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Sommaire abrégé

•s,
Atlas de poche de physiologie
1" édition française 1985
V tirage 1986
3e tirage 1987
4° tirage 1988
5e tirage 1989
(f tirage 1990
2e édition française 1992
2' tirage 1998
3° tirage 1999
4e tirage 2000
3e édition française 2001
2e tirage 2002

Médecine-Sciences
Flammarion
4, rue Casimir-Delavigne, 75006 Pans
Dans la même collection
Atlas de poche de génétique, par E. Passarge
Atlas de poche d'histologie, parW Kuhnel
Atlas de poche d'embryologie, par A Drews
Atlas de poche de biochimie, par J Koolman et K H. Rdhm . >, (
Atlas de poche de physiopathologie, par S Silbernagi et F. Lang
Atlas de poche de pharmacologie, par H Lullmann, K. Mohr et A. Ziegler ,
Atlas de poche de mit robiologie, par T Hart et P Shears
Atlas de poche de m\iologie, parG Midgley,Y Clayton et R.J. Hay
Atlas de poche d'hématologie, par H Themi
Atlas en couleurs de pathologie infectieuse, par N.J Beeching et RJ. Nye
Atlas de poche d'anatomie
- tome 1 Appareil locomoteur, par W Platzer
- tome 2 Viscères, par H Fritsch, W Kuhnel et H. Leonhardt
- tome t Système nerveux et organes des sens, par M Frotscher et W. Kanle
Atlas de poche d'anatomie en coupes sériées TDM-IRM, par T.B. Moller et E. Reif
Atlas de poche de cardiologie, par A Tnnmis et S Brecker
Atlas de poche des méthodes d'analyse, par G Schwedt
Atlas de poche des maladies sexuellement transmissibles, par A. Wisdom et D.A. Hawkins

Stefan Silbernagi, professeur, directeur de l'Institut de Physiologie de l'Université de Wiirzburg,


Allemagne.
Agamemnon Despopoulos, professeur, Institut de Physiologie de l'Université de New
Mexico, Albuquerque - USA, conseiller scientifique de la société CIBA-GEIGY, Baie.

Illustrations : Atelier Gay et Rothenburger, Sternenfels, Allemagne.

Cet ouvrage est paru en langue allemande sous te titre -


Taschenatlas der Physiologie
et en langue anglaise sous le titre :
Color Atlas of Physiology
81979, 1991,2001 Georg Thieme Verlag, Rudigerstrasse 14, D-70469 Stuttgart, Allemagne.

Pour recevoir le catalogue Flammanon Médecine-Sciences,


il suffit d'envoyer vos nom et adresse à
Ftammarion Médecine-Sciences
4, rue Casimir-Delavigne
75006 PARIS
ISBN 225713439-7
0 1985, 1992, 2001 by Flammanon
Pnnted in France
Préface de la cinquième édition

Depuis les dernières éditions, les connaissances en physiologie se sont largement développées et
approfondies dans un bon nombre de ses domaines L'avance rapide, en particulier dans le domaine
du génome humain et de la connaissance des produits de ses gènes, a apporté une compréhension
toute nouvelle de la fonction et de la communication de la cellule II devint donc nécessaire de rema-
nier et, en partie, d'élargir notablement le chapitre «Principes de base et physiologie cellulaire» et
les parties concernant la neurotransmission, tout comme celles réservées aux mécanismes de la
transmission intracellulaire des signaux, de la défense immunitaire et de la réception des stimuh sen-
soriels Pour permettre une orientation plus rapide, l'appendice a été complété par une liste des
normes physiologiques usuelles et par un regroupement des formules importantes en physiologie.
L'incontournable index termmologique sert, maintenant, également d'index des abréviations utili-
sées dans le texte
Ce qui a dû être réduit et, en partie, imprimé en petits caractères concerne les remarques patho-
physiologiques qui sont révélatrices de la connaissance des dysfonctionnements observés chez les
patients D'ailleurs, pour les raisons déjà évoquées ci-dessus, le savoir dans ce domaine s'est consi-
dérablement développé Nous en avons tenu compte en adjoignant récemment a notre Atlas de Phy-
siologie, largement éprouvé, un «Atlas de Poche de Physiopathologie» (S Silbernagi, F Lang,
Thieme Verlag)
Une fois encore, je suis très reconnaissant pour les suggestions précieuses de lecteurs attentifs
(incluant notre fils Jacob), ainsi que pour les critiques bien à propos de mes collègues, en particulier
le Prof Dr H Antoni, Freiburg, le Prof C v Campenhausen, Mainz, le Prof Dr W Moll, Regens-
burg, le Prof K -H Plattig, Erlangen et le Dr Ch Walther, Marburg, comme pour celles de mes col-
lègues et collaborateurs à l'Institut de Wurzburg Pour le remaniement de presque toutes les figures
et la réalisation graphique des nombreuses nouvelles planches colorées. J'ai eu le plaisir particulier
de pouvoir disposer, une fois encore, de la collaboration émmente et éprouvée de Monsieur Rudiger
Gay et de Madame Astned Rothenburger Leur profond engagement et leur professionnalisme
exceptionnel ont contribué de façon déterminante a la réalisation de cette nouvelle édition Je leur
dois un cordial remerciement Je voudrais aussi remercier, chez l'Éditeur, Madame Marianne Mauch
pour sa très haute compétence et son enthousiasme dans son rôle de rédactrice. Monsieur le Dr Jur-
gen Luthje pour son assistance prévenante, et Madame Eisbeth Elwmg pour son travail précieux lors
de la réalisation Je tiens aussi à remercier Madame Kathanna Volker pour son aide toujours préve-
nante et minutieuse dans l'élaboration de l'index
J'espère que cet Atlas sera utile, permettant à l'étudiant de comprendre les connexions de la phy-
siologie, et offrant au médecin praticien et au scientifique un rappel des connaissances déjà acquises
et des connaissances nouvelles

Wiirtzburg, septembre 2000


Stefan Silbernagi
Préface de la première édition

Nous nous proposons dans cet ouvrage de faire une description claire des données physiolo-
giques, donc essentiellement fonctionnelles, en nous appuyant sur le principe bien connu de l'atlas
tel qu'il est appliqué en médecine.
Nous nous sommes attachés, en guise d'introduction, à décrire les systèmes de mesure (unités SI)
ainsi que les principes essentiels de la physiologie. L'ouvrage proprement dit se compose de cha-
pitres comprenant deux parties (texte-illustrations) destinées à faciliter la lecture et l'étude des divers
sujets traités. Des renvois aux illustrations ou à d'autres parties sont indiqués chaque fois que cela
est nécessaire. Le premier couple texte-tableau illustré d'un chapitre constitue une introduction au
chapitre et à l'appareil concerné. Les thèmes particulièrement complexes nous ont paru justifier le
développement de ce type d'introduction d'où la succession de plusieurs pages texte-tableau de
complexité croissante.
Cet atlas de poche n'a pas pour vocation d'exposer en détail et de façon exhaustive toute la phy-
siologie. C'est pourquoi nous avons essayé de présenter sous une forme claire les aspects essentiels
de cette discipline et de montrer ses liens avec la physiopathologie. De ce point de vue, toute
remarque critique ou suggestion seront les bienvenues.
Cet ouvrage s'adresse aux étudiants en médecine et en biologie désireux d'acquérir les connais-
sances de base en physiologie humaine. Il les aidera par la suite dans la préparation de leurs examens
et servira d'aide-mémoire aux médecins hospitaliers, aux biologistes et aux professeurs de biologie
pour se remémorer les connaissances déjà acquises. Un important index alphabétique en fin d'ou-
vrage facilitera ce travail.
Ce livre sera aussi une aide précieuse dans la formation du personnel infirmier ainsi que pour les
professions technico-médicales ou touchant à la pédagogie sportive et thérapeutique. Dans le but de
faciliter le travail de ces derniers lecteurs, la typographie du texte avec la succession de gros et petits
caractères permet une distinction immédiate entre les passages essentiels et les passages particuliers
ou complémentaires.
Enfin, les auteurs souhaitent exposer la physiologie du corps humain aux étudiants des écoles
supérieures travaillant sur la biologie ainsi qu'aux profanes qui s'intéressent à la biologie et à la
médecine. C'est pourquoi les termes techniques ont été le plus souvent traduits en langage courant
ou explicités.
Cet ouvrage n'aurait pu voir le jour sans un étroite collaboration entre Monsieur Wolf-Riidiger
Gay et Madame Barbara Gay qui se sont chargés des illustrations. Qu'ils en soient remerciés ici de
même que les collaborateurs de l'éditeur qui ont très aimablement répondu à notre attente et à nos
souhaits. Nous voudrions également remercier Monsieur le Professeur Horst Seller et Monsieur Rai-
ner Greger, maître de conférences, qui ont revu certains chapitres avec un esprit critique.
Madame Inès Inama, Mademoiselle Sarah Jones et Madame Gertraud Vetter, qui nous ont beau-
coup aidés lors de la rédaction du manuscrit, ainsi que Madame Heidi Silbemagi, dont les sugges-
tions nous ont été très précieuses lors de la relecture.

Innsbruck et Baie, août 1978


Stefan Silbemagi
Agamemnon Despopoulos
Préface de la deuxième édition

Le 2 novembre 1979, alors que la première édi-


tion de cet ouvrage était déjà en cours d'impres-
sion, Agamemnon Despopoulos et sa femme
Sarah Jones-Despopoulos appareillaient à bord
de leur voilier et quittaient Bizerte (Tunisie) avec
l'intention de traverser l'Atlantique. Ils ont
depuis lors disparu et il n'y a plus guère d'espoir
de les retrouver vivants un Jour.
Cet atlas n'aurait guère pu voir le jour sans l'en-
thousiasme et le talent créatif d'Agamemnon
Despopoulos. Il ne fut donc pas facile de pour-
suivre seul la rédaction de cet ouvrage. Tout en
respectant son esprit que nous avions défini
ensemble dès le début et qui a reçu un accueil
très favorable, j'ai dû remanier considérable-
ment le texte afin de rendre compte des progrès
de la physiologie et de répondre aux suggestions
des lecteurs.

Wurtzbourg, été 1983 Dr. Agamemnon Despopoulos


Stefan Silbemagi
né en 1924 à New-York, il fut jusqu'en 1971 Profes-
seur de Physiologie à l'Université de New Mexico,
Albuquerque, USA, puis Conseiller scientifique de
Ciba-Geigy, Baie.
Préface de la première édition française

L'extraordinaire somme de connaissances acquises et reconnues en physiologie, qui est dispersée


dans des traités ou transmise par l'enseignant à partir des faits expérimentaux, oblige l'étudiant à un
long et difficile travail de synthèse de ses lectures et notes de cours.
L'expérience nous montre, lors des contrôles et examens, la difficulté qu'éprouve l'étudiant,
d'une pan, à identifier, par une pensée clairement exprimée, la mise en place des rouages essentiels
des fonctions physiologiques, c'est-à-dire les supports biologiques et l'enchaînement des éléments
constitutifs des systèmes, et, d'autre part, à en comprendre les dispositifs de contrôle et de régula-
tion.
L'aide-mémoire, de conception très originale par la richesse de son illustration, qu'ont réalisé les
Professeurs SILBERNAGL de Wurzbourg et DESPOPOULOS de Baie, facilitera très certainement l'étude
de la physiologie. En effet, cet Atlas de poche a su offrir à la fois une analyse élémentaire des
concepts physiologiques et une synthèse hiérarchisée, démarches qui sont toutes deux indispen-
sables pour mémoriser utilement les fonctions physiologiques surtout dans la perspective de com-
préhension des perturbations pathologiques. La gamme étendue des couleurs choisies par les
illustrateurs de cet ouvrage, en relation directe avec un inventaire concis des faits reconnus et de
leurs corrélations, assure une dynamique de réflexion grâce au couplage texte-figure. Le recours à
l'index, permettant de nombreux renvois à des rubriques distinctes, apporte sa consistance à l'aide-
mémoire.
Pour l'enseignant, cet atlas matérialise la réussite du pari pédagogique des auteurs L'étudiant
tirera profit d'une fréquente consultation de cet atlas s'il veut fixer dans sa mémoire les enseigne-
ments reçus et les lectures des textes et des traités qu'il a consultés au cours de ses études.
Dr. Daniel LAURENT
Professeur à l'Université
Pans - Val de Marne
Faculté de Médecine
de Créteil (Physiologie)
Sommaire

Le corps humain : un système ouvert avec un milieu interne (tableau 1.1)... 2


Contrôle et régulation (tableaux 1.2-3) ... 4
La cellule (tableaux 1.4-7)... 8
Transport dans, à travers et entre cellules (tableaux 1.8-9)... 16
Transport passif par diffusion (tableaux 1.10-11)... 20
Osmose, filtration et convection (tableau 1.12)... 24
Transport actif (tableaux 1.1 3-15D) ... 26
Migration cellulaire (tableau 1.15E) ... 30
Potentiel électrique membranaire et canaux ioniques (tableaux 1.16-17)... 32
Rôle des ions Ça2* dans la régulation cellulaire (tableau 1.18)... 36
Transformation de l'énergie (tableau 1.19)... 38

Constitution et fonctionnement de la cellule (tableau 2.1) ... 42


Potentiel membranaire de repos (tableau 2.2)... 44
Potentiel d'action (tableau 2.3) ... 46
Conduction du potentiel d'action dans la fibre nerveuse (tableau 2.4)... 48
Stimulation artificielle des cellules excitables ... 50
Transmission synaptique (tableau 2.5-8) ... 50
Plaque motrice (tableau 2.9) ... 56
Motilité et types de muscles (tableau 2.10) ... 58
Unité motrice du muscle squelettique ... 58
Appareil contractile de la fibre musculaire striée squelettique (tableau 2.11)... 60
Contraction de la fibre musculaire striée squelettique (tableau 2.12-13)... 62
Propriétés mécaniques du muscle squelettique (tableaux 2.14-15)... 66
Musculature lisse (tableau 2.16) ... 70
Sources d'énergie de la contraction musculaire (tableau 2.17)... 72
L'organisme lors de l'exercice musculaire (tableau 2.18)... 74
Capacités physiques de l'organisme, entraînement (tableau 2.19)... 76

Organisation du système nerveux végétatif (tableaux 3.1-3) ... 78


Acétylcholine et transmission cholinergique dans le SNV (tableau 3.4)... 82
Catécholamines, transmission adrénergique et adrénorécepteurs (tableaux 3.5-6)... 84
Médullosurrénale (MSR) ... 86
Transmetteurs non cholinergique et non adrénergique du SNV ... 86
Excrétion des matières organiques (tableau 7.7) ... 160
Réabsorption du Na+ et du Cl- (tableau 7.8) ... 162
composition et fonctions au sang (taDieau •4.1; ... w Réabsorption de l'eau et concentration de l'urine (tableaux 7,9-10)... 164
Métabolisme du fer. Erythropolèse (tableau 4.2)... 90 Équilibre hydrique de l'organisme (tableau 7.11) ... 168
Propriétés hémodynamiques (tableau 4.3A)... 92 Régulation de l'équilibre hydro-électrolytique (tableau 7.12)... 170
Plasma sanguin, distribution ionique (tableau 4.3B,C)... 92 Diurèse et diurétiques (tableau 7.1 3A) ... 172
Défense immunitaire (tableaux 4.4-6) ... 94 Perturbations de l'équilibre hydro-électrolytique (tableau 7.13B)... 172
Réactions de sensibilisation (allergies) (tableaux 4.7A, B) ... 100 Rein et équilibre acido-basique (tableaux 7.14-15) ... 174
Groupes sanguins (tableaux 4.7 C, D) ... 102 Réabsorption et excrétion des phosphates, du Ça2* et du Mg^ (tableau 7.16) ... 178
Fibnnolyse, inhibition de la coagulation (tableau 4.9)... 104 Équilibre du potassium (tableaux 7.1 7-18) ... 180
Rétrocontrôle tubuloglomérulaire, système rénine-angiotensine (tableau 7.19)... 184

Vue d'ensemble (tableau 8.1)... 186


Fonction pulmonaire, ventilation (tableau 5.1) ... 106 Réseau vasculaire et débit sanguin (tableau 8.2) ... 188
Mécanique respiratoire (tableau 5.2)... 108 Phases du fonctionnement cardiaque : cycle cardiaque (tableau 8.3)... 190
Épuration de l'air ambiant ... 110 Électrophysiologie cardiaque (tableaux 8.4-5) ... 192
Respiration artificielle (tableau 5.3A) ... 110 Électrocardiogramme, ECG (tableaux 8.6-7) ... 196
Pneumothorax (tableau 5.3B) ... 110 Stimulation cardiaque lors de déséquilibres en électrolytes ... 198
Volumes pulmonaires et leur mesure (tableau 5.4) ... 112 Troubles du rythme cardiaque (tableau 8.8)... 200
Espace mort et volume résiduel (tableau 5.5)... 114 Relations pressions-volumes ventriculaires (tableau 8.9)... 202
Relation pression/volume des poumons et du thorax. Travail ventilatoire (tableau 5.6). Travail du cœur... 202
Tension superficielle des alvéoles (tableau 5.7A) ... 118 Adaptation du cœur aux modifications du remplissage (tableau 8.10A)... 204
Tests respiratoires dynamiques (tableaux 5.7B, C) ... 118 Retour veineux (tableau 8.10B) ... 204
Échanges gazeux dans les poumons (tableau 5.8) ... 120 Pression artérielle (tableau 8.11) ... 206
Circulation pulmonaire, rapport ventilation-perfusion (tableau 5.9)... 122 Echanges au niveau de l'endothélium (tableau 8.12)... 208
Transport du CO, dans le sang (tableau 5.10) ... 124 Apports en 0^ du myocarde (tableau 8.13) ... 210
Liaison du CO, dans le sang (tableau 5.11A) ... 126 Régulation cardiocirculatoire (tableaux 8.14-16) ... 212
CO^ dans le liquide céphalorachidien (tableau 5.11 B) ... 126 Choc cardiocirculatoire (tableau 8.17)... 218
Liaison et transport de l'O, dans le sang (tableau 5.12)... 128 Circulation chez le fœtus (tableau 8.18) ... 220
Respiration tissulaire, hypoxie (tableau 5.1 3) ... 1ÎO
Régulation de la respiration, (tableau 5.14)... 132
Respiration lors de la plongée (tableau 5.15) ... 134
Respiration en haute altitude (tableau 5.16) ... 136
Intoxication par l'oxygène ... 136 Bilan des échanges thermiques (tableau 9.1)... 222
Thermorégulation (tableau 9.2) ... 224

pH, tampon, équilibre acido-basique (tableau 6.1)... 138


Le tampon bicarbonate-dioxyde de carbone (tableau 6.2)... 140 Nutrition (tableau 10.1)... 226
Acidoses et alcaloses (tableaux 6.3-4) ... 142 Transformation de l'énergie et calorimétne (tableau 10.2)... 228
Détermination des rapports acide-base dans le sang (tableau 6.5) ... 146 Homéostasie énergétique, poids corporel (tableau 10.3) ... 230
Tractus gastro-intestinal : vue d'ensemble, défense immunitaire, circulation
(tableau 10.4) ... 232
Intégration nerveuse et hormonale (tableau 10.5)... 234
Salive (tableau 10.6)... 236
Structure et fonctions du rein (tableau 7.1) ... 148 Déglutition (tableaux 10.7A, B)... 238
Circulation rénale (tableau 7.2) ... 150 Vomissement (tableau 10.7C) ... 238
Filtration glomérulaire, clairance (tableau 7.3) ... 152 Estomac : structure et motilité (tableau 10.8)... 240
Mécanismes de transport dans le néphron (tableaux 7.4-5)... 154 Suc gastrique (tableau 10.9)... 242
Réabsorption des substances organiques (tableau 7.6)... 158 Intestin grêle : structure et motilité (tableau 10.10)... 244
Pancréas (tableau 10.11)... 246 Équilibration (tableau 12.17) ... 342
Bile (tableau 10.12)... 248 Structure de l'œil, sécrétion lacrymale, humeur aqueuse (tableau 12.18)... 344
Fonction d'excrétion du foie, bilirubine (tableau 10.13)... 250 Appareil optique de l'œil (tableau 12.19) ... 346
Digestion des lipides (tableau 10.14) ... 252 Acuité visuelle, photorécepteurs (tableaux 12.20-21)... 348
Répartition des lipides (tableaux 10.15-16) ... 254 Adaptation de l'œil à des niveaux d'éclairement différents (tableau 12.22) ... 352
Digestion et absorption des hydrates de carbone et des protéines (tableau 10.17)... 258 Traitement rétinien des stimulations visuelles (tableau 12.23) ... 354
Absorption des vitamines (tableau 10.18) ... 260 Vision des couleurs (tableau 12.24) ... 356
Absorption de l'eau et des substances minérales (tableau 10.19)... 262 Champ visuel, voies optiques et traitement du signal visuel dans le SNC (tableau
Côlon, rectum, défécation, fèces (tableau 10.20) ... 264 12.25) ... 358
Mouvements oculaires, perception de la profondeur et du relief (tableau 12.26)... 360
Physique de l'acoustique, stimulus sonore et perception auditive (tableau 12.27) ... 362
Transmission des sons et récepteurs auditifs (tableaux 12.28-29)... 364
Traitement des signaux auditifs dans le SNC (tableau 12.30)... 368
Système d'intégration de l'organisme (tableau 11.1)... 266 Voix et parole (tableau 12.31)... 370
Les hormones (tableaux 11.2-3) ... 268
Signaux humoraux : régulation et actions (tableau 11.4) ... 272
Transmission cellulaire du message hormonal (tableaux 11.5-7) ... 274
Système hypothalamo-hypophysaire (tableau 11.8) ... 280 Unités et mesures en physiologie et en médecine ... 372
Métabolisme des hydrates de carbone, hormones pancréatiques (tableaux 11.9-10) ... 212 Puissances et logarithmes... 380
Hormones thyroïdiennes (tableaux 10.11-12) ... 286 Représentation graphique des mesures ... 381
Régulation du calcium et du phosphate (tableaux 11.13-14) ... 290 L'alphabet grec ... 384
Biosynthèse des hormones stéroidiennes (tableau 11.15) ... 294 Valeurs normales en physiologie ... 384
Corticosurrénales : glucocorticostéroides (tableau 11.16) ... 296 Principales formules en physiologie ... 388
Ovogenèse, cycle menstruel (tableau 11.17) ... 298
Régulation hormonale du cycle menstruel (tableau 11.18)... 300
Œstrogènes ... 302
Progestérone ... 303
Prolactine, ocytocine ... 303
Régulation hormonale de la grossesse et de l'accouchement (tableau 11.19)... 304
Androgènes, fonction testiculaire (tableau 11.20) ... 306
Réflexes sexuels, rapport sexuel, fécondation (tableau 11.21)... 308

Structure du système nerveux central (tableaux 12.1A, C-E) ... 310


Liquide céphalorachidien (tableau 12.1B)... 310
Perception et traitement des stimulations (tableau 12.2)... 312
Récepteurs cutanés (tableau 12.3) ... 314
Sensibilité profonde, réflexes proprioceptifs (tableau 12.4)... 316
Douleur (tableau 12.5)... 318
Réflexe polysynaptique (tableau 12.6A) ... 320
Inhibition de la transmission synaptique (tableaux 12.6B, C)... 322
Transmission centrale des stimulations sensorielles (tableau 12.7)... 322
Senso-motricité (tableaux 12.8-10) ... 324
Hypothalamus, système limbique (tableau 12.11) ... 330
Organisation corticale, EEG (tableau 12.12) ... 332
Comportement veille-sommeil, rythme circadien (tableau 12.13)... 334
Conscience, langage, mémoire (tableau 12.14) ... 336
Glie (tableaux 12.15A, B)... 338
Olfaction (tableaux 12.15C-E)... 338
Gustation (tableau 12.16) ... 340
«... Si l'on décompose l'organisme vivant en isolant ses diverses parties, ce n 'est que pour la fac
lité de l'analyse expérimentale, et non point pour les concevoir séparément. En effet, quand on veu
donner à une propriété physiologique sa valeur et sa véritable signification, il faut toujours la rap
porter à l'ensemble et ne tirer de conclusion définitive que relativement à ses e f f e t s dans ce
ensemble. »
Claude Bernard (1865

Le corps humain, un système pas de modifications appréciables dans la com


ouvert avec un milieu interne position de l'environnement cellulaire. Néan
moins, même cet organisme est capable d
La vie dans sa plus simple expression est parfai- réagir à des modifications du milieu, par ex.
tement illustrée par l'exemple d'un organisme des changements de concentration en nutr
unicellulaire. Afin de survivre, l'organisme, ments; il se déplace pour cela à l'aide d'u
même le plus rudimentaire, doit faire face à des pseudopode ou d'un flagelle.
exigences apparemment opposées. D'une part, L'évolution d'un être unicellulaire vers u
il doit se protéger des perturbations de l'envi- animal multicellulaire, la spécialisation de
ronnement, d'autre part comme tout «système groupes cellulaires en organes, le développe
ouvert » (p. 40) il est dépendant des échanges de ment d'êtres hétérosexués et possédant une ce
chaleur, d'oxygène, de nutriments, de déchets et taine forme de vie sociale, le passage de la vi
d'information avec son environnement. aquatique à la vie terrestre, amènent une aug
Le rôle de défense est principalement dévolu mentation de l'efficacité, des chances de survie
à la membrane cellulaire, dont les propriétés du rayon d'activité et d'indépendance de l'orga
hydrophobes empêchent le mélange létal des nisme. Ceci ne peut être réalisé que par le déve
constituants hydrophiles du milieu intracellu- loppement simultané de structures complexes
laire avec ceux du milieu extracellulaire. La per- l'intérieur de l'organisme. Pour survivre et assu
méabilité de la barrière membranaire à certaines rer ses fonctions, les cellules individuelles d
substances est assurée soit par l'intermédiaire l'organisme requièrent un milieu interne d
de pores (canaux), soit par des molécules pro- composition proche de celle du milieu aqua
téiques de la membrane cellulaire appelées tique originel. Le milieu est maintenant assur
transporteurs (p. 26 et ss.). Ces éléments sont par le liquide extracellulaire (B), mais so
très sélectifs pour certaines substances et leur volume n'est pas comparativement aussi grand
activité est en majorité bien régulée. La perméa- il est même plus petit que le volume intracellu
bilité de la membrane cellulaire aux molécules laire (p. 168). En raison de leur activité métabo
hydrophobes (par ex. les gaz) est relativement lique, les cellules doivent extraire l'oxygène e
bonne. Bien que ce soit un avantage pour les les substances nutritives de ce liquide et y reje
échanges vitaux d'O^ et de CO,, ou l'absorption ter les déchets ; l'espace extracellulaire va êtr
de substances lipophiles, cela signifie aussi que inondé de ces substances si l'organisme n'a pa
la cellule est à la merci d'une intoxication développé d'organes spécialisés, entre autre
gazeuse (par ex. par le CO) ou par des agents choses, pour prélever, métaboliser, transforme
lipophiles comme les solvants organiques pré- stocker les nutriments, extraire l'oxygène d
sents dans le milieu externe, cela représente milieu et évacuer les déchets du métabolism
alors une menace à la survie cellulaire. Pour par les selles et l'urine; ces organes assuren
percevoir les signaux de l'environnement, la donc le maintien (homéostasie) du «milie
membrane cellulaire dispose de certaines pro- intérieur». Grâce à la circulation sanguine ce
téines agissant comme récepteurs et qui trans- organes sont reliés à toutes les régions de l'or
mettent l'information à l'intérieur de la cellule ganisme, ce qui permet les échanges entre l
(transduction du signal). Seules les substances sang et l'espace intercellulaire (insterstitium) e
lipophiles comme les enzymes peuvent traverser permet une constance du milieu dans lequel s
la membrane sans cet intermédiaire et se combi- trouvent les cellules. Le tractus digestif et l
ner avec leurs récepteurs spécifiques intracellu- foie sont impliqué dans l'absorption et la prépa
laires. ration des substances alimentaires, ainsi qu
Un organisme cellulaire, dans l'environne- dans le métabolisme et la distribution dans l'or
ment aquatique originel (A), ne peut être envi- ganisme. Les poumons permettent les échange
sagé que si ce milieu est plus ou moins constant. gazeux (absorption d'Op rejet du CO ), le foi
L'extraction des nutriments et le rejet des sub- et les reins servent à l'excrétion des déchet
stances habituelles de déchets ne provoquent et des substances étrangères et la peau pou
l'émission de chaleur. La régulation du «milieu Contrôle et régulation
intérieur» est assurée par les reins (contenu
hydrique, osmolalité, concentration ionique, Les organes spécialisés de l'organisme ne peu-
pH) et les poumons (pression d'O^ et de COy vent coopérer judicieusement que si leurs fonc-
pH) qui ont donc un rôle essentiel (B). tions peuvent être accordées à chaque besoin,
Une telle spécialisation des cellules et des c'est-à-dire qu'ils doivent être contrôlables et
organes pour des fonctions particulières requiert réglables. On entend par contrôle le fait qu'une
une intégration. Celle-ci est assurée par grandeur, par ex. la pression artérielle, puisse
convection, sur de longues distances, au moyen être modifiée de manière précise par des chan-
d'informations humorales (hormones) trans- gements de fréquence cardiaque (par ex.
mises par le système circulatoire et de signaux p. 218). Du fait des nombreux facteurs qui agis-
électriques par le système nerveux. De plus, sent sur la pression artérielle et la fréquence car-
pour assurer l'apport nutritif et l'évacuation des diaque, cet objectif ne peut réellement être
déchets et contribuer ainsi au maintien du atteint que si la pression artérielle est enregis-
«milieu intérieur» même dans les situations trée et comparée en permanence à la valeur
d'urgence, les mêmes mécanismes contrôlent et souhaitée et que les écarts éventuels soient cor-
régulent les fonctions nécessaires à la survie au rigés. Si par ex. la pression artérielle diminue,
sens large du terme, par ex. la survie de l'es- consécutivement à un lever brutal, la fréquence
pèce. Ceci comprend non seulement le dévelop- cardiaque s'élève jusqu'à ce que la pression
pement opportun des organes reproducteurs et artérielle soit normalisée. Dès lors, la fréquence
la disponibilité des cellules sexuelles matures au se stabilise et si la pression artérielle a dépassé
moment de la puberté, mais aussi le contrôle de la valeur requise, la fréquence s'abaisse à nou-
l'érection, de l'éjaculation, de la fertilisation et veau. Une commande possédant un tel rétro-
de la nidification, la coordination des fonctions contrôle négatif est appelée boucle de régulation.
des organismes maternel et fœtal durant la gros- Une boucle de régulation (Cl) nécessite un sys-
sesse, et la régulation des mécanismes interve- tème réglé, qui prend en considération la gran-
nant lors de la parturition et de la période de deur de consigne (valeur théorique) et dont la
lactation. fonction (action du régulateur) est d'atteindre
et de maintenir cet objectif. La boucle comporte
Le système nerveux central traite d'une part au départ des capteurs chargés de mesurer la
les signaux provenant des récepteurs périphé- valeur effective (valeur réelle) de la grandeur et
riques, des cellules sensorielles et des organes se termine à la fin par le système réglé, lieu où
sensoriels, active d'autre part les effecteurs la valeur effective est comparée à la valeur théo-
comme les muscles squelettiques et influence rique et à partir duquel la régulation s'effectue,
les glandes endocrines ; il joue aussi un rôle lorsque des facteurs perturbants ont modifié la
décisif lorsque la conduite ou la pensée grandeur réelle. La boucle de régulation se
humaine sont engagées dans une discussion. Il déroule, soit dans l'organe lui-même (autorégu-
est impliqué non seulement dans la recherche de lation), soit par l'intermédiaire d'un centre de
nourriture et d'eau, la lutte contre le froid et le contrôle supérieur (système nerveux central,
chaud, le choix d'un partenaire, les soins à glandes endocrines). Par comparaison avec le
apporter à ses descendants même longtemps contrôle proprement dit, les différentes compo-
après leur naissance, et leur intégration dans la santes de la régulation peuvent agir de manière
vie sociale, mais aussi dans la recherche de relativement imprécise, c'est-à-dire sans que la
l'origine des mots, des expressions et leur asso- valeur de contrôle soit indiquée (au moins la
ciation avec certains termes comme le désir, moyenne). En outre, des perturbations inatten-
l'absence de désir, la curiosité, la joie, la colère, dues (par ex. une perte de sang, lors de la régu-
la crainte et l'envie aussi bien que dans la créa- lation de la pression artérielle (C2)) peuvent
tivité, la découverte de soi et la responsabilité. être prises en considération par les mécanismes
Cependant cet aspect dépasse les limites de la de régulation.
physiologie au sens strict du terme comme Un système réglé qui maintient une grandeur
science des fonctions de l'individu, laquelle est constante porte le nom de système réglé de
le sujet de cet ouvrage. L'éthologie, la sociolo- soutien. Grâce à ces systèmes, les perturbations
gie et la psychologie sont quelques unes des qui engendrent des variations de grandeur
disciplines qui avoisinent la physiologie, bien mesurée par rapport à la valeur de contrôle (D2)
que des liens certains entre ces matières et la sont corrigées. Dans l'organisme, une valeur
physiologie aient été établis dans des cas excep- contrôle est rarement une constante immuable,
tionnels. mais elle peut «changer» de valeur lorsque des
besoins supérieurs l'exigent. Dans ce cas, le entre la valeur réelle et la valeur de consigne
changement de la valeur contrôle provoque disparaît rapidement (qualité différentielle du
l'apparition d'une différence entre valeur réelle capteur, p. 312 et ss.) et (b) selon toute vraisem-
et valeur de contrôle et active de ce fait le sys- blance, plus une perturbation est importante
tème régulateur (D3). Il s'ensuit une régulation plus elle est perçue rapidement par le système
de la grandeur de consigne (et non de la pertur- réglé (prise en compte rapide des fortes pertur-
bation) si bien que l'on parle de régulation éla- bations). Enfin, grâce aux récepteurs cutanés au
borée ou de servorégulation. On peut citer froid, les mécanismes correcteurs de la thermo-
comme exemples la fièvre (p. 224) ou les modi- régulation se déclenchent avant même que la
fications de la longueur de repos du muscle par température effective (température du noyau
le moyen des fuseaux neuromusculaires et du central) n'ait varié (p. 224). L'inconvénient des
motoneurone y (p. 316). capteurs-D des barorécepteurs artériels du sys-
Les grandeurs régulées de l'organisme ne tème de retrocontrôle peut être illustré au cours
sont pas seulement celles relativement simples de la régulation à court terme de la pression
comme la pression artérielle, le pH cellulaire, la artérielle : des modifications très lentes mais
longueur du muscle, la masse corporelle ou la continues comme celles que l'on rencontrent
glycémie mais aussi - et plus précisément - des dans l'évolution de l'hypertension artérielle
phénomènes aussi complexes que la féconda- provoquent une adaptation des récepteurs qui va
tion, la grossesse, la croissance, la différencia- à rencontre de la régulation, et même les dimi-
tion des organes, ou encore l'élaboration des nutions tensionnelles brutales chez les patients
stimulus sensoriels ou l'activité motrice des hypertendus se traduisent par un rétablissement
muscles squelettiques, que ce soit pour le main- de la pression. Dans la régulation à long terme
tien de l'équilibre postural lors de la station de la pression artérielle, d'autres circuits de
debout ou pendant la course. Les processus de régulation interviennent également.
régulation peuvent ne durer que quelques milli-
secondes (par ex. un mouvement volontaire) ou
bien se prolonger sur plusieurs années comme
c'est le cas pour la croissance.
D'après les indications ci-dessus concernant
la boucle de régulation, une grandeur à réguler,
relativement constante, peut de manière plus ou
moins importante subir des variations de nature
ondulatoire. L'apparition soudaine d'une pertur-
bation provoque alors des variations plus impor-
tantes, qui doivent être corrigées rapidement par
un système de régulation performant (E, enre-
gistrement 1). Dans d'autres situations, ces
oscillations, de quelques pour cent seulement,
peuvent néanmoins être considérables. Ainsi,
après les repas, la glycémie varie approximati-
vement d'un facteur 2. Il est évident que non
seulement les valeurs extrêmes (hypo- ou hyper-
glycémie) mais également les modifications
chroniques doivent être évitées. Si un tel sys-
tème doit, au sens strict du terme, réaliser cet
objectif, sa régulation doit être particulièrement
sensible (facteur d'amplification élevé). Cela
allonge toutefois la durée du processus de régu-
lation (E, enregistrement 3) et rend la régulation
instable dans les situations extrêmes, ce qui
signifie que la valeur à réguler (valeur réelle) va
osciller dans un sens et dans l'autre entre des
valeurs limites (oscillation par rapport à la
norme ; E, enregistrement 4).
Les oscillations de la valeur réelle consécu-
tives à l'arrivée d'une perturbation peuvent être
amorties de la manière suivante : (a) plus le
capteur du signal est puissant, plus la différence
La cellule pour la duplication de l'information héréditaire
(réplication).
La cellule est la plus petite unité de l'être vivant
autrement dit la cellule (et aucune autre unité La transmission du code génétique de
plus petite) est en mesure de remplir toutes les l'ADN du noyau (séquence des bases) nécessite
fonctions de l'organisme telles que le métabo- les acides nbonucléiques : ARNm (Cl) pour la
lisme, la croissance, le mouvement, la reproduc- synthèse des protéines cytosoliques. Ces acides,
tion et la transmission héréditaire (W. Roux) fabriqués dans le noyau cellulaire, se distinguent
(p. 4). Croissance, multiplication et transmis- de l'ADN en ce sens que le nbose remplace le
sion héréditaire ne sont possibles que grâce à la désoxyribose et que l'uracile (V) remplace la
division cellulaire. thymine. À partir d'une chaîne d'ADN, chaque
acide aminé (par ex. le glutamate, E) impliqué
Les différentes parties de la cellule sont la dans la synthèse ultérieure d'une protéine est
membrane cellulaire, le cytowl ou cytoplasme codé par trois bases (triplet de bases, dans cet
(env. 50% du vol.) et les structures subcellu- ex. : C-T-C) ; c'est le codogène. Par transcrip-
laires, ou organites cellulaires eux-mêmes tion de l'ADN, le triplet complémentaire de
entourés d'une membrane (A, B). Les organites base (dans cet ex. : G-A-G), ou codon complé-
cellulaires des cellules eucaryotes sont haute- mentaire est fabriqué pour servir d'ARNm (E).
ment spécialisés. Leur matériel génétique par La transcription du codon dans les ribosomes
ex. est concentre dans le nucleus, les enzymes (C2) s'effectue (relativement assez rapidement)
« digestives » dans les lysosomes et la produc- grâce à l'ARNt (transfert) qui va transformer ce
tion oxydative de l'ATP s'effectue dans les codon par arrangement d'un triplet de bases
mitochondnes. complémentaires (dans cet ex. : C-U-C) en un
aniicodon (E).
Le noyau cellulaire comprend le suc
nucléaire (nucléoplasme), les corps nucléaires La synthèse d'ARN dans le noyau cellu-
(nucléole',) et la chromatine qui referme le laire est contrôlée par des ARN-polymérases
contenu de l'information génétique, l'acide (type I-III), dont l'action est normalement inhi-
désoxyribonucléique (ADN). Deux chaînes bée par une protéine répressive située sur
l'ADN. Si l'agent répresseur est inhibé (déré-
d'ADN (double hélice; jusqu'à 7 cm de long)
pression) les facteurs généraux de la transcrip-
sont entourées et pliées pour constituer les chro-
tion peuvent se lier à la séquence promotrice de
mosomes qui ont 10 um de longueur. L'homme l'ADN (par ex. T-A-T-A dans le cas de l'ARN
possède 46 chromosomes : 22 paires d'auto- polymérase II) et ainsi phosphoryler la polymé-
somes et 2 chromosomes X (femme) ou 1 chro- rase. Activée de cette façon, celle-ci permet aux
mosome X et 1 Y (homme). L'ADN est une deux chaînes d'ADN de s'apparier en un
longue chaîne moléculaire formée de trois par- endroit donné, si bien que le code peut être lu et
ties, les nucléotides, comprenant un pentose (le codé sous la forme d'une chaîne d'ARNm
désoxyribose), un phosphate et une base : au (transcription, Cla, D). Cet ARNnh (ARN
niveau de la chaîne formée de sucres et d'acides nucléaire hétérogène) synthétisé à partir de la
phosphoriques (.. .désoxyribose-phosphate- polymérase est pourvu d'une coiffe sur sa ter-
désoxyribose...) viennent s'insérer quatre bases minaison 5' et d'une queue de polyadénine sur
différentes. La séquence d'arrangement ou de sa terminaison 3' (D), et tout de suite après
regroupement des bases puriques constitue le emballé dans une enveloppe de protéines,
code génétique à partir duquel une cellule don- constituant ainsi le hnRNPs (heterogenous
née est à même de synthétiser durant sa vie, nuclear ribonucleoprotein particles). Cet ARN
environ 100000 protéines différentes (expres- primaire ou préARNm n'est pas seulement
sion des gènes). Les deux chaînes d'ADN for- constitué des séquences de bases servant de
mant une double hélice sont reliées entre elles codes à la fabrication des protéines à partir des
par bases appariées, sachant que l'adénine (A) acides aminés (exons) mais également de
ne se lie qu'à la thymine (T) et la guanine (G) séquences n'ayant à proprement parler aucune
seulement à la cytosine (C). L'arrangement des fonction spécifique dans la codification (mirons).
bases d'une chaîne d'ADN (E) détermine dès Les introns, qui peuvent contenir de 100 jusqu'à
lors la «structure» de l'autre, si bien qu'une 10000 nucléotides, sont épissés (séparés) et
chaîne peut servir de matrice pour la synthèse dégradés à partir des chaînes d'ARNm (épis-
d'une nouvelle chaîne complémentaire conte- sage, Cib, D), les introns eux-mêmes servant
nant la même information, ce qui est particuliè- de signal d'information sur la place exacte de
rement important lors de la division cellulaire l'épissage. L'épissage est ATP-dépendant et
aboutit, grâce au concours de nombreuses pro- sous forme libre dans le cytosol ou bien sur la
téines, à la formation d'un complexe ribonu- partie cytosolique du RE (voir ci-dessous).
cléoprotéique (épissome ou séquence d'intron Chaque ribosome comprend une douzaine de
épissé). Les introns forment de façon habituelle protéines associées à de nombreuses structures
la part importante du pré-ARNm. Les 25 introns moléculaires de l'ARN (ARN ribosomal). Les
contenus dans le facteur VIII de la coagulation deux sous-unités du ribosome sont transcrites
constituent 95 % de la chaîne de nucléotides. dans le noyau à partir de nombreux gènes de
Dans le cadre de cette modification post-trans- l'ARNr et quittent séparément le noyau cellu-
criptionnelle, l'ARNm peut finalement être laire à travers les pores. Dès qu'elles se réunis-
encore modifié (par ex. méthylé). sent pour former les nbosomes, elles sont le
siège de la «machinerie» biochimique respon-
L'ARN quitte alors le noyau à travers les sable de la synthèse protéique (translation)
pores nucléaires (env. 4000/cellule) et gagnent (C2). Pour fabriquer les chaînes peptidiques, un
le cytoplasme (Clé). Au niveau de l'enveloppe ARNt, spécifique à chacun des 21 acides ami-
nucléaire, ce sont des complexes protéiques de nés constituant les protéines, est indispensable,
haute densité moléculaire (125 MDa) qui per- lesquels se fixent sur la terminaison C-C-A
mettent le transport sélectif des grosses molé- (identique pour tous les ARNts) de son acide
cules dans le noyau (par ex. les facteurs de aminé spécifique, associant ainsi au niveau de
transcription, l'ARN-polymérase, les récepteurs chaque terminaison l'anticodon correspondant
cytoplasmiques des hormones stéroldes) ou hors au codon reconnu sur la molécule d'ARNm (E).
du noyau (par ex. l'ARNm, l'ARNt) ou dans les (Le ribosome comporte deux sites de liaisons à
deux sens (par ex. les protéines ribosomales). l'ARNt, à savoir un pour l'acide aminé inclus
Pour le transfert (ATP-dépendant) d'une molé- en dernier lieu, l'autre pour l'acide aminé incor-
cule au niveau du noyau, dans un sens ou dans poré à son côté ; non représenté en E.) La pre-
l'autre, un signal spécifique est indispensable, mière étape de la synthèse commence par la
grâce auquel la molécule sera transformée au lecture d'un codon de départ et se termine avec
niveau des pores. La structure de la coiffe en celle d'un codon stop. Le ribosome se dissocie
position 5' (voir ci-dessus) est nécessaire pour alors en ses deux sous-unités et se détache de
permettre la sortie d'ARNm du noyau, une ou l'ARNm (C2). La synthèse ribosomale s'ac-
deux séquence(s) détermmée(s) de quelques complit à raison d'env. 10-20 acides aminés/s.
acides aminés (la plupart basique) sont indis- À vrai dire, le filament d'ARNm est lu simulta-
pensables pour l'entrée de protéines dans le nément (à des endroits distincts) par de nom-
noyau, enfin la partie de la chaîne peptidique breux ribosomes (poiyribosomes), si bien que la
d'une telle protéine nucléaire est formée d'une synthèse d'une protéine est plus rapide que celle
boucle de protéines provenant de la partie pro- de son ARNm. Dans la moelle osseuse par ex.,
téique superficielle. Ce signal de localisation environ 5 • 10'4 copies de molécule d'hémoglo-
nucléaire est, pour les récepteurs cytoplas- bine (constituée chacune de 574 acides aminés)
miques aux glucocorticoïdes par ex. (p. 278), sont réalisées par seconde.
masqué en l'absence de glucocorticoïdes, par
une protéine chaperon (hsp90 = heat shock pro- Le réticulum endoplasmique (RE ; C, F)
tein 90), laquelle sera libérée en premier lorsque joue un rôle fondamental dans la synthèse pro-
l'hormone s'y fixera ce qui permettra à hsp90 téolipidique de la cellule et intervient par l'in-
de se délier du récepteur. Un tel récepteur termédiaire du réservoir intracellulaire de Ça2*
«activé» parvient alors dans le noyau cellulaire (p. 17, A). Il est constitué d'une sorte de réseau
ou il se lie à une séquence spécifique d'ADN labyrinthique ramifié en canalicules et de vési-
pour permettre la régulation de la transcription cules aplaties, dont les cavités (citernes; env.
des gènes. 10% du volume cellulaire) sont reliées entre
elles, et d'une membrane qui peut représenter
L'enveloppe nucléaire est composée de deux jusqu'à 70% de la masse membranaire de la
membranes phospholipidiques, qui se confon- cellule. Sur la face externe d'une partie du RE
dent l'une l'autre au niveau des pores. Ces deux sont fixés les ribosomes (RE rugueux ou gra-
membranes ont toutes deux la même composi- nulaire) qui synthétisent les protéines trans-
tion, mais la membrane externe se trouve en membranaires (G) nécessaires à la membrane
continuité avec la membrane du réticulum endo- plasmique, au RE, à l'appareil de Golgi, aux
plasmique (RE ; voir ci-dessous, F). lysosomes, etc. La début de la synthèse d'une
protéine (démarre à la terminaison aminée) par
L'ARNm exporté du noyau atteint les ribo- le moyen d'un ribosome (d'abord non libre)
somes (Cl) que l'on rencontre alternativement nécessite une initiation de la séquence du
signal, qui amène la formation dans le cyto- l'exportation d'ARNm (Cic), de la dégradation
plasme d'un SRP (signal-recognition-particle). de l'ARN (Cid), de la translation (Clé), de la
Celui-ci entraîne (a) la synthèse transitoire modification et du tri (Ff) et de la dégradation
convenable et (b) la liaison d'un ribosome (par des protéines (Fg).
l'entremise d'un SRP et d'un récepteur de SRP)
à un récepteur de ribosome de la membrane du Les mitochondries (A, B, et p. 17 B) sont
RE. La synthèse peut alors se poursuivre. Pour essentiellement le lieu de l'oxydation des
la synthèse des protéines solubles, la chaîne hydrates de carbone et des lipides en CO^, et
peptidique est transférée après la fin de la syn- H,0 avec consommation d'Oy Le cycle de
thèse protéique, dans les citernes, grâce à une l'acide citrique (cycle de Krebs), la chaîne res-
protéine. Pour la synthèse des protéines mem- piratoire et donc la formation de liaisons à
branaires, la synthèse est interrompue plusieurs l'ATP qui en découlent se font également à leur
fois en fonction du nombre de domaines trans- niveau. Les cellules ayant un métabolisme ou
membranaire (G2), par fermeture de la protéine des fonctions de transport importantes, par ex.
translocatnce et les séquences peptidiques cor- les cellules hépatiques, les cellules intestinales
respondantes (hydrophobes) sont incorporées ou les cellules épithéliales du rein, sont riches
latéralement dans la membrane phospholipi- en mitochondries. Les mitochondries sont limi-
dique. Un RE sans nbosomes est appelé RE tées par une membrane externe continue dou-
lisse. C'est à son niveau que se fait surtout la blée d'une membrane interne qui s'invagine
synthèse des lipides (comme par ex. les lipopro- perpendiculairement à la surface (crêtes) et pos-
téines, p. 254 et ss.). Les lipoprotéines qui sont sède des fonctions de transport (p. 17 B). À
fabriquées à partir du RE formant les protéines l'origine, les mitochondries seraient des bacté-
sont destinées à la formation de la membrane ries intracellulaires qui auraient vécu en sym-
(de lipides) entourant les vésicules de transport biose avec la cellule (hypothèse symbiotique).
qui assurent les transferts vers l'appareil de Les ADN (bactériens) et la double membrane
Golgi. des mitochondries en sont des vestiges. Elles
possèdent aussi des ribosomes capables de syn-
L'appareil de Golgi ou complexe de Golgi thétiser des protéines.
(F) est constitué de compartiments fonctionnels
empilés les uns sur les autres, dans lesquels les Les lysosomes sont des vésicules (F) qui
produits du RE sont transformés. Il comprend proviennent du RE (via l'appareil de Golgi) ;
une partie appelée ciî-Golgi (face d'entrée, elles servent à la «digestion» intracellulaire
adjacente au RE) faite de saccules aplatis des macromolécules qui ont été captées dans la
(entrepôt golgien) et aussi une partie appelée cellule par endocytose (par ex. l'albumine au
trans-Golgi (face de sortie). Il niveau du tubule rénal, p. 158) ou par phagocy-
• synthétise les polysacchandes, tose (par ex. les bactéries via les macrophages,
• modifie les protéines (modification post- p. 94 et ss.) ; la digestion des organites cellu-
translalioniiellei par ex. la glycosylation des laires (autophagie, par ex. des mitochondries)
protéines membranaires sur des acides aminés s'effectue dans des autophagosomes (B, F). Des
déterminés (se produisant en partie dans le RE), portions de la membrane peuvent être endocy-
qui ultérieurement seront placés sur le côté tées et recyclées à nouveau dans la membrane
extérieur de la cellule pour former le glycocalix cellulaire (par ex. recyclage des récepteurs par
(p. 14) ou v-carboxylés en résidus glutamates endocytose par l'intermédiaire de récepteurs,
(p.102), p. 28). Les endosomes précoces et tardifs sont
• phosphoryle les sucres à partir des glycopro- les stations intermédiaires de ce trafic de vési-
téines (par ex. en mannose-6-phosphate, voir ci- cules. Les endosomes précoces et les lysosomes
dessous) et renferment des hydrolases acides (comme les
• empaquette différentes protéines devant être protéases, les nucléases, les lipases, les glucosi-
exportées dans des vésicules secrétaires (gra- dases, les phosphatases qui sont actives en
nules de sécrétion) lesquelles sont exocytées milieu acide uniquement), la membrane endoso-
dans l'espace extracellulaire (par ex. p. 246). male renferme une H^-ATPase qui acidifie l'in-
L'appareil de Golgi fonctionne donc comme térieur des lysosomes (pH 5), de même que
un centre de transformation, de tri et de dis- diverses protéines de transport qui a) libèrent
tribution des protéines et lipides reçus du RE. les produits de la «digestion» dans le cyto-
plasme (par ex. les acides aminés) et b) pour-
La régulation de l'expression des gènes voient à la charge de compensation pour
s'effectue grâce aux étapes de la transcription l'entrée des ions H* (canal CL). Ce transfert
(Cla), de la modification de l'ARN (Cib), de d'enzymes et de protéines de transport vers les
lysosomes primaires s'effectue via l'appareil de Quelques unes d<s protéines membranaires sont
Golgi. L'« adressage» s'effectue par le moyen libres et mobile, dans la membrane, d'autres
du mannose-6-phosphate (M6P) ; celui-ci se sont ancrées au cytosquelette, par ex. les échan-
fixe à des récepteurs au M6P de la membrane de geurs d'anions des érythrocytes. La partie
Golgi qui, de même que l'endocytose par l'in- superficielle de a cellule est recouverte par le
termédiaire de récepteurs (p. 28), nécessite glycoialix, lequd est formé de sucres ramifiés
l'aide simultanée de puits de clathrine. En liés aux glycoprdéilies et aux glycolipides de la
milieu acide, la protéine se sépare de son récep- membrane celluan-e (Gl, 4), de même qu'à
teur et le M6P est déphosphorylé. Le récepteur- ceux de la matriie vxtracellulaire. Le glycoca-
M6P est ensuite recyclé (F). La protéine lix intervient dans les interactions entre cellules
déphosphorylée du M6P ne peut être reconnue (signalisation superficielle, épaississement cel-
par le récepteur-MôP car les protéines sont ren- lulaire etc.). Les ^électines sont par ex. des pro-
voyées vers l'appareil de Golgi. téines membranures de l'endothélium qui se
Les peroxysomes renferment (grâce à l'im- lient aux compOiants du glycoialix des leuco-
portation d'une séquence de signal) des cytes (p.94).
enzymes (R-Hy peroxyde d'H,) grâce aux-
quelles certaines molécules organiques, par ex. Le cytosquelette permet à la cellule de
des acides aminés-D et des acides gras sont prendre diverses formes (également lors de la
oxydés : R-H, + 0; -• R + H^Oy Dans les per- division cellulaie) ; il assure aussi les mouve-
oxysomes, des catalases peuvent également ments (migration cils) et les transports intracel-
transformer 2 tijO^ en 0, + H^O et oxyder des lulaires (vésicub, mitose). Il comprend des
toxines comme par ex. l'alcool. filaments d'actin;, des microtubules qui partent
du centrosome e des filaments intermédiaires
Alors que les membranes des organites ser- ayant différents ioms : filaments de vimentine,
vent à la compartimentation intracellulaire, la de desmine, de bratine et neurofilaments.
membrane cellulaire (G) sert à protéger l'inté-
rieur de la cellule de l'espace extracellulaire
(p. 2). Elle est constituée d'une double couche
lipidique (Gl) et est lisse ou invaginée (par ex.
bordure en brosse et région basale du laby-
rinthe ; B). Elle comporte, selon le type de cel-
lules, différentes parties de phospholipides
(phosphatidylcholine (G3), -serine et -éthanola-
mine de même que de la sphingomyéline), de la
choleiténne (= cholestérol) et des glycolipides
(par ex. le cérébroside) dont les pôles hydro-
phobes se font face alors que les pôles hydro-
philes qui aiment l'eau sont tournés vers le
milieu aqueux c'est-à-dire le liquide extracellu-
laire ou le cytosol (G4). La composition lipi-
dique des deux feuillets membranaires est très
différente ; les glycolipides se trouvent seule-
ment dans la couche externe (voir ci-dessous).
La cholesténne (dans les deux couches) dimi-
nue la fluidité membranaire et la perméabilité
aux substances polarisées. Dans cette double
membrane lipidique fluide se trouvent des pro-
téines qui, selon le type de membrane, consti-
tuent de 25 (membrane myélinisée) à 75%
(membrane mitochondriale interne) de la masse
membranaire et parmi celles-ci, certaines traver-
sent entièrement une fois (Gl) ou plusieurs fois
(G2) la double couche lipidique (protéines
transmembranaires) et jouent par ex. le rôle de
canaux ioniques, de transporteurs ou de récep-
teurs hormonaux. Les protéines sont fixées aux
résidus aminoacides lipophiles ou au moyen de
fixations à d'autres protéines disponibles.
Transport dans, par et transport des ions Ça2* (A) : grâce à une Ca2*-
entre cellules ATPase le Ca^ peut être pompé du cytosol et
par l'intermédiaire d'un canal Ça2* en être rejeté
Le milieu intracellulaire est protégé du liquide
extracellulaire, dont la composition est très dif- et devenir un signal (p. 36) ;
• dans les mitochondries. Leur membrane
férente, grâce à la membrane cellulaire lipophile externe comporte de gros pores (porine ; per-
(p. 2). Ainsi, grâce à l'énergie fournie par le
méable aux molécules < 5 kDa) et leur mem-
métabolisme, il est possible de maintenir
brane interne des transporteurs spécifiques et
constante la composition du milieu intérieur des enzymes en grande quantité (B). Les com-
pour assurer la vie et la survie cellulaire. Les
pores, les transporteurs, les pompes ioniques plexes enzymatiques de la chaîne respiratoire
font passer les électrons (e~) d'un haut niveau
(p. 26 et ss.) et les mécanismes de cytose (p. 28)
d'énergie vers un niveau inférieur et pompent
rendent possible le transport traiisnieillbra-
parallèlement des ions H+ de l'espace matriciel
naire des substances spécifiques, que ce soit
dans l'espace intermembranaire (Bl). Ainsi
l'absorption des substrats nécessaires au méta-
s'établit dans la matrice un gradient direction-
bolisme cellulaire, le rejet des produits du
nel des ions H*. Celui-ci favorise non seulement
métabolisme intermédiaire ou terminal, ou le
l'ATP-synthétase (production d'ATP; B2), mais
transport dirigé des ions, lesquels permettent
l'établissement du potentiel cellulaire (p. 32) également l'entrée de pyruvate" et de phosphate
qui est à la base de l'excitabilité des cellules inorganique, P' (symport; B2b, c et p. 28).
nerveuses et musculaires. Les conséquences de Dans le muscle, les ions Ça2* qui régulent l'ac-
l'entrée ou de la sortie de substances pour les- tion de l'enzyme mitochondriale sensible au
quelles la membrane cellulaire n'est pas une Ça2*, peuvent être, grâce à l'ATP, pompés de
barrière efficace, par ex. l'eau et le COp peu- l'espace matriciel (B2) ; ainsi les mitochondries
vent être contrecarrées ou au moins amoindries représentent d'une certaine façon un espace
par le transport d'autres substances. Une régula- tampon dans l'éventualité où la concentration
tion de ce type empêche les variations indési- intracellulaire en Ca2^ serait trop élevée. Le
rables du volume cellulaire et assure la stabilité potentiel membranaire intérieur négatif (dû à la
du pH intracellulaire. sortie d'ions W) conduit à l'entrée d'ADP3'
échangés contre de VATP4' (transport contre un
potentiel ; B2a et p. 22).
Processus de transport intracellulaire
Comme l'intérieur de la cellule est entièrement Transport entre cellules voisines
divisé en compartiments par les diverses mem-
branes des organites cellulaires, il existe égale- Dans l'organisme le transport s'effectue entre
ment une grande richesse de systèmes spécifiques cellules voisines, soit par diffusion à travers
de transport. On peut citer comme exemples : l'espace extracellulaire (par ex. action de l'hor-
• l'ARN de transfert et la protéine de transport mone paracrine) ou sous forme de canaux situés
à travers les pores nucléaires de l'enveloppe entre cellules adjacentes (connexons) dans cer-
nucléaire (p. 11 C), taines zones de la surface membranaire (gap
• la protéine de transport du RER vers l'appa- jonctions = nexus = jonctions ouvertes ; C).
reil de Golgi (p. 13F), Un connexon (Cl) est un demi-canal formé de 6
• le transport axonal dans les fibres nerveuses molécules de connexine (C2) ; lorsqu'un
sur des distances allant jusqu'à 1 m (p. 42). Ces connexon se situe à proximité d'un autre éma-
transport s'effectuent en grande partie le long nant d'une cellule voisine, ils forment ensemble
des filaments du cytosquelette. Le transport un canal complet à travers lequel les substances
orienté de vésicules est assuré le long des dont le poids moléculaire est inférieur à 1 kDa
microtubules avec consommation d'ATP; les peuvent passer. Les ions (par ex. Ca^) de même
dynémes assurent le transport vers une extré- que de nombreuses substances organiques (par
mité, les kinésines vers l'autre (p. 13 F). ex. l'ATP) peuvent également utiliser cette voie,
ces cellules étant d'un point de vue électrique et
métabolique étroitement associées (syncitium).
Le transport intracellulaire transmembra- On peut citer comme ex. les cellules des épithé-
naire s'effectue lium, du muscle lisse du système digestif, de
• dans les lywwmes : absorption d'ions tï* du l'utérus (à la fin de la grossesse), du foie, du
cytosol et livraison de métabolites, par ex. myocarde, enfin les cellules gliales du SNC. Le
d'acides aminés, dans le cytosol (p. 12) ;
couplage électrique par ex. permet à l'excitation
• dans le RE par translocation de protéine
(p. 10) et aussi par deux sortes de protéines de des cellules musculaires de s'étendre aux cel-
lules voisines, ce qui crée une vague d'excita-
tion se propageant à l'organe tout entier (esto- diques externes de la membrane servent de pro-
mac, intestin, canalicules biliaires, utérus, ure- tection (D2).
tère, oreillettes, ventricules, etc.; voir aussi Le transport de substances peut se faire non
p. 70). Certains neurones de la rétine et du SNC seulement à travers la membrane des celtules
communiquent ainsi (synapse électrique). La mais également entre cellules : on parle alors de
présence de gap junctions permet également transport paracellulaire ou transépithélial.
aux cellules gliales et épithéliales d'assurer Quelques épithéliums (par ex. celui de l'intestin
ensemble et harmonieusement leurs fonctions grêle et celui du tubule rénal proximal) sont à cet
de transport et de barrage (voir ci-dessous). Si égard relativement perméables ou totalement per-
cependant la concentration en Ça1'' ou celle des méables («voie d'eau») aux petites molécules
ions H+ augmente dans l'un des constituants alors que d'autres le sont moins (par ex. au
cellulaires (comme par ex. dans le cas extrême niveau du tubule distal ou du côlon). Cette plus
d'un trou membranaire), alors les connexons se ou moins grande perméabilité dépend de l'état
ferment (C3); ainsi, pour assurer les autres des jonctions serrées (tight junctions, wnula
fonctions des cellules associées, chaque cellule occludens ; D) par lesquelles les cellules adhèrent
est autorisée à combattre ses propres problèmes. les unes aux autres. La bordure cellulaire et son
degré de perméabilité, qui peut par ex. être spéci-
Transport entre cellules de même fonction fique aux cations, sont des éléments fonctionnels
importants de l'épithélium. Les macromolécules
Chez les organismes multicellulaires, le rôle de peuvent traverser la barrière endothéliale des
la membrane cellulaire en tant que protection ou parois vasculaires sanguines par transcytose
barrière entre «l'intérieur» et «l'extérieur» est (p. 28) mais dans ce cas le transport paracellu-
souvent assuré par le regroupement de cellules laire à travers les jonctions intercellulaires
de même fonction : les épithéliums (de la peau, semble jouer quantitativement un rôle plus
de l'appareil digestif, du tractus urogénital, de important, en particulier par l'endothélium fenes-
l'appareil respiratoire, etc.), 1' endothélium des tré. Les macromolécules anioniques comme l'al-
vaisseaux sanguins et les cellules glmles du bumine qui sont indispensables au milieu
SNC constituent des ensembles protecteurs de sanguin en raison de leur propriété colloido-
ce type. Ils séparent le compartiment extracellu- osmotique (p. 208) sont maintenues sur les parois
laire d'autres milieux de composition différente épithéliales des espaces intercellulaires et en par-
formant l'environnement naturel de l'organisme tie des zones fenestrées.
comme l'air (épithélium cutané et bronchique),
les contenus de l'appareil digestif (estomac,
intestin), les espaces contenant l'urine ou la bile Transport à longue distance
(tabules rénaux, vessie, vésicule biliaire), l'hu- Enfin, il y a nécessairement des transports à
meur aqueuse des yeux, le milieu sanguin
longue distance d'un organe vers un autre et de
(endothélium), le liquide cérébrospinal (barrière différents organes vers le milieu environnant. Le
entre le sang et le liquide céphalorachidien) et le
moyen de transport principal utilisé dans de
milieu extracellulaire du SNC (barrière cérébro- telles conditions est la convection (p. 24).
méningée). Néanmoins certaines substances
doivent être transportées à travers ces barrières ;
ce déplacement s'effectue par transport trans-
cellulaire, l'entrée d'un ion ou d'un composé
dans la cellule est alors combinée au mouve-
ment d'un autre composé en sens inverse. Plu-
sieurs autres cellules (par ex. les globules
rouges) dont la membrane plasmique présente
des propriétés uniformes le long de sa circonfé-
rence, comme les cellules épi- ou endothéliales,
sont concernées par ces mécanismes (p. 9 A,
B) : ce sont des cellules polarisées. Ainsi, pour
le transport des protéines, la membrane apicole
(sur son côté externe) d'une cellule épithéliale
se comporte différemment de la membrane
ba&olatérale, située sur le côté sanguin. Le
mélange des deux types de membrane à travers
la cellule entrave les jonctions serrées (voir ci-
dessous) au niveau desquelles les couches lipi-
Transport passif par diffusion

La diffusion représente le transport d'une sub-


stance par agitation thermique (mouvements (C = concentration, x = distance de diffusion)
browniens) de ses molécules ou de ses ions Comme la «force motrice» c'est-à-dire le gra-
(Al). Comme ce transport peut se faire dans dient dC/dx diminue de manière exponentielle
toutes les directions de l'espace, une diffusion tout au long de la distance de diffusion (voir ci-
nette donc un transport effectif peut se produire dessus), le temps de diffusion variera de manière
lorsque la substance est plus fortement concen- exponentielle avec le carré de la distance de dif-
trée dans le milieu de départ que dans celui d'ar- fusion : si une molécule donnée a besoin de
rivée, c'est-à-dire lorsqu'il existe un gradient de 0,5 ms pour parcourir le premier um, elle aura
concentration en tant que force motrice. (Une besoin de 5 s pour parcourir 100 um et de 14 h
diffusion unidirectionnelle peut se faire en l'ab- pour faire 1 cm.
sence de différence de concentration, dans ce Quand dans l'ex. ci-dessus de la diffusion
cas, la valeur de cette diffusion est la même dans libre de l'O dans les liquides (A2) la PO, reste
toutes les directions et la diffusion nette est = 0.) constante dans l'eau, elle sera après quelque
La diffusion est consécutive à une différence de temps identique dans l'ensemble du liquide; on
concentration et utilise sa propre force motrice : parle alors de diffusion nette : équilibre de d i f f u -
on parle de transport passif (= transport de sion. Dans l'organisme la diffusion de l'O, des
«descente en montagne»). alvéoles pulmonaires jusque vers le sang et du
Si l'on mélange par ex. de l'eau avec de l'O^ CO; dans le sens inverse, est un bon exemple
gazeux, au début l'O va rapidement diffuser pour cela (p. 120).
dans l'eau en fonction de la différence de pres- Considérons maintenant deux espaces a et b
sion élevée du gaz (A2). En conséquence, la (Bl) remplis de deux solutions dans lesquelles
pression partielle (pour les gaz ce terme rem-
les concentrations C d'une substance donnée
place celui de concentration) de l'O;, (PO;) va
(non chargée) sont très différentes (C" > C1'). La
augmenter, si bien que même aux alentours l'O;
paroi possède des pores ayant une longueur Ax
pourra continuer de diffuser de long des
et ceux-ci ont une surface de section totale
couches d'eau (Al). Toutefois, la pente du pro-
fil de PO; ou du gradient de PO;, dPO;/dx, F. Parce que les pores sont perméables à la sub-
devient toujours plus faible au fur et à mesure stance, celle-ci va diffuser de a vers b car il
que l'éloignement x d'avec la source d'O; existe une «force» motrice AC = C" - C'. Si
(exponentielle) augmente (A3), ce qui signifie nous prenons seulement en considération les
que la quantité qui diffuse devient plus faible. deux espaces a et b (et faisons apparaître en B2
La diffusion dans l'organisme n'est pas appro- l'évolution du gradient dC/dx dans le pore de
priée à un transport sur de longues distances, façon simplifiée) on obtient la 1" loi de diffu-
car la diffusion dans les liquides est plus lente sion de Fick (éq. 1.2) qui s'écrit :
que dans les gaz.
La quantité de substance qui diffuse par J„,„=F•D•-AC(mol•s-•) [1.3]
unité de temps (ou quote-part de diffusion, J^
[mol • s~']), est en outre, proportionnelle à la La quantité diffusée est donc d'autant plus
surface de diffusion F disponible et à la tempé- importante que F, D et AC sont grands et d'au-
rature absolue T et inversement proportionnelle tant plus faible que la paroi (Ax) est épaisse.
à la viscosité r\ des solvants et au rayon r des Pour la diffusion à travers les membranes
particules diffusibles. lipidiques de la cellule, il faut prendre en consi-
D'après 1''équation de Stokes-Einstein les dération le fait que les substances hydrophiles
grandeurs T, r\ et r comme le coefficient de dif- sont seulement un peu soluble dans la membrane
fusion D sont reliés entre eux : (voir le gradient intramembranaire en Cl com-
paré à celui de C2) et ceci peut rendre difficile la
D - ^ , (m^s--) [1.1] pénétration par «diffusion simple». On mesure la
(6n • r • r\) solubilité lipidique d'une substance par le coeffi-
où R est la constante des gaz parfaits qui est de cient de distribution dans l'eau de l'huile k (C)
(8,3144J-K-' -moi-'). A travers une double membrane phospholipi-
Ces relations sont énoncées quantitativement dique pure, une substance diffusera d'autant
conformément à la /" loi de diffusion de Fick plus vite que son coefficient k sera élevé (D)
(AdolfFickl855): L'équation 1.3 devient maintenant
Tout ce que l'on a dit jusqu'à présent ne
prend pas en considération le fait que les parti-
cules sont chargées électriquement (ions). Pour
Si pour une même valeur de k, le coefficient D dépend ceux-ci, en particulier au niveau d'une mem-
essentiellement du rayon r de la molécule (v éq 1.1) brane, vient se surajouter l'existence d'une dif-
(comparer par ex. le diméthylmalonamide avec i'éthyl- férence de potentiel, qui peut constituer une
urée en D), de même pour une valeur r donnée, k peut «force de transport» pour la diffusion (« élec-
varier d'un facteur KY (comparel par ex l'urée avec
trodiffusion») : les ions positifs (cations)
réthanol en D) et modifier de ce fait la perméabilité
membranaire
migrent alors vers le pôle négatif de la mem-
brane et les ions négatifs (anions) vers le pôle
Comme les grandeurs k, D et Ax sont indé- positif. Pour qu'une telle forme de transport
terminables dans l'organisme, en pratique on les existe effectivement, il faut que cette membrane
reunit ensemble sous le terme de coefficient de soit perméable à l'ion concerné par l'intermé-
perméabilité P, ou diaire d'un canal ionique existant (p. 32 et ss.)
Inversement, toute baisse de concentration d'un
ion diffusible s'accompagne d'une modification
de charge et génère l'apparition d'un potentiel
Si l'on rapporte maintenant la quantité transpor- électrique de diffusion (p. 32 et ss.).
tée J^ (mol • s~') à la surface F, on peut trans-
former l'équation 1.4 qui devient :

La quantité (nette) de substance qui diffuse


par surface et par unité de temps est de fait
proportionnelle à AC et à P (E, ligne bleue de
pente P).
Pour la diffusion des gaz on remplace AC par
a • AP (coefficient de solubilité par la différence
de pression partielle; p. 126) dans l'équation 1.4
etJ^,, (mol • s-') parV^ (m' • s-i). t • a • D for-
ment ensemble la «conductibilité de diffusion» [1.101
ou encore le coefficient de diffusion de Krogh K
(m2 • s'' • Pa"'), si bien que la 1" loi de diffusion
de Fick s'exprime maintenant sous la forme :

Pour les échanges gazeux alvéolaires chez les


êtres vivants (p. 120) F et Ax sont indéfinis-
sables, si bien que le rapport K • F/Ax pour l'O, Étant donné que la majorité des substances
est regroupé ensemble et porte le nom de capa- biologiquement importantes sont polarisées, el
cité de diffusion de l'O^ du poumon, D^, si bien également lipophobes (valeur de k faible), leui
que l'on a : simple diffusion à travers la membrane serait
trop lente, il existe à côté de cela des canaux
ioniques ou tout simplement des protéines
On parle de diffusion non ionique lorsqu'une membranaires encore appelées carrier (trans-
base faible (par ex. l'ammoniac = NH^) ou un porteur), qui fixent la molécule à transporte!
acide (par ex. l'acide formique = HCOOH) sous (par ex. le glucose), d'un côté de la membrane
sa forme non ionique diffuse plus facilement à et (après modification de conformation) s'en
travers une membrane que sous sa forme séparent de l'autre côté (G). En vérité, comme
ionique (F). La membrane est donc beaucoup pour la diffusion simple, le transport au moyen
plus perméable au NH, qu'au NH^ (p. 176 et de tels transporteurs (par ex. l'uniport-GLU
ss.). Comme il dépend du pH de la solution que pour le glucose, p. 158) nécessite une différence
ces substances soient ionisées ou non (pK, de concentration (transport p a s s i f ) ce qui fait
p. 378), il s'ensuit que le pH influence la diffu- que cette «diffusion facilitée» est saturable
sion des acides et des bases faibles. (E) et spécifique aux substances ayant une
Osmose, flltration et convection La filtration s'effectue par ex. au niveau de la
paroi des capillaires sanguins ; ceux-ci sont plus
Les transports d'eau ou de volume (Jy) à travers particulièrement perméables aux petits ions et
les parois de l'organisme s'effectuent par osmose molécules, si bien que cette filtration libre (o =
(= diffusion d'eau) ou par filtration. Pour qu'une 0 ; voir ci-dessous) n'existe pas pour le passage
différence de pression osmotique ou hydrosta- des protéines plasmatiques (B, X). Du fait de
tique (AJI ou AP) puisse s'exercer entre les ces différences de concentration, une différence
liquides, à travers la paroi membranaire, celle-ci de pression oncotique An: s'établit (B et p. 152
doit être perméable à l'eau (conductibilité et 208).
hydraulique K^). Des substances dissoutes peuvent être entraî-
nées par osmose ou filtration : on parle alors de
La relation établissant le flux osmotique Suivent drag. La quantité (J^) de substance dis-
d'eau (A) s'écrit : soute x transportée de cette manière, dépend
J.=K,-Ax- [1.11] non seulement de J et de l'activité moyenne à^
et pour AÎT selon la loi de van 't H o f f e t Staver- de cette substance (p. 376) aux endroits de pas-
man sage, mais aussi de la quantité de particules qui
Aîi=o-R-T-AC [1.12] ne traversent pas la membrane, ces particules
où o = coefficient de réflexion (voir ci-dessous) étant donc «refléchies». On mesure ainsi le
des différentes particules, R = constante des gaz coefficient de réflexion o. 1
parfaits (p. 20), T = température absolue et J=.L,(l-o)à,,(mol-s- ) [1.14|
AC (osm • kgH^O"') = différence de concen- Pour les grosses molécules, comme par ex. les
tration des particules entre le milieu à haute et le protéines qui sont totalement « refléchies » (par
milieu à basse concentration (A : C\^ - C^). ex. X en B), o = 1 ; pour les petites molécules o
En tant que force motrice, AC^ a une valeur est < 1. Si l'on prend comme ex. la traversée de
négative si bien que J^ peut éventuellement être l'urée à travers la paroi du tubule proximal du
négatif (éq. 1.11 ). Le flux d'eau est directement rein, le coefficient o = 0,68. La valeur (1 - o»
lié à la différence de concentration entre les par- est aussi appelée coefficient de filtration
ticules dissoutes, autrement dit le milieu où la (p.154).
concentration est la plus élevée C1'^ attire l'eau De nombreuses substances plasmatiques de
vers lui. Il tient compte de l'H^O en tant que petites tailles moléculaires sont en partie liées
solvant, de la différence de concentration dans aux protéines : on parle de liaison protéique
l'eau entre les substances a (C-^), et b (C^) (C). Ces protéines empêchent le passage de
car la force motrice pour la diffusion de l'eau telles substances à travers l'endothélium ou le
(A) est C'^ o - C''y g. La condition indispen- filtre glomérulaire (p. 154 et ss.). Pour une frac-
sable pour qu'il y ail osmose est que o > 0, ce tion de filtration glomérulaire de 20%, 20% des
qui signifie que la perméabilité pour les parti- substances filtrables sont également filtrées. Si
cules dissoutes doit être plus faible que celle de cette substance est liée pour 9/10° aux protéines
l'eau. plasmatiques, 2 % seulement seront filtrées ci
Le passage d'eau à travers la membrane cel- chaque passage rénal
lulaire s'effectue grâce à un canal hydrique Lorsque des substances dissoutes sont trans-
(aquaporine). Une cellule principale des tubes portées comme un morceau de bois par un cou-
collecteurs du rein par ex. renferme 107 de ces rant, comme par ex. dans la circulation sanguine
canaux et aussi de l'aquaporine-2 (régulatrice) ou le tractus urinaire, on parle de transport sur
dans sa membrane luminale et de l'aquaporine- de longs trajets, ou encore de transport par
3 et 4 (permanente ?) dans sa membrane basola- convection. La quantité de substance transpor-
térale. La perméabilité à l'eau de l'épithélium tée par unité de temps (J^) peut être calculée a
des tubes collecteurs (A à droite) est régulée par partir du flux volumique par unité de temps (J^
une suite de montage-remontage de l'aquapo- [m3 • s~']) et de la concentration de cette sub-
rine-2, celle-ci se faisant au niveau de la mem- stance (C [mol • nr3]) :
brane de vésicules intracellulaires. En présence J^ = 1^ • C (mol • s-') [1.15]
d'ADH (V^-récepteurs, AMPc; p. 274) ces Le courant gazeux dans l'appareil respiratoire
mécanismes s'accomplissent en quelques est aussi transporté par convection. On parle
minutes dans la membrane luminale et augmen- également de convection lors du transport de
tent ainsi la perméabilité à l'eau (d'env. 1,5 • l'énergie thermique par le sang et lors du trajet
lO"17! • s~' par canal). de la chaleur sous forme d'air réchauffé
(p.222).
La relation pour la filtration s'écrit (B) :
J.=K, AP [1.13]
Transport actif entrent (Al, 2). Une molécule d'ATP est
consommée pour la phosphorylation des trans-
Dans de nombreux endroits de l'organisme, le porteurs (A2b), pour les changements de
transport des substances énergétiques se fait conformation ultérieurs des protéines et enfin
surtout contre un gradient de concentration pour les changements d'affinité des sites de
et/ou - dans le cas des ions - contre un potentiel liaison au Na* et au K*. Les changements de
électrique (p. 22) ; on dit donc habituellement conformation permettent à proprement parler le
contre une différence électrochimique (gradient, transport des ions dans la mesure ou ils expo-
potentiel). Ceci ne peut s'effectuer par le trans- sent, au moment voulu, les sites de liaisons aux
port passif décrit ci-dessus (lequel s'effectue ions situés sur la face opposée de la membrane
dans le sens du courant c'est-à-dire selon un (A2, b => d). La déphosphorylation rétablit
gradient ; p. 20 et ss.) mais seulement par des l'état antérieur de sortie (A2, e => f). Le débit
mécanismes de transport actif, lesquels de la Na*-K*-ATPase s'élève lorsque la concen-
nécessitent de l'énergie. Une partie importante tration intracellulaire en Na + augmente, suite
de l'énergie chimique apportée à l'organisme par ex. à une augmentation d'entrée du Na*, ou
sous forme d'aliments est utilisée - après trans- lorsque la concentration extracellulaire en K*
formation directe en ATP (p. 41 ) - pour le trans- diminue. Il en est de même lorsque l'activité
port actif. L'énergie libérée par l'hydrolyse de pompe de la Na*-K*-ATPase s'élève. Voua-
l'ATP permet le transport transmembranaire des baine et les glycosides cardiaques inhibent la
différents ions, le métabolisme des substrats et Na*-K*-ATPase.
leur excrétion. Grâce à ces dépenses d'énergie
consécutives aux différentes réactions thermo- Dans le transport actif secondaire d'une
dynamiques, l'agencement des cellules et de molécule (par ex. le glucose) il y a couplage pai
leurs organites, nécessaire au fonctionnement un transporteur (dans cet ex. le SLGT2) avec un
normal de toutes les cellules et de l'organisme mécanisme de transport passif d'un ion (ici le
entier, est réalisé (p. 38 et ss.). Na* ; Bl). Dans ce cas, le gradient électrochi
mique de Na* (pour lequel la Na*-K*-ATPase
Dans le transport actif primaire, l'hydro- intervient à différents endroits de la membrane
lyse de l'ATP produit directement de l'énergie cellulaire, A) est la force motrice qui permel
utilisable pour les mécanismes de «pompe l'entrée secondaire active du glucose dans la
ionique». Ces pompes ioniques sont aussi appe- cellule. Ce mécanisme porte le nom de cotrans-
lées ATPases. Elles établissent relativement len- port. On parle de symport lorsque la substance
tement (Na^K^ATPase : env. 1 umol • s-' par impliquée est déplacée dans le même sens que
m2 de surface membranaire) un gradient électro- l'ion moteur (Bl, 2, 3) et d'antiport (contre
chimique. Ce gradient, indispensable à un flux transport) quand le gradient de Na* déplace pai
ionique entrant rapide (par ex. entrée de Na* ex. les ions H* de manière active secondaire
grâce au potentiel d'action : env. 1000 iimol • s~1 dans le sens opposé (B4). Un tel gradient élec-
par m 2 ) s'établit grâce à l'accroissement de la trochimique d'ions H* peut même, par la suite
perméabilité ionique du canal (p. 32 et ss.). être utilisé pour un symport tertiaire actif pai
On peut citer l'omniprésente Na*-K*-ATPase ex. pour l'absorption de peptides (B5).
de la membrane cellulaire, la Ca^-ATPase du
réticulum sarcoplasmique et de la membrane Alors qu'aucune charge électrique nette n'es
plasmique, la HVK^-ATPase des glandes gas- transportée (transport électroneutre) dan'
triques et des cellules du tube collecteur rénal l'antiport Na*/H* (B4) comme dans le sympor
de même que la H*-ATPase des lysosomes. Na^-Cl" (B2), c'est le cas dans les symports Na
Elles assurent le transport actif primaire de Na4', + glucose0 (Bl), Na* + acide aminé" (B3), 2Na
K*, Ça2* ou H* respectivement. En dehors de la + acide aminé- ou H* + peptide" (B5) : on pari.
H*-ATPase, les ATPases sont formées de deux de transport électrogène ou rhéogène. Si, ai
sous-unités a et deux sous-unités P ; les sous- cours du transport électroneutre, le gradient chi
unités a permettent la phosphorylation et le mique Na* représente à lui seul la force motnce
«transport canalaire» des ions (Al). dans le transport électrogène, le potentiel intra
membranaire négatif (p. 32 et ss.) apporte un'
La Na*-K*-ATPase est indispensable au force motrice simultanée. Si le transport acti
maintien des concentrations intracellulaires en secondaire par ex. du glucose est couplé no;
Na* et K* et par là même responsable du main- pas à un seul ion Na* mais à 2 ions Na* (par e>
tien du potentiel membranaire de la cellule. dans le symport SGLT1), alors la force motnc
Pour un cycle de transport, 3 ions Na+ sortent est multipliée par deux. Cependant, lorqu'il doi
' de la cellule et simultanément 2 ions K* y exister un gradient de concentration importam
facteur d'une puissance de dix (cas extrême : extracellulaires au moyen de vésicules rela-
celui des ions H^ dans l'estomac; 1 : 10'), alors tivement petites, comme l'endocytose pai
des ATPases doivent intervenir d'emblée. Ces l'intermédiaire de récepteurs (endocytose d'ab-
mécanismes peuvent être de nature électrogène sorption) qui est spécifique à certaines molé-
(par ex. pour la Na^K^-ATPase : 3 Na^Z K^ ; cules (C). Ces derniers débutent pour la plupart
v. p. 46) ou électroneutre (par ex. la H^K*- leur action au niveau de petites anfractuosités
ATPase : IH^/K*). (puits) de la membrane plasmique, qui sur leur
face interne sont souvent recouverts d'une pro-
Ces transports actifs présentent les caracté- téine, la clathrme (puits recouverts}. Les récep-
ristiques suivantes : teurs pour l'endocytose par l'intermédiaire de
• ils sont saturables, autrement dit ils n'ont que récepteurs sont des protéines intégrées à la
des capacités limitées (J,^, voir ci-dessous), membrane cellulaire, par ex. certaines aux lipo-
• ils sont plus ou moins spécifiques ce qui protéines LDL (cellule hépatique) ou au facteui
signifie que seules certaines substances de intrinsèque de la cobalamine (épithélium iléal)
structure chimique analogue sont transférées On peut trouver jusqu'à mille récepteurs sur les
par le transporteur; ces substances s'inhibent puits recouverts de clathrine qui, d'une certaine
mutuellement dans leur transport (inhibition manière, peuvent agir ensemble (C), ce qui
compétitive), augmente énormément l'efficacité de la fixa-
• ces substances analogues sont souvent plus tion au ligand. Au début, les vésicules devant
ou moins bien transportées, ce qui signifient être endocytées ne sont pas encore recouvertes
qu'elles possèdent une affinité différente de clathrine (vésicules recouvertes di
(~ 1/K^; voir ci-dessous) pour le système de clathrine). Après avoir perdu son manteau de
transport, clathrine, la vésicule fusionne avec un endo
• ils sont perturbés lorsque l'apport d'énergie some précoce tandis que le récepteur est recy
cellulaire est défaillant. clé la plupart du temps vers la membrani
À l'exception du dernier point, les autres cellulaire (C et tableau 1.6 p. 13). Le ligani
sont également valables pour les transporteurs endocyté peut (de l'autre côté de la cellule) êtn
passifs c'est-à-dire pour la diffusion facilitée à son tour exocyté (transcytose, voir ci-dès
par uniporteur (p. 22). sous) ou être « digéré » dans les lysosomes (C ei
p. 13). Enfin, ils permettent la phagocytose'
Le taux de transport J^ de ce type de trans- (souvent également par l'intermédiaire de
port saturable se calcule généralement suivant la récepteurs) des organismes pathogènes et des
r î n f t t i r m f rîf MichneltS-Mfrttf'n '. débris cellulaires (p. 94 et ss.). Les petits pro-
duits de la digestion comme les acides aminés
les sucres et les nucléotides sont transportés
dans le cytosol au moyen des lysosomes; ils
où C est la concentration finale de la substance sont alors disponibles pour le métabolisme cel
à transporter, J^ le taux de transport maximal lulaire ou sont transférés dans le sang. Quant
de la substance et K^ sa concentration de demi- l'insuline se lie aux récepteurs sur la surfaci
saturation, c'est-à-dire pour 0,5 J^ (p. 383). des cellules cibles, le complexe hormone
récepteur migre dans les «puits recouverts» ei
La cytose est un mécanisme de transport subit alors une endocytose (il est «intemalisé»
actif complètement différent. Elle comprend la p. 282) et une digestion par les lysosomes. Di
formation, avec consommation d'ATP, de vési- cette manière, la densité des récepteurs capable.
cules intra-membranaires, d'environ 50-400 nm de lier l'hormone est diminuée («down régula
de diamètre, qui se détachent de la membrane tion » des récepteurs par des concentrations éle
plasmique pour entrer dans la cellule (endocy- vées d'insuline).
tose) ou en sortir (exocvtose). Grâce à la cytose
spécifique, ce sont principalement les macromo- L'exocytose (voir aussi tableau 1.6, p. 13)
lécules (protéines, polynucléotides et polysac- permet l'exportation de macromolécules (pal
charides) qui sont transférées dans la cellule ou ex. les enzymes pancréatiques, p. 246 et ss.) ou
qui en sortent. Dans ces différents cas ces sub- la libération des, hormones (par ex. celles du
stances sont transportées à l'intérieur de la cel- lobe postérieur de l'hypophyse, p. 280) ou des
lule (p. 12 et ss.). neurotransmetteurs (p. 50 et ss.). Ces sub-
stances sont finalement préemballées dans des
L'endocytose (voir aussi tableau 1.6, p. 13) vésicules secrétaires (avec des manteaux de
est un mécanisme continu, non spécifique, per- clathrine) avant d'être libérées en réponse à un
mettant l'entrée dans la cellule de liquides signal (augmentation de la concentration intra-
cellulaire de Ça2*) Le «matériel d'emballage» msme qu'elles envahissent (formation des méta-
c'est-à-dire la membrane vésiculaire sera réen- stases)
docytée (recyclée) Pour d'autres, la fusion La migration est un déplacement sur une
membranaire du matériel exocyté permet l'in- base solide (El) et aboutit finalement à ce que
tégration de protéines à la membrane plas- la cellule migrante
mique en vue de sa construction (tableau 1 6, • sur sa partie «arrière» (a) dépolyménse l'ac-
p 13) Le contenu liquide des vésicules peut tine et la tubulme du cytosquelette, (b) endocyte
aussi être évacue a l'extérieur (exocytose sous forme de vésicules d'endocytose des parti-
constitutive) cules devant être transportées ultérieurement, et
(c) attire des ions et donc des liquides cellu-
Le complexe protéine coatomere joue alors la fonction laires de l'extérieur, pour
de la clathnne (voir ci dessus) L expédition des vesi • sur sa partie « avant » (lamellipode) (a) poly-
cules du reseau transgolgien s'effectue de telle manière ménser l'actme grâce au concours de la profi-
que le GDP de 1 ARF cytosolique (ADP nbosylation line et fabriquer des monomères d'actme (E2)
factor) lie au GNRP (guamne nucleotide reledsmg pro- et grâce a l'aide de la myosme 1 (dans la mem-
tem) de la membrane du Golgi est phosphoryle en GTP brane plasmique) les faire glisser vers l'avant
(Dl) La molécule GTP ARF fusionne avec Id mem (consommation d'ATP), (b) refabriquer des
brane et lie le coatomere (D2) ainsi se constitue une
vésicule recouverte de coatomere (D3) Celle ci ren-
vésicules dans la membrane cellulaire, et enfin
ferme des v-SNARE (vesicle synaptosome-associated- (c) reprendre des ions et donc des liquides de
protein receptor) dans sa membrane qui vont l'extérieur
reconnaître le t(target = cible) SNARE de la membrane Les parties de la membrane cellulaire non
destinataire (dans ce cas précis la membrane plas- impliquées momentanément dans la cytose par-
mique) , il s'ensuit le clivage du GDPs ARF le déta- ticipent a des déplacements obligatoires «d'avant
chement du GDPs ARF du codtomere et pour finir la en arrière» semblables a ceux d'une chenille
fusion avec la membrane et l'exocytose (D4, 5) Puisque la membrane cellulaire des fibroblastes
adhère surtout a la fibronectme de la matrice
L'endocytose assure le transport transcelîu- extracellulaire, la cellule se déplace en avant par
laire de certaines substances en permettant l'en- rapport à la matrice L'adhérence de la cellule
trée de macromolecules (protéines, hormones) requiert également la présence de récepteurs
d'un côté de la cellule et leur délivrance sur spécifiques, par ex la fibronectme dans le cas
l'autre côte, par ex au niveau de l'endothélium des fibroblastes
c'est la transcytose

Migration cellulaire

En principe, la plupart des cellules sont


capables de se déplacer activement a l'intérieur
de l'organisme on parle de migration (E) Tou-
tefois, un petit nombre seulement utilise cette
possibilité Les seules cellules spécialement
équipées pour cela sont les spermatozoïdes, qui
peuvent nager a une vitesse de l'ordre de
2000 um/min par agitation de leur flagelle cau-
dal D'autres cellules comme les fibroblastes en
sont également capables, mais beaucoup plus
lentement par ex à la vitesse de 1,2 um/mm En
cas de lésion par ex ils se déplacent au niveau
de la blessure et participent à la cicatrisation.
D'autres ex sont la migration cellulaire au
cours de l'organisation embryonnaire ou les
granulocytes neutrophiles et les macrophages,
lesquels attirés par chimiotactisme, traversent la
paroi vasculaire et migrent dans la direction de
l'invasion bactérienne (p 94 et ss ), enfin les
cellules tumorales qui exercent leurs effets
dévastateurs dans les différents tissus de l'orga-
Potentiel électrique membranaire Lorsque le potentiel d'équilibre est atteint, la
et canal ionique quantité d'ions qui se déplacent selon le gra-
dient chimique dans une direction donnée est
Le transport d'ions signifie un déplacement de égale à la quantité d'ions repoussés dans l'autre
charge, c'est-à-dire l'apparition d'une différence sens par le potentiel électrique. Le potentiel
de potentiel électrique. Par ex. si des ions K* électrochimique (E^ - E^, encore appelé force
diffusent hors de la cellule, il se crée un poten- électrochimique, bien qu'il ne s'agisse pas
tiel de diffusion, au cours duquel l'intérieur de d'une force physique) est aussi presque nul, de
la cellule devient négatif par rapport à l'exté- même que la somme des deux courants ioniques
rieur. Ce potentiel entraîne à nouveau à l'inté- appelée courant ionique net (I,).
rieur de la cellule (transport par potentiel ; p. 22)
des ions ï* qui avaient diffusé hors de la cellule Pour la «perméabilité» d'une membrane aux
(diffusion le long d'un gradient chimique; p.20 ions, on utilise à la place du coefficient de per-
et ss.). La diffusion du K* hors de la cellule per- méabilité P (voir éq. 1.5, p. 22), le terme de
siste jusqu'à ce que les deux gradients soient conductance g^ (dépendante de la concentra-
identiques (mais opposés) c'est-à-dire que leur tion, S • m"2) (conversion, eq. 1.9 p. 22). Elle
somme, c'est-à-dire le gradient électrochi- tient compte de la surface membranaire et est
mique (et donc le potentiel électrochimique, influencée par la conductance électrique G (S)
voir ci-dessous), soit égal à zéro. Il existe alors (= l/résistance[l/iï].)
une différence de concentration ionique déter- La loi d'Ohm pour le courant ionique
minée de part et d'autre de la membrane net/surface membranaire 1^ (A • irr2) s'écrit
(concentration d'équilibre) à laquelle corres- donc :
pond un potentiel déterminé (potentiel d'équi-
libre).
Le potentiel d'équilibre E^ de l'ion «X» \ est différent de zéro lorsque le potentiel mem-
entre l'intérieur (i) et l'extérieur (e) de la mem- branaire E^ se déplace vers le potentiel d'équi-
brane cellulaire est calculé d'après l'équation de libre E . Cela se produit par ex. lorsque la
Nemst : Na^lC-'ÀTPase (électrogène ! p. 26) est tempo-
rairement activée (hyperpolarisation, A2) ou
encore lorsque la membrane cellulaire n'est
plus perméable aux ions K/ mais le devient pai
ex. aux ions Na4' (dépolarisation, A3) et aux
R étant la constante des gaz (8,314 J • K~* • mol"'), ions Cl". Si la membrane est perméable à
T la température absolue (dans le corps = d'autres ions, alors cette relation permet de
310 K), F la constante de Faraday, c'est-à-dire déterminer la part respective de chaque conduc-
la charge par mole (= 9,65 • 104 A • s • moi"'), tance individuelle g^, g^ et gç, dans la conduc-
zJa charge de l'ion (+1 pour le K^, +2 pour le tance membranaire totale (g^), et donc
Ça2*, -1 pour le Cl- etc.), In le logarithme natu- l'importance de la conductance fractionnelle f
rel et (X) la concentration « effective » (= acti- Celle-ci se calcule selon la formule :
vité, p. 376) de l'ion X. A la température du
corps (310 K), R • T/F = 0,0267 V-'. Si l'on
transforme ln(X\/(X), en -ln(X)/(X)^ V en mV
et In en log (p. 380 et's.), l'équation de Nemst Lorsque les conductances fractionnelles et les
peut alors s'écrire d'après l'équation 1.17 : potentiels d'équilibre (éq. 1.18) des ions impli-
qués sont connus, E^ se calcule ainsi :
E^EK-fK+lC^N.+Eci-fa tl-21]
Si l'on met des valeurs réelles dans l'équation
Par ex., si l'ion «X» est le K* et si (K^ = 140 1.21 par ex. celles d'une cellule nerveuse au
et (K^ = 4,5 mmol/kgHp, alors le potentiel repos (f = 0,90, f^ = 0,03, f;,, = 0,07 ; E^ =
d'équilibre du K* est : -90 mV, E^ = +70 mV, Ep, = -83 mV) on
obtient un E^ de -85 mV. Le calcul de E^ - E^
donne une force motrice de +5 mV pour le IC.
Si la membrane est seulement perméable aux de -145 mV pour le Na^ et de -2 mV pour le
ions K*, alors le potentiel membranaire E^ est Cl", ce qui signifie que le K^ s'écoule hors de la
égal à cette valeur de -91 mV c'est-à-dire que cellule avec une faible force motrice (mais avec
E^=E^(A1), g élevée) et que le flux de Na+ en dépit d'une
force motrice élevée ne pénètre dans la cellule intégrante de la membrane cellulaire, ou,
qu'en faible quantité tandis que g^ et donc f^ comme cela est illustré en Bl, est arraché de
sont faibles pour la cellule au repos. Lorsque le manière à être étudié de manière isolée. Pour un
canal Na+ s'ouvre consécutivement à un poten- potentiel de membrane donné (potentiel imposé
tiel d'action (p. 46) alors 1^ augmente énormé- = voltage clamp), il est alors possible de mesu-
ment. rer à chaque fois le courant unitaire correspon-
dant et ainsi de tracer la courbe courant/potentiel
Le potentiel, que l'on peut comparer d'une (courbe I/V, B3) dont la pente correspond à la
certaine manière au transport ionique, agit conductance du canal isolé (v. éq. 1.18). Le
comme une force pour chasser d'autres cations potentiel auquel (l'extrapolation de) la courbe
et anions à travers la membrane (« électrodiffu- coupe l'axe des X (I = 0) est le potentiel d'in-
sion», p. 22) lorsque celle-ci leur est perméable. version. À partir de cette valeur, il est possible
En conséquence, le potentiel de diffusion au K^ de déterminer les ions responsables du courant
entraine le Cl- hors de la cellule et ce jusqu'à ce I. Dans l'exemple B, le potentiel d'inversion est
que Ep, = E^, ce qui signifie d'après l'éq. 1.18 de -90 mV. Il existe alors un gradient électro-
que la concentration intracellulaire en Cl" est chimique pour K^ et Na* et E^ se situe à
abaissée de 1/25 par rapport à la concentration -90 mV pour ce gradient tandis que E^ est à
extracellulaire (donc distribution passive du Cl" +90 mV. Le canal est donc exclusivement per-
entre les milieux intra- et extracellulaires). Dans méable aux ions K^et ne l'est pas par ex. aux
l'exemple ci-dessus cela signifie assurément ions Na^ En outre, les types de canaux présents
qu'une petite force motrice s'exerce du milieu peuvent être différenciés par l'ajout d'inhibi-
intra- vers le milieu extracellulaire (E^ - E^ = teurs ou de bloqueurs spécifiques des canaux.
-2 mV) ; force motrice qui fait que le Cl" va se
concentrer dans le cytosol de manière plus éle- L'état d'ouverture des canaux ioniques peut
vée que suite à une distribution passive (E^ = être contrôlé (C) de différentes manières, à
E ), il est donc inclus dans la cellule de manière savoir par :
active (donc distribution active du Cl"), par ex. - l'importance du potentiel de membrane (par
grâce à un symport-NaCl par transporteur ex. par les canaux W, Ça2* et K^ dans les nerfs
(p.29B). et les fibres musculaires; Cl par ex. p. 46 et 50),
- des substances provenant de l'extérieur et qui
Pour le transport des ions la membrane pos- se lient au canal ( l i g a n d f , C2), comme par ex.
sède plus ou moins de canaux spécifiques l'acétylcholine au niveau de la membrane post-
(pores), tels ceux au Na*, Ca2^, K* ou Cl", ce qui synaptique d'une synapse cholinergique (canal
signifie que la conductance de la membrane cel- cationique), le glutamate (canal cationique) ou
lulaire (voir ci-dessus) est déterminée à partir la glycine et la GABA (canal Cl"),
des canaux ioniques spécifiques ouverts et de - le moyen d'une substance servant de signal
leur nombre. La technique du patch-clamp ou intracellulaire (C3) comme
technique par électrode de succion (voir ci-des- - l'AMPc (par ex. dans les canaux Ça2* des cel-
sous) a rendu possible la mesure directe du f l u x lules myocardiques ou le canal Cl" dans les
ionique à travers un canal unitaire (B). Il a épithéliums),
ainsi été possible de démontrer que la conduc- - le GMPc (par ex. les effets muscariniques de
tance de la membrane n'existe pas parce que les l'acétylcholine ou par l'excitation des bâton-
canaux ioniques sont plus ou moins ouverts nets),
mais parce que ceux-ci sont en moyenne sou- -l'IP (par ex. ouverture des canaux ioniques
vent ou rarement ouverts, ce qui signifie que Ca^ intracellulaires liés au réservoirs de Ça21'),
leur probabilité d'ouverture détermine la per- - le moyen des petites protéines G (par ex. le
méabilité ionique. Le canal s'ouvre fréquem- canal Ca2^ de la membrane cellulaire),
ment en salves répétitives (B2), si bien que - les tyrosinekinases (par ex. les canaux Cl' et
l'ouverture d'un canal unitaire, qui s'accom- 1C lors de l'apoptose) ou
pagne d'un flux d'environ dix mille ions à tra- - le moyen même du Ca^ (par ex. canal K* ou
vers celui-ci, ne dure que quelques ms. degré d'activité du canal Na+ rapide, p. 46).
- le moyen d'un métabolite intracellulaire (C4)
Dans la technique du patch-clamp une comme l'ATP (par ex. les canaux K* dans le
électrode de verre possède à son extrémité une cœur et les cellules B des îlots pancréatiques)
ouverture (0,3-3 u,m) appliquée sur une petite ou des ions H* (par ex. les canaux K^ dans l'épi-
portion de la membrane cellulaire (patch) ne thélium rénal),
possédant qu'un seul canal (ou très peu de - une action directe ou indirecte (?) à travers
canaux). Le petit bout de cellule reste partie l'état d'étirement (C5) de la membrane cellu-
Rôle des ions Ça2* dans la De nombreuses cellules répondent à un
régulation cellulaire signal ou une hormone par toute une série
d'augmentations brèves, avec retour périodique
La concentration des ions Ça2* libres, dans le de la [Ça2*] appelées oscillations de [Ça21']
liquide interstitiel, [Ca24^, est d'env. 1,3 mmol/1. (B). Dans ce cas, ce n'est pas la valeur absolue
Sa valeur dans le cytosol, [Ca24']^, est de 104 à de [Ça2*] mais lu fréquence des oscillations qui
10' fois plus faible (env. 0,1-0,01 u.moVl), car sert de signal quantitatif à la réponse cellulaire.
les ions Ça2* sont transportés activement du Ainsi, par ex. la protéine-kinase II-calmoduline
cytosol vers les réservoirs intracellulaires (réti- dépendante (CaM-kinase II) est activée briève-
culum endoplasmique (p. 17 A), vésicules, mito- ment (et phosphoryle seulement sa protéine
chondries, noyau?) ou vers l'extérieur. Ces deux cible) par de basses fréquences de variations de
mécanismes se font par transport actif primaire [Ça21], mais elle est aussi très vite totalement
(Ca2+-ATPafe) et aussi simultanément par trans- désactivée (Bl, 3). Inversement les hautes f r é -
port actif secondaire (échange par transporteur quences accroissent l'autophosphorylation de
Ca^/SNa^) (Al). l'enzyme ce qui ralentit de plus en plus sa désa-
Grâce aux canaux Ça2*, [Ça2*] peut augmen- livation (B3). Ainsi l'activité enzymatique entre
ter, par entrée de Ça2* provenant des réservoirs les signaux-fCa 2 ^ diminue toujours plus lente-
de Ça2* et aussi de l'espace extracellulaire (A2). ment ce qui veut dire que chaque signal plus
Les canaux Ça2* de la membrane cellulaire ample de [Ça2*] conduit à une sommation de
s'ouvrent par ex. l'activité (B2). De la même manière que dans
- par le moyen de dépolarisation (cellules ner- un potentiel d'action (p. 46) la transmission par
veuses ou musculaires), «tout ou rien» de l'information digitale pour la
- par des ligands externes (par ex. via la pro- cellule est fréquence-dépendante, très claire-
téine G^; p.274), ment fonction de l'amplitude de la [Ca2*]^, celle-
- par le moyen de «substance signal intracellu- ci pouvant fluctuer en fonction de nombreuses
laire» comme l'IP, ou l'AMPc (p. 274 et ss.) autres grandeurs.
comme La concentration extracellulaire en Ça2*
- par étirement de la membrane cellulaire ou [Ca21^ qui joue un rôle dans la coagulation san-
par signal thermique. guine, dans l'ossification comme dans l'excita-
Les canaux Ça2* des réservoirs s'ouvrent grâce bilité nerveuse et musculaire est une grandeur
à une augmentation locale de [Ca2^ (par entrée rigoureusement contrôlée (p. 290) par des hor-
de Ça2* de l'extérieur à la manière d'une «étin- mones (PTH, calcitriol, calcitomne) ; elle parti-
celle» ou «trigger») et par l'intermédiaire de cipe aussi rétroactivement à son propre contrôle
l'inositoltriphosphate (IPp A2 et p. 276). (p. 290). Les récepteurs participant à la régula-
L'élévation de [Ca24^ est un signal pour tion du Ça2* sont des protéines membranaires
de nombreuses et importantes fonctions cellu- capables de détecter la valeur de la [Ca2*]^ à la
laires (A). Il intervient dans la contraction des surface cellulaire et qui libèrent dans la cellule
cellules musculaires suite à l'exocytose de (par l'intermédiaire d'une protéine G ) de l'IP,
neurotransmetteurs dans la terminaison ner- intracellulaire + DAG (diacylgiycérol) en tant
veuse présynaptique, dans l'exocytose hormo- que second messager (Cl et p 274 et ss.). Dans
nale des cellules endocrines ou neurocrines, les cellules parafolliculaires, l'IP., induit une
dans la stimulation de quelques cellules senso- augmentation du [Ça2*], lequel entraîne l'exo-
rielles et dans différentes cellules où il ferme cytose de la [Ca2^ liée à la calcitonine (C2).
les gapjunctions (p. 19 C) et ouvre les canaux Au contraire, dans les cellules parathyroi-
à d'autres ions, dans la migration des leuco- diennes un niveau élevé de [Ca2^ diminue la
cytes et des cellules tumorales (p. 30), dans répartition du [Ca^^-PTH dépendant ; ceci se
l'activité des thrombocytes comme dans la produit grâce au DAG et à la protéine kinase C
mobilité des spermatozoïdes. Une partie de (PKC), de même éventuellement que par l'inter-
ses effets s'effectue par l'intermédiaire de la médiaire de la concentration en AMPc (via la
calmoduline. L'élévation de [Ça2*] provoque protéine G, p. 274) (C3). On rencontre égale-
la liaison de la calmoduline à 4 ions Ca 2+ (A2). ment des récepteurs au Ça2* dans les ostéo-
Le complexe calmoduline-Ca2* active de nom- clastes et dans les épithéliums du rein et de
breuses enzymes comme la CaM-kinase II l'intestin.
(voir ci-dessous) et provoque la contraction de
la musculature lisse par l'intermédiaire de la
kinase des chaînes de myosine légère (KCML
ou MLCK : myosine light chain kinase,
P.70).
Échan9es énergétiques pourquoi l'ensemble pression-volume-travail est
pris en considération : AH = AU + p • AV.) AH
L'énergie (J) est la capacité d'un système à est négatif dans les reactions exothermiques,
fournir du travail (J). La production de travail (avec fourniture de chaleur) et positif dans les
suppose qu'il existe au préalable une différence réactions endothermiques (avec chaleur reçue).
de potentiel (= chute de potentiel ; ce terme pas Afin de déterminer quelle part de cette enthalpie
vraiment correct à l'évidence est encore appelé AH est réellement utile (par ex. en tant que
«force motrice») qui trouve son origine dans «force» motrice dans une réaction chimique =
l'agitation de la matière. Cette différence de enthalpie libre, AG), le second principe de la
potentiel se traduit par un travail mécanique, par thermodynamique doit être pris en considéra-
ex. la luuteur d'une chute d'eau dans le cas tion. Celui-ci stipule que lorsque des événements
d'une usine hydromotrice, par la tension ou le se produisent spontanément dans un système
voltage (V) dans un travail électrique et dans les fermé, le degré de «désorganisation» ou «d'or-
reactions chimiques, par un changement d'en- ganisation» de ce système, appelé entropie, aug-
thalpie (AG [J • mol-'], v. ci-dessous). Pour
mente (AS > 0). Le produit «augmentation
déterminer la quantité de travail produite, on
doit multiplier la différence de potentiel (faneur d'entropie • température absolue» (AS • T) est
d'intensité) par le facteur de capacité corres- égal à la chaleur dissipée durant un tel processus.
pondant ainsi la hauteur de la chute d'eau par
la force liée au poids de l'eau [N], la tension par Ainsi l'enthalpie libre AG se calcule de la
le nombre de charge [C] et AG par la quantité manière suivante (équation de Gibbs-Helm-
de matière [mol]. holtî.) : I
La vie est impossible sans apport d'énergie.
Les plantes tirent leur énergie du rayonnement
solaire pour transformer le CO, atmosphérique
en 0^ et en composés organiques. Ces compo- Si AS est voisin de zéro, AG et AH sont du
sés peuvent être directement utilisés par les même ordre de grandeur, et l'on peut dire par
humains et les animaux pour compléter leurs ex. que le travail chimique de la dégradation
besoins énergétiques. Ainsi l'énergie peut être du glucose dans l'organisme par des voies
transformée, convertie d'une forme en une métaboliques est identique à la quantité
autre. Si nous considérons une telle transfor- d'énergie AH obtenue lors de la combustion du
mation comme prenant place dans un système glucose dans un calorimètre (valeur calori-
fermé (échange d'énergie mais non de matière fique; p. 228). L'équation [1.24] définit aussi
avec l'environnement), on peut dire que l'éner- les conditions dans lesquelles une réaction chi-
gie totale demeure constante. Ceci est décrit mique spontanée peut par ex. se dérouler. Si
dans le premier principe de la thermodyna- AG < 0, la réaction est exergonique et peut se
mique qui dit que la variation d'énergie produire spontanément sans intervention exté-
interne, c'est-à-dire la variation du contenu en rieure ; quand AG > 0, la réaction est endergo
énergie (AU) d'un système, par ex. une réac- nique et ne peut s'effectuer spontanément sans
tion chimique, est égale à la somme du travail fourniture additionnelle d'énergie. Une réac-
reçu (+W) ou cédé (-W) et de la chaleur déga- tion peut aussi être exergonique (AG < 0) bien
gée (-Q) ou reçue (+Q) respectivement.
qu'elle soit endothermique (AH > 0), en parti-
AU = Q - W [J] (travail fourni, chaleur culier si l'organisation interne des composants
reçue) [1.22] AS est très grande (positive), car (AH - AS • T)
AU = W - Q [J] (travail reçu, chaleur four- devient < 0, par ex. lors d'une dissolution
nie) [1.23] endothermique de cristaux de NaCl dans l'eau.
AG est dépendant de la concentration et s'ob-
Dans toutes les réactions chimiques, il y a pro- tient en tenant compte de Y enthalpie libre stan-
duction de chaleur. Cela signifie que la chaleur
produite par la transformation d'une substance dard AG° et de la concentration actuelle
en une autre est toujours la même, quelle que (véritable) des différentes substances participant
soit la voie utilisée pour ces reactions et que à la réaction. (Pour la détermination de AG° de
celles-ci aient lieu dans un système fermé ou tous les intervenants de la réaction, on choisit
ouvert (par ex. un système biologique ; valeur une concentration de 1 mol/1, un pH de 7,0, T =
calorifique, p. 228). 298 K et p = 1013 hPa). Si la réaction étudiée
est par ex.:
La quantité d'énergie à pression constante
s'appelle la variation d'enthalpie AH. (C'est
(où A = substrat de départ et B et C sont les pro- de la réaction, pour lesquels AG est plus grand
duits de la réaction), alors AG° peut être trans- que celui de la substance initiale ou des pro-
formé en AG comme suit : duits terminaux de la réaction (A, V), et du
niveau de P . La quantité d'énergie nécessaire à
(B) (c)
AG = AG*' + R • T • In ' [1.26] cette transformation (E^ = P^ - P,) est appelée
(A) seuil ou énergie libre d'activation. Cette éner-
gie potentielle est généralement si élevée
ou (pour 37 °C) : (» 50 kJ • mol"') que la quantité utilisée ne
== représente qu'une part minuscule (F » 10-" !)
lîî'\ • fC''ï
AG° + 8,31 • 310 • 2,3 • log ——— [J • mol-1] des molécules substrat (A, B), dont le niveau
(A) [1.27] individuel d'énergie est de manière fortuite plus
élevé que P , qui représente la valeur moyenne
Si l'on suppose par ex. que AG° d'une réaction de toutes les molécules substrats. F dépend de
est de +20 kJ • mol"1 (réaction endergonique), la température (B). Une diminution/augmenta-
AG devient < 0 (réaction exergonique) si le pro- tion de 10 °C diminue/augmente F (et donc la
duit [B] . [C] devient 104 fois plus petit que vitesse de réaction) généralement d'un facteur
[A]: 2-4, ce qui signifie que le Q,, de la réaction
passe de 2 à 4.
AG = 20000 + 5925 • logIO- = -3,7 kJ • mol-' Tandis que la valeur de E^ est élevée dans de
[1.28] nombreuses réactions non catalysées, le déve-
Dans ce cas, le produit A est transformé en loppement d'enzymes qui, en tant que cataly-
produits B et C (la réaction se fait vers la seurs biologiques, ont accéléré énormément la
droite). vitesse des reactions et diminué de beaucoup E^,
Si pour la même reaction ([B] • [C])/[A] = est un facteur clé de l'évolution (A). En accord
4,2 • 10^, AG devient nul et la réaction s'équi- avec Arrhenius, la constante d'équilibre k [s"']
libre (pas de reaction visible). Le rapport ainsi d'une reaction unimolaire est proportionnelle à
obtenu est appelé constante d'équilibre K de Ç-E/IR T| g, p^J. conséquent E^ d'une reaction
la réaction. En utilisant l'équation 1.26, K peut unimolaire est diminuée de moitié par une
être transformé en AG° et vice versa selon la enzyme par ex. de 126 à 63 kJ • mol"', alors la
relation suivante : constante d'équilibre à la température de 310 K
(37 °C) augmente d'un facteur e-'™""811 ™>/
0 = A G ° + R - T - l n K ou e-]26tioo/(«n uni jonc )ç e^ multiplié par 4 • 10'".
AG^-R-T-lnK^"' [1.29] En d'autres termes, le temps pour que 50% de
la substance soit métabolisée (t"2) passe par ex.
ou de 10 ans à 7 ms dans ce cas ! La valeur de k
K^ = e-40"'» T)
[1.30] est égale au produit [constante d'équilibre
(s~') • concentration des substances de départ
Si finalement le rapport ([B] . [C])/[A] > 4,2 • (mol • L')] et traduit l'irréversibilité de la réac-
10"', alors AG > 0 et la réaction se déplace vers tion [mol • 1~' • s~'].
la gauche, en conséquence le produit A est Le second principe de la thermodynamique
formé à partir de B et C. stipule également que dans un système fermé, et
La valeur de AG indique le sens de la réac- l'univers est un système fermé au sens propre
tion et permet de mesurer la distance qui la du terme, il y a perte continuelle d'énergie libre,
sépare de son point d'équilibre. Comme AG la somme de tous les systèmes conduisant à une
dépend de la concentration et que dans un sys- augmentation du hasard et des désordres. Toute-
tème ouvert (voir ci-dessous) AG est très négatif fois, l'organisme est un système ouvert, et
et détermine les produits de la réaction (par ex. comme tel il peut acquérir de l'énergie et per-
à travers les nombreuses voies du métabolisme), mettre ainsi la délivrance de produits terminaux
en conséquence la réaction se poursuit d'elle- du métabolisme. L'entropie d'un système fermé
même. constitué d'un organisme et de son environne-
Le niveau de AG", qui représente la diffé- ment augmentera, alors que, non seulement
rence des niveaux d'énergie (= potentiel chi- l'organisme «système ouvert» considéré seul
mique) entre le produit (P ) et son substrat (P^) maintiendra son entropie constante mais pourra
(A), ne donne toutefois aucune indication sur la éventuellement la diminuer par dépense d'en-
vitesse de la réaction. Même si AG° < 0, la thalpie libre.
reaction peut être extrêmement lente. Sa vitesse Les exemples peuvent se voir dans l'établis-
dépend aussi de la quantité d'énergie nécessaire sement de gradients osmotiques ou de diffé-
pour l'élaboration des produits intermédiaires rences de pression à l'intérieur du corps. Alors
qu'un système fermé se caractérise par une Les substances ayant un AG° signifîcative-
entropie maximale, des réactions équilibrées ment plus élevé comme la créatine phosphate
(avec réactions réversibles) et un travail perfor- ou phosphagène (-43 kJ • mol"'), peuvent pro-
mant, le corps humain, en tant que système duire de l'ATP à partir d'ADP et de P. D'un
ouvert, est capable de développer un travail autre côté, l'abondance universelle de l'ATP
continu avec un minimum d'entropie. Peu de peut être utilisée pour la formation d'autres
processus à l'intérieur du corps atteignent un composés riches en énergie (par ex. UTP, GTP,
véritable équilibre (par ex. la reaction CO^ + glucose-6-phosphate, etc.) de niveau énergé-
H;0 ^ HCO,- + H^) ; la plupart d'entre eux tique moindre que l'ATP mais cependant encore
(par ex. les réactions enzymatiques, le potentiel relativement élevé.
cellulaire, etc.) sont en équilibre instable ou à L'énergie libérée lors de l'hydrolyse de
l'état stable. De telles réactions enzymatiques l'ATP permet des centaines de réactions dans
sont en général irréversibles (par ex. à cause de l'organisme, par ex. le transport actif de sub-
l'excrétion des produits terminaux). La réversi- stances à travers les membranes, la synthèse
bilité de la «transformation» des cellules ger- protéique, la contraction musculaire. Grâce à
minales en cellules adultes est bien évidemment l'énergie produite par toutes ces reactions, des
impossible. ordres sont donnés aux cellules et à l'organisme
A l'état stable, Voilure (vitesse de réaction) tout entier. Ainsi, le maintien de la vie est assuré
de la réaction et non son équilibre est sans grâce à la diminution de l'entropie du corps au
importance. La régulation des fonctions corpo- détriment d'une augmentation de l'entropie de
relles peut s'effectuer en modifiant le déroule- l'univers.
ment de la réaction et sa vitesse.
Certaines réactions sont si lentes, que ni l'en-
( zyme ni l'abaissement de la concentration du
j, produit ne suffisent pour obtenir l'énergie
if nécessaire. Dans ce cas, la réaction doit faire
'| appel à de l'énergie venant de l'extérieur, par
| ex. l'apport supplémentaire d'un groupement
j phosphate « activé » de haut niveau énergétique
s ce qui nécessite un apport élevé de P^. L'abon-
' dance universelle d'enthalpie libre'dans les

I organismes est liée à la présence d'adénosine


triphosphate ou ATP. C'est un produit du
métabolisme dont l'énergie chimique provient
/, du métabolisme des nutriments (C). L'ATP pro-
r
vient principalement de l'oxydation de molé-
-' cules biologiques comme par ex. le glucose.

I
L'oxydation représente dans ce cas une perte
d'électrons des liaisons relativement riches en
énergie (= réduction) des hydrates de carbones.
Les produits terminaux de la réaction sont le
, CO, et l'H,0. Cette oxydation (déplacement
| d'électrons) intervient dans différents processus
j de l'organisme et permet à une partie de l'éner-
I gie rendue libre par cette réaction de participer à
l la formation d'ATP : réactions couplées (C et

^( L'enthalpie libre AG" de l'hydrolyse de


KATP
H ATPï-ADP+P [1.31]
avoisine -30,5 kJ • mol"'. Comme le montre
l'équation 1.27, AG augmente dans l'équation
' 1.31 quand le rapport (ADP) . (P^)/(ATP) est
plus petit que la constante d'équilibre K^ de la
reaction d'hydrolyse de l'ATP. La richesse en
J ATP des cellules donne un AG d'environ -46 à
-54kJ-mol-'.
Constitution et fonctionnement transport axonal lent (environ 1 mm/]) exerce un
de la cellule nerveuse rôle dans la régénération des neurones ayant été
accidentellement endommagés.
Une cellule nerveuse répond à un stimulus par La membrane cellulaire du soma se prolonge
une modification de ses propriétés membra- au niveau de l'axone par l'axolemne (Al,2)
naires (p. 32). Il existe deux sortes de cellules lequel est environné dans le système nerveux
excitables à savoir des cellules nerveuses, qui central (SNC) par les oligodendrocytes (p. 338)
transmettent des influx qu'elles sont suscep- et au niveau du système nerveux périphérique
tibles de modifier au niveau des liaisons inter- par les cellules de Schwann (Al,2) (l'axone
cellulaires et des cellules musculaires qui se + son enveloppe = fibre nerveuse). Dans un
contractent de manière autonome en réponse à certains nombres de neurones, les cellules de
ces influx (p 59). Schwann forment un revêtement lipoprotéique
Le système nerveux humain est constitué de de doubles couches concentriques autour de
plus de 10'° cellules nerveuses (neurones). Le l'axone appelé myéline ou gaine de myéline
neurone (Al) est l'unité structurelle et fonc- (Al,2). Celle-ci joue le rôle d'isolateur pour les
tionnelle du système nerveux. De manière habi- courants ioniques et est interrompue à inter-
tuelle, un neurone (motoneurone) présente un valle d'environ 1,5 mm par les nœuds de Ran-
corps cellulaire (soma) et possède aussi, comme vier (Al). La vitesse de conduction dans les
la plupart des autres cellules (p. 8 et ss.) un fibres myélinisées est relativement plus élevée
noyau cellulaire, des mitochondries (A2) etc. et que celle des fibres amyéliniques. Par ailleurs,
en plus des neurofibrilles et des neurotubuîes. cette vitesse est d'autant plus faible que le dia-
Le neurone présente deux types de prolonge- mètre de la fibre nerveuse est petit (p. 49 C).
ments, les dendrites et l'axone (neurite) (Al). La synapse (A3) est la zone de jonction entre
Grâce aux dendrites, semblables aux ramifica- l'axone d'une cellule nerveuse et son effecteur
tions d'un arbre, le neurone (excitateur ou inhi- ou un autre neurone (voir aussi p. 50 et ss.). Chez
biteur) reçoit des signaux afférents provenant les mammifères, il n'y a pas de transmission
d'autres neurones (plus d'un millier) lesquels électrique véritable au niveau synaptique (à de
déterminent sur la membrane cellulaire du corps rares exceptions près), mais une transmission
somatique un signal somme. L'axone prend chimique. Ainsi, la transmission d'un signal
naissance au niveau du collet du soma cellulaire électrique se fait par exocytose de vésicules de la
et a pour but de transmettre le signal nerveux membrane présynaptique. Le transmetteur
efférent jusqu'à des effecteurs éloignés (cellules chimique (neurotransmetteur ou neuromédia-
musculaires ou glandulaires) de même que vers teur) libéré des vésicules présynaptiques va dif-
les neurones qui lui font suite. Il existe souvent fuser à travers {'espace synoptique (10-40 nm)
sur son parcours des ramifications (collatérales) vers la membrane postsynaptique ou il génère
lesquelles propagent le signal à leurs extrémités. un nouveau signal électrique (A3). Il existe
Lorsque l'ensemble des signaux reçus au niveau autant de récepteurs spécifiques au niveau de la
du corps somatique dépasse une valeur seuil, un membrane postsynapyique que de neurotrans-
potentiel d'action se propage le long de metteurs libérés (par ex. l'acétylcholine au
l'axone (p. 46) jusque vers les boutons synop- niveau du muscle squelettique) ou d'agents frei-
tiques (Al,3) et est transmis à la synapse sui- nateurs (par ex. la glycine au niveau du SNC).
vante. Bien qu'il n'y ait pas de libération de neurotrans-
On peut observer, partant de l'appareil de metteur au niveau de la membrane postsynap-
Golgi (p. 13 F) du corps somatique vers les ter- tique (à de rares exceptions près, voir par ex.
minaisons dendritiques et axonales, un courant p. 340), les synapses ne laissent passer le signal
de transport axoplasmique rapide (40 cm/j) que de la membrane pré- vers la membrane post-
de petites vésicules de protéines, de lipides, de synaptique ; elles ont une fonction de valve uni-
sucres, de médiateurs chimiques etc. Ce trans- directionnelle, fonction sans laquelle aucune
port antérograde se fait le long de neurotubules transmission d'information cohérente ne serait
à l'aide de protéines semblables à de la myo- possible. La synapse est aussi le site où la trans-
sine, appelées kinésines et en présence d'ATP mission neuronale de signaux peut être modifiée
(voir aussi p. 16). Il existe également un trans- (accélérée ou ralentie) par d'autres éléments ner-
port rétrograde (de la périphérie vers le corps
somatique, de l'ordre de 25 cm/j) appelé NGF
(nerve growth factor) mais véhiculant égale-
ment des virus comme celui de l'herpès, de la
poliomyélite ou la toxine tétanique etc. Le
Potentiel membranaire de repos charge positive de ces ions conduit à une disten-
sion de charge (potentiel de diffusion) au niveau
On peut mesurer, au niveau de la membrane des membranaire. Ce potentiel de diffusion aug-
cellules vivantes, un potentiel électrique E^, qui, mente jusqu'à ce que le courant de sortie de
pour les cellules musculaires et les cellules ner- l'ion K* mis enjeu par le gradient de concentra-
veuses, est appelé potentiel membranaire de tion (voir ci-dessous) soit compensé par la mon-
repos et dont la valeur, selon le type de cellules, tée du potentiel (A4) : le potentiel membranaire
est de l'ordre de -50 à -100 mV (négatif à l'in- E^ = le potentiel d'équilibre du IC, E^ (p. 32)
térieur). Le potentiel membranaire de repos tire
son origine d'une répartition inégale des ions • Répartition du Cl' : Comme la membrane
(B) entre le liquide intra- (LIC) et le liquide cellulaire est aussi relativement perméable au
extra-cellulaire (LEC). Les phénomènes suivants ions Cl' (gci-de la cellule musculaire > à celui
contribuent à assurer ce potentiel membranaire de la cellule nerveuse), le potentiel des ions Cl
de repos (voir aussi p. 32 et ss.) : augmente simultanément si bien que ces ions
sortent de la cellule (A4) contre un gradient de
• Le maintien de ce potentiel est assuré par concentration (gradient chimique): ce méca-
des mécanismes ioniques : grâce à la Na^K*- nisme se poursuit jusqu'à ce que s'établisse une
ATPase (p. 26) le Na* est repoussé en perma- concentration intracellulaire des ions Cl" telle
nence hors de la cellule et le K* est pompé à que le potentiel d'équilibre du Cl", E^_ = E^
l'intérieur (A2) de telle manière qu'à l'intérieur (A5). Cette (Cl")^, peut être calculée par V équa-
de la cellule, la concentration en ions K^ est tion de Nernst (p. 32 ; rel. 1.18 avec z = -1). Une
environ 35 fois plus grande et que la concentra- telle répartition passive du Cl' entre LIC et LEC
tion en ions Na+ est par contre 20 fois plus faible persisterait cependant si un mécanisme actif de
qu'à l'extérieur de la cellule (B). Ces méca- transport des ions Cl" n'existait pas dans la cel-
nismes de transport actif nécessitent de l'éner- lule ; on peut donc conclure que le Cl" est trans-
gie qui est fournie sous forme d'ATP. Lors d'un porté contre un gradient électrochimique (la
manque d'énergie ou par suite d'un arrêt de la plupart du temps secondaire), donc à un trans-
NaVK* ATPase les échanges ioniques et le port actif d'ions Cl" (p. 34).
potentiel membranaire disparaissent simultané-
ment. • Pourquoi E^ est-il un peu plus négatif que
E^? Bien que la perméabilité aux ions Na* et
Alors que les ions diffusibles se distribuent passive- Ça2* de la membrane cellulaire au repos soit très
ment et irrégulièrement de part et d'autre de la mem- faible comparée à celle du K^, des ions Na1' (et un
brane cellulaire (équilibre de Gibbs-Donnan), au peu d'ions Ca24^) diffusent en permanence vers
contraire la concentration des protéines amoniques et l'intérieur de la cellule (A4,5), ainsi ces deux
des phosphates du liquide intracellulaire ne change ions ont un potentiel d'équilibre positif (gradient
pratiquement pas (Al), ce qui conduit au principe électrique et chimique élevés, B et p. 32 et s.). En
de l'électroneutralité (IC + Na^ç > (K* + Na*)^, et conséquence, ce courant entrant dépolarise la cel-
(Cl") ^ < (Cl") ^. Ceci n'a aucune importance quant
à l'origine des potentiels de repos
lule qui, pour chaque ion positif transporté vers
l'intérieur, perd un ion K^. Pour chaque ion
(Na*)^ et (Ca2^ exporté, la cellule gagne un ion
• La conductance sodique g^ est faible au K*, de ce fait, E^ et par conséquent E^ demeurent
repos : Dans les conditions de repos, la mem- un peu plus négatifs lorsque la NaVK^-ATPase
brane cellulaire est peu perméable aux ions n'est plus opérationnelle pour maintenir ce gra-
Na* et aux ions Ca^ (g^ ne représente au repos dient (le transfert indirect de Ça2* se fait grâce à
que quelques pour cent de la conductance mem- un échange 3 NaVCa2^ ; p. 36).
branaire totale ; p. 32 et ss.), de telle sorte que le Toutes les cellules vivantes présentent un
gradient de concentration de l'ion Na^ (A3-A5) potentiel membranaire (de repos), mais les cel-
ne peut s'annuler à nouveau par rétrodiffusion lules excitables (nerf, muscle) ont la propriété
de Na+ dans la cellule. de modifier la perméabilité ionique de leur
membrane en réponse à un stimulus : on parle
• La conductance potassique g^ est élevée : de potentiel d'action (p. 46).
La membrane cellulaire au repos est relative-
ment bien perméable au K* (environ 90 % de la
conductance membranaire totale ; p. 32 et ss.).
À cause du gradient de concentration élevé
(point 1) les ions K* diffusent du LIC vers le
LEC (A3). Du fait de la diffusion du K\ la
Potentiel d'action De nombreux PA peuvent être déclenchés suc-
cessivement (jusqu'à 1000/s dans les fibres ner-
Le potentiel d'action est un signal transmis au veuses humaines !), car les quantités d'ions qui
niveau de l'axone qui induit une contraction au diffusent alors à travers la membrane cellulaire
niveau du muscle. sont extrêmement faibles (quantités d'ions intra-
Il est consécutif à une stimulation qui, au cellulaires d'environ 1/100000 !). Par ailleurs, la
niveau du sommet axonal d'un motoneurone pompe Na^K^-ATPase (p. 26) se charge de réta-
(p. 42) par exemple ou au niveau de la plaque blir rapidement les concentrations ioniques ini-
motrice d'une cellule musculaire modifie le tiales (p. 46).
potentiel membranaire (E^) par rapport à sa Peu de temps après le début d'un PA, il
valeur de repos (p. 44), amenant celui-ci vers existe une courte période pendant laquelle
une valeur un peu moins négative (prédépolari- aucun potentiel ne peut être déclenché même
sation relativement lente. Al). L'origine de la pour des intensités de stimulation extrêmement
stimulation peut être par exemple l'ouverture de fortes, car le canal Na~^ de la membrane dépola-
canaux ioniques postsynaptiques par l'intermé- risée ne peut être activé (B3) : c'est la période
diaire d'un neurotransmetteur (p. 50 et ss.) ou réfractaire absolue. À cette période succède
bien une modification du milieu environnant (en fin de repolarisation) une période réfrac-
(stimulation électrotonique, p. 48). Suite à cette taire relative durant laquelle un PA d'amplitude
stimulation, E^ atteint une valeur critique, le et de vitesse d'établissement réduites ne peut
potentiel seuil (Al) qui entraîne l'activation du être déclenché qu'au moyen de stimulations de
canal Na* (B4 et Bl => B2) aboutissant à une forte intensité. La période réfractaire se termine
augmentation de la conductance sodique g^ lorsque le potentiel membranaire a retrouvé sa
(A2, p. 32) et à l'entrée de Na+ dans la cellule. valeur de repos (par ex. p. 59 A).
Si le potentiel seuil n'est pas atteint, cette sti- L'activation des canaux Na* et par là même
mulation conduit à une «réponse locale». le courant entrant de Na^, 1^ dépend du poten-
Lorsque E^ atteint le potentiel seuil, un tiel existant avant l'excitation (et non de la
potentiel d'action (PA, Al) est engendre qui durée de la dépolarisation !) : pour un potentiel
répond à la loi du «tout ou rien», c'est-à-dire de repos de l'ordre de - 100 mV, l'activation
que la réponse de la cellule se déroule selon la des canaux est maximale; pour un potentiel de
modalité spécifique à ce type cellulaire indépen- -60 mV elle est environ 40% plus faible, enfin
damment de l'intensité du stimulus déclenchant. pour un potentiel de repos de -50 mV les
De ce fait, le canal Na^ est de plus en plus canaux Na^ des cellules de mammifères ne peu-
activé, accentuant ainsi la dépolarisation et aug- vent plus être activés (B3). Ce mécanisme
mentant de plus en plus g^. De ce fait, E^ s'ef- permet également d'expliquer les périodes
fondre rapidement (dans le nerf en 0, f ms : réfractaires absolue et relative et la non-excita-
phase de dépolarisation ou « pic » du PA), et bilité de cellules lors de l'utilisation de certaines
atteint même transitoirement des valeurs posi- substances provoquant une dépolarisation pro-
tives (overshoot, +20 à +30 mV). La diminution longée (par exemple le suxaméthonium ; p. 56)
de g^ commence avant même que l'overshoot Une concentration extracellulaire de Ça2* trop
ne soit atteint (A2), tandis que le canal Na+ est élevée rend la cellule moins excitable car le
inactivé 0,1 ms plus tard (B2 =•> B3). Il s'ensuit potentiel seuil devient moins négatif. À l'op-
un retour du potentiel vers la valeur du potentiel posé, l'excitabilité augmente (potentiel seuil
de repos membranaire, la phase de repolarisa- plus bas) lors d'une hypocalcémie (crampes
tion du PA commence. Pendant la fin de la musculaires par tétanie; p. 290).
dépolarisation, on observe un accroissement de Pour ce qui concerne les caractéristiques par-
l'ouverture du canal K*, ce qui se traduit par ticulières des PA du muscle cardiaque et des
une augmentation (A2) de la conductance muscles lisses, voir p. 192, 70 et 59 A.
potassique g^ (relativement lente), ce qui
accentue la repolansation.
Lorsque g^ augmente, le potentiel de repos
est souvent dépassé (A2), dès lors le potentiel
membranaire E^ peut atteindre une valeur plus
basse que sa valeur d'origine et tendre vers le
potentiel d'équilibre du potassium, E (p. 44
et 32 et ss.) : il s'ensuit une posthyperpolarisa-
tion (Al). Une augmentation de l'activité de la
pompe Na^-K^-ATPase (électrogène, p. 28) peut
également contribuer à ce phénomène.
Conduction du potentiel d'action période refractaire du PA (Alb et p. 46). Si tou-
dans les fibres nerveuses tefois il se produit une excitation (par exemple
lors d'une stimulation de la fibre nerveuse par
Dans un câble, un courant peut passer d'un voie externe, p. 50) dont la propagation se fait en
point à un autre, lorsqu'il existe entre ces points sens inverse (conduction antidromique), celle-ci
une tension. Parce qu'un fil électrique est bien se terminera au plus tard à la prochaine synapse
isolé et possède une faible résistance interne (fonction de valve, p. 42).
(peu de pertes), il peut acheminer un courant sur Le déclenchement permanent de potentiel
plusieurs kilomètres. La fibre nerveuse a une d'action au niveau des segments de fibre conti-
résistance interne /? bien plus grande et diffère gus contribue constamment et de manière répé-
plus particulièrement en cela des fibres amyéli- titive à la régénération du signal, mais est
niques, moins bien isolées de leur environne- relativement lent (Bl) : au niveau des fibres ner-
ment. La conduction locale le long de cette fibre veuses conductrices amyéliniques (C, type C), lii
(conduction électrotonique) s'atténue alors vitesse de conduction 6 est de l'ordre de 1 m/s
rapidement. Avant que cela ne se produise, l'im- environ. Les fibres nerveuses myéhnisée\
pulsion transmise doit donc être «régénérée» (C, types A et B) ont une vitesse de conduction
par une constante reformation du potentiel 6 beaucoup plus rapide (chez l'homme jusqu'à
d'action (PA, p. 46). 90 m/s = 350 km/h !). Comme elles sont, à la
Déroulement d'un PAs : au commencement manière d'un câble électrique, isolées par une
d'un PA unitaire se produit une très brève entrée gaine de myéline (p. 42) entrecoupée de nœuds.
de Na* à l'intérieur de la fibre (Ala). Un courant la décharge à l'origine du PA peut se faire sur
ionique s'établit vers l'intérieur de la cellule ner- une plus longue distance le long de la fibre
veuse. La membrane cellulaire précédemment (approx. 1,5 mm; A2) et sera régénérée au
chargée positivement voit sa charge changer de niveau d'un étranglement de Ramier (non
signe (l'intérieur atteint alors +20 à +30 mV), si isolé) et conduite au-delà grâce aux canaux Na
isi bien que cette inversion de charge se propage présents à ce niveau. Le potentiel d'action esl
aux segments membranaires voisins (l'intérieur donc transmis par saut (conduction saltatoirel
atteint -70 à -90 mV ; p. 46). Cette inversion de d'un étranglement de Ranvier à l'autre. La
charge conduit, tout au long de la fibre, à une longueur d'un saut est limitée par le fait que le
diminution passive de charge électrotonique qui courant de compensation ( 1 - 2 nA) s'atténue
provoque à proximité une dépolarisation. Si le rapidement lorsque la distance augmente (B2)
potentiel critique (potentiel seuil) est atteint, il se Avant qu'il ne devienne sous-liminaire, le signal
produit alors localement un nouveau PA, alors doit être «régénéré» (délai supplémen-
que le potentiel précédent est en voie d'extinc- taire d'environ 0,1 ms) et un nouveau PA pourni
tion (Alb). être déclenché.
Du fait que la membrane subit une décharge Comme la résistance interne R^ de la fibre
capacitaire (semblable à celle d'un condensa- détermine l'importance de la dépolarisation (\
teur), un courant électrique capacitaire va ci-dessus), la vitesse de conduction 6 dépendrd
s'instaurer (il sera ici dépolarisant). Avec l'éloi- du diamètre axonique (= 2r, C). R est propor-
gnement, ce courant s'affaiblira et s'établira tionnelle à la surface de section de la fibre (nr2!
moins rapidement, en effet la résistance interne c'est-à-dire que R^ - 1/r2. Les grosses fibres ont
R de la fibre va en diminuant ce qui modifie le de ce fait besoin de moins de courant de com-
courant conducteur membranaire à longue por- pensation par longueur de fibre pour régénère!
tée et entraîne sa diminution en périphérie. un nouveau PA, la conduction 9 est donc
A une distance plus éloignée, la dépolarisation meilleure. L'augmentation du diamètre de la
n'atteindra plus une valeur suffisante pour géné- fibre s'accompagne d'une augmentation de sa
rer un PA. Le potentiel activant pour l'entrée de circonférence (2nr) et donc de sa capacité mem-
K* ayant augmenté (= E^ - E^; p. 32), il en branaire K (K - r). En conséquence, la vitesse
découle un entrée de K^ qui conduit à la repola- de conduction 9 de l'influx diminue, cette
risation. Un nouveau PA ne pourra être déclen- action s'oppose à l'effet positif d'une plus
ché en distalité que si le courant capacitaire de faible résistance longitudinale R de la fibre.
la membrane est suffisant pour provoquer une
dépolarisation supraliminaire. Dans les autres
cas les canaux Na^ ne seront pas activés pour
qu'il puisse y avoir un potentiel d'action (p. 46).
Normalement, le potentiel d'action se déplace
vers l'avant (conduction orthodromique}; en
effet la fibre nerveuse est inexcitable pendant la
Stimulation artificielle du neurone mulatrices ou inhibitrices et de bien d'autres
informations. Au niveau des synapses chi-
Lorsqu'une cellule nerveuse est excitée électri- miques, le potentiel d'action (PA; Al,2 et
quement par voie externe, le courant électrique p. 48) passe de l'axone à la cellule suivante par
passe de l'électrode positive (anode) vers l'inté- libération de transmetteur (pas un seulement) de
rieur du neurone et sort par l'électrode négative la terminaison présynaptique : celui-ci diffuse
(cathode). De ce fait, le nerf est dépolarisé au à travers le petit espace synoptique (environ
niveau de la cathode, ce qui va provoquer l'ap- 30 nm) et va se fixer sur les récepteurs post\ \ -
parition d'un PA si le potentiel seuil est atteint. naptiques de la membrane subsynaptique d ' u n
En clinique, il est possible d'étudier la vitesse neurone, d'une glande ou d'une cellule muscu-
de conduction nerveuse. L'utilisation d'élec- laire. Selon le type de transmetteur et de récep-
trodes cutanées permet de stimuler un nerf (plu- teur mis en jeu, la stimulation peut avoir un
sieurs neurones !) et de mesurer en deux autres effet excitateur ou inhibiteur au niveau de la
points situés le long du nerf (séparés d'une lon- membrane postsynaptique (voir ci-dessous).
gueur connue), l'intervalle de temps existant La libération du transmetteur (Al) se fait
entre le stimulus et le potentiel d'action par exocyîose régulée des vésicules synoptiques.
recueilli (vitesse normale : 40-70, pathologie Chaque vésicule contient un quantum de trans-
<40m.s-'). metteur; au total, la plaque motrice (p. 56)
Électrocution. Lorsque le corps est soumis à reçoit environ 7000 molécules d'acétylcholine.
des courants de tensions élevées circulant dans Une partie des vésicules de la membrane (zone
les installations électriques ou a des courants active), est prête à libérer immédiatement son
alternatifi de faibles fréquences (par ex. le sec- contenu par exocytose. Le signal qui provoque
teur), ou lorsque la résistance à l'écoulement du cette libération est l'arrivée d'un PA (Al,2), et
courant est faible (pieds nus, baignoire), l'exci- plus la fréquence du PA est élevée, plus la quan-
tabilité du cœur est en danger (fibrillation car- tité de médiateur libéré par les vésicules est
diaque, p.200). grande. La dépolarisation liée à l'arrivée d'un
PA provoque l'ouverture des canaux Ca2^ de la
Le courant continu ne présente d'effets excitateurs membrane présynaptique ce qui entraîne \'aug-
qu'au moment de son établissement ou lors de sa mentation (graduelle) de la concentration c\-to-
coupure tandis que les courants alternatifs de haute sollque de Ca^ [Ca2^ (Al,3 et p.36). Lct
fréquence (> 15 kHz) ne provoquent jamais de dépola- concentration extracellulaire de Mg2^ inhibe
risation; ils échauffent cependant les tissus d'où leur cette étape (effet compétitif). Le Ça2* se fixe sur
intérêt en thérapeutique : c'est la diathermie. la synaptotagmine (Al) qui provient de l'inter-
action entre la syntaxine et le SNAP-25 conte-
nus dans la membrane présynaptique avec Li
Transmission synaptique
synaptobrévine de la membrane des vésicules.
cette liaison entraîne V exocytose (Al,4) du neu-
Les cellules neuronales qu'elles soient sensi- rotransmetteur des vésicules (à raison de 100
tives (cellules sensorielles) ou motrices (muscles, par PA). Par ailleurs, le Ca^ de la calmoduline
glandes) sont reliées les unes aux autres par suspend l'activité de la protéine-kinase II (CaM-
l'intermédiaire de synapses (il en est de même kinase II, A5 et p. 36), qui dans la terminaison
des cellules musculaires). présynaptique active la synapsine, enzyme qui
Dans les synapses électriques la transmis- permet l'ouverture des vésicules au niveau de la
sion est directe, et se fait par passage d'ions de zone active de la terminaison axonale.
cellules à cellules par l'intermédiaire de canaux Sommation synaptique (= potentiation)
(connexons) comme par exemple les gap junc- L'arrivée d'un potentiel d'action au niveau de la
tions (p. 16 et s.). C'est ainsi qu'est transmise la terminaison présynaptique après un PA isolé ne
stimulation au niveau du muscle lisse, du donne pas un signal d'égale amplitude (fré-
muscle cardiaque mais également au niveau des quence des PA > 30 Hz), car la [Ca 2 ^ n'a pas
cellules rétiniennes ou du SNC, enfin au niveau encore retrouvé sa valeur de repos (concentra-
des liaisons entre cellules épithéliales ou cel- tion de repos en calcium} et la nouvelle aug-
lules gliales. mentation de [Ca2^] donne un second signal
Les synapses chimiques permettent le trans- plus ample. [Ca 2 ^] augmente avec l'arrivée de
fert d'informations au moyen d'une substance, la seconde stimulation car une plus grande
un (neuro-)transmetteur qui n'est pas seule- quantité de transmetteur est libérée; le premiel
ment un moyen de liaison mais également l'élé- stimulus a augmenté la réponse du second
ment important du système nerveux auquel on signal en réponse à la nouvelle stimulation. (Un
peut imputer la transmission d'excitations sti- mécanisme identique est responsable de l'aug-
mentation de la force musculaire lors de stimu- tandis que son E^ et son E^ sont proches (p. 44)
lations de fréquences élevées ; p. 67 A). Ce potentiel postsynaptique inhibiteur
Les transmetteurs excitateurs sont par ex. (PPSI) (max. env. 4 mV; D) agit mais de
1'' acétylcholine et le glutamate. Ils interviennent manière moindre - contrairement à la dépolari-
de manière simultanée au moyen de co-lrans- sation du PPSE - par l'intermédiaire d'une
metteurs, capables de moduler la transmission hyperpolarisation {le PPSI peut même parfois
de l'excitation (l'acétylcholine par ex. agit avec être dépolarisant); le PPSI, augmente la per-
la substance P, le VIP ou la galanine ; le gluta- méabilité membranaire et l'ouverture des
mate agit avec la substance P ou les enképha- canaux potassium et chlore (g^ ou gp, élevés ')
lines). Si le récepteur de l'agent transmetteur est ce qui court-circuite le courant électrotonique
un canal ionique (récepteur ionotrope comme du PPSE. Comme non seulement E^ mais aussi
un canal ligand dépendant, A6 et F) par ex. liai- EQ sont proches du potentiel de repos (p. 44), ce
son de l'acétylcholine au niveau des synapses dernier se trouve stabilisé, donc le PPSEs
N-cholinergiques (p. 82), celui-ci s'ouvre et devient inefficace dès que l'élévation de 'K* ou
entraîne l'augmentation du courant cationique Cl" se manifeste. La dépolarisation du PPSE
entrant dans la cellule (Na^ K* et aussi en partie devient plus faible et la stimulation du neurone
du Ca2^). D'autres récepteurs comme les récep- postsynaptique se trouve ainsi inhibée (D).
teurs métabotropes ont une influence sur le L'arrêt de la transmission synaptique (E)
canal par l'intermédiaire de la protéine G, qui intervient consécutivement à l'inactivation
intervient alors comme second messager du des canaux cationiques (modification de l i i
canal ionique (A7 et F). Du fait du gradient conformation du canal, comme pour le potentii.
électrochimique de Na^ très élevé (p. 32), le fort d'action, p. 46). Cette désensitivation est u;
courant entrant de Na* est essentiel de même processus très rapide qui fonctionne en présenu
que le courant sortant de K^ en outre du du transmetteur. Les différentes voies d'arrci
Ca2^ peut entrer, par ex. par l'intermédiaire des possibles sont : la dégradation emymatique du
récepteurs NMDA-glutamate (F). Le courant transmetteur dans l'espace synaptique (par ex
entrant de cations provoque la dépolarisation : l'acétylcholine), son recaptage dans la terminai-
c'est le potentiel postsynaptique excitateur son présynaptique (par ex. l'adrénaline), son
(PPSE) (max. env. 20 mV ; B). Le PPSE com- captage dans des cellules extraneuronales (pai
mence environ 0,5 ms après l'arrivée du PA à la ex. dans les cellules gliales au niveau du SNC).
terminaison présynaptique. Ce retard synop- 1'internalisation des récepteurs par endocytose
tique (latence} a pour cause la libération et la (p. 28) ou encore la liaison du transmetteur sui
diffusion relativement lentes du transmetteur. un récepteur de la membrane présynaptique
Un PPSE unique est généralement insuffisant (autorécepteur). Enfin on peut observer une
pour générer un PA axonal postsynaptique augmentation de g^ et une diminution de g^ ce
(PA^), mais l'arrivée simultanée de plusieurs qui inhibe la libération du transmetteur par ex
d'entre eux au niveau des dendrites provoque le GABA au niveau des GABAg-récepteurs et la
une dépolarisation locale, qui va générer un noradrénaline au niveau des d^-recepteurs (F et
électrotonus au niveau du corps somatique p. 86).
(p. 48) et s'ajouter au niveau du sommet axo-
nal : c'est la sommation spatiale (B). Lors-
qu'une stimulation survient rapidement (dans
les 50 ms environ), alors que la dépolarisation
antérieure n'est pas encore terminée, le poten-
tiel seuil est atteint plus vite ce qui signifie que
l'excitabilité du neurone postsynaptique est
augmentée à travers cette sommation tempo-
relle (C).
Les transmetteurs inhibiteurs sont par
exemple la glycine ou le GABA de même que
l'acétylcholine (récepteurs M2 et M3 des
synapses M-cholinergiques ; p. 82). Ils augmen-
tent, au niveau de la membrane subsynaptique,
la conductance ( g ) au K* (par ex. le GABAg-
récepteur métabotrope) ou au Cl~ (par ex. les
récepteurs lonotropes à la glycine ou les
GABA^-recepteurs ; F). La membrane est de ce
fait hyperpolarisée suite à l'augmentation de g
La plaque motrice devient plus faible pour des valeurs de E
plus négatives.
La transmission de l'excitation du motoneurone E^ ^ représente le potentiel d'équilibre pour
à la fibre musculaire s'effectue au niveau d'une Na^ et K* et se situe aux environs de 0 mV. On
synapse chimique (p. 50 et ss.), la plaque l'appelle aussi potentiel de retour, car il va dans
motrice (PM; A). La transmission s'effectue au le même sens que Igp (= 1^ + I^), et se dirige
moyen de l'acétylcholine (ACh, voir aussi vers l'intérieur pour des valeurs négatives de E
p. 82) qui se fixe sur les récepteurs N (nicoti- (courant entrant de Na^ > courant sortant de K'"j
niques)-cholinergiques de l'espace subsynap- et dans le sens contraire pour des valeurs de
tique de la membrane de la cellule musculaire E^ > 0 (courant sortant de K* > courant entrant
(sarcolemne, A3). Les récepteurs N-cholmer- de Na^). Il en résulte donc :
giques sont ionotropes c'est-à-dire qu'ils fonc- I^=»i-p,-Y-(E^-E^,)(A) [2.1]
tionnent à la manière d'un canal ionique (A4). Le potentiel nerveux induit PPM du muscle squelet
Les récepteurs N-cholinergiques de la PM (de tique est beaucoup plus important (dépolansation d'envi-
type N^) se composent de 5 sous-unités glyco- ron 70 mV ') que le PPSE neuronal (quelques mV; p. 50
protéiques, 2a, et 1 p. 7 et ô, chacune d'elles et ss.) si bien que même un seul PAs du motoneurone
étant constituée individuellement de 4 hélices a suffit pour atteindre te seuil de déclenchement Le PPM
tendues par des membranes (p. 14). se propage alors de manière électrotomque sur le sarco
Quand une molécule d'acétylcholine vient se lemme voisin et produit grâce à couverture du canal
fixer simultanément sur les deux sous-unités a Na* un PAs musculaire lequel va entraîner le raccourcis
d'un récepteur N-cholinergique, elle ouvre briè- sèment du muscle.
vement le canal (Bl) en moyenne pendant env. La cessation d'activité du transmetteui
1 ms. Contrairement à l'ouverture du canal Na*, synaptique intervient, car l'acétylcholine de
la probabilité d'ouverture p^ des récepteurs à l'espace synaptique (1) est très rapidement
l'ACh n'augmente pas avec la dépolarisation dégradée par l'intermédiaire de Vacétylcholi-
mais il faut que la concentration en ACh dans nestérase de la membrane basale subsynaptique
l'espace synaptique soit suffisante (p. 50 et ss.). et (2) d i f f u s e au-delà de l'espace (p. 82).
Le canal est cation spécifique (Na*, K% La PM peut être Moquée au moyen de poi-
Ca^), ce qui signifie que pour un potentiel de sons ou de substances pharmacologiques : il
repos d'environ -90 mV il y a une entrée de s'ensuit une faiblesse musculaire ou une parai) -
Na* et une sortie (peu importante mais essen- sic. Les neurotoxiques botuliques par ex. inhi-
tielle) de K* (p. 32 et ss. et p. 44) et donc une bent la libération d'ACh par les vésicules et
dépolarisation : c'est le potentiel de plaque l'a-bungarotoxine du venin de cobra bloque
motrice (PPM). l'ouverture des canaux ioniques. Lors d'inter-
Lorsqu'une vésicule d'ACh (= 1 quantum ventions chirurgicales, des substances analogues
d'ACh) s'ouvre spontanément, un courant uni- au curare comme par ex. la d-tubocurarine
taire entrant de 2,7 pA apparaît (Bl), ceux-ci provoquent la relaxation musculaire. Elles
s'additionnent pour donner des courants minia- empêchent la fixation de l'ACh sur les récep-
tures de plaque de quelques nA ; il en faut envi- teurs (inhibition compétitive) bien que n'ayant
ron un millier pour activer les récepteurs elles-mêmes aucun e f f e t dépolarisant. Cette
N-cholinergiques (B2). Si ceux-ci ne sont pas inhibition peut être levée (décurarisation) par
activés, le potentiel postsynaptique (PA) ne peut l'administration à'inhibiteurs de la cholinesté-
être généré. Un tel potentiel postsynaptique rase comme par ex. la néostigmine. Elles élè-
apparaît lorsqu'un PA du motoneurone entraîne vent la concentration de l'ACh dans l'espace
l'ouverture d'une centaine de vésicules environ synaptique, laquelle sera à nouveau bloquée
ce qui provoque l'ouverture d'environ 200000 par le curare. Cependant, si des inhibiteurs de
canaux et génère un courant induit de plaque la cholinestérase parviennent à une synapse
motrice (IpJ de 400 nA environ (B3). intacte, la concentration d'ACh reste élevée en
Le courant de plaque motrice Ipy augmente permanence ce qui permet d'obtenir une paraly-
en fonction : sie musculaire par dépolarisation durable.
- du nombre de canaux ouverts (= produit du Les substances analogues à l'ACh (par ex. le
nombre de canaux n par leur probabilité d'ou- suxaméthonium) ont un effet identique. Si leur
verture p^i, et de ce fait de p^ effet dépolarisant est identique à celui de l'ACh.
-de la concentration de l'ACh dans l'espace elles sont toutefois détruites plus lentement
synaptique (jusqu'à 1 mmol/1) La paralysie perdure car les canaux Na* du sar-
- de y (environ 30 pS) et colemme au niveau de la PM sont inactivés
-un peu du potentiel membranaire E^,, car la durablement par le maintien de la dépolarisation
force électromotrice (Ey - E^ ^; p. 32 et ss.) (P. 46).
Motilité et différents types On peut distinguer trois types différents de
de muscle fibres contractiles, les fibres à contraction lente
[type S (slow) ou type 1] et les fibres à contrac-
La motilité active (capacité de mouvements) de tion rapide [type F (fast) ou type 2] comprenam
l'organisme s'effectue soit grâce à l'énergie les sous-types FR (= 2A) et FF (= 2B). Parce
provenant de l'interaction entre protéines qu'une UM ne renferme qu'un seul type de
motrices (grâce à l'activité ATPasique), mais fibres, cette classification concerne également
aussi des myosines, kinésines ou dinéines avec les UMs. Les fibres de type S sont peu f a l i -
d'autres protéines par ex. l'actine, ou bien par la gables et de ce fait sont capables de développe!
polymérisation ou la dépolymérisation de l'ac- une puissance continue. Leurs densités en capil-
tine et de la tubuline. Les mouvements cellu- laires et en mitochondries de même que leur
laires (cytokinèse), les migrations cellulaires teneur en vacuoles lipidiques (stock de substrats
(p. 30), les transports intracellulaires de vési- énergétiques) et en myoglobine (fixateur de
cules et la cytose (p. 12 et s.), le déplacement l'oxygène) sont élevées (fibres rouges), et elles
des spermatozoïdes (p. 306 et s.), le transport possèdent un métabolisme oxydatif très intense
axonal (p. 42) l'électromotilité des cellules (p. 72). Les fibres de type F ou fibres à contrac-
ciliaires (p. 366), les mouvements ciliaires tion brève, se contractent très vite, sont vite',
(p. 110) etc. sont des exemples de motilité cel- fatigables (FF > FR) renferment beaucoup
lulaire ou d'organe. de glycogène (FF > FR) et peu de myoglobine
La musculature comprend aussi des cellules (FF « FR).
qui se raccourcissent en réponse à une stimula- La répartition des types dépend du type de
tion. La musculature squelettique permet les muscle : les fibres d'UMs de type S prédomi-
mouvements de déplacement corporel (locomo- nent dans les muscles «rouges» (par ex. le
tion) de même que la convection des gaz respi- m. soléaire : muscle postural de la station
ratoires, le muscle cardiaque (p. 190 et ss.) est debout), alors que les fibres de type F prédomi-
responsable de la circulation du sang et la mus- nent dans les muscles «blancs» (par ex. le
culature lisse (p. 70) joue un rôle moteur au m. gastrocnémien intervenant dans un sprint).
niveau des organes internes et des vaisseaux Les différents types sont transformables entre
sanguins. Ces variétés de muscles se distinguent eux. Lors d'une longue activité musculaire, on
par de nombreuses et importantes caractéris- peut voir par ex. des fibres de type F se transfor-
tiques (A). mer en type S par augmentation de la concen-
tration cytosolique en Ca2^, et inversement.
L'augmentation graduelle de la force mus-
Unité motrice du muscle culaire résulte d'un recrutement plus ou moins
squelettique imponant d'unités motrices (recrutement diffé-
rentiel d'UMs). Plus un muscle comporte
Par opposition à une partie des muscles lisses d'UMs, plus sa contraction estfîne, ainsi dans
(muscle lisse unitaire, p. 70) et au muscle car- les muscles oculaires externes (env. 2000 UMs)
diaque dont les fibres (= cellules musculaires) par ex. la contraction est beaucoup plus fine que
sont couplées électriquement (A et p. 16 et s.) dans le m. lumbricalis (env. 100 UMs), et plus
les unes aux autres par le moyen des gap junc- le nombre d'UMs recrutées est grand, plus la
tions (= nexus), les fibres (contractiles) des force de contraction est vigoureuse. Le nombre
muscles squelettiques ne sont pas dépendantes d'UMs recrutées de même que le type est fonc-
des cellules musculaires mais de l'excitation tion de la nature ou du type de mouvement
(paralysie après section des nerfs !) du neurone (mouvement à contraction fine ou grossière.
moteur (motoneurone). intermittente ou durable, activité réflexe, ou
On appelle unité motrice (UM) l'ensemble effort volontaire, etc.). De plus, la force déve-
formé par un motoneurone unique et toutes les loppée par chaque unité motrice peut s'élever
fibres musculaires qu'il innerve. Les fibres par augmentation de la fréquence d'impulsion
musculaires d'une seule UM peuvent être répar- de la fibre nerveuse (les muscles squelettiques
ties sur une grosse partie (1 cm2) d'un muscle sont tétanisables, p. 67 A).
strié. Pour les innerver, un motoneurone se
scinde en de nombreuses collatérales et ses
ramifications (p. 42). Le nombre de fibres mus-
culaires innervées par un motoneurone peut
n'être que de 25 seulement (muscles de la
mimique) ou dépasser 1000 (m. temporal).
Appareil contractile de la fibre cations de forme de l'ensemble tête-cou-partie
musculaire striée caudale permettent un «basculement» des têtes
de myosine lors de l'interaction avec l'actine
La cellule musculaire est une fibre (A2) dont (glissements des filaments, p. 62).
le diamètre varie en moyenne de 10 à 100 um et L'actine est une molécule protéique globu-
dont la longueur peut atteindre 15 cm dans les laire (actine G) ; env. 400 molécules de celle-ci
muscles squelettiques. (Les «fibres» de viande peuvent s'enchaîner à la manière d'un collier de
reconnaissable à l'œil nu, sont en fait des/ais- perle pour former un polymère, l'actine F. En
ceaux défibres de 100 à 1000 um de diamètre, realité, deux protofilaments de ce type sont
Al). La fibre musculaire (cellule), limitée par enroulés l'un autour de l'autre pour constituer
une membrane cellulaire appelée sarcolemme un filament d'actine (B), celle-ci étant toujours
contient le sarcoplasme (cytoplasme), plusieurs placée à côté d'une protéine, la nébuline.
noyaux, des mitochondries (ou sarcosomes), La molécule de tropomyosine qui possède
des réserves pour la fourniture d'O et d'énergie une structure identique, s'enroule autour du fila-
(p. 72) de même qu'une centaine de myofi- ment d'actine et, tous les 40 nm env. vient s'y
brilles. fixer une molécule de troponine (B). La tropo-
Chaque myofibrille (A3) est divisée en com- nine (TN) est composée de trois sous-unités :
partiments de 2 iim de longueur, appelé sarco- - la TN-C qui comprend à sa terminaison ami-
mère et limité par des disques Z (B). Lorsque née deux sites de liaisons régulateurs pour le
l'on observe ceux-ci au microscope (à deux Ça2",
dimensions), ils apparaissent comme une suc- - la TN-I qui empêche, au repos, le glissement
cession de bandes alternativement claires et des filaments (p. 62)
sombres et de ligne'} (d'où le nom de muscle - la TN-T qui interagit avec la TN-C, la TN-I et
strié) ; ceci provient de la disposition des fila- l'actine.
ments (épais) de myosine II et (fins) d'actine Le sarcomère comprend encore un système
(B ; myosine 1 voir p. 30). Un sarcomère est filamentaire élastique (B) de plus de 1000 nm de
compris entre deux lignes 7. ou en microscopie long, formé d'une protéine filamentaire, la titine
à trois dimensions entre deux disques Z (struc- (= connectine). Celle-ci est constituée d'une
ture protéique plane). Les 2000 filaments d'ac- chaîne polypeptidique d'env. 30000 acides ami-
tine d'un sarcomère sont traversés en leur nés (Pm > 3000 kDa) et constitue 10% de la
milieu par une ligne Z, c'est-à-dire qu'une moi- masse musculaire. La titine est ancrée par sa ter-
tié de chacun d'eux pénètre dans deux sarco- minaison carboxyl au disque M et par sa termi-
mères contigus. À proximité de la ligne Z, le naison aminée au disque Z (fonction : p. 66).
sarcomère n'est constitué que de filaments d'ac- Le sarcolemme présente, en de nombreux
tine : c'est la bande 1 (B). La région dans endroits, des invaginations verticales en direc-
laquelle les filaments d'actine et de myosine se tion des myofibniles : ce sont les tabules trans-
chevauchent correspond à la bande A. La zone verses ou système T (p. 63). Le réticulum
H ne comporte que des filaments de myosine endoplasmique (p. 10 et ss.) est aussi un peu
(env. 1000 par sarcomère); ces filaments différent dans la cellule musculaire et porte le
s'épaississent dans leur partie moyenne (au nom de réticulum sarcoplasmique (RS, p. 63 A)
centre du sarcomère) pour former une ligne M II est formé de compartiments fermés (sans
(disque). Au niveau du sarcolemme, les fila- communication avec le milieu extracellulaire),
ments d'actine et de myosine sont ancrés à une disposés parallèlement aux myofibrilles : ce
protéine, la dystrophine. sont les tabules longitudinaux (p. 63 A). Ils
Un filament de myosine consiste en un sont très importants dans le muscle squelettique
paquet d'env. 300 molécules de myosine II (B). comme dans le muscle cardiaque et servent de
Chaque molécule possède deux têtes globulaires réservoir aux ions Ca2+. Le système T est en
reliées par la partie cervicale (tête + cou = sous- liaison avec les vésicules terminales des tubules
fragment S 1 après protéolyse) à la partie cau- longitudinaux (triades, p. 63 A, B).
dale filiforme de la molécule (sous-fragment S2
= 2 hélices a torsadées ensemble) (C). Chaque
tête de myosine possède un domaine moteur
avec une poche à nucléotide (ATP ou ADP + P)
et un sue de liaison à l'actine. A la partie cervi-
cale de cette lourde molécule (220 kDa) se trou-
vent deux chaînes protéiques légères (light
chain), une chaîne régulatrice (20 kDa) et une
chaîne légère essentielle (17 kDa). Les modifi-
Contraction de la fibre musculaire La myosine II et les filaments d'actine d'un sar-
striée comère (p. 60) sont disposés de telle manière
qu'ils peuvent s'emboîter ensemble. Les têtes
Excitation de la fibre musculaire. Lorsque de myosine se fixent aux filaments fins en for-
l'acétylcholine est libérée au niveau de la mant un angle donné (Cl). Suite à une modifi-
plaque motrice, elle entraîne la formation d'un cation structurale de la molécule de myosine I]
courant de plaque terminale, dont la propaga- au voisinage des sites de liaison des nucléotides
tion électrotonique au niveau du sarcolemme (p. 61 C), les parties céphaliques et cervicales
active l'ouverture des canaux Na^ (p. 56). Le de la myosine accentuent leur angulation à la
potentiel d'action qui en résulte s'étend à l'en- manière d'une articulation et entraînent par là
semble des fibres musculaires (2 m/s) grâce au même le filament fin dans leur glissement sui
sarcolemme et pénètre rapidement dans la pro- environ 4 nm (C2). (En fait les deux têtes de
fondeur des fibres par l'intermédiaire du sys- myosine déplacent un filament d'actine voisin.)
tème-T (A). La tête se détache alors, se « distend » à nouveau
Le processus qui transforme cette excitation et se trouve prête pour une nouvelle liaison à
en contraction porte de nom de couplage élec- l'actine lors du cycle suivant (C3).
tromécanique (B). Au niveau du muscle sque- Contrairement à une autre protéine motrice
lettique, cette réaction commence lorsque le PA la kinésine (pp. 42 et 58), qui interagit par ses
provoque, au voisinage des triades, l'excitation deux têtes avec les microtubules (tous les 8 nm)
des récepteurs à la dihydropyridine (RDHP) du à la manière de deux cordages se tirant «main
sarcolemme, lesquels sont sensibles aux d i f f é - par la main» (le temps de travail représente
rences de potentiel. Les RDHP sont disposés en 50% du cycle complet : «duty ratio» = part de
rangées et agissent de manière directe sur la travail = 0,5), la myosine II du muscle squelet-
membrane du réticulum sarcoplasmique (RS) tique s'attache aux filaments d'actine grâce a
voisin où se situent les canaux Ça2* ou encore deux liaisons de 36 nm (lors de raccourcisse-
les récepteurs à la ryanodine (RYR1 du muscle ments rapides) à 400 nm, avant d'atteindre le
squelettique), un sur deux d'entre eux étant site de liaison suivant (par ex. le 10e ou le 121)
associé à un RDHP (B2). Les RYR1 s'ouvrent (C3b). Durant ce déplacement, au moins 10-
dès que le PA, directement dépendant des 100 mouvements de va et vient (de 4 nm) se
RDHP (phénomène mécanique), se modifie. réalisent entre toutes les autres têtes de myosine
Dans le myocarde au contraire, le RDHP et les filaments d'actine, ce qui signifie que la
dépend en partie des canaux Ca2^ du sarco- part de travail d'une tête de myosine II est de
lemme qui s'ouvrent lors de l'arrivée du PA ce 0,1-0,01. Cette «division du travail» des têtes
qui entraîne un courant entrant de Ça2* extracel- de myosine se déroule de telle manière qu'il y a
lulaire, favorisant en conséquence l'ouverture toujours une partie de celles-ci capable de débu-
des RYR2 myocardiens ( e f f e t initiateur du ter un raccourcissement rapide.
Ça2* = «amorce» du Ça2*, B3). Grâce à l'ou- Pendant le glissement, les disques Z se rap-
verture des RYR1 et RYR2, un courant de Ca^ prochent les uns des autres et le rapprochement
s'établit du RS vers le cytosol ce qui augmente des filaments épais et des filaments fins s'ac-
la concentration interne en Ça2* ([Ca21^) de centue. (La longueur des filaments reste inchan-
0,01 u.mol/1 au repos à 1 u.mol/1 (Bl). Dans le gée). La bande 1 et la zone H (p. 60) deviennent
muscle squelettique, l'excitation des RDHP à donc plus courtes. Quand à la fin, les filaments
un endroit donné est suffisante pour induire (par épais rencontrent la ligne Z, le muscle se trouve
couplage mécanique?) l'ouverture des RYR1 à son maximum de raccourcissement si bien que
dans leur totalité, ce qui augmente la qualité de les extrémités des filaments fins se recouvrent
la transmission. L'augmentation de la [Ca24^ (p. 67C). Il s'ensuit un raccourcissement du sar-
permet de saturer les sites de liaison du Ça2* de comère aux deux extrémités du faisceau de
la troponine-C, celle-ci supprime alors l'effet myosine, mais dans des directions opposées.
inhibiteur de la tropomyosine sur le glissement Cycle de contraction (C et D). La réunion
des filaments (D). Le mécanisme par lequel des deux têtes de myosine (M) d'une molécule
cesse la liaison actine-myosine ou le détache- de myosine II nécessite la fixation d'une molé-
ment de l'ADP et du P (voir ci-dessous) n'est cule d'ATP sur le site de liaison des nucléotides
pas encore connu. L'ensemble forme alors un complexe ATP-myo-
Glissements des filaments. L'ATP, par le sine qui réalise avec la partie restante des fila-
moyen des têtes de myosine (p. 60) et de leur ments de myosine un angle d'env. 90°. Dans
activité ATPasique (moteur protéique), est indis- cette situation, la liaison avec l'actine est faible
pensable aux glissements des filaments et donc L'arrivée de Ç a 2 + s u r le complexe tropomyo-
à la contraction musculaire (p. 72). sine-troponine entraîne, par l'intermédiaire de
Vactine (A), Vactivation de l'ATPase de la myo- en série, ce qui aboutit à une stabilisation de la
sine ce qui provoque au niveau de la myosine tension développée. Le complexe A-M-ATP
l'hydrolyse de l'ATP (ATP -< ADP + P,). (D3) se transforme vraisemblablement en un
Il s'ensuit la formation d'un complexe A-M- complexe A-M-ADP-P^ (Dl). Dans le muscle
ADP-P^ (Dl). Le détachement du P, (phosphate d'un organisme mort, l'ATP n'est plus synthé-
inorganique) de ce complexe change la confor- tisé. Cela signifie d'une part, que le Ca2^ ne peut
mation de celui-ci et augmente de 104 la liaison plus être repompé dans les tubules longitudi-
actine-myosine (la liaison devient forte); les naux, d'autre part que l'ATP ne peut plus être à
têtes de myosine pivotent pour former un angle la disposition des complexes A-M stables. Le
de 40° (D2a) ce qui provoque le glissement du muscle devient inextensible : cet état caractérise
filament de myosine sur celui d'actine. La libé- la rigidité cadavérique ; celle-ci disparaît seu-
ration de l'ADP amène les têtes de myosine lement lors de la décomposition des molécules
dans leur position finale (45°, D2b). L'excédent d'actine et de myosine.
de complexe A-M reste stable (« complexe de
rigidité») et peut uniquement être régénéré par
une nouvelle fixation d'ATP sur les têtes de
myosine dans une liaison lâche (« ramollisse-
ment du complexe ATP»). La faible élongation
des muscles au repos est par ex. importante
pour le remplissage cardiaque ou pour un faible
relâchement du muscle étiré au cours d'un mou-
vement de flexion. La présence d'ATP sur la
myosine permet une plus faible liaison du com-
plexe actine-myosine et entraîne le redressement
des têtes de myosine (45 -» 90°, D4), avant que
l'ATP ne reforme le complexe M-ATP. Lorsque
la [Ca2^] est > 10~6 mol/1 ce qui se produit lors
de l'arrivée d'un nouveau potentiel d'action, un
nouveau cycle D1-D4 recommence. Comme
toutes les têtes de myosine ne se déplacent pas
de manière synchronisée sur un filament d'ac-
tine (une « faible part est en action ») la contrac-
tion se fait par saccades.
La libération du Ca^ du RS se poursuit grâce
à un repompage qui nécessite la consommation
d'ATP (transport actif par le moyen de
l'ATPase-Ca2*, p. 17 A et 26). Lorsque la libé-
ration du Ca2^cesse sous l'influence du RYR, la
[Ca^]. s'abaisse rapidement en dessous de
10~6 mol/1, ce qui suspend le glissement des
filaments (retour à la position de repos, D).
Après de brefs raccourcissements, la relaxa-
tion musculaire est accélérée grâce à la parval-
hiiiiline Cette protéine arrive dans le cytosol en
provenance des fibres musculaires de type F (2)
(p. 58) ; elle se lie au Ça2* (par échange contre
du Mg2 +) avec une grande affinité pour la tropo-
nine, mais avec une moindre affinité que la
Ca^-ATPase et joue en cela le rôle d'un tam-
pon-Ca2* lent.
Le renouvellement des cycles de glissement
est essentiel pour une contraction isotonique,
c'est-à-dire pour une contraction avec racour-
cissement du muscle. Lors d'une contraction
isométrique très importante (augmentation de
la tension du muscle sans raccourcissement), le
processus de glissement devient impossible du
fait de l'existence d'une composante élastique
Propriétés mécaniques du muscle d'unités motrices isolées. Si aucune secousse
isolée n'est perceptible, c'est parce que les uni-
Lorsqu'un potentiel d'action (PA) apparaît au tés motrices fonctionnent en décalage de phase
niveau du muscle, il augmente la [Ca2^ et pro- les unes par rapport aux autres (de façon asyn-
voque la contraction (muscle squelettique, p. 63 chrone) et amènent les réponses des fibres indi-
B; myocarde, p. 194). L'augmentation par viduelles à fusionner en une contraction globale
palier de la force musculaire du muscle sque- régulière. Les muscles posturaux, en particulier,
lettique intervient d'une part grâce aux diverses paraissent en état de repos alors qu'ils sont, de
formes de recrutement d'unités motrices manière involontaire, dans un état de tension;
(p. 58), d'autre part grâce aux modifications de lequel peut être modifié de façon réflexe (p. 318
fréquence du potentiel d'action. Une excitation et ss.), pouvant être augmenté par ex. par une
isolée provoque toujours une libération maxi- attention plus soutenue.
male de Ca2^ et une secousse isolée maximale Formes de contraction (B). Une contraction
des fibres musculaires squelettiques (loi du musculaire peut être isométrique, ce qui signifie
tout ou rien). Mais comme l'excitation est trop que la longueur du muscle reste constate mais
brève pour que le glissement des filaments soit sa tension développée change. (Pour le cœur on
maintenu pour affecter l'ensemble des «sites parle d'isovolumétrie, car la longueur du
d'activité» entre actine et myosine, une excita- muscle ventriculaire c'est-à-dire le volume ven-
tion isolée ne provoque pas le raccourcissement triculaire reste constant). D'autre part, la
maximal possible de la fibre musculaire. Le contraction peut être isotonique (pour le cœur
raccourcissement sera plus important si, pen- on parle d'isobarie), ce qui signifie que la lon-
dant ce raccourcissement isolé une seconde sti- gueur varie mais que la tension reste constante
mulation intervient. Un tel renouvellement des (cœur : pression constante). Lorsque la longueur
stimulations conduit graduellement à la som- et la tension du muscle changent simultané-
mation (superposition) des secousses isolées ment, on parle de contraction auxotonique ', si
(B). Si la fréquence de stimulation augmente une contraction isométrique est suivie d'une
(de 20 Hz pour les muscles lents, à 60 Hz pour contraction isotonique, on parle de contraction
les muscles rapides ; p. 58), on obtient la contrac- à précharge, enfin dans la situation inverse on
tion maximale possible de l'unité motrice : c'est parle de contraction à postcharge.
le tétanos (A). Au cours du tétanos complet, la Extensibilité musculaire. Un muscle au
force maximale développée est, au maximum, repos peut être étiré comme un élastique, et au
multipliée par quatre. La concentration en Ça2*, début de son extension on obtient très peu de
qui diminue toujours lors de la superposition de force (D, E, force passive de repos) ; celle-ci
deux secousses isolées, reste élevée lors du téta- augmente de manière exponentielle avec l'al-
nos. longement du muscle : on obtient la courbe
Au cours du tétanos (p. 64), si l'on mesure la d'éïiremenî passif de repos (D). Lors d'un
durée de raccourcissement du muscle, on allongement très important du muscle, le tissu
s'aperçoit qu'elle est différente de cette obtenue conjonctif de soutien (tissu interfibrillaire)
lors de la contracture. La contracture n'est pas résiste et empêche le démantèlement des fila-
due à la répétition des PAs, mais provient soit ments constituant le sarcomère; mais c'est
d'une dépoîarisation locale prolongée, par ex. avant tout une composante élastique, la titine,
lors de l'augmentation de la concentration en molécule filliforme géante (= connectine;
K^ (contracture liée au K*), soit d'une inhibi- 1000 nm de long, Mm = 3-3,7 MDa), faisant
tion pharmacologique de libération de Ça2* partie du sarcomère lui-même (6 molécules/fila-
du milieu cellulaire consécutive par ex. à l'ac- ment de myosine), qui assure ce rôle. La titine
tion de la caféine. La contraction des fibres est stockée au niveau du filament de myosine
toniques (comme par ex. les fibres des muscles dans la zone correspondant à la bande A du sar-
oculaires externes ou du fuseau neuromuscu- comère (p. 61 B) où elle sert à positionner le
laire, p. 318) est une contracture. Ces fibres filament de myosine au centre du sarcomère ; au
répondent à une stimulation non par une niveau de la bande 1 elle est extensible et agit à
réponse «par tout ou rien», mais leur contrac- la manière d'une «molécule élastique» en
tion est proportionnelle à ['importance de la contrariant à la fois l'étirement passif du muscle
dépolarisation locale (sans aucun PA !). Dans et sa vitesse de raccourcissement.
ce cas l'importance de la contraction est modu-
lée 2par les variations de la concentration en L'extensibilité de la titine repose sur le renouvelle-
[Ça -], ment d'env. un dixième (muscle squelettique, un peu
Le tonus (tonus réflexe) de la musculature moins dans le muscle cardiaque) de l'ensemble du
squelettique est, en général, consécutif à un PAs mobile PEVK (code de caractère pour l'ensemble pro-
line-glutamate-valine-lysine). Lors d'étirement très zone d'activité supplémentaire (traduit par le
important du muscle (partie abrupte de la courbe d'éti- mécanisme de Frank-Starling; p. 202). Dans le
remeni de repos, D), elle se déploie en même temps cœur, l'influence de l'allongement se fait par
que la partie de la chaîne globulaire (domaine C2 de
l'immunoglobuline) mais par saccades, et à cause de sa
l'intermédiaire de la sensibilité de la troponine
viscosité, d'autant plus vite que l'étirement s'accomplit
au Ça2* (courbe abrupte en E2).
(caractéristique d'un amortissement) • Le muscle cardiaque a un PA plus long que le
muscle squelettique (p. 59 A) si bien que lors de
l'inactivation rapide des canaux Na^, g^ dimi-
II existe une étroite relation entre la longueur nue transitoirement et que g^ augmente pen-
(L) et la force (« tension», F) d'un muscle (C, dant 200 à 500 ms. Ce flux entrant «lent» de
E). La force globale est la somme de la force Ça2* se traduit par un plateau du PA, si bien que
active du muscle et de la force de repos passive la période réfractaire s'achève lorsque la contrac-
(voir ci-dessous). La force active dépend du tion du cœur est presque terminée (p. 59 A)
nombre total de sites d'interactions entre actine Contrairement au muscle squelettique, le muscle
et myosine et varie de ce fait en fonction de la cardiaque n 'est pas tétanisable.
longueur du sarcomère (C, D). La force active • II n'y a pas d'unité motrice dans le muscle
la plus élevée F^ (isométrique) que le muscle cardiaque. Contrairement à ce qui se passe pour
puisse développer est obtenue pour la plus le muscle squelettique, l'excitation s'étend à
grande longueur de repos (L ; longueur du tout le myocarde depuis les oreillettes jusqu'aux
sarcomère env. 2,0-2,2 u.m ; C).'°Âvec le raccour- ventricules selon la loi du tout ou rien.
cissement du sarcomère (L < L ), les filaments • Lu force de contraction du muscle cardiaque
fins se recouvrent partiellemenTet il n'est pos- peut varier avec la durée du potentiel d'action,
sible de développer qu'une force inférieure à F^ celle-ci se modifie par changements du flux de
(C). Pour une longueur L = 70 % de L (lon°- Ça2* entrant dans la cellule.
gueur du sarcomère = 1,65 u.m), les filaments La vitesse de raccourcissement d'une
épais sont contigus aux lignes Z tant et si bien contraction (isotonique) est d'autant plus faible
que F va encore diminuer. D'autre part, pour un que la charge (force) est élevée (diagramme
arrangement des filaments donnant une plus force/vitesse ; FI). La force maximale (+ un peu
grande longueur au sarcomère (L > L ), la de chaleur) est développée lorsqu'il n'y a aucun
force développée est également moindre parce raccourcissement. La vitesse de raccourcisse-
que le nombre de ponts de liaisons entre actine ment maximale (pour le biceps env. 7 m/s) et
et myosine a diminué (C). Pour un étirement beaucoup de chaleur sont obtenues pour une
correspondant à 130 % de L la force de repos charge nulle du muscle. Les faibles charges
représente la part essentielfe"de la force totale peuvent être levées plus rapidement que les
(E). La courbe force-longueur correspond pour grosses (F2). L'ensemble de la production
le cœur au diagramme pression-volume : au lieu d'énergie : travail développé + chaleur est plus
de prendre en considération la longueur du important pour une contraction isotonique que
muscle, on mesure le volume télédiastolique et pour une contraction isométrique. Le travail
au lieu de la force, on étudie la pression ventri- d'un muscle est égal au produit de la force par
culaire (p. 202). La relation pression/volume la vitesse de raccourcissement (N • m • s~1 = W)
peut être modifiée par l'intermédiaire de la (FI, surfaces colorées).
concentration inracellulaire en Ça2* (variation
de contractilité; p. 203 B2).
Différences fonctionnelles essentielles entre
le muscle cardiaque et le muscle squelettique
(voir p. 59 A) :
• Le muscle squelettique est plus extensible
que le muscle cardiaque ce qui signifie que pour
un même allongement la force passive de repos
du muscle cardiaque est plus grande que celle
du muscle squelettique (El, 2).
• Le muscle squelettique travaille normalement
au niveau du plateau de la courbe force/lon-
gueur tandis que le muscle cardiaque travaille
dans la partie ascendante (en dessous de L ),
la courbe force/longueur ne possédant alors°pas
de plateau (C et El, 2), ce qui donne au cœur,
lorsqu'il se remplit davantage en diastole, une
Musculature lisse par ex dans les arténoles, les canaux déférents,
l'iris les corps ciliaires et les muscles de la
La musculature lisse (ML) est constituée de cel- racine des cheveux Ce type de muscle lisse ne
lules en forme de fuseaux disposées en couches possède pas de gapjunctions si bien que l'exci
Elle participe a la fonctions de plusieurs tation reste locale, comme pour l'unité motnce
organes (estomac intestin, vessie, utérus, du muscle squelettique on parle de muscle
bronches, œil, etc ) et joue un rôle important au multi unitaire
niveau des vaisseaux sanguins dans la régula L'importance de la depolansation (depolari
tion circulatoire La musculature lisse contient sation par ex consécutive a l'etirement ou due
une forme d actme-tropomyosine qui lui est aux cellules pace makers), les agents transmet
spécifique et des filaments de myosine II teum (par ex l'acetylcholine, la noradrenaline)
(p 60) mais ne renferme ni tropomne, ni myo- et de nombreuses hormones (par ex les œstro
fibniles, partie constitutive des sarcomeres (pas gènes, la progestérone et l'ocytocme dans l'ute
de stries transversales, d'ou le terme lisse), ni rus, 1 histamine, 1 angiotensine II, l'hormone
de système tubulaire prononce (différence antidiuretique la serotonme la bradykmme au
majeure p 59 A) Les filaments formant l'appa- niveau de la musculature vasculaire) participent
reil contractile sont disposes approximativement à la régulation du tonus Les influx entrant
dans le sens longitudinal de la cellule, attaches a qu'ils soient directs ou indirects produisent un
des plaques en forme de disque et agissent tonus élevé par augmentation de la concentra
simultanément dans les cellules de la ML pour tion cytosolique en Ça + [Ca^] >10-('n^ol/l Le
donner une action mécanique La ML peut se courant de Ca2^ provient du milieu extracellu-
raccourcir avec relativement plus de force que laire mais aussi pour une petite part des reserves
la musculature striée squelettique (présentation intracellulaires (Bl) Le Ca2^ se lie a la calmo-
du modèle B) dulme (CM, B2) et le complexe Ca^-CM pro-
Le potentiel membranaire de la ML est sou- meut ensuite la contraction
vent instable (par ex dans l'intestin) il change • Régulation de la myosine II (B3) le com-
par modification du rythme avec une fréquence plexe Ca2^ CM active la kmase de la chaîne
(3 15 mm ') et une amplitude (10 - 20 mV) (chaîne légère) de myosine (KCML), puis celle-
basses ce sont les ondes lentes Si la depolansa ci va phosphoryler en un endroit donné la
tion de ces ondes lentes dépasse un potentiel chaîne régulatrice légère (CRL) de la myosine
seuil un train de potentiels d'action (pointes ou et activer les têtes de myosine permettant leur
spikes) se produit dont le nombre et la fre interaction avec l'actine (B6)
quence sont d'autant plus élevés que la depolan- • Régulation de 1 actine (B4) le complexe
sation spontanée est lente Environ 150 ms après Ca^-CM se lie aussi a la caldesmone (CDM)
une pointe apparaît une contraction relativement entraînant ainsi le détachement du complexe
lente (p 59 A a gauche) Pour des ondes pointes actine tropomyosine et par la-même au glisse
de fréquence relativement faible on observe déjà ment des filaments (B6) Finalement la CDM
un tétanos (p 66) A la suite de ces contractions peut être phosphorylee par l'intermédiaire de la
continues, il se produit dans la musculature lisse proteme-kmase C (PK-C) (B5)
un état plus ou moins important de contraction Les diminutions de tonus résultent de
appelé tonus Pour certains muscles lisses le baisses du [Ca2^ < de 10 " mol/1 (B7) de l'ac-
splke reste longtemps en plateau et rappelle le tivité de la phosphatase (B8) comme de la PK-C
PA du cœur (p 59 A au milieu) lorsque celle ci phosphoryle de nouveau un
Muscle unitaire et multi-unitaire de la ML autre endroit de la CRL (B9)
(A) Les cellules du muscle lisse unitaire sont II existe aussi une courbe tension-longueur
couplées les unes les autres de manière elec pour la musculature lisse ici on voit cependant
tnque (gap jonctions, p 18 et 50), ce qui signi- que pour un allongement donne la force déve-
fie que l'excitation se propage de cellule a loppée diminue progressivement Cette pro-
cellule comme par ex dans l'intestin, l'estomac, priété est appelé plasticité du muscle lisse
la vessie, l'uretère, l'utérus et les vaisseaux san
gums L'excitation apparaît de manière auto
nome au niveau des jonctions entre cellules
musculaires lisses (en partie comme les cellules
nodales) ce qui signifie qu'elle est indépendante
de l'innervation et souvent spontanée (tonus
myogene) Le second type de ML dépend, de
manière prédominante des stimulations du sys
terne neurovégétatif (tonus neurogene), comme
Sources d'énergie de la p. 75 B). Plusieurs minutes s'écoulent avant que
contraction musculaire cet «état stable» ne soit atteint; pendant ce
temps les besoins sont couverts d'une part par
L'énergie chimique de l'adénosine triphos- une production d'énergie anaérobique, d'autre
phate (ATP) est directement utilisée pour la part par une augmentation de l'extraction d'O
contraction musculaire (A et p. 40 et 64). du sang et par l'utilisation rapide des réserves
Cependant les reserves d'ATP de la cellule mus- d'O^ du muscle (myoglobine). Le passage d'une
culaire ne sont pas importantes puisqu'elles ne phase à l'autre est souvent perçu comme un
permettent d'effectuer que 10-20 m seulement moment d'épuisement et de fatigue.
au cours d'une course de 100 m. L'ATP néces-
saire pour la course doit donc être regénéré, de La myoglobine a une affinité pour l'O, plus élevée que
manière à ce que la concentration intracellulaire l'hémoglobine, mais plus faible que celle des enzymes
d'ATP demeure constante, même si la consom- de la chaîne respiratoire, si bien que la liaison normale
mation augmente. de la myoglobine avec l'O^ est saturée et cela entraîne,
Les processus suivants sont utilisés pour la de manière brève, un moindre apport arténolaire en 0
régénération de l'ATP (B) : et une moins bonne délivrance d'O, au niveau mito-
1. l'hydrolyse de la créatine phosphate (CrP), chondnal
2. la glycolyse anaérobie et
3. l'oxydation aérobie du glucose et des acides La puissance maximale atteinte par des ath-
gras. lètes de haut niveau est d'environ 370 W et
Les processus 2 et 3 nécessitent un certain dépend de la rapidité de l'apport d'O, et de l'hy-
délai, si bien que l'énergie chimique de la CrP drolyse anaérobie du glucose et des acides gras ;
nécessaire à la création rapide des ponts dans la si cette limite est dépassée, aucun état stable ne
cellule musculaire doit être utilisée. L'ADP peut être atteint (la fréquence cardiaque par ex.
existant et la créatine kinase mitochondriale continue d'augmenter; p. 75 B). L'apport éner-
permettent la resynthèse d'ATP (et de la créa- gétique peut être temporairement augmenté (voir
tine, Cr) dans la cellule (Bl et p. 40). Les ci-dessus), mais la forte régénération anérobique
réserves de CrP, de l'ordre de 25 u.mol par g de de l'ATP entraîne une dégradation des lactates
muscle, permettent d'accomplir un exercice (consommation d'ions H^ si bien qu'il devient
court mais important (de 10 à 20 s, par ex. une impossible de continuer l'exercice. La dissocia-
course de 100 m) avant d'être épuisées. tion de l'acide lactique en lactates s'accom-
La glycolyse anaérobie commence plus pagne d'une accumulation d'ions H* (B2).
tardivement que l'hydrolyse de la CrP (maxi- Lorsqu'on se trouve à 60-65 % de la puissance
mum d'env. 0,5 min). Pour cela, le glycogène musculaire maximale (extraction maximale
présent dans le muscle est transformé en acide d'Oy p. 74), la concentration en lactate plasma-
lactique via le glucose-6-phosphate (production tique augmente et quand la valeur de 4 mmol/1
de 3 moles d'ATP par mole de glucose ; B2). correspondant au seuil anaérobique est atteinte,
Pour des exercices légers, le lactate via la aucune production supplémentaire d'énergie
consommation d'ions H^ est dégradé par le musculaire ne peut être obtenue. Finalement, la
cœur et le foie et cette regénération anaérobie diminution du pH systémique (acidose lac-
d'ATP est suivie après 1 min environ, par une tique} inhibe de plus en plus les réactions chi-
hydrolyse aérobie du glucose et des acides gras miques nécessaires à la contraction musculaire,
produisant beaucoup plus d'énergie. Si, pour aboutissant à un manque d'ATP et à l'apparition
des exercices plus difficiles, cette production est d'une fatigue qui provoque l'arrêt de l'exercice.
insuffisante, la glycolyse anaérobie commence Lors de l'hydrolyse de la CrP et de la glyco-
dans le même temps (voir ci-desous) à partir du lyse aérobie, l'organisme peut accomplir des
glucose sanguin (en provenance du foie : glyco- performances d'env. 40 s, 3 fois plus impor-
génolyse et néoglucogenèse). Le gain d'énergie tantes que par la régénération aérobie de l'ATP,
dans ce cas n'est que de 2 ATP/mol de glucose, mais ce faisant il contracte un déficit d'O, qui,
alors qu'un ATP est nécessaire pour la phospho- lors de la période de repos consécutive à l'acti-
rylation du glucose. vité physique, devra être remboursé en tant que
^prolongement de l'activité n'est possible dette d'O^. Ce remboursement sert à reconsti-
qu'à partir de la régénération aérobie de l'ATP tuer les reserves et à permettre la dégradation
à partir du glucose (2 + 34 ATP par mole de glu- des lactates dans le foie et le cœur. Après des
cose) et des acides gras (B3). Le débit cardiaque exercices très difficiles, le remboursement de la
et la respiration doivent être augmentés jusqu'à dette d'O^ est pour différentes raisons plus
permettre un apport énergétique suffisant aux important (jusqu'à 201) que le déficit d'O pro-
muscles (la fréquence cardiaque devient stable ; prement dit.
L'organisme lors de l'exercice
qui se traduit par une augmentation très mode
musculaire rée de la pression moyenne. Plus la masse mus'
culaire est importante, plus les besoins som
On distingue élevés ; ceci est vrai pour un travail des bras
• le travail dynamique positif caractérisé par (taillage de haies) comme des jambes (prome-
une alternance de phases de contraction fournis- nade en vélo). Le travail des bras est plus dan^
sant certaines performances et de phases de gereux pour des patients coronariens ou atteints
relâchement (par ex. lors d'une ascension en d'athérosclérose cérébrale que celui des jambes
montagne), (danger d'infarctus du myocarde ou d'accident
• le travail dynamique négatif, dans lequel vasculaire cérébral).
un allongement musculaire limité (travail de Débit sanguin musculaire. Lors de l'exer-
freinage) alterne avec une contraction sans post- cice musculaire maximal, le débit musculaire de
charge (par ex. lors d'une descente en mon- 1 kg de muscle actif augmente jusqu'à 2,5 Vmin
tagne) et (p. 213 A) ce qui correspond à 10% du Qc
• le travail de maintien statural (par ex. lors de max. Il doit donc y avoir < de 10 kg de muscles
la position debout au repos). en activité maximale (< 1/3 de la masse muscu-
Deux voire même les trois types de travail laire totale). L'augmentation de la perfusion est
sont souvent combinés. Lors de l'exercice mus- la conséquence d'une dilatation des vaisseaux
culaire dynamique rythmé (ou répété), un travail qui est réalisée par des mécanismes chimiques
mécanique est effectué vers l'extérieur alors locaux (PCO, f, PO^ 1, pH 1) ou par libération
qu'au cours du travail de maintien postural ce de N0 (p. 212). Lors du simple travail de main-
n'est plus le cas (le produit de la force par tien, cette élévation de débit peut parfois être
le déplacement = 0 '). Pourtant, il y a là aussi entravée par la contraction permanente du
dépense d'énergie chimique (elle est totalement muscle qui comprime ses propres vaisseaux
transformée en chaleur : conservation de l'éner- C'est pourquoi le muscle se fatigue plus vite
» gie), dont la valeur correspond au produit de la lors du travail statique de maintien postural que
force musculaire par le temps de travail. lors de l'exercice dynamique (travail pério-
Lors d'un travail musculaire important, les dique).
muscles nécessitent 500 fois plus d'O, que lors Lors de l'activité corporelle le débit ventila-
du repos musculaire. Simultanément, l'orga- toire V^ s'élève (Cl) de 7,5 1/min env. au repos
nisme doit évacuer les produits de déchet du jusqu'à 90-1201/min max. (C3). Cette augmen-
métabolisme, IT, CO, et lactates (p. 72). Ainsi, tation est possible grâce à une augmentation de
le travail musculaire provoque des actions régu- la fréquence respiratoire (max. 40-50 min-i;
latrices du système cardiovasculaire et de l'ap- C2) mais aussi du volume courant (max. env.
pareil respiratoire. 21). La combinaison d'une augmentation simul-
Lors de l'exercice, le débit cardiaque (QC; tanée de la ventilation et du QC permet d'élever
p. 186) augmente, passant de 5-6 1/min au repos l'extraction d'O, et d'augmenter la VO, de
chez un sujet sédentaire à une valeur max. 0,3 1/min au repos jusqu'à 3 1/min chez le sujet
d'env. 20 l/min (p. 77 C). Dans ces conditions sédentaire (VO^ max., voir ci-dessous, C4 et
de travail, l'activité sympathique augmente p. 76). Pour extraire 11 d'O au repos, 25 1 d'air
non seulement la fréquence cardiaque ( f ; max. doivent être inspirés, ce^quj signifie que l'équi-
env. 2,5 fois la valeur de repos ; B) mais aussi le valent respiratoire (= V^/V^) est de 25, cette
volume systolique (VS ; max. env. 1,2 fois le valeur pouvant atteindre 40-50 pour un travail
volume de repos). Pour un exercice de faible ou continu maximal.
moyenne puissance, f atteint une nouvelle L'augmentation importante de VO à l'exer-
valeur qui reste en plateau tant que dure l'exer- cice s'accompagne également d'une augmen-
cice (aucun signe de fatigue), tandis qu'un exer- tation de l'extraction d'O; dans les capillaires
cice de puissance élevée devra être assez vite tissulaires (l'acidose et l'augmentation de la
interrompu, car le cœur ne peut plus atteindre le température déplacent la courbe de dissocia-
niveau de travail requis (B). L'augmentation du tion de l'oxy hémoglobine vers la droite;
QC n'a pas comme seul but d'élever le débit p. 129 B). L'extraction d'O, se calcule à partir
musculaire (A), mais vise aussi à augmenter le de la différence artério-veineuse en 0 (DavO )
débit cutané (évacuation de la chaleur, p. 222), et du débit sanguin (1/min). L'extraction
pendant ce temps, les débits sanguins du rein et maximale d'O; VO, max est égale à :
de l'appareil digestif deviennent inférieurs à VO, max = f max • VS max • DavO, max
leur valeur de repos grâce au tonus sympathique VO^ max dépend du poids corporel, ce qui
(A). La pression artérielle systolique (p. 206) équivaut de manière idéale à la puissance fonc-
augmente, la pression diastolique reste stable ce tionnelle corporelle (p. 76).
Rendement corporel,
le lactate en lui-même qui provoque l'interrup-
entraînement tion de l'exercice mais l'augmentation de l'aci-
dose. La dégradation du lactate s'effectue dans
Pour mesurer le rendement corporel, que ce soit le foie et le cœur où il est oxydé en ions H4' et
chez des sportifs afin de contrôler l'entraîne- CO^ ou utilisé pour la néoglucogenèse.
ment ou chez des malades pendant leur reéduca- L'entraînement permet d'augmenter et d'at-
tion, on emploie des méthodes standardisées teindre la capacité fonctionnelle corporelle. On
utilisées comme épreuves ou tests spécifiques : distingue trois catégories d'entraînement, la
c'est l'ergométrie. Un certain nombre de para- plupart du temps deux ou trois d'entre elles sont
mètres physiologiques sont utilisés, comme combinées simultanément :
l'extraction d'O^ (VO;), les fréquences respira- • ^'apprentissage moteur permet l'améliora-
toire et cardiaque (p. 74) et la lactacidémie (A) tion de la coordination neuromusculaire et de la
avec des valeurs standards respectives en fonc- motivation (par ex. la dactylographie) et bien
tion des épreuves physiques effectuées (en W d'autres choses qui se passent au niveau du
ou W/kg KG). fflVC.
• L'entraînement d'endurance, c'est-à-dire des
L''ergomeîne fahrradique permet, grâce à un frein, de épreuves submaximales et de longues durées
déterminer la puissance développée, en watts ; l'épreuve (par ex. une course de marathon) augmente la
ergométnque sur tapis roulant incliné (angle a) permet capacité oxydative (par ex. augmentation de la
de calculer le travail (W) effectué [masse corporelle (en
kg) • accélération terrestre g (en m • s~2). distance par-
densité en mitochondries) des unités motrices à
courue (en m) - sm a • 1/temps de parcours (s~1)] Dans
contraction lentes (p. 58), le débit cardiaque et
le step-teit de Margana, le sujet effectue aussi vite que par là même la VO max (B et C). Si le poids du
possible une épreuve pour gravir des marches d'esca- cœur augmente, le volume systolique augmente
lier ce qui permet de calculer le travail effectué comme également (C), il en est de même du volume
étant le produit de masse corporelle (en kg) g (m courant respiratoire; ce qui a comme consé-
• s'2) • hauteur/temps (m • s"') II existe en dehors de quence des fréquences cardiaque et respiratoire
cela des méthodes ergométnques spécifiques aux pra- de repos plus faibles que celles du sujet séden-
tiques sportives. taire (C). Chez le sujet en bonne santé, la respi-
ration ne constitue pas un facteur limitant de la
VO; max, ce sont les performances de l'appareil
Dans les tests courts (10-30 s) la performance cardiovasculaire. L'entraînement de longue
peut être mesurée à partir de la quantité durée élève le niveau des lactates tandis que le
d'énergie anaérobique très rapidement dispo- travail musculaire est moindre et plus tardif que
nible dissipée par l'organisme (créatine-phos- chez le sujet sédentaire (A).
phate, glycogène musculaire) et dans les tests • L''entraînement de force, c'est-à-dire une
de durée moyenne (30-180 s) à partir des capa- épreuve maximale mais seulement de courte
cités de la glycolyse anaérobique (p. 72). La durée (par ex. l'haltérophilie), conduit à une
performance aérobique continue et de longue hypertrophie musculaire (= augmentation de la
durée (avec oxydation du glucose et des acides taille des cellules musculaires) et à une capacité
gras libres) peut être appréciée à partir de la glycolytique élevée dans les unités motrices à
consommation maximale d'O, (VO max) contraction rapide (p. 58).
mesurée (p. 74). Des performances corporelles élevées inhabi-
Dès le début, le métabolisme anaérobique tuelles entraînent des courbatures. Ce phéno-
provient de l'acide lactique qui est dissocié en mène n 'est pas consécutif à une accumulation
lactates et en ions H\ Lors des exercices très de l'acide lactique mais à des microtrauma-
difficiles (aux env. de 2/3 de la capacité énergé- tismes qui conduisent à une tuméfaction et à la
tique maximale) l'augmentation de la produc- douleur ou encore à des symptômes traduisant
tion énergétique aérobique ne suffit pas, aussi le des (micro-)inflammations (D).
métabolisme anaérobique s'accroît parallèle- La fatigue peut être périphérique, consécu-
ment de manière importante, ce qui se traduit tive à l'épuisement des réserves énergétiques et
par une ai idose (lactique) et une augmentation à l'accumulation des produits du métabolisme
de la concentration en lactates dans le plasma qui survient dans les muscles en activité et se
(A). Tant que la production de lactates ne traduit plus particulièrement par l'arrêt de
dépasse pas 2 mmol/1 (seuil aérobique) les l'exercice (p. 66). On parle de fatigue centrale
épreuves réalisées peuvent être tolérées long- lorsque par ex. une douleur consécutive à l'acti-
temps, par contre une lactatémie supérieure à vité physique persiste après l'effort dans les
4 mmol/1 (seuil anaérobique) signifie que la muscles et les articulations mises en jeu et porte
limite de performance est atteinte. Ce n'est pas ainsi atteinte à la motivation.
Organisation du système Des réflexes simples peuvent se dérouler à
nerveux végétatif l'intérieur même d'un organe (par ex. p. 244).
par contre les mécanismes plus complexes sont
Le système nerveux de la vie de relation (nerfs contrôlés par les centres végétatifs supérieurs
des muscles squelettiques, de la sensibilité du SNC (moelle épinière, voir ci-dessous. A).
superficielle, des organes des sens, etc.) repond L'hypothalamus est le centre intégrateur le plus
en général aux stimuli externes par une réponse élevé dans la hiérarchie ; il supervise le SNV
dirigée vers l'extérieur (par ex. réflexe de fuite; dans l'élaboration de ses programmes (p. 330).
p. 320). Beaucoup de ses activités sont sous le Le cortex cérébral est aussi un centre supé-
contrôle de la volonté et se déroulent consciem- rieur d'intégration du SNV avec les autres sys-
ment. Le système nerveux végétatif (SNV), tèmes.
par contre, régule les fonctions des organes Le SNV périphérique se compose de deux
internes, de l'appareil circulatoire, les adapte parties distinctes tant du point de vue anato-
aux besoins du moment (par ex. réaction ortho- mique que fonctionnel (A et p. 80 et s), les sys-
statique, réaction de préparation à l'exercice tèmes sympathique et parasympathique. Les
musculaire) et contrôle aussi les fonctions dites centres végétatifs correspondants se situent.
végétatives de l'organisme (p. 2). Comme ces pour le système sympathique dans la moelle
activités échappent au contrôle volontaire, le thoracique et lombaire, et pour le système para-
SNV est aussi appelé système nerveux auto- sympathique dans le tronc cérébral (pour le
nome. yeux, les glandes et les organes innervés par 1
A la périphérie du corps, le système nerveux nerf vague) et dans la moelle sacrée (pour 1
végétatif et le système nerveux de la vie de vessie, une partie du gros intestin et les organe
relation sont anatomiquement et fonctionnelle- génitaux) (A). De ces centres, les fibres pré-
ment bien séparés (A), alors qu'ils présentent ganglionnaires partent vers la périphérie et font
entre eux des liens étroits au niveau du système relais au niveau des ganglions synaptiques avec
nerveux central (p. 266). Le SNV périphérique les fibres post-ganglionnaires.
comporte des fibres efférentes (vers la périphé- Les fibres pré-ganglionnaires sympathiques
rie) et des fibres afférentes (vers le système ner- de la moelle épinière se terminent dans les
veux central) qui constituent la base du ganglions du tronc sympathique, dans les gan
système. Ces voies provenant des récepteurs glions du cou et de l'abdomen ou encore dans
des organes internes (œsophage, tractus gastro- les ganglions terminaux. C'est à ce niveau
intestinal, foie, poumons, cœur, artères, vessie, que le signal cholinergique (médiateur : l'acé-
etc.) constituent les afférences viscérales. Leur tylcholine ; p. 82) est transmis vers les fibres
dénomination habituelle mentionne les nerfs post-ganglionnaires, celles-ci vont stimuler les
que ces voies utilisent (par ex. afférences organes terminaux (excepté les glandes sudori-
vagales). pares) au moyen d'un signal adrénergique
L'arc réflexe avec ses voies afférentes (médiateur : la noradrénaline ; A et p. 84 et ss).
(viscérale et/ou somatique) et ses voies effé- Les ganglions du parasympathique se
rentes (végétative et/ou somatique) est la base situent à proximité voire même à l'intérieur de
fonctionnelle du système nerveux végétatif. l'organe cible. Le neuromédiateur du système
Les fibres afférentes véhiculent les sensations parasympathique, au niveau ganglionnaire
cutanées (par ex. les sensations nociceptives, comme au niveau de l'organe cible, est choli-
p. 316) de même que les informations en pro- nergique (A).
venance des mécanorécepteurs et chémorécep- La plupart des organes sont innervés par les
teurs des poumons, du tractus gastro-intestinal, systèmes sympathique et parasympathique;
de la vessie, du système vasculaire, des organes c'est pourquoi leur réponse à chacun de ces sys-
génitaux, etc. Les fibres efférentes comman- tèmes peut être opposée (antagoniste, par ex. au
dent les réponses réflexes des muscles lisses niveau du cœur) ou complémentaire (par ex.
(p. 70) des différents organes (yeux, poumons, au niveau des organes sexuels).
appareil digestif, vessie, etc.) et le fonctionne- La médullosurrénale est une glande mixte,
ment du cœur (p. 194) et des glandes. Les affé- à la fois ganglion sympathique et glande à
rences de la peau ou des organes des sens (par sécrétion hormonale : les fibres pré-ganglion-
ex. stimulation lumineuse) et les efférences naires sympathiques (cholinergiques, voir ci-
responsables de la toux ou du vomissement dessus) provoquent la libération de l'adrénaline
sont des exemples des nombreux rapports qui et de la noradrénaline dans la voie sanguine
existent au niveau du système nerveux végéta- (P. 86).
tif.
L'acétylcholine en tant que tinguer d'autres sous-unités. Ces différents types
neuromédiateur du SNV ont en commun un même fonctionnement faisant
intervenir un récepteur cholinergique et un canal
L'acétylcholine (ACh) n'est pas seulement le ionique, ce sont des récepteurs ionotropes. La
transmetteur au niveau de la plaque motrice liaison de l'acétylcholine produit un courant
(p. 56) et du SNC, mais également celui du entrant de Na + et de Ça2 + et par là-même un
système nerveux végétatif (SNV) et même PPSE précoce (p. 50 et ss.) qui, lorsque le seuil
(p. 78 et ss) de toutes les terminaisons ner- est atteint, engendre un potentiel d'action post-
veuses synaptique (A).
- pré-ganglionnaires Les récepteurs M-cholinergiques (type M -
- post-ganglionnaires parasympathiques et M,) agissent sur la transmission synaptique de
- de quelques terminaisons sympathiques post- manière indirecte par l'intermédiaire de la pro-
ganglionnaires. téine G {récepteurs métaboîrope).
Le récepteur M^-cholinergique, présent
La synthèse de l'ACh s'effectue dans le cytoplasme dans les ganglions végétatif', (A), le SNC et
des terminaisons nerveuses. L'acétylcoenzyme A les cellules des glandes exocrines est actif par
(AcCoA) se forme dans les mitochondnes Son groupe-
ment acétyl se fixe sur la choline grâce à la choittîe- l'intermédiaire de la protéine G de la phospholi-
acétyl'îransférase. Cette enzyme est synthétisée dans le pase C. (PLC ). De plus au niveau des neurones
soma des cellules nerveuses et transportée le long de post-ganglionnaires l'IP, (inositoltriphosphatel
l'axoplasme jusqu'à la terminaison nerveuse (p. 42). La et le DAG (diacylgiycérine) sont libérés en tant
chotine est captée du milieu extra-cellulaire au moyen que second messager (p. 276) et produisent un
d'un transporteur; ce transport est le facteur limitant de courant entrant de Ça2 * et un PPSE tardil
la vitesse de synthèse de l'ACh. (A au milieu). Ceux-ci modulent la transmission
synaptique, de la même manière qu'un transmet-
Libération de l'ACh. Le contenu des vésicules teur peut, par le moyen d'un peptide agissant
de la terminaison nerveuse pré-synaptique est comme cotransmetteur (action de quelques
libéré dans l'espace synaptique lorsque l'arrivée minutes), générer un PPSE ou un PPSI peptider-
d'un potentiel d'action nerveux (PA) vient aug- gique (A à droite).
menter la concentration cytosolique du Ça2 + (A Le récepteur M -cholinergique, qui agit au
et p. 50 et ss). L'adrénaline et la noradrénaline niveau du cœur, le fait par l'intermédiaire d'une
peuvent permettre la libération de l'ACh par protéine-G^ (p. 274 et s.) qui au niveau du nœud
l'intermédiaire des a,-adrénorécepteurs pré- sinusal, du nœud auriculo-ventriculaire comme
synaptiques (p. 84). Au niveau des fibres para- de l'oreillette provoque l'ouverture du canal
sympathiques post-ganglionnaires, l'ACh, en se K^ et a de ce fait un effet chronotrope et dromo-
fixant sur des auto-récepteurs pré-synaptiques trope négatif sur l'excitation cardiaque (B). De
(récepteurs M-cholinergiques, voir ci-dessous) plus, la protéine G inhibe l'action de l'adényl-
peut agir de la même façon (voir B pour cyclase ce qui diminue le courant entrant de
l'exemple évoqué). Ca^ dans le cytosol (B).
Au niveau post-synaptique, l'ACh se lie à Le récepteur M^-cholinergique se rencontre
des récepteurs cholinergiques, à d'autres au au niveau de la musculature lisse (p. 70) ou sa
niveau des ganglions végétatifs du SNV, à liaison avec l'ACh conduit à une réaction iden-
d'autres enfin au niveau des terminaisons para- tique à celle des récepteurs M^ et déclenche un
sympathiques innervant les organes (par ex. le courant entrant de Ça2 + qui conduit à la contrac-
cœur, le muscle lisse oculaire, les bronches, les tion. Par cette reaction Ça2 ^-dépendante, l'acti-
uretères et la vessie, les organes génitaux, les vation de la NO-synthase (par ex. au niveau de
vaisseaux sanguins, le tractus digestif mais l'endothélium), peut aussi provoquer, au moyen
aussi les glandes salivaires, lacrymales et du N0, une relaxation (p. 278).
(innervées par le sympathique) les glandes L'action de l'ACh se termine par sa sépara-
sudoripares; p. 80 et s.). Il existe deux types tion des récepteurs au niveau de la fente synap-
principaux de récepteurs pour l'acétylcholine, tique grâce à l'acétylcholinestérase (p. 56).
les récepteurs N (nicotine)- et M (muscarino)- 50% de la choline libérée est recaptée par la
cholinergiques (transmission par la nicotine ou terminaison pré-synaptique (voir un exemple
par le poison d'un champignon, la muscarine). enB).
Les récepteurs N-cholinergiques peuvent L'antagoniste de tous les types de récepteurs
être différenciés en un type nerveux N^ que l'on M-cholinergiques est l'atropine, pour le type
trouve dans les ganglions végétatifs (A) et un M, la pirenzépine, pour le type N.. la tubocurû-
type musculaire N^, que l'on rencontre au niveau rine (voir aussi p. 56) et pour le type N^ le tri-
de la plaque motrice (p. 56) et on peut même dis- métaphan.
Catécholamines, neuromédiateurs a-récepteurs. Tous les AR sont actifs par l'inter-
adrénergiques et adrénorécepteurs médiaire de la protéine G (tableau p. 55).
Les a,-récepteurs (Bl), divisés en sous-
Dans les neurones adrénergiques, un acide groupes (a,^), se rencontrent dans le SNC (il,,
aminé, la L-tyrosine, est convertie en L-Dopa augmentent l'activité sympathique), dans les
(L-Dihydro-/'hénylfllamne) par un mécanisme glandes salivaires, dans le foie (ils augmentent
enzymatique. La L-Dopa est le précurseur des la glycogénolyse), dans les reins (ils modifient
trois Catécholamines naturelles que sont la le seuil de libération de la rémne; p. 184) et
dopamine, la noradrénaline et l'adrénaline, qui dans les muscles lisses (contraction des arté-
sont synthétisées dans cet ordre par voie enzy- rioles, de l'utérus, du canal déférent, des bron-
matique. Si seule la première enzyme de la chioles, des sphincters de la vessie et du tractus
chaîne est présente (L-amino-décarboxylase gastro-intestinal, du muscle dilatateur pupil-
aromatique) la synthèse s'achève à la dopa- laire).
mine (D), celle-ci étant le transmetteur des L'activation des a,-récepteurs (Bl) se fait
voies dopaminergiques du SNC et des fibres par l'intermédiaire de la protéine G et de la
végétatives qui se dirigent vers le rein. Si le phospholipase C. (PLC ) via la liaison avec î'in-
neurone renferme également la seconde enzyme ositol-tnphosphate en tant que second messager
(dopamine-fi-hydroxylase), la synthèse s'achève (IP, augmente la concentration cytosolique en
à la noradrénaline (NA). Celle-ci est, avec Ça2 +) et la diacylgiycérine (DAG, active la pro-
l'ATP, le SIH ou le NPY (voir ci-dessous) téine kinase C = PKC). De plus les a,-récepteurs
comme cotransmetteurs, le médiateur de la plu- (également par l'intermédiaire de G ) activent la
part des terminaisons sympathiques post-gan- dépendance Ça2 *-canal K * (tableau p. 55)
glionnaires et des fibres noradrénergiques au Enfin ils hyperpolarisent par ex. la musculature
niveau du SNC. Dans la médullosurrénale (voir du tractus gastro-intestinal et provoquent son
ci-dessous) et dans les neurones adrénergiques relâchement.
de la moelle épimère, la NA (au moyen de la Les a^-récepteurs (B2), divisés en sous-
phényléthanolamme-N-méthyltransférase) et groupes (cx^gç,), se rencontrent notamment dans
l'adrénaline (A) sont aussi synthétisées. le SNC (ils augmentent l'activité sympathique,
Les fibres nerveuses amyélmiques sympa- ils diminuent la pression sanguine par le moyen
thiques post-ganglionnaires sont boursouflées de la clonidine comme o^-agoniste), dans les
par des varicosités (en chapelet) (A). Ces vari- glandes salivaires (ils diminuent la sécrétion).
cosités établissent des contacts synaptiques (pas dans le pancréas (ils diminuent la sécrétion
toujours très étroits) avec l'organe cible et sont d'insuline), dans le tissu adipeux (ils diminuent
aussi le lieu de synthèse et d'accumulation de la la lipolyse), dans les thrombocytes ou pla-
NA. La L-tyrosine est active au niveau des ter- quettes sanguines (ils diminuent l'agrégation) et
minaisons nerveuses précitées (Al) ou elle est aussi au niveau de terminaisons présynaptiques
convertie en D. Cette conversion est accélérée neuronales (autorécepteurs, voir ci-dessous).
par une stimulation adrénergique (phosphoryla- L'activation des a,-récepteurs (B2) se fait par
tion enzymatique par l'intermédiaire du PKA, l'intermédiaire de la protéine G^ (sous-unité c^)
A2) (augmentation de la fourniture de D). La D de l'adénylcyclase (dont l'activation conduit a
est transportée à l'intérieur de vésicules chro- une augmentation de l'AMPc) et augmente
maffïnes et de là transformée en NA (A3). La grâce à la sous-unité pf de la protéine G^
NA, produit terminal de la réaction, inhibe la (hyperpolarisation) ; au moyen de la protéine G
reaction (retrocontrôle ou feed-back négatif). on observe également une relaxation Ca^-
La libération de la NA dans l'espace synap- dépendante ([Ça2*], diminue).
tique se fait par exocytose ; l'arrivée d'un poten- Les p-récepteurs sont tous liés à une pro
tiel d'action dans la terminaison nerveuse téine G , dont la sous-unité o^ est libérée par
entraîne l'apparition d'un courant entrant de l'activation de l'adénylcyclase en tant que
Ça2 + qui joue un rôle déterminant (A4 et p. 50). second messager. L'AMPc active la protéine-
Les adrénorécepteurs (AR; B). On dis- kinase A (PKA) qui, selon le type de cellule er
tingue quatre principaux types de récepteurs bout de chaîne, phosphoryle les protéines de
(a -, o^-, p,-, p^-AR) différenciables selon leur manière différente.
sensibilité à l'adrénaline, la noradrénaline ainsi Ainsi, à travers les précepteurs (B3), li
qu'à leurs agomstes ou antagonistes. Alors que NA ou l'A provoquent l'ouverture du canal
2f
l'adrénaline agit sur tous les récepteurs, la nora- Ça de type L au niveau de la membrane cellu-
drénaline n'agit qu'au niveau des récepteurs py laire du cœur, ce qui augmente le Ça2 + et de ce
L'isoprénaline par ex. n'active que les p-récep- fait aboutit aux effets chrono-, dromo- et tow
teurs et la phentolamine n'agit que sur les trope positifs au niveau cardiaque. Au niveau du
L'action de la NA est stoppée (Aéa-d) l'adrénaline par la médullosurrénale (consécutifs
• par diffusion de la NA de la fente synaptique à une augmentation de l'activité sympathique)
vers le sang, sont par ex. le travail physique, le froid, la chd-
• par dégradation extraneuronale de la NA leur, la peur et l'énervement («le stress»),
(dans le cœur, les glandes, les muscles lisses, la la douleur, le manque d'O^ et la baisse de lu
glie et le foie) et suspension de son utilisation pression artérielle. Lors d'une hypoglycémie
intracellulaire par l'intermédiaire de la catéchol- (< 30 mg/dl) par ex., la concentration plasma-
0-méthyltransférase (COMT) et de la mono- tique d'A augmente d'environ 20 fois et celle de
amine-oxydase (MAO), NA de 2,5 fois environ, si bien que le rapport A
• par recaptage de la NA (70 %) dans la termi- NA plasmatique augmente.
naison nerveuse présynaptique vers les vési- Le rôle principal de l'adrénaline libérée
cules au moyen d'un transport actif (A3), tandis dans les situations d'alarme est de mobiliser le
que dans la cellule la NA libre est inactivée par stock d'énergie chimique (lipolyse, glycogénu
la MAO. lyse). Dans les muscles squelettiques, l'A permet
• La NA de la fente synaptique agit aussi sur l'absorption du glucose (p. 282) et accélère par
les a,-récepteurs présynaptiques (autorécep- mécanisme enzymatique la dégradation du gly-
teur!,, fifid, 7), ce qui inhibe la libération de NA cogène et la formation de lactate (p. 72 et ss.)
des autres vésicules. Grâce au débit cardiaque, le débit des muscles
Les a-récepteurs présynaptiques existent actifs augmente et dans le même temps le débit et
également au niveau des terminaisons choliner- l'activité du tractus gastro-intestinal diminue
giques, par ex. dans le tractus gastro-intestinal (p. 75 A). Lors d'un stress, les catécholamines
(motilité diminuée) et au niveau des oreillettes stimulent la libération d'hormones, aboutissant
(effet dromotrope négatif). Enfin il existe des ainsi à la reconstitution des stocks d'énergie
récepteurs M-cholinergiques au niveau des ter- épuisés (par ex. ACTH ; p. 297 A).
minaisons noradrénergiques. Les actions oppo-
sées de ces deux types de récepteurs permettent,
d'une certaine manière, d'assurer la régulation Transmission non cholinergique
périphérique du système nerveux végétatif. et non adrénergique dans le SNV
On rencontre aussi d'autres peptides dans les
La médullosurrénale fibres préganglionnaires sympathiques che/
l'homme, comme le GRH (gastnn-releasing
Dans les cellules de la médullosurrénale, les hormone) et le VIP (vasoactive intestinal pep-
influx transmis par les fibres sympathiques pré- tide), de même que le NYP postganglionnaire
ganglionnaires (cholinergiques, p. 81) sont (neuropeptide Y) et la SIH (somatostatine) qui
transformés en signaux hormonaux, et aboutis- agissent tous comme cotransmetteur. Les fibres
sent dans 95 % des cellules à la libération postganglionnaires parasympathiques utilisent
d'adrénaline (A) et dans les 5 % restants à celle aussi le peptide enképhaline (substance P) et/ou
de noradrénaline (NA), lesquelles sont libérées le NYP comme cotransmetteur.
dans le sang par exocytose. La synthèse de NA La fonction principale des peptides déversés
se déroule de la même manière que dans les au niveau préganglionnaire semble être de modu-
neurones noradrénergiques (voir ci-dessus), tou- ler l'excitabilité des neurones postsynaptiques
tefois la NA quitte les vésicules pour gagner à Dans le SNV, l'ATP (adénosine-triphosphate) de
nouveau le cytoplasme où elle est transformée même que certains peptides comme le NPY et le
en A par voie enzymatique (voir ci-dessus). L'A VIP assurent d'importantes fonction!, de Iran',
active s'accumule alors au niveau de vésicules mission',. Le VIP et l'acétylcholme se rencontreni
(granules chromaffines) et de là, au moyen de fréquemment au niveau des fibres parasympa-
cotransmetteur (enképhaline, NPY), sera prête thiques (mais dans des vésicules différentes) des
pour une nouvelle exocytose. vaisseaux sanguins, des glandes endocrines et
Lors de situations d'alarmes physiques ou sudoripares. Dans le tractus gastro-intestinal, le
de stress émotionnels, les catécholamines libé- VIP (conjointement avec le N0, voir ci-dessous 1
rées par la médullosurrénale augmentent beau- provoque le relâchement des fibres musculaires
coup. Ainsi, certaines cellules de l'organisme criculaires ainsi que des sphincters et augmente
qui ne sont pas innervées par les voies sympa- (avec comme cotransmetteurs la dynorphine et la
thiques participent à des réactions d'alarme. En galanine) la sécrétion gastrique.
outre, la libération neuronale de NA est renfor- Le N0 (monoxyde d'azote) est enfin libéré
cée par l'intermédiaire des p -récepteurs présy- au niveau de terminaisons neuronales nitrogé-
naptiques (A2). Les stimuli de libération de mques (p.278).
Composition et fonctions du sang sang et l'élimination rénale. Les protéines dimi-
nuent aussi l'efficacité osmotique de plus petites
Chez l'adulte, le volume sanguin est corrélé molécules en se combinant à elles. Enfin, de
avec la masse corporelle (maigre) (voir tableau) nombreuses protéines plasmatiques sont impli-
et représente en moyenne 3,6 1 chez la femme et quées dans la coagulation sanguine et dans U
4,5 1 chez l'homme. Parmi les fonctions du fibnnolyse. Le plasma sans fibrinogène (utilisé
sang on peut noter: le transport de nombreuses lors de la coagulation du sang) constitue le sérum
substances (0,, CO , substances nutritives, pro- Formation des cellules sanguines. Les tissus
duits du métabolisme, vitamines, électrolytes, hématopo'iétiques, chez l'adulte la moelle
etc.), le transport de chaleur (réchauffement, osseuse rouge (os plats), chez le fœtus égale-
refroidissement), la transmission de signaux ment la rate et le foie, contiennent des cellule\
(hormones), le pouvoir tampon et la défense souches totipotentes qui se différencient en
contre les substances étrangères à l'organisme et cellules précurseurs des myélocytes, des ér)-
les micro-organismes. Les cellules sanguines y throcytes et des lymphocytes, sous l'influence
sont impliquées (v. tabl.) et jouent un rôle pré- de facteurs de croissance hématopo'iétiques (\
pondérant, notamment les érythrocytes qui assu- ci-dessous). Ces cellules souches se reprodui-
rent le transport de l'O, et du CO et, en partie, sent elles-mêmes, ce qui assure leur pérennité
le tamponnage du pH. Parmi les leucocytes, les Les lymphocytes issus des cellules précurseurs
granulocyle', neutrophiles sont responsables de lympoi'des acquièrent leur spécificité (en partie
la défense immunitaire non spécifique, les dans la moelle osseuse, en partie dans le thy-
monoc\'tes et les lymphocytes de l'immunité spé- mus) et, par la suite, sont formés non seule
cifique. Les thrombocytes, quant à eux, ont une ment dans la moelle osseuse, mais aussi dans
pan importante dans l'hémostase. Le rapport la rate et dans les ganglions lymphatiques
volume des éléments cellulaires/volume total du (lymphopolèse). Toutes les autres cellules pré
sang constitue l'hématocrite (Ht) (v. tabl. et C). curseurs prolifèrent et mûrissent dans la moelle
Le plasma sanguin contient des électrolytes, osseuse jusqu'à leur stade terminal (myélo-
des substances nutritives, des produits du métabo- potèse), puis sont libérées dans le sang. Deux
lisme, des vitamines, des gaz, ainsi que des pro- hormones rénales sont impliquées dans lii
téines en solution (v. tabl.). Les protéines myélopoïèse, à savoir l'érythropoietine (v. ci-
plasmatiques (p. 92) participent, entre autres, à dessous) et la thrombopolétine qui stimule la
la défense immunitaire, au maintien de la pres- maturation et la prolifération des mégacaryo-
sion oncotique qui assure la constance du volume cytes et des thrombocytes qui en dérivent. Pai
sanguin, au transport des substances non hydro- ailleurs, il existe une série de facteurs stimulant
solubles et à la protection de certaines substances la croissance, ou au contraire inhibiteurs, qui
(comme l'hème) contre la dégradation dans le contrôlent la formation des cellules sanguines
dans la moelle osseuse par voie paracrine.
L'érythropoietine produite dans le rein et
dans le foie (foie chez le fœtus; jusqu'à 90%
dans le rein après la naissance) stimule la
maturation et la prolifération des érythro-
cytes. L'hypoxie (par ex. séjour en altitude ou
hémolyse. A) augmente (par bouche régula-
trice) la production d'érythrocytes et leui
nombre dans le sang, ce qui y élève aussi le
taux de réticulocytes (= Jeunes érythrocytes)
La durée de vie des érythrocytes est d'environ
120 jours. Dans la pulpe de la rate, les érythro-
cytes quittent régulièrement les artérioles poui
arriver, après passage à travers des pores
étroits, dans le sinus de la rate (B). Au voisi-
nage de ces pores, les érythrocytes âgés sont
expulsés et détruits. Leurs débris sont ensuite
phagocytés et dégradés par les macrophages de
la rate, du foie et de la moelle osseuse. L'hème
libéré au cours de l'hémolyse est dégradé en
bilirubine (p. 250). Le fer de l'hémoglobine est
recyclé (p.90).
Métabolisme du fer, érythropoïèse nible pour capter le Fe de l'intestin ou des
macrophages (v. ci-dessous).
Les 2/3 environ de la teneur totale en fer (Fe) Stockage et recyclage du fer (A3). La ferri-
de l'organisme (env. 2 g chez la femme, 5 g tine (dans la muqueuse intestinale, le foie, la
chez l'homme) sont liés à l'hémoglobine, 1/4 moelle osseuse, les érythrocytes et le plasma)
forme le f e r de réserve (ferntine, hémosidé- qui constitue une « poche » pour 4500 ions Fe3*,
rine), le reste est le fer fonctionnel (myoglobine, est une réserve de fer (environ 600 mg) rapide-
enzymes contenant du fer). Les pertes de Fe ment disponible, alors que le Fe combiné à l'/ie-
sont d'environ 1 mg/j chez l'homme et jusqu'à mosidérine est plus difficilement mobilisable
2 mg/j chez la femme (menstruation, grossesse, (250 mg de Fe dans les macrophages du foie et
accouchement). L'absorption du Fe est adaptée de la moelle osseuse). Le Fe de l'Hb ou lié à
aux besoins et a lieu principalement dans le l'hème, libéré à partir des érythroblastes mal
duodénum. Entre 3 et 15% du Fe ingéré avec formés et des érythrocytes hémolyses, se fixe à
les aliments sont absorbés (Al), et jusqu'à plus 1'' haptoglobuline ou bien à Vhémopectine, d'où
de 25 % en cas de déficit en fer. L'apport quo- il est transféré par endocytose dans les macro-
tidien minimum en Fe devrait donc se situer phages de la moelle osseuse ou dans ceux du
entre 10 et 20 mg/j (femme > enfant > homme). foie et de la rate, et réutilisé à 97 % (A3).
Absorption du fer (A2). Le Fe" alimentaire Un déficit en fer inhibe la synthèse de
(hémoglobine, myoglobine, enzymes contenant l'Hb entraînant une anémie hypochrome micro-
du Fe ; principalement dans la viande et le pois- cytaire; MCH < 26 pg; MCV < 70 fl; Hb
son) est relativement bien absorbé sous forme < 110 g/1. Les causes en sont :
de Fe" héminique après fractionnement de la - une perte de sang (cause la plus fréquente ;
protéine. Dans la cellule de la muqueuse, le Fe" perte de 0,5 mg de Fe par ml de sang)
est détaché de l'hème sous l'action de ï'hé- -un apport de Fe ou une absorption de Fe
moxygénase, puis oxydé en Fe"' qui soit est insuffisants (croissance, grossesse, allaite-
transféré dans le sang, ou bien séjourne dans la ment)
muqueuse, lié à la ferritine, jusqu'à ce qu'il - une diminution du recyclage (lors d'infections
repasse dans la lumière lors de la desquamation chroniques) ou
cellulaire. Le Fe non héminique ne peut être - un défaut d'apotransferrine (rare).
absorbé que sous forme de Fe24^. Le Fe"1 non
héminique doit donc être au préalable réduit en Une surcharge en fer provoque une altération du foie,
W* par une ferriréductase (+ acide ascorbique) du pancréas et du myocarde (hémachromatoses). Si le
au niveau de la surface luminale de la muqueuse tractus gastro-intestinal est contourné lors d'un apport
(A2, FR). Le Fe21- est vraisemblablement de Fe (injection de Fe), la capacité de la transferrine
absorbé par symport actif secondaire par un peut être dépassée, le fer libre provoquant alors une
transporteur électrogène Fe^-H^ (DCT1 ), en Intoxication par le fer.
compétition avec Mn2*, Co2^, Cd24', etc. Ceci
implique nécessairement un pH bas du chyme La vitamine B,, (cobalamine) et l'acide folique
qui permet (a) d'augmenter le gradient d'H* qui sont également nécessaires à l'érythropoïèse (B).
entraîne le Fe2^ dans les cellules par la voie du Un déficit provoque une anémie macrocytaire
DCT, et (b) de détacher le Fe alimentaire des (diminution du nombre d'érythrocytes, augmen-
complexes. Le transfert du Fe dans le sang est tation de la MCH). Elle est généralement due à
contrôlé par la muqueuse intestinale. En cas de l'absence du «facteur intrinsèque» (nécessaire à
carence en Fe, l'aconitase (= protéine régula- la réabsorption de la cobalamine) ou bien à une
trice du Fe) se lie à l'ARNm de la ferritine et diminution de l'absorption de l'acide folique en
inhibe ainsi la traduction de la ferritine dans la cas de malabsorption (p. 260). En raison de l'im-
muqueuse. De cette manière, une quantité portance de son stock, une diminution de la
accrue de Fe" absorbé peut parvenir dans le réabsorption de la cobalamine ne provoque de
sang. Là, il est oxydé en Fe'" par la coéruloplas- signes de carence qu'après plusieurs années.
mine (+ cuivre) et se combine à 1'' apotransfer- alors qu'un apport insuffisant en acide folique
rine qui assure le transport du Fe dans le provoque une anémie au bout de quelques mois
plasma (A2, 3). La transferrme (= apotransfer- seulement.
rine avec 2Fe'") pénètre dans les érythroblastes
ainsi que dans les cellules du foie, du placenta,
et autres par endocytose grâce à des récepteurs
à la transferrme. Après avoir cédé le Fe aux cel-
lules cibles l'apotransferrine redevient dispo-
Propriétés hémodynamiques du protéines de poids moléculaire élevé (B), ainsi
sang que des substance•i neutres (glucose, urée, etc.)
et des ions de faible poids moléculaire (B).
La viscosité r\ (= 1/fluidité) du sang est supé- Toutes ces particules dissoutes s'ajoutent à la
rieure à celle du plasma du fait de la présence concentration o\molule (osmolalité) du plasma
des érythrocytes. Elle augmente lorsque la qui est de 290 mosm/kg H,0 (p. 164 et 377).
valeur de l'hématocrite s'élève et lorsque la Parmi les cations, c'est le Na^, et parmi les
vitesse du flux diminue. Cependant, les érythro- anions, le Cl" et le HCO^, qui représentent la
cytes sont des cellules anucléées, très facilement plus grande fraction de l'osmolalité du plasma.
déformables ; la faible viscosité de leur contenu, Les protéines portent de nombreuses charges
les propriétés de leur membrane proches de anioniques électriquement efficaces (C). Com-
celles d'un film liquidien et leur rapport sur- parativement, l'efficacité osmotique des pro-
face/volume élevé font que le sang, en particu- téines est néanmoins plus faible car, dans ce cas,
lier lorsqu'il s'écoule vite, se comporte moins c'est le nombre des particules qui compte et non
comme une suspension cellulaire que comme celui des charges.
une émulsion. Dans les petites artères (0 20 um) Les protéines ne peuvent quitter le courant
la viscosité du sang circulant (r|^,) est, avec une sanguin que dans de très faibles proportions.
valeur approximative de 4 unités relatives (Ur), Cette quantité varie selon les organes. Les
seulement le double de celle du plasma (r\ ^^ capillaires hépatiques, par ex. sont relativement
= 2 Ur;eau : 1Ur = 0,7 mPa • s à 37 °C). plus perméables que ceux du cerveau. La com-
Du fait de leur bonne déformabillté, le pas- position du liquide interstitiel diffère alors
sage à travers les capillaires sanguins et les d'une manière plus ou moins importante de
pores de la voie splénique (p. 89 B), dont le dia- celle du plasma, particulièrement quant à son
mètre (< 5 iim) est inférieur à celui des érythro- contenu protéique (C). Par contre, la composi-
cytes circulants (7 iim), ne constitue pas un tion du liquide intracellulaire est très diffé-
problème pour les érythrocytes normaux. rente. En effet, K* y est le cation prédominant,
Cependant, la lenteur du flux sanguin dans les tandis que les phosphates et les protéines
petits vaisseaux provoque une augmentation de constituent la fraction principale des anions (C ;
la viscosité, partiellement compensée par le fait ces proportions varient d'un type de cellule à
que les érythrocytes se déplacent au centre du l'autre).
flux sanguin (r) _ [ ; effet Fahraeus-Lindq- Les protéines plasmatiques (B) sont consti-
vist ; A). Dans les arténoles (0-7 \im), r\ tuées pour 60% d'albumine (35-46 g/1) dont le
n'est que peu supérieure à T| ^^; dans les capil- rôle est de transporter de nombreuses sub-
laires (0 "• 4 iim) elle remonte cependant. Mais stances dans le sang ; elle est par ailleurs le
la viscosité du sang peut augmenter de manière principal responsable de la pression colloïdo-
critique si (a) la vitesse circulatoire diminue osmotique (= oncotique) (p. 208 et 378) et peut
trop et/ou (b) la fluidité des érythrocytes dimi- servir de réserve protéique en cas de déficit
nue du fait de l'hyperosmolanté (érythrocytes protéique. Les a,-, a,- et p-globulines jouent
«en sphères hérissées de piquants»), des inclu- un rôle dans le transport des lipides (apopro-
sions cellulaires, d'une synthèse anormale d'hé- téine), de l'hémoglobine (haptoglobuline), du
moglobine (par ex. dans l'anémie falciforme) et fer (apotransfernne), du cortisol (transcortine)
aussi de modifications de la membrane cellu- et des cobalammes (transcobalamine). Les fac-
laire (par ex. chez les érythrocytes âgés) etc. teurs plasmatiques de la coagulation et de la
Dans tous ces cas, le sang acquiert, sous l'effet fibrinolyse sont pour la plupart des protéines.
de l'agrégation érythrocytaire (« formation de Les immunoglohulines (Ig, D) font partie
rouleaux»), les propriétés d'une suspension à essentiellement des y-globulines. Elles consti-
haute viscosité (jusqu'à 1000 Ur), ce qui peut tuent les substances immunitaires du plasma
conduire rapidement à l'arrêt de l'écoulement (anticorps). Parmi celles-ci, l'IgG a la concen-
sanguin dans les petits vaisseaux (p. 218). tration plasmatique la plus élevée (7-15 g/1) et
peut traverser le plus facilement la barrière pla-
centaire (transfert de la mère à l'enfant, D). Les
Composition du plasma, immunoglobulines sont constituées de deux
répartition des ions chaînes protéiques lourdes spécifiques pour
chaque groupe (IgG : y, IgA : a, IgM : u,, IgD :
Le plasma est obtenu après séparation par cen- S, IgE : e) et de deux chaînes protéiques légères
trifugation des éléments cellulaires du sang (À. ou x) q"' sont reliées entre elles par des
rendu incoagulable (p. 89C). Le plasma est ponts disulfures et ayant une forme caractéris-
constitué d'eau dans laquelle sont dissous des tique en Y (p. 95A).
Défense immunitaire Le système non spécifique seul - par exemple
lors d'une première infection de rougeole - est
Principes de base incapable de prévenir la multiplication et l'ex-
L'organisme est équipé d'un système de défense tension du virus dans l'organisme, c'est-à-dire la
immunitaire non spécifique ou innée et d'une maladie. En effet, la défense immunitaire spéci-
immunité spécifique, acquise ou adaptative (les fique, par les cellules T cytotoxiques (B2) et les
deux systèmes sont imbriqués) contre les micro- immunoglobulines (en premier IgM, puis IgG;
organismes (bactéries, virus, champignons, C3), n'entre en action que lentement (réponse
parasites) et les macromolécules « étrangères » à primaire ou sensibilisation), mais parvient
l'organisme. Ceux-ci constituent les antigènes cependant à entraîner la destruction du germe,
contre lesquels le système de défense spécifique c'est-à-dire la guérison. Lors d'une deuxième
réagit par l'activation et la multiplication de infection, la production d'IgG spécifiques est
lymphocytes T et B (ou respectivement cellules immédiate (réponse secondaire) et les virus
T et B) à spécificité antigénique. Par la suite, les sont neutralisés dès leur intrusion, évitant ainsi
cellules B se différencient en plasmocytes qui une rechute : immunité. La réponse primaire et,
vont sécréter les anticorps spécifiques (immu- ultérieurement, Vimmunité peuvent être obte-
noglobines, Ig) des antigènes (C). La fonction nues par vaccination à l'aide de l'antigène :
des Ig est a) de neutraliser l'antigène, b) de immunisation active. V immunisation passive est
l'opsoniser, ainsi que c) d'activer le système du obtenue par injection d'immunoglobines extra-
complément (v. ci-dessous). Ces mécanismes ites (« sérum »).
hautement spécifiques servent à la reconnais-
sance de l'antigène concerné, par contre, son Défense non spécifique
élimination ultérieure est relativement non spé- La défense non spécifique (A) est assurée par
cifique. En outre, l'antigène est gardé «en sou- des substances dissoutes dans le plasma, tels le
venir» par des cellules T ou B à mémoire ; lysoiyme et des facteurs du complément (Al),
mémoire immunologique. ainsi que par les cellules tueuses naturelles (cel-
A partir des cellules précurseurs lympo'ides lules NK ; v. ci-dessous) et les phagocytes (prin-
qui ne disposent pas encore de récepteurs anti- cipalement les macrophages issus des
géniques, se constitue, après maturation - monocytes ayant migré dans les tissus, et les
respectivement dans le thymus (cellules T) ou granulocytes neutrophiles; A2). Ces derniers,
dans la moelle osseuse (cellules B) -, un réper- de même que les monocytes et les granulocytes
toire de 10" cellules T ou B différentes qui éosinophiles proviennent de la moelle osseuse
peuvent répondre à un antigène précis (mono- et circulent dans le corps. Ils sont attirés vers les
spécificité). Ces lymphocytes encore «naïfs» foyers d'infection par diverses chémokines dont
circulent constamment à travers l'organisme l'IL-8 (chimiotactisme) pour lesquelles ils dis-
(sang -» organes lymphoïdes périphériques -• posent de récepteurs (par ex. CXCR1 et 2 pour
lymphe —» sang). Lorsqu'une cellule recircu- l'IL-8). Par la suite, ils se transforment en cel-
lante rencontre « son » antigène, le plus sou- lules migrantes, prêtes à l'attaque. Après adhé-
vent dans les organes lympo'ides, elle se sion à la paroi vasculaire (margination), ils la
multiplie (sélection clonale et prolifération), traversent (diapédèse), puis phagocytent le
engendrant de nombreuses cellules filles germe (phagocytose) et le dégradent grâce à des
monospécifiques. Celles-ci se différencient, oxydants tels le peroxyde d'hydrogène (ILCy
selon le cas, en plasmocytes ou en cellules T des radicaux oxygénés (0^, OH -, 'Cy, et au
«armées» qui, finalement, induisent l'élimina- monoxyde d'awte (N0), parmi d'autres, et le
tion de l'antigène. « digèrent » au moyen de leurs enzymes lysozo-
miales (lyse). Lorsque les antigènes sont de trop
Les lymphocytes dotés de récepteurs dirigés contre les
propres tissus de l'organisme, sont éliminés dans te grande taille (par ex. des vers) les substances de
thymus ou dans la moelle osseuse selon le cas, sitôt défense sont aussi libérées par exocytose,
après reconnaissance de «leur» antigène. Cette délé- (notamment des protéases par les granulocytes
tion clonale entraîne une tolérance immunologique neutrophiles et des protéines cytotoxiques) par
(centrale). De cette manière, le système immunitaire les granulocytes éosinophiles.
«apprend», dès la naissance, à distinguer les antigènes
étrangers de ceux propres à l'organisme. Les sub- Normalement, la concentration des oxydants est main-
stances avec lesquelles il est mis en contact à cet instant tenue basse par des enzymes réductrices telles la cata-
seront reconnues durant toute la vie comme faisant par- lase et la superoxyde-dismutase. Ce «frein» disparaît,
tie du Soi, toutes celles rencontrées ultérieurement principalement lors de l'activation des macrophages
seront «étrangères». Si cette distinction fait défaut, il (v. ci-dessous et B3), afin que l'effet bactéricide des
se développe des maladies auto-immunes. oxydants soit pleinement efficace. Lors de Vinflamma-
tion (A2, 4) ainsi engendrée, les cellules de défense mêmes. Les IFN qui sont sécrétés en particulier par les
elles-mêmes et même d'autres cellules de l'organisme cellules infectées, augmentent de plus la résistance des
peuvent être atteintes. cellules encore non infectées aux virus Les défensines
sont des peptides, produites par les phagocytes (par for-
mation de canaux ioniques dans la membrane des cel-
L'activité phagocytaire est renforcée (et seule- lules cibles) et qui ont une action cytotoxique non
ment rendue possible pour les bactéries à cap- spécifique sur des germes résistant aux cellules NK.
sule polysaccharidique) si la surface de
l'antigène est «recouverte» d'IgM, d'IgG ou
du facteur de complément C3b lopsonisalion ; Les macrophages dérivent des monocytes
Al, 2). Les phagocytose possèdent en effet des ayant migré ou qui sont à demeure (avec une
récepteurs au fragment Fc (non dépendant de mobilité locale) dans les sinus hépatiques (cel-
l'antigène) des Ig et au C3b, par lesquels ils lules étoilées de Kupjfer), les alvéoles pulmo-
peuvent lier l'antigène (surtout important pour naires, sur la séreuse intestinale, dans les sinus
les antigènes TI, v. ci-dessous). De cette manière, de la rate, les ganglions lymphatiques, la peau
la phagocytose, non spécifique par elle-même, (cellules de Langerhans), le cerveau
s'intègre dans la défense immunitaire spéci- (microglie) et sur l'endothélium (par ex. dans
fique. En outre, la protéine liant le mannose les glomérules rénaux). On les rassemble sous
(MBP) qui se fixe aux résidus mannose de les dénominations de système phagocytaire
beaucoup de bactéries et de certains virus, mononucléaire (SPM) ou de système réticulaire
semble agir comme une opsonine non spéci- endothélial (SRE). Les macrophages reconnais-
fique. sent de manière non spécifique relative les
La cascade des réactions du complément composés glucidiques de la membrane des bac-
est initiée par des germes opsonisés par les Ig téries, phagocytent celles-ci, puis les digèrent.
(voie classique), mais aussi par des germes Pour achever la destruction des germes patho-
non opsonisés (voie alternative ; Al). Les gènes restés en survie dans les phagosomes, les
composants C3a, C4a et C5a activent les gra- macrophages nécessitent d'être activés (v. ci-
nulocytes baso- et éosinophiles (A4) alors que dessous et B3).
C5-C9 forment le complexe d'attaque mem-
branaire qui crée un pore dans la membrane de
certaines bactéries (Gram-) entraînant leur
mort par cytolyse (A3). Le lysozyme (= mura- Défense spécifique cellulaire
cidase) présent en forte concentration dans les L'activation de la défense immunitaire spéci-
granulocytes (v. ci-dessus), ainsi que dans le fique cellulaire par les cellules T effectrices
plasma, la lymphe et diverses sécrétions, y «armées» est relativement lente (réponse
contribue également dégradant la membrane immunitaire retardée) et suppose que l'anti-
des bactéries.
gène préparé (fragments de peptides) soit « pré-
Les cellules tueuses naturelles (cellules senté » aux cellules T « naïves » de passage par
NK) sont spécialisées dans la défense non spéci-
des cellules présentatrices d'antigènes (CPA)
fique contre les virus, les mycobactéries et cer-
«professionnelles» : présentation (Bl). L'anti-
taines cellules tumorales. Elles reconnaissent les
gène est alors incorporé dans un site molécu-
cellules infectées et tumorales à leur surface
«étrangère», et interagissent par l'intermédiaire laire de protéines de classe 1 et 11 du MHC
de leurs récepteurs Fc avec les antigènes de sur- spécifique à chaque individu, ou respective-
face de ces cellules cibles, opsonisés par les IgG ment de classe 1 et II HLA (human leucocyte
(ADCC = antigen-dependent cell-mediated cyto- antigen) chez l'homme (MHC, major histo-
toxicity; A3). Les cellules NK perforent la compatibility complex, codé par un ensemble
membrane des cellules cibles grâce à la perfo- de gènes). Les CPA sont principalement des
rine qu'elles libèrent par exocytose, ce qui cellules dendritiques infectées par un virus et
entraîne leur mort (cytolyse). Ceci enlève au qui siègent essentiellement dans les organes
virus non seulement la possibilité de réplication lymphoi'des. La présentation (Bl) implique une
(appareil enzymatique de la cellule !), mais les interaction entre l'ICAM (intercellular adhé-
rendent également plus accessibles au reste du sion molécule) de la surface de la CPA et le
système de défense. LFA1 (lymphocyte function-associated anti-
gen- 1 ) de membrane de la cellule T. Lorsque la
Les cellules NK sont activées par les interférons cellule T reconnaît l'antigène spécifique, la
(IFN), notamment par l'IFNa et l'IFNp sécrétés par les liaison est stabilisée, et la cellule est activée par
leucocyte-, et les fibroblastes, et aussi par l'IFNy produit un double signal qui induit l'expansion clonale
par les cellules T activées et par les cellules NK elles- (Bl).
Le double signal comporte 1) la reconnaissance de cules extracellulaires (bactéries phagocytées ou
l'antigène (liaison HLA-I ou II) par le récepteur de la protéines de capsules virales : présentation exo-
cellule T associé à son co-récepîeur (CD8 pour les cel- gène de l'antigène), en cellules T effectrices
lules T cytotoxiques ou CD4 pour les cellules T helper, immatures (T\^). Celles-ci se différencient en
v. ci-dessous), et 2) un signal co-stimulateur, c'est-à- cellules T auxiliaires (= helper, T^), de 2 types;
dire la liaison de la gtycoprotéine B7 (sur la CPA) à son ou bien, des cellules T inflammatoires de type
récepteur protéique CD28 de la cellule T (Bl). Lors 1 (TH|) qui activent les macrophages au moyen
d'une reconnaissance de l'antigène en l'absence de
co-stimulation (par ex. dans le foie, généralement de l'IFNy (induction de l'inflammation; B3), ou
dépourvu de CPA), le lymphocyte est inactivé, c'est-à- des cellules auxiliaires de type 2 (T^), néces-
dire qu'il devient anergique : tolérance des cellules T saires à l'activation des cellules B (C2). Les
aux antigènes des tissus du Soi. cellules T^ et T^, s'inhibent réciproquement
(suppression) pour que, une fois l'orientation
définitive, un seul des 2 types prédomine (B3).
La cellule T peut également recevoir le double
signal CPA de la part de macrophages infectés,
ainsi que des cellules B qui ont fixé l'antigène
sur leurs récepteurs (par ex. venins d'insectes Défense spécifique humorale
ou de serpents, allergènes). Le double signal des Elle est initiée par les lymphocytes B (Cl). A
CPA induit l'expression d'interleukine 2 (IL-2) leur surface sont ancrés des IgD et des mono-
ainsi que la mise en place du récepteur IL-2 mères d'IgM, dont plusieurs à la fois se lient à
correspondant, dans la cellule T (Bl). L'IL-2 est l'antigène correspondant. Cepiégeage avec les
le signal caractéristique (auto- ou paracrine) de anticorps induit V interncilisation et la destruc-
V expansion clonale de ces cellules T monospé- tion du complexe antigène-anticorps dans la
citïques. cellule B. Cependant, l'activation de la cellule
B « naïve » nécessite encore un deuxième signal.
Ces cellules T se différencient pour former 3 types de Celui-ci peut être apporté par l'antigène lui-
cellules T effectrices «armées», les cellules T cyto- même (par ex. polysaccharide bactérien), pour
toxiques ou tueuses, les cellules T... et T.... Celles-ci les antigènes dits thymo-indépendants ou TI
ne nécessitent plus de co-stimuiation et expriment de (thymus-indépendant) et, pour les antigènes dits
nouvelles molécules d'adhésion (VLA-4 à la place de thymo-dépendants ou TD (thymus-dependent),
la L-sélectine) ce qui leur permet de se lier à l'endothé- il provient des cellules T^ auxquelles les cel-
lium vasculaire au niveau des sites d'inflammation des lules B présentent l'antigène fixé au complexe
tissus (au lieu des tissus lymphoïdes, comme leurs cel-
lules mères «naïves»). Le rôle central de l'IL-2 ressort HLA-II (C2). Lorsque le récepteur de la cellule
également du fait qu'une immimo-suppression très effi- T associé à CD4 reconnaît l'antigène, la cellule
cace peut être obtenue grâce à des inhibiteurs de l'IL-2 T exprime à sa surface le ligand CD40 (qui se
tels que la cyclofporine A ou la rapamycine (par ex. lie à la protéine CD40 de la cellule B) et sécrète
lors de la greffe d'organes). en outre l'IL-4. Le ligand CD40 et I'IL-4 (et
ultérieurement aussi l'IL-5 et l'IL-6) induisent
la sélection clonale des cellules B, leur différen-
Les cellules T cytotoxiques (T-tueuses) pro- ciation en plasmocytes, ainsi que la sécrétion
viennent de cellules T-CD8 «naïves», après d'IgM (C3). En outre, par suite de rearrange-
présentation de l'antigène par l'HLA-1 (Bl), ments de l'ADN (p. 8 et s.), l'expression de
l'antigène étant collecté à partir du cytosol des . l'IgM (chaîne u., p. 92) peut être commutée en
CPA (protéines virales, protéines cytosoliques : celles de l'IgA (a), de l'IgG (y) ou de l'IgE (e)
présentation endogène de l'antigène). Les cel- (commutation de classe ou d'isoîype de la
lules T-tueuses reconnaissent ensuite, à nou- région Fc). De plus, tous ces types d'Ig qui
veau, l'antigène correspondant lié à l'HLA-I, émanent d'un clone de cellules B gardent leur
par leur récepteur associé CD8, sur les cellules monospécificité pour le même antigène. Les
du corps infectées (virus), sur les cellules tumo- plasmocytes différenciés après la commutation
rales et sur les cellules d'organes transplantés et de classe ne produisent chaque fois qu'un seul
poussent ces cellules vers la «mort program- type d'Ig.
mée» ou apoptose ou vers la nécrose. Sont
associés à ces processus la liaison du ligand Fas
à CD95 (= Fas) et la granzyme B (protéase) qui,
suite à l'exocytose de perforine, pénètre à l'in-
térieur de la cellule cible (B2).
Les cellules T-CD4 «naïves» se transfor-
ment après présentation de l'antigène par
l'HLA-II (Bl), l'antigène provenant de vési-
Réactions d'hypersensibilité gènes présents dans l'organisme sont en excès par rapport
aux anticorps, des complexes antigène-i-anncorps solubles
(allergies) circulent durant une période prolongée dans le sang (B) et
se déposent principalement dans les capillaires Les parois
L'allergie est une reaction spécifique anormale- des capillaires sont alois attaquées pai le système du com-
ment forte vis-à-vis d'une substance étrangère à plément, ce qui engendre notamment des douleurs articu-
l'organisme (normalement inoffensive), c'est-à- laires et de la fièvre (ce sont des maladies \ériqw, : B).
dire un antigène (p. 94 et ss.) qui devient alors
un allergène. Les propres protéines de l'orga- La réaction de type IV a pour support les cel-
nisme peuvent aussi agir comme des allergènes lules T^, les cellules T-killer et les macro-
lorsqu'elles se lient à des petites molécules phages, et atteint son maximum au bout de 2 à
qui se comportent alors comme des antigènes 4jours (reaction d'hypersensibilité «retardée»).
«incomplets» appelés haptènes. Dans ce cas, le Elle est provoquée principalement par des
système immunitaire peut reconnaître l'associa- agents pathogènes, des protéines étrangères,
tion comme étrangère et déclencher une reaction ainsi que par des haptènes comme des médica-
allergique. Alors que la réaction immunitaire ments ou des composants de plantes (par ex. le
(secondaire) a normalement un effet protecteur sumac vénéneux). Le rejet d'organes transplan-
lors d'un nouveau contact repété avec l'antigène tés est également une réaction de type IV. Au
(immunisation; p. 94 et ss.), elle provoque en niveau de la peau, les haptènes (par ex. le nickel
cas d'allergie des lésions au niveau de cellules des parures) provoquent des réactions de type
saines et de tissus intacts, ce qui signifie que le IV sous forme d'eczémas de contact.
contact primaire aura induit une allergisation.
Ceci peut également concerner les propres pro-
téines de l'organisme qui deviennent «intruses», Groupes sanguins
et déclencher la production d'autoanticorps. Ces
maladies appelées auto-immunes engendrent Certains glycolipides membranaires des éryfhro-
essentiellement des réactions inflammatoires qui cytes présentent également des propriétés antigé-
peuvent causer diverses lésions. niques permettant de distinguer les différents
Types d'hypersensibilité. Le type 1 est fré- groupes sanguins du système ABO : groupe A
quent. Lors du premier contact, l'allergène inter- (antigène A sur l'érythrocyte, anticorps anti-B
nalisé par les cellules B est présenté aux cellules dans le sérum), groupe B (B, anti-A), groupe 0
T^, après quoi les cellules B se multiplient et se (ni A, ni B, anti-A + anti-B), groupe AB (A + B,
différencient en plasmocytes (p. 98). Ceux-ci ni anti-A, ni anti-B) (C). Si, par suite d'une
produisent des immunoglobulinev ( l g ) E qui se erreur de transfusion sanguine par exemple, A
fixent sur des maitocytes et des granulocytes est mis en contact avec anti-A, ou B avec anti-B,
basophiles par leur partie terminale Fc. Lors du les érythrocytes s'agglutinent par l'intermédiaire
second contact, les antigènes se lient à ces IgE des IgM (agglutination) et éclatent (hémolyse,
disponibles sur la membrane des mastocytes Cl). Pour cette raison, il est indispensable de
(A), déclenchant une libération rapide de média- connaître les groupes sanguins du donneur et du
teurs inflammatoires (histamine, leucotnènes, receveur et de tester la compatibilité sanguine
PAF [platelet-activating factor], etc.), qui provo- (test de compatibilité croisée, C2). Les anticorps
quent en quelques secondes ou minutes une du système ABO appartiennent à la classe des
réaction immédiate (anaphylaxie). Le rhume IgM et sont normalement incapables de franchir
des foins et l'asthme par exemple, sont ainsi la barrière placentaire.
provoqués par l'inhalation d'allergènes présents Contrairement au système ABO, les anticorps
dans l'air. La vasodilatation induite par une dirigés contre les antigènes des sous-groupes C,
réaction de type 1 généralisée peut conduire au D et E du système rhésus des érythrocytes (D
choc anaphylactique (p. 218). présent : Rh*, D absent : rh~), n'apparaissent
qu'après une sensibilisation préalable. Les anti-
La réaction de type II affecte surtout des cel-
corps anti-D appartiennent à la classe des IgG et
lules antigéniques qui sont attaquées par le sys-
peuvent donc franchir la barrière placentaire
tème immunitaire, qu'il s'agisse d'érythrocytes
(p. 93D). Les personnes avec un groupe rtr peu-
transfusés à un groupe sanguin incompatible (v.
vent former des anticorps contre les érythrocytes
ci-dessous), ou bien consécutivement à la liaison
Rh^ (anti-Rh^), par ex. à la suite d'une erreur de
S haptènes (par ex. des médicaments) aux propres transfusion ou de la présence d'un fœtus
cellules de l'organisme, par ex. aux thrombocytes, Rh* chez une mère rh. Un nouveau contact
ce qui peut provoquer une thrombopénie.
similaire produira une importante réaction anti-
gène-anticorps entraînant une agglutination et
La réaction de type III (B) est provoquée par les com-
plexes (immuns) antigène-anticorps. Lorsque les anti- une hémolyse érythrocytaires (D).
Hémostase boxylgiutamiques sont de puissants chélateurs
du Ca^ et permettent, par l'intermédiaire du
Le système hémostatique prévient les saigne- Ca^, la fixation des facteurs de coagulation
ments. Y sont impliqués les thrombocytes, des cités ci-dessus à des phospholipides (PL), prin-
facteurs plasmaîîques, ainsi que la paroi vascu- cipalement sur la membrane des thrombocytes
laire. Leurs interactions assurent localement (fact. 3 des TC) : formation de complexes (v. ci-
l'obturation de la brèche vasculaire; le vaisseau dessous). Les ions Ça2 + sont nécessaires dans
lésé se rétrécit, les thrombocytes colmatent la plusieurs étapes de la coagulation du sang (B).
brèche en 2 à 4 min (= temps de saignement) et, Lorsqu'on ajoute in vitro des ions citrate ou
par la suite, les processus plasmatiques de la oxalate, ou bien de YEDTA au sang, ceux-ci
coagulation forment un solide reseau de fibrine complexent les ions Ca2^ inhibant la coagula-
qui se rétracte après la coagulation (rétraction), tion. Ce procédé est nécessaire à de nombreux
pour aboutir à une obturation stable de la lésion. examens sanguins.
La recanalisation ultérieure de la lumière vascu-
laire se fait grâce à \Sifibrinoly,e.
Les thrombocytes (TC; 170-400 . 10V[il de
sang; durée de vie : 7-10 j) sont des fragments
anucléés issus des mégacaryocytes de la moelle
osseuse. Une lésion vasculaire met à nu les
fibres collagènes sous-endothéliales auxquelles
viennent se fixer les thrombocytes, grâce à
l'aide du facteur von Willebrand (tact. W, pré-
sent dans la couche sous-endothéliale et trans-
porté dans le plasma) (adhésion ; Al). Dans ce
processus, le complexe glycoprotéine (GP) GP
Ib/IX de la membrane thrombocytaire fait fonc-
tion de récepteur. L'adhésion provoque l'activa-
tion des TC (A2). Les TC sécrètent alors
diverses substances (A3), les unes qui provo-
quent l'adhésion d'autres TC (fact. W), d'autres
qui ont un effet vasoconstricteur (la sérotonine, Activation de la coagulation (B, en haut).
le PDGF = platelet-derived growth factor, la La plupart des facteurs de la coagulation sont
thromboxane A^ = TXAJ, ce qui entraîne un normalement inactifs (= zymogène). Leur acti-
ralentissement du flux sanguin (facilite l'adhé- vation (index a) se fait en cascade, avec un effet
sion), ainsi que des médiateurs qui renforcent amplificateur, ce qui permet aussi aux plus
l'activation des TC et qui attirent de nouveaux petites quantités de facteur activant de pourvoir
TC (ADP, TXA^, PAF = platelet-activatmg fac- à une coagulation rapide. La coagulation peut
tor). Les TC activés changent aussi profondé- être déclenchée par voie endogène (dans le vais-
ment déforme (A4) ; de disques ils deviennent seau) ou par voie exogène (de l'extérieur). L'ac-
des sphères avec des pseudopodes qui leur per- tivation endogène (B2) débute dans la zone de
mettent de s'ancrer entre eux. Cette agrégation lésion de î'endoîhélium (charges négatives du
des TC (A5) est notamment stimulée par la collagène sous-endothélial et des groupes sulfa-
thrombine et stabilisée grâce à la GP IIb/IIIa qui tides) par l'activation du fact. XII en fact. XIIa
s'exprime à la surface des TC lors du change- au contact de ces surfaces. Ce dernier active la
ment de forme et qui lie le fibrinogène pour for- prekallicréme (PKC) en kallicréme (KC) qui
mer un reseau associant les TC. La GP IIb/IIIa renforce l'activation du fact. XII (phase de
renforce l'adhésion en permettant la fixation des contact avec rétrocontrôle positif). Ensuite, le
TC à la fibronectine sous-endothéliale. fact. XIIa active le fact. XI en fact. XIa qui, à
Les facteurs de coagulation (B) sont pré- son tour, active le fact. IX en fact. IXa et ce der-
sentés dans le tableau ci-dessous (demi-vie in nier le fact. VIII en fact. Villa. Le fact. IXa et le
vivo en h). A l'exception du Ca^, il s'agit de fact. Villa forment avec le Ça2* et les PL (v. ci-
protéines qui, en grande partie, sont synthéti- dessus) un complexe qui active le fact. X. L'ac-
sées dans le/CMC. La vitamine K est nécessaire tivation exogène conflue également à cet
à la synthèse des facteurs marqués de l'exposant K endroit (Bl). Lors d'une lésion tissulaire plus
dans le tableau, en participant comme cofacteur importante, la thromboplastine tissulaire (fact.
à la Y-carboxylation posttranslationnelle d'une III = protéine membranaire de cellules non vas-
série de résidus glutamate dans la partie N ter- culaires) arrive en contact avec le sang et active
minale de ces facteurs. Ces groupements y-car- le fact. VII en fact. VIIa qui, à son tour, en com-
plexe avec le Ça2* et les PL, active le fact. X (de teurs IXa, Xa, XIa et XIIa, et peut donc inhiber
même que le fact. IX). leur activité protéasique. Cette inhibition est
Formation de la fibrine (B, en bas). Après fortement renforcée par l'héparine endogène
activation du fact. X en fact. Xa par le système (provenant des mastocytes et des granulocytes)
endogène et/ou par le système exogène plus ou administrée par injection, ainsi que par des
rapide, le fact. Xa active le fact. V et forme analogues de l'héparine dont les glucosomino-
conjointement avec le fact. Va, les PL et le glycanes de l'endotnélium.
Ça2* un nouveau complexe (la «prothrombi-
nase ») qui transforme la prothrombine (fact. II) Un autre mécanisme antithrombose est la liaison de la
en thrombine (fact. lia), par coupure de la par- thrombine à la thromhomoduline endothéliale, ce qui lui
tie N terminale de la prothrombine liée aux PL confère à présent, sous cette forme, un effet anticoagu-
par l'intermédiaire de Ça2*. La thrombine active lant (par rétrocontrôle négatif; D); elle transforme la
non seulement (a) la transformation du fibrino- proîéine C en protéine Ça qui, après s'être liée à la pro-
gène (fact. I) en fibrine, mais aussi (b) le fac- téine S, inactive les tact Va et Villa (la liaison entre les
teur XIII stabilisant de la fibrine, ainsi que (c) protéines C et S est sous la dépendance de la vitamine
les facteurs V, VIII et XI (retraction positive). K). Par ailleurs, la thrombine est inhibée par l'a -
macroglobuline et l'a^-antitrypsine (D). L'endothélium,
Les filaments individuels de fibrine (mono- lui-même, sécrète l'inhibiteur de la thromboplastine tis-
mères) s'organisent en un réseau de fibrines sulaire qui empêche l'activation exogène de la coagula-
(soluble), finalement stabilisé en fibrines (inso- tion et la prostacyrime qui empêche l'adhésion des TC
luble) par le fact. XIIIa. Le fact. XIIIa est une à un endothélium normal.
transamidase qui associe les chaînes glutamine En cas de danger de thrombose, un traitement pro-
et lysine des filaments de fibrine par liaison phylactique peut diminuer la capacité du sang à coagu-
covalente. ler (thérapie anticoagulante) soit par injection
d'héparine dont l'effet est immédiat, ou bien par admi-
nistration par voie orale de dérivés de la cumarine
Fibrinolyse, inhibition de la (phenprocoumone, warfanne, acénocumarol) qui inhi-
coagulation bent dans le t'oie la y-carboxylation (v. ci-dessus) due à
la vitamine K et dont l'effet ne se manifeste qu'après la
Pour éviter une coagulation excessive avec for- diminution des concentrations sanguines des facteurs K
mation de caillots, ceux-ci risquant d'obturer de présents. Des inhibiteurs de la cyclooxygénase, comme
gros vaisseaux (thrombose) et d'être véhiculés l'acide acer\!salic)!iaue (aspirine) empêchent l'agréga-
tion plaquettaire en bloquant la synthèse de la TXA .
dans la circulation (embolie), les caillots de La tendance aux hémorragies peut résulter :
fibrine peuvent d'une part être redissous, - d'un déficit congénital en certains facteurs de la coa-
d'autre part, un débordement de l'hémostase est gulation (par ex. le manque du tact. VUI entraîne ce
freiné dès le début, en partie, sous l'effet rétro- qu'on appelle {'hémophilie A),
actif de facteurs inhibiteurs. -d'un déficit acquis en ces facteurs (maladie du foie,
La plasminejoue un rôle important dans la carence en vitamine À", par ex. par destruction de la
fibrinolyse (C). Elle dérive du plasminogène flore intestinale qui produit la vit. K.),
dont les facteurs activateurs proviennent du - d'une utilisation accrue de ces facteurs (hémopaîhie
sang (plasmakallicréine, via le fact. XIIa), des de consommation},
tissus (tissue plasminogen activer = tPA), de - d'un manque de plaquettes ou de défauts de celles-ci
\'urine (urokinase). En thérapeutique, la tPA, la (respectivement îhrombopénie ou -pathie),
streptokinase ou la staphylokinase sont utilisées - de certaines maladies vasculaires ou
comme activateurs pour tenter de redissoudre - d'une fibrinolyse excessive.
des caillots fraîchement formés (par ex. dans
une artère coronaire). Les produits de dégrada-
tion de la fibrine (fibrinopeptides) inhibent en
retour la formation de la thrombine et la poly-
mérisation de la fibrine, empêchant ainsi la
poursuite du processus de coagulation. Physio-
logiquement, une fibrinolyse excessive est
entravée par l'ct,-antiplasmine. En thérapeu-
tique, on utilise à cet effet par ex. l'acide tra-
nexamique, l'aprotinine ou des substances
analogues.
L'antithrombine III (D) est la protéine anti-
thrombose plasmatique la plus importante. Elle
forme un complexe avec la thrombine et les fac-
Fonction du poumon, respiration aux extrémités des ramifications terminales de
l'arbre bronchique. Ils sont entoures par un
Outre sa fonction principale, la respiration, le réseau de capillaires pulmonaires très dense.
poumon remplit des fonctions métaboliques. Il Leur surface totale d'env. 100 m 2 , ainsi que la
transforme par ex. l'angiotensme 1 en angioten- courte distance de diffusion (quelques iirn)
sine II (p. 184) et élimine certaines substances air/sang (éq. 1.7, p. 22), permettent une diffu-
(comme par ex. la sérotonme) du compartiment sion encore suffisante d'O^ des alvéoles vers le
sanguin. La circulation pulmonaire joue en sang et du CO^, en sens inverse (p. 120 et ss.).
outre un rôle tampon pour le volume sanguin Ainsi, le sang peu riche en oxygène (« vei-
(p. 204) et intercepte les petits caillots dans le neux») de l'a. pulmonaire est «artérialisé» et
circuit veineux, avant que ceux-ci ne provo- gagnera à nouveau la périphérie par le cœur
quent des dégâts dans les voies artérielles (cœur, gauche.
cerveau!). Au repos, le cœur pompe env. 6 l de sang/min
La respiration au sens stnct du terme, c'est- (débit cardiaque, Q^) à travers les poumons et
à-dire la respiration «extérieure», consiste en la circulation générale. À partir de la différence
un échange gazeux entre l'organisme et le artérioveineuse en 0^ (D^yg ) entre le sang aor-
milieu ambiant (« respiration intérieure» = oxy- rtique et le mélange veineux des veines caves,
dation des aliments, p. 228). L'organisme soit env. 0,05 / 0/1 de sang, on retrouve le
humain multicellulaire a besoin d'un système volume d'O, de 0,3 l/min (6 . 0,05 = Vg ) qui
de transport par convection pour assurer les gagne la périphérie à partir du poumon. À
échanges gazeux sur de longues distances
l'inverse, on peut utiliser l'apport d'O^ par
(p. 24) : flux gazeux dans l'appareil respiratoire
le poumon, donc Vg et D^,^ pour déterminer
et flux sanguin dans le système circulatoire. Le
transport des gaz sur de courtes distances (de Q^ (principe de Fick) :
l'ordre du iim), à travers les barrières cellulaires
et membranaires, se fait par diffusion (p. 20 et
ss.). Ainsi, l'oxygène parvient par convection En divisant le résultat par la fréquence cardiaque
avec l'air inhalé dans les alvéoles pulmonaires (pouls), on peut calculer le volume d'éjection
(ventilation = aération) d'où il diffuse dans le systolique.
circuit sanguin à travers la membrane alvéo- Dans un mélange gazeux, les pressions par-
laire, pour être transporté jusqu'aux tissus; il tielles P des divers gaz s'additionnent pour don-
diffuse alors finalement vers les mitochondries ner la pression (P,,,,^) du mélange gazeux (loi de
à l'intérieur des cellules à approvisionner. Le Dalton). La part relative de chacun des gaz par
CO^ qui est produit à ce niveau parcourt le che- rapport au volume total du mélange gazeux,
min inverse. c'est-à-dire la concentration fractionnaire F
Au repos, 0,3 l/min d'O^ doivent être trans- (1/1, p. 376), détermine la pression partielle. Ainsi,
férés de l'air ambiant vers la périphérie du on aura par ex : Py = Fg • P^y Au niveau de la
corps (consommation d'O^, Vy ) et 0,25 l/min mer (P^ = 101,3 kPa = 760 mmHg), on peut
de CO^ rejetés à l'extérieur (élimination de calculer, à partir de F^ = 0,209, F^ = 0,0003 et
CO,, Vço ). Ceci nécessite un débit ventila- F^, + gaz rares = 0,79, les pressions partielles dans
toire (V^. ou Vg à partir de l'air expiré) de l'air sec ambiant indiquées en A (en haut, à
l'ordre de 8 l/min, c'est-à-dire qu'env. 26 1 d'air droite).
doivent être inspirés et expires pour un apport
de \\ d'O^ (équivalent respiratoire = env. 26). Si le mélange gazeux est humide, il convient de sous-
Le V^. est le produit du volume courant (V.p traire la pression partielle de vapeur d'eau P,, y de la
env. 0,5 1 au repos) par ^fréquence respiratoire P»..ie (normalement = pression barométrique). Ceci
(f, env. 16 min"' au repos). (Valeurs lors de réduit aussi les autres pressions partielles, car P^ = F^
l'exercice physique, p. 74.) Il faut tenir compte (P - P^ ) Lors du passage à travers les voies
du fait que seuls 5,6 1 env. des 8 l/min du \ respiratoires, l'air inspiré (37 °C) est entièrement sature
(pour f = 16 min"') parviennent dans les d'eau, si bien que la P^ g atteint sa valeur maximale de
alvéoles (= ventilation alvéolaire, V^) ; le reste 6,27 kPa. De ce fait, sa P^ diminue de 1,32 kPa par
constitue la ventilation de l'espace mort, V., rapport à l'air sec (voir aussi p. 112). Les pressions par-
(p.114 et 120). tielles dans l'alvéole, l'artère, la veine (sang veineux
^ L'homme possède environ 300 millions d'al- mêlé), les tissus et l'air expiré (toutes «humides») sont
véoles, vésicules aux parois peu épaisses (dia- indiquées sur la planche A.
mètre de l'ordre de 0,3 mm), qui se trouvent
Mécanique ventilatoire suivre ces mouvements, mais sans être fixés
entièrement à la cage thoracique et au dia-
Le moteur de la ventilation, donc des échanges phragme. Ceci est réalisé grâce à l'existence
gazeux entre les alvéoles et l'air ambiant, est d'un film très mince de liquide se trouvant entre
constitué par les différences de pression qui deux feuillets de la plèvre qui recouvrent les
existent entre ces deux milieux. Lors de Vinspi- poumons (plèvre pulmonaire) d'une part, et les
ration, la pression dans les alvéoles (pression organes avoisinants (plèvre pariétale) d'autre
alvéolaire, P^ = pression intra-pulmonaire, B) part.
doit être inférieure à la pression barométrique Dans sa position naturelle, le poumon a ten-
P^. de l'air environnant; lors de l'expiration, dance à s'affaisser sur lui-même du fait de sa
c'est l'inverse qui doit se produire. Si l'on sup- propre élasticité et de la tension superficielle de
pose que P^ est égale à zéro, il s'ensuit que la ses alvéoles (p. 118). Mais comme le liquide
P^ est négative pendant l'inspiration et qu'elle contenu dans la cavité pleurale n'est pas exten-
est positive pendant l'expiration (B). Pour sible, le poumon reste solidaire de la face
atteindre ces pressions, le volume pulmonaire interne de la cage thoracique, ce qui conduit à
doit augmenter lors de l'inspiration et diminuer une attraction. Cette pression intrapleurale
lors de l'expiration. Ceci est assuré par les mou- (P = pression intrathoracique) négative par
vements du diaphragme et de la cage thoracique rapport à la pression atmosphérique environ-
(Al,2). nante, peut être mesurée (de façon dynamique)
Les mécanismes intervenant au cours de par une sonde œsophagienne (^ P , ), durant la
l'inspiration sont a) la contraction (aplatisse- respiration. L'effet d'attraction augmente
ment) du diaphragme, b) le soulèvement (aug- lorsque le volume de la cage thoracique aug-
mentation) de la cage thoracique par contraction mente durant l'inspiration, pour diminuer lors
des muscles scalènes et (lors de l'inspiration de l'expiration (B). Ce n'est qu'en cas d'expira-
forcée) des muscles intercostaux externes et, c) tion forcée faisant intervenir les muscles expira-
le soulèvement et l'élargissement de la cage toires (v. ci-dessus) que P ^ peut devenir
thoracique par d'autres muscles dits acces- positive.
soires. Les mécanismes intervenant au cours Notions d'activité respiratoire. L'hyper-
de l'expiration sont a) le rétrécissement de la pnée et Vhypopnée désignent, entre autres,
cage thoracique et des poumons, mouvement l'amplitude de la respiration, la tachypnée, la
passif dû à la pesanteur et à l'élasticité propre bradypnée et l'apnée qualifient sa fréquence,
(p. 116) ainsi que lors d'une expiration forcée, sans qu'il soit tenu compte ici des demandes de
b) le mouvement des muscles de la paroi abdo- l'organisme. Par contre, les termes hypo- et
minale (sangle abdominale) qui poussent le dia- hyperventilation définissent exclusivement
phragme vers le haut et, c) la contraction des le rejet de COy ce qui se traduit par une aug-
muscles intercostaux internes. mentation ou une diminution de la pression par-
Les muscles intercostaux externes, tout tielle artérielle de COp Pa^p , par rapport à ses
comme les muscles intercostaux internes, s'in- valeurs normales (p. 142). La dyspnée traduit la
sèrent sur deux côtes successives. Leur action sensation subjective de gêne respiratoire ; l'or-
antagoniste s'explique essentiellement par la thopnée est une forte dyspnée qui requiert une
différence de longueur de levier sur la côte position droite du thorax.
supérieure ou inférieure (A3) : la distance entre
le point d'insertion des muscles intercostaux
externes sur la côte supérieure (Y) et l'axe de
rotation de cette côte (X) est inférieure à la dis-
tance entre le point d'insertion de ces muscles
sur la côte inférieure (Z') et son axe de rotation
(X'). Cette dernière longueur de levier X' -Z'
est donc supérieure à la longueur du levier
X-Y, de sorte que la contraction des muscles
intercostaux externes entraîne un soulèvement
des côtes. Les muscles intercostaux internes ont
une action antagoniste, ce qui conduit à un
abaissement de la cage thoracique lors de la
contraction.
Pour que les mouvements du diaphragme et
de la cage thoracique puissent être utilisés pour
la ventilation, il faut que les poumons puissent
Épuration de l'air Inspiré Ce mode de ventilation assistée gêne toutefois le
retour veineux du sang vers le cœur (p 204) On pallie
cet inconvénient en adoptant la ventilation par pres-
Les impuretés présentes dans l'air inspiré sont sions alternées dans laquelle la ventilation par près
retenues par le mucus tapissant les fosses sion positive est complétée pdr une aspiration
nasales la cavité pharyngienne la trachée et artificielle de 1 air au cours de Id phase expirdtoire
1 arbre bronchique Les corps étrangers sont Le respirateur a pression négative (A2) fonc
phagocytes sur place par les macrophages et/ou tionne suivant un principe différent Le malade est
ramenés vers la trachée par 1 epitlieliiim cilié place dans un caisson ( poumon d acier ) jusqu a hau
des bronches Les cils battent env 12 a 20 fois/s teur du cou Pour 1 inspiration on crée dans 1 enceinte
et déplacent le mucus en direction orale a une une pression inférieure a la pression extérieure et donc
vitesse de 1 cm/min sur un film liquidien secrète aussi a la pression alvéolaire Cette différence provoque
par 1 epithelium Ce processus est entrave une augmentation du volume thoracique (inspiration)
notamment en cas de mucoviscidose et chez les La suppression de cette dépression dans 1 enceinte pro
grands fumeurs La production de mucus est de voque d nouveau une expiration Cette méthode ventila
toire est surtout utilisée en cas de parai) sic respiratoire
10 a 100 ml/J elle dépend de 1 irritation locale
chronique (par ex pour la paralysie infantile)
(fumée par ex ) et de la stimulation vagale Le
mucus est habituellement avale et les sécrétions
liquides sont reabsorbees au niveau du tractus Pneumothorax
digestif

On parle de pneumothorax lorsque 1 air pénètre dans la


Respiration artificielle cavité pleurale (p 108) Le poumon atteint s affaisse
sur lui même du fait de sa propre élasticité et ne peut
Le bouche-a-bouche est une manœuvre d'ur- plus assurer la respiration (B) Même le fonctionne
gence pratiquée en cas d arrêt brutal de la respi ment de 1 autre poumon est gène car une partie de 1 air
ration Le patient est allonge sur le dos Le inspire circule entre le poumon sain et le poumon col
sauveteur insuffle (de bouche a bouche) de 1 air labe et ne peut donc plus participer aux échanges
au patient dont il obture les narines (A3) Ceci gazeux Dans le pneumothorax ferme 1 dir de 1 espace
alvéolaire s échappe dans la cavité pleurale que ce soit
élevé la pression alvéolaire du patient (p 108)
spontanément par ex dans 1 emphysème quand il y a
par rapport a la pression atmosphérique qui pesé rupture du poumon {pneumothorax spontané) ou bien
sur le thorax si bien que les poumons et le tho suite a une blessure du poumon par ex par hyperpres
rax augmentent de volume (inspiration) Lorsque sion ventilatoire forcée ou par barotraumatisme
la bouche du patient est a nouveau libérée 1 air (p 134) Un pneumothorax ouvert (B2) est provoque a
insulfle ressort grâce aux forces élastiques qui ia suite d une blessure a la cage îhordcique (par ex
retractent les poumons et le thorax (p 109 A2) perforation par une cote brisée) Le pneumothorax a
(expiration) L expiration peut être accélérée par soupape (B3) constitue une menace vitale lorsque 1 air
une pression exercée sur le thorax au rythme ayant pénètre lors de chaque mouvement respiratoire
d env 16 fois/min dans 1 espace pleural ne peut plus s échapper (par ex
La teneur en 0^ de 1 air expire par le sauve un lambeau de peau sur la plaie se comporte comme
leur (p 107 A) suffit pour apporter au patient une soupape) II s ensuit une surpression pleurale du
une quantité d 0^ satisfaisante La réussite est cote atteint et secondairement aussi dans toute la
évidente lorsque la coloration bleutée (cyanose cavité thoracique Activée par 1 augmentation du débit
p 130) de la peau du patient fait place a une ventilatoire il se crée une pression si importante
(4 kPa) qu elle conduit a une entrave croissante du
couleur rosé
remplissage cardiaque et a la compression du poumon
sain Le traitement approprie consiste en une lente eva
Dans son principe le respirateur a pression positive cuation de cette surpression et un arrêt de 1 action de la
fonctionne de la même façon II peut être utilise au soupape
cours d une anesthesie lorsque des médicaments ont
paralyse les muscles du malade tors d une opération
L insufflation d air (inspiration) est commandée par
une pompe (Al) Les tuyaux expiratoire et inspirdtoire
(si possible proches du patient) doivent être bien sepa
res (soupapes) sinon 1 espace mort (p 114) serait trop
important Cette ventilation doit être effectuée a
volume constant ( volume contrôle ) ou a pression
constante ( pression contrôlée ) Dans ces deux cas
1 efficacité de la ventilation doit être contrôlée
constamment (concentration des gaz expires gaz du
sang etc )
Mesure des volumes pulmonaires aussi bien atteindre 2,5 ou 7 litres sans que cela
soit pathologique.
Après une expiration normale, le poumon et le
thorax se trouvent dans une position d'équilibre, Pour pouvoir utiliser une partie au moins de ces fac-
dite position de relaxation respiratoire. Lors teurs, on fait appel à des formules empiriques de stan-
d'une inspiration normale (au repos), 0,5 1 d'air dardisation Les valeurs normales de capacité vitale
env., le volume courant V,, est inhalé. A ce (CV) des Européens sont par ex. :
volume peuvent s'ajouter 3 1 env., lors d'une hommes CV = 5,2 h - 0,022a - 3,6 (± 0,58)
inspiration forcée (volume de réserve inspira- femmes CV=5,2h-0,018a- 4.36 (± 0,42)
toire, VRI). Inversement, à partir de la position où h désigne la taille (m), a l'âge (années) et la valeur
entre pdienthèses l'écart-type Même ainsi, on peut
d'équilibre, 1,7 1 peuvent encore être expirés encore enregistrer des écarts relativement importants
(volume de réserve expiratoire, VRE). Ces deux par rapport à la norme Les mesures des volumes pul-
réserves de volume peuvent être sollicitées monaires sont d'autant plus probantes que le nombre de
lorsque (lors d'un exercice physique par ex., mesures effectuées sur ld même personne est plus
p. 74) le volume courant normal ne suffit plus élevé, ce qui permet d'enregistrer des variations (par
pour assurer les échanges gazeux nécessaires. A ex. lors de la surveillance de l'évolution d'une maladie
la fin d'une expiration forcée il reste cependant pulmonaire).
un volume de gaz d'env. 1,3 1 dans les pou-
mons : le volume résiduel, VR. Les sommes de
ces différents volumes pulmonaires correspon-
dent aux capacités. La capacité vitale (CV)
désigne le volume d'air mobilisé lors d'une
expiration forcée qui suit une inspiration forcée,
donc la somme de V^ + VRI + VRE (= env. 5,31
pour un homme de 20 ans mesurant 1,80 m;
v. ci-dessous). La CV diminue avec l'âge, tandis
que le VR augmente (1,5 =» 3 1). La capacité
pulmonaire totale (6-7 I) est la somme de CV
+ VR, alors que la capacité résiduelle fonction-
nelle désigne VRE + VR (A et p. 114). Toutes
ces valeurs de volumes sont valables dans les
conditions BTPS (voir ci-dessous).
À l'exception du VR et des capacités qui le
contiennent, toutes les grandeurs indiquées ci-
dessus peuvent être mesurées à l'aide d'un spi-
romètre (A). Cet appareil est constitué d'une
enceinte remplie d'eau surmontée d'une cloche
renversée. La poche d'air ainsi constituée est
munie d'un conduit relié aux voies respiratoires
du sujet. La position de la cloche, qui est étalon-
née en unités de volume (litres^pg, v. ci-des-
sous) renseigne sur le contenu gazeux du
spiromètre. Lorsque le sujet respire dans le spi-
romètre (expiration), la cloche se soulève et,
lorsqu'il est en inspiration, elle descend (A).
Si l'appareil est doté d'un cylindre enregistreur
avec stylet inscripteur, il s'agit d'un spirographe.
On peut ainsi mesurer le débit ventilatoire V^
(p. 106 et 118). On utilise également le spiro-
mètre pour mesurer la compliance (p. 116) et la
consommation d'Op lors de tests respiratoires
dynamiques (p. 118).
Il faut souligner que les volumes et capacités
indiqués plus haut varient considérablemant
d'un sujet à l'autre en fonction de l'âge, de la
taille, de la constitution, du sexe et de la condi-
tion physique. Ainsi, la capacité vitale peut
Espace mort et volume résiduel déterminés indirectement. Pour ceci, l'une des
méthodes est celle de la dilution d'un gaz tra-
Les échanges gazeux dans l'appareil respira- ceur (B). Ce gaz peut être, par ex. l'hélium (He)
toire sont limités aux alvéoles. Il n'y parvient qui est peu soluble et inerte. Lorsqu'un volume
qu'une partie du volume courant (V^), la frac- donné d'un mélange gazeux air-He (par ex. FHe^
tion dite alvéolaire (V^). Le reste constitue le =0,1) provenant d'un spiromètre (V^ ) est inspiré
volume de l'espace mort (Vp) car il reste dans plusieurs fois, l'He se repartit dans les poumons
l'espace mort, c'est-à-dire dans les cavités qui (V ) et dans le spiromètre (B) et se dilue (FHe^
servent de conduits pour l'air, mais qui ne parti- < FHe,,). Comme l'ensemble du volume de l'He
cipent pas aux échanges gazeux. La cavité buc- n'a pas varié, le volume connu d'He au début
cale, les fosses nasales, le pharynx, la trachée et de l'épreuve (V^ • pHe,,) est égal au volume final
les bronches forment l'espace mort anatomique
(env. 0,15 1). Son volume est normalement à peu d'He (V^ + V ) FHe,. Après avoir mesuré F^
près égal à l'espace mort fonctionnel. Cepen- dans le spiromètre à la fin de l'épreuve, on
dant, quand il n'y a pas d'échanges gazeux dans peut calculer V (B).V est égal à VR lorsqu'on
une partie des alvéoles, ce dernier devient plus débute le test à partir de la position d'expiration
grand que l'espace mort anatomique (p. 120). extrême, ou à CRF lorsque le thorax se trouvait
L'espace mort fonctionne comme un conduit initialement en position de relaxation.
qui véhicule l'air inspiré vers les alvéoles, assu- La méthode de dilution de gaz traceur ne per-
rant aussi sa purification (p. 110), son humidifi- met d'enregistrer que les espaces pulmonaires
cation et son réchauffement. En outre, il qui sont ventilés, alors que la pléthysmogra-
constitue une partie de l'appareil vocal (p. 370) phie corporelle permet le calcul de VR ou de
Le calcul de l'espace mort peut se faire au CRF, ainsi que d'espaces pulmonaires clos
moyen de Véquation de Bohr (A). (kystes par ex.). Le sujet est enfermé dans une
enceinte hermétique et respire à travers un
Le volume courant V^. expiré (= V^) se compose du pneumotachographe mesurant les flux gazeux.
volume provenant de l'espace mort (Vp) et du volume En même temps, on enregistre en continu les
alvéolaire (V^) (A, en haut) Chacun de ces volumes différences de pression liées à la respiration au
renferme une certaine concentration fractionnaire de niveau buccal et dans l'enceinte. Ces valeurs
CO; (p 376). FL^ dans V.,., F\,^ dans V^ et la très permettent de calculer aussi bien la CRF et le
faible part trdcnonnaire de CO^ (donc négligeable) dans VR que les résistances des voies aériennes
l'air ambiant (Fl^g ) qui reste identique dans Vy Le pro- (= résistance = différence de pression motrice/
duit des volumes totaux et de la fraction de CO; corres- débit respiratoire}.
pondante donne le volume de CO^. Le volume de CO^ La valeur du rapport du VR à la capacité pul-
dans le volume expiré (= V^ - FE^p ) est en outre égal à la monaire totale revêt une importance clinique
somme des volumes de CO, dans les deux espaces (A). (p. 112). Il est normalement de 0,25 au max., un
peu plus élevé en âge avancé. Dans V emphy-
Pour calculer Vp, trois grandeurs doivent être sème, qui est une dilatation pathologique des
mesurées : V^. à l'aide d'un compteur ou d'un alvéoles, ce rapport est supérieur à 0,55 et peut
spiromètre, FEçg et FA(-Q par un spectromètre donc être considéré comme un reflet approxi-
d'absorption à infra rouge. FAçg se trouve dans matif du degré de gravité de cette affection.
la fraction terminale du V^ c'est-à-dire dans
Y air alvéolaire, qui peut être obtenu en continu
par ex. à l'aide d'une soupape de Rahn.
La capacité résiduelle fonctionnelle (CRF)
et le volume résiduel (VR) sont respectivement
les volumes de gaz qui subsistent encore dans le
poumon après une expiration normale ou une
expiration maximale (p. 112). Lors de chaque
inspiration, le volume V^ (env. 0,35 1 au repos)
parvient dans l'espace alvéolaire, c'est-à-dire
que seule une petite fraction des 3 1 de la CRF
(12% env. au repos) est renouvelée, d'où une
composition gazeuse alvéolaire relativement
constante.
Mesure. La CRF et le VR ne peuvent être
mesurés à l'aide du spiromètre et doivent être
Relation pression-volume des pou- Par analogie avec la courbe de distension de
mons, travail respiratoire repos, on peut également tracer le diagramme
pression-volume lors d'une contraction maxi-
Après une expiration normale le poumon et le male des muscles respiratoires (A, courbes
thorax sont en position de repos expiratoire rouge et verte) : maxima (de pressions) expira-
(PRE). Le volume pulmonaire correspondant toires et inspiratoires. Les muscles expira-
est la capacité résiduelle fonctionnelle (p. 112) toires ne peuvent provoquer qu'une pression
considérée, ici, égale à 0 (V ^ = 0, Al). La relativement faible à partir d'une position d'ex-
PRE est une position moyenne stable, dans piration forcée (V ^ <S 0) (A7), alors que le
laquelle deux forces passives se neutralisent : le maximum de pression atteint env. +15 kPa
thorax tend à se soulever (Th) et le poumon à se lorsque V ^ S> 0 (épreuve de Valsalva ; A5). De
retracter (P). À partir de la PRE, P > Th lors de la même façon, l'attraction la plus forte lors de
l'inspiration et Th > P lors de l'expiration. Dans l'inspiration (env. - 10 kPa) peut être obtenue à
les deux cas, l'ensemble «poumon + thorax» partir de la position d'expiration maximale
tend à retourner en PRE (A, flèche bleue). (épreuve de Muller; A6), mais non à partir
Lorsque les voies respiratoires sont closes, la d'une position d'inspiration (A4).
pression alvéolaire (P^, p. 108) devient, posi-
tive (A2) ou négative (A3). La relation entre Si l'on mesure la courbe de distension du
Vpuim
, et P, constitue
A
le diagramme o pression-
r poumon et du thorax pendant la respiration
volume de l'ensemble «poumon et thorax» (diagramme dynamique pression-volume, C),
(A) : courbe de distension statique de repos on obtient, au lieu d'une courbe identique pour
« poumon + thorax » (A, B, courbe bleue). l'inspiration et l'expiration (bleue), un ovoïde
(rouge/vert). Ceci résulte principalement du fait
À partir de la PRE, des volumes connus (spiromètre) que la résistance à l'écoulement de l'air R (sur-
sont inspirés (V^ > 0) ou expires (Vp^ < 0) À la fin tout dans les voies respiratoires supérieures et
de chaque palier, la communication avec le spiromètre moyennes) doit être vaincue lors de l'entrée de
est fermée et la pression dans les voies respiratoires l'air dans les poumons et de sa sortie en sens
correspondant à chacun des volumes est mesurée dans inverse. Ceci signifie aussi que les gradients de
ces conditions statiques de repos (statique = mesure
pression efficaces nécessaires, AP, sont opposés
en arrêt respiratoire, repos = muscles respiratoires (P^ < 0 en inspiration, P^ > 0 en expiration ;
relaxés) (II faut noter que durant les mesures, P ^ est
respectivement compnmé ou distendu [A, aires gris p. 109 B). D'où, par analogie avec la loi d'Ohm,
foncé) ) AP = R • débit ventilatoire V, ce qui signifie
que AP doit augmenter (Ç) lorsque les bronches
se rétrécissent et/ou que V augmente.
La pente de la courbe de distension de repos,
AV ,,,^/AP^, décrit la compliance (statique) Travail respiratoire. Les surfaces colorées
(= distensibilité du volume = inverse de l'élas- A^ etAg^ comprises à l'intérieur de l'ovoïde
tance) de l'ensemble «poumon et thorax» (B). (C) correspondent au travail respiratoire (pres-
La partie de la pente la plus forte, c'est-à-dire la sion . volume; p. 374) développé durant l'inspi-
compliance la plus élevée (env. 1 1/kPa chez ration et l'expiration contre les résistances à
l'adulte) se situe entre la PRE et V ^ = 1 1, Vécoulement de l'air (+ les frottements du pou-
donc dans la zone de respiration normale. À ce mon et du thorax). La surface hachurée (C)
niveau, il faut que la contre-pression par unité représente le travail contre les forces élastiques
de volume soit la plus faible. Chez les per- du poumon et du thorax (A^). Le travail mspi-
sonnes âgées et lors de maladies pulmonaires ratoire correspond à A^ + A^^, le travail
par ex., la pente de la courbe est moindre (com- expiratoire à A^ - A^y, car le travail des
pliance plus petite), c'est-à-dire qu'un grand muscles inspiratoires (p. 108) se fait contre les
effort est nécessaire pour obtenir le même forces élastiques, alors que celles-ci constituent
volume courant. au contraire, lors de l'expiration la force effi-
La compliance qui vient d'être décrite cace (passive). Si, lors de la respiration forcée
s'applique à l'ensemble «poumon + thorax». A^ devient supérieur à \^, l'énergie muscu-
On peut aussi mesurer séparément, d'une part,
laire (active) est également utilisée lors de l'ex-
une compliance pour le thorax (AV^/AP ^
piration.
= 2 1/kPa), et d'autre part une compliance pour
le poumon (AV^/A [P^ - P^J = 2 1/kPa (P^
étant la pression intrapleurale, p. 108).
Tension superficielle des alvéoles alvéoles (dites cellules de type II) et sécrété par
exocytose. Chez certains nouveau-nés, ce facteur
L'élasticité passive du poumon et du thorax a une action insuffisante ce qui conduit à des
(compliance; p. 116) dépend, entre autres, de la troubles graves des échanges gazeux dans le
tension superficielle. Celle-ci apparaît au niveau poumon (syndrome des membranes hyalines).
de l'interface gaz/liquide, c'est-à-dire sur les De même, l'anomalie pulmonaire due à une
100 m2 env. où s'effectuent les échanges gazeux intoxication à l'O, (p. 136) repose en partie sur
alvéolaires. une altération oxydative du surfactant : la com-
pliance diminue, les alvéoles se collabent (até-
On peut démontrer l'action de ces forces lors du rem- lectasie) et un œdème se développe.
plissage d'un poumon, isolé et collabé avec a) de l'air
ou b) un liquide : dans le cas (a), le poumon oppose,
surtout au début, une forte résistance (« pre^wn d'ou- Tests dynamiques respiratoires
verture») qui, au moment du remplissage total de la
capacité pulmonaire (p 113 A), élève ld pression alvéo- Lorsque le débit ventilatoire est amené à son
laire Jusqu'à env 2 kPa Dans le cas (b), la résistance maximum par augmentation volontaire du
- et donc aussi P^ - est 4 fois plus faible. L'exigence
d'une pression plus élevée dans le cas (a) est, par volume courant et de la fréquence respiratoire
conséquent, nécessaire pour vaincre la tension superfi- (pendant 10 s) (B), il peut atteindre normale-
cielle. ment 120 à 170 1/min. Cette valeur limite
respiratoire revêt une certaine importance cli-
nique, par ex. pour la surveillance de l'évolution
Lorsqu'une bulle de gaz (de rayon r) est entou- des maladies des muscles respiratoires (par ex.
rée d'un liquide, la tension superficielle f (N . la myasthénie grave).
nr1) de ce liquide appelle à l'intérieur de la A l'aide du test de Tiffeneau on détermine le
bulle une surpression par rapport à l'extérieur volume maximal expiré dans la P6 seconde
(pression transmurale AP > 0). D'après la loi de (VEMS, volume expiratoire maximal seconde)
Laplace (voir aussi p. 118) on a : qui représente généralement une fraction de la
capacité vitale forcée (CVF) (capacité relative
[5.3] seconde, normalement > 0,7 ; C). (La CVF est le
y étant normalement constant pour un liquide volume qui, après une inspiration maximale,
donné (pour le plasma par ex., 10^ N . m"'), AP peut être expiré aussi rapidement et puissamment
est d'autant plus grand que r est petit. Lorsque, que possible ; elle est souvent inférieure à la CV ;
par ex., une bulle de savon aplatie apparaît à p. 112.) Le débit expiratoire maximal (obtenu
l'extrémité d'un cylindre, r est relativement avec pneumotachographe) est de l'ordre de
grand (Al) et AP petit. (Il faut prendre en 101/s.
compte ici 2 interfaces air-liquide, si bien que, Ces tests permettent de différencier clinique-
dans ce cas, la relation [5.3] devient : AP = 4Y/r.) ment, entre autres, les troubles respiratoires
Si l'on essaye d'augmenter le volume de la restrictifs (diminution du volume pulmonaire
bulle, il faut tout d'abord que r diminue (A2) fonctionnel lors d'un œdème pulmonaire, d'une
pour que AP augmente : il faut pour cela une pneumonie ou par un obstacle à la distension des
«pression d'ouverture» relativement élevée. Si poumons, à la suite d'une déviation de la
le volume continue d'augmenter, r grandit à colonne vertébrale) des troubles respiratoires
nouveau (A3) et le rapport pression néces- obstructifs (rétrécissement des voies respiratoires
saire/augmentation de volume rediminue. Dans dû à l'asthme, à une bronchite, à un emphysème,
son principe, l'alvéole se comporte de même. ou à une paralysie des cordes vocales) (C2).
On peut aussi constater d'après le modèle de la Tout comme la capacité vitale (p. 112), la
bulle que, si des alvéoles sont reliés entre eux capacité relative seconde est déterminée selon
(A4), le plus petit (AP élevé) continuerait de des formules empiriques qui tiennent compte de
diminuer au profit du plus grand (AP, petit) l'âge, de la taille corporelle et du sexe.
pour égaliser les pressions.
Dans le poumon sain, ce phénomène est évité
grâce à un film de surfactant (surface active
agent) à la surface alvéolaire. Ce film abaisse y,
mais davantage pour les petits alvéoles que pour
les gros. Le surfactant est un complexe de pro-
téines et de phospholipides, dans lequel le
composant majeur est la dipalmitoyl lécithine. Il
est produit dans les cellules spécialisées des
Échanges gazeux dans les naire sont d'env. 5,3 kPa pour 0, (Pïg) et
poumons 6,1 kPa pour CO;, (PV(,Q ), il existe pour 0, un
gradient moyen de pression partielle de 8 kPa
Ventilation alvéolaire. Seule la fraction alvéo- de l'alvéole vers le capillaire et de 0,8 kPa pour
laire (V^) du volume courant (V^) est en contact CO, en sens inverse (différences régionales,
avec les alvéoles, le reste (Vp) représentant voir aussi p. 122). Lorsque la PA(,Q diminue
l'espace mort (p. 114). On a donc : (par hyperventilation par ex.), la PA^ augmente,
V^ = V^ - Vp [1]. En multipliant par la fré
et inversement (équation des gaz alvéolaires,
quence respiratoire f (min"'), on obtient : venti- p.136).
lation alvéolaire (V^) = débit ventilatoire (V^) -
ventilation de l'espace mort (V^) [1 • min"']. Le trajet de diffusion entre les alvéoles et
les érythrocytes est de 1 à 2 |im, ce qui est suffi-
Étant donné que Vp est défini anatomique- samment court pour qu'un équilibre de la pres-
ment, Vp (= Vp • f) augmente avec la fréquence
sion partielle puisse être atteint pendant le laps
respiratoire f. Pour cette raison, si pour un V^ (= de temps où l'érythrocyte et l'alvéole sont en
V^ • f ) donné on augmente la fréquence (f) aux contact (temps de contact, env. 0,75 s au repos ;
dépens du V^ (V^. [ ) (« respiration superfi- A). La Pîty et la Pa^ ont donc pratique-
cielle »), la grandeur V^ nécessaire aux échanges ment la même valeur dans le sang capillaire
gazeux diminue du fait que Vp a augmenté. ainsi artérialisé que dans l'alvéole. Toutefois,
par la suite, du sang veineux d'une partie des
Exemple . Alors que pour unV^ de 8 1 miir', un V- de veines bronchiques et des veines de Thebesius
0,15 1 et une fréquence normale de 16 min"', leV est du cœur, provenant des court-circuits (shunts)
égal à 5,6 1 • min-' (= 70% deV^,), cette valeur chute à artérioveineux, parvient dans les poumons :
3,2 1 • mm-' (= 40% deV^ i) lorsque fest multiplié par 2 mélanges veineux extra-alvéolaires (B). Ceux-
(et V^ est réduit de moitié) malgré un V-^ inchangé. ci, ainsi que la non-homogénéité de V/Q
(p. 122), provoquent une baisse de la Pa^ de
13,3 kPa (après passage alvéolaire) à env.
Une respiration superficielle (lors d'une fracture 12,0 kPa dans l'aorte (et une augmentation de la
de côte douloureuse par ex.) conduit donc à une P^)(A et p. 107).
réduction du renouvellement gazeux alvéolaire.
Ceci se produit également lorsque l'espace mort Pour la diffusion du CO,, la faible différence
est augmenté artificiellement (p. 134). de pression (0,8 kPa) est suffisante car le coeffi-
cient de diffusion de Krogh K (p. 22) est env. 23
La consommation d'oxygène Vg se calcule fois plus élevé pour CO, (K^ ) que pour 0,
à partir de la différence entre le volume d'O, ins- (dans les tissus, K^ » 2,5 • 10-16 m2 • s-' • Pa-i),
piré en fonction du temps (V^ • Fly ) et le volume
de sorte que le CO, diffuse beaucoup plus vite
d'O, expire en fonction du temps (V^, • FEg ), que l'O,. Lors d'un travail physique (débit car-
donc V^ = V^ (Fl^ - FE^). (Au repos : Vg diaque élevé !), le temps de contact chute jus-
qu'au tiers de sa valeur de repos). S'il existe par
= env. 8 (0,21 - 0,17) = 0,321 • min-'.) ex. un obstacle à la diffusion (v. ci-dessous),
Le rejet de CO,, V^ , s'obtient à partir de l'adaptation de la pression partielle alvéolaire
d'O, sera donc plus difficile lors d'un effort
V^ • FE^Q (FI(,Q a 0 !), soit env. 0,261 • min-', au qu'au repos.
repos. VQ et Vpg sont multipliés par 10 env. Les troubles relatifs aux échanges gazeux
lors d'un travail pénible. Le rapport Vçg /Vp est sont en principe dus aux causes suivantes ; la
perfusion des capillaires sanguins alvéolaires
appelé quotient respiratoire (QR), il varie est diminuée (par ex. lors d'infarctus pulmo-
entre 0,7 et 1,0 selon l'alimentation (p. 228). naire ; B2) ; la présence d'un obstacle à la diffu-
Au niveau de l'alvéole, l'échange gazeux se sion (par ex. un épaississement membranaire
fait par diffusion, d'après la loi de diffusion de lors d'un œdème pulmonaire; B3); la non-ven-
Pick (p. 22, éq. 1.7); les différences de pres- tilation des alvéoles (par ex. lors de l'inhalation
sions partielles entre l'espace alvéolaire et les d'un corps étranger; B4). Dans les cas B2 et
érythrocytes du sang capillaire pulmonaire B3, l'espace mort fonctionnel augmente
constituant ici les forces motrices (A). Étant (p. 114), dans les cas B3 et B4, le sang est
donné que les pressions partielles alvéolaires insuffisamment artérialisé : admission veineuse
moyennes sont d'env. 13,3 kPa pour 0, (PAp ) et alvéolaire dans le sang artériel. Les « troubles »
5,3 kPa pour CO, (PA^ ) et que les pressions graduels des types B2 et B3 sont déjà déce-
partielles dans le sang veineux de l'a. pulmo- lables chez le sujet sain (p. 122).
Circulation pulmonaire, peut donc-théoriquement varier, dans les diffé-
rapport ventilation-perfusion rentes régions du poumon (non-homogénéité
de V^/Q) entre 0 et oo. u s'ensuit que PAg varie
À l'exception de la faible quantité de sang qui entre la valeur du mélange veineux Pvg et la
parvient aux poumons par les artères bron- Pig de l'air ambiant (humidifié) (D). Ainsi
chiques, la perfusion pulmonaire moyenne (Q)
est égale au débit cardiaque (Qc » 6 1 • min"'). VA/Q diminue fortement au repos de la pointe
La pression sanguine dans l'artère pulmonaire vers la base lorsque le poumon est en position
s'élève à 25 mmHg env. lors de la systole et à verticale (de 3,3 à 0,63 ; B, courbe verte), si bien
env. 8 mmHg durant la diastole et en moyenne que PAy et PA^ sont respectivement de 17,6 et
(P) à env. 15 mmHg. Jusqu'au début des capil- de 3,7 kPa dans les pointes «hyperventilées», de
laires sanguins (précapillaires), P tombe à 13,3 et 5,3 dans la zone médiane ventilée norma-
12 mmHg env. (P ^ ) et atteint finalement lement et de 11,9 et 5,6 dans les bases «hypoven-
8 mmHg seulement env. au niveau postcapil- tilées» des poumons. Lors d'un effort physique,
laire (P ^ ). Ces valeurs sont valables pour ces variations sont moins marquées, car Q
toutes les régions des poumons se situant à hau- augmente aussi dans la zone 1, suite à l'élévation
teur de la valve pulmonaire. <kP^,.
Non-homogénéité de la perfusion pulmonaire Q. Les valeurs de V^/Q très variables réduisent
Dans les vaisseaux se trouvant au-dessous du niveau de l'efficacité des poumons en ce qui concerne les
la valve pulmonaire (vers la base du poumon), la P ^ échanges gazeux. Malgré la P^ élevée dans la
s'élève lorsque le thorax est en position verticale, car pointe des poumons (env. 17,6 kPa;_D à droite)
ici la pression hydrostatique de la colonne sanguine et la PAg totale à peu près normale Q provenant
s'ajoute (jusqu'à 12 mmHg env.), alors que la P ^
diminue dans les régions situées au dessus de la valve de la zone 1 ne représente qu'une fraction rela-
pulmonaire (vers la pointe du poumon) (A, zone 1). Ici, tivement faible du Q total des veines pulmo-
la P ^ peut même tomber au-dessous de 0, si bien que naires. Il s'ensuit que Pâg < PAg , c'est-à-dire
la pression atmosphérique régnant dans les alvéoles qu'il s'établit une différence alvéolo-artérielle
(PA) comprime les capillaires (PA > P ^ > P ^ ; A) ; d'O^ d'env. 1_,3 kPa. En cas de shunt artériovei-
dans cette zone, Q par unité de volume pulmonaire est neux total (V/Q = 0), si bien que même une
très faible. Dans les régions moyennes du poumon oxygénothérapie ne sert à rien pour les zones
(zone 2, A), il peut se produire, au moins partiellement, concernées, car à ce niveau, l'O^ apporté n'entre
un rétrécissement de la lumière au niveau de l'extré- pas en contact avec le lit capillaire (situation
mité des capillaires veineux (P ^ > PA > P ^^ ), alors
que la base du poumon (zone 3, A) est constamment Cl).
perfusée
r
(P > P poskap> PA). Par conséquent,
"•"•^ V prcmp /
^
Q^ aue-
fc
Pour éviter que V^/Q n'atteigne des valeurs
mente, par unité de volume, depuis la pointe jusqu'à la extrêmes, il existe toutefois un mécanisme qui
base (A, B, ligne rouge). règle la perfusion alvéolaire, appelé vasocons-
Non-homogénéité de la ventilation alvéolaire. De triction hypoxique. Des récepteurs situés dans
même, pour des raisons de pesanteur, la ventilation de les alvéoles déclenchent, par l'intermédiaire de
l'espace alvéolaire (V ) par unité de volume pulmo- signaux locaux, une constriction des vaisseaux
naire, augmente également de la pointe vers la base (B, sanguins afférents lorsque la PAg est très basse.
ligne oran^e),^ toutefois à un degré moindre que Q, si
bien que V^/Q diminue de la pointe vers la base (B, Ainsi, les régions pulmonaires mal ou pas du
courbe verte et échelle du haut). tout ventilées sont shuntées, de sorte que les
régions «plus productrices» disposent d'une
quantité de sang relativement plus importante
Le rapport ventilation-perfusion moyen pour le transport des gaz.
CVQ) l"' est de °'93 env- (c2)' P0"1' ren -
semble du poumon, se calcule à partir d'une Dans de nombreuses maladies pulmonaires
ventilation alvéolaire moyenne (V^) de 5,6 1 . la valeur de V^/Q peut s'écarter considérable-
ment de la normale. Ainsi, par ex. dans le pou-
min"' env. et d'une perfusion totale (Q) de 6 1. mon de choc, le shunt peut atteindre jusqu'à
min"' env. Si, dans un cas extrême, une région 50% de Q. Un œdème pulmonaire associé, un
n'est absolument pas ventilée, le rapport autre obstacle à la diffusion ou une déficience
V^/Q = 0 (Cl). À l'inverse, en absence de per- du surfactant (p. 118) provoquent alors très
fusion (V^/Q -> °° ; C3), les conditions régnant rapidement une insuffisance respiratoire grave.
dans les alvéoles concernés sont celles de l'air
ambiant (espace mort fonctionnel, p. 120). V,/Q
Transport du CO^ dans le sang de HCO," ou de carbamate. Dans ce processus,
l'hémoglobine réduite (A, Hb) peut capter
Le dioxyde de carbone (CO,) est un produit davantage d'ions H* que l'hémoglobine oxygé-
terminal du métabolisme énergétique (p. 228). née (A, oxyHb), cette dernière étant un acide
Le CO, produit dans les cellules de l'organisme plus fort. Ceci favorise la capacité de liaison du
est physiquement dissous et diffuse dans les CO dans les érythrocytes périphériques ( e f f e t
capillaires sanguins voisins. Dans le sang, le Haldane), du fait que l'O, y est simultanément
CO, reste pour une faible part dissous et, pour libéré, c'est-à-dire que l'oxy-Hb est réduite en
une part plus importante, il est combiné chimi- Hb.
quement sous forme de HCO, et de carbamaîe Dans les capillaires pulmonaires, toutes ces
(A, en bas, flèches bleues ; différence artériovei- réactions se produisent à l'inverse (A, en haut,
neuse en CO, dans le tableau). Ainsi chargé de flèches rouges et noires) : du fait que la P
CO,, le sang véhiculé dans les vaisseaux par- alvéolaire est plus faible que celle du sang vei-2
vient jusqu'aux capillaires pulmonaires en pas- neux, le CO diffuse dans les alvéoles, les reac-
sant par le cœur droit. Là, le CO est à nouveau tions 5.4 et 5.5 se dirigent alors vers la gauche,
dissocié (A, flèches rouges) et il diffuse dans les le CO, est libéré à partir du HCO,' et du carba-
alvéoles avant d'être rejeté dans l'air libre (A et mate ayant fixé des ions H+ (A7 ou 8), et
p.106). l'échange HCO.'/CL s'inverse (A9). La réoxy-
Lors de la réaction HCO, + W ^ CO, + génation de l'Hb en oxy-Hb dans les poumons
ILO dans les érythrocytes, l'anhydrase carbo- renforce ce processus par augmentation de la
nique (A5,7) joue un rôle déterminant : cette libération des ions H^ ( e f f e t Haldane).
enzyme permet une accélération telle de la reac-
tion, qui normalement est relativement lente,
que le court laps de temps de contact entre les
érythrocytes et les alvéoles ou les tissus péri-
phériques (< 1 s) est suffisant pour la transfor-
mation du CO^ en HCO,-.
Le CO- qui diffuse hors des cellules de l'or-
ganisme (A, en bas, « tissus ») élève la Ppg du
sang artériel (env. 5,33 kPa) à la valeur veineuse
moyenne de 6,27 kPa env. De ce fait, le CO,
dissous dans le plasma augmente aussi. Cepen-
dant, la majeure partie du CO, diffuse dans les
érythrocytes où il augmente la concentration du
CO, dissous et où il est en outre combiné chimi-
quement. Il se forme du HCO^ (A5,2) et du
Hb-carbamate (A3) par liaison carbaminée
avec 1'hémoglobine (Hb). Poussés par la
concentration de HCO,~, maintenant plus élevée
que dans le plasma, les 3/4 env. du HCO," quit-
tent à nouveau les érythrocytes par antiport
HCO ,/Cl~ (échange anionique [Hamburger-
Shift] ; A4).
Lors de la combinaison chimique du CO,
dans les érythrocytes circulants, des ions H*
sont libérés :
Formation du bicarbonate :
CO^+Hp^-HCO^+H* [5.4]
Liaison carbaminée :
Hb-NH, + CO, ^ Hb-NH-COO- + H* [5.5]
L'hémoglobine constitue le principal tampon
pour ces ions H+ (A6 ; v. tampons non bicarbo-
nates, p. 140). La captation des ions H^ issus
des reactions 5.4 et 5.5 empêche un équilibre
rapide de la réaction, de sorte que de grandes
quantités de CO, peuvent être liées sous forme
Liaison du CO, dans le sang tillés) se situe entre les deux courbes correspon-
dant à une Sg = 0,00 et 1,00. La Pçg régnant
La concentration totale du CO, (= «CO,» dans le sang artériel est de 5,33 kPa pour une
combiné chimiquement + CO, dissous physi- Sg de 0,97 (A, point a). Dans le sang veineux
quement) est de 24 à 25 mmol/1 dans le sang mêlé, la P,,n
veineux mêlé, de 22 à 23 mmol/1 dans le sang co^ est de 6,27 kPa env. rpour une S_o;
artériel. Près de 90% sont sous forme d'HCO,' de 0,75 env. (A, point v). La courbe reliant les
(A, à droite et tabl. p. 124). La teneur totale en points a et v est appelée «courbe de dissocia-
CO;, dépend surtout de la pression partielle du tion physiologique du CO,».
CO, (PçQ ). La représentation graphique de cette Le rapport entre la concentration de HCO^'
relation donne la courbe de dissociation du CO, et celle de CO, dissous est différent dans le
dans le sang (v. ci-dessous). plasma et dans l'érythrocyte (respectivement
La concentration en CO, dissous physique- env. 20:1 et 12:1). Ceci se traduit par une diffé-
ment dans le plasma dépend de façon linéaire rence de pH entre le plasma (7,40) et l'érythro-
de la PpQ, y régnant et est égale à : \ cyte (7,2 env.) (p. 138 et ss.).

[CO,] = a^ P^ (mmol/1 plasma)


Le CO; dans le liquide
ou (ml/1 plasma) [5.6]
céphalorachidien
ci^Q étant le coefficient de solubilité (de Bun-
Contrairement au HCO,- et à H*, le CO., diffuse
sen) du CO;,. Dans le plasma à 37 °C : assez aisément à travers la barrière hématoliqui-
a,;;, = 0,225 mmol. 1-'. kPa-' dienne (Bl et p. 310), si bien que la P^ du
ou, converti en volume de CO- (ml = mmol • liquide céphalorachidien s'adapte rapidement
22,26) : aux variations brutales de la Pçp sanguine.
ct(,Q = 5 ml • 1-' • kPa-1. Mais les variations (respiratoires) du pH dans
La courbe de dissociation du CO dissous phy- l'organisme qui sont dues à 0,, ne peuvent plus
siquement obtenue est donc une droite (A, ligne dès lors être tamponnées que par les tampons
verte). non bicarbonates (TNB) (p. 144). Leur concen-
Par contre, le « CO, » combiné chimique- tration dans le liquide céphalorachidien étant
ment n'est pas en relation linéaire avec l'aug- très faible, une augmentation brutale de la Pçp
mentation de la Pç,Q , car le pouvoir tampon est par ex. (acidose respiratoire, p. 144) fait chuter
réduit et seul un nombre limité de liaisons car- relativement fortement le pH à ce niveau (Bl,
baminées avec l'Hb est possible : on obtient pH \\). Ceci est enregistré par les chémorecep-
pour ce «CO.» une courbe de dissociation teurs centraux et corrigé par une adaptation de
incurvée. La courbe de dissociation pour l'en- l'activité respiratoire (p. 132). Contrairement au
semble du « CO, » (A, lignes rouge et violette) liquide céphalorachidien, le sang est riche en
TNB (hémoglobine !), de sorte que les ions H*
se calcule à partir de la somme du CO, dissous libérés dans le sang par l'augmentation du CO,
physiquement et du CO- combiné chimique- sont tamponnés de manière efficace. De ce fait,
ment. la concentration réelle du HCO., dans le sang
L'allure de la courbe de dissociation du CO, (p. 146) atteint des valeurs plus élevées que
dans le sang dépend de la saturation en 0, dans le liquide céphalorachidien, si bien que le
(Sp ) de l'hémoglobine (Hb) : pour une Pçp HCO," diffuse (relativement lentement) dans le
donnée, le sang entièrement saturé en 0, peut liquide céphalorachidien (B2) ; ceci entraîne à
fixer moins de CO, que le sang désoxygéné (A, ce niveau une remontée du pH (car [HCO^]/
courbes rouge et violette). Lorsque par ex. le [CO,] augmente; p. 140) et donc (via les ché-
sang veineux dans les poumons se charge d'O,, morecepteurs) un affaiblissement de la « stimu-
le pouvoir tampon de l'Hb et, de ce fait, la fixa- lation respiratoire», processus qui est renforcé
tion du CO, diminuent dans le même temps par une compensation rénale (augmentation du
(effet Haldane ; p. 124). Le sang veineux n'est pH par rétention du HCO^', p. 144). Ainsi, il se
cependant jamais complètement désoxygéné, produit finalement une sorte «d'accoutumance»
mais reste encore saturé d'une certaine fraction aux variations chroniques de la Pçy normale
1
d'O, (suivant que l'organe concerné a plus ou (v. aussi p. 132).
moins épuisé ses réserves en 0,), aussi la Sg du
sang veineux mêlé est d'env. 0,75. La courbe
correspondant à cette valeur (A, ligne en poin-
Liaison et transport de l'O- l'O, sont bien marquées : déviation de la
dans le sang courbe de dissociation de l'O, de l'Hb. Une
déviation à droite (D-D : l'affinité 1) ou une
L'hémoglobine (Hb, 64500 Da) contenue dans déviation à gauche (D-G : l'affinité î) rendent la
les érythrocytes sert principalement de protéine partie initiale de la courbe respectivement plus
de transport de l'O , mais elle transporte aussi plate ou plus prononcée. La D-G est provoquée
le CO et constitue en outre un tampon sanguin par une baisse de la P^y, de la température et de
important (p. 124 et 138 et ss.). L'Hb est formée la concentration du 2,3-diphosphoglycérate
de quatre sous-unités (98 % : 2a + 2(3 - HbA ; (2,3-DPG), ainsi que par une augmentation du
2 % : îa + 2p = HbA^), chacune contenant un pH (indépendante d'une J, P^). Le 2,3-DPG
groupe hème. L'hème est un complexe de por- (normalement 1 mol/mol Hb) provient d'un
phyrine et de Fe (II). Chacun des quatre Fe (II) intermédiaire de la glycolyse dans les érythro-
se combine de façon réversible à une molécule cytes, et se retrouve entre les chaînes P de la
d'O : oxygénation (et non oxydation) de l'Hb désoxy-Hb. La D-D est due à une chute du pH et
en oxy-Hb. Plus la Py est élevée, plus il y a à une augmentation de la P , de la température
d'O^ fixé : courbe de dissociation de l'O^ du et du 2,3-DPG (B). La pression de demi-satu-
sang (A, courbe rouge). Cette courbe a une ration en 0, (P,,, B, flèche en pointillés) est la
forme en S (sigmoide), car la liaison de l'O, Pg et correspond à une Sy de 50%. P^ est une
entraîne des modifications de configuration du
tétramère d'Hb, ce qui augmente à nouveau mesure pour une D-D (P^ î) et une D-G
l'affinité pour l'O; (coopération positive). (PO 5 1 ), sa valeur normale étant de 3,6 kPa.

Quand elle est totalement saturée d'Op 1 mol Fonctionnellement, une D-D signifie par ex.
que davantage d'Oy peut être prélevé dans le
d'Hb fixe 4 mol d'O; (ainsi, 64500 g Hb fixent sang à la périphérie (pH [ , P^y î ) (effet Bohr),
4 x 22,4 1 d'O ). 1g d'Hb peut donc transporter sans diminution de la Py m, de ce fait, réduc-
théoriquement 1,39 ml, in vivo env. 1,35 ml d'O, tion de la force motrice de diffusion de l'O; (B,
(nombre de Hiifner). La concentration totale
flèche en tirets). Dans les capillaires pulmo-
moyenne en Hb, [Hb]^^, est d'env. 150 g/1 de
naires (pH î, P^Q 1 ), on retrouve une plus forte
sang (p. 88). À cette [Hb]^^ correspond une
affinité pour l'O Ceci est particulièrement le
concentration maximale en 0 de 9,1 mmol/1 de cas lorsque la PAg est faible (hypoxie d'altitude
sang (ou une fraction max. d'O; de 0,203 1 Oj\ par ex.) parce qu'ici la Sa^ se situe à gauche du
de sang) : capacité de fixation de l'O,. Celle-ci
est donc dépendante de [Hb],^ (A, courbes plateau de la Sp . La manière selon laquelle les
jaune et violette). variations de la concentration en 2,3-DPG inter-
viennent dans la régulation de l'affinité pour
La concentration en 0^ du sang équivaut pratiquement l'O, reste encore à élucider.
à l'O^ lié à Hb, car l'O; dissous physiquement pour une La myoglobine (= réservoir transitoire de
P - d e 13,3 kPa ne représente que 1,4% de l'O, sanguin l'O, dans le muscle) est un monomère et pré-
(A, courbe orange). En effet, le coefficient de solubilité sente, de ce fait, pour une faible Py, une courbe
ot^. = 10 u,mol. (1 plasma)-' • kPa'1 est env. 22 fois plus de dissociation de l'O, dont la pente est plus
faible que a^ (p. 126) prononcée que celle de l'HbA (C; fonction,
p. 72). Il en est de même pour l'Hb fœtale (2a
La saturation en 0, (Sg ) désigne la fraction + 2"i' = HbF), de sorte que le sang de la veine
d'oxy-Hb de la [Hb]^^ ou, ce qui revient au ombilicale présente une Sg de 40 à 70% maigre
même, le rapport concentration d'O réelle dans sa faible Pp (3 à 4 kPa). (Ceci est suffisant, car
le sang/capacité de fixation de l'O . Pour une [HbF]^^ = 180 g/1.) Le monoxyde de carbone
Pp normale du mng artériel (Pâg = 12,6 kPa),
(CO) présente une courbe de dissociation avec
Sg atteint env. 0,97 (plateau de saturation), tan- l'Hb dont la pente est extrêmement abrupte,
dis que dans le sang veineux mêlé (P'Vy c'est-à-dire que même un très faible pourcentage
= 5,33 kPa), So est de l'ordre de 0,73. Cette de CO dans l'air ambiant entraîne un déplace-
valeur veineuse varie beaucoup d'un organe à ment de l'O;, de l'Hb (intoxication par le CO)
l'autre (p. 130). (C). Lorsque le Fe (II) dans l'Hb est oxydé en Fe
Si l'on reporte (différemment de A) les (III) (spontanément ou par des oxydants exo-
valeurs de Pg en fonction de Sy (B), la courbe gènes), il se forme de la Met-Hb (normalement
1 % de l'Hb) qui n'est plus en mesure de fixer
de dissociation de l'O;, est indépendante de la l'O, (C). Grâce à la Met-Hb-réductase, l'Hb-Fe
[Hb] loiaic et les va•riatwns d'affinité entre l'Hb et (III) est à nouveau réduite en Hb-Fe (II).
Respiration tissulaire, hypoxie 2. Dans Vhypoxie anémique (B2), la concen-
tration en Hb du sang et, de ce fait, la capacité
L'apport d'O^ du sang aux tissus périphériques, de fixation de l'O (p. 128) sont trop faibles, par
de même que le rejet du CO^ se font par diffu- ex. dans l'anémie hypochrome due à un manque
sion (p. 20 et ss. et p. 106). Comme le CO, dif- de fer (p. 90).
fuse beaucoup plus facilement (p. 120), la 3. Une hypoxie ischémique ^(B3) est due à
diffusion d'O^ est limitée. Elle est rendue pos- une diminution de perfusion (Q \), de nature
sible par la forte densité des capillaires qui systémique (par ex. une insuffisance cardiaque)
constituent une grande surface d'échange (au ou locale (par ex. obstruction vasculaire par
total, env. 1000 m2) avec de faibles trajets de athérosclérose ou une embolie). Ici,_à la diffé-
diffusion (max. env. 10 à 25 uni; A, «R»). La rence de (1) et (2), la réduction de Q doit être
force motrice est la différence de pression par- compensée par une augmentation de Eg pour
tielle d'O^ (APg ) entre le sang capillaire et les maintenir Vg à la normale (v. éq. 5.7). Ici, le
mitochondries consommatrices d'Oy au niveau transport des substrats ou des produits du méta-
desquelles la Pg ne doit pas diminuer d'env. bolisme est également entravé, c'est-à-dire que
0,1 kPa en dessous du seuil critique. Du fait que dans ce cas, la glycolyse anaérobie (p. 72) est
la Pg , aussi bien le long des capillaires que dans peu efficace car l'apport de glucose ne peut être
le sens perpendiculaire, diminue avec la distance, assuré et les ions H+ de l'acide lactique ne peu-
les cellules de l'extrémité veineuse éloignées du vent être évacués.
capillaire sont les plus mal approvisionnées en
0 (cylindre de Krogh, Al) et menacées en pre- 4. Une hypoxie due à de trop long', trajets de diffusion
mier par le manque d'O^ (hypoxie, v. ci-des- apparaît lors d'une expansion tissulaire sans augmenta-
sous) (A2, «angle mortel»). tion correspondante du nombre des capillaires san-
guins, de sorte que de nombreuses cellules se trouvent
La consommation d'O^ d'un organe, Vg hors du rayon d'approvisionnement en 0- du cylindre
(1 0 /min) se calcule d'après le principe de Fick de Krogh (A, «R»)
(p. 106), à partir de la différence entre la quan- 5. Dans Y hypoxie cyîotoxique, l'utilisation de l'O^ dans
tité artérielle apportée (Q • [0^]J et la quantité tes mitochondries est bloquée malgré un apport d'O^
suffisant. L'acide cyanhydnque (HCN) par ex bloque
restante au niveau veineux (Q • [0^) en fonc- le métabolisme oxydatif par inhibition de la cyto-
tion du temps, où Q = perfusion de l'organe chrome-oxydase
(1/min) et [OJ = concentration en 0^ (1/1 de
sang): La sensibilité à l'hypoxie varie suivant les tis-
Vo,=Q([ty.-[<U) [5.7] sus. Le cerveau est particulièrement sensible.
Cela est d'autant plus grave qu'une cellule ner-
L'extraction d'O^ (Eg ) désigne la fraction d'O^ veuse qui disparaît n'est généralement plus rem-
utilisée, Vg , par rapport à l'offre (Q [Cy ^). On placée. Lors d'une anoxie généralisée de
l'organisme (par ex. arrêt cardiaque et/ou respi-
peut éliminer Q et l'on obtient : ratoire), la durée de survie du cerveau est le fac-
^(W.-WW. t5-8] teur limitant dans le rétablissement du sujet,
après la fin de l'anoxie. Après 15 s seulement
EQ est dépendant de la nature et de l'activité de d'anoxie, le sujet perd connaissance, après plus
l'organe : peau 0,04 (4%), rein 0,07, cerveau, de 3 min env. les premières lésions irréversibles
foie et muscle squelettique au repos env. 0,3, apparaissent.
myocarde 0,6 (valeurs au repos), et jusqu'à 0,9 Une cyanose se manifestant par une colora-
dans le muscle en activité intense. Une augmen- tion violacée des lèvres, du lit de l'ongle, etc.,
tation du besoin en 0, du muscle squelettique apparaît lorsque la concentration d'Hb réduite
peut donc être couverte par une augmentation de dans le sang artériel dépasse 50 g/1. Lorsque la
EQ de 0,3 à 0,9 (en plus de celle de Q ; p. 74), quantité d'Hb totale est normale ou modéré-
ment diminuée, une cyanose est un signe d'hy-
alors que cette possibilité est restreinte dans le poxie. Quand la teneur en Hb est très basse, le
myocarde. manque d'O (hypoxie anémique) peut, maigre
Les hypoxies tissulaires se distinguent selon l'absence de cyanose, être une menace mortelle,
leur étiologie : alors que, d'autre part, une cyanose peut se ren-
1. Une hypoxie hypoxémique (A2, Bl) appa- contrer sans qu'il y ait une hypoxie significa-
raît lorsque le sang est insuffisamment oxygéné, tive.
par ex. lors d'un séjour en altitude (p. 136), lors
d'une hypoventilation alvéolaire ou d'un
trouble des échanges gazeux alvéolaires.
Régulation de la respiration, Les chémorecepteurs centraux du bulbe rachi-
stimuli respiratoires dien réagissent à une augmentation du CO^ (et à
une chute du pH) du liquide céphalorachidien
La respiration est soumise à une régulation cen- (A4 et p. 126). Ce stimulus renforce l'activité
trale. Les muscles respiratoires (p. 108) sont respiratoire, ce qui entraîne une chute de la P
innervés par les nerfs des racines cervicales et et une remontée du pH dans le liquide céphalo-
thoraciques (C4-8, Thl-7). Ces motoneurones rachidien. Cette stimulation respiratoire, princi-
sont reliés à des nerfs d'origine bulbaire et cer- palement centrale, est aiguë et très efficace ;
vicale (Cl-2) qui constituent les voies des neu- ainsi, le débit ventilatoire est pratiquement
rones à activité inspiratoire et expiratoire, en décuplé lorsque la P^y monte de 5 à 9 kPa
partie spatialement séparés mais connectés (courbe réponse du CO^ ; A6).
ensemble (Al, zones rouges et vertes) et qui
forment en commun le générateur du rythme Lors d'une élévation chronique de la P^ le
(= « centre» respiratoire) (Al). Ces groupes de renforcement initial de l'activation centrale
neurones sont alternativement actifs et, en par- diminue à nouveau (p. 126). Dans ce cas, si on
tie, s'inhibent mutuellement. Ils sont soumis à stimule une ventilation suffisante par respiration
une activation tonique c'est-à-dire rythmique de d'O^ au niveau des chémorecepteurs périphé-
la formation réticulée qui, d'autre part, reçoit riques, la commande respiratoire périphérique
des afférences modulatnces (stimuli respira- qui subsiste encore peut également être abolie.
toires) de la périphérie et des centres supérieurs
(v. ci-dessous). L'augmentation du débit ventilatoire durant
Les stimuli respiratoires exercent, en partie l'exercice physique (A5) est générée a) par une
par l'intermédiaire de récepteurs, des rétroac- eo-innervation du générateur du rythme (effé-
tions (p. 4) qui assurent la régulation des pres- rences corticales collatérales motrices) ainsi que
sions partielles des gaz du sang par les b) par les informations des propriorecepteurs de
chémorecepteurs (v. ci-dessous), de même que l'appareil locomoteur.
celle de l'amplitude respiratoire (expansion des D'autres stimuli respiratoires non rétroac-
poumons) par les mécanorécepteurs (A2). tifs exercent des influences modulatrices impor-
Ainsi, les tensorécepteurs pulmonaires, à adap- tantes sur le rythme respiratoire de base.
tation lente, situés dans les parois trachéique et
bronchique, engendrent le réflexe de Hermg- Parmi ceux-ci, on compte les afférences
Breuer. Chez l'homme, il semble limiter l'am- • des terminaisons sensibles à l'irritation, à adaptation
plitude respiratoire lorsque la ventilation est rapide, situées dans la muqueuse bronchique, qui
accrue. D'autres afférences arrivent à partir des réagissent à une diminution du volume du poumon (la
fuseaux neuromusculaires (p. 318) des muscles fréquence respiratoire augmente, réflexe de déflation
respiratoires dont ils adaptent l'activité aux ou de Head) ainsi qu'aux particules de poussières et
résistances pulmonaire et thoracique. aux gaz irritants (déclenchement du réflexe de la toux),
• des terminaisons des fibres C (dites récepteurs I)
Stimuli chimiques. L'ampleur de la réponse dans les parois alvéolaire et bronchique, qui sont
ventilatoire involontaire est, en premier lieu notamment stimulées lors d'un œdème pulmonaire et
ajustée sur les valeurs des pressions partielles provoquent, entre autres, une apnée et une chute de la
d'O^ et de CO^ ainsi que sur celle du pH du pression sanguine,
sang et du liquide céphalorachidien. La rétroac- • des centres supérieurs du SNC (cortex, système lim-
tion à ce mécanisme se fait par l'intermédiaire bique, hypothalamus, pont) durant les émotions (peur,
de chémorecepteurs. Les chémorecepteurs anxiété, joie), lors de réflexes tels que l'étemuement, la
périphériques de l'aorte et de l'a. carotide (glo- toux, le bâillement et la déglutition, ainsi que lors d'une
mus aortique et carotidien ; A3) mesurent sur- action arbitraire sur la respiration par la parole, le
tout la PQ du sang artériel. Si celle-ci dimi- chant, etc.,
nue, la ventilation est accrue par voie vagale et • des barorécepteurs (p 214) qui, suite à une chute de
la pression sanguine, induisent une hyperpnée,
glossopharyngienne (n. X, n. IX), de sorte que • de la peau (stimuli thermiques) et du centre thermo-
la PQ reaugmente à nouveau (par ex. respiration régulateur. Une augmentation de la température corpo-
en haute altitude ; p. 136). Une augmentation de relle (fièvre par ex ) aussi bien qu'une baisse de celle-ci
la Pç,Q et une chute du pH sanguin ont, ici aussi, provoquent une hyperpnée.
un effet activateur. La fréquence des impulsions • Certaines hormones aussi influencent la respiration ;
des récepteurs augmente fortement dès que la c'est le cas de la progestérone qui l'active dans la 2e
partie du cycle menstruel et durant la grossesse.
PO^ chute à moins de 13 kPa. Cette dépendance
est potentialisée par une élévation simultanée de
la P Pf/nll dtl f o l l a /la l f > /,/^^^^^t^^t,^^ „„ U+
Respiration en plongée Pour retarder ce moment, on peut, avant la plongée,
diminuer la Pçç, dans le sang (hyperventilation). Ainsi,
des plongeurs entraînés peuvent demeurer plus d'une
La plongée est cause de problèmes respiratoires
minute sous l'eau. L'évolution des pressions partielles
pour deux raisons : d'une part, l'accès normal à dans l'alvéole ainsi que l'importance et la direction des
l'air est supprimé, d'autre part, sous l'eau, l'or- échanges gazeux alvéolaires pour ce type de plongée
ganisme est soumis à une pression environnante (10 m de profondeur pendant 40 s) sont indiquées en
très élevée, du fait que la pression de la colonne C : l'hyperventilation initiale abaisse la P (C, ligne
d'eau (98 kPa = 735 mmHg = 1 at tous les 10 m verte en trait plein) et augmente quelque peu la P^ (C,
de profondeur d'eau) s'ajoute à la pression ligne rouge) dans l'alvéole (et dans le sang). La plon-
barométrique à la surface de l'eau. gée à 10 m de profondeur double la pression sur le tho-
Lors de la plongée juste sous la surface de rax et donc sur les alvéoles, ce qui provoque une forte
l'eau, les voies respiratoires peuvent être reliées augmentation des pressions partielles (Pçy , P ^ , P^ )
à l'extérieur par un tuba qui permet de respirer des gaz. De ce fait, les alvéoles libèrent davantage d'O
l'air ambiant (A). Cependant, la respiration est dans le sang et le CO^ circule dès lors dans le même
rendue plus difficile, car a) Vespace mort sens (C, en bas). Lorsque la P^.y dans le sang a suffi-
(p. 114 et 120) augmente et, b) la pression exer- samment augmenté, le signal de «remontée ! » se pro-
cée par Veau sur le thorax augmente les forces duit (v. ci-dessus). Au cours de la remontée, la Py dans
nécessaires à l'inspiration. le sang et l'alvéole diminue rapidement (consommation
d'O + décompression) et l'échange d'O alvéolaire
La profondeur de plongée avec un tuba est limitée, car cesse. Au niveau de la surface de l'eau, la Py atteint
1) l'allongement du tuba augmente soit l'espace mort,
une valeur encore tolérable. Par contre, si l'on procède
soit la résistance dans le tuba si on en réduit le diamètre
à une hyperventilation excessive avant la plongée, le
et, 2) la pression de l'eau devient trop élevée : la pres-
signal de «remontée ' » arrive trop tard et la Pp tombe
sion inspiratoire maximale que peuvent produire les
à zéro avant que la surface de l'eau ne soit atteinte
muscles est d'env. ! 1 kPa (112 cimi^O) (p. 116, inspira-
(perte de connaissance, mort par noyade ; C, lignes en
tion maximale), si bien qu'à partir de 112 cm de profon-
pointillés).
deur l'inspiration est impossible (anoxie hypoxémie ; A).

^utilisation d'appareils de plongée rend encore Barotraumatisme. Au cours de la plongée, cer-


la respiration possible pour la plongée à de taines cavités remplies de gaz (poumons, oreille
grandes profondeurs (Jusqu'à 70 m env.). Ces moyenne, etc.) sont réduites de volume sous
appareils règlent automatiquement la pression de l'effet de l'augmentation de la pression (jusqu'à
l'air inspiré (contenu dans des bouteilles sous 1/2 à 10 m de profondeur et 1/4 à 30 m).
pression) à la pression de l'eau, de sorte que le
plongeur respire normalement, sans effort. Lorsqu'on utilise des appareils de plongée, le volume
d'air manquant dans les poumons est automatiquement
Cependant l'élévation importante de la pression aug- remplacé. Mais la communication entre l'oreille
mente également la pression partielle d'azote (P^, ; B), moyenne et le pharynx par l'intermédiaire de la trompe
de sorte que la quantité d'azote dissoute dans le sang est d'Eustache n'est ouverte qu'occasionnellement (lors de
plus grande qu'à la surface de l'eau (env. 7 fois, à moins la déglutition) ou pas du tout (lors d'un rhume). Si la
60 m). Lors de la remontée vers la surface, la pression compensation volumique fait défaut à ce niveau lors de
diminue à nouveau et le N, supplémentaire ne reste pas la plongée, l'augmentation de la pression de l'eau dans
en solution. Si la remontée est lente, par paliers, le N^ le conduit auditif externe provoque un bombement du
formé rediffuse pour être expiré. Si la remontée est trop tympan vers l'intérieur (douleur) et peut même occa-
rapide, le N^ forme des bulles de gaz dans les tissus sionner sa rupture. L'eau pénètre et irrite l'organe
(douleurs !) et dan:, le sang, qui peuvent obstruer les d'équilibration d'un côté, ce qui conduit à des nausées,
petits vaisseaux sanguins créant une embolie gazeuse des vertiges et une perte du sens de l'orientation. Pour
(maladie des plongeurs ou des caiswns ; B). A des pro- prévenir cela, on doit de temps à autre comprimer l'air
fondeurs de plongée > 40-60 m, peut apparaître l'ivresse hors des poumons vers l'oreille moyenne (se boucher le
des profondeurs (« narcose»? par le N,) et, à plus de ne/ et comprimer).
75 m, une intoxication par l'O^ (p. 136).
Lors de la remontée, les cavités remplies de
Lorsque l'on plonge sans aucun appareil en rete- gaz augmentent à nouveau de volume. Si la
nant sa respiration, la pression partielle du CO^ remontée se fait trop rapidement (>18 m/min),
(P^ ) augmente dans le sang, car le CO^ produit donc sans aucun rejet d'air à étapes régulières,
il se produit notamment des fissures dans les
dans l'organisme n'est pas rejeté. À partir d'une
poumons avec pneumothorax (p. 110), des
certaine P , la stimulation des chémorécepteurs
hémorragies et des embolies gazeuses souvent
(p. 132) donne la sensation de dyspnée corres- mortelles.
pondant au signal de «remontée ! ».
Respiration en haute altitude aussi une augmentation de la fréquence car-
diaque; un apport d'O, suffisant dans les tissus
Au niveau de la mer, la pression barométrique est également assuré par l'augmentation du
(P^) est en moyenne de 101,3 kPa (760 mmHg). débit cardiaque.
A partir du pourcentage d'O^ dans l'air (Fig L'érythropoièse (p. 88 et ss.) est également
= 0,209), on peut calculer la pression partielle stimulée par l'altitude : lors d'un séjour prolongé
de l'O^ dans l'air inspiré (Pig ), soit 21,33 kPa en altitude, l'hématocrite s'élève. Cependant,
environ (p. 106). Au fur et à mesure que l'alti- cette augmentation est limitée par l'élévation
tude s'élève au-dessus du niveau de la mer, la simultanée de la viscosité sanguine (p. 92 et
P^, et donc la Pig (A, colonne 1 ), diminuent de 188).
La respiration d'O^ (à l'aide de bouteilles
même que la pression partielle de l'O^ dans les sous pression) permet d'atteindre des altitudes
alvéoles (PA^ ) qui, au niveau de la mer, est de > à env. 7000 m. La Pig est alors pratiquement
13,3 kPa env.2 (A, colonne 2). Si la PAg, qui égale à la pression barométrique (A, colonne 3).
détermine l'apport d'Oy descend sous le seuil Par ce moyen, la PAp critique est atteinte à par-
de 4,7 kPa env. (35 mmHg), des troubles de la tir de 12 km sans accélération respiratoire et
fonction cérébrale apparaissent par suite d'hy- seulement à 14 km si V^, est augmenté. Les
poxie (p. 130). Lors d'une respiration normale, avions long courrier modernes volent de ce fait
ce seuil serait atteint à une altitude de 4000 m légèrement sous ce plafond, de façon à per-
env. (A, courbe en pointillé dans la colonne 2). mettre la survie à l'aide de masques à oxygène
Mais la diminution de la PQ provoque, grâce en cas de dépressurisation de la carlingue.
aux chémorécepteurs (p. 132) une augmenta- Pour les séjours à des altitudes > à 14 km,
tion du débit ventilatoire V^. (respiration par avec apport d'O , des combinaisons ou des
manque d'O^) (A, colonne 4). De ce fait, cabines pressurisées sont indispensables (vols
davantage de CO^ est rejeté, de sorte que la dans l'espace). Au-dessus d'env. 20 km sans ces
équipements, le point d'ébullition des liquides
P\g et, par suite aussi, la Pa^ç^ diminuent corporels serait atteint (A) car, à cette altitude,
(v. ci-dessous). Comme on peut le voir à partir la pression barométrique devient inférieure à la
de l'équation des gaz. alvéolaires, pression de la vapeur d'eau à 37 °C.

Intoxication par l'O,


(QR = quotient respiratoire, p. 120 et 228), cette Si la pression partielle de l'O^ dans l'air ins-
chute de PAçg amène une élévation de la PAg. pire (Ply ) est supérieure à la normale (> 22 kPa
Ainsi, la PAp critique n'est atteinte qu'autour ou 165 mmHg), que ce soit en raison d'une aug-
de 7000 m (gain d'altitude ; A). mentation de la fraction d'O^ (oxygénothérapie)
ou une élévation de la pression totale pour une
L'accélération maximale de la respiration en teneur en 0 normale (plongée, p. 134), il se
cas de manque d'O^ (env. 3 fois la respiration de produit une hyperoxie. La toxicité de l'O^
repos) est relativement faible, lorsqu'on la com- dépend de la Pip (seuil critique : > 40 kPa env.
pare à celle (multipliée par 10) qui intervient ou 300 mmHg) et de la durée de l'hyperoxie.
lors d'un effort physique important en altitude Des lésions pulmonaires apparaissent (diminu-
normale (p. 74, C3). Ceci est dû au fait que tion de surfactant, p. 118) lorsque la Pig s'élève
l'hyperventilation entraîne une chute de la Pçg
à 70 kPa env. (0,7 at) pendant plusieurs jours ou
artérielle (Pa^p ) dans le sang ; il en resuite une
à 200 kPa env. (2 at) pendant 3 à 6 heures. Les
alcalose respiratoire (p. 144). Cela se traduit premiers symptômes en sont la toux et des dou-
cependant par une diminution de la stimulation leurs lors de la respiration. Si la Pip > 220 kPa
respiratoire par les chémorécepteurs centraux
(p. 132), effet qui s'oppose à la stimulation par (2,2 at), ce qui correspond à env. 100 m de pro-
les récepteurs à l'Oy L'alcalose respiratoire est fondeur de plongée avec alimentation en air
néanmoins compensée au bout d'un certain comprimé, des crampes apparaissent, suivies
temps par une augmentation de l'élimination du d'une perte de connaissance.
HCO,- (p. 144). De ce fait, le pH sanguin se Les prématurés perdent la vue s'ils sont
rapproche à nouveau de la normale, et la stimu- longtemps exposés à une Pl^ » 40 kPa (par
lation respiratoire peut alors être mise en évi- ex. couveuse), car dans ces conditions, le corps
dence par le déficit d'Oy L'excitation des vitré se trouble.
chémorécepteurs à l'O^ en altitude provoque
pH, tampon, équilibre acido-basique Le pouvoir tampon d'une solution est déterminé
par la capacité tampon (mol • L' • [ApH]-').
La valeur du pH représente une mesure réelle C'est la quantité d'ions H+ ou OH" qui peuvent
de la concentration en ions h^ (= activité des être ajoutés par unité de volume pour un chan-
ions H^ = f^ • [H*] ; p. 378) et s'exprime par : gement de pH d'une unité, c'est-à-dire que la
valeur tampon est donnée par la pente de la
pH=-log(f,-[tT]) [6.1]
courbe de titrage de ce tampon (p. 380, B). La
Le pH du sang s'élève en moyenne à env. 7,4 capacité tampon dépend a) de la concentration
(valeurs normales, p. 142), ce qui correspond à du tampon et b) du pH. Plus ce dernier est éloi-
une activité H* d'env. 40 nmol/1. La constance gné du pK du tampon, plus la capacité tampon
du pH est particulièrement importante dans l'or- est faible (p. 380). La capacité tampon du sang
ganisme. Lorsque le pH s'écarte beaucoup de la est d'env. 75 mmol • l"' • (ApH)"' pour un pH de
normale, des troubles du métabolisme, de la 7,4 et une P(,Q constante. Étant donné que la
perméabilité membranaire, de la répartition des capacité tampon du sang dépend de la Pçg , on
électrolytes, etc. apparaissent. Des pH sanguins utilise comme mesure clinique de son pouvoir
inférieurs à 7,0 et supérieurs à 7,8 sont incom- tampon la concentration des bases tampon
patibles avec la vie. dans le sang qui, normalement, est d'env.
Plusieurs tampons pH assurent la constance 48 meq/1 (p. 142 et 146). Elle est la somme des
du pH dans l'organisme (p. 379). Un tampon concentrations de toutes les formes de tampons
essentiel du sang et d'autres liquides de l'orga- qui peuvent capter des ions H^ c'est-à-dire
nisme est le système HCO^, Hb~, oxy-Hb", diphosphoglycérate,
anions des protéines plasmatiques, HPO^2", etc.
CO, + H,0 ^ HCO,- + ïf [6.2]
Le pH du sang peut être modifié par les
Pour un pH donné dans une solution, le rapport facteurs suivants (A et p. 142 et s.) :
des concentrations des «bases» tampon (ici : • des ions H+ peuvent être directement apportés
[HCO,-]) et des «acides» tampons (ici : [CO;]) soit par les aliments (vinaigre par ex.) ou par le
est déterminé par la valeur du pK (équation métabolisme, ou bien être éliminés du sang (par
d'Henderson-HasselbaIch ', A). le rein par ex., p. 174etss.);
Le système tampon CO^/HCO^ revêt une • des ions OH~ sont apportés avec les sels
grande importance dans le sang : non seulement (basiques) des acides faibles lors d'une alimen-
il peut tamponner les ions H^, mais aussi les tation essentiellement végétale ;
concentrations des deux constituants du tampon • la concentration en CO peut changer par ex.
peuvent varier sensiblement, indépendamment à la suite de modifications de la production de
l'une de l'autre : la [CO,] par la respiration, la CO^ lors du métabolisme ou du rejet du CO^
[HCO,-] par le foie et \es~relns (A ; p. 174). De ce par les poumons. Si [CO,] diminue, le pH aug-
fait, on parle de système tampon ouvert (p. 140). mente et inversement (A : [CO,] est le dénomi-
Parmi les autres tampons du sang (= tam- nateur de l'équation !) ;
pons non bicarbonates}, le plus important est • le HCO," peut être directement éliminé du
l'hémoglobine contenue dans les érythrocytes sang (excrétion de HCO.," par les reins ou lors
(320 g Hb/1 d'érythrocytes ; MCHC, p. 890) : de diarrhées; p. 176 et 142), l'augmentation ou
la diminution de la [HCO,~] provoquant respec-
HbH ^ Hb- + H* [6.3]
tivement une augmentation ou une chute du pH
oxy-HbH ;=- oxy-Hb- + H+ [6.4]
(A : [HCO,] est le numérateur de l'équation).
L'oxy-Hb" relativement acide capte moins
d'ions IT que l'Hb- réduite (p. 124). De ce fait,
si de l'Hb est oxygénée en oxy-Hb dans les
poumons, des ions H* sont libérés. C'est pour-
quoi, la reaction [6.2] se déplace vers la gauche,
ce qui libère du CO de la liaison chimique, et
provoque ainsi son rejet par la respiration.

Les protéines plasmatiques ainsi que les phosphates


inorganiques (H;PO^ ^ H* + HPO^2-) et organiques
(dans l'érythrocyte) constituent d'autres tampons non
bicarbonates. Les tampons organiques et inorganiques
intracellulaires des différents tissus peuvent aussi servir
de tampon.
1 Le tampon bicarbonate-dioxyde
PO) artérielle ne varie pratiquement pas malgré
de carbone l'addition d'ions H* (système ouvert).
Dans toute solution tampon la valeur du pH est Le calcul ci-après montre qu'une telle augmentation du
étroitement liée au rapport des concentrations rejet de CO; n'est quantitativement pas très, importante :
du couple tampon par l'intermédiaire de la par ex si la production d'ions îî^ dans l'organisme est
valeur du pK^ (p. 378). Dans une solution de doublée en l'espace d'une journée (normalement
bicarbonate, le rapport entre la concentration en 60 mmol/j), il se forme (sans tenir compte du tampon
bicarbonate [HCO^] et la concentration en non bicarbonate) 60 mmol de CO; supplémentaires par
dioxyde de carbone [CO;] détermine le pH jour, ce qui représente env. 0,3% seulement du rejet nor-
(Al, équation d'Henderson-HasselbaIch). Si par mal de CO; par jour.
ex. [HCO,-] = 24 mmoVl et [COJ = 1,2 mmol/1,
le rapport [HCO,-]/[CO;] = 20. Si l'on introduit Dans son principe, l'apport d'OH" périphé-
log 20 (= 1,3) et pK^ (=6,1) dans l'équation, on rique agit de façon analogue. Étant donné que
obtient un pH de 7,4 (A2). Si par ex. la [HCO,-] OH- + CO, -- HCO,-, la [HCO,-] augmente et
tombe à 10 et la [CO;] à 0,5 mmol/1, le rapport la P^Q du sang veineux est plus faible que la
entre les deux valeurs ne varie pas, donc le pH normale. Par suite de la diminution du rejet de
reste inchangé. CO , la P artérielle n'est en rien modifiée
Si des ions H* sont introduits dans une solu- (B2).
tion tamponnée, ils se lient à la base du tampon Pour un pH de 7,4, le système tampon ouvert
(ici HCO,-) ce qui donne l'acide tampon : HCO^ HCO.-/CO; (Ppo constante de 5,33 kPa) inter-
+ H+ -« CO^ + H f t . Dans un système fermé vient pour les 2/3 env. dans le pouvoir tampon
(où le CO^ ne peut pas s'échapper; A3) la quan- du sang (p. 138). Le reste est pris en compte par
tité d'acide tampon (CO^) qui se forme est exac- les tampons non bicarbonates (principalement
tement la même que la quantité de base tampon intracellulaires).
(HCO,-) qui est consommée ; l'inverse est éga- Les tampons non bicarbonates (TNB) sont
lement valable lorsqu'on ajoute des ions OH". les tampons dans un système fermé; autrement
Les valeurs initiales qui ont été indiquées, à dit, leur concentration totale [base TNB] +
savoir 24/1,2 mmol/1 pour [HCO,-]/[CO^] (A2), [acide TNB] reste constante, même après un
varient lorsqu'on ajoute par ex. 2 mmol/1 d'ions tamponnage. La capacité tampon du sang est
H* et deviennent 22/3,2, le pH tombant à 6,93 toutefois notablement modifiée lorsque la
(A3). Ceci signifie que la capacité tampon de concentration en hémoglobine change, étant
HCO^/CO; est très faible dans un système donné que l'hémoglobine est le TNB le plus
fermé, puisque la valeur du pK =6,1 est très important (p. 138 et 146). Les TNB intervien-
éloignée du pH fixé (7,4) (p. 138'et p. 380). nent avec le système HCO^/CO, dans les
Mais si le CO^ qui se forme en plus est troubles du métabolisme acido-basiqùe (p. 142),
enlevé de la solution (système ouvert ; A4), mais ils deviennent les seuls tampons efficaces
seule la [HCO,-] varie lorsqu'on ajoute des lors des troubles d'origine respiratoire (p. 144).
ions IF (2 mmol/1). Le rapport [HCO,-]/[CO;,]
(= 22/1,2) et donc aussi le pH (7,36) diminuent
beaucoup moins dans ce cas que lors du tam-
ponnage dans un système fermé. Le pouvoir
tampon du bicarbonate dans l'organisme pro-
voque la formation d'un système ouvert, car
la pression partielle du CO, (P^y ) et donc
la [COJ du plasma (= a • P^ ; p. 2 126) sont
réglées par la respiration (B). Normalement, la
quantité de CO^ rejetée est égale à la quantité de
CO; produite lors du métabolisme (15000 à
20000 mmol/j). Il règne dans les alvéoles une
PpQ constante (p. 120 et s.) qui modifie la Pç,g
plasmatique à chaque passage pulmonaire^
autrement dit, la Pa^ dans le sang artériel reste
également constante' Un apport périphérique
d'ions H* provoque une augmentation de la Ppg
dans le sang veineux (H* + HCO,- -> CO -^
H;0) (Bl). Le CO, supplémentaire est rejeté
très rapidement par le poumon, de sorte que la
Acidows «t alcaloses jeûne) ; 4. une dégradation anaérobie accrue du
glucose en acide lactique (-• lactate" + W) lors
La régulation de l'équilibre acido-basique a d'une activité physique intense (p. 74) ou d'une
pour premier but de maintenir le pH du sang hypoxie, par ex.; 5. une production accrue
constant (donc aussi celui de l'organisme). Les d'HCl et de H^SO^ par le métabolisme, consé-
paramètres acido-basiques normaux du cutif à un apport protéique élevé ; 6. une perte
plasma (mesurés dans le sang capillaire artéria- de HCO^ par le rein (acidose tubulaire rénale
lisé) sont reportés, dans le tableau ci-dessous proximale ou utilisation d'inhibiteurs de l'anhy-
(Ppo et [HCO,-] dans les érythrocytes, v. tabl. drase carbonique) ou dans les diarrhées; 7.
p.124): kyperkaliémie.
Dans tous ces cas, il se produit avant tout
un tamponnage (Al) des ions H^ excéden-
taires (toute perte de HCO^ par les reins ou
l'intestin correspond aussi à une augmentation
des ions H''). Le HCO^ et les bases tampon
non bicarbonates (TNB~) participent respecti-
vement dans un rapport de 2/3 pour 1/3 à ce
tamponnage, le CO^ formé à partir du HCO^
L'équilibre acido-basique est assure lorsque les quittant l'organisme par les poumons (système
bilans ci-après sont équilibrés dans l'organisme : ouvert; p. 140). La concentration standard en
1. (Apport ou production d'ions H^) - (apport bicarbonate [HCO.,"]^, la concentration réelle
ou production de HCO^) = (élimination d'ions en bicarbonate [HCO.^]^^, tout comme la
H^) - (élimination de HCO,") » 60 mmol/J (selon concentration en baies tampon [BT~] dimi-
l'alimentation), nuent (excès de base négatif; p. 146).
2. (Production de CO ) = (élimination de La deuxième étape est la compensation
GO,) a 15000 à 20000 mmol/j. respiratoire (A2) de l'acidose non respira-
Dans le bilan 1, la production d'ions H^ (HC1, toire : l'abaissement du pH conduit (par l'in-
H^SO,, acide lactique, H^PO^, etc.) et l'élimina- termédiaire des chémorécepteurs centraux) à
tion adéquate des ions H* par les reins (p. 174 et une augmentation du débit ventilatoire et
ss.) jouent les rôles principaux. Cependant, une celle-ci entraîne à son tour un abaissement de
alimentation végétale par ex., peut entraîner un la PpQ alvéolaire et artérielle (hyperventila-
apport important de HCO.," (métabolisme : OH~ tion; À2a). Ainsi, non seulement le rapport
+ CO; -< HCO,-; p. 138). Pour que l'équilibre [HCO^]/[CCy se rapproche à nouveau de la
soit rétabli, le HCO,- est éliminé dans l'urine normale (20:1), mais le TNB-H aussi est
(pour cette raison, l'urine d'un végétarien est retransformé en TNB~ (en raison de l'augmen-
alcaline). tation du pH) (A2b). Ce processus entraîne
également une consommation de HCO^ qui
ïïoubles. Si le pH sanguin s'élève au-dessus doit être nécessairement compensée par un
de la limite supérieure de la normale (voir tabl.), rejet supplémentaire de C0_, par le poumon
on parle d'alcalose, s'il chute au-dessous de la (A2c). Si la cause de l'acidose persiste, la
limite inférieure on parle d'acidose. Si l'origine compensation respiratoire devient insuffisante.
du trouble est une modification primaire de la Une augmentation de l'élimination des ions
PpQ du sang, il s'agit d'un trouble respiratoire H* par les reins devient alors nécessaire
(p. l44), alors qu'un changement primaire de la (p. 174 et ss.).
[HCO^] entraîne un trouble métabolique (= non
respiratoire). Ces perturbations peuvent être Alcalose métabolique. Elle est provoquée
compensées partiellement ou (presque) totale- notamment par : 1. une entrée de bases (par ex.
ment. perfusion de HCO^) ; 2. l'augmentation de la
dégradation des anions organiques (par ex. le
Troubles métaboliques (non respiratoires)
lactate", l'a-cétoglutarate2") ; 3. me perte d'ions
H* à la suite de vomissements (p. 238) ou par
Acidose métabolique. Elle peut avoir les hypokaliémie et, 4. un déficit volumique. Le
causes suivantes : 1. une insuffisance rénale ou tamponnage de ce trouble évolue suivant le
un défaut de sécrétion tubulaire d'ions W loca- même schéma que lors de l'acidose métabo-
lisé, d'où une incapacité à éliminer les ions H1' lique ([HCO.,"]^ augmente, excès de base posi-
produits (acidose rénale) ; 2. une hyperkaliémie tif). Une compensation respiratoire par
(p. 180) ; 3. une production accrue de p- hypmentilation est toutefois limitée en raison
hydroxybutirate et d'acétate (diabète sucré, du manque simultané d'Oy Si l'alcalose n'est
pas d'origine rénale, elle peut être corrigée par rejeté dans le sang (p. 174 et ss.). Ce processus
une augmentation de l'élimination urinaire se maintient jusqu'à ce que le pH se soit à nou-
d'ions //CO/. veau à peu près normalisé, malgré l'élévation de
la PçQ . Une fraction du HCO,- est utilisée pour
Troubles respiratoires capter les ions H^ qui, pendant l'augmentation
du pH, sont de nouveau libérés à partir de la
Si la quantité de CO rejetée est plus importante réaction TNB-H -* TNB- + H+ (B2, à droite).
que celle produite par le métabolisme (hyper- Comme la compensation rénale s'installe relati-
ventilation), la PçQ du plasma diminue (hypo- vement lentement, le pH est plus fortement
capme), ce qui 'conduit à une alcalose diminué lors d'une acidose respiratoire aiguë
respiratoire. A l'inverse, si la quantité de CO, que lors d'une acidose chronique. Dans ce der-
rejetée est trop faible (hypoventilation), la Pçg nier cas, la [HCO,-]^^ peut augmenter de
plasmatique augmente (hypercapnie), ce qui 1 mmol pour chaque élévation de 1,34 kPa de la
donne lieu à une acidose respiratoire (B). Si, PCO,-
lors d'une acidose métabolique (p. 142), le
HCO,- et les bases tampon non bicarbonates Alcalose respiratoire. La cause de ce
(TNB-) tamponnent parallèlement la chute du trouble est l'hyperventilation d'origine psy-
pH, lors d'une acidose respiratoire les deux sys- chique ou en haute altitude (respiration par
tèmes tampon ont un comportement très d i f f é - manque d'O,; p. 136), ce qui entraîne une
rent (Bl). Dans ce cas, le tampon HCO,-/CO, chute de la P^ plasmatique. De ce fait, la
n'est pas efficace car, dans les perturbations res- [HCO,-]^^ baisse aussi quelque peu, car une
piratoires, les modifications de Pçg sont la fraction du HCO,' se transforme en CO^ (H* +
cause et non le résultat de celles-ci; comme HCO,- -» CO, + H;0) et, pour cette réaction,
c'est le cas dans les troubles métaboliques. des ions H+ sont fournis en permanence par les
TNB (tamponnage : TNB-H -< TNB- + W).
Acidose respiratoire. Ses causes sont une Pour la même raison, la [HCO^-]^^ diminue
réduction du tissu pulmonaire fonctionnel (par aussi lors d'une compensation respiratoire
ex. tuberculose), une gêne au niveau de d'une acidose métabolique (p. 143 A en bas et
l'échange gazeux alvéolaire (lors d'un œdème p. 146). Pour que le pH se normalise (compen-
pulmonaire par ex.), une stimulation ventilatoire sation), il faut qu'il y ait une nouvelle diminu-
insuffisante (par ex. lors d'intoxication par les tion de la [HCO,-]^^. Ceci est réalisé par les
barbituriques), une restriction des mouvements reins qui éliminent davantage de HCO,- (par
de la cage thoracique (par ex. suite à une sco- diminution de la sécrétion des ions H* par les
liose), etc. L'hypercapnie provoque une éléva- tubules) (compensation rénale).
tion de la concentration du CO dans le plasma Lors d'une acidose ou d'une alcalose respira-
([CO^] = a • PçQ ), ce qui entraîne une augmen- toire aiguës, le CO^ passe du sang dans le
tation de la production de HCO/ et d'ions H* liquide céphalorachidien beaucoup plus vite
(Bl, à gauche). Les ions F^ sont tamponnés que les ions HCO/ et H*, et déclenche des
par les bases TNB (TNB- + W -» TNB-H ; BL variations de pH relativement fortes dans le
à droite), alors que la [HCO^J^^ augmentt:'. LCR où les TNB sont en faible concentration
Contrairement à ce qui se passe dans l'acidose (p. 126). Ces variations constituent le stimulus
métabolique, la [HCO^~]^ reste inchangée, du adéquat pour les chémorécepteurs centraux
moins initialement (car elle est déterminée pour (P.132).
une PpQ normale ; p. 146), tout comme la [BT],
car [TNB-1 diminue dans la même proportion
que [HCO,-] augmente. Étant donné que la
[HCO,,-]^ augmente dans une proportion bien
moindre que la [CO;], le rapport [HCO,-]/[CO,]
est plus faible que la normale, et le pH diminue
(acidose).
Si l'élévation de la Ppg persiste, un proces-
sus de compensation rénale du trouble respira-
toire se déclenche (B2) : après 1 à 2 jours,
l'excrétion d'ions NH^ par le rein est accrue, de
même que celle d'ions W (sous forme d'acide
titrable). Chaque ion NH^ excrété épargne un
ion HCO/ hépatique et pour chaque ion H*
sécrété par la cellule tubulaire un ion HCO - est
Mesure des rapports acide-base donc [HCO,-]^ = [HCO;,-],,. Si, par contre,
la P^Q s'écarte de la valeur normale (B, C,
Pour le système tampon HCO^/CO, l'équation point c), on lit la [HCO,-]^ sur la droite de la
d'Henderson-HasselbaIch s'écrit : [HCO,-] (B, C, droite à 45°, en tirets) sur
[6.5] laquelle se situe la P^ vraie (B, C, point c).
Comme [CCy = a • P^ (p. 126), l'équation 6.5
Détermination des droites P^y/pH du
comprend deux grandeurs constantes (pour le
plasma à 37 °C) à savoir : le pK (= 6,1 ) et a (= sang. Avec la méthode d'équilibration (Astrup)
0,225 mmol • 1-' • kPa-'; v. aussi p. 126). Par on mesure le pH à trois reprises : 1. sur l'échan-
ailleurs, l'équation 6.5 comporte trois variables : tillon sanguin inchangé, 2. après équilibration à
pH, [HCO^] et P(;(, . Si l'une d'elles est mainte- une Pçy élevée (par ex. 10 kPa, C, points A et
nue constante ([HCO.,"] par ex.), il en résulte que a), 3. après équilibration à une P^ basse (par
les deux autres (P^,, et pH) sont dépendantes ex. 2,7 kPa, C, points B et b). Sur les droites
l'une de l'autre : si on représente graphiquement A-B ou a-b on peut lire la Pçg initiale corres-
le logarithme de la P^y en fonction du pH, on pondant au pH de la me'sure 1. Dans les
obtient une droite (A-C et p. 382). conditions normales (C, majuscules)
W0^.,!!. = ["GO,'],, = 24 mmol/1 (C, points
Dans une solution de HCO,- sans aucun tampon, la E et D). L'exemple 2 (C, minuscules rouges)
[HCO.-l reste constante alors que la Pçp varie en fonc- indique un trouble de l'équilibre acido-
tion des changements du pH (A, ligne continue) Pour basique : la valeur du pH est trop basse et la
chaque valeur de [HCO, ], on peut de même tracer des [HCO,-]^, (C, point d) a chuté à 13 mmol/1 (aci-
droites de la [HCO, ] (A et B, lignes orange en tirets) dose métabolique). Pour une compensation res-
qui sont parallèles les unes aux autres. En A-C, piratoire partielle (p. 142), la P^ est également
l'échelle a été choisie de sorte que les pentes de ces
droites forment un angle de 45° avec les coordonnées. tombée (à 4 kPa), ce qui à rabaissé la
Ces droites de la [HCO,-] ne figurent pas dans le nomo- [HCO,-]^ à 11 mmol/1 (C, point e).
granime C {Si^f;aard-t\fider&en}, mais seulement leur Les valeurs de base tampon totale (BT) et
intersection avec la ligne honrontale tracée a partir de de l'excès de base (EB) (p. 142) peuvent être
la valeur de P^ normale de 5,33 kPa (= 40 mmHg). lues en C : la différence entre la valeur de BT
lue et la valeur normale de BT détermine EB
Le sang contient non seulement des ions HCO, (par lecture directe : points F et/). De ce fait, le
mais également des tampons non bicarbonates point G est dépendant du contenu du sang en
(TNB) (p. 138). Donc si la P^ est modifiée, les Hb (C, [Hb]/BT). De même, comme pour
variations de pH seront comparativement [HCO,-]^, un écart de EB par rapport à la nor-
moindres (p. 144) et les pentes des droites du male (0 ± 2,5 meq/1) permet le diagnostic d'un
nomogramme P^o/pK deviennent alors •supé- trouble primaire métabolique.
rieures à 45° (B, lignes verte et rouge). Cela
signifie qu'un changement de la P^ s'accom- La droite P^o/pH d'un échantillon sanguin peut aussi
être déterminée en C, lorsque 1 la P^y (sans équilibra-
pagne d'une variation dans le même'sens de la tion), 2 le pH et, 3 la concentration'd'hémoglobine
[HCO,-] (p. 144). De ce fait, on distingue dans dans le sang sont connus. Connaissant 1. et 2., on peut
chaque test sanguin la concentration de bicarbo- marquer le point de la droite recherchée (C, point c) La
nate réelle [HCO,-]^ de la concentration de droite doit des lors passer par ce point, de façon à ce
bicarbonate standard [HCO,-]^ qui, par défini- que BT (point g) - BT^^ (qui dépend du pH) soit
tion, correspond à la P^ normale = 5,33 kPa. La égal à EB (point/).
[HCO,-]^ permet ainsi f'évaluation de [HCO,-]
indépendamment des changements de ?„,,.
Si la droite Ppp /pH du sang est connue, on
peut déterminer [HCO,-],, et [HCO,-],.^. En
effet, la valeur de la [HCO,-]^ désigne la droite
de la [HCO^-] (B, orange) qui est coupée par la
droite Pç-o/pH du sang (B, C, verte et rouge)
pour une P^ normale de 5,33 kPa (B, C, points
0 et d). Par contre, [HCO,-]^,^ sera lue sur la
droite de la [HÇO^-] qui est co'upée au niveau de
la p
co,vraie- Étant donné que d'ordinaire Pçg
normale et P^ vraie sont équivalentes, on aura
Fonction et structure du rein amène le sang au glomérule et là, se divise en
capillaires qui fusionnent à nouveau pour for-
mer une artériole efférente (vas efferens}, celle-
Le principe du fonctionnement rénal consiste ci donnant naissance à un réseau capillaire
dans le fait que péntubulaire (p. 150). Côté sang, le filtre glo-
1. au niveau du glomérule, un très grand volume mérulaire (B) est constitué de 1'endothélium
de liquide est filtré à partir du sang (taux de fil- fenestré des capillaires glomérulaires (taille des
tration glomérulaire = TFG) dans le tubule pores : 50 à 100 nm) ; s'y attachent, côté urine,
(urine primitive) et contient, outre l'eau, les la membrane basale et enfin le feuillet viscéral
petites molécules du plasma, et que de la capsule de Bowman, dont les cellules
2. par la suite, au niveau du tubule et du tube (podocytes) se terminent en digitations enchevê-
collecteur, les constituants de l'urine primitive trées appelées pédicelles. Les espaces, en forme
retournent dans le sang à travers la paroi du de fentes ménagées entre ces derniers, sont
tubule (réabsorption), et ce, recouverts d'une membrane dite à fente dotée
- dans des proportions différentes selon la sub- de pores de 5 nm de diamètre. Ceux-ci sont
stance (par ex. glucose S> urée) et constitués par une protéine, la néphrine, qui est
- en quantité variable pour la même substance fixée au cytosquelette des podocytes.
(par ex. Na* ou FLO), selon le besoin (régula- • Le tube proximal (A, en vert foncé) qui
tion). constitue la partie la plus longue (env. 10 mm)
Le reste du filtrat est éliminé avec l'urine (excré- du néphron, est contourné dans sa partie initiale
tion). Quelques substances devant être éliminées (tube contourné proximal, A3) puis se prolonge
rapidement par l'organisme (par ex. des toxines), par une section droite (pars recta ; A4).
sont à la fois filtrées et, de plus, transportées des • L'anse de Henlé débutant par la partie termi-
cellules tabulaires et aussi à l'échange de sub- nale de la pars recta (A4 ; v. ci-dessus), se pour-
stances dans la lumière du tubule : sécrétion. suit par une branche grêle descendante puis par
Une des fonctions du reins est de contrôler, une partie terminale large descendante (dans la
par une reabsorption réglée sur les besoins, médullaire rénale) (A5), une branche grêle
Y élimination du sel et de l'eau pour maintenir la ascendante (seulement dans les anses longues)
constance du volume et de l'oimolalité du com- et un segment large ascendant (A6). Dans son
portement extracellulaire. En adaptant l'élimi- prolongement on trouve un amas de cellules
nation des ions H^ et HCO, à leur absorption spécialisées (la macula densa ; p. 184) qui joux-
dans l'organisme ainsi qu'aux processus respi- tent les capillaires glomérulaires du néphron
ratoires et métaboliques, le rein participe aussi à concerné. Seulement 20% environ des anses
la régulation de l'équilibre acide-base. De plus, des néphrons dits juxtaméduîîaires parviennent
il lui incombe S éliminer les produits terminaux jusque dans la zone médullaire interne. Les
du métabolisme et les substances étrangères néphrons corticaux ont des anses plus courtes
(par ex. urée, acide urique ou médicaments (A et p.150).
et toxines), mais aussi de conserver simultané- • Le tube distal (A, vert clair) débute par une
ment les composants essentiels (par ex. glucose, portion droite (= partie large ascendante de
acides aminés). Enfin, le rein est le site de l'anse de Henlé, A6) suivie par une partie
production d'hormones (angiotensine II, éry- contournée (A7).
thropoietine, thrombopoïétine, calcitriol, prosta- Le tube distal, par l'intermédiaire d'un tube
glandines, etc.) et joue un rôle annexe dans le fonctionnel (A8), rejoint les tubes collecteurs
métabolisme (par ex. dégradation des protéines (A9) répartis en une wne corticale et une zone
et des peptides, gluconéogenèse, formation de médullaire qui lui fait suite. Ceux-ci confluent
l'arginine). dans le bassinet au niveau de la papille rénale.
Le tractus urinaire se prolonge par deux
Parties du néphron conduits (les uretères) par lesquels l'urine par-
vient dans la vessie urinaire (régulation : p. 78
- Les corpuscules rénaux de Malpighi (dia- et ss.), d'où elle est émise à l'extérieur par
mètre env. 0,2 mm), situés dans le cortex rénal Vurètre. -^
(A), sont constitués de la capsule de Bowman et
du glomérule (B), lui-même logé dans la cap-
sule qui est formée d'un feuillet pariétal et d'un ~
feuillet viscéral sépares par l'espace capsulaire
dans lequel se produit la filtration de l'urine
primitive (B). Une artériole (vas afferens)
Vascularisation du rein sous) et, à la suite, le TPG ne varient guère (y
compris sur un rein dénervé) lorsque la pres-
À partir des artères arquées (Al) situées à la sion sanguine systémique varie entre 80 et
jonction du cortex et de la médullaire, rayon- 180 mmHg (C). Par un mécanisme encore en
nent les artères interlobulaires (A2) qui pénè- partie inexpliqué, la résistance des artères inter-
trent dans le cortex et dont naissent les lobulaires et des artérioles afférentes - sur les-
artérielles afférentes (A3). Il s'y connecte deux quelles sont connectés les glomérules corticaux
réseaux de capillaires disposés en série (A et - s'adapte automatiquement à la pression san-
B). Dans le premier réseau, celui des capillaires guine régnante (B, C). Néanmoins, si celle-ci
glomérulaires (p. 148), on note une pression tombe en dessous de 80 mmHg, le flux sanguin
relativement élevée (B et p. 152) dépendant des diminue et la filtration cesse (C). Le FSR et le
diamètres respectifs de l'artériole afférente et de TFG peuvent être contrôlés indépendamment
l'arténole efférente à la sortie du glomérule l'un de l'autre du fait que les résistances (en
(A3, 4). Le second reseau de capillaires enve- série) dans l'artériole afférente et dans l'arté-
loppe les tubules corticaux (capillaires périîu- riole efférente sont modifiées séparément
bulaires; A). Il sert à l'irrigation des cellules (p.152).
tubulaires et aussi à l'échange de substances
avec la lumière tubulaire (réabsorption, sécré- La détermination du FSR peut être réalisée
tion;?. 154etss.). par la mesure du flux plasmatique rénal (FPR,
Le débit sanguin rénal important (= FSR normalement env. 0,61/min) : pour ce faire, on
= flux sanguin rénal), de l'ordre de 1,2 1/iiiin détermine le bilan quantitatif (principe de Fick)
env. (20 à 25 % du débit cardiaque), sert en pre- d'une substance test injectée dans le sang, qui,
mier lieu à l'obtention d'un TFG élevé (env. lors d'un passage dans le rein, est presque tota-
120 ml/min). Il en resuite une très faible d i f f é - lement éliminée, par ex. l'acide para-amino-hip-
rence arténoveineuse en 0, (env. 15 ml/1 de purique (= PAH). On considère que la quantité
sang). La consommation d'Ô^ (env. 18 ml/min) de PAH/temps, entrant dans le rein par la voie
est utilisée pour le métabolisme oxydatif du artérielle, diminuée de celle quittant le rein par
cortex rénal (acides gras, etc.). Celui-ci a besoin la voie veineuse, est égale à la quantité élimi-
de beaucoup d'ATP pour les processus de trans- née/temps. Étant donné que :
port actif. Dans la médullaire, le métabolisme
est principalement anaérobie (p. 72). quantité/unité de temps =
volume/unité de temps • concentration [7.1]
Env 90 % du FSR irriguent le cortex et, par g de tissu, on obtient l'équation suivante dans laquelle :
les débits sanguins dans le cortex, la médullaire Pâp^ = cône. artérielle du PAH; Pvr^ = cône.
externe et interne, sont respectivement d'env. 5,0, 1,75, du PAH dans la veine rénale ; U = cône. uri-
et 0,5 ml/min, cette dernière valeur étant encore plus naire du PAH ; Vu = débit urinaire :
élevée que dans la plupart des autres organes (p 213
A) (FPR.Pa^^)-(FPR.Pvr^)=Vu.U^ [7.2]
Le rein possède deux types de néphrons qui diffè- ou
rent notamment par le second réseau capillaire (A)
• Les néphrons corticaux, dont les tubules sont vas- FPR=Vù.U^(Pa^,-Pvr^) [7.3]
culanses par le reseau capillaire péntubulaire, ont des
anses de Henlé courtes Pvr,,^ ne constituant que le 1/10° de Pâp^,
• En revanche, des arténoles efférentes des néphrons n'est pas mesurée en pratique, mais il en
juxtamédullaires (à la limite corticomédullaire) nais- est tenu compte, car la clairance du PAH
sent des vaisseaux très îon^s (40 mm !), les vasa recta (= Vu • U^yfPa^ ; p. 152) est divisée par 0,9,
qui s'enfoncent dans la médullaire. Ils accompagnent ce qui aboutit à
en partie les longues anses de Henlé des néphrons JUX-
tamédullaires jusqu'à la pointe de la papille (p. 148) FRP = Vu • Up^/(0,9 • Pa^g) [7.4]
Les vasa recta irriguent la médullaire. Leur forme en (Cependant, Pâp^ ne doit pas être trop élevée,
épingle à cheveux est importante pour la concentration sinon la sécrétion de PAH serait saturée et la
des urines (p 164 et ss ) clairance du PAH beaucoup plus faible que le
Toute modification dans la distribution du/Sux san- FPR; p. 161 A.)
guin entre les capillaires des deux types de néphrons a
une influence sur l'élimination du NaC] en particulier. Le FSR peut aussi être calculé à l'aide de
Par ailleurs, le TFG du 2e type de néphrons est aug- l'hématocrite (Ht; p. 88) et du FPR :
menté par l'ADH FSR = FPR/(1 - Ht) [7.5]
On désigne par autorégulation du FSR le fait
que le flux plasmatique rénal (FPR, v. ci-des-
Filtration glomérulaire, clairance Pour mesurer le TFG, on utilise une sub-
stance indicatrice contenue dans le sang et
Le volume de liquide filtré par unité de temps ayant les propriétés suivantes :
par l'ensemble des glomérules constitue le taux - elle doit être librement filtrable,
de filtration glomérulaire (TFG). Le TFG est - ne pas être réabsorbée, ni sécrétée ultérieure-
normalement de l'ordre de 120 ml/min/1,73 m2 ment dans le tubule,
de surface corporelle, c'est-à-dire env. 180 1/j. - ne pas être métabolisée dans le rein,
Les 17 1 env. de liquide extracellulaire échan- - ne pas avoir d'effet sur la fonction rénale.
geable passent donc plus de 10 fois/j dans les Ces exigences sont remplies, par ex., par l'inu-
tubules rénaux. Des 180 1 du TFG/j, env. 99% line qui se prête, après perfusion, à la mesure du
retournent habituellement dans l'espace extra- TFG. Dans certaines limites, on peut aussi utili-
cellulaire par réabsorption tabulaire, c'est-à-dire ser la créatinine, substance endogène, norma-
que V élimination fractionnelle de l'eau repré- lement présente dans le sang.
sente en moyenne 1 % du TFG, d'où une élimi- La quantité d'indicateur filtrée par unité de
nation totale de 1 à 2 1/j (= débit urinaire temps (A) se calcule à partir de la concentration
= Vu). (Filtration des substances dissoutes, plasmatique de l'indicateur, P^ (g/1) multipliée
p. 154.) par le TFG (1/min). La quantité d'indicateur/
Le TFG représente environ 1/5 du FPR temps apparaissant dans l'urine est la même
(p. 150) ; cette proportion (TFG/FPR) est appe- (selon les critères 2 et 3, v. ci-dessus). On l'ob-
lée fraction de filtration (FF). La FF peut être tient en multipliant Vu (ml/min) par la concen-
augmentée par 1'atriopeptine (ANP ou facteur tration urinaire de l'indicateur, U (g/1) soit :
natriurétique auriculaire, FNA) par ex., qui P - T F G = U -Vu, d'où:
accroît la résistance dans l'artériole efférente
(R ) et la diminue en même temps dans l'arté- Vu U.
riole afférente (R^). De cette manière, la pression TFG = ———to- (mVmin) (A). [7.8]
effective de filtration augmente dans les capil-
laires glomérulaires (v. ci-dessous), sans que la Le terme de droite de la relation 7.8 est appelé
résistance totale dans la circulation rénale, et clairance, indépendamment de la substance
donc le PPR, soient beaucoup modifiés. considérée. Le TFG est alors égal à la clairance
La pression effective de filtration (P^) est la de l'inuline ou de la créatinine. (Bien que la
«force» motrice de la filtration. Elle se calcule à concentration plasmatique de la créatinine (P^)
partir de la pression sanguine dans les capillaires augmente avec la chute du TFG, la P n'est
glomérulaires (P , env. 48 mmHg) diminuée de qu'un indicateur très approximatif de la valeur
la pression régnant dans la capsule de Bowman du TFG !)
(PB»»' env- ^ mmHg) et de la pression onco- On peut définir la clairance comme le volume
tique du plasma dans les capillaires (îi^ , 25- de plasma totalement épuré d'une substance
35 mmHg, v. ci-dessous) : indicatrice par unité de temps. Le quotient de la
clairance d'une substance X quelconque par la
p^=p.,-pBo»-"..p ty-ci clairance de l'inuline (C^/C^) est équivalent à
Au début des capillaires, P^ = 48 - 13 - 25 l'élimination fractionnelle (= EF, p. 154) et
= 10 mmHg. En raison de la FF élevée, la indique quel pourcentage de la quantité d'X
concentration du plasma en protéines et, de ce filtrée a été éliminé. Lorsqu'une substance
fait, la JT augmentent tout auJong du réseau est prélevée du tubule par réabsorption, EF est
capillaire (p. 378), alors que la P^ chute. (Pour < 1 (Bl, par ex. Na^, CL, glucose, acides ami-
cette raison, la P^, moyenne, P^, figure dans nés). Si EF est > 1, une sécrétion tubulaire
l'équation 7.7.) La filtration cesse (peu avant la se sera ajoutée à la filtration (B2). Avec le
fin des capillaires), lorsque 31^ atteint env. PAH (p. 150), cette sécrétion est si forte que
35 mmHg, la P^, tombant ainsi à zéro (équilibre EFp^ - 5 (= 500%).
de filtration). La quantité (mol/min) d'une substance X
Le TFG est le produit résultant de la P^, (librement filtrée) totalement réabsorbée ou
(moyenne pour la totalité des glomérules), de la sécrétée par le rein est égale à la différence
surface de flîtration glomérulaire 5 (qui, bien entre la quantité filtrée/temps (TPG . P ) et la
entendu, dépend aussi du nombre de glomérules quantité éliminée/temps (Vu . U ).
fonctionnels) et de la perméabilité à l'eau k du
filtre glomérulaire. S . k déterminant le coeffi-
cient d'ultrafiltration Kp on aura
TFG=P^-K, [7.7]
Processus de transport dans le des jonctions serrées (tight junctions ; p. 18).
néphron Dans le tube proximal, celles-ci sont relative-
ment perméables aux petits ions et à l'eau, ce
Filtration de substances. Dans le filtrat gloméru- qui, ajouté à sa grande surface membranaire,
laire (p. 152), on retrouve aussi les petites molé- rend cet épithélium particulièrement adapté au
cules dissoutes dans le plasma (ultrafiltrat}. Pour transport de masse (D, colonne 2). Les portions
déterminer la perméabilité du filtre glomérulaire grêles des anses de Henlé sont également relati-
(p. 148), on utilise le coefficient de filîrabihté, vement perméables, alors que le segment large
f y (= concentration dans le filtrat/concentration ascendant et particulièrement le reste du tubule
dans l'eau plasmatique). Le filtre laisse passer ainsi que le tube collecteur font partie des épi-
librement les substances ayant un rayon molécu- théliums «semi-perméables-» dans lesquels peu-
lairer< 1,8 nm (masse moléculaire < 10000 Dal- vent se créer des gradients chimiques et
ton) (f^ « 1,0). Les substances dont r > 4,4 nm électriques nettement plus importants que dans
(masse moléculaire > 80000 Dû/ton, par ex. les les épithéliums perméables.
globulines) ne sont normalement pas filtrables
( f y = 0). Les molécules dont r est compris entre Mesure de la réabsorption, de la sécrétion
1,8 et 4,4 ne sont que partiellement filtrables et de l'excrétion d'une substance. Le fait
(incompris entre 1 et 0), les particules chargées qu'une substance filtrée dans le glomérule soit
négativement passant moins bien (par ex. Y albu- ou non reabsorbée ou sécrétée et dans quelle
mine : r = 3,4 nm ; f y - 0,0003). Ceci est dû aux proportion, ne peut être déterminé simplement
charges négatives de la paroi du filtre gloméru- d'après sa concentration dans l'urine car celle-ci
laire qui repoussent les anions. Lorsque des augmente déjà du fait de la réabsorption de
petites molécules sont en partie liées à des pro- l'eau (p. 164). Celle-ci se mesure par le rapport
téines plasmatiques (liaison protéique), la frac- des concentrations de Yinuline (ou de la créati-
tion liée aux protéines ne peut virtuellement pas nine) dans l'urine et le plasma, V.^fP^. Comme
être filtrée (p. 24). ces indicateurs ne sont eux-mêmes ni reabsor-
bés, ni sécrétés (p. 152), leur concentration le
Pour les substances restées accrochées au filtre glomé- long du tubule n'est modifiée que par la réab-
rulaire, Vépuration se fait probablement par phagocy- sorption d'H^O (A). Si par ex. VJP^ = 200, le
tose (p. 94 et ss.) grâce aux macrophages et aux filtrat aura été concentré 200 fois pendant son
podocytes, cellules mésangiales du glomérule. parcours Jusqu'à l'urine définitive. (Ceci équi-
vaut a u n e élimination fractionnelle de î 'eau
Épitlléliiim tabulaire. Les cellules épithéliales [EF^oï de 1/200 ou 0,005 ou 0,5 % du TFG.) Si
du tubule et du tube collecteur sont des cellules l'on mesure, lors des mêmes analyses de plasma
polaires, c'est-à-dire que leur membrane lumi- et d'urine ayant permis de déterminer U/P^, la
nale, côté urine, se distingue très nettement d'un concentration d'une substance X (filtrée libre-
point de vue fonctionnel de la membrane basale ment et éventuellement sécrétée), on obtient
située côté sang. Les cellules du tube proximal V^/Py Si l'on tient compte de U^/P,,,, on peut
(en particulier dans la partie initiale) possèdent, alors calculer l'élimination fractionnelle (EF)
à leur pôle luminal une haute bordure en brosse de X (A et D, colonne 5, en %) à partir de :
(= microvillosités), ce qui accroît la surface de
EF, = (U/t>,)/(U,,/P,,,) [7.9]
la membrane, tandis qu'au pôle sanguin la
membrane basolatérale présente de profondes (La relation 7.9 s'obtient de même à partir de
invaginations (labyrinthe basai). Ces dernières C^/CJp.152].)
sont en contact étroit avec de nombreuses mito-
chondries (p. 9B) qui apportent l'ATP aux Na^- La réabsorption fractionnelle (RF) se cal-
K^ATPases (p. 26) localisées dans la cule selon :
membrane basolatérale (de toutes les cellules RF = 1 - EF [7.10]
épithéliales). Etant donné que la quantité de
substances à réabsorber diminue fortement de la Réabsorption dans les portions indivi-
portion proximale à la portion distale du tubule, duelles du tubule. Si l'on détermine, par
les cellules tubulaires postproximales ne néces- microponction de portions de tubule définies,
sitent pas de bordure en brosse. les concentrations de X et de l'inuline dans le
Alors que la perméabilité des deux mem- liquide tabulaire (= LT^ et LT^, A), on peut cal-
branes est déterminante dans le transport culer, de manière analogue, la fraction de la
transcellulaire (reabsorption, sécrétion), la per- quantité filtrée non encore reabsorbée (DF) à
méabilité de l'épithélium dans le transport partir de (LF^\)/(LF/PJ et ainsi, la RF ayant
paraceltulaire dépend surtout de l'étanchéité eu lieu jusqu'à l'endroit donné par 1 - DF (D,
colonne 2 et 3, en%). Le quotient LP/P calculé de substances dissoutes (solvent drag; p. 24) et,
dans le tube proximal, pour diverses substances, d'autre part, une concentration d'autres sub-
est indiqué entre parenthèses, colonne 2. stances dissoutes dans le tubule (v. ci-dessus) qui
sont ensuite réabsorbées passivement dans le
Réabsorption et sécrétion de diverses sub- sang, le long de leur gradient de concentration
stances (mécanismes de transport, p. 16 à 30). (Cl", urée par ex.). Pour le transport des ions et
Outre l'eau, de nombreuses substances inorga- des substances liées au ions, il faut tenir compte
niques (Na^ Cl-, K^, Ca^, Mg^, etc.) et orga- des influences électriques du potentiel de mem-
niques (HCO^, glucose, acides aminés, acide brane (v. ci-dessus) ainsi que d'un éventuel
urique, urée, lactate, vitamine C, peptides, pro- potentiel transépithélial qui représente une force
téines et bien d'autres) (C, D et p. 158 et ss.) motrice pour le transport paracellulaire des
subissent une réabsorption tubulaire (Bl, 2, ions.
3). Des métabohtes de l'organisme^ comme Les électrolytes faibles non ionisés ont une
l'acide urique, le glucuronide, l'hippurate, les meilleure liposolubilité et peuvent donc passer à
sulfates ainsi que des substances exogènes travers la membrane plus facilement que les sub-
(pénicilline, diurétiques ainsi que PAH, p. 150) stances ionisées (diffusion non ionique ; B2). Le
parviennent dans l'urine tubulaire (C) par pH de l'urine a donc une influence sur la réab-
sécrétion transcellulaire (B4). Certaines sub- sorption passive. La taille des molécules joue
stances (V ammoniac [NH ], les ions H* par ex.) aussi un rôle lors de la diffusion : plus la molé-
ne sont produites que par le métabolisme de la cule est petite, mieux elle diffuse (p. 20 et ss.).
cellule tubulaire et parviennent ensuite dans le
tubule par sécrétion cellulaire. Alors que le
NH, diffuse passivement dans la lumière tubu-
laire (B5), les ions W sont sécrétés de façon
active secondaire (B6 et p. 174 et ss.).

Le «moteur» de la plupart de ces proces-


sus de transport est le transport de Na* et de
K* par la Na^-K^-ATPase (p. 26) de la mem-
brane basolatérale du tubule et du tube collec-
teur. La Na^K^ATPase pompe, par voie active
primaire (c'est-à-dire en utilisant directement
l'ATP), le Na + de la cellule (indice i) dans le
sang (indice e) et le K* en sens inverse. De cette
façon, se créent deux forces motrices détermi-
nantes pour le transport de nombreuses sub-
stances (incluant Na+ et K*), notamment un
gradient chimique du Na+ ([Na^ > [Na^ ) ainsi
qu'un gradient électrique (car'lK^ ^[K^)
c'est-à-dire le potentiel négatif de l'intérieur de
la membrane (p. 32 et 44).
Il convient de noter que le transport transcel-
lulaire implique la traversée de deux membranes,
en général par deux mécanismes différents.
Lorsque des substances doivent être transportées
activement (c'est-à-dire contre un gradient élec-
trochimique, p. 26 et s.) à travers la barrière épi-
théliale (glucose ou PAH par ex.) l'un au moins
des deux processus de transport membranaire
associés doit être actif.

Interaction des mécanismes de transport.


Les transports actifs et passifs sont en général
étroitement liés : t i f ) par ex. est reabsorbée pas-
sivement lorsqu'un gradient osmotique (p. 24)
apparaît suite à la réabsorption active d'une sub-
stance dissoute (Na^ ou glucose par ex.). La
reabsorption de l'eau entraîne, d'une part, celle
Réabsorption des substances
AA, l'HP - 1 % (0,1 % pour la L-valine à 6%
organiques pour la L-histidine).
La quantité d'un composant plasmatique filtrée Une augmentation de l'excrétion des AA (hyper-
par unité de temps (« load») se calcule en mul- amino-acidurie) apparaît au niveau prérénal lorsque la
tipliant le TFG par sa concentration plasma- concentration plasmatique s'élève (saturation de la
tique. Du fait du fort TFG (env. 180 1/j), des réabsorption ; analogie avec tabl. A) ou rénal en raison
quantités énormes de substances passent quoti- d'un transport défaillant qui peut être spécifique (par
diennement dans l'urine primitive, par ex. 160 g ex. cystinurie) ou non spécifique (par ex. •syndrome de
de D-glucose. Il incombe aux systèmes de réab- Fanconi).
sorption de préserver de l'excrétion les sub- D'autres substances (par ex. lactate, sulfate, phosphate,
stances indispensables à l'organisme. dicarboxylate) sont également réabsorbées dans le tube
proximal par symport actif secondaire avec Na*, alors
L'élimination fractionnelle (EF, p. 154) de D-
que Vurée rediffuse passivement (p. 166). L'acide
glucose est très faible (EF - 0,4 %). La réab- urique et l'oxalate sont simultanément reabsorbés et
sorption, toute proche de 100%, se fait par sécrétés (p. 160). Dans le cas de l'acide urique, la réab-
transport secondaire actif (symport Na^-glu- sorption domine (EF ~ 0,1) et, pour l'oxalate, c'est la
cose) au niveau de la membrane cellulaire lumi- sécrétion (EF > I ) . Lorsque leur concentration dans
nale (B et p. 29 Bl) et se situe, pour 95 % env., l'urine s'élève, ils précipitent du fait de leur faible solu-
dans le tube proximal. Lorsque la concentration bilité (risque de calculs urinaires). Il en est de même
plasmatique du glucose (normalement env. pour la cystme lors de la cystinurie (v. ci-dessus).
5 mmol/1) dépasse 10 à 15 mmol/1 (par ex., dans
le diabète sucré) sa concentration dans l'urine Les oligopeptides (par ex., le glutathion, l'an-
S s'élève progressivement : glucosurie (A). Ceci giotensine II) sont si rapidement scindés par les
f montre que la reabsorption du glucose, qui obéit peptidases luminales actives de la bordure en
«^ à la cinétique de Michaelis-Menten, est satu- brosse (•y-glutamyltransférase, aminopeptidases,
é» râblé (p. 28). Outre cette glucosurie prérénale, endopeptidases) qu'ils peuvent être réabsorbés
on obtient également des formes rénales dues sous forme d'AA libres (Cl). Les dipeptides
au défaut d'un transporteur tubulaire du glu- non hydrolysables dans le milieu luminal (la
cose. carnosine par ex.) sont reabsorbés en tant que
molécules entières par symport (PepT2) activé
Deux systèmes de transport sont impliqués dans la par le gradient H* (p. 174) orienté vers la cel-
réabsorption du glucose, l'un, à faible affinité, situé lule (symport-rL actif «tertiaire», p. 29 B5).
dans la membrane cellulaire luminale du tube contourné
L'hydrolyse de ces dipeptides n'a lieu que dans
(sodium-glucose transporter, type 2, SGLT2), l'autre, à
forte affinité (SGLTI) dans la pars recta. Tous deux
la cellule (C2). Le PepT2 sert également au
cotransportent le glucose et le Na^, SGLT2 dans un rap- transport de certains médicaments et toxines.
port de 1:1, SGLTI dans un rapport de 1:2. L'énergie Protéines. Maigre le faible coefficient de fil-
nécessaire à cette entrée active secondaire du glucose trabilité de V albumine (0,0003; p. 154), il en
provient du gradient électrochimique du Na* orienté parvient encore, pour une concentration plasma-
vers la cellule et qui, du fait des 2 Na* du SGLTI, est le tique de 45 g/1 env. (180 1/j • 45 g/1 • 0,0003)
double de celui du SGLT2. Le glucose accumulé dans = 2400 mg/j, dans l'urine primitive, alors que
la cellule quitte celle-ci, passivement, du côté sanguin, 2-35 mg/j seulement apparaissent dans l'urine
par diffusion dite facilitée (p. 22) assurée par uniport définitive (EF - 1 %). L'albumine, le lysozyme,
(GLUT 2 = glucose-transporter, type 2). Le galactose les a, et c^-microglobulines, entres autres, sont
est également transporté par le GLUT 2, alors que le reabsorbés par endocytose liée à un récepteur
fructose, entré tout à fait passivement dans la cellule, dans le tube proximal (p. 28) et «digérés» par
est transfère par le GLUT 5. voie lysosomale (D). Cette reabsorption est nor-
malement déjà saturée, de sorte qu'une augmen-
Env. 70 g des 25 acides aminés (AA) du plasma tation de la concentration plasmatique en
sont filtrés par jour. La plupart des L-AA sont protéines ou une augmentation de la perméabi-
réabsorbés de la même façon que le glucose, lité glomérulaire aux protéines provoque une
c'est-à-dire par symport actif secondaire avec le protéinurie (dans le syndrome néphrétique par
Na^, dans les cellules du tube proximal (B, et ex.).
p. 29 B3). Il existe environ 7 systèmes de trans-
port différents au niveau du tube proximal qui, en De même, le 25-OH-calclféml qui, dans le plasma et le
partie, font double emploi dans leur spécificité. filtrat glomérulaire, est lié à la DBP (vitamin-D-bin-
^d» et ^-M Peuvent varier selon la nature de l'AA ding protein), est réabsorbé avec la DBP par endocy-
ç et du transporteur (p. 28), donc aussi, la saturabi- tose liée à un récepteur (p. 292).
lité et le taux de reabsorption. Pour la plupart des
Excrétion de substances
sécrétion du PAH et inflexion de l'excrétion du
organiques PAH). Certains AOr (urate, oxalate, par ex.) et
CCY (encline par ex.) sont, à la fois, sécrétés et
Lorsque l'homme s'alimente, il absorbe aussi réabsorbés (transport bidirectionnel), ce qui se
des substances inutiles voire toxiques. L'orga- traduit par une réabsorption nette (urate, cho-
nisme peut, le plus souvent, déjà les discerner line) ou une sécrétion nette (oxalate).
au moment de leur absorption, que ce soit à Parmi les anions organiques (A0~) sécrétés,
partir de leur odeur et de leur goût, ou bien du on compte, outre les indicateurs tels le PAH
fait de la spécificité des enzymes digestives et (p-aminohippurate, p. 150) et le rouge phénol,
des mécanismes de réabsorption dans le tube des substances propres à l'organisme comme
digestif (par ex. les L-AA sont réabsorbés, mais l'oxalate, Yurate et Vhippurate, des médica-
les D-AA ne le sont pas). Une sélection ana- ments comme la pénicilline G, les barbiturates
logue est opérée lors de l'excrétion par le foie et de nombreux diurétiquet (p. 172), ainsi que
(bile => selles) : les sels biliaires utiles sont des dérivés conjugués (v. ci-dessus) au glucuro-
presque totalement réabsorbés à partir de l'in- nate, au sulfate et au glutathion. Du fait de son
testin et, à l'inverse, des catabolites comme la affinité élevée pour le système de transport, la
bilirubine sont en plus grande partie éliminés probénécide inhibe fortement la sécrétion des
dans les selles. De même, dans le rein, les sub- AO-.
stances inutilisables et toxiques ne sont guère
réabsorbées. Il en est ainsi pour des produits ter- V étape active de la sécrétion des AO (B) emprunte la
minaux comme l'urée et la créatinine. Par membrane basolatérale des cellules tubulaires proxi-
contre, les substances essentielles pour l'orga- males (enrichissement intracellulaire en AO , malgré le
nisme (le D-glucose, les acides aminés par ex.) potentiel membranaire interne négatif) Là, se situe un
sont réabsorbées grâce à des transporteurs spé- transporteur à large spécificité (AOT1 = organic anion-
cifiques, donc protégées de l'excrétion (p. 158). transporter, type 1) qui transfère des A0~ du sang dans
Par ailleurs, le foie et le rein sont en mesure la cellule tubulaire, et cela en échange avec des dicar-
de modifier les résidus propres du métabolisme boxytdtes comme par ex le succmate2" et le 2 oxoglu-
ou des substances étrangères (xénobiotiques), tarate2 (= a-cétoglutarate2 , Bl) Ce dernier provient
de manière à pouvoir les «détoxiquer» en cas du métabolisme cellulaire de la glulamme (p 177 D2),
ou bien il est transféré dans la cellule par transport actif
de toxicité et, de plus, les éliminer très rapide- secondaire (avec 3 Na*) grâce au hNaDC-1 (human Na-
ment. Ces produits non modifiés, ou après addi- dicarboxylate transporter 1, B2) On parle alors aussi
tion enzymatique d'un groupe-OH ou COOH, de transport « actif tertiaire » de A0~ La sortie des AO-
se combinent par ex. avec V acide glucuronique, dans la lumière est passive (« diffusion facilitée » ; B3).
un sulfate, un acétate ou le glutathion. Les déri- Pour la sécrétion des conjugués amphiphiles (par ex.,
vés conjugués ainsi formés sont, en partie, une toxine lipophile liée au glutathion) la membrane
sécrétés dans la bile, en partie dans la lumière luminale dispose en plus d'une pompe ATP-dépendante
du tube proximal (le cas échéant, après de nou- (.MRP2 = multi-drug-resistance /?rotein, type 2, B4).
velles modifications).
Parmi les cations organiques (CO*) on compte
Sécrétion tubulaire des substances propres à l'organisme comme
l'adrénaline, la choline, Yhistamine et la séroto-
Le tube proximal dispose de mécanismes de nine, ainsi que des médicaments comme l'atro-
transport actif pour la sécrétion de nombreux pine, la quinine et la morphine.
produits résiduels ou étrangers. Y sont impli-
qués des transporteurs («carrier») d'unions Contrairement à la sécrétion des A0~, la phase active
organiques (A0~) et d'autres pour les cations de la sécrétion des CO* (C) a lieu au niveau de la
organiques (CO*). La sécrétion de telles sub- membrane luminale des cellules tubulaires proximales
stances permet d'élever leur clairance au-delà (enrichissement lummal, malgré le potentiel membra-
de celle de l'inuline et, par conséquence, leur naire interne négatif). On y trouve a) des transpor-
élimination fractionnelle (EF) à plus de 1,0 teurs de CO* activés directement par l'ATP (mdr 1 ;
(100%) (p. 152), c'est-à-dire de les éliminer transport actif primaire de CO*, Cl) et b) un échangeur
réellement (A, comparer les courbes rouge et COVW* polyspécifique (transport «actif tertiaire»,
bleue). La sécrétion est sous la dépendance d'un C2). Le passage des CO* du sang dans la cellule se fait
transporteur (v. ci-dessous), et donc saturable. passivement grâce à un transporteur polyspécifique
(OCT;C3).
Contrairement aux substances réabsorbées,
comme le D-glucose (p. 159 A), l'EF des AO-
et CO* diminue lorsque leurs concentrations
dans le plasma augmentent (A : plateau de la
Réabsorption du Ha* et du Cl" • Dans les cellules principales des tubules
.fonctionnels et du tube collecteur, le Na"
En moyenne 99% de la quantité de Na* filtrée quitte la lumière au travers de canaux Na* (B9)
(env. 27000 mmol/j) sont réabsorbés, c'est-à- qui peuvent être activés par l'aldostérone et
dire que l'élimination fractionnelle du Na1', l'ADH et inhibés par le FNA (ou ANP) et les
EF^ - 1 %. La proportion exacte de EF (= 0,5 prostaglandines (p. 170).
• 5%) est réglée par Yaldostérone et d"'autres Du fait que ces 4 voies de transport passif du
hormones (p. 170). Na* par la membrane luminale sont couplées
Toutes les portions du tubule et du tube col- en série avec le transport actif du Na^ dans la
lecteur sont des sites de réabsorption du Na*. membrane basolatérale (Na^-K^-ATPase), il en
Environ 65% du Na+ filtré sont réabsorbés résulte également, dans ces cas, une réabsorp-
au niveau du tube proximal (la concentration tion transépithéliale active du Na*. Celle-ci
luminale en Na* reste inchangée; p. 166), 25% constitue env. 1/3 de la réabsorption du Na*
supplémentaires env. dans l'anse de Henlé (la dans le tube proximal, avec une consommation
concentration luminale en Na^ chute fortement ; de 1 ATP pour 3 ions Na* (p. 26). Les 2/3 res-
p. 157 D, colonnes 2 et 3). La reabsorption du tants de la reabsorption proximale se font passi-
Na^ se poursuit encore dans le tube contourné vement, à savoir, par voie paracellulaire.
distal et dans le tube collecteur ; cette dernière
portion est le siège du réglage hormonal affiné Deux «forces motrices» y sont impliquées a) les
de l'excrétion du Na*. PsTLP dans la partie moyenne et terminale du tube
Mécanismes de réabsorption du Na*. La proximal (B5, v ci-dessus) et dans l'anse de Henlé1
Na-'-K'-ATPase pompe le Na* hors de la cellule (B7), qui, pour des raisons électriques, poussent le Na
et le K* dans celle-ci (A et p. 156). De ce fait, il et d'autres cations vers le côté sanguin de l'epithélium.
s'établit un gradient chimique Na^ (A2) auquel b) Veau, qui, pour des raisons osmotiques, suit toutes
s'ajoute, par suite de la rétrodiffusion du K* les substances reabsorbées (incluant le Na*), «entraîne
(A3), un potentiel électrique (A4). Ceci se tra- avec elle» toutes les substances dissoutes (incluant le
duit par un fort gradient électrochimique Na*. Na*) dont le coefficient de réflexion est < 1 « suivent
Celui-ci constitue la «force motrice» pour l'en- drag» (p 24). Comme (a) et (b) sont le résultat indirect
de l'activité de la Na*-K*-ATPase, le bilan énergétique
trée passive de Na4' dans la cellule, qui se passe s'améliore dans le tube proximal, passant à 9 Na*/ATP
différemment dans chaque partie du néphron (pour la totalité du rein env 5 NaVATP)
(B): Le Na + quitte la cellule tubulaire proximale au niveau
• Dans le tube proximal, le Na+ entre passive- du côté basolatéral, non seulement par l'intermédiaire
ment dans la cellule à partir de la lumière tubu- de la Na^K^ATPase, mais aussi par un vvmport
laire a) par antiport Na^/H* (NHE3 = NaVR-"- Na*-3HCO^ (p 174). Ici, le Na* est poussé hors de la
exchanger, type 3) conduisant à un échange cellule par voie «tertiaire active».
électroneutre entre Na+ et H^ (Bl; sécrétion
active secondaire de W. p. 29 B4 et p. 174) L'EFçi est de 0,5 - 5 %. La réabsorption du
ainsi que b), grâce aux divers co-transporteurs C\~ a lieu, pour une bonne moitié, dans le tube
de Na* pour la réabsorption active secondaire proximal : le PTLN proximal précoce entraîne
du glucose et d'autres substrats (B2 et p. 158). • le CL hors de la lumière par voie paracellulaire
Ces co-transports (symports) étant en grande (B3). Toutefois, la réabsorption du Cl' est plus
partie électrogènes, les membranes cellulaires tardive que celle du Na* et de l'H 0, de sorte
luminales se dépolarisent, ce qui engendre un que la concentration luminale en Cl" augmente.
potentiel transépithélial luminal négatif (PTLN) En conséquence, le Cl" diffuse hors de la
dans la portion initiale du tube proximal. lumière par voie paracellulaire le long de son
• Dans le segment large ascendant de l'anse gradient chimique proximal moyen et tardif
Henlé, le Na^ est réabsorbé par symport (B4) et engendre alors un PTLP (inversion de
W-2Cl--K^ (BSC = bumétanide-sensitive potentiel, B5). Dans le segment large ascendant
cotransporteur ; p. 172; B6). Le BSC est certes de l'anse de Henlé et dans le tube contourné
initialement électroneutre, mais la recirculation distal, le Cl" pénètre dans la cellule par trans-
du K* et son retour dans la lumière par la voie port actif secondaire, puis la quitte passivement
de canaux K^ hyperpolarisent la membrane par des canaux Cl~ basolatéraux qui peuvent
luminale, c'est-à-dire qu'il se crée un potentiel être activés par l'ADH (B6,8).
transépithélial luminal positif'(PTLP).
• Dans le tube contourné distal, le Na+ est
réabsorbé par symport Na+-Cl~ électroneutre
(TSC = thiacide-sensitive cotransporteur ; B8 ;
Réabsorption de l'eau et laire rénale (A6 et p. 150). Les conditions préa-
concentration de l'urine lables sont l'augmentation de l'hypertonie de la
médullaire (v. ci-dessous) au voisinage de la
La filtration du plasma dans les glomérules papille et la perméabilité des vasa recta à l'eau.
rénaux est d'environ 180 1/j (TFG; p. 152). Pour des raisons d'équilibre osmotique, une
Par contre, le débit urinaire (Vu) est normale- fraction de l'eau coule de la partie descendante
ment de 03 à 2 Vj. Pour les valeurs de la tranche vers la partie ascendante des vasa recta en tra-
inférieure de la normalité on parle d'antuliurèse, versant la médullaire (A4). Par la perte d'eau,
et de diurèse pour celles de la tranche supérieure tous les autres composants du sang sont de plus
(p. 172). Les valeurs supranormales et infranor- en plus concentrés au voisinage de la papille.
males sont respectivement dénommées polyurie Ainsi, par ex., V osmolalité plasmatique des vasa
et oligurie (< 0,5 1/j) ou anurie (< 0,1 1/j). L'os- recta s'égalise continuellement avec l'osmola-
molalité (p. 377) du plasma et du filtrat (urine lité de l'interstitium environnant qui augmente
primitive) est d'environ 299 mosm/kg FLO au voisinage de la papille. L'hématocrite est
(= P^); celle de l'urine définitive (U^) peut également croissant dans la médullaire. A l'in-
varier, suivant les quantités d'eau absorbées et verse, les substances qui, dans la médullaire,
éliminées, entre 50 (urine hypotonique, lors d'une sont passées dans le sang, diffusent de la
diurèse aqueuse extrême) et 1200 mosm/kg H^O branche ascendante dans la branche descen-
env. (urine hypertonique, par concentration maxi- dante des vasa recta (par ex. Y urée; C).
male). La diurèse aqueuse peut se solder par L'échange à contre-courant dans les vasa recta
l'élimination d'importantes quantités d'eau, sans permet donc l'irrigation sanguine nécessaire de
qu'elle n'entraîne avec elle de plus grandes la médullaire sans y perturber l'osmolalité éle-
quantités de NaCl ou d'autres substances. vée et, ainsi, les capacités de concentrations du
Ici, l'on parle d'élimination «d'eau libre» rein (v. ci-dessous).
(= clairance de «l'eau libre» = C^ g), grâce à Dans un système à contre-courant multi-
laquelle le rein peut, par ex., normaliser une trop plicateur, comme il est réalisé dans l'anse de
faible osmolalité plasmatique (p. 170). Par C^n Henlé (v. ci-dessous), un gradient de concentra-
on entend le volume d'eau/unité de temps qui tion permanent se crée, par dépense d'énergie,
pourrait être soustrait au débit urinaire jusqu'à entre les deux branches (A5). Ce gradient ainsi
ce que l'urine ait la même osmolalité que le engendré à chaque niveau entre les deux
plasma. On l'obtient à partir de branches (effet élémentaire) est renforcé par le
contre-courant et devient un gradient élevé le
C^=Vu(l-[U^/P^]) [7.11] long des branches de l'anse. Ce dernier est
d'autant plus élevé que l'anse est plus longue et
Systèmes à contre-courant le gradient de l'effet élémentaire plus impor-
tant ; il est, en outre, inversement proportionnel
Un système d'échange simple (Al) est constitué par
ex. de deux tubes dans lesquels de l'eau froide (0 °C) et au carré de la force du flux dans l'anse.
de l'eau chaude (100 °C) coulent en parallèle. Grâce à
l'échange de chaleur entre les deux tubes, l'eau sortant Réabsorption d'eau
à leurs extrémités est de 50 °C, ce qui signifie que le
gradient de température initial (100 °C) a disparu. Env. 65 % du TFG sont reabsorbés dans le tube
Dans un système d'échange à contre-courant proximal (B et p. 157 D). La force motrice en
(A2), le sens du courant dans les deux tubes est inversé. est la réabsorption de particules osmotiquement
Étant donné qu'un gradient de température se mani- actives, surtout le Ha* et le Cl~. Ceci entraîne
feste dès lors sur l'ensemble du système, la chaleur une dilution minime de l'urine tubulaire, mais
peut être échangée sur toute la longueur. Mis à part la l'eau suit immédiatement ce petit gradient
chaleur, certaines substances peuvent aussi être échan- osmolaire du fait de la perméabilité du tubule
gées à travers une paroi semi-perméabie, s'il existe un (p. 154). Ici, l'H 0 peut être réabsorbée aussi
gradient de concentration pour elles. bien par voie paracellulaire que par voie trans-
Si l'échange à contre-courant a lieu dans une anse cellulaire par des canaux à l'eau dans les deux
en épingle à cheveux en contact avec le milieu dont la membranes de la cellule (= aquaporine type 1
température s'écarte de celle régnant à l'intérieur du
tube (glace, A3), il y aura passage de chaleur constant = AQP1). L'urine reste ainsi Isotonique le long
de la branche de l'anse la plus chaude vers la plus de ce segment tubulaire. La pression oncotique
froide, et le liquide à la sortie du tube sera un peu plus (p. 378) dans les capillaires péritubulaires
froid qu'à l'entrée. constitue une autre force motrice de la reabsorp-
tion de l'eau. Elle est d'autant plus élevée que le
Un échange à contre-courant semblable se pro- volume d'eau filtrée dans le glomérule aura été
duit pour Veau dans les vasa recta de la médul- important. Par ce moyen, il s'établit une cer-
taine adaptation de la réabsorption de l'R.O au rieure à l'osmolalité du tube distal proximal (v.
TFG : balance glomérulotubuîaire. ci-dessus), car le transport du NaCl se poursuit
Dans la branche descendante de l'anse de dans la partie distale contournée et dans le tube
Henlé, l'urine reste, grâce à la perméabilité de collecteur (p. 162) sans que l'eau puisse suivre.
celle-ci à l'eau (AQPI), en équilibre osmotique L'urée joue également un rôle important
avec l'interstitium dont l'hypertonie croît au dans la concentration de l'urine. Une alimenta-
voisinage de la papille (A5), ce qui élève la tion riche en protéines accroît la formation de
concentration de l'urine dans le sens du flux. l'urée et augmente par ex. la capacité de
Ceci est surtout dû au NaCl, car la branche grêle concentration rénale. Environ 50 % de la quan-
descendante lui est imperméable. L'eau qui tité d'urée filtrée quittent le tube proximal par
passe dans l'interstitium est, en grande partie, diffusion (C). La branche ascendante de l'anse
drainée par les vasa recta (B). Les branches de Henlé, le tube contourné distal et les parties
ascendantes fine et large de l'anse de Henlé initiales du tube collecteur sont très peu per-
sont, par contre, largement imperméables à méables à l'urée, de sorte que, dans ces parties
l'eau, mais le NaCl y est transporté passivement du néphron, la concentration de l'urée augmente
(partie grêle) et activement (partie large) vers constamment dans le sens du flux (C). La partie
l'interstitium (B). L'eau ne pouvant suivre, du tube collecteur au voisinage de la papille
Vurine est hypotomque à la sortie de l'anse de peut devenir perméable à l'urée du fait que
Henlé. l'ADH (réc. V ) induit l'inclusion de transpor-
Le transport actif du NaCl dans la partie large teurs d'urée (UT1 = transporteur d'urée de type
ascendante (p. 162) produit un gradient de l'effet 1) dans la membrane luminale. Ceux-ci permet-
élémentaire (v. ci-dessus; env. 200 mosm/kg tent la rediffusion partielle de l'urée dans l'in-
H O , A5) entre la branche ascendante de l'anse terstitium (où elle participe env. pour moitié à la
d'une part, et la branche descendante ainsi que forte osmolalité), puis retourne par l'intermé-
l'interstitium de la médullaire d'autre part. Étant diaire du transporteur UT2 dans la branche des-
donné que l'osmolalité élevée de l'interstitium cendante de l'anse de Henlé : recirculation de
médullaire provoque une fuite d'eau hors du l'urée (C). La fraction de l'urée non réabsorbée
tube collecteur (v. ci-dessous), on peut considé- est excrétée : EF^ - 40%. Une diurèse
rer que ce transport actif du NaCl, utilisant aqueuse augmente l'excrétion de l'urée, un défi-
l'ATP, est le «moteur» du mécanisme de cit d'eau la réduit. Ce dernier processus semble,
concentration rénale. Il est réglé précisément à en partie, être dû à une régulation précise des
long terme par l'augmentation de l'ADH. transporteurs UT2.
Le long du tube contourné distal et, au plus lard, dans Des troubles de la concentration de t'urine sont
le tubule jonctionnel (présence d'aquaponnes et de occasionnés a) par une perfusion sanguine médullaire
récepteurs V^, v ci-dessous), le liquide tubulaire rede- trop importante (élimination de NaCl et d'urée), b) par
vient isotonique (équilibre osmotique avec l'intersti- une diurèse osmotique, et c) par la prise de diurétiques
tium cortical isotonique) en présence d'ADN (p 168), de l'anse (p. 172). D'autres causes sont la déficience ou
c'est-à dire en situation d'anudturèw Le Na+ et le Cl- le manque d'activité de l'ADH (diabète insipide d'ori-
y sont également encore réabsorbés (p 162), cependant gine centrale ou périphérique).
t'osmolahté n'en est que peu modifiée, car, pour des
raisons osmotiques, l'H.O passe aussi dans l'intersti-
tium (env. 5 % du TFG), et l'urée prend une influence
croissante sur l'osmolalité de l'urine (v. ci-dessous).

La régulation définitive du volume urinaire à


excréter a lieu dans le tube collecteur. Grâce à
l'action de l'ADH (réc. V basolatéraux), des
aquaporines (AQP2) sont incluses dans la
membrane luminale des cellules principales
(imperméables à l'eau par ailleurs), de sorte que
l'eau peut être retirée de l'urine lors de son pas-
sage par la médullaire, l'urine devient de plus
en plus hypertonique, jusqu'à ce que U^ qua-
druple par rapport à P^, c'est-à-dire U^/P^
~ 4 (antidiurèse max.). En V absence d'ADH, il
se produit une diurèse aqueuse où U /P peut
chuter à moins de 0,3. U devient °m'ême"'infé-
Équilibre hydrique de l'organisme 0,53 chez l'homme âgé (femme : 0,46). Ces dif-
férences entre les sexes (ainsi que les variations
La vie est liée de façon inséparable à l'eau. individuelles) sont dues essentiellement à la
L'eau se retrouve dans d'innombrables réac- différence de la masse de graisse par rapport
tions chimiques comme produit de départ et au PC : alors que la plupart des tissus (chez
comme produit terminal, elle joue un rôle de l'adulte jeune) ont une teneur en eau de 0,73 en
solvant, de véhicule, de tampon thermique, de moyenne, celle-ci n'est que de 0,2 env. dans les
moyen de refroidissement, etc. On la trouve non graisses (B).
seulement dans les cellules, mais elle baigne
celles-ci en tant que liquide extracellulaire. Compartiments liquidions de l'orga-
Elle offre ainsi aux cellules de l'organisme un nisme. Pour une teneur en eau totale moyenne
environnement similaire constant (« milieu de 0,6, le compartiment intracellulaire (CIC)
intérieur»), comme l'ont déjà rencontré les contient env. 3/5 de cette eau (= 0,35 du PC) et
premiers organismes unicellulaires dans la mer le compartiment extracellulaire (CEC) env.
originelle (p. 2). 2/5 (= 0,25 du PC), le CEC comprenant l'es-
La teneur en eau de l'organisme, largement pace intercellulaire (interstitium : 0,19), le
constante, est le résultat d'un bilan de l'eau plasma (0,45) et les liquides transcellulaires
équilibré (A). L'apport d'eau moyen (env. (lumière intestinale, liquide céphalorachidien,
2,5 1/j) se décompose comme suit : a) boissons, etc., 0,015) (C). À l'intérieur du CEC, le
b) eau des aliments solides et, c) eau d'oxyda- plasma se distingue essentiellement par sa
tion provenant du métabolisme (p. 229 C). A cet teneur en protéines, alors que le CIC présente
apport correspond une perte d'eau équivalente une composition ionique très différente de
par le biais : a) de l'urine, b) de l'air expiré et c) celle du CEC (p. 93 B). Puisque le Na+ est
de la peau (p. 223 B3), ainsi que d) de l'eau l'ion principal du CEC, le contenu de l'orga-
contenue dans les selles (p. 265 C). Le «turn- nisme en Na+ est le facteur déterminant de son
over» journalier moyen de l'eau, rapporté au volume (p. 170).
poids corporel (PC), représente env. 1/30 chez Les compartiments liquidions de l'orga-
l'adulte (2,5 V70 kg PC), par contre 1/10 chez le nisme sont généralement mesurés suivant le
noumsson (0,7 1/kg PC), ce qui rend ce dernier principe de dilution des indicateurs. En suppo-
sensible aux troubles de l'équilibre hydrique. sant que la substance test S considérée (qui est
Le «turnover» de l'eau peut considérable- injectée par voie sanguine) diffuse uniquement
ment augmenter, mais le bilan doit toujours dans l'espace à mesurer (C), on aura :
être rééquilibré (régulation, p. 170). Une hyper-
ventilation, lors d'un séjour en altitude par ex.,
augmente la perte d'eau par la respiration [7.12]
(p. 106 et 136), une marche par grande chaleur où Cg = concentration de S après diffusion dans
ou le travail dans une fonderie peuvent entraîner l'espace concerné (mesurée dans le sang pré-
d'énormes pertes d'eau par sudation (p. 222) levé). Uinuline, par ex., est un indicateur pour
(plusieurs litres par heure!), qui doivent être la plus grande partie du CEC, l'antipyrine pour
compensées par l'ingestion de quantités d'eau l'eau totale de l'organisme. Le CIC est donc
(et de sels) équivalentes. Inversement, l'absorp- égal à l'espace antipyrine moins l'espace inu-
tion d'une trop grande quantité de liquide doit line. Le bleu d'Evans, qui se lie fortement aux
être équilibrée par une excrétion urinaire plus protéines plasmatiques, est un indicateur pour le
élevée (p. 170). volume plasmatique. Le volume sanguin peut se
Un déficit en eau provoque la sensation de calculer dès lors à partir de volume plasma-
soif, un mécanisme contrôlé par le centre de la tique/(l - hématocrite) (p. 88) et le volume
soif situé dans l'hypothalamus. Les facteurs qui interstitiel à partir de CEC - volume plasma-
la déclenchent sont une augmentation de l'os- tique.
molalité des liquides de l'organisme et une élé-
vation de la concentration de l'angiotensine
dans le liquide céphalorachidien (p. 170).

Teneur en eau de l'organisme. Suivant


l'âge et le sexe, l'eau représente 0,46 (46%)
jusqu'à 0,75 (75%) du poids corporel (PC
= 1,0) (B). Alors que la proportion d'eau est
encore de 0,75 chez le nourrisson, elle tombe à
0,64 chez un homme jeune (femme : 0,53), et à
Régulation de l'équilibre • le système rénine angiotensine (SRA ; p. 184).
hydro-électrolytique Son activation conduit à une rétention de Na*,
notamment sous l'influence de l'angiotensine II
Osmorégulation. Les liquides du corps ont - à (ATII réduit notamment le TFG) et de l'aldosté-
peu d'exception près - une osmolalité d'env. rone (A4) ;
290 mosm/kg H^O. L'absorption de NaCl ou les • 1'atriopeptine (ANP = atrial natnuretic peptid
pertes d'eau par ex. accroissent l'osmolalité ou FNA = facteur natriurétique auriculaire) est
dans le compartiment extracellulaire (CEC); libérée par les cellules du myocarde auriculaire
celui-ci étant en équilibre osmotique avec le lorsque le CEC augmente de volume (donc que
compartiment intracellulaire (CIC), il devrait en la pression auriculaire s'élève). Le FNA accroît
résulter une fuite d'eau hors du CIC (p. 173 B2 l'excrétion rénale de Na+ en augmentant la frac-
et 6). Pour protéger les cellules contre d'impor- tion de filtration (p. 152) et en inhibant la reab-
tantes variations de volume, il importe que l'os- sorption de NaCl au niveau du tube collecteur ;
molalité du CEC soit réglée strictement. Ceci • l'ADH. La sécrétion d'ADH est stimulée
est assure par des osmorécepteurs (surtout dans a) lorsque l'osmolalité augmente (v. ci-dessus),
l'hypothalamus), par l'hormone antidiurétique b) lorsque l'hypothalamus est informé d'une
(= ADH = vasopressine) et par le rem en tant réduction (de plus de 10%) du CEC (= pression
qu'organe cible (p. 166). auriculaire) par les tensorécepteurs auriculaires
(réflexe de Gauer-Henry), c) par l'ATII (p. 184) ;
Déficit d'H^O (Al). Lorsque les pertes d'eau • une diurèse pressive (p. 172), avec élimina-
(par la sudation, l'urine, l'air expire, par ex.) ne tion accrue de Na^ et d'eau. Elle est due à une
sont pas compensées ou le sont insuffisamment, élévation de la pression sanguine suite à l'ac-
le CEC devient hypertonique '. une augmentation croissement du CEC (p. 216).
de l'osmolalité de seulement 1 % (= 3 mosm/kg
t ï f l ) suffit à accroître la libération d'ADH par Déficit de sel (A3). Une hyponatrémie, pour
la posthypophyse (p. 280; Al). L'ADH réduit un volume d'eau normal, diminue la sécrétion
l'excrétion de l'eau (p. 166). De même, l'hyper- d'ADH du fait de l'abaissement de l'osmolalité
tonie du liquide céphalorachidien provoque, par sanguine et augmente ainsi l'élimination d'eau
l'intermédiaire d'osmorécepteurs centraux de (v. ci-dessus). Cela se traduit par une diminu-
l'hypothalamus, une sensation de soifhyperos- tion du volume du CEC et donc ainsi du volume
motique qui incite à combler le déficit en eau. plasmatique et de la pression sanguine (A4),
L'hypothalamus est informé des retards dans les entraînant l'activation du SRA (v. ci-dessus), ce
processus digestifs liés à l'H^O par l'intermé- qui déclenche une soifhypovolémique par l'in-
diaire d'osmorécepteurs périphériques situés termédiaire de l'ATII et une rétention de Na*
dans la région portale et d'afférences vagales. par l'aldostérone. L'eau est alors retenue (via
l'augmentation de l'ADH) en raison de la réten-
Excès d'H^O (A2). L'absorption de liquide tion du sel ; cela entraîne en outre une ingestion
hypotonique diminue l'osmolalité du CEC. Ce d'eau, si bien que le volume du CEC redevient
signal inhibe la sécrétion d'ADH (p. 166). normal.
Il s'ensuit une diurèse aqueuse grâce à L'excès de sel, pour un volume d'eau normal
laquelle l'osmolalité du plasma est normalisée (A4), augmente l'osmolalité du plasma (soif) et
en < 1 h. la sécrétion d'ADH (rétention d'H 0). De ce
fait, le volume du CEC augmente, alors que le
Lorsqu'une trop grande quantité d'eau est ingérée trop SRA est inhibé. En outre, la libération du FNA
rapidement, il peut se produire une intoxication par (v. ci-dessus) et éventuellement d'une autre hor-
l'eau (nausées, vomissements, choc). La cause en est mone natriurétique (ouabaïne?) stimule l'excré-
une forte diminution de l'osmolalité du plasma avant tion de NaCl et, par suite, d'H^O, ce qui
même que l'inhibition de la sécrétion d'ADH puisse normalise le volume du CEC.
être efficace

Régulation du volume, ^'absorption de NaCl


est de 8 à 15 g/j. Une quantité équivalente doit
être éliminée par le rein, de sorte que le stock de
Na* de l'organisme ainsi que le volume du CEC
(p. 168) qui en dépend, demeurent constants.
A cette régulation volumique qui, en premier
lieu, est liée au Na* (le Cl" intervient secondai-
rement) participent principalement :
1 Diurèse et diurétiques Les diurétiques de l'anse (par ex. le furosé-
mide et le bumétamde) sont très efficaces car ils
La diurèse est l'augmentation de l'élimination inhibent le symport Na^Cl -K* au niveau de la
unnaire (> 1 mVmin env.) et peut avoir les branche ascendante de l'once de Henlé (BSC,
causes suivantes : p 162 B6), ce qui, non seulement, diminue la
• La diurèse aqueuse Une diminution de l'os- reabsorption du NaCl, mais, en même temps,
molalité du plasma et/ou une augmentation du paralyse le «moteur» du mécanisme de concen-
volume sanguin réduisent le taux d'ADH, ce qui tration (p 166) Comme, parallèlement, le PTLP
conduit à une excrétion d'eau dite libre (p 164). (p. 162, B7) diminue, la réabsorption paracellu-
laire de Ca^ et de Mg2* est inhibée Comme
• La diurèse osmotique apparaît lorsque des davantage de Na^ parvient alors dans le tube
substances non réabsorbables sont filtrées dans collecteur, où il est également réabsorbé (p 181
le tubule (par ex le manmtol utilisé en théra- B3), la sécrétion couplée de K^ est accrue, ce
peutique) Pour des raisons osmotiques, elles qui entraîne une perte de K* qui, jointe à la
fixent l'eau l'éliminant ensuite avec elles Ceci perte simultanée de H*, provoque une alcalose
concerne aussi des substances réabsorbables hypokaliémique
comme le glucose lorsque leur capacité de reab-
sorption est dépassée du fait de concentrations L inhibition du BSC par les diurétiques de 1 anse au
plasmatiques très élevées (hyperglycémie) niveau de la ma<. ula densa simule une lumière tubulaire
(p 158) La glucosune engendrée par le diabète vide de NaCl au niveau de l'appareil juxtaglomerulaire,
sucré s'accompagne, de ce fait, d'une diurèse de sorte que par l'intermédiaire du FSR (p 184), le
et, secondairement, d'une soif accrue C'est FTG est également augmente, ce qui favorise la diu-
aussi le cas pour une bicarbonatune (p 176) rèse
• Une diurèse pressive est consécutive à l'abo-
lition de l'osmoldlite élevée de la médullaire Les thiazides inhibent la réabsorption du NaCl,
rénale par l'augmentation de la perfusion de la principalement au niveau du tube distal (TSC,
médullaire liée en général à une élévation de la p 162 B8) et provoquent, comme les diuré-
pression sanguine tiques de l'anse, une perte de K* et de H* en
aval, du fait de l'augmentation de la reabsorp-
• Les diurétiques (A) sont des médicaments tion du Na+ qui s'ensuit
qui provoquent une diurèse Ils agissent (hormis L'amiloride bloque les canaux Na^ dans les
les diurétiques osmotiques, v. ci-dessus) en cellules principales des tubules jonctionnels et
inhibant la réabsorption du NaCl (lalidiuré- du tube collecteur, ce qui entraîne une diminu-
tiques), ce qui entraîne, comme effet secon- tion de l'excrétion du 1C, c'est-à-dire que ce
daire, une diminution de la réabsorption de diurétique «économise le K*» Ceci est aussi
l'eau Le but thérapeutique, chez des patients observé avec les antagonistes de l'aldostérone
atteints par ex d'œdème ou d'hypertension, est (par ex la spironolactone) qui occupent les
de réduire le volume extracellulmre (VEC). récepteurs cytoplasmiques de l'aldostérone.
Bien qu'en principe, les diurétiques inhibent les proces-
sus de transport du NaCl dans l'ensemble de l'orga- Troubles de l'équilibre
nisme, leur large « f p é c i f u lîe » rénale est due au fait hydro-électrique
qu'ils agissent a partir de la lumière tubulaire ou ils
sont fortement concentres par sécrétion tubulaire
(p 160) et suite a la reabsorption de l'eau De ce fait, Un bilan hydro-électrique déséquilibré (B et
un dosage qui empêche tout effet systématique indési- p 170) ne modifie que le compartiment extra-
rable est suffisant cellulaire (CEC, Bl, 4) lorsque Vosmolalité est
Les inhibiteurs de l'anhydrase carbonique (par normale. Une hyper- ou une hyposmolalité du
ex l'acétazolamide) diminuent l'échange NaVH* et la CEC modifient la distribution de l'FLO entre le
reabsorption du HCO, dans le îuhe proximal (p 174 et CEC et le compartiment intracellulaire (CIC,
ss ) La diurèse escomptée est dans 1 ensemble faible, B2, 3, 5, 6) Les exemples des causes de ces
parce que, dans ce cas les portions tubulaires distales troubles sont répertoriés en B Les consé-
reabsorbent davantage de NaCl et que le TFG est dimi- quences des troubles 1, 2 et 3 sont une hypovo-
nue par le feedback tubuloglomerulaire (PTG, p 184) lémie, celles des troubles 3 et 5 un œdème
En outre, l'augmentation de l'excrétion de HCO^ pro- intracellulaire (notamment œdème cérébral) et
voque une ac ido^e métabolique En clinique, ces diuré- celles des troubles 4, 5 et 6 un œdème extracel-
tiques sont tout au plus encore utilises dans le cas d'une lulaire (œdème pulmonaire !).
thérapie simultanée contre l'alcalose.
Rein et équilibre acido-basique ment diffuser dans la cellule, en empruntant
éventuellement les canaux H^O (AQP1, p. 166).
La sécrétion rénale d'ions W (A) sert principa- Là, des ions H^ et HCO, se forment à nouveau
lement : sous l'influence de l'AC"cytoplasmique (B).
- à la reabsorption du bicarbonate filtre (B), Les ions H* sont alors à nouveau libérés, alors
-à l'excrétion d'ions H* sous forme d'acides que le HCO,- quitte la cellule du côté basolaté-
titrables (C) et ral par symport électrogène (hNBC = human
- au transport non ionique (NH,) de NH^ (Dl, 2). Na^-bicarbonat cotransporter ; B) qui cotrans-
porte 1 W avec 3 HCO,- (et/ou 1 HCO,-
Elle a principalement lieu en deux endroits (A) : + 1 CO,2- ?). Le HCO,- traverse donc la mem-
1. De grandes quantités d'ions H^ sont sécré- brane cellulaire luminale sous forme de CO
tés dans la lumière du tube proximal (Al) et (force motrice : APç^), alors qu'il quitte la cel-
ceci par a) transport actif primaire par une H*- lule sous forme de HCO,- (force motrice : sur-
ATPase et b) transport actif secondaire par tout le potentiel de membrane).
antiport Na^/H^ électroneutre (transport de
NHE3, p. 162). De ce fait, \epH luminal chute Une hypokaliémie augmente le potentiel de membrane
de 7,4 (filtrat) à 6,6 env. Pour chaque ion W- (rel de Nemst, p 32) et accélère le transport de HCO, ,
ce qui conduit à une sécrétion accrue d'H* et provoque
sécrété, il reste dans la cellule un ion OH- qui une alcalose hypokaliémique
reagit avec le CO^ pour former du HCO -
(accéléré par AC", v. ci-dessous). Le HCO -
quitte la cellule pour passer dans le sang où il Excrétion urinaire des acides. Dans le cas
capte un ion W. Pour chaque ions H + sécrété d'une alimentation contenant env. 70 g de pro-
dans la lumière (et excrété), ce même ion dis- téines par jour (p. 226), la production d'ions H+
paraît du corps. dans l'organisme est d'env. 190 mmol/j. Les
2. Dans le tubule fonctionnel et le tube col- principales sources sont l'HCl (à partir de l'ar-
lecteur (A2), des ions W sont sécrétés par les ginine, de la lysine et de l'histidine), l'H SO
cellules intermédiaires de type A grâce à une (de la méthionine et de la cystine), H PO et
H^/K^-ATPase et une H^-ATPase, ce qui peut l'acide lactique (= acides «fixes» qui, contraire-
abaisser le pH luminal jusqu'à 4,5. En situation ment au C0_;, ne peuvent pas être éliminés par
d'alcalose métabolique les cellules intermé- voie respiratoire). Env. 130 mmol/J d'ions H^
diaires de type B peuvent sécréter du HCO- sont utilisés pour la dégradation d'anions orga-
(A3). niques (glutamate", aspartate', lactate-, etc.),
L'anhydrase carbonique (AC) est une d'où une production nette d'ions H* d'env. 60
enzyme qui joue un rôle essentiel partout où des (40-80) mmol/j. Les ions W sont certes déjà
ions H* quittent l'un des côtés de la cellule et/ou tamponnés lorsqu'il sont libérés, mais doivent
le HCO, quitte l'autre côté, comme dans le rein être excrétés pour la régénération du tampon.
(AC" dans le cytoplasme, AC'" au niveau de la Le pH urinaire peut monter jusqu'à 8 env.
membrane luminale; A, B, D), l'estomac, l'in- dans les cas extrêmes (lors d'une importante
testin grêle, le canal pancréatique, les érythro- excrétion de HCO,-), mais aussi tomber jusqu'à
cytes, etc. L'AC catalyse la réaction brute 4,5, ce qui signifie que la concentration urinaire
ILO+CO,ïîH*+HCO,-. max. en H^ est de 0,03 mmol/1. Donc, pour un
volume urinaire de 1,5 1/j, moins de 1 % seule-
Habituellement, l'acide carbonique (H^CCy est consi- ment des ions H+ produits sous forme libre peu-
déré comme un composé intermédiaire dans cette réac- vent être excrétés.
tion, mais l'ion OH" (au lieu de Hfi) peut aussi se lier L'acidité dite titrable (80% de phosphate,
à l'enzyme Ainsi, la réaction brute, ci-dessus, peut 20% d'urate, de citrate, etc.) représente une
être dissociée en deux reactions : H,0 ^ OH" + f f i et forme importante d'élimination des ions H+ (10
OH +CO^HCO,- à 30 mmol/j) (Cl). Cette acidité est dite titrable
Réabsorption du bicarbonate (HCO,-; B). La car la quantité dW excrétés sous cette forme
quantité de HCO,- filtrée par jour est de 40 fois peut être déterminée par retitration de l'urine
env. celle contenue dans le sang. Pour assurer avec du NaOH jusqu'au pH plasmatique (7,4)
l'équilibre acide-base (p. 138 et ss.), la reab- (C2). Le phosphate (Pk^ = 6,8) est présent dans
sorption du HCO,- est indispensable. Les ions le sang (pH 7,4) à 80% sous forme d'HPO^2-,
H^ libérés dans le tube proximal (v. ci-dessus) dans l'urine acide presque exclusivement sous
réagissent avec 90% env. du HCO - filtré pour forme d'H^PO^- (p. 380), c'est-à-dire que les
donner du CO, et de l'H^O (B), réaction activée ion H^ sécrétés ont été tamponnés par l'HPO 2-
par l'AC'" membranaire. Le CO; peut facile- filtré. Le phosphate non réabsorbé (= 5 à 20%
de la quantité filtrée- c. 178) caote les ions H*.
pour moitié dans le tube proximal (pH 7,4 => forte concentration (NH/^- NH, + W) au voi-
env. 6,6), le reste dans le tube collecteur (pH 6,6 sinage de la papille (D3). Alors que les ions H+
=> 4,5 ; Cl). Lors d'une acidose, l'excrétion de sont transportés activement dans la lumière du
phosphate, mobilisé à partir des os, est augmen- tube collecteur (A2, D4), NH^ y parvient par
tée. L'augmentation de l'excrétion d'ions EL qui diffusion non ionique (D4). Le gradient de NH
en résulte précède une augmentation de la for- nécessaire à ce passage resuite du fait que la
mation de NH/ (v. ci-dessous). concentration en NH, dans la lumière est, du
Pour un apport nutritionnel normal, l'excré- fait du pH très bas dans ce segment, nettement
tion d'ions ammonium (NH/; D) est de 25 à inférieure à celle du NH, dans l'interstitium.
50 mmol/j et représente une mesure indirecte
d'une autre importante forme d'excrétion d'H*. ïïoubles de l'équilibre acide-base (p. 142 et ss.). Lors
Cependant NH/ n'est pas un acide titrable. d'une acidose métabolique, d'origine non rénale, l'ex-
NH, ^ NH/, contrairement à HPO,2- ^* H,PO/, crétion de NH/ peut atteindre 3 fois la normale en 1 à
n'exerce pas d'effet tampon dans l'organisme 2 jours. Ceci repose sur une augmentation parallèle de
du fait de la valeur élevée de son Pk , d'env. 9,2. la formation de glutamine hépatique (aux dépens de
Ce rôle «indirect» repose sur une coopération celle de l'urée, v. ci-dessus) et de l'activité de la gluta-
entre foie et rein. Pour une alimentation nor- minase dans le rein. Lors d'une alcalose métabolique
male en protéines, le métabolisme des acides chronique, on note, à la fois, une diminution de la pro-
aminés produit des ions HCO/ et NH + en duction rénale de NH/ et de la sécrétion dW ; simulta-
quantité approximativement équimoléculaire nément, la quantité de HCO," filtré augmente
(env. 700 à 1000 mmol/j). La majorité de ces (concentration plasmatique augmentée, p. 144) ce qui
entraîne une excrétion fortement accrue de HCO.
composés est utilisée pour la formation (ATP jointe à une diurèse osmotique (p. 172). Pour la com-
dépendante) d'urée dans le foie (Dl) : pensation de troubles d'origine respiratoire (p. 114),
il est important qu'une Ppy plasmatique élevée (ou,
2 HCO,- + 2 NH," H,N-Ç-NH, + CO, + 3 FLO selon le cas, réduite) induise une augmentation (ou une
0 [7.12] diminution) de la sécrétion de H + et ainsi, également de
la reabsorption de HCO,-.
Ainsi, chaque NH/ transféré du foie au rein et Enfin, le trouble primaire peut être localisé dans le
éliminé de l'organisme par l'urine épargne un rein (acidose rénale), ce qui est généralement le cas
ion HCO,~ qui peut tamponner un hL, ce que lors d'une insuffisance rénale qui provoque une aci-
l'on appelle «excrétion indirecte d'H*» (Dl). dose consécutive à une excrétion diminuée de H+ ou
Pour l'exportation du NH/ vers le rein, celui-ci peut être un défaut isolé : lorsque la sécrétion proxi-
est, en grande partie, incorporé à la glutamine male de H* esl perturbée, une grande partie du HCO-
au niveau des hépatocytes et seule une petite filtre échappe à la réabsorption (acidose rénale tabu-
fraction parvient au rein sous forme de NH laire proxmialt') ; lorsque la sécrétion de H+ dans le
libre. (Une concentration plasmatique élevée en tube collecteur est perturbée, l'urine ne peut être suffi-
NH, ^ NH/ est toxique.) samment acidifiée (maigre un pH > 6), ce qui entrave
l'excrétion d'acide titrable et de NH/ (acidose rénale
Dans le rein, la glutamine pénètre dans les tabulaire distaie).
cellules du tube proximal par symport avec le
Na*, puis est scindée en NH/ et glutamate"
(= glu") par les glutaminases mitochondriales.
Glu est à nouveau métabolisé en 2-oxoglutarate
(= d-cétoglutarate2') par une glutamate déshy-
drogénase, avec production d'un deuxième
NH/ (D2). Le NH/ ainsi formé peut parvenir
dans la lumière par deux voies : 1. Il est dissocié
en NH, et W dans la cellule tubulaire et le NH,
peut, en grande partie, diffuser (sous forme
«non ionique») dans la lumière, où il se réasso-
cie avec les ions H^ sécrétés séparément. 2.
NH/ est sécrété, sous forme ionique (à la place
d'H*), par l'intermédiaire d'un transporteur
NHE3. Parvenu au niveau du segment épais
ascendant de l'anse de Henlé (D4), le NH + est
reabsorbé (à la place de K^ sous forme d'ion
par le transporteur BSC et reste dans la médul-
laire rénale où, à partir de l'anse de Henlé, il
reintègre l'espace urinaire pour aboutir à une
Réabsorption et excrétion du Ça2*. A ce niveau, comme dans le tube distal, la
phosphate, du Ca^ et du Mg-^ PTH stimule la réabsorption du Ça2* qui se fait
alors par voie transcellulaire active (A4b) :
Phosphate. Pour une concentration plasmatique entrée passive dans la cellule par les canaux
de phosphate normale, de 0,8 à 1,4 mmol/1, env. Ca^, du côté luminal, sortie active a) par une
150 à 250 mmol de phosphate inorganique, P, Ca^-ATPase (transport actif primaire de Ça.2*)
(HPO,2" ï" H^PO^) sont filtrés par jour et en et b) grâce à l'antiport 3Na + /lCa 2+ (transport
majeure partie reabsorbés. L'élimination frac- actif secondaire de Ca2^). L'acidose inhibe la
tionnelle (Al), qui varie de 5 à 20%, assure réabsorption du Ca2^ pour des raisons non éluci-
l'équilibre du bilan 1. du P^ lui-même, 2. des dées.
ions H+ et 3. du Ca2^ Un excédent de P (dans le
plasma) accroît l'excrétion du P^, un déficit de P Les calculs urinaires les plus fréquents sont formés de
la freine. De même, une acidose provoque une phosphate de calcium ou d'oxalate de calcium.
phosphaturie et augmente ainsi l'excrétion Lorsque le Ca^, le P ou l'oxalate sont élevés, le pro-
d'ions ïi* (acidité titrable ; p. 174 et s.), et ceci duit de solubilité est certes dépassé, cependant, des
est valable pour d'autres causes de phosphatu- complexeurs du calcium (le citrate, par ex.) et des inhi-
rie. Une hypocalcémie et la parathormone aug- biteurs de la cristallisation (la néphrocalcine, par ex )
mentent également l'excrétion de P^ (A3 et permettent, normalement, un certain niveau de sursatu-
ration de l'urine Lorsqu'ils font défaut, ou bien si
p. 290 et s.). l'urine est fortement concentrée en Ca2^ en P^ et en
La réabsorption du P^ a lieu dans le tube oxalate (ce qui est la cas lors d'une forte antidiurese !),
proximal (A2,3). Ici, la membrane luminale dis- des calculs unnaires peuvent se former.
pose d'un cotransporteur Na*-P^ (type NaP^-3)
qui prend aussi en charge HPO^2" ou ILPO^' et
assure la réabsorption active secondaire de Na* Dans le plasma, le magnésium (0,7 à 1,2 mmol/1)
avec P (dans le rapport de 3:1 ?) (p. 26 et s.). est en partie lié aux protéines, ce qui fait que sa
concentration dans le filtrat n'est que de 80%
Une implantation accrue de transporteurs NaP^-3 de la concentration plasmatique. ^'élimination
répond à un déficit de P , à une hypercalcémie et à un fractionnelle du Mg2* (EF,^) est de 3 à S % (Al,
taux réduit de PTH, alors qu'un excédent de P, une 2), cependant, contrairement au Ca21^, seulement
acidose et une forte sécrétion de PTH provoquent l'in- 15 % de la quantité filtrée sont prélevés dans le
temahsatron (down-regulation) puis la destruction lyso- tube proximal. Env. 70 % du Mg2^ sont reabsor-
somale des NaP^-3 (A3) bés par voie paracellulaire dans la branche
épaisse ascendante de 1''anse de Henlé (A4 et
Calcium (p. 36). L'équilibre du Ça2* est essen- p. 163, B5, B7). 10% supplémentaires sont
tiellement réglé (contrairement à celui du Na^) réabsorbés dans le tube distal par voie transcel-
par l'absorption intestinale du Ca^ (p. 290 et lulaire (A4b), vraisemblablement comme le
s.), cependant le rein y est associé en tant qu'or- Ca 2 ^(v. ci-dessus).
gane d'excrétion. La concentration plasmatique
totale (= calcium lié + Ca^ ionisé) est en L'hypermagnésémie, l'hypercalcémie, l'hypervolémie
moyenne de 2,5 mmol/1. Env. 1,3 mmol/1 sont à 'et les diurétiques de l'anse (v. ci-dessus) augmentent
l'état de Ca^ ionisé (= 2,6 meq/1), 0,2 mmol/1 l'excrétion du Mg2^ alors que les déficits volumiques,
sont liés (à du phosphate et du citrate, etc.) et le de Ca^ et de Mg^, ainsi que la PTH et d'autres hor-
reste, env. 1 mmol/1, est lié à des protéines plas- mones qui agissent au niveau de la branche ascendante
matiques et n'est donc pas filtrable (p. 154). épaisse de l'anse de Henlé, inhibent son excrétion.
L''élimination fractionnelle du Ça2* (EF ) dans Le rein possède des récepteurs des cations diva
lents comme le Ca^ et le Mg^ (p 36) Leur activation
l'urine est de 0,5 à 3 % (Al). inhibe, entre autres, la réabsorption de NaCl dans
Le tite de réab'iorption du Ca2^ est l'en- l'anse de Henlé, ce qui (de façon similaire aux diuré-
semble du néphron (Al, 2). Environ 60% de la tiques de l'anse) diminue la force permettant la réab-
quantité filtrée sont réabsorbés dans le tube sorption paracellulaire des cations et de ce fait inhibe la
proximal et 30 autres % dans la branche large réabsorption de Mg^ qui est très importante dans ce
ascendante de Y anse de Henlé par voie paracel- segment.
lulaire, donc passivement (A4a et p. 163, B5,
B7). Une grande partie de la force servant à ce
transfert est le potentiel transmembranaire lumi-
nal positif (PTLP). Comme celui-ci est dépen-
dant de la réabsorption de NaCl dans la branche
ascendante de l'anse de Henlé, les diurétiques
de l'anse (p. 172) y inhibent la reabsorption du
Équilibre du potassium unité). Les alcaloses entraînent une hypokalié-
mie.
Environ 100 nunol de K* sont absorbés chaque La régulation de fond du bilan potassique
jour (besoin minimal : 25 mmoVj), dont 90% de l'organisme est principalement assurée par le
sont excrétés par Y urine et 10% par les fèces. La rein (B). Le K^ est librement filtré au niveau du
concentration plasmatique en K^ est de 3,5 à glomérule et normalement réabsorbé en grande
4,8 mmol/1, alors que dans les cellules (sous l'ac- partie (réabsorption nette); mais la quantité
tion de la Na^-K^-ATPase) la concentration en K* excrétée peut, le cas échéant, dépasser la quan-
est 30 fois supérieure (A); ainsi, 98% env. des tité filtrée (sécrétion nette, v. ci-dessous). Envi-
3000 mmol d'ions K^ de l'organisme se trouvent ron 65% de la quantité de K* filtrée sont
dans les cellules. Bien que la fraction extracellu- reabsorbés le long du tube proximal (donc le
laire ne représente qu'env. 2% de la quantité même pourcentage que pour le Na* et l'FLO),
totale, elle n'en est pas moins importante car a) indépendamment de l'apport de K^ (Bl et
elle règle le bilan potassique et b) des variations p. 157, col. 2). Ce transport se fait en majeure
relativement faibles du K^ cellulaire (sortie ou partie par voie paracellulaire, donc passivement.
entrée) peuvent provoquer d'énormes variations Le solvent drag (p. 24) et le potentiel transépi-
de la concentration plasmatique en K^ (notam- thétial luminal positif (PTLP, Bl et p. 162) dans
ment des risques de troubles du rythme car- les segments moyen et terminal du tube proxi-
diaque!). De ce fait, la régulation de mal, en constituent les forces vectrices. 15%
l'homéostasie du K^ doit assurer sa distribution supplémentaires de la quantité de K* filtrée
entre le compartiment intracellulaire (CIC) et le quittent la lumière tubulaire par voie trans- et
compartiment extracellulaire (CEC), ainsi que paracellulaire, au niveau de l'anse de Henlé
Y équilibre entre l'absorption et l'excrétion. (B2). La quantité de K* excrétée est déterminée
La concentration du K* extracellulaire peut dans le tubule joncïionnel et le tube collecteur :
être réglée en aigu par un déplacement des suivant les besoins, la réabsorption du K4^ peut
ions K* entre le CEC et le CIC (A). Ce proces- se poursuivre, ou bien il peut y être sécrété.
sus relativement rapide empêche ou freine par Lors d'un apport élevé de K*, l'élimination
ex. une augmentation dangereuse de K* dans le fractionnelle du K^ (EF^) peut largement dépas-
CEC (hyperkaliémie) lorsque d'importantes ser les 100% dans les cas extrêmes et, en cas de
quantités de K^ sont apportées de l'extérieur (ali- déficit de K* diminuer jusqu'à un minimum de
mentation) ou libérées dans l'organisme (par ex. 3 à 5 % (B).
par une hémolyse soudaine). Ce déplacement Mécanismes cellulaires. Les tubules jonc-
des ions K* est principalement sous contrôle tionnels et le tube collecteur disposent de cel-
hormonal. Ainsi, la sécrétion postprandiale d'in- lules principales (B3) qui peuvent réabsorber
suline stimule la Na^-K^- ATPase et distribue le Na^ et sécréter le K\ Le K^ accumulé dans
ainsi le K^ ingéré (aliments animaux et végé- la cellule (au moyen de la Na^K^-ATPase)
taux) aux cellules de l'organisme. Il en est de peut quitter celle-ci par des canaux K* des
même dans le cas de l'hyperkaliémie indépen- deux côtés de la cellule, où le gradient électro-
dante de la nourriture qui, d'elle-même, active la chimique du K* est déterminant pour la sortie
sécrétion d'insuline. De façon analogue, l'adré- du K\ De plus, sur la membrane cellulaire
naline augmente l'absorption cellulaire du K^, luminale des cellules principales, il y a des
surtout lors de l'exercice musculaire et suite à un canaux Na* à travers lesquels le Na* peut dif-
choc car durant ceux-ci le taux plasmatique de fuser de la lumière jusque dans la cellule
Is^ s'élève. L'augmentation du taux d'adrénaline (p. 162). Cette entrée dépolarise la membrane
dans ces deux situations assure le retour du K* luminale à env. - 20 mV, alors que la mem-
dans telles ou telles autres cellules. L'aldosté- brane basolatérale garde son potentiel de repos
rone, également, élève la concentration intracel- normal d'env. - 70 mV (B3). Il en résulte une
lulaire du K^ (v. ci-dessous). force motrice plus importante (E^ - E^; p. 32)
Les variations de pH influencent les mou- pour la sortie du K^ du côté de la lumière que
vements du IC entre le plasma et les cellules du côté opposé ; celle-ci favorise la sortie de
(A) du fait, notamment, qu'une alcalose accé- Is^ dans la direction de la lumière (il y a sécré-
lère l'antiport NaVH^ alors qu'une acidose le tion). C'est la raison principale du couplage
ralentit (A). Il en resuite que l'acidose diminue entre la sécrétion du K^ et la réabsorption
l'entrée de Na^, ralentit la Na^-K^-ATPase et du Na* : plus la réabsorption de Na^ est impor-
accroît la concentration extracellulaire du K* tante au niveau des cellules principales, plus la
(très fortement lors de l'acidose métabolique : sécrétion de 1C est élevée.
de 0,6 mmol/1 pour une chute de pH d'une
D autre part 1 augmentation de la concentration de Na* transport (AlPg aldosteron mduced proteins) (= action
dans la cellule suite a sa reabsorption semble ralentir d origine genomique elle débute 1/2 heure a 1 heure
1 échange 3 Na^Ca2* au niveau de la membrane basola après son induction et 1 effet maximal est atteint au
terale de la cellule ce qui élevé la concentration intra- bout de quelques heures) L aldosterone augmente la
cellulaire en Ca^ qui est a 1 origine de 1 ouverture des reabsorption du Na depolanse de ce tait la membrane
canaux K du cote luminal luminale (B3) et renforce ainsi la force motrice de la
sécrétion de K* en augmentant en même temps la
conductance au K grâce a 1 élévation du pH cellulaire
Les cellules intermédiaires de type A (B4) sont Ces effets provoquent une sécrétion accrue du K II
non seulement en mesure de sécréter les ions existe aussi une ai tu n très rapide (s a min) non gefw
H* mais aussi de reabsorber activement le K*, nuque de 1 aldosterone sur la membrane cellulaire dont
au moyen de la H /K ATPase présente dans la le rôle n est pas élucide
membrane lummale comme c est le cas dans En cas d augmentation chronique de 1 apport en K
les cellules bordantes de 1 estomac la capacité du mécanisme excréteur du K augmente
Facteurs modifiant la sécrétion de K* (C) (adaptation au K ) Même dans le cas d une fonction
1. Une augmentation de 1 apport de K1' pro- rénale réduite 1 appareil tubulaire restant encore fonc
tionnel assure par celte adaptation 1 équilibre du bilan
voque une élévation de la concentration plasma-
potassique Par ailleurs dans ce cas plus du tiers de
tique et cellulaire du K qui en retour augmente 1 excrétion du K peut être pris en charge par le colon
la force motrice chimique pour la sécrétion de
K*
2 pH sanguin 1 alcalose augmente la concen- L aldosterone fait partie des minerolocortico-
tration intracellulaire du K* (v ci dessus) alors (stero)ides et est produite dans la wne glome
que 1 acidose aiguë la diminue et en consé ruiee de la corticosurrencile (CS) (D et p 294 et
quence aussi dans les cellules rénales ce qui s ) Son rôle essentiel est de régler le transport
réduit 1 excrétion du K du Na* et du K* (v ci dessus) au niveau du rein
de 1 intestin et d autres organes (D) La sécré-
Toutefois dans 1 acidose chronique 1 excrétion de K* tion d'aldosterone est stimulée par a) une dimi
continue de croître Ceci est du au tdit que a) 1 mhibi nution du volume sanguin et de la pression
tion de la Na* K ATPase par 1 acidose diminue la sanguine (par 1 intermédiaire de 1 angiotensine
reabsorption proximale du Na ce qui augmente le flux I I p 184) et b) une h\perkahemie (D)
urmaire distal (v point 3) et que b) 1 hyperkaliemie L ACTH stimule la synthèse d aldosterone
provoque une libération d aldosterone (v point 4) (p 297 A) alors que 1 atnopeptine (ANP)
inhibe sa libération (p 171 A4)
3. S il y a une augmentation de la vitesse du
flux unnaire dans le tube Jonctionnel et le tube Des concentrations normales de cortisol un glucocor
collecteur consécutive par ex a une augmenta- ticoide ne peuvent agir sur le récepteur de 1 aldoste
tion de 1 apport en Na* a une diurèse osmo- rone que du fait qu il est transforme en cortisone par
tique ou a toute autre forme d inhibition une 11 f t hydrox\^tcroide mdoreductase au niveau des
antérieure de la reabsorption de Na le K1' cellules cibles de 1 aldosterone
excrète augmente (v par ex perte de K* lors de L hyperaldosteromsme peut être d origine pn
maire (tumeurs de 11 CS produisant de 1 aldosterone
1 administration de certains diurétiques p 173)
syndrome de Conn) ou ÎÉ'(. nuïcitre (lors d insuffisance
L explication probable est que 1 excrétion de K4'
volumique p 184) I! s ensuit une rétention de Na
est limitée par une concentration lummale don- accompagnée d une augmentation du volume extracel
née en K* donc qu un plus grand volume par lulaire et de la pression artérielle des pertes simulta
unité de temps peut entraîner avec lui plus de K* nées de K et une alcalose hypokaliemique En cas
dans le même temps d insuffisance surrenalienne {maladie d Addi^(n)
4 L aldosterone provoque une rétention de 1 absence d aldosterone provoque une forte augmenta
Na^ qui conduit a une augmentation du volume tion de i excrétion du Na ivec rétention du K* ce qui
extracellulaire (p 184) a une élévation mode- conduit associe a un déficit en glucocorticoides à une
ree de la sécrétion de H (le pH cellulaire aug- situation dont le pronostic est vital
mente) et a une excrétion accrue de K* De
plus dans les cellules cibles elle augmente
1 activité Na K* ATPasique et entraîne a plus
longue échéance par ex dans le cas d une
adaptation au K* (v ci dessous) une augmenta
tion du nombre de mitochondnes

Mécanismes cellulaires La forte reabsorption de Na*


est obtenue par une synthèse accrue de protéines de
Rétroaction tubuloglomérulaire. systenuque de remne La rénine est une pepti
Système rénine angiotensine dase qui scinde 1 angiotensine I de son substrat
1 angiotensmogene (provenant du foie) Cette
L appareil juxtaglomerulaire (AJG A) comprend a) enzyme de conversion de 1 angiotensine (angio
les pailles de 1 artern. I f c f f ( rente (avec des cellules tensine convertmg enzyme = ACE) produite
granulaires contenant de la remne et mnt-ivLLs p ir le notamment dans le poumon détache deux
sympathique) et de 1 arteru 11 t f f e r e n l i pioches du glo acides aminés de 1 angiotensine I pour donner
merule b) les cellules dites de la mut-uU dcn\ (MD) à naissance (30 a 40 min après la chute de près
1 extrémité distafe du segment ascendant de i anse de sion sanguine) a 1 ATII (B)
Henle du même nephron et c) les cellules interstitielles
extraglomcrulaires iP( Iki^cn = coussinet polaire A) Régulation du SRA (B) Par 1 intermédiaire
L AJG est implique 1 localement dans la rétro de récepteurs a, adrenergiques le seuil de près
action (feedback) tuhuloglomerulaire (FTG) au sion sanguine déclenchant 1 augmentation de la
niveau du nephron isole par 1 intermédiaire de sécrétion de rénine peut être relevé la sécrétion
1 angiotensine II (ATII) et 2 au niveau systé de base de remne est augmentée par le biais des
mique dans la formation de 1 ATII système récepteurs p, adrenergiques Les deux pnni i
remue angiotensiïîe (SRA) paux effecteurs du SRA sont 1 ATII et 1 aldoste-
rone dont la sécrétion par la corticosurrenale est
FTG La filtration glomerulaire représentant journelle
ment 10 fois le volume extiaccllulaire global (p 168) stimulée par 1 ATII (v ci dessous) Ces deux
1 excrétion de sel et d eau doit etic ajustée précisément hormones augmentent soit directement (rapide
par rapport a 1 apport Pour diverses raisons le TFG du ment v ci dessous) soit indirectement (plus
nephrm iwîe (TGFN) et donc aussi la quantité de lentement v ci dessous) la remontée de la
NaCl qui est filtrée par unité de temps peuvent chan- pression sanguine (B) ce qui par la suite nor
ger brutalement Si cette dernière est trop importante malise la sécrétion de remne De plus 1 ATII et
les mécanismes de reabsorptK n du NaCl situes distale 1 aldosterone inhibent la sécrétion de remne
ment risquent d être débordes avec de trop grandes (rétroaction négative)
pertes d H 0 et de NaCl dins 1 urine si elle est trop
réduite on aura une rétention non désirée des deux sub Une diminution de la pression artérielle moyenne dans
stances Les quantités de NaCl et d H^O reabsorbees un seul rein (par ex suite a une sténose de 1 artère
dans le tube proximal déterminent la vitesse du flux de rénale concernée) augmente également la libération de
1 urine tubulaire dans 1 anse de Henle Plus la reabsorp remne par ce rein ce qui conduit a une hypertension
tion en amont a été faible plus le passage a travers systemique dite rénale
1 anse ascendante large est rapide et 1 urine d autant En plus des actions de l'ATII sur la structure
moins diluée a ce niveau (p 162) et plus la concentra myocardique et vasculaire (surtout par le biais
tion en NaCl est élevée au niveau de la macula densa des récepteurs AI ) on observe des e f f e t s
[NaCI]^ Si la [NaCl]^ devient trop élevée le TGF
est réduit en 1 espace de 10 s par constnction de 1 art rapides (e r ) et des e f f e t v lents (e 1 ) (B)
afférente et inversement (rétroaction négative) Le • Vaisseaux 1 ATII est un très puissant vaw
signal de transduction de [NaCl].... sur la constnction constricteur et de ce fait constitue une subs
n est pas connu cependant les récepteurs ATII y jouent tance pressive qui agit via 1 endothelme sur les
un rôle essentiel artenoles (e r )
Un couplage trop ngide entre le TFGN et la [NaCI]^^ • SNC 1 ATII agit également sur 1 hypothala
par 1 intermédiaire du FTG serait toutefois fatal des 1 ins mus et provoque ainsi une vasoconstriction par
tant ou la [NaCl]^ s est modifiée suite a des troubles le biais d une stimulation du « centre > circula
chroniques au niveau du pool du NaCl et donc aussi du toire (e r ) L angiotensine déclenche en outre
volume extracellulaire (VEC) a long terme une aug une sécrétion accrue d ADH et le mécanisme de
mentation du VEC réduit la reabsorption proximale du
NaCl ce qui augmente la [NaCl]..p entraînant une la soif au niveau de 1 hypothalamus et stimule le
réduction du TFG et de ce fait le VEC va continuer besoin de NaCl (e 1 )
d augmenter C est 1 inverse lorsque le VEC est insuffi • Rein par son action vasoconstnctnce sur
sant Pour éviter ceci la courbe réponse [NaClJ^^TFGN 1 artenole afférente et/ou efferente 1 ATII
est décalée dans un sens sous 1 action du N0 lorsque le contribue de façon importante a la régulation de
VEC est trop élevé (le TFGN est accru pour une même la perfusion du rein et du TGF (e 1 pour 1 au
[NaCl]yp) et en sens inverse lors d une réduction du toregulation p 150) En outre 1 ATII stimule
VEC par 1 intermédiaire de 1 ATII locale directement la reabsorption du Na^ dans le tube
SRA Lors d une chute aiguë de la près proximal (e 1 )
sion sanguine rénale moyenne en dessous de • Surrénale 1 ATII stimule la synthèse de 1 al
90 mmHg env la libération de rénine est accrue dosterone au niveau du cortex (e 1 p 182)
par 1 intermédiaire des barorecepteurs rénaux et elle agit aussi sur la libération d adrénaline dans
aussi de ce fait la concentration plasmatique la medulla (e r )
Vue d'ensemble compte tenu de leur poids (seulement 5 % du
poids corporel) s'explique par leur rôle de
Le cœur propulse le sang à partir du ventricule contrôle et d'épuration. En cas de choc circula-
gauche dans les vaisseaux artériels de la circu- toire (p. 218), le débit rénal peut chuter en
lation sy\témique (guindé circulation) jus- faveur d'un maintien de la circulation cardiaque
qu'aux vaisseaux capillaires périphériques. Le et cérébrale. Lors d'un_ effort musculaire
sang revient au cœur droit par le reseau veineux, intense, jusqu'à 3/4 du Qc peut irriguer les
puis il est à nouveau propulsé du ventricule muscles squelettiques. Durant la digestion, le
droit vers le poumon d'où il revient au cœur tractus digestif reçoit de même, une importante
gauche (circulation pulmonaire ou petite circu- fraction de Qc. Il est donc évident que ces deux
lation) (A). groupes d'organes ne peuvent recevoir simulta-
Le volume total de sang, de 4,5-5,5 1 (environ nément un débit maximal de sang. L'irrigation
7% de la masse corporelle maigre; Tabl. de la peau (env. 10% du Qc, au repos) inter-
p. 88), se trouve à environ 80 % dans le système à vient principalement dans la thermolyse. Elle
basse pression, c'est-à-dire dans les veines, dans est augmentée lorsque l'organisme produit
le cœur droit et dans les vaisseaux de la petite cir- beaucoup de chaleur (travail corporel) et/ou
culation (A, à gauche). Grâce à sa grande exten- lorsque la température ambiante est élevée ; au
sibilité et à s,a forte capacité, le système à basse contraire, elle peut être réduite au profit des
pression sert de réservoir de sang et peut être organes vitaux (pâleur, par ex. dans l'état de
mobilisé par constriction des veines (p. 218). Si choc;p.218).
l'on augmente la volémie globale (par ex. par La circulation pulmonaire, quant à elle,
une transfusion sanguine), plus de 99% du reçoit l'ensemble du débit cardiaque car elle est
volume transfusé se répartit dans le système à « placée en série » sur la grande circulation (A).
basse pression et moins de 1 % dans le système Les artères pulmonaires conduisent le sang vei-
artériel à haute pression. Inversement, une dimi- neux pauvre en 0 aux poumons où il s'enrichit
nution de la volémie se traduit presque exclusive- en 0^ (« s'artérialise»). En outre, par les artères
ment par une réduction de volume du système à bronchiques une petite quantité de sang arténa-
basse pression. Dans les conditions cardiaques et lisé vient de la grande circulation pour alimen-
pulmonaires normales, la pression veineuse cen- ter le tissu pulmonaire. Tout ce sang retourne au
trale (4-12 cm H.,0) est une mesure utile pour cœur par les veines pulmonaires.
surveiller le volume sanguin. La résistance à l'écoulement dans la petite
Le débit cardiaque (Qc) est le produit de la circulation ne représente qu'une fraction de la
fréquence cardiaque par le volume d'éjection sys- résistance périphérique totale (RPT) dans la
tolique, ce qui donne, environ 70 [min"'] • 0,08 [1] grande circulation, ce qui fait que le ventricule
c'est-à-dire 5,6 1/iiiin (= 3,4 1/min par m2 de droit doit exercer une pression moyenne (env.
surface corporelle) pour un sujet normal au 15 mmHg = 2 kPa) nettement plus faible que le
repos. Une élévation de la fréquence et/ou du ventricule gauche (100 mmHg = 13,3 kPa). Les
volume systolique peut augmenter considéra- petites artères et les arténoles sont les princi-
blement le Qc. paux responsables de la RPT dans la grande
Le Qc se partage entre plusieurs organes circulation (A, en haut à droite), d'où leur déno-
« placés en parallèle » sur la circulation systé- mination de vaisseaux résistifs.
matique (A, valeurs de Q), compte tenu, d'une
part, de Y importance vitale de chacun d'eux et,
d'autre part, de leur besoin instantané (v. aussi
p. 213A). Une irrigation suffisante du cerveau
(environ 13 % du Qc de repos) est essentielle,
non seulement du fait de son importance vitale,
mais aussi parce qu'il est très sensible à un
manque d'O^ et, que les cellules nerveuses
détruites ne peuvent être remplacées. De même,
l'irrigation du muscle cardiaque par les artères
coronaires (environ 4 % du Qc, au repos) ne doit
pas chuter, car il en résulterait une défaillance
de la pompe cardiaque et, par voie de consé-
quence, de celle de toute la circulation. Les
reins reçoivent à peu près 20 à 25 % du Qc.
Cette irrigation tout à fait exceptionnelle
Réseau vasculaire et écoulement diminution de 16% du rayon (par ex. des arté-
du sang rioles) suffit pour doubler la résistance !
Les petites artères et les artérioles sont
Dans le système circulatoire le sang est pro- dans leur ensemble responsables de près de
pulsé dans l'aorte à partir du ventricule gauche 50% de la RPT (vaisseaux r é s i s t i f s ; Al et
et revient au cœur droit par les veines caves qui p. 187 A), car leur rayon individuel relativement
aboutissent à l'oreillette droite (A). Dans ce cir- petit exerce sur la RPT une influence (R ~ 1/r*)
cuit, la pression sanguine moyenne passe de nettement supérieure à celle de leur surface de
100 mmHg dans l'aorte à environ 2-4 mmHg section totale (R ~ r2). La moindre modification
dans les veines caves (A2), d'où une différence du rayon de ces vaisseaux a un grand effet sur la
de pression artério-veineuse (AP) d'environ RPT (p. 212 et ss.); il en résulte une chute
97 mmHg (valeurs pour la circulation pulmo- considérable des pression!, sanguines à ce
naire : p. 122). La loi d'Ohm de l'électricité niveau. Le diamètre de chaque artériole, et plus
(tension = puissance . résistance) peut s'appli- spécialement des sphincters précapillaires
quer à la circulation : détermine également le flux sanguin dans les
AP=Q-R(mmHg) [8.1] capillaires d'aval, c'est-à-dire la distribution du
où, Q = flux sanguin total (1. min"'1) et R = résis- sang dans les capillaires et, par là même, l'im-
tance à l'écoulement. La relation [8.1] s'ap- portance de la surface d'échange.
plique aussi bien à la perfusion d'un organe Les capillaires, bien qu'ayant un rayon bien
(R = résistance de l'organe) qu'à la^circulation plus faible (donc une R plus élevée que les arté-
systématique dans son ensemble où Q est l'équi- rioles), ne participent que pour 27 % à la RPT car
valent du débit cardiaque (Qc ; p. 186) et R la leur nombre est considérable (Al et p. 187 A).
résistance périphérique totale (RPT; au repos Les capillaires et les veinules postcapillaires
env. 18 mmHg • min • 1~1). sont le site d'échanges de liquides et de solutés
L'aorte et les grosses artères répartissent le entre le sang et l'espace extracellulaire; compte
sang vers la périphérie et exercent une fonction tenu de la très faible vitesse du sang à ce niveau
Windkessel sur le flux sanguin : leur paroi se dis- (0,02-0,1 cm/s ; A3) et de leur surface d'échange
tend durant la phase d'éjection (p. 190) sous considérable (environ 1000 m 2 ), ainsi que de
l'effet de la forte pression systolique et, de ce l'extrême mifueur de leur paroi, ces vaisseaux
fait, une partie du volume éjecté est emmagasiné sont bien adaptés à ce rôle d'échange. Cette min-
dans la lumière ainsi élargie du vaisseau. Apres ceur de la paroi est en relation avec le faible
la fermeture de la valve aortique, la paroi se rayon de ces vaisseaux (Laplace, v. ci-dessous).
retracte et restitue l'énergie permettant au flux La pression transmurale P^[N/m 2 ], c'est-à-
sanguin de progresser même durant la diastole. dire la différence de pression au niveau de la
L'aorte et les artères transforment ainsi grâce à paroi d'un corps creux (= pression à l'intérieur de
leur élasticité (compilante = AV/AP^; v. ci-des- la paroi diminuée de la pression de l'environne-
sous) le flux discontinu du sang puisé au niveau ment) correspond à la pression à laquelle la paroi
de la portion initiale de l'aorte en flux continu. doit résister. La tension de la paroi T |N/m) qui
en résulte est déterminée par le rayon intérieur
Vitesse d'écoulement V et débit sanguin Q. À partir r [m] : loi de Laplace. Pour les organes creux
d'une surface de section de 5,3 cm' pour l'aorte et de cylindriques tels les vaisseaux sanguins :
20 cm2 pour l'ensemble des artères qui en dérivent (AS), P^ = T/r (ou encore P,^ = 2T/r) [8.3a/b]
on peut déterminer, en tenant compte d'un Qc de
5,6 1/mm (= 93 cmVs) au repos, une vilesse moyenne Ici, T représente la tension totale de la paroi, quelle que
d'écoulement V de 18 cm/s dans l'aorte et de 5 cm/s soit son épaisseur. Une paroi épaisse résiste cependant
dans les artères (A3), sur toute la durée du cycle car- mieux qu'une paroi fine à une P donnée Poui detL'inn-
diaque Etant donné que l'aorte n'est approvisionnée ner la tension S exercée sur la surface de section de la
avec du sang que lors de la phase d'éjection du ventri- paroi (c'est-à-dire la sollicitation des éléments staictuiels
cule gauche, V et Q sont nettement plus élevés au en N/m2), il faut tenir compte de l'épaisseur de la paroi,
niveau de la racine de l'aorte durant cette phase (valeurs ce qui tait que la relation (8 3a/b) s'exprimera par ;
maximales, au repos V = 95 cm/s, Q = 500 cmVs). P =S w/r (ou encore P = 2S n/r) [8.4a/b]

D'après la loi de Hagen-Poiseuille Les veines ont pour fonction de collecter le sang
R = 8 • 1 • r|/(ir • r4) fo.2] et de le ramener vers le cœur. Elles représentent
la résistance à l'écoulement (R) dans un tube une part essentielle du système à basse pression
dépend de la longueur du tube (1), de la visco- et, du fait de leur volume global considérable
sité (îj) du liquide (p. 92) et de la puissance (A6), joue un rôle important comme réservoir
quatre du rayon interne du tube (r4). Ainsi une de sang : vaisseaux capacitifs (p. 186).
Phases du fonctionnement et la pression ventriculaire commence à dimi-
cardiaque (cycle cardiaque) nuer (le reste du V^ est évacué plus lentement,
phase IIb) pour finalement devenir inférieure à
La fréquence cardiaque au repos est de 60- celle de l'aorte et à celle de l'artère pulmonaire
80/min. Les quatre phases de l'activité des selon le cas, ce qui entraîne (peu après) la fer-
ventricules se succèdent en moins d'une seconde meture des valves sigmoïdes (2e bruit du cœur,
(A) ; ce sont : la phase de mise en tension (I) et A6). Au repos, le V^ est en moyenne de 80 ml
la phase d'éjection (II) de la systole, la phase de (plus précisément 47 ml/m2 de SC) et, de ce fait,
relaxation (III) et la phase de remplissage (IV) la fraction de sang éjectée (= VyV^) est au
de la diastole. Ces phases mécaniques de l'acti- repos de 0,67. Il reste donc dans le ventricule un
vité cardiaque sont précédées par la stimulation volume d'environ 40 ml appelé volume tétésys-
électrique des oreillettes ou des ventricules selon tohque (A4),
le cas. Alors débute la phase diastolique avec sa
Les valves cardiaques assurent l'écoule- phase de relaxation isovolumétrique (phase III,
ment unidirectionnel dans le cœur, notamment 60 ms). Pendant ce temps, les oreillettes se sont
des oreillettes vers les ventricules (phase IV) et à nouveau remplies sous l'effet prépondérant de
des ventricules vers l'aorte ou l'artère pulmo- l'aspiration réalisée par Y abaissement du plan-
naire selon le cas (phase II). Durant les phases 1 cher valvuîaire dû à l'éjection ventriculaire
et III, toutes les valvules sont fermées (A, en (chute de la pression veineuse centrale (PVC)
haut). L'ouverture et la fermeture des valves de c à x; A3). La pression ventriculaire chute
dépendent des pressions de part et d'autre de brusquement (A2) et la pression auriculaire
celles-ci. s'est élevée durant ce temps (onde v de la PVC),
Cycle cardiaque. À la fin de la diastole ven- ce qui entraîne la reouverture des valves à cus-
triculaire (phase IVc), la dépolarisation du pides.
nœud sinusal (début de l'onde P de l'ECG; Al, La phase de remplissage (phase IV, au repos
phase IVc et p. 196 et ss.) provoque la contrac- env. 500 ms) débute alors. Le sang s'écoule très
tion des oreillettes (A4, phase IVc), puis l'exci- rapidement des oreillettes dans les ventricules
tation atteint les ventricules (complexe QRS de (chute y de la PVC ; A3) de sorte que ceux-ci (à
l'ECG). La pression ventnculaire augmente fréquence normale) se remplissent à 80% en
(A2, en bleu) et dépasse celle des oreillettes, ce seulement le quart de la durée de la diastole
qui provoque la fermeture des valves à cuspides (phase de remplissage rapide, [IVa] ; A4). Puis
(mitrale et tricuspide). La diastole prend fin à ce le remplissage se ralentit (IVb), et finalement
moment : le volume ventriculaire en fin de dias- les oreillettes se contractent (phase IVc et onde
tole ou volume télédiastolique (V^p) au repos a de la PVC ; A2, 3). Pour une fréquence car-
est en moyenne de 120 ml environ (A4), plus diaque normale, la contraction des oreillettes
précisément 70 ml/m 2 de surface corporelle intervient pour environ 15 % dans le remplis-
(SC). sage des ventricules. À fréquence cardiaque
C'est alors que débute la phase de mise en plus élevée la durée du cycle cardiaque est
tension (phase I, env. 50 ms) pendant laquelle diminuée, principalement aux dépens de la dias-
les ventricules se contractent (toutes les valves tole, et de ce fait la contraction auriculaire parti-
étant fermées : contraction isovolumétrique ; cipe quantitativement davantage au remplissage
1" bruit du cœur, A6) ; la pression monte alors ventriculaire.
très rapidement (A2, en bleu). Quand la pres- L'activité intermittente du cœur produit une
sion dans le ventricule gauche dépasse la pres- onde pulsatile (ou de pression), qui s'étend à
sion aortique au-delà de 80 mmHg (ou pour le travers le réseau artériel avec une certaine
ventricule droit celle de l'artère pulmonaire au- vitesse : vitesse pulsatile (aorte 3-5 m/s, artère
delà de 10 mmHg environ), les valves sig- radiale 5-12 m/s). Celle-ci est notablement plus
moi'des (aortique et pulmonaire) s'ouvrent (A2). élevée que la vitesse du flux sanguin qui est au
Ceci marque le début de la phase d'éjection maximum de 1 m/s dans l'aorte, et d'autant plus
(phase II, au repos env. 210 ms) durant laquelle grande que les parois des vaisseaux sont rigides.
les pressions dans le ventricule gauche et l'aorte
atteignent un maximum d'environ 120 mmHg
(= pression systolique). En début de phase (lia)
la plus grande fraction du volume systolique
(V^) est expulsée rapidement (A4) et la vitesse
d'écoulement au niveau de la racine de l'aorte
atteint un maximum (A5). Par la suite, l'excita-
tion du myocarde cesse (onde T de l'ECG, Al)
Formation et conduction de sation de la cellule pacemaker jusqu'à son
l'excitation dans le cœur PDM.
Chaque potentiel d'action du nœud sinusal
Le cœur comporte des cellules (fibres) muscu- produit normalement un battement cardiaque,
laires qui produisent et propagent des impulsions ce qui signifie que la fréquence des impulsions
(système de formation et de conduction de l'ex- de ce pacemaker détermine la fréquence des
citation), ainsi que des cellules qui répondent à battements. Celle-ci peut être ralentie lorsque
ces impulsions par une contraction (travail du - la pente du PP diminue (B3a)
myocarde). La genèse de l'excitation siège dans - le PS se déplace à des valeurs moins négatives
l'organe lui-même contrairement à ce qui se (B3b)
passe pour le muscle squelettique : on parle de - le PDM devient plus négatif, de sorte que la
rythme spontané ou d'autonomie du cœur. D'un remontée du PP débute plus bas (B3c), ou que
point de vue fonctionnel, le myocarde - auricu- - la repolarisation suivant le PA a un décours
laire et ventriculaire — est un syncitium, c'est-à- temporel plus lent.
dire que les cellules ne sont pas isolées les unes Les trois premières situations ont en cominun le
des autres, mais reliées entre elles par des gap fait que le seuil est atteint plus tard.
junctions (p. 16 et s.). Une excitation qui naît Toutes les parties du système excitateur et
quelque part dans les oreillettes ou dans les ven- conducteur du cœur ont la capacité de se dépo-
tricules, conduit à une contraction complète des lariser spontanément, cependant le nœud sinusal
deux oreillettes ou des deux ventricules, selon le tient le rôle prépondérant dans l'excitation nor-
cas (contraction par tout ou rien). male du cœur (rythme sinusal : 60-100/min).
L'excitation du cœur naît normalement au Ceci tient au fait que les autres partie de ce sys-
niveau du nœud sinusal qui constitue le pacema- tème ont une fréquence propre plus basse que
ker du cœur. La propagation de l'excitation celle du nœud sinusal (v. tableau en C ; causes :
(A) s'étend à partir de ce point aux deux PP et repolarisation plus lents, voir ci-dessus).
oreillettes et au nœud atrioventriculaire (nœud C'est pourquoi l'excitation venue du nœud sinu-
AV) et aboutit, après avoir cheminé le long sal touche les zones situées en aval, avant
du faisceau de His et de ses deux branches qu'elles ne se soient spontanément dépolarisées
(Tawara), au réseau de Purkinje qui conduit l'ex- jusqu'à leur potentiel seuil propre. Si, toutefois,
citation au myocarde ventriculaire. Là, elle par- la propagation de l'impulsion sinusale se trouve
court le myocarde de l'intérieur vers l'extérieur interrompue (p. 200), la fréquence propre des
et de la pointe jusqu'à la base, ce qui peut être parties distales du système excitateur et conduc-
suivi sur l'organisme intact à l'aide de l'ECG (C; teur va s'imposer : le cœur bat alors au rythme
p. 196etss.). du nœud AV (40-55/min), ou à une fréquence
Le potentiel des cellules du nœud sinusal est encore plus basse fixée par un pacemaker (ven-
un potentiel pacemaker (Bl, en haut) caractérisé triculaire) dit tertiaire (25-40/min).
par l'absence de potentiel de repos membranaire Alors que les nœuds sinusal et AV sont
stable. Cependant, après chaque repolarisation, ce caractérisés par un PA à phase ascendante rela-
potentiel, dont la valeur la plus négative est le tivement lente (A) dont l'origine principale
potentiel diastoîique maximal (PDM; environ est l'entrée du Ca2^, le myocarde actif des
- 70 mV), réaugmente (prépotentiel, PP) jusqu'à oreillettes et des ventricules possède des
atteindre le potentiel seuil (PS, environ - 40 mV) canaux Na* tensodépendants, dit rapides, qui
au-delà duquel se produit un potentiel d'action permettent une entrée brève mais brutale de
(PA). Na^ déclenchant un PA caractérisé par une
Les modifications (ultérieures) de conduc- montée relativement rapide, comparativement
tance ionique (g) de la membrane plasmique et, au PA pacemaker (A). Entre les PA successifs,
de ce t'ait, des courants ioniques (I ; p. 32 et ss.) on note un potentiel de repos stable, ce qui
sont déterminants de ce PA (B, en bas) : à partir signifie qu'il ne se produit pas de PP, ni, de ce
du PDM, on observe d'abord une augmentation fait, d'excitation spontanée dans le myocarde
non sélective de la conduction, et une entrée (Ip actif. La durée relativement longue du PA myo-
f pour « funny ») de cations qui entraîne une cardique sous forme d'un plateau (p. 59A) a un
lente dépolarisation. Quand le PS est atteint, g^ rôle important. Les parties du myocarde exci-
augmente rapidement, accompagnée d'une tées en premier sont encore réfractaires lorsque
entrée de Ca2^ (L.J plus importante qui est à l'excitation parvient aux dernières parties du
l'origine de la montée brutale de la pente du myocarde, ce qui empêche celle-ci de tourner
potentiel. Durant l'«overshoot» du PA à des en rond dans le myocarde (reentry). Ceci est
valeurs positives, g^ augmente fortement, entraî- également valable pour les fréquences car-
nant un flux sortant 1^ ce qui permet la repolari- diaques très élevées ou très basses, du fait que
>

la durée du PA se calque sur la fréquence car- Seules la NA et l'A exercent une action chrono-
diaque (B2). trope sur le reste du système d'excitation, ce qui
Le PA provoque l'ouverture des canaux Ça2* leur confère un rôle décisif dans une éventuelle
voltage-dépendants (récepteurs à la dihydropy- prise en charge de la genèse de l'excitation par
ridine) de la membrane des cellules myocar- le nœud AV ou par le pacemaker tertiaire (voir
diques, ce qui induit une entrée de Ça2* à partir ci-dessus).
de l'espace extracellulaire (p. 63B3). Ceci aug- L'ACh libérée à partir du tronc gauche du
mente la concentration locale du cytosol en nerf vague retarde la conduction vers le nœud
Ca2^, suivie de l'ouverture des canaux Ca2^ du AV, alors que NA et A l'accélèrent : l'effet dro-
réticulum sarcoplasmique (avec des sites récep- motrope est respectivement négatif et positif.
teurs à la ryanodine), sous l'influence du Ça2*, De ce fait, le PDM et la vitesse d'ascension du
ce qui en libère le Ca2^ stocké. Ce flux de Ca24' PA sont principalement modifiés (B3c et B4). Il
vers le cytosol realise le couplage électroméca- faut aussi signaler le rôle important joué par les
nique (p. 62) de la contraction cardiaque. Par modifications de g,; et g^.
ailleurs, la concentration cytosolique en Ça2* est Alors que la NA et l'A exercent leur action
réglée par un rétrotransport actif de Ça2* dans chrono- et dromotrope sur le système de
son site de stockage (via la Ca^-ATPase), ainsi conduction, ces médiateurs ont un effet inotrope
que vers l'espace extracellulaire. Cette sortie est positif direct sur le myocarde actif. L'augmenta-
assurée, aussi bien par une Ca^-ATPase que par tion de la contractilité est due à l'augmentation
un échangeur 3 Na^/Ca2^ qui est activé par le de l'entrée de Ça2* induite par les récepteurs p,
gradient électrochimique transmembranaire de adrénergiques, ce qui fait monter la concentra-
Na*, donc indirectement par la Na^-K^-ATPase. tion du Ça2* dans le cytosol des cellules myo-
Le cœur peut battre sans innervation exté- cardiques. Cette entrée de Ca^ peut être inhibée
rieure en raison de son autonomie, pourtant Vin- pharmacologiquement par des bloquants des
nervation est nécessaire à l'adaptation de la canaux Ça2* (également connus sous le nom
fonction cardiaque à la demande variable de d'antagonistes calciques). La contractilité est
l'organisme. Les caractéristiques suivantes de la en outre augmentée par une prolongation de la
fonction cardiaque peuvent être modifiés de durée du PA (entrée de Ça2* durant le plateau),
manière nerveuse (ainsi que par l'adrénaline ainsi que par l'inhibition d'une Na^-K^ATPase,
plasmatique) : par exemple par les glycosides cardiaques digi-
-la fréquence de la formation des impulsions taline et strophantine (=> plus faible gradient de
par le pacemaker, donc la fréquence des batte- Na* au niveau de la membrane cellulaire =>
ments du cœur (effet chronotrope), moindre force motrice pour l'échangeur
- la vitesse de conduction de l'excitation, spé- 3NalyCa2+ =s- sortie de Ca^ réduite => concen-
cialement dans le nœud AV (effet dromo- tration du cytosol en Ça2* augmentée).
trope), Lorsque la fréquence cardiaque est réduite,
-là force de contraction musculaire, c'est-à- l'entrée de Ca^ par unité de temps est faible
dire la contractilité du cœur (effet inotrope). (peu de PAs), ce qui offre relativement plus de
Ces modifications de l'activité cardiaque sont temps pour la sortie de Ca2^. De ce fait, la
provoquées par l'acétylcholine (ACh) libérée concentration cytosolique moyenne en Ca1* se
par les fibres parasympathiques du nerf vague trouve réduite, donc la contractilité reste relati-
(via les récepteurs cholinergiques M, des cel- vement diminuée. Par ce mécanisme, le nerf
lules pacemaker), ainsi que par la noradrénaline vague peut, sans doute indirectement, exercer
(NA) libérée par les fibres sympathiques car- une action inotrope négative. Le sympathique
diaques et par l'adrénaline (A) circulante (via agit à l'inverse.
les récepteurs p,-adrénergiques; p. 84 et ss.).
La NA et l'A augmentent la fréquence des
impulsions du nœud sinusal (effet chronotrope
positif), alors que l'ACh la diminue (effet chro-
notrope négatif). Ceci resuite d'une modifica-
tion de la pente du PP et d'un changement du
PDM des cellules du nœud sinusal (B3a et 3c).
La diminution de la pente du PP et le PDM
négatif sous l'influence de l'ACh proviennent
d'une augmentation de g^; l'augmentation de la
pente du PP sous l'influence du système sympa-
thique (et de l'adrénaline) provient d'une aug-
mentation de g^ et d'une diminution de g^.
1 Électrocardiogramme (ECC)

Le tracé de l'électrocardiogramme visualise les


différences de potentiels électriques (quelques
mV) qui résultent de l'excitation du cœur. Il peut
renseigner sur la position du cœur, la fréquence
des battements, la genèse et le rythme des exci-
rente est constituée par trois dérivations de;
extrémités reliées ensemble par des résistance'
(5 kiï). Ces dérivations precordiales permetten
de visualiser tout particulièrement les vecteurs i
orientation dorsale qui ne produisent que de<
déflexions minimes, sinon nulles, dans le plar
frontal. Etant donné que le vecteur QRS moyer
tations, l'extension des impulsions, ainsi que sur (v. ci-dessous) pointe vers le bas, en arrière et E
leurs perturbations éventuelles, mais il n'apporte gauche, le vecteur QRS est le plus souveni
aucune information directe sur la contraction, ni négatif en V, - V, et positif en V, - Vy
sur la fonction «pompe» du cœur.
Les potentiels de l'ECG naissent à la limite Pour des cas spéciaux on peut obtenir des dérivation;
entre les zones excitées et celles non excitées du à partir de l'œsophage, de la partie droite du thoras
myocarde. Un myocarde non excité ou totale- (Y,, - V^) et de la partie gauche du dos (V, - V,) (F2)
ment excité se manifeste par un potentiel ECO
nul (= ligne de base). Pendant la progression Le tracé de l'ECG (B et p. 195C) comporte
du front d'excitation à travers le muscle car- plusieurs déflexions (= ondes) dont l'incursior
diaque, se constituent des potentiels de formes vers le haut est notée +, et vers le bas -, sépa-
diverses qui se distinguent par leur taille et leur rées par des espaces (= segments) et des inter-
direction. Ces grandeurs orientées sont des vec- valles. inonde P (amplitude < 0,3 mV, durée
teurs : ils sont représentés graphiquement par < 0,1 s) traduit la dépolarisation des oreillettes,
des flèches dont la longueur exprime la valeur Leur repolarisation n'est pas visible, car elle
absolue du potentiel et dont l'orientation disparaît dans les déflexions suivantes. L'onde
indique la direction du potentiel (pointe de la Q (amplitude < 1/4 de R, < 0,04 s), Vonde R el
^ flèche : +). Comme dans un parallélogramme de Y onde S (R + S > 0,6 mV) forment ensemble le
1 composition de vecteurs force, on peut détermi- complexe QRS (< 0,1 s) (on l'appelle ainsi,
ner un vecteur somme ou résultant (A, flèche même s'il manque une composante). Le poten-
rouge). Ce vecteur varie tout au long du cycle tiel du vecteur QRS moyen se calcule (en tenant
d'excitation, tant en taille qu'en direction; il en compte du signe) par la somme des amplitudes
résulte que la pointe de la flèche du vecteur des ondes Q, R et S (par convention la première
résultant décrit une trajectoire en lacets (A) que onde positive du complexe QRS est notée R, ce
le vectocardiogramme visualise sur l'écran d'un qui signifie que R ainsi que les deux ondes
oscillographe. négatives Q et S ne sont pas synchrones sui
Le décours temporel du vecteur somme toutes les dérivations). Le complexe QRS tra-
obtenu à partir des dérivations des extrémités duit la dépolarisation des ventricules ; l'onde 7
et de la paroi thoracique peut ainsi être visua- reflète leur repolarisation. Bien que la dépolari-
lisé pour chaque plan de dérivation de l'ECG. sation et la repolarisation soient des événements
Une dérivation parallèle au vecteur somme opposés, l'onde T est normalement du même
exprime l'extension maximale de celui-ci (onde signe que l'onde R (+ dans la plupart des déri-
R : env. 1-2 mV), alors qu'une dérivation ortho- vations), ce qui indique que la dépolarisation
gonale à ce vecteur ne provoque aucune dévia- et la repolarisation ne sont pas symétriques (v.
tion. Les dérivations standards I, I I et I I I de QRS et T en p. 195 C : flèches vectorielles dans
Einthoven (C) sont des dérivations bipolaires et le même sens, malgré une polarité inverse lors
se situent dans le plan frontal. Dans les dériva- de la repolarisation). L'espace PQ (oreillettes
tions unipolaires de Goldherger (aVR, aVL, totalement dépolarisées) et l'espace ST (ventri-
àVF; D), situées également dans le plan frontal, cules totalement dépolarisés) sont proches de la
l'une des extrémités (par ex. le bras droit pour ligne 0-mV. L'intervalle PQ (début de P à début
aVR) est dérivée par rapport aux deux autres de Q; < 0,2 s; B) correspond au temps de
électrodes qui sont reliées ensemble. Ce pro- conduction via le nœud AV.
cédé augmente (aVR = augmented) l'amplitude L'intervalle QT (début de Q jusqu'à fin de
des déflexions. Les dérivations unipolaires pré- T), donc la durée globale de la dépolarisation et
cordiales de la paroi thoracique V^ - V^ de Wfl- de la repolarisation des ventricules, est dépen-
son (F) se situent à peu près dans le plan dante de la fréquence cardiaque et sa valeur de
horizontal. Associées à celles précédemment 0,35 à 0,45 s pour une fréquence de 75/min.
décrites, elles donnent une image tridimension- Les six dérivations frontales (Einthoven et
nelle du vecteur résultant. V^ - V^ sont enregis- Goldberger) s'inscrivent; avec leur signe, dans le
trées à partir du thorax, le long d'une ligne à cercle de Cabrera (E). À partir de deux dériva-
peu près horizontale (F). L'électrode indiffé- tions synchrones au moins (de préférence trois ;
>
>
G) du cercle de Cabrera, on peut construire la mie, un PDM plus positif entraîne une inactiva-
projection du vecteur résultant dans le plan fron- tion des canaux Na* (p. 46), c'est-à-dire que la
tal et, par exemple déterminer le vecteur QRS pente et l'amplitude du PA dans le nœud AV
moyen (C3 et G, flèche rouge) qui correspond à sont diminuées (effet dromotrope négatif). En
peu près à l'axe anatomique du cœur (« axe élec- outre, g^ augmente, de sorte que le PP s'aplanit
trique du cœur») dans les conditions normales (effet chronotrope négatif; p. 193, B3a) et que
de propagation de l'excitation. la repolarisation du myocarde s'accélère, avec
Les positions normales de l'«axe électrique une chute du Ca2^ intracellulaire. Dans le cas
du cœur» s'étendent chez l'adulte d'environ extrême, il y a arrêt de l'activité pacemaker
+90° à - 30° (G, H). On distingue le type droit : (« paralysie du cœur»). Une hypokaliémie
a = +120° à +90° (fréquent chez l'enfant, il peut modérée engendre des effets chronotrope et
être déjà pathologique chez l'adulte), le type ver- inotrope positifs (p. 193, B3a). Une hypercal-
tical (a = +90° à +60° ; Gl). le type Indifférent cémie augmente vraisemblablement g^ et, de ce
(a = +60° à +30°. G2) et le type gauche (a fait, abrège le PA myocardique.
= + 30° à - 30° ; G3). En pathologie, dominent la ECG. Les modifications des concentrations
rotation axiale droite (a > +120°), lors d'une de 1C ou de Ça2* sénques entraînent des modifi-
hypertrophie du ventricule droit, et la rotation cations de l'excitabilité du myocarde et se
axiale gauche (a plus négatif que -30°), lors répercutent sur le tracé de l'ECG :
d'une hypertrophie du ventricule gauche. • Si [K*] > 6,5 mmol/1 (hyperkaliémie), l'onde T
Un infarctus du myocarde étendu peut éga- s'accroît en amplitude et devient plus pointue, les
lement modifier l'axe électrique du cœur. Une troubles de la conduction augmentent la durée de
onde Q pathologique (II), c'est-à-dire d'une l'intervalle PQ et le QRS devient «empâté» et,
durée > 0,04 s et d'une amplitude > 25% du dans les cas extrêmes on assiste à une «pause»
QRS total, est le signe éminent d'un infarctus cardiaque.
transmural (qui s'étend à toute la paroi du ven- • Si [K^] < 2,5 mmol/1 (hypokaliémie), on
tricule). Elle apparaît en l'espace d'un jour env. constate un sous-décalage de l'espace ST, une
et résulte du fait que le myocarde nécrosé ne onde T biphasique (d'abord +, ensuite -) et une
transmet aucun signal électrique, donc qu'au onde U positive supplémentaire (apparaît après
moment où cette portion de myocarde devrait T).
subir une dépolarisation (durant les premières • Si [Ca^] > 2,75 mmoVl (hypercalcémie), l'in-
0,04 s), le vecteur d'excitation subsiste dans la tervalle QT se raccourcit aux dépens de l'espace
paroi saine du cœur, située en face. Le vecteur ST.
«0,04 s» indique donc le «site de l'infarctus», • Si [Ca^] < 2,25 mmol/1 (hypocalcémie), l'in-
ce qui, par ex. lors d'un infarctus affectant la tervalle QT s'allonge.
paroi antérieure, s'exprime par une onde Q forte-
ment négative dans les dérivations Vy \y et
aVL (et une onde R réduite). Des ondes Q patho-
logiques peuvent encore être décelées après
quelques années (12, 3), mais ne sont pas la
preuve d'un infarctus aigu. Une surélévation de
l'espace ST de l'ECG désigne une zone isché-
mique, mais pas (encore) nécrosée du myocarde.
On peut l'observer : 1. lors d'une ischémie du
myocarde (angine de poitrine), 2. au tout début
d'un infarctus transmural, 3. lors d'un infarctus
non transmural, et 4. dans les secteurs en bordure
d'un infarctus transmural de quelques heures à
quelques jours (M). Un ou deux jours après un
infarctus, l'espace ST se normalise, mais Y onde
T s'inverse pour quelques semaines (15 et 2).

Perturbations électrolytiques
et excitabilité cardiaque
Une hyperkaliémie légère relève le PDM dans
le nœud sinusal et entraîne, de ce fait, un chro-
notropisme positif. Lors d'une forte hyperkalié-
Troubles du rythme cardiaque p. 193A). Les PA apparaissant durant cette phase : a)
montrent une pente moins accentuée et sont de ce fait
transmis plus lentement, et b) sont de plus courtes
i Les troubles du rythme (arythmies) sont le durées. L'ensemble de ces propriétés détermine les pos-
; résultat de perturbations dans Information ou la sibilités de l'excitation myocardiquc répétée de parve-
conduction de l'excitation cardiaque et sont nir dans des zones toujours ré-excitables {ré-entrée). La
diagnostiqués par l'examen de l'ECG. fibrillation ventriculaire peut aussi résulter d'une élec-
Les troubles de la formation de l'excitation trociition, et peut être traitée avec succès à l'aide d'un
modifient le rythme sinusal. Lorsque la fré- choc électrique adéquat {défibrillateur}.
quence sinusale dépasse 100/min (par ex. exer- Extrasystoles (ES). Si les impulsions d'un foyer
cice, excitation psychique, fièvre [augmentation ectopique auriculaire ou fu-nlal (= supraventriculaire)
de 10 battements/min pour 1 °C], hyperthyroï- sont conduites aux ventricules ceux-ci peuvent, de ce fait
clie, etc.), on parle de tachycardie sinusale (A2); échapper au rythme sinusal : arythmie supraventricu-
lorsqu'elle tombe en-dessous de 60/min (lors de îaire. Lors d'une ES auriculaire, l'onde P de l'ECG est
l'hypothyroïdie par ex.), il s'agit d'une brady- déformée, mais le complexe QRS est normal. Lors d'une
cardie sinusale. Dans les deux cas, le rythme est ES nodale, la stimulation auriculaire est rétrograde :
l'onde P devient négative et est, soit masquée par l'onde
régulier, alors qu'il oscille lors de Varythmie QRS, soit apparaît juste après ce complexe (Bl à droite).
sinusale, ce qui se produit surtout chez les ado- Dans les ES supraventriculaires, le nœud sinusal se
lescents et est lié à la respiration : l'inspiration dépolarise aussi assez fréquemment, en conséquence
accélère le rythme, l'expiration le ralentit. l'intervalle entre l'onde R de l'ES (= R^) et l'onde R
Excitations ectopiques. Même lorsque l'ex- consécutive normale est augmenté par une durée requise
citation a lieu normalement dans le sinus (excita- pour que l'impulsion se déplace du foyer ectopique jus-
tion nomotope, A), des excitations anormales qu'au nœud sinusal : c'est la pause post-exîrasystolique.
dites ectopiques (= héîéroîopes} peuvent naître On a alors R^R > RR et (RRpç + R^R) < 2 RR (Bl).
d'un foyer dans l'oreillette (atrial), dans le nœud Lors d'une ES ventriculaire (B2, 3), le complexe
AV (nodal) ou dans le ventricule (ventriculaire). QRS de ES est déformé. Pour une fréquence sinusale
Une dépolarisation d'un foyer atrial à fréquence basse, l'excitation sinusale consécutive est transmise
élevée provoque une tachycardie auriculaire normalement aux ventricules : on parle d'ES interposée
(onde P remplacée par une ligne de base irregu- (B2). Pour une fréquence sinusale plus élevée, l'impul-
lière) qui peut entraîner le ventricule jusqu'à une sion sinu.sale arrive pendant la période réfractaire du
fréquence de 200/min. Au-delà, seule chaque 2e myocarde, aussi seule l'impulsion sinusale ultérieure
sera efficace : on a alors une pause compensatoire. Ici
ou 3e excitation est transmise, les impulsions RRgg + Rp^R = 2 RR.
intermédiaires arrivant lors de la période réfrac-
taire de portions du système conducteur où les
potentiels d'action (PA) ont la durée la plus Troubles de conduction de l'excitation : bloc
longue (généralement le réseau de Purkinje) et, AV. Dans le bloc AV du 1" degré, on a un simple
qui ainsi, agissent comme filtre de fréquence. ralentissement de la conduction (intervalle PQ
Pour des fréquences auriculaires jusqu'à > 0,2 s) ; dans le bloc du 2' degré, seule une
350/min, on parle de flutter auriculaire et, au- excitation sur 2 ou 3 franchit le nœud AV ; dans
delà, jusqu'à 500/min, il s'agit de lîbrillation le bloc du 3' degré on a un bloc complet. Ce der-
auriculaire. L'excitation ventriculaire est alors nier se traduit par des pauses cardiaques tempo-
totalement irrégulière (arythmie totale). La raires (syndrome d'Adam-Stockes); cependant
tachycardie ventriculaire est le résultat d'une des entraîneurs ventriculaires assurent alors l'ex-
succession rapide d'excitations (ectopiques) citation des ventricules (bradycardie ventricu-
ventriculaires qui débute par une extrasystole laire avec fréquence auriculaire normale). Il
(ES, v. ci-dessous et B3). Le remplissage et les s'ensuit une indépendance totale entre le com-
possibilités d'éjection du cœur diminuent. Il plexe QRS et l'onde P (B5). La fréquence car-
peut en résulter une fibrillation ventriculaire, diaque décroît jusqu'à 40-50/min lorsque le
c'est-à-dire des pulsations à haute fréquence, nœud AV assure le rôle de pacemeker (B5) et
non coordonnées, au niveau des différentes par- jusqu'à 25-40/min lorsque les pacemakers ter-
ties du myocarde (B4). En l'absence de mesures tiaires (ventriculaires) fixent la fréquence. Un
thérapeutiques, cette situation a les mêmes pacemaker artificiel est alors l'indication théra-
conséquences funestes qu'un arrêt cardiaque, car peutique formelle.
la circulation est interrompue.
Un bloc de branche (trouble de conduction dans les
La fibrillation ventriculaire naît principalement lors- branches de Tawara) se traduit par une importante
qu'une extrasystole survient dans la « période vulné- déformation du complexe QRS car la portion du myo-
rable» du PA qui la précède (période réfraclaire carde affectée est excitée par des voies anormales à
relative, contemporaine de l'onde T de l'ECG, partir du côté sain.
Relation pression-volum* avec l'ouverture de la valve aortique. Pendant la
ventriculaire phase d'éjection, le volume ventriculaire décroît
d'un volume équivalent au volume d'éjection
La dépendance entre la longueur et la tension (Vp;), alors que la pression continue à croître du
d'un muscle (p. 66 et s.) correspond, au niveau moins au début (p. 188 ; loi de Laplace, relation
du cœur, à la relation volume ventriculaire (qui l8.4b] : ?,„, t, car r [ et w î). Lorsque la pres-
exprime la longueur du muscle)-pression intra- sion maximale est atteinte (pression systolique;
rentriculaire (qui exprime la tension du muscle). Al, point S), le volume ne change pratiquement
Si l'on reporte les variations du volume et de la plus, mais la pression chute jusqu'à devenir
pression durant tout un cycle cardiaque sur un inférieure à la pression aortique, ce qui entraîne
diagramme pression/volume, on obtient le dia- la fermeture de la valve aortique (Al, point K).
gramme du travail du cœur (Frank 1895) (Al, Durant la phase de relaxation, la pression chute
points A-D-S-V-A pour le ventricule gauche). • (volume constant) jusqu'à 0 (Al, point V). Il ne
reste dans le ventricule que le volume télésysto-
Pour construire le diagramme du travail, il faut lique (V^; dans l'exemple = 60 ml). Durant la
connaître les courbes pression/volume suivantes : phase de remplissage, la pression ventriculaire
• La courbe d'étirement au repos. Elle indique les monte à nouveau peu à peu (selon la courbe
pressions qui se forment passivement (en l'absence de d'étirement de repos).
contraction musculaire) pour divers volumes de rem-
plissage du ventricule (Al et A2, courbe bleue).
• La courbe des maxima isovolumétriques (Al et Travail du cœur et puissance du
A2, courbe verte). Elle est obtenue expérimentalement
puisque - pour différents volumes de remplissage - la
cœur
variation de pression ventriculaire maximale est mesu-
rée en situation de volume ventriculaire constant (iso- Étant donné que le travail [J = N • m] = pression
volumique, c'est-à-dire en l'absence d'éjection [N • m"2 = Pa]. volume [m3], la surface délimitée
cardiaque) (A2 ; flèches verticales). dans le diagramme pression/volume (Al, surface
• La courbe des maxima isotoniques (Al et A2, rosé) exprime le travail-pression-volume (tra-
courbe violette). L'éjection est contrôlée expérimenta- vail-P-V) fourni par le ventricule gauche durant
lement de manière à ce que - pour différents volumes la systole ( 13 300 Pa • 80 • 10-6 m1 = 1,07 J ; ven-
de remplissage - la pression reste constante durant la tricule droit : 0,16 J). La plus grande partie du
diminution du volume (isotonie ; A2, flèches horizon- travail P-V systolique est fournie directement
tales). par le myocarde lors de sa contraction active,
• La courbe de maximum auxotonique (courbe MA ; une petite fraction est fournie par la reaction pas-
Al et A2, courbes orange). La systole (p. 190) com- sive et élastique du ventricule à sa distension
prend une phase de contraction isovolumétnque (Al, lors du remplissage. Ce travail de remplissage
A-D), qui est suivie par une phase d'éjection auxoto- diastolique (Al, surface bleue en dessous de la
nique (le volume diminue mais la pression continue de
courbe bleue) est fourni en partie (indirecte-
s'élever) (Al, D-S). Ce type mixte de contraction porte
le nom de contraction à postcharge (p. 67B). Pour un
ment) par le myocarde ventriculaire, mais en
volume de remplissage donné (Al, point A) son maxi- . partie aussi par le myocarde auriculaire, par les
rnum change (Al, point S), celui-ci dépendant de la muscles respiratoires et par les muscles squelet-
pression aortique télédiastolique (Al, point D), mais tiques (p. 204, retour veineux).
tous ces maxima sont situés sur la courbe MA. Cette Travail total. En addition au travail P-V sys-
dernière est la ligne qui relie le point isovolumétnque et tolique des deux ventricules réunis (au repos
le maximum isotonique (Al, respectivement points T et env. 1,2 J), le cœur doit fournir 20% (0,24 J)
M) correspondant à un remplissage donné (point A). de surplus de travail pour l'onde pulsatile (dis-
tension des parois des vaisseaux; p. 188, Wind-
Si l'on reporte les valeurs de pression et de kessel). Le travail nécessaire pour / 'accélération
volume d'un cycle cardiaque effectif à la du flux sanguin est très faible au repos (1 % du
manière d'un diagramme de travail établi en travail P-V), mais augmente pour des fréquences
fonction de la pression et du volume, on obtient cardiaques élevées. La puissance totale dévelop-
pour le ventricule gauche le cycle suivant (Al et pée au repos (f = 70/min = 1,17 s) par l'en-
p. 190) : le volume télédiastolique (V^.p) est, par semble du cœur est d'environ (1,45 J • 1,17 s-')
exemple, de 125 ml (Al, point A). Durant la =1,71 watt.
phase de contraction, la pression ventriculaire
augmente de manière isovolumétrique (toutes
les valvules sont fermées) jusqu'à ce qu'elle
atteigne la pression diastolique aortique (ici par
ex. 80 mmHg ; Al, point D), ce qui coïncide
Régulation du volume d'éjection Retour veineux
cardiaque
Le sang venant des capillaires se rassemble dans
Tandis que l'adaptation de l'activité cardiaque les veines et est ramené vers le cœur. Les forces
aux besoins de l'organisme est sous contrôle de propulsion du flux veineux sont (B) : a) le
extrinsèque, l'adaptation du volume d'éjection résidu de pression artérielle maintenu au-delà du
(V^) aux modifications de remplissage (liées à réseau capillaire (vis à tergo; soit env.
la position du corps, à la respiration) et de la 15 mmHg), b) V e f f e t de succion dû à l'abaisse-
pression aortique est un mécanisme autonome ment du plancher valvulaire lors de la contraction
et dépend de Vétirement télédiastolique du cardiaque, c) la pression exercée sur les parois
myocarde (étirement au repos, p. 66 et s.) : c'est des veines lors de la contraction des muscles
le mécanisme de Frank-Starling. Il a aussi squelettiques (pompe musculaire), les valvules
pour but d'égaliser simultanément les volumes présentes dans les veines empêchant tout mouve-
d'éjection des deux ventricules afin d'éviter ment à contre-courant, d) durant l'inspiration se
toute stase dans les circuits pulmonaire et systé- produisent simultanément une hyperpression
mique. dans l'abdomen et une dépression dans la cage
Lorsque le remplissage (précharge = pre- thoracique (pression intrapleurale, P ^ ; p. 108),
load; Al) augmente, le début de la phase de conduisant à une dilatation veineuse dans le tho-
mise en tension représentée sur la courbe d'éti- rax et à une aspiration du sang (p. 206).
rement de repos est déplacé vers la droite (Al, Lors d'un changement de position, de la
point A^). De ce fait, le volume télédiastolique position couchée à la position debout par ex.
(V^p) augmente, de même que le Vgg, ainsi que (orthostatisme), les vaisseaux des jambes se sur-
le travail du cœur; le volume télésystolique chargent sous l'effet de la colonne de sang, c.à.d.
(V^) augmente lui aussi un peu. sous l'effet de la pression hydrostatique. Cela
Lorsque la pression aortique (postcharge entraîne une dilatation veineuse, du fait de l'ex-
= afterload ; A2) augmente, la valve aortique ne tensibilité des veines bien supérieure à celle des
s'ouvre que pour une pression ventriculaire artères, et une rétention d'environ 0,4 1 de sang.
donnée plus élevée (A2, point D^). Pendant une Cette quantité de sang est en quelque sorte retirée
phase transitoire d'adaptation, le volume d'éjec- du volume sanguin directement utile à la circula-
tion est moindre (V^). Il s'ensuit que le V^ tion ou « volume de sang central». Il en résulte
augmente pour atteindre V.p^. Le remplissage une baisse du retour veineux au cœur gauche et
diastolique suivant déplace alors le début de la une chute du volume d'éjection systolique donc
phase de mise en tension vers la droite (A2, du débit cardiaque. Pour éviter une trop forte
point A ). Le volume d'éjection se normalise chute de pression sanguine consécutive à ce chan-
alors (V^,) malgré l'augmentation de la pres- gement de position (c'est-à-dire pour éviter un
sion aortique (D^). Le V^ est alors relativement colîapsus hydrostatique}, la résistance périphé-
beaucoup augmenté (V.^). rique et la fréquence cardiaque augmentent de
Lorsqu'une modification de l'activité car- manière réflexe (réflexe orthostatique; p. 7, E et
diaque est indépendante de la précharge ou de la p. 212 et s.). La «rétention» du sang dans les
postcharge, on parle de contractilité modifiée ou jambes est plus importante lors de la simple sta-
d'inotropie. Ainsi la contractilité est augmentée tion debout que lors de la marche (pompe muscu-
par l'action inotrope positive de la noradrénaline laire). Inversement, lors de la station debout, il se
ou de l'adrénaline, ainsi que par l'augmentation produit une baisse de pression dans les veines
de la fréquence cardiaque (voie |3,-adrénergique, céphaliques. Cependant, le point indifférent de la
action inotrope positive; p. 194). L'un de ces pression veineuse ne se modifie pas en dessous du
effets est de déplacer les maxima isovolumé- diaphragme lors des changements de position.
triques vers le haut (A3, courbe verte). Le cœur La pression veineuse centrale (pression
peut alors travailler contre une pression plus éle- dans l'oreillette droite, normalement de 0-
vée (A3, point D.ç), et/ou (aux dépens du V^.g) 12 cmH 0 [0-9 mmHg]) dépend surtout du
augmenter le Vp^ (A3, Vp^). volume de sang. Sa mesure est utile pour sur-
Alors qu'une variation de l'étirement passif veiller, en clinique, les variations du volume
au repos ne modifie que la force de contraction sanguin (par ex. lors des perfusions). Une aug-
du ventricule (p. 203, B l ) les effets inotropes mentation de la pression veineuse centrale (> à
positifs accroissent également la vitesse de env. 20 ciru-LO [15 mmHg]) se produit en cas
contraction du myocarde (p. 203, B2). L'éléva- d'insuffisance cardiaque, lorsque l'effet pompe
tion maximale de la pression isovolumétrique du cœur est insuffisant; ceci se rencontre en
(dP/dt max) est également employée en clinique pathologie, et dans les conditions physiolo-
pour mesurer la contractilité. giques, lors de la grossesse.
Pression artérielle
Bien que la pression moyenne diminue de
l'aorte jusqu'aux grandes artères, la pression
Lorsqu'on parle de pression sanguine, il est systolique dans les grandes artères (par ex l'a
question, en fait, de la pression artérielle systé- fémorale) est généralement plus élevée que dans
mique Dans l'aorte, celle-ci augmente durant la l'aorte (comparer Al et A2) Ceci est dû a leur
phase d'éjection systolique Jusqu'à une valeur moindre compliance (v aussi vitesse de l'onde
maximale, la pression systolique (P ), pour pulsatile.p 190)
descendre, durant la diastole et la phase de mise On peut mesurer la pression artérielle direc-
en tension (valve aortique fermée), jusqu'à une tement à l'aide d'une aiguille placée dans le flux
valeur minimale, la pression diastolique (P ) sanguin Par rapport à l'aorte, la courbe de pres-
( A l e t p 191, A2) La différence Pg - P^ consti- sion artérielle dans les artères périphériques est
tue la pression différentielle Elle est fonction décalée par la durée de propagation de l'onde de
du volume d'éjection systolique (V ) et de la pression ou onde pulsatile (3-10 m/s, p 190) et
tompliance (capacitance = AV/AP, p 188) des de forme différente (Al, 2, courbes de pression
artères Pour un V^ donne et une compliance retranscntes) En pratique, la pression artérielle
des vaisseaux diminuée, Pg augmente davantage est mesurée indirectement (à hauteur du cœur)
que Pp, c'est-à-dire que la pression différentielle par la méthode de Riva Rocci (B)
augmente (ce qui est fréquent lors du vieillisse-
ment, v ci-dessous) II en est de même, lorsque Un brassard gonflable, relie a un manomètre, est placé
pour une compliance donnée, le V^ augmente autour du bras et un stéthoscope au niveau du pli du
coude en regard de 1 artère numérale Le brassard est
Si la résistance périphérique totale (RPT p 188) gonfle a une pression largement supérieure a ld P,
augmente et que le V^ est éjecte aussi rapidement que maximale (le pouls radial disparaît ') Ensuite l'on
précédemment P^ et P^ augmentent dans la même pro- dégonfle peu a peu le brassard (2 a 4 mmHg/s) II appa-
portion et la pression différentielle reste inchangée raît un premier bruit {bruits dt. Korotko\\ ) synchrone
Toutetois 1 augmentation de RTP allonge générale- de la réapparition du pouls qui situe la limite de la P,
ment la durée d éjection et le rapport augmentation du (1e lecture) Ce bruit s amplihe d abord pour s atténuer
volume artériel/écoulement périphérique durant 1 éjec- rapidement et devenir plus sourd lorsque la pression du
tion diminue En conséquence P^ augmente moins que brassard chute au dessous de la P,, (2e lecture)
Pp et là pression diffuentielle diminue Sources d'erreurs de mesure de la pression arté-
rielle. Lorsqu'on renouvelle la mesure la pression du
brassard doit être au préalable totalement supprimée
Valeurs normales. Jusqu'à l'âge de 45 ans, on durant 1 a 2 min sinon le barrage veineux risque de
note normalement au repos (position assise ou simuler une P^ accrue La largeur du brassard devrait
allongée), une Pp de 60-90 mmHg et une P de également être supérieure de 20% au diametie du bras,
100-140 mmHg Entre 45 et 60 ans d'âge et un brassard relativement trop étroit (bras de sujets
au-delà de 60 ans, des P^ respectives jusqu'à ayant une surcharge pondérale ou bras d athlète,
150 mmHg et jusqu'à 160 mmHg sont considé- mesure au niveau de la cuisse) simule également une P
rées comme normales (C) Une pression artérielle plus élevée
parfaitement régulée (p 212) est indispensable
pour l'approvisionnement des tissus La pression sanguine est beaucoup plus basse
dans l'artère pulmonaire que dans l'aorte
Une pression artérielle trop faible (hypotension) peut (p 186) Une autre particularité de la circulation
conduire a un état de cho< (p 218) a 1 anoxie (p 130) pulmonaire est la minceur relative des parois
et à la mort tissulaire Une pression artérielle trop éle- des vaisseaux ainsi que la grande souplesse de
vée chroniquement (hypertension p 216) est elle
leur environnement (tissu pulmonaire rempli
aussi nuisible car les vaisseaux sanguins en souffrent
(en particulier au niveau du cœur du cerveau des reins,
d'air) Une augmentation du débit du ventricule
et de la peau) droit entraîne, de ce fait, une dilatation des vais-
seaux pulmonaires, c'est a-dire une diminution
de leur résistance (D) Ceci évite qu'une aug-
La pression artérielle moyenne (durant le mentation du Qc (par ex durant l'exercice) ne
décours temporel du cycle cardiaque) permet de provoque une trop forte élévation de pression
déterminer la perfusion périphérique (p 188) dans les artères pulmonaires Les vaisseaux pul-
monaires font en même temps fonction de réser-
Cette pression peut être estimée a partir d un enregistre- voir pour absorber les variations transitoires du
ment graphique de la courbe de pression artérielle (A) volume sanguin (p 204)
(par ex par cathetensme artériel) ou mieux en réduisant
l amplitude des oscillations enregistrée sur cette courbe
jusqu'à ne laisser apparaître que leur trace moyen
!
1 Processus d'échanges au niveau ces protéines devient de plus en plus réduite
de l'endothélium (A"="»,-R-T-AC^;p.377).

L'approvisionnement et l'épuration des cellules En dessous du niveau du cœur, la pression hydrosta-


se t'ait au niveau des capillaires et des veinules tique de la colonne de sang s'ajoute à la pression dans
postcapillaires (vaisseaux d'échanges; p. 188). la lumière des capillaires (environ + 90 mmHg dans les
Leur paroi endothéliale comporte des «pores pieds '). La station debout (surtout) au repos conduit à
fonctionnels» de petite taille (env. 2-5 nm) ou des taux de filtration élevés compensés par «aulorégu-
plus grands (20-80 nm, principalement dans le lation» a) car du fait de la sortie d'eau, la concentration
l'oie et les reins), qui correspondent à des fentes en protéines dans les capillaires augmente aussi (chute
normale au niveau des capillaires glomérulaires ;
intercellulaires ou à des fenestrations de l'endo- p. 152), ainsi donc que An, et b) parce qu'une filtration
thélium. La perméabilité de l'endothélium est amplifiée augmente P^, ce qui diminue AP.
très variable selon les organes. Alors qu'il
permet le libre passage de l'eau et des ions inor-
ganiques, l'endothélium est largement imper- Lorsque la quantité de filtrat dépasse la somme
méable aux cellules sanguines et aux grosses du volume réabsorbé et du retour dans la
protéines. Certaines grosses molécules peuvent lymphe, il se produit des œdèmes, une ascite
toutefois traverser cette barrière par transcytose dans la région portale, un œdème pulmonaire
ou grâce à des transporteurs (p. 26 et s.). dans la petite circulation.
Filtration et réabsorption. Au niveau de
l'ensemble des sites vasculaires d'échanges de Parmi les causes d'œdèmes. on peut noter (B) :
l'organisme (sauf les reins), 20 litres de liquide • Une augmentation de la pression sanguine à l'extré-
filtrent vers le milieu interstitiel en 24 heures. mité artérielle des capillaires (Bl), suite à une vasodila-
18 litres sont reabsorbés par jour, c'est-à-dire tation précapilldire (P f ) , surtout lorsqu'elle est
retournent dans les capillaires. La différence, associée a une augmentation de la perméabilité aux pro-
soit 2 1/j, retourne dans le circuit sanguin par la téines (o ^ l, d'où AJT ,1,), par ex. lors d'inflammations
voie lymphatique (A). ou d'une anaphylaxie (histamine, bradykinme. etc.).
• Une augmentation de la pression veineuse (P ^ à
Le taux de filtration (ou de réabsorption) Qy l'extrémité des capillaires (B2) qui, par ex., peut être
est déterminé à partir du coefficient de filtra- causée localement par une thrombose veineuse ou au
tion K, (= perméabilité à l'eau k . surface niveau systémique par l'insuffisance cardiaque (œdème
d'échange S) de l'endothélium, et de la pres- cardiaque). Une stase portale provoque une cifctte.
sion effective de filtration P^ (Q, = P^, • K,). • Une diminution du taux des protéines (surtout l'al-
Le K, est plus élevé dans la branche veineuse du bumine) plasnutiques qui s'accompagne d'une chute
système d'échanges (plus large et k >) que dans trop importante de AJI (B3 et p. 379, A) et dont la cause
la branche artérielle. La réabsorption nécessite est une perte rénale de protéines (protémurie), une
donc un trajet plus court ou bien une différence insuffisance de la synthèse protéique dans le foie (lors
de pression moindre que la filtration initiale d'une cirrhose par ex.) ou bien un catabolisme élevé
(A). P^ est la différence entre la différence de des protéines plasmatiques pour couvrir les besoins
pression hydrostatique AP et la différence de énergétiques de l'organisme dans le cas d'une carence
pression oncotique An; (osmotico-colloidale) en protéines {œdème de faim)
entre l'intérieur et l'extérieur de la paroi capil- • Une diminution du flux lymphatique (B4) pouvant
laire (loi de Slarling; A), où AP = pression conduire à des œdèmes locaux, soit par compression
(tumeurs), interruption (opérations), destruction (radio-
sanguine dans les capillaires (P ) - pression thérapie), ou par barrage (bilharziose) des voies lym-
du liquide interstitiel (P^, normalement - phatiques.
0 mmHg). Par rapport au cœur, AP est d'environ • Une augmentation de volume (compliance) du tissu
30 mmHg à l'extrémité artérielle des capillaires interstitiel favorise la formation d'œdèmes, de même une
systémiques et chute à 22 mmHg à l'extrémité pression hydrostatique élevée dans les membres infé-
veineuse. An (env. 24 mmHg; A) s'oppose rieurs peut causer des œdèmes des chevilles (B, photo).
à AP ; il en résulte que la filtration (P „
= +6 mmHg) se change en réabsorption lorsque Diffusion. Les flux d'eau à travers la paroi
P^ devient négative (dans les poumons, AP capillaire entraînent certes des particules dis-
n'est que de 10 mmHg, d'où une P^ très basse). soutes (« solvent drag»; p. 24), toutefois les
An existe du fait que la concentration en pro- échanges de méîaboîiîes par diffusion (p. 20) ont
téines (surtout l'albumine) est plus élevée dans quantitativement le rôle prépondérant dans ces
le plasma que dans le milieu interstitiel (AC ^ — transferts. L'existence d'une différence de
1 mmol/1) et augmente lorsque le coefficient de concentration d'une substance donnée entre le
reflexion pour les protéines plasmatiques (o ^) plasma et le liquide interstitiel conduit à une dif-
est proche de 1,0, donc que la perméabilitiTà fusion nette de cette substance (par ex. Oy CCy.
Approvisionnement du myocarde réserve coronaire, de sorte qu'un besoin accru en 0
en 0, (D) ne peut plus être totalement couvert par un apport
d'O^ plus élevé (D) : c'est l'insuffisance coronaire.
Le besoin en 0^ du myocarde augmente, d'une part,
Le myocarde est perfusé par les deux artères coronaires avec la performance du cœur (travail/temps plus élevé,
qui partent de la racine de l'aorte. L'artère coronaire p. 202 et s.), donc pour une fréquence plus éle\ée et/ou
droite (env. 1/7 du débit sanguin) approvisionne, nor- une contractilité supérieure, par ex. lors d'un exercice
malement, la plus grande partie du ventricule droit, la corporel (D, à droite), d'autre part, avec le produit de la
coronaire gauche (6/7 du débit sanguin) irrigue le ven- tension île la paroi (S^) par la durée de la systole (= ten-
tricule gauche (A). La part des deux artères dans l'irri- sion'îïme index}. Etant donné que S , = P • r /2w
gation du septum est variable. (Laplace, p. 188, relation 8.4b), la Vy, est plus
élevée pour une forte pression ventnculaire'et un petit
Le débit de perfusion coronaire (Q ) est volume d'éjection systolique que pour une faible pression
phasique : au cours du cycle cardiaque, il varie ventriculaire et un important volume systolique, bien que
très fortement du fait de la forte pression des tis- le travail (P • V) soit identique. Dans le premier cas, la
sus extravasculaires durant la systole (B, C). puissance du cœur est diminuée, c'est-à-dire que pour
une p
Alors que le Q^ au voisinage de l'épicarde vm P11" élevée, par ex. dans l'hypertension, la
ainsi que dans les grosses branches des artères consommation d'O^ est supérieure pour le même travail
coronaires situées dans cette zone ne sont pas (D, à droite).
dffectés, les vaisseaux voisins de l'endocarde du Du fait que le myocarde travaille en aérobie, un besoin
ventricule gauche sont comprimés durant la élevé en 0; exige une réponse vasodilatatnce rapide.
systole, car, pendant cette phase, la pression Cette autorégulation du diamètre des vaisseaux
extravasculaire (- pression dans le ventricule coronaires est contrôlée par plusieurs facteurs :
gauche, Pyg) dépasse la pression dans la lumière • Facteurs métaboliques. Par leur effet vasodila-
des artères (C). La perfusion du ventricule tateur : (a) un manque d'Oy car l'O^, a un effet
gauche est donc essentiellement limitée à la vasoconstricteur; (b) l'adénosine; l'AMP ne
' diastole (B, au milieu). Ceci concerne beaucoup peut plus être suffisamment régénéré en ATP
moins le ventricule droit du fait de la faible lors d'un déficit en Op de sorte que les concen-
pression ventriculaire (Pyp) (B, C). trations d'AMP et d'adénosine (produit de son
La consommation d'.O, (V^) du myocarde catabolisme) augmentent dans le myocarde.
est égale au produit du Q^ par la différence de L'adénosine agit, via les récepteurs A sur la
concentration artérioveineuse en Oy (Ca-Cv) paroi musculaire des vaisseaux et les dilate (aug-
Lorsque le besoin en 0^ est accru (D, à droite) mentation de l'AMPc); (c) l'accumulation de
l'augmentation de la V^ du myocarde ne peut, lactate et d'ions H* (issus du métabolisme anaé-
pour l'essentiel, être assurée que par une aug- robie du myocarde) ; (d) la prostaglandine 1 .
mentation du Q^, c'est-à-dire par une vasodila- • Facteurs endothéliaux. L'ATP (par ex. des
tation, car pour le cœur, (Ca-Cv)p, = 120 ml/1 thrombocytes), la bradykinine, l'histamine et
de sang, ce qui est relativement élevé et, de ce l'acétylcholine ont un effet vasodilatateur.
fait, le taux d'utilisation d'O; (Ca-Cv)^/Ca^ Cependant, ils agissent indirectement, du fait
= 120/210, d'env. 60% déjà au repos, ne peut qu'ils induisent dans l'endothélium la sécrétion
être que peu augmenté. de monoxyde d'azote (N0) qui, ensuite, diffuse
Dans le myocarde, l'adaptation de l'apport dans les cellules musculaires et conduit à une
d'O, aux besoins d'O, se fait, en premier lieu, vasodilatation (p. 279 E).
par une modification de la résistance vasculaire • Facteurs neurohumoraux. L'adrénaline ainsi
(D, à gauche). Dans les conditions normales, la que la noradrénaline libérée par les terminai-
résistance des vaisseaux coronaires (distaux) sons nerveuses sympathiques ont une action
peut diminuer jusqu'à 1/4 de sa valeur de repos vasodilatatrice au niveau des récepteurs p -
(réserve coronaire). De ce fait, le Q (environ adrénergiques des vaisseaux coronaires distaux.
250 ml/min au repos) peut être multiplié par 4-
5, et ainsi assurer les besoins en 0^ qui sont 4 à Selon les disponibilités, le myocarde peut utiliser le
5 fois supérieurs lors d'une activité physique glucose, les arides gras libres, le lactate, entre autres,
intense. comme substrats énergétiques pour s'enrichir en ATP.
Les trois substrats, répartis selon leur part respective
Si la lumière des grosses artères coronaires est rétrécie dans l'utilisation d'O^ (« coefficient d'extraction de
en cas d'artériosclérose, la pression sanguine diminue /'O,»), interviennent le plus souvent au repos,, chacun
en aval de la sténose, ce qui induit une autorégulation pour un tiers. Lors d'une activité physique, l'organisme
(v. ci-dessous) par vasodilatation des vaisseaux distaux. consomme surtout le lactate en provenance
Ceci provoque, déjà au repos et selon l'importance de des muscles squelettiques, où il n'est pas utilisé (A,
la sténose, l'utilisation d'une partie (ou la totalité) de la p. 72 et 282).
Régulation de la circulation vasodilatation ce qui veut dire que la perfusion
et donc le transport d'O^ augmentent en fonc-
Le rôle de la régulation circulatoire est de tion de l'accroissement de la consommation
garantir l'approvisionnement en sang quelles que d'O du tissu. Par contre, dans le poumon, une
soient les conditions ambiantes et l'activité de PO réduite dans l'environnement du vaisseau
l'individu (p. 74). Pour ce faire, il faut que a) se traduit par une vasoconstriction de ce dernier
l'activité cardiaque et la pression sanguine soient (vasoconstriction hypoxique ', p. 122).
soumises à une régulation optimale (homéosta- • Réponse métabolique (chimique) locale :
sie), b) que chaque organe puisse bénéficier une augmentation locale de la concentration de
d'une perfusion sanguine minimale, c) qu'une métabolites tels que le COy les ions H*, l'ADP,
répartition du débit sanguin au profit des l'AMP, l'adénosine ainsi que les ions K* dans
organes en activité (par ex. les muscles) et aux l'interstitium a un effet vasodilatateur surtout
dépens des organes au repos (dans cet ex. : le au niveau des artérioles précapillaires. Ceci
tractus digestif) soit assurée, car une perfusion accroît la perfusion, effet qui, non seulement,
maximale simultanée de tous les organes dépas- améliore l'approvisionnement en substrats et en
serait les capacités du cœur (A). Oy mais accélère aussi l'évacuation de ces
Le contrôle de la perfusion des organes se métabolites. L'irrigation sanguine du cerveau et
fait d'abord par une modification du diamètre du myocarde (p. 210) est presque exclusive-
des vaisseaux. L'état de tension (tonus} de la ment sous contrôle métabolique local. Ces
musculature des vaisseaux est sensible : 1. à des effets métaboliques ajoutés à ceux de la
facteurs locaux (B2a/b), 2. à des signaux ner- carence en 0 expliquent qu'après un blocage
veux (Bla/b) et, 3. à des signaux hormonaux de l'irrigation sanguine (garrot, etc.) l'augmen-
(B3a/b). La plupart des vaisseaux sont, au tation de la perfusion peut être multipliée par 5,
repos, dans un état de tension moyenne (tonus dès que le blocage est levé (hyperémie réac-
de repos). La dénervation provoque une dilata- tionnelle).
tion partielle des vaisseaux ; il s'établit un tonus • Diverses substances vasoactives (par ex. les
de base. Celui-ci resuite de dépolarisations prostaglandines) parmi celles citées ci-dessous,
spontanées de la musculature lisse des vais- interviennent également dans l'autoregulation.
seaux (p. 70).
Contrôle hormonal de la circulation
Régulation locale de la circulation
Les hormones vasoactives ont une action propre
(autorégulation) sur la musculature des vaisseaux sanguins (par
Elle a deux fonctions : ex. l'adrénaline), ou bien elles induisent locale-
• Dans certains organes, l'autoregulation sert à ment la libération de substances dites vasoac-
assurer une perfusion constante en réponse aux tives (par ex. N0, endothéline, etc.) qui agissent
variations de pression artérielle (par ex. vaso- par voie paracrine sur le lieu de leur libération
constriction lors d'une augmentation de la pres- (B).
sion artérielle dans le rein; p. 150). • Le monoxyde d'azote (N0) a un effet vasodi-
• La deuxième fonction de l'autoregulation est latateur. Il est notamment produit par Vendo-
d'ajuster la perfusion à l'activité de l'organe, thélium, suite à la liaison de 1' acétylcholine
c'est-à-dire en fonction de son activité métabo- (récepteurs M), de l'ATP, de l'endothéline
lique (autorégulation métabolique). Ainsi, dans (récept. ETg) ou de l'histamine (récept. H^) à la
le cas du muscle cardiaque ou du muscle sque- membrane des cellules endothéliales (p. 278).
lettique par ex., la perfusion peut augmenter de Le N0 diffuse dans les cellules musculaires voi-
plusieurs fois la valeur de repos (A et p. 210). sines dont il supprime l'activité tonique et donc
dilate les vaisseaux.
• L'endothéline-1 peut, d'une part, libérer le
Mécanismes de l'autoregulation N0 dans l'endothélium via les récepteurs ETg
• Effet myogène (dépendant de la musculature (vasodilatation, v. ci-dessus), d'autre part, elle a
des vaisseaux, Bayiiss) : une distension de la un effet vasoconstriteur par les récepteurs ET^
paroi des petites artères et des artérioles sous de la musculature vasculaire. Ainsi, si par ex.
l'effet d'une augmentation de la pression san- l'angiotensine I I ou l'ADH (= vasopressine ;
guine provoque une contraction de leur muscu- récept. V,) se lient à la membrane des cellules
lature vasculaire (B2a), par ex. dans les reins, le endothéliales, celles-ci libèrent l'endothéline-1
tractus gastrointestinal et le cerveau, mais pas qui diffuse vers les couches musculaires voi-
dans la peau et les poumons. sines et provoque leur contraction via les récep-
• Un manque d'O^ provoque généralement une teurs E1\.
»•
• L'adrénaline, sécrétée par la médullosurré- des organes se fait principalement par deux
nale (p. 86), a un effet vasoconitricteur (récept. voies : (a) par coactivation d'origine centrale
a^ adrénergiques) à concentration élevée; à (par ex. lors d'une activation d'un groupe mus-
faible concentration, elle est vasodilaîatrice par culaire, le cerveau envoie aussi des impulsions
l'intermédiaire des récepteur', fî^-adrénergiques aux centres régulateurs de la circulation), ou (b)
au niveau des muscles squelettiques, du myo- par voie réflexe à partir des organes dont l'acti-
carde et du foie (C). Physiologiquement, son vité et le métabolisme sont modifiés. Lorsque
action est principalement fonction de la prédo- des influences locales et nerveuses sont en
minance de l'un ou de l'autre type de récep- conflit, par exemple lors de la stimulation sym-
teurs. Dans les vaisseaux rénaux et cutanés, par pathique durant le travail musculaire, les
exemple, les récepteurs cii-adrénergiques sont influences métaboliques locales prédominent,
prédominants. ce qui entraîne une vasodilatation dans le
• Eicosanoïdes (dérivées de l'acide arachido- muscle actif, alors que le sympathique restreint
nique; p. 269) : la prostaglandine (PG) F^ les la perfusion des autres muscles .squelettiques.
thromboxanes A^ et B^ ont un effet vasocons- La perfusion de la peau est essentiellement sous
Incleur, alors que les PGE^ ET PGI^ sont vaso- le contrôle du système nerveux; d'une part, elle
dilatatrice',. L'EDHF (endothelium-derived intervient à des fins thermorégulatrices (p. 224),
hyperpolarizing factor) identifié comme 11,12- d'autre part, lors d'un déficit du volume san-
epoxyeicosatrienat (11,12-EET) et dont la guin, une vasoconstriction des vaisseaux cuta-
sécrétion dans l'endothélium est stimulée par la nés permet de mobiliser le sang au profit des
hradykinine (v. ci-dessous), possède également organes vitaux comme le cœur et le SNC
un effet vasodilatateur. Il agit en ouvrant les (pâleur cutanée lors d'une centralisation de la
canaux K* des cellules musculaires des vais- circulation; p. 218).
seaux et les hyperpolarise de ce fait, ce qui Lorsque la température est très basse, la vasoconstric-
diminue leur concentration cytosolique en Ca2^ tion d'ongine thermique au niveau de la peau est pério-
• La bradykinine et la kallidine qui sont scin- diquement levée (réaction de Lewt\) pour éviter des
dées à partir des kininogènes du plasma, par lésions cutanées Le réflexe d'axone joue un rôle
l'enzyme kallicréine, ainsi que l'histamine, ont important dans ce mécanisme : par ex une impulsion
un effet vasodilatateur. Toutes trois ont égale- afférente venant de la peau retourne à la périphérie par
ment une influence sur la perméabilité vascu- des fibres nerveuses efférentes. L'érythrodermie due au
laire (par ex. lors d'inflammations) et sur la grattage (dermographi^me) est provoquée par un méca-
coagulation du sang. nisme analogue.

Contrôle nerveux de la circulation Le contrôle central de la circulation (C),


incombe au SNC où il siège dans le bulbe et
Le contrôle nerveux de la perfusion des organes dans le pont. Ces zones reçoivent les informa-
(Bl a/b) s'exerce surtout au niveau des petites tions transmises par les récepteurs de la circu-
artères et des grandes artérioles (p. 188), celui lation. Il s'agit des récepteurs du système à
du retour veineux du sang au cœur (p. 204) s'ef- haute pression (récepteurs sensibles à l'étire-
fectue au niveau des veines (modification de ment ou à la pression dans l'aorte et dans les
leur fonction capacitive). Dans les deux cas, la a. carotides ; Rp en C), des récepteurs du sys-
voie régulatrice est généralement le sympa- tème à basse pression (récepteurs sensibles à
thique (Bla et p. 78 et ss.), dont la noradréna- Vétirement dans la veine cave et dans les
line est (sauf dans les glandes sudonpares) le oreillettes ; R^ et Rg en C) et de ceux du ventri-
médiateur postganglionnaire. Elle se lie aux cule gauche (R^ en C). Ces récepteurs évaluent
récepteurs a^ adrénergiques des vaisseaux et la pression artérielle, la fréquence du pouls (Rp
exerce un effet vasoconstricteur (B). La cessa- et R^) et la pression de remplissage du système
tion du tonus sympathique engendre une vaso- à basse pression (par là même le volume san-
dilatation (Bib). Les vaisseaux des glandes guin) : les récepteurs A (R^) réagissent princi-
salivaires (sécrétion accrue) et des organes géni- palement lors de la contraction auriculaire et les
taux (érection) qui se dilatent sous l'effet de récepteurs B (Rg) lors du remplissage passif
stimuli parasympathiques ayant comme inter- (C2). Lors de perturbations de ces grandeurs,
médiaires des substances vasoactives (la brady- les zones régulatrices concernées du SNC
kinine ou le N0 ; v. ci-dessus), constituent des (« centres» circulatoires) répondent par l'envoi
exceptions. En outre, certains neurones libèrent d'impulsions vers le cœur et les vaisseaux (D et
du CGRP (calcitomn gene-related peptide) qui p. 5 C2).
est un puissant vasodilatateur. Dans le « centre » circulatoire se trouve, en
La coordination nerveuse de la perfusion position latérale, une zone «pressogène» (C,

>
sur l'hypertension chronique, mais ils contribuent plutôt
en rouge), dont les neurones (voies bleues) à la fixer.
envoient continuellement des impulsions au cœur Une augmentation transitoire du retour veineux (par ex.
et aux vaisseaux par le système sympathique ; lors d'une perfusion intraveineuse) conduit aussi à une
celui-ci exerce donc une action stimulante sur le stimulation de l'action cardiaque (D, à droite). La
cœur (fréquence, force de contraction) et (princi- signification physiologique de cette action réflexe,
palement) une action vasoconstrictrice (tonus de appelée réflexe de Bainbridge, n'est pas évidente. Il
repos). Les zones «pressogènes» sont en liaison complète sans doute le mécanisme de Frank-Stariing
étroite avec des neurones situés en position plus (p 202et&.)
médiane (champ « dépressogène » ; C, en bleu) ;
ces deux zones sont aussi reliées aux noyaux du Hypertension
nerf vague (C, en vert), dont l'excitation conduit
à une diminution de fréquence et de la vitesse de L'hypertension caractérise une élévation chro-
conduction dans le cœur (C, voies orange). nique de la pression artérielle systémique.
Les impulsions afférentes des réflexes En règle générale, le critère décisif est l'obten-
homéostatiques circulatoires (D3 a/b) passent tion d'une pression diastolique supérieure à
par des voies qui vont des barorécepteurs de 90 mmHg pour des mesures répétées effectuées
l'aorte et du sinus carotidien vers les centres au repos par la méthode de Riva-Rocci (p. 206).
nerveux (C, voies vertes) ; ces impulsions assu- Le non-traitement ou un traitement inadéquat
rent en premier lieu la stabilité de la pression provoque une surcharge du ventricule gauche
artérielle (régulation de la pression sanguine). qui doit travailler plus et s'hypertrophie, ce qui
Une hyperpression aigué augmente la fréquence conduit à la longue à une insuffisance ventricu-
des impulsions afférentes et active le champ laire gauche. En outre, l'hypertension constitue
dépresseur, dont la réponse réflexe (dépressive) un facteur de risque d'athérosclérose et ses
provoque une diminution du débit cardiaque conséquences (infarctus du myocarde, attaque,
(Qc) via le nerf vague, ainsi qu'une inhibition de lésion rénale, etc.), et aboutit à une diminution
l'innervation sympathique, ce qui entraîne une de la durée de vie d'une part importante de la
vasodilatation et, en conséquence, une diminu- population.
tion de la résistance périphérique totale (RPT)
(D4 a/b). Ces deux effets conduisent à une chute L'hypertension peut avoir pour cause : a) une augmen-
de la pression qui était anormalement élevée. A tation du volume du compartiment extracellulaire
l'inverse, une forte chute de la pression san- (VEC), accompagnée d'un retour veineux plus impor-
tant, d'où une élévation consécutive du débit cardiaque
guine active les zones pressogènes, ce qui
(hypertension de «volume») ou, b) une augmentation
entraîne une augmentation du débit cardiaque et des résistances périphériques (hypertension de «résis-
de la RPT, de sorte que la pression se rétablit. tance») Comme les différents types d'hypertension
C'est grâce aux propriétés des récepteurs provoquent des lésions des parois artérielles dont les
sensibles aux différences de pression (p. 312 et résistances augmentent, l'hypertension de type 'a' se
s.) que cette régulation de la pression sanguine transforme dans le temps en type 'b' ; il s'établit donc,
peut s'effectuer lors de variations aiguës de quelle que soit l'origine de l'hypertension, un cercle
pression, c'est-à-dire qu'elle atténue les fluc- vicieux
tuations brutales de pression qui se produisent Le VEC devient plus important si l'entrée de NaCl
par ex. lors de changements posturaux du (et d'eau) est supérieure à la sortie Une des causes de
corps (position couchée/debout) du fait de la forme la plus commune d'hypertension appelée
nouvelles répartitions du sang. Le retour vei- essentielle ou hypertension primaire pourrait être
neux modifié par ces processus conduirait à Y apport alimentaire généralement trop riche en NaCÎ
des oscillations importantes de la pression si surtout chez les patients dits sensibles au sel. Une
hypertension de «volume» se produit également si,
ces réflexes d'homéostasie circulatoire consécutivement à une insuffisance rénale par ex., un
n'avaient pas lieu (réaction orthostatique', apport relativement faible en NaCl ne peut plus être
p. 204). De même, une diminution de la PO, équilibré, ou si une tumeur surrénale produit de
ou une augmentation de la PCO^ (liaisons croi- manière incontrôlée une trop grande quantité d'aldosté-
sées avec le centre respiratoire) du sang rone, amenant ainsi une rétention de Na+
conduisent à une réaction pressogène, c'est-à- D'autres causes importantes de l'hypertension arté-
dire à une élévation de la pression artérielle rielle sont le phéochromocytome, tumeur produisant
indispensable dans ces cas. des catécholammes qui induisent à la fois une augmen-
tation du Qc et de la RPT, ainsi que l'hypertension
Cependant, si la pression sanguine est élevée de manière rénale (suite à une sténose rénale par ex.) Dans ce
chronique (hypertension, v. ci-dessous), cette pression dernier cas, la libération de rénme est accrue ce qui
excessive est soumise à une stabilisation par ces réflexes augmente la pression sanguine par le système rénine-
circulatoires, ce qui empêche les hypotenseurs d'agir angiotensine (p 184)
Choc circulatoire des mécanismes d'action rapides, visant à
réaugmenter la pression artérielle, et d'autres
On entend par choc (circulatoire) l'installation plus lents, pour faire face à l'hypovolémie, se
et l'extension d'une défaillance circulatoire complètent mutuellement.
aiguë ou subaiguë généralisée avec perturbation Rétablissement de la pression sanguine (A,
de la microcirculation et diminution de la perfu- à gauche). La chute de pression artérielle dimi-
sion des organes d'importance vitale. La cause nue l'activité des barorécepteurs artériels, ce qui
du choc est principalement une diminution du conduit à une élévation du tonus sympathique
débit cardiaque (Qc) ayant pour origine : (Al, p. 214). Le débit cardiaque est alors dérivé
vers les organes vitaux (artères coronaires, cer-
• Une diminution du volume sanguin (choc hypovolé- veau) par vasoconstriction artérielle cutanée (la
mique) : entraîne une chute de la pression veineuse peau pâlit), digestive, rénale (oligurie) : «cen-
centrale et une restriction du retour veineux; il s'ensuit tralisation» de la circulation (A2). La vaso-
une diminution du volume d'éjection systolique (méca- constriction des vaisseaux veineux capacitifs,
nisme de Frank-Starhng). Les causes de l'hypovolémie d'origine sympathique (augmente le remplis-
peuvent être une hémorragie (choc hémorragique) ou sage cardiaque), la tachycardie et Vinotropisme
une autre perte de liquide vers l'extérieur, par la voie positif compensent en partie la diminution anté-
du tractus gastro-intestinal (saignements, vomissements
rieure du débit cardiaque.
abondants, diarrhées persistantes), par voie rénale (dia-
bète sucré, diabète insipide, diurèse importante), ou par Rétablissement du volume sanguin (A, à
la peau (brûlures, forte sudation sans apport d'eau). droite). La chute de pression artérielle et la
Une perte de liquide ver1, l'intérieur peut également vasoconstriction périphérique, lors du choc
provoquer un choc hypovolémique, notamment par sai- imminent, abaissent la pression defdtration au
gnements internes ou rétention de grands volumes niveau des capillaires; de cette manière, le
liquidions par ex. lors d'une occlusion intestinale. liquide interstitiel est drainé vers le circuit san-
^ Choc cardiogénique : une défaillance cardiaque guin. Par ailleurs, les volorécepteurs des
peut notamment être causée par un infarctus aigu du oreillettes enregistrent l'hypovolémie [pression
myocarde, par une insuffisance cardiaque aiguë décom- auriculaire amoindrie), ce qui freine la sécré-
pensée, ou par une gêne du remplissage du cœur. Ici, à tion d'atriopeptine (= ANF) par le myocarde
l'inverse du choc hypovolémique, la pression veineuse auriculaire et, par voie réflexe, provoque une
centrale est augmentée (choc congestif). libération d'ADH (réflexe de Henry et Gauer)
• Des causes hormonales, entre autres une insuffi- (p. 170) qui a une action vasoconstrictive
sance surrénalienne, un coma diabétique ou un choc (récept. V^) et induit une rétention d'eau (récept.
hypoglycémique (par ex. en cas de surdosage de l'insu-
V ). La chute de pression sanguine rénale aug-
line).
• Une dilatation vasculaire périphérique (sans pâleur) mente la production de rénine, déclenchant la
avec stockage du sang en périphérie peut être la cause mise en jeu du système rénine-angiotensine-
d'une réduction du Qc, comme lors du choc anaphy- aldostérone (p. 184). Plus tard, les érythrocytes
lactique (allergie alimentaire ou médicamenteuse, perdus seront remplacés (production accrue
piqûre d'insectes) dans lequel des substances vasoac- d'' éryîhropoïétine par le rein ; p. 88) et les pro-
tives comme l'histamine sont libérées. téines plasmatiques le seront également grâce à
une synthèse accrue dans le foie.
Symptômes. Le choc cardiogénique et le choc
hypovolémique s'accompagnent d'une chute de Lorsque l'organisme n'est plus en mesure de détourner
pression artérielle (pouls filant), d'une éléva- le choc naissant, sans intervention extérieure (perfusion
tion de la fréquence cardiaque, ^pâleur avec etc.), par ses propres mécanismes homéostatiques com-
sueur froide (non observée dans le cas de choc pensatoires, la situation évoluera en choc manifeste. Si
consécutif à une vasodilatation), d'une diminu- la pression systolique reste durablement < 90 mmHg.
tion du débit urinaire (oligurie) et de forte soif. ou la pression moyenne < 60 mmHg (ce qui peut aussi
se produire malgré la restitution volumique), l'hypoxie
Le déficit volumique peut être calculé grossièrement entraîne des dégâts organiques qui, à l'extrême, peu-
vent aboutir à des défaillances multiorganiques très
par le quotient fréquence du pouls (mi^'ï/pression san-
guine systolique (mmHg), dénommé index de choc : critiques.
jusqu'à 0,5 = valeur normale ou perte de sang < 10%;
jusqu'à 1,0 = perte de sang < 20-30 % : choc imminent;
jusqu'à 1,5 = perte de sang > 30-50% : choc manifeste.

La plupart de ces symptômes sont l'expression


des moyens d'action régulateurs de l'orga-
nisme contre le choc imminent (A). Pour cela,
La circulation avant et à la qu'après le départ de ces artères que le sang vei-
naissance neux du ductus arteriosus débouche dans
l'aorte. La partie inférieure du corps ne dispose,
Le placenta maternel remplit plusieurs fonc- de ce fait, que d'un sang relativement pauvre en
tions à l'égard du fœtus : il sert d'« intestin» 0^ (saturation = 0,3 ; A). La plus grande partie
(fourniture de nutriments, en partie par transport de ce sang retourne vers le placenta par l'artère
actif), de «rein» (épuration de\ cataholites), et ombilicale, où il se recharge en Oy
enfin de «poumon» pour la fourniture d'O^ et Lors de la naissance, l'alimentation et l'épu-
l'épuration du COy Maigre la déviation vers la ration par le placenta cessent brusquement. La
gauche (par rapport à l'adulte) de la courbe de PCO^ du sang augmente de ce fait, ce qui sti-
dissociation de l'O., de l'hémoglobine fœtale mule fortement les centres respiratoires (par le
(p. 129 C), sa saturation en 0^ n'atteint que biais des chémorécepteurs ; p. 132). Le mouve-
60% dans le placenta (A, «0,6»). ment inspiratoire ainsi provoqué crée une
Le sang est reparti dans le fœtus en fonction dépression dans le thorax, ce qui entraîne, d'une
des besoins particuliers de chaque organe : les part, une aspiration du sang contenu dans le pla-
organes non encore ou peu fonctionnels, comme centa et dans la veine ombilicale (« transfusion
les poumons, sont pratiquement exclus. Le placentaire») et, d'autre part un déphssement
débit cardiaque fœtal (pour les deux ventri- des poumons. Le déplissement des poumons et
cules à la fois) est d'environ 0,2 1/mm/kg de l'augmentation de la PO, alvéolaire t'ont chuter
poids corporel, la fréquence cardiaque passe la résistance de la circulation pulmonaire (l'irri-
e
de 65/min (5 semaine) à 130 à 160/min. Envi- gation augmente, la pression diminue ; Bl, 2)
ron 50% du sang venant du cœur vont vers le alors que la résistance de la grande circulation
placenta, le reste alimente le corps (35 %) et les augmente du fait de «l'auto-amputation» du
poumons ( 15 %) du fœtus. Le cœur gauche et le territoire placentaire au niveau du cordon ombi-
cœur droit sont pratiquement branchés en lical. Une modification du flux sanguin dans le
parallèle; un montage en série comme chez ductus arteriosus se produit alors (désormais :
l'adulte n'est pas nécessaire à ce stade. shunt gauche-droit). La circulation pulmonaire
Trajet du sang fœtal (A). Après s'être arté- .. reçoit encore, pendant quelques jours après la
riaîlsé dans le placenta, le sang retourne vers le naissance, du sang de l'aorte. Le remplissage de
fœtus par la veine ombilicale d'où il est drainé l'oreillette droite est réduit (suppression du sang
par le ductus venosus (canal d'Arantius), une placentaire), tandis que celui de l'oreillette
partie étant dérivée vers le foie. À l'abouche- gauche s'accroît (la perfusion des poumons
ment dans la veine cave inférieure, ce f,ang se augmente). La chute de pression qui s'établit
mêle au sang veineux venant de la partie infé- entre les oreillettes gauche et droite, ainsi que la
rieure du corps. Conduit par des replis spéciaux diminution du taux de prostaglandines vasodila-
de la veine cave, ce sang arrive dans l'oreillette tatrices provoquent la fermeture du foramen
droite d'où il passe directement dans l'oreillette ovale, environ 2 semaines après la naissance. Le
gauche au travers d'un orifice de la paroi inter- ductus arteriosus (canal artériel) et le ductus
aunculaire (foramen ovale), puis dans le ventri- venosus se referment également peu à peu. Par
cule gauche. De plus, dans l'oreillette droite, se ces modifications néonatales les circulations
situe un carrefour (avec un faible mélange de pulmonaire et systémique sont alors placées en
sang) avec le sang veineux drainé par la veine série.
cave supérieure, lequel s'écoule dans le ventri- Si le foramen ovale ou le ductus arteriosus
cule droit. Seulement 1/3 du volume d'éjection restent ouverts, il se produit des courts-circuits
de ce sang aboutit dans le poumon (haute résis- qui surchargent le cœur (shunts). Dans le cas
tance du circuit pulmonaire car les poumons ne où le foramen ovale reste ouvert (malforma-
sont pas encore déplissés et vasoconstriction tion de la paroi interauriculaire) il se crée un
hypoxique ; C et p. 122) ; les 2/3 restants passent circuit : oreillette gauche -* oreillette droite
par le ductus arteriosus ou canal artériel dans (= shunt gauche-droit) -» ventricule droit (sur-
l'aorte (shunt droite-gauche), dans laquelle, du charge de volume!) -» poumon -» oreillette
fait de la faible résistance péripénque (pla- gauche ; si le ductus arteriosus reste ouvert il
centa), la pression sanguine est relativement se crée le circuit suivant : aorte -» a. pulmo-
faible, n'atteignant que 65 mmHg en fin de naire (= shunt gauche-droit) -• poumon (sur-
grossesse. charge de pression !) -* aorte.
Le sang partiellement artérialisé du ventri-
cule gauche irrigue les artères céphaliques (le
cerveau est très sensible à un manque d'O !) et
la partie supérieure du corps (A). Ce n'est
Bilan des échanges thermiques 1. Radiation thermique (Bl et C). La quan-
tité de chaleur perdue par radiation est fonction,
L'homme est un être vivant homéotherme (tem- entre autres, de la température (à la puissance
pérature régulée) dont la température reste quatrième) de l'émetteur. Ceci est valable,
constante même lorsque la température ambiante d'une part pour le revêtement cutané, d'autre
varie. Cette constatation n'est valable que pour part pour les êtres vivants et objets de l'environ-
les parties profondes du corps (température nement. Si ceux-ci sont plus chauds que la
du noyau « 37 °C). Les membres et la peau peau, le corps en recevra de la chaleur, s'ils sont
(« enveloppe » corporelle) sont eux pratiquement plus froids (ou s'il n'y a pas de corps émetteur :
polkiloîhermes (température variable, p. 225, A). ciel nocturne), la peau pourra perdre de la cha-
Le maintien d'une température constante du leur radiante dans cette direction.
noyau n'est possible que s'il existe un équilibre
entre quantités de chaleur produite et reçue La radiation ne nécessite aucun support matériel pour
d'une pan, quantité de chaleur perdue d'autre le transport de chaleur, elle est peu influencée par la
part : c'est la thermorégulation (p. 224). température de l'air qui est un mauvais émetteur. Ainsi,
La production de chaleur dépend des maigre la présence d'air chaud dans une pièce, la cha-
échange', d'énergie (p. 228). Au repos, la ther- leur peut être transmise à une paroi froide; inverse-
mogenèse est due pour environ 56 % aux organes ment, on peut recevoir la chaleur radiante émise par le
soleil (malgré le vide sidéral) ou par une lampe mfra
internes et pour environ 18 % aux muscles et à la
rouge (malgré l'dir froid).
peau (A2 en haut). L'activité physique aug-
mente la production de chaleur dans une telle
proportion que la part relative aux muscles 2. Conduction de chaleur de la peau à l'air
s'élève, tant en valeur absolue qu'en valeur rela- ambiant. Pour qu'elle ait lieu, l'air doit être plus
tive, et peut atteindre 90% de la production de froid que la peau, donc un gradient thermique
chaleur globale (A2 en bas). Le maintien de la est nécessaire. Ce type de déperdition de cha-
chaleur corporelle peut nécessiter une produc- leur est fortement accéléré par le déplacement
tion de chaleur supplémentaire par des mouve- de l'air rechauffé par la peau, celui-ci pouvant
ments volontaires du corps ou encore au moyen se faire par exemple par une ascension de l'air
du frisson thermique et (chez le nouveau-né) chaud ou au moyen du vent (convection ; B2 et
par thermogenèse sans frisson à partir de la C).
graisse brune (p. 225). Un signal avertisseur de 3. Les mécanismes 1 et 2 ne sont plus assez
froid est transmis de la peau, via l'hypothala- efficaces aux températures ambiantes élevées ou
mus et les fibres nerveuses sympathiques, vers lorsque l'activité physique est intense; dans ces
le tissu adipeux et va induire la liaison de la conditions, la chaleur doit être éliminée par éva-
noradrénaline aux p^-adrenorécepteurs des cel- poration (B3 et C). Pour que l'évaporation ait
lules adipeuses, entraînant par l'intermédiaire lieu, l'eau nécessaire à ce mécanisme doit être
de l'AMPc : 1) une stimulation de la lipolyse, 2) amenée à la surface cutanée par un mécanisme
l'activation d'une lipoprotéinelipase (augmenta- de diffusion {perspiration insensible) ou encore
tion des acides gras libres ; p. 254, LPL) et par l'activité des glandes sudoripares (B3.
l'augmentation des thermogénines (= UCP1, p. 78 et ss. et p. 225, D). Chaque litre d'eau éva-
p. 230). La thermogénine est un monotranspor- porée (mais pas celle qui s'écoule sur la peau)
teur d'ion H^ présent dans la partie interne de la entraîne une déperdition de chaleur de 2428 kJ.
membrane mitochondriale qui court-circuite le Pour des températures ambiantes supérieures à
gradient d'ions H+ de cette membrane (p. 17, 36 °C (C, à droite), seule l'évaporation peut
B2), et par là même augmente la respiration cel- assurer la déperdition de chaleur. Pour des tem-
lulaire (production de chaleur) grâce à une pro- pératures ambiantes encore plus élevées, l'orga-
duction accrue d'ATP. nisme reçoit de la chaleur supplémentaire par
La chaleur produite à l'intérieur du corps est radiation et conduction (+ convection). Pour
véhiculée par le courant sanguin et transportée compenser cet apport extérieur, il faut augmen-
vers la surface du corps. Ce flux thermique ter en conséquence la déperdition thermique par
interne n'est possible que si la température évaporation. Pour que la chaleur produite puisse
cutanée est inférieure à celle du noyau. Le être éliminée par évaporation, il faut que l'air
transport de chaleur vers la peau dépend essen- ambiant soit relativement sec (déserts, sauna). Si
tiellement du débit sanguin cutané (p. 224). l'atmosphère est trop humide (par exemple dans
Plusieurs mécanismes interviennent dans la la forêt tropicale), les températures ambiantes
déperdition de chaleur (flux thermique supérieures à 33 °C sont très difficilement sup-
externe) (B) : portées, même au repos.
Thermorégulation Si la température corporelle tombe en des-
Le rôle de la thermorégulation est de maintenir sous de la valeur de consigne, on observe une
constante la température du noyau (A) à une réduction de la déperdition (vasoconstriction de
valeur de consigne, et ce en dépit des quantités l'enveloppe corporelle, A à gauche), et une aug-
de chaleur reçues, produites ou perdues (p. 222). mentation de la production de chaleur par aug-
Cette valeur de consigne de la température est mentation de l'activité musculaire volontaire et
en moyenne de 37 °C et présente des variations du frisson thermique (D). Le nourrisson se refroi-
circadiennes d'env. 0,6 °C (min. vers 3 h, max. dit très vite du fait de son rapport surface/volume
vers 18 h; p. 381, A). Cette valeur de consigne élevé mais dispose aussi d'une régulation par
est contrôlée par une « horloge interne » (p. 334). thermogenèse sans frisson (p. 222). Lorsque sur-
Un décalage à plus long terme de la valeur de vient un refroidissement de l'environnement, les 3
consigne s'observe durant le cycle menstruel mesures de température sont effectuées par les
(p. 299, A3) et lors de la fièvre (v. ci-dessous). thermorécepteurs cutanés (p. 314), avant que la
L'hypothalamus (p. 330) est le centre de température centrale ne chute.
contrôle de la thermorégulation. À ce niveau se Entre la température ambiante pour laquelle
trouvent des thermorécepteurs centraux qui nous transpirons et celle pour laquelle com-
enregistrent la température du noyau central. mence le frisson thermique, se situe une zone
L'hypothalamus reçoit des informations complé- étroite de température appelée température de
mentaires venant de la moelle épinière et des neutralité thermique qui, lorsque nous sommes
thermorécepteurs périphériques cutanés (p. 314). assis, au repos et peu vêtus, se situe entre 27-
Dans l'hypothalamus, la température du noyau 32 °C. A l'intérieur de ces limites, la thermoré-
(température réelle) est comparée à la valeur de gulation s'effectue grâce aux variations du débit
consigne, et s'il existe une différence entre elles, sanguin cutané. L'étroitesse de cette zone
l'hypothalamus met en œuvre les mécanismes montre que l'importance du comportement est
de régulation (D et p. 4 et s.). essentielle pour la thermorégulation : habille-
Si la température centrale dépasse la valeur ment adapté, recherche de l'ombre, chauffage
de consigne (par ex. lors d'un exercice physique), des habitations, etc. Pour les températures
dans un 1er temps le flux sanguin cutané aug- extrêmes, seul un comportement approprié per-
mente et donc le transfert de chaleur du noyau met la régulation de la température (C).
vers la peau augmente grâce à une vasodilatation Le fait que la zone de neutralité thermique
des vaisseaux sanguins cutanés ; au niveau des soit perçue comme agréable est purement sub-
doigts, on observe une ouverture des anasto- jectif. Cette zone de neutralité est réalisée, pour
moses artérioveineuses. Non seulement le 95% de la population, lorsque nous sommes
volume chaleur/temps augmente, mais plus sans activité et vêtus d'une tenue de bureau
encore le transport chaleur/temps, ce qui diminue légère dans l'atmosphère d'une pièce où la
les échanges de chaleur par contre-courant entre température de l'air et du rayonnement (mur) est
artères et veines satellites (B). Au niveau des d'env. 23 °C, la vitesse du vent < 0,1 m/s et l'hu-
extrémités, le retour veineux des veines pro- midité relative d'env. 50%. La température de
fondes est dévié vers le réseau veineux superfi- confort ne dépend pas seulement de la tempéra-
ciel. Dans un 2° temps, la production sudorale ture de l'air mais également de l'habillement, de
s'élève, ce qui refroidit la peau et, par l'intermé- l'activité corporelle, du chauffage, du vent et de
diaire du transfert de chaleur, crée une modifica- l'humidité ambiante. Elle se situe à 28 °C pour
tion du gradient de température noyau-peau un sujet dévêtu et au repos ; elle est plus élevée
nécessaire aux pertes de chaleur. La mise en jeu dans Veau, variant selon l'épaisseur de la couche
de la sécrétion sudorale a pour origine les récep- adipeuse sous-cutanée (isolateur thermique) de
teurs centraux au chaud. (Dans ce cas, les récep- 31 °C (couche épaisse) à 36 °C (couche mince).
teurs de la peau ne peuvent rendre compte d'un La fièvre est provoquée par des substances particulières, les
réchauffement puisque leur environnement est de pyrogènes exogènes (par ex. endotoxmes bactériennes) ou
fait devenu plus froid.) Les voies nerveuses effé- endogènes (diverses mterleukmes et autres cytokines des
rentes vers les glandes sudoripares sont sympa- macrophages), qui agissent au niveau de l'hypothalamus et
thico-cholinergiques (D). provoquent la libération de prostaglandmes PCF-, déclen-
L'acclimatation à des environnements plus chauds chant la réaction de fièvre. Au cours de la fièvre, la thermo-
(températures tropicales) nécessite souvent 1 an. Les régulauon s'effectue à un niveau plus élevé, ce qui signifie
caractéristiques d'une telle acclimatation sont : 1) une que la valeur de consigne est décalée vers le haut De ce
augmentation de la sécrétion sudorale, 2) une diminu- fait, la températuie corporelle est lelativement trop froide
tion de la concentration sudorale en électrolytes, 3) une au début (d'où le frisson musculaire fièvre wec frissons) ;
augmentation de la sensation de soif et donc des lors du décours de la fièvre, la valeur de consigne redevient
apports hydriques. normale alors que la température corporelle est trop chaude
ce qui entraîne vasodilatation et sudation.
Nutrition Les besoins énergétiques restants sont cou-
verts par les glucides (amidon, sucre, glyco-
Une alimentation convenable doit apporter à gène) et les lipides (graisses et huiles animales
l'organisme suffisamment d'énergie, un mini- et végétales) qui, en tant que substances énergé-
mum de protéines et de glucides, des substances tiques, peuvent dans une large mesure se substi-
minérales (y compris des oligo-éléments), les tuer l'une à l'autre : la part des glucides dans
acides gras et les acides aminés essentiels et des l'énergie fournie par les aliments peut être
vitamines. En outre, l'organisme doit disposer ramenée à 10% (contre 60% normalement).
d'une quantité d'eau suffisante. Pour assurer un sans qu'il y ait de troubles du métabolisme
transit intestinal normal, particulièrement dans D'autre part, les lipides ne deviennent plus
le côlon, l'alimentation doit contenir de', fibre',, indispensables, lorsqu'un apport en vitamines
c'est-à-dire des constituants non digestibles des liposolubles (vitamines A, D, E, K) et en acides
plantes (cellulose, lignine, etc.). gras essentiels (par ex. acide linoléique) est
Les besoins énergétiques quotidiens, équi- assuré.
valents à la dépense énergétique et à l'activité En moyenne, les lipides (1/3 sous forme
(1 J/s = 1 W = 86,4 kJ/j), dépendent d'un grand d'acides gras essentiels) représentent environ
nombre de facteurs et varient considérablement 25-30% de l'apport énergétique (A), proportion
même au repos (métabolisme de repos). On a qui peut augmenter pour des besoins énergé-
donc défini un métabolisme de base qui est tiques élevés (environ 40% pour un travailleur
mesuré 1) pendant la matinée, 2) à jeun, 3) au de force). Compte tenu des conditions de travail
repos, en position couchée, 4) à température plus faciles du monde occidental, l'apport ali-
corporelle normale et, 5) dans une ambiance de mentaire y est trop riche en énergie (lipides au
confort thermique (p. 224). Sa valeur varie en lieu de glucides). Il faut y ajouter la consomma-
fonction du sexe, de l'âge, du poids et de la tion d'alcool (environ 30 kJ/g). Cet apport éner-
taille corporelle; chez l'adulte elle s'élève en gétique excessif occasionne souvent une
moyenne à environ 7 MJ/j (= approximative- surcharge pondérale.
ment 80 W). L'activité physique augmente les L'organisme nécessite l'apport de toute une
besoins énergétiques : pour une activité nor- série de substances minérales : en particulier
male, il faut environ 11 MJ/j (= 127 W), pour l'apport de calcium (800 mg/j ; p. 290 et s.), de
une activité professionnelle pénible, environ fer (10-20 mg/j ; p. 90), d'iw/e (15 mg/j ; p. 288)
15 MJ/j (= 175 W) chez une femme, et chez un doit être suffisant. Un grand nombre d'autres
homme environ 20 MJ/J (= 230 W), pour 70 kg «oligo-éléments» (As, F, Cu, Si, V, Sn, Ni, Se,
de poids corporel. Ces besoins énergétiques Mn, Mo, Cr, Co) sont également indispensables,
d'activité représentent des moyennes sur un cer- mais sont apportés en quantité suffisante par
tain nombre d'années. Mais en une seule jour- une alimentation normale. En quantité exces-
née, un travailleur de force peut développer sive, ils peuvent être toxiques.
jusqu'à un maximum de 50 MJ/J (= 600 W). Les vitamines (A, B^, By By B|;, C, Dy Dy
Dans les compétitions sportives (le marathon E, H, K,, Ky acide folique, nicotinamide, acide
par ex.) il est possible de développer jusqu'à pantothénique) sont des composés organiques
1600 W pendant 2 heures, bien que le niveau dont l'organisme a besoin pour le métabolisme
métabolique journalier soit beaucoup plus (généralement sous forme de coenzymes) et
faible. qu'il ne peut synthétiser lui-même ou seulement
Les besoins énergétiques sont couverts par en quantité insuffisante. Bien que les quantités
les protéines, les lipides et les glucides qui sont généralement nécessaires soient très faibles, un
les trois substances de base de l'alimentation apport insuffisant peut entraîner des signes de
(B, et traités de biochimie). Les besoins minima carence spécifique (avitaminose) comme l'hé-
en protéines indispensables à l'équilibre azoté méralopie (vitamine A), le scorbut (vitamine C),
sont de 0,5 g/kg de poids corporel (apport mini- .le rachitisme (vitamine D = calciol; p. 292),
mal), dont pour moitié de protéines animales l'anémie (vitamine B^ = cobalamme; acide
(viande, poisson, lait, œufs), afin d'assurer un folique ; p. 90), le béribéri (vitamine B^ = thia-
apport nécessaire en acides aminés essentiels mine), des troubles de la coagulation (vitamine
(histidine, isoleucine, leucine, lysine, méthio- K; p. 104). Inversement, un apport excessif de
nine, phénylalanine, threonine, tryptophane, certaines vitamines (A, D) peut entraîner des
valine; et chez l'enfant, l'arginine). Ceux-ci manifestations toxiques.
sont en quantité insuffisante dans la plupart des
protéines végétales ce qui diminue de moitié
leur « valeur biologique ».
»

Dépense énergétique et Ici, l'animal expérimental est placé dans un récipient,


calorimétrie une enceinte d'eau ou de glace, isolée de l'extérieur,
absorbe la chaleur qui doit être mesurée et dont la
quantité peut être calculée à partir de l'augmentation de
Le métabolisme transforme l'énergie chimique la température du liquide ou de la quantité d'eau résul-
des aliments en énergie chimique de métabo- tant de la fonte de la glace
lites endogènes, comme la créatine phosphate et
surtout l'adénosme triphosphate (ATP). L'éner-
gie de l'ATP peut ensuite être utilisée pour un Chez l'homme, la dépense énergétique peut être
travail mécanique (muscles), pour la synthèse déterminée plus simplement par calorimétrie
de nombreuses substances comme les protéines indirecte. Ici, la consommation d'O (VO,,
de structure, les enzymes, l'urée, entre autres, p. 120) permet de calculer la dépense d'énergie.
ainsi que pour l'établissement de gradients de Pour cela, il faut connaître l'équivalent calo-
concentration (Na4', K^ Ça2"*", etc.) dont l'éner- rique de l'aliment «brûlé». L'équivalent calo-
gie potentielle permet, par ex., l'excitation élec- rique (EC) se calcule à partir de la VC ^ ^ et
trique des cellules ou le transport actif de la quantité d'O^ nécessaire à l'oxydation.
secondaire d'autres substances. Tous ces pro- Pour « brûler » 1 mol de glucose, il faut 6 mol
cessus énergétiques libèrent toujours de la cha- d'O, (6 • 22,4 1) (C). La VC ^,du glucose est
leur (p. 38 et s.). de 15,7 kJ/g. Ainsi, 180 g de glucose fournis-
Lorsque les aliments sont totalement oxydés sent une quantité de chaleur de 2827 kJ pour
(«brûlés»), c'est-à-dire dégradés en CO et une consommation d'O, de 134,4 1 soit 21 kJ/1
tîf), en présence d'O^ (p. 39, C), leur contenu 0,. Cette valeur représente l'EC du glucose
énergétique biologique utile correspond à leur dans les conditions standard (C). En moyenne,
valeur calorifique physique (VC ^ ). l'EC des différents glucides est de 21,15 kJ/1 0,,
celui des lipides est de 19,6 kJ/1 Oy celui des
La VC ^ est déterminée à l'aide d'un calorimètre de protéines est de 19,65. Les valeurs correspon-
^ combustion (A), réservoir d'e-iu, isolé de l'extérieur. dantes à 3 °C sont de 18,8 (glucide-,). 17,6
qui renferme une chambre de combustion dans laquelle (lipides), 16,8 (protéines) kJ/l Oy
on introduit une certaine quantité de la substance ali- Ainsi, pour calculer la dépense d'énergie à
mentaire considérée qui est ensuite brûlée (avec de partir de l'EC, il faut connaître la nature des ali-
l'O^). La chaleur ainsi dégagée est absorbée par l'eau ments qui sont oxydés. À cet effet, on peut utili-
environnante dont le réchauffement permet ainsi de ser le quotient respiratoire (QR = VCO/VO,,
mesurer la VC recherchée
p. 120). Pour une consommation exclusive de
glucides il est égal à 1,0, comme on peut le voir
Dans l'organisme, les lipides et les glucides à partir de la réaction suivante :
sont également entièrement dégradés en CO +
H^O en présence d'Oy Leur valeur calorifique Cfî^+60^ 6CO,+6rLO [10.1]
physiologique (VC . ) est donc identique à la
VC ^ . Elle est en moyenne de 38,9 kJ/g pour les Pour la tripalmitine qui est un lipide, la réaction
lipides et de 17,2 kJ pour les glucides digestibles est la suivante :
(p. 227, A). Par contre, les protéines ne sont pas
totalement dégradées dans l'organisme, elles le 2 C,,H,,gO, + 145 0, 102CO,+98HO
sont seulement jusqu'au stade de l'urée qui four- [10.2]
nirait à nouveau de l'énergie s'il y avait combus-
tion complète. De ce fait, les protéines ont une Pour ce lipide le QR est de 102/145 = 0,7. Étant
VC „ (23 U/g) supérieure à leur VC „ , donné que la part des protéines est relativement
py 0
(en moyenne 17,2 kJ/g) (p. 227, A). " constante, il est possible d'attribuer un équiva-
Au repos, l'énergie apportée à l'organisme lent pour chaque QR compris entre 0,7 et 1 (D).
sous forme de nutriments est principalement La dépense énergétique resuite finalement du
transformée en chaleur, car l'activité physique produit EC • VO;.
externe est infime. Le dégagement de chaleur (à
température du corps constante) correspond Une alimentation à base de protéines élève la dépense
alors à une dépense d'énergie à l'intérieur de énergétique, plus que le glucose par exemple (action
l'organisme (par ex. activité des muscles car- dynamique spécifique). Ceci est dû au fait que pour la
diaque et respiratoires ; transport actif des sub- production d' 1 mol d'ATP à parti! de protéines (acides
stances, etc.). aminés), 98 kJ sont nécessaires contre 74 kJ à partir du
glucose. La disponibilité d'énergie libre des acides
La quantité de chaleur dégagée par le corps peut être aminés est donc inférieure à celle du glucose.
mesurée directement par calorimétrie dite directe (B).
Équilibre énergétique, referme la boucle régulatrice. Ces processus
poids corporel impliquent la médiation de neurotransmetteurs
au niveau hypothalamique (B) :
Les dépôts de graisse sont de loin le plus grand • D'une part, la leptine stimule la sécrétion
réservoir d'énergie du corps. Pour maintenir d'a-MSH (a-mélanostimuline hormone) dont le
leur masse constante (mécanisme lipostatique), précurseur est une mélanocortme (= MC) pro-
l'apport et la dépense d'énergie doivent être duite par les cellules POMC (p 280) Via des
accordés précisément, à long terme (A) La récepteurs MC4 (MC4-R), localisés dans
régulation de cette homéostasie énergétique diverses aires de l'hypothalamus, l'a-MSH
correspond à la régulation du poids corporel
inhibe la pnse alimentaire et augmente le tonus
(PC), quand on considère que le poids corporel
d'un individu est largement en rapport avec la sympathique et la dépense énergétique
masse de ses dépôts adipeux
La normalité, comme l'insuffisance et l'ex- L'effet stimulateur d'à MSH sur la dépense énergétique
cès pondéral sont habituellement déterminés par est mal connu D'une part, il semble que l'activité quo
tidienne des muscles squelettiques, ainsi que le tonus
l'index de masse corporelle (IMC = BMI en
anglais) musculaire soient inconsciemment augmentes D'autre
pan, on a récemment découvert dans les muscles sque
lettiques et dans le tissu adipeux blanc, des protéines
IMC = PC [kg]/(taille [m])2 [103]
appelées uncoupling proteins (type UCP2 et UCPI)
Par rapport a la plus longue espérance de vie, le poids qui augmentent la perméabilité de la membrane interne
normal correspond a un IMC de 19-24 chez la femme, des mitochondnes aux ions H^, provoquant le deconnec
de 20-25 chez l'homme Les valeurs plus élevées (IMC tage de la chaîne respiratoire, et orientant davantage la
> 24 ou 25 surpoids, IMC > 30 adiposité = obésité) transformation de l'énergie chimique en chaleur (et
réduisent l'espérance de vie, car un IMC trop élevé est moins en ATP) Ces protéines qui pourraient s'exprimer
souvent associe audiabete sucre (type II), a l'hyperten- sous l'action de l'a-MSH, agissent donc de façon tout a
" sion et aux maladies cardiaques fait similaire a la thermogemne (= UCP1, p 222)
Les facteurs prépondérants dans la régulation
(p 4) des dépôts de graisse, ou du poids corpo- • D'autre part la leptine inhibe la sécrétion de
rel sont (B) NPY (= neuropeptide Y) dans l'hypothalamus,
• le centre régulateur, l'hypothalamus, qui
ce qui accroît la faim et l'appétit, augmente le
intervient à double sens, avec le système lim-
bique, le cortex cérébral et le tronc cérébral aux- tonus parasympathique et réduit la dépense
quels il est relié, énergétique
• les informations afférentes sur le volume du
dépôt de graisse, principalement transmis par la Déficit en leptine. Entre autres, le NPY augmente (B)
leptine, hormone protéique de 16 kDa, produite la sécrétion de gonadolibénne (GnRH) Ceci peut pro-
par les cellules adipeuses, et dont la concentra- voquer une aménorrhée chez les femmes extrêmement
tion augmente avec la masse graisseuse ; amaigries Lors de défection des gènes initiateurs de la
• les signaux efférents par lesquels a) une forte production de leptine (gène ob de l'obésité) ou du
concentration de leptine (= « entrepôt à graisse récepteur de la leptine (gène db du diabète), la croîs
rempli ») réduit la pnse alimentaire et accroît la sance pubertaire est affectée et les patientes develop
dépense d'énergie et, b) un taux réduit de lep- pent une adiposité précoce
tine (= « entrepôt a graisse vide ») augmente la Outre la régulation a long terme des dépôts grais
pnse alimentaire et diminue la dépense énergé- seux par la leptine, interviennent d autres neurotrans
tique (B) metteurs de peptides inities postérieurement Certains
La leptine se lie aux récepteurs de la leptine augmentent la prise alimentaire, agissant en tant que
du type b (Ob-Rb) de l'hypothalamus (notam- stimulateurs de l'appétit (euroxigènes) (par ex
ment les noyaux dorso- et ventromédians, le eurexine A et B noradrenaline [recept a 2]), alors que
d'autres la diminuent, et sont donc anorexigènes (par
noyau latéral, le noyau paraventnculaire, le
ex la CCK, le CHR, CART [cocame-and ampheta
noyau arqué), tandis que certains neurones avec
mme-regulated transcnptJ l'insuline la serotonme
Ob-Rb se situent devant la barrière hématoencé-
etc ) Certains peptides sont des signaux de satiété (par
phalique (en outre, les lymphocytes T et les cel-
ex CCK, GLP 1 [glucagon-hke peptide amide], la
lules B du pancréas possèdent également des
somatostatine le glucagon, le GRP [gastrin-releasing
récepteurs Ob-Rb)
peptide]), c'est à-dire que ces peptides de la satiété
Effets de la leptine. La leptine entraîne une
limitent en association avec les stimuli gustatifs et la
perte de poidv qui (contrairement à la faim pri-
distension de la paroi stomacale, la quantité de nourri-
maire) se limite à des dépôts graisseux, ce qui
ture ingérée par repas
Tractus gastro-intestinal : vue rectum les lieux de stockage des fèces jusqu'à
d'ensemble, défense immunitaire, la défécation ultérieure.
débit sanguin Défense immunitaire. La surface intérieure
du tractus digestif, bordant la lumière intestinale,
Pour assurer les besoins métaboliques et énergé- d'environ 100 m2, doit être dotée d'un système
tiques de l'organisme (p. 228 et s.), les aliments immunitaire très efficace (p. 94). Ainsi, les
doivent être déglutis, mixés et fragmentés constituants salivaires comme la mucine, Yim-
(digestion), puis absorbés à travers la muqueuse munogîobuline A (Ig A) et le lysozyme empê-
intestinale (absorption). Les trois couches chent la pénétration de germes ; le suc gastrique
musculaires du tube digestif participent au a une action bactéricide. Le tube digestif pos-
mélange et au transport du contenu intestinal. sède aussi son propre tissu lymphatique immu-
Les transits dans l'œsophage, dans l'estomac nocompétent, les plaques de Peyer. Des cellules
et dans les diverses parties de l'intestin varient M (« membraneuses ») spécialisées, situées dans
d'un individu à l'autre et sont étroitement l'épithélium de la muqueuse, permettent aux
liés à la composition des aliments (valeurs antigènes luminaux d'accéder aux plaques de
moyennes, A). Peyer qui, en coopération avec des macro-
Les aliments solides sont mastiqués et pliages, peuvent répondre en sécrétant des Ig A
mélangés à la salive. Celle-ci a un rôle lubri- (p. 98). Les Ig A passent dans la lumière intesti-
fiant et de défense immunitaire (voir ci-dessous) nale par transcytose (p. 30) ; grâce à un compo-
et contient des enzymes. L'œsophage transporte sant de sécrétion auquel elles s'attachent dans
rapidement le bol alimentaire dans l'estomac. l'épithélium, les Ig A sont protégées contre les
Le sphincter inférieur s'ouvre alors brièvement, enzymes digestives. L'épithélium muqueux
mais empêche par ailleurs un reflux à partir de contient en outre des lymphocytes intraépithé-
l'estomac. L'estomac proximal sert principale- liaux (LIE) apparentés aux cellules T-Killer
ment de site de stockage de la nourriture absor- (p. 98) qui communiquent réciproquement avec
bée. Son tonus la fait progresser dans l'estomac les entérocytes voisins par l'intermédiaire de
distal où elle est brassée (fragmentée et émul- substances agissant en tant que signaux. Les
sionnée) et où les protéines sont dénaturées par sinusoïdes du foie renferment des macrophages
le suc gastrique. Il incombe aussi à l'intestin (cellules étoilées de Kupjfer) qui forment un
distal de scinder le chyme en portions. En outre, autre bastion de la défense immunitaire. Enfin,
l'estomac sécrète le facteur intrinsèque (p. 90). la colonisation du gros intestin par la flore intes-
Dans l'intestin grêle, les enzymes produites tinale protège de la propagation des germes
par le pancréas et par la muqueuse intestinale pathogènes. Chez le nouveau-né la muqueuse du
scindent les constituants alimentaires en parti- tube digestif est surtout protégée par les Ig A
cules absorbables. Les ions HCO^ du suc pan- provenant du lait maternel.
créatique sont nécessaires pour neutraliser Trois branches principales de l'aorte abdomi-
l'acidité du chyme. Les sels biliaires, livrés par nale assurent la vascularisation de l'estomac,
la bile, sont indispensables à la digestion des de l'intestin, du foie, du pancréas et de la rate (=
lipides. L'intestin grêle est également le site de env. 30% du débit cardiaque). L'irrigation de
l'absorption des produits de la digestion (mono- l'intestin est sous le contrôle de réflexes locaux,
saccharides, ammoacides, dipeptides, monogly- du système nerveux végétatif et d'hormones
cérides et acides gras libres), ainsi que de l'eau, Elle est largement indépendante de la pression
des substances minérales et des vitamines. sanguine totale (autorégulation), augmente for-
Avec la bile sécrétée par le foie, des produits tement après les repas (transmetteurs : acétyl-
de dégradations (par ex. la bilirubine) parvien- choline, VIP = vasoactive intestinal peptide,
nent dans les selles. De plus, le foie a des fonc- etc.) et diminue lors de l'activité physique
tions multiples dans le métabolisme ; ainsi, entre (noradrénaline, etc.). Le sang veineux chargé de
autres, il constitue une station intermédiaire substances absorbées dans l'intestin passe par la
incontournable pour presque toutes les sub- veine porte et arrive au foie. Une partie des
stances absorbées à partir de l'intestin (veine constituants lipidiques réabsorbés se retrouvent
porte, voir ci-dessous) et il intervient dans la dans la lymphe intestinale et parviennent dans la
détoxication de nombreuses substances étran- circulation générale après avoir contourné le
gères (biotransformation) et de sous-produits du foie.
métabolisme pour ensuite les éliminer.
Le gros intestin est le dernier site de reab-
sorption de l'eau et des ions. Il est colonisé par
des bactéries et constitue avec le Ciïciiin et le
Intégration nerveuse et hormonale Toutes les hormones endocrines (= trans-
portées par la circulation systémique) du TGI
La motilité, les sécrétions, l'irrigation et la sont des peptides et sont produites par les cel-
croissance du tractus gastro-intestinal (TOI) lules endocrines de la muqueuse. On peut noter
sont régulées par les hormones et les messagers une similitude de structure entre (a) la gastrint
à action paracrine du TGI, ainsi que sous et la cholécystokinine (CCK) d'une part et.
contrôle nerveux. Dans les plexus myentérique d'autre part, entre la sécrétine et le GIP (ainsi
et sous-muqueux se déclenchent des réflexes que le glucagon, p. 282 et s., et le VIP, voir ci-
endogènes (système nerveux entérique ; SNE) ; dessus). Les hormones de la même famille ont,
l'activité du SNE est modulée par Vinnervaîion de ce fait, à dose élevée (c'est-à-dire pharmaco-
extrinsèque. logique), des effets très similaires.
Réflexes endogènes. Les réflexes locaux, La gastrine se rencontre sous une forme
étroitement limités, sont induits par les tensoré- courte (G 17 avec 17 a. a.) et une forme longue
cepteurs de la paroi de l'œsophage, de l'estomac (G 34 avec 34 a. a.), G 17 représentant 90% de
et de l'intestin, ou par les chémorécepteurs de la gastrine antrale. Elle est produite dans l'antre
l'épithélium de la muqueuse, provoquant soit une de l'estomac et dans le duodénum (Al) et libé-
contraction, soit un relâchement des fibres mus- rée par voie nerveuse par le GRP, ainsi que sous
culaires voisines. Les réflexes, ascendants en l'effet de la distension de la paroi stomacale et
direction orale (env. 2 mm), ou descendants (20- la présence de fragments de protéines dans l'es-
30 mm) sont transmis par l'intermédiaire d'inter- tomac, alors qu'un pH < 3,5 dans la lumière sto-
neurones et assurent, entre autres, la progression macale ou duodénale inhibe sa sécrétion (Al)
du contenu intestinal : réflexe péristaltique. Ses principaux effets sont la production d'acide
L'innervation extrinsèque du TGI (p. 78 et et la croissance de la muqueuse de l'estomac
s.) est assurée par le parasympathique (pour (A2).
l'œsophage inférieur et Jusqu'au côlon ascen- La CCK (33 a. a.) est produite dans la tota-
dant), par le sympathique ainsi que par des lité de la muqueuse duodénale. La présence de
fibres viscéro-afférentes (via les nerfs sympa- longues chaînes d'acides gras, d'acides aminés
thiques ou parasympathiques) qui, entre autres, et d'oligopeptides dans la lumière duodénale
conduisent les influx afférents des réflexes stimule sa sécrétion (Al). La CCK provoque la
supra-locaux. contraction de la vésicule biliaire, inhibe la
Le SNE peut certes fonctionner indépendamment de vidange de l'estomac et stimule la croissance du
l'innervation extrinsèque, mais cette dernière à l'avan- pancréas ainsi que ses sécrétions d'enzymes et
tage (a) de faire communiquer rapidement entre elles (via la sécrétine, voir ci-dessous) d'HCO.," (A2).
des portions du TGI relativement éloignées les unes des La sécrétine (27 a. a.) est produite dans le
autres, par voie nerveuse par les ganglions abdominaux duodénum sous l'effet prépondérant de l'acidité
(afférences viscérales courtes) ou par le SNC (affé- du chyme dans la lumière (Al). La sécrétine
rences viscérales longues), (b) de subordonner les fonc- inhibe la sécrétion d'acide et la croissance de la
tions du TGI à celles de l'ensemble de l'organisme, (c) muqueuse de l'estomac, stimule la sécrétion
de transmettre au cerveau des processus qui se passent d'HCO^ (potentialisée par la CCK, voir ci-des-
dans le TGI, voire de les rendre conscients (par ex mal sus) et la croissance du pancréas, ainsi que le
au ventre) flux de bile dans le foie (A2).
Le GIP (glucose-dependenî msuîinoîropic
Neurotransmetteurs. Dans le TGI, comme peptide, avec 42 a. a. ; antérieurement : gastric
ailleurs aussi, le système nerveux végétatif inhibitory peptide = entérogastrone). Le GIP est
libère la noradrénaline (NA) et 1'acétylcholme produit dans le duodénum et dans le jéjunum, et
(ACh), cette dernière à partir de fibres prégan- libéré par la présence de fragments protéi-
glionnaires comme de fibres postganglionnaires niques, lipidiques et glucidiques (glucose !)
(= entériques; p. 78 et s.). (Al). Il stimule la sécrétion d'insuline (c'est
pourquoi le glucose par voie orale libère plus
Autres neurotransmetteurs du SNE. Ce sont, entre d'insuline que par injection !) et inhibe la sécré-
autres le VÏP fvawactive intestinal peptide) respon- tion acide (A2).
sable du relâchement des muscles lisses circulaires et La motiline (22 a. a.) provient de l'intestin,
longitudinaux du TGI, les met- et leu-enképhalines qui sous influence nerveuse, et agit sur la mobilité
renforcent la contraction des sphincters œsophagien, interdigestive (Al, 2).
pylonque, et iléocaîcal, le GRP (= gasirm-releasing- Les messagers à action paracrine du TGI
peptide) qui stimule la libération de la gastnne ; le sont, entre autres, Vhistamine, la somatostatine
CGRP {calciîonm gene-related peptide), qui provoque, et les prostaglandines.
entre autres, la libération de SIH
Salive
luminal transépithélial négatif qui amène égale-
ment le Na^ dans la lumière (diffusion paracel-
La composition de la salive met en évidence lulaire), suivi par l'eau pour des raisons
son rôle : les substances mucilagineuses osmotiques. La salive secondaire se forme dans
(mucines) lubrifient les aliments et les rendent les canaux excréteurs. À ce niveau, le Na^ et le
ainsi déglutissables ; elles facilitent aussi les Cl" sont réabsorbés, tandis que les ions K* et
mouvements de la mastication et de la parole. HCO," (grâce à l'anhydrase carbonique) sont
Les substances alimentaires sont en partie dis- sécrétés (A). Comme la réabsorption de NaCl
soutes dans la salive, ce qui constitue les condi- dépasse la sécrétion de KHCO,' et que la per-
tions de l'efficacité des enzymes digestives et méabilité des canaux à l'eau est réduite, la
du stimulus gustatif (p. 338). La salive a aussi salive devient hypotonique (jusqu'à des valeurs
un rôle important dans l'hygiène buccale et den- très inférieures à 100 mosm/kg HO, B).
taire. Pauvre en NaCl et hypotonique, elle Lorsque le flux augmente fortement, ces proces-
convient aussi pour le rinçage intermittent des sus se réinversent, et la composition de la salive
récepteurs du goût (NaCl !) lors des repas. La secondaire s'approche de celle de la salive pri-
salive sert aussi de liquide obturateur des lèvres maire (B).
lors de l'allaitement. La digestion des glucides La production de salive est déclenchée par
(amidon) peut commencer dès la mastication voie réflexe (D). Les stimuli sont notamment,
grâce à Va-amylase (= ptyaline), alors que l'im- l'odeur et le goût des aliments, le contact avec
munoglobulme A et le lysoz.yme servent à la la muqueuse buccale et la mastication, ainsi que
défense immunitaire (p. 94 et s.). La forte la nausée. Les réflexes conditionnés jouent éga-
concentration de HCO ^ tamponne la salive Jus- lement un rôle (ils doivent faire l'objet d'un
qu'à un pH de 7 qui correspond au pH optimal apprentissage : un fait anodin, comme par
de l'amylase et permet à la salive déglutie d'al- exemple le bruit des assiettes avant un repas
caliniser le suc gastrique acide qui peut parve- peut, par la suite, constituer à lui seul un stimu-
nir dans l'œsophage (p. 238). La forte sécrétion lus suffisant). Sommeil et déshydratation inhi-
salivaire précédant le vomissement, protège de bent la sécrétion de salive.
même l'émail dentaire de l'endommagement La stimulation de la sécrétion est sous
par les acides gastriques. Etant donné que la contrôle sympathique et parasympathique
production salivaire est étroitement liée à la (C2):
teneur en eau de l'organisme, la bouche et la • La noradrénaline induit, par l'intermédiaire
gorge deviennent sèches en cas de carence en des récepteurs 82-adrénergiques et de l'AMPi
eau; ceci contribue à la sensation de soi/qui est une sécrétion de salive très visqueuse et riche en
importante pour l'équilibre hydrique de l'orga- mucine.
nisme (p. 168 et 184). • L'acétylcholme provoque (a) via les récep-
Taux de sécrétion. En fonction du degré de teurs Mi-cholmergiques et l'IP^ (p. 82 et
stimulation, le débit salivaire est de 0,1 à p. 274), une élévation de la concentration cyto-
4 ml/min ( 10-250 uJ/min par glande, B) ce qui solique de Ca^ dans les cellules acineuses. Il
représente 0,5-1,5 V]. Pour un débit de s'ensuit, d'une part, une augmentation de la
0,5 ml/min, 95% de la salive provient des conductibilité du canal anionique luminal avec
glandes parotides (salive aqueuse) et des glandes production d'une salive aqueuse et, d'autre part,
submaxillaires (salive riche en mucines) ; le reste une augmentation de l'exocytose des protéines
est sécrété par les glandes sublinguales et les salivaires ; (b) via les récepteurs M,-choliner-
glandes de la muqueuse buccale. giques, l'ACh engendre, la contraction de cel-
La formation de la salive comporte deux lules myoépithéliales autour des acini, ce qui
étapes : les acini des glandes salivaires produi- exprime le contenu de ces derniers; (c) l'ACh
sent la salive primaire (A, C) dont la composi- stimule la sécrétion de kallicréines qui, à partir
tion électrolytique est similaire à celle du du kininogène plasmatique, libèrent la bradyki-
plasma (B) et qui subit ensuite des modifica- nine. Celle-ci, associée au VIP (p. 234), pro-
tions dans les canaux excréteurs (salive secon- voque la dilatation des vaisseaux des glandes
daire). La formation de la salive primaire dans salivaires. Cette vasodilatation est nécessaire,
les acini (Cl) est assurée au moyen du trans- car la salivation maximale dépasse la valeur du
port transcellulaire de Cl~. Le Cl-, prélevé dans flux sanguin local au repos.
le sang, est transféré dans les cellules acineuses
par un mécanisme de co-transport actif secon-
daire Na^-K-^CL, puis passe (conjointement
avec HCO^) dans la lumière au moyen de
canaux anioniques. Ceci provoque un potentiel
1
Déglutition (sauf de petits restes) que 5-10 s dans l'œso-
phage 2. Les restes de suc gastrique subsistant
La couche musculaire de la paroi œsophagienne après la clearance volumique gardent leur faible
est en partie striée (le 1/3 supérieur), en partie pH, il n'est augmenté que par paliers, lors de
lisse Lors de la déglutition, la langue pousse le chaque acte de déglutition, c'est-à-dire que la
bol alimentaire vers l'arrière-bouche (Al) , par salive avalée assure le tamponnage du résidu
réflexe, s'opère alors l'obturation de la cavité acide . clearance du pH.
nasale (A2), la respiration est suspendue, les
voies respiratoires sont obturées par l'épiglotte
(A3), et le sphincter œsophagien supérieur Vomissement
s'ouvre (A4) Le bol alimentaire est entraîné
vers l'estomac par une onde pénstaltique de Le vomissement, dont la nausée, l'augmentation
l'oesophage (A5, Bl,2) S'il advient que le bol du flux salivaire, etc. sont les prodromes (C), est
alimentaire «s'attache» sur les parois d'aval, la principalement un réflexe de défense, mais peui
distension à cet endroit produit une onde pén- aussi constituer, par ex s'il est dû à une pression
staltique secondaire cérébrale élevée, un signe clinique important
Dès le début de la déglutition, le sphincter (hémorragies ou tumeurs cérébrales). Le centre
œsophagien inférieur s'ouvre par un réflexe de vomissement situé dans le bulbe rachidier
vago-vagal (relaxation réceptive, B3) induit par (medulla oblongata) au niveau de la formation
sécrétion neuronale de V1P et de N0, d'ordi- réticulée est sous contrôle de chémorécepteurs
naire, il reste généralement fermé et constitue de l'area postrema au plancher du IVe ventricule
une barrière contre le reflux du suc gastrique (ione d'activité sensorielle), où la barrière
agressif (pepsine et HC1) hémato-encéphalique est plus perméable

La motilite œsophagienne est le plus souvent étudiée Cette zone est activée, notamment par la nicotine, des
par des mesures de la pression dans la lumière, il en toxines, ainsi que par des antagonistes de la dopamine
est de même de la progression de l'onde pénstaltique telle l'apomorphme {emeîique thérapeutique) Les cel
(Bl, 2) Au niveau du sphincter inférieur, la pression est Iules sensorielles sont, en outre dotées de récepteurs aux
d'environ 20-25 ininHg au repos, lors de la relaxation neurotransmetteurs qui assurent leur contrôle nerveux
réceptive elle chute a quelques mmHg a peine, c'est a- Par ailleurs le centre du vomissement peut être active
dire la pression qui règne dans l'estomac proximal (B3), par des excitations inhabituelles de l'organe de l'equili
ce qui indique l'ouverture du sphincter En cas de dys- bration (cmepathie) par une distension excessive de
fonctionnement de la relaxation réceptive, les aliments l estomac ou de l'intestin, par une évacuation gastrique
peuvent s engorger dans 1 œsophage (achalmie) retardée, ainsi que par Y inflammation d'organes abdo
La pression sphinctorielle est diminuée par le VIP, la mmaux Au cours du premier tiers de la grossesse, nau-
secrétine la CCK, le N0 le GIF (p 214) et la proges- sées et vomissements sont fréquents (vomiîus maîutinus}
térone , elle est augmentée par 1 ACh, la gastnne et peuvent exceptionnellement engendrer des troubles
(empêche le reflux durant l'activité digestive motrice lies au vomissement (hyperemesis gravidarum)
de l'estomac), la motilme (empêche le reflux durant
l'activité motrice interdigestive), ainsi que par une
pression intra-abdonnnale élevée (compression, adipo- Lors du vomissement, le diaphragme est bloque
sité) du fait que le sphincter uLsophagien se situe en en position inspiratoire et les muscles abdomi-
partie dans la cavité ventrale (pression de l'extérieur). naux se contractent brusquement Simultané-
ment le duodénum se contracte et les sphincters
Un reflux sporadique de suc gastrique dans l'œ- œsophagiens se relâchent, ce qui a pour effet
sophage distal est un événement physiologique d'exercer une pression sur l'estomac dont le
banal, que ce soit lors d'une pression fortuite sur contenu est expulsé vers l'extérieur via l'œso-
l'estomac plein, lors de la déglutition (ouverture phage
du sphincter durant plusieurs secondes) ou lors
des dites ouvertures îiansitoires du sphincter qui Les conséquences du vomissement chronique sont
peuvent durer jusqu'à 30 s et font partie du réflexe attnbuables a la wus alimentation, ainsi qu'a la perte
du rot Le reflux acide abaisse fortement le pH de suc gastrique accompagnées par celles de la salive
dans l'œsophage distal déglutie des boissons ingérées et aussi des sécrétions
La protection de la muqueuse œsopha- de 1 inlestin grêle En plus d'une hypoio!emie la perte
gienne après un reflux est nécessaire et est assu- d'acidité gastrique (10-100 mmol d'ions H^/l de suc
rée comme suit 1 La clearance volumique, gastrique) provoque une airalose métabolique, encore
aggravée par une h\pokaliemie K^ est perdu aussi bien
c'est-à-dire le revidage rapide du volume de
lors du vomissement (aliments, salive, suc gastrique)
reflux dans l'estomac par le réflexe pénstaltique qu avec l'urée {hypcralderosteronémie induite par l'hy-
de l'œsophage, un volume de 15 m) ne demeure povolemie, p 180 et s )
Estomac : structure et motilité La fréquence des contractions qui suivent cette
L'cesophage débouche dans lefundu-i, situé au niveau onde d'excitation dépend de la somme des
' du cardia; le fundus est suivi du corps et de V antre. influences neuronales et humorales. La gastrine
L'extrémité inférieure de l'estomac (pylore) s'abouche augmente la fréquence des stimulations et des
au duodénum (A). D'un point de vue fonctionnel, on réponses. D'autres hormones comme le GIF
fait une distinction entre l'estomac proximal et l'esto- inhibent directement cette motilité, tandis que la
mac di\ttii (A) La taille de l'estomac dépend de son somatostatine ( S I H ) agit indirectement en inhi-
remplissage, c'est surtout l'estomac proximal qui aug- bant la sécrétion de GRP (Dl et p. 234).
mente de volume (A, B). La paroi de 1'e.stomac com- Durée de séjour des aliments dans l'esto-
porte une couche musculaire longitudinale externe
(seulement au niveau des courbures, elle règle la lon- mac. Les aliments solides restent dans l'estomac,
gueur de l'estomac), une puissante musculature circu- jusqu'à ce qu'ils .soient transformés en particules
laire et une couche interne de fibres musculaires en suspension < 1 mm de diamètre (chyme) ; ce
s'étendant obliquement. La muqueuse des glandes n'est qu'après qu'ils peuvent passer dans le duo-
tabulaires gastriques est constituée de cellules princi- dénum. Le temps nécessaire pour que 50% de la
pales (CP) et de cellules bordantes (CB) (A) qui pro- quantité ingérée aient à nouveau quitté l'estomac
duisent les constituants du suc gastrique (p 242) La est de 10 à 20 min pour Veau. Ce temps aug-
muqueuse gasmque contient en outre des cellules mente pour les aliments solides en fonction de
endocrine1; (notamment sécretnces de gastnne dans leur consistance et de l'intensité du péristaltisme,
l'antre) et des cellules accessoires (ÇA) à mucus.
et peut atteindre 1 à 4 heures (durée de séjour des
glucides < à celle des protéines < à celle des
Les zones proximale et distale de l'estomac ont lipides). L'évacuation gastrique dépend surtout
une importance fonctionnelle (A). La déglutition du tonus de l'estomac proximai et du pylore. La
d'un bol alimentaire entraîne non seulement l'ou- mouline favorise l'évacuation (le tonus de l'esto-
verture du sphincter inférieur de l'œsophage mac proximal augmente; le pylore se dilate).
(p. 238), mais aussi à court terme un relâchement L'évacuation diminue lorsque le pH du chyme
de l'estomac proximal (relaxation réceptive) par diminue et lorsque son osmolalité ainsi que son
un réflexe d'accommodation vago-vagal de contenu en acides gras libres à chaîne longue et
manière à empêcher la pression interne de monter en acides aminés (aromatiques) augmentent
au fur et à mesure du remplissage. Sous l'effet de Cette régulation est assurée par des chémorécep-
la contraction tonique de l'estomac proximal teurs des entérocytes et des cellules à bordure en
- qui sert avant tout de réservoir - le contenu gas- brosse situés dans la muqueuse duodénale, des
trique est alors lentement entraîné vers l'estomac réflexes entérogastriques et des hormones : CCK,
distal. Au niveau de la limite supérieure de ce sécrétme, GIF et gastrine (p. 234 ; D2). La plu-
dernier (au tiers supérieur du corps), se trouve une part du temps, le pylore reste cependant ouvert
zone pacemaker (v. ci-dessous). Une stimulation (libre évacuation de «chyme terminal»). Il se
locale de la paroi de l'estomac (en partie par voie contracte seulement 1. à la fin de la «systole»
réflexe, en partie par action de la gastrine ; Dl) antrale (v. ci-dessus) afin de retenir les aliments
engendre, à partir de là des ondes péristaltiques solides et, 2. durant les contractions duodénales,
- particulièrement fortes dans l'antre - qui chemi- afin d'empêcher un reflux des sels biliaires qui
nent jusqu'au pylore. Ces ondes provoquent la agressent l'estomac. Néanmoins, si cet événe-
progression du chyme vers le pylore (C5,6,1) où ment survient, le reflux d'acides aminées libres
il est comprimé (C2, 3) et à nouveau refoulé normalement absents dans la lumière gastrique,
après fermeture du pylore (C3, 4). Durant ce
cycle, les aliments sont brassés, mélangés au suc produit la fermeture réflexe du pylore (D2).
gastrique et partiellement digérés, en outre les Les matières indigestibles (os, fibres, sub-
graisses sont émulsionnées. stances étrangères) ne quittent pas l'estomac pen-
Par ailleurs, les cellules pacemaker (= cel- dant la phase digestive. Ce n'est qu'au cours de la
lules interstitielles de Cajal) de l'estomac distal phase interdigestive qui suit que des ondes
sont le siège de variations de potentiel (ou ondes contractiles particulières parcourent l'estomac et
lentes; p. 244) qui se produisent toutes les 20 le duodénum, au rythme d'une «horloge interne»,
secondes environ et dont la vitesse (0,5 à 4 cm/s) une fois toutes les 1 heure 30 environ (= migra-
et l'amplitude (0,5 à 4 mV) augmentent au fur et ting motor complex, en anglais, ou MMC), ce qui
à mesure qu'elles se rapprochent du pylore. Ce provoque l'évacuation gastrique des substances
faisant, l'activité du potentiel de stimulation des indigestibles, ainsi que le refoulement vers le gros
zones distales de l'estomac est dépassée (un peu intestin des bactéries ayant migré par voie rétro-
comme dans le cœur) par un stimulateur situé grade dans le duodénum. Cette phase de «net-
plus haut, en raison de sa fréquence plus faible. toyage» est régulée par la nwtilme.
1| Suc gastrique
Le déclenchement de la sécrétion du suc
gastrique (B) permet de distinguer des influen-
; L'estomac sécrète 3 à 4 litres de suc gastrique ces («phases») nerveuses, gastriques et intesti-
par jour. Ses principaux constituants sont pro- nales (Bl). L'ingestion d'aliments conduit, par
duits par différents types de cellules dans les voie réflexe, à une sécrétion de suc gastrique, les
glandes tabulaires du fundus et du corps : les nerfs gustatifs, olfactifs et optiques constituant
pepsinogènes et les lipases (p. 260) sont élabo- les branches afférentes de ces réflexes en partie
rés dans les cellules principales, HC1 et \e fac- conditionnés (p. 236). Une carence en glucose
teur intrinsèque dans les cellules bordantes, dans le cerveau peut aussi déclencher ce réflexe.
la mucine et le HCO, dans les cellules acces- Le nerf el't'érent est le nerf vague. L'acétylcho-
soires du col des glandes et de la surface de la line (ACh) active directement les cellules
muqueuse. bordantes dans le fundus (récepteurs choliner-
Les pepsines interviennent dans la digestion giques My B2) ; dans l'antre, elle agit sur les
des protéines en tant qu'endopeptidases. Elles cellules G par l'intermédiaire des neurones GRP
sont formées par scission à partir de leurs pré- (gastrin-releasing peptide) pour y induire l;i
curseurs, les pepsinogènes, puis libérées des sécrétion de gastrine (B3) qui, à nouveau, active
cellules principales, par exocytose, à pH < 6, les cellules bordantes via leurs récepteurs CCK
dans la lumière des glandes et de l'estomac. Les cellules H ou cellules ECL (enterochromaf-
L'acétylcholine libérée par réflexe local, en par- fin-like) des glandes du fundus sont également
tie sous l'influence des ions H+ (et de ce fait activées par la gastrine (réc. CCKg) mais aussi
indirectement par la gastrine), est le principal par voie cholinergique et |3, adrénergique (B2) :
vecteur de leur production. elles libèrent Vhistamine qui stimule les cellules
Acidité du suc gastrique. Une sécrétion bordantes voisines par voie paracrine (récepteurs
maximale d'HCl abaisse le pH du suc gastrique H,). La sécrétion d'acide est également sous
jusqu'à environ 0,8. Il est tamponné par le influences locales du fait qu'elle est stimulée par
chyme jusqu'à env. 1,8 à 4, ce qui constitue des la gasîrine libérée par contact avec le chyme,
valeurs voisines de celles du pH optimal d'ac- dans l'antre ainsi que dans le duodénum (Bl et
tion de la plupart des pepsines et des lipases. Un p.235 A).
pH bas contribue en outre à la dénaturation des L'inhibition de la sécrétion du suc gas-
protéines alimentaires et agit comme bactéri- trique est sous la dépendance des facteurs sui-
cide. vants : (a) un pH < 3,0 dans la lumière antrale
Sécrétion d'HCl (A). Sous l'action d'une inactive les cellules G (rétroaction négative:
H*/K*-KTPase dans la membrane luminale des Bl, 3) et active simultanément les cellules D
cellules bordantes, les ions W (échangés contre qui sécrètent la SIH (p. 234). Celle-ci, de son
K4') vont multiplier leur concentration dans la côté, inhibe, par voie paracrine, les cellules G
lumière gastrique par 107 (transport actif pri- de l'antre (B2, 3) et les cellules H du fundus
maire, Al et p. 26). Le K* retourne dans la (B2). (b) Le CGRP (p. 234), sécrété par voie
lumière par un canal K* de la membrane lumi- neuronale, active les cellules D dans le fundus
nale. Pour chaque ion H* sécrété, un ion HCO," et dans l'antre (B2,3). (c) La sécrétine et le GIP
(provenant de CO^ + OH", sous l'effet de Van- d'origine duodénale (p. 234) influencent la
hydrase carbonique, AC), quitte la cellule du sécrétion de suc gastrique par voie rétrograde
côté sang où il est échangé contre un ion Cl" par (Bl). Ainsi le duodénum adapte la composition
un transporteur d'unions (A2). Il en résulte une du chyme gastrique ainsi que sa quantité aux
accumulation intracellulaire d'ions Cl" qui pas- besoins de l'intestin grêle.
sent dans la lumière par un canal Cl~ (A3). La protection de la muqueuse de l'estomac
Ainsi, chaque ion H^ sécrété est accompagné contre l'agression par le suc gastrique est assu-
par l'arrivée d'un ion Cl' dans la lumière. rée par (a) la couche de mucus et (b) la sécré-
Lors de l'activation des cellules bordantes tion d'HCO,' par les cellules accessoires
(v. ci-dessous), des canalicules (B2) dont les sous-jacentes de la muqueuse gastrique. Le
parois possèdent une bordure en brosse dense et HCO," diffuse dans la couche muqueuse et tam-
qui s'enfoncent profondément à l'intérieur de la ponne l'acide qui y pénètre à partir de la
cellule, s'ouvrent dans la lumière gastrique. Cet lumière de l'estomac. La sécrétion d'HCO^" est
énorme accroissement de la surface de la mem- stimulée par les prostaglandines PGE^ et PGL.
brane cellulaire du côté luminal, avec ses nom- Les médicaments anti-inflammatoires, par ex..
breuses molécules EL/lC-ATPase, permet une inhibent la cyclooxygénase 1 et de ce fait la
augmentation maximale de la sécrétion gas- production de PG (p. 269), diminuent la protec-
trique d'ions H^, qui passe de 2 mmol/h environ tion de la muqueuse et peuvent favoriser l'appa-
au repos à plus de 20 mmol/h. rition d'ulcères gastriques.
Intestin grêle : structure et motlllté La motilité de l'intestin est sous le contrôle du
système nerveux entenque autonome et module;
L'intestin grêle a pour fonction essentielle de par des hormones ainsi que par l'innervation
terminer la digestion des aliments et d'absorber extnnseque (p 234) L'intestin est parcouru loca
les produits de dégradation conjointement avec lement (sur 1 a 4 cm) par des mouvements peu
l'eau les electrolytes et les vitamines dulaires (musculature longitudinale) et d
segmentation rythmique (musculature circulain.)
Structure L intestin grêle (environ 2 m de long m qui contribuent tous deux au mélange du contenu
vivo) comprend trois segments le duodénum a la sor- intestinal et mettent celui ci en contact étroi
tie de 1 estomac se prolonge par le jéjunum suivi par avec l'epithelium de la muqueuse Ce contact es
1 iléon qui s abouche avec le gros intestin L intestin
grêle est recouvert extérieurement par le péritoine encore facilite par le mouvement propre des
(membrane séreuse Al) du dessous se trouvent suc- villosites (lamina musculans mucosae) Pdr
cessivement une couche musculaire longitudinale (A2), contre les ondes penstaltiques réflexes (30
le plexus m\entenque (Auerbach A3) une couche 120 cm/min) très marquées en période mterd]
musculaire circulaire (A4) le pîews sous muqueux gestive (p 240) propulsent le contenu intestinal
(Meissnel AS) et enfin la muqueuse (A6) recouverte de (env 1 cm/mm) en direction du gros intestin
cellules epttheliaies (A13-15) Les vaisseaux sanguins En stimulant des tensorecepteurs le contenu
et lymphdtiquts (A8 et 9) ainsi que les nerfs (A10) par intestinal (bol alimentaire B) déclenche un
viennent a 1 intestin grêle par 1 intermédiaire du mesen réflexe péristaltaque qui, simultanément ressem
tere (A7) La surface de 1 epithelium bordant la lumière la lumière en amont du bol alimentaire et 1 élargi
intestinale représente environ 300 a 1600 fois (plus de en aval En même temps les motoneurones choli
100 m ) celle d un tube cylindrique lisse environ 3 nergiques soumis a une excitation très longue (d
fois pour les valvules conniventes (1 cm de haut) de la
type 2) et stimules par des interneurones activent
muqueuse et de la sous muqueuse (vahuies de Kerc
knng Ail) 7 a 14 fois pour les plissements de 1 épi la musculature longitudinale et circulaire respeai
thelium (villosites A12) et 15 a 40 fois pour la bordure vement avant et après le passage du bol Paralleli
en brosse (A13) des enterocvies ment a cette activation la musculature circulalK
est inhibée en aval (accommodation) et stimulée
en amont (B p 234)
Anatomie microscopique et fonction. En plus
Comme 1 estomac 1 intestin est dote de cel
des enterocytes de reabsorption (A14) les villo-
sites sont tapissées des cellules cahciformes Iules pacemakers (cellules interstitielles de
(A15) dont le mucus forme une couche lisse et Cajal) dont le potentiel de membrane varie de
de protection a la surface de l'epithelium A la 10 a 20 mV et la fréquence de 3-15/mm ondes
base des villosites 1 epithelium présente des lentes (Cl) Des influences nerveuses, endo
dépressions appelées cryptes de Lieherkuhn cnnes ou paracnnes peuvent augmenter (=
(A16) On y trouve a) des cellules indifféren- potentiel moins négatif) ou abaisser le niveau
ciées et mitotiques d ou proviennent les cellules d ensemble des potentiels de ces ondes Des
villeuses (v ci-dessous) b) des cellules a que le sommet de l'onde atteint le potentiel
mucus c) des cellules endocrines et paracnnes seuil (environ -40 mV) des séries de potentiels
qui sont informées de la composition du chyme d'action (salves de «spikes») sont déclenchées
par des cellules chemosensonelles voisines qui (C2) Lorsque la base de 1 onde atteint a son
ensuite libèrent leurs hormones dans le sang ou tour le potentiel seuil le déclenchement des
bien leurs messagers paracnnes dans 1 espace spikes se prolonge (C3) et engendre une
interstitiel (p 234) ainsi que d) des cellules contraction durable du muscle (spasme)
contribuant a la défense immunitaire (p 232) Propagation de l'excitation. Les salves de
Les glandes de Brunner du duodénum sont spikes se propagent dans les cellules muscu
situées plus profondement encore (tela submu- laires par l'intermédiaire de gap junctions
cosa) dans la paroi intestinale et libèrent dans la (p 70) de sorte qu elles se contractent rythmi
lumière un produit de sécrétion riche en HCO^ quement a fréquence égale (ou inférieure) La
propagation de l'excitation du côte anal s arrête
Les bords des villosites sont constamment repoussés cependant après une certaine distance (zoni
tandis que de nouvelles cellules se reproduisent a partir pacemaker D) des cellules plus distales (avec
des cryptes Ainsi 1 ensemble de 1 epithelium de 1 in- une fréquence propre plus basse) prennent le
testin grêle est renouvelé en 3 a 6 jours (mue) Les cel- relais de la fonction pacemaker C est la raison
lules epitheliales repoussees se désintègrent dans la pour laquelle le penstaltisme du duodénum se
1
lumière intestinale ou elles libèrent leur contenu par propage seulement dans la direction anale
exemple des enzymes et du fer
Pancréas CCK est inhibée dans une boucle de rétroaction
par la présence de trypsine dans la lumière
La partie exocrine du pancréas produit chaque intestinale (D). La sécrétine augmente les sécré-
jour 1-2 litres de suc pancréatique qui s'écoule tions de HCO., et d'eau dans les conduits de
dans le duodénum. Il contient essentiellement sortie, alors que la CCK et I'acétylcholine
des ions bicarbonates (HCO^) qui servent à (ACh) notamment, additionnent leurs effets
neutraliser (pH 7-8) le chyme riche en HC1 en pour augmenter la concentration cytosolique du
provenance de l'estomac, ainsi que les précur- Ça2*. Les hormones influencent également l'ex-
seurs (en majeure partie inactifs) des enzymes pression gémque des enzymes pancréatiques
digestives qui sont nécessaires à la digestion des Les enzymes pancréatiques sont indispen-
protéines, des lipides et des glucides dans l'in- sables à la digestion. Leur pH optimal est de 7 à
testin grêle. 8. Lorsque la sécrétion d'HCO^ est insuffisante
La formation du suc pancréatique présente (par ex. dans le cas de mucoviscidose), le
des similitudes avec celle de la salive, du fait chyme reste trop acide, ce qui entraîne une
qu'il est formé en deux étapes et que la sécré- insuffisance digestive (maldigestion).
tion de Cl~ par transport actif secondaire dans Les enzymes de la protéolyse sont des pio-
les acini est suivie par un flux passif d'ions Na1' téases qui sont sécrétées sous une forme inacti\e
et d'H,0 (p. 236). Cette sécrétion primaire a (pro-enzymes) : le trypfinogéfie, le chymott\p\i-
une composition en électrolytes analogue à nogène, la pro-élasîase et les pro-carbox\pepu
celle du plasma (comparer Al et 2). Elle doses A et B. Leur activation se réalise ensuite
contient aussi les enzymes digestives et d'autres dans l'intestin où une entéropeptidase transforme
protéines (exocytose ; p. 30). Dans les conduits en premier lieu le trypsinogène en trypsine (D)
de sortie, le HCO,~ vient s'ajouter à la sécrétion qui, à son tour, active le chymotrypsinogènc en
primaire, suivi passivement par le Na* et Veau. chymotrypsine, ainsi que d'autres pro-enzymes
Ainsi la concentration du suc pancréatique en pancréatiques comme l'élastase et les carbox\-
HCO^~ augmente au-delà de 100 mmol/1, alors peptidases. Lorsque cette activation a déjà lieu a
celle du Cl" diminue simultanément (A3). Les l'intérieur du pancréas, l'organe s'autodigeie
concentrations en Na^^ et en K^ ainsi que l'os- (nécrose pancréatique aiguë). La trypsine, la
molalité restent inchangées par rapport au chymotrypsine et l'élastase rompent certaines
plasma (comparer Al et 2) ; c'est là que le suc liaisons peptidiques à l'intérieur de la molécule
pancréatique et la salive se différencient (p. 237 protéique : ce sont des endoprotéases. Parcontie,
B). Durant la phase digestive l'essentiel du les carboxypeptidases A et B sont des exopepa-
volume de suc pancréatique provient de la dases : elles détachent les acides aminés de l'ex-
sécrétion canalaire (A3). trémité carboxyterminale de la protéine.
Digestion des glucides. Va-amylase, sécré-
Dans la membrane lummale des cellules canalaires, le tée déjà sous forme active, scinde l'amidon et le
HCO^ est sécrété par un échangeur d'amon^ qui pré- glycogène en oligosaccharides, maltose, malto-
lève en même temps du Cl" à partir de lumière (Bl). triose, a-dextrine limite. Leur dégradation ulté-
Pour éviter une diminution de la quantité de HCOg" rieure est réalisée par les enzymes de
sécrété du fait d'une moindre disponibilité de Cl", l'épithélium de l'intestin grêle (p. 259).
celui-ci recircule vers la lumière par un canal Cl dont L'enzyme la plus importante pour la diges-
la sécrétine provoque l'ouverture (via l'AMPc et la tion des lipides est la lipase pancréatique
protéine kinase A = PKA) (B2). La mucoviscidose
(fibrose cysîique) rend la fonction de ce canal (p. 252 et s.). Elle est également sécrétée sous
(dénommé CFTR = cystic fibrosis transmembrane forme d'enzyme active et scinde les triglycé-
conductance regulator) inopérante, ce qui altère grave- rides en 2-monoglycérides et en acides gras
ment la fonction pancréatique Le HCO," provient de la libres. Pour être active, elle nécessite la pré-
réaction C(X + OH~ catalysée par l'anhydrase carbo- sence d'autres enzymes, les colipases qui sont
nique. Pour chaque ion HCO, sécrété, un ion t^ quitte formées (aussi sous l'action de la trypsine) à
la cellule vers le sang grâce à un échangeur NaVH"^ partir des pro-colipases du suc pancréatique En
(B3). outre, les sels biliaires sont indispensables à la
digestion normale des lipides (p. 248)
La sécrétion du suc pancréatique est contrô- Parmi les autres hormones pancréatiques on
lée (C) par des fibres cholinergiques (nerf peut noter : la (pro)phospholipase A^, la (pro)
vague), ainsi que par deux hormones : la cholé- élastase, les RNases, les DNases et une car-
cystokinine (CCK; renforce l'influence vagale boxylestérase non spécifique.
par l'intermédiaire des récepteurs CCK^ des
fibres cholinergiques dans les acini) et la sécré-
tine (Al, 3, B, C et p. 234). La sécrétion de
Bile hydroxylase; rétroaction négative; B) et, ^
même temps, (b) une augmentation de la s é r r f ,
Les constituants de la bile sont, outre l'eau et tion de SB (et de lipides) dans les canalicule^ „
les électrolytes, les sels des acides biliaires, la laquelle s'adjoint par effet osmotique une sécré^
bilirubine, du cholestérol, de la lécithine (= tion simultanée d'eau, ce qui augmente le flu^
phosphatidylcholine), la bilirubine, des hor- biliaire : cholérèse sels biliaires dépendante
mones stéroïdes, des médicaments, etc. (A). Les (C). Il existe aussi une cholérèse sels biliaiic^
sels biliaires interviennent dans la digestion des indépendante (C) qui est à la base de la sécrétion
lipides, alors que la plupart des autres consti- canaliculaire d'autres composants de la bile
tuants de la bile sont éliminés de l'organisme aussi bien que de la sécrétion d'HCO^ et d'H,Q
avec les fèces (fonction d'excrétion du foie; dans les conduits biliaires situés en aval. L'ac-
p.250). tion cholérétique du nerf vague et de la sécrétuie
Formation de la bile. La bile (env. 0,7 1/j)
s'exerce à ce niveau.
est sécrétée directement des cellules hépatiques
dans les canalicules biliaires (A). Les hépato- Vésicule biliaire. Lorsque le sphincter entre
cytes possèdent dans leur membrane sinusoïdale le canal cholédoque et le duodénum est fermé,
et canaliculaire de nombreux transporteurs qui, la bile produite de façon continue parvient dans
respectivement, absorbent les constituants de la la vésicule biliaire où elle est concentrée jus-
bile à partir du sang et les transfèrent dans les qu'à 1/10 et stockée (D). L'épithélium de la
canalicules. vésicule biliaire réabsorbe surtout l'eau conjoin-
Les sels biliaires (SB). Le cholate et le ché- tement avec le Na^ et le CL (Dl), ce qui aboutit
nodésoxycholate, appelés SB primaires, sont à un concentré des constituants biliaires spéci-
synthétisés dans le foie à partir du cholestérol. fiques (sels biliaires, bilirubine, cholestérol,
Les SB secondaires qui en dérivent (par ex. le phosphatidylcholine, etc.). Lorsque l'organisme
désoxycholate, le litocholate) sont formés par a besoin de la bile pour la digestion des lipides
action bactérienne dans l'intestin. Les sels (ou au passage d'une onde péristaltique inteidi-
biliaires sont conjugués dans le foie avec la tau- gestive, p. 240) la vésicule biliaire se contracte
rine ou la glycine, sécrétés dans la bile sous (D2) et son contenu se mélange par portions au
cette forme et servent à la formation de micelles chyme duodénal.
dans la bile et dans l'intestin (A).
Le cholestérol est transporté dans la bile sous forme de
Transporteurs des SB. Les SB conjugués sont absor- micelles qu'il forme avec la léciîhine et les sels
bés par les cellules hépatiques à partir du sang des sinu- biliaires. Une modification dans les rapports du
soïdes par cotransport actif secondaire avec le Na+ mélange de ces trois substances (E), au profit du cho-
(NTCP = Na^taurocholate cotransporting polypepride) lestérol, peut provoquer une précipitation des crisîaii\
et sont transportés dans les canalicules par voie active de cholestérol, ce qui constitue une des causes de la
primaire contre un fort gradient de concentration grâce formation de calculs biliaires. Le point rouge et le
à un transporteur ATP-dépendant (hBSEP = human bile point vert (en E) symbolisent deux exemples de
sait export pump = cBAT = canalicule bile acid trans- mélanges dans la « solution » micellaire.
porter).

La contraction de la vésicule biliaire est


Les SB non conjugués sont immédiatement
réabsorbés dans les conduits biliaires (cycle déclenché par la CCK (p. 234) et par le plexus
choléhépatique), alors que les SB conjugués ne nerveux de la paroi vésiculaire lorsque celui-ci
sont réabsorbés qu'après leur utilisation dans la est stimulé par les fibres vagales préganglion-
digestion des lipides (p. 252), à partir de l'iléum naires (D2).
terminal (symport-Na*), et retournent dans le
foie : cycle entérohépatique (B). Le stock total Aux concentrations physiologiques, la CCK n'agit pas
ou pool de sels biliaires de l'organisme (2-4 g) directement sur la musculature vésiculaire, mais parce
recircule (selon la richesse de l'alimentation en qu'elle augmente la sécrétion d'acétylcholine par l'in-
lipides) environ 6 à 10 fois par 24 h, étant donné termédiaire de récepteurs neuronaux CCK^. Le CGRP
que 20 à 30 g de SB sont journellement néces- (p 234) et la substance P Cp. 86) sécrétés par des fibres
sensorielles semblent avoir une action similaire, alors
saires à l'absorption des lipides.
que le sympathique inhibe la contraction vésiculaire \ia
Le cycle entérohépatique provoque une forte
les récepteurs a.-adrénergiques de fibres choiiner-
augmentation du taux de sels biliaires dans la giques Outre les acides gras et les fragments pepti-
veine porte durant les phases digestives. Ceci a diques du chyme (p. 234), le jaune d'œuf et le MgSO,
deux conséquences : (a) une inhibition de la syn- sont des stimuli particulièrement efficaces pour la
thèse de SB dans le foie (cholestérol-7a- sécrétion de la CCK (cholagogues).
Fonction d'excrétion du foie, sécrétée dans les canalicules biliaires par trans
bilirubine port actif primaire (cMOAT = hBSEP, v ci
dessus et p 248)
Le foie assure la detoxication et l'excrétion de L'excrétion de la bilirubine par la bile est
nombreuses substances principalement lipo- de 200 a 250 mg par jour dont 85 % sont elimi
philes issues du métabolisme (par ex bilirubine nés avec les fèces Dans l'intestin la bilirubine
ou hormones steroides) ou bien absorbées à est dégradée (par les bactéries) en stercobilino
partir de 1 intestin (par ex un antibiotique le gène (incolore) (B) qui est partiellement oxyde
chloramphenicol) Ceci nécessite une biotrans- en '•tercobiline (fèces de couleur marron) Envi
formation dans un premier temps des groupe- ron 15% de la bilirubine diglucuronide sont
ments reactifs OH NH, ou COOH sont deconjugues et retournent sous cette forme lipo
rattaches aux substances hydrophobes par voie phile (en partie en tant que stercobilmogene) de
enzymatique (notamment monooxygenases), ce l'intestin au foie (cycle enterohepatique) Une
qui permet, dans une seconde étape la conju- petite fraction (env 1 %) passe dans la circula
gaison de ces substances avec de l'acide glucu- tion générale et est excrétée sous forme d'umbi
romque, de l'acétate, du glulathion de la linogene (= stercobilinogene v ci-dessous) par
glycine ou du wlfate Ces produits de conjugai- le rein (B) Lors d une lésion des cellules hepa
son, solubles dans 1 eau sont dégrades ultérieu- tiques cette excrétion rénale augmente
rement dans les reins et élimines dans 1 urine Normalement la concentration plasmatique
(par ex sous forme d'acides mercaptunques en bilirubine est de 17 iimol/1 ( = 1 0 mg/1)
pour les substances conjuguées au glutdthion) Lorsqu elle dépasse 30 iimol/1 (= 18 mg/1) envi
ou bien sont secrètes dans la bile par les hepa- ron la conjonctive de l'œil (sclérotique) et
tocytes, pour être élimines par la suite dans les ensuite la peau deviennent Jaunes il s'agit d'un
fèces ictère

Les hepatocytes possèdent dans leur membrane canah- Les causes de l'ictère peuvent être réparties en trois
culaire divers transporteurs le plus souvent ATP groupes
dépendants comme le MDR1 (multidrug résistance 1 Ictère prehepatique une augmentation de 1 hemo
protem 1) pour des metabolites relativement hydro lyse par ex peut provoquer un accroissement tel de 11
phobes surtout cationiques le MDR3 pour la phospha- sécrétion et de la concentration plasmatique de ld bili
tidylcholine et le cMOAT (= canalicular multispecific rubme qu il dépasse les capacités d excrétion du foiL
orgamc anion transporter = MRP2 = multidrug résis- Chez ces patients la concentration en bilirubine non
tance protem 2) pour des substances conjuguées au glu conjuguée ( indirecte ) en particulier est élevée
tathion au glucuronide et au sulfate ainsi qu a de 2 L ictère intrahepatique est provoque (a) par une
nombreux autres anions organiques lésion des cellules hépatiques provoquée par exemple
par des poisons (amanite} ou par inflammations {bip i
tite) avec perturbation du transport et de la cornu^ ns( n
Sources de bilirubine et conjugaison. La bili- de la bilirubine (b) par une absence totale (syndiome
rubine provient a 85 % environ de l'hémoglo- de Cngler NaJjar) ou une immaturité du systeniL de
bine des erythrocytes, le reste est issu d autres glucuroconjugaison et par 1 hémolyse dans 1 ictère du
protéines de l'heme comme, par exemple les nouveau ne (c) par inhibition de la glucuronyï transie
cytochromes (A, B) Lors de la dégradation de rase par les steroides par ex (d) par un trouble congé
l'hémoglobine (principalement par les macro- mtal (Dubin Johnson) ou par une inhibition (par des
phages) les constituants de la globme et le fer médicaments ou des hormones steroides par ex ) de 11
(p 90) sont scindes et, a partir du noyau porphi- sécrétion de bilirubine dans les canalicules biliaires
nque se forment par étapes successives la bili- 3 L ictère posthepatique est du a un obstacle sur ILS
verdine puis la bilirubine de couleur jaune voies excrétrices de la bile comme les calculs biliaires
(35 mg pour 1 g d hémoglobine) La bilirubine ou une tumeur Cette forme est caractérisée par une
augmentation de la concentration sanguine en biliru
libre («bilirubine indirecte»), difficilement bine conjuguée (< directe ) et en phosphatées ail: i
soluble, est toxique du fait de sa liposolubilité imes qui sont aussi un constituant normal de la bile
Elle est donc liée a l albumine dans le sang Dans les cas 2a 2d et 3 la concentration de la biliru
(2 mol de bilirubine/1 mol d'albumine) mais bine conjuguée augmente aussi dans 1 urine (coloration
elle est absorbée dans la cellule hépatique sans foncée) Dans le cas 3 en particulier les fèces sont en
1 albumine (A) La, l'utilisation du glucose, de outre décolorées car 1 intestin ne reçoit plus de bihru
l'ATP et de l'UTP permet la formation de bine, ce qui empêche toute formation de stercobiline
1 UDP-glucuronide catalysée par la glucuronyl-
transferase ainsi que sa (double) conjugaison
avec la bilirubine (v ci dessus) La bilirubine-
diglucuronide hydrosoluble ainsi obtenue est
Digestion des lipides créatique) scinde, en présence de sels biliaires et
de Ça2*, la 2e liaison ester des phospholipide\
La quantité de lipides consommés (beurre, (surtout la phosphatidylcholine = lécithine) des
huile, margarine, lait, viande, charcuterie, œuf, micelles.
noix, etc.) varie beaucoup selon les individus Une carboxylestérase non spécifique (=
( 10 à 250 g/j) et est en moyenne de 60 à 100 g/j. lipase non spécifique) du suc pancréatique agit
Les graisses neutres ou triglycérides, représen- également sur les micelles et n'attaque pas seu-
tent la majeure partie (90%) ; s'y ajoutent des lement les esters de cholestérol (d'où aussi le
phospholipides, des esters du cholestérol et les nom cholestérol-ester[hydrol]-ase), mais aussi
vitamines liposolublei A, D, E, K. Les lipides les trois liaisons esters des triglycérides et les
sont généralement absorbés à plus de 95 % dans esters des vitamines A, D et E.
l'intestin grêle.
Les lipides sont peu hydrosolubles. Leur Il est intéressant de noter que cette lipase est présente
digestion et leur absorption dans le milieu aussi dans le lait maternel (et pas dans le lait de vache),
aqueux du tube digestif et leur transport dans le ce qui apporte simultanément au nourrisson que la
plasma (p. 254) font de ce fait appel à des méca- mère allaite, la graisse du lait et son enzyme de diges-
nismes particuliers (A). Les triglycérides peu- tion L'enzyme est instable à la chaleur; la pasteurisa-
vent certes être absorbés en faibles quantités tion diminue donc considérablement la digestion des
lipides du lait chez les nouveau-nés
sans être scindés, mais la dégradation emyma-
tique des graisses alimentaires est une condition
préalable à une absorption normale. Pour per- Sous l'action conjuguée des sels hiliane\
mettre une action enzymatique optimale, il faut (p. 248), des micelles se forment spontanément
qu'il y ait une émulsification mécanique préa- dans l'intestin grêle à partir des monoglycérides,
lable des lipides (surtout par la motricité de l'es- des AGL à chaîne longue et d'autres lipides
tomac «distal», p. 240), car les gouttelettes (B3). Par contre, les AGL à chaîne courte sont
graisseuses relativement petites dans une émul- relativement polaires et ne requièrent pas de sels
sion (1-2 iirn; Bl) offrent aux lipases une sur- biliaires, ni de micelles pour être absorbes
face d'action importante (par rapport à la masse Grâce à leur petite taille, de 20 à 50 nm seule-
lipidique). Les enzymes suivantes interviennent ment (et un rapport surface/volume environ 50
dans la digestion des lipides : fois plus grand que celui des gouttelettes grais-
Les lipases proviennent des glandes sublin- seuses mentionnées plus haut), les micelles pei-
guales^ d\ifundus de l'estomac (cellules princi- mettent un contact étroit entre les produits de
pales et cellules mucipares) et du suc dégradation des graisses lipophiles et la parui
pancréatique (A et p. 246). Environ 10 à 30% intestinale et sont donc une condition indispen-
des lipides sont déjà scindés dans l'estomac (pH sable à une absorption normale des lipides. Les
acide optimal pour l'activité des lipases sublin- régions polaires des molécules participant à la
guales et stomacales), 70 à 90% dans le duodé- formation des micelles (principalement les sels
num et le jéjunum supérieur (pH 7-8, optimal biliaires conjugués, les monoglycérides et les
pour les lipases pancréatiques). Les lipases agis- phospholipides) sont ici tournées vers le milieu
sent au niveau de l'interface huile/eau (B). Pour aqueux et les régions apolaires le sont vers l'in-
exercer son activité lipolytique (max. 140 g térieur de la micelle. Les lipides apolaires dans
lipides/min), la lipase pancréatique requiert la leur ensemble (par ex. les esters du cholestérol.
présence de Ca2^ et d'une colipase qui résulte de les vitamines liposolubles, mais aussi les sub-
l'action de la trypsine sur une pro-colipase pro- stances toxiques lipophiles) sont logées à l'inté-
venant du suc pancréatique. La lipase pancréa- rieur de la micelle. Durant ces processus, ces
tique scinde les triglycérides (1" et 31 liaison lipides sont toujours enrobés dans un milieu
ester; p. 227, B) en acides gras libres (AGL) et lipophile (appelée/m d'hydrocarbones) et attei-
en 2-monoglycérides, grâce à un apport d'eau. gnent ainsi finalement la bordure en brosse (éga-
lement lipophile) de la membrane des cellules
Autour de l'enzyme se forme alors une phase iwtrope absorbantes de l'épithélium intestinal. A ce
visqueuse contenant simultanément des zones aqueuses niveau, les lipides sont absorbés passivement
et des zones hydrophobes (B2) En cas d'excès de Ça2* (les AGL en partie par un transporteur) dans les
ou de concentrations trop faibles en monoglycérides, cellules muqueuses. L'absorption des lipides se
une partie des acides gras se transforme en savons de termine normalement à la fin du jéjunum, tandis
Ça2* qui échappent à l'absorption et sont excrétés. que les sels biliaire': libérés des micelles ne sont
absorbés que dans l'iléon distal et sont ensuite
La phospholipase A^ (activée par la trypsine à réutilisés (cycle entorohépalique ; p. 249 B).
partir de la pro-phospholipase A^ du suc pan-
1 Répartition et stockage des lipides

Les lipides sont transportés dans le sang sous


forme de complexes moléculaires sphériques
(microémulsions), les lipoprotéines (LP) (A).
Leur enveloppe externe est constituée de lipides
l'enzyme plasmatique LCAT (lécithine-cholesté
rol-acyl transférase qui contribue en partie
l'estérification du cholestérol) et livrent du cho
lestérol et des Cho-esters, notamment au foie e
aux glandes productrices d'hormones stéroide
(ovaire, testicules, corticosurrénale) qui possè
amphiphiles (phospholipides, cholestérol) ainsi dent des récepteurs HDL.
que d'apolipoprotéines, leur noyau interne
renfermant des lipides hydrophobes, les trigly- Triglycérides
cérides (TG), les esters du cholestérol (Cho-
esters). Les LP se différencient par la taille, la Les TG contenus dans les aliments sont hydro
densité (« density » pour la nomenclature), la lyses dans le tube digestif en AGL et en 2-moni)
composition en lipides (A), le mode de forma- glycérides (MG) (C et p. 252). Les acides gras
tion ainsi que par leurs apolipoprotéines chaîne courte sont relativement hydrosolubles e
(Apo). Ces dernières servent d'éléments struc- peuvent donc parvenir sous forme libre jusqu'a
turaux aux LP (par ex. Apo AU et -B48), de foie par la veine porte, alors que les produit
ligands (par ex. Apo B 100 et -E) pour les récep- hydrophobes de la digestion des lipides, don
teurs des LP dans la membrane des cellules les acides gras à chaîne longue et les monoglv
cibles (récepteurs B ou E), ainsi que d'activa- cérides, sont à nouveau synthétisés en TG dan
teurs d'enzymes (par ex. Apo AI et -Cil). le réticulum endoplasmique lisse de l
Les chylomicrons transportent les lipides, muqueuse intestinale (C). Pour ce faire, de
surtout les triglycérides, de l'intestin vers la cir- protéines de liaison transfèrent les AGL de l
culation périphérique (via la lymphe intestinale) membrane cellulaire au lieu de synthèse
(D), où leur Apo Cil active les lipoprotéine- Comme les TG ne sont pas hydrosolubles, il
lipases (LPL) endothéliales qui scindent des sont ensuite intégrés dans des chylomicrons (\
acides libre', (AGL) à partir des TG. Ces AGL ci-dessus). Ceux-ci sont libérés par exocytos
seront captés principalement par les muscles et dans l'espace extracellulaire ; de là, ils passen
les cellules adipeuses (D). Dans le foie, les dans la lymphe intestinale (contournement du
restes des chylomicrons (-remnants) se lient à foie!) et. Finalement dans le plasma sanguin
des récepteurs par l'intermédiaire de Y Apo E, systémique (C, D). En raison de sa teneur en
subissent une endocytose et libèrent leurs TG chylomicrons, le plasma devient trouble pen
restants, leur cholestérol et leurs Cho-esters (B, dant 20 à 30 minutes après un repas riche en
D). graisses. Le foie synthétise lui aussi des TG
Le foie exporte le cholestérol et les TG ainsi pour cela, il prélève les AGL nécessaires dans l
importés ou nouvellement synthétisés vers la plasma, ou les élabore à partir du glucose. Le
périphérie dans les VLDL (very low density TG hépatiques sont intégrés dans les VLDL (\
LP) dont l'Apo Cil active les LPL pour libérer ci-dessus) et délivres tels quels dans le plasm
les AGL (D). Ensuite, l'Apo Cil étant épuisé, (D). Cette exportation dans les VLDL es
l'Apo E est exposé. Il subsiste des résidus de cependant limitée, ce qui, lors d'une surabon
VLDL ou IDL (intermediate density LP) qui, dance d'AGL ou de glucose (D), peut conduir
pour moitié, retournent au foie (liaison avec à un dépôt de TG dans le foie (cirrhose grais
l'Apo E aux récepteurs LDL, v. ci-dessous) où seuse).
ils sont rechargés puis quittent à nouveau le foie Les acides gras libres (AGL) constituent de
en tant que VLDL (B). substrats riches en énergie pour le métabolisme
L'autre moitié des IDL est transformée en énergétique (p. 228). Les AGL sont transporté
LDL (low density LP) au contact des lipases dans le sang, principalement sous forme de TG
hépatiques (d'où perte de l'Apo E et exposition (dans les lipoprotéines) et sont scindés à parti
de l'Apo B100). Les 2/3 de ces LDL se déchar- des TG des chylomicrons tout comme ceux de
gent de leur cholestérol et de leurs Cho-esters VLDL, par les lipoprotéine-lipases (LPL) d
dans le foie, et 1/3 les livrent aux tissus extrahé- l'endothélium capillaire de nombreux organe
patiques (B), avec dans les deux cas, la liaison (notamment tissu adipeux et muscles) (D)
nécessaire de l'Apo B100 aux récepteurs LDL L'Apo Cil de surface de ces deux lipoprotéine
(v. ci-dessous). joue ici le rôle d'activateur des LPL. L'insuline
Les HDL (high density LP; B) échangent qui est sécrétée après un repas, active les LPL
. certaines apolipoprotéines avec les chylomicrons (D), ce qui stimule la brusque dégradation de
' et les VLDL et se chargent des surplus de choles- TG alimentaires réabsorbés, ^'héparine (prove
térol dans les cellules extrahépatiques et dans le nant par ex. de l'endothélium ou des granulo
sang. À l'aide de leur Apo Al, elles activent cytes basophiles) intervient également dan
^
l'activité des LPL ce qui contribue a « clarifier» lestérol-acyltransférase]), si bien que les chyle
le plasma dont 1 aspect laiteux est dû aux chylo- microns renferment aussi bien du cholesten
microns («facteur de clarification ») Dans le que des Cho esters (A) Le cholestérol et lt
plasma les AGL sont lies a 1 albumine et attei- Cho esters des résidus de chyîomicrons (v c
gnent ainsi les cibles suivantes (D) dessus) parviennent dans le foie ou les lipa\(
^ le myocarde les muscles squeleîîiques les acides des lysosomes hydrolysent a nouveau le
reins et d autres organes ou ils sont oxydes (p- Cho esters en cholestérol Ce cholestérol peu
oxydation) en tant que source d énergie dans les conjointement avec celui d autres source
mitochondnes et transformes en CO, et H,0 (LDL HDL) suivre les voies ci après (B)
• les adipocytes (D) ou les TG sont a nouveau excrétion dans la bile (p 248) 2 transformi
synthétises a partir des AGL et stockes En cas tion en sels biliaires (p 249 B) 3 incorpor
de besoins énergétiques accrus ou de diminu- tion dans les VLDL a partir desquels se former
tion de 1 apport alimentaire les AGL sont à des IDL et finalement des LDL, sous 1 actio
nouveau hydrolyses dans 1 adipocyte a partir des LPL (B a gauche) Ces dernières livrent 1
des TG (lipolyse) et transportes par voie san- cholestérol et les Cho esters aux cellules ayai
guine la ou ils sont nécessaires (D) L adréna- des récepteurs LDL (foie et cellules extrahepc
line le glmagon et le cortisol stimulent la tiques B en haut) La densité des récepteurs
lipolyse 1 insuline 1 inhibe (p 282 et s ) , la surface cellulaire est réglée en fonction de
• le/oie ou les AGL peuvent être oxydés ou à besoins en cholestérol Les LDL sont absorbée
nouveau synthétises en TG dans les cellules par endocytose et les enzyme
lysosomiales scindent les Cho esters en choie'
Cholestérol terol (B en haut a droite) Ce dernier est donc
la disposition de la cellule pour une integratio
De même que les TG les esters du cholestérol dans la membrane ou pour la synthèse steroi
(Cho-esters) font partie des lipides apolaires dienne Lorsque le cholestérol est en excès il s
Leur transport (B) dans le milieu aqueux de produit (a) une inhibition de la synthèse du chc
l'organisme n est possible que par incorporation lesterol (3 HMG CoA reductase) et (b) un
dans les LP (ou par liaison a une protéine) et activation de 1 ACAT (v ci-dessus) qui estenfi
leur utilisation dans le métabolisme ne peut se le cholestérol et le stocke
faire qu après transformation en molécules
polaires de cholestérol De la même manière Une augmentation des lipides du sang (hyperhpopp
que les TG le sont pour les AGL les Cho esters teinemie) peut concerner le cholestérol (> 2(K
constituent la forme de reserve et parfois la 220 mg/dl de sérum un adulte sur cinq en Allemagne
forme de transport du cholestérol Les Cho- les triglycérides ou les deux a la fois Dans i h\per cil
esters se trouvent dans le « noyau » de toutes les lesteroîemîc familiale qui est la forme la plus grive
LP avec le taux le plus élevé (42%) dans les taux de cholestérol pldsmdtique est fortement auginm!
LDL (A) des la naissance ce qui provoque déjà des infarcti
chez les adolescents Les causes sont des deficiencL
Le cholestérol n est pas seulement un consti- génétiques des récepteurs de haute affinité des LDL 1
tuant essentiel des membranes cellulaires cholestérol senque augmente d une part du fait de 1
(p 14) mais aussi le précurseur de substances diminution de 1 absorption par les cellules des LD
aussi importantes que les s e l f biliaires (B et riches en cholestérol et d autre part suite a une secu
p 248) et les hormones steroides (p 294 et ss ) tion accrue de cholestérol par les cellules extrahep
Les pertes quotidiennes de cholestérol dans les tiques parce que du fait de la diminution d
fèces (sous forme de coprosterol) et par là peau 1 absorption des LDL 1 inhibition par la 3 HMG Co^
exfoliée sont de 1 ordre de 0 6 g alors qu elles reductase est supprimée La conséquence est une lia
sont de 0 5 g dans les sels biliaires Ces pertes son plus importante des LDL aux récepteurs (de faib!
(moins le cholestérol des aliments) doivent être affinité) appelés récepteurs Scavenger qui sont la caus
compensées par une resynthese permanente du dépôt de cholestérol dans les macrophages la pc
(intestin foie) (B) Le cholestérol est absorbé et les paroi vasculaires L hypercholesterolemie e-
avec les aliments en partie sous forme libre et donc un facteur de nsque d artériosclérose et de malt
en partie sous forme estenfiee (B en bas à dies coronaires
droite) Avant d être reabsorbes les Cho esters
sont transformes en cholestérol par la car-
boxyesterase pancréatique non spécifique et
absorbes sous cette forme dans 1 intestin grêle
supérieur (B en bas) La cellule muqueuse
contient une enzyme qui estenfie a nouveau une
partie du cholestérol (ACAT [Acyl CoA cho-
Digestion et absorption des au niveau de la tyrosine ou de la phénylalanine
glucides et des protéines de la chaîne peptidique Les pepsines sont 1
nouveau mactivees dans l intestin grêle (pH 7
Les glucides couvrent env les 2/3 des besoins 8) En échange les précurseurs d autres pro
énergétiques (p 226) L amidon (polysaccha- teases provenant du pancréas parviennent
nde) représente une bonne moitié des glucides jusqu au duodénum ou ils sont actives (p 246)
(incluant 1 amylose et 1 amylopectine) ingères Les trois endopeptidases trypsine chymotrvp
avec les aliments suivi par le sucre de canne (= sine et elastase fragmentent la molécule pro
saccharose = sucrose) et le sucre du lait (lac- teique en peptides plus courts En outre les
tose) La digestion des glucides commence déjà carboxy peptidases A et B (formées dans le pan
dans la bouche (Al et p 236) la salive contient créas) ainsi que les dipeptidases et les amino
de la ptyahne une a amylase qui a pH neutre, peptidases de la bordure a brosse de la
est capable de scinder 1 amidon en ohgosaccha muqueuse attaquent les protéines par la partie
rides (maîtose maîtotnose a dexînne limite) terminale de la chaîne pour les scinder finale
Ce processus de digestion se poursuit dans 1 es ment en tn ou dipeptides et (principalement) en
tomac proximal mais il est stoppe dans 1 esto acides aminés individuels Ces trois produits de
mac distal par 1 acidité du suc gastrique Une dégradation sont absorbes dans le duodénum et
a amylase parvient a nouveau dans le chyme dans le Jéjunum
alimentaire au niveau du duodénum avec le suc Les divers acides aminés sont (comme dans
pancréatique (p 246) Le pH optimal 8 lui per le rein p 158) absorbes par plusieurs systèmes
met d achever la digestion des polysacchandes spécifiques de transport (B2) Les L amino
jusqu aux oligosacchandes cites plus haut acides «neutres» et < acides» parviennent
L absorption proprement dite des glucides ne depuis la lumière intestinale Jusque dans la tel
peut se produire que lorsqu ils sont transformes Iule muqueuse par symport actif secondaire
en monosacchandes L hydrolyse du maltose, couple au Na* puis de la sont transportes passi
du maîtotnose et de 1 a dextnne limite doit vement vers le sang portai par diffusion facili
donc se poursuivre A cet effet la bordure en tee Les acides aminés canoniques basiques
brosse de la membrane luminale des enterocytes (argmine lysine ornithine) ont leur propre sys
renferme des maltases et des isomaiîases Le terne de transport (Na indépendants 9 ) de
glucose qui est le produit terminal est absorbe même que les acides aminés « acides > (acide
(comme dans le tube rénal p 158) dans la cel glutamique et acide aspartique) qui sont de| i
Iule muqueuse (cotransport actif secondaire dégrades dans la cellule muqueuse Les acides
avec du Na A2 et p 29 Bl) et immédiate aminés < neutres empruntent plusieurs sys
ment après transporte passivement dans le sang ternes de transport
portai par le transporteur du glucose GLUT2
(< diffusion facilitée» p 22) L hydrolyse du II existe une série de troubles congénitaux de l'ab
lactose du saccharose et du trehalose est assu sorption de groupes spécifique', d acides aminés qui
ree par d autres enzymes de la bordure en sont souvent combines a des troubles similaires au
brosse la lactose la saccharose (= sucrase) et niveau du tubule rénal (amino acidunes rénales lors
la trehalase Le galactose ainsi forme (a partir d une cystinune par ex)
du lactose) est absorbe par le même mécanisme
de transport que le glucose alors que le fructose Les di- et tnpeptides peuvent être absorbes
(issu du saccharose) ne peut traverser la mem sans transformation par un système de co trans
brane luminale des enterocytes que par transport port (Pep Tl ) qui active un gradient H oriente
passif (GLUT5)(A2) vers la cellule (B2) et qui est de nouveau mis
en route par une sécrétion d H* (symport actii
Si la lactase fait défaut le lactose ne peut pas être «tertiaire p 29 B5) Les acides aminés sont
hydrolyse et ne peut donc pas être reabsorbe 11 en généralement beaucoup plus rapidement absor
résulte des diarrhées car pour des rdisons osmotiques bes sous la forme de di et tnpeptides que sous
le lactose retient 1 eau dans la lumière intestinale et les forme libre et sont ensuite hydrolyses en acides
bactéries intestinales le transforment en substances aminés libres dans la cellule
toxiques

La digestion des protéines commence dans


1 estomac (Bl) L HCl dénature les protéines et
active les pepsinogenes pour les transformer en
8 pepsines différentes Celles ci sont des endo
peptidases qui a pH 2 5 scindent les protéines
Absorption des vitamines sable, à la synthèse de l'ADN (besoins quoti
diens 0 1 a 0 2 mg) Les aliments contiennent
Les cobalamines (vitamines B,,) sont synthéti- de 1 acide folique sous des formes ayant a la
sées par des microorganismes et constituent des place d un acide pteroyi-glutamique (Pte Glu )
éléments indispensables de 1 alimentation des Jusqu a 7 résidus de^lutamyle (chaînes ï-pepti
animaux supérieurs Les principales sources de diques) (Pte GlUy) Etant donne que seul le Pte
cobalamines sont d origine animale ce sont le Glu peut être absorbe dans la lumière
toie les reins la viande les poissons les œufs intestinale (jéjunum proximal) (B) il faut que la
et le lait Etant donne que les cobalamines (CN-, chaîne polyglutamyle soit raccourcie par des
OH methyl- adenosyl cobalamme) sont des enzymes spécifiques (pteroyl polyglutamati.
molécules relativement grosses et difficilement hydrolases} avant 1 absorption Elles sont prob i
liposolubles 1 absorption intestinale nécessite la blement localisées au niveau de la membrane
mise enjeu de son propre mécanisme de trans lummale de la muqueuse intestinale L absoin
port (A) Au cours du passage dans 1 intestin et tion du Pte-Glu est assurée par un mécanisme
dans le plasma les cobalamines sont liées à de tran sport ai tif spécifique Par la suite dans
divers types de protéines de transport 1 le la cellule muqueuse le Pte Glu forme de
f a i leur intrinsèque (FI) (forme par les cellules I acide 5 methyl tetrahydrofolate (5-Me H
bordantes) dans la lumière intestinale 2 la Pte Glu,) et d autres metabolites (B) Lorsque
tianscobalamme I I CÎCII) dans le plasma 3 la ceux ci sont déjà présents dans les aliments ils
protéine R dans le plasma (TCI) les granulo- sont aussi absorbes dans la lumière intestin île
cytes (TCIII) la salive la bile le lait etc Les selon le mécanisme de transport cite plus haut
cobalammes sont détachées des protéines ali- II en va de même pour le methotrexate qui est
mentaires par 1 acide gastrique et essentielle- un médicament a action cytostatique 1 a
ment liées a la protéine R de la salive et aussi (à methyl cobalamine est indispensable a la trans
un pH élevé) au FI (Al) Dans le duodénum la formation du 5 Me IL Pte-Glu, en acide tetn
protéine R est digérée par la m/Mme la cobala- hydrofolique metaboliquement actif Les
mme est libérée puis reprise par le FI (résistant reserves d acide folique dans 1 organisme (7 mg
a la trypsme) La muqueuse de 1 iléon terminal environ) suffisent a repondre aux besoins durant
renferme des récepteurs très spécifiques pour le quelques mois (carence p 90)
complexe cobalamine FI elle fixe le complexe Les autres vitamines hydrosolubles (B
et 1 absorbe dans ses cellules par endocytose [thiamme] B [riboflavine] C [acide ascor
Cette opération nécessite la présence d ions bique] et H [biotine macme]) sont absorbées
Ça2 et un pH > 5 6 (A2) La densité des récep- par un mécanisme de symport actif secondane
teurs et donc 1 absorption augmentent pendant avec le Na* donc de façon tout a fait similaire
la grossesse Dans le plasma la cobalamme est au glucose ou aux acides aminés (C) Le lieu de
liée aux TCI II et III (A3) La TCII sert essen- reabsorption est le jéjunum et pour la vitamine
tiellement au transport vers les cellule s qui se C 1 iléon Les vitamines B^ (pyndoxal pyn
renouvellent rapidement dans 1 organisme doxine pyndoxamine) ne sont probablement
(récepteurs TCII endocytose) La TCIII (prove- reabsorbees que passivement (simple diffusion)
nant des granulocytes) apporte la cobalamme en La reabsorption des vitamines liposolubles
excès et les dérives de la cobalamme indési- (A [retmol] D [cholecalciferol] E [tocophe
rables jusqu au foie (récepteurs TCIII) ou ils roi] K [phylloqumone] K^ [farnoqumone])
sont stockes ou excrètes avec la bile La TCI tout comme la reabsorption des lipides (p 252)
(demi vie env 10 J) sert de reserve a court nécessite la formation de niicelles Les meca
terme pour les cobalamines du plasma nismes d absorption restent inexpliqués (en par
tie saturables et dépendants de 1 énergie) Le
Une alimentation exclusivement végétale ou des transport dans le plasma s effectue âpres incor
troubles de 1 absorption des cobdiammes provoquent de poration dans des chylomicrons et des VLDL
graves symptômes de carence comme 1 anémie pemi (p 254 et s )
cieuse des lésions de la moelle epimere (myelose funi-
culaire) etc Ces troubles n apparaissent qu au bout de
plusieurs années car la quantité stockée dans 1 orga
msme représente environ 1000 fois la quantité Journa-
lière nécessaire c est a dire 1 [^g (p 90)

Sous sa forme metaboliquement active (acide


tetrahycirofolique) 1 acide folique ou acide
pteroyi-glutamique (Pte-Glu,) est indispen-
Réabsorption de l'eau et dostérone(p 182) et également électrogène Le
des substances minérales PTNZ, (v ci dessus) résultant attire le Cl- hors
de la lumière (D2) ou bien provoque la sécre
L'homme ingère en moyenne / 5 l d'eau (bois- tion de IC
sons, aliments) par jour Par ailleurs quotidien-
nement 7 1 sont déverses en plus dans le tube Une sécrétion de Cl se produit aussi dans les cellules
digestif avec la salive, le suc gastrique, la bile, le epitheliales des cryptes de Lieherkuhn (p 245 A16)
suc pancréatique et le suc intestinal Etant (comme dans les acmi des glandes salivaires p 236)
donne que seulement 0,1 I/J est excrète avec les Le flux de Cl vers la lumière accompagne par Na+ el
fèces il faut donc que le tube digestif en reab- H.O est active par 1 AMPc et sous contrôle nerveux LI
wrbe au minimum 84 I/J Cette réabsorption hormonal (VIP = vasoactrve intestinal peptide prosi i
d'eau a lieu principalement dans le jéjunum, glandmes) Les rôles de cette sécrétion d fLO pour
raient être Id liquéfaction d un chyme trop visqueux et
dans 1 iléon et aussi, pour une faible part, dans le une recirculation de 1 H O (cryptes -* lumière -» villo
côlon (A) Les mouvements d'eau a travers la sites -» cryptes) afin de stimuler la reabsorption ck
paroi de l'intestin sont conditionnes osmotique substances mal dissoutes La toxine cholérique bloqui
ment Lorsque des particules osmotiquement la GTPase de la protéine Gs ce qui maintient une aug
efficaces comme Na^ et Cl sont absorbées 1 eau mentation maximale du taux d AMPc Du fait de 1 di.
suit (B) , au contraire, si des substances sont croissement de la sécrétion de Cl le Nd+ et de grandis
sécrétées dans la lumière ou si des aliments non quantités d edu sont déverses dans la lumière ce qui
reabsorbables sont ingères avec les substances, provoque de très fortes diarrhées (jusqu a 1 1/h ')
l'eau s'écoule alors vers le pôle luminal Ainsi
des substances difficilement reabsorbables (sul- Outre le HCO, du suc pancréatique, le HCO,
fate, sorbitol polyethyleneglycol, par ex ) agis- est également secrète dans la lumière de l'intestin
sent comme des laxatifs grêle et du gros intestin (A) Le K* est secrète par
La force motrice de reabsorption de l'eau les cellules des kryptes du colon sous contrôle de
réside surtout dans la réabsorption du Na* du 1 aldovterone (concentration lummale du K*
Cl" et de substances organiques (B) Les env 90 mmol/1 ') puis reabsorbe au niveau de la
concentrations luminales de t^s" et de Cl dimi- surface epithehale par 1 intermédiaire d une
nuent constamment du duodénum au côlon H*/K* ATPase (même mécanisme que dans 1 es
Celle du 1W est de 145 mmol/1 au départ de tomac p 243 A) Le rapport IC secrete/ls^ reab
125 dans l'iléon (C) et de 40 environ dans le sorbe, contrôle par 1 aldosterone, détermine Li
côlon Dans l'intestin le Na* est absorbe par perte de K^ (A et p 180) Lors des diarrhées, il
plusieurs mécanismes la pompe Nef K*- se produit des perte i de K^ et de HCO, (hypoka
ATPase sur le côte basolateral de la cellule (B, hernie et acidose métabolique p 142)
D) est dans tous les cas 1 élément moteur Alors que les fèces sont pauvres en Na^, Cl
essentiel (p 26) et en H,0, elles renferment en moyenne 1/3 du
• Cotransport du Na* avec des substances orga- Ça * absorbe Le Ca21^ est reabsorbe dans la par
2

niques (p 28 et 258) dans le duodénum et dans tie supérieure de l'intestin grêle (A) avec l'aide
le jéjunum se produit un flux passif de Na* dans d'une protéine de liaison du calcium (calcium
la cellule qui est utilise simultanément pour le bmding protein = CaBP) Le calcitnol aug
transport actif secondaire du glucose, des acides mente la synthèse de CaBP et stimule ainsi 11
aminés, des phosphates etc dans la cellule (Dl) reabsorption du Ca^ (p 292) alors qu'une
Ce transport est electrogene (p 28) d ou un carence en vitamine D ou certaines substances
potentiel transmembranaire négatif du côte lumi- qui donnent avec du Ca2^ des composes inso
nal (PTN^, p 162) entraînant le Cl hors de la lubies (phytme oxalate, acides gras) reduiseni
lumière par voie paracellulaire (D2) la reabsorption du Ca2^ Tout comme le Ca2^ le
• Transport parallèle du Na* et du Cl dans Mg2'1' est reabsorbe dans l'intestin alors que k
1 iléon le Na^ luminal est absorbe par échange fer (Fe) est soumis a un mode de reabsorption
contre des ions H^ (D3) et de même, parallèle- spécial (p 90)
ment, le Cl par échange contre du HCO^
(D4), dans la lumière H* et HCO, , reagissent
pour former 1LO + CO^, Ce transport électro-
neutre assure la majeure partie de la reabsorp-
tion du Na*, du Cl etderLO
• Diffusion du Na^ principalement dans le
côlon, le Na^ est aussi absorbe au moyen de
canaux Na* a travers la membrane lummale
(D5) Ce transport de Na+ est dépendant de 1 al-
Gros intestin, défécation, fèces Bactéries intestinales A la naissance le tractus
La dernière partie du tube digestif est constituée du intestinal est stérile mais durant les premières
; semaines de la vie il est colonise par des bacte
gros intestin (cacum et colon 1 3 m de long env ) et du
rectum La muqueuse du gros ntestin se caractérise par ries (anaerobies) ingérées oralement Le gros
la présence de profondes invaginations (cryptes) recou intestin de 1 adulte contient 10 ' a 10' bactéries
\ertes essentiellement par des cellules muqueuses par ml de contenu intestinal 1 iléon environ 10
appelées cellules cahciformes Une partie des cellules Le pH peu élevé dans 1 estomac constitue une
uperficielles (avec une bordure en brosse) sert a 1 ab barrière a la prolifération bactérienne si bien
s rption que dans la partie initiale de 1 intestin grêle le
nombre de bactéries est très faible (0 lOVml) La
Le gros intestin a deux fonctions principales II présence de bactéries dans 1 intestin augmente
sert de lieu de stockage pour le contenu intesti 1 activité de la défense immunitaire intestinale
nal (1 stockage cEecum et colon ascendant ( inflammation physiologique ) et leur metabo
'' stockage rectum) A son niveau se poursuit lisme est important pour 1 hôte » Elles degra
également la reabsorption de 1 eau et des elec dent les glucides indigestibles (par ex la
tiolytes (p 269) de sorte que les 500 a 1500 ml cellulose) ou les disacchandes qui n ont pas été
de chyme qui apparaissent chaque jour dans le absorbes en amont (par ex le lactose) en chaînes
feros intestin sont concentres a 100 200 ml courtes absorbables sous forme d acides gras et
environ Le gros intestin n est pas indispensable en un mélange de LOZ (méthane H^ CO ) Ln
a la vie De grandes parties peuvent être enle outre elles synthétisent la vitamine K
vees par ex suite a des tumeurs L anus est normalement ferme Plusieurs
| structures y sont impliquées (Bl) la valvule de
\ L eau introduite artificiellement dans le rectum (lave Kohirausch qui s insère entre deux valvules
\ menî} peut être reabsorbee Les médicaments (wpposi superposées les muscles puborectaux le sphmc
'; toire^) diffusent également dans le sang a travers la ter anal interne a motricité involontaire le
i paroi intest nate Les substances ainsi apportées sont sphincter anal externe a motricité volontaire et
donc soustraites a 1 influence de 1 dcide gastrique et des enfin un corps erectile veineux Le tonus du
enzymes en outre elles contournent le foie sphincter interne (muscle lisse) est sous contrôle
sympathique a adrenergique alors que le
Motilite Au niveau du gros intestin on peut sphincter externe (muscle strie) se contracte
observer des mouvements locaux de brassage tomquement sous contrôle du nerf honteux
caractérises par de fortes constnctions transver Défécation Lorsque le rectum supérieur
sales (contractions haustraîef) ainsi que des (ampoule rectale) est rempli par le contenu intes
onde', penstaltiques anterogrades aussi bien que tinal les récepteurs de pression sont stimules
rétrogrades (pacemaker dans le colon trans- (B2) ce qui déclenche par voie réflexe le rel i
verse) ce qui permet aux fèces présentes dans chement du sphincter interne (accommodation
le colon de pouvoir être également stockées via les neurones VIP) et le renforcement du
dans le caecum Par ailleurs des mouvements de tonus du sphincter externe ainsi qu un besoin
masse se produisent 3 a 4 fois par Jour (A) Ces fécal Si 1 on s y soumet le rectum se raccourcit
mouvements se déclenchent habituellement les muscles puborectaux et le sphincter anal
après les repas ils sont dus a un réflexe gastro externe se relâchent tandis que les muscles
colique et a des hormones gastro intestinales circulaires du colon descendant du sigmoide
et du rectum se contractent pour expulser les
Sur des raàiograpîî es on peut observer le déroulement fèces avec 1 aide de la sangle abdominale (B3)
type des mouvements de masse après absorption d un La fréquence des défécations varie beaucoup (de
chyme contenant de la baryte (•iuhitance de ntraste) 3 fois/jour a 3 fois/semaine) et dépend
(Al A8) on administre le produit de contraste a 7 h de la quantité de fibres indigestibles (par e\
(Al) a 12 h la substance se trouve déjà dans les der cellulose lignine) qui a été ingérée Des evacu
mères boucles de 1 iléon et dans le caxum Le début du tions trop fréquentes de selles liquides (dia
repas de midi accélère la vid mge de 1 iléon (A2) 5 rhees) peuvent provoquer des troubles de même
minutes plus tard un étranglement se forme a t extre
mite de la substance de contraste (A3) puis peu après que des défécations trop espacées (constipatic n
le colon transverse est rempli pu- la substance de opiniâtre)
contraste (A4) qui est aussitôt a nouveau segmentée et Selles (fèces, C) En moyenne 60 a 80 g de
donc malaxée par des c wsirtUi ns rransïcrsale', (A5) selles sont évacuées par Jour (> 200 g diai
Quelques minutes plus tard (toujours pend nt le repas) rhee) Elles sont constituées pour 1/4 environ de
1 intestin se resserre brusquement autour de la partie la matières sèches dont 1/3 proviennent de bactc
plus avancée du contenu intestinal et 1 entraîne très nés qui sont les hôtes du gros intestin
rapidement (A6 8) jusque dans le sigmoide
Systèmes d'intégration de plus grandes distances dans l'organisme. Les
l'organisme hormones et autres substances messagères qui
n'agissent que sur des cellules voisines ont une
Chez les organismes multicellulaires, au contraire action dite paracrine, celles qui retroagissent
des unicellulaires, les différents groupes cellu- sur le type cellulaire lui-même producteur de
laires et organes spécialisés doivent être intégrés messager sont appelées autocrines.
et coordonnés (p. 2). Chez les mammifères, les Les hormones proviennent de glandes, de
systèmes nerveux et hormonal assurent ces tissus ou cellules producteurs d'hormones
fonctions ; il faut y ajouter la transmission de l'in- (en partie aussi de cellules nerveuses : cellules
formation- dans le système de défense immuni- neuroendocrines} et ont comme organe effec-
taire (p. 94 et s.). Grâce à ces systèmes, les teur ou organe-cible, soit une glande hormondie
signaux sont transmis respectivement par voie subalterne (hormones glandotropes) soit un
électrique et humorale (A). tissu non endocrinien (hormones agianào-
Les signaux nerveux et hormonaux servent au tropes). Les cellules-cibles possèdent des sites
contrôle et à la régulation (p. 4) du métabo- de liaison spécifique à l'hormone correspon-
lisme et du «milieu intérieur» (circulation, pH, dante (récepteurs) et la lient avec une haute
équilibre hydroélectrolytique, température, etc.), affinité, c'est-à-dire que de très faibles concen-
ainsi qu'à la croissance et à la maturation de trations hormonales (10~6 - 10~12 mol/1) sont
l'organisme, aux fonctions nécessaires pour la suffisantes pour transmettre le signal. Grâce à
reproduction et enfin, aux réponses de l'orga- ses récepteurs, la cellule-cible « choisit », parmi
nisme face au milieu extérieur. Dans ces proces- les nombreux messagers qui lui parviennent
sus de contrôle et de régulation, les informations simultanément, le signal qui lui convient.
des récepteurs sensoriels des organes internes, En étroite collaboration avec le système ner-
de l'appareil locomoteur et des organes des sens veux, les hormones contrôlent la nutrition, le
sont impliqués, de même que les facteurs psy- métabolisme, la croissance, le développement
cho-émotionnels et autres. Dans de nombreux corporel et la maturation psychique, les méca-
cas, les signaux interviennent dans des méca- nismes de la reproduction, V adaptation à l'effort
nismes de rétroaction au sein de l'organisme et l'équilibre du «milieu intérieur» (homéosta-
(P. 4). sie) de l'organisme (A). La majorité de ces fonc-
Les nerfs sont spécialisés dans la transmis- tions essentiellement végétatives se trouvent
sion rapide de signaux, généralement à grada- sous le contrôle central de l'hypothalamus, lui-
tion fine. On distingue un système nerveux même influencé par les centres supérieurs du
central (SNC ; p. 310 et ss.) des systèmes ner- cerveau (p. 330).
veux périphériques. Ces derniers comprennent : Les substances libérées au niveau des
• le système nerveux somatique qui conduit synapses chimiques du système nerveux, impli-
les signaux des organes des sens vers les centres quées dans la transmission de l'information aux
(afférences) et contrôle les muscles squelet- fibres nerveuses postsynaptiques, aux muscles
tiques (efférences), ou aux glandes, sont appelées médiateurs ou
• le système nerveux végétatif périphérique neurotransmetteurs (p. 50 et ss.). Certains neu-
(= autonome) (p. 78 et ss.) qui contrôle essen- ropeptides libérés au niveau presynaptique attei-
tiellement la circulation, les organes internes, gnent également l'environnement plus lointain
les fonctions sexuelles, etc. Il est complété par : des synapses et exercent, de ce fait, une action
• des afférences viscérale's, c'est-à-dire des « paracrine ».
fibres nerveuses qui transmettent les signaux
des organes internes vers les centres et qui, le
plus souvent, empruntent les mêmes nerfs que
les fibres végétatives (par ex. le n. vague) et,
• le système nerveux entérique qui intègre les
fonctions locales de l'œsophage, de l'estomac et
de l'intestin (p. 234).
Les hormones, ainsi que la cytokine et la
chémokine du système immunitaire (p. 94 et
ss.), et les neurotransmetteurs (v. ci-dessous)
sont des messagers. Les hormones servent
essentiellement à la transmission lente et conti-
nue des signaux. Les hormones endocrines uti-
lisent le système circulatoire pour parcourir de
Les hormones Les récepteurs (sites d'attache) des hor
mones glycoproteiques et peptidiques ainsi qu
Les hormones sont des substances chimiques des catecholamines sont des protéines trans
messagères de 1 organisme qui assurent la membranaires (p 14) qui lient spécifiquemen
transmission d'informations dans la régula- une hormone donnée du cote extérieur de la
tion des fonctions organiques et des processus membrane Pour de nombreuses hormones de <.e
métaboliques (p 266) Les hormones endo- groupe un messager intracellulaire («second
crines c est a dire celles qui sont distribuées messager») est libère du cote intérieur de la
dans 1 organisme par voie circulatoire sont syn- membrane suite a cette liaison et transmet le
thétisées dans des glandes endocrines (hypo- signal hormonal dans la cellule Ces «seconds
physe thyroïde parathyroide surrénale îlots (et en partie troisièmes) messagers» peuven
pancréatiques ovaire testicule) ou dans des cel- être par exemple 1 AMPc le GMPc 1 mosito
lules endocrines disséminées de manière dif- tnphosphate le diacylgiycerol le Ca^ ou le N0
tuse (dans le SNC la thyroïde - cellules C - le (p 274 et ss ) Certaines hormones peptidiquis
thymus 1 oreillette le rein le foie le tractus (insuline prolactme atriopeptme et de nom
gastro intestinal etc » Les hormones para- breux facteurs de croissance) se lient du cote
( nnes c est a dire ag ssant sur les cellules du extérieur a des récepteurs membranaires dont ILS
voisinage (hormones tissulaires ou médiateurs, parties moléculaires cytoplasmiques acquièren
v LI dessous) sont également sécrétées par des alors un pouvoir enzymatique (p 278) Au
cellules a localisation disséminée Les neurones contraire les hormones steroides parviennen
sécrètent également des hormones telles 1 adré- par elles mêmes dans 1 intérieur de la cellul
naline 1 ocytocme 1 adiuretine Certaines sub- (p 278) ou elles se fixent a des protéines recep
stances du système immunitaire (par ex la înces cytoplasmiques et atteignent ainsi le noy lu
thymosme et diverses cytokines) ont également cellulaire ou elles influencent la transcription
une action endocrine (effet sur le genome) II en est de même pour Tî
On distingue d après leur structure chi- T4 et le calcitnol
mique et leur biosynthese trois groupes d hor- Une cellule cible peut posséder plusieuis
mones récepteurs différents aussi bien pour des hor
1 Les hormones peptidiques hydrophiles mones différentes (par ex 1 insuline et le gluc i
(A en bleu fonce) et les hormones glycopro- gon) que pour la même hormone (par ex les
teiques (A en bleu clair) sont stockées dans des récepteurs a, et |î^ pour 1 adrénaline)
granules secrétaires et libérées par exocytose en Hiérarchie des hormones (A) Dans de
cas de besoin Par splicing alternatif et modifi- nombreux cas une stimulation nerveuse dan
cation post transcnptionnelle (p 8 et s ) un le SNC induit une libération d hormone En
même gène peut engendrer des hormones diffé- premier lieu 1 hypothalamus intervient commi
rentes (par ex la POMC p 280) relais neurohormonal (p 280 et 330) II trans
2 Les hormones steroides (A en jaune), forme le signal nerveux en une libération
ainsi que le calcitnol chimiquement apparente, d hormones par 1 hypothalamus lui même e
sont lipophiles et issues du métabolisme du cho- dans le lobe postérieur de l hypophyse (LPH
lestérol (p 294 et 292) Elles ne sont pas stoc- neurohypophyse) qui lui est connecte nerveust
kées mais leur synthèse est accrue en cas de ment ou (secondairement) dans le lobe anîc
besoin elles quittent les cellules endocrines rieur de l hypophyse (LAH adenohypophyse 1
vraisemblablement par 1 intermédiaire d un Les hormones glandotropes du LAH comman
transporteur de la famille des OAT (p 160) dent des glandes endocrines périphériques (A
3 Les dérives de la tyrosine issus du meta en haut en vert) a partir desquelles est libérée
bolismc (A en orange) regroupent (a) les cate- 1 hormone effectnce (A) Dans ces relais li
cholamines hydrophiles (dopamine adrénaline, signal original peut non seulement efe ampli
noradrenalme p 84) ainsi que (b) les hor f i e mais aussi être module plusieurs foi
mones thyroïdienne', lipophiles (T3 et T4, (P 272)
p 286) Hormones hypophysaires. La libération de
Transport. Dans le sang les hormones lipo- hormones du LAH est commandée par des hor
philes des groupes 2 et 3b sont fixées a des pro- mones de rang supérieur qui stimulent (relea
téines les corticoïdes par ex a une globuline et sing hormone RH) cette libération ou l<
une albumine de liaison du cortiwl la testosté- freinent (inhibitmg hormone I H ) (A et tableau)
rone et les œstrogènes a la globuline de liaison La plupart des hormones du LAH sont glando
des hormones sexuelle et T3 et T4 a 1 albu- tropes (p 280) Les deux hormones du LPH
mine et deux autres protéines plasmiques (ADH ocytocme) sont libérées par des signaux
(p 286) nerveux (p 280)
p'autres hormones endocrines largement La PGE^ relaxe les muscles bronchiques et
ndependantes de 1 axe hypothalamo hypo- vasculaires (et maintien le ductus artenosus et
,,n\saire sont les hormones pancréatiques, la le foramen ovale ouverts p 220) induit la
'arathormone la calcitomne et le calcitnol, contraction des muscles intestinaux et utérin
\ anf, lotni^ine et 1 aldosterone (p 182 et s ), protège la muqueuse gastrique (p 242) inhibe
1 frythiopixetine (p 88) ainsi que les hor- la lipolyse augmente le TFG intervient dans la
mont '• h1"11'0 intestinales (p 234) La sécré- reaction de fièvre (p 224) sensibilise les termi
tion d atnopeptine est commandée par des naisons nerveuses nociceptives (douleur') et
signaux de pression (p 170) celle de la mêla augmente la perméabilité vasculaire (mflamma
tonine par des atferences nerveuses (stimuh tion ') La PGD^ induit la contraction du muscle
lumineux été p 334) bronchique La PGI^ (= prostacycline) pro
De nombreuses hormones dites tissulaires dulte dans 1 endothelium a un effet vasodilata
ou des médiateurs ont (comme quelques unes teur et inhibe 1 agrégation des thrombocytes
des hormones citées ci dessous par ex 1 an- alors que la TXA^ (dans les thrombocytes) sti
giotensme II) une action paracnne dans mule celle ci et a une action vasoconstnctnce
les glandes endocrines et exocrines dans la (p 102) Le 11,12-EpETrE a un effet vasodila
paroi gastrique ainsi que lors de processus tateur(=EDHF p 214)
inflammatoires La bradikimne (p 214 et 236),
1 histamme (p 100 et 242) la serotonine (= 5-
hydroxytryptamine p 102) et les eicosanoides
en font partie
Chez 1 homme les eicosanoides (du grec
EIKOOI = vingt [atomes de C]) dont font partie
les prostaglandines (PG) les tromboxanes
(TX) les leucotnenes et les epoxveicosatné
nûîes sont synthétises a partir de 1 acide ara
chidonique (AA) (Les PG dérivées de 1 AA
portent 1 indice 2 ) L AA provient de 1 alimen-
tation (viande) ou est synthétise a partir d'un
acide gras essentiel 1 acide linoleique Dans
l'organisme 1 AA est estenfie comme compo-
sant de la membrane cellulaire phospholipi-
dique de laquelle il est libère grâce a une
phospholipase A^
II existe trois voies principales pour la syn-
thèse des eicosanoides a partir de 1 AA
1 La voie de la cyclooxvgenase (COX) par
1 intermédiaire des COX 1 et COX 2 1 AA est
transforme en PGG^ dont denve la PGH^ a par-
tir de laquelle sont formes les composes biolo-
giquement actifs PGE^ PGD^ PGF, PGI, (=
prostacycime) et TXA; Les COX 1 et COX-2
sont inhibes par des anti inflammatoires non
steroidiens comme 1 aspirine
2 La voie de la lipoxygenase par 1 intermé-
diaire de la 5 lipoxygenase (surtout dans les
granulocytes neutrophiles) 1 AA produit (par
l'intermédiaire du 5 HP ETE = 5 hydroper
oxyeicosatetraenoate) le leucotnene A^ dont
dérivent les leucotnenes C,, D^ et E^ Le rôle de
la 12 lipoxygenase (dans les thrombocytes) est
mal connu alors que la 15 lipoxygenase pro
duit les lipoxynes (LXA^ LXB^) actives sur les
vaisseaux sanguins
3 La cytochrome P^ epoxygenase induit la
production des epoxyelcosatnenates (EpETrE =
EE)
Quelques effets typiques des eicosanoides
Signaux humoraux : régulation et périphérique (ici, la corticosurrénale). L'administration
chronique d'une hormone effectrice entraîne ainsi une
effets inhibition et une légression du site de production nor-
mal de cette hoi mone atrophie compensatrice.
Les hormones et autres signaux humoraux sér- On appelle phénomène de rebond (« rebound»), une
ient à réguler (p. 4) le processus par lequel la libération, passagèrement subnormale, d'une hormonf
réponse à un signal influence, par voie de de rang supérieur (par ex l'ACTH) en réponse à une
retour, l'émetteur du signal (par ex. la glande interruption de la production de l'hormone périphé-
hormonale) : rétroaction (angl. feedback). La rique.
rapidité de la rétroaction dépend de la vitesse du
cntaiwil^me de la substance émeîtrice '. plus Parmi les principales actions des hormones
vite elle est dégradée, plus rapide et ainsi plus endocrines et paracrmes, ainsi que des autres
flexible sera la régulation. substances humorales émettnces de signaux, on
Dans la rétroaction négative, l'émetteur du dénombre le contrôle et la régulation
signal (par ex. l'hypothalamus, production de • des activités en^matiques, soit par modifica-
CRH) réagit à la réponse par voie de retour tion de la configuration des enzymes (méca-
(dans cet ex. : la concentration plasmatique en nismes allostériques) ou bien par inhibition ou
cortisol, Al) en freinant la chaîne reactionnelle stimulation (induction) de la synthèse enzyma-
CRH =» ACTH => corticosurrénale (CS) et, de tique ;
ce fait, la libération de cortisol. L'hormone du • des processus de transport, par ex. des modi-
LAH peut également exercer une inhibition fications du nombre ou du taux de synthèse de
rétroactive sur l'hypothalamus (A2), de même canaux ioniques ou de transporteurs ainsi que.
que l'hormone effectuée sur le LAH (A3). Par respectivement, leur probabilité d'ouverture et
ailleurs, le taux d'un métabolite (par ex. le glu- leur affinité;
cose sanguin) contrôlé par l'hormone, peut lui- • de la ( roissance (v. ci-dessus), donc notam-
même être le signal de rétroaction (dans ce cas, ment la stimulation de la division cellulaire (pro-
inhibition de la sécrétion de glucagon, stimula- lifération) ou la mort «programmée» de cellules
tion de la sécrétion d'insuline ; B). La rétroaction (apoptose), par différenciation ou dédifférencia
concerne aussi les signaux nerveux (circuits de tion des cellules ;
contrôle neuroendocrine!,), par ex. la régulation • de la sécrétion d'autres hormones. Le contrôle
de l'osmolalité du plasma (p. 170). peut se faire par voie endocrine (par ex. libéra-
tion de cortisol par l'ACTH, A5), par l'intermé-
Dans la rétroaction positive, la réponse amplifie le diaire de liaisons courtes de type. portai au sein
signal original, ce qui conduit a une réponse elle-même de l'organe (par ex. action de la CRH sur la libé-
amplifiée et ainsi de suite (v ci-dessous : régulation ration d'ACTH, A4, ou du cortisol de la CS sui
autocnne) la synthèse d'adrénaline dans la médullosurre-
nale, A6), ou par voie paracrine (par ex. effet de
Les hormones de rang supérieur contrôlent non la somatostatine [SIH] sur la sécrétion d'insuline
seulement la synthèse et la libération de Vhor- et de glucagon ; B).
mone effectnce, mais aussi la croissance des Lorsque les cellules possèdent des récepteurs
glandes endocrines périphériques. Si par pour leurs propres signaux humoraux, elles émet-
exemple, la concentration de l'hormone effec- tent des signaux autocrines. Ceux-ci servent
tnce dans le sang reste encore trop faible malgré • à la rétroaction négative sur la cellule elle
une synthèse et une libération maximales par les même, comme pour stopper rapidement la libé-
cellules glandulaires présentes, ces cellules vont ration d'un médiateur (par ex. la noradrénaline.
se multiplier jusqu'à ce que la quantité de l'hor- p.84),
mone effectrice synthétisée soit suffisante pour • à la coordination de cellules semblables, pai
inhiber la glande de rang supérieur correspon- ex. pour la croissance,
dante (par ex. la formation des goitres ; p. 288). • à la rétroaction positive sur la cellule sécré-
Une telle hypertrophie compensatrice d'une trice elle-même et de cellules semblables entre
glande endocrine périphérique peut aussi s'ob- elles. Ainsi, un signal unique et faible peut être
server, par ex., après ablation partielle; de la amplifié, par ex. lors de la production d'eicosa-
glande. noïdes ou l'expansion clonale des cellules T
(p. 96 et s.).
Les hormone', acîmmisîree', artificiellement (par ex la
cortisone) présentent la même action mhibitnce sur la
libération des hormones de rang supérieur (dans
l'exemple, l'ACTH et la CRH) que l'hormone libérée
normalement (dans l'exemple, le cortisol) par la glande
Transmission cellulaire de signaux Les substances messagères activant la G, (élévation
de l'AMPc) sont les suivantes ACTH adenosini
messagers extracellulaires (recep A ^ A ^) adiuretine = vascpressine (recep V )
adrénaline et noradrenalme (reLep p P;) calcitonini
CGRP CRH dopamine (recep D D,) FSH gluc i
gon histdmme (recep HJ ocytocme (recep V v c
Les hormones ainsi qu une série d'autres dessus) diverses prostaglandines (recep DP IP EP
signaux humoraux comme les neurotransmet- EP^) serotomnc = 5 hydroKytryptamme (recep 5 HT
teurs (p 55 et 82) les cytokmes et les chemo- 5 HT,) secretine VIP ain i que (effet partiel) TRH el
kmes (p 94 et ss ) jouant le rôle de messagers TSH etc
(first messenger) parviennent par 1 espace Les substances messagères activant la G, (chute
extracellulaire Jusqu a la cellule cible concer- de l'AMPc) sont en partie les mêmes que celles citées
née Celle ci possède des récepteurs (recep ) ci dessus mais agissent sur un récepteur différent On
spécifiques au messager correspondant qu'ils trouve acetylcholine (r cep M M ) adenosme
fixent avec une haute affinité (recep A A ) adrénaline et noradrenaline (recep a )
angiotensine II chemokme dopamine (it-cep D D
Les messagers glycoproteiques et pepti- D^) GABA (recep GABA^) glutamate (recep
diques ainsi que les catecholaniiiic.s se fixent mGLU^ mGLU^g) meldtonme neuropeptide ^
sur le cote extérieur de la membrane de la cel- opiolde serotomne = 5 hydroxytryptamme (ret-ep
lule cible Suite a la liaison hormone récepteur 5 HT,) somatostatine etc
(avec quelques exceptions comme 1 insuline et
la prolactine p 278) et a certaines reactions
entre les protéines (et parfois aussi les phospho- Effets de l'AMPc. L AMPc active les protéine
lipides) membranaires il y a libération de kinases de type A (PKA = A-kinase) respon
seconds messagers a 1 intérieur de la cellule, sables de la phosphorylation des protéines (sui
qui y transmettent le signal Parmi ceux ci on tout des enzymes ou des protéines membranaire
distingue 1 adenosme et la guanosme mono- incluant les récepteurs eux mêmes) (A4) L i
phosphates cycliques (AMPc GMPc) 1 mositol- réponse de la cellule dépend de la nattire de 11
1 4 5 tnphosphate (/P,) et le 1 2 diacylgiycé- protéine phosphorylee qui est elle même contro
rol (DAG) ainsi que le Ça + Bien que spécifique lee par les protéines kinases présentes dans ] i
de 1 action du messager a la nature des récep- cellule-cible Certaines protéines sont activeLs
teurs de la cellule cible beaucoup de substances par la phosphorylation d autres sont inactivees
messagères peuvent avoir le même second mes-
sager De plus la concentration de (.elui ci peut Ainsi par exemple 1 APMc exerce (par 1 intermedian
être augmentée par un messager mais diminuée d une PKA) une double action glycogenolvtique 1
par un autre Les cellules possèdent souvent dif- phosphorylation inactive la glycogene synthetase qi
férents types de récepteurs pour un même et seul catalyse la formation du glycogene tandis qu ell
messager active la glycogene phosphoryldse qui stimule la degra
dation du glycogene
L'AMPc comme second messager
Toute la chaîne de signaux a partir de la liaison
Pour qu une réponse cellulaire faisant intervenir du messager jusqu a la réponse cellulaire
l'AMPc ait lieu la membrane de la cellule cible constitue la transduction Dans cette chaîne IL
doit contenir en plus du récepteur une protéine signal est (a) influence par d autres signaux et
G(uanyl nucleotid bindmg) stimulatnce et/ou (b) amplifie de plusieurs puissances 10 uni
mhibitnce G^ ou G^ (Al) Ces protéines G sont seule molécule d adenylcyclase activée peut
formées de 3 sous unîtes a (ou a ) p et 7 et former de nombreuses molécules d AMPc et de
sont donc des heterotnmeres Au repos la sous PKA dont chacune peut tour a tour phospho
unité a est liée a la guanosme diphosphate ryler de très nombreuses molécules d enzymes
(GDP) Lorsque le messager réagit avec le La connexion de kinases supplémentaires dans
récepteur le complexe M R se lie a la G^ GDP la chaîne transductionnelle engendre des cas
(ou G GDP A2) La GDP est alors remplacée cades entières de kinases (v ci dessous) qui ren
par la GTP cytosolique et au même instant le forcent encore le signal initial et qui en memt.
complexe (3v et le complexe M R se détachent temps servent a des actions régulatrices supple
(A3) Ce processus requiert du Mg2* L a GTP mentaires
ainsi formée active 1 adenylcyclase du côte L interruption de la chaîne de signaux (A
intérieur de la membrane (la concentration de a droite) est due a 1 activité GTPa'iique de la
1 AMPc cytosolique augmente) tandis que 1 d,- sous unité a qui hydrolyse le GTP auquel elle
GTP 1 inhibe (la concentration de l AMPc est liée en GDP et en P (AS) et qui va reformer
chute A3) avec pY, le tnmere protéine G En outre
¥
>
1 AMPc est inactivé par une phosphodiesterase peut constituer un troisième messager dans un
en 5 AMP (A4, 6) de même les protéines grand nombre de fonctions cellulaires, notarn
antérieurement phosphorylees peuvent être ment en interagissant avec les signaux AMPc
dephosphorylees par des phosphatases (A4) De dépendants Une majorité des effets du Ça2*
plus le récepteur peut être inactive par phos sont modules par la calmoduline qui lie le Ça2
phorylation ce qui le rend insensible en pré (par ex v p 70)
sence de fortes concentrations de messager Le DAG lipophile reste dans la membrane
(devensibilisatton) cellulaire ou il exerce deux fonctions
• Le DAG est transforme par la phospholipase
La toxine cholérique bloque la GTPase De ce fait A-2 (PLA 2) en acide arachidomque qui a son
1 action de rupture de cette dernière sur 1 adenylcy tour est metabohse en etcosanoides (B3 et
clase (A5) est supprimée et la concentration d AMPc p 269)
augmente jusqu a des valeurs extrêmes (v les conse • Le DAG active une protéine hnase C (PKC a
quinces sur la cellule intestinale p 262) La toxine Kinase C) celle ci est Ça2* dépendante (d ou le
pertussique (coqueluche) inhibe ld protéine G suppn C) du fait que le Ca^ libère par 1 IP, (v ci des
mwiî s m e f f e t inhibiteur sur 1 adenylcyclase et pro sus) est nécessaire a la translocation de la PKC
voque par la même une augmentation de 1 AMPc
intiacellulaire Celle ci peut aussi être due a 1 activation du cytoplasme dans la couche intérieure di ld
directe de 1 adenylcyddse par ld forscholme L mhibt membrane cellulaire (B4) La PKC ainsi activée
tion de ld réaction AMPc —t 5 AMP par la theophyl phosphoryle toute une série de protéines sur
line ou par la caféine prolonge ld durée de vie de leurs restes serine ou threonine
1 AMPc et dinsi 1 effet du messager correspondant
Le PKC induit pdr ex une cascade de phosphorylations
successives (torte amplificdtion du signal v ci dessus)
Par 1 intermédiaire des G^ G et d autres pro aboutissant finalement a la phophorylation de la MAP
teines G (G^) (avec ou sans intervention de (mitogen dctivdted protein) kmase qui pénètre dans le
1 adenylcyclase) des canaux ioniques peuvent noyau cellulaire et y active un facteur de transcnpt un
être mis en jeu Ainsi par ex certains canaux Elk 1 Une autre protéine régulatrice des gènes NF KB
Ça + sont actives par des protéines G et macti est également libérée par ces processus de phospht r\ la
ves par des protéines G^ alors que certains tion par la PKC De plus la PKC stimule 1 dntiport
canaux K^ sont actives aussi bien par des pro NAVH ce qui augmente le pH cellulaire si ndl
teines G que par (le complexe Py) des protéines important pour bon nombre d événements celluhiris
G (par ex v p 83B) Dans la famille des pro Les messagers activant l'IP^ et le DAG sont L itre
teines G on compte aussi la G^ des récepteurs autres 1 acetylcholme (recep M M ) 1 ADH = \ so
olfactifs la transducine des bâtonnets de la pressme (recep V ) 1 adrénaline et la noradren il ne
rétine (p 348 et s ) ainsi que 1 a-gustducme (recep a ) ld brddykinine ld CCK 1 endothehne la
des récepteurs gustatifs (p 338) gastrme la glutamine (recep mGLLJ mGLU ) la
GRP 1 histamme (recep H ) le leucotnene la neiro
tensme 1 ocytocme diverses prostaglandines (n- ep
L'IP^ et le DAG comme seconds messagers FP TP EP^) la serotonme = 5 hydroxytryptan me
Par suite de la liaison de messagers - utilisant (recep 5 HT^) ld tachykmine le thromboxane A et
cette voie de transduction - a leur récepteur (effet partiel) la TRH et la TSH
extracellulaire la sous unité a est libérée
(comme celle de la protéine G v ci dessus) de L'interruption de la chaîne de signaux est
l'heterotnmere de la protéine G et active la ici aussi due a 1 inactivation de la protéine G
pho'iphohpaie C |î (PLC-P) présente a la face (hydrolyse du GTP) par 1 action des phospha
interne de la membrane cellulaire (Bl) La tases (v ci dessus) et a la dégradation de 1 ?3
PLC (3 scinde le phosphatidyl mositol 4 -5-
diphosphate (PIP,) contenu dans la couche Récepteurs enzymes membranaires
interne de la membrane cellulaire en inositol
1 4 5 tnphosphate (?3) et en diacylgiycenne des messagers
(DAG) qui en tant que seconds messagers
Ces récepteurs agissent (sans 1 intervention de
parallèles ont des effets différents et coopèrent
protéine G) avec leur domaine cytoplasmiquc
aussi en partie (Bl)
en tant qu enzyme qui est activée par la liaison
L ?3 hydrophile atteint via le cytoplasme du messager au domaine extracellulaire du
les sites de stockage du Ça2* (surtout le RE récepteur On peut les ranger comme suit en
p 36) ou il se lie aux canaux Ca^ provoquant cinq classes
leur ouverture (B2) De ce fait le Ça2* passe 1. Récepteurs guanyl-cyclases qui transfor
des sites de stockage dans le cytoplasme ou il ment le GTP en GMPc second messager qui a
>•
son tour, active la protéine kinase G (PKG) heat shock proteins, HSP) du récepteur, apre^
(v ci-dessus) C'est, par ex , le récepteur de quoi le complexe hormone protéine réceptrice.
V atnopeptine (H R) migre dans le noyau cellulaire (trons/o
2. Récepteurs tyrosine kiniises (C) qui cation) ou il induit la transcription de certains
phosphorylent des protéines sur les groupe gènes (induction) ou bien l'inhibe II s'ensuit
ments OH des résidus tyrosine Parmi eux, une synthèse de protéines accrue (par ex Alp
on compte les récepteurs a 1 insuline et a de p 182) ou amoindrie qui sera alors responsable
nombreux facteurs de croissance (growth fac- de la réponse cellulaire finale (D)
tors) comme par ex E(pidermal)GF PDGF, / La triiodotyronine (T3, p 286 et s ) et le
N(erve)GF, F(ibroblast)GFs, H(epatocyte)GF, calcitriol (p 292) se fixent a leur protéine
I(nsulm)GF 1 réceptrice respective dans le noyau cellulaire
(récepteur nucléaire) Les récepteurs des deux
L information provenant de la fixation du messager est hormones sont des facteurs de transcription
souvent transmise (pour EGF et PDGF par ex ) grâce a actives par les hormones et induisent, dans le
la dnnensation des domaines extracellulaires des recep cas du calcitnol notamment, la protéine de li n
teurs (dimensdtion Cl => C2) et du fait que leurs son du calcium qui est impliquée dans Vabwip
domaines cytoplasmiques se phosphorylent mutuelle tion intestinale du Ça2* (p 262) D âpres des
ment (autophosphorylation, C2) Dans d autres cas données récentes, les hormones steroides et le
par ex pour 1 mwlme et 1 IGF 1 le récepteur est déjà calcitnol pourraient aussi agir sur les fonctions
initiaiement un heterotetramere (a.p,) qui après son
autophosphoryldtion phosphoryle une première pro cellulaires par voie non genomique
teme {insulin recepîor substrale 1 ÎRS 1) celle ci
active alors des protéines cibles possédant un domaine N0 comme molécule signal
SH2 (C3)
Dans les neurones mtrogenes et dans l'endothe
hum, le N0 (monoxyde d'azote) est libère par
3. Récepteurs sérine/thréonine kinases, par l'activation de la NO-synthétase (NOS) neuio
ex le récepteur TGF f S , qui agissent comme nale ou endotheliale par le complexe Ca^-L il
ceux du groupe 2, saut que la phosphorylation modulme (E) Bien que le N0 n'ait qu une
ne se fait pas sur des résidus tyrosine, mais, demi vie de quelques secondes, il diffuse si
comme pour les kinases C (v ci dessus) sur les rapidement dans les cellules voisines (par ex de
groupements OH des résidus senne ou threo l'endothelium dans les cellules musculaires des
mne des protéines cibles vaisseaux) qu'il peut y activer la guanylykv-
4. Récepteurs associés aux tyrosine kinases clase cytoplasmique qui transforme le GTP en
caractérises par l'association du récepteur a une GMPc (E) La GMPc, en tant que second mis
protéine (surtout de la famille Src) a activité sager, active la protéine kinase G (PKG) qui
tyrosine kinasique qui, alors seulement, phos- diminue la [Ça2*], selon un processus encore
phoryle le récepteur Les récepteurs de la STH mal connu ce qui provoque une vasodilatation
de laprolactme de 1'erythropoielme et de nom (des artères coronaires, par ex )
breuses cytokines en font partie
5. Récepteurs tyrosine phosphates qui La vasodilatation induite par le GMPc au niveau des
détachent le phosphate des restes tyrosine (par artères profondes du pénis provoque 1 érection qui
ex celui du recep CD45 intervenant dans l'ac peut être therapeutiquement prolongée par le fait qUL ]d
tivation des cellules T) dégradation du GMPc peut être retardée par des inhihi
teurs de la phosphodiesterdse type 5 spécifique du
GMPc (par ex sildénafilcitrate = Viagra»)
Hormones à récepteurs intracellulaires
Les hormones steroides (p 270 rectangles
jaunes), le calcitnol et les hormones thyroï-
diennes ont en commun avec les autres hor-
mones la spécificité de la réponse cellulaire,
bien que le déroulement de la chaîne des reac-
tions soit différent Elles traversent facilement
la membrane cellulaire grâce a leur bonne lipo
solubilité
Les hormones stéroides trouvent dans leurs
cellules-cibles respectives la protéine cytoplas-
mique de liaison (D) Cette liaison provoque le
détachement de protéines inhibitnces (appelées
Système hypothatamo-hypophysaire le lobe antérieur de l'hypophyse (LAH) Che;
la femme, l'ocytocine agit sur la motilite ute
Dans l'hypothalamus, 1 des signaux humoraux nne (p 304 le nom de l'hormone provient du
périphériques (par ex des hormones circulantes grec [oky tokos] = accélérant la naissance et
comme le cortisol) peuvent être commutes en n'a nen a voir avec 1 0^) et stimule V éjection du
etterences nerveuses et 2 des afferences ner- lait lors de l'allaitement Ceci est dû a un
veuses en messages endocriniens (neurosecré- réflexe neurohumoral induisant la sécrétion
tion) d'ocytocine (et de prolactine, p 303) sous 1 et
fet de la succion du mamelon
Le 1" type de transfert est possible notamment du fait Les libérines ou releasing hormones (RH)
que ! hypothalamus est voisin des organes circumventri- pour le LAH (GnRH, TRH, SRH, CRH, p 270
culaires (OVLT [organum vasculosum laminde terim et s ) sont en premier lieu déversées dans un
nalis] 1 emmenée médiane 1 organe subfomical la système porte a partir des neurones neurosecie
neurohypophyse) structures qui ne constituent pas de bar
nere hemdto encéphalique de sorte que par ex les hor- teurs de l'hypothalamus et parviennent ainsi
mones peptidiques hydrophiles puissent dussi y parvenir par une voie sanguine courte, au système capil
laire du LAH ou elles provoquent la libération
des hormones du LAH dans la circulation gei i_
L hypothalamus est etroitement lie avec raie (A) La sécrétion des RH est contrôlée p ir
d'autres partie du SNC (p 330) II contrôle de rétroaction négative (p 272) Pour quelqui.s
nombreuses régulations végétatives, influence hormones du LAH, il existe aussi des statines
des fonctions encéphaliques supérieures par ses ou inhibiting hormones, IH (SIH, PIH = dopa
neuropeptides et montre de son côte, des mine, p 270 et s )
dépendances vis-a vis du rythme veille sommeil
(p 334) et de facteurs ps\cho-emotionnels Les Les libermes et les statmes ont respectivement une
situations de stress, par ex induisent (via la action stimulatnce et mhibitnce (par ex TRH et SIH
CRH et 1 ACTH, v ci dessous) une sécrétion de p 270 et s ) sur la sécrétion de plusieuis hormones du
cortisol et peuvent empêcher le saignement LAH Par ailleurs des hormones périphériques (notam
menstruel de la femme ment pour les rétroactions p 272) comme 1 ADH et
Neurosécrétion. Certains neurones de l'hy- de nombreux neurotransmetteurs comme le neuro
pothalamus sont capables de synthétiser des peptide Y la noradrenalme, la dopdmme (v ci dessus)
hormones, de les intégrer dans des granules, de le VIP et les opicides interviennent dans le contrôle des
les transporter sous cette forme jusqu'aux ter- sécrétions du LAH
minaisons neuronales (transport axoplasmique,
p 42) et les libérer dans le sang Ainsi l'ocyto-
Le LAH est le lieu de sécrétion de quatre hor
cine et l'ADH transitent des noyaux magnocel-
mones glandotropes, ACTH TSH FSH et LH
lulaires de l'hypothalamus dans le lobe
ainsi que des hormones non glandotropes, pio
postérieur de 1 hypophyse (LPH), les libermes
et les statmes (et aussi l'ADH) vers Vemmence lacune et STH
médiane de l'hypothalamus (A) La libération La sécrétion de V hormone de croissance STH
des hormones dans le sang par exoc)tose, a par- (hormone somatotrope = GH = growth hormone)
tir des terminaisons nerveuses, se fait grâce aux est sous le contrôle de la GH RH, de la SIH et du
potentiels d action Ici, comme lors de la libéra- IGF-1 (v ci-dessous) et stimule notamment la
tion des neurotransmetteurs (p 50 et s ), le Ça2* synthèse proteique (effet anabolisant) et la croît
pénètre dans la terminaison nerveuse sance du squelette Ici, les somatomedines (fac-
Les hormones du lobe postérieur de l'hy- teurs de croissance d'origine hépatique) servent
pophyse (LPH), c'est a dire l'hormone antidiu- d'intermédiaires, par ex lors de 1 incorporation
retique (= ADH = argmme-vasopressine) et des sulfates dans le cartilage La somatomedine
l'ocytocine passent directement dans la circula- C (= insulin Ilke growth factor-l= IGF 1) inhibe
tion générale L'ADH freine l'élimination de la sécrétion de STH (rétroaction négative) Sans
l'eau par l'intermédiaire des récepteurs V^ des l'action des somatomedmes, la STH est lipo- et
tubes collecteurs rénaux (p 166) et exerce une glycogenolytique
action vasoconstnctnce en libérant 1 endothé-
line grâce aux récepteurs V, de l'endothelium Le peptide précurseur de 1 ACTH est la pro opiomelaM
(p 212 et s ) Des neurones transporteurs corîine (POMC) A partir de celle ci dérivent aussi (hors
d ADH aboutissent aussi a l'eminence médiane du LAH) la Ci endorphme qui d un rôle analgésique dans
L ADH qui, la, est sécrétée et déversée dans le le SNC et immunomodulateur périphérique et 1 a MSH
système porte (v ci dessous) contrôle, conjoin- (hormone a melanostimulante = a-melanocortme) qui
participe a la régulation pondérale par 1 hypothalamus
tement avec la CRH, la libération d'ACTH dans (p 230) et stimule les melanocytes a la périphérie
Métabolisme des glucides, situation de stress, été (glucagon, adrénaline)
hormones pancréatiques 3) maintenir ainsi la glycémie constante (A) et
4) stimuler la croissance
Le glucose est le principal support énergétique
du métabolisme chez 1 homme le cerveau et les
erythrocytes sont totalement dépendants du glu- Insuline
cose La concentration du glucose sanguin
(glycémie) se trouve donc au centre du métabo- Formation 1 insuline est un peptide (6 kDa) constitue
lisme énergétique Elle est fixée d une part par de 51 acides aminés Elle est formée par élimination de
1 utilisation du glucose et d autre part par la la chaîne C de la proinsulint (84 acides dmines) qui
production du glucose elle même est scindée a partir d une prepromsulin
Elle contient 2 chaînes peptidiques (A et B) reliées
Les notions qui suivent sont importantes pour com entre elles par des ponts disulfures Dégradation la
prendre le métabolisme des glucides (A, C) demi vie de 1 insuline est d environ 5 a 8 minutes elle
1 Glycolyse du sens strict du terme il s agit de la est principalement dégradée dans te foie et le rein
degrad ition anaerobie du glucose en lactose (p 72)
Elle se pioduit dans les elythrocytes dans la médullaire Le principal stimulus de la sécrétion d'insu-
rénale cl en partie dans le muscle squelettique (p 72) line qui se fait de manière puisante est une
La degiadmon aérobie du glucose a lieu principale augmentation de la glycémie (B a droite) Les
ment dans le SNC dans le muscle cardiaque et squelet étapes de la sécrétion d insuline sont les sui
tique et dans la plupart des autres organes
2 Glycogenese c est la foirnation de glyeogene a par vantes f du glucose plasmatique -s> î du glu
tir du glucose (dans le foie et le muscle) La glycoge cose dans la cellule B => î oxydation du
nese réalise le stockage du glucose et stabilise la glucose => î de 1 ATP cellulaire =» fermetun
glycémie Le glycogene ne peut être stocke dans le des canaux K ATP dépendants => depolans i
muscle que pour les besoins propres de celui ci tion => ouverture des canaux Ça + potentiel
3 La glycogenoivse est 11 dégradation du glycogene en dépendants => î Ca2^ dans la cellule L aug
glucose c est donc 1 inverse de 2 mentation du Ça provoque (a) une CTOC)(O»
4 La gluconeogenese (d ins le foie et le cortex rénal) de 1 insuline et (b) une reouverture des canau\
est la synthèse de glucose a partir de substrats non glu K (par rétroaction négative) La sécrétion d m
cidiques notamment des acides immes (glutamme par suline est principalement stimulée lors de la
ex ) du laetate (provenant de la glycolyse anaerobie du digestion aussi bien par les fibres vagales choli
muscle et de 1 erythiocyte) et du glyct-rol (provenant de nergiques que par la gasînne la secretine le
la dégradation des lipides) G1P (p 234) et le OLP 1 (glucagon Ilke related
5 La lipolyse est la dégradation des lipides avec forma peptide = enteroglucagon) qui est scinde a partir
tion de glycerol et d acides gras libres du proglucagon entenque Par ailleurs certains
6 La lipogenese est la synthèse de lipides (stockes
ensuite dans le tissu adipeux) acides aminés (surtout la leucine et 1 argmine)
les acides gras libres et une série d hormones
hypophysaires ainsi que quelques hormones
Les îlots de Langerhans du pancréas ont un steroides provoquent une augmentation de 11
rôle prépondérant dans le métabolisme des glu- sécrétion d insuline La sécrétion d insuline esl
cides On distingue trois types de cellules A B inhibée par 1 adrénaline et la noradrenalim
et D (p 273B) Les cellules A (ou a 25 % des (récepteurs o^ A, B) ainsi que par SIH (p 271
cellules) produisent le glucagon les cellules B B) et le neuropeptide galanme Par exemple
(ou p 60 % des cellules) produisent 1 insuline, une glycémie trop taible (jeune activité corpo
et 10% sont les cellules D (ou S) secretnces de relie intense et prolongée) sera enregistrée pa
somaîosîatme ( S I H ) Ces hormones ont proba- le SNC (chemorecepteurs sensibles au glucose)
blement une influence paracrine sur leur forma- et entraînera par voie réflexe une activation du
tion et leur sécrétion réciproques Les cellules système sympathique
insulaires de la tête du pancréas produisent en
outre le polypeptide pancréatique dont la fonc Le récepteur a l'insuline est un heterotetramere (a.P )
tion physiologique est toutefois mal établie Ces compose de deux sous unîtes a extracellulaires qui
hormones sont transportées a concentration ele lient 1 hormone et de deux sous unîtes [3 transmembra
vee vers le/o;( par la veine porte naires qui en tant que récepteur t\ro^ine kiiw^e el
Les principales fonctions des hormones apies leur autophosphorylation fixent et phosphorylent
pancréatiques sont de 1) stocker les aliments le substrat récepteur de i insuline î (1RS 1) Puis a soi
ingères sous forme de glycogene et de graisse tour 1RS 1 phosphoryle des protéines intracellulaire
(insuline) 2) mobiliser a nouveau les reserves possédant un domaine SH^ et qui transmettent le signal
énergétiques pendant le jeune ou le travail en (p 277 C3)
Action de l'insuline (A, B, C) L'insuline a une gon (= glicentine), stocké dans des granules et
action hypoglycemianîe anabolique et hpoge- libère par exocytose La sécrétion est stimula e
mque et assure le stockage du glucose princi- par les acides aminés des protéines alimentaires
palement dans le foie La, elle active des (surtout l'alamne et Fargimne) par 1 hypog]\
enzymes qui stimulent la glycolyse et la glyco- cemie (jeûne activité corporelle prolongée B J
genese et réprime celles qui sont impliquées ainsi que par une excitation du sympathique
dans la gluconeogenese L'insuline augmente (via les (^-récepteurs A) A l'inverse le g l u
aussi l'implantation du transporteur GLU-4 cose et SIH inhibent la sécrétion (p 273 B) clé
dans la membrane des cellules des muscles même qu une augmentation du taux des acides
squelettiques Tous ces processus réduisent la gras libres plasmatiques
glycémie (augmentée après les repas) Environ L'action du glucagon (A, B, C) s exerce p ir
2/3 du glucose absorbe dans l'intestin en 1 intermédiaire de 1 AMPc (p 274) et est en
penode postprandiale sont temporairement stoc- grande partie antagoniste de l'insuline Elit
kes par ce moyen de manière a pouvoir être consiste principalement a maintenir une glyce
remobilises (par le glucagon) durant les phases mie constante durant les périodes entre les rep is
mterdigestives Ceci assure avant tout au SNC, ou de forte consommation de glucose et ainsi
qui est fortement dépendant du glucose un assurer 1 approvisionnement en énergie Le but
apport suffisant en glucose relativement peu est atteint par (a) une augmentation de la gluco
dépendant des prises alimentaires L insuline neogenese a partir du lactate des acides amints
assure également le stockage des acides aminés (dégradation des protéines = catabolisme) et du
sous forme de protéines (anabohsme) principa- glycerol (provenant de la hpolyse)
lement dans le muscle squelettique stimule la
croissance influence le métabolisme des lipides Une augmentation de la concentration plasmatique ui
(p 257 D) ainsi que la distribution du K^ dans acides aminés (AA) stimule la sécrétion d insuline ci.
1 organisme (p 180) qui en 1 absence d apport simultané de glucose abou
tirait a une hypoglycémie Celle ci est contrecarrée p 11
Un excès d'insuline se traduit par une hypoglycémie une libération de glucagon (hyperglycemiant) pro\(
qui pour des valeurs < a environ 2 mmol/1 (< 0 35 g/1) quee également par les AA De plus le glucagon sli
entraîne une déficience de substrat énergétique du cer- mule la gluconeogenese d partir des AA ainsi CLS
veau (avec possibilité de coma) pouvant aboutir au derniers alimentent en partie le métabolisme ener^i
choc h'\pogl\cemique tique Si par ex un patient reçoit une perfusion d AA
Un apport excessif de glucides (surcharge adi- pour stimuler la synthèse proteique il faut en même
peuse) dépasse la capacité de stockage en glycogene si temps lui administrer du glucose pour empêcher la
bien que le foie transforme le glucose en acides gras combustion de ces AA
qui sont convoyés vers le tissu adipeux sous forme de
triglycérides (p 257 D)
Le diabète sucre (diabètes mellitus = DM) La somatostatine des cellules D (avec 14 AA
peut être cause par un manque d insuline (type 1 ou SIH-14) est libérée (comme l'insuline) lors
DID = diabète msulino dépendant) ou par une réduc- d une augmentation de la concentration plasma
tion de 1 efficacité de 1 insuline (type II ou DNID = tique en glucose et en arginine (donc après le
diabète non insuline dépendant en partie avec une repas) et inhibe par la suite la sécrétion d insu
insulinemie augmentée) II est caractérise par une aug line par voie paracnne (récepteurs G ) (p 273
mentation de la concentration du sang en glucose B)
(hypergl\cemie) pouvant conduire a Id glucowrie
(p 158) Déplus la hpolyse (p 257 D) n est plus mhi En outre la SIH inhibe non seulement la sécrétion di-
bée ce qui signifie qu une grande quantité d acides gastnne (stimulatnce de Id digestion) (p 243 B3) mais
gras est libérée Bien qu une partie de ceux ci puisse interrompt également le stockage des nutriments induit
être utilisée pour la production d énergie via 1 acetyl par 1 insuline La SJH inhibe aussi la sécrétion du glu
CoA les autres produisent de 1 acide acétique et à cagon (p 273 B) Lors d un manque de glucose cet
partir de la de 1 acide p oxybutynque {acidose meta effet est supprime par la sécrétion de catecholamines
bohque 1 p 142) et de 1 acétone (cetose) Puisque la qui diminue la libération de Id SIH
synthèse hépatique des lipides est indépendante de La somatotropine (STH, GH) agit a court terme
1 insuline une grande quantité d acides gras libres est comme 1 insuline (par 1 intermédiaire de la sornatonic
disponible et s accumule sous forme de triglycérides dîne p 280) A long terme elle est hyperglycemiante
dans le foie (foie gras) ce qui stimule la croissance
L influence des glucocorticoides sur le metabo
Glucagon/ somatostatme/ somatotropine hsme des glucides (C) est expliquée plus en detaii
p 296
Le glucagon des cellules A est un peptide de
29 acides aminés, forme a partir du progluca-
Hormones thyroïdiennes sont les formes de stockage des hormones thy
roidiennes T^ et T^
La glande thyroïde est formée de follicules La TSH stimule également la libération d
arrondis (de 50 à 500 }vm de diamètre) dont les T, et T^ la thyroglobuline du colloïde entrant
cellules produisent les deux hormones thyroi nouveau dans la cellule par endoi i loie (B3, C
diennes la th\ toxine (T, tetralodothyronine) et Ces vésicules fusionnent avec les lysosome
la trnodoth\roninc (Ty) T., et T^ sont stockées primaires pour former des phagol\ soiomes dan
dans le (olloidi des follicules (A, Bl) ou elles lesquels la thyroglobuline est hydrolysee pa
se lient à une glycoproteine la thyroglobuline des proteases Par ce moyen T^ et T sont libe
(B2) La synthèse et la libération de T, et T^ rées (env 0 2 et 1 3 mol/mol de thyroglobuline
sont contrôlées par 1 axe thyrolibenne (TRH) et rejoignent le flux sanguin (B3) ou 1 1 de
thyreostimulme (TSH) (A p 270 et s) T/T, MIT et DIT qui sont également libérées es
agissent sur la croissance et la maturation mais scinde par une desiodase et redevient disponibl
aussi de diverses façons sur le métabolisme de pour une resynthese hormonale
1 organisme Régulation de la sécrétion des hormone
Par ailleurs les cellules parafolliculaires ou thyroïdiennes. La TRH hypothalamiqu
cellules C synthétisent la calcitomne (p 292) (p 280) stimule la sécrétion de TSH par le LAH
alors que la somatostatme (SIH) 1 inhibe (A
La thyroglobuline (660 kDa) est synthétisée dans les p 270) L effet de la TRH est modifie par la T
nbosomes des cellules thyroïdiennes puis migre dans plasmatique Pour ceci comme dans les autre
1 appareil de Golgi ou elle se lie aux glucides En
même temps elle est intégrée dans des vésicules puis cellules cibles la T^ doit être desiodee en T.,5
libérée dans le colloïde par exocytove (Bl et v p 30) La T, inhibe la sécrétion de TRH dans 1 hypo
thalamus et diminue la densité des récepteur
hypophysaires a la TRH ce qui se traduit pa
La cellule thyroïdienne prélevé a partir du une diminution de la libération de TSH et e
sang 1 iode nécessaire a la synthèse hormonale conséquence de T^ et T^ (rétroaction négative
sous forme d lodure (I ) par un symport 2 Na* Chez le nouveau-né la sécrétion de TRH
1 (NIS transport actif secondaire) et 1 enrichit semble être stimulée par voie nerveuse sou
25 fois environ (B2) La TSH stimule (via l'effet du froid (thermorégulation p 224
1 AMPc) cette absorption basolaterale de 1 en
L'heterodimere TSH (26 kDa) qui est form
augmentant sa capacité de transport (enrichisse
d'une sous unité a (identique a celle de LS e
ment en 1 jusqu a 250 fois) tandis que d autres
de FSH) et d une sous unité (3 contrôle toute
anions (par ex dans 1 ordre d efficacité C10,
les fondions de la glande th\roide c est a dir
SCN N0^ ) 1 inhibent par compétition
Pour la synthèse des hormones 1 ion 1 est l'absorption de 1 iode la synthèse et la libéra
continuellement extrait a partir du stock intra non de T^ et T^ (A-C) ainsi que la perfusion e
cellulaire de 1 (pool ! } et oxyde par 1 interme le développement de la glande
diaire de la thy reoperoxydase (TPO) au niveau
Un goitre est une hypertrophie diffuse ou sous form
des microvillosites de la membrane du cote du
de nodosités de la thyroïde La cause d un goitre diffu
colloïde en 1 élémentaire qui a 1 aide de la peut être par ex un manque d iode qui entraîne u
même enzyme réagit avec environ 20 des 144 déficit en T et T_^ celui ci provoque notamment un
résidus tyrosme de la thyroglobuline (C) Par ce augmentation de la sécrétion de TSH Une augmenta
procède le groupement phénol des résidus tyro tion chronique de TSH conduit d un goitre car les ce
sil est iode en position 3 et/ou 5 si bien que la Iules folliculaires se multiplient sous son influenc
chaîne proteique contient maintenant des resi (goitre hyperplauque) La synthèse de T^ et T^ aug
dus dnodot\rosine (DIT) ou monoiodot\rosme mente alors et peut normaliser la concentration san
(MIT) Les étapes de cette synthèse sont acti guine de cette hormone euthyroidie Souvent un te
vees par la TSH (via IP^) et inhibées par le goitre persiste même quand 1 agent goitngene a dispar
thiouracile le thiocyanate le glutathion et (par ex le déficit en iode)
d'autres substances réductrices La structure de Un déficit en T^ et T^ (hypothyroidie) peut appa
la thyroglobuline est telle que les résidus de raitre quand la thyroïde hypertrophiée ne peut plus fou
tyrosme iodes (restant dans le colloïde) peuvent nir suffisamment de T^ et T^ goitre hypothyroidique
s'unir les uns les autres ainsi le groupement Ce dernier se forme aussi lors de perturbations congen
phénol d un DIT ou (MIT) va se coupler avec taies dans la synthèse de T et T, (v ci dessous) d un
un autre DIT par une liaison ether de telle destruction inflammatoire de la thyroïde etc
manière que la chaîne de thyroglobuline va Dans 1 hyperthyroidie une tumeur de la thyroïd
devenir une tetraiodoth)roninc et (pour un (nodule sécrétant) ou un goitre diffus (dans la maladi
degré moindre) une truodothyromne (C) Ce de Ba^edon) produit trop de T^ et T^ indépendammen
de la TSH Dans ce cas un auto anticorps des recep
y

leurs TSH se lie à ceux-ci et agit comme la TSH en sti-


mulant la production et la sécrétion de T^ et T^. leur. Celle-ci est augmentée du fait que T sti-
mule l'expression de la thermogénine dans la
Transport de T, et T,. T, et T, se trouvent dans graisse brune (p. 222). T, influence en outre î'ef.
le plasma dans un rapport de 1/40 et y sont liées ficacité d'autres hormones. Par exemple, lors
à > 99%, du fait de leur faible solubilité, à trois d'une hypothyroïdie, l'insuline, le glucagon, la
protéines différentes (affinité plus marquée pour STH et l'adrénaline perdent leurs effets stimula.
T ) : 1 ) une globuline fixant la thyroxine (thy- teurs sur les échanges énergétiques. Au contraire
roxin binding globulin = TBG) qui transporte lors d'une hyperthyroïdie, la sensibilité à l'adré^
les 2/3 de T,; 2) une préalbumine fixant la thy- naline augmente (notamment fréquence car-
roxine (thyroxin binding prealbumihe = TBPA) diaque accrue), probablement parce que la T
qui transporte le reste de Ty conjointement avec stimule la synthèse de p-adrénorécepteurs. La
3) une albumine sérique. Des traces (env. T., stimule également la croissance et la matuia-
0,33 %) de T^ et T^ libres circulent dans le sang, tion, en particulier du cerveau et des os.
mais constituent néanmoins la forme active au
niveau des cellules cibles. Certains médica- Un manque d'hormones thyroïdiennes chez le nou-
ments libèrent Tç et T^ de leur liaison protéique veau-né entraîne ainsi un retard de la croissance et de la
et augmentent ainsi le taux plasmatique des hor- maturation (par ex. nanisme et ralenttsfiemenî du de\ e-
mones libres. îoppement sexuel) et des troubles du SNC (déficience
Efficacité de T, et T,. T^ est 3 à 8 fois plus intellectuelle, convulsions, etc.) : crétinisme Un traite-
active que T^ et agit plus rapidement (T, a une ment par des hormones thyroïdiennes durant les six
premiers mois de la vie peut empêcher, en partie, F dp-
demi-vie de 1 jour, celle de T, est de 7 jours).
parition des troubles
La T^ circulante ne provient que pour 20 % de la
thyroïde, 80% sont produits dans le foie, les
reins et dans toutes les cellules cibles par déio- Métabolisme de l'iode (D). L'iode circure dans
dation de 1^. La conversion de T, en T, est le sang sous trois formes : 1 ) iode inorganique I~
catalysée par une S'-désiodase microsomale qui (2-10 u.g/1), 2) iode organique non hormonal
libère l'iode en position 5' de l'anneau externe (traces) sous forme de thyroglobuline iodée, MIT
(C). C'est pourquoi T^ est considérée comme la et DIT, et 3) iode combiné à T, et T^ (35 à 80 u.g
forme hormonale active, alors que T^ représente d'iode/1) qui, elles-mêmes sont liées aux pro-
la forme de stockage dans le plasma. téines plasmatiques (v. ci-dessus) : «protein
Si, par contre, l'iode est enlevé sur l'anneau bound iodine» (PBI). 90% de ce dernier sont
interne (par une 5'-désiodase), la T^ est transfor- inclus dans la T'y fraction encore appelée «buta-
mée en une reverse T^ (rï^) inactive. Normale- noi-extractable iodine » (BEI). Les besoins quoti-
ment, la production de T^ et rT, en périphérie diens en iode sont d'environ 150 u.g (de 250 à
est du même ordre de grandeur (env. 25 u.g/j). 500 uig en cas de fièvre et d'hyperfonctionne-
La formation de T diminue (économie d'éner- ment de la thyroïde). L'iode excrété (D) doit être
gie) et celle de rT, augmente durant le jeûne, du remplacé par un apport alimentaire. Le sel
fait de l'inhibition de la 5'-désiodase. Cepen- marin (et par conséquent les animaux marins) et
dant, la 5'-désiodase hypophysaire (v. ci-des- les céréales provenant de terrains riches en iode
sous) n'est pas inhibée, si bien que la libération en contiennent beaucoup. Un manque d'iode
de TSH (non souhaitable dans ce cas) par rétro- dans l'alimentation peut être compensé par une
action négative ne s'effectue pas. adjonction d'iode dans le sel de cuisine. Le lait
Les récepteurs aux T,ç et T^ sont des, facteurs maternel contient de l'iode et les femmes allai-
de transcription (de type a et p) sensibles aux tantes ont un besoin accru en iode (env.
hormones. Ils sont situés dans le noyau cellu- 200 u,g/j).
laire où le complexe hormone-récepteur se lie à
la protéine régulatrice de gènes spécifique dont
ils influencent la transcription.
Les effets de T, et T, sont multiples, mais
portent surtout sur le métabolisme intermédiaire.
Ceci implique une augmentation du nombre des
mitochondries comme celui des crêtes mito-
chondriales, une augmentation de l'expression
de la Na*-K*-ATPase, une influence sur le méta-
bolisme du cholestérol, etc. De cette manière, T^
augmente en général la consommation d'O au
cours d'un accroissement de la dépense éner-
gétique et favorise ainsi la production de cha-
Équilibre du calcium et l'organisme vivant, les sels de phosphate de cal-
du phosphate cium se déposent, essentiellement dans les os et
le cas échéant, aussi dans d'autres organes
Le calcium, principalement sa forme ionisée L'administration de phosphate fait chuter l^
(Ça24') joue un rôle important dans la régulation concentration sérique de Ca^car du phosphate
de nombreuses fonctions cellulaires (p. 36, 62 et de calcium se dépose dans les os. À l'inverse
ss., 192 et 276). Le calcium représente 2% du une hypophosphatémie entraîne une hypercaicé^
poids corporel dont 99 % se retrouvent dans le mie (libération de Ça2* à partir des os).
squelette et 1 % sous forme dissoute dans les La régulation hormonale de l'équilibre du
liquides corporels. La concentration 'du calcium calcium et du phosphate est assurée par la pai a-
total dans le sérum est normalement de 2, / à thormone, le calcitriol et, de manière moindre
2,6 mmol/l. Environ 60% du calcium total sont par la calcilonine. Elles agissent principalement
filtrés librement, dont 4/5 sous forme de Ça2* sur trois organes : l'intestin, les reins et les 01
ionisé libre (1,1-1;3 mmol/l) et 1/5 sous/oroie (BetD).
complexée. Les 40% du calcium sérique res- La parathormone (PTH). La PTH est une
tants sont liés à des protéines, surtout à l'albu- hormone peptidique de 84 acides aminés. Elle
mine et, ainsi, non filtrables (p. 178). Cette est formée dans les glandes parathyroïdes (cor-
liaison avec les protéines augmente parallèle- puscules épithéliaux). La synthèse et la libéra-
ment avec le pH sanguin, dont l'élévation tion de l'hormone sont réglées par la
accroît le nombre de sites de liaison disponibles. concentration de Ça2* ionisé dans le plasma,
De ce fait, le Ça2* ionisé diminue lors d'une pour lequel les cellules de la glande disposent
alcalose et augmente lors d'acidose (d'env. de chémorécepteurs (p. 36). Si la concentration
0,21 mmol/l de Ça2* par unité de pH). Ainsi, de Ça2* chute en-dessous de sa valeur normale
Yalcalose (due à l'hyperventilation par ex.) peut (hypocalcémie), la libération de PTH dans le
entraîner une tétanie, de même façon qu'une sang augmente et inversement (D, à gauche)
hypocalcémie. Les effets de la PTH tendent tous à élever la
Pour maintenir le bon équilibre du calcium calcémie (préalablement abaissée) (D) : 1 1 )
(A), les entrées de Ça2* doivent contrebalancer Dans les os, les ostéoclastes sont activés (v ci-
ses sorties. 'L'entrée de Ça2* est d'environ 12- dessous), d'où une résorption osseuse avec libé-
35 mmol/j (1 mmol = 2 méq = 40 mg). Le lait, ration de Ça24 (et de phosphate). (2) La PTH
les fromages, les œufs et l'eau «dure» sont stimule la dernière étape rénale de la synthèse
riches en Ça2*. Dans un bilan équilibré, la plus du calcitriol qui, ensuite, favorise l'absorption
grande partie du Ça2* ingéré est éliminée par les de Ça2* au niveau intestinal (v. ci-dessous). (3)
selles, le reste par l'urine (p. 178), alors que jus- La PTH augmente la synthèse du calcitriol au
qu'à 90% du Ça2* alimentaire sont reabsorbés niveau rénal, de même que la réabsorption de
dans l'intestin lors d'un déficit en Ça2* (A et Ça2* qui est rendue nécessaire par l'afflux de
v.p.262). Ça2* consécutif à (1) et (2). De plus, la PTH
inhibe la réabsorption de phosphate (p. 178)
Pendant la grossesse et l'allaitement, le besoin de Ça2* L'hypophosphatémie ainsi obtenue stimule la
est accru car celui-ci est absorbé par l'enfant, par l'in- libération de Ça2* à partir des os et empêche la
termédiaire du placenta (env. 625 mmol) ou du lait
maternel (jusqu'à 2000 mmol), et intégré dans son précipitation de Ca^-phosphate dans les tissus
squelette. C'est pourquoi un déficit en Ça2* est souvent (produit de solubilité ; v. ci-dessus).
observé pendant et après une grossesse.
Un déficit ou une inactivité de la PTH (hypo-eï p^eudo-
hypoparaîh^rolài^me) provoquent une hypocalcémie
L'équilibre du phosphate est étroitement lié à (instabilité du potentiel de repos -» crampes . tétanie)
celui du calcium, mais il est moins strictement et un déficit secondaire en cdlcitnol, tandis qu'un excès
régulé que ce dernier. L'entrée quotidienne de de PTH {hyperparalh\roidi',me) ou une ostéohse
phosphate est d'environ 1,4 g, dont 0,9 g en maligne perturbent la régulation de Ça2* et se traduisent
moyenne sont absorbés et sont aussi à nouveau par une hypercalcémie qui. lors d'épisodes prolonges
excrétés par les rems (p. 178). La concentra- peut provoquer une calcification (rems, etc ) et si [C\i +!
tion sérique du phosphate est normalement de > 3,5 mmol/l, un coma, une insuffisance rénale et îles
0,8 à 1,4 mmol/l. troubles du rythme cardiaque.
Les sels de phosphate de calcium sont très La (thyréo)calcitonine (CT) est également une hor-
peu solubles. Si le produit, concentration de mone peptidique (32 acides aminés) synthétisée dans
Ça2* par concentration de phosphate dépasse les cellules parafolliculaires ou ce!iule-, C de la //'^-
une certaine valeur (produit de solubilité), le roide qui possèdent également des chémorécepteurs au
phosphate de calcium précipite, ou bien, dans Ça2* (p. 36). Une hypercalcémie augmente consideia-
blement la concentration plasmatique en CT (D, à
>•
droite) pour une [Ça2*] < 2 mmol/1 le taux de CT La PTH qui est sécrétée en grande quantités lors d hy
n est plus décelable La CT diminue le taux sénque de pocalcemie (D2) un déficit en phosphate et la présence
Ça2 (préalablement élevé) principalement par son de prolactine (lactation) qui activent la 1 a hydruxy
action sur les os Elle y inhibe 1 ci tivite stecdasique lase et inhibent la 24 hydroxylase favorisent la syn
stimulée par la PTH ce qui entraîne (du moins tempo- thèse du calcilriol Celle LI LSI diminuée du fait que
rairement) une augmentation de 1 absorption de Cd^ (rétroaction négative) le calcitnol (a) inhibe directe
par les os (D5) Quelques h )rm ncs ^,u în intestinales ment la 1 a hydroxylase (b) inhibe la libération de
augmentent la libération de CT ce qui tavonse 1 incor PTH et (c) rétablit en stimulant 1 absorption inte i
poration osseuse du Ça absorbe en période postpran nale du Ça2 et du phosphate la concentration plas i a
diale Cet effet ajoute a une possible influence tique en Ça2 et en phosphate (v ci dessous) Ces deux
retardatrice de la CT sur la digestion empêche toute ions inhibent la 1 a hydroxylase de plus le phosphate
hypercalcémie postprandiale laquelle entraînerait une active la 24 hydroxylase
inhibition (indésirable dans cette situation) de ld libéra
tion de PTH avec en conséquence une augmentation de L organe-cible le plus important du calcitnol est
1 excrétion rénale du Ça2 venant d être absorbe La CT 1 intestin bien qu il ait également un effet sur
agit également au niveau rénal (D6)
les os les reins le placenta les glandes marn
maires les follicules pileux la peau et d autres
Calcitnol (= 1 25 (OH), cholecalciferol) Plu organes II se lie a son récepteur nucléaire et
sieurs organes sont impliques dans la synthèse induit 1 expression de la protéine de liaison du
de cette hormone lipophile en relation étroite calcium et de la Ça2 ATPase (p 278 36) Cer
avec les hormones steroides (C) Au niveau de tains effets ne sont pas de nature genomique
la peau 1 action des rayons VV (soleil lampes Normalement le calcitnol stimule 1 absorption
solaires) permet la transformation du 7 dehy intestinale du Ça2* (D4) et la minéralisation du
drocholesterol en calciol (= cholecalciferol = squelette cependant a doses excessives il pro
vitamines D,) avec une étape intermédiaire voque une décalcification osseuse cet effet étant
(provitamme D) Ces deux produits sont liés potentialise par la PTH Dans le rein (p 178) le
dans le sang a une protéine de transport de la placenta et les glandes mammaires le calcitriol
vitamine D pour laquelle le calciol a la plus augmente le transport du Ça2 et du phosphate
haute affinité et qui est donc le mieux trans
porte C est pourquoi la provitamme D reste Dans 1 hypocalcémie transitoire les os peuvent ser\ r
encore quelques temps dans la peau après irra de tampon momentané pour le Ça ^D) mais en defin
diation par les UV (stockage a court terme) Le tive le déficit en Ça2 est rétabli par un apport intestinal
calcidiol (v ci dessous) et le calcitnol sont aussi augmente sous 1 effet du calcilriol Si par contre 1
lies a la protéine de transport qui est produite en suffisance de calcitnol est effective en raison par i
plus grande quantité durant la grossesse sous d un déficit en vitamine D lie a un apport ou a u
absorption réduits (trouble de la digestion des lipide
1 influence des œstrogènes
d un rayonnement insuffisant ou d une 1 a hydroxyl
lion réduite (insuffisance rénale) une déminéralisât
Quand le rayonnement UV est insuffisant le calciol
du squelette survient (osîeomalacie rachitisme chiz
doit être administre en complément vitamimque oral
1 enfant) La raison principale est la libération exce
Les besoins sont d environ 400 unîtes - 10 ng/J pour
sive de PTH (hyperparathyroidie compensatoire)
les enfants la moitié pour les adultes L ergocalciferol
(= vitamine D,) provenant des plantes peut être utilise a
la place de la vitamine D animale (les étapes suivantes
sont identiques)

Le calciol est transforme en calcidiol (= 25


OH cholecalciferol) dans le foie Dans le
plasma celui ci représente avec 25 u.g/1 et une
demi vie de 15 J la forme principale de stoc
kage Ce n est que dans le rein (et le cas
échéant dans le placenta) qu est produite la
véritable substance active le calcitnol (= 1 25
(OH); cholecalciferol C)
La régulation du taux plasmatique de calci
tnol s effectue aussi bien par 1 intermédiaire de
l a / a hydroxylase rénale au dernier stade de la
synthèse que par la 24 hydroxylase enzyme
qui inactive le calcitnol
Biosynthèse des hormones roïdes peuvent également être synthétisés, en
stéroïdes contournant la progestérone, à partir du 7 7a-0fi-
prégnenolone.
Le cholestérol est la substance de base des hor- Les 17-cétostéroïdes peuvent conduire aux
mones stéroïdes (A). Il est synthétisé principale- deux œstrogènes (p. 302), œstrone et œstradiol
ment dans le/oie à partir de Vacétyl-CoA, en soit par voie directe (A, o-p), soit par voie indi-
passant par des stades intermédiaires (squaîène, recte avec comme intermédiaire un androgène.
lanovtérol, etc.), puis est transporté dans les lipo- la testostérone (A, q-r-p). Certaines cellules-
protéines vers les glandes endocrines (p. 256). cibles des androgènes (par ex. la prostate) ont
Le cholestérol peut également être synthétisé de comme véntable substance active la dihydrote^-
novo dans la corticosurrénale, mais non dans le lostérone ou ï'œstradiol synthétisées toutes
placenta (p. 304). Les hormones stéroïdes sont deux à partir de la testostérone (A, s ou r, res-
stockées en faible quantité sur leur lieu de pro- pectivement).
duction (corticosurrénale, ovaire, testicule, pla-
centa) ; en cas de besoin, elles doivent être Les 17-cétostéroïdes sont synthétisés dans les gonades
synthétisées à partir de la reserve cellulaire de (testicules, ovaires) et dans la CS TIs apparaissent aussi
cholestérol. dans l'unne, ce qui permet de les utiliser dans le îesî u
Le cholestérol contient 27 atomes de C. la mésopyrone (mélhopyrapone) pour détecter la
Après plusieurs étapes intermédiaires, le pré- réserve d'ACTH : normalement la sécrétion d'ACTH se
gnénolone (21 atomes de C ; A, a), précurseur trouve sous le contrôle (rétroaction) des glucocorti
des hormones stéroïdes, est formé. A partir du coides (p 296). La métopyrone inhibant la 11-hydrox^
lase (A, d et j), l'inhibition portant sur la stimulation de
pregnénolone, la progestérone est synthétisée l'ACTH est levée et la formation des 17-cétostéroïdes
(A, b). Cette dernière n'est pas seulement une se trouve augmentée. Si ce n'est pas le cas (malgré une
hormone sexuelle femelle (p. 298 et ss.), mais CS saine), il faut conclure à une modification patholo
aussi le point de départ de la synthèse de toutes gique de la libération d'ACTH
les autres hormones stéroïdes : 1. les hormones
de la corticosurrénale (CS) avec 21 atomes de
C (A, en jaune et orange), 2. les hormones La dégradation des hormones stéroïdes se fait
sexuelles mâles (androgènes) avec 19 atomes de essentiellement dans le foie. Elles y sont généra-
C, dans le testicule (p. 306), dans l'ovaire et la lement conjuguées à des wlfates ou à des acides
CS (A, en vert et bleu) et 3. d'autres hormones gîucuromques et ensuite excrétées par la bile ou
sexuelles femelles (œstrogènes ; p. 298 et ss.) l'unne (p. 160 et 250). La forme principale d'ex-
avec 18 atomes de C (A, en rouge). crétion des œstrogènes est Vœstriol, celle des
Les substances de base de la synthèse des hor- progestatifs (progestérone, 17a-OH progesté-
mones stéroïdes sont présentes dans toutes les rone) est le pregnandiol. Son dosage dans les
glandes hormonales stéroi'diennes. Le type d'hor- urines peut servir de test de grossesse (p. 304)
mone et le lieu de production sont en définitive Une augmentation du taux des œstrogènes chez
fixés par 1. la présence, ou non, de récepteurs l'homme (valeurs normales, v. tableau p. 302).
aux hormones de contrôle de rang supérieur par ex. à la suite d'une diminution de la dégrada-
(ACTH, FSH, LH, etc.) et 2. la prédominance tion des œstrogènes (troubles hépatiques), pro-
d'un type d' enzyme intervenant sur la structure voque notamment une hypertrophie des glandes
moléculaire des stéroïdes dans les cellules de la mammaires (gynécomastie).
glande hormonale concernée. La corticosurré-
nale contient des 17-, 21- et 11-hydroxylases,
enzymes qui introduisent un groupement OH sur
l'atome de C correspondant (numérisation ; A, en
haut, à gauche). Une hydroxylation sur l'atome
21 (A, c) rend le stéroïde inattaquable par la 17-
hydroxylase. Ainsi, comme dans la zone glomé-
ruiée de la CS, seuls les minéralocorticoïdes
(p. 182), donc la corticostérone et l'aldovtérone
(A, d et e) peuvent être synthétisés. Si l'hydroxy-
lation a lieu d'abord sur l'atome C17 (A, f ou g)
la voie de synthèse conduit d'une part aux gluco-
corticoïdes (surtout dans la wne faiiciculée de la
CS [A, h-j-k]) et d'autre part aux 17-cétosté-
roïdes avec un groupement cétone sur le C17 (A,
1 et m). Les glucocorticoïdes et les 17-cétosté-
Cortkosurrénale : glucocorticoïdes périphérique, ce qui, dans les deux cas, est dû à
une augmentation de l ' e f f e t des catécholamines
La zone glomérulée (Al) de la corticosurrénale (p. 194 et 214) : effet permissif du cortisol. En
(CS) produit les minéralocorticoïdes : aldosté- outre, le cortisol fait augmenter la production
rone, corticostérone et 11-désoxycorticostérone d'adrénaline dans la médullo-surrénale (A6) et
(p. 182 et 294). La wnefasc-K niée (A2) synthé- d'angiotensine dans le foie (p. 184).
tise surtout les gîucocorticosdes '. le cortisol 3. Les glucocorticoïdes ont (surtout à forte
(hydrocortisone) et (en moindre quantité) la dose) des effets anti-inflammatoires et anti-
cortisone (p. 294). La zone réticulée (A3) est la allergiques, en inhibant la synthèse des lyrn-
source principale des androgènes de la CS qui, phokines et la libération d'histamine (p. 100) et
avec par ex. la déhydroépiandrostérone, comme en bloquant les lysosomes. À l'inverse, les
substance de base des hormones sexuelles, sont interleukines 1 et 2, ainsi que le TNFa augmen-
exportés vers d'autres tissus (p. 304). tent la sécrétion de CRH, ce qui conduit, par
Dans le sang, le cortisol est transporté sous ex., à de forts taux de cortisol lors d'infections
forme liée, surtout à la transcortine (= cortisol graves (v. ci-dessous).
binding globulin = CBG), une protéine spéci-
fique de transport à forte affinité de liaison. 4 Reins : les glucocorticoïdes ralentissent 1'excrétion
Dans le cas où la conformation de la CBG se de Veau et maintiennent un TFG normal Ils réagissent
modifie, par ex. au voisinage de zones d'inflam- aussi avec les récepteurs à l'aldostérone, cependant ils
mations, le cortisol est libéré. sont transformés en cortisone par une lî^-h}drof.\\u -
Le CRH et VACTH sont responsables de la roide-oxydorédui îase dans les cellules-cibles de l'aldn
régulation de la formation et de la libération stérone De ce tait, des concentrations normales de
des glucocorticoïdes (A4, 5; p. 270). L'ACTH cortisol n'agissent par sur les récepteurs à l'aldosté-
rone ; cependant, à forte dose, elles ont le même effet
est en outre responsable du maintien de la struc- que l'aldostérone (p. 182).
ture de la CS et de la disponibilité des précur- 5. Au niveau de l'estomac, les glucocorticoïdes rédui-
seurs des hormones (cholestérol à partir des sent la protection de la muqueuse, de sorte qu'un taux
esters du cholestérol et néosynthèse ; progesté- élevé de glucocorticoïdes ainsi que le stiess aigu (v ci-
rone, 17a-OH progestérone; p. 256 et 294). La dessous) représentent un risque d'ulcères gastriques
sécrétion d'ACTH se trouve, d'une part, stimu- (p. 242)
lée par la CRH et l'adrénaline et, d'autre part, 6. Au niveau du cerveau, en cas de fortes concentra
contrôlée (par rétroaction négative) par le corti- lions de glucocorticoïdes, apparaissent, non seulement
sol (en partie par l'intermédiaire de la CRH, A; un effet sur l'hypothalamus (A), mais également des
p.273 A). modifications de Ï'EEG et des troubles psychiques.

De plus, il existe un rythme nycthéméral spontané de Le stress provoqué par le travail corporel ou
la sécrétion de CRH, et par conséquent d'ACTH et de par un accablement psychique augmente la
cortisol. dont le maximum se situe le matin (B, «valeur sécrétion de cortisol par l'intermédiaire d'une
moyenne») Des mesures, à courts intervalles, des taux libération accrue de CRH et une augmentation
hormonaux montrent que la sécrétion d'ACTH, et donc du tonus sympathique (A). La plupart des effels
aussi de cortisol, se fait par épisodes toutes les 2 à des glucocorticoïdes cités ci-dessus composent
3 heures (B). également cette réaction de stress (mobilisation
du métabolisme énergétique, augmentation du
Les récepteurs protéiques (p. 278) des gluco- travail cardiaque, etc.). De graves maladies coi-
corticoïdes se retrouvent pratiquement dans tous porelles (par ex. septicémies) ou psychiques
les organes. Les effets (essentiels) des glucocor- (par ex. la dépression) maintiennent en perma-
ticoïdes sont de ce fait variés. Ils agissent nence un taux de cortisol très élevé (jusqu'à 10
notamment sur les fonctions suivantes : fois la valeur normale).
1. Métabolisme des glucides et des acides
aminés (p. 283, A et p. 285, C) : le cortisol aug-
mente la concentration du glucose sanguin
(«diabète stéroïdien») en consommant des
acides aminés retirés des protéines. Ainsi, le cor-
tisol a une action catabolique (dégradation des
substrats, voire même des tissus). Ceci entraîne
une augmentation de l'excrétion d'urée.
2. Cœur et circulation : les glucocorticoïdes
provoquent une augmentation de la force de
contraction cardiaque et une vasoconstriction
1 Ovogenèse, cycle menstruel Durant le cycle on note (à côté des effets corpo
rels et psychiques) les modifications suivantes,
Le développement de 1 ovocyte (ovogenese) de 1 ovo au niveau de 1 ovaire de 1 utérus et du cervi\
^onie Jusqu a l \i cyle / nm ire (dans le follicule pn (A)
mordidl) débute dejd 1 )ngtemps avant la naissance 1" Jour : début du saignement menstruel
d ne b en plus tôt que le stades correspondants de la (durée de 4 a 6 jours)
permatogenese (p 306) Cette phase fœtale prend fin 1er au 14e Jour (variable v ci dessus) 1^
après la première sernd ne de la grossesse mettant un phase folliculaire commence le 1e jour du Siii
terme a la formation de not voiles ovogomes Les ovo gnement et se prolonge jusqu a 1 ovulation
cyles demeurent alors dans un état de repos Jusqu a ce Cette phase est nécessaire au développement de
que a partir du début de 11 maturité sexuelle tous les la muqueuse utérine (endometre) qui se trou\ e
28 jours un ovocyte (dans le follicule de de Graaf) ainsi préparée a recevoir 1 ovocyte féconde
achevé sa maturation pour être fécondable (A5) Durant cette phase environ 20 follicules
mûrissent dans 1 ovaire sous 1 influence de la
Cycle menstruel Apres le début de la matura- FSH L un d eux devient dominant et secrète
tion sexuelle de la femme se produit une secre des quantités croissantes d œstrogènes (A4
tion cyclique sur 28 jours env des hormones p 300) Le col de l utérus (orifice du cervix) est
suivantes (Al, A2) gonadolibenne (GnRH) et petit et ferme par un bouchon de mucus haute
dopamine (PIH) par 1 hypothalamus follicule ment visqueux
tropine (FSH) luteotmpme (LH) et prolactme 14e Jour (variable v ci dessus) la produi
(PRL) par 1 hypophyse progestérone œstro tion d œstrogènes par le follicule augmente foi
ginet (surtout 1 œstradiol = E^) et inhibme par tement a partir du 12° ou 13e jour (A2) II ei
1 ovaire De fait la GnRH contrôle la libération resuite une augmentation de la sécrétion de LU
pulsatile de la FSH et de la LH (p 300) qui à qui provoque 1 ovulation (Al, 4 p 300) suivie
leur tour agissent sur la production de 1 E^ et de 1 a 2 jours plus tard d une élévation de la teni
la progestérone Grâce a la libération périodique perature basale (température corporelle prise le
d hormones les fonctions sexuelles femelles matin avant le lever et a jeun) d env 05 °C et
sont réglées pour ne laisser mûrir chaque mois qui demeure a cette valeur jusqu a la fin du
dans 1 ovaire qu un seul ovocyte apte a être cycle (A3) Ce sursaut de la température basile
féconde (A4) et pour préparer les organes sert d indicateur de 1 ovulation Au moment de
sexuels de la femme a la réception de la 1 ovulation le mucus cervical est moins vis
semence et a la nidation de 1 ovule fécondé queux (safilance augmente) et le col de l utérus
(A5) La particularité de ce cycle menstruel est est légèrement ouvert ce qui rend possible le
la répétition mensuelle du saignement vaginal passage des spermatozoïdes
menstruel ou règles dont 1 arrivée constitue 14e au 28' Jour la phase luteale est caracte
par définition le début du cycle nsee par le développement du corps jaune (A4)
qui secrète la progestérone (A2) et par les
Les premières règles (menarche) se situent a 1 âge de sécrétions des glandes de la muqueuse utenne
13 ans environ chez la femme européenne A partir de (A5) C est au 22 jour que la muqueuse utenne
la 40 année environ les cycles deviennent plus irregu réagit le plus fortement a la progestérone c est
hers et après une période de transition d une dizaine a dire a la période ou la nidation survient a
d années (penmenopause) on note entre 48 et 52 ans condition qu une fécondation ait eu lieu Sinon
1 arrêt définitif des menstruations (ménopause) la progestérone et les œstrogènes inhibent la
GnRH (p 300) entramant 1 involution du corps
La durée du cycle est de 21 a 35 jours Alors jaune La chute rapide des taux plasmatiques
que la seconde phase du cycle phase liiteale (= d œstrogènes et de progestérone (A2) provoque
phase secretoire ou du corps jaune) a une durée une constnction des artères de 1 endometre et
assez régulière d environ 14 jours la première donc une ischémie II s ensuit une desquama
phase phase folliculaire (= phase de proliféra tion de la muqueuse utérine c est a dire 1 he
tion) peut varier de 7 a 21 jours L ovulation morragie menstruelle (A5)
(rupture folliculaire) sépare les 2 phases (A)

Lorsque la durée du cycle varie de plus de 2 a 3 jours


1 ovulation n a certainement pas eu lieu Ces cycles
anovulatoires représentent jusqu a 20 % des cycles
chez les femmes en bonne santé
Régulation hormonale du cycle augmentation des récepteurs à la LH sur les cel-
menstruel lules de la granulosa Des lors, celles-ci produi-
sent aussi de la progestérone (début de la
Chez la femme, la gonadolibérine ou GnRH luteimsation) qui est transférée dans les cellules
est libérée toutes les 60 à 90 mm en «puises» thequales (A3) pour servir de substance de base
d'une durée de 1 min (mode pulsatil) sous l'in- afin d'augmenter la synthèse des androgenes
fluence de divers neurotransmetteurs, ce qui (p 295, A, flèches/et /)
entraîne une libération également pulsatile de
FSH et de LH par le lobe antérieur de l'hypo- Les œstrogènes et l'mhibme freinent de plus en plus Id
physe (LAH) Un rythme beaucoup plus rapide sécrétion de FSH, ce qui fait diminuer la production
ou une libération continuelle réduisent la sécré- d'œstrogenes dans les autres follicules En consi
tion de FSH et de LH, ce qui conduit a la stén- quence, les androgenes s'y accumulent ce qui entraîne
lite Pendant le cycle menstruel, la sécrétion de 1 apoptose de ces follicules non sélectionnés
ces deux hormones varie aussi de façon relative
l une par rapport a l'autre, c'est-à-dire que Durant la phase folliculaire tardive (A3), les
d'autres facteurs influencent leur libération sécretioni de LH et de FSH augmentent regulii
rement, ce qui élevé fortement leur concentra
Outre les influences du système nerveux central tion plasmatique Le pic de FSH (13° Jour en\ )
(ettets psychiques stress) qui sont véhiculées par une provoque la /" division meiotique de l'ovocytc.
séné de neurotransmetteurs (par ex la noradrenalme Les œstrogènes augmentent (via l'hypothala-
[NA] et le neuropeptide Y [NPY]) dans le sang du sys- mus) la sécrétion de LH ainsi la production
tème porte de l'hypothalamus, ce sont les hormones d'androgene donc d'œstrogenes est accrue
ovariennes, œ^tro^ene', (E^ E^, E^, v ci dessous), la (rétroaction positive), de sorte que le taux de
pro^fiîerone et 1 inhibme qui modulent la libération dfi LH atteint rapidement son maximum pic de
LH et de FSH Les hormones ovariennes ont une
influence indirecte sur la sécrétion de GnRH elles LH au 14e jour (A3) Environ 10 h plus tard, le
agissent sur des cellules du SNC qui via le glutamate, follicule se rompt et l'ovocyte est libéré ovula-
la NA et le NPY stimulent les neurones sécréteurs de tion En l'absence de cette brusque montée de
GnRH, ou bien les inhibent par l'intermédiaire du LH, ou si celle-ci est trop faible, l'ovulation n'a
GABA et des opioldes pas lieu, et, de ce fait, il ne peut y avoir de gros
sesse
Phase lutéale (A4) La LH, la FSH et les
Dès la fin de la phase lutéale on note une élé- œstrogènes transforment le follicule en corps
vation du taux de FSH (p 299, Al), déclen- jaune qui, des lors, produit l'hormone gestative,
chant, tout au début de la phase folliculaire la progestérone, en quantité fortement crois-
(Al), la prolifération de la granulosa dans une sante Durant cette phase lutéale qui débute
vingtaine de follicules où elle stimule les cel- alors (A), les œstrogènes et la progestérone
lules granuleuses a produire de l'aromatase. inhibent la sécrétion de FSH et de LH (en pai-
Cette enzyme induit la formation des deux tie, via l'inhibition indirecte de GnRH, v ci-
œstrogènes E et E. a partir des androgenes, tes- dessus) dont le taux plasmatique chute
tosîérone et androstenedione (p 295, A, flèches rapidement Cette rétroaction, des lors négatin
r et o) qui sont synthétisés au niveau de la entraîne une forte diminution des concentrations
thèque, puis transférés dans les cellules de la plasmatiques d'œstrogenes et de progestérone
granulosa La sécrétion de LH est relativement en fin de cycle (vers le 26e J), ce qui provoque le
faible (Al, p 299, Al), mais elle induit, au saignement menstruel (p 299, A2) Peu avant,
niveau des cellules thequales, l'activation d'en- la sécrétion de FSH se remet déjà à augmenter
zymes intervenant dans la synthèse des andro- (A4)
genes nécessaires a la formation des œstrogènes
( 17p-hydroxysteroide-déhydrogénase, C 17- Lorsque, des le début de la 1" moitié du cycle, on
C20-lyase) Les œstrogènes du follicule indui- administre conjointement des œstrogènes et des proges
sent la densification de ses propres récepteurs à tatifs l'ovulation n'a pas lieu La plupart des inhibi-
la FSH, il en résulte que le follicule le plus teurs de l'ovulation (pilule) reposent sur ce principe
nche en œstrogènes atteindra la plus forte sensi-
bilité à la FSH, grâce a quoi, il sera sélectionné
en tant que follicule dominant vers le 6e jour
(A2) A partir du milieu de la phase folliculaire
les œstrogènes limitent la sécrétion de FSH et
de LH (rétroaction négative, avec l'aide de l'm-
hibine, A2), mais ils induisent par la suite une
j Œstrogènes • Effets extragénitaux des E. Lors de )a
puberté, les E stimulent le développement des
Les œstrogènes (E) sont des hormones stéroïdes seins, les modifications vaginales, la distribu
à 18 atomes de C et sont essentiellement formés tion de la graisse sous-cutanée et (conjointe-
à partir du 17-cétostéroïde androstènedione, en ment avec les androgènes) la pilosité pubienne
partie via la testostérone (p. 295, A). Les lieux et axillaire. De plus, les E augmentent la coa-
de synthèse sont l'ovaire (cellules de la granu- gulabilité du sa/ig, ce qui, par ex., accroît le
losa et de la thèque), le placenta (p. 304), la risque de thronbose lors de la prise de
< orticosurrénale et les cellules interstitielles de «pilule». Ils entraînent également une rétention
Levdig des testicules (p. 306). Dans quelques d'eau et de sel aussi bien au niveau rénal que
cellules-cibles de la testostérone, celle-ci est local. Localemeit, ceci peut provoquer des
transformée en œstradiol pour y accomplir ses œdèmes, effet qu a été utilisé pour dérider la
effets en tant que tel. peau à l'aide de cosmétiques contenant des
À côté de l'œstradiol (E ), œstrogène le plus E. Les E freinent la croissance en longueur des
important, Yœstrone (E,) et Yœstriol (E,) ont os, accélèrent la soudure épiphysaire (che?
également une activité biologique, mais plus l'homme aussi) et stimulent l'activité des
faible (effets relatifs E; : E| : E, = 10:5:1). Les E ostéoblastes. De ce fait, la carence en E après la
(et la testostérone) sont transportés dans le ménopause entraîne une résorption osseuse
sang, principalement liés à une globuline spéci- (ostéoporose). Les E réduisent aussi la concen-
fique (sex-hormon binding globulin = SHBG). tration des LDL e; augmentent celles des VLDL
Le principal produit de dégradation de E, est E,. et des HDL (p. 254 et s.), ce qui pourrait expli-
Administré oralement, E^ est pratiquement quer que l'athérosclérose soit plus rare chez la
sans effet, car il est en grande partie éliminé du femme que chez l'homme. Les E rendent la
sang dès le premier passage dans le foie. De ce peau plus mince et plus souple, réduisent l'ac-
fait, les œstrogènes actifs par voie orale doi- tivité des glandes sébacées et augmentent le
'i vent avoir une autre constitution chimique. dépôt de graisse sous-cutané. Finalement, les E
Effets. Les E jouent un rôle important dans influent sur de nombreuses fonctions du SNC
le développement des caractères sexuels comme le comportement sexuel et social, la
femelles, néanmoins dans une moindre mesure reactivité psychique, etc.
que les androgènes chez le mâle (p. 306). Une
action optimale de la progestérone ne peut sou-
vent s'exercer qu'après une préparation par les
œstrogènes (sur l'utérus par ex.). D'autres
actions importantes des E sont :
• Durant le cycle menstruel (p. 298 et tabl.)
les E stimulent la maturation du follicule dans
l'ovaire. Au niveau de l'utérus, les E stimulent
la prolifération de la muqueuse utérine et aug-
mentent les contractions du muscle utérin. Dans
le vagin, les E provoquent un épaississemerit de
la muqueuse et une augmentation de la desqua-
mation des cellules épithéliales riches en glyco-
gène. Le glycogène permet une plus grande
production d'acide lactique par les bacilles de
Doderlein, ce qui diminue le pH du vagin jus-
qu'à 3,5-5,5 et atténue les risques d'infection.
Au niveau du col, l'orifice utérin constitue, avec
le bouchon cervical, une barrière importante
pour la pénétration des spermatozoïdes dans
l'utérus. Les E modifient la consistance de la
glaire afin de favoriser la migration des sperma-
tozoïdes et leur survie en période d'ovulation.
• Dans le processus de fécondation, les E pré-
parent les spermatozoïdes (dans l'organisme
femelle) à la pénétration dans la membrane de
l'ovocyte (capacitation) et règlent la vitesse de
cheminement de l'ovocyte à travers l'oviducte.
progestérone une action thermogène entraînant une aug-
mentation de la température basale (p. 298) et
, i()ormone progestative la plus active, et de elle est probablement responsable des troubles
beaucoup, est la progestérone (P). C'est une comportementaux et de l'état dépressif précé-
hormone stéroïde à 21 atomes de C, formée à dant le saignement menstruel, ou en fin de
nartir du cholestérol via le prégnénolone grossesse.
(o. 295). Les lieux de formation sont le corps • Au niveau du rein, la P inhibe légèrement
. ' f i e , le follicule, le placenta (p. 304) et, l'action de l'aldostérone, ce qui a pour effet
'comme chez l'homme, la corticosurrénale. Elle d'augmenter l'élimination de NaCl.
est transportée dans le sang (comme le corti-
sol) principalement liée à la globuline de liaison
du cortisol (CBP = transcortine). Comme Ey Prolactine, ocytocine
elle est déjà en grande partie détruite dès le pre-
mier passage dans le foie, de sorte que la P La sécrétion de prolactine (PRL) est inhibée par
administrée oralement est pratiquement ineffi- la prolactostatine (PIH, identique à la dopa-
cace. Le principal produit de sa dégradation est mine) et stimulée par la thyrolibérine (TRH)
le prégnandiol. (p. 270). Chez l'homme et la femme, la PRL
Effets. Le rôle principal de la P est prépa- augmente la libération de PIH par l'hypothala-
rer le tractus génital de la femme à l'implanta- mus (rétroaction négative). Au contraire, E, et P
tion et au développement de l'œuf fécondé inhibent la sécrétion de PIH (indirectement, par
et au maintien de la grossesse (v. tabl.). Les un médiateur, comme pour la GnRH. v. ci-des-
effets de la P et des E sont souvent antago- sus), de sorte que la sécrétion de PRL augmente,
nistes, toutefois une influence préliminaire en particulier au cours de la 2e partie du cycle et
(par ex. l'induction de la multiplication des durant la grossesse. Chez la femme, la PRL pro-
récepteurs à la P durant la phase folliculaire) voque (conjointement avec les E, la P, les gluco-
ou simultanée des E est nécessaire à de nom- corticoïdes, l'insuline) le développement de la
breuses actions de la P (développement mam- poitrine durant la grossesse et, ensuite, la lacto-
maire par ex.). genèse (formation du lait). Durant l'allaitement,
• L'utérus est l'organe cible le plus important la succion du mamelon maternel déclenche une
de la P. Après une action préliminaire des E, la P sécrétion particulièrement forte de PRL :
stimule la croissance du muscle utérin (myo- réflexe de lactation. Simultanément, la sécré-
mètre) ; elle provoque dans la muqueuse utérine tion d'ocytocine est accrue, ce qui est nécessaire
(endomètre) préparée par les E, une transforma- à l'éjection du lait; d'autre part, elle stimule et
tion glandulaire (p. 298) et en modifie l'approvi- renforce les contractions utérines lors de la par-
sionnement vasculaire et la teneur en glycogène : turition. V arrêt de l'allaitement réduit le taux
passage d'un endomètre prolifératif à un endo- de PRL et laisse rapidement se tarir la produc-
mètre sécrétoire (maximum vers le 22e jour du tion de lait.
cycle). À ce moment, la P joue aussi un rôle
important dans la nidation éventuelle d'un œuf Hyperprolactinémie. Le stress et certains médica-
fécondé. La P réduit, en outre, l'activité du myo- ments inhibent ta sécrétion de la PIH et augmentent de
mètre, ce qui est important pendant la grossesse. fait celle de PRL. Une hyperprolactinémie peut, entre
Au niveau du col, la P rétrécit l'orifice utérin et autres, être provoquée par une hypothyroïdie, au cours
modifie la consistance du bouchon cervical de de laquelle l'élévation du taux de TRH stimule la libé-
sorte que les spermatozoïdes ne puissent plus le ration de la PRL- Chez les femmes, une hyperprolacti-
némie provoque une formation de lait (indépendante de
traverser. la grossesse ; galactorrhée) et une absence d'ovulation.
Ceci constitue un moyen de contraception chez de
Pendant la phase lutéale, la P inhibe la libération de nombreux peuples primitifs dans la mesure où les
LH. Des progestatifs proches de la progestérone, admi- mères allaitent pendant de longues années (v. ci- des-
nistrés, durant la phase folliculaire, ont un effet inhibi- sus) et sont donc en principe stériles pendant cette
teur sur l'ovulation, ce qui, joint à celui de la période.
capacitation des spermatozoïdes (p. 302) et à l'action
sur le col (v. ci-dessus), leur confère un rôle contracep-
tif (« mini-pilule »).

• Au niveau du SNC, des doses élevées de P


ont un effet anesthésique (dû au produit de
dégradation, le prégnénolone). La P favorise la
prédisposition aux crises d'épilepsie, elle a
Régulation hormonale de la du fœtus mate la P est transformée en testoste
grossesse et de l'accouchement rone.

A cote d autres fonctions (p 220) le placenta Le taux d HPL (human placenta lactogen = HCS „
couvre une grande partie des besoins hormo- human chonomc somatolm immo]tropin) croît cie
naux pendant la grossesse Les hormones de façon continue pendant la grc sesse Comme la prolac
1 ovaire maternel sont également nécessaires, tme (p 303) HPL peut stnnulei le développement dis
surtout a son début (A) glandes mammaires et la pu duction de lait et comme
Hormones placentaires. Le placenta produit STH (p 280) influencer la croissdnce et le développe
les hormones suivantes HCG (human chono ment en général L un des rôles importants de HPL
semble être 1 augmentation de /a glycémie che f a
nu, gonadotropin) corticolibenne (CRH) mère
a sîrogenes (E) progestérone (P) HPL POMC
(p 280) etc La HCG contrôle le 1er tiers de la
grossesse (période de trois mois après les der- La corticolibenne CRH formée dans le pla
nières règles) alors que 1 HPL et les E contrôles centa joue un rôle clé dans la régulation hor-
par la CRH n augmentent fortement chez la monale de la naissance A partir de la 12'
mère que durant le 3° tiers (B) Les hormones semaine de grossesse sa concentration dans le
placentaires parviennent aussi bien dans 1 orga- sang maternel augmente exponentiellement a
nisme maternel que dans celui du fœtus Les savoir plus rapidement avant une naissance pie
liens étroits qui existent entre la formation maturee et plus lentement avant une naissance
d hormones chez la mère le fœtus et le placenta retardée qu avant une naissance a terme c est
(A) ont conduit a la notion d unité fœtoplacen- a dire que la vitesse d iu»mentation de la pro
taire duction de CRH placentaire détermine la durée
Les rôles de la HCG sont (a) de stimuler la de la grossesse La CRH stimule (a) la sécrétion
production de DHEA de DHEA S et d autres d ACTH par 1 hypophyse fœtale ce qui accroît
steroides dans la CS fœtale (v ci dessous) (b) la formation de cortisol dans la CS (ZA) fœtale
d inhiber la formation des follicules dans qui stimule la sécrétion de CRH (rétroaction
l'ovaire maternel (et comme la LH auparavant) positive) et par ailleurs accélère la maturation
et, (c) de maintenir la production de P et E par des poumons et (b) la production de DHEA et
le corps jaune (Al) A partir de la 6e semaine de de DHEA S dans la CS (ZF) fœtale dont le pla
grossesse ceci n est plus nécessaire car le pla- centa synthétise principalement des œstrogènes
centa produit suffisamment de P et de E (E) (v ci dessus)
La concentration des E maternels croît forte
La plupart des tests de grossesse sont bases sur la ment en fin de grossesse et de ce fait s oppose
détection de HCG àan^ 1 urine (des les 6e 8 jours après au maintien de la grossesse par la P Les E
la fécondation) Du tait que les taux de sécrétion de E induisent 1 expression de récepteurs a i OCMH
et P augmentent fortement pendant la grossesse (tabi cme (p 303) d a adrenorecepteurs (p 84) et de
p 302) ces hormones et leurs produits de dégradation gap Junctions (p 16 et s ) au niveau du muscle
(œstriol et pregnandiol) sont excrètes dans 1 urine des utérin Par ailleurs les cellules utérines sont
femmes enceintes Ceci peut être également utilise pour depolansee'i Toutes ces reactions augmcnti it
le diagnostic de grossesse
l excitabilité de l utérus De plus la production
de PG est accrue Celles ci activent des colla L
Pour la production des hormones steroides P nases qui ramollissent le collagene rigide d ins
et E le placenta est contrairement aux autres le col Les tensorecepteurs de 1 utérus repondint
glandes endocrines dépendant de 1 approvi a la croissance et aux mouvements du fœtus p ir
sionnement en précurseurs correspondants 1 envoi de signaux nerveux a 1 hypothalamus
(cholestérol et androgenes p 294) venant des entraînant une libération accrue d ocytocinc q 11
corticosurrenales maternelles et fœtales (CS, reviendra renforcer les contractions utérines
A2) (Chez le fœtus cet organe comporte deux (rétroaction positive) Les gap Junctions pei
zones fœtale et adulte [ZF ZA] et est momen- mettent a 1 excitation spontanée des cellules du
tanément plus important que le rein ') Ainsi le pacemaker du fundus de se propager de façon
placenta capte le cholestérol et le pregnenolone «homogène» dans le myomètre tout entier (a
pour faire de la P La P retourne notamment, env 2 cm/s) (p 70)
dans la CS fœtale ou elle est transformée (dans
la ZF) en deh)droepiandrosterone (DHEA) et
en son sulfate (DHEA S) Tous deux sont trans-
formes dans le placenta en E Dans le testicule
Androgènes, fonction testiculaire (acné), etc. De plus, une sécrétion suffisante de
T est nécessaire à une libido normale (pulsion
Les androgènes (hormones sexuelles mâles) sexuelle), à l'aptitude à procréer (poteniia
sont des hormones stéroides a 19 atomes de generandi) et à 1'aptitude à s'accoupler (poten
C On compte parmi eux la îestostérone (T), la tia coeundi) de l'homme La T stimule aussi
5ri-dihydrote.stostérone (DHT) et des 17-iéto- Vhématopoiese et a une action anabolisante
steroides (DHEA, etc , p 294) de moindre (sur les tissus), ce qui se traduit normalement
action androgénique Chez l'homme, 95 % de la par un fort développement musculaire che?
T sont sécrétés dans le testicule (A2) et 5% l'homme Au niveau du SNC, la T a de plus une
dans la corticosurrénale (CS, Al), chez la influence sur certains comportements, comme
femme, elle est sécrétée dans l'ovaire et la CS. l'agressivité, etc
Les concentrations plasmatiques sont env. 15
lois plus importantes chez l'homme que chez la Développement et différenciation sexuels Apres ta
femme, mais déclinent avec l'âge Comme les détermination du sexe génétique (chromosomique} (B|
autres stéroides, la T est liée pour 98 % à des se développent les gonades spécifiques au sexe
protéines (l'albumine et la SHBG = sex hor- (glandes germinales) dans lesquelles vont migrer lis
mone bmding globulin, A2) dans le sang cellules germmales {spermaîogomes, v ci-dessous) Le
développement et la ditteienciation somatiques ulk
Le testicule produit également de petites quantités de rieurs se font en 1 absence de T dans le sens d'une
DHT et d'œstradiol (E^) De plus importantes quanti- féminisation (C) La T est nécessaire au développement
tés de DHT (via une 5ct reductase) aussi bien que de E^ mâle dans ces deux étapes (C) et, pour d'autres étapes
(via l'aromatase) sont formées a partir de la T, dans les (par ex la descente des testicules dans le scrotum), un
cellules-cibles de celle ci, puis en partie libérées dans facteur supplémentaire est requis (CGRP ' = calcitonin
le plasma La DHT et la T se fixent sur les mêmes gene-related peptide) Une surproduction d'androgenes
récepteurs intracellulaires L'E, joue également un rôle ou une administration artificielle (anabolisant!,) peut
chez l'homme elle agit par ex sur la soudure eprphy- entramer une masculinisation (ï mlisaîlon) de l'orga
saire, dans la préparation de l'éjaculat, sur l'hypophyse msme féminin (C)
et l'hypothalamus
Fonction testiculaire. Dans le testicule, en plus
La régulation de la production de T s'effectue des aspects fonctionnels déjà décrits, se déroule
par la LH dont l'hormone de contrôle est la la formation, en plusieurs étapes (vpermatoge-
GnRH qui, comme chez la femme, est libérée nèse), des cellules germinales mâles (spermato
par à-coups (toutes les 1,5 à 2 h) La LH stimule wides), durant laquelle le testicule est aussi
la sécrétion de T dans les cellules interstitielles soumis à l'action de la T (A3) La spermatoge-
de Le^dig du testicule (A2) La T et l'E_, inhi- nèse a lieu dans les canalicuïes testiculaires
bent la sécrétion de LH et de GnRH (rétroaction (tubes séminifères, longueur totale env 300 m ')
négative) dont l'épithélium germinatif est constitué des
La FSH également libérée par l'intermé- cellules de soutien de Sertoli et des cellules ger-
diaire de la GnRH, stimule la sécrétion d'inhi- minales Les tubes séminifères sont séparés du
bine dans les cellules de soutien de Sertoli du reste du tissu testiculaire par la barrière
testicule (A3) et y induit l'expression de la hémato-testiculaire La T, nécessaire à la matu-
protéine de liaison des androgènes {androgen ration des spermatozoïdes et à la préparation de
bindmg protein = ABP) dont la présence condi- l'éjaculat ultérieur (p. 308) ne peut franchir
tionne l'action de la T sur la spermatogenese (v. cette barrière que sous forme liée à VABP
ci-dessous) En outre, la FSH induit les récep-
teurs à LH des cellules de Leydig La sécrétion Spermatogenèse (B) Les spermatogomes (cellules
de FSH est inhibée par la T, la DHT, l'E^ et l'in- germinales primaires) qui se sont développées jusqu'à
hibme (rétroaction négative, A) et stimulée par la puberté, subissent une 1^ division mitotique L'une
Vactivine dont le rôle physiologique reste à élu- des cellules tilles est conservée (contrairement a l'ovo
cider genèse, p 298) pendant toute la vie comme réserve de
Outre le rôle important de la testostérone la lignée germmale, l'autre se divise plusieurs fois poui
dans la différenciation sexuelle mâle, la sperma- se transformer en spermatocyïes de 1er ordre La 1
division méiotique donne naissance a deux spermato
togenèse, ainsi que la croissance des organes cyîes de 2 ordre qui lors de la méiose I I se divisent
génitaux, de la prostate et des vésicules sémi- chacun en 2 spermaîides, ces dernières se différenciant
nales (v ci-dessous), elle contrôle le développe- finalement en spermatozoïdes A partir de la Ve dm
ment des caractères sexuels secondaires mâles : sion méiotique les cellules ne possèdent plus qu'un
pilosité, aspect physique, volume du larynx nombre haploïde de chromosomes
(mue de la voix), activité des glandes sébacées
Réflexes sexuels, copulation, gement des tissus érectiles du vestibule vaginal
fécondation et du clitoris par le sang, entraînant l'activité
sécrétoire des glandes des petites lèvres vul-
Réflexes sexuels chez l'homme (Al) Des vaires et une transsudation séreuse vaginale, ce
influx émanant des récepteurs tactiles cutanés qui augmente les capacités lubrifiantes On note
des organes génitaux (surtout du gland du pénis) aussi une érection des mamelons Lorsque la
ou d'autres plages cutanées («wnes érogenes-a) stimulation est soutenue, les influx afférents
se dirigent vers le centre erecîeur au niveau de parviennent aux centres médullaires dont les
la moelle sacrée (S2-S4) où ils sont commutés efférences sympathiques engendrent lors de la
sur les neurones parasympathiques efferents des phase orgasmique (climatère) des contractions
nerfs pelvici splanchmci (autrefois n erecteurs) rythmiques de la paroi vaginale (plate-forme
qui provoquent l'excitation sexuelle (érection). orgasmique), un allongement et un élargisse-
Des influences corticales inhibitnces et stimula- ment du vagin et une rectitude de l'utérus Ceci
tnces, induites par des impressions sensitives, fait de la place pour l'éjaculat et, simultané-
l'imagination et divers facteurs psychiques sont ment, l'orifice utérin s'ouvre et reste ouvert
déterminantes dans le déroulement de ce réflexe pendant 1/2 h env Des contractions utérines se
d'érection Les influx efferents de ce réflexe déclenchent peu après l'orgasme (vraisembla-
provoquent dans les corps érectiles du pénis (par blement par de l'ocytocme locale) Bien que les
le N0, p 278) une dilatation des branches réactions de l'organisme soient similaires a
(artères hélicines) de l'a profonde du pénis, celles de l'homme (v ci-dessus), la phase orgas-
accompagnée d'un ralentissement de la sortie du mique est beaucoup plus variable chez la
sang II en résulte une pression extrême (env. femme Chez la femme, la conception est pos-
1000 mmHg) dans les corps caverneux, ce qui sible sans érection ni orgasme
grossit et raidit le pénis érection Dès que l'ex-
citation dépasse un seuil critique, le centre é}a- Fécondation. L association entre le spermatozoïde et
culateur, situe dans la moelle dorsale (L2-L3), l'ovocyte a lieu normalement dans l'ampoule de la
est active (A2) Les influx sympathiques effe- trompe uîenne, que n'atteignent que lO^lO^des \ff~W
rents provoquent alors le déversement d'une spermatozoïdes de 1 ejaculat Durant ce trajet (ascen-
partie de la sécrétion de la prostate (tout juste sion des spermatozoïdes) ils doivent traverser le
avant l'éjaculation) et l'émission du sperme, mucus cervical celui ci constitue un réservoir de spLr
matozoïdes durant plusieurs jours Les 5 h env pendant
du canal défèrent dans l'urètre postérieur Ceci
lesquelles les spermatozoïdes nagent jusqu'à l'ampoule
provoque, par voie réflexe, l'éjaculation du sont nécessaires a leur capacitation (p 302) Lors de la
sperme, accompagnée de l'orgasme qui consti- réaction acrosomiale des récepteurs spécifiques de
tue une excitation sexuelle maximale se repercu- liaison des spermatozoïdes d l'ovocyte sont exposes et
tant a tout l'organisme (augmentation des l'acrosme, enzyme proteolytique nécessaire a la pêne
fréquences respiratoire et cardiaque, de la pres- tration du spermatozoïde dans la corona radiaîa de
sion artérielle, transpiration, élévation du tonus 1 ovocyte est activée
musculaire) Lors de l'éjaculation, le sphincter Apres 1 ovulation (p 298 et ss ), l'ovocyte parvient
interne de la vessie se contracte et ferme celle- dans la cavité abdominale d'ou il est capte dans un
ci, les contractions rythmiques du canal défé- tube Lors de ld rencontre entre ovule et spermatozoïde
rent, des vésicules séminales ainsi que des (favorisée par chimiotactisme) ce dernier se fixe sur ILS
muscles buibo- et ischiocavemeux expulsent le récepteurs de la zone pellucide de l'ovocyte et penclie
liquide séminal à l'extérieur de l'urètre dans celui ci les membranes des deux cellules fu',ion
nent A ce moment se parachevé la 2e division meio
L'éjaculat (2 6 ml) contient 35 200 millions de sper- tique ainsi donc que la f e c ondaîton La pénétration
matozoïdes/ml, qui sont mélanges au plasma séminal, d'autres spermatozoïdes est empêchée par des modih
lequel renferme notamment des prostaglandmes cations proteolytiques rapides des récepteurs de 1 oui
(venant de la prostate) celles ci favorisent la contrac- cyte (réaction zonale) La fécondation a généralement
tion utérine Lorsque, lors de la copulation (acte lieu le 1er jour après la copulation et n est possible que
sexuel) l'ejaculat parvient dans le vagin, l'alcalinité du Jusqu'à 24 h après l'ovulauon
plasma séminal y augmente le pH, ce qui est essentiel
pour la motilite des spermatozoïdes qui doivent encore
parvenir dans la trompe utérine pour féconder l'ovule
(pour cela il suffit d un seul spermatozoïde ')

Réflexes sexuels chez la femme (A2) Les


mêmes stimuli que chez l'homme (v ci-dessus)
provoquent, lors de la phase d'érection, l'engor-
Structure du système nerveux Celles-ci appartiennent, avec d'autres parti»
central du cerveau (par ex. le gyrus cingulaire; D2) a,
système limbique (p. 330). Le cortex, pan-
Le système nerveux central (SNC) comprend le externe du télencéphale, est divisé en quatre par
cerveau et la moelle épinière. Cette dernière est ties (lobes), séparés par des rides (sillons), pa
divisée en segments en rapport avec les ver- ex. le sillon central (Dl, E) et le sillon latéral
tèbres, mais elle est plus courte que la colonne (C3, E). Selon la classification histologique de
vertébrale (A). Cependant, les nerfs spinaux ne Brodmann, le cortex est divisé en champs ou
quittent le canal médullaire qu'à la hauteur de la aires (E, chiffres), dont la plupart se différen-
vertèbre correspondante. Le nerf spinal est cient par leur fonction (E). Les deux moitiés du
formé de fibres afférentes qui vont de la racine télencéphale sont étroitement liées par le mrps
postérieure de la moelle vers le SNC et de fibres calleux (Cl et D3). Le cortex est responsable de
efférentes qui vont de la racine antérieure vers toutes les activités conscientes et de nombreuses
la périphérie. Lin ner/est donc un faisceau de activités inconscientes, il est le centre d'inte"ra-
fibres nerveuses (p. 42) ayant des fonctions et tion de toutes les sensations conscientes et le
des directions en partie différentes. siège de la mémoire.
En coupe transversale, la moelle épinière
(A) présente une partie sombre, en forme de
papillon, la substance grise. Dans ses cornes Liquide céphalorachidien (LCR)
antérieures, elle renferme principalement les
corps cellulaires des voies efférentes (essentiel- Les cavités internes (ventricules) du cer\eau
lement vers les muscles : motoneurones) et, renferment un liquide (liquide céphalorachi-
dans ses cornes postérieures, les corps cellu- dien) qui baigne aussi les espaces périphériques
laires des interneurones (neurones intermé- du SNC. Les deux ventricules latéraux (B, C2)
diaires du SNC) Les corps cellulaires des fibres sont reliés aux IIIe et IVe ventricules et au canal
afférentes se trouvent hors de la moelle épi- central de la moelle épinière (B). Les plexus
nière, dans le ganglion spinal. L'autre partie de choroïdes (B, C4) produisent environ 650 ml de
la moelle épinière est formée de substance LCR par jour lequel est réabsorbé au niveau des
blanche qui contient surtout les axones des villosités arachnoidiennes (schéma B). Les
voies ascendantes et descendantes. échanges de substances entre le sang et le LCR
Le cerveau prolonge la moelle épinière : il ou le cerveau sont plus ou moins inhibés sauf
comprend le bulbe rachidien (D7), \epont (D6), pour le COy l'O et l'H 0 (barrière hémato-
le mésencéphale (05), le cervelet (E), le diencé- encéphalique ou barrière hémoliquidienne) Les
phale et le télencéphale (E). Le bulbe, le pont et organes circonventrU ulaires (OCV ; p. 280)
le mésencéphale forment le tronc cérébral, qui constituent toutefois une exception. Certaines
globalement est structure comme la moelle épi- substances comme le glucose et les acides ami-
nière et contient les corps cellulaires des nerfs nés sont véhiculées selon des mécanismes de
crâniens (noyaux, nucléi) et les neurones de la transport particuliers, d'autres, comme les pio-
régulation respiratoire (p. 132) et circulatoire téines, ne peuvent pas passer la barrière hémato-
(p. 212 et ss.). Le cervelet est particulièrement encéphalique ; ceci doit être pris en compte lors
important en ce qui concerne la motricité du de l'administration de médicaments (accessihi-
corps (p. 326 et ss.). lité liquidienne). Si le LCR ne peut s'écoulei. le
Le thalamus (C6), formation du diencé- cerveau se trouve comprimé ce qui est à l'ori-
phale, constitue un relais important pour toutes gine de l'hydrocéphalie (chez les enfants).
les fibres afférentes (de la peau, des yeux, des
oreilles etc., mais aussi des autres parties du
cerveau), ^'hypothalamus (C9) appartient aussi
au diencéphale; siège des centres végétatifs
(p. 330) il joue un rôle essentiel dans l'activité
endocrine (p. 266 et ss.) de Vhypophyse qui lui
est proche (D4).
Le télencéphale est formé de noyaux et
d'écorce cérébrale. En ce qui concerne les
noyaux, on peut citer les ganglions de la base ^
importants pour la motricité, le noyau caudé
(C5), leputamen (C7), \epallldum (C8) et aussi
en partie les amygdales cérébelleuses (C10).
Perceptions et traitement des Codage du signal. L information primaire est
stimulations codée sous forme de fréquence de PA (impu)
sions/s) La fréquence de ceux ci est proportion
Au moyen des sens, nous captons de très nelle a 1 intensité du stimulus (recepîe n^
nombreuses informations (10" bits/s) de 1 envi- proportionnels) ou a sa variation {recepteuis <j;f
ronnement dont une faible partie seulement ferentiels) ou aux deux simultanément (reun
(10' - 102 bits/s) nous devient consciente le reste leurs a sensibilité différentielle et proportionne //< )
est traite par notre inconscient ou pas traite du (v parex p 114) A la synapse suivante 1 inlor
tout Inversement nous fournissons des informa- mation transmise sera a nouveau dei ode c plus la
tions ( 107 bits/s) a 1 environnement (A) grâce a la fréquence du potentiel reçu sera ele\ ee plus la
parole et aux mouvement1', {mimique t ) quantité de médiateur libère dans 1 espace synap
tique sera importante et plus le potentiel posls\
Le bit (en anglais binary digit) est une unité de mesure naptique excitateur (PPSE p 50 et ss ) sera
qui définit le ( ontenu en informations (8 bits = 1 byte) élevé Si ce potentiel atteint a nouveau le seuil
le bit/s est aussi une unité qui définit un flux d informa (B2) un nouveau potentiel (PAs) sera génère
lions La page d un livre équivaut a environ 1000 bits
Une image télévisée transmet plus de 10*' bits/s Le codage sous forme de fréquence présente 1 avan
Les stimulations sont transmises a 1 organisme tage de transmettre plus efficacement le signal que si
sous la forme de différente types d énergie celui ci était transmis au moyen de 1 amplitude du
(électromagnétique pour les stimulations potentiel sur de longues distances Qusqu a plus d un
visuelles mécanique pour les stimulations tac- mètre chez 1 homme) 1 amplitude du potentiel sciait
liles etc ) pour celles ci il existe des récep- beaucoup plus facilement modifiée (d ou un signal
teurs spécifiques groupes en organes des sens erroné) que ne 1 est la fréquence du PA D autre p irt
(par ex yeux oreilles) ou disperses a la surface au niveau de la synapse le signal est amplitie ou allai
du corps (récepteurs cutanés) ou a 1 intérieur bli (par d autres neurones) C est pourquoi 1 amplitude
de 1 organisme (osmorecepteurs) (Dans cet du potentiel se prête mieux a cette dernière modulation
ouvrage pour minimiser les ambiguïtés nous du codage de 1 information
utiliserons le mot récepteur pour les protéines Les afferences inhibitnces ou excitatrices au
de liaisons par ex aux hormones mais pas pour niveau des synapses servent par ex a contraster
les organes des sens ) Par opposition chaque une information pendant son trajet vers le SNC
type de cellule sensorielle est spécialise pour (D et p 354) Pour cela les informations vehicu
enregistrer un stimulus propre qui lui est lees par les fibres voisines sont atténuées c est
adapte amenant ainsi une impression senso- I inhibition latérale
rielle spécifique (modalité des sens par ex le Objectivement la transformation des stimuli
son) dans beaucoup de cas différentes qualités sensoriels peut être analysée au fur et a mesure
peuvent être perçues a partir d une seule moda- de leur intégration dans le SNC par 1 enregis
lité (par ex le niveau et la fréquence d un son) trement de potentiels cellulaires Cependant le
Perceptions des stimulations (B) La stimu- passage de 1 information au niveau conscient
lation modifie les propriétés de la membrane de doit être apprécie subjectivement En premier
la cellule réceptrice (transduction) ce qui lieu nous sommes capables de décrire des
entraîne la formation d un potentiel de récep- impressions sensorielles (par ex «la couleur
teur (potentiel générateur ou potentiel récep- verte») et des sensations (par ex de petits
teur) qui peut être depolansant (le plus souvent) «tirets verts») L expérience et le raisonnement
ou hyperpolansant (par ex les récepteurs senso- permettent d interpréter 1 événement et par la
riels de la rétine) Plu': la stimulation est forte suite de le reconnaître par ex une «branche de
plus le potentiel récepteur est ample (Cl) Si sapin» évoque «Noël» Les figures d un puzzle
l'amplitude de ce potentiel atteint un certain montrent qu un seul et même individu peut res
seuil (Bl) il se crée un potentiel d action (PA, sentir et interpréter une même impression sen
Bl et p 46 et s ) qui sera propage par la fibre sonelle de différentes manières
nerveuse il y a transformation du stimulus Les autres concepts importants en physio
Plus la stimulation est forte et donc plus le logie sensorielle sont le seuil absolu (p 340
potentiel récepteur est ample plus le nombre de et s 352 362) le seuil différentiel (p 340 et s
PA véhicules par le nerf est grand (C2) 352 368) la sommation spatiale et temporelle
S il existe entre le capteur et Id fibre nerveuse aire (p 52 352) 1 adaptation (augmentation du
rente une synapse on parle de cellule •,cn^iti\e ^econ seuil de stimulation lors du maintien de la sti
daire (par ex cellules gustatives et auditives) alors mulation p 352) le champ récepteur (p 3')4)
qu un capteur et ses fibres afférentes proprement dites de même que 1 habituation et la sensibilisation
constituent une cellule ',insiît\e primaire (parex cel- Ces derniers mécanismes sont importants dans
lules olfactives nocicepteurs) les processus d apprentissage (p 336)
Récepteurs cutanés • Les corpuscules de Paccini (A4) répondent au
changements de pression et aux accélérations
Grâce aux voies somatosensitives encore appe- (d'p/dt2), et sont de ce fait spécialisés pour enie-
lées voies de la sensibilité somatoviscérale, gistrer les vibrations (100-400 H/.; profondeur
l'homme perçoit les sensations en provenance < 3 iim). La fréquence d'impulsions des PA est
des récepteurs sensitifs du corps (et non des alors proportionnelle aux fréquences de vibrations
organes des sens). Ceux-ci comprennent en par- (B3). De tels récepteurs d'accélération jouent
tie des récepteurs de l'appareil locomoteur (pro- aussi un rôle dans la sensibilité profonde (p. 316)
prioception ; p. 316), des récepteurs des organes La densité des récepteurs de type SAI et R/\
internes (par ex. nociception ; p. 318) comme est importante au niveau de la pulpe de l'index
ceux de la surface corporelle : sensibilité de la et du majeur (environ 100/cm2) de même qu'au-
peau ou sensibilité superficielle. tour de la bouche, et leurs fibres nerveuses véhi-
La sensibilité tactile est hautement différen- culent les informations d'une toute petite zone
ciée pour la reconnaissance déforme, ^percep- (petit champ réceptif). Étant donné qu'il n'existe
tion d'objets et leur position dans l'espace aucune convergence du signal au niveau des neu-
(capacité de stéréognosie). Les récepteurs cuta- rones centripètes, les récepteurs des doigts et du
nés sont localisés à la main et plus particulière- pourtour de la bouche ont un très grand pouvoir
ment aux extrémités des doigts, de la langue et de de discrimation pour les sensations tactiles.
la cavité buccale. Pour la perception stéréognos- Ceci est possible grâce au seuil spatial entre deux
tique au niveau du SNC, le signal des récepteurs points ou seuil spatial simultané qui correspond à la
voisins doit être intégré dans un modèle spatial, distance minimale nécessaire peur que deux stimulus
coordonné par la sensorimotricité. appliqués soieni perçus distinctement. Elle est d'envuon
Au niveau de la peau dépourvue de poils (A 1 mm au niveau des doigts, lèvres et pointe de la langue,
4 mm au niveau de la paume de la main, 15 mm au
à gauche) se trouvent les mécanorécepteurs niveau du bras et > à 60 mm au niveau du dos.
suivants : Les récepteurs SAII, dont la fonction n'est pas claire-
• Les terminaisons fusiformes de Ruffini-Kol- ment définie, ont un champ réceptif plus large. C'est
ben (A3) ; chacune d'elles entre en contact avec aussi le cas des corpuscules de Paccini, qui sont, de ce
une fibre nerveuse myélinisée. Ces récepteurs fait, plus spécialement adaptés à la détection des vibra-
sensibles à la pression sont de type lent (slow) et tions (par ex. au niveau du sol).
adaptable appelé SA II. Plus la pression (p) sur la La peau renferme des récepteurs thermiques
peau (profondeur de la pénétration ou poids d'un pour les températures < à 36 °C (récepteurs au
objet) est grande, plus la fréquence de décharge froid) et des récepteurs thermiques pour les tempé-
des PA stimulants envoyés (PAs) est élevée (Bl). ratures > à 36 °C (récepteurs au chaud). Plus la
De ce fait, la réponse aux stimulations des récep- température est basse (entre 36 et 20 °C), plus la
teurs SA II est uniquement proportionnelle à l'in- fréquence des impulsions dans les fibres nerveuses
tensité de la (pression) stimulation : ce sont des qui innervent les récepteurs au froid est élevée;
p-récepteurs (ou détecteurs d'intensité). c'est l'inverse qui se produit pour les récepteurs au
• Des fibres nerveuses myélinisées se terminent chaud (entre 36 et 43 °C, C). Entre 20-40 °C, on
au niveau des cellules de Merkel (A2). Ce com- constate une adaptation rapide de la thermorégula-
plexe axone-cellule de Merkel est un récepteur tion (récepteur P-D : une eau à 25 °C ne semble
SA I. Il est également sensible à la pression froide qu'au début). Les températures extrêmes
(qualité de pression), c'est pourquoi la fré- sont en revanche ressenties comme froides ou
quence des PA dans la fibre est proportionnelle chaudes en permanence (d'où notre réflexe de pro-
aux variations de pression ou à la vitesse des tection contre une chute de la température du noyau
changements de pression (dp/dt) (différence de ou d'éventuelles lésions cutanées). Alors qu'il suf-
qualité de pression). Le récepteur SA 1 est aussi fit d'une paire de récepteurs au froid et au chaud
un PD-récepteur (mélange de Bl et 2). par cm2 au niveau de la peau pour assurer celte
• Au niveau des corpuscules cellulaires de fonction, la densité de ces récepteurs au niveau de
Meissner (Al) se terminent également des la bouche est beaucoup plus élevée («mesure» de
fibres nerveuses myélinisées, mais de type la température par les lèvres ou la joue !).
rapide adaptable; ces D-récepteurs, spécifiques Pour les températures > à 45 °C, il existe probable-
aux changements de pression, sont des RA- ment des récepteurs au chaud spécifiques. Analogues à
ceux d'autres organes sensoriels, c'est grâce à eux que
récepteurs. C'est grâce à eux que l'on perçoit nous sentons la capsaicine, substance piquante (anwie)
les sensations tactiles (de contact) au niveau de qui donne l'impression de «feu dans la bouche» lorsque
la peau (pénétration de 10 à 100 iim) et les nous mangeons du chili-con-carne. L'excitation des mp-
vibrations (10 à 100 Hz). Au niveau des zones teur.'s de capsaicine (= RV1 = récepteur à la vanilloide de
velues de l'épiderme, cette fonction est assurée type 1) provoque l'ouverture de canaux canoniques dans
par les récepteurs des follicules pileux (AS), les terminaisons nerveuses nociceptives, ce qui conduit a
qui reagissent aux déformations. la dépolansation et au déclenchement d'un PAs.
Sensibilité profonde, moyen de l'interneurone excitateur (D5) les
réflexes proprioceptifs muscles antagonistes sont eux stimules
Réflexe monosynaptique d'etirement (C)
Les récepteurs de force d indication de posi Quand un muscle squelettique est soudainement
tion articulaire et des mouvements corporels étire par ex par un coup pone sur son tendon
participent a la sensibilité profonde ou proprio- les fuseaux neuromusculaires le sont aussi Leur
ception Par ailleurs les récepteurs de 1 organe etirement provoque une stimulation des afte
vestibulaire (p 342) et les mecanorecepteurs renées la (B2, C) qui par les racines poste
cutanés (p 314) sont aussi des prorirlownsews neures de la moelle epiniere gagnent la corne
( cepteurs) de même que les fuseau-x neuromus antérieure de la moelle ou elles excitent directe
( ulaires les récepteurs tendineux (= organe de ment (de manière monosynaptique) les moto
Golgi limite entre tendons et muscles) et les neurones a du même muscle entraînant sa
lecepîeurs articulaires Les fuseaux neuromus- contraction La durée d un tel réflexe monosy
miaires sont très imponants pour la mesure de naptique est de ce fait particulièrement courte
la position articulaire et des mouvements ils (environ 30 ms) Comme la stimulation et la
comprennent des P et D récepteurs (v ci des- réponse concerne le même organe on parle de
sous) La vitesse des changements de position reaction réflexe propnocepnve Le rôle d un tel
dépend de la fréquence des impuisions anté- réflexe est de contrôler rapidement les change
rieures (D récepteur p 315D1 sommet de la ments < involontaires » de la longueur du muscle
courbe) quand a la position articulaire termi- et donc le positionnement aniculaire
nale elle est le reflet d une fréquence d impul- Activité supraspinale (B3) Lors d une
sion constante (P récepteur) dans les fibres contraction musculaire «volontaire» les moto
(p 315 D2) neurones a et y sont actives simultanément
Les fuseaux neuromusculaires (Al) servent (coactivation a - y ) Le capteur de longueur
a ajuster la longueur du muscle Ils sont dis- (ou d etirement) est active par une modification
poses parallèlement aux fibres musculaires de longueur Si la longueur du muscle vient a
striées (extrafusonales) et comprennent deux changer par ex suite a une modification inatten
types de fibrev musculaires intrqfusales les due de la charge 1 activité des fibres a est re^u
fuseaux a chaîne (P récepteur) et les fuseaux a lee (réflexe de compensation de charge) Les
sac nucléaire (D récepteur) Tous deux sont modifications de la longueur musculaire conse
entoures par des terminaisons nerveuses affé- cutive a un mouvement complexe peuvent être
rentes de t\pe la en forme de spirale les modulées par les vanations d activité des fibres
fuseaux a chaîne le sont en plus par des fibres Y (sous contrôle central) celles ci augmentent
afférentes de t\pe II (type neuronaux p 49 C) 1 etirement initial des fibres intrafusales et donc
Ces terminaisons annulospiralees sont les
le changement d etirement («contrôle moteur
récepteurs a 1 etirement des fibres intrafusales
du fuseau »)
qui intonnent la moelle epiniere de la longueur
(afferences la et II) ou de 1 état d etnement Les voies du réflexe a 1 etirement peuvent être testées
(afférentes la) du muscle Le motoneurone y (par ex avec des électrodes cutanées) par la stimulât on
(ou motoneurone fusonal) relie aux terminai- électrique des nerfs (mixtes) musculaires et par ! enn.
sons contractiles des deux types de fibres tuso- gistrement simultané de 1 excitation du muscle c est le
nales constitue la voie efferente qui permet de réflexe H (Hoffmann)
fixer la longueur ou la vitesse des changements Le réflexe myotatique est complète par d autres cir
d'etirement du fuseau (Al, Bl) cuits poh synaptiques qui se terminent sur les fibies
L organe tendineux de Golgi (A2) est dis- afférentes de type II Si le réflexe propnoceptif contr Ue
pose en série avec les fibres musculaires striées 1 extenseur (comme par ex dans le refiexe patellai 1.1
Stimule grâce a la contraction d une moindre il faut que les motoneurones a du fléchisseur cônes
quantité d unîtes motrices il pamcipe a 1 ajuste- pondant soient inhibes pour permettre une extens n
ment de la tension musculaire Ses fibres affé- efficace ce qui est possible grâce a 1 intervention d in
rentes Ib de même que celles des afferences temeurones la inhibiteurs (Dl)
cutanées et articulaires une partie des affe- Pour mettre fin au réflexe il faut inhiber la
rences la et II des fuseaux neuroniusculaires contraction de 1 extenseur (a) Le fuseau neuromusLU
ainsi que des impulsions descendantes panici- laire se relâche ce qui produit en retour une diminul "
pent a 1 intégration multimodale de toutes ces de 1 excitation dans les fibres la (b) Les récepteurs u 1
informations au niveau de la moelle epiniere au dmeux inhibent le motoneurone a via 1 interneuroni- Ih
moyen d un interneurone Ib (D2) lequel inhibe (D2) (c) Les motoneurones a s inhibent mutuellenit-n
1 activité du motoneurone a au niveau de par le moyen de leurs collatérales (D3) par une cellu^
de Renshaw (D4) inhibition rei. urretïîe (v au s
muscle correspondant (inhibition autogène) Au
p 321 Cl)
Douleur cutané ou un stimulus thermique modéré (par ex dp
1 eau chaude a 37 °C) Lorsque les NoC sont stimules
La douleur est une impression sensonelle déplai- ils agissent en libérant des neuropeptides comme |a
sante accompagnée au niveau conscient d une substance P ou le CGRP (calcitomn gène related pen
expérience désagréable Ce signal indique que tide) qui par 1 intermédiaire des vaisseaux enviion
1 organisme risque d être endommage {lésion) Par nants favorisent la progression de 1 inflammation L est
la nociception les sensations perçues par les noci 1 inflammation neurogene
cepteur\ sont conduites par les voies nerveuses Les lésions des fibres nociceptives sont souvent d )u
centripètes et transmettent au niveau central le loureuses (neurogenes = douleur neuropathique | et
signal nociceptif tandis que la douleur correspon- ressenties comme si elles provenaient de la penpheiie
dante est traduite en sensation subjective douleur projetée (par ex douleur osseuse due a l eird
En dehors du cerveau et du foie tous les tis- sèment d un nerf après déplacement d un disque virte
sus renferment des nocicepteurs (NoC) Ceux- bral) Les fibres nociceptives peuvent être bloquées par
1 intermédiaire du froid ou par une anesthesie locale
ci correspondent a des terminaisons libres en
Voies nociceptives (Cl) Les axones cenin
forme de chapelet de perles provenant des
dxones périphériques (A) dont les corps soma- pètes des neurones nociceptifs se terminent
tiques se trouvent dans les ganglions de la dans la corne postérieure de la moelle epmieie
Au niveau médullaire arrivent aussi les atte
racine postérieure de la moelle ou dans les
noyaux tngemmaux La majorité de ces fibres renées nociceptives des organes internes et en
vente assez souvent sur les mêmes neurones
sont des fibres de type C a conduction lente
que les afferences cutanées
(< 1 m/s) les autres sont des fibres myelinisees
Cette convergence des atterences somatiques et
de type A ô (5 30 m/s type de fibres v p 49 C)
viscérales nociceptives est vraisemblablement la cause
Lors d une blessure on ressent d abord une douleur
principale des douleurs irradiées ainsi lors de stimuli
rapide (fibres Aô ) vive et passagère et plus tardive
viscéraux noxiques les douleurs sont ressenties comme
ment une douleur lente (fibres C) et sourde qui dure
provenant des territoires de la peau correspondani au
plus longtemps et est moins bien localisée Les NoC ne
même segment médullaire ce sont les zones de Head
sont pas adaptables (les douleurs dentaires peuvent durer
Lors d une atteinte cardiaque par ex la douleur siège
des jours entiers ') et peuvent même diminuer leur seuil
dans li cage thoracique (angine de poitrine lors d is
(v ci dessous) par un phénomène de sensibilisation
chenue myocardique) et irradie souvent au bras gauche
Spécificité des nocicepteurs La majorité des NoC
ou au m\eau gastrique (B)
fonctionnent de manière polymodale (fibres C} c est a
dire qu ils repondent aux augmentations d intensité de Apres croisement au niveau médullaire les
stimuli d origine mécanique aussi bien que chimique afferences nociceptives (Cl) empruntent le fais
tant aux stimuli froids que chauds La classe restreinte ceau spinothalamique dont les fibres parcourent
des nocicepteurs de type ummodal comprend les la corne antérieure de la moelle (se reunissent
thermonociceptcurs (fibres AÔ) qui ne sont stimules avec les fibres du nerf trijumeau) et se dirigent
que pour des températures extrêmes (> 45 °C < 5 °C vers les centres au niveau du thalamus A partir
p 314) les mecanonocicepteurs (libres Aô) ainsi que de la zone ventrolaterale du thalamus les fibres
les NoC du sommeil (dans les organes internes) qui atteignent les dires SI et SU du cortex a partir
peuvent par ex être stimules lors d une inflammation des noyaux médians les voies se dirigent vers le
consécutive a une sensibilisation système limbique
Les Noc comprennent des récepteurs dont le La douleur a plusieurs composantes une ce m\
signal est une substance spécifique certaines santé sensorielle qui renseigne sur t origine h durée et
sont mhibitnces comme par ex les opioldes 1 importance de la douleur une composante mon e
(desensibilisation) et d autres excitatrices (sen- comme le réflexe de fuite (p 320) ou le maintien d une
sibilisation) comme par ex la bradykmme ou la bonne position une composante vegeîaîi\e (par ex la
prostaglandine E^ au niveau des terminaisons tachycardie) et une composante affective comme par ex
libres (A) Les calmants de la douleur (analgé- un sentiment déplaisant Parallèlement a cela il y a p irti
siques} agissent soit par voie endogène (dynor- cipation (ou coopération) de la douleur mémorisée ce qui
phine enkephaline endorphine) soit par voie conduit a une lutte contre la douleur et donc a un com
portement face a la douleur (par ex gémissements)
exogène opiolde (morphine) de même que par
inhibition de la synthèse des prostaglandmes La nociception est freinée sur son trajet par les
(par ex au moyen de 1 aspirine p 269) voies descendantes au niveau du thalamus et la
Une sensibilisation consécutive a une inflammation moelle epmiere (transmetteur les opioldes)
par ex par un coup de soleil provoque non seulement c est 1 inhibition descendante Les noyaux des
un abaissement du seuil des NoC au stimulus (hyperal- voies descendantes (C2, bleu) siègent dans le
gesie) mais aussi une perception douloureuse (allody- tronc cérébral et sont actives par les fibres noci
me) lors de stimuli habituellement non douloureux ceptives du faisceau reticulospinal (retrocon
appliques sur cette zone comme par ex un effleurement trole négatif)
Réflexe polysynaptique Par opposition au réflexe proprioceptif monosynaptique
où seuls les MN a sont activés pendant la réponse
réflexe, dans le réflexe extéroceptif, les deux types de
Contrairement à ceux du réflexe proprioceptif MN sont activés (coactivation a-Y, p 316).
(p. 316), les capteurs du réflexe extéroceptif ne V excitabilité réflexe du MNa trouve son ori-
se •situent pas dans l'organe cible. L'arc réflexe gine dans les nombreux interneurones qui sont
comporte plusieurs synapses (polysynaptiifue). sous le contrôle des centres supraspinaux
C'est pourquoi la durée de ce réflexe est supé- (p. 324). Dans l'attente de stimuli nociceptifs, le
rieure à celle du réflexe proprioceptif. Par cerveau peut par ex. raccourcir le temps de
ailleurs, elle dépend de la durée de la stimula- réponse des réflexes médullaires.
tion et de {'intensité du stimulus (•sommation Les troubles supraspinaux ou l'interruption des voies
temporelle variable et sommation spatiale dans descendantes (lésions paraplégiques) peuvent conduire a
le SNC ; p. 52). Ex. : démangeaisons nasales => des anomalies (hyperréactivité réflexe) et simultanément
éternuements. Le fait que la réponse réflexe à des réflexes stéréotypé!,, tandis qu'un manque de réflexe
puisse se propager plus ou moins loin suivant lié à des troubles déterminés de la moelle épinière ou des
l'intensité du stimulus est typique de ces nerfs périphériques n'en provoque pas
réflexes (par ex. toussotements => toux avec
étranglements). Parmi les réflexes extéroceptifs, Inhibition de la transmission
on peut citer des réflexes de protection, comme
le réflexe de fuite (v. ci-dessous), le réflexe cor- synaptique
néen, l'écoulement lacrymal, la toux et l'éter-
nuement, de même que des réflexes de nutrition Les transmetteurs inhibiteurs de la moelle épi-
comme le hoquet, la succion ainsi que les nière sont le GABA (acide f aminobutyrique) et
réflexes locomoteurs ou les nombreux réflexes la glycine (p. 55 F). Au niveau du cerveau et de
la moelle épinière, ces substances provoquent
végétatifs. Citons encore les réflexes extérocep-
une inhibition présynaptique (B), qui appar.iït
tifs testés lors d'un examen clinique neurolo- par ex. au niveau de la synapse entre les atfe-
gique, comme le réflexe plantaire, le réflexe
rences la et le MN a. Cette inhibition se réalise
crémastérien et le réflexe abdominal. par l'intermédiaire d'un IN GABAergique dont
Le réflexe de fuite est l'exemple type du l'extrémité s'accole à la terminaison présyrup-
réflexe extéroceptif (A) : une stimulation dou- tique des fibres la, réalisant ainsi une synapse
loureuse de la voûte plantaire droite par ex. axoaxonale. Le GABA est inhibiteur car il aug-
entraîne une flexion de toutes les articulations mente la conductibilité aux ions Cl" (GABA ^-
de la jambe ipsilatérale (réflexe de flexion). Les récepteurs) et aux ions K^ (GABAg-récepteuis)
afférences nociceptives (p. 318) sont réparties ce qui court-circuite la membrane et abaisse Li
dans la moelle épinière et dirigées par des inter- conductibilité aux ions Ça2* (GABAg-récep-
neurones excitateurs (IN, Al) vers les motoneu- teurs). Cela diminue la libération du neurotrans-
rones (MN) des fléchisseurs ipsilatéraux et par metteur au niveau de la terminaison du neurone
des IN inhibiteurs (A2) vers les MN des exten- inhibiteur (B2) et diminue l'amplitude du
seurs ipsilatéraux qui se relâchent (A3, inhibi- potentiel postsynaptique PPSE (p. 50). L'inhibi-
tion des antagonistes). Un exemple un peu tion présynaptique a pour but de diminuer les
différent de réponse réflexe est donné par le influx arrivant sur le MN, sans quoi, comme
réflexe de flexion croisé qui augmente par lors de l'inhibition postsynaptique, l'excitabilité
ailleurs la distance (fuite) entre les nocicepteurs totale de la cellule serait abaissée.
et l'origine de la douleur et permet ainsi de pro- Dans l'inhibition postsynaptique (C), un IN
téger l'organisme. Il provoque la contraction inhibiteur augmente la conductibilité au Cl" et au
des extenseurs controlatéraux (A5) et par l'in- K^ de la membrane du neurone postsynaptique
termédiaire d'IN inhibiteurs la relaxation des près du sommet axonal, si bien que le courai t
fléchisseurs controlatéraux (A4, 6). Les affé- dépolarisant du PPSE se ferme plus rapidemen
rences nociceptives vont également atteindre L'inhibition postsynaptique de l'intemeuron •
d'autres segments de la moelle épinière (par des se réalise au moyen de collatérales axonali '
fibres ascendantes ou descendantes ; A7, 8) car récurrentes qui provoquent l'activité inhibitrit •
tous les fléchisseurs et extenseurs ne sont pas du MN (inhibition récurrente ou rétrogradr
innervés par un seul segment de moelle. Par du MN par les cellules de Renshaw glycynel
ailleurs l'influx provoque une flexion du bras giques ; Cl) ou bien de manière directe par l'm
ipsilatéral et une extension du bras controlatéral termédiaire de la stimulation d'un autre neurone
{réflexe croisé double). Naturellement, le stimu- situé en amont (Cl). L'inhibition des extenseurs
lus est véhiculé jusqu'au cerveau où seront per- ipsilatéraux (A2, 3) dans le réflexe extéroceptil
çues les sensations douloureuses (p. 316). est un exemple d'inhibition antérograde.
Transmission centrale des mocepteurs et la dernière partie des récepteurs
informations sensorielles de la pression et du toucher sont déjà réorgani-
sés au niveau de la moelle épinière (au moyen
Les informations sensorielles de la peau et des d'un interneurone). Le neurone reorganisateur
propriocepteurs sont transmises en grande partie croise déjà vers le côté opposé dans le segment
aux centres somatosensitifs situés au niveau du médullaire correspondant pour former dans le
cortex SI (gyrus postcentral} par les voies des cordon latéral antérieur de la moelle épinière le
cordons postérieurs de la moelle qui forment faisceau spinothalamique qui se dirige vers le
le système lemniscal (C, vert). Les informations thalamus.
sensorielles de la peau (sensibilité superficielle) Les afférences sensorielles qui se dirigent
et de l'appareil moteur (sensibilité profonde) vers le cortex peuvent être inhibées au niveau de
gagnent la moelle épinière par la racine posté- tous les relais (moelle épinière, bulbe et thala-
rieure. Une partie de ces fibres afférentes pri- mus) par les voies descendantes (provenant du
maires parcourt la moelle sans décussation cortex). Celles-ci peuvent notamment modifier
(croisement) et emprunte les cordons postérieurs le champ récepteur, régler le seuil et (pour une
jusqu'à ce qu'elles atteignent les noyaux des afférence commune d'une autre origine) la
cordons postérieurs du bulbe rachidien (N. réprimer modérément et «rechercher» une
cuneatus et gracilis). Les cordons postérieurs modalité sensorielle de stimulation plus élevée
sont organisés de manière somatotopique, plus («écouter», «épier»).
l'origine des fibres est éloignée du crâne, plus
ces fibres sont disposées latéralement. Les affé- Lors d'une section hémilatérale de la moelle épmsrre
rences secondaires des noyaux des cordons (D), du fait des lésions des segments sous-jacents. on
postérieurs croisent dans le lemmsque médian et observe les troubles suivants (syndrome de Brown-
atteignent le noyau ventrobasal du thalamus Séquard) • une paral^ie motrice tout d'abord flasque
(noyau ventropostéro/ate'ra/, VPL) où elles sont puis plus tard spasmodique du côté lésé et, du tan dr
également représentées de manière somatoto- l'agencement des voies médullaires, des troubles du
pique. Les fibres somatosensitives du goût (N. toucher de ce même côté (augmentation du seuil eniie
deux points, p 314) ainsi que des troubles de la sensi-
trijumeau) se terminent dans la zone ventropo- bilité douloureuse et thermique controlatérale (anesthé-
stéromédiane (VPM) du N. ventrobasal. Les sie 'ienwnelle di^wciée)
afférences tertiaires atteignent Finalement les
neurones du groupe IV au niveau de l'aire SI du
cortex somatosensitif. Le rôle du système lem- Inversement à ce qui a été dit précédemment des
niscal des cordons postérieurs est de transmettre organes des sens isolés et du système spécifique.
dans ses fibres à conduction rapide, des infor- il existe un système non spécifique (E) dont le
mations relatives au toucher (pression, contact, point central est la formation réticulée bulbaire
vibration) et à la position ou au mouvement Cette formation agit en intégrant les informe
des articulations (proprioception) jusqu'à leur fions sensorielles qui lui parviennent de tous 1 s
dénouement dans le temps et l'espace au niveau organes des sens et de toutes les voies afférent -,
du cortex cérébral. de la moelle épinière (yeux, oreilles, sensibili '
De la même manière que pour le cortex superficielle, nociception...) et des ganglions cl
moteur (p. 325 B), chaque partie du corps se la base. Les voies sortantes cholinergiques '
projette sur l'aire corticale correspondante (aire adrénergiques de ce système descendent d'ui
de projection) au niveau du cortex somatosen- part vers la moelle épinière et atteignent d'aul
sitif (SI, gyrus posicentral, A) ou elle est reor- part presque tout le cortex (p. 333 A), le système
ganisée (représentation somatotopique ; B). limbique et l'hypothalamus en passant par les
Trois caractéristiques importantes sont à noter, noyaux « non spécifiques » du thalamus et le >
( 1 ) chaque moitié du cerveau reçoit les informa- voies thalamocorticales «non spécifiques». Lu
tions de l'hémicorps controlatéral (les voies substance réticulée exerce une influence fonda
croisent au niveau du lemnisque médian, C), (2) mentale dans le niveau de vigilance et d'éven
au niveau de l'aire SI, la grande majorité des (activité arousale), c'est pourquoi on lui donni-
neurones reçoit les afférences tactiles provenant le nom de système réticulé nctivateur ascendant.
des doigts et de la région buccale (p. 314), (3) SRAA.
les informations afférentes sont organisées en
colonnes corticales orientées verticalement
(p. 333 A) et spécifiquement selon la nature des
stimuli (par ex. le toucher).
Système spinothalamique antérolatéral
(C, violet). Les nerfs afférents des noci- et ther-
Sensori-motricité Les afferences corticales proviennent dp
quatre régions, à savoir 1 la périphérie du
La motricité dirigée, responsable des mouve- corps (via le thalamus =» SI [p 323A] =» cor.
ments intentionnels ou volontaires (marcher, tex sensoriel associatif => CPM), 2 les gan
saisir, jeter un objet, etc ), intervient dans la glions de la base (via le tahiamus => Ml, CPM
motricité posturale dont le but est de contrôler et AMS [A2] => cortex prefrontal associatif) 3
la position verticale, l'équilibre du corps ainsi le cervelet (via le thalamus =» M 1 et PM, A2)
que sa position dans l'espace II existe en per- ainsi que 4 les aires corticales sensorielles et
manence une coordination entre motricité diri- posteropanetale (aires 1 -3 5 et 7)
gée et motricité posturale mais celle-ci s'exerce Les efférences du cortex moteur (D, E F)
de manière plus approfondie pour le traitement (C) atteignent (a) la moelle epimere, (b) les
des informations continues provenant de la péri- centres moteurs subcorticaux (v ci-dessous et
phérie (sensibilité), c'est pourquoi on lui donne p 328) et (c) via les voies commissurales le
le nom de sensomotricile côte conîrolateral
Le motoneurone a (MNa) dans la corne Les voies pyramidales comprennent le/oiç
antérieure de la moelle epimere ou les noyaux ceau corticospinal et une partie des fibres coiti
moteurs des nerfs cérébraux constitue la voie cobulbaires Elles comportent plus de 90% de
terminale de l'activité musculaire squelettique fibres minces dont la fonction est peu connue
Seulement une partie du faisceau corticospinal Les grosses fibres directrices du faisceau corti-
et des afferences la atteignent le MN a de cospinal (C) vont de l'aire 4, de l'aire 6 ainsi que
manière monosynaptique Les autres fibres arri- du cortex sensoriel (aires 1, 2, 3) vers la moelle
vant sur le MNa (via la centaine d'interneu- epmiere, a savoir (a) une petite part vers les
rones excitateurs ou inhibiteurs) proviennent de motoneurones a et y responsables de la motricité
la périphérie (propno-, noci-, mecanocepteurs), des doigts (préhension fine) et (b) la majeure par
des autres segments de la moelle epimere, du tie vers les nombreux mtemeurones de la moelle
cortex moteur, du cervelet et des centres moteurs épiniere, ou ils ont une influence tant sur les
du tronc cérébral influx entrants provenant de la périphérie que sur
Motrocité volontaire. Les mouvements les efférences motrices (via la cellule de Ren-
volontaires se déroulent selon la séquence résolu- shaw) et de ce fait sur les réflexes spinaux
tive d'événements suivants ^programmation
(avec rappel des programmes appns antérieure- Fonction des ganglions de la base
ment) -» exécution du mouvement (Al-4), étape
pour laquelle interviennent conjointement les Les ganglions de la base sont mis en jeu parallè-
(ré-)afferences médullaires du système motoneu- lement dans plusieurs boucles corticocorticales
ronal de même que la prise en considération d'in- de signaux Ces boucles associatives, qui par
formations en provenance de la périphérie C'est courent les cortex frontal et limbique, sont
pourquoi des corrections sont possibles aussi bien indispensables a la bonne exécution des infor
dès le début que pendant l'exécution du mouve- mations sensorielles au niveau mental, a un bon
ment comportement lors de situations émotionnelles,
enfin a la motivation et la planification a long
L'activité neuronale des premières phases communes se terme de nos actes Les deux boucles squelette
termine au niveau de nombreuses aires corticales et motrice et oculomotnce (v ci-dessous) assurent
peut être accompagnée d'un prépotentiel cortical ultérieurement la coordination et la vite: i
négatif (via les aires associatives et via le vertex) Elle d exécution des mouvements jusqu a leur na
est d autant plus importante et apparaît de manière pré- sation Ainsi, les signaux efferents des ga
coce avant le début du mouvement (environ 0 3 3 s ) glions de la base sont modules au mvei i
que celui ci est difficile thalamocortical, soit stoppes par les noyau\
moteurs du thalamus, par ex le colliculus supi
Les commandes motrices corticales (C en neur, qui a une action mhibitnce (desinhihitioi
haut, aires numérotées, v p 311 E) sont assu- voie directe) soit potentialises (voie indirecte i
rées par (a) l'aire motrice primaire corticale, La station d'entrée des ganglions de la base
Ml (aire 4), (b) le cortex premoteur, CPM (aire est le striatiim (= noyau putamen et noyau
6 latérale) et (c) l'aire motrice supplémentaire, caude) dont les neurones sont stimules par les
AMS (aire médiane 6) Elles présentent une voies provenant de l'ensemble du cortex (avec
même organisation somatotopique (ceci est le glutamate comme transmetteur, D)
indique pour Ml en B) et sont agencées soma-
totopiquement de manière réciproque et coor- Les neurones du stnatum utilisent comme agent trans
donnée metteur inhibiteur le GABA avec un cotransmetteiii
libère conjointement qui est soit la substance P (SP)
^
>
soit les enképhalines (D; transmetteur p. 55). Les sta- rentes et efférentes (F, en haut). Il est aussi
tions de sorties des ganglions de la base sont d'une part impliqué dans la planification des mouvements
la partie réticulaire de la substance noire (SNr) et de même que dans leur exécution et dans leur
d'autre part la partie interne dupalîidum (Pi) qui par contrôle ; de plus, il veille à l'adaptation motrice
l'intermédiaire de neurones GA5Aergiques du striatum et la bonne fin d'exécution de nouveaux mouve-
ont une action inhibitrice (D). La substance noire
ments (apprentissage des processus moteurs).
comme le pallidum peuvent par ailleurs inhiber les
Enfin, le cervelet est grandement impliqué dans
noyaux ventro latéraux du thalamus par augmentation de
leur activité spontanée GABAergique. L'excitation du Vexécution du travail cérébral (attention, etc.).
striatum à partir de ces structures provoque par voie
directe une inhibition thalamique. Au contraire, Anatomie (F en haut). Les parties du cervelet phylogé-
lorsque l'excitation se fait au niveau des neurones du nétiquement les plus anciennes, V archicerebelîum (com-
striatum, le GABA et l'enképhaline sont libérés, ce qui prenant le noâulub et [efloculus) et le paleocerebellurn
provoque l'inhibition dupaHicium externe (Pe), lequel (formé de la pyramide, de l'uvule, des lobes paraflocu-
inhibe à son tour le noyau subthalamique par l'intermé- laires et d'une grande partie du lobe antérieur) sont
diaire du GABA. Enfin, l'excitation des noyaux de la situés en position médiane. La pars inîermedia peut
SNr et du Pi par l'intermédiaire du glutamate permet aussi être considérée comme faisant partie du cervelei
d'obtenir, par voie indirecte, une profonde inhibition moyen. Le neocerebellum, partie phylogénétiquement la
thalamique. Au niveau du thalamus, les voies afférentes plus récente, très développé chez l'homme, est situe
établissent un relai puis se projettent à nouveau sur les latéralement. La majorité des efférences sont consti-
aires cérébrales motrices et sur le cortex préfrontal, ainsi tuées par l'archicerebellum et le vermis mais aussi par le
il existe une voie cortico-thalamo-corticale partant des ve^tibulocerehellum, le paleocerebellum comme le spi-
ganglions de la base et intervenant au niveau des aires de no( erebeîlum enfin le neocerebellum comme le pontoce-
la motricité squelettique (voie squelettomotrice via le rehellum Le cortex cérébral et ses plicatures (folioles i
putamen) où elles se terminent. La voie oculomotrice comprend (de l'extérieur vers l'intérieur) dans ses
comporte le noyau caudé, la SNr et le colliculus supé- couches moléculaires (avec les dendntes des cellules de
rieur et est impliquée dans la motricité oculaire (p. 342 Purkinje et leurs afférences), la couche des cellules de
et 360). Les voies descendantes partant de la SNr Purkinje (corps somatique des cellules de Purkinje) et la
gagnent le tectum et le noyau pédicule pontique. couche des cellules granulaires.
La pathophysiologie est particulièrement importante
car la partie compacte de la substance noire, SNc. et ses
neurones dopaminergique^ interviennent par l'intermé- Le cervelet moyen et la pars intermedia sont les
diaire de la dopamine sur l'ensemble du striatum (D). régions mises en jeu pour le contrôle des déci-
Grâce aux récepteurs^ (augmentation de l'AMPc). les sions motrices (FI, 2) et pour le contrôle visuel
neurones GABA/SP du striatum sont stimulés de moteur (p. 342 et 360). Entrées : il reçoit des
manière directe (v. ci-dessus) et par l'intermédiaire des afférences d'origine spinales, vestibulaires et
récepteurs-D^ (diminution de l'AMPC). les neurones visuelles de même que des efférences de
GABA/enképhaline du striatum sont inhibés indirecte- signaux moteurs descendants destinés aux
ment. Ces flux de dopamme sont essentiels au bon fonc- muscles squelettiques. Les fibres sortantes du
tionnement du striatum. La dégénérescence de plus de cervelet moyen se dirigent via les noyaux intra-
70% environ des neurones dopaminergiques de la SNc cérébraux gîobulus, emboliforme et fastigial
(Parkinson morbide), par ex. par prédispositions héré- vers les centres moteurs de la moelle épinière et
ditaires, lors de traumatisme (boxeur), d'infections etc., du tronc cérébral et vers les noyaux vestibu-
se traduit la plupart du temps par une inhibition du tha-
laires extracerébelleux (noyau latéral de Dei-
lamus moteur avec comme conséquence une diminution
de la motricité volontaire. Les symptômes de cette îers). À partir de là, la motricité oculaire peut
maladie sont le.s suivants : une pauvreté de mouvements moduler la motricité posturale et la motricité
(akinésie) et une lenteur dans l'exécution de ceux-ci volontaire via le faisceau vestibulospinal.
(bradykinésie), une petite écriture (micrographie) et une Le cervelet latéral (= hémisphères) est plus
mimique réduite (visage ressemblant à un masque) de particulièrement impliqué dans la programma-
même qu'un tremblement de repos important (mouve- tion des mouvements (F3). Sa flexibilité fonc-
ments du pouce et des doigts comme si l'on «comptait tionnelle rend possible l'adaptation motrice et
de l'argent»), une hypertonicité musculaire (rigidité) l'apprentissage des processus moteurs. Il est
enfin une attitude posturale penchée. relié au cortex cérébral par deux types de voies-
Les voies entrantes le relient (a) via les noyaux
du pont et les fibres moussues (v. ci-dessous)
Rôle du cervelet
aux aires corticales qui sont principalement
Le cervelet au niveau duquel convergent un mises enjeu dans les phases de planification des
grand nombre de neurones provenant des autres mouvements {cortex associatif pariétal, préfron-
parties du cerveau est un centre de contrôle tal et prémoteur, cortex sensitivomoteur et
important des fonctions motrices et est relié au cortex visuel) de même que, (b) via Yolive infé-
cortex comme à la périphérie par des voies affé- rieure et les fibres grimpantes (v. ci-dessous)
^
p-

aux centres moteurs corticaux et subcorticaux. Motricité posturale


Les efférences du cervelet latéral se font princi-
palement depuis les noyaux dentatus du thala- II existe déjà au niveau de la moelle épinière
mus moteur vers les aires corticales motrices. des réflexes relativement simples comme les
réflexes d'étirement (p. 316) mais on peut aussi
Les lésions du cervelet médian entraînent des troubles rencontrer des ensembles moteurs plus com-
de l'équilibration et de la motricité oculaire (vertige, plexes comme ceux mis enjeu dans le réflexe de
nausée, nystagmus pendulaire) et une démarche troncu- flexion et quelques réflexes de marche (p. 320).
laire ataxique (mouvements incertains et excessifs).
Les lésions des hémisphères cérébelleux se tradui- La section de la moelle épinière (paraplégie) se traduit,
sent par des troubles de l'initiation, de ta coordination et en dessous de la lésion, par une défaillance de tous les
de l'arrêt des mouvements moteurs volontaires et dans la réflexes périphériques (a réflexie, choc spinal), puis, plus
«reprogrammation» rapide du mouvement opposé (dia- tardivement par une récupération de certains réflexes.
dococinésie). Il s'ensuit le développement d'un tremble- Normalement les réflexes spinaux sont modulés
ment au fur et à mesure que l'objectif prévu approche par les centres supraspinaux (E). La motricité
(tremblement d'intention}, une déténor.ition de la capa- posturale est contrôlée en premier lieu par les
cité d'apprécier les distances (dy\métrie) et de terminer centres moteurs du tronc cérébral (El) :
les mouvements (phénomène de rebond} , l'enchaîne- noyau rouge, noyaux vestibulaires (en particulier
ment des mouvements rapides n'est plus possible : on le noyau latéral de Deiters), et une partie de la
parle d'adiadococinésie. De plus, l'élocution est lente, formation réticulée. Ces centres constituent les
monotone et de mauvaise qualité (dysarthrie). relais des réflexes de posture et de redresse-
ment, dont la fonction est de maintenir (involon-
L'ensemble du cortex cérébelleux assure de tairement) la posture et 1''équilibre du corps. Les
manière unitaire des fonctions d'organisation et réflexes de posture déterminent le tonus muscu-
de connexion. Les fibres sortantes du cortex laire et V accommodation du cristallin (p. 343
C). Des afférences en provenance du labyrinthe
cérébelleux sont formées par les neurones prove-
{réflexes toniques labyrinîhiques} et des proprio-
nant des 15 • 106 cellules de Purkinje. Elles ont,
cepteurs du cou (réflexes toniques cervicaux}
par l'intermédiaire du GABA, une action inhibi-
modulent ces réflexes. Ces mêmes afférences
trice sur les neurones des noyaux fastigial, embo- interviennent dans les réflexes de redressement
liforme, dentatus et latéral vestibulaire (Deiters) (réflexes labyrinthiques et cervicaux) dont le rôle
avec lesquels elles sont connectées (F, à droite). est de toujours ramener le corps dans sa position
normale. C'est d'abord le tronc (en réponse aux
Entrées. Les afférences de la moelle épinière (faisceau afférences des propriocepteurs du cou) qui est
spinocérébelleux) qui font relais dans Volive inférieure ramené dans sa position normale. En outre, des
se prolongent par les fibres grimpantes excitatrices afférences en provenance du cervelet, du tronc
(ayant pour transmetteur l'aspartate) qui divergent cérébral (C), des yeux, des oreilles, du nez (odo-
(1:15) transversalement sur des unités longitudinales, rat) et des récepteurs cutanés modulent aussi ces
les lambeaux des cellules de Purkinje agencés en stries réflexes de redressement. Par ailleurs, les
donnant ainsi un foyer d'excitation sagittale. A ce réflexes statocinéîiques qui interviennent par ex.
niveau se terminent aussi des fibres sérotoninergiques dans la préparation au saut ou dans le nystagmus
émanant du noyau du raphé et des voies noradréner- (p. 360) sont également importants pour la pos-
giques provenant du locw coeruleus. Les fibres mous- ture et l'équilibration.
sues (afférences pontine, réticulaire et spinale) stimulent
les cellules granuleuses, dont les axones présentent des Les voies descendantes en provenance du noyau rouge
parties en forme de T {fibres parallèles) et sont réorga- et des partie', médullaires de la formation réticulée
nisés dans les couches moléculaires avec une haute (faisceau rubrospinal et réticulospinal latéral) exercent
un effet inhibiteur sur les motoneurones a et y (p. 316)
convergence (environ 10°' : 1) puis atteignent quelques
des extenseurs et un effet excitateur sur les fléchisseurs
mm plu.s loin les lambeaux des cellules de Purkmfe
(E2). Inversement, les voies descendantes en prove-
qu'elles excitent : foyer d'excitation longitudinal, il est nance du noyau de Deiters et des parties pontiques de la
bien montré que le système des fibres grimpantes (il formation réticulée (faisceau vesîibuîospinal et réticu-
existe au niveau du «point de décussation» une orienta- lospinal médian) inhibent les fléchisseurs et stimulent
tion des foyers d'excitation vers la même direction) les fibres a et 7 des muscles extenseurs.
s'affaiblit alors que les afférences des fibres moussues La section du tronc cérébral en dessous du noyau
vers les cellules de Purkinje se renforcent. De nombreux rouge entraîne une rigidité de décérébration car, dans
interneurones (cellules de Golgi, cellules steliaires et ce cas, c'est l'influence du noyau de Deiters sur les
cellules granuleuses) augmentent le contraste du modèle muscles extenseurs qui prédomine.
de stimulation au niveau du cortex cérébelleux par inhi- L'ensemble des fonctions d'intégration et de
bition latérale ou par rétroinhibition. coordination du système moteur et des fonctions des
Hypothalamus, système limbique pour le rappel des programmes v ci dessus) et avec
les cortex temporal et frontal
Les relations avec le cortex servent avant
L'hypothalamus est le centre de coordination de tout a 1 intégration de ^perception (importante
tous les processus végétatifs ainsi que de la plu- dans la détermination du comportement) a
part des processus endocriniens (p 266 et ss ) 1 évaluation des signaux provenant du monde
De plus c est le principal organe d intégration extérieur et au contenu mnesique
pour la régulation des milieux intérieurs du Programme comportemental (A) L hypo
rythme veille sommeil ainsi que de la croissance, thalamus latéral peut a 1 aide d autres pio
du développement corporel et mental et de la grammes contrôler les processus hormonaux
reproduction de l espèce II participe de nom- aussi bien végétatifs que moteurs dont il -i \^
breuses manières aux informations sensorielles charge II participe ainsi au déterminisme de
et humorales (A) Enfin par ex les hormones notre comportement enfin il coordonne les
peptidiques peuvent Jouer un rôle au niveau de la activités hormonales et végétatives a 1 inteneur
barrière hematoencephalique par le moyen de de notre organisme
1 organe circumventnculaire (p 224) On détermine ainsi
L hypothalamus est a même de réguler la température • un comportement defensif (reaction d alarme) avec
corporelle (p 224) grâce aux thermorecepteurs 1 osmoîa des composdntes somatiques (mimiques de rejet rap
rite et 1 équilibre hydrique (p 168) par le moyen d osmo- prochement et ecartement du bras mouvement d évite
recepteurs enfin le maintien d une concentration ment fuite ou contre attaque) hormondies (adrendii ie
minimale en glw fie par 1 intermédiaire de récepteurs au cortisol) et végétatives (sympathique) la préparation
glucose D autres mfornidtions relatives aux milieux inté- de défense se traduit d un point de vue énergétique par
rieurs lui parviennent par des neurones provenant de une libération d acides gras une inhibition de 1 msi 11
récepteurs dissémines sur 1 ensemble du corps comme nosecretion une augmentation de la pression sanguine
par ex les thermoreiepteurs de la peau les osmorecep- de la respirdtion et de la vasculansation muscuinre
teurs du foie (p 170) et les tensorecepteurs de 1 oreillette mais une diminution de la vasculansdtion du trai-tus
droite (p 214) En outre 1 hypothalamus fait intervenir gastromtestmal etc
1 organe circumventriculdire de nombreux récepteurs • un programme mis en jeu lors d un exercice physique
hormonaux (p u" ex du LOitisol et 11 dngiotensme TI) les qui comporte les mêmes composantes somatomotn e
quels interviennent dans ld régulation homeo statique du végétative et hormondie que celles du comportement
métabolisme énergétique mais aussi pdr ex du cortisol defensif mais non extériorisées
de 1 ACTh et du CRH ainsi que de la leptme et de la • un comportement nutrihonnel intervenant dans la
CCK Enfin pour assumer ses fonctions ddns la crois- prise alimentaire la digestion et 1 ingestion de liqui ILS
sance et la reproduction des informdtions relatives à comme par ex la recherche de nourriture dans un ref i
1 ouverture du col utenn juste avant la naissance du bébé gerateur ld préparation de boissons 1 activité paras^ n
pathique avec régulation des sécrétions du tractus
ou la succion du noumsson ainsi que des signaux hormo
gastromtestmal ou la diminution de 1 activité ITIUSLLI
naux provenant des gonades lui parviennent également
laire en période postprandiale etc
par I intermédiaire de neurones afférents
• un comportement reproductif qui comprend la
Le système limbique est sous la commande recherche du partenaire les mécanismes nerveux le
de 1 hypothalamus (A) II régule le comportement 1 excitation sexuelle la régulation hormonale au COLIS
inné et acquis {«choix du programme» v ci-des- de la grossesse (p 304)
sous) et est le site pnviligie du comportement ins- • une reaction thermoregulatnce qui apparaît! lors
tinctif des motivations et des émotions («monde de 1 exposition a des températures extérieures extrêmes
inteneur >) Le système limbique commande éga- et/ou lors d exercices physiques très pénibles (prodi
lement 1 expression des émotions (peur colère, tion de chaleur élevée) de manière a mamtel
fureur ennui joie bonheur etc ) ce qui est impor- constante la température du noyau central (p 224)
tant pour les repercussions sur 1 environnement Les voies du système monoaminergique
Inversement les odeurs agissent comme des (neurones noradrenergiques dopaminergiqii ^
signaux en provenance de 1 environnement et sont et serotomnergiques) sont parti culiereme t
intimement liées au comportement c est ce que importantes pour la régulation comportement i
traduisent certaines expressions consacrées telles globale qui s étend du tronc cérébral a toutes 1
que une atmosphère familiale» (reaction autres parties du cerveau La stimulation expci
d alarme mutile) ou «ne pas pouvoir sentir quel- mentale principalement des zones adreni-
qu un» (alarme') giques conduit a un renforcement positif (eve 1
Le système limbique comprend une partie corticale de 1 intérêt recompense) tandis que les neu
(hippocampe i,\rus parhippocampique g\ruy cingu rones serotonmergiques font partie d un sy
lus qui font partie du cortex olfactif) et une pdrtie sub terne de désintéressement > Les systemi
corticale ( c o f p s amygdalien noyaux septaux noyau monoarninergiques sont aussi des sites d action
thalamique antérieur) II existe des connexions reci pour plusieurs produits pharmaceutiques ps\
proques avec i hypothalamus latéral (principalement chotropes
Organisation corticale, EEC ment peu important (p. 50 et ss.). Ceux-ci se tra-
duisent sous forme de rythme visible sur le trace
Le cortex cérébral possède des capacités fonc- EEG mais apparaissent seulement de manière
tionnelles dans de nombreux domaines comme la directe sur le cortex (ondes a et 7 lors de l'éveil
perception consciente, la réalisation de projets, conscient), sous forme d'ondes corticales de
l'action et la motricité volontaire (p 322 et ss.). moindre fréquence en provenance d'autre
Organisation et connexions intracorticales régions cérébrales (entraînement), d'ondes ex
(A) Le cortex cérébral est constitué de six provenant du thalamus et d'ondes 0 provenant
couches (I-VI) disposées parallèlement à la probablement de l'hippocampe
surface de l'écorce cérébrale Le cortex cérébral Les variations de potentiel EEG vers le bas (confiai
est ainsi structuré de manière verticale sous rement a l'ECG) sont positives conformément a la
forme de (donnes corticales ou de modules convention Cependant, pour simplifier, une depolansa
corticaux (épaisseur 0,05 - 0,3 mm, profondeur tion (stimulation) du cortex profond et une hyperpokiri
1,3 - 4,5 mm) qui traversent les six couches sation des couches superficielles corticales conduit a
l'apparition d une pointe vers le bas (+) et inversement
Les voies afférentes spécifiques et non spécifiques du
thalamus se terminent respectivement sur la couche [V, Normalement, ces variations de potentiel (traces
et sur les couches 1 et II (A3), celles provenant des électroencéphalographiques) sont surtout déter-
autres au es corticales sur la couche 11 (A2) Les grandes minées par le degré d'éveil et varient aussi bien
et les petites cellules pyramidales (Al, 80 % des cel-
en amplitude (a) qu'en fréquence ( f ) (B, C) les
lules corticales) se trouvent dans les couches V et III
respectivement (la plupart ont pour transmetteur le glu-
ondes a (f » 10 Hz , a » 50 uV) prédominent
tamate, par ex dans le stnatum, p 325 D) Les axones chez l'adulte détendu (au repos, les yeu\ferme\l
des cellules pyramidales quittent la couche VI dans la habituellement elles se présentent de manieie
colonne qui leur est propre pour former les voies de sor- simultanée sur plusieurs dérivations, on paile
tie du cortex, la majorité de ces axones se dirige vers S EEG synchronisé Si les yeux restent ouverts si
d'autres aires corticales ipsilaterales (fibres associa- d'autres organes des sens sont stimulés ou M par
tives) ou controlaterales (fibres commissurales) (A2) et ex un calcul mental difficile est effectué, les
seulement une petite partie vers la périphérie (A4 et ondes a disparaissent (blocage du rythme a ) et
p 325 C) Les cellules pyramidales ont localement des on enregistre à leur place des ondes p (f » 20 H/
interactions entre elles par des collatérales axonales Le a inférieure à celle des ondes a), v par ex plus
dendnîe apicai des cellules pyramidales se dirige vers la particulièrement les tracés occipital (B) ou parié-
couche la plus superficielle des colonnes corticales II tal lors de l'ouverture des yeux La fréquence et
présente a sa surface plusieurs soulèvements en forme l'amplitude des ondes apparaissent dès lors, sur
d'epme (spines), qui se terminent au mo)en de nom- différents points d'enregistrement, très différentes
breuses synapses sui des fibres thalamocorticales, asso- (l'EEG est dit désynchronisé) Les ondes P rêve
ciatives et commissurales Les fibres afférentes agissent
lent une intensification de l'attention et une au'2-
toutes au moyen de différents transmetteurs comme la
noradrenalme la dopamme, la serotomne, i'acetylcho-
mentation (par l'adrénaline par ex ) de l'acti\ rc
Ime et l'histamine Le traitement d'information au («arousalactivity»)duSRAA(p 322) Lesond s
niveau cortical s'effectue au moyen de cellules stel" Y (> 30 Hz) se rencontrent lorsque l'on apprer 1
laires, morphologiquement différentes (Al), certaines Au cours de l'endormissement (stades A/B/>
sont excitatrices (ayant comme transmetteur le VIP, la sommeil léger [D]) on enregistre des ondes -9 i e
CCK et d'autres peptides), d'autres sont mhibitnces moindre fréquence qui se transforment en ondes
(GABAergiques) Les dendntes des cellules pyrami- encore plus lentes (ondes ô ) pendant le somme i l
dales comme des cellules stelldires rejoignent aussi des profond (stades D/E, C, D)
colonnes voisines, si bien qu'il existe des milliers d'in- En clinique, l'EEG joue un rôle diagnostique
teractions entre les colonnes cellulaires Les synapses important, par ex en cas d'épilepsie (ondis
des cellules pyramidales sont capables de modifier leur convulsives et ondes-pointes localisées ou géni
activité (plasticité), ce qui est important dans les pro- rahsees, C), pour l'appréciation du degré de
cessus d'apprentissage (p 336) motricité du cerveau, pour la surveillance de
l'anesthésie enfin pour la détermination de moit
Potentiel corticaux. Comme dans le cas de cérébrale (EEG plat).
l'ECG, il est possible d'enregistrer l'ensemble
des variations de potentiel du cortex cérébral Pour localiser précisément les foyers d'activité au niveau
sur toute la boîte crânienne à travers le scalp cortical, on peut combiner l'EEG avec / enceplwfogn
(cuir chevelu) c'est l'électroencéphalo- phie magnétique (MEG) (d'ou une meilleure resolution
gramme (EEG; B) Sa contribution principale quelques mm), il est alors possible de mesurer a travel
est de délivrer aux synapses des cellules pyra- la boîte crânienne et grâce aux courants ioniques corti
midales à partir de PPSEs un PPSIs relative- eaux induits, les plus petits champs magiîetiqufs
Comportement veille-sommeil, 2 3 premiers cycles de sommeil (noyau du sommeils
rythme circadien sont essentiels L absence totale de sommeil conduit a
la mort Le mécanisme en cause est jusqu a t-e jour
mconnu d autant que 1 on connaît peu de chose sur le
Les différents stades de sommeil (p 333 D) rôle physiologique du s,ommeil
peuvent être mis en évidence grâce a 1 EEG Le cycle journalier veille-sommeil et
(p 332) Lorsque 1 on quitte 1 état d éveil yeux d autres rythmes circadiens (diurnes) sont sous
fermes (ondes a) nous entrons de manière le contrôle d un générateur rythmique endogène
consciente dans une phase d endormissement A (« horloge interne ») qui se trouve dans le noyau
qui s installe peu a peu et au cours de laquelle suprachiasmatique (NSC) de 1 hypothalamus
les ondes a se raréfient avant de disparaître (A) La période circadienne endogène dure che/
complètement Nous atteignons alors successi- 1 homme 24 a 25 heures Ce rythme endogène
vement et graduellement les stades de sommeil ne peut exister qu en état d isolement total clé
B (= stade 1) avec des ondes ft C (= stade 2) 1 environnement (cave sans fenêtre grotte etc
caractérise par des ondes en forme de fuseaux B) Ce rythme est normalement synchronise (v
(fuseaux de sommeil) et plus tard par de larges ci dessous) sur une période de 24 heures par un
ondes pointes (complexes K) et finalement les «marqueur de temp~s externe» Lors d un deçà
stades de sommeil D et E (= stades 3 et 4) com lage horaire (voyage lointain dans le sens est
portant des ondes ô dont 1 amplitude augmente ouest) il faut compter plusieurs jours de
petit a petit et dont la fréquence atteint un mini- resynchronisation (/t 1 lag)
mum au cours de la phase E (p 333 D) Ce Des décalages» plus importants de 1 horloge een
sommeil profond est encore appelé sommeil traie endogène ont été découverts récemment (Al) Les
SWS (slow wave sieep) Du stade 1 au stade 4 neurones du NSC rente rment les protéines CLOCK et
le seuil d éveil augmente petit a petit et atteint BMAL1 qui etabhssenlî une liaison avec leur domaine
son maximum environ une heure après le début spécifique PAS entraînant la formation d un heterodi
de la phase d endormissement Le sommeil est mère Ce dimere CLOCK BMAL 1 pénètre dans ILS
a nouveau plat et le premier stade REM de som noyaux cellulaires ou ill se lie par une séquence promo
meil est de nouveau atteint Ainsi se termine le tnce ( E Box ) a un gène d oscillateur per(iode) 1 ou
premier cycle de sommeil et nous dormons a per2 et per3 et active annsi la transcription de ce gène
Apres une temps de latence ceux ci vont s exprimer a
nouveau profondement Dans le sommeil REM travers trois protéines PERI PER2 et PER"Î qui pir
(« sommeil de rêve ) la plupart des muscles leur propre trunere bloqjueront 1 effet (ou 1 action) de la
squelettiques sont relaxes (inhibition du moto- CLOCK BMAL 1 term ant ainsi la boucle de rétroaction
neurone) pourtant les fréquences respiratoire et négative La manière pair laquelle ce cycle provoque les
cardiaque augmentent des contractions sou reactions neuronales die resynchronisation (potentiel
daines des doigts ou de la face apparaissent une membranaire) n est p is encore clairement établie
stimulation du pénis ainsi que des mouvemens Le plus important marqueur de temps
oculaires rapides (rapid eye movements) sur externe pour la synchronisation de 24 h est la
viennent également Tous les autres stades du lumière du jour celle ci a partir de certaines
sommeil sont globalement appelés sommeil cellules ganglionnaires de la rétine informe le
N(on)REM Lorsqu on se réveille d un som NSC par 1 mtermedi.aire du faisceau retmohypo
meil REM on se souvient beaucoup mieux des thalamique (A2, 3) Les cellules du NSC sont
rêves que si 1 on se réveille d un sommeil couplées les unes au'x autres (A3) et sont a 1 on
NREM Un cycle de sommeil dure environ gme par 1 intermediiaire de différents systèmes
90 mm et se répète 4 ou 5 fois par nuit (p 333 effecteurs du SNC (A4) des modifications cir
D) Au fur et a mesure que 1 on se rapproche du cadiennes des secretiions hormonales de la tem
matin le sommeil NREM se raccourcit et les perature centrale et du rythme veille sommeil
ondes s applatissent tandis que la durée des (A5etB en haut)
phases de sommeil REM au nombre de 10 envi Selon la phase du r_ythme endogène dans laquelle
ron dépasse les 30 min on se trouve le marqueur de temps freine ou acceleie
Les nourrissons dorment longtemps (environ 16 h/j celui ci Les informations du marqueur de temps pai
avec 50% de phase de sommeil REM) les enfants de viennent jusqu a 1 epipihyse (glande pineale) et prov
10 ans environ 10 h (20% de sommeil REM) tandis quent a ce niveau une inhibition de la sécrétion de
que les jeunes adultes dorment seulement 7 8 h enfin 1 hormone melatomne La melatonme agit également
au dessus de 50 ans 6 h de sommeil suffisent (avec dès au niveau du NSC Lors d un voyage en pays étranger
lors 20% de sommeil REM) Le sommeil SWS repre la prise de melatonine Jpeut raccourcir 1 adaptation de
sente alors de manière évidente la part ld plus impor manière importante ellle agit par 1 intermédiaire de
tante du stade C (= 2) Lorsque 1 on est arrdche au récepteurs MT^ du NS'C au niveau duquel elle a uni-
sommeil d REM (réveil durant cette phase) la durée du action sédative stoppamt les très nombreuses stimula
sommeil a REM peut augmenter au cours des nuits sui tions nerveuses noctuirnes (en absence de lumière
vantes Le sommeil d REM est ainsi rattrape Les v ci dessus)
Conscience, langage, mémoire contrôle du système temporal médian (hippo-
campe, cortex hippocampique péri- et entorhi-
La conscience est caractérisée par le pouvoir de nal). Elle tient compte du contexte temporel et
focaliser son attention, la faculté d'abstraction, local des événements pour emmagasiner l'en-
la faculté de verbalisation qui consiste à expri- semble des données dans les spines des den-
mer les événements par des mots, la capacité drites corticaux (p. 322) situés au niveau des
d'élaborer des projets à partir d'expérience pas- aires associatives. Le rappel du contenu mné-
sées, la prise de conscience de soi et la faculté sique nécessite la mise en jeu d'un certain
d'établir des valeur!,. La conscience est capable nombre d'événements.
de maîtriser, par ex., les situations inhabituelles La connaissance explicite (A) commence
ou difficiles que nous rencontrons dans la vie de dans la mémoire sensorielle qui ne retient l'in-
tous les jours {faculté d'adaptation). Nous ne formation venant des sens (de manière automa-
disposons que de très peu d'informations tique) que pendant un temps très court (< \ s)
concernant l'activité cérébrale (LCSC, v. ci-des- Une petite partie de ces informations parvient à
sous) qui gouverne la conscience et contrôle le la mémoire primaire qui ne retient que 7 infor-
pouvoir d'attention, en dehors du fait qu'elle mations environ par unité de temps (par ex. des
nécessite une interaction entre Y activité du sys- groupes de chiffres) et durant quelques
tème sous-cortical et la formation réticulée secondes seulement (mémoire à court terme).
(p. 322) ; celle-ci inhibe notamment au niveau Mais pendant ce temps, la plupart de ces infor-
du thalamus les afférences en provenance du mations auront été verbalisées (traduites en
cortex via le striatum (p. 326). mots). La mémorisation à long terme dans la
L'attention. Les informations recueillies par mémoire secondaire se fait par le moyen d'exer-
les récepteurs sensoriels sont transmises dans la cices répétés ou consolidation. Le rappel de ces
mémoire sensorielle (A) en une fraction de informations est toutefois relativement long à
seconde puis comparées et traitées avec le mettre en œuvre. La mémoire tertiaire, par
contenu de la mémoire à long terme. Lors de contre, ne peut stocker que les messages fré-
situations de routine, comme celle que l'on ren- quemment répétés (écriture, lecture, noms
contre par ex. dans la circulation automobile, propres) ; cette mémorisation durera la vie
ces informations inconscientes ne sont pas entière tout en restant d'un accès très rapide.
prises en compte (attention automatisée) si bien
qu'elles n'interfèrent pas avec l'arrivée d'autres L'acquisition de la mémoire primaire (mémoire à court
informations (par ex. une conversation en voi- terme) s'effectue probablement grâce à \'excitaîion
ture). Notre attention volontaire, contrôlée répétitive de circuits neuronaux en boucle, alors que
des mécanismes biochimiques prévaudraient dans la
(juste) est stimulée par l'arrivée de stimuli inha- formation de la mémoire à long terme. Accessoirement,
bituels ou par leur nombre important (par ex. la des événements donnés étalés dans le temps peuvent,
place donnée aux choses prioritaires), la réac- par l'apprentissage lié à une stimulation répétée sur
tion qui en découle est possible (limite de capa- plusieurs heures ou plusieurs jours, aboutir au renforce-
cité du système de contrôle, LCSC) parce ment de liaisons synoptiques (LTP, long-term-poten-
qu'une bonne partie du fonctionnement cérébral. tiation} au niveau des pointes dendritiques et jouer un
est involontaire. La capacité d'attention pour les rôle essentiel.
choses fondamentales est limitée, si bien que Mécanisme de la LTP. La libération présynaptique
nous ne pouvons normalement porter notre inté- de glutamate (p. 55 F) active le récepteur-AMPA et
rêt que sur une chose à la fois. crée ainsi un courant entrant de Na + qui dépolarise la
Il existe une mémoire implicite (procédu- membrane postsynaptique. Suite à cette dépolarisation
rale) dont le rôle est d'emmaganiser fidèlement postsynaptique, les canaux iomques-Mg^ sont inacti-
les choses apprises comme par ex. le savoir vés (bloqués), dès lors, le récepteur-NMDA est aussi
associatif (réflexes conditionnés ; par ex. p. 236) activé d'où l'entrée de Ca^ dans la cellule. De ce fait,
ou non associatif (réflexes d'habituation et de la concentration cytosolique du Ca2^ [Ca^J, augmente.
sensibilisation). Les ganglions de la base, le cer- Lorsque ce mécanisme se répète souvent, il entraîne
l'autophosphorylation de la calmoduline par l'intermé-
velet, le cortex moteur, les centres amygdaliens
diaire de la Ca-M-kinase II (p. 36) ; ce mécanisme se
(réaction émotionnelle) etc. sont impliqués dans poursuit Jusqu'à ce que la [Ca2^ diminue à nouveau.
cette mémoire inconsciente. La Ca-M-kinase II entraîne la phosphorylation des
La mémoire explicite (déclarative, mémoire récepteurs-AMPA (augmentation de sa conductance) et
du savoir) au contraire emmaganise le réel accroît son entrée dans la membrane postsynaptique
(savoir sémantique) et les faits vécus dans l'ex- tant et si bien que le transport synaptique se prolonge
périence personnelle (savoir épisodique). L'ac- (LTP).
cumulation des informations s'effectue dans les Troubles de la mémoire (amnésies). Cliniquement,
aires associatives uni- et polymodales sous le on distingue les amnésies rétrogrades dans lesquelles on
observe une perte de la mémoire primaire et, de façon
c'est l'hémisphère droit dans 30-40% des cas.
passagère, des difficultés à se rappeler des souvenirs
L''hémisphère non dominant est donc important
stockés dans la mémoire secondaire (origine : une com-
motion cérébrale, un électrochoc etc.) et les amnésies pour la reconnaissance des mots, la composition
untéiogrades dans lesquelles on note une incapacité à musicale et pour de nombreuses exécutions aver-
transférer de nouvelles informations de la mémoire pn- bales (par ex. la musique, la perception spatiale,
maiie à la mémoire secondaire (syndrome de Korsakoff}. la reconnaissance des visages).

Le langage (v. aussi p. 370) sert d'une part de L'illustration de ces faits est confirmée par l'observa-
mo\en de communication : réceptions d'informa- tion de malades chez lesquels on a été amené à prati-
tions par les yeux, les oreilles ou même par le quer une section des connexions interhémisphériques (à
toucher par ex. chez les aveugles, et pour / 'émis- cause d'épilepsie grave). Ces malades porteurs d'un
sion d'informations par le biais de l'écriture et de split-brain sont tout à fait capables de nommer un
la parole. D'autre part, il est nécessaire pour objet s'ils le touchent de leur main droile car les infor-
rendre conscientes les impressions sensorielles, mations sensorielles qui en proviennent sont traitées
par l'hémisphère gauche. Par contre ils en sont inca-
c'est-à-dire concevoir des idées, élaborer des
pables s'ils utilisent leur main gauche car le traitement
concepts, qui pourront ensuite être exprimés par de l'infoirnation a lieu dans l'hémisphère droit. C'est
des mots. Ainsi une économie de stockage est pourquoi la section complète des connexions interhé-
possible au niveau mnésique. L'élaboration ainsi misphériques s'accompagne de désordres plus impor-
que le traitement des concepts et du langage ne tants que d'autres sections, et qu'une telle opération
sont pas représentés de façon symétrique dans les n'est pas encore exécutée sur des malades porteurs
deux hémisphères. Chez le sujet droitier, l'hémi- d'autres accès convulsifs graves,
sphère gauche est dans la majorité des cas le
siège principal du langage (hémisphère domi-
nant, région temporale majeure), chez le gaucher
Clie Gustation
Le SNC renferme ~ 10" cellules nerveuses et 10 Chacune des 50 100 cellules sensorielles secon
fois plus de cellules gliales (ohgodendrocytes daires de la langue (qui se renouvellent toutes
astrocytes cellules ependymaires microglie A) les 2 semaines) sont solidaires des 5000 bour
Les ohgodendrocytes (ODC) forment des gaines geons du goût (D) Les stimulations sensorielles
de myéline entourant un mais vraisemblable- sont acheminées jusqu aux terminaisons des
ment plusieurs axones simultanément (A) nerfs crâniens VII IX et X puis transportées
Les astrocytes (AC) participent dans le SNC à jusqu au noyau du tractus solitaire pour
1 homeostasie extracellulaire des ions K* et H* atteindre enfin après une grande convergence
lors d une stimulation de fréquence élevée les (a) le gyrus postcentral via le noyau ventral du
neurones libèrent des ion', K* dans 1 interstitium thalamus (p 323 B la langue) et (b) le système
(B) Une augmentation de la concentration inter- limbique grâce a des collatérales transitant par
stitielle en K et donc une depolansation mdesi le pont et 1 hypothalamus (C)
râblé du neurone (équation de Nemst p 32 eq II existe des récepteurs a quatre saveurs ton
1 18) entraîne une modification de 1 AC qui va dainenlales lucre wle acide et amer dont la
capter le K en excès Le processus est identique répartition et la densité différent sur la langue
avec les ions H+ Lorsque les AC sont unis par toutefois la qualité du goût sucre des aliments
1 intermédiaire de gapjunctions (p 16 et s ) ils est plus spécialement déterminée grâce au glu
peuvent fournir ensemble une grosse partie de leur tamate L monosodique (GLM)
charge locale en K* ou H aux AC voisins (B) Les chemorecepteurs du goût permettent de ree n
Les AC protègent le domaine synoptique de naître les qualités suivantes le sale qui permet d dp
son entourage au moyen de fines lamelles de precier les cations (Na K etc ) mais les ani ns
manière a ce que les transmetteurs libères ne jouent également un rôle Le Na par ex agit par 1 in
puissent perturber d autres synapses alentours termediaire du canal Na qui permet la depolansal on
Les AC peuvent également capturer le transmet des cellules sensorielles L acide les ions H bloquent
leur et supprimer son action Ainsi le glutamate le canal K ce qui entraîne également la depolansati ]
(Glu) est transforme en glutamme (GluNIL) au L amer une grande famille de gènes (> 50) sert de
niveau intracellulaire et est reexporte dans 1 in codage pour de nombreux récepteurs a ! amer La
terstitium d ou il sera a nouveau recapte par les majorité des cellules sensorielles sont sensibles a
cellules nerveuses et resynthetise en glutamate diverses protéines spécifiques ch ique protéine étant
plus spécifique d un type de récepteur si bien qu en
(recyclage du transmetteur B) définitive les récepteurs sont sensibles a toutes 1 s
De nombreux AC ont d une pdrt des récepteurs au variétés d amer L information très large est transm e
transmetteur (le glutamate pai ex détache par vague le (par le moyen de ta protéine G a ^usîducine) pv i
Ca^ d un AC a un autre) d autre part sont capables de signal avertisseur (v ci dessous) qualifiant seulem il
modifier dans une situation donnée la concentration en
Ça2 mtracytosohque du neurone si bien que 1 on peut 1 amer ce qui ne donne aucune idée sur la sorte le
dire que les deux types de cellules agissent simultané substance amere Le sucre les cellules spécifiques u
ment Les AC inter\ lennent dans le transport de substance goût renferment un capteur metabotrope sensible u
entre les capillaires sanguins et les neurones et parûLipent glutamate (mGluR4) dont la stimulation abaisse 1 1
ainsi grâce a la neoalue genèse a 1 homeustusîe energe concentration cytosolique en AMPc et dont 1 acti\ati i
tique des cellules nelveuses Pendant les premiers stades est a 1 origine d une très grande augmentation de !a
de la différenciation Lmbryonnaire les AC par leur étire concentiation en GLM mécanisme identique a cel i
ment long et étendu ervent de support aux cellules ner des mGluR4 du cerveau
veuses indifférenciés Lt les guident dans la bonne Seuils de perception. Le seuil de reconnais
direction participant ainsi a 1 ebaui hc des structures du sance pour le sulfate de quinine et la saccharine
SNC Ils permettent lussi lors du développement du s élevé a environ 10 "' (mol/1) a 10 3 pour 1 acide
SNC le bon déroulement de 1 expression des gènes dans chlorhydnque et pour le sucre de canne et a envi
les cellules nerveuses en partie grâce aux facteurs de ron 10 2 pour le NaCl Le seuil différentiel AI 1
croissance (NGF = nei\e growth tactor BDGF - bram (p 352) optimal est d environ 0 20 La concentii
denved growth tactoi GDNF = glial denved growth fac tion en substances gustatives déterminées pemitt
tor) qui dirigent les cellules ghales le GDNF agit comme de reconnaître une sensation gustative comme
un facteur trophique pi ur les cellules nerveuses adultes agréable ou désagréable (E) Pour ce qui est de
La microglie (A) possède une immunocompetence 1 adaptation v p 341 C
mise en ]eu lors de lésions ou d infections du SNC et Les fonctions du goût permettent par ex le
joue un rôle compar ible lux macrophages en dehors du contrôle des aliments (goût désagréable 01
SNC (p 94 et ss ) 1 es cellules ependymaires tapissent
les cavités internes du SNC (A) Les cellules gliales ont amertume pour celle ci le seuil particulière
la possibilité de se diviser et peuvent de ce fait être à ment bas peut mettre en garde contre un empol
1 origine de la formation de cicatrices (foyer epilep sonnement) et le déclenchement de la secretioi
tique possible) ou de tumeurs (gliome) salivaire et gastrique (p 236 et 242)
1
! Olfaction les dendrites primitifs des cellules mitrales et a
E
panache (CM, CP). La région glomérulée est par
7
Les 10 cellules sensorielles primaires sen- conséquent un centre de convergence olfactive au
sibles aux odeurs sont situées dans le neuroépi- niveau duquel les signaux provenant d'un même
thélium de la tache olfactive (Al). Ce sont des type de capteurs se rassemblent et conver-
cellules bipolaires; leurs dendrites portent 5-20 gent. Les différentes protéines sensorielles, per-
cils olfactifs recouverts d'une couche de mucus mettent par ailleurs de connaître à quelles cellules
tandis que les axones, regroupés en paquet glomérulaires les axones qui lui parviennent se
(filets olfactif:,) partent vers les centres (Al, 2). rattachent. Les cellules pénglomérulaires et nra-
Ces neurones sont régulièrement renouvelés à nuleuses se réunissent avec les CM et CP et les
partir des cellules basales (cycle de 30-60 inhibent (A2). Les CM s'autostimulent par l'in-
Jours). Ils répondent à un grand nombre de sti- termédiaire de synapses réciproques (A, «+/->^
muli agressifs (par ex. aux vapeurs acides ou faisant intervenir les cellules périglomérulaires et
ammomaquées) perçus au niveau des terminai- granuleuses, et sont d'autre part inhibées, par l'in-
sons libres (nerf trigéminé) situées au niveau de termédiaire de voies efférentes venant du cortex
la muqueuse nasale. primaire olfactif et du noyau olfactif controlatrral
Les substances odorantes sont de petites molé- antérieur (A2, voies en violet). Ces circuits i en-
cules (M^ 15-300) qui parviennent avec l'air ins- dent possible Y autoinhibition et l'inhibition libé-
pire (phénomène accentué par le reniflement) rale (contraste) de même que la désinhibition par
jusqu'à la région olfactive où elles vont se distri- les centres supérieurs. Les axones des CM se
buer sur les couches olfactives, et se fixer à leur projettent (a) via la commissure antérieure et
protéocapteur sur la membrane ciliaire. Ces der- après inversion au niveau du noyau olfactif anté-
niers sont codés, chez l'homme, par une gigan- rieur, sur le bulbe controlatéral des CM et (b) \ ia
tesque famille de gènes (500-750 gènes réparti le faisceau o l f a c t i f , au niveau du cortex olfcn t i f
sur l'ensemble des chromosomes) ; chaque primaire (cortex prépynforme, tubercules olLu.-
récepteur sensoriel n'étant vraisemblablement tifs, noyau corticalo-amygdalien). L'ensemNe
l'expression que d'un seul gène. Environ 40% de des stimulations olfactives parviennent à \'h\pu-
ces gènes n'expriment qu'une partie de leur thalamus (p. 330) et au système limhique (no\au
séquence, ce qui permet de faire ressortir environ amygdalien : composante émotionnelle), à l'dfri-
200 - 400 types de capteurs différents. Ceux-ci mation réticulée et, soit via le thalamus soit de
se lient ensemble à la protéine G^ (= G ) (B et manière directe, jusqu'au néocortex (cortex orbi-
p. 274 et ss.), ce qui augmente la conductance tofrontal).
cationique de la membrane du récepteur, crée un Seuils de perception. Il suffit de 4 • 10"" g
flux entrant de Na1' et de Ca^ et dépolarise la cel- de méthyl-mercaptan (contenu dans l'ail) par
lule. litre d'air pour donner l'impression que «ça
Spécificité des capteurs olfactifs (A3). Les sent quelque chose » (perception ou seuil absolu
qualités spécifiques des protéines moléculaires de perception). Pour une concentration de 2 •
de structure reconnaissent les structures des lO"" g/1, la substance est reconnue (seuil de
substances odorantes. reconnaissance). Ces perceptions liminaires
Le capteur 17 du rat par ex est sensible au n-octane- dépendent de l'humidité et de la température de
aldéhyde mais jamais à l'octanol m à l'acide octanoique l'air et sont, pour d'autres substances 10'° fois
ou à l'aldéhyde qui, comparé au n-octanal possède res- élevées. Le seuil différentiel DI/I (p. 352) de
pectivement plus de deux groupements méthyl en 0,25 est relativement élevé. L'adaptation (C)
inoins ou en plus Grâce aux liaisons aromatiques, un est probablement due à une désensibilisation
type de capteur peut par ex substituer un groupement chimique des récepteurs, par ex. une adaptation
en onho, méîa ou para par un autre ayant la même lon- neuronale.
gueur que celui du groupement déplacé Grâce aux dif- Les fonctions de l'odorat sont par ex. ; 1. le
férents groupements constituant sa molécule, une déclenchement des sécrétions salivaires et gas-
substance odorante est en mesure d'exciter plusieurs triques en présence d'odeurs agréables et, inver-
types de capteurs olfactifs (par ex A3, en bas a droite). sement, la mise en garde contre des aliments
Les fleurs de jasmin ou le vin renferment respective- avariés par des odeurs déplaisantes, 2. la sur-
ment une douzaine et une centaine de substances odo- veillance de l'hygiène corporelle (odeurs de
rantes Leur odeur est de ce fait un ensemble complexe sueur, excréments), 3. la reconnaissance d'in-
de sensations (intégrées par le cortex olfactif) formation sociale au travers d'odeurs reconnues
Voies olfactives (A2). Les axones quittant les comme «familiales» ou «étrangères», etc
différents capteurs (environ 101) situés dans (p. 330), 4. l'influence sur le comportement
l'épithélium sensitif prennent contact à l'intérieur sexuel et 5. les influences sur l'affectivité en
du bulbe olfactif dans sa région glomérulée avec général (sentiment d'envie et de dégoût par ex.)
Équilibration contient (A4), d'une part en raison de leur iner-
tie lors de mouvements céphaliques alternés
Les trois canaux semi-circulaires, situés perpendicu- d'autre part en raison du changement de direc-
lairement les uns par rapport aux autres (Al), compor- tion de V attraction terrestre lors de modifica-
tent chacun une ampoule dont la crête {proéminence tions de la position de repos de la tête. Les
ampullaire, A2) est porteuse de cellules sensorielles maculae ont pour fonction de détecter (a) des
secondaires (cellules ciliées), dont les longs prolonge- mouvements linéaires (mouvements de transla-
ments (cils, A3) sont englobés dans la cupule (A2). Ces tion) et aussi (b) les déviations de la position de
cellules comportent un long kinocil au niveau du pour- la tête par rapport à la verticale.
tour cellulaire et environ 80 autres stérêocils longs et Connexion avec les centres. Les neurones
plus menus dont les pointes se lient aux longs cils voi- bipolaires du ganglion vestibulaire acheminent
sins lors de mouvements vers la gauche (A3). l'excitation vers les noyaux vestibulaires (A, B).
Canaux semi-circulaires. Lorsque les cils De là partent des voies très importantes qui vont
sont au repos, les cellules ciliées libèrent un atteindre, de manière controlatérale, les noyaii\
transmetteur (glutamate) qui génère la transmis- des muscles oculomoteurs du cervelet (p. 326).
sion d'un PA (PAs) dans les fibres nerveuses se des motoneurones de la musculature squelettique
dirigeant vers le ganglion vestibulaire. La rota- • et du gyrus postcentral (siège de l'orientation
tion de la tête entraîne simultanément un mouve- spatiale consciente). Les réflexes vestibulaires
ment automatique des canaux semi-circulaires. ont deux fonctions : (a) le maintien de l'équilibre
Du fait de l'inertie de Vendolymphe qu'ils corporel (motricité posturale ; p. 328) et (b) la
contiennent, un bref courant apparaît dans la constance d'une «perception visuelle correcte»
cupule ; celui-ci courbe les stérêocils et les dirige du monde environnant, nonobstant les mou\ c-
dans le sens du gradient de pression (A2). Tous ments du corps et de la tête (motricité oculaire. B
les cils suivent le même mouvement ce qui, par et p.360).
un processus inconnu, modifie la conductance Par ex. l'inclinaison brutale d'un plan sur lequel est
des cations au niveau des cils. Lorsque la cour- placé un sujet (C) produit une excitation vestibulaire
bure des stérêocils dans la direction des kinocils qui entraînera une forte extension du bras et de id
augmente, la conductance des ions K^, Na^ et cuisse du côté aval (réaction de soutien) et une flexion
2 du bras du côté amont (C2). Un malade souffrant de
Ça * se modifie et un courant ionique entrant
s'instaure (entre l'endolymphe et les cellules troubles de l'équilibration ne pourra pas réagir et per-
ciliées existe un gradient électrochimique pour dra l'équilibre (C3).
ces 3 ions ; v. p. 366). La cellule se dépolarise, les Étant donné que le vestibule est incapable,
canaux Ca2^ s'ouvrent, la libération du glutamate seul, de distinguer si l'origine d'un mouvement
et la fréquence des PA augmentent. Le phéno- provient de la tête ou du corps entier (sensibilité
mène inverse se produit lorsque les cils se cour- motrice), les informations en provenance des
bent dans le sens contraire. La fonction des 3 propriocepteurs de la musculature du cou ainsi
canaux semi-circulaires est de mesurer les accé- que les informations visuelles seront prises en
lérations angulaires lors d'éventuels mouve- compte par les noyaux vestibulaires. Les efte-
ments rotatoires (stimulus adéquat) de l'axe de la rences se dirigent des deux côtés vers les noyau \
tête dans l'espace (signes de tête, rotations et des muscles oculomoteurs et chaque déviation
inclinaisons de côté de la tête). Comme les mou- de la position de la tête sera immédiatement cor-
vements normaux de la tête ne durent pas plus de rigée par des mouvements de compensation d '\
0,3 s (accélération => décélération), l'excitation •yeux (B). Ce réflexe vestibulo-oculaire facilite
précoce et de proche en proche des canaux semi- considérablement V orientation dans l'espace.
L'exploration clinique de l'appareil vestibutaiiL'
circulaires génère une nouvelle vitesse rotatoire. peut être réalisée à partir de ses effets sur la motnc e
Lorsque le corps subit une rotation prolongée à oculaire. Lorsqu'un sujet, soumis à une épreuve \
vitesse constante la différence de pression disparaît. Lors rotation sur son axe vertical (fauteuil tournant) pendii'r
de la décélération du mouvement giratoire, un nouveau environ 1/2 min est brutalement arrêté dans son mou\ '
gradient de pression s'établit dans l'autre direction : ment, la stimulation du canal semi-circulaire honzoni il
l'augmentation de déformation des cils au début du mou- provoque un nystagmus posîrotatoire : les yeux ^
vement giratoire augmente la fréquence des PA; l'in- déplacent horizontalement et lentement dans la dire'.
verse se produira lors de l'arrêt. Cette stimulation lion du mouvement, puis reviennent par une secou^<'
provoque des vertiges et un nystagmus (v. ci-dessous). rapide à leur position initiale, la rotation vers la droiiL;
Maculae. Les cils des saccules et ulricules produit un nystagmus vers la gauche et inversemeilt
situés sur les maculae (Al, 4) baignent dans une (p. 360). La stimulation calorique adéquate par de l'e.iu
couche gélatineuse (A4) enrichie de cristaux froide (30 °C) ou par de l'eau chaude (44 °C) du can.il
relativement lourds de carbonate de calcium semi-circulaire horizontal entraîne un nystagmus cal"
(otolithes; densité - 3,0). Ceux-ci déplacent la rique et permet une exploration bilatérale de l'appami
membrane otolithique et donc les cils qu'elle vestibulaire.
Structures de l'œil, sécrétion le système veineux. La totalité de l'humeur
lacrymale, humeur aqueuse aqueuse est renouvelée en environ 1 heure.

La lumière incidente traverse l'appareil Cet écoulement peut être entravé dans certaines condi-
optique de l'œil, à savoir la cornée, l'humeur tions, par ex. lorsque la contraction du muscle dilata-
aqueuse, le cristallin et le corps vitré (A) avant teur de la pupille comprime le canal. Cela entraîne une
d'atteindre les photorécepteurs de la rétine. Cet augmentation de la pression intraoculaire (glau.
appareil projette sur la rétine une image (renver- corne), provoquant des douleurs et des lésions réti-
sée) réduite du monde environnant. La transpa- niennes. Le traitement médicamenteux du glaucome
aigu vise à freiner la production d'humeur aqueuse (par
rence, l'intégrité de la forme et la régularité de ex. au moyen des inhibiteurs de l'anhydrase carbo-
la surface de chacun des éléments de cet appa- nique) et à réduire le diamètre pupillaire.
reil optique sont autant de conditions requises
pour une bonne qualité d'image. Au niveau de
la cornée, ce rôle est essentiellement rempli par Le cristallin est suspendu par les fibres de la
le liquide lacrymal. Celui-ci est sécrété par les vinula (C). Lors de la vision au loin (accommo-
glandes lacrymales (situées dans l'angle dation pour la vision au loin), ces fibres se ten-
supéro-externe de l'orbite) et répandu sur la sur- dent, aplanissant ainsi la courbure du cristallin
face de l'œil (formation identique à celle de la (surtout celle de sa face antérieure; D, en haut),
salive élémentaire ; p. 236) grâce aux battements Lors de la vision de près (accommodation pour
réflexes des paupières. Son écoulement vers la la vision de près), les fibres de la zonula se relâ-
cavité nasale se fait à travers les deux canaux chent suite à la contraction des muscles ciliaire1,
lacrymaux (situés à la commissure des pau- et le cristallin reprend, grâce à son élasticité, sa
pières supérieure et inférieure; B) et le sac courbure initiale (D, en bas et p. 346).
lacrymal. Le liquide lacrymal améliore les pro- La face interne du globe oculaire est tapissée
priétés optiques de la cornée en comblant ses très loin vers l'avant par la rétine, sauf au niveau
irrégularités ; il entraîne les poussières, les gaz de la zone d'émergence du nerf optique (papille
toxiques, etc., protège la cornée de la dessicca- du nerf optique ; A). En face de l'orifice pupil-
tion (troubles visuels) évitant ainsi son opacifi- laire, la rétine présente une légère dépression
cation. Il renferme notamment du lysozyme (fovea centralis; A). La rétine de l'œil comporte
mais aussi de l'immunoglobuline A (p. 98 les couches suivantes (de l'extérieur vers l'inté-
et 232) qui assure la défense contre les germes rieur, E) : les cellules de l'épithélium pignii'n-
et sert de lubrifiant pour les paupières. Les taire, les photorécepteurs (bâtonnets et côno),
larmes sont en outre l'expression de l'émotion. les cellules horizontales, les cellules bipolaires,
Grâce à ses fibres musculaires, circulaires et les cellules amacrines et les cellules ganglion-
radiaires, l'iris contrôle l'entrée de la lumière naires. Les prolongements centraux (environ
dans l'œil (A; p. 353 Cl). Les muscles constric- 106) de ces dernières partent du globe oculaire et
teur et dilatateur de la pupille sont respective- constituent le nerf optique (p. 335 et ss.).
ment responsables de la constriction (myosis) et Photorécepteurs. Les bâtonnets et les cônes
de la dilatation pupillaire (mydriase). La dilata- comportent différentes parties ou segments, une
tion de la pupille resuite d'une stimulation adré- couche externe sensible à la lumière, une mince
nergique, sa constriction d'une stimulation pièce de transition (contenant un cil) et enfin la
cholinergique. partie principale des cellules sensorielles (située
Le globe oculaire (ou bulbe oculaire) à ('intérieur) (p. 349, Cl). La partie interne est
conserve sa forme d'une part grâce à son enve- constituée des organites cellulaires normaux et
loppe, la sclère (ou sclérotique ; A, C) et d'autre établit un contact synaptique avec les cellules
part grâce au maintien d'une pression intra- suivantes. Les pigments photosensibles sont
oculaire plus élevée que la pression des milieux contenus dans les 800 disques memhranaire<i
environnants (valeur normale 15-22 mmHg). (environ) des segments externes des bâtonnets
Ces conditions de pression sont essentiellement de même que dans la membrane plasmique
remplies grâce à un équilibre entre la produc- invaginée (en forme de peigne) des cônes
tion et l'écoulement de l'humeur aqueuse (C). (p.348).
Ce liquide est sécrété par les procès ciliaires
dans la chambre postérieure de l'œil (les méca- Les couches externes sont régénérées habituellement
nismes de transports ioniques actifs et l'anhy- de la manière suivante : les duquel membranaires sont
drase carbonique sont essentiels à cette repoussés vers le sommet tandis que les nouveaux
se forment sur la rangée interne. Les vieux disques
sécrétion) puis s'écoule à travers la chambre sont phagocytés par \'éptïhéîtumpigmentaire. ceux des
antérieure de l'œil et le canal de Schlemm vers bâtonnets le sont en fait le matin, ceux des cônes le soir.
Appareil optique de l'œll Le réfringence ou «pouvoir» de réfraction de
l'œil s'exprime en dioptries (D) Elle est égale a
Vmverse de la distance focale antérieure (1/F^)
Physique. Les rayons lumineux sont réfractés lorsqu'ils
passent d'un milieu aérien dans un autre milieu Si la exprimée en m (distance F^ - H = 0,017 m,
surface de séparation entre les deux milieux est sphé- lorsque l'œil accommode pour la vision de loin,
nque (dioptre sphenque), il se forme une image, c'est-à- Bl) La réfringence maximale de l'œll au repos
dire que les rayons qui divergent a partir d'un point objet (vision a l'infini) sera donc égale à 58,8 D (= 1
se rejoignent en un point image de l'autre côte du 0,017) tandis que la refraction pour la partie prin-
dioptre Un tel système optique simple (A) possède un cipale de l'œil, air-bord de la cornée, est de 43
fo\er antérieur ou foyer objet (dans 1 air) (F,) m foyer dioptries Lorsque Y accommodation est maximale
postérieur ou foyer image (F^), un point principal (H) et (chez un jeune homme normal), la réfringence
un centre (C) (NdT pour informations complémen- augmente d'environ 10-14 D Cette augmentation
taires, voir un livre de physique) Les rayon-, e mis par de réfringence appelée amplitude d'accommo-
une source très éloignée (») peuvent être considérés dation (AmAc) se calcule à partir de la formule
comme parallèles, S'ils pénètrent parallèlement a l'axe suivante 1/punctum proximum - 1/punctum
optique de l'œil, ils se rencontrent en F^ (Al, point remotum (m ' = D) Le punctum proximum (PP)
rouge) S ils pénètrent en biais ils se projetteront en est la distance minimale a laquelle il est encore
dehors de F mais dans le même vlan (plan foial) (Al, possible de voir distinctement, elle est de
point violet) Les rayons émis par une source rapprochée 0,07-0,1 m chez le jeune homme Le punctum
n étant pas parallèles se projettent en dehors du plan remotum (PR) c'est-à-dire le point le plus éloigne
focal, en arrière de celui-ci (A2 points vert et brun) qui puisse être vu distinctement est situé normale-
L'appareil optique de l'œil comporte plu- ment à l'infini (oo) L'amplitude d'accommodation
sieurs dioptres et plusieurs milieux l'ensemble pour un PP de 0,1 m ou 10 D est égale a 0, car Ito
constitue la dioptnque de l'œil On peut simpli- = 0 L'amplitude d'accommodation diminue avec
fier un tel système et l'assimiler à un système l'âge en raison d'un durcissement du cristallin (50
optique simple («œil réduit») Lorsque l'œil ans de 1 a 3,5 D) , il en résulte une presbytie
regarde un objet donne (Obj), les rayons passent (C1-C3) dans laquelle la vision au loin est conser-
par le centre optique C, puis divergent a nou- vée (Cl) mais qui nécessite le port de verret <or
veau (angle a) jusqu'à ce qu'ils atteignent la recteurs convergents pour la vision de près (C3)
rétine où ils produiront une image (Im, A2) La cataracte est due a l'opacification du cristallin
Grâce a ces constatations il est possible de calculer Si l'on procède a l'ablation chirurgicale du cristallin il
que 2 points, sépares de 1 mm (tan a = 1/3000 , a == faudra faire porter au sujet des verres correcteurs
0,0175° - 1 ) et éloignes de 3 m, seront représentes sur la convergents (des verres de contact ou une lentille artifi
rétine et éloignes 1 un de l'autre de 5 u.m (p 348) Lorsque cielle dans l'œil) d'une puissance d au moins 15 D
la vision est normale ces deux points peuvent êtres dis- Dans la myopie, les rayons parallèles se projettent en
tingues nettement parce que, sur ces 5 um de fovea on avant de la renne (en général parce que le globe oculaire
trouve 3 bâtonnets dont les 2 situes extérieurement sont est trop long, C4) Le «punctum remoturo» se trouve
stimules alors que celui place au centre ne l'est pas alors rapproche (C5) La myopie peut être comgee par
Lors de l'accommodation à distance, le fais- une lentille (concave) divergente ( D), qui va faire diveiger
ceau de rayons parallèles issus d'un point objet les rayons parallèles comme s'ils provenaient du punctum
remotum (C6) (ex punctum remotum de 0,5 m lentille
éloigné formera en F une image punctiforme correctrice requise -2 D) Dans ce cas pour la vision de
nette (Bl, point rouge) C'est en ce point F^ que
près, le cristallin (comme chez le sujet normal) devra
se situe la rétine dans la vision de loin, les récep- accommoder (C7) Dans l'hypermétropie, le globe ocu-
teurs recevant ainsi une image nette Cet œil laire est trop court et le sujet doit déjà accommoder lors
«règle» pour la vision au loin verra de façon qu'il regarde au loin (C8) Une partie de son amplitude
floue un objet rapproché car l'image de cet objet d'accommodation étant déjà utilisée, son pouvoir de
se formera en arrière de la rétine (Bl, points refraction ne suffit plus a la vision de près (C9) Une ten
verts) Lorsque l'œil accommode pour la vision tille convergente (+D) corrigera ce défaut (C10 et Cil)
de près, la courbure du cristallin augmente, modi- La courbure de la surface comeenne est souvent plus
fiant sa réfringence (v ci-dessous), ce qui ramène accentuée dans une direction (généralement la verticale)
dans le plan de la rétine l'image d'un point rap- que dans une autre II en resuite une différence de refrac
bon entre les deux plans si bien qu'un point apparaît
proche, cette image deviendra nette (B2, points comme une ligne (un plan en dehors du focus) c est
verts) Mais l'œil ne pourra plus voir nettement l'astigmatisme (régulier) Fréquemment observe lors de
un point éloigné car F ne se trouvera plus dans le la presbytie il peut être corrige par des lentilles cïlir
plan de la rétine (B2, F'p) dnques Un astigmatisme irregulier avec des images
L appareil optique de l'œil a une puissance de déformées irrégulièrement est lie a des lésions (cicatrices)
refraction (v ci-dessous) plus importante sur les bords de la cornée il peut être corrige par des lentilles de
que dans l'axe optique Cette aberration sphérique contact sphenaues, le liquide lacrymal situe en dessous
peut être minimisée par contraction de la pupille de la lenulle compense les déviations de forme
Acuité visuelle, photorécepteurs pique), alors que les bâtonnets permettent la
vision (en noir et blanc) dans un environnement
L'acuité visuelle (vision) est la grandeur qui faiblement éclairé (vision scotopique, crépuscu-
permet de mesurer les performances de l'œil. laire), c'est pourquoi il faut tenir compte d'une
Avec un bon éclairage, un œil normal est certaine baisse de l'acuité visuelle en vision cré-
capable de distinguer deux points séparés au pusculaire (B2, acuité visuelle).
minimum de 1 minute (c'est-à-dire dont les
rayons incidents forment entre eux un angle a
de 1 minute : \'(= 1/60 degré) (A; p. 346). Fonctionnement des récepteurs
L'acuité visuelle (exprimée en minute d'angle"')
se mesure grâce à la formule : 1/a. La valeur Les colorants visuels ou pigments visuels qui
normale est de 1/1. absorbent la lumière sont contenus dans les
cônes et les bâtonnets (Cl) ; ils constituent, à
En pratique, pour mesurer l'acuité visuelle, on utilise l'image des enzymes ou des signaux molécu-
des tableaux (ototypes) portant des lettres de différentes laires, les intermédiaires de la transformation
tailles formées d'éléments qui à la distance indiquée d'un signal photopique en une excitation élec-
(par ex 5 m. A) sont vus sous un angle de 1'. Des trique des récepteurs : c'est la transduction
anneaux peuvent remplacer les lettres (anneaux de Lan- photoélectrique. La membrane discale des
dolt), ils comportent une ouverture qui est vue sous un bâtonnets contient de la rhodopsine (C2)
angle de 1' (A) L'acuité visuelle se mesure par le rap- Celle-ci est constituée en intégralité d'une pro-
port entre la distance à laquelle le sujet perçoit cet objet
de 1 ' (lettre ou ouverture de l'anneau) et celle à laquelle téine membranaire, Vopsine, et d'une partie
il devrait le percevoir Exemple l'emplacement de aldéhydique, le / l-cis-rétinal. Celui-ci se lie à
l'ouverture de l'anneau de droite (A) doit normalement un résidu lysine qui va se fixer à l'opsine, l'en-
être perçu à une distance de 3,3 m Si tel est le cas, semble étant stabilisé dans la couche pigmen-
l'acuité visuelle sera de 3,3/3,3 = 1,0 (valeur normale). taire après combinaison réciproque avec deux
Si à une distance de 3,3 m le sujet ne reconnaît que acides aminés. L'excitation lumineuse provoque
l'ouverture de l'anneau de gauche, l'acuité visuelle sera la réaction pholochimique primaire conduisant
de 3,3/8,5 = 0,39 car l'ouverture de l'anneau de gauche à la rhodopsine (durée : 2 • lO"' 4 s), qui consiste
est déjà perçue à 8,5 m par un œil emmétrope en une isomérisation du 11-c^-rétinal en all-
rroni-retinal (C3). Si la lumière nécessaire est
Les récepteurs photosensibles de la rétine sont insuffisante, il se forme en premier lieu de la
constitués par 6 • 10' cônes et environ 20 fois barthorhodopsine puis, grâce à la lumirhodop-
plus de bâtonnets (p. 345 E). Leur repartition sine de la métarhodopsine 1 (en seulement
sur la surface rétinienne est inégale (Bl) : dans 10~1 s) et enfin de la métarhodopsine I I (Dl)
la fovea centralis, il n'y a que des cônes; leur La méfarlîodopsine I I (= MR II) réagit avec
densité diminue rapidement du centre maculaire la G^-protéine (p. 274) ou transducine (= G^-pro-
vers la périphérie de la rétine alors que les téine) ; ensuite, après remplacement du GDP par
bâtonnets sont plus nombreux dans une zone du GTP, celle-ci induit le détachement des sous-
située à environ 30° autour de la fovea. En allant unités o^ et PY du GTP (Dl). L'activation de
vers la périphérie de la rétine, leur densité dimi- l'a^-GTP provoque uniquement l'inhibition de
nue et passe d'un maximum de 1,5 • lO'/mm2 la sous-unité (Ipp^) de la phosphodiestérase-
jusqu'à une valeur d'environ 1/3. Il n'y a pas de GMPc, PDE (D2), ce qui entraîne la diminution
photorécepteurs au niveau de la papille : c'est la de l'activité inhibitnce du PDE et provoque ainsi
« tache aveugle ». la diminution de la concentration cytosolique de
Pour regarder avec précision un objet pen- la guanosine-monophosphate-cyclique (GMPcl
dant la journée, on le fixe de telle sorte que son L'activation, par un quanta de lumière, d'une
image se projette sur la fovea centralis. Le seule molécule de rhodopsine contenue dans les
mouvement d'un objet situé à la périphérie du bâtonnets peut provoquer l'hydrolyse du GMPc
champ visuel provoque un réflexe en saccade jusqu'à 106 mol/s grâce à une amplification en
(p. 360) de manière à ce que cet objet se pro- cascade de l'activité enzymatique.
jette sur la fovea centralis En dehors de la fovea Dans l'obscurité (D, à gauche) le GMPc se
centralis, l'acuité visuelle (v. ci-dessus) diminue lie aux canaux canoniques (Na*, Ça24') de la
rapidement (B2) et parallèlement à la densité membrane cellulaire et les maintient ouverts si
des cônes (B2). L'adaptation de la rétine à bien que les ions Na^ et Ca2^ pénètrent dans \d
l'obscurité se fait par le moyen des bâtonnets cellule et la dépolarisent à environ - 40 m\
(Bl, 2). Les cônes servent par conséquent à la (D3, 4). (Ce «courant d'obscurité» comporte
perception des détails (et à la vision des cou- aussi une sortie de K^ de la partie interne du
leurs) dans une ambiance éclairée (vision photo- récepteur.) Le Ca^ entrant dans la cellule est
»>
»•

• PEBE. Pendant la régénération de la transdu-


échangé au niveau de la membrane plasmique cine, il y a libération de Ip^ ; celui-ci est à l'ori-
puis est ensuite rééjecté grâce à une pompe gine ide l'inactivation de PDE (E3).
Na^Ca2* (p. 36) ; c'est la raison pour laquelle la • GIMPc. L'apparition d'un signal lumineux
concentration cytosolique de Ça2* [Ca24^ à provoque la fermeture des canaux cationiques
l'obscurité est constante (entre 350-500 nmol/1) donc l'arrêt de la fuite de Ça2* ; puis l'échange
(D6). de 3 Na^/Ca2* se poursuit ce qui entraîne une
Lorsqu'un signal lumineux apparaît, la baiss.e de [Ça2*],. Lorsque cette concentration
concentration intracellulaire en GMPc diminue atteint 100 nmol/1, la capacité du GCAP (guany-
(D2) ce qui entraîne la dissociation du GMPc lyl cyclase-activating protein) de fixer 4 ions
des canaux cationiques ; ceux-ci se ferment. Il Ça2* disparaît ce qui provoque l'activation de la
s'ensuit une hyperpoîarisaîion d'environ guan ylylcyclase, laquelle permet une nouvelle
• 70 mV : c'est le potentiel de récepteur (D, à synthièse de GMPc. La concentration en GMPc
droite). Ce potentiel de récepteur inhibe la libé- augmente à nouveau, les canaux cationiques
ration du glutamate à la base du récepteur (D5) s'ouivrent et le récepteur est prêt à recevoir un
ce qui provoque une variation du potentiel des nouv eau signal lumineux. Ce cycle du Ca2^ a un
neurones de la rétine et par la suite un signal effet rétroactif négatif sur la synthèse de GMPc.
électrique (p. 354).

Arrêt de la reaction lumineuse et cycles Ions Ça2* et adaptation des récepteurs


de régénération (v. a ussi p. 352)

• La rhodopsine (E2). Une rhodopsine-kinase Dans un environnement sombre, la [Ça21'], est


(RK) participe avec la transducine (concentra- augmentée, ce qui favorise la liaison Ca^-ca;-
tion 100 fois plus élevée) à la liaison sur la MR nwduline (p. 36) et de ce fait la phosphorylation
II (E2, à droite). La liaison de la RK et de la de la phosducine (D6) via la voie de l'AMPc et
MR II provoque la phosphorylation de la MR II de 1& phosphokinase. En environnement clair
dont l'affinité avec la transducine diminue, et (faible [Ca2^), la phosducine est déphosphory-
augmente pour une autre protéine, l'arrestine. lée et la régénération rapide de tansducine est
L'arrestine empêche la liaison ultérieure de la inhibée (D7, E3). À la lumière, la phosphoryla-
transducine sur la MR II, ainsi le all-fron.î-réti- tion du MR II est accélérée par l'intermédiaire
nal se sépare de l'opsine ce qui conduit à nou- d'une autre protéine liée au Ca2^ la recoverine
veau à la déphosphorylation et à la formation (E2). Ces deux mécanismes montrent le rôle
d'une nouvelle quantité de 11-cu-rétinal. important du Ça2* dans l'adaptation des récep-
• Le all-trans-rétinal (El) est transporté des teurs (p.352).
photorécepteurs dans l'épithélium pigmentaire,
puis réduit sous forme de all-trans-retinol, esté- B ien que les cônes possèdent un équipement
rifié et enfin à nouveau régénéré en 11-ci's-reti- enzymatique et des substances analogues aux
nal. Une fois retourné dans les photorécepteurs, bâtonnets pour émettre des signaux, ils sont 100
le 11-cu-rétinal se lie à l'opsine (E2). fois moins sensibles à la lumière que ces der-
niers ; c'est aussi la raison pour laquelle ils ne
Le réîinol est la vitamine A^. Un manque chronique de peuvent percevoir an rayon lumineux unique.
cette vitamine ou de ses précurseurs (substances caroti- Ceci est probablement lié au fait que la réaction
noïdes) empêche la synthèse de rhodopsine et conduit à dans les cônes est inactivée plus rapidement.
une mauvaise vision nocture (p. 352). Comparé à la rhodopsine des bâtonnets, les trois
types de pigments des trois sortes de cônes (11-
• Transducine (E3). L'a^-GTP possède une cit-rétinal lié à trois différentes opsines) n'ab-
activité ATPasique qui lui permet de scinder le sorbent chacun qu'une part du spectre lumineux
GTP en GDP + P., ce qui suspend son activité. (p. 357 E). Ce mécanisme est fondamental pour
L'o^-GDP et la sous-unité pi' s'associent pour la vision des couleurs (p. 356).
former la transducine. La régénération de la
transducine est accélérée par le GAP (GTPase
activating protein). Une autre protéine, \&phos-
ducine, est phosphorylée lorsqu'on se trouve
dans l'obscurité (D6) et déphosphorylée à la
lumière (D7). Dans ce dernier cas, la phosdu-
cine se lie à la sous-unité py (D7, E3) ce qui
bloque la régénération de la trasnducine (rôle
dans l'adaptation à la lumière, v. ci-dessous).
Adaptation de l'ail à des niveaux Le système oculaire dispose de différent»!
d'éclairement différents mécanismes d'adaptation aux variations de
l'éclairement ambiant (C) :
L'œil humain peut perc-voir un stimulus lumi- • La pupille est capable, par un mécanisme
neux aussi faible qu'u»e petite étoile dans le réflexe, de modifier dans un rapport de 1 à 16 la
ciel. Par ailleurs, il peu apprécier des éclaire- quantité de lumière pénétrant dans l'œil (Q)
ments aussi intenses qie ceux d'un glacier en Elle est plus ouverte à l'obscurité qu'à ]a
plein soleil. L'appréciaton d'éclairements aussi lumière. Le rôle principal de cette réaction
extrêmes (1 : 1012) n'est possible que grâce à pupillaire est d'adapter l'œil à une variation
l'adaptation de l'œil ai\ différences de lumi- brutale de l'éclairement ambiant (réflexe pupil
nosité. Lorsqu'un sujet dont l'œil est adapté à laire;p.358).
une lumière diurne noimale pénètre dans une • La sensibilité des photorécepteurs est de
pièce faiblement éclairse, il commence par la nature chimique et dépend de la quantité de
trouver totalement obscire, cette faible lumino- lumière reçue (C2). Un éclairement intense
sité se situant alors en dessous du seuil de sensi- diminue pendant longtemps la concentration
bilité de son œil. Au bout de quelques minutes, cytosolique en Ça2* des photorécepteurs, ce qui
son seuil de sensibilité l'étant abaissé, il distin- provoque par l'intermédiaire de la recovenne et
guera l'aménagement dr la pièce. L'observation de la phosducine une moindre disponibilité de
des étoiles par ex. nécessite une adaptation la rhodopsine ou de la transducine (p. 348 et •s.)
encore plus longue. L'idaptation à l'obscurité Ainsi, la réduction de leur concentration dimi-
n'atteint son maximum qu'au bout de 30 minutes nue la probabilité de rencontre d'une molécule
environ (A). L'intensif; minimale perçue à ce de rhodopsine avec la lumière (photons), donc à
moment-là constitue le seuil absolu de sensibi- la métarhodopsine II d'atteindre la transducine.
lité de l'œil (dans les courbes A et B on lui a par contre, dans une ambiance faiblement éclai-
attribué la valeur 1 ). rée, les concentrations en rhodopsine et transdu-
Chez le sujet normal la courbe d'adaptation cine augmentent si bien que les photorécepteurs
rétinienne à l'obscurilé en fonction du temps sont très sensibles à la lumière.
présente une cassure paur une intensité située • La sommation spatiale constitue un méca-
autour de 2000 fois le seuil absolu (A, courbe nisme d'adaptation extrêmement puissant pour
bleue). C'est là qu'est ttteint le seuil des cônes l'œi); la surface rétinienne (c'est-à-dire le
(« seuil de la vision diurne »). La seconde partie nombre de photorécepteurs) à partir de laquelle
de la courbe traduit l'idaptation quelque peu une fibre du nerf optique est activée dépend de
retardée des bâtonnets (\, courbe violette). Chez l'état d'adaptation (C3). Cette sommation spa-
un sujet achromate, sujet qui ne voit pas les cou- tiale augmente à l'obscurité et diminue à la
leurs (« monochromatie des bâtonnets^), on lumière (p. 354).
n'obtient que cette seconde partie de la courbe • Des stimulis brefs d'intensité infraliminaire,
alors que la courbe qui traduit l'adaptation isolée peuvent devenir supraliminaires et déclencher
des cônes (A, courbe rouge) caractérise le sujet un potentiel d'action (PA) lorsqu'on augmente
qui ne voit pas la nuit (tiéméralopie ', p. 350). leur durée (si l'œil les fixe plus longtemps).
Seuil différentiel (= capacité à distinguer C'est la sommation temporelle (C4). Le pro-
deux intensités lumineuses voisines). La notion duit, intensité de la stimulation x durée de la sti-
de seuil différentiel de l'œil est aussi importante mulation est égal à une constante.
dans la vision. Soit 1 et ï' deux intensités très Une adaptation « locale » est observable lors
proches l'une de l'autre et différenciables par de ce qu'on appelle le contraste successif. Si
l'œil; le seuil différentiel absolu AI se mesure l'on fixe le centre d'une image en noir et blanc
par 1 -1'. Le seuil différentiel relatif est AI/I ; il (D) pendant environ 20 s, les parties noires
est relativement constant pour une stimulation apparaissent plus claires que l'environnement
de valeur moyenne (relation de Weber). Le seuil lorsque le regard se porte rapidement sur une
différentiel le plus bas égal à 0,01 (le discerne- page blanche : ceci est dû à un accroissement de
ment est particulièrement bon) est observé pour sensibilité dans les plages rétiniennes corres-
une intensité ambiante optimale (égale à envi- pondantes.
ron 109 fois le seuil absolu; B). Le seuil diffé-
rentiel relatif s'élève considérablement lors
de l'adaptation à l'obscurité ; il s'accroît égale-
ment pour des éclairements ambiants plus
intenses. Le port de vwres solaires aura alors,
entre autres effets, celui d'abaisser ce seuil dif-
férentiel.
Traitement rétinien des lumière, les CR des cellules ganglionnaires de la
stimulations visuelles rétine sont concentriques et se composent de 2
régions distinctes : un centre et une périphérie
annulaire (B). L'éclairement du centre entraîne
Les phorécepteurs ont un potentiel membranaire une augmentation de féquence des PA des cel-
d'environ - 40 mV dans l'obscurité. Lors d'une lules ganglionnaires-On (Bl) alors que l'éclaire-
stimulation photonique, une hyperpolarisalion se ment de la périphérie la réduit ; l'interruption de la
crée de manière brutale dans les cônes et en pente lumière provoque également une excitation (B2).
plus douée dans les bâtonnets. Ce potentiel de Ce type de CR est appelé champ à «centre On».
récepteur (A, à gauche), de l'ordre de -70 mV, Les CR des cellules ganglionnaires-Off réagissent
est la conséquence d'une diminution de la de manière inverse par champ à «centre O f f »
conductance membranaire des cellules senso- (B3,4). Cette organisation fonctionnelle des CR
rielles visuelles au ions Na+ et Ça2* (p. 348 et s.). est due aux cellules horizontales (p. 344). Pour
Comme dans d'autres cellules sensorielles, pour cela, l'information provenant des photorécepteurs
une large gamme d'intensités, l'amplitude de ce des CR de la périphérie est inversée alors que
potentiel récepteur est proportionnelle au loga- celle des récepteurs du centre est normale. Cette
rithme du quotient intensité du stimulus/seuil de réaction antagoniste du centre et de la périphérie
l'intensité du stimulus (relation de Fechner). Le du CR accroît le contraste du stimulus : au
potentiel de récepteur diminue la libération de niveau d'une frontière clair-obscur, la partie
glutamate par le récepteur. Selon l'importance de sombre sera perçue plus sombre alors que la par-
ce signal au niveau de la rétine, on peut percevoir tie claire paraîtra plus claire. Si l'ensemble du CR
si le signal entrant est direct ce qui permet la est éclaire, l'information en provenance du centre
vision photopique ou s'il provient de manière sera privilégiée.
«latérale» ce qui permet la vision scotopique. Un cercle gris par ex. apparaîtra plus sombre sur
Les potentiels d'action se forment uniquement une plage blanche et plus clair sur une plage sombre :
dans les cellules ganglionnaires (A, à droite) tan- c'est le contraste simultané (C, à gauche). Si l'on
dis que les potentiels des autres neurones de la regarde les grilles noir/blanc, blanc/noir (C, à droite),
les zones d'intersection de la grille blanche paraîtront
rétine (A, au milieu) dépendent du changement de plus sombres alors que celles de la grille noire paraî-
pente de V amplitude du signal et sont transmis en tront plus claires. Cette illusion est due à un moindre
partie de manière électrotonique (p. 48 et s.) grâce contraste en ces points et peut être expliquée par ta sti-
aux courtes distances existant dans la rétine. mulation effective perçue («somme algébrique» des
Le signal entrant «direct» peut, dépuis les cônes, excitations) à l'intérieur du CR (C, au milieu).
emprunter deux directions, l'une via les cellules bipo- Lors de l'adaptation à l'obscurité, le centre
lairef-On qui sont iiépolansées par la lumière (inversion du CR augmente aux dépens de la périphérie qui
du signal électrophysiologique) et stimulent également tend à disparaître. Il en résulte une sommation
les cellules ^an^honwiire^-On qui leur font suite (A), spatiale accrue (p. 353 C3) qui s'accompagne
l'autre via les ceiiuU", bipolaires-Ojfqw sont hyperpola-
d'une réduction simultanée du contraste et donc
nsées par la lumière entraînant alors l'inhibition des cel-
lules ganglionnaires-Off qui leur font suite. Le signal de l'acuité visuelle (p. 349 B2).
entrant «latéral» peut de la même manière emprunter le Ceci est valable également pour les cellules
chemin suivant : bâtonnets -> bâtonnets-cellule bipolaire ganglionnaires (type fi ; p. 358) et de manière plus
-> bâtonnets-cellule amacrine —> cellule bipolaire-On ou large pour les cellules des voies visuelles, dont les
Off ^ cellule ganglionnaire-On ou Off. Les groupes CR à la lumière rouge et verte (ou bleue et jaune)
bâtonnets-cellules bipolaires ou bâtonnets-cellules ama- ont des effets excitateurs opposés (p. 357 E). La
cnnes peuvent être dépolarisés par la lumière. Enfin, les théorie des couleurs complémentaires (théorie
cellules bipolaires-Off peuvent être inhibées par l'inter- de Hering) se trouve actualisée à ce niveau sur le
médiaire d'une synapse chimique et les cellules bipo- plan fonctionnel. Dans le domaine de la percep-
îaires-On stimulées par une synapse électrique (p. 50). tion chromatique, il en résultera une augmentation
Lorsqu'un signal lumineux arrive sur une cel- du contraste (augmentation de la saturation des
lule ganglionnaire-On il génère un potentiel d'ac- couleurs; p. 356). Si l'on fixe par ex. une page
tion (PAs, A, à droite) dont la fréquence croît multicolore (p. 359 C) pendant environ 1/2 min et
proportionnellement à l'amplitude du potentiel que l'on porte ensuite son regard sur une page
récepteur. Lorsque l'on enregistre (microélec- neutre, on voit apparaître les différentes couleurs
trodes), des PAs d'une cellule ganglionniare-On, • complémentaires (contraste coloré successif).
on peut, en utilisant des stimuli adéquats, délimi- Des CR de formes différentes peuvent être mis en
ter la surface rétinienne à partir de laquelle des évidence au niveau de centres situés plus haut sur la
influences excitatrices ou inhibitrices s'exercent voie visuelle (V,, Vy p. 358). La forme des stimuli
sur cette cellule en fonction de la fréquence des lumineux (raies, arêtes), leur longueur, leur orientation
PAs. Cette surface est appelée champ récepteur axiale et leur mouvement directionnel ont une grande
(CR) du neurone. En état d'adaptation à la importance à ce niveau.
Vision des couleurs vision diurne des couleurs. On en distingue 3
types (El) : le pigment des cônes-P absorbe de
façon maximale les petites longueurs d'onde
Lorsqu'une lumière blanche (lumière solaire par
comme la lumière bleu-violet (\^ = 420 nm),
ex.) traverse un prisme, elle se décompose en un
celui des cônes-M absorbe les longueurs
spectre dont les couleurs vont du rouge au violet
d'onde moyennes allant du bleu-vert au jaune
(couleurs de l'arc en ciel). Le rouge correspond
en gros aux longueurs d'onde (X) comprises (\nax = ^<ï nm ^' cem1 ^es GÔnes-G absorbe les
grandes longueurs d'onde allant du jaune au
entre 650-700 nm et le violet à celles comprises
rouge (\^ == 565 nm). (Les courbes de sensibi-
entre 400-420 nm (A). L'œil est sensible à cette
gamme de À,. La lumière blanche peut s'obtenir lité physiologique représentées en El prennent
en considération l'absorption de la lumière à
sans que soient utilisées toutes les longueurs .
d'onde du spectre visible. Il suffit de réaliser un travers le cristallin.) Les lumières ultraviolette
(X^ < 400 nm) et infrarouge (\^ > 700 nm)
mélange additif de deux couleurs particulières
ne sont pas visibles.
(couleurs complémentaires). Les lumières
orange (612 nm) et bleue (490 nm) constituent Le rapport de ces trois types de cônes (= vali-
par ex. une paire complémentaire. dité périphérique de la théorie trichromatique
Un triangle des couleurs (B) ou une représentation des couleurs) et leur transposition en un canal
semblable (par ex. un tableau de couleur normale, noir et blanc et un canal de couleurs inversé au
norme DIN 5033) visualise ce phénomène : le spectre niveau de la rétine et du CGL (E2 et p. 354), per-
visible est représenté sur les deux côtés opposés à l'hy- mettent au cortex visuel (v. aussi p. 358) de
puthénuse et en son centre figure un point appelé reconnaître non seulement les différentes cou-
«blanc». Toute droite passant par ce point coupe les
leurs, soit environ 200 tons différents de couleur
côtés du triangle à hauteur des paires de couleurs com-
(seuil absolu de discrimination spectrale de 1-
pémentaires (par ex. 612 et 490 nm, B). Le mélange
additif de quantités à peu près égales de rouge et de vert, 2 nm; D, courbe normale) mais également la
donne une impression de jaune (C). Avec une propor- saturation des couleurs (mélange de gris).
tion plus importante de rouge, on obtiendrait de La perception des couleurs est plus complexe encore,
l'orange, avec une plus forte proportion de vert on aurait car, par ex., un morceau de papier «blanc» apparaît
du vert-jaune donc des couleurs situées entre le rouge et blanc non seulement si on l'observe en lumière blanche
le vert sur les côtés du triangle. 11 en est de même pour (lumière du jour) mais également en lumière jaune
un mélange de vert et de violet (B et C) dont la combi- (lampe à incandescence) ou même en lumière rouge. De
naison donne une teinte pourpre qui n'est pas une cou- même, on ne voit pas différentes couleurs lorsqu'on
leur spectrale (B). Cela signifie qu'à partir de regarde le côté ensoleillé ou ombragé d'une maison.
proportions différentes des trois couleurs du spectre Cette constance des couleurs est le résultat d'un méca-
(conformément à ce qui a été dit plus haut, le rouge nisme rétinien et cérébral de perception des signaux.
[700 nm], le vert [546 nm] et le bleu [435 nm]), on peut Tout ceci est valable pour la constance des grandeurs et
réaliser toutes /e.î autres couleurs; la couleur blanche des formes : sur la rétine, l'image d'un homme placé à
peut également s'obtenir soit à partir des trois couleurs 200 m est beaucoup plus petite que celle d'un homme
fondamentales, soit à partir de nombreuses paires de situé à 2 m; malgré cela nous le considérons comme de
couleurs complémentaires. taille normale. Au niveau de ta rétine, une table rectangu-
Au mélange additif de couleurs (C) s'oppose le laire n'aura pas la même- forme selon qu'on l'a regarde
principe du mélange soustractif de couleurs qui est de dessus (elle parraît vraiment rectangulaire) ou de côté
utilisé par ex. en peinture ou dans les filtres teintés en (elle ressemble alors à un losange).
photographie. Une peinture jaune ou un filtre jaune Le daltonisme se caractérise par une absence ou
absorbe la composante bleue de la lumière blanche. une mauvaise discrimiination de certaines couleurs
Ainsi la couleur complémentaire Jaune demeure. Si (seuil de discrimination chromatique élevé; D). Cette
l'on mélange du jaune et du rouge, le vert est égale- déficience, le plus souvient héréditaire, touche environ
ment absorbé, ce qui produit de l'orange. 9 % des hommes et 0,5 % des femmes. On distingue les
La sensibilité chromatique des photoré- protanopes (cécité au rouge), les deutéranopes (cécité
cepteurs est conditionnée par V absorption de au vert) et les tritanopes (cécité au bleu-violet). Dans le
cas d'une déficience et mon d'une cécité totale aux cou-
lumière par les pigments visuels. La rhodopsine
leurs, on parle de prot-- (deuter-, trit-) anomalie. On
des bâtonnets (p. 348) responsable de la vision teste la vision chromatiqme au moyen de planches chro-
crépusculaire achromatique absorbe les lon- matiques ou bien d'un canomaloscope. Dans ce cas, 1^
gueurs d'onde de la lumière entre 400-600 nm sujet doit, en mélangeamt (v. ci-dessus mélange additif)
et son maximum d'absorption (\^) se situe du rouge et du vert, obitenir un jaune bien précis. Un
vers 500 nm (El). La nuit la lumière vert-bleu sujet protanomale par ex;, utilisera une très forte propor-
apparaîtra proportionnellement plus claire et la tion de rouge alors qu'iun deutéranomale utilisera une
lumère rouge plus sombre. La nuit, le port de trop grande quantité de vert. Par contre, un protanope
lunettes rouges par ex. permet l'adaptation des appellera jaune tout ce (qui correspond à des longueurs
bâtonnets à l'obscurité. Les cônes permettent la d'onde supérieures à 5210 nm.
Champ visuel, voies optiques et ment comparés à des cellules On et Off (p. 354)
traitement du signal visuel dans le Le troisième type de cellules (10%) est constitué
SNC de cellules f (W, système koniocellulaire) ; elles
servent à l'accommodation pupillaire (v. ci-des-
On appelle champ visuel la portion de l'espace sous) et aux saccades consécutives à des réflexes
vue par un œil immobile, la tête restant elle- (p. 348 et 360) ; leurs axones allant vers le
même immobile (Al). mésencéphale sont encore plus minces.
Des objets situés dans les portions nasales du
La mesure du champ visuel s'effectue grâce à un champ visuel des deux yeux (B, bleu et vert) se
périmètre constitué sur le principe d'un hémisphère projettent sur les hémirétines temporales et inver-
creux au centre duquel se trouve l'œil du sujet. Celui-ci sement. Si l'on suit les voies optiques, les fibres
devra signaler le moment où il voit apparaître ou dispa- du nerf optique qui proviennent des hémirétines
raître dans son champ visuel un signal lumineux arri- temporales restent du même côté (B, bleu et vert)
vant par le côté, par en haut, par en bas, etc. Les alors que les fibres provenant des hémirétines
scotomes sont des défaillances partielles dans l'aire du nasales croisent dans le chiasma optique (B,
champ visuel. Ils peuvent être provoqués par des
lésions siégant dans l'appareil optique (cataracte par orange et rouge). Les fibres provenant de la fovea
ex. ; p. 346), dans la rétine ou le long des voies centralis sont représentées de manière bilatérale.
visuelles (v. ci-dessous). La tache aveugle (A) est un
«blanc» dans le champ visuel normal ; elle correspond Une lésion du nerf optique gauche par ex. conduit à une
à une interruption de la rétine située temporalement à cécité {scoîome} dans te champ visuel de l'œil gauche
15°, au niveau de ïapapitîe du nerf optique (p. 349 B). (Ba) tandis qu'une lésion de la bandelette optique
En vision binoculaire (p. 361 A), la tache aveugle est gauche supprime les moitiés droites des champs visuels
chaque fois compensée par l'autre œil. Le champ visuel des deux yeux (Bc). Une lésion médiane du chiasma
est plus petit pour des signaux colorés que pour des optique entraîne un scotome temporal bilatéral («cécité
signaux achromatiques. (Lorsqu'on fait pénétrer très en œillères», Bb).
lentement dans son champ visuel un objet rouge par
ex., le sujet verra le mouvement bien avant de recon- Les fibres de la bandelette optique continuent
naître la couleur de l'objet.) leur trajet et atteignent les 6 couches qui com-
posent le corps genouillé latéral rétinotope du
La rétine possède plus de 108 photorécepteurs thalamus (CGL). Dans les couches 2, 3 et 5 se
qui sont reliés à environ 10' cellules ganglion- terminent les axones en provenance de l'œil
naires rétiniennes au niveau du nerf de la rétine ipsilatéral, dans les couches 1, 4 et 6 se termi-
(p. 354) et dont les axones forment le nerf nent ceux de l'œil controlatéral. Les axones des
optique. Cette convergence d'un grand nombre cellules a atteignent les cellules magnocellu-
de récepteurs sur un petit nombre de neurones laires des couches 1 et 2 ; celles-ci servent de
est très forte à la périphérie de la rétine (plus de relai vers le cortex visuel pour la conduction
1000/1) tandis que dans la fovea centralis, cer- rapide des informations relatives au mouve-
tains cônes ont leur «liaison» privilégiée avec ment. Les axones des cellules (3 vont vers les
le cortex visuel. A une faible convergence (au couches 3-6 du CGL parvocellulaire, qui parti-
niveau de la fovea centralis par ex.) correspond cipent à la reconnaissance des couleurs et des
une acuité visuelle élevée mais un niveau de formes. Les cellules a comme les |3 projettent
sensibilité faible tandis que la forte convergence le rayonnement visuel d'origine rétinienne sur
des signaux émanant de la périphérie de la le cortex visuel primaire (V,) et, après relais,
rétine conduit à l'effet inverse (v. aussi somma- sur d'autres aires visuelles occipitales (V^ ,).
tion spatiale, p. 353 C3).
La rétine renferme trois types de cellules L'aire V^, formée des couches 1-6 disposées dans un plan
ganglionnaires : 10% d'entre elles sont des perpendiculaire à la surface corticale (p. 333 A), est
grosses cellules a (Y, système magnoceilulaire) conçue de manière à permettre l'analyse modulaire réti-
qui repondent rapidement et de manière « pha- notopique en trois dimensions, x, y et z (en colonnes de
sique » à une information lumineuse (vision des 3 x 1 x 1 mm) ; on distingue ainsi les colonnes oculaires
mouvements) et dont les axones ont une conduc- dominantes dans le sens-y («éventail» des informations
tion rapide, 80 % sont de petites cellules |3 (X, très variées en provenance des deux yeux), de manière
verticale (dans le sens-z) les colonnes d'orientation
système parvocellulaire) ayant un petit champ («éventail» de tous les stimuli visuels), enfin les cylindres
réceptif (discrimination spatiale élevée), répon- (dans la direction-z) chargés du traitement des couleurs.
dant à une lumière constante de manière prolon-
gée («tonique») ; ce type de cellule permet Les informations relatives aux couleurs, à la
l'analyse des couleurs et possède des axones plus perception avec une haute définition des formes
minces. Ces deux types de cellules sont fréquem- stationnaires, enfin aux mouvements et à la pro-
fondeur stéréoscopique sont véhiculées au tion de la périodicité circadienne; p. 334) de
moyen de radiations visuelles, par des voies sub- même que (d) vers Y aire praetectalis qui règle
corticales séparant en partie l'information, et le diamètre pupillaire.
aboutissent à l'aire V^. La perception visuelle Le réflexe pupillaire est déclenché par une
n'est possible qu'après intégration de ces diffé- augmentation brutale de la quantité de lumière'
rents aspects. Lors de l'activité quotidienne élé- qui pénètre dans l'œil (p. 350). Le signal efférent
mentaire, le traitement des informations visuelles chemine par les fibres parasympathiques du nerf
est pris en charge pour plus de moitié par le cor- oculomoteur (nerf III) et provoque un rétrécisse-
tex; pour simplifier, dans notre regard des ment pupillaire (myosis). Les deux pupilles
choses, le cortex pariétal analyse le « qui » et le réagissent de façon synchrone, même si le stimu-
cortex temporal le «quoi». lus n'a touché qu'un seul œil (réflexe consensuel).
L'axone de la bandelette optique (tels ceux Pour l'ajustement à la vision de près (p. 360), les
des cellules y) se dirige vers de nombreuses deux pupilles fonctionnent sur le même principe.
régions subcorticales du cerveau entre autres Le réflexe cornéen est un réflexe de protec-
(a) vers la région prétectale responsable des tion de l'œil. Un attouchement de la cornée
mouvements de vergence et de motricité ocu- (afférence par le nerf trijumeau) ou même sim-
laire verticale, (b) vers les tubercules quadrïju- plement l'approche d'un objet, d'une mouche
meaux qui pilotent la gestion des saccades par ex., au voisinage de l'œil (afférence par le
(p. 360), (c) vers V hypothalamus (synchronisa- nerf optique) produit la fermeture des paupières.
Mouvements oculaires. Perception un mouvement de retour rapide (fixation de
de la profondeur de champ et du repositionnement), la fixation d'un nouvel objet
relief sera possible. Un nystagmus pathologique peut
résulter d'un dysfonctionnement du cervelet ou
On parle de mouvements oculaires conjugués de Yorgane de l'équilibration (p. 342).
lorsque les muscles extrinsèques mobilisent les La programmation des mouvements ocu-
deux yeux dans le même sens (par ex. : coup laires est réalisée par l'intermédiaire du tronc
d'œil droite/gauche) et de vergence (divergence cérébral : les mouvements rapides (conjugués)
ou convergence) lorsque le mouvement des horizontaux (saccades, et en partie nystagmus
yeux s'effectue en sens opposé. Pour les mou- rapide) le sont au niveau du pont, les mouve-
vements de convergence, les axes des deux yeux ments verticaux et de torsion le sont au niveau
(qui sont parallèles lors d'une vision au loin) du mésencéphale. La prise en charge des mouve-
arrivent à fixer un objet rapproché. De la même ments fins requiert l'intervention du cervelet (\
manière, pour l'ajustement à la vision de près aussi p. 326). Les neurones issus de la région des
(= triade de convergence ou triade de Horner), noyaux d'Edinger-Westphal sont responsables
la convergence des deux axes optiques s'accom- de l'ensemble des mouvements de vergence.
pagne d'un réflexe de rétrécissement pupillaire
La vision de la profondeur et du relief est le
(augmentation de l'acuité du regard) et d'ac-
fait en premier lieu d'une action commune des
commodation du cristallin (p. 346).
deux yeux et se limite par conséquent au champ
Loucherie (strabisme). Lors de la réaction d'ajuste- visuel binoculaire (A). Si l'on fixe des yeux un
ment à la vision de près, les entants hypermétropes par point (B, A), celui-ci se projette sur la fovea des
ex doivent accommoder beaucoup plus que la normale. deux rétines (Ay Ap) en des points appelés
Ces patients louchent fréquemment parce que l'accom- points correspondant1' rétiniens. Il en est de
modation se traduit par des mouvements de conver- même des points B et C (B) car ils se trouvent sur
gences des yeux Lors d'une paralysie d'un muscle le cercle (il s'agit en fait d'une calotte sphérique)
oculaire par ex , si les axes optiques des deux yeux qui passe par A et par les centres des dioptres C
divergent trop, l'image d'un œil sera inhibée au niveau (p. 347 B) des deux yeux (cercle horoptère). Sur
cortical, ce qui conduit lors d'un déficit chronique à la un œil cyclopéen (imaginaire) dans lequel les
cécité de cet œil (amblyopie stmbique)
deux rétines se recouvriraient
(en ce qui concerne la vision centrale), les points
En explorant le champ visuel, l'œil (mais aussi correspondants sont représentés par un seul
la tête en partie) effectue des mouvements en point (C, Aç; + Ap ^ Aç). Pour un point D (C, à
saccades (saccades) pour passer d'un point de gauche) situé en dehors de l'horoptère, l'œil
fixation à un autre (lors de la lecture d'une ligne cyclopéen verra une image double (D'D") au
par ex.). Cette translation d'image qui a lieu au lieu de D, D'provenant de l'œil gauche (Dg). Si
moment du mouvement oculaire est inhibée de D et A ne sont pas trop distants l'un de l'autre, le
façon adéquate au niveau central : il y a suppres- traitement par les centres visuels de cette double
sion de saccade. Lorsqu'on regarde alternative- image donnera l'impression que D se situe der-
ment nos deux yeux dans un miroir, on ne rière A, d'où une perception de profondeur de
perçoit pas nos propres mouvements oculaires champ. Il en va de même pour un point E (C, à
alors qu'un second observateur les verra. L'œil droite) plus proche de A, à la différence que, dans
effectue en permanence de très petits mouve- ce cas, E' provient de l'œil droit (E'p) ; le point E
ments, en effet un objet observé par un œil fixe sera ainsi reconnu comme «plus proche».
(image « expérimentalement stabilisée ») devien- Perception de la profondeur de champ.
drait rapidement invisible. Dans la vision de loin comme en vision monocu-
Un objet en mouvement dans le champ
laire, la perception de la profondeur dépend des
visuel périphérique sera construit sur la fovea
centrale après réflexion (p. 348) : pour cela l'œil phénomènes suivants (D) : intersections de
effectue des mouvements lents de poursuite contours, brume dans le lointain, ombres, diffé-
oculaire. La combinaison de ces mouvements rences de taille, etc. Les mouvements de la tête
lents et de mouvements rapides en sens inverse ou de l'ensemble du corps facilitent la perception
est appelée nystagmus. La direction du nystag- de la profondeur de champ ou de la distance :
mus (droit, gauche) est définie par le sens de la ainsi, vu d'un train, un objet proche se déplace
| secousse rapide (par ex. nystagmus postrota- plus vite dans le champ visuel qu'un objet plus
| toire; p. 342). Un nystagmus optocinétique sur- éloigné (D, le panneau d'une gare par comparai-
| vient par ex. lorsque, assis dans un train, on son au mur ou encore le mur de cette gare par
| observe un arbre (poursuite oculaire) ; grâce à comparaison aux montagnes).
Physique de l'acoustique, stimulus seuil de perception à 1000 Hz, l'oreille est sur-
sonore et perception auditive chargée, ce qui entraîne une sensation doulou-
reuse (B, courbe rouge).
L'onde sonore constitue le stimulus spécifique Le niveau de pression acoustique (angl. :
de l'organe de l'audition. Elle se propage à par- Sound pressure level) se mesure en décibel
tir d'une source (par ex. un gong; Al) dans les (dB SPL). A partir d'une pression acoustique
milieux gazeux, liquide et solide. (fixée arbitrairement) : p^ = 2 • 10-5 Pa, le
niveau de pression sonore en dB équivaut à :
L'air constitue te vecteur principal du son. Au niveau de niveau de pression sonore (dB) =
la source sonore, l'air est alternativement comprimé 20 • log (p/p,,) [12.2]
(augmentation de la pression) et décomprimé (diminu- où p^ représente la pression sonore effective.
tion de la pression). Ces oscillations de pression (ondes Une pression sonore multipliée par 10 équivaut
sonores) se propagent à la vitesse du son (c) qui atteint
ainsi à une augmentation, de 20 dB SPL du
332 m/s dans l'air à 0 °C. La représentation graphique
niveau sonore.
des oscillations de pression (Al) revêt la forme de
courbes sinusoïdes. On appelle longueur d'onde (À) la
distance entre deux points successifs de même pression L'intensité acoustique 1 (W • m-2) est l'énergie sonore
sonore et amplitude (a) (Al) la déviation maximale de qui traverse une unité de surface par unité de temps. 1
la pression par rapport à la valeur de repos. Lorsque est proportionnelle à (p^)2. C'est pourquoi deux valeurs
^ augmente ou diminue, un son respectivement plus en dB ne peuvent pas être traitées de façon arithmé-
grave ou plus aigu sera perçu. Par contre une augmenta- tique; deux interlocuteurs émettant chacun 70 dB n'en
tion ou une diminution de l'amplitude entraînera un son totaliseront pas 140 mais seulement 73 dB environ
de plus ou moins grande intensité (Al). La hauteur d'un (p^ = 6,3 • lO^Pa). En effet, selon la formule ci-dessus
son est essentiellement caractérisée par sa fréquence (f), [12.2], p^ ne s'élève que d'un facteur V2' lorsque 1 est
c'est-à-dire la récurrence d'une même pression sonore multipliée par deux ce qui donne environ 73 dB (intro-
en un endroit donné. L'unité de fréquence est le hertz duire - f f • 6,3 • 10-2 pour p^ dans la formule 12.2)
(Hz = s"'). Fréquence, longueur d'onde et vitesse du son
sont liées entre elles par la relation :
f(Hz)'Min)=c(nrs-1) [12.1] Sur le plan de la perception, des ondes sonores
Au sens strict, un son dit «pur» correspond à une vibra- de même pression acoustique mais de fré-
tion sinusoïdale. Cependant, le «son» émis par la majo- quences différentes ne donnent pas la même
rité des sources sonores (instrument de musique, voix intensité subjective : pour être perçu comme
chantée) est composé d'un certains nombres de sons équivalent à un son de référence 20 dB à
purs de fréquence et d'amplitude différentes; il en 1000 Hz, un son de 63 Hz devra avoir une pres-
résulte une vibration complexe, quoique périodique, sion acoustique environ 30 fois supérieure
appelée son complexe (A2). La plus basse fréquence le (+29 dB). À partir de ces données subjectives,
composant (fréquence fondamentale) détermine la hau- on peut représenter sur le diagramme dB-Hz des
teur du «son» perçu. Les fréquences supérieures (har- courbes de mêmes sensations sonores (courbes
moniques) donnent le îimhre. Le La (440 Hz, utilisé isophones; B, courbes bleues). L'unité dépres-
pour donner le ton) a un timbre différent selon qu'il
sion sonore est le phone ; à 1000 Hz, les valeurs
émane d'un ténor, d'une harpe, d'un orgue ou d'un
sur l'échelle des phones sont les mêmes que
piano. Un battement de très basse fréquence (A3, rouge)
qui résulte de l'interférence de deux sons de fréquence celles sur l'échelle des dB (B). La représentation
très proche (A3, bleu) constitue un cas particulier. dB-Hz du seuil absolu de perception est égale-
ment une isophone (4 phones ; B, courbe verte).
La sensibilité maximale de l'oreille humaine se
Domaine acoustique. L'oreille d'un jeune
situe dans la plage de fréquence 2000-5000 Hz.
homme perçoit les sons dont les fréquences
Le champ auditif sur le diagramme Hz/dB
vont de 76 à environ 20000 HT.. Avec l'âge, la
(B) est d'une part limité vers le haut et vers le
limite supérieure d'audibiîité peut chuter jus-
bas par la hauteur de la fréquence sonore,
qu'aux environs de 5000 Hz (presbyacousie).
d'autre part par les isophones des seuils de per-
A 1000 Hz, le seuil de perception des bruits
correspond à une perception acoustique d'envi- ception et de limite de la douleur. La gamme de
ron 3 • 10~5 Pa. Le seuil de perception dépend de la parole est d'une grande importance pour une
la fréquence (B, courbe verte). Le seuil de per- bonne écoute (B).
ception d'un son augmente considérablement si
La notion de sonie a ainsi été introduite pour préciser la
d'autres sons retentissent simultanément. Cet
perception d'un son de fréquence constante, par ex.
e f f e t de masque rend par ex. très difficile la
deux fois plus ou deux fois moins intense (l'unité de
poursuite d'une conversation dans un environ-
mesure est le sone ; 1 sone = 40 phones à 1000 Hz). Un
nement bruyant. À partir d'une pression d'envi- son de 2 sones (ou de 0,5 sone) sera perçu comme deux
ron 60 Pa, ce qui correspond à 2 • 106 fois le fois plus (ou deux fois moins) intense.
Réception et transmission des plus faible Dans 1 épreuve de Rinne le diapason est
pose sur le mastoide (petit bourrelet osseux situe der
sons. Récepteurs auditifs
nere 1 oreille) d un cote jusqu a ce que le patient n en
tende plus le son puis le diapason est place devant
Les ondes sonores atteignent 1 organe de 1 audi 1 oreille Le sujet normal comme le sujet atteint de
tion essentiellement par le conduit auditif troubles sensitifs unilatéraux de 1 oreille interne perce
externe (oreille externe) qui se termine au vront encore le son ( Rinne positif ) alors que le smet
niveau de la membrane tympamque (tympan) présentant des troubles de la conduction osseuse ne le
Les oscillations de pression sonore (conduction percevra plus ( Rmne négatif )
aérienne) mettent le tympan en vibration L oreille interne est constituée par 1 orgdne de
Celui ci transmet ces vibrations par 1 interme Fequilibration (p 342) et par un canal de 3 4 cm de
diaire de la chaîne def osselets (conduction long en forme de limaçon (cochlee) inclus dans 1 os du
ossiculaire du son) située dans la caisse du rocher rempli d endi hmphe (rampe me Mnne ou canal
tympan (ou oreille moyenne) Jusqu a la mem cochleairel et qui communique a son extrémité avec
1 org me de 1 équilibration La rampe moyenne est flan
brane de la fenêtre ovale (A 1,2) C est la que
quee de deux autres compartiments la ri inpe 'i-e'iîibu
commence 1 oreille interne (labyrinthe)
luire et la rampe l\mpamque qui communiquent avec
L oreille moyenne (caisse du tympan) for 1 extrémité du limaçon (apex heîicotreme) et sont rem
mee d une chaîne de trois osselets (le marteau plies d un autre liquide la penl\mphe La rampe vesti
1 enclume et 1 etner Al,2) transmet les vibra bulaire commence a la fenêtre oiale et la rampe
tions acoustiques du tympan Jusqu a la fenêtre tympamque se termine sur la membrane de la fenêtre
ovale (multiplication de la pression par 22) ronde (A2) La peulymphe a une composition iden
L oreille moyenne permet la transmission des tique a celle du liquide plasmatique (p 93 C) alors que
sons (avec le moins de déperditions possibles) la composition elcetrolytique de 1 endolymphe res
d un milieu de faible impédance (air) vers un semble plutôt a celle du cytosol (v ci dessous) La pen
milieu d impédance élevée (liquide) Sans ce lymphe circule dans le tunnel de Corti et les espaces de
| «convertisseur d'impédance» une grande par Nuel des rampes tympanique et vestibulane (A4)
B tie de 1 énergie sonore serait réfléchie contre la L organe de Corti Les cellules sensorielles
fenêtre ovale ce qui (par ex lors d une destruc (secondaires) de 1 organe auditif situées sur la
tion de la chaîne des osselets) se traduirait par membrane basale (A4) sont les cellules ciliées
une perte d audition d environ 20 dB (surdité de externe ç au nombre de 10000 12 000 et internes
transmission) La conversion d impédance est au nombre de 3500 Elle sont constituées de
assurée grâce a la transmission des sons d une manière analogue a celles de 1 organe vestibu
grande surface vers une petite surface (tympan/ laire (p 342) ne possédant toutefois aucun
fenêtre ovale = 17 1 ) et grâce a une augmenta kinocil ou alors un kmocil rudimentaire
tion de la force exercée (en\iron 1 3 fois) par les Les cellules ciliées externes (CCe) comprennent
osselets qui sont disposes en levier (efficacité environ 100 cils (microvillosites) disposes en trois ran
gées cylindriques minces et sont solidement attaches
optimale a 1 2 kHz)
par leur face basale a la membrane îccîonale par 1 in
Les deux muscles de 1 oreille moyenne (le tenseur
termediaire de cellules de soutien alors que les corps
du îMîipan insère sur le marteau et le ^tapedius insère
cellulaires des espaces tympanique et vestibulaire bai
sur 1 etner) peuvent moduler la transmission des sons
gnent dans la penlymphe (A4) Les cellules ciliées
de basse fréquence lia sont utiles également pour
externes sont innervées par des fibres nerveuses erré
maintenir 1 intensité de ces sons pour protéger contre
rentes provenant du ganglion spirale (le médiateur
les sons trop forts et réduire les bruits parasites émis
1 acetylcholine se fixe sur des récepteurs cholmer
par 1 auditeur lui même enfin atténuer certaines vibra
giques N^ p 82) Les cellules ciliées internes (CCi)
tions die résonance dans 1 oreille moyenne
en forme de poire entourées de cellules de soutien et
Le son fait également vibrer toute la boite cra
dont les cilf sont libres dans 1 endolymphe ne sont dis
menne par conséquent il est directement transmis a la
posées qu en une seule rangée elles établissent un
cochlee par conduction osseuse La cochlee ne joue
contact synaptique avec plus de 90% des fibres a f f é
guère de rôle physiologique mais elle est importante
rentes du ganglion spirale Les axones c f f i f e n î s du
sur le plan diagnostique dans 1 épreuve de Weber par
noyau olivaire latéral supérieur se terminent au niveau
ex on place la base d un diapason en vibration au
de ces terminaisons afférentes
sommet du crâne Un sujet normal localisera correcte
ment la source sonore en position médiane en raison de Transmission du son dans l'oreille interne.
la symétrie des sensations sonores perçues Un patient Les oscillations de la membrane de la fenêtre
atteint de surdité de tranïmi^^icn unilatérale (atteinte ovale venant de 1 etner produisent des ondes de
de 1 oreille moyenne par ex ) localisen le diapason du pression de la penlymphe qui du fait de son
cote de 1 oreille atteinte (laterahwtion} car 1 absence incompressibilité provoque une déformation
d effet de masque du aux bruits ambiants fait percevoir compensatrice de la membrane de la fenêtre
le son plus fort de ce cote la Par contre le son sera ronde (A2) Les parois du canal endolympha-
latéralisé du cote sain en cas d atteinte unilatérale de tique c est a dire la membrane de Reissner et la
l oreille interne celle ci percevant le son comme étant
^
membrane basilaire (Dl) cèdent aux variations vibrations endolymphatiques de l'espace sub-
oscillatoires de volume (onde propagée, B et tectorial (D4). Ceci conduit (comme pour les
C). Ces variations peuvent aussi être «court-cir- CCe de l'organe vestibulaire) à l'ouverture de
cuitées » et atteindre la fenêtre ronde sans devoir canaux par îransducîion et à la dépolarisation
passer par l'hélicotrème. La paroi du canal (potentiel récepteur), ce qui au niveau des CCi
endolymphatique cède de façon ondulatoire, c- (le récepteur spécifique des sons), provoque la
à-d que la membrane de Reissner et la mem- libération du transmetteur (vraisemblablement
brane basilaire oscillent tantôt vers la rampe le glutamate se fixant sur les récepteurs AMPA •
vestibulaire, tantôt vers la rampe tympanique p. 55 F) et par la suite à la transmission du
(Dl,2). Ainsi, la vitesse de l'onde propagée (qui signal vers le SNC.
n'est pas égale à la vitesse du son mais est Ces vibrations sonores générées dans l'oreille
beaucoup plus faible) et sa longueur d'onde interne peuvent être perçues à l'extérieur. Cette émis-
décroissent progressivement à partir de la sion otoacoustique évocable peut être mesurée à l'aide
fenêtre ovale (B). La longueur d'onde de l'onde
d'une peau de tambour. Ainsi le fonctionnement de
propagée dans la cochlée devient de plus en
l'oreille interne, par ex. chez les nourrissons, peut être
plus courte tandis que son amplitude croît jus-
examiné alors que ceux-ci sont incapables d'analyser
qu'à un maximum (B, «enveloppe») pour se
leurs propres sensations acoustiques.
résorber ensuite très vite. La déformation maxi-
male du canal endolymphatique se situe donc en Potentiel de l'oreille interne (p. 369 C). Sur
un lieu d'autant plus proche de l'étrier que la leur face ciliée, les cellules ciliées bordent l'es-
longueur d'onde initiale du son est plus courte, pace endolymphatique dont le potentiel de repos
c-à-d que le son est plus aigu. Chaque fréquence (= potentiel endocochléaire) est d'environ +80 à
sonore est ainsi destinée à un endroit précis du +110 mV par rapport à la périlymphe. Ce poten-
canal endolymphatique selon le maximum de tiel est maintenu par un processus de transport
l'onde sonore propagée (le lieu de formation actif dans la strie vasculaire (p. 369 C). Comme
de l'image dépend de la fréquence ; C). les CCe et CCi ont un potentiel de repos de - 70
Les oscillations à l'intérieur du canal endolym- et - 40 mV respectivement, il existe donc une
phatique entraînent un très petit déplacement différence de potentiel d'environ 150-180 et 120-
(« 0,3 nm) de la membrane tectoriale par rapport à 150 mV respectivement entre la membrane des
la membrane basilaire (D3), si bien que les cils
des CCe basculent et se déplacent tous ensem- cellules ciliées et l'endolymphe (intérieur de la
ble. S'ils se déplacent vers la gauche (p. 342), cellule négatif). De plus, la concentration en K*
ils provoquent l'ouverture des canaux cationi-ques dans l'endolymphe, de l'ordre de 140 mmol/1, est
(îransducîion canaîaire mécanosensiîive} au approximativement la même que celle des cel-
niveau de la membrane ciliaire, si bien que les lules ciliées, si bien que le potentiel d'équilibre
ions (K^, W, Ca^) pénètrent dans la cellule ciliée (p. 32) atteint ici 0 mV. Ce potentiel important est
st la dépolarisent. Il y a donc synchronisation du utile en tant que « force » motrice non seulement
itimulus avec le raccourcissement des CCe (D3). pour l'entrée de Na^ et de Ca^ mais aussi pour
L'écrasement successif des cils dans le sens l'entrée et la mise à disposition du K* et pour
apposé entraîne une hyperpolarisation (ouverture engendrer le potentiel de récepteur.
tes canaux-]^ de la membrane somatique des cel- L'acuité auditive se mesure à l'aide d'un audio-
lules ciliées) et un allongement des CCe. mètre. Le patient est soumis à des sons de différentes
Le mécanisme de cette électromotilité terminale fréquences, transmis par l'intermédiaire des conductions
sxtrêmement rapide (jusqu'à 20 kHz, soit 2 • 104 fois/s)
aérienne et osseuse. Les intensités d'abord sous-limi-
le la cochlée n'est pas connu, Toutefois il semble avoir
four origine la pression élevée dans les cellules ciliées naires sont augmentées de manière progressive jusqu'à
;xtemes (128 mmHg !) et aussi la structure inhabituelle ce que le seuil de perception soit atteint (audiogramme
les parois cellulaires. de seuil). S'il faut des sons d'intensité plus élevée que
Ces mouvements ciliaires, responsables de la celle requise pour un sujet normal, il s'agira d'un déficit
.timulation des CCe, sont un moyen d'amplifi- auditif; on le mesure en dB. (À la différence du dia-
:ation du signal (d'environ un facteur 100, soit gramme de la p. 363 B, le seuil auditif normal [p. 363 B
10 dB), qui précède l'action des CCi [renforce- courbe verte] est représenté par la valeur 0 dB pour
nent cochléaire). Ce phénomène explique le toutes les fréquences !) En dehors de la presbyacousie
;euil de perception exceptionnellement bas de (p. 362), les déficits auditifs peuvent résulter par ex.
:haque site cellulaire (0,5 mm) dans l'étroite d'inflammations de l'oreille moyenne (déficit de
;amme de fréquence qui les caractérise. Les cils conduction aérienne) ou interne (déficit de conduction
les CCi sont spécialisées dans le domaine des aérienne et osseuse) ou encore d'un traumatisme des
réquences maximales par l'intermédiaire des cellules ciliées consécutif à une forte déflagration.
Élaboration des sons dans le SNC détournée (B, à droite) si bien que les stimuli
sonores parviendront aux centres (noyau acces-
Pour percevoir un stimulus sonore, certains soire, D5) avec un certain décalage. Les effets
paramètres doivent être codés dans le nerf audi- a) et b) s'additionnent également (B). L'oreille
tif avant d'être transmis aux centres supérieurs : externe permet en outre de reconnaître si le son
1. la ou les fréquences du son, 2; l'intensité du provient de devant ou de derrière (ou bien d'en
son, 3. la direction du son et 4. l'éloignement de haut ou d'en bas). L'écoute binaurale est rendue
la source sonore. possible grâce à la capacité élevée de l'oreille à
Les différentes fréquences sont enregistrées capter les bruits de l'entourage, par ex. la per-
dans des régions cochléaires bien définies ception d'une voix est meilleure en écoute
(p. 367 C) et sont acheminées également dans binaurale qu'en écoute monoaurale. Le contact
des fibres différentes de la voie auditive avant visuel avec la bouche de l'orateur apporte une
d'être identifiées au niveau central. Si par ex., la aide supplémentaire.
fréquence de 1003 Hz est la fréquence la plus L'éloignement d'une source sonore est
proche à pouvoir être distinguée de 1000 Hz, apprécié notamment par le fait que, lors d'une
cette différence de 3 Hz donne par rapport à transmission sonore, les hautes fréquences sont
1000 Hz un seuil différentiel relatif (p. 352) de plus atténuées que les basses fréquences. Plus la
0,003, seuil qui correspond environ à la realité. distance parcourue par le son est grande, plus la
Cette finesse de discrimination est assurée par participation des hautes fréquences à la récep-
le «codage» précis de la fréquence dans la
tion des sons sera faible (par ex., le tonnerre lors
cochlée mais aussi par le renforcement prove-
d'orages rapprochés ou éloignés).
nant des cellules ciliées externes (p. 366) de
Voies auditives (D). Les principaux relais
même que par le contraste neuronal le long de
des voies auditives et leurs fonctions probables
la voie auditive (p. 313 D). Cet accord précis
(en anglais îuning) resuite notamment du fait sont : les fibres nerveuses auditives dont les
qu'une fibre déterminée du nerf auditif ne pos- corps somatiques sont situés dans le ganglion
sède un seuil particulièrement sensible qu'à spirale de la cochlée (Dl) vont vers les noyaux
«sa» fréquence propre. Seules des pressions cochléaires antéroventral (D2), postéroventral et
acoustiques élevées entraînent un recrutement dorsal (D3). Dans ces trois noyaux, les affé-
des fibres voisines (v. ci-dessous). rences sont disposées suivant des fréquences
Une augmentation de l'intensité sonore définies (représentation tonoîopique) de com-
conduit à : a) une fréquence accrue des poten- plexités diverses. L'inhibition latérale (p. 313 D)
tiels d'action (PAs) dans les fibres afférentes et entraîne un contraste, c'est-à-dire une suppres-
b) une sollicitation (recrutement) des fibres ner- sion du bruit. La comparaison de l'intensité et du
veuses avoisinantes lors de la transmission de temps de propagation (localisation binaurale,
l'information (A). Le seuil relatif de différencia- v. ci-dessus) a lieu dans Votive supérieure (D4)
tion des intensités (p. 352) est par contre beau- et dans le noyau accessoire (D5) qui reçoivent
coup plus grossier que le seuil de différenciation pour la première fois des impulsions d'origine
des fréquences avec une valeur de 0,1, c'est-à- controlatérale. Les relais suivants sont le noyau
dire qu'un stimulus sonore ne sera perçu comme lemnisque latéral (D6) et, après passage d'une
étant plus ou moins fort que si son intensité est majorité de fibres sur le côté opposé, le tub.ercule
modifiée par un facteur 1,1 (augmentation de quadrijumeau postérieur (D7). Ceux-ci, dotés de
10%, ce qui correspond à une pression acous- nombreuses afférences, ne sont que des relais
tique augmentée de ^TJ = 1,05, soit 5 %). réflexes (par ex. pour les muscles de l'oreille
La reconnaissance de la direction du son est moyenne ; p. 366) mais ils assurent également
binaurale (perçue grâce aux deux oreilles) : a) la comparaison entre l'analyse des noyaux
les ondes sonores arrivant de façon oblique par- cochléaires et l'analyse spatiale de l'olive supé-
viennent à une oreille avec un certain retard par rieure et par l'intermédiaire d'autres relations
rapport à l'autre. Un changement de direction avec les tubercules quadrijumeaux supérieurs
d'environ 3° (ce qui représente le seuil de d i f f é - (D8) la coordination entre espaces acoustique et
renciation de direction), entraîne un retard au visuel. C'est par l'intermédiaire du thalamus
niveau de l'oreille éloignée de la source d'envi- (corps genoulllé médian, CGM; D9) que les
ron 3 • 10'5 s (B, à gauche) ; b) le son est perçu afférences atteignent enfin le cortex primaire
par l'oreille détournée comme étant moins fort; (D10) entouré par les aires auditives secondaires
si bien qu'une différence de 1 dB ne peut être (p. 311 D, aires 41 et 22). Ces centres sont res-
reconnue. Une moindre pression acoustique ponsables de l'analyse des sons complexes, de la
s'accompagne cependant d'un léger retard dans mémorisation immédiate lors de la comparaison
l'apparition des potentiels d'action (allonge- des diverses fréquences, de l'attitude réflexe qui
ment du temps de latence) du côté de l'oreille consiste à «tendre l'oreille», etc.
Voix et parole selon le lieu d'articulation (dans la cavité) les
bilabiales (lèvres, dents) P, B, M; les labioden-
La parole est en premier lieu un moyen de com- tales (lèvre inférieure et incisives supérieures) p
munication dont la performance est entièrement V; les alvéodentales (dents, alvéoles et partie
axée vers la capacité auditive de l'homme (p. 363 antérieure de la langue) S, Z, L; les postalvéo-
B). Elle repose sur le principe d'un instrument à laires (partie postérieure des alvéoles et partie
vent et comprend un conduit (trachée, bronches, inférieure de la langue) Z; les palatales (palais
etc.) à travers lequel l'air s'écoule dans la cavité dur et dos de la langue) K, G, W et R. D'après le
formée de la bouche et des fosses nasales en mode d'articulation, les occlusives P, B, T, D, K
empruntant la/ente limitée par les cordes vocales se différencient, d'une part des constnctives
qui peuvent être mises en vibration (A). Le grand médianes soit continues F, V, S, Z, soit à batte-
éventail des variations oratoires s'explique par le ments R et d'autre part des constnctives
fait que de nombreux muscles peuvent entrer en latérales L.
jeu et modifier considérablement à la fois la pres- Le registre de la voix humaine, formants
sion du courant d'air (puissance sonore de la compris, s'étend de 40 à plus de 2000 Hz. Les
voix), la tension des cordes vocales, l'ouverture hautes fréquences constitutives des sifflantes (S,
et la forme de la glotte (fréquence fondamentale Z) sont rarement entendues dans les presby-
de la voix) de même que la dimension et la forme acousies ou chez les patients atteints de pertes
de la cavité (timbre, formante). auditives de l'oreille interne et sont également
Les articulations et les muscles du larynx ser- très mal perçues lors des transmissions radioté-
vent à mettre en position phonatoire les cordes léphoniques. Dans la conversation, la gamme
vocales et la glotte. Lorsque les cordes vocales de fréquences (fréquence fondamentale, C)
vibrent au passage de l'air, la glotte ne fait pas couvre environ un octave, 2 octaves environ
que s'ouvrir et se fermer alternativement; ses pendant le chant (chez les chanteurs et les can-
deux bords vibrent de façon ondulatoire dans le tatrices elle peut atteindre plus de 3 octaves).
sens du courant d'air (B). Lors de fréquences L'échelle musicale habituelle repose sur l'octave qui
basses voisines de 100 Hz, la glotte demeure fer- coirespond à un doublement de fréquence. Pour un accord
mée plus longtemps qu'elle ne reste ouverte musical équilibré, elle est divisée en 12 parties égales dit-
(dans un rapport de 5/1). Lors de fréquences plus férenciées l'une de l'autre par un facteur 1,0595 ('V2 )
élevées (400 Hz), ce rapport chute à 1,4/1 ; dans Parole (v. aussi p. 336). Les composantes de
le chant en voix de tête (C, couleur bleue) ou la communication orale sont : a) la mise en
pendant le sifflement, la glotte demeure ouverte. œuvre de l'ouie (p. 368), b) la production cen-
Les signaux moteurs proviennent du cortex trale de la parole et c) la transmission de la
sensorimoteur (p. 325 C et B, «langue, pharynx») parole au niveau moteur. La compréhension de
et parviennent au noyau du N. vague. Le N. vague la parole s'effectue dans la partie postérieure de
(X) assure donc l'innervation tant motrice que l'aire corticale 22 (p. 311 D), localisée dans
sensitive du larynx. L'innervation sensitive est Y aire de Wernicke. Des désordres dans ce terri-
nécessaire aux réflexes de protection (toux!) toire se traduisent par une aphasie sensorielle.
et à la production de la voix : les fibres sensitives Le flux de langage de ces patients est fluide mais
de la muqueuse du larynx et les fibres sensorielles - la compréhension des mots est fréquemment per-
des fuseaux neuromusculaires (p. 316) rensei- turbée, ce qui montre qu'ils ne s'aperçoivent pas
gnent en permanence les centres sur la position et de leur déficit de compréhension. Les formes
le degré de tension des cordes vocales. Ces verbales ou les lectures compliquées ne sont éga-
réflexes et surtout les rapports étroits des voix lement pas comprises. La production de la
auditives avec les centres bulbaires et corticaux du parole s'effectue au niveau des aires 44 et 45 du
langage sont les conditions indispensables au cortex qui constituent l'aire de Broca (p. 311 D).
réglage précis de la voix. C'est le centre primaire de la parole localisé
Les voyelles parlées se différencient entre dans le cortex sensorimoteur (v. ci-dessus). Des
elles, même si leurs fréquences fondamentales déficiences au niveau de l'aire de Broca (et aussi
sont quasiment identiques (100-130 Hz; D), par par ex. dans le gyrus angulaire) se traduisent par
l'adjonction de bandes de fréquences plus élevées une incapacité de parler (aphasie motrice). Les
propres à chacune d'elles (zones de résonance = patients sont incapables de parler ou le font en
formants). Ainsi, les voyelles A, U et 1 (D) sont style télégraphique. Dans une troisième forme de
les extrêmes vocaliques articulatoires et acous- désordre, les troubles pour trouver les mots sont
tiques et les autres Y, 0, E et Œ en sont les stades au premier plan (aphasie amnésique). Les per-
intermédiaires (« triangle vocalique »). Les for- turbations de l'exécution motrice (voies cortico-
mants sont déterminés par la forme de la cavité bulbaires, cervelet) conduisent à des troubles de
oronasale (D). Pour les consonnes, on distingue Vélocution.
Unités et mesures en physiologie des symboles mathématiques de multiplication
et en médecine et de divisions, par ex. :
- pour la superficie (longueur • longueur) : m •
m = m2
- pour la vitesse (longueur/temps) : m • s~'
La physiologie est la science qui traite des phé Lorsque la nouvelle unité obtenue est trop
nomènes vitaux et des fonctions de l'organisme compliquée, on lui attribue un nouveau nom
Ceux-ci reposent notamment sur des lois phy' avec son propre symbole, par ex. pour la force •
siques et chimiques et, par conséquent, leui m • kg • s-2 = N (Tab. 1).
étude approfondie, leur analyse et leur modf
d'action sont inséparables de la mesure de gran
deurs physiques, chimiques et autres. Ainsi Multiples et sous-multiples des unités
peut-on mesurer la pression sanguine ou la capa de mesure
cité auditive, de même peut-on déterminer le pF
du sang ou le débit cardiaque. En médecinf
comme en physiologie, un grand nombre d'uni' Comme il est malaisé et peu clair d'écrire par
tés de mesure peuvent exprimer les même; ex. 10000 g ou 0,00001 g, on utilise, devant
grandeurs. C'est pourquoi les unités S I (SI = l'unité de mesure, des préfixes qui désignent les
Système International d'unités) auxquelles nou; multiples et sous-multipîes décimaux (habituel-
donnons la préférence sont utilisées car elle; lement en 1000°); dans l'exemple ci-dessus, il
permettent d'éviter tout problème de calcul faudrait dire ou écrire 10 kg ou 10 ug (micro-
(Toutes les unités possibles mais qui sont ei gramme). Les préfixes et leurs facteurs et sym-
dehors des unités évoquées ci-dessus sont visua boles sont indiqués dans le Tab. 2. Ces préfixes
lisées par un *.) Les facteurs permettant dt sont placés, non seulement devant les unités de
convertir les plus anciennes unités en unités di base mais aussi devant les unités qui en soin
système SI sont également indiqués. Les gran dérivées et qui ont leur propre symbole (Tab.
deurs compliquées ou inhabituelles de la physio 1). 103 Pascal est égal à 1 kPa. Pour certaines
logie par ex. la tension pariétale, la complianci unités de mesure, d'autres préfixes sont utilisés
ou encore la résistance périphérique utilisée: pour des multiples décimaux plus petits (da, h.
dans ce livre sont expliquées car elles sont main d, c ; Tab. 2). Pour les mesures de temps, on uti-
tenant habituelles. Il existe toutefois quelque! lise toujours les multiples non décimaux usuels,
exceptions particulières, importantes et asse; c'est-à-dire la seconde (s), la minute (min),
fréquentes en physiologie (et pas toujours cor l'heure (h) et le jour (j).
rectes) comme les notions suivantes, à savoir 1;
concentration, l'activité, l'osmolalité, lapressior
osmotique, la pression oncotique et la valeur di Longueur, superficie, volume
pH ; la partie suivante de cet ouvrage leur es
consacrée.

Les unités de base du système SI sont : L'unité SI de longueur est le mètre (m). Les
- pour la longueur : m (mètre) autres unités de longueur encore utilisées sont :
- pour la masse : kg (kilogramme) 1 angstrôm (À) . = lO"10 m = 0,1 nm
- pour le temps : s (seconde) 1 micron (y.) = l0~6 m = 1 u.m
- pour la quantité de mol (mole) 1 millimicron (mu,) = 10"9 m = 1 nm
matière :
- pour l'intensité du A (ampère) Conversion des unités de longueur anglo-saxonnes :
courant électrique : 1 inch = pouce = 0,0254 m = 25,4 mm
- pour la température : K (Kelvin) 1 foot (pluriel : feet) = pied = 0,3048 m
- pourl'intensité lumineuse : cd (candela) 1 yard =0,9144 m
1 mile = mille = 1609,344 m - 1,61 km
1 mile nautique = 1,853 km
Ces unités de base sont indépendantes le;
unes des autres et sont définies de façoi
précise ; toutes les autres unités sont dérivée, L'unité SI de superficie dérivée du mètre est
des unités de base et sont données pour la plu le mètre carré (m • m = m2), celle de volume est
: part par des expressions algébriques utilisan le mètre cube (m • m • m = m3). Les conversions
b. 1 Quelques exemples d'unités de base du SI, m, kg, s

1. L'angle spatial d'un cône est défini comme le rapport entre la surface de section (S) d'une sphère (dont le centre
est au sommet du cône) et le carré du rayon de la sphère (r2). L'unité du système SI, le sr, correspond à l'angle spatial
d'un cône pour lequel o n a : r = l m e t S = 1 m 2 , ce qui signifie que 1 sr = 1 m2 • m"2.

des multiples et sous-multiples se font avec leur Conversion des unités de volume anglo-saxonnes :
préfixes correspondants (Tab. 2) : 1 Brid ounce (américain) = 29,57 ml
1 m = 103 mm mais 1 fiuid ounce (britannique) = 28,47 ml
Im^WmiTr'et 1 gallon US = 3,785 1
I m3 = 109 mm3. 1 gallon 1
(i "!*"-»!) britannique = 4,541

^ Le:litre*(l) reste-utilise surtout pour mesurer ^ fréquence, accélération


le volume des liquides et des gaz : , -i •
I I = 10-3 m3 = 1 dm3
1 ml = lO^ m3 = 1 cm3 La vitesse est la distance parcourue par unité de
1 u.1 = 10-9 m3 = 1 mm3 temps et s'exprime en m • s~1. Pour les vitesses
des liquides, on parie de vitesse linéaire mais volume [(N • m"2) • m3] correspond aussi à un
aussi de « vitesse volumique » ou de débit. On travail et s'exprime en J.
entend par là un flux volumique par unité de
temps en 1 • s~' ou en m3 • s~1. Les autres unités de travail, de quantité de
On entend par fréquence le nombre de fois chaleur et d'énergie sont converties dans l'unité
où un événement quelconque (battement du J du système SI :
pouls, mouvement respiratoire, etc.) se produit \eig=\Q-^î=0,ï\ù
par unité de temps; elle s'exprime en s~1 ou en 1 cal-4,185 J
hertz (Hz). On utilise également la mur' 1 kcal-41851= 4,185 U
comme unité de fréquence ce qui donne : lWs=U
min-i = 1/60 Hz - 0,0167 Hz. l k W h = 3 , 6 - 10 6 J=3,6MJ
On entend par accélération la variation de
vitesse par unité de temps ; l'unité est le m • s~1 • La puissance est le travail par unité de
s~' = m • s'2. Une indication d'accélération pré- temps. D'où l'unité de puissance : J • s~' = W
cédée du signe négatif est une décélération. Par (watt). Le flux thermique s'exprime également
ex., la rapidité avec laquelle une voiture peut en watt. Les autres unités de puissance et de
accélérer ou freiner est exprimée dans les deux flux thermique sont converties dans l'unité W
cas en m • s~2. ; du système SI :
l e r g - s - ' = lO^W^O.l uW
1 cal • h-'= 1,163 • 10-'W=l,163mW
Force, pression 1 PS = 735,5 W = 0,7355 kW

La force est le produit de la masse par l'accélé- Masse, quantité de matière,


ration (cas particulier : « poids = force pondé- concentration
rale» = produit de la masse par l'accélération
de la pesanteur). L'unité de masse étant le kilo-
gramme (kg) et celle d'accélération le m • s~2 (v. La masse a pour unité de base le kilogramme
ci-dessus), on a comme unité de force : (kg) ; désormais, toute quantité précédée du pré-
fixe «kilo» doit être exceptionnellement utilisée
m • kg • s~2 = N (newton). comme unité de base (au lieu de Mg on utilise
Les unités de force les plus souvent utilisées
sont converties ainsi : comme unité la tonne*, t). Une masse est géné-
ralement définie par la mesure de son «poids»
1 dyne = 10-5 newton = 10 uN;
(v. ci-dessus) soumis à la force de gravité ter-
1 gramme force = 9,8 • 10-3 N = 9,8 mN.
La pression est lu force par unité de surface. restre, les balances étant toutefois étalonnées en
Cela donne : unité de pression : N • m'2 = Pa unité de masse (g, kg).
(Pascal). La masse d'une molécule ou d'un atome
Les autres unités de pression (le mmHg* est (poids moléculaire ou atomique) est souvent
utilisé pour les pressions des liquides corporels) exprimée en Dalton (Da, ce n'est pas une unité
peuvent être converties en Pa, unité du système ' du SI), où un Dalton est l'équivalent de 1/12 de
SI: la masse d'un atome "C = 1 kg/nombre de
1 mmHp - 9,8 Pa Loschmidt = 1 kg/(6,022 • 1023) :
1 cmH,0 ~ 98 Pa l D a = 1,66- 10-"kg
mmHg*= 133,3 Pa= 0,1333 kPa 1000 Da = 1 kDa
Torr= 133,3 Pa= 0,1333 kPa
atmosphère technique (at) - 98,067 kPa La masse moléculaire relative M (ancienne-
atmosphère physique (atm) — 101,324 kPa ment «poids moléculaire») correspond au rap-
port entre la masse moléculaire en question et
dyn-cm-^0,1 Pa
bar = 100 kPa 1/12 de la masse d'un atome de "C. Cette gran-
deur relative est sans dimension.
Conversion des unités de masse anglo-saxonnes :
Travail, énergie, quantité de chaleur 1 ounce (américain) = 31,1 g
1 ounce (britannique) = 28,35 g
1 pound (américain) = 372,3 g
Le travail est le produit de la force par le 1 pound (britannique) = 453,6 g
déplacement. D'où l'unité de travail : N • m = J
(joule). L'énergie et la quantité de chaleur La quantité de matière exprimée en mole
s'expriment en J. De même le produit pression • (symbole : mol) est une grandeur apparentée
à la masse. Une mole de substance correspond L'intensité du courant pour une tension don-
ni plus ni moins à la quantité de particule née dépend de la résistance électrique (loi
(atomes, molécule, ions) contenue dans le d'Ohm : tension = intensité • résistance). L'unité
noyau d'un atome de "C, qui correspond à
6,022 • 1023 (nombre d'Avogadro). Ainsi, pour de résistance électrique est l'Ohm (Q; Tab. 1),
la conversion de la quantité de matière en sa valeur inverse (1/résistance) la conductance
masse : une mole correspond à la quantité de électrique s'exprime en Siemens (S = S2~'). En
matière (en g) qui indique le poids molaire, physiologie membranaire, on rapporte la résis-
ionique ou atomique relatif de cette substance, tance à la surface membranaire (£3 • m"2). L'in-
par ex. la masse atomique, moléculaire ou verse2 est la conductance ionique (H"' • m2 =
ionique est de 1/12 plus élevée que celle de S • m ) (p. 32).
l'atome "C.
Le travail électrique ou énergie est
exprimé, comme tout travail, en joule (J) ou en
Exemple : watt-seconde (Ws), et la puissance électrique
- poids molaire de H,0 : 18 en watt (W) comme toute puissance.
-> lmoledeH^O= 18gH,0 La capacité électrique d'un condensateur ou,
- poids atomique de Na : 23 en physiologie, d'une membrane cellulaire est
-» 1 mole d'ions Na* = 23 g d'ions Na* le rapport entre la charge (C) et la tension (V).
- poids molaire de Cad : L'unité est le farad (F; Tab. 1).
(40 + 2 • 35,5) =111
-> 1 mole de Cad, = 111 g de Cad, Alors que le courant continu circule toujours dans le
(Une mole de Cad, contient 2 moles d'ions même sens, le courant alternatif change constam-
Cl-et 1 mole d'ions Ça2*.) ment de sens. ^fréquence (Hz) exprime le nombre de
fois où cette alternance se produit par unité de temps.
Si l'on divise la mole par la valence de l'ion concerné, Par ex. le courant domestique a une fréquence de
on obtient le poids équivalent avec comme unité de 50 Hz.
mesure la val (ang. eq : les deux grandeurs ne sont pas
des unités du SI). Pour les ions monovalents, mol et eq
sont identiques : Température
1 eq Na+ = 1/1 mole Na+
Pour les substances bivalentes, (par ex. Ça2*, voir ci- L'unité SI de température est le Kelvin (K), le
dessus) on a :
1 eq Ça2* = 1/2 mole Ça2* ou 0 K (zéro absolu) étant la plus basse tempéra-
1 mole de Ça2* = 2 eq Ça2*. ture possible. L'échelle Celcius dont l'unité est
L'osmole (osm) est une autre grandeur dérivée de la le degré Celcius (°C) dérive de l'échelle en Kel-
mole (mol) (v. ci-dessous). vin selon la formule :
température en °C = température en K - 273,15
Grandeurs électriques
Les Américains indiquent généralement la température
en "Fahrenheit (°F). La conversion en °C donne :
température en °F = (9/5 • température en °C) + 32,
La migration de particules chargées électrique- et inversement :
ment, comme par ex. la migration des élec- température en °C = 5/9 • (température en °F - 32).
trons chargés négativement à travers un fil Conversion de quelques températures usu-
| métallique, est appelée courant électrique. Le
!
nombre de particules/unité de temps qui cir-
cule est exprimé en intensité de courant.
L'unité de l'intensité de courant est l'ampère
(A). Une migration d'ions (Na*, K*), par ex. à
travers une membrane cellulaire, donc un cou-
rant ionique, peut aussi être exprimée en A. Un
courant électrique ne peut passer que s'il
existe, entre deux points, une différence de
potentiel ou tout simplement une tension ou
même un potentiel. Cette tension peut être
induite par une batterie ou un générateur. Dans
l'organisme, des tensions électriques apparais-
sent en général lors du transport d'ions (p. 32).
L'unité de tension électrique est le volt (V;
Tab. 1).
Concentration, fraction et activité solutions très diluées. Dans celles-ci, le volume
des solutés représente fréquemment une fraction
significative du volume total. Ainsi, 1 1 de
plasma par ex. contient 70 ml de soluté, princi-
En physiologie comme en médecine, le terme
palement des protéines et des sels, pour 0,93 1
concentration peut avoir plusieurs significa-
d'eau. La différence entre molarité et molalité
tions, à savoir :
est donc de 7%. Dans les liquides intracellu-
-une concentration massique, c'est-à-dire la
laires cette différence peut même atteindre 30%.
masse d'une substance par unité de volume
Alors que le terme de molarité est souvent uti-
(par ex. g/1 = kg/m3),
lisé pour exprimer la concentration rapportée
- une concentration de quantité de matière ou
aux volumes, on a décidé d'utiliser celui de
concentration molaire, c'est-à-dire la quantité
molalité pour les réactions chimiques comme
de matière par unité de volume de la solution
pour les processus biophysiques et biologiques.
(par ex. mol/1),
-une concentration molale, c'est-à-dire la
quantité de matière par masse de solution (par Les fractions (rapport massique, rapport de
ex. mol/kg Hft). quantité de matière et rapport volumique) ont
comme unité le g/g, la mol/mol ou le 1/1, c'est-à-
On entend par concentrations fractionnaires : dire 1 comme «unité» (ou encore 10"3, 10-").
-un rapport massique, c'est-à-dire le rapport C'est pourquoi on utilise l'unité complète (g/g,
d'une partie de la masse à la masse totale (par etc.), car elle indique de quelle fraction il s'agit.
ex. g/g) Les fractions %, %c, ppm (parts par million) et
- un rapport molaire (par ex. mol/mol) ou ppb (parts par billion ; en anglais : 1 billion =
- un rapport volumique, c'est-à-dire le rapport 109) sont de toutes manières utilisées.
d'une partie du volume sur le volume total
(par ex. 1/1). Conversions :
1%=0,01
Les trois dernières grandeurs sont des valeurs l%c = 1 • 10-3
relatives, c'est-à-dire des fractions (le terme de 1 vol% = 0,011/1
concentrations fractionnelles ne doit plus être 1 ppm = 1 • 10-6
utilisé). Le rapport de volumes (fraction, F) est 1 ppb = 1 • 10-9
encore toutefois utilisé en physiologie respira-
toire. L'activité (a) est une mesure thermodynamique de la
L'unité SI de concentration massique est le concentration physicochimique efficace. En physiolo-
g/1 (kg/m3, mg/1, etc.). La conversion de quel- gie on l'utilise souvent pour désigner la concentration
ques grandeurs utilisées habituellement est la ionique ; l'activité ionique et non la molalité est mesu-
suivante : rée par des électrodes sensibles aux ions (électrodes à
g/lOOm! =10 g/1 H*, Na*. K*, Cl", Ça2*). L'activité et la molalité sont
équivalentes tant que les forces ioniques totales (^)
g% =10 g/1 sont très faibles, c'est-à-dire pour des solutions idéales ;
%(w/v) =10 g/1 y. dépend alors de la charge et de la concentration
g%» = 1 g/1 ionique totale de la solution :
mg% = 10 mg/1
mg/lOOm! = 10 mg/1 t* • 0,5 (z,2 • c, + T.} • c; + ... + z,2 • c) [13.1]
ng% = 10 ng/i où z^ est la charge des ions i, c^ leur concentration
Y% = 10 u.g/1
molale et 1, 2,.. .,i les types d'ions présents dans la solu-
tion. Pour les liquides biologiques de forces ioniques
L'unité SI de concentration de quantité de élevées, les particules en solution s'influencent récipro-
matière est la mol/1 (ou mol/m3, mmol/1, etc.). quement, si bien que l'activité a est toujours significati-
Les conversions sont : .vement plus faible que la concentration molale c.
1 M (molaire) = 1 mol/1 L'activité peut être calculée à partir de la relation : a =
1 N (normal) = (1/valence) • mol/1 f • c, où f = coefficient d'activité. Pour une force ionique
1 mM (mmolaire) = 1 mmol/1 de 0,1 par ex., ce qui est le cas d'une solution contenant
1 val /l (eq/1) = (1/valence) • mol/1 : 100 mmol NaCl/kg H,0, fest de 0,76 pour le Na; l'acti-
vité finale pour les processus précédents est inférieure
Dans des solutions très diluées, on distingue d'un quart par rapport à la molalité.
les concentrations molaires des concentrations
molales car c'est seulement à une température Pour des électrolytes faibles, non totalement
donnée (4 °C) que 1 1 d'eau = 1 kg d'eau. Mais dissociés, la molalité et l'activité dépendent des
les liquides physiologiques ne sont jamais des ions libres présents naturellement dans le milieu
t non du degré de dissociation de la solution plus élevée ou plus faible sont respectivement
D question. dites hyper- ou hypo-osmotiques.

îsmolalité, pression osmotique et


Fbncotique Osmolalité et tonicité

L'osmolarité (osm/1) est une notion qui découle


de la molarité (v. ci-dessus). L'osmolarité est la Les particules osmotiquement actives (osmola-
| concentration de toutes les particules osmoti- lité effective, v. ci-dessus) d'une solution déve-
, quement actives dans une solution, quelles que loppent une pression osmotique JI qui peut être
f soient les substances ou mélanges de substances calculée à partir de l'équation de van't Hoff :
ûu'elle contient. Comme l'osmolarité dépend du
olume de la solution, sa mesure par un osmo- ^K'T.c,,,,,, [13.2]
jètre de même que son emploi en biophysique
fcnt compte de la concentration du solvant. Pour où R est la constante des gaz (8,314 J • K-' •
Btte raison (et parce que les volumes dépendent osirr'), T la température absolue (en K), et c
Be la température), le terme d'osmolalité l'osmolalité effective en osm • (m3 H 0)-'°^
|(osm/kg H O ) est plus judicieux. mosm • (I H^O)"'. Si deux solutions d'osmola-
lité différentes (Ac^) sont séparées par une
' L'osmolalité idéale dérive de la molalité de membrane sélective perméable à l'eau, cette
| la substance pure en question. Si l'on dissout Ac^ crée à travers la membrane, à l'état de
F par ex. 1 mmol (= 180 mg) de glucose dans repos (équilibre de flux), une différence de
! un kg d'eau (= 1 1 à 4 °C), la molalité est de pression osmotique An;. La sélectivité ou
1 mmol/kg H^O et donc l'osmolalité idéale encore la relative imperméabilité de la mem-
est aussi de 1 mosm/kg HO. Cependant, il en brane pour chaque substance dissoute est défi-
va autrement des électrolytes comme par ex. nie par son coefficient de réflexion o. La
le NaCl, car ceux-ci se dissocient en ions valeur de o peut se situer entre 1 (imperméable)
(NaCl ^ Na+ + Cl-). Chacun de ces ions étant et 0 (aussi perméable que l'eau). (Lorsque o =
osmotiquement actif, cela signifie que si 1, on parle aussi de membrane hémiperméable.)
1 mmol de NaCl est dissoute dans 1 kg HO, Si l'on utilise l'équation 13.2, la différence de
l'osmolalité idéale = molalité • nombre de parti- pression osmotique An peut être calculée ainsi
cules dissociées ; 1 mmoINaVkg H^O renferme d'après van't Hoff et Staverman :
donc 2 mosm/kg HO. Contrairement au NaCl,
les électrolytes faibles ne sont que partiellement An = o • R • T • Ac [13.3]
dissociés, si bien que le degré de dissociation
doit également être pris en compte. L'équation 13.3 montre, par ex. qu'une solution
ayant la même osmolalité que le plasma, ne
Le calcul ci-dessus s'applique seulement aux développera pas au repos, à travers une mem-
solutions idéales, c'est-à-dire aux solutions très brane, la même pression osmotique que le
diluées. Comme pour la notion d'activité déjà plasma (même si elle est isotonique par rapport
évoquée ci-dessus, les liquides de l'organisme à celui-ci), quand o = 1, et quand la membrane
est hémiperméable.
sont des solutions non idéales (effectives) dans
À l'état de repos, il existe, entre le plasma
lesquelles l'osmolalité effective est plus faible sanguin et le cytosol des érythrocytes (et de
que l'osmolalité idéale. Cette dernière doit être toutes les autres cellules de l'organisme) une
multipliée par un coefficient osmotique g (il isotonie. Si des érythrocytes sont transférés
n'est pas identique au coefficient d'activité) dans une solution d'urée à 290 mosm/kg H^O, il
pour obtenir l'osmolalité effective, g dépend de ne peut, en dehors des premiers instants, se
la concentration ; pour le NaCl il est de 0,926 développer d'isotonie, et ce malgré l'isoosmola-
pour une osmolalité (idéale) de 300 mosm/kg lité, car l'urée (o < 1) va diffuser dans les éry-
H,0. L'osmolalité effective de cette solution de throcytes. L'intérieur des érythrocytes va donc
NaCl est donc de 0,926 • 300 = 278 mosm/kg devenir hypertonique et l'eau va y pénétrer
H,0. (osmose; p. 24) si bien que les érythrocytes
vont tout d'abord gonfler puis éclater.
Les solutions ayant une osmolalité égale à Dans tous les endroits du corps où des sub-
celle du plasma (env. 290 mosm/kg H f l ) , sont stances dégradées peuvent être transférées à tra-
dites isoosmotiques, celles ayant une osmolalité vers des membranes ou des groupes cellulaires
perméables à l'eau, par ex. le NaCl au niveau de essentiel car l'endothélium du lit capillaire
l'épithélium intestinal ou du tubule proximal du n'offre qu'un passage restreint ou est pratique-
rein, il existe un gradient osmotique entraînant ment imperméable aux protéines. Cette pro-
avec lui un mouvement d'eau. L'importance priété (o ï> 0) jointe au fait que la concentration
d'un tel flux h\tlnque ou volumique Jv (m1 • s"') des protéines plasmatiques est élevée (75 g/1)
est dépendant de la perméabilité à l'eau, c'est-à- par rapport à celle de l'interstitium font que la
dire de la condui ttbilité hydraulique k (m • s'1 • pression sanguine entraîne un passage d'eau
Pa~1), de la surface d'échange S (m2) et de la vers l'interstitium, c'est-à-dire une filtration.
différence de pression, ici, de la différence de L'endothélium joue donc le rôle de limitateur
pression osmotique Ait (Pa) : de volume entre l'espace plasmatique et l'in-
terstitium.
Jv = k • S • AJI (m1 • s-'). [13.4] Si, du fait de la pression sanguine, de l'eau
s'échappe (par filtration) du sang vers l'intersti-
Au niveau des membranes biologiques ou des tium, la concentration plasmatique des protéines
groupes cellulaires, k et S ne peuvent ni l'un ni plasmatiques augmente et la pression oncotique
l'autre être nettement définis, si bien que le pro- H augmente aussi (p. 152 et 208). Cette augmen-
duit k • S est intégré et porte le nom de coeffi- tation est beaucoup plus importante que ne le
cient d'ultrafiltration k^(m' • s-' • Pa-') (v. aussi laisserait prévoir l'équation 13.3 (A). Cette
p.152). déviation est due à certaines propriétés biophy-
Comme pour le transport de particules osmo- siques des protéines plasmatiques. Si un passage
tiquement actives, cela déclenche un mouve- d'eau s'effectue hors ou vers la voie sanguine,
ment d'eau, inversement ce courant d'eau cette modification relativement importante de la
entraîne avec lui les particules : c'est le trans- pression oncotique va s'opposer de plus en plus
port convectif (entraînement du soluté par le au flux hydrique.
solvant, en anglais : suivent drag ; p. 24).
Si par contre la paroi cellulaire est imper- Valeur du pH, valeur du pK, tampon
méable à une substance donnée (o = 1), il
n'existe aucun solvent drag mais l'eau reste du
même côté que cette substance et la retient. La concentration des ionf H* [H^] s'exprime
Appliqué aux épithéliums évoqués ci-dessus, par une unité spécifique, le pH. Selon Sorensen,
cela signifie que ces substances ne pourront être le pH est Y exposant négatif (= logarithme déci-
réabsorbées hors des tubules ou de la lumière mal négatif) de la concentration molaire en ions
intestinale par diurèse osmotique (p. 172), H* exprimée en mol/kg d'tïfl. Cela signifie :
conduisant ainsi à une augmentation de la
teneur en eau des selles. Les laxatifs salins par 1 mol/kg d'H,0 =10° mol/kg
ex. agissent ainsi (p. 262). d'H,0 : pH 0
0,1 mol/kg d'H-0 = 10-' mol/kg
d'tLO : pH 1
Pression oncotique (liée aux protéines) et ainsi de suite jusqu'à = 10-14 mol/kg
d'ILO : pH 14
Les macromolécules protéiques, comme toutes
les autres particules plasmatiques, produisent Le pH est normalement déterminé à l'aide d'électrodes
aussi une pression osmotique. On l'appelle de verre qui mesurent l'activité des ions H* (v. ci-des-
pression oncotique ou pression colloïde osmo- sus), ce qui s'exprime sous la forme :
pH=-log(^-[H*]),
tique. Au niveau d'une membrane hémiper- où {„ est le coefficient d'activité pour H». Pour le
méable stricte (v. ci-dessus) elle est d'env. plasma, la valeur de !„ - 0,8.
3,5 kPa (25 mmHg) et joue un rôle négligeable
dans le passage des petites molécules plasma-
tiques, comparée à la pression osmotique. La Si l'on considère les variations de pH, on doit
pression oncotique a un rôle très important garder présent à l'esprit la nature logarithmique
dans l'organisme, or l'endothélium, qui du pH. Si par ex. le pH augmente de 7,4
tapisse les vaisseaux sanguins, est bien per- (40 nmol rT/kg H,0) à 7,7, l'activité H* décroît
méable aux petites molécules plasmatiques (o de 20 nmol/kg H^O. Si le pH de départ varie en
~ 0), si bien que d'après l'équation 13.3 la sens inverse (par ex. de 7,4 à 7,1), c'est que
l'activité H^ a augmenté de 40 nmol/kg H^O !

1
pression osmotique au niveau endothélial est
pratiquement nulle. C'est à ce niveau que la Dans sa forme, le pK est semblable au pH. Il
pression oncotique des protéines joue un rôle représente le logarithme décimal négatif de la
À. Signification physiologique de la déviation de la pression oncotique du plasma vis-à-
vis de ta loi de van't Hoff. Une perte d'eau au niveau du plasma provoque une augmentation
disproportionnée de la pression oncotique qui, en contre partie, diminue la perte hydrique. De
même, lors d'une entrée d'eau, la dilution piasmatique s'accompagne d'une diminution dis-
proportionnée de la pression oncotique, qui est toutefois moins prononcée. L'ensemble a pour
but de maintenir constant le volume sanguin et simultanément d'éviter les œdèmes (Tiré de
Landis EM et Pappenheimer JR, Handbook of Physiology. Section 2 : Circulation, Vol II.
American Physiological Society : Washington D.C. 1963, p. 975.)

constante de dissociation K^ d'un acide ou K^


d'une base : [A-]
pK =-logK [13.8]
p<=-log< [AH]
(Pour un acide et sa base correspondante, ou (selon les définitions du pH et du pK^ ci-des-
pK^ + pK^ = 14, si bien que pK, peut toujours sus) :
être calculé à partir de pK^ et inversement.) fA-1
Si l'on dissocie par ex. un acide faible (AH) : pH=pK,+log^ [13.9]
AH^A--)^ [13.5]
il en résulte, d'après la loi d'action de masse (Comme on utilise ici la concentration et
que le produit des concentrations molaires (cro- non l'activité de [A-] et [AH], le pK^ est
chets = concentrations) des corps participants à concentration-dépendant dans les solutions non
la reaction, divisé par la concentration de la sub- idéales.)
stance non dissociée, est constant : L'équation 13.9, appelée équation d'Hen-
derson-Hasselbach (v. aussi p. 138 et ss.)
K = ^•^ [13.6] montre la relation qui existe entre le pH d'une
[AH] solution et le rapport de concentration corres-
Si l'on prend le logarithme de cette équation, on pondant entre la forme dissociée et la forme non
obtient : dissociée d'une substance. Si [A"] = [AH], le
FA-1 rapport est de 1/1 = 1, ce qui donne pH = pK ,
logK=log--^-+log([HTfH) [13.7] car log 1=0.
[ArlJ
Un acide faible (AH) constitue avec sa forme Rapport d«
dissociée (A~) un système tampon pour les concentrations du
ions H* et les ions OH- : lystèmt tampon
tAHl.tA-)
addition d'H* : A- + H^ — AH
addition d'OH- : AH + OH- -» A- + H,0

Le système tampon le plus efficace est atteint


lorsque [AH] = [A"], c'est-à-dire lorsque le pH
de la solution est égal au pK du tampon.
On peut illustrer ceci par un exemple : soit [A-] =
10 mmol/1 de même que [AH]. Le pK = 7. Si l'on
ajoute 2 mmol/1 d'ions H*, le rapport [A"]/[AH] passe
de 10/10 à 8/12, car 2 mmol/1 d'A" ont réagi avec les
ions H4 pour donner 2 mmol/1 d'AH; log 8/12 = -
0,18, ce qui signifie que le pH est passé de 7 à 6.82. Si
par contre, le rapport [A~]/[AH1 passait à la valeur
3/17, le pH s'écarterait, du fait de l'addition de la
même quantité d'ions H* (7 + log 3/17), de 6,25 à 5,7
(7 + log 1/19), soit 0,55 unité par rapport à sa valeur
initiale.
B. Courbe tampon. Variation du pH d'une solution
tamponnée en fonction du rapport des concentra-
Représenté sous forme de graphique, le titrage tions de l'acide tampon [AHJ/base tampon [A ].
d'une solution tampon avec des ions H+ (ou Les chiffres correspondent approximativement à
OH-) donne ce qu'on appelle une courbe tam- ceux du système tampon acide acétique/acétate
pon (B). La pente de cette courbe correspond à (pKa = 4,7). Le pouvoir tampon est optimal lorsque
la zone d'efficacité maximale du pouvoir tam- le pH de la solution est égal au pK du tampon,
pon, au milieu de laquelle (au point d'inflexion autrement dit lorsque [AH] = [A~] (lignes en poin-
de la courbe) se situe le pK. Les molécules qui tillés).
peuvent capter (ou céder) plusieurs ions W ont
plusieurs pK^ et donc aussi plusieurs zones de
pouvoir tampon optimal. L'acide phosphorique
(H,PO^) peut céder 3 ions H^ donnant ainsi pas exactement une puissance de dix (par ex.
naissance successivement à H^PO^, HPO^2-, et 34500), on divise par la puissance de dix immé-
PO,3-. Le système tampon HPO^/H^PO.,- avec diatement inférieure (10000) et on écrit le résul-
un pK^ de 6,8 (p. 174 et s.) est important pour tat (3,45) comme facteur multiplicateur devant
l'organisme. cette puissance de dix : 3,45 • 104.
La pente absolue, d[A-]/d(pH), d'une courbe En accord avec ce qui précède, 10 peut aussi
tampon (application du pH vis-à-vis de [A-]) s'écrire 10'. Les nombres inférieurs sont formés
permet de mesurer l'activité tampon (mol • l-1 • de la même façon :
[ApH]-';p. 138).
1 = 10 : 10 = 10°
0,1=10:10:10 =10-'
Puissances et logarithmes 0,01=10:10:10:10 alO-'etc.
En tenant compte de ce qui précède, 0,04 par
Les nombres très supérieurs ou très inférieurs à ex. peut s'écrire 4 • 0,001 ou 4 • 10-2.
1 étant peu commodes à écrire, on les exprime
en utilisant les puissances de dix. Celles-ci sont Remarque : pour les nombres inférieurs à 1,
utilisées de la manière suivante : la puissance (négative) est le nombre de rangs à
droite de la virgule ou se trouve le chiffre 1 ; par
100=10-10 = 102 ex. dans 0,001, le chiffre 1 est au 3e rang : 0,001
1000= 1 0 - 1 0 - 1 0 = 103 = 10-3.
10000= 1 0 - 1 0 - 1 0 - 1 0 =Wetc. Pour les nombres supérieurs à 10, on élimine
un chiffre du nombre de chiffres se trouvant
Le nombre de fois où le 10 apparaît lors de avant la virgule et le reste correspond alors à
cette multiplication est donc simplifié et l'exposant (positif). C'est pourquoi 1124,5 =
exprimé en exposant. Lorsque le nombre n'est 1,1245 • 103.
Les unités de mesure peuvent ausi s'écrire log a • b = log a + log b
(vec des exposants, par exemple m3. Cela signi- log (a/b) = log a - log b
le comme pour 103, que l'unité de base, le m, log a" = n • log a
fit multipliée 3 fois par elle-même (m • m • m ; log °^a = (log a)/n
1.372). De même on utilise des exposants néga-
Fîifs pour les unités : comme 1/10 = 10-', on peut II existe des cas particuliers :
écrire s-' à la place de 1/s ou mol • 1-' à la place log 10 = In e = 1
de mol/1. log 1 = In 1 = 0
Le calcul à l'aide de puissances a ses propres log 0 = In 0 = ± oo
règles.
Totaliser (addition) et retrancher (soustrac-
tion) ne sont des opérations possibles que si Représentation graphique des
l'exposant est identique, par ex. mesures
(2,5 • 102) + (1,5 • 102) = 4 • 102, mais Pour suivre l'évolution de la température d'un
(2 • 103) + (3 • 102) doit être transformé en patient sur une longue période, on représente
(2 • 103) + (0,3 • 103) = 2,3 • 103 celle-ci sous forme d'un graphe, en fonction du
temps (C). Les deux axes sur lesquels ont été por-
Multiplier les puissances revient à addition- tés la température et le temps sont généralement
ner les exposants et diviser les puissances à appelés coordonnées, l'axe vertical étant l'ordon-
soustraire les exposants, par ex. : née (ici la température) et l'axe horizontal l'abs-
cisse (ici le temps). Le plus souvent on porte en
102 • 103 = 10" = 105 abscisse la variable x (ici le temps) et en ordonnée
104: IV = lO4-^ 102 la variable y qui en dépend (ici la température).
102: W=W-4=10-1 D'ou la désignation axe x pour l'abscisse et axe y
pour l'ordonnée. Cette méthode graphique permet
Les nombres devant les puissances de dix de représenter la relation entre deux mesures de
sont traités normalement : n'importe quelle nature : par ex. la taille en fonc-
tion de l'âge ou le volume des poumons en fonc-
(3 • 102) • (2 • 103) = 2 • 3 • iO" = 6 • 105. tion de la pression intrapulmonaire (p. 117).
À partir de cela il est possible de déduire
On peut aussi faire des calculs avec les expo- l'existence ou non d'une corrélation entre les
sants seuls, on parle alors de calcul logarith- deux données : par ex., si l'on porte en ordon-
mique : si un nombre quelconque (par ex. 100) née la taille et en abscisse l'âge, la courbe
est écrit sous forme de puissance de base 10 (ici s'élève pendant la croissance, puis, à partir de
102), l'exposant (2 dans cet ex.) est alors appelé 17 ans env., elle s'infléchit à l'horizontale; cela
logarithme (décimal) de 100 (en abrégé log signifie que la taille dépend de l'âge durant la
100 ou Ig 100). Ces logarithmes sont utilisés en première phase mais en est tout à fait indépen-
physiologie, par ex. pour définir le pH (v. ci- dante au cours de la seconde (horizontale). Une
dessus) ou pour tracer la courbe audiométrique
en utilisant les unités de décibels (p. 316).
Pour les logarithmes naturels (In) on utilise
l'exposant de base e où
(•=2,71828...

Comme log x = In x/ln 10 et que In 10 =


2,302585..., la conversion de In en log et vice
versa s'effectue de la manière suivante :
log x = In x/2,3
In x = 2,3 • log x
heure de la )oumé»
Dans les calculs avec logarithmes, le mode
de calcul est diminué d'un pas, ce qui signifie C. Exemple d'une représentation graphique
qu'une multiplication devient une addition, une dans un système de coordonnées, ici la tempéra-
puissance devient une multiplication et ainsi de ture (rectale, mesurée au repos) en fonction du
temps.
suite, ainsi :
corrélation (v. ci-dessous) ne prouve toutefois Lorsque l'on veut porter sur des axes de coor-
pas à elle seule l'existence d'une relation de données, des ordes de grandeurs très différents
cause à e f f e t . Ainsi, on a constaté durant une (de 1 à 100 000 par ex.), les petites valeurs ne
certaine période que la baisse de la natalité en peuvent être représentées distinctement ou bien il
Alsace coïncidait avec une diminution du faut allonger démesurément les coordonnées.
nombre de cigognes qui y nichaient. Dans ce cas, on peut reporter les valeurs sous
forme de puissances ou sous forme logarithmique Il faut remarquer qu'en coordonnées logarithmiques x
(v. ci-dessus) : au lieu de 1,10, 100, 1000, etc., on ou y = 0 ne peuvent exister car In 0 = °o. Néanmoins,
écrit 10°, 10', 102, 103, etc., ou par les logarithmes In a est encore appelé «intercept» si l'abscisse logarith-
0, 1,2,3, etc. Sous cette forme, les petits nombres mique (D3, 4) est traversée par l'axe des ordonnées à
peuvent être représentés de façon relativement In x = 0, ce qui est le cas pour x = 1.
tprécise sans que les grands nombres dépassent Au lieu de porter In x et/ou In y sur l'axe des x et/ou
|axe (de longueur raisonnable) des coordonnées l'axe des y, respectnement, les valeurs linéaires de \
tourbes audiométriques par ex. p. 363 B). et/ou y peuvent être portées sur papier logarithmique
| Une corrélation peut être linéaire (Dl, ligne sur lequel l'ordonnée ou l'abscisse (papier « semi
liolette) et dans ce cas elle est définie par log») ou les deux (papier « log-log») sont représentées
l'équation : en divisions logarithmiques. Dans ces deux dernieis
cas, a n'est plus appelé «intercept» car l'augmentation
y=a•x+b de a dépend de l'endroit ou l'axe des y croise l'axe des
x, toutes les valeurs de x > 0 sont possibles
où a est lu pente de la droite et b son point d'in-
tersection avec l'axe des y (= intercepta lorsque D'autres fonctions non linéaires peuvent être
x=0). représentées sous forme de graphes appropriés
Cependant, beaucoup de corrélations ne sont sur des axes de coordonnées, comme par ex
pas linéaires. Pour les fonctions simples, une l'équation de Michaelis-Menten (El) qui régit
représentation graphique peut être obtenue en
portant les valeurs de x et y de manière non
linéaire sur les axes de coordonnées (par ex. de
manière logarithmique). Ceci permet par ex.
l'extrapolation pour des valeurs situées en
dehors de la plage de mesure (v. ci-dessous) ou
l'établissement de courbes standards à partir de
deux points seulement (par ex. p. 147 C). De
plus, le calcul d'une corrélation moyenne pour
des valeurs x-y pairées mais dispersées est éga-
lement possible par cette méthode : on obtient
des droites de régression.
Une fonction exponentielle (Dl, ligne rouge)
y = a • e1' x

peut être linéarisée en portant In y sur l'axe des


y (D2) :
|| In y = In a + b • x,

•h b = pente et In a = intercept.
• Une fonction logarithmique (Dl, ligne bleue)
B11 y = a + b - l n x

ffcut être représentée graphiquement en portant In


l sur l'axe des x (D4) où b = pente et a = intercept.
Une fonction puissance (Dl, courbe verte)
y = a • x11
-''/"u
peut être représentée graphiquement en portant
In x et In y sur des axes de coordonnées (D3), E. Deux représentations graphiques possibles de
puisque l'équation de Michaelis-Menten : l'une sous
forme d'une courbe (J par rapport à C, El) et
l'autre sous forme d'une droite (1/J par rapport à
In y = In a + b • In x, 1/C, E2) Sous cette dernière forme, J et K peu-
vent être déterminés par extrapolation en dehors de
où b = pente et In a = intercept. la plage de mesure (voir texte).
beaucoup de factions enzymatiques et de pro- L'alphabet grec
cessus de transport par médiateur (p. 28) :
a A Alpha
p B Bêta
^""•K^ [13 10]
• Y r Gamma
ô A • Delta
e E Epsilon
où J représente la vitesse de transport (par ex.
en mol • m"2 • s~1), J^ la vitesse maximale de Ç Z Zêta
transport, C (mol • nr3) la concentration de la i\ H Eta
substance transportée et K^ la concentration (à ft, 6 8 Thêta
demi saturation) à 1/2 J^. i 1 Iota
L'une des trois représentations les plus cou- K K Kappa
rantes de l'équation de Michaelis-Menten, X, A Lamda
d'après Lineweaver-Burke, est la suivante : [i M Mu
v N Nu
1/J=(K^/J^)-(1/C)+1/J^ [13.11] ç 3 Xi
ce qui, en portant 1/J sur l'axe des y et 1/C sur o 0 Omikron
l'axe des x, donne une droite (E2). Alors que la il n Pi
détermination expérimentale de J est impos- p P Rhô
sible à partir du tracé de J en fonction de C (El ; o, ç 2 Sigma
cela nécessiterait l'usage de concentration T T Tau
extrêmement gande de C), dans la forme v V Ypsilon
linéaire (E2), une régression linéaire peut être 1(1 0 Phi
calculée à partir des données expérimentales et X X Chi
extrapolée à C = oo. Dans ce cas, 1/C = 1/°° = 0, il; 1' Psi
dès lors 1/J,,,^ peut être lu à partir de l'axe des x (B B Oméga
au point 0 (E2). La valeur inverse est J^. Si
maintenant on substitue 1/J = 0 dans l'équation
13.11 ci-dessus, elle devient :

0 = (K^J • (1/C) + 1/J^ [13.12]


ou 1/K^ = - 1/C, ce qui fait que Ky peut être
calculé à partir de l'inverse de l'intercept sur
l'axe des x (correspond à 1/J = 0 ; E2).

Valeurs normales

Corps entier et cellule


Composition chimique de 1 kg de masse corporelle maigre 720 g d'eau; 210 g de protéines; 22,4 g de Ça; 12 g de
chez un adulte P; 2,7 g de K; 1,8 g de Na; 1,8 g de Cl; 0,47 g de Mg
Pourcentage d'eau chez l'adulte/enfant (en % du poids intracellulaire : 40% / 40% ; interstitielle : 15% / 25%
du corps) (v. aussi p. 168) plasma ; 5% / 5%
Concentration ionique intra- et extracellulaire v. p. 93 C

Cœur et appareil circulatoire


Poids du cœur 250-350 g
Débit cardiaque au repos / maximal 5-6 V25 1 (v. aussi p. 186)
Pouls au repos = rythme sinusal 60-75 (max. 100)/mm
Rythme du nœud auriculo-ventnculaire 40-55/min
Rythme ventriculaire 25-40/min
Pression artérielle (d'après Riva-Rocci) syst./diast. 120/80 mmHg (16/10,7 kPa)
Pression artérielle pulmonaire syst/diast. 20/7 mmHg (2,7/0,9 kPa)
ïssion veineuse centrale . 3-6 mmHg (0,4-0,8 kPa)
•ession veineuse portale 3-6 mmHg (0,4-0,8 kPa)
llume ventriculaire (télédiast./télésystol.) 120 ml/40 ml
^Fraction d'éjection 0,67
Vitesse de l'onde pulsatile Aorte : 3-5 m/s; artères : 5-10 œ/s; veines : 1-2 m/s
Vitesse moyenne du flux sanguin Aorte ; 0,18 m/s; capillaires : 0,0002-0,001 m/s;
v. caves : 0,06 m/s

Débits des organes au repos


(v. aussi p. 187 A et 213 A) %duQC par g de tissu
Cœur 4% 0,8 ml/min .
Cerveau 13% 0,5 ml/min
Rein 20% 4 ml/min
Tractus gastrointestinal = débit portai 16% 0,7 mVmin
Foie, débit à travers l'artère hépatique 8% 0,3 ml/min
Muscles squelettiques 21% 0,04 nu/min
! Peau et autres organes 18%

I Poumons et transport des gaz


Homme : Femme :
• Capacité totale CT 71 6,21
Capacité vitale CV (v. aussi p. 112) 5,61 51
Volume courant V^. au repos 0,61 0,5 1
, Volume de réserve inspiratoire V 3,21 2,91 .
Volume de réserve expiratoire V^g 1,81 1,61
^Volume résiduel Vp 1,41 1,21
îit respiratoire pour 30 cycles resp./min 1101 1001
ssion partielle en 0, air: 159 mmHg (21,17 kPa)
ilvéole : 100 mmHg (13,33 kPa)
;ang artériel : 95 mmHg (12,66 kPa)
mg veineux : 40 mmHg (5,33 kPa)
l Pression partielle en CO, ir : 0,23 mmHg (0,03 kPa)
véole : 39 inmHg (5.2 kPa)
;ang artériel : 40 mmHg (5,3 kPa)
.ang veineux : 46 mmHg (6,1 kPa)
; Fréquence respiratoire 16/min
|Volume mort 150ml
•• Capacité du sang en oxygène 180-200 ml Oj\ de sang s 8-9 mmol 0^1 de sang
Quotient respiratoire 0,84

Reins et excrétion
Flux plasmatique rénal FPR 480-800 im/min pour 1,73 m2 de surface corporelle
Débit de filtration glomérulaire DFG 80-140 ml/mm pour 1,73 m2 de surrace corporelle
Fraction de filtration = DFG/FPR 0,19
Débit urinaire vésical 0,7-1,8 1/j
Osmolarité urinaire 250-1000 mosm/kgH^O
Excrétion de Na+ 50-250 mmol/j
Excrétion de K* 25-115mmol/j
Excrétion de glucose < 300 mg/j = 1,67 mmol/)
Excrétion azotée 150-250 mg/j par kg de poids corporel
Excrétion protéique 10-200 mg/j
Valeur du pH urinaire 4,5-8,2
Acidité titrable 10-30 mmoVj
Excrétion d'urée 10-20 g/j = 166-333 mmol/j
Excrétion d'acide urique 300-800 mg/j = 1,78-6,53 mmol/j
Excrétion de créatinine 0,56-2,1 g/j = 4,95-18,6 umol/j

Nutrition et métabolisme
Homme : Femme :
Ration énergétique (RE) lors du repos au lit 6500 kJ/j 5400 kJ/j
RE lors d'un petit travail de bureau 10800 kJ/j 9600 kJ/j
RE lors de la marche (4,9 km/h) 3,3 kW 2,7 kW
RE lors d'activités sportives (danse, équitation, 4,5-6,8 kW 3,6-5,4 kW
natation)
Minimum fonctionnel d'apport protéiques 1 g/kg de poids corporel
Vitamine, apport journalier minimal (UI : Unités A : 10000-50000 UI; D : 400-600 Ul; E : 200-800
Internationales) UI; K : 65-80 ug ; B|, B;, B,, B;, B, : entre 25-
300 mg; B,, ; 25-300 ug; Folates : 0,4-1,2 mg; H :
25-300 u.g; C : 500-5000 mg
Clectrolytes et oligoéléments, absorption quotidienne Ça: 1-1,5 g; Cr: 200-600 w. Ça : 0,5-2 mg.Fe:
minimale 15-30 mg; 1: 50-300 ug; K* : 0,8-1,5 g; Mg ; 500-
750 mg ; Mn : 15-30 mg ; Mo ; 45-500 u,g ; Na* : 2 g ;
P : 200-400 mg; Se : 50-400 ug; Zn : 22-50 mg
1-globuline 6-llg/ldesérum 8-12% efl val. rel.
-globuline 13-17 g/1 de sérum 12-20% (a val. rel

"oagulation sanguine Facteurs de la coagulation v. p. 102


Femps de thromboplastine selon Quick 0,9-1,15 INR (International Normalized Ratio)
Temps de thromboplastine partiel (TPP) 26-42s
temps de coagulation <6œin

Paramètres relatifs au métabolisme des glucides


Concentration en glucose du sang veineux 3,9-5,5 mmol/1 (70-100 mg/dl)
Concentration en glucose du sang capillaire 4,4-6,1 œmol/1 (80-110 mg/dl)
Concentration plasmatique en glucose 4,2-6,4 mœol/1 (75-115 mg/dl)
Valeur limite plasmatique pour le diagnostic de > 7,8 mœol/1 (> 140 mg/dl)
diabète
HBA^ (hémoglobine A glycolysée) 3,2-5,2%

Paramètres relatifs au métabolisme des lipides


1 ; iglycérides dans le sérum < 1,71 mmol/1 (< 150 mg/dl)
( hulestérol total dans le sérum < 5,2 mœol/1 (< 200 mg/dl)
1 IDL-cholestérol dans le sérum >1,04 mmol/1 (> 40 mg/dl)

Substances urinaires
Concentration en urée du sérum 3,3-8,3 œmol/1 (20-50 mg/dl)
Concentration en acide urique du sérum 150-390 umol/l (2,6-6,5 œg/dl)
Concentration en créatinine du sérum 36-106 umol/1 (0,4-1,2 mg/dl)

Bilirubine
Bilirubine totale du sérum 3,4-17 umol/l (0,2-1 mg/dl)
Bilirubine directe du sérum 0,8-5,1 umol/1 (0,05-0,3 mg/dl)

Électrolytes et gaz du sang


Osmolanté 280-300 mœol/kg H,0
Cations (mmol/1) du sérum W: 135-145
K* : 3,5-5,5
Ca^ ionisé: 1,0-1,3
Mg2* ionisé : 0,5-0,7
Anions (mmol/1) du sérum Cl- : 95-108
H,PO, + HPO,2- : 0,8-1,5
pH 7.35-7,45
Bicarbonates 22-26 mmol/1
Ensemble des bases tampon 48 mmol/1
Saturation en oxygène de l'hémoglobine sang artériel : 96%; sang veineux mêlé : 65-75%
Pression partielle en oxygène à 50% de saturation (?„,) 27mmHg;3,6kPa

Liquide cérébrospinal et lombaire


Pression en relaxation, en décubitus dorsal 10,5 mmHg; 1,4 kPa
Poids spécifique 1,006-1,008 g/1
Osmolarité 290 mosm/kg H,0
Concentration en glucose 45-70 mg/dl; 2,5-3,9 mmol/1
Concentration en protéines 0,15-0,45 g/1
Concentration en IgG < 84 mg/dl
Nombre de leucocytes <5/ul
d'une substance X, de l'acide para-amino- p
hippurique, d'une substance indicateur (inu- «= T (^ + r-)[ p a ] ;
line ou créatine endogène) ou osmolarité b) en prenant en considération l'épaisseur de
urinaire [mol • l"' ou g • 1~' ou osm • 1~1] ; la paroi :
^x' ^PAH' ^in> ^oim = concentration plas-
matique : d'une substance X, de l'acide Pt^Sp ^ +- l )[Pa];
para-aminohippurique, d'une substance r
! -2
indicateur (inuline ou créatine endogène)
ou osmolarité plasmatique [mol • l"' ou g • c) corps creux déforme sphérigue (r^ = r =
1~1 ou osm • l"'] ; r):
Ht = hématocrite [cellules sanguines en P^, = 2 ^ [Pa] d'où ?„ = 2 -s^- [Pa] ;
1/volume sanguin en 1].
9. Formules pour la filtration (v. aussi p. 152 d) corps creux déforme cylindrique (r^ -* oo,
c'est pourquoil/r^ = 0) :
et 208)
a) pression de filtration efficace : au niveau
Pftn = -L [pa] d'où p.» = -SEi-w ^ ;
des capillaires sanguins ('PJ :
F.^1'..,-1'.,»-11^-1-"^'11111"^ Fini = pression transmurale [Pa] ;
T = tension pariétale [N • nr'] ;
b) pression de filtration efficace : au niveau
des capillaire', glomérulaires du rein : Sp = tension de paroi [N • m"2] ;
e = épaisseur de la paroi [m].
P.^P.p-P...-"»?!"1'"»^;
11. Formules pour la fonction cardiocircu-
c) débit de filtration (Q; au niveau gloméru- latoire (v. aussi points 2, 5b, 6c, 9 et p. 186
laire = TFG) : et ss.)
(î=P^•S•klm3•s-l]•, a) débit cardiaque (QC) :
P^ , P^ = pression hydrostatique au niveau QC = f VS [I • m-']
du^capllaire ou de l'interstitium [mmHg] ;
P^ = pression de filtration efficace b) loi de Hagen-Poiseuille :
moyenne [mmHg] ;
S = surface de filtration [m2] ; n-r4
k = coefficient de filtration de l'eau (= VS = volume d'éjection systolique [1] ;
conductibilité hydraulique) [m3 • s-' •
mmHg ']. f = fréquence cardiaque [min"'] ;
R = résistance électrique d'un tube [Pa • s. m-1]
10. Loi de Laplace (v. aussi p. 118,188 et 210) de longueur 1 [m] et de rayon interne r [m] ;
a) corps creux ellipsoïdal (de rayon r^ et r^) : T\ = viscosité [Pa • s].
Littérature complémentaire, bibliographie

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A - Y-amino-butyrique (GABA) - transmetteurs 55 F
52, 320 Acides gras 226
A (ampère) 375 - arachidonique 269, 296 - essentiels 226
Aberration sphérique 346 - ascorbique 90, 260 - libres 240, 282
ABP (androgen binding pro- - chlorhydrique, v. HC1 - - action du glucagon 284
tein) 306 - citrique, excrétion rénale - - entrée dans les cellules 254
ACAT (acyl-CoA-cholestérol- 174 • . - - lipoprotéine lipase 254
acyltransférase) 256 - désoxyribonucléique -— métabolisme du myocarde
Accélération (v. aussi ADN) 8 210
- angulaire, mouvements -«fixes» 174 - - sites cibles 256
rotatoires, récepteurs 342 --production 174 - - sources 257D
- unité 373 et ss. --titrables 174, 178 - - stockage 257D
Accessibilité liquidienne -Colique 90, 226, 260 - - transporteur 252
310 - - absorption gastrique 260 - source d'énergie 72
Acclimatation 224 - — antagoniste (v. aussi - transport dans le sang 254
Accommodation Méthotrexate) 260 Acidose 142
- de loin 344, 346 - - besoins quotidiens 260 - concentration plasmatique
- œil 346 --déficit, cause 90 en K^ 180
- de près 344, 346 - - stockage 260 - excrétion du phosphate 178
ACE (angiotensine- - formique, diffusion 22 - hyperkaliémique 180
converting enzyme) 184 -gastrique 242 - lactique 76
-inhibiteur 184 - glucuronique - métabolique 284
Acénocoumarol 104 --conjugaison 160 - non respiratoire
Acétate 142, 284 - - hormones stéroïdes 294 (métabolique) 142
-conjugaison 160 - glutamique, v. Glutamate - - diarrhée 262
Acétazolamide 172 - lactique 72, 73B2, 142, 174 -rénale 142, 176
Acétone 284 - - métabolisme musculaire -respiratoire 126, 142, 144
Acétylcholine 34, 52, 78 et 72 Acini, glande salivaire 236
ss.,236 - — vagin 302 Acnée 306
- action sur le pancréas 246 - linoléique 226 Aconitase, absorption du fer
- activité cardiaque 194 - mercapturiques 250 90
- antagoniste 82 - méthyl-hydrofolique 260 Acrosine 308
- cellules bordantes 242 - p-oxybutyrique 284 Acte sexuel 308
- cortex cérébral 332 - pantothénique 226 ACTH (hormone adrénocorti-
- libération 82 -phosphorique 142, 174 cotrope) 269, 272, 280, 294
- - du N0 82 - ptéroyi-glutamique 260 - formation du cortisol 296
- œsophage 238 - ribonucléique (v. aussi - récepteurs, hypothalamus
- plaque terminale neuromus- ARN)8, 10 330
culaire, motrice 56 . -sulfurique 142, 174 - second messager 274
- récepteurs, v. Récepteurs - tétrahydrofolique 260 - synthèse de l'aldostérone
cholinergiques - traxénamique 104, 105C 182
- régulation de la circulation - urique Actine 14, 30, 58, 62,
212 et ss. - - excrétion urinaire 166 - construction moléculaire 60
- second messager 55F, 274, --réabsorption 156, 158 - musculature lisse 70
276 --sécrétion 156, 160 - muscle squelettique 60
- synthèse 82 Acides aminés Action
- tractus gastro-intestinal 234 - absorption intestinale 258, - dynamique spécifique 228
- vaisseaux coronaires 210 262 - du régulateur 4
Acétylcholinestérase 56 - action du pylore 240 Activateur tissulaire du plas-
Acétyl-CoA 284 -essentiels 226 minogène (tPA) 104
Achalasie 238 - métabolisme, effet du corti- Activation précédente,
Achinésie 326 sol296 subcorticale 336
Acide(s) - néoglucogenèse 282 et ss. Activine, sécrétion de FSH
- acétique (v. aussi Acétate) - rein 56 et ss. 306
73 B2 - sécrétion d'insuline 282 et Activité
- acétylsalicylique 104 ss. - ATPasique (v. aussi Na*, V-\
- - inhibition de la cyclooxy- - sécrétion du glucagon 284 H\ Ca^, H^K^-ATPase),
génase 269 - stockage 284 moteur protéique 58
- corporelle 74 et ss., 142 - action, influence du cortisol AIP (aldosteron-induced pro-
- d'une substance 24, 376 296 tein) 182
Acuité visuelle 346, 348, - but 86 Air
354,358 - choc circulatoire 218 - composition 107A, 385
Acyl-CoA-cholestérol-acétyl- - cœur 194 - expiré, composition 107A
transférase (ACAT) 256 - effet sur les vaisseaux san- Aire(s) (v. aussi Cerveau,
Adaptation guins 212 Cortex)
- gustation 338 - effets métaboliques 283A, - de Broca 370
- au K* 182 285C - de Brodmann 310
- à la lumière 350, 354 -équilibre du K* 180 - postrema, chémorécepteurs
- à l'obscurité 352 - lipolyse 256 238
- - champ réceptif 354 - médullosurrénale 86 - praetectalis 359
- œil 350 et ss. - phéochromocytome 216 - de Wernicke 370
- olfaction 340 - réaction d'alarme 330 Ajustement à la vision de
- thermorécepteurs 314 - second messager 55F, 84, près 359, 360
ADCC (antigen-dependent 274,276 Alanine, sécrétion du gluca-
cell-mediated cytotoxicity) - sécrétion d'insuline 282 gon 284
96 - sécrétion, effet de l'angio- Albumine 92
Adénine 8 tensione II 184 - filtrabilité rénale 154
Adénohypophyse 268 - synthèse 84 - liaison de la bilirubine 250
Adénose - - effet du cortisol 272, 296 - liaison du cortisol 268
- diphosphate, v. ADP - transport tubulaire 160 - liaison de la testostérone
- monophosphate cyclique, - type de récepteurs 55F 306
v. AMPc - vaisseaux coronaires 210 - liaison du calcium 290
Adénosine Adrénorécepteurs 84, 214 - pression osmotique 208
- monophosphate cyclique, - a-, sécrétion de rénine 184 -reabsorption rénale 158
v. AMPc -al-304 - transport de T3/T4 288
- second messager 274 -a2-52,86, 146.230,248 Alcalose 142
- triphosphate, v. ATP - - sécrétion d'insuline 274 - calcium sérique 290
- vaisseaux coronaires 210 - pl-sécrétion de rénine 184 - concentration plasmatique
Adénylcyclase 37 Cl, 274, - - second messager 274 en K*180
276 -p2-85.212.284 - hypokaliémique 172, 180
- adrénorécepteurs 84, 212 - - glandes salivaires 236 - métabolique (= non respira-
- inhibition par - - second messager 274 toire) 142
l'acétylcholine 82 - - vaisseaux coronaires 210 - réabsorption du phosphate,
ADH (hormone - (33- adipocytes 85, 222 rénale 178
antidiurétique = adiurétine) - agonistes 87B -respiratoire 142, 144
24, 162, 170,269,280 - antagonistes 87B - - lors de la respiration en
- déficit 166 - - estomac 242 altitude 136
-effets 212, 280 - apparition 79 A - vomissement 238
- équilibre hydro- - localisation 84 Alcool, teneur énergétique
électrolytique 172B -peau 214 226
- influence sur les canaux Cl - protéine G 87B Aldostérone 162, 170, 182 et
162 -rein 214 ss., 184,216
-libération 170 - répartition 87B -antagonistes 172
- second messager 24, 55F - - par organe 85 -dégradation 183D
-sécrétion 218 - second messager 274 - équilibre du K^ 180 et ss.
- types de récepteurs 24, 55P, - types 84, 87 B - récepteur 172
166,280 Aération, v. Poumon - - glucocorticoïdes 296
Adiadococinésie 328 Afférences, viscérales 78, -sécrétion 183D
Adiposité 230 234,266 - synthèse 294
Adiurétine, v. ADH Affinité, molécule de - transport du Na^, intestin
Admission transport 28 262
- veineuse alvéolaire 120 Afterload, remplissage du Alimentation 226
- veineuse extra-alvéolaire 120 cœur 204 - durée de séjour dans l'esto-
ADP 72 Agglutination, erreur de mac 240
- régulation vasculaire 212 transfusion 100 Allaitement 236, 280, 303
Adrénaline 84, 268, 282, Agrégation, thrombocytes - besoins en calcium, 290
288 102 Allergène 98 et ss.
Allergie 100 Anastomose, artérioveineuse - définition 26
- choc anaphylactique 218 224 -Na^Ca2^, 194
- réaction immédiate 100 Androgen binding protein - - myocarde 194
- reaction retardée 100 (ABP) 306 - - photorécepteurs 350
Allodynie318 Androgènes 300,306 --rein 178, 182
All-rran-t-retinal 348 - corticosurrénale 296 -NaVH^NHE) 28, 162, 176,
Alvéoles - synthèse 294, 306 174
- échanges gazeux 120, 124 - - follicule 300 - - cellules pariétales
- - non-homogénéité 122 Androstènedione 300 gastriques 242
- - surface 118 Anémie 226 - - PKC 276
- structure 106 - falciforme 92 - - rein 174
- temps de contact avec le - hyperchrome, macrocytaire Antipyrine, indicateur 168
sang 120 90 Antithrombine III 104
-tension superficielle 118 - hypochrome microcytaire, al-antitrypsine 104
- trajet de diffusion 120 déficit en fer 90 Antre 240
- types cellulaires 118 - pernicieuse 260 Anurie 164
Aménorrhée 230 Anergie 98 Anus 264
Amidon, digestion 236, 258 Anesthésie sensorielle, disso- Aorte 188
Amiloride 172 ciée 322 - barorécepteurs ou
Amino-acidurie 158, 258 Angine de poitrine 318 récepteurs sensibles à la
Aminopeptidase(s) 258 - ECG 198 pression 214
- tube rénal 158 Angiotensin-converting -débit 190, 191A
Ammoniac (NH^) enzyme (ACE) 184 - pression 190
- diffusion 22 Angiotensine 1 184 - - influence sur la pression
- excrétion rénale 174 - poumon 106 cardiaque 204
- formation 176 Angiotensine II 148, 170, 184 - vitesse d'écoulement 190
- sécrétion tubulaire 156, 174 -actions 184,212,216 Aphasie 370
etss. - dégradation, rénale 158 Apnée 108, 132
Amnésie 337 - récepteurs 184 Apolipoprotéine 92, 254
5'-AMP276 - rôle dans l'hypertension 216 Apomorphine 238
AMPc (adénosine monophos- - second messager 274 Apoptose 98, 272, 300
phate cyclique) 236, 274 - sécrétion d'aldostérone 182 Apotransferrine 90, 92
- actions 274 Angiotensinogène 184 Appareil de Golgi (complexe
- second messager 274 - effets du cortisol sur la pro- de Golgi) 12
- transmission adrenergique duction 296 - cellules 328
84 Angstrôm 372 -organe 316
-TSH286 Anneaux de Landolt 349A Appareil
Ampère 375 Anode 50 -juxtaglomérulaire 172, 184
Amplification cochléaire 366 Anomaloscope 356 - optique 344
Amplitude d'accommodation Anoxie, v. Hypoxie Apport
346 Anse de Henlé, v. Rein -de ^180
Ampoule, canaux semi-circu- Antagoniste(s) - minimal, azote 226
laires 342 - de l'angiotensine 184 Apprentissage 336
AMS (aire motrice corticale -duCa^^ - moteur 336
supplémentaire) 324 Anticodon 8, 10 Aprotinine 105C
Amygdale (corps Anticorps 94 Aptitude à l'accouplement,
amygdaliens) 310, 330, 336 Antidiurèse 164, 166 testostérone 306
Amylase 258 Antigen-dependent cell- AQP, v. Aquaporine
d-amylase 256, 258 mediated cytotoxicity Aquaporine 24, 166, 174
- pancréas, pH optimal 258 (ADCC) 96 -- Arc réflexe 78
- salive 236 Antigènes 94 Archicerebellum 326
Amylopectine 258 -incomplets 100 Aréflexie 328
Anabolisme - TD- (thymus-dependent-) 98 ARF (ADP-ribosylation fac-
- insuline 284 - TI- (thymus-independent-) tor) 30
- STH 280 98 Arginine 174,226,258,282
- testostérone 306 cû-antiplasmine 104 - formation d'arginine, rénale
Analgésie 318 Antiport 148
Anaphylaxie 100 - contre-transport 26 - sécrétion du glucagon 284
Arginine-vasopressine (AVP), - source d'énergie du muscle Axe du cœur, électrique,
v. Adiuretine 72 types de position 198
ARN8 - transport, actif 26 Axolemne 42
- polymérases 8 - vaisseaux coronaires 210 Azote v. N-
ARNases, pancréas 246 ATP/ADP échange par trans-
ARNm8 porteur 17B2
ARNt8 ATPS (ambient température B
Aromatase 300, 306 pressure H^O-saturated)
Arousal activity, activité exci- 112 Bactéries
tatrice 332 Atriopeptine (= FNA = PNA) - de Dôderlein 302
Arrestine 350 152, 162, 170, 182,218 - défense 94, 242
Arrêt de l'allaitement 303 - libération d'aldostérone - - immunitaire 96, 98
Arsenic (As) 226 182 - - intestin 232, 240, 250
Artère(s) 188 - récepteur 268, 278 Bâillement 132
- arquée 150 Atrophie, compensatrice 272 Balance, glomérulotubulaire
-bronchiques 186 Atropine 82 166
- carotide, barorécepteurs - transport tubulaire 160 Bar (unité de pression) 374
214 Atteinte Barbiturate, sécrétion
- interlobulaire 150 - de l'oreille interne 364 et s. tubulaire 160
- ombilicale 220 - unilatérale de l'oreille Barorécepteurs 214
-pulmonaire 186 interne 364, 370 Barotraumatisme 110, 134
--pression 190 Audiogramme de seuil 366 Barrière
---fœtale 221B Audiomètre 366 -hémato-encéphalique 18,
Artériosclérose Audition 362 et ss. 230,238,280,310,330
- artère coronaire 210 - amplification cochléaire - hémato-testiculaire 306
-hypertension 216 366,368 - placentaire, immunoglobu-
Arythmie - binaurale 368 lines 92
- absolue 200 - cortex auditif 368 - sang-liquide céphalorachi-
-cœur 200, 218 - domaine acoustique 362 dien 18, 126,310
- sinusale 200 -perte d'audition 364, 366 Barthorhodopsine 348
Ascite 208 ^ - récepteurs 364 et ss. Bases
Aspartate 174, 258 - seuils 362, 366, 368 • -ADN 8
- second messager 55F - voies auditives 368, 370 - tampon 140
- type de récepteurs 55F Auto-anticorps 100 --concentration 138, 142
Aspirine® 104,318 - récepteur TSH 288 - - totales, mesure 146
Asthme 100, 118 Auto-inhibition 340 Bâtonnets (v. aussi
Astigmatisme 346 Autophagie 12 Photorécepteurs) 344, 350
Astrocytes 338 Autophagosome 12 - adaptation 352
Ataxie 328 Autophosphorylation, récep- - maximum d'absorption
Atélectasie 118 teurs tyrosine kinases 278 lumineuse 356
Aténolol 87B Autorécepteurs 86 Batrachotoxine 47B
Athérosclérose, - présynaptiques 52, 82, 146 Battement 362
v. Artériosclérose Autoregulation 4 - des paupières 344
^ Atmosphère 374 - effets myogènes 212 BDGF (brain-derived growth
,- d'une pièce 224 -métabolique 212 factor) 338
ÏTP (adénosine triphosphate) - perfusion des organes 212 BEI (butanol-extractable
41,72 - tractus gastro-intestinal iodine) 288
; anthalpie standard libre de 232 Béribéri 226
l'hydrolyse 41 - vaisseaux coronaires 210 Besoin fécal 264
- créatine phosphate 228 aVF (dérivation de l'ECG) Bicarbonate
- épithélium tubulaire 154 196 - concentration dans le sang
f
- fonction de cotransmetteur Avitaminoses 226 --réelle 142
84 aVL (dérivation de l'ECG) - - - mesure 146
- fonction de transmetteur 196 --standard 142
86 AVP (arginine-vasopressine), - - - mesure 146
-formation 12 v.ADH - - valeurs normales 142, 146
- - aérobie 39C aVR (dérivation de l'ECG) - échange avec le chlore 124
- gain, glucose 73B 196 - épithélium gastrique 242
- excrétion 138, 142, 144, Bradycardie 200 - - - effet de la noradrénaline
172,176 - sinusale 200 87B
- - lors de la respiration en Bradychinésie 326 - - - muscle cardiaque 194
altitude 136 Bradykinine 184, 208, 214, - — - muscle lisse 70
- tormation 318 - - - oscillation 36
- - métabolisme des acides - glandes salivaires 236 - - - photorécepteurs 350,
aminés 176 - second messager 276 352
- - rénale 145 B2 - vaisseaux coronaires 210 - - - terminaison nerveuse 50
- pertes, diarrhée 262 Bradypnée 108 - - - transmission
- réabsorption rénale 156, Brain-derived growth factor adrénergique 84
174 (BDGF) 338 - - extracellulaire 36, 46
- salive 236 Branches de Tawara, cœur 192 - - fibres musculaires 62, 64,
- sécrétion Bronches 194
- - glandes salivaires 236 - épithélium cilié 110 - - plasmatique 178
- - pancréas 246 - innervation végétative 79 et - - signal intracellulaire 30
- - voies biliaires 248 ss. - couplage électromécanique
- transport du CO, dans le . Bronchite 118 62,64,194
sang 124 Bruits - cytoplasmique, muscle
- système tampon 138 -du cœur 190, 191A 63 B
Bicarbonaturie, diurèse osmo- - de Korotkow 206 - - muscle lisse 71B
tique 172 Brûlure 218 -élimination 178,290
Bilan acido-basique 138, 142 BSC (bumetanide-sensitive- - entrée 290
-foie 176 cotransporteur) 162 - liaison aux protéines
- mécanismes de compensa- - réabsorption de plasmatiques 178
tion 142 l'ammonium 176 - potentiel d'équilibre 44
- régulation 142 BSEP (bile sait export pump) - protéine kinase calmoduline
- rem 174 248,250 dépendante 36,50
-troubles 142, 146, 176 BTPS (body température - réabsorption
Bile pressure saturated) 112 - - paracellulaire 172
- constituants 248 Bulbe --rénale 156
- excrétion de la bilirubine - olfactif 340 - récepteurs 36
250 -rachidien310,322 - régulation cellulaire 36
- excrétion des hormones sté- - - « centre » de la circulation - réservoir, intracellulaire 10,
roides 294 214 36
- fonction d'excrétion 248 - - centre du vomissement 238 - troisième messager 276
- hépatique 248 - - générateur du rythme, res- Ca^-ATPase 17A, 17 B2, 26,
Bilirubine 248, 250 piration 132 36,292
Bilirubine-diglucuronide 250 Bumétanide 172 -cœur 194
Biliverdine 250 a-bungarotoxine 56 - fibre musculaire 64
Biotme 260 Butanol-extractable iodine - rénale 178
Biotransformation 232, 250 (BEI) 288 Caicum 264
Bit 312 Bytes312 Caféine 276
Blanc d'œuf, v. Protéines Cage thoracique 108
Bleu Evans, indicateur 168 Caisse du tympan 364
C Cal, unité de mesure 374
Bloc
- atrioventriculaire 200 C17-C20 lyase 300 Calcidiol (25-OH-cholécalci-
- de branche, excitation car- ÇA, v. Carboanhydrase férol) 158, 292
diaque 200 Ça24 (v. aussi Calcium) Calciol (= cholécalciférol
p-bloquants, v. Récepteurs - absorption, intestin 262, = vitamine D3) 226, 292
adrénergiques, antagonistes 278,290 Calcitonine (CT) 36. 37C2,
BMAL1334 - activité de la cellule 274, 286,290,292
Boire, v. Soif cardiaque 194 - gène related peptide
Bonne écoute 362 - besoins 226 (CGRP)214,234,306
Bordure en brosse - coagulation sanguine 102 Cal, unité de mesure 374
- estomac, cellules bordantes - concentration Calcitriol (1,25 (OH) 2-cholé-
242 - - cytoplasmique 36, 236 calciférol) 148, 158, 262,
- tubule rénal 154 - - - effet de l'adrénaline 268, 290 et ss.
Bouton terminal, neurone 42 87B - déficit 292
- la-hydroxylase 158 Canaux K* Cardia 240
- influence de la PTH sur la - activation, Carnosine 158
synthèse 290 a-adrenorécepteurs 84 Carotènoïde 350
- récepteur nucléaire 278 - cellules bordantes de l'esto- CART (cocain-and ampheta-
Calcium (v. aussi Ça24') mac 242 min-regulated transcript)
- complexé 290 - cellules ciliées 342 230
- concentration sérique 290 - cellules pacemaker, cœur Cartilage 280
- élimination rénale 178 192 Caryocytes 88
-ionisé 290 - conductibilité, potentiel Cascades de kinases 274
- liaison aux protéines 290 d'action 46 Catabolisme, cortisol 296
- phosphate, calculs urinaires - potentiel d'ouverture 46 -glucagon 284
178 - potentiel de repos 44 Catalase 14, 94
Calcul par logarithme 380 et - récepteurs GABAB 320 Cataracte 346, 358
ss. - régulation par les protéines Catécholamines 84, 268, 274
Calculs G 276 - récepteur, type 55 f
- biliaires 248 -rénaux 162, 180 Catécholamine-0-
- - ictère post-hépatique 250 Canalicules biliaires 248 méthyltransférase (COMT)
-urinaires 158, 178 Capacitation 302, 308 86
Caldesmone 70 Capacité Cathode 50
Calmoduline 36, 276, 278, - de diffusion 22 cBAT (canalicular bile acid
336 - de fixation de l'O, transporter) 248
- musculature lisse 70 - maximale seconde CBG (cortisol binding protein
- photorécepteurs 350 - - expiratoire 118 = transcortine) 296
Calorie, unité de mesure 374 --relative 118 CCK (cholécystokinine) 230,
Calorimètre de combustion -pulmonaire, totale 112, 234,240
228 113A - cortex cérébral 332
Calorimétrie 228 - résiduelle, fonctionnelle - estomac 242
Canal (CRF) 112, 114, 116 - œsophage 238
-central 310 - tampon 140 - récepteurs
- cervical 308 -vitale 112 - - estomac 242
- de couleurs --forcée (C VF) 118 - - hypothalamus 330
complémentaires, inversé Capillaire(s) - - pancréas 246
356 -pulmonaires 106 - second messager 55F, 276
- ionique 32, 34 - sanguins - sécrétion pancréatique 246
- - conductance 32 - - perméabilité 377 - types 55F
- - contrôle 34, 276 - - pression sanguine 209B - vésicule biliaire 248
- - couplé au ligand 34, 55F - - pression, poumons 208 Cécité
- - probabilité d'ouverture 34 - - processus de diffusion - à l'obscurité 352
- lacrymal 344 208 - des couleurs 352, 356
- lumineux, vision 356 - - processus d'échanges -en œillères 358
- de Schlemm 344 208,377 Cellule(s)
- semi-circulaire 342 --propriétés 188 - A, îlots de Langerhans 282,
Canaux Ça24- Capsule de Bowman 148 284
- activation 276 Captage d'information 312 - amacrines 344, 354
- p-adrénorécepteurs 85 Captopril 184 - B (v. aussi Lymphocytes)
- cellules ciliées 342 Caractères sexuels - - îlots de Langerhans 282
- conductibilité, GABA - - femelles 302 -ciliées 58
récepteurs 320 - mâles 306 - - externes 364, 368
- contrôle 36 Carbamate, transport du CO, - - - électromotilité 366
- inhibition 84, 276 dans le sang 124 - - internes 364
- muscle cardiaque 63 B3, Carboanhydrase 236 - - organe vestibulaire 342
65D, 194 - érythrocytes 124 - - potentiel cellulaire 366
- - cellules pacemaker 192 - estomac, cellules bordantes - - potentiel de récepteur
- - sensible à la ryanodine 242 366
194 -inhibition 142, 172, 344 - bipolaires-off 354
--voltage dépendant 194 - tubulaire rénale 174 - - cellules ganglionnaires
- musculature 62 Carboxylestérase, non spéci- 354,358
- photorécepteurs 348 fique 246,252,256 - - centre « off» 354
-rénaux 178 Carboxypeptidases 258 - bipolaires-on 354
- - cellules ganglionnaires - pyramidales, cortex cérébral --aire 6 311E, 324, 325C
354,358 332 --aire 7 311E, 324, 325C
- - centre « on » 354 -deRenshaw316,320,324 --aire22311E,370
- bipolaires, rétine 344 - sanguines (v. aussi Érythro-, __aire44311E,370
- bordantes, estomac 240, Granulo-, Lympho- et --aire45311E,370
242 Thrombocytes) 88 - - aire de Brodmann 311E
- C parafolliculaire 36 - - formation 88 --aire Ml 324, 325C
- de Cajal 240, 244 - de Schwann 42 - - aire PM 324, 325C
- caliciformes 244, 264 - sensorielles --aireSI318,322,323A
- en corbeille 328 - - primaires 340 --aireSII318,323A
-D - - secondaires 338, 342 --aire SMA 324, 325C
- - estomac 242 - - - organe de Corti 364 - - afflux sensoriels 322
- - îlots de Langerhans 282, - - secondaire/primaire 312 - - associatives sensorielles
284 - de Sertoli 306 324
- dendritiques 96 - souches 88,306 - - auditif 368
- de différenciation 272 - structure et fonction 8 et ss. - - boucles associatives 324
- ECL (enterochromaffin- - T, v. Lymphocytes T - - cellules pyramidales 332
like) 242 -T tueuses 94, 98, 232 - - champ associatif 328, 336
- épendymaires 338 - tueuses - - cicatrices 338
- étoilées 332, 328 - - naturelles 94, 96 - - colonnes 332
- - de Kupffer 96, 232 - - cellules T-tueuses 98 - — efférences 324
- G, antre gastrique 242 - thécales 300 - - motrice 324, 328
- ganglionnaires, rétine 344, - tumorales, défense immuni- - - motrice primaire (Ml)
354,358 taire 96 324
- germinales 306 - types, rétine 358 - - motrice supplémentaire
- granulaires 300 - W, rétine 358 (AMS) 324
- granuleuses 328 - X, rétine 358 - - orbitofrontale 340
- - bulbe olfactif 340 -Y, rétine 358 - - organisation intracorticale
--cervelet 326, 328 Cellulose 226, 264 332
- H (istamine), paroi Centralisation, circulation - - périrhinale 336
stomacale 242 218 - - potentiels 332
- horizontales, rétine 344, «Centres» circulatoires 214 - - préfrontale associative
354 Centre 324
- intermédiaires 174, 182 - cérébral olfactif 340 - - prémotrice (PM) 324
- - de Leydig 306 - érecteur 308 - - prépiriforme 340
- - tube collecteur 176, 182 - du langage 370 - - sensorimotrice 370
- de l'intestin grêle, mue - optique 346 - - stations d'organisation
244 -respiratoire 126 332
- de Langerhans 96 -de la soif 168 - - structure fine 332
- M, épithélium de la - du vomissement 238 --visuelles 328, 354, 356,
muqueuse 232 Centrosome 14 358
-deMerkel 314 Cercle -déficit de glucose 242-
- migration 30, 58 - de Cabrera (ECG) 198 - durée de survie lors de
- mitrales, bulbe olfactif 340 - horoptère 360 l'anoxie 130
- nerveuse, v. Neurone Cerebellum, v. Cervelet - glutamate comme transmet-
- neuroendocrines 266 Cérébroside 14 teur 336
- organites 8 et ss. Cerveau 310 etss. ' - hémisphère dominant 337
- à panache, bulbe olfactif - action des glucocorticoïdes -irrigation 186
340 296 - métabolisme 282
- pariétales, estomac 240 - déficit de glucose 284 -régulation 212
- périglomérulaires, bulbe - centres végétatifs 72 Cervelet 310, 324, 326, 342
olfactif 340 - cortex - conversation 370
- présentatrices d'antigènes - - afférences 324 - hémisphères 328
(CFA) 96, 98 --aire 1 311E, 324, 325C - lésions 328
- principales --aire 2 311E, 324,3250 - lobe antérieur 326
- - estomac 240, 242 --aire 3 311E, 324, 325C - mouvements oculaires 360
--rein 162, 180 --aire 4 311 E, 324, 325C - noyau 328
- de Purkinje 326, 328 --aire 5 311E, 324, 325C - nystagmus 360
- pars intermédia 326 -circulatoire 218 Circulation
Cervix, col 302 -congestif2]8 - choléhépatique 248
- action de la progestérone 303 - hémorragique 218 - entérohépatique 248
- cycle menstruel 298 - hypoglycémique 218, 284 - - bilirubine 250
- mucus 298 - hypovolémique 218 - - repartition des résistances
ci-cétoglutarate - spinal 328 187A
- formation rénale 176 Cholagogue 248 --sels biliaires 252
- transport rénal 160 Cholates (v. aussi Sels -pulmonaire 186,208
Cétose 284 biliaires) 248 - - résistance 206
17-cétostéroïde 306 Cholécalciférol (= calciol -sanguine 186 et ss.
- synthèse 294 = vitamine D3) 260, 292 - - centralisation 214, 218
CGL (corps genouillé latéral) 1,25-(OH), Cholécalciférol - - défaillance, générale 218
358 (calcitriol) 158, 292 - - fœtale 220
CGM (corps genouillé 25-OH-cholécalciférol (calci- -- à la naissance 220
médian) 368 diol) 158 --régulation 212, 214etss.
CGRP (calcitonin gène rela- Cholécystokinine, v. CCK - - résistance périphérique
tedpeptide)214,234,306, Cholérese 248 totale 206
318 Cholestérol 14, 268, 303 - - retour veineux 204
- second messager 274 - bile 248 - - vitesse du pouls 190
- vésicule biliaire 248 - cristaux 248 ll-cu'-rétinal 348
Chaîne - fèces 256 Citernes, réticulum endoplas-
- légère, myosine 60 - LDL 254 mique 10
- de myosine légère (MLCK) - lipoprotéines 254 Citrate
36 - micelles biliaires 248 - de calcium 290
- - musculature lisse 70 - sources 255B - formation de complexe avec
- des osselets 364 - stockage 255B le calcium 178
- respiratoire 12, 73 B3 - synthèse 256 - inhibition de la coagulation
Chaleur - synthèse des hormones sté- sanguine 102
- de rayonnement 222 roïdes 294 Cl
- unité de mesure 374 Cholestérol-7a-hydroxylase - absorption intestinale 262
Chambre de l'œil 344 248 - canaux, tubulaires 162
Champ Cholestérolester(hydrol)ase - concentration intracellulaire
-réceptif 314, 354 252 44
- — cortex visuel 354 Choline - conductibilité, membrane
- - voies visuelles 354 - terminaison nerveuse 82 cellulaire 34
- visuel 358 - transport tubulaire 160 - distribution, active,
- - binoculaire 360 Chromatine 8 extra/intracellulaire 34
Champignons, défense 94 Chrome (Cr) 226 - équilibre dans l'organisme
Chant 370 Chromosome(s) 8 170
Chémokine 94, 266, 274 - demi-composition 306 - estomac, cellules bordantes
- récepteurs 94 -X8,307B,C 242
Chémorécepteurs 142 -Y8,307B,C - lysosomes 14
- area postrema 238 Chronotropie, cœur 194 - potentiel d'équilibre 44
- centraux 126, 144 Chylomicrons 254, 260 - réabsorption rénale 156
- intestin grêle 242 Chyme 240, 258 - sécrétion, intestin 262
- régulation de la respiration - pH 240 - transport dans les acini 236
132 Chymotrypsine 246, 258 Clairance, v. Rein
Chénodésoxycholate (v. aussi Chymotrypsinogène 246 - du pH, œsophage 238
Sels biliaires) 248 Cils 58, 364 - volumique, œsophage 238
Chiasma optique 358 - épithélium cilié 110 Clathrine 14, 28
Chimiotactisme 94, 308 - organe vestibulaire 342 Climatère 308
Chloramphénicol, excrétion Cimétidine, transport Clitoris 308
hépatique 250 tubulaire 160 CLOCK 334
Chlore, v. Cl- Cinépathie 238 cMOAT (canalicular multis-
Chlorure de sodium, v. NaCl Cinétique de Michaelis-Men- pecific organic anion trans-
Choc 186, 218 ten 28, 383 et ss., 388 porter) 250
- anaphylactique 100, 218 - transport rénal du glucose CO (monoxyde de carbone)
- cardiogène 218 158 128
- coactivation 01-7 316, 320 Codon 10 - - troubles du rythme 180,
- liaison de l'O, 129C -de départ 10 200
CO, -stop ou d'arrêt 10 - fibrillation auriculaire 200
- coefficient de diffusion de Coefficient - flutter auriculaire 200
Krogh 120 - de diffusion (D) 20 - formation de l'excitation
- concentration, liquide - - de Krogh (K) 22, 120, 192
céphalorachidien 126, 388 - - troubles 200
144 - de distribution de l'eau 20 -fraction éjectée 190
- destination 120 - d'ébullition de l'eau 375 - mécanisme de Frank-
- diffusion, tissus 130 - d'extraction de l'O-, méta- Starling 68, 204
- distribution dans le sang bolisme coronarien 210 - malformation de la paroi
126 - de filtration 208 interauriculaire 220
- gros intestin 264 - de perméabilité (P) 22 - oreillettes, récepteurs à
- liaison dans le sang 126 - de réflexion(s) 24, 208 l'étirement 214
- pression partielle - de Sieb 24 - phases de fonctionnement
--alvéolaire 120 - de solubilité 190
- - élévation chronique 132 --de Bunsen 126 - phase de mise en tension
- - hyperventilation 120 --C0,126 190,202
--en plongée 134 --0,f28 - poids, sportif de longue
- - régulation par la respira- -d'ultrafiltration 152 date 77C
tion 140 Coéruloplasme, oxydation du - postcharge (postioad) 204
- - sang 126 fer 90 -potentiels d'action 193A
- - - augmentée 144 Cœur 186 et ss. - précharge (preload) 204
--- veineux 120 - abaissement du plancher - pression auriculaire 190
- — stimulus chimique de la valvulaire 190, 204 -pression ventriculaire 190
respiration 132 - afterload 204 --courbe 191A
- - valeurs normales 142 -autonomie 192 -puissance 202
- production 142 - conduction de l'excitation - tachycardie auriculaire 200
-rejet 106 192 - transmission cholinergique
- système tampon 138 --vitesses 195C 83B
- transport dans le sang 124 - contraction auriculaire 190 - volume d'éjection
Coagulation sanguine 102 et - contraction par tout ou rien systolique 186, 190,202
ss. 68,192 - - détermination 106
-activation 102, 104 - courbe d'étirement au repos - - entraînement corporel 76
- effets des œstrogènes 302 202 - — maximal 77C
- facteurs 102 - débit, v. Débit cardiaque - - - sportif de longue date
- hémopathie de consomma- - déficit volumique 218 77C
tion 104 - diagramme de pression- - - régulationm 190, 204
-inhibition 102, 104 volume 68,202 - volume télédiastolique 190,
- troubles 104, 226 - diagramme du travail 202 202
Coatomère 30 - durée de la diastole 190 -volume télésystolique 190,
Cobalamine(s) 90, 92, 226, - excitation, perturbations 202
260 électrolytiques 198 - - influence de la pression
- absorption 260 - - bloc AV 200 aortique 204
- déficit 90, 260 - - bloc de branche 200 Col de l'utérus, cycle
- - cause 90 --ECG 196 menstruel 298
- protéines de transport 260 - - ectopique 200 Colipases 252
- récepteur 28 - - extrasystole 200 Collagène 102
- sources 260 - - influences nerveuses 194 -hémostase 104
- stockage 260 --inotropie 194, 204 Collapsus, orthostatique 204
Cobalt (Co) 226 - - pacemakers 192 Colhculus
Cocam-and amphetamin- ---potentiels 192 - inférieur 368
regulated-transcript (CART) - - phase vulnérable 193A, - supérieur 326, 358, 368
230 200 Colloïde, glande thyroïde
Cochlée 364 - - potentiel d'action 58, 192 286
Codage du signal 312 --réentrée 194, 200 Côlon (v. aussi Gros intestin
- transmission du signal 312 --rythme AV 192 et Intestin) 264
Code, génétique 8 - - temps de propagation - réabsorption de l'eau 262
Codogène 8 195C - sécrétion de K* 262
Colonnes - hydraulique 24 - simultané 354
- dominantes, oculaires 358 - ions (v.aussi sous - successif 352
- d'orientation 358 différentes sortes d'ions) 32 - - coloré 354
Compartiment (s) Conductibilité - voie auditive 368
-extracellulaire (CEC) 168 - de diffusion 22 Contrôle moteur du fuseau
--fonction 4 - membranaire 32 316
-interstitiel 168 - - fractionnelle 32 Convection 24
- intracellulaire (CIC) 168 Conduction - déperdition de chaleur 222
- liquidions de l'organisme - aérienne, son 364 Convergence 358
168 - électrotonique 48, 54D Conversion d'impédance,
--mesure 168 Conduit aérien 370 auditive 364
Compensation, rénale 144 Cônes(v.aussi Convertisseur d'impédance,
Complexe Photorécepteurs) 344, 348, oreille moyenne 364
- antigène-anticorps 98 350 Coopération positive, hémo-
- d'attaque membranaire, - adaptation 352 globine 128
système complément 96 - maximum d'absorption Coprostanol 256
- cellulaire de Meissner 244 lumineuse 356 Copulation 308
- troponine-tropomyosine 64 Conjugués glucuronides Corne antérieure de la moelle
Compliance - sécrétion tubulaire 156, 160 318,322
-mesure 112 - transporteur 250 Cornée 344, 346
- poumon et thorax 116, 118 Connaissance de soi 336 Corona radiata 308
- vaisseaux sanguins 188 Connectine (= titine) 60, 66 Corps
- - influence sur l'amplitude Connexine 16 et ss., 19C - érectiles 308
de la pression sanguine 206 Connexon 16 et ss. - calleux, cerveau 310
Comportement 330 Conscience, 332, 336 -jaune 298, 300
- défensif, hypothalamus 330 Conservation de l'énergie 74 - - formation de
- instinctif, système limbique Consolidation, mémoire 336 progestérone 303
330 Consonnes, formation 370 - - grossesse 304
- programme, hypothalamus Constance - nucléaire 8
330 - de forme 356 - vitre 344
- sexuel 330 - des grandeurs, perception --trouble 136
- thermoregulateur 224 visuelle 356 Corpus
- veille-sommeil 334 Constante - amygdalien 310, 330, 336
Compteur, spiromètre 114 - de demi-saturation (Ky) 28 - géniculé latéral (COL) 356,
COMT (catecholamin-0- - de dissociation 378 et ss. 358
methyltransferase) 86 - de Faraday (F) 22, 32 - géniculé médian (CGM)
Concentration -d'équilibre 40 368
-à l'équilibre 32 - - reaction chimique 40 Corpuscule(s)
- fractionnelle, v. Fraction - des gaz, générale (R) 20, - épithéliaux 290
- en ions H* 24,32 - de Malpighi (v. aussi Rein,
--sang 138 Constipation opiniâtre 264 Glomérule) 148
- - valeurs normales 142 Contraception 300, 303 -de Pacini 314
- en K^, intracellulaire 26, Contractilité cardiaque 194, -deRuffini314
44 204 Corrélation 381 et s.
- massique 376 - influences 194, 206 Cortex
- de matière, unité de mesure Contraction(s) - associatif 324, 328, 336
376 - haustrales, gros intestin 264 -cérébral, v. Cerveau
- standard en bicarbonates - à postcharge 66 - cervelet 326
142 - - cycle cardiaque 202 - rénal, v. Corticosurrenale
--mesure 146 - à précharge 66 - visuel 356
- unité de mesure 376 - par tout ou rien Corticolibérine, v. CRH
- de l'urine (v. aussi Rein) --cœur 192 Corticostérone 294
164 - - potentiel d'action 46 - formation 294
--troubles 166 Contracture, muscle squelet- Corticotropine, v. ACTH
Conception 308 tique 66 Corticotropin-releasing
- inhibition 300, 303 - liée au K* 66 hormone, v. CRH
Conductance (g) 46 Contraste 312, 328, 340, 368 Corticosurrenale 272, 294 et
- électrique 22 - rétine 354 ss.
- androgènes 306 COX (cyclooxygénases) 104, Cyclooxygénases (COX) 242,
- fœtale 304 242,269 269
- glucocorticoïdes 296 Créatine 72 - inhibiteur 104
- progestérone 303 Créatine-phosphate 72, 76, Cyclosporine A 98
- récepteurs HDL 254 228 Cylindre de Krogh 130
- synthèse hormonale 272 et - enthalpie standard libre 41 Cystine 158, 174
ss., 294 et ss., 304 - réserve musculaire 73B Cystinurie 158,258
-tumeur 216 Créatinine, clairance Cytochrome P450-
Cortisol92, 182,272,280 endogène 152 époxygénase 269
- action, permissive 296 Crêtes, mitochondries 12 Cytokine 266, 268, 274
- effet métabolique 283A, Crétinisme 288 ' - cortisol 296
285C CRF (capacité résiduelle - récepteurs 278
- hypothalamus 330 fonctionnelle) 114 Cytokinèse 58
- lipolyse 256 CRH (corticolibérine, CRF) Cytolyse 96
- réaction d'alarme 330 230,269,272, 280 Cytoplasme 8
- site de formation 296 - accouchement 304 Cytose 28, 58
- stress 296 - formation du cortisol 296 Cytosine 8
- transport dans le sang 296 - placenta 304 Cytosol 8
Cortisone 296 - récepteurs, hypothalamus - composition ionique 45B,
Cotransmetteur 52, 84 et ss., 330 93C
326 - second messager 274 Cytosquelette, migration 30
Cotransport - sécrétion, action de l'inter-
- définition 26 leukine 296
- H^-phosphate 17 B2 Cristallin, œil 344 et ss. D
- H^pyruvate 17 B2 Croissance 330
Couche moléculaire 326, - hormone de 282 DAG (1,2-diacylglycérine)
328 -insuline 284 36,82,274,276
Couleurs - somatotropine 282 Dalton (Da), unité 374
- complémentaires 356 - du squelette, STH 280 DaVy (différence artério-vei-
- du spectre 356 -T/T.,288 neusedel'O;) 107A
Couplage (v. aussi Conjugai- Cryptes DBP (vitamin-D-binding pro-
son et Rétrocontrôle), élec- - gros intestin 264 tein) 158,292
tromécanique 62 - intestin grêle 242, 262 Débit
Courant - de Lieberkiihn (glandes -cardiaque 186, 188
- alternatif 50, 375 intestinales) 244, 262 --choc 218
- continu 50, 375 CS, v. Corticosurrénale - - détermination 106
- ionique 32, 375 CT (calcitonine) 292 - - fœtal 220
- d'obscurité, rétine 348 Cuivre (Cu) 226 - - maximal 77C
- de plaque motrice 56 - oxydation du fer 90 - - - sportif de longue date
- de potentiel nul 34 Cumarine 104. 77C
Courbatures 76 Cupule, canaux semi- - - respiration en altitude 136
Courbe circulaires 342 - - travail corporel 74
- courant/potentiel 33B, 34 Curare 56, 110 -respiratoire 106
- de dissociation de l'O^ CVF (capacité vitale forcée) - - augmentation lors de
- - hémoglobine fœtale 220, 118 l'acidose 142
129C Cyanose 110,130 - - augmentation lors de l'hy-
--myoglobine 129C Cycle poxie 136
--sang 128 - de l'acide citrique 12, 73B --maximal 77, 118
- de dissociation «physiolo- - anovulatoire 298 - - - sportif de longue date
gique» du CO, 126 - cardiaque 190 77C
- - influence de la saturation - entérohépatique 248 - urinaire (v. aussi Rein)
en 0,126 - menstruel 298 et s. 164
- de distension de repos - - durée 298 Décarboxylate, transport
- - muscle squelettique 66 - - régulation hormonale 300 tubulaire 158, 160
- - poumon et thorax 116 - - température corporelle Décharge capacitaire,
- - ventricule cardiaque 202 224 membrane 48
- réponse du CO, 132 - de régulation 4 Décurarisation 56
-tampon 3 80 B - - neuroendocrine 272 Dédifférenciation, cellules
272
Défaillance Désensibilisation 318 - sexuelle 306
-cardiaque 218 Désensitivation 52, 276 Diffusion 20
- multiorganique 218 - récepteurs olfactifs 340 -«facilitée» 22
Défécation 264 Désinhibition 340 - force motrice 20, 22
Défense immunitaire 94 - noyau thalamique moteur - gaz 22
- non spécifique 94 326 -duK^
- présentation de l'antigène Desmine 14 - nette 20
96 Désoxycholate 248 - non ionique 22, 156, 176
- réponse secondaire 100 11-désoxycorticostérone 182, - de l'O,, tissus 130
- spécifique 295A - paroi capillaire 208
- - cellulaire 96 Désoxy-Hb 128 -«simple» 20
- - humorale 98 Désoxyribose 8 - unidirectionnelle 20
- tractus gastro-intestinal 232 Dette en 0^ 72 Digestion 226 et ss.
Défensine 96 Deutéranomalie 356 - du maltose 246, 258
Défîbrillateur 200 Deutéranopie 356 - du maltotriose 246, 258
Déficit Développement sexuel 298, Digitaline 194
- de calcium 290 306 5a-dihydrotestostérone
-deK^ISO - ralentissement 288 (DHT) 306
- en 0, 72 ci-dextrine limite 246, 258 - synthèse 294
Déflexion DHEA (déhydroépiandrosté- - testicule 306
- Q (ECO) 196 rone) 304 Dioptrie 346
- - pathologique 198 DHEA-sulfate 304 Dioxyde de carbone, v. CO,
- R (ECG) 196 DHPR (dehydropyridinrecep- Dipeptidases 258
Déglutition 132, 238 et ss., tor) 63B,65D Dipeptides, v. Peptides
240,320 DHT (5a- 2-3-diphosphoglycérate (2-3-
Degré dihydrotestostérone) 306 DPG) 128
-Celcius375 Diabète Direction du son 368
- Fahrenheit 375 -insipide 166,218 - seuil 368
7-déhydrocholestérol 292 - stéroïdien 296 Disaccharide, digestion 258
Déhydroépiandrostérone -sucré 142, 158,218,284 Distance de diffusion 20
(DHEA) 304 --coma 218 Distensibilité volumique,
- corticosurrenale 296 - - diurèse osmotique 172 v. Compliance
Déiodase 286, 288 - - type II, dans l'adiposité Distribution du K^ 284
Délétion, clonale 94 230 DIT (reste diiodotyrosine)
Dendrites 42 1,2-diacylglycérine (DAG) 286
Dépense 36, 82, 274,276 Diurèse 164, 172
- énergétique 38, 226, 228 - transmission adrénergique 84 -aqueuse 164,172
- physique 226 Diadococinésie 328 - - excrétion d'urée 166
Déplacement Diagramme pression/volume --maximale 166
- (ciliaire) vers la gauche - cœur 202 - équilibre hydro-
342,366 - poumon et thorax 116 électrolytique 173B
- dans le temps 334 Diapédèse 94 -forcée 170, 172
Dépolarisation Diaphragme 108 -osmotique 172, 176
- durable 56, 60 Diarrhée 142, 262, 264 - - effet sur l'excrétion de
- musculature lisse 70 - déficience de lactase 258 ^182
- potentiel d'action 46 - équilibre hydro- -pressive 170, 172
Dérépression 8 électrolytique 173B Diurétiques 172,218
Dérivation(s) - modification de l'équilibre -de l'anse 172, 178
- d'Einthoven.(ECG) 196, acido-basique 138 -économie de K^'172
198 Diastole, cœur 190 - effet sur la réabsorption du
- des extrémités (ECG) 196 Diencéphale (v. aussi Thala- Ca^ilS
- de Goldberger (ECG) 196, mus, Hypothalamus) 310 -osmotiques 172
198 Différence en 0 - perte de K+ 182
- précordiales (EEC) 196 - alvéolo-artérielle 122 - sécrétion tubulaire 156,
- de Wilson (ECG) 196 - alvéolo-veineuse 74, 106, 160,172
Dérivés tyrosiniques, hormo- 130 Division
naux 268 Différenciation - cellulaire 8 !
Dermographisme 214 - cellules 272 : - de maturation l"t0i
- - formation des - - bilan 168 - Cr/formiate 162
spermatocytes 306 - - canaux, v. Aquaporine - Cl'/oxalate 162
- — méiotique 306 -- clairance 164 - à contre-courant
- - ovocyte - - diffusion 24 - - chaleur 224
- - - première 300 --distribution 172, 173B --rein 164
- - - seconde 308 - - déficit, contre-régulation -gazeux 106,120
DNA8 170 - - troubles 120
DNAses, pancréas 246 - - élimination - liquidions 208
Domaine PAS 334 - - - fèces 262 - par transporteur
Domaines-SH2278,284 - - - rénale, v. Rein, élimina- ^Ca^/3W36
Dopamine (v. aussi PIH) 84, tion Echelle musicale 370
268,269,280 - - équilibre 168 et s. Écoulement lacrymal 320 '
- cortex cérébral 332 --excès 170 Écriture 336
- cycle menstruel 298 - - flux, osmotique 24 Eczéma de contact 100
- neurone 330 --intoxication 170 EDHF (endothelium-derived
- récepteurs, striatum 326 - - perméabilité 208 hyperpolarizing factor)
- second messager 274 - - pertes 170 214
- synthèse 84 - - réabsorption intestinale EDTA (éthylènedinitrilotétra-
- transmetteur 326 262 et ss. cétate), inhibition de la coa-
Dopamine-p-hydroxylase 84 --régulation 170 gulation sanguine 102
Double hélice 8 ---troubles 173B EEG (électroencéphalo-
-ADN 8 - - teneur de l'organisme 168 gramme) 332,334
Douleur (v. aussi - - transport 24 - plat 332
Nocicepteurs) 318 -- turnover 168 11,12-EET (époxyeicosatrié-
- crampe musculaire 77D - d'oxydation 168 noate)214,269
- tonus sympathique 86 ECG (électrocardiogramme) EF (excrétion fractionnelle
- utérines 280 190, 196etss. = élimination fractionnelle)
Down régulation - coordination du cycle 152
- récepteur hormonaux 30 cardiaque 190 Effet(s)
- symport NaVphosphate 178 -déflections 196 -deBayliss212
Dromotropie, cœur 194 - dépolarisation auriculaire -Bohr 128
Ductus 196 - déclencheur du Ça21',
- arteriosus 220 - dépolarisation des muscle cardiaque 194
- - ouvert 220 ventricules 196 - Fâhraeus-Lindqvist 92
- cochléaire 364 - dérivations 196 et ss. -Haldane 124, 126
- déférent 308 -espaces 198 - initiateurs du Ca24^
- rampe moyenne 364 -formation 196 EGF (epidermal growth
- venosus 220 - infarctus cardiaque 198 factor) 278
Duodénum - infarctus du myocarde 198 Éicosanoïdes 214, 269, 272,
- formation de la gastrine 234 -intervalles 198 276
- formation du GIF 234 - perturbations - synthèse 269
- formation de la sécrétine électrolytiques 198 Éjaculat 308
234 -pointes 198 - préparation 306
Dyne, unité 374 - repolarisation des - testostérone 306
Dynéine 58 ventricules 196 Éjaculation 308
Dynorphine 86, 318 - segments 198 Elastance 116
Dysarthrie 328 - temps de conduction atrio- Elastase 246, 258
Dysmétrie 328 ventriculaire 198 Électrocardiogramme (ECG)
Dyspnée 108 - troubles du rythme 196etss.
Dystrophine 60 cardiaque 200 Électrocution 200
- types de position 198 Electrodiffusion 22, 34
- vecteur somme 196 Électroencéphalogramme
E - vecteurs résultants 196 ^ (EEG) 332
Échange(s) Électromotilité, cellules
E, œstrone 300, 302 -d'anions ciliées externes 366
E,œstradiol298,300,302 - - cellules bordantes de l'es- Electrophorèse 93B
E^ œstriol 302 tomac 242 Électrotinus, fibre musculaire
Eau - - érythrocytes 124 squelettique 62
-«libre» 164, 172
Élimination fractionnelle EpETrE (= - respiratoire 74, 106
(EF) 154 époxyeicosatriénoate = EE) Érection 214, 308
Elk-1276 269 - mammaire 308
Élocution 370 Epidermal growth factor * Erg, unité 374
Embolie 104 (EGF) 278 Ergocalciférol (= vitamine
- gazeuse, plongée 134 Epilepsie, EEG 332 D2) 292
-pulmonaire 218 Épiphyse 334 Ergométrie 76
Éminence médiane 280 - œstrogènes 302 - fahrradique 76
Emission - testostérone 306 Erythroblastes 90
- évoquée, otoacoustique Ergométrie sur tapis roulant Érythrocytes 88
366 76 - métabolisme 282
- sperme 308 Epissage 8 - en sphère hérissée de
Emotion 336 - alternatif 268 piquants 92
- système limbique 330 Épissome (intron épissé) 8 Érythropoïèse 90
Emphysème 114, 118 Épithélium - acide folique 90
Encéphalographie -cilié 110 - cobalamine 90
magnétique (MEG) 332 - olfactif 340 - inefficace 90
Enclume 364 - pigmentaire 344, 350 - séjour en altitude 136
Endocytose -qualités 18 Érythropoïétine 88, 148, 218
- glande thyroïde 286 - tubulaire, structure 154 - récepteur 278
- au moyen de récepteurs 12 Époxyeicosatriénoate (= Espace
--rein 158 EpETrE = EE) 214, 269 - aérien, voix 370
- transferrine 90 11,12-époxyeicosatriénoate - de Nuel 364
Endolymphe 342, 364 (11,12-EET)214 -intercellulaire 168
Endomètre, v. Muqueuse uté- Épreuve -mort
rine -de Millier 116 --aération 106
Endopeptidases 246, 258 - de Rinne 364 --fonctionnel 114, 122
- suc gastrique 242 -deValsalva 116 - - - augmentation 120
-tubule rénal 158 - de Weber 364 --respiration 114, 120
Endorphine 280, 318 Epuration de l'air inspiré 110 ---artificielle 110
Endosomes 12 eq, unité 375 --- avec tuba 134
- récepteurs 28 Équation --ventilation 106
- transcytose 28 - de Bohr, espace mort 114, - - volume (V ) 114
Endothéline 212, 280 115A -ST(ECG) 196
- second messager 276 - des gaz --surélévation 198
Endothélium --alvéolaires 120, 136,389 Essais croisés, détermination
- coagulation sanguine 104 --idéale 112 des groupes sanguins 100
- fonction 18 - de Gibbs-HelmhoItz 38 Esters du cholestérol 252,
- libération de N0 82 - de Henderson-HasselbaIch 256
-processus d'échanges 208 138, 139A, 140,146,379, - LDL 254
Endothelium-derived hyper- 389 - lipoprotéines 254
polarizing factor (EDHF) - de Nernst 32, 44, 388 Estomac 240
^214 - Stokes-Einstein 20 - action des glucocorticoïdes
Énergie Équilibration 342 296
-d'activation40 Équilibre - digestion des protéines 258
- unité 374 - du calcium 178, 290 - distal 240
Enképhaline 52, 84, 234, 258, - corporel 328 - évacuation 240
326 - de diffusion 20 - formation de la gastrine
Entéroglucagon (= GLP-1) - électrolytique 168 et ss. 234
282 --régulation 170 - glandes 242
Entéropeptidases 246 - énergétique 230 - lipases 252
Enthalpie 38 - de filtration 152 - motilité 240
Entraînement 332 - de Gibbs-Donnan 44 - musculature 240
- de force 76 -instable 41 - proximal 240
- de longue durée 76 ^ du KM 80 - sécrétion, v. Suc et Acide
Entropie 38 Équivalent gastriques
Enveloppe nucléaire 10 - calorique 228 - structure 240
Enzyme, fonction 40 - poids 375 - taille 240
- ulcère 242 - de croissance 232 Ferrireductase 90
Etain (Sn) 226 - - nerveux 338 Femtine 90
Etat d'équilibre 41 - - type de récepteur 268, FF (fraction de filtration) 24,
Éternuement 132, 320 278 152
Étrier 364 - de Fitzgerald 102 FGF (fibroblast growth
Eurexine 230 -deFletcher 102 factor) 278
Évaporation, perte de chaleur -Hageman 102 Fibre(s) 264
222 - intrinsèque 260 - grimpantes 328
Éveil 322, 332 - - déficience en cobalamine - intrafusales 316
Excès 90 - moussues 328
-de base 142 - - suc gastrique 242 - nerveuse (v. aussi Neurite,
- - mesure 146 - perturbants 4 Neurone) 42
-deK^ISO - de ribosilation de l'ADP 30 - parallèles 328
Excitabilité réflexe, motoneu- - stabilisant de la fibrine - de la zonula 344
rone a 320 (FSF)102,104 Fibrillation ventriculaire
Excrétion - Stuart-Prower 102 200
-deK.^180, 182 - thrombocytaire 102 Fibrine 102, 104
--influence 182 - de transcription, activés par Fibrinogène 102, 104
- rénale, v. aussi Rein 160 les hormones 278, 288 Fibrinolyse 102, 104
--d'^142 - von Willebrand 102, 103A Fibrinopeptide 104
Exocytose 28, 30 Faculté Fibroblastes
- adrénaline 86 - d'abstraction 336 - migration 30
- constitutive 30 - d'établir des valeurs 336 - sécrétion d'interférons 96
- glande thyroïde 286 Faim 142 Fibronectine 102
- glucagon 284 - effets métaboliques 283A Fibroplast growth factor
- protéines salivaires 236 - œdème 208 (FGF) 278
Exopeptidase 246 - réserves énergétiques 282 Fibrose cystique 110, 246
Expansion, clonale 98 Faisceau de His, cœur 192 Fièvre 100, 224, 288
Expiration 108 Farnoquinone 260 - avec frissons 224
- différence de pression Fas (= CD 95) 98 Filaments
motrice 108 - ligand 98 - intermédiaires 14
-muscles 108 Fatigue 72, 74, 76 - de kératine 14
-travail 116 - centrale 76 Filance, mucus cervical 298
Exposant, calcul avec 380 et - périphérique 76 Filets olfactifs 340
ss. Fe,v. Fer Filtration 24
Expression des gènes 8 Fèces 262, 264 - endothélium capillaire 208
-régulation 12 - couleur 250 - glomérulaire, v. Rein
Extraction d'O, 72, 74, 130 Fécondation 308 -rein 152
- augmentation du besoin en - action des œstrogènes 302 Flocculus 326
0; 130 Feedback, v. Rétroaction Fluid once, unité de mesure
- différences interorganes 130 Fenêtre 373
- muscle squelettique 72 - ovale/ronde 364 Fluidité 92
-myocarde 210 Fer 88,90,92 Fluor (F) 226
Extrasystoles 200 - absorption dans le Flux
duodénum 90 - de Ca^, myocarde 194
- apport 90 - électrique, unité de mesure
F - besoins 90, 226 375
- déficit 90 - lymphatique 209B
F (constante de Faraday) 22, - fonctions 90 -sang 188
32 - hémique 90 - thermique
F (fluor) 226 - hémoglobine 128 - - externe 222
°F (degré Fahrenheit) 375 - - dégradation 250 - - interne 222, 224
Face de sortie 12, 13F - intoxication 90 FNA, v. Atriopeptine
Facteur(s) - recyclage 90 Focalisation de l'attention
- antihémophilique 102 - stockage 90 326,336
--A 102 - transport, plasma 90 - automatique 336
- - B 102 - transporteur, muqueuse - EEG 332
-Christmas 102 intestinale 90 - pouvoir de 336
- de clarification 256
Fœtus 220 - - bloc AV 200 DG (enthalpie libre) 38
Foie --choc 218 GABA (acide g-
- dégradation des hormones --effet de T3/T4 288 aminobutyrique) 34, 52,
stéroïdes 294 - - effets sur les flux de Ça* 284, 320, 326 et ss.
- équilibre acido-basique 194 - cortex cérébral 332
144,176 - - fœtale 220 - libération de GnRH 300
- facteurs de coagulation, - - influences sur 194 - récepteurs 52, 55, 320
synthèse 102 - - maximal 77C - - types 55F
- fonction d'excrétion 160, - - régulation de la pression - second messager 55F, 274
250 sanguine 4, 218 Gain d'altitude 136
- formation de l'urine 176 - - respiration en altitude 136 Gaine de myéline 42
- formation du sang fœtal 88 - - sportif de longue date Galactorrhée 303
- gluconéogenèse 282 77C Galactose
- glycogenèse 282 - - travail corporel 74 - absorption intestinale 258
- gras 254, 284 -inotropie 194, 204 - reabsorption rénale 158
- ictère 250 -respiratoire 106, 118 Galanine 52, 86
- métabolisme du fer 90 -d'un son 362 - sécrétion d'insuline 282
- processus de conjugaison - unité de mesure 374 Gallon, unité de mesure 373
160 Fructose Ganglion(s)
- synthèse du calcitriol 292 - absorption intestinale 258 -de la base 310, 324
Folate, v. Acide folique -réabsorption rénale 158 - lymphatiques 88
Follicule FSF (facteur stabilisant de la -spinal 310, 318
- de de Graaf 298 fibrine) 102 - spirale 366, 368
- dominant 298, 300 FSH (hormone folliculo- - - vestibulaire 342
- formation de la stimulante - du tronc sympathique 78
progestérone 303 = folliculotropine) 269, 298 - végétatifs 78, 82
- glande thyroïde 286 et ss. - - transmetteurs de l'excita-
- primordial 298 - cycle menstruel 298 tion 8 3 A
Folliculotropine (FSH) 269 - densité des récepteurs GAP (GTPase-activating pro-
- cycle menstruel 298 300 tein) 114
Fonction Windkessel 188, 202 - homme 306 Gapjunctions 18, 58
Foramen ovale 220 - libération - apparition 18
- ouvert 220 - - activine 306 - astrocytes 338
Force - - DHT 306 - contrôle 38
- cardiaque, v. Contractilité - - inhibine 300, 306 - musculature lisse 70
cardiaque et Inotropie - - neuropeptide Y 300 -myocarde 192
- motrice 38 - - noradrénaline 300 - utérus 304
- pondérale 374 - - œstradiol 306 Gastric inhibitory peptide,
- unité de mesure 374 - - œstrogènes 300 v.GIP
Formant 370 - - progestérone 300 Gastrin releasing peptide,
Formation - - testostérone 306 v.GRP
- de métastases 30 - second messager 294 Gastrine 234, 240, 242
- réticulée 322, 328, 340 - sécrétion pulsatile 300 - estomac 234, 240
- - centre du vomissement FSH-RH, v. Gonadolibérine - œsophage 238
238 FSR (flux sanguin rénal), - second messager 276
- du sang, testostérone 306 v. Rein, Irrigation - sécrétion d'insuline 282
-de l'urine, v. Rein FTG (feedback tubulo-glomé- Gaz
Forskoline 276 ruiaire) 172, 184 - alvéolaire
Fovea centrale 344, 348, 358 Furosémide 172 - - extraction 114
FPR (v. aussi Rein, Flux plas- Fuseau neuromusculaire - - pression partielle 120
matique rénal) 150 316 - respiratoires, v. aussi 0^ et
Fraction - fonction 317B C0,106
-d'éjection 190 GCAP (guanylyl cyclase-acti-
- de filtration (FF) 24,152,389 vating protein) 350
- gaz respiratoires 106 C GDNF (glial cell line-derived
- unité de mesure 376 neurotropic factor) 338
Fréquence g (conductance), v. aussi dif- Générateur du rythme 334
-cardiaque 186, 190, 194 férents ions 32 GH (growth hormone) 280
GH-IH (growth hormone Glie 338 - diurèse osmotique 172
inhibiting hormone = soma- Gliome 338 - équivalent calorique 228
tostatine) 269 Glissements des filaments - métabolisme 72, 282
GH-RH (growth hormone - muscle lisse 70 -myocarde 210
releasing hormone = soma- - muscle strié squelettique 62 - réabsorption rénale 156 et
tollbérine) 230, 269, 280 Globules sanguins 188 ss., 158
GIP (glucose-dependent insu- Globuline(s) 92 - sécrétion du glucagon 284
lin-releasing peptide) 234, - de liaison du cortisol (CBG - stockage 282
240 = transcortme) 268, 296, - substrat énergétique 72, 210
- estomac 242 303 - transporteur 22, 26, 156,
- œsophage 238 - de liaison de la thyroxine 158,258,262,284
- sécrétion d'insuline 282 288 - valeur calorique 228
Glande(s) Globuspallidus310,326 Glucose-dependent insulin-
- bulbo-urétrale 308 Glomérule releasing peptide (GIP) 234
- de Brunner 224 - olfactif 340 Glucose-6-phosphate,
- endocrines 268 - rénal, v. Rein métabolisme du muscle 72
- gastro-intestinales 232 et ss. Glomus aortique 132 Glucosurie 158, 172,284
-génitales 214, 298, 306 - carotidien 132 Glucuronyltransférase 250
- innervation végétative 79 et GLP-1 (glucagon-like peptide GLUT (transporteur de
ss. = entéroglucagon) 230, 282, glucose) 22, 158,258
- germinales 306 284 GLUT 2 158, 258
- hormonales, croissance 272 Glucagon 230, 272, 282, 284, GLUT 4 284
- intestinales (cryptes de Lie- 288 GLUT 5 158, 258
berkùhn) 244 - actions 283A, 284, 285C Glutamate 34, 52, 174, 258
- lacrymales 344 - glycogénolyse 284 - astrocytes 338
- des lèvres vulvaires 308 - lipolyse 256 - cellules ciliées 342, 366
- mammaires - second messager 274 - cochlée 366
- - action de la progestérone - sécrétion, activateurs 284 - code génétique 8
303 Glucagon-like peptide amide - déshydrogénase tubulaire
--croissance 304 (GLP-1)230 176
- - - action des œstrogènes Glucides - fonction du transmetteur
302 - absorption intestinale 258 326,336
- - - action de la - digestion 258 - photo-récepteurs 350, 354
progestérone 303 - enzymes pancréatiques 246 - potentiation à long terme
- - - action de la prolactine - équivalent calorique 228 (LTP)336
303 - métabolisme 282 - récepteur AMPA 55F, 336
- - production de lait 304 - - action du cortisol 296 - récepteur NMDA 52, 55F,
- parathyroïdes 268, 290 - nutrition 226 336
- parotides 236 - substrats énergétiques 228 - second messager 55F, 274,
- pinéale 334 Glucocorticoïdes 276
- salivaires 236 - actions 296 - substances odorantes 338
--irrigation 214 -récepteurs 10, 296 - types de récepteurs 55F
- sublinguales 236 - synthèse 294, 296 Glutaminase tubulaire 176
- submaxillaires 236 Gluconéogenèse 72, 282, Glutamine
- sudoripares 222 284 - astrocytes 338
- - innervation 78, 79 et ss., - rénale 148 - excrétion d'ammonium 176
224 Glucose - gluconéogenèse 282
- - sécrétion 222, 224 - absorption intestinale 258, 7-glutamyltransférase 158
- - - bilan hydrique 168 262 Glutathion 158, 160, 286
- thyroïde 268, 286 - chémorécepteurs 282 - conjugaison 160, 250
- - cellules C - concentration plasmatique - conjugués 250
- parafolliculaires 36, 286 282 - - sécrétion 160
- - hormones 286 et s. - - grossesse 304 Glutathion-S-transférase 250
- urétrale 308 - - régulation 272 Glycérol 282, 284
; Glaucome 344 - déficit 242 Glycine 34, 52, 248
1 Glial cell line-derived neuro- - dégradation - conjugaison à 250

J tropic factor (GDNF) 338


Glicentine (proglucagon) 284
- - aérobie 72, 282
- - anaérobie 72, 142, 282
- fonction du transmetteur
320
- - récepteur 52, 55F - pression veineuse, centrale H^K^-ATPase 26, 28
- second messager 55F 204 - cellules pariétales 242
Glycocalix 12, 14 - propriétés Rhésus 100 - côlon 262
Glycogène - protéine de liaison de la - tube collecteur 174, 182
- dégradation 274, 282 vitamine D 292 h Na DC-1 (human Na*-
- formation 274, 282 - régulation hormonale dicarboxylate carrier 1) 160
- muscle squelettique 58, 73B 304 H;0, v.Eau
- phosphorylase 274 - tests 294, 304 Habituation 336
- synthétase 274 - vomissement 238 Hamburger-Shift 124
Glycogenèse 282 Groupes sanguins 100 Haptène 100
Glycogénolyse 72, 85 et s., Growth hormone (GH), Haptoglobuline 90
284 v.STH Hauteur d'un son 362
- STH 280 GRP (gastrin-releasing Hb, v. Hémoglobine
Glycolipides 14 peptide) 86, 230, 234, hBSER (human bile sait
Glycolyse 142, 282 240 export protein) 248, 250
- muscle 72 - paroi gastrique 242 HCG (human chorionic gona-
Glycosides cardiaques 194 - second messager 276 dotropin) 304
Glycosylation 12 GTP (guanosine HC1 142,238
GMPc (guanosine monophos- triphosphate) 274, 276, 278 - estomac 238, 258
phate cyclique) 274, 278, - transducine 348 HCO,, v. Bicarbonate
348 GTPase 276 HCS (human chorionic soma-
- photorécepteurs 350 GTPase activating protein totropin) 304
GMPc-phosphodiestérase, (GAP) 350 HDL (high density proteins)
rétine 348 Guanine 8 254,256
GnRH (gonadolibérine) 230, Guanine nucleotid-releasing - action des œstrogènes 302
269,280, 306 protein (GNRP) 30 Heat shock proteins 278
- cycle menstruel 298, 300 Guanosine Hélicotrème 364, 366
GNRP (guanine nucleotid- - diphosphate (GDP) 274, Hélium, mesure du volume
releasing protein) 30 276 résiduel 114
Goitre 272, 286 - - transducine 348 Hématocrite 88, 150, 168
Gonades 306 - monophosphate cyclique - séjour en altitude 136
Gonadolibérine (GnRH) 230, (GMPc) 348 - viscosité du sang 92
269,280,302 - triphosphate (GTP) 274, Hème 88, 128
- cycle menstruel 298, 300 276, 278,348 Héméralopie, v. Cécité à
Gonadotropine chorionique Guanylcyclase l'obscurité
(HCG) 304 - cytoplasmique 278 Hémochromatoses 90
Gradient - rétine 350 Hémoglobine (Hb) 88, 90,
- électrochimique 26, 32 - vaisseaux coronaires 210 92,128
- électromoteur 26, 32 Guanylcyclase-activating pro- - concentration sanguine
Graisse du lait 252 tein (GCAP) 350 128
Grandeur réglée 4 Guanyl-nucleotid binding - dégradation 250
Granules sécrétoires 12, 268 protein v. Protéine G - fœtale (HbF) 128,220
Granulocytes 88, 104 Gustation 338 - formation de carbamate 124
- défense immunitaire 94 a-gustducine 338 - synthèse 10, 90
- éosinophiles 94 Gynécomastie 294 -tampon sanguin 124, 138,
- formation 94 Gyrus angulaire 370 140,146
- migration 30 -cinguli310,330 -types 128
- neutrophiles, allergies 100 - parahippocampique 330 Hémolyse 88
Granzyme B 98 - postcentral (v. aussi - erreur de transfusion 100
Greffe d'organes 100 Cerveau, Cortex) 322, 338 - ictère préhépatique 250
GRH (growth-hormone relea- Hémopathie de
sing hormone = somatolibé- consommation 104
rine) 269 H Hémopectine 90
Gros intestin 264 Hémophilie A 104
Grossesse H (hydrogène), gros intestin Hémosidérine 90
- besoins en calcium 290 264 Hémostase 102
- concentrations hormonales H^ATPase 26, 174 Hémoxygénase 90
302 - lysosomes 14 Héparine 104, 256
Hepatocyte growth factor - peptidiques 268, 274 11 p-hydroxystéroïde-oxydo-
(HGF) 278 - protéiques 268 réductase 182,296
Hertz, unité de mesure 374 - récepteurs 266, 268, 274 et 5-hydroxytryptamine (5-HT),
Hippocampe 330, 336 ss. v. Sérotonine
Hippurate, sécrétion tabulaire - seconds messagers 274 et ss. Hyperaldostéronisme 182, 238
156 - sexuelles - équilibre hydro-
Histamine 208, 212 - - femelles 298 et ss. électrolytique 173B
- allergie 100 - - mâles 306 Hyperalgésie 318
-choc 218 - - synthèse 294 Hyperaminoacidurie 158
- cortex cérébral 332 - stéroïdes 268 Hypercalcémie 178, 290, 292
- effet sur la perméabilité 214 --biosynthèse 294 - excitation du cœur 198
- libération, cortisol 296 - - dégradation 294 - réabsorption rénale du
- second messager 274, 276 - - excrétion 248, 250, 294 phosphate 178
- sécrétion de suc gastrique - - récepteurs 278 Hypercapnie 144
242 - stimulant les cellules inter- Hypercholestérolémie 256
- tractus gastrointestinal 234 stitielles, v. LH Hypercolonnes 358
- transport tubulaire 160 - stimulant les mélanocytes Hyperemesis gravidarium 238
- types de récepteurs 55F (a-MSH) 230, 269, 280 Hyperémie, réactive 212
--H,212, 276 - stimulant la thyroïde (TSH) Hyperglycémie 284
--H; 242, 274 239 - diurèse osmotique 172
- vaisseaux coronaires 210 - structure chimique 268 Hyperkaliémie 142, 180
- vasodilateur 214 - thyroïdiennes, v. T,, T, - excitation du cœur 198
Histidine 174,226 - tissulaires 268 - sécrétion d'aldostérone 182
3-HMG-CoA-reductase 256 - tractus gastro-intestinal 234 Hyperlipoprotéinémie 256
Homéostasie 4 - transport dans le sang 268 Hypermagnésémie 178
Homéotherme 222 5-HP ETE (5-hydroperoxyéi- Hypermétropie 346
«Horloge» interne 334 cosatétraénoate) 269 Hyperosmolalité,
Hormone(s) 266 et ss. HPL (human placental lacto- compartiment
- abréviations 269 gen = HCS) 304 extracellulaire 172
- administration artificielle HSP (heat shock proteins) Hyperoxie 136
272 278 Hyperparathyroïdisme 292
- adrénocorticotrope 5-HT (5-hydroxytryptamine), Hyperpnée 108
(= ACTH) 269 v. Sérotonine Hyperpolarisation
- agiandotrope 266, 280 Human chorionic gonadotro- - photorécepteurs 350
- antidiurétique (v. aussi pin (HCG) 304 - potentiel d'action 46
ADH) 24 - leucocyte antigen (HLA) Hyperprolactinémie 303
- autocrines 266 96 Hyperréflexie 320
- de croissance, v. Somatotro- Humeur aqueuse 344 Hypertension 184, 190, 206,
pine Humidité relative de l'air, 216
- down régulation 30 thermorégulation 224 -essentielle 216
- effets principaux 272 Hydrocéphalie 310 - conséquences 216
- endocrines 266 Hydrocortisone, lieu de syn- -primaire 216
- folliculo-stimulante (FSH) thèse 296 - puissance du cœur 210
269 p-hydroxybutyrate 142 -rénale 184, 216
- fonctions 266 Id-hydroxylase, synthèse du -de résistance 216
- glandotropes 266, 269 calcitriol 158, 292 - volumique 216
- glycoprotéiques 274 11-hydroxylase Hyperthyroïdie 288
- hiérarchie 268 - corticosurrénale 294 Hypertrophie, compensatrice
- hypothalamus 268 -déficit 296 272
- lactotrope (v. aussi Prolac- 17-hydroxylase, corticosun-é- Hyperventilation 108, 120,
tine) 269 nale 294 144,290
- liposolubilité 268 21-hydroxylase - acidose non respiratoire,
- mammotrope (v. aussi Pro- - corticosurrénale 294 métabolique 142
lactine) 269 - déficit 296 - équilibre hydro-
- mécanismes de rétroaction 24-hydroxylase, calcidiol électrolytique 173B
272 292 -perte d'eau 168
- natriurétique 170 11 p-hydroxystéroïde-déshy- -plongée 134
- paracrines 266 drogénase 300 - respiration en altitude 136
Hypervolémie 178 Hypothèse - IgM, groupes sanguins
Hypocalcémie 178, 290, 292 - monorale, organe de l'audi- ABO 100
- excitation du cœur 198 tion 366 - production lors d'infection
- réabsorption rénale du - symbiotique, mitochondries 94
phosphate 178 12 - récepteurs 96
Hypocapnie 144 Hypothyroïdie 288, 303 - traversée du placenta 92
' Hypoglycémie 284 Hypoventilation 108, 144 Immunosuppression 98
- sécrétion de glucagon 284 Hypovolémie 218 Immunotolérance
î Hypokaliémie - vomissements chroniques 238 - centrale 94
i - diarrhée 262 Hypoxie 130, 142 - périphérique 98
- excitation du cœur 198 - autorégulation 210 Impotence 303
- vomissement 238 -cerveau 186 Impression sensorielle 312
Hyponatriémie 170 -types 130 Inch, unité de mesure 372
Hypoosmolarité, -vasoconstriction 122, 212, Index
compartiment 220 -de choc 218
extracellulaire 172 - de masse corporelle (body
Hypoparathyroïdisme 292 mass index = BMI) 230
Hypophosphatémie 292 Induction, hormone-
Hypophyse 266 et ss., 280 dépendante 278
- effet de la testostérone 306 ICAM (intercellular adhésion Infarctus
- hormones 268 molécule) 98 - du myocarde 198, 218
- lobe antérieur 268, 306 ICSH (hormone stimulant les - - signes de l'ECG 198
- - influence des neurotrans- cellules interstitielles - pulmonaire 120
metteurs, 280 = lutéotropine), v. LH Inflammation 96, 98, 100,
f - - sécrétion de TSH 286 Ictère 250 318
- lobe postérieur 268 - du nouveau-né 250 - neurogène 318
- - libération d'hormones - nucléaire 250 Inhibine 300, 306
280 IDDM (insulin-dependent - cycle menstruel 298
- - sécrétion d'ADH 270 diabètes mellitus) 284 - sécrétion de FSH 306
, - récepteurs à la TRH 286 IDL (intermediate density Inhibition
-situation 310 lipoproteins) 245, 256 - antagoniste 320
Hypopnée 108 IFN, v. Interféron - - compétitive 28
Hypoprotéinémie 208 Ig, v. Immunoglobulines --latérale 312
Hypotension 206 IGF-1 (insulinlike growth - - - voies auditives 368
Hypothalamus 78, 280, 330, factor-l)278,280 - - postsynaptique 320
359 IL, v. Interleukine - - présynaptique 320
- action de la testostérone Iléon terminal - - récurrente 316, 320
306 - reabsorption de la - - par les voies descendantes
- angiotensine II 184 colabamine 260 318
- centre de la soif 168 - réabsorption de sels - de la cholinestérase 56
- fonction 266 biliaires 248, 252 - latérale 340
- noyaux, magnocellulaires Ilots de Langerhans 282 - récurrente 320
280 IMC (indice de masse corpo- Inositol-1,4,5-triphosphate
- — noyau arqué 230 relle) 230 (?3)82,274,276
- - - dorsomédian 230 Immunisation 100 - transmission adrénergique
- - - latéral 230 - active 94 84
s
- - - paraventriculaire 230 - passive 94 Inotropie, cœur 194, 204
- - - ventromédian 230 Immunité de mesure 94 Inspiration 108
- odorat 340 Immunoglobuline (Ig) 92 et - différence de pression
- osmorécepteurs 170 ss., 98 motrice 108
- poids corporel 230 - commutation de classe 98 -travail 116
- régulation hormonale 268 - composition en protéines 92 Insuffisance
- sécrétion de somatostatine - concentration, sérum 93D -cardiaque 216
286 - fonctions 94 - - causes d'œdèmes 208
' - sécrétion de TRH, 286 -IgA 232, 344 - - équilibre hydro-électroly-
-situation 310 --salive 236 tique 173B
; - système limbique 340 -IgE 100 -coronaire 210
- thermorégulation 222, 224 - IgG, système Rhésus 100 - surrénalienne 182
- respiratoire 122 --Na*262
Insuline 230, 272, 274, 282, - - - mécanismes 263D
288 - - phosphates 262 Jéjunum (v. aussi Intestin et
- actions 283A, 284, 285C - bactéries 232, 250, 264 Intestin grêle), production
- - anabolique 284 - défécation 264 de GIP 234
- déficit 284 - effet du calcitnol 292 Jet-lag 334
- dégradation 282 - formation du CCK 234 Jeûne 282
- demi-vie 282 - gaz 264 -formation de T3 288
-équilibre de K^ 180 - glandes de Brunner 244 J^ (transport maximal),
- formation 282 - grêle (v. aussi Duodénum, v. Cinétique de Michaelis-
- libération, (3,-récepteurs 85 Iléon et Tractus gastrointes- Menten
- - GIF 234 tinal) 244 Jonctions étanches (v. aussi
- - inhibition 330 - - absorption du calcium Tightjunctions) 18, 154
- - stimulée 282 290 Joule (J), unité de mesure 374
- lipolyse 256 - - motilité 244
- lipoprotéine-lipases 254 - motilité 244 K
- récepteur 268, 278 - structure 244
- surdosage 218 Intron 8 K (constante de dissociation)
Insulin receptor substrate-1 Inuline 378 et ss.
(1RS-1)278 - clairance rénale 152, 154 K (Kelvin), unité de mesure
Insulinlike growth factor-1 - indicateur pour le CEC 168 375
(IGF-1)278 Inversion de potentiel 47B Kallicréine 104, 214
Intensité subjective 362 Iode - glandes salivaires 236
- pression sonore 362 - apport 288 Kallidine214
- voix 370 - besoin quotidien 226, 288 kcal, unité de mesure 374
Interaction actine-myosine 68 - déficit 286 KHPM (kininogène de haut
Intercellular adhésion - équilibre 286 et ss. poids moléculaire) 102
molécule (ICAM) 98 - excrétion 288 Kinase
Intercept, équation 383 - extractible par le butanol - A (= protéine kinase A
Interféron (IFN) 98 (BEI) 288 = PKA) 274
- IFNg 98 - liée aux protéines 288 - C, v. Protéine kinase C
Interleukine (IL) 94, 224, 232 - métabolisme 288 Kinésine 42, 58, 62
-IL-1296 Ions 375 Kininogène(s) 214
- IL-2 98, 296 - ammonium (NH/) 145 B2 - glandes salivaires 236
- IL-4 98 - - excrétion rénale 174 - de haut poids moléculaire
- IL-5 98 - - formation 176 (KHPM) 102
- IL-6 98 - diffusion 22 Kinocil 342
- IL-8 94 - concentration ionique 45B Ky (constante de Michaelis),
Internalisation, récepteur à - hydrogène,v. H+ v. Cinétique de Michaelis-
l'insuline 284 - — concentration, v. pH Menten
Interneurone 324 - liquides corporels 93C kWh (kilowatt-heure), unité
- inhibiteur 320 -OH- 138etss. de mesure 374
- stimulateur 320 IP, (inositol-1,4,5-
Internœuds 48 triphosphate) 82, 274, 276
Intervalle Iris 344 L
-PQ(ECG) 196 Irrigation des organes 187A, Labyrinthe 364
- - espace (ECO) 196 214 - basai, épithélium tubulaire
-QT(ECG) 198 - fœtus 221A 154
Intestin (v. aussi Tractus gas- IRS-1 (insulin receptor Lactase 258
tro-intestinal) 234 substrate-1)278, 284 Lactate 72, 73B, 74, 142, 174,
- absorption, acides aminés Ischémie 130 282
262 Isoleucme 226 - dégradation 72
--Ca:'•>262 Isomaltase 258 - formation, myocarde 210
--Cl 262 Isophone 362 - gluconéogenèse 282, 284
- - - mécanismes 263D Isoprénaline 84, 87B - métabolisme du myocarde
- - eau 262 Ivresse des profondeurs, plon- 210
- - - mécanismes 263B gée 134 - réabsorption rénale 156,158
- - glucose 258, 262 - travail corporel 76
Lactogenèse, v. Lait LH (lutéotropine ; jadis, chez Lipolyse 86, 256, 282, 284
Lactose, digestion 258 l'homme : ICSH) 269, 280, - action de l'insuline 284
Lait 252 294,306 - influences 256
- calcium 290 - cycle menstruel 298 - STH 280
- éjection 280 - libération, actions 300 - stimulation, thermorégula-
- formation 303 - - pulsatile 298 tion 222
- glandes 292 - récepteurs, cellules de Ley- Lipoprotéines 254
- ocytocine 303 dig 306 - récepteur 28, 254
- prolactine 303 LH-RH, v. Gonadolibérine Lipoprotéine-lipases (LPL)
- réflexe de lactation 303 Liaison protéique, 254,256
- teneur en iode 288 v. Protéines plasmatiques - action de l'insuline 284
Lamellipode 30 Libération de chaleur - thermorégulation 222
L-amino décarboxylase acide - dépense énergétique 38, Lipoxygénase 269
84 228 Liquide(s)
Lampes solaires, synthèse de -sans frisson 224 - céphalorachidien 168, 310
calcitriol 292 Libido, testostérone 306 - - concentration en CO-126,
Langage 337, 370 LIE (lymphocytes 144
Lanostérine 294 intraépithéliaux) 232 --espace 310
Larynx 370 Lieu de formation de l'image --valeur du pH 144
- testostérone 306 dépendant de la fréquence, - corporels 92
Latéralisation, audition 364 son 366 - extracellulaire (LEC) 152
Lavement 264 Ligand CD40 98 - - ions 93 C
Laxatif 262 Lignine 226, 264 - intercellulaire, composition
LCAT (lécithine-cholestérol- Limite 45B, 93C
acétyl-transférase) 254 - de performance 76 - interstitiel 92, 168
LCCS (limited-capacity - à la puissance maximale 72 - - ions 93C
control System) 336 Limited-capacity control Sys- - intracellulaire (LIC) 168
L-dihydroxy-phénylalanine, tem (LCCS) 336 - - ions 93C
v. L-Dopa Lipase(s) 246 - lacrymal 344
LDL (low density - acide 256 -transcellulaire 168
lipoproteins) 254, 256 - hépatique 254 Lire, lecture 336
- action des œstrogènes 302 - non spécifique 252 Litocholate 248
- récepteurs 254, 256 - pancréatique 252 Litre, unité de mesure 372 et
L-Dopa (L-dihydroxy-phény- - salivaire 236 ss.
lalanine) 84 - stomacale 252 Locus coerulus 328
LEC (liquide extracellulaire) - sublinguale 252 Loi
93C, 152 Lipide(s) (v. aussi Graisses) - d'action de masse 379
Lécithine (phosphatidylcho- 252 - de Dalton, pressions
line) 14,252 - absorption intestinale 252 partielles 104
- bile 248 - consommation quotidienne - de diffusion de Pick 20,
Lécithine-cholestérol-acyl- 252 120,388
transférase (LCAT) 254 - dépôts 230, 282 - de Hagen-Poiseuille 188,390
Lemnisque médian 322 - digestion 236, 252 -deLaplace 118, 188,202,
Leptine 23 - - pancréas 246 210,390
- récepteurs 230, 330 - - phases 253B -d'Ohm
Lésion(s) - dégradation, v. Lipolyse --circulation 188,388
- paraplégiques 320, 328 - distribution dans - - transport ionique 32, 388
- tissulaire, coagulation du l'organisme 254 --ventilation 116
sang 103B1 - émulsification dans l'esto- - de Starling 208
Leucine 226, 282 mac 240,252 - du tout ou rien, muscle
Leucocytes 88 - équivalent calorique 228 squelettique 66
- libération d'interférons 96 -membrane 14 - de van'tHofî-Stavennan 24,
Leucotriènes 269 - métabolisme, insuline 284 377,388
-allergie 100 - stockage 254 Long term potentiation (LTP)
- second messager 276 - structure chimique 227B 336
Leu-enképhaline 234 - substrat énergétique 228 LPL, v. Lipoprotéine-lipases
LFA-1 (lymphocyte fanction- -synthèse 10, 12, 13F, 282 LTP (long term potentiation)
associated antigen-1) 98 Lipogenèse 282 336
Lumière UV (ultraviolette), - défense immunitaire 94, 96 - isotoniques (mécanique car-
rayonnement 292 - dégradation de diaque) 202
- déficit 292 l'hémoglobine 250 - isovolumétriques
Lumirhodopsine 348 - destruction des érythrocytes (mécanique cardiaque) 202
Lunettes 346 88 Maximum auxotonique,
Lutéinisation, follicule 300 - métabolisme du fer 90 courbe de 202
Lutéotropine, v. LH - migration 30 MBP (protéine de liaison du
Lymphe 208 - sites de fixation 96 mannose) 96
- intestinale 232 - tractus respiratoire 110 MCH (mean corpuscular
Lymphocytes 88 Macula densa (v. aussi Rein) hemoglobin) 88 et s., 89C
- B 94,98 148, 172,184 MCHC (mean corpuscular
- - activation 98 Magnésium, concentration hemoglobin concentration)
- - différenciation 98 plasmatique (v. aussi Mg21') 88,89C
- - sécrétion d'immunoglobu- 178 MCV (mean corpuscular
lines 98 Maintien corporel 328 volume) 88, 89C
- - sélection clonale 98 Major histocompatibility MDR-1 (multidrug résistence
- intraépithéliaux (IEL) 232 complex (MHC) 96 protein 1) 160, 250
- maturation 88, 94 Mal des transports 238 MDR-3 250
- naïfs 94, 96 Malabsorption, déficit d'acide Mécanique
- prolifération 94 folique 90 - cardiaque 202
- sélection clonale 94 Maladie(s) - ventilatoire 108
-T94 -d'Addison 182 Mécanisme(s)
- - armés 94, 96 - auto-immunes 94 - de concentration, v. Rein
--CD498 - de Basedow 288 - de détoxication 160
--CD898 - des caissons 134 - de Franck-Starling 68, 202,
- - cellules T helper (cellules - du foie, coagulation 204,218
T^98 sanguine 104 - de lipostase 230
- - cellules T tueuses 94, 98, - de Parkinson 326 - du plancher valvulaire
232 - des plongeurs 134 204
- - cytotoxiques 98 - sérique 100 Mécanorécepteurs, peau 314,
- - différenciation 98 Maldigestion, déficit 316
- - expansion clonale 98 d'enzymes 246 Médiateurs 268
- — - sélection 98 Maltase 258 Médicaments
- - inflammatoires (T,,,) 98 Mammelons 308 - excrétion biliaire 248
- - naïfs 94, 96 Manganèse (Mn) 226 - liaison aux protéines 24,
- - récepteur 98 Mannitol, diurèse osmotique 154
- - sécrétion d'interférons 96 172 Médullosurrénale 86, 272
--type2(T^)98 Mannose-6-phosphate (M6P) - hormone 86
Lymphocyte-function-associa- 12, 14 MEG (encéphalographie
tedantigen-1 (LFA-1)98 MAO (monoaminooxydase) 86 magnétique) 332
Lymphokine, cortisol 296 MAP (mitogen-activated pro- Mégacaryocytes 88, 102
Lymphopoïèse 88 tein)-kinase 276 Mélange de couleurs
Lyse 94 Margination 94 - additif/soustractif 356
Lysine 174,226,258 Marqueur de temps, externe d-mélanocortine (= a-MSH
Lysosome 26, 28 334 = a-niélanotropine) 230,
-arrivée 12 Marteau 364 269,280
- enzyme 12 Masquage, audition 362 Mélanocytes 280
- fonction 12 Masse Mélatonine 334
-H^ATPase 12 - atomique 375 - second messager 274, 334
Lysozyme 94, 96, 232 - unité de mesure 374 Membrane
- reabsorption rénale 158 Mastocytes 104 - basilaire 364, 366
- salive 236 - allergie 100 - cellulaire 8
Matrice, extracellulaire 14 -- apicale 18
Mauvaise vision nocturne - - basolatérale 18
M 226,350,352 - - conductance ionique 32
Maxima - - différentes parties 14
a^-macroglobuline 104 -expiratoires 116 --fonction 2, 14
Macrophages 94 et ss., 224 - inspiratoires 116 - - perméabilité 2
- activation 96
- - protéine 14 Micelles, intestin 252, 260 - - mégacaryocytes 102
- - structure 14 - bile 248 - - métabolisme du fer 90
- à fente, v. Rein, Glomérule Microfilaments 14, 16 Mol, unité de mesure 374
- fonction 2 Microglie 96, 338 et ss.
- de Reissner 366 cil-microglobuline, réabsorp- Molécules d'adhésion 98
- structure 14 tion rénale 158 Molybdène (Mo) 226
- tectoriale 364 p2-microglobuline, réabsorp- Moment, d'épuisement 72
Mémoire 336 tion rénale 158 Monoaminooxydase (MAO)
- à court terme 336, 368 Micrographie 326 86
- immunologique 94 Microtubules 14 Monocytes 88, 94, 96
- à long terme 336 Migrating motor complex Monooxygénases 250
- motrice 326 (MMC) 240 Monosaccharides, absorption
- troubles 336 Migration 30 258
- du savoir (explicite) 336 - phagocytes 94 Monoxyde
Ménarche 298 Mile (Mille), unité de mesure - d'azote, v. N0
Ménopause 298,302 de mesure 372 - de carbone (CO) 128
Mésencéphale 310 Milieu Morphine 318
Mésentère 244 - intérieur 168 - transport tubulaire 160
Messager(v. aussi - interne 2, 78, 266 Mort
Hormones) 266 et ss. Minéralocorticoïdes 182 - cellulaire, programmée,
- premier 274 - formation 294 v. Apoptose
- récepteurs, couplés aux Minimum protéique, - cérébrale, EEG 332
enzymes 278 fonctionnel 226 Motiline 240
- second 268, 274 et ss. MIT (résidu mono-iodothyro- - libération 234
Métabolisme sine)286 - mobilité interdigestive 234
- de base 226 Mitochondries - œsophage 238
- énergétique, action du corti- -action de T3/T4 288 Motilité, fondements molécu-
sol 296 - muscle squelettique 58, laires 58
- de repos 226 63A Motivation, système limbique
Métapyrone (test à la métapy- - structure et fonction 12 330
ranone) 294 - thermorégulation 222 Motoneurone 42, 56 et ss.,
Métarhodopsine MLCK (myosin light chain 316 et ss., 324, 328
-1348 kinase) 36 - fusorial, v. Motoneurone y
- II348,352 MMC (migrating motor com- - influx 324
- - phosphorylation 350 plex) 240 Motricité 56 et ss., 316 et ss.,
Met-enképhaline 234 mmHg, unité de mesure de 324
Méthane, intestin 264 mesure 374 - cervelet 326 et ss.
Met-hémoglobine (MetHb) 128 mmH,0, unité de mesure de - dirigée 324, 326, 329, 342
-réductase 128 mesure 374 - ganglions de la base 326
Méthionine 174, 226 Modalité sensorielle 312 - posturale 324, 326, 328,
Méthode Modification 342
-d'Astrup 146 - post-transcriptionnelle 10, - troubles 324 et ss.
- de dilution des gaz, mesure 12,268 - volontaire 324
du volume résiduel 114 - post-translationnelle 12, - - inhibition 326
Méthotrexate 260 268 - voies pyramidales 324
Mg 2 ^178,274 Moelle Mouvement(s) (v. aussi
- absorption intestinale 262 -épinière 310etss., 324 Motricité et Muscle)
- concentration plasmatique - - atïérences périphériques - de masse, gros intestin 264
178 322 - pendulaire, motilité intesti-
- excrétion rénale 178 - - centres végétatifs 78 nale 244
- réabsorption rénale 156, - - lésions hémilatérales 322 - de translation 342
172,178 - - réflexe 320 - de vergence 359
- récepteurs, rein 178 - - section 328 MRP2 (multi-drug-resistence
- SNC 336 -- segments 310 protein type 2) 160,250
MHC (major histoincompati- - osseuse MS, v. Médullosurrénale
bility complex) ou CMH 96 - - formation du sang 88 a-MSH (hormone stimulant
Ml (cortex moteur primaire) - — maturation des les a-mélanocytes) 230,
324 lymphocytes 88, 94 269,280
MT (mélatonine) 334 - - contraction 59A - - régulation de la longueur
Mucine, v. Mucus - - origine, apparition 70 316
Mucoviscidose 110, 246 - - potentiel d'action 59A - - relation tension-longueur
Mucus - - récepteurs M3 68
- bronchique 110 cholinergiques 82 - - relaxation 56
- estomac 242 - - types 70 - - rigidité 66
- intestin 242, 244, 264 - oculaires - - sommation 66
- salive 236 - - externes 360 - - sources d'énergie 72, 254
Mue de la voix 306 - — noyaux 342 - - structure 60
Multidrug résistance protein - puborectal 264 - - tétanos 58, 66
- 1 (MDR1) 160,250 - respiratoires 108, 132 - - tonus réflexe 66
- 2 (MDR2) 250 -- accessoires 108 - - unité, motrice 58, 66
- 3 (MDR3) 250 - scalène 108 - strié squelettique (v. aussi
Muqueuse gastrique, - sphincter pupillaire 364 M. squetettique et
mécanismes de protection - squelettique 56 et ss., 318 et M. cardiaque) 59 et ss.
242 s., 324 et ss. - - contraction, mécanisme
Muscarine 82 - — augmentation par palier moléculaire 62
Muscle(s) 56 et ss., 59A de la force 66 - - cycle de contraction 64
- bulbocaverneux 308 --comparaison avec le cœur - tenseur du tympan 364
- cardiaque 58, 68, 194 et ss. et le muscle lisse 68 - tuborectal 264
- - approvisionnement en - - complexe de rigidité 64 Myasténie grave 118
0,210 - - concentration en Ça2*, Mycobactéries, défense
--besoin en 0,210 cytosolique 66 immunitaire 96
- - Ca^-ATPase 194 - - consommation d'énergie Mydriase 344
- — concentration de 68 Myélopolèse 88
Ca^cytosolique 194 - - contenu en glycogène 56 Myélose, funiculaire 260
- - contraction 59A et s. Myocarde, v. Muscle
- - - auxotonique 190 - - contraction 59 A cardiaque
- - - isovolumétrique 190 - - - de courtes durées 72 Myofibrilles 60
- - - vitesse 204 - - - types 64 et ss. Myoglobine 58, 72, 90, 128
- - couplage ---vitesse 68 Myomètre, v. Utérus
électromécanique 194 - - contracture 66 Myopie 346
--ECO 196 - - dépolarisation de longue Myosine 58
- - échangeur Na^Ca21- 194 durée 66 -130
--excitation 192 - - épuisement en 0^ 72 - II 58 et ss.
- - influences sur la contrac- - - fibres - - construction moléculaire
tilité 194 - - - extrafusale 316 60
--irrigation 186 - - - intrafusale 316 - - muscle squelettique 60
--ischémie, ECO 198 - - - stimulation 62 - - musculature lisse 70
- - métabolisme 210 - - - types 58 • Myosis 344, 359
- - Na^-K^-ATPase 194 - - fonction de la myoglobine
- - potentiel d'action 59A 128
- - récepteurs à la dihydropy- - - formation d'acide lactique N
ridine 194 76
- - régulation homéométrique - - glycogenèse 282 N (newton), unité de mesure
68 - - hypertrophie 76 374
- ciliaires 344 - — interaction actine- N, (azote) 134
- dilatateur pupillaire 344 myosine 68 - bilan 226
- extenseurs 328 - - irrigation 74 - pression partielle, plongée
- - réflexe d'extension 320 - - - régulation 214 134
- - réflexe de fuite 320 - - loi du tout ou rien 66 Na+ (v. aussi NaCl)
- fléchisseurs 328 - - mitochondries 63 A - absorption intestinale 262
- - réflexe de fuite 320 --paralysie 56 - canaux
- intercostaux externes 108 - - potentiel d'action 56, 59A - - activation 46
- intercostaux internes 108 - - propriétés mécaniques 66 - - conductance 46
- ischiocavemeux 308 - - ramollissement de l'ATP ---cellules ciliées 342
- lisse 70 64 - - - potentiel d'action 46
- - caldesmone 70 - - réglage de la tension 316 - - - potentiel de repos 44
- - inactivation 46
- - intestin 262 - ouabaïne 26 - - potentiel d'action 48
- - muscle cardiaque 192 - phosphorylation 26 - cholinergique 78 et ss.
- - photorécepteurs 348 - post-hyperpolarisation 46 - collatérale 42
- - potentiel activateur 46, - potentiel de repos 44 - conductance
56 - tube collecteur rénal 180 --au Ça2* 44
--rein 172 -tube rénal 154, 156,162 --au Cl 44
- - tube collecteur rénal 162, Nanisme, déficit de - conduction électrotonique
180 T3/T4 288 48
- entrée, plaque terminale Na-Pi-3 (symport Na^-phos- - constitution 42, 43A1
motrice 56 phate) 178 - cortex cérébral 332
- excrétion rénale 162 Nausée 238, 328 - dendnte 42
- intracellulaire 26, 44 Nébuline 60 - diamètre 49C
- pool corporel 170 Nécrose pancréatique, aiguë - dopaminergique 326, 330
- potentiel d'équilibre 44 246 - GABAergique 326
- réabsorption rénale 156 Neocerebellum 326 - glutaminergique 326
- rétention 216 Néostigmine 56 - GRP, estomac 242
- symport 26 et ss. Néphrine 148 -la 316,320,324
- - acides aminés 258 Néphrocalcine 178 -Ib316
--bicarbonate 162, 174 Néphron (v. aussi Rein) 148 -II316
--Cl 28, 162, 172,236 - processus de transport 154 - moteur 324, 328
- - glucose 156 et s., 258 Nerf(s) (v. aussi Neurite, - nitrogène 278
- - intestin 262 Neurone)310 - résistance interne 48
- - iode 286 - acoustique 366 - sensitif312 et ss.
--phosphate 158 -cardiaques 194 - sérotoninergique 330
--sels biliaires 248 - crâniens 338, 340, 359 - soma 42
- - vitamines 260 - glossopharyngien 132 - sommation
- taurocholate cotransporting - honteux 264 - - spatiale 52
polypeptide (NTCP) 248 - optique 344, 359 - - temporelle 52
- transport par antiport (v. - splanchmques pelviens 308 - sommet axonal 42
aussi NaVCa^ et NaVH*) -spinaux 310 - sympathique 84
26 et ss. - trijumeau, trigéminé 318, - transport axonal 42
- transport paracellulaire 236 322,340,359 - vitesse de conduction 48,
NaCl (v. aussi Na* et Cl-) -vague 132,242,248,370 49C
- apport 170 - visuel (v. N. optique) 344 Neuropeptide Y (NPY) 86,
-déficit 170 Nerve growth factor (NGP) 230,280
- équilibre, régulation 170 278,338 - récepteur, type 55P
--troubles 172 Neurite (v. aussi Neurone) - second messager 55F, 274
- excès, contrerégulation 170 - amyélinique 42, 48 Neurosécrétion 280
-gustation 338 - capacité membranaire 48 Neurotensine 55F
-hypertension 216 - conduction saltatoire 48 - second messager 276
•-réabsorption, glandes sali- - courant capacitaire 48 Neurotoxine botulique 56
vaires 236 - diamètre 42, 49C Neurotransmetteur 50, 52>
NaDC, v. hNaDC - gaine de myéline 42 55F, 266
NADH (nicotinamid-adenin- - myélinisé 42, 48 - cessation de l'effet du
dinucleotid, réduite) 39C - nœud de Ranvier 42 transmetteur 54E
Naissance, accouchement - vitesse de conduction 48, - dégradation enzymatique
- état de la circulation 220 49C 52
- régulation hormonale 304 Neurofibrilles 42 - exocytose 50
Na^K^-ATPase 26, 28, 180 Neurofilaments 14 - fonction principale 42
- absorption intestinale de Neurohypophyse(v.aussi - inhibiteur 52
NaCl262 Hypophyse) 268,280 - ionotrope 34, 55F
-action de T3/T4 288 Neurone(s) (v. aussi Neurite) - libération 50
- cellules pariétales -AÔ318 - métabotrope 34, 55F
gastriques 242 - adrénergique 78 et ss., 330 - recaptage 52
- cycle de transport 26 - axolemme 42 - stimulateur 50
- glycosides cardiaques 26 - axone 42 - système nerveux végétatif
- inhibition, myocarde 194 - bouton synaptique 42 78 et ss.
-myocarde 194 - - excitation 48 Neurotubules 42
Newton (N), - sécrétion d'insuline 282 - chromatine 8
unité de mesure 374 - sécrétion salivaire 236 Nucléoplasme 8
Nexus, v. Gap junctions - synthèse 84 Nucléotide 8
NF-KB 276 - tractus gastro-intestinal 234 Nutrition 226
NGF (nerve growth factor) - vaisseaux coronaires 210 - végétarienne 142
42,278, 338 NOS (N0 synthase) 82, 278 Nystagmus
NH^ ou NH,, v. Ammonium Nouveau-né 93D, 94, 118, - calorique 342
ou Ammoniac 136,220,225,250,288,305 - pathologique 360
NHE3 (échangeur Na^-H^e Noyau(x) - optocinétique 360
type 3), v. Antiport Na^/K1' - accessoire 368 - pendulaire 328
Niacinamide 226 - amygdalien 280, 340 - post-rotatoire 342
Niacine 260 -caudé310,326
Nickel (Ni) 226 - cellulaire
Nicotine 82 - - pores nucléaires 10 0
Nidation 298, 303 - - structure et fonction 8 et
NIDDM (non-insulin-depen- ss. 0,72,106
dent diabètes mellitus) 284 --synthèse d'ARN 8 - coefficient
NIS (symport 2Na+-^) 286 - cochléaire 368 - - de diffusion de Krogh 22,
Niveau de pression - des cordons postérieurs 322 120
acoustique 362 - cortical amygdalien 340 - - de solubilité 128
N0 (monoxyde d'azote) 74, - cuneatus 322 - concentration sanguine,
86, 94, 210,212,214,238, - de Deiters 328 maximale 128
278 - dentatus 328 -consommation 106, 228
- défense immunitaire 94 - d'Edinger-Westphal 360 --action de T3/T4 288
- érection 308 - emboliforme 328 --mesure 112, 120
- synthase (NOS) 82, 278 - fastigial 328 --myocarde 210
- vaisseaux coronaires 210 - globulus 328 - - part des organes 130,
Nociceptears318,322 - gracilis 322 187A
-modalités 318 - latéral 230 --rénale 150
- du sommeil 318 - lemniscal, latéral 368 - déficience, v. Hypoxie
Nociception (v. aussi - olfactif antérieur 340 - différence de concentration,
Douleur) 318, 320, 322 - olive supérieure latérale myocarde 210
-voies 318 366 -diffusion 21A
Nœud - paraventriculaire 230 - - pulmonaire 22
- atrioventriculaire (nœud - pédicule pontique 326 - extraction
AV), cœur 192, 194 - du raphé 328 - - maximale 72, 76, 77C
- de Ranvier 42, 48 - rouge 328 - - - sportif de longue date
-sinusal 190, 192,200 - septaux 330 77C
Nombre de Hlifner 128 - du sommeil 334 - - travail corporel 74
Nomogramme de Siggaard- - subthalamique 326 - intoxication 136
Andersen 146, 147C - suprachiasmatique (NSC) --plongée 134
Noradrénaline 52, 78, 84, 334 - liaison dans le sang 128
230,268,280 - thalamique antérieur 330 - pression partielle 20
- cessation de l'effet du trans- - du tractus solitaire 338 --alvéolaire 120, 128
metteur 86 - vestibulaire 328, 342 ---plongée 134
- cœur 194 NPY (neuropeptide Y) 86, - - critique, mitochondries
- cortex cérébral 332 230 130
- extraction extraneuronale 86 - cotransmetteur 84 - - en haute altitude 136
- inactivation, MAO 86 - récepteur, types 55 F - - hyperventilation 120
- libération 84 - second messager 55 F -- sang artériel 128
- médullosurrénale 86 NSC(noyau - - sang veineux mêlé 120,
- neurone 330 suprachiasmatique) 334 128
~ phéochromocytome 216 NTCP (Na^taurocholate - - stimulus respiratoire chi-
- recaptage 86 cotransporting polypeptide) mique 132
. - récepteur, types 55F 248 - transport dans le sang 128
I - régulation thermique 222 Nucléole 10 OAT1 (organic anion-
! - second messager 55F, 274, - (cellule), signal de localisa- transporter 1) 160, 268
. 276 tion 10 Obésité 230
I OCT1 (organic eation-trans- Once, unité de mesure 374 Osmolalité 377
i porter 1) 160 Onde(s) . - plasma 92, 377 et s.
' Octave 370 - convulsives, EEG 332 - salive 236
Oculomotricité 328, 359, - EEG 332 Osmolarité (v. aussi Osmola-
36, - lentes lité) 377
Ocytocine 269, 280, 303 - - motilité intestinale 244 Osmole 377
- récepteurs 55 F - - estomac 240 Osmomètre 377
- second messager 55F, 274, -P(ECG) 196 Osmorécepteurs 170, 272,
276 -de pression 190 330
- - utérus 304, 308 - propagée 366 Osmorégulation 170
Œdème 208 -S (ECG) 196 Osmose 24
-cérébral 172 -T(ECG) 196,198 Ostéoclastes 290
-extracellulaire 172 Opioïdes 280 Ostéolyse, maligne 292
- intracellulaire 172 - endogène 318 Ostéomalacie 292
- local 302 - exogène (= opiacés) 318 Ostéoporose 302
-pulmonaire 118, 120, 122, - libération de GnRH 300 Ouabaïne 26, 170
132, 144, 172,208 - récepteurs, types 55F Ovaire 268
Œil 344 et ss. - - tractus gastro-intestinal - cycle menstruel 298
- adaptation 352 234 - formation de testostérone
- appareil optique 346 - second messager 55F, 274 306
- motricité 328 Opsine 348, 350 - maturation de l'ovocyte
- mouvements 360 Opsonisation 94, 96 298
- pression intraoculaire 344 Oreille (v. aussi Ouïe, Son) - récepteurs HDL 254
- réduit 346 - interne 364 et ss. Overshoot, potentiel d'action
- vision des couleurs 356 - - potentiel 366 46
Œsophage 238 et ss. - - transmission des sons 366 OVLT (organum vasculosum
- dérivation ECG 196 - moyenne 364 laminae terminalis) 280,
- pression interpleurale, Oreillette, v. Cœur 310
mesure 108 Orexine 230 Ovocyte 298
- sphincters 238 et ss. Organe(s) - nidation de l'ovule 298, 303
Œstradiol (E,) 298, 300, 302 - circumventriculaires - - maturation 298 et ss.
- concentration plasmatique (OVLT)280,310,330 - de 1er ordre 298
302 - de Corti 364 et ss. Ovogenèse 298,306
- synthèse 294 -de l'équilibration 328, 342 Ovogonie 298
- testicules 306 - maculaire 342 Ovulation 298, 300
Œstriol (E,) 302, 304 - sexuels - inhibiteurs 300
Œstrogènes 268, 298 et ss. - - femelles 298 Oxalate 262
- actifs par voie orale 302 - - mâles 306 - de calcium, calculs
- actions 302 - subfornical 280 urinaires 178
- cycle menstruel 298 - vestibulaire 342 - inhibition de la coagulation
- dégradation 302 - - nystagmus 360 du sang 102
- formation 302 Organum vasculosum - sécrétion rénale 158, 160
- placenta 304 laminae terminalis (OVLT) 2-oxoglutarate 160, 176
- synthèse 294 280 Oxydation de molécule biolo-
Œstrone (E,) 300, 302 Orgasme 308 gique 41
- synthèse 294 Orientation dans l'espace p-oxydation 256
17a-OH-prégnénolone 294 314,342,368 Oxygénation, hémoglobine
Ohm, unité de mesure 375 Ornithine 258 128
Olfaction 340 Orthopnée 108 Oxygène,v. 0^
Oligodendrocytes 42, 338 Orthostase 6, 204, 216 Oxygénothérapie 136
Oligo-éléments 226 - réflexe 7E
Oligopeptides, v. Peptides Os
Oligosaccharides 258 - action de la calcitonine P
Oligurie 164 292
-choc 218 - action du calcitriol 292 P, v. Pression et Pression par-
Olive - action des œstrogènes 302 tielle
- inférieure 328 - action de la PTH 290 P(roportional)-recepteurs
- supérieure 368 - résorption 290 312,314,316
P^ (pression de demi-satura- PD- (proportional- Phagocytes 94
tion de l'O;) 128 differentiel) récepteur 312, Phagocytose 12, 28, 94
Pa (Pascal), unité de mesure 314 Phase
374 PDGF (platelet-derived - de contact, coagulation du
PA (pression alvéolaire) 108 growth factor) 102, 278 sang 103 B2
Pacemaker Peau, récepteurs al-adréner- - d'éjection, cœur 190, 202
-cœur 192, 194,200 giques 214 - d'endormissement 334
- - artificiel 200 -irrigation 186,222 - folliculaire 298, 300
--potentiel 192 - mécanorécepteurs 314 - lutéale (du corps jaune)
--tertiaire 192etss. -sensibilité 314 298,300
- - ventriculaire 192, 200 - organes des sens 314, 322 - de mise en tension, cœur
- estomac 240 - température 222 190
- motilité intestinale 244 - travail corporel 74 - de prolifération, utérus 298
- musculature lisse 70 - — régulation 214 etss.
PAF (platelet-activating Pénicilline, sécrétion - réfractaire 46
factor) 100, 102 tubulaire 156 - - excitation cardiaque 200
PAH (p-aminohippurate) 150, Pénis 308 - de relaxation, cœur 190
160 - érection 278 - - dans le diagramme du tra-
Paleocerebellum 326 Pepsine 238, 242, 258 vail 202
Pallidum, v. Globus pallidus Pepsinogène 242, 258 - de remplissage, cœur 190,
P-aminohippurate 150, 160 PepTl (peptide transporteur 202
Pancréas 246 type 1), intestin 258 - de repolarisation, potentiel
- enzymes 246 PepT2 (peptide transporteur d'action 46
- hormones 282 type 2), rein 258 - vulnérable (excitation
- îlots 268 Peptidases 158, 242, 246, 258 cardiaque) 200
- suc pancréatique 246, 252 Peptides Phénomène du rebond 272,
Papille du nerf optique 344, - dégradation, rénale 148 328
358 - digestion 258 Phenprocoumone 104
Paraflocculus 326 - réabsorption, rénale 156, Phentolamine 84
Paralysie 158 Phénylalanine 226
- cardiaque 198 - de satiété 230 Phényléphrine 87B
- des cordes vocales 118 - transmetteur 55F Phénylétanolamine-N-méthyl-
- motrice 322 - transporteur PepTl 258 transférase 84
Parasites, défense 94 --PepT2158 Phéochromocytome 216
Parasympathique (v. aussi PER 334 Phone 362
Système nerveux, végétatif) Perception Phosducine 350, 352
98 et ss. -des formes 314 Phosphatase(s) 276
-cœur 194 -des objets 314 - alcaline 250
- innervant les organes 82 - de la profondeur 359, 360 Phosphate
- irrigation des glandes sali- Perforine 96, 98 - absorption intestinale 262
vaires 214 Périlymphe 364, 366 - de calcium 290
- irrigation des organes géni- Périménopause 298 - - calculs urinaires 178
taux 214 Périmètre 358 - concentration, sérum 290
- sécrétion salivaire 236 Période, circadienne 334 -déficit 178, 192
- tractus gastro-intestinal Péristaltisme 234 - élément-ADN 8
234 - estomac 240 - équilibre 290
Parathormone (PTH) 36, 178 - gros intestin 264 -excès 178
Parkinson morbide 326 - intestin 244 -excrétion 174, 178
Parotide, v. Glande parotide - œsophage 238 --dwm
Parvalbumine, fibres muscu- Peroxisomes 14 - formation de complexes de
laires 64 Peroxyde d'hydrogène 94 calcium 178
Pascal (Pa), Perspiration insensible 222 - réabsorption rénale 158
unité de mesure 374 Perte - tampon sanguin 138
Paupières 344, 359 - de connaissance, anoxie Phosphatidylcholine
Pause, compensatoire 200 130 (= lécithine) 14, 252
- post-extrasystolique 200 - de K^ 172, 262 - bile 248
PBI (protein bound iodine) -de sang 218 - transporteur de l'hépatocyte
288 PG, v. Prostaglandines 250
E
Phosphatidyléthanolamine Plancher valvulaire 190, 204 - indifférent, pression
14 -cœur 190 veineuse 204
Phosphatidylinositol-4-5- Plaque(s) - principal 346
, diphosphate (PIP,) 276 -dePeyer232 - - optique 346
| Phosphatidylsérine 14 - terminale Poikissen 184
Phosphaturie 178 - - blocage 56 Polyéthylèneglycol, intestin
Pho&phodiestérase 276 - - motrice 56 262
- spécifique du GMPc 278 - - potentiel de retour 56 Polypeptide, v. Peptides et
Phospholipase Plaquettes sanguines, Protéines
-A,(PL-A2)246,252,269, v. Thrombocytes - pancréatique 282
276 Plasma 88 Polyribosomes 10
-C|3(PLGp)37Cl,82,84, - composition 92 Polysaccharides
276 - volume - digestion 258
Phospholipides 252 - - déficit de sel 170 - structure chimique 227B
- coagulation sanguine 102 - - mesure 168 Polysomes 10
- dans les lipoprotéines 254 Plasma thromboplastine anté- Polyurie 164
- dans la membrane cellulaire cédent (PTA)102 POMC
14 Plasmine 104 (proopiomélanocortine)
Photorécepteurs 344, 346, Plasminogène 104 230,280
348 Plasmocytes 94, 98 - placenta 304
- distribution rétinienne 348 Plasticité Pompe
- potentiel membranaire 354 - cellules pyramidales 332 - ionique (ATPases) 26
- potentiel de récepteur 354 - musculature lisse 70 - musculaire 204
Phylloquinone 260 Plate-forme, orgasmique 308 Pont 310,328
Physiologie Platelet-activating factor - mouvements oculaires 360
- des performances 72 et ss. (PAF) 100, 102 Pontocerebellum 326
- sensorielle, globale 312 Platelet-derived growth factor Pores nucléaires 10
Physique de l'acoustique 362 (PDGF) 102, 278 -fonction 16
Phytine 262 PLCp (phospholipase Cp) 82, - séquence du signal 10
Pic 276 Porphyrine 128
- de FSH 300 Pléthysmographie Position de relaxation respi-
- de LH 300 - corporelle 114 ratoire 112 et ss.
Pied, unité de mesure 372 - volume résiduel 114 Postcharge, remplissage du
Piégeage avec les anticorps Plèvre 108 cœur 204
98 Plexus Post-hyperpolarisation 46
Pigments visuels 344, 348, - d'Auerbach (plexus myen- Potassium, v. K*
350 térique) 234, 244 Potentia coeundi 306
PIH (prolactin-inhibiting hor- -choroïde 310 - generandi 306
mone = PIF = prolacto- - de Meissner (plexus sous- Potentiel
statine) (v. aussi Dopamine) muqueux) 234, 244 -d'action
269,280,293,303 Plongée 134 - - conduction, nerf 48
«Pilule» 300 - intoxication à 1'0;136 - - dépolarisation 46
Pinocytose (v. aussi Endocy- PM (cortex promoteur) 324 - — durée, contractilité
tose) 28 PNA, v. Atriopeptine cardiaque 194
PIP^ (phosphatidylinositol-4- Pneumonie 118 - - ganglion vestibulaire 342
5-diphosphate) 276 Pneumotachographe 118 - - muscle cardiaque 59A,
Pirenzépine 82 Pneumothorax 110, 134 192
PKA (protéine kinaseA -à soupape 110 --muscle lisse 59A
= kinase A) 84, 274 - spontané 110 - - muscle squelettique 56,
PKC (prékallicréine) 102 Podocytes, glomérule 148 59A
PKC (protéine kinase C) 36, Poids - - naissance 46
37 Cl,70,84,276 - corporel 226 - - neurone postsynaptique
PKG (protéine kinase G) 278 - - régulation 230, 280 82
PLA^ (phospholipase A^) 276 - - valeurs normales 230 - - overshoot 46
Placenta 292 - unité 374 - - pacemaker cardiaque 192
- fonction 220, 304 Point - - phase de repolarisation 46
- formation d'hormones 304 - de congélation de l'eau 375 - - réponse par tout ou rien 46
Plan focal 346 - d'épuisement 72 - - réseau de Purkinje 200
- de diffusion 22, 32, 44 - - relation pression-volume - intrapleurale (P^) 108
- électrochimique 32 116 - intrathoracique,
- endocochléaire 366 - tensorécepteurs 132 v. intrapleurale
- d'équilibre 32 - vasoconstriction hypoxique - oncotique 24, 88, 208, 377
- - de divers ions 45B 122 - - capillaires rénaux 166
--duK^44 Pound, unité de mesure 374 - — plasma 152
-générateur 312 ppb, unité de mesure 376 - osmotique 24
- luminal ppm, unité de mesure 376 - partielles (v. aussi divers
- - négatif, transépithélial P (pression intrapleurale) gaz)
162,236,262 ÏÔ8 - - loi de Dalton 106
- - positif, transépithélial PPM (potentiel de plaque - - de vapeur d'eau 106
162,172,178 motrice) 56 - veineuse
- maximal diastolique, pace- PPSE (potentiel --centrale 186, 190,204
maker cardiaque 192 postsynaptique excitateur) --choc 218
- membranaire de repos 44 52,56,320 --courbe 191A
- de membrane (v. aussi - cortex cérébral 332 - - point indifférent 204
Potentiel de repos, - peptidergique 82 - sanguine
électrique) 32, 44 - précoce 82 - - artère pulmonaire 122,
- - cellules ciliées 366 - tardif 82 206
- - cellules tubulaires rénales PPSI (potentiel - - artérielle 206
156 postsynaptique inhibiteur) - - - action de l'angiotensine
- - musculature lisse 70 52 II 184
- - photorecepteurs 354 - cortex cérébral 332 - - - amplitude 206
- microphonique 366 - peptidergique 82 ---choc 218
- miniature de plaque motrice Prazosine 87B - - - déficit de sel 170
57 B2 Préalbumine, fixant la - - - fœtus 220
- de plaque motrice (PPM) 56 thyroxine 288 - - - mesure 206
- postsynaptique Précharge, remplissage du ---moyenne 188,206
- - excitateur (PPSE) 52, 56, cœur 204 - - - récepteurs 214
320 Predépolarisation 46 - - - régulation 216
- - inhibiteur (PPSI) 52, Pregnadiol 303, 304 - - - - système rénine-angio-
82332 Prégnénolone 294, 303 tensine 184
-de récepteur 312 Prékallicréine (PKC) 102 - - - travail, corporel 74
- - cellules ciliées 366 Preload, remplissage du cœur - - - valeurs normales 206
- - photorécepteurs 350, 354 204 - - diastolique 206
- de repos, oreille interne 366 Premier messager, - - élevée, v. Hypertension
- de retour, plaque terminale v. Hormones - - moyenne, régions vascu-
motrice 56 Prépotentiel laires 189A
- seuil 46 - cortical 324 --systolique 190,206
Pouls, pression 190 - pacemaker cardiaque 192 - transmurale 188
Poumon 116 et ss. Préproinsuline 282 PRH (prolactin-releasing hor-
-d'acier 110, 111A2 Presbyacousie 362, 366, 370 mone), v. TRH
- alvéoles, temps de contact Presbytie 346 Principe
141B Présentation de l'antigène 96, - de dilution des indicateurs
- capacité de diffusion de 98 168
l'O; 22 Pression(s) - de Fick 106, 130, 389
-de choc 122 - acoustique 362, 368 --rein 150
- échanges gazeux 120 -alvéolaire (PA) 108, 116 PRL, v. Prolactine
- irrigation 106, 122 - capillaire 208 Proaccélerine 102
--fœtus 220, 221B -colloïdoosmotique, v. onco- Probabilité d'ouverture,
-non-homogénéité 122 tique canaux ioniques 34
-perfusion 122 - de demi-saturation en 0^ Probénécide 160
- pression d'ouverture 118 (PO,) 128 Procarboxypeptidases 246
- tension superficielle 118 - de 'filtration (effective) 208 Processus
- et thorax --choc 218 - ciliaires 344
--compliance 118 --rein 152 - de conjugaison 160
- - courbe de distension de - hydrostatique 208 - d'excrétion (v. aussi Rein,
repos 116 --jambes 202 excrétion) 160
Procolipases 246, 252 - - circulation coronaire 210 - libération d'énergie 228
Proconvertine 102 - intestin 262 -de liaison
Production - prostate 308 - - du calcium (CaBP) 262,
- de chaleur 222 et ss. - second messager 274, 276 278,292
- - action de T,/T,288 - sécrétion de bicarbonate, - - du mannose (MBP) 96
- d'ions H^ 174 estomac 242 - membranaires 14
Produit de solubilité, - synthèse 269 - - glycosylation 12
calcium/phosphate 290 --inhibition 269, 318 - — synthèse 12
Proélastase 246 - utérus 304, 308 - motrices 58, 62
Proéminence ampullaire, Prostate 306, 308 - nutrition 226
canaux semi-circulaires 342 Protanomalie 356 - perméabilité capillaire 208
Progestatifs 303 Protanopie 356 - phosphorylation,
Progestérone 300, 303 Protéases (v. aussi v. Protéines kinases
- actions 292, 303 Peptidases), suc - plasmatiques 377 et ss.
- concentration plasmatique pancréatique 246, 258 - - fonctions 88, 92, 377 et s.
302 Protein-bound iodine (PBI) - - de liaison 24, 25C, 88,
- cycle menstruel 298 288 154
- dégradation 303 Protéine(s) ---Ca^ 178, 290
- excrétion 303 - absorption, intestin 258 - - tampons du sang 138
- formation 294, 303 -B798 - - types 92
- œsophage 238 -C 104 - pores nucléaires 10
- placenta 304 -CD4 98 -Q84
-respiration 132 -CD8 98 - reabsorption rénale 156
- transport dans le plasma -CD28 98 - réceptrices, cytoplasmiques
303 - CD40 98 268,278
Proglucagon 284 - CD95 (= FAS) 98 - répressive 8
- enténque 282 - chaperon 10 -S 104
Proinsuline 282 - du CMH 96, 98 - Src 278
Prolactine (PRL) 269, 274, - dégradation, rénale 148 - structure primaire 227B
280,303 - digestion 258 -synthèse 10, 13F
- cycle menstruel 298 - enzymes 246, 256 - de translocation,
- formation de lait 303 - équivalent calorique 228 ribosomale 12
- récepteur 268, 278 -d'exportation, synthèse 12 - transmembranaire 14
- sécrétion, effet de TRH 303 - G (guanyl-nucleotid Protéinurie 158, 208
Prolactin-inhibitmg hormone binding protein) 37 Cl, Prothrombinase 104
(= prolactostatine = PIH) 55F, 274, 276, 338 Prothrombine 102, 104
(v. aussi Dopamine) 269, - - adrenorecepteurs 84, 87B Protons, v. Ions H+
280, 293,303 - - sous-unités 274 Provitamine D 292
Prolactolibérine, v. TRH - - type G 82, 84, 274 PS, unité de mesure 374
Prolifération 272 ---G 36,276 Pseudohypoparathyroïdisme
- lymphocytes 94 - - - G if 340 290
Prolipases 246 ---G 82,276 PTA (plasma thromboplastin
Proopiomélanocortine - - - G' 84, 274, 340, 348 antécédent) 102
(POMC) 230, 280 - - - G^ (transducine) 348 Ptéroyi-polyglutamate-hydro-
Propnoception 314, 316, 322 - d'induction de lases 260
Propriorécepteurs 316 l'aldostérone 182 PTH (parathormone) 36,
-cou 328 -del'hème250 37 C3, 178,290
Prostacycline (= PGI2) 104, - HLA (human leucocyte - actions 290
269 antigen) 96 - calcitnol 292
Prostaglandine(s) (PG) 148, - kinase II calmoduline - déficit 292
162,232,269 dépendante (CaM-kinase II) - réabsorption rénale du
- actions 269 36,50 Ca 2+ 178
- autorégulation 212 - - neurone 336 Ptyaline 236, 258
- circulation fœtale 220 - kinase A (= PKA = kinase Puberté, spermatogenèse
-E^ 214, 318 A)84,274 306
-F^214 - kinase C (= PKC) 36, Puissance(s) (v. aussi Poten-
-1 (prostacycline) 104, 214, 3701,70,84,276 tia)
269 - kinase G (= PKG) 278 - calcul avec 380
- de dix, calcul avec 380 et Rayons lumineux, physique - guanyï cyclases 278
ss. 346 - H (histamine), second mes-
Puits recouverts 28 Rayonnement ultraviolet 292 sager 55F, 212, 276
Punctum proximum, point RE, v. Réticulum - H second messager 55F,
proximal, œil 346 endoplasmique 274
Punctum remotum (PR), œil Réabsorption (v. aussi - indiquant la position 316,
346 organes concernés) 342
Pupille 346 Réaction(s) -d'intensité 314
- diamètre 344, 352, 358 - acrosomiale 308 -J132
Purine - d'alarme, hypothalamus - lumineux,
- second messager 55F 330 v. Photorécepteurs
- types de récepteurs 55F - constante d'équilibre 40 - de la mélanocortine 230
Putamen310,326 - constante de Raten 40 - m-GLU, second messager
Pylore 240 - couplée 41 274,276
Pyramide, cervelet 326 - endergonique 38 - nucléaires, calcitriol 292
Pyridoxal260 - endothermique 38 - de position articulaire 316
Pyridoxamine 260 - exergonique 38 -à la pression 314
Pyridoxine 260 - exothermique 38 - - rectum 264
Pyrogène 224 -de Lewis 214 - proportionnel 312 et ss.
Pyruvate 72 - d'hypersensibilité (v. aussi - à la ryanodine (RYR) 62,
Allergies) 100 64
- photochimique - scavenger, LDL 256
Q - vitesse 40 -dessens6.55F.312
- zonale 308 --ADH55F.212
QR (quotient respiratoire) Récepteur(s)312,337 - - adrénaline, v. Récepteurs
120 - aux accélérations 314 adrénergiques
Quantité diffusée 20 - de l'acétylcholine 56, 82 - - angiotensine II 212
Quinine (transport tabulaire) - - antagonistes 82 --CCK55F
160 - — apparitions 79A - - - estomac 242
-gustation 338 --cœur 194 - - - vésicule biliaire 248
- transport tubulaire 160 - - estomac 242 - — dopamine 248
Quotient respiratoire (QR) - - glandes salivaires 236 - - endothéline 212
120,136,228 - - ionotrope 56 - - histamine 55F, 212, 242,
- - nicotinergique 56 274,276
- - types 55F, 56 - - hormones 266, 268, 274
R - - - M, second messager - - immunoglobulines 96
274,276 - - internalisation 52
R (constante des gaz) 20, 24, -à l'amer 338 - - ionotrope 52, 55F, 82
32 - AMPA, v. Glutamate - - métabotrope 52, 55F, 82
RA (rasch adaptierender)- - associés aux tyrosine- - - noradrénaline,
récepteur314 kinases 278 v. Récepteurs adrénergiques
Rachitisme 226, 292 -ATI 184 - - présynaptique, v. Autoré-
Radiation thermique 222 -ATII 184 cepteurs
Radicaux 0, 94 -duCa 2 + 292 - - protéine G dépendants 52
Ramollissement du complexe - - rein 178 --recyclage 12, 13F, 29C
ATP64 - à la capsaïcine 314, 318 - - tyrosine kinase 282
Rampe -CD45278 - sérine/thréonine kinases
- médiane 364 -à la chaleur 314 278
- tympanique 364, 366 -de la circulation 214 - P-TGF 278
- vestibulaire 364, 366 - de contact (tactiles) 314 -de type 1 (VRl)àla
Rapport - D (dopamine) 55F, 274 vanilloide 314
- acide-base, mesure 146 - D(ifférentiel) 312, 314, 316 - tyrosine
- volumique, mesure de - à la dihydropyndine - - kinases 278
concentration 376 (DHPR) 62 - - phosphatases 278
Rate - - muscle cardiaque 194 - V, (ADH), second messager
- destruction des érythrocytes -àl'étirement214 276
88 - des follicules pileux 314 -V^ (ADH) 24
- formation du sang fœtal -de force 316 - - second messager 274
88
-aux vibrations 314 - de protection 320 - équilibre
- visuels 316 -pupillaire352,359 - - acido-basique 174
Reconnaissance de forme 314 -du rot 23 8 - - de filtration 152
Recovenne 350,352 - de redressement 328 --de K^ 180
Recrutement - sexuels 308 - excrétion
- fibres nerveuses 368 - statocinétique 328 --acidité titrable 178
- unités motrices 58 - tractus gastro-intestinal 234 - - ammonium/ammoniac 76,
Rectum (v. aussi Intestin) 264 - vago-vagal, œsophage 238 174
5a-réductase, testostérone - végétatif 320 - - autorégulation 150, 212
306 - vestibulaire 342 --bicarbonate 138, 144
Ré-entrée, excitation - vestibulo-oculaire 342 --Ca^HS
cardiaque 194, 200 Réfringence (= pouvoir de --eau 154, 157D, 164
Réflexe(s) réfraction) 346 - - - action des
- abdominal 320 - maximale 346 glucocorticoïdes 296
- d'accommodation Région - - électrolytes 157D
- - estomac 240 - olfactive 340 - - fractionnelle (élimination
- - intestin 244 - prétectale 359 fractionnelle, EF) 152 et ss.
- - rectum 260 Régulation 4, 266 --de ?142, 174
-d'axone 214 - de la circulation - - hormones stéroides 294
- de Bainbridge 216 --effet Bayliss 212 --1^178
- cervical, tonique 328 --hormonale 212 - - phosphate 176 et s.
-circulatoires 216 - - locale métabolique 212 - - quantité de substances
- de compensation de charge --nerveuse 214 152
316 - - rôle du sympathique 214 - - substances organiques
- conditionnés 242 - élaborée 6 157D, 158,160
- - sécrétion salivaire 236 - humorale 272 - - urobilinogène 250
- consensuel 359 - rétroactive 268 - - zone de régulation 151C
- cornéen 320, 359 - de la température 224 -filtration 148, 152
- crémastérien 320 -du volume 170 - - quantité de substances
-de déflation 132 Rein 148 158
- développement 320 - action(s) - - substances dissoutes 154
- diagnostique 320 - de l'aldostérone 182 - flux plasmatique, rénal
- entérogastrique 240 - - des glucocorticoïdes 296 (FPR) 150
-d'étirement 316 --delaPTH 178 - fonctions 148
- extéroceptif 320 -anatomie 148, 149 A, B - fraction de filtration (FF)
- de flexion 320 - anse de Henlé 164 152
- de fuite 320 - - perméabilité à l'eau 166 - glomérulaire 150 et ss.
- gastrocholique 264 - - réabsorption de Ca2^ 178 -H^-ATPase 174
- de Gauer-Henry 170 - - réabsorption de l^ 156 - H^K^-ATPase 154
-deHead 132 - - réabsorption de Mg2^ 172 -insuffisance 142, 176
-deHenry-Gauer218 - - transport de Na^ 162 - - vitamine D 292
- de Hering-Breuer 132 - appareil juxtaglomérulaire - irrigation sanguine (FSR)
-de Hoffmann 316 184 150
- labyrinthique, tonique 328 -aquaporine 166 - - mécanismes de
- de lactation 303 - balance glomérulotubulaire concentration 164, 166
- locomoteur 320 166 --médullaire 172
- manque 320 - canaux -métabolisme 150,282
- monosynaptique 316 --^162 - - de la glutamine 176
- de nutrition 320 --Na^m - néphrons juxtamédullaires
- orthostatique 204 - clairance 152, 389 150
-patellaire visuel 316 - - eau 164 - Na^K^-ATPase 156, 162
- péristaltique 234, 244 - - de l'inuline 152, 154 --fonction 154
- plantaire 320 - - d u P A H 150 - perte de K^ 172
- polysynaptique 320 - consommation d'O^ 150 - potentiels, transépithéliaux
- de posture 328 -diurèse 172, 176 156,162
- proprioceptif (v. aussi - échange à contre-courant - pression de filtration, effec-
Réflexe d'extension) 316, 164 tive 152,390
328 - endopeptidases 158 - processus
- - de conjugaison 160 - ventilation-perfusion 122 Réticulum
- - de transport 154 et ss., - de Weber 352 - endoplasmique 10, 12, 26
155B,C Relaxation, réceptive 238, - sarcoplasmique 60, 194
- quotient de clairance 152 240 ll-c»-retinal348
- reabsorption Release-inhibiting hormone Rétine 344, 346, 356
- - bicarbonate 174 269 - cellules ganglionnaires
--Ca^ 172, 290 Releasing hormone 269, 280 358
--Cl 162 Rendement corporel 76 - points correspondants 360
- - D-glucose 158 - mesure 76 - traitement du signal visuel
--eau 154, 164 - unité de mesure pour 74 354
- - électrolytes 157D Renforcement, cochléaire 368 Rétmol 260, 350
- - fractionnelle 154 Renifflement 340 Retour, veineux 204
--K^ISO Rénine, hypertension 216 - forces motrices 204
--N^172 Réplication, cellule 8 - respiration 204
--W162 Réponse --artificielle 110
- - - bilan énergétique 162 - immunitaire, retardée 96 Rétraction, thrombus 102
- - - forces motrices 156 - locale 46 Rétroaction
- - - dans le tube collecteur - primaire, défense immuni- - négative 4, 272, 286, 300,
182 taire 94 306,318
- - phosphate 178 - secondaire 94 - - libération de TSH 288
- - - action de la PTH 292 Reproduction 298 et ss., - positive 272, 300, 304
- - substances organiques 330 - tubuloglomérulaire
157D, 158 Réseau de Purkinje 192 (TGF(eed-back)) 184
- récepteurs - potentiel d'action 200 Reverse T3 (rT3) 288
- - à l ' A D H 166 Réserve Rhodopsme 348, 352
- - a 1 -adrénergiques 214 -d'ACTH294 - kinase 350
--auCa^l78 -coronaire 210 Rhume des foins 100
--auMg^^ Résidu(s) Riboflavine 260
-rémne 184 - monoiodothyrosine (MIT) Ribose 8
- rétroaction (feed-back) 286 Ribosomes 10
tubuloglomérulaire 172 - des VLDL (v. aussi IDL) Rigidité 326
-sécrétion 154 254 - cadavérique 64
--^174 Résistance - de décébration 328
--K*l72, 180 -à l'écoulement - muscle squelettique 66
- - substances organiques --circulation 186, 188 Riva-Rocci (v. aussi Mesure
160 - - résistance périphérique de la pression artérielle)
-sol vent drag 162 totale (RPT) 188 206
- synthèse du calcitriol 290 - électrique, unité de mesure Rouge de phénol, sécrétion
- taux de filtration, gloméru- 375 tubulaire 160
laire (TFG) 150 - périphérique totale (RPT) RPT (résistance périphérique
- - influence des glucocorti- 186,206 totale) 186 et s.
coïdes 296 Respiration 106etss. rT3 (reverse T3) 288
- tight junctions (jonctions -artificielle 110 RYR 65D
serrées) 154 -bouche-à-bouche 110 RYR1 63B
- types de néphrons 148 - en haute altitude 132, 136 RYR2 63B
-ultrafiltrat 154 -par manque d'0,136 Rythme
-urée 166 -d'0,136 - circadien 296, 334
- utilisation --artificielle 132 - - température corporelle
--del'ATP 154 - à pression négative, respira- 224
- - de l'atriopeptine 152 teur 110 - nycthéméral (veille-
-vaisseaux 148 et ss., 151A, - à pression positive, respira- sommeil) 296
164, 184 teur 110 - sinusal, cœur 192
- - hypertension 216 - tissulaire 130
--pression 151B Reste diiodotyrosine (DIT)
Rejet d'organes 100 286 S
- immunosuppression 98 Restes de chylomicrons 254,
Relation 256 Sac
- de Fechner 354 Réticulocytes 88 - lacrymal 344
- nucléaire fusorial 316
Saccades 359, 360 - récepteurs adrénergiques 84 -tactile314
- de retour rapide 360 et ss. Sensorimotricité 314, 324 et
Saccharase 258 - récepteurs M- ss.
Saccharine, goût 338 cholinergiques 82 Séquence du signal 12
Saccharose, digestion 258 - récepteurs Sérotonine(=5-HT=5-
Saccule 342 neurotransmetteurs 52, 55C hydroxytryptamine) 230
SAI (slow adaptierender)- Sécrétine 234, 240 - cortex cérébral 332
recepteur de pression 314 - estomac 242 - neurone 330
SAII314 - œsophage 238 - second messager 55F, 274,
Saignement menstruel 280, - second messager 274 276
298 et s. - sécrétion d'insuline 282 - thrombocytes 102, 103A
Salbutamol 87 B - sécrétion pancréatique 246 - transport tubulaire 160
Salive 236 Sécrétion - types de récepteurs 55F,
- primaire 236 -constitutive 13F 274,276
- secondaire 236 -deK^ Sérum 88
Saliurétiques, salidiurétiques - - glandes salivaires 236 Servoregulation 6
172 - — intestin 262 Seuil(s)312
Sang 88 et ss. --rein 172 - absolu
- composants 88 -d'ions H* - - audition 362
- concentration en - - estomac 242 --olfaction 340
bicarbonate 142, 146 --rénale 174 --vision 352
-débit 188 - de lochies 303 - anaérobie 72
- distribution dans -pulsatile306 - des différentes fréquences,
l'organisme 187A - rénale, v. Rein oreille 368
- fonctions 88 Segmentation, rythmique 244 - différentiel
- lipides 256 Séjour en altitude 136 - - aérobie 76
- pression partielle de - hypoxie hypoxémique 130 - - anaérobie 72, 76
C0,142 - sécrétion d'érythropoïétine - - auditif 368
- propriétés hémodynamiques 88 --goût 338
92 Sel de cuisine v. NaCl - - gustatif 338
- tampons pH 138, 146 Sélectme(s) 14, 98 - - odorat 340
- teneur en gaz 107A Sélection, clonale, - - olfactif 340
- transport d'hormones 268 lymphocytes 94 - - ouïe 362 et ss.
-valeur du pH 138 Sélénium (Se) 226 - - vision 352
--mesure 146 Selles 262, 264 --visuel 352
- - normales 142 - couleur 250 - de discrimination entre
- viscosité 92 Sels (acides-) biliaires 246 deux points 314, 322
- — séjour en altitude 136 - absorption, iléon distal 252 - d'intensité
- vitesse d'écoulement 92, - conjugués 248, 252 - - olfaction 340
188,190 - cycle entérohépatique 252 - - gustation 338
- - régions vasculaires 189A - fonction 252 --sons 368
Sangle abdominale 108, 238, - pool de l'organisme 248 - d'orientation, simultané 314
264 - primaires 248 - de perception acoustique
Sarcolemme 56, 60 - secondaires 248 362
Sarcomère 60 et ss. - synthèse, fonction d'excré- - de reconnaissance
- allongement préalable 68 tion 248 --gustation 338
Sarcoplasme 60 - transporteur 248 - - olfaction 340
Sarcosomes 60 Sensation 312 - de sensation, olfaction 340
Saturation en 0- (SO.) 126, Sensibilisation 94, 318 Sex-hormon binding globulin
128 - groupes sanguins Rhésus (SHBG) 268, 302, 306
-fœtus 220,221A 100 Sexe
- influence sur la courbe de - voie réflexe 336 - chromosomique 306
dissociation du C0^126 Sensibilité - génétique 306
Sclérotique 344 -motrice 316, 342 SGLT1 (sodium-glucose
Scorbut 226 -profonde 316, 322 transporter type 1) 158
Scotome 358 - somatique 314, 322 SGLT2 26, 158
Seconds messagers 268, 274 - somatoviscérale 314 SHBG (sex-hormon binding
et ss. -superficielle 314, 322 globulin) 268, 302, 306
Shunt 120 - récepteur 278 Sphincter
- artério-veineux 122 Sommation 320 - anal 264
- - droit-gauche 220 - contractions répétées du - œsophagien 238
- - gauche-droit 220 muscle squelettique 66 -précapillaire 188
Sifflantes, voix 370 - spatiale 320, 358 Sphmgomyéline 14
Sifflement 370 - - du neurone 52 Splke, v. Potentiel d'action
Signal --visuelle 352 Spines, v. Cortex cérébral
- costimulateur 98 - temporale 320 Spinocerebellum 326
- de transduction 266, 274 - - du neurone Spirolactone 172
Signal-recognition-particle --visuelle 352 Spiromètre 112, 116
(SRP) 12 Sommeil 334 SPL (sound pressure level)
SIH (somatostatine) 86, 230, - axonal 46 362
234,240,269,280,284 et s. - endormissement 334 Split brain (section des
- actions 284 - NREM (Non-REM) 334 connexions interhémisphé-
- estomac 234, 242 - profond 332, 334 riques) 337
- libération de glucagon 272, - REM (rapid eye SPM (système phagocytaire
284 movements) 334 mononucléaire) 96
- récepteurs 55 F - de rêve 334 Sport 74 et ss.
- second messager 55 F, 274 - stades 332, 334 - échange d'énergie 72, 226
- sécrétion 284 - SWS (slow wave sieep) 334 Squalène 294
- - d'insuline 272, 282 Son SRE (système réticulo-endo-
- en tant que cotransmetteur - complexe 362 thélial) 96
84 - - analyse 368 SRH (somatolibérine) 269,
Sildénafilcitrate (Viagra®) - conduction 280
278 - - aérienne 364 SRP (signal récognition par-
Silicium (Si) 226 --osseuse 364 ticle) 12
Site de stockage du Ça24- - direction 368 Standard température
- fibre musculaire - dureté d'oreille 364 pressure dry (STPD) 112
squelettique 60 - éloignement d'une source Staphylokinase 104
-IP,276 368 Statolithes 342
- myocarde 194 - intensité 362, 368 Step test de Margaria 76
SNAP-25 (synaptosome-asso- - récepteurs 364, 366 Stercobiline 250
ciated protein 25) 50 - sensibilité 362 Stercobilinogène 250
SNARE (synaptosome-asso- - traitement du stimulus, Stéréocils 342
ciated protein receptor) SNC 368 Stéréognosie 314
30 - vitesse 362 Stérilité 303
SNC (système nerveux Sone 362 STH (= hormone somatotrope
central) (v. aussi Cerveau, Sonie 362 = somatotropme) 269, 278,
Moelle épinière. Cortex) Sorbitol 262 280,284,288,303
310etss. Sortie - récepteur 278
SNE (système nerveux enté- - de calcium 290 Stimulation
rique)234 - de K*, plaque terminale - lumineuse, mise en œuvre
SNV, v. Système nerveux, motrice 56 rétinienne 354
végétatif Sound pressure level (SPL) - de la respiration
SOI, (saturation en 0,) 126 362 --diminuée 144
Sodium, v. Na4' Soupape de Rahn 114 - - respiration en altitude 136
Soif 168, 170,236 SP (substance P) 86 Stimulus(i)
-choc 218 Spermatides 306 -adéquat 312
Solvent drag 24, 156, 162 Spermatocytes du 1° ordre -qualités 312
Somatolibérine (growth hor- 306 -respiratoires 132
mon-releasing hormone Spermatogenèse 306 -transduction 312
= GRH) 230, 264 Spermatogonies 306 - transformation 312
Somatomédine 280, 284 Spermatozoïdes 306 - de succion 280
Somatostatine, v. SIH - action des œstrogènes 302 STPD (standard température
Somatotopie 322, 324 - mobilité 30, 58 pressure dry) 112
Somatotropine (= hormone - processus de fécondation Strabisme 360
somatotrope = STH) 269, 308 - d'accompagnement 360
280, 284, 288,303 - utérus 302 et ss. Streptokinase 104
Stress, sécrétion de cortisol - saccades 360 - de Brown-Séquard 322
296 - - cellules T helper 98 -deConn 182
- hyperprolactinémie 303 Surcharge - de Crigler-Najjar 250
- libération de CRH 296 - adipeuse 284 - de Dubin-Johnson 250
Striatum 326 -pondérale 226, 230 -de Fanconi 158
Strie(s) Surfactant (surface active - de Korsakoff 337
- vasculaire 366 agent) 118, 122 - des membranes hyalines du
- Z, sarcomère 60 -hyperoxie 136 nouveau-né 118
Strophantine 194 Suxaméthonium 45, 56 - néphrétique 158
Substance(s) Sympathique (v. aussi Système
- minérales, nutrition 226 Système nerveux, végétatif) -ABO 100
- noire 326 78, 84 et s. - activateur, formation réticu-
- odorante 340 -cœur 194 lée ascendante SRAA 322
-P(SP)52,86,318,326 - constriction veineuse 218 - à basse pression 186
- - vésicule biliaire 248 - réaction d'alarme 330 - du complément 94, 96, 100
- réticulée activatrice - régulation nerveuse de la - à contre-courant multiplica-
ascendante (SRAA) circulation 214 teur 164
322,332 - sécrétion salivaire 236 - endocrinien 266 et ss.
- de transmission, v. Neuro- - tractus gastro-intestinal 234 - fermé 41
transmetteur - travail corporel 74 - à haute pression 186
Substrat(s) - vésicule biliaire 248 -d'intégration de
- énergétiques, acides gras Symport l'organisme 266
libres 256 - définition 26 - koniocellulaire 358
- récepteur de l'insuline-1 -avec N^58 -limbique310, 330
(1RS-1)284 -W-CI-2S - longitudinal, muscle 60
- de la rénine 184 - Na^Cl-I^, inhibition - magnocellulaire 358
Suc 172 - massique 372 et ss.
- gastrique 242 - - glandes salivaires 236 - nerveux
- - pH 242 --rein 162 - - autonome, v. végétatif
- - reflux 238 -Na^HCO,' 162, 174 - - central (SNC) (v. aussi
- nucléaire, v. Nucléoplasme - 2Na+-I- (NIS) 286 Cerveau, Moelle épinière,
Succmate, transport tubulaire - Na^-phosphate 178 Cortex) 310etss.
160 -peptide-H^, 158,258 - - entérique (SNE) 234, 266
Succion 320 Synapse 50 et ss. - - intégration de
Sucre (v. aussi Saccharose, - arrêt de la trasnmission 52, l'organisme 266
Oligo- et Polysaccharides) 56 - - parasympathique 78 et
- de canne, saccharose 258 - axoaxonale 320 ss., 82, 266
- du lait (lactose) 258 -électrique 18,50 - - somatique 266
Sucré 338 - fonction de valve 48 - - sympathique 78 et ss., 82,
Sucrose, v. Saccharose - inhibition de la 266
Sulfate transmission 320 --végétatif (SNV) 78, 80,
- absorption intestinale 262 - latence 52 81A,82,266
- conjugaison avec 160, 250 - nicotinergique 52 - - - centres 78
- - des hormones stéroïdes - potentiation 50 - - - cotransmetteur 86
264 - principales fonctions 42 - - - innervant les organes 78
- conjugués, sécrétion - récepteurs postsynaptiques - optique, simple 346
tubulaire 156, 160 50,55F - ouvert 40
- - transporteurs 250 - réciproque 340 - parvocellulaire 358
- de magnésium 248 - sommation (potentiation) 50 - phagocytaire
- réabsorption rénale 158 - vue d'ensemble 43 A3 mononucléaire (SPM) 96
Superoxyde-dismutase 94 Synapsine 50 - porte, hypothalamus 280
Superposition, convulsions Synaptobrévine 50 - réglé 4
du muscle squelettique 66 Synaptosome-associated pro- - - prise en compte rapide
Suppositoires (médicaments) tein receptor (SNARE) 30 des fortes perturbations 6
264 Synaptotagmine 50 - rénine-angiotensine (-aldo-
Suppression Syncitium 16 stérone) 170, 184,218
- du bruit, voies auditives Syndrome - réticulo-endothélial (SRE)
368 - d'Adam-Stokes 200 96
- Rhésus 100 Tension Thrombocytes 88, 102 et s.
- T, muscle squelettique 60 - électrique, unité de mesure -agrégation 102
- temporal, médian 336 375 - fi^-adrénorécepteurs, 85
Systole, cœur 190 -de la paroi 188, 190 -—inhibiteurs 104
-superficielle, alvéoles 118 Thrombokinase tissulire 104
Tension-time-index 210 Thrombomoduline 104
T Terminaison Thrombopathie 104
- annulospiralée 316 Thrombopénie 100, 104
T3 (triiodothyronine)268, - motrice (muscle) 58 Thromboplastine tissulaire
278,288 - - plaque motrice terminale 102
T3, T4, récepteur nucléaire 56 - inhibiteur 104
278,288 - nerveuse, libre, olfaction Thrombopoïétine 88, 148
T4 (tétraiodothyronine = thy- 340 Thrombose 104
roxine) 268, 286, 288 Testicule 268, 306 Thromboxane (s) 269
Tache aveugle 348, 358 - effet de la FSH 306 -A,(TXA,) 102,214
Tachycardie 200 - récepteurs HDL 254 - second messager 276
- choc circulatoire 218 Test(s) Thrombus 104
- sinusale 200 - respiratoires, dynamiques -rétraction 102
- ventriculaire 200 112,118 Thymine 8
Tachypnée 108 -deTiffeneau 118 Thymosine 268
Tachyquinine 55F Testostérone 268, 300, 306 Thymus 88, 94
- second messager 276 - récepteurs 278, 306 Thyréocalcitonine 292
Tampon(s) 138, 378 et ss. - synthèse 294 Thyréoperoxydase (TPO) 286
-bicarbonate-CO^UO Tétanie 46, 290, 292 Thyroglobuline 286
- CO^-bicarbonate 140 Tétanos, muscle lisse 70 Thyrolibérine (TRH) 269,
-hémoglobine 124, 128 - muscle squelettique 66 286,303
- non bicarbonates 126, 138, Tétraiodothyronine (T,) 286 Thyrotropine (TSH) 269, 286
140, 144etss. Tétrodotoxine (TTX) 47B Thyroxine, v. T^
Taurine 248 TFG, v. Rein Thyroxine binding globulin
TBG (thyroxin binding globu- Thalamus 318, 324, 340 (TBG) 288
lin) 288 - désinhibition 326 - prealbumine (TBPA) 288
TBPA (thyroxin binding - noyau non spécifique 322 Tightjunctions
prealbumin) 288 - noyau somatosensoriel 322 - fonction 18
Technique du patch-clamp - situation 310 - tube rénal 154
34 - ventral 338 Timbre 362
Tectum 326 - voie auditive 368 Tissu adipeux
Télencéphale310 - voie visuelle 358 - brun 85, 288
Température (v. aussi Théophylline 276 - production de chaleur 222
Chaleur) 375 . Théorie des couleurs - stockage des acides gras
-basale298 complémentaires de libres 256
- de confort 224, 226 Hering 354 Titine 60, 66
-corporelle 375, 381C Thérapie anticoagulante 104 Titration, solution tampon
- - cycle menstruel 298 Thermodynamique 38 et ss. 379 et ss., 380B
- - mesure 224 Thermogénine 222, 230, TNF (tumor necrosis factor) a,
--respiration 132 288 action sur la sécrétion de
- - valeur de consigne 224 Thermorécepteurs 224, 314 CRH 296
- - variation journalière 224, - centraux 224 Tocophérol 260
380B - hypothalamiques 330 Tolérance, immunologique
- du noyau 222, 224 -périphériques 224, 314 - périphérique 98
- unité de mesure 375 Thermorégulation 222 et s. - centrale 94
Temps - sécrétion de TRH 286 Tonicité 377 et s.
- de conduction atrioventricu- Thiamine 260 Tonotopie, voies auditives
laire (ECG) 196 Thiazide 162, 172 368
- de latence, voie auditive Thiocyanate 286 Tonus
368 Thiouracil 286 - muscle lisse 70
-de réflexe 316, 320 Thorax 108 et s. - — myogène 70
- de saignement 102 Thréonine 226 - - neurogène 70
Tendance aux hémorragies Thrombine 102 et s. - muscle squelettique 328
104
- réflexe, musculature sque- Transmetteur, v. Neurotrans- - - seuil, aérobie 76
lettique 66 metteur - - - anaérobie 76
Ton-, unité de mesure 374 Transmission - - statique 74
Toux 132,320,370 - héréditaire 8 et ss. - - température du noyau 224
Toxine - osseuse, son 364 - - tonus sympathique 86
- cholérique 262, 276 Transplantation 98 - pression/volume, cœur 202
- pertussique 276 Transport - respiratoire 116
tPA (tissue plasminogen acti- - actif 26 - unité de mesure 374 et ss.
vator) 104 - - primaire 26 Trénalase 258
TPO (thyréoperoxydase) - — secondaire 26 Tréhalose 258
286 --tertiaire 28 Tremblement
Trachée 370 - axonal 42, 58 -d'intention 328
Tractus - axoplasmique 280 - de repos 326
- corticospinal 324 - par convection 24 - thermorégulation 222 et ss.
- gastro-intestinal 232 et ss. - dépendant de l'énergie 26 TRH (thyrolibérine) 269,
- - bactéries 240 - électrogène 28 280,286
- - durées de transit 233A - électroneutre 28 - second messager 274, 276
- - hormones 234 - membranaire 16 et ss. Triade 60, 62
- - innervation 78 et ss., 234 - - actif 26 et ss. - de convergence (ajustement
- - intégration nerveuse et - - dépendant des variations à la vision de près) 360
hormonale 234 de potentiel 22, 32 - de Horner 360
- - irrigation 186, 232 --intracellulaire 16 Triangle
- - motilité interdigestive - — non ionique 22 - des couleurs 356
240 - - par l'intermédiaire de -d'Einthoven 196
- - neurotransmetteurs 234 transporteur 22 et ss. Triglycérides 252 et ss.
- - temps de transit 232 - - paracellulaire 18 - absorption intestinale 254
- olfactif 340 --passif 20 - consommation 252
- optique 358 -non ionique 174 - digestion 246, 254
- réticulospinal latéral 328 -paracellulaire 18 - formation dans les
- - médian 328 -passif 20 adipocytes 256
- retinohypothalamique 334 - par potentiel 32 - formule chimique 227B
- rubrospinal 328 -rhéogène 28 - lipases 252
- spinocérébelleux 328 - saturable 28 - lipoprotéines 254
- spinoréticulé 318 - spécifique 28 - sources 257D
- spinothalamique 318, 322 - transcellulaire 18 - stockage 257D
-urinaire 148 - transmembranaire 16 Triiodothyronine, v. T,
- vestibulospinal 328 Transporteur 22 Trimétaphan 82
Transcobalamine 92, 260 - acides gras libres 252 Tripalmitine, quotient respi-
Transcortine (cortisol binding - affinité 28 ratoire 228
globulin = CBG) 92, 296 - cellules hépatiques 250 Tripeptides, absorption intes-
Transcytose 18 - passif 28 tinale 258
Transducine (= protéine G) - qualités 22 Triplet de base, ARNm 8
276,348,352 Travail Tritanomalie 356
Transduction312 - du cœur 202 Tritanopie 356
- canal, cellules ciliées 366 - corporel 74 et ss., 142 Trompe utérine 308
- du signal 266, 274 - - formation de chaleur 222 Tronc cérébral (v. aussi Cer-
- photoélectrique 348 - de maintien postural 74 veau) 318
- signal de 274 - physique 72 et ss., 282 - centres moteurs 328
- stimulus 312 - - activité du s. sympathique -partie 310
Transferrine 90 74 Tropomyosine 60
Transforming growth factor - - admission d'O^ 74 Troponine 60
(TGF)-b 278 - - besoin énergétique 226 -C62
Transfu&ion - - débit respiratoire 74 Troubles 173B, 370
- placentaire 220 - - dynamique négatif 74 - respiratoires
- sanguine 100 - - dynamique positif 74 - - obstructifs 118
Translation 10 - - hypothalamus 330 --restrictifs 118
Translocation, complexe hor- - - régulation de la - du rythme, cœur 180, 200
mone-récepteur 278 respiration 74, 135A - pour trouver les mots 370
Trypsine 246, 258, 26Q Unitaire, type de muscle 70 vaisseaux 212
- actions 247D Unité(s) - - diamètre 189A
- activation 247D - fœtoplacentaire 304 - - fonctions 188
- - des colipases 252 - de mesure 372 et ss. - - peau 224
- - de la phospholipase - - système SI 372 - - sphincters précapillaires
A2252 Urée 145B2 188
- sécrétion de CCK 246 , - concentration de l'urine 166 - - surface de section 189A
Trypsinogène 246 -excrétion 166 Valence, unité de mesure 375
Tryptophane 226 - - catabolisme 296 Valeur(s)
TSC (thiazid-sensitive- -formation 176 - biologique 226
cotransporter) 162 - réabsorption rénale 156, - - ion 375
TSH (thyroïd stimulating hor- 158 - calorifique
mon = thyrotropine) 232, - transporteur 166 - - physiologique 228
269,280,286 Uracile 8 - - physique 228
- récepteur, anticorps 288 Uramidase 96 -limite respiratoire 106, 118
- second messager 274, 276 Urate, v. Acide urique - normales 384 et ss.
TTX (tétrodotoxine) 47B Uretères 140, 148 - de P|| , (pression de demi-
Tuba 134 - innervation végétative 79 et saturation en Cy 128
Tube collecteur (v. aussi ss. -dupH 138etss.
Rein) 148, 166 Urètre 148, 308 - — érythrocytes 126
Tubercules olfactifs 340 Urine (v. aussi Rein) - - influence et diffusion 22
Tubocurarine 56, 82 -primitive 164 -- mesure 146
Tubules Urobilinogène 250 --œsophage 238
- longitudinaux, muscle sque- Urokinase 104 --plasma 126
lettique 60 Urolithiase 178 ---équilibre du K* 180
- rénaux, v. Rein UT1 (transporteur d'urée de --salive 236
- séminifères 306 type 1) 166 -- sang 138 et ss.
- transversaux, muscle sque- UT2166 - - - valeurs normales 142
lettique 60, 62 Utérus --dans l'urine 156
Tubuline 30, 58 - cycle menstruel 298 -dupKa 138, 140, 378 et s.
Tumor necrosis factor - excitabilité 304 - du pKb 378 et s.
(TNF) a 296 - gap junctions 304 -duQ,,,40
Tuning, audition 368 - muscle 303 - théorique, grandeur de
Tunnel de Corti 364 - ocytocine 303 et ss. consigne 4, 6
TXA (thromboxane A.) 102, - œstrogènes 302 Valine 226
269 - progestérone 303 Valve(s)
Tympan 364 - prostaglandines 304, 308 - aortique 190
Type - récepteurs a-adrênergiques - cardiaques 190
- droit (axe électrique du. 304 -mitrale 190
cœur) 198 - rectitude 308 - pulmonaire 190
- gauche (axe électrique du Utricule 342 - tricuspide 190
cœur) 198 Uvule, cervelet 326 Valvule(s)
- indifférent (axe électrique - de Kercking 244
du cœur) 198 - de Kohirausch 264
- vertical (axe électrique du V - veineuses 204
cœur) 198 Vanadium (V) 226
Tyrosine 84 V (vanadium) 226 Vas afferens (v. aussi Rein,
V^ (part alvéolaire du Vp) 114 Vaisseaux sanguins) 148,
Vaccination' 94 184
U Vagin 308 Vasa recta (v. aussi Rein,
- action des œstrogènes 302 Vaisseaux sanguins) 164
UCP (uncoupling protein) - pH 302 Vasoactive intestinal
230 Vaisseaux peptide (VIP) 86, 232, 234,
Ulcères d'estomac 242 - capacitifs 188 262
Ultrafiltrat 154 - coronaires, autorégulation Vasoconstriction 213B, 214
Uncoupling protein (UCP) 230 210 - cortisol 296
Uniport 28 -résistifs 186, 188 -hypoxique 122,212,220
- H^ (thermogénine = UCP1) - sanguins 212 et ss. --fœtus 221C
- - contrôle du calibre des
- thermorégulation 224 - recouverte de coatomère 30 - D^ (ergocalciférol) 226,
-veines 218 -sécrétoire 12, 30 260,292
Vasodilatation 213B, 214 - séminales, action de la tes- - D, (cholécalciférol
- N0 278 tostérone 306, 308 = calciol) 226, 292
- thermorégulation 224 Vessie urinaire 148 - - déficit 262, 292
Vasopressine, v. ADH - direction 78 et ss., 308 - E (D-ci-tocophérol) 226,
V,, (volume de l'espace mort) - innervation végétative 79 et 252,260
114 ss. - - liposolubles 226, 252
Vecteur QRS, moyen (ECG) Vestibulocerebellum 326 - H (biotine) 226, 260
196,198 Viagra® (sildénafilcitrate) 278 - K (phytonadione) 102, 104,
Vectocardiogramme 196 Villosités arachnoïdiennes 226, 252,264
Veine(s) 188 310 -- antagonistes 10
-caves 188 Vimentine 14 - - déficit 104
- ombilicale 220 VIP (vasoactive intestinal -K, 226, 260
- porte 208, 232 peptide) 52, 86, 232, 234, -K,226, 260
-pulmonaires 186 236,238,262, 280 - réabsorption
- retour veineux 204 - cortex cérébral 332 - - hydrosolubles 260
- - réflexe de Bainbridge - neurone 240 - - liposolubles 260
216 - rectum 264 - toxicité 226
Veinules 189A - second messager 274 Vitesse
-postcapillaires 188 Virilisation 306 - de contraction
VEMS (Volume Expiratoire Virus, défense immunitaire - - myocarde 204
Maximum Seconde) 118 94,96,98 - - muscle squelettique 68
Ventilation 106 et ss. Visage ressemblant à un - ou débit volumique, unité
-alvéolaire 106, 120 masque 326 de mesure 374
--en altitude 136 Viscosité, sang 92, .188 - du flux, sang 188
--artificielle 110 Vision - de l'onde pulsatile 190
- - différences de pression, - acuité visuelle 346, 348, - de transport, maximale
vectrices 120 354,358 (J )384
- - espace mort 114 - des couleurs 356 VLA"4 (molécule
--formes 108 - crépusculaire 348 d'adhésion) 98
- - générateur de rythme 132 - diurne 348 VLDL (very low density
- - intérieure 106 - - seuil 352 lipoproteins) 254, 256,
- - maxima - monochromatique des 260
- - - expiratoires 116 bâtonnets 352 - action des œstrogènes 302
- - - inspiratoires 116 - des mouvements 358 Vocaliques intermédiaires,
--muscles 108, 132 . - photopique 348 ' , ' parole 370
- - - non-homogénéité 122 - plastique 360 Voie(s)
--plongée 134 - de la profondeur 360 - aériennes 370
- - régulation 126 - scotopique 348 - cortico-thalamocorticale
- - - chémorecepteurs - tridimentionnelle 360 326
centraux 126 Vitamin D binding protein - oculomotrice 324
- - retour, veineux 204 (DBP) 158, 292 - olfactives 340
--superficielle 120 Vitamine(s) 226 - pyramidales 324
- - ventilation de l'espace - A (rétinol/p-carotène) 226, - respiratoires, résistance
mort 106 252,260 à l'écoulement de l'air
- - volume résiduel 114 --déficit en A, 350 116
- par pression alternée 110 - absorption intestinale 260 - squelettomotrice 326
Ventricule, cœur (v. aussi - B, (thiamine) 226, 260 - du système
Cœur) - B, (riboflavine) 226, 260 monoaminergique 330
- liquide céphalorachidien - Bç (pyridoxine) 226, 260 - visuelles 354, 358
310 - B^, v. Cobalamine Volume(s)
Veratridine 47B - besoin, journalier 292 - courant respiratoire (VT)
Vermis 326 - C (acide ascorbique) 226, 106,112,114,118
Vertige 328, 342 260 - - entraînement 76
Vésicule(s) - - réabsorption rénale 156 - - part alvéolaire (VA) 120
- biliaire 248 -D 226,252 - expiratoire maximal
- chromafrine 84 - - besoins journaliers 292 seconde (VEMS) 118
/ ^/r
- gazeux, conversioii H21' ^,(«-"Mff réserve,\ " x
- - standardisation 11!! j --<8Xp)r<ttolfeuK \
-respiratoires 112,(l®_l •A^^"-•'^ fnspiratoir» lfc2 J Xénobiotiques, excrétion 160
-sanguin 88, 186 l '-. (-résidiieHSylÈ^lM
- - par catégorie devIÉSseau;^-••-^fëlédiastoli^iie'WD) 190,
189A Y'^'V
- - central 204 \<a . '~—télésyst<Àquy(VTS) 190, Yard, unité de mesure 372
--mesure 168 "'.^t '202 et s.^ Yohimbine 87B
- - sportif de longue date 7TC~~ e-transcelluîaire 168
Voix - unité de mesure 372
- fréquence fondamentale 370 Vomissement 238
- de tête, chant 370 - équilibre hydro-
Vols dans l'espace 136 électrolytique 173B Zone(s)
Voltdge-clamp 34 - matinal 238 - d'activité, chémosensorielle
Volume(s) (v aussi Eau) Voyelles, parler 370 238
-déficit 170, 173B VR (volume résiduel) 114 - érogènes 308
--choc 218 VR1 (vanilloid receptor de - fasciculée, corticosurrénale
- d'éjection (cœur) 186, 190, type 1)314 294,296
202 V^. (volume courant) 114 - glomérulée,
- - postcharge augmentée corticosurrénale 294, 296
204 -deHead318
- - précharge augmentée 204 W - de neutralité thermique
- - travail corporel 74 224
-excès 170,173B W (Watt), unité de mesure - pellucide 308
- extracellulaire (VEC) 168 374 et ss - réticulée, corticosurrénale
-interstitiel 168 Warfanne 104 296
- intracellulaire (VIC) 168 Ws (Watt-seconde), unité de Zonula occludens, v. Tight
- pulmonaires, mesure 112 mesure 375 junctions

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N° d'Éditeur : 10647 - N° d'Imprimeur 60852 - Dépôt légal : octobre 2002
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