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Université Alger 2

Institut de Traduction
Unité : Intr.ling
Semestre 1, L1
Groupes : All (1, 2,4) & Esp (1, 2,4)
Enseignante : BOUMAZA

Suite du cours 2

2. LES THEORIES LINGUISTIQUES ACTUELLES


2.1 L'énonciation

La linguistique de l'énonciation (R. Jakobson et les "fonctions du langage", et plus encore E.


Benveniste – père de la théorie de l’énonciation- qui définit l'énonciation comme "la mise en
fonctionnement de la langue par un acte individuel d'utilisation." (1966 : 80)) elle permet de
réintroduire le sujet dans la langue, dans le ici et maintenant de la situation d'énonciation.
C’est donc la relation entre langue et individu qui semble être établie et qui inscrit la phrase
loin du domaine de la langue comme système de signe, mais dans celui de la langue comme
instrument de communication utilisé par un locuteur faisant de la phrase un évènement.

2.2 La sociolinguistique :
La sociolinguistique comme discipline constituée s’est élaborée dans les années 1960 aux USA
autour d’un groupe de chercheurs (Dell Hymes, Fishman, Gumperz, Labov, Ferguson, etc.).
Leur approche peut se résumer comme suit « Etudier qui parle? dit quoi?, commen ?t où ? et à
qui ? » (FISHMAN, 1971). Les rapports sociaux entre les individus deviennent centraux.
La sociolinguistique s’est constituée en opposition plus ou moins marquée avec le
structuralisme.

2.3 La pragmatique
Née des travaux de J. L. Austin (Quand dire, c'est faire, 1970, traduction française de How to
do things with words), prolongés par ceux de J. R. Searle (Les actes de langage, traduction
française, 1972), la pragmatique avance le concept d'acte de parole. Austin travaille sur le
langage ordinaire et s'intéresse aux verbes performatifs tels : ,J'ouvre la séance (prononcé par
un président d'assemblée) qui ont pour particularité d'effectuer un acte à travers leur
énonciation et que cet acte ne se réalise que par cette énonciation, à condition de le faire dans
des circonstances appropriées. Ainsi, pour dire Je décrète la mobilisation générale, il faut être
investi des pouvoirs de le faire, autrement l'énonciation relève de la plaisanterie ou de la
démence et est nulle.

2.4 Autres courants linguistiques

Deux autres courants font également leur émergence : l'analyse de conversations qui,
derrière l'apparente liberté de la parole, décèle des codifications, des structurations, et
l'analyse de discours qui, replaçant les énoncés dans leur contexte socio-discursif, dégage des
régularités transphrastiques. S'impose alors la nécessité de passer d'une linguistique de la
phrase à celle du texte, de l’énoncé.

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