à Discites.
la base de la zone à Laeviuscula, il ne peut être considéré comme caractéristique de la seule

+ banc AB 8 : calcaire identique au précédent (45 cm), surmonté par un calcaire argileux
légèrement schisteux (30 cm). A la base, nous avons récolté : Emileia gr. polyschides (WAAG.)
et Mollistephanus sp.
+ banc AB 10 : calcaire massif bioclastique, riche en concrétions siliceuses ainsi qu'en
spongiaires (80 cm) ; Emileia du groupe de polyschides (WAAG.) à la partie supérieure.
+ banc AB 11/12 : joint (15 cm) formé par un calcaire argileux riche en ammonites :
Euhoploceras adicrum (WAAG.), Witchellia connata (BUCK.), W. gelasina (BUCK.), W. cf.
romanoides (DOUV.), W. cf. sayni (HAUG.), Witchellia sp., Maceratites moisyi (BRASIL),
Maceratites sp., Sonninia cf. corrugata (SOW.), Emileites malenotatus BUCK., Emileia sp.,
Frogdenites sp. et Toxamblyites arcifer BUCK. Ce banc a fourni également quelques gastéropo¬
des : Spirocirrus ? sp., aporrhaïdés et formes indéterminables.
AB 12, AB 14 et AB 16 - trois bancs calcaires, d'épaisseur décimétrique, séparés par des
joints de calcaire argileux ; ils sont pauvres en fossiles et seul le niveau AB 14 a livré quelques
fragments de bélemnites.

74
+ banc AB 18 : niveau calcaire (15 cm) identique aux précédents. Sa partie supérieure a
livré : Emileia sp. cf. contrahens BUCK, et des fragments de bélemnites.
+ banc AB 20 : calcaire argileux grisâtre (10 cm), très riche en débris d'enclines. Il a livré
un Otoites contractus (SOW.), quelques fragments d'otoïtidés et un aptychus.
Ainsi les bancs AB 7 à AB 1 8 correspondent à la zone à Laeviuscula, alors que le niveau AB
20 appartient déjà à la zone à Sauzei.
A partir du niveau AB 21, la sédimentation change notablement pour passer à des marnes
et à des mamo-calcaires grisâtres. Les premiers niveaux ont fourni : Sonninia felix BUCK., S.
celans (BUCK.), S. aff. propinquans (BAYLE), S. cf. corrugata (SOW.), Sonninia sp., Otoites
contractus (SOW.), Kumatostephanus kumaterus BUCK., Phylloceras sp. et quelques fragments
de bélemnites. L'ensemble de cette faune correspond à la sous-zone à Propinquans (zone à Sauzei
du Bajocien inférieur).
Ce type de dépôt atteint une épaisseur de plus de 200 mètres et admet parfois des
intercalations de bancs calcaires (2 à 3 m). La faune est très rare ; nous avons recueilli quelques
gastéropodes et bivalves dans les bancs calcaires de la partie supérieure.
La série se termine par une puissante corniche contenant une faune nécifale ou périrécifale
(polypiers, échinodermes, brachiopodes).
Les dépôts marneux du Bajocien inférieur peuvent correspondre à l 'équivalent de l 'Unité C
que nous avons établie sur la bordure nord du bassin et que nous étudierons ci-après. La corniche
calcaire correspondrait à l'Unité D également définie sur cette bordure septentrionale.

3. Coupe complémentaire : Ait Yaddou

3.1. Situation

La coupe de Aït Yaddou se situe à environ 2 km à l'Ouest du Michlifène (fig. 27, situation
C)

3.2. Description

Cette coupe montre l 'exagération de la diminution de la puissance des couches de 1 ' Aalénien
et de la base du Bajocien inférieur. Au-dessus de la barre calcaire attribuée à l'Aalénien affleure
une double barre verticale, épaisse d'environ 2 m, constituée par des calcaires bioclastiques gris-
bleu. Les surfaces durcies montrent une accumulation de bélemnites canaliculées, quelques
gasteéropodes (pleurotomariidés et formes indéterminables) et des ammonites phosphatées de la
zone à Laeviuscula : Fissilobiceras cf. ovalis (QUENST.), Fissilobiceras sp., Maceratites moisyi
(BRAS IL), Witchellia aff. pavimentaria (BUCK.), Pelekodites cf. pelekus BUCK., Emileites
malenotatus BUCK., «Hebetoxyites» mouterdei FERNANDEZ-LOPEZ, Hyperlioceras gr. disci¬
tes (WAAG.), Hyperlioceras sp..
Au-dessus de ces barres, nous retrouvons les marnes et mamo-calcaires de la zone à Sauzei.

4. Conclusion sur la ride d'Aberdouz

Les dépôts du Lias-Dogger montrent d'importantes réductions de faciès et d'épaisseur.


Entre les villages de Ait Hattab et Tazarine, les assises du Toarcien, de l'Aalénien et du Bajocien
sont continues; elles présentent des faciès identiques à ceux que l 'on rencontre habituellement dans
les sillons du centre du bassin. En revanche, à quelques kilomètres à l'Ouest, de profondes

75
modifications apparaissent : les dépôts de l' Aalénien et du Bajocien inférieur se réduisent de façon
spectaculaire en se redressant brusquement.
A Michlifène ces dépôts, redressés à la verticale, ne comprennent plus qu'une barre (20 m)
de calcaire à chailles (zone à Opalinum ?) et quelques bancs (7 m) de calcaire riche en ammonites
des zones à Discites et à Laeviuscula.
A 2 km à l'Ouest, à Ait Yaddou, on retrouve seulement, la barre attribuée à la zone à
Opalinum et une double barre épaisse de 2 m et datée de la zone à Laeviuscula. Plus à l'Ouest
encore, les barres aaléno-bajociennes sont absentes.
Il faut noter en outre un événement brutal dans la sédimentation de la zone à Laeviuscula où
l'on observe soudain des accumulations de rostres de bélemnites canaliculées inconnues ou
absentes dans les niveaux réduits sous-jacents dont le faciès est moins profond, comme en
témoigne la présence des stromatolithes. Le retour à une sédimentation épaisse marneuse ne
s'effectue qu'au début de la zone à Sauzei.
Les variations latérales des faciès et des épaisseurs, ainsi que la disposition des couches (peu
inclinées dans les séries épaisses situées à l'Est, devenant verticales à partir de la barre de la zone
à Opalinum), traduisent les phénomènes de discordances progressives selon la définition de O.
Riba (1976). Ceci démontre donc le basculement progressif qui affecte cette ride au début du
Bajocien inférieur.
A Michlifène, la réduction importante de la puissance des sédiments du Toarcien moyen et
supérieur indique la présence d'un paléorelief sous-marin préexistant au dépôt de la barre calcaire
attribuée à l 'Aalénien inférieur. Cette barre indiquerait une première surrection de ce paléorelief
à l'Aalénien inférieur. Après une période de répit, une deuxième surrection a été responsable de
la formation de la barre réduite des zones à Discites et à Laeviuscula.

III. JBEL BOU DAHAR

1. Situation

A 50 km au NE de Bou-Denib et 20 km au NW de Bou Anane, se dresse le grand massif de


Bou Dahar. La coupe étudiée ici a été levée dans le synclinal de Sebbab Srhir qui constitue un vaste
plateau au sein duquel est creusée une dépression à coeur formé de marnes bajociennes (fig. 29).

2. Travaux antérieurs

Par son intérêt géologique et minier, la région de Bou Dahar a fait l'objet d'innombrables
travaux. On trouvera la synthèse de ces recherches dans deux importantes publications : l'une
consacrée à la géologie et aux minéralisations (J. Agard et R. du Dresnay, 1965), l'autre aux
phénomènes de constructions récifales (R. du Dresnay, 1975-77). K. Benshili (1980) étudia ensuite
les faunes d'ammonoïdés récoltées par R. du Dresnay ; P.D. Crevello (1988) s'intéressa à
l'évolution de ce massif pendant le Lias moyen.

3. Description

La cuvette du synclinal de Sebbab-Srhir est constituée par des calcaires aaléniens couronnés
au centre par des marnes bajociennes. Les bords de cette cuvette sont le siège de variations latérales
de faciès et d'épaisseur affectant les dépôts du Toarcien et de l'Aalénien. Ces perturbations
sédimentaires sont bien documentées par les travaux de R. du Dresnay (in J. Agard et R. du
Dresnay, 1965 ;R. du Dresnay, 1971b, 1 975-1977) et de K. Benshili (1980). Nous nous intéressons

76
ici à une coupe levée à l'ENE de la cuvette (fig. 29) où les dépôts marneux du Bajocien inférieu
reposent, après lacune, sur l'Aalénien moyen.

Fig. 29 - Carte géologique du synclinal de Sebbab - Srhir


(d'après R. du Dresnay, 1980 inédit ; in K. Benshili, 1980) ; légèrement modifiée
1 : Quaternaire ; 2 : Bajocien inférieur (marnes jaunes) ; 3 : Toarcien supérieur - Aalénien (calcaire avec d
interlits argileux) ; 4 : Lias moyen (calcaires gris à intercalations argileuses) ; 5 : failles ; 6 : route ; X : situati
de la coupe étudiée.

L'Aalénien est formé ici (fig. 30) de calcaires en dalles intercalés par des joints argileux. L
dalle supérieure renferme des gastéropodes et des bivalves du groupe des pectinidés. Sa part
supérieure est couronnée par une surface durcie et ferruginisée dans laquelle les ammonites sou
jacentes sont en partie silicifiées et disposées sans orientation préférentielle : Ancoliocer
subacutumB\JCK.,A. aff. subfalcatum BUCK., Ancolioceras sp., Brasilia bradfordensis BUCK
B. reflua CONTINI, B. deleta CONT. et Tmetoceras sp. indiquant la zone à Murchisonae d
l'Aalénien moyen. La base des sédiments marneux sus-jacents ravine les dépôts antérieurs
MURCH DISCITES LAEVIUSCULA
imTs 1 11 13 17
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n M 2m

GJ<
A Ancolioceras subacutum
Ancolioceras aff. subfalcatum
Ancolioceras sp.
Ludwigia pustilifera
Brasilia bradfordensis
Brasilia reflua
Brasilia deleta
Tmetoceras sp.
-* Toxolioceras walkeri
♦ Toxolioceras mundum
♦ Toxolioceras arcuatum
* Graphoceras pulchrum
* Braunsina elegantula
* Braunsina sp. Hypcrlioceras sp. *
». »" Haplopleuroceras" ??
-* Asthenoceras
♦ ♦ Fontannesia bowcri
0 * Fontannesia luculcnta
0 Fontannesia tortiva
* Newmarracarroceras clarkei
* Euaptetoceras sp.
* Rhodaniceras prosphues
* -» H: Euhoploceras sp.
—* » Nannoceras sp.
* ♦-♦Fissilobiceras sp.
Fissilobiceras fissilobatum » p. »
♦ Fissilobiceras ovalis
♦ Witchellia albida
♦ Witchellia romanoides
♦ Witchellia sayni
Papilliceras papil latum *
-+*-»» Pclekoditcs * Pelekodites
zurcheri sp.
♦ Pelekodites pelekus
Maceratites costulatus *- -*-0
♦Maceratites sp.
♦Trilobiticeras punctum
♦ Trilobiticeras cricki
♦Trilobiticeras sp.
♦ Praestrigites sp. * Bradfordia (I.) helenae
* Bradfordia renzi
Strigoceras languidum *

Fig. 30 - Coupe stratigraphique de Sebbab - Srhir dans le Bou Dahar.

78
Notons que les Phylloceras et Lytoceras sont présents à tous les niveaux, que les brachio-
podes sont absents et que la faune de gastéropodes est identique à celle que nous avons récoltée
dans les dépôts d'âge équivalent de la région de Rich : Amber ley a (Eucyclus ) subangulata
(MÙNST.), A. (Eucyclus ?) sp., Amphitrochus subplicatus (d'ORB.).

4. Conclusion

Le massif de Bou Dahar constitue au Lias moyen une plate-forme carbonatée recevant une
sédimentation variée dans l'espace et dans le temps. Les dépôts de l'Aalénien, de nature calcaire,
sont couronnés par une discontinuité qui se situe au sein de la zone à Murchisonae, suivie d'une
lacune de la partie supérieure de cette zone ainsi que de l'Aalénien supérieur. Les dépôts qui
couronnent l'ensemble présentent une surface basale ravinante et montrent une sédimentation
essentiellement marneuse pendant les zones à Discites et à Laeviuscula. Ceci traduit donc le fait
qu'après la phase de dislocation du Toarcien (G. Dubar, 1950 ; R. du Dresnay, 1962-64, 1972a,
1975, 1979, 1977-87 ; J. Agard & R. du Dresnay, 1965) ce paléorelief a subi un début d'enfonce¬
ment ou une élévation eustatique à partir du Bajocien inférieur (zone à Discites). Ces deux
phénomènes, ayant agi séparément ou conjointement, sont donc responsables de l'ennoyage de ce
paléorelief et ceci d'une façon plus précoce que pour les zones hautes septentrionales que nous
analyserons ci-dessous.
Par ailleurs, notons que les dépôts mameux des zones à Discites et à Laeviuscula montrent
des épaisseurs plus faibles (14 m) que celles de la région de Rich (60 m).

IV. CONCLUSION SUR LES SÉRIES RÉDUITES DES RIDES INTERNES

Les principales conclusions que l'on peut tirer de l'étude des séries réduites situées sur les
rides internes du bassin sont les suivantes :
+ les dépôts du Toarcien présentent les mêmes faciès que ceux des séries dilatées du centre
du bassin; mais ils s'en distinguent par la réduction de leur épaissseur ;
+ sur le Toarcien supérieur, reposent en discordance soit les dépôts calcaires à faciès peu
profond attribués à la zone à Opalinum [récif de Jbel Akrabou, conglomérat de la ride deTizi n'Ighil
(M. Studer & R. du Dresnay, 1980), calcaire à spongiaires et à silex de la ride d'Aberdouz)], soit
des calcaires d'aspect noduleux à bélemnites canaliculées de la zone à Laeviuscula (Col de
Talghemt) ;
+ les dépôts des zones à Discites et à Laeviuscula montrent également une importante
réduction d'épaisseur et se font remarquer par une accumulation de rostres de bélemnites
canaliculées au cours de la zone à Laeviuscula (ride de Talghemt, ride d'Aberdouz) ;
+ le retour à la sédimentation marneuse épaisse s'effectue au cours de la zone à Sauzei ;
+ la ride du Jbel Bou Dahar se singularise par les faciès réduits de la zone à Murchisonae,
parla lacune de la zone à Concavum et par l 'installation plus précoce de la sédimentation marneuse
dès la zone à Discites.

79
D. LES SÉRIES DE LA BORDURE NORD DU BASSIN

Sur cette bordure, nous avons levé un certain nombre de coupes, situées sur une bande E-
W, depuis le Sud de Midelt jusqu'à l'Est d'El Ksiba.

I. SUD DE MIDELT

Les dépôts du Lias-Dogger des environs de Midelt et du bord nord du Haut-Atlas ont été
décrits par G. Dubar (1932, 1934, 1943-49), D.K. Letsch (1988), D. Sadki et al. (1989) et par Y.
Alméras & D. Sadki (1991). Les coupes que nous analyserons ci-dessous (fig. 31) concernent des
séries appartenant soit aux faciès de Haut-Atlas proprement dit (Aïn Outtat et Aval Foum Ikis), soit
à ceux de la Haute Moulouya (G. Dubar, 1943-49), situés sur la marge du bassin (Kasbat Flilo).

Tizi
n'.VIizergani
Tachiouinc

Asselim

Ich Tagmart

a Tattiouine
Tizi /
nTazigzao "<J 0u„at

2 km

Fig. 31 - Localisation des coupes étudiées au Sud de Midelt.


1 : Aïn Outtat ; 2 : Aval Foum Ikis ; 3 : Kasbat Flilo.

80
1. Coupes de Aïn Outtat

1.1. Situation et travaux antérieurs

Sur le flanc nord du Jebel Ayachi, à proximité de la source d'Ain Outtat (fig. 32), G. Du
(1932, 1934) avait reconnu des marnes vertes bajociennes qui reposent sur des dolomies et
calcaires auxquels il avait attribué un âge domérien. Au contact des dolomies et des marnes
signalait la présence d'une croûte calcaréo-gréseuse brune à ammonites phosphatées apparten
à la «deuxième zone d'ammonites du Bajocien (Z. à Emileia sauzei )».

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Fig. 32 - Carte (d'après


géologique
G.
(Aau
Dubar,
: Aïn
1/80Outtat
000
1934)
du;etB
bord
situation
: Aval
nordFoum
des
du Haut-Atlas,
coupes
Ikis). étudiées
au SSW de Midelt

1 : Dogger ; 2 : Aalénien ; 3 : Toarcien ; 4 : Lias moyen ; 5 : Lias inférieur.

Nous avons repris l'analyse détaillée de cette coupe et des affleurements voisins, ce qui no
a permis de retrouver les différents termes signalés et d'apporter des précisions. Nous avo
distingué quatre principales unités définies par leurs caractéristiques lithostratigraphiques (f
33).

1.2. Description
Calcaire corniche

Couches de Flilo

Couches à Posidonomies

@ Niveau réduit
¥-

Carbonates de
type plate-forme

Fig. 33 - Colonne stratigraphique synthétique des coupes étudiées aux environs de Aïn Outtat.

82
d'aspect saccharoïde et de calcaires massifs généralement en gros bancs de couleur gris-clair.
Certains de ces bancs sont riches en sections de grands bivalves à test épais et en gros gastéropodes
difficiles à dégager. La partie supérieure est constituée de calcaire massif en bancs métriques
séparés par des joints argileux.
Le microfaciès, à texture packstone ou wackestone, est riche en pellets, bioclastes, débris
d'échinodermes et de gastéropodes et plus rarement en fragments d'algues calcaires (Thaumato -
porella parvovesiculifera RAINERI, Cayeuxia). La microfaune est représentée par quelques
ostracodes et foraminifères (Mesoendothyra , Haurania , Glomospira, Valvulina, Siphovalvulina ,
Everticyclammina ainsi que des nubéculariidés en petit nombre) indiquant le Lias moyen.
Ce faciès, qui illustre un régime de plate-forme interne en milieu sub à intertidal, se retrouve
dans la Formation d'Aganane décrite par M. Septfontaine (1986) pour les dépôts carbonatés
pliensbachiens de la partie occidentale du Haut-Atlas central. De plus, la présence de structures
fenestrées («birds'eyes», «keystone vugs») et de «microkarsts» au sommet de la séquence suggère
des émersions temporaires. Cet environnement inter-à supratidal est confirmé parle remplissage
des fissures et de poches karstiques qui affectent les dépôts équivalents situés plus au Sud (Foum
Ikis) et que nous décrirons ci-dessous. Ces conditions émersives semblent connues en d'autres
points de la bordure atlasique, comme par exemple à Mibladen (G. Dagallier, 1973, 1974).

1.2.2. Niveaux réduits (Unité B)

La surface sommitale des calcaires de plate-forme est couverte par un tapis algaire constitué
par un empilement de petites lamines élémentaires. Ces lamines présentent une imprégnation
ferrugineuse leur conférant une couleur rouge-brique. Ce tapis algaire, à surface très irrégulière,
repose parfois sur des niveaux différents appartenant au sommet des calcaires de plate-forme de
l'unité précédente. Ces observations indiquent des ravinements et, donc, des phénomènes
d'érosion antérieurs au dépôt de l'Unité B. Sur ce tapis algaire, sont plaqués des oncoïdes
centimétriques, des sections d'ammonites non déterminables, des fragments de bélemnites et
quelques dents de poisson.
Lorsque la série réduite est plus développée, son épaisseur ne dépasse pas 10 cm. Elle
correspond à des «enduits» ou à des placages de calcaire brun au sein desquels on peut rencontrer
des croûtes ocres à oolithes ferrugineuses. Au sein même de l'encroûtement, on note des oncoïdes
algaires en forme de galettes de taille variée (0,5 à 5 cm) dont le nucléus est une micrite
ferrugineuse. Le faciès des croûtes est une oobiomicrite à bioclastes d'échinodermes. La micro¬
faune est représentée par quelques ostracodes et foraminifères (lenticulines) brisés. Le reste de la
faune est essentiellement constitué de fragments de bélemnites canaliculées, d'ammonites sans
orientation préférentielle et de quelques gastéropodes {Pyrgotrochus ? sp. et pleurotomariidés
indéterminables). Ces fossiles, souvent phosphatés et rarement ferrugineux, sont encroûtés par des
laminites d'origine probablement algaire et/ou induite par des nubéculaires.
La concentration faunique et la présence de glauconie, de phosphates et d'oxydes de fer dans
ces dépôts de très faible épaisseur, témoignent d'une sédimentation extrêmement ralentie soumise
à un hydrodynamisme élevé (fossiles brisés et sans orientation préférentielle). Malgré l'énergie du
milieu, des sédiments ont pu être piégés par des voiles algaires, lors des périodes d'accalmies,
comme le prouve la présence des oncoïdes.
Enfin l'âge de ces dépôts est bien établi grâce aux nombreuses ammonites indiquant la zone
àLaeviuscula du Bajocien inférieur : Witchellia romanoides (DOUV.), W. rubra (BUCK.), W. cf.
sayni HAUG, W. cf. gelasina (BUCK.), Witchellia sp. cf. W. falcata BUCK., Witchellia sp,
Shirbuirnia trigonalis BUCK., Fissilobiceras cf. ovalis (QUENST.), Sonninia corrugata (SOW.),
Sonninia cf. corrugata (SOW.), Maceratites aurifer BUCK., M. minimus (HILTER.), Pelekodites
pelekus BUCK., «Hebetoxyites» mouterdei F. LOPEZ, Lissoceras semicostulatum BUCK.,

83
Skirroceras leptogyrale BUCK., Otoites pauper WEST., O. fortis WEST., Emileia bulligera
BUCK., Lytoceras rasile VACEK.

1.2.3. Séries marneuses (Unité C)

L'unité réduite est surmontée par une épaisse série marneuse que l'on peut subdiviser en
deux termes que nous appelerons respectivement «couches à Posidonomies» à la base et «couches

.
de Flilo» au sommet. Le nom de «couches de Flilo» est donné ici pour désigner un faciès marneux
tendre, plus développé dans le secteur de Flilo que nous étudierons ci après.
+ Les «couches à Posidonomies», forment une série épaisse d'environ 50 m, constituée de
marnes feuilletées verdâtres, riches en faune pélagique formée essentiellement de posidonomies
de grande taille. Ces bivalves à test mince qui forment parfois d'importantes lumachelles, sont
attribués selon les auteurs à Posidonomya alpina GRAS ou à Bositra buchi ROEM..
Le microfaciès est un mudstone (micrite argileuse à filaments, à traces de bioturbation et à
rares quartz silteux). Outre les bivalves à test mince, la faune est représentée par quelques
ammonites à moules internes calcaires indiquant la zone à Sauzei du Bajocien inférieur : Nannina
evoluîa BUCK., Nannina spM Cadomoceras carinatum BUCK., Otoites sp. et Phylloceras sp. La
partie supérieure des «couches à Posidonomies» est coiffée par une petite barre calcaire, de 20 cm
d'épaisseur, se débitant en plaquettes et renfermant des ammonites du sommet de la zone à Sauzei
(sous-zone à Hebridica) : Nannina hannoveranna (HILTER.), Nannina sp., Dorsetensia sp.,
Cadomoceras sp. et Strigoceras sp.
+ Les «couches de Flilo» débutent au-dessus de la petite barre calcaire décrite ci-dessus.
Elles atteignent à peu près 30 m de puissance et se distinguent des «couches à Posidonomies» par
leur faciès marneux plus tendre et par la disparition des posidonomies. Son sommet, comporte des
niveaux décimétriques de calcaire argileux ainsi qu 'une faune de brachiopodes et de foraminifères:
Flabetlammina althoffi BARTENST., Citharina serratocostata (GUMBEL), C. clathrata ?
(TERQUEM), C. cf. colliezi (TERQUEM), Lenticulina argonauta (KOPIK) et Lenticulina sp.
indiquant la partie supérieure du Bajocien inférieur (zone à Humphriesianum), (détermination M.
Boutakiout). Le reste de la microfaune est constitué par des microgastéropodes pyriteux, des
ostracodes et des échinodermes (radioles d'oursins, sclérites d'holothuries).

1.2.4. Calcaire corniche (Unité D)

Les séries marneuses de l'Unité C sont coiffées par une corniche calcaire, d'une dizaine de
mètres d'épaisseur, correspondant à une plate-forme carbonatée peu profonde à faune périrécifale
(oursins, polypiers, brachiopodes et gastéropodes).

1.3. Conclusion

Par leurs caractères lithostratigraphiques et chronostratigraphiques, les Unités C et D


suggèrent des affinités avec certains termes stratigraphiques définis dans le Moyen-Atlas. Dans
l'Unité C, les «couches de Flilo» présentent des analogies avec les Marnes de Boulemane (H.
Termier, 1936) dont la faune de foraminifères est d'ailleurs similaire à celle étudiée par A.N.
Yacoubi (1984) dans la localité type. Notre Calcaire corniche (Unité D), correspondrait à la
Formation de R'cifa, définie également dans le Moyen-Atlas par R. du Dresnay (1963f).

84
2. Coupe en Aval de Foum Ikis

2.1. Situation

A environ 2 km au SW de la source de Aïn Outtat (fïg. 31 , 32), affleurent les trois premières
unités décrites précédemment. Des données stratigraphiques sur l’unité B ont été données par G.
Dubar (1934, 1 932) qui attribue la partie basale, à brachiopodes, au Toarcien inférieur et la partie
sommitale, à ammonites, au Toarcien moyen. Nos observations permettent une analyse plus fine
dont nous présentons ci-dessous les principaux résultats (fïg. 34).

Série marneuse

AFDc6
AFIk8 Meneghinii
LAEVIUSCULA
GRADATA
+ Aalensis
Bifrons Niveaux réduits
AFIk4
AFDc3 Sublevisoni

Carbonates de
type plate-forme

Fig. 34 - Colonne stratigraphique de la coupe située en aval de Foum Ikis.

85
2.2. Description

2.2.1. Carbonates de type plate-forme (Unité A)

En aval de Foum (gorge) Ikis, les dépôts de l'unité A se présentent sous forme d'épaisses
séries calcaréo-dolomitiques massives creusées par des gorges traversées par l'oued Ikis souvent
à sec. Sur ces dolomies repose tantôt l'unité B, tantôt l'unité C. Par endroit, les dolomies sont
affectées par des fentes ouvertes, larges d'une dizaine de centimètres et remplies par un matériel
argileux rouge ocreux, ou par des poches contenant une concentration faunique composée
exclusivement par des bélemnites canaliculées. Malgré leur caractère ponctuel, ces phénomènes
de fissuration affectant les dépôts de Pliensbachien constituent un argument précieux en faveur
d'une tectonique distensive postérieure au Lias moyen.

2.2.2. Niveaux réduits (Unité B)

Les dépôts de l'Unité B montrent des variations rapides de faciès et d'épaisseur d'un point
à l'autre avec développement de la série vers le Sud. Au-dessus des dépôts carbonatés de l'Unité
A, on observe la succession suivante (fig. 34) :
+ AFIk 3 (20 cm) : calcaire jaunâtre bioclastique à brachiopodes [Telothyris jauberti
(DESL.) et Goniothyris sp.] avec un exemplaire de petite taille d' Hildoceras aff. crassum MITZ.
+ AFIk 4 (20 cm) : calcaire micri tique jaunâtre avec quelques ammonites phosphatées
également de petite taille appartenant au groupe (¥ Hildoceras lusitanicum MEIST.
Ces deux niveaux correspondent à la sous-zone à Sublevisoni (zone à Bifrons).
+ AFIk 5 (20 cm) : calcaire micritique (2 à 3 cm) gris jaunâtre présentant dans sa partie
supérieure une fine lamination. Il se caractérise par sa richesse exceptionnelle en Hildoceras de
petite taille (2 à 3 cm) voisins de H. apertum GAB. Ces ammonites de la partie inférieure de la sous-
zone à Bifrons, montrent parfois une orientation variée, mais le plus souvent elles sont subparal¬
lèles à la stratification.
+ AFIk 6 (20 à 25 cm) : calcaire brun-roux à brachiopodes, terminé par une surface
ferrugineuse. Contrairement aux niveaux précédents, les ammonites de ce banc sont d'assez grande
taille (5 à 8 cm). Elles sont souvent encroûtées d'oxydes de fer et correspondent au sommet de la
sous-zone à Bifrons : Hildoceras angustisiphonatum PRINZ, H. semipolitum BUCK .,Polyplectus
pluricostatus HAAS, Harpoceras subplanatum (OPPEL), Lyîoceras sp.
+ AFIk 7 et AFIk 8 : ensemble calcaire de couleur gris sombre et d'épaisseur variable (20
à 40 cm).
Sa base (AFIk 7, 10 cm environ), comprend de nombreux brachiopodes [ Prionorhynchia
msougari ROUS., Sphaeroidothyris vari (ROL.) et Goniothyris sp.] indiquant la zone à Gradata.
Sa partie moyenne contient des ammonites de la même zone : Pseudomercaticeras
(Crassiceras) sp. cf. P. (C.) gradatum (MERLA) et Merlaites alticarinatus MERLA.
Sa partie supérieure, plus irrégulière, a fourni une faune d'ammonites condensée de la zone
à Meneghinii et de la partie inférieure de la zone à Aalensis : Catulloceras perroudi (DUM. et
FONT.), C. meneghinii (ZIET.), Dumortieria sp., Pleydellia subcompta (BRANCO), Cotteswol-
dia sp., Erycites sp. et de nombreux Lytoceras ainsi que des gastéropodes.
+ Sur ces dépôts du Toarcien supérieur, un encroûtement ferrugineux noirâtre à laminations
algaires (AKIk 9) se présent sous-forme de flaques ; il a livré de petites ammonites du Bajocien
inférieur (zone à Laeviuscula) : Maceratites aurifer BUCK., Pelekodites gr. schlumbergeri
(HAUG), Sonninia corrugata (SOW.) ainsi qu'un brachiopode [Symatorhynchia gr. gingens
(WAAG.)].
Notons que cette croûte couronne des niveaux d'âges différents du Toarcien et que par
ailleurs, à une centaine de mètres au Nord de cette coupe, son équivalent contient essentiellement

86
des bélemnites canaliculées et quelques ammonites difficiles à dégager de la zone à Laevius-
cula : Witchellia cf. falcata BUCK., W. cf. sayni (HAUG), Witchellia sp., Sonninia corrugata
(SOW.), Pelekodites sp., Albarracinites sp., Lytoceras sp.. Ces ammonites sont tronquées à leur
face supérieure, qui est souvent colonisée par des annélides ; leur face inférieure est mieux
conservée. Notons que par endroits, les poches ouvertes contiennent une concentration de
bélemnites canaliculées qui constituent la faune exclusive du remplissage. Enfin, par endroits, les
dépôts de la zone à Laeviuscula présentent des encroûtements ferrugineux et lamellaires rappelant
des lamelles algaires.

2.2.3. Séries marneuses (Unité C)

Il s'agit en fait d'une alternance rapprochée de calcaires argileux tendres riches en


posidonomyes et de joints marneux. L'épaisseur des bancs argilo-calcaires varie entre 5 et 10 cm.
L'ensemble est affecté de phénomènes de contournements (slumps) de dimensions décamétriques
témoignant de glissements synsédimentaires. Ces phénomènes peuvent être mis en relation avec
les événements post-Laeviuscula que nous illustrerons dans la partie consacrée à la dynamique du
bassin.

2.3. Conclusion

La coupe de Foum Ikis a le grand intérêt de nous montrer certains aspects tectono-
sédimentaires affectant cette portion de la bordure nord au cours du Lias-Dogger :
+ fentes et poches ouvertes dans les dépôts carbonatés du Pliensbachien. Leur remplissage
comporte du matériel argileux rouge ocreux ou une concentration de bélemnites canaliculées. Ces
phénomènes de fissuration traduisent une tectonique distensive postérieure au Lias moyen ;
+ existence dans l'Unité B de dépôts réduits qui s'expriment par différents niveaux du
Toarcien moyen et supérieur sur une épaisseur de l'ordre du mètre couronnés par le niveau
condensé à Laeviuscula. Au sein de ces dépôts réduits nous pouvons noter la présence d'une
surface ferrugineuse au-dessus de laquelle on observe une condensation faunique des zones à
Gradata, à Meneghinii et à Aalensis; nous la désignerons par discontinuité ante-Gradata ;
+ cette sédimentation réduite du Lias supérieur n'est pas continue; il manque le Toarcien
inférieur et une partie du Toarcien supérieur (zone à Bonarellii) ;
+ lacune de tout l' Aalénien et de la base du Bajocien inférieur (zone à Discites et sous-zone
à Ovalis) avec surface d'érosion ou de ravinement affectant les dépôts du Toarcien supérieur avant
la croûte de la zone à Laeviuscula. Celle-ci, comme pour les niveaux réduits du même âge est
caractérisée par une concentration de bélemnites canaliculées ;
+ cette croûte à bélemnites peut couronner différents termes des niveaux réduits sous-jacents
et peut même reposer directement sur les dépôts carbonatés du Pliensbachien. Ce phénomène peut
être relié à une érosion et/ou un non dépôt antérieurs à la zone à Laeviuscula ;
+ apparition de manifestations synsédimentaires représentées par des phénomènes de
glissements affectant les dépôts marneux de l'Unité C et absence du Calcaire corniche de l'Unité
D.

3. Coupe de Kasbat Flilo

3.1. Situation

Les terrains jurassiques qui affleurent aux alentours de Midelt sont représentés essentielle¬
ment par des marnes de la zone à Humphriesianum (Unité C). Le village de Kasbat Flilo situé à
6 km au Sud de la ville de Midelt (fig. 31), montre les mêmes séries marneuses surmontées par

87
l'ensemble du Calcaire corniche (Unité D). Nous y avons étudié un certain nombre de coupes dont
on donnera ici la synthèse des principaux résultats.

3.2. Lithostratigraphie

Le village de Kasbat Flilo est bâti sur les marnes tendres qui correspondent à l'équivalent
du terme supérieur de l'unité C décrite précédemment à Aïn Outtat et que nous désignons ici
comme «couches de Flilo». Elles montrent ici une épaisseur plus importante (200 m) et leur faciès
est légèrement différent.
La série (fig. 35) débute par des marnes tendres (KF 10 à KF 16) qui passent progressive¬
ment à des alternances marno-calcaires à rares ammonites. Celles-ci débutent avec l'apparition de
minces bancs calcaires augmentant d'abord en nombre (KF 17 à KF 34), puis en épaisseur (KF 35
à KF 83). Ce sont des calcaires généralement bioclastiques et/ou bioturbés, riches en faune
benthique de bivalves (huîtres, pholadomyes, pectinidés...), oursins et brachiopodes (essentielle¬
ment présents dans les niveaux bioclastiques). Enfin, comme à Aïn Outtat, la série se termine par
une épaisse série calcaire (Unité D) formant une corniche à faune périrécifale (Calcaire corniche).

3.3. Chronostratigraphie

La corrélation des «couches de Flilo» avec les Marnes de Boulemane est justifiée par la
découverte d'une faune d'ammonites essentiellement de la zone à Humphriesianum dans les
marnes tendres et les alternances marno-calcaires (fig. 35).

De façon plus précise, la base de la série (KF 10, KF 1 1) a fourni Epalxites anceps (QU.),
Dorsetensia cf. pinguis (ROEM.), Lissoceras cf. oolithicum (d'ORB.), Chondroceras sp. et
Otoités ? sp., ammonites qui indiquent le sommet de la sous-zone à Hebridica (zone à Sauzei).
La faune de la sous-zone à Romani (zone à Humphriesianum) est présente dans le niveau KF
16 avec : Dorsetensia sp., Nannina regrediens (HAUG), Nannina sp. et Chondroceras gervillii
(SOW.).
A partir du niveau KF 23 et jusqu'au niveau KF 57, la faune d'ammonites est composée de
Dorsetensia liostraca BUCK., D. subtecta BUCK., Dorsetensia sp., Chondroceras orbignanum
(WRIGHT), Itinsaites sp., Poecilomorphus umbilicatus BUCK, et P. cycloides BUCK.. L'ensem¬
ble de cette faune caractérise la sous-zone à Humphriesianum.
La partie supérieure n'a livré que deux ammonites dans les niveaux KF 60 et KF 61 :
Normannites ôrbignyi BUCK, et Teloceras ? cf. quenstedti (ROCHE), (forme écrasée), de la sous-
zone à Blagdeni.
Enfin, au-dessus des calcaires corniches, une récolte importante a été faite malheureusement
en éboulis par l'un de nos étudiants ; il s'agit d'un exemplaire proche de Clydoniceras avus
ARKELL ; espèce considérée par R. Enay et al (1987) comme forme à affinité arabo-malgache
du Bajocien supérieur.

3.4. Données des brachiopodes

Les brachiopodes analysés par Y. Alméras (in Y. Alméras & D. Sadki, 1992), apportent des
résultats d'ordre biostratigraphique, paléoécologique et paléobiogéographique.
Du point de vue biostratigraphique, la faune de brachiopodes se localise au sommet du
Bajocien inférieur, essentiellement dans la zone à Humphriesianum (fig. 35). Plus précisément, les
différentes espèces apparaissent soit dans la zone à Sauzei, au sommet de la sous-zone à Hebridica,
soit à la base de la sous-zone à Romani (zone à Humphriesianum). Seule la répartition verticale de

88
subtecta
*
umbil catus
Dorset nsia
Poecilomorphus
* mouterdei termierae
? m
S
liostraca wrighti
T.
gr.
sp. Burmirhynchia
a Stiphrothyris
©-
a ©-

HUMPHRIESANUM 1j>t/in
Dorset nsia
* -
©
Tubithyris ©
© ©-©

o
-
sp. - - ■©
prebul ata
Itinsaites
Rugitela
■© T T?
quenstedti
cf.
?
Zeil eria sub uc ulenta orbignyi *
Teloceras
gervil i
BLAGDENI
sp. ROMANI
orbignanum *
Nomian ites
termierae
regrediens *
Nannina *
Chondroceras
Nannina cycloides* Stiphurtoerhydreis
mo-©
?
sp. sp.
nov.
Chondroceras
* Burmirhynchia

Dorsetensia
sp. Poecilomorphus
o lithicum
cf. Burmirhynchia
o
sp.
Lytoceras Lis oceras *
* Otoites *
Chondroceras '
*- o-
HUMPHRIESANUM
guis*
pin
cf. anceps subtecta
Phyl oceras
Epalxites
* HEBRIDICA Dorset nsia
*
Dorsetensia
Burmirynchia nov. sp. 2, très rarement représentée, est limitée à la base de la sous-zone à Romani
(KF 12). Turbithyris sp. gr. T. wrighti (DAV.)etZeilleria subbuculenta (CHAP. & DEW AL;) sont
encore présentes à la base de la sous-zone à Humphriesianum (KF 24) avec Burmirhynchia
termierae ROUSS. et Stiphrothyris (?) mouterdei ALM. & SAD. qui se poursuivent toutes deux
jusqu'au sommet de la sous-zone à Humphriesianum (KF 57).
Sur le plan paléoécologique, le principal résultat concerne le phénomène de miniaturisation
en liaison avec le faciès : certaines espèces de rhynchonellidés (Burmirhynchia termierae
ROUSS.) et de térébratulidés (Stiphrothyris (?) mouterdei ALM. & SAD.) présentent des
caractères adultes à une taille réduite. Elles ont été récoltées dans les niveaux marneux tendres et
dans les alternances marno-calcaires. Ces dépôts, qui correspondent à une sédimentation terrigène
fine, traduisent des conditions limitant l'oxygénation des eaux et le renouvellement des apports
trophiques sur le fond. En revanche, les brachiopodes qui présentent une croissance normale ont
été prélevés dans les niveaux calcaires bioclastiques qui correspondent à des biotopes favorables
avec des eaux plus claires, brassées et mieux oxygénées.
Enfin, du point de vue paléobiogéographique la faune présente des caractères mixtes.
Certaines espèces {Burmirhynchia termierae , Stiphrothyris (?) mouterdei nov. sp. et Rugitela
prebullata) indiquent des affinités arabiques et moyen-orientales, tandis que certains composants
de la faune possèdent des affinités nord-ouest européennes : c'est le cas de Zeilleria subbucculenta
et de Turbithyris wrighti.

3.5. Données des échinides

Dans la partie moyenne des «couches de Flilo», le niveau marneux KF 24 de la sous-zone


à Humphriesianum a fourni une faune abondante d 'oursins de petite taille qui sont des Spherotiaris
voisins de S. koechlini COT. C'est probablement d'un niveau équivalent que proviennent les
oursins du «niveau principal à S. koechlini» cité par G. Dubar (1932) aux environs de Midelt.

3.6. Conclusion

Cette coupe située sur la marge stable du bassin, apporte des renseignements précieux sur
la mise en place des dépôts du Dogger. L'analyse des assises que G. Dubar (1943-49) avait
désignées par «Faciès de la Moulouya» et que nous attribuons aux «Couches de Flilo» de notre
Unité C, permet de dégager les conclusions suivantes :
Les termes inférieurs des «couches de Flilo» correspondent à la mise en place de dépôts
marneux assez épais comblant une rampe carbonatée en cours d'affaissement. Les alternances
marno-calcaires superposées, à faune benthique abondante, traduisent une diminution progressive
de la bathymétrie ; le milieu est alors une plate-forme externe peu profonde. Au dessus, les dépôts
du Calcaire corniche (Unité D) montrent l'installation d'une plate-forme à sédimentation néritique
à périrécifale.
L'ensemble des dépôts des Unités C et D correspond donc à une évolution générale et
progressive selon une séquence de comblement du type kliipfélien : on passe de dépôts de bassin
relativement profond à un milieu de plate-forme.

| II. RÉGION DE BOU OUCHÈNE

la région
dynamique
Parde
sasédimentaire
position
Bou Ouchène
très occidentale
auconstitue
Lias-Dogger
(Atlas
un élément
et de
pour
Beni
clé
lesMellal),
pour
comparaisons
la àcompréhension
la jonction
entre du
lesHaut
de l'évolution
deux etdomaines.
Moyen Atlas,
de la

90
1. Situation

Située à l'Est ci 'El Ksiba à environ 14 km au Sud de la maison forestière de Sidi Said (fig.
36), la région de Bou-Ouchène montre d'excellents affleurements permettant d'analyser les dépôts
du Lias-Dogger, de faire des corrélations avec ceux décrits ci-dessus et d'évoquer des comparai¬
sons avec les séries de même âge étudiées par K. Benshili (1989) dans le Moyen-Atlas.
Les coupes étudiées sont localisées au pied du Jbel Tiffert entre les localités de Bou Ouchène
(lire Bouchane sur la carte) et Bounsir (fig. 37).

M°n forrestière —.
Sidi Saïd .7==

? ZAOUIA -
,ECH CHIKH
SP Koumch

Bou Ouchène

5km

Fig. 36 - Extrait de la carte au 1/200 000 de l'Atlas de Ksiba


(d'après R. du Dresnay, 1974, inédit).

2. Travaux antérieurs

Les premiers travaux de géologie portant sur la région de Bou Ouchène ont été effectués par
J. Bourcart (1935, 1942a, b) qui, lors de la réalisation de la carte géologique du Tadla, avait
mentionné la présence d'une faune mélangée d'ammonites aaléniennes et bajociennes. Ces
niveaux ont été repris par G. Dubar (1954) et G. Dubar & R. Mouterde (1978b) qui ont évoqué la
présence d'un faciès particulier avec des niveaux condensés et réduits mais sans véritable
remaniement D. Sadki et al. (1989) et K. El Hariri (1990) ont apporté des confirmations sur ces
données ; nous reprenons ici l'analyse sédimentologique et les données paléontologiques de ces
séries afin d'apporter des arguments nouveaux sur la mise en place des dépôts et l'âge précis de
leur succession.

91
Tiffert

Bouchane
JBEL BOUCHANE

Bounsirt*

ikm

Fig. 37 - Localisation des coupes Bou-A (A) ; Bou-B (B) ; Bou-C (C) ; Bou-D (D)
étudiées dans la région de Bou Ouchène.

La disposition des couches varie très vite latéralement. Les coupes que nous décrirons ci-
après ont été levées en Novembre 1987 et complétées ultérieurement ; mais leur situation n'est pas
exactement la même que celle des coupes données par K. El Hariri (1990) et reprises dans la note
K. El Hariri et al. (1992). Il ne faut pas chercher d'identité dans les codes de désignation des
différents bancs.

Comme pour les coupes de Aïn Outtat et de Foum Ikis, trois types de dépôts successifs
peuvent être distingués ; nous les analyserons du bas vers le haut (fig. 38).

3. Description

3.1. Carbonates de type plate-forme (Unité A)

Ils sont représentés par des bancs calcaires pluridécimétriques, de couleur blanche à beige,
séparés par des niveaux argileux. Certains bancs sont riches en sections de bivalves à test épais qui
sont généralement des Cochlearites (communication personnelle R. du Dresnay). Le microfaciès
est de type mudstone contenant des pellets, des coprolites de crustacés, des fragments d'algues
calcaires 0 Cayeuxia ), de rares ostracodes et des foraminifères (Haurania gr. amiji HENSON, H.
gr. deserta HENSON et Lituosepta sp.), indiquant le Lias moyen.
Ces calcaires, qui présentent parfois des structures sédimentaires et diagénétiques («fenes-
trae», laminites mécaniques et cristaux d'évaporites), correspondent à ceux d'une plate-forme
interne avec des périodes d'émersion. L'ensemble des caractères sédimentologiques et micropa-
léontologiques présente un cachet qui rappelle celui décrit précédemment pour l'Unité A du Sud
de Midelt ; par analogie nous la rapprochons également de la Formation d' Aganane (M. Septfon-
taine, 1986).

92
Série marneuse

«M

Niveaux réduits

Carbonates de
JS type plate-forme

Fig. 38 - Coupe lithostratigraphique synthétique du Lias-Dogger


de la région de Bou Ouchène.
représentés par des lambeaux de calcaire lenticulaires (0 à 4 m) que l'on peut grouper en trois
principaux termes lithologiques dont les épaisseurs et les faciès varient rapidement dans le détail;
chaque terme est surmonté par une discontinuité.

Pour illustrer ces variations, nous décrirons trois coupes (fig. 39) en montrant la corrélation
des différents termes :
- à l'Est, la coupe Bou-A (coupe T des récoltes) près de l'arrivée de la piste venant de la
maison forestière de Sidi Said (fig. 37, en A) ;
- au centre, la coupe Bou-B (coupe O des récoltes), légèrement à l'Est du passage à gué de
la piste (fig. 37, en B) ;
- à 100 mètres à l'Ouest de la précédente, le long de l'oued (fig. 37, en C), la coupe Bou-C
(coupe Bou III des récoltes) ;
- à 1 ,5 km à l 'Ouest de la coupe Bou-C (fig. 37, en D), la coupe Bou-D complétera les données
des précédentes.

3.2.1. Terme inférieur

Ce premier terme (fig. 39, 1) est représenté par des bancs calcaires chargés de grosses oolithes
ferrugineuses, donnant à l'ensemble une couleur rougeâtre bien caractéristique. Ce sont essentiel¬
lement des packstones et des grainstones à oolithes et bioclastes. Ils sont séparés des dépôts
carbonatés du type plate-forme de l 'Unité A par une surface irrégulière et des placages ferrugineux
qui témoignent d'érosions et d'arrêts de sédimentation plus ou moins importants antérieurement
à la sédimentation. La base est très fortement bioturbée par des structures qui correspondent à de
gros terriers du type Thalassinoides. Localement, à leur semelle, on peut rencontrer de grosses
galettes algaires (10 cm), des articles de crinoïdes ainsi que du bois fossile flotté à l'état de charbon.
Les bancs sont très discontinus et passent latéralement à des joints argileux également oolithiques.
Les oolithes sont très grossières à la base et deviennent plus petites et dispersées au sommet. Les
bancs calcaires renferment de nombreuses ammonites de grande taille dont le remplissage de
coquilles est chargé également d 'oolithes ferrugineuses. L'âge de ces dépôts varie entre le Toarcien
supérieur et l'Aalénien moyen.

3.2.1.1. Coupe A

Le terme inférieur des niveaux réduits est représenté dans cette coupe par trois bancs de
calcaire oolithique (Bou-A 1, Bou-A 3, Bou-A 5) séparés par des joints argileux également
oolithiques. Le toit de sa partie supérieure est coiffé par une surface durcie, marquée par une
concentration faunique composée d'ammonites, de bivalves, de gastéropodes et de polypiers
solitaires.

- Bou-A 1 - calcaire argileux (25 cm) à grosses oolithes ferrugineuseses. Sa base nous a
livré : Pseudogrammocerasfallaciosum (B AYLE), Polyplectus discoides (ZIET.), Osperlioceras
lapparenti (MON.), O. gr. authelini (MON.), O. reynesi (MON.), Osperlioceras sp. ; au milieu
nous avons récolté : Osperlioceras cf. reynesi (MON.) et Catulloceras gr. dumortieri
(THIOL.) ; au sommet la faune est composée de : Osperlioceras mattei ELMI, O. cf. nadorense
ELMI, Catulloceras gr. dumortieri (THIOL.), Pleydellia mactra (DUM.), P fluens BUCK.,
Pleydellia sp., Parammatoceras gr. lotharingicum BEN. Cette association indique les zones à
Speciosum, à Meneghinii (équivalents des zones européennes à Dispansum et à Pseudoradiosa) et
à Aalensis du Toarcien supérieur.
- Bou-A 3 - calcaire argileux (20 cm) également à grosses oolithes ferrugineuses : Leioceras
opalinwn (REIN.), L. cf. opaliniforme BUCK., L. comptum (REIN.), L. lineatum BUCK., L.
costosum (QUEN.) ; faune de la zone à Opalinum (sous-zone à Comptum).

94
Ill

cm

Bou-A
Bou-C

Bou-B

Fig. 39 - Coupes illustrant les variations de faciès et d'épaisseurs des niveaux réduits
(Unité B) de la région de Bou Ouchène.
A : coupe Bou-A ; B : coupe Bou-B ; C : coupe Bou-C. I : terme inférieur ; II : terme médian ; III : terme
supérieur

95
- Bou-A 5 - calcaire gris-jaunâtre (40 à 45 cm) contenant des petites oolithes ferrugineuses
très dispersées. Les ammonites très nombreuses indiquent la sous-zone à Bradfordensis. Elles sont
le plus souvent disposées à plat dans le sens de la stratification, mais parfois elles sont inclinées,
obliques ou verticales, phénomène que l'on peut rattacher à l'activité bioturbante des orga¬
nismes : Brasilia baylei BUCK., B. similis BUCK., B. deleta BUCK., B. bradfordensis reflua
CONT., Pseudographoceras sp., Erycites fallifax (ARK.), Erycites gonionotus (BEN.). A son
sommet, nous avons récolté : Brasilia deleta (BUCK.), B. similis BUCK., Ambersites sp. C
(Lelièvre, 1960, pl. VII, fig. 13), Planammatoceras planiforme BUCK., Eudmetoceras sp.
Une coupe voisine étudiée par K. El Hariri et J.L. Dommergues (K. El Hariri et al ., 1992)
a montré la présence, à la base de l'équivalent de BOU-A 5, d 'un lit argileux localement phosphaté
contenant presque uniquement des Tmetoceras scissum (BEN.). Ce niveau a été interprété comme
une surface d'inondation (s. 1.).

3.2.1.2. Coupe B

Dans cette coupe le terme inférieur, épais de 1,5 mètres, montre une lithologie similaire à
celle de son équivalent dans la coupe précédente.
- Bou-B 1 - calcaire argileux (30 cm) à grosses oolithes ferrugineuses : Osperlioceras
nadorense ELMI, Osperlioceras reynesi (MON.), Hammatoceras perplanum PRINZ, Hammato-
ceras sp. , Parammatoceras gr. lotharingicum (BEN). La faune de ce niveau regroupe les zones
à Speciosum, à Meneghinii et à Aalensis.
- Bou-B 2 - calcaire argileux (15 cm) identique au précédent : Cotteswoldia cf. egena
BUCK., Pleydellia aalensis (ZIET.), P. celtica FAURE & CUBAYNES.
- Bou-B 3 - calcaire argileux (15 cm) brun-rouge contenant des oolithes ferrugineuses
dispersées. A la base : L. opalinum (REIN.), L. striatum BUCK., L. acutum (QUEN.), L. bifidatum
BUCK., L. aff. opàliniforme BUCK, (ammonites de la zone à Opalinum). Dans la partie supé¬
rieure : Ancolioceras opalinoides (MAY.), Ludwigia haugi (DOUV.), L. obtusiformis (BUCK.),
L. crassa HORN (ammonites de la partie inférieure de la sous-zone à Murchisonae).
- Bou-B 4 - calcaire argileux (20 cm) contenant des ammonites de la sous-zone à
Murchisonae : Ludwigia murchisonae (SOW.), Ludwigia sp.
- Bou-B 5 - calcaire argileux (45 cm) renfermant des oolithes ferrugineuses plus petites et
très dispersées. Comme le banc Bou-A 5, décrit pour la coupe précédente, le niveau Bou-B 5
contient des ammonites de la sous-zone à Bradfordensis qui sont le plus souvent disposées à plat,
mais parfois obliquement ou verticalement : Brasilia bradfordensis BUCK., B. similis BUCK., B.
deleta BUCK., Ludwigella cf. tolutaria (DUM.), Erycites fallifax (ARK.), Tmetoceras scissum
BEN., Spinammatoceras schindewolfi LIN. & SAND.

3.2.1.3. Coupe C

Au Nord du petit oued, les bancs de base du Toarcien étaient visibles sur 1 m environ. La
partie inférieure (Bou-C 1) est constituée par des calcaires argileux et des marnes à oolithes brun-
foncé de taille plus grande avec Pleydellia subcompta BRANCO., Rhynchonella sp., gastéropodes
et polypiers.
La partie supérieure (Bou-C 5), formée de marnes et de calcaires argileux à oolithes jaunes
plus fines, renfermait Costileioceras, Spinammatoceras et Erycites.

3.2.1.4. Coupe complémentaire - D -

A 1,5 km àl'Ouest, au delà d'une zone cultivée (fig. 37, en D) et au Nord du lieu dit Bounsir,
les calcaires argileux à oolithes ferrugineuses du terme inférieur reposent sur les bancs faiblement

96
inclinés de l'Unité A qui se présentent sous deux faciès différents (calcaires à gros bivalves
calcaires massifs plus dolomitiques) qui semblent séparés par une faille probablement an
toarcienne.
La faune récoltée dans les niveaux à oolithes ferrugineuses caractérise bien le terme inféri
de l'Unité B : Polyplectus discoides (ZIET.), Catulloceras gr. dumortieri (THIOL.), Pleydel
subcompta BRANCO., Leioceras gr. opalinum (REIN.), « Csernyeiceras » sp., Tmetoceras sp
Ludwigia sp.. Ces ammonites correspondent aux zones à Meneghinii, Aalensis, Opalinum
Murchisonae (base), mais les conditons médiocres d'affleurement n'ont pas permis une analy
plus fine.

3.2.2. Terme médian

Ce deuxième terme (fig. 39, II) diffère du précédent par ses calcaires massifs plus compac
ainsi que par sa teinte grisâtre. Il renferme moins d 'oolithes et se charge en minéraux authigèn
(glaucome, dolomite et phosphates). Les oolithes sont de petite taille, généralement phosphat
et rarement ferrugineuses. Les ammonites, abondantes et de grande taille comportent encore d
éléments de la zone à Murchisonae ainsi que ceux de la zone à Concavum ; leur remplissage
chargé localement d' oolithes ferrugineuses et phosphatées.

3.2.2.1. Coupe A

Dans cette coupe, le terme médian montre une épaisseur de 45 cm. Il est représenté par de
bancs calcaires (Bou-A 7 et Bou-A 9), séparés par un lit argileux. Le sommet du terme (toit de Bo
A 9) est tapissé par une surface durcie formée par des placages ferrugineux comportant d
polypiers solitaires.

- Bou-A 7 - calcaire gris glauconieux (20 cm) à petites oolithes dispersées. Ce banc a liv
des ammonites de la sous-zone à Bradfordensis (zone à Murchisonae) : Brasilia similis BUCK
Tmetoceras cf. regleyi BUCK, et Pseudammatoceras cf. guliense (RENZ).
- Bou-A 9 - calcaire gris compact (20 cm) ; il contient également de la glauconie et de ra
oolithes. Il livre une faune qui appartient essentiellement à la zone à Concavum : Graphocer
concavum (SOW.), G.pulchrum BUCK., Ludwigella rudis BUCK., L. cornu BUCK., Tmetocer
sp., Spinammatoceras sp. , Pseudammatoceras diadematoides (MAY.),Fontannesia aurita BUC
Au sommet, de nombreux Hyperlioceras gr. discites (WAAG.) indiquent la partie supérieure
la zone à Discites.

3.2.2.2. Coupe B

Le terme médian de cette coupe est plus épais ici ( 1 ,6 m). Il est représenté par les bancs Bo
B 6 à Bou-B 11, datés de la zone à Concavum.

- BOU-B 6 - calcaire gris (20 cm) à petites oolithes : Graphoceras sp., Ludwigella sp.
- BOU-B 7 - calcaire (15 cm) de nature lithologique identique à celle du banc précédent.
a livré : Graphoceras concavum (SOW.), Graphoceras sp., Ludwigella cornu BUCK., Fontan
sia sp.
- Bou-B 9 - calcaire glauconieux (10 cm) à oolithes blanchâtres : Graphoceras pulchru
3.2.3. Terme supérieur

Ce dernier terme des niveaux réduits (fig. 39, III) est formé par des lambeaux de calcaires
compacts, de couleur grise à gris jaunâtre riches en oolithes. Il peut disparaître localement (coupe
Bou-A) ; les ammonites qu'il renferme indiquent les zones à Discites et à Laeviuscula du Bajocien
inférieur.

3.2.3.1. Coupe B

- Bou-B 13 - C'est un calcaire gris-rougeâtre (20 cm) : Toxolioceras gr. mundum BUCK.,
T. arcuatum BUCK., T. falcigerum (BUCK.), Toxolioceras sp., Braunsina sp., Rhodaniceras
prosphues (BUCK.), Euaptetoceras amplectens BUCK.
- Bou-B 15 (20 cm) : Toxolioceras mundum BUCK., Bradfordia sp.
- Bou-B 16 (20cm) : Toxolioceras sp., Euhoploceras gr. substriatum BUCK., E. dominans
BUCK.
Cette succession appartient à la zone à Discites du Bajocien inférieur.

3.2.3.2. Coupe C

Dans cette coupe, le terme supérieur est bien développé (1,20 m).
- Bou-C 11 (20 cm) - Toxolioceras arcuatum BUCK., T. euides BUCK., T. cf. furcatum
BUCK., T falcigerum (BUCK.), Braunsina sp. 1 , Braunsina sp., Rhodaniceras sp., Euaptetoceras
amplectens BUCK.
- Bou-C 12 (15 cm) - niveau argileux à oolithes ferrugineuses ayant livré : Trilobiticeras
platygaster BUCK., Braunsina sp., Haplopleuroceras ? sp.
- Bou-C 15 (15 cm) - Fissilobiceras gingensis (WAAG.), Fissilobiceras sp., Shirbuirnia
trigonalis BUCK., S. oviformis DORN, Witchellia rubra BUCK., Papilliceras mesacanthum
BUCK., P. gr. papillatum BUCK., P. arenatum (QUENST.), Emileia gr. polyschides (WAAG.),
E. cf. greppini MAUB., Otoites fortis WESTER., Labyrinthoceras sp., Praeoppelia gracililobata
(VAC.).
- Bou-C 15/16 (30 cm) - Witchellia sp., Sonninia celans BUCK., «Docidoceras » gr.
longalvum (VACEK),Emileia gr. polyschides (WAAG.).
- Bou-C 16 (15 cm) - Sonninia sp., Emileia gr. polyschides (WAAG.).

La faune des niveaux Bou-C 1 1 et Bou-C 12 indique la zone à Discites, alors que celle des
niveaux Bou-C 15, Bou-C 15/16 et Bou-C 16 appartient à la zone à Laeviuscula et probablement
à la base de la zone à Sauzei.

3.2.4. Conclusion sur les niveaux réduits

Dans la région de Bou-Ouchène, les dépôts réduits de l'Unité B s'organisent en trois


principaux termes surmontés chacun par une discontinuité.
+ Le premier terme, qui repose sur l'Unité A attribuée au Pliensbachien, est formée par des
calcaires argileux à oolithes ferrugineuses dont l'âge s'étend de la zone à Speciosum à la sous-zone
à Bradfordensis pro parte. Une lacune importante, du Toarcien inférieur et moyen, sépare donc
l'Unité A de l'Unité B.
+ Le deuxième terme montre au contraire des dépôts calcaires massifs, plus compacts et de
couleur grisâtre. Ils contiennent moins d'oolithes, mais se chargent en glauconie et phosphate. Les
faunes d'ammonites récoltées dans ce terme indiquent la sous-zone à Brasfordensis (pars ) et la
zone à Concavum. Ainsi la discontinuité qui sépare les deux termes est intra-Bradfordensis.

98
+ Le troisième terme, lorsqu'il est présent, est formé de nouveau par des calcaires de couleur
jaune-miel à oolithes ferrugineuses de petite taille. L'âge de ce dernier terme comprend les zones
à Discites, à Laeviuscula ainsi que probablement la base de la zone à Sauzei. On note la présence
de bélemnites canaliculées absentes dans les termes précédents.

3.3. Séries marneuses (Unité C)

Ces dépôts, qui reposent sur différents termes des Unités A et B , sont constitués parune forte
accumulation de marnes tendres, de couleur gris-bleuté, admettant à la base des intercalations de
bancs décimétriques de calcaire argileux, à faciès mudstone, tapissés d'empreintes de Zoophycos.
La faune, de petite taille, est conservée à l'état de moules internes pyriteux.
Les nombreuses ammonites récoltées dans la partie inférieure de la série permettent
d'identifier la sous-zone à Hebridica (zone à Sauzei) du Bajocien inférieur : Dorsetensia gr.
hebridica MORT., Dorsetensia sp., Nannina pinguis (ROEM.), N. westphalica (HILT.), Nannina
sp., Emileia vagabonda BUCK., Emileia sp., Otoites contractus (SOW.), Labyrinthoceras
meniscum (WAAG.), L. manselii BUCK., Labyrinthoceras sp., Chondroceras sp., Stephanoceras
sp., Strigoceras languidum BUCK., Strigoceras sp., Lissoceras sp., Toxamblyites sp., Protoeco-
traustes dundriensis (SPATH), Phylloceras et Lytoceras abondants.
Malgré l'absence des brachiopodes, la faune est abondante et variée : gastéropodes
[Amberleya (Eucyclus) murchisoni (MUNSTER), Riselloidea cf. biarmata (MÙNS.), Paraceri-
thium sp., Spinigera sp.,Aporrhaidae et autres formes indéterminables], bélemnites, madréporai-
res solitaires, dasycladales [Terse lia], foraminifères [Lenticulina subalata , L. deslongchampsi, L.
quenstedti, L. tenuistriata , Nodosaria fontinensis, N. corallina , Dentalina cf. ensia, Citharina
clathrata , C. serratocostata , C. colliesi , epistomines et vaginulines ] et ostracodes.
Les caractères lithologiques et paléontologiques de cette puissante série marneuse, témoi¬
gnent de l'installation d'un environnement hémipélagique dans une zone en voie d'enfoncement
comme en témoigne la présence, à la base, de Zoophycos. Le milieu évolue ensuite en environne¬
ment d'ombilic subsident attesté par l'accumulation d'énormes épaisseurs de marnes (150 à 300
m) et par la taille (petite) et la composition de son contenu faunistique.
Par la nature de son faciès, nous attribuons cette série marneuse à l'équivalent marneux de
la base des «couches de Flilo» décrites précédemment pour la région de Midelt.

4. Conclusion

L'analyse des dépôts du Lias-Dogger de la région de Bou-Ouchène apporte des indications


et des faits nouveaux sur l'évolution tectono-sédimentaire de cette portion de la bordure nord du
bassin haut-atlasique.
Tout d'abord nous retrouvons, à la base, les séries carbonatées du type plate-forme interne
que nous avons désigné par Unité A. Un âge précis de ces dépôts ou une corrélation avec ceux de
la même unité étudiée au Sud de Midelt ne peuvent être donnés en raison de l 'absence de marqueur
biostratigraphique. Cependant, par leurs caractères lithostratigraphiques et par leur contenu
micropaléontologique nous les avons attribués aussi à la Formation d'Aganane (M. Septefontaine)
d'âge pliensbachien.
Une importante lacune sépare les dépôts de l'Unité A de ceux de l'Unité B. Elle s'étend au
moins du Toarcien inférieur au Toarcien moyen.
Les dépôts de l'Unité B se caractérisent par leurfaible épaisseur et ils s 'étendent du Toarcien
supérieur (zone à Speciosum) au début du Bajocien inférieur (zone à Laeviuscula). Ils montrent
la succession de trois types de faciès que nous avons regroupé en trois principaux termes soulignés
par des discontinuités.

99
a) Le terme inférieur, chargé de grosses oolithes ferrugineuses, est riche en ammonites qui
donnent un âge qui s'étend du Toarcien supérieur (zone à Speciosum) à l'Aalénien moyen (zone
à Murchisonae, pro parte). L'apparition brusque de ces céphalopodes, accompagnés de foramini-
fères ainsi que d'ostracodes dans ces sédiments peu épais, reflètent une remontée rapide du niveau
marin et l'influence d'environnements plus pélagiques. La grande taille des oolithes ainsi que la
présence de bioclastes peuvent être interprétés comme le résultat d'un fort hydrodynamisme
affectant ces dépôts transgressifs.
Ce premier terme contient localement un niveau argileux à Tmetoceras scissum (BEN.)
interprété par K. El Hariri et al. (1992) comme une surface d'inondation au sens large.

b) Le terme médian, caractérisé par ses calcaires plus massifs, se distingue du précédent par
la présence de minéraux authigènes (phosphate, dolomite et glauconie) et par la diminution du
pourcentage en oolithes qui sont plutôt phosphatées, plus dispersées et de petite taille. Ce terme
qui s'étend de la partie supérieure de la zone à Murchisonae à la zone à Concavum est séparé du
terme inférieur par une discontinuité qui serait donc intra-Bradfordensis.

c) Le terme supérieur, formé par des lambeaux de calcaire compact est de nouveau riche en
oolithes ferrugineuses. Il se caractérise par ses fortes condensations en faune, par ses encroûte¬
ments ferrugineux et par la nature irrégulière de ses dépôts. Son âge s'étend de la zone à Discites
à la zone à Laeviuscula et englobe probablement la partie inférieure de la zone à Sauzei. La
principale caractéristique de ce terme est l'apparition de bélemnites canaliculées, absentes dans les
termes inférieurs, phénomène que nous avons rencontré dans les dépôts réduits de la zone à
Laeviuscula dans les autres coupes de la bordure nord et sur les rides internes du bassin décrits ci-
dessous.
Sur ces dépôts réduits reposent de fortes accumulations marneuses (l'Unité C) datées de la
sous-zone à Hebridica (zone à Sauzei). Leurs premiers niveaux, tapissés de Zoophycos, traduisent
l'installation d'un environnement hémipélagique dans une zone en voie d'enfoncement.

III. EXTENSION VERS LE SUD DU NIVEAU RÉDUIT DE LA ZONE À LAEVIUS¬


CULA

L'abbé Dubar (G. Dubar & R. Mouterde, 1952-54, 1978b) avait reconnu l'extension de ce
niveau fossilifère à ammonites etbélemnites canaliculées vers l'Ouest (Boustelli ; G. Dubar, 1954),
vers le Sud-Ouest (partie supérieure de l'Oued Ouamana) et vers le Sud (sources de la Moulouya).
Nous avons pu examiner une partie du matériel qu'il a récolté et consulter ses carnets de
terrain grâce à l'amabilité de Melle Brice de l'Université Catholique de Lille. La détermination de
ces récoltes montre la présence sur une vaste région de ce niveau fossilifère condensé de la zone
à Laeviuscula reposant sur des dépôts d'âge (Toarcien-Aalénien) et de faciès variés.
Dans la partie supérieure de l'Oued Ouamana vers 459 x 217,5 dans deux récoltes faites à
quelques centaines de mètres l'une de l'autre, nous avons pu reconnaître :
+ I - (Ouamana 8) : «Docidoceras» gr. longalvum (VACEK), Witchellia pavimentaria
BUCK., W. aff. sutneri (BRANCO), Maceratites aurifer BUCK., Papilliceras sp., l'empreinte
d'un Skirroceras sp. (S. aff. dolicheus ? BUCK.) très serpenticône à nombreuses côtes non divisées,
ainsi que de nombreux fragments de bélemnites.
+ 11 - (Ouamana 2) : «Docidoceras» gr. longalvum (VACEK),Sonnirtia jugifera (WAAG.),
Sonninia sp. aff. S. jugifera (WAAG.) (ombilic plus ouvert), Fissilobiceras sp. aff. F. zitteli
(GOTTS.), Papilliceras sp.et Skirroceras sp.. A côté de cette faune, il est particulièrement
intéressant de souligner la présence de formes connues seulement dans la province pacifique ; il

100
s'agit de deux exemplaires et d'un demi tour appartenant au genre Zemistephanus que n
illustrerons dans la partie paléontologique (pl. 9 et 10). Cette découverte nous semble capitale
elle permet de jalonner des voies d'échanges paléobiogéographiques.

Plus au Sud, aux sources de la Moulouya (vers 491 x 208), parmi les fossiles accumulés d
un calcaire très noir, finement crinoïdique, reposant sur des mamo-calcaires aaléniens, nous av
reconnu : Witchellia gr. romanoides (DOUV.), Witchellia sp., Pelekodites zurcheri (HAU
Maceratites gr. aurifer BUCK., Emileites malenotatus BUCK., Frogdenites sp., Zurcheria
Ussoceras semicostulatum BUCK., Phylloceras sp., Lytoceras sp., bélemnites (abondant
àgastéropodes
Laeviuscula.et bivalves. Il s'agit toujours de la faune du même horizon, à Trigonalis de la z

D'après G. Dubar & R. Mouterde (1952-54, p. 20), «Ce banc réduit - ou des croûtes calcai
à ammonites bajociennes - se retrouve à la base d'une série de marnes jusqu'à l'Ouest de Chei
et au Nord de Naour».

IV. CONCLUSION SUR LES SÉRIES DE LA BORDURE NORD DU BASSIN

Les résultats obtenus sur cette bordure du bassin haut-atlasique, apportent des renseig
ments nouveaux sur l'évolution sédimentaire dont les dépôts peuvent être regroupés en t
principales unités :
- Les dépôts de l'Unité inférieure (Unité A) correspondent à des séries carbonatées du t
plate-forme interne, d'âge pliensbachien, attribués à la Formation d'Aganane (M. Septfontai
1986).
- Après une rupture de sédimentation, soulignée localement par une importante lacune,
peut correspondre au Toarcien inférieur (Foum Ikis), au Toarcien inférieur et moyen (B
Ouchène) ou au Toarcien, Aalénien et base du Bajocien inférieur (Outtat), les dépôts de l'Un
médiane (Unité B) correspondent à des niveaux réduits qui se présentent à l'état de lambe
(Foum Ikis, Bou-Ouchène), de placages (Aïn Outtat) ou peuvent être totalement absents.
De nombreuses interprétations ont été proposées pour expliquer les phénomènes
réduction d'épaisseur affectant les dépôts jurassiques des «domaines atlasiques» : T. Leliè
(1960) et A. Michard (1976) invoquent des régressions marines affectant les régions de fa
profondeur notamment au Lias supérieur et au passage Aalénien-Bajocien. R. Du Dresnay (19
1975), S. Elmi (1972), S. Elmi et J.C. Faugères (1974), attribuent de tels phénomènes à
mouvements épirogéniques.
Pour nous, bien qu'un contrôle eustatique soit en partie responsable des différents régim
de sédimentation et des lacunes, il faut également faire intervenir des contraintes tectoniq
propres au domaine atlasique ou affectant des aires géographiques plus vastes. En effet,
morcellement de la plate-forme liasique conduit, au passage Pliensbachien-Toarcien, à u
restructuration de la région en panneaux basculés. Il en résulte que la bordure nord, correspond
alors aux parties soulevées situées au bord du bassin. L'action conjuguée de la tectonique et
l'eustatisme, amène une régression responsable des émersions locales accompagnées d'érosion
de non dépôt. Ce n'est qu'un peu plus tardivement que, les effets de la dislocation se poursuiv
sus-jacentes traduisent une diminution progressive de la bathymétrie ; le milieu est alors une plate¬
forme externe peu profonde. Au-dessus, les dépôts du Calcaire corniche montrent l'installation
d'un milieu de sédimentation néritique à périrécifal qui témoigne d'un environnement de plate¬
forme carbonatée peu profonde.
L'ensemble des dépôts de l'unité C correspond donc à une évolution générale et progressive
selon une séquence de comblement du type klûpfélien : on passe de dépôts de bassins relativement
profond à un milieu de bordure. D'autre part, les variations importantes de faciès et d'épaisseur
montrent que la bordure nord du Haut-Atlas central a été structurée selon une paléogéographie très
différenciée au cours du Bajocien.

102
TROISIÈME PARTIE

DYNAMIQUE DU BASSIN ET DYNAMIQUE

DES PEUPLEMENTS D'AMMONOÏDES

A. DYNAMIQUE
INTERPRÉTATION
DU BASSIN : VARIATIONS DE FACIÈS, DISCONTINUITÉS

I. INTRODUCTION

Dans la littérature marocaine, de nombreux articles sont consacrés aux discontinui


sédimentaires et aux variations de faciès, dans le temps et dans l'espace, qui affectent les dép
jurassiques du Haut-Atlas. On retrouvera les références de ces travaux dans l'historique
recherches que nous avons présenté dans la première partie de ce travail. Parmi ces travaux
retiendra notamment ceux de G. Dubar, de R. du Dresnay ainsi que ceux des équipes suisses
américaines.
Néanmoins l'analyse des résultats stratigraphiques, exposés dans la deuxième partie
présent travail, que nous complétons par d'autres observations stratigraphiques et paléontolo
ques que nous n'avons pas publiées antérieurement, ainsi que par les données bibliographiq
signalées, nous permettent d'affiner l'analyse des auteurs et d'apporter des précisions sur l'âge
ces phénomènes et leur extension.
Dans ce but, nous examinerons les différents hiatus sédimentaires (fig. 40) en insist
chaque fois sur leur âge, leur durée et leur extension. Ensuite, nous conclurons en retraç
l'histoire tectono-sédim entai re du bassin haut-atlasique au cours de la période considérée et
discutant le rôle de l'eustatisme.
Ctt Bordure nord
W du bassin Rides internes centre
bassindu
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Ouch. Talgh. Aberd. Dahar Rich Outar.
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J
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< Opalinum
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Polymorph.
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H
Ibex mi
<
CQ
J
eu Jamesoni S
Raricostatum
S
Cfl Oxynotum
M
Z
w
Obtusum

Fig. 40 - Tableau de répartition des différentes discontinuités observées dans le Haut-Atlas.Corrélation


avec les discontinuités (*- ) reconnues par J. Gabilly étal. (1985) dans le Centre-Ouest de la France
(colonne A) et avec les cycles majeurs définis par B.U. Haq et al. (1987) (colonne B).
(les hachures indiquent les lacunes ; les pointillés représentent les condensations).

104
Concavum, post-Laeviuscula), accompagnées le plus souvent par des variations de faciès et
d'épaisseur.

1. Discontinuités du Lias inférieur et moyen

1.1. Discontinuité «lotharingienne»

Largement décrite par R. Du Dresnay (1957b, 1962-63, 1962-64, 1975, 1979, 1977-87),
cette rupture sédimentaire s'exprime par le passage des dolomies et calcaires massifs du Lias
inférieur aux calcaires lités, souvent à ammonites, du Pliensbachien. Sur l'emplacement de
certains anticlinaux actuels et sur les paléopentes de la bordure sud, les calcaires massifs forment
des protubérances que G. Dubar (1960-62) avait attribuées à l'activité de spongiaires et que
certains auteurs interprètent comme des «carbonates-mounds» (R. Du Dresnay, 1971b, 1977-
87 ; J.E. Warme, 1986, 1988). La mise en place de certains de ces «pinacles» résulte de glissements
sous-marins (R. Du Dresnay et al., 1978 ; R. Du Dresnay, 1979 ; B.A. Halliwell in J.E. Warme et
al., 1988). Leur toit constitue un véritable hard-ground portant des ammonites ferruginisées. Au
Jbel Taggount (vallée du Ziz), par exemple, nous avons récolté : Gleviceras aff. subguibalianum
PIA, Paltechioceras boehmi (HUG) et Paltechioceras aff. elicitum BUCK, indiquant le sommet
de la zone à Raricostatum (Sinémurien supérieur = Lotharingien). Les premiers niveaux du
calcaire lité appuyés en discordance sur ces reliefs ont fourni une «Uptonia» cf. venustula DUM.,
ammonite de la base de la zone à Jamesoni (Carixien inférieur).
Cette discontinuité qu'on retrouve dans plusieurs endroits du Haut-Atlas central (Jbel
Tillicht, Jbel Aouija, Jbel Bou-Dahar...) peut être liée à un enfoncement accompagné d'un
basculement amorçant l'individualisation du sillon haut-atlasique. Elle revêt un caractère non
seulement régional mais présente également une large extension puisqu'elle est connue aussi bien
en Afrique du Nord [Moyen-Atlas (R. Du Dresnay, 1962-63 ; K. Benshili, 1989), Atlas saharien
(J.P. Bassoullet, 1973)] qu'en Europe [discontinuité n° 2 de J. Gabilly et al. , 1985). Elle constitue
donc un phénomène de grande ampleur que J. Gabilly (1985) a nommé «crise lotharingienne». Ces
événements peuvent être corrélés avec la limite entre les supercycles UAB-2 et UAB-3 du tableau
eustatique de B.U. Haq et al. (1987).

1.2. Discontinuité post-pliensbachienne

La dislocation des plates-formes carbonatées de la Téthys occidentale constitue, au cours


du Lias moyen et au début du Lias supérieur, un événement majeur mis en évidence parles auteurs
depuis les marges atlantiques jusqu'aux Alpes occidentales (P.C. de Graciansky et al., 1979 ; S.
Elmi et al., 1982 ; B. Fedan, 1985). Le paroxysme de cette dislocation à caractère hétérochrone
(S. Elmi, 1978) intervient, dans le Haut-Atlas marocain, au passage Domérien-Toarcien (E.
Laville, 1981). Cette crise tectonique, qui se traduit par un effondrement brutal lié à une distension
très marquée engendrant horsts et grabens (fig. 41), produit un important changement de
sédimentation au Toarcien inférieur (G. Dubar, 1 950 ;R. Du Dresnay, 1962-64, 1975, 1979, 1977-
87). Les indices de ce changement s'expriment différemment selon qu'on considère le centre du
bassin ou ses bordures
- dans le centre du bassin, le passage d'une sédimentation à dominante calcaire du Lias
moyen vers une sédimentation plus marneuse du Lias supérieur s 'effectue graduellement. En effet,
le premier banc à Eodactylites de la base de la zone à Polymorphum (équivalent mésogéen de la
zone européenne à Tenuicostatum) a encore, le plus souvent, un faciès calcaire identique à ceux
des niveaux à Emaciaticeras du Domérien supérieur. L'homogénéisation de la sédimentation
argileuse ne s'effectue qu'au cours du Toarcien inférieur. Ce changement progressif dans la
sédimentation a été particulièrement observé sur certaines rides (ride de Talghemt que nous avons
décrite dans le présent travail, ainsi que sur d'autres rides tels Aberdouz et Nzala). En outre, ce
premier niveau calcaire qui marque la base du Toarciensemble être constant et montre une grande
répartition géographique : Maroc : Haut-Atlas (G. Dubar, 1943-49 ; G. Dubar & R. Mouterde,
1978a), Moyen-Atlas septentrional (H. Tennier, 1936 ; G. Colo, 1961 ; K. Benshili, 1989), Beni
Snassen (B. Ouahhabi, 1986) ; Algérie : Atlas saharien (S. Elmi et al ., 1974), Traras (M.
Benhamou, 1983 ; S. Elmi, 1986) ; Portugal (R. Mouterde, 1967).

Fig. 41 - Coupe schématique illustrant la dislocation de la plate-forme du Haut-Atlas au cours du


Lias selon la transversale Midelt - Errachidia (d'après R. du Dresnay, 1977-87).
A : Trias (détritiques, évaporites et basaltes) ; B : Lias (carbonates) ; C : constructions récifales ; 1 :
Mibladene Midelt ; 2 : Jaffar ; 3 : J. Ayachi ; 4 : J. Aouja ; N'Zala ; 5 : Mougueur ; 6 : J. Bou-Hamid ; 7 :
Bent-Hazim ; 8 : Tizi-n'Firest ; 9 : Aït Athmane ; 10 : Er Rachidia.

- sur les bordures du sillon haut-atlasique, qui s'étaient comportées comme zones hautes à
la suite du morcellement de la plate-forme liasique, les effets de la rupture sédimentaire post-
pliensbachienne sont plus marqués. Ils se traduisent par des lacunes, des surfaces durcies et par
des réductions d'épaisseur. Sur la bordure nord [D. Sadki et ai, 1989], les dépôts de plate-forme
interne du Pliensbachien s'achèvent par une importante discontinuité matérialisée par une surface
durcie ; celle-ci est surmontée par des dépôts réduits, pelliculaires ou lenticulaires, parfois à
oolithes ferrugineuses. L'âge de ces dépôts varie, selon les endroits, du Toarcien au Bajocien
inférieur (pro parte). Le long de la bordure sud, des phénomènes identiques sont connus. Le
Toarcien inférieur est souvent absent et les dépôts marneux considérés comme toarciens sont
minces par rapport à ceux du centre du bassin. Enfin, l'importance de la crise post-pliensbachienne
est bien illustrée dans le massif de Bou-Dahar où des fissures affectent les dépôts du type plate¬
forme d'âge pliensbachien. Ces fissures, décrites d'abord par G. Dubar (1950), commentées par
R. Du Dresnay (1962-64, 1972a, 1975, 1979, 1977-87) et par J. Agard et R. Du Dresnay (1965),
sont colmatées par des calcaires rouges à brachiopodes et ammonites du Toarcien moyen et
recouvertes par des dépôts lenticulaires du Toarcien supérieur (K. Benshili, 1980) et de l' Aalénien.
Le contraste dans la sédimentation entre le bassin et les haut-fonds internes, au passage Lias
moyen - Lias supérieur, implique clairement le jeu de la dynamique structurale. Bien qu'un
contrôle eustatique soit en partie responsable de cette instabilité sédimentaire (saccades transgres¬
sées au passage Domérien-Toarcien indiquées dans la courbe eustatique de B.U. Haq étal., 1987),
il faut faire intervenir aussi l'évolution tectonique du domaine du Haut-Atlas (D. Sadki et al.,
1989).

106
2. Discontinuités du Lias supérieur et de la base du Dogger

R. Du Dresnay (1962-64), a déjà fait remarquer que le domaine atlasique a été, au cours du
Lias supérieur et au début du Dogger, le siège d'importantes interruptions de sédimentation liées
aux premières manifestations de la tectonique atlasique. En effet, à partir du Toarcien inférieur,
la paléogéographie du Haut-Atlas central change. Paléoreliefs et gouttières s'accusent* comme
l'indiquent les variations d'épaisseur et de faciès soulignées le plus souvent par des discontinuités.
Ces dernières sont bien marquées sur les zones hautes (bordures et crêtes des rides) en partie déjà
formées, alors qu 'elles sont plus discrètes dans les parties profondes du centre du bassin (G. Dubar,
1938 ; M. Studer & R. Du Dresnay, 1980).
L'analyse de ces discontinuités (fig. 40), nous permettra de confirmer l'instabilité tectono-
sédimentaire qui a régné à cette époque et de préciser leur âge et leur extension.

2.1. Discontinuités ante-Gradata

Dans le centre du bassin, mis à part le contraste dans l'épaisseur des sédiments entre les
paléoreliefs et les gouttières, les dépôts marneux installés au début du Toarcien inférieur semblent
se poursuivre, sans changement notable, au cours du Toarcien moyen et supérieur. Néanmoins,
notons que si le Toarcien inférieur est représenté par des dépôts essentiellement marneux, ceux de
la zone à Bifrons admettent, en revanche, de minces intercalations calcaires dont l'importance et
l'épaisseur est plus marquée dans la zone à Gradata. Cette évolution de faciès traduit donc une
du
séquence
milieu.qui évolue d'un pôle marneux à un pôle calcaire traduisant une tendance à la fermeture

En revanche, sur les bordures et principalement au Nord où l'instabilité sédimentaire est la


plus accusée, nous pouvons mettre en évidence, lorsque les dépôts toarciens sont conservés (aval
de Foum Ikis, Sud de Midelt), une discontinuité qui s'exprime par une surface durcie supportant
des ammonites, de grande taille et souvent encroûtées d'oxydes de fer, indiquant la sous-zone à
Gradata.
Cette discontinuité est contemporaine de celles reconnue dans le Moyen-Atlâs (K. Benshili,
1989), dans les rides sud-rifaines (J.C. Faugères, 1978 ; M. Boutakiout, 1990), et en Europe de
l'Ouest (J. Gabilly et al., 1985 ; S. Elmi & L. Rulleau, 1990).

2.2. Discontinuité post-Speciosum»

Sur la bordure nord du bassin, les dépôts de la zone à Speciosum sont souvent lacunaires
(aval Foum Ikis) ou représentés par des lentilles de calcaires contenant des oolithes ferrugineuses
ravinant les dépôts pliensbachiens du type plate-forme interne (Bou Ouchène).
En revanche, dans le centre du bassin la sédimentation qui correspond à cette zone semble
être continue mais représentée de nouveau par des marnes plus tendres.
Cette discontinuité semble contemporaine de celles observées dans la coupe de Rabaçal au
Portugal par L. Duarte (1990), au Centre-Ouest de la France (J. Gabilly et al., 1985), et au SE de
la France (S. Elmi & L. Rulleau, 1991).

2.3. Evénements de la zone à Opalinum

A la fin du Toarcien supérieur, des événements importants marquent l'histoire géologique


du Haut-Atlas central. Ils se traduisent par des effets antagonistes dans la sédimentation.
Dans les sillons, la subsidence s'accentue, ce qui explique la forte épaisseur des sédiments
marneux ou marno-calcaires d'âge aalénien.

107
En revanche, dans les zones hautes et notamment dans les parties élevées des horsts, on note
la mise en place de dépôts très réduits à faciès généralement peu profond. En effet, sur les rides
internes, le Toarcien supérieur montre encore une sédimentation marneuse, alors que la base de
l'Aalénien est plutôt représentée par des dépôts carbonatés indiquant parfois des environnements
peu profonds. De tels phénomènes ont été signalés et décrits pour la première fois, dans le Haut-
Atlas de Midelt, par G. Dubar (1938) qui les a attribués à la formation de rides. Leur genèse à été
expliquée par des ébauches de plissement qui affectent le Lias avant les dépôts du. Dogger (G.
Dubar, 1943-49 ; G. Dubar & R. Mouterde, 1978b ; M. Studer & R. Du Dnesnay, 1980). A Tizi
n'Irhil, par exemple, ces derniers ont décrit un conglomérat d'âge aalénien inférieur reposant sur
des marnes du Toarcien supérieur. Parmi les ammonites récoltées dans ce conglomérat, ils citent
«Leioceras» gr. opalinum REIN., Tmetoceras scissum BEN. et des hammatoceratidés (faune de
la zone à Opalinum). Des phénomènes similaires peuvent être observés dans la ride d'Aber-
douz : sur des marnes du Toarcien supérieur, reposent d'épais calcaires (20 m) à chailles et à
spongiaires. L'âge de ces dépôts ne peut être établi avec certitude en raison de l'absence de
marqueur biostratigraphique. Cependant, ils surmontent les marnes du Toarcien supérieur et par
comparaison avec la ride de Tizi n'Irhil, nous pensons pouvoir les attribuer à l'Aalénien inférieur.
Des indications de ces événements de la base de l'Aalénien, se retrouvent dans les dépôts
calcaires du Jbel Akrabou (sud du col de Talghemt) dont la base est placée dans la zone à Opalinum
(G. Dubar & R. Mouterde, 1978b). Cet âge ne repose sur aucune donnée paléontologique di¬
recte ; les seuls éléments que nous possédons sont des ammonites que nous avons récoltées dans
les marnes situées à la base des calcaires et qui correspondent à des Pleydellia de la zone à Aalensis
(Toarcien supérieur). Cette attribution est aussi confirmée par G. Choubert et A. Faure-Muret
(1960-62) selon lesquels les bordures aussi bien du Nord que du Sud de la fosse atlasique montrent
un changement important de faciès qui intervient après la zone à Aalensis qui elle, reste marneuse,
alors qu'au-dessus la série passe au faciès calcaire massif ou sub-récifal (dit en «grandes falaises»).
Dans le cas du Jbel Akrabou, les dépôts carbonatés ont été considérés comme des récifs par R. Du
Dresnay (1971b, 1979) puis par Y.A. Brechbiihler (1984) et interprétés par J.E. Warme (1988)
comme un olistolite géant mis en place entre les dépôts marneux du Toarcien supérieur et ceux du
Bajocien inférieur.
Il apparaît ainsi que les événements de la zone à Opalinum correspondent à un nouvel
enfoncement responsable de l'exagération de l'épaisseur des sédiments accumulés dans les
gouttières. Leur enfoncement semble s'opposer à l'exhaussement des crêtes de charnières où les
dépôts sont, au contraire, minces et à faciès relativement moins profond. De tels contrastes sont
à mettre en liaison avec ce que S. Elmi (1990) considère comme un effet de la loi de Haug :
«surrection des bordures et enfoncement des ombilics et des bassins». Des événements synchrones
ou presque synchrones, sont connus dans toute la Téthys occidentale et ses bordures.
2.4. Discontinuité intra-Bradfordensis

Cette discontinuité, que nous avons antérieurement considérée comme locale et dénommée
«post-Bradfordensis» (D. Sadki, 1992), montre en réalité une large extension et se situe plus bas
à l'intérieur de cette sous-zone (fig. 40). En effet, le Haut-Atlas central montre au cours de la zone
à Murchisonae d'importantes perturbations sédimentaires observées aussi bien sur les zones
hautes que dans le centre du bassin.
+ Sur la bordure nord et particulièrement dans la région de Bou Ouchène, le sommet du
terme inférieur de l'Unité B est marqué par une surface durcie qui couronne des bancs calcaires
chargés de grosses oolithes ferrugineuses du Toarcien supérieur à l' Aalénien moyen jusqu'à la
sous-zone à Bradfordensis comprise. Au-dessus, le terme médian est caractérisé par des bancs plus
compacts, de teinte grisâtre et renfermant moins d 'oolithes mais chargés en minéraux authigènes

108
(glauconie, dolomite et phosphate) ; la faune plus pauvre, appartient encore à la sous-zon
Bradfordensis. De plus on peut noter que le dernier banc du terme inférieur est remarquable p
son épaisseur et par sa richesse en ammonites disposées dans des plans différents.
+ Dans le massif de Bou-Dahar, à Sebbab Srhir par exemple, les dépôts calcaires
l' Aalénien, parfois à brachiopodes et à lamellibranches (Pecten), sont couronnés par une surf
durcie et ferruginisée dans laquelle les ammonites sous-jacentes sont en partie siliciflées
disposées sans orientation préférentielle indiquant la sous-zone à Bradfordensis. La base d
sédiments marneux, ravinant les dépôts précédents, est imprégnée par des oxydes de fer et par
la glauconie. Les nombreuses ammonites pyriteuses, que nous avons récoltées dans cette sé
marneuse peu épaisse, indiquent les zones à Discites et à Laeviuscula. Notons aussi que
Phylloceras sont très abondants alors qu'ils sont apparemment absents dans le faciès calcaire d
dépôts précédents. Ainsi, le massif de Bou-Dahar aurait été ennoyé plus précocement (dès la zo
à Concavum) que les zones hautes septentrionales.
+ Dans le centre du bassin et notamment à Rich, les dépôts marneux de la sous-zon
Bradfordensis sont marqués par la présence d'un paléochenal à matériel remanié et nesédimen
dont l'origine doit être recherchée sur la frange septentrionale de la plate-forme récifale située
Sud de Rich.
Cette discontinuité semble présenter une assez grande extension car elle a été signalée t
précisément entre les deux horizons à Bradfordensis et à Gigantea de la même sous-zone en Euro
occidentale (J. Gabilly et al., 1985 ; D. Contini, 1987,1990). En revanche elle ne figure pas sur
tableau eustatique de B.U. Haq et al. (1987) malgré l'important renouvellement faunique q
l'accompagne (cf. paléobiogéographie).

2.5. Discontinuité post-Concavum

Précisons tout d'abord que, dans les séries épaisses à faciès pélagique ou hémipélagique
centre du bassin, la limite entre l' Aalénien et le Bajocien n'est pas accompagnée de perturbatio
sédimentaires. Elle est d'ordre paléontologique et coïncide avec l'apparition des derniers Grap
ceratidés appartenant au genre Hyperlioceras. Il est établi que dans la région de Rich le nive
oolithique (KG 95), appelé Unité C par R.G. Stanley (1981) et considéré par cet auteur ainsi q
par J.E. Warme (1988) comme marquant la limite entre les deux étages, est plus récent et se pla
au sommet de la sous-zone à Sauzei du Bajocien inférieur. Cependant les ruptures sédimentair
qu'on peut identifier au passage Aalénien-Bajocien dans ce type de paléoenvironnement, so
plutôt situées au sein de la partie supérieure de la zone à Concavum. Elles se traduisent, dans
épaisses séries marneuses, par un banc calcaire tapissé d'une pellicule d'oxydes de fer d'envir
1 cm d'épaisseur (niveau KG 25, région de Rich) ou, lorsque la série est très subsidente et
dominance calcaire, par une surface durcie comportant des ammonites de grande taille (niveau O
1, région d'Outarbat). Les sédiments marneux reposant sur ces surfaces sont très riches
ammonites de la sous-zone à Limitatum.
Sur les rides, l'équivalent de cette discontinuité se marque par un brusque changement da
la sédimentation : des calcaires d'aspect conglomératique riches en ammonites, gastéropod
polypiers et algues indiquent une diminution de la profondeur. A la base, de nombreus
ammonites mal conservées et en partie phosphatées indiquent la base de la zone à Discites.
Ainsi, après une période de calme relatif, la discontinuité post-Concavum traduit u
accélération des phénomènes enregistrés au cours de la zone à Opalinum, ce qui aboutit de nouve
à l'accentuation de l'exhaussement des rides compensé par l'enfoncement des gouttières.
2.6. Discontinuité post-Laeviuscula

A l'échelle du Haut-Atlas central, la discontinuité post-Laeviuscula montre une très large


extension horizontale. Après l'avoir décrite pour la bordure nord (D. Sadki et al., 1989), nous
l'avons mise en évidence aussi dans le centre du bassin. Bien marqués sur les paléoreliefs, ses effets
sont également enregistrés dans les sillons.
Sur la bordure nord et sur les crêtes des charnières, les dépôts de la zone à Laeviuscula
constituent l'étape ultime d'une sédimentation réduite marquée par l'accumulation massive de
rostres de bélemnites canaliculés. Ces derniers sont inconnus ou absents dans les niveaux réduits
sous-jacents, à faciès moins profond, contenant parfois des stromatolithes. L'accumulation de ces
rostres serait donc le signe du début d'un nouvel approfondissement de caractère plus général
qu'auparavant puisqu'il affecte même les zones hautes. Par ailleurs, dans les parties centrales du
sillon, des chenaux sont creusés au pied des pentes sédimentaires. Dans la région de Rich, le niveau
lenticulaire intercalé à la base des marnes de la sous-zone à Kumaterus (zone à Sauzei), comporte
une forte concentration de brachiopodes monospécifiques rapportés à Rhactorhynchia distracta
(WAAG.). L'état de conservation du matériel, les coquilles avec leurs valves souvent dissociées
et leur tri, indiqueraient donc que, lors de l'enfoncement, les brachiopodes étaient arrachés de leur
support et transportés jusqu'au lieu de leur enfouissement (D. Sadki & Y. Alméras, 1992). Enfin
au niveau des escarpements bordants les reliefs, cet enfoncement aurait provoqué des glissements
synsédimentaires sous-marins (slumps), de grande envergure, observés entre Foum Ikis et
Toufliouado (Sud de Midelt) et la mise en place de dépôts clastiques accumulés par des courants
de gravité (Membre de Ait Daoud au Sud de Talghemt), attribués par Y.A. Brechbiihler (1984) à
un delta sous-marin (cône profond).
L'apparition de la sédimentation marneuse semble être hétérochrone au cours de la zone à
Sauzei. Elle débute tantôt à la base de la zone, tantôt plus tardivement au cours de la sous-zone à
Hebridica, période où les dépôts marneux semblent régner sur la plus grande partie du Haut-Atlas
central.

III. - LA DYNAMIQUE SÉDIMENTAIRE ET SES CAUSES (EUSTATISME OU


TECTONIQUE LOCALE ?)

Les variations de faciès et d'épaisseur qui affectent les dépôts du Lias-Doggerdu Haut-Atlas
central et les discontinuités sédimentaires que nous avons analysées et situées dans un cadre
chronologique précis, nous permettent de retracer les principaux traits de la dynamique sédimen-
taire et d'apporter des données nouvelles sur l'importance et la succession des différentes phases
embryonnaires de la tectogenèse atlasique.
La discontinuité lotharingienne marque un premier stade d'enfoncement responsable de
l'amorce de la dislocation de la plate-foime liasique et donnant une première esquisse du bassin.
Toutefois, l'enfoncement est contrarié par la baisse du niveau marin indiquée entre les supercycles
UAB-2 et UAB-3 du tableau eustatique de B.U. Haq et al. (1987).
Au passage Pliensbachien-Toarcien, a eu lieu une importante rupture sédimentaire (R. Du
Dresnay, 1979, 1977-87) que nous avons nommée discontinuité post-pliensbachienne. Elle est le
résultat du paroxysme de la dislocation (E. Laville, 1981) qui peut être qualifié de «rifting» (M.
Lemoine, 1982) ou de «mobilité» (B. Fedan, 1985). La configuration générale du bassin est celle
du schéma classique (bordures, gouttières et rides) attesté par le contraste dans l'épaisseur et dans
la nature des sédiments déposés sur les différents termes morphologiques.
Après une période de répit marquée par l'uniformisation de la sédimentation marneuse du
Toarcien inférieur, interviennent des discontinuités à caractère local (ante-Gradata, post-Specio-

110
sum) ou régional (post-Opalinum, intra-Murchisonae, post-Concavum, post-Laeviuscula). Ell
traduisent une instabilité tectonique qui s'est manifestée par saccades successives et hétérochron
du Toarcien au Bajocien inférieur. Ceci est particulièrement remarquable au niveau de la bordu
nord et dans le massif de Bou-Dahar qui se sont comportés, d'une manière permanente, en zon
hautes depuis le Pliensbachien jusqu'à la zone à Laeviuscula dans le premier cas et jusqu'à la so
zone à Bradfordensis dans le second. En revanche, les rides du centre du bassin, ont joué de faç
temporaire et épisodique (zone à Opalinum, sommet de la zone à Concavum à la zone
Laeviuscula).
Par ailleurs, la zone à Opalinum, marque une deuxième étape importante dans la structur
tion du bassin : enfoncement très exagéré dans les gouttières compensé par une surrection d
zones hautes ; les rides sont alors mieux exprimées. Cette situation se poursuit tout au long
l'Aalénien et au cours du Bajocien inférieur/?/-# parte avec une accélération différentielle des de
phénomènes de subsidence et de surrection qui atteignent leur paroxysme au passage Laeviuscu
Sauzei. On assiste alors à un enfoncement généralisé précédant l 'élévation eustatique qui, au cou
de la zone à Sauzei, conduit à une homogénéisation de la sédimentation marneuse. Ceci abou
donc à la mise en place d'un canevas paléogéographique entièrement nouveau où les contrast
entre bassin et haut-fonds se sont effacés. Cette phase d'enfoncement généralisé semble contem
poraine de celle connue en Algérie occidentale (O. Ouared, 1987).
L'origine de ces différentes discontinuités est à rechercher dans des crises tectoniques
grande extension, dans des oscillations marines de l'eustatisme ou encore dans ces de
mécanismes conjugués s 'inscrivant alors dans le cadre de la géodynamique globale de
structuration de la Téthys.

B. DYNAMIQUE DES PEUPLEMENTS D'AMMONOÏDES DE L'AALÉNIEN


SUPÉRIEUR ET DU BAJOCIEN INFÉRIEUR

I. INTRODUCTION

Dans le Haut-Atlas central marocain, les faunes d'ammonoïdés aaléno-bajociennes, mo


trent des affinités à la fois méditerranéennes et NW européennes. La composition quantitative d
peuplements varie selon la position paléogéographique qu'ils occupaient à l'intérieur du bassin
montre des fluctuations au cours du temps en liaison avec l'évolution paléostructurale. Ce
tains auteurs considèrent que la composition des peuplements dépend de la répartition spati
temporelle des ammonoïdés en fonction de leur morphologie. La distribution géographique pe
être contrôlée par des facteurs écologiques, notamment la profondeur du milieu marin (H. Tinta
et al ., 1982 ; G.E.G. Westermann, 1990), ou la nature du faciès avec parfois des donné
paléogéographiques (B. Ziegler, 1963, 1981 ; S. Debrand-Passard & D. Marchand, 1979 ;
Marchand, 1984 ; D. Marchand et al., 1985, 1990 ; J.L. Dommergues et al , 1987 ; J
Dommergues & D. Marchand, 1988 ; J. Thierry, 1988 ; F. Cecca, 1988 ; F. Cecca et al., 199
D'autres ont lié cette distribution à la physiographie des bassins en liaison avec leur histoi
tectono-eustatique (Y. Alméras & S. Elmi, 1982; Y. Alméras et al., 1988 ; S. Elmi, 198
1990 ; S. Elmi & K. Benshili, 1987 ; D. Contini, 1987, 1990). Les modifications quantitatives
qualitatives des peuplements au cours du temps peuvent aussi traduire les effets des cycl
Or rappelons que la configuration de notre bassin (fig. 4 1) est celle d'un sillon marin bordé,
au Nord comme au Sud, par deux zones stables et résistantes et structuré selon une mosaïque de
petits bassins (dépôt-centres, gouttières ou ombilics) relayés par des zones hautes (rides ou
charnières). Selon cette physiographie nous analyserons la relation qui existe entre la répartition
paléogéographique des faunes d'ammonoïdés et ces différents types de paléoenvironnements.
Nous prendrons comme exemple celui des ammonites de l'Aalénien supérieur et du Bajocien
inférieur que nous avons étudiées en détail. Nous compléterons cette étude par l'analyse des
fluctuations de ces faunes dans le temps à partir d 'un exemple pris dans un environnement profond.
Pour se faire nous exposerons auparavant les différents types d'environnements qui caractérisent
notre bassin pendant la période considérée.

n. LES DIFFÉRENTS TYPES D'ENVIRONNEMENTS

Notre but ici est non pas de présenter une synthèse exhaustive sur les différents types
d'environnements qui ont pris place dans le Haut-Atlas à la base du Dogger, mais de donner
uniquement un aperçu général sur la physiographie de notre bassin (fig. 41) et de son évolution
d'une manière globale au cours de la période considérée ; ce qui nous permettra d'établir les règles
de la répartition des divers groupes d'ammonoïdés.

I. Les zones hautes

Pour ces paléoenvironnements nous distinguons les environnements développés sur les
zoneslerésistantes
dans centre du situées
sillon. en bordure du bassin et ceux ayant pris place sur les rides développées

1.1. Les bordures du bassin

Ces zones situées en bordure du bassin constituent, jusqu'au Lias moyen, des domaines peu
profonds du type plate-forme interne, caractérisés par une sédimentation carbonatée déposée dans
des milieux peu profonds. Sur ces zones, la sédimentation du Toarcien, de l'Aalénien et de la base
du Bajocien est tantôt nulle, tantôt lorsque les dépôts sont conservés, ils montrent la particularité
d'être représentés par des niveaux minces correspondant à ceux d'une plate-forme externe agitée
avec des calcaires ferrugineux à oolithes, bioclastes et glauconie. Leur couleur est souvent
rougeâtre.

1.2. Les rides

Les rides constituent les charnières limitant les sous-bassins du centre du sillon. Pour ces
structures, E. Laville et B. Fedan (1989) précisent que ce sont «des anticlinaux, très étroits, dont
l'édification au cours de la sédimentation jurassique se marque sur leurs flancs par des réductions
d'épaisseur importante ... associées avec des discordances progressives, des brèches intraforma-
tionnelles, des structures gravitaires et même des discordances angulaires locales». Ces phénomè¬
nes sont très spectaculaires au cours de l'Aalénien et à la base du Bajocien inférieur. Leurs dépôts
montrent des faciès peu profonds de plate-forme ouverte, à sédimentation très réduite. Par rapport
à ceux développés sur la bordure du bassin, ces dépôts réduits se caractérisent par leur aspect
conglomératique à nodules calcaires phosphatés, parfois riches en matière organique donnant à la
roche une couleur noirâtre. Ces dépôts se remarquent également par leur concentration en fossiles
fragmentés et disposés dans tous les sens. Ces dépôts réduits, surmontent en général les dépôts
marneux du Toarcien supérieur (Ride d'Aberdouz).

112
Un cas particulier est celui des vasières développées sur des rides plus larges, formant d
plateaux peu profonds (Outarbat). La sédimentation est alors de type argilo-caibonaté av
cependant prédominance des calcaires. La faune benthique est absente et les ammonites ne s
présentes qu'à la base.

2. Les zones profondes

Au cours de 1* Aalénien supérieur et du Bajocien inférieur pro parte , les zones profon
étaient le siège d'une épaisse accumulation à prédominance marneuse. Elles correspondent a
environnements situés entre les rides. Les dépôts sont puissants et essentiellement marne
(hémipélagiques). Le premier cas comprend des ombilics profonds qui se sont substitués à d
dépôt-centres superficiels par suite d'une rupture brutale de l'équilibre entre subsidence
sédimentation (Rich, Outarbat, Tizi n'Zou). Le second exemple (Bou Dahar), correspond à
paléorelief en voie de dislocation et d'enfoncement.

III. RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DES FAUNES D'AMMONOÏDES

La comparaison des associations d'ammonoïdés (diagrammes fauniques) des zone


Concavum et à Discites provenant des différents domaines (fig. 42), montre qu'il existe d
différences accusées entre les peuplements des «zones hautes» (Bou Ouchène, Aberdouz
Outarbat) et ceux situés dans des environnements d'ombilic (Rich et Bou Dahar).

1. Composition.

1.1. Sur les zones hautes

1.1.1. Faunes des zones à Concavum et à Discites

La composition faunique des zones hautes se caractérise par la présence d'une fau
dominée essentiellement par des ammonites à affinité NW européenne, représentées par
graphocératidés.
Dans la région de Bou Ouchène, située en bordure de bassin, les graphocératidés constitu
la composante «principale» et représentent 73,9 % des ammonites de la zone à Concavum (C)
66,1 % de celles de la zone à Discites (D). Le reste de la faune est composé de 2 % d'hamma
cératinés (Euaptetoceras ) et des érycitinés (Ambersites ), 9% de sonniniidés (Fontannesia )
2,2 % de Phylloceratidés (pour la zone à Concavum) et de 16,1 % d'hammatocératinés C Euapt
toceras , Rhodaniceras et Haplopleuroceras ), 7,1 % de sonniniidés (Nannoceras ) et 10,7
regroupant Bradfordia et Trilobiticeras (pour la zone à Discites).
Sur la ride d 'Aberdouz, les graphocératidés de la zone à Discites (D) sont «exclusifs»
représentent 96 % de la population totale d'ammonites. Le reste de la faune, représenté par d
Hammatocératinés C Euaptetoceras ), est «accessoire» (4 %).
Les ammonites de la zone à Concavum (C) de la région d'Outarbat sont constituées presq
exclusivement de graphocératidés (96,7 %) avec cependant 3,3 % d'hammatocératin
(Euaptetoceras , Rhodaniceras). L'absence de Phylloceras et de Ly toc eras montre une tendan
Fig. 42 - Distribution géographique des peuplements d'ammonoïdés de I'Aalénien supérieur
(zone à Concavum) et de la base du Bajocien inférieur (zone à Discites)
dans le Haut-Atlas central ; in D. Sadki & S. Elmi (1991).
A : esquisse géologique adaptée d'après R. du Dresnay (1987). B : légende des figurés ; 1 : Graphocéra-
tidés ; 2 : Hammatocératidés ; 3 : Sonniniidés ; 4 : autres Ammonitina\ 5 : Phyllocératacés ; 6 : Lytocéra-
tacés ; E : effectifs.

1.2. Dans les gouttières

1.2.1. Faunes des zones à Concavum et à Discites

Dans les gouttières la faune d'ammonites des zones à Concavum (C) et à Discites (D) est
équilibrée. On y trouve à la fois des éléments à affinité NW européenne (graphocératidés) et des
peuplements d'origine méditerranéenne (Phylloceras , Bradfordia , Praeoppelia , Fontannesia,
otoitidés et hammatocératinés). Leurs proportions sont relativement équivalentes et varient selon
le gisement. Toutefois, le pourcentage élevé des graphocératidés par rapport aux autres consti¬
tuants d'ammonites dans la région de Rich, s'explique, comme nous le verrons plus loin, par des
arrivées alternatives des deux types de faune.

Il apparaît ainsi clairement que les faunes à affinité méditerranéenne sont plus marquées
dans les zones subsidentes, alors que les éléments d 'origine NW européenne sont plutôt dominants

114
sur les zones hautes ou sur les rampes carbonatées peu profondes. On peut alors penser que ce
ségrégation est liée au mode de vie épicontinentale des graphocératidés qui sont des ammonit
inféodées aux plates-formes peu profondes d'Europe occidentale et qui dans le Haut-Atlas o
occupé des biomes (J.L. Dommergues & D. Marchand, 1988) similaires. Quant aux group
d'origine méditerranéenne, leur abondance et leur répartition dans les zones subsidentes du Ha
Atlas central, ne semblent pas être contradictoires dans la mesure où cela est en accord avec
données paléobiogéographiques qui considèrent ces taxons comme des faunes se rattachant
biota (sensu J.L. Dommergues & D. Marchand, 1988) méditerranéen.

1.2.2. Faunes de la zone à Laeviuscula

Dans le Haut-Atlas, la rythmicité des faunes observée dans les zones à Concavum e
Discites ne semble plus marquée à partir des dépôts de la sous-zone supérieure de la zone à Discit
où la dominance marneuse devient de plus en plus développée. La faune récoltée dans presque to
les niveaux montre des éléments, connus à la fois dans les domaines NW européen et téthysien
permettent d'identifier les zones à Laeviuscula et à Sauzei.

2. Taille

A la ségrégation observée au niveau de la composition faunique, s'ajoute également d


différences dans la taille des individus. Ainsi, sur les plateaux développés à l'aplomb des zon
résistantes (Bou Ouchène, Sud de Midelt), la faune est de taille moyenne à grande (20 à 150 mm
ce qui montre une adaptation à un milieu où les courants sont favorables aux apports nutritifs
à l'oxygénation. Des «conditions optimales» (S. Elmi & K. Benshili, 1987) permettent alors un n
accroissement de la taille des individus. En revanche, ces conditions ne se retrouvent pas dans l
zones de haut-fonds (ride d' Aberdouz) ou sur les rampes carbonatées (Outarbat) où le milieu e
mal oxygéné. Les ammonites sont alors de taille petite à moyenne. Enfin, la situation devie
extrême au niveau des ombilics relativement isolés (Rich et Bou Dahar), où la faune trouve d
conditions atypiques qui s 'expriment par la petite taille des individus (nains ou juvéniles), (S. Elm
1981, 1985, 1990 ; Y. Alméras & S.Elmi, 1982 ; S. Elmi & K. Benshili, 1987 ; Mignot & S. Elm
1990). Toutefois, la rigueur de ces conditions semble s'atténuer lors du dépôt des bancs calcair
dans lesquels la taille des ammonites est relativement grande mais sans atteindre celle d
individus des «zones hautes».

La ségrégation observée tant au niveau de la composition faunique qu'au niveau de la tai


des individus, montre sa liaison étroite avec la physiographie du bassin. Ce phénomène bi
concrétisé dans notre région d 'étude, a été établi dans d 'autres environnements situés dans d 'autr
bassins et confirme que le contrôle des peuplements est lié au compartimentage paléogéograph
que, en relation soit avec des saccades tectoniques, soit avec des réajustements eustatiques (
Alméras & S. Elmi, 1982 ; Y. Alméras et al , 1988 ; S. Elmi, 1985, 1990 ; S. Elmi & K. Benshi
1987 ; P. Hantzpergues & E. Cariou, 1990).

III. FLUCTUATION DES PEUPLEMENTS D'AMMONOÏDES AU PASSAGE


AALÉNIEN-BAJOCIEN
des faunes d'ammonites qu'elle a fournie. Les dépôts sont essentiellement marneux entrecoupés
par de petits bancs calcaires.

Fig. 43 - Modification des peuplements d'ammonoïdés au cours de l'Aalénien supérieur (zone à


Concavum) et à la base du Bajocien inférieur (zone à Discites, dans la région de Rich ; in D. Sadki &
S. Elmi (1991).
1 : Graphocératidés ; 2 : Hammatocératinés ; 3 : Fontannesia ; 4 : Sonniniidés ; 5 : autres Ammonitina
(Grammocératinés, Haplocératacés, Otoitidés) ; 6 : Phyllocératacés ;7 : Lytocératacés ; E : effectifs.

116
Nous avons représenté sur la figure 43 (diagrammes de gauche), la succession des spectr
fauniques correspondant aux Ammonitina seules afin de supprimer l'influence des phyllocératac
et des lytocératacés. Par ailleurs, pour vérifier les tendances de cette évolution et témoigner de le
validité, nous avons établi des spectres comportant seulement les graphocératidés, les phylloc
ratacés et les lytocératacés, afin de comparer le comportement de deux groupes adaptés à de
modes de vie différents et d'origine paléobiogéographiquement différente.
Précisons que les récoltes ont été effectuées banc par banc, pendant plusieurs campagnes
terrain. Quand la composition faunique ne change pas dans plusieurs niveaux superposés, un se
spectre a été dessiné.
Ainsi, nous constatons que les fluctuations présentent un parallélisme au niveau des de
catégories de spectres. Ce parallélisme s'exprime par une cyclicité qui affecte aussi bi
l'évolution des graphocératidés par rapport au reste de la faune d'obédience méditerranéenne, q
les variations des graphocératidés vis-à-vis du couple phyllocératacés-lytocératacés, taxons
mer ouverte. Les spectres de gauche montrent que cette cyclicité comporte une succession
rythmes fauniques qui sont tantôt dominés par les graphocératidés (séquences I, III, V), tantôt p
les hammatocératinés et les Fontannesia, dans la zone à Concavum (séquences II et IV), par l
sonniniidés, otoitidés et haplocératacés dans la zone à Discites (séquence VI). La différence
composition faunique entre les deux zones et leur relais biostrati graphique, correspondent
l'important renouvellement faunique qui s'est produit à la limite Aalénien-Bajocien. Par ailleur
cette cyclicité qui affecte les Ammonitina seules, s'observe aussi d'une manière simultanée
analogue au niveau des spectres de graphocératidés-phyllocératacés-lytocératacés. Dans les s
quences I - III - V, les graphocératidés sont prédominants, comme c'était le cas dans l'évoluti
des Ammonitina seules, alors que dans les séquences II - IV - VI, ce sont les phyllocératacés et l
lytocératacés qui l'emportent.
Précisons que cette rythmicité ne montre en général aucun lien avec les modificatio
lithologiques. L'abondance des graphocératidés par exemple peut être observée à la fois dans l
niveaux calcaires et dans les marnes. Toutefois, comme nous l'avons évoqué précédemment,
taille des individus est relativement plus grande dans les calcaires.
Ces renouvellements fauniques qui s'expriment tantôt par la prédominance de taxons
affinité méditerranéenne, accompagnés par des faunes de mer ouverte (phyllocératacés
lytocératacés), tantôt par des éléments d'origine NW européenne adaptés à des milieux relativ
ment moins profonds, suggèrent un contrôle dynamique du bassin, lié à un système tectonique
cloisonnement/décloisonnement et modulé éventuellement par des variations eustatiques.
Pendant les périodes de cloisonnement ou de baisse des eaux (séquences I, III, V),
compartimentage des bassins induit le développement de zones hautes propices aux faun
épicontinentales (graphocératidés) et leur dispersion dans les dépôt-centres devenant alors rel
tivement moins profonds. Corrélativement, on assiste à une baisse des faunes de mer ouverte.
En revanche, les périodes de décloisonnement (séquences II, IV, VI) ou de remontée d
eaux, favorisent l'enfoncement et limitent les aires épicontinentales. Il se produit alors, dans l
gouttières, une expansion des faunes de mer ouverte, un développement de taxons à affini
méditerranéenne et un déclin brutal des faunes épicontinentales.

V. CONCLUSION
un laps de temps géologique réduit (deux zones d'ammonites), les modifications des peuplements
observées aussi bien dans l'espace que dans le temps semblent être contrôlées par compartimen¬
tage paléogéographique de type 1 (S. Elmi, 1990) où la physiographie du bassin et la dynamique
sédimentaire exercent le contrôle essentiel.

118
QUATRIÈME PARTIE

SUCCESSION BIOSTRATIGRAPHIQUE

ET APPROCHE PALÉOBIOGÉOGRAPHIQUE

A. SUCCESSION BIOSTRATIGRAPHIQUE

I. INTRODUCTION

Le schéma zonal que nous avons adopté pour le Haut-Atlas est celui généralement admis e
Europe occidentale (R. Mouterde et al., 1971 ; Groupe Français d'Etude du Jurassique, 1991), sa
pour le Domérien et le Toarcien.
Notre travail portant essentiellement sur l'Aalénien supérieur et le Bajocien inférieur, not
effort de biozonation fine et critique portera sur cette partie de l'échelle stratigraphique. Pour l
termes inférieurs, nous nous contentons de présenter brièvement les divisions les plus communé
ment admises pour les régions méditerranéennes.

II. BIOSTRATIGRAPHIE DU DOMÉRIEN SUPÉRIEUR ET DU TOARCIEN

1. Domérien supérieur

1.1. Zone à Emaciatum (J.C. BRAGA et al., 1979-81)


Indice : Emaciaticeras emaciatum (CATULLO)

Cette unité biostratigraphique a été définie comme zone mésogéenne par J.C. Braga et a
(1979-81) sur la base des successions fauniques reconnues dans le domaine bétique au Sud d
l'Espagne. Elle correspond à la partie moyenne et supérieure de la zone à Spinatum du NW d
b) E. gracile ? (FUC.), Tauromeniceras nerinum (FUC.), T. cf. nerinum (FUC.), T.
occidentale DUB., Tauromeniceras sp., Neolioceratoides gr. hoffinanni (GEM.), Lioceratoides
sp., Paltarpites ? sp., Ly toc eras sp., Phylloceras sp.
2. Toarcien

La zonation adoptée pour cet étage est celle établie en Oranie par S. Elmi et al. (1914) puis
reprise par S. Elmi (1986) et par K. Benshili (1989) et enfin réactualisée par S. Elmi et al. (1991).
Le tableau suivant (fig. 44) donne les équivalences établies entre les zones de la province NW
européenne et celles proposées pour les régions méditerranéennes, d'après S. Elmi et al.(1991).

PROVINCE NW EUROPEENNE PROVINCE MEDITERRANEENNE


Sous-zones ZONES ZONES Sous-zones
Fluitans AALENSIS Fluitans
Mactra Mactra
Pseudoradiosa
PSEUDORADIOSA MENEGHINII
Levesquei
Gruneri Reynesi
DISPANSUM SPECIOSUM
Insigne Speciosum
Fallaciosum Fallaciosum
Fascigerum
Thouarsense THOUARSENSE BONARELLH Mcditcrraneum
Bingmanni 9
Vitiosa Alticarinatus
Illusiris VARIABILIS GRADATA
Variabilis Gemma
Bifrons Bifrons
BIFRONS
Sublcvisoni Sublcvisoni
Falciferum Falciferum ?
SERPENTINUS LEVISONI
Strangewaysi Levisoni
Scmicelatum Scmicelatum
Paltus TENUICOSTATUM POLYMORPHUM Mirabile

Fig. 44 - Echelle d'ammonites adoptée pour le Haut-Atlas central


d'après celle établie par S. Elmi et al. (1991).

2.1. Toarcien inférieur

2.1.1. Zone àPolymorphum (P. RIVAS, 1972)


Indice : Dactylioceras polymorphum FUCINI

Cette zone, définie dans le domaine bétique par P. Rivas (1972), a pour équivalent NW
européen la zone à Tenuicostatum. Sa limite inférieure est marquée par la première apparition des

120
Dactylioceras qui est choisie par la plupart des auteurs à la fois dans les régions méditerranéenn
et centre-européennes (S. Elmi et al., 1989).
Au col de Talghemt, la zone à Polymorphum est caractérisée par : Eodactylites mirabi
(FUC.), E. pseudocommunis (FUC), E. simplex (FUC.), Paltarpites sp., Hildaites (Murleyicer
aff. gyrale BUCK., Juraphyllites libertus GEMM.

2.1.2. Zone àLevisoni (J. GUEX, 1973)


Indice : Hildaites levisoni (SIMPSON)

Cette zone fut définie dans le Moyen-Atlas par J. Guex (1973) et réutilisée ensuite parS. Elm
et al. (1991) pour désigner l'équivalent méditerranéen de la zone NW européenne à Serpentinu
Nos données actuelles pour le Haut-Atlas central ne nous permettent pas de préciser l
associations fauniques qui caractérisent cette unité biostratigraphique. En effet les dépôts q
couvrent la durée de cette zone sont, généralement, représentés par des lacunes sur les zones haut
et par des dépôts turbiditiques dans les fosses où la faune d'ammonites est généralement très r
et ne permet pas de comparaison avec les données connues dans le Moyen Atlas (J. Gue
1973 ; K. Benshili, 1989).

2.2. Toarcien moyen

2.2.1. Zone à Bifrons (P. REYNES, 1868)


Indice : Hildoceras bifrons (BRUGUIERE)

Cette première zone du Toarcienmoyen est largement reconnue à la fois dans les régions
la province NW européenne et dans celles du domaine méditerranéen. Sa limite inférieu
correspond à la première apparition d' Hildoceras sublevisoni (FUC.).
Dans le Haut-Atlas central, les faunes de cette zone ont été recueillies au col de Talghem
et à Foum Ikis (Sud de Midelt) où nous avons pu distinguer une sous-zone inférieure à Subleviso
[Hildoceras sublevisoni (FUC.), H. lusitanicum MEIST., H. aff. crassum MITZ.] et une sous-zo
supérieure à Bifrons [Hildoceras bifrons (BRUG.), H. apertum GAB., H. angustisiphonatu
PRINZ, H. semipolitum BUCK., Harpoceras subplanatum (OPP.), Polyplectus pluricostat
HAAS, Ly toc eras sp.]

2.2.2. Zone à Gradata (F. ATROPS & S. ELMI, 1971)


Indice : Pseudomercaticeras (Crassiceras ) gradation (MERLA)

Dans le domaine NW européen, l'apparition des Haugia a servi pour caractériser le déb
de la deuxième zone d'ammonites du Toarcien moyen (zone à Variabilis). L'absence de ce grou
en Afrique du Nord et plus généralement dans le domaine téthysien (S. Elmi et al. , 1974, 198
R. Mouterde & S. Elmi, 1991) pose des problèmes de corrélations. Aussi F. Atrops et S. Elm
(1971) proposaient, pour l'équivalent en domaine méditerranéen, la zone à Gradata av
comme indice : Pseudomercaticeras (Crassiceras ) gradatum (MERLA). Cette espèce, typiqu
ment mésogéenne, est d'inteiprétation plus facile que «Brodieia» bayani (DUM.), préalableme
utilisée au Maroc par G. Dubar (1943-49) mais il s'agit en fait d'une forme définie dans un domain
paléobiogéographiquement dépendant de l'Europe du NW.
Dans le Haut-Atlas central, la faune de cette zone a été retrouvée dans les alternances mam
sp.f Peronoceras sp. et Polyplectus discoides ZIET. Notons que les P. (Crassiceras ) les plus
typiques, tricarénés et à section épaisse, n'ont été récoltés que dans les séries réduites du Sud de
Midelt ; ils sont apparamment absents dans les séries dilatées que nous avons étudiées.

2.3. Toarcien supérieur

Comme pour le Toarcien inférieur, le découpage biostratigraphique du sommet du Lias


supérieur est difficile à établir en raison des perturbations sédimentaires (lacunes, remaniements
et réduction des dépôts avec parfois condensation des faunes) qui affectent le Haut-Atlas central
au cours de cette période. Des perturbations semblables affectent aussi ce sous-étage dans le
Moyen-Atlas (G. Dubar, 1960-62 ; G. Colo, 1961 ; K. Benshili, 1989) et d'une manière générale
on les retrouve tant en Europe que dans les régions téthysiennes. Il en résulte une forte ségrégation
faunique entre les bords sud et nord de la Téthys ; ce qui explique les difficultés à établir des
corrélations biostratigraphiques de la fin du Toarcien entre les différents domaines paléogéogra¬
phiques (S. Elmi, 1986 ; S. Elmi & L. Rulleau, 1991).

2.3.1. Zone à Bonarellii (S. ELMI et al., 1991)


Indice : Hammatoceras bonarellii PARISCH & VIALE.

La première zone du Toarcien supérieur pose des problèmes de corrélations entre l'Europe
du NW et les régions méditerrannéennes à cause de l'absence des Grammoceras et des Esericeras
alors qu'au contraire les hammatocératinés sont abondants. Aussi S. Elmi et al. (1989) ont introduit
la zone à Bonarellii qui constitue un équivalent approximatif de la zone à Thouarsense d'Europe,
telle qu'elle est utilisée par les auteurs anglophones (W.T. Dean et al., 1961). La zone à Bonarellii
englobe à son sommet la sous-zone à Fallaciosum qui est un des rares marqueurs communs à la
Téthys et à l'Europe moyenne. Elle remplace la zone à Rivierense (S. Elmi, 1986) d'extension
différente puisqu'elle comprend la sous-zone à Fallaciosum.
Dans le Haut-Atlas, la faune qui correspondrait à cette zone n'a été identifiée qu'au col de
Talghemt où quelques Pseudogrammoceras du groupe de fallaciosum (BAYLE) ont été récoltés
dans les marnes. En revanche sur la bordure nord (Sud de Midelt et Bou-Ouchène) où les dépôts
sont lacune
une très réduits,
et de ce
accompagnés
fait aucun élément
de perturbations
n'a été identifié.
sédimentaires, les dépôts de cette zone présentent

2.3.2. Zone à Speciosum (S. ELMI et al., 1991)


Indice : Hammatoceras speciosum (JANENSCH)

Cette unité biostratigraphique correspond à l'actuelle zone européenne à Dispansum qui


regroupe les sous-zones à Insigne et à Gruneri.
Dans les séries marneuses du centre du bassin (col de Talghemt), nous avons récolté :
Osperlioceras beauliziense (MON.), Osperlioceras sp., Polyplectus discoides (ZIET.), Hamma¬
toceras praefallax MON., H. aff. porcarellense MER., Hammatoceras sp. ainsi que de nombreux
Phylloceras et surtout des Lytoceras.
A Bou Ouchène les éléments qui caractérisent cette zone sont : Pseudogrammoceras sp.,
Polyplectus discoides (ZIET.), Osperlioceras lapparenti (MON.), O. gr. authelini (MON.), O.
reynesi (MON.), Osperlioceras sp., Hammatoceras perplanum PRINZ, Hammatoceras sp.

2.3.3. Zone à Meneghinii (D.T. DONOVAN, 1958)


Indice : Dumortieria meneghinii (ZITTEL in HAUG)

122
L'absence ou la rareté des Dumortieria à affinité NW européenne et la fréquence de
Catulloceras et des « Dumortieria» du groupe de meneghinii en domaine méditerranéen pose
également des problèmes de corrélations entre nos régions et celles de l'Europe moyenne. Aussi
la zone à Meneghinii fut introduite par D.T. Donovan (1958). Elle correspond approximativement
à la zone européenne à Pseudoradiosa.
Dans les séries réduites du Haut-Atlas (Bou-Ouchène et Foum Ikis), nous avons identifié :
Catulloceras perroudi (DUM. & FONT.), C. gr. dumortieri (THIOL.), C. meneghinii (ZEET.),
Dumortieria sp., Osperlioceras mattei ELMI, O. nadorense ELMI.

2.3.4. Zone à Aalensis (P. REYNES, 1868)


Indice : Pleydellia aalensis (ZIETEN)

Cette zone contient les derniers hildocératidés et correspond sensiblement à l'extension


verticale des Pleydellia. La répartition très large de ce genre facilite les corrélations entre les
régions.
Parmi les coupes que nous avons étudiées dans le Haut-Atlas, la zone à Aalensis a été
identifiée dans la région de Bou Ouchène grâce à la présence de Pleydellia aalensis (ZIET.), P.
mactra (DUM.), P. fluens BUCK., P. subcompta (BRANCO), P. celtica FAURE et CUB.,
Cotteswoldia cf. egena BUCK., Cotteswoldia sp., «Parammatoceras » gr. lotharingicum BEN.,
Erycites sp.

III. BIOSTRATIGRAPHIE DE L'AALÉNIEN ET DU BAJOCIEN

Les résultats biostratigraphiques que nous exposerons ici pour l'Aalénien inférieur et moyen
du Haut-Atlas nous ont été fournis par les coupes de Tizi n'Zou et de Bou-Ouchène. Les données
relatives à l'Aalénien supérieur et au Bajocien inférieur (pro parte) proviennent pour l'essentiel
de la coupe de Rich qui nous a permis d'établir un cadre biostrati graphique fin et précis ; les autres
coupes ont apporté un complément d'information. Pour ce qui est de la partie supérieure du
Bajocien inférieur, ce sont en revanche les séries du Nord du bassin qui ont permis de compléter
l'analyse. La sédimentation marine s'achevant dans le Haut-Atlas central à la fin du Bajocien
inférieur, notre synthèse biostratigraphique se limitera à la base de ce système.
Un tableau (fig. 45) donne les différentes subdivisions que nous avons adoptées pour ces
deux étages ainsi que leur équivalence avec celles des régions NW européennes.
Par ailleurs, les tableaux de répartition que nous donnons ci-dessous (fig. 46) permettent de
suivre l'évolution des différents groupes et de cerner les associations fauniques qui caractérisent
chaque unité biostratigraphique ; les espèces figurées dans le présent travail seront désignées par
un astérisque (*).

1. Aalénien

L'étage Aalénien a été proposé par Ch. Mayer-Eymar en 1864. Les principaux problèmes
liés à la biostratigraphie de cet étage ont fait l'objet de nombreuses publications. Nous retiendrons
à ce propos les analyses de G. Dubar et a/. ( 1 97 1 ) ainsi que celles de H. Rieber ( 1 984) qui exposent
et discutent les différents problèmes relatifs à cet étage ; ce dernier auteur donne en outre un tableau
qui résume les divers essais de biozonation, basés sur l'évolution des graphocératidés (H. Rieber,
1984, p. 51, tab. 1).

123
ZONES DE ZONATION ADOPTEE
SOUS -
ETAGES ETAGES L'EUROPE
OCCIDENTALE ZONES Sous - zones HORIZONS
Blagdcni XVI
Humphriesianum Humphriesianum Humphriesianum XV
Romani XIV
Hcbridica xm
Propinquans Sauzei Propinquans xn
Kumatcrus XI
BAJOCIEN inférieur
Laeviuscula X = Laeviuscula
Laeviuscula Laeviuscula IX =Trigonalis
Ovalis VIO = Adicrum
Vn= Ovalis
Discites Discites Discites VI
Aspera V
Limitatum IV
supérieur Concavum Concavum m
Concavum n
i
AALENIEN Bradfordensis
moyen Murchisonae Murchisonae Bradfordensis
Murchisonae
inférieur Opalinum Opalinum Comptum
Opalinum

Fig. 45 - Schéma zonal adopté pour l'Aalénien et le Bajocien inférieur et comparaison avec celui
établi par le Groupe Français d'Etude du Jurassique (1991).

La limite inférieure de l'étage a été largement débattue pendant plusieurs colloques et


notamment à Luxembourg (1962-64). Dans ce travail, nous adopterons les recommandations de
ce colloque, suivies par la plupart des auteurs. Par ailleurs, notons que certains spécialistes (W.
Ohmert et al., 1991) considèrent que la limite inférieure de l'étage doit être située plus bas avec
une zone à Torulosum qui comprendrait la partie supérieure de la zone à Aalensis traditionnelle.

1.1. Zone à Opalinum (D. BRAUNS, 1865)


Indice : Leioceras opalinum (REINECKE)

Cette zone correspond à l'extention verticale du genre Leioceras ; sa limite inférieure est
généralement tracée avec l'apparition des premiers représentant de ce genre au-dessus des
dernières Pleydellia du Toarcien supérieur.

1.1.1. Sous-zone à Opalinum


Indice : Leioceras opalinum (REINECKE)

Cette unité biostratigraphique est caractérisée parla prédominance des Leioceras striés (D.
Contini, 1970).
Dans le Haut-Atlas central la sous-zone à Opalinum est bien identifiée et montre de
nombreuses espèces connues dans le domaine NW européen. Il s'agit de leiocératinés appartenant
au genre Leioceras : L. opalinum (REIN.), L. opaliniforme (BUCK.), L. costosum (QUENST.), L.
subcostosum BUCK. etL. lineatum (BUCK.). A côté de ces graphocératidés, les hammatocératinés
sont représentés par des Pseudammatoceras et les érycitinés par des Erycites du groupe E.
sphaeroconicus BUCK.

124
AALENIEN BAJOCIEN INFERIEUR ETAGES
OPAL MUR CONCAV DISC LAEVIUSCULA SAUZEI HUMPHR ZONES
Op Co Mu Br Conc Limit Asp Dis Oval Laev Kum Prop Hebr Rom Hum Blag SOUS - ZONES
I n III IV V VI VII VIII IX X XI XII XIII XIV XV XVI HORIZONS
HILDOCERATIDAE
TMETOCERATINAE
Tmetoceras
■1 T. scissum (BEN.)
T. regleyi (DUM.)
GRAMMOCERATINAE
Asthenoceras
Fontannesia
F. aunta* BUCK.
F. sp. A*
F. sp. B*
F. montillanensis* LI&SA
F. luculcnta BUCK.
F. despecta* BUCK.
F. bowcri BUCK.
F. cxplanata BUCK.
F. tortiva BUCK.
Newmarracarroceras
N. clarkei* (CRIK)
GRAPHOCERATIDAE
LEIOCERATINAE
Leioceras
■MU L. opalinum (REIN.)
L. opali ni forme (BUCK.)
L. costosum (QUENS.)
L. subcostosum BUCK.
L. lincatum (BUCK.)
L. com plu m (REIN.)
L. bifidatum (BUCK.)
L. acutum (QUENS.)
L. striatum (BUCK.)
L. gracile HORN
Ancolioceras
A. opalinoides (MAY.)
- A. subacutum (BUCK.)
A. subfalcatum (BUCK.)
Vacekia
GRAPHOCERATINAE
Ludwigia
L. tolutaria (DUM.)
L. haugi DOUV.
L. obtusiformis (BUCK.)
L. crassa (HORN)
L. murchisonae (SOW.)
II
\
1 L. pustulifera BUCK.

Fig. 46 - Tableau de répartition du


desHaut-Atlas
ammonites
125 central.
de l' Aalénien et du Bajocien inférieur
AALENIEN BAJOCIEN INFERIEUR ETAGES
OPA MUR CONCAV DISC LAEVIUSCULA SAUZEI HUMPHR ZONES
Op Co Mu Br Conc Limil Asp Dis Oval Laev Kurr Prop Hebr Rom Hum Blag SOUS - ZONES
I n m IV V VI VII vm IX X XI xn xm XN XV XVI HORIZONS
Brasilia
B. bradfordensis BUCK.
B. deleta (BUCK.)
B. reflua (BUCK.)
B. similis BUCK
B. pinguis BUCK.
B. baylei BUCK.
B. gigantea BUCK.
Graphoceras
G. concavum (SOW.)
G. limitatum* BUCK.
G. pulchrum* BUCK.
G. formosum* (BUCK.)
G. v-scriptum* BUCK.
Toxolioceras
T. incisum* BUCK.
T. inclusum* BUCK.
T. mundum* BUCK.
T. walkeri BUCK.
T. arcuatum BUCK.
T. falcigcrum BUCK.
T. furcatum. BUCK.
Hyperlioceras
H. curvicostatum* BUCK.
H. gr. discites* (WAAG.)
Ludwigella
L. nodata (BUCK.)
L. attcnuata BUCK.
L. subrudis (BUCK.)
L. cornu* BUCK.
L. rudis BUCK.
L. limitata* (BUCK.)
L. aperta (BUCK.)
Braunsina
B. contorta* BUCK.
B. sp. 1*
B. elcgantula (BUCK.)
B. rotabilis BUCK.
B. aspcra (BUCK.)
B. semilenis BUCK.
Mil
1

Fig. 46 (suite) - Tableau-de répartition


du Haut-Atlas
des ammonites
126 central.
de l'Aalénien et du Bajocien inférieur
AALENIEN BAJOCIEN INFERIEUR ETAGES
OPA MUR CONCAV DISC LAEVIUSCULA SAUZEI HUMPHR ZONES
Op Co Mu Br Conc Limit Asp Dis Oval Laev Kunr Prop Hebr Rom Hum Blag SOUS - ZONES
I n m IV V VI vn vm IX X XI xn xm XIV XV XVI HORIZONS
HAMMATOCERATIDAE
HAMMATOCERATINAE
■ ■ i ■■ ■■ ■ Pseudammatoceras
i

- P. guliense (RENZ)
P. diadematoides* (MAY.)
— Pseudammatoceras sp. 1*
■■ ■ Planammatoceras
P. planiforme (BUCK.)
Euaptetoceras
E. amaltheiforme (VAC.)
— E. klimakomfalum (VAC.)
— E. amplectens* (BUCK.)
Eudmetoceras
E. masticonensise ELMI
— Eudmetoceras sp. A*
— Eudmetoceras sp. B
— E. flexuosum* (ELMI)
E. eudmetum* BUCK.
E. infemense (ROM.)
Rhodaniceras
R.dubari nov. sp.*
Rhodaniceras sp. B*
R. prosphues* (BUCK.)
ERYCITIDAE
ERYCITINAE
Erycites
E. sphaeroconicus BUCK.
E. fallifax ARKELL
E. gonionotus (BEN.)
■ ■i- Abbasites
A. abbas BUCK.
i ■■ Ambersites
A. sp. A LELIEVRE
— A. aegrotus BUCK.
■ ■ ■■ Abbasitoides
ZURCHERIINAE
Spinammatoceras
S. pugnax (VACEK)
S. sagax (VACEK)
- S. schindewolfi LIN&SAN
Malladaites
M. pertinax (VAC.)

Fig. 46 (suite) - Tableau de répartition des ammonites de l'Aalénien et du Bajocien inférieur


du Haut-Atlas central.

127
AALENIEN BAJOCIEN INFERIEUR ETAGES
OPA MUR CONCAV DISC LAEVIUSCULA SAUZEI HUMPHR ZONES
Op Co Mu Br Conc Limit Asp Dis Oval Laev Kurr Prop Hebr Rom Hum Blag SOUS - ZONES
i n m iv VI vil vm IX x XI xn xm XIV xv XVI HORIZONS
"Haplopleuroceras" ??
Haplopleuroceras
H. inaequalicostatum GER
H. subspinatum BUCK.
H. mundum BUCK
H. eximium BUCK.
Zurcheria
Z. striata FER. et al.
Z. ubaldi (DOUV.)
SONNINHDAE
Euhoploceras
E. dominans BUCK.
E. substriatum BUCK.
E. modestum BUCK.
E. crassispinatum BUCK.
E. adicrum (WAAG.)
Fissilobiceras
F. ovalis (QUEN.)
F. plcydelliforme nov. sp.*
F. fissilobatum (WAAG.)
F. franconicum (DORN)
F. gingens (WAAGEN)
F. zitclli (GOTTSCHE)
Shirbuirnia
S. oviformis* (DORN)
S. trigonalis BUCK.
Witchellia
W. romanoidcs* (DOUV.)
W. sayni* (HAUG)
W. albida (BUCK.)
W. falcata BUCK.
W. platymorpha BUCK.
W. rubra BUCK.
W. laeviuscula (SOW.)
W. connata* (BUCK.)
W. plena* (BUCK.)
W. gelasina* (BUCK.)
W. patcfactor* BUCK.
W. pavimentaria* (BUCK.)
Papilliceras
P. papillatum BUCK.
P. arenatum* (QUEN.)
P. mesacanthum (WAAG.)

Fig. 46 (suite) - Tableau de répartition des ammonites de l'Aalénien et du Bajocien inférieur


du Haut-Atlas central.

128
AALENIEN BAJOCIEN INFERIEUR ETAGES
OPA MUR CONCAV DISC LAEVIUSCULA SAUZEI HUMPHR ZONES
Op Co Mu Br Conc Limit Asp Dis Oval Laev Kuit Prop Hebr Rom Hum Blag SOUS - ZONES
i n m iv VI vn vm IX x XI xn xm XIV xv XVI HORIZONS
Sonninia
S. corrugata (SOW.)
S. jugifera (WAAG.)
S. carinodisca (QUEN.)
S. celans (BUCK.)
S. simulans (BUCK.)
S. felix (BUCK.)
S. propinquans* (BAYLE)
Dorsetensia
D. hebridica MORT.
D. liostraca BUCK.
D. subtecta* BUCK.
Nannoceras
N. nannomorphum BUCK
Maceratites
M. moisyi (BRASIL)
M. costulatus BUCK.
M. aurifer BUCK.
M. minimus (HILT.)
M. spatians (BUCK.)
M. macer (BUCK.)
Pelekodites
P. zurcheri (DOUV.)
P. sp. 1 FERN-LOP.
P. sp. 2 FERN-LOP.
P. lauxi (MAUB.)
P. pelckus BUCK.
P. erycinus (RENZ)
P. schlumbergeri (HAUG)
P. sulcatus (BUCK.)
P. dundricnsis (BUCK.)
Nannina
N. undifcra BUCK.
N. evoluta BUCK.
N. pinguis (ROEM.)
N. westphalica (HILT.)
N. hannoverana (HILT.)
N. regrediens (HAUG)
STRIGOCERATIDAE
Praestrigites
Hebetoxyites
H. clypeus BUCK.
H. incongruens BUCK.
H. mouterdei* FERN.-LOP

Fig. 46 (suite) - Tableau de répartition des ammonites de l'Aalénien et du Bajocien inférieur


du Haut-Atlas central.

129
AALE]STIEN BAJOCIEN INFERIEUR ETAGES
OPA MUR CONCAV DISC LAEVIUSCULA SAUZEI HUMPHR ZONES
Op Co Mu Br Conc Limit Asp Dis Oval Laev Kun Prop Hebr Rom Hum Blag SOUS - ZONES
I n m IV V VI vu vm IX X XI xn xm XIV XV XVI HORIZONS
Strigoceras
" S. languidum (BUCK.)
--- S. strigifer (BUCK.)
S. pseudostrigifer (MAUB
Cadomoceras
C. ellipticum* BUCK.
C. carinatum BUCK.
HAPLOCERATIDAE
"Praeoppelia"
P. concava nov. sp.*
■■ i ■ ■ ■■■ Preaoppelia
:

P. subplicatella* (VAC.)
P. gracililobata* (VAC.)
—- Praeoppxîlia sp. 2
P. richensis* SADKI
Bradfordia
B. platyomphala (VAC.)
B. liomphala BUCK.
B. costata BUCK.
B. renzi* SAPUNOV
B. helenae (RENZ)
B. praeradiata (DOUV.)
B. costidcnsa IMLAY
B. inclusa BUCK.
■■ Protoecotraustes
P. sp. VACEK
P. spiniger BUCK.
P. dundriensis SPATH
Toxamblyites
T. paviai SAND.
T. arcifer BUCK.
T. dcnsicostatus* STUR.
Lissoceras
L. semicostulatum BUCK
L. depereti (FLAM.)
L. oolithicum (d'ORB.)
i ■ ■■ ■ ■ ■ ■ Poecilomorphus
- P. umbilicatus* BUCK.
P. cycloides* (d'ORB.)
OTOITIDAE
Docidoceras
D. wysogorskii* (PRINZ)
D. pcrfectum BUCK.
- D. limatum (POMP.)
"D. longalvum" (VAC.)

Fig. 46 (suite) - Tableau de répartition des ammonites de l'Aalénien et du Bajocien inférieur


du Haut-Atlas central.

130
AALENIEN BAJOCIEN INFERIEUR ETAGES

OPA MUR CONCAV DISC LAEVIUSCULA SAUZEI HUMPHR ZONES


Op Co Mu Br Conc Limit Asp Dis Oval Laev Kurr Prop Hebr Rom Hum Blag SOUS - ZONES
i n m iv VI vn vm IX x XI xn xm XIV XV XVI HORIZONS
Emileites
E. malenotatus* BUC
E. liebi (MAUB.)
E. catamorphus (BUC
Emileia
E. contrahens (BUCK
E. greppini (MAUB.
E. polyschides* (WA
E. bulligera BUCK.
E. vagabonda BUCK
Trilobiticeras
T. platygaster BUCK
T. trilobitoidcs BUC
T. punctum (VAC.)
T. cricki PARS.
Otoites
O. douvillei PARS.
O. pauper* WEST.
O. fortis* WEST.
O. contractus* (SOW
SPAHAEROCERAT
Frogdenites
Labyrinthoceras
L. mansclcii (J. BUC
L. intricatum BUCK
L. mcniscum BUCK
Chondroceras
C. gcrvillii (SOW.)
C. orbignanum (WR
STEPHANOCERAT
Moliistephanus
Kumatostephanus
K. kumaterus BUCK
K. pcrjucundus BUC
Skirroceras
S. leptogyrale* BUC
Stephanoceras
Teloceras
Albarracinites
Gerzenites
G. antiquus WEST.
Normannites
N. kialagvikensis IM
N. orbignyi BUCK.
Epalaxites
E. anceps (QUENST
Itinsaites
1.1.2. Sous-zone à Comptum
Indice : Leioceras comptum (REINECKE)

La sous-zone à Comptum coincide approximativement avec la zone à Scissum des auteurs


anglais. Elle renferme des Leioceras à costulation forte (D. Contini, 1970).
Dans le Haut-Atlas ce sont : L. comptum (REIN.), L. bifidatum (BUCK.), L. acutum
(QUEN.), L. striatum (BUCK.) et L. gracile HORN, ainsi que L. subcostosum (BUCK.) et L.
lineatum (BUCK.) déjà rencontrés dans la sous-zone précédente. Les tmétocératinés sont repré¬
sentés par T. scissum (BEN.), les érycitinés par des Erycites sp. et les zurchériinés par Spinamma-
toceras pugnax (VACEK).Mis à part ces trois dernières familles, l'ensemble de la faune comprend
des espèces à cachet NW européen.

1.2. Zone à Murchisonae (OPPEL, 1856)


Indice : Ludwigia murchisonae (SOWERBY)

La zone à Murchisonae est caractérisée par la présence des Ludwigia, Brasilia et Ancolio-
ceras. Dans le Haut-Atlas, cette unité biostratigraphique renferme aussi des grammocératinés
(Asthenoceras ), des hammatocératinés (Pseudammatoceras , Planammatoceras , et les premiers
Eudmetoceras elRhodaniceras), des érycitinés (Ery cites, Abbasites, Amber sites), des zurchériinés
{Spinammatoceras et Malladaites), ainsi que les derniers tmétocératinés. Les premiers haplocé-
ratacés sont représentés par des Praeoppelia caractérisés par leur section mince.

1.2.1. Sous-zone à Murchisonae (ARKELL, 1956)


Indice : Ludwigia murchisonae (SOWERBY)

Dans le Haut-Atlas, la sous-zone à Murchisonae renferme les derniers leiocératinés repré¬


sentés par des Ancolioceras [A. opalinoides (MAY.), A. subacutum (BUCK.), A. subfalcatum
(BUCK.)] ainsi que des graphocératinés à section épaisse représentés par des Ludwigia [L. haugi
DOUV., L. tolutaria (DUM.), L. obtusiformis (BUCK.), L. crassa (HORN), L. murchisonae
(SOW.) et L. pustulifera BUCK.]. A côté de ces graphocératidés nous avons rencontré des
Tmetoceras gr. scissum (BEN), déjà présents dans la sous-zone à Comptum ainsi que des Erycites
sp. et des Spinammatoceras sp. La présence tardive des Tmetoceras scissum dans le Haut-Atlas
confirme que leur extension verticale est plus importante dans les régions téthysiennes ainsi que
dans les régions circumpacifiques par rapport à celles de l'Europe occidentale.

1.2.2. Sous-zone à Bradfordensis (ARKELL, 1956)


Indice : Brasilia bradfordensis (BUCKMAN)

Dans le Haut-Atlas, la sous-zone à Bradfordensis a livré les derniers tmétocératinés repré¬


sentés par T. regleyi (DUM.) ainsi que des Asthenoceras sp.. Dans cette sous-zone nous avons
rencontré aussi des Vacekia sp. Or S. Elmi et B. Caloo-Fortier (1985, p. 52) signalent que Buckman
a figuré deux exemplaires de la zone à Murchisonae et qui semblent les seuls connus en Angleterre.
Les formes du Haut-Atlas sont également tardives. A côté de ces groupes, les graphocératinés sont
représentés par des Brasilia [B. bradfordensis BUCK., B. deleta (BUCK.), B. reflua (BUCK.), B.
similis BUCK., B.pinguis BUCK., B. baylei BUCK, et B. gigantea BUCK.] et par des Ludwigella
à costulation lâche [L. nodata BUCK., L. attenuata BUCK, et L. subrudis (BUCK.)]. Les
hammatocératinés comprennent des Pseudammatoceras [P. guliense (RENZ) à la base de la sous-
zone et P. diadematoides (MAY.) à son sommet], des Planammatoceras du gr. de planiforme
BUCK., des Euaptetoceras , des Eudmetoceras et des Rhodaniceras ; les érycitinés sont caracté-

132
risés par des Erycites [E. fallifax ARK., E. goninotus (BEN.)], des Abbasites du gr. A. ab
(BEN.), des Ambersites [Ambersites sp. A (T. Lelièvre, 1960, p. 4 1 , pl. VII, fig. 22-23), A. aegro
BUCK.], des Spinammatoceras [5. sagax (VAC.)et S. schindewolfi LIN & SAND.] et
Malladaites. Les premiers haplocératacés apparaissent dans cette sous-zone ; il s'agit de Prae
pelia primitifs caractérisés par leur costulation typique du genre mais qui se distinguent par
section très plate.
Cette association faunique qui caractérise la sous-zone à Bradfordensis montre, dan
Haut-Atlas, un important renouvellement faunique caractérisé par l'apparition d'un grand no
bres de formes qui sont soit la première apparition de lignées qui vont s 'épanouir plus tard (cas
Praeoppelia primitifs chez les haplocératacés), soit la réapparition (après absence ou rareté d
la sous-zone à Murchisonae) de formes abondantes et diversifiées de genres déjà connus (Eryci
Pseudammatoceras, Spinammatoceras , Vacekia) et qui diparaissent vers la fin de l'Aalénien

1.3. Zone à Concavum (S. BUCKMAN, 1890)


Indice : Graphoceras concavum (SOWERBY)

En Europe occidentale, la zone à Concavum est définie sur la base de l'extension verti
des représentants de Graphoceras. La présence de ce genre avec ses formes macro-et micro
ques dans le Haut-Atlas, aussi bien dans les niveaux réduits que dans les séries épaisses, de mê
que la succession dans le temps de ses espèces, nous permettent de retrouver aisément les so
zones européennes à Concavum et à Limitatum. En outre les données fournies parla région de R
où l'on enregistre un brassage des faunes qui sont dominées tantôt par ces peuplements nordiqu
tantôt par des faunes endémiques à cachet méditerranéen, permettent de mettre en évidence
succession de quatre horizons fossilifères. Cette particularité donne donc au Haut-Atlas
importance particulière pour établir des corrélations avec les régions où les graphocératidés s
absents.

1.3.1. Sous-zone à Concavum


Indice : Graphoceras concavum (SOWERBY)

La sous-zone à Concavum est traditionnellement définie par la présence de Graphoce


concavum et de son équivalent microconque Ludwigella cornu. Deux horizons locaux sont mis
évidence dans cette unité biostratigraphique. L'horizon inférieur est dominé par des graphoce
tidés ; le supérieur est remarquable par sa faune à cachet méditerranéen.

1.3.1.1. Horizon I

Dans le Haut-Atlas, il est caractérisé par la prédominance de faunes à affinité N


européenne : Graphoceras concavum (SOW.), G. (Ludwigella ) cornu BUCK, et G. (Ludwige
rude BUCK. A ces graphocératidés sont associés, «Pseudammatoceras» diadematoides (MA
déjà présent au sommet de la sous-zone à Bradfordensis, ainsi que «Pseudammatoceras» s
Eudmetoceras sp. et Rhodaniceras dubari nov. sp. Les érycitinés sont représentés par
Ambersites sp. et Abbasitoides sp. ; les zurcheriinés par Malladaites pertinax (VAC.),Haplop
roceras ineaqualicostatum GER., H. mundum BUCK, et H. subspinatum BUCK. Chez
haplocératacés, nous retrouvons des «Praeoppelia» qui montrent une section très comprim
1.3.1.2. Horizon II

Cet horizon comporte dans notre région de rares graphocératidés [G. {Ludwigella) rude
BUCK., G. (Ludwigella ) sp. et Graphoceras sp.] ; mais, en revanche, il contient une faune dominée
par des Fontannesia [Fontannesia aurita BUCK., Fontannesia sp. A], des Eudmetoceras [Eudme-
toceras masticonense ELMI, Eudmetoceras sp. A.], et par des Euaptetoceras. [E. amaltheiforme
(VAC.)].Les Haplopleuroceras sont représentés par H. rnundum BUCK., H. inaequalicostatum
GER., H. subspinatum BUCK. ; les haplocératacés [ Bradfordia , «Praeoppelia» à section aplatie
et Praestrigites] sont peu fréquents. Ce contenu faunistique appartient à la partie supérieure de la
sous-zone à Concavum. Notons que dans cet horizon, F. aurita constitue dans la région de Rich
l'élément dominant : il représente à lui seul presque 40 % de l'ensemble des Ammonitina ; son
utilisation comme espèce-indice de l'horizon pourrait être proposée ici.
1.3.2. Sous-zone à Limitatum
Indice : Graphoceras limitatum BUCKMAN

En Europe occidentale, la sous-zone à Limitatum est caractérisée par la présence des


Graphoceras limitatum BUCK., associés à G.formosum (BUCK.), G. decorum BUCK., G. v-
scriptum BUCK, et à G. pulchrum BUCK.
Dans le Haut-Atlasoù nous retrouvons également cette association de graphocératidés, aussi
bien dans les niveaux réduits que dans les séries épaisses, il convient de noter l'apparition des
premiers représentants des sonniniidés (Euhoploceras et Nannoceras) ainsi que ceux des premiers
otoïtidés (Docidoceras et Trilobiticeras). En outre, comme pour la sous-zone précédente, deux
horizons superposés ont été mis en évidence dans la série dilatée de Rich.

1.3.2.1. Horizon III

Les ammonites de cet horizon comportent, comme dans l'horizon I, de nombreux grapho¬
cératidés : G. (Ludwigella) limitatum (BUCK.), G.formosum BUCK., G. pulchrum (BUCK.) et
G. v-scriptum BUCK. Les formes les plus anciennes, attribués à G. (L.) limitatum , s'écartent un
peu du type et montrent une costulation moins coudée. Les hammatocératinés sont représentés par
de rares Euaptetoceras , Eudmetoceras , Rhodaniceras ; les érycitinés par quelques Ambersites et
Abbasitoides et les zurcheriinés par des Haplopleuroceras [H. subspinatum BUCK., H. mundum
BUCK, et formes voisines] déjà rencontrés dans l'horizon précédent ainsi que par de rares
Zurcheria sp.
Les grammocératinés montrent quelques Fontannesia et Asthenoceras et les haplocératacés
des Bradfordia [B. liomphala BUCK.] et Praeoppelia [P. concava nov. sp. = Praeoppelia sp. 1
SADKI 1988a pars]. Les premiers Docidoceras [D. wysogorskii (PRINZ), D. perfectum BUCK.]
et les premières sonniniidés [Euhoploceras et Nannoceras] apparaissent dans cet horizon.

1.3.2.2. Horizon IV

Cet horizon renferme quelques Graphoceras appartenant à des espèces déjà rencontrées
dans l'horizon précédent et indiquent donc la partie supérieure de la sous-zone à Limitatum.
Toutefois, la faune dominante est représentée par quelques Euaptetoceras [E. klimakomphalum
(VAC.)],des Eudmetoceras [E.flexuosum (ELMI)], mais surtout par des Rhodaniceras du groupe
de prosphues BUCK. Dans cet horizon, les Haplopleuroceras sont aussi très abondants [H.
mundum BUCK., H. subspinatum BUCK, et H. eximium BUCK.]. Les Asthenoceras sont rares.
Les Fontannesia montrent diverses espèces [F. luculenta BUCK., «F.» montillanensis LIN. &

134
SAND, et Fontannesia sp. B]. Les sonniniidés sont bien représentés par des Euhoploceras sp.,
otoïtidés par des Trilobiticeras et Docidoceras et les haplocératacés par Praestrigi tes, Praeoppe
Bradfordia et Protoecotraustes.
Notons que cet horizon est particulièrement remarquable par sa richesse en Rhodanice
prosphues ainsi que par des Haplopleuroceras ; l'espèce R. prosphues BUCK, pourrait ê
proposée comme indice pour cet horizon.

2. Bajocien inférieur

En Europe occidentale, la base du Bajocien est généralement marquée par une étape d
l'évolution des graphocératidés. La limite inférieure de l'étage est habituellement tracée
dessous de la première apparition des derniers graphocératidés représentés par le gro
Toxolioceras-Hyper lioceras.
Cependant, dans les régions à cachet nettement méditerranéen (Apennins, Hongrie) ou d
les régions circumpacifiques et arabo-éthiopiques, les graphocératidés diminuent d'importanc
deviennent rares ou absents.
Ainsi, le tracé de la limite inférieure de l'étage dans les régions méditerranéennes est éta
par l'utilisation des associations d'hammatocératidés, d'otoïtidés et de sonniniidés (S. Cres
1988 ; S. Cresta & Galacz, 1990). En Arabie, la base du Bajocien a été tracée par l'utilisation
Euhoploceras et d ' Hyperlioceras de petite taille et de conservation "assez fruste" (R. Enay et
1987). Pour les régions circumpacifiques, la base de l'étage est tracée, selon les localités,
l'utilisation de divers groupes appartenant aux sonniniidés (Euhoploceras ), aux grammocérati
(Fontannesia), aux otoïtidés ( Docidoceras ) ou aux hammatocératinés (Euaptetocer
Eudmetoceras , Puchenquia ) (A.C. Riccardi et al., 1990 ; T. Sato & G.E.G. Westermann 199
Pour établir une limite équivalente entre les diverses régions du globe, D. Contini (1991
proposé un horizon à Euaptetoceras amplectens qui semble être le meilleur repère pour défini
limite entre les deux étages à l'échelle du globe. Dans le Haut-Atlas, E. amplectens a été retro
aussi bien dans les niveaux réduits que dans les séries épaisses en association avec les premi
Toxolioceras. Son niveau stratigraphique est ainsi précisé dans nos régions.
En ce qui concerne la zone à Sowerbyi, son utilisation est actuellement abondonnée
l'espèce indice Sonninia sowerbyi est mal connue, difficile à déterminer et sa position stratig
phique reste douteuse. Aussi depuis les travaux de C.F. Parsons (1974), cette zone a été rempla
par les zones à Discites et à Laeviuscula.

2.1. Zone à Discites (BUCKMAN, 1915)


Indice : Hyperlioceras discites (WAAGEN)

La zone à Discites constitue la période de transition entre les faunes à grammocératin


hammatocératinés, érycitidés et graphocératidés de l'Aalénien et les faunes de sonniniid
stéphanocératacés et haplocératacés du Bajocien (D. Sadki, 1984 ; D. Sadki et al., 1986 ; D. Sad
in R. Mouterde et al., 1990).
En Europe occidentale et dans le Haut-Atlas, la zone à Discites montre deux ensemb
fauniques qui se présentent de manière fort différente du point de vue paléontologique, mais q
semblent permettre des corrélations faciles entre ces régions malgré leurs diversités locales.
Initialement ces deux ensembles ont été considérés comme horizons (fig. 47) par D. Cont
(M.H. Henriques et al., 1988) a montré qu'il existe une différence entre les formes les plus
anciennes et les plus récentes des graphocératidés bajociens. Les premières sont plus abondantes
et appartiennent aux H. (Toxolioceras) et B. (JBraunsina) ; les secondes moins bien représentées
regroupées dans les sous-genres H. {Hyperlioceras) et B. (Reynesella ). Pour ces raisons, nous
avons proposé, pour désigner ces sous-zones, des indices que nous avons choisis dans la même
lignée des graphocératidés ; il s'agit de B. (Braunsina ) gr. aspera pour la sous-zone inférieure et
H. (Hyperlioceras ) gr. discites pour la sous-zone supérieure (D. Sadki in S. Fernandez-Lopez et
al, 1988a, p. 313). Cette subdivision en sous-zones semble être reconnue par d'autres auteurs (N.
Morton, 1988 ; J.H. Callomon &R.B. Chandler, 1990 ; D. Contini étal., 1991) avec cependant des
indices différents (fig. 47).

Contini Dubar et al. Pavia Sadki Sadki Morton Callomon


& Chandler
Contini
1969 1971 1983 1984 1988 1988 et al.
1990 1991
Horizons Horizons Horizons Sous-zones Sous-zones Sous-zoneî Biohorizons Sous-zones
Hyperlioceras Hyperlioceras Euhoploceras " B" "gr. Discitcs" Modcstum Subtectum
Rudiscites Discites
Formosum Toxolioceras Graphoceraiidac " A" Aspera Walkeri Walkeri
Politum Mundum

Fig. 47 - Comparaison entre les différentes subdivisions de la zone à Discites.

Dans tous les cas, aussi bien en Europe occidentale que dans le Haut-Atlas, nous constatons
que les Toxolioceras sont situés à la base de la zone, alors que les Hyperlioceras sont cantonnés
à son sommet. Toutefois sur les plates-formes peu profondes de l'Europe du Nord-Ouest ainsi que
dans les faciès peu profonds des zones hautes de nos régions, les Hyperlioceras sont plutôt
dominants, alors qu'ils deviennent nettement réduits et remplacés par les sonniniidés (Euhoplo -
ceras et Nannoceras ) dans les faciès épais du centre de notre bassin ainsi que dans les régions à
cachet nettement méditerranéen.

2.1.1. Sous-zone à Aspera (D. SADKI, 1988b)


Indice : Braunsina aspera BUCKMAN

Dans le Haut-Atlas, la sous-zone inférieure de la zone à Discites se caractérise par l'acmé


des graphocératidés. Elle comporte de nombreux Graphoceras déjà présents dans les séquences
III et IV : G.pulchrum BUCK., G. v-scriptum BUCK., G.formosum et G. (L.) limitatum (BUCK.).
Cependant sa principale caractéristique est l'apparition des premiers Hyperlioceras s.l. représentés
par Toxolioceras mundum (BUCK.), T. incisum (BUCK.), T. inclusum (BUCK.), T. walkeri
(BUCK,), T. arcuatum (BUCK.), T. falcigerum (BUCK.), T. furcatum (BUCK.), Braunsina
aspera BUCK., B. contorta BUCK., B. rotabilis BUCK., B. elegantula BUCK., B. semilenis
(BUCK.) et Braunsina sp. 1 . Ces graphocératidés sont donc de la base de la zone à Discites (sous-
zone «A», D. Sadki, 1984)). Parmi les hammatocératinés, nous avons rencontré Euaptetoceras
amplectens (BUCK.), Eudmetoceras eudmetum BUCK., E. infernense (ROM.) ainsi que quelques
Rhodaniceras prosphues BUCK, déjà présent dans l'horizon IV du sommet de la zone à
Concavum.

Les zurchériinés montrent quelques exemplaires appartenant aux Haplopleuroceras [H.


mundum, H. eximium , H. subspinatum et formes voisines] ainsi que de rares spécimens attribués
au genre Zurcheria. Parmi les grammocératinés, quelques exemplaires de «Fontannesia» mon-
tillanensis LIN. & SAND, sont encore présents auxquels il faut ajouter une Fontannesia despecta

136
BUCK, et de rares F. boweri BUCK, ainsi que quelques Asthenoceras. Les sonniniidés so
représentés par des Euhoploceras [E. dominans BUCK., E. substriatum BUCK.] et des Nànnoc
ras. (TV. gr. nannomorphum BUCK.]. Le reste de la faune comprend des Docidoceras [D. limatw
(POMP.)] Trilobiticeras [T. platygaster BUCK, et Trilobiticeras sp.], Protoecotraustes [Proto
cotraustes sp. VACEK, 1886, pl. IX, fig. 13] et Praestrigites.

2.1.2. Sous-zone à Discites (D. SADKI, 1988b)


Indice : Hyperlioceras discites (WAAGEN)

Avec cette sous-zone, un changement total affecte la composition des peuplements d'am
monites. Parmi les derniers graphocératidés, seuls sont présents de très rares exemplair
d 'Hyperlioceras [H. curvicostatum BUCK., H. gr. discites (WAAG.)] et de Braunsina. C
Graphocératidés, de même que les hammatocératinés, sont remplacés par les sonniniidés q
deviennent l'élément dominant de la faune. Parmi ce groupe nous pouvons citer Euhoplocer
modestum BUCK, E. crassispinatum BUCK, ainsi que d'autres formes d 'Euhoploceras associé
à leurs équivalents microconques les Nannoceras. Les otoïtidés sont représentés par le coup
Docidoceras-Trilobiticeras [T. trilobitoides BUCK., T. platygaster BUCK, et T. punctu
(VACEK)]; les haplocératacés montrent des Bradfordia [B. costata BUCK.], de rares Protoeco
traustes et Praestrigites. Les Fontannesia sont également présents et les zurcheriinés son
représentés par Zurcheria striata (FERNAN. MOUT. & ROCHA), Haplopleuroceras et form
voisines.

2.2. Zone à Laeviuscula (HAUG, 1894)


Indice : Witchellia laeviuscula (SOWERBY)

Dans ce travail nous avons adopté la position traditionnelle qui considère cette uni
biostratigraphique comme une zone regroupant les sous-zones à Ovalis et à Laeviuscula et qui son
considérées comme zones à part entière dans certaines publications récentes (N. Morton, 1975
G.E.G. Westermann & A.C. Riccardi, 1985 ; W. Ohmeit, 1988 ; J.H. Callomon & R.B. Chandler
1990 ; A. Galacz, 1991).
Nous retrouvons dans les successions marocaines deux ensembles faunistiques nettemen
distincts et qui sont considérés ici comme des sous-zones :
+ l'ensemble inférieur, qui correspond à la sous-zone à Ovalis, est caractérisé par l'appari
tion des premiers Fissilobiceras , Maceratites et Pelekodites ainsi que de celles des Emileites, de
Mollistephanus et des Albarracinites. A côté de ces sonniniidés et stéphanocératacés persisten
encore des Asthenoceras ainsi que les derniers représentants des graphocératidés, les Hyperliocera
Ce genre, survivant de la zone à Discites, a été trouvé associé à des Fissilobiceras en très pe
d'exemplaires. Il a été observé à la fois dans les niveaux réduits et dans les séries dilatées du centr
du bassin. Cela rejoint donc les constatations faites par les auteurs allemands qui citent des espèce
de ce genre en association avec une faune de la zone à Ovalis (W. Ohmert, 1988 ; G. Dietl, 1990
+ l'ensemble supérieur, attribué à la sous-zone à Laeviuscula, montre un changemen
faunique qui s'exprime par la disparition des Asthenoceras et Hyperlioceras , par l'apparition de
vrais Witchellia, des sonniniidés à section witchelliforme et de Shirbuirnia et Papilliceras. Le
stéphanocératacés deviennent plus diversifiés avec des Emileia, Otoites, Frogdenites et Skirroc
ras.
Ces deux sous-zones ont pu être subdivisées en deux unités biostratigraphiques (considérées
ici comme horizons) facilement corrélables avec celles d'autres régions (fig. 48) comme le Poitou
(J. Gabilly & E. Cariou, 1974 ; P. Branger, 1989), le Sud-Ouest de 1* Allemagne (W. Ohmert, 1988),
le Sud de l'Angleterre (J.H. Callomon & R.B. Chandler, 1990) et la Hongrie (A. Galacz, 1991).
En outre, l'analyse des tableaux de répartition des faunes de la Cordillère ibérique (S. Fernandez-
àLopez,
ces subdivisions.
1985) montre aussi la superposition de deux ensembles fauniques qu'on pourrait assimiler

Gabilly & Cariou Ohmert Callomon Galacz


Découpage
dans ce travail
adopté 1974 1988 & Chandler 1991
Branger, 1989 1990
Sous-zones Horizons Sous-zones Horizons Zones Horizons Zones Horizons Zones Sous-zones
Laeviuscula Laeviuscula Laeviuscula Laevius Laevius. Laeviuscula Laevius. Laevius.
Trigonalis Trigonalis Trigonalis
Jugifera
Ovalis Adicrum Ovalis Adicra Ovalis Jugifera Ovalis Ovalis
Ovalis Ovalis Ovalis

Fig. 48 - Tableau de corrélation entre les différentes subdivisions de la zone à Laeviuscula.

2.2.1. Sous-zone à Ovalis (E. OECHSLE, 1958)


Indice : Fissilobiceras ovalis (QUENSTEDT)

Les caractéristiques de cette sous-zone sont exposées ci-dessus. Précisons simplement que
plusieurs espèces sont communes aux séries réduites et aux successions dilatées du centre de notre
bassin.

3.1.1. Horizon à Ovalis


Indice : Fissilobiceras ovalis (QUENSTEDT)

L'horizon à Ovalis est caractérisé par des Fissilobiceras [F. ovalis (QUENST.), F.
pleydelliforme sp. nov., et Fissilobiceras sp.], les premiers Maceratites [M. costulatus BUCK., M.
moisyi (BRASIL), M. aff. aurifer BUCK.] et les premiers Pelekodites [P. zurcheri (DOUV.),
Pelekodites sp. 1 FERN.-LOP., Pelekodites sp. 2 FERN.-LOP.] ainsi que par la persistance de
formes attribuées aux Euhoploceras. A côté de ces sonniniidés, nous avons récolté quelques
«F ontannesia» [«F.», tortiva BUCK .], Asthenoceras et Zurcheria. Les haplocératacés sont repré¬
sentés par Hebetoxyites sp., Praeoppelia [P. subplicatella (VAC.),P. gracililobata (VAC.)],
Bradfordia [B. costata BUCK., Bradfordia sp.]. Les otoïtidés sont très nombreux : Docidoceras ,
Trilobiticeras [T. cricki PARS., Trilobiticeras sp.] et surtout Emileites [E. malenotatus BUCK.,
Emileites sp.].

2.2.1.2. Horizon à Adicrum


Indice : Euhoploceras adicrum (WAAGEN)

Cet horizon est marqué par l'extension verticale de Euhoploceras adicrum (WAAG.) auquel
sont associés des Fissilobiceras [F. ovalis (QUENST.), F. pleydelliforme sp. nov., F. fissilobatum
(WAAG.)]. Dans cet horizon apparaissent des formes attribuées aux Witchellia [W. aff. romanoi-
des (DOUV.), W. aff. sayni (HAUG), W. albida (BUCK.)] et aux Sonninia [5. corrugata (SOW.),
S. jugifera (WAAG.)]. Les Maceratites et Pelekodites montrent des espèces présentes dans
l'horizon précédent auxquelles il faudra ajouter Pelekodites lauxi (MAUB.) et P.pelekus BUCK.

138
Les haplocératacés sont représentés par Hebetoxyites clypeus BUCK., Cadomoceras sp., Praeo
pelia sp. 2 SADKI (1988a), Bradfordia costata BUCK., B. renzi SAPUNOV, Toxambtyites sp
Les stéphanocératacés sont nombreux et montrent des Emileites [E. maie notâtus BUCK., E. lieb
(MAUB.), E. catamorphus (BUCK.)], des Docidoceras sp., des Emileia sp., et des Trilobiticer
cricki PARS ; les Mollistephanus et les Albarracinites sont peu représentés.

2.2.2. Sous-zone à Laeviuscula (E. HAUG, 1894)


Indice : Witchellia laeviuscula (SOWERBY)

La limite inférieure de cette sous-zone a été fixée en utilisant l' apparition des vrais Witchell
et de celles des représentants des genres Papilliceras , Shirbuirnia, Lis soc eras, Emileia , Otoite
Frogdenites et Skir roc eras.

2.2.2.1. Horizon à Trigonalis


Indice : Shirbuirnia trigonalis BUCKMAN

Shirbuirnia trigonalis BUCK, est une espèce qui montre une extension verticale courte
une distribution horizontale très vaste. Elle est connue à la fois en Europe occidentale [Sud d
l'Allemagne (G. Dietl 1977, G. Dietl & W. Haag, 1980) ; Ecosse (N. Morton, 1975) ; Sud d
l'Angleterre (J.H. Callomon & R.B. Chandler, 1990)] et dans les régions méditerranéenne
[Hongrie (A. Galacz, 1991) et Maroc (présent travail)]. Elle occupe la partie inférieure de la sou
zone à Laeviuscula, à l'exception de l'Ecosse où elle semble située dans la sous-zone à Ovalis (N
Morton, 1975).
Dans le Haut-Atlas, l'horizon à Trigonalis est caractérisé par la présence de l'espèce typ
associée à Shirbuirnia oviformis (DORN), Fissilobiceras gingens (WAAG.), F. zitelli (GOTT.
à des Witchellia [W. romanoides (DOUV.), W. say ni (HAUG), W.falcata BUCK., W.platymorph
BUCK., W. rubra (BUCK.)], Papilliceras [P. papillatum BUCK.], Sonninia [5. carinodisc
(QUENST.) et S. sp. aff. celans (BUCK.)], des Maceratites [M. aurifer BUCK., M. minimu
(HILTER.), M. spatians (BUCK.)] et aux Pelekodites [P. pelekus BUCK.]. A côté de ce
sonniniidés notons la présence des derniers grammocératinés [Newmarrakarroceras clarke
(CRICK)] et des derniers représentants des zurchériinés [Zurcheria ubaldi (DOUV.)]. Le
haplocératacés sont représentés par Hebetoxyites [H. incongruens BUCK., H. mouterdei FER
LOP.], Strigoceras languidum (BUCK.), Cadomoceras sp., Praeoppelia richensis SAD., Bradfor
dia sp., Protoecotraustes sp., Toxamblyites sp. et Lissoceras semicostulatum BUCK. Les stépha
nocératacés sont plus nombreux et diversifiés : «Docidoceras» longalvum (VAC.), Emileite
malenotatus BUCK., E . liebi (MAUB.), E. catamorphus (BUCK.), Emileia sp., Otoites douvill
PARS., Frogdenites spp., Mollistephanus sp., Skirroceras leptogyrale BUCK.et Albarracinite
sp.

2.2.2.2. Horizon à Laeviuscula


Indice : Witchellia laeviuscula (SOWERBY)

Dans le Haut-Atlas cet horizon est remarquable par sa faune à Witchellia [W. laeviuscul
(SOW.), W. romanoides (DOUV.), W. sayni (HAUG), W. falcata BUCK., W. platymorph
BUCK., W. rubra BUCK., W. pavimentaria (BUCK.), W. connata (BUCK.), W. plena (BUCK.
W. gelasina (BUCK.), W.patefactor BUCK.] qui sont associées à des Fissilobiceras [F. gingen
sifiés : Strigoceras , Cadomoceras, Bradfordia, Protoecotraustes, Toxamblyites et Lissoceras.
Parmi les stéphanocératacés nous retrouvons certaines espèces déjà rencontrées dans l'horizon
précédent [«Docidoceras» longalvum (VAC.),Emileites malenotatus BUCK., Frogdenites spp.,
Mollistephanus sp., Skirroceras leptogyrale BUCK.] ainsi que certaines formes qui marquent le
sommet de l'horizon à Laeviuscula : Emileia contrahens BUCK., E. polyschides (WAAG.), E.
bulligera BUCK., Otoites pauper WEST., O.fortis WEST.
Nous avons identifié, en outre, dans le matériel de G. Dubar des Zemistephanus associés à
des espèces appartenant aux horizons à Trigonalis et à Laeviuscula.
Par ailleurs, les espèces de Papilliceras que nous avons citées dans la sous-zone à
Laeviuscula ont été récoltées surtout dans les niveaux réduits ; leur présence dans le centre du
bassin semble être fortuite.

2.3. Zone à Sauzei (A. OPPEL, 1 856)


Indice : Otoites sauzei (d'ORBIGNY) = Otoites contractus (SOWERBY)

Pour cette zone, nous avons adopté la position traditionnelle en conservant Otoites sauzei
comme indice nomenclatural. Les auteurs (R. Mouterde et al., 1971 ; K. Seyed-Emami, 1971 ; N.
Mariotti étal., 1979 ; W. Ohmert étal., 1982 ; S. Fernandez-Lopez, 1985 ; A. Galacz, 1988,
1990 ; J. Sandoval, 1990) admettent en général que la limite inférieure de la zone coïncide avec
l'apparition des premiers représentants de Labyrinthoceras et du couple dimorphe Kumatostepha-
nus-Gerzenites dont l'équivalence dimorphique est acceptée par plusieurs auteurs (G .E.G.
Westermann, 1964b ; Femandez-Lopez, 1985 ; A. Galacz, 1988).
N. Morton (1975) avait subdivisé la zone à Sauzei en deux sous-zones (Sauzei et Hebridica).
S. Fernandez-Lopez (1985) a adopté le même schéma sous-zonal en le complétant par une
succession de trois biohorizons (Mesacanthum, Celans et Hebridica). Ultérieurement, A. Galacz
(1988) a discuté les limites de la zone, ses subdivisions et ses corrélations. Il a proposé un
découpage, en trois sous-zones (Kumaterus, Sauzei et Hebridica), basé essentiellement sur la
répartition des otoïtidés et des stéphanocératidés. Récemment W. Ohmert (1990) adopte une
position analogue mais utilise K. perjucundus BUCK, comme indice de la sous-zone inférieure.
L'équivalent des trois unités biostratigraphiques ainsi définies (fig. 49) se retrouve dans le Haut-
Atlas; le choix des espèces indices sera discuté ci-dessous :

Morton Pavia Sandoval Femandcz-Lopc/ Galacz Ohmert Groupe Français Découpage


1975 1983 1983 1985 1988 1990 Etude Jurassique adopté dans
Ecosse SE France Bétique Ibérique Hongrie SW Allemagne 1991 ce travail
sous-zones sous-zones sous-zone: Biohorizons sous-zones sous-zones sous-zones horizons sous-zones
Hebridica
Hebridica Hebridica Hebridica Hebridica Hebridica Pinguis ou Pineuis Hebridica
Celans Sauzei "Sauzei" Propinquans Propinquans
Sauzei Sauzei Sauzei Patella
Mesacanthum Kumaterus Perjucundus Patella Kumaterus

Fig. 49 - Tableau de corrélation entre les différentes subdivisions de la zone à Sauzei.

2.3.1. Sous-zone à Kumaterus (A. GALACZ, 1988)


Indice : Kumatostephanus kumaterus BUCKMAN

La sous-zone à Kumaterus a été établie par A. Galacz (1988) avec comme espèce-indice
Kumatostephanus kumaterus BUCKMAN. W. Ohmert (1990) utilise une autre espèce-indice qui

140
appartient au même genre (K . perjucundus BUCK.). Dans le Haut-Atlas, K. kumaterus semb
apparaître le premier ; raison pour laquelle nous l'avons préféré comme indice.
L'apparition des premiers représentants du genre Kumatostephanus semblent constituer
meilleur élément de corrélation. En effet ils marquent la base de la zone et présentent une lar
répartition géographique. Ils sont connus en Iran (K. Seyed-Emami, 1971), au Poitou (P. Brange
1989), au SW del' Allemagne (W. Ohmert et al ., 1982), au Portugal (M.H.P. Henriques étal., 198
et en Italie centrale (S. Cresta, 1988). On les trouve donc aussi bien en Téthys méditerranéen
qu'en Europe occidentale.
Dans le Haut-Atlas, la sous-zone à Kumaterus est caractérisée par Kumatostephan
kumaterus BUCK., Gerzenites antiquus WEST., Skirroceras sp., Labyrinthoceras manse
(BUCK.), L. intricatum BUCK., Labyrinthoceras sp. , Otoites sp. , Emileia bulligera BUCK. A cô
de ces stéphanocératacés, la faune est composée de sonniniidés [Sonninia cf. felix BUCK
Sonninia sp., Papilliceras mesacanthum (WAAG.), Papilliceras sp., Maceratites macer BUCK
Maceratites sp., Pelekodites erycinus (RENZ), P. schlumbergeri (H AUG) et de haplocératac
[Strigoceras aff. strigifer (BUCK.), Cadomoceras ellipticum BUCK., Bradfordia praeradia
(DOUV.), Protoecotraustes spiniger BUCK., Toxamblyites paviai SAND., T. arcifer BUCK
Lissoceras depereti (FLAM.)].

2.3.2. Sous-zone à Propinquans


Indice : Sonninia propinquans (BAYLE)

Otoites sauzei (d'ORBIGNY) que nous mettons ici en synonymie avec O. contract
(SOWERBY) est une espèce qui est mal interprétée par plusieurs auteurs, de sorte que sa positi
stratigraphique prête à confusion. Aussi, nous préférons ne pas l'utiliser comme indice de sou
zone et nous proposons de la remplacer par Sonninia propinquans (BAYLE). En effet, cet
Sonninia est une espèce bien définie ; elle présente une répartition géographique vaste et occu
une position stratigraphique précise. Elle apparaît seulement au milieu de la zone, après l
premiers représentants des Labyrinthoceras et des Kumatostephanus. Cette position stratigraph
que est bien établie dans le SE de la France (G. Pavia, 1983), en Espagne (S. Fernandez-Lope
1985), au Portugal (M.H. P. Henriques et al., 1985 ; S. Femandez-Lopez et al., 1988b) ainsi q
dans le Haut-Atlas (présent travail). Notons que S. felix (BUCK.) qui accompagne généraleme
S. propinquans constitue également un bon élément de corrélation pour cette sous-zone.
Dans le Haut-Atlas, la sous-zone à Propinquans est caractérisée par la présence
nombreuses Sonninia propinquans et de Maceratites du groupe macer (BUCK.) ; les autr
sonniniidés sont S. felix (BUCK.), Maceratites sp. et Pelekodites sp.. Les haplocératacés so
représentés par Toxamblyites densicostatus STUR., déjà rencontré dans la sous-zone précéden
ainsi que par des espèces des genres Strigoceras, Cadomoceras, Bradfordia et Protoecotrauste
Les stéphanocératacés comprennent des Emileia, Otoites, Skirroceras, Gerzenites ainsi que d
Labyrinthoceras et Kumatostephanus rencontrés dans la sous-zone précédente.

2.3.3. Sous-zone à Hebridica (MORTON, 1975)


Indice : Dorsetensia hebridica MORTON

La sous-zone à Hebridica est caractérisée par l'apparition des Dorsetensia et de le


équivalent dimorphe (G. Pavia, 1983), les Nannina.
haplocératacés, nous avons reconnu Strigoceras pseudostrigifer (MAUB.), Cadomoceras carina-
tum BUCK., Bradfordia costidensa IMLAY, B. inclusa BUCK., Protoecotraustes dundriensis
SPATH et Ussoceras oolithicum (d'ORB.). Les stéphanocératacés sont représentés par Emileia
vagabonda BUCK., Otoites contractus (SOW.), Labyrinthoceras meniscum BUCK., Chondroce¬
ras sp., Normannites kialagvikensis IMLAY et Epalxites anceps (QUENST.).

2.4. Zone à Humphriesianum (A. OPPEL, 1856)


Indice : Stephanoceras humphriesianum (SOWERBY)

La zone à Humphriesianum a été seulement identifiée au Sud de Midelt, sous les Calcaires
corniches. Les ammonites recueillies ont permis de reconnaître les trois sous-zones à Romani,
Humphriesianum et à Blagdeni.

2.4.1. Sous-zone à Romani (E. H AUG, 1891)


Indice : Dorsetensia romani (OPPEL)

La faune de la sous-zone à Romani comprend Dorsetensia sp., Nannina regrediens (HAUG)


associées à des formes déjà rencontrées dans la sous-zone à Hebridica [ N . westphalica (HILT.),
N. hannoverana (HILT.) et N. regrediens (HAUG)]. A côté de ces sonniniidés, on peut noter la
présence de Chondroceras gervillii (SOW.) ainsi que de représentants de Stephanoceras , de
Normannites , d' Epalxites et d' Itinsaites.

2.4.2. Sous-zone à Humphriesianum (A. OPPEL, 1856)


Indice : Stephanoceras humphriesianum (SOWERBY)

La sous-zone à Humphriesianum a été caractérisée par la présence de Dorsetensia liostraca


BUCK., D. subtecta BUCK., Nannina sp., Poecilomorphus umbilicatus BUCK., P. cycloides
(d'ORB.), Chondroceras orbignanum (WRIGHT), Stephanoceras sp., Epalxites sp. et Itinsaites
sp.

2.4.3. Sous-zone à Blagdeni (SIX, 1879)


Indice : Teloceras blagdeni (SOWERBY)

La sous-zone à Blagdeni a été reconnue grâce à des Teloceras malheureusement écrasés


auxquels sont associés des Stephanoceras , Itinsaites et Chondroceras ainsi que Normannites
orbignyi BUCK.

3. Bajocien supérieur ?

La présence de dépôts de cet âge au Sud de Midelt est attestée par certaines formes récoltées
malheureusement en éboulis mais qui apportent des renseignements d'une extrême importance
pouvant compléter les recherches de certains auteurs et qui constituent un nouveau jalon précieux
pour les reconstitutions paléobiogéographiques. Il s'agit de faunes arabiques que nous illustrerons
ici à partir d'un exemplaire (pl. 7, fig. 1) de Clydonioceras aff. avus (ARKELL) recueilli par l'un
de nos étudiants.

142
B. APPROCHE PALÉOBIOGÉOGRAPHIQUE : Le Haut-Atlas central marocain lieu de
rencontre, au Lias-Dogger, entre faunes de diverses provinces paléobiogéographiques :
méditerranéenne, NW européenne, pacifique et arabique.

I. INTRODUCTION

Le Haut-Atlas central marocain a représenté au cours des temps jurassiques un véritable


carrefour paléobiogéographique où, selon les périodes, on peut enregistrer des associations qui
expriment la confluence d'éléments appartenant aux faunes méditerranéennes, à celles du NW de
l'Europe, du Pacifique et de l'Arabie.
L'existence, non pas d 'un bassin unique, mais d 'une série de sous-bassins individualisés au
Jurassique sur la marge NW africaine, en bordure méridionale de la Téthys et à la jonction du proto¬
océan atlantique, en font une région clé pour les relations entre les faunes européennes standards
et celles des domaines cités. De ce fait, le Haut-Atlas marocain constitue un jalon précieux pour
les corrélations entre les différentes provinces paléogéographiques.

Pour décrire et illustrer ces échanges fauniques, nous présenterons dans un premier temps,
d'une manière critique et rapide, les différentes situations qui se sont produites au cours du Lias.
Notre analyse se basera surtout sur nos propres observations que nous compléterons par les
données bibliographiques. En ce qui concerne l'Aaléno-Bajocien, objet plus particulier de nos
recherches, nous entrerons dans plus de détail en exposant les différents aspects liés à la
paléobiogéographie de la base du Dogger. La sédimentation marine dans le Haut-Atlas central
s'achevant à la fin du Bajocien, notre commentaire paléobiogéographique se limitera à la partie
inférieure du Jurassique moyen.

II. LE LIAS

1. Pliensbachien

Au cours du Lias inférieur et moyen, le Haut-Atlas marocain, largement ouvert vers l'Est en
direction de la Téthys, est séparé des régions septentrionales par le seuil de la Moulouya qui se
continue vers l'Est par les Hauts-Plateaux (Meseta oranaise des auteurs américains). Cette barrière
formait à l'époque un domaine de plate-forme interne et constituait un écran empêchant la
pénétration des faunes nordiques.
En effet, la faune d'ammonites qui régna dans ce domaine au cours de tout le Pliensbachien
présente un net cachet mésogéen car elle est dominée par les hildoceratidés et les harpocératidés
que G. Dubar (1952-54) qualifie de «faune italienne». Les éléments de cette faune ont été bien
illustrés par G. Dubar et R. Mouterde (1978a). Ils sont constitués, au Carixien, de Metaderoceras ,
de Tropidoceras et de Protogrammoceras primitifs (P. mellahense DUB., P. peyrei DUB. &
MOUT.). En outre le Polymorphites sp. de G. Dubar & R. Mouterde (1978a, p. 48, pl. II, fig. 4)
est maintenant rapporté au genre Dubariceras (J.L. Dommergues et al., 1984), genre essentielle¬
ment mésogéen et ouest-américain. Au Domérien, ce sont les Protogrammoceras d'affinité
italienne, les Argutarpites , Paltarpites et Leioceratoides qui dominent.
En revanche, on note qu'au cours du Domérien les faunes boréales à amalthéidés ne sont
présentes que tardivement au Maroc. Elles sont connues uniquement dans les rides sud-rifaines
(G. Dubar, 1952-54 ; S. Elmi & J.C. Faugères, 1973 ; J.C. Faugères, 1978 ; J.C. Faugères & R.
Mouterde, 1979), dans le Moyen Atlas plissé (H. Termier, 1936 ; H. Termier & G. Dubar,

143
1940; G. Dubar, 1952-54 ; G. Colo, 1961 ; K.Benshili, 1989) et au Maroc oriental : région d'Oujda
(M. Rakus, 1979) et Béni Snassen (B. Ouahhabi, 1986 B. Ouahhabi et al., 1992). Dans le Haut-
Atlas, où ils sont virtuellement inconnus (G. Dubar, 1954 ; G. Dubar & R. Mouterde, 1978a ; R.
du Dresnay, 1977-1987), leur absence a été expliquée soit par des raisons climatiques (G. Dubar
& R. Mouterde, 1978a), soit par une différenciation paléogéographique (R. du Dresnay, 1988).
Cette situation montre que le domaine du Haut-Atlas est encore isolé du reste du domaine
atlasique. En outre, il existe des différenciations locales que l'on peut observer à l'intérieur du
bassin et qui sont dues à l'existence de rides dont la formation s'est manifestée dès le Sinémurien
(J. Jenny, 1988).
Cependant si la plupart des auteurs s'accordent pour envisager que le Haut-Atlas est
essentiellement ouvert vers l'Est, il n'en demeure pas moins que plusieurs auteurs (A. Von
Hillebrandt, 1981 ; J.L. Dommergues et al. , 1984 ; P. Smith & H. W. Tipper, 1986) ont envisagé,
pour le Lias moyen, une communication entre les régions pacifiques et celles de la Méditerrannée
téthysienne via le «Corridor hispanique» de P. L. Smith (1983) ou un «couloir atlantique naissant»
selon l'expression de R. Du Dresnay (1988). Cet auteur a rassemblé (1988) les arguments des
différentes hypothèses en se basant sur les parentés de plusieurs groupes fauniques du Lias moyen
du Maroc avec ceux de la cordillière chilienne. Cette argumentation méritait d'être rappelée car
pour l'Aalénien et le Bajocien nous allons retrouver la même parenté en raison de la découverte
dans le Haut-Atlas de faunes bien connues sur la côte pacifique américaine tels les Asthenoceras ,
Fontannesia, Newmarracarroceras et Zemistephanus.

2. Toarcien

Une synthèse critique, basée sur la répartition qualitative et quantitative des faunes
d'ammonoïdés toarciennes dans les différentes bordures de la Téthys y compris en Europe
occidentale a été présentée récement par R. Mouterde et S. Elmi (1991). Elle illustre bien les
différenciations que présentent les faunes du Lias supérieur entre le domaine NW européen et celui
de la Téthys méditerranéenne. Ces auteurs n'ont pas évoqué le Haut-Atlas sans doute par prudence.
Or les données que nous possédons actuellement nous permettent d'affiner les résultats de ces
auteurs bien que cet étage ne fasse pas partie de l'objet principal de notre travail.
Au Toarcien inférieur, la faune d 'ammonoïdés présente encore un cachet mésogéen. Elle est
représentée, dans la zone à Polymorphum (équivalent méditerrannéen de la zone NW européenne
à Serpentinus), par les Eodactylites , les Hildaites et les Juraphyllites. Pour la zone à Levisoni, la
rareté de la faune due aux perturbations sédimentaires qui affectent notre bassin ne nous permettent
pas de préciser ses affinités et ses parentés paléobiogéographiques. Cependant les données
recueillies dans le Moyen Atlas (J. Guex, 1973 ; K. Benshili, 1989) illustrent le caractère mésogéen
de la faune du domaine médioatlasique.

La partie inférieure du Toarcien moyen (zone à Bifrons) montre une faune ubiquiste
représentée par les Hildoceras connus aussi bien au Nord qu'au Sud. En revanche dans la zone à
Gradata (équivalent mésogéen de la zone NW européenne à Variabilis), la faune montre de
nouveau, dans le Haut-Atlas, un cachet mésogéen. Ceci peut être une conséquence de la crise à
Variabilis d'Europe occidentale dont les effets se poursuivent jusqu 'à la zone à Meneghinii («
zone
à Pseudoradiosa) du Toarcien supérieur. Durant toute cette période la faune est dominée, dans le
Haut-Atlas comme dans les régions appartenant à la Téthys méditerranéenne, par des genres et des
espèces essentiellement mésogéens.

La partie supérieure du Toarcien supérieur est marquée par l'homogénéisation des faunes :
la zone à Aalensis peut ainsi être utilisée en domaine européen et en domaine méditerranéen.

144
III. LE DOGGER

1. Considérations générales

La base du Dogger correspond à une des plus importantes périodes d'expansion et


diversification de l'histoire des ammonites (R. Enay & Ch. Mangold, 1982). La vaste répartit
des différents groupes s'exprime clairement à diverses reprises au cours de l'Aalénien et
Bajocien.
L'Aalénien correspond au règne des graphocératidés dont les éléments constituent,
domaine NW européen, la base de la biostratigraphie de l'étage. Ce sont à l'Aalénien inférieur
leiocératinés (Leioceras , Ancolioceras et Vacekia), à l'Aalénien moyen, les Ludwigia et
Brasilia et à l'Aalénien supérieur, les Graphoceras et les Ludwigella. Dans le Haut-Atlas, à c
des faunes méditerranéennes qui caractérisent cette région, la plupart des groupes de la famille
Graphocératidés sont présents ; ce qui facilite les corrélations.
Le Bajocien inférieur correspond à la période où s'affirment ces expansions fauniques. L
sonniniidés, les stéphanocératacés et les haplocératacés sont connus dans de nombreuses régi
du globe. Dans le Haut-Atlas, à côté de ces groupes, certains espèces originales sont présente

2. Distribution des faunes d'ammonoïdés

2.1. Zone à Opalinum

La base de l'Aalénien constitue une période de grande expansion faunique. Les Leiocer
par exemple, sont connus dans presque tous les domaines paléogéographiques aussi bien en Euro
que dans la Téthys, alors qu'en domaine pacifique ce sont les Pseudolioceras qui sont présen
Les Tmetoceras constituent un groupe cosmopolite, connus en Europe, en Afrique du No
en Asie et au Canada. Leur extension stratigraphique est beaucoup plus grande dans la Téth
méditerranéenne et dans les régions pacifiques où le genre est dominant en l'absence des Leiocer
En Europe occidentale, par contre, ils montrent une extension réduite, raison pour laquelle certa
auteurs utilisent T. scissum comme indice de zone (H. Rieber, 1963 ; N. Morton, 1971b) ou de so
zone (J.C.W. Cope étal., 1980).
Le genre Pseudammatoceras (sensu S. Elmi, 1963) présente de même une très lar
répartition géographique. Il est connu dans les régions méditerranéennes, en Europe occidental
même dans les régions circumpacifiques où certaines formes sont attribuées au genre Breydia

2.2. Zone à Murchisonae

La zone à Murchisonae montre dans le Haut-Atlas d'importantes perturbations sédimen


res connues également en Europe et en Téthys méditerranéenne et dont les effets ont une influen
sur les peuplements d'ammonites (D. Contini, 1987).
Dans le Haut-Atlas, la sous-zone à Murchisonae montre les formes classiques apparten
à certains groupes de graphocératidés tels les Ancolioceras et les Ludwigia ; toutefois on n
l'absence des Staufenia, genre typiquement boréal. En outre au cours de cette même sous-zone,
remarque aussi que certains peuplements à affinité méditerranéenne (hammatocératinés, gramm
cératinés, érycitinés et zurcheriinés) semblent diminuer d'importance. Ceci peut-être dû à d
relativement peu profondes - en l'occurence les graphocératidés - gênant ainsi le développement
des faunes à affinité méditerranéenne liées à des milieux plus profonds et expliquant ainsi la rareté,
voir l'absence, de ces formes dans certaines régions.
En revanche, la reprise de la sédimentation qu'on observe au cours de la sous-zone à
Bradfordensis dans le Haut-Atlas, comme dans d'autres régions, est accompagnée d'un important
renouvellement faunique.
Dans les secteurs que nous avons étudiés, ce renouvellement s'exprime par l'apparition d'un
grand nombre de formes qui sont soit la première apparition de lignées qui vont s 'épanouir plus tard
(cas des Praeoppelia primitifs chez les haplocératacés), soit la réapparition (après rareté voir
absence dans la sous-zone à Murchisonae) de formes abondantes et diversifiées de genres déjà
connus {Ery cites, Pseudammatoceras , Spinammatoceras, Vacekia) ou nouvellement apparus et
qui diparaissent vers la base du Bajocien (Asthenoceras, Euaptetoceras , Planammatoceras ,
Eudmetoceras , Rhodaniceras, Zurcherià). Ce renouvellement faunique est bien illustré dans les
tableaux de répartition des ammonites que nous avons donnés plus haut en biostratigraphie (fig. 46).
Notons enfin que les formes les plus intéressantes pour les corrélations sont les Planamma¬
toceras dont la répartition géographique est très large. Ils sont connus à la fois dans les domaines
téthysien, NW européen et pacifique.
2.3. Zone à Concavum et zone à Discites

Nous avons regroupé ici la zone à Concavum et la base de la zone à Discites (sous-zone à
Aspera) en raison, à la fois de la nature des sédiments qui régnent dans le Haut-Atlas au cours de
cette période et de la composition faunique qui marque cette tranche de temps.
En effet, la zone à Concavum et la base de la zone à Discites sont représentées, dans nos
régions, par des dépôts plus carbonatés que ceux des autres zones du Bajocien. En outre, la
composition faunique qui caractérise ces chronozones est généralement basée sur l'évolution des
derniers graphocératidés : les Graphoceras pour la zone à Concavum et les Hyperlioceras pour la
zone à Discites.
Or cette famille qui est inféodée aux plates-formes NW européennes diminue d'importance
dans les régions à cachet nettement méditerranéen (Apennins, Hongrie) et devient rare et parfois
absente dans les régions circumpacifiques et arabo-éthiopiques. Elle est alors remplacée par les
hammatocératinés, les sonniniidés, les haplocératacés et les otoïtidés. Malgré cette opposition entre
les différents domaines, il existe au passage Aalénien-Bajocien un élément commun à toutes ces
régions. Il s'agit des Euaptetoceras et notamment les Euaptetoceras de groupe d 'amplectens dont
la répartition géographique est extrêmement large de sorte que certains auteurs l'utilisent comme
espèce type d'un horizon qui constitue la limite entre les deux étages (D. Contini, 1991 ; G.E.G.
Westermann, 1969 ; R.L. Hall & G.E.G. Westermann, 1980).
Dans le Haut-Atlas, l'ensemble des taxons à cachet aussi bien méditerranéen qu'à affinité
NW européenne sont bien représentés. Néanmoins, à l'échelle régionale, leur répartition géogra¬
phique montre une ségrégation qui est liée au détail de la physiographie du bassin comme nous
l'avons illustré dans la troisième partie consacrée à la dynamique des peuplements.
A côté de ces taxons, il est particulièrement intéressant de souligner la présence, dans notre
région, d'éléments originaux dont la répartition géographique est très limitée. Il s'agit des
Fontannesia et des Asthenoceras. Dans l'état actuel de nos connaissances, les premières sont
connues uniquement dans le Sud de l'Angleterre (J.H. Callomon & R.B. Chandler, 1990), au
Portugal (R. Mouterde et al., 1972 ; S. Fernandez-Lopez et al. , 1988a), en Espagne [Bétiques (A.
Linares & J. Sandoval, 1988) et Ibériques (S. Fernandez-Lopez, 1985)1, et dans le SE de la France
(B. Caloo, 1970 ; G. Pavia, 1983) ; certaines formes ont été décrites aussi dans le S W de l'Allemagne
(H. Hiltermann, 1939 ; W. Huf, 1968). Les Asthenoceras montrent une répartition encore plus

146
limitée : Oregon (R.W. Imlay, 1973), Alaska (G.E.G. Westermann, 1969) et Bétiques (A. Linares
& J. Sandoval, 1988). Les espèces connues en Angleterre se situent plutôt dans la zone à
Murchisonae (S. Buckman, 1890 ; J.H. Callomon & R.B. Chandler, 1990). On peut se demander
alors si les causes de ces distributions sont liées à des conditions de milieu ou à la paléobiogéogra-
phie.

2.4. Zones à Laeviuscula et à Sauzei

La zone à Laeviuscula constitue une période où le contraste entre les différents domaines
paléogéographiques semble s'atténuer ; les faunes d'ammonites deviennent alors plus cosmopo¬
lites tout en gardant certaines particularités régionales.
En effet, de nombreux genres et espèces sont communs à plusieurs provinces plaéogéogra-
phiques. Ce sont parmi les sonniniidés, les Witchellia, les Fissilobiceras , les Shirbuirnia et les
Papilliceras et parmi les stéphanocératacés, les Docidoceras, les Otoites et les Emileia. Ainsi, par
exemple, la faune NW européenne à Shirbuirnia est connue même en Arabie (R. Enay et al., 1987).
De même Shirbuirnia trigonalis BUCK., espèce qui montre une distribution horizontale très vaste,
est connue à la fois en Europe occidentale [Sud de l'Allemagne (G. Dietl, 1977, G. Dietl & W. Haag,
1980) ; Ecosse (N. Morton, 1975), Sud de l'Angleterre (J.H. Callomon & R.B. Chandler, 1990)]
et dans les régions méditerranéennes [Hongrie (A. Galacz, 1 99 1 ) et Maroc] . D' autre part, parmi les
otoïtidés, on peut citer par exemple Docidoceras gr. longalvum qui est connu pendant la zone à
Laeviuscula dans le Haut-Atlas ainsi que dans d'autres régions [Portugal (S. Fernandez-Lopez et
al., 1988a ; R. Mouterde, 1991), Bétiques (J. Sandoval, 1983), Ibériques (S. Femandez-Lopez,
1985), Mâconnais (P. Roché, 1939), San Vigilio (M. Vacek, 1886 ; G.E.G. Westermann, 1964),
Turquie (J.F. Pompeckj, 1897 ; H. Bremer, 1966)] et même à l'Ouest de la Thaïlande (E. von Braun
& R. Jordan, 1976), en Nouvelle Guinée (G.E.G. Westermann & T. A. Getty, 1970) et en Alaska
(G.E.G. Westermann, 1969).
Notons toutefois que les Fissilobiceras et les Shirbuirnia sont inconnus en Oregon et que le
genre Latiwitchellia semble propre à ces régions (R.W. Imlay, 1973), bien que A. Linares & J.
Sandoval (1990, p. 15) citent ce genre parmi les faunes de la zone à Laeviuscula du domaine
Bétique. De même parmi les otoïtidés, les Pseudotoites, qui selon G.E.G. Westermann & A.C.
Riccardi (1979, 1985) ressemblent aux Emileites NW européens du même âge, semblent connus
uniquement dans les régions pacifiques [Alaska (G.E.G. Westermann, 1969), les Andes argentino-
chiliennes (A.V. Hillebrandt, 1970 ; G.E.G. Westermann & A.C. Riccardi, 1979), le Pérou (G.E.G.
Westermann et al., 1980), l'Ouest de l'Australie (W.J. Arkell, 1954), l'Indonésie (G.E.G.
Westermann & T.A. Guetty, 1970)]. Toutefois, J. Sandoval (1983), décrit et figure (p. 199, pl. 6,
fig. 2) un Pseudotoites (P.), sphaeroceroides (TORNQUIST), de la zone à Laeviuscula des
Bétiques (Sud de l'Espagne).
Cependant comme pour les zones à Concavum et à Discites, certains taxons semblent connus
dans des régions très limitées. C'est le cas des Asthenoceras qu 'on retrouve dans les mêmes régions
que pendant les zones précédentes. En revanche alors que les Fontannesia avaient une répartition
limitée pendant les zones à Concavum et à Discites, leur descendants les Newmarrakarroceras
occupent une aire plus vaste : ils sont connus en Argentine (G.E.G. Westermann & A.C. Riccardi,
1972, 1982 ; G.E.G. Westermann, 1981), en Oregon (R.W. Imlay, 1973), en Nouvelle Guinée
(G.E.G. Westermann & T.A. Getty, 1970), en Indonésie (T. Sato etal., 1978), à Ouest de l'Australie
(W.J. Arkell & P.E. Playford, 1954), au Sud du Tibet (GE.G. Westermann & Wang Y-Gang, 1988),
au SE de la France (G. Pavia & C. Sturani, 1968), au Portugal (S. Fernandez-Lopez et al ., 1988a),
en Espagne [Bétiques (A. Linares & J. Sandoval, 1988) et Ibériques (S. Fernandez-Lopez, 1985)],
en Turquie (H. Bremer, 1966).

147
Parmi les stéphanocératidés, le genre Zemistephanus n'est actuellement cité que dans les
région pacifiques. Or curieusement dans le Haut-Atlas nous avons l'avons identifié parmi les
faunes de la zone à Laeviuscula.

La zone à Sauzei, présente de même une faune assez cosmopolite où dominent les
stéphanocératacés.
Le genre Kumatostephanus semble constituer le meilleur élément de corrélation. H marque
la base de la zone à Sauzei et présente une large répartition géographique. Il est connu en Iran (K.
Seyed-Emami, 1971), au Poitou (P. Branger, 1989), au SW de l'Allemagne (W. Ohmert et al.,
1982), au Portugal (M.H. Henriques et al., 1985), en Italie centrale (S. Cresta, 1988). Donc on le
trouve aussi bien en Téthys méditerranéenne qu'en Europe occidentale.
Les Labyrinthoceras présentent de même une large répartition. Ils sont connus aussi bien en
domaine méditerranéen qu'en Europe occidentale et même en Alaska (R.W. Imlay, 1964).
Parmi les haplocératacés, il est intéressant de souligner la présence dans le Haut-Atlas d'une
espèce décrite en Alaska par R.W. Imlay (1964). Il s'agit de Bradfordia (Iokastelia ) costidensa , que
nous avons figurée antérieurement (D. Sadki, 1988a) et qui est signalée également dans les Bétiques
(J. Sandoval, 1983).

2.5. Zone à Humphriesianum et ? Bajocien supérieur

Les dépôts de la zone à Humphriesianum de la bordure nord du bassin et notamment au Sud


de Midelt nous ont livré une faune d'ammonites dont les différents genres et espèces sont bien
connus dans le domaine NW européen et aussi en Arabie. Les éléments communs à ces régions sont
représentés par des Dorsetensia et des stéphanocératacés ainsi que pour la partie supérieure de
l'étage, par des clydonicératidés originaux.

IV CONCLUSION

L'ensemble de ces données montre bien que le Haut-Atlas appartient à la grande province
de la Téthys méditerranéenne, mais sa position occidentale dans cette province facilite l'arrivée
épisodique de faunes NW européennes et aussi d'éléments connus dans le domaine pacifique.
L'analyse de R. Du Dresnay (1988) avait déjà souligné les parentés des faunes du Lias
inférieur et moyen du Haut-Atlas central avec celles de l'Ouest américain.
Pour l' Aaléno-Bajocien, on est frappé par la grande ressemblance entre les faunes du Haut-
Atlas et celles des Bétiques, mais l'on constate aussi la présence dans les deux régions de formes
à affinités ouest-américaines et l'on peut se demander si la présence de ces différents groupes
fauniques indique l'existence d'une connection par l'Atlantique central entre l'Est du Pacifique et
l'Ouest, comme l'ont argumenté récemment G.E.G. Westermann & A.C. Riccardi (1976, 1982,
1985) et G.E.G. Westermann (1977, 1981, 1984).
Enfin au Bajocien supérieur la région de Midelt manifeste certaines parentés avec l'Arabie.

Notre analyse montre aussi que les moments où les faunes présentent le maximum
d'homogénéité sont les périodes d'élévation du niveau marin comme l'ont souligné déjà A. Hallam
(1977, 1981), R. Enay (1980), R. Enay & C. Mangold (1982, 1987), G.E.G. Westermann &
Riccardi (1985). Ce sont les périodes thalassocratiques de A. Klingebiel & J. Gabilly (1980, p. 237),
par opposition aux périodes géocratiques de ces mêmes auteurs. Toutefois S. Elmi a raison de faire
intervenir aussi la physiographie du bassin et le jeu de la tectonique locale (S. Elmi, 1985, 1990;
Y. Alméras & S. Elmi, 1982 ; S. Elmi & K. Benshili, 1987 ; Y. Alméras et al., 1988).

148
CINQUIÈME PARTIE

PALÉONTOLOGIE

A. INTRODUCTION

L'abondance, la diversité et les particularités des faunes d'ammonites de l'Aalénie


supérieur et du Bajocien inférieur du Haut-Atlas central nous ont conduit à limiter cette étu
paléontologique aux espèces nouvelles ainsi qu'aux formes qui présentent un grand intér
biostratigraphique ou paléobiogéographique. Certains groupes ont déjà fait l'objet de publicatio
C'est notamment le cas des genres Bradfordia et Praeoppelia (D. Sadki, 1988a) ainsi que celui d
derniers grammocératinés (Asthenoceras) et des derniers hammatocératinés du Bajocien inférie
(D. Sadki, 1990).

Dans cette étude rapide, les caractéristiques numériques des espèces étudiées ne seront p
données dans le texte. Celles-ci sont exprimées en millimètres et données dans les légendes d
planches.
Par ailleurs, seules les espèces rares ou endémiques feront l'objet d'une description pl
détaillée ; leur synonymie sera assez complète. Pour les formes cosmopolites ou ubiquistes,
description sera brève et la synonymie allégée.
Le matériel sera présenté par gisement et niveaux avec le nombre d'exemplaires. L'origin
des spécimens figurés sera indiquée en caractères gras avec le code du gisement, le numéro du ban
et le numéro d'inventaire.
La description des différents groupes sera donnée selon l'ordre chronostratigraphique.
B. DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE

Phyllum Mollusc a LINNE, 1875


Classe Cephalopoda CUVIER, 1795
Ordre Ammonoidea ZITTEL, 1884
Sous-ordre Ammonitina HYATT, 1889

I. Super-famille Hildocerataceae HYATT, 1867


1. Famille Hildoceratidae HYATT, 1867
1.1. Sous-famille Grammoceratinae BUCKMAN, 1905

Genre Asthenoceras BUCKMAN, 1899


Espèce-type : Grammoceras nannodes BUCKMAN, 1890

Ce genre initialement monospécifique comprend des espèces de petite taille avec large
ombilic et tours de section étroite à flancs subparallèles et légèrement bombés, portant une
ornementation de côtes fines et falcoïdes, une haute carène cloisonnée ; la suture est assez simple.
D'après J. Sandoval (1979), Asthenoceras dériverait des grammocératinés toarciens par l'intermé¬
diaire des Vacekia de l'Aalénien.
L'espèce-type, Asthenoceras nannodes , provient du Somerset (Angleterre). D'autres espè¬
ces ont été figurées par G.E.G. Westermann (1969) de l'Alaska. R. W. Imlay (1973) a décrit une
espèce nouvelle, Asthenoceras delicatum de 1 'Oregon. Des espèces du genre sont connues
.

également dans le domaine bétique (A. Linares & J. Sandoval, 1988).


Dans le Haut-Atlas, ce genre est présent depuis les couches de la sous-zone à Bradfordensis
jusqu'aux couches de la sous-zone à Ovalis. Précisons que malgré cette vaste répartition, toutes les
espèces n'ont été recueillies que dans les faciès marneux des environnements d'ombilic. Aucune
espèce n'a été rencontrée dans les séries réduites des zones hautes à faciès carbonaté oolithique et/
ou bioclastique.
D'après les données actuelles, la répartition géographique des espèces de ce genre est très
limitée : Sud de l'Angleterre, Bétiques, Maroc, Oregon, Alaska.

Genre Fontannesia BUCKMAN, 1902


Espèce-type : «Dumortieria grammoceroides » HAUG, 1887

La position systématique du genre Fontannesia a été contreversée. Ce genre a été d'abord


classé, par WJ. Arkell & P.E. Playford (1954) puis par W.J. Arkell (1957), dans la famille des
sonniniidés, position d'ailleurs admise encore par plusieurs auteurs (D.T. Donovan et al .,
1981 ; M.S. Urieta, 1985 ; S. Fernandez-Lopez, 1985). Or sur des critères morphologiques et
notamment sur certaines similitudes avec les Asthenoceras , d'autres auteurs l'ont rangé parmi les
grammocératinés (G.E.G. Westermann & T. A. Getty, 1970 ; G.E.G. Westermann & A.C. Riccardi,
1972b ; R.W. Imlay, 1973 ; J. Sandoval, 1979, 1983 ; A. Linares & J. Sandoval, 1988 ; G.E.G.
Westermann & Wang Yi-Gang, 1988).
Les espèces du genre Fontannesia se caractérisent par leur taille petite à moyenne, par leur
section comprimée de forme subovale à subrectangulaire, par un enroulement évolute à modéré¬
ment évolute. L'ombilic est large et peu profond bordé d'un mur ombilical arrondi. Les côtes sont
faiblement flexueuses, falcoïdes, généralement simples, mais parfois bifurquées. Elles sont
connues au Sud de l'Angleterre, au Portugal, en Espagne (Bétiques et Ibériques), et dans le SE de
la France. D'autres formes ont été décrites aussi dans le NW de l'Allemagne (H. Hiltermann,
1939 ; W. Huf, 1968).

150
Certaines espèces attribuées également aux Fontannesia devraient être écartées du genre en
raison de leur morphologie et de leur position stratigraphique et rattachées au nouveau genre
Newmarracarroceras de R. Hall, que nous analyserons ci-après.

Fontannesia aurita BUCKMAN


pl. 1, fig. 1 et 2

1905 - Fontannesia aurita S. BUCKMAN, p. 190, pl. XXIV, fig. 7.


1985 - «Fontannesia » aurita BUCK. ; FERNANDEZ-LOPEZ, p. 92, pl. 12, fig. 3

Matériel
+ Rich (KG14 à KG21) : 60 exemplaires ; (KG 21 Fa 1).
+ Bou Ouchène (Bou-A 9 base) : 2 exemplaires ; (Bou-A 9 Fa 1).

Description
Coquille de taille moyenne, modérément évolute, à section trapézoïdale et bord externe large
avec carène basse qui s'atténue sur la loge. Les côtes, légèrement sigmoïdes, sont bien marquées
dans les tours internes qui tendent à s'estomper et à s'aplatir sur la loge d'habitation.

Observation
F. aurita diffère de F. boweri BUCKMAN par son ornementation plus forte, par son ombilic
plus large et par sa section plus mince dans la région externe.

Distribution
Le type de Fontannesia aurita provient des héméra Concavum et Discites du Dorset. Dans
la cordillère ibérique, l'espèce a été trouvée dans la partie supérieure de la zone à Concavum et dans
la partie inférieure de la zone à Discites. Dans le Haut-Atlas, F. aurita a été identifiée aussi bien
dans les niveaux réduits (Bou Ouchène) que dans le centre du bassin (Rich) où elle caractérise
l'horizon II de la sous-zone à Concavum (zone à Concavum).

Fontannesia sp. A
pl. 1, fig-4

Matériel
+ Rich (KG 12 à KG16) : 5 exemplaires ; (KG 12 FspA 1).

Description
Spécimen probablement macroconque, de petite taille, entièrement cloisonné, à ombilic
relativement peu ouvert. Dans les tours internes, la section est subcirculaire avec une carène basse
bordée de deux sillons nets. A la fin de la spire, la section devient elliptique avec une carène
arrondie, large, bordée de deux sillons étroits. Les côtes moyennement denses au tracé sigmoïde,
montrent une tendance à se grouper par deux près du bord ombilical.

Observation
Fontannesia sp. A montre des affinités avec F. carinata BUCKMAN, mais elle en diffère
par son ombilic moins ouvert et par ses côtes regroupées parfois par deux.

151
Distribution
Cette espèce a été identifiée à Rich où elle est associée à F. aurita dans l 'horizon II de la sous-
zone à Concavum.

Fontannesia sp. B
pl. 1, fîg. 3

Matériel
+ Rich (KG 32) : 1 exemplaire (KG 32 FspB 1).

Description
Spécimen microconque avec son ouverture bien conservée. Il est proche pour une part de
Fontannesia sp. A dont il diffère par son ombilic plus profond, sa section plus épaisse, ses côtes
plus flexueuses avec une tendance moins marquée à se grouper par deux. La carène est basse et
arrondie.

Distribution
Fontannesia sp. B provient de l'horizon IV (sous-zone à Limitatum) de Rich.

Fontannesia montillanensis LINARES & SANDOVAL


pl. 1, fig. 5

1988 - Fontannesia montillanensis LINARES & SANDOVAL, p. 8, text-fig. 2c, pl. I, fig. 12-22.

Matériel
+ Rich (KG32 à KG36) : 14 exemplaires ; (KG 32 Fm 1).

Description
Formes microconques, très largement ombiliquées, caractérisées par leurs côtes simples
assez fines et légèrement sigmoïdes. La carène, typique du genre, est bordée de deux sillons.

Observation
Les exemplaires marocains sont de petite taille et ne présentent pas de côtes groupées par
deux comme certains exemplaires d'Andalousie. Ils rappellent certains Asthenoceras par le tracé
des côtes, mais en diffèrent par la présence de sillons et par leur carène basse et arrondie.

Distribution
En Andalousie, F. montillanensis provient des couches de passage entre l'Aalénien et le
Bajocien (sous-zone à Limitatum - zone à Discites). Dans le Haut-Atlas, l'espèce a été particuliè¬
rement identifiée dans les environnements d'ombilic où elle occupe une position similaire (horizon
IV de la sous-zone à Limitatum et base de la sous-zone à Aspera de la zone à Discites).

152
Fontannesia aff. despecta BUCKMAN
pl. 1, fig-6

1892 - Dumortieria grammoceroides S. BUCKMAN, pl. XL VII, fig. 6-7


1905 - Fontannesia despecta S. BUCKMAN, p. cxci.

Matériel
+ Rich (KG40) : 1 exemplaire (KG 40 Fd 1).

Description
Exemplaire de petite taille entièrement cloisonné, remarquable par ses côtes rigides ass
serrées, exceptionnellement divisées au quart de la hauteur des flancs. Le dernier tiers de to
conservé, a été aplati au cours de la fossilisation.

Remarque
Notre exemplaire s'écarte de la figure de Buckman (microconque avec son ouverture) p
son ombilic moins ouvert, son tour plus élevé et sa taille plus grande.

Distribution
Le type de F. despecta provient de l'héméra Discites du Dorset. Dans le Haut-Atlas, no
exemplaire a été récolté au sommet de la sous-zone à Aspera (zone à Discites).

Genre Newmarracarroceras HALL, 1989


Espèce-type : Dorsetensia clarkei (CRICK), 1894

Le genre Newmarracarroceras a été créé par R.L. Hall en 1988 pour désigner des form
initialement attribuées au genre Fontannesia mais qui en diffèrent par leur morphologie et par le
position stratigraphique. Une description rapide sans figuration accompagne cette désignation.
n'est qu'en 1989 qu'il donna une description détaillée avec figurations de quelques espèces
nouveau genre.
Ces espèces se caractérisent par leur coquille discoïde de grande taille, à section rectang
laire et à ombilic modérément ouvert. La paroi ombilicale est arrondie et les côtes sont fortes. Le
position stratigraphique est élevée (zone à Laeviuscula).
Les espèces du genre Newmarracarroceras sont connues au Sud de l'Angleterre, au SE
la France, au Portugal, en Espagne (Bétiques et Ibériques), en Turquie, en Argentine, en Orego
en Nouvelle Guinée, en Chine, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, à Ouest de l'Austral
à Est de l'Inde, aux Andes centrales.

Newmarracarroceras clarkei (CRICK)


pl. 1, fig. 7

1870 - Ammonites radians REINECKE ; MOORE, p. 230-232, pl. 15, fig. 2.


Matériel
+ Rich (KG62 et KG68) : 4 exemplaires.
+ Bou Dahar (DBD10) : 3 exemplaires (DBD 10 Ne 1).

Description
Cette espèce se distingue par des côtes droites sur les flancs, assez serrées sur le phragmo-
cône, tendant à s'épaissir et à s'atténuer sur la loge. Les flancs sont subparallèles, le bord externe
est large et arrondi portant une carène arrondie caractéristique.

Remarque
Certains de nos exemplaires sont identiques à certaines figures de Arkell et Playford (tel pl.
28, fig. 5 d' Arkell) ; d'autres présentent une costulation plus fine et plus serrée (Hall, fig. 9 N et O).
Distribution
Le type du N. clarkei provient de l'équivalent de la zone à Laeviuscula de l'Ouest de
l'Australie. Dans le Haut-Atlas, l'espèce a été identifiée dans les séries marneuses de Rich et Bou
Dahar où elle occupe le sommet de l'horizon à Adicrum (Sous-zone à Ovalis) et l'horizon à
Trigonalis (sous-zone à Laeviuscula).

2. Famille Graphoceratidae BUCKMAN, 1905


2.1. Sous-famille Graphoceratinae BUCKMAN, 1905

Genre Graphoceras BUCKMAN, 1888


Espèce-type : Lioceras concavum var. v-scriptum BUCKMAN, 1888

Le genre Graphoceras a été établi par S. Buckman 1888. Il se caractérise par une coquille
discoïdale haute et étroite, très involute. L'ombilic, profond et petit, est bordé d'un mur ombilical
saillant; le bord ventral est aigu et les côtes sont assez fortes, droites et fortement rétroverses. Les
espèces du genre sont cantonnées dans la zone à Concavum et dans l'extrême base de la zone à
Discites. Elles sont abondantes en Europe occidentale ainsi que dans nos régions où elles sont
utilisées pour établir les subdivisions de la zone à Concavum.

Graphoceras pulchrum (BUCKMAN)


pl. 1, fig. 8

1888 - Lioceras concavum \av.formosum BUCKMAN, pl. X, fig. 3-4.


1902 - Brasilia pulchra BUCKMAN, Emend. Amm. Nom., p. 3.
1904 - Brasilia pulchra BUCKMAN, p. lxxxi, text-fig. 41.

Matériel
+ Rich (KG22, KG28, KG29, KG30, KG31, KG33, KG38) : 20 exemplaires ;
(KG 38 Gp 1).
+ Outarbat (Ou7 et Ou9) : 3 exemplaires.
+ Bou Dahar (DBDO) : 1 exemplaire.

154
Description
L'exemplaire figuré est très proche de celui illustré par Buckman et possède sa loge
d'habitation jusqu'à l'ouverture. La section, haute et étroite, montre un ombilic très étroit avec un
mur ombilical vertical. Les flancs sont à peine bombés avec une faible dépression périombilicale.
Les côtes assez serrées présentent une courbure angulaire nette vers le milieu des flancs,
spécialement accusée sur la loge d'habitation. Les côtes sont généralement divisées au niveau du
coude au milieu des flancs.

Distribution
G. pulchrum présente une large répartition géographique en Europe et en Mésogée au
sommet de l'Aalénien (sous-zone à Limitatum) et à l'extrême base de la zone à Discites.

Graphoceras v-scriptum BUCKMAN


pl. 1, fig. 9

1888 - Lioceras concavum var. v-scriptum BUCKMAN, pl. X, fig. 5-6.


1889 - Lioceras concavum var. v-scriptum BUCKMAN, p. 75 (pars), pl. A, fig. 16.
1904 - Graphoceras v-scriptum BUCKMAN, p. xcvi, pl. XV, fig. 18, text-fig. 58.

Matériel
+ Rich (KG28, KG34, KG38) : 6 exemplaires ; (KG 38 Gvs 1).
+ Outarbat (Ou7) : 3 exemplaires.

Description
Cette espèce diffère de la précédente par un ombilic plus ouvert, par un mur ombilical
concave et par une costulation plus douce formant un V au milieu des flancs, au niveau duquel elles
se divisent. L'exemplaire figuré présente une costulation plus dense et plus fine que celui illustré
par Buckman.

Distribution
G. v-scriptum présente comme l'espèce précédente la même position stratigraphique et aussi
une large répartition géographique.

Graphoceras formosum BUCKMAN


pl. l,fig. 10

1888 - Lioceras concavum var. formosum BUCKMAN, pl. X, fig. 1-2.


1902 - Depaoceras formosum BUCKMAN, Emend. Amm. Nom., p. 3.
1904 - Depaoceras formosum BUCKMAN, p. lxxix, text-fig. 38.

Matériel
+ Rich (KG26 à KG38) : 14 exemplaires.
+ Outarbat (Ou3, Ou5, Ou7) : 5 exemplaires.
+ Bou Ouchène (Bou-B9) : 2 exemplaires ; (BouB 9 Gf 1).

155
Description
Cette espèce est caractérisée par des côtes fortes, régulières, moyennement espacées, moins
fortement coudées au milieu des flancs que les deux précédentes. L 'ombilic est relativement ouvert

Distribution
G. formosum occupe la même position stratigraphique et présente la même distribution
géographique que les deux Graphoceras décrits précédemment.

Graphoceras limitatum BUCKMAN


pl. 1, fig. 11, 12 et 13

1888 - Lioceras concavum var v-scriptum BUCKMAN, pl. IX, fig. 7 ; pl. X, fig. 7 (holotype), fig.8.
1888 - Lioceras concavum var v-scriptum BUCKMAN, pl. IX, fig. 5-6.
1902 - Graphoceras limitatum BUCKMAN, Emend. Amm. Nom., p. 4.
1904 - Graphoceras limitatum BUCKMAN, p. xcvi, pl. XV, fig. 22.
1904 - Graphoceras stigmosum BUCKMAN, p. xcvii, text-fig. 59.

Matériel
+ Rich (KG22 à KG38): 200 exemplaires ;
(KG 28b G1M 1, KG28bGlm 1, KG37 G1 1)
+ Outarbat (Ou7) : 5 exemplaires.

Description
Nous avons regroupé dans cette espèce, comme l'ont fait certains auteurs (D. Contini,
1969 ; B. Caloo, 1970a), de nombreux exemplaires macroconques et microconques appelés G. stig¬
mosum ou G. limitatum par Buckman. Ces exemplaires, à costulation fortement coudée générale¬
ment au milieu des flancs, présentent une grande variabilité dans la densité et la rigidité de la
costulation (cf. B. Caloo et D. Contini). L'ombilic est relativement étroit chez les macroconques
(pl. 1, fig. 11 et 12), la dépression périombilicale est bien marquée.

Remarque
Les formes microconques, de la base de la sous-zone à Limitatum, attribuées à G.
(Ludwigella) limitatum s'écartent un peu du type et montrent une costulation formée de côtes moins
coudées et moyennement espacées. Les formes les plus proches de l'espèce s'affirment dans la
partie supérieure de la sous-zone. Certaines formes, remarquables par leur costulation proche de
l'espèce, ont été rencontrées à la base de la zone à Discites ; elles diffèrent toutefois par leur bord
ventral tectiforme caractéristique du genre Braunsina.

Distribution
G. limitatum constitue l'espèce indice de la sous-zone qui porte son nom. Elle présente une
large répartition géographique à côté des autres Graphoceras décrits plus haut. Dans le Haut-Atlas,
l'espèce atteint la base de la zone à Discites.

156
Genre Ludwigella BUCKMAN, 1904
Espèce-type : Ludwigella arcitenens BUCKMAN, 1904

Le genre Ludwigella regroupe des graphocératidés microconques ; ils sont associés au


Graphoceras dont ils constituent l'équivalent dimorphe. Ce sont des formes de petite tai
caractérisées par leur section ogivale, par leur ombilic ouvert et par leur costulation forte.

Ludwigella cornu BUCKMAN


pl. 1, fig. 14

1881 - Harpoceras cornu BUCKMAN, p. 605.


1887 - Ludwia cornu BUCKMAN, p. 20, pl. IV, fig. 1,2; fig. 3-4, pl. A, fig. 6.
1902 - Ludwigella arcitenens Emend. Amm. Nom. p. 4.
1904 - Ludwigella cornu BUCKMAN, p. 86, text-fig. 48-50.
1904 - Ludwigella arcitenens BUCKMAN, p. 85, text-fig. 46.

Matériel
+ Rich (KG5 à KG1 1) : 18 exemplaires ; (KG 10 Le 1).
+ Bou Ouchène (Bou-B7) : 27 exemplaires.

Description
Le groupe des Ludwigella cornu - L. arcitenens se caractérise par sa section ogivale, so
ombilic relativement ouvert, sa costulation régulière bien marquée, présentant un point de divisio
situé vers le tiers ombilical des flancs, en dessous du coude. La côte se termine, en s 'affaiblissan
presque perpendiculairement au bord externe.

Genre Toxolioceras BUCKMAN, 1902


Espèce-type : Toxolioceras walkeri BUCKMAN

Les Toxolioceras constituent l'avant-demier groupe du rameau des graphocératidés q


marque la base du Bajocien. Ils regroupent des formes macroconques initialement attribuées
plusieurs genres par S. Buckman. Il s'agit des genres Hugia, Darellina, Darellia , Reynesia
Lopadoceras (pars) (M.H. Henriques, D. Sadki & R. Mouterde, 1988). Les espèce du genre
caractérisent par leur coquille discoïde à flancs subparallèles présentant une faible dépressio
périombilicale et dont le maximum d'épaisseur se situe vers le milieu des flancs. La région ventra
tectiforme ou tabulée se raccorde brusquement avec les flancs en faisant un angle net, caractèr
essentiel pour les différencier des Graphoceras aaléniens. L'ombilic est modérément ouvert et
costulation est biflexueuse.

Toxolioceras mundum BUCKMAN


pl. 2, fig. 1
+ Bou Dahar (DBDO) : 1 exemplaire.
+ Michlifène (AB1) : 5 exemplaires.
+ Bou Ouchène (Bou-B13 et Bou-B15) : 2 exemplaires ; (BouB 13 Tm 1).

Description
Espèce caractérisée par ses flancs parallèles, sa costulation régulière, relativement espacée
dans les tours internes, devenant plus fine et atténuée sur la loge. L'ombilic est modérément fermé.
La costulation est moins marquée dans la partie ombilicale des flancs qui constitue une légère
dépression,
Distribution
Le type de T. mundum provient de l'héméra Discites du Dorset. En Europe occidentale
comme dans le Haut-Atlas, l'espèce occupe la partie inférieure de la zone (sous-zone à Aspera).

Toxolioceras incisum BUCKMAN


pl. 2, fig. 2

1904 - Toxolioceras incisum BUCKMAN, p. cxxvi, pl. XXI, fig. 31-33.


1988 - Hyperlioceras (//.) incisum (BUCKMAN) ; MORTON, pl. 3, fig. 1-5, 10-11,21.

Matériel
+ Rich (KG38 et KG41) : 3 exemplaires ; (KG 38 Tis 1).

Description
Forme de taille relativement faible, à costulation bien marquée et à ombilic relativement
ouvert. Le mur ombilical est vertical. Elle se distingue des autres espèces par sa taille et de T.
mundum par son ombilic plus ouvert et par son ornementation moins nette.

Distribution
T. incisum est une espèce qui caractérise la partie inférieure de la zone à Discites aussi bien
en Europe que dans le Haut-Atlas. Selon N. Morton (1990, 1991) l'espèce constitue l'un des
premiers représentants des Toxolioceras de la base de la zone.

Toxolioceras inclusum (BUCKMAN)


pl. 2, fig. 3

1904 - Graphoceras ? inclusum BUCKMAN, Inf. Ool. suppl., p. xcviii, pl. XV, fig. 15-17.
Matériel
+ Rich (KG38) : 2 exemplaires ; (KG 38 Tic 1).

Description
Nous rangeons cette espèce dans le genre Toxolioceras en raison de son bord ventral
tectiforme. L'exemplaire marocain est de taille moyenne, à costulation régulière s' atténuant à peine
sur la loge dans la partie externe des flancs, et de façon plus sensible sur la partie ombilicale.
L'ombilic est assez ouvert et le mur ombilical est largement concave.

158
Distribution
Selon Buckman, le type de T. inclusum (BUCKMAN) provient de Fhéméra Discites
Dorset. Dans le Haut-Atlas, nos exemplaires occupent la même position stratigraphique et so
cantonnés dans partie inférieure de la sous-zone à Aspera. Or, dans la révision des horizo
d'ammonites du passage Aalénien-Bajocien dans le Sud de l'Angleterre, J.H. Callomon et R.
Chandler (1990, p. 96) citent Graphoceras inclusum en association avec des Hyperlioceras et d
Braunsina qu'ils considèrent comme éléments du sommet de la zone à Concavum (biohorizon
Euhoploceras acanthodes).

Genre Hyperlioceras BUCKMAN, 1889


Espèce-type : Ammonites discites WAAGEN, 1867

Ce genre comprend des coquilles discoïdes à oxycônes avec flancs convergeant vers le bo
externe qui est étroit, faiblement tabulé ou tectiforme, portant une haute carène nettement distinct
L'ombilic est toujours assez étroit, le mur ombilical est subvertical, le bord ombilical est anguleu
sur le phragmocône et les côtes sont subfalcifoimes.
Ce genre qui constitue le dernier rameau des graphocératidés est généralement considé
comme limité à la zone à Discites. Cependant, certains travaux allemands (W. Ohmert, 1988) o
montré l'existence de ce genre dans des couches qu'ils considèrent comme appartenant à la zon
à Ovalis. Toutefois la nature réduite des successions allemandes pourait laisser un doute s
l'association des espèces du genre Hyperlioceras avec celles qui caractérisent la zone à Ovalis. O
dans le Haut-Atlas central les espèces du genre ont été rencontrées non seulement dans les niveau
réduits du centre du bassin (ride d'Aberdouz) mais aussi dans les séries dilatées où les dépôts so
puissants et la succession lithologique continue. Ce fait confirme les données des travaux allemand
et l 'extension verticale du genre est donc plus importante qu 'on ne le pensait. Enfin remarquons q
dans le Haut-Atlas les derniers Hyperlioceras rencontrés dans la partie supérieure de la zone
Discites (sous-zone à Discites) et dans la sous-zone à Ovalis sont extrêmement rares alors qu'ils so
plus abondants à la base de la zone à Discites (sous-zone à Aspera).

Hyperlioceras gr. discites (WAAGEN)


pl. 2, fig. 4, 5 et 6

1867 -
Ammonites desori MOESCH, p. 297, pl. I, fig. 8a, b.
1867 -
Ammonites discites WAAGEN, p. 93, pl. 28, fig. 2.
1935 -
Ludwigia desori (MOESCH) ; DORN, p. 88, pl. XX, fig. 5
1935 -
Ludwigia discites (WAAGEN) ; DORN, p. 87, pl. XV, fig. 2 ; pl. XVI, fig. 2-3 ; pl. XVI
fig. 2-4 ; pl. XXIV, fig. 2 ; pl. XXVII, fig. 4, text-fig. 5, 8.
1935 - Ludwigia acuticarinata DORN, p. 88, pl. XVII, fig. 5 ; pl. XXVII, fig. 5.
1940 - Hyperlioceras desori (MOESCH) ; GERARD & BICHELONNE, p.51, pl.XXXI, fig. 4
1970 - Hyperlioceras desori (MOESCH) ; CONTINI, p. 79, pl. V, fig. 14 ; pl. XXIII, fig. 6,7 ; p
XXIV, fig. 58 a-b.

Matériel
Description
Grande forme à section subtriangulaire mince, à bord externe assez large portant une carène
cloisonnée assez haute. L'ombilic est très étroit, l'ornementation est faite de côtes très fines ou de
stries, à tracé conforme à l'exemplaire de H . desori de Dorn, ce qui donne à la coquille une
apparence lisse.

Distribution
Si l'on tient compte des données bibliographiques actuelles, on constate que la répartition
géographique des représentants du groupe H. discites est limitée aux plates-formes peu profondes
de l'Europe du NW. Dans le Haut-Atlas l'espèce a été identifiée dans des environnements
similaires, situés sur la bordure nord du bassin ; elle est apparemment absente dans les successions
épaisses du centre de ce bassin. Sa position stratigraphique correspond à la partie supérieure de la
zone (sous-zone à Aspera) aussi bien au Maroc que dans les régions européennes.

Hyperlioceras curvicostatum BUCKMAN


pl. 2, fig. 7

1904 - Hyperlioceras curvicostatum BUCKMAN, Inf. Ool. suppl., p. cxxiv, pl. XVI, fig. 4-6.

Matériel
+ Rich (KG46) : 2 exemplaires ; (KG 46 He 1).

Description
Exemplaire incomplet montrant une costulation forte et nettement coudée des tours internes
dont le bord externe est assez large. Le fragment de loge qui l'entoure ne porte que des côtes
mousses très estompées et présente un bord externe tectiforme bien marqué. L'ombilic est plus
ouvert que chez les formes du groupe d 'Hyperlioceras discites s. str.
Distribution
Le type d'H. curvicostatum provient de l'héméra Discites du Dorset. Dans le Haut-Atlas
seuls deux exemplaires ont été récoltés dans la sous-zone à Discites de la série marneuse de Rich.

Genre Braunsina BUCKMAN, 1902


Espèce -type : Braunsina contorta BUCKMAN, 1904

Le genre Braunsina regroupe des formes microconques à ombilic modérément ou largement


ouvert. Dans les tours internes les côtes sont généralement bifurquées près de l'ombilic et
deviennent franchement rétroverses dans leur moitié externe. Le mur ombilical est bas, le rebord
ombilical arrondi. La section est variable : elle peut être haute ou subquadratique. Le bord ventral
est tectiforme.
Le genre est fréquent dans la zone à Discites à côté des Toxolioceras-Hyperlioceras dont il
constitue l'équivalent microconque.

160
Braunsina contorta BUCKMAN
pl. 2, fig. 8

1904 - Braunsina contorta S. BUCKMAN, p. xcix, pl. XVII, fig. 16-18.


1988 - Hyperlioceras (Reynesella ) contorta (BUCK.) ; MORTON, pl. 4, fig. 3-5, 8-11, 15-16.

Matériel
+ Rich (KG38) : 2 exemplaires ; (KG 38 Be 1).
+ Michlifène (AB3) : 2 exemplaires.

Description
L'exemplaire figuré comprend essentiellement la loge d'habitation qui est très typique avec
sa section subrectangulaire, ses flancs parallèles et son bord externe tectiforme. Les côtes, géné¬
ralement simples, sont fortement coudées au milieu des flancs. L'ombilic est légèrement plus
ouvert que chez le type.

Distribution
Le type de l'espèce provient de l'héméra Discites du Dorset. Les exemplaires figurés par
Morton proviennent de l'Ecosse dans la partie inférieure de la zone à Discites. Le nom de l'espèce
figure aussi parmi les listes que présentent J.H. Callomon et R.B. Chandler (1990) pour le
biohorizon à Acanthodes qu'ils considèrent du sommet de la zone à Concavum alors qu'il contient
des Hyperlioceras.

Braunsina sp. 1
pl. 2, fig. 9

Matériel
+ Bou Ouchène (Bou-Cll) : 1 exemplaire (BouC 11 Bspl 1).

Description
Coquille presque entièrement cloisonnée présentant dans sa partie distale une section et une
ornementation proche de Braunsina contorta et aussi de «Platygrap hoc eras sp. A» de Buckman
(1889, pl. XV, fig. 9-10). En revanche, dans la partie interne visible, les côtes sont nettement plus
fortes, arrondies, et la section plus épaisse rappelant les formes du groupe de B. aspera BUCK, avec
dominance de côtes simples.

Distribution
Braunsina sp. 1 a été récoltée à Bou Ouchène dans les niveaux réduits de la zone à Discites.

3. Famille Hammatoceratidae BUCKMAN, 1887


3.1. Sous-famille Hammatoceratinae BUCKMAN, 1887

Au cours de ces trois dernières décennies, l'étude de la sous-famille des hammatocératinés


de la base du Dogger a fait l'objet de quatre principales monographies (Th. Lelièvre, 1960 ; S. Elmi,
1963b ; B. Geczy, 1966 et G.E.G. Westermann, 1969). En outre la révision de quelques groupes
(J.C. Senior, 1977 ; K. Seyed-Emami, 1987 ; D. Sadki, 1990 ; K. El Hariri, 1990) ainsi que quelques
publications relatives à la distribution verticale, parfois accompagnée de figurations (A. Goy et al.,
1991), ont vu le jour récemment.

161
La sous-famille présente une large répartition géographique et par conséquent présente un
grand intérêt pour les corrélations paléobiogéographiques. Elle a régné du Toarcien supérieur
jusqu'àla base du Bajocien inférieur et regroupe des formes à section variée, à enroulement évolute
à involute, passant souvent par un stade ogival (G. Dubar & R. Mouterde, 1961), à carène
développée. La cloison montre un lobe suspensif rétracté bien caractéristique. L'homogénéité de
la sous-famille est soulignée par S. Elmi (1963b) qui insiste sur le caractère de la ligne de suture
et sur la présence d'une forte carène ventrale arrondie ; le détail de l'ornementation et de l'évolution
ontogénique de l'enroulement paraissent constituer pour cet auteur la base des coupures généri¬
ques.

Genre Pseudammatoceras ELMI, 1963b


Espèce -type : Ammonites subinsignis OPPEL, 1856
(Holotype figuré par Renz, 1925, pl. I, fig. 5)

Le genre Pseudammatoceras a été créé par S. Elmi en 1963. D'après la diagnose originale,
le nouveau genre diffère des Hammatoceras s. str. par ses tubercules accusés, situés non pas au
rebord périombilical, mais à une certaine hauteur sur les flancs.

Observation
J.R. Senior (1977) considère que l' espèce-type du genre Pseudammatoceras [P. subinsigne
(OPP.)] est conspécifique avec celle du genre Bredyia (B . crassornata BUCK.). Il pense donc que
le genre Pseudammatoceras devrait être rejeté comme synonyme postérieur de Bredyia, position
suivie par certains auteurs comme D.T. Donovan et al. (1981), M.S. Ureta (1985), A. Goy et al.
(1991). Or, l'identité spécifique des deux taxons ne nous paraît pas prouvée et certains critères
morphologiques (faible développement ou absence des sillons ventraux, carène haute, présence de
stade grossièrement tuberculé, persistance de l'ornementation au stade adulte et ligne cloisonnaire
plus découpée avec lobe ombilical rétracté chez Pseudammatoceras) ainsi que la position
stratigraphique des deux genres nous incite à considérer ces taxons comme distincts.

Pseudammatoceras diadematoides (MAYER)


pl. 3, fig. 1

1871 - Ammonites diadematoides MAYER, p. 243, pl. 8, fig. 9 (holotype).


1960 - Hammatoceras diadematoides (MAYER) ; LELIEVRE, p. 26, pl. 5, fig. 5-6.
1963 - Hammatoceras diadematoides (MAYER) ; RIEBER, p. 68, pl. 8, fig. 5-8 ; (fig. 5-7 :
refiguration du type).
1966 - Hammatoceras diadematoides (MAYER) ; GECZY, p. 43, pl. VII, fig. 4, pl. XXXVIII, fig.
5.
1988 - Bredyia diadematoides (MAYER) ; LINARES, URETA & SANDOVAL, pl. II, fig. 15.
1990 - Pseudammatoceras diadematoides (MAYER) ; EL HARIRI, p. 125, pl. 12, fig. 2
1991 - Bredyia diadematoides (MAYER) ; GOY, MARTINEZ & URETA, pl. 2, fig. 4
Matériel
+ Rich (KGR20, KG6, KG8) : 1 8 exemplaires ; (KG 8 Pd 1).
+ B ou Ouchène(B ou-A9b) : 2 exemplaires.

162
Description
Spécimens de petite taille, à section ogivale avec épaisseur maximale située un peu a
dessous du milieu de la hauteur et coïncidant avec la présence de forts tubercules. Ces derniers son
pointus jusqu'au diamètre de 20 mm, devenant plus faibles et allongés radialement ensuite. Le
côtes sont rigides et se divisent ou présentent des intercalaires au niveau du tubercule; carèn
cloisonnée et haute, ombilic peu ouvert

Distribution
Les exemplaires figurés jusqu'à maintenant de P. diadematoides sont connus au Maroc, e
Espagne et en Souabe. Les formes espagnoles et marocaines présentent une distribution analogu
depuis le sommet de la sous-zone à Bradfordensis jusqu'à la base de la sous zone à Concavum ; l
formes allemandes ont été placées dans la «zone à Sowerbyi».

Pseudammatoceras sp. 1
pl. 3, fig. 2

Matériel
+ Rich (KG5) : 1 exemplaire (KG 5 Pspl 1).

Description
Nous rangeons dans ce genre un exemplaire de grande taille, très aplati par la compaction
remarquable par une rangée de forts tubercules légèrement allongés radialement et disposés ver
le milieu des flancs. Les côtes primaires sont légèrement incurvées et se divisent au niveau de
tubercules en deux côtes secondaires plus infléchies vers l'avant. On note quelques intercalaire
Les tours internes incomplets montrent des tubercules plus forts, l'ombilic est moyennemen
ouvert.

Observation
Par sa morphologie notre exemplaire rappelle partiellement Pseudammatoceras mouterd
ELMI, mais l'ombilic est nettement moins ouvert.

Distribution
Pseudammatoceras sp. 1 a été récolté dans les premiers niveaux de la zone à Concavum d
la région de Rich.

Genre Euaptetoceras BUCKMAN, 1922


Espèce-type : Euaptetoceras euaptetum BUCKMAN, 1922

Ce genre, dont l 'espèce-type provient des couches à Discites du Dorset, a été créé par S
Bukman en 1922 dans les «Type Ammonites». Il regroupe des formes qui se caractérisent par un
spire qui s'accroît vite en hauteur, par des flancs relativement plats et par un ombilic étroit e
profond. La section du tour est élevée et comprimée. L'ornementation comprend, dans les tour
internes, des côtes primaires longues, à peine courbées vers l'avant qui tendent à s'effacer ave
l'ontogenèse. Les côtes intercalaires sont peu nombreuses et les tubercules ne sont jamais présent
Euaptetoceras amplectens (BUCKMAN)
pi. 3, fig. 3

1889 - Hammatoceras amplectens BUCKMAN, p. 662-663.


1920 - Eudmetoceras amplectens (BUCK.), T.A. Ill, pi. 180 A et B.
1990 - Euaptetoceras amplectens (BUCK.) ; SADKI (avec synonymie), p. 209, pl. 1, fig. 8-9.

Matériel
+ Rich (KG38) : 2 exemplaires ; (KG 38 Ea 1).
+ Bou Ouchène (Bou-B13, Bou-Cll) : 5 exemplaires.

Description
Nous avons déjà décrit cette espèce (D. Sadki, 1990, p. 209) à partir d'exemplaires recueillis
dans les séries réduites de Bou Ouchène (opp. cité ; pl. I, fig. 8,9)). Nous illustrons ici un exemplaire
provenant de la région de Rich. Il s'agit d'un échantillon conforme à l'espèce et récolté dans le
même banc où explose la faune à Toxolioceras décrite dans notre chapitre consacré à la stratigraphie
et dont certains exemplaires sont illustrés ici (pl. 1 et 2). C'est une forme qui se caractérise par sa
section épaisse et par sa costulation grossière la différenciant des autres espèces du genre (D. Sadki,
1990, p. 211).

Observation
E. amplectens montre une répartition géographique extrêmement large de sorte que certains
auteurs l'utilisent comme espèce-type d'un horizon qui constitue la limite entre l'Aalénien et le
Bajocien (horizon à Amplectens : D. Contini, 1991 ; «zonule» à Amplectens : G.E.G. Westermann,
1969 ; R.L. Hall & G.E.G. Westermann, 1980 et G.E.G. Westermann et al., 1980 pour l'Alaska).

Genre Eudmetoceras BUCKMAN, 1920


Espèce-type : Eudmetoceras eudmetum S. BUCKMAN, 1920

Le genre Eudmetoceras regroupe des formes macroconques qui se caractérisent par une
section subtriangulaire, par leur ombilic modérément à fortement ouvert, par une costulation forte
formée de côtes primaires régulièrement allongées qui se bifurquent avant d'atteindre le milieu des
flancs et par la présence parfois de côtes intercalaires.

Eudmetoceras gr. eudmetum BUCKMAN


pl. 3, fig. 4

1920 - Eudmetoceras eudmetum BUCKMAN, TA III, pl. 179.


1925 - Eudmetoceras eudmetum BUCKMAN, TA V, pl. 179 A.
Matériel
+ Rich (KG37) : 1 exemplaire (KG 37 Ee 1).

Description
Exemplaire incomplet et déformé par la compaction. Il montre une costulation fine dans les
tours internes. Le dernier tour conservé montre des côtes primaires fortes à peine renforcées au point
de division qui est situé légèrement en dessous du milieu des flancs ; on observe des côtes simples
et quelques intercalaires. L'ensemble de l'ornementation de ce dernier tour est proche de celle du
type.
164
Distribution
Le type de E. eudmetum provient de l'héméra Eudmetum (zone à Discites) du Dorset. Dan
le Haut-Atlas l'espèce a été récoltée dans la sous-zone à Aspera de la zone à Discites.

Eudmetoceras sp. A
pl. 3, fig. 6

Matériel
+ Rich (KG8) : 1 exemplaire (KG 8 Esp 1).

Description
Jeune forme à côtes relativement fines et généralement divisées assez près de l'ombilic ; leu
tracé est ensuite conforme à celles du genre ; ombilic moyen et carène cloisonnée très haute.

Distribution
Eudmetoceras sp. provient de la partie supérieure de l'horizon I (sous-zone à Concavum) d
Rich.

Eudmetoceras flexuosum (ELMI)


pl. 3, fig. 5

1963b - Pseudammatoceras flexuosum ELMI, p. 40, pl. Ill, fig. 5, text-fig. 13-14

Matériel
+ Rich (KG32) : 2 exemplaires (KG 32 Ef 1).

Description
Deux fragments de loge à section ogivale avec maximum d'épaisseur près de l'ombilic
carène arrondie bien distincte des flancs et ombilic relativement ouvert. Les côtes primaire
légèrement flexueuses, courtes, tendant à se renforcer au quart de la hauteur avant de se divise
généralement en deux côtes secondaires qui sont légèrement arquées et infléchies vers l'avant. O
observe souvent, entre elles, une ou deux intercalaires de même tracé.

Distribution
L'échantillon figuré par S. Elmi provient du Mâconnais, probablement de la zone à Conca
vum. Nos exemplaires ont été récoltés dans l'horizon IV de la sous-zone à Limitatum de Rich.

Genre Rhodaniceras ELMI, 1963b


Espèce-type : Hammatoceras subinsigne (OPPEL) in BAYLE (1878, pl. 80, fig. 3)
(= Hammatoceras rhodanicwn RENZ, 1925, p. 15)

Ce groupe a été initialement créé par S. Elmi en 1963b pour désigner un sous-genr
Rhodaniceras prosphues (BUCKMAN)
pl. 3, fig. 7 et 8

1913 - Poecilomorphus infernensis ROMAN, pars, p. 19, pl. 4, fig. 8-9.


1921 - Poecilomorphus infernensis ROMAN, RICHE & ROMAN, pars, p. 137, pl. 6, fig. 3.
1923 - Eudmetoceras prosphues BUCKMAN, t. IV, pl. 397.
1990 - Rhodaniceras prosphues (BUCK.) ; SADKI (avec synonymie), p. 210, pl. I, fîg. 10-11.
Matériel
+ Rich (KG32, KG33, KG36, KG40) : 86 exemplaires. Les deux specimens figurés ici
correspondent aux deux exemplaires que nous avons déjà illustrés en 1990.
Ils sont répertoriés sous les numéros KC26Rpl et KC26Rp2 ; niveau KG36.
+ Outarbat (Ou9) : 1 exemplaire.
+ Tizi n'Zou (TZ32) : 2 exemplaires.
+ Bou Ouchène (Bou-B13) : 1 exemplaire.

Description
Une bonne description de l'espèce est donnée par T. Lelièvre (1960, p. 34). Toutefois il faut
mettre l'accent sur la section subquadratique, sur les côtes simples et épaisses dans les tours
internes. Sur le dernier tour, on peut observer la division d'une ou de deux côtes près du bord
ombilical.

Observation
Rhodaniceras prosphues représente une espèce caractéristique du passage Aalénien-Bajo-
cien. Dans le Haut-Atlas elle est cantonnée entre nos horizons IV (sous-zone à Limitatum) et V
(sous-zone à Aspera, zone à Discites). Elle a été identifiée aussi bien dans les successions réduites
que dans les formations dilatées du centre du bassin.

Distribution
Rhodaniceras prosphues présente une large répartition géographique. Il est bien connu au
Maroc (Rides sud-rifaines, Moyen-Atlas et Haut-Atlas), en Espagne, au Sud de l'Angleterre, en
France. Pour Buckman (1923), l'espèce appartient à l'héméra Eudmetum (zone à Discites). Dans
le Haut-Atlas l'espèce est présente dès le sommet de la sous-zone à Limitatum (horizon IV) où elle
est représentée par un très grand nombre d'individus et atteint la base de la zone à Discites. Enfin,
notons que R. prosphues a été identifié aussi bien dans les niveaux réduits des zones hautes que
dans les séries épaisses du centre du bassin.

Rhodaniceras dubari nov. sp.


pl. 3, fig. 9

1960 - Hammatoceras sp. nov. DUBAR, p. 50, pl. VI, fig. 11-12.

Derivatio nominis
En hommage au chanoine G. Dubar qui a figuré le premier cette nouvelle espèce sans la
nommer.

Locus typicus
Flanc sud du synclinal du Jbel Bou-Kenndill, région de Rich, Haut-Atlas central.

166
Stratum typicum
Niveau mameux KG 8 (Horizon I, sous-zone à Concavum, zone à Concavum)

Holotype
Collection Sadki, c'est un moule interne limoniteux n° KG8Rdl, (pi. 3, fig. 9).

Matériel
Un seul exemplaire (holotype), n° KG 8 Rd 1.

Description
L'exemplaire du Haut- Atlas que nous prenons comme type est très proche de celui figuré p
G. Dubar (1960). Le tour externe, en partie déformé lors de la fossilisation, montre une secti
subrectangulaire proche de celle de l'exemplaire de Dubar ; alors que les tours internes sont pl
épais ; l'ombilic est nettement ouvert sur l'exemplaire du Haut-Atlas comme sur celui des Rid
sud-rifaines ; le bord ventral porte une carène forte et arrondie, bordée de deux sillons peu marqué
L'ornementation est faite de côtes simples, épaisses, légèrement sigmoïdes, s 'épaississant
s'infléchissant en avant près de la carène ; les tours internes sont remarquables par la présence
forts tubercules sur lesquels s'appuie le bord ombilical du tour suivant. Sur notre exemplaire c
tubercules sont bien marqués sur au moins deux tours visibles dans l'ombilic jusqu'au diamètre
12 mm. Ils rappellent ceux de Pseudammatoceras diadematoides (MAY.) récolté dans le mêm
banc (pl. 3, fig. 1). Cette convergence d'ornementation fortement tuberculée dans les tours intern
suggère une dérivation possible des Rhodaniceras à partir des derniers Pseudammatoceras.
Rhodaniceras dubari sp. nov. du Haut-Atlas provient en effet de la base de la zone
Concavum (horizon I) alors que certains Rhodaniceras comme R.prosphues du sommet de la mêm
zone et de la base de la zone à Discites présentent encore un stade tuberculé fugace dans les tou
internes.

Rhodaniceras sp. B
pl. 3, fig. 10

Matériel
Exemplaire répertorié sous le code de DBH9Rspl et que nous avons déjà décrit sous le no
de Rhodaniceras sp. 1 (D. Sadki, 1990, p. 210, pl. I, fig. 12).

Description
Nous refigurerons ici le même exemplaire que nous avons déjà décrit en 1988 afin de mett
l'accent sur certains caractères qui permettent de compléter la diagnose originale du genre donn
par S. Elmi (1963b). Au moins chez les exemplaires marocains, il s'agit de formes microconqu
qui présentent les caractères ornementaux du genre mais qui se caractérisent par un bord ventral no
muni de sillons rappelant les Eudmetoceras. Aussi ce dernier caractère permet de justifi
l'attribution de S. Elmi (1963b) des Rhodaniceras comme équivalents microconques des Eudme
toceras.

Distribution
4. Famille Sonniniidae BUCKMAN, 1892

Cette famille comprend une grande variété de formes toujours carénées, mais à section
diverse, généralement ornées de côtes et de tubercules au moins à un stade de leur développement.
Elle montre une série de genres (fig. 50), avec formes macroconques et microconques, qui se
succèdent dans le temps depuis l'Aalénien supérieur (zone à Concavum) jusqu'au sommet du
Bajocien inférieur (zone à Humphriesianum).

4.1. Les formes macroconques

Les espèce du genre Euhoploceras BUCKMAN, 1913 (espèce-type : «Sonninia acantho-


des» BUCK., 1889 ; le type est figuré en 1892, pl. 60, pl. 63, fig. 1) constituent les premiers
représentants de la famille des sonniniidés. Dans le Haut-Atlas central, elles sont connues depuis
la sous-zone à Limitatum jusqu'à la sous-zone à Ovalis. Ce sont des formes évolutes, à tours épais
et fortement ornementées. Elles se caractérisent par la disparition précoce de leurs tubercules et par
leur carène haute qui persiste même sur la loge d'habitation. Par rapport aux formes de la zone à
Concavum, les espèce du genre situées dans la partie supérieure de la zone à Discites (sous-zone
«A») et dans la sous-zone à Ovalis montrent une section plus haute, moins épaisse et un ombilic
relativement moins ouvert.

Le genre Fissilobiceras BUCK., 1919 (espèce-type : «Ammonites fïssilobatus» WAAG.,


1867, p. 599, pl. 27, fig. la-b), caractérise la sous-zone à Ovalis. Il regroupe des formes à section
subovale comprimée, à région externe arrondie, à bords ventro-latéraux à peine différenciés, à
enroulement plus ou moins involute et à ligne cloisonnaire très découpée.

ZONES Sous - zones HORIZONS

Blagdcni XVI
Humphries. Humphries. XV
Romani XIV
Hebridica XIII
Sauzei Propinquans XII
Kumaterus XI
Laeviuscula X = laeviuscula
Laeviuscula IX = Trigonal is
Ovalis VIII = Adicrum
VII = Ovalis
| ZONATION
BiAnJfOérCiIeEuNr Discites Discites ADOPTEE VI &
%
m
ogMACROCONQUES
•SnS £
g
S MMI
ë 1 a.
m I8" 1
f§ •as1 MICROCONQUES
X■.:1
8 8g
9 ii1

: u: 1«
Aspera V

A LENIEN
Fig. Murchisonae
Concavum
Opalinum
50 - Distribution
Limitatum
Concavum
Murchisonae
Bradfordensis
Opalinum
Comptum
desetgenres
le Bajocien
de la
niIV famille
III inférieur
168 desdusonniniidés
Haut-Atlas.
dans l'Aalénien supérieur
Le genre Shirbuirnia BUCKMAN, 1910 (espèce-type : Shirbuirnia trigonalis BUCK
1910, p. 92 ; le type est figuré en 1924, TA - 5, pl. 5 17) est cantonné dans le Haut-Atlas dans la par
inférieure de la sous-zone à Laeviuscula (horizon à Trigonalis). Il diffère de Fissilobiceras par u
section oxycône, subtriangulaire, à région externe presque aigiie, à bords ventro-latéraux n
différenciés et à ligne de suture plus simple.

Le genre Witchellia BUCKMAN, 1889 (espèce-type : «Ammonites laeviusculus » SOW


1824, p. 73, pl. 451, fig. 1-2) apparaît timidement dans la sous-zone à Ovalis et atteint son acm
dans la sous-zone à Laeviuscula. Il regroupe des sonniniidés que Buckman avait désignés sous d
noms de genres différents [Anolokoleites (1926), Dundryites (1926), Gelasinites (1925), Rubril
ties (1926), Stiphromorphites (1923), Zugella (1927) et Zugophorites (1922)]. Les espèces de
genre montrent des formes involutes à modérément évolutes, à bord externe étroit portant u
carène bordée de deux sillons ; les côtes sont faibles à assez fortes, flexueuses, simples
regroupées par deux à partir du bord ombilical.
Dans les séries dilatées du Haut-Atlas les Witchellia sont diversifiés et cantonnés dans
zone à Laeviuscula (horizons à Trigonalis et à Laeviuscula). Ils sont également présents dans l
niveaux réduits des zones hautes où ils sont souvent associés aux bélemnites.

Le genre Papilliceras BUCKMAN, 1920 (espèce-type : Papilliceras papillatum BUCK


1920, TA - 3, pl. 150) se caractérise par une rangée de tubercules médiolatéraux qui persiste
jusqu'à la fin de la loge d'habitation. Dans le Haut-Atlas les espèces de ce genre sont p
représentées dans les faciès de sillon ; en revanche elles sont bien développées dans les nivea
réduits situés dans les zones hautes. Leur extension s'étend depuis la sous-zone à Laeviuscu
jusqu'à la partie inférieure de la zone à Sauzei (sous-zone à Kumaterus).

Le genre Sonninia BAYLE, 1879 (espèce-type : «Waagenia propinquans » BAYLE, 187


pl. 84) est présent dans la zone à Laeviuscula mais surtout abondant dans la zone à Sauzei.
comprend des formes modérément évolutes, à tours comprimés, à bord externe étroit portant u
carène haute. Leurs tours internes portent des tubercules plus ou moins développés, remplac
parfois, dans les tours intermédiaires, par des renflements. Les côtes, présentes à tous les stade
sont fortement irrégulières, flexueuses à falciformes ; elles peuvent se diviser en deux ou plusieu
côtes secondaires. La ligne de suture est plus ou moins complexe.

Le genre Dorsetensia BUCKMAN, 1 892 (espèce-type « Ammonites edouardianus» d'ORB


1846, p. 392, pl. 130, fig. 3-5) est fréquent dans la sous-zone à Hebridica et dans la zone
Humphriesianum, au moins jusqu'à la sous-zone à Humphriesianum. Les espèces du genre
caractérisent par des coquilles involutes à tours comprimés et à ornementation lâche.

4.2. Les formes microconques

Dans les zones à Concavum et àDiscites, ce sont les Nannoceras BUCKMAN, 1923 (espèc
type : Nannoceras nannomorphum BUCK., 1923, TA - 5, pl. 445) qu'on retrouve à côté d
Euhoploceras dont ils représentent la forme dimorphe. Ces formes microconques se caractérise
par leur enroulement modérément évolute, par leur section subovale et déprimée dans les tou
internes et subrectangulaire et comprimée dans les tours externes.
microconque des divers genres auxquels ils sont associés. Les Maceratites sont caractérisés parleur
coquille discoïdale comprimée, à enroulement modérément évolute. En revanche les Pelekodiies
montrent une section plus épaisse, un enroulement relativement plus involute et une ornementation
plus forte.

Le genre Nannina BUCKMAN, 1927 (espèce-type : Nannina evoluta BUCK., 1927, TA -


7, pl. 752) correspond à l'équivalent microconque du genre Dorsetensia avec lequel il occupe la
même position stratigraphique (sous-zone à Hebridica - zone à Humphriesianum) (G. Pavia, 1983).
Il se caractérise par sa taille petite à moyenne, par sa coquille évolute à section subrectangulaire.
Le bord ventral porte une carène bordée de deux sillons profonds qui s 'atténuent près de l'ouverture.
L'ornementation est faite de côtes, sinueuses, simples ou bifurquées, montrant un renforcement
près du bord ombilical.

4.3. Description de quelques espèces de sonniniidés

Genre Fissilobiceras BUCKMAN, 1919


Espèce-type : «Ammonites fissilobatus» WAAGEN, 1867

Fissilobiceras pleydelliforme nov. sp.


pl. 3, fig. 11 à 19

1952-54 - Sonninia sp. DUBAR & MOUTERDE (« Sonninia à côtes fasciculées rappelant celles
des Pleydellia», p. 18.).
1991 - ? Sonniniidae gen. et sp. indet. HALL, POULTON & DIAKOW, p. 142, text-fig. 6. 4,
pl. 6. 3, fig. 7.

Derivatio nominis
Caractères de la costulation qui rappellent celle des Pleydellia.

Locus typicus
Flanc sud du synclinal du Jbel Bou-Kenndill, région de Rich, Haut-Atlas central.

Stratum typicum
Marnes du Bajocien inférieur, niveau KG 50 à KG 59.

Holotype
Collection Sadki, c'est un moule interne limoniteux n° KG 58 Fp 1 (pl. 3, fig. 11).
Matériel
140 exemplaires provenant de Rich (KG50 à KG59) ; [KG58 Fp 1 (type), KG58 Fp 2, KG58
Fp 3, KG 58 Fp 4, KG 58 Fp 5, KG58 Fp 6, KG 58 Fp 7, KG 58 Fp 8, KG 58 Fp 9].

Diagnose
Fissilobiceras de petite taille à section ogivale, bord externe tabulaire portant une carène
bordée de deux légers sillons, sôtes sigmoi'des groupées en faisceaux présentant une grande
variabilité ; cloison découpée.

170
Description
Cette espèce assez polymorphe est représentée par une abondante faune pyriteuse malh
reuseument conservée à l'état de fragments. Nous en figurons quelques exemplaires pour donn
une idée de la variabilité.
Coquille discoïde à section ogivale avec maximum d'épaisseur vers le tiers de la hauteu
bord externe tabulaire se raccordant avec le flanc par un bref arrondi. La carène est bien marqué
bordée de deux légers sillons ; l'ombilic est presque toujours étroit. La costulation est très variab
Il s'agit de côtes légèrement sigmoïdes, sensiblement radiales au milieu des flancs, s 'infléchissa
nettement en avant dans le quart externe ; elles sont généralement groupées en faisceaux de 2 à
côtes avec des intercalaires parfois nombreuses. Les tours internes sont généralement plus épais
section subcirculaire avec carène nette bordée de deux sillons et portent le plus souvent d
tubercules arrondis et espacés au milieu des flancs.

Observation
Fissilibiceras pleydelliforme nov. sp. rappelle « F . franconicum » de Dorn (1935, p. 59,
8, fig. 2-3) et F ? cf. franconicum (DORN) in Fernandez-Lopez, 1985, p. 34, pl. 1, fig. 3) par
fasciculation des côtes; mais s'en distingue par des faisceaux formés d'un moins grand nombre
côtes et par la grande irrégularité des dispositions. Les formes de la Colombie britannique illustré
par R.L. Hall et al. (1991) pourraient entrer dans la variabilité de notre espèce ; l'exemplaire figu
par ces auteurs dans la planche 6.3, fig. 7, montre une ressemblance frappante avec notre matéri

Distribution
Dans le Haut-Atlas central, F . pleydelliforme sp. nov. a été récoltée à Rich et à Bou Daha
dans les marnes des horizons à Ovalis et à Adicra (sous-zone à Ovalis).

Genre Shirbuirnia BUCKMAN, 1910


Espèce-type : Shirbuirnia trigonalis BUCKMAN, 1910

Shirbuirnia oviformis (DORN)


pl. 4, fig. 1 et 2

1935 - Dorsetensia oviformis DORN, p. 108, pl. 13, fig. 5 (holotype), text-fig. pl. 8, fig. 12.
1985 - Shirbuirnia oviformis (DORN) ; FERNANDEZ-LOPEZ, p. 38, pl. 4, fig. 3 ; text-fig. 3

Matériel
+ Rich (KG62) : 1 nucléus et 2 fragments de tours ; (KG 62 So 1).
+ Bou Ouchène (Bou-C15) : 1 fragment de tour (BouC 15 So 1).

Description
Fragments de tours caractérisés par leur forme discoïde à section oviforme ; ombilic étro
et profond, mur ombilical vertical, région ventrale épaulée portant une carène creuse arrondie
distincte. Les flancs sont faiblement bombés.
La costulation est faite de côtes rondes d 'épaisseur variable. Dans les tours internes, ces côt
commencent à la surface interne de l'ombilic. Sur le bord externe, elles sont effacées près du bor
Distribution
Le type de F. oviformis provient du Dogger de la Franconie (Allemagne) ; l'exemplaire
espagnol correspond à la biozone à Laeviuscula (biohorizon II). Les exemplaires marocains ont été
récoltés à Bou Ouchène et à Rich où ils occupent l'horizon à Trigonalis (sous-zone à Laeviuscu¬
la).

Genre Witchellia BUCKMAN, 1889


Espèce-type : «Ammonites laeviusculus» SOWERBY, 1824

Witchellia romanoides (DOUVILLE)


pl. 4, fig. 3

1885 - Ludwigia romanoides DOUVILLE, p. 28-30, pl. 30, fig. 3.


1885 - Harpoceras romanoides DOUVILLE ; HAUG, p. 97
1893 - Witchellia romanoides (DOUVILLE) ; HAUG, p. 309.
1984 - Witchellia romanoides (DOUVILLE) ; SADKI, p. 104, pl. II, fig. 1-6.

Matériel
+ Rich (KG62 à KG70) : 27 exemplaires ; (KG 68 Wr 1).
+ Bou Dahar (DBD12) : 2 exemplaires.
+ Michlifène (AB7, AB 11/12) : 4 exemplaires.
+ Outtat (niveau réduit) : 9 exemplaires.

Description
Nous avons déjà figuré et donné une description de cette espèce ; nous refigurons ici
l'exemplaire typique du Haut-Atlas pour insister sur l'ouverture de l'ombilic, sur les tours aplatis
et sur les côtes peu marquées.
Distribution
L'espèce est connue au Sud de l'Angleterre, en Ecosse, en France, en Espagne (Bétiques et
Ibériques), au Portugal. Au Maroc, elle occupe la sous-zone à Laeviuscula.

Witchellia sayni HAUG


pl. 4, fig. 4

1884 - Ludwigia compta DOUVILLE , p. 26, pl. II (non pl. Ill, fig. 1,2), text-fig. 7.
1893 - Ludwigia sayni HAUG, p. 308.
1984 - Witchellia sayni (HAUG) ; SADKI, p. 102, pl. 1, fig. 13-17.
1985 - Witchellia sayni (HAUG) ; FERNANDEZ-LOPEZ, p. 74, pl. 5, fig. 3, text-fig. 8J.
Matériel
+ Rich (KG62 à KG 70) : 15 exemplaires; (KG 70 Ws 1).
+ Bou Dahar (DBD 12) : 2 exemplaires.
+ 100 m au N de Foum Ikis : 1 exemplaire.
+ Michlifène (AB 11/12) : 4 exemplaires.
+ Sources de la Moulouya : 2 exemplaires.

172
Description
Comme pour l 'espèce précédente, nous donnons une refiguration d 'un exemplaire maroca
de W. say ni pour insister sur la faible ouverture de l'ombilic, sur le mur ombilical vertical et sur
costulation forte faite de côtes infléchies vers l'avant et groupées en faisceaux de deux ou trois côt
à partir du bord ombilical.

Observation
Le matériel que nous avons étudié aussi bien au Maroc qu'au Portugal (D. Sadki, 198
montre que le groupe des Witchellia sayni (HAUG) et W. romanoides (DOUV.) occupe u
position stratigraphique similaire. Les deux espèces constituent les premiers représentants du gen
et montrent une large extension géographique.

Witchellia gelasina (BUCKMAN)


pl. 4, fig. 5

1922 - Zugophorites zugophorus BUCKMAN, TA-IV, pl. 341.


1925 - Gelasinites gelasinus BUCKMAN, TA-V, pl. 593 a-b.
1984 - Witchellia gelasina (BUCKMAN) ; SADKI, p. 108, pl. 2, fig. 1 1-12.

Matériel
+ Rich (KG70) : 1 exemplaire (KG 70 Wg 1).
+ Outtat (niveau réduit) : 2 exemplaires.
+ Michlifène (AB 11/12) : 1 exemplaire.

Description
Nous figurons ici un exemplaire conforme à l'espèce qui provient de la série épaisse de Ric
Il montre des flancs parallèles, un bord ventral épaulé orné d'une carène haute, forte et arrondie
bordée de deux sillons profonds. L'ombilic est très large ; les côtes sont fortes, quelquefois simple
mais le plus souvent regroupées par deux en forme de «V».

Distribution
Le type de W. gelasina provient de l'héméra Shiibuimia du Dorset. L'exemplaire maroca
été récolté dans les marnes de la sous-zone à Laeviuscula (horizon à Laeviuscula).

Witchellia connata (BUCKMAN)


pl. 4, fig. 7

1927 - Zugella connata BUCKMAN, TA-VII, pl. 750.


1984 - Witchellia connata (BUCK.) ; SADKI, p. 111, pl. 2, fig. 7-8.
1985 - Witchellia connata (BUCK.) ; FERNANDEZ-LOPEZ, p. 82, text-fig. 81, pl. 6, fig. 2

Matériel
+ Rich (KG70, KG72) : 15 exemplaires ; (KG 70 Wc 1).
renflement au niveau du bord ombilical. Une des particularité de cette espèce est l'évasement du
rebord ombilical à partir d'environ 3/4 du tour avant la fin du phragmocône, si bien que le point de
division s'écarte notablement de l'ombilic.

Distribution
Le type de W. connata proviendrait de l'héméra Fissilobata ; les formes espagnoles existent
dans les sous-zones à Ovalis (biohorizon II) et à Laeviuscula (biohorizon III). Les exemplaires
marocains occupent l'horizon à Laeviuscula.

Witchellia pavimentaria (BUCKMAN)


pl. 4, fig. 9 et 10

1927 - Dundryites pavimentarius BUCKMAN, TA-7, pl. 751.

Matériel
+ Rich (KG70) : 2 exemplaires ; (KG 70 Wpv 1).
+ Outtat (niveau réduit) : 1 exemplaire (Out nr Wpv 1).
+ Ait Yaddou (niveau réduit) : 1 exemplaire.
+ Ouamana (Oua8) : 1 exemplaire.

Description
Nous figurons ici deux exemplaires, l'un provient de la série épaisse du Rich, l'autre du
niveau réduit du Sud de Midelt (Outtat). Les deux échantillons présentent une section subrectan¬
gulaire à bord ventral orné d'une carène forte et arrondie, bordée de deux sillons profonds. Les côtes
sont flexueuses et fortes au départ de l'ombilic pour s'estomper avant d'arriver à la région externe.

Distribution
Le type de W. pavimentaria provient de l 'héméra Mollis. Une forme proche de l'espèce a été
figurée par S. Femandez-Lopez (1985, p. 84, pl. 5, fig. 4) et attribuée à la sous-zone à Ovalis
(biohorizon II). Les exemplaires marocains ont été récoltés dans l'horizon à Laeviuscula.

Witchellia patefactor BUCKMAN


pl. 4, fig. 8

1923 - Witchellia patefactor BUCKMAN, TA-IV, pl. 410.

Matériel
+ Rich (KG72) : 1 exemplaire (KG 72 Wpf.l).

Description
W. patefactor présente de nombreuses similitudes avec W. laeviuscula avec laquelle elle
peut être mise en synonymie. Toutefois elle en diffère par une hauteur plus grande du tour, par des
côtes moins rigides, plus ou moins faibles et de force inégale. Malgré sa petite taille l'exemplaire
marocain est parfaitement conforme à la figure de Buckman. Il se caractérise par sa section aplatie,
à flancs parallèles à bord externe étroit et tectiforme portant une carène haute et tranchante.
L'ombilic est étroit, le mur ombilical est vertical. L'ornementation est irrégulière, formée
généralement de côtes groupées par deux au voisinage du bord ombilical.

174
Distribution
W. patefactor provient de l'héméra Witchellia du Dorset. Cette position stratigraphique
été confirmée récemment par J.H. Callomon & R.B. Chandler (1990). L'exemplaire marocai
occupe la même position (horizon à Laeviuscula).

Witchellia plena (BUCKMAN)


pl. 4, fig. 6

1926 - Anolkoleites plenus BUCKMAN, TA-6, pl. 659


1985 - Witchellia plena (BUCKMAN) ; FERNANDEZ-LOPEZ, p. 79, text-fig. 8C, pl. 5, fig. 2
pl. 7, fig. 3.

Matériel
+ Rich (KG70) : 1 exemplaire (KG 70 Wpl 1).

Description
Coquille discoïde, comprimée, à bord ventral tectiforme portant une faible carène basse no
bordée de sillon. Enroulement involute, mur ombilical vertical. Par rapport aux autres Witchellia
cette espèce montre une ornementation faible, faite de côtes flexueuses.

Distribution
Le type a été décrit pour les couches de la zone à Sauzei. L'exemplaire espagnol provient d
la zone à Laeviuscula (biohorizon III). La forme marocaine a été récoltée avec les autres Witchell
de l'horizon à Laeviuscula.

Genre Papilliceras BUCKMAN, 1920


Espèce -type : Papilliceras papillatum BUCKMAN, 1920

Papilliceras arenatum (QUENSTEDT)


pl. 5, fig. 1

1886 - Ammonites arenatus QUENSTEDT), p. 482, pl. 60, fig. 10.


1973 - Sonninia (Papilliceras ) arenata (QUENSTEDT) ; MORTON, pl. 18, fig. 3.
1975 - Sonninia (Papilliceras ) arenata (QUENSTEDT) ; MORTON (avec synonymie), p. 73, p
11, fig. 1-2 ; pl. 12, fig. 1-2.

Matériel
+ Bou Ouchène (Bou-C15) : 1 exemplaire (BOUC 15 Pa 1).

Description
L'exemplaire marocain est très conforme à la figuration de Dom. C'est une coquill
discoïdes, comprimée et modérément évolute. Les tours internes laissent voir des côtes fortes
groupées par deux au départ de l'ombilic. Ces côtes deviennent ensuite peu marquées dans les tour
Distribution
Le type de P. arenata provient du Jura brun et celui de Dom de la «zone à Sowerbyi» de
Franconie. Les exemplaires écossais sont d'après N. Morton de la sous-zone à Sauzei. L'exem¬
plaire marocain a été récolté dans la partie supérieure des niveaux réduits de Bou Ouchène qui sont
du sommet de la zone à Laeviuscula et probablement de la base de la zone à Sauzei.

Genre Sonninia BAYLE, 1878


Espèce-type : Waagenia propinquans BAYLE, 1878

Sonninia propinquans (BAYLE)


pl. 4, fig. 11

1878 - Waagenia propinquans BAYLE, pl. 84, fig. 1-6.


1984 - Sonninia propinquans (BAYLE) ; SADKI (avec synonymie), p. 1 16, pl. Ill, fig. 1-7.
1985 - Sonninia cf. propinquans (BAYLE) ; HENRIQUES, MOUTERDE & ROCHA (avec
synonyme), p. 104, pl. I, fig. 1-2.
Matériel
+ Rich (KG84, KG86) : 33 exemplaires ; (KG 86 Sp 1).
+ Michlifène (AB21) : 2 exemplaires.

Description
, Nous avons déjà décrit et figuré cette espèce pour du matériel du SE de la France et du Maroc.
Nous refigurons ici un exemplaire marocain pour insister sur certains caractères de l'espèce et pour
donner sa précision stratigraphique puisque nous l'avons prise pour indice de la sous-zone à
Propinquans de la zone à Sauzei.
Malgré leur petite taille, les exemplaires marocains montrent la même forme de section et
le même style d'ornementation que le type de l'espèce. L'étude de leurs stades de développement
onthogénique (D. Sadki, 1984) montre aussi les mêmes stades de croissance figurés par Bayle
(1878, fig. 2 à 6).

Distribution
S. propinquans présente une répartition géographique très vaste et apparaît au milieu de la
zone à Sauzei : dans le SE de la France (G. Pavia, 1983), en Espagne (S. Femandez-Lopez, 1985),
au Portugal (M.H. P. Henriques et al., 1985 ; S. Fernandez-Lopez et al ., 1988b) et à l'Ouest de
l'Allemagne (H. Hiltermann, 1939).

Genre Dorsetensia BUCKMAN, 1892


Espèce-type : «Ammonites edouardianus» d'ORBIGNY, 1846

Dorsetensia subtecta BUCKMAN


pl. 6, fig. 1

1892 - Dorsetensia subtecta BUCKMAN, p. 309, pl. LIV, fig. 3-5, pl. LV, fig. 1-2.
1935 - Dorsetensia subtecta BUCKMAN ; DORN, p. 103, pl. XXIX, fig. 4 ; pl. XXI, fig. 2 ; pl.
XXIII, fig. 1 ; pl. XXV, fig. 7 ; text-fig. pl. VIII, fig. 9-10.
1943 - Dorsetensia subtecta BUCKMAN ; ROCHE, p. 13, pl. II, fig. 2.

176
1951 - Dorsetensia subtec ta BUCKMAN ; MAUBEUGE, p. 34, pl. XII, fig. 2.
1983 - Dorsetensia (Dorsetensia ) subtecta BUCKMAN ; PA VIA, pi. 5, fig. 3 et 8.
1987 - Dorsetensia subtecta BUCKMAN ; ENAY et al., pl. 3, fig. 3.

Matériel
+ Flilo (KF43) : 1 exemplaire (KF 43 Ds 1).

Description
Coquille discoïde de grande taille, à section oxycône, à carène tranchante et haute. L'ombi
est moyennement ouvert, le mur ombilical est vertical. L'ornementation est faite de stries dont
tracé est conforme à celui de la figure 4 de Buckman.

Distribution
Le type de l'espèce provient de la zone à Humphriesianum du Dorset. L'espèce présente u
large répartition géographique (Sud de l'Angleterre, SE de France, Mont d'Or Lyonnais, SW
l'Allemagne, Belgique, Arabie) où elle occupe la même position stratigraphique. Dans le Ha
Atlas, D. subtecta a été récoltée dans la sous-zone à Humphriesianum.

IL Super-famille H APLOCER ATACEAE ZITTEL, 1884


1. Famille Haploceratidae ZITTEL, 1884
1.1. Sous-famille Bradfordiinae CALLOMON, 1981

Genre Praeoppelia WESTERMANN, 1969


Espèce-type : Bradfordia ? (Praeoppelia ) oppeliiformis WESTERMAN, 1969

Selon G.E.G. Westermann (1969), Praeoppelia regroupe des formes de grande tai
involutes et fortement comprimées. Leurs côtes internes sont falcoïdes et distantes alors que leu
côtes externes sont denses et projetées en disparaissant ventralement ou en formant des chevro
affaiblis. Ce genre qui ressemble aux Oppelia s. str. en diffère par son bord externe arrondi et p
la simplicité relative de sa ligne cloisonnaire.
Dans le Haut-Atlas, les espèces que nous avons attribuées au genre Praeoppelia montr
deux groupes :
- le premier groupe est cantonné entre la sous-zone à Bradfordensis de l'Aalénien moyen
la base de la sous-zone à Limitatum (horizon III) de l'Aalénien supérieur. Il comprend des form
à costulation typique du genre mais se distinguant par leur section très aplatie à flancs parallèl
par leur ombilic plus ouvert et par leur costulation relativement espacée (« Praeoppelia » conca
nov. sp., «Praeoppelia » spp.) ;
- le deuxième groupe présente une extension verticale qui s'étend depuis l'extrême base
la zone à Discites jusqu'au sommet de la zone à Laeviuscula . Ce sont les formes les plus connu
du genre (Praeoppelia subplicatella (VAC.),P. gracililobata (VAC.),P. richensis SAD., Praeo
pelia sp. 2 (Sadki, 1988a, p. 239, pl. I, fig. 24), Preaoppelia spp..
Entre le sommet de la zone à Concavum et le sommet de la zone à Discites coexistent d
formes peu typiques des deux groupes.
Praeoppelia gracililobata (VACEK)
pi. 5, fig. 2

1886 - Oppelia gracililobata VACEK,p. 83, pi. 10, fig. 1-3.


1984 - Bradfordia C Praeoppelia) gracililobata (VACEK); SADKI (avec synonymie), p. 166, fig.
1-3 (refiguré en 1988, Sadki, pl. I, fig. 16).
Matériel
+ Bou Ouchène (Bou-C15) : 1 exemplaire (BouC 15 Pg 1).

Description
Dans notre article consacré à l'étude des Bradfordia et des Praeoppelia (D. Sadki, 1988a),
nous n'avons pas donné de figuration des exemplaires marocains ; seule une forme portugaise a été
illustrée. Nous figurons donc ici un exemplaire provenant de la région de Bou Ouchène. D montre
une costulation typique du genre et se caractérise par sa section haute et élancée comme chez P.
subplicatella (VACEK)que nous décrirons ci-après ; toutefois il s'en distingue par ses côtes plus
espacées.
Dans les listes synonymiques que nous avons présentées en 1988, nous avons considéré que
la figure 2 de la planche 1 0 de M. V acek (1886) correspondait à Bradfordia (lokastelia ) praeradiata
(DOUV.). Or, les tours internes de l'exemplaire marocain que nous figurons ici montrent des côtes
longues et espacées similaires à celles des Praeoppelia. Donc notre interprétation doit être
changée : toutes les figures de Vacek sont bien des P. gracililobata.

Distribution
P. gracililobata est connue dans les régions méditerranéennes (Italie, Hongrie, Bulgarie
Maroc et Portugal). Dans le Haut-Atlas l'espèce a été récoltée dans la zone à Laeviuscula.

Praeoppelia subplicatella (VACEK)


pl. 5, fig. 3 et 4

1886 - Oppelia subplicatella VACEKp. 82, pl. VI, fig. 1-5.

Matériel
+ Rich (KG50) : 2 exemplaires (KG 50 Ps 1, KG 50 Ps 2).

Description
Nous figurons ici deux exemplaires conformes à celui illustré par M. Vacek (1886, pl. XI,
fig. 2).
Les exemplaires marocains montrent une section discoïde à ombilic étroit. Les flancs sont
doucement arrondis, le mur ombilical est vertical et montre une arête développée à partir d'un
diamètre de 20 mm. Les côtes sont assez serrées et développées distinctement seulement sur la
partie externe des flancs. La plupart des côtes se perdent déjà au milieu des flancs, quelques une
plus fortes atteignent seulement l'ombilic.

Observation
Praeoppelia subplicatella (VAC.)se distingue de P. gracililobata (VAC.)par sa costulation
plus fine et dense.

178
Distribution
Dans le Haut-Atlas, P. subplicatella provient des niveaux marneux de l'horizon à Ovali
la région de Rich.

Praeoppelia richensis SADKI


pl. 5, fig. 5

1988a - Praeoppelia richensis SADKI, p. 237, pl. I, fig. 17-19.

Matériel
+ Rich (KG64 à KG72) : 120 exemplaires. Le spécimen figuré correspond à l'holotyp
est répertorié sous le n° KB16b.Pr3, niveau KG70.

Description
Pour compléter la figuration des espèces de Praeoppelia marocaines, nous refigurons i
type
1988.de notre espèce P. richensis. Pour sa description, nous renvoyons le lecteur à notre artic

Distribution
Notre espèce n'est connue, jusqu'à présent, qu'au Maroc où elle occupe la partie supéri
de l'horizon à Adicrum et l'horizon à Trigonalis de la zone à Laeviuscula.

«Praeoppelia» concava nov. sp.


pl. 5, fig. 6

1988a - Praeoppelia sp. nov. 1 SADKI, p. 238, pl. II, fig. 20-21, 22 (holotype), 23.

Derivatio nominis
En raison de la position de cette Praeoppelia dans la zone à Concavum.

Locus typicus
Flanc sud du synclinal du Jbel Bou-Kenndill, région de Rich, Haut-Atlas central.

Stratum typicum
Marnes de l'Aalénien supérieur, niveau KG 24.

Holotype
Collection Sadki, c'est un moule interne limoniteux n° KG 24 Pc 1, (pl. 5, fig 6).

Matériel
+ 10 exemplaires provenant de Rich (KG22, KG24 ) ; [KG 24 Pc 1 = holotype].

Description
peine distinctes au voisinage de l'ombilic, se divisent de façon floue entre le tiers et la moitié des
flancs. Elles se renforcent ensuite en devenant arquées et légèrement proverses et subissent presque
toutes une courte bifurcation avant d ' atteindre le bord externe. Sur ce dernier, on peut constater que
les côtes forment des chevrons affaiblis, caractère bien visible chez le type.

Distribution
«Praeoppelia» concava nov. sp. n'est connue que dans la région de Rich, dans le Haut-Atlas,
où elle occupe l'horizon III de la sous-zone à Limitatum.

Genre Bradfordia BUCKMAN, 1910


Espèce-type : Bradfordia liomphala BUCKMAN, 1910

Bradfordia renzi SAPUNOV


pl. 5, fig. 7

1925 - Oppelia ( Iokastelia) blumius De GREGORIO ; RENZ, p. 27, pl. 11,11a (holotype désigné
par Sapunov, 1971).
1971 - Bradfordia (Etropolia ) renzi SAPUNOV, p. 89, pl. 3, fig. 4.
1986 - Bradfordia renzi SAPUNOV ; SANDOVAL, p. 445, pl. 3, fig. 4-6, text-fig. 7.
Matriel
+ Rich (KG58, KG59, KG60) : 15 exemplaires.
+ Bou Dahar (DBD16) : 1 exemplaire (DBD 16 Br 1).

Description
L'exemplaire marocain montre les caractéristiques de l'espèce et se rapproche surtout de la
figure 4 de Sandoval. Il montre aussi une section aplatie, un ombilic moyennement ouvert et une
costulation faite de côtes espacées. Celles-ci sont nettement distinctes au niveau du tiers supérieur
des flancs. Dans les tours internes visibles, on aperçoit de fines côtes à peine marquées.
Distribution
Les spécimens de Bulgarie proviennent des zones à Discites, Laeviuscula et Sauzei. Dans les
Bétiques, l'espèce est connue dans la zone à Laeviuscula. L'exemplaire marocain provient de
l'horizon à Adicrum de la sous-zone à Ovalis.

Genre Toxamblyites BUCKMAN, 1924


Espèce-type : Toxamblyites arcifer BUCKMAN, 1924

Toxamblyites densicostatus STURANI


pl. 5, fig. 10 et 11

1971 -Toxalambites («sic») densicostatus STURANI, p. 95, pl. 7, fig. 12, 13 (holotype), 14-15.
1986 - Toxamblyites densicostatus STURANI, SANDOVAL, p. 447, pl. 3, fig. 7-9.
Matériel
+ Rich (KG86, KG90, KG92) : 120 exemplaires ; (KG 86 Td 1, KG 86 Td 2).

180
Description
Les exemplaires du Haut-Atlas montrent des flancs légèrement bombés dans leur partie
externe, puis s'infléchissent pour former une dépression périombilicale qui occupe le quart des
flancs. L'ombilic est modérément ouvert, laissant voir des tours internes sans ornementation. Le
mur ombilical est légèrement arrondi, le bord ombilical est bas. La costulation est en général simple,
fine, du style biconcave avec un faible coude dirigé vers l'avant, situé au tiers interne des flancs.
Distribution
Selon C. Sturani (197 1), T. densicostatus provient de la base de la zone à Humphriesianum.
Pour J. Sandoval, l'espèce occupe, dans les Bétiques, la zone à Sauzei. Les exemplaires marocains
sont de même âge que les formes espagnoles ; ils ont été récoltés dans les niveaux mameux des sous-
zones à Propinquans et à Hebridica de la région de Rich.

Genre Poecilomorphus BUCKMAN, 1989


Espèce-type : Ammonites cycloides d'ORBIGNY, 1845

Le genre Poecilomorphus regroupe des haplocératidés de la zone à Humphriesianum,


caractérisés par leur forme subglobuleuse, à bord externe orné d'une carène bordée de deux sillons
et par leurs côtes épaisses et sigmoïdes.

Poecilomorphus cycloides (d'ORBIGNY)


pl. 5, fig. 12

1844 -
Ammonites cadomensis (non DEFRANCE) d'ORBIGNY, pl. cxxi, fig. 1-3, 6.
1845 -
Ammonites cycloides d'ORBIGNY, p. 370.
1888 -
Poecilomorphus cycloides (d'ORBIGNY) ; BUCKMAN, p. 1 17, pl. XXII, fig. 1-20 seules.
1971 -
Poecilomorphus cycloides (d'ORBIGNY) ; STURANI (avec synonymie), p. 100, pl. 8, fig.
1-21; pl. 9, fig. 12-16.
1975 - Poecilomorphus cycloides (d'ORBIGNY) ; MORTON, p. 85, pl. 16, fig. 8.
1985 - Poecilomorphus gr. cycloides (d'ORBIGNY) ; FERNANDEZ-LOPEZ, p. 201, pl. 17, fig.
1-6; text-fig. 20.
1986 - Poecilomorphus cycloides (d'ORBIGNY) ; SANDOVAL, p. 450, pl. 3, fig. 15-22.

Matériel
+ Flilo (KF59) : 1 exemplaire (KF 59 Pc 1).

Description
Coquille subglobuleuse, à ombilic réduit, muni sur la région ventrale d'une carène bordée
de deux sillons accusés ; bord ombilical convexe ; région ventrale large le distinguant de P.
umbilicatus BUCK. Les tours sont omés de côtes fortes sigmoïdes dont l'arc externe est beaucoup
plus long que l'interne.

Distribution
P. cycloides présente une large répartition géographique. Elle est connue en France, en
Angleterre, en Espagne, en Italie, au Maroc et même en Oregon (R. Imlay, 1973). L'espèce
caractérise la zone à Humphriesianum.

181
Poecilomorphus umbilicatus BUCKMAN
pl. 5, fig. 13

1845 - Ammonites cycloides d'ORBIGNY, pl. 21, fig. 4-5 seules.


1888 - Poecilomorphus cycloides (d'ORBIGNY) ; BUCKMAN, p. 117, pl. XXII, fig. 21-22.
1927 - Poecilomorphus umbilicatus BUCKMAN, TA. VII, p. 10.
1968 - Sonninia (Poecilomorphus) umbilicatus (BUCKMAN) ; HUF, p. 29, pl. 1, fig. 1-3.

Matériel
+ Flilo (KF35) : 2 exemplaires ; (KF 35 Pu 1).

Description
Espèce qui présente une costulation proche de P. cycloides, mais qui s'en distingue
nettement par sa section plus mince et son ombilic plus ouvert. D ' après certains auteurs cette espèce
rentre dans la variabilité de P. cycloides. Or les distinctions mentionnées ci-dessus et la position
stratigraphique plus basse dans le Haut-Atlas permet de séparer ces deux espèces.

Distribution
P. umbilicatus est situé comme P. cycloides dans la zone à Humphriesianum. Dans le Haut-
Atlas, il débute dès la base de la sous-zone à Humphriesianum, c'est-à-dire un peu plus tôt que P.
cycloides.

2. Famille Strigoceratidae BUCKMAN, 1924

Genre Hebetoxyites BUCKMAN, 1924


Espèce-type : Hebetoxyites hebes BUCKMAN, 1924

Hebetoxyites mouterdei FERNANDEZ-LOPEZ


pl. 5, fig. 8

1985 - «Hebetoxyites» mouterdei FERNANDEZ-LOPEZ, p. 155, text-fig.13, 14c, pl. 14, fig.5.

Matériel
+ Rich (KG64) : 1 exemplaire (KG 64 Hm 1).
+ Outtat (niveau réduit) : 1 exemplaire.
+ Aït Yaddou (niveau réduit) : 1 exemplaire.

Description
Les exemplaires marocains sont conformes à la figuration donnée par Femandez-Lopez. Ils
montrent une coquille discoïde, à tours comprimés et à enroulement modérément involute. Les
côtes sont bien marquées sur la moitié externe des flancs, devenant palmées au voisinage du bord
ventral. A ce niveau, elles montrent un léger décalage de leur terminaison de chaque côté de la
carène médiane, caractère qui les distingue des autres Hebetoxyites.

Distribution
Le type de H. mouterdei provient de la zone à Laeviuscula (biohorizons II et III) de la région
d'Obon (Cordillère ibérique). Les exemplaires du Haut-Atlas ont été récoltés dans l'horizon à
Trigonalis (sous-zone à Laeviuscula) de la région de Rich et du Sud de Midelt (Outtat).

182
Genre Cadomoceras MUNIER-CHAMAS, 1892
Espèce-type : «Ammonites cadomensis» DEFRANCE, 1842-49

Le genre Cadomoceras est considéré comme l'équivalent microconque des Strigoceras.


premiers représentants apparaissent dès la zone à Laeviuscula où ils sont actuellement connu
Maroc, au SE de la France (G. Pavia, 1983), au Sud de l'Angleterre (J.H. Callomon & R
Chandler, 1990), dans les Bétiques (J. Sandoval, 1985) et dans les Ibériques (S. Fernandez-Lop
1985).

Cadomoceras ellipticum BUCKMAN


pl. 5, fig. 9

1923 - Cadomoceras ellipticum BUCKMAN, TA - 5, pl. 455.


1983 - Strigoceras (Cadomoceras ) ellipticum (BUCKMAN) ; PAVIA, p. 70, pl. 7, fig. 7.
1985 - Cadomoceras ellipticum BUCKMAN ; FERNANDEZ-LOPEZ, p. 147, text-fig. 11H,
13, fig. 7.

Matériel
+ Rich (KG74) : 1 exemplaire (KG 74 Ce 1).

Description
Malgré sa petite taille, l'exemplaire marocain montre les mêmes caractéristiques qu
forme anglaise : section ogivale comprimée ; enroulement involute et ornementation lisse
distinguant de C. costellatum BUCKMAN qui est une forme contemporaine.

Distribution
Le type de C. ellepticum provient de la zone à Sauzei du Somerset (Sud de l'Angleter
L'exemplaire du SE de la France, figuré par G. Pavia, occupe la même position stratigraphiq
Dans la cordillère ibérique, l'espèce a été identifiée dans les zones à Laeviuscula et à Sauzei.
Maroc, nous l'avons recueilli dans les couches marneuses de la sous-zone à Laeviuscula de la rég
de Rich.

3. Famille Oppeliidae DOUVILLE, 1890


3.1. Sous-famille Clydoniceratinae BUCKMAN, 1924

J.H. Callomon (in. D.T. Donovan et al., 1981) place dans cette sous-famille les Thamb
ratinae d'Arkell (1952) caractérisés par une cloison originale et simple. Ce sont des form
discoïdes à section lancéolée, à ombilic réduit et à ornementation très faible.

Genre Clydonioceras BLAKE, 1905


Espèce-type : Ammonites discus SOWERBY, 1813

Le genre Clydonioceras regroupe des formes oxycônes à section aigiie sans le replat d
«Clydonioceras » aff. avus (ARKELL)
pi. 7, fig. 1

aff. 1952 : ? Thambites avus n. sp. ARKELL, p. 281, pi. 24, fig. 7
aff. 1987 : «Clydonioceras» avus ENAY et al ., pl. 4, fig. 1-2 ; pl. 5, fig. 1-2.

Matériel
Flilo (hors-place) : 1 exemplaire (KF hp Ca 1).

Description
L'exemplaire figuré a la section lancéolée avec carène individualisée tout à fait conforme à
la figure 1-2 pl. 4 de R. Enay étal. (1987). Le maximum d'épaisseur est proche del'ombilic. Celui-
ci est plus ouvert que dans l'holotype d'Arkell (1952, pl. 24, fig. 7) et même plus que dans la
figuration de R. Enay et al.. La coquille est pratiquement lisse avec l'indication de vagues
ondulations du test visibles en lumière rasante. La cloison présente une première selle latérale dont
l'enveloppe est largement convexe avec un petit lobe auxiliaire trifide aux deux-tiers assez
comparable à celui des figures de R. Enay et al. . Le premier lobe latéral trifide, bien marqué est suivi
d'une large deuxième selle découpée par des lobes secondaires étroits et peu différenciés ; vient
ensuite une série de lobes auxiliaires.

Observation
Cette espèce définie par W.J. Arkell (1952, p.281) et rattachée par lui avec doute au genre
Thambites, a été interprétée par R. Enay et al. (1987) comme un « Clydonioceras », ce qui est plus
conforme au dessin de la cloison et à l'absence de méplat ventral.

Distribution
D'après R. Enay et al. (1987), il s'agit d'une forme à affinité arabo-malgache d'âge bajocien
supérieur.

m. Super famille STEPHANOCERATACEAE NEUMAYER, 1875


1. Famille Otoitidae MASCKE, 1907

Genre Docidoceras BUCKMAN, 1919


Espèce-type : Docidoceras cylindroides BUCKMAN, 1919

Le genre Docidoceras a été établi par S. Bukman en 1919. Il se caractérise par une section
ovale à rhomboédrique, par des tours internes cadicônes portant des «bullae» et dont l'ombilic est
étroit. Les tours externes seipenticônes à croissance lente, sont ornés de côtes. Ses dimensions sont
plus grandes que celles du reste de la famille.
Les espèces du genre sont les plus anciens représentants de la super-famille des stéphano-
cératacés et apparaissent dès la zone à Concavum.

Docidoceras wysogorskii (PRINZ), 1904


pl. 6, fig. 2 et 3

1904 - Coeloceras (Stephanoceras ) wysogorskii PRINZ, p. 102, pl. 19, fig. 3.


1967 - Docidoceras wysogorskii (PRINZ) ; GECZY, p. 229, pl. LVIII, fig.3-4; pl. LIX, fig. 2.

184
Matériel
+ Rich (KG22) : 1 exemplaire (KG 22 Dw 1) + 1 fragment de tour (KG 22 Dw 2).

Description
Espèce de taille relativement petite, à ombilic ouvert ; section cadicône dans les to
internes, devenant trapézoïdale dans les tours intermédiaires et ovale dans le dernier to
L'ornementation, fine et accusée, est faite de côtes primaires espacées, arquées et légèreme
infléchies vers l'avant. Elles portent à leurs extrémités des petits tubercules d'où naissent des cô
secondaires, généralement au nombre de trois; les côtes intercalaires sont présentes. Par sa secti
mince, D. wysogorskyii diffère des autres espèces figurées par Geczy.

Distribution
Prinz attribue D. wysogorskii au Dogger inférieur, Geczy suggère un âge bajocien. L
exemplaires du Haut-Atlas ont été récoltés à Rich dans les marnes de l'horizon III de la sous-zo
à Limitatum.

Genre Emileites BUCKMAN, 1927


Espèce-type : Emileites malenotatus BUCKMAN, 1927

Le genre Emileites regroupe des formes de la zone à Laeviuscula qui se caractérisent parle
section globuleuse à ombilic profond montrant des côtes primaires légèrement proverses et d
côtes secondaires plus fortes.

Emileites malenotatus BUCKMAN


pl. 8, fig. 2

1927 - Emileites malenotatus BUCKMAN, TA. - 6, p. 46, pl. 702 (holotype).


1977 - Trilobiticeras (.Emileites) malenotatus (BUCKMAN) ; PARSONS, pl. 17, fig. 10.
1983 - Emileia (Emileia ) malenotata (BUCKMAN) ; SANDOVAL, p. 182, pl. 6, fig. 3.
1985 - Emileites malenotatus BUCKMAN ; FERNANDEZ-LOPEZ, p. 345, pl. 37, fig. 4-6.

Matériel
+ Rich (KG58 à KG72) : 42 exemplaires.
+ Outarbat (Ou34 à Ou 38) : 8 exemplaires.
+ Michlifène (AB7, AB 11/12) : 4 exemplaires.
+ Ait Yaddou (niveau réduit) : 2 exemplaires ; (A Y nr Em 1).

Description
Cette espèce est remarquable par l'épaisseur des tours et la profondeur de l'ombilic surto
chez les petites formes où le mur ombilical est très haut, presque surplombant. Le maximu
d'épaisseur, marqué parla présence de tubercules, se situe au cinquième de la hauteur chez les pet
exemplaires et au tiers ou aux deux cinquième chez la forme figurée. Les côtes primaires so
courbées vers l'avant ; les côtes secondaires beaucoup plus fines et nombreuses sont légèreme
proverses.
sous-zone à Ovalis (Sandoval) et dans le biohorizon à Laeviuscula (Fernandez-Lopez) ; au Maroc,
nous l'avons récoltée dans le centre du bassin aussi bien sur les rides que dans les environnements
d'ombilic où elle occupe la partie supérieure de la sous-zone à Ovalis et la zone à Laeviuscula.

Genre Emileia BUCKMAN, 1898


Espèce-type : Ammonites brochii SOWERBY, 1818

Le genre Emileia regroupe des formes macroconques de grande taille qui se caractérisent par
des tours internes sphaerocônes et par des tours externes discoïdes.

Emileia polyschides (WAAGEN)


pl. 8, fig. 1

1856 - Ammonites brochii SOWERBY in Oppel, p. 374.


1867 - Ammonites polyschides WAAGEN, p. 603.
1964 - Emileia polyschides (WAAGEN) ; WESTERMANN, p. 52, 58, pl. 7, fig. 1-2 (lectotype ;
fig.4 ; pl. 8, fig. 4.
1974 - Emileia polyschides (WAAGEN) ; ATROPS, p. 84, pl. 3, fig. 3.
1983 - Emileia (Emileia ) polyschides (WAAGEN) ; SANDOVAL, p. 187, pl. 3, fig. 3.
1985 - Emileia polyschides (WAAGEN) ; FERNANDEZ-LOPEZ, p. 350, pl. 38, fig. 1.

Matériel
+ Bou Ouchène (Bou-C15, Bou-C15/16, Bou-C16) : 6 exemplaires ; (BouC16 Ep 1).
+ Michlifène (AB10) : 1 exemplaire.

Description
Coquille d'assez grande taille à enroulement involute à ombilic profond et à section presque
circulaire à la fin du phragmocône. Les côtes primaires sont fortes et légèrement arquées; les côtes
secondaires sont plus fines et légèrement proverses. Au niveau de la loge, on observe une ouverture
plus grande del'ombilic, une diminution de l'épaisseur du touretun affaiblissement de l'ornemen¬
tation.

Observation
Dans le Haut-Atlas, les formes que nous avons attribuées à Emileia polyschides montrent une
grande variabilité dans le détail de l'ornementation.

Distribution
En Europe occidentale E. polyschides est connue dans plusieurs régions où elle est citée dans
la sous-zone à Laeviuscula et dans la zone à Sauzei. En Afrique du Nord, F. Atrops (1974) figure
un exemplaire d'un niveau condensé de la zone à Sauzei des Béni Bahdel (Ouest algérien) qui
correspond parfaitement aux tours internes de certaines formes que nous avons recueillies dans la
région de Bou Ouchène.
Dans le Haut-Atlas, l'espèce a été identifiée surtout dans les niveaux réduits des zones hautes
où elle occupe la partie supérieure de la zone à Laeviuscula et probablement la base de la zone à
Sauzei.

186
Genre Trilobiticeras BUCKMAN, 1919
Espèce-type : Trilobiticeras trilobitoides BUCKMAN, 1919

Les espèces appartenant au genre Trilobiticeras se caractérisent parleur petite taille au sta
adulte. A un diamètre comparable, elles ont, par rapport aux Otoites , une grande épaisseur, u
ombilic plus ouvert, une section plus déprimée et un grand indice de division de côtes (G.E.G
Westermann, 1954, p. 121 ; 1964b, p. 57).
Elles se distinguent des Frogdenites par leur ombilic plus ouvert et une costulation moi
grossière.
Les espèces du genre présentent une large répartition stratigraphique, depuis la zone
Concavum, jusqu'à la zone à Laeviuscula.

Trilobiticeras sp.

Description
Coquille de petite taille, à section épaisse subelliptique avec un maximum d'épaisseur ve
le milieu de la hauteur. Côtes primaires radiales et assez droites, se divisant en deux ou trois côt
secondaires au niveau d 'un tubercule situé au maximum d 'épaisseur. Dans chaque faisceau de côt
secondaires, l'antérieure est fortement proverse au départ du point de division. Cette espèce, q
montre des affinités avec T. punctum (VACEK),possède une ornementation qui semble plus fi
que chez T. platygaster BUCKMAN malgré la différence de la taille.

Distribution
Dans le Haut-Atlas Trilobiticeras sp. a été récoltée à Rich dans les couches de la sous-zon
à Limitatum (horizons III et IV) et celles de la base de la zone à Discites (horizon V).

Genre Otoites MASCKE, 1907


Espèce-type : «Ammonites sauzei» d'ORBIGNY, 1845

Le genre Otoites regroupe des formes microconques connues depuis la sous-zone


Laeviuscula jusqu'au sommet de la zone à Sauzei et qui se caractérisent par leur taille plus grand
par rapport à celle des Trilobiticeras plus anciennes (sous-zone à Limitatum - sous-zone à Ovalis
Leur section globuleuse est involute dans les tours internes et présentent un déroulement au nivea
de la loge d'habitation ; les côtes primaires, très courtes, aboutissent, tout près de l'ombilic, à un
rangée de tubercules d'où partent des côtes secondaires épaisses.

Otoites contractus (SOWERBY)


pl. 7, fig. 2

1925 - Ammonites contractus SOWERBY, p. 162, pl. 500, fig. 2.


1845 - Ammonites sauzei d'ORBIGNY, p. 407, pl. 139.
1957 - Emileia contractus Sow. (= 0. sauzei d'Orb.) ; THEOBAL & BOURQUIN, p. 35.
Matériel
+ Rich (KG91) : 1 exemplaire.
+ Bou Ouchène (base de la série marneuse) : 1 exemplaire (Bou sm Oc 1).
+ Michlifène (AB20, AB21) : 2 exemplaires.

Description
L'exemplaire que nous figurons conserve encore ses oreillettes latérales. C'est une coquille
globuleuse à section étroite montrant un fort déroulement du dernier tour. La costulation est faite
de côtes primaires courtes, radiales ou légèrement proverses ; elles se terminent par un tubercule,
situé au voisinage de l'ombilic dans les tours internes, et qui occupe le tiers interne de la largeur
dans le dernier tour ; les côtes secondaires sont au nombre de deux ou trois.

Distribution
Otoites contractus est connu dans plusieurs localités de l'Europe où il occupe la zone à
Sauzei. Pour certains auteurs (J. Sandoval, 1983), cette espèce peut se rencontrer également dans
la partie supérieure de la sous-zone à Laeviuscula . Les exemplaires marocains ont été récoltés dans
les niveaux marneux ou dans les alternances mamo-calcaires de la partie supérieure de la zone à
Sauzei.

Otoites pauper WESTERMANN


pl. 7, fig. 3

1914 - Sphaeroceras sauzei d'ORBIGNY ; RENZ, p. 688, pl. 26, fig. 1.


1954 - Otoites pauper WESTERMANN, p. 106, pl. 3, fig. 5 (holotype), 6 ; text.-fig. 10, 26.
1983 - Emileia {Otoites) pauper (WESTERMANN) ; SANDOVAL(avec synonymie), p. 196, pl.
6, fig. 4 ; pl. 7, fig. 2-4 ; text.-fig. 93-94.
Matériel
+ Outtat (niveau réduit) : 2 exemplaires ; (Out nr Op 1).

Description
Les exemplaires marocains montrent des coquilles de taille moyenne, relativement évolutes.
L'ornementation est faite de côtes primaires radiales et espacées, terminées par un fort tubercule
situé dans la partie médiane des flancs. Les côtes secondaires, généralement au nombre de trois sont
légèrement proverses par rapport aux côtes primaires. O. pauper diffère de O. contractus par sa
section plus épaisse, par son ombilic plus ouvert, par ses côtes primaires plus longues et espacées,
ses côtes secondaires plus grossières et par ses tubercules plus forts.

Distribution
Le type de O. pauper provient des niveaux à «Otoites Schichten» (zone à Sauzei, G.E.G.
Westermann (1964b) du SW de l'Allemagne) ; les formes espagnoles (Bétiques) correspondent à
la partie supérieure de la sous-zone à Laeviuscula et à la zone à Sauzei. Nos exemplaires ont été
récoltés dans le niveau réduit de la zone à Laeviuscula du Sud de Midelt (Outtat).

188
Otoiîes fortis WESTERMANN
pl. 7, fig. 4 et 5

1858 - Ammonites gervillii QUENSTEDT, p. 379, pl. 51, fig. 7.


1954 - Otoites fortis WESTERMANN, p. 103, pl. 3, fig. 2 (holotype), 3-4 ; text.-fig. 10, 21.
1983 - Emileia {Otoites) fortis WESTERMANN ; SANDOVAL (avec synonymie), p. 195, pl. 7,
fig. 5 ; text.-fig. 90.
1985 - Otoites fortis WESTERMANN ; FERNANDEZ-LOPEZ, p. 365, text-fig. 40F, pl. 39, fig.
5.

Matériel
+ Outtat (niveau réduit) : 2 exemplaires (Out nr Of 1, Out nr Of 2).
+ Bou Ouchène (Bou-C15) : 1 exemplaire.

Description
Cette espèce présente des parentés avec 0. contractus dont elle diffère par son ombilic plus
ouvert, sa section déprimée et ses côtes fortes et denses.

Distribution
O. fortis est connue en Europe occidentale dans la zone à Sauzei. Les exemplaires
espagnoles (Bétiques et Ibériques) sont de la partie supérieure de la zone à Laeviuscula et de la base
de la zone à Sauzei. Dans le Haut-Atlas, nous l'avons rencontrée dans les niveaux réduits de la zone
à Laeviuscula des régions d'Outtat et Bou Ouchène.

2. Famille Stephanoceratidae, NEUMAYR, 1875

Genre Skirroceras MASCKE, 1907


Espèce-type : «Ammonites humphriesianus macer» QUENSTEDT, 1886

Skirroceras leptogyrale BUCKMAN


pl. 7, fig. 6

1924 - Skirroceras leptogyrale BUCKMAN, TA V, pl. DXVI, fig. 1-2.


1985 - Skirroceras leptogyrale BUCKMAN ; FERNANDEZ-LOPEZ, p. 267, text-fig. 28A, 28B,
pl. 22, fig. 1.

Matériel
+ Outtat (niveau réduit) : 1 exemplaire + 2 fragments de tours ; (Out nr SI 1).

Description
Notre exemplaire est conforme à la figuration de Buckman.et présente les caractéristiques
de l'espèce : enroulement évolute ; ombilic large et peu profond ; costulation fine et dense faite de
côtes primaires légèrement proverses terminées par un tubercule peu prononcé situé sur la moitié
des flancs et d'où partent des côtes secondaires au nombre de trois à quatre à tracé identique ; les
côtes intercalaires sont aussi présentes.

189
Distribution
Le type de S. leptogyrale provient de la zone à Sauzei du Dorset ; l'exemplaire ibérique est
attribué à la zone à Laeviuscula. La forme marocaine a été récoltée au Sud de Midelt (Outtat) dans
le niveau réduit de la zone à Laeviuscula. Notons que G. Pavia (1983) avait figuré deux échantillons
(pl. 15, fig. 1,3) qu'il avait attribués à l'espèce et qu'il plaça dans la sous-zone à Romani.

Genre Zemistephanus Me LEARN, 1927


Espèce-type : «Ammonites richardsoni » WHITEAVES, 1876,

Zemistephanus est un genre propre à la province pacifique où il n'est connu jusqu'à présent
qu'en Colombie Britanique, au Sud de l'Alaska (R.W. Imlay, 1964), à l'Ouest de l'Australie, à
l'Ouest du Canada. Il n'a jamais été signalé ni en Europe, ni en domaine méditerranéen.
Il regroupe des stéphanocératidés à ombilic ouvert et à costulation forte. Les tubercules sont
forts et occupent une position basse sur les flancs.

Zemistephanus sp.
pl. 9, fig. 1 ; pl. 10, fig. 1 et 2

Matériel
+ 3 exemplaires dont un incomplet provenant d'une récolte de G. Dubar aux environs de la
partie supérieure de l'Oued Ouamana : (Ou2 Zsp 1, Ou2 Zsp 2, Ou2 Zsp 3).

Description
Les trois exemplaires proviennent de la même couche et présentent la même fossilisation
avec localement la même patine ferrugineuse, on peut donc les considérer comme appartenant au
même groupe ; les différences constatées expriment simplement la variabilité. Toutefois le premier
exemplaire a été probablement légèrement comprimé lors de la fossilisation et le deuxième assez
fortement écrasé.
L'ornementation du premier exemplaire (pl. 9, fig. 1) est faite de larges côtes mousses,
marquées sur la moitié interne des flancs ; elles sont proverses ou légèrement arquées et forment,
sur environ un tour et demi, de sortes de gros bourrelets renflés du côté de l'ombilic et s'atténuant
ensuite au milieu des flancs, pour se poursuivre de façon plus ou moins claire par division ou
intercalation en des côtes mousses larges passant sans modification sur le bord externe. Il y a
environ deux côtes externes pour une côte interne. Dans les tours internes visibles, ces côtes
épaisses et mousses se renflent davantage et on devine une tendance à la tuberculisation.
Sur le deuxième exemplaire (pl. 10, fig. 1), malheureusement déformé par écrasement, on
observe le même type de costulation sur le tour externe avec une tendance à l'exagération des
bourrelets ; sur le phragmocône, apparaît une tendance à la tuberculisation qui est nette sur environ
un tour, les côtes restant fortes et espacées. En revanche sur le dernier tour interne visible, on
observe des côtes beaucoup plus fines et serrées.
Le troisième exemplaire (pl. 10, fig. 2), incomplet et de taille plus faible, a des côtes arquées
un peu plus tranchantes, toujours bien marquées dans la partie interne des flancs. Sur le bord ventral
largement arrondi on distingue, en lumière rasante, des côtes mousses du même style que sur le
premier exemplaire, elles sont au nombre de deux ou trois par côtes internes. Le tour interne montre
une tendance à la tuberculisation ; les tours précédents ne sont pas conservés.
Ce type de costulation rappelle, pour une part, celui Zemistephanus carlottensis (WHITEA¬
VES) tel qu'il est interprété par R.W. Imlay (1964, pl. 27, fig. 1-3). Cependant dans nos

190
exemplaires, les côtes sont plus larges, plus espacées, la tuberculisation est moins forte et dispar
plus tôt ; les côtes externes sont moins nombreuses et plus espacées. On observe toutefois les mêm
côtes serrés dans les tours plus internes visibles.
Nos exemplaires s'écartent davantage de l'holotype de l'espèce carlottensis figuré d'apr
un moulage par W. J. Arkell & P.E. Playford (1954, p. 388 - 599, fig. 1 1 et 12) et refiguré par R
Hall & G.E.G. Westermann (1980, pl. 3, fig. 1) avec une vue externe beaucoup moins épaisse (f
lb à comparer avec la figure 12 de W.J. Arkell et al ). Cet holotype a des côtes internes p
tranchantes et des côtes externes plus nombreuses, mieux marquées ; les proportions de la coqui
sont différentes, l'ombilic plus étroit (45 % environ), l'épaisseur plus forte.
Les autres espèces rangées dans le genre Zemistephanus , telle Z. richardsoni (WHITE
VES) ou Z . warreni (MCLEARN) sont totalement différentes par l'ornementation et la for
générale de la coquille. C'est donc avec la seule figuration de la pl. 27 de R.W. Imlay que n
exemplaires présentent une certaine parenté d'ornementation et une morphologie voisine.
Mais ce que nous avons pu observer de la cloison, qui n'est visible que sur le deuxièm
exemplaire, montre des différences importantes. La cloison est dans l'ensemble beaucoup moi
profondément découpée : la selle externe est large avec des découpures peu profondes sauf un pe
lobe étroit sur le côté interne de cette selle ; le lobe latéral est assez étroit, trifide et presqu'au
profond que le lobe siphonal ; la selle latérale très large occupe presque la moitié du flanc ; elle
peu découpée avec seulement une incision médiane un peu plus marquée. Le lobe suspensif est t
développé. Le style général de la cloison est donc nettement différent de celle très découpée d
Zemistephanus .
Nos exemplaires présentent aussi des affinités morphologiques avec les Kumatostephan
(BUCKMAN 1907 - 27, Type Amm.,pl. 345 et 7 12). L'épaisseur de ces derniers est cependant p
forte et la costulation plus tranchante présentant sa force maximum au milieu du tour et non pas
voisinage de l'ombilic ; les côtes externes sont plus nombreuses et leur disposition différente.
cloison est aussi beaucoup plus découpée avec des lobes très étroits et très divisés.
Ainsi nos exemplaires se présentent comme très originaux avec leur ornementation de côt
mousses et espacées et leur cloison assez massive et peu découpée, ce qui suggère une adaptati
à des milieux peu profonds, comme c'est le cas sur cette bordure nord du Haut-Atlas.

Position stratigraphique
Dépôt fossilifère peu épais de la zone à Laeviuscula reposant sur des couches d 'âge Toarci
Aalénien. L'association fossilifère comprend «Docidoceras» longalvum (VACEK), Sonnin
jugifera (WAAGEN) et formes voisines, Fissilobiceras aff. zieteni (GOTT), Papilliceras sp.
Skirroceras sp.
Nos exemplaires sont donc un peu plus anciens que les Kumatostephanus de la zone à Sauz
et que les Zemistephanus classiques, considérés généralement comme de la zone à Humphries
num (IMLAY, 1964 ; HALL & WESTERMANN, 1980). Cependant certains auteurs (ARKEL
& PLAYFORD, 1954 ; FREBOLD et al . 1969 HALL & WESTERMANN 1980 et WESTER
MANN 1981) suggèrent une position plus précoce.
Nous rapportons à ce genre trois exemplaires provenant des récoltes de G. Dubar aux sourc
de la Moulouya (cf. stratigraphie).
Le premier exemplaire (pl. 9, fig. 1) montre des côtes ombilicales (ou internes) qui
renforcent au milieu des flancs, spécialement dans les tours internes sans former un véritab
tubercule. Elles s'atténuent assez fortement sur la partie externe ou bien se divisent en deux côt
caractères qui l'écartent davantage du type de Z. carlottensis refiguré par W.J. Arkell & P.E.
Playford (1954, p. 588, fig. 11) qui l'avaient assimilé au genre Pseudotoites.
L'exemplaire (pl. 10, fig. 1), un peu déformé par écrasement, rappelle par sa section et par
ses tubercules plus marqués le «Teloceras» itinsae McLEARN figuré parR. W. Imlay (1964, pl. 23,
fig. 9-10) et interprété comme Zemistephanus alaskensis par R.L. Hall & G.E.G. Westermann
(1980, p. 32, pl. 5, fig. la-6), mais dans l'exemplaire marocain, les côtes externes sont relativement
moins prononcées.
Le troisième exemplaire (pl. 1 0, fig. 2) limité à un demi tour est très proche du précédent mais
il n'est pas écrasé et montre une section très caractéristique.
Distribution
L'âge des Zemistephanus a donné lieu à des divergences d'interprétation. D est considéré
généralement comme de la zone à Humphriesianum (R.W. Imlay, 1964; R.L. Hall & G.E.G.
Westermann, 1980) ; cependant il peut occuper une position plus précoce comme le suggèrent W.J.
Aricell & P.E. Playford (1954, p. 587, 588), H. Frebold et al (1969, p. 33), R.L. Hall & G.E.G.
Westermann (1980) et G.E.G. Westermann (1981, p.468). Les exemplaires du Haut-Atlas sont
effectivement associés à une faune de la zone à Laeviuscula.

192
CONCLUSION GENERALE

variations
permettent
transformation.
Le Haut-
dedefaciès,
suivre
ACette
tlasles
central
des
dynamique
phénomènes
étapes
est unde
conditionne
bon
sédimentaires,
la exemple
structuration
laderépartition
région
laetrichesse
deoùlades
pendant
dynamique
et faunes
la variété
l'Aalénien
à l'intérieur
d'un
des ammonoïdés
et le du
bassinBajocien
en
bassin
plei
no

permet les échanges fauniques, autorisant des reconstitutions paléobiogéographiques.


Le centre du bassin est le lieu d'une sédimentation continue et monotone où une biostra
graphie détaillée a été possible. Dans la coupe de Rich, proposée comme stratotype auxilia
subméditerranéen pour la limite Aalénien-Bajocien au Colloque de Poitiers (1991), les récoltes
faunes ont été réalisées sur 1 10 niveaux superposés qui ont été regroupés en 12 horizons locau
10 sous-zones et 5 zones. Ainsi des précisions biostratigraphiques nouvelles ont été dégagées. L
autres coupes du centre du bassin permettent de compléter et d'élargir ces résultats.
Le fond de ce bassin était accidenté par une série de rides en cours de soulèvement penda
la période considérée. Trois d'entre elles ont été étudiées (Talghemt, Aberdouz et Bou Dahar). L
deux premières montrent, jusqu'au Toarcien supérieur, une sédimentation nettement marneuse q
brusquement, devient calcaire avec des dépôts variés, minces à faciès relativement peu profond.
changement dans la sédimentation qui intervient à la base de l'Aalénien et qui se poursuit jusqu
la zone à Laeviuscula du Bajocien inférieur, témoigne de l'activité de ces rides au cours de ce
période. Par ailleurs, au Jbel Bou Dahar qui correspond à un paléorelief en voie de dislocation
d'enfoncement, les dépôts sont carbonatés à l'Aalénien, mais deviennent franchement marneux
Bajocien, dès la zone à Discites.
La bordure nord du bassin, qui constitue une zone résistante, montre jusqu'au Lias moy
des dépôts carbonatés de type plate-forme peu profonde sur lesquels la sédimentation du Toarcie
de l'Aalénien et de la base du Bajocien est remarquable par ses perturbations sédimentaires av
lacunes et réductions d'épaisseurs.
En revanche, sur la bordure nord comme sur les crêtes, les dépôts de la zone à Laeviuscu
constituent l'étape ultime d'une sédimentation réduite marquée par l'accumulation soudaine
rostres de bélemnites canaliculées.
La zone à Sauzei montre partout des dépôts marneux, mais leur base est hétérochrone ;
des faunes. Ces caractères font du Haut-Atlas une région particulièrement favorable à l'établisse¬
ment de corrélations biostratigraphiques et paléontologiques : au Lias moyen et supérieur, les
faunes présentent surtout des affinités mésogéennes, les communications se faisant par l'Est.
Cependant pendant FAalénien et le Bajocien, on observe aussi la présence d'éléments fauniques
à affinité NW européenne, pacifique et même arabique à la fin de la période.

La partie paléontologique, volontairement réduite, veut illustrer la variété, l'abondance et


l'originalité des ammonoïdés du Haut-Atlas. Les caractères des principaux genres ont été dégagés
et seules les espèces les plus représentatives ou les plus remarquables sont décrites. Dix planches
présentent aussi bien les formes classiques NW européennes (graphocératidés) que les formes
téthysiennes (hammatocératidés, haplocératacés...) qui permettent les corrélations, ainsi que les
éléments originaux (Asthenoceras , Newmarrakarroceras, Clydoniceras, Zemistephanus ...) qui
posent les problèmes des voies d'échanges paléobiogéographiques.

194
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LISTE DES FIGURES

page

Fig. 1 - Situation du Haut-Atlas au sein du Domaine atlasique du Maroc ........................


2

Fig. 2 Aatlasiques.
- Diagrammes
2 B-Coupe
schématiques
transversale
des tectono-sédimentaire
dépôts jurassiques du
à travers
domaine
les dépôts
des chaînes
juras¬

siques du Haut-Atlas central .................................................................................


2

Fig. 3 A nord
- Coupe
sousinterprétative
le Haut-Atlas,
illustrant
au Jurassique.
l'hypothèse
3 B d'une
- Blocfaille
diagramme
de détachement
illustrant,à au
pendage
cours

de la distension triasique, la réactivation des principales discontinuités mécaniques


héritées ...................................................................................................................
2
Fig. 4 - Formations lithostratigraphiques adoptées pour le Haut-Atlas central ........................
3
Fig. 5 - Carte
étudiés
géologique
....................................................................................................................
schématique du Haut-Atlas central et localisation des secteurs 3

Fig. 6 - Figurés et symboles utilisés dans les colonnes stratigraphiques ............................ 3


Fig. 7 - Zonation adoptée pour le Haut-Atlas central et corrélation avec celle proposée pour
l'Europe du NW par le Groupe Français d'Etude du Jurassique (1991) ............... 4
Fig. 8 - Localisation de la coupe de Rich ........................................................................... 4
Fig. 9 - Comparaison entre le découpage lithostratigraphique adopté pour les dépôts du Lias
supérieur et de la base du Dogger de la région de Rich avec ceux établis par M.
Studer (1980a), R.G. Stanley (1981) et R. Bernasconi (1983) .............................. 4
Fig. 10 - Coupe stratigraphique de la région de Rich ........................................................... 4
Fig. 1 1 - Distribution des ammonites de la sous-zone à Bradfordensis (zone à Murchisonae)
dans la région de Rich ...........................................................................................4
Fig. 12 - Distribution des ammonites au passage Aalénien (zone à Concavum) - Bajocien
(zone à Discites) dans la région de Rich ...............................................................4
Fig. 13 - Distribution des ammonites de la zone à Laeviuscula dans la région de Rich ........4
Fig. 14 - Distribution des ammonites de la zone à Sauzei dans la région de Rich ............... 5
Fig. 15 - Distribution des brachiopodes de l 'Aalénien supérieur et du Bajocien inférieur dans
la région de Rich ....................................................................................................
5
Fig. 23 - Coupe stratigraphique de l' Aalénien et de la base du Bajocien dans la région de Tizi
n'Zou .......................................................................................................................
63
Fig. 24 - Localisation des coupes étudiées au col de Talghemt ............................................ 65
Fig. 25 - Le Domérien supérieur et le Toarcieninférieur de Tizi n'Talghemt (coupe TT1) ..... 67
Fig. 26 - Colonnes stratigraphiques des coupes TT2 et TT3 du col de Talghemt ................ 69
Fig. 27 - Localisation des coupes étudiées sur la ride d' Aberdouz ....................................... 71
Fig. 28 - Colonnes stratigraphiques des coupes étudiées sur la ride d' Aberdouz ................ 72
Fig. 29 - Carte géologique du synclinal de Sebbab - Srhir ................................................... 77
Fig. 30 - Coupe stratigraphique de Sebbab - Srhir dans le Bou Dahar ................................. 78
Fig. 31 -Localisation des coupes étudiées au Sud de Midelt ............................................... 80
Fig. 32 - Carte géologique au 1/80 000 du bord nord du Haut-Atlas, au SSW de Midelt et
situation des coupes étudiées .................................................................................. 81
Fig. 33 - Colonne stratigraphique synthétique des coupes étudiées aux environs de Aïn
Outtat......................................................................................................................
82
Fig. 34 - Colonne stratigraphique de la coupe située en aval de Foum Ikis ......................... 85
Fig. 35 - Coupe stratigraphique de Kasbat Flilo ................................................................... 89
Fig. 36 - Extrait de la carte au 1/200 000 de l'Atlas de Ksiba ............................................. 91
Fig. 37 - Localisation des coupes étudiées dans la région de Bou Ouchène ......................... 92
Fig. 38 - Coupe lithostratigraphique synthétique du Lias-Dogger de la région de Bou
Ouchène ..................................................................................................................
93
Fig. 39 - Coupes illustrant les variations de faciès et d'épaisseurs des niveaux réduits (Unité
B) de la région de Bou Ouchène ............................................................................. 95
Fig. 40 - T ableau de répartition des différentes discontinuités observées dans le Haut-Atlas. 1 04
Fig. 41 - Coupe schématique illustrant la dislocation de la plate-forme du Haut-Atlas au
cours du Lias selon la transversale Midelt-Errachidia ........................................... 106
Fig. 42 - Distribution géographique des peuplements d'ammonoïdes de l'Aalénien supé¬
rieur (zone à Concavum) et de la base du Bajocien inférieur (zone à Discites) dans
le Haut-Atlas central .............................................................................................. 114
Fig. 43 - Modification des peuplements d'ammonoïdes au cours de l'Aalénien supérieur
(zone à Concavum) et à la base du Bajocien inférieur (zone à Discites) dans la région
de Rich ....................................................................................................................
116
Fig. 44 - Echelle d'ammonites adoptée pour le Haut-Atlas central ...................................... 120
Fig. 45 - Schéma zonal adopté pour l'Aalénien et le Bajocien inférieur .............................. 124
Fig. 46 - Tableaux de répartition des ammonites de l'Aalénien et du Bajocien inférieur dans
le Haut-Atlas .........................................................................................................
125-131
Fig. 47 - Comparaison entre les différentes subdivisions de la zone à Discites ................... 136
Fig. 48 - Tableau de corrélation entre les différentes subdivisions de la zone à Laeviuscula. 1 38
Fig. 49 - Tableau de corrélation entre les différentes subdivisions de la zone à Sauzei ........ 140
Fig. 50 - Distribution des genres de la famille des Sonniniidae dans l'Aalénien supérieur et
le Bajocien inférieur du Haut-Atlas ........................................................................ 168

224
PLANCHES

Tous
La
caractéristiques
tages
D
au-dessus
= flèche
diamètre
les
relatifs
exemplaires
de
indique
la
sont
desuture
numériques
laindiqués
coquille
le ombilicale
sont
début
figurés
entre
;des
E
de=exemplaires
la
parenthèses
;épaisseur
en
Ologe
=grandeur
diamètre
d'habitation,
du
figurés
: tour,
naturelle.
de l'ombilic,
sont
mesurée
sur
exprimées
les
entre
mesuré
individus
les
enàmillimètres
côtes
la base
où; Hde
il=est
lahauteur
; leurs
paroi
visible.
pour
om
du

cale ; N/2 = nombre de côtes externes par demi tour ; n/2 = nombre de côtes internes par demi
PLANCHE 1

Fig. 1-2 : Fonîannesia aurita BUCKMAN


Fig. 1 - éch. KG21Fal [D1 = 36,7 ; H = 14 (38,15) ; E = 9,3 (25,3) ; O = 13 (35,4) ; Ni
2 = 8 - D2 = 30,4 ; H = 1 1,9 (39,14) ; E = 8,3 (27,3) ; O = 10,7 (35,2) ; N/2 = 16] - Rich,
niv. KG21, zone à Concavum, sous-zone à Concavum, horizon II.
Fig. 2 - éch. BouA9Fal [D1 = 30,7 ; H = 11 (35,83) ; E = 8 (26,06) ; O = 12 (39,1) -
D2 = 27,8 ; H = 10,2 (36,7) ; E = 8 (28,8) ; O = 10,8 (38,85) ; N/2 = 19] - Bou Ouchène,
niv. BouA9, zone à Concavum, sous-zone à Limitatum.
Fig. 3 : Fontannesia sp. B - éch. KG32FspBl [D1 = 21,5 ; H = 8 (37,2) ; E = 7,9 (36,7) ; O = 7,5
(34,9) ; N/2 = 24 - D2 = 19,8 ; H = 7,6 (38,4) ; E = 5,8 (29,3) ; O = 5,4 (27,3) ; N/2 = 22]
- Rich, niv. KG32, zone à Concavum, sous-zone à Limitatum, horizon IV.
Fig. 4 : Fontannesia sp. A - éch. KG12FspAl [D1 = 17,8 ; H = 7,6 (42,7) ; E = 6,2 (34,8) ; O =
6 (33,7) ; N/2 = 18 - D2 = 14,3 ; H = 6,3 (44,1) ; E = 5,4 (37,8) ; O = 4,4 (30,8) ; N/2 =
17] - Rich, niv. KG12, zone à Concavum, sous-zone à Concavum, horizon II.
Fig. 5 : Fontannesia montillanensis LINARES & SANDOVAL - éch. KG32Fml
[D1 = 17,6 ; H = 4,8 (27,3) ; E = 3,5 (19,9) ; O = 9,2 (52,3) ; N/2 = 19 - D2 =
15,7 ; H = 4,4 (28,03) ; E = 3,7 (23,57) ; O = 8,6 (54,77) ; N/2 = 19] - Rich, niv. KG32,
zone à Concavum, sous-zone à Limitatum, horizon IV.
Fig. 6 : Fontannesia aff. de spec ta BUCKMAN - éch. KG40Fdl [D1 = 24,5 ; H = 9,8 (40) ; E
(écrasé) ; O = 8,8 (35,9) ; N/2 =19-D2=18,5; H = 8,7 (47); E (écrasé) ; O = 7,5
(40,54) ; N/2 = 20] - Rich, niv. KG40, zone à Discites, sous-zone à Aspera.
Fig. 7 : Newmarrakorroceras clarkei (CRICK) - éch. DBDlONcl [D1 = 56,2 ; H = 22,5 (40);
E = 17 (30,25) ; O = 20,5 (36,5) - D2 = 45,2 ; H = 18,8 (41,6) ; O = 16,5 (36,5) ; N/2 =
20] - Bou Dahar, niv. DBD10, zone à Laeviuscula, sous-zone à Laeviuscula.
Fig. 8 : Graphoceras pulchrum (BUCKMAN) - éch. KG38Gpl [D1 = 66,9 ; H = 34,2 (51,1) ;
E = 13,3 (19,9) ; O = 10,5 (15,7) ; N/2 = 34 - D2 = 50,5 ; H = 27 (53,5) ; E= 12,4
(24,55) ; O = 9,2 (18,22) ; N/2 = 29] - Rich, niv. KG38, zone à Discites, sous-zone à
Aspera, horizon V.
Fig. 9 : Graphoceras v-scriptum BUCKMAN - éch. KG38Gvsl [D = 89 ; H = 39 (43,82) ; E =
15,3 (17,2) ; O = 14,4 (16,2) ; N/2 = 35] - Rich, niv. KG38, zone à Discites, sous-zone
à Aspera, horizon V.
Fig. 10: Graphoceras formosum BUCKMAN - éch. BouB9Gfl [D = 67,5 ; H = 31,8 (47,1);
E = 14,6 (21,63) ; O = 15,7 (23,26) ; N/2 = 26] - Bou Ouchène, niv. BouB9, zone à
Concavum, sous-zone à Limitatum.
Fig. 11-13 : Graphoceras limitatum BUCKMAN.
Fig. 11 - éch. KG28bGlMl [D = 57,2 ; H = 31,3 (54,72) ; E = 12,5 (21,85); O = 10,9
(19,06) ; N/2 = 37] - Rich, niv. KG28b, zone à Concavum, sous-zone à Limitatum, horizon
III.
Fig. 12 - éch. KG37G11 [D = 42 ; H = 20 (47,62) ; 0 = 9,2 (21,9) ; N/2 = 55] - Rich, niv.
KG37, zone à Discites, sous-zone à Aspera, horizon V.
Fig. 13 - éch. KG28bGlml [D = 45 ; H = 22 (48,89) ; E = 9,8 (21,78) ; O = 11,8
(26,22) ; N/2 = 25] - Rich, niv. KG28b, zone à Concavum, sous-zone à Limitatum, horizon
III.
Fig. 14 : Ludwigella cornu BUCKMAN - éch. KGlOLcl [D = 27 ; H = 12,6 (46,15) ; E = 5,5
(20,15) ; O = 8,2 (30,04) ; N/2 = 20] - Rich, niv. KG10, zone à Concavum, sous-zone à
Concavum, horizon I.

226
Docum. Lab. Géol. Lyon Pl. 1
N° 142 D. Sadki
PLANCHE 2

Fig. 1 : Toxottoceras mundum BUCKMAN - éch. BouB13Tml


[D1 = 50 ; H = 26,2 (52,40) ; E = 10,8 (21,60) ; O = 9,5 (19)-D2 = 43 ; H = 21
(48,84) ; E = 9 (20,93) ; 0 = 1,1 (17,91) ; N/2 = 33] - Bou Ouchène, niv. BouB13, zone
à Discites, sous-zone à Aspera.
Fig. 2 : Toxottoceras incisum BUCKMAN - éch. KG38Tisl - Rich, niv. KG38, zone à Discites,
sous-zone à Aspera, horizon V.
Fig. 3 : Toxottoceras inclusum (BUCKMAN) - éch. KG38Ticl
[D = 46,7 ; H = 22,8 (48,82) ; E = 9,2 (19,70) ; O = 10,8 (23,13) ; N/2 = 32] - Rich, niv.
KG38, zone à Discites, sous-zone à Aspera, horizon V.
Fig. 4-6 : Hyperlioceras gr. discites (WAAGEN) - Bou Ouchène, niv. BouA9s, zone à Discites,
sous-zone à Discites.
Fig. 4 - éch. BouA9sHdl.
Fig. 5 - éch. BouA9sHd2 [D = 87,8 ; H = 48,5 (55,24) ; E = 20 (22,78) ; O = 8,5 (9,68)].
Fig. 6 - éch. BouA9sHd3 [D = 65,2 ; H = 35 (53,68) ; E = 13,7 (21,01) ; O = 7,8 (1 1,96)].
Fig. 7 : Hyperlioceras curvicostatum BUCKMAN - éch. KG46Hcl - Rich, niv. KG46, zone à
Discites, sous-zone à Discites, horizon VI.
Fig. 8 : Braunsina conforta BUCKMAN - éch. KG38Bcl
[D = 44,3 ; H = 16,4 (37,02) ; E = 10,2 (23,02) ; O = 17,8 (40,18) ; N/2 = 19] - Rich, niv.
KG38, zone à Discites, sous-zone à Aspera, horizon V.
Fig. 9: Braunsina sp. 1 - éch. BouCllBspll
[D = 30 ; H = 13,2 (44) ; E = 7,8 (26) ; O = 8,8 (29,33) ; N/2 = 20] - Bou Ouchène, niv.
BouCl 1, zone à Discites, sous-zone à Aspera.

228
Pl. 2
Docum. Lab. Géol. Lyon D. Sadki
N° 142
PLANCHE 3

Fig. 1 : Pseudammatoceras diadematoides (MAYER) - éch. KG8Pdl


[D = 22,5 ; H = 10,2 (45,33) ; E = 8,7 (38,67) ; O = 6,8 (30,22) ; N/2 = 22 ; n/2 = 9] - Rich,
niv. KG8, zone à Concavum, sous-zone à Concavum, horizon I.
Fig. 2 : Pseudammatoceras sp. 1 - éch. KG5Pspl
[D = 1 13,7 ; H = 41,8 (36,76) ; E (écrasé) ; O = 31,3 (27,53) ; N/2 = 26 ; n/2 = 12] - Rich,
niv. KG5, zone à Concavum, sous-zone à Concavum, horizon I.
Fig. 3 : Euaptetoceras ample c tens (BUCKMAN) - éch. KG38Eal
[D = 73,8 ; H = 38,2 (51,76) ; E = 21,5 (29,13) ; O = 8,6 (11,65)] - Rich, niv. KG38,
zone à Discites, sous-zone à Aspera, horizon V.
Fig. 4 : Eudmetoceras gr. eudmetum BUCKMAN - éch. KG37Eel
[D = 47 ; H = 17,5 (37,23) ; E (écrasé) ; O = 18,2 (38,72)] - Rich, niv. KG37, zone à
Discites, sous-zone à Aspera, horizon V.
Fig. 5 : Eudmetocerasflexuosum (ELMI) - éch. KG32Ef 1 - Rich, niv. KG32, zone à Concavum,
sous-zone à Limitatum, horizon IV.
Fig. 6 : Eudmetoceras sp . - éch. KG8Espl
[D = 21,2 ; H = 8,6 (40,57) ; E (écrasé) ; O = 6,2 (29,25) ; N/2 = 27 ; n/2 = 14] - Rich, niv.
KG8, zone à Concavum, sous-zone à Concavum, horizon I.
Fig. 7-8 : Rhodaniceras prosphues (BUCKMAN) - Rich, niv. KG36, zone à Discites, sous-zone
à Aspera, horizon V.
Fig. 7 - éch. KC26Rpl [D = 33,8 ; H = 1 1,5 (34) ; E = 9,7 (28,69) ; O = 14,9 (44) ;
N/2 = 14].
Fig. 8 - éch. KC26Rp2 [D = 25,4 ; H = 9,8 (38,58) ; E (écrasé) ; O = 10 (39,37) ;
N/2 = 16].
Fig. 9 : Rhodaniceras dubari nov. sp. - éch. KG8Rdl (holotype)
[D = 23,3 ; H = 7,8 (33,48); E = 7,8 (33,48) ; O = 9,5 (40,77) ; N/2 = 19] - Rich, niv. KG8,
zone à Concavum, sous-zone à Concavum, horizon I.
Fig. 10 : Rhodaniceras sp. B - éch. DBH9RS1 [D = 24,3 ; H = 10 (41,56) ; E = 8,9 (36,62) ; O =
8,9 (36,62) ; N/2 = 21] - Djbel Bou Habbi, niv. DBH9, zone à Discites.
Fig. 11-19 : Fissilobiceras pleydelliforme nov. sp. - Rich, niv. KG58, zone à Laeviuscula, sous-
zone à Ovalis, horizon à Adicrum.
Fig. 11 - éch. KG58Fpl (holotype) [D = 22,5 ; H = 9,9 (44) ; E = 6,7 (29,78) ;
O = 6,2 (27,55)].
Fig. 12 - éch. KG58Fp2 [D = 18,5 ; H = 9 (48,65) ; E = 6,4 (34,59) ; O = 4,7 (25,41)].
Fig. 13 - éch. KG58Fp3 [D = 31 ; H = 15,7 (50,65) ; E (écrasé) ; O = 6,5 (20,97)].
Fig. 14 - éch. KG58Fp4 [D = 16 ; H = 8,5 (53,13) ; E = 6,4 (40) ; O = 4,2 (26,25) ;
N/2 = 20].
Fig. 15 - éch. KG58Fp5 [D = 21 ; H = 10 (47,62) ; E = 7 (33,33) ; O = 5,2 (24,76) ;
N/2 = 19].
Fig. 16 - éch. KG58Fp6 (fragment de tour).
Fig. 17 - éch. KG58Fp7 [D = 23 ; H = 10,4 (45,22) ; E = 8,5 (36,96) ; O = 7,2 (31,30)].
Fig. 18 - éch. KG58Fp8 [D = 31,5 ; H = 14,6 (46,35) ; E = 7 (22,22) ; O = 6,6 (20,95)].
Fig. 19 - éch. KG58Fp9 [D = 23,2 ; H = 12 (51,72) ; E = 7,5 (32,33) ; O = 5 (21,55)].

230
Pl. 3
Docum. Lab. Céol. Lyon
N° 142 D. Sadki
PLANCHE 4

Fig. 1-2 : Shirbuirnia oviformis (DORN) -


Fig. 1 - éch. KG62Sol (fragment de tour) - Rich, niv. KG62, zone à Laeviuscula,
sous-zone à Laeviuscula, horizon à Trigonalis.
Fig. 2 - éch. BouC15Sol (fragment de tour), Bou Ouchène, niv. BouC15, zone à
Laeviuscula.
Fig. 3 : Witchellia romanoides (DOUVILLE) - éch. KG68Wrl
[D = 38,6 ; H = 16,6 (43) ; E = 8 (20,73) ; O = 12 (31,09) ; N/2 = 22] - Rich, niv. KG68,
zone à Laeviuscula, sous-zone à Laeviuscula, horizon à Trigonalis.
Fig. 4 : Witchellia sayni HAUG - éch. KG70Wsl
[D = 46,5 ; H = 21,2 (45,59) ; E = 14 (30,1 1) ; O = 13,8 (29,68) ; N/2 = 24] - Rich, niv.
KG70, zone à Laeviuscula, sous-zone à Laeviuscula, horizon à Laeviuscula.
Fig. 5 : Witchellia gelasina (BUCKMAN) - éch. KG70Wgl
[D = 40,7 ; H = 16,6 (40,79) ; E = 8,4 (20,63) ; O = 13,8 (33,91) ; N/2 = 19] - Rich, niv.
KG70, zone à Laeviuscula, sous-zone à Laeviuscula, horizon à Laeviuscula.
Fig. 6 : Witchellia plena (BUCKMAN) - éch. KG70Wpll
[D = 34,5 ; H = 17,5 (50,72) ; E = 8,8 (25,51) ; O = 6,4 (18,55) ; N/2 = 22] - Rich, niv.
KG70, zone à Laeviuscula, sous-zone à Laeviuscula, horizon à Laeviuscula.
Fig. 7 : Witchellia connata (BUCKMAN) - éch. KG70Wcl
[D = 23,2 ; H = 9,2 (39,66) ; E = 5,7 (24,57) ; O = 8,2 (35,34) ; N/2 = 20] - Rich, niv. KG70,
zone à Laeviuscula, sous-zone à Laeviuscula, horizon à Laeviuscula.
Fig. 8 : Witchellia patefactor BUCKMAN - éch. KG72Wpfl
[D = 23,9 ; H = 1 1 (46,03) ; E = 6,4 (26,78) ; O = 6,5 (27,20) ; N/2 = 19] - Rich, niv. KG72,
zone à Laeviuscula, sous-zone à Laeviuscula, horizon à Laeviuscula.
Fig. 9 - 10 : Witchellia pavimentaria (BUCKMAN) -
Fig. 9 - éch. KG72Wpvl [D = 39,2 ; H = 16,5 (42,09) ; E = 8,9 (22,70) ; O = 11,6
(29,59) ; N/2 = 23 ; n/2 = 15] - Rich, niv. KG72, zone à Laeviuscula, sous-zone à
Laeviuscula, horizon à Laeviuscula.
Fig. 10 - éch. OutnrWpvl [D = 45,8 ; H = 17 (37,12) ; E = 11,5 (25,11) ; O = 17,8
(38,86) ; N/2 = 18 ; n/2 = 13] - Outtat, niv. réduit, zone à Laeviuscula.
Fig. 11 : Sonninia propinquans (BAYLE) - éch. KG86Spl
[D = 21,6 ; H = 8,8 (40,74) ; E = 7,8 (36,1 1) ; O = 7,2 (33,33) ; N/2 = 24 ; n/2 = 16] - Rich,
niv. KG86, zone à Sauzei, sous-zone à Propinquans.

232
Docum. Lab. GéoJ. Lyon Pl. 4
N° 142 D. Sadki
PLANCHE 5

Fig. 1 : Papilliceras arenatum (QUENSTEDT) - éch. BouC15Pal


[D = 132 ; H = 56 (42,42); E = 27 (20,45) ; O = 38 (28,79)] - Bou Ouchène, niv. BouC15,
zone à Laeviuscula.
Fig. 2 : Praeoppelia gracililobata (VACEK)- éch. BouC15Pgl
[D = 65 ; H = 34,8 (53,54) ; E = 13,8 (21 ,23) ; O = 8 (12,3 1)] - Bou Ouchène, niv. BouC15,
zone à Laeviuscula, sous-zone à Laeviuscula.
Fig. 3-4 : Praeoppelia subplicatella (VACEK)- Rich, niv. KG50, zone à Laeviuscula, sous-zone
à Ovalis, horizon à Ovalis.
Fig. 3 - éch. KG50Psl [D = 32 ; H = 16,8 (52,50); E = 9,2 (28,75); O = 5,5 (17,19).
Fig. 4 - éch. KG50Ps2 [D = 32,2 ; H = 20 (62,1 1) ; E = 9,4 (29,19) ; O = 5,4
(16,77); N/2 = 49].
Fig. 5 ; Praeoppelia riche nsis SADKI - éch. KB16bPr3 (holotype)
[D = 25,4 ; H = 12,7 (50); E = 7 (27,60) ; O = 4,6 (18,1) ; N/2 = 48] - Rich, niv. KG70,
zone à Laeviuscula, sous-zone à Laeviuscula, horizon à Laeviuscula.
Fig. 6 : «Praeoppelia» concava nov. sp. - éch. KG24Pcl (holotype)
[D = 21,5 ; H = 10,8 (50,23) ; E = 4,6 (21,40) ; O = 5 (23,26) ; N/2 = 25 ; n/2 = 8] - Rich,
niv. KG24, zone à Concavum, sous-zone à Limitatum, horizon III.
Fig. 7 : Bradfordia renzi SAPUNOV - éch. DBD16bBrl
[D = 27 ; H = 1 1,8 (43,70) ; E = 6 (22,22) ; O = 7,8 (28,89) ; N/2 = 33] - Bou Dahar, niv.
DBD16, zone à Laeviuscula, sous-zone à Ovalis.
Fig. 8 : Hebetoxyites mouterdei FERNANDEZ-LOPEZ - éch. KG64Hml
[D = 20 ; H = 8,6 (43) ; E = 5,3 (26,50) ; O = 6 (30) ; N/2 = 16] - Rich, niv. KG64, zone
à Laeviuscula, sous-zone à Laeviuscula, horizon à Trigonalis.
Fig. 9 : Cadomoceras ellipticum BUCKMAN - éch. KG74Cel
[D = 16 ; H = 7,4 (46,25) ; E = 4,9 (30,63) ; O = 2,8 (17,50)] - Rich, niv. KG74, zone à
Sauzei, sous-zone à Kumaterus.
Fig. 10-1 1 : Toxamblyites densicostatus STURANI - Rich, niv. KG86, zone à Sauzei, sous-zone
à Propinquans.
Fig. 10 - éch. KG86Tdl [D = 7,2 ; H = 2,9 (40,28) ; E = 1,7 (23,61) ; O = 2,2
(30,56)].
Fig. 11 - éch. KG86Td2 (fragment de tour).
Fig. 12 : Poecilomorphus cycloides (d'ORBIGNY) - éch. KF59Pcl
[D = 24,4 ; H = 11,8 (48,36) ; E = 14,6 (59,84) ; O = 5,8 (23,77) ; N/2 = 15] - Flilo, niv.
KF59, zone à Humphriesianum, sous-zone à Humphriesianum.
Fig. 13 : Poecilomorphus umbilicatus BUCKMAN - éch. KF35Pul
[D = 20,5 ; H = 9,2 (44,88) ; E = 4,4 (21 ,46) ; O = 5,4 (26,34) ; N/2 = 26] - Flilo, niv. KF35,
zone à Humphriesianum, sous-zone à Humphriesianum.
PLANCHE 6

Fig. 1 : Dorsetensia subtecta BUCKMAN - éch. KF43Dsl


[D = 170 ; H = 85 (50) ; E = 40 (23,53) ; O = 35 (20,59)] - Flilo, niv. KF43, zone à
Humphriesianum, sous-zone à Humphriesianum.
Fig. 2-3 : Docidoceras wysogorskii (PRINZ) - Rich, niv. KG22, zone à Concavum, sous-zone à
Limitatum, horizon III. Fig. 2 - éch. KG22Dwl
[D = 63,8 ; H = 18 (28,21) ; E = 26,8 (42,01) ; O = 30,5 (47,81) ; n/2 = 24].
Fig. 3 - section de l'exemplaire KG22Dw2.

236
Docum. Lab. Céol. Lyon Pl. 6
N° 142 D. Sadki
PLANCHE 7

Fig. 1 : «Clydonioceras » aff. avus (ARKELL) - éch. KFCal


[D = 103 ; H = 50 (48,54) ; E = 30 (29,13) ; O = 15 (14,56)] - Flilo, hors place, ? Bajocien
supérieur.
Fig. 2 : Otoites contractus (SOWERBY) - éch. BousmOcl
[D = 58,5 ; H = 18,3 (31,28) ; E (écrasé) ; O = 14 (23,93) ; N/2 = 24 ; n/2 = 1 1] - Bou
Ouchène, base de la série marneuse, zone à Sauzei.
Fig. 3 : Otoites pauper WESTERMANN - éch. Out nr Op 1
[D = 44 ; H = 13,8 (31,36) ; E = 22,6 (51,36) ; O = 13,5 (30,68)] - Outtat, niveau réduit,
zone à Laeviuscula.
Fig. 4-5 : Otoites fortis WESTERMANN - Outtat, niveau réduit, zone à Laeviuscula.
Fig. 4 - éch. OutnrOfl [D = 43,8 ; H = 17 (38,81) ; E = 26 (59,36) ; O = 17,4
(39,73) ; N/2 = 30].
Fig. 5 - éch. OutnrOG [D = 48 ; H = 17,8 (37,08) ; E = 27 (56,25) ; O = 18,8
(39,17) ; N/2 = 26 ; n/2 = 10].
Fig. 6 : Skirroceras leptogyrale BUCKMAN - éch. OutnrSll
[D = 72 ; H = 27,5 (38,19) ; E = 22,6 (31,39) ; O = 39,4 (54,72) ; N/2 = 65 ; n/2 = 16] -
Outtat, niveau réduit, zone à Laeviuscula.
Docum. Lab. Géol. Lyon Pl. 7
N° 142 D. Sadki
PLANCHE 8

Fig. 1 : Emileia polyschides (WAAGEN) - éch. BouClôEpl


[D = 145 ; H = 50,5 (34,83) ; E = 44 (30,36) ; O = 58 (40) ; n/2 = 17] - Bou Ouchène, niv.
BouClô, zone à Laeviuscula.
Fig. 2 : Emileites malenotatus BUCKMAN - éch. AYnrEm 1
[D = 145 ; H = 50,5 (34,83) ; E = 44 (30,34) ; O = 58 (40)] - Aït Yaddou, niveau réduit,
zone à Laeviuscula.

240
Docum. Lab. Géol. Lyon Pl. 8
N° 142 D. Sadki
PLANCHE 9

Fig. 1 : Zemistephanus sp. - éch. Ou2Zspl


[D = 146 ; H = 40 (27,40) ; E = 44 (30,14) ; O = 70 (47,95) ; n/2 = 1 1] - Ouamana, niv.
Ou2, zone à Laeviuscula.

242
PLANCHE 10

Fig. 1-2 : Zemistephanus sp. - Ouamana, niv. Ou2, zone à Laeviuscula.


Fig. 1 - éch. Ou 2 Zsp 2 [D = 139 ; H = 37,8 (27,19) ; E (écrasé) ; O = 66,8 (48,06);
n/2 = 12].
Fig. 2 - éch. Ou 2 Zsp 3 [D = 96,5 ; H = 32,4 (33,58) ; E = 36,4 (37,72) ; O = 40,8
(42,28) ; n/2 = 9].

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Docum. Lab. Géol. Lyon Pl. 10
N° 142 D. Sadki

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