Professional Documents
Culture Documents
Audit Des Placements Dans Les Sociétés DAssurance
Audit Des Placements Dans Les Sociétés DAssurance
0
Deloitte ISCAE
ΡΕΜΕΡΧΙΕΜΕΝΤΣ
1
Deloitte ISCAE
ΣΟΜΜΑΙΡΕ
ΙΝΤΡΟ∆ΥΧΤΙΟΝ
Σεχτιον ΙΙ:
ΙΙ: Ργλεµεντατιον
Ι− Χαδρε ργλεµενταιρε ετ ασπεχτσ δυ χοντρλε δ’ασσυρανχε
ΙΙ− Ρισθυεσ λισ αυξ σπχιφιχιτσ ργλεµενταιρεσ δυ σεχτευρ δεσ ασσυρανχεσ
Σεχτιον
Σεχτιον ΙΙΙ : Πηασε φιναλε δ∋αυδιτ
Ι− Ργλεσ δ’ϖαλυατιον δεσ πλαχεµεντσ
ΙΙ− Χοντρλε δεσ χοµπτεσ
ΧΟΝΧΛΥΣΙΟΝ
ΤΑΒΛΕ ∆ΕΣ ΜΑΤΙΕΡΕΣ
2
Deloitte ISCAE
ΙΝΤΡΟ∆ΥΧΤΙΟΝ
Tout professionnel auquel est confiée une mission d’audit légal ou contractuel d’une
société d’assurances, et n’ayant a priori pas d’expérience dans ce secteur, se rend
compte très rapidement que la démarche d’audit habituellement appliquée aux
entreprises industrielles et commerciales, ne trouve pas directement son application
dans un secteur aussi spécifique que l’assurance.
Par ailleurs, le manque de documentation sur cette approche d’audit spécifique et le
peu de référentiels adaptés à ce secteur, m’ont poussée à choisir ce sujet pour la
rédaction de mon mémoire de fin d’étude.
En effet, les assurances sont particulières, à travers plusieurs aspects :
La particularité du secteur : Les techniques ainsi que les mécanismes relatifs au secteur des
assurances ne sont pas toujours aisés à comprendre même pour ceux qui manient avec aisance
et dextérité le fonctionnement des entreprises industrielles et commerciales et leur système de
comptabilité. L’activité est une activité économique particulière, l’une des particularités
majeures est l’inversion du cycle de production par rapport à celui d’une entreprise
industrielle ou commerciale. En effet dans le cas de ces dernières, le coût du bien ou de la
prestation est connue et maîtrisée préalablement à la réalisation de l’opération de vente. En
assurance, moyennant le paiement d’une prime dont le montant est prédéterminé, l’assureur
offre une garantie à l’assuré contre un risque qui est aléatoire dans sa réalisation et dans son
montant. Il ne connaît pas à priori le coût exact de la prestation et ceci justifie l’intérêt des
provisions que constituent les compagnies d’assurances pour faire face à leurs engagements
éventuels.
3
Deloitte ISCAE
importance capitale et oblige l’auditeur à adopter une approche d’audit adaptée qui soit
largement basée sur le niveau de confiance accordée à la fiabilité des procédures existantes.
- Un dispositif réglementaire important : Les compagnies des assurances gèrent des fonds qui
appartiennent aux assurés. Il est primordial que cette gestion soit réalisée dans des conditions
qui assurent la pérennité des compagnies et leur solvabilité et par conséquent l’aptitude de
leur trésorerie à honorer leurs engagements. C’est la raison qui explique l’existence de tout un
dispositif réglementaire qui couvre tous les aspects de la vie d’une compagnie.
Les spécificités que nous venons d’énumérer rendent l’audit des compagnies d’assurance
assez difficile. Les cycles les plus importants de la méthodologie d’audit sont également les
aspects les plus délicats de la démarche, à savoir le cycle des provisions techniques et son
corollaire employé à l’actif, c’est-à-dire le cycle des placements. Je m’intéresserai dans mon
mémoire au cycle des placements étant donné que j’ai passé une partie considérable de mon
stage à les auditer. Par ailleurs, ce cycle est un élément clé du fonctionnement de l’assurance,
puisqu’il constitue la contrepartie des provisions techniques. Cette relation entre les deux
cycles impose une symétrie entre les structures de ces deux éléments au bilan. C’est pourquoi
la vigilance est de mise lorsque l’on s’apprête à auditer les placements d’une compagnie
d’assurance, d’autant plus que cet aspect est très bien cerné par le législateur. En effet, une
réglementation conséquente est venue pour mettre en place des garde-fous aux compagnies
d’assurance, afin qu’elles ne tombent pas dans l’insolvabilité.
Cette relation constitue en elle-même une problématique d’audit claire : comment vérifier
l’existence effective de cette symétrie ? Comment l’auditeur doit-il procéder pour valider les
comptes relatifs aux placements d’une compagnie d’assurance ?
Pour répondre à ces questions, nous traiterons dans notre mémoire de deux grands axes :
NB : Les tableaux et chiffres cités à titre d’exemples sont fictifs et ne font pas référence à des
données réelles de sociétés.
4
Deloitte ISCAE
ΠΑΡΤΙΕ Ι
ΑΧΤΙςΙΤΕ ∆’ΑΣΣΥΡΑΝΧΕ
ΕΤ ΡΕΓΛΕΜΕΝΤΑΤΙΟΝ
5
Deloitte ISCAE
Par ailleurs l’assurance met en jeu des capitaux importants qui ne sont pas la propriété des
entreprises d’assurances, mais constituent le gage des assurés et bénéficiaires de contrats.
C’est pourquoi, l’Etat intervient, à travers la Direction des Assurances et de la Prévoyance
Sociale pour d’une part, garantir les droits des assurés à l’indemnisation et, d’autre part
s’assurer de la solvabilité à long terme des compagnies d’assurance.
Le contrôle de l’Etat à caractère contraignant et prudentiel se manifeste à travers notamment
l’imposition :
6
Deloitte ISCAE
Le secteur des assurances occupe une place importante dans l’économie nationale, bien qu’il
ait entrepris ces dernières années tout un processus de redressement et d’assainissement.
Le dynamisme du secteur passe nécessairement par la libéralisation des tarifs, laquelle a été
effectuée en 2001 pour l’automobile, accidents de travail, incendie et maritime qui avait pour
objectif d’attiser la concurrence entre les compagnies.
Cependant, cette libéralisation exige des sociétés solides et solvables afin qu’elles puissent
remplir leur vrai rôle, à savoir : la sécurisation des gens et des patrimoines d’une part et
d’autre part la formation d’un socle pour l’économie marocaine.
7
Deloitte ISCAE
La libéralisation du secteur entraîne une plus grande responsabilisation des assureurs ; ils
doivent tous se préparer pour mener à bien cette déréglementation tarifaire et surtout éviter
tout dérapage, notamment, le risque d’insolvabilité.
L’ensemble des stratégies adoptées doit s’articuler autour du redressement des systèmes
d’information, de la mise en place de nouvelles structures organisationnelles, plus souples et
plus efficaces par le biais de la maîtrise des secteurs d’activité incluant les ressources
humaines et les procédures administratives.
Elles doivent viser le développement du système financier afin de renforcer les assises
financières des compagnies et les rendre plus sécurisantes, et l’adoption d’une approche
orientée client tout en élargissant la gamme des produits offerts, et en étoffant le réseau de
distribution.
8
Deloitte ISCAE
« L’assurance est une opération par laquelle une partie, l’assuré, se fait promettre
moyennant une rémunération, la prime, pour lui ou pour un tiers en cas de réalisation
d’un risque, une prestation par une autre partie, l’assureur, qui, prenant en charge un
ensemble de risques les compense conformément à la loi de la statistique », selon le
professeur Joseph Hemard.
De cette définition, il ressort que l’assurance suppose un sacrifice pour l’assuré sous forme de
prime ou de cotisation, pour se voir garantir de la survenance future d’un risque redoutable.
Dès l’origine de leur développement, les assureurs ont été confrontés au problème causé par la
couverture de risques susceptibles d’entraîner des pertes insupportables pour l’entreprise
ayant accepté de les couvrir, et pouvant mettre en danger son équilibre financier.
9
Deloitte ISCAE
La compagnie d’assurance était donc confrontée à l’alternative suivante : refuser tous ces
risques, mais compromettre par la même son expansion commerciale ; ou accepter de les
couvrir, mais risquer la faillite en cas de sinistre.
Face à ce problème, l’industrie de l’assurance a été amenée à mettre au point des techniques
de répartition des risques de telle sorte qu’il ne reste à la charge de l’entreprise que la portion
du risque qu’elle estime pouvoir supporter sans danger. Cette portion est appelée plein ou
capacité de conservation de l’entreprise.
Le marché de l’assurance au Maroc est sorti d’une coûteuse période de restructuration (qui, en
1995, a conduit à la liquidation du quart des compagnies du secteur) et plus récemment d’une
vague de concentration, ce marché concerne aujourd’hui une quinzaine de compagnies dont le
chiffre d’affaires représente encore moins de 3% du PIB. Actuellement, le secteur poursuit sa
restructuration avec l’adoption d’un nouveau code des assurances.
2- Les intermédiaires
Le courtier et l’agent général sont les principaux acteurs qui mettent en relation les
compagnies d’assurance et les assurés. La loi autorise exceptionnellement certaines
entreprises à ouvrir les bureaux directs.
*Les agents
Les agents généraux sont des personnes habilités par une entreprise d’assurance ou de
réassurance, un contrat précisant la nature et l’étendue des prérogatives à présenter au public
des opérations d’assurance.
*Les courtiers
Contrairement à l’agent qui est mandataire de la compagnie, le courtier est un commerçant
immatriculé au registre de commerce, qui place les risques de ses clients auprès des
compagnies d’assurance.
10
Deloitte ISCAE
*La bancassurance
Le réseau de la bancassurance s’est développé ces dernières années au Maroc, et constitue à
l’heure actuelle un moyen incontournable de distribution.
Σεχτιον ΙΙ:
ΙΙ: Ργλεµεντατιον
D’ASSURANCE
1- Le cadre réglementaire
11
Deloitte ISCAE
12
Deloitte ISCAE
1.4 Protocoles
13
Deloitte ISCAE
Par ailleurs, le droit commun s’applique particulièrement (pour certains aspects) à l’assurance,
en matière d’IS, d’IGR et de TVA.
d’assurance
(DAPS)
Le Ministère des Finances, à travers différents textes détermine tout un corps de règles
prudentielles, ayant pour objectif d'assurer aux preneurs de contrats une protection uniforme
et cohérente. L'objectif est de protéger les assurés et leurs ayants droit, avant même d'assurer
la survie de l'entreprise d'assurances concernée.
L'un des moyens adaptés pour assurer la garantie des assurés est de mettre en place des
contraintes réglementaires destinées à asseoir la solvabilité globale des entreprises
d'assurances. Ce sont ces contraintes que la réglementation marocaine, comme la
réglementation française, a codifiées en application des règles issues des directives
européennes.
Ces règles sont de différentes natures. Elles ont toutes pour objectif de faire en sorte que
l'assureur puisse, en permanence, honorer ses engagements envers les assurés.
14
Deloitte ISCAE
le compte-rendu statistique et financier: outre les états de synthèse, les sociétés d'assurances
doivent produire des états modèles fixés par décret. Ces états constituent un support de suivi
de la situation des diverses compagnies par la DAPS ;
Cette dernière est l'un des principaux éléments de la surveillance des sociétés d'assurances.
Elle permet de s'assurer de la solidité financière des entreprises, et par conséquent, de leur
aptitude à supporter une dégradation de leurs engagements techniques.
Il s'agit d'un des points les plus anciens de l'harmonisation européenne dans le domaine de
l'assurance (Directive n079/267/CEE du 5 mars 1979).
La marge de solvabilité représente la part des actifs libres dont une entreprise doit
obligatoirement disposer en considération des primes collectées, et de la charge de sinistres
survenus. L'objectif étant de diminuer l'impact de certains éléments aléatoires sur les
engagements des compagnies d'assurances.
En effet, des événements qui peuvent découler soit de la nature du risque couvert, soit de la
composition du portefeuille de l'assureur, peuvent fausser le montant des provisions
techniques réellement constituées.
La marge de solvabilité doit être respectée de façon permanente. Ceci nécessite une
surveillance permanente de vérifier que la marge est bien respectée, et de prendre sans délai
les mesures qui s'imposent pour ne pas se trouver, à la suite d'un mauvais résultat par
exemple, en situation d'insuffisance de marge.
Les paramètres retenus pour la constitution de la marge de solvabilité sont similaires à ceux
des pays européens, à savoir les fonds propres réels de l'entreprise (le capital constitué et
versé ou une partie du capital lorsqu'il n'est pas entièrement versé plus les réserves libres de
l'entreprise) rapportés à un pourcentage du chiffre d'affaires et de la charge des sinistres.
15
Deloitte ISCAE
Selon les dispositions de l'article 4 de l'arrêté du 20 juin 1996, les engagements réglementés
doivent être représentés par des actifs. Il s'agit du principe de représentation. Le rôle essentiel
de ce principe est d'assurer l'équilibre de la structure financière et de contribuer à la garantie
du remboursement des engagements des sociétés d'assurances.
Les principaux organes d'encadrement sont la Fédération Marocaine des Sociétés d'Assurances et
de Réassurances (FMSAR) et le Comité Consultatif des Assurances Privées (CCAP).
La FMASR a pour objet de défendre les intérêts professionnels des compagnies et de coordonner
leur action. Elle effectue des études sur le secteur et publie des rapports d'activité sur l'évolution
et les problèmes du secteur.
Le CCAP est un autre organisme qui encadre la profession et assure le dialogue entre les
pouvoirs publics et le secteur des assurances.
2.3 Le contrôle légal exercé par les commissaires aux compte (CAC)
Leur mission consiste à dérouler, contrairement au passé, toutes les diligences d'un audit
financier et effectuer des vérifications spécifiques concernant les règles de fonctionnement et
d'administration des sociétés.
16
Deloitte ISCAE
Ces derniers ne doivent pas cumuler la fonction de commissaires aux comptes, sachant par
ailleurs que les compagnies d'assurances ont l'obligation, comme tous les organismes faisant
appel public à l'épargne de désigner deux commissaires aux comptes.
L'instruction 18 du Ministère des Finances du 29 mars 1996 stipule que les compagnies
d'assurances, de réassurances, et de capitalisation sont tenues de faire auditer, annuellement, leurs
comptes par des auditeurs externes qui ne doivent pas cumuler la fonction de commissaires aux
comptes. Un exemplaire du rapport d'audit doit être communiqué au Ministère des Finances au
plus tard à la date d'envoi du compte rendu financier et statistique, soit le 30 juin.
17
Deloitte ISCAE
Composé de 338 articles, le nouveau code des assurances, est constitué de cinq livres :
Livre l "Le contrat d'assurance" : Ce livre cite dans un premier temps les
dispositions communes aux contrats d'assurances. Il précise ensuite celles
relatives aux assurances de dommages et aux assurances de personnes.
Livre II "Les assurances obligatoires" : Il s'agit de l'assurance chasse et de
l'assurance automobile. Le législateur a consacré un Titre de ce livre au Fonds
de Garantie des Accidents de la Circulation en précisant principalement son
objet, ses organes d'administration et de contrôle ainsi que les conditions de
recours à cette institution ;
Livre III "Les entreprises d'assurances et de réassurances" : Ce livre traite des
conditions d'exercice de ces entreprises, des règles de gestion, des règles
comptables et statistiques, des garanties financières, des règles de contrôle etc.
Livre IV "La présentation des opérations d'assurance": Le code a défini dans ce
livre les conditions d'exercice et de gestion des intermédiaires d'assurance. Il a
également précisé, entre autres, les règles de contrôle, les conditions de
cessations d'activité et de retrait d'agrément de ces intervenants;
Livre V "Dispositions diverses et transitoires".
Dans le cadre de sa mission, l'auditeur se penchera sur les aspects suivants du code des
assurances :
les conditions d'exercice des entreprises d'assurance et de réassurance ;
le contrôle de l'Etat;
les règles comptables de base et garanties financières;
le rôle des commissaires aux comptes.
18
Deloitte ISCAE
Dans son article 161, le code des assurances précise que "les entreprises d'assurance et de
réassurance ne peuvent commencer leurs opérations que si elles sont agréées par
l'administration." L'agrément n'est accordé, sur leur demande, qu'aux entreprises régies par le
droit marocain ayant leur siège social au Maroc et après avis du Comité consultatif des
assurances.
Pour être agréées, les entreprises d'assurance et de réassurance doivent être constituées sous
forme de sociétés anonymes ou de sociétés d'assurances mutuelles.
Les sociétés anonymes doivent justifier d'un capital minimum de cinquante millions
(50.000.000) de dirhams. Les sociétés d'assurances mutuelles doivent, quant à elles, justifier
d'un nombre minimum de sociétaires de dix mille (10.000) personnes et d'un fonds
d'établissement minimum de cinquante millions de dirhams.
Il convient de préciser que, au même titre que les sociétés anonymes, l'article 198 du code des
assurances précise qu'il doit être désigné dans chaque société d'assurance mutuelle deux
commissaires aux comptes et que les dispositions de la loi n°17-95 (sociétés anonymes)
relative aux conditions de nomination des commissaires aux comptes notamment en matière
d'incompatibilités, à leur rémunération, à leurs pouvoirs, à leurs obligations, à leur récusation
et à leur révocation, sont applicables aux sociétés d'assurances mutuelles, sous réserve des
règles propres à celles-ci.
L'assurance met en jeu des capitaux qui ne sont pas la propriété des entreprises d'assurances,
mais constituent le gage des assurés et bénéficiaires de contrats.
Aussi l'Etat se doit de protéger cette masse de capitaux dont les sociétés se trouvent
dépositaires. Cette protection ne peut être assurée que dans un cadre structuré et organisé de
manière telle à permettre à cette activité de s'exercer dans les meilleures conditions de
19
Deloitte ISCAE
solvabilité et de rentabilité possible tout en préservant les intérêts de toutes les parties en
cause.
Dans son titre IV "Les règles comptables et statistiques", le code des assurances précise
(article 233) que les entreprises d'assurance et de réassurance sont tenues de respecter les
dispositions de la loi 9-88 relatives aux obligations comptables des commerçants. Cependant,
l'évaluation des provisions techniques et des placements est régie par le code des assurances et
"les textes pris pour son application".
De plus, dans son titre V "Les garanties financières", le code précité précise que les
entreprises d'assurance et de réassurance doivent, à toute époque, inscrire à leur passif et
représenter à leur actif:
20
Deloitte ISCAE
Enfin, dans son article 239, le code des assurances précise que les entreprises d'assurance et
de réassurance doivent, en complément des provisions techniques, justifier, à tout moment, de
l'existence d'une marge de solvabilité destinée à faire face aux risques de l'exploitation
propres au caractère aléatoire des opérations d'assurance.
Selon l'article 168 du code des assurances, les entreprises d'assurance et de réassurance
doivent être constituées sous forme de société anonyme ou de sociétés d'assurances mutuelles.
Ainsi, les sociétés anonymes sont soumises au contrôle des commissaires aux comptes en
vertu de la loi n° 17-95.
Pour ce qui est des sociétés d'assurances mutuelles, l'article 198 du code des assurances
prévoit qu'il doit être désigné dans chaque société d'assurance mutuelle deux commissaires
aux comptes au moins chargés d'une mission de contrôle et de suivi des comptes de ladite
société.
Par ailleurs, l'article 245 ajoute que les états, comptes rendus, tableaux et documents transmis
à l'administration (Ministère des Finances) dans le cadre de son contrôle doivent être certifiés
par les commissaires aux comptes des entreprises d'assurance.
Le secteur des assurances dispose d'un plan comptable spécifique mis en application depuis
1997, le Nouveau Plan Comptable des Assurances (NPCA). Ce dernier définit les états de
synthèse, le cadre comptable ainsi que la liste et les modalités de fonctionnement des comptes
21
Deloitte ISCAE
Le cadre comptable du PCA prévoit 8 classes (de 1 à 8) pour la comptabilité générale, une
classe (9) pour les comptes analytiques et une classe (0) pour les comptes spéciaux.
Les comptes suivants ont été créés spécialement pour les opérations d'assurance :
16 - Provisions techniques brutes: Ce poste est affecté aux provisions techniques, c'est-à-dire
aux charges prévisibles qui concernent l'exécution des contrats passés entre la société et ses
assurés, ainsi que les provisions complémentaires exigées par la réglementation des
assurances. Il concerne aussi les provisions pour acceptations en réassurance.
Les titres acquis par une compagnie d'assurances et émis par une autre compagnie d'assurance
sont considérés comme des titres de participation quelque soit le montant détenu, même si ce
montant est notoirement insuffisant pour exercer une influence dans la société émettrice.
Notons que le NPCA n'a pas prévu au niveau du bilan une distinction entre placements vie et
non vie comme au niveau du Compte de Produits et de Charges (CPC). Une telle distinction
aurait permis de faire un rapprochement rapide entre ces placements au bilan et leurs revenus
qui sont distingués entre vie et non-vie au niveau du CPC.
Dans le compte charges à répartir, il est distingué entre les frais d'acquisition des "placements
affectés aux opérations d'assurances" et les frais d'acquisition des autres immobilisations.
32 - Part des cessionnaires dans les provisions techniques: Ces comptes enregistrent la part
des cessionnaires dans les engagements de l'entreprise telle que résultant des conventions de
22
Deloitte ISCAE
cession en réassurance et en tenant compte des modalités retenues pour l'établissement des
comptes de cessions.
42 - Dettes pour espèces remises par les cessionnaires : Ce compte est crédité lors de la
constitution des dépôts en espèces par les réassureurs.
70 - Primes: Cette rubrique comprend les primes ou cotisations relatives aux affaires directes
(primes et ajustements de primes, primes annulées, primes restant à émettre, primes à
annuler), aux cessions, aux acceptations et aux rétrocessions.
Les produits et les charges de l'exercice sont ventilés au sein de deux comptes techniques
("vie" et "non-vie") et d'un compte non technique ainsi qu'un tableau récapitulatif qui dégage
les résultats suivants:
Résultat technique des assurances sur la vie;
Résultat technique des assurances non-vie;
Résultat non technique;
Résultat avant impôts;
Résultat net
Les principaux apports du NPCA par rapport à l'APCA sont les suivants :
BILAN
Les dettes pour espèces remises par les cessionnaires sont classées parmi le passif circulant
(dans une rubrique distincte) alors que dans l'ancien PCA; elles étaient classées parmi les
dettes à long et moyen terme.
Les majorations des provisions techniques sont enregistrées dans un compte spécialement créé
à cet effet.
23
Deloitte ISCAE
La réserve pour risques en cours (REC) est classée parmi les provisions pour sinistres et
ventilée en provision pour primes non acquises (PNA) et provision pour risques en cours
proprement dite (évaluée en fonction de la sinistralité). Il en est de même de la réserve pour
REC acceptations. Dans l'ancien PCA; cette provision était classée parmi les provisions de
primes et comprenait les deux éléments (PNA et REC du NPCA).
Il faut noter que les frais d'acquisition des contrats (composés essentiellement des
commissions allouées aux intermédiaires) relatifs aux primes reportables doivent être
également reportés (compte 3492 du NPCA : charges d'acquisition reportées).
L'ancien PCA ignorait le report de ces commissions en considérant qu'elles sont absorbées
dans l'exercice de leur émission.
Le terme provision remplace le terme réserve utilisé auparavant dans l'APCA, de même que
l'expression "prestations et frais à payer" remplace l'expression "sinistres à payer".
La provision pour primes acquises et non émises (PANE) et la provision pour annulation de
primes (PAP) sont comptabilisées respectivement dans des comptes d'actif circulant 3427
primes à émettre (PAE) et de passif circulant 4427 primes à annuler (PAA) du NPCA et non
dans la rubrique 16 consacrée aux provisions techniques. Ces provisions étaient classées
parmi les provisions techniques dans l'APCA.
Les modalités de détermination de la provision pour primes à annuler ne sont pas définies par
la réglementation spécifique à l'assurance. Cependant, le NPCA stipule que cette provision est
estimée en fonction des primes émises et non encaissées lors de l'inventaire, et qu'elle doit être
calculée nette de taxes sur les assurances. Les frais d'acquisition doivent être également
annulés dans le sens inverse. Le NPCA ne se prononce pas sur la part des réassureurs ; En
France le montant de la provision doit être comptabilisé brut de réassurance ; la part des
réassureurs doit être comptabilisée à l'actif.
Les engagements hors bilan sont présentés au niveau de l'ETIC alors qu'ils n'étaient pas
prévus dans l'APCA.
24
Deloitte ISCAE
Les provisions pour risques et charges sont distinguées en provisions durables et non
durables. Cette distinction n'existait pas selon l'ancien PCA.
La ventilation des comptes intermédiaires en créances sur les assurés, créances ou dettes sur
les intermédiaires en distinguant plusieurs niveaux d'ancienneté des primes impayées : Au
niveau de l'ancien PCA, les primes impayées et les autres opérations (sinistres, ristournes,
etc.….) et les commissions dues aux dits intermédiaires étaient compensées dans des comptes
courants des intermédiaires.
Ces dispositions obligent les compagnies d'assurances à apporter des modifications à leurs
applications informatiques de suivi des primes impayées indépendamment des comptes à
créer. Il faut noter que le projet de circulaire n°18 du MF sur le suivi des primes impayées
conduira encore plus à des modifications aussi bien au niveau informatique que comptable.
Les charges de placements affectés aux opérations d'assurances sont ventilées en : charges
d'intérêts, frais de gestion des placements, perte de change, pertes sur réalisation de
placements, autres charges de placements, et dotations aux placements. La même ventilation
concerne les produits de placements.
Cependant, Le NPCA n'a pas précisé les modalités de répartition du solde net global entre les
comptes techniques vie et non vie d'une part et les comptes non techniques d'autre part.
Certains comptes de l'ancien PCA sont regroupés en un ou deux comptes du nouveau PCA,
nous pouvons citer à titre d’exemples, le regroupement :
25
Deloitte ISCAE
Les mouvements sur provisions techniques seront présentés sous forme de variation et non
plus sous forme de reprise et constitution.
Les prestations et frais payés sont davantage ventilés dans le NPCA. Elles comprennent : les
sinistres en principal, les capitaux constitutifs de rentes, les aréages, les rachats; les
participations aux bénéfices, les frais accessoires, les recours et sauvetages.
L'arrêté du 10 juin 1996, tel qu'il a été mis à jour, relatif aux garanties financières et aux
documents et comptes-rendus exigibles des entreprises d'assurance, de réassurance et de
capitalisation traite principalement:
26
Deloitte ISCAE
Ainsi, les entreprises d’assurance ont l’obligation de couvrir leurs engagements techniques
par des actifs, et de veiller à ce que cette couverture soit permanente.
L’article 238 du Code des assurances, compris dans le titre V sur les garanties financières,
précise que « les entreprises d'assurance et de réassurance doivent, à toute époque, inscrire à
leur passif et représenter à leur actif :
27
Deloitte ISCAE
Ce principe trouve son essence dans le fait que l’assureur vend, au comptant, un contrat
assurant un risque dont l’éventuelle réalisation est différée dans le temps.
La représentation des engagements réglementés par des actifs équivalents doit être respectée
de manière permanente. Le texte précise en effet que la représentation doit être assurée « à
toute époque ». L’assureur doit, par conséquent, mettre en place un système de surveillance
interne permettant de vérifier que les limites prudentielles fixées sont strictement respectées.
Selon le PCA, les placements sont les immobilisations affectées à la couverture des
engagements techniques de l’entreprise dans les conditions prévues par la réglementation des
assurances. La rubrique numéro 26 intitulée « placements affectés aux opérations
d’assurance» est réservée à ce type d'immobilisations.
L’arborescence prévue par le PCA pour les comptes d’immobilisations en général, et pour les
placements d’assurance en particulier est la suivante :
28
Deloitte ISCAE
A noter que le PCA a prévu la rubrique 35 pour les « titres et valeurs de placement (non
affectés aux opérations d’assurance) ». Ce compte concerne les placements non affectés ou en
instance d’affectation aux opérations d’assurance.
L’article 19 du code des assurances du 7 novembre 2002 livret III énumère les placements
admis en représentation des réserves techniques comme suit :
1°- Valeurs de l'Etat ;
2°- Valeurs jouissant de la garantie de l'Etat ;
3°- Créance sur le Fonds de solidarité des assurances dans le cadre des subventions
accordées au titre des transferts d'office prévus à l'article 258 de la loi n°17-99
précitée;
4°- Créance sur la Société centrale de réassurance correspondant à des provisions
afférentes aux cessions légales non déposées auprès des cédants ;
5°- Obligations émises par les banques ;
6°- Avances sur contrats vie ;
7°- Immeubles urbains bâtis, situés au Maroc ;
8°- Autres immeubles urbains situés au Maroc ;
9°- Parts et actions de sociétés immobilières y compris les avances en compte courant ;
10°- Prêts en première hypothèque sur des immeubles situés au Maroc, dans les limites
et conditions fixées par le ministre chargé des finances, sans que l’ensemble des
hypothèques inscrites en premier rang sur un même immeuble ne puisse excéder
75% de sa valeur estimative ;
11°- Prêts sur les valeurs énumérées aux paragraphes 1° et 2° ci-dessus ;
12°- Titres de créances négociables (certificats de dépôt) soumis aux conditions et
règles édictées par la loi n° 35-94 promulguée par le dahir n° 1-95-3 du 24 chaâbane
1415 (26 janvier 1995) relative à certains titres de créances négociables ;
29
Deloitte ISCAE
13°- Titres de créances négociables (bons des sociétés de financement) soumis aux
conditions et règles édictées par la loi n° 35-94 précitée ;
14°- Titres de créances négociables (billets de trésorerie) soumis aux conditions et
règles édictées par la loi n° 35-94 précitée, garantis par des avals bancaires ;
15°- Obligations cotées à la bourse des valeurs ;
16- Autres obligations dont l'émission a reçu le visa du Conseil déontologique des
valeurs mobilières ;
17°- Actions cotées à la bourse des valeurs ;
18°- Actions des sociétés d’investissement à capital variable ou parts de fonds
communs de placement dont l’objet est limité à la gestion d’un portefeuille de valeurs
mentionnées aux 1° et 2° du présent article ;
19°- Actions des sociétés d’investissement à capital variable ou parts de fonds
communs de placement dont l’objet n'est pas limité seulement à la gestion d’un
portefeuille de valeurs mentionnées au 1° et 2° du présent article ;
20°- Obligations émises par les fonds de placements collectifs en titrisation soumis
aux conditions et règles édictées par la loi n° 10-98 relative à la titrisation de créances
hypothécaires, promulguée par le dahir n° 1-99-193 du 13 joumada I 1420 (25 août
1999);
21°- Primes ou cotisations à recevoir, afférentes à des opérations d’assurances vie, de
deux mois de date au plus, nettes de taxes et de charges d'acquisition;
22°- Primes ou cotisations à recevoir, afférentes à des opérations d’assurances non-vie,
de deux mois de date au plus, nettes de taxes et de charges d'acquisition;
23°- Créances sur les entreprises d'assurances et de réassurance visées à l'article
158 de la loi n°17-99 précitée correspondant à des provisions afférentes aux cessions
facultatives non déposées auprès des cédants ;
24°- Créances nettes sur les cédants au titre des acceptations en réassurance ;
25°- Espèces en caisse ou déposées auprès des organismes visés à l'article 49 ;
26°- Charges d'acquisition reportées ;
27°- Autres placements, sur autorisation, pour chaque cas, par le ministre chargé des
finances.
En outre l’article 30 du code des assurances stipule que : Les titres de créances subordonnées
non cotés ne peuvent être admis en représentation des provisions techniques.
30
Deloitte ISCAE
Outre les valeurs énumérées à l'article 29 ci-dessus, le code des assurances a prévu dans son
article 38 que les entreprises d'assurances et de réassurance peuvent représenter les
engagements afférents aux opérations réalisées par leurs succursales situées à l'étranger, par
les éléments d'actif admis par les législations des pays où elles opèrent et localisés sur le
territoire de ces pays.
Il s’agit des valeurs mobilières et assimilées, actifs immobiliers, prêts et dépôts ne répondant
pas aux conditions leur permettant d’être admis en représentation, ou bien que l’entreprise n’a
pas affecté délibérément à la représentation des engagements techniques. Ces immobilisations
constituent l’actif libre.
Ces autres placements, non admis en représentation, sont enregistrés en classe 2, dans le
numéro de compte correspondant à leur nature.
La règle de congruence, énoncée par les articles 19 et 20 de l’arrêté du 10 juin 1996, vise à
limiter l’exposition au risque de change des entreprises d’assurance en leur imposant de
détenir des actifs libellés dans les mêmes devises que celles des engagements pris envers leurs
assurés.
31
Deloitte ISCAE
Principe du canton
Le canton correspond à un portefeuille de valeurs représentant les engagements relatifs à un
produit donné, gérés distinctement des autres actifs de l’entreprise d’assurance. La gestion par
canton peut aller jusqu’à gérer séparément les actifs admis en représentation des différentes
catégories de contrats voire même des différents tarifs au sein d’un même contrat.
Le cantonnement réglementaire
L’article 22 rend obligatoire l’affectation des actifs en représentation sur les comptes distincts
suivants :
a- assurance vie et capitalisation ;
b- gestion spéciale des rentes accidents de travail ;
c- assurance transport ;
d- autres opérations d’assurance.
En dehors de la règle précitée, aucune autre disposition n'évoque le principe et les règles
applicables à la gestion par canton.
32
Deloitte ISCAE
N’entrent pas dans la catégorie de « valeurs mobilières amortissables » les valeurs suivantes
car leurs revenus ne peuvent être considérés comme étant fixes :
Les obligations indexées : ce sont les obligations dont le revenu et/ou le capital
sont partiellement ou entièrement indexés sur une valeur de référence. A notre
connaissance, ce type d’obligations n’existe pas au Maroc,
Les parts d’OPCVM,
Les obligations participantes.
33
Deloitte ISCAE
Aux termes du dahir du 20 avril 1960 approuvant la convention du 9 mars 1960 portant
création de la société, la Société Centrale de Réassurance (S.C.R.) est concessionnaire de
l'Etat marocain de la cession légale.
Il s'agit d'une réassurance dont les modalités sont fixées par l'Etat. Elle est obligatoire pour
toutes les compagnies d'assurance au Maroc.
entreprises d’assurance
Activité spécifique, l'assurance est soumise à des règles fiscales et parafiscales spécifiques
également. En effet, les compagnies d'assurance sont tenues de verser à l'Etat la taxe sur les
assurances.
Cette dernière est prévue par l'annexe II du décret n° 2-58-1151 du 24 décembre 1958 portant
codification des textes sur l'enregistrement et le timbre telle que modifiée par le dahir portant
loi n° 1-84-7 du 10 janvier 1984 édictant des mesures d'ordre financier en attendant la
promulgation de la loi de finances pour l'année 1984.
Selon ce décret, "les contrats d'assurance passés par les entreprises d'assurance ainsi que tous
les actes ayant exclusivement pour objet la formation, la modification ou la résiliation amiable
desdits contrats, sont soumis, à l'exclusion des droits de timbre, d'enregistrement et de la taxe
sur la valeur ajoutée, à une taxe spéciale, dite "taxe sur les assurances" (...) La taxe sur les
assurances est établie sur le montant des primes, surprimes ou cotisations (...) Elle est
acquittée par les entreprises d'assurance, leurs représentants légaux ou les intermédiaires
d'assurances (.. .)".
Le taux de la taxe sur les assurances varie en fonction de la catégorie. Ainsi,
34
Deloitte ISCAE
Par ailleurs, la loi n° 30-89 relative à la fiscalité des collectivités locales et leurs
regroupements précise qu'il est institué à compter du premier janvier 1990 une taxe qui est
due par les redevables de la taxe sur les assurances et elle est liquidée et recouvrée selon les
mêmes formes que celles applicables en matière de taxe sur les contrats d'assurance.
Les compagnies sont également appelées à verser une participation aux frais de contrôle et de
surveillance de l'Etat et à participer à l'alimentation de certains fonds comme le fonds de
garantie des accidents de la circulation, le centre national de prévention des accidents de la
circulation.
Pour ce qui est de l'impôt sur les sociétés, le taux de l'impôt est fixé à 39,6% en vertu de
l'article 14, alinéa 1 de la loi n° 24-86 relative à l'IS.
En matière de taxe sur la valeur ajoutée, l'article 7 de la loi n° 30-85 relative à la TVA précise:
"Sont exonérés de la taxe sur la valeur ajoutée (...) les opérations réalisées par les sociétés ou
compagnies d'assurance et qui relèvent de la taxe sur les contrats d'assurance".
L’assurance est un contrat où l’assureur garantit à l’assuré contre le paiement d’une somme
(prime) le versement d’une indemnité déterminée ou non en cas de survenance d’un sinistre
(répartition) ou d’une rente déterminée à l’issue d’une certaine période (capitalisation) à une
personne (bénéficiaire) déterminée (assuré, ayants droits, bénéficiaire déterminé) ou non
déterminée (victime).
35
Deloitte ISCAE
Cette définition permet de mettre en évidence les principales composantes d'une opération
d'assurances: le risque, la prime, la prestation de l'assureur et la compensation.
36
Deloitte ISCAE
du fait que c'est grâce à ces versements, et à ceux des autres souscripteurs, que
l'assureur pourra indemniser ceux qui seraient sinistrés.
L'ensemble des personnes assurées contre un même risque, et qui cotisent
mutuellement pour faire face à ses conséquences constitue une mutualité.
Les opérations d’assurance peuvent être classées selon plusieurs critères, mais d’une manière
générale, on distingue :
Les éléments suivants constituent des conditions nécessaires et obligatoires pour la réalisation
de l'opération d'assurances:
L’homogénéité des risques: pour que la compensation entre les risques puisse
se faire dans les meilleures conditions, il faut réunir un grand nombre de
risques semblables, qui ont les mêmes chances de se réaliser, et qui sont donc
homogènes. Cette homogénéité se traduit par une sélection des risques.
La dispersion et l’adhésion des risques: l'objectif est d'éviter que les risques
assurés ne se réalisent en même temps, sinon la compensation ne peut pas
avoir lieu. Par ailleurs, il ne suffit pas de sélectionner et de disperser le risque,
il faut également éviter d'accepter un très gros risque dont le coût, en cas de
sinistre, ne pourrait être compensé par les primes. Deux techniques existent en
matière de division des risques. Elles sont indispensables et peuvent être mises
en oeuvre en même temps:
37
Deloitte ISCAE
38
Deloitte ISCAE
1- L'assurance vie
1.1 Définition
L’assurance sur la vie est réglementée par l’arrêté Viziriel du 28 Novembre 1934. C’est un
contrat par lequel en échange d’une prime, l’assureur s’engage à verser au souscripteur ou au
tiers par lui désigné, une somme déterminée (capital ou rente) en cas de mort de la personne
assurée ou sa survie à une époque déterminée.
D’après l’arrêté du ministre des finances du 10 juin 1996 dans son article 3 du chapitre
premier du Titre III, la catégorie vie et capitalisation comprend les sous catégories suivantes :
Assurances individuelles ;
Assurances populaires ;
Assurances collectives ;
Capitalisation ;
Nuptialité, natalité ;
39
Deloitte ISCAE
Opérations tontinières ;
Acquisition d’immeubles au moyen de la constitution de rentes viagères.
L’assurance vie individuelle se différencie de l’assurance collective par les éléments suivants:
40
Deloitte ISCAE
Les différents types de l’assurance vie peuvent être schématisés comme suit :
2- Assurance non-vie
2.1 Définition
L’assurance non vie recouvre les opérations d’assurance qui entraînent pour l’assureur des
engagements qui couvrent les risques de dommages corporels liés aux accidents, à la maladie,
et à tous autres risques de dommages aux biens ainsi que les risques liées à une activité
d’assistance.
41
Deloitte ISCAE
Le risque est l’éventualité d’un événement aléatoire, fait générateur du sinistre (l’incendie,
l’accident…). Le risque est également l’objet de la garantie (une habitation, une usine) c’est-
à-dire l’élément de patrimoine, l’activité menacée par le risque événement.
Les spécificités de l’assurance non vie sont les suivantes :
Le non paiement des primes entraîne une mise en demeure, puis une
suspension de la garantie et enfin la résiliation du contrat ;
Les prestations ne sont pas forfaitaires mais en rapport avec le préjudice du
sinistre ; L’indemnité ne peut en aucun cas être supérieure au préjudice
(principe indemnitaire);
Certaines assurances sont obligatoires (Auto) ;
L’assurance non vie est fondée sur un système par répartition, les primes
versées ne peuvent être capitalisées contrairement à l’assurance vie.
D’après l’article 32 de l’arrêté du ministre des finances du 10 juin 1996, les opérations non
vie comprennent :
Accidents corporels
Accidents du travail
Automobile
Responsabilité civile générale ;
Incendie
Assurances de risques techniques
Transport…
42
Deloitte ISCAE
Les contrats peuvent prévoir la prise en charge de tous ces risques ou de certains parmi eux
seulement.
43
Deloitte ISCAE
Dans une entreprise industrielle, le cycle de production commence par l’achat de matières
premières, l’engagement de coûts de production. Il se termine par l’encaissement du chiffre
d’affaires, censé couvrir les coûts engagés et dégager une marge de bénéfice.
En assurance, le cycle de production est bien particulier. L’assureur reçoit d’abord les primes
versées par les assurés. Puis, éventuellement en cas de sinistre, il débourse le montant de
l’indemnité. L'argent ainsi récolté n'étant pas reversé immédiatement à l'assuré, il peut être
placé, ce qui apporte une confortable source de revenus supplémentaires. Ce montant est
particulièrement important dans les branches à déroulement long (par exemple en
responsabilité civile), où le sinistre, lorsqu'il survient, n'est indemnisé que de longues années
après la perception de la prime. Dans les branches à déroulement court, cette source de
revenus est moins importante.
44
Deloitte ISCAE
Survenance Terme du
Vente Gestion du contrat d’un sinistre contrat
Connaissance
Dégagement de la marge du coût réel
PORTEFEUILLE
D'ENGAGEMENTS
ENCAISSEMENT REGLEMENT
DE PRIMES DE SINISTRES
PORTEFEUILLE
D'ACTIFS
DE COUVERTURE
45
Deloitte ISCAE
Etant donné l’inversion de son cycle, l’assureur dispose de fonds importants à placer en
immobilisations financières, que ce soit pour des raisons spéculatives ou à des fins de prise de
contrôle. La problématique qui se pose alors est l’éventualité de sinistres et sa conséquence
sur l’assureur. En cas d’accident ou autre, l’assureur se doit d’indemniser son assuré. Les
fonds doivent alors être disponibles. Dans le cas contraire, l’assureur aura failli à sa mission et
le principe de l’assurance n’aura plus de sens. C’est pourquoi le législateur a prévu ces cas et
a imposé aux entreprises d’assurance certaines contraintes quant à la structure des placements
(1)
qu’elles effectuent . Les placements doivent en effet couvrir la totalité des provisions
techniques, et leur structure doit permettre leur liquidité.
Finalement, les placements sont alors les garants des provisions techniques. Il est donc
primordial d’y accorder une attention particulière. Le commissaire aux comptes doit donc
dérouler un certain nombre de diligences pour valider les comptes qui leur sont relatifs.
46
Deloitte ISCAE
ΠΑΡΤΙΕ ΙΙ
47
Deloitte ISCAE
Les placements constituent, à côté des provisions techniques, l’un des éléments clés du bilan
d’une entreprise d’assurance. L’importance des primes collectées par les assureurs leur
permet de jouer un rôle de premier plan en matière d’investissements financiers.
La mauvaise gestion des placements des assureurs a souvent entraîné des faillites
d’importantes sociétés d’assurance. Sur le plan international, le cas de Nissan Mutuel Life,
premier assureur au Japon, avec 1,2 millions d’assurés et des actifs s’élevant à 17 milliards
USD, est un exemple parlant. Cet assureur a été contraint par le ministère nippon des
finances à suspendre ses activités en avril 1997. La cause est due à la vente de produits de
rentes à des taux de 5 à 5,5% sans couverture par des placements garantissant des
rendements minimums égaux à ces taux. La chute du taux de rendement des obligations n’a
pas permis à cet assureur de garantir les taux qu’il s’est engagé à payer, ce qui l’a entraîné
dans un gouffre financier. Cet exemple, parmi d’autres, permet d’illustrer l’importance de la
synchronisation des rendements des placements détenus par un assureur avec ses
engagements vis-à-vis des assurés.
Un autre domaine sensible de la gestion financière chez les assureurs est celui de
l’adéquation de la liquidité entre actifs et passifs de manière à pouvoir payer aux échéances
prévues. Ainsi, un décalage des échéances entre l’actif et le passif peut être désastreux.
La surévaluation des actifs constitue aussi une cause de faillite des assureurs.
La gestion des placements d’une entreprise d’assurance est un domaine sensible; les règles
d'évaluation et de présentation qui s'appliquent jouent un rôle capital en matière de stabilité
et de garantie financière. D'où l'intérêt d'un examen approfondi de ces règles.
48
Deloitte ISCAE
L’audit consiste en premier lieu à appréhender les risques généraux liés au portefeuille
titres que l'on audite. Pour ce faire, les objectifs d'audit sont au nombre de sept:
En matière d’audit des placements, nos objectifs restent globalement les mêmes.
Néanmoins, la réglementation spécifique des entreprises d’assurance nécessite que des contrôles
supplémentaires soient effectués sur les principes d’évaluation spécifiques et des règles de
couverture.
Les diligences propres à l’auditeur commencent par une identification claire des risques, étape
indispensable, qui permettra de définir et de mettre en œuvre une stratégie d’audit pertinente.
49
Deloitte ISCAE
Le secteur des assurances est un secteur où les contraintes réglementaires sont omniprésentes.
La compagnie doit respecter le dispositif réglementaire relatif aux fonctionnements juridique
et technique des contrats commercialisés. Elle est aussi contrainte à respecter tout le dispositif
prudentiel qui existe, et qui vise à assurer sa solvabilité et son aptitude à répondre à ses
engagements. Les textes réglementaires applicables aux divers aspects de l’assurance sont non
seulement nombreux, mais très variés. On constate effectivement que le cadre réglementaire
spécifique à ce secteur est très changeant, notamment les dispositions qui s’appliquent aux
provisions techniques.
Dans ce cadre, il est très important de connaître la politique de provisionnement adoptée par
la direction en matière d’évaluation des provisions techniques, et de déterminer tous les
facteurs qui peuvent influencer son attitude en la matière. L’auditeur devra déterminer si la
direction a toujours veillé au respect des règles réglementaires, si son attitude a toujours été
prudente en matière d’évaluation des provisions ou au contraire ses provisions ont été sous-
50
Deloitte ISCAE
estimées pour dégager le meilleur résultat possible. Il est aussi important de voir si la société
d’assurance respecte la réglementation en matière de structure de placements, si ses
placements permettent de couvrir dans les bonnes proportions les provisions techniques
constituées.
Cette évaluation permet dors et déjà à l’auditeur d’anticiper la surestimation ou la sous-
estimation des provisions, et leur couverture par les placements.
Les risques techniques et opérationnels sont liés à la nature même de l’activité d’assurance et
sont très variés. Nous citons ci-dessous quelques exemples que nous avons relevés à travers
les diverses missions que nous avons effectuées, et auxquels l’auditeur devrait accorder une
attention particulière ; il ne s’agit pas bien entendu d’une liste exhaustive :
51
Deloitte ISCAE
plusieurs fois, imputées à une mauvaise période comptable). A ce niveau, à titre d’exemples,
les aspects suivants sont examinés :
Le cycle des placements, par sa nature même, implique certains risques que nous proposons
de décrire de façon succincte.
52
Deloitte ISCAE
Mouvements non réels : il se peut, pour diverses raisons, que des mouvements
non effectifs soient enregistrés. Ceci vient biaiser toute la structure du
portefeuille, ainsi que le résultat financier. Les tests de validation des
mouvements par sondage devraient palier à ce risque.
Sur/sous provisionnement des placements : l’un des aspects les plus sensibles
de l’audit des placements concerne la validation des provisions, et ce parce
qu’elles viennent couvrir le risque de réalisation d’une moins-value au moment
de la cession des titres. Cette moins-value peut être la conséquence des
influences économiques, des fluctuations boursières, ou d’une variation de taux
d’intérêt. Les bases de calcul de ces provisions doivent être soigneusement
choisies, notamment les taux d’actualisation et les taux d’intérêt.
53
Deloitte ISCAE
«Le contrôle interne» est un processus mis en oeuvre par le Conseil d'administration, les
dirigeants et le personnel d'une organisation, destiné à fournir une assurance raisonnable
quant à la réalisation des objectifs en l’occurrence la réalisation et l'optimisation des
opérations, la fiabilité des informations financière et la conformité aux lois et aux
réglementations en vigueur.
54
Deloitte ISCAE
L'environnement de contrôle établi par les dirigeants, constitue le fondement de tous les autres
éléments de contrôle dans l'organisation à travers l'exigence d'intégrité, d'éthique et de
compétence. Il détermine le niveau de sensibilisation du personnel à l'exercice des contrôles.
Chaque élément qui fait partie de l'environnement de contrôle, doit donner lieu à une
évaluation par l'auditeur, préalablement à une conclusion d'un environnement favorable. Il est
évident que c'est un travail d'appréciation subjective qui fait appel à l'expérience
professionnelle de l'auditeur, à son bon sens et à son sens critique. L’auditeur se doit alors de
se poser plusieurs questions concernant les principales composantes de l'environnement de
contrôle : intégrité et éthique, compétence, conseil d’administration, philosophie et style de
management des dirigeants, structure de la compagnie, délégation de pouvoir et domaines de
responsabilité
55
Deloitte ISCAE
Par ailleurs, l’auditeur doit mener à bien les procédures analytiques préliminaires. Elles
consistent essentiellement en des revues analytiques globales qui visent à identifier les
principaux changements significatifs, et à orienter l'audit vers les zones de risques
importantes. Elles différent des revues analytiques qui sont déployées au niveau de l'examen
des comptes en tant que technique de validation.
Ces revues préliminaires sont nécessaires pour :
Ces risques doivent faire l’objet d’une analyse particulière au cours de la phase de
l’appréciation du contrôle interne. Nous avons procédé à leur énumération dans la partie
précédente.
la fonction actuarielle
56
Deloitte ISCAE
Une des premières phases de la revue du système d’information doit consister à se faire une
opinion sur l'environnement général du contrôle informatique, tant sur le plan de
l'organisation de la fonction, que sur celui de la gestion des sécurités pour un contrôle efficace
des accès et des niveaux de pouvoirs ou d'habilitation.
Cette revue sera focalisée sur les aspects suivants :
Bien que la fonction des actuaires soit importante dans les compagnies d'assurances en
général, de part l'expertise technique qu'ils détiennent, nous constatons que le département
actuariel est pratiquement inexistant dans les compagnies d'assurances marocaines sinon,
quand il existe se réduit très souvent à une seule personne.
Avec la libéralisation des tarifs et le développement des produits d'assurances vie; le rôle des
actuaires sera de plus en plus confirmé. Les compagnies d'assurances seront probablement
amener à créer un service actuariel qui en plus de la détermination, le contrôle et le suivi des
provisions mathématiques aura la responsabilité des travaux de tarification.
Actuellement, très souvent le rôle de l'actuaire consiste à déterminer les provisions
mathématiques et procéder à la tarification de certains produits.
57
Deloitte ISCAE
Il est important lors cette phase d'évaluation préliminaire de prise connaissance d'identifier les
contrôles éventuels mis en place par l'actuaire relatifs aux provisions mathématiques, et de
vérifier s'il dispose de l'expérience requise lui permettant d'assurer les travaux dont il est
responsable.
Par ailleurs, la direction devrait maîtriser les éventuelles marges intégrées dans le
provisionnement technique.
Les tableaux de bord mis en place doivent permettre à la fois d'analyser la cohérence des
évolutions, et de mesurer la performance de l'activité tout en s'assurant du respect des règles
de gestion définies dans le cadre des délégations de pouvoirs. Ils doivent également intégrer
des états permettant de détecter toute situation anormale pouvant révéler une insuffisante des
procédures de contrôle ou lister les dérogations enregistrées.
58
Deloitte ISCAE
CONTROLE INTERNE
Dans le domaine de l'assurance, les services comptables ne sont souvent que des «cellules
d'enregistrement» qui ne maîtrisent pas toujours, ou n'ont pas toujours les moyens de
contrôler, l'ensemble des informations déversées dans le système comptable. Ces informations
résultent pour l'essentiel d'opérations gérées dans les départements opérationnels et traitées
sur des chaînes en amont.
Il est donc particulièrement important dans ce secteur d'activité d'avoir une bonne vision des
«process», tant sur le plan des procédures de contrôle interne, que sur celui des systèmes de
gestion, qui sont à l'origine des opérations qui se déverseront dans le système comptable
Compte tenu de la masse traitée, la fiabilité de la comptabilité repose essentiellement sur
l'efficacité des procédures et la qualité de la gestion quotidienne et des applications des
systèmes informatiques.
L'évaluation du contrôle interne est indispensable pour apprécier la fiabilité des procédures en
place au regard notamment des principes d'exhaustivité des enregistrements, de réalité et
d'exactitude de ces enregistrements.
Il s'agit de prendre connaissance des procédures opérationnelles existantes soit sur la base du
manuel de procédures quant il existe, soit sur la base d'entretien avec les différents
interlocuteurs concernés. Très souvent, il n'existe pas de procédures écrites, et l'auditeur est
amené à faire des descriptions de procédures sur la base d'entretien. Les cycles qui sont
appréhendés sont les plus significatifs.
59
Deloitte ISCAE
conformité
L'objet de cette étape est de procéder à un diagnostic sur la base du recueil de l'existant et de
déceler les points forts qui existent et qui permettent d'atteindre les objectifs de contrôle
interne à savoir :
L'exhaustivité de l'enregistrement des opérations;
L'exactitude de l'enregistrement des opérations;
L'autorisation des transactions
La sécurité d'accès aux actifs et aux enregistrements
Les contrôles décrits lors de la phase de diagnostic peuvent n'être que théoriques. Ceci justifie
l'importance de la phase de tests dont j'objectif et de vérifier sur la base d'échantillon que les
contrôles recensés sont fonctionnels. La validité de ces tests dépendra de la représentativité
des opérations testées. Il est évident que les conclusions des tests permettent de déterminer le
niveau de confiance à accorder à chacune des procédures décrites.
Valeurs mobilières: enregistrement au prix d'achat hors prorata couru depuis la dernière
échéance et hors frais d'achat.
Les frais accessoires sont comptabilisés en frais financiers.
60
Deloitte ISCAE
Les droits de mutation, les frais de notaire et les frais d'acte sont comptabilisés en frais
d'établissement.
Immeubles et les parts ou actions des sociétés immobilières non cotées non cotées:
prix d'achat ou prix de revient, ou une valeur déterminée après expertise. Le prix de
revient des immeubles est égal à celui des travaux de construction et d'amélioration,
à l'exclusion des travaux d'entretien proprement dits déduction faite d'un
amortissement de 4%.
Les placements doivent faire l'objet d'un inventaire permanent qui repose sur la tenue des relevés
individuels et de registres de mouvements
Les valeurs mobilières amortissables (vie et AT) sont évaluées à la valeur la plus faible des trois
valeurs suivantes : prix d'achat, valeur nette de remboursement, cours de bourse au jour de
l'inventaire.
61
Deloitte ISCAE
Les titres non cotées : valeur vénale correspondant au prix qui serait obtenu
dans des conditions normales de marché et fonction de l'utilité du bien
pour l'entreprise.
Les actions des SICAV et FCP : le dernier prix de rachat publié au jour de
l'inventaire.
Comme pour toute cession, les titres sont sortis de l’actif à leur valeur d’acquisition.
La plus ou moins value dégagée est égale à la différence entre la valeur actuelle du titre et le
prix de cession
Au préalable à la mission d’audit des placements, le réviseur contractuel ou légal doit prendre
connaissance des éléments suivants :
Par ailleurs, les principaux documents de base servant au contrôle des placements sont :
62
Deloitte ISCAE
Il est important pour l’auditeur d’être à l’affût des risques concernant le cycle qu’il s’apprête à
auditer. Pour pouvoir détecter les erreurs et anomalies, il doit connaître les plus importantes
au préalable.
Compte tenu du contexte et de notre connaissance de l’environnement des compagnies
d’assurance de dommages, les principales anomalies possibles sont notamment :
63
Deloitte ISCAE
Ce test consiste à dresser un tableau de mouvements des placements. Ce tableau est lui-même
un récapitulatif de plusieurs tableaux de mouvements établis par type de placements. En effet,
pour chaque ligne du tableau ci-dessous, une série de travaux a été faite :
64
Deloitte ISCAE
Les écarts dégagés doivent faire l’objet d’une investigation de l’auditeur. S’ils sont injustifiés,
un redressement est à recommander.
Il s’agit de tester l’existence réelle des titres dans le portefeuille de l’assurance auditée.
L’auditeur doit s’assurer de la propriété effective de la société d’assurance des titres
comptabilisés dans son portefeuille.
Pour ce faire, la circularisation des dépositaires est nécessaire. Ces derniers sont sollicités à
envoyer à l’auditeur une attestation où figure l’ensemble des titres dont la société d’assurance
est propriétaire, avec leurs valeurs correspondantes. Si les dépositaires ne répondent pas à la
requête de l’auditeur, la société d’assurance auditée est tenue de demander ces attestations
elle-même aux dépositaires et les remettre à l’auditeur.
65
Deloitte ISCAE
Une fois les attestations reçues, l’auditeur doit vérifier l’existence de l’exhaustivité des titres
comptabilisés, chez les dépositaires. En cas d’erreur, ces derniers doivent faire l’objet d’une
réclamation pour correction. Ces points sont à suivre avec minutie.
Pour valider les mouvements de l’exercice, il faut tester leur réalité et leur exactitude en
valeur. La réalité est contrôlée pour les acquisitions et cessions. L’exactitude des mouvements
est par contre validée par le calcul des remboursements des obligations.
Ce test est fait par sondage ; il s’agit de sélectionner les mouvements les plus significatifs de
l’exercice et de les tester.
Pour la sélection, le montant global des acquisitions ou cessions constitue la population sur la
base de laquelle la sélection est faite. La précision monétaire nous est communiquée par le
chef de mission. Le risque « R » est déterminé en fonction du cycle audité et sa spécificité.
Echantillon = population * PM / R
acquisitions cessions
Population 55014,63 52346,91
PM 27900 27900
R 1,7 1,7
Nbre 68 6
Une fois la taille de notre échantillon définie, il faut maintenant sélectionner les mouvements
les plus importants, et ce pour couvrir un scope maximal.
Pour chaque test, il faut demander les avis d’opéré. Nous nous sommes assurés que
l’enregistrement comptable des acquisitions/cessions correspond bien à la traduction des avis
d’opéré sur les points suivants :
66
Deloitte ISCAE
- nature du titre
- date de valeur,
- quantité,
- valeur : pied de coupon, coût d’achat hors frais d’acquisition pour les autres.
Nous avons également vérifié que les acquisitions/cessions sont comptabilisées pour leur
valeur exacte, qu’elles sont autorisées et approuvées.
Il est préférable de conserver une copie des pièces justificatives dans le dossier physique de
l’auditeur.
67
Deloitte ISCAE
Pour valider la valeur bilantielle des obligations et titres de créances négociables à la clôture,
il faut passer par le calcul des amortissements et celui des frais d’acquisition. En effet, la
valeur à la clôture est égale à la valeur à l’ouverture diminuée des remboursements et
augmentée des frais d’acquisition.
2.2.2.1 Amortissements
68
Deloitte ISCAE
Le tableau de calcul ci-dessus donne une idée claire sur le mode de calcul des
remboursements, selon la spécificité de chacune des obligations en portefeuille.
En effet, si le remboursement est in fine, aucun amortissement n’est à passer.
Si le remboursement est linéaire, il suffit de diviser le nominal restant à l’ouverture par le
nombre d’années restantes de la durée de vie de l’obligation.
Si le remboursement est par annuité ou mensualité constante, le calcul est un peu plus
compliqué :
Les frais d’acquisition ou surcôtes/décôtes sont des charges relatives à l’acquisition des
obligations. Elles sont immobilisées tout comme les obligations. Leur montant total doit donc
venir augmenter celui des placements au portefeuille de la société d’assurance.
69
Deloitte ISCAE
Acquisition du 14/02/2005
Bilan
Bons de Trésor 31 400 000,00
Intérêts 563 049,32 (b)
Frais d'acquisition des placements 208 470,66 (c)
Taux amortissement annuel 6,81% (d)
Amortissement 2006 14 198,88 (e)
70
Deloitte ISCAE
Ce test est réalisé pour une sélection de titres, en veillant à couvrir un scope important du
montant total des frais d’acquisition.
Les dépôts à terme sont logés dans des comptes bloqués en banque. Ils produisent des intérêts
et constituent donc des placements financiers. La spécificité qui réside dans ce type de
placement est sa courte durée. En effet, un dépôt à terme a une durée moyenne de trois mois.
Les mouvements de remboursements/placements sont alors très fréquents. Il nous est donc
difficile de tester la validité et la réalité de l’ensemble des mouvements.
La méthode préconisée pour la validation de ce type de placements est celle du test de
l’existence effective des dépôts à terme à la clôture, et ce après avoir bien évidemment
rapproché les montants communiqués par la société d’assurance avec le solde en balance
générale à la clôture de l’exercice.
Le rapprochement entre les solde des dépôts à terme communiqués à l’auditeur et les soldes
comptabilisés est simple lorsque es dépôts sont faits en monnaie nationale.
Par contre, lorsque les dépôts sont faits à l’étranger, en devises étrangères, le rapprochement
passe obligatoirement par une conversion de monnaies. Cela implique des écarts de
conversion à valider également.
71
Deloitte ISCAE
Ce test vise à vérifier l’existence effective des dépôts à terme à la date de clôture. Il se fait en
deux étapes :
La vérification du dépôt par la confirmation de la banque
La vérification du crédit du montant exact du dépôt dans le relevé bancaire
Il est préférable de conserver dans le dossier physique une copie des pièces probantes.
Ces prêts sont constitués essentiellement par des prêts logements accordés par la société
d’assurance à son personnel. La validation des mouvements a été faite par un test de sondage
vérifiant la réalité des accords de prêts et des remboursements au cours de l’exercice. Par
ailleurs, pour les remboursements exceptionnels, il est nécessaire de demander le bordereau
de remise de chèque.
72
Deloitte ISCAE
CAPITAL
A ACCORD
REMBOURSEMENTS RESTANT DU
NOUVEAU 06
06
PRETS LOGEMENTS 5 676 1 397 820 6 253
PR. LOG. DEPARTS VOL. 531 - 118 413
IMMEUBLES RABAT 124 - 15 110
TOTAL 6 332 1 397 953 6 776
Une fois que les mouvements sont validés, il s’agit pour l’auditeur de contrôler l’exactitude
des produits ou charges provenant des cessions de titres. Pour ce faire, il faut procéder par la
méthode d’échantillonnage déjà énoncée, à une sélection des plus ou moins values à tester.
Une fois la sélection faite, la plus ou moins value doit être calculée par l’auditeur pour la
rapprocher des valeurs comptabilisées.
Elle se définit comme étant la différence entre la valeur de cession et le coût de revient du
titre. Ce coût de revient se calcule généralement par la méthode du CMUP (coût moyen
unitaire pondéré). Il permet la valorisation du titre à sa sortie du stock.
Ce tableau est un modèle de calcul du CMUP ainsi que de la plus-value totale résultant de
l’ensemble des cessions de l’année, et ce concernant un titre donné.
73
Deloitte ISCAE
Revenu Fixe
Cette taxe est une charge subie par la société d’assurance relative aux intérêts sur placements.
Elle représente 20% des intérêts bruts. Elle se calcule sur tous les revenus fixes dégagés par
les placements, quelle que soit leur nature. Elle est comptablement considérée comme une
créance sur l’Etat à la clôture car c’est un impôt à caractère libératoire. Il fait l’objet d’un
prélèvement à la source. Le montant comptabilisé en créance est calculé comme suit :
74
Deloitte ISCAE
Ce test valide le calcul des amortissements concernant l’exercice audité, pour l’exhaustivité
des immobilisations corporelles affectées aux placements. La méthode de calcul est
généralement simple. L’amortissement est le plus souvent linéaire.
A noter que le taux d’amortissement pour les AAI est de 10%.
Ces tests sont quelque peu sensibles. Les méthodes de valorisation des provisions doivent être
les plus objectives possible. L’auditeur doit traiter ces comptes avec rigueur et attention. En
effet, leur bonne comptabilisation couvre le risque de moins-value en cas de cession de titres.
Pour une sécurité maximale, l’exhaustivité des provisions est à vérifier par l’auditeur.
Les valeurs mobilières au prix d’achat, toutefois, celles dont la moins value au jour de
l’inventaire atteint 25 % du prix d’achat, sont ramenées, dans tous les cas, à l’estimation au
cours le plus bas de la bourse des valeurs du jour de l’inventaire. Le prix d’achat s’entend
hors intérêt couru ;
75
Deloitte ISCAE
Les immeubles et les parts ou actions des sociétés immobilières non cotées, au prix d’achat
ou de revient, ou pour une valeur déterminée après expertise effectuée conformément à
l’article 13 de l’arrêté du 6 septembre 1941. Le prix de revient des immeubles est égal à celui
des travaux de construction et d’amélioration à l’exclusion des travaux d’entretien
proprement dits, déduction faite d’un amortissement annuel de 4 %.
Les prêts, d’après les actes qui en font foi, déduction faite des remboursements effectués.
Les nues propriétés et les usufruits, suivant les règles fixées ci-après :
• Le montant maximal de l’évaluation des nues propriétés figurant à l’actif du bilan des
entreprises d’assurance est assimilé à la prime unique de l’assurance d’un capital payable
au décès de l’usufruitier, déterminée d’après les règles en vigueur.
• Le montant maximal des usufruits, calculé d’après les règles en vigueur, est assimilé,
pour cette évaluation, à des annuités pures, viagères ou temporaires, reposant sur la tête
des usufruitiers. Le montant de l’annuité doit être au plus égal au revenu net de la valeur
mobilière ou immobilière acquise en usufruit. Toutefois, l’évaluation ne peut pas
dépasser le prix d’achat majoré de 5 %.
Pour déterminer les provisions à passer, on compare les valeurs liquidatives des SICAV à la
clôture aux valeurs comptabilisées. Si moins-value il y a, elle ne doit pas dépasser 25% de la
valeur bilan de la SICAV, auquel cas il faudra passer une provision égale à la moins-value
probable en cas de cession de la SICAV.
Les valeurs liquidatives sont communiquées par la DAPS.
76
Deloitte ISCAE
De la même façon que les SICAV, les cours boursiers des titres sont comparés à leur valeurs
bilantielles. En cas de dégagement d’une moins-value et si celle-ci dépasse 25% de la valeur
bilan du titre, une provision doit être constituée à hauteur du montant de la moins-value.
Finalement, les comptes à vérifier sont ceux des dotations aux provisions dans les charges
financières, les reprises sur provisions dans les produits financiers, et les provisions dans les
comptes bilantiels.
77
Deloitte ISCAE
Cette validation suppose tout d’abord la réception de l’auditeur des bilans des sociétés où la
compagnie d’assurance détient des parts. Puisque les travaux d’audit de l’exercice N se font
avant que les états de synthèse des sociétés ne soient publiés, l’auditeur se contentera des
bilans N-1 comme base à ses calculs.
Etant donné que l’on ne dispose pas de valeurs de marché à proprement dit, des parts de
sociétés non côtées, la méthode la plus objective est de calculer leur valeur par la méthode
patrimoniale, c’est-à-dire par le calcul de l’actif net comptable corrigé :
Une fois la situation nette calculée, on la rapporte au capital, ce qui nous donne un
pourcentage.
Si ce taux est inférieur à 100%, la situation nette de la société est critique ou elle commence à
l’être. Une provision est donc à passer. Cette provision est égale à la participation de la
compagnie d’assurance pondérée par le taux trouvé.
78
Deloitte ISCAE
Si le taux est négatif, la situation de la société est très dégradée et une provision égale à la
totalité de la part de l’assurance est à constituer.
Les intérêts produits par les dépôts à terme se calculent sur le montant déposé et la durée de
dépôt. L’auditeur doit analyser le taux d’intérêt qui lui a été communiqué. Ce taux doit être
relatif à la période de dépôt.
Le test se présente comme suit pour une monnaie donnée :
79
Deloitte ISCAE
Une fois les intérêts perçus contrôlés par l’auditeur, les revenus bruts comptabilisés sont
calculés comme suit :
Les intérêts courus non échus relatifs à l’exercice audité sont validés par un test d’exactitude
des ICNE.
Pour leur calcul, ils constituent la fraction d’intérêts relative à la période entre la date de
clôture de l’exercice et la date de dépôt. Le test peut se présenter comme suit :
80
Deloitte ISCAE
Le calcul des intérêts sur obligations, bons de trésor, titres de créance négociables ou bons des
sociétés de financement est le même. Il est égal au capital restant dû multiplié par le taux
d’intérêt.
Une fois les intérêts calculés, l’auditeur doit les augmenter des ICNE de l’exercice audité, et
les diminuer des ICNE pris de l’année précédente (dont les intérêts totaux ont été en principe
encaissés au cours de l’année).
Nous proposons un exemple de test sous la forme suivante :
81
Deloitte ISCAE
82
Deloitte ISCAE
Enfin, ce dernier test est d’une importance capitale. Il est indispensable à l’auditeur de le faire
puisqu’il garantit la solvabilité de la compagnie d’assurance à l’égard de ses clients. En effet,
en cas de sinistre, le risque devient réalité. Une part des placements doit donc être cédée au
besoin. Pour cela, les placements doivent être constitués dans une structure à l’image de celle
des provisions.
L’auditeur doit donc vérifier si effectivement la compagnie d’assurance, dans sa politique de
placement, a respecté la législation, et a bien couvert ses provisions.
83
Deloitte ISCAE
84
Deloitte ISCAE
ΧΟΝΧΛΥΣΙΟΝ
Le secteur des assurances est un secteur en pleine mutation vu les nouvelles considérations et
donnes de l’environnement qui sont à des dimensions plurielles : sociale ou encore
économique, notamment l’apparition de nouveaux risques catastrophiques à couvrir en
l’occurrence les risques terroristes.
En effet, les risques terroristes vont grandissant et pèsent sur tous les secteurs d'activité. En
particulier, celui des assurances. Considéré hier comme un risque probable, le risque terroriste
devient aujourd'hui potentiel. Il est à noter que de par le monde, le risque terroriste, qui est
répertorié parmi les catastrophes naturelles, est exclu par les assureurs. Car, face à l'ampleur
du risque, ces derniers ne sont pas en mesure d'en évaluer les conséquences ni les couvrir.
Dans la plupart des pays, c'est l'Etat qui assure ce genre de risque Sachant bien que l'Etat ne
peut à lui seul remplir cette fonction.
Sur le plan national, les attentats du 16 mai, les inondations de Mohammedia et le séisme d'El
Hoceima sont autant de risques qui interpellent à la fois professionnels et pouvoirs publics.
Ainsi, un pays qui se veut moderne ne peut se permettre de faire l'économie d'un système de
couverture efficace. De plus, l'absence d'un système de protection des biens et services peut
dissuader les investissements.
Face à ce constat, les compagnies d'assurances et de réassurances nationales et mondiales sont
contraintes de faire preuve d'imagination et revoir les formules classiques de couverture en y
introduisant de nouveaux mécanismes, paramètres et systèmes efficients de protection.
Dans ces conditions, la mission de l’auditeur se voit de plus en plus compliquée. Car, compte
tenu de l'ampleur des dégâts et de la nature de ces risques et conséquences assez particuliers,
les conditions et critères objectifs d'appréciation ne sont pas évidents.
L'une des préoccupations que l’auditeur devra dorénavant aborder c’est la difficulté de porter
un jugement sur la couverture des risques de placements et le niveau des provisions et à en
tirer des conséquences au niveau du rapport d'opinion qu'il doit produire.
Les cabinets d’audit sont invités à débattre de nouveaux mécanismes d'assurances, les
objectifs étant de rompre avec les méthodes classiques d’audit et de définir un système
efficient de validation des comptes des sociétés d’assurances notamment les comptes de
placements et de provisions techniques.
85
Deloitte ISCAE
ΙΙ−
ΙΙ− Ρισθυεσ λισ αυξ σπχιφιχιτσ ργλεµενταιρεσ
ργλεµενταιρεσ δυ σεχτευρ δεσ ασσυρανχεσ .
..............................................................................................................17
1− Χοδε δεσ ασσυρανχεσ..........................................................................................18
1.1 Χονδιτιονσ δ’εξερχιχε δεσ εντρεπρισεσ δ’ασσυρανχε ετ δε ρασσυρανχε.........19
1.2 Χοντρλε δ’Ετατ............................................................................................19
86
Deloitte ISCAE
ΙΙ−
ΙΙ− Ελµεντσ δε βασε δ’υνε οπρατιον δ’ασσυρανχε....................................37
δ’ασσυρανχε....................................37
ΙΙΙ−
ΙΙΙ− Λεσ προδυιτσ δ’ασσυρανχε......................................................................38
δ’ασσυρανχε......................................................................38
1− Λ∋ασσυρανχε ϖιε..................................................................................................39
1.1 ∆φινιτιον.....................................................................................................39
1.2 Πρινχιπεσ δε βασε.........................................................................................39
1.3 ∆ιστινχτιονσ εντρε ασσυρανχε ϖιε ινδιϖιδυελλε ετ ασσυρανχε γρουπε..............40
2− Ασσυρανχε νον−ϖιε.............................................................................................41
2.1 ∆φινιτιον.....................................................................................................41
2.2 Πρινχιπεσ δε βασε.........................................................................................42
87
Deloitte ISCAE
Ις−
Ις− Λεσ πρινχιπαλεσ χαραχτριστιθυεσ δε λ’οπρατιον
λ’οπρατιον δ’ασσυρανχε: ινϖερσιον
δυ χψχλε δε προδυχτιον.........................................................................43
προδυχτιον.........................................................................43
1− Χηρονολογιε δεσ διφφρεντσ χψχλεσ δε προδυχτιον..............................................44
2− Λ∋ινϖερσιον δυ χψχλε δε προδυχτιον...................................................................45
ΙΙ−
ΙΙ− Ρισθυεσ σπχιφιθυεσ αυ χψχλε δεσ πλαχεµεντσ......................................52
πλαχεµεντσ......................................52
ΙΙ−
ΙΙ− ∆ιαγνοστιχ δεσ πρινχιπαλεσ προχδυρεσ δε χοντρλε ιντερνε..................59
ιντερνε..................59
1− Πηασε δε ρεχυειλ δε λ∋εξισταντ: δεσχριπτιον δεσ πρινχιπαλεσ προχδυρεσ τυδιεσ...
...........................................................................................................................59
88
Deloitte ISCAE
ΙΙ−
ΙΙ− Χοντρλε δεσ χοµπτεσ...........................................................................62
χοµπτεσ...........................................................................62
1− Πραλαβλεσ αυξ τραϖαυξ δε ϖαλιδατιον δεσ χοµπτεσ............................................62
2− ςαλιδατιον δεσ χοµπτεσ....................................................................................63
2.1 Εξαµεν δε λ’ινϖενταιρε δταιλλ δυ πορτεφευιλλε...........................................64
2.1.1 Χοντρλε δε λα χοηρενχε δεσ µονταντσ δεσ πλαχεµεντσ...............64
2.1.2 Χοντρλε δε λ’εξισταντ....................................................................65
2.2 ςαλιδατιον δεσ µουϖεµεντσ δε λ’εξερχιχε...................................................66
2.2.1 Τεστ δεσ αχθυισιτιονσ/χεσσιονσ.......................................................66
2.2.2 ςαλιδατιον δεσ ρεµβουρσεµεντσ....................................................68
2.2.3 Χασ σπχιφιθυε δεσ δπτσ ◊ τερµε................................................71
2.2.4 Χασ σπχιφιθυε δεσ πρτσ εν πρεµιρε ηψποτηθυε........................72
2.3 ςαλιδατιον δεσ πλυσ ου µοινσ ϖαλυεσ συρ χεσσιονσ.......................................73
2.4 ςαλιδατιον δεσ χηαργεσ φινανχιρεσ..............................................................74
2.4.1 ςαλιδατιον δε λα ΤΠΠΡΦ: Ταξε συρ λεσ Προδυιτσ δεσ Πλαχεµεντσ ◊
Ρεϖενυ Φιξε...........................................................................................74
2.4.2 ςαλιδατιον δεσ αµορτισσεµεντσ δεσ βτιµεντσ, ετ δεσ ΑΑΙ...........75
2.4.3 ςαλιδατιον δεσ προϖισιονσ πουρ δπρχιατιον................................75
2.5 ςαλιδατιον δεσ προδυιτσ φινανχιερσ...............................................................79
2.5.1 Λεσ ιντρτσ δεσ πλαχεµεντσ ◊ ρεϖενυ φιξε.....................................79
2.5.2 ∆ιϖιδενδεσ συρ τιτρεσ.....................................................................82
2.6 Τεστ δε χονφορµιτ δυ πορτεφευιλλε πλαχεµεντσ ◊ λα ργλεµεντατιον...........83
ΧΟΝΧΛΥΣΙΟΝ.........................................................................................................................85
ΧΟΝΧΛΥΣΙΟΝ.........................................................................................................................85
89