Professional Documents
Culture Documents
D é finition
La communication orale
La communication orale est l’action, le fait de communiquer, d’établir une relation orale avec autrui, d’échanger des
paroles avec quelqu’un, un groupe d’individus ou un auditoire. La communication orale est la plus naturelle des
formes d’expression, car la parole demeure toujours le moyen de communication le plus utile et le plus fréquent.
Celle-ci peut se dérouler en face à face ou par l’utilisation de moyens techniques comme le téléphone. Elle peut
être informelle (en dehors de tout cadre professionnel, par exemple, entre collègues de travail à la machine à café)
ou formelle.
U tilisation
Dans le domaine professionnel, les situations de communication orale sont nombreuses. Dans une relation inter-
personnelle, les échanges sont multiples lors d’un entretien d’embauche, d’une négociation. En réunion de travail,
les échanges se déroulent à l’intérieur d’un groupe d’individus comme lors d’un exposé, d’un séminaire, etc.
P ré se ntation
La communication orale présente des spécificités liées à sa complexité et à sa dimension professionnelle. Certains
points méritent d’être appréhendés (tels les étapes, les signes verbaux, non verbaux et para verbaux) pour favoriser
une communication orale efficace, facilitante et raisonnée.
1 L E S S IG N E S V E R B A U X , N O N V E R B A U X E T PA RA V E R B A U X
Toute communication orale s’exprime à travers des signes verbaux, non verbaux et para verbaux. Contrairement aux
communications écrites qui peuvent être revues et corrigées, les paroles prononcées ne peuvent être effacées.
Les signes verbaux correspondent aux mots et aux syntaxes formulés par le locuteur. Le style et les tournures
de phrases sont essentiels à la compréhension du message. Par ailleurs, les mots peuvent appartenir à différents
registres de langage : familier, courant et soutenu. L’adoption d’un registre de langage dépend fortement du statut
et de la fonction occupée par la personne.
Si le langage familier peut parfois être utilisé entre des personnes qui se connaissent bien (« Salut ! ça va »), il n’est
pas toléré dans le cadre d’une relation hiérarchique (« Bonjour, Monsieur »). Le langage soutenu est également
utilisé dans le milieu professionnel lors de circonstances particulières. (« Lors d’un salon, à un nouveau client :
J’ai été enchanté de vous avoir rencontré »).
Les signes non verbaux et les signes para verbaux viennent en support de la communication orale. La commu-
nication orale se joue à travers des effets de voix, des gestes, des mimiques, etc. Ces signes renforcent le sens
et la compréhension des messages oraux.
62
2 L E S D IF F É R E N T E S É TA P E S D E L A C O M M U N IC AT IO N O RA L E
Pour toute communication orale formelle dans le domaine professionnel, différentes étapes sont à suivre :
sur un plan matériel L’espace dans lequel vont se dérouler les échanges est d’une
grande importance. Il a une influence sur les individus. Créer une
ambiance positive en aménageant, dans la mesure du possible,
la pièce où se déroulent les échanges. Par exemple, une salle de
réunion doit contenir du mobilier, un éclairage suffisant, des outils
audiovisuels, de la décoration, etc.
63
U tilisation
L’accueil prend des formes diverses : physique, téléphonique ou encore électronique. Il fait le lien entre
l’organisation et ses partenaires (clients, fournisseurs, banques, actionnaires…).
Pour garantir un accueil efficace, l’assistant(e) doit :
- adopter un comportement relationnel professionnel,
- mettre en œuvre des techniques de filtrage,
- avoir une écoute active et savoir s’affirmer,
- pratiquer la communication interculturelle lorsque cela est nécessaire.
P ré se ntation
L’accueil représente la « vitrine » d’une organisation : un accueil efficace reflète l’image de l’organisation
et fait partie intégrante de sa communication institutionnelle.
1 A D O P T E R U N C O M P O R T E M E N T R E L AT IO N N E L P R O F E S S IO N N E L
Quelles que soient les modalités de l’accueil, le collaborateur doit : Écouter la présentation de l’interlocuteur pour l’identifier sans le faire
- Se montrer avenant et souriant, répéter,
- Avoir un débit et un rythme de parole réguliers, Déterminer les besoins de l’interlocuteur grâce à l’écoute et au
questionnement,
- Utiliser des mots positifs pour valoriser l’image de l’entreprise,
Fournir une réponse adéquate à l’interlocuteur,
- Écouter activement ses interlocuteurs,
Transférer l’appel à l’interlocuteur demandé, savoir le faire patienter, si
- Faire preuve d’assertivité (voir partie III de la fiche ressources).
nécessaire, en trouvant les mots justes, transmettre au destinataire les
éléments clefs de l’appel,
Accueillir un interlocuteur à la réception :
ou
Organiser l’espace réservé à l’accueil,
Ne pas faire attendre le visiteur, rendre un message : noter les points clefs de l’appel, les coordonnées
P
de l’interlocuteur, s’engager personnellement à transmettre le message
Demander au visiteur ce qu’il désire,
au destinataire,
Satisfaire sa demande,
S’excuser en cas d’interruption du traitement de sa demande pour Conclure en reformulant,
répondre au téléphone. Prendre congé.
2 M E T T R E E N Œ U V R E L E S T E C H N IQ U E S D E F ILT RA G E
Le filtrage des appels ou des visites ne doit pas être confondu avec Pour filtrer efficacement les visites et les appels téléphoniques :
un « barrage ». P
oser les questions nécessaires pour comprendre les
objectifs de l’interlocuteur,
Il s’agit de se montrer diplomate pour orienter l’interlocuteur vers
une autre voie que celle qu’il avait prévue, sans lui manquer de S
’informer des dossiers en cours pour apporter une
respect ni le rejeter. réponse adaptée à l’interlocuteur,
F
aire preuve de diplomatie mais de fermeté.
64
3 É C O U T E R E T S AV O IR S 'A F F IR M E R (A S S E R T IV IT É )
L’assertivité se caractérise par l’affirmation et la confiance en soi dans le respect de l’autre. Ce comportement positif a pour objectif d’éviter le
recours à des comportements négatifs : l’agressivité, la soumission ou la manipulation.
Les autres
an
Pas OK
4 P RAT IQ U E R L A C O M M U N IC AT IO N IN T E R C U LT U R E L L E
« La culture est la manière structurée
de penser, de sentir et de réagir d’un
groupe humain, surtout, acquise et
transmise par des symboles […] Le Culture nationale : elle regroupe les individus appartenant à une
cœur de la culture est constitué d’idées nation. C’est la culture la plus évidente car elle se traduit par une langue
traditionnelles et des valeurs qui leur commune. Tous les individus sont soumis aux mêmes règles (lois) et au
sont attachées ». (C. KLUCKHOHN, même régime de gouvernement.
anthropologue du XX° siècle).
tenariats fructueux.
Nous percevons souvent notre propre culture comme évidente pour tous, sans jamais remettre en cause ses fondements.
Pascal Baudry (Chef d’entreprise et écrivain) distingue sept paliers dans l’appréhension de l’interculturalité par l’individu :
1) Ne pas s’apercevoir des différences culturelles,
2) Rester cantonné dans la critique ou dans la louange de l’autre culture,
3) Expliquer l’autre culture depuis la sienne,
4) Comprendre une culture de l’intérieur,
5) Voir sa propre culture de l’extérieur,
6) Communiquer interculturellement,
7) Faire évoluer une culture.
Selon Edward Hall (anthropologue contemporain), les problèmes interculturels sont liés aux difficultés de langage mais aussi et surtout à
des approches différentes du temps et de l’espace selon les sociétés.
65
U tilisation
L’attitude d’écoute active aide l’expression d’autrui dans une situation de communication. Dans le domaine
professionnel, la capacité à mettre en œuvre les techniques de l’écoute active au cours de relations communica-
tionnelles (réunions, entretiens, gestion de conflits…) est une compétence appréciée car ces techniques visent à
créer un climat propice à l’expression de l’autre. Ces techniques peuvent être pratiquées de manière réfléchie ou
spontanée.
P ré se ntation
L’écoute active est avant tout une attitude qui se manifeste par des comportements facilitateurs. Les techniques
de l’écoute active mettent en œuvre des procédés associant la communication verbale et la communication non
verbale.
Éviter de juger, Intégrer et consi- Montrer un réel intérêt, Entrer dans les Respecter les
voire refuser de dérer ce que dit une vraie disponibilité représentations silences et les
juger ce que dit l’interlocuteur de à ce que dit l’interlo- mentales de l’interlo- pauses lorsque
l’interlocuteur façon positive et cuteur cuteur, ressentir ses l’interlocuteur
désintéressée sensations parle ou lorsqu’il
cherche la suite de
ses idées
1. Définition : l'empathie est une notion désignant la capacité d’une personne à ressentir les sentiments et les émotions
d'une autre personne. En psychobiologie, l'empathie serait un processus cognitif par lequel un sujet s'identifie à
quelqu'un, et ressent ce qu'il ressent, partage et éprouve les sentiments de l'autre.
66
Formuler Reformuler
Formuler Recentrer Verbaliser Formuler Synthétiser
des Proposer régulièrement
des le sujet de des senti- des ou résumer
questions des alter- le contenu
questions la conver- ments questions les propos
« en natives des propos
ouvertes sation perceptibles fermées échangés
miroir » échangés
- Formuler des questions ouvertes : les questions ouvertes permettent à l’interlocuteur de s’exprimer plus librement.
Ex : « Que pensez-vous de… ? »
- Formuler des questions « en miroir » : les questions « en miroir » consistent à répéter les derniers propos échangés
afin de faciliter la fluidité de parole de l’interlocuteur. Ex : « Une réelle volonté…? »
-P roposer des alternatives : cela consiste à proposer en douceur une autre solution en utilisant une question. Ex :
« Préférez-vous que je vienne mercredi à 8 h ou vendredi à 15 h ? »
-R eformuler régulièrement le contenu : la reformulation d’un propos consiste à redire en d’autres termes et d’une
manière plus concise ou plus explicite, ce que l’interlocuteur vient d’exprimer, et cela de telle sorte que l’interlocuteur
obtienne l’accord du sujet.
-R ecentrer le sujet de la conversation : il s’agit de rester concentré sur le sujet essentiel.
-V erbaliser des sentiments perceptibles : il s’agit de mettre des mots sur des sentiments. Ex : « Vous semblez
soucieux à l’idée de déménager… ? »
-F ormuler des questions fermées : les questions fermées permettent d’avoir des informations précises.
Ex : « À quelle heure pouvons-nous nous rencontrer ? »
-S ynthétiser ou résumer les propos échangés : ce procédé permet de ramener l’interlocuteur dans le sujet, s’il s’en
éloigne un peu et de rappeler brièvement les éléments forts de l’échange. Ex : « À propos des 35 h, justement, que
pensez-vous de… ? » « Pour revenir à l’aménagement des horaires, il faudrait donc… » « Si j’ai bien compris, vous
souhaitez vous inscrire à cette formation, puis… et enfin… »
LE QUESTIONNEMENT
L’INTERPRÉTATION L’AIDE ET LE CONSEIL L’ÉVALUATION
INTENSE
Cela consiste à inter- C’est apporter des solutions Un questionnement intense Elle consiste à juger,
préter les propos à l’interlocuteur, en fonction (nombreuses questions) peut évaluer l’interlocuteur,
échangés. Cela se traduit de ce qu’il a dit. Mais si les rendre l’interlocuteur passif. Il de façon négative ou
par une formulation des solutions sont énoncées trop attend les questions et répond. positive, en réaction aux
motivations cachées de rapidement, elles peuvent propos échangés. Cela
Un questionnement serré
l’interlocuteur. être interprétées comme peut entraîner une relation
peut induire une manipulation
un manque d’écoute du de pouvoir sur l’autre.
Ex : « Si vous refusez consciente ou inconsciente.
ressenti de l’autre. Une évaluation négative
cette mission, c’est que
Ex : « Quel prix avez-vous bloque la communi-
vous ne vous sentez pas Ex : « Si vous voulez vraiment
obtenu ? » « La négociation était cation.
capable de la réussir… » maigrir, avec un régime, ce
difficile ? » « Combien avez-vous
n’est pas si difficile ». Ex : « Je n’arrive pas à
obtenu l’an dernier ? »
élaborer ce schéma… »
« T’es bête, tu t’y prends
mal… »
Une communication raisonnée met en œuvre les techniques de l’écoute active. Les enjeux des acteurs sont atteints. Le
message est compris car les acteurs se sont adaptés à l’identité de chacun, au contexte de la situation. Une relation de
confiance est ainsi instaurée, les échanges se trouvent facilités. On peut alors parler de communication facilitante.
67
U tilisation
Sur un plan professionnel, l’assistant(e) prend régulièrement des notes afin de saisir et de mémoriser des infor-
mations. Écrire favorise la compréhension et la mémorisation des informations retenues et permet par la suite de
mieux restituer ses connaissances.
P ré se ntation
Pour réussir une prise de notes, chaque assistant(e) doit réfléchir à la façon la plus efficace et la plus fiable de
prendre des notes.
Il n’existe pas de méthode valable pour tous. Chacun doit mettre au point sa propre prise de notes. Une prise
de notes est personnelle : chacun prend des notes en fonction de ses connaissances et de ses lacunes. C’est
pourquoi il est délicat d’exploiter les notes de son voisin, même si elles sont très lisibles.
Toutefois, diverses astuces et techniques facilitent la prise de notes.
3 étapes :
Prendre des 1. La préparation matérielle de la prise de notes
notes
efficacement :
2. La prise de notes
Respecter
plusieurs étapes
68
EXEMPLES
- soigner la mise en page : la lisibilité des notes est améliorée en prévoyant une marge (pour insertion de
détails et de compléments), et des retours à la ligne fréquents (pour structuration des notes).
- classer visuellement les informations notées : proposer des alinéas, des hauteurs de lettres
différentes, majuscules et minuscules (écriture attachée ou script), verticales, couleurs, soulignements,
encadrement…
- utiliser une matrice préétablie, par exemple en trois colonnes : problèmes évoqués / décisions
prises / qui fait quoi ?, dans le cadre de réunions régulières pour lesquelles l’assistant(e) fait un compte-
rendu.
2 L A P R IS E D E N O T E S
Il ne faut pas noter en intégralité les phrases prononcées ou écrites, mais tenter d’en saisir, le sens général
et les points forts. Les remarques adjacentes, les digressions, les reprises de la même idée ne sont pas à écrire
sauf si elles permettent de mieux comprendre. Il s’agit de comprendre le sens du message et de traduire son
contenu en utilisant son propre système de notation, d’abréviations et de présentation.
La prise de notes doit se faire en quatre temps : écouter, comprendre, synthétiser et noter.
Cette séquence se répète chaque fois qu'une idée forte est identifiée dans le discours. Ce rythme binaire -
attention puis écriture - a l'avantage de stimuler la concentration.
L’assistant(e) doit donc :
- être sensible aux intonations du locuteur mettant en relief certains mots ou expressions.
- repérer les mots clés, les répétitions de mots, les connecteurs logiques et les transitions.
- dégager la logique de la situation de communication.
- distinguer puis résumer en quelques mots les idées principales et les idées secondaires.
- respecter les règles de mise en page fixées au départ.
La mise en œuvre des techniques de l’écoute active facilite la compréhension du message et la prise de notes
de celui-ci.
3 L A L E C T U R E E T L 'E X P L O ITAT IO N D E L A P R IS E D E N O T E S
Relire la prise de notes juste après la réunion, l’entretien ou l’exposé permet de clarifier le contenu, de rectifier
l’organisation de celle-ci et d’apporter quelques commentaires personnels en marge. Rectifier dans les plus
brefs délais permet de ne rien oublier.
69