You are on page 1of 189

COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

0. INTRODUCTION
0.1. DEFINITION ET FONDEMENT DE BASE DU COURS
0.1.1. Définition
La mécanique rationnelle est une branche de la Physique qui
s’intéresse aux mouvements et à l’équilibre des corps. Elle est subdivisée en
trois parties dont la cinématique, la Dynamique et la Statique.

0.1.2. Fondement de base


Un fondement axiomatique de la Mécanique rationnelle contient
les éléments de base suivants :
- Les termes ou concepts non définis ;
- Les affirmations non démontrées : il s’agit des axiomes ou postulats et
des lois fondées sur les observations expérimentales ;
- Les termes ou concepts définis ;
- Les affirmations démontrées : il s’agit des théorèmes ;
- Les modèles mathématiques.

0.2. OBJECTIFS DU COURS


Le cours de Mécanique rationnelle a pour objectif de donner aux
futurs ingénieurs en Bâtiment et Travaux Publics une information suffisante
et un savoir minimum sur :
Les mathématiques dans les études d’ingénieurs en Bâtiment et
Travaux Public.
Les conditions d’équilibre des corps rigides.
L’analyse des mécanismes et des structures.
L’écriture des équations de mouvement d’un mécanisme
A l’issue du cours de Mécanique rationnelle, l’étudiant de
première année de graduat qui l’aura suivi régulièrement et attentivement,
devrait être capable :
1. D’écrire les équations de différents mouvements
2. D’équilibrer un système de forces appliquées sur un corps
indéformable

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 1


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

3. D’appliquer les théories apprises dans la compréhension de la statique


appliquée et la mécanique de fluides

0.3. ORGANISATION PRATIQUE DU COURS


Le cours de Mécanique rationnelle comprend deux parties. La
première partie du cours s’étale sur 60h, elle traite toute la théorie
concernant les différents problèmes de la mécanique. La deuxième partie du
cours s’étale sur 60h et est consacrée à la résolution des exercices relatifs
aux problèmes évoqués ci-haut.
Néanmoins, pour raison d’efficacité, les deux parties seront
combinées dans le sens que la théorie relative à un problème sera
directement suivie des exercices.

0.4. CONDITIONS DE REUSSITE


Pour la réussite de ce cours, l’implication des étudiants et de
l’enseignant est nécessaire. Il est entendu d’eux :
- La régularité et la ponctualité aux enseignements
- La maîtrise des cours prérequis
- L’étude et la rigueur personnelle

0.5. PREREQUIS
Pour bien comprendre la Mécanique rationnelle, il faut avoir une
connaissance suffisante des éléments de l’Analyse mathématique, de
l’Analyse algébrique, de la Géométrie analytique et de la Physique.

0.6. CONTENU PREVISIONNEL DU COURS


Chapitre I : Les outils mathématiques
Chapitre II : La statique
Chapitre III : Les propriétés des masses et des figures planes
Chapitre IV : La cinématique du point matériel
Chapitre V : La cinétique
Chapitre VI : La dynamique du point matériel
Chapitre VII : Les oscillateurs harmoniques et pendules

0.7. EVALUATION DES ETUDIANTS


Les étudiants seront évalués de la manière suivante :

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 2


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

 Deux interrogations
 Deux travaux pratiques
 Deux travaux dirigés
 Un examen écrit

0.8. ELEMENTS DE BIBLIOGRAPHIE


1. A.KADI , Mécanique rationnelle , Université M’HAMED BOUGARA-
BOUMERDES de l’Algérie.
2. Henri LE BOITEUX, Robert BOUSSARD , Résistance de matériaux 1,
cours et problèmes , série Schaum, 1992
3. Jean Claude Doubrère , Résistance des matériaux, cours et exercices
corrigés , éditions Eyrolles, Paris ,2001
4. NGUYEN DANG HUNG, Statique appliquée , Presses universitaires du
Zaïre, Kinshasa,1983.
5. R.THIBAUT , Graphostatique et lignes d’influence , Edition A. DE
BOECK, Bruxelles, 1976.
6. S .BOUCHER , O. VERLINDEN, Mécanique rationnelle I, Faculté
polytechnique de Mons , Décembre 2004.

7. Calogero CONTI, Serge BOUCHER , Mécanique rationnelle II, Faculté


polytechnique de Mons , Septembre 2007.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 3


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

CHAPITRE I : LES OUTILS MATHEMATIQUES


1.1. DEFINITION
Pour simplifier l’écriture des équations relatives aux grandeurs
fondamentales de la mécanique, il faut utiliser les outils mathématiques. Il
s’agit des vecteurs et des torseurs. Les caractéristiques de ces deux éléments
ainsi que les différentes opérations mathématiques sur eux permettent de
comprendre les autres chapitres de ce cours.

1.2. STRUCTURE DE CORPS ET STRUCTURE D’ESPACE VECTORIEL


1.2.1. Structure de corps
Soit un ensemble K muni de deux lois de compositions et ,
Il a une structure de corps si et seulement si :
a) La première loi (*) :
- est
- ( ) ( )
-
-

-
De ces cinq propriétés, l’ensemble K muni de la est un groupe abélien ou
commutatif et on écrit (K, ) est un groupe abélien ou commutatif.
b) La deuxième loi () :
- est interne
- est associative
-
( ) ( )
-
- * +

Si de plus la deuxième loi ( ) est commutative, on parle d’un corps


commutatif ou champ.
Exemple : ( , +,), ( , +,), ( , +,)

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 4


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

1.2.2.Structure d’espace vectoriel


Soit un ensemble E muni de deux lois et  comme l’ensemble K.
Il a une structure d’espace vectoriel sur un corps K si et seulement si :
( )
( )
( ) ( )
L’élément neutre de la deuxième loi (.)
Les éléments de l’ensemble E sont directeurs et sont notés ⃗ .
Exemple : (Q, +,) est un espace vectoriel sur Q pour dire que (Q, + , ) est
un corps.
N.B : Tout corps est un espace vectoriel sur lui-même
=
Exemple :
Les éléments de n sont des points. Ainsi on parlera des points :
A( ) dans
B( ) dans 2

M( ) dans
Les éléments sont appelés composantes du point M dans
ou coordonnées du point .
Lorsqu’on fait allusion à l’espace 3, on écrit ( ) où sont
respectivement les abscisses, les ordonnées et les côtes des points Mi ou tout
simplement ( )

1.3. ESPACES PONCTUELS ET REPRESENTATION DU POINT DANS


L’ESPACE
1.3.1. Espaces ponctuels n
Si n est un espace vectoriel sur K, ses éléments sont des points
à n coordonnées.
Si n=1, est appelé droite vectorielle
Si n=2, 2 est appelé plan vectoriel
Si n=3, 3 est appelé espace vectoriel
Dans ce cours nous allons considérer les espaces ponctuels ,
2 et 3.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 5


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

1.3.2. Représentation dans l’espace


a) Dans 3, on écrit ( )

( )

b) Dans R2, on écrit ( )

( )

c) Pour R, on Ecrit ( )

( ) ( )

1.4. VECTEUR

1.4.1. Définition et classification des vecteurs

Nous allons nous intéresser à l’ensemble E des vecteurs ⃗⃗ de l’espace usuel.


L’ensemble E est un espace usuel
L’ensemble E est un espace euclidien à trois dimensions.

1.4.1.1. Définition

Un vecteur est un segment de droite OA sur lequel on a choisi une origine o et une
extrémité A, il est défini par :
 Son origine
Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 6
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

 Sa direction
 Son sens
 Son module

0
Par convention, on adopte la notation suivante :
⃗⃗ ou ⃗⃗⃗⃗⃗⃗

1.4.1.2. Classification
On a plusieurs types de vecteurs :
 Vecteur libre : la direction, le sens et le module sont donnés mais la
droite support et le point d’application (origine du vecteur) se sont pas
connus
 Vecteur glissant : le point d’application (origine du vecteur) n’est pas
fixé
 Vecteur lié : tous les éléments du vecteur sont déterminés
 Vecteur unitaire : c’est un vecteur dont le module est égal à l’unité (1)
 Vecteur nul : c’est un vecteur dont le module est égal zéro (0)

1.4.2. Vecteur lié


Soient deux points A et B de l’espace R3 tels que ( ) et ( ).
Le couple (A,B) est appelé vecteur lié d’origine A et d’extrémité B
Le vecteur lié est lié à son origine.
Au lieu de noter comme un couple, on préfère la notation ⃗⃗⃗⃗⃗⃗

A
1.4.3. Coordonnées d’un vecteur
Soit le vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ de coordonnées ( ) et noté ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( ).
Si les points A et B ont respectivement pour coordonnées ( ) et
( ) on a :

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 7


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

1.4.4. Equipollence des vecteurs liés égalité des vecteurs


Deux vecteurs ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ liés sont équipollents s’ils ont les mêmes
coordonnées. Les vecteurs équipollents doivent avoir mêmes directions,
mêmes modules et mêmes sens mais pas nécessairement la même ligne
d’action.
Il est démontré que la relation d’équipollence est une relation d’équivalence :
les vecteurs liés constituent les vecteurs d’une même direction.

1.4.5.Vecteurs libres
Les classes d’équivalence pour la relation d’équipollence s’appellent
« Vecteurs libres »
Si ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ est un vecteur lié de composante( ), tous les vecteurs de
composantes ( ) constituent la classe d’équivalence de ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
Un vecteur libre est représenté par l’un de vecteurs liés de sa classe.

1.5. LOIS DE COMPOSITION


Dans l’ensemble des vecteurs , deux lois de composition peuvent etre
introduites :l’addition vectorielle qui est une loi interne et la multiplication
d’un vecteur par un scalaire ( ou scalaire) qui est une loi externe.

1.5.1. Addition vectorielle


1.5.1.1. Définition
De façon schématisée, la somme de vecteurs s’obtient en les mettant « bout à
bout « . Pour additionner deux vecteurs⃗⃗⃗⃗ et ⃗⃗, il faut placer l’origine de ⃗⃗ sur
l’extremité de⃗⃗⃗⃗ ,la somme de deux vecteurs etant le vecteur allant de

l’origine de ⃗⃗⃗⃗ l’extremité de⃗⃗⃗⃗


⃗⃗. On met ainsi la loi dite du triangle. On définit
aussi l’addition des deux vecteurs comme la diagonale d’un parallélogramme
dont les deux vecteurs sont des cotés adjacents. On met en œuvre une loi ou
construction dite du parallélogramme.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 8


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

Voici ces deux constructions :

⃗ ⃗⃗ ⃗ ⃗⃗
⃗⃗
⃗⃗


1.5.1.2. Propriétés

 Universalité : ⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗ existe toujours pour tout ⃗⃗⃗⃗ et pour tout ⃗⃗.
 Commutativité : ⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗= ⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ .

 Associativité : ⃗ ⃗⃗ ⃗ =( ⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗) ⃗= ⃗ ( ⃗⃗ ⃗).

 Element neutre : le vecteur nul est un élément neutre de l’addition


vectorielle : ⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗= ⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗ .

 L’opposé du vecteur ⃗⃗⃗⃗ ,noté ( ⃗⃗⃗⃗ ) ,est un vecteur qui a même


direction et meme grandeur que ⃗⃗⃗⃗ mais est de sens opposé.
En effet ⃗⃗⃗⃗ +( ⃗⃗⃗⃗ )= ⃗⃗⃗⃗

1.5.1.3. Opération inverse

Quels que soient vecteurs⃗⃗⃗⃗ et ⃗⃗, l’équation vecteurs⃗⃗⃗⃗ + ⃗ = ⃗⃗ admet toujours


une solution ⃗ . En effet,le vecteur qui va de l’ extrémité de ⃗ vers celle de ⃗⃗
represente la seule solution de l’equation.

⃗ ⃗ ⃗⃗ ⃗ ⃗⃗ ⃗

⃗⃗
⃗ ⃗


⃗⃗

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 9
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

Si on ajoute a droite et a gauche l’opposé de ⃗⃗⃗⃗ , on a


⃗⃗⃗⃗ + ⃗ ( ⃗⃗⃗⃗ ) = ⃗⃗ +( ⃗⃗⃗⃗ ),soit ⃗ = ⃗⃗+( ⃗⃗⃗⃗ ) que l’on écrira :

⃗⃗⃗= ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗+( ⃗⃗⃗⃗ ).


On definit alors la soustraction ,qui consiste à ajouter le vecteur opposé.
1.5.1.4. Addition de vecteurs géométriques et relation de CHASLES
L’addition vectorielle se fait naturellement avec les vecteurs géométriques.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
Si on l’applique sur un trajet fermé ,on trouve la relation de Chasles (ou de
Moebius).
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ =⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗=⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗

⃗⃗⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗⃗⃗

1.5.2. Produit d’un vecteur par un nombre réel

1.5.2.1. Définition
Le produit du vecteur ⃗⃗⃗⃗ par le réel est un vecteur ⃗⃗⃗⃗ dont les trois
caracteristiques sont definis de la maniere suivante :
 La direction de ⃗⃗⃗⃗ est celle de⃗⃗⃗⃗

 Associativité : étant donné deux scalaires , ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗) ( )⃗⃗⃗⃗⃗ .


 Il existe un élément neutre, le nombre 1 : 1. ⃗⃗⃗⃗⃗=⃗⃗⃗⃗
 Distributivité par rapport à l’addition :
( )⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 10


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

1.5.2.2 Operation inverse


L »équation ⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗ n’a pas de sens général :l’operation inverse de la
multiplication d’un vecteur par un nombre réel n’existe pas . En effet ,pour
comparer ⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗,il faut que ⃗⃗⃗⃗ et ⃗⃗ aient la meme direction.

1.5.2.3 Vecteur unitaire – vecteur algébrique d’un vecteur


On peut facilement définir un vecteur unitaire ⃗⃗⃗⃗ parallele à un vecteur
donné⃗⃗⃗⃗. Il suffit de le diviser par sa norme ou grandeur.
⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗= ‖ ⃗‖

Le signe ± indique qu’on peut choisir le sens arbitrairement.


De même, si ⃗⃗⃗⃗ est un vecteur unitaire ayant la direction de ⃗⃗⃗⃗ ,on pourra
toujours écrire : ⃗⃗⃗⃗=‖ ⃗‖ . ⃗⃗⃗⃗
Ou de façon plus générale :
⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗
est appelé « valeur algebrique du vecteur ⃗⃗⃗⃗ selon le vecteur unitaire ⃗⃗⃗⃗ »
Ce nombre est egal à ‖ ⃗‖ si ⃗⃗⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗ sont de meme sens , -‖ ⃗‖ si ⃗⃗⃗⃗⃗ et
⃗⃗⃗⃗ sont des sens opposés.

1.6. BASES -COORDONNEES


1.6.1. Définition
On appelle base tout triplet des vecteurs ⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗ tels que tout vecteur ⃗
puisse s’écrire de façon unique :
⃗= ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
Les scalaires sont les composantes du vecteur ⃗ dans la base (⃗⃗⃗⃗
, ⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗ )

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 11


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

1.6.2. Egalité de deux vecteurs


Une égalité vectorielle est équivalente à trois égalités scalaires ,qui en sont
les composantes dans la base utilisée :

⃗= ⃗⃗ ssi {

1.6.2. Bases cartésiennes


En pratique, on utilise des bases dites orthonormées ou cartésiennes c’est-à-
dire composées des vecteurs unitaires et orthogonaux deux à deux .
Le plus souvent, on note les vecteurs de la base par ⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗ , et on parle
par souci de concision de base x,y,z. Les composantes notées ( )

d’un vecteur ⃗ répondent évidemment à la relation fondamentale :


⃗= ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
Géométriquement, les composantes sont les projections orthogonales du
vecteur sur les axes x, y et z. On parle de la projection orthogonale
algébrique car la valeur peut être positive ou négative selon le sens de la
projection du vecteur par rapport au sens du vecteur de base.
On utilise les bases orthogonales pour des raisons suivantes :
 Chaque composante prend une signification claire,à savoir la
projection algébrique orthogonale du vecteur ⃗ sur l’axe i,
 Les formules permettant de calculer le résultat d’opérations sur des
vecteurs à partir de leurs composantes prennent une forme bien plus
compacte.

1.6.3. Vecteurs unitaires orthogonaux


On définit trois vecteurs ⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗ portés respectivement par les axes
et tels qu’ils sont dirigés positivement et que le module de chacun vaut
l’unité.
Pour un système d’axes rectangulaires, les vecteurs ⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗ sont deux à
deux orthogonaux.
⃗⃗⃗⃗(1,0,0), ⃗⃗⃗⃗⃗(0,1,0) et ⃗⃗⃗⃗(0,0,1). On définit alors une base de l’espace R3
notée : b (⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗).

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 12


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

Il s’agit d’une base orthonormée.


Nous utiliserons un trièdre direct dont le sens est donné par la rotation d’un
tire-bouchon tournant d’un angle de 900 de l’axe vers c'est-à-dire d’un
tire-bouchon à droite.

⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗

La base b est dite directe si un observateur se plaçant à l’extrémité du


vecteur ⃗⃗⃗⃗ verra le vecteur ⃗⃗⃗⃗ tourner vers le vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗dans le sens contraire
des aiguilles d’une montre c'est-à-dire dans le sens trigonométrique.

1.6.4. Règles de calcul


Etant donnés les vecteurs ⃗ et ⃗⃗ , et leurs composantes ( ) et
( ) dans une base b (⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗).
⃗= ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗= ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
Si on additionne les deux vecteurs, on obtient :

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 13


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

⃗ + ⃗⃗ ( ) ⃗⃗⃗⃗ ( )⃗⃗⃗⃗⃗ ( ) ⃗⃗⃗⃗


Les composantes d’une somme de vecteurs correspondent à la somme des
composantes des vecteurs.
Si on multiplie un vecteur ⃗⃗⃗⃗ par un scalaire , on obtient :
. ⃗⃗⃗⃗ = ( )⃗⃗⃗⃗ ( )⃗⃗⃗⃗⃗ ( )⃗⃗⃗⃗
Lorsqu’on multiplie un vecteur par un scalaire ,ses composantes
correspondent aux composantes du vecteur d’origine , multipliées par le
même scalaire.

1.6.5. Notation matricielle de Composantes d’un vecteur


On peut rassembler les composantes d’un vecteur ⃗⃗⃗⃗ dans une base au
moyen d’une matrice colonne qui sera notée{ ⃗}.

{ ⃗}=, -

⃗⃗⃗⃗⃗

⃗( )

⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗⃗⃗

Plusieurs bases peuvent être utilisées au même moment ,par exemple une
base(⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) et une base (⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ,⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ,⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) .

Les matrices de coordonnées du vecteur ⃗⃗⃗⃗ dans chacune de bases seront


alors notées { ⃗} et { ⃗} et ne sont normalement identiques.

{ ⃗} =, - et { ⃗} =, -

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 14


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

Le plus souvent, au lieu de mettre des numéros ,on parle de bases xyz et
XYZ ,les composantes étant alors notées simplement :

{ ⃗} =, - et { ⃗} ={ }

1.6.6. Repérage vectoriel

On appelle repère vectoriel du point M relativement à l’origine, le


vecteur⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗.

1.7. PRODUIT DES VECTEURS


Nous distinguons quatre sortes de produits, le produit scalaire, le
produit vectoriel, le produit mixte et le double produit vectoriel.

1.7.1. Produit scalaire de deux vecteurs


1.7.1.1. Définition
On appelle produit scalaire de deux vecteurs⃗⃗⃗⃗ et ⃗⃗, une loi de
composition externe qui associe à ces deux vecteurs, un scalaire (nombre
réel) noté ⃗ . ⃗⃗ telque : ⃗, ⃗⃗, R3 :⃗⃗⃗⃗. ⃗⃗ R.
Ce scalaire a pour expression :
⃗. ⃗⃗=‖ ⃗‖.‖ ⃗⃗ ‖. cos ( ⃗ ⃗⃗ ) où ‖ ⃗‖ et ‖ ⃗⃗ ‖ sont respectivement les normes ou

modules des vecteurs ⃗ et ⃗⃗.


Le produit scalaire de deux vecteurs est nul, si :
- Les deux vecteurs sont orthorgonaux
- L’un des vecteurs est nul

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 15


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

1.7.1.2. Propriétés
- Le produit scalaire est commutatif et associatif
- Le produit scalaire est distributif par rapport à l’addition :
⃗ ( ⃗⃗ ⃗)= ⃗. ⃗⃗+ ⃗. ⃗

- Soit un réel λ et deux vecteurs ⃗ et ⃗⃗,


λ.( ⃗. ⃗⃗)=(λ ⃗). ⃗⃗= ⃗. (λ. ⃗⃗)

1.7.1.3. Vecteurs orthogonaux


Deux vecteurs ⃗ et ⃗⃗ sont dits orthogonaux si et seulement si leur
produit scalaire est nul :
⃗ ⃗⃗  ⃗ ⃗⃗ =0
Si trois vecteurs non nuls sont orthogonaux deux à deux, ils sont
linéairement indépendants et ils constituent une base orthogonale.

1.7.1.4. Base orthonormée


Une base orthonormée est une base pour laquelle les vecteurs qui
la constituent sont perpendiculaires deux à deux et si leurs normes sont
égales à 1.
Si b(⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗) est une base orthonormée, on a :
⃗⃗⃗⃗ .⃗⃗⃗⃗⃗=⃗⃗⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗= ⃗⃗⃗⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗. ⃗⃗⃗⃗= 1

1.7.1.5. Expression analytique du produit scalaire


Dans la base (⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗), étant donné les vecteurs ⃗( ) et ⃗⃗ ( ),
leur produit scalaire est donnée par
⃗ ⃗⃗

1.7.1.6. Norme ou module d’un vecteur


On appelle norme ou module d’un vecteur⃗⃗⃗⃗, noté :‖ ⃗‖ ou A, la racine carée
positive du produit scalaire du vecteur par lui-même.

‖ ⃗‖=√ ⃗ ⃗=√ ⃗

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 16


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

On a :‖ ⃗‖=‖ ‖‖ ⃗‖

1.7.2. Produit vectoriel


1.7.2.1. Définition
Le produit vectoriel de deux vecteurs ⃗ et ⃗⃗ de l’espace R3 est une
loi de composition interne qui associe à ces deux vecteurs, un vecteur ⃗⃗ noté
⃗ ⃗⃗ et qui a pour expression :
⃗⃗ = ⃗ ⋀ ⃗⃗ =‖ ⃗‖.‖ ⃗⃗ ‖. sin (⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ ). ⃗⃗

Où ⃗⃗ est un vecteur unitaire perpendiculaire à ⃗ et ⃗⃗.


Le produit vectoriel ⃗ ⃗⃗ est donc un vecteur perpendiculaire au plan formé
par les vecteurs ⃗ et ⃗⃗
Son sens est celui de la règle du tire-bouchon.

⃗⃗

⃗⃗ ⃗⃗

Le produit vectoriel est nul si :


- Les deux vecteurs sont colineaires
- L’un des vecteurs est nul.

1.7.2.2. Propriétés
 Le module du produit vectoriel est égal à l’aire du parallélogramme
formé par ces deux vecteurs.
 Le produit vectoriel est antisymétrique (anticommutatif) : ⃗ ⃗⃗ =- ⃗⃗ ⃗
 Le produit vectoriel est distributif à gauche et à droite pour la somme
vectorielle.
⃗( ⃗⃗+ ⃗)=( ⃗ ⃗⃗)+( ⃗ ⃗)

 Le produit vectoriel est associatif pour la multiplication par un nombre


réel :

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 17


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

( ⃗ ⃗⃗)= ⃗ ⃗⃗= ⃗λ ⃗⃗

1.6.2.3. Produit vectoriel des vecteurs unitaires d’une base orthonormée

 Sens direct : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ =⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗=⃗⃗⃗⃗⃗, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗=⃗⃗⃗⃗⃗

 Sens opposé :⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗=-⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ =-⃗⃗⃗⃗⃗⃗, ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗=-⃗⃗⃗⃗⃗

1.7.2.4. Expression analytique du produit vectoriel dans une base orthonormée


Soient les vecteurs ⃗ et ⃗⃗ de composantes ( , , ) et ( , , ) dans la
base directe b (⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗).
Pour déterminer les composantes de leur produit vectoriel, il suffit de
développer le déterminant :
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
⃗ ⃗⃗=| |

D’où l’expression analytique :


⃗ ⃗⃗=(( ), ( ), ( )
Ou bien :

AB=( )

1.7.3. Produit mixte


I.7.3.1. Définition
On appelle produit mixte de trois vecteurs ⃗, ⃗⃗ et ⃗, pris dans cet
ordre, le nombre réel défini par : ⃗.( ⃗⃗ ⃗)
Il s’agit d’un scalaire égal au volume du parallélépipède formé par le trois
vecteurs.

⃗⃗

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 18


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

1.7.3.2. Propriétés
 ⃗ ( ⃗⃗ ⋀ ⃗) ⃗ ( ⃗⋀ ⃗⃗ ) ⃗⃗ ( ⃗⋀ ⃗)

 Notation simplifiée
Pour faciliter l’écriture des équations vectorielles, on écrit :
⃗ ( ⃗⃗ ⋀ ⃗) ( ⃗, ⃗⃗, ⃗)
Alors la propriété ci-haut devient :
( ⃗, ⃗⃗, ⃗)=( ⃗⃗, ⃗, ⃗)=( ⃗, ⃗, ⃗⃗)

1.7.4. Double produit vectoriel


Soient trois vecteurs ⃗, ⃗⃗ et ⃗. Le double produit vectoriel de vecteurs ⃗, ⃗⃗ et
⃗ est un vecteur ⃗⃗ donné par l’expression :
⃗⃗= ⃗( ⃗⃗ ⃗).

Le vecteur ⃗⃗ est perpendiculaire au plan formé par les vecteurs ⃗ et ⃗⃗ ⃗.


C'est-à-dire il est à la fois perpendiculaire à ces deux vecteurs. Il se trouve
alors dans le plan formé par les vecteurs ⃗⃗ et ⃗
Il peut donc s’écrire sous la forme :
⃗⃗= ⃗⃗+. ⃗ Où et  sont des scalaires. Par identification des scalaires et
, on peut encore écrire : ⃗⋀ ⃗⃗ ⃗ =( ⃗ ⃗) ⃗⃗-( ⃗. ⃗⃗) ⃗

1.8. VARIANCE VECTORIELLE

1.8.1. Définition
Etant un vecteur ⃗ des composantes ( ) et ( ) par rapport
aux bases cartésiennes (⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗).et ( ⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗) respectivement .
La variance vectorielle exprime la facon dont les trois composantes
( ) se transforment en trois composantes ( ) lorsqu’on
change la base.

⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ Y
⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 19


x
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

1.8.2. Formulation
On sait que = ⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗=( ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗). ⃗⃗⃗⃗⃗
= ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗. ⃗⃗⃗⃗⃗
= (⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗) (⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ) (⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗)
= (̂) (̂) (̂)
Avec ̂ l’angle entre les axes x et X
̂ l’angle entre les axes y et X
̂ l’angle entre les axes z et X
En faisant l’analogie pour les composantes ,on obtient les formules
suivantes :
= (̂) (̂) (̂)
= (̂ ) (̂) (̂)
= (̂) (̂) (̂ )

1.8.3. Matrice de passage


La formule de la variance vectorielle peut se mettre sous forme matricielle de
la manière suivante :

(̂) (̂) (̂)


{ } ( (̂ ) (̂) ( ̂ ), , -
(̂) (̂) (̂ )

{ ⃗} ( ){ ⃗}

La matrice ( ) est la matrice de passage de xyz vers XYZ.


Les première, deuxième et troisième colonne de ( ) correspondent
respectivement aux cosinus directeurs des axes x,y et z dans la base XYZ ou
simplement les composantes de ⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗ dans la base XYZ (les
composantes d’un vecteur unitaire correspondent à ses cosinus directeurs).

( ) =( *⃗⃗⃗⃗+ {⃗⃗⃗⃗⃗} *⃗⃗⃗⃗+ )

De la même manière, si on s’intéresse à la matrice de passage de des


composantes XYZ vers xyz,on obtient :
Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 20
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

( ) =( *⃗⃗⃗⃗⃗+ *⃗⃗⃗⃗⃗+ *⃗⃗⃗⃗⃗+ )


(̂) (̂ ) (̂)
=( (̂) (̂) ( ̂ ),
(̂) (̂ ) (̂ )
=( )
Les deux matrices ( ) et( ) , réalisant des opérations inverses,
sont inverse l’une de l’autre.
On peut donc écrire :

( )=( ) ( )
C’est une propriété bien connue des matrices orthogonales . Les matrices de
passage ( ) d’une base cartésienne j vers une base cartésienne i sont donc
orthogonales.

Pour les cas d’une base xyz et une base XYZ obtenue par rotation de la base
xyz d’un angle autour de z,les cosinus directeurs de la base xyz par
rapport à la base XYZ sont donnés par :

*⃗⃗⃗⃗+ ={ } , {⃗⃗⃗⃗⃗} ={ } et *⃗⃗⃗⃗+ ={ }

⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ Y
⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗

X
On peut ainsi écrire :

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 21


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

( )=( +

De la même manière ,les cosinus directeurs de la base XYZ par rapport à la


base xyz sont facilement déterminés .

*⃗⃗⃗⃗⃗+ ={ } , *⃗⃗⃗⃗⃗+ ={ } et *⃗⃗⃗⃗⃗+ ={ }

On en déduit

( ) =( +

On peut vérifier que ( )=( )


De même, si la rotation est faite autour de l’axe X au lieu de Z, on obtient :

( )=( + et ( )= ( +

Pour la rotation autour de Y , on a :

( )=( + et ( )=( +

1.9. PROJECTIONS DES VECTEURS


1.9.1. Projection orthogonale d’un vecteur sur axe
Soit ⃗ un vecteur faisant un angle avec un axe () de l’espace et défini par
son vecteur unitaire ⃗⃗
La projection orthogonale du vecteur ⃗ sur l’axe () est le vecteur ⃗ de cet
axe donné par l’expression : ⃗ ( ⃗ ⃗⃗) ⃗⃗

⃗⃗ 

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 22


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

Le module de la projection ⃗ vaut : =A .u. cos


= A .cos
L’axe () est orienté d’orientation ⃗⃗

1.9.2. Projection orthogonale d’un vecteur sur un plan


Soit ⃗ un vecteur quelconque de l’espace, et () un plan de l’espace
défini par la normale⃗⃗⃗⃗.
La projection orthogonale du vecteur ⃗ sur le plan  est le vecteur ⃗
Le vecteur ⃗ admet deux projections perpendiculaires entre elles, l’une est
dans le plan tandis que l’autre est perpendiculaire au plan.
⃗ ⃗

⃗⃗ 

⃗

⃗ = ⃗- ⃗n

= ⃗-( ⃗. ⃗⃗). ⃗⃗
( ⃗⃗ ⃗⃗) ⃗ ( ⃗ ⃗⃗) ⃗⃗

= ⃗⃗. ( ⃗ ⃗⃗)

1.10. REGLES DANS UN TRIANGLE


Il y a deux règles dans un triangle : la règle de sinus et la règle de
cosinus. Considérons un triangle quelconque ABC aux angles ̂ en A, ̂ en B
et ̂ en C.
Par B traçons la hauteur qui détermine le point D sur le coté AC et par
C déterminons la hauteur pour obtenir le point E sur la droite AB.
D C
̂
A ̂

̂
- ̂
B
Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur
E BTP Page 23
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

1.10.1. Règle de sinus


En considérant la figure ci-haut, pour le triangle ABD : sin ̂ = et pour le

triangle CBD :

̂ ̂
De même, pour le triangle ACE :

et pour le triangle BCE :

( ̂)

( ̂ )= ̂=

̂ ̂

D’où :
̂ ̂ ̂
C’est la règle de sinus

1.10.2. Règle de cosinus


En considérant la même figure que précédemment :
Pour le triangle ACE : A =A +
Or AE=AB+BE,
BE=-BC cos ̂ et
CE= BC sin ̂
( ̂) ( ̂)
̂ ( ̂) ( ̂)
̂
̂

On peut aussi montrer que :

̂ et
̂

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 24


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

Chacune de ces trois relations ci-dessus exprime la règle de cosinus.

1.11. SOMME DE DEUX VECTEURS NON PARALLELES

Soient deux vecteurs ⃗⃗ ⃗⃗ de supports sécants en angle et le


vecteur ⃗⃗ leur somme. En coïncidant l’origine du vecteur ⃗⃗ à l’extrémité du
vecteur ⃗⃗ et en reliant l’origine du premier vecteur et l’extrémité du
deuxième vecteur, on constitue le troisième vecteur ⃗⃗ qui est la somme de
deux autres.
C
D’où la figure ci-dessous : ⃗⃗

A ⃗⃗


⃗⃗
B

La règle de cosinus permet d’avoir le module de la somme ⃗⃗ tandis que la


règle de sinus permet de déterminer les angles et que le vecteur ⃗⃗ et ⃗⃗
De la règle de cosinus, on a :
( )
( ( ))

De la règle de sinus, on a :

( )
( )

D’où: le système ci-dessous:

1.12. CHAMPS DE SCALAIRES ET CHAMPS DE VECTEURS


1.12.1. Champ de scalaires
Certaines grandeurs scalaires peuvent se définir localement en un
point du milieu, comme par exemple la pression, la température,…

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 25


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

La valeur de la grandeur scalaire G dépend alors des coordonnées de


l’espace ( par exemple) du point où on les mesures et éventuellement du
temps t si le système évolue.
L’ensemble des valeurs de la grandeur G mesurées aux différents
points du système constitue un champ de scalaires qui peut être
représentée par une fonction algébrique G( ) supposée continue,
uniforme et dérivable.

1.12.2. Champs de verteurs


Les grandeurs vectorielles peuvent se définir localement ; elles
dépendent alors de coordonnées d’espace (x, y, z par exemple) du point où on
les mesure, elles sont représentées par de vecteurs liés
Exemples : le champ électrique, le champ de pesanteur, la critère
d’écoulement,…
L’ensemble de vecteur ⃗ définis et mésurés aux différents points du milieu
constitue un Champ de vecteurs.
La fonction vectorielles ⃗( ) supposée uniforme continue et dérivable
représente ce champ de vecteurs.
Dans le système d’axes orthonormés ⃗⃗⃗⃗( ) représente trois fonctions
algébriques continues et dérivables :
⃗ ( ) ⃗ ( ) et ⃗ ( ) qui sont les projections du vecteur ⃗ sur les
axes Ox, Oy et Oz.

1.12.3. Opérateurs utilisés dans l’étude des champs


Un symbole O représentant une opération ou une suite d’opération
s’appelle un « opérateur » placé devant une fonction G (scalaire ou
vectorielle), il indique qu’on effectue sur la fonction G l’opération (ou la suite
d’opérations) qu’il représente le « Produit » G’=0.G est le résultat.

1.12.3.1. Opérateur dérivée partielle par rapport à la variable x


Il est représenté par .

- Appliqué à une fonction de plusieurs variables, il signifie qu’on dérive


cette fonction comme si x était la seule variable.

- Appliqué à une fonction scalaire G (x,y,z), il donne : =

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 26


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

- Appliqué à une fonction vectorielle ⃗ (x,y,z), il donne :

⃗ ( )

( )
On obtient un vecteur dont les composantes sont respectivement les dérivées
partielles par rapport à x des composantes de l’ancien vecteur.

1.12.3.2. Produit de deux opérateurs


Soient deux opérateurs O1 et O2. Le produit O2.O1.G signifie que l’on
applique d’abord l’opérateur O1 à la fonction G, puisque l’on applique
l’opérateur O2 au résultat de la première opération.
Si on a : O2.O1.G=O1.O2.G, le résultat ne dépend pas de l’ordre des
opérations, on dit que les opérateurs commutent.

Exemple

que l’on écrit : signifie que l’on derive successivement

d’abord par rapport à x, puis par rapport à

1.12.3.3. Opérateur NABLA


Il est représenté par le symbole ⃗⃗. Il est considéré comme un vecteur de

composantes symboliques , et

⃗⃗= ⃗ ⃗ ⃗⃗

Dans les expressions de calcul vectoriel, ces composantes symboliques


jouent le même rôle que les composantes d’un vecteur.
Il intervient dans les opérations gradient, divergence et rotationnel.

1.12.4. Opérations les plus utilisées dans l’étude des champs


1.12.4.1. Opération gradient
La multiplication d’une fonction scalaire G par ⃗⃗ donne un vecteur appelé
gradient de G, noté ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ G

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 27


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗

( ) ( )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ ⃗ ⃗⃗

L’opération gradient transforme un champ de scalaires en un champ de


vecteurs.

1.12.4.2. Opération divergence


La multiplication scalaire d’un vecteur ⃗ par ⃗⃗ donne divergence de ⃗, noté
⃗⃗⃗.

⃗ ⃗⃗ ⃗ ( *( )

La divergence d’un vecteur ⃗ est le scalaire :

1.12.4.3. Opération rotationnel


La multiplication vectorielle d’un vecteur ⃗ par 
⃗⃗ donne le rotationnel de ⃗ ,

noté ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗


⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ ⃗⃗  ⃗

⃗ ⃗ ⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ | |

1.12.5. Propriétés
 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( ) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗

 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( ) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗

 (⃗ ⃗⃗ ) ⃗ ⃗⃗

 ( ⃗) ⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗

 ( ⃗ ⃗⃗ ) ⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ ⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗

 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( ⃗ ⃗⃗ ) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗

 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( ⃗) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗  ⃗

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 28


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

1.13. CIRCULATION ET FLUX D’UN VECTEUR


1.13.1. Circulation d’un vecteur
Soit une courbe prolongée dans un champ de vecteurs.

Soit un élément ⃗⃗⃗⃗ ( * de cette courbe, en un point P où le vecteur

champ est ⃗ ( *

On appelle circulation du vecteur ⃗ le long de ⃗⃗⃗⃗ , le produit scalaire :


⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗ N
P

La circulation du vecteur ⃗ le long de la courbe Г est donc la somme de


circulations élémentaires calculées pour tous les éléments de la courbe :

∫ ⃗ ⃗⃗⃗⃗ ∫( )
Г
Г

Quand la courbe est fermée, la circulation est notée :

∮ ⃗⃗⃗⃗⃗

La circulation est concervation si est seulement ∮ ⃗ ⃗⃗⃗⃗ est nulle.

1.13.2. Flux d’un vecteur


Soit une surface plongée dans un champ de vecteurs et soit un
élément de cette surface, d’aire infinitésimale dans de centre P.
Orientons arbitrairement la normale en P à la surface, appelons comme face
positive de la surface, la face par laquelle sort cette normale, l’autre face
étant appelée face négative.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 29


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

A tout autre point de la surface, la normale sera Orientée de la face négative


à la face positive.
⃗⃗

⃗⃗⃗⃗⃗

Soit en P, un vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗ de module d’origine P, porté par la normale en P


dans son sens positif.
On appelle flux élementaire du vecteur ⃗ en travers l’élément de surface ,
le produit scalaire :
⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗

Avec θ l’angle ( ⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ )

Le flux total vaut : ∬ ⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗

Le flux exprime la tendance d’un vecteur à être normale à la surface

1.14. LE TORSEUR
1.14.1. Définition
Un torseur, noté T, est un ensemble de deux champs de vecteurs
définis dans l’espace géométrique de propriétés suivantes :
- Le premier champ de vecteurs fait correspondre à tout point A de
l’espace, un vecteur ⃗⃗ indépendant du point A est appelé « résultante »
du torseur (T)

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 30


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

- Le second champ de vecteurs fait correspondre à tout point A de


l’espace, un vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ qui dépend du point A. le vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ est appelé
moment ou point A du torseur (T).

1.14.2. Moment d’un vecteur


1.14.2.1. Moment d’un vecteur par rapport à un point.
Le moment ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ d’un vecteur ⃗⃗ d’origine B (glissant ou lié) par rapport à un
point A est égal au produit vectoriel du vecteur position ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ par le vecteur ⃗⃗
On le note : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗( ⃗⃗ ) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗  ⃗⃗

Le trièdre formé respectivement par les vecteurs (⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ ⃗⃗⃗ ) est direct.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗( ⃗⃗ )

⃗⃗
A
B

⃗⃗⃗ ( ⃗⃗ ) est perpendiculaire au plan formé par les vecteurs ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et ⃗⃗ .


Néanmoins, en pratique, le bras de levier est la plus petite distance entre le
point A et le support du vecteur ⃗⃗ , elle est donc perpendiculaire à ce
support.

1.14.2.2. Moment d’un vecteur par rapport à un axe


⃗⃗⃗ ( ⃗⃗ ) d’un vecteur ⃗⃗ par rapport à un axe () défini par

un point A et un vecteur unitaire ⃗⃗ est égal à la projection du moment ⃗⃗⃗ ( ⃗⃗ )


sur l’axe ().
⃗⃗⃗ ( ⃗⃗ ) =( ⃗⃗⃗ ( ⃗⃗ ) ⃗⃗) ⃗⃗

Le moment par rapport à l’axe () est indépendant du point A.

⃗⃗⃗ ( ⃗⃗ )

⃗⃗⃗ ( ⃗⃗ ) ⃗⃗
A

() B

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 31


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

1.14.3. Eléments de réduction d’un torseur en un point


La résultante ⃗⃗ et le moment résultant ⃗⃗⃗ au point A constituent
les éléments de réduction du torseur au point A.
- La résultante ⃗⃗ de n vecteurs est donnée par :
⃗⃗ ∑ ⃗⃗⃗
- Le moment résultat en un point A de l’espace est donné par :
⃗⃗⃗ ∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ avec les points d’application des vecteurs ⃗⃗⃗⃗
On adopte la notation ci-dessous :
⃗⃗
, - ,
⃗⃗⃗⃗⃗⃗

1.14.4. Types de torseurs


Type de torseur Eléments de réduction Construction minimum
au point A
Torseur glisseur ⃗⃗ ⃗⃗ Un vecteur lié unique
⃗⃗ ⃗⃗⃗
Torseur couple ⃗⃗ ⃗⃗ Deux vecteurs liés formant un
⃗⃗⃗ ⃗⃗ couple

Torseur Un vecteur lié + 2 vecteurs liés


quelconque ⃗⃗ ⃗⃗⃗ formant un couple
Torseur nul ⃗⃗ ⃗⃗ Vecteurs nuls
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗

Dans ce tableau, le produit scalaire ( ⃗⃗ .MA) est appelé « invariant scalaire du


torseur T au point A »
On l’appelle encore automoment.
NB : La résultante ⃗⃗ est encore appelée « invariant vectoriel »

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 32


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

CHAPITRE II : LA STATIQUE
2.1. DEFINITIONS
2.1.1. La statique
La statique est la partie de la Mécanique qui étudie l’équilibre des
systèmes matériels soumis à un ensemble de forces ou système de forces.
Elle étudie donc les conditions pour lesquelles aucun mouvement n’est
possible.
Les systèmes matériels peuvent se réduire à un point matériel, un ensemble
de points matériels, un solide ou à un ensemble de solides.

2.1.2. Point matériel


Un point matériel est une particule suffisamment petite aux
dimensions négligeables et repérée par ses coordonnées.

2.1.3. Solide
En Mécanique de Matériaux, on étudie les corps peu déformables
appelés simplement solides. Un solide est un ensemble des points matériels
dont les distances ne peuvent subir que des faibles variations.

2.1.4. Corps rigides


En statique, nous allons considérer les solides indéformables c'est-
à-dire dont la distance entre deux points reste constante quelque soit les
systèmes de forces extérieures appliquées. Ces solides indéformables sont
simplement appelés « Corps rigides ».

2.2. FORCE ET SYSTEME DE FORCES


2.2.1. La force
2.2.1.1. Définition
La force est un élément physique capable de :
- Provoquer une déformation sur le corps ou provoquer l’équilibre sur ce
corps.
- Provoquer une modification du mouvement d’un corps.
La force n’est pas la cause de mouvement, il s’agit d’un concept physique
qui permet d’exprimer l’action qu’exerce un corps sur un autre (et
réciproquement)
Elle se rapporte toujours à un corps sur lequel elle agit.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 33


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

2.2.1.2. Eléments d’une force


Les éléments caractéristiques d’une force sont :
- Le point d’application : point du corps sur lequel s’exerce la force
- La ligne d’action ou le support : droite portant la force
- Le sens : côté de la ligne d’action vers lequel se déplace le point
d’application
- Le module ou l’intensité ou encore la grandeur : c’est la valeur de la
force comparée à l’unité
NB :
le support et le sens forment la direction
L’intensité est toujours positive ; c’est la norme de cette force.

2.2.1.3. Mesure et unités d’une force


La mesure de la force se fait à l’aide du dynamomètre (qui est
basée sur la déformation). Pour comparer deux forces, il suffit de comparer
les allongements qu’elles provoquent. Le nombre qui mesure une force est
son intensité.
L’unité de la force, dans le système international (SI) est le Newton (qu’il faut
prononcer neuton) et qui a pour symbole N.
Le newton découle de la loi fondamentale de la dynamique : F=m.a où a est
l’accélération.
1N=1kg.1m/s²(1)
Dans le système traditionnel, l’unité de la force est le kilogramme-force
(kgf) qu’on abrège souvent par « kg » .cette unité est basée sur l’effet statique
de la force.
Il s’agit de la force exercée par la pesanteur (le poids) sur la masse unité.
( )
En comparant (1) et (2), on a :

On se contente souvent d’écrire :

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 34


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

2.2.1.4. Représentation d’une force


Nous venons de voir qu’une force est entièrement définie par
quatre éléments : son support, son sens, son pont d’application et son
intensité
Il s’agit aussi des quatre éléments qui caractérisent, en géométrie, un
vecteur.
Il est donc logique de représenter une force par une flèche de longueur
proportionnelle à son intensité.
Support
Sens
Point d’application

Module

2.2.1.5. Désignations
- Une force est désignée par une lettre majuscule surmontée d’une
flèche
Exemple : ⃗⃗ ⃗ , ⃗⃗…
- Le module ou l’intensité de cette force est désigné par cette même
lettre majuscule sans flèche.
Exemple :N,F,T,…

2.2.1.6. Projection d’une force


Nous considérons les projections orthogonales d’une force ⃗ sur les
axes de coordonnées.
Si cette force est appliquée à l’origine 0 d’un repère orthonormé R (0,(⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
, ⃗⃗⃗⃗), ses composantes sont définies par :

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 35


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗

⃗= ⃗ + ⃗ = ⃗ +⃗
⃗ ⃗ ⃗
⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗

a) Les composantges de la force ⃗ sont :

b) Les projections de la force ⃗⃗⃗⃗ sur les axes de coordonnées sont :


⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
c) Différence entre intensité, projection et composante d’une force :
- L’intensité d’une force ⃗ est sa norme, elle est toujours positive :
‖ ⃗‖
- La projection d’une force sur un axe est une force portée par cet axe,
obtenue par projection orthogonale de l’origine et de l’extremité du
vecteur-force F sur cet axe.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 36


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

- La composante d’une force⃗⃗⃗⃗ sur un axe est l’intensité de sa projection


sur cet axe, affectée d’un signe positif (+) ou négatif (-) selon que le
sens de cette projection et de l’axe sont identiques ou non.

2.2.1.6. Cosinus directeurs


Soient les angles tels que

⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗


( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗)
⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ ⃗
⃗ est donc le vecteur unitaire de la direction de la force ⃗
D’où :

2.2.2. Le système de forces


2.2.2.1. Définition
On appelle « système de forces », l’ensemble de deux ou de
plusieurs forces agissant sur un même corps.

2.2.2.2. Catégories de systèmes de forces


On a trois catégories de système de forces :
- Concourants : les supports de toutes les forces du système passent
par un même point. On appelle ces forces, forces concourantes en un
même point.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 37


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

- Parallèles : les lignes d’action des forces sont toutes parallèles c'est-à-
dire elles s’interceptent à l’infini.
- Non concourants et non parallèles : les forces ne sont ni
concourantes ni parallèles.

2.2.2.3. Systèmes de forces équivalents


Deux systèmes équivalents sont des systèmes dont les effets sur
un même corps sont remplaçables l’un par l’autre c’est-à-dire ils ont les
mêmes effets sur un même corps.
Dans plusieurs cas, on remplace un système de forces par une force unique
appelée « résultante ». l’opération qui consiste à remplacer plusieurs forces
par une seule force est la composition de forces.

2.2.2.4. Equilibre d’un point matériel


Un point matériel est en équilibre statique lorsque la somme de
toutes les forces extérieures auxquelles il est soumis, est nulle.
⃗⃗ ∑ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗

2.2.2.5. Moments des forces

a)Moment d’une forcepar rapport à un point


- Définition
Le moment d’une force ⃗⃗ par rapport à un point 0 est le produit
vectoriel des vecteurs ⃗⃗ et ⃗⃗ :
⃗⃗⃗⃗ (⃗⃗) ⃗⃗⃗⃗
- Module
La grandeur de ce moment est l’aire du parallélogramme de côté a et F

⃗⃗⃗

⃗ ⃗
d

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 38


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

En désigant par « d » la plus courte distance de o au support de F, dite bras


de levier de la force ⃗⃗ par rapport au point o, l’intensité du moment ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (⃗⃗)
vaut :
‖⃗⃗⃗⃗ (⃗⃗)‖ (⃗⃗)

b) Moment d’une force ⃗ par rapport à un axe


soit un axe () perpendiculaire au plan contenant la force ⃗⃗ tel que
est le point de percé de cet axe dans ce plan et d la courte distance entre le
point o et le support de la force ⃗⃗ .
le moment de la force ⃗⃗ par rapport à l’axe  a pour module :
 (⃗⃗)
NB : L’ingénieur s’efforcera, désormais d’utiliser le langage « moment par
rapport à un axe » au lieu de « moment par rapport à un point »

c) Unités
La grandeur du moment étant le produit d’une longueur par une
force, l’unité du moment est donc le produit du mètre « fois » le neurton
(m.N)

𝐝)Rotation et moment
Physiquement, le moment représente une force de rotation que la
force tend à imprimer à l’endroit du point, autour du rapport de ⃗⃗⃗⃗, pris
comme axe de rotation.
En effet lorsqu’on serre un écrou, celui-ci tend à tourner sur lui même,
il subit un moment de rotation autour d’un axe de rotation
Ce moment est causé par le moment :le moment est la cause de (la tendance
à) la rotation autour d’un axe.
Pour distinguer le vecteur-moment du vecteur force, le vecteur-moment est
dessiné avec double pointe :
Le sens du moment (sens de rotation qu’il tend à donner) est donné par la
règle de tire bouchon
Ou encore on place le pouce de la main droite selon le vecteur ⃗⃗⃗⃗ et les
quatres doigt indiquent le sens de rotation

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 39


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

En statique, pour rendre encore plus visible le sens d’action du moment, on


l’accompagne d’une flèche tournante
Exemple :
MA=25 mN , MB=15 mN

𝐞)Signe de la composante du moment


L’expression générale de la composante du moment qui a pour
grandeur d.F, est la suivante :
Le signe dépend du sens de rotation. Pratiquement, pour une bonne
compréhension, on considère le point 0 comme centre (axe) d’un volant de
rayon égal au bras de levier « d »
Dans ces conditions la force ⃗⃗ est tangente à ce volant pouvant effectuer une
rotation autour de son axe.
Après avoir pris un sens de rotation comme positif, si une force tend à faire
tourner le volant dans ce sens alors la composante du moment est positive.
Dans le cas contraire, elle est négative.

𝐟)Théorème de VARIGNON
Ce théorème concerne le moment, la résultante par rapport à un
point (à un axe). Il stipule que le moment d’un système de forces par rapport
à un point (à un axe) est égal au moment de la résultante par rapport à ce
point (à cet axe).
On l’appelle encore théorème de moment. Il intervient dans la détermination
du support de la résultante des forces non concourantes.

2.3. LIAISONS DES SOLIDES


2.3.1. Liaisons sans frottements
Pour une liaison sans frottements entre un solide et un plan, la
réaction est toujours normale au plan au point de contact quelque soit le
nombre de forces extérieures appliquées au solide.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 40


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

Mur lisse
⃗⃗ réaction
⃗⃗

⃗⃗ Action
⃗⃗ + ⃗⃗ ⃗⃗

Dans les cas d’un contact ponctuel sans frottement, la condition d’équilibre
est réalisée, si la somme de toutes les forces extérieures appliquées en ce
point est égale à la réaction normale en ce même point.

⃗⃗ ∑ ⃗⃗⃗ ⃗⃗

2.3.2. Liaisons entre solides avec frottement


Soit une pièce parallélépipédique posée sur un plan horizontal.
Elle est en équilibre statique : la réaction du plan horizontal est égale et
opposée au poids de la pièce.
⃗⃗

⃗⃗

En appliquant graduellement en un point de cette pièce une force


horizontale ⃗ , elle ne bougera pas tant que cette force restera inférieure à
une certaine valeur limite.
Il existe donc une contre force ⃗⃗ qui équilibre et s’oppose à cette force ⃗ , on
l’appelle « force de frottement statique ».
⃗⃗

⃗⃗ ⃗

⃗⃗
Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 41
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

Si est le coefficient de frottement statique, on a :


| ⃗⃗|< | ⃗⃗| : équilibre statique réalisable

 | ⃗⃗|= | ⃗⃗| : équilibre limite

Dans le cas d’une surface avec frottement, on a ⃗⃗ ⃗⃗ ∑⃗ ⃗⃗

⃗⃗ ⃗⃗

⃗⃗ ⃗

⃗⃗
| ⃗⃗ |
| ⃗⃗|

La force ⃗⃗ est dirigée dans le sens contraire du mouvement et l’angle est


appelé angle de frottement statique.
Si | ⃗ | | ⃗⃗ |, le solide se met en mouvement de glissement sur la surface.
| ⃗⃗|
| ⃗⃗| | ⃗⃗ | avec k< et tg | ⃗⃗|

k ne dépend ni du temps ni de la vitesse, il est appelé coefficient de


frottement dynamique.
Voici quelques valeurs de coefficient de frottement statique et coefficient de
frottement dynamique.

Coefficient de frottement statique Coefficient de


frottement k
Cuivre/Acier A sec 0,5 0,4
Bois/bois Mouillé 0,5 0,3
Acier/Acier Mouillé 0,1 0,05
A sec 0,6 0,4

NB : La notion de frottement intervient dans le calcul de la stabilité du mur


de soutènement. Le coefficient de frottement trouve sa place dans la
condition de non glissement.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 42


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

2.4. STATIQUE DU SOLIDE DANS L’ESPACE


Dans ce point nous parlerons des conditions d’équilibre.
Soit un solide (S) quelconque soumis à un système de forces :
(⃗ ⃗ ⃗ ⃗ ) appliquées aux points (M1,M2,M3,…,Mn).
Pour qu’il soit en équilibre statique, il faut et il suffit que :
- La résultante de toutes les forces extérieures appliquées au solide, soit
nulle.

⃗⃗ ∑⃗ ⃗⃗

- Le moment résultant de toutes ces forces en un point o, soit nul.

⃗⃗⃗ ( ⃗⃗ ) ∑ ⃗⃗⃗ ( ⃗ ) ⃗⃗

Ces deux équations vectorielles d’équilibre donnent six équations scalaires


d’équilibre suivantes :

 ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ ,

 ⃗⃗⃗ ( ⃗⃗ ) ⃗⃗ ,

Le système est complètement déterminé si le nombre d’inconnues est égal


au nombre d’équations d’équilibre.
Un tel système est appelé « système isostatique ». Nous verrons que dans le
cas d’un solide dans le plan et soumis à des forces coplanaires, le système
précédent se réduit à trois équations scalaires.

2.5. STATIQUE DU SOLIDE DANS LE PLAN


2.5.1. Principes (ou axiomes) de base de la statique

La statique repose sur trois principes fondamentaux (action-réaction ;


parallélogramme, équilibre) et quelques principes complémentaires.

2.5.1.1. Principe de l’égalité de l’action et de la réaction


On l’appelle encore principe de la réciprocité ou encore principe
de newton (3e loi de Newton) : « un solide qui exerce sur un autre une action
reçoit de celui-ci une réaction qui a même support et même grandeur que
l’action, mais lui est de sens contraire ».

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 43


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

Ou encore : « A chaque action correspond une réaction »


Exemple : Porter un sceau d’eau :
- Le sceau tire le bras : action
- Le bras réagit en tenant le sceau : réaction.

2.5.1.2. Principe du parallélogramme (des forces)


Deux forces agissant en un même point ont une action équivalente
à une force unique agissant au même point, représentée par la diagonale du
parallélogramme construit sur ces deux forces.

→ →
→ C →
A C
A

⃑ ⃑
D

Ce principe est devenu la règle de l’addition de deux vecteurs, il s’applique


aussi aux moments. Il s’exprime donc par l’équation (addition vectorielles)

2.5.1.3. Principe de l’équilibre


Ce principe stipule qu’il y a équilibre s’il n’y a ni translation ni
rotation. Les équations d’équilibre sont donc :
∑ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ et ∑ (⃗⃗⃗) ⃗⃗
Dans le cas où il n’y a que deux forces, celles-ci doivent avoir même support,
même module mais les sens contraires.
D’où : deux forces égales de même ligne d’action et de sens
contraires sont en équilibre.
⃗ ⃗

⃗⃗
⃗⃗
2.5.1.4. Principe du glissement des forces
Pour un solide rigide (ou considéré comme tel), en ce qui concerne
la stricte étude des forces et, particulièrement, les conditions d’équilibre
globale, on ne change rien à l’effet d’une force lorsqu’on la fait glisser sur son
support.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 44


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

Selon ce principe, le point d’application n’est pas nécessaire et une force est
un vecteur glissant sur support.

2.5.1.5. Principe de transport


On ne change rien à l’action d’un système de forces si l’on y ajoute
(ou retranche) tout autre système de forces en équilibre.

2.5.1.6. Principe de dislocation ou principe de coupe


Toute partie d’un solide soumis à un système de forces en équilibre
est elle-même soumise à un système de forces en équilibre (différent du
premier)
Ou tout simplement : « toute partie d’une structure en équilibre est elle-
même en équilibre », pour sous-entendre l’immobilité. Ce principe permet de
déterminer les forces intérieures d’une structure chargée.

2.5.2. METHODES DE RESOLUTION DES PROBLEMES DE LA STATIQUE


La solution d’un problème de la statique est déterminée soit
analytiquement ou soit graphiquement.
D’où il y a deux méthodes ;
- La méthode graphique ;
- La méthode analytique.

2.5.2.1. Méthode graphique.


Elle est la plus ancienne. Elle démontre bien mais avec moins de
précision. Pour essayer de diminuer l’erreur relative, il est recommandé :
- De faire usage des grandes échelles
- D’effectuer des tracés avec beaucoup de soin
- De dessiner des traits très fins
- D’exécuter de croisements de traits très nets.
La partie de la statique qui utilise la méthode graphique est appelée
« statique graphique » ou « Graphostatique »
Malheureusement, il est constaté que le manuel de Graphostatique ne traite
pas seulement de la statique mais aussi d’autres matières telles que le
centre de gravité, le moment d’inertie, les lignes d’influence,…

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 45


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

2.5.2.2. Méthode analytique.


C’est la méthode la plus récente, elle donne la réponse avec plus de
précision. Cette méthode est appliquée en statique analytique.
Nous nous efforcerons de résoudre tous les problèmes de statique par les
deux méthodes.

2.5.3. STATIQUE ANALYTIQUE

2.5.3.1. Composition des forces coplanaires


Deux ou plusieurs forces peuvent agir simultanément sur un même
cops. Dans ce cas, on peut toujours déterminer une force unique qui
remplace ces forces tout en effectuant le même effet que celui obtenu par ces
forces. Cette force unique est la résultante tandis que les forces remplacées
sont les composantes.
La résultante de forces agissant sur un corps est la force unique
qui produit le même effet que ces forces agissant ensemble.
Chercher la résultante des forces, c’est effectuer la composition des ces
forces.
a. Composition de forces concourantes.

La résultante passe parle point de concours des supports de ces


forces. Pour rendre le raisonnement facile, nous allons considérer que ces
forces ont un même point d’application. Alors ce point est aussi le point
d’application de la résultante. Il reste alors à déterminer le support, le sens
et le module de cette résultante pour qu’elle soit bien connue.
a.1. Cas de deux forces
La règle du parallélogramme donne la figure qui permet de déterminer
les éléments de la résultante ainsi que les angles qu’elle fait avec les
composante.

R
A

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 46


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

 Le module de la résultante est déterminé par la règle de cosinus :

 Les angles et sont déterminés par la règle de sinus :

= =
N.B : Si les deux forces sont perpendiculaires, on a :

C’est le théorème de Pythagore.

a.2. Cas de plus de deux forces


Le théorème de projection permet de déterminer les projections de
la résultante qui est aisément obtenue par leur composition.
En effet pour simplifier la démarche, il faut choisir comme axes de
projection, deux axes perpendiculaires.
- Expression de la force en fonction de ses projections sur deux
axes perpendiculaires
soient et les composantes de la force ⃗ dans le repère
orthonormé .

B F

0 x

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 47


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

Soit le triangle de forces ci-dessous :

Par le triangle de forces ci-dessous

Et par la trigonométrie :

Avec et
- Déterminations de la résultante de plusieurs forces concourantes.
Etant donné les forces concourantes ⃗⃗⃗ et deux axes perpendiculaires 0X
et 0Y, si la force ⃗⃗ est leur résultante, on a :

⃗⃗ ∑ ⃗ et ⃗⃗ =∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
∑ et =∑

D’où : R=√ et =arc tg

Où est l’inclinaison du résultant ⃗⃗ par rapport à l’axe des x.


- Procédure
 Déterminer les projections de toutes les forces selon les axes ox et oy.
 Déterminer les projections de la résultante à partir des composantes
par rapport aux axes.
 Déterminer le module de la résultante par le théorème de Pythagore.
 Déterminer l’inclinaison de la résultante par rapport à l’un des axes de
coordonnées.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 48


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

- Exemple

Résolution :
 Projections de toutes les forces

⃗⃗⃗⃗ : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 5Sin


⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗=5Cos 3,536N

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗ : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗

 Projections de la résultante :

( )
⃗⃗⃗⃗⃗
( )
⃗⃗⃗⃗⃗

 Grandeur de la résultante

R=√

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 49


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

=√( ) ( )
=15,20N
 Sens et inclinaison de la résultante par rapport à l’axe des x

=arc tag arc tg

=18°01’40, 93’’
b. Composition de forces non concourantes et non parallèles.

La détermination de la grandeur de la résultante est identique que


précédemment (cas des forces concourantes).
Le problème se pose au niveau de la ligne d’action de résultante.
Pour déterminer avec précision le support de cette résultante, il suffit
de connaitre son inclinaison par rapport à l’un des axes et un point en
travers lequel il passe. Or l’inclinaison est déterminée par la fonction
trigonométrique arctg comme pour le cas des forces concourantes.
La résolution du problème revient donc à chercher un point de ce support.
Pour ce faire on exploite le théorème de Varignon.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 50


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

- Soit à déterminer la résultante du système de forces ci-dessous :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗⃗

 Du théorème de projection on tire :


⃗⃗ ∑ ⃗⃗⃗⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗⃗=∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
 Du théorème de Pythagore on a :
R=√
 Par la fonction arc tg on calcule l’inclinaison de la résultante par
rapport à l’un des axes.
 Du théorème de Varignon, on détermine le point de passage du
support de la résultante : ( )

(⃗⃗⃗⃗⃗) ∑ (⃗⃗⃗⃗⃗) et (⃗⃗⃗⃗⃗) ∑ (⃗⃗⃗⃗⃗⃗) or les projections ⃗⃗⃗⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗⃗ ont


respectivement pour bras de levier et
Alors . ∑ (⃗⃗⃗⃗⃗⃗) ∑ (⃗ )

∑ (⃗ )
D’où ∑
∑ (⃗ )

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 51


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

N.B : Dans les expressions ci-dessus, les coordonnées et les composantes


sont prises en valeur absolue c'est-à-dire on considère les modules de
projections.
Les signes à affecter aux produits ( ) et( ) dépendent de la rotation
que les composantes ou ont tendance à créer.
Exemple

F3=4N F2=6N

A B 60°

F3=12N
0,2m

45°
c
0,2m

0,4m 0,4m

Résolution
 Projection de toutes les forces

⃗ ,


⃗ ,


⃗ ,

 Projections de la résultante
( )
⃗⃗
( )

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 52


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

 Module de la résultante

√( ) ( )

 Inclinaison de ⃗⃗ par rapport à

 Détermination du point de passage


Choisissons les axes et appliquons les composantes aux points repérés
par ces axes.

A B
0,2 m

C
0,2 m

0,4m 0,4m

Les coordonnées des points d’application


sont :

pour ⃗⃗⃗⃗ :
pour ⃗⃗⃗⃗

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 53


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

 Moments de projections Rx et Ry par rapport à l’axe OZ

( ⃗⃗ )

Coordonnées du point de passage : (xR,yR)


⃗⃗ ( )

 Compte ténu des sens de et de son moment ( ), la

composante est située à droite de l’axe des y.

et de son moment ( ), la composante

est située à haut de l’axe des x

à haut de l’axe des x


C) Composition de forces parallèles
C’est un cas particulier du système général. Pour simplifier la
solution, il faut toujours choisir pour un des axes, une ligne parallèle aux
supports des forces.
Dans ces conditions, la projection d’une force sur cet axe est parallèle à cette
force et elles ont les mêmes modules ainsi que les mêmes sens tandis que sa
projection sur l’autre est nulle. Ceci concerne aussi la résultante.
C’est pourquoi on peut déterminer la composante de la résultante par la
somme des composantes de forces données.

Le support de la résultante est déterminé par le théorème de Varignon.


C.1. Cas de plus de deux forces

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 54


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

Ce cas devient plus intéressant lorsque toutes les forces ont le


même sens.
En effet, des tels systèmes sont très fréquents en génie Civil puisqu’ils
correspondent à l’action de la pesanteur sur les diverses parties d’une
construction.
Ils peuvent aussi correspondre à l’action des différentes roues d’un convoi
routier. On se sert de la composition de forces parallèles pour déterminer le
centre de gravité d’une masse ou d’une surface.
D’ ailleurs le point d’application de la résultante de forces parallèles est
appelé centre de forces parallèles.
Exercices
1) Déterminer la résultante du système ci-dessous

Résolution
Choisissons les axes (x,y) et le sens positif de rotation de la manière
suivante :

 
Ry=13N
 ( ⃗⃗ )

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 55


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP



à droite de l’axe des y.


2) Déterminer la résultante d’un convoi formé d’un véhicule du type Bc
Résolution
Du point de vue longitudinal, un véhicule BC a trois essieux tels que l’essieu
avant et l’essieu intermédiaire sont distants de 4,5m tandis que la distance
entre ce dernier et l’essieu arrière est de 1,5m
Du point de vue poids, l’essieu avant pèse 60kN tandis que les autres
essieux pèsent chacun 120kN.
D’où la figure suivante :

La résultante vaut 300kN et se situe à 1,8m de l’essieu arrière.


C.2. Cas de deux forces
C’est le cas le plus simple de la composition de forces parallèles. Il
devient plus intéressant lorsque les deux forces ont le même module, les
sens opposés et non les mêmes supports : on parle de couple des forces.
d. Couple de forces
d.1. Définition
Deux forces de même grandeurs, de sens opposés mais de
supports différents constituent un couple.

La distante entre ces deux forces est appelée « bras du couple ».

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 56


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

d.2. Résultante d’un couple


Un couple n’exerce aucune force résultante sur un objet. Par
contre, il exerce un moment résultant non nul appelé « moment » du couple.
Alors le corps soumis à un couple ne se déplace pas mais tourne autour d’un
axe perpendiculaire au plan contenant ce corps.
Il est intéressant de constater que la valeur du moment résultant est
indépendante du choix du point P à partir du quel on mesure les distances.
Cela est montré dans le point d.3.
d.3. Moment d’un couple : Mc

C
 A D B E

Calculons le moment par rapport aux points A,B,C,D et E


 (⃗⃗⃗)

 (⃗⃗⃗)

 (⃗⃗⃗) ( ) ( ) ( )

 (⃗⃗⃗) ( )

 (⃗⃗⃗) ( )

Le moment d’un couple est alors égal au produit de la distance entre les
deux forces par le module de l’une
d.4. couples équivalents
On appelle couples équivalents, tous les couples qui ont le même
moment c'est-à-dire la même intensité.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 57


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

Exemple

Dans le cas d’un corps rigide, un couple de forces peut être déplacé à
n’importe quel point dans son plan ou dévié de n’importe quel angle.
D’ailleurs, comme pour un couple, c’est le moment qui est significatif, on le
désigne très souvent pas la définition de son moment. Et le plus souvent au
lieu de dire « couple » on dit tout simplement « moment »
d.5. Equivalence statique d’un moment
Un moment est équivalent à deux forces d’égale intensité, de sens
opposés et distantes de «d » tel que leur moment soit identique au moment
donné. C’est une représentation voisine de la flèche tournante.
On peut donc remplacer ce moment par ces deux forces.
d.6. Composition d’une force et d’un couple
La composition d’une force ⃗ et d’un couple Mc donne une force ⃗⃗
de même sens que la force donnée ⃗ et dont le support est situé à la distance
du support de la force ⃗ .

Démonstration :
Soient la ⃗ faisant un angle et avec l’axe des x et le moment Mc.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 58


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

Remplaçons le couple Mc par deux forces ⃗⃗ et ⃗⃗ perpendiculaire à l’axe et

distantes de . Appliquons ⃗⃗ au même point d’application que la force

donnée.

( )
( ⃗⃗ )
Or et =

⃗ ⃗⃗

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 59


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

Pour le triangle ADC :

or

D’où la distance entre les force ⃗ et ⃗⃗ vaut

d.7 Composition de plusieurs couples


La résultante de plusieurs couples agissant dans le même plan est
en général un couple mais il peut arriver que le système soit en équilibre.

2.5.3.2. Décomposition d’une force


a. Définition
La décomposition est une opération inverse de la composition inverse
de la composition.
Elle consiste à déterminer les compositions d’une force donnée.
Généralement, on ne rencontre que le cas de la décomposition d’une force en
deux forces dont les supports sont connus d’avance.
La condition préalable est que les trois supports aient un même point
d’application.
b. Procédés de calcul
  
Soit une force F de support d à décomposer en deux forces F1 et F2
de supports respectifs d1 et d2. Les supports d,d1 et d2 font respectivement
les angles φ, φ1 et φ2 avec l’axe des x.
 
Pour déterminer les forces F1 et F2 , on peut exploiter soit le principe du
parallélogramme ou soit le théorème de projections.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 60


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

b.1.Par le principe du parallélogramme

φ2

φ
A φ1 x

d1

d2

   
Soient  l’angle entre F1 et F2 , 1 l’angle entre F1 et F , et 2 l’angle entre
 
F2 et F

 = φ2-φ1, 1= φ-φ1 et 2 = φ2-φ


On exploite ensuite la règle de sinus.
F1 F F
  2
sin  2 sin  sin 1
b.2.Par le théorème de projection
  
F  F1  F2
  
Fx  F1x  F2 x
  
Fy  F1 y  F2 y

De ce système vectoriel, il faut formuler un système scalaire qui permettra


 
d’avoir les modules de forces F1 et F2
Pour Ce faire:

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 61


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP


- Il faut projeter la force donné F sur les deux axes : soit les

composantes .
 
- Il faut choisir arbitrairement les sens des forces F1 et F2 , et les
projeter sur les axes ; soit les composantes ± F1 cos φ1, ,
et ± F2 sin φ2.
Ce choix arbitraire du sens implique le signe de la composante concerné. On
 
peut bien ou mal choisir les sens de forces F1 et F2 .
Quelque soit le choix du sens, en résolvant le système scalaire y relatif, si,
pour une inconnue, la réponse est :
 Positive, son sens d’action supposé est correct,
 Négative, sons sens d’action est l’inverse de celui supposé.
On écrit le module de cette force accompagné du sens correct.
N.B. Le sens mal choisi d’une force n’influence pas le sens de l’autre.
Il faut substituer la réponse négative dans l’une des équations pour
trouver une autre inconnue.
c. Exemple
  
Décomposer la force F en deux forces F1 et F2 .
Leurs supports sont donnés par la figure suivante :

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 62


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

Résolution
1) Par le parallélogramme

2) Par le théorème de projection


- Projection de la force ⃗

 
- Projection des forces inconnues F1 et F2

 F1
Supposons que est positive : alors compte tenu de la ligne d’action
, est aussi positive.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 63


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP


 F2

Supposons que est positive : alors compte tenu de la ligne d’action


, est négative.

= cos 45°
= sin 45°

45°

- Système d’équation scalaire


-
-
(1)
(2)
( ) ( )

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 64


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

= -2,856N (3)

Le sens de la force a été mal choisi F1 = 2,856N
En substituant dans (2) on a :
sin 30  cos 30
10 sin 30° = 10 sin 70  F2 sin 45
cos 70  sin 70
sin 30  cos 30
sin 45° = 10 sin 70  10 sin 30
cos 70  sin 70
 sin 70 sin 30  cos 30 sin 30 
= 10 . 
 sin 45) cos 70  sin 70 sin 45 
= -10,866N

Le sens de la force F2 a été mal choisi :

= 10,866 N

2.5.3.3. Réduction d’un système des forces


a. Réduction d’une force
 
Soit F une force et 0 un point de l’espace extérieur au support de F

Réduire la force F au point 0 revient à répondre à la question : quelle

action la force F exerce-t-elle au point 0 ?

En effet, introduisons au point 0 deux forces de même intensité et


 
opposées F et  F .
On constate que la force initiale ⃗ et la force - ⃗ appliquée au point O
forment un couple ;
On peut donc les remplacer par le moment de ce couple. On va ainsi rester
 
avec la force F appliquée au point 0 et le moment de la force F initiale par
rapport au point 0.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 65


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

⃗⃗⃗

A ⃗
A
A

⃗ O

( ) ⃗
( )

Par conséquent : ( )
Une force appliquée en un point A est équivalente à une force de
mêmes intensités et sens appliquée en un point 0 quelconque, accompagnée
du moment de la force par rapport à ce point.

b. Réduction inverse
En parcourant la figure précédente dans le sens inverse, on a : une
 
force F et un moment M appliqués à un même point 0, des supports
perpendiculaires.

Ils peuvent se réduire à une seule force F , déplacée parallèlement à elle-
M
même de d= dans le plan perpendiculaire à l’axe du moment, et du côté
F
convenable (tel que le sens du moment soit respecté).
N.B : La réduction et la réduction inverse interviennent dans l’étude de la
flexion composée en RdM.
c. Réduction d’un système de forces
La force réduction d’un système de forces par rapport à un point
quelconque du plan est une opération par laquelle on détermine une force et
un couple (moment) qui remplace le système donné à tous les effets.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 66


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

La force unique est la résultante des forces du système. Mais comme


cette résultante ne passe en général à travers le point concerné, il faut
ajouter un moment qui déplace cette résultante jusqu’à ce point.
En vertu du théorème de Varignon, ce moment est la somme de moments de
toutes forces de ce système par rapport à ce point.
N.B : La réduction d’un système de forces intervient dans la détermination
des éléments de réduction de forces intérieures en statique appliquée.

2.5.3.4. Analyse générale d’un système des forces


a) Introduction
Un système de forces peut présenter l’une de situation ci-dessous ;
- La résultante est une force
- La résultante est un couple
- Le système est en équilibre.
L’analyse peut être effectuée de trois façons différentes.
- Par une équation de moment et deux équations de projection
- Par deux équations de moment et une équation de projection
- Par trois équations de moment.

b. Méthodes d’analyse
b.1. Analyse par équations de projection et une équation de moment
En général on fait l’analyse avec ce système.
- La résultante est une force quand la somme de projections par rapport à
un axe quelconque est différente de zéro
Fix  0, Fiy  0 et M 0
En désignant Fix par Xi et Fiy par Yi, on a :
Xi  0, Yi  0 et Mz  0
- La résultante est un couple quand la somme de composantes par
rapport à un axe est nulle mais la somme de moments de forces par
rapport à un point quelconque n’est pas égale à zéro.
Xi = 0, Yi= 0 et Mz  0
- Le système est en équilibre quand il n’y a ni translation ni rotation.
Xi= 0, yi = 0 et Mz = 0

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 67


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP


D’où le système d’équations{  (2)

Il forme la base de la statique et de la RdM
b.2. Analyse par une équation de projection et deux équations de moment
Etant donné un axe OX et deux points A et B extérieurs à une
droite perpendiculaire à OX ;
- La résultante est une force si et seulement si :
 Xi 0 et  MA 0
- La résultante est un couple si et seulement si:
∑ ∑ ∑
- Le système est en équilibre si et seulement si :
 Xi= 0 et MA = MB = 0
D’où le système d’équations  Xi= 0
 MA = 0 (2)
 MB= 0

b.3.Analyse par trois équations de moments


Etant donné trois points A, B et C non alignés :
- La résultante est une force si et seulement si :
MA   MB   MC
- La résultante est un couple si et seulement si :
 MA =  MB = MC  0
- Le système est en équilibre si et seulement si :
MA = MB= MC= 0
D’où le système d’équations  MA =0
 MB = 0 (3)
 MC = 0
c. Condition d’équilibre
Il y a équilibre quand il n’y a ni translation ni rotation du corps.
Chacun de systèmes (1), (2) et (3) exprime la condition d’équilibre dans le
plan.
Il est formé de trois équations d’équilibre.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 68


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

2.5.3.5. Problèmes d’équilibre


a) Introduction
Etant donné un système de forces qui n’est pas en équilibre, pour
assurer l’équilibre on peut procéder de trois manières différentes :
- Soit par deux forces
- Soit par trois forces ou
- Soit par une force et un couple.
Pour tous ces trois cas, il faut exploiter l’un de trois systèmes d’équations
d’équilibre vus précédemment.
b) Types de problèmes d’équilibre
b.1. Equilibre à l’aide de deux forces
Ce cas n’est possible que lorsque le point d’application d’une force
inconnue et le support de l’autre’ sont connus (cas général).
Néanmoins, il peut arriver que les supports de ces deux forces inconnues
sont donnés (cas particulier) : dans ce cas il faut que ces deux lignes d’action
données et le support de la résultante soient concourants.
- Cas général

Soit ce système de forces à équilibrer à l’aide de la force P appliquée au

point A et Q portée par la droite b.

F1

F2 F3

(b)

Il faut utiliser le système d’équation d’équilibre formé par 2


équations de projection et une de moment. Les inconnues du système
d’équilibre y relatif sont : Px, Py et Q.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 69


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

On commence à déterminer Q par l’équation de moment par rapport au


point donné A.
Pour simplifier l’écriture de cette équation, il faut utiliser à la place de Q les
composantes Qx et Qy exprimées en fonction de Q car leurs bras de levier
sont connus.
La valeur de Q étant déterminée, on calcule Qx et Qy.
Enfin, par les équations de projection, on calcule les composantes Px et Py de

la force P .

Le problème de signes de composantes trouve la solution par le choix


arbitraire de sens des composantes et c’est le signe la réponse qui indique si
le sens a été bien ou mal choisi. Quand la réponse est positive on maintient
le sens. Dans le contraire on adopte son inverse.
N.B : Ce cas d’équilibre est appliqué en statique appliquée pour calculer les
réactions d’appui d’une poutre posée sur deux appuis simples.

Exemple
 
Faites l’équilibre à l’aide de la force P appliquée en A et la force Q portée

par la droite (b).

F= 1000kgf

60°
2,00m

50°

Résolution
A 4,00m 4,00m

 Projection de la force F
(b)

= 1000 cos 60° = 500 kgf


= 1000 sin 60° = 866 kgf

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 70


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

 Projection des inconnues



 Force P
Supposons que Px et Py positives.
Px , Py

 Force Q
Supposons que Qx est négative : alors compte tenu de la ligne (b), Qy
est positive.
Qx = Qcos50° = 0,643Q
Qy= Q sin 50° = 0,766 Q

 Détermination des valeurs des inconnues


2,00m

A
4,00m 4,00m
  MA = 0

4 -2 -2 -8 =0
4.866-2.500-2.0,64 Q-8.0,766Q = 0
Q = 332,344kgf
= 0,64 Q = 213,697kgf
= 0,766 Q = 254,576kgf
 ∑ =0
- +- + =0
= +
= (500+213,697) kgf
= 713, 697kgf

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 71


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

 ∑ =0
+ - =0
= -
= (866-254,576) kgf
= 611, 424 kgf
- Cas particulier
  
Soit à équilibrer la force P à l’aide de deux forces F1 et F 2 telles que les trois
supports soient concourants.

⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗

Il faut utiliser le système formé par deux équations de projection :


 Xi = 0

Yi = 0

Pour y parvenir il faut procéder de la manière suivante :


- Déterminer les composantes de la force donnée
- Choisir arbitrairement les sens des inconnues et déterminer leurs
composantes.
 Xi = 0
- Résoudre le système
Yi = 0

Quant aux signes de composantes, procéder comme précédemment.


N.B : Ce cas d’équilibre est appliqué dans la détermination des forces
intérieures dans les barres d’un nœud V chargé d’une seule force.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 72


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

Exemple
Déterminer les tensions des cellules dans la figure suivante :

A B
θ2

P= 400N

Résolution
P
F1 F2

F1y F2y

θ2 F1x F2x

P Py

- cos 1 + F2cos 2 = 0 sin 1


F sin 1 + sin -P= 0 cos 1
F2 (cos 2 sin 1 + sin2 cos 1) = +Pcos 1
cos  1
F2 = P et
sin( 2  1 )
cos  2
=P
sin( 2  1 )

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 73


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

b.2. Equilibre à l’aide de trois forces

On ne peut équilibrer un système de forces par trois forces que


lorsque les supports de ces trois forces sont donnés et lorsqu’ils ne sont pas
concourants.
Ils ne seront non plus parallèles.
La solution du problème est basée sur les équations d’équilibre.
Pour simplifier la démarche, il faut choisir des équations qui ne renferment
chacune qu’une seule inconnue.
Le plus souvent, c’est le système formé par trois équations de moment
qui donne la solution la plus simple
Pour ce faire, on écrit l’équation de moments par rapport à l’intersection de
deux forces (leurs supports) afin de déterminer la troisième.
Cette méthode a été établie par RITTER

 BB

 

On a les équations suivantes


∑ pour trouver ⃗⃗⃗⃗⃗
∑ pour déterminer ⃗⃗⃗⃗⃗
∑ pour avoir la force ⃗⃗⃗⃗⃗

Le choix du sens est arbitraire et le vrai sens dépend du signe de la réponse


trouvée.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 74


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

NB : Ce cas d’équilibre permet de déterminer les forces intérieures dans les


barres de treillis par la méthode de section ou de coupe appelée d’ailleurs
« coupe de RITTER ».

Exemple
Equilibrer à l’aide des forces ⃗⃗ ⃗⃗ ⃗⃗ portées respectivement par les
droites d1, d2 et d3.

2 2 4

Résolution


-24N
=24N

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 75


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

b.3. Equilibre à l’aide d’une force et d’un couple


Ce problème consiste à déterminer les composantes de la force RA
et le moment MA appliqués au même point A donné à l’aide des équations de
projection et une équation de moment, cette dernière étant écrite par rapport
au point d’application de la force équilibrante RA.
NB : Ce cas d’équilibre permet de déterminer les réactions d’appui d’une
poutre simple encastrée.
Exemple : Equilibrer le système ci-dessous à l’aide d’une force ⃗⃗ et d’un
moment M appliqués au point A.

⃗ ⃗

2m 2m

Résolution
- Projections des forces données

- Projections de la force inconnue ⃗⃗ et sens présumé du moment

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 76


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

2m 2m

2.5.4. STATIQUE GRAPHIQUE

2.5.4.1. Echelle
On entend par échelle, le segment rectiligne qui représente l’unité
d’une grandeur concrète.

( )

La grandeur représentative est toujours une longueur tandis que la grandeur


représentée peut être une longueur, une surface, une force,…

b. calculs graphiques
b.1. Addition
X=N+N’
Pour déterminer graphiquement la somme X de deux nombres N et N’, il faut
les représenter à une même échelle par deux règnent AB et CD que l’on porte
bout à bout.
La longueur totale AD représente, à la même échelle la somme cherchée.

A B D
C
Rep x

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 77


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

b.2. Soustraction
Soient les nombres N et N’ tels que N sont supérieur à N’.
Pour trouver la différence X de N et N’, on les représente à une même échelle
par deux segments AB et CD que l’on porte bout à bout mais en sens
contraires. Le segment AD représente, à la même échelle, la différence
cherchée.

b.3. Multiplication de deux nombres


X=N.N’

Pour trouver X=N.N’ , On écrit

Et on construit une quatrième proportionnelle aux segments qui représente


à une échelle 1, N et N’

X
Rep X

O
1 N

b.4. Division de deux nombres

On construit une quatrième proportionnelle aux segments

qui représentent et à une même échelle N’, 1 et N

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 78


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

N’

c. Echelle de force et représentation d’une force à une echelle


donnée
Pour l’échelle de force, la grandeur représentée est une force.
c.1. Echelle de forces
Partons de l’exemple ci-dessous ;
Si une force de 5N est représenté par un segment de 18mm de longueur, on
dira que :
- L’échelle des forces est de 18mm pour 5N, soit 3,6mm par N.
- La représentation la force F est de 18mm.
Alors, dans ces conditions, les conventions, d’écriture sont les suivantes :

c.2. Représentation d’une force à une échelle donnée


Soit à représenter une force de 1500N à une échelle de 0,4cm pour
100N.
Solution
- On peut procéder par la règle de trois :
Pour 100N on dessine 0,4cm.
Pour 1N on dessine

- Pour 1500N on dessinera

- On peut aussi établir la formule ci-dessous :

( )

Avec X l’inconnue (longueur) et F la donnée

( )

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 79


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

( )

2.5.4.2. Plan de situation et plan de forces


Graphiquement, il faut exécuter deux figures : le plan de situation
et le plan de force.
a) Le plan de situation
Il définit la géométrie, à l’échelle de longueur, de la structure, les supports
de forces et éventuellement les esquisses de forces.

b) Le plan de forces ou dynamique


C’est un plan dans lequel ne figurent que les forces à une échelle
convenable (échelle de force). C’est une construction auxiliaire qui sert à
décharger le graphisme du plan de situation.
2.5.4.3. Parallélogramme et triangle des forces
Selon le principe du parallélogramme des forces, la résultante de
deux forces ayant un même point d’application est représentée en direction
et en intensité, par la diagonale du parallélogramme construit sur les deux
forces et passant par le point d’application de ces deux forces.

⃗⃗

⃗ ⃗⃗

⃗⃗
Le parallélogramme ainsi construit est appelé « parallélogramme des
forces ».
⃗⃗
On peut se contenter, pour obtenir la résultante, de ne tracer que la moitié
du parallélogramme en portant bout les force ⃗ et ⃗ ou ⃗ et ⃗ : c’est la
règle du triangle des forces.

⃗ ⃗⃗

⃗⃗ ⃗
⃗⃗ ⃗
⃗⃗
⃗⃗

Par le Chef de Travaux


⃗⃗ MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur ⃗⃗BTP Page 80

⃗⃗
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

Le triangle ainsi construit est appelée « triangle des forces »

2.5.4.4. Composition des forces


a. Composition de forces concourantes
a.1. Cas de deux forces
On exploite de principe du parallélogramme des forces.
a.2. cas de plus de deux forces
Pour déterminer la résultante de plus de deux forces courantes, on cherche
d’abord la résultante de deux forces puis celle de la résultante obtenue et
d’une troisième et ainsi de suite jusqu’à épuiser toutes les forces.
A d’autres termes, on procède par parallélogrammes successifs.
Soit P un point où agissent trois force F1, F2 et F.
En appliquant successivement la règle du parallélogramme des forces on a :

En statique graphique on procède de la manière suivante :


 Dans le plan de situation, à partir du point P, on trace les supports
des forces ⃗ , ⃗ , ⃗ y compris les flèches qui montrent les sens de ces
forces.

 Dans le dynamique, à partir d’un point A quelconque, on porte bout à


bout les représentatives de ces trois forces, dessinant le contour ABCD
dit « Polygone de force » dont la ligne de fermeture AD est la
représentative r de la résultante ⃗⃗
Dans le plan de situation on trace, par P, une parallèle R à r qui indique le
support réel de la résultante.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 81


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃑ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃑
⃗⃗⃗ ⃗⃗ ⃗⃗

Dynamique
⃗⃗⃗⃑

Plan de situation

Exercice
Déterminer la résultante

⃗ ⃗

b) composition des forces quelconques


On appelle forces quelconques, les forces qui ne sont ni
concourantes ni parallèles ou les forces concourantes dont le point commun
est hors limites du dessin. La détermination de la grandeur et du sens de la
résultante est identique à celle de forces concourantes (polygone des forces)
Quand à sa ligne d’action, il fait chercher au moins un point par où elle
passe c'est-à-dire le point de passage.

b.1. Cas de deux forces


Ce cas concerne deux forces concourantes dont le point
d’intersection sort des limites du dessin. La théorie y relative s’applique à
deux forces parallèles de même sens.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 82


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

Pour déterminer un point de passage on exploite le principe de transport en


ajoutant au système, deux forces en équilibre de façon à former deux paires
de forces concourantes dont les résultantes partielles (ou leurs supports) se
coupent au sein du dessin c'est-à-dire de l’aire du travail.
Ces deux forces en équilibre ⃗ et ⃗ sont appelées « forces auxiliaires »

Soient ⃗⃗⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗ les forces données : les deux forces auxiliaires étant sur une
même ligne, appliquons ⃗ et ⃗ respectivement aux points d’application des

forces ⃗⃗⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗.


En composant les forces ⃗⃗⃗⃗ et ⃗ puis les forces ⃗⃗⃗⃗ et ⃗ , on trouve deux

résultantes partielles ⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗⃗ dont les lignes d’action se coupent au point de


passage cherché car leurs résultante est égale à celle des force ⃗⃗⃗⃗ et⃗⃗⃗⃗.

⃗⃗⃗⃑1 ⃗⃗⃗⃗⃑1 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃑

⃗⃗⃗⃗⃑2 ⃗

⃗⃗⃗⃗⃑2

Ce qui vient d’être fait, fait l’objet du plan de situation. Dans le dynamique, il
fait porter bout à bout les vecteurs ⃗⃗⃗⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗⃗ qui déterminent la
représentative ⃗ de la résultante ⃗⃗ . Dans le plan de situation, on trace, par le
point M, la parallèle à ⃗, qui constitue le support de la résultante ⃗⃗

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 83


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

b.2. Cas de plus de deux forces


b.2.1. Procédé
On procède par la méthode de polygone funiculaire. Soit à
déterminer la résultante de trois forces non à un corps
- Dans le plan de situation, dessinons le corps à forces données ainsi
que leurs sens
- Dans le dynamique, traçons le polygone qui donne la grandeur et le
sens de la résultante : ⃗= ⃗ +⃗⃗⃗⃗⃗+⃗⃗⃗⃗⃗ avec ⃗⃗⃗ la représentative de la
résultante ⃗⃗ et ⃗⃗ les représentatives des forces ⃗ .
- On détermine un point de passage de la manière suivante :
 Dans la dynamique, on choisit un point O appelé « pôle » qu’on
relie à chacune des origines de représentatives ⃗ ⃗ ⃗
On détermine ainsi des segments appelés (rayons polaires) qu’il faut
numéroter 1 à 4.
Ainsi le rayon 1 correspond à l’origine de ⃗ et à l’origine de ⃗ ...
 Dans le plan de situation, d’un point E quelconque pris sur le
support de ⃗ , on trace une parallèle 2’ au rayon 2 compris entre les forces ⃗
et ⃗ et qui détermine le point F sur le support de ⃗ .
De F on trace une parallèle 3’ à 3 comprise entre ⃗ et ⃗ et qui détermine le
point c sur le support de ⃗ .
De E on trace une parallèle 1’ à 1 et de G une parallèle 4’ à 4 qui se coupent
à un point M.
M est un point du support de la résultante cherchée.
Du point M on trace la parallèle à ⃗, cette paralèle est le support de la
résultante.
Le polygone MEFGM est appelé « Polygone funiculaire ».

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 84


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
A
1
⃗⃗⃗⃗

B
2
Départ ⃗⃗⃗⃗
G 3
E
C

F
4
⃗⃗⃗⃗

R
b.2.2. Remarques
- En conservant le pôle o, si on avait choisit d’autres points de départ E, E’,
E’’,… sur le support de ⃗ , on aurait obtenu les points de passage M, M’,
M’’… alignés sur le support de la résultante.
- Si on avait choisi d’autres pôles o,o’,o’’… on aurait obtenu les points de
passage N, N’,N’’,… alignés sur le support de la résultante.
b.2.3. Emploi du polygone funiculaire
Le polygone funiculaire permet de déterminer :
- La résultante
- Le moment fléchissant
- Le centre de gravité
- Le moment d’inertie
- Les réactions d’appui

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 85


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

c) Composition des forces parallèles


Pour le cas des forces parallèles, le polygone de forces dégénère à une ligne
c.1. Forces de même sens

⃗ ⃗ ⃗

∑ ⃗


⃗⃗ ‖ ⃗

C.2 forces des sens opposés

Il faut prendre garde de la numérotation des rayons polaires dans


le plan de forces. Pour éviter les erreurs, il est conseillé de tracer les arcs
orientés indiquant la succession des vecteur- forces.

⃗ ⃗ ⃗ ⃗


∑ ⃗


⃗ ⃗

⃗⃗

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 86


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

2.5.4.5. Décomposition des forces


Etant donné une force ⃗ de support d on demande de la

decomposer à deux forces ⃗ et ⃗ de supports respectifs⃗⃗⃗⃗ et ⃗


Ce problème n’a de sens que lorsque ces trois supports sont concourants.
Pour le résoudre on procède de la manière suivante :
Dans le plan de situation, à partir du point P, on trace les supports d, et
. On affecte à d le sens de ⃗
Dans le dynamique, on trace le vecteur-force ⃗ d’origine A et d’extrémité B.
De A on mène la parallèle à (ou à ) et de B une parallèle à (ou ) qui
se coupent au point C, qui est l’extrémité de la représentative de ⃗ (ou ⃗ ) et
en même temps l’origine de la représentative de ⃗ (ou ⃗ ).


P



2.5.4.6. Moments des forces


La détermination graphique du moment fait appel au polygone
funiculaire

a. Moment d’une force par rapport à un point


Soit à déterminer le moment d’une force ⃗ par rapport à un point A qui lui
est distant de d
- Dans le plan de situation, on trace le support de la force ⃗ et on
positionne la point A.
- Dans le dynamique, on trace la représentative ⃗ de ⃗ et on adopte un
pole o à une distance h de ⃗ puis on trace les rayons polaires a et b.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 87


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

- Dans le plan de situation, à partir d’un point B pris sur le support


de ⃗ , on trace les parallèles a’ à a et b’ à b.
Ces parallèles déterminent, sur le parallèle à ⃗ passant par le point A, un
segment XY qui représente à une certaine échelle, le moment de la force ⃗
rapport au point A.

A d
a
⃗ o

b
X
(⃗⃗⃗⃗⃗)

h
B

Par similitude de ces deux triangles, on a :

, - ( ⃗)

Echelle de moment
En adoptant
- Pour les forces Ech F
- Pour les longueurs Ech L
- Une hauteur polaire h, l’échelle des moments sera définie par

Exemple
Si Ech F=0,01mm/N, EchL=10mm/m et h=20mm, on a :

Si on a trouvé

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 88


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

b. Moment d’un système des forces


Soit le système de trois forces ⃗ , ⃗ et ⃗ et un point A pour
chercher ∑ ( ⃗ ) il suffit de déterminer ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
( ) où ⃗⃗⃗⃗ est la résultante.
Le problème se ramène donc à la recherche du moment de la résultante.
Pour ce faire, construisons le funiculaire qui donne la position de la
résultante ⃗⃗ .
Traçons par le point A, une parallèle au support de la résultante qui
détermine les points X et Y sur les derniers côtés du polygone funiculaire. Le
segment XY représente le moment ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
( )
∑ ( )

⃗⃗⃗⃑ ⃗⃗⃗⃑ ⃗⃗⃗⃑

⃗⃗⃗⃑

⃗⃗⃗⃑

⃗⃗⃗⃑
⃗⃑

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 89


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

- Cas particulier des forces parallèles


Etant donné que la résultante est parallèle aux forces, on fait
passer par le point par rapport auquel on calcule le moment, une parallèle
aux forces et on trace le funiculaire comme d’habitude.
Les côtés extrêmes du funiculaire délimitent sur cette parallèle un segment
XY qui représente le moment du système.

⃗ ⃗ ⃗

1

2
0
3

4
∑ (⃗ )

2.5.4.7. Analyse générale d’un système des forces


Un système des forces peut présenter d’une de trois situations ci-
dessous : la résultante est une force, la résultante est un couple ou le
système est en équilibre
a. La résultante est une force
La résultante est une force lorsque les points initial et final du polygone de
forces sont deux points éloignés l’un de l’autre. On dit que le polygone de
forces est ouvert. ⃗

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 90


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

b. La résultante est un couple


La résultante est un couple de forces lorsque les points initial et
final du polygone de forces sont confondus mais le premier et le dernier
côtés des polygones funiculaires ne tombent pas dans la même ligne
D’où : deux conditions
- Polygone des forces fermé et
- Polygone funiculaire ouvert.


⃗ ⃗ ⃗

c. Le système est en équilibre


Le système de forces est en équilibre lorsque les points initial et final du
polygone des forces sont confondus et que les premier et dernier côtés du
polygone funiculaire tombent dans une même ligne. Dans ce dernier cas on
dit que le polygone funiculaire est fermé.
D’où : deux conditions :
- Polygone de force fermé et
- Polygone funiculaire fermé

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 91


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗

Cas de trois forces


Soient deux forces ⃗ et ⃗ concourantes. Considérons l’intersection de leurs
supports comme leur point d’application.
On peut aisément déterminer leur résultante ⃗⃗ :
- Dans le plan de situation, par le point P on trace les supports de forces
⃗ et ⃗ y compris les flèches qui montrent leurs sens
- Dans le dynamique, on trace le triangle de forces qui donne la
représentative ⃗ de la résultante ⃗⃗
- Dans le plan de situation, on trace, par P, une parallèle çà ⃗
- Dans le plan de situation, on trace, par P, une parallèle à ⃗ qui
indique le support réel de la résultante suffit
Pour rendre ce système de deux forces en équilibre, il suffit d’insérer dans le
support de la résultante une troisième force ⃗ qui lui est égale mais de sens
opposés
Ceci conduit à la fermeture du triangle de forces
D’où : deux conditions d’équilibre :
- Forces concourantes
- Triangle formé.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 92


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

⃗ ⃗

P ⃗
 ⃗
⃗ ⃗

2.5.4.8. Problèmes d’équilibre


Dans ce point, nous allons voir comment équilibrer un système de
forces à l’aide de deux ou de trois forces.
a. Equilibre à l’aide de deux forces
Etant donné un système de forces qui n’est pas en équilibre, on
demande de déterminer deux forces qui l’équilibrent
Le problème est déterminé uniquement lorsque la ligne d’action d’une force
et le point de passage de l’autre force sont donnés
Deux cas de données peuvent se présenter. Ils feront l’objet de cet équilibre
- La résultante de forces connues est une force dont le support
rencontre le support donné (b) de l’une des inconnues dans le dessin
Le point d’intersection de ces deux supports permet de déterminer le support
(a) de l’inconnue dont le point de passage (A) est donné.
Il s’agit de la droite qui passe par ce point et le point donné
Les forces inconnues sont alors déterminées par les conditions d’équilibre de
trois forces


⃗⃗

 La résultante de forces connues est une force dont le support


rencontre le support donné (b) de l’une des inconnues en dehors du
dessin

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 93


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

Si le point d’intersection de la résultante et de la ligne d’action


donnée b se trouve en dehors de notre dessin on procède comme suit :
- Après avoir tracé le polygone de toutes les forces et les rayons polaires,
tracer le 1er côté funiculaire à travers le point donné

- Relier le point d’intersection du dernier côté funiculaire et la direction


donnée b au point . Cette ligne déterminée est appelée la ligne de
fermeture du funiculaire.
- Tracer une parallèle à la ligne de fermeture en travers le pôle 0.
- Tracer une parallèle à la ligne d’action b au point final du dernier vecteur
dans le plan des forces.
- L’intersection de ces 2 parallèles déterminent le point initial et la direction
du vecteur ̅ passant par le point donné. En effet le vecteur doit partir de
ce point (origine) jusqu’à l’origine du polygone de force (extrémité de ⃑)
- Il faut noter que le vecteur ̅ porté par la direction b aura comme origine le
point final du polygone des forces et pour extrémité l’origine de ̅. Ainsi on
aura fermé le polygone de forces.


⃗⃗⃗⃑ ⃗⃗⃗⃑ ⃗⃗⃗⃑

⃗⃗⃗⃑

⃗⃗⃗⃑
⃗⃑

⃗⃗

⃗⃑
⃗⃗⃗⃑

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 94


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

NB : Cette méthode est générale et elle est même appliquée pour le cas où
la résultante coupe la ligne d’action donnée b dans notre dessin.
Comme application, considérons l’exemple ci-haut en utilisant cette
méthode.
Cette méthode nous permettra de déterminer les réactions d’appui
d’une poutre simple posée sur deux appuis.

b. Equilibre à l’aide de 3 forces


Etant donné un système dont 3 forces sont inconnues, on veut les
déterminer de façon que le système soit en équilibre. Ce problème est
déterminé lorsque les lignes d’action de toutes les 3 forces sont données et
lorsque ces 3 lignes d’action n’ont pas un point d’intersection commun.
Dans le cas contraire, le problème est indéterminé ou insoluble.
1) Quelques cas de problème indéterminés ou insolubles
Problèmes indéterminés
(1) (2)

c
b
a

Elles se
coupent à
l’infini
R R
c

a
b

Système à déséquilibre

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 95


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

Problèmes insolubles

R
c
a b

a b c
2) Méthodes de calcul
a) Méthode graphique
Elle a été établie par CULMANN. Elle ne traite que le cas pour
lequel la résultante des forces connues est une force.
Procédé :
- Rechercher la résultante de forces connues
- Déterminer la ligne d’action d’une force auxiliaire ⃗ appelée
« véhicule »
Cette force ⃗ est portée par une ligne déterminée par
l’intersection de la résultante avec une de ces trois supports et de
l’intersection des deux autres supports c’est ainsi par exemple que si on
considère que la force ⃗ est le véhicule des forces ⃗⃗ et ⃗ des supports
respectifs b et c, on prendra le point d’intersection de b et c et celui de a et r
avec r le support de la résultante, pour constituer le support s de ⃗.
- Equilibrer la résultante ⃗⃗ à l’aide des forces ⃗ et ⃗, puis décomposer ⃗
en deux forces ⃗⃗ et ⃗. On a ainsi les grandeurs et les sens de toutes
les forces inconnues ⃗, ⃗⃗ et ⃗.

⃗⃗

⃗⃗

⃗⃗

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 96


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

CHAPITRE III : PROPRIETES DES MASSES ET FIGURES PLANES

Dans ce chapitre, nous allons parler du centre d’inertie, du


moment d’inertie et du produit d’inertie des masses et des surfaces planes
ainsi que du moment statique, du module de flexion et du rayon de giration
de ces dernières. Nous n’allons pas oublier d’énoncer les théorèmes de
Guldin, de Huygens et d’axes perpendiculaires.

GEOMETRIE DES MASSES


3.1.1 masse du système

A chaque système matériel (s) est associée, une quantité scalaire


positive invariable en Mécanique classique, appelée « masse du système ».
La masse d’un solide est la quantité de matière contenue dans le volume de
ce solide. Elle obéit aux propriétés mathématiques.

Selon le principe d’additivité des masses, la masse d’un système


matériel (s) est égale à la somme des masses qui le composent. La masse
d’un système matériel est définie par la grandeur scalaire suivante :

∫ ( )
( )

Mi (P)

L’élément dm(P) est la mesure de la masse au voisinage du point (P).

3.1.1.1 Système discrets


La masse d’un système discret est la somme de n points matériels
discrets de masse mi

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 97


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

3.1.1.2. Systèmes continus


Si le système est constitué d’un ensemble continu des masses, la
masse du système est donnée par :

∫ ( )
( )
a) Le système (S) est un volume :

∫ ( ) ( )
( )
( ).
b) Le système (S) est une surface (cas des plaques fines), l’épaisseur est
négligeable devant les deux autres dimensions :
∫( )
( ) où  (P) est la densité surfacique au point P et ds un
élément de surface du solide (S).
c) Le système (S) est linéaire (cas des tiges fines), les deux dimensions
sont négligeables devant la longueur de la tige :
m    ( P)dl où  (P) est la densité linéique au point P et dl un élément
l

de longueur du solide (S).

3.1.2. Centre d’inertie (ou centre de masse) des solides

3.1.2.1. Définition
On appelle centre d’inertie d’un système matériel (S) le point G
définit par :
∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ où P est le point du solide
( )
Avec :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
Dans le repère ( ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗)
OP  OG  GP


PE ( S )
OPdm  
PE ( S )
OGdm   GPdm
PE ( S )


PE ( S 
OPdm   OG
PE ( S )

OG 
PE ( S )
dm   OP
PE ( S )

1
m PE( S )
OG  OPdm

Les coordonnées du centre d’inertie G sont :

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 98


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

∫ ∫ ∫
( ) ( ) ( )

NB :
- Le centre d’’inertie de masses homogènes coïncide avec le centre
d’inertie de leurs volumes s’ils sont volumiques ou de leurs surfaces s’ils
sont surfaciques.
- Si le solide présente des éléments de symétrie (axes ou plans), son
centre d’inertie est situé sur ces éléments de symétrie.

3.1.2.2. Centre d’inertie d’un système composé


Soit un système constitué des n éléments de masses et de
centres d’inertie Gi situées aux points ( )
Le centre d’inertie G du système est un barycentre des points .
Ses coordonnées ( ) sont données par :
∑ ∑ ∑
∑ ∑ ∑

3.1.2.3. Théorèmes de GULDIN


a) Premier théorème de Guldin

Il permet de trouver le centre d’inertie d’un solide linéaire, en le


faisant tourner autour d’un axe qu’il ne rencontre pas.
Soit l la longueur de l’arc et la position de son centre d’inértie par rapport
à un axe de rotation ((Δ) par exemple).

l
G

(Δ)

La rotation de cet arc de longueur l, autour de l’axe (Δ) engendre une surface
notée S/Δ ayant pour valeur :


D’où

b) Deuxième théorème de Guldin

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 99


COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

Il permet de déterminer le centre d’inertie d’un solide surfacique,


en le faisant tourner autour d’un axe qu’il n’intercepte pas.
Soit S l’aire de cette surface plane, limitée par une courbe fermée et la
position de son centre d’inertie par rapport à un axe de rotation ((Δ) par
exemple).
S

(Δ)

La rotation de cette surface autour de l’axe (Δ) engendre un volume noté V/Δ
ayant pour valeur :


D’où :

3.1.3. Opérateur d’inertie ou tenseur d’inertie


Ce point concerne le moment d’inertie et le produit d’inertie.
Le moment d’inertie d’un solide intervient en dynamique, dans l’étude des
oscillateurs.

3.1.3.1. Moment d’inertie


a) Définition

Soit un solide de masse infinitésimale lié à une tige de masse


négligéable, de longeur r perpendiculaire et en rotation autour d’un axe (Δ).
Si on applique un couple au système tige-masse, il se mettra à tourner
autour de l’axe (Δ).

r
dm

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 100

(Δ)
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

On démontre que le temps nécessaire à cette masse pour atteindre une


vitesse de rotation donnée est proportionnel à la masse dm et au carré de la
distance r.
C’est pourquoi le produit r²dm est appelé moment d’inertie de la masse dm
par rapport à l’axe (Δ).
b) Matrice d’inertie

Soit un solide (S) dans un repère orthonormé ( ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗) tels que
( ). Le moment d’inertie de ce solide par rapport au point 0 est donné
par :


( )
L’élément d’intégration dm (P) est situé en un point P du solide.
L’opération d’inertie s’écrit :
( ⃗⃗ ) ∫( ) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀(⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀ ⃗⃗ )
Le vecteur ⃗⃗ est indépendant du point P choisi à un point quelconque du
solide où est concentrée l’élément de masse dm.
On appelle « Matrice d’inertie » du solide au point O, origine du repère

( ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗), la quantité notée ( ) ( )

C’est une matrice symétrique et diagonalisable.


Elle admet trois valeurs propres réelles et trois directions propres réelles et
orthogonales :
- Les valeurs propres sont appelées moments principaux d’inertie.
- Les directions propres sont appelées axes principaux d’inertie.

Dans le repère ( ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗), les éléments de la matrice d’inertie sont les
moments d’inertie ( ) et les produits d’inertie ( ). Ces
éléments sont donnés par :
 ∫( )( ) moment d’inertie par rapport à l’axe (OX)

 ∫( )( ) : moment d’inertie par rapport à l’axe (OY)

 ∫( )( ) : moment d’inertie par rapport à l’axe (OZ)

 ∫( )
: moment d’inertie par rapport aux axes x et y
 ∫ : moment d’inertie par rapport aux axes x et z
 ∫ : moment d’inertie par rapport aux axes y et z

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 101
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

c) Solides présentant des plans de symétrie

Si un solide admet un plan de symétrie, les produits d’inertie sur


les deux autres plans sont nuls :
- Si (xoy) est le plan de symétrie :
En effet, pout tout point P de coordonnée (+z) il existe un point P de
coordonnée (-z) tel que ces deux points sont symétriques par rapport
au plan (xoy).

∫ ∫ ( )
( )
( )


( )
- Si (xoz) est le plan de symétrie :
- Si (yoz) est le plan de symétrie :
d) Solides présentant un axe de symétrie

Soit oy un axe de symétrie matériel d’un solide (S) pour chaque


élément de masse dm du solide ayant une coordonnée (+x) on peut lui
associé un élément dm symétrique par rapport à l’axe OY et de coordonnée
(-x) de telle sorte que :

∫ ∫
( ) ( )
Alors OY est un axe principal d’inertie.
D’où tout axe de symétrie est un axe principal d’inertie.
e) Solide à symétrie de révolution

Dans le cas des solides ayant un axe de symétrie de révolution tel


que le cylindre, le disque, le cône…, tout plan qui passe par cet axe est un
plan de symétrie. Dans un repère orthonormé, par exemple si oz est un axe
de révolution, tous les produits d’inertie sont nuls.

f) Solide à symétrie sphérique

Les solides qui entrent dans cette catégorie sont la sphère pleine et
la sphère creuse.
Tous les repères ayant pour origine, le centre de la sphère sont des repères
principaux d’inertie.
Les trois axes du repère jouent le même rôle et tous les moments d’inertie
sont égaux tandis que tous les produits d’inertie sont nuls.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 102
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

∫ ( )
( )

g) Moment d’inertie par rapport au point O, origine du repère


( ⃗ ⃗ ⃗⃗)

∫ ( )
( )

∫( ) ( )
( )
h) Moments d’inertie par rapport aux plans (XOY), (XOZ) et (YOZ)

Ils sont donnés en fonction de la distance qui sépare le point (P) du


plan considéré.

∫ ( ) ∫ ( ) ∫ ( )
( )

3.1.3.2. Théorème sur les moments d’inertie


a) Théorème relatif aux axes parallèles ou théorème de HUYGENS

Soit le moment d’inertie d’un système par rapport à l’axe AB et


soit le moment d’inertie de ce système par rapport à un axe PG passant
par le centre d’inertie G de ce système et parallèle à l’axe AB.

b
A P
Si b est la distance entre les deux axes et m la masse du système, Huygens a
démontré la relation entre et .
Cette relation est connue sous le nom du « théorème de Huygens».
Selon ce théorème :

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 103
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

En effet, considérons que l’axe AB coïncide avec l’axe OZ et soit P et G deux


points d’un axe situé à la distance b de l’origine 0 du repère tel que le point P
se trouve dans le plan (xoy).
Si ⃗⃗ est le vecteur unitaire de l’axe OP, on a :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ ⃗⃗

Soient ⃗ ⃗ les rayons vecteurs de masse mi d’origines respectives 0 et G


tandis que ⃗ est le vecteur position du centre d’inertie G, on a :

B

⃗ G


A

0 y
⃗⃗

⃗⃗ ⃗⃗
x
B
⃗⃗ ⃗ ⃗⃗⃗⃗
∑ ( )
∑ ,( ) -
∑ ,( ) ( )( ) ( ) -
∑ ( ) ∑ ( )( ) ∑ ( )

∑ ( )
∑ ∑ ( )
∑ ∑ ( )
∑ ( )

 ∑ ( )
⃗ ⃗ ⃗
∑ ∑ ∑
∑ ∑
Le centre de masse étant de barycentre, on a :


Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 104
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

b) Somme des moments d’inertie par rapport aux trois axes

∫( )( ) ∫( )( ) ∫( )( )

∫ ( )
( )

∫ ( )
( )

3.2. GEOMETRIE DES FIGURES PLANES


3.2.1. Les aires des surfaces
3.2.1.1. Définition
L’aire est la mesure de la surface. Les aires sont obtenues par une
intégration double, qu’on peut, pour simplifier le calcul, ramener à une
intégrale simple définie (bornée).
L’aire est désignée par la lettre ‘’S’’ et a pour unité, l’unité de longueur à la
deuxième puissance : m2, cm2, mm2.

3.2.1.2. Aires des figures simples


a. Rectangle de base b et de hauteur h
- Par intégrale double :

dx
dy
x
dx
b

∫ ∫
∫ .∫ /

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 105
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

- Par intégrale simple :


y
y=h

b
∫ ∫

b. Cercle de rayon R (de diamètre D)


- Par intégrale double :

y

0 x

ρ dρ

∫∫

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 106
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

- Par intégrale simple

0 x

∫√


C. Ellipse de grand axe (2a) et de petit axe (2b)

S= π.a.b
d. Triangle de base b et de hauteur h
Pour simplifier les raisonnements, considérons un triangle rectangle.

A(0,h)

B(b,0)
0
b y

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 107
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

( )

3.2.1.3. Aires des figures composées ou évidées


Lorsque la surface est composée des plusieurs surfaces d’aires (Si),
son aire (S) est égale à la somme des aires des surfaces composantes.
Tandis que pour une surface évidée c'est-à-dire contenant des trous ou
vides, l’aire est égale à celle de la surface sans vide diminuée des aires des
trous.
D’une manière générale, pour les deux cas, on a :

a) Trapèze de grande base B, de petite base b et de hauteur h

- En considérant le trapèze comme la somme d’un rectangle et d’un


triangle, on a :
( )

- En considérant le trapèze comme la différence entre un rectangle et un


triangle, on a :
( )

b) Couronne de grand diamètre D et de petit diamètre d

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 108
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

( )

3.2.2. Moment statique

3.2.2.1. Définition
Le moment statique d’une surface A d’aire S par rapport à un axe
(Δ) de son plan est la somme des produits de divers éléments (des petits
éléments) ds de cette surface par leurs distances à cet axe.
Il est désigné par le lettre S, munie de l’indice qui indique l’axe par rapport
au quel le moment statique est calculé.

ds
s (Δ)
S
s


( )
Son unité est la puissance troisième de l’unité de longueur, soit m3, cm3,
mm3.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 109
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

3.2.2.2. Moment statique et centre d’inertie


Considérons une section A située dans le plan xoy.
y

ds

La définition du centre d’inertie étant connue, ses coordonnées sont :


∫( ) ∫( )

∫( ) ∫( )

L’intégrale ∫( )
est l’aire ou superficie S de la surface A. Par contre

les intégrales ∫( )
et ∫( )
sont respectivement des moments
statiques par rapport aux axes y et x.
D’où : Sx = ∫( )
et Sy = ∫( )
Elles peuvent être négatives, nulles ou positives. Le moment statique
Sx peut s’interpréter comme l’intégrale du moment des « forces » ds
parallèles à l’axe et de bras de levier y, de même pour Sy.
Le centre d’inertie d’une surface est alors le point d’application de la
résultante « S » de ds.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 110
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

3.2.2.3. Propriétés
a) Le moment statique est nul par rapport à un axe passant par le
centre d’inertie. Un axe qui passe par le centre d’inertie d’une
section est appelé « axe central ».
b) Le moment statique d’une surface d’aire S par rapport à un axe est
égal au produit de l’aire par la distance de son centre d’inertie à
l’axe (la distance étant prise avec le signe). Par rapport à un axe,
d’un côté le moment statique est positif tandis que de l’autre côté, il
est négatif.
c) Si la surface présente un axe de symétrie, même oblique ou un
centre, appelé pôle de symétrie, le centre d’inertie se trouve sur cet
axe, ou en ce pôle.

3.2.2.4. Moment statique d’une surface composée


On peut décomposer une surface compliquée en plusieurs surfaces
simples dont les aires et la position du centre d’inertie sont connues. On
peut alors écrire :

∑ ∑
∑ ∑
∑ ∑
∑ ∑

3.2.3. Centre d’inertie d’une surface plane

3.2.3.1. Détermination analytique du centre d’inertie


a) Figures simples

On exploite le moment statique d’une surface. D’où les relations suivantes :


∫( )
∫( )

∫( )
∫( )
a.1. Rectangle de base b et de hauteur h

d
y
h
y

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 111
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

Par analogie,
D’où pour le rectangle, G a pour coordonnées :

a.2. Triangle de base b et de hauteur h

ds

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 112
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

a.3. Demi-cercle de rayon R (de diamètre D)

ds

θ
0

∫ ∫

Ou encore

ds

dy
y

∫ avec √

∫ √

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 113
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

a.4. Demi-ellipse de base 2a

a.5. Tympan général de base b et de hauteur h

b
- Aire

( )

 ∫ ( √ *

 ∫

b) Figures composées

b.1. Trapèze
Simplifions la démarche, considérons un trapèze rectangle de
grande base B, de petite base b et de hauteur h.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 114
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP


1

2
( )

( )

( )

D’une manière générale :


b

hb

h
G

hB

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 115
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

b.2. Figure quelconque


8
Cm

1
Cm

5 1 2
Cm Cm Cm

5
Cm

1
Cm

8
cm
Subdivisons la figure en trois rectangles dont nous repérons le centre
Cm
d’inertie par deux axes rectangulaires arbitraires x et y.

8
y
1 1
Cm

2
Cm
6

3 1
Cm

5 1 7
Cm Cm Cm

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 116
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP


1 8 4 6,5 52 32
2 6 5,5 3 18 33
3 7 9,5 0,5 3,5 66,5
∑ 21 73,5 131,5 6,62 3,5

3.2.3.2. Détermination graphique du centre d’inertie


a) Introduction
- Le centre d’une surface est le point d’application de la résultante des
vecteurs surfaces élémentaires
- Si la surface possède un axe de symétrie, le centre d’inertie se trouve sur
cet axe et s’il y a plusieurs axes de symétrie, le centre d’inertie se trouve
à l’intersection de ces axes.
- On connait la position du centre d’inertie des figures suivantes :
rectangle, carré, losange, cercle, …
- Pour le triangle, le centre d’inertie se trouve à l’intersection des
médianes.
b) Trapèze

L’axe de symétrie d’un trapèze est sa médiane. La médiane d’un


trapèze est le segment qui relie le milieu de deux côtés parallèles. La
médiane étant un axe de symétrie, elle passe par le centre de gravité. Il
existe trois procédés de détermination du centre d’inertie du trapèze.
- Première façon :
o Tracer la médiane XY
o Porter la petite base à la suite de la grande, soit le point M
o Porter la grande base à la suite de la petite mais en sens contraire,
soit le point N.
o Joindre M et N
o L’intersection MN et XY donne le centre d’inertie G.

x b N
B

M
y
b B
Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 117
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

- Deuxième façon :
o Tracer la médiane XY
o Diviser l’un de côtés non parallèles en trois parties égales 1-2, 2-3
et 3-4
o Joindre 5-3 et 6-2 qui se coupent au point P
o Par le point P, tracer une parallèle aux bases qui coupe la
médiane au centre d’inertie G.
x
6 1

P
G
3

5 Y 4
- Troisième façon :
Etant donné le trapèze ABCD
o Tracer la médiane XY
o Joindre B-D dont le milieu est E
o Joindre E-A et E-C
o Joindre XD et YB
o XD et EA se coupent en G1 tandis qu’YB et EC se coupent en G2
o Joindre G1G2 qui rencontre la médiane XY au centre d’inertie G.

x B
A

E G

D Y C

c) Figure quelconque

Soit une figure d’allure quelconque ne comportant aucun axe de


symétrie mais dont on connait les surfaces composantes d’aires Si et des
centres d’inertie Gi.
- 1er lieu du centre d’inertie :

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 118
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

Portons les vecteurs – surfaces horizontalement et choisissons le point


pôle Ox
Le polygone funiculaire donne le point de passage Mx par lequel on
trace une horizontale constituant le premier lieu XX sur lequel se
trouve le centre d’inertie G.
- 2ème lieu du centre d’inertie :
Portons les vecteurs-surfaces verticalement et choisissons le point pôle
Oy.
Le polygone funiculaire donne le point de passage My par lequel on
trace une verticale constituant le deuxième lieu yy sur lequel se trouve
le centre d’inertie G.
- Position du centre d’inertie G
L’intersection des droites xx et yy donne le centre d’inertie cherché.

NB : on peut considérer le même pôle 0 pour les deux lieux.

Exemple
Cm
20
Cm
10

50 Cm

20 Cm 40 Cm 30 Cm

RESOLUTION
On subdivise la figure en surfaces simples dont on calcule les aires et on
adopte l’échelle de surfaces c'est-à-dire l’échelle de vecteurs-surfaces.
On dessine la figure à l’échelle de longueur et on positionne les différents
centres d’inertie.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 119
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

S1 = 20 x 30 Cm2
= 600 Cm2
S2 = 40 x 10 Cm2
= 400 Cm2
S3 = 30 x 50 Cm2
= 1500 Cm2
Choix des échelles :
- Echelle de longueur: 1 Cm pour 10 Cm
- Echelle de surface : 1 Cm pour 400 Cm2
600 Cm2 = 1,5 Cm
1500 Cm2 = 3,75 Cm

G2

S1 S2 S3
S1

S2

S3

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 120
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

d) Remarques
- Un repérage horizontal et un repérage vertical ne sont pas une
imposition mais seulement des commodités. Ces deux lieux peuvent être
déterminés en adoptant deux repérages quelconques.
- Quand la figure plane présente un axe de symétrie, le centre d’inertie se
trouve sur cet axe de ce fait, un premier lieu. On effectue donc une fois
l’opération ci-haut.
- Lorsque la figure est composée de deux surfaces, le segment reliant les
deux centres d’inertie G1 et G2 constitue le premier lieu.
- Pour une surface évidée, on effectue l’opération générale en disposant
les vecteurs surfaces relatifs au vide (trou) en opposition aux vecteurs –
surfaces de la surface pleine (composition des forces parallèles et de
sens opposés).

3.2.4. Moment d’inertie


3.2.4.1. Définition
Le moment d’inertie d’une surface plane A par rapport à un axe
quelconque de son plan est la somme des produits de tous les éléments ds
par le carré de leurs distances respectives par rapport à l’axe considéré.
Il est désigné par la lettre I muni de l’indice indiquant l’axe par rapport
auquel le moment d’inertie est calculé.
Ainsi pour la surface A repérée par le système (x,y) ; on appelle
moment d’inertie par rapport à l’axe x, respectivement y, les intégrales
suivantes :
∫( )
∫( )
y
x

ds

O
x
Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 121
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

3.2.4.2. Unité et signe


Le moment d’inertie s’exprime à la quatrième puissance de l’unité de
longueur.
Ex : m4, Cm4, …
Quant au signe, le moment d’inertie est toujours positif.

3.2.5. Moment d’inertie polaire


3.2.5.1. Définition

Le moment d’inertie polaire est le moment d’inertie calculé par rapport à un axe
perpendiculaire au plan contenant la section.
Comme on préfère remplacer cet axe par un point de percé, on dit qu’on
calcule le moment d’inertie polaire par rapport à un point.
Il est désigné par la lettre I muni de l’indice indiquant l’axe ou le point par
rapport auquel il est calculé.

3.2.5.2. Expression du moment d’inertie polaire


( )

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 122
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

3.2.6. PRODUIT D’INERTIE


On appelle produit d’inertie ou moment centrifuge par rapport aux
axes (x,y), l’intégrale :


( )
Il s’exprime à la quatrième puissance de l’unité de longueur : m4, cm4 ou
mm4.
Il peut être positif, négatif ou nul.

3.2.7. THEOREME DE STEINER


C’est le théorème de Huygens ou théorème du transport ou
théorème d’axes parallèles.
Il consiste à déterminer la valeur de la constante mécanique due à la
translation des axes.

∫ ( ) ∫ ( )
( ) ( )

∫( )
∫ ∫
( ) ( )

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 123
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

∫ ∫ ( )( )
( ) ( )

∫ ( )
( )

En pratique, on calcule les moments d’inertie par rapport à des axes passant
par le centre d’inertie. Dans un tel cas l’origine des axes est le centre
d’inertie (G).
Dans ces conditions, les moments statiques et les formules
deviennent :

3.2.8. MODULE DE FLEXION ELASTIQUE

C’est le rapport entre le moment d’inertie par rapport à l’axe


central et la distance entre cet axe et la fibre la plus éloignée.
Il est désigné par la lettre W muni de l’indice indiquant l’axe par rapport
auquel, le moment d’inertie a été calculé.

y1

y2

On écrit souvent
Il s’exprime en m3, cm3 ou mm3.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 124
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

3.2.9. RAYON DE GIRATION


On appelle rayon de giration, la longueur suivante : √
Il est désigné par la lettre « i » muni de l’indice indiquant l’axe par rapport
auquel il a été calculé.

Exemple : √ , √
Néanmoins, quand l’axe est perpendiculaire à la surface, l’indice est le point
de percé de l’axe et le moment d’inertie est le moment d’inertie polaire.

Exemple : , √

3.2.10. SURFACES COMPOSEES


La constante mécanique d’une surface composée est la somme des
constantes mécaniques des surfaces composant l’ensemble. Ainsi, il n’est
pas nécessaire de procéder à une intégration dans le cas des surfaces
pouvant être divisées en rectangles, triangles, cercles, …

3.2.11. ROTATION DES AXES ET AXES PRINCIPAUX D’INERTIE


3.2.11.1. Rotation des axes
Etant donné une surface quelconque, de caractéristiques d’inerties
connues dans le système (x,y), il faut étudier comment varient ces
caractéristiques lors de la rotation des axes.

Soient (x’,y’) les nouveaux axes, définis par l’angle .

y
y’

y’

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 125
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

On a :
 x'  x cos   y sin 


 y '   x sin   y cos 

Ix '
(s)
( y ' ) 2 ds   x 2 sin 2 ds   2 xy sin  cos ds   y 2 cos 2 ds
(s) (s) (s)

 I y sin   2 I xy sin  cos   I X cos 


2 2

et
I x' y'  
(s)
 x 2
  
 y 2 cos  sin   xy cos 2   sin 2  ds


 I X  I y cos  sin   I xy cos 2   sin 2  
Or
( )

( )
Alors:
I x '  I x  I y   I x  I y sin 2  I xy cos 2
1 1
2 2
I x ' y '  I x  I y sin 2  I xy cos 2
1
2
Deux questions se posent: y a-t-il des angles pour lesquels :
1. I x ' est extremum ?
2. I x ' y ' est nul ?
Résolution
1. Angle correspondant à l’extremum de I x ' :

( )

2. Angle correspondant à la valeur nulle de I x ' y ' :


1
I x  I y   1 I x  I y sin 2  I xy cos 2  0
2 2
1 2 I xy
  arctg
2 Iy  Ix
3. Constatation : ces deux questions admettent la même solution
générale et deux solutions particulières :

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 126
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

3.2.11.2. Axes principaux d’inertie


D’après le raisonnement ci-haut, les solutions des questions
relatives au moment d’inertie extremum et au moment centrifuge nul, sont
et tels que

( ) ( )

Il existe deux axes perpendiculaires, appelés axes principaux d’inertie, par


rapport auxquels, est une fois maximum par rapport à l’un et l’autre fois
minimum (positif) par rapport à l’autre. Dans ces axes, le produit d’inertie
est nul :
Les axes principaux d’inertie sont donc des axes centraux de symétrie.

3.2.12. MOMENTS PRINCIPAUX D’INERTIE


En exprimant et et en fonction de dans
l’expression de , où
On détermine les deux extrema de à savoir :

√. / et √. /
N.B : Ces deux valeurs permettent de déterminer l’orientation des axes
principaux d’inertie.
En effet :

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 127
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

3.2.13. ELLIPSE D’INERTIE


Pour une surface plane d’axes principaux 1 et 2, si et
sont les rayons de giration maximum et minimum, en reportant ces
rayons de part et d’autres du point de concours des axes,
perpendiculairement à l’axe auquel ils se reportent (soit sur l’axe 2 et
sur l’axe 1), on forme une ellipse des axes 2 appelée « ellipse
d’inertie » (éventuellement centrale d’inertie).

3.2.14. DETERMINATION DES CONSTANTES MECANIQUES DE QUELQUES


SURFACES PLANES

3.2.14.1. Figures simples


a. Rectangle de base b et de hauteur h

A B

y
h
G

D C
b
- Moment d’inertie par rapport aux axes centraux

∫ ∫

- Moments d’inertie par rapport aux côtés


On peut utiliser la formule générale ou soit appliquer le théorème de
Steiner.

- Moments d’inertie polaire


o Par rapport au centre de gravité
( )

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 128
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

o Par rapport au coin :


( )
- Module de flexion

b. Triangle de base b et de hauteur h

d
h y
a
y

b x

∫ ( )

( *

c. Cercle de centre b (ou de diamètre D)

c.1. Moment d’inertie par rapport à l’axe central


- Par intégrale simple

y
a

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 129
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

Le cercle étant centré à l’origine, son équation est : x²+y²=R²


∫ √

∫ √

On pose ou et le calcul de l’intégrale obtenue donne

- Par intégrale double

ds

θ
0

∫∫

par rapport à n’importe que axe central, le moment d’inertie du cercle vaut :

c.2. Moment d’inertie polaire (par rapport au centre)

Ou bien par l’intégrale double (en coordonnées polaires), on a :




∫ ∫

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 130
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

d. Demi-cercle de base D

Par rapport à un axe coïncidant avec la base, le moment d’inertie


est égal à la moitié du moment d’inertie du cercle par rapport à l’axe central.
En appelant cet axe ( ) pour le cercle et ( ) pour le demi-cercle, on a :

e. Ellipse de grand axe 2a et de petit axe 2b

Si le grand axe est porté par la droite ( ), on a :

( )
f. Tympan général de base b et de hauteur h

( )
( ) ( )

( ) ( )
3.2.14.2. Figures composées
a. Couronne d’épaisseur R-r

Par rapport à un axe central, le moment d’inertie vaut :


- Pour le cercle extérieur :

- Pour le cercle intérieur :

D’où : par rapport à un axe central, le moment d’inertie d’une couronne


vaut : ( )
b. Surface en forme I

d
h

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 131

b
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

On décompose en trois rectangles dont deux auraient une contribution


négative « trous ».
c. Forme quelconque

Pour illustrer la méthode, partons de l’exemple ci-dessous :

2
Cm
14 Cm

2 Cm
10cm
Cm
Pour déterminer les moments d’inertie par rapport aux axes et , on
procède de la manière suivante :
- Décomposer en surfaces simples et détermination du centre de gravité
de la surface

1
14 Cm

G
4,82 Cm
2 Cm

2 Cm 8 Cm

2,82 Cm 7,18 Cm

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 132
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

N° Si
1 28 1 7 196 28
2 16 6 1 16 96
∑ 44 212 124 2,82 4,82

 Moments d’inertie de chaque surface par rapport aux axes qui passent
par le centre de gravité de la figure.
On va exploiter le théorème de Steiner :
( )2
( )2
N° ( )² ( )

1 457,33 9,33 3,31 4,75 590,33 102,01


2 5,33 85,33 10,11 14,59 238,77 247,09
∑ 829,1 349,1

CHAPITRE IV : CINEMATIQUE DU POINT MATERIEL

4.1. DEFINITION

La cinématique vient du mot grec « KINEMA » qui signifie


« Mouvement ».
La cinématique est l’étude des mouvements dans l’espace et le temps
indépendamment des causes qui les ont produits et des phénomènes
qui les influencent. La position du point est déterminée dans l’espace à
chaque instant du mouvement.
Ainsi, le nouveau paramètre, « le temps », permet de fixer et de repérer
les positions occupées par le point.
Le temps permet de rendre compte de la simultanéité de deux
événements, de l’ordre de leurs successions et de la durée de
l’intervalle qui les sépare.

4.2. HYPOTHESES FONDAMENTALES


En cinématique classique, on suppose que :
- L’espace est euclidien (à trois dimensions)
- Le temps est absolu (indépendamment de l’observateur).

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 133
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

4.3. LES REFERENTIELS


Tout corps solide par rapport auquel on étudie le mouvement
s’appelle « référentiel ».
La terre est un bon référentiel pour l’étude d’un mouvement de corps au
voisinage de la surface terrestre.
Pour bien étudier les mouvements cinématiques, l’observateur doit définir :
- Un repère d’espace, lié à l’observateur avec une origine O et une base
orthonormée (⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗). Ainsi, le trièdre (O,⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗) définit le répère
d’espace
- Un repère de temps (échelle de temps) pour une origine et une autre
unité de masure.
Dans le système international, l’unité de mesure du temps est « la
seconde ».
Dans le repère « espace-temps », la position d’un point M(t) est définie
par ses coordonnées x(t), y(t) et z(t) telles que :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( )⃗⃗⃗⃗ ( ) ⃗⃗⃗⃗⃗ ( ) ⃗⃗⃗⃗

La position d’un point M est connue de façon instantanée dans


l’espace et dans le temps.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗

M(t) M(t+Δt)

⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗

4.4. LES VECTEURS CINEMATIQUES


Les vecteurs cinématiques sont les éléments qui déterminent le
mouvement.
Il s’agit de la trajectoire (espace), de la vitesse et de l’accélération.

4.4.1. trajectoire
Soit un mobile M repéré par ses trois coordonnées x, y et z qui
sont des fonctions du temps, continues, uniformes et deux fois dérivables.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 134
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

L’ensemble des positions du mobile est sa trajectoire. Le vecteur position


étant donné par :
( )
⃗( ) , ( ), l’élimination de t de cette équation paramétrique donne
( )
l’équation cartésienne de la trajectoire.

M1(x1,y1,z1)= ( ) M2(x2,y2,z2)
=M(t+Δt)

⃗ ⃗

⃗( ) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗( )
( ⃗ ⃗ ⃗⃗ )
⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗( )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( ) ( ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ )
⃗( ) ⃗( )
⃗( ) ⃗( ) ⃗( )

4.4.2. Vitesse
Le point matériel M se déplace de la position P(t) à la position
P(t+Δt) pendant la durée de temps Δt à la vitesse moyenne ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ telle que :
⃗( ) ( ) ⃗( )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗

Soit ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗


La vitesse instantanée est donnée par :
⃗ ⃗

⃗ { √( * ( * ( *

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 135
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

⃗⃗⃗⃗ (⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗)

4.4.3. Accélération
La dérivée du vecteur vitesse dans le repère ( ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗) donne
l’accéleration instantannée du point matériel M.
⃗( )
⃗( )
⃗( )

On a donc : ⃗ { √. / . / . /

sont les composantes du vecteur accélération ⃗.


N.B. : Le vecteur vitesse et le vecteur accélération aident à comprendre la
nature du mouvement et de prévoir les différents phases selon qu’ils ont le
même sens ou non.
A chaque instant, ces deux vecteurs cinématiques sont toujours tangents à
la trajectoire.

4.5. LES SYSTEMES DE COORDONNEES

On peut repérer un point matériel par trois types de coordonnées


différentes mais liées entre elles :
- Cartésiennes : (x,y,z) et vecteurs unitaires de repère (⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗)
- Cylindriques : ( ) et vecteurs unitaires de repère ( ⃗ ⃗ ⃗⃗⃗⃗)
- Sphérique : ( ) et vecteurs unitaires de repère ( ⃗ ⃗ ⃗ )

Les coordonnées cartésiennes ayant été développées dans les pages


précédentes, voyons maintenant comment on détermine, à partir des
coordonnées cartésiennes, les coordonnées cylindriques et sphériques d’un
même point.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 136
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

4.5.1. Coordonnées cylindriques

⃗⃗⃗⃗

0 ⃗⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗ ⃗

Soit ⃗ un vecteur unitaire perpendiculaire à ⃗⃗⃗⃗ tel que (⃗⃗⃗⃗ ⃗ )


Les coordonnées cylindriques du point P(x,y,z) sont ( ) telles que

Et le vecteur position ⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ ⃗⃗⃗⃗

D’où : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ {

4.5.2. Coordonnées sphériques

⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗

0 ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 137
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

Les coordonnées sphériques du point P(x,y,z) sont ( ).


Les coordonnées sphériques et les coordonnées cartésiennes sont liées :

4.6. EXPRESSION DES VECTEURS CINEMATIQUES EN COORDONEES


CYLINDRIQUES

0

Soit ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ le vecteur unitaire perpendiculaire à ⃗ et perpendiculaire à ⃗⃗⃗⃗


avec ⃗ le vecteur unitaire de l’axe .

4.6.1. Vecteur position

Dans le repère ( ⃗ ⃗ ⃗⃗⃗⃗ ), le vecteur position s’écrit : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ ⃗⃗⃗⃗

4.6.2. Vecteur vitesse


⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ ( ⃗ ⃗⃗⃗⃗)

⃗ ⃗⃗⃗⃗
d⃗ ⃗ ⃗
Avec ⃗ ⃗⃗

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 138
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

On obtient :

⃗ ⃗ ⃗ ⃗⃗⃗⃗
D’où :
et

4.6.3. Vecteur accélération


⃗⃗

⃗ ( )⃗ * ( * +⃗ ⃗⃗⃗⃗

( *

4.7. MOUVEMENTS CURVILIGNES

Soit un mobile ponctuel M décrivant une trajectoire curviligne le


long d’une courbe ( ).
Les composantes normales ⃗⃗ et tangentielle ⃗ à la courbe au point A de
vecteur position ⃗, sont en mouvement avec le point matériel, le long de la
trajectoire.
Le sens positif de la normale est choisi dans toutes les positions vers le
centre de la courbure, il change donc en fonction de la courbure de la
trajectoire.
La vitesse et l’accélération du point matériel M sont déterminées à partir de
ses composantes et de leur changement de direction.

4.7.1. Abscisse curviligne (ds)

Au cours du temps, le point matériel M passe de la position P à la


position P’ en parcourant une distance ds (longueur de l’arc) le long de la
courbe avec un rayon de courbure .
̅̅̅̅̅ car les point P et P’ sont infiniment voisins c'est-à-dire la longueur
de l’arc ̂ est egale à la longueur du segment .
La courbe étant orientée dans le sens positif des s croissants, la variable s
est appelée abscisse curviligne du point M.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 139
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP


C

⃗⃗

4.7.2. Tangente, normale et rayon de courbure

De l’abscisse curviligne, on peut écrire . Le vecteur


déplacement ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ est une fonction paramétrique de la variable angulaire .
Le vecteur unitaire ⃗ tangent à la courbe est donné par :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ ‖ ‖



‖ ⃗‖
(⃗ ) ⃗
⃗ ⃗


⃗ ⃗ ⃗
⃗⃗ ⃗⃗
⃗ ⃗⃗

- Le vecteur unitaire ⃗⃗ de direction normale à la courbe ( ) au point P est


dirigé vers le centre de la courbure.
- est un scalaire positif appelé « rayon de courbure » ( ) au point P

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 140
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

On définit un troisième vecteur unitaire ⃗⃗ tangent à la courbe et


perpendiculaire à la fois aux vecteurs ⃗⃗ et ⃗ au point P : c’est la binormale.
⃗⃗ ⃗ ⋀ ⃗⃗ et ces trois vecteurs ( ⃗ ⃗⃗ ⃗⃗) forment une base orthonormée directe.

⃗⃗

⃗⃗

4.7.3. Repère de FRENET

a) Définition

Les vecteurs unitaires de la base de Frénet sont ⃗ ⃗⃗ ⃗⃗. Le repère


R( ⃗ ⃗⃗ ⃗⃗) lié au point P est appelé « repère de Frénet ».
b) Vitesse et accélération du point M dans le repère de Frénet

Pendant une petite variation de temps « dt », le point matériel M qui passe de


P à P’ parcoure une distance ds le long de la courbe de rayon ρ tel que
la variation de l’angle entre les vecteurs ⃗ ⃗ tangents à la
courbe aux points P et P’.
- La vitesse du mobile au point P et donnée par :

Sous la forme vectorielle, on écrit :


⃗⃗ ⃗ ⃗ ⃗ ( * ⃗⃗ ( ) ⃗
⃗ ⃗ ⃗
⃗ ( ⃗ ⃗) ⃗
⃗⃗ ⃗⃗
Or ⃗⃗

⃗ ⃗⃗ ⃗

⃗ ⃗⃗ ⃗
En fonction de s et t, on écrit :

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 141
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

c. Accélération tangentielle et accélération normale

En considérant un point matériel de vecteur position ⃗ se déplaçant le long


de la courbe ( ) dans le repère de Frénet, ce repère étant toujours un repère
qui se déplace avec le point, on a vu précédemment que l’accélération est
donnée par :
⃗ . / ⃗⃗ . / ⃗ ⃗ ⃗⃗ ⃗

 ⃗⃗ : accélération normale ( )

 ⃗ : accélération tangentielle ( )

Dans l’expression de l’accélération normale, on appelle :


- : le rayon de courbure
- : la courbure

En titre récapitulatif, il faut connaître ces expressions:


⃗⃗
⃗⃗
⃗ 
 ⃗
‖ ⃗⃗‖ ‖
⃗⃗
‖ 
⃗⃗
 ‖ ‖ 

⃗⃗
⃗⃗ ⃗⃗

⃗⃗
 ⃗⃗
⃗⃗
 ⃗

P
4.7.4. CAS PARTICULIER DU ⃗

MOUVEMENT CIRCULAIRE
a) Définition
Une particule est un
mouvement circulaire si à chaque
instant, elle est située en un point
P appartenant à un cercle de rayon
R.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 142
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

On choisit un cercle dans le plan sens opposé au vecteur


( ) de telle sorte que son centre position :
coïncide avec celui du repère. Le  Si le
point P est repéré par deux
mouvement est
coordonnées :
accéléré
Le rayon R du cercle et l’angle
(⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗) fait par le vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗  Si , le

et l’axe ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . mouvement est retardé


b) Vecteurs  Si est
cinématiques constante et le
mouvement est
Soit ⃗ le vecteur définit par :
uniforme :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ l’accélération
tangentielle est nulle
Le vecteur unitaire ⃗ change de
mais l’accélération
direction avec l’angle θ.
normale ne l’est pas.
⃗ ⃗
⃗ ⃗
Le vecteur position est donné par :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗
Le rayon de courbure étant ici
constant, la vitesse du mobile est
donnée par :
⃗ ⃗
⃗ ⃗
L’accélération du mobile est
donnée par :

⃗ ( * ⃗ ⃗

L’accélération du mobile a deux


composantes :
- L’accélération tangentielle :

- L’accélération normale ou
centripète : . / ⃗
Le vecteur accélération
normal ⃗ est toujours de

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 143
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

CHAPITRE V : CINETIQUE

5.1. Définition
La cinétique est l’étude des relations entre les éléments de la
cinématique et de la géométrie des masses.
Les éléments de la cinétique sont la résultante cinétique ou moment
de la quantité de mouvement, la résultante dynamique ou quantité
d’accélération, le moment dynamique et l’énergie cinétique.

5.2. Géométrie de masses


5.2.1. Masse d’un système
 Système discrets
La masse d’un système discret est la somme de n points matériels
discrets de masse mi

 Systèmes continus
Si le système est constitué d’un ensemble continu des masses, la
masse du système est donnée par :

∫ ( )
( )

d) Le système (S) est un volume :

∫ ( ) ( )
( )
( ).
e) Le système (S) est une surface (cas des plaques fines), l’épaisseur est
négligeable devant les deux autres dimensions :
∫( ) ( ) où  (P) est la densité surfacique au point P et ds un
élément de surface du solide (S).
f) Le système (S) est linéaire (cas des tiges fines), les deux dimensions
sont négligeables devant la longueur de la tige :
m    ( P)dl
l où  (P) est la densité linéique au point P et dl un élément
de longueur du solide (S).
5.2.2. centre d’inertie (ou centre de masse) des solides

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 144
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

5.2.2.1. Définition
On appelle centre d’inertie d’un système matériel (S) le point G définit
par :
∫ ( ) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ où P est le point du solide

Les coordonnées du centre d’inertie G sont :

∫ ∫ ∫
( ) ( ) ( )

NB :
- Le centre d’’inertie de masses homogènes coïncide avec le centre
d’inertie de leurs volumes s’ils sont volumiques ou de leurs surfaces s’ils
sont surfaciques.
- Si le solide présente des éléments de symétrie (axes ou plans), son
centre d’inertie est situé sur ces éléments de symétrie.

5.2.2.2. Centre d’inertie d’un système composé


Soit un système constitué des n éléments de masses et de centres
d’inertie Gi situées aux points ( )
Le centre d’inertie G du système est un barycentre des points .
Ses coordonnées ( ) sont données par :
∑ ∑ ∑
∑ ∑ ∑

5.2.3. Opérateur d’inertie ou tenseur d’inertie


Ce point concerne le moment d’inertie et le produit d’inertie.
Le moment d’inertie d’un solide intervient en dynamique et dans
l’étude des oscillateurs.
A. Moment d’inertie
A.1 Définition
Soit un solide de masse infinitésimale lié à une tige de masse
négligéable, de longeur r perpendiculaire et en rotation autour d’un
axe (Δ).
Si on applique un couple au système tige-masse, il se mettra à tourner
autour de l’axe (Δ).

r
dm

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 145

(Δ)
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

On démontre que le temps nécessaire à cette masse pour atteindre


une vitesse de rotation donnée est proportionnel à la masse dm et au
carré de la distance r.
C’est pourquoi le produit r²dm est appelé moment d’inertie de la
masse dm par rapport à l’axe (Δ).
A.2 Matrice d’inertie
Soit un solide (S) dans un repère orthonormé ( ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗) tels que
( ). Le moment d’inertie de ce solide par rapport au point 0 est
donné par :


( )
L’élément d’intégration dm (P) est situé en un point P du solide.
L’opération d’inertie s’écrit :
( ⃗⃗ ) ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀(⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀ ⃗⃗ )
( )
Le vecteur ⃗⃗ est indépendant du point P choisi à un point quelconque
du solide où est concentrée l’élément de masse dm.
On appelle « Matrice d’inertie » du solide au point O, origine du repère

( ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗), la quantité notée ( ) ( )

C’est une matrice symétrique et diagonalisable.


Elle admet trois valeurs propres réelles et trois directions propres
réelles et orthogonales :
- Les valeurs propres sont appelées moments principaux d’inertie.
- Les directions propres sont appelées axes principaux d’inertie.
Dans le repère ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗, les éléments de la matrice d’inertie sont les
moments d’inertie ( ) et les produits d’inertie ( ).
Ces éléments sont donnés par :
 ∫( )( ) moment d’inertie par rapport à l’axe (OX)
 ∫( )( ) : moment d’inertie par rapport à l’axe (OY)
 ∫( )( ) : moment d’inertie par rapport à l’axe (OZ)
 ∫( )
: moment d’inertie par rapport aux axes x et y
 ∫ : moment d’inertie par rapport aux axes x et z
 ∫ : moment d’inertie par rapport aux axes y et z

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 146
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

B. Théorème sur les moments d’inertie


B.1Théorème relatif aux axes parallèles ou théorème de
HUYGENS
Soit le moment d’inertie d’un système par rapport à l’axe AB et soit
le moment d’inertie de ce système par rapport à un axe PG passant
par le centre d’inertie G de ce système et parallèle à l’axe AB.

b
A P
Si b est la distance entre les deux axes et m la masse du système,
Huygens a démontré la relation entre et .
Cette relation est connue sous le nom du « théorème de Huygens».
Selon ce théorème :

B.2 Somme des moments d’inertie par rapport aux trois axes
∫( )( ) ∫( )( ) ∫( )( )

∫ ( )
( )

∫ ( )
( )

5.3. Les vecteurs cinématiques

Les vecteurs cinématiques sont les éléments qui déterminent le


mouvement.
Il s’agit de la trajectoire (espace), de la vitesse et de l’accélération.

5.3.1. trajectoire
Soit un mobile M repéré par ses trois coordonnées x, y et z qui sont
des fonctions du temps, continues, uniformes et deux fois dérivables.
L’ensemble des positions du mobile est sa trajectoire. Le vecteur
position étant donné par :

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 147
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

( )
⃗( ) , ( ), l’élimination de t de cette équation paramétrique donne
( )
l’équation cartésienne de la trajectoire.

M1(x1,y1,z1)= ( ) M2(x2,y2,z2)
=M(t+Δt)

⃗ ⃗

⃗( ) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗( )
( ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗)
⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗( )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( )
( ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗)
⃗( ) ⃗(
)
⃗( ) ⃗( ) ⃗( )

5.3.2. Vitesse
Le point matériel M se déplace de la position P(t) à la position P(t+Δt)
pendant la durée de temps Δt à la vitesse moyenne ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ telle que :
⃗( ) ( ) ⃗( )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Soit ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
La vitesse instantanée est donnée par :
⃗ ⃗

⃗ { √( * ( * ( *

⃗⃗⃗⃗ (⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗)

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 148
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

5.3.3. Accélération
La dérivée du vecteur vitesse dans le repère ( ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗) donne
l’accéleration instantannée du point matériel M.
⃗( )
⃗( )
⃗( )

On a donc : ⃗ { √. / . / . /

sont les composantes du vecteur accélération ⃗.


N.B. : Le vecteur vitesse et le vecteur accélération aident à comprendre
la nature du mouvement et de prévoir les différents phases selon qu’ils
ont le même sens ou non.
A chaque instant, ces deux vecteurs cinématiques sont toujours
tangents à la trajectoire.

5.4. Quantité de mouvement et moment cinétique

5.4.1. Quantité de mouvement d’un système matériel (S)

La résultante cinétique d’un point M de masse m et de vitesse ⃗( ) est


la grandeur vectorielle définie par :
⃗⃗ ⃗( )

a) Système matériel discret


Soient les points Mi de masse mi et de vitesse ⃗( ) dans le repère
R.
- La quantité de mouvement vaut
⃗ ∑ ⃗( )

b) Système matériel discret


Soient les points Mi de masse mi et de vitesse ⃗⃗( ) dans le repère
R.
- La quantité de mouvement vaut
⃗ ∑ ⃗( )

5.4.2. Moment cinétique d’un système matériel (S)

Le moment cinétique ⃗⃗⃗ du point matériel M en un point A de l’espace


est donné par le moment de la quantité de mouvement en A.
Il est défini par : ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀ ⃗( )

a. Système matériel discret


- Le moment cinétique ⃗⃗⃗⃗⃗ du système matériel (S) en un point A de
l’espace est donné par le moment de la quantité de mouvement en A.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 149
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

⃗⃗ ∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⋀ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
( )
b. Système matériel continu
- Moment cinétique : ⃗⃗ ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀ ⃗( )

5.5. Torseur cinétique

5.5.1 Eléments du torseur

Soit un solide (S) de masse m et de centre d’inertie G, en mouvement


par rapport à un repère fixe R. si M est un point de ce solide et A et B
deux points quelconques de l’espace mais connus dans le repère R.
Les moments cinétiques en A et B sont :

⃗⃗ ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗( )
⃗⃗ ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗( )

⃗⃗ ⃗⃗ ∫ (⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗) ⃗( )

∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗( )

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∫ ⃗( )
⃗⃗ ⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗
Cette relation est appelée loi de la variation du moment cinétique.
On constate que le moment cinétique obéit à la loi de transport des
moments.
On peut donc construire un torseur cinétique dont les éléments de
réduction sont la résultante cinétique et le moment cinétique.

⃗ ∫ ⃗( )
, -
⃗⃗ ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗( )
{

5.5.2. Résultante cinétique d’un système matériel


Un solide S de masse m et de centre d’inertie G est en mouvement par
rapport à un repère orthonormé fixe ( ⃗ ⃗ ⃗)
Pout tout point M de ce solide, on a :

∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗

Les points G et M sont mobiles dans le repère ( ⃗ ⃗ ⃗)


⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Leurs vitesses sont liées par la relation :

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 150
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗( ) ⃗( )

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
∫ ∫ ( ⃗( ) ⃗( )) ⃗⃗

∫ ⃗ ∫ ⃗( ) ⃗( ) ∫

⃗( )
⃗⃗ ⃗( )
D’où la résultante du torseur cinétique est la quantité du mouvement
du centre de la masse affectée de la masse totale du système :
⃗⃗ ⃗⃗ ( )

5.5.3. Théorème de Koenig

Soit ( ⃗ ⃗ ⃗) un repère orthonormé fixe. Le référentielle de Koenig


(appelé aussi barycentrique) ( ⃗ ⃗ ⃗) est référentiel lié au centre
d’inertie du solide dont les axes sont parallèles à ceux du repère fixe.

G


0


La vitesse du repère par rapport au repère est nulle.
On démontre que le moment cinétique en G centre d’inertie du
système est le même qu’il soit présenté dans le repère ou dans le
repère .
En un point A quelconque de l’espace, par la formule de transport, on
a:
⃗⃗ ⁄ ⃗⃗ ⁄ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗( )
C’est le théorème de Koenig pour le moment cinétique.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 151
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

5.6. Torseurs dynamiques

5.6.1. Définition
Soit M un point du système matériel (S) en mouvement par rapport à
un repère à un repère fixe R.
⃗⃗( )
L’accélération du point M vaut : ⃗( )
- On appelle résultante dynamique ou (quantité d’accélération) du point
M:
⃗⃗ ∫ ⃗( ) ⃗⃗ ∑ ⃗( )
- On appelle moment dynamique, le moment de la résultante dynamique
(moment de la quantité d’accélération) par rapport à un point A du
repère R :
⃗ ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀ ⃗ ( ) ⃗ ∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗( )
D’où le torseur dynamique en un point A de repère R s’exprime sous la
forme :
⃗⃗ ∫ ⃗( ) ⃗⃗ ∑ ⃗( )
, - , , - ,
⃗ ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀ ⃗( ) ⃗ ∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀ ⃗( )

⃗ ⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀ ⃗⃗

5.6.2. Calcul de la résultante dynamique

Soit G le centre de gravité du système dans le repère R, la résultante


dynamique s’écrit :
⃗( )
⃗⃗ ∫ ⃗( ) ∫ ∫ ⃗( )

⃗ ( ⃗( ))
⃗( )
Si la masse est constante, la résultante dynamique est égale au
produit de la masse par l’accélération de son centre d’inertie.
⃗⃗ ⃗( )
La résultante du torseur dynamique est égale à la quantité
d’accélération du centre d’inertie du système affectée de la masse
totale.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 152
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

5.6.3. Théorème de Koenig


⃗ ⁄
⃗ ⁄
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀ ⃗ ( )

5.7. Energie cinétique

5.7.1. Définition
L’énergie cinétique d’un système matériel continu (S) en mouvement
par rapport à un repère fixe est définie par la quantité scalaire
exprimée par la relation :

∫ ( ⃗ ( ))

5.7.2. Théorème de Koenig relatif à l’énergie cinétique

Soit ( ⃗ ⃗ ⃗⃗ ) un repère orthonormé fixe. Le référentiel de Koënig


( ⃗ ⃗ ⃗) est le référentiel lié au centre d’inertie du solide dont les
axes sont parallèles à ceux du repère fixe.
Selon Koenig : l’énergie cinétique du système (S) en mouvement
quelconque par rapport au repère est égale à l’énergie cinétique du
système dans son mouvement autour de son centre d’inertie G
augmentée de l’énergie cinétique du centre d’inertie affectée de la
masse totale du système.

,⃗ ( ) - ∫

CHAPITRE SIX : DYNAMIQUE D’UN POINT MATERIEL

6.1. DEFINITION

La dynamique est la partie de la mécanique qui étudie les relations


entre les forces et les mouvements qu’elles provoquent.
La problématique de la dynamique consiste donc à analyser les forces
qui agissent sur le système matériel et de déterminer son mouvement
connaissant ses caractéristiques (masse, charge électrique, moment
d’inertie, …), son état à un instant donné (position et vitesse à l’instant
initial t0), et les particularités de son environnement caractérisés par
la présence d’autres masses ou charges.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 153
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

6.2 LOIS DE NEWTON


On considère les trois lois de Newton comme des axiomes de la
mécanique rationnelle.

6.2.1. Principe de l’inertie

Tout solide libre de toute action que pourrait exercer sur lui tout autre
système matériel est soit au repos ou soit en mouvement rectiligne
uniforme dans tout repère galiléen
NB : Dans un repère galiléen, un solide est au repos si sa vitesse est la
même que celle de ce repère.

 Conséquences
 La réunion de deux solides en mouvement de translation rectiligne et
uniforme, de même direction, de même sens et de même vitesse,
constitue un solide unique en mouvement de translation rectiligne et
uniforme de même vitesse.
 Deux solides ayant mêmes vitesses de translation (en direction, sens et
module) sont en équilibre mécanique relatif, c'est-à-dire que, un
observateur placé sur le premier solide verra comme si l’autre est
constamment immobile.

6.2.2. Principe fondamental de la dynamique

Pour un système matériel (S) non isolé soumis à des interactions dans
un repère galiléen, ( ⃗ ⃗ ⃗ ), on distingue deux types d’actions :
- Les forces intérieures : ⃗
- Les forces extérieures : ⃗
En un point quelconque, M du système (S), la relation fondamentale
de la dynamique s’écrit :
⃗ ⃗ ⃗( ) où :
dm : élément de masse ou voisinage du point m
⃗( )
En considérant l’ensemble du système matériel, on a :
∫ ⃗ ∫ ⃗ ∫ ⃗( )
En un point A quelconque de l’espace les moments de ces forces, sont
données par :
∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀ ⃗ ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀ ⃗ ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀ ⃗( )
D’où le torseur de forces extérieures :

, - ,
⃗⃗⃗
⃗ : Résultante des forces extérieures s’exerçant sur le système (S).
⃗⃗⃗ : Moment au point A des forces extérieures s’exerçant sur le
système (S)
On constate que le torseur dynamique, - est égal au torseur des
forces extérieures , - calculé au même point A.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 154
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

⃗⃗ : Résultante dynamique
⃗ : Moment dynamique au point A

6.2.2.1. Théorème de la résultante dynamique


Un système matériel (S) en mouvement dans le repère galiléen
( ⃗ ⃗ ⃗ ) et soumis à des actions extérieures est tel que la
résultante dynamique de ce système est égale à la résultante des
actions (forces) mécaniques extérieures.
⃗⃗( ⁄ ) ⃗ ( ⁄ ) ∑⃗
G : est le centre de masse du système.
La résultante des forces extérieures est égale à la masse du système
par l’accélération de son centre d’inertie.
( ⃗⃗ ) ∑ ⃗

6.2.2.2. Théorème du moment dynamique


Soit un système matériel (S) en mouvement dans un repère Galiléen
( ⃗ ⃗ ⃗ ) et soumis à des actions extérieures.
Le moment dynamique du système matériel (S) en un point A
quelconque est égale au moment des actions (forces) mécaniques
extérieures au même point A.
⃗ ( ⁄ ) ⃗⃗⃗ ( ⁄ )
Au centre d’inertie du système, cette égalité s’écrit :
⃗⃗ ( ⁄ )
⃗ ( ⁄ ) ⃗⃗⃗ ( ⁄ )
NB : Le moment dynamique d’un système composé est égal à la
somme des moments dynamiques des éléments qui les composent par
rapport au même point.

6.2.3. Principe de l’action et de la réaction

Deux points A et B quelconques d’un système matériel (S) sont en


interaction, s’ils s’influencent mutuellement par les actions et les
réactions de l’un sur l’autre.
(S)
⃗ ⁄

A ⁄

⃗ ⁄ : Action de A sur B
⃗ ⁄ : Action de B sur A

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 155
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

Ces deux actions s’équilibrent, le principe de l’action et de la réaction


se traduit par l’équation :
⃗ ⁄ ⃗ ⁄ ⃗⃗
Cette expression signifie que les actions sont portées par la droite qui
joint les deux points A et B, on peut écrire :
⃗ ⁄ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ ⁄ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ ⁄ ⃗ ⁄ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ ⁄ ⃗ ⁄ (⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗) ⃗⃗
6.2.3.1. Théorème de l’action et de la réaction

Considérons deux systèmes matériels (S1) et (S2) en mouvement dans


un référentiel galiléen .
Appelons (S) le système constitué de la réunion de deux systèmes :
( ) ( )
Le torseur des forces extérieures s’exerçant sur (S1) se décompose en :
- , - : résultant des actions du milieu extérieur (S) sur (S1)
- , - : résultant des actions de (S2) sur (S1) ;
Le torseur des forces extérieures s’exerçant sur (S2) se décompose en :
- , - : Résultant des actions du milieu extérieur (S) sur (S2)
- , - : résultant des actions de (S1) sur (S2)
En vertu du principe fondamental de la dynamique, on a :
- Pour (S1) : , - , - , -
- Pour (S2) : , - , - , -
- Pour (S) : : , - , - , -
, - , - , -
, - , - , - , -
F3

(S1) (S2)

F2
F1
Pour le système matériel (S), la relation , - , - caractérise les
actions intérieures.
En général, lorsqu’il est possible de caractériser toutes les actions
mécaniques intérieures à un système matériel (S) par la torseur , -
Il est toujours nul : , -
Le torseur des forces intérieures a comme éléments de réduction :
⃗⃗ ⃗⃗
, - ,
⃗⃗⃗ ⃗⃗

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 156
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

⃗⃗ ∑( ) ⃗⃗

Action – réaction :
Le moment des forces intérieures en un point A quelconque de l’espace
est donné par :
⃗⃗⃗ ∑ (⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀ ) ∑ ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀ (⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗) ⋀ )
∑ (⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀( ) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀ )
⃗⃗
Car ⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀ ⃗ ⃗⃗

6.3. THEOREME DE L’ENERGIE CINETIQUE

6.3.1. Travail et puissance d’une force

Soit un système discret composé de n particules de masse ,


mobiles dans un référentiel galiléen ( ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗). Soit ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ le vecteur
position dans le repère R de la particule , son vecteur vitesse est :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗( ) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗( )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ est le vecteur déplacement élémentaire durant un temps dt.

Si la particule est soumise à une force ⃗ , le travail élémentaire de


cette force est donnée par :
⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
La puissance reçue par la particule vaut :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ ⃗ ⃗( )
Or ⃗ contient les forces intérieures ⃗ et les forces extérieures ⃗
D’où ; pour l’ensemble du système on aura :
Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 157
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

- Travail : ∑(⃗ ⃗ ) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


- Puissance : ∑( ⃗ ⃗ ) ⃗( )

6.3.2. Théorème de l’énergie cinétique

Pour un ensemble de n particules de masse aux vitesses ⃗⃗ ( )


dans le référentiel Galiléen ( ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗), l’énergie cinétique vaut :
∑ , ⃗( )-
En la dérivant par rapport au temps, on trouve :
⃗⃗( )
∑ ⃗( )
Or la force à la quelle est soumise la particule est égale à :
⃗⃗ ( )
∑ ⃗ ⃗( )
où :
: Puissance fournie au système par les forces intérieures
: Puissance fournie au système par les forces extérieures
La puissance des efforts internes et externes est égale à la dérivée par
rapport au temps de l’énergie cinétique.
Intégrons l’expression ci-haut entre les instants et . Le théorème
de l’énergie cinétique devient :

( ) ( ) ∫( )

( ) ( )
D’où la variation de l’énergie cinétique entre deux instants et est
égale au travail de toutes les forces intérieures et extérieures qui
s’appliquent sur l’ensemble de particules.

6.3.3. Conservation de l’énergie totale

Le théorème de l’énergie cinétique peut alors s’écrire :

Si toutes les forces extérieures dérivent d’une fonction potentielle ( )


indépendante du temps, elles peuvent s’écrire sous forme : ⃗
( )
Alors ⃗ ⃗ ( )
Le théorème de l’énergie cinétique devient :
( ) ( )

où E : énergie totale.
C’est le théorème de la conservation de l’énergie totale.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 158
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

6.4. CHAMPS DE FORCES ET IMPULSION .

6.4.1. Champs des forces dérivant d’un potentiel

On dit qu’un champ quelconque a un potentiel lorsqu’il possède la


propriété suivante : il existe une fonction U de coordonnées x, y et z
telles que les composantes rectangulaires de la force du champ sont
les dérivées partielles de cette fonction négativement.

La fonction U est le potentiel un champ.


∫( )
Or ⃗ ( )

On montre que le travail total effectué en déplaçant le point matériel le
long de la courbe entre les positions P1 et P2 vaut :

∫ ⃗ ⃗ ⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ ⃗

∫ ⃗ ⃗ ( ) ( )

En effet : ⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ et ⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗


⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ ⃗

∫ ⃗ ⃗ ∫( )

∫ , -

( ) ( )
NB :
- Quand le champ des forces dérive d’un potentiel, le travail effectué pour
déplacer le point matériel d’un point à un autre est indépendant du
chemin suivi.
- Une fonction ⃗ derive d’un potentiel U ssi
⃗ C’est-à-dire ⃗ ⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
⃗ ⃗⃗ || || ⃗⃗

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 159
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

6.4.2 Impulsion

Quand le point matériel M se trouve à l’instant t1 à la position P1 avec


une vitesse et à l’instant t2 à la position P2 avec une vitesse , on
appelle impulsion I de la force F, l’expression :

∫ ⃗

⃗ ⃗


∫ ∫ ⃗⃗⃗⃗

, ⃗-
⃗( ) ⃗( )
L’impulsion totale est aussi égale à la variation de la quantité de
mouvement.

6.5. CHUTE DES CORPS ET MOUVEMENT DES PROJECTILES


6.5.1. Poids et accélération dû à la gravitation

On a observé que, près de la surface de la terre, les objets tombent


avec une accélération verticale et constante quand l’air est négligé.
Cette accélération est désigné par ⃗ et est appelée accelération de la
pésanteur ou gravitationnelle. Cette force appelée « Poids » a comme
module :

Ces équations montrent que la force agissant sur m est constante.


Mais cette hypothèse n’est pas correcte car :
- La terre n’est pas plate
- La force agissant sur la masse m varie avec la distance du centre de la
terre.
Dans la pratique, l’hypothèse de la terre plate est adéquate pour
décrire le mouvement d’objets près de la terre.

6.5.2. Chute des corps et lancement vertical dans un milieu non résistant

6.5.2.1. Chute libre


Quand l’objet se déplace sous l’action de son poids seul, on dit qu’il est
en chute libre. L’expérience montre qu’en admettant quelques

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 160
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

approximations simplificatrices, la chute dans un milieu résistant est


assimilable à la chute dans le vide.
a) Loi de la chute des corps
‘’Dans le vide et en un même lieu, tous les corps tombent en chute
libre avec la même accélération, quelque soit la masse de ces corps’’.
En effet : si ⃗ est le vecteur position d’un point matériel M et de masse
m, la deuxième loi de Newton donne :

⃗ ⃗⃗
⃗⃗


⃗⃗⃗⃗


⃗⃗⃗⃗

6.5.2.2. Lancement vertical

Soit à décrire complètement le mouvement d’un corps lancé


verticalement vers le haut dans le cas où la résistance de l’air est
négligée.

⃗ ⃗⃗
⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 161
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP


 ⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗
⃗ ⃗⃗⃗⃗
Or on doit lancer avec une vitesse initiale

 Equation de l’espace

 Temps pour atteindre le point le plus haut,
La vitesse s’annule et le corps commence à descendre
( )

 Hauteur maximum
. /

( *

 Temps de descente

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 162
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

6.5.3. CHUTE DES CORPS ET LANCEMENT VERTICAL DANS UN MILIEU


RESISTANT

Lorsqu’un corps est en mouvement, il est toujours soumis aux forces


de frottement. Ces dernières exercent sur le corps une force qui
s’oppose à sa vitesse.
Souvent, pour simplifier le mouvement, on néglige ces frottements.
Dans le cas contraire, il faut tenir compte de cette force dans le
principe fondamental de la dynamique.
La force de frottement doit être engobée dans la somme vectorielle.
⃗⃗
∑ ⃗⃗
Nous allons considérer les forces de frottement qui sont
proportionnelles à la vitesse ou au carré de la vitesse.
Notons qu’il y a aussi celles qui sont proportionnelles au cube de la
vitesse.

6.5.3.1. Chute
a. Cas de force de frottement proportionnelle à la vitesse
A l’instant t=0, le parachutiste de masse m se trouve à z=0 et se
déplace vers le bas avec une vitesse Vo. En supposant que la force
exercée par la résistance de l’air sur le parachutiste est proportionnelle
à la vitesse instantanée, calculer la vitesse, la distance parcourue,
l’accélération instantanée.
Monter que la vitesse du parachutiste tend vers une limite finie.
x

⃗⃗
| |

| | ( )

z ( )
| |( )
( ) ( )

| |

| |

| |

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 163
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

( *

[( * ]
( *
Accélération instantanée

( ( *( * *

( *
Espace instantanée

[ ( * ]

( *

( *

[ ( * ] ( *
Limite finie

6.5.3.2. Lancement vertical

On jette un objet vers le haut avec une vitesse Vo. Son poids étant P et
la résistance de l’air étant proportionnelle à la vitesse instantanée,
qu’elle est la hauteur maximum atteinte.
Résolution

⃗⃗⃗⃗ P

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 164
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

| |

[( ) ]
 Temps pour atteindre le point le plus haut
| |
 Espace instantanée
( )( *
 Hauteur maximum
| |

6.5.4. MOUVEMENT DES PROJECTILES

Un projectile est un objet tiré par un canon ou lâché par un avion.

6.5.4.1. Mouvement des projectiles dans un milieu non résistant


a) Tir horizontal
y


{

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 165
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

Equations paramétriques

Son équation vaut

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 166
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

b) Tir oblique
z

⃗⃗

⃗⃗⃗⃗

P
⃗⃗⃗⃗ y
⃗⃗⃗⃗⃗
x
On lance un projectile sous un angle de tir et avec la vitesse initiale.
⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
La seule force qui intervient étant la pesanteur, on a :

Or ⃗ ( )
D’où
⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ( )⃗⃗⃗⃗
⃗ ∫⃗

⃗ ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗ ∫( ) ⃗⃗⃗⃗
( )

- Temps pour atteindre la hauteur maximum :

- Hauteur maximum atteinte :

- Portée du tir : c’est la distance OP

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 167
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

6.5.4.2. Mouvement de projectile dans un milieu résistant

On lance un projectile avec une vitesse initiale faisant un angle


avec l’horizontal.
La résistance de l’air étant proportionnelle à la vitesse instantanée, on
demande de faire l’étude complète de son mouvement.
Résolution

⃗⃗⃗⃗ ⃗

⃗⃗⃗⃗ ⃗

⃗ ⃗⃗

⃗ ⃗⃗⃗⃗ ( )
Pour simplifier le calcul introduisons dans l’équation différentielle un
artifice de calcul ou stratagème suivant :
( * ( * ( )

Multiplions les deux membres de la relation (1) par


( * ( )
En comparant les relations (2) et (3), on a :
( *

⃗⃗⃗⃗
Au temps t=0, =
⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗⃗ ( * ⃗⃗⃗⃗

⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ( * ⃗⃗⃗⃗

⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ [ ] ⃗⃗⃗⃗

⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ [( * ] ⃗⃗⃗⃗

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 168
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ [ ( * ] ⃗⃗⃗⃗

{
( *

Temps pour atteindre la hauteur maximal

( *

( )

| |
Hauteur maximum :
⃗ ∫⃗ ( )
Hauteur max : ( )

6.6. DYNAMIQUE DES SOLIDES EN CONTACT

6.6.1. Actions de contact entre deux solides : lois de coulomb

Les lois de Coulomb introduisent les notions de frottement de


glissement entre les solides. Soient deux solides (S1) et (S2) liés aux
repères R1 et R2 mobiles par rapport au repère R0 fixe.
Ces deux solides en mouvement ont assujettis à un contact ponctuel à
tout instant en un point I appartenant au plan (P) tangent en ce point
aux deux solides.

⃗⃗
S2 ⃗⃗
P

⃗⃗
⃗⃗
I
⃗⃗

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 169
S1
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

⃗⃗ : Normale en I au plan (P)


⃗⃗ ( )
Au point de contact de deux solides, on peut distinguer :
: Point du solide S1 en contact avec le solide S2 à l’instant t.
: Point du solide S2 en contact avec le solide S1 à l’instant t
: Position commune de et au même instant t.
Le point géométrique I n’appartient ni à S1 ni à S2
Les points I, I1 et I2 occupent géométriquement la même position mais
ils ont des rôles cinématiques différents.
La vitesse de glissement du solide S2 par rapport au solide S1
appartient au plan (P) tangent au point de contact.
Elle a pour expression :
⃗ ( ) ⃗ ( ⁄ ) ⃗ ( ) ⃗ ( )
Le solide S1 exerce une action sur le solide et vice-versa.
⃗⃗
Action de S1 sur S2 : , - ,
⃗⃗⃗
⃗⃗
Action de S2 sur S1 : , - ,
⃗⃗⃗
Les réactions se composent d’une normale ⃗⃗ au plan tangent (P) au
point I et d’une composante tangancielle ⃗⃗ située dans le plan (P) tel
que :
⃗⃗ ⃗⃗ ⃗⃗

6.6.2. Réaction normale ⃗⃗⃗


Elle est toujours dirigée vers les solides auquel elle est appliquée, on
l’appelle force répulsive. Elle est indépendante de la nature des
surfaces en contact et de la vit »esse de glissement.
Elle disparaît quand il n’y a plus contact des solides.

6.6.3. Réaction tangentielle ⃗⃗


On peut avoir un contact entre deux solides avec glissement ou
contact sans glissement.
Néanmoins, on peut aussi avoir roulement et pivotement.
a) Contact avec glissement
⃗⃗ est colinétaire à la vitesse de glissement mais de sens opposé.
Pour une vitesse de glissement donnée,
| ⃗⃗| | ⃗⃗|
est le coefficient de frottement de glissement, il dépend de la nature
et de l’état des surfaces. avec l’angle de frottement.
b) Contact sans glissement
Le solide S2 ne glisse pas sur le solide S1 tant que

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 170
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

| ⃗⃗| | ⃗⃗|
c) Roulement et pivotement
Le roulement se fait le long de l’axe portant la vitesse de glissement et
le pivotement se fait autour de la normale au point de contact I de
deux solides.
Le moment résistant au pivotement au point I est notée : ⃗⃗⃗ et le
moment resistant au roulement au point I est noté : ⃗⃗⃗ .
Dans le cas de glissement, on a :
| ⃗⃗⃗ | | ⃗⃗| et | ⃗⃗⃗ | | ⃗⃗|
et sont appelés coefficient de résistance au pivotement en
roulement.
Ils ont les mêmes dimensions que les longueurs.

6.6.4. Mouvements liés


Il s’agit des mouvements pour lesquelles le point matériel est astreint à
se déplacer sur une courbe ou sur une surface tel que le plan incliné.
On dit que le point matériel est soumis à des liaisons.
Lorsqu’un point matériel exerce une force sur la surface sur laquelle il
se déplace, cette surface exerce une réaction sur ce point matériel.
Cette réaction peut être décrite en l’exprimant par ses composantes ⃗⃗
et ⃗ respectivement perpendiculaire et parallèle à la direction du
mouvement.
L’une de principales forces d’amortissement est due au frottement, sa
valeur est donnée par l’expression suivante :
⃗ ⃗⃗
: coefficient de frottement ou de glissement
N : composante normale
Le sens de ⃗ est toujours opposé à celui du mouvement.

⃗⃗ ⃗

⃗⃗

Dans la pratique, le coefficient de frottement dépend de la nature du


point matériel et de celle du support ; il est considéré comme constant.

Exemple :

Une locomotive de masse m se déplace en vitesse constante sur les


rails horizontaux. Combien de temps elle va mettre pour s’y mobiliser
après qu’on ait arrêté le moteur sachant que la résistance au
mouvement est où vitesse instantanée

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 171
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

sont des constantes


Quelle est alors la distance parcourue ?
Résolution
- ⃗⃗⃗⃗ ( )⃗⃗⃗⃗

∫ ∫

√ ( √ √ )

√ √ √ √

√ √ √


√ √ ( √ √ )


√ * √ +


* √ +

| * √ +|


* √ | * √ +|+

| * √ +|

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 172
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

CHAPITRE VII : OSCILLATEUR HARMONIQUE ET


PENDULE

7.1. OSCILLATEUR HARMONIQUE

7.1.1 Equation du mouvement

m
E

On remplace une masse m le long de l’axe des x puis on la lâche. Elle


vibre et oscille autour du point d’équilibre 0.
Notons que si à une longueur l+x une force tend à ramener m au point
d’équilibre, d’après la loi de Hooke, cette force appelé force de rappel,
est proportionnelle à l’allongement x. elle est notée ⃗ ⃗⃗⃗⃗ où k est
la constante de rappel ou constante d’élasticité.
Partons de la loi fondamentale de la dynamique pour écrire l’équation
différentielle du mouvement de la masse m.

En posant , on a :

Ce système oscillant est appelé oscillateur harmonique à une


dimension.
Le mouvement correspondant est le mouvement sinusoïdal. Et la
solution générale est de la forme :

Pour trouver la solution de cette équation différentielle, on tient


compte des conditions initiales :

la solution particulière est de la forme


Avec : la pulsation

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 173
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

La période √

La fréquence √

√ √

A et B sont des constantes.


x peut aussi se mettre sous la forme :
( )
Avec √ et

En effet, dans le 2ème membre, introduisons √

√ ( √ √ )
√ √

√ ( √ √ )

√ ( √ )

( √ ) ( ( √ ),

(√ )

(√ )

7.1.2 Energie d’un oscillateur harmonique

La force ⃗ dérive d’un potentiel. En effet,

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 174
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗


| |

Ce potentiel est U tel que

7.1.3 Oscillateur harmonique amorti

Plusieurs forces peuvent agir sur un oscillateur harmonique, tendant


ainsi à réduire son amplitude des oscillateurs successifs. Ces forces
sont appelées forces d’amortissement. On peut en citer les forces qui
sont proportionnelles à la vitesse.

S’il y a aussi présence des forces de rappel, on écrit :

C’est l’équation différentielle du mouvement amorti.


Si on pose :

Ces solutions de cette équation se classent en trois forces :


1. Mouvement périodique

( ) √

2. Mouvement critique

( )

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 175
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

3. Mouvement périodique amorti

( ) √
( )
Remarques :
Pour les deux premiers cas, il n’y a pas d’oscillation car
l’amortissement est très important. La masse revient lentement à sa
position d’équilibre x=0.

Dans le mouvement critique la masse regagne sa position d’équilibre


plus vite que dans le mouvement périodique.
Dans le 3ème cas, l’amortissement est très faible pour que les
oscillations au tour de la position d’équilibre aient lieu mais
l’amplitude de ses oscillations diminue au cour du temps.
Dans le mouvement périodique amorti, on appelle période l’intervalle
de temps qui sépare 2 maxima ou deux minima successifs.



7.1.4 Oscillateur harmonique à 2 ou 3 dimensions

1) Deux dimensions
La force de rappel s’écrit : ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗

Cette force dérive d’un potentiel car


⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
|| ||

( )

( )

Nature de la trajectoire dans le plan XOY

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 176
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗

( ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗) ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗

{
{
Les solutions sont :
{
Pour t=0, A1=a et B1=b

√ √

√ √

| | | |

| | | |

( ) ( )
( )
( ) ( ) ( )
(( ) ( ) ( ) ( )
Soit

( )
La trajectoire est une ellipse.

2) Trois dimensions

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 177
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

7.2. MOUVEMENT PENDULAIRES APPROCHES

7.2.1 PENDULE PESANT


C’est un oscillateur constitué d’un solide pouvant osciller sous l’action
de son poids autour d’un axe ne pesant pas par son centre de gravité.
On l’appelle encore pendule grave
z

0
d

⃗⃗

H G

⃗⃗ ⃗

Le solide oscille autour d’un axe horizontal passant par 0 tel que
̅̅̅̅
En l’écartant de sa position d’équilibre d’un angle , les forces qui
entrent en jeu sont :
 Le poids ⃗⃗ ⃗
 Les forces de liaison ⃗⃗
 Les forces de liaison ⃗⃗
Les relations de la dynamique donnent :
 ⃗⃗ ⃗⃗ ⃗⃗ ⃗
 ∑ ( )

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 178
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

( ⃗⃗) ( ⃗⃗ )
( ⃗⃗)

Cette équation différentielle n’est pas celle d’un oscillateur


harmonique.
Le mouvement est harmonique si les amplitudes et élongations sont
très faibles.
Pour les petit angles :
On a alors :

Cette dernière équation est une équation d’oscillateur harmonique.


L’élongation angulaire est de la forme
( )
( )
( )

La période de ce pendule vaut :

7.2.2 PENDULE SIMPLE

 Definition
Le pendule simple est constitué par un point matériel pesant, mobile,
sans frottement sur une circonférence de rayon l situé dans le plan
vertical, et sur lequel n’agit que deux forces : la force de pesanteur et
une force de liaison ⃗⃗ normale à la trajectoire.
Le pendule simple est de longueur l et de masse m. la masse du fil est
négligeable.
z

⃗⃗
m

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 179
⃗⃗ ⃗
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

Le moment d’inertie vaut

 Description du mouvement
 Pas d’amortissement

Pour les petites oscillations

En posant √

√ √

En utilisant le principe de conservation de l’énergie on a :

( *
( ) ( )

( ) ( *
Selon le principe de conservation de l’énergie : l’énergie mécanique est
une constante, sa dérivée par rapport au temps est nulle.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 180
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

 Cas d’amortissement
Considérons le cas où la force d’amortissement est proportionnelle à la
vitesse instantanée.

 1èr Cas : Mouvement apériodique


( )

√ √

√ √
( )
 2ème cas : Mouvement critique

( )
}
 3ème cas : Période amortie ( )

( )

* √ √ +

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 181
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

- Energie mécanique

h m

h1

⃗⃗ ⃗
- Energie potentiel Ep
Les forces de pesanteur dérivent d’un potentiel, on peut définir une
énergie potentielle Ep. :

( )
( )
- Energie cinétique

 Vitesse
Utilisons le principe de conservation de l’énergie.
c) Position supérieure

ii) Position intermédiaire

( )
√ ( )
( )

( )
( )

⃗⃗ ⃗⃗ ⃗
Le mouvement étant de rotation

En projetant sur l’axe du fil, on a :

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 182
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

( )
( )
-
La longueur du pendule simple synchrone d’un pendule pesant est
établie de la manière suivante :

√ √

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 183
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

Table des matières


0. INTRODUCTION ...................................................................................... 1
0.1. DEFINITION ET FONDEMENT DE BASE DU COURS ......................... 1
0.1.1. Définition ............................................................................. 1
0.1.2. Fondement de base ............................................................... 1
0.2. OBJECTIFS DU COURS .................................................................... 1
0.3. ORGANISATION PRATIQUE DU COURS ............................................ 2
0.4. CONDITIONS DE REUSSITE ............................................................. 2
0.5. PREREQUIS ...................................................................................... 2
0.6. CONTENU PREVISIONNEL DU COURS ............................................. 2
0.7. EVALUATION DES ETUDIANTS ......................................................... 2
0.8. ELEMENTS DE BIBLIOGRAPHIE ....................................................... 3
CHAPITRE I : LES OUTILS MATHEMATIQUES ............................................. 4
1.1. DEFINITION ...................................................................................... 4
1.2. STRUCTURE DE CORPS ET STRUCTURE D’ESPACE VECTORIEL ..... 4
1.2.1. Structure de corps ................................................................ 4
1.2.2.Structure d’espace vectoriel .................................................. 5
1.3. ESPACES PONCTUELS ET REPRESENTATION DU POINT DANS
L’ESPACE ................................................................................................ 5
1.3.1. Espaces ponctuels n ........................................................... 5
1.3.2. Représentation dans l’espace ................................................ 6
1.4. VECTEUR ......................................................................................... 6
1.4.1. Définition et classification des vecteurs ............................... 6
1.4.2. Vecteur lié ............................................................................ 7
1.4.3. Coordonnées d’un vecteur .................................................... 7
1.4.4. Equipollence des vecteurs liés égalité des vecteurs ............. 8
1.4.5.Vecteurs libres ....................................................................... 8
1.5. LOIS DE COMPOSITION .................................................................... 8
1.5.1. Addition vectorielle .............................................................. 8
1.5.2. Produit d’un vecteur par un nombre réel............................. 10
1.6. BASES -COORDONNEES ................................................................ 11
1.6.1. Définition ..................................................................................... 11
1.6.2. Egalité de deux vecteurs ..................................................... 12
1.6.2. Bases cartésiennes.............................................................. 12
1.6.3. Vecteurs unitaires orthogonaux .......................................... 12
1.6.4. Règles de calcul .................................................................. 13
1.6.5. Notation matricielle de Composantes d’un vecteur ............. 14

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 184
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

1.6.6. Repérage vectoriel .............................................................. 15


1.7. PRODUIT DES VECTEURS .............................................................. 15
1.7.1. Produit scalaire de deux vecteurs ....................................... 15
1.7.2. Produit vectoriel ................................................................. 17
1.7.3. Produit mixte ..................................................................... 18
1.7.4. Double produit vectoriel ..................................................... 19
1.8. VARIANCE VECTORIELLE ............................................................... 19
1.8.1. Définition ........................................................................... 19
1.8.2. Formulation ....................................................................... 20
1.8.3. Matrice de passage ............................................................. 20
1.9. PROJECTIONS DES VECTEURS ...................................................... 22
1.9.1. Projection orthogonale d’un vecteur sur axe ....................... 22
1.9.2. Projection orthogonale d’un vecteur sur un plan ................. 23
1.10. REGLES DANS UN TRIANGLE ....................................................... 23
1.10.1. Règle de sinus .................................................................. 24
1.10.2. Règle de cosinus ............................................................... 24
1.11. SOMME DE DEUX VECTEURS NON PARALLELES ........................ 25
1.12. CHAMPS DE SCALAIRES ET CHAMPS DE VECTEURS .................. 25
1.12.1. Champ de scalaires ........................................................... 25
1.12.2. Champs de verteurs .......................................................... 26
1.12.3. Opérateurs utilisés dans l’étude des champs ..................... 26
1.12.4. Opérations les plus utilisées dans l’étude des champs ....... 27
1.12.5. Propriétés ......................................................................... 28
1.13. CIRCULATION ET FLUX D’UN VECTEUR ....................................... 29
1.13.1. Circulation d’un vecteur ................................................... 29
1.13.2. Flux d’un vecteur.............................................................. 29
1.14. LE TORSEUR ................................................................................ 30
1.14.1. Définition ......................................................................... 30
1.14.2. Moment d’un vecteur ........................................................ 31
1.14.3. Eléments de réduction d’un torseur en un point ............... 32
1.14.4. Types de torseurs ............................................................. 32
CHAPITRE II : LA STATIQUE ..................................................................... 33
2.1. DEFINITIONS .................................................................................. 33
2.1.1. La statique ......................................................................... 33
2.1.2. Point matériel .................................................................... 33
2.1.3. Solide ................................................................................. 33

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 185
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

2.1.4. Corps rigides ...................................................................... 33


2.2. FORCE ET SYSTEME DE FORCES .................................................. 33
2.2.1. La force .............................................................................. 33
2.2.2. Le système de forces .......................................................... 37
2.3. LIAISONS DES SOLIDES ................................................................. 40
2.3.1. Liaisons sans frottements ................................................... 40
2.3.2. Liaisons entre solides avec frottement ................................ 41
2.4. STATIQUE DU SOLIDE DANS L’ESPACE ......................................... 43
2.5. STATIQUE DU SOLIDE DANS LE PLAN ........................................... 43
2.5.1. Principes (ou axiomes) de base de la statique ...................... 43
2.5.2. METHODES DE RESOLUTION DES PROBLEMES DE LA
STATIQUE .................................................................................... 45
2.5.3. STATIQUE ANALYTIQUE ..................................................... 46
2.5.4. STATIQUE GRAPHIQUE...................................................... 77
b. Equilibre à l’aide de 3 forces .......................................................... 95
CHAPITRE III : PROPRIETES DES MASSES ET FIGURES PLANES............. 97
GEOMETRIE DES MASSES .................................................................... 97
3.1.1 masse du système ................................................................ 97
3.1.2. Centre d’inertie (ou centre de masse) des solides ................ 98
3.1.3. Opérateur d’inertie ou tenseur d’inertie ............................ 100
3.2. GEOMETRIE DES FIGURES PLANES ............................................ 105
3.2.1. Les aires des surfaces ....................................................... 105
3.2.2. Moment statique ............................................................. 109
3.2.3. Centre d’inertie d’une surface plane ................................. 111
3.2.4. Moment d’inertie .............................................................. 121
3.2.5. Moment d’inertie polaire .................................................. 122
3.2.6. PRODUIT D’INERTIE ......................................................... 123
3.2.7. THEOREME DE STEINER .................................................. 123
3.2.8. MODULE DE FLEXION ELASTIQUE.................................... 124
3.2.9. RAYON DE GIRATION ....................................................... 125
3.2.10. SURFACES COMPOSEES ................................................. 125
3.2.11. ROTATION DES AXES ET AXES PRINCIPAUX D’INERTIE . 125
3.2.12. MOMENTS PRINCIPAUX D’INERTIE................................. 127
3.2.13. ELLIPSE D’INERTIE ........................................................ 128
3.2.14. DETERMINATION DES CONSTANTES MECANIQUES DE
QUELQUES SURFACES PLANES .......................................... 128
CHAPITRE IV : CINEMATIQUE DU POINT MATERIEL .............................. 133

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 186
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

4.1. DEFINITION .................................................................................. 133


4.2. HYPOTHESES FONDAMENTALES ................................................. 133
4.3. LES REFERENTIELS ..................................................................... 134
4.4. LES VECTEURS CINEMATIQUES .................................................. 134
4.4.1. trajectoire ........................................................................ 134
4.4.2. Vitesse ............................................................................. 135
4.4.3. Accélération ..................................................................... 136
4.5. LES SYSTEMES DE COORDONNEES ............................................ 136
4.5.1. Coordonnées cylindriques ................................................. 137
4.5.2. Coordonnées sphériques ................................................... 137
4.6. EXPRESSION DES VECTEURS CINEMATIQUES EN COORDONEES
CYLINDRIQUES ................................................................................... 138
4.6.1. Vecteur position ............................................................... 138
4.6.2. Vecteur vitesse ................................................................. 138
4.6.3. Vecteur accélération ......................................................... 139
4.7. MOUVEMENTS CURVILIGNES ...................................................... 139
4.7.1. Abscisse curviligne (ds) ..................................................... 139
4.7.2. Tangente, normale et rayon de courbure ........................... 140
4.7.3. Repère de FRENET ........................................................... 141
4.7.4. CAS PARTICULIER DU MOUVEMENT CIRCULAIRE ............ 142
CHAPITRE V : CINETIQUE ...................................................................... 144
5.1. Définition ...................................................................................... 144
5.2. Géométrie de masses ..................................................................... 144
5.2.1. Masse d’un système .......................................................... 144
5.2.2 .......................................................................................... 144
5.2.3. Opérateur d’inertie ou tenseur d’inertie ............................ 145
5.3. Les vecteurs cinématiques ............................................................. 147
5.3.1. trajectoire ........................................................................ 147
5.3.2. Vitesse ............................................................................. 148
5.3.3. Accélération ..................................................................... 149
5.4. Quantité de mouvement et moment cinétique ................................ 149
5.4.1. Quantité de mouvement d’un système matériel ................ 149
5.4.2. Moment cinétique d’un système matériel (S)..................... 149
5.5. Torseur cinétique .......................................................................... 150
5.5.1 Eléments du torseur .......................................................... 150
5.5.2. Résultante cinétique d’un système matériel ..................... 150
5.5.3. Théorème de Koenig ......................................................... 151

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 187
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

5.6. Torseurs dynamiques .................................................................... 152


5.6.1. Définition ......................................................................... 152
5.6.2. Calcul de la résultante dynamique .................................... 152
5.6.3. Théorème de Koenig ......................................................... 153
5.7. Energie cinétique........................................................................... 153
5.7.1. Définition ................................................................................... 153
5.7.2. Théorème de Koenig relatif à l’énergie cinétique .............. 153
CHAPITRE SIX : DYNAMIQUE D’UN POINT MATERIEL ............................ 153
6.1. DEFINITION .................................................................................. 153
6.2 LOIS DE NEWTON......................................................................... 154
6.2.1. Principe de l’inertie .......................................................... 154
6.2.2. Principe fondamental de la dynamique ............................. 154
6.2.3. Principe de l’action et de la réaction................................. 155
6.3. THEOREME DE L’ENERGIE CINETIQUE ....................................... 157
6.3.1. Travail et puissance d’une force........................................ 157
6.3.2. Théorème de l’énergie cinétique ....................................... 158
6.3.3. Conservation de l’énergie totale ....................................... 158
6.4. CHAMPS DE FORCES ET IMPULSION .......................................... 159
6.4.1. Champs des forces dérivant d’un potentiel ....................... 159
6.4.2 Impulsion .......................................................................... 160
6.5. CHUTE DES CORPS ET MOUVEMENT DES PROJECTILES ........... 160
6.5.1. Poids et accélération dû à la gravitation ........................... 160
6.5.2. Chute des corps et lancement vertical dans un milieu non
résistant ..................................................................................... 160
6.5.3. CHUTE DES CORPS ET LANCEMENT VERTICAL DANS UN
MILIEU RESISTANT ............................................................. 163
6.5.4. MOUVEMENT DES ............................................................ 165
6.6. DYNAMIQUE DES SOLIDES EN CONTACT .................................... 169
6.6.1. Actions de contact entre deux solides : lois de coulomb .... 169
6.6.2. Réaction normale .......................................................... 170
6.6.3. Réaction tangentielle ..................................................... 170
6.6.4. Mouvements liés ............................................................... 171
CHAPITRE VII : OSCILLATEUR HARMONIQUE ET PENDUL ................... 173
7.1. OSCILLATEUR HARMONIQUE....................................................... 173
7.1.1 Equation du mouvement .................................................... 173
7.1.2 Energie d’un oscillateur harmonique.................................. 174
7.1.3 Oscillateur harmonique amorti .......................................... 175

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 188
COURS DE MECANIQUE RATIONNELLE DESTINE AUX ETUDIANTS DE G1BTP

7.1.4 Oscillateur harmonique à 2 ou 3 dimensions...................... 176


7.2. MOUVEMENT PENDULAIRES APPROCHES................................... 178
7.2.1 PENDULE PESANT ............................................................. 178
7.2.2 PENDULE SIMPLE .............................................................. 179

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingénieur BTP Page 189

You might also like