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MÉMOIRE PROFESSIONNEL
Maître de stage :
M. N’DOUBA A ASSANVO
Directeur Régional Abidjan Nord IV
Encadreur académique :
M. KOKOUNSEU BENSON
Chargé de cours de Méthodologie
JANVIER / 2023
DEDICACES
A mes parents, à ma famille
I
REMERCIEMENTS
Nous voudrions exprimer notre profonde gratitude envers Monsieur le
Directeur Général de l'École Nationale d'Administration (ENA), ainsi qu'à toute
l'équipe de direction pour tous les efforts fournis ayant pour but de hisser l'ENA aux
standards des meilleures écoles d'administration à travers le monde et pour
l'environnement de formation dont nous avons bénéficié. Nous tenons également à
remercier sincèrement le personnel d'encadrement et le corps enseignant pour la
qualité exceptionnelle de l'encadrement et de l'enseignement qui nous ont été
dispensés.
Enfin, nous tenons à dire merci à toutes les personnes, aussi aimables que
disponibles, qui nous ont aidés à concevoir ce document.
II
AVANT-PROPOS
III
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
AP : Actions Particulières
CDI : Centre des Impôts
CF : Contrôle formel
CGI : Code Général des Impôts
CME : Centre des Moyennes Entreprises
CP : Contrôle ponctuel
CSP : Contrôles sur pièces
DERAR : Direction des Enquêtes, du Renseignement et de l’Analyse Risque
DGE : Direction des Grandes Entreprises
DGI : Direction Générale des Impôts
DOA : Directeur des Opérations d'Assiette
DR : Directeur Régional
DRAN IV : Direction Régionale Abidjan Nord IV
DVFN : Direction des Vérifications Fiscales Nationales
IBIC : Impôt sur les Bénéfices Industriels et Commerciaux
IBNC : Impôt sur les bénéfices non commerciaux
IGR : Impôt général sur le revenu
ITS : Impôt sur les traitements et salaires
LPF : Livre de Procédures Fiscales
PRC : Procédure de redressement contradictoire
RME : Régime des Microentreprises
RNI : Réel normal d’imposition
RSI : Réel simplifié d’imposition
SAID : Services d’Assiette d’Impôts Divers
SIGICI : Système Intégré de Gestion des Impôts en Côte d’Ivoire
TCA : Taxes sur le chiffre d'affaires
TEE : Taxe d’État de l'Entreprenant
TVA : Taxe sur la valeur ajoutée
VASFE : Vérification Approfondie de la Situation Fiscale d’Ensemble
IV
SOMMAIRE
INTRODUCTION
PARTIE I:
GÉNÉRALITÉS SUR LE CONTROLE FISCAL
Chapitre I: FONDEMENTS, FINALITÉS ET TYPOLOGIE DU CONTRÔLE
FISCAL
Chapitre II: MISE EN ŒUVRE DU CONTRÔLE FISCAL
PARTIE II:
ANALYSE DE L'APPORT DU CONTROLE FISCAL DANS L'ATTEINTE
DES OBJECTIFS DE RECETTES DE LA DRAN IV
Chapitre I: ORGANISATION DU CONTRÔLE AU SEIN DE LA DRAN IV
Chapitre II: LES LIMITES DU CONTRÔLE FISCAL
PARTIE III:
SUGGESTIONS POUR UN CONTRÔLE FISCAL EFFICIENT
Chapitre I: RENFORCEMENT DES MOYENS TECHNIQUES ET DES
MOYENS EXISTANTS DU CONTRÔLE FISCAL
Chapitre II: SENSIBILISATION DES CONTRIBUABLES ET FORMATION
DES AGENTS DE LA DGI
CONCLUSION
V
INTRODUCTION
1
Le système fiscal ivoirien est déclaratif. Les déclarations des contribuables
bénéficient donc d’une présomption de sincérité. Cependant, la confiance n’excluant
pas le contrôle, l’Administration fiscale se réserve le droit d’exercer un contrôle afin
de s’assurer que le contribuable a régulièrement satisfait à ses obligations fiscales.
Ainsi, l’article 1 du Livre de Procédures Fiscales, l’énonce clairement en ces termes
: « L’administration fiscale contrôle les déclarations ainsi que les actes et documents
utilisés pour l’établissement des impôts, droits, taxes et redevances.1 ».
Face aux objectifs de recettes assignés à la Direction Générale des Impôts
(DGI) et notamment à la Direction Régionale Abidjan Nord (DRAN) IV qui ne font
que croître sans cesse, le contrôle fiscal pourrait occuper une place de choix dans
leur réalisation. Car, s’il est vrai que l’Administration fiscale a recours au contrôle
fiscal pour garantir l’égalité de tous devant l’impôt, celui-ci pourrait être un moyen
d’améliorer les recettes.
De ce qui précède, il apparaît opportun de porter notre réflexion sur le thème
suivant : « L’IMPACT DU CONTRÔLE FISCAL DANS LA RÉALISATION
DES OBJECTIFS DE RECETTES : CAS DE LA DRAN IV ».
Afin de mieux appréhender ce thème, il convient de définir les mots ou
expressions clés, tels que « impact », « contrôle fiscal » et « objectifs de recettes ».
Selon le dictionnaire le Petit Robert, le mot « impact » signifie « effet, influence »2.
C’est donc l'effet produit par quelque chose, l'influence qui en résulte. Dans notre
cas, l'impact c'est l'effet, l'influence ou le changement observable opéré par une
action et/ou une activité sur une organisation. Les objectifs de recettes peuvent être
perçus comme les prévisions de recettes à réaliser, fixées par la hiérarchie suivant un
certain nombre de critères (politiques, économiques et sociaux). Ils peuvent
également s’entendre comme le niveau de réalisation de recettes attendues. Quant au
contrôle fiscal, il se définit comme l’ensemble des techniques permettant de réparer
1
Article 1er du Livre de Procédures Fiscales (LPF)
2
Définition donnée par le Nouveau Petit Robert de la langue française, Dictionnaire le Robert, édition 2007
2
le préjudice causé au Trésor public par les infractions à la loi fiscale3. Autrement dit,
c’est une action qui est initiée par la DGI dans le but de vérifier que les déclarations
fiscales du contribuable (qu’il soit un particulier ou une entreprise) concordent bien
avec les éléments dont dispose l’Administration fiscale.
Le thème du présent mémoire pose dès lors le problème de l’impact du
contrôle fiscal, en tant que stratégie de mobilisation de recettes fiscales, sur la
réalisation des objectifs de recettes de la DRAN IV.
Pour mener à bien cette étude, nous avons axé nos investigations autour de la
problématique suivante : Comment se présente le contrôle fiscal ? Quelle évaluation
peut-on en faire ? Quelles mesures convient-il d’envisager pour améliorer son
efficacité ?
La conduite de notre réflexion a été guidée par la méthode analytique. Elle
s’est essentiellement basée sur la recherche documentaire, la consultation des
rapports d’activités de la DRAN IV ainsi que de la DGI et les entretiens avec des
responsables de l’Administration fiscale et certains agents. Les informations
recueillies nous ont permis d’articuler notre travail autour de trois (3) grands axes.
Tout d’abord, le premier axe expose les généralités sur le contrôle fiscal. Ces
généralités portent notamment sur ses fondements et sa typologie.
Ensuite, le deuxième axe évalue l’apport du contrôle fiscal au sein de la DRAN
IV. Cette partie est consacrée à l’analyse des résultats de la DRAN IV et à
l’appréciation de l’impact du contrôle fiscal sur ces résultats. Cela revient à faire
ressortir les performances dudit contrôle et ses limites en matière de recouvrement.
Enfin, le troisième axe fait des suggestions pour améliorer l’efficacité du
contrôle fiscal. Ces suggestions portent sur le renforcement des capacités de
l’Administration et sur la promotion du civisme fiscal.
3
Thierry Lambert, Contrôle Fiscal, Droit et Pratique, 1 ère édition, 1991.
3
Partie I: GÉNÉRALITÉS SUR LE
CONTRÔLE FISCAL
4
FONDEMENTS, FINALITES ET TYPOLOGIE DU
CONTRÔLE FISCAL
FONDEMENTS ET FINALITES DU CONTRÔLE
FISCAL
Fondements constitutionnels
L’article 43 de la constitution ivoirienne révisée en 2016 dispose : « Tout
résident a le devoir de s’acquitter de ses obligations fiscales conformément à la loi.
L’État prend les mesures nécessaires pour garantir le recouvrement des impôts, la
lutte contre l’évasion et la fraude fiscales4. ». La lecture de cet article induit de la
constitution le principe du contrôle fiscal. En effet, le contrôle fiscal fait partie des
mesures nécessaires prises par les Pouvoirs Publics pour garantir le recouvrement
des impôts, la lutte contre l’évasion et la fraude fiscales.
4
Article 43 de la Constitution ivoirienne révisée en 2016
5
de l’ensemble des impôts ou taxes dus par le contribuable qu’ils vérifient 5. ». De
plus, la doctrine fiscale : note de service n° 2418/SEPMBPE/DGI-DLCD du 20 juin
2018 porte essentiellement sur les règles de contrôle de l'impôt6.
Après avoir relevé les fondements du contrôle fiscal, il importe alors de mettre
un point d’honneur sur ses finalités.
5
Article 1er du Livre de Procédures Fiscales (LPF)
6
Note de service n° 2418/SEPMBPE/DGI-DLCD du 20 juin 2018 de la Doctrine Fiscale 2018, définissant les règles
de contrôle de l’impôt.
7
RICOU, Benjamin, Droit des procédures fiscales, Ellipses, 2022.
6
fonctionnement de l’État, en ce qu’il permet de recouvrer avec rapidité et efficacité
l’impôt qui a été éludé. Par ailleurs, la simple existence du contrôle fiscal et de
sanctions parfois importantes, pouvant aller jusqu’au prononcé d’une peine
d’emprisonnement, devrait en principe dissuader le contribuable de tenter de se
soustraire à l’établissement et au paiement de l’impôt. Le contrôle a en effet une
finalité dissuasive et répressive censée renforcer le civisme fiscal des contribuables8.
8
RICOU Benjamin, Droit des procédures fiscales, Ellipses, 2022.
7
Contrôle formel
9
BOUVIER Michel, Introduction au droit fiscal général et à la théorie de l'impôt, 10e édition, LGDJ, 2010
10
Manuel de formation le contrôle fiscal, les types de contrôle et les procédures de redressement.
11
Article 4 du Livre de Procédures Fiscales (LPF)
8
Vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble des
personnes physiques
La vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble (VASFE)
concerne uniquement les personnes physiques et s’exerce au regard de l’impôt
général sur le revenu. C’est un contrôle dont l’objet est d’apprécier la cohérence
entre, d’une part, les revenus déclarés et d’autre part la situation patrimoniale, la
situation de trésorerie et les éléments du train de vie des personnes physiques au
regard de l’impôt général sur le revenu12. En d’autres termes, il s’agit de s’assurer
que les dépenses du contribuable sont compatibles avec ses revenus connus et
déclarés. La réalisation de ce type de contrôle conduit le vérificateur à examiner
l’ensemble des comptes financiers, des dépenses et les éléments du train de vie des
personnes composant le foyer fiscal (comptes bancaires, compte d’épargne, etc.).
Les contrôles externes sont ceux qui se déroulent dans les locaux professionnels
du contribuable. En pratique, à la demande expresse du contribuable, le contrôle peut
se dérouler chez son conseil ou au bureau du vérificateur. Le contrôle externe revêt
plusieurs formes. Cependant l’accent sera mis sur la vérification ponctuelle de
comptabilité et la vérification générale de comptabilité.
Vérification ponctuelle de comptabilité
En fiscalité, la vérification de comptabilité est dite ponctuelle, lorsque d’une
part elle ne porte que sur quelques impôts et taxes exigibles au titre de la période
vérifiée (ITS, TCA …) et d’autre part lorsqu’elle est limitée à des opérations
déterminées (contrôle des crédits de TVA, contrôle des retenues à la source IBIC,
12
Article 5 du Livre de Procédures Fiscales (LPF)
9
IBNC…) 13 . Les articles 19 et 20-3 du LPF constituent les fondements de la
vérification ponctuelle.
13
Articles 19 et 20-3 du Livre de Procédures Fiscales (LPF)
14
Article 2 du Livre de Procédures Fiscales (LPF)
10
MISE EN ŒUVRE DU CONTRÔLE FISCAL
Le contrôle fiscal au sein la DRAN IV est du ressort des cellules CSP des
Services d’Assiette des Impôts Divers (SAID) de Yopougon 1 et Yopougon 2 et de
la Brigade Régionale de contrôle. Plusieurs types de contrôles s’y déroulent,
cependant un accent particulier sera mis sur le contrôle sur pièces proprement dit
pour les cellules CSP et la vérification générale de comptabilité pour la Brigade
Régionale de Contrôle. Ces contrôles sont généralement menés selon la procédure
de redressement contradictoire qui donne l’opportunité au contribuable de porter la
contradiction.
Le contrôle sur pièces est le type de contrôle qui s’effectue dans les Services
d’Assiette des Impôts Divers (SAID) de Yopougon 1 et Yopougon 2. Aborder son
déroulement va consister à voir son étendue et ses moyens d’investigation.
Étendue du CSP
Pour mieux cerner le pouvoir de l’administration fiscale en matière de contrôle
sur pièces, il convient d’analyser aussi bien les personnes, les documents que les
périodes soumises audit contrôle.
11
les entreprises bénéficiant de régimes spéciaux et les personnes relevant du régime
employeur peuvent être soumis au contrôle sur pièces15.
Le contrôle sur pièces s’étend à toutes les années non prescrites, de manière à
apprécier l’évolution des éléments d’imposition. On distingue les délais généraux (le
délai de non-prescription) des délais spéciaux (en cas de déficit fiscal, crédits de
TVA…)17.
15
Note de service n° 2418/SEPMBPE/DGI-DLCD du 20 juin 2018 de la Doctrine Fiscale 2018, définissant les règles
de contrôle de l’impôt
16
Note de service n° 2418/SEPMBPE/DGI-DLCD du 20 juin 2018 de la Doctrine Fiscale 2018, définissant les règles
de contrôle de l’impôt
17
Note de service n° 2418/SEPMBPE/DGI-DLCD du 20 juin 2018 de la Doctrine Fiscale 2018, définissant les règles
de contrôle de l’impôt
12
19 du LPF). Cependant il existe des limites liées au délai de prescription, aux
documents comptables, aux contrôles précédents, à la préséance des contrôles
externes.
Moyens d’investigation
Les moyens d’investigation sont les outils mis à la disposition de
l’Administration pour la recherche d’informations. On distingue les demandes de
renseignements, d’éclaircissements ou de justifications du droit de communication.
18
Article 3 du Livre de Procédures Fiscales (LPF)
19
Articles 8 et 11 du Livre de Procédures Fiscales (LPF)
20
Article 1er du du Livre de Procédures Fiscales (LPF)
21
Article 27-3° du du Livre de Procédures Fiscales (LPF)
13
Droit de communication
22
Article 32 du Livre de Procédures Fiscales (LPF)
23
Article 15 du Livre de Procédures Fiscales (LPF)
14
L’avis de vérification est un acte d’une importance cruciale dans le
déroulement d’une vérification de comptabilité. Il doit tout d’abord indiquer les
périodes à contrôler et la nature des impôts, droits et taxes soumis à vérification si
elle est ponctuelle, ensuite mentionner, sous peine de nullité, que le contribuable peut
se faire assister par un conseil de son choix au cours des opérations de vérification et
enfin préciser la date et l'heure de la première intervention sur place. Dans le cadre
de la vérification générale de comptabilité, le délai compris entre la date de
transmission de l'avis de vérification au contribuable et le début des interventions sur
place est de 15 jours francs minimum. Ce délai diffère selon la nature du contrôle.
24
Article 15 du Livre de Procédures Fiscales (LPF)
25
Article 20-4° du Livre de Procédures Fiscales (LPF)
26
Article 20-5° du Livre de Procédures Fiscales (LPF)
15
Déroulement du contrôle et limites
Déroulement de la vérification de comptabilité
27
Article 15 du Livre de Procédures Fiscales (LPF)
28
Article 20-1° du Livre de Procédures Fiscales (LPF)
16
direct et taxes assimilées, le droit de reprise de l’Administration s’exerce jusqu’à la
fin de la troisième année qui suit celle au titre de laquelle l’imposition est due. En ce
qui concerne les taxes sur le chiffre d’affaires et les taxes spécifiques, le droit de
reprise de l’Administration s’exerce jusqu’à la fin de la troisième année suivant celle
au cours de laquelle la taxe est devenue exigible. En matière de Droit
d’enregistrement, il y’a prescription pour la demande des droits et pénalités après un
délai de cinq (5) ans à compter du jour de l’enregistrement d’un acte, d’un document
ou d’une déclaration.
29
Article 19 du Livre de Procédures Fiscales (LPF)
17
En matière de contrôle fiscal, le Livre de Procédures Fiscales prévoit deux types de
procédures à savoir une procédure de droit commun et des procédures d’office.
Procédure de droit commun
Selon les dispositions de l’article 22 du Livre de Procédures Fiscales, la
procédure de droit commun est celle qui s’applique en général lorsque le contribuable
a satisfait régulièrement ses obligations déclaratives et comptables et que la loi n’a
pas prévu de procédures particulières. C’est la procédure de redressement
contradictoire (PRC) qui est la procédure normale de rectification des déclarations
c’est-à-dire la procédure de droit commun (voir annexe VI). Elle résulte directement
du système déclaratif. Elle s’applique dès lors que le contribuable s’est conformé aux
obligations fiscales, déclaratives ou justificatives lui incombant. Elle offre la
possibilité au contribuable après réception d’une notification provisoire de
redressement, de présenter des observations et des justifications sur des chefs de
redressement contenus dans ladite notification. Elle s’achève avec l’émission d’une
notification définitive de redressement.
18
Notification définitive de redressement
Procédures d’office
Les procédures d’office sont avec les procédures spécifiques, les deux
composantes des procédures d’exception. Elles sont au nombre de trois (3) et visent
à mettre à la charge du contribuable des impositions considérées comme éludées,
lorsque l’Administration n’a pas été à mesure d’évaluer de façon précise les droits
réellement dus, du fait dudit contribuable ou d’un tiers agissant pour son compte ou
dans son intérêt. On distingue :
Taxation d’office
30
Article 22 du Livre de Procédures Fiscales (LPF)
31
Article 27 du Livre de Procédures Fiscales (LPF)
19
Rectification d’office
Évaluation d’office
Sanctions
Les infractions fiscales commises par les contribuables entraînent, lorsqu'elles
sont mises en évidence l'application de sanctions édictées par le LPF et le CGI. Il
importe de distinguer les sanctions fiscales des sanctions pénales (voir annexe IX).
Sanctions fiscales33
32
Article 29 du Livre de Procédures Fiscales (LPF)
33
Les sanctions fiscales sont prévues et organisées par les articles 161 et suivants du Livre de Procédures Fiscales
20
différents impôts et taxes, de payement tardif des impôts et taxes, de conservation
par devers soi, des deniers publics et de rupture d’égalité entre les contribuables et la
concurrence déloyale. Les majorations des droits sont les sanctions spécifiques à
chaque procédure de redressement et visent à sanctionner l’importance des droits
éludés. On en distingue plusieurs types, énumérés aux articles 162 à 165 du LPF.
Quant aux amendes, elles sont des sanctions indépendantes de toute procédure de
redressement et sont regroupées en trois grandes catégories selon les articles 146,
168, 169 et 170 du LPF.
Sanctions pénales34
Recours contentieux
34
Les sanctions pénales sont prévues et organisées par les articles 171 et suivants du Livre de Procédures Fiscales
21
à obtenir le bénéfice de droit. Il présente deux modalités à savoir le contentieux
administratif et le contentieux juridictionnel. Le contentieux administratif se fait à
deux échelles, notamment au sein de la DGI (article 183 et 185 du LPF) et au niveau
du Ministère (Article 189 du LPF). Cependant le contentieux juridictionnel
représente la requête auprès du juge après des décisions de rejet ou même le silence
du Ministre du Budget suite à une réclamation (Article 194 du LPF). La saisine doit
intervenir dans le courant de deux mois après la notification de rejet ou l’expiration
du délai de réponse imparti au Ministre. Pendant la réclamation, le contribuable
bénéficie d’un sursis à paiement, cependant il doit procéder à un cautionnement
équivalent à 10 % des droits et pénalités encourues.
Recours gracieux
22
Partie II: ANALYSE DE L'APPORT DU
CONTROLE FISCAL DANS
L'ATTEINTE DES OBJECTIFS DE
RECETTES DE LA DRAN IV
23
ORGANISATION DU CONTRÔLE AU SEIN DE LA
DRAN IV
Le contrôle fiscal est effectif au sein de la DRAN IV à travers son organisation.
Cette effectivité se matérialise à travers les moyens de contrôle et les résultats qui en
découlent.
Moyens organiques
Le contrôle fiscal au sein de la DRAN IV est du ressort des cellules CSP des
Services d’Assiette d’Impôts Divers (SAID) de Yopougon 1 et 2 et de la Brigade
Régionale de Contrôle. En effet, les cellules CSP sont compétentes en matière de
contrôle sur pièces (CSP) des contribuables issus de leurs territoires fiscaux. Au
niveau de la DRAN IV, il en existe deux (2), une cellule CSP pour le SAID
Yopougon 1 et une autre pour le SAID Yopougon 2. Par ailleurs, il faut tout de même
noter que les SAID ont la possibilité d’exercer un contrôle formel sur les déclarations
qu’ils reçoivent des contribuables.
24
fait, elle peut donc exercer un contrôle aussi bien sur les contribuables du SAID de
Yopougon 1 que sur ceux du SAID de Yopougon 2. Il importe de préciser que la
création des Brigades Régionales de Contrôle fait suite à la politique de
déconcentration des opérations de contrôle fiscal amorcée par la Direction Régionale
des Impôts. Cela a eu pour avantage d’élargir le maillage en matière de contrôle
externe et d’augmenter le taux de couverture du contrôle.
Moyens d’action
Pour effectuer le contrôle fiscal, la DRAN IV dispose de plusieurs moyens
notamment, humains, matériels et techniques. Toutefois, l’on s’attardera sur les
moyens humains qui représentent le plus important.
25
contrôle fiscal (CSP et VG) dans le Système Intégré de Gestion des Impôts en Côte
d’Ivoire (SIGICI).
Élaboration du Programme
Le programme de contrôle (VG, CSP et CP) au plan national est élaboré, sur
la base des données disponibles, par la Direction des Enquêtes, du Renseignement et
de l’Analyse Risque (DERAR) conformément au Décret n° 2021-800 du 8 décembre
2021 portant organisation du Ministère du Budget et du Portefeuille de l’État. Par
ailleurs, il convient d’indiquer que le processus d’élaboration du programme de
contrôle fiscal est encadré par la note de service
n°03036/MBPE/DGI/DERAR/SDARVS du 26 octobre 2021. Cette programmation
obéit à une méthodologie scientifique basée sur le système de notation « scooring ».
En effet, à travers un système de vingt-six (26) indicateurs, la DERAR procède à
l’analyse - risque de l’échantillon de contribuables transmis par les services de base35.
Ladite analyse, qui consiste au contrôle du respect des obligations déclaratives et de
la sincérité des données communiquées par les contribuables, s’articule autour de
cinq (5) axes majeurs36.
35
Le bulletin du contrôle fiscal 2022.
36
Selon le bulletin du contrôle fiscal 2022, les 5 axes majeurs sont : 1) la discordance ou incohérences dans les
données du contribuable ; 2) les ratios et soldes comptables et fiscaux ; 3) le comportement déclaratif et paiements ;
4) les antécédents ou historique du contrôle fiscal ; 5) les changements intervenus et informations signalétiques de
l’entreprise.
26
du contrôle de la DRAN IV en fonction des différents types de contrôle est consigné
dans le tableau suivant.
27
La consultation des différents rapports annuels a permis d’élaborer les
tableaux de l’évolution des taux d’engagement et de conclusion des programmes de
contrôle durant les années 2020, 2021 et 2022 des services en charge du contrôle.
TABLEAU 2 : État d’évolution des taux d’engagement et de conclusion des
programmes de la Brigade Régionale de Contrôle
Nombre de
Nombre de Nombre de
dossiers Taux Taux de
dossiers dossiers
effectivement d’engagement conclusion
programmés conclus
engagés
2020 197 197 100 % 70 35,53%
2021 180 180 100 % 88 48,89%
2022 170 170 100 % 90 52,94%
Total 547 547 100 % 248 45,34%
Sources : Rapport d’activités de la Brigade Régionale de Contrôle
Nombre de
Nombre de
dossiers Nombre de Taux de
dossiers Taux d’engagement
effectivement dossiers conclus conclusion
programmés
engagés
2020 30 8 26,67% 3 10,00%
2021 30 25 83,33% 24 80,00%
2022 45 32 71,11% 32 71,11%
Total 105 65 61,90% 59 56,19%
Total: Rapport d’activités du SAID de Yopougon 1
Sources
28
de dossiers conclus sur la période donnée, les taux d’exécution sont bien loin des
taux d’engagement. S’il est vrai que ces taux sont inférieurs à 60%, on note
néanmoins une progression desdits taux sur la période allant de 2020 à 2022. Il
importe d’indiquer que le taux moyen est 45,34%, le plus faible taux est 35,53%
enregistré en 2020 et le taux le plus élevé a été réalisé en 2022 avec une valeur de
52,94%.
29
Réalisations de la Brigade Régionale
Il s’agira dans cette partie de mener une étude comparative sur les années 2020,
2021 et 2022 de l’évolution des notifications provisoires et définitives de
redressement découlant des dossiers qui ont pu être engagés par la Brigade Régionale
de Contrôle. Lesdits redressements ont produit des droits simples, intérêts de retard
et majorations.
Notifications définitives
30
années 2020, 2021 et 2022 de la Brigade régionale. Comme on le constate, ces
notifications de redressement ont donné lieu à des droits simples, intérêts de retard
et majorations. Il importe de relever qu’au cours de ces années de référence, l’année
2020 est celle où il y’a eu moins de notifications provisoires et de notification
définitives. Mais paradoxalement cette année représente celle où les droits simples,
intérêts de retards et majorations sont les plus élevés. De plus, il faut indiquer que 50
notifications définitives ont pu être produites sur un total de 66 notifications
provisoires, soit un ratio de 75,76 %.
Par ailleurs, l’année 2021 est celle qui compte les plus grands nombres de
notifications de redressement notamment 113 notifications provisoires et 79
notifications définitives. Toutefois, les montants issus de ces notifications sont les
moins élevés.
31
TABLEAU 6 : État d’évolution des émissions en droit simples et pénalités
Emissions
Emissions
32
S’agissant de la cellule CSP du SAID de Yopougon 2, le tableau 7 ci-dessus
indique un accroissement du nombre des émissions sur la période de référence avec
respectivement 5, 12 et 28 émissions en 2020, 2021 et 2022. Lesdites émissions ont
généré des droits simples qui connaissent également une progression sur les trois (3)
années. Il faut tout de même relever que les pénalités issues des droits simples ne
connaissent pas la même évolution que les droits simples. Lesdites pénalités
connaissent une croissance de 2020 à 2021 avec respectivement 3 391 000 FCFA et
16 489 658 FCFA, avant d’enregistrer une légère baisse en 2022 soit 14 394 337
FCFA. Il faut cependant relever que le montant total émis a progressé sur les années
de référence avec notamment 10 088 635 FCFA, 43 265 874 FCFA et 49 906 180
FCFA.
PREVISIONS (FCFA) 18 752 000 000 23 090 000 000 23 498 000 000
REALISATION (FCFA) 19 218 000 000 22 954 000 000 24 241 000 000
ECART (FCFA) 466 000 000 -136 000 000 743 000 000
TAUX DE REALISATION (%) 102,485 99,411 103,162
Sources : Rapport d’activités de la DRAN IV
33
Graphique 1 : Recettes globales sur prévisions de la DRAN IV de 2020 à 2022
30 000 000 000
25 000 000 000
20 000 000 000
15 000 000 000
10 000 000 000
5 000 000 000
-
(5 000 000 000) 2020 2021 2022
Les données ci-dessus indiquent que sur les trois années de références, les
recettes de la DRAN IV se sont bien comportées en général. Ladite Direction
Régionale a en effet réalisé respectivement en 2020 et 2022 des plus-values de
466 000 000 FCFA et 743 000 000 FCFA. Cependant, l'année 2021 a été la seule à
afficher un résultat négatif, soit une moins-value de 136 000 000 FCFA. Il y a eu
donc une contre-performance en 2021 qui a fort heureusement été rattrapée en 2022.
Sur les trois années, la DRAN IV affiche donc une plus-value moyenne de 357 666
000 FCFA. Ce résultat global est la matérialisation des innombrables efforts
consentis par la DRAN IV. Il convient dès à présent de porter un regard sur la
contribution du contrôle fiscal dans ces efforts de recettes.
34
permet de jauger l’importance de la contribution du contrôle fiscal dans les Actions
Particulières (AP) de la DRAN IV. Le tableau 9 en est une illustration parfaite.
AP (FCFA) 681 000 000 1 748 000 000 1 652 500 000
CSP (FCFA) 51 614 372 20 295 214 9 107 412
VG (FCFA) 65 438 351 299 504 786 312 692 588
CSP ET VG (FCFA) 117 052 723 319 800 000 321 800 000
Sources : Rapport d’activités de la DRAN IV
-
2020 2021 2022
35
progression des recettes des actions particulières de 681 000 000 à 1 748 000 000
FCFA, enregistrant ainsi de fort taux de progression soit respectivement de 357,69
% et 156,68 %. Toutefois, de 2021 à 2022 pendant que les recouvrements des
Vérifications Générales (VG) vont connaître une légère hausse passant de
299 504 786 à 312 692 588 FCFA, celles des actions particulières vont connaître une
baisse de 1 748 000 000 à 1 652 500 000 FCFA.
Par ailleurs, les recettes issues des contrôles sur pièces connaissent des
fortunes diverses. Contrairement à celles issues des VG, elles connaissent une
régression constante durant les années 2020, 2021 et 2022.
36
LES LIMITES DU CONTRÔLE FISCAL
DIFFICULTÉS TECHNIQUES
Les difficultés techniques sont perceptibles d’une part au niveau du fichier des
contribuables soumis au contrôle fiscal et d’autre part au niveau des installations
techniques.
37
https://www.impots.cm/fr/fichier-des-contribuables
37
fichier était principalement dû au fait qu’en plus d’être composé de contribuables des
régimes forfaitaires, il englobait également les contribuables relevant du régime du
réel simplifié d’imposition (RSI) et ceux relevant du régime du réel normal
d’imposition (RNI) dont le chiffre d’affaires n’excédait pas le montant de 3 000 000
000 de Francs CFA. La plupart des contribuables relevant du régime du réel dont il
est question sont implantées à la zone industrielle de Yopougon qui fait partie du
territoire fiscal de la DRAN IV.
De nos jours, avec la création de la CME d’Abidjan Nord auquel ont été
rattachés les contribuables des impôts divers relevant du régime du RNI qui étaient
rattachés à la DRAN IV, le fichier des contribuables des impôts divers rattachés à la
DRAN IV s’est considérablement appauvri. Cette situation a eu pour conséquence
de réduire de façon drastique le nombre des contribuables de la DRAN IV
susceptibles de faire l’objet de contrôle. Du coup, l’Administration fiscale a une
marge de manœuvre considérablement réduite au moment du choix des contribuables
à programmer devant faire l’objet de contrôle fiscal (VG et CSP). Car ce choix doit
exclure les contribuables ayant déjà fait l’objet de contrôle les années précédentes,
ceux qui débutent leurs activités, ceux qui sont en cessation de fait et ceux devant
faire l’objet de contrôle la même année par la DVFN. Tous ces facteurs exigent une
actualisation régulière dudit fichier consistant à extirper tous les contribuables ne
pouvant pas faire partie du programme.
38
déguerpissement à la GESCO et route de DABOU…). En effet, un fichier non
assaini constitue un souci majeur pour les raisons suivantes. D’une part, cette
situation peut engendrer des liquidations souvent trop élevées. Lesquelles
liquidations ainsi faites deviennent la plupart du temps irrécouvrables, soit parce que
les contribuables se révèlent définitivement introuvables, soit parce que les
liquidations sont largement au-dessus des capacités de réaction des contribuables.
D’autre part, cet assainissement a tendance à réduire le tissu fiscal de la DRAN IV
déjà assez famélique réduisant du coup les performances des services de contrôle de
la DRAN IV. Car, la performance du contrôle est également liée à la qualité des
dossiers programmés.
Avant tout, il faut rappeler que dans le cadre de l'amélioration des contrôles
fiscaux, la procédure contradictoire de redressement est désormais dématérialisée en
application de l'annexe fiscale 2023, celle-ci est incorporée dans le Système Intégré
de Gestion des Impôts en Côte d'Ivoire (SIGICI) à travers le module Contrôle et
Redressement. Il va s’en dire que le réseau informatique devrait être de très haut
débit. Ce n’est malheureusement pas le cas, car la mauvaise qualité du réseau
informatique entraîne une lenteur dans le téléchargement des données. Cela constitue
un véritable obstacle à la célérité du traitement des dossiers.
39
À ces difficultés, Il importe de noter l’absence d'outils performants d'aide au
contrôle des services en charge du contrôle fiscal. Ledit outil qui pourrait être un
programme informatique de traitement automatique de données comptables reçues
des contribuables serait un apport de taille à l’augmentation du rendement des
différents services de contrôle.
S'il est démontré que les limites d’ordre technique entravent les actions des
services dédiés au contrôle de la DRAN IV, il faut également noter que les difficultés
d'ordre humain et matériel leur sont encore plus préjudiciables.
40
Les difficultés d'ordre humain jouent un grand rôle dans l'inefficacité des
contrôles fiscaux. Elles tiennent aussi bien au déficit du personnel qu'à l'incivisme
des populations.
Déficit de personnel
Par ailleurs, les cellules CSP des Services d’Assiette d’Impôt Divers de
Yopougon 1 et de Yopougon 2 comptent chacune six (6) agents. S’il est vrai que les
vérificateurs sont exclusivement dédiés à la pratique du contrôle fiscal, ce n’est
vraisemblablement pas le cas pour les agents commis au CSP. Ces derniers, en plus
du CSP sont affectés à d’autres tâches réduisant du coup leur performance et leur
temps à consacrer au contrôle des dossiers.
41
contrôle des responsables de la DGI (nombre d'agents non fiscalistes supérieur à
celui des fiscalistes), l’absence de formations spécifiques dispensées aux agents
promus dans les fonctions d'encadreurs (Chefs de Services et de Brigades, Sous-
Directeurs et Chef CDI), le nombre restreint d'agents bénéficiaires des formations
continues dont la mutualisation n’est pas assurée par ceux-ci avec leurs autres
collègues et la suspension de la formation portant sur les techniques de contrôles sur
pièces depuis 2017, alors que les règles fiscales, comptables et même l'organisation
administrative ont fortement évolué38.
38
Compte rendu du séminaire sur « L’optimisation du contrôle fiscal » du 1er au 3 juillet 2021
39
Cité par Bruno TADDEI dans son ouvrage La fraude fiscale, Litec, 1974
40
https://www.memoireonline.com/03/12/5513/Les-effets-de-lincivisme-fiscal-sur-la-mobilisation-des-ressources-
fiscales-locales-cas-de-la-co.html#fn43
42
des procédures qui ne prennent pas suffisamment en compte la faible culture fiscale
et surtout l’analphabétisme de la majorité des contribuables41.
41
https://www.cairn.info/revue-francaise-d-administration-publique-2012-4-page-1043.htm&wt.src=pdf
BOUAKI Koffi Bouattian, L’impact des actions particulières dans la réalisation des objectifs de recettes : de la
42
DRAN II, Mémoire de fin de cycle, Abidjan, ENA, Cycle Moyen-Supérieur Impôts, 2016
43
de Contrôle de la DRAN IV ne dispose en effet pas de véhicules de liaison, alors que
les interventions des agents vérificateurs se font généralement en entreprise. Pour
pallier à ce problème, la DGI a depuis cette année procédé à la dotation en carburant
de tous les agents vérificateurs des brigades régionales. S’il est vrai que ce geste est
à saluer, il faut néanmoins relever l’inexistence d’Indemnité Kilométrique. Ces
situations peuvent constituer un obstacle au rendement des agents dédiés au contrôle.
44
Partie III: SUGGESTIONS POUR UN
CONTROLE FISCAL EFFICIENT
45
RENFORCEMENT DES MOYENS TECHNIQUES ET
DES MOYENS EXISTANTS DU CONTRÔLE FISCAL
Pour étoffer le fichier de la DRAN IV, la prise d’un certain nombre de mesures
pourraient être bénéfique au contrôle fiscal, et espérer son réel impact dans la
réalisation des objectifs de recettes de la DRAN IV. Lesdites mesures passent
nécessairement par le rehaussement du nombre de contribuables rattachés aux
Directions Régionales en générale et à la DRAN IV en particulier. En effet, il avait
été mentionné dans le chapitre précédent que la création des Centres des Moyennes
Entreprises (CME) a eu pour conséquences de dépouiller considérablement le fichier
des contribuables rattachés à la DRAN IV. Le rehaussement du nombre des
contribuables des Directions Régionales, consisterait à piocher certains contribuables
relevant du RNI et rattachés aux CME. De façon pratique, il consisterait pour
l’Administration fiscale de prendre des mesures juridiques et réglementaires afin de
permettre aux Directions Régionales d’être rattachées par les contribuables relevant
du régime du RNI dont le chiffre d’affaires n’excède pas la somme de 1 000 000 000
46
de francs CFA. Cela impliquerait que les contribuables dont les chiffres d’affaires
situés entre 1 000 000 001 et 3 000 000 000 de francs CFA resteraient rattachés aux
CME. Ladite mesure aurait pour double avantage, non seulement d’étoffer le fichier
des contribuables rattachés aux Directions Régionales, mais aussi et surtout de
rationaliser le fichier des contribuables rattachés aux CME. De plus, les Directions
Régionales qui en application de cette mesure se retrouveraient avec un nombre
considérable de contribuables devraient bénéficier de la création d’une nouvelle
Brigade Régionale de contrôle fiscal. Toutes ces mesures auraient pour avantage de
rehausser le taux de couverture du contrôle fiscal sur le territoire national.
47
un groupe électrogène sur le site abritant les services de la DRAN IV. Cette
fourniture continue en électricité pourrait être bénéfique aux activités des services
notamment ceux dédiés au contrôle fiscal. Dans la même veine, la nécessité de
trouver une solution définitive aux problèmes de réseaux informatiques s’avèrerait
très salutaire. Cette mesure consisterait à améliorer la capacité du réseau
informatique et la connexion par l'acquisition de matériels de dernière génération
adaptée aux exigences nouvelles liées au déploiement et à la généralisation de
SIGICI. Cela contribuerait à donner un coup d’accélérateur aux performances de la
Brigade Régionale ainsi que des cellules CSP de la DRAN IV.
Du point du renforcement des moyens humains, l'accent devrait être mis sur
l'augmentation des effectifs et sur la formation et l'encadrement des agents.
48
insuffisant. Pour résoudre ce problème il serait souhaitable non seulement de recruter
du personnel, mais aussi et surtout de privilégier les recrutements via l'ENA afin de
doter ces services d’agents ayant reçu une formation de qualité. De plus, il serait
bénéfique de réorganiser la répartition du personnel en hiérarchisant les fiches de
tâches au niveau des Brigades de contrôle, afin d'y intégrer des catégories inférieures
tels que les B et les C, qui seront affectés aux travaux préparatoires de contrôles.
Toute chose qui aurait pour avantage de décharger les agents vérificateurs afin que
ces derniers puissent exclusivement s’adonner à la vérification de comptabilité.
Augmenter l’effectif du personnel pourrait se traduire également par la
création des brigades régionales d'enquête et d'analyse-risque dont les compétences
se limiteraient aux territoires régionaux. En effet, la Direction des Enquêtes, du
Renseignement et de l’Analyse-Risque (DERAR) est compétente sur toute l’étendue
du territoire national. Ce qui occasionne une forte centralisation de ces actions, toute
situation qui à la longue pourrait entraîner leur inefficacité dans la mesure où elle
pourrait ne plus répondre aux nombreuses sollicitations. La déconcentration de cette
Direction, constituerait dès lors un avantage non seulement pour ses agents, mais
également pour ceux des Direction Régionales. L’avantage de cette création au sein
de la DRAN IV se traduirait par l’augmentation qualitative du personnel.
Le renforcement des effectifs des agents dédiés au contrôle apparaît très
bénéfique pour la DRAN IV. Cependant, il ne faudrait pas perdre de vue que la
formation et l'encadrement des agents sont également d’une importance capitale.
49
l’institution de plans de formations continues des agents dédiés au contrôle dans
l'optique du renforcement de leurs capacités aussi bien en matière de contrôle des
droits d'enregistrement et des actes domaniaux qu’en matière informatique (EXCEL
Avancé), surtout pour le contrôle des comptabilités informatisées. A cela, il serait
bénéfique d’assurer la formation continue des agents de recouvrement et
particulièrement ceux en charge des créances issues des contrôles. Il ne serait pas
anodin d’instituer une formation systématique des vérificateurs sur les nouvelles
dispositions contenues dans les annexes fiscales en insistant sur les exposés des
motifs ayant prévalu à l'adoption des nouveaux textes.
Tout agent des Impôts devrait véritablement s’impliquer dans les tâches qui
lui sont confiées. Cette implication des agents passe nécessairement par des actions
de la Direction Générale des Impôts qui sont, entre autres, la définition d’un profil
de carrière spécifique pour les vérificateurs et enquêteurs, l’établissement d’objectifs
individuels et l’organisation au plan local de cérémonies de récompense des agents
les plus performants. Pour ce faire, la définition d’indicateurs de performance des
services et des agents de contrôle devrait être envisagée. Toutes ces actions auraient
pour avantage de non seulement motiver mais aussi de stimuler une saine émulation
des agents, entraînant du coup une amélioration des recettes issues des services de
contrôle.
Les mesures à prendre pour améliorer les ressources humaines de la DRAN
IV ainsi égrenée, il faut dès à présent mettre l’accent sur les moyens matériels.
50
véritables obstacles à la mise en œuvre du contrôle fiscal. Ces difficultés matérielles
mériteraient d'être résorbées.
En effet, Il apparaît évident de résoudre le problème de mobilité des agents
commis à la tâche de contrôle. Et cela passe nécessairement par la dotation de la
Brigade Régionale de Contrôle de la DRAN IV de véhicules de liaison qui de
préférence devraient exclusivement être de type 4X4, car mieux adaptés à la qualité
des voies de sa zone de compétence. En effet, en matière de contrôle externe le
véhicule de service estampillé de la plaque d’immatriculation administrative impose
beaucoup plus de respect et de considération de la part des contribuables visités. A
défaut, la DGI devrait songer à traiter de façon égalitaire tous les vérificateurs
d’Abidjan en octroyant également des indemnités kilométriques à ceux des Brigades
Régionales. Cette mesure viendrait à coup sûr, appuyer celle déjà existante qui n’est
autre que la dotation en carburant des agents vérificateurs. Cependant il faudrait
veiller à ce que cette dotation soit régulière et revue à la hausse.
En plus du problème de mobilité, il serait souhaitable d’améliorer la capacité
du réseau informatique et la connexion par l'acquisition de matériels de dernière
génération adaptée aux exigences nouvelles liées au déploiement et à la
généralisation de SIGICI. Pour y parvenir, il serait intéressant que chaque agent soit
doté d'un ordinateur dont la licence d'utilisation des logiciels est acquise au moment
de l'achat afin d’éviter certains désagréments. A côté de cela, il serait opportun de
pourvoir régulièrement les services de la DRAN IV, plus particulièrement celles de
la Brigade Régionale et les cellules CSP, en fourniture de bureau de qualité et en
nombre suffisant.
Les services en charge du contrôle de la DRAN IV pourraient valablement
mener à bien leurs missions et voir leurs performances décupler si les mesures
préconisées ci-avant voient le jour. Toutefois, ces mesures devraient être
accompagnées d’autres visant à sensibiliser les contribuables et à former les agents
de la Direction Générale des Impôts.
51
SENSIBILISATION DES CONTRIBUABLES ET
FORMATION DES AGENTS DE LA DGI
Il est communément admis qu'un impôt bien compris est mieux accepté et se
paie plus aisément. Toutefois, les différents efforts de communication, de
sensibilisation, de formation et d'éducation des citoyens initiés par la Direction
Générale des Impôts au niveau national, ne semblent pas encore donner de résultats
au sein de la DRAN IV. Il serait donc nécessaire de prévoir un plan spécial de
sensibilisation et de formation pour cette partie du territoire de compétence de la
DGI.
52
ce sens, à travers la production d’émissions télévisée « L’impôt et vous » et
radiophonique « Le maquis des Impôts ». Ces émissions sont diffusées sur des
canaux qui couvrent toute l’étendue du territoire national et s’adressent aux citoyens.
Cependant, ces diffusions ne bénéficient pas d’un fort taux d’audience. Pour pallier
à cela, il serait ingénieux de revoir ces productions en les adaptant à l’air du temps
afin que les plus jeunes s’y intéressent. Une autre solution serait de produire des prêt-
à-diffuser de courte durée afin de les diffuser avant et pendant les émissions radio-
télévisées à forte audience tels que les événements sportifs.
Ces mesures qui pour la plupart, seraient très coûteuses sont du ressort du
Pouvoir Public par le biais de la Direction Générale des Impôts. La DRAN IV ne
disposant pas de moyens conséquents pourrait quant à elle se charger de la
sensibilisation de proximité.
53
Utilisation de politiques de proximité
54
Cette initiative serait certainement en mesure d'atteindre un grand nombre de
contribuables. Cependant, elle n'est pas suffisante. Il serait donc souhaitable songer
à renforcer l’éducation fiscale des contribuables.
Il est déplorable de constater que certains contribuables pensent à tort que les
agents du fisc collectent l'impôt pour le compte de la DGI afin d’être redistribué entre
les agents. De telles pensées renforcent la nécessité de l'éducation des contribuables.
Il faut donc relever que la manière de penser l’impôt par le contribuable joue un rôle
déterminant dans son acceptation ou son rejet. L’impôt ne devrait plus être perçu
comme une charge, mais considéré comme un devoir citoyen. Parvenir à un tel
résultat consisterait à prendre les mesures suivantes : améliorer la pédagogie de
l’impôt, rendre accessible la fiscalité aux assujettis par la simplification, la
transparence et l’uniformisation des procédures fiscales et accorder des récompenses
au contribuable ayant l’habitude d’adopter un comportement fiscal civique.
55
Il serait peu judicieux de parler d'éducation fiscale sans prendre en compte les
générations futures. En effet, la perception de l’impôt comme un devoir citoyen ainsi
que sa finalité devrait être enseignée aux plus jeunes, afin que ceux-ci ne le
perçoivent pas, dans le futur, comme une charge à laquelle ils devraient se soustraire.
Pour y parvenir, la DGI devrait nouer de solides partenariats avec le Ministère de
l’Éducation Nationale à travers le slogan : « l'éducation fiscale pour sensibiliser les
contribuables actuels et potentiels ainsi que les générations futures ». Ces partenariats
devraient aboutir à l’institution de cours et à la production de manuels scolaires
illustrés, essentiellement dédiés à l’impôt. Cette mesure permettrait aux plus jeunes
de se familiariser avec la fiscalité, ce qui pourrait favoriser l'adoption de
comportements civiques à l'avenir.
56
contribuables qu’ils reçoivent afin que ceux-ci soient mieux éclairés et moins
réticents à accomplir leurs devoirs fiscaux.
57
Un nombre important de contribuables des zones couvertes par la DRAN IV
ne trouvent pas d’intérêt à accomplir leur devoir fiscal. L’argument le plus
généralement avancé est qu’ils ne bénéficient pas des retombés de l’impôt qu’ils
payent. En effet, l’insuffisance et l’état de dégradation des infrastructures de base
dans cette commune leur donnent souvent raison. Les pouvoirs publics devraient
donc songer, à travers un vaste programme d’investissement social, d’une part à doter
les populations de cette zone d’infrastructures et d’autre part à réhabiliter celles déjà
existantes, mais présentant un état de vétusté avancé. Cette situation permettrait au
pouvoir public de gagner les cœurs de ces populations et de les rendre réceptifs au
paiement de leurs impôts.
58
Le renforcement des liaisons fonctionnelles au sein de la DRAN IV devrait se
matérialiser par une franche collaboration entre les services chargés de contrôle fiscal
et les autres services de ladite Direction. Ladite collaboration permettrait à ces
services de bénéficier des informations recueillies pendant les opérations périodiques
de recensement menées sur le terrain afin d’élargir l’assiette fiscale. Cette situation
aurait pour double effets d’étoffer le tissu fiscal et d’assainir le fichier à travers la
prise en compte de nouveaux contribuables ainsi que la suppression de ceux ayant
cessé. De plus, les agents de la Brigade Régionale en charge de la Vérification de
Comptabilité et ceux des services d’assiette compétents pour les contrôles sur pièces
devraient mutualiser leurs expériences afin d’être plus efficace lors des contrôles.
Par ailleurs, s’il est vrai que le renforcement des contrôles s’avère nécessaire, il n’en
demeure pas moins qu’une augmentation quantitative et qualitative de l’effectif des
agents qui s’y adonnent soit essentielle.
59
CONCLUSION
60
En définitive, le contrôle fiscal est le moyen utilisé par l’Administration
fiscale, pour s’assurer que les contribuables ont correctement effectué leurs
déclarations. Tout comme l’Impôt proprement dit, il est basé sur un cadre juridique
avec des règles de procédures qui garantissent les droits des contribuables.
61
Il est bon de noter que de nos jours, les pouvoirs publics ont régulièrement
recours aux recettes fiscales pour financer leurs projets de développement. Cela
dénote du rôle important que joue la collecte des impôts dans la mobilisation globale
des ressources de l’État. Cependant, certains facteurs constituent un frein au
rendement optimal des recouvrements fiscaux. Il s’agit notamment de l’absence de
civisme fiscale des contribuables matérialisée par une forte progression de la fraude
et l’évasion fiscale. Des mesures idoines devraient être prises pour remédier à ces
maux qui impactent négativement la mobilisation des ressources fiscales. Notre
présente analyse a montré que ces mesures devraient mettre l’accent d’une part sur
la promotion du civisme fiscal au sein de la population et d’autre part sur le
renforcement des capacités de la Direction Générale des Impôts, plus
particulièrement de la DRAN IV.
62
ANNEXES
63
LISTE DES ANNEXES
64
BIBLIOGRAPHIE
I - TEXTES LÉGISLATIFS
- Constitution 2016 de la troisième République de Côte d’Ivoire.
- Code Général des Impôts, Abidjan, Les publications de la DGI, 2023.
- Livre de procédures Fiscales, Abidjan, Les Publications de la DGI, 2023.
- Décret n° 2021-800 du 8 décembre 2021 portant organisation du Ministère
du Budget et du Portefeuille de l’État.
- Décision N° 1964/SEPMBPE/DGI/DRHF/DVFN/KS du 11 Mai 2018
- Doctrine fiscale, Abidjan, Les Publications de la DGI, 2018.
65
- TAHAR Amor Hadj, Les prérogatives de l'administration fiscale lors du
contrôle, Mémoire pour l'obtention du Mastère en Droit Public et du
Commerce International, Université de Sfax, 2008.
66
- Rapports annuels d’activités 2020, 2021 et 2022 des Services d’Assiette des
Impôts Divers (SAID) de Yopougon 1 et Yopougon 2.
- Rapports annuels d’activités 2020, 2021 et 2022 des Recettes des Impôts
Divers (RID) de Yopougon 1 et Yopougon 2.
V - OUVRAGES GÉNÉRAUX
- Robert Paul, Le Nouveau Petit Robert de la langue française, Dictionnaire le
Robert, 2007, 2837 pages.
- Robert Paul, Dictionnaire des synonymes, nuances et contraires, Dictionnaire
le Robert, 2005, 1260 pages.
67
TABLES DES MATIÈRES
DEDICACES....................................................................................................................................I
REMERCIEMENTS...................................................................................................................... II
AVANT-PROPOS ........................................................................................................................ III
SIGLES ET ABRÉVIATIONS ..................................................................................................... IV
SOMMAIRE................................................................................................................................... V
INTRODUCTION ........................................................................................................................... 1
Partie I: GÉNÉRALITÉS SUR LE CONTRÔLE FISCAL ....................................................... 4
FONDEMENTS, FINALITES ET TYPOLOGIE DU CONTRÔLE
FISCAL…………………………………………………………………………………………5
FONDEMENTS ET FINALITES DU CONTRÔLE FISCAL .......................... 5
Paragraphe I: Fondements du contrôle fiscal ..................................................................... 5
Fondements constitutionnels .................................................................................. 5
Fondements législatifs et réglementaires ............................................................... 5
Paragraphe II: Finalités du contrôle fiscal ......................................................................... 6
Garantie de l’égalité devant l’impôt ....................................................................... 6
Finalités budgétaires, dissuasive et répressive ....................................................... 6
TYPOLOGIE DE CONTRÔLE FISCAL .......................................................... 7
Paragraphe I: Contrôle de cabinet ...................................................................................... 7
Contrôle sur Pièces (CSP) ...................................................................................... 7
Contrôle formel ...................................................................................................... 8
Le contrôle sur pièces proprement dit .................................................................... 8
Vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble des personnes
physiques ........................................................................................................................... 9
Paragraphe II: Contrôles externes ...................................................................................... 9
Vérification ponctuelle de comptabilité ................................................................. 9
Vérification générale de comptabilité .................................................................. 10
MISE EN ŒUVRE DU CONTRÔLE FISCAL ........................................... 11
CONTRÔLE FISCAL AU SEIN DE LA DRAN IV ....................................... 11
Paragraphe I: Contrôle sur pièces (CSP) .......................................................................... 11
Étendue du CSP.................................................................................................... 11
Personnes soumises au CSP ................................................................................. 11
Documents soumis au CSP .................................................................................. 12
Périodes soumises à contrôle ............................................................................... 12
Autres caractéristiques et limites du CSP ............................................................ 12
Moyens d’investigation ........................................................................................ 13
Demande de renseignements, d’éclaircissements ou de justifications ................. 13
Droit de communication ....................................................................................... 14
Paragraphe II: Vérification générale de comptabilité ...................................................... 14
Avis de vérification et première intervention sur place ....................................... 14
Avis de vérification .............................................................................................. 14
68
Première intervention sur place ............................................................................ 15
Déroulement du contrôle et limites ...................................................................... 16
Déroulement de la vérification de comptabilité ................................................... 16
Délai de reprise et limites ..................................................................................... 16
PROCEDURE DE REDRESSEMENT, SANCTIONS ET RECOURS .......... 17
Paragraphe I: Procédure de redressement ........................................................................ 17
Procédure de droit commun ................................................................................. 18
Notification provisoire de redressement .............................................................. 18
Notification définitive de redressement ............................................................... 19
Procédures d’office .............................................................................................. 19
Taxation d’office .................................................................................................. 19
Rectification d’office ........................................................................................... 20
Évaluation d’office ............................................................................................... 20
Paragraphe II: Sanctions et recours .................................................................................. 20
Sanctions .............................................................................................................. 20
Sanctions fiscales ................................................................................................. 20
Sanctions pénales ................................................................................................. 21
Recours ................................................................................................................. 21
Recours contentieux ............................................................................................. 21
Recours gracieux .................................................................................................. 22
Partie II: ANALYSE DE L'APPORT DU CONTROLE FISCAL DANS L'ATTEINTE DES
OBJECTIFS DE RECETTES DE LA DRAN IV ........................................................................ 23
ORGANISATION DU CONTRÔLE AU SEIN DE LA DRAN IV ........... 24
MOYENS DE CONTRÔLE ET LEUR FONCTIONNNEMENT .................. 24
Paragraphe I: Moyens de contrôle.................................................................................... 24
Moyens organiques .............................................................................................. 24
Moyens d’action ................................................................................................... 25
Paragraphe II: Fonctionnement des organes de contrôle ................................................. 26
Élaboration du Programme .................................................................................. 26
Mise en œuvre du Programme ............................................................................. 27
RÉSULTATS DU CONTRÔLE FISCAL........................................................ 29
Paragraphe I: Réalisations des services de contrôle ......................................................... 29
Réalisations de la Brigade Régionale ................................................................... 30
Réalisations des cellules CSP............................................................................... 31
Paragraphe II: Réalisations des recettes ........................................................................... 33
État de réalisation des recettes globales sur les prévisions de la DRAN IV de
2020 à 2022 ..................................................................................................................... 33
Contribution du contrôle fiscal aux réalisations des actions particulières ........... 34
LES LIMITES DU CONTRÔLE FISCAL .................................................. 37
DIFFICULTÉS TECHNIQUES ....................................................................... 37
Paragraphe I: Difficultés liées au fichier des contribuables ............................................. 37
Pauvreté du fichier des contribuables .................................................................. 37
69
Fichier des contribuables pas assaini ................................................................... 38
Paragraphe II: Difficultés liées aux installations techniques ........................................... 39
Limite liée au réseau informatique ....................................................................... 39
Limite liée au réseau électrique............................................................................ 40
DIFFICULTES HUMAINES ET MATERIELLES ......................................... 40
Paragraphe I: Difficultés d’ordre humain ........................................................................ 41
Déficit de personnel ............................................................................................. 41
Incivisme fiscal des contribuables ....................................................................... 42
Paragraphe II: Difficultés matérielles .............................................................................. 43
Absence de véhicule de liaison ............................................................................ 43
Insuffisance du matériel informatique ................................................................. 44
Partie III: SUGGESTIONS POUR UN CONTROLE FISCAL EFFICIENT ..................... 45
RENFORCEMENT DES MOYENS TECHNIQUES ET DES MOYENS
EXISTANTS DU CONTRÔLE FISCAL ............................................................................... 46
RENFORCEMENT DES MOYENS TECHNIQUES ..................................... 46
Paragraphe I: Nécessité d’étoffer et d’assainir le fichier de la DRAN IV ....................... 46
Paragraphe II: Nécessité de stabiliser les réseaux informatiques et électriques .............. 47
RENFORCEMENT DES AUTRES MOYENS ............................................... 48
Paragraphe I: Renforcement des moyens humains .......................................................... 48
Augmentation des effectifs du personnel ............................................................. 48
Formation et encadrement des agents .................................................................. 49
Paragraphe II: Renforcement des moyens matériels ........................................................ 50
SENSIBILISATION DES CONTRIBUABLES ET FORMATION DES
AGENTS DE LA DGI .............................................................................................................. 52
SENSIBILISATION ET EDUCATION DES CONTRIBUABLES ................ 52
Paragraphe I: Sensibilisation du contribuable .................................................................. 52
Utilisation des médias nationaux ......................................................................... 52
Utilisation de politiques de proximité .................................................................. 54
Paragraphe II: Éducation fiscale des Contribuables......................................................... 55
Éducation à la notion de l'impôt et de sa finalité ................................................. 55
Formation aux obligations et aux procédures ...................................................... 56
RENFORCEMENT DES ACTIONS DE L'ADMINISTRATION .................. 57
Paragraphe I: Renforcement des actions du pouvoir public............................................. 58
Paragraphe II: Renforcement des liaisons fonctionnelles ................................................ 59
CONCLUSION ............................................................................................................................. 60
ANNEXES ..................................................................................................................................... 63
BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................................ 65
TABLES DES MATIÈRES .......................................................................................................... 68
70
Corollaire du système déclaratif, le contrôle fiscal est le moyen dont dispose
la Direction Générale des Impôts (DGI) pour s’assurer que le contribuable a
régulièrement souscrit ses déclarations. Il est d’autant plus important que l’enjeu au
sein de la Direction Régionale Abidjan Nord (DRAN) IV, est de jauger son apport
au niveau du recouvrement des recettes fiscales, à travers la réflexion suivante :
« L’impact du contrôle fiscal dans la réalisation des objectifs de recettes : cas de la
DRAN IV ». L’analyse a démontré que le rôle d’appui au recouvrement du contrôle
fiscal, l’emporte sur la finalité dissuasive. Car malgré sa mise en œuvre et son
intensification, les contribuables continuent de faire preuve d’incivisme fiscal. Il
s’avère donc nécessaire de prendre des mesures idoines pour non seulement
rehausser la couverture du contrôle fiscal, mais aussi et surtout de sensibiliser le
contribuable sur l’importance d’adopter un comportement fiscal civique.