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DTR E 4-1 (Français) - 3° Édition
DTR E 4-1 (Français) - 3° Édition
DTR
Document
Technique
Règlementaire
E 4.1
Travaux d'étanchéité
des toitures-terrasses et toitures inclinées
" Support maçonnerie"
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
DTR E 4.1
Travaux d'étanchéité
des toitures-terrasses et toitures inclinées
" Support maçonnerie"
- 3ème Edition -
2017
© CNERIB, 2018
ISBN : 978-9961-694-29-8
Dépôt légal : Septembre, 2018.
قرار مؤرخ في 30ذي الحجة عام 1438الموافق 21سبتمبر سنة ،2017يتضمن المصادقة على الوثيقة التقنية
التنظيمية DTR E 4.1المسماة "أشغال العزل المائي لألسقف المسطحة واألسقف المائلة فوق دعائم خرسانية".
ّ
إن وزير السكن والعمران والمدينة،
بمقتضى المرسوم رقم 319-82المؤرخ في 6محرم عام 1403الموافق 23أكتوبر 1982والمتضمن جعل -
المعهد الوطني للدراسات واألبحاث المتعلقة بالبناء مركزا وطنيا للدراسات واألبحاث المتكاملة للبناء ،المعدل
والمتمم،
وبمقتضى المرسوم رقم 213-86المؤرخ في 13ذي الحجة عام 1406الموافق 19غشت سنة 1986 -
والمتضمن إحداث لجنة تقنية دائمة لمراقبة البناء التقنية،
وبمقتضى المرسوم الرئاسي رقم 243-17المؤرخ في 25ذي القعدة عام 1438الموافق 17غشت سنة 2017 -
والمتضمن تعيين أعضاء الحكومة،
وبمقتضى المرسوم التنفيذي رقم 189-08المؤرخ في 27جمادى الثانية عام 1429الموافق أول يوليو سنة -
2008الذي يحدث صالحيات وزير السكن والعمران والمدينة ،المعدل والمتمم،
وبمقتضى القرار المؤرخ في 9رمضان عام 1417الموافق يناير سنة 1997والمتضمن المصادقة على الوثيقة -
التقنية التنظيمية المتعلقة بأشغال مساكات سقوف السطوح والسقوف المائلة،
يقرر ما يأتي:
طبقا ألحكام المادة 2من المرسوم رقم 213-86المؤرخ في 13ذي الحجة عام 1406الموافق 19 المادة األولى:
غشت سنة 1986والمتضمن إحداث لجنة تقنية دائمة لرقابة البناء التقنية ،يهدف هذا القرار إلى الموافقة
على الوثيقة التقنية التنظيمية DTR E 4.1المتعلقة بأشغال العزل المائي لألسقف المسطحة واألسقف
المائلة فوق دعائم خرسانية ،الملحقة بأصل هذا القرار.
تطبق أحكام الوثيقة التقنية التنظيمية المذكورة في المادة األولى أعاله ،على كل دراسة جديدة لمشروع المادة :2
بناء ،بعد ثالثة ( )3أشهر من تاريخ نشر هذا القرار في الجريدة الرسمية.
يتعين على أصحاب المشاريع والمستشارين الفنيين ومكاتب الدراسات المتعلقة ومؤسسات اإلنجاز المادة :3
وهيئات المراقبة التقنية للبناء ومكاتب الخبرة التقنية ،احترام أحكام الوثيقة التقنية التنظيمية المذكورة
أعاله.
يكلف المركز الوطني للدراسات واألبحاث المتكاملة للبناء بطبع وتوزيع الوثيقة التقنية التنظيمية، المادة :4
موضوع هذا القرار.
تلغى أحكام القرار المؤرخ في 9رمضان عام 1417الموافق 18يناير سنة 1997والمتضمن المادة :5
المصادقة على الوثيقة التقنية التنظيمية المتعلقة بأشغال مساكات سقوف السطوح والسقوف المائلة.
ينشر هذا القرار في الجريدة الرسمية للجمهورية الجزائرية الديمقراطية الشعبية. المادة :6
- Vu le décret exécutif n°03-443 du 5 Chaoual 1424 correspondant au 29 novembre 2003, modifiant et complétant
le décret n°82-319 du 23 Octobre 1982, portant transformation de l’Institut National d’Etudes et de Recherches
du Bâtiment (INERBA) en Centre National d’Etudes et de Recherches Intégrées du Bâtiment (CNERIB) ;
- Vu le décret n°86-213 du 13 Dhou El Hidja 1406 correspondant au 19 Août 1986 portant création
d’une commission technique permanente pour le contrôle technique de la construction ;
- Vu le décret présidentiel n°17-243 du 25 Dhou El Kaâda 1438 correspondant au 17 août 2017 portant nomination
des membres du gouvernement ;
- Vu l’arrêté du 9 Ramadhan 1417 correspondant au 18 janvier 1997, portant approbation du document technique
réglementaire relatif aux travaux d’étanchéité des toitures-terrasses et toitures inclinées ;
ARRETE,
ARTICLE 1er – Conformément aux dispositions de l’article 2 du décret n°86-213 du 19 août 1986 portant
création d’une commission technique permanente pour le contrôle technique
de la construction, le présent arrêté a pour objet d’approuver le document technique
réglementaire – DTR E 4.1 – intitulé « Travaux d’étanchéité des toitures-terrasses
et toitures inclinées – Support maçonnerie » annexé à l’original du présent arrêté.
ARTICLE 2 – Les dispositions du document technique réglementaire, visé à l’article 1er ci-dessus,
sont applicables à toute nouvelle étude de projet de construction, trois (03) mois après la date
de publication du présent arrêté au Journal Officiel.
ARTICLE 3 – Les maîtres d’ouvrages, les maîtres d’œuvres, les bureaux d’études techniques,
les entreprises de réalisation, les organismes de contrôle technique de la construction
et les bureaux d’expertises techniques sont tenus de respecter les dispositions
du document technique réglementaire sus-cité.
ARTICLE 4 – Le centre national d’études et de recherches intégrées du bâtiment (CNERIB),
est chargé de l’édition et de la diffusion du présent document technique réglementaire,
objet du présent arrêté.
ARTICLE 5 – Sont abrogées les dispositions de l’arrêté du 9 Ramadhan 1417 correspondant
au 18 janvier 1997 portant approbation du document technique réglementaire relatif
aux travaux d’étanchéité des toitures-terrasses et toitures inclinées.
ARTICLE 6 – Le présent arrêté sera publié au Journal Officiel de la République Algérienne Démocratique
et Populaire.
Abdelwahid TEMMAR
COMPOSITION DU GROUPE TECHNIQUE SPECIALISE
Président
Vice-président
Rapporteur
Membres
I.1. OBJET 10
I.2. DOMAINE D’APPLICATION 10
I.3. DEFINITION DES OUVRAGES D’ETANCHEITE 10
1.4 CLASSIFICATION DES TOITURES 11
ANNEXES 118
Le présent ouvrage est une mise à jour du Document Technique Réglementaire E.4.1 existant
relatif à l’exécution des travaux d’étanchéité intitulé : «Travaux d’étanchéité des toitures-
terrasses et toitures inclinées- support maçonnerie».
Les modifications et améliorations - pour une appréhension didactique et intégrée - ont été
apportées dans le contenu et l’agencement des différents chapitres.
Dans ce document, les matériaux d’étanchéité, les supports les plus courants en Algérie et les
règles de mise en œuvre des différents systèmes d’étanchéité sont présentés. Les modes de
mise en œuvre des systèmes d’étanchéité et de leurs protections associées sont décrits selon
les destinations des toitures, en zones de plaine, de montagne et saharienne.
Les épreuves de contrôle avant, pendant et après exécution des ouvrages d’étanchéité ainsi
que le volet entretien ont été également inclus.
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Les membres du Groupe Technique Spécialisé
La liste nominative des membres du Groupe Technique Spécialisé ayant examiné l’avant-
projet de révision du document technique réglementaire (DTR) portant sur les travaux
d’étanchéité des toitures terrasses et de toitures inclinées sur support maçonnerie est
composée de :
Président
Vice-président
Rapporteur
Membres
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Dédicace
…Ce travail est dédié à titre posthume à Monsieur BOUROUIBA Mohamed Nabil,
applicateur hors pair des systèmes d’étanchéité, rappelé à Dieu le 06 Octobre 2009.
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Liste des abréviations
EIF : enduit d’imprégnation à froid
EAC : enduit d’imprégnation à chaud
AC : asphalte coulé
Bitume de classe ‘x/y’ : Bitume oxydé de température de ramollissement ‘x’ en °C (méthode bille et
anneau) et de profondeur de pénétration d’une aiguille ‘y’ en 1/10 de mm
36 S : feutres bitumés de 36 kg pour un rouleau de 20 m² (poids compté hors sablage et mandrin)
BA 40 (ou 50) : chapes de bitume armé de 40 kg (ou 50 kg) pour un rouleau de 10 m².
SBS : styrène-butadiène-styrène
APP : atactique polypropylène
SEL : système d’étanchéité liquide
EPDM : éthylène propylène-diène monomère
ECB : éthylène copolymère bitume
PIB : polyisobutylène
CSPE : polyéthylène chlosulfoné
PVC : polychlorure de vinyle
CPE : polyéthylène chloré
TPO : thermoplastiques oléfines
PU : mousse de polyuréthanne projetée
PES : panneau de polystyrène expansé
PEX : panneau de polystyrène extrudé
UV : ultraviolet
VV : voile de verre
TV : tissu en verre
PY : polyester
TV th : tissu de verre thermostable
HR : haute résistance
NTS : non tissé synthétique
EEP : entrée d’eau pluviale
DEP : descente d’eau pluviale
TP : trop-plein
SL : sens longitudinal (ou sens chaîne)
ST : sens transversal (ou sens trame) ;
S (m²) : surface totale de la toiture (mètre carré)
T.S : treillis soudé
kPa : kiloPascal
N : Newton
daN/cm² : décaNewton par centimètre carrée
g/m² : gramme par mètre carré
mm : millimètre
cm : centimètre
DTR : document technique réglementaire
RNVA : règlement neige et vent
BET : bureau d’étude technique
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CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS
I.1. Objet
Le présent document technique réglementaire définit les règles d’exécution des ouvrages
d’étanchéité des toitures terrasses plates et inclinées sur des supports porteurs en maçonnerie
(planchers en dalle pleine, corps creux avec dalle de compression, supports constitués de
panneaux isolants, etc.). En outre, il précise la constitution du complexe d'étanchéité en fonction
de la destination des toitures, des sollicitations climatiques et de la nature du revêtement utilisé.
Note : Le terme maçonnerie est pris au sens large et vise également le béton (non) armé.
I.3. Définition des ouvrages d’étanchéité
Ces ouvrages, appliqués sur des éléments porteurs en maçonnerie sont constitués (fig. I.1)
principalement des éléments suivants :
Figure I.1. Composants d’un complexe d’étanchéité sur support maçonnerie (cas d’un bicouche)
Note : La pente est réalisée soit directement dans l'élément porteur (lors de la réalisation du gros œuvre) ou par façonnage d’une
forme de pente rapportée adhérente.
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1.4 Classification des toitures
Les toitures peuvent être classées selon :
le type de climat où le bâtiment est implanté ;
la pente ;
la destination de la toiture.
I.4.1. Classification selon le type de climat
I.4.1.1. Toiture sous climat de plaine
Toutes les toitures des bâtiments implantés en bordure de la méditerranée, sur les hauts plateaux
et la vallée du Chélif sont définies par le zonage climatique.
I.4.1.2. Toiture sous climat de montagne
Toutes les toitures des bâtiments implantés dans les zones montagneuses (atlas tellien) et où la
neige est plus ou moins présente.
I.4.1.3. Toiture sous climat saharien
Toutes les toitures des bâtiments implantés dans les communes définies par Arrêté Ministériel
du 1 5 o c t o b r e 1 9 8 6 e t m o d i f i c a t i f d u 2 4 J u i n 1 9 8 8 . Pour rappel, les zones
sahariennes sont caractérisées par un climat sec et désertique avec une très faible pluviosité
et/ou des orages de très courtes durées (le grand Sud et le Nord saharien).
I.4.2. Classification selon la destination de la toiture
La conception des toitures est liée à l’utilisation qui en sera faite. En effet, l’importance de
la circulation- quantité et qualité-sur la terrasse va influer sur le choix des matériaux, leurs
épaisseurs, les caractéristiques de la protection de l’étanchéité, etc. Ainsi, selon leurs
destinations, elles sont classées comme :
Toiture terrasse inaccessible : son accès n’est prévu que pour l’entretien courant du
revêtement d’étanchéité et des accessoires tels que les ouvrages de collecte et d’évacuation
des eaux pluviales, câblerie, les traversées de toitures, etc.
Toiture terrasse technique : ne devant recevoir que la circulation limitée strictement à
l’entretien des installations techniques placées sur les terrasses, tels que le dispositif de
ventilation, les machineries d’ascenseurs, etc. Lorsque seule une partie est concernée par
l’installation technique, seule celle-là peut être considérée comme toiture-terrasse technique
("zone technique").
Toiture terrasse accessible : permettant la circulation piétonne et le séjour des personnes
quelle qu’en soit la raison (entretien, loisir, circulation).
Toitures terrasses accessibles à la circulation et au stationnement des véhicules (dites toitures
parcs VL ou toitures accessibles aux véhicules légers
Toiture terrasse jardin : dite aussi toiture multi usages, autorisant la circulation piétonne et
présentant en même temps un aspect traditionnel de jardin.
Toiture terrasse végétalisée : généralement inaccessible, et pour laquelle la circulation est
strictement réduite à l’entretien du revêtement d’étanchéité et des végétaux. Elle est dite aussi
toiture verte.
Note :
1. Les parties de toitures accessibles exceptionnellement aux véhicules de défense contre l'incendie, camions de déménagement
et véhicules de déneigement peuvent être compris dans la catégorie des toitures terrasses accessibles à la circulation et au
stationnement des véhicules légers.
2. Pour les urbanistes, les toitures terrasses végétalisées sont assimilées à des espaces verts avec tous les avantages que
procure un espace vert tels que l’intégration à l’environnement et l’amélioration du confort thermique et le confort
visuel, etc.
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I.4.3. Classification selon la pente de la toiture
Les toitures sont classées en trois catégories :
à pente minimale de 1 % dites toitures à pente nulle*,
à pente comprise entre 1 et 5 %, dites toitures plates,
à pente supérieure à 5 %, dites toitures inclinées.
* Pour l’écoulement des eaux, le support doit présenter une pente minimale de 1 %.
Note : La forme de pente adhérente peut être réalisée soit pendant la réalisation du gros œuvre en coulant la dalle en pente
(technique très peu exploitée) ou à postériori, en façonnant sur l’élément porteur une forme de pente de pente rapportée
monolithe et adhérente. Sous climat saharien, la pente de la toiture terrasse, doit être comprise entre 2 et 3 % (elle est dite toiture
plate). La pente de la toiture en fonction du climat et de la destination de la toiture est donnée dans le tableau 25 de l’annexe 1 du
présent DTR.
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Lorsque l’isolant thermique est placé sous le revêtement d’étanchéité (toiture-terrasse dite
avec isolant support d’étanchéité), la destination de la toiture est à définir à partir de la nature et
de la caractéristique de compressibilité de l’isolant à utiliser. Ce cas est le plus courant en
Algérie. L’épaisseur doit être choisie de manière à ce que le point de rosée ne puisse se situer
dans la masse de l’isolant, sinon, l’utilisation d’un écran pare-vapeur devient obligatoire.
Bien que le revêtement adhérent auto-protégé soit de plus en plus utilisé sur le béton, en
particulier sur toitures terrasses inaccessibles, le revêtement posé en indépendance avec
protection rapportée reste la solution la plus recommandée. En effet, la toiture avec protection
rapportée est moins vulnérable qu’une toiture auto-protégée en raison de l’inertie de la
protection.
L'isolant peut sous certaines conditions se trouver sous une forme de pente en mortier réalisée sur
éléments porteurs en maçonnerie béton (toiture-terrasse avec forme fractionnée sur isolant).
Seulement la forme fractionnée sur isolant est considérée comme une solution à risque avec
beaucoup de restrictions réglementaires, (Cf. § IV.1).
Lorsque l’isolant thermique est placé sur le revêtement d’étanchéité, la pente de la toiture-
terrasse ne doit pas dépasser 5 %. Dans ce cas, le revêtement d’étanchéité est lui-même écran
pare-vapeur. En général, on choisit un isolant peu perméable à l’eau avec une faible reprise
d’eau et peu sensible au tuilage. Le polystyrène extrudé (PX) est le matériau le plus
couramment utilisé.
Note : Bien qu’elle soit d’un emploi limité en Algérie, l’isolation inversée présente des avantages certains en raison
notamment du fait que le revêtement d’étanchéité et son support sont protégés des agressions climatiques et des effets de
dilatation et de retrait. Dans cette configuration, l’isolant thermique doit être néanmoins protégé contre tout contact avec l’eau,
au risque de le voir perdre sa fonction d’isolation thermique.
Les charges climatiques sont la composante ascendante du vent et les charges descendantes
dues à la neige, le sable dont les valeurs sont définies dans le règlement Neige et Vent Algérien
(RNVA C2.47/2013) et à l’eau de pluie, voir cartes annexe 4.
Pour le dimensionnement des ouvrages d’étanchéité appliqués sur des toitures plates, seules les
charges statiques de neige normale sont retenues. Quant à la charge de pluie, celle-ci n’est prise
en compte que si la toiture est destinée à la rétention temporaire des eaux pluviales. Enfin, pour
la charge dynamique totale ascendante due au vent à prendre en compte et qui est toujours une
dépression dans le cas des toitures- terrasses plates (pente < 5 %). Cette charge résulte de la
différence de pression extérieure in situ entre celle du vent et la couche d’air située entre le
support en maçonnerie considéré imperméable à l’air dans le cas du présent DTR et le
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revêtement d’étanchéité. Ces pressions sont définies pour le cas des toitures terrasses plates de
pente < 5 % dans le RNVA C.2.47/2013. Les phénomènes de turbulences et de l’influence
respective de la proximité d’un bâtiment haut voisin du bâtiment étudié et/ou d’un terrain en
pente (facteur de site) doivent être pris en compte dans l’estimation de la pression de calcul.
Notes :
La dépression due au vent est en général plus forte au niveau des coins et des rives qu’en zone centrale de la toiture. Par
ailleurs, lorsque le vent souffle en oblique, des tourbillons coniques se développent le long des deux bords de la toiture,
par conséquent des dépressions plus élevées à supporter par la toiture prennent naissances à ce niveau.
La pression extérieure du vent s’exerçant sur une toiture plate dépend des dimensions en plan et en élévation de la
construction (y compris la hauteur du parapet). Elle dépend aussi de la surface d’action (surface sur laquelle l’existence d’une
pression de vent implique une sollicitation de l’élément considéré). Dans ce cas, la surface d’action est inférieure ou égale à
1m² car les revêtements ne sont pas soumis à des effets d’ensemble du vent, vu leur flexibilité.
Les supports envisagés par le présent DTR E 4.1 pour les revêtements d’étanchéité sont considérés imperméables à l’air.
Par conséquent, les variations de la pression du vent à l’intérieur du bâtiment n’influencent pas les pressions du vent sur le
revêtement d’étanchéité de la toiture-terrasse plate. Dans ce cas, trois valeurs pour la pression de l’air situé entre le support
imperméable et le revêtement d’étanchéité sont possibles (valeurs pour une toiture avec ou sans compartimentage des zones et
celle où aucun mouvement d’air n’est possible sous le revêtement d’étanchéité).
Les charges d’exploitation à prendre en compte sont définies par la réglementation en vigueur.
À titre indicatif et selon la destination de la toiture et pour des usages courants de cette
dernière, les charges suivantes peuvent être considérées sauf spécifications contraires :
1 kN/m² pour les toitures terrasses inaccessibles et pour les toitures terrasses jardins,
1,5 kN/m² pour les toitures terrasses accessibles aux piétons et/ou séjour et toitures
terrasses techniques ou zones techniques,
Les charges d’entretien à prendre en compte sont, sauf spécifications plus contraignantes, de
1,0 kN/m² si le poids du revêtement d’étanchéité (y compris la protection gravillonnée) dépasse
0.5 kN/m².
Le cumul des charges à considérer doit inclure les charges descendantes et les charges
ascendantes. La charge totale ascendante est celle due au vent extrême diminuée des charges
permanentes. La charge totale descendante représente la somme des charges permanentes situées
au-dessus de l’ouvrage d’étanchéité et de la plus élevée des charges suivantes :
charges climatiques,
charges d’exploitation,
charges d’entretien,
combinaison de service de ces charges définies par le maître d’œuvre, lorsque cela est
nécessaire.
Note : l’action du vent est limitée seulement pour les revêtements apparents (hors résines liquides telles que les SEL). Par
conséquent, pour les revêtements d’étanchéité sous protection lourde, il n y a pas lieu de procéder à la vérification sous charge
ascendante de la stabilité du revêtement.
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CHAPITRE II : MATÉRIAUX D’ÉTANCHÉITÉ, D’ISOLATION ET
ACCESSOIRES
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Les chapes de bitume armé telles que les chapes souples 40 ou 50 à armature en tissu de
verre (TV), à double armature (50 TV - VV - HR), à armature en voile de verre (40 VV), à
armature en tissu de verre auto protégée par feuille métallique thermostable (TV- th).
Les feutres et chapes (systèmes dits «traditionnels») sont désignés par la masse et la surface
du rouleau : 36 kg et 20 m² pour les feutres bitumés (sans prise en compte du sablage et du
mandrin) et 40 kg (ou 50 kg) et 10 m² pour les chapes de bitume armé (sans prise en compte
du sablage, de l'autoprotection et du mandrin). Ils sont particulièrement caractérisés par un
allongement à la limite d'élasticité très faible et sont systématiquement renforcés avec des
armatures. Ils sont en général livrés avec pose sur une des faces soit d’un système anti-
adhérent, soit d’une autoprotection.
Contre l’action des UV, ils sont généralement protégés soit par une protection rapportée
(gravillons) après la pose, ou par une autoprotection (feuille aluminium d'une épaisseur de
7 centième de mm minimum) portée par le matériau lui-même.
II.1.4. Revêtements d'étanchéité à base de bitume modifié par résines élastomères (SBS)
Ce sont des produits obtenus à partir d’un mélange de bitume et d'élastomère type Styrène -
Butadiène - Styrène, de fillers et d'ajouts éventuels. La composition du mélange varie selon
les fabricants. En général, la densité de ces produits varie de 1 à 1.2. La principale qualité de
ces produits est leur stabilité aux basses températures (jusqu’à – 20 °C) et leur bien meilleure
résistance à la chaleur que ceux à base de bitume seul.
Du fait de leur moins bonne soudabilité (contrairement aux APP), des finitions
particulières peuvent être effectuées soit par l'ajout d’une couche constituée d’un mélange de
bitume distillé et de bitume élastomère, soit par collage d’un film thermo fusible de faible
épaisseur (20 µ) ou de billes de polystyrène expansées en sous face.
Note : Dans les pays développés, les bitumes modifiés aux plastomères et aux élastomères ont supplanté les anciens
revêtements à base de bitumes oxydés, en raison de leurs meilleures caractéristiques mécaniques, physico-chimiques et de
leur durabilité accrue.
II.1.5. Revêtements d'étanchéité à base de bitume modifié par résines plastomères (APP)
Ce matériau est obtenu à partir d’un mélange de bitume et de polypropylène atactique
(APP). Il est caractérisé par une pénétrabilité de 20 à 40/10 mm à 25 °C, un allongement à la
rupture à 20 °C de 200 % et un point de ramollissement pouvant aller jusqu’à 150 °C, ce qui
empêche le fluage à chaud et le glissement sur toitures légèrement inclinées. Pour cette raison,
les revêtements bitume APP sont recommandés pour les régions chaudes.
Ces membranes d’étanchéité peuvent être armées d’un voile de verre (VV), d’un non tissé
polyester (NTS polyester), d’un NTS polyester doublé d'un voile de verre (NTS polyester
/ VV), ou armature composite polyester stabilisé. Les finitions peuvent être en film
thermo fusible ou recevoir en surface des granulés minéraux.
À titre comparatif, le pourcentage d'élongation des revêtements APP est moindre que celui à
base de SBS. Aussi, ils sont un peu moins flexibles à basse température (- 5 °C) que les
bitumes SBS. En revanche, ils présentent une meilleure résistance à la chaleur et aux UV.
Note : Ces membranes SBS et APP non encore normalisées, doivent faire l’objet d’un Avis Technique. Leurs finitions
sont identiques à celles des bitumes armés.
17
Les membranes ou feuilles thermoplastiques telles que le PVC plastifié qui est un chlorure
de polyvinyle plastifié, le polyéthylène chloré (CPE), les copolymères éthylène-bitume (ECB),
ou encore les polyoléfines thermoplastiques (TPO).
Les membranes ou feuilles élastomères telles que le polyisobutylène (PIB), le
polyéthylène chlorosulfoné (CSPE), l’éthylène-propylène-diène monomère (EPDM) ou encore
le caoutchouc butyle.
Le matériau le plus employé est la feuille en PVC dont la matière de base est le chlorure de
polyvinyle. Pour sa bonne stabilité dimensionnelle, elle est le plus souvent armée avec un
voile, un tissu de verre ou une grille en polyester. Elle offre un allongement assez élevé, une
très bonne souplesse à froid et une bonne durabilité. La feuille fabriquée est constituée de
deux ou trois couches d’épaisseur 4 à 7 dixièmes de mm, contrecollées à chaud.
Note : Ces produits, non encore normalisés, doivent faire l’objet d’un Avis Technique. Les membranes souples sans
armatures ni sous-faces peuvent être destinées à l’habillage des points particuliers tels que les relevés ou autres points
singuliers. Certaines de ces membranes sont résistantes aux UV, d'autres non.
Note : Les panneaux isolants doivent être secs et stockés à l’abri des intempéries. Pour les panneaux en polystyrène expansé,
extrudé, liège, polyuréthanne, une épaisseur de 4 cm au minimum est conseillée. Les panneaux isolants autres que ceux à base
de liège, doivent bénéficier d'un Avis technique qui doit préciser la classe de compressibilité de l’isolant, la nature du
revêtement d’étanchéité avec lequel il est compatible ainsi que certaines conditions sur leur utilisation comme support
d’étanchéité, (Cf. § III.1.2).
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En raison de la spécificité du climat algérien, caractérisée par un climat chaud durant une
grande partie de l’année, l’isolation des toitures est fortement recommandée. Dans le cas de
l’étanchéité saharienne, l’isolation est assurée soit par un matériau assurant l’inertie thermique
(terre, sable, granulats, tuf, pouzzolanes, ou autre), soit par un système à circulation d’air
(double toit), ou encore par une combinaison des deux (cas peu fréquent).
Note : la classe d’hygrométrie des locaux sous-jacents est donnée dans le tableau 23 de l’annexe 1 du présent DTR.
Enduit d'imprégnation à froid (EIF)
L’enduit d’imprégnation à froid est un produit à base de bitume en solution ou en émulsion.
La teneur en bitume doit être supérieure ou égale à 40 %.
Note : Ces enduits d'imprégnation à froid servent également soit à coller les revêtements isolants soit comme primaire
pour faciliter l'adhérence des feuilles d'étanchéité bitumineuses sur les supports de base.
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La feuille en bitume modifié d’épaisseur 2.5 mm et armée d’un voile de verre de 50 g/m²
minimum. Cette feuille lorsqu’elle est collée à l’EAC, doit être grésée sur ses deux faces.
La feuille de bitume modifié auto-protégé par une feuille métallique en aluminium d’épaisseur
3.5 mm et présentant une sous-face film thermo fusible.
La feuille d’aluminium bitumé non renforcé
Le feutre bitumé surfacé type 36 S au moins à armature en voile de verre à haute résistance
(36 S VV HR) ou composite à armature en polyester et voile de verre 36 S (AC).
Le feutre bitumé perforé avec des perforations circulaires et régulièrement réparties. Ce feutre
est aussi utilisé comme couche de semi indépendance du système d’étanchéité par rapport à son
support.
L’écran perforé dont la surface des perforations est d'environ 15 % de la surface totale. Il est
utilisé dans le cas de pare-vapeur mis en œuvre par soudage. La face, en contact avec le
support, peut être surfacée par une couche de granulats de liège.
Note : Les matériaux perforés sont utilisés comme couches de diffusion de vapeur. Ils servent à répartir la pression
de la vapeur d'eau sous le pare-vapeur. Les perforations sont circulaires et régulièrement réparties.
Les caractéristiques mécaniques et/ou pondérales des matériaux utilisés comme couche
d’indépendance et la nature de la feuille à utiliser en fonction du type de revêtement choisi
sont précisées dans les tableaux 4 et 5 respectivement.
20
Tab.4. Caractéristiques mécaniques et/ou pondérales de la couche d’indépendance
21
Tab.6. Récapitulatif des caractéristiques des matériaux utilisés
comme couche de semi-indépendance
Caractéristiques mécaniques
Matériaux et/ou pondérales Observations
Largeur minimale : 1 m
Poids /m² : 50 g (- 5 %)
Résistance en traction
Écran VV 50
SL : 100 N/5 cm & ST : 50 N/5 cm
Allongt à la rupture : SL et ST : 1 %
23
La protection lourde dure : est obligatoire sur toutes les toitures terrasses circulables. Elle
est constituée soit d’un mortier ou béton coulé, soit par des dalles en béton préfabriquées ou
posées à sec sur une couche de désolidarisation, ou encore des dalles sur plots. Les dalles en
béton préfabriqué doivent avoir des dimensions en plan comprises entre 40 et 60 cm. Les plots
qui peuvent être ponctuels ou linéaires sont soit préfabriqués ou coulés sur place avec du
mortier ou du béton. Lorsqu'ils sont ponctuels, leur surface d'appui sur le revêtement
d'étanchéité sera d’au moins 300 cm². De forme linéaire, ils ne doivent pas faire obstacle à
l'écoulement des eaux et leur largeur ne doit pas être inférieure à 10 cm. Dans les deux cas, il
faut vérifier que la surface d'appui est suffisante sur les ouvrages d'étanchéité pour que la
pression appliquée sur ces derniers ne dépasse pas la valeur admise. Leur hauteur doit être
comprise entre 5 et 20 cm. La partie supérieure doit permettre l'appui des dalles supportées. Sa
surface minimale sera d’au moins 100 cm². Leur poids doit être tel qu’il n’exerce pas
une pression dépassant celle admise pour le revêtement et l'isolant thermique. En relevé, il peut
être envisagé l’utilisation d’écrans protecteurs démontables ou un mortier d’enduit grillagé.
L’auto-protection : cette protection portée par le revêtement lui-même est intégrée en
usine sur la face supérieure du revêtement. Elle est solidaire du revêtement d’étanchéité.
Elle peut être soit métallique (aspect gaufré en cuivre ou en aluminium) ou minérale (paillettes
ardoisées pour un effet décoratif ou sables fins de divers coloris si l’anti-dérapage est
recherché). Les revêtements auto protégés ne sont destinés qu’aux toitures terrasses
inaccessibles et aux relevés.
La protection de la tête des relevés d’étanchéité appliqués sur les reliefs est nécessaire pour
écarter toute infiltration d’eau. Cette protection se fera conformément aux dispositifs énoncés
dans la section V.3.2.
II.3.10. Joints des supports
Pour les joints de supports, il peut être utilisé les matériaux suivants :
bandes métalliques de 10 cm de largeur,
bitumes armés type 40 auto-protégés,
bandes de 20 cm de largeur minimale de membranes en bitumes modifiés (SBS ou APP).
II.3.11. Collecteurs et évacuateurs des eaux pluviales
Ces éléments peuvent être en acier, aluminium laqué, cuivre, zinc ou en PVC.
Les eaux pluviales sont d'abord collectées puis évacuées. La collecte se fait à partir des
chéneaux, caniveaux, noues et l'évacuation à partir des entrées d'eaux pluviales, le trop-plein et
les tuyaux de descente.
Les entrées d’eaux pluviales qui permettent l’évacuation des eaux de pluie des toitures
terrasses sont en général réalisées à partir des éléments suivants :
Entrées d’eaux pluviales (EEP) qui peuvent être en plomb, en cuivre, en zinc ou en
acier galvanisé d’épaisseurs respectives de 25, 6, 8 ou 15 dixièmes de mm. Elle peut être
aussi en matériaux élastomères. Elle est généralement constituée de deux parties (la platine
et le moignon), qui sont assemblées par soudure, ou par tout système d'assujettissement
étanche, (fig. II.1).
Tuyaux pour descente d’eaux pluviales dont le diamètre évacuant les eaux pluviales (de la
terrasse, du chéneau ou du caniveau) est fonction de la surface en plan des toitures
terrasses desservies, en considérant un débit maximal de 0.05 l/s/m² de surface.
Enduit d’imprégnation à froid (EIF) pour permettre l’enduction sur les deux faces de la
platine avant de la mettre en œuvre.
Matériaux élastomères pour le calfeutrement des joints entre les pièces.
24
Crapaudines ou galeries garde-grèves qui sont des dispositifs qui, placés à l’entrée des
évacuations, permettent de retenir tout débris susceptible de provoquer l’engorgement des
descentes d’eaux pluviales.
Les gargouilles qui peuvent être soit en maçonnerie soit en tuyaux métalliques sont des
dispositifs utilisés en zone saharienne pour l’évacuation des eaux pluviales de surface des
toitures terrasses. Elles sont en général scellées dans l’acrotère.
25
CHAPITRE III : SUPPORTS DES REVÊTEMENTS D'ÉTANCHÉITÉ
Le présent chapitre présente les supports des revêtements d’étanchéité aussi bien en partie
courante qu’en relevé. Il s’agit principalement des éléments en maçonnerie armée (ou non),
des supports constitués de panneaux isolants, des rives sans acrotères, des joints de gros
œuvre et des reliefs divers.
III.1. Supports en zone courante
En zone courante, les supports des revêtements d’étanchéité des toitures terrasses courantes
peuvent être soit en maçonnerie, une forme de pente adhérente ou en panneaux isolants
porteurs (ou non).
Pour les toitures terrasses accessibles aux véhicules, les supports admis pour celles courantes
et toitures-jardins restent valables, à l’exception des panneaux isolants porteurs (ou non) pour
le cas des véhicules de type lourds, sauf préconisation d’un Avis Technique, (tab.26 – annexe
1).
Note : par toitures terrasses courantes, on entend toutes les toitures terrasses à l'exception de celles dédiées aux parcs
véhicules et jardins. Les formes fractionnées en béton sur panneaux isolants ne sont pas admis pour tous les types de toitures
terrasses.
Figure III.1. Plancher avec dalle de compression, Figure III.2. Dalle pleine coulée en
place poutrelles et hourdis en béton armé
26
III.1.2. Panneaux isolants
En climat de plaine ou de montagne, l’isolation des terrasses est obtenue par des panneaux
isolants à base de panneaux de polystyrène expansé (PES), de polystyrène extrudé (PEX), de
liège ou de mousses polyuréthanne ou phénoliques. Hormis le liège, les autres isolants
doivent faire l’objet d’un Avis Technique.
Note : L’Avis Technique de l’isolant doit préciser en outre le type à utiliser en fonction de la destination de la toiture-
terrasse, sa limite d’emploi, son épaisseur, la possibilité de recevoir un revêtement d’étanchéité adhérent, le nombre
de lits admis et les associations compatibles entre isolants de natures différentes.
En climat saharien, caractérisé par des écarts de températures élevés, l’isolation thermique des
toitures est essentielle pour des considérations de confort de l’habitation, mais aussi pour la
prévention des désordres au niveau des planchers les plus hauts. Dans certaines communes
de cette zone (annexe 1), l’isolation thermique peut être assurée soit par inertie thermique à
l’aide d’une couche bien compactée de terre, de sable, de granulats, de tuf, de pouzzolanes
(cas courant) ou par un système de circulation d’air (technique dite du double toit).
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III.2.1.1. Acrotère
L’acrotère ou muret situé en bordure de la toiture, est réalisé soit in situ ou préfabriqué. Il est
généralement situé dans le prolongement des murs de façade et est solidaire de l’élément
porteur. Réalisé en béton en maçonnerie de petits éléments, l’acrotère peut être bas ou
haut. L’acrotère haut en maçonnerie d’éléments est réservé exclusivement aux terrasses
inaccessibles. Lorsqu’il est en maçonnerie creuse, il n’est admis que s’il est chaîné.
Note : L’utilisation des blocs pleins de granulats courants ou briques pleines pour les acrotères n’est admise que sur
justification par un retour d’expérience satisfaisant.
III.2.1.2. Costière
La costière est un ouvrage en relief qui borde les joints de dilatation ou les émergences
quand celles-ci sont désolidarisées des supports de l’étanchéité. Elle est destinée à recevoir un
relevé d’étanchéité. Les costières simples ou doubles sont solidaires de l'élément porteur.
Elles peuvent être réalisées en maçonnerie, en béton armé ou en tôle dans le cas des
constructions mixtes (acier- béton). Les costières doubles sont traitées comme des joints de
gros œuvre. Les dispositions et prescriptions concernant la forme, l'épaisseur et la hauteur
minimale des reliefs (fig.IV.9) indiquées dans le tableau 8 restent applicables.
III.2.1.3. Souches
Les souches sont des éléments émergents au-dessus de la toiture renfermant un ou plusieurs
conduits de fumée. Elles sont en général réalisées en béton ou en en maçonnerie de petits
éléments pleins ou creux.
Note : La résistance thermique des parois des souches de conduits de fumée est généralement définie par la norme
relative aux travaux de fumisterie.
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Dans le cas des éléments solidaires du gros œuvre (de l’élément porteur) tels que les socles
pour lampadaires, les plots pour chemins de roulement de nacelles de nettoyage, etc., leur
implantation doit être prévue dans le gros œuvre, en respectant la règle concernant les
distances entre ouvrages voisins, (fig. IV.10). Ils peuvent être prévus soit avant ou après la
mise en œuvre du revêtement d’étanchéité. Dans tous les cas, ils doivent faire l’objet d’une
étude particulière et leur implantation doit être soumise à l’approbation du maître d’œuvre.
III.2.1.8. Dispositifs de collecte et d’évacuation des eaux pluviales
Les dispositifs d’évacuation des eaux pluviales comprennent les ouvrages de collecte et
les ouvrages d’évacuation des eaux pluviales. Les ouvrages de collecte comprennent les
caniveaux et les chéneaux, tandis que les entrées d’eaux pluviales (EEP), les descentes
d’eaux pluviales (DEP) et le trop-plein (TP) constituent leurs ouvrages d’évacuation.
Ouvrages de collecte
Les ouvrages de collecte sont réalisés en béton armé et ils ne doivent comporter ni
joints plats, ni joints surélevés. Le caniveau est en général implanté sur des toitures
terrasses accessibles dont la pente est ≥ 0,5 %, (fig. IV.25). Le chéneau quant à lui est
implanté sur des toitures terrasses inaccessibles et ce, quelle que soient leurs pentes (y
compris une pente nulle), (fig.IV.26). Il peut être réalisé en béton armé, conçu à partir
d’ouvrages métalliques autoportants ou supporté par une structure en béton.
Ouvrages d’évacuation
Les entrées d’eaux pluviales (fig. IV.27) peuvent être placées soit en surface courante soit
près d’un angle. De plus amples informations concernant les matériaux utilisés sont données
dans le § II.3.11. Les trop-pleins (TP) sont des ouvertures débouchant à l'extérieur de la
terrasse. Leur implantation et leur niveau doivent être déterminés en fonction de leur rôle
lors de la conception générale de la toiture.
Note : les trop-pleins prévus sur les toitures terrasses peuvent être préconisés pour diverses raisons :soit comme palliatifs
à des obstructions des entrées d'eaux pluviales (EEP) dans le cas général ou comme limitation du niveau d’eau dans le cas
par exemple des toitures terrasses remplissant la fonction de rétention temporaire des eaux de pluies, ou encore comme
dispositif d’alerte.
29
Joints de toiture de même niveau
Les joints de toiture de même niveau doivent être prolongés en façade (relevés) dans leur
alignement. Ils doivent être implantés en dehors des jardinières, fosses à arbres, bassins, etc.
et en aucun cas ils ne doivent être traversés par un fil d'eau. Dans les joints de toiture de même
niveau, on distingue les joints saillants sur costières de type courant, les joints plats surélevés
(dits aussi joints sur costières de hauteur réduite) et enfin, les joints plats.
Joints saillants courants
La réservation du joint saillant courant (fig. IV.31) ou avec couronnement (fig. IV.31 et
IV.32) doit être prévue à l’avance lors de la réalisation du gros œuvre. Les dispositions et
prescriptions relatives à la nature, la forme, l'épaisseur et la hauteur minimales des costières
formant les joints sont définies dans le tableau 9. La face supérieure des costières peut être
horizontale ou légèrement inclinée en s’éloignant du joint.
Joints plats surélevés (dits aussi de hauteur réduite)
Un joint plat surélevé correspond à une costière dont la hauteur est faible mais non inférieure
à 0,05 m. Elle est généralement réalisée en béton, (fig. IV. 34).
Joints plats
Ces joints sont strictement limités aux bandes réservées pour la circulation piétonne. Leur
longueur doit être réduite autant que possible au minimum circulable. S’il n’est pas possible
de l’éviter, un décaissé sur la forme de pente adhérente au support doit être réalisé, (fig. IV.57
et IV.58).
Cas des joints d’une toiture terrasse accessible aux véhicules
Les supports de joints de dilatation sont constitués directement par l'élément porteur, ou par
des costières en béton solidaires de l'élément porteur. Ils doivent être organisés de façon à
recevoir une circulation la plus réduite possible.
Les joints plats de dilatation sont généralement à éviter. Dans le cas, où il est impossible de
les éviter, leur organisation doit être menée de façon que le plus petit linéaire possible de
joint soit circulé (par exemple en orientant les places de stationnement de part et d'autre des
joints, en plaçant des barrières de séparation au droit de ceux-ci., etc.). Les joints non
circulés seront traités en joint plat surélevé ou en joint sur costières.
III.2.4. Reliefs divers
Par reliefs divers on entend les ressauts, les retombées, les poutres saillantes, etc. Lorsqu’il
n’est pas possible de réaliser des descentes d’eaux pluviales (DEP) déversant directement
dans les bassins délimités par les poutres en saillies (qu’elles soient isolées ou non), il est
admis de ménager une évacuation horizontale au travers de cette poutre.
Note : Le recours à une évacuation horizontale à travers une poutre en saillie doit être soumis à l’avis d’un expert.
30
CHAPITRE IV : RÉALISATION DES OUVRAGES D’ÉTANCHÉITÉ
Ce chapitre traite des règles de mise en œuvre des ouvrages d’étanchéité par destination des
toitures terrasses. Les dispositions préalables relatives au support, à la mise en place de
l’écran pare-vapeur et des panneaux isolants sont d’abord précisées, suivies des conditions
sur les supports, des techniques de pose et des orientations générales.
IV.1. Dispositions avant mise en œuvre du revêtement d’étanchéité
Les travaux d’étanchéité ne peuvent être entrepris qu’une fois le gros-œuvre des parties
courantes et des ouvrages particuliers terminés (reliefs, acrotères, souches, pénétrations,
ventilations, etc.). Les matériaux utilisés pour réaliser l’ouvrage d’étanchéité doivent non
seulement être compatibles entre eux, mais aussi avec les parties de la toiture (supports et
protections), ainsi qu’avec les matériaux d’emploi courants dans la construction avec lesquels
ils pourraient entrer en contact (directement ou dissous dans l’eau). Pour ce faire, un certain
nombre de conditions doivent être observées à la fois pour la préparation du support, la mise
en œuvre du pare-vapeur et de la couche d’isolation thermique. Selon les surfaces devant
recevoir les matériaux d’étanchéité, les différentes dispositions y afférentes sont sériées ci-
après.
Sur support
La surface appelée à recevoir le revêtement d’étanchéité ou la couche d’isolation
thermique doit être plane, propre et dépourvue de toutes salissures et poussières. De plus,
son degré d’humidité doit être d’environ 5 % au plus et la température de surface au-dessus
de +2 °C au moment de l’application de l’étanchéité ou de la couche isolante. Il est également
important d’avoir des supports présentant un état de porosité minimal, en particulier dans le
cas d’application des revêtements à base de résine liquide. Sur supports neufs en béton (non)
armé, l’entreprise en charge des travaux d’étanchéité doit observer un délai d’attente d’au
moins 28 jours. Dans le cas des chapes en mortier (formes des pentes), une durée d’au moins
14 jours est nécessaire. Sur planchers collaborant réalisés sur bacs acier, le délai d’attente peut
être plus long. Dans le cas d’une mise en œuvre en indépendance de l’étanchéité, l’entreprise
n’est pas tenue de respecter ce délai. Enfin, tous les joints et fissures doivent être
préalablement pontés. Dans le cas où la pente de la toiture est obtenue par exécution d’une
forme de pente adh ér ent e en mortier ou en béton, celle-ci doit être obligatoirement
fractionnée. Son fractionnement est tel que la diagonale ne devra pas dépasser 18 m.
Sur écran pare-vapeur
La technique de mise en œuvre de l’écran pare-vapeur dépend de la partie de la terrasse à
traiter.
En partie courante, la pose du pare-vapeur doit se faire sur des supports dont la surface est
propre et sèche. L’écran pare-vapeur doit toujours être posé du côté chaud par rapport à
l’isolant. Il sera continu, avec des joints de recouvrements de 6 cm bien soignés et ne doit pas
être percé accidentellement même au droit des passages de canalisations. Il sera collé au
support dans le cas où le revêtement d’étanchéité et l’isolant le sont aussi. Il sera libre ou de
préférence posé en semi indépendance dans le cas où l’étanchéité est posée en indépendance.
Ce qui lui permet de pouvoir être maintenu en place durant la mise en œuvre, en attendant de
recevoir un lestage.
Sur les reliefs, la pose du pare-vapeur se fera soit à recouvrements de 6 cm jointoyés à l'EAC
ou par soudage lorsque le pare-vapeur est constitué par des éléments en feuille, ou encore
posés bord à bord s’il est constitué d’éléments perforés, (fig. IV.1).
31
Figure IV.1. Mise en œuvre du pare-vapeur
sur le relevé d’étanchéité (a), sur relevé isolé (b)
Dans ce cas, une équerre sera posée sur tout le pourtour avec un talon de 6 cm minimum et
une aile verticale dépassant d'une hauteur minimale de 6 cm le nu supérieur de l'isolant posé
en partie courante de la toiture. Cette équerre sera préalablement revêtue d’un EIF avant
d’être posée sur le relief. Mise en œuvre sur panneau isolant thermique, l’équerre sera soudée
en plein sur le pare-vapeur.
Note : le pare-vapeur ne doit constituer en aucun cas un revêtement d'étanchéité ou une mise hors
d'eau provisoire du bâtiment.
Sur panneau isolant
Selon leurs classes de compressibilité, les isolants telles que la laine de roche et la mousse
phénolique sont réservées pour des toitures terrasses inaccessibles, alors que le polystyrène
expansé ou extrudé, mousse de polyuréthanne, etc. sont adaptés pour les toitures terrasses
accessibles aux piétons et/ou séjour. La technique de mise en œuvre de l’isolant thermique
dépend de son emplacement par rapport au revêtement d’étanchéité.
Dans le cas d’une toiture traditionnelle (fig. I.2a), les panneaux isolants peuvent être mis
en œuvre en un seul ou en plusieurs lits. La pose en un seul lit nécessite une disposition en
quinconce avec un collage directement sur l’écran pare-vapeur par une couche d’EAC ou par
tout autre matériau (spécifié par le document de l’Avis Technique relatif à l’isolant utilisé).
Dans le cas où le collage de l’isolant sur l’écran pare-vapeur se fait à l’EAC, ce dernier sera
considéré comme dernière couche formant l’écran pare-vapeur. Pour une pose en plusieurs
lits des panneaux isolants (de même nature ou de natures différentes), les panneaux de chaque
lit seront placés en quinconce (lits disposés en décalant les joints) et jointifs entre eux. À
l’exclusion des panneaux isolants à base de polystyrène expansé (PES), le collage du premier
lit au pare- vapeur et ceux entre lits se fera à l’EAC, ou par tout autre moyen spécifié par
l’Avis Technique relatif au panneau isolant utilisé. Le polystyrène peut être posé sur un EAC
refroidi.
Note : Si l’Avis Technique prévoit la pose du panneau isolant par soudage à la flamme, il y a lieu de chauffer la
membrane d’étanchéité pour éviter la détérioration de la couche de surface de l’isolant.
Sur une pente de toiture dépassant les 100 % (toiture inclinée à 45°), les panneaux seront fixés
mécaniquement ou collés conformément à l’Avis Technique les concernant. Pour cela, des
butées en matériau conforme à la réglementation seront disposées perpendiculairement à la
ligne de plus grande pente, avec un écartement qui ne doit pas dépasser 5 m. Leur fixation à
l'élément porteur se fera via des chevilles et rondelles de répartition de l’effort
d’arrachement. Il doit y avoir au moins 04 fixations par panneau, dont une dans chaque
angle, les autres étant éventuellement réparties sur la surface.
32
Ces fixations doivent affleurer le niveau supérieur de l’isolant et une fixation ne peut servir à
fixer deux panneaux côte à côte. Pour cela, il doit y avoir une marge d’au moins 5 cm entre
le bord de la rondelle et le bord du panneau isolant.
Notes : La densité des fixations est fonction de la région et du site. Le minimum est de 5 par m², en partie courante
et 6 par m² en rive pour une largeur de 4 m. Les toitures sur locaux à très forte hygrométrie ne sont pas visées par le présent
article. Les butées peuvent éventuellement recevoir la fixation du haut des lés d'étanchéité.
Dans le cas des toitures terrasses avec forme fractionnée sur isolant, ce dernier est considéré
comme une couche de glissement et, à une certaine époque, on utilisait le sable pour remplir
cette fonction. L'isolant doit être en matière imputrescible, flexible, et ne tassant pas de plus
de 1,5 mm. Il sera à faible reprise d’eau (< à 2 %) et sa masse volumique sera au moins égale
à 25 kg/m3.
Note : Ce système est pratiquement abandonné en raison des sinistres auxquels il donne lieu.
Dans le cas d’une toiture à isolation inversée (fig.I.2b), seules les toitures terrasses dont la
pente est au plus égale à 5% sont concernées. Le revêtement d’étanchéité sert alors d’écran
pare-vapeur au panneau isolant. Les panneaux isolants seront mis en place sur le revêtement
d'étanchéité soit directement dans le cas d'un revêtement avec autoprotection minérale, ou en
posant une couche de désolidarisation constituée d'un non-tissé synthétique qui sera d'au
moins 170 g/m² dans le cas d'un revêtement non auto-protégé et posé avec un recouvrement de
10 cm environ. Les panneaux seront posés en un seul lit, libres, à joints serrés, décalés dans
un seul sens, et en respectant le recouvrement des feuillures alternées.
Notes : La mise en œuvre des panneaux isolants doit être entamée aussitôt après la pose du pare-vapeur. En aucun
cas, il ne sera admis une mise en œuvre par temps de pluie.
Collage au bitume chaud : Pour le collage au bitume chaud, il est utilisé comme adhésif
du bitume oxydé se déclinant en deux classes : Classe ‘85/25’ et classe ‘110/30’ (le premier
nombre indique la température de ramollissement exprimée en °C et le second nombre la
profondeur de pénétration exprimée en dixième de mm).
Dans le cas du collage de l’étanchéité sur une isolation apte à recevoir ce revêtement, l’usage
d’un bitume de classe ‘110/30’ est recommandé, car il présente un point de ramollissement
plus élevé qu’un bitume de classe ‘85/25’, ce qui diminue le risque de glissement, surtout sur
une surface en pente. Un bitume de classe ‘110/30’ convient pour les pentes supérieures à 5 %
et pour les relevés à cause de son point de ramollissement élevé grâce auquel il résiste mieux
33
au fluage.
Cette méthode de collage consiste à mettre en place le revêtement d’étanchéité dans un bain
de bitume chaud à l’état liquide, préalablement coulé sur le support en maçonnerie. Le produit
utilisé pour le collage est un bitume oxydé (ou bitume soufflé). Le bitume appliqué doit être
chaud de manière telle qu’il puisse pénétrer convenablement dans le support et que la couche
de bitume mise en place soit d’une épaisseur suffisante. Pour une meilleure adhérence au
support, il est aussi recommandé d'appliquer d’abord sur le support un enduit d’imprégnation
à froid (EIF) avant de couler le bitume. Le bitume chaud liquide est versé avant la pose de
l’étanchéité. Si l’on colle uniquement le recouvrement, le bitume chaud est répandu en
continu sur toute la largeur du recouvrement.
Si l’étanchéité est collée en semi-indépendance (uniquement pour les membranes d’étanchéité
spécialement conçues à cet effet), on répand le bitume chaud sur toute la surface. Le collage
en semi indépendance sur le support est assuré par le passage de bitume chaud à travers les
perforations de la membrane ou par pose des plots de bitume. En cas de pose en adhérence
totale, la membrane d’étanchéité est déroulée dans le bitume chaud, afin de créer un bain de
bitume permanent sur toute la largeur du lé. Pour éviter que des boursouflures n’apparaissent
ultérieurement, on veillera à ne pas enfermer d’air ou d’humidité entre deux couches étanches
à la vapeur. Le joint de recouvrement est correctement effectué lorsque le bitume reflue du
joint sous forme d’un filet continu.
Note : Les membranes revêtues d'un film thermo fusible ne peuvent être collées au bitume chaud. Les revêtements à base de
bitume APP ne peuvent être collés au bitume chaud, car leur point de ramollissement est trop élevé.
35
d’accorder un grand soin dans la réalisation in situ des joints d’assemblages des feuilles.
Sur les toitures terrasses dépourvues d’émergences, l’utilisation des étanchéités de type
membrane ou liquides convient parfaitement. Ces deux procédés approuvés techniquement
permettent une mise en œuvre rapide. Sur toitures terrasses jardins, la mise en œuvre nécessite
la réalisation d’une zone stérile en périphérie de la toiture (bande de pourtour) et la création
d’un dispositif de séparation entre la zone végétalisée et la zone stérile. Seuls, les revêtements
à base d’asphalte et les bicouches à base de bitume modifié sont admis.
Les relevés d'étanchéité posés sur les reliefs doivent aller jusqu'au niveau du larmier. En
autoprotection, les relevés de faible hauteur (au plus 1 m sur support en maçonnerie et au plus
0.5 m sur supports revêtus de panneaux isolants) ne nécessitent pas de fixation mécanique en
tête. Pour des hauteurs plus grandes des relevés, les complexes d’étanchéité nécessitent d’être
fixés mécaniquement en tête, à raison de 4/ml. Ces fixations seront situées à 3 cm minimum
du haut des lés, et protégées des eaux de ruissellement. Si le support est constitué de
panneaux isolants, la fixation doit se faire à travers l'isolant et il est admis de tenir compte
de ces fixations pour le maintien des panneaux isolants. Les relevés dépassant les hauteurs
limites suscitées doivent faire l’objet d’une étude particulière.
IV.3.2. Revêtements d’étanchéité en partie courante
Les règles d’exécution sont détaillées ci-après pour les différents systèmes d’étanchéité
en fonction de la destination des toitures à savoir, la toiture terrasse-inaccessible, la
toiture-terrasse accessible pour piétons et enfin, la toiture-terrasse jardin.
IV.3.2.1. Toiture-terrasse inaccessible (y compris chemins et aires de circulation)
IV.3.2.1.1. Revêtement en Asphalte
Ce revêtement ne peut être appliqué que sur un support de pente au plus égale à 3 %. Il est
mis en œuvre exclusivement en indépendance. Cette dernière est réalisée dans le cas où le
revêtement est directement appliqué sur support en maçonnerie via une feuille de papier entre-
deux sans fil et sur panneau isolant via une double couche de papier kraft ou une feuille de
papier entre-deux sans fil.
Ce complexe d’étanchéité, de masse totale d’environ 45 kg/m², est constitué :
d’une couche d'indépendance,
d’une couche d'asphalte de 5mm,
d’une couche d'asphalte sablé de 15 mm, de teinte naturelle ou teintée dans la masse.
Ce revêtement nécessite obligatoirement une protection lourde lorsqu’il est appliqué sur
panneaux isolants, chemins et aires de circulation, ou conçu pour des régions à fort contraste
de température.
IV.3.2.1.2. Revêtement de feuilles de bitume oxydé (feutres ou chapes armées)
Pour des supports de pente au plus égale à 5 %, ce revêtement s’applique sous protection lourde
meuble. Sous autoprotection, il n’y a pas de limitation de la pente des supports. Dans ce cas, la
face supérieure de la dernière feuille constituant le revêtement d’étanchéité comporte une
protection en feuille d’aluminium sur sa face supérieure. Sur les chemins et aires de
circulation ou lorsque ce revêtement est conçu pour des régions à fort contraste de
températures, le revêtement nécessitera obligatoirement une protection lourde. Ce type de
revêtements peut être appliqué avec ou sans EAC. Posées à l’EAC, les feuilles seront soit
collées à l'EAC ou soudées en plein sur EAC. Le bitume à utiliser doit être de classe ‘85/25’
minimum. Le collage à l’EAC se fera en versant le bitume chaud (220 à 240° C) entre les
feuilles des revêtements. Le versement de l’EAC doit être effectué de manière à assurer une
couche continue et régulière. Celle-ci, par sa capacité thermique, provoquera la fusion
superficielle des bitumes d’enrobage dans les feuilles du dessus et du dessous. La masse
36
minimale d’EAC est de 1,2 kg/m².
Le mode opératoire est comme suit :
déroulement des feuilles à coller ;
mise en place de ces feuilles avec respect des recouvrements ;
collage des feuilles en versant du bitume chaud tout en les déroulant.
Notes : L’emploi d’un bitume trop chaud (> 260 °C) ou d’un bitume trop froid (< 220 °C) est interdit. Sur toitures
terrasses inclinées (pente >5 %), il est utilisé un EAC présentant un point de ramollissement >100 °C.
Posées sans EAC, les feuilles seront soudées en plein en faisant fondre à la flamme les masses
de bitume en présence (EAC ou bitume d’enrobage). Les feuilles soudées doivent présenter
une masse d’enrobage suffisante et conserver leur tenue après échauffement au chalumeau.
La flamme doit fondre les deux faces en présence. Les feuilles insuffisamment enrobées
doivent être auparavant surfacées par une couche d’EAC.
Note : La qualité de la soudure est liée à la fois à la maniabilité de la feuille à souder et au soin apporté par l’ouvrier.
Sur supports en maçonnerie, les feuilles d'étanchéité constituant une même couche doivent
être posées à recouvrement de 6 cm minimum longitudinalement et 10 cm transversalement.
Elles doivent être posées soit à lit parallèles (les joints des deux couches successives ne
doivent pas se superposer mais être décalés) (fig. IV.2) ou à lits croisés (fig. IV.3). Les
joints de recouvrement seront collés pour les feutres et soudés pour les chapes.
Lorsque les lits de deux couches successives sont parallèles, les points ne doivent jamais se
superposer mais être décalés. Les lits de deux couches successives peuvent être croisés et la
pose peut se faire également à lits décalés ou mixtes.
Figure IV.2. Pose à lits successifs Figure IV.3. Pose à lits croisés
Posées sur support constitué de panneaux isolants sensibles à la chaleur, le recouvrement de la
première feuille doit être d’au moins 20 cm et les joints seront collés en lisière sur une largeur
de 6 cm à 10 cm. L’ensemble sera lesté par une protection meuble gravillonnée. Un écran
thermique en 2,5 VV55 auto-protégé par granulats minéraux sera interposé. Celui-ci est destiné
à soustraire le revêtement d’étanchéité des fortes chaleurs des flammes lors de la mise en
œuvre. La face granulée étant posée vers le bas.
Mis en œuvre en indépendance et selon la pente de la toiture, le complexe d’étanchéité sera
composé de :
Toitures à pente nulle
Soit :
une couche d’EIF à 50 cm autour des reliefs et des émergences et 1 m au niveau des
entrées d'eaux pluviales (EEP)
un papier Kraft,
un feutre bitumé 36S armature VV HR,
une couche d'EAC,
un bitume armé type 40 armature TV,
une couche d'EAC,
37
un feutre bitumé 36S armature VV HR, une couche d'EAC,
Ou,
un papier Kraft,
un feutre bitumé 36S armature VV HR,
une couche d'EAC,
un feutre bitumé armé 36 S armature VV HR,
une couche d'EAC,
un bitume armé type 40 armature TV,
une couche d'EAC.
Ou bien,
un papier Kraft,
un feutre bitumé 36 S armature VV HR,
une couche d'EAC,
un feutre bitumé 36 S,
une couche d'EAC,
un feutre bitumé 36 S,
une couche d'EAC,
un feutre bitumé 36 S armature VV HR,
une couche d'EAC.
Note : les complexes d’étanchéité énoncés ci-dessus s’appliquent sur les supports en maçonnerie décrits au chapitre
III. Quant aux panneaux isolants non porteurs, ils relèvent de l’Avis Technique qui fixe les types de revêtements à admettre.
Toitures plates
Soit :
un papier Kraft,
un feutre bitumé 36 S,
une couche d'EAC,
un feutre bitumé 36 S,
une couche d'EAC,
un feutre bitumé 36 S,
une couche d'EAC.
Le tout sera lesté par une protection meuble gravillonnée.
Ou,
un papier Kraft,
un feutre bitumé 36 S,
une couche d'EAC,
un feutre bitumé 36 S,
une couche d'EAC,
un bitume armé type 40,
une couche d'EAC.
Ou bien,
un papier Kraft,
un feutre bitumé 36 S,
une couche d'EAC,
un bitume armé type 40,
une couche d'EAC,
38
un feutre bitumé 36 S,
une couche d'EAC
Ou bien encore,
un papier Kraft,
un bitume armé type 40,
une couche d'EAC.
un bitume armé type 40,
une couche d'EAC.
Chacun de ces complexes sera lesté par une protection lourde en dur.
Note : les complexes d’étanchéité listés ci-dessus s’appliquent sur les supports en maçonnerie décrits au chap. III.
Mis en œuvre en semi indépendance, seules les toitures inclinées sont admises. Dans ce
cas, le complexe d’étanchéité sera composé de :
une couche d'EIF,
un papier kraft ou feutre bitumé 36 S perforé,
une couche d'EAC,
un feutre bitumé 36 S,
une couche d'EAC,
un bitume armé type 40 auto-protégé.
La longueur des éléments auto protégés par granulés minéraux et par feuille d’aluminium
ne doit pas dépasser respectivement 7m et 3.3 m.
Note : Pour les fortes pentes, l’application de l’EAC se fait à l’aide d’un balai brosse.
Mis en œuvre en adhérence, le complexe d’étanchéité sera constitué, selon la pente de la
toiture, des couches suivantes :
Toitures à pente nulle
Soit :
une couche d'EAC,
un feutre bitumé 36 S armature VV HR, une couche d'EAC,
un bitume armé type 40 armature TV, une couche d'EAC,
un feutre bitumé 36 S armature VV HR, une couche d'EAC,
Ou,
une couche d'EAC,
un feutre bitumé 36 S armature VV HR, une couche d'EAC,
un feutre bitumé 36 S armature VV HR, une couche d'EAC,
un bitume armé type 40 armature TV, une couche d'EAC,
Ou bien,
une couche d'EAC,
un feutre bitumé 36 S armature VV HR, une couche d'EAC,
un feutre bitumé 36 S, une couche d'EAC,
un feutre bitumé 36 S, une couche d'EAC,
un feutre bitumé 36 S armature VV HR,
une couche d'EAC.
L’ensemble sera lesté par une protection meuble gravillonnée.
Note : les complexes d’étanchéité énoncés ci-dessus s’appliquent uniquement sur les supports constitués de
panneaux isolants ayant fait l’objet d’un Avis Technique.
39
Toitures plates
Soit
une couche d'EIF,
une couche d'EAC,
un feutre bitumé 36 S,
un couche d'EAC,
un feutre bitumé 36 S,
une couche d'EAC,
un feutre bitumé 36 S,
une couche d'EAC,
L’ensemble sera lesté par une protection meuble rapportée gravillonnée.
Ou,
une couche d'EIF, une couche d'EAC,
un feutre bitumé 36 S, une couche d'EAC,
un feutre bitumé 36 S,
une couche d'EAC,
un bitume armé type 40, une couche d'EAC,
Ou bien,
une couche d'EIF, une couche d'EAC,
un feutre bitumé 36 S, une couche d'EAC,
un bitume armé type 40, une couche d'EAC,
un feutre bitumé 36S, une couche d'EAC,
Ou encore,
une couche d'EIF
une couche d'EAC,
un bitume armé type 40, une couche d'EAC,
un bitume armé type 40, une couche d'EAC.
Chacun de ces groupes de complexe sera lesté par une protection lourde en dur.
Toitures inclinées
une couche d’EIF,
une couche d'EAC,
un feutre bitumé 36 S,
une couche d'EAC,
un bitume armé type 40 auto-protégé.
IV.3.2.1.3. Revêtements bicouche en bitume modifié (SBS ou APP)
Les épaisseurs des couches inférieure et supérieure (SBS ou APP) des complexes énoncés ci-
après sont spécifiées dans les Avis Techniques respectifs des revêtements d’étanchéité
concernés. Sous autoprotection, il n’y a pas de limitation de la pente des supports. Sous
protection lourde, le revêtement ne peut s’appliquer que sur un support de pente au plus égale
à 5 %. Les feuilles en bitume APP ne peuvent être collées au bitume à chaud, en raison de son
point de ramollissement élevé. Les feuilles en bitume modifié au SBS seront collées à l'EAC
à l’aide d’un bitume de classe ‘130/115’ ou à défaut de classe ‘110/115’. Elles peuvent être
aussi collées à froid à l’aide d’une colle bitumineuse. Ces revêtements peuvent être mis en
œuvre en indépendance, en adhérence ou en semi-indépendance.
40
En indépendance, ce revêtement est mis en œuvre soit directement sur l'élément porteur
ou sur panneaux isolants. L’indépendance sera assurée par un écran voile de verre (écran VV
100). Il reçoit obligatoirement une protection lourde. Si un écran thermique est utilisé pour
compléter le complexe, celui-ci sera déroulé, sur ou sous l’écran VV 100 du complexe.
Note : Le recours à un écran thermique doit être justifié par un document visant cet emploi.
Dans le cas où le support du revêtement est en maçonnerie, la constitution du complexe,
selon que la pose est faite avec ou sans EAC est comme suit :
Pour une pose à l’EAC
Soit
un écran VV 100,
une couche inférieure,
une couche d’EAC,
une couche supérieure,
Ou
une couche d’EAC,
une couche inférieure,
une couche d’EAC,
une couche supérieure,
Chacun des complexes ci-dessus sera lesté par une protection meuble gravillonnée.
Ou encore
une couche d’EAC,
une couche inférieure,
couche d’EAC,
une couche supérieure avec autoprotection minérale.
Pour une pose sans EAC
Soit
un écran VV 100,
une couche inférieure,
une couche supérieure.
Ou
une couche inférieure,
une couche supérieure.
Chacun des complexes ci-dessus sera lesté par une protection meuble gravillonnée
Ou encore
une couche inférieure,
une couche supérieure avec autoprotection minérale.
Dans le cas où le support du revêtement est constitué de panneaux isolants, la
constitution du complexe, selon que la pose est faite avec ou sans EAC, est comme suit :
Pour une pose à l’EAC
Soit
un écran VV 100,
une couche inférieure,
une couche d’EAC,
une couche supérieure.
41
Ou
une couche d’EAC,
une couche inférieure,
une couche d’EAC,
une couche supérieure.
Chacun des complexes ci-dessus sera lesté par une protection meuble gravillonnée
Ou encore
une couche d’EAC,
une couche inférieure,
une couche d’EAC,
une couche supérieure avec autoprotection minérale.
Pour une pose sans EAC
Soit
un écran VV 100,
une couche inférieure,
une couche supérieure.
Ou
une couche inférieure,
une couche supérieure.
Comme dans le cas de la pose à l’EAC, chacun des complexes ci-dessus sera lesté par
une protection meuble gravillonnée.
Ou encore
une couche inférieure,
une couche supérieure avec autoprotection minérale.
La pose du revêtement en adhérence est préconisée dans le cas d’une toiture-terrasse à
isolation inversée. Si la pose se fait à l’EAC, les panneaux isolants ne doivent pas comporter de
surfaçage par film plastique. Pour une pose sans EAC, les panneaux isolants doivent être aptes
à recevoir des revêtements soudés. À défaut, les panneaux courants admettant l'adhérence à
chaud sont surfacés par EAC avant soudage.
Sous protection lourde, les compositions du complexe d’étanchéité précédemment définies
pour une pose en indépendance, restent applicables aussi bien sur supports en maçonnerie que
panneaux isolants non porteurs disposant d’un Avis Technique. En revêtements auto protégés,
des dispositions de fixation en tête des lés sont à mettre en œuvre dans le cas où la pente est
supérieure à 20 % pour les systèmes avec EAC, les systèmes sans EAC dont la couche
inférieure est soudée sur un isolant surfacé à l'EAC, et dans le cas où la pente est supérieure à
40 % pour les autres systèmes sans EAC.
Le haut des lés de la dernière couche du revêtement d'étanchéité doit être fixé avec
interposition de plaquettes de 0,04 m de diamètre à raison d'une fixation tous les 0,20 m. Le
haut des lés d'étanchéité doit dépasser l'axe des fixations d'au moins 0,05 m. Le lé supérieur
doit recouvrir les fixations avec au moins 0,06 m au-delà du bord inférieur de la plaquette.
Dans le cas de pente supérieure à 100 % et quel que soit le support, soit le revêtement
comporte une armature polyester ou composite, soit la longueur des lés de la couche auto-
protégée est limitée à 5 m.
Note : Le système avec EAC n’est pas admis dans le cas de pente supérieure à 5 % sur isolant de résistance
thermique supérieure à 2 m² K /W.
42
Sur support en maçonnerie, la fixation se fera par plaquettes et système de chevilles. Sur
support en panneaux isolants, la fixation sera réalisée soit sur des butées, ou directement à
travers le panneau isolant par clous ou vis avec plaquettes de diamètre 0,04 m sur butée en
bois, par vis auto perceuses ou rivets à expansion avec plaquettes de diamètre 0,04 m sur
butée en tôle d'acier galvanisée et enfin, par plaquette de diamètre 0,04 m et système de
chevilles dans le cas d’une fixation directe à travers le panneau isolant.
En revêtement auto-protégé, la constitution du complexe reste identique à celle définie pour le
cas d’une pose en indépendance du revêtement appliqué sur un support en maçonnerie.
Sur les chemins et aires de circulation (s’entend pour piétons), le complexe d’étanchéité doit
être complété par une feuille comportant sur sa surface une autoprotection minérale. Cette
dernière, à base de bitume, armée et de couleur différente de celle des parties courantes, sera
appliquée par soudage.
Revêtement posé en semi-indépendance
Lorsque le revêtement est appliqué directement sur le support en maçonnerie ou sur les
chemins et aires de circulation dont la pente du support en maçonnerie est inférieure à 50 ℅,
le complexe d’étanchéité sera constitué de :
Pour une pose à l’EAC
une couche d’EIF,
une couche inférieure,
une couche d’EAC,
une couche supérieure avec autoprotection minérale.
Pour une pose sans EAC
une couche inférieure,
une couche supérieure avec autoprotection minérale.
Appliqué sur un support composé de panneaux isolants ou sur chemins et aires de circulation
dont la pente du support constitué de panneaux isolants est inférieure à 50 %, la composition
du complexe sera identique à celle définie plus haut pour le cas d’une pose en indépendance
du revêtement appliqué directement sur support en maçonnerie.
Dans le cas des toitures inclinées de pente supérieure à 20 % (pose à l’EAC) ou à 40 % (pose
sans EAC), les dispositions de fixation en tête des lés sus-évoquées restent applicables.
Sur support en maçonnerie préalablement imprégné d’un EIF, la couche inférieure du
revêtement doit être soit collée à l’EAC ou soudée en plein au chalumeau et ce, via
l’interposition respective d’un écran adapté au collage ou d’un écran perforé adapté au
soudage. Si la pente est inférieure à 20 %, la couche de revêtement peut être dans les deux cas
(avec ou sans EAC) simplement collée à froid. Appliqués sur support constitué de panneaux
isolants, la couche inférieure du revêtement sera collée soit à travers un écran de semi
indépendance (écran VV 50) par plots d’EAC de diamètre 0.20 m environ et disposés au centre
des panneaux isolants de dimensions maximales 0.60 m x 0.70 m, avec une pente au plus égale
à 5 % ou à l’EAC en interposant un écran perforé adapté au collage.
IV.3.2.1.4. Revêtements monocouche en bitume modifié (SBS ou APP)
L’adéquation entre la pente de la toiture et le type de protection reste applicable au cas des
revêtements monocouche en bitume modifié (SBS ou APP). Ces revêtements ne sont admis
en monocouche que si l’épaisseur de la feuille est d’au moins 5 mm. Dans le cas contraire,
son utilisation n’est possible qu’en revêtement bicouche. Sauf dispositions contraires émises
dans l'Avis Technique en cours de validité, le mode de pose et le procédé de mise en œuvre
décrits dans le cas d’un bicouche restent valables pour le revêtement monocouche.
Note : Pour une pose plus facile, les fabricants ont conçu des feuilles d'étanchéité monocouche à base de bitume modifié
43
aux SBS ou APP, qui se posent à froid par simple auto adhésivité.
Au niveau des joints (entre les feuilles), les recouvrements doivent être de 10 cm
longitudinalement et 15 cm transversalement. La surface du support au droit de ces joints doit
être uniforme et dépourvue d’irrégularités. Les joints seront réalisés in situ par soudage sur les
parties à joindre sur une largeur d’au moins 6 cm. Ils doivent être hermétiques.
Comme la composition de ces revêtements dépend de plusieurs facteurs tels que la pose avec
ou sans EAC, le type de protection, le mode de pose (indépendant, adhérent ou semi-
indépendant), le scellement (soudage ou collage), les performances techniques, etc., il y a lieu
de se reporter à l’Avis Technique, en cours de validité, établi pour ce type de revêtement pour
tous détails concernant la constitution du système ainsi que certaines spécificités liées à la
mise en œuvre.
Note : L’Avis Technique doit préciser les caractéristiques de la feuille en fonction du système de pose, de la nature
du support sur lequel le revêtement est appliqué et enfin, du mode d’application.
Note : En vue de faciliter le collage de la feuille, les fabricants intègrent à la surface de la feuille en PVC une sous-
couche en non tissé de polyester.
44
Les joints seront réalisés in situ en soudant les parties à joindre avec des solvants ou à l’air
chaud à l’aide d’appareils manuels ou automatiques. Bien entendu, les parties constituant le
joint (feuilles et zones de recouvrements) doivent être bien nettoyées lors de l’exécution du
joint et les conditions extrêmes de température et d’humidité déclarées auxquelles les joints
doivent pouvoir résister soient aussi défavorables que celles naturellement rencontrées in situ.
La surface du support au droit de ces joints doit être uniforme et dépourvue d’irrégularités. Le
soudage à l’air chaud (technique la plus généralement utilisée) doit être effectué sur une
largeur minimale de 30 mm et doit toujours être hermétique. Une soudure uniforme s’obtient
en exerçant simplement une pression sur la partie chauffée. Dans le cas des zones difficiles
d’accès, le soudage au solvant est utilisé par application à la brosse dans le sens de la
longueur, la feuille supérieure pressée contre la feuille inférieure et la pression maintenue par
un sac de sable.
Pour une pose en adhérence sur le support en maçonnerie ou constitué de panneaux isolants,
la feuille sera collée en plein sur la surface. En revêtement auto protégé apparent, la feuille
peut également être scellée mécaniquement par des fixations réparties uniformément sur toute
la surface de la feuille. Elle sera lestée par une couche de gravillons.
Sur toitures inclinées, la pose se fera en adhérence par collage sur le support. La compatibilité
de la colle d’assemblage avec le support doit être scrupuleusement étudiée. En cas
d’incompatibilité, il convient de prendre les mesures palliatives nécessaires.
Notes : Le fabricant doit fournir une méthode d’assemblage, décrire son exécution ainsi que ses limites
d’utilisation. Le soudage à l’air chaud est la technique recommandée dans tous les cas. A noter que la température
de soudage varie avec les conditions climatiques, la vitesse, la pression appliquée, la nature du support et
l’intensité du flux d’air. Dans le cas d’un soudage au solvant, il y a lieu de s’assurer qu’aucune contrainte mécanique
exagérée ne devrait se produire dans les 6 heures qui suivent le soudage, ni risque de condensation à des températures
supérieures à 5 °C.
Posées libres ou collées par adhésif, les joints entre feuille de toiture doivent être recouverts
sur 50 cm au moins. Le revêtement doit être recouvert par un non tissé synthétique anti-
poinçonnant avant la mise en place de la protection lourde.
Dans le cas de fixations mécaniques situées à l’intérieur du joint, le recouvrement sera au
moins de 100 mm minimum. La largeur de recouvrement des feuilles de toiture doit être aussi
constante que possible et dans tous les cas supérieure au minimum requis pour la réalisation
correcte des joints.
Notes : L’adhésif utilisé doit être conforme avec le support immédiat, et la résistance au vent (pelage) doit être mesurée
pour l’adhésif sur le support supposé avoir la résistance au pelage la plus basse. Pour cela, le temps et la durée de vie de
l’adhésif (pot ouvert) doivent être indiqués par le fabricant et être strictement respectés, au regard des températures
extrêmes prévues in situ. L’assemblage par fixation mécanique, vis et plaquettes doivent être réalisé conformément aux
instructions fournies par le fabricant.
45
cas d'interruption de l'application, les recouvrements des couches superposées doivent être
d’au moins 5 cm. Les microfissures stabilisées d'ouverture inférieure à 0,3 mm peuvent être
simplement pontées en continuité du SEL, sans renforcement particulier. Les fissures
d'ouverture comprise entre 0,3 mm et 2 mm seront pontées à l'aide du SEL, mais renforcées
par incorporation d'une armature débordant d'au moins 3 cm de part et d'autre de la fissure.
Pour les SEL armés en partie courante, ce renforcement n'est pas obligatoire.
Au-delà de 2 mm, la discontinuité est traitée comme un joint.
Un revêtement en SEL, doit comporter trois couches successives au moins :
une couche de primaire (obligatoire sauf disposition contraire du dossier technique du
procédé). La surface doit présenter un aspect uniformément brillant après son application,
sinon l’application d’une seconde couche sera nécessaire sur les endroits mats de la
surface.
une première couche de résine formant premier étage d'étanchéité,
une deuxième couche de résine formant deuxième étage d'étanchéité. Elle sera appliquée
après raidissement de la couche formant premier étage.
En cas de renforts par une armature, cette dernière doit être appliquée et imbibée parfaitement
dans le premier étage d'étanchéité.
Note : le primaire est indispensable afin de réguler l’absorption du support, et d’assurer l’adhérence parfaite du
revêtement. Les délais de recouvrement du primaire ainsi qu’entre les deux couches formant étage, doivent être
scrupuleusement indiquées dans l’Avis Technique du produit utilisé.
Le revêtement peut rester apparent ou recevoir une protection lourde meuble à l’aide de
gravillons, posée sur un écran anti-poinçonnant. Appliqué directement sur support, le
complexe sera composé dans l’ordre comme suit :
un primaire d’imprégnation,
un film en SEL,
un écran anti-poinçonnant en non tissé synthétique (NTS 170 g/m²),
une protection meuble gravillonnée.
En isolation inversée, le complexe sera constitué de :
un primaire d’imprégnation, du film en SEL, un écran anti-poinçonnant (NTS 170 g/m²),
une couche d’isolant thermique,
une couche de séparation,
une protection meuble gravillonnée.
Note : Dans le cas d’une protection par des gravillons, un écran anti-poinçonnant NTS de 170 g/m² sera interposé entre
l’étanchéité et les gravillons.
Sauf spécification contraire, l'épaisseur nominale du film sec constituant le SEL (hors couche
de primaire, armature et autoprotection) doit être pour les familles de polyuréthanne, des
acryliques et des polyesters d’au moins 1 mm sous autoprotection et 1,2 mm sous protection
rapportée meuble. Dans ce cas, la couche de SEL peut être mise en œuvre en une seule
couche après imprégnation du support par un primaire (obligatoire sauf dispositions contraire
du fabricant).
Note : l’application des autres familles des SEL autre que le polyuréthanne, l’acrylique et le polyester, nécessite des
épaisseurs beaucoup plus importantes. Elles sont préconisées dans les travaux de régénération d’anciennes étanchéités
bitumineuses, dans le cadre des opérations de réfection ou de rénovation.
Le contrôle de l’épaisseur du film pourra être effectué comme suit :
soit en déterminant la quantité de produits consommée par unité de surface,
ou en mesurant l’épaisseur à l’aide d’une jauge d’épaisseur à peigne ou à roue,
ou encore en utilisant un tout autre moyen approprié (y compris la coupe destructive).
Note : Le dossier technique du SEL doit spécifier les épaisseurs de films obtenues pour chaque couche constituant le
système en fonction des quantités de produit préconisées.
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IV.3.2.2. Toiture terrasse accessible (terrasse circulée piétons et ⁄ou séjour)
IV.3.2.2.1. Revêtement en Asphalte
La limitation de la pente du support énoncée dans le § IV.3.2.1.1 reste applicable seulement
dans le cas d’une protection par dalles sur plots. Pour une pente allant de 1 à 3 %, ce
revêtement s’applique mais avec une protection autre que par dalles sur plots. Le revêtement
est mis en œuvre soit directement sur l'élément porteur ou sur un isolant thermique
compatible avec l'asphalte. Il en est de même pour la nature de la couche destinée à réaliser
l’indépendance qui reste identique à celle préconisée dans le §IV.3.2.1.1. De même, la
constitution de la couche de revêtement d’étanchéité d’épaisseur (5+15) mm définie dans le
cas de la toiture-terrasse inaccessible reste applicable pour le cas de la toiture terrasse
accessible ; par contre pour une épaisseur supérieure prise généralement à 40 mm,
deux possibilités sont envisageables :
La première possibilité concerne une terrasse circulée piétons et ⁄ou séjour. Le complexe
d’étanchéité de masse totale environ 90 kg/m², sera constituée dans l’ordre de :
une couche d’indépendance,
une couche d’asphalte coulé de 5 mm,
une couche d’asphalte sablé de 15 mm,
une double couche de papier kraft ou double feuille de papier entre-deux sans fil,
une couche d’asphalte gravillonné de 20 mm.
Ce système nécessite obligatoirement d’être complété par une protection par dalles sur plots.
Quant à la deuxième possibilité relative toujours à une terrasse circulée piétonne, le complexe
d’étanchéité, de masse totale environ 78 kg/m², sera composé de :
une couche d’indépendance,
une couche d’asphalte sablé de 15 mm,
une grille de verre,
une couche d’asphalte gravillonné de 25 mm.
En revêtement auto-protégé, lorsque ce complexe est réalisé sur support en maçonnerie, la
terrasse est circulée piétons. Ce même complexe, qu’il soit appliqué sur support en
maçonnerie ou sur support en panneaux isolants, la toiture-terrasse ne peut être circulée
piétons et/ou séjour que si le complexe est complété par une protection par dalles sur plots.
IV.3.2.2.2. Revêtements traditionnels en bitume oxydé (feutres ou chapes armées)
La pente du support sera limitée à 5 % que ce soit sous protection par dalles sur plots ou
autre, et le principe de mise en œuvre des feuilles constituant la couche du revêtement
multicouche et décrit dans le cas de la toiture- terrasse inaccessible reste applicable pour la
toiture-terrasse accessible.
En indépendance ou en semi indépendance, le complexe d’étanchéité sera réalisé par :
une couche d’indépendance,
une isolation thermique,
une feuille de revêtement collé entre elles par l’EAC constituant la couche d’étanchéité.
En adhérence, le complexe d’étanchéité sera constitué de:
une couche d’EAC,
une isolation thermique,
une feuille de revêtement collées entre elles par l’EAC et constituant la couche
d’étanchéité.
Les complexes d’étanchéité ci-dessus décrits pour les différents modes de pose recevront
obligatoirement une protection lourde dure, à l’aide d’un pavage, dallage, carrelage ou dalles
sur plots.
Note : Le détail des complexes d’étanchéité décrits dans le cas des toitures terrasses inaccessibles pour les différents
modes de pose, restent valables pour le cas des toitures terrasses accessibles.
47
IV.3.2.2.3. Revêtements bicouche en bitume modifié (SBS ou APP)
La limitation de la pente du support précisée dans le § IV.3.2.2.2 reste applicable.
Contrairement au cas des toitures terrasses inaccessibles, ce revêtement ne peut se mettre en
œuvre en semi indépendance. En indépendance, le principe reste identique au cas de la toiture-
terrasse inaccessible (Cf. § IV.3.2.1.3). La seule différence réside dans la composition du
complexe.
Lorsque le revêtement est mis en œuvre directement sur support en maçonnerie ou constitué de
panneaux isolants, il recevra une protection par dalles sur plots. Dans le cas général et
notamment lorsque le support est constitué de panneaux isolants, le complexe d’étanchéité
sera identique à celui décrit dans le §IV.3.2.1.3 - cas d’un revêtement appliqué sur panneaux
isolants. Dans ce cas, un écran thermique devra être déroulé sur ou sous l’écran VV 100 du
complexe.
Note : L’isolant thermique doit bénéficier d’un document technique visant cet emploi. Le système avec le mode
d’application à l’EAC n’admet pas une protection par dalles sur plots.
Le système adhérent est indiqué pour une mise en œuvre des revêtements sur support
constitué de panneaux isolants ou dans le cas d'une toiture à isolation inversée. Lorsqu’ils sont
mis en œuvre sur support constitué de panneaux isolants avec application du revêtement à
l’EAC, les panneaux isolants ne doivent pas comporter de surfaçage par film plastique. Pour
une application sans EAC du revêtement, les panneaux isolants doivent dans ce cas être aptes
à recevoir les soudures des revêtements. A défaut, les panneaux courants admettant
l'adhérence à chaud doivent être surfacés avant soudage, à l’EAC. Sur support en maçonnerie
(y compris le cas des toitures à isolation inversée), l’exécution du complexe d’étanchéité sera
identique à celui décrit dans le § IV.3.2.1.3 – cas d’un revêtement appliqué sur support en
maçonnerie. Dans ce cas, le revêtement recevra obligatoirement une protection lourde.
IV.3.2.2.4. Revêtements monocouche en bitume modifie (SBS ou APP)
La limitation de la pente du support énoncée dans le § IV.3.2.2.2 et le principe décrit dans le
cas du revêtement bicouche reste valable, sauf spécifications contraires du fabricant. Avec ce
type de revêtement, l’exécution parfaite des recouvrements est primordiale, en accordant un
soin particulier à l’assemblage des feuilles.
En indépendance ou en semi indépendance, le complexe est constitué comme suit :
une couche d’indépendance,
une isolation thermique,
un revêtement monocouche.
L’ensemble recevra une protection lourde rapportée à l’aide d’un carrelage, pavés ou dalles
sur plots.
En adhérence, le complexe sera constitué :
une couche d’EAC,
une isolation thermique,
un revêtement monocouche.
Le complexe recevra une protection lourde rapportée à l’aide d’un carrelage, pavés ou dalles
sur plots.
IV.3.2.2.5. Revêtement monocouche en membrane PVC
Le principe de mise en œuvre décrit dans le cas des toitures terrasses inaccessibles reste
valable, à l’exclusion du cas des toitures inclinées (pente supérieure à 5 %). Le revêtement
peut être mis en œuvre soit en indépendance ou en adhérence. Dans les deux cas, il nécessite
une protection dure rapportée. En autoprotection apparente, lorsque la membrane est
appliquée directement sur support en maçonnerie, la terrasse est seulement circulée piétons.
Complétée par une protection par dalles sur plots, celle-ci devient circulée piétons et/ou
séjour.
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IV.3.2.2.6. Revêtement en SEL
En toiture-terrasse circulée piétons avec une protection par dalles sur plots, le complexe
d’étanchéité n’impose pas de pente particulière. Pour les autres protections, la pente doit être
d’au moins 1%. La mise en œuvre des SEL décrite dans le cas d’une toiture inaccessible reste
applicable au cas de la toiture circulée piétons et/ou séjour. Néanmoins, l’épaisseur du film
sec recommandée pour des toitures terrasses prévues à cet usage, doit être d’au moins 1,3 mm
en étanchéité auto protégée directement circulée piétons et d’au moins 1,5 mm en étanchéité
sous protection dure rapportée pour séjour. Dans ce dernier cas, la couche de SEL peut être
mise en œuvre en une seule couche mais après imprégnation du support par un primaire
(obligatoire sauf dispositions contraire du dossier technique du fabricant).
La protection dure rapportée (dalles sur plots, dalles ou pavés, mortier ou béton coulés,
protection scellée) sera mise en œuvre directement sur le revêtement avec interposition d’un
écran anti-poinçonnant en NTS de 170 g/m², dont le principe de mise en œuvre est décrit dans
le chapitre relatif à la protection des parties courantes des revêtements.
IV.3.2.3. Toiture-terrasse jardin
Contrairement aux toitures terrasses accessibles et inaccessibles, la mise en œuvre de
l’étanchéité sur une toiture terrasse jardin est subordonnée au préalable à l’aménagement
d’une zone stérile et à la mise en place d’un dispositif la séparant de la zone végétalisée. La
réalisation de ces zones s’effectue comme suit : pour la bande stérile ‘‘dite bande de
pourtour’’ : il est ménagé une bande de largeur minimale 40 cm sur toute la périphérie de la
toiture. Elle permet le contrôle des relevés d’étanchéité et des évacuations des eaux pluviales
lors des opérations d’entretiens.
Le revêtement d’étanchéité doit comporter des adjuvants anti racines et être mis en œuvre
d’une façon continue sur la totalité de la surface de la terrasse. Le dispositif de séparation est
réalisé avec des bordures en béton, en briques ou en utilisant des bandes métalliques ajourées
(fig. IV.4). Son rôle est de retenir la couche de culture sans pour autant entraver le passage de
l’eau.
Pose à l’EAC
Soit :
un écran VV 100,
une couche inférieure, une couche d’EAC,
une couche supérieure,
Ou,
une couche d’EIF, une couche d’EAC, une couche inférieure, une couche d’EAC,
une couche supérieure,
Ou encore,
une couche d’EAC,
une couche inférieure, une couche d’EAC,
une couche supérieure.
Pose sans EAC
Soit :
un écran VV 100,
une couche inférieure,
une couche supérieure,
Ou,
une couche d’EIF,
50
1 couche inférieure, une couche supérieure,
Ou bien,
une couche inférieure,
une couche supérieure,
Ou encore,
une couche d’EIF,
une couche inférieure 2.5 mm avec armature renforcée,
une couche supérieure 2.5 mm avec armature renforcée.
Ces complexes ne nécessitent pas de protection lourde rapportée préalablement à
l'application de la couche drainante.
En adhérence, ces revêtements peuvent être mis en œuvre soit sur support en
maçonnerie ou sur support constitué de panneaux isolants. Sur support en maçonnerie, si la
pose est faite à l’EAC, les feuilles d'étanchéité seront soit collées à l'EAC ou soudées en
plein sur EAC. La première couche des revêtements indépendants ou semi-indépendants est
posée soit à l’EAC ou par une colle à froid, seuls les recouvrements seront soit collés à l'EAC
ou soudés dans le cas de feuilles d'épaisseur ≥ 2,5 mm. Les faces des feuilles d'étanchéité
présentant un film plastique ne doivent être collées à l'EAC que si le film est prévu pour cet
usage. Dans ce dernier cas, le complexe d’étanchéité doit être constitué comme suit :
une imprégnation préalable du support à l’EIF,
une couche d’EAC,
une couche inférieure,
une couche d’EAC,
une couche supérieure.
Si la mise en œuvre est faite sans EAC, les feuilles d'étanchéité seront soudées en plein. Une
au moins des faces en regard des couches supérieures et inférieures doit comporter un film
thermo fusible.
Pour la première couche des revêtements indépendants, ou semi-indépendants et posés par
colle à froid, seuls les recouvrements seront soudés. Dans ce cas, le complexe d’étanchéité
sera constitué de :
une couche d’EIF,
une couche inférieure,
une couche supérieure.
Sur supports en panneaux isolants, le complexe d’étanchéité sera constitué de :
Pose à l’EAC
un pare-vapeur,
un isolant thermique,
une couche d’EAC,
une couche inférieure,
une couche d’EAC,
une couche supérieure.
Les panneaux isolants ne doivent pas comporter de surfaçage par film plastique.
Pose sans EAC
un pare-vapeur,
un isolant thermique,
une 1ère couche d’étanchéité,
une 2ème couche d’étanchéité,
une couche anti racine,
51
une couche drainante,
une couche filtrante,
une couche de terre végétale.
Les panneaux isolants doivent être aptes à recevoir des revêtements soudés. A défaut, les
panneaux courants admettant l'adhérence à chaud sont surfacés par EAC avant soudage.
L’assemblage de la couche filtrante et de la couche drainante décrit plus haut reste applicable.
La pose en adhérence du revêtement est également préconisée dans le cas d’une toiture à
isolation inversée.
IV.3.2.3.3.Revêtement monocouche en membrane PVC
Le principe de mise en œuvre décrit dans le cas des toitures terrasses-inaccessibles reste
applicable. La membrane en PVC sera soudée ou collée en plein sur la surface. Les joints seront
soudés au solvant ou à l’air chaud en y accordant le plus grand soin possible. Dans le cas d’une
mise en œuvre sur support en maçonnerie, le système sera constitué comme suit:
un écran d’indépendance (voile de verre),
une membrane en PVC, (soudée ou collée),
une couche anti racine,
une couche drainante,
une couche filtrante,
une couche de terre végétale.
Sur support constitué de panneaux isolants, le système est identique à celui appliqué sur support
en maçonnerie en supprimant l’écran d’indépendance. Le principe de l’assemblage de la couche
filtrante et de la couche drainante décrit plus haut reste applicable.
IV.3.2.3.5. Revêtement en SEL
La mise en œuvre du SEL décrite dans le cas des toitures accessibles reste valable pour le cas
des toitures jardins (y compris le cas des toitures à isolation inversée). Pour éviter
l’endommagement du complexe, des mesures de protection doivent êtres prescrites par le
fabricant. Pour ce type de revêtement, le complexe d’étanchéité sera constitué (de bas en haut)
de :
un primaire d’imprégnation,
une1ère couche du film en SEL,
une 2ème couche du film en SEL,
une couche anti racine,
une couche drainante,
une couche filtrante,
une couche de terre végétale.
Le principe de l’assemblage de la couche filtrante et de la couche drainante décrit plus haut reste
applicable.
Note : l’épaisseur de chaque couche de film en SEL doit être spécifiée dans l’Avis Technique se rapportant à la famille de
produit utilisé.
53
Ce système qui ne s’applique que pour les revêtements multicouches de type bitume armé,
doit impérativement être protégé par une protection lourde. Sa composition depuis la couche
de contact avec le support comprend :
une couche d'EAC,
un bitume armé type 40 TV,
une couche d'EAC,
un bitume armé type 40 TV,
une couche d'EAC,
un feutre bitumé type 36 S PY-VV,
une couche d'EAC,
un bitume armé type 40 TV.
Note : Sans les deux dernières couches, la masse moyenne est d’environ 13.4 kg/m².
Cas de l'Asphalte
Asphalte type A
54
Asphalte type P
Multicouche
Figure IV.6. Revêtement traditionnels- Véhicules légers
IV.3.2.4.2. Revêtements de type SBS, APP et SEL
Pour la mise en œuvre de ces types de revêtement, il y a lieu de se référer aux spécifications
et prescriptions techniques données dans l'AT spécifique à chacun de ces matériaux .
IV.3.3. Revêtements d’étanchéité en relevé
Les revêtements utilisés en relevés, y compris ceux des équerres de renfort, doivent
être distincts des revêtements en feuille des parties courantes avec lesquelles ils se
raccordent à la base par recouvrement soudé, collé ou fixé mécaniquement (cas du PVC),
(fig.IV.7)
55
Figure IV.8. Recouvrements latéraux des éléments de relevé
Figure IV.9. Hauteur «H» des reliefs à couvrir (cas le plus courant)
Des valeurs minimales de cette hauteur «H» des reliefs pouvant être adoptées sont résumées
dans le tableau 8. Elles sont données en fonction de la pente et de la destination de la toiture.
Le tableau 20 du § V.3.1 relatif à la protection de la tête des relevés précise en fonction de la
hauteur des relevés d’étanchéité, les dimensions minimales «b» et «h» de la forme de la
protection à adopter pour le becquet, (fig. V.13, V.14, V.15 et V.16).
Implantation et espacements entre des points singuliers voisins
Des dispositions impératives sont à prendre en compte en ce qui concerne l’implantation des
points singuliers et notamment la distance minimale à respecter entre deux ouvrages
émergents voisins, (fig. IV.10). Bien que cette prescription soit rarement respectée par les
concepteurs, elle émane des exigences de réalisation d’entretien et de réfection des ouvrages.
Si cette distance minimale ne peut être respectée, des dispositions particulières doivent être
alors envisagées (par exemple des ouvrages en maçonnerie solidarisant plusieurs émergences).
Les reliefs linéaires filants perpendiculairement à la pente, autres que ceux situés en faîtage,
doivent permettre l'évacuation des eaux pluviales. Ils doivent être traités comme des noues de
rive du point de vue de leur hauteur.
56
Tab. 8. Valeurs de la hauteur «H» du relief en fonction
de la pente et de la destination de la toiture
Pente
(%) en
Type de toiture Valeur minimale de H (cm)
partie
courante
1 (nulle) 15
1< P ≤ 5 10
10 : cas général
Inaccessible 15 : cas reliefs de noue située en pied
P>5 de versants de pente ≤ 20 %
25: pour reliefs de noue située en pied de
versants de pente > 20 %.
1 (nulle) 15
Technique
1< P ≤ 5 10
Accessible avec protection de
l’étanchéité autre que 1à5 10
dalles sur plots
57
Le tableau 9 précise les pentes admises dans les noues en fonction de la destination de la
toiture et le type de protection associée.
Tab.9. Pentes dans les noues en fonction de la destination
de la toiture et du type de protection associée
Type de protection associée
Destination de la toiture Pentes admises dans les noues
au revêtement d’étanchéité
Acrotère
En fonction de la hauteur, on distingue deux types d’acrotères : les acrotères bas, dont la
hauteur au-dessus de la protection de l'étanchéité ne dépasse pas 300 mm et les acrotères hauts
dont la hauteur au-dessus de la protection de l'étanchéité excède 300 mm, (fig.IV.11).
Note : Le ferraillage de la partie basse et haute de l’acrotère doit être conforme aux prescriptions du DTR les concernant.
Figure IV.13. Joint de gros œuvre(double costière) Figure IV.14. Joint contre une émergence
Lorsque la costière est simple, un dispositif empêchant l’infiltration des eaux de pluie doit être
prévu. Pour ce faire, il est soit réalisé en encorbellement un bandeau en béton armé, soit
disposé une bande de solin métallique placée soit dans une engravure réalisée à cet effet ou
scellé dans le corps d’enduit, (fig. IV.15).
La costière double est traitée comme un joint de gros œuvre, (Cf. § III.2.3). Sur terrasses
accessibles, les costières sont réalisées en béton armé, alors qu’en terrasses inaccessibles elles
59
sont soit en béton ou en maçonnerie de blocs pleins ou perforés. L’épaisseur de la costière est
de 100 mm lorsqu’elle est réalisée en béton armé. Elle est de 150 mm dans le cas où elle est en
maçonnerie de petits éléments. Lorsque la face de la costière est un mur en maçonnerie, la face
recevant l'étanchéité doit comporter un enduit en mortier de ciment.
Souche
Lorsque la souche est réalisée en maçonnerie de petits éléments pleins ou creux, elle doit être
enduite par une couche de mortier à base de liant hydraulique sur environ 10 mm d’épaisseur.
Des bandeaux à larmier saillant ou solin réalisé avec un enduit grillagé sur 2 cm de hauteur
doivent être prévus sur les terrasses comme dispositifs devant éloigner les eaux de
ruissellement,(fig. IV.16).
60
Béton banché Maçonnerie
Elément porteur enduite préalablement
de mortier
La hauteur du seuil doit être telle qu’elle permet une exécution aisée du relevé d'étanchéité. La
hauteur minimale «H» du relevé est indiquée dans le tableau 8. Différentes possibilités sont
offertes pour diverses configurations du relief : cas du relief simple (fig.IV.19) ou avec ressaut,
(fig. IV.20).
Note: dans le cas où le nombre des descentes desservant la surface intéressée est inférieur à trois et qu’il n’y a pas de trop
pleins; le diamètre minimal du tuyau de descente évacuant les eaux pluviales à utiliser est à majorer.
Pour les entrées d’eaux pluviales (EEP) placées en surface courante ou près d’un angle, des
réservations dans le gros œuvre doivent être prévues, (fig. IV.27). Pour éviter l’obstruction des
descentes par les matériaux de la protection lourde meuble, les entrées d’eaux pluviales (EEP)
doivent être équipées d’un dispositif (grille, crapaudine, garde-grève, etc.) destiné à retenir
toute sorte de débris (papiers, feuilles, etc.). La surface collectée par chaque entrée d'eau doit
être dans le cas général au plus égale à 700 m². Sur une terrasse accessible avec une
protection par dalles sur plots, la surface collectée ne doit pas dépasser les 200 m².
La section du moignon d’une entrée d'eau pluviale (EEP) peut être constante (moignon
cylindrique) ou variable (moignon tronconique). La section finale du moignon se raccordant
à la descente d’eau pluviale est déterminée en fonction des surfaces en plan des toitures
desservis et de la forme du moignon. Le tableau 10 donné fixe les diamètres des tuyaux de
descente évacuant les eaux pluviales de la toiture.
64
Tab. 10. Section des moignons des entrées d’eaux pluviales
Entrée d’eau avec moignon cylindrique Entrée d’eau avec moignon tronconique
Surface en plan
Surface en plan Diamètre minimal (cm) collectée (m²)
collectée (m²) par du tuyau d’évacuation ou par une entrée
une entrée d’eau du moignon d’eau dont le
moignon est
D = 2d et h = 1,5 d
154 14 220 14
177 15 253 15
201 16 287 16
227 17 324 17
254 18 363 18
284 19 406 19
314 20 449 20
346 21 494 21
380 22 543 22
415 23 593 23
452 24 646 24
490 25 700 25
530
530 26 758 26
570
570 27 815 27
615 28 880 28
660 29 495 29
700 30 1000 30
Figure IV.27. Réservation réalisé dans le gros œuvre pour les entrées d'eaux pluviales (EEP)
Le choix du lieu d’implantation des dispositifs d’évacuation des eaux doit tenir compte
65
aussi, de la distance de tout point de la terrasse par rapport à l’entrée d'eau pluviale (EEP) ou
au dispositif de collecte et de la distance entre deux entrées d'eaux pluviales (EEP) dans un
chéneau ou caniveau. Pour ce faire, la distance maximale entre :
deux descentes dans un chéneau ou caniveau ne doit pas dépasser 30 m dans le cas d’un
élément porteur en maçonnerie,
tout point d'une terrasse et le dispositif de collecte (chéneau, caniveau) ou une entrée
d'eau pluviale (EEP) ne doit pas dépasser 30 m dans le cas général et 20 m dans le cas
d’une toiture-terrasse accessible avec protection par dalles sur plots.
De plus, en cas d’un éventuel engorgement de la descente d’eaux pluviales, l’eau de
pluie accumulée doit pouvoir s’évacuer soit par une descente voisine ou par un trop plein.
Note : Dans le cas des toitures terrasses jardins, les ouvrages de collecte des eaux pluviales doivent être réalisés
de manière à être visitables.
Figure IV.29. Traitement d’une rive sans débord : avec bande métallique
posée sur dalle en béton (a), avec une butée (b)
Les rives sans débord ne sont admises que sur des toitures terrasses dont la surface courante
66
n’excède pas 20 m², (fig. IV.29). Aussi, cette disposition n’exclue pas les risques probables de
ruissellement des eaux de pluie le long du mur sous-jacent.
67
Figure IV.31. Réservation du dispositif d’étanchéité à l’eau dans le cas des joints
saillants par chanfrein (a), par rainure en creux (b)
Dans le cas des toitures inaccessibles, le couronnement sera réalisé par un ouvrage métallique
en feuilles façonnées, (fig.IV.32).
Le mouvement du joint de structure ne doit en aucun cas être entravé par les éléments
maçonnés du couronnement. Pour ce faire, les joints entre les éléments de la maçonnerie
68
seront traités par un calfeutrement étanche à base d’un mastic élastomère. Pour les joints plats
surélevés, la hauteur de 50 mm de la costière formant le joint plat surélevé doit être comptée à
partir du dessus de l’étanchéité ou de la protection qui lui est associée, (fig. IV.34).
Figure IV.34. Joint plat surélevé sur terrasse accessible avec une protection par dalles sur
plots posés sur le revêtement d’étanchéité(a), par dalles sur plots posés sur protection en dur
(b), protection dure (c)
Comme pour la costière du joint courant, elle doit présenter des réservations destinées à
installer le dispositif d’étanchéité du joint.
Note : Pour les revêtements d'étanchéité continue, le dispositif relèvera de la procédure d'Avis Technique.
Généralement, les joints plats sont à éviter si possible. S’ils doivent être adoptés, des
réservations doivent être prévues et ce, quel que soit le système d'étanchéité préconisé. Si la
69
pente de la toiture-terrasse est obtenue par une forme adhérente, les réservations seront
réalisées par un simple décaissement sur cette même forme de pente, (fig. IV.35).
Note : D’autres dispositifs de joints peuvent être admis sous réserve d’un avis technique
Reliefs divers
Lorsque le revêtement d’étanchéité est directement prévu sur le béton, les têtes des reliefs
doivent présenter des angles arrondis ou chanfreinés. Si le revêtement d’étanchéité est établi
sur le relief jusqu’à l’arête extérieure (cas peu fréquent), la hauteur «H» du relief à revêtir
peut être abaissée jusqu’à une valeur de 50 mm (hauteur comptée à partir de l’arase
supérieure de la protection (fig. IV. 36), établie sur le revêtement d’étanchéité de la zone
courante.
70
IV.3.3.2.1.Toitures terrasses inaccessibles
Pour ce type de toiture, on distingue les cas où le relevé reçoit une autoprotection, une
protection en dur ou un écran démontable.
La mise en œuvre dans chacun de ces cas dépend de la nature du revêtement d’étanchéité et
de la protection de la partie courante de la toiture, auquel le relevé est raccordé.
71
(a) (b)
Figure IV.37. Exemples de relevé raccordé à un revêtement asphalte et auto protégé posé
sur relief en : maçonnerie (a), panneaux isolant (b), costière métallique(c),
Une feuille de bitume élastomère élastomérique 35 auto-protégée soudé sur toute la hauteur,
avec un talon de 15 cm et dépassé de 5 cm le talon de l’équerre de renfort.
Dans le cas où le support du relevé est constitué de panneaux isolants (fig. IV.38b), le
relevé sera composé :
une couche d'EAC,
une équerre de 25 cm de développé, soudé avec des ailes de 10 cm minimum,
une couche d'EAC,
une feuille de bitumeélastomère35 soudée sur toute la hauteur.
Dans le cas où le support du relevé est une costière métallique (fig. IV.38c), le
relevé d’étanchéité sera composé :
une couche d'EIF,
72
une couche d'EAC,
une équerre de renfort de 25 cm de développé, soudé avec des ailes de 10 cm minimum,
une couche d'EAC,
une feuille de bitume élastomère 35 soudée sur toute la hauteur, avec un talon de 15 cm
et devant dépasser de 5cm celui de l’équerre de renfort.
Figure IV.40. Exemple de relevé avec protection dure, sur relief en maçonnerie,
raccordé à un revêtement asphalte
Figure IV.41. Exemple de relevé avec protection dure sur relief revêtu de panneau
isolant, raccordé à un revêtement asphalte
Dans le cas où le support du relevé est constitué de panneaux isolants (fig. IV.42b), le
relevé sera mis en œuvre comme suit :
on applique une couche d’EAC selon l'Avis Technique du panneau isolant,
on soude ensuite une équerre de renfort de 25 cm de développé, avec des ailes de 10 cm
minimum, en bitume armé type 50 TV th,
et on soude enfin sur toute la hauteur une feuille de bitume élastomérique 35 auto
protégée ou une feuille de BA TV VV HR. Le talon de 15 cm minimum dépasse de 5 cm le
talon de l'équerre de renfort.
Dans le cas où le support du relevé est une costière métallique (fig. IV.42c), le relevé sera
constitué d’une :
une couche d'EIF,
une équerre de renfort en bitume armé type 50 TV th de 25 cm de développé, soudée
avec des ailes de 10 cm minimum,
une feuille de bitume élastomérique 35 auto-protégée. ou en bitume armé type 50 TV
VV HR soudée sur toute la hauteur, avec un talon de 15 cm minimum et devant dépasser
de 5 cm celui de l'équerre de renfort.
75
Figure IV.42. Relevé sous protection en dur, posé sur support en maçonnerie (a), en
costière métallique (b) ou sur panneaux isolants (c) et raccordé à un revêtement
multicouche
3) Revêtement bicouche en bitume modifié (SBS ou APP)
Dans le cas où le support du relevé est en maçonnerie, on applique en premier lieu une
couche d'EIF, on soude sur toute la hauteur une feuille de bitume SBS 35 avec un talon de 10
cm minimum, (1ère couche), on soude sur toute la hauteur une feuille de bitume élastomérique
35 auto protégée avec un talon au minimum de 15 cm, devant dépasser de 5 cm le talon de la
première couche, (2ème couche).
Dans le cas où le support du relevé est constitué de panneaux isolants, on soude sur toute
la hauteur une feuille de bitume SBS 35 avec un talon qui est de 10 cm minimum (1ière couche),
on soude sur toute la hauteur une feuille de bitume élastomérique 35 auto protégée ayant un
talon minimum de 15 cm, devant dépasser de 5 cm le talon de la première couche, (2ème
couche). Le tableau 12a présente un continuum synthétique des différentes compositions
possibles pour la réalisation du relevé pour toitures terrasses inaccessibles.
IV.3.3.2.2 Toitures terrasses accessibles
Si le relevé reçoit une protection en dur ou un écran protecteur démontable et raccordé à
une zone courante revêtue d’une protection autre que par dalles sur plots, le relevé sera
exécuté comme dans le cas de la toiture- terrasse inaccessible, (Cf. § IV.3.3.2.1). Si le relevé
est raccordé à une partie courante protégée par dalles sur plots, le traitement du relevé se fera
comme suit :
Cas où le niveau fini des dalles est situé en-dessus de la tête des relevés d'étanchéité,
Ces derniers peuvent être réalisés sans protection dure ni écran démontable. Dans ce cas, le
relevé sera exécuté de la façon suivante (fig.IV.43) :
Application en premier d’une couche d’environ 5 mm d’asphalte pur étanchéité sur une
76
hauteur d’environ 10 cm au-dessus des parties courantes (cette disposition n'est pas
prévue pour le cas d’un (15 + 25) mm; en présence d'un pare-vapeur la remontée en
asphalte pur est supprimée et une remontée du pare-vapeur est faite dans les mêmes
conditions que pour les feuilles bitumineuses,
étalement sur toute la hauteur d’abord une couche d’EIF sur la maçonnerie non revêtue
d'asphalte, suivi d’abord du soudage d’une feuille de bitume SBS 35 avec un talon
devant être 10 cm minimum sur l'asphalte sablé (5 + 15 + 20) mm ou gravillonné (15 +
25 mm), ensuite d’ une feuille de bitume élastomérique 35 auto-protégée ayant un talon
de 15 cm minimum sur l'asphalte sablé (5 + 15 + 20) mm ou gravillonné (15 + 25) mm et
devant dépasser de 5 cm le talon de la première couche.
Figure IV.43. Niveau fini des dalles au-dessus du haut des relevés
Cas où le niveau fini des dalles est situé en-dessous de la tête des relevés d’étanchéité,
une protection en dur ou par écran démontable (fig. IV.44) de ces derniers est obligatoire.
Figure IV.44. Niveau fini des dalles au-dessous du haut des relevés. Cas de l'écran démontable
Le tableau 12b regroupe les compositions du complexe sur le relevé pour toiture-terrasse
accessible
77
Nature du Nature du revêtement de la zone courante à laquelle le relevé est raccordé
support Multicouche Bitume modifié
Asphalte PVC & SEL
traditionnelle SBS/APP
TOITURE TERRASSE INACCESSIBLE
Relevés recevant une autoprotection apparente
1 couche d'EIF 1 couche d'asphalte
1 couche d'EAC pur 1 couche d'EIF
1 équerre de renfort 1 couche d'EIF 1 équerre de renfort
Maçonnerie
1 couche d'EAC 1 équerre de renfort 1 feuille de bitume
1 feuille de bitume 1 feuille de bitume modifié auto protégée
armé auto-protégée modifié auto protégée
1 couche d'EAC
1 équerre de renfort 1 équerre de renfort 1 équerre de renfort
Panneaux
1 couche d'EAC 1 feuille de bitume 1 feuille de bitume
isolants
1 feuille de bitume modifié auto protégée modifié auto protégée
armé auto-protégée
1 couche d'EIF
1 couche d'EAC 1 couche d'EIF 1 couche d'EIF
Costière 1 équerre de renfort 1 équerre de renfort 1 équerre de renfort
métallique 1 couche d'EAC 1 feuille de bitume 1 feuille de bitume
1 feuille de bitume modifié auto protégée modifié auto protégée
armé auto-protégée
Relevés recevant une protection dure ou un écran démontable
1 couche d'asphalte
1 couche d'EIF 1 couche d'EIF
1 couche d'EIF
1 équerre de renfort 1 feuille de bitume
Maçonnerie 2 feuilles de bitume
1 feuille de bitume modifié
modifié
armé ou élastomère 1 feuille de bitume
modifié
1 couche d'EAC 1 feuille de bitume
Panneaux 1 équerre de renfort modifié 2 feuilles de bitume
isolants 1 feuille de bitume 1 feuille de bitume modifié
armé ou élastomère modifié
1 couche d'EIF
Costière 1 équerre de renfort
métallique 1 feuille de bitume
armé ou élastomère
1) Asphalte
Quel que soit la nature du support des relevés (maçonnerie, support constitué de panneaux
isolants ou support en costière métallique), on procède à :
l’application d’une couche d'EIF,
au soudage sur toute la hauteur, d’une couche inférieure ayant un talon de 10 cm
minimum en partie horizontale soudé sur l'asphalte sablé ou gravillonné, (1ère couche),
au soudage sur toute la hauteur d’une couche supérieure ayant un talon de 15 cm
minimum en partie horizontale soudé sur l'asphalte sablé ou gravillonné et devant
dépasser de 5 cm minimum le talon de la couche inférieure (2ème couche).
Les lés doivent être fixés mécaniquement en tête si le cahier des charges le précise.
Tab. 12 b. Composition du relevé pour toiture-accessible donnée en fonction de la nature de
son support et de celle du revêtement d’étanchéité de la zone courante à laquelle il est
raccordé.
78
Nature du revêtement de la zone courante à laquelle le relevé est raccordé
Nature du
Multicouche Bitume modifié
support Asphalte PVC & SEL
traditionnelle SBS/APP
TOITURE TERRASSE ACCESSIBLE
Relevés recevant une autoprotection apparente
Maçonnerie
Panneaux
isolants
Costière
métallique
Relevés recevant une protection dure ou un écran démontable (*)
1 couche d'EIF
1 Couche d'asphalte
1 couche d'EAC
1 couche d'EIF
1 feuille de bitume 1 couche d'EIF
1 feuille de bitume
Maçonnerie armé 2 feuilles de bitume
modifié
1 couche d'EAC modifié
1 feuille de bitume
1 feuille de bitume
modifié
armé
1 couche d'EAC
1 feuille de bitume 1 feuille de bitume
Panneaux armé modifié 2 feuilles de bitume
isolants 1 couche d'EAC 1 feuille de bitume modifié
1 feuille de bitume modifié
armé
1 couche d'EIF
1 couche d'EAC
1 feuille de bitume
Costière
armé
métallique
1 couche d'EAC
1 feuille de bitume
armé
(*) : Dans le cas particulier des toitures terrasses accessibles protégées par des dalles sur plots et que le
niveau de la dalle est situé en-dessous de la tête des relevés d'étanchéité, ces derniers nécessiteront
une protection dure ou un écran démontable.
IV.3.3.3. Traitement des joints verticaux des reliefs et des parties courantes
Les joints verticaux des reliefs (joints d'acrotères.) doivent d’abord être pontés par une
bande de 20 cm de largeur avec retour en talon de 10 cm.
79
Tab. 12c. Composition du relevé pour toiture-terrasse jardin, en fonction de la nature de son
support et de celle du revêtement d’étanchéité de la zone courante à laquelle il est raccordé.
Nature du revêtement de la zone courante à laquelle le relevé est raccordé
Nature du
Multicouche Bitume modifié
support Asphalte PVC & SEL
traditionnelle SBS/APP
TOITURE TERRASSE JARDIN
1 couche d'EIF 1 couche d'EIF
Maçonnerie 1 couche inférieure 1 couche inférieure
1 couche supérieure 1 couche supérieure
1 couche d'EIF 1 couche d'EIF
Panneaux
1 couche inférieure 1 couche inférieure
isolants
1 couche supérieure 1 couche supérieure
1 couche d'EIF 1 couche d'EIF
Costière
1 couche inférieure 1 couche inférieure
métallique
1 couche supérieure 1 couche supérieure
Cette bande est constituée soit par un bitume armé auto protégé par feuille d'aluminium, soit
par une feuille en matériau pour joint de dilatation, ou encore par des bandes de tissu en
polyester. Elle doit présenter des lisières de 5 cm environ permettant l'adhérence au béton
de chaque côté du joint. Les bandes sont appliquées dans l'axe du joint, en réservant si
possible un petit soufflet, le métal étant disposé au contact du béton, et maintenues de part et
d'autre par une soudure des lisières. Il doit subsister une partie indépendante d'environ 5 cm
de chaque côté du joint.
En partie courante, le pontage des joints de fractionnement est obligatoire sur les supports tels
que les dalles fractionnées en béton armé, les formes fractionnées en béton sur panneaux
isolants thermiques et les dalles en éléments fractionnées de béton léger. La bande de pontage
se pose librement sur l'axe du joint, avec l’autoprotection face au support.
IV.3.3.4. Traitement des retombées d'étanchéité
Le revêtement d'étanchéité des parties courantes doit présenter une retombée recouvrant
d'environ 20 cm la liaison entre le plancher et le mur.
IV.3.3.5. Traitement des chéneaux et caniveaux
Dans le cas des chéneaux, les éléments en feuilles sont appliqués en fond de chéneaux par
l ong u eu r maximale de 3,50 m, (fig. IV.45). Pour les chéneaux de petite section, chacune des
couches peut être réalisée en un seul élément traitant les parois latérales et le fond de
chéneau. Selon que le chéneau est thermiquement isolé ou non, deux cas peuvent se
présenter pour la réalisation du relevé.
Cas d’un chéneau non isolé thermiquement
En fond de chéneaux, le complexe du relevé d’étanchéité est obtenu
comme suit :
application d’une couche d’EIF,
soudage ou collage d’une 1ère feuille de bitume armé type 50 TV VV HR ou à base de
bitume élastomérique,
collage d’une 2ème feuille en bitume armé type 50 TV th ou en bitume élastomérique.
Sur les parois latérales du chéneau, le complexe sera réalisé de la façon suivante :
application d’une couche d’EIF,
étalement d’une couche d'EAC,
soudage ou collage sur toute la hauteur de la paroi d’une 1ère feuille de bitume armé
type 50 TV VV HR
ou feuille élastomérique SBS, avec talon de 0,10 m minimum sur partie horizontale,
puis on termine par le soudage sur toute la hauteur de la paroi d’une 2ème feuille en
80
bitume armé type 50 TV th ou élastomérique SBS, avec talon de 0,15 m minimum en partie
horizontale sur la 2ème couche du revêtement du fond de chéneau.
≥ 0,10 m
83
Figure IV.48. Étanchéité d’un trop-plein
La distance entre le bord du trou d'évacuation et les bords extrêmes latéraux et inférieurs de la
platine doit être au moins égale à 0,12 m, (fig. II.1).
IV.3.3.7. Traitement des traversées de toiture
Les ouvrages traversant les toitures doivent être désolidarisés du revêtement d’étanchéité par
un fourreau, raccordé au revêtement d’étanchéité par une platine soudée de façon étanche. La
platine est enduite d’EIF sur ses deux faces et insérée dans le système d’étanchéité. Selon que
le revêtement à appliquer est en monocouche ou en bicouche, le complexe d’étanchéité sera
similaire à celui préconisé au § IV.3.3.6 pour les ouvrages d’entrée des eaux pluviales.
Raccordement des conduits de ventilation au revêtement d’étanchéité
Les tuyaux de ventilation sont raccordés au revêtement d'étanchéité par une platine définie au
§ II.3.12, (fig. IV.49). Cette pièce comporte une platine et un manchon assemblés par une
soudure étanche.
84
Figure IV.50. Traversées d'étanchéité dans un dé en béton (a, b et c)
Lorsque les parties courantes comportent une isolation thermique, le pare-vapeur doit être
relevé de quelques centimètres sur le tuyau. La hauteur minimale du manchon ou du relevé
d'étanchéité sur le dé est de 15 cm au- dessus de la protection (ou du revêtement s'il ne
reçoit pas de protection).Il est interdit de placer les joints de canalisation dans les dés et
dans l'épaisseur de la maçonnerie, (fig. IV.51)
Figure IV.53. Étanchéité continue des joints de dilatation sur costière (a) et (b)
Un joint à soufflet métallique ou en matière élastique ou élasto-plastique de 0,33 m de
développée minimale (bitume armé et feutre bitumé exclus) dont les bords sont solidarisés aux
costières, assurera la continuité du dispositif étanche. Ce type de joint relève de la procédure
d'Avis Technique. Il est traité de la même façon qu'un joint plat. Un couronnement en
éléments (pierre dure, béton ou en métal), peut recouvrir l'ensemble. Ce couronnement est
86
conçu pour ne pas gêner les mouvements du joint et assurer sa protection mécanique s'il est
accessible. Si cette partie de terrasse est accessible et que le joint ne comporte pas de
couronnement, il y a lieu de prévoir des systèmes de franchissement au droit des chemins de
circulation prévus pour l'entretien.
Lorsque le couronnement du joint est réalisé par un revêtement d’étanchéité soudé sur la face
supérieure des costières, le complexe sera constitué comme suit :
En fond de joint
Sous couche clouée ou soudée sur EIF sur la partie supérieure de la costière,
Joint en lyre constitué par l’assemblage d’un cordon imputrescible placé sur une bande
de feuille dont les ailes doivent déborder le fond du joint jusqu’à recouvrir la partie
supérieure des costières formant joint.
En relevé
1 couche d’EIF,
1 équerre de renfort,
1 couche de finition soudée sur l’équerre de renfort avec retour sur la partie supérieure
de la costière. Les retours du revêtement sur les faces supérieures des costières formant
joint doivent se faire avec un recouvrement d’au moins égal à la largeur de la face
supérieure de la costière.
Joints bordés par des costières en saillie et comportant un dispositif étanche mais non
continu
L'étanchéité du joint (fig. IV.54), peut être obtenue par l'assemblage d'éléments métalliques
façonnés suivant les prescriptions du cahier des charges des travaux de couverture métallique.
Figure IV.54. Protection des costières sans étanchéité continue par couverture
métallique
Note : Un couronnement discontinu en maçonnerie sur costière, ne peut assurer à lui-seul l'étanchéité du joint, (fig. IV.55).
87
Figure IV.56. Costière formant bandeau à larmier sur costière adjacente
Joints plats
Les joints plats sont préconisés uniquement sur des toitures terrasses accessibles avec
protection autre que par dalles sur plots, alors que les joints plats surélevés conviennent aussi
bien en toiture-terrasse accessible et inaccessible, (Cf. Tab. 11 du § IV.3.3.1). Dans ce dernier
cas, une costière métallique sera nécessaire. Selon la destination de la toiture, le complexe
d’étanchéité sur le joint peut être réalisé comme suit :
Cas d’une toiture-terrasse accessible avec un revêtement bicouche sur la partie courante
1 couche d’EIF,
une 1ère couche d’étanchéité de partie courante,
1 joint en lyre (formé par une feuille élastomère placée sur un cordon), une 2ème couche
d’étanchéité de la partie courante,
1 protection de la lyre, posée face alu en sous face, des dallettes de protection.
Cas d’une toiture-terrasse inaccessible
1 couche d’EIF à appliquer sur toute la surface de la costière métallique,
1 équerre de renfort à souder sur les ¾ de la hauteur de la costière métallique,
avec un talon dépassant la patte inférieure de la costière métallique,
1 couche de finition soudée sur toute la hauteur de la costière métallique.
Horizontalement, la couche de finition sera soudée, avec un talon dépassant celui de
l’équerre de renfort.
1 solin métallique protégeant la tête de la couche de finition.
Il est rappelé que les types de joints ne sont admis que sur certaines toitures terrasses
accessibles aux piétons, (fig. IV.57 et IV.58).
Dans ce cas, le dispositif qui relève de la procédure d’Avis Technique est de composition
distincte de celle du revêtement auquel il est raccordé. Il fait appel à des matériaux spéciaux
et comporte un dispositif à soufflet soit concave, soit convexe.
88
Figure IV.58. Dispositifs d'étanchéité de joints plats sur toitures terrasses
accessibles raccordés à un revêtement multicouche
La partie assurant la fonction d’étanchéité proprement dite du joint est constituée d'une bande
continue d'au moins 0,50 m de développé, pliée en forme de soufflet et dont les bords sont
solidarisés à l'ouvrage porteur et au revêtement d'étanchéité. Le développé du soufflet doit être
étudié de sorte que celui-ci ne se tende pas complètement au cours des déplacements.
Il est interdit d'utiliser pour la fonction étanchéité des feutres bitumés, des bitumes armés et
des soufflets métalliques.
La partie en creux du dispositif d'étanchéité doit être remplie par un matériau de calfeutrement
déformable, imputrescible et n'ayant aucune action tendant à modifier les
caractéristiques physiques et chimiques du dispositif d'étanchéité.
Pour éviter l'introduction de corps étrangers, il doit être protégé par une feuille métallique
mince qui peut être en zinc d’épaisseur 66 centièmes de mm, en acier galvanisé ou feuille
d’aluminium d’épaisseur 4 dixièmes de mm. De plus, lorsque le dispositif de remplissage est
un produit pâteux, la feuille métallique comportera en sa sous- face un papier Kraft.
Enfin, il doit être protégé de l'écrasement par un élément de protection en dur relativement
facile à déposer reportant les efforts verticaux de part et d'autre du joint.
Lorsque le revêtement d'étanchéité des parties courantes est du type multicouche, le joint plat
doit être rendu adhérent au support de part et d'autre du joint et raccordé au revêtement.
89
CHAPITRE V : MISE EN ŒUVRE DES PROTECTIONS DE SURFACE
Ce chapitre traite des règles de mise en œuvre de la protection des revêtements d’étanchéité
par destination des toitures et selon que la toiture est traditionnelle ou à isolation inversée. Les
conditions sur le choix de la protection sont d’abord précisées, suivie des méthodes pour la
mise en place des protections des surfaces en partie courante et sur les relevés. Pour ces
derniers, des dispositifs de protection en tête et contre le ruissellement des eaux en surface
sont également proposés.
V.1. Généralités et choix de la protection
Les dispositifs de protection de l'étanchéité ont pour but de contribuer à préserver le
revêtement de l'action des agents atmosphériques susceptibles d'en altérer les qualités dans le
temps (par exemple, les effets naturels des rayons UV, vent, température) et des dégradations
provenant des sollicitations mécaniques (dues par exemple à la circulation piétonne,
circulation et stationnement des véhicules aux charges et aux chocs). Lorsqu’il est prévu,
l’essai de mise en eau doit être effectué avant la mise en place de la protection.
Le choix du type de protection est en relation directe avec d’une part, le mode de
liaisonnement de l’étanchéité au support et la pente de ce dernier, de l’autre, (Tab. 13) : la
protection lourde rapportée permet d’avoir un revêtement d’étanchéité posé en indépendance
mais la pente du support ne peut dépasser les 5% et l’autoprotection quant à elle, impose une
adhérence ou une semi indépendance du revêtement d’étanchéité et ce, sans limitation de
pente.
Tab. 13. Conditions de protection des toitures terrasses
Destination de la Pente mini.(%) Protection du revêtement d’étanchéité
toiture
Pente < 5 % Pente > 5 %
Inaccessible 0 Protection rapporté meuble
Autoprotection
(gravier)
1 Mortier ou béton (avec carrelage)
Accessible aux 1 Dallettes, pierres ou pavés
piétons et/ou séjour 0 Dalles sur plots sur forme en béton ou
étanchéité adaptée
Mortier ou béton ou étanchéité
Jardin 0
adaptée
Meuble,
Accessible aux Dure
Véhicules 1 Asphalte
Ou dallage en béton armé sur
couche de désolidarisation
Les protections lourdes doivent être exécutées dès la fin de l'exécution du revêtement
d'étanchéité. Par ailleurs, toute circulation du personnel et/ou stockage de matériels et
matériaux étrangers à l'entreprise d'étanchéité sur un revêtement d'étanchéité non protégé en
dur est interdite. Les protections en dur, hormis les dalles sur plots, doivent être posées sur
couche de désolidarisation. En aucun cas, elles ne sont destinées à recevoir des scellements de
quelque nature que ce soit.
Pour les chemins ou aires de circulation, la protection est assurée par l'autoprotection
minérale de la feuille additionnelle (cas des bicouches bitume SBS) ou par des dalles en béton
posées sur plots sur une couche de désolidarisation (cas de l'asphalte). Une largeur de 0,80 m
est généralement admise pour constituer un chemin de circulation. La couche de
désolidarisation devra être constituée soit du lit de la protection lourde meuble des
parties courantes (fig. V.1a), ou d'un non-tissé d’au moins 170g/m² (fig. V.1b) posé à
recouvrement de 0,10 m environ, ou encore d'une plaque de polystyrène. Elle sera posée
directement sur le revêtement des parties courantes, (fig. V.2a).
Note : Ce type de protection exclut le respect de tolérances précises telles que : planéité, alignement des joints,
désaffleurement entre dalles. Il peut subir des désorganisations qui peuvent être corrigées par un entretien adapté.
91
Figure V.1. Protection des chemins ou aires de circulation:
dalles préfabriquées sur lit de granulat ou un non tissé
92
V.2.1.1.6. Revêtement en SEL
Sauf spécification contraire, l'épaisseur nominale du film sec constituant le SEL (y compris la
couche de liaison) doit être d’au moins 1 mm en étanchéité auto protégée ou 1.2 mm en
protection rapportée dure ou meuble. Sur la partie courante, la protection est assurée par
l’autoprotection du film appliqué sur le revêtement. Pour les chemins ou aires de circulation,
la protection est assurée par une autoprotection minérale de la feuille additionnelle et qui doit
être de couleur qui contraste avec celle réservée pour la partie courante. En protection
rapportée dure ou meuble, celle-ci se fera comme indiquée au § V.2.1.1.1. Sur les chemins et
aires de circulations, des dalles en béton préfabriquées ou en pierre naturelle, peuvent être
posées à sec sur une couche de désolidarisation comme indiqué dans le § V.2.1.1.1.
V.2.1.2. Toiture-terrasse-accessible (circulée piétons et/ou séjour)
V.2.1.2.1. Revêtement en Asphalte
L’autoprotection du revêtement : est admise uniquement lorsque le revêtement est
directement mis en œuvre sur support en maçonnerie et pour toitures hors séjour. Cette
disposition concerne le revêtement (15 + 25) mm asphalte qui assure à la fois l'étanchéité et la
protection. Elle est admise que pour des toitures terrasses limitées à la circulation (hors
séjour) des piétons et lorsque le revêtement asphalte est mis en œuvre directement sur le
support en maçonnerie.
Protection lourde en dur : Sur asphalte d’épaisseur (5 + 15) mm, la protection est assurée
par mortier ou béton coulé en place sur couche de désolidarisation. Elle sera complétée par un
revêtement de sol scellé adhérent (ou par un revêtement complémentaire à mettre en œuvre
sur la protection. Cette protection (mortier ou béton coulé en place), bien qu’elle soit armée,
elle peut néanmoins présenter des fissures.
En général, la couche de désolidarisation peut être assurée grâce à un lit de granulats, séparé
de la protection dure par un non-tissé posé à recouvrement de 10 cm environ. Pour des surfaces
faibles qui ne dépassent pas les 30 m² (loggias, terrasses en retrait, balcons, etc.), la couche de
désolidarisation peut être formée d'un non-tissé, surmonté d'un film, posés à recouvrement de 10
cm environ. Elle est réalisée en mortier armé ou en béton armé de 4 cm d'épaisseur nominale.
Cette protection tirée à la règle doit être laissée brute en attente de la réalisation du revêtement
de sol scellé. Le dosage minimum en ciment du mortier utilisé sera de 400 kg/m3 de sable sec ;
le dosage en ciment minimum du béton est de 300 kg/m3 de béton. L'armature est un treillis
soudé, de maille maximale 10 cm x 10 cm et de masse minimale 0,250 kg/m², placé
sensiblement à mi-épaisseur. Cette protection doit être fractionnée en partie courante par des
joints de largeur 0,01 à 0,02 m, tous les 4 m maximum dans les deux sens en limitant les
surfaces entre joints à 10 m² environ ; en bordure des reliefs et des émergences, le
fractionnement se fera via des joints d'une largeur de 2 cm minimum (fig. V.3). Les joints
intéressent toute l'épaisseur de la protection ; les armatures seront interrompues au droit des
joints. Ces derniers, seront garnis d'un produit ou dispositif imputrescible et apte aux
déformations alternées. Aussi les tolérances données dans le tableau 14 ci-après doivent être
respectées.
Tab. 14. Tolérances sur les flèches et les épaisseurs des dalles en mortier et béton
Flèche max. sous Flèche max. sous Ep. en tout point Ep.moy. au
règle de 2 m règle de 0,20 m au moins égale à moins égale à
Dalle en mortier 0,007 m 0,002 m l'ép. nominale l'ép.
Dalle en béton 0,010 m 0,003 m moins 0,010 m nominale
93
Figure V.3. Fractionnement de la protection en mortier ou en béton coulé
sur place (à compléter par un revêtement de sol scellé)
Revêtement scellé en dalle ou pierre
Le revêtement de sol scellé peut être assuré par des dalles en béton préfabriquées ou en
pierre naturelle posées sur couche de désolidarisation. Selon le mode de pose, cette dernière
peut être constituée soit d'un lit de sable ou d'un lit de granulats d'épaisseur minimale 3 cm.
Les dalles seront posées à sec ou sur mortier et les joints laissés libre ou garnis. Le cahier des
charges doit préciser le mode de pose. Lorsque la pose est à sec avec des joints serrés non
garnis, la couche de désolidarisation est constituée d'un lit de granulats et les dalles sont
posées à sec à joints serrés sur cette couche, (fig. V.4).
Si la pose est à sec avec des joints larges garnis, la couche de désolidarisation est constituée
d'un lit de sable ou de granulats et les dalles sont posées à sec avec joints de largeur 0,02 m
environ garnis par un mortier de ciment, à joints serrés sur cette couche. Pour une pose sur
mortier avec des joints larges garnis, la couche de désolidarisation est constituée d'un lit de
granulats. Sur cette couche sera mis en œuvre un non-tissé, posé à recouvrement de 0,10 m
environ. Les dalles seront posées avec joints de largeur 0,02 m environ garnis par mortier, sur
couche de mortier de 3 cm d'épaisseur. Pour chaque mode de pose, un joint de fractionnement
de 0,02 m de largeur minimale doit être ménagé aussi bien en partie courante (tous les 6 m au
plus dans les deux sens) qu’en bordure des reliefs et émergences. Le joint doit être garni d'un
produit ou dispositif imputrescible et apte aux déformations alternées, (fig. V.4).
Par ailleurs, et selon la pose, les tolérances de planéité données dans le tableau 15 ci-après sur
le revêtement fini doivent être respectées.
Tab. 15. Tolérances sur les flèches et les épaisseurs en fonction de la pose des dalles
Flèche max. sous Désaffleurement Alignement
règle de 2 m entre dalles adjacentes des joints
Pose à sec 0,005 m + tolérances de
des dalles fabrication admises
pour les dalles Tolérances de 0,005 m + tolérances
Pose sur 0,003 m + tolérances de fabrication admises de fabrication admises
fabrication admises pour les dalles pour les dalles
mortier des
dalles pour les dalles
94
Figure V.4. Fractionnement de la protection dure par dalles préfabriquées
(Cas de pose à sec, joints serrés non garnis)
95
ou non-tissé synthétique d'au moins 170 g/m² surmonté d'un film synthétique d'épaisseur
minimale 100 µ. Leur hauteur doit être comprise entre 0,05 et 0,20 m La partie supérieure doit
permettre l'appui des dalles supportées. Sa surface minimale est de 100 cm². La mise en place
des dalles doit intervenir après le délai nécessaire au durcissement du mortier ou béton. Dans
les deux cas (plots préfabriqués et plots coulés en place), il faut vérifier que la surface d'appui
est suffisante sur les ouvrages d'étanchéité pour que la pression exercée sur ces derniers ne
dépasse pas la valeur admise pour le revêtement et pour l'isolant thermique.
Les dimensions des dalles dans le plan sont comprises entre 0,40 et 0,60 m, limites incluses.
La largeur moyenne du joint entre dalles, déterminée par l'épaisseur du séparateur dans le cas
de plots préfabriqués, est de 2 à 5 m La largeur moyenne du joint entre les dalles et les
émergences est de 3 à 10 m A l'aplomb des entrées d'eaux pluviales, il doit être prévu un
système permettant un repérage aisé de celles-ci (dalle percée par exemple). Par
ailleurs, les tolérances de planéité données dans le tableau 16 ci-après sur le revêtement
fini doivent être respectées.
Tab.16. Tolérances sur les flèches et les épaisseurs des dalles posées sur plots
Flèche max. sous Désaffleurement entre
Alignement des joints
règle de 2 m dalles adjacentes
5 mm + tolérances de Tolérances de 5 mm + tolérances de
Dalles posées
fabrication admises des fabrication admises fabrication admises pour
sur plots
dalles pour les dalles les dalles
V.2.1.2.2. Revêtement en feuilles traditionnelles en bitume oxydé (feutres ou chapes armées)
Elle se fera d’une manière similaire au § V.2.1.1.2.
V.2.1.2.3. Revêtement bicouche bitume modifié (SBS ou APP)
Les différentes protections que l’on peut envisager sont celles traitées précédemment dans le
§ V.2.1.1.2, à l’exception de l’autoprotection et des dalles sur plots. Ces diverses protections,
à savoir, mortier ou béton, dalles ou pavés seront respectivement coulées ou posés sur une
couche de désolidarisation. Cette dernière sera complétée par un revêtement de sol ou bien
des dalles sur plots.
96
V.2.1.2.4. Revêtement monocouche bitume modifié (SBS ou APP)
Les différentes protections que l’on peut envisager sont celles citées dans le cas d’un
revêtement bicouche en bitume modifié pour des toitures destinées à cet usage, soit similaires
au §V.2.1.2.3.
V.2.1.2.5. Revêtement monocouche en membrane PVC
Les protections envisagées dans le cas des revêtements monocouches en bitume modifié aux
SBS et APP restent applicables.
V.2.1.2.6. Revêtement en SEL
Sous autoprotection, le SEL est directement circulable pour des épaisseurs nominales (*) du
film sec d’au moins 1 mm. Sous protection dure rapporté, le film sec doit avoir une épaisseur
d’au moins 1.5 mm La protection dure rapportée sera réalisée d’une manière identique à celle
réalisée dans le cas des revêtements monocouches en bitume (SBS ou APP).
Note : (*) ces épaisseurs sont obligatoires sauf dispositions contraires de l’Avis Technique en cours de validité.
97
Dans le cas des revêtements multicouches de type bitume armé, la protection est du type
dallage en béton armé réalisée sur couche de désolidarisation. Dans le cas des revêtements
asphaltes de type rampe, ce dernier n’est pas astreint à une quelconque protection rapportée,
car il constitue le revêtement de circulation.
Note : Ce type de protection qui nécessite un entretien spécifique, exclut le respect de tolérances sur la planéité,
l’alignement des joints, le désaffleurement entre dalles, etc.
98
œuvre directement sur l'isolation inversée. La surface d'appui des plots doit être
suffisante pour que la pression exercée sur les ouvrages d'étanchéité ne dépasse pas la
valeur admise pour l'isolant thermique.
Tab.18. Epaisseurs de la protection par dalles posées sur
un NTS en fonction de celle de l’isolant
Epaisseur de l’isolant (cm) Epaisseur mini. de la protection par dalles posées sur un non tissé (cm)
≤ 10 4
Entre 10 et 12 5
99
Figure V.8. Fractionnement de la protection en mortier armé des relevés
Figure V.11. Protection dure des relevés de terrasses avec protection des parties courantes par
dalles sur plots.
Toiture-terrasse accessible
Pour les toitures terrasses accessibles, l’autoprotection des relevés n’est en général admise que
dans le cas où la partie courante est protégée par des dalles sur plots et que le niveau fini des
dalles est situé au-dessus de la tête du relevé.
Sous protection en dur mais scellée des relevés, celle-ci sera constituée d'un enduit en mortier
armé comme dans le cas de la toiture-terrasse inaccessible. Elle peut s’appliquer sur tous les
supports des reliefs, à l’exclusion du cas où ces derniers sont en costière métallique.
La protection en dur amovible est possible à condition qu’elle soit prévue par le cahier des
charges. Dans ce cas, celle-ci pourra s’appliquer sur le support du relevé et ce, quel que soit sa
nature. Elle sera réalisée à l’aide d’un écran continu, rapporté, démontable et scellé sur la
hauteur du relevé par des fixations qui seront disposées au- dessus du relevé, (fig. V.12).
101
Figure V.12. Exemple de protection des relevés
par bardage avec écran démontable
Toiture-terrasse jardin
Les relevés dans le cas des toitures terrasses jardins ne nécessitent pas une protection en dur.
Toutefois, une protection dure mais scellée des relevés est possible à condition qu’elle soit
prévue par le cahier des charges. Lorsqu’elle est démontable, cette protection n’est pas admise.
V.3.2. Protection en tête des relevés
La protection en tête des relevés d’étanchéité appliqués sur les reliefs peut être obtenue par
l’une des dispositions suivantes :
la forme géométrique elle-même de la tête du relief, telle que : un retrait en partie basse
du relief avec becquet formant larmier (fig. V.13) ou encore des bandeaux saillants de
diverses formes avec larmier en béton armé, (fig. V.16),
une engravure aménagée dans le relief pour recevoir la partie supérieure du relevé
d'étanchéité, (fig. V.14),
un dispositif constructif rapporté en tête du relief, par exemple un profil métallique
spécial rapporté et formé à la manière d’une bande de solin (sous réserve d’un Avis
Technique). La partie supérieure de la protection formant angle aigu avec le relief sera
calfeutrée par du mastic résistant au vieillissement et pour un usage extérieur, (fig. V.15).
Note : lorsque les relevés sont réalisés avec un revêtement d’étanchéité liquide, réputé être parfaitement adhérent
au support, la protection en tête des relevés n’est pas nécessaire.
Les quelques schémas ci-après sont donnés à titre illustratif et constituent une liste de solutions
non exhaustives.
Figure V.13. Retrait en partie basse Figure V.14. Protection par Figure V.15. Bande de solin
du relief avec becquet formant larmier engravure aménagée dans le relief métallique (recommandé)
102
Figure V.16. Exemples de solutions pour protection de la tête des relevés
[a, b (plus fréquent) et c]
Le tableau 20 ci-dessous fixe les dimensions minimales “b” et “h” de la protection en tête des
relevés (becquet) et ‘‘e’’ de la protection éventuelle à prévoir en fonction de la hauteur du
relevé et de l’épaisseur de la protection en dur associée au revêtement de la zone courante.
103
CHAPITRE VI : OUVRAGE D’ÉTANCHÉITÉ SOUS
CLIMAT DE MONTAGNE
VI.1. Généralités
Sous climat de montagne, les ouvrages doivent être conçus et réalisés en tenant compte des
écarts journaliers de température de surface, des charges localisées ou réparties de neige et/ou
de glace, et en particulier des effets de succion due au vent.
L’ouvrage d’étanchéité des toitures terrasses courantes sera dimensionné en considérant
seulement la charge climatique normale de neige. Celle-ci sera additionnée à celle de l’eau de
pluie dans le cas où la toiture-terrasse est destinée à une collecte temporaire des eaux pluviales
(toiture dite de rétention d’eau ou bassin). Les travaux d'étanchéité et accessoires (isolation
thermique, éventuellement porte-neige, évacuation des eaux pluviales.) sont particulièrement
délicats à réaliser, au vue de la spécificité des constructions en climat de montagne.
Les prescriptions des autres chapitres du présent document restent applicables tant que les
prescriptions du présent chapitre ne les modifient pas.
Les règles qui suivent sont applicables aux bâtiments implantés en climat de montagne à une
altitude supérieure à 900 m. Les toitures terrasses à pente nulle sont exclues. Seules les
toitures terrasses plates ou inclinées sont admissibles.
Note : La charge climatique normale de neige et celle due au vent à considérer sont celles spécifiées dans le
règlement neige et vent algérien (RNVA C.2.47/2013). Le porte-neige est destiné à protéger le revêtement d'étanchéité des
contraintes mécaniques dues aux charges climatiques normalement admises dans les cahiers des charges et à limiter les
chocs thermiques.
Pour rappel, seules les toitures terrasses dites techniques et non accessibles sont concernées par l’ouvrage porte-neige. Les
autres types de toitures (non accessibles, jardins, accessibles aux piétons et/ou séjour, accessible aux véhicules) ne sont pas
concernés.
Figure VI.1. Hauteur des acrotères et reliefs adjacents sous climat de montagne (a et b)
Les acrotères hauts (hauteur supérieure à 0,30 m au-dessus de la protection du revêtement
d'étanchéité) doivent être revêtus de panneaux isolants ou protégés par un bardage isolant,
(fig. VI.2). Les acrotères bas ne sont pas nécessairement revêtus de panneaux isolants.
105
Figure VI.3. Hauteur minimale des relevés d'étanchéité
107
technique. S'il s'avère indispensable leur réalisation, une étude particulière à l'instar de ce qui
se fait pour les ouvrages d'art doit être effectuée.
Les dispositifs d’étanchéité à l’eau des joints saillants n'assurent ni l'étanchéité à l'air, ni
celle à la neige poudreuse, (fig. IV.31a et b). Sans dispositions supplémentaires, ils sont
interdits en climat de montagne.
Joints de dilatation sur costières : les bords seront solidarisés aux costières, ou au mur
en élévation et à la costière dans le cas de joint à niveaux décalés. Dans ce dernier cas et sans
dispositions complémentaires, le dispositif de la figure IV.35 (Cf. § IV.3.3.1) est à interdire en
climat de montagne, eu égard à sa perméabilité à l’air.
108
VI.6.2. Protection des relevés
La protection des relevés des toitures accessibles, inaccessibles et jardins est obtenue soit par
des éléments présentant une durabilité et une rigidité suffisantes (profilés en aluminium, etc.)
fixés mécaniquement dans l'engravure en tête des relevés, soit par un bardage autoportant ne
reposant pas sur le revêtement d'étanchéité, ou soit encore par éléments préfabriqués
autostables en béton, reposant sur les parties courantes par l'intermédiaire de la sous-couche
en gravillons et masquant les relevés d'étanchéité.
VI.6.3. Protection des revêtements d'étanchéité des caniveaux
La protection lourde en dur est obligatoire. Elle s’effectuera conformément aux dispositions
du chapitre V, et réalisée en incorporant dans le mortier des adjuvants destinés à diminuer
sa sensibilité au gel, ou par des éléments préfabriqués résistants au gel. Les joints seront
garnis de produit plastique.
109
CHAPITRE VII : OUVRAGE D’ÉTANCHÉITÉ SOUS CLIMAT SAHARIEN
VII.1. Généralités
Les règles qui suivent sont applicables seulement aux bâtiments implantés dans certaines
communes des wilayas du grand Sud et du Nord saharien et qui sont visées par l’Arrêté
Ministériel du 30 juin 1988 et son modificatif du 24 Juin 1988. Les toitures terrasses jardins
sont exclues. Seules les toitures terrasses plates, les voûtes et les coupoles sont admises.
Les travaux d’exécution de cette étanchéité, qui relèvent d’une pratique séculaire dans les
anciens tissus vernaculaires (tels que les Casbahs et Ksour) nord africains, sont simples à
réaliser.
Ces ouvrages d’étanchéité sont particulièrement adaptés pour des climats sahariens, caractérisés
par l’aridité et des chutes de pluies rares, éparses, souvent intense mais de courte durée.
Toutefois, les eaux pluviales ne doivent en aucun cas stagner sur la terrasse.
Note : Le faux acrotère est très utilisé sur les toitures terrasses des bâtiments implantés dans le Sud du pays. Son rôle est
d’écourter la distance parcourue par les eaux de pluie à l’effet de permettre leur évacuation rapide.
Leur dimensionnement doit tenir compte des écarts journaliers de température de surface, des
charges localisées ou réparties de sable, des effets de l’action érosive des vents de sables ainsi
que de l’aménagement de dispositifs d’évacuation rapide des eaux pluviales.
Note : Les charges climatiques dues au sable et au vent à considérer sont définies dans le règlement neige et Vent
Algérien (RNVA C 2.47/2013).
Pour les autres communes de la région Sud non visées par l’Arrêté Ministériel du 30 Juin 1988, l’utilisation des revêtements de
type membrane n’est pas exclue.
Note : Les caractéristiques thermiques de certains granulats lourds et légers sont données dans le tab.24 de l’annexe 1. La
couverture secondaire peut être aussi réalisée, avec d’autres matériaux similaires. Les plots peuvent être en béton, en plastique
ou en bois et leur répartition est fonction de la nature de la couverture secondaire. Les traverses peuvent être maçonnées et
leur espacement est fonction de la nature de la couverture secondaire. La stabilisation de la couche d’isolation thermique
permet d’empêcher le matériau isolant de se mélanger au mortier bâtard et qu’il n’absorbe une partie de son eau.
110
Figure VII.2. Exemples de toiture-terrasse accessibles [Isolation réalisé par inertie
thermique (a), isolation réalisée par la technique du double toit (b)]
Note : Les toitures de type terrasse-jardin ne sont pas admis pour ce type d’étanchéité.
L’étanchéité des toitures terrasses sous climat saharien est constituée d’une chape réalisée en
mortier bâtard à base d’un mélange de chaux aérienne et d’un ciment ordinaire et armée
dans son épaisseur d’un grillage à mailles non fixes (type grillage à poulailler) pour une chape
de 2 cm d’épaisseur ou d’un treillis soudé lorsqu’il s’agit d’une chape de 5 cm d’épaisseur.
Note : Le rôle du treillis soudé est d’empêcher sinon, minimiser les fissures sur la dernière couche en mortier bâtard.
L’épaisseur minimale de 5 cm de la couche située au-dessus de l’isolation thermique permet de supporter les charges
d’exploitation lors des opérations d’entretien et de réparation.
Note : Le badigeonnage à la chaux améliore le comportement de l’étanchéité en minimisant les chocs thermiques et
ce, grâce à la couleur blanche de la chaux qui permet de réfléchir le rayonnement solaire et permet de colmater les pores
très fins de la couche de mortier bâtard après son durcissement.
Dans le cas des terrasses inaccessibles, les acrotères en maçonnerie auront une hauteur minimale
de 25 cm et une épaisseur supérieure ou égale à 15 cm, (fig.VII.1).
Note : La hauteur minimale de 25 cm de l’acrotère permet de garantir la sécurité des ouvriers dans leur
mouvement, lors des opérations d’entretien et de réparation. A l’effet de réduire les contraintes d’origine thermique et partant,
les fissurations le long de ces acrotères, il est souhaitable de désolidariser les acrotères de leur élément porteur. L’espacement
des joints verticaux doit être conforme au guide élaboré pour les constructions en zone aride.
Pour les terrasses accessibles, il est nécessaire d’avoir des hauteurs plus importantes via des
gardes corps. Ces derniers, qui peuvent être en métal scellé sur les acrotères ou en murs de
maçonnerie doivent comporter des chaînages verticaux au moins tous les 5 mètres. Ces
chaînages, de section droite minimale de 200 cm², seront armés de 4 barres de diamètre 10 mm
de diamètre et devront être solidaires du plancher. Un chaînage horizontal sera réalisé en partie
haute avec comme section minimale au moins 180 cm². La partie basse de l’acrotère ne doit
comporter aucun joint autre que ceux de la structure. Ils seront armés à 0.5 % d’acier par
rapport à la section du béton. Du côté intérieur, elle comportera des solins arrondis en mortier
de 10 cm de base.
113
VII.4.2. Évacuations des eaux pluviales
Les évacuations s’effectueront latéralement et vers l’extérieur par des gargouilles qui
dépasseront le nu de la façade d’au moins 20 cm et prendront naissance au niveau de la face
supérieure du plancher. Leur inclinaison sera de 20° par rapport à l’horizontale.
En l’absence des descentes d’eaux pluviales, les gargouilles doivent être placées sous vents.
Dans ce cas, elles seront scellées dans l’acrotère. L’entrée d’eau pluviale (EEP) sera munie dans
son extrémité intérieure d’une platine recouverte d’un enduit grillagé. Lorsque les descentes
d’eaux pluviales sont prévues, celles-ci seront admises en façade. Elles peuvent être également
disposées le long des patios et cours intérieures si les conditions de pentes ou le réseau
d’évacuation des eaux pluviale l’exigent.
Les entrées d’eaux pluviales seront obligatoirement munies de crapaudines. Le diamètre des
gargouilles sera de 10 cm au moins. Le nombre d’évacuations à prévoir sera déterminé en
fonction de la surface totale S de la toiture, comme suit :
Si S ≤ 100 m², le nombre de gargouille sera au maximum égal au rapport S/17, 4.
Si S > 100 m², il sera nécessaire de diviser la surface à drainer en compartiments
n’excédant pas 100 m² et ce, en disposant de faux acrotères en maçonnerie.
Note : Le découpage de la surface en compartiments permet de réduire la distance entre tout point de la surface et la
gargouille (dispositif d’évacuation des eaux). Sur chaque façade de longueur supérieure ou égale à 10 m, il faut prévoir un
minimum de deux gargouilles.
VII.4.4.Trappe d’accès
Pour favoriser et rendre facile les opérations régulières d’entretiens sur des habitations autres
que les RDC, une trappe d’accès doit être prévue. L’accès consiste en une ouverture (dite trappe
d’accès) de dimension 60 x 60 cm en plan et tous ses éléments métalliques doivent être protégés
par une peinture anti rouille appliquée en deux couches.
VII.4.5. Socles et dés
Par socles divers, on entend tout ouvrage dés ou socles devant servir à l’installation d’une
citerne d’eau, fixation d’une antenne parabolique ou le mat d’un relais de télécommunication.
Lors de la conception des plans de la toiture, par les BET, ce dernier doit mentionner leurs
emplacements sur la terrasse ainsi que les détails de leur exécution.
114
CHAPITRE VIII : EPREUVES DE CONTRÔLE
Note : le désherbage doit s’effectuer à la main ou à l’aide d’un râteau non métallique. Il faut éviter dans
la mesure du possible de recourir à des produits chimiques qui risquent d’agresser chimiquement les revêtements
d’étanchéité.
La remise en place des gravillons déplacés, doit s’effectuer à l’aide d’un râteau en bois
ou en plastique.
Au niveau des toitures terrasses inaccessibles, il faut interdire tout dépôt de matériels
quel qu’il soit, comme il convient de détecter d’éventuels travaux inopportuns et/ou
inadaptés réalisés à postériori et en dehors des règles prescrites par le présent DTR
(pose d’antenne parabolique, citerne d’eau, mât d’un relais de téléphonie mobile,
etc.).
Dans le cas des toitures terrasses en zone saharienne, l’entretien consiste à effectuer
116
avant chaque saison des pluies, des visites périodiques au moins une fois par an. Pour
ce faire, i l est recommandé de procéder à des opérations de désensablement, de
nettoyage des crapaudines et à un badigeonnage au lait de chaux des surfaces au
moins une fois tous les deux ans. En aucun cas la toiture-terrasse ne doit servir de
dépôt d’objets divers.
117
Annexes
118
Annexe 1 : Tableaux
La classe d'hygrométrie des locaux est définie dans les documents techniques. On trouvera ci-après et à titre
indicatif un classement à priori des locaux les plus courants, compte tenu de leur utilisation, leur destination et
leur conception. Certains bâtiments classés ci-après peuvent posséder plusieurs locaux de classes
d'hygrométrie différentes. Chaque local doit être considéré spécifiquement. On définit quatre types de locaux
(Tab. 23) en fonction de leur hygrométrie en régime moyen pendant la saison froide.
Local à faible hygrométrie : W/n < 2,5 g/ m3,
Local à hygrométrie moyenne : 2,5 < W/n <5 g/m3.
Local à forte hygrométrie : 5 <W/n <7,5 g/ m3.
Local à très forte hygrométrie : W/n > 7,5 g/ m3.
Avec : « W » représentant la quantité de vapeur produite à l'intérieur du local, exprimée en grammes par
3
heure (g/h) et « n » le taux horaire de renouvellement d'air, exprimé en mètres cubes par heure (m /h).
Tab. 23. Classement des locaux en fonction de l’hygrométrie interne
Locaux spéciaux tels que locaux industriels nécessitant le maintien d'une humidité
relativement élevée, locaux sanitaires de collectivités d'utilisation très fréquente. Locaux
Locaux à très forte industriels avec forte production de vapeur d'eau (conserveries, teintureries,
hygrométrie papeteries, laiteries industrielles, ateliers de lavage de bouteilles, brasseries, ateliers
de polissage, cuisines collectives, blanchisseries industrielles, ateliers de tissage,
filatures, tannage des cuirs, etc.). Piscines.
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Tab.24. Caractéristiques thermiques de quelques matériaux (Liste non exhaustive)
Nature des matériaux λ (kcal / h. ° C) ρ (kg /m3)
Béton plein 1,5 2400
Copeaux de bois comprimés à 300 kg /m² 0,07 300
Liège 0,04 200
Plâtre sans granulat 0,45 1300
Enduit en mortier de ciment 0,80 1900
Enduit en mortier de chaux 0,60 1600
Enduit en plâtre 0,45 1300
Terre damée 0,90 1700 à 1900
Sable de dune 0,35 1420
Cendres volantes 0,17 900
Pouzzolanes 0,13 750
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Annexe 2 : Références normatives
Décrets, lois, arrêté et circulaires
Décret 85-232 du 25 août 1985 relatif à la prévention des risques majeurs et à la prévention des catastrophes.
Loi n° 90-29 du 1er décembre 1990 relative à l’aménagement et l’urbanisme.
Décret exécutif n° 2000-90 du mois avril 2000 portant réglementation thermique des bâtiments neufs.
Loi n° 03-10 du 19 juillet 2003 relative au développement durable.
Loi n° 04-20 du 25 décembre 2004 relative à la prévention des risques majeurs et à la prévention des
catastrophes dans le cas du développement durable.
Loi 04-05 du 14 octobre 2004, complétant et modifiant la loi 90-29 relative à l’aménagement et
l’urbanisme.
Arrêté Ministériel du 15 octobre 1986 et modificatif du 24 juin 1988 relatif à l’étanchéité des toitures
sahariennes.
Arrêté Ministériel du 14 février 1988 relatif à la définition des wilayas concernées par l’étanchéité des toitures
sahariennes.
Arrêté Ministériel du 24 mars 1982 relatif aux dispositions réglementaires en matière d'aération des
logements.
Arrêté Ministériel du 12 mars 1976 relatif au renouvellement d'air dans les bâtiments autres que les bâtiments
d'habitation.
Circulaire du 18 Aout 1989 relative aux documents techniques étrangers (normes et DTU
provisoirement autorisés).
Documents Techniques Réglementaires (DTR)
C.41. Règles de conception et calcul des structures en béton armé.
C2.45. Règles de conception et calcul des structures en maçonnerie.
C2.47. Règles de conception et calcul des structures vis-à-vis des charges climatiques.
C3.4. Règles de calcul des apports calorifiques des bâtiments, CNERIB, 2005.
BE2-1. Règles d’exécution des travaux de construction d’ouvrages en béton armé.
Normes nationales relatives aux revêtements d’étanchéité traditionnels
En Algérie, il existe une série de normes relative aux matériaux d’étanchéité.
Ces normes décrivent notamment les principaux essais à réaliser et leurs modes opératoires pour la
détermination de ces caractéristiques de même qu’elles fixent les niveaux d’exigences requis en matière de
performances. Les principales normes recensées sont regroupées dans le tableau 25 ci-après.
Outre les DTR et les normes, l’utilisateur de ce document peut également se référer aux guides et
recommandations dont Guide de recommandations pour la construction en zone aride, CGS, 2004. Guide de
référence sur les systèmes d’étanchéités liquide, CNERIB, 2008. Recommandations sur l’étanchéité saharienne,
CNERIB, 2005 et prochainement à d'autres guides en cours d'élaboration au CNERIB.
121
La procédure d’Avis Technique
Pour les produits d’étanchéité nouveaux, le CNERIB a mis en place une filière ''Etanchéité des toitures terrasses''
qui permet la prise en charge des demandes d’Avis Techniques concernant ces types de produits. Un Avis
Technique exprime l’opinion, formulée après expertise de manière neutre et impartiale par un groupe d’experts,
sur l’aptitude à l’emploi d’un produit, composant ou système destiné à la construction.
L’appréciation qualitative de ces revêtements d’étanchéité nouveaux dans leur domaine d’emploi relève donc de
la procédure d’Avis Technique mise en place au niveau du CNERIB. Leur utilisation est subordonnée à la
présentation d’un Avis Technique en cours de validité délivré par le CNERIB à la demande du client.
Note : Pour les Avis Techniques en cours de validité, on se référera à la banque de données du CNERIB,
consultable sur www.cnerib.edu.dz ou en se renseignant par écrit auprès du CNERIB.
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Annexe 3: Application de l'étanchéité saharienne en vertu de l'Arrêté
Ministériel du 15 Octobre 1986 et modificatif du 30 juin 1988
WILAYAS COMMUNES
Akabli – Aougrout – Aoulef – Bouda – Bordj Badji Mokhtar – Charouine – Deldoul
– Fenoughil – In Zghmir – Ksar kaddour – Metarfa – Ouled Ahmed timmi – Ouled
ADRAR
Aissa – Ouled Said – Reggane – Sali – Sbaa – Talmine – Tamantit – Tamest –
Timekten – Timiaouine – Timimoun – Timerkten – Tit – Tsabit – Zaouiet Kounta
Abadla- Béni abbès –Béni Ikhlef – Béni ounif – Boukais – El ouata – Erg Ferradj – Igli-
BECHAR Kenadsa – Kerzaz – Ksabi – Lahmar – Mechra Houari Boumedienne – Méridja-
Mougheul – Ouled Khoudir – Tabalbala- Tamtert- Timoudi
123
Annexe 4 : Charges climatiques
Cartes de neige et sable pour le calcul des charges descendantes et du vent pour celles ascendantes
(Règlement Neige et Vent)
Les différentes zones (A, B, C, D) sont déterminées par la charge caractéristique de neige sur le sol
par unité de surface. Cette charge est en fonction de la localisation géographique et de l'altitude du
lieu de construction.
124
Dans la zone de sable, la charge résulte de l'accumulation des grains de sable, déposés par le vent sur
les toitures et autre parties non couvertes des planchers. Les valeurs des charges sont tabulées dans le
Réglement Neige et Vent.
125
Carte des vents pour le calcul des charges ascendantes
126
Annexe 5 : Terminologie
127
Terminologie consacrée à l’étanchéité
Revêtement d’étanchéité
Le terme revêtement d’étanchéité désigne l’ouvrage continu destiné à assurer l'étanchéité à
l'eau, tant en partie courante que sur les ouvrages particuliers. Selon l’emplacement, ces revêtements
d’étanchéité sont désignés par abréviation" revêtement " pour les parties courantes" relevé" pour les
reliefs, ‘ retombée’ pour les parties en retombée.
Revêtement d’étanchéité en système indépendant
Revêtement d’étanchéité reposant librement sur son support (sans liaison). Il concerne seulement
les toitures dont la pente est inférieure à 5%
Revêtement d'étanchéité en système adhérent
Revêtement d'étanchéité liaisonné de manière continue à son support.
Revêtement d’étanchéité en système semi-indépendant
Revêtement d’étanchéité liaisonné de manière discontinue à son support.
Couche d’indépendance
Couche disposée entre le revêtement d'étanchéité des parties courantes et son support,
destinée à éviter leur adhérence.
Couche de semi-indépendance
Couche disposée entre le revêtement d'étanchéité des parties courantes et son support, destinée à
assurer une adhérence partielle uniformément répartie.
Écran thermique
Couche disposée entre l'isolant thermique et le revêtement d'étanchéité destinée à protéger certains
isolants des effets thermiques lors de la mise en œuvre à chaud du revêtement.
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Terminologie : Divers éléments d’une toiture- terrasse
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C.N.E.R.I.B.
PAO - CNERIB
ISBN 978-9961-694-29-8