pes Scrences et Barres-Lerrans. 297
EE
AVERTISSEMENT
de M. Jeaw Bernovtty fur le Mémoire fuivant.
di cede encore ici avec plaifir ma place 4 feu M.Laagerr. N’atta-
chant aucune importance 4 ce que j¢ pourrois donner de moi, je préfere
pour I'honneur de nos Mémoires d’y faire paroitre les reftes précieux des
travaux d'un de fes plus dignes Membres,
Je vois pat le Journal de cet illuftre Académicien que pendant le mois
de Décembre de l'année 1776. il s’eft occupé presqu’uniquement d'un Mé-
moire far Vélafticité & la cénacité de feau, & je n’ai aucun doute que ce ne
foit celui que je vais publier, dont j'ai fait la lecture & l'Académic Ic 16 O&
1783. Jeconferve 4 ce Mémoire le titre que Auteur lui a donné, quoi-
que peut-étre en le mettant au net, il lui ede fubftimé celui que fon Jour-
nal indique.
Jai trouvé parmi les Manufcrits de feu M. Lambert, deux Mémoires
qui portent le méme titre: fur les Fluides canfidérés relarivement ¢ Hydro~
dynamique; les comparant foigneufement enfemble, j'ai yu que celui que
jc fais imprimer cft poftéricur & autre, & que cclui-ci doit étre fupprimé.
Ce premier Mémoire contient pour le fond les mémes chofes & peu prés que
Vautre, jusqu’au §. XLIX. (dans le fecond, XLVL) od il finit. La prin-
cipale raifon qui paroit avoir engagé I'Auteur & refondre ce rravail eft que
dans la forme des produits ou des forces vives (§, XXXIX. du fecond Mé-
moire) il avoit oubli¢ la quantité Amm.v, en forte que le terme Amm
manquoit dans le dénominateur de la formule do §. XLII. Ia faic en-
core d’aucres changemens, que j¢ n¢ pourrois pas indiquer affez brieve-
ment, tantét en étendant, tantdr en reflerrant fes remarques: par ex. dans
l'application des Lemmes du §. XXII, of les Figures 6 & 7 auroient été
Nour, Mem. 178 4. Pp‘pes Scrumces er Barius-Rerékee)° 393°
FGHI. Car dans ce cas les triuogles MeO’; NO fone itatceles @
égaux. Mais Pangle NOe eft égal A fon alterne Och: Pangle N’O%
eft avffiégal & fon akterne Oe L: les angles N O'e, N' Ore fone égaux
donc les anglés. Oe'L, Oe font égaux. °? a
§- 78
C’cft pourquoi fi Yor veut que la fection N'e Of, antiparallele 4 léqua-
reur, foir horizontale,. if faue que l’axe du cylindre,. ou Vindex du cadran,,
coupe en deux partics égales angle que font le diamétre de Péquateur &
celui du cercle horizontal; ce qui raméne au cadran de Lambert; comme on:
Te voit dans la Fig..25, 0 NO cft paralléle A ’équateur, N’O!' parallele
AVhorizon, & langle NeO! coupé en deux également parla droite EL,
On voir aifément que langle PEL eft la moitié de la hautcur de le
quateur. Car du point E élevez fur Phorizontale QR la perpendicus
Ihire EV. Liangle droit PEC eft égal & Pangle droit IE R;, donc,
érant de commun langle EC, Vangle PE V. ft égala ¥angle CER,
qui ft Ia haureur de Péquateur, Llangle NeE eft egal. A Pangle O'eE3,
donc l'angle PEL eft égala langle VEL.
§. 79.
En fuivant les démonftrations des §. 6. 42.5, on verra que dink cet
cadran l'index change de place A mefure que le foleil change de déclinai=
fon, & qu’en fuppofanr EZ, fa pofition de‘ cet index quand lefoleil eft
dans Véquateur ou aux équinoxes, il doir s’écarter de Ja quatritme propor=
Bionnelle aprés le quarré du rayon des Tables, le produit de la rangente de
la déclinaifon par Ta tangente de la moitié de la hiuteur de Péquateur, & dur
, * CE ing. déctin, HE ha las
rayon da cadran, ou. de, la quangice £2" 1. ss x ne hue es
Mais il faur fe fouvenir que rous Jes triangles faits par deux droites: parallt—
les, Pune & Péquateur, Pautre 3 Phorizontale,, -& terminés pan Vaxe,, ow
par un des cérés du cylindre, fone ifolceles..
§. Bo.
Ce cadran n’cft pas priv® dt Pavdetag® Fe-nous avons trouve aux ca
dians horizontaux» Mais il. faut. clever ou: baiffer le cadran.autour di point
Fig as496 Noovgagr .Mguorags:Dz VAcapéimie Rorare
de midi, de la moitié-de Ig différence.qui fe trouve entre Ia latinde pour
Jaquelle il eft fait, & de Ia latieude pour laquelle il doit fervir. Tl eft fu
perflu d’avertir qu'il faut élever Ie cadran, s'il doit fervir pour une latitude
moindre, & le baiffer, s'il doit fervir pour une latitude plus grande.
§.. 8r.
Le cadran de Lambert fe fonde fur la déclinaifon du foleil, & cette dé
clinaifon n’entre pour rien dans Ie cadran horizontal ordinaire. “Done
ees deux cadrans s’orientent mutuellement, quand ils font décrits fur la
méme plaque & que leurs méridiennes ‘font en ligne droite, ou paralléles,
Dés que la plaque eft placée en forte que Ies deux cadrans montrent une
fois la méme heurc, ils s’accorderont toujours. Ainfi le cadran de Lam-
bert a l'avantage du cadran analemmatique, & de plus, celui d’étre beau-
coup plus facile 4 décrire. Ce cadran eft donc manifeftement utile, & fi
utile, qu’avec le temps, il fera cerrainement tomber Je cadran analemmati-
que, & le réduira au nombre des articles de pure curiofité,
§- 82.
‘Ainfi fon pent joindre au cadran horizontal celui de Lambert, ou le
cadran analemmatique. Mais fi on place ce double cadran de bon ma-
tin, on trouvera qu'il faut un peu changer fa place, afin que Pun des deux
cadrans qu'il porte, montre avec exactitude la méme heure que l'autre.
Cela vient de la réfra&tion qui change, & qui devient moindre 4 mefure
que le folcil *approche du métidien.
Ceux qui voudront faire ufage du cadran de Lambert avec Pinder fixe
& plufieurs cercles, pourroient étre rentés, comme je Vai éé, de taller
far la méme plaque I’'axe du cadran horizontal, & index du cadran de
Lambert, Mais Vinflexion ou diffraction de la lumitre empéchera toujours
Jes deux cadrans de s’accorder, quelque bien orientés qu’ils foient.
AVER-poe z HinMindltetdahaht reeitmn,pes Screncus ut Berrus-Lerrrus. 2197
AVERTISSEMENT
de M. Jean Bernovtux1 fur le Mémoire fuivant.
J ¢ cede encore ici avec plaifir ma place 3 feu M.Laaazer. Niatta-
chant aucune importance & ce que je pourrois donner de moi, je préfere
pour 'honneur de nos Mémoires d’y faire paroitre les reftes précieux des
travaux d’un de fes plus dignes Membres.
Je vois par le Journal de cet illuftre Académicien que pendant le mois
de Décembre de l'année 1776. il s’eft occupé presqu’uniquement d'un Mé-
moire fur Uélaflicité & la ténacité de Peau, & je n’ai aucun doute que ce ne
foit celui que je vais publier, dont j'ai fait la leture & Académie le 16 O&
1783. Je conferve 4 ce Mémoire le titre que Auteur luia donné, quoi-
que peut-érre en le mettane au net, il lui ete fublticué celui que fon Jour-
nal indique.
Pai trouvé parmi les Manufcrits de feu M. Lambert, deux Mémoires
qui portent le méme titre: fir les Fluides confidérés relativement 4 t Hydro-
dynamique; les comparant foigneufement enfemble, j'ai vu que celui que
je fais imprimer eft poftéricur & Pautre, & que celui~ci doie étre fapprimé.
Ce premier Mémoire contient pour le fond les mémes chofes & peu prés que
Yautre, jusqu’au §. XLIX. (dans le fecond, XLVI.) ot il finit. La prin-
cipale raifon qui paroft avoir engagé l’Auteur & refondre ce travail eft que
dans la fomme des produits ou des forces vives (§. XXXIX. du fecond Mé=
moire) il avoit oublié la quantité Amm.v, en forte que leterme Amm
manquoit dans le dénominateur de Ia formule du §, XLII. Il a fait en-
core d’autres changemcens, que j¢ ne pourrois pas indiquer affez brieve-
ment, tantét en érendant, tanrét en refferrant fes remarques: par ex. dans
Yapplication des Lemmes du §, XXII, od les Figures 6 & 7 auroient été
Nour, Mém. 1784. Ppag Nouveaux Mémorers px vAcapiwre Rovarn
faperflues dans le premier Mémoire, en forte que la 8™* du fecond auroit
été Ja 6" & derniere du premier. Enfin tout ce qui uit le §. XLVI. da
‘Mémoire imprimé eft enticrement neuf & contient des expériences intéref=
fantes, qui augmentent V'utilité de ces recherches.
La quantité de ratures dans Pun & l'autre Manuferie & dans les Figures
communes aux deux, donne 4 connoitre que ce travail a cotiré beaucoup
de peine &l’Aureur, qui fouffroit, & approchoit de la fin de fa glorieufe car-
riere. Cependant, quoiqu’il n’ait pas cu le tems de le mettre au jour lui
méme, je me flatte quill fera jugé faffifammenc achevé, & quiil fatisfera
Jes Géometres Phyficiens.pes Sciences ut Berres-Lerrazs, 299
SUR
les Fluides confidérés relativement 2 P Hydrodynamique.
Par M LamBeErt,
——
L
J € reviens ici & un fujet que j'ai traité autrepart fans entrer dans le décail
néceffaire pour en donner une théorie bien érablie, Il s'agit des premiers
principes de! Hydrodynamique, Ye me propofe de les fonder fur Pélafticité
des particules de Peau & @y joindre ce qui regarde la ténacité & le frottement,
Voila cn deux mots le but de ce Mémoire.
IL
La fameufe expérience des Académiciens de Florence parott soppofer
Ace but, & elle sy oppoferoit en effer, sil en réfaltoit que Peau n’eft pas
@aftique. Cependant ces Académiciens avouent eux-mémes que cela n’en
fuit pas dans le fens ftri& du terme. Tout ce qu’ils en concluent c’eft que
fi eau peut étre comprimée, la compreffion ne fauroit étre que fort petite,
Er ceft de quoi on pouvoit d’autant moins douter, que P'cau du fond de la
mer, fi elle avoit beaucoup plus de denfité que celle de la furface, feroit
remonter des corps qui feroient trop pefans pour s'arréter prés de la furface.
Outre cela ces Académiciens n’ont pas démontré que les vafes dans lesquels
ils effayoient de comprimer l'eau, ne fe font pas dilatés. Ces vafes creve-
rent par la forte tenfion quiils fouffroient, Or on fait que lorsque la ten-
fion augmente jusqu’au point de rupture, les corps tendus s’étendent & s’al-
longent. Les cordes des inftrumens de mufique en fourniffent journelle-
ment des.exemples. Difons donc que l’expérience de Florence ne prouve
rien. Auffi commence-t-on peu 4 peu & revenir de l'impreffion qu’elle
avoit d’abord faite, M. Canton en Angleterre, de méme que I’ Exjéfuite
Pp2300 Novvzavx Mémorens pz vAcavéure Rovare
Herbert en Allemagne, viennent de produire des expériences par lesquelles
ils prétendent non fenlement prouver la compreffion de Peau, mais méme en
évaluer la quantité. Cependant il faut obferver que la compreffion toute
feule ne prouve pas Pélafticité, & moins qu’on ne fafle voir qu’aprés que la
compreffion a ceflé, Y'eau reprend fon premier volume.
II.
La compreffion de l'eau n’eft pas la feule fource dont on puiffe déduire
fon élafticité. Tly en ad’autres, & c’eft un avantage. Car fi en effet la
compreffibilité de eau étoit petite au point @étre infenfible, les expérien-
ces qu’on feroit A cet égard ne ferviroient de rien, & au défaur d’autres ref
fources, la queftion de Vélafticieé de Peau refteroit indécife. Ces autres
reffources n’ayant point encore été employées, il ne fera pas inutile de le
faire.
Iv.
D’abord donc il me paroit évident que le choc de Peau, fi elle eft élafti-
que, doit faire voir des phénomenes extrémement différens de ceux qu’clle
doit produire quand elle n’eft pas élaftique. Les lois du choc font trop
connues, pour que je les rapporte ici. Qu’on jettc deux maffes d’cau Pune
contre Pautre, & qu’on en faffe autant de deux maffes d’argile molle, fa
différence des effets répondra 2 la différence du choc des corps élaftiques &
non-élaftiques; & fi cela n’eft pas abfolument, la cénacité de Peau & la
portion d’élafticité qui refte encore a@ive dans Pargile molle, fuffira abon-
damment pour rendre raifon de ce qui pourra y manquer,
v.
Outre les phénomenes du choc, il y en a encore un autre tout parti-
culier qui mérite @étre rapporté. On fait que les boules de favon a la fin
crevent paren haut, ov Ia croate d’eau favonnée s’exténue le plus. On
fait encore qu’en crevant, leau fe difperfe en petites gouttes, qui fautent de
tout coté avec beaucoup de virefle. C’eft ce qu’il n'y a pas moyen d’ex-
pliquer autrement que par l’élafticité des particules d'eau. Une larme de
verre, caffée au bout mince, creve cn une infinité de petites pieces, quipes Scimncfs xt Burres-Lurrres. Zor
fautent de tout cdté, Voila un cas enticrement femblable, & qu’on ne
s’eft jamais avifé d’expliquer autrement que par l’élafticité du verre & de fes
plus petites particules,
Vi
Tly adans Peau, & plus encore dans 'huile, une certaine ténacité qui
empéche fon élafticité d’étre beaucoup plus fenfible quelle ne Vett. Dans
Thuile cette ténacité eft fi confidérable, qu’il eft dourcux fi fes particules
font élaftiques ou non. Un verre ou une bouteille remplie d’huile ne don-
ne qu'un fon émouffé quand on la frappe, tandis que fi elle eft remplie d'eau
ou de quelque liqueur aqueule, elle donne un fon clair & refonnant, Ainfi
Vhuile eft i peu élaftique, qu’elle émouffe méme Veffet de Wélafticité du
verre, tandis que l'eau feconde cette élafticité. Le fon refte bien clair,
quoiqu’il devienne plus grave, Cette ténacité paroit différente de ce qu’on
appelle force de cohéfion, quoique celle ci puiffe en étre la caufe, L'une
& Pautre fait plus ou moins équilibre & Pélafticié, en forte que quand les
particules d'eau fe touchent ou qu’elles font au moins auffi prés Pune de
Yautre qu’elles le font dans eau, la ténacité prévaut, tandis que quand cette
diftance eft ou plus grande ou peut-étre auffi plus petite, c’ elt Pélalticicé
quilemporte. La trés grande élafticité des vapeurs femble exiger ce rap-
port entre Ja ténacité & Pélafticité, Car les vapeurs font des particules,
des gouttes ou des véficules d’cau, foutenues 4 des diftances les unes des au~
tres par Pa@ion du feu, & fortement agitées. Dés que la chaleur ceffe, el
les fe rapprochent & la ténacité recommence & avoir le deffus. Dans les
boules de favon Ia ténacité décroit 18 ob Ia crodte par Vexténuation com=
mence Asouvrir. Par- 18 la compreffion qu'elle caulbit ceffe, & Pélafti-
cité n’étant plus contrebalancée, fait que la boule fe diffipe en petites gout-
tes, qui fautent de tout cbté,
VIL
Siil étoit queftion de rapporter encore d'autres phénomencs pour dé-
montrer Pélafticité de eau, nous les trouverions dans fon état d’équilibre,
& méme dans fa fluidité. Une matiere non- élaftique n’cft mobile qu’au-
Elle peut avoir une furface rabotenfe & s’accumuler
Pp 3
tant qu’on la meut.I Vil.
Fig.
3o2. Novveaux Mémoines pz VAcapimte ROYALe
en monceaux, tandis que fi tes. particules font —pes Sciences st Bartes-Letrres. 334
Car effet de la réfiftance & du frottement croit en raifon de la hauteur due
ala viele (Art. LIX.). Et de plus il faut que dv = 0, lorsque v = V.
Obfervons encore que le rapport (p — 9) : 7 pour la méme barque eft
conftant. A cet égard il n’eft pas néceffaire que p— gq foit la force mo=
trice & I la hauteur due la vitefle terminale actuelle. Ainfi, au lieu
de p—g, je poferai une force motrice arbitraire P, & je défignerai par
V la hauteur due 4 la vireffe, qui fera terminale lorsqu’en effet on em=
ploie cette force P. La formule fera donc
dy =*ot.dr — ae
d’ot en faifant x = 0, lorsque v = 0, & pofant log. hyp. ¢—= 0, on
tire Pintégeale .
LB mene ry,
LXL
Suppofons maintenant que la barque ayant acquis un certain degré de
viteffe qui foit dé § la hauteur — A, on coupe la corde, 1a barque conti
nuera de fe mouvoir. Qu’aprés un tems quelconque + fa viteffe foit due
Ala hauteur v, & que le chemin parcouru depuis que la corde a été cou-
pée foi — x, on n’aura qu’a faire p — 0, & la formule différentielle
fera
oe —_——
dy dx a’ dx
d'od Yon déduit lintégrale
— ev At QViP
xm > + log > $ ur
Or le mouvement ceflant, on a v = 0, ce qui donne l’efpace parcouru
total
k+9V:P
— vs
X= > be wW:P332 Novveavx Mémornes vg vAcapimre Rovare
Ainfi ce chemin total eft une guantité finie. Et le tems eft également une
quantité finie. Car faifant — g la chute dans une feconde, on aura en
général
r= eves ‘ [Arefin. (V aUik ePr20P)
qQViP+ah”
P
+at
Or le finus ne pouvant étre plus grand que Ie rayon, on aura pour le tems
total
— Arc fin. V
g
v 1 qV:P
T eve. [ie Are. fin V =]
ob par » j‘entens la demi-circonférence du cercle, le rayon étant — 1.
LXIL
Pour éclaircir Pufage de'ces formules par un exemple, fuppofons que
fa barque a été pouffée en forte qu’au moment od elle a commencé A fe
mouvoir librement, fa viteffe a été de 5 pieds de Rhin par feconde, ce qui
donne la hauteur 4 = 0,4 pieds. Suppofons de plus que ce mouve-
ment s’eft réduit 4 zéro dans une minute de tems & que le chemin parcouru
a été de roo pieds de Rhin. On aura donc T = 60" & X = 1oopieds.
Or x érant = X, ona
FP = er Px Or
aViP +h —
& de plus
= y Y £ gViP
= eV 7 [ir Are. fin V EP]
Faifons pour plus de briéveré
oViP
SAR = fine
Ex ces équations fe changent en
fin *@ — e— PX: Or
T=Q.V4.[ir—1
ay?pes Sciences et Buzras-Lerrees. 333
De 18 on déduit
a= gv. cots?
X= — AOE hog fine.
& enfin
Vgeh.T in—es
tangs» log fins’
Equation par laquelle on trouvera langle «, les valeurs de g, 4, T, X
étant données. Afin de trouver cet angle avec moins de caconnement,
jai calculé la fon&ion
sis
tangs. log, fine
pour pluficurs angles, ce qui m’a donné Ja Fable fuivanter
siz], Le
te. Ife vite
e° | infin’ | 30 | 2, 61676
1 4o | 2, 35326
5 6,94932 | 50 | 2, 19810
10 | 4.52308 | 60 | a, 10119
ao | 3.12864 | 70 | 2,04252
a1 | 3,07514 | 80 | 2, 01028
22 | 3,01697 | 90 | 2,00000
Cette Table fait voir que Pangle « fe trouve d’autant moins exadtement
quill approche plus d’un angle droit. Or nous avons la vitefle initiale
V 4gh = s-pieds, T = 60", X = x00 pieds, & par conféquent
ie — 5.60
=}
Jog fins ~~ “100
Cette valeur étant cherchée dans la Table fait voir que ¢ = 22° 19'.
Done log. hyperb. fin s = — 0,96830. Donc I’équation
—_ 2eV
x=-5
« log . fine
Tr 3FL VIL
Fig. 10.
334 Novvsaux Mémorres og vAcapiniz ROYALE
donne
= 0,019366 . Q.
Ny
& Véquation
Vv
| i . core
fe change en
P
g = 0,067394. rz
Subfticuane Ja valeurde P : 17, on aura
= 2
9 768
Par 18 on voit que Veffer de la ténacité g équivaut & la +5" partie du
poids dela barque. Si donc Ie poids de la barque eft de 766 livres, il
faut une livre de force pour vaincre la ténacité. C’eft peu de chofe, Cee
pendant ce peu de chofe faffit pour faire ceifer le mouvement en une mi-
nute de tems. Aurefte, quoiqué je n’aye rapporté cet exemple que pour
appliquer les formules & un cas particulier, les données que j’y fuppofe ne
haiffent pas d’étre telles qu’elles puiffent avoir lieu en effet, d’autant que jai
laiffé indécis quelle eft la figure de la barque, de méme que d’autres cir-
conftances auxquelles il faut avoir égard quand on veut entrer dans un plus
grand détail, Outre cela cet exemple peur étre d’ufage lorsqu’on veut dé-
terminer les valeurs de h, X, 7, P : V7 par des expériences réelles &
faites dans cette vue, Voici maintenant un autre exemple, qui fe rap-
porte & la troifieme Expérience.
LXIIL
Soit AEDB un tuyau cylindrique recourbé, rempli d’eau dans la par
tie MGI, de forte que fi cette cau eft en repos, fes furfaces foient au
niveau de la droite MN, Si la ténacité ne faifoit point obftacle, ce ni-
veau feroit toujours exa&. Or celan’a pas lieu. ‘Auffi, quand le tuyau
eft étroit ou capillaire, s’en faut-il de pluficurs lignes, en forte que p. ex.
Tune des furfaces fe foutiendra au deffus de M, tandis que V'autre fera au
deffons de NV. Suppofons que Peau ait été élevée dans la partie GA jus