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Valorisation des sous-produits du

coton et du soja dans l’alimentation
des ruminants en Afrique de l’Ouest
: Synthèse bibliographique
October 2020
Project: This study suggests options for feeding Okara to
ruminant feeds in order to provide more profitable rations
for ruminant breeders.

Authors:

Alphonse Raoul Adéossi

University of Abomey-Calavi

Assani Seidou Alassan

University of Parakou

Yaya Idrissou
University of Parakou

Soule Abdou Hamidou

National Institute of Agricultural Research o…

Show all 7 authors

References (67)

Abstract

The valorization of food resources which cannot be

used by humans in domestic animals’ feeding allows
ensuring of sustainable animal production in the
tropics. The by-products of cotton and soy are part
of the source of food resources that have been
resulted in subject of several research works in
ruminant feeding in West Africa. The study aimed to
do a review on the valuation of the by-products of
cotton and soy in the diet of ruminants in West
Africa. The investigations were done on their use,
availability, accessibility and nutritional value. Also
were evaluated the zootechnical and economic
performance obtained with the ruminants fed on
these by-products. In total, 91 published papers and
documents were exploited. Different forms of the
use of cotton and soy by-products were inventoried
in ruminant feed, but only a few were focused on the
valuation of Okara (soy bran). The use of these by-
products in ruminant feed were also proved
technically and economically profitable. This study
suggests options for feeding Okara to ruminant
feeds in order to provide more profitable rations for
ruminant breeders.

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Troisième article : Valorisation des sous

sous-produits
produits du coton et du soja dans l’alimentation des ruminants en
Afrique de l’Ouest : Synthèse bibliographique
Par : A. R. Adeossi, Y. Idrissou, A. H. Soulé, S. A. Assani, B. C. G. Assogba, J. A. Djenontin, I. T. Alkoiret, M. Houinato
et G. A. Mensah
Pages (pp.) 26-40.

Bulletin de la R
Recherche Agronomique du Bénin
énin (BRAB)
Numéro Spécial Productions Agricoles & Technologies (PAT) – Décembre 2018
Le BRAB est en ligne (on line) sur les
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2355 et ISSN en ligne (on line) : 1840-7099
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Bulletin de la Recherche Agronomique du Bénin (BRAB)

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Secrétaire de rédaction et de publication : Dr. Ir. KPERA-MAMA SIKA Gnanki Nathalie, Chargé de Recherche
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Conseil Scientifique : Pr. Dr Ir. Brice A. SINSIN (Ecologie, Foresterie, Faune, PFNL, Bénin), Pr. Dr Michel BOKO
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Statistiques, Bénin), Pr. Dr Agathe FANTODJI (Biologie de la reproduction, Elevage des espèces gibier et non gibier, Côte d’Ivoire),
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Sylvie M. HOUNZANGBE-ADOTE (Parasitologie, Physiologie, Bénin), Pr. Dr Ir. Jean C. GANGLO (Agro-Foresterie), Dr Ir. Guy A.
MENSAH (Zootechnie, Faune, Elevage des espèces gibier et non gibier, Bénin), Pr. Dr Moussa BARAGÉ (Biotechnologies
végétales, Niger), Dr Jeanne ZOUNDJIHEKPON (Génétique, Bénin), Dr Ir. Gualbert GBEHOUNOU (Malherbologie, Protection des
végétaux, Bénin), Dr Ir. Attanda Mouinou IGUE (Sciences du sol, Bénin), Dr DMV. Delphin O. KOUDANDE (Génétique, Sélection et
Santé Animale, Bénin), Dr Ir. Aimé H. BOKONON-GANTA (Agronomie, Entomologie, Bénin), Dr Ir. Rigobert C. TOSSOU
(Sociologie, Bénin), Dr Ir. Gauthier BIAOU (Economie, Bénin), Dr Ir. Roch MONGBO (Sociologie, Antropologie, Bénin), Dr Ir.
Anne FLOQUET (Economie, Allemagne), Dr Ir. André KATARY (Entomologie, Bénin), Dr Ir. Hessou Anastase AZONTONDE
(Sciences du sol, Bénin), Dr Ir. Claude ADANDEDJAN (Zootechnie, Pastoralisme, Agrostologie, Bénin), Dr Ir. Paul HOUSSOU
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(Pastoralisme, Agrostologie, Association Agriculture-Elevage), Dr Ousmane COULIBALY (Agro-économie, Mali), Dr Ir. Luc
O.SINTONDJI (Hydrologie, Génie Rural, Bénin), Dr Ir. Vincent J. MAMA (Foresterie, SIG, Sénégal)
Comité de lecture : Les évaluateurs (referees) sont des scientifiques choisis selon leurs domaines et spécialités.

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Valorisation des sous-produits du coton et du soja dans l’alimentation des
ruminants en Afrique de l’Ouest : Synthèse bibliographique
A. R. Adéossi4, Y. Idrissou4 , A. H. Soulé5 , S. A. Assani 4, B. C. G. Assogba 4, J. A.
Djènontin4, I. T. Alkoiret4 , M. Houinato6 et G. A. Mensah 7
Résumé
La valorisation des ressources alimentaires inutilisables par l’homme dans l’alimentation des animaux
domestiques permet d’assurer la production animale durable en zone tropicale. Les sous-produits du
coton et du soja font partie des ressources alimentaires ayant fait l’objet de plusieurs travaux
scientifiques dans l’alimentation des ruminants en Afrique de l’Ouest. L’objectif de l’étude était de faire
une analyse bibliographique sur la valorisation des sous-produits du coton et du soja dans
l’alimentation des ruminants en Afrique de l’Ouest. Les investigations ont été faites sur leur utilisation,
leur disponibilité, leur accessibilité et leur valeur nutritionnelle. De même, les performances
zootechniques et économiques obtenues chez les ruminants nourris à base de ces sous-produits ont
été évaluées. Au total, 91 articles et documents publiés ont été exploités. Diverses formes d’utilisation
des sous-produits du coton et du soja ont été inventoriées dans l’alimentation des ruminants mais
seuls quelques travaux se sont intéressés à la valorisation de l’Okara (son de soja). L’utilisation de
ces sous-produits dans l’alimentation des ruminants s’est également révélée techniquement et
économiquement rentables. L’étude suggère des options de valorisation de l’Okara dans l’alimentation
des ruminants afin de proposer des rations plus rentables aux éleveurs des ruminants.
Mots clés : Okara, sous-produits, ruminants, embouche, Afrique de l’Ouest, Coton, Soja
Valorisation of Cotton and Soy By-Products in Ruminant Feeding in West
Africa: Litterature Review
Abstract
The valorization of food resources which cannot be used by humans in domestic animals’ feeding
allows ensuring of sustainable animal production in the tropics. The by-products of cotton and soy are
part of the source of food resources that have been resulted in subject of several research works in
ruminant feeding in West Africa. The study aimed to do a review on the valuation of the by-products of
cotton and soy in the diet of ruminants in West Africa. The investigations were done on their use,
availability, accessibility and nutritional value. Also were evaluated the zootechnical and economic
performance obtained with the ruminants fed on these by-products. In total, 91 published papers and
documents were exploited. Different forms of the use of cotton and soy by-products were inventoried
in ruminant feed, but only a few were focused on the valuation of Okara (soy bran). The use of these

4 Alphonse Raoul ADEOSSI, Laboratoire d’Ecologie, de Santé et de Production Animales (LESPA), Faculté d’Agronomie

(FA), Université de Parakou (UP), 01 BP 123, Parakou, E-mail : adraoulal@gmail.com, Tél. : (+229) 96 69 84 33, République
du Bénin
MSc Yaya IDRISSOU, LESPA/FA/UP, 01 BP 123, Parakou, E-mail : yayaidriss2617@gmail.com, Tél. : (+229) 95 52 16 49,
République du Bénin
Dr Ir. Alassan ASSANI SEIDOU, LESPA/FA/UP, 01 BP 123, Parakou, E-mail : alassanassani@yahoo.fr , Tél. : (+229) 95 39
39 42, République du Bénin
Dr Ir. Brice Comlan Gérard ASSOGBA, LESPA/FA/UP, 01 BP 123, Parakou, E-mail : briceassogba96@yahoo.fr, Tél. :
(+229) 97 49 00 27, République du Bénin
Dr Ir. Jonas André DJENONTIN, LESPA/FA/UP, 01 BP 123, Parakou, E-mail : djendjoan@gmail.com, Tél. : (+229) 96 17 78
07, République du Bénin
Dr Ir. Ibrahim ALKOIRET TRAORE, LESPA/FA/UP, 01 BP 123, Parakou, E-mail : alkoiretib@yahoo.fr, Tél. : (+229) 95 84 73
84, République du Bénin
5 Dr Ir. Abdou Hamidou SOULE, BP : 298 Parakou, E-mail : souleabdou@yahoo.fr, Tél. : (+229) 97 98 84 54, République du

Bénin
6 Dr Ir. Marcel HOUINATO, Département production animale (DPA), Faculté des Sciences Agronomiques (FSA), Université

d’Abomey-Calavi (UAC), BP 526, Cotonou, E-mail : mrhouinat@yahoo.fr, Tél. : (+229) 97 69 65 64

7 Dr Ir. Guy Apollinaire MENSAH, Laboratoire des Recherches Zootechnique, Vétérinaire et Halieutique, Centre de

Recherches Agricoles d’Agonkanmey, Institut National des Recherches Agricoles du Bénin, 01 BP 884 Recette Principale,
Cotonou 01, E-mail : mensahga@gmail.com, ga_mensah@yahoo.com, Tél. : (+229)95229550/97490188, République du
Bénin
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by-products in ruminant feed were also proved technically and economically profitable. This study
suggests options for feeding Okara to ruminant feeds in order to provide more profitable rations for
ruminant breeders.
Key words: Okara, by-products, ruminants, fattening, West Africa, Cotton, Soy.
INTRODUCTION
En Afrique de l’ouest, l’élevage est la seule activité agricole à laquelle se prêtent plus de 38% de la
population de l’espace agro-écologique correspondant à une zone semi-aride communément appelée
le Sahel. L’élevage représente, notamment dans les pays sahéliens, près de 40% du PIB et le premier
ou le second poste d’exportations. Au Bénin, le cheptel national a été estimé en 2016 à 2.339.000
têtes de bovins, 1.836.000 têtes d’ovins, 1.836.000 têtes de caprins et 466.000 de porcins (FAOSTAT,
2018). Malgré ce niveau de production élevée, le pays est toujours dépendant des importations de
viandes et autres produits carnés (Babatounde, 2008). En 2016, les importations de viandes et autres
produits carnés sont estimés à 147.236 tonnes (FAOSTAT, 2018). Ce phénomène risque de
s’amplifier au cours des prochaines décennies avec l’accroissement de la population. Ce qui pose
certains problèmes telles que la dépendance vis-vis de l’extérieur, la sortie massive des devises, la
non maîtrise de la qualité des viandes importées, la non compétitivité de nos produits face aux
viandes congelées importées. (Houndonougbo et al., 2012).
Les principaux freins au développement du secteur de l’élevage est l’alimentation du troupeau,
notamment en saison sèche. Les fourrages des parcours naturels qui constituent l’essentiel de
l’alimentation des animaux herbivores sont quantitativement et qualitativement affectés par le rythme
pluviométrique et l'évolution de la saison (Sinsin, 1993). Afin de maintenir le niveau de performance
des animaux au cours de la saison déficitaire et de satisfaire la demande sans cesse croissante de la
population en viande, il s’avère nécessaire d'avoir une meilleure connaissance des ressources
alimentaires localement disponibles. En Afrique de l’Ouest, le secteur agricole et agro-alimentaire
génèrent de nombreux sous-produits. Ceux utilisés en élevage ont été évalués à 2.296.229 tonnes
(FAOSTAT, 2018). Parmi ces derniers, figurent les tourteaux de coton, de soja, la coque de coton et
l’okara qui sont des sous-produits issus de la transformation du coton et du soja.
Plusieurs études ont fait cas de l’utilisation de ces sous-produits dans l’alimentation des ruminants en
Afrique de l’Ouest (Somda, 2001 ; Zoundi et al., 2002 ; Alkoiret et al., 2007 ; Bonfoh et al., 2007 ;
Natoumé et al., 2009 ; Alkoiret et al., 2013 ; Gnanda et al., 2015 ; Babatoundé et al., 2016 ; Kassa et
al., 2016 ; Montcho et al., 2016 ; Idrissou et al., 2017). Les différents résultats issus de ces travaux
méritent d’être connus dans le but de permettre aux éleveurs de mieux valoriser les sous-produits
agro-industriels et agro-artisanaux dans l’alimentation des ruminants en Afrique de l’Ouest. Ainsi, ilest
opportun de faire l’état des lieux sur la valorisation de ces sous-produits dans l’alimentation des
ruminants en Afrique de l’Ouest. De façon spécifique, il s’agit de présenter la systématique et la
botanique du cotonnier et du soja, de montrer la disponibilité des sous-produits du coton et du soja en
Afrique de l’ouest, de présenter leur valeur nutritionnelle et les performances zoo-économiques des
ruminants nourris avec ces sous-produits et enfin de dégager des perspectives.
L’outil utilisé a été la revue documentaire car de nombreux travaux de recherche ont été consultés,
notamment des articles, des thèses et des rapports techniques traitant de la valorisation des sous-
produits du coton et du soja dans l’alimentation des ruminants en Afrique de l’Ouest. Un total de 91
documents publiés a été réuni. Les documents de recherche ont été obtenus par contact direct avec
les auteurs et par navigation avec les moteurs de recherche tels que www.google.fr , www.google.nl,
www.google.de, www.xquick.com, www.google.com, www.ask.com, www.google.scholar.com,
www.qwant.com, www.google.bj, www.bing.com , etc., sur internet. Les principaux sites webs explorés
étaient www.researchgate.net, www.aginternetwork.net, www.oaresciences.org/fr/, www.doaj.org,
hal.archives-ouvertes.fr et www.scopus.com. Les documents téléchargés en ligne ont été obtenus en
utilisant la combinaison des mots-clés suivants: Okara, sous-produits, ruminants, embouche, Afrique
de l’Ouest, Coton, Soja, Bénin, Mali, Togo, Burkina Faso, Sénégal, Côte d’Ivoire, Nigéria. Ces mots-
clés ont été utilisés d’abord en français puis traduits en anglais, afin d’obtenir un maximum de
documents sur le sujet.

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LITTERATURE
Sous-produits utilisables du coton et du soja dans l’alimentation des
ruminants
Utilisation de la graine de coton et de ses sous-produits
Le coton est l’une des cultures dont les disponibilités en sous-produits sont les plus élevées en
Afrique de l’Ouest. La fibre est accompagnée d’une graine, qui peut être donnée telle quelle aux
animaux ou être pressée pour en extraire de l’huile. Le tourteau qui en résulte est un très bon
complément alimentaire (Lambaré, 2015). Les différentes formes d’utilisation de la graine de coton et
de ses sous-produits se résument comme suit :
Tourteaux de coton : Le tourteau de coton est le principal coproduit de l’extraction de l’huile à partir
des graines de coton (Gossypium spp.). Il a une composition très variable en protéines, lipides et
fibres du fait des différentes méthodes utilisées pour extraire l'huile (Heuzé et al., 2016). Il est
appétible et présente une valeur nutritive (pour les tourteaux de graines décortiquées) légèrement
inférieure (85-90%) à celle des tourteaux de soja. Il est une des sources de protéines les moins
chères dans les zones de grande cultures de coton comme l’Inde (MacGregor, 2000 ; NDDB, 2012).
Le tourteau de coton est commercialisé sous-différentes formes. Le tourteau pelé, les pelotes et les
plaquettes sont les trois formes qui dépendent des processus industriels utilisés, distinguées au Mali
(Amoussou, 2008) et susceptibles d’être généralisées aux autres pays d’Afrique de l’Ouest. Chez les
ovins, les taux maximum recommandés sont plus faibles (5% en agneaux et 10% en brebis) que pour
les bovins (Ewing, 1997). Les données disponibles en ovins concernent surtout les pays tropicaux ou
subtropicaux, où le tourteau de coton peut se substituer en partie aux tourteaux disponibles sur place.
Ainsi, le tourteau de coton peut remplacer les tourteaux de sésame et d'arachide comme source de
protéines dans l'alimentation de mâles de moins d’un an avec un gain de poids quotidien similaire et
un meilleur indice de consommation (Ahmed et al., 2005). Chez des agneaux en croissance, le
tourteau de coton a pu produire les mêmes performances que les autres tourteaux d'oléagineux
(Woods et al., 1962 ; Kandylis et al., 1999 ; Ahmed et al., 2005). Le traitement thermique (cuisson)
améliore les performances, probablement en raison d’une réduction du gossypol combinée à une
augmentation des teneurs en protéines non dégradables (Nagalakshmi et al., 2003). Généralement, le
tourteau de coton peut remplacer tout ou partie d'autres tourteaux d'oléagineux (soja, colza, tournesol,
arachide) sans affecter la production de lait et sa composition. Un taux d’incorporation maximal de
15% est recommandé chez les vaches laitières (Ewing, 1997 ; NDDB, 2012). En pays tropical et
subtropical, des taux allant jusqu’à 30-40% ont été utilisés sans diminution des performances
(Promkot et al., 2005 ; Maesoomi et al., 2006 ; Jabbar et al., 2008 ; Jabbar et al., 2009). Chez les
génisses, les bouvillons et taureaux, le tourteau de coton est un supplément protéique précieux qui
peut remplacer d'autres tourteaux mais donne des résultats variables en terme de performances
animales (Barros et al., 2011 ; Yunus et al., 2004 ; Zinn et al., 1997 ; Hennessy et al., 1988). Chez les
ovins, les taux maximum recommandés sont plus faibles (5% en agneaux et 10% en brebis) que pour
les bovins (Ewing, 1997).
Graine de coton : La graine du coton est entourée d’une masse duveteuse composée presque
exclusivement de cellulose pure. La graine en elle-même est constituée d’une amande et d’une coque
dure. L’égrenage permet la séparation entre la graine et les fibres de cellulose (Lambaré, 2015). La
graine de coton destinée aux animaux peut être entière, délintée (les linters sont un duvet recouvrant
les coques), ou plus ou moins décortiquée (Tran, 1994). La qualité de ce sous-produit est assez
variable, de même que sa composition qui dépend de la qualité des graines, du taux de graines
cassées, de la variété de coton et du degré de délintage s’il a eu lieu (Lambaré, 2015). La multiplicité
des origines et des variétés fait de la graine de coton un produit très variable. Riche en matières
grasses, beaucoup plus riche en fibres que les graines de colza et de soja, la graine de coton permet
de faire des rations pour vaches laitières hautes productrices qui sont à la fois très énergétiques et
riches en fibres. La graine de coton amène une augmentation du taux butyreux (+ 0,2 à 0,3 points de
TB) et de la quantité de lait et fait baisser légèrement le taux protéique. En Europe, dans le contexte
actuel de quotas sur les matières grasses du lait, l'intérêt de la graine de coton pour les vaches
laitières est très relatif. (Tran, 1994).
Coques de coton : Les coques et les linters sont des matériaux très cellulosiques (respectivement
53% et 86% de cellulose). Les coques de coton sont relativement appétentes et peuvent stimuler
l'ingestion dans les rations des vaches laitières pauvres en fibres. Il existe également un sous-produit
de l'égrenage, le ‘’cotton gin trash’’, mélange de tiges, de feuilles, de linters et de graines (Tran, 1994).

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Utilisation de la graine de soja et de ses sous-produits
Le soja (Glycine max) est une plante herbacée annuelle et dressée qui ressemble beaucoup aux
haricots (PADYP, 2013). Les divers sous-produits du soja utilisés dans l’alimentation des ruminants
sont les suivants :
La graine de soja : Le Soja est cultivé principalement pour leurs tourteaux. Le tourteau est le produit
primaire et de l'huile est secondaire. Les possibilités d'utilisation pour le soja peuvent être divisés en
deux groupes: ceux basés sur l'utilisation de la graine entière et ceux qui commencent par le
fractionnement du soja en huile et en tourteau (CNUCED, 2016). Au Bénin, la production nationale du
soja ne fait que croître et a plus que doublé en moins de 10 ans (Sèwadé, 2012). La moutarde, la
farine, le fromage et le lait sont des produits issus de la transformation de soja (Michaud et al., 2012).
Malgré l’intérêt considérable de l’utilisation des produits à base de soja directement consommés par
l’homme, leur quantité reste relativement faible (Berk et al., 1993). Le soja ou soya jaune, fournit la
deuxième huile alimentaire consommée dans le monde, après l'huile de palme. Le tourteau issu de la
trituration des graines de soja est la principale matière riche en protéines employée en alimentation
animale (Ez-Zayani, 2014).
Tourteau de soja : Le tourteau de soja est un sous-produit issu de la trituration des graines de soja et
constitue la principale matière riche en protéines employée en alimentation animale (Ez-Zayani,
2014). Il est essentiellement employé comme des aliments concentrés et constitue la source la plus
importante de complément protéique. Le tourteau de soja constitue la principale source de protéines
pour les animaux d’élevage à travers le monde, représentant même les 2/3 de la production mondiale
de matières premières riches en protéines (Oil World, 2010). Il représente la principale matière
protéique utilisée en alimentation des porcs et volailles comme source de protéines/d'acides aminés et
trouve également son intérêt dans l'alimentation des vaches laitières. (Zitari, 2008). D'après Britzman
(1994), le soja cru est inférieur de point de vue nutritionnel au soja correctement traité à la chaleur et
depuis, le tourteau de soja, est devenu la principale source de protéines pour les volailles. Le tourteau
de soja est inclus dans les rations en des proportions qui peuvent dépasser 25%. Un excès de
tourteau de soja dans la ration peut provoquer des excréments pâteux.
Okara : L’Okara est une fibre, sous-produit du lait de soja, avec un goût similaire au lait de coco
(CNUCED, 2016). Les restes des graines de soja après filtration, pressage et extraction du lait
s'appellent Okara. Ce mot provient du japonais et signifie « coque honorable » ou « de la pâte de soja
».Il contient moins de protéines que les graines de soja entières, mais la protéine restante est de
haute qualité. Ce produit est utilisé pour la fabrication des croquettes, des aliments du bétail: lapins et
porcs. Il contient la plupart des hydrates de carbone, certaines protéines et une petite quantité de
l'huile de graines de soja. Il s'agit d'un blanc-produit, qui ressemble à de la sciure humide (Alabi,
2016). L’okara est utilisé en tant qu'additif pour des produits transformés comme des pains, des
cookies et des muffins, car il donne une texture friable à ces aliments. Il peut être utilisé pour la
préparation d'autres gâteaux à base de tempeh (appelé tempe gembus en javanais) en le mélangeant
à divers ingrédients comme du riz brun, de la farine de boulgour, du soja et d'autres légumes. L’okara
est parfois utilisé comme ingrédient dans les burgers végétariens. D'autres utilisations incluent la
production de biscuits secs, de saucisse de soja ou d'ingrédients dans des pâtés végétariens
(Shurtleff et al., 1979). L’okara est aussi présent dans les aliments pour animaux (MacGregor, 2000)
notamment pour l'alimentation porcine et bovine. La plupart de l’okara produit aux États-Unis et au
Japon est utilisé de cette manière, souvent mélangé avec du foin ou du fourrage (MacGregor, 2000).
Puisque c'est un sous-produit de la production de lait de soja et de tofu, et donc largement
excédentaire par rapport à la consommation humaine, l’okara est souvent utilisé pour l'alimentation
animale, et il est fréquent en Asie pour éviter les surcoûts de transports et les pertes que les usines de
tofu et de lait de soja soient proches des fermes.
Son de soja : Le son de soja est fabriqué à partir des coques, l'enveloppe extérieure de la graine de
soja, qui est éliminé au cours du traitement initial. Les coques contiennent un matériau fibreux qui
peut être extraite et ensuite affinée pour être utilisé comme ingrédient alimentaire (CNUCED, 2016).
Lait de soja : Le lait de soja est un liquide plus ou moins visqueux, de couleur blanc jaunâtre. Il
possède une odeur caractéristique du soja et une saveur fade. Du point de vue nutritionnelle, il se
différencie surtout par la nature de la matière grasse (le soja est riche en acide gras insaturé alors que
le lait est riche en acide gras saturé) et celle des protéines (globulines pour le soja et caséines pour le
lait). Ils sont donc complémentaires. Le lait de soja était et est toujours consommé partout dans le
monde. Il est consommé en tant qu’aliment de régime pour les végétariens et surtout les végétaliens.

29

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(Vololoniaina, 2005). C’est une denrée ayant fait objet de substitution partielle ou totale dans
l’alimentation des ovins (Toukourou et al., 2016).
Valeur nutritive des sous-produits du coton et du soja
Dans le tableau 1 ont été présentées les valeurs moyennes de la composition chimique et de la valeur
nutritionnelle des sous-produits de coton (graine, coton, coques et linters) et de soja (tourteau, lait,
restes des graines après filtration, pressage et extraction du lait).
Tableau 1. Tableau de composition et de valeur nutritionnelle des sous-produits de coton et de soja
MS MO MM MG MAT MAD CB EB UF
Sous-produits UFL Références
(kg) (g) (g) (g) (g) (g) (g) (Kcal) (/kg MS)
Wombou
0,4565 - - - - 151,1015 - - 0,43 -
Toukam (2009)
Kiéma
0,9645 934,6 65,4 283,9 228,5 281,1 - - 0,77
et al. (2008)
Gnanda
955,4 927 73 86,7 233,7 - 328,3 - - 0,42
et al. (2015)
Montcho
Tourteau de coton - - - - - 153,88 - 4983,37 0,77 -
et al. (2016)
Gnanda
0,9577 937,8 62,1 - 297,2 - - - - -
et al. (2015)
Bourzat
0,92 934 - 69 417 333 153 - - -
et al. 1987
Gnanda
0,918 - - - - 352 - - - 0,82
et al. (2005)
Tiemoko
0,93 - - - - 157 - - 0,97 -
et al. (1990)
Gnanda
0,9445 930 70 235 185,9 - 273 - - 1,11
et al. (2015)
Aboh
Graine de coton 0,85 - 45,6 - 247 - 256,1 - - -
et al. (2008)
Bourzat
0,92 954 - 210 210 140 260 - - -
et al. (1987)
Idrissou
0,901 953 47 21,3 185 157 303 - - 0,92
et al. (2017)
Montcho
Tourteau de soja 0,919 944,1 5,4 448,9 229,4 182,1 9,6 6707,41 1,2 -
et al. (2016)
Toukourou
Lait de Soja 0,919 - - 23,8 59,3 - 3,8 580,2 - -
et al. (2016)
0,938 899 39 113 345 - 150 - 0,8 Ayéna (2016)
Okara Attakpa
0,938 - 39 113 345 - 150 4488 - -
et al. (2014)
MS : Matière Sèche ; MO : Matière Organique ; MM : Matière Minérale ; MG : Matière Grasse ; MAT : Matière Azotée
Totale ; MAD : Matière Azotée Digestible ; CB : Cellulose Brute ; EB : Énergie Brute ; UFL : Unité fourragère Lait ; UF :
Unité Fourragère.
Différentes formes d’utilisation des sous-produits de coton et de soja en
Afrique de l’Ouest
En Afrique de l’Ouest, plusieurs études ont été menées sur la valorisation des sous-produits du coton
et du soja dans l’alimentation des ruminants (Tableau 2). Le tourteau de coton a été le sous-produit le
plus utilisé alors que l’okara a été celui le moins valorisé (Tableau 2).
Tableau 2. Récapitulatif des formes d’utilisation des sous-produits de coton et de soja dans l’alimentation
des ruminants en Afrique de l’Ouest

Sous-produits Espèces animales Références Pays

Berger et al. (1980) Côte d’Ivoire
Tourteau de coton Ovins
Bourzat et al. (1987) Burkina-Faso

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Sous-produits Espèces animales Références Pays
Gongnet et al. (1994) Sénégal
Yapi (1991) Côte d’Ivoire
Nianogo et al. (1997) Burkina-Faso
Zoundi et al. (2002) Burkina-Faso
Somda (2001) Burkina-Faso
Gbangboche et al. (2005) Bénin
Gnanda et al. (2005) Burkina-Faso
Alkoiret et al. (2007) Bénin
Kima (2008) Burkina-Faso
Kiema et al. (2008) Burkina-Faso
Natoumé et al. (2009) Mali
Baguiri et al. (2013) Bénin
Sanon et al. (2014) Burkina-Faso
Cissé (2015) Mali
Gnanda et al. (2015) Burkina- Faso
Babatoundé et al. (2016) Bénin
Montcho et al. (2016) Bénin
Oya et al. (1993) Côte d’Ivoire
Kaasschieter et al. (1994) Mali
Bonfoh et al. (2007) Mali
Wombou Toukam (2009) Mali
Bovins Zongo et al. (2012) Burkina-Faso
Gnanda et al. (2015) Burkina-Faso
Babatoundé et al. (2016) Bénin
Kassa et al. (2016) Bénin
Caprins Babatoundé et al. (2016) Bénin
Bourzat et al. (1987) Burkina-Faso
Aboh et al. (2008) Bénin
Pitala et al. (2012) Togo
Ovins Houndonougbo et al. (2012) Bénin
Sanon et al. (2014) Burkina-Faso
Idrissou et al. (2017) Bénin
Graine de coton Gnanda et al. (2015) Burkina-Faso
Tiemoko et al. (1990) Côte d’ivoire
Adamou-N’Diaye et al. (2003) Bénin
Bonfoh et al. (2007) Mali
Bovins
Zongo et al. (2012) Burkina-Faso
Alkoiret et al. (2013) Bénin
Gnanda et al. (2015) Burkina- Faso
Coque de coton Ovins Alkoiret et al. (2007) Bénin
Arista et al. (1992) Niger
Ovins Baguiri et al. (2013) Bénin
Tourteau de soja Montcho et al. (2016) Bénin
Bovins Adamou-N’Diaye et al. (2003) Bénin
Caprins Arista et al. (1992) Niger
Lait de soja Ovins Toukourou et al. (2016) Bénin
Okara Ovins Ayéna (2017) Bénin

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Ingestion et performances de croissance des animaux nourris avec les sous-
produits de coton et de soja
Les produits dérivés de la transformation industrielle des matières premières agricoles constituent un
groupe de ressources alimentaire. Souvent qualifiés de concentrés car ils contiennent moins de fibres,
et en général des proportions d’énergie et ou d’azote digestibles nettement plus importantes que les
fourrages. Ces produits sont utilisés pour complémenter une ration de base constituée de fourrages.
Pour un objectif de production donné, ils sont distribués de façon à équilibrer l’alimentation au regard
des besoins en énergie et en azote de l’animal (Guerin et al., 2002 ). Ils augmentent l’ingestion des
fourrages en l’occurrence des pailles de 21% (Sansoucy et al., 1991). Idrissou et al. (2017) ont
rapporté que l’ingestion de l’aliment de base (fourrage) varie selon le type de complément alimentaire
(Tableau 3). Les Gain Moyen Quotidien (GMQ) des animaux ont varié en fonction de la nature du
sous-produit utilisé (Tableau 3). Le GMQ enregistré chez les ovins complémentés avec de la graine
de coton, du son cubé et de Leucaena au Togo (Pitala et al., 2012) est de 66,37 g. Cette valeur de
GMQ est inférieure à la valeur de 140,26g/j obtenus par Kiéma (2008) chez des moutons nourris
d’une ration complémenté de 40% de tourteau de coton et inférieures également à 115 g/j obtenu
chez des taurillons Baoulé en Côte d’Ivoire complémentés avec des graines de coton (Tiémoko et al.,
1988). Gnanda et al. (2015) ont rapporté des GMQ variant de 417 à 1.667 g/j chez des bovins
complémentés avec des graines et tourteaux de coton. Les valeurs d’indice de consommation
alimentaire ont variées d’une ration à l’autre. La faible valeur (3,42 kg MS/kg PV) a été obtenue par
Houndonougbo et al. (2012) au Bénin en complémentant la ration de base des veaux Girolando avec
de la graine de coton. Par contre, la grande valeur (24,8 kg MS/kg PV) a été obtenue par Tiémoko et
al. (1988) au Côte d’ivoire en utilisant une ration composée de 75% de graine de coton chez les
bovins Baoulé. Ces différences de valeurs sont imputables non seulement à l’âge des animaux, la
race, mais aussi au type d’élevage.
Tableau 3. Performances de croissance des animaux nourris avec les sous-produits de coton et soja

Alimentation à base des sous-produits Ingestion IC GMQ

Références
du coton et du soja (g MS/j/animal) (kg MS/kgPV) (g/j)
Aboh
Ration composée de 10% de GC 3,54 - 30,25
et al. (2008)
Ration complémentée avec du TC 101,7 12,85 82,5
Alkoiret
Ration complémentée avec 60% de TC + 40%de GC 105,3 12,01 90
et al. (2007)
Ration complémentée de 90%de TC +10% de GC 102,3 11,91 88,3
Pitala
Ration complémentée avec les GC - - 66,37
et al. (2012)
Ration composée de 30,24% de TC + 0% de GC 785 - 483
Gnanda
Ration sans TC et GC 562 - 417
et al. (2015)
Ration composée de 0% de TC + 8,66% de GC 612 - 1667
Houndonougbo
Ration complémentée de graine de coton - 3,42 621
et al. (2012)
Ration composée de 40%de TC - 7,6 140,26 Kiéma
Ration composée de 20%de TC - 6,4 162,06 et al. (2008)
Idrissou
Ration complémentée de GC 135,63 8,97 60,02
et al. (2017)
Ration composée de 75% de GC 2,45 24,8 115 Tiémoko
Ration sans GC 2,75 - 67 et al. (1990)
TC : Tourteau de Coton ; GC : Graine de Coton ; IC : Indice de Consommation alimentaire ; PV : Poids Vif corporel ; GMQ :
Gain Moyen Quotidien
Performance d’abattage
Dans le tableau 4 ont été présentées les valeurs moyennes du poids de la carcasse et du rendement
en carcasse obtenues chez des ovins nourris avec des sous-produits de coton et de soja en Afrique
de l’Ouest. En effet, de nombreuses études ont montré que le rendement en carcasse des ovins
Djallonké, complémentés avec des sous-produits de coton ou de soja varie entre 40 et 44% (Alkoiret
et al., 2007 ; Montcho et al., 2016). Montcho et al. (2016) ont rapporté un faible rendement carcasses
42,56% en alimentant des agneaux à base d’une ration composée de 10% de tourteau de coton. Des
rendements carcasses élevés (44 et 44,1%) sont enregistrés avec des rations complémentées

32

Citations (0) References (67)

Effet de différents niveaux de complémentation

d'une ration de fourrage vert (Panicum…
maximum) par de la graine de coton mélassée
Article Full-text available
sur la croissance de taurillons Baoulé en post-
Apr 1990
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Pages (pp.) 10-19. echerche Agronomique du Bénin

(BRAB)-Numéro 86-Le BRAB est en ligne (on line) sur
le site web http://www.slire.net et peut être aussi
consulté l'Institut National des Recherches Agricoles
du Bénin (INRAB) http://www.inrab.org ISSN sur papier
(on hard copy) : 1025-2355 et ISSN en ligne (on line)
Bibliothèque Nationale (BN) du Bénin

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center of the stock farm of Betecoucou. It concerned
thirty two Djallonke sheep ... [Show full abstract]

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Last Updated: 05 Jul 2022

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