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Séverin Monemou - Droit Fiscal Des Affaires en République de Guinée-L'Harmattan (2010)
Séverin Monemou - Droit Fiscal Des Affaires en République de Guinée-L'Harmattan (2010)
en République de Guinée
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-13879-7
EAN : 9782296138797
Séverin MONEMOU
Introduction ...................................................................... 11
Première partie :
L’ENTREPRISE INDIVIDUELLE ................................. 19
Deuxième partie :
L’ENTREPRISE SOCIÉTAIRE ...................................... 57
Troisième partie
LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTÉE (TVA) ............ 81
Quatrième partie
PROCEDURES FISCALES .......................................... 103
Bibliographie.................................................................. 127
7
AVANT-PROPOS ET REMERCIEMENTS
Remerciements
Les remerciements vont à l’adresse de Monsieur El hadj
Ibrahima Bodié BALDE, actuel Directeur National des Impôts,
Monsieur Youssouf CAMARA, Chef de Service des Grandes
Entreprises à la Direction Nationale des Impôts, Monsieur
Francis Kova ZOUMANIGUI, magistrat en formation au CFDJ,
9
chargé de cours à l’Université KOFI ANNAN, Messieurs
Mohamed Hady DIENG et Moribinet SYLLA du cabinet
KPMG, Docteur Mohamed BERETE, Doyen de la faculté des
sciences juridiques à l’Université KOFI ANNAN et tous les
responsables du Département Droit de cette Université, qui ont
accepté la lourde tâche de commenter et corriger les différentes
parties de ce cours.
C’est le lieu également de remercier toutes les bonnes
volontés qui voudront bien nous adresser leurs remarques,
critiques et suggestions.
10
INTRODUCTION
1 Le Droit fiscal des affaires est l’ensemble des règles de droit fiscal
applicables aux affaires. Patrick Serlooten. Droit fiscal des affaires. Précis
Dalloz 3e éd 2OO3,p 1. Mais que signifient les « affaires » ? Cette notion
renvoie souvent à toutes les activités dont le but est de rechercher de l’argent
rapidement et pas toujours de manières honnêtes. Y Guyon, Droit des affaires,
PUF, Thémis.
11
LES SOURCES DU DROIT FISCAL DES
AFFAIRES
1) - Les lois
2) - Les règlements
12
rigoureuses que celles prévues par la loi en matière
d’imposition d’un revenu. De même, un décret ne peut établir
une exonération fiscale en contradiction avec les termes de la
loi.
3) - La jurisprudence
4) - La doctrine administrative
13
revenu en Guinée constituerait une double imposition
préjudiciable au contribuable en situation d’extranéité. Cette
situation de fait a donc conduit certains États à conclure avec
d’autres États des accords bi ou multilatéraux appelés
conventions de non double imposition. L’objectif recherché est
de lutter contre la fraude et l’évasion fiscale internationales,
favoriser le développement des échanges internationaux en
indiquant clairement quel est le pays auquel sera attribué le
pouvoir d’imposer le revenu et quel le pays dans lequel ce
revenu sera exonéré.
Du point de vue de la hiérarchie des normes juridiques en
Guinée, l’article 79 de la Loi fondamentale précise que « les
traités ou accords régulièrement approuvés ou ratifiés ont, dès
leur publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous
réserve de réciprocité ».
Par conséquent, une convention fiscale répondant aux
principes posés par l’article 79 de la Loi fondamentale aura une
valeur supérieure à la loi.
À titre d’exemple pratique, la République de Guinée a signé
une convention fiscale de non-double imposition avec la
France, entrée en vigueur le 1er octobre 2004 et promulguée
par :
- La Loi L/2004/003/AN du 15 mars 2004 pour la
Guinée2.
- Le décret n° 2004 – 1008 du 17 septembre 2004 pour la
France.
14
- le principe de l’égalité devant l’impôt ;
- le principe de la non-rétroactivité de la loi
fiscale ;
- le principe de l’indépendance de l’instance
fiscale et de l’instance pénale ;
- le principe du caractère contradictoire de la
procédure en matière fiscale.
La liberté de gestion
15
que l’utilisation de fonds propres n’entraîne aucune
déduction supplémentaire.
- Le principe de la liberté de gestion encore
appelé principe de la non-immixtion signifie aussi
l’interdiction faite à l’Administration de critiquer la
décision de l’entreprise. Ainsi dans l’exemple indiqué
ci-dessus, l’Administration ne peut reprocher à
l’entreprise d’avoir eu recours à l’emprunt alors que ses
fonds propres étaient suffisants. La liberté de gestion
permet donc à tout entrepreneur de s’organiser (de
façon licite, d’adopter un cadre juridique de son choix)
afin d’aboutir à une solution moins imposée, une
diminution de charges fiscales.
- Le droit de choisir la voie la moins imposée
emporte également le droit de choisir librement la
dépense que l’entreprise entend engager. Personne ne
peut reprocher à l’entreprise d’avoir, pour l’obtention
d’un même résultat, dépensé plus qu’elle n’aurait pu le
faire en choisissant un autre moyen.
- Le principe de la non-immixtion de
l’Administration dans la gestion de l’entreprise doit être
complété par la notion d’erreur de gestion. Affirmer que
l’Administration n’a pas de leçon à dicter à l’entreprise,
c’est reconnaître à cette dernière le droit à l’erreur.
Chacun a le droit de faire de mauvaises affaires.
Le principe de la liberté de gestion est limité par les actes
anormaux de gestion, les abus de droits et les actes illicites.
16
L’acte anormal de gestion est donc un acte contraire aux intérêts
de l’entreprise. Il doit être distingué de : « L’abus de droit ».
Dans le cadre de la liberté de gestion, tout acte juridique,
apparemment régulier, mais non sincère, passé en vue de
frauder la loi, faire échapper à l’impôt des sommes
normalement imposables est considéré comme abus de droit
L’abus de droit est un mensonge destiné à tromper le fisc3.
Exemple, transformer une donation immobilière en un
contrat de vente avec un prix dérisoire dans le seul but
d’échapper au paiement des droits de mutation ou
d’enregistrement jugés trop lourds.
L’acte illicite
3 Il s’agit d’une opération conclue sous la forme d’un contrat ou d’un acte
juridique quelconque qui dissimule la réalisation ou le transfert de bénéfice ou
de revenu devant nécessairement être imposé. Si le contribuable est de bonne
foi, et qu’il envisage un montage juridique et financier pouvant avoir des
conséquences fiscales néfastes (échapper à l’impôt), il peut, avant la
conclusion de la convention, consulter l’Administration pour savoir s’il n’est
pas sur le chemin de l’abus de droit. La réponse positive de l’Administration
dans ce cas s’appelle « rescrit fiscal ». Mémento pratique Francis LEFÈVRE
FISCAL 2001. p1066-1067 n° 7256 – 7257.
17
- L’entreprise renonce en tout ou en partie- à un produit sans
contrepartie.
Exemple, des avances sans intérêt à des tiers ; cession d’un
bien de l’entreprise à un prix anormal.
18
1ère partie :
L’ENTREPRISE INDIVIDUELLE
4 « L’impôt de droit commun est établi au nom d’une personne juridique qui
est l’exploitant, le sujet de l’impôt n’est pas l’entité économique que constitue
l’entreprise ». Concl. Sur CE 1er juillet 1964, n° 50.236, Dr. Fisc. 1968, n° 17
bis, 136.
Chapitre1
Les principes de détermination du résultat
fiscal
I - La théorie du bilan
21
l’activité de l’entreprise, mais également des biens affectés ou
repris par l’entrepreneur.
Cela ne peut se faire sans au préalable définir les principes
de rattachement des produits et des charges à l’exercice d’une
part et déterminer les conséquences de l’affectation des biens au
patrimoine de l’entreprise, d’autre part.
6 Le fait qu’une créance n’est pas recouvrée dans l’exercice au cours duquel
elle est née n’écarte pas l’obligation de la rattacher à cet exercice du moment
que la créance est certaine dans son principe et son montant. À la fin de cet
exercice, il est possible pour l’entreprise de constituer une provision égale au
montant de la créance jugée irrécouvrable.
22
b) Exercice de rattachement des prestations de
services :
a) - Présentation du problème
23
b) - Les conséquences de l’inscription ou non à
l’actif du bilan :
24
Charges cpte Produits de résultat
- 61 réparation, assurance
- 63 CFU (impôt foncier)- 75 loyers
- 66 intérêts d’emprunt
- 68 amortissement
Cas particuliers :
25
- Le bien faisant partie du patrimoine privé de l’exploitant,
affecté à l’exploitation.
Le contribuable peut déduire de son résultat imposable les
charges liées à l’utilisation de ce bien.
1) Produits imposables
Valeur locative réelle du bien
Loyers
2) Charges déductibles
- Les seules
charges de propriété
26
Le principe de l’annualité quant à lui veut que le
contribuable soit imposé sur l’ensemble des gains nets dont le
fait générateur est survenu aux cours d’une année déterminée.
L’obligation de découper le temps en années ou en exercices
de douze mois consécutifs a induit le principe de
l’indépendance des exercices. Ainsi les bénéfices d’un exercice
ne peuvent être affectés que par les produits et charges de cet
exercice.
Pour ce qui est de la durée d’un exercice, on retient que
conformément aux dispositions de l’article 91 du Code Général
des Impôts (CGI), la durée normale d’un exercice est de 12
mois.
Les entreprises ont toutes fois la liberté de faire coïncider
leur exercice à l’année civile.
Un exercice peut également avoir une durée supérieure ou
inférieure à 12 mois et cette situation intervient le plus souvent
au moment de la création de l’entreprise ou au moment de sa
disparition.
27
Bénéfice déclaré : 500.000.000
1/1/N 31/12/N
28
Les conséquences du principe de l’annualité :
En raison de cette règle, l’administration doit imposer tous
les gains dont le fait générateur est survenu au cours de l’année
d’imposition sans qu’elle puisse prétendre les imposer lors d’un
exercice ultérieur si c’est à tort qu’elle avait considéré que le
fait générateur n’était pas encore survenu.
Quant à l’entreprise, la règle de l’indépendance des
exercices a pour conséquence l’obligation d’imputer au bon
exercice les produits et les charges.
Les inspecteurs vérificateurs se réfèrent à ce principe pour
rejeter des charges qui ne sont pas rattachables à l’exercice.
Le contribuable ne peut ni avancer ni retarder la déduction
d’une charge dont le fait générateur survient au titre d’une
année déterminée.
Aussi en vertu de ce principe d’indépendance, il est refusé à
une entreprise qui, par erreur, a surévalué son bénéfice, de
corriger cette erreur par déduction à l’exercice suivant.
Il lui est simplement possible de présenter une réclamation
pour l’exercice litigieux.
29
rectifie au bilan de clôture une erreur (génératrice d’une sous-
estimation de l’actif net correspondant), à rectifier
symétriquement le bilan d’ouverture de l’exercice , (si la même
erreur se retrouve dans ce bilan)8.
C’est la théorie de la correction symétrique des bilans.
En effet, il existe, au-delà du principe de l’indépendance des
exercices, une solidarité entre les exercices puisque le bilan
d’ouverture d’un exercice est le bilan de clôture de l’exercice
précédant et ainsi de suite.
La correction des erreurs doit se poursuivre d’exercice à
exercice jusqu’au plus ancien exercice non prescrit. Le bilan
d’ouverture de cet exercice reste inchangeable parce qu’étant
simplement le bilan de clôture d’un exercice déjà prescrit.
C’est le principe de l’intangibilité du bilan d’ouverture du
plus ancien exercice non prescrit.
C’est une limite à la correction symétrique des bilans.
Par exemple une dette devait être rattachée à l’exercice 2004
et que par erreur, on l’a rattachée à 2005.
Si le vérificateur corrige cette erreur et se limite seulement à
l’exercice 2004, l’entreprise sera imposée sur un bénéfice
qu’elle n’a pas réalisé.
Exemple d’application9
30
- 120.000.000 (au bilan de clôture de
l’exercice 2001)
- 210.000.000 (au bilan de clôture de
l’exercice 2002)
- 300.000.000 (au bilan de clôture de
l’exercice 2003).
Les recettes correspondantes ont été seulement
comptabilisées lors de leur encaissement au début de l’exercice
suivant et ainsi de suite.
L’inspecteur procédera alors à un redressement de :
90.000.000 FG pour l’exercice 2003
(300.000.000 210.000.000)
90.000.000 FG pour l’exerce 2002
(210.000.000 120.000.000)
20.000.000 FG pour l’exercice 2001
(120.000.000 100.000.000)
31
Chapitre 2
L’Imposition des BIC
L’impôt sur le revenu dans la catégorie des BIC est assis sur
le bénéfice réalisé par le contribuable lors de ses activités dites
professionnelles.
Après avoir déterminé les personnes et les activités imposables,
nous définirons au cours de ce chapitre la notion du BIC.
33
B) - Les opérations ou revenus imposables :
34
- Location ou sous-location de locaux
d’habitation meublés.
- Achat en vue de la revente des immeubles, des
fonds de commerce, des actions ou parts sociales ;
de même l’activité d’intermédiaire ou de courtage à
titre onéreux y afférente.
- La copropriété de navire.
35
LA NOTION D’ACTIF NET
Immobilisations
ACTIF NET
ACTIF Stocks
REEL Créances
Provisions PASSIF
Disponibilités REEL
Dettes
36
en moins sont appelées des déductions12 c’est-à-dire des
produits imposés alors que fiscalement ils ne devraient pas
l’être.
Voici le schéma :
Résultat comptable
+ Réintégrations extracomptables
- Déductions extracomptables
= Résultat fiscal.
Cette démarche à suivre nous conduira à étudier dans un 1er
temps les produits imposables, les règles de rattachement (déjà
étudiées) et en second temps, les charges déductibles et avec les
conditions de leur déductibilité.
37
Les Ventes : sont constituées par le prix total perçu en
contrepartie des marchandises vendues, des travaux effectués ou
des services fournis par l’entreprise.
Elles doivent normalement être comptabilisées hors TVA.
Pour ce qui est du rattachement des ventes de biens ou de
services, il faut se référer à ce qui est précédemment dit dans le
chapitre n° 1.
38
- La méthode LIFO (Last in, first out : Dernière
Entrée, Première Sortie).
Exemple de calcul du prix de revient des marchandises en
stock.
Données :
Soit un stock de marchandises comprenant 500 unités à
l’inventaire à la clôture de l’exercice.
Durée de rotation : 3 mois
Achats des trois derniers mois :
- 1.000 unités à 100 FG = 100.000 FG
- 2.000 unités à 130 FG = 260.000 FG.
Solution :
- Évaluation au coût moyen pondéré13
- Prix de revient unitaire moyen pondéré
(100.000 + 260.000)/3.000 = 120 FG
- Évaluation des stocks à la fin de l’exercice 120
x 500 = 60.000 FG.
Méthode FIFO :
On estime que les unités existantes en stock proviennent des
derniers achats effectués.
Leur évaluation en fin d’exercice est de : 130 x 500 = 65.000
Cette méthode augmente le résultat de 5.000 FG.
39
Cet impôt synthétique entré en vigueur en Guinée depuis le
1er janvier 1998 à travers les articles 13-26 de la Loi de
Finances pour 1998, la CFU se substitue aux impôts et taxes
suivants :
- La contribution foncière sur les propriétés
bâties ;
- La contribution foncière sur les propriétés non
bâties ;
- La taxe d’habitation ;
- L’impôt sur le revenu foncier.
Son taux varie selon que l’immeuble est en location (15 %)
ou utilisé par le propriétaire lui-même (10 %) de la valeur
locative.
Si le locataire est une personne morale, la CFU est perçue
par voie de retenue à la source (art 267 à 270 du CGI).
Il en sera de même pour des produits financiers14.
Conformément au contenu de l’article 193 du CGI, une retenue
à la source de 10 % du montant distribué ou de l’intérêt généré
est effectuée par le redevable légal et déclarée à l’administration
fiscale sous le nom de l’impôt sur le revenu des valeurs
mobilières (IRVM).
Les Indemnités : constituent, quelle que soit leur nature, un
profit imposable.
Mais il faut vérifier la nature du préjudice que répare
l’indemnité perçue :
- Si elle compense la disparition de stock ou la
survenance de charges d’exploitation, elle est taxable au
taux normal en tant que profit d’exploitation ;
- Si elle compense la disparition d’une
immobilisation, on lui applique le régime des + ou –
values.
Les subventions : À ce niveau il est nécessaire de distinguer
les subventions de fonctionnement et les subventions
d’investissement :
40
- les subventions de fonctionnement ou
d’équilibre sont immédiatement imposables dans les
conditions de droit commun, quels qu’en soient
l’auteur, l’objet, et la dénomination.
Exemple d’application :
1re hypothèse- Une entreprise perçoit en 2001 une
subvention d’équipement de 200.000 FG qui lui a été attribuée
en 2000 par une collectivité publique pour le financement d’une
immobilisation amortissable acquise 800.000 HT.
L’immobilisation est amortie selon le mode linéaire sur 5 ans à
compter du 1er juillet 2000, date de sa mise en service.
41
SOLUTION
42
Dès que ce pourcentage est connu, il faut l’appliquer au
montant de la subvention obtenue pour connaître la fraction de
celle-ci qui est à réintégrer au bénéfice imposable.
Exemple :
Taux d’amortissement linéaire = 100/N. durée =100/5 =
20 %.
L’annuité d’amortissement pour le 1er exercice de 6 mois
est :
800.000 x 20 % x 6/12 = 80.000
80.000 représente combien % dans 800.000
80.000 x 100 = 10 %. Donc 800.000 x 10 % = 80.000
Le montant de subvention à réintégrer au bénéfice = 10 %
x 200.000.
200.000 x 10 % = 20.000.
43
La plus-value à court terme :
La plus ou moins value est à court terme lorsque le bien
immobilisé, objet de la cession figure dans l’actif du bilan
depuis moins de 2 ans.
IMMOBILISATIONS INSCRITES
BIENS AU BILAN
CEDES Depuis moins de 2 Depuis plus de 2
ans ans
Plus- Moins- Plus-value Moins-
value value value
Bien C. Terme C. Terme 1) - CT. à C. Terme
amortissa concurrence des
bles amortissements
pratiqués
2) - LT. pour le
surplus
Bien non C. Terme C. Terme L. Terme L. Terme
amortissa
bles
44
Ou encore16
Nature Plus-value Moins-value
des biens Durée de
détention
Moins de Plus de 2 Moins de 2 Plus de 2
2 ans ans ans ans
Éléments CT CT dans la CT CT
amortissa limite de
bles l’amortissem
ent déduit
LT au-delà
Éléments CT LT CT LT
non
amortissa
bles
45
entre les plus values et les moins-values de même durée à la fin
de chaque exercice.
La plus value nette à C. Terme est imposable à l’IR dans son
intégralité.
Cependant, l’entreprise, pour atténuer les conséquences de la
progressivité de l’IR, peut étaler ce profit sur trois exercices par
parts égales.
La moins-value nette à court terme quant à elle, est
déductible du bénéfice imposable.
Lorsque la compensation fait apparaître une plus value nette
à long terme, celle-ci sera ex tournée du bénéfice pour être
imposée à un taux réduit (16 % CGI de la France). La moins-
value nette à long terme, elle, ne fera pas l’objet de déduction
du résultat imposable, elle sera simplement déduite des plus
values à long terme de même catégorie des dix exercices
suivants.
46
augmentation de la durée d’utilisation ou de la valeur d’une
immobilisation, etc.…
Sont également exclues les dépenses ayant pour contrepartie
la disparition d’une dette. Exemple le remboursement
d’emprunt.
d) - Ne pas être une charge dont la déduction est interdite
par la loi.
Les charges somptuaires ne sont pas déductibles.
Exemple :
- les amortissements des voitures particulières (VP) pour la
fraction de leur prix d’acquisition (TTC) qui dépasse
20.000.000 FG (art 101-1 CGI) ;
- certains impôts tels que : l’IS, le BIC, l’IMF etc.… (Art. 95
CGI).
47
Actif Bilan n° 0 passif
Immo. 1.000.000 Actif net
600.000
Dettes
- Stock 150.000 900.000
- Créances 300.000 -
-Disponibilité 50.000 -
-
Total 1.500.000 Total 1.500.000
Prod
Charges Bilan n° 1 uits
48
Actif Bilan n° 0 passif
Immo. 1.000.000 Actif net 600.000
- Stock 150.000 Dettes 900.000
- Créances 300.000 -
-Disponibilité 50.000 -
-
Total 1.500.000 Total 1.500.000
EXERCICES D’APPLICATION
49
- Dépenses de contravention pour stationnement
interdit : 160.000 FG ;
- Prise en charge par l’entreprise de frais de
déplacement, à l’occasion d’un salon professionnel ;
Mr Aly a égaré les pièces justificatives : 800.000 FG ;
- Rémunération annuelle de Mr Aly : 2.200.000
FG comptabilisés en charges.
Question :
Analyser du point de vue fiscal la déductibilité éventuelle de
ces différentes opérations.
Solution :
50
Variété des Frais déductibles
En application des dispositions combinées des articles 94 –
107 du CGI, les charges déductibles peuvent être regroupées en
trois rubriques :
- Les frais courants exposés au cours de
l’exercice. Ce sont les frais généraux ;
- Les frais exposés antérieurement à l’exercice,
mais dont une partie est rattachée à l’exercice au titre
de la dépréciation des éléments d’actifs. Ce sont les
amortissements ;
- Les frais qui seront payés ultérieurement, mais
qui sont pris en charge dès cet exercice. Ce sont les
provisions.
b) - Les Amortissements
L’amortissement est la constatation comptable de la perte
définitive de la valeur que subissent les immobilisations de
51
l’entreprise par suite de l’usage, du temps, du changement
technique ou pour tout autre motif.
Il permet à l’entreprise de constituer un capital égal au prix
de revient des biens, pour procéder à leur remplacement à
l’expiration de la durée normale d’utilisation.
Pour être déductible du résultat, l’amortissement doit remplir
les conditions suivantes :
- Être pratiqué sur des éléments de l’actif
immobilisé soumis à dépréciation ;
- Les immobilisations doivent être la propriété de
l’entreprise et rattachées à la réalisation du bénéfice ;
- L’amortissement doit être constaté en
comptabilité ;
- L’amortissement ne doit pas être exclu des
charges déductibles par une disposition fiscale.
* L’Amortissement linéaire :
Il est calculé en appliquant un taux constant à la valeur
d’origine.
Ce taux est proportionnel à la durée d’utilisation.
L’annuité ainsi obtenue est constante.
En cas d’acquisition de l’immobilisation en cours d’année,
l’annuité est réduite au prorata temporis.
Application :
Une entreprise dont l’exercice coïncide avec l’année civile
acquiert le 15 avril 2003, au prix de 10.000.000, un matériel
dont la durée normale d’utilisation est de 5 ans, qu’elle met en
service le 1er juin 2003.
Le taux d’amortissement linéaire = 100 = 100 = 20 %.
Durée 5
L’annuité d’amortissement linéaire s’élève à 2.000.000
52
Les annuités d’amortissement seront les suivantes :
- Anuité 2003 réduite prorata temporis :
2.000.000 x 210 = 1.166.667
- Annuité 2004 2000.000
- Annuité 2005 2.000.000
- Annuité 2006 2.000.000
- Annuité 2007 2.000.000
- Annuité 2008 2.000.000 x 150 =
833.333.
* L’Amortissement dégressif :
Conformément aux dispositions de l’art 102 du CGI, cet
amortissement ne s’applique qu’aux biens d’équipement neufs
autres que les immeubles et les véhicules de tourisme, et à
condition que lesdits biens soient à utiliser au moins trois (3)
ans en Guinée, exclusivement pour les opérations industrielles
de fabrication, de manutention, de transport, de pêche et
d’exploitation agricole.
L’amortissement dégressif se calcule à partir du 1er jour du
mois de l’entrée dans le patrimoine de l’entreprise (date du
transfert de propriété ou de l’achèvement) ;
Le taux s’obtient en multipliant le taux d’amortissement
linéaire correspondant à la durée normale d’utilisation par un
coefficient dépendant de cette durée.
3 ou 4 ans 1 ,5
5 ou 6 ans 2
Supérieure à 6 ans 2,5
53
Le taux s’applique :
- à la valeur d’origine la première année ;
- à la valeur résiduelle comptable les années
suivantes.
Exemple d’Application :
Soit une entreprise dont l’exercice coïncide avec l’année
civile et qui a acquis le 15 avril 2004, au prix de 100.000, un
matériel de fabrication industrielle dont la durée normale
d’utilisation est de 5 ans.
- Taux linéaire : 100 = 100 = 20 %.
Durée 5
Le taux d’amortissement dégressif = 20 % x coefficient (2) =
40 %
Les cinq annuités d’amortissement de ce matériel se calculent
comme suit :
Annuité 2004 : 100.000 x 40 % x 9/12 = 30.000
Valeur nette comptable : 100.000-30.000 = 70.000
Annuité 2005 : 70.000 x 40 % = 28.000
VNC (70.000-28.000) = 42.000
Annuité 2006 : 42.000 x 40 % = 16.800
VNC (42.000-16.800) = 25.200.
Pour 2007, l’annuité dégressive serait 25.200 x 40 % =
10.080.
Alors que le quotient de la valeur résiduelle par le nombre
d’années d’utilisation restant à courir (2 ans) est de 25.200/2 =
12.600, supérieur à 10.080.
L’amortissement de chacune des années 2007 et 2008 pourra
donc être de 12.600.
À la fin de l’année 2008, le matériel sera complètement
amorti, le total des amortissements étant 30.000 + 28.000 +
16.800 + 12.600 + 12.600 = 100.000.
Avant d’étudier la condition générale de déduction des
amortissements telle que définie par l’article 101 du CGI, il
convient de préciser la portée de certaines notions relatives aux
amortissements, à savoir : les « amortissements différés » et les
« amortissements réputés différés » en abrégé, ARD.
54
Amortissements différés17
Les amortissements différés sont ceux que l’entreprise
s’abstient effectivement de comptabiliser. À ce niveau on peut
distinguer les amortissements régulièrement différés et les
amortissements irrégulièrement différés selon que les
dispositions de l’alinéa 3 de l’article 101 du CGI ont été
respectées ou violées. Si les amortissements sont différés en
contravention à la règle de l’amortissement minimal édictée par
l’alinéa 3 de l’article 101 du CGI, leur déduction est
définitivement perdue pour l’entreprise, que les résultats de
l’exercice soient déficitaires ou bénéficiaires ; car il s’agit des
amortissements irrégulièrement différés.
55
Les Provisions :
On appelle provision une somme déduite du résultat en vue
de faire face soit à une dépréciation d’un élément d’actif non
amortissable, soit à des risques ou des charges probables.
- Conditions de fonds
Sur le plan fiscal, la déduction des provisions est
subordonnée au respect des quatre conditions générales
suivantes :
* La provision doit être destinée à faire face à une perte ou
une charge déductible ;
* La perte ou la charge doit être nettement précisée. Il faut
individualiser l’élément d’actif déprécié ou la nature de la perte
ou charge escomptée. Les montants évalués avec une
approximation suffisante.
* La perte ou la charge doit être probable, ce qui exclut les
provisions fondées sur des risques simplement éventuels. Si les
pertes ou les charges sont d’ores et déjà certaines dans leur
principe et dans leur montant, elles doivent être comptabilisées
comme telles ;
La probabilité de la perte ou de la charge doit résulter
d’événements en cours. Une provision n’est pas déductible si
elle trouve son origine dans un événement ayant pris naissance
après la clôture de l’exercice.
Condition de Forme :
La provision doit être comptabilisée.
Sanctions :
Le défaut de paiement et le paiement tardif du BIC
entraînent une majoration de 10 % du montant non déclaré. Elle
est de 50 % si le contribuable qui a été invité par
l’Administration à régulariser sa situation ne défère pas à cette
demande dans le délai. En cas de déclaration insuffisante, la
majoration est de 25 % si cette insuffisance excède le 10e du
revenu net imposable.
56
Deuxième partie
L’ENTREPRISE SOCIÉTAIRE
L’exploitation de l’activité génératrice de revenus
imposables peut se faire sous la forme individuelle ou sous la
forme de société. Pour ce qui est de la dernière, il faut signaler
qu’il existe une pluralité de sociétés chacune ayant un régime
fiscal propre à elle.
Après avoir étudié la classification de ces sociétés, nous
nous intéresserons au régime d’imposition des associés.
Chapitre 1
CLASSIFICATION FISCALE
DES SOCIÉTÉS
Définition de la société19
« La société commerciale est créée par deux ou plusieurs
personnes qui conviennent, par un contrat, d’affecter à une
activité des biens en numéraires ou en nature, dans le but de
partager le bénéfice ou de profiter de l’économie qui pourra en
résulter ».
La société commerciale peut également être créée par une
seule personne, dénommée « associé unique », par un acte écrit.
(art.5 OHADA. Acte uniforme du 17 avril 1997 relatif au droit
des sociétés commerciales).
La société commerciale doit être créée dans l’intérêt
commun des associés.
Le droit fiscal retient une classification des sociétés qui ne
coïncide pas avec la classification juridique. Cette classification
ne concerne que l’imposition des résultats. Ainsi on distingue
les sociétés soumises à l’IS (sociétés opaques) et les sociétés
soumises à l’IR (sociétés transparentes).
A) - DESCRIPTION ET DOMAINE
D’APPLICATION
59
déclaration des impôts sur le bénéfice. C’est pourquoi elles sont
appelées sociétés opaques.
Ces sociétés se caractérisent également par la double
imposition des bénéfices, au sein de la société d’abord,
lorsqu’ils sont réalisés, entre les associés ensuite lorsqu’ils sont
distribués (dividendes). Pour atténuer cette double imposition,
le système fiscal français a décidé de ne soumettre à l’impôt que
la moitié des dividendes perçus, c’est le mécanisme de la
« demi – base » qui est entré en vigueur le 1er janvier 2005 en
France.
Conformément aux dispositions de l’article 220 du CGI,
l’assujettissement à peut être de plein droit ou sur option.
a) – les assujettis à l’IS de plein droit
Sont obligatoirement assujettis à l’IS (art. 220 CGI) : les SA,
SARL, les sociétés coopératives et toutes les personnes morales
se livrant à une exploitation ou à des opérations à caractère
lucratif, les sociétés civiles se livrant à des opérations qui
relèveraient des BIC si elles étaient effectuées par des
personnes physiques.
b) – les assujettis à l’IS sur option.
Les sociétés de personnes peuvent décider d’opter pour l’IS.
Sont alors visées : les sociétés en nom collectif (SNC), les
commandités des sociétés en commandite simple et les
associations en participation.
Sont partiellement imposables à l’IS les établissements
scientifiques, d’enseignement et d’assistance et les collectivités
pour les revenus immobiliers, mobiliers et agricoles.
B - DÉTERMINATION DU BÉNÉFICE
IMPOSABLE :
60
règles qu’en matière de BIC notamment en ce qui concerne tant
les produits imposables que les charges déductibles21.
C’est-à-dire :
Produits
- Frais généraux ;
- Amortissements
- Provisions
= Résultat Comptables
+ Réintégrations
- Déductions
= Résultat fiscal
LE TAUX DE L’IS
61
Est imputable sur l’IS :
- L’impôt minimum forfaitaire, IMF (pour la
fraction supérieure à 3.000.000 FG) payé au plus tard le
15 janvier de chaque année.
- Cet impôt est égal au 3 % du chiffre d’affaires de l’exercice
N-1, le maximum est 40.000.000 et le minimum 3.000.000
FG23.
- La retenue à la source sur certains revenus non
salariaux
- Les retenues à la source sur les revenus
mobiliers encaissés par les personnes morales.
CAS PRATIQUE
62
En vue de s’exécuter de ses obligations déclaratives
conformément aux dispositions des articles 108 et 109 du CGI,
il vous consulte en vous faisant comprendre ce qui suit :
- Le chiffre d’affaires réalisé au titre de
l’exercice 2008 était de 3 400 000 000 fg ;
L’IS déclaré et payé au titre de 2008 était
78 000 000 fg ;
Le bénéfice comptable au titre de 2009 s’élève à
252000 000 fg ;
Les réintégrations extracomptables (2009) sont de
28 000 000 fg ;
Les déductions extracomptables (2009) s’élèvent à
.4 000 000 fg ;
Vous devez l’aider à calculer :
- 1) l’IMF (impôt minimum forfaitaire) 2009
payable au plus tard le 15 janvier 2009 ;
- 2) les 1er et 2e acomptes IS 2009 payables
respectivement au plus tard le 15 juin et le 30
septembre 2009 ;
- 3) Le résultat fiscal de l’exercice 2009 ;
- 4) l’IS 2009.
- 5) le solde de l’IS dû au titre de
l’exercice 2009 ;
- 6) l’IRVM (impôt sur le revenu des valeurs
mobilières) dû au titre de 2009 ;
7) les 1er et 2e acomptes IS 2010
SOLUTION
63
3) Le résultat fiscal de l’exercice 2009.
Bénéfice comptable 252 000 000 fg
+Réintégrations extracomptables 28 000 000 fg
- Déductions extracomptables - 4 000 000 fg
____________________________________________
=résultat fiscal =276 000 000 fg
4) L’IS 2009 = résultat fiscal x 35 % =
276 000 000 x 35 % = 96 600 000 fg
5) Le solde de l’IS 2009
L’IS 2009 96 600 000 fg
le 1er acompte payé en janvier 2009 26 000 000 fg
le 2e acompte payé en septembre 2009 26 000 000 fg
l’IMF (la fraction supérieure à 3 000 000. art. 224 CGI)
37 000 000 fg
____________________________________________
=le solde de l’IS 2009 = 7 600 000 fg
6) L’IRVM (impôt sur les revenus de valeurs
mobilières) dû au titre de 2009
L’IRVM = dividendes x 15 %
Dividendes = résultat fiscal – IS payé
Dividendes = 276 000 000 96 600 000… = 179 400 000 fg
IRVM = (179 400 000 x 15 %) = 26 910 000 fg
7) Le 1er acompte IS 2010
= IS 2009 x 1/3 = 96 600 000 x 1/3 = 32 200 000 fg
Le 2e acompte IS 2010 = 96 600 000 x 1/3=32 200 000 fg
64
bénéficient d’un crédit d’impôt qui s’impute sur l’impôt dont ils
sont redevables et qui est en somme une ristourne de l’IS.
Ce crédit (avoir fiscal) est égal à la moitié des sommes
reçues de la société.
Ainsi si la société réalise un bénéfice fiscal de 100.000 FG,
elle paiera 35 000 (100 000 x 35 %) au titre de l’IS.
Elle pourra distribuer les 65 000 auxquels sera attaché un
avoir fiscal de la moitié (soit : 32 500).
La liquidation de l’avoir fiscal s’effectue suivant des étapes :
Dans un 1er temps, il doit être ajouté au montant des
dividendes effectivement perçus (pour la détermination de la
base de l’Impôt sur le Revenu). IR.
Une fois connu l’IR, dans un 2e temps, l’avoir fiscal est
retranché du montant de l’IR (et non pas du revenu imposable).
S’il excède le montant de l’Impôt sur le Revenu, il est
restitué au contribuable.
Il convient de signaler que l’absence de « l ’ Avoir fiscal »
dans la fiscalité guinéenne fait payer par le contribuable-
personne physique un impôt sur le revenu dans la catégorie des
impôts sur les revenus de valeur mobilière (IRVM) plus élevé
que l’IR du contribuable français.
En effet, après le prélèvement de 35 % sur le bénéfice fiscal
représentant l’IS, le montant des dividendes souffre d’un 2e
prélèvement de 15 % retenu à la source par la société
distributrice et représente l’IRVM de l’associé-personne
physique.
Exercice d’application :
Une Société X.
Actionnaire-personne physique
Bénéfice fiscal : 100 000 fg
Calculer le dividende, l’avoir fiscal du contribuable-
personne physique et l’Impôt sur le Revenu dû ; supposons que
ce contribuable est imposable à l’Impôt sur le Revenu (IR) au
taux le 40 %.
Solution :
Bénéfice social : 100 000 fg
IS correspondant : (35 %) 35 000 fg
65
Dividende reçu : 100 000 35 000 = 65 000 fg
Puisque l’avoir fiscal est égal à 50 % du dividende reçu par
l’actionnaire (personne physique), cet avoir fiscal = 32 500 fg.
L’impôt dû à raison de ce dividende est :
(65 000 32 500) x 40 % = 39 000 fg
Déduction de l’IR de cet avoir fiscal :
39 000 32 500 = 6 500 fg.
L’IR après l’avoir fiscal = 6 500 fg.
En Guinée, l’IR des personnes physiques dans la catégorie
de l’IRVM est égal à 15 % des dividendes distribués, soit
65 000 x 15 % = 9 750 fg, soit une différence de 3 250 fg.
66
II – LES SOCIÉTÉS SOUMISES A L’IMPÔT SUR
LE REVENU (IR) :
67
globalement au niveau de la société, suivant les règles propres à
la catégorie de bénéfice ou de revenu dont relève l’activité de la
société (selon le cas : BIC, BNC, BA, Revenu foncier,…) et en
fonction du montant des recettes en ce qui concerne le régime
d’imposition (réel ou régime simplifié d’imposition RSI).
C'est-à-dire si l’activité est commerciale, on parlera de BIC à
imposer entre les mains des associés, ou de BNC selon les cas.
Une fois évalué et bien que le bénéfice soit imposé entre les
mains de chaque associé, il est déclaré par la société qui, par
ailleurs, supporte le poids des exigences comptables.
En cas de redressement fiscal des bénéfices d’une société de
personnes, l’Administration peut imposer directement les
associés sur le revenu sans suivre à leur égard une procédure de
redressement.
68
= Bénéfice à repartir
- Détermination des droits de chacun des associés dans la
masse de bénéfices à repartir.
Cette détermination se fait en fonction des droits de chacun
dans la société.
- Détermination de la base imposable de chaque associé :
Aux droits dans les bénéfices à répartir sont ajoutés les
prélèvements personnels effectués par chaque associé.
Droits dans le bénéfice à repartir + Prélèvements personnels
= Base imposable de l’associé
69
- Régime d’imposition des associés.
Le régime d’imposition des associés d’une société de
personnes (n’ayant pas opté pour l’IS) dépend à la fois de leurs
situations particulières et de la catégorie de l’activité exercée
par ladite société ; d’où la difficulté de tenir plusieurs
comptabilités afin de déterminer autant de résultats fiscaux qu’il
y a d’associés relevant de catégories différentes. Plusieurs
hypothèses se présentent :
1re hypothèse : L’associé est un particulier.
Sa quote-part est comprise dans son revenu global et taxée
dans la catégorie à laquelle se rattache l’activité de la société.
Ainsi, si la société exerce une activité libérale, les associés
seront imposés sur leur part dans la catégorie des
BNC (exemple société civile professionnelle de médecin ou
d’avocats) ; ils le seront dans la catégorie des BIC si l’activité
est commerciale, industrielle ou artisanale ; ainsi de suite.
2e hypothèse : L’associé est une société soumise à l’IS.
Sa quote-part doit être calculée et imposée suivant les règles
prévues pour l’IS (c’est-à-dire finalement selon les règles du
BIC).
Ensuite la personne morale associée doit inclure dans son
propre résultat sa quote-part reçue du bénéfice social ainsi
distribué.
3e hypothèse : L’associé est une entreprise.
Dans ce cas, sa part dans le bénéfice social sera incluse dans
les résultats de sa propre déclaration. Si l’entreprise est
commerciale, il s’agira d’imposition à l’IR, catégorie BIC.
Exercice d’application
70
- Monsieur MARA possède 30 % des parts ;
- Monsieur CAMARA possède 30 % des parts.
Le bénéfice comptable de la société est de 2.300.000 FG
pour l’exercice 2009.
Les réintégrations extracomptables à effectuer s’élèvent à
2.434.000 FG et les déductions extracomptables à 2.607.000
FG, ces sommes incluant la rémunération de Madame DIALLO
(720.000) FG et la fraction non déductible des intérêts de
comptes courants de Madame DIALLO (160.000) et de
Monsieur MARA (97.000) FG.
TRAVAIL À FAIRE :
1) - Déterminer le résultat fiscal de la société pour
l’exercice 2009 ;
2 - Déterminer la quote-part de résultat revenant à chaque
associé, et vérifier le résultat obtenu.
NB : La société n’a pas opté pour l’IS.
SOLUTION
71
Il faut, dans un premier temps, déterminer le résultat fiscal
« Commun » à repartir entre les différents associés au prorata
des parts détenues dans la société.
Il faut pour cela partir du résultat fiscal de la société et
éliminer de ce résultat les éléments faisant l’objet d’une
appropriation privative de la part des associés.
Résultat fiscal de la société - 2.127.000FG
Rémunération de Madame DIALLO - 720.000FG
Intérêts non déductibles de Madame DIALLO
- 160.000 FG
Intérêts non déductibles de Monsieur MARA
- 97.000FG
= Résultat fiscal commun à réparti au prorata des parts
détenues = 1.150.000 FG.
Part revenant à Madame DIALLO : 97.000 + 160.000 +
(1.150.000 x 40 %) = 1.340.000 FG
Part revenant à Monsieur MARA : 97.000 + (1.150.000 x
30 %) = 442.000 FG
Part revenant à Monsieur CAMARA : (1.150.000 x 30 %) =
345.000 FG.
Vérification :
Madame DIALLO = 1.340.000
Monsieur MARA = 442.000
Monsieur CAMARA = 345.000
TOTAL = 2.127.000
72
Chapitre 2
REGIME FISCAL
DE LA CONSTITUTION DE LA SOCIETE
73
d) - Le taux de prélèvement fiscal sur le bénéfice net des
entreprises individuelles est de 30 %.
Celui des entreprises sociétaires est de 35 %.
74
(dans la mesure où il peut éviter de fournir des garanties
personnelles).
b) - La création d’une SARL unipersonnelle conduit à
distinguer le patrimoine de la personne morale de celui de
l’associé, ce qui permet une rationalisation de la gestion fiscale
et comptable de l’entreprise (la comptabilité de l’entreprise ne
se confond plus avec celle de l’exploitant).
c) - L’exploitation en SARL unipersonnelle permet
d’associer ultérieurement à l’entreprise un ou plusieurs
partenaires sans avoir à supporter à cette occasion les
impositions qui s’attachent à la mise en société d’une entreprise
individuelle.
75
- b) Société de Capitaux :
Les sociétés de capitaux sont passibles de l’IS sur
l’intégralité du bénéfice qu’elles réalisent, déduction faite bien
sûr des sommes versées aux associés à titre de rémunération des
fonctions (de direction, ou autres) qu’ils exercent dans l’affaire.
Les associés ne sont personnellement imposables que sur les
sommes qui leur reviennent à titre de dividendes ou de
rémunérations.
76
Chapitre 3
LA FIN DE L’EXPLOITATION
(CONF. ARTICLES 122 ET 124 DU CGI)
77
plan fiscal, non seulement en cas de dissolution, mais
aussi en cas de changement de régime fiscal ou d’activité
réelle de la société.
B - DÉCÈS DE L’EXPLOITANT :
Le décès de l’exploitant d’une entreprise est un cas
d’imposition immédiate, même lorsque l’exploitation est
continuée par les héritiers du défunt. Le délai est de 12 mois à
compter du jour de la disparition.
Il faut souligner que la taxation consécutive au décès
porte non seulement sur les bénéfices industriels et
commerciaux (BIC), mais aussi sur l’ensemble des autres
revenus du contribuable.
C - DISSOLUTION DE SOCIÉTÉ :
Que la société relève du régime des sociétés de personnes ou
des sociétés de capitaux, sa dissolution est assimilée à une
cessation d’entreprise et entraîne l’imposition immédiate des
bénéfices et des plus-values.
En pratique, la personnalité morale de la société
subsiste toutefois jusqu’à la clôture des opérations de
liquidation et c’est seulement à cette date qu’intervient
effectivement la cessation.
La date de cessation coïncide plus précisément avec la
date d’approbation des comptes définitifs de liquidation,
qui marque le point de départ du délai de 10 jours imparti
pour effectuer les déclarations prévues en cas de cessation
(art. 122 CGI).
78
social ou d’un établissement d’une entreprise passible de l’IS
constitue aussi un cas d’imposition immédiate.
79
de l’IR dans la catégorie des BIC, BA ou de l’IS et des
titulaires de BNC.
Il doit adresser au centre des impôts dont il relève la
déclaration nécessaire à l’établissement de l’imposition
immédiate : déclaration du bénéfice réel, accompagnée des
autres documents prévus à l’art 109 du CGI.
En cas de décès de l’exploitant, les déclarations sont
souscrites par ses ayants droit.
Les déclarations de cessation et de résultat doivent être
fournies dans un délai de 10 jours (art. 122 – I CGI).
Le délai de production des déclarations est porté à 12 mois
en cas de décès.
Le point de départ du délai de 10 jours est fixé :
• Lorsqu’il s’agit de la cession d’un fonds de commerce,
au jour où la cession a été publiée dans un journal
d’annonce légale.
• Lorsqu’il s’agit de la cession d’autres entreprises, au
jour où l’acquéreur a pris effectivement la direction des
exploitations ;
• Lorsqu’il s’agit d’une cessation d’entreprise, au jour de
la fermeture définitive des établissements.
80
Troisième partie
LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTÉE
(TVA)
INTRODUCTION
83
Chapitre 1
DETERMINATION DE LA TVA BRUTE
85
La livraison s’entend de toutes opérations comportant
transfert de propriété d’un bien meuble corporel. L’alinéa 1 de
l’article 356 du CGI assimile aux livraisons de biens les
opérations comme : l’échange, l’apport en société, la vente à
tempérament.
b) Les prestations de services (art. 356, al. 2 du CGI);
Les prestations de services sont définies de façon négative
comme englobant les opérations autres que les livraisons de
biens meubles corporels. Il s’agit :
Des travaux à façon,
Des locations,
Des réparations,
Des Transports,
Des commissions lorsque l’intermédiaire agit au nom
d’autrui,
Des courtages
Des travaux d’études, de recherches, d’expertises,
Des ventes à consommer sur place des produits alimentaires
ou de boissons
Des travaux immobiliers.
Ces travaux doivent être exécutés à titre onéreux par une
personne agissant en tant que telle et de manière habituelle.
Ce sont :
a- Les livraisons à soi-même.: il y a livraison à soi-même
lorsqu’un assujetti a, pour la même opération la double qualité
de fournisseur et de consommateur. Il s’agit des prélèvements
86
d’un bien ayant donné lieu à déduction de TVA pour des
besoins autres que ceux de l’entreprise.
b - Les importations. Il s’agit du franchissement du cordon
douanier pour la mise à la consommation de biens ou de
marchandises provenant de l’extérieur ou de la mise à la
consommation en suite de régime douanier suspensif (Loi de
Finances pour 1996 art.14).
87
alors opérer aucune déduction de la taxe payée « en amont » à
ses fournisseurs.
L’intérêt de ce chapitre est de montrer aux apprentis
fiscalistes que la TVA est neutre dans le circuit économique (de
production ou de distribution). Elle ne constitue pas une charge
pour l’entreprise. L’assujettissement à la TVA permet d’ailleurs
à une entreprise d’élargir son champ contractuel vers d’autres
clients et fournisseurs. L’entreprise assujettie vend moins cher
ses biens et services, car la TVA qu’elle paye à ses fournisseurs
lors de l’achat interne ou au cordon douanier lors des
importations constitue une TVA qu’elle pourra récupérer par le
mécanisme de la déduction.
L’art. 362 cite limitativement les exonérations comme suit :
88
B.2 - Les opérations réalisées par les bénéficiaires de
franchise en base (art. 359 CGI) modifié.
Il s’agit :
Des personnes qui réalisent des activités purement
commerciales et dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur à
75 000 000 fg
Des personnes qui effectuent des prestations de services dont le
chiffre d’affaires annuel est inférieur à 30 000 000 fg.
Il convient cependant de signaler que l’article 359 du CGI
a été modifié par l’Ordonnance n°
002/PRG/CNDD/SGPRG/2010 portant Loi de finances pour
l’année 2010 en son article 17 comme suit :
- Le contribuable est assujetti de plein droit à la
TVA lorsque son chiffre d’affaires annuel est supérieur
ou égal à 500 millions de francs guinéens.
- Toutefois, il peut opter à l’assujettissement à la
TVA si son chiffre d’affaires annuel est inférieur à 500
millions, mais supérieur à 150 millions, et ce, sur
autorisation du Directeur National des Impôts.
- L’option est refusée si le chiffre d’affaires
annuel est inférieur à 150 millions.
L’article 17 de la Loi de finances pour 2010 s’étant méfié de
la distinction entre chiffre d’affaires sur ventes de biens et
chiffre d’affaires sur prestations de services, on est à mesure de
considérer que les chiffres d’affaires ci-dessus énumérés
concernent aussi bien les ventes que les prestations de services.
Le fait générateur :
Le fait générateur est l’évènement qui donne naissance à la
créance fiscale du Trésor. En matière de TVA, les articles. 365
et 366 du CGI ne donnent aucune définition des notions de fait
générateur et d’exigibilité. Ils se bornent à préciser les
évènements ou les critères permettant de les identifier.
89
L’exigibilité :
L’exigibilité est l’évènement qui accorde au Trésor le droit
de réclamer le paiement de la taxe.
Dans la pratique c’est cette dernière notion qui est la plus
importante aussi bien pour l’assujetti que pour le client. Pour
l’assujetti, l’exigibilité permet de déterminer la période au titre
de laquelle les opérations réalisées doivent être déclarées. Pour
le client, elle permet de déterminer la date à laquelle il peut
récupérer la TVA qui lui est facturée (la date de la naissance du
droit à déduction).
Fort heureusement, fait générateur et exigibilité coïncident
fréquemment. Ils dépendent essentiellement de la nature des
opérations réalisées (livraison de biens meubles corporels ou
prestation de services).
90
des acomptes ou de la rémunération. On entend par
encaissement la perception effective des sommes dues
du fait de la réalisation de l’opération ou de l’exécution
des travaux, à quelque titre que ce soit.
3) - En ce qui concerne les contrats à exécution
successive, la TVA est exigible au fur et à mesure de
l’achèvement et du paiement des fractions de prix.
91
les
les réductions de
compléments prix
LA BASE de prix et les accordées
le prix
IMPOSAB = + frais - par le
principal
LE accessoires vendeur
acquittés par quelle que
le client soit leur
nature
92
- Cette activité est-elle dans le champ
d’application de la TVA ?
- Déterminez le montant de la TVA dans ce
montant TTC
Corrigé
En matière de livraison de bien meuble et corporel,
l’exigibilité de la TVA coïncide avec la livraison (article 365 du
CGI). Le 17 février 2009 étant le jour où les groupes ont été
reçus par l’acheteur, cette date est celle de la naissance du droit
à déduction de la TVA chez l’acheteur, ABC PRESTATION.
Cette TVA devient exigible à la même date chez le vendeur,
l’entreprise BARAKA. La date du paiement et la date de
facturation sont sans incidence majeure sur l’exigibilité et le
droit à déduction en matière de livraison de biens meubles
corporels.
Détermination de la TVA dans ce montant TTC :
Conversion du TTC en HT
HT = TTC x 100 /(100 + 18) ou HT = (TTC x 100) : 118 =
8 000 000 x 100 : 118 = 6 779 661 fg.
Ou HT = TTC x 0,847
0.847 = coefficient de conversion.
La TVA = HT x TAUX = 6 779 661 x 18 %
= 1 220 339 fg.
93
Chapitre 2
LA DÉTERMINATION DE LA TVA
DÉDUCTIBLE
I. a) – Conditions de fond
95
I a) 1 – Les biens et services doivent être nécessaires à
l’exploitation
Cette condition est remplie lorsque les dépenses sont
engagées dans l’intérêt de l’entreprise. Cela exclut du droit à
déduction :
- les dépenses dont le caractère somptuaire ne
prête pas à discussion, compte tenu de la nature de
l’activité de l’entreprise ;
- les dépenses effectuées dans l’intérêt personnel
du dirigeant (ou de sa famille), du personnel ou des
tiers.
EXCLUSIONS DÉROGATIONS :
DÉDUCTION ADMISE
96
- des produits pétroliers, à l’exception du
carburant utilisé par les camions-citernes dans
l’exercice du transport d’hydrocarbures (Instruction
n° 482/MEDE/MEF/CAB du 20 juillet 2006). Il
convient de signaler de passage que cette Instruction
du Ministre de l’Économie d’alors contrevient aux
dispositions de l’article 376 du CGI.
- des dépenses téléphoniques, à l’exception de
celles effectuées par les compagnies téléphoniques ;
- des services se rattachant à des biens exclus
du droit à déduction ;
- des véhicules de transport de personnes ou
véhicules à usages mixtes inscrits à l’actif du bilan
et les accessoires de ces véhicules.
Cette dernière exclusion ne concerne pas les véhicules
routiers d’au moins 9 places assises, destinées exclusivement au
transport du personnel et les immobilisations des entreprises de
location de véhicules ou du transport public de personnes.
En un mot, l’article 377 du CGI exclut du droit à déduction
tous les engins conçus pour le transport des personnes. Ne sont
donc pas concernés les véhicules destinés exclusivement au
transport des marchandises tels que les camions-citernes, les
camions, les camionnettes, les véhicules de sociétés et les
tracteurs ; ceux- ci bénéficient bien sûr du droit à déduction.
I. c) – Conditions de délai
Le client ne peut déduire la TVA que lorsque celle-ci
devient exigible chez le fournisseur.
97
II – Modalités d’exercice du droit à déduction
98
III –Les assujettis partiels
99
sur ces motos avait été intégralement déduite par
l’entreprise à l’achat.
2. Le 5 septembre l’entreprise a reçu et réglé une
facture de NOVOTEL relative à la réception,
hébergement et restauration des membres du conseil
d’administration en assemblée extraordinaire. Montant
HT : 11 532 546 fg ; TVA =2 075 858 fg.
3. Le 8 septembre N le directeur financier et deux
de ses collaborateurs ont assisté à une journée-débat sur
les méthodes d’optimisation des rendements des
entreprises commerciales en Guinée, journée organisée
par le cabinet «FUDI INTERNATIONAL CONSEIL ».
Le cabinet a facturé la participation aux débats (soit
800 000 fg HT et 144 000 fg de TVA). Cette facture
datée du 9 septembre ne sera réglée qu’en novembre N.
4. L’entreprise a fait l’acquisition d’une voiture
PEUGEOT 205 le 10 septembre N pour KABA, le
comptable. Valeur HT : 18 000 000 fg. TVA
3 240 000 fg.
5. À la même date, l’entreprise a acheté un
minibus de 20 places pour le transport exclusif des
travailleurs non véhiculés. Montant HT 35 000 000 fg ;
TVA 6 300 000 fg.
6. Le 15 septembre, le PDG de GUINEE MOTO a
acheté une pirogue à moteur pour ses loisirs lors des
week-ends. L’entreprise a comptabilisé en charge cette
dépense.
Montant HT : 2 400 000 fg TVA, 432 000 fg
7. L’entreprise a reçu et payé le 20 septembre une
facture du GRAND CASINO relative à la réception des
cérémonies de mariage et vin d’honneur de la première
fille du PDG.
Montant HT: 2 100 000 fg. TVA, 378 000 fg.
8. Le 20 septembre N, réception et paiement de la
facture relative au loyer de l’immeuble abritant
GUINÉE MOTO : 1 600 000 fg HT. L’immeuble a été
meublé par le bailleur.
100
Travail à faire
Pour chaque opération, déterminez le montant de la TVA
déductible et justifiez votre réponse.
CORRIGE
1. Cette opération est une livraison à soi-même soumise à la
TVA. Elle est prévue par l’article 357, al.1 du CGI. En effet, la
TVA a été intégralement déduite à l’achat des motos et leur
sortie du circuit de l’exploitation devrait nécessairement donner
lieu à une opération de collecte de TVA.
Détermination de la taxe dans ce montant TTC :
Le prix HT = TTC x 100 : (100 + 18) = 30 000 000 x 100 :
118 = 25 423 729 fg.
La TVA = HT x TAUX = 25 423 729 x 18 % = 4 576 271 fg.
2. Cette charge, bien qu’utile et nécessaire à l’exploitation,
ne donne pas droit à déduction de la TVA.
En effet, conformément à l’article 376 du CGI, la taxe ayant
grevé les dépenses de logement, hébergement, restauration et
réception est exclue du droit à déduction.
Par conséquent, la TVA de 2 075 858 fg facturée par
NOVOTEL n’est pas déductible chez l’entreprise GUINEE
MOTO.
3. La TVA de 144 000 fg facturée par le Cabinet FUDI
INTER CONSEIL est bien déductible, car elle concerne une
prestation de service située dans le champ d’application de la
TVA.
Cependant, le droit à déduction de la TVA chez GUINÉE
MOTO ne prendra naissance qu’en novembre N, date de
paiement et non le 09 septembre qui est la date de la facturation.
Elle devient aussi exigible chez FUDI INTER CONSEIL à la
même date, c’est-à-dire en novembre N. En effet, en matière de
prestation de services la taxe devient exigible à l’encaissement
(art.365 CGI).
4. La PEUGEOT 205 est un véhicule de transport de
personnes.
Or l’article 377 du CGI exclut du droit à déduction la taxe
ayant grevé les véhicules de transport des personnes et les
véhicules à usage mixte. Il en est de même des pièces détachées
de ces engins. L’achat de cette PEUGEOT n’ouvre pas droit à
101
déduction : la TVA de 3 240 000 fg n’est pas déductible. Le
bien sera comptabilisé en matériel de transport pour son
montant TTC, soit 21 240 000 fg. Il sera amorti sur cette base.
5. Les minibus étant conçus pour le transport
exclusif du personnel de l’entreprise GUINEE MOTO,
la TVA sur toute dépense liée à lui reste déductible.
C’est l’une des exceptions au principe d’exclusion du droit
à déduction des engins et véhicules de transport des personnes
consacré par l’alinéa 1er de l’article 377 du CGI. Par
conséquent, la TVA de 6 300 000 fg est déductible.
6. La pirogue à moteur n’étant pas utile et
nécessaire à l’exploitation, la TVA sur son acquisition,
sa réparation et son maintien n’est pas déductible.
Article 374 du CGI.
En conséquence, la TVA de 432 000 fg n’est pas déductible
parce que grevant une charge elle-même non déductible.
7. La TVA facturée par GRAND CASINO n’est
pas déductible pour une double raison :
- La TVA sur les dépenses de réception,
restauration, hébergement et spectacle est exclue du
droit à déduction. Article 376 du CGI.
- La dépense relative aux cérémonies de mariage
de la fille aînée du PDG de GUINEE MOTO n’a pas de
lien direct avec les intérêts de l’entreprise.
En conséquence, la TVA de 378 000 fg n’est pas déductible.
8. La TVA sur la facture relative au loyer de
l’immeuble abritant l’entreprise est déductible. Il s’agit
non seulement d’une dépense utile et nécessaire à
l’exploitation, mais aussi une location meublée.
102
Quatrième partie
PROCÉDURES FISCALES
Chapitre 1
CONTRÔLE DE L’IMPÔT
I - PROCÉDURE CONTRADICTOIRE :
105
Ce délai peut être interrompu par : une demande signifiée, le
versement d’un acompte, le dépôt d’une demande de réduction
ou toute action positive de l’administration ou du contribuable.
RÉPUBLIQUE DE
GUINEE
Travail – Justice -
Solidarité
MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE
République de Guinée
ET DES FINANCES
Travail – Justice- Solidarité
DIRECTION NATIONALE
DES IMPÔTS
SERVICE DES GRANDES
ENTREPRISES
DIVISION CONTRÔLE
FISCAL
Le Directeur national
À Monsieur
le Directeur
général de
/Conakry
106
DEMANDE DE RENSEIGNEMENT
Un écart à justifier.
107
3) - Droit de Communication :
Le droit de communication est celui qui permet à
l’administration fiscale d’obtenir communication de tout
document détenu par certaines personnes ou organismes, afin de
contrôler les déclarations du contribuable sans être astreinte à la
règle du secret professionnel.
Une fois obtenus, ces renseignements doivent être gardés
avec discrétion (art 664 du CGI).
B) Le contrôle fiscal
108
Il conduit également l’Administration à arrêter la liste des
contribuables qui pourront être programmés en vérification de
comptabilité.
B. 2- Vérification de la Comptabilité :
Monsieur le Directeur,
J’ai l’honneur de vous informer que Messieurs… (Chef de
Mission) et…….., tous Inspecteurs à la Direction Nationale des
Impôts, se présenteront à votre Établissement le………..20… À
10 heures en vue de vérifier l’ensemble de vos Déclarations
fiscales et opérations susceptibles d’être examinées et portant
sur la période allant du 1er janvier………. au 31
décembre……...
109
Je vous saurais gré de bien vouloir tenir à leur disposition
vos documents comptables et pièces justificatives et, dans la
mesure où votre comptabilité est informatisée, l’ensemble des
informations, données et documents qu’ils souhaiteront
consulter.
Au cours de ce contrôle, vous avez la faculté de vous faire
assister par un conseil de votre choix.
Je vous prie de trouver ci-joint, pour votre information, un
extrait des droits et obligations du contribuable vérifié.
Les inspecteurs vous donneront toutes précisions sur la
conduite de cette vérification sous la supervision de
Monsieur………………….. Chef de Section.
Les difficultés relatives au déroulement et à la conclusion de
la vérification pourront, si vous le souhaitez, être examinées par
Monsieur…………………. Chef de Division Contrôle Fiscal,
Téléphone : 30 - 45 - 20 - 58.
Veuillez recevoir, Monsieur le Directeur, l’expression de
mes salutations distinguées.
Ibrahima BALDE
110
Article 659 : la notification de redressements doit indiquer
entre autres les impôts, droits, taxes, périodes, documents et
points précis examinés ainsi que les articles du présent code ou
de tout autre texte légal appliqué.
Article 660 : À la réception de la notification de
redressements, les contribuables peuvent formuler des
observations ou accepter les redressements envisagés dans un
délai de 30 jours (15 jours en matière de TVA). En cas de rejet
total ou partiel des observations formulées par le contribuable,
l’inspecteur des impôts ayant rédigé la notification doit
obligatoirement constater par écrit, le désaccord total ou partiel
qui subsiste. Il doit envoyer dans le délai maximum de trois
mois à compter de la date de réception des observations
formulées par ce dernier, un écrit pour confirmer les
redressements ou notifier l’acceptation de ses observations.
Le défaut de confirmation dans le délai sus visé équivaut à
une acceptation tacite des observations du contribuable.
Article 661 : Les assujettis doivent être obligatoirement
informés du délai de réponse dont ils disposent. Ce délai est de
30 jours à compter de la date de réception des documents visés
à l’article précédent.
Article 662 : À défaut de réponse par le contribuable dans
les délais impartis, l’impôt notifié est mis en recouvrement.
Article 663 : Les documents mentionnés à l’article 659 ne
peuvent être opposés à l’administration fiscale qu’en ce qui
concerne les périodes, documents, impôts, droits et taxes qui y
sont indiqués. Il en résulte que l’examen de tout nouveau
document ou point nouveau peut entraîner valablement un
nouveau redressement.
Article 664 : Les agents des impôts sont tenus de garder
secret les renseignements de quelque nature que ce soit
recueillis dans l’exercice de leur fonction.
Ces dispositions ne s’opposent pas à l’échange de
renseignements entre l’administration guinéenne et celles des
États avec lesquels sont conclues des conventions fiscales et/ou
d’assistance mutuelle administrative.
Article 665 : En ce qui concerne les droits d’enregistrement,
les inspecteurs chargés de l’enregistrement ne peuvent délivrer
d’extrait de leurs registres que sur ordonnance du juge lorsque
111
ces extraits sont demandés par l’une des parties contractantes ou
ses ayants cause. Les droits pour la délivrance des extraits sont
fixés par arrêté.
Article 666 : En matière de contrôle fiscal, aucune action en
répétition ne peut être exercée à l’encontre d’un contribuable
préalablement vérifié dans des conditions régulières.
Lorsque la vérification de comptabilité pour une période
déterminée au regard d’un impôt ou d’une taxe ou d’un groupe
d’impôts ou taxes est achevée, l’administration ne peut procéder
à une nouvelle vérification de ces écritures au regard des
mêmes impôts et taxes pour la même période.
Toutefois, cette règle ne s’applique pas :
− lorsque la vérification a été limitée à des
opérations déterminées telles que les déclarations de
TVA et les autres taxes indirectes pour les périodes
comprises dans les exercices comptables soumis à la
vérification au regard des impôts sur les bénéfices ;
− lorsque le réexamen des écritures des
documents comptables s’avère nécessaire pour instruire
les observations et réclamations des contribuables.
Sous peine de nullité de l’imposition, la vérification sur
place des livres et documents comptables ne peut s’étendre sur
une durée de plus de six mois en ce qui concerne :
− les entreprises relevant du régime réel
d’imposition en matière de BIC ;
− les contribuables relevant de l’impôt
synthétique ;
− les entreprises relevant de l’impôt sur les
bénéfices non commerciaux.
Article 667 : Le Directeur National des Impôts est autorisé à
procéder à la transaction entre les droits et les pénalités avec les
contribuables vérifiés.
112
B. 2- c) - Durée de la vérification :
Le Code Général des Impôts ne précise pas la durée
maximale d’une présence du contrôle fiscal dans une entreprise.
Cependant, on reconnaît que dans les grandes entreprises, la
durée de la vérification peut excéder trois mois.
* Le contenu de la notification :
L’Administration doit notifier au contribuable le
redressement envisagé.
Cette notification préalable doit être motivée de manière à
permettre à l’intéressé de formuler ses observations ou de faire
connaître son acceptation.
Le redressement doit nécessairement contenir les indications
suivantes :
- la narration des faits tels qu’ils sont produits.
113
- L’évocation d’une ou des dispositions
législatives ou réglementaires relatives aux faits
- Mention de la conséquence tirée de
l’application des dispositions aux faits commis.
- Le rappel de la possibilité de se faire assister
d’un conseil de son choix pour répondre à l’avis de
redressement ;
- L’indication d’un délai de réponse qui est de 30
jours à compter de la date de la réception du
redressement (art 661 CGI) ;
- Le détail des chefs de redressement et motifs
exacts, le montant total du redressement, le montant des
droits simples et celui des pénalités et les taux
appliqués.
Après réception de la notification, le contribuable peut
demander des renseignements, formuler des observations ou
contredire certains chefs de redressement, dans le délai ou il
peut accepter le contenu.
* La persistance du désaccord
Si le chef d’entreprise et le vérificateur n’aboutissent pas à
un accord, le vérificateur confirme les redressements qu’il a
proposés.
Deux solutions sont alors possibles :
- Le contribuable ou l’administrateur peuvent porter le
différend devant la commission d’appel fiscal (CAF).
La saisine de cette commission ne suspend pas l’action
en recouvrement (art 682-687 CGI).
- Ils peuvent intenter les recours (gracieux ou
contentieux) II).
114
II – PROCÉDURE D’IMPOSITION D’OFFICE
115
des déclarations de chiffre d’affaires, de la déclaration des
bénéfices imposables au BIC ou à l’IS , des déclarations des
impôts sur les salaires (Retenue sur les Traitements et salaires
RTS, Versements forfaitaires VF, Taxes d’Apprentissage TA,
Retenue sur les revenus non salariaux RNS), des déclarations de
chiffre d’affaires imposable ou non à la TVA,TCA ou à la TAF.
De même, tout contribuable assujetti à la TVA a la
possibilité de déduire la taxe que lui facturent ses fournisseurs.
Cependant, conformément à la lettre circulaire N°
461/MEF/DNI/mc/2000 du 25 février 2000, la DMU doit être
accompagnée d’un « tableau récapitulatif de TVA déductible ».
Le contribuable qui refuse de déférer à cette obligation de
produire ce tableau dans le délai qui lui sera imparti verra sa
déduction rejetée et le montant correspondant sera taxé d’office.
b) - Défaut de déclaration ou de présentation d’un acte à la
formalité dans le délai légal, en matière de droit
d’enregistrement ou de mutation.
De la même façon, sous réserve de la mise en demeure
restée sans suite, le contribuable encourt l’évaluation d’office
de ses bénéfices lors qu’il n’a pas produit dans les délais de la
déclaration spéciale des bénéfices industriels et commerciaux
(BIC), des bénéfices non commerciaux (BNC) ou des bénéfices
agricoles réels (BA).
Ainsi, au plus tard le 17 de chaque mois, un "tableau des
déclarations mensuelles uniques (DMU)" est dressé comportant
les noms ou raison sociale des contribuables, les montants de
leurs paiements par nature d’impôt et par période.
Ce tableau permet de donner une vision panoramique de la
situation des entreprises à jour du point de vue des paiements et
de la situation des défaillants. Cette dernière situation entraîne
l’établissement d’un « tableau des taxations d’office ».
Les taxations d’office seront alors saisies conformément à ce
tableau.
En principe, une taxation d’office doit toujours être précédée
d’une mise en demeure restée sans suite de la part du
contribuable.
L’acte de taxation d’office est ordinairement cosigné par le
chef de Division et le Chef de Section.
116
La taxation ou évaluation d’office doit obligatoirement être
notifiée au contribuable et la date de cette notification marque
le point de départ du délai indiqué pour la mise en
recouvrement du montant notifié.
c) – Défaut de réponse à une demande d’éclaircissement ou
de justification : (art. 27 al. 2 CGI).
Le contribuable qui s’est abstenu de répondre à une demande
d’éclaircissement ou de justification est taxé d’office à l’impôt
sur le revenu.
Compte tenu du déroulement de la procédure de demande
d’éclairement ou de justification, plusieurs hypothèses sont à
envisager :
• Le contribuable ne répond pas, se borne à faire une
réponse orale ou répond hors délai à la demande
d’éclaircissement ou de justification : dans ce cas, la
taxation d’office est directement applicable.
• Le contribuable répond dans les délais et par écrit à la
demande d’éclaircissement ou de justification, mais
l’administration juge cette réponse insuffisante : dans
ce cas, la taxation d’office ne peut être appliquée que si
l’intéressé ne répond pas de manière satisfaisante, par
écrit, à la mise en demeure qui lui est adressée de
compléter sa première réponse.
117
• Une autre forme d’opposition à l’administration fiscale
dans l’exercice de son droit de contrôle consiste dans le
refus par certains contribuables de recevoir les actes de
notifications, les avis d’imposition ou de vérification :
dans ce cas, la taxation d’office est applicable
directement. La preuve du refus de revoir l’acte
incombe à l’agent des impôts chargé de notifier.
118
Chapitre 2
LES RECOURS DU CONTRIBUABLE
119
I - Le recours devant la commission d’appel fiscal
(CAF) art 682 – 687 – CGI)
120
Si l’administration maintient ses positions et récuse les
prétentions du contribuable, on se trouve devant une
« impasse » ; ce sera au juge de dire qui de l’administration ou
du contribuable a raison28.
Toutefois, avant d’exercer un recours contentieux devant le
tribunal, lui-même, le contribuable doit soumettre sa
réclamation au service des impôts.
Cette réclamation est la dernière chance d’une solution à
l’amiable. Ce n’est que si le Directeur National des Impôts la
rejette que le contribuable est autorisé à soumettre le différend,
c'est-à-dire la décision de rejet du Directeur, devant le tribunal.
Le recours contentieux se subdivise obligatoirement en deux
phases :
- Une phase administrative préalable, devant le
service des impôts ;
- Une phase juridictionnelle proprement dite si la
phase administrative s’est soldée par une décision de
rejet.
- le Délai de la réclamation.
Le Délai imparti pour la présentation de la réclamation au
Directeur National des Impôts est d’un mois.
Le point de départ de ce délai est le jour de la notification de
la mise en recouvrement ou l’exigibilité de l’impôt. (art 671
CGI).
L’administration fiscale dispose d’un délai de 6 mois pour
répondre aux réclamations du contribuable.
Si l’administration ne répond pas à la réclamation, le
contribuable dispose un délai d’un mois à compter de la date
d’expiration du délai de réponse (6 mois) pour saisir le tribunal.
121
- Présentation de la réclamation :
La réclamation est normalement formulée par écrit et
adressée au Directeur National des Impôts avec accusé de
réception.
La lettre de réclamation doit être accompagnée du titre
administratif (copie de l’Avis de Mise en Recouvrement, AMR)
précisant la nature, le montant et la période de l’impôt contesté.
La lettre doit contenir l’exposé sommaire des faits, moyens et
conclusions et porter la signature manuscrite de son auteur.
- Instruction des réclamations et décision de
l’administration. Les réclamations sont instruites par les
services techniques.
Après cette instruction l’administration fiscale notifie sa
décision au contribuable et ordonnance, s’il y a lieu les
dégrèvements prononcés.
En cas de rejet total ou partiel, la décision doit toujours être
notifiée au contribuable afin d’ouvrir le délai de saisine du
tribunal.
Sursis de paiement.
« Payez d’abord, vous contesterez ensuite ». Tel est le
principe.
L’exercice d’un recours contentieux n’est pas suspensif du
recouvrement. Mais le contribuable requérant peut bénéficier du
sursis de paiement s’il en fait la demande et s’il constitue des
garanties suffisantes : caution bancaire, hypothèque, créances
contre l’état, etc.
122
de fond et de forme doivent être respectées pour la saisine du
tribunal. Parmi ces conditions on peut citer :
- Ne pas se tromper de la juridiction compétente ;
- Respecter le délai de deux mois à compter de la
notification du rejet ;
- Commencer toujours par les réclamations
devant l’administration fiscale.
Les dégrèvements :
Ils sont accordés, en dehors même de tout recours.
Lorsque l’administration découvre des erreurs commises à
l’encontre des contribuables.
Ils ne sont soumis à aucun formalisme ; c’est une « soupape
de sûreté » dans la machinerie complexe de l’action
administrative.
L’article 667 du CGI accorde plein pouvoir au Directeur
National des Impôts en matière de dégrèvement ou de
transaction sur les droits simples et les pénalités.
123
ABRÉVIATIONS
AD amortissement différé
AID amortissement irrégulièrement différé
AMD avis de mise en demeure
AMR avis de mise en recouvrement
ARD amortissement réputé différé
BA Bénéfice agricole
BIC Bénéfice industriel et commercial
BIF bureau des immatriculations
BL bulletin de liaison
BNC bénéfice non commercial
CFE centre de formalité des entreprises
CAF commission d’appel fiscal
CFU contribution foncière unique
CIDE code des impôts directs d’État
CGI code général des impôts
DMU déclaration mensuelle unique
IMF impôt minimum forfaitaire
IR impôt sur le revenu
IRCM impôt sur le revenu des capitaux mobiliers
IRVM impôt sur le revenu des valeurs mobilières
IS impôt sur les sociétés
LASM livraison à soi-même
LBMC livraison de biens meubles et corporels
NIF numéro d’identification fiscale
NTO notification de taxation d’office
NR notification de redressement
RCCM registre du commerce et du crédit mobilier
RNS revenus non salariaux
TA taxe d’apprentissage
TAF taxe sur les activités financières
TCA taxe sur les contrats d’assurance
TPU taxe professionnelle unique
125
TVA taxe sur la valeur ajoutée
TUV taxe unique sur les véhicules
VF versement forfaitaire
126
BIBLIOGRAPHIE
127
Dernières parutions
Guinée Conakry
GÉOGRAPHIE DE LA GUINÉE
Abdoul Goudoussi Diallo
ISBN : 978-2-296-13560-4 • 140 pages • Prix éditeur : 14,50 €
ÉDUCATION CIVIQUE ET MORALE ET VALEURS
SOCIOCULTURELLES. Niveau collège
Boubacar Diallo
ISBN : 978-2-296-13585-7 • décembre 2010 • 68 pages • Prix éditeur :
11 €
LA PRODUCTION COTONNIÈRE EN HAUTE-GUINÉE
Oumar Sangare
Préface de Alain Bonnassieux et Philippe Jouve
Coll. Etudes africaines • ISBN : 978-2-296-13256-6 • novembre 2010 •
234 pages • Prix éditeur : 21,5 €
LA SECRÉTAIRE. Techniques de secrétariat
Barry Souadou
Harmattan Guinée • ISBN : 978-2-296-11766-2 • novembre 2010 •
80 pages • Prix éditeur : 11 €
GUIDE DU JEUNE CANDIDAT À L'EMPLOI EN GUINÉE
La stratégie de recherche d'emploi expliquée aux jeunes diplômés
Forum Des Jeunes De Guinée
ISBN : 978-2-296-11808-9 • octobre 2010 • 80 pages • Prix éditeur :
11 €
GUINÉE LE GÉNÉRAL SÉKOUBA KONATÉ AU CŒUR DE LA
TRANSITION
Boubacar Yacine Diallo
Coll. Points de vue • ISBN : 978-2-296-12833-0 • septembre 2010 •
168 pages • Prix éditeur : 19 €
LE PEUPLE KISSI (GUINÉE, LIBÉRIA, SIERRA LEONE) FACE
AUX COLONISATIONS
Résistance et survie
Aly Gilbert Iffono
Coll. Etudes africaines • ISBN : 978-2-296-11797-6 • août 2010 •
338 pages • Prix éditeur : 32 €
MONNAIE, CHANGE ET INFLATION EN GUINÉE
Manga Fodé Touré
ISBN : 978-2-296-12828-6 • août 2010 • 318 pages • Prix éditeur :
29,50 €
DESSINE-MOI LA GUINÉE !
Bali De Yeimberein
Coll. Etudes africaines • ISBN : 978-2-296-12454-7 • juillet 2010 •
136 pages • Prix éditeur : 13,50 €
L'HARMATTAN HONGRIE
Könyvesbolt ; Kossuth L. u. 14-16
1053 Budapest
L’HARMATTAN GUINEE
Almamya Rue KA 028 en face du restaurant le cèdre
OKB agency BP 3470 Conakry
(00224) 60 20 85 08
harmattanguinee@yahoo.fr
L’HARMATTAN MAURITANIE
Espace El Kettab du livre francophone
N° 472 avenue Palais des Congrès
BP 316 Nouakchott
(00222) 63 25 980
L’HARMATTAN CAMEROUN
Immeuble Olympia face à la Camair
BP 11486 Yaoundé
(237) 458.67.00/976.61.66
harmattancam@yahoo.fr
L’HARMATTAN SÉNÉGAL
« Villa Rose », rue de Diourbel X G, Point E
BP 45034 Dakar FANN
(00221) 33 825 98 58 / 77 242 25 08
senharmattan@gmail.com