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0. INTRODUCTION
0.1. DEFINITION
0.5. PREREQUIS
Pour bien comprendre la Mécanique rationnelle, il faut avoir une
connaissance suffisante des éléments de l’Analyse mathématique, de
l’Analyse algébrique, de la Géométrie analytique, de la Physique et de la
Mécanique rationnelle I.
Systèmes continus
Si le système est constitué d’un ensemble continu des masses, la
masse du système est donnée par :
∫ ( )
( )
a) Le système (S) est un volume :
∫ ( ) ( )
( )
( ).
b) Le système (S) est une surface (cas des plaques fines), l’épaisseur est
négligeable devant les deux autres dimensions :
∫( )
( ) où (P) est la densité surfacique au point P et ds un
élément de surface du solide (S).
c) Le système (S) est linéaire (cas des tiges fines), les deux dimensions
sont négligeables devant la longueur de la tige :
m ( P)dl où (P) est la densité linéique au point P et dl un élément
l
I.2.2.1. Définition
On appelle centre d’inertie d’un système matériel (S) le point G
définit par :
∫ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ où P est le point du solide
( )
∫ ∫ ∫
( ) ( ) ( )
NB :
Le centre d’’inertie de masses homogènes coïncide avec le centre
d’inertie de leurs volumes s’ils sont volumiques ou de leurs surfaces
s’ils sont surfaciques.
Si le solide présente des éléments de symétrie (axes ou plans), son
centre d’inertie est situé sur ces éléments de symétrie.
A. Moment d’inertie
a) Définition
r
dm
(Δ)
On démontre que le temps nécessaire à cette masse pour atteindre une
vitesse de rotation donnée est proportionnel à la masse dm et au carré de la
distance r.
C’est pourquoi le produit r²dm est appelé moment d’inertie de la masse dm
par rapport à l’axe (Δ).
b) Matrice d’inertie
∫
( )
L’élément d’intégration dm (P) est situé en un point P du solide.
L’opération d’inertie s’écrit :
(⃗ ) ∫( ) ⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀(⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀ ⃗ )
Le vecteur ⃗ est indépendant du point P choisi à un point quelconque du
solide où est concentrée l’élément de masse dm.
On appelle « Matrice d’inertie » du solide au point O, origine du repère
( ⃗ ), la quantité notée ( ) ( )
∫( )
: moment d’inertie par rapport aux axes x et y
∫ : moment d’inertie par rapport aux axes x et z
∫ : moment d’inertie par rapport aux axes y et z
b
A P
Si b est la distance entre les deux axes et m la masse du système, Huygens a
démontré la relation entre et .
Cette relation est connue sous le nom du « théorème de Huygens».
Selon ce théorème :
( )
D’où :
∫( )( ) ∫( )( ) ∫( )( )
∫ ( )
( )
∫ ( )
( )
M1(x1,y1,z1)= ( ) M2(x2,y2,z2)
=M(t+Δt)
( ) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( )
( ⃗)
⃗⃗⃗⃗ ( )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( ) ( ⃗)
( ) ( )
( ) ( ) ( )
I.3.2. Vitesse
Le point matériel M se déplace de la position P(t) à la position
P(t+Δt) pendant la durée de temps Δt à la vitesse moyenne ⃗⃗⃗⃗⃗ telle que :
( ) ( ) ( )
⃗⃗⃗⃗⃗
Soit ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗
La vitesse instantanée est donnée par :
{ √( * ( * ( *
⃗⃗⃗ ( ⃗)
I.3.3. Accélération
La dérivée du vecteur vitesse dans le repère ( ⃗ ) donne
l’accéleration instantannée du point matériel M.
( ) ( )
( )
On a donc : { √( ) ( ) ( )
⃗⃗⃗
⃗
Z
⃗ ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( )
⃗ ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( )
⃗ ⃗ ∫ (⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) ( )
∫ ⃗⃗⃗⃗⃗ ( )
⃗⃗⃗⃗⃗ ∫ ( )
⃗ ⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
Cette relation est appelée loi de la variation du moment cinétique.
On constate que le moment cinétique obéit à la loi de transport des
moments.
On peut donc construire un torseur cinétique dont les éléments de réduction
sont la résultante cinétique et le moment cinétique.
∫ ( )
[ ]
⃗ ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( )
{
I.5.2. Résultante cinétique d’un système matériel
Un solide S de masse m et de centre d’inertie G est en mouvement
par rapport à un repère orthonormé fixe ( )
Pout tout point M de ce solide, on a :
∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
( ) ( )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
∫ ∫( ( ) ( )) ⃗
∫ ∫ ( ) ( )∫
( )
⃗
( )
D’où la résultante du torseur cinétique est la quantité du mouvement du
centre de la masse affectée de la masse totale du système : ⃗ ⃗( )
I.6.1. Définition
Soit M un point du système matériel (S) en mouvement par rapport à un
repère à un repère fixe R.
⃗( )
L’accélération du point M vaut : ( )
On appelle résultante dynamique ou (quantité d’accélération) du point
M:
⃗ ∫ ( ) ⃗ ∑ ( )
On appelle moment dynamique, le moment de la résultante dynamique
(moment de la quantité d’accélération) par rapport à un point A du
repère R :
∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀ ( ) ∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( )
D’où le torseur dynamique en un point A de repère R s’exprime sous la
forme :
⃗ ∫ ( ) ⃗ ∑ ( )
[ ] , [ ] {
∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀ ( ) ∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀ ( )
⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀ ⃗
( ( ))
( )
Si la masse est constante, la résultante dynamique est égale au produit de la
masse par l’accélération de son centre d’inertie.
⃗ ( )
I.7.1. Définition
L’énergie cinétique d’un système matériel continu (S) en
mouvement par rapport à un repère fixe est définie par la quantité
scalaire exprimée par la relation :
∫ ( ( ))
[ ( ) ]∫
Tout solide libre de toute action que pourrait exercer sur lui tout
autre système matériel est soit au repos ou soit en mouvement rectiligne
uniforme dans tout repère galiléen.
Conséquences
La réunion de deux solides en mouvement de translation rectiligne et
uniforme, de même direction, de même sens et de même vitesse,
constitue un solide unique en mouvement de translation rectiligne et
uniforme de même vitesse.
Deux solides ayant mêmes vitesses de translation (en direction, sens et
module) sont en équilibre mécanique relatif, c'est-à-dire que, un
observateur placé sur le premier solide verra comme si l’autre est
constamment immobile.
[ ] {
⃗⃗
: Résultante des forces extérieures s’exerçant sur le système (S).
⃗⃗ : Moment au point A des forces extérieures s’exerçant sur le système
(S)
On constate que le torseur dynamique[ ] est égal au torseur des forces
extérieures [ ] calculé au même point A.
⃗ : Résultante dynamique
: Moment dynamique au point A
(S)
⁄
A ⁄
⁄ : Action de A sur B
⁄ : Action de B sur A
Ces deux actions s’équilibrent, le principe de l’action et de la réaction se
traduit par l’équation :
⁄ ⁄
⃗
Cette expression signifie que les actions sont portées par la droite qui joint
les deux points A et B, on peut écrire :
⁄
⃗⃗⃗⃗⃗ ⁄
⃗⃗⃗⃗⃗
⁄ ⁄
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
⁄ (⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ )
⁄
⃗
II.2.3.1. Théorème de l’action et de la réaction
(S1) (S2)
F2
F1
⃗ ∑( ) ⃗
Action – réaction :
Le moment des forces intérieures en un point A quelconque de l’espace est
donné par :
⃗⃗ ∑ (⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀ ) ∑ ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀ (⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) ⋀ )
∑ (⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀( ) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀ )
⃗
Car ⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀ ⃗
( ) ( ) ∫( )
( ) ( )
D’où la variation de l’énergie cinétique entre deux instants et est égale
au travail de toutes les forces intérieures et extérieures qui s’appliquent sur
l’ensemble de particules.
où E : énergie totale.
C’est le théorème de la conservation de l’énergie totale.
Or ( )
∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
∫ ( ) ( )
En effet : ⃗ et ⃗
∫ ∫( )
[ ]
( ) ( )
NB :
Quand le champ des forces dérive d’un potentiel, le travail effectué
pour déplacer le point matériel d’un point à un autre est indépendant
du chemin suivi.
Une fonction derive d’un potentiel U ssi
C’est-à-dire ⃗
⃗
⃗ | | ⃗
| |
II.4.2 Impulsion
∫ ∫ ⃗⃗⃗
[ ]
( ) ( )
L’impulsion totale est aussi égale à la variation de la quantité de
mouvement.
⃗
⃗
On a observé que, près de la surface de la terre, les objets tombent avec une
accélération verticale et constante quand l’air est négligé.
Cette accélération est désigné par et est appelée accelération de la
pésanteur ou gravitationnelle. Cette force appelée « Poids » a comme module :
II.5.2. Chute des corps et lancement vertical dans un milieu non résistant
‘’Dans le vide et en un même lieu, tous les corps tombent en chute libre avec
la même accélération, quelque soit la masse de ces corps’’.
En effet : si est le vecteur position d’un point matériel M et de masse m, la
deuxième loi de Newton donne :
z
⃗
⃗
x
⃗
⃗
⃗
⃗
⃗
Or on doit lancer avec une vitesse initiale
Equation de l’espace
∫
Temps pour atteindre le point le plus haut,
La vitesse s’annule et le corps commence à descendre
( )
Hauteur maximum
( )
( *
Temps de descente
II.5.3.1. Chute
a. Cas de force de frottement proportionnelle à la vitesse
| |
z
( )
| | ( )
∫ | |( )
( ) ( )
| |
( *
| |
( *
| | [( * ]
Accélération instantanée
( ( *( * *
( *
Espace instantanée
∫
[ ( * ]
( *
( *
[ ( * ] ( *
Limite finie
On jette un objet vers le haut avec une vitesse Vo. Son poids étant
P et la résistance de l’air étant proportionnelle à la vitesse instantanée,
qu’elle est la hauteur maximum atteinte.
Résolution
⃗ P
| |
[( ) ]
| |
Espace instantanée
( )( *
Hauteur maximum
| |
Equations paramétriques
b) Tir oblique
z
Or ( )
D’où
( )⃗
∫
∫ ⃗ ∫( ) ⃗
( )
⃗ ( )
( * ( * ( )
( * ( )
En comparant les relations (2) et (3), on a :
( *
Au temps t=0, =
⃗
⃗ ⃗
( *⃗
⃗ ( *⃗
[ ]⃗
[( * ]⃗
[ ( * ]⃗
{
( *
( *
( )
| |
Hauteur maximum :
∫ ( )
Hauteur max : ( )
⃗
S2 ⃗
P
⃗
⃗
I
⃗
S1
Exemple :
∫ ∫
√ ( √ √ )
√ √ √ √
√ √ √
√
√
√ √ ( √ √ )
√
√ * √ +
√
* √ +
| * √ +|
√
* √ | * √ +|+
| * √ +|
m
E
En posant , on a :
La période √
La fréquence √
√ √
√ ( √ √ )
√ √
√ ( √ √ )
√ ( √ )
( √ ) ( ( √ ))
(√ )
(√ )
( ) √
2. Mouvement critique
( )
3. Mouvement périodique amorti
( ) √
( )
Remarques
Pour les deux premiers cas, il n’y a pas d’oscillation car l’amortissement est
très important. La masse revient lentement à sa position d’équilibre x=0.
√
√
III.1.4 Oscillateur harmonique à 2 ou 3 dimensions
1. Deux dimensions
( )
( )
( )
{
{
Les solutions sont :
{
Pour t=0, A1=a et B1=b
√ √
√ √
| | | |
| | | |
( ) ( )
( )
( ) ( ) ( )
(( ) ( ) ( ) ( )
Soit
( )
La trajectoire est une ellipse.
2. Trois dimensions
0
d
H G
Le solide oscille autour d’un axe horizontal passant par 0 tel que ̅̅̅̅
En l’écartant de sa position d’équilibre d’un angle , les forces qui entrent en
jeu sont :
Le poids ⃗
Les forces de liaison ⃗
Les forces de liaison ⃗
(⃗ ) (⃗ )
(⃗ )
( )
Définition
Le pendule simple est constitué par un point matériel pesant, mobile, sans
frottement sur une circonférence de rayon l situé dans le plan vertical, et sur
lequel n’agit que deux forces : la force de pesanteur et une force de liaison ⃗
normale à la trajectoire.
Le pendule simple est de longueur l et de masse m. la masse du fil est
négligeable.
z
⃗
m
Description du mouvement
Pas d’amortissement
En posant √
√ √
( *
( ) ( )
( ) ( *
Selon le principe de conservation de l’énergie : l’énergie mécanique est une
constante, sa dérivée par rapport au temps est nulle.
Cas d’amortissement
Considérons le cas où la force d’amortissement est proportionnelle à la
vitesse instantanée.
( )
√ √
√ √
( )
( )
}
3ème cas : Période amortie ( )
( )
* √ √ +
Energie mécanique
h m
h1
Energie potentiel Ep
Les forces de pesanteur dérivent d’un potentiel, on peut définir une énergie
potentielle Ep. :
( )
( )
Energie cinétique
Vitesse
( )
√ ( )
( )
( )
( )
⃗ ⃗
Le mouvement étant de rotation
( )
( )
√ √
0. INTRODUCTION .......................................................................................... 1
0.1. DEFINITION .......................................................................................... 1
0.2. OBJECTIFS DU COURS ............................................................................. 1
0.3. ORGANISATION PRATIQUE DU COURS ....................................................... 1
0.4. CONDITIONS DE REUSSITE ...................................................................... 2
0.5. PREREQUIS ........................................................................................... 2
0.6. CONTENU PREVISIONNEL DU COURS ......................................................... 2
0.7. EVALUATION DES ETUDIANTS ................................................................. 2
0.8. ELEMENTS DE BIBLIOGRAPHIE ................................................................ 3
PREMIER CHAPITRE : CINETIQUE .............................................................. 4
I.1. Définition ........................................................................................ 4
I.2. Géométrie de masses.......................................................................... 4
I.2.1. Masse d’un système ..................................................................... 4
I.2.2. centre d’inertie (ou centre de masse) des solides ........................... 5
I.2.3. Opérateur d’inertie ou tenseur d’inertie ........................................ 5
I.3. Les vecteurs cinématiques .................................................................. 8
I.3.1. trajectoire .................................................................................... 8
I.3.2. Vitesse ......................................................................................... 9
I.3.3. Accélération ................................................................................. 9
I.4. Quantité de mouvement et moment cinétique ................................ 10
I.5. Torseur cinétique .......................................................................... 11
I.6. Torseurs dynamiques .................................................................... 13
I.7. Energie cinétique .......................................................................... 14
DEUXIEME CHAPITRE : DYNAMIQUE D’UN POINT MATERIEL ................. 15
II.1. DEFINITION .................................................................................... 15
II.2 LOIS DE NEWTON .......................................................................... 15
II.2.1. Principe de l’inertie ................................................................... 15
II.2.2. principe fondamental de la dynamique ...................................... 15
II.2.3. Principe de l’action et de la réaction .......................................... 17
II.3. THEOREME DE L’ENERGIE CINETIQUE ......................................... 19
II.3.1. Travail et puissance d’une force ................................................ 19
II.3.2. Théorème de l’énergie cinétique ................................................. 19
II.3.3. Conservation de l’énergie totale ................................................. 20
II.4. CHAMPS DE FORCES ET IMPULSION . .......................................... 20
II.5. CHUTE DES CORPS ET MOUVEMENT DES PROJECTILES ............. 22