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Test Bank For Fundamentals of Advanced Accounting 5th Edition by Joe Ben Hoyle Thomas Schaef

Test Bank For Fundamentals of


Advanced Accounting 5th Edition by Joe
Ben Hoyle Thomas Schaefer Timothy
Doupnik

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Ch. 1The Equity Method of Accounting for InvestmentsCh.
2Consolidation of Financial InformationCh.
3Consolidations - Subsequent to the Date of
AcquisitionCh. 4Consolidated Financial Statements and
Outside OwnershipCh. 5Consolidated Financial
Statements - Intercompany Asset TransactionsCh.
6Intercompany Debt, Consolidated Statement of Cash
Flows, and Other IssuesCh. 7Foreign Currency
Transactions and Hedging Foreign Exchange RiskCh.
8Translation of Foreign Currency Financial StatementsCh.
9Partnerships: Formation and OperationCh.
10Partnerships: Termination and LiquidationCh.
11Accounting for State and Local Governments, Part ICh.
12Accounting for State and Local Governments, Part II

Fundamentals of Advanced Accounting, 5th edition, is ideal for those schools


wanting to cover 12 chapters in their advanced accounting course. This brief
yet concise text allows students to think critically about accounting, just as
they will do preparing for the CPA exam. With this text, students gain a well-
balanced appreciation of the Accounting profession. The text continues to
show the development of financial reporting as a product of intense and
considered debate that continues today and into the future as it originates
from Hoyle' big text Advanced Accounting.The writing style of the four
previous editions has been highly praised. Students easily comprehend
chapter concepts because of the conversational tone used throughout the
book. The authors have made every effort to ensure that the writing style
remains engaging, lively, and consistent which has made Hoyle the market
leading franchise in the Advanced Accounting market. The 5th edition
includes increased integration of IFRS, as well as updated accounting
standards.
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P. 287, l. 9: siège et.—Le ms. B 20 ajoute: monta à cheval et.
P. 287, l. 12: portoit.—Le ms. B 12 ajoute: le champ.
P. 287, l. 12: trois.—Ms. A 2:.IIII.
P. 287, l. 19: pas à.—Ms. A 2: pont de.
P. 287, l. 21: pont.—Ms. A 1: point.
P. 287, l. 24: Menreville.—Ms. B 12: Merville.
P. 287, l. 24: Courtrai.—Ms. A 2: Tournay.
P. 287, l. 28: par une unité.—Ms. A 2: par grant amour et unité.—Mss. B 1,
2: par bonne unité.—Ms. B 7: par unité.—Ms. B 12: par une vraye unité.
P. 288, l. 1: vont.—Ms. B 20: prendent ung long tour en chevauchant.
P. 288, l. 4: crolières.—Ms. B 12: mollières.
P. 288, l. 4: poroient.—Mss. B 1, 2, 12: porront.
P. 288, l. 5-6: il fait fresc.—Mss. B 12, 20: le temps est pluvieux.
P. 288, l. 15: porte.—Ms. B 1: portent.—Ms. B 12: puisse porter.
P. 288, l. 15-16: porte point de contraire.—Ms. B 2: facent point de
dommage.

§ 311. P. 289, l. 1: deux.—Mss. B 12, 20: trois.


P. 289, l. 3: et l’estourmirent.—Ms. B 12: et les espoentèrent.—Ms. B 20:
tant qu’ilz la effarouchèrent.
P. 289, l. 8: à herlle.—Ms. A 7: à harle.—Ms. B 12: à vollée.—Manquent
aux mss. B 5, 7.
P. 289, l. 8-10: li... Menin.—Ms. B 12: la noise et la tempeste venoit de la
ville de Menin.
P. 289, l. 9: s’asamblèrent.—Leçon des mss. B 1, 2.—Ms. A 1: samblèrent.
P. 289, l. 22: ces païssans.—Mss. A 2, B 20: Flamens.
P. 289, l. 30: et... huer.—Ms. B 20: puis se prindrent à jetter ung cri.
P. 289, l. 32: par malisse.—Mss. B 12, 20: par [B 20: à] cautelle.
P. 290, l. 3: Halses.—Ms. A 1: Halse.
P. 290, l. 5: fièrent.—Ms. B 12: ferirent.
P. 290, l. 11: enrasquiés.—Ms. A 2: entrappez.—Mss. A 7, B 5, 7:
trebuchiez.—Manque au ms. B 12.
P. 290, l. 12: maistres.—Les mss. B 1, 2 ajoutent: ossi.
P. 290, l. 17: rescoure.—Leçon des mss. A 7, B 1, 2, 5, 7.—Ms. A 1:
rescours.
P. 290, l. 18: encauchoient.—Ms. A 2: couroient de leurs piques.
P. 290, l. 20: et.—Leçon des mss. A 7, B 1, 2, 5, 7.—Manque au ms. A 1.
P. 290, l. 26: rencontre.—Mss. B 1, 2, 12: retour.
P. 290, l. 27: Bouchars.—Leçon des mss. B 2, 12.—Mss. F 1, A 1, B 1, 20:
Boulehars.—Mss. A 7, B 5, 7: de Boulehars et.
P. 290, l. 29-30: cil tout ewireux.—Ms. B 12: estoient moult eureux ceulx.
P. 291, l. 3: furent.—Le ms. B 20 ajoute: des mors.
P. 291, l. 5: folle emprisse.—Mss. A 7, B 5, 7: follie.
P. 291, l. 6: ville.—Ms. B 12: lieue.
P. 291, l. 8: garder.—Leçon des mss. A 7, B 1, 2, 5, 7, 12.—Ms. A 1: gardet.
P. 291, l. 11: outrequidiet... chevauchiet.—Ms. A 2: outrequidier leur est
monté es testes de ainsi.

§ 312. P. 291, l. 13: Cheste cose.—Ms. B 12: Cestui meschief.


P. 291, l. 16: vint.—Les mss. B 1, 2 ajoutent: au pas.
P. 291, l. 19: estre.—Mss. B 1, 2, 12, 20: oster.
P. 291, l. 19: deffait.—Leçon des mss. A 7, B 5, 7.—Manque aux mss. A 1,
2, B 1, 2, 12, 20.
P. 291, l. 29: perdu.—Ms. B 20: eu contre eulx.
P. 291, l. 30: atrappés.—Le ms. A 2 ajoute: mais toutesvoies par grant
appertise il s’estoit sauvé.
P. 292, l. 10: eux destruire.—Ms. B 12: les confondre.
P. 292, l. 13: dou Lis.—Leçon des mss. A 7, B 5, 7, 12.—Manquent aux
mss. A 1, 2, B 1, 2, 20.
P. 292, l. 17: sus.—Ms. A 1: sous.—Mss. A 2, B 20: soubz.—Mss. A 7, B 5,
7: dessus.—Ms. B 12: sur.—sus la rivière manquent aux mss. B 1, 2.
P. 292, l. 24: heriier.—Ms. B 12: travillier.
P. 292, l. 26: demorra.—Ms. A 1: demora.
P. 292, l. 31: lièvent.—Leçon des mss. B 1, 2, 12, 20.—Ms. A 1: liement.—
Mss. A 7, B 5, 7: liéement lièvent.
P. 292, l. 32: segnefiant.—Ms. A 2: signifiance de grant.
P. 293, l. 2: demorroient.—Ms. A 1: demoroient.
P. 293, l. 4: preechiet.—Ms. A 1: prechiet.
P. 293, l. 7: tenoit.—Le ms. B 12 ajoute: comme bien oy avez.

FIN DES VARIANTES DU TOME DIXIÈME.


NOTES
[1] Sarthe, arr. de la Flèche.
[2] Le duc de Bourgogne commandait l’armée royale au Mans; ce ne fut que le 13 octobre
1380 que les troupes furent licenciées par le duc d’Anjou, régent, qui retint seulement les
hommes d’armes de Clisson, de Jean de Beuil et de Pierre de la Rocherousse (Bibl. nat., Clair.
vol. 23, nº 1665).
[3] Mayenne, arr. de Laval.
[4] Mayenne, arr. de Laval.
[5] Cossé-le-Vivien, Mayenne, arr. de Château-Gontier. C’est à tort que Kervyn a identifié cette
ville avec Changé (arr. de Laval).
[6] Dès le mois de septembre, on préparait en Angleterre l’envoi de renforts à l’armée de
Buckingham, et Thomas Credy était chargé d’arrêter des navires pour le passage des troupes
en Bretagne (Rec. Off., Queen’s Rem., Misc., Navy 610/11).
[7] La chronologie des évêques de Saint-Pol-de-Léon est assez indécise à cette date, d’autant
que les archives du Finistère, comme a bien voulu nous le dire notre confrère, M. J. Lemoine,
ne renferment aucun acte ni aucune mention d’évêque de ce diocèse entre 1364 et 1390. A en
croire Fr.-Alb. Le Grand (Vie, gestes, mort et miracles des saincts de la Bretaigne..., 1637, p.
484), il s’agirait ici de Pierre Ouvroin, élu évêque en 1370 et mort en 1385, prélat qui «n’estoit
pas encore sacré en 1380.» Malheureusement, pour cette partie de sa notice, l’auteur ne paraît
pas avoir eu d’autre source que le texte même de Froissart, dans lequel il identifie «l’esleu de
Lion» avec Pierre Ouvroin; et, quelque vraisemblable que soit son hypothèse, il ne saurait être
cru sans preuves.
[8] Ille-et-Vilaine, arr. de Vitré.
[9] Mayenne, arr. de Laval.
[10] Ille-et-Vilaine, ch.-l. d’arr.
[11] Ce fut seulement après le sacre du roi que les ducs, apprenant la marche de 7,000 Anglais
sur Nantes, «ordonnèrent que Chastelmorand et le Barrois, qui avoient quatre cens hommes
d’armes en la frontière de Pouencé, près d’Angers, menassent leurs gens dedans Nantes et
qu’ils se hastassent avant que les Anglois y parvenissent et qu’ils chevauchassent jour et nuit.
Ainsi le firent, et furent à Nantes premiers que les Anglois quelques trois heures» (Chronique
du bon duc Loys p. 120). Ils eurent facilement accès à la Tour neuve, commandée par
Guillaume Leet, mais n’obtinrent que par force les clefs de la ville, gardées par un chanoine,
ami des Anglais, comme beaucoup des habitants. Ils furent bientôt renforcés par Pierre de
Beuil et 200 hommes d’armes (Ibid., p. 123).
[12] Ille-et-Vilaine, arr. de Saint-Malo.
[13] Saint-Sulpice-la-Forêt, Ille-et-Vilaine, arr. de Rennes.
[14] Ille-et-Vilaine, arr. de Rennes.
[15] Ille-et-Vilaine, arr. de Rennes.
[16] Les désertions commençaient a décimer l’armée anglaise, et un mandement, daté de
Northampton le 10 novembre 1380, ordonne l’arrestation d’hommes d’armes revenus de
France et de Bretagne avant l’expiration de leur service (Rec. Off., Close Rolls 227, m. 27 vº).
[17] Jean des Barres, dit le Barrois, que nous avons déjà vu à Troyes en 1380 dans l’armée du
duc de Bourgogne (t. IX, p. CVII, note 3), appartenait à la maison du duc de Bourbon. Avant
cette date, il avait, en 1375, assisté à la chevauchée d’Auvergne; nous le retrouvons ici, aux
côtés de son cousin germain Jean de Châteaumorand, à Nantes et à Vannes. La Chronique du
bon duc Loys nous le montre successivement à la bataille de Rosebecque (1382), à l’Écluse
(1386), puis en Espagne, en Bordelais, en Bretagne (1387), enfin en Barbarie (1390) et à
Gênes auprès de Boucicaut.
[18] Jean de Châteaumorand, l’inspirateur, peut-être le véritable auteur de la Chronique de
Cabaret d’Orville, était en 1370 écuyer de la maison du duc de Bourbon, dont il portait
«continuellement» le pennon. Après avoir fait, en 1375, la chevauchée d’Auvergne et
accompagné B. du Guesclin à son passage en Bourbonnais, en 1380, nous le retrouvons à
Nantes et à Vannes. Il prend dès lors part à toutes les expéditions où figure le duc de Bourbon,
qui l’envoie souvent en ambassade, et la Chronique du bon duc Loys s’étend longuement sur
ses exploits. Elle ne mentionne cependant pas son rôle en Orient (voy. Delaville Le Roulx, la
France en Orient, p. 302, 360, etc.). Jean de Châteaumorand, qui fut sans doute fait chevalier à
l’occasion du couronnement de Charles VI (Chazaud, Chr. du bon duc Loys, p. XIII-XIV),
figure, en 1385, comme chambellan du duc de Bourbon, et, en 1388, comme chambellan du
roi; en 1389, il est au service du duc de Touraine (Bibl. nat., Pièces orig. vol. 699).
[19] Un Jean de Tournemine, écuyer de Charles d’Orléans, est, en 1410, au service du roi sous
les ordres de Richemont (Bibl. nat., Pièces orig. vol. 2867).
[20] Ne pouvant s’entendre sur l’interprétation de l’ordonnance de Charles V (août 1374) qui
avait fixé la succession royale, les quatre oncles du roi convoquèrent au Parlement, le 2
octobre 1380, un conseil où figurèrent, à leur côté, la reine Blanche, la duchesse d’Orléans, les
comtes d’Eu, d’Artois, de Tancarville, d’Harcourt, de Sancerre, de Brene, Charles de Navarre,
les archevêques de Rouen, de Reims et de Sens, les évêques de Laon, Beauvais, Agen, Paris,
Langres, Bayeux, Thérouanne, Évreux, Meaux et Chartres, et autres prélats et barons (Arch.
nat., X1a 1471, fol. 382 vº). Ce conseil décida, après avoir donné le titre de régent au duc
d’Anjou et confié la garde du roi aux ducs de Bourgogne et de Bourbon, de couronner au plus
tôt le jeune Charles VI (Religieux de Saint-Denis, t. I, p. 16). Une violente dispute eut lieu
entre le duc d’Anjou et le duc de Bourgogne, le jour même du couronnement, à propos de la
préséance (Ibid., p. 30 et 32).
[21] Le comte de Flandre était occupé par le siège de Gand, qu’il voulut quitter, dit la
Chronique des Quatre Valois (p. 290), pour aller assister au sacre du roi, «mais les Flamens ne
vouldrent souffrir qu’il laissast leur host durant ledit siege devant Gant».
[22] Olivier de Clisson ne fut officiellement nommé connétable de France que par lettres
patentes du 28 novembre 1380 (Dom Lobineau, Preuves de l’hist. de Bretagne, t. II, p. 610);
mais il avait prêté serment au roi dès le 21 octobre (Bibl. nat., Brienne vol. 259, p. 27), «en
especial contre le roy d’Angleterre». Nous trouvons, à la date du 8 novembre, une quittance
donnée au service du connétable de France (Bibl. nat., Clair. vol. 36, nº 2725).
[23] Le roi promit à Reims de supprimer les aides, mais il ne tint cette promesse qu’à son retour
à Paris, sous la menace d’une émeute (Religieux de Saint-Denis, t. I, p. 44; Grandes
Chroniques, t. VI, p. 472; Ordonn., t. VI, p. 527): «Le juedi après la Saint Martin d’hiver» (15
novembre), «le roi nostre sire abati les aydes ayans cours en son royaume, par le conseil de
nos seigneurs de son sang» (Arch. nat., X1a 1471, fol. 443; voy. aussi Petit Thalamus, p. 401,
la Chr. des Quatre Valois, p. 291). Cette suppression des aides fut suivie à Paris (Arch. nat., JJ
147, fol. 108) et au dehors (Ibid., JJ 148, fol. 55) d’excès de tous genres contre les Juifs, qui
venaient, en octobre, d’obtenir du roi la confirmation des lettres que Charles V avait données
en leur faveur (Arch. nat., JJ 118, fol. 11 et 22). Ces excès n’avaient pas encore pris fin en
décembre 1380, puisqu’à la date du 19 de ce mois on voit un Jean Beaudouin arrêtant un Juif
«pour avoir de lui une ou deux pintes de vin, ainsi que compagnons ont acoustumé de
demander aux Juifs, quant ilz sont trouvez sanz rouelle ou sauf conduit» (Arch. nat., JJ 118,
fol. 93 ve). Une nouvelle émeute contre les Juifs avait lieu à Paris en janvier 1381 (Ibid., fol.
139).
[24] M. Terrier de Loray (Jean de Vienne, p. 158, note 2) cite une quittance donnée par l’amiral,
à la date du 4 novembre, «estant à la poursuite des Anglais», ce qui rend sa présence au sacre
de Reims assez douteuse.
[25] Marne, arr. de Reims.
[26] C’est le dimanche 11 novembre que le roi rentra à Paris «à grant solempnité... et fu la ville
encourtinée, et furent joustes faites au palais, le lundi et le mardi, des chevaliers et escuiers qui
y estoient» (Grandes Chroniques, t. VI, p. 472).
[27] A la date du 19 novembre 1380, le duc de Berri est nommé lieutenant général du roi en
Guyenne, Toulousain, Languedoc, Berri, Poitou et Auvergne, avec faculté de disposer dans ces
pays des finances du roi (Bibl. nat., Brienne vol. 259, fol. 219-222 vº). Le duc d’Anjou, qui
s’était déjà fait attribuer la majeure partie du trésor royal, reçoit en don (25 décembre 1380) les
restes des forfaitures des Navarrais (Arch. nat., JJ 121, fol. 120). L’accord définitif pour le
gouvernement du royaume eut lieu le 28 janvier 1381: un conseil de régence de douze
personnes était nommé; la garde du roi et de Mr de Valois était confiée aux ducs de Bourgogne
et de Bourbon; le duc d’Anjou avait la présidence du conseil (Bibl. nat., ms. fr. 6537, fol. 45,
orig.).
[28] Le comte de Saint-Pol vint à Paris demander grâce au roi, et, soutenu par de puissants
amis, entre autres le sire de Couci, obtint la restitution de ses biens (Chronographia regum
francorum, p. p. H. Moranvillé, t. III, p. 2). Il ne put, malgré ses efforts, arriver à perdre
Bureau de la Rivière, auquel il reprochait sa disgrâce (Religieux de Saint-Denis, t. I, p. 36 et
38).
[29] Aisne, arr. de Saint-Quentin.
[30] Ici se placent, dans l’édition de Johnes, deux chapitres nouveaux, dont nous reparlerons à
propos des §§ 210 et 216.
[31] Châtillon-sur-Seiche, Ille-et-Vilaine, arr. de Rennes.
[32] Ille-et-Vilaine, arr. de Redon.
[33] Loire-Inférieure, arr. de Châteaubriant.
[34] Aux défenseurs de la ville était venu se joindre, avec ses hommes d’armes, Pierre de Beuil,
dont le père, Jean de Beuil, était engagé, le 12 décembre 1380, par le connétable de Clisson
pour la guerre de Bretagne (Bibl. nat., Clair. vol. 23, nº 1665).
[35] D’après le Religieux de Saint-Denis (t. I, p. 58 et 60), c’est surtout à l’intervention du sire
de Beaumanoir qu’est due la reprise des négociations, commencées du vivant même de
Charles V (Grandes Chroniques, t. VI, p. 473).
[36] Ce Cosyngton, qui ne peut être le Guillaume figurant en 1313 dans Rymer (t. III, p. 406),
doit être identifié avec Étienne de Cosyngton, bien connu déjà, qui, d’après la Chronique du
bon duc Loys de Bourbon (p. 124), fut fait prisonnier dans cette sortie.
[37] Pierre II, seigneur d’Amboise, vicomte de Thouars en 1397, mort en 1422.
[38] Amauri de Clisson, qui prend part plus tard à l’expédition de Gueldre, figure comme
chevalier bachelier, avec deux autres chevaliers et six écuyers, dans une revue reçue à
Corenzich le 1er octobre 1388. Une quittance à son nom, de 129 francs, porte la date du 27
septembre de la même année (Bibl. nat., Pièces orig. vol. 789).
[39] A la date du 18 décembre 1380, le roi Richard appointe John Orewell pour arrêter vingt
vaisseaux destinés à aller porter secours par la Loire à l’armée de Buckingham (Rec. Off.,
Lord Treas. Rem., For. Rolls nº 2).
[40] Yves de Cholet mourait en 1390 sous les murs de Carthage pendant l’expédition de
Barbarie (Religieux de Saint-Denis, t. I, p. 668).
[41] Rymer cite au moins deux Anglais de ce nom. Il faut sans doute identifier celui dont il
s’agit ici avec Hugh Tyrrel, capitaine, en 1374, du château d’Auray en Bretagne et garde du
château de Carisbrooke dans l’île de Wight en 1377 (Rymer, t. VII, p. 51 et 147).
[42] Nous retrouvons ce personnage en Flandre en 1385 au service du roi d’Angleterre (Rymer,
t. VII, p. 488).
[43] Les Nantais surprirent l’ennemi et détruisirent la mine qu’il faisait depuis plusieurs jours.
Tristan de la Jaille, prisonnier, fut sans doute échangé, car il figure plus loin aux joutes de
Vannes. Au dire de la Chronique du bon duc Loys, Thierri de Sommaing fut tué dans cette
escarmouche (p. 125).
[44] Malgré les pillages nombreux auxquels ils se livraient (Religieux de Saint-Denis, t. I, p.
62), les Anglais avaient grand’peine à se ravitailler; aussi la disette de vivres, jointe à «une
maladie de cours de ventre qui fort les acoura» (Chr. du bon duc Loys de Bourbon, p. 127), fut
la véritable cause de la levée du siège de Nantes.
[45] Loire-Inférieure, arr. de Châteaubriant.
[46] Loire-Inférieure, arr. de Châteaubriant.
[47] Ille-et-Vilaine, arr. de Redon.
[48] Ille-et-Vilaine, arr. de Redon.
[49] Morbihan, arr. de Ploërmel.
[50] Morbihan, arr. de Ploërmel.
[51] La Trinité-Porhoët, Morbihan, arr. de Ploërmel.
[52] Morbihan, arr. de Ploërmel.
[53] Saint-Jean-Brevelay, Morbihan, arr. de Ploërmel.

[54] Ce château ducal, à Vannes, fut rebâti au XIIIe, puis au XVIIe siècle pour devenir le palais
épiscopal, et servit de préfecture après la révolution; il a été presque complètement démoli en
1866.
[55] Château situé à Sarzeau, Morbihan, arr. de Vannes.
[56] Morbihan, arr. de Lorient.
[57] Quimper, Finistère, ch.-l. de dép.
[58] Finistère, ch.-l. d’arr.
[59] Les barons bretons n’avaient pas consenti à laisser entrer les Anglais dans les villes; ils ne
leur avaient laissé que la campagne et les faubourgs et les avaient obligés à s’approvisionner à
prix d’argent auprès des habitants (Religieux de Saint-Denis, t. I, p. 58).
[60] Château situé à Locmariaquer, Morbihan, arr. d’Aurai.
[61] Aujourd’hui Guéméné-sur-Scorf, Morbihan, arr. de Pontivi.
[62] Morbihan, arr. de Ploërmel.
[63] Vendée, arr. de la Roche-sur-Yon.
[64] Côtes-du-Nord, arr. de Saint-Brieuc.
[65] Les troupes qu’avait rassemblées Olivier de Clisson étaient importantes; à la date du 1er
août 1380, nous voyons figurer dans une montre passée à Château-Josselin deux chevaliers
bannerets, trente-deux chevaliers bacheliers et cent soixante-cinq écuyers (Dom Morice,
Mémoires, t. II, col. 254-255).
[66] Malgré l’opinion du Religieux de Saint-Denis (t. I, p. 56), les Anglais ignorèrent si bien les
négociations de paix entreprises par les barons bretons, qu’à la date des 21 et 24 décembre
1380, Thomas Credy et Walter Leicester étaient chargés de réunir des navires destinés à
transporter des troupes en Bretagne en même temps qu’en Portugal (Rec. Off., Issue Rolls 302,
m. 13; Queen’s Rem., Misc., Nuncii 632/12). Dès le mois de février 1381, Thomas de Felton
s’apprêtait à partir pour la Bretagne avec 900 hommes d’armes et 900 archers, «pro
fortificatione Thome, comitis Buk. et exercitus regis...» (Ibid., Issue Rolls 303, m. 12).
L’insurrection des communes empêcha son départ ainsi que celui de Jean des Roches, de
Pierre Veel et de Robert Passelewe, qui, de Dartmouth, devaient aller au-devant de
Buckingham (Rec. Off., Lord Treas., Rem., For. Acc. 5, m. 11 rº et m. 20 vº).
[67] Voy. t. IX, p. 272-274 et 278-279.
[68] Voy. sur Robert d’Aunoi, dit le Galois, que Kervyn confond avec son père Philippe, la
notice détaillée de M. H. Moranvillé dans le Songe véritable, p. 93-96 (Extrait des Mémoires
de la Soc. de l’Hist. de Paris, t. XVII).
[69] La Chronique du bon duc Loys fait mourir ce «banneret» anglais sous les murs de Nantes.
Il est probable qu’elle commet une erreur, car en avril 1399, nous voyons un Guillaume
Clynton accompagnant le roi Richard en Irlande et intervenant, en 1406, à l’acte réglant la
succession du roi Henri IV (Rymer, t. VIII, p. 78 et 463).
[70] Peu de temps auparavant, le 1er octobre 1380, Lionnel d’Airaines assistait à une revue à
Ardres (Bibl. nat., Clair. vol. 5, nº 238).
[71] Ce chevalier anglais est sans doute le même que Jean Franc, que la Chronique du bon duc
Loys fait mourir à tort dans une escarmouche du siège de Nantes, puisque nous le retrouvons
plus tard en Barbarie en 1390. Le témoignage de Cabaret est du reste ici comme ailleurs assez
sujet à caution, car parmi les chevaliers anglais tués en même temps que Franc, il cite Thomas
Trivet, qui ne mourut qu’en 1388 d’une chute de cheval (Froissart, éd. Kervyn, t. XII, p. 251-
252).
[72] La Chronique du bon duc Loys parle longuement de ces joutes de Vannes, où devaient
primitivement figurer quinze hommes d’armes de l’hôtel du duc de Bourbon contre quinze
Anglais (p. 127-128) et combattre à outrance. Les champions, réduits à cinq de chaque côté,
par suite de la fatigue des chevaliers anglais (p. 130), ne portent pas tout à fait les mêmes noms
que dans Froissart. Ce sont, du parti anglais: Wautier Cloppeton, Édouard de Beauchamp,
Thomas de Hennefort, Brisselai et Jean de Traro; du parti français: Jean de Châteaumorand, le
Barrois, le bâtard de Glarains, le vicomte d’Aunai et Tristan de la Jaille.
[73] De la maison du duc de Bourbon, le bâtard de Clarens se trouvait en Bretagne, après avoir
fait la campagne d’Auvergne, en 1375, et accompagné B. du Guesclin en Bourbonnais en
1380. En 1382, il assiste à la bataille de Rosebecque et, en 1386, il fait partie des chevaliers
partant porter secours à l’évêque de Metz, Pierre de Luxembourg.
[74] D’après la Chronique du bon duc Loys (p. 131), Éd. de Beauchamp était ivre, ce qui
l’empêcha de fournir sa joute. Cet écuyer fit, en 1386, la campagne d’Espagne au service du
roi de Castille (Rymer, t. VII, p. 490).
[75] Le même sans doute que le Gautier Clopton de la Chronique du bon duc Loys, que Rymer
cite à la date de 1397 (t. VIII, p. 10).
[76] La joute de Jean de Châteaumorand et de Guillaume de Faringdon eut lieu le lendemain de
celle où avait figuré Janekin Cloton.
[77] Grâce aussi au duc de Bourgogne, allié par sa femme au duc de Bretagne (Religieux de
Saint-Denis, t. I, p. 60).
[78] Le traité de paix, par lequel le duc de Bretagne fait sa soumission au roi, est signé le 15
janvier 1381 à Vincennes. Par cet acte, le duc de Bretagne demande pardon au roi et s’engage
à lui faire hommage; il promet son concours contre les ennemis du roi de France et
particulièrement les Anglais; il paie une indemnité de 200,000 francs (Dom Lobineau, Hist. de
Bretagne, t. II, col. 610 et suiv.). Olivier de Clisson ratifie ce traité le 23 février, remettant aux
mains du roi son différend avec le duc de Bretagne, qui, le 4 avril, à Guérande, appose son
sceau au traité en présence des commissaires royaux: Jean le Fèvre, évêque de Chartres,
Arnaud de Corbie, premier président au Parlement, Pierre de Chevreuse, Jean le Mercier et
Jean Tabary, secrétaire du roi (H. Moranvillé, Étude sur Jean le Mercier, p. 85). Ce n’est que
le 27 septembre, à Paris, que le duc de Bretagne prête hommage au roi (Dom Morice, Hist. de
Bretagne, t. I, p. 384). Charles VI n’avait pas attendu cette date pour accorder une rémission
générale aux partisans du duc de Bretagne à Saint-Denis, le 2 mars 1381 (Arch. nat., JJ 118,
fol. 187).
[79] Pour apaiser Buckingham, le duc avait, le 11 avril, fait dresser un acte par lequel ses
barons s’engageaient à refuser de combattre les Anglais, si le roi de France voulait y forcer le
duc. Buckingham feignit de se contenter de cet acte et partit (Dom Morice, Hist. de Bret., t. I,
p. 384).
[80] Walsingham (Hist. angl., t. I, p. 444) prétend que le duc de Bretagne donna de l’argent aux
Anglais pour obtenir leur départ. L’armée anglaise était alors bien diminuée par les maladies
(Religieux de Saint-Denis, t. I, p. 66): de 6,000 hommes qu’elle comptait devant Nantes, elle
n’en avait guère plus de 3,000 (Chr. du bon duc Loys, p. 35), et avait perdu tous ses chevaux
(Walsingham, t. I, p. 444). Le paiement des gages de Buckingham (9,000 livres) et celui de ses
chevaliers est daté de Brest, 30 avril 1381 (Rec. Off., Lord Treas. Rem., For. Acc. 4, m. 40 vº et
50 vº). Le 2 mai, le comte de Buckingham arrive à Falmouth avec 1,069 hommes; le reste de
ses gens débarque dans d’autres ports de Cornouailles (Rec. Off., Lord Treas. Rem., For. Acc.
4, m. 40 vº).
[81] A ces noms, il faut ajouter ceux de Guillaume de Windsor, qui part pour Cherbourg le 5
mars, de Guillaume de Faringdon et de Massy de Podyngton, qui s’apprêtent à le rejoindre, le
30 mai (Rec. Off., Early Chancery Rolls 325, m. 13 et 2).
[82] Après l’exécution de Jean Pruneel et l’appel fait par le comte aux bannis de Flandre (voy. t.
IX, p. XCIV-XCV), le 18 juin 1380, les Brugeois avaient arraché à Louis de Male certains
privilèges relatifs, entre autres, à la bière et aux vins. Revenu à Lille, le comte s’était hâté de
révoquer ces concessions (Arch. du Nord, citées dans Le Glay, Chronique rimée, p. 88, note 1)
et avait imposé son alliance aux habitants de Bruges et du Franc (J. Meyer, Ann. flandr., fol.
174). Malgré ces alliés, malgré ses mercenaires anglais (Religieux de Saint-Denis, t. I, p. 110),
le comte assistait aux nouveaux succès des Gantois, qui s’étaient emparés de plusieurs villes
(Kervyn, Ist. et chr. de Flandre, t. II, p. 191 et 236); il se résolut à la paix, qui fut «criée» au
mois de juin 1380. Elle fut bientôt rompue, le 8 août, à l’occasion d’une querelle de tisserands
(Meyer, fol. 174), et les hostilités recommencèrent.
[83] C’est par erreur que, dans le volume précédent (t. IX, p. LXXXII), ce personnage a été
appelé Guillaume. Jean Boele, qui figure à différentes reprises dans les comptes de la ville de
Gand, était échevin en février 1381 (J. Vuylsteke, Rekeningen der Stad Gent, 1893, p. 185).
[84] Arnould de Clerk (en flamand Arent de Cleerc) est mentionné en 1380 avec Simon
Colpaert dans les comptes de Gand (Rekeningen, p. 192) à propos d’une expédition à
Dixmude.
[85] Un Pierre de Wint paraît en mai 1378 dans les comptes de Gand (Rekeningen, p. 104).
[86] Jean de Launoit (Jan vander Elst) appartient à la corporation des marchands en 1376 et
1377 (Rekeningen, p. 24, 35, 83, 97, etc.). Est-ce le même que Jan vander Helst, échevin entre
1377 et 1380 (Ibid., p. 151)? D’après Meyer (fol. 177 rº), c’était un banni.
[87] Belgique, prov. de Flandre occidentale.
[88] La défaite des Gantois eut lieu le 27 août 1380 (Meyer, fol. 175 rº), au moment où, d’après
une rédaction des Chroniques de Flandre, ils se disposaient à marcher sur Dixmude (Ist. et
chr., t. II, p. 539). C’est peut-être ici qu’il faut placer l’expédition d’Arnould de Clerk, voy. p.
XIV, note 84.
[89] Meyer n’estime qu’à 1,200 le nombre des Gantois morts.
[90] Ypres ouvrit ses portes au comte le 28 août, bien qu’une rédaction des Chroniques de
Flandre (Ist. et chr., t. II, p. 257) place cet événement après le 9 septembre.
[91] Le comte «fist decoler bien .IIIIC. de ceuls de ladicte ville» (Ist. et chr., t. II, p. 174).
[92] Le 29 août 1380.
[93] Voy. Ist. et chr., t. II, p. 174.

[94] D’après Meyer (fol. 175), ce fut le 1er septembre, immédiatement après la prise de
Deynse, que commença le siège de Gand, qui devait être long et durer près de dix semaines.
Le comte avait avec lui 100,000 hommes (Ist. et chr., t. II, p. 193).
[95] Ter Boote, plateau situé au nord de Gand, au delà de Longpont (Langerbrugge).
[96] Région située au nord de Gand et comprenant les métiers d’Assenede, de Bouchaute, de
Hulst et d’Axel.
[97] Langerbrugge, au nord de Gand.
[98] Ce combat eut lieu à la fin du siège, le 5 novembre 1380. Il fut fort meurtrier; c’est là que
mourut Josse de Hallwin (Ist. et chr., t. II, p. 174). Voy. les comptes relatifs à Longpont
(Rekeningen, p. 218).
[99] Le 6 octobre 1380 (Meyer, fol. 176).
[100] Godefroy de la Tour, rentier de Brabant, donne quittance le 15 décembre 1374 de 125
francs d’or, pour terme d’une rente à lui due par le trésor royal (Bibl. nat., Pièces orig. vol.
2859).
[101] C’est le jour de la Saint-Denis, 9 octobre, que les Gantois partent pour Termonde, qu’ils
prennent le 11 (Meyer, fol. 176 rº).
[102] La prise de Grammont par les Gantois eut lieu en novembre 1380; le seigneur d’Enghien
y fut fait prisonnier (Ist. et chr., t. II, p. 193). Elle avait été précédée en octobre de l’attaque
contre Audenarde, de la prise d’Eenaeme et de la défaite et mort d’Arnould de Clerk, que
Froissart, d’accord avec une des rédactions des Chroniques de Flandre (t. II, p. 198-199),
place en carême 1381; ce dernier combat est daté par Meyer (fol. 176 rº) du 25 octobre. Dix
jours après (le 5 novembre) se passait la bataille de Longpont, dont Froissart a parlé plus haut.
[103] Avant de retourner à Bruges, le comte signa la paix que demandaient les Gantois; lui-
même «tot fessus malis et ære exhaustus, videns plus se damni quam lucri facere» (Meyer, fol.
176 vº), y consentit volontiers. Cette paix, signée «au camp devant Gand» le 11 novembre
1380, jour de la Saint-Martin, prit le nom de paix Martinienne; elle est ignorée de certaines
Chroniques, qui disent que «demoura la cose ainsy toute la saison sans pais, sans trieues et
sans nul accord» (Ist. et chr., t. II, p. 193; cf. p. 238). Par cette paix, dit Wielant, dans ses
Antiquités de Flandres (Dom Smet, Rec. des chr. de Fl., t. IV, p. 307), «le comte pardonne tous
meffaictz sans jamais rien pouoir demander; item, que tous ceulx qui sont banniz par ceuls de
Gand demoureront banniz et obeyront au ban et que desormais l’on fera justice selonc les
coustumes de la ville». De plus, toute personne qui violera cette paix sera punie comme si elle
avait violé une réconciliation légale (Van Duyse et de Busscher, Inventaire... des chartes... de
Gand, p. 158, et J. Vuylsteke, Rekeningen der Stad Gent, p. 448-450). A cette époque, le
comte cherche aussi à s’assurer le concours de l’Angleterre, où il envoie des ambassadeurs, en
décembre 1380 (Rec. Off., Early Chanc. Rolls 325, m. 20). Le 20 février suivant, Jean Elyot
est envoyé à Calais, porteur de lettres pour le comte, les échevins et bourgeois de Bruges,
Ypres et Gand (Rec. Off., Issue Rolls 302, m. 20).
[104] La paix ne dure guère. De nouvelles contestations s’élèvent entre les Gantois et les
Brugeois, ces derniers voulant garder ce qui avait été pris par les autres durant les hostilités. Le
24 février 1381, les Gantois renouvellent leur alliance avec Ypres et créent un tribun du
peuple, Rasse Mulaert; par une nouvelle loi, ils décident que quiconque fera prisonnier un
chevalier recevra deux livres; pour un écuyer le prix ne sera que d’une livre. Au
commencement de mai, les Gantois prennent Termonde, Courtrai, Grammont, etc., sans pour
cela que le calme règne dans la ville. Pendant une émeute, Simon Rym est tué (Meyer, fol. 176
vº-177 rº).
[105] Village près de Gand. La bataille eut lieu le lundi 13 mai 1381, jour de la Saint-Servais.
On trouve des comptes se rapportant aux expéditions de Courtrai (voy. la note précédente) et
de Nevele dans le livre de M. J. Vuylsteke (Rekeningen, p. 220-223).
[106] Jean, bâtard d’Enghien, figure déjà en 1379 au siège d’Audenarde, pendant lequel il fut
fait chevalier (Ist. et chr., t. II, p. 230).
[107] Kervyn a consacré aux Berlaimont une assez longue notice (t. XX, p. 310-311) où ne
figure pas celui dont il est ici question.
[108] Sur Gui de Ghistelles, voy. t. IX, p. LXXXIV, note 4.

[109] Thierri de Dixmude, chevalier, donne quittance le 1er mars 1376 de ses gages et de ceux
de deux chevaliers et neuf écuyers de sa compagnie, au service de Louis de Sancerre. On le
retrouve en 1380 figurant dans une revue à Hesdin, le 19 juillet, et à Corbeil, le 1er septembre;
il est sous les ordres du seigneur de Couci (Bibl. nat., Clair. vol. 40, nos 192, 193 et 195). En
différend depuis quelque temps déjà avec les bourgeois de Valenciennes, au sujet de la mort de
son écuyer tué dans cette ville, il soumet son cas au comte de Blois et au seigneur de Couci à
la fin de 1382 (Arch. du Nord, série B, t. I, p. 184). Le 13 septembre 1386, nous le retrouvons
au service du duc de Bourgogne, comte de Flandre, dans une montre passée à Thérouanne, où
il figure avec huit chevaliers et soixante et un écuyers (Bibl. nat., Clair. vol. 40, nº 199).
[110] Un heer van Leewerghem paraît dans les comptes de la ville de Gand en 1380
(Rekeningen, p. 177).
[111] D’après Meyer (fol. 178 rº), Jean de Launoit ne meurt pas à Nevele, mais est banni après
le combat.
[112] Les Gantois perdirent 6,000 hommes (Ist. et chr., t. II, p. 174). Une quinzaine de jours
après l’affaire de Nevele, le comte «envoya le baniere des Gantois, qui avoit esté gaingnie, à le
comtesse d’Artois, se mere» (Ist. et chr., t. II, p. 199).
[113] Le combat de Nevele fut suivi d’une accalmie qui ne se prolongea guère. Le comte de
Hainaut s’interposa pour arriver à conclure la paix; mais les Gantois s’y refusaient (Ist. et chr.,
t. II, p. 243), et le comte exigeait des conditions trop onéreuses (Meyer, fol. 178 rº).
[114] Cette attaque des Gantois, qui doit être placée avant le combat de Nevele, eut lieu le 2 mai
1381. Quant aux événements qui suivent, relatifs à Audenarde et à Eenaeme, on a déjà vu
qu’ils sont de beaucoup antérieurs. Voy. plus haut, p. XVI, note 102.
[115] Nous retrouvons plus tard, après la campagne de Flandre de 1383, ce Blanchard de
Calonne, chargé par le roi, ainsi que Jacques de Calonne, dit Riflart, «de pranre et recevoir les
biens des Flamans et de ceux qui tenoient leur partie et aussi des Urbanistes» (Arch. nat., X1a
1472, fol. 62, X2a 10, fol. 163 et 11, fol. 49).
[116] Belgique, prov. de Flandre orientale.
[117] Sur Jean de la Faucille, voy. t. IX, p. LXIV, note 1, et le Cartulaire des comtes de Hainaut,
t. II, p. 311-331. Il était accusé par Simon Rym d’avoir été la cause de la mort de son oncle.
Voy. plus haut, p. XVII, note 104.
[118] Le Simon Rym qui paraît en 1360 comme caution d’un hôtelier (J. Huyttens, Recherches
sur les corporations gantoises, p. 54) est sans doute l’oncle de celui-ci. Voy. la note
précédente.
[119] Après Nevele, Pierre du Bois et François Ackerman avaient été nommés capitaines de
Gand (Ist. et chr., t. II, p. 243). Ce dernier fut même rewaert de Gand du 30 juillet au 6 août
1381 (Rekeningen, p. 202 et 211). Il eut pour successeur Gilles le Foulon jusqu’en janvier
1382.
[120] C’est à tort que le Religieux de Saint-Denis (t. I, p. 172) prétend que Sohier d’Herzeele
aida Philippe d’Artevelde seulement à partir du siège d’Audenarde, au courant de 1382.
[121] Éléonore d’Aragon.
[122] Depuis son avènement au trône de Castille (30 mai 1379), Jean était resté l’allié du roi de
France, avec lequel il avait renouvelé les traités conclus par son père. Une première fois, en
1379, il envoie une flotte en aide à Charles V; une seconde fois, en 1380, ses vaisseaux entrent
dans la Tamise. La guerre semble cependant suspendue pour quelque temps, et des fiançailles
sont même décidées entre Henri, infant de Castille, et Béatrice de Portugal. Mais, tout à coup,
le roi Jean, retenu à Salamanque par les obsèques de sa mère, morte le 27 mars 1381, apprend
que le roi de Portugal s’apprête à une nouvelle lutte pour laquelle il attend d’Angleterre des
troupes commandées par le comte de Cambridge. Jean renouvelle alors à Vincennes, le 22
avril 1381, par ses ambassadeurs Lopez de Ayala et Fernando Alfonso de Algana, les traités
antérieurs conclus avec le roi de France (Rymer, t. VII, p. 285). Il décide de s’opposer tout
d’abord à l’arrivée des renforts anglais, ce qu’il ne peut cependant faire, malgré la victoire
navale que remporte son amiral, Fernao Sanchez de Toar, sur la flotte portugaise commandée
par Juan Alfonso Tello, le 17 juillet 1381. Sur terre, les Portugais ne sont pas plus heureux: ils
voient leurs villes ruinées par Fernando Osorez et leurs châteaux pris par le roi Jean lui-même,
qui manque mourir sous les murs d’Almeida (Lopez de Ayala, Cronicas, t. II, p. 125-153;
Duarte Nuñez, Cronicas, t. II, p. 308-317).
[123] Pierre de Villaines figure en 1388 comme écuyer dans une montre de son père, le Bègue
de Villaines, avant de partir pour l’expédition de Gueldre (Bibl. nat., Pièces orig. vol. 3001);
en 1386, il est envoyé par Charles VI au secours du roi de Castille (Religieux de Saint-Denis, t.
I, p. 440).
[124] Guillaume, seigneur de Naillac, du Blanc et de Châteaubrun, vicomte de Bridiers,
conseiller et chambellan du roi et du duc de Berri, surnommé le Preux, paraît comme chevalier
en 1376 (Bibl. nat., Clair. vol. 80, nº 153), prend part en 1382 à la campagne de Flandre (Chr.
du bon duc Loys, p. 170), est créé sénéchal de Saintonge et gouverneur de la Rochelle le 16
avril 1383 (Guérin, Arch. hist. du Poitou, t. XXIV, p. 201, note 1), et nommé garde du château
de Taillebourg en 1385 (Chr. du bon duc Loys, p. 140); le 5 février 1387, il s’engage avec
Gauthier de Passac, moyennant 100,000 fr., à mener en Castille 2,000 hommes d’armes contre
le duc de Lancastre (Douët d’Arcq, Choix de pièces inédites, t. I, p. 76-78); en mars 1396, il
reçoit du duc de Bourgogne, à la maison duquel il appartenait aussi, une livrée pour assister à
une réception d’ambassadeurs (E. Petit, Itinéraires, p. 552).
[125] Gauthier de Passac, que nous trouvons chevalier bachelier en 1372 (Bibl. nat., Pièces
orig. vol. 2209), assiste, avec le duc de Bourbon, à la prise de Brive-la-Gaillarde en 1374 et de
la Roche-Senadoire en 1375 (Chr. du bon duc Loys, p. 58 et 102); il est sénéchal de Limousin
en 1376 (Bibl. nat., Clair. vol. 83, nº 217) et conseiller du roi en 1381 (Bibl. nat., Pièces orig.
vol. 2209); en 1382, il fait la campagne de Flandre, assiste à la bataille de Rosebecque (Chr. du
bon duc Loys, p. 169 et 172), fait partie de l’armée de l’Écluse (p. 185) et part avec Guillaume
de Naillac (voy. la note précédente) pour l’Espagne en 1387. Il était chambellan du roi (Bibl.
nat., Clair. vol. 84, nº 3) et vivait encore en 1405 (Ibid., nº 6).
[126] Bertrand de Terride, fils de Bertrand de Terride, seigneur de Penneville et sénéchal de
Bigorre (Bibl. nat., Pièces orig. vol. 2809), était chambellan du duc d’Orléans en 1403 et
chambellan du roi en 1410 (Bibl. nat., Ibid.).
[127] Juan Fernandez d’Andeiro, qui devait jouer un peu plus tard un rôle considérable comme
favori de la reine Éléonore, avait été exilé en Angleterre par suite du traité intervenu entre la
Castille et le Portugal. Ayant reçu du roi les pouvoirs nécessaires pour traiter avec le Portugal
(Rymer, t. VII, p. 253), il était revenu secrètement auprès de Ferdinand, qui s’engageait, le 15
juillet 1380, à payer un prix raisonnable pour trois mois les 1,000 hommes d’armes et les
1,000 archers que lui amènerait le comte de Cambridge; il promettait de plus de marier sa fille
Béatrice au fils du comte (Rymer, t. VII, p. 263), qui devait succéder à son beau-père sur le
trône de Portugal. Le 14 mai 1381 a lieu à Westminster le renouvellement de l’alliance entre
l’Angleterre et le Portugal (Rymer, t. VII, p. 307).
[128] En 1346, lors du siège de Calais, Robert de Namur avait reçu du roi d’Angleterre «trois
cens livres à l’estrelin, qui valent dix huit cent frans de Franche... Adonc fist hommaige le dit
conte au roy d’Engleterre» (Froissart, t. IV, p. 260). Le 12 mai 1376, il reçut du roi, pour
hommage, la confirmation d’une pension annuelle de 1,200 florins (Rymer, t. VII, p. 102-103).
[129] Le 6 septembre 1380, le duc de Lancastre avait déjà reçu un pouvoir général pour aller en
Écosse réformer les attentats aux trêves antérieures (Rymer, t. VII, p. 268). Les attentats
avaient été réparés le 1er novembre, les trêves confirmées le 1er décembre (Ibid., p. 276 et
278) et le comte de Northumberland avait reçu l’ordre de payer comme réparations au comte
de Douglas la somme de 59 livres, qui lui étaient remboursées le 8 février 1381 (Rec. Off.,
Close Rolls 227, m. 21).
[130] Simon Burley s’était occupé, depuis le 18 juin 1379, avec Richard de Braybroke, des
négociations de ce mariage (Rec. Off., Lord Treas. Rem., For. Rolls, nº 2), pour lequel il fit de
nombreux voyages. Nous l’avons vu, à la fin de juillet 1380, revenir d’Allemagne (t. IX, p. CI,
note 7) avec les ambassadeurs de Wenceslas et traverser la France; il était accompagné de
Robert de Braybroke, plus tard évêque de Londres (Rec. Off., Issue Rolls 302, m. 13). Un
passage d’un ms. connu de Johnes seul nous apprend que l’envoyé de Wenceslas, qu’il nomme
duc de Saxe, se rendait en Angleterre «to observe the State of England and to make inquiries
concerning the dower, and how it was to be settled on the Queen» (Chronicles, translated... by
Thomas Johnes, 1862, t. I, p. 622-624). Le duc de Tesschen repart bientôt pour l’Allemagne,
accompagné, nous dit Froissart, de Pileo de Prata, archevêque de Ravenne; Simon Burley, qui
a reçu ses pouvoirs le 26 décembre (Rymer, t. VII, p. 280), part avec lui, emmenant Adam
Houghton, évêque de Saint-David. Le 23 janvier 1381, Anne de Bohême nomme les trois
plénipotentiaires chargés de négocier son mariage: Przenislas, duc de Tesschen, Conrad
Kreyger et Pierre de Wartenberg (Rymer, t. VII, p. 282). L’acte par lequel le roi d’Angleterre
s’engage à épouser Anne de Bohême et à verser à Wenceslas la somme de 80,000 florins,
payables à Bruges, est signé à Nuremberg le 1er février 1381 (Rymer, t. VII, p. 290). Les
plénipotentiaires repartent alors pour aller faire ratifier à Londres (2 mai 1381) (Ibid., p. 294)
cet acte, dans lequel intervient le comte de Cambridge. Des pensions viagères sont accordées
par le roi d’Angleterre aux ambassadeurs de Wenceslas (Rymer, t. VII, p. 288, et Rec. Off.,
Patent Rolls, nº 311, m. 17); et, vers le milieu de mai 1381, Simon Burley et les envoyés de
Wenceslas retournent «versus partes Alemannie ad regem Romanorum» en compagnie de
Walter Skirlawe (Rec. Off., Lord Treas. Rem., For. Rolls, nº 2), pour aller chercher la jeune
reine, qui doit être conduite à Calais.
[131] Fleuve qui, prenant sa source dans le nord du pays de Galles, se jette dans le canal de
Bristol.
[132] Froissart place à tort Plymouth dans le Berkshire, alors qu’il est dans le Devonshire. De
Dartmouth devaient aussi partir un certain nombre de bateaux (Rec. Off., Issue Rolls 303, m.
12).
[133] Depuis la fin de décembre 1380, grâce aux soins de Thomas Seyville, Walter Leicester,
Thomas Credy et Will. Lokyngton, de nombreux bateaux avaient été retenus pour le passage
des troupes en Portugal (Rec. Off., Issue Rolls 302, m. 13; 303, m. 1; Early Chanc. Rolls 325,
m. 16; Queen’s Rem., Misc., Nuncii 632/12). Jean Cokefeld, dès le 6 avril 1381, avait été
chargé de préparer, à Plymouth et à Dartmouth, les logements de l’armée (Rec. Off., Issue
Rolls 302, m. 25; Early Chanc. Rolls 325, m. 12); Robert Crull et Will. Lokyngton étaient
préposés au paiement des gages (Ibid., Issue Rolls 303, m. 4, et Accounts Queen’s Rem. 39/17).
[134] Le comte de Cambridge emmenait avec lui, outre 4 chevaliers bannerets et 16 bacheliers,
500 hommes d’armes et 500 archers (Rec. Off., Issue Rolls 302, m. 20 et 24). S’étant endetté
pour faire ses préparatifs, il obtenait, le 4 mai, que ses pensions, en cas de décès, fussent
payées pendant un an à ses héritiers (Ibid., 303, m. 2); le 10, il chargeait de le représenter,
pendant son absence, son frère le duc de Lancastre et le comte Richard d’Arundell (Early
Chanc. Rolls 325, m. 7).
[135] Matthieu de Gournai commandait à 250 hommes d’armes et à 250 archers (Rec. Off.,
Issue Rolls 302, m. 20 et 24). Le 1er mars 1381, il recevait son sauf-conduit (Early Chanc.
Rolls 325, m. 13); ses compagnons le 4. Le 8 mai, il obtenait la remise d’un procès (Privy
Seals 470, nº 1770) et, le 9, la confirmation du don de Tortas (Ibid., nº 1794).
[136] Thierri, dit le Chanoine de Robersart, était à la tête de 100 hommes d’armes et de 100
archers (Rec. Off., Issue Rolls 302, m. 20 et 24).
[137] Il s’agit bien ici de Raimond et non de Jean de Castelnau, comme l’indiquent certains
mss., ce personnage étant désigné dans la suite par le titre de seigneur de Castelnau, qui
convient seul à Raimond, l’aîné.
[138] Guillaume de Beauchamp, dernier fils du comte de Warwick, recevait une pension de 200
marcs les 3 décembre 1380 et 20 février 1381 (Rec. Off., Privy Seals 467, nº 1485, et 469, nº
1606); il emmenait en Portugal 250 hommes d’armes et 250 archers (Ibid., Issue Rolls 302, m.
20 et 24).
[139] Le syndic de Latrau commandait à 100 hommes d’armes et à 100 archers (Rec. Off., Issue
Rolls 302, m. 20 et 24). Le 4 mai 1381, on lui faisait une avance de 200 livres sur sa solde
(Ibid., 303, m. 2); le 18 mai, le roi d’Angleterre lui confirmait une rente de 200 écus à
Bordeaux, dont il donnait quittance le 23 (Ibid., Privy Seals 470, nº 1794, et Close Rolls, 227,
m. 6 vº).
[140] Richard Talbot, qui était allé en France en 1359 (Rymer, t. VI, p. 137) et avait
accompagné en Italie Lionnel, duc de Clarence, lors de son mariage avec Yolande Visconti
(Ibid., p. 587), participe, en 1385, aux expéditions de Portugal et d’Écosse (Ibid., t. VII, p. 454
et 475).
[141] Thomas Simond avait avec lui 20 hommes d’armes et 20 archers (Rec. Off., Issue Rolls
302, m. 20 et 24). Il fit plus tard, en 1386, partie de l’expédition de Castille (Rymer, t. VII, p.
491).
[142] Miles de Windsor, fils de Guillaume de Windsor, devait, en 1386, suivre le duc de
Lancastre en Castille (Kervyn, t. XI, p. 455).
[143] Peut-être faut-il lire ici, comme plus loin (p. 159), Jean de Cavendisch.
[144] Aux noms donnés par Froissart, il faut ajouter les suivants: l’évêque de Dax (Jean
Guitier), avec 70 hommes d’armes et 70 archers, Thomas Fichet, avec 40 hommes d’armes et
40 archers, et les barons espagnols Fernand Rodrigues et Jean Alphonse, avec 50 hommes
d’armes et 50 archers (Rec. Off., Issue Rolls 302, m. 20 et 24, et Early Chanc. Rolls 325, m.
12).
[145] Jean-Fernandez avait avec lui 120 hommes d’armes et 120 archers (Rec. Off., Issue Rolls
302, m. 20 et 24).
[146] Ce chiffre est tout à fait au-dessous de la réalité et ne doit s’appliquer qu’aux troupes que
le comte de Cambridge commandait personnellement. L’expédition comptait 1,500 hommes
d’armes et 1,500 archers, réduits, au moment du départ, à 1,379 hommes d’armes et 1,483
archers, sans compter les chefs, 4 chevaliers bannerets et 37 bacheliers (Rec. Off., Accounts
Queen’s Rem. 39/17).
[147] Les nouveaux pouvoirs du duc de Lancastre, pour réformer les attentats commis contre
les trêves d’Écosse, datent du 1er mai 1381 (Rymer, t. VII, p. 288). Parmi les chevaliers qu’il
emmenait figure Robert Rous, ancien capitaine de Cherbourg, aux gages d’une livre par jour
(Rec. Off., Lord Treas. Rem., For. Rolls, nº 2); avec lui étaient aussi l’évêque de Hereford, Jean
Gilbert, et maître Jean Waltham (Ibid., Warr. for issues, bundle 5).
[148] La cause déterminante de l’insurrection fut la perception de l’impôt personnel, qui, fixé à
4 deniers par personne en 1380 et modifié en 1381, n’avait pas donné ce qu’on espérait. Jean
Leg, chargé de la perception, avait exaspéré par ses abus les populations déjà épuisées par les
impositions des années précédentes (Knyghton, dans Hist. angl. script. ant., t. II, col. 2632-
33).
[149] Déjà soumis à la justice ecclésiastique à la fin du règne d’Édouard III, Jean Ball, chanoine
excommunié, fut poursuivi de nouveau en décembre 1380 par l’archevêque de Cantorbéry
(Ordonn. royale, citée par Kervyn, t. IX, p. 561), qui dirigea contre lui un mandement, à la
date du 26 avril 1381. Jean Ball était en prison à Maidstone, quand il fut délivré par les bandes
de Wat Tyler (Knyghton, col. 2634), sans doute le 11 juin 1381, comme il le prédisait lui-
même (Walsingham, t. II, p. 32).
[150] Partisan des doctrines de Wiclef, Jean Ball prêchait contre la dîme: personne, selon lui, ne
pouvait espérer gagner le ciel s’il était né hors mariage (Walsingham, t. II, 32).
[151] Jack Straw, qui était à la tête des insurgés de l’Essex, a été confondu par plusieurs
historiens, entre autres par Knyghton (col. 2636), avec Wat Tyler; mais un acte de Rymer (t.
VII, p. 311) les distingue positivement.
[152] Les historiens ne sont pas d’accord sur l’origine de Wat Tyler, les uns le faisant venir
d’Essex, les autres de Kent: en réalité, il y eut, parmi les insurgés, deux personnages de ce
nom (voy. Bémont, dans Histoire générale de MM. Lavisse et Rambaud, t. III, p. 388, note 1).
Un Wat Tyler est signalé comme «manens in Ketleston, from which we may perhaps infer that
he was not a resident in the district» (Powell, The Rising in East Anglia in 1381, p. 34-35).
[153] Jeanne de Kent, princesse de Galles, malgré un premier mariage contracté avec Thomas
Holand, avait été forcée, pendant l’absence de son mari, à épouser le comte de Salisbury. Ce
second mariage fut déclaré nul par le pape. Veuve de Thomas Holand, en décembre 1381, elle
avait été recherchée et épousée par le prince de Galles, père de Richard II.
[154] Simond de Sudbury, archevêque de Cantorbéry depuis le mois de mai 1375.
[155] C’est à tort que Froissart reproche au roi de ne pas avoir pris de précautions contre
l’émeute menaçante. Les mesures prises à cet égard furent même en partie causes de l’échec
du comte de Buckingham en Bretagne, car les renforts qu’il attendait durent rester en
Angleterre et furent rappelés à Londres dès le commencement des troubles. C’est ainsi que
Thomas Felton et autres chevaliers, engagés dès le 1er mars 1381, retournent auprès du roi
(Rec. Off., Lord Treas. Rem., For. Acc. 5, m. 11 rº et 20 vº; Issue Rolls, 4 Rich. II, m. 20).
[156] Kervyn (t. XXIV, p. 164) estime que Froissart, ici comme ailleurs, désigne ainsi à tort
l’abbaye de Saint-Augustin.
[157] Walsingham (t. II, p. 464) fait jouer à Jean Newton un certain rôle le jour de la mort de
Wat Tyler. Insulté et menacé par le chef des insurgés, il va être frappé, quand s’interpose le
maire de Londres, Guillaume Walworth.
[158] King’s Lynn, port du Norfolkshire sur la mer du Nord.
[159] Port du Norfolkshire sur la mer du Nord.—D’après une note communiquée par notre
confrère Petit-Dutaillis, note qu’il a bien voulu extraire pour nous de la thèse manuscrite du
regretté André Réville, qu’il doit bientôt publier, sur le soulèvement des paysans
d’Angleterre... dans les comtés de Hertford, Suffolk et Norfolk en 1381, la révolte s’étendit
plus au nord encore que la ligne de démarcation que lui assigne Froissart. Les positions de la
thèse d’André Réville ont été publiées en 1390 (Positions des thèses soutenues par les élèves
de la promotion de 1890, pour obtenir le diplôme d’archiviste-paléographe, p. 139-148).
[160] Ce chevalier, que Walsingham nomme Guillaume de Morlee, fut envoyé avec Jean
Brewes à Londres, par les insurgés de Norfolk, pour demander au roi les lettres
d’affranchissement (t. II, p. 6). En 1405, il fait partie d’une expédition contre la France
(Rymer, t. VIII, p. 403); en 1406, il intervient dans l’acte par lequel le roi règle sa succession
(Ibid., p. 463).
[161] Ce personnage figure aussi dans Walsingham (t. II, p. 5) parmi les chevaliers «qui eos
sequi compulsi sunt,» à côté de Jean Brewes et Robert de Salle. Le fait ne semble pas prouvé
pour ce dernier (Powell, The Rising in East Anglia in 1381, p. 31).
[162] Froissart a évidemment confondu ici Brentford sur la Tamise avec Dartford sur la Darent,
où la tradition place la première explosion de colère des paysans à propos des vexations des
collecteurs de la poll-tax. Pour aller de Rochester à Blackheath, on passe en effet par Dartford
et non par Brentford.
[163] Ce nom est porté aujourd’hui par une petite localité des environs de Greenwich, dont le
parc est encore borné de bruyères au sud et au sud-est.
[164] Le prénom du maire de Londres était Guillaume et non pas Jean, comme en témoignent
les documents officiels du Record Office (Patent Rolls 311, nos 4 vº et 5) et un procès-verbal
des Guildhall Records (Letter Book H, fol. 133).
[165] Éléonore de Bohun, fille du comte de Hereford et Northampton, avait épousé
Buckingham en 1374.
[166] A son retour de Bretagne, le comte de Buckingham avait appris le mariage de son neveu
Henri de Lancastre avec sa belle-sœur, Marie de Bohun, qu’il espérait voir entrer en religion,
pour être maître de toute la fortune revenant à sa femme. Il en fut fort mécontent «and never
after loved the ducke of Lancaster as he had hitherto done». C’est ainsi que Johnes s’exprime
dans un passage qu’il est seul à reproduire (t. I, p. 623-624). Dans ce passage, Froissart donne
aux deux sœurs, filles du comte de Northampton, les noms fautifs de Blanche et d’Isabelle, au
lieu d’Éléonore et de Marie.
[167] Thomas d’Erskine, que nous voyons en 1357 prisonnier des Anglais (Rymer, t. VI, p. 35),
intervient au traité de la rançon du roi David, le 3 octobre 1357 (Ibid., p. 48). Il va en
Angleterre en 1366 et 1367 (Ibid., p. 534 et 576) avec 12 chevaliers et a un duel retentissant
avec Jean de Douglas en 1367 (Ibid., p. 582, 583); en 1369, il se rend en France et en
Angleterre (Ibid., p. 614) et intervient aux trêves qui sont signées pour quatorze ans (Ibid., p.
632). Nous le retrouvons ici négociant de nouvelles trêves, de même qu’en 1384 et 1390
(Rymer, t. VII, p. 434 et 683).
[168] Cette ancienne résidence royale a donné son nom à un quartier du Londres actuel.
[169] La prison de Marshalsea, qui est démolie aujourd’hui, était située dans le quartier de
Southwark, près de l’emplacement où fut bâtie au XVIe siècle l’église actuelle de Saint-George.
Elle existait encore en 1826; Dickens y a placé le lieu d’action de son roman Little Dorrit.
[170] Les insurgés entrèrent du côté d’Aldgate et de Southwark (Guildhall Records, Letter Book
H, fol. 133).
[171] L’hôtel de Savoie, construit au milieu du XIIIe siècle, sous le règne de Henri III, par Pierre
de Savoie, oncle de la reine, était bientôt devenu la propriété de la maison de Lancastre.
Longtemps après l’incendie de 1381 (1505-1511), on bâtit sur son emplacement la Savoy-
Chapel, restaurée en 1864.
[172] Ce quartier de Londres possède encore la crypte de l’église Saint-John. D’après
Walsingham (t. I, p. 457) l’incendie dura sept jours.
[173] Cette haine du peuple anglais pour les étrangers, et surtout pour les Flamands, a été tout
particulièrement signalée par A. Réville (Positions... de la promotion de 1890, p. 144, 145 et
146). Les Flamands, massacrés le vendredi 14 et non le jeudi, étaient au nombre de 40
(Guildhall Records, Letter Book H, fol. 133).
[174] Impliqué en 1376, en même temps que Latymer, dans une affaire de concussion, Richard
Lyons, après avoir vainement essayé de se faire bienvenir du prince de Galles en lui envoyant
un baril plein d’or, avait été condamné à la prison perpétuelle, en la Tour de Londres, «pur
certaines mesprisons par lui faitz dont il est convict» (Rymer, t. VII, p. 113-114), puis gracié
(Knyghton, col. 2636; cf. aussi un passage d’une chronique anonyme publié par Kervyn, t.
VIII, p. 469). C’est sans doute en suivant Latymer en France, lors de l’expédition de
Buckingham (1380-1381), qu’il avait eu pour valet un Wat Tyler. Richard Lyons fut décapité
le jour suivant, vendredi 14. Son château d’Overhall avait été détruit par les insurgés de
Suffolk (Powell, The Rising in East Anglia in 1381, p. 10).
[175] En aval de la Tour de Londres; le nom est resté aux Saint Katherine’s Docks.
[176] Ce nom, donné alors à une grande plaine, a été conservé à une rue située à l’extrémité est
de Londres.
[177] Walsingham dit que le roi avait permis aux insurgés d’entrer dans la Tour (t. I, p. 458).
[178] Robert de Hales, trésorier du roi, dont le palais de Hybery, situé à deux lieues de Londres,
fut détruit complètement (Knyghton, col. 2636).
[179] Ce frère mineur se nommait Guillaume Appelton (Guildhall Records, Letter Book H, fol.
133).
[180] Jean Leg, chargé, en 1380, de lever l’impôt de la poll-tax, était, en 1370, sergent d’armes
du roi; il avait dû, à cette époque, s’occuper de rassembler des bateaux pour l’expédition de
Robert Knolles en France (Rymer, t. VI, p. 659). En 1373, on lui avait confié la garde des deux
fils de Charles de Blois (Ibid., t. VII, p. 26).
[181] A ces noms, il faut ajouter un certain Richard Somenour, qui, avec les autres, fut décapité
sur le Tower hill, où avaient lieu les exécutions pour crime de haute trahison (Guildhall
Records, Letter Book H, fol. 133).
[182] La Tour royale, où était la Garde-robe de la reine, était située sur la rive gauche de la
Tamise, non loin du pont actuel des Blackfriars.
[183] Le procès-verbal des Guildhall Records, qui semble ici incomplet intentionnellement (il
ne parle pas des chartes octroyées par le roi à Mile-End), reste muet aussi sur les outrages faits
à la reine mère, qui se serait rendue de la Tour à la Garde-robe non pas en bateau, mais en
suivant le roi en char.
[184] Ces lettres, dont la teneur est donnée par Walsingham (t. I, p. 467), sont datées du 15 juin:
non seulement elles affranchissent les serfs, mais encore leur pardonnent tous leurs crimes et
délits.
[185] Sous le prétexte de discuter les termes des chartes d’affranchissement (Walsingham, t. I,
p. 463).
[186] D’après A. Réville, c’est le 17 juin que la bande de Geoffrey Listere, «recrutée dans la
région de Holt et de North Walsham,» marcha sur Norwich (Positions de thèses..., p. 145). Au
dire de Walsingham (t. II, p. 5), le nombre des chevaliers entraînés par les insurgés fut
considérable en Norfolk.
[187] Geoffroy Listere, un teinturier de Norwich, qui «apud North Walsham et nomen et
potestatem regiam exercebat» (Chr. a monacho Sancti Albani, p. 310), était réellement de
Felmingham (Powell, The Rising in East Anglia in 1381, p. 27).
[188] C’est en refusant de suivre les insurgés que Robert Sall fut tué (Chr. a monacho Sancti
Albani, p. 305). Frappé tout d’abord par Henry Rise, il fut achevé par Adam Blak, William
Broom, etc. (Communication de M. Petit-Dutaillis, d’après les papiers d’André Réville). Les
rôles municipaux de Norwich consultés par A. Réville ne disent nullement que Robert Sall fût
capitaine de la ville. Fait chevalier par Édouard III, Robert Sall représentait au Parlement le
comté de Norfolk (Powell, The Rising in East Anglia in 1381, p. 29).
[189] La principale prison de Londres porte encore aujourd’hui ce nom.

[190] Il ne reste aujourd’hui du prieuré de Saint-Barthélemi que l’église, bien modifiée au XVIe
siècle.
[191] Sur la place de Smithfield se donnaient autrefois les tournois et se tenait la foire de Saint-
Barthélemi; on y faisait aussi les exécutions capitales.
[192] Ce Thomas Baker n’est autre sans doute que Roger Bacon, lieutenant de G. Listere, qui
«déchire la charte des privilèges de Yarmouth, vide la prison, massacre trois prisonniers, pille
les collecteurs des coutumes royales» (A. Réville, Positions des thèses... de 1890, p. 145). Ce
Bacon était chevalier (Powell, The Rising in East Anglia in 1381, p. 26).
[193] Ce jeune écuyer du roi ne peut sans doute pas être le même que le Jean Standisch, qui
était chargé, en 1346, de conduire à la Tour de Londres un prisonnier écossais (Rymer, t. V, p.
534), d’autant que son vrai prénom est Raoul et non Jean (voy. la note suivante).
[194] Les noms ne sont pas les mêmes dans le procès-verbal, où il est dit que le roi «dictum
majorem et dominum Nicholaum Brembre et dominum Johannem Phelipot, pridem majores
dictæ civitatis, dominum Robertum Launde ordine militari suis propriis manibus decoravit»
(Guildhall Records, Letter Book H, fol. 133). On lit dans Knyghton (col. 2637): «Tunc rex
dicto Johanni de Walworth et Radulpho de Standiche vicem rependens, ipsos cum aliis .IIII.
burgensibus de civitate militari cingulo sublimavit, scilicet dominos Johannem Philipote,
Nicholaum de Brembre, et Johannem Lande, Nicholaum Twyford.»
[195] Nous voyons Nicolas Brembre prêter de l’argent au roi «in magnis et urgentibus
necessitatibus,» probablement en 1381 (Rymer, t. VII, p. 459); il est membre du conseil du roi
en 1388 (Ibid., p. 566).
[196] Dans la compagnie du roi se trouvait encore un jeune chevalier de Hainaut, compagnon
de Robert de Namur, Henri de Sansselles, que Johnes cite dans une addition à notre texte (t. I,
p. 663, en note). Froissart l’a nommé plus haut p. 103.
[197] Le roi, qui avait, le jour même du 15 juin, ajourné le Parlement (Rymer, t. VII, p. 311),
donne la garde de la cité de Londres à Guill. Walworth, le maire, Robert Knolles, Jean
Philipot, Nicolas Brembre et Robert Launde (Rec. Off., Patent Rolls 311, m. 5), auxquels il
adjoint, le 20 juin, Robert Bealknapp et Guillaume Cheyne (Ibid., m. 4 vº). A cette date, de
nombreuses arrestations sont faites à Londres et ordre est donné à Robert d’Asheton, capitaine
de Douvres et garde des Cinq-Ports, à Jean de Clynton, à Thomas Trivet et à Ét. de Valence de
s’armer contre les rebelles (Ibid.).
[198] Arrêté, non pas à Londres, le 15 juin, mais plus tard à Coventry, Jean Ball fut jugé à
Saint-Albans, vers le 15 juillet, par Robert Tresilian et condamné à être écartelé, puis pendu;
son corps, coupé en quatre morceaux, fut exposé en différents quartiers de la ville
(Walsingham, t. II, p. 34; Knyghton, col. 2644). Il avait avoué qu’il avait été poussé à la
rébellion par des personnes «of the highest rank and power» (Johnes, t. I, p. 664, en note).
[199] Jack Straw fut pris à Londres: amené devant le maire, il fit sa confession, où il indiqua
que son projet était de supprimer le roi, les nobles et les ordres religieux, sauf les frères
mendiants, et de s’emparer du pouvoir en nommant un roi à la tête de chaque comté
(Walsingham, t. I, p. 9-10; Chr. a monacho Sancti Albani, p. 308-310). Il fut décapité.
[200] Wat Tyler avait été tué à Smithfield, par Guillaume Walworth, le 15 juin.
[201] C’est le 18 juin 1381 que la nouvelle trêve fut signée entre le duc de Lancastre et Jean,
comte de Carrick, fils aîné du roi; elle devait prendre fin le jour de la Purification (2 février
1383), et fut proclamée le 10 février 1382 (Rymer, t. VII, p. 312 et 344).
[202] En 1373, Matthieu Redman intervenait au traité d’alliance entre l’Angleterre et le
Portugal, et, en 1375, négociait une trêve en Bretagne (Rymer, t. VII, p. 19 et 78).
[203] D’après Knyghton (col. 2641), qui est très sensiblement partial en sa faveur, le duc de
Lancastre reçut du duc de Northumberland un envoyé par lequel il lui fit dire qu’il ne pouvait
le recevoir dans le château de Bamborough, avant de savoir si le roi était bien disposé pour lui.
Le duc de Northumberland avait du reste été chargé de la garde des frontières d’Écosse, au
sujet desquelles Thomas Seyvill lui était envoyé en juillet 1381 (Rec. Off., Lord Treas. Rem.,
For. Rolls, nº 2). Une addition de Johnes (t. I, p. 664, en note) montre que cette interdiction
était spéciale au duc de Lancastre, compromis par les révélations de Jean Ball et de ses
complices.
[204] Les châteaux du duc à Leicester et à Tutbury avaient été saccagés; sa femme, la duchesse
Constance, fuyant l’émeute, s’était vu refuser l’entrée de son château de Pontefract et avait été
contrainte de se réfugier à Knaresborough. Knyghton prétend (col. 2642) qu’ému par tous ces
désastres, où il voyait un châtiment de Dieu, le duc aurait à ce moment fait vœu de renoncer à
sa vie de désordre et d’éloigner sa maîtresse Catherine de Swinford. Il l’épousait néanmoins en
1396, deux ans après la mort de la duchesse Constance.
[205] Froissart parle à peine de la révolte de Saint-Albans, où la lutte fut vive entre les rebelles
commandés par William Grindecob et l’abbé Thomas de la Mare (Walsingham, t. I, p. 467-
479). Roger Bacon, qui fut un des chefs de l’insurrection en Norfolk, fut jugé et emprisonné à
la Tour de Londres; finalement, il fut amnistié à l’occasion du mariage du roi (Powell, The
Rising in East Anglia in 1381, p. 39).
[206] Fait prisonnier par l’évêque de Norwich, Henri Spencer, qui s’était mis à la tête des
chevaliers de son comté, Lister fut pendu (Walsingham, t. II, p. 8) avec douze complices
(Johnes, t. I, p. 664, en note).
[207] Dans cette armée figurait Thomas Trivet «et certains hommes d’armes et archiers
chivalchant en sa compaignie» (Rec. Off., Issue Rolls 304, m. 2; Warr. for issues, bundle 5).
[208] Village du comté de Kent.
[209] Village du comté de Cambridge.
[210] Aussitôt l’émeute apaisée à Londres, le roi était parti pour le Kent, sous prétexte d’un
pèlerinage à Cantorbéry, accompagné des comtes de Salisbury, de Suffolk et de Devonshire. Il
passe par Rochester où, après enquête faite par J. Newton, de nombreux rebelles sont exécutés;
de même à Ospringe et à Cantorbéry (Johnes, t. II, p. 667-668). Le roi se rend alors en Essex,
d’où, en date du 23 juin et jours suivants, il envoie à tous les comtés d’Angleterre une
proclamation déclarant que les rebelles n’ont point agi par son ordre, comme ils veulent le
faire croire, et doivent être poursuivis partout où on les trouvera (Rec. Off., Patent Rolls 312,
m. 39 vº); des commissaires sont nommés pour chaque comté; le duc de Lancastre est un de
ceux du comté d’York; le comte de Buckingham un de ceux du comté d’Essex. De Waltham-
Abbey, le roi va à Havering-at-Bower, où de nombreux ordres d’arrestations sont donnés
(Ibid., m. 33 vº) à partir du 28 juin; le 2 juillet, de Chelmsford, il révoque ses lettres
d’affranchissement (Rymer, t. VII, p. 317) et continue ses enquêtes (Rec. Off., Patent Rolls
312, m. 33 vº). Revenu à Londres pour quelques jours, le 8 juillet, il s’occupe d’organiser la
résistance contre les rebelles dans les différents comtés (Issue Rolls 303, m. 9). Le 15, il est à
Saint-Albans, où il ordonne plusieurs enquêtes (Patent Rolls 312, m. 29 vº), et assiste au
supplice de Jean Ball; le 16, il convoque, pour le lundi 16 septembre, le Parlement (Close
Rolls 228, m. 40 vº; Issue Rolls 303, m. 10), que, plus tard, il proroge aux premiers jours de
novembre (Close Rolls 228, m. 39 vº; Issue Rolls 303, m. 14); le 20, étant toujours à Saint-
Albans, il reçoit, avant de se rendre à son château de Berkhampstead, le serment de fidélité des
gens du Hertford (Walsingham, t. II, p. 39). Il s’occupe enfin, d’accord avec les évêques de
Norwich et d’Ely et le comte de Suffolk, des enquêtes et des poursuites à faire dans le Norfolk
et le Suffolk (Rec. Off., Issue Rolls 303, m. 11; Lord Treas. Rem., For. Rolls, nº 2).
[211] Dès le commencement de l’insurrection, le roi avait envoyé au duc de Lancastre Jean
Orewell, porteur d’une «quadam billa facta per communes qui insurrexerunt contra pacem»
(Rec. Off., Lord Treas. Rem., For. Rolls, nº 2). Se sentant soupçonné de pactiser avec les
rebelles (Johnes, t. I, p. 664, en note), ou tout au moins avec les barons écossais, qui lui
avaient offert des troupes pour marcher contre les révoltés (Walsingham, t. II, p. 42), le duc
écrit au roi pour lui expliquer sa «migrationem in Scotiam.» Richard, sur les conseils du comte
de Warwick (Johnes, t. I, p. 668), invite à revenir son oncle, qu’il déclare lui être toujours resté
fidèle, contrairement aux bruits qui ont couru (3 juillet 1381.—Rymer, t. VII, p. 318), lui
donne un sauf-conduit (Rec. Off., Patent Rolls 312, m. 35) et, à la date du 5 juillet, ordonne au
duc de Northumberland de lui faire escorte (Rymer, t. VII, p. 319).
[212] D’après la rédaction de Johnes (t. II, p. 668), c’est à Newcastle que le duc de Lancastre
rencontra le comte de Northumberland, avec lequel il se réconcilia. D’York, en passant par
Rothingham et Leicester, le duc arriva à Reading, où il trouva le roi (Knyghton, col. 2641).
[213] Froissart revient ici avec des détails complémentaires sur la mort de Guichard d’Angle,
dont il a déjà parlé (t. IX, p. 236; voy. la note 2 de la p. XCVIII).
[214] Capitale du comté de Berks.
[215] Jean de Pembroke, que nous retrouvons en 1386, dans Froissart (Kervyn, t. XXII, p. 341-
342), chargé de la défense d’Orwell et de Sandwich, mourut très jeune encore en 1386, à
Woodstock, mortellement blessé dans un tournoi.
[216] Il s’agit ici non pas de Robert Brembre, mais de Robert Launde, qui figure plus haut (p.
XXXIV, note 197), et que Knyghton nomme à tort Jean Launde.

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