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Matière: Pisciculture
La pisciculture est une des branches de l’aquaculture qui désigne l’élevage des poissons dans des espaces
entièrement ou partiellement clos (étangs, bassins en béton ou en plastique, nasses ou cages, en aquariums
etc.), afin de pouvoir protéger les animaux contre les différents prédateurs ainsi pour les contrôler
pour la vente.
Il existe différentes méthodes pour l’élaboration de la pisciculture. Mais le processus est à peu près les
mêmes.
La première méthode est le système de cages qui utilise des cages placées dans des lacs, des étangs et des
océans contenant le poisson. Cette méthode est également largement appelée culture en mer. Les poissons
sont gardés dans la cage comme des structures et sont «nourris artificiellement» et récoltés. La méthode de
la pisciculture en cage a fait de nombreux progrès technologiques au fil des ans, en particulier avec la
de la méthode de la cage est que le poisson s’échappe et se détache parmi la population de poissons
sauvages.
La seconde méthode consiste à utiliser des systèmes de fossés ou de bassins d’irrigation pour élever des
poissons. Cette exigence de base pour cette méthode est d’avoir un fossé ou un étang qui retient l’eau. Ce
système est unique en son genre car, à une petite échelle, les poissons sont nourris artificiellement et les
déchets produits par le poisson sont ensuite utilisés pour fertiliser les champs des agriculteurs. À plus
grande échelle, principalement dans les étangs, l’étang est autonome car il produit des plantes et des algues
permet aux espèces de poissons locales et aux espèces de poissons importées de coexister dans le même
étang (l’étang est un plan d’eau d’origine naturelle ou artificielle de faible profondeur sans stratification
thermique stable). Le nombre d’espèces peut dépendre, mais il est possible d’avoir plus de six espèces de
poissons dans un seul étang. Les espèces de poissons sont toujours choisies avec soin pour assurer la
La quatrième méthode de pisciculture est appelée système de recyclage intégré, considéré comme la
méthode la plus répandue de pisciculture dite «pure». Cette approche utilise de grands réservoirs en
plastique placés dans une serre. Il y a des lits hydroponiques qui sont placés près des réservoirs en
plastique. L’eau dans les réservoirs en plastique est acheminée vers les lits hydroponiques, où les déchets
d’aliments pour poissons servent à fournir des éléments nutritifs aux plantes cultivées dans les lits
hydroponiques. La majorité des types de plantes cultivées dans les lits hydroponiques sont des herbes telles
Le dernier type de méthode de pisciculture est appelée «système à flux continu». C’est à ce moment que
les espèces de poissons d’élevage sont élevées à partir d’œufs, puis déversées dans des cours d’eau.
• L’objectif de la pisciculture
L’objectif de la pisciculture n’est pas de remplacer la pêche mais de compléter ses apports en maintenant le
niveau de consommation actuel, compte tenu de l’augmentation de la population mondiale. Toutefois, cet
objectif doit être poursuivi dans le respect des contraintes environnementales, de la santé du consommateur
- Le poisson fournit des protéines animales de très bonne qualité pour la consommation humaine.
- La croissance des poissons peut être contrôlée : on élève uniquement les poissons que l’on choisit.
- Les poissons produits en pisciculture appartiennent au propriétaire ; ils sont protégés et peuvent être
récoltés à volonté. Les poissons en eau libre peuvent être pêchés par tout le monde.
- L’utilisation des terres est plus efficace. Une terre marginale, par exemple trop pauvre ou trop coûteuse à
drainer pour l’agriculture, pourra être consacrée avec profit à la pisciculture, à condition d’être
convenablement préparée.
par unité de surface et de la destination des produits. Ils sont généralement caractérisés par leur degré
d’intensification, lui-même défini selon les pratiques d’alimentation ; l’aliment exogène représente en effet
- La pisciculture extensive.
- La pisciculture semi-intensive.
- La pisciculture intensive.
- La pisciculture super-intensive
• Pisciculture d’autoconsommation
Dont le produit est destiné à l’approvisionnement du pisciculteur et de sa famille), où les techniques mises
• Pisciculture artisanale
De petite production marchande, qui se développe essentiellement en zone périurbaine et qui offre le
Caractérisée par la segmentation des différentes phases d’élevage, principalement en cages et en enclos,
c'est-à-dire, les individus au stade larvaire séparés des individus au stade alvin, séparés des individus au
stade adulte, la segmentation peut être aussi faite selon le sexe ou selon le régime alimentaire (démarrage,
• Pisciculture industrielle
Caractérisée par des unités de production de grande dimension dont l’objectif est strictement économique,
voire financier, par opposition aux trois formes précédentes où la pisciculture constitue non seulement un
Noble par excellence, ce poisson à chair blanche et ferme est surnommé loup en Méditerranée.
•Type d’élevage : bassins à terre en mer du Nord et côte Atlantique, cages en mer Méditerranée.
. Dorade royale
Figure 2: le Dorade royal
Très prisée par les gourmets, elle est reconnaissable à la tâche sombre à l’origine de sa ligne latérale, à la
• Type d’élevage : bassins à terre en mer du Nord et côte Atlantique, cages en mer
Méditerranée.
. Esturgeon
Figure 3: Esturgeon
L’Esturgeon sibérien est élevé en eau douce (en Aquitaine depuis 1990) mais assimilé à l’aquaculture
marine du fait de sa technique d’élevage similaire. Il est reconnu pour sa chair ferme, fine et fondante,
• La production de caviar est passée de 1 tonne en 1997 à 21 tonnes en moyenne, avec une qualité
mondialement reconnue.
20 g à 200 g.
• Durée d’élevage : de 14 mois pour le poisson commercialisé à 7 ans pour une femelle apte à donner du
caviar.
. Saumon
Figure 4: Saumon
De petites quantités de Saumon sont élevées sur le littoral de la Normandie. Né en eau douce, élevé en mer,
• Poids : 2 à 5 kg.
• Dans les eaux douces (voir cours agro fertilisation et gestion des étangs)
• être rustique et facile à manipuler : le poisson doit être rustique, pour supporter des conditions de vie
artificielles et robustes pour supporter une concentration importante sans être sujet à des maladies ; il doit
stations d’alevinage par divers procédés (le cas de poisson chat : par insémination artificielle ou par
• avoir une croissance rapide : la rapidité de croissance dépend de l’espèce, de l’alimentation et des
conditions d’élevage. Chaque poisson est améliorable par sélection ; par contre, des poissons mal nourris
ou en trop grand nombre pour le volume d’eau, restent petits toutes leur vie ; ils vont consommer des
aliments inutilement, d’où l’intérêt de placer dans certains étangs quelques poissons prédateurs
• avoir une alimentation économique : être économique à alimenter suppose généralement des poissons à
chaîne alimentaire courte, capable d’exploiter le plancton et les aliments végétaux. Il est impossible de
faire de la pisciculture intensive ou semi intensive en comptant simplement sur la productivité naturelle des
eaux. Il est indispensable d’améliorer les rendements par l’apport d’engrais ou d’aliments variés. Dans ce
cas, il faut veiller à ne pas surcharger les eaux en déchets, faute de quoi survient rapidement un déficit en
Cette pisciculture est pratiquée essentiellement en eau douce continentale (85%). C’est surtout une
pisciculture vivrière, qui permettra de fournir localement des protéines animales. Les carpes (Asie) sont de
loin les l ères espèces élevées (carpe commune, carpe herbivore, carpe argentée, carpe marbrée) pour plus de
20millions de tonnes (70%) en 2008. Puis les Cichlidés (Tilapia) ; 2,8millions de tomes. Les Salmonidés :
2,25 millions de tonnes, avec deux grands producteurs : la Norvège suivi du Chili.
Leur l’ère phase d’élevage s’effectue en douce, suivi de grossissement en eau marine. Enfin viennent les
Silures (poisson chat), les anguilles. Les rendements vont de l00Kg/ha en extensif a l00Kg/m3 en intensif.
Au total, la pisciculture en eau douce atteint en 2008 près de 29millions de tonnes. La production asiatique
qui se limite à donner des informations sur les caractéristiques principales de ces derniers.
Les espèces élevées en milieu continental (eau douce) présentent différents régimes alimentaires
-Certains poissons tirent leur nourriture exclusivement du plancton. Ce sont des planctonophages (ex :
-La carpe commune est ainsi un brouteur du fond efficace (se nourrit du zooplancton et du matériel se
trouvant au fond - benlophage détritivore). Quelques poissons, tel que la carpe herbivore indienne,
consomment de grandes quantités de plantes aquatiques ou d’herbes aquatiques (macrophytophages).
Les modalités de la production dans les étangs de pisciculture peu profonds suivent des processus
phytoplancton et macrophyte) qui est très importante dans toute la couche d’eau (faible profondeur) d’où
l’orientation d’élevage d’espèce phytophage : la faible épaisseur de la couche d’eau (de l’étang) permet la
photosynthèse dans toute la colonne d’eau ; phytoplancton, divers algues macrophytes ou des
phanérogames sont les producteurs primaires qui entre en compétition pour colonisé le milieu. A la
différence des immenses milieux naturels, l’intervention de 1’homme va permettre d’orienter la production
de ces milieux fermés, d’étendue limitée (de quelques ha a quelques dizaines d’ha) vers l’espèce utile à
l’homme.
▪ Fertilisation :
L’introduction des fertilisants consiste à augmenter intentiomellement la production autotrophe des étangs
(eutrophisation intentionnelle). Elle peut se faire par déversement direct d’engrais minéral ou organique.
En général, on
préconise des apports annuels de N et P : de 15-20kg/ha/an de P2O5 (acide phosphorique).
L’emploi d’engrais azotés reste rare et limite de 5a l0kg/ha/an d’azote. Pour les engrais organiques, les
En outre, la fertilisation du milieu est améliorée partiellement par d’une part les pertes provenant de la
nourriture additionnelle inerte des poissons non consommée et, d’une autre part, par les matières fécales
des animaux qui seront recycles et utilises par les producteurs primaires mais aussi par le zoobenthose et
les bactéries.
Les apports exogènes de fumure organique et minérale permettent de restituer au milieu les éléments
perdus au moment de l’exploration de la matière vivante produite (poissons pêchés, perte du plancton au
moment des accès), donc de rétablir la dynamique des sels nutritifs de l’étang.
▪ Production primaire :
L’activité photosynthétique des étangs montre d’importante variation de la teneur en O2dissous qui en fin
de journée (jours ensoleillé) atteint des valeurs supérieures à l0mg/l, avec un minimum (1 à 3mg/1) du a
une respiration intense de la biomasse qui peut engendrer une anoxie et des signes de mortalité. Les
saisons (dominance de certains groupes) mais surtout à la dynamique des sels nutritifs dans 1’étang.
▪ Production secondaire :
a dominance des cladocères (Daphnie) constituant jusqu’ à 95% de la biomasse (moyenne de l00ind/l). Les
autre taxons sont représentés par les copépodes ainsi que les Rotifères. Lorsque la densité des poissons est
assez élevée, les formes larvaires (Nauplie et copépodite) sont plus abondantes que les adultes qui sont
consommés. Pour les cladocères, 50% de la population sont de taille < a 2mm. Concernant le zoobenthos,
Bien que la pisciculture en étang soit la méthode d’élevage la plus courante, certaines autres méthodes sont
• Culture en cage :
Dans des nombreux pays du monde, la seule eau disponible est l’eau courante ou celle de grande pièce
d’eau qu’il est impossible de dévier vers un étang. Dans ces eaux, les poissons peuvent être élevés dans des
petites cages. La culture en cage peut également être pratiquée dans les zones marécageuses.
La culture en cage donne de bons résultats dans les pays ou l’eau est tres fertile. Dans certains cas, il faut
donner une nourriture complémentaire. Le meilleur endroit oui placer une cage est un endroit ensoleillé,
proche de votre habitation, dans une eau profonde out des courants et des vents légers amènent de l’eau
Les cages sont également utilisées dans les étangs pour garder les poissons entre la récolte et la vente. Elles
• Les enclos :
Les poissons peuvent être élevés dans des enclos places dans des lacs ou des zones littorales. Les enclos
sont constitués avec des piquets de bambou ou boit enfoncés dans le fond du lac ou du littoral. Des filets
sont ensuite tendus d’un poteau à l’autre pour former un enclos. Ils sont ancrés dans le fond du lac avec du
poids ou du plomb. Les poissons sont ensuite mis en charge dans l’enclos.
Places dans des lacs fertiles, les enclos donnent une haute production de poisson. Ils ne nécessitent aucun
apport d’aliment ou d’engrais et très peu d’entretien. Les poissons sont récoltés à la fin de la saison de
croissance. Dans les endroits les moins fertiles, il peut être nécessaire d’apporter de la nourriture dans les
enclos.
-Les enclos sont généralement construits dans les zones peu profondes d’un lac on ils prennent la place
qu’ont besoin les espèces naturelles pour se nourrir ou se reproduire ; cela réduit la production naturelle de
ces milieux.
-Les déchets des poissons et la nourriture non consommée polluent le lac (vrai aussi pour les cages).
-Les poissons en enclos peuvent facilement être voles (vrai aussi pour les cages).
❖ La polyculture
Elle consiste à cultiver plusieurs espèces dans le même plan d’eau. L’objectif c’est d’utiliser aux mieux les
Chaque espèce a une certaine préférence alimentaire en relation avec la position du poisson dans l’étang
par ex : les poissons qui vivent au fond du l’eau et ceux qui vivent dans les eaux moyennes. La carpe de
vase par ex vit surtout dans les profondeurs de l’étang et se nourrit de la vase et du matériel mort qu’elle
trouve au fond. Le tilapia par contre vit dans la colonne d’eau ; certaines espèces se nourrissent de plante,
d’autres du plancton. En combinant différentes espèces dans le même étang, on peut augmenter la
production totale à un niveau plus élevé que la culture séparée de différentes espèces (monoculture).
Un exemple de système de polyculture chinoise est la culture combinée dans le même étang de la carpe
argentée (se nourrit surtout d’algue), de la carpe a grosse tête (zooplancton) et de la carpe herbivore
Un autre exemple très courant est la polyculture de tilapia et de la carpe commune. Le tilapia se nourrit
importante (54 % en 2008). Les Sérioles « carangidés » (élevées au Japon) ont une reproduction quasi-
constante depuis 1980 (environ 160.000 tonnes). Par contre, l’ensemble des autres espèces voit une
augmentation considérable de la production avec unie diversification de plus en plus importante : en 1980,
le nombre d’espèces élevées était 17, en 2008 ; il est supérieur à 75. Les principales espèces produites sont
: la sériole au Japon, la dorade royale associée au bar européen, le bar du Japon le poisson lait, la dorade
Pour les structures d’élevage : les 1er essais de la pisciculture marine avaient recours à des installations
simples et sites très abrités et faciles d’accès (bassin à marée, littorale protégé). Les inconvénients de ces
choix sont vite apparus : manques de renouvellement d’eau, proximité des apports terrigènes..., entrainant
des mauvaises performances d’élevage et de potentialités limités. Depuis, l’amélioration des connaissances
et le perfectionnement constant du
matériel et des techniques tendent à rationaliser les options. Actuellement, selon les espèces élevées
et les sites on distingue plusieurs structures d’élevages en mer ouverte telles que :
- Des structures flottantes portant des cages en filet sont ancrées directement en mer. Dans le
monde, l’élevage en cages flottantes assure 80% de la production piscicole intensive en mer.
- Des bassins de ciment ; ce système d’élevage requiert des installations fixes à terre, avec des
bâtiments, des circuits d’eau alimentés par pompage, d’O2 liquide. Il offre, par contre, des
possibilités de contrôler le milieu d’élevage et les espèces élevées. Les couts de pompage
limitent l’implantation.
Chez les animaux marins, les ‹œufs sont de très petite taille (de l’ordre de 1 mm pour les poissons) et
donnent naissance à des animalcules fragiles et très différents des adultes. Cette petite taille et leurs
exigences alimentaires expliquent que la maitrise de leur élevage soit récente et incomplète.
Aujourd’hui la mariculture est un type d’élevage intensif qui se répand a grande vitesse dans toutes
les zones marines et surtout dans le bassin méditerranéen et il représente une parfaite union entre la
Le poisson d’ornement présente une activité économique considérable. Ce type d’activité est bien
développé dans le Sud-Est asiatique : Singapour, Philippine, qui produit actuellement pres de 80% de
poissons d’ornement d’eau douce vendus dans le monde. Ces poissons sont élevés dans des bassins
en plein air.
A l’U.S.A, cette activité s’est bien développée, surtout en Floride ou plus de 4 millions de poissons
sont produits chaque semaine. Les fermes sont constituées de bassins creusés dans le sol,
assimilables à des petits étangs. Les superficies sont d’une dizaine d’hectares fractionnés en
nombreux petits bassins de 200 m2 et 2 m de profondeur. Certains sont recouverts d’une serre pour
surmonter les mortalités hivernales dues aux intempéries et aux basses températures. La gestion est
identique à celle des étangs : les espèces élevées sont stockées en bassins de terre fertilises, la
reproduction n’est pas contrôlée et se fait naturellement en bassins, mais i1 y a un ajout de nourriture
En ce qui concerne l’eau de mer, la totalité des poissons vendus provient de prélèvement dans le
milieu naturel, mais de nombreux travaux et de recherches sur la production et la croissance de ces
espèces marines sont en cours pour permettre la mise au point des techniques de leur élevage.
Le secteur de l’aquaculture est très ancien en Algérie, d’ailleurs, les premiers essaies ont été faites
dans l’embouchure de la Macta (golfe d’Arzew) en 1880, par la suite des tentatives d’Ostreiculture
(élevage des huitres) ont été menées à Mars El Kebir, sur l’Oued Sebaou, mais dans cette époque et
jusqu’à la fin des années 90 la plupart des opérations sont des essaie ou des études universitaires ou
C’est après l’année 2000 qu’on remarque une augmentation de production et une diversification des
produits de l’aquaculture.
− 1921 : création de la station d’aquaculture et de pêche de Bou-Ismail (l’Est d’Alger) ayant comme
en eau douce.
l’Oued Fodda).
− 1950 : gestion de la station du Mazafran par le Centre National de Recherche Forestière (CNRF).
Entre 1962-1980 : des actions ont été menées surtout sur les lacs de l’est et sur la station de Mazafran
− 1970- 1973 : construction de bassins en ciment au niveau de la station du Mazafran toujours dans
− 1974-1976 : étude de mise en valeur du lac Oubeira, avec un projet d’installation d’une unité de
− 1976- 1978 : programme de coopération avec la Chine (alevinage de la carpe, tentatives d’élevage
− 1981 : Etude des Potentialités Aquacoles entrepris par le Secrétariat d’Etat à la Pêche
− 1983- 1986 : introduction de la carpe et du sandre (environ 30 millions d’alevins) dans les plans
− 1987 : une étude pour l’installation de cages flottantes ayant pour but l’élevage super intensif de
carpe royale et de la truite Arc en Ciel a été réalisée au niveau du barrage Ghrib (Ain Defla).
− 1988 : un rapport sur la détermination de deux sites favorables qui feront l’objet d’une mise en
valeur aquacole a été réalisé par le BNEDER (Bureau National d'Etudes Pour le Développement
• exploitation de l'anguille par un privé avec une production annuelle d'environ 80 tonnes exportée
− 1991 : importation de 6 millions d’alevins de Carpes chinoises (argenté et à grand bouche) qui ont
Cependant, jusqu’ici, toutes ces actions n’arrivent pas au niveau attendu pour le développement
− 2007 à 2009 : le CNRDPA a effectué des reproductions et empoissonnements de 500 000 alevins
de tilapia et mulet.
6. Conditions géographiques
-Climatologie : Le climat est un facteur déterminant qui se place en amont de toute étude relative au
fonctionnement des écosystèmes, dont les facteurs climatiques jouent un rôle prépondérant dans la
distribution spatiale des espèces animales et végétales. Il se définit par l’action combinée de
plusieurs facteurs, la température, les précipitations, l’humidité, l’évaporation, le vent, la lumière et
mer.
-Géomorphologie Sol
-Hydrologie
-Courantologie
Les conditions du milieu doivent répondre aux exigences biologiques de l’espèce choisie, plus le
milieu offre des conditions favorables à long terme, plus la croissance est meilleure, ainsi que le taux
-L’environnement terrestre : il est important par rapport à l’éleveur : il faut que l’éleveur soit à
proximité d’une piste carrossable pour que les poissons puissent être transportés aisément et
rapidement.
-Le sol : un sol de latérite est impropre pour la pisciculture. Les terres intéressantes sont celles qui
- l'eau de bonne qualité dans un cours d'eau, une rivière, un lac, un réservoir
- un courant modéré
Malgré la diversité du matériel et des méthodes, on peut reconnaitre dans les conduites des élevages
La disponibilité en juvéniles (alevins des poissons) est évidemment le point de départ de toute
activité piscicole. Dans la majorité des cas, la pratique professionnelle se limite encore à récolter les
alevins dans la nature puis les livrer au grossissement. Les italiens pèchent les poissons en
Méditerranée, depuis la Turquie jusqu’au Maroc, des juvéniles de muges, de daurade et de loup qui
seront mis en grossissement dans les valli (bassin naturel alimenté par l’eau de mer).
A terme, de tels apports apparaissent cependant insuffisant, soit qu’ils soient trop incertains, soit que
les juvéniles, souvent fragiles, supportent ma1 la capture ou le transport, enfin que les conditions de
leur récolte, date ou lieu, soient incompatibles avec la mise en route d’une production programmée.
Ce sont donc les écloseries et les nurseries qui sont considérées comme les structures de base de
toute pisciculture. Elles doivent assurer la maintenance des reproducteurs ; leur maturation et leur
ponte, mais aussi la fourniture de nourriture qui, après éclosion des œufs fécondés, sera nécessaire
-L’écloserie : c’est l’ensemble des bassins qui permet d’obtenir des alevins. Cet ensemble est
compose de :
photopériode...) et des facteurs intérieurs qui varient selon les saisons. Dans cette phase
initiale, on remarque la maturation des gonades. Dans les bassins de stabulation on met 1
• Bassin de ponte : dans ce bassin on met les poissons matures et le rapport sex-ratio est de 2
Dans le bassin de ponte, l’induction de la ponte se fait de manière hormonale afin d’accélérer la
dernière phase (la gamétogénèse), ceci se fait en injectant les hormones aux femelles. Donc on va
ponte au bassin d’incubation par un passage (genre de petit chenal) on se fait l’éclosion.
-La nurserie : c’est l’alimentation des larves par l’homme (leur fournir de la nourriture).
▪ Le grossissement
Le grossissement vise à conduire les poissons en élevage de stade juvéniles jusqu’au stade de
intensive.
➢ L’élevage extensif
L’élevage extensif consiste avec quelques apports complémentaires peu coûteux à utiliser la
productivité naturelle du plan d’eau (algues, plancton…) que l’on favorise très peu ou légèrement
pour produire du poisson. Il n’est pas nécessaire de nourrir les poissons, contrairement aux autres
systèmes (tableau1). Généralement, il est sous forme des élevages installés dans des bassins ou des
gestion de l’eau d’un petit étang de moins de 10 ares n’étant pas très différent de celui d’un barrage
d’un (1) hectare. Ce mode d’élevage n’utilisant pas ou peu d’intrants, le besoin en trésorerie est
minime. Cependant, les quantités de poisson produites par unité de surface sont modestes.
Les systèmes de production piscicole semi-intensifs reposant sur l’utilisation d’une fertilisation ou
sur l’emploi d’une alimentation complémentaire (tableau1), sachant qu’une part importante de
l’alimentation du poisson est fournie in situ par l’aliment naturel. Les élevages associés (volaille-
En Algérie les espèces pouvant être élevées en mode semi-intensif à intensif en cages
flottantes :
➢ L’élevage intensif
Dans laquelle tous les besoins nutritionnels des poissons sont satisfaits par l’apport exogène
d’aliments complets, avec pas ou très peu d’apports nutritionnels issus de la productivité naturelle du
bassin ou du plan d’eau dans lequel le poisson est élevé (lac, rivière). L’aliment utilisé dans ces
systèmes d’élevage est généralement riche en protéines (25 à 40 %) ; il est par conséquent coûteux.
L’aquaculture intensive signifie que les quantités de poissons produites par unité de surface sont
élevées (tableau 1). Pour intensifier l’élevage et pour améliorer les conditions, les facteurs de
production (aliments, qualité de l’eau, qualité des alevins) doivent être contrôlés. Le cycle de
pisciculture sont les enclos ou les cages, avec des taux de renouvellement de l’eau très élevés.
Turbot.
- de l’alimentation : qui doit être équilibrée et satisfaisante en quantité et en qualité selon l’espèce et
fréquent
Tableau 1 : Différents niveaux d’intensification des systèmes d’élevage piscicole
Niveau
Extensif Semi-intensif Intensif Super intensif
D’intensification
Densité de
poissons < 0,1 /m² 0,1 à 1 /m² 1 à 5 /m² 5 à 10 /m² 10 à 100 /m²
À la mise en
charge
Étang, bassin
Structure Étang, petit barrage, Étang Étang, cage hors sol,
d’élevage mare raceways,
enclos
50 et plus
Rendement 0 - 0,3 0,3 - 1 1à5 5 à 15 15 à 50 jusqu’à
(t/ha/an) 200 kg.m-3
Le plus souvent En général,
Empoissonnement Polyculture Monoculture
Polyculture Monoculture
Aliment
Fertilisants,
équilibré avec
Macrophytes
Intrants Peu ou pas d’intrants Aliment Farines de
aliment
Composé poissons,
Simple (sons,
Extrudé,
tourteaux)
antibiotique
Compensation
Apport naturel Recirculation Aération
des pertes
Taux journalier de de l’eau /oxygénation
Aération
Renouvellement
de L’eau (%)
Aucun Parfois< 5 <5 5 à 30 > 30
L’affinage vise à préparer le produit fabriqué en vue d’augmenter sa valeur marchande. Il n’est
encore appliqué qu’a un nombre limité de fabrication.il consiste généralement a une modification des
(saumonification en pisciculture).
Pour certaines espèces, le pisciculteur pratique le sexage des poissons ou en modifie le sexe pour les
raisons suivantes ; pour n'élever que des individus de même sexe ; en effet, chez beaucoup d'espèces,
la reproduction en période d'affinage (croissance avant la pêche pour la vente) dans un espace aussi
restreint que celui des bassins piscicoles serait une cause de perte d'énergie et de mortalité
d'individus ; On élève alors les sexes séparément, ou uniquement celui qui grandit le plus vite.
Les esturgeons femelles sont préférées (pour leurs œufs qui donnent le caviar qui rapporte plus
d'argent que le poisson lui-même), le saumon femelle est préféré par le pisciculteur, car les mâles,
sexuellement précoces, mourraient avant de pouvoir faire l'objet de la “récolte” la plus rentable; le
tilapia mâle est choisi car grossissant deux fois plus vite que la femelle.
Des géniteurs ou individus à affiner à sexe inversé sont obtenus en introduisant des œstrogènes ou
des androgènes (hormones sexuelles) dans l'alimentation des alevins (encore sexuellement
indifférenciés) (c'est la “réversion”). Un poisson dont le sexe phénotypique diffère de leur sexe
génétique.